Session 4 
: introduction à la relation de travail (questions autorisées : état civil, diplôme… prohibées : appartenance à un syndicat, religion, mœurs
1) Les sources du droit du travail
Droit international : conventions et recommandations de l’OIT, traités internationaux, accords
bilatéraux
Droit Européen La Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales
de 1950 , La charte sociale européenne de 1961, Traité sur le fonctionnement de l’UE, Directives et
règlements , Jurisprudence de la CJCE – principes généraux du droit communautaire et droit
fondamentaux
Définition des "principes généraux du droit" : (PGD) sont des règles non-écrites de portée générale
qui ne sont formulées dans aucun texte mais que le juge considère comme s'imposant à
l'administration et à l'Etat et dont la violation est considérée comme une violation de la règle de
droit. Ils répondent à trois critères : ils s'appliquent même en l'absence de texte ;ils sont dégagés
par la jurisprudence ; ils sont "découverts" par le juge à partir de l'état du droit et de la société à un
instant donné, comme étant sous-jacents dans un état du droit existant.
Droit interne :
=> Les normes constitutionnelles : L’essentiel des normes sociales à valeur constitutionnelle
figurent dans le Préambule de la Constitution de 1946 proclamant les principes économiques et
sociaux « particulièrement nécessaires à notre temps ».
(le devoir de travailler et le droit à l’emploi ; le droit syndical)
=> Code du travail  + procédure si cessation, rémunération (périodicité et moyen), rythme de travail (prévisible ou
Sources professionnelles internes : Conventions collectives (sont conclus par un ou plusieurs
syndicats ou groupements d’employeurs et une ou plusieurs organisations représentatives des
salariés. Effet erga omnes en ce qu’ils s’appliquent à des personnes qui n’ont pas participé à leur
élaboration (ils s’appliquent à l’ensemble des salariés entrant dans leur champ d’application ; Se
distinguent entre elles selon leur champ géographique et professionnel) / accord collectifs (Les
conventions régissent l’ensemble des conditions de travail alors que les accords collectifs ne traitent
que des points précis), Usages professionnels, Engagement unilatéral, Règlement intérieur, Contrat
de travail
Les usages en droit du travail se caractérisent par trois éléments : la généralité, la constance et la
fixité.
Un engagement unilatéral est une décision par laquelle l’employeur crée au profit de ses salariés
des droits nouveaux (exemple : versement d’une prime de noël).
2) Le recrutement
L’offre ‘emploi : déterminer le poste à pouvoir, choisir la durée du contrat de travail, choisir le
volume de travail, rédaction de l’offre (en fr, ne doit comporter aucune allégation fausse ou
susceptible d’induire en erreur, datée, aucune condition discriminatoire, identification de
l’employeur)
La sélection d’un candidat : respecter des priorités d’emploi (priorité aux salariés déjà en poste,
priorité de réembauche d’anciens salariés= obligation d’information, licenciés pour motif
économique), sélection des CV et demande d’informations complémentaires (les tribunaux sont
réticents à sanctionner rétrospectivement la fourniture de renseignements inexacts par un candidat
dès lors que ce dernier a donné satisfaction après son recrutement), l’entretien d’embauche
et situation familiale), l’essai professionnel
L’embauche du candidat :
Promesse d’embauche ; si ferme et définitive, l’employeur ne peut plus se rétracter dans
commettre une faute susceptible d’entraîner le versement de dommage et intérêts, si un candidat
accepte une offre d’emploi il ne peut plus se rétracter
Formalités : Rédaction d’un contrat de travail écrit - tout contrat de travail n’a pas nécessairement à
être formalisé par écrit pour être valable mais en pratique vivement conseillé de formaliser par écrit
la relation de travail + Déclaration administratives préalables (déclaration unique d’embauche
(DUE) auprès de l’Urssaf)
3) Le contrat de travail :
-conditions : exécution d’une prestation de travail + versement d’une rémunération
-Le défaut d’écrit (absence d’écrit) vaut CDI. Le CDD doit être obligatoirement écrit.
-les éléments essentiels du contrat de travail :
Directive UE du PE : informer de : l’identité des parties, lieu de travail, titre/ grade, description
sommaire du travail, date de début de la relation,
+ date de fin si CDD, l’entreprise utilisatrice si intérimaire, si période d’essai : CDD 1 mois max, 4
mois pour ouvriers/ employés, 6 mois pour agents de maîtrise, 8 mois pour cades), droit à la
formation, durée du congé payé
imprévisible), la convention collective
-les clauses usuelles :
=> Clause d’exclusivité , Clause de confidentialité, Clause de mobilité géographique , Clause
d’objectifs, Clause de dédit-formation, Clause de non-concurrence ( limiter la liberté d'un salarié
d'exercer, après la rupture de son contrat, des fonctions équivalentes chez un concurrent ou à son
propre compte ; Critères de validité : limitée dans le temps, dans l’espace et existence d’une
contrepartie financière raisonnable (si dérisoire inexistante et donc pas valable) , Mise en œuvre :
dès la fin du contrat, contrepartie en capital ou rente, l’employeur peut renoncer, Sanction en cas
de non respect annule l’indemnité versée et D&I )
-calcul de la durée du travail : Au cours de chaque période de 24 H, le salarié doit bénéficier d’au
moins 11 H de repos consécutives. la durée quotidienne de travail effectif est limitée à 10H. Aucun
temps de travail quotidien ne peut atteindre 6 H sans que le salarié bénéficie d’un temps de pause
d’une durée de 20 minutes. par période de 7 jours, la durée du travail ne doit pas excéder 48 H, y
compris les heures supplémentaires (directive UE), la CJUE admet que la période de 48 H peut être
dépassée en cas de circonstances exceptionnelles.
-calcul des congés payés : - Pas de période minimale de travail effectif imposée au salarié pour en
bénéficier, Pas de remplacement par une indemnité sauf cas de rupture de la relation de travail,
Pas de perte de son droit à congé à moins qu’il ne s’abstienne délibérément de l’exercer alors qu’il
en a été informé par l’employeur. 4 semaines, ou plus selon les Etats. possible période maximale
au-delà de laquelle le droit au congé annuel s’éteint. En France, depuis 1982, tout salarié a droit à
2,5 jours de repos par mois d’activité
-Si le salarié est en congé de maladie pendant la période de congé annuel fixée dans l’entreprise :
il peut en bénéficier alors même que la période normale est expirée.
4) La protection des travailleurs ;
=>Les principes généraux de droit communautaire (PGDC) ; reconnus par la CJUE (principe de
proportionnalité, de non-discrimination et d’égalité de traitement, libre exercice…)
=>Les droits fondamentaux FD font partie des PGDC, inspirés de la CESDH (interdiction du travail
forcé ou obligataire..) :
-droit au respect de la vie privée en entreprise, liberté d’expression au sein de l’entreprise, non
discrimination en entreprise (directe/ indirecte),
-principes propres à la matière sociale : liberté de circulation des travailleurs, égalité de
rémunération entre hommes et femmes (pour la cour de cassation : les indemnité de licenciement/
pour la CJUE : les indemnités de congé de maladie, de congé de maternité/ Les Etats peuvent
adopter des mesures prévoyant des avantages spécifiques destinés à faciliter l’exercice d’une
activité professionnelle par le sexe sous-représenté)
Portée des PGDC et des DF= Ils ne peuvent élargir le champ d’application des dispositions du traité
au-delà des compétences de l’UE, Un règlement ou une directive est soumis au PGDC et aux DF, La
législation interne des Etats doit être conforme à ces principes. Les PGDC s’imposent aux juridictions
européennes et aux juridictions internes
-protection sociale en cas de maladie : Charte sociale européenne 1961 + Code européen de la
Sécurité sociale de 1964: Améliorations et harmonisation. :Impose (mais ratification partielle
possible) l’organisation de régimes d’assurances sociales (maladie, maternité, invalidité, vieillesse,
décès) d’accidents du travail et de maladies professionnelles, de prestations familiales.⇒ Source
d’obligations pour les Etats : ne produit pas d’effet direct à l’égard des particuliers.
