Vous êtes sur la page 1sur 43

Diplôme de Comptabilité et Gestion

Session 2022

M. Kélian ANTOINE

Sommaire

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 1


Introduction ................................................................................................................4

1ère PARTIE : Présentation de l’organisation et du processus : ................................5

A- Description de l’organisation ............................................................................5

1) Présentation générale du cabinet APPARAILLY....................................................5

2) Les missions réalisées par le cabinet .......................................................................6

B- Le processus de révision ....................................................................................8

1) Contexte du processus de révision comptable ........................................................8

2) Description du processus ......................................................................................9

3) Analyse du processus .......................................................................................... 12

2ème PARTIE : « POINT C » .................................................................................... 14

A- L’adaptation du cabinet In extenso par la création du point C. ..................... 15

1) Organisation structurelle chez In Extenso, le POINT C ....................................... 15

2) Code de déontologie et actions commerciales autorisées ...................................... 18

3) Les méthodes In Extenso.................................................................................... 20

B- Phase d’entretien et collecte d’information ..................................................... 22

1) Écouter le projet du client ................................................................................... 22

2) Aspects juridique, fiscal et social ........................................................................ 223

3) La lettre de mission ........................................................................................... 225

C- Phase prévisionnelle ...................................................................................... 229

1) Entrée des données ............................................................................................ 32

2) Contrôle de la saisie ........................................................................................... 36

3) Édification du rapport ........................................................................................ 39

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 2


Remerciements

Suite à ces deux années de pratique je remercie les personnes qui m’ont
accompagné au cours de ma formation.

J’adresse mes remerciements à M. Florent PANIER qui m’a supervisé pendant toute
la durée de mon stage, m’a formé et m’a intégré dans l’équipe. Pour m’avoir fait
confiance en m’intégrant dans ses missions que nous avons partagées.

Merci également à Dominique, Arnaud, Samuel ainsi que M. APPARAILLY pour le


temps qu’ils m’ont accordé, pour toutes les explications et les conseils qu’ils m’ont
donnés, pour m’avoir fait confiance en me donnant des missions à réaliser.

J’adresse mes remerciements à M. Quentin BOLCATO qui m’a fait découvrir un


second aspect de la vie en cabinet, au travers de nos missions de conseil en création
d’entreprise, études prévisionnelles et rendez-vous clients, pour m’avoir intégré dans
ses missions quotidiennes et pour m’avoir fait confiance.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 3


Introduction

Dans le cadre de mes études de comptabilité, j’ai eu la chance d’intégrer en


contrat de professionnalisation un cabinet d’expert-comptable Rochelais.

J’ai réalisé mon contrat du 01 octobre 2018 au 30 juin 2020 dans le cabinet
APPARAILLY sur La Rochelle dans un premier temps, puis sur Rochefort dans un
second.

L’objectif de ce contrat était d’avoir un premier contact avec le monde du travail


dans un cabinet comptable. Et comme le principe de l’alternance l’exige, j’ai bien
sûr pu appliquer mes connaissances acquises durant ces années d’études tout en
travaillant au sein du cabinet sur des missions diverses et variées.

Je suis depuis août 2020 en contrat d’alternance dans le cabinet In Extenso, dans
lequel j’ai d’abord été recruté en tant qu’assistant comptable, puis aujourd’hui en
tant que conseiller en création d’entreprise.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 4


1ère PARTIE : Présentation de l’organisation et du processus :

A- Description de l’organisation

1) Présentation générale du cabinet APPARAILLY

Créé depuis le 1er juillet 2012 par M. Nicolas APPARAILLY, le CABINET


NICOLAS APPARAILLY est un cabinet d’expertise comptable prenant en charge l’activité
comptable, juridique et sociale de plus de 400 entreprises en 2019.

Le cabinet APPARAILLY est une SUARL (société unipersonnelle à responsabilité limitée)


avec un capital social de 295 000€. Son chiffre d’affaires en 2017 était de 682.324€, en 2018
de 681.201€ (évolution réalisée sur la difficulté de certains dossiers). Son effectif est de 12
salariés en fin 2019.

Les missions de notre expert M. Nicolas APPARAILLY sont diverses et variées


parce qu’il est le seul expert en plus d’être dirigeant d’entreprise.
Le métier de l’expertise comptable est une profession réglementée, il est inscrit à l’ordre des
experts comptables et fait partie d’un réseau d’experts appelé CABEX.

C’est une entreprise de prestations de services. Sa clientèle est composée d’entreprises dans
le secteur marchand et non-marchand. Le secteur géographique est à l’échelle du territoire
français : par exemple, de nombreux clients de Paris préfèrent faire appel à nos services en
raison du faible coût des honoraires en province.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 5


Elle possède les services principaux à la gestion d’une entreprise, c’est à dire un service
comptabilité composé de 7 personnes, un service social de gestion de paie composé de 2
personnes, un service juridique et un service RH :

Nicolas APPARAILLY
(expert comptable)

Pôle juridique, Pôle Comptabilité, Pôle Social, Service RH,


1 personne 7 personnes 2 personnes Mme APPARAILLY

2) Les missions réalisées par le cabinet

Pour la plupart des cabinets comptables, les missions exercées au sein de ces derniers
sont directement liées à l’activité professionnelle des entreprises.

 Activités d’expertise comptable


Cette activité consiste à la prise en charge de toutes fonctions comptables et
administratives, mais également à l’audit et quelques missions particulières telles que la mise
en place de procédure de contrôle interne, ou d’outils de gestion.
Certains experts, comme M. APPARAILLY, possèdent également la compétence du
commissariat aux comptes.

 Activités sociales
Cette activité consiste à accompagner le client dans les formalités et règlementations, en
établissant les bulletins de paie mensuels.
Ce service social concerne donc le service paie et les déclarations sociales mais également
du conseil concernant le droit du travail et la protection sociale.

 Activités juridiques
L’activité juridique est une activité secondaire mais qui va de paire avec celle d’expertise
comptable. En effet, elle consiste à conseiller sur le choix de la forme juridique d’une
société, à l’accompagnement dans les formalités lors de la création de sociétés. Enfin le
cabinet conseille le client pendant sa durée de vie ou en cas de transformation.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 6


 Activités fiscales
Le cabinet se charge de répondre aux obligations fiscales de ses clients. Ainsi, il élabore
les déclarations fiscales, il accompagne les clients lors d’un contrôle fiscal et met en œuvre
les demandes d’exonération auxquelles pourrait prétendre le client.
Selon le type de dossier traité, les obligations fiscales diffèrent. Il se peut que pour un type
d’activité précis, par exemple les Avocats (domaine d’étude qui a été le mien pendant de
nombreux mois), la TVA soit trimestrielle, mensuelle ou encore annuelle. De plus il faut
également différencier la TVA sur les encaissements de celle des débits.

 Conseil en gestion
Le conseil en stratégie est une activité économique visant à fournir aux dirigeants
d'entreprises des conseils spécialisés pour la définition de leur stratégie, qui s’effectue à
partir de l’analyse de bilan, de l’activité et du patrimoine de ces dernières.

(Extrait du site www.cab-


apparailly.com )

Au sein du cabinet APPARAILLY, les dossiers clients sont répartis entre collaborateurs
prioritairement de façon géographique : par exemple le cabinet de Rochefort est composé
principalement d’une clientèle du secteur de Rochefort.
Mais chaque collaborateur possède aussi un type d’activités spécifiques sur lequel il est à
l’aise : en cabinet, le temps est précieux et il est important d’être rapide et efficace.
Nous utilisons au sein du cabinet le logiciel QUADRA, un dérivé du logiciel CEGID, qui
reste l’un des logiciels les plus avancés dans son domaine en termes de maniabilité.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 7


B- Le processus de révision

1) Contexte du processus de révision comptable

Domaine d’étude : La révision dans un cabinet comptable

Dans le cadre de mes missions, j’ai été amené à réaliser des révisions sur des dossiers de
type BNC (Bénéfices Non Commerciaux) et BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux).

La révision comptable consiste principalement à vérifier et justifier l’ensemble des


postes comptables qui apparaissent au bilan et au compte de résultat.
Traditionnellement, ce contrôle est mené avant la clôture d’un exercice comptable mais
n’empêche pas la tenue de révisions partielles tout au long de l’année.

