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République Tunisienne

Ministère de l’enseignement supérieur et de recherche


scientifique

Université de Carthage
Institut des Hautes Etudes Commerciales de Carthage

Rapport de stage :
En vue de l’obtention de la licence
appliquée en comptabilité
Sujet : La Consolidation des Comptes

Stagiaire : L’encadreur académique :


LOUATI Moatez Mme. TURKI Azza

Maître de stage :
M. Bouzaien Moez

Année Universitaire : 2019-2020


REMERCIEMENTS

Avant de vous présenter le contenu de mon rapport


Je remercie d’abord mes parents à qui je dois ce que je suis aujourd’hui
et ce que je serai demain.
Mes remerciements sont ensuite adressés à mon encadrant à
l’IHEC Mme TURKI AZZA, qui malgré ses multiples occupations, et
les circonstances exceptionnelles au cours de cette année, elle a bien
voulu m’encadrer.
Je voudrais remercier également Monsieur BOUZAIENE MOEZ
qui n’a pas cessé de me soutenir et superviser mon travail pour
atteindre l’objectif de ce stage.
Je remercie chaleureusement Mme CHOUK NEJIBA qui m’a aidé
à rendre ce stage enrichissant et motivant.
Enfin, je tiens à exprimer mon respect aux membres du jury qui
m’ont honoré par l’acceptation d’évaluation de ce travail dans
l’espérance que je sois à la hauteur de leurs attentes.

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SOMMAIRE

REMERCIMENTS…………………………………………………………2
RESUME ..................................................................................................... 4
ABSTRACT ................................................................................................. 4
LISTE DES ABREVIATION...………………………………………….…5
LISTE DES TABLEAUX…………………….…………………………………………..6
INTRODUCTION GENERALE ................................................................ 7
SECTION1 : PRESENTATION DU CABINET ........................................................ 8
SECTION2 : PRESENTATION DU DEPARTEMENT D’AUDIT ............................. …10
SECTION3 : SECTEUR D’ACTIVITES ET MISSION ............................................. 10
DEUXIEME CHAPITRE: DEROULEMENT DE STAGE ................... 11
INTRODUCTION……………………………………………………………………………...…..12
SECTION1 : L’APPARENCE GENERALE DES TACHES EFFECTUEES ..................... 12
SECTION 2 : LES TACHES EFFECTUEES ......................................................... 13
SECTION3 : RAPPROCHEMENT ENTRE L’EXPERIENCE PROFESSIONNELLE ET LES
ACQUIS THEORIQUES ................................................................................. 16

TROISIEME CHAPITRE: LA CONSOLIDATION DES COMPTES 17


INTRODUCTION : .................................................................................. 17
DEFINITION DE LA CONSOLIDATION ........................................................... 17
PARTIE I: LES CONCEPTS DE BASE DE LA CONSOLIDATION ............................. 17
PARTIE 2: LA DEMARCHE GLOBALE DE CONSOLIDATION : .............................. 22
PARTIE 3: LES METHODES DE CONSOLIDATION ............................................. 25
 L'intégration global : ................................................... 28
 Méthode de la consolidation proportionnelle : ............... 36
 Méthode de la mise en équivalence : ............................ 40
CONLUSION GENERALE………………………………………………………45
BILIOGHRAPIES……………………………………………………………...46
ANEXSES…………………………………………………………………….47
TABLE DES MATIERES………………………….…………………………….52

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RESUME

Dans le cadre de mon projet de fin d’étude, j’ai eu l’opportunité de découvrir le secteur de
l’audit financier au sein du cabinet Néjiba Chouk. Cette expérience, dans la continuité de mes
choix académiques au sein de l'institut des Hautes Etudes Commerciales de Carthage, m’a
permis de mieux cerner les différentes notions abordées dans le parcours « Comptabilité ». Au
cours des trois mois de stage j’ai pu améliorer ma compréhension des normes comptables
tunisiennes ainsi que des procédures d’audit.
De plus j’ai eu en tanque stagiaire l’opportunité d’étudier et appliquer des nouvelles normes
techniques que je n’avais pas étudié auparavant à savoir la technique de la consolidation des états
financiers d’un groupe de sociétés

ABSTRACT

During this final internship, I have had the opportunity to discover the financial audit sector
at Néjiba Chouk, a well-known consulting firm. This experience enabled me to get a better
understanding of many concepts studied within the « accounting » track at IHEC
These six months gave me a deeper understanding of Tunisian accounting rules and
practices. while learning firm’ own auditing methodology
In addition, I’ve had as a trainee the chance to observe the new accounting standards and
techniques that I had not previously studied such as the consolidation technique within a group
of companies

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Liste des abréviations

CAC: commissaires aux comptes

OECT : Ordre des Experts Comptables De Tunisie

NCT : Norme Comptable Tunisienne

ISA : International Standards on Auditing

IFRS: International Financial Reporting Standards

CA : chiffres d’affaires

TVA : Taxe sur la valeur ajoutée

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Listes des tableaux

Tableau .1 : Bilan de la société Mère au 31/12/N…………………………………26

Tableau .2 : Bilan de la société Filiale au 31/12/N……………………...……..…27

Tableau .3 : Etat de Résultat de M et F au 31/12/N ...………………………….…28

Tableau .4 : Cumul des comptes Bilan (intégration globale) ……..……………..29

Tableau .5 : Cumul des Comptes Résultat (intégration globale) ………………. 30

Tableau .6 : Répartition des capitaux propres………………………………….… 31

Tableau .7 : Bilan consolidé « M et F » (intégration globale) .…………….…..35

Tableau .8 : Etat de résultat consolidé (intégration globale) …………………...36

Tableau .9 : Cumul des comptes de résultat (intégration proportionnelle) .......37

Tableau .10 : cumul des comptes bilan (intégration proportionnelle) …………38

Tableau .11 : Bilan consolidé M et F (intégration proportionnelle) …………...40

Tableau .12 : Etat de Résultat consolidé M et F (intégration proportionnelle) .42

Tableau .13 : Bilan consolidé M et F (mise en équivalence) ………..…………..46

Tableau .14 : Etat de résultat Met F (mise en équivalence) ……..………...……47

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Introduction générale

Pour découvrir le monde de travail et afin d’enrichir nos connaissances, nous devrons bénéficier
d’un stage dans des divers établissements. Le stage est l’étape la plus précieuse dans la vie
socioprofessionnelle.
De la théorie à la pratique, le stage intervient et joue le rôle d’une passerelle permettant la
découverte de la vie professionnelle et relie cette dernière avec les acquis théoriques que l’étudiant
a vu pendant son parcours universitaire.
Pour cette raison, j’ai choisi d’effectuer mon stage de perfectionnement au sein d’un Cabinet
d'expertise comptable
Mon objectif était d’avoir une idée aussi bien pratique que théorique sur le rôle que joue
l'auditeur dans les entreprises durant ses missions et de réviser, tester et améliorer mes
connaissances et mes capacités d’analyse et de synthèse.
Ce rapport va donc vous présenter l’ensemble des travaux effectués ainsi que les connaissances
acquises tout au long de mon stage dans le département audit.
L’audit permet d’avoir un jugement indépendant et impartial des comptes, une lecture
représentative de la santé financière de l’entreprise et de sa réalité économique.
En plus de son caractère obligatoire pour certaines entreprises ; il fournit aux dirigeants
l’analyse des forces et des faiblesses dans leurs organisations afin de prévoir les démarches et les
remèdes à suivre pour assurer la continuité et promouvoir leurs activités.

Donc, je vais essayer dans une première partie de donner une présentation du cabinet, en
deuxième partie, je présenterai les diverses tâches menées durant le stage et je finirai par la dernière
partie du sujet portant sur la consolidation des comptes.

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Premier Chapitre : Présentation De
L’Entreprise

De nos jour, toute entreprise a intérêt d’avoir recours à un professionnel pour l’assister en
matière juridique, fiscale, sociale et comptable. C’est dans ce contexte que les cabinets
d’expertise comptable ont eu lieu.

Section1 : présentation du cabinet

Fiche Signalétique :

 Désignation : Cabinet NEJIBA CHOUK


 Sigle usuel :

 Directeur Général : Néjiba ben Slimane chouk


 Adresse : 93, rue de Palestine – 1002 Tunis
 Téléphone : 71.782.126/71.841.664
 Fax : 71.787.565
 E-mail : chouk.nejiba@palnet.tn
 Date de création : 18/07/1991
 Activités principales : Expertise Comptable

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L’organigramme du cabinet :

Directeur général
Néjiba Chouk

Département Département Département


comptabilité audit juridique et fiscal

- 4 Chef d’équipes - Un responsable de - Un fiscaliste


- 8 assistants département juriste

- 4 auditeurs
- 4 assistants

Cabinet Néjiba Chouk est un cabinet de comptabilité, d'audit et de conseil, fondé en 1991 par
Mme. Néjiba Chouk expert-comptable et membre de l'Ordre des Experts Comptables. Il a été
créé en vue de répondre aux attentes et demandes de chaque type des clients dans tout ce qui se
rattache au monde de l'entreprise en les accompagnant à chaque stade de leur développement.
Le cabinet propose divers services :

 L’assistance comptable
Tenue et assistance en comptabilité
Etablissement de la paie
Etablissement des déclarations fiscales et sociales.
Etablissement des états financiers intermédiaires et annuels.