Session 5 : Relation de travail
1) Requalification du contrat :
-Requalifier un travailleur dissimulé ⇒ individus en situation d’emploi non-déclaré ⇒ poursuites
civiles, mais aussi pénales : pour une société, le travail dissimulé est passible de 3 ans de prison et
225
225000 euros d’amende
-Requalifier un contrat temporaire en CDI
⇒ contrat a durée déterminée ou travail temporaire ont pour but de répondre à un besoin ponctuel
: renouvellement limité
Requalifier une prestation indépendante en travail salarié ⇒ prouver l’existence d’un lien de
subordination
-une personne physique ou morale fait figure d’employeur
-cette personne impose à son prestataire une certaine organisation, notamment économique, à
laquelle ce dernier ce soumet.⇒ « uberisation » entreprises comme Uber ou Deliveroo, qui se
considèrent comme des plateformes de mise en relation et non comme des employeurs.
2) Procédure disciplinaire
⇒ Mesure prise par l’employeur, Qui doit être justifiée et proportionnée à la faute commise ;
Remarque orale n’est pas une sanction disciplinaire
-Fautes & agissements pouvant justifier une sanction disciplinaire : Refus de se conformer à un
ordre de l’employeur ; Injures, menaces, violences et autres infractions pénales ; Erreurs ou
négligences commises dans le travail ; Tout acte de harcèlement (sexuel ou moral) commis par un
salarié ;
-Sanctions disciplinaires prises par l’employeur ; Avertissement ou blâme ; Mise à pied ; Mutation ;
Rétrogradation ; Licenciement pour faute simple, grave ou lourde
⇒ Sanction lourde (incidence sur le contrat)
Convocation du salarié à un entretien préalable
o lettre RAR ou lettre remise en main propre dans les 2 mois max à compter du jour où l'employeur
a eu connaissance d'un fait fautif. mention dans la lettre : objet, date, heure, lieu, possibilité de se
faire assister
éroulement de l’entretien : L’employeur expose les motifs/griefs, le salarié s’explique
Envoi d’une lettre : Sanction décidée par l'employeur est prononcée au plus tôt 2 jours ouvrables
après l'entretien, et au plus tard 1 mois après
⇒ Sanction simple (pas d'incidence sur le contrat) : Pas d’entretien préalable,Notification par voie
électronique ou par courrier, en recommandé ou non
3) Licenciement pour motif personnel
-1- motifs du licenciement :
-motifs disciplinaires (faute simple, grave, lourde) en fonction de la faute les indemnités de rupture
du contrat varient
-motifs non disciplinaire (insuffisance de résultats, impossible de travailler en collaboration)
-un fait tiré de la vie personnelle ne justifie pas un licenciement ; exception : lorsque le fait en
question peut être rattaché à la vie professionnelle du salarié
-motif doit reposer sur une cause réelle et sérieuse (faits réels, précis, vérifiables, suffisamment
important)
-2- procédure de licenciement :
Convocation du salarié à un entretien préalable (Lettre RAR ou lettre remise en main propre
contre décharge :Mention dans la lettre : objet, date, heure, lieu, possibilité de se faire assister)
Déroulement de l’entretien (5 jour ouvrables entre la présentation de la lettre et l’entretien,
L’employeur expose les motifs, Le salarié peut ne pas se présenter)
Envoi d’une lettre de licenciement (Notification au moins 2 jours ouvrables après l’entretien. Pas de
délai maximal sauf dans certains cas, Précision quant au motif du licenciement dans la lettre, Le
salarié peut demander des précisions dans 15 jours, L’employeur dispose d’un délai de 15 jours pour
répondre)
Préavis sauf dispense
Obligations liées à la rupture du contrat
-3- contestation du licenciement :
⇒ Saisine du Conseil de prud’hommes
Compétence⇒ Litige entre le salarié et l'employeur durant la relation de travail ou à l'occasion de
la rupture du contrat
Composition ⇒ Conseillers prud’hommes qui ne sont pas des juges professionnels+ Parité : autant
de salariés que d’employeurs, autant d’hommes que de femmes
Structure ⇒ cinq sections selon secteur (i.e. commerce, industrie, agriculture) ⇒ 2 formations :
conciliation et jugement
-Licenciement irrégulier
⇒ procédure non respectée
⇒ ne prive pas le licenciement de cause réelle et sérieuse
⇒ pas de réintégration possible
⇒indemnité si licenciement avec cause réelle et sérieuse
-Licenciement nul
⇒ en raison d’une discrimination, d’une violation d’une liberté fondamentale
⇒ réintégration si le salarié le souhaite – l’employeur peut s’opposer si réintégration impossible
⇒ si réintégration : indemnité correspondant aux salaires dont le salarié a été privé
⇒ si pas de réintégration : indemnités de fin de contrat
-Licenciement injustifié -exclusivité d’approvisionnement du distributeur, le distributeur s’engage à s’approvisionner
⇒ sans cause réelle et sérieuse auprès du fournisseur uniquement (limitée à un maximum de dix ans, renouvellement possible)
⇒réintégration possible sur proposition du juge -exclusivité de fourniture, le fournisseur s’engage à ne vendre ses produits qu’à un seul distributeur
⇒indemnisation (place le plus souvent dans le cadre d’un réseau de distribution exclusif, caractérisé par
-4- obligations liées à la rupture du contrat : indemnités : l’octroi :d’une « exclusivité territoriale », où l’acheteur est le seul revendeur sur un territoire donné
Indemnité de licenciement du salarié en CDI (une ville, une région, un pays) ; ou, d’une « exclusivité de clientèle », où le distributeur est le seul
⇒ pour motif personnel ou économique revendeur à pouvoir démarcher une clientèle déterminée (ex. : uniquement les entreprises,
⇒ pas d’indemnités en cas de licenciement pour faute grave ou lourde (sauf volonté contraire) uniquement une certaine profession, uniquement la clientèle qui dispose d’un certain patrimoine,
⇒ au moins 8 moins d’ancienneté ininterrompus (auparavant 1 an) (sauf dispositions contractuelles etc.))
ou usage avec ancienneté inférieure) ⇒ Clause de non-concurrence :Interdire au distributeur de travailler pour les concurrents du
Indemnité compensatrice de préavis fournisseur ou même d’exercer une activité concurrente à celle du fournisseur
⇒ indemnité si le salarié n’execute pas son préavis ⇒ Clause de quotas/de minima d’approvisionnement : obligation d’achat du distributeur (volume
⇒ montant égal à la rémunération que le salarié aurait perçue minimum). Contrepartie pour le distributeur : aide et assistante technique ou financière du
Indemnité compensatrice de congés payés producteur.
⇒ indemnité due en cas de démission, départ en retraite, licenciement même en cas de faute ⇒ Clause d’objectif : obligation d’atteindre un certain objectif commerciale en temps donnée.
lourde et même en cas de rupture du contrat de travail pendant la période d'essai. Clause de pénétration de marché engage le distributeur à conquérir des parts de marché
-5- protection spécifique ; ⇒ Clause de territorialité : le fournisseur va organiser son réseau en attribuant certains territoires à
• Représentant du personnel certains distributeurs ; Clause visant à restreindre le territoire sur lequel un acheteur partie à un
⇒ protection spéciale contre le licenciement accord, peut vendre les biens ou services est interdite mais 4 exceptions 
⇒ en plus de la procédure de licenciement habituelle, le licenciement est soumis à -cadre légal du contrat de distribution : Le droit de la concurrence ;L’obligation d’information avant
l'autorisation préalable de l'inspecteur du travail toute cession de contrat de distribution ;Les règles spécifiques de la distribution des produits et des
• Licenciement d’un salarié en arrêt maladie possible dans certains cas (i.e. services concernés ;L’obligation des parties d’être sous le statut de commerçant; Le statut du
perturbation de l’entreprise, motif disciplinaire (faute commise avant l’arrêt maladie ou distributeur, agent commercial, VRP etc. La responsabilité vis-à-vis des produits.
procédure engagée avant l’arrêt maladie, motif économique) 2) Principaux contrats :
• Femme enceinte ou en congé de maternité 1- Contrat de distribution sélective : Le producteur réserve ses ventes à un réseau de
⇒ Avant le congés maternité : protection sauf faute grave ou impossibilité de maintenir le contrat distributeurs sélectionnés sur la base de critères de sélection :
pour un motif étranger à la grossesse ou à l'accouchement -caractéristiques qualitatives ou/et quantitatives (i.e. caractéristiques des points de vente
⇒ Pendant le congé maternité : protection totale dite absolue (environnement/localisation, qualité de l’emplacement, surface) ou compétences professionnelles
⇒ A l’issue du congé maternité : protection 10 semaines sauf faute grave ou impossibilité de (expérience, capacité d’accueil et de conseil de la clientèle). Condition : critères suffisamment
maintenir le contrat pour un motif étranger à la grossesse ou à l'accouchement objectifs pour ne pas être discriminatoires. Ils doivent également être proportionnels et nécessaires
4) Licenciement pour motif économique à la bonne commercialisation des produits ou des services du fournisseur. Enfin la nature spécifique
résultant d’une suppression ou transformation d’emploi ou d’une modification, refusée par le des produits (l’image de la marque, le luxe, etc.) doit les justifier.
salarié, d’un élément essentiel du contrat de travail, consécutives notamment à des difficultés ⇒ Le distributeur tenu d’obligations supplémentaires par rapport à celles d’un acheteur (ex.