Une fois la révision des comptes achevée, les documents de synthèse peuvent être
publiés en présentant les garanties de sincérité exigées par les normes comptables.
C’est une mission courante et prépondérante pour le cabinet car c’est une obligation, une
norme comptable à laquelle toute personne se prétendant commerçante doit se conformer.

Selon le code du commerce, un commerçant, qu’il soit une personne physique ou


morale, doit tenir une comptabilité régulière (en application de dispositions légales),
sincère (de bonne foi) et fidèle à la réalité de l’entreprise.

De ce fait et par sa nature récurrente, ce processus est source de Valeur Ajoutée.

Paramètres
Acteurs : on peut distinguer deux types d’acteurs :
Un acteur externe : Le client le cabinet comptable auquel il est rattaché
Un acteur interne : le collaborateur en charge du dossier
Logiciels utilisés : Progiciel de gestion comptable, QUADRA

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 8


2) Description du processus
a. Schématisation du processus

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 9


b. Les différentes étapes

Évènement déclencheur : L’obligation comptable d’établir un bilan est l’élément


déclencheur de la révision. C’est le client qui amorcera ce processus, lors de l’envoi de ses
documents comptables, nécessaires à la tenue de sa comptabilité.
Contrainte : La révision doit être effectuée en vue d’une date de clôture proche, mais qui
n’empêche pas la tenue de révision partielle tout au long de l’année

 Etape 1 : collecte des pièces comptables


Les documents comptables entre les différents acteurs circulent de façon matérialisée
ou encore de façon dématérialisée.
En effet, il se peut que le client envoie les documents comptables par courrier, sous forme
d’enveloppe grand format ou même de colis. Sinon, il est possible pour le client de déposer
ses pièces comptables dans une version numérique. La dématérialisation permet de
récupérer des données traitables par des logiciels informatiques.
Quelle que soit la méthode retenue, il est nécessaire d’envoyer les pièces comptables de
manière assidue et ordonnée pour permettre au comptable délégué de procéder à une saisie
sans défauts.

Etape 1 bis : demande de dépôts des pièces comptables

Dans certaines situations, le client n’amorce par le processus, il arrive qu’il ne pense pas à
nous fournir les pièces comptables nécessaires à la mission.
Ainsi, si le client ne nous envoie pas ses pièces comptables mais que la date de clôture est
en approche, alors il est important d’envoyer un mail de rappel à notre client.
Si le client n’a toujours pas répondu à notre mail de rappel sur une durée de 10 jours à
compter de la date d’envoi, alors l’expert-comptable ou le collaborateur en charge du
dossier téléphone au client en question pour lui demander d’envoyer expressément les
pièces.

 Etape 2 : traitement et saisie des pièces comptables collectées


La saisie comptable précède deux tâches : celle de la révision partielle des comptes
lors par exemple de la déclaration mensuelle de TVA, ou alors la révision totale des
comptes.
La saisie comptable est une opération manuelle qui consiste en l’enregistrement des pièces
et documents comptables dans différents journaux.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 10


 Etape 3 Révision du dossier

La révision par les cycles est la méthode la plus couramment utilisée par les cabinets
comptables lors de l’édification du bilan comptable en fin d’exercice : c’est également la
méthode que j’ai utilisée lors des révisions entreprises au cours de mon processus
professionnel.

Voici un exemple de fiche dite « check » de révision comptable utilisée dans le cabinet
APPARAILLY, dans le cadre d’une entreprise BNC

Cycle FAIT

A COMPTE ATTENTE = 0

PRETS (ventilation intérêts / capital)

B BANQUE JUSTIFIEE

CAISSE JUSTIFIEE

FRAIS GENERAUX JUSTIFIES (copies fac significatives)


Cb
Si Véhicule proratisation Carburant Perso

Cotisation Assurances (Si Véhicule proratisation perso).

IK

Quotte Part Utilisation Perso Véhicule


D
Affectation des repas non déductibles

Cotisations CGA / ANAFA / APL

Cotisation CNBF pour avocat

Eb Recettes justifiées (copie de factures significatives)

Ga IMMO / DOTATIONS

URSSAF TNS justifiée (+ ventilation AF / CSG déd. / CSG non déd.)

RETRAITE TNS justifiée


H
Attestation complémentaire Madelin

Crédit impôt et réduction impôt (formation, mécénat…)

REGIME MICRO + voir frais compta et CGA si CA<70000


I
CA12 + compta CA12 ou régul TVA et Contrôle TVA

AFFECTATION RESULTAT
Ja
108 --> 101

Impression balance + projet

INFOS REGUL TVA A ENVOYER AU CLIENT

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 11


 Etape 4 Edition des documents de synthèse

Une fois la révision comptable achevée, les garanties de sincérité exigées par les normes
comptables respectées, le dossier en question est fin prêt à l’édition et la publication du
bilan.

3) Analyse du processus

Ce processus fonctionne de manière satisfaisante, cependant quelques contraintes et


risques apparaissent à différents niveaux

 Analyse du temps passé sur le dossier


Lors de la révision comptable, le temps que nous mettons pour traiter
chaque dossier est différent en fonction du volume de travail.
celui-ci dépend de différents critères comme le type de profession, le
chiffre d’affaires, la taille de la société, ou encore en fonction de la
propreté des dossiers, du rangement, du tri des documents…

De manière générale et au sein de mon cabinet, la révision comptable


doit prendre 1/4 du temps de la saisie comptable.
Cet indice est utilisé pour calculer la rentabilité des dossiers au sein du cabinet, par tâche
comptable.
Chaque année il convient de vérifier si le volume horaire facturé est respecté. Au besoin, il
sera nécessaire d’ajuster.

 Les risques d’erreurs


L’erreur humaine est commune et normale. Elle peut provenir d’origines diverses comme
le manque de compétence, l’environnement, les émotions. Or l’expert-comptable engage sa
responsabilité.
La révision est un travail de contrôle des comptes. Mais ce contrôle est en fait vérifié par
plusieurs membres du cabinet avant d’être présenté au client.
En l’occurrence, il peut y avoir un superviseur et à la fin un expert-comptable qui va
approuver la tenue des comptes à la suite de la révision. Cette démarche évite au maximum
les risques d’erreurs.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 12


 Analyse des éléments en relation avec les acteurs externes au domaine
d’étude.
Comme nous avons pu le constater, différents acteurs entrent en compte dans le
processus ci-dessus présenté.

 Le client
Dans ce processus, le client doit envoyer ses documents comptables.
Or certains clients ne saisissent pas l’enjeu réel d’une déclaration de
TVA tardive ou encore de l’impossibilité de réaliser un bilan dans les
délais réglementaires.
Les entreprises assujetties à la TVA mensuelle sont celles avec
lesquelles nous avons le plus de difficultés à récupérer les documents
dans les temps : par exemple un client qui possède une TVA
mensuelle au 21 du mois et qui nous envoie ses papiers moins de 2
jours avant cette date a tendance à penser qu’il est dans les temps, néanmoins le traitement
des pièces comptables et la réalisation de la CA12 prennent un certain temps, d’autant plus
qu’en cabinet nous avons de nombreux clients et de nombreuses déclarations de TVA à
réaliser.