 L’audit et le commissariat aux comptes.


La révision des comptes.
Le diagnostic et l’élaboration de procédures de contrôle interne.

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L’évaluation des entreprises dans le cadre de missions de commissariat aux apports.

 L’assistance juridique, fiscale et financière


L’assistance des entreprises tout au long de leur existence.
Le conseil en gestion.
Le conseil en investissements.
Etudes de restructurations financières

Section2 : Présentation générale de l’audit

L’audit est un ensemble de travaux conduits par un professionnel compétent et indépendant


Conformément à une démarche et des normes professionnelles ayant pour objectif de permettre à
l’auditeur d’exprimer une opinion motivée sur la sincérité et la régularité des états financiers, dans
tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable identifié. Il permet
d’atteindre une assurance raisonnable vis-à-vis des opérations effectuées au sein d’une entreprise.
Il permet de :

 Détecter des irrégularités,


 Faire le point sur les éléments observés et constater l’adéquation avec le référentiel
comptable et les législations en vigueur,
 Discerner les risques financiers, les anomalies et leurs natures respectives,
 Comprendre le fonctionnement de l’entreprise et améliorer son système
d’information,
 Rendre compte de l’activité et rassurer les actionnaires en mentionnant les
recommandations nécessaires afin de promouvoir l’activité
Ce contrôle joue le rôle d’un détecteur des fraudes éventuels ou d’omissions, et permet aux
sociétés d’avoir un avis professionnel sur leur situation financière.

Section 3 : Secteur d’activités et missions


Le cabinet Néjiba Chouk assure des missions d’audit dans divers secteurs d’activités
économiques dont notamment :
1/ LE SECTEUR TOURISTIQUE
2/ LE SECTEUR INDUSRIEL
3/ LE SECTEUR FINANCIER
4/ LE SECTEUR DE LA PROMOTION IMMOBILERE

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5/ LE SECTEUR DE PRESTATIONS DE SERVICES £
6/ LE SECTEUR HOSPITALIER

Au cours de mon stage, j’ai participé à certaines missions d’audit chez certains clients
du cabinet

 La Société Tunisienne des Industries de Pneumatiques

Dénomination sociale : Société Tunisienne des Industries de Pneumatiques « STIP »


Forme juridique : Société Anonyme
Objet Social : La société a pour objet la fabrication et la commercialisation de pneumatiques
et tout article en caoutchouc manufacturé
Siege Social : Centre urbain nord, Boulevard de la terre BP n°77 – Tunis - El Khadra
E-mail : amine.dg@stip.com.tn
Unités de production : Usine1 : Route de Kairouan Km 13 M’saken
Usine2 :7050 Menzel Bourguiba BP 55
Date de création : La société a été créer le 21 juillet 1980, à l’initiative de la banque de
développement économique de Tunisie en association avec la firme italienne PIRELLI,
acteur mondial majeur de l’industrie de pneumatiques.

 Archidoc

Dénomination sociale : Archidoc SA


Forme juridique : Société Anonyme
Objet Social : La société a pour objet L’archivage physique externalisé, le consulting et le
pilotage de projets de Records Mangement
Siege Social : Situé à 9 BIS RUE DU NIGER 1002 TUNIS immatriculée au RC de Tunis
E-mail : commercial@archidoc-tn.com
Date de création : La société a été créée en avril 1997

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Deuxième Chapitre : Déroulement de Stage

Introduction :
Durant ce stage, j’ai eu l’occasion de participer à l’audit de certaines sections et d’observer
le déroulement des travaux des autres sections. Cette partie sera consacrée donc pour les taches
et les actions que j’ai pu exercer et découvrir.
Pour le bon déroulement de la mission d’audit, le dossier est divisé en plusieurs sections.
Pendant la durée de mon stage j'ai pu participer à l'audit de certaines sections notamment : les
immobilisations, Etat impôts et taxes, personnel et comptes rattachés, les comptes des tiers, Afin
d'avoir une analyse complète des comptes de la société.
L’audit de chaque section, exige un certain nombre de travaux de contrôles qu'on va voir
juste au-dessous pour nous assurer de leur conformité aux normes comptables tunisiennes de
comptabilité et la réglementation en vigueur.

Section1 : L’apparence générale de taches effectuées


Pendant le déroulement du stage j’ai fait partie du département d’audit.
Dans les missions où j’étais affectée, l’équipe de la mission était composée du manager qui
assiste dans l’exécution des travaux les plus signalés et le chef de mission qui assume la
responsabilité de la réalisation des travaux.
Au début de chaque mission d’audit il fallait faire un « planning » qui consiste à diviser les
tâches sur les membres participants à la mission pour s’assurer du bon déroulement de la mission.
La répartition exige l’expérience pratique des missions acquises par une formation appropriée, la
participation à des missions de nature et de complexité semblables à la mission concernée, la
compréhension des normes professionnelles et l’application de la réglementation en vigueur.
Également, il est fondamental d’avoir les connaissances des procédures techniques adoptées et
les outils nécessaires, y compris la capacité d'exercer le jugement professionnel, la connaissance
des secteurs dans lesquels les clients exercent leurs activités et l’importance de la pertinence de
l’information.
Pour programmer l’amplitude des travaux, on détermine le seuil de signification sur la base de
la valeur d’une grandeur de référence, c’est à dire d’un composant des états financiers, retenu en
fonction de l’attention que lui portent les utilisateurs des états financiers, de la taille et la nature
du secteur d’activité de l’entreprise, de son positionnement sur son marché, de la composition de
son actionnariat, des sources de son financement.

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L’agrégat de référence sélectionné doit rester le même d’un exercice à l’autre, sauf en cas de
changement significatif dans l’activité de l’entité. Il peut être ajusté en fonction d’éléments
exceptionnels ou de circonstances particulières à l’entreprise auditée.
Le pourcentage appliqué pour déterminer le seuil de signification est déterminé en se basant
sur le jugement professionnel, tout en appliquant le cadre suivant :
• Si l’agrégat de référence est un montant net par exemple, le résultat net ou l’actif net, le
pourcentage sera généralement compris entre 3 et 10% ;
• Si l’agrégat de référence est un montant brut par exemple, le total actif ou le total de produits,
le pourcentage sera compris entre 0,5 et 2%.
La planification des tests substantifs est une étape importante de la mission d’audit
puisqu’elle conditionne la collecte des éléments probants nécessaires à la validation des
assertions relatives aux comptes significatifs

Section 2 : Les taches effectuées


1/ Section d'immobilisations
- Vérifier que toutes les immobilisations sont comptabilisées et que toutes ces dernières
sont réelles
- Vérifier que toutes les immobilisations sont comptabilisées dans la bonne période et
correctement évaluées
- vérifier que l’entreprise n’a pas passé en charges des éléments constitutifs du prix des
immobilisation
- Obtenir le tableau des mouvements (brut, amortissement et provision) des
immobilisations pour s’assurer que le montant des amortissements est déterminé sur la
base du taux correct et que les amortissements cumulés reflètent l’intégralité des
amortissements calculés conformément aux principes comptables
 Amortissements :
- s’assurer que le calcul des taux d’amortissements en prenant compte des durées de vie
des immobilisations est approprié.
- S’assurer de la comptabilisation et de l’enregistrement de la charge d’amortissement

2/ Section Etat impôts et taxes :


- Vérifier que les montants figurants en tva déductible sont reportés dans les déclarations.
- Vérifier que l’entreprise déclare l’ensemble de son chiffre d’affaire taxable
- S’assurer que la TVA à payer résultant de la différence entre la TVA collecté et la Tva
déductible est bien versée au délai.

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- Rapprocher le montant de la TVA déclarée de l’exercice avec les 12 déclarations du même
exercice audité.
- Rapprocher les montants d’impôts entre ce qui est déclaré et ce qui est comptabilisé.
- Rapprocher les soldes d’impôt et taxes du mois de décembre avec la déclaration de mois
décembre

3/ Section Personnel et comptes rattachés :


L’objectif de la validation du cycle Paie-Personnel est de s’assurer que les charges du
personnel ont été correctement prises en compte, que les montants des comptes de la section qui
figurent au bilan représentent les droits et les obligations de l’entreprise envers ses employés, et
que les états de paie sont conformes à la réglementation du travail en vigueur à savoir le Code de
travail, les conventions collectives sectorielles…
Pour atteindre ces objectifs, nous avons procédé comme suit :
- Rapprocher le montant des charges du personnel entre l’exercice 2020 et 2019, expliquer
toute variation importante.
- Obtenir les journaux de paie de l’entreprise.
- Rapprocher le montant global qui figure sur les journaux de paie de l’année avec les
soldes des comptes 640 (salaires) et 642.
- Rapprocher mois par mois le salaire imposable et la retenue d’impôt qui figurent sur les
journaux de paie avec les déclarations mensuelles d’impôt.