économiques, à des mutations technologiques, à une réorganisation de l’entreprise nécessaire assurer des promotions, un service après-vente).
à la sauvegarde de sa compétitivité ou à la cessation d’activité de l’entreprise. ⇒ Le producteur ne peut pas vendre à des distributeurs non agréés, possible sur internet
Session 6 : distribution des produits -Pour le fournisseur, un contrat de distribution sélective est bénéfique. Il permet de s’implanter sur
CONTRAT DE DISTRIBUTION un territoire précis en utilisant des distributeurs qui ont déjà une notoriété. Il offre aussi la
1) définition possibilité d’adapter l’image du distributeur à l’image du produit par le fournisseur.
-2 types de contrats : -droit de la concurrence : , il faut que le réseau mis en place par les contrats de distribution sélective
Les contrats de distribution conclus avec un intermédiaire agissant en son nom et pour son ne conduise pas à des pratiques comme des ententes (qui sont constituées par des accords, sur les
compte : contrat de franchise, contrat de concession/distribution exclusive, contrat de distribution prix ou sur les zones géographiques) ou des abus de position dominante (situations dans lesquelles
sélective. une entreprise dispose d’une telle force sur le marché que son comportement échappe
Les contrats de distribution conclus avec un intermédiaire n’agissant pas en son nom et pour son totalement au libre jeu de la concurrence).
compte : contrat d'agent commercial -est une faute le fait de participer directement ou indirectement à la violation de l’interdiction de
-principales clauses : revente hors réseau faite au distributeur lié par un accords de distribution sélective ou exclusive
⇒ Clauses d’exclusivité : (…..).⇒ Au tiers de faire preuve de la légitimité de son approvisionnement.
2- Contrat de concession/ distribution exclusive
-Le concédant (fournisseur) réserve à certains concessionnaires (distributeur), pendant une période
limitée, l'exclusivité de la vente d'un produit dans une zone déterminée. Dans ce cadre-là, le
concessionnaire achète ferme les produits du concédant, qu'il revend ensuite sous son nom et pour
son compte personnel comme un commerçant : ⇒ Relation d’exclusivité souvent réciproque : le
concessionnaire assurant la distribution des seuls produits du concédant. Le concédant garantit au
concessionnaire qu'il sera le seul à avoir le droit de vendre les produits faisant l'objet du contrat.
Bien souvent, le distributeur est soumis à l’obligation d’acheter un certain montant de produit
auprès du fournisseur
⇒ L’accord vertical entre le distributeur exclusif et le fournisseur ne doit pas restreindre la liberté
commerciale du revendeur, qui doit pouvoir fixer librement ses prix de revente
⇒ Contrat de distribution exclusive protège le distributeur des ventes actives, les ventes passives
sont traditionnellement admises au sein d’un réseau de distribution exclusive (des ventes passives
cad des ventes que le distributeurs n’a pas lui-même solicité. par exemple, le consommateur pousse
spontanément la porte de son magasin)
⇒ Distribution des produits sur internet autorisée. Si clause contraire, doit être justifiée par un
objectif légitime autrement cette clause aurait pour objet ou pour effet de restreindre la
concurrence
=>pour qu'un accord de distribution exclusive puisse bénéficier d'une exemption par catégorie, il
faut que les acheteurs situés sur le territoire exclusif puissent obtenir le produit auprès d'un
vendeur autre que le distributeur exclusif, soit par des importations parallèles, soit par des achats
en dehors du territoire, soit par des livraisons directement auprès du fabricant.
3- Contrat de franchise
⇒ La clientèle doit identifier le franchisé au franchiseur.
⇒ Le franchiseur met à la disposition de son cocontractant (franchisé) ses concepts commerciaux
et/ou éléments de notoriété (marque, savoir-faire, com commercial …).Le savoir-faire est l’élément
essentiel du contrat de franchise.
⇒ Clause d’approvisionnement (souvent, pas nécessairement exclusive)
-le contrat de franchise de production : il permet la mise à disposition d'un savoir-faire dans
la fabrication d'un produit vendu sous la marque du franchiseur,
-le contrat de franchise de service : il permet au franchisé de vendre un service sous la marque du
franchiseur, selon ses directives,
-le contrat de franchise de distribution : il permet au franchisé de vendre divers produits sous
l'enseigne du franchiseur
⇒ Franchise commerciale : commercialisation des produits (franchise de distribution) ou la
fourniture de services (franchises de services) que le franchiseur fabrique ou fait fabriquer,
référence ou conçoit pour les faire vendre par le franchisé.
Incluse dans un réseau de distribution intégrée (maillage du territoire/diffusion homogène des
produits ou services).
⇒ Franchise industrielle (ou de production) : le franchiseur accorde au franchisé le droit de
fabriquer et de commercialiser les produits selon sa technologie.
Le contrat de franchise n'est pas soumis à une réglementation particulière définie par la loi ou la
Jurisprudence.Il obéit, pour l'essentiel, au droit commun (code de commerce, code civil) des
contrats commerciaux (transfert de savoir-faire, licence de marque, vente de produits et services,
etc), aux règles jurisprudentielles, au droit de la concurrence, à certains textes de droit européen et  - ne pas exploiter la franchise en dehors de la zone géographique délimitée, ni transférer son lieu
au code de déontologie européen de la franchise. Dans le respect de ces règles, sa forme et son
contenu sont librement fixés par les deux parties.
En pratique, la rédaction du contrat échappe presque totalement au franchisé. la bonne foi doit
être au cœur des relations contractuelles.
- toute clause (hormis celles portant sur l'objet du contrat et sur le prix) qui crée un déséquilibre
significatif entre les parties signataires sera réputée non écrite, et pourra être effacée du contrat
par un juge à la demande de la partie lésée. - si le contrat de franchise n'est plus rentable, le
franchisé, tout comme le franchiseur, peut demander au juge la révision
Exemples de clauses figurant généralement dans un contrat de franchise 
- Types de produits ou services distribués.
- Modalités de transmission du savoir-faire (notamment par la remise de manuels) : Le savoir-faire
doit être secret, écrit (identifié) et substantiel (c'est-à-dire apporter véritablement quelque chose au
franchisé).
- Marque/enseigne : a-t-elle été déposée et enregistrée ? Le franchiseur est-il propriétaire ou
titulaire d'un contrat de licence ?
- Durée du contrat : le contrat est presque toujours à durée déterminée. La durée est-elle
suffisamment longue pour que le franchisé puisse amortir complètement ses investissements ? Il
peut être prévu que le franchiseur respecte un préavis de plusieurs mois pour informer le franchisé
de sa volonté de ne pas renouveler le contrat à son échéance, pour préserver le franchisé.
- Étendue des exclusivités : territoriales, d'approvisionnement, de vente, d'activité. Il faut bien
mesurer la portée exacte de la clause d'exclusivité territoriale : il s'agit généralement d'une clause
d'exclusivité d'implantation ; c'est-à-dire que le franchisé sera seul à pouvoir exploiter un magasin à
l'enseigne sur le territoire.