 Les prestataires de service liés à la réception des données


Dans le cas d’un envoi par colis, les pièces comptables sont relayées par voie postale jusqu’à
nos cabinets. Le critère de satisfaction est essentiellement d’ordre temporel.
Par exemple nous pourrions citer le délai de réception des pièces
et documents comptables, qui dans certains cas peuvent mettre
plusieurs jours à arriver, en fonction de la distance entre le
cabinet comptable et le client (par exemple lorsqu’un client de
Paris envoie ses documents sur l’agence de Rochefort, ces
derniers mettent 2 à 4 jours à nous parvenir.)
Lorsque les documents sont dématérialisés, et de manière plus
générale dès lors que l’on a recours au PGI, il est difficile de ne pas évoquer les problèmes
de réseaux et de connexions, et de cyber sécurité.
Notre métier de comptable est dépendant de l’Internet et de ses infrastructures et de notre
prestataire du logiciel utilisé. Or, il peut arriver que nous ne soyons pas en mesure de traiter
dans les temps ou quand nous le souhaitons les données du client. En outre, il est impératif
de protéger les données du client. Ce qui suppose de notre part et celle de notre prestataire
une vigilance extrême.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 13


2ème PARTIE : « POINT C »
Introduction

Après un premier contrat d’apprentissage pour mon BTS dans le cabinet


APPARAILLY, j’ai souhaité poursuivre ma formation au sein du cabinet In Extenso dans
le cadre du DCG.
J’ai été recruté en tant qu’assistant-comptable. En effet, ce poste correspondait à mes
compétences acquises mais également aux attentes de ma formation.
Au sein du cabinet, j’ai eu la chance de découvrir de nouveaux aspects de la profession qui
m’intéressaient davantage. Mon maître de stage m’a ainsi permis de découvrir une autre
partie du métier de comptable.
C’est alors en septembre 2021 que j’ai changé de poste. Je suis donc maintenant
conseiller en création d’entreprise. C’est à la fois pertinent pour moi, du fait de mes
orientations professionnelles futures ainsi que de mes projets, mais aussi pour le cabinet
du fait de l’évolution du métier et des attentes des clients.
Comment un cabinet d’’expertise comptable s’adapte à l’évolution du métier et comment
accompagne-t-il ses clients dans cette prestation de conseils ?
Nous étudierons dans un premier temps l’architecture structurelle de notre organisation
ainsi que les réglementations liées à la profession qui est la nôtre.
Dans un second temps nous analyserons la façon dont nous récupérons l’information,
dont nous conseillons et accompagnons nos clients.
En fin, nous assemblerons l’ensemble de ces éléments pour établir notre phase
prévisionnelle.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 14


A-L’adaptation du cabinet In extenso par la création du point C.

1) Organisation structurelle chez In Extenso, le POINT C

In Extenso a été créé en 1991 au sein du Groupe Deloitte pour développer une
offre de services professionnels dédiée au marché des TPE et PME.
De 3 cabinets lors de la création, le Groupe a su convaincre d’autres experts comptables
de participer à son évolution pour devenir ce qu’il est aujourd’hui : l’un des leaders de
l’expertise comptable en France.
Présentation schématique du produit In Extenso :

De la création de société, à l’étude de la comptabilité en passant par de la gestion de


patrimoine pour finir jusqu’à la transmission, In extenso est un cabinet qui accompagne
l’entrepreneur dans toutes les étapes de la vie de son entreprise. Le cabinet se distingue
par la qualité de son offre de conseil orienté autour de la mission principale : l’expertise
comptable.
« Nous voulions créer un produit qui répond à l’intégralité des questions qu’un
professionnel se pose »
En 2019, une nouvelle page se tourne : prise d’indépendance des 235 associés du Groupe
qui rachètent la holding nationale au groupe Deloitte. Tous les associés se mobilisent via

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 15


cette opération d’envergure pour se donner les moyens de faire d’In Extenso un leader de
la satisfaction clients dans les métiers des services aux TPE/PME.
Enfin, en 2021, le groupe In Extenso dépasse la barre des 100 000 clients et des 5 000
collaborateurs. In extenso est une structure grandissante. Ces clients nous font confiance
au quotidien et ont des besoins et des attentes auxquels In extenso doit répondre.

Le POINT C a vu le jour en 2012 et se développe aujourd’hui pour être présent dans une
grande partie des départements français.
Il a été créé pour répondre à une problématique courante des cabinets comptables :
Lorsqu’un client frappe à la porte et demande comment il peut créer une entreprise,
comment doit-on réagir pour le conseiller au mieux ?
En toute logique, les comptables ont reçu une formation adéquate qui leur permet de
répondre aux questions principales des porteurs de projet.
Mais comme nous l’avons fait remarquer dans la première partie de ce rapport, le temps en
cabinet est précieux. Il est donc primordial d’optimiser les ressources pour être efficace et
efficient. Il faut effectivement que cette activité soit rentable.
Le POINT C, de son véritable nom le POINT CREATION, est alors né. Il a été développé
en interne et est aujourd’hui un pôle indépendant sans hiérarchie structurelle : en effet, nous
ne devons rendre des comptes qu’au groupe In Extenso sous la forme de résultats, mais
n’avons aucun supérieur hiérarchique au sein de notre pôle.
D’un point de vue managérial, selon certains grands auteurs connus comme H.Mintzberg
ou A. Desreumaux, nous pouvons parler d’une structure divisionnelle : en effet In Extenso
regroupe plusieurs corps de métiers utiles aux professionnels au sein d’une même structure
et entité juridique : par exemple le conseil juridique et les missions sociales, fiscales ou
même patrimoniales.
A. Desreumaux (Structures d’entreprises, 1992) élargit la définition de la structure
organisationnelle en indiquant qu’il s’agit d’ « un ensemble de dispositifs selon lesquels une
entreprise, ou plus généralement une organisation, répartit, coordonne, contrôle ses
activités et au-delà oriente ou tente d’orienter le comportement de ses membres ».
Le POINT C peut d’ailleurs s’apparenter à une forme d’entrapreneuriat : il correspond au
regroupement de l’organisation avec un ou plusieurs de ses salariés pour créer une structure
organisationnelle spécifique au sein de l’organisation initiale.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 16


Cette structure innovante à de nombreux atouts : elle permet d’accélérer la
transformation d’idées ou de nouveaux concepts en produits ou prestations rentables, de
saisir des opportunités en isolant les acteurs des pesanteurs organisationnelles, financières
et culturelles de l’entreprise, de faire des expérimentations ou de tester des projets sur le
marché sans pour autant engager l’entreprise tout entière dans des changements structurels
coûteux et difficilement réversibles.
Chez In Extenso, cela a permis d’influer sur la culture de l’entreprise en introduisant ici une
nouvelle branche à notre activité principale permettant une surveillance soutenue des
nouvelles opportunités d’affaires.
Toutefois, cette structure innovante au sein de l’entreprise a dû, pour réussir, anticiper ou
surmonter les tensions avec les collaborateurs et associés. En effet la création d’une
structure intrapreneuriale est souvent différente d’un point de vue managérial du cadre
auquel les acteurs internes sont habitués. D’un point de vue externe (clients, fournisseurs,
prestataires…), In extenso a réussi de par sa notoriété à implanter ce concept.
Cette solution a été adoptée pour intégrer la notion de performance au sein de
l’organisation : les prises de décisions sont plus rapides, la répartition du travail est faite au
fil de l’eau et les dossiers sont partagés et gérés individuellement entre agences du groupe.
Par exemple un prospect voulant ouvrir un restaurant sur le bord de la plage des Minimes
de La Rochelle sera directement mis en relation avec l’agence de La Rochelle – POINT C.

Rivedoux
La Rochelle

Rochefort

La Tremblade
Saintes

Royan
Carte des Agences In
Pons Extenso – POINT C de
Charente Maritime (17)

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 17


Les collaborateurs POINT C, généralement au nombre de un par départements, savent
tous recevoir un porteur de projet, se rendre disponibles et émettre des conseils relatifs à la
création.
« C’est un métier dans lequel chaque journée est différente puisque nous travaillons
directement en relation avec l’humain » Quentin BOLCATO, Conseiller Point C La
Rochelle.
Le développement commercial de cette activité est rendu possible par l’évolution du code
de déontologie

2) Code de déontologie et actions commerciales autorisées

Adaptation du code de déontologie :


La publicité des experts comptables a toujours été un sujet sensible. En effet, l’expertise
comptable est une profession réglementée. La publicité des experts comptables est donc
limitée par les règles de déontologie applicables à la profession.

Le cas du démarchage :
Le démarchage est le fait de proposer des services à des personnes qui ne les ont pas
sollicités. Ce mode de communication est particulièrement débattu dans le cadre des
professions réglementées du droit.
Pendant un temps, le démarchage était ainsi interdit de manière globale. Il était donc exclu
pour les experts comptables, quels que soient les moyens utilisés, de recourir à la forme du
démarchage et de son contenu.
Toutefois, cette interdiction générale a été critiquée dans des arrêts de 2011 de la CJUE puis
du Conseil d’Etat. En effet, le droit européen n’admet pas de restriction absolue à la libre
concurrence.
La Directive européenne « Services » de 2006 a ainsi ouvert les possibilités de publicité pour
les différentes professions du droit. Le Décret du 27 septembre 2007 qui restreignait trop
la publicité des experts comptables a donc été remis en cause. Un Décret du 18 aout 2014
est venu clarifier la situation en modifiant l’article 152 du Code de déontologie.
Aujourd’hui, le démarchage est autorisé par principe. Il s’agit d’un moyen de
communication parmi d’autres, dont l’utilisation est ainsi limitée par divers critères posés
par les règles de déontologie des experts comptables.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 18


Les campagnes de publicité et de communication autorisées :

La communication des experts comptables est donc libre par principe, ne pouvant être
limitée que par des pratiques déloyales, abusives et violant les règles de
déontologie.
Si l’on résume les critères posés par le Code de déontologie, la publicité
est autorisée tant qu’elle est utile, véridique et précise.
Elle doit être mise en œuvre avec discrétion, respect et retenue mais ne
doit pas porter atteinte aux exigences d’indépendance, de dignité et
d’honneur de la profession ou au devoir de secret et de loyauté. Il est
ainsi interdit d’induire le public en erreur ou de faire de la publicité
comparative.
Compte tenu de ces éléments, le CSOEC, comme les cabinets, mettent des actions en place.