4/ Comptes tiers :
Les comptes clients et comptes rattachés :
Au niveau de ces comptes il s’agit principalement de :
-Rapprocher le solde global de la balance générale avec le solde du grand livre auxiliaire.
-S’assurer à partir d’une balance âgée des créances que les échéanciers de paiement sont
respectés, sinon il y a lieu de constater les provisions pour dépréciation.
-S’assurer que les comptes clients étrangers ont été convertis sur la base de cours de change à
la date de clôture.
-Vérifier les encaissements postérieurs à la date de clôture.
- Rapprocher le chiffre d’affaires comptabilisé avec le chiffre d’affaire commercial et le chiffre
d’affaires déclaré.
-Vérifier que les comptes clients sont justifiés par facture.
Les comptes fournisseurs :

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-Valider les comptes fournisseurs par un échantillonnage des montants les plus importants de
chaque rubrique et vérifier que ces montants sont correctement comptabilisés et font référence
aux factures et bons de commande.
-Voir les règlements postérieurs à la date de clôture.
-Vérifier que les comptes fournisseurs sont justifiés par facture.
-S’assurer de la séparation des exercices c'est-à-dire chaque exercice supporte ses charges et
ses produits.
-S’assurer que les comptes fournisseurs libellés en monnaies étrangères, à la date de clôture
de l’exercice, ont été actualisés compte tenu du cours de change de clôture et les éventuels
pertes ou gains sont correctement comptabilisés.

5/ Rapport covid-19
Suite à la pandémie du covid-19 et le confinement, le gouvernement tunisien a décrit un
ensemble de mesures d’accompagnement et d’appui aux entreprises affectées par les
répercussions de cette pandémie. L’Etat donc a exigé un rapport spécial du commissaire aux
comptes qui certifier 3 critères d’éligibilité des entreprises. Dans ce cadre, j’ai eu l’occasion de
participer et d’examiner les critères prévus par le décrit gouvernemental n°2020-308 du 8 mai
2020.
Les procédures de vérification se présentent comme suit :
1. Procédures convenues pour le chiffre d’affaires des mois de mars et avril 2019 et 2020
 Vérifier le système d’information relatif à la gestion des ventes, la facturation et le
recouvrement des créances
 . Rapprocher le chiffre d’affaires restitué par le système d’information
extracomptable avec la comptabilité et avec les déclarations fiscales établies pour les
mois de mars et avril 2019 et 2020
 Vérifier la comptabilisation des factures, leur déclaration et leur rattachement correct
au mois concerné
 Calculer la variation des chiffres d’affaires des mois de mars et avril 2020 par
rapport à ceux des mois de mars et avril 2019
2. Procédures convenues pour le maintien du personnel
 Vérifier le décaissement effectif des Salaires nets à payer figurant au niveau des
journaux de paie des mois de février, mars, avril et mai 2020
 Rapprocher nominativement les employés figurant au niveau du journal de paie du
mois de Février et ceux figurant sur les journaux des mois de mars, avril et mai 2020
en identifiant les suppressions éventuelles d’emplois

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 Obtenir des explications sur les emplois supprimés entre d’une part le mois de février
2020, et d’autre part les mois de mars ou avril ou mai 2020
 Obtenir les éléments probants supportant les situations de fin de la relation de travail
admises par le décret gouvernemental : fin de la durée contractuelle, litige, mise à la
retraite anticipée
3. La vérification de la non-cessation d'activité avant fin février 2020
 Examiner la comptabilité et les 13 dernières déclarations mensuelles fiscales (janvier
2019 à janvier 2020), pour s’assurer de l’existence d’une activité pendant cette
période
 Sélectionner un échantillon de factures émises durant cette période et nous avons
vérifié leur encaissement pour s’assurer de l’existence d’une activité pendant cette
période

Section3 : Rapprochement entre l’expérience professionnelle et


les acquis théorique
Les trois mois de stage effectués au sein du cabinet m’ont permis la mise en pratique de
certaines connaissances acquises tout au long de mon cursus universitaire et l’acquisition de
nouvelles compétences.
Premièrement, j’ai eu la chance de voir la vie professionnelle, et d’analyser le mode de
fonctionnement d’un cabinet d’expertise comptable d’audit et de conseil.
Durant le stage, J’ai pu découvrir les procédures d’audit, le programme de travail à suivre pour
auditer une entreprise les travaux préliminaires pour chaque mission, et j’ai pu aussi améliorer mes
compétences personnelles qui jouent un rôle très important dans la vie professionnelle. En effet
pour être un commissaire aux comptes ou un auditeur il faut avoir le sens de l’organisation et de
la rigueur pour pouvoir gérer les équipes de travail.
En outre, j’ai essayé de réaliser le plus possible d’objectifs fixés en m’appuyant sur les
recommandations de mes co-équipiers vu l’expérience des années qu’ils ont dans le domaine et
les directives tout au long des missions effectuées.
Pour conclure, je dirais que le stage joue le rôle d’un pont permettant la découverte de la vie
professionnelle et relie cette dernière avec les acquis théoriques que l’étudiant a vu pendant son
parcours universitaire.

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Troisième Chapitre : La Consolidation des
comptes

Introduction :
Pendant une durée de 3 mois de stage j’ai eu l'opportunité de participer à une mission
d'audit d'un groupe d'entreprises, la raison pour laquelle j'ai pu découvrir quelques
spécificités liées aux groupes des sociétés. L'une de ces particularités par rapport à une
entreprise individuelle est l’obligation légale d’établir des états financiers consolidés
audités par un commissaire aux comptes, membre de l’ordre des experts-comptables de
Tunisie. La mission de consolidation débouche sur la certification des comptes consolidés
du groupe et le permet aussi de s’assurer de la qualité des travaux de consolidation telle
que la conformité du périmètre de consolidation, les retraitements adaptés au contexte du
groupe...
Ceci m'a fait l'objet d'une motivation pour que je puisse mieux connaitre une technique
très importante dans la comptabilité "la consolidation des comptes" et un cas pratique
illustrant les principales lignes dans le traitement et l'élaboration des états financiers
consolidés

Définition de la Consolidation
La consolidation est une technique qui permet aux groupes d’entreprises la réunion des
comptes de ses entités ayant économiquement des intérêts communs mais qui diffèrent
juridiquement puisque chacune d’entre elle présente sa propre personnalité juridique.
L'IAS 274 "les états financiers consolidées sont les états financiers d'un groupe présentés
comme ceux d'une entité économique unique."

Partie I : les concepts de base de la consolidation


1/ Notion du groupe :
Le groupe est un ensemble d'entreprises juridiquement indépendantes, mais liées entre
elles par des participations, et exercent leurs activités sous la direction ou le contrôle de
l'une d'entre elles. Alors c'est pour cela que les comptes consolidés sont établis.
Les états financiers consolidés reflètent l’image la plus complète par rapport aux états
individuels au regard de plusieurs domaines :

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Le patrimoine : les états financiers mettent en évidence tout le patrimoine dont le
groupe a la responsabilité. Ce patrimoine peut être présenté par des usines, des
biens immobiliers, des matériels ou même d’actifs financiers.
La situation financière : les états financiers présentent toutes les créances et dettes
à l'égard des tiers extérieurs au groupes relatives aux entreprises consolidées et
elles éliminent les créances et les dettes internes au groupe.
Les résultats et l’activité : grâce aux états financiers consolidés on mesure mieux
le volume du chiffre d'affaires réalisé par le groupe, ainsi que les résultats,
puisque les comptes consolidés visent à faire ressortir la quote part des résultats
de l'exercice de chaque entreprise attribuée au groupe pour qu'elles soient
distribuées ou maintenues en réserves
2/ Le périmètre de consolidation :
Le périmètre de consolidation correspond à l'ensemble formé par la société mère et les
sociétés contrôlées exclusivement, conjointement ou sous l'influence notable du groupe. Il
s'agit donc d'une notion plus large que celle du groupe.
Les différents types de contrôles qui donnent lieu à une société de s’introduire dans le
périmètre de consolidation sont les suivants :
Le contrôle exclusif : : selon l’IFRS 10 la nouvelle définition du contrôle
implique qu'un investisseur peut détenir le pouvoir sur une autre entité non
seulement à travers le pouvoir de diriger les politiques financières et
opérationnelles comme c’était identifié par la norme IAS 27. L'investisseur doit
évaluer s'il a ou non des droits permettant de diriger les activités pertinentes
(celles qui affectent significativement les rendements : les choix
d’investissements, la validation les budgets …) de l'autre entité.
Cette définition met l’accent sur trois formes de contrôle exclusif
o Le contrôle de droit signifie que la détention directe ou indirecte des droits
est supérieure à 50% de la totalité autrement dit lorsque l’entreprise détient
la majorité des droits.
o Contrôle de fait : n’existe que lorsque la désignation des membres des
organes d’administration d’une autre entreprise s’étale sur des exercices
successifs c'est-à-dire que l’entreprise consolidante dispose d’une fraction
supérieure ou égale à 40% des droits de vote et qu’aucun autre associé ne
détient une faction supérieure à la sienne
Contrôle contractuel : le contrôle contractuel résulte de la détention de la
société mère de la moitié des droits de votes d’une autre société et qu’il