 Mais s'agit-il bien d'une exclusivité de vente des produits ou services ? Si tel n'est pas le cas, les
produits ou services pourront être distribués par le franchiseur ou par un autre canal dans d'autres
points de vente.
Obligations des deux parties
Pour le franchiseur :
- fournir au franchisé un savoir-faire commercial et technique, un soutien publicitaire, un conseil
dans le choix de l'emplacement du futur établissement, une formation adaptée avant l'ouverture du
magasin puis pendant toute la durée du contrat, etc.
- assister le franchisé en permanence dans la gestion de son affaire en matière de vente, d'actions
de promotion ou de publicité, d'organisation et de services mais aussi de recrutement de personnel,
etc.
Concernant les frais de publicité, en principe, ils font l'objet d'une contribution versée au
franchiseur, en général sur les mêmes bases que la redevance proportionnelle avec un pourcentage
inférieur. Le plus souvent, le franchiseur définit et gère la publicité nationale. Pour la publicité
locale, celle-ci est à la charge du franchisé, à hauteur d'une enveloppe globale fixée par le
franchiseur, tout comme les grandes lignes des actions publicitaires locales à mener.
Pour le franchisé :
-  s'approvisionner exclusivement ou quasi exclusivement en marchandises, services auprès de son
franchiseur et/ou des fournisseurs référencés par lui,
- ne pas vendre sur son territoire des produits ou services qui pourraient concurrencer ceux du
franchiseur,
- respecter les normes fixées par celui-ci, ainsi que les conditions d'exploitation nécessaires au
maintien de l'image de marque du produit et du réseau,
d'exploitation.
Prix de vente des articles livrés par le franchiseur et/ou des fournisseurs référencés : le contrat peut
comporter une clause établissant le mode de révision des prix (indexation, expertise, évolution du
marché).
Le délai laissé au franchisé pour contester les modifications de prix doit être suffisant.
Conditions financières : les obligations à la charge du franchisé doivent être claires.
Obligation de non-concurrence : cette clause post-contractuelle empêche l'ancien franchisé
d'exercer une activité analogue ou similaire à celle du réseau de franchise, même s'il a changé
l'enseigne et l'aménagement de son magasin. Généralement, la clause s'applique pour une
durée d'un an et porte sur l'ancien territoire d'exploitation.
Clause de non-affiliation post-contractuelle elle empêche seulement l'ancien franchisé de rejoindre
ou créer une chaîne concurrente de son ancien franchiseur pour un temps donné (généralement un
an) et sur son ancien territoire. Cette clause est préférable à la précédente pour le franchisé. Les
tribunaux l'examinent avec vigilance car elle doit être justifiée par la nécessaire protection du
savoir-faire du franchiseur et ne pas porter atteinte de manière injustifiée à la libre concurrence.
Modalités de transmission de l'affaire du franchisé : elles peuvent être rigoureuses du fait que le
contrat est conclu intuitu personae, c'est-à-dire en considération de la personne du dirigeant de
l'entreprise franchisée. Ainsi, le contrat contient-il fréquemment une clause d'agrément et une
clause de préemption, cette dernière autorisant le franchiseur à se porter acquéreur en priorité.
Dans ces deux cas de figure, en principe la vente se fait dans les conditions fixées par le franchisé
avec son repreneur potentiel.
 Conditions de renouvellement et de résiliation : Dans le principe, une fois le terme arrivé, le
franchisé n'a aucun droit au renouvellement de son contrat, ni à une indemnité compensatrice pour
perte de clientèle. Il peut seulement prétendre à des dommages et intérêts en cas de refus de
renouvellement abusif. Ex. : le franchiseur n'a pas respecté un délai de préavis conforme aux usages
dans les relations contractuelles ou bien il a refusé le renouvellement avec une intention de nuire.
Responsabilités : Le franchisé est un commerçant indépendant : il est responsable à part entière de
son entreprise. En cas d'échec, c'est lui seul qui doit régler les dettes, sauf s'il peut prouver que le
franchiseur s'est immiscé dans la gestion de son entreprise et en a été "le gérant de fait".
Avantages et inconvénients de la franchise
 Avantages
- système de commerce organisé le plus abouti (formation, assistance permanente du franchiseur
qui est constamment à l'écoute de la demande de la clientèle, des nouveaux systèmes de gestion,
de promotion, etc.),
- adapté à la distribution de marchandises comme de services,
- permet de bénéficier immédiatement de la notoriété de la marque du concédant et d'un savoir-
faire déjà éprouvés sur un marché (et évite ainsi au créateur d'entreprise les frais de recherche, de
développement, d'étude de faisabilité de son projet),
- lancement sécurisé à la création et en cours d'activité, grâce à l'appui du réseau, et montée en
puissance rapide de l'entreprise,
- exclusivité territoriale (évaluer la pertinence du périmètre d'exclusivité).
Inconvénients
- selon le réseau, le droit d'entrée peut être élevé,
- redevances versées en cours de contrat d'un montant qui peut être élevé,
- le coût d'aménagement des locaux et des travaux nécessaires pour se conformer au cahier des
charges du réseau est à prendre en compte
CONTRAT D’AGENT COMMERCIAL
1) Définition
-un mandataire (pas un VRP) , profession indépendante, sans contrat de travail, chargé, de façon
permanente, de négocier et éventuellement, de conclure des contrats de vente, d’achat, de
location ou de prestation de services, au nom et pour le compte de producteurs, d’industriels de
commerçants ou d’autres agents commerciaux. En contrepartie de commissions ; PP PM
2) Caractéristiques du contrat :
-Activité civile et non pas commerciale; pas un commerçant (n’a pas de clientèle propre, ne peut
détenir un fonds de commerce, agi en tant que mandataire)
⇒ L’agent commercial conclut des contrats au nom et pour le compte d’un fournisseur (mandant)
≠ Contrat de concession : le concessionnaire est un commerçant indépendant qui achète les biens
à un fournisseur et les revend pour son compte et à son nom.
⇒ Une indemnité est due à l’agent commercial en cas de rupture des relations contractuelles sauf
faute grave de l’agent devant être prouvée par le mandant
⇒ Règlementation dans le Code de commerce en France (pas pour la concession : droit commun
des contrats)
⇒ Agent commercial : pas nécessairement exclusif (pas d’exclusivité territoriale automatique +
peut avoir d’autres mandats).
⇒ L’agent commercial doit respecter une obligation de non-concurrence (ne peut accepter la
représentation d’une entreprise concurrente de celle de l’un des mandants sans accord de ce
dernier)
⇒ Rémunération par des commissions proportionnelles à la valeur des contrats conclus pour le
compte du fournisseur (≠ le concessionnaire est rémunéré avec la marge bénéficiaire ;différence
entre le prix d’achat et le prix de revente des marchandises).
⇒ Immatriculation au Registre spécial des agents commerciaux (RSAC) et le cas échéant Registre
du commerce et des sociétés (RCS).
⇒ Prévoir droit applicable au contrat et la juridiction compétente en cas de conflit.
RESPONSABILITÉ DU FAIT DES PRODUITS DÉFECTUEUX
⇒ Obligation pesant sur le producteur, le fabricant, le distributeur, le vendeur ou le loueur d’un
bien n’offrant pas la sécurité à laquelle on peut légitimement s’attendre, de réparer le dommage
causé par celui-ci.
1- Conditions d’applicabilité de la responsabilité
Les qualités du bien
-Produit (tout bien meuble, même s’il est incorporé dans un immeuble, y compris les produits du
sol, de l’élevage, de la chasse et de la pêche, art. 1245-2).
-Bien mis en circulation : le bien avoir été destiné à la vente ou à toute forme de distribution, et
avoir fait l’objet d’une mise en circulation (i.e. lorsque le producteur s’en dessaisi volontairement)
(le producteur est responsable de plein droit à moins qu’il ne prouve qu’il n’avait pas mis le produit
en circulation ,que, compte tenu des circonstances, il y a lieu d’estimer que le défaut ayant causé le
dommage n’existait pas au moment où le produit a été mis en circulation par lui ou que ce défaut
est né postérieurement.