Les actions mises en place :

Le Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts Comptables (CSOEC)


a souhaité communiquer pour faire connaitre les différentes
prestations de services offertes par la profession.
Elle lance des compagnes de publicité avec des slogans comme
« Rien ne vaut un conseil d’expert », « Mon expert-comptable, je
compte sur lui »…
Campagnes TV ou radio, campagnes d’affichage, le Conseil de l’Ordre peut donc faire de
la publicité commune pour la profession.
Cela fait partie de son rôle : l’idée est ici d’informer le public sur le rôle de l’expert-
comptable auprès du chef d’entreprise. Les campagnes publicitaires de l’ordre se succèdent
ainsi pour mettre en valeur le métier, mettre au goût du jour la vision qu’a le public de
l’expert-comptable.
Mais puisque la CSOEC peut effectuer des campagnes publicitaires, qu’en est-il des cabinets
comptables ?
Ces règles laissent donc aux cabinets une large marge de manœuvre, notamment pour
maximiser l’effet d’outils numériques nouveaux. Avec la dématérialisation des documents
juridiques et la diversification des services en ligne, il y a une certaine opportunité à saisir
sur ce marché.
Il faut donc se différencier pour attirer la clientèle. Alors comment faire ?

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 19


3) Les méthodes In Extenso

Au sein du cabinet In Extenso, différentes méthodes sont utilisées pour mener à


bien une mission de prospection de la clientèle qui nous est demandée par le groupe.
Dans un premier temps, il faut bien avoir en tête que nous nous adressons dans la plupart
des cas à des novices qui ne connaissent strictement rien au monde de l’entrepreneuriat. Il
s’agit donc de capter cette audience directement à la source.
On distingue deux types d’audience en fonction de leur âge : les jeunes créateurs
d’entreprise habitués à la génération de l’internet et les créateurs d’entreprise plus âgés, pour
lesquels le contact humain reste primordial.

L’audience des jeunes porteurs de projets


Cette audience est composée de personnes dont l’âge est généralement compris entre 20 et
35 ans.
Leur premier réflexe est une recherche sur internet, avec par exemple « comment créer sa
société d’exploitation » ou même « comment se lancer dans un projet de création ».
Chez In Extenso nous avons tous les outils nécessaires pour capter cette audience
directement à la source : sur internet nous avons de nombreux partenaires connectés qui
redirigent les porteurs de projets désireux d’aide et de conseils sur nos plateformes.

POINTC.fr Inextenso.fr

L’audience des porteurs de projets plus âgés


C’est une audience composée d’une clientèle plus « frileuse ».
En effet ils veulent avoir un contact privilégié et un interlocuteur de confiance pendant leur
accompagnement pour se lancer : ils savent que c’est une étape de vie qui comporte un
enjeu tel qu’ils ont besoin d’être rassurés.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 20


Cette audience est présente le plus généralement dans les salons dédiés à la création
d’entreprise, dans les formations de la Chambre des Commerces et des Industries (CCI) ou
même encore à des meetings organisés par des référents spécialisés dans la création
d’entreprise : ils multiplient les démarches pour être informés au mieux.
In extenso a su capter cette audience : un conseiller création POINT C doit être disponible
au moins une fois par semaine pour se rendre à ce genre de meeting et de réunions
d’informations, de type salons etc.
A La Rochelle, une permanence est effectuée par notre conseillère Mme. Candice BACH à
la Chambre des Commerces et de l’Industrie de Rochefort le mercredi.

Mais ce biais de prospection client n’est pas le seul utilisé chez In Extenso.
En effet de nombreux clients reviennent vers nous quelques années plus tard pour un
accompagnement dans un projet de développement de leur activité, pour réaliser des
prévisionnels d’activité future que nous serons amenés à présenter ensemble devant des
banques, pour une demande de financement de machine de production ou même encore
pour d’autres activités d’ordre plus patrimoniales : la création de holdings de participation,
de sociétés civiles immobilières, de SARL de famille LMP/LMNP …
Cette clientèle nous est donc directement transmise par le biais de nos autres pôles au sein
d’In Extenso : nous travaillons très régulièrement avec le pôle comptable qui nous envoie
des clients d’ores et déjà existants et qui souhaitent développer leur activité.

Puis il y a également la prospection par recommandation.


In Extenso, qui demeure un grand groupe à l’échelle nationale comptabilisant plus de
100 000 clients en 2020, est arrivé à un point où la demande de nouveaux clients, créateurs
d’entreprises et porteurs de projets, s’effectue en très grande partie par ce moyen.
Ce mode de prospection est extrêmement présent dans notre domaine : un client venu au
Point C pour créer son entreprise, ayant été très bien accompagné et conseillé au cours de
sa création et qui a obtenu l’ensemble de ces demandes de prêts bancaires ne pourra que
nous recommander.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 21


B- Phase d’entretien et collecte d’information

1) Ecouter le projet du client


Une fois le prospect capté, notre méthode de travail est la suivante : les inviter à
rencontrer un conseiller en création au sein de l’agence pour échanger sur leur projet.
Autour d’un café, dans des bâtiments au goût du jour et accompagné par un conseiller en
création qui se trouve entièrement à disposition pendant plus d’une heure, le porteur de
projet est convié à un moment de partage et d’échange.
Chez In Extenso, ce premier rendez-vous est gratuit.

Le premier contact avec un porteur de projet comprend plusieurs phases.


Dans un premier temps, le conseiller présente la démarche In Extenso, la façon dont va se
dérouler le rendez-vous.
Le porteur de projet doit être mis en confiance. Il est important qu’il perçoive que l’équipe
In Extenso dispose des compétences nécessaires pour l’accompagner au mieux dans son
projet. Le conseiller In extenso sera ainsi perçu comme un interlocuteur privilégié et
incontournable pour ses premiers pas dans l’entrepreneuriat.
Par ailleurs, le conseiller doit également s’adapter à la personne qu’il a en face de lui. Par
exemple, pour reprendre la catégorie des porteurs de projets plus âgés, nous essayons
d’identifier leurs besoins dès le début : généralement ces derniers ont déjà vécu des
expériences professionnelles en tant que salariés.
Ils ont généralement entre 20 et 30 ans d’expérience dans leurs métiers et ont de
nombreuses connaissances dans leur domaine d’activité.
Ces créateurs-là souhaitent entreprendre car ils possèdent l’ensemble des compétences d’un
corps de métier. Ils se sentent capables d’assumer la responsabilité des activités menées et
souhaitent ne plus avoir à rendre de compte à une hiérarchie.
Nous leur apportons par conséquent un conseil plus orienté juridique avec le choix de la
structure la plus adaptée à leur situation.
Nous leur apportons également une description détaillées des étapes qui vont venir : les
durées des démarches, les coûts à engager, la façon dont il faut procéder…
Le premier contact sera abordé différemment avec un jeune créateur. Ce dernier s’attardera
plus longuement sur la présentation de son projet. Les aspects juridiques seront évoqués
ultérieurement. Nous lui fournirons un conseil davantage axé sur la mise en œuvre d’une
démarche stratégique.
En synthèse, lors de ce premier contact, nous apportons peu de conseils. Il est préférable
d’écouter tout en prenant l’ensemble des informations relatives au projet que notre prospect
souhaite développer.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 22


Voici les informations utiles à demander au client :

Afin d’optimiser notre temps, nous


prenons l’ensemble des informations
de contact dès le premier rendez-
vous.