18 | P a g e
existe un texte réglementaire ou un contrat qui permet d’avoir le pouvoir de
diriger les politiques opérationnelles et financières de l’entreprise
Le contrôle conjoint : résulte d’un partage de contrôle entre un nombre limité
d’associés ou d’actionnaires d’une société et que la décision n’est prise qu’avec
l’accord de toutes les parties.
L’influence notable : existe lorsqu'une société dispose, directement ou
indirectement, d'une fraction au moins égale au cinquième (20%) des droits de
vote de cette entreprise.

3/ Les différents types de participations financières au sein


d'un groupe :
"Une participation est un droit dans le capital d'autres entreprises, matérialisé ou non par
des titres, créant des liens durables et destinés à diriger et contrôler l'activité de la société
émettrice de ses titres"
Dans un groupe, la société mère ou la société consolidante est celle qui détient directement
ou indirectement une participation dans toutes les autres entreprises,
Appelées filiales, correspond à une fraction du capital comprise entre 10% et 50%. Par
contre elle est considérée comme filiale une société dont plus de la moitié du capital est
détenu par une autre.
Les participations financières entre les sociétés du groupe peuvent être de types différents.
On pourra rencontrer, notamment, les cas suivants :

M ====> F M F Participation directe :


La société M actionnaire de la société F1

Participations indirectes :
La société M détient des actions de société
M====> F2 M F1 F2 F1 qui détient elle-même des actions de la
société F2

Participations croisées ou réciproques :


M F la société M détient des actions de la
M <===>F
société F qui détient des actions dans M

19 | P a g e
M
Participations complexes :
M ====> F1
La société M détient des participations
M ====> F2 directes ou indirectes dans plusieurs
F1 ====> F2 F1 F2 sociétés (F1 et F2)

Après la présentation des différents types de participations financières au sein d'un


groupe, il convient de s'arrêter sur la mesure du contrôle et la distinction entre le
pourcentage de contrôle et le pourcentage d'intérêt
Pourcentage de contrôle et pourcentage d’intérêt :
Il ne faut pas confondre le pourcentage de contrôle et le pourcentage d'intérêt dans la
filiale :

Pourcentage de Exprime le pourcentage de droit de vote dont

contrôle dispose la société mère lors des assemblées


générales de la filiale.
Pourcentage Exprime la fraction du patrimoine qui appartient à

D’intérêt la société mère (droit au résultat, au dividende,


etc.…)

NB : notons bien que pour les participations directes le pourcentage de contrôle et


le pourcentage d'intérêt se confondent en principe. Par contre, le cas n’est pas le
même pour les participations indirectes, d’où il faut tenir compte de
l'enchainement des participations :
Pour avoir déterminer Le pourcentage d'intérêt de la société mère on doit multiplier les
pourcentages de détention des sociétés constituant la chaine de contrôle entre eux.
Ainsi le pourcentage de contrôle de la société mère résulte de l’addition des pourcentages
de contrôle des sociétés de groupe. Donc pour mieux comprendre la mesure du caractère
différent de ces deux notions, on peut prendre l'exemple suivant :

20 | P a g e
La part de la société mère dans la détention des droits de vote à l'assemblée d'une filiale
F1 est de 80% et que cette dernière détient elle-même 60% des droits de vote à
l'assemblée de la filiale F2.

60%
• Société
mère • Filiale Filiale 2
1
80%

Si on définit les droits de la société mère sur ces filiales, on obtient :


Dans la filiale 1 Dans la filiale 2
Pourcentage 80% 60%
de contrôle
Pourcentage 80% 80% * 60% = 48%
d'intérêt

La société mère contrôle la filiale F1, donc elle contrôle la participation de F1 dans la
filiale F2.
Si la filiale F2 réalise un dividende de 1000dt, elle distribuera 600dt (1000dt * 60%) a la
filiale F1. Cette somme sera intégrée aux résultats de la filiale F1 qui la redistribuera à ses
actionnaires. La part de la société mère, sera de 480dt (600dt * 80%), soit 480/1000 =
48% du dividende distribuée par la filiale F2.
Référentiel comptable :
Les états financiers consolidés sont établis conformément aux principes comptables
généralement admis en Tunisie, et notamment les normes comptables relatives à la
consolidation :
NCT 35 "Etats Financiers consolidées"
NCT 36 "Participations dans les entreprises associes"
NCT 37 "Participation dans des coentreprises"
NCT 38 "Regroupements d'entreprises"

21 | P a g e
Partie II : La démarche globale de consolidation :

1) L’obligation de Co-commissariat :
L’article 13 de CSC qualifie les sociétés du groupe parmi les sociétés soumises à la
désignation de deux ou plusieurs commissaires aux comptes inscrits à l’OECT ainsi que
l’établissement des états financiers consolidés conformément à la législation en vigueur.
La Co-commissariat vise à soutenir l'indépendance des CAC face aux sociétés contrôlées
et cela en fonction des normes professionnelles, des règles et des diligences relatives à ce
type de mission.
Le Co-commissariat est définit comme étant une mission légale de clôture d'exercice
effectuée par deux professionnels indépendants afin d’examiner les procédures des
comptes du bilan. Elle n'est pas considérée comme une double mission ou une mission
partagée puisque les deux CAC ne doivent avoir des liens ou des relations entre eux.
Article 13 du CSC a cité les missions spécifiques réalisées par le CAC dans un groupe de
société.
D’une part, lors d’audit d’un groupe de sociétés, les CAC sont tenus de communiquer à la
banque centrale de Tunisie une copie de chaque rapport adressé aux assemblées générales
pour les sociétés ayant l’obligation d’établir des états financiers consolidés.
D’autre part, les sociétés soumises à la nomination d’un ou plusieurs commissaires aux
comptes inscrit à l’OECT, sont tenus de signer une déclaration annuelle présentée aux
CAC pour certifier qu’ils ont fourni les diligences essentielles pour garantir l’exhaustivité
et la conformité des états financiers à la législation en vigueur.

2) L’harmonisation des méthodes comptables à l’intérieur du groupe :

Dans le cadre d’une consolidation des comptes, l’harmonisation des


Méthodes comptables poursuit deux objectifs :
 Premièrement, la nécessité de rendre homogènes les comptes des Sociétés. En effet,
le cumul des postes ne peut valablement S’effectuer s’il n’existe pas à l’intérieur du
groupe une uniformité quant aux méthodes d’évaluation, et quant aux méthodes de
présentation des comptes.
 Deuxièmement, la nécessité d’éliminer l’incidence de certaines contraintes juridiques
et fiscales particulières, afin de donner une image fidèle de la situation financière et
du résultat du groupe reflétant au mieux la réalité économique.

22 | P a g e
3) Les modes de consolidation :
Le mode de consolidation influence plus directement les comptes consolidés, dans la
mesure où il porte des données utilisées selon le mode de consolidation.
La consolidation par palier :
Lorsque on a des sous-ensembles consolidés incorporés dans des ensembles plus
grands au sein du groupe des sociétés on doit faire recours à la méthode par palier,
qui consiste à insérer les comptes consolidés des entreprises filiales dans la
consolidation principale de la société mère. Cette approche aura pour conséquence,
dans certains cas de mettre en évidence, des intérêt minoritaires* dans la société
intégrée proportionnellement ou mises en équivalence.
La consolidation directe
Cette méthode consiste à calculer la part contributive de chaque entreprise incluse
dans le périmètre, dans les réserves et dans les résultats du groupe, ainsi que la
détermination des droits du groupe dans les capitaux propres ce qui permet à ces
derniers une meilleure répartition entre le groupe et les intérêts hors groupe.
4/ Les états financiers consolidés :
Les états financiers consolidés qui présentent l'information financière du groupe comme
celle d'une entreprise unique, sans tenir compte des frontières juridiques des différentes
entités juridiques.