La nature du dommage
-Dommages (1245-1) : dommages causés à la personne + atteinte à un bien autre que le produit
défectueux (au-delà de 500€).
La personne de la victime
-Lien contractuel ou délictuel: personne qui en est la victime peut se prévaloir de la responsabilité
du fait des produits défectueux, peu importe qu’elle soit liée ou non par un contrat au responsable
Le responsable
-Responsable : le producteur (à titre professionnel, fabricant d’un produit fini, producteur d’une
matière première, fabricant d’une partie composante, 1245-5).
⇒ Est assimilé au producteur : celui qui appose sa marque ou un autre signe distinctif sur le produit
et celui qui importe le produit en vue de le vendre, le louer, le distribuer.
⇒ Si le producteur ne peut être identifié : la responsabilité pèse sur le vendeur, le loueur ou tout
autre fournisseur professionnel : ces personnes disposant alors d’un recours contre le producteur
2- Conditions d’exercice de l’action
⇒ Action en réparation prescrite dans les 3 ans à compter de la date à laquelle le demandeur a eu
ou aurait dû avoir connaissance du dommage, du défaut et de l’identité du producteur
⇒ + délai de forclusion lié à une présomption de péremption du produit : de 10 ans à compter de
la mise en circulation (sauf faute du producteur).
⇒ La preuve : « Le demandeur doit prouver le dommage, le défaut et le lien de causalité entre le
défaut et le dommage ».
⇒ 3 conditions doivent être cumulativement réunies pour engager la responsabilité du producteur :
Un défaut du produit, Un dommage , Un lien de causalité (au demandeur qu’il revient de prouver
le lien de causalité entre le défaut du produit et le dommage)
3- Effets de la responsabilité :
Le producteur ne peut s’exonérer que dans certains cas limitativement énumérés:
⇒ Inexistence de l’une des conditions de la responsabilité (défaut antérieur à la mise en
circulation)
⇒ Causes traditionnelles d’exonération : faute de la victime, fait d’un tiers.
-Causes d’exonération conditionnelles : la victime peut les écarter en établissant que le producteur
n’a pas pris, après la mise en circulation du produit, les mesures nécessaires pour remédier au
défaut (risque de développement).
VENTE DES PRODUITS ONLINE
Contrat de vente
La commande doit être effectuée en 3 étapes obligatoires : Visualisation du détail de la commande
et de son prix total, Correction d'éventuelles erreurs, Confirmation de la commande
L’entreprise doit informer l’utilisateur durant le processus de commande :des langues proposées
pour conclure le contrat, de la durée du contrat si nécessaire, de la date à laquelle il s’engage à
livrer le bien ou exécuter la prestation, sauf s’il s’agit de services financiers, des moyens mis à
disposition de l’utilisateur pour identifier et corriger ses éventuelles erreurs, du système d’archivage
des contrats utilisés par l’entreprise (pour toute commande supérieure à 120 euros, l’entreprise est
tenue de conserver le contrat pendant 10 ans minimum), de l’accès aux éventuelles règles
professionnelles que l’entreprise doit respecter.Les prix indiqués sur le site doivent être clairs et il
faut indiquer si les taxes et frais de livraison sont inclus dans le prix ou non.
- la livraison doit intervenir au plus tard 30 jours après la commande en ligne.
-La sécurisation des paiements à distance ; en cas d’utilisation frauduleuse d’une carte bancaire,
c’est à l’entreprise de supporter le risque : Le titulaire de la carte doit avoir déposé une
réclamation dans les 70 jours à partir de la date de l'opération contestée (délai porté à 120 jours
maximum par le contrat). Les sommes sont créditées sur le compte du détenteur de la CB ou
restituées, sans frais, 1 mois au plus tard à partir de la réception de la contestation.
L’information des utilisateurs pour les contrats conclus à distance
- « conditions générales de vente (CGV) / conditions générales d’utilisation (CGU) ». En pratique,
l’utilisateur doit avoir l’obligation de les lire et de les accepter pour pouvoir confirmer
sa commande.
- l’acheteur en ligne dispose d’un délai de rétractation de 14 jours à compter du jour qui suit
l’acceptation de l’offre de services ou la livraison du bien. Il existe toutefois quelques exceptions à
ce droit de dérogation, notamment pour la presse, les biens confectionnés sur-mesure et les biens
périssables.
Session 7 : protection des idées et des données
1) La protection des créations :
-4 grands droits de PI :
LES BREVETS
-Titre de propriété industrielle délivré par l’INPI : droit exclusif d’exploitation d’une durée de 20 ans
en contrepartie du paiement d’annuités. Prolongation dans le domaine pharmaceutique pour 5 ans
max si certificat complémentaire de protection
-Territorialité :Droit au brevet d’invention appartient à l’inventeur ou à son ayant cause : brevet
produit ses effets sur le territoire de l’Etat qui a délivré le titre ou qui a été désigné dans la
demande de brevet européen
-Brevet protégé au niveau international (brevet PCT) Le Traité de coopération en matière de
brevets ( PCT ) : le demandeur s’adresse à son office national ou à l’OEB, qui transmet au bureau
international de l’Office mondial de la propriété intellectuelle. Durée de 20 ans à compter du jour
du dépôt de la demande.
-invention brevetable : si la création répond à 3 critères :
Nouveauté
-Vérifier la nouveauté d’une invention avant son dépôt ne constitue pas une obligation légale. Mais
ne pas le faire est risqué stratégiquement et financièrement. En effectuant cette vérification, vous
vous assurez par la même occasion que vous n’êtes pas en train de réaliser un acte de contrefaçon.
Si votre invention ou une technique équivalente ont déjà été divulguées avant la date de dépôt de
votre demande de brevet, vous ne pourrez pas obtenir de protection.
Supposons par exemple qu’un ingénieur ait mis au point un carburant non polluant. Il en dévoile
la composition dans une revue scientifique et, le lendemain de la publication, il dépose une
demande de brevet. Son dépôt est alors effectué trop tard ! Son invention n’est plus nouvelle et le
fait qu’il soit à l’origine de la divulgation n’y change rien.
=> vous devez garder un secret absolu sur votre invention. Dans le cadre de négociations
commerciales avant le dépôt, vous devrez ainsi vous protéger contre le risque que votre partenaire
divulgue votre l’invention.  Pour cela, vous devrez impérativement lui faire signer un accord de
confidentialité, et également vous constituer une(des) preuve(s) de dates de création ou de
perfectionnement, par le biais d'une Enveloppe Soleau, par exemple.
Attention : si l’enveloppe Soleau permet de déposer une création et de donner une date certaine à
son contenu, elle ne constitue pas un titre de propriété industrielle. Il n’en découle aucune
protection directe et l’enveloppe Soleau ne peut pas se substituer au brevet d’invention
Activité inventive
Example : Un crayon gomme est-il brevetable ?
Imaginons que le crayon gomme ne soit pas encore créé. Vérifions s’il répondrait aux conditions de
brevetabilité. La solution technique répond-elle à un problème technique ? Oui. Est-elle susceptible
d’application industrielle ? Oui, on peut fabriquer des crayons gomme. Est-elle nouvelle ? On peut le
supposer si son inventeur ne l’a pas divulguée avant de déposer sa demande de brevet. Mais y a-t-il
activité inventive ? Non, car le crayon et la gomme étaient connus à la date du dépôt. Il était alors
évident, pour l’homme du métier (c’est-à-dire le fabricant de crayons), de juxtaposer un crayon et
une gomme pour écrire et gommer avec le même outil.
Application industrielle
L’invention doit être susceptible d’application industrielle, c’est-à-dire qu’elle doit pouvoir être
fabriquée ou utilisée quel que soit le type d’industrie.
-exclusion du champ de la brevetabilité :
théories scientifiques ou les méthodes mathématiques, créations esthétiques (déjà protégées par
les dessins et modèles), programme d’ordinateurs (sont assimilés aux méthodes mathématiques
(abstrait) : en France protection par le droit d’auteur), les méthodes de traitement chirurgical ou
thérapeutique du corps humain ou animal, les inventions contraires à la dignité de la personne
humaine, à l’ordre public, non brevetabilité des plantes et des animaux obtenus par croisement
-droits attachés au brevet d’invention : monopole de son exploitation et peut en interdire
l’exploitation aux tiers – bouclier et épée, l’étendue du droit définie par les revendications
formulées dans la demande de brevet, Droits du titulaire non illimités : l’inventeur ne peut interdire
les actes accomplis dans un cadre privé et à des fins non commerciales ou accomplis à des fins
expérimentales. Inventions des salariés ou des fonctionnaires : régime spécial: inventions de mission
ou hors missions, attribuables ou non.