Cela va nous permettre d’insérer


notre prospect dans notre base de
données.
La base de données joue un rôle de
suivi des opérations et également un
rôle statistique.

2) Aspects juridique, fiscal et social


Les porteurs de projet ont souvent de nombreuses questions d’un point de vue juridique,
social et fiscal.
Les conseillers en création d’entreprise sont expérimentés dans ces domaines et sont
habitués à répondre aux principales interrogations des futurs entrepreneurs.
Une question que nous posons régulièrement à nos prospects lors du premier rendez-vous
est la suivante : « Avez-vous identifié un type de structure juridique qui serait le plus adapté
à votre type d’activité ? »
De nouveau nous pouvons distinguer deux types de situation : les porteurs de projets les
plus expérimentés, ayant d’ores et déjà un bagage dans leur métier, qui ont étudié le sujet :
ils ont une idée en tête de la forme de structure juridique qu’ils souhaitent créer mais veulent
s’assurer que les différents aspects sociaux et fiscaux de cette dernière soient bien adaptés
à leur projet.
Les porteurs de projet moins expérimentés se sont également documentés sur les
différentes structures, mais attendent un avis et surtout un conseil d’un professionnel : ils
n’ont pas encore identifié la structure la mieux adaptée à leur projet.
Parfois, le service Point C fait appel au service juridique du Groupe In extenso pour
conseiller les porteurs de projets sur des points spécifiques. C’est notamment le cas lorsque
les projets nécessitent des montages fiscaux complexes, par exemple lors d’un

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 23


développement d’activités, ou encore lors d’un rachat d’entreprises par plusieurs porteurs
de projet, montages HOLDINGS spécifiques etc.
Ces dossiers-là sont complexes mais très intéressants. Ils se soldent généralement par une
évaluation d’entreprise lors d’un rachat, d’un prévisionnel de reprise et d’un rapport de
montage complexe accompagné d’un schéma structurel.
En fonction des critères de création de nos porteurs de projets, nous sommes capables dès
le premier rendez-vous de proposer une structure juridique adaptée à leurs besoins.
Différents critères nous permettent d’établir ce diagnostic :
- Le nombre d’associés : un ou plusieurs
- L’activité créée : SARL, SCImmobilière, SCOP, SARL de famille …
- En fonction des statuts sociaux des dirigeants (SAS, SARL)
- Du nombre de salariés
- Du montant du capital
Par exemple, de nombreux porteurs de projet nous demandent la différence notable entre
la SARL et la SAS.
Sans rentrer dans les détails afin de ne pas « perdre » notre porteur de projet dans des
explications complexes et difficiles, nous leur présentons les avantages et limites de ces
différentes formes juridiques de manière simple, de cette façon :

Tableau des différences majeures entre :


SARL SAS
D’un point de vue social : D’un point de vue social :
Pour la rémunération de la gérance, charges Président assimilé salarié donc régime plus
patronales uniquement (pas de bulletin de protecteur, charges patronales et salariales,
paie), régime moins protecteur (affilié au dirigeant obligatoirement affilié à la
régime des travailleurs indépendants), Sécurité Sociale mais pas de cotisation au
cotisation minimale annuelle même si pas chômage. => La SAS est plus coûteuse
de rémunération => La SARL est moins socialement parlant (≈20% de plus que la
coûteuse socialement parlant, mais moins SARL), mais plus protectrice.
protectrice.

D’un point de vue fiscal : D’un point de vue fiscal :


Il s’agit de parts sociales. Il s’agit d’actions.
Le gérant est forcément une personne Les frais de constitution et de formalisme
physique. sont sensiblement plus élevés.
Les dividendes du gérant majoritaire sont Pas de charges sociales sur les dividendes.
assujettis aux charges sociales. Droit d’enregistrement en cas de rachat
Droit d’enregistrement en cas de rachat de d’action de 0.1%
parts sociales de 3% après abattement de
23 000€

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 24


C’est donc en fonction de nombreux critères sociaux et fiscaux que nous conseillons nos
porteurs de projets, les critères de retenue sont les suivants :
- La nature du projet ? Par exemple si il s’agit d’immobilier familiale, s’orienter vers la
SARL (de famille) ou SCI.
- Le besoin d’une rémunération conséquente, de valider des trimestres de retraite, de
se verser des dividendes ?
- Le besoin d’une protection sociale plus importante ?
- Besoin de créer une structure juridique à moindre coût ?

Ainsi, nous veillons à adapter notre présentation et vocabulaire à notre interlocuteur. Nous
nous assurons de répondre explicitement aux questions des futurs entrepreneurs.
Une fois notre mission présentée, le projet écouté et l’ensemble des informations
nécessaires à l’ouverture du dossier et des critères juridiques, économiques, sociales et
fiscaux retenu, le rendez-vous touche à sa fin.
Nous demandons toujours au porteur de projet s’il veut que nous revenions sur un point
du rendez-vous, mal compris ou encore flou.
Ainsi, à la fin du rendez-vous nous échangeons coordonnées et email de contact afin de
leur envoyer notre lettre de mission pour commencer à travailler sur leur dossier et
produire une étude nécessaire au démarrage de leur activité.

3) La lettre de mission
Une fois les différents besoins de nos porteurs de clients ciblés et le rendez-vous
achevé, nous avons pour habitude de procéder à la rédaction de notre lettre de mission.
Ainsi, avant de commencer à travailler sur le dossier de notre client, il doit signer notre
lettre de mission engageant chacune des parties à exercer leur contrat.
Une lettre de mission est un document remis par un client à un prestataire de service. La
lettre de mission, signée par le client, présente de façon précise la nature et les conditions
de la mission réalisée par le prestataire. Au préalable, elle doit rappeler les contours du projet
donné au prestataire de services.
Chez In Extenso, nous avons une lettre de mission type, qui présente différentes étapes :

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 25


Voici un exemple de page de garde d’une lettre
de mission établie par In Extenso.
L’ensemble des données présentées sur cette
page a été étudié pour être en adéquation avec le
projet de notre client.
Le nom de la structure, la date du premier
entretien, le type de projet, d’activité, le nom des
porteurs de projets, etc. sont des informations
connues au moment de l’écriture de cette lettre
de mission.
L’ensemble des informations confidentielles ont
été retirées de cette capture d’écran.

Sur la seconde page, nous retrouvons une


explication des attentes du client et des
étapes qui suivront la lettre de mission.
D’une manière générale, il s’agit de l’étude
de faisabilité financière ainsi que le rendez-
vous de remise du prévisionnel avec
l’ensemble des informations s’y rattachant
et la présentation des équipes comptables
qui s’occuperont du client par la suite.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 26


L’étape 0 a été réalisée, étape qui était
celle du premier rendez-vous avec la
prise de contact et des coordonnées.
Les étapes 1 à 3 ne sont pas présentées
dans une lettre de mission POINT C
puisqu’il s’agit de l’accompagnement
social, fiscal et juridique spécifique
avec les pôles concernés.
Présentation de l’étape 4 : il s’agit de
l’étude de faisabilité financière ou
l’étude prévisionnelle qui sert à juger de
la viabilité, de la performance et de la
rentabilité du projet.
Cette étape est celle que nous nous
attacherons à présenter dans notre
partie « Phase prévisionnelle ».

Par ailleurs, l’étape numéro 5 est celle de


l’accompagnement bancaire, qui n’est
généralement pas retranscrit par défaut sur
nos lettres de missions : il s’agit d’une
mission complémentaire que nous pouvons
effectuer pour les clients désireux.
L’étape 6 est la constitution du dossier de
création, ou concrètement la réalisation du
rapport d’activité prévisionnelle.
Cette étape est celle que nous nous
attacherons à présenter dans notre
partie « Conception du rapport
prévisionnel ».
Une fois lue, la page suivante présente les
signatures des deux parties avec la
mention : « Bon pour accord ».
Les pages qui suivent feront références aux
conditions générales de ventes.
(Les pages suivantes sont jugées
négligeables dans ce sujet).