Le bilan
Le bilan consolidé peut se présenter soit sous forme d’un tableau soit sous forme de liste.
L'actif se répartit entre l'actif immobilisé et l'actif circulant, le passif, entre les capitaux
propres et les dettes apparaissent en bas par rapport au modèle de bilan d'une société, on
peut relever les particularités suivantes du bilan consolidé
L'actif, il existe deux postes spécifiques à la consolidation : les" écarts d'acquisition" et
les "titres mis en équivalence"
L'écart d'acquisition : ne doit pas être confondu avec la "différence de consolidation". En
effet, la différence de consolidation résulte d'une comparaison entre le prix d'acquisition
et la valeur des titres au moment de la consolidation. L’écart d'acquisition représente en
revanche, la différence entre le prix d'acquisition des titres et la valeur de ces titres à la
date de l'acquisition.
Titres mis en équivalence : le montant des capitaux propres des sociétés mises en
équivalence correspondant à la participation de la société mère.
Exemple :

23 | P a g e
Une société A achète l'intégration des titres d'une société B pour un prix de 1000dt. Au
moment de la transaction, la valeur comptable des capitaux propres de B est de 700dt.
L'analyse des actifs de B a permis de mettre en évidence une plus-value latente de
réévaluation de 180dt. Dans ces conditions, le montant de l'écart d'acquisition peut être
déterminé comme suit :

Prix d'acquisition des titres = 1000


Valeur comptable des capitaux propres = (700)

= Ecart de première consolidation = 300


- plus-value de réévaluation = (180)

= Ecart d'acquisition = 120

Au passif, la spécificité du bilan consolidé réside dans l'existence d'un poste qui n'a pas
d'équivalent dans les comptes individuels : les intérêts minoritaires, ce poste représente
les droits des actionnaires minoritaires dans les sociétés intégrées globalement.
Il faut noter que les intérêts minoritaires ne font pas partie des capitaux propres
consolidés. Il s'agit-là d'une conception restrictive de la notion de groupe en consolidation
quine prend en comptes que les droits des actionnaires majoritaires dans la mesure du
patrimoine du groupe.
"mais d'autres postes, dont l'intitulé n'est pas spécifique d'un bilan consolidé et que l'on
trouve dans un bilan individuel, ont un contenu qui mérite attention.
Ainsi les postes "capital" et "prime" ne concerne que la société mère et la part de celle-ci
dans les réserves des entreprises consolidées depuis leur date d'acquisition ou de création.

L’état des résultats :


Comme pour le bilan il existe deux formats de présentations possibles : en tableaux ou en
liste.
Par ailleurs, le classement des charges peut être effectué selon deux critères : par nature
ou par destination
Par rapport à la présentation par nature, la présentation par destination fait apparaitre les
indicateurs suivants :
Cout de production des ventes

24 | P a g e
La marge provenant du chiffre d'affaire : il s'agit en fait d'une marge sur le cout de
production
Les charges administratives
Les charges commerciales
A partir du "résultat d'exploitation les deux présentations se rejoignent

Partie 3 : Les méthodes de consolidation

Les états financiers consolidés ont pour objectif de présenter l'actif, le passif, les capitaux
propres, les produits et les charges d'une société mère et des entreprises comprises dans la
consolidation comme s'il s'agissait d'une seule entreprise.
Pour atteindre cet objectif, il existe trois méthodes de consolidation : L'intégration
globale, l'intégration proportionnelle et la mise en équivalence, le choix de la méthode
dépendant du niveau de control exercé sur chaque entité du périmètre.
Cette partie explique chacune des trois méthodes, dans le cas d'une société créée, en
illustrant par exemple.
Soit une société M qui détient 45% du capital d’une société F. Au 31 décembre N, les
bilans et les états de résultats de ces deux sociétés sont résumés ainsi en milliers de dinars
:

25 | P a g e
BILAN DE LA SOCIETE MERE "M" AU 31/12
(Exprimés en milliers de Dinars)

Actif Montant Capitaux propres et passif Montant


Actifs Non courants Capitaux propres
Actifs Immobilisés Capital Social 7000
Immobilisations incorporelles 2100 Réserves 3000
Amortissement des Immobilisations (200) Résultats reportés 2500
incorporelles 1900 Total des capitaux propres 12500
Immobilisations corporelles 6300 avant résultat de l'exercice
Amortissement des Immobilisations (800) Résultat de l'exercice 1500
corporelles 5500 Total des capitaux propres 14000
Immobilisations financières 2400** avant affectation
Passifs
Total des actifs immobilisés 9800 PASSIFS NON COURANTS
Autres actifs non courants 1000 Emprunts -
Total des actifs non courants 10800 Autres passifs financiers -
Actifs courants Provisions -
Clients et comptes rattachés 4200 Total des passifs non courants -
Autres actifs courants 700 PASSIFS COURANTS
Placements et autres actifs 1100 Fournisseurs et comptes 2100
financiers 2000 rattachés
Liquidités et équivalents de Autres passifs courants 1200
liquidités Concours bancaires et autres 1500
8000 passifs financiers
18800 Total des passifs courants 4800
Total des actifs courants Total des passifs 4800
Total des actifs Total des capitaux propres et 18800
des passifs

**Les titres de participations de M =2400 : - Participations dans F : 2000


-Prêt a plus d'un an : 400

26 | P a g e
BILAN DE LA FILLALE « F" AU 31/12
(Exprimé en milliers de Dinars)

Actif Montant Capitaux propres et passif Montant


Actifs Non courants Capitaux propres
Actifs Immobilisés Capital Social 3000
Immobilisations incorporelles 400 Réserves 1800
Amortissement des Immobilisations (80) Résultats reportés 1200
incorporelles 320 Total des capitaux propres 6000
Immobilisations corporelles 1400 avant résultat de l'exercice
Amortissement des Immobilisations (400) Résultat de l'exercice 600
corporelles 1000 Total des capitaux propres 6600
Immobilisations financières - avant affectation
Passifs
Total des actifs immobilisés 1320 PASSIFS NON COURANTS
Autres actifs non courants 380 Emprunts -
Total des actifs non courants 1700 Autres passifs financiers -
Actifs courants Provisions -
Clients et comptes rattachés 3000 Total des passifs non -
Autres actifs courants 1850 courants
Placements et autres actifs 1300 PASSIFS COURANTS
financiers Fournisseurs et comptes
Liquidités et équivalents de 1250 rattachés
liquidités Autres passifs courants 1500
Total des actifs courants 7400 Concours bancaires et autres 1000
Total des actifs 9100 passifs financiers
Total des passifs courants 2500
Total des passifs 2500
Total des capitaux propres et 9100
des passifs

27 | P a g e
ETATS DE RESULTATS DE « M » ET « F » AU 31/12/N
(Exprimé en milliers de Dinars)

M F
Produits d'Exploitation
Ventes 94000 50000
Autres produits d'exploitation 5000 -
Total des produits d'exploitation 99000 50000
Charges d'Exploitation
Achats de marchandises consommés 45000 25000
Achats d'approvisionnements 16000 7000
consommés
Charges du Personnel 35000 16300
Dotations aux amortissements et 750 200
aux provisions
Autres charges d'exploitation 500 800
Total des charges d'exploitation 97250 49300
Résultat d'exploitation 1750 700
Charges financières nettes (100) (60)
Produits des placements 200 100
Autres gains 150 60
Autres pertes - - - -
Impôt sur les bénéfices (500) (200)
Résultat net de l'exercice 1500 600

I/L'intégration global :
L'intégration globale est appliquée lorsque la société consolidante détient un contrôle
exclusif (de droit ou de fait) sur la société à consolider, cela est possible quand :

28 | P a g e
La société mère détient directement ou indirectement la majorité des droits de vote (plus
que 50% : contrôle de droit) ou 40% si aucun autre actionnaire ne détient la même
proportion où plus) de la société consolidée (contrôle de fait).
La majorité des membres de l'organe d'administration de la société consolidée sont
nommés pendant deux ans par la société consolidante (contrôle de fait).
Cette méthode consiste à fusionner intégralement les postes du bilan comptable et du
compte de résultat des deux sociétés (la société consolidée et la société consolidante).
Elle comprend les deux étapes suivantes :
Le cumul des états financiers individuels
L’élimination des participations de M dans F
1/ Cumul des états financiers individuels :
Le cumul des comptes ne présente aucune difficulté. Il suffit d’additionner ligne par ligne
Chacun des postes des bilans et comptes de résultats retraités de la société M et de la
Société F. Il donnera lieu à deux écritures : une pour le bilan, l’autre pour l’état de
résultats.
Bilan

Immobilisations incorporelles 2220


Immobilisations corporelles 6500
Participation de M dans F 2000
Prêts à plus d’un an 400
Autres actifs non courants 1380
Clients et comptes rattachés 7200
Autres actifs courants 2550
Placements courants et autres actifs financiers 2400
Liquidités et équivalents de liquidités 3250
Amortissement des immobilisations incorporelles 280
Amortissement des immobilisations corporelles 1200
Capital M 7000
Capital F 3000
Réserves M 3000
Réserves F 1800
Résultats reportés M 2500
Résultats reportés F 1200
Résultat M 1500