=>Contrat de cession ou de licence permet de transmettre le brevet en tout ou partie.
⇒ Obligation pour le titulaire de l’exploiter dans un délai de 3 ans après la délivrance du titre.
⇒ Obligation de s’acquitter des redevances annuelles (annuités) auprès de l’INPI (sinon déchéance
des droits du titulaire)
⇒ Commercialisation du brevet par des contrats de cessions ou de licences (écrit à peine de nullité).
⇒ Si le titulaire ne l’exploite pas pendant une durée de 3 ans, un tiers peut obtenir en justice, une
licence qualifiée d’obligatoire.
⇒ Le brevet peut faire l’objet d’un apport en société (en nature car bien meuble incorporel) ou d’un
nantissement.
-Exploitation d’un brevet sans l’accord de son titulaire = contrefaçon (responsabilité civile) +
arsenal répressif
-création d’un droit d’opposition aux brevets d’invention devant l’INPI (recours administratif peu
coûteux et rapide) : permet aux tiers de demander la révocation ou la modification d’un brevet
d’invention.
DESSINS ET MODELES
⇒ Une des branches de la propriété industrielle
⇒ Le droit des dessins ou modèles protège « l’apparence d’un produit, ou d’une partie de produit,
caractérisée en particulier par ses lignes, ses contours, ses couleurs, sa forme, sa texture ou ses
matériaux » (L511-1 du CPI). Caractéristiques qui peuvent faire partie d’une ornementation ou du
produit lui-même.  même domaine.
⇒ Les éléments à protéger doivent être visibles dans une utilisation normale du produit (e.g. une
pièce qui ne serait visible que lors de l’entretien ou de la réparation du produit ne sera pas
protégée) Ex: cartouche d’encre
⇒ Notez que les éléments graphique peuvent éventuellement être protégés par un dépôt de
marque.
⇒ Cumul avec la protection du droit d’auteur – la forme de l’objet sera protégée par le droit des
dessins en modèles si le titulaire l’a réclamé, et par le droit d’auteur si la forme se veut originale -
permet une double protection – possibilité d’avoir recours à l’enveloppe Soleau
=>Principe de territorialité – protection nationale
-Conditions de la protection :
« seul peut être protégé le dessin et modèle qui est nouveau et présente un caractère propre. »
Nouveauté : un dessin ou un modèle est nouveau si aucun dessin ou modèle identique ou quasi
identique n’a été divulgué (rendre accessible au public) avant la date de protection accordée au
dépôt en cause ; Vérifier la nouveauté avant le dépôt
Attention à la divulgation par le créateur qui peut détruire la nouveauté ou le caractère propre d’un
dessin ou modèle
Caractère individuel ou propre du dessin ou modèle : c’est-à-dire qu’il ne doit pas susciter une
impression de déjà-vu dans son ensemble, par rapport à un dessin ou un modèle divulgué avant la
date de protection accordée
-titularité : PP ou PM peut effectuer le dépôt, étant présumée en être l’auteur, sauf preuves du
contraire + Dessins et modèles crées par le salarié
-acquisition et durée : Contrairement au droit d’auteur, le droit des dessins et modèles s’acquiert
par l’enregistrement auprès de l’INPI qui produit ses effets à compter de la date de dépôt de la
demande pour une période initiale de 5 ans, prorogeable 4 fois, afin d’atteindre une période
maximale de protection de 25 ans
=> description de la forme protégée lors de l’enregistrement est très importante car elle détermine
la portée de la protection
=> Tous les Etats membres ont la même durée de protection.
=> Il n’y a pas de mécanisme de déchéance pour défaut d’exploitation
-contenu du droit : L’enregistrement confère un droit de propriété sur le dessin ou modèle qui lui
permet d’agir contre les tiers qui utilisent le signe sans autorisation.
LES MARQUES (propriété industrielle) se renouvelle tous les 10 ans mais éternel ; verbale, sonore,
figurative
Protection si le signe correspond à plusieurs conditions de fond: licite, distinctif et disponible
Licéité - Signes interdits : contraires à l’ordre public (e.g. Cannabia pour produits alimentaires) et
aux bonnes mœurs, trompeurs ou déceptifs ou lorsqu’ils portent atteinte à des droits antérieurs
(dénomination sociale, nom commercial, droit d’auteur, droit de la personnalité…).
Caractère distinctif de la marque permet de différencier les produits et services qu’elle désigne.
Ex. Un signe générique (e.g. sièges pour des sièges), purement descriptif (e.g. super glue pour des
colles), ne pourra constituer une marque.
Appréciation du caractère distinctif se fait in concreto et au moment de l’appropriation de la
marque.
Disponibilité du signe (exige une appropriation antérieure) : recherche d’antériorité au moment
du dépôt de la marque permettra de s’assurer qu’il ne fait pas déjà l’objet d’une marque dans le
Contrôle a priori (directeur de l’INPI) et a posteriori (action en nullité)
- Principe de spécialité : les produits et les services désignés dans l’acte de dépôt limitent le
champ de l’appropriation du signe, le laissant disponible pour les autres secteurs
d’activité.
 - Principe de territorialité : limite l’indisponibilité du signe aux frontières françaises si la
marque est enregistrée en France. La protection de votre marque peut être étendue au
niveau européen ou international.
-acquisition et contenu du droit :
⇒ Le droit s’acquiert par l’enregistrement qui produit ses effets à compter de la date de dépôt de
la demande pour une période de 10 ans renouvelable indéfiniment auprès de l’INPI.
⇒ Publication par l’INPI du dépôt au Bulletin officiel de la propriété industrielle : dans les 2 mois
toute personne intéressée peut formuler des observations transmises au déposant ;
⇒ Procédure d’opposition (ex. propriétaire d’une marque antérieure estime que cette nouvelle
marque porte atteinte à ses droits not. lorsqu’il s’agit d’une marque identique ou similaire et de
nature à entraîner une confusion dans l’esprit du consommateur sur l’origine des produits)
Si l’opposition est justifiée, la demande d’enregistrement est rejetée. Sinon l’enregistrement est
admis : acquisition du droit validée.
⇒ L’enregistrement confère un droit de propriété sur la marque qui lui permet d’agir contre les
tiers qui utilisent le signe sans autorisation.
⇒ Cumul avec la protection du droit d’auteur
DROITS D’AUTEUR (propriété littéraire et artistique) : 70 ans :
-Droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous attribués à l’auteur d’une œuvre de
l’esprit. Pas de condition de dépôt à l’INPI : l'auteur d'une œuvre de l'esprit jouit sur cette œuvre,
du seul fait de sa création (CAD en forme, matérialisée, peu importe qu’elle soit achevée ou non),
d'un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous à condition que cette œuvre soit
originale (CAD empreinte de la personnalité de l’auteur)
Pour que les œuvres protégeables soient effectivement protégées, deux conditions :
- l’œuvre doit être mise en forme : peu importe qu’elle soit achevée ou non, il suffit que
l’œuvre ait fait l’objet d’une forme de réalisation et de matérialisation. les idées et le
savoir-faire en tant que tels, sont donc par principe exclus de la protection au titre du
droit d'auteur (il sera parfois possible dans ce cas de se protéger néanmoins par un accord
de confidentialité) ;
- l’œuvre doit être originale : Classiquement définie comme « l’empreinte de la
personnalité de l’auteur », l’originalité se rapproche désormais de la nouveauté : est
protégeable une combinaison d’éléments nouveaux, ou tout élément démontrant d’un
apport intellectuel (et donc d’une certaine nouveauté).