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 27


Chez In Extenso POINT C, nous sommes capables de proposer de nombreuses autres
missions, comme l’étude de marché avec l’analyse de forces concurrentielles ou la
constitution de la société d’un point de vue juridique (écriture des statuts, dépôt au greffe
du tribunal de commerce, …). L’ensemble des besoins d’un porteur de projet peut être
résolu.
Dans ce sujet il ne sera présenté que l’étude financière et la constitution du dossier de
création.
Nous facturons notre étude prévisionnelle en fonction des besoins de nos clients : par
exemple, nous pouvons accompagner notre porteur de projet jusqu’au rendez-vous
bancaire, afin de lui porter assistance lors de la présentation du rapport prévisionnel édité
par nos soins.
La lettre de mission, une fois rédigée, doit passer devant une AGI (Assistante de gestion
interne) qui s’occupe de l’émission de cette lettre ainsi que des modalités de facturation.
Puis cette lettre de mission doit être signée par notre Expert-Comptable.
Au Point C, nous avons un principe qui consiste à présenter le produit In Extenso à nos
clients : en effet, la finalité d’un cabinet comptable est de réaliser la comptabilité des
entreprises clientes qui nous font confiance.

C’est pour cela que nous effectuons une remise intégrale de notre mission Point C si
nos différents porteurs de projets souhaitent poursuivre avec nous sur une mission
comptable, juridique et sociale.
Aujourd’hui, 95% de nos porteurs de projets prennent la décision de poursuivre sur une
mission comptable avec le cabinet In Extenso : ils sont satisfaits par la prestation que nous
proposons et le professionnalisme dont nous faisons preuve, ils se sentent bien
accompagnés.
Par ailleurs, In Extenso POINT C a mis en place le financement de l’étude prévisionnelle
par le Compte Professionnel de Formation (CPF). Il s’agit d’un dispositif de financement
public de formation continue.
De cette façon, le porteur de projet n’aura pas à débourser d’argent pour faire réaliser une
étude de faisabilité.
Une fois notre lettre de mission POINT C signée, nous pouvons démarrer notre étude
prévisionnelle.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 28


C- Phase prévisionnelle

A partir de l’étude prévisionnelle, nous commençons réellement à travailler sur le dossier


de notre client.
Cette phase prévisionnelle se décompose en plusieurs étapes :
- La saisie des données sur un logiciel,
- Le contrôle de la cohérence globale en terme de faisabilité du projet,
- L’édification du rapport prévisionnel de notre étude.

1) Entrée des données


L’étude prévisionnelle est destinée à être présentée aux différents acteurs financiers
en vue d’obtenir un crédit bancaire ou une demande de financement ; notre étude
prévisionnelle permet également de se rendre compte de la faisabilité d’un projet.
Cette étude est aussi une composante essentielle dans les demandes de subventions
accordées par l’état.
Les informations que nous avons pu obtenir lors de notre première rencontre avec le client
sont essentielles à la bonne réalisation de notre étude : par exemple, nous retenons le type
de société qu’ils souhaitent créer (cela a un impact sur le statut social du dirigeant), le
nombre d’associés, le montant du capital, une estimation de chiffres d’affaires, des
investissements à réaliser, etc.
En effet ces informations vont nous être utiles : elles seront renseignée dans un premier
temps sur notre logiciel.
Par ailleurs, il est rare que nos porteurs de projets prennent rendez-vous sans avoir une idée
de ce que pourrait donner leur projet : ils ont d’ores et déjà préparé un semblant de business
plan avec une étude prévisionnelle que l’on peut trouver gratuitement sur internet.
Par conséquent, ils connaissent plus ou moins les données et chiffres dont nous avons
besoin pour réaliser notre étude de faisabilité.
Ainsi, une fois l’ensemble des informations collecté auprès de notre client, nous pouvons
les renseigner sur notre logiciel. Le cabinet In Extenso et l’ensemble des conseillers en
création d’entreprise du POINT C travaillent sur le logiciel RCA.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 29


RCA est un logiciel connu pour ces divers fonctionnalités telles que l’étude prévisionnelle
ou encore l’évaluation d’entreprise : ces deux logiciels là sont ceux les plus couramment
utilisés par les conseillers en création d’entreprise d’In Extenso.
Nous nous attacherons dans ce rapport à la fonctionnalité « Prévisionnelle », composante
obligatoire à l’étude de faisabilité prévisionnelle.

Voici comment se présente la page d’accueil du logiciel Prévisionnel de RCA

Dans un premier temps et dans le cadre d’un nouveau client, nous allons devoir créer son
dossier sous RCA.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 30


Les informations demandées à ce sujet sont les suivantes :

Dans le cadre de notre étude, nous prendrons l’exemple


d’un nouveau client qui souhaite étudier la faisabilité de
son projet.

Nous renseignons donc ici la période d’étude, la date de


début d’exercice ainsi que la durée du premier exercice.

Dans un souci de compréhension globale du sujet pour


l’ensemble des acteurs (clients, banquiers, associés…)
nous privilégierons toujours une étude réalisée sur des
durées de 12 mois lors du premier exercice. Il pourra,
bien évidemment, en être différent dans la réalité.

L’onglet de développement d’activité est également


utilisé par le POINT C, la seule distinction avec le mode
création d’activité est que nous pouvons renseigner des
années d’exercices antérieures pour tenir compte d’une
certaine évolution. Dans ce cas-là nous pourrons
renseigner un bilan ainsi qu’un compte de résultat
(manuellement ou automatiquement).

Le choix de la forme juridique a un impact significatif sur la fiscalité


du prévisionnel :
- En effet, si la structure est à l’IR, le résultat sera imposé au
régime de l’impôt sur le revenu et selon l’activité, dans une
catégorie spécifique (BIC, BNC, RF…).
- Si la structure est à l’IS, le résultat sera imposé directement
dans la société (28% ou 15% en cas de non-dépassement de
la première tranche imposable). Le salaire du dirigeant sera
déductible.
Nous faisons très peu d’études prévisionnelles dans le cadre d’une
EI puisqu’il n’y a pas d’obligation de tenir une comptabilité. Nous
conseillons donc à ces entrepreneurs de revenir nous rencontrer le
jour où ils dépasseront les seuils légaux en vigueur et qu’ils devront
passer en société. Nous rencontrons également très peu
d’associations.
Pour finir, le choix du statut du dirigeant aura également un impact
significatif sur les résultats de notre étude d’activité :
- Le Gérant de SARL majoritaire sera TNS donc affilié à la SSI
(anciennement RSI)
- Le gérant de SARL minoritaire ou égalitaire sera TS.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 31


Dans 100% des cas, nous utiliserons le
modèle développé de notre étude
prévisionnelle.
Le modèle simplifié ne prend pas en
compte l’étude de la trésorerie, or dans
le cadre d’une création de société la
trésorerie est un élément essentiel de
notre étude de faisabilité, surtout au
démarrage de cette dernière.

Cet onglet présente les taux de TVA à appliquer


en fonction de l’activité ainsi que les délais de
règlement en nombre de jours.
Par exemple si nous sommes dans le cadre d’une
étude prévisionnelle pour la création d’un
restaurant sur La Rochelle, nous utiliserons un
taux de TVA de 10% sur les achats ainsi que les
ventes.
Les délais de règlement vont avoir un impact
significatif sur la trésorerie : on parlera notamment
de BFR.
Ces détails pourront changer en fonction des types
d’activités exercés par la structure.
Par ailleurs il nous sera toujours possible de
modifier l’intégralité de ces éléments dans la suite
de notre étude prévisionnelle.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 32


(L’étape 5 concerne l’étude des associations)

Dans cet onglet nous nous attacherons à renseigner le


nombre de salariés, le taux de cotisations sociales
salariales ainsi que patronales mais également les
cotisations TNS.
Pour le nombre de salariés, nous prenons
généralement la première tranche (de 1 à 10), en
retenant toujours l’éventualité d’une embauche
pendant les 3 premières années d’activité.
Le choix du régime social du dirigeant différera en
fonction du type d’activité exercé dans la structure.
De plus, le régime des exonérations peut s’appliquer :
on parlera notamment de l’aide ACRE qui octroie un
abaissement des cotisations sociales du dirigeant
pendant la première année d’activité.

Une fois ces premières étapes achevées, le dossier est créé. Une nouvelle interface s’ouvre.
C’est ici que nous allons pouvoir débuter notre saisie.

Image de présentation du logiciel RCA prévisionnel, avec ces différents onglets.