29 | P a g e
Résultat F 600
Fournisseurs et comptes rattachés 2100
Autres passifs courants 2700
Concours bancaires courants 2500

Etat de résultat

Achats de marchandises consommés 70000


Achats d'approvisionnements consommés 23000
Charges du Personnel 51300
Dotations aux amortissements et aux 950
provisions 1300
Autres charges d'exploitation 160
Charges financières nettes 700
Impôt sur les bénéfices 1500
Résultat M 600
Résultat F 144000
Ventes 5000
Autres produits d’exploitation 300
Produits de placements 210
Autres gains

2/ Elimination des participations :


Cette étape consiste à répartir les capitaux propres de F au 31 décembre N entre :
 La société M
 Les autres actionnaires de F (« intérêts minoritaires »).
Les capitaux propres de F s’élevant à 6600 MD seront répartis entre M et F comme suit :
Part de M Part des Total
(45%) minoritaires
(55%)
Capital Social 1350 1650 3000
Réserves 810 990 1800
Résultats reportés 540 660 1200

30 | P a g e
Résultat de l'exercice 270 330 600
2970 3630 6600

D’où l’écriture :
Bilan

Capital F 3 000
Réserves F 1 800
Résultats reportés F 1 200
Résultat F 600
Capital F- part de M 1350
Réserves F- part de M 810
Résultats reportés F- part de M 540
Résultat F- part de M 270
Intérêts minoritaires 3630

Etat de résultat

Résultat F- part de M 270


Résultat F- part des minoritaires 330
Résultat F 600

La comptabilisation de la part de la société mère dans les capitaux propres de F impose


D’éliminer, en contrepartie, la participation figurant au bilan individuel de M. Celle-ci étant
comptabilisée à son coût d’acquisition, il en résulte donc un écart appelé « écart de première
consolidation » qui a pour origine deux éléments :
De manière générale, en dehors de tout contexte de consolidation, l'écart d'évaluation
correspond à la différence entre la juste valeur d'un actif et sa valeur comptable inscrit dans les
états financiers. Dans le cas d'une entreprise, cette juste valeur s'obtient après prise en compte
des plus ou moins-values constatées sur la valeur de réalisation de ses actifs.

31 | P a g e
Ecart d'évaluation = Juste valeur - Valeur nette
comptable

L'écart d'acquisition, également appelé goodwill, correspond à la différence entre le prix


effectivement payé et la juste valeur. Un écart positif signifie que l'acheteur a déboursé beaucoup
plus que le bien n'en vaut en théorie (positif pour le vendeur). Inversement, un écart négatif
correspond à une plus-value (négatif pour le vendeur donc plus-value).

Ecart d'acquisition = Prix payé - Juste valeur.

Les plus-values latentes sur actifs identifiables sont ajoutées à la valeur des éléments d’actifs
correspondants au niveau du bilan consolidé ;
S’il est positif, le goodwill est considéré comme un actif incorporel ; s’il est négatif, il sera
directement constaté en produits lors de l’acquisition.
Supposons que la société M ait pris le contrôle de la société F à la clôture de l’exercice N-3 et
que les capitaux propres de F se présentaient ainsi à cette date :
Capital 1500
Réserves 1000

2500
La participation de M dans F est égale à 1500
La juste valeur des immobilisations corporels était supérieure à sa valeur comptable de 150 MD
d'où un écart de première consolidation de 1500 - (2500*0.45) = 375
Cet écart est dû à :
Un écart d'évaluation de 150*0.45 = 67.5
Un écart d'acquisition de 375 - 67.5 = 307.5
La durée de vie résiduelle des constructions de F au moment de la prise de contrôle était de 21
ans. La comptabilisation est la suivante :

Part de Capital de M dans F 675


Part des Réserves de M dans F 450
Participations de M dans F 1125
Immobilisations corporelles [Constructions] 150

32 | P a g e
Immobilisations incorporelles [Goodwill] 307.5
Participation de M dans F 375
Intérêts minoritaires [150 x (1-45%)] 82.5

Trois ans s’étant écoulés depuis l’acquisition des titres F, il faut amortir les plus-values
Latentes sur constructions de 150 x (3/21) = 21.42 MD
Ces amortissements se décomposent ainsi
Au titre de Au titre de N
N-2 et N-1
Part de la société mère
150x 45% x (2/21) 6.43
150x 45% x (1/21) 3.21
Part des intérêts minoritaire
150x 55% x (2/21) 7.85
150x 55% x (1/21) 3.93
14.28 7.14

Seuls les amortissements de l’exercice N sont considérés comme une charge de l’exercice.
Ceux relatifs aux exercices antérieurs sont prélevés sur les résultats reportés ou à défaut sur
les réserves. D’où les écritures :
Bilan

Résultat F-part de M 3.21


Résultats reportés F- part de M 6.43
Intérêts minoritaires [7.85+3.93] 11.78
Amortissement des immobilisations corporelles 21.42

Etat de résultat

Dotations aux amortissements 7.14


Résultat F- part de M 3.21
Résultat F- part des minoritaires 3.9

33 | P a g e
3/ Présentation des états financiers consolidées

BILAN CONSOLIDE "M & F"


(Exprimé en milliers de Dinars)

Actif Montant Capitaux propres et passif Montant


Actifs Non courants Capitaux propres
Actifs Immobilisés Capital 7000
Immobilisations 2500 Réserves consolidées 3535
incorporelles (280) Résultats reportés consolidés 3034
Amortissement des 2220 Résultat consolidée 1767
Immobilisations 308 Capitaux propres attribuables aux 15336
incorporelles 7850 actionnaires de la société mère
Goodwill (1221) Intérêts minoritaires 3701
Immobilisations corporelles 6629 Total des capitaux propres 19037
Amortissement des 400 consolidés
Immobilisations corporelles Passifs
Immobilisations financières 9557 PASSIFS NON COURANTS -
1380 Emprunts -
Total des actifs immobilisés 10937 Autres passifs financiers -
Autres actifs non courants Provisions -
Total des actifs non courants Total des passifs non courants
Actifs courants 7200 PASSIFS COURANTS
Clients et comptes rattachés 2550 Fournisseurs et comptes rattachés 2100
Autres actifs courants 2400 Autres passifs courants 2700
Placements et autres actifs Concours bancaires et autres passifs 2500
financiers 3250 financiers
Liquidités et équivalents de Total des passifs courants 7300
liquidités Total des passifs 7300
15400 Total des capitaux propres et des 26337
Total des actifs courants 26337 passifs
Total des actifs

34 | P a g e
ETAT DE RESULTATS CONSOLIDE "M & F"
(Exprimé en milliers de Dinars)

Au 31/12/N
Produits d'Exploitation
Ventes 144000
Autres produits d'exploitation 5000
Total des produits d'exploitation 149000
Charges d'Exploitation
Achats de marchandises consommés 70000
Achats d'approvisionnements 23000
consommés 51300
Charges du Personnel 957
Dotations aux amortissements et aux
provisions 1300
Autres charges d'exploitation 146557
Total des charges d'exploitation 2443
Résultat d'exploitation (160)
Charges financières nettes 300 *
Produits des placements 210
Autres gains -
Autres pertes - -
Impôt sur les bénéfices (700)
Part des minoritaires dans le Résultat F (326)
Résultat consolidé 1767

**Part des minoritaires dans le Résultat F = 600*0.55 - 4

35 | P a g e
II/ Méthode de la consolidation proportionnelle :
C'est une Méthode de consolidation des comptes pratiquée dès lors qu'une société consolidante
exerce sur une autre société, un contrôle conjoint. Dans le bilan consolidé, est substituée à la
valeur comptable des titres, la part des capitaux propres à laquelle ils équivalent dans la société
émettrice, en prenant en considération le pourcentage d’intérêt. Les opérations intragroupe et
l'écart de première consolidation ayant le même traitement que celui dans l'intégration globale.
Toutefois, l'intégration se limite à la part de la société consolidante dans les sociétés consolidées,
d’où les intérêts minoritaires n'apparaissent pas dans le bilan consolidé. De même dans le compte
de résultat consolidé, les charges et les produits des sociétés multigroupes ne sont retenus qu'en
proportion du pourcentage d'intérêts.
1. Cumul des états financiers individuels :
Le cumul des comptes du coentrepreneur et de ceux de l’entité sous contrôle conjoint
présente la première étape dans les travaux de consolidation. La différence par rapport à
l’intégration globale est que les comptes de la coentreprise ne sont repris qu’au prorata de
la participation du coentrepreneur.