-Du fait de l’absence de dépôt, il sera parfois délicat de prouver que l’on est bien le premier à avoir
créé l’œuvre originale en cause. En effet, qui dit pas de dépôt, dit pas de preuve tant que l’œuvre
n’est pas exploitée ou divulguée. Or si je crée une PLV sans l’exploiter et qu’entre temps, un tiers
copie ma PLV et l’exploite, il me sera très difficile de démontrer que c’est bien moi qui ait créé et
surtout, avant que le tiers n’exploite !
-dans ces conditions, il est recommandé dans certains cas (en particulier si l’on n’entend pas
exploiter tout de suite, ou bien si l’on doit avoir recours à un partenaire extérieur pour la
fabrication, avant même d’avoir exploité, ou bien encore si l’on communique une œuvre à un futur
client pour un appel d’offre) de :
• un dépôt peut être fait auprès d’un huissier de justice : celui-ci est un officier ministériel,
ce qui donnera à ses déclarations et constats, une force probante importante pour le juge
• moins coûteux, un dépôt peut être fait tout aussi utilement, auprès de l’INPI, par le biais
d’une enveloppe Soleau (15€) : il s'agit d'une enveloppe à deux compartiments dans
lesquels le créateur glisse son document. L'INPI garde un compartiment pendant 5 ans et
renvoie l'autre au déposant après l'avoir enregistré.
• encore plus facile et moins coûteux, mais moins probant aux yeux des juges, il est possible
de s’adresser le document à soi-même, en lettre recommandée avec accusé de réception
soit via une enveloppe scellée ou signée sur la fermeture, soit (et c’est préférable) le
document sera lui-même plié
- Dans tous les cas, notez que ce dépôt, à l’inverse de ce qui se passe pour les titres de
propriété industrielle (marque, brevets, dessins et modèles) ne crée aucun droit ! Mais il
prouvera au moins avec certitude la date à laquelle l’intérieur de l’enveloppe existait
entre les mains du déposant.
- Attention aussi à garder un registre portant la date et le contenu de chaque envoi (car en
cas de litige, il ne sera pas possible d’ouvrir les enveloppes – Soleau ou à soi-même - pour
vérifier si c’est la bonne : l’enveloppe devra être ouverte par huissier et/ou devant le
juge).
⇒ Prérogatives d’ordre patrimonial + moral :
Droits moraux :
Le droit moral comporte 4 types de prérogatives :
• le droit de divulgation permet à l’auteur de décider du moment et des conditions selon
lesquelles il communique son œuvre au public,
• le droit à la paternité permet à l’auteur d’exiger et de revendiquer à tout moment la
mention de son nom et de ses qualités sur tout mode de publication de son œuvre. En
outre, tout utilisateur de l’œuvre a l’obligation d’indiquer le nom de l’auteur. Ce droit ne
fait absolument pas obstacle à l’anonymat ou l’usage d’un pseudonyme,
• le droit de repentir ou de retrait permet à l’auteur, même en cas de cession de ses droits
d’exploitation, de faire cesser l‘exploitation de son œuvre ou des droits cédés, à condition
d’indemniser son cocontractant du préjudice causé.
• le droit au respect permet à l’auteur de s’opposer à toute modification susceptible de
dénaturer son œuvre. Ce devoir de respect de l’œuvre s’impose tant au cessionnaire des
droits d’exploitation qu’au propriétaire du support matériel de l’œuvre,
Différence fondamentales FR droit d’auteur et de common law: Le droit moral qui est très fort
dans le régime de droits d’auteur (limite à l’exploitation de l’œuvre) n’existe pas dans les droit de
régime de copyrights
Droits patrimoniaux
Le droit de représentation : le droit de représentation permet de contrôler la communication de
l’œuvre au public, quel que soit le procédé utilisé. Cette communication peut donc s’effectuer
directement (ex : présentation de l’œuvre au public dans un magasin, un salon) ou de manière
différée (diffusion d’un enregistrement de l’œuvre, d’une photographie de l’œuvre sur un site
internet d’un tiers, etc.)
Le droit de reproduction : le droit de reproduction permet de fixer l’œuvre de façon matérielle, par
tous procédés. Ce droit s’interprète de manière large : même si l’œuvre change de support, il s’agit
toujours d’une reproduction.
- il existe certaines exceptions  :
l’auteur ne peut interdire l’utilisation de son œuvre dans certains cas (ex. copie privée, courte
citation, revue de presse…).la reproduction ou la représentation intégrale ou partielle de certaines
œuvres par voie de presse écrite audiovisuelle ou en ligne, dans un but exclusif d’information
immédiate et en relation directe avec cette dernière, sous réserve d’indiquer clairement le nom de
l’auteur.
⇒ Le droit exclusif d’exploiter une œuvre est limité dans le temps : durée de vie de l’auteur plus au
décès de l’auteur, ce droit persiste pendant les 70 ans qui suivent (France).
⇒ Atteinte aux droits patrimoniaux ou au droit moral de l’auteur : action en contrefaçon
sanctionnée au civil et au pénal.
En cas de litige, la victime peut saisir le juge civil par le biais d’une assignation devant le Tribunal de
Grande Instance afin d’obtenir entre autres mesures :  les créations des salariées : Le salarié conserve tous ses droits sur ses œuvres puisqu’il est, en tant
-l’allocation de dommages et intérêts à l’auteur en réparation du préjudice subi
-la cessation de l'exploitation de l'œuvre contrefaisante
La victime peut également saisir le juge pénal par un dépôt de plainte auprès du Procureur de la
République.
De nouveaux usages : des sanctions spécifiques  générale de cession de toutes les œuvres pouvant être créées par le salarié dans le cadre de ses
Il existe également des sanctions spécifiques : en cas de contournement de mesures techniques de
protection, les peines encourues vont de 3 750 euros à 30 000 euros d'amende et jusqu'à 6 mois
d'emprisonnement. Les usages connectés évoluent rapidement et des réflexions sont en cours pour
élaborer des sanctions spécifiques et adaptées à ces nouvelles pratiques et aux internautes
contrefacteurs.
⇒ Territorial / les lois sur le droit d’auteur diffèrent d’un pays à l’autre - la protection accordée en
France n’est pas automatiquement reconnue à l’étranger.
-exploitation du droit d’auteur :
=> principe de nullité de la cession globale des œuvres futures
Dans le cadre de ses droits patrimoniaux – droit de représentation – et peut signer un
-Contrat de représentation : L 132-18, celui par lequel l’auteur ou ses ayants droit autorise un
entrepreneur de spectacle à représenter une œuvre
-Contrat d’édition: L 132-16 l’auteur va céder le droit de fabriquer en nombre d’exemplaire de
l’œuvre, à charge pour le fabricant d’en assurer la publication et la distribution. N’emporte pas, sauf
clause contraire, droit d’adaptation et droit de traduction.
-Condition de production audiovisuelle : L132-23 à 30 contrat entre un producteur et l’auteur.
publicité obligatoire assurée par le Centre Nationale de la cinématographie
Contenu
Formalisé par un écrit obligatoire, il a vocation à organiser la collaboration entre l’auteur et le
producteur, définissant la nature du travail demandé, les plannings et dates de livraison, le cahier
des charges, les droits cédés et leurs limites, la rétribution financière… Pour bien encadrer la
relation, il doit contenir quelques mentions essentielles.
Avant tout, il doit nommer les parties, et définir les co-auteurs de l’œuvre.
Il doit également délimiter l’étendue des droits cédés, soit leur durée dans le temps, ainsi que
l’étendue géographique – territoire national, Europe, international… -. L’usage veut que la durée
doit limitée à 30 ans à partir de la signature du contrat. Les modes d’exploitation peuvent aussi
être limités, soit les modes de reproduction sur support original – pellicule, numérique…-, les modes
de communication au public – salles de cinéma, télévision -, les adaptations, les produits dérivés…
Le contrat aborde aussi la contrepartie financière à la cession des droits patrimoniaux au
producteur. Selon le droit français, la rémunération des auteurs doit être proportionnelle aux
recettes d’exploitation de l’œuvre.
-le titulaire des droits d’auteur :
-Le principe : le titulaire est une personne physique : seule une personne physique peut être
originellement titulaire des droits d’auteurs sur une œuvre. Aussi, une personne morale, telle une
société, ou une association, ne peut en principe être titulaire des droits sur une création dès
l’origine : elle doit en obtenir cession.