L’étude prévisionnelle sous RCA se distingue en une série d’onglets :


- Description : l’endroit où nous remplissons les données du client, notamment le
contact, le type de structure, le nom de la structure, le type d’activité, le nom du dirigeant,
sa fonction…
- Étude : Nous y renseignons les aspects fiscaux de la société à créer : la date du
premier exercice, le nombre d’exercices prévisionnels sur lequel l’étude va porter, le
régime du dirigeant, les différents réglages en ce qui concerne la TVA, notamment avec le
seuil de remboursement du crédit…

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 33


- Investissement : Ici nous y référençons l’ensemble des immobilisations et
investissements de départ. Il est également possible dans le cas d’une cession d’activité d’y
renseigner les immobilisations cédées ou à céder afin d’établir une étude prévisionnelle
pour un montage financier avec une Holding.
L’ensemble des données que nous saisissons ici nous ont été données par les porteurs de
projets : généralement il s’agit de gros outillages et d’un véhicule professionnel, toujours
liés à leur future activité.
- Financement : Ici nous y référençons le montant des investissements à réaliser :
que ce soit sous forme d’un apport en capital, d’un apport en compte courant, un
emprunt bancaire, une subvention d’investissement…
La répartition du capital est un élément important dont seuls les porteurs de projets ont
connaissance.
Nous conseillons à nos entrepreneurs de ne pas investir tout leur argent dans le capital :
nous leur expliquons que cet argent ne pourra pas être récupéré comme peut l’être le
montant déposé en compte courant.
A l’inverse, pour obtenir une certaine crédibilité vis-à-vis des créanciers et des organismes
de financement, nous leur recommandons un capital significatif. Généralement il s’agit de
20% de leurs apports dans le capital, 80% en compte courant.
Exemple : 10 000 € d’apports en SARL répartis, 2 000 € en capital et 8 000 € en C/C
d’associés.

Dans l’onglet Investissement et financement, un bloc note de synthèse peut s’afficher


concernant la faisabilité financière au démarrage du projet, à savoir Moyens de
financements - Investissement à réaliser = Écart de financement.

- Activité : le chiffre d’affaires y est référencé sur les années prévisionnelles étudiées
(généralement, l’ensemble de nos prévisionnels portent sur une étude de 3 années, allant de
N à N+2).

Lorsqu’une activité est saisie dans une ligne de chiffre d’affaires, il convient de renseigner
un délai de rotation de stock, un délai de règlement client/fournisseur, un taux de TVA,
mais surtout, l’un des éléments qui a le plus d’importance : un taux de marge.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 34


Le taux de marge est utilisé en économie pour connaitre le ratio de rentabilité d’un produit
ou d’un service rendu. Cet indice nous est généralement communiqué par les porteurs de
projets et va refléter la rentabilité d’une activité.
Chez In Extenso, nous avons un portefeuille de clients en comptabilité nous
permettant d’avoir un aperçu des chiffres et taux de marge pratiqués dans le secteur : nous
sommes donc en capacité de donner un avis relativement proche de la réalité.
Il est également possible de créer des saisonnalités de chiffres d’affaires pour certaines
activités: les fleuristes pourraient être un bon exemple.
Certaines de ces fonctionnalités, comme le délai de règlement client/fournisseur ainsi que
le délai de rotation de stock auront un impact significatif sur le Besoin en Fond de
Roulement (BFR) de notre société à créer. Cet indice vient impacter la trésorerie et nous
sommes capables dans notre étude prévisionnelle d’avoir un aperçu des besoins financiers
d’une structure en fonction de son type d’activité.
- Charges : les charges fixes sont les charges courantes de la société, celles pour
lesquelles effectuer une budgétisation est compliqué (à moins d’en avoir certaines sur devis,
exemple : les contrats d’assurances).
Généralement nous retrouvons plus ou moins les mêmes charges fixes sur l’ensemble des
dossiers, toujours en fonction du type d’activité : les loyers, charges locatives, les honoraires
comptables, sociales, juridiques, les frais et services bancaires, les assurances, les frais de
télécommunication et frais postaux…
Nous avons également des charges qui vont être amenées à varier en fonction de l’activité,
notamment les frais de repas, de carburant et d’outillage par exemple en fonction du type
d’activité (notamment dans les métiers du bâtiment, les petits équipements et outillages sont
des postes de charges fixes, qui vont être amenés à varier en fonction de l’activité).
Dans cet onglet il est possible d’y renseigner les taux de TVA en fonction des lignes (par
exemple il n’y a pas de TVA sur les assurances), mais également la fréquence des charges et
le délai de règlement.
La CFE est un élément que nous avons généralement beaucoup de mal à anticiper : son
calcul est très complexe et dépend d’éléments que nous ne pouvons déterminer
(territorialité, surface de travail, chiffre d’affaires réel).
- Personnel : c’est le dernier bandeau qui nous intéresse réellement lors de l’étude de
faisabilité d’un projet. Ici nous venons y référencer les différents salariés et les aides
auxquelles les porteurs de projet peuvent prétendre.
De la même manière que l’onglet chiffre d’affaires, nous pouvons prévoir l’embauche d’un
salarié à un moment précis de l’année, par exemple sur un mois en particulier notamment
lorsque l’activité est saisonnière.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 35


Selon les types d’activités que nous étudions, In Extenso a des bases de données salariales,
notamment grâce à son service social. Cela nous permet de budgétiser le plus précisément
possible l’embauche de salariés mais également de connaitre les salaires moyens pratiqués
dans ce type de secteur.
Par exemple, pour une activité de terrassement extérieur, nous connaissons les différents
taux de marges par activités, les différents postes de dépenses fixes ainsi que les salaires
moyens pratiqués dans ce même secteur.
Ces différentes informations nous permettent d’appréhender davantage la cohérence
globale du projet : le but étant d’effectuer une étude prévisionnelle la plus proche de la
réalité future.

Ainsi, une fois l’ensemble des données relatives à notre étude prévisionnelle renseigné, le
logiciel vient analyser et calculer les différents points stratégiques : voici l’onglet de contrôle.

2) Contrôle de la saisie
L’onglet de contrôle est un ensemble d’outils d’analyses pertinent très utile : le but
étant de vérifier la cohérence globale du projet.

Nous y retrouvons par conséquent et dans un premier temps l’onglet synthèse. Cet onglet
nous permet d’un simple coup d’œil de vérifier la faisabilité globale du projet.
Il est découpé en 3 phases :
- Un résumé des SIG, dans lesquels on retrouve le Chiffre d’Affaires (CA) dégagé
par année en fonction des ventes et productions réelles, renseignant une marge globale
calculée, la valeur ajoutée, l’EBE, le résultat d’exploitation ainsi que le résultat courant.
Ainsi, nous obtenons un résultat prévisionnel avec une CAF (capacité d’autofinancement).
- Un résumé du seuil de rentabilité économique, avec les ventes et productions
réelles, diminué des coûts fixes donnant ainsi un seuil de rentabilité.
- Un résumé de l’état de la trésorerie, affichant le fond de roulement et le besoin en
fond de roulement, ainsi que le solde de la trésorerie (mensuel et annuel).
De nombreux autres onglets sont également très utiles à la réalisation de notre étude :