Etat de résultat
Achats de marchandises consommés 56250
Achats d'approvisionnements consommés 19150
Charges du Personnel 42335
Dotations aux amortissements et aux 840
provisions 860
Autres charges d'exploitation 127
Charges financières nettes 590
Impôt sur les bénéfices 1500
Résultat M 270
Résultat F
Ventes 116500
Autres produits d’exploitation 5000
Produits de placements 245
Autres gains 177

36 | P a g e
Bilan

Immobilisations incorporelles 2044


Immobilisations corporelles 5950
Participation de M dans F 2000
Prêts à plus d’un an 400
Autres actifs non courants 1171
Clients et comptes rattachés 5550
Autres actifs courants 1533
Placements courants et autres actifs financiers 1685
Liquidités et équivalents de liquidités 2562
Amortissement des immobilisations incorporelles 236
Amortissement des immobilisations corporelles 980
Capital M 7000
Capital F 1350
Réserves M 3000
Réserves F 810
Résultats reportés M 2500
Résultats reportés F 540
Résultat M 1500
Résultat F 270
Fournisseurs et comptes rattachés 2100
Autres passifs courants 1875
Concours bancaires courants 1950

2.2 Elimination des participations :


En reprenant les mêmes hypothèses retenues pour l’intégration globale, il y a lieu de
passer les mêmes écritures, à savoir :
Isoler la quote-part de M dans les capitaux propres de la coentreprise F au moment de
l’acquisition

Part de Capital de M dans F 675


Part des Réserves de M dans F 450

37 | P a g e
Participations de M dans F 1125

Isoler l’écart de première consolidation avec ces deux composantes (écart d’évaluation et
écart d’acquisition) :

Immobilisations corporelles [Constructions] 67.5


Immobilisations incorporelles [Goodwill] 307.5
Participation de M dans F 375

Amortir l’écart d’évaluation jusqu’à la date de consolidation. Les amortissements


correspondant à des exercices antérieurs sont imputés sur les résultats reportés ou dotés
par prélèvement sur les réserves.

Bilan

Résultat F-part de M 3.21


Résultats reportés F- part de M 6.43
Intérêts minoritaires [7.85+3.93] 11.78
Amortissement des immobilisations corporelles 21.42

Etat de résultat

Dotations aux amortissements 7.14


Résultat F- part de M 3.21
Résultat F- part des minoritaires 3.9

2.3. Présentation des états financiers consolidés du coentrepreneur :

38 | P a g e
BILAN CONSOLIDE "M & F"
(Exprimé en milliers de Dinars)

Actif Montant Capitaux propres et passif Montant

Actifs Non courants Capitaux propres


Actifs Immobilisés Capital 7000
Immobilisations incorporelles 2280 Réserves consolidées 3535
Amortissement des (236) Résultats reportés consolidés 3034
Immobilisations incorporelles 2044 Résultat consolidée 1767
Goodwill 308 Total des capitaux propres consolidés 15336
Immobilisations corporelles 6997 Passifs
Amortissement des (989) PASSIFS NON COURANTS
Immobilisations corporelles 6008 Emprunts -
Immobilisations financières 400 Autres passifs financiers -
Provisions -
Total des actifs immobilisés 8760 Total des passifs non courants
Autres actifs non courants 1171 PASSIFS COURANTS
Total des actifs non courants 9931 Fournisseurs et comptes rattachés
Actifs courants Autres passifs courants 2100
Clients et comptes rattachés 5550 Concours bancaires et autres passifs 1875
Autres actifs courants 1533 financiers 1950
Placements et autres actifs 1685 Total des passifs courants 5925
financiers
Liquidités et équivalents de 2563
liquidités Total des passifs 5925
Total des actifs courants 11331 Total des capitaux propres et des 21261
Total des actifs 21261 passifs

39 | P a g e
ETAT DE RESULTATS CONSOLIDE "M & F"
(Exprimé en milliers de Dinars)

Au 31/12/N
Produits d'Exploitation
Ventes 116500
Autres produits d'exploitation 5000
Total des produits d'exploitation 121500
Charges d'Exploitation
Achats de marchandises consommés 56250
Achats d'approvisionnements 19150
consommés
Charges du Personnel 42335
Dotations aux amortissements et aux 840
provisions
Autres charges d'exploitation 860
Total des charges d'exploitation 119435
Résultat d'exploitation 2065
Charges financières nettes (127)
Produits des placements 245
Autres gains 177
Autres pertes - - -
Impôt sur les bénéfices (590)
Résultat consolidé 1767

III/Méthode de la mise en équivalence :


Le principe est de substituer à la valeur des titres de participations (ou de les réévaluer),
la part des capitaux propres en fonction du pourcentage d’intérêts détenus par la société
mère.

40 | P a g e
La différence entre cette quote-part de capitaux propres et le coût d’acquisition est portée
dans les réserves et le résultat consolidé.
La procédure de la mise en équivalence se rassemble à celle de l’intégration globale ou
proportionnelle dans la plupart des étapes de la consolidation mais ceci ne peut pas nier le
point de différence par rapport aux deux autres méthodes puisque Contrairement à ce qui
se passe en cas de consolidation par intégration globale où
Proportionnelle, le cumul des comptes de l'entreprise associée n’a pas lieu avec ceux de la
société participante.
3.1. La comptabilisation de la participation lors de l'acquisition des titres :
La participation est comptabilisée à son coût d’acquisition. La différence entre ce
montant et la fraction correspondante des capitaux propres de l'entreprise associée à cette
date est, conformément à la norme IFRS 3, décomposée en deux éléments :
La fraction correspondant à des plus-values latentes sur actifs identifiables de la
Société associée, le goodwill (survaleur) pour le reliquat.
Pour le cas de l’espèce et considérant que M exerce sur F une influence notable, le coût
d’acquisition de la participation de M pour 1.500 md est décomposé comme suit

Part de M dans les capitaux propres de F : (2.500 x 45%) = 1125


Part de M dans les plus-values latentes sur actifs de F : (150 x 45%) = 67.5
Goodwill (par différence) = 307.5
Dans les comptes de M, la participation est comptabilisée ainsi
Bilan

Participations mises en équivalence 1125


Ecart d’évaluation [compte transitoire ou d’attente] 67.5
Ecart d’acquisition [compte transitoire ou d’attente] 307.5
Participation de M dans F 1 500

3.2. L’ajustement de la participation au cours des exercices suivants :


Au cours des exercices suivants, le montant de la participation est augmenté ou diminué
de la part correspondante du bénéfice ou de la perte réalisée par l’entreprise associée.
Sachant que la quote-part de M dans les capitaux propres de F s’élève au 31 décembre à :
6600 x 45% = 2.970 md, soit un écart d’équivalence de 2.025 md par rapport à la quote-
part de M dans F dans les capitaux propres incluse dans le coût d’acquisition des titres.
Bilan

41 | P a g e
Participations mises en équivalence 1.845
Réserves consolidées [(6000-2.500) x45 %] 1.575
Résultat consolidée 270

Etat de Résultat

Résultat consolidé 270


Part dans les résultats des entités mises en
Équivalence 270

Les plus-values latentes sur actifs identifiables et le goodwill ne figurent pas au bilan de
l’entreprise associée, son résultat comptable ne tient pas compte de l’amortissement de
ces éléments. Il faut donc corriger la part des réserves et des résultats revenant à
l’investisseur.
Bilan

Résultat Consolidé 3.21


Réserves consolidées 6.43
Ecart d’évaluation [compte transitoire 9.64
Ou d’attente]

Etat de résultat

Part dans les résultats des entités mises en équivalence 3.21


Résultat Consolidé 3.21

Bilan

Participations mises en équivalence 365.36


Ecart d’évaluation [67.5- 9.64] 57.86
Ecart d’acquisition 307.5

42 | P a g e
Le poste « Participations mises en équivalence » figurera, donc, au bilan pour une valeur de
3336.36
3/ La présentation des états financiers consolidés

BILAN CONSOLIDE "M & F


(Exprimé en milliers de Dinars)

Montant Capitaux propres et passif Montant


Actifs Non courants Capitaux propres
Actifs Immobilisés Capital 7000
Immobilisations incorporelles 2100 Réserves consolidées 3535
Amortissement des (200) Résultats reportés consolidés 3034
Immobilisations incorporelles 1900 Résultat consolidée 1723
Mise en équivalence 3336 Total des capitaux propres 15336
Immobilisations corporelles 6300 consolidés
Amortissement des (800) Passifs
Immobilisations corporelles 5500 PASSIFS NON COURANTS -
Immobilisations financières 400 Emprunts -
Autres passifs financiers -
Total des actifs immobilisés 11136 Provisions
Autres actifs non courants 1000 Total des passifs non courants
Total des actifs non courants 12135 PASSIFS COURANTS
Actifs courants Fournisseurs et comptes rattachés 2100
Clients et comptes rattachés 4200 Autres passifs courants 1200
Autres actifs courants 700 Concours bancaires et autres passifs 1500
Placements et autres actifs 1100 financiers
financiers Total des passifs courants 4800
Liquidités et équivalents de 2000
liquidités
Total des actifs courants 8000 Total des passifs 4800
Total des actifs 20136 Total des capitaux propres et des 20136
passifs