(dans le système de common law, une personne morale peut detenir les copyrights)
Ce principe pose certaines difficultés pratiques, résolues dans certains cas, par certaines exceptions
et aménagements
que personne physique, considéré comme l’auteur par le droit français. les sociétés seront bien
inspirées d’obtenir expressément et par écrit, la cession des droits des salariés et des free lance
sur leurs créations afin de pouvoir librement utiliser ces dernières.
A noter en outre qu’il ne suffit pas à cet effet d’inclure dans le contrat de travail une clause
fonctions, puisque l’article L.131-1 du Code de la propriété intellectuelle précise que « la cession
globale des œuvres futures est nulle ». Pour chaque œuvre créée, un contrat de cession devrait
donc en principe être conclu entre le salarié/créateur et l’entreprise, moyennant de surcroit une
rémunération distincte du salaire ou de la rémunération du free lance pour la prestation de création
elle-même.
Les créations de plusieurs personnes physiques : l’œuvre de collaboration  : la règle de l’indivision
prévalant entre les co-auteurs, l’un d’entre eux ne peut engager seul l’ensemble des autres.
L’entreprise, en vue d’obtenir l’ensemble des droits sur l’œuvre, doit donc obtenir le consentement
de chacun des co-auteurs.
Les créations incorporant des œuvres antérieures identifiables: les œuvres composites ou
dérivées :Il faudra ici s’assurer que l’auteur de l’œuvre antérieure reprise ait consenti à la reprise en
vue de l’exploitation envisagée pour la création nouvelle. ). L’auteur d’une œuvre composite devra
respecter les droits patrimoniaux et moral de l’auteur de l’œuvre préexistante.
→Les aménagements et exceptions
-L’œuvre collective : Une œuvre collective est, selon l’article L.113-5, « la propriété de la personne
physique ou morale sous le nom de laquelle elle est divulguée ».
Pour être qualifiée de « collective », l’œuvre devra avoir été créée i) sur l’initiative de la personne
physique ou morale qui ii) l’utilise et iii) la divulgue en son propre nom. De plus, la contribution des
différents auteurs doit se fondre dans cette œuvre plus vaste sans qu’il soit possible d’attribuer à
chacun d’eux un droit distinct sur l’ensemble réalisé (si non, on retombe dans la cas d’une œuvre de
collaboration).
- Le droit d’auteur sur les logiciels : Par exception aux droits des salariés, l’article L.113-9 du Code
de la propriété intellectuelle dispose que l’employeur est directement titulaire des droits
patrimoniaux sur les logiciels créés par son employé dans le cadre de son travail.
- Les droits voisins
=Proches du droit d’auteur, pas une catégorie homogène mais des règles communes. Aucun des
droits voisins ne peut limiter l’exercice du droit d’auteur.
La durée de protection des droits voisins
La protection légale conférée par les droits voisins a un caractère temporaire. La durée de
protection des droits voisins est de 50 ans à compter du 1er janvier de l’année civile à partir :
• de l’interprétation de l’œuvre pour les artistes interprètes ;
• de la première fixation du phonogramme ou du vidéogramme pour les producteurs de
phonogrammes et de vidéogrammes ;
• de la première communication au public des programmes pour les entreprises de
communication audiovisuelle.
Artiste interprète : Protège l’interprétation mais pas l’œuvre elle-même car déjà protégée par le
droit d’auteur
L’interprétation ou l’exécution de l’artiste ne doit pas être originale (seulement artistique); Mais
cette interprétation ou exécution doit porter sur une œuvre originale
⇒ Celui qui représente, chante, récite, déclame, joue ou exécute de toute autre manière une
œuvre littéraire ou artistique, un numéro de variétés, de cirques ou de marionnettes (L.212-1 CPI).
△ Exclusion des sportifs et des mannequins.
⇒ Droit moral (droit au respect de son nom, de sa qualité ou de son interprétation : inaliénable,
imprescriptible).
⇒ Fixation, reproduction, communication au public de sa prestation sont soumises à une
autorisation écrite.
⇒ Transmission aux héritiers : protection de l’interprétation + protection de la mémoire du
défunt.
Producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes
- Le producteur de phonogrammes est à l’initiative et la responsabilité de la première fixation
d’une séquence de sons. Possible pas une œuvre de l’esprit : ex. chants des oiseaux.
Le producteur de vidéogrammes est à l’initiative et la responsabilité de la première fixation d’une
séquence d’image sonorisées ou non (L.215-1 CPI).
⇒ Aucun droit moral.
⇒ Droit exclusif qui soumet quiconque souhaitant reproduire, mettre à disposition du public ou
communiquer au public les phonogrammes ou vidéogrammes à obtenir leur autorisation.
⇒ Système de licence légale pour les phonogrammes.
L’artiste interprète + producteur ne peuvent plus, une fois la première publication à des fins de
commerce passée, s’opposer à l’utilisation de leur phonogramme par des tiers dans un cadre
limité légalement . Une rémunération tiré des recettes de l’exploitation doit être versée au titulaire
des droits voisins.
Entreprise de communication audiovisuelle
⇒ Organisme qui exploite un service de communication audiovisuelle (chaîne de télévision
notamment) qui peut s’opposer à l’exploitation par les tiers de ses programmes
⇒ Aucun droit moral.
Editeurs de publications de presse
⇒ La durée des droits patrimoniaux des éditeurs de presse et des agences de presse est de 2 ans à
compter du 1er janvier de l’année civile suivant celle de la première publication d’une publication
de presse.
⇒ Le 21 janvier 2021, Google et l’Alliance de la presse d’information politique générale en France
ont annoncé la conclusion d’un accord relatif aux droits voisins.
⇒ Consolider les droits des personnes : donner aux citoyens de l’UE davantage de contrôle et de
visibilité sur leurs données personnelles (DP) notamment pour savoir quelles sont les DP collectées,
à quelle fin et la durée de conservation, Renforcer le pouvoir des autorités européennes ,
Responsabiliser les entreprises
-Sanction en cas de non-conformité : 4% du chiffre d’affaire annuel mondial ou 20 millions EUR (la
somme la plus importante retenue) PLUS dommages et intérêts à la personnes concernées PLUS
risque de réputation
-principes du RGDP ;
⟹ Accountability / responsabilité garantir la conformité au RGPD et être capable de démontrer
qu’elle a rempli ses obligations : Autorité de contrôle (art. 51 RGPD) en France : CNIL (respecter : Le
consentement clair et loyal ;Le droit à l'information ; La sécurité ; Le droit d’accès ;Le droit de
rectification ; Le droit à l’oubli ; Le droit à la limitation du traitement ; Droit à la portabilité ;Droit
d’opposition)
⟹ Privacy by design / protection des DP doit être prise en compte dès la conception du produit ou
du service mais aussi au sein d’un système d’information, d’une base de données ou lors de la
conception d‘une application
⟹ Security by default/ sécurité par défaut : renforce le rôle de la sécurité dans le système
d’information (ex: prévention contre les failles de sécurité)
⟹ Etude d’impact à réaliser par les entreprises sur la protection des DP avant la mise œuvre de
traitement des données qui pourraient présenter un risque d’atteinte aux droits et libertés
individuels et les mesures pour diminuer cet impact
⟹ Création du délégué à la protection des données à caractère personnel (DPD) ou data
protection officer (DPO), veille à la conformité au RGPD & point le contact avec les autorités de
contrôle
-privacy shield=
-safe habor :

2) La protection des données (RGPD)

-⟹ La donnée personnelle se définit comme « toute information se rapportant à une personne
physique identifiée ou identifiable » Une personne peut être identifiée directement (nom, prénom)
ou indirectement (numéro de telephone, numéro de client etc.)
-toute organisation, publique et privée, qui traite des données personnelles pour son compte ou
non, dès lors :qu'elle est établie sur le territoire de l’Union européenne, ou que son activité cible
directement des résidents européens.
( les entreprises, les associations, organismes publics, les entreprises dont le siège est hors UE mais
opérant dans UE et sur les données de résidents de l’UE, les sous-traitants dont les activités entrent
dans ce cadre)