43 | P a g e
ETAT DE RESULTATS CONSOLIDE "M & F"
(Exprimé en milliers de Dinars)

Au 31/12/N
Produits d'Exploitation
Ventes 94000
Autres produits d'exploitation 5000
Total des produits d'exploitation 99000
Charges d'Exploitation
Achats de marchandises consommés 45000
Achats d'approvisionnements 16000
consommés
Charges du Personnel 35000
Dotations aux amortissements et aux 750
provisions
Autres charges d'exploitation 500
Total des charges d'exploitation 97250
Résultat d'exploitation 1750
Charges financières nettes (100)
Produits des placements 200
Part dans les résultats mis en
équivalence 447
Autres gains -
Autres pertes - -
Impôt sur les bénéfices (574)
Résultat consolidé 1723

44 | P a g e
Conclusion générale

Ce stage représente une opportunité et un élément indisponible à notre formation en tant


qu’étudiant il a abouti à l’élaboration de ce rapport que j’espère satisfaisant et convaincant.
En effet, j’ai pu découvrir les différents postes dans l’entreprise et avoir un aperçu de son
organisation, de ses processus, de fonctionnement et de ses interrelations.
Il m’a permis aussi de me familiariser avec les différents services et d’avoir une approche
réelle du monde du travail. En fait, l’enseignement scolaire et universitaire m’a permis d’avoir des
outils et des méthodologies de travail et surtout une grande capacité d’adaptation face à des
situations diverses.
Alors que, mes trois mois de stage m’ont permis de traduire ces atouts à des situations réelles
et ainsi de concrétiser mes acquis, voire parfois de les remettre en cause lorsque cela était
nécessaire, de ce fait, il m’a été plus adéquat de comprendre le monde de l’entreprise. C’était une
opportunité pour pouvoir mettre en pratique les connaissances théoriques acquises lors de mes
études à l’IHEC. J'ai essayé tout au long de ce travail de mettre en évidence les particularités
juridiques, comptables, et organisationnelles des sociétés auditées ainsi que la diversité et la
complexité des travaux d’audit.
Il y a lieu de préciser aussi, que le stage au sein d’un cabinet d'expertise m’a permis d’enrichir
mes connaissances en matière d’audit légal, de plus, j’ai bien remarqué que le métier d’auditeur
requiert des compétences et une certaine polyvalence en matière d’audit, de comptabilité, de
finance, de fiscalité et d’informatique.
Ainsi, ce stage m’a permis de découvrir à quoi pouvait ressembler le travail d’un auditeur et
d’acquérir des nouvelles connaissances dans le domaine d’audit et confirmer mes ambitions
futures d'exceller dans ce domaine.

45 | P a g e
Bibliographies

Les ouvrages des références

 Jean-Claude Dutailly : « Manuel de comptabilité à l’usage des

Opérationnels ».

 Bernard Esnault, Christian Hoarau : « Comptabilité financière ».1ère

Edition : 1994, Septembre ;

 Bernard Colasse : « Comptabilité générale ». 5ème Edition :

Economica 1996

 « Maitriser la consolidation des comptes » cours Mohamed Neji hergli

 Cours d‘audit M. Chiheb Ghanmi

Le système comptable tunisien

 Les normes comptables tunisiennes relatives à la consolidation :

NCT 35 "Etats Financiers consolidées"


NCT 36 "Participations dans les entreprises associes"
NCT 37 "Participation dans des coentreprises"
NCT 38 "Regroupements d'entreprises"

Les sites internet

 https://www.conso-online.com/

 https://www.compta-online.com/

 http://www.oect.org.tn

 https://www.procomptable.com/

46 | P a g e
Les annexes

Annexe 1 et 2 : rapport spécial covid-19

Annexe 1 :

Annexe 2 :

47 | P a g e
Annexe 3 : Synthèse des conclusions Rapport spécial de procédures convenues sur les

critères de définition des entreprises affectées par la Covid-19

48 | P a g e
Annexe 4 : la fiche d’evaluation

49 | P a g e
Annexe5 : Certification

50 | P a g e
Table des matières

Table des matières


REMERCIMENTS …………………………………………………………………………………...……2
SOMAIRE ……………………………………………………………………………………………...…..3
RESUME………………………………………………………………………………………………...….4
ABSTRACT……………………………………………………………………………………………...…4
LISTE DES ABREVIATIONS…………………………………………………………………………….5
LISTES DES TABLEAUX……………………………………………………………………………...…6
PREMIER CHAPITRE : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE ……………………………..… …7
INTRODUCTION…………………………………………………………………………………….….....7
SECTION 1 : PRESENTATION GENERALE DU CABINET ………………………………………………….....8
FICHE SIGNALITIQUE……………………………………………...…………………………………8
L’ORGANIGRAME DU CABINET……………………………………………………….....9
SECTION 2 : PRESENTATION DU DEPARTEMENT D’AUDIT…………………………………10
SECTION 3 : SECTEURS D’ACTIVITES ET MISSIONS …………………………….……….…….….10
DEUXIEME CHAPITRE : DEROULEMENT DE STAGE ……………………………………..…....12
INTRODUCTION …………………………………………………………………………………………….12
SECTION 1 : L’APPARENCE GENERALE DES TACHES EFFECTUEES………………….…12
SECTION 2 : LES TACHES EFFECTUEES …………………………………….……..13
1/ Section d’immobilisations …….…………………………………………………….……13
2/ Section Etat impôts et taxes ……………………………………………………….…....13
3/ Section Personnels et comptes rattachés……………………………………….…......14
4/ Comptes tiers………………………………………………………………………….…...14
5/ Rapport covid-19…………………………………………………………………………...15
SECTION 3 : Rapprochement entre l’expérience professionnelle et les acquis théorique..…16

TROISIEME CHAPITRE : LA CONSOLIDATION DES COMPTES…………………………...17

INTRODUCTION ………………………………………………………………………………………17
DEFINITION DE LA CONSOLIDATION…………………………………………………..……....17

PARTIE I : LES CONCEPTS DE BASE DE LA CONSOLIDATION……..………...……..17


1/ NOTION DU GROUPE…………………………………………………………………………………..17
2/ LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ………………………………………………………….18
3/LES DIFFERENTS TYPES DE PARTICIPATIONS FINANCIERES AU SEIN D’UN GROUPE..….19
4/ LES REFERENTIELS COMPTABLES …………………………………….……………….……20

PARTIE II : LA DEMARCHE GLOBALE DE CONSOLIDATION .……………………….22


1/L’OBLIGATION DU CO-COMMISARIAT………………………………….……………….….…22
2/L’HARMONISATION DES METHODES COMPTABLES A L’INTERIEUR DU GROUPE 22
3/LES MODES DE CONSOLIDATION………………………………………………………………23
4/LES ETATS FINANCIERS CONSOLIDES …………………………………...………………….23

PARTIE III : LES METHODES DE CONSOLIDATION……………………………..………25


I/ L’INTEGRATION GLOBALE ……………………………………………………….……………..28
1/ CUMUL DES ETATS FINANCIERS INDIVIDUELS……………………………..……………29
2/ ELIMINATION DES PARTICIPATIONS…………………………………………..…………….30

51 | P a g e
3/PRESENTATION DES ETATS FINANCIERS CONSOLIDES ……………….………………34

II/ LA METHODE DE CONSOLIDTION PROPORTIONELLE…………………………………36


1/CUMUL DES ETATS FINANCIERS INDIVIDUELS……………….………………………….36
2/ELIMINATION DES PARTICIPATION…………………………….…………………………….37
3/PRESENTATION DES ETATS FINANCIERS CONSOLIDES DU COENTREPRENEUR.38

III/ METHODE DE LA MISE EN EQUIVALENCE ………………………………………………40


1/LA COMPTABILISTION DE LA PARTICIPATION LORS DE L’ACQUISITION DES
TITRES………………………………………………………………………………………………………..41
2/ L’AJUSTEMENT DE LA PARTICIPATION AU COURS DES EXERCICES SUIVANTS..41
3/ PRESENTATION DES ETATS FINANCIERS CONSOLIDES ………………………..……..43

CONCLUSION GENERALE………………………………………………………………………..45
BIBLIOGRAPHIES……………………………………………………………………………….….46
ANNEXES ………………………………………………………………………………………...…….47
Annexe 1 et 2 : rapport spécial covid-19…………………………………………...……47
Annexe 3 : Synthèse des conclusions Rapport spécial de procédures convenues sur les critères
de définition des entreprises affectées par la Covid-19 ……………………….….……..48
Annexe 4 : la fiche d’evaluation………………………………………………...………….49
Annexe5 : Certification……………………………………………………………………...50
TABLE DES MATIERES…………………………………………………….……………51

52 | P a g e

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