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 36


- Compte de résultat : Il s’agit des détails des calculs concernant le Résultat
d’Exploitation, le Résultat Financier et le Résultat Exceptionnel, composants du Résultat
Courant et du Résultat de l’Exercice.
- SIG : les soldes intermédiaires de gestions sont des indicateurs calculés en fonction
des données saisies préalablement. Ils correspondent à la marge commerciale, la production
exercice, la valeur ajoutée, l’excédent brut d’exploitation, le résultat d’exploitation, le résultat
courant avant impôt et le résultat de l’exercice.
- CAF : la capacité d’autofinancement d’une entreprise est un terme comptable qui
désigne la somme du bénéfice net et de ce qu'on appelle les charges non décaissées. La CAF
est utilisée pour investir, rembourser des emprunts, épargner, ou encore verser des
dividendes aux actionnaires.
Elle est un indicateur très important dans nos études prévisionnelles puisqu’elle est reprise
par les banquiers pour vérifier la cohérence du projet et de l’activité.
- Seuil de rentabilité économique et financier : Ces différents onglets sont très
pratiques car ils nous permettent de calculer en fonction des charges fixes et variables un
niveau de chiffre d’affaires à réaliser pour que l’activité soit rentable : on parle de point mort
en nombre de jours de CA.
Dans certains prévisionnels notamment immobiliers, cet outil est très utile puisqu’il permet
de définir en fonction des charges le montant du loyer à faire ressortir afin de dégager du
résultat : de nombreux clients ne déterminent pas de chiffre d’affaires à réaliser pour ce
genre d’activité et attendent de nous qu’on leur donne un montant de loyer à facturer
(notamment dans le cadre d’un rachat des murs par un exploitant ou même encore lors de
montage Holdings)
- BFR : le besoin en fond de roulement est la mesure des ressources financières
qu'une entreprise doit mettre en œuvre pour couvrir le besoin financier résultant des
décalages des flux de trésorerie, correspondant aux décaissements et aux encaissements liés
à l’activité étudiée.
Un BFR positif est un signe qui nous indique que le décalage entre les encaissements et
décaissements est à anticiper : dans ce cas il peut être intéressant de modifier les principaux
indicateurs qui relèvent de ce calcul, à savoir le délai de règlement fournisseur, le délai de
règlement client ainsi que le délai de rotation de stock.
- Tableau de financement : Le tableau de financement est l'état comptable des flux
de trésorerie d'emplois mobilisés et de ressources dégagées par l'entreprise au cours d'un
ou plusieurs exercices comptables.
Ce tableau est très utilisé notamment pour vérifier la cohérence des flux de trésorerie initiale
lors du démarrage de la structure : si le fond de roulement indiqué est négatif c’est que les
investissements de départ nécessitent davantage de financement.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 37


- Plan de financement : Le plan de financement fait partie des tableaux qui
constituent les prévisions financières de l’activité. Il liste d’un côté les investissements
nécessaires pour lancer l’activité et de l’autre les ressources mobilisées pour financer ces
besoins.
Il ne faut pas confondre le plan de financement et le tableau de financement : le plan de
financement est prospectif alors que le tableau de financement est rétrospectif.
- Trésorerie : cet onglet analyse la trésorerie nette dégagée pour chaque mois des
années prévisionnelles étudiées.
Il est un indicateur essentiel, notamment au démarrage de l’activité : en effet, si nous
observons une trésorerie négative lors du premier mois d’exercice avant le lancement réel
de l’activité et donc de la facturation, c’est que nous avons besoin de davantage de liquidités.
Au démarrage de l’activité, une trésorerie négative est très courante notamment due à
plusieurs facteurs : la tva payée sur les immobilisations, l’achat du stock de départ, un chiffre
d’affaires dont le règlement client n’est pas effectué dès le premier mois…
En ce qui concerne la TVA déductible liée à l’acquisition des immobilisations, nous avons
l’habitude de proposer à nos clients de mettre en place un crédit relai TVA auprès des
organismes de financement. Cela permet de financer une partie de la trésorerie nécessaire
au démarrage de l’activité.
Nous pouvons également faire varier les délais de règlements fournisseurs lors des premiers
mois d’activités pour venir réduire cet écart de trésorerie.
Sinon, nous devons augmenter le montant des apports financiers de départ pour financer
le BFR de démarrage.
- L’onglet TVA, l’onglet personnel ainsi que l’onglet impôts (IS, CFE, etc.) sont
moins significatifs lors de notre étude prévisionnelle.
Le but du contrôle consiste à organiser l’ensemble des données pour que la faisabilité du
projet soit optimale : c’est-à-dire que les données saisies soit les plus justes possibles.
Ainsi, il est récurrent que les données signalées par nos porteurs de projet soit amenées à
changer et à être modifiées. Nous avons l’habitude de revenir de nombreuses fois sur notre
étude prévisionnelle pour être le plus en accord possible avec la réalité sur l’ensemble des
différents points.
Une fois la cohérence globale du projet coordonnée et les chiffres en accord avec les
prévisions de notre client, nous passons à la rédaction du rapport de notre étude
prévisionnelle.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 38


3) Edification du rapport
Voici la dernière étape de notre travail concernant l’étude prévisionnelle.
Le rapport prévisionnel a pour but de permettre à notre porteur de projet d’obtenir un
financement, notamment en présentant ce rapport d’étude de faisabilité lors d’un premier
rendez-vous bancaire.
Néanmoins, il nous arrive de produire des dossiers d’étude prévisionnelle pour des
porteurs de projet qui ne souhaitent pas faire de demande de financement : nous réalisons
également un rapport d’étude pour les porteurs de projets souhaitant étudier la faisabilité
réelle d’un de leurs projets.

Ce rapport est en fait un dossier d’une vingtaine de pages récapitulant plusieurs points
essentiels de notre étude prévisionnelle : voici comment il se présente.

Première page de notre rapport avec son sommaire

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 39


Dans un premier temps, nous présentons les éléments essentiels ainsi que la première
analyse financière du financeur, avec la note de l’expert-comptable en charge du dossier
accompagné de sa signature.
Cette note est destinée à rappeler qu’il ne s’agit que d’hypothèses et que les projections
qui ont été réalisées dans le dossier n’ont qu’une valeur indicative, qu’elles relèvent de la
responsabilité de la Direction de la société à créer.
Nous retrouvons donc dans un second temps une présentation du projet de notre
client.
Cette présentation récapitule son parcours professionnel, la description détaillée du projet
et de son activité, les intérêts de notre client pour sa future activité ainsi que le choix de la
structure et le montant du capital apporté.
Certains conseillers en création présentent dès le départ le montant du financement
attendu intéressé dans le dossier de façon à ce que le banquier puisse aborder les
montants significatifs directement.
Dans ce type de rapport, il est également possible de réaliser une étude de marché. Cette
étude de marché n’est pas effectuée sur tous les dossiers prévisionnels sur lesquels que
nous travaillons : il s’agit d’une étude des différents acteurs internes et externes de
l’entreprise à créer, une analyse approfondie de la concurrence et de la clientèle poussée,
des nouveaux entrants, des produits de substitutions ; nous pouvons notamment citer
l’analyse des 5 forces de PORTER.

Cette étude de marché est réalisée lorsque les clients nous en font la demande expresse,
puisqu’il s’agit d’une étude complète qui prend du temps.
Jusqu’à aujourd’hui, sur une trentaine de dossier réalisés, j’ai eu l’occasion de réaliser une
étude de marché sur 2 dossiers différents : il s’agissait d’un accompagnement à la création
de 3 porteurs de projets dans le domaine du BTP, ainsi qu’un accompagnement à un
développement d’activité dans le domaine du débit de boisson.
Une fois la présentation de l’entreprise à créer faite, la suite du rapport s’articule en deux
phases : le dossier prévisionnel ainsi que les annexes du dossier prévisionnel.
Dans le dossier prévisionnel, nous retrouvons :
- Le plan de financement avec les besoins en immobilisations et les ressources les
finançant.
- La capacité d’autofinancement sur la période qui permet, si elle est positive,
d’assurer le remboursement des emprunts.
- Le compte de résultat avec les produits constituant le chiffre d’affaire et les charges
s’y afférent. Nous y ajoutons un graphique avec l’analyse de l’activité sur les 3
premières années.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 40


- Le seuil de rentabilité économique et financier qui permet de déterminer le
montant minimum de chiffre d’affaires à attendre pour assurer la rentabilité de la
structure. Nous y ajoutons un graphique avec l’analyse des seuils de rentabilité sur
les 3 premières années.
- Le bilan comptable, représentation patrimoniale de l’entreprise. Dans le cadre
d’une création d’entreprise, les éléments les plus importants à suivre se situent au
passif : les capitaux propres.
L’ensemble de ces tableaux et graphiques sont commentés par le conseiller en création :
nous expliquons les tableaux de façon à ce que le porteur de projet puisse aborder les
notions, les comprendre et les appliquer.
Dans les annexes au dossier prévisionnel, nous retrouvons :
- Un détail du chiffre d’affaires prévisionnel, la manière dont il a été calculé et
réparti, en fonction de la saisonnalité par exemple. Nous y insérons un graphique
sur trois années montrant l’évolution du chiffre d’affaire.
- Le détail des salaires et charges sociales, avec les salariés existants, les embauches
futures et la rémunération des dirigeants. Une mention des aides sociales est faite.
- Les frais généraux prévisionnels, avec les charges externes prévues constituées des
fournitures consommables et services extérieurs. Nous expliquons l’ensemble des
postes de dépense.
- Les soldes intermédiaires de gestion et leurs évolutions dans le temps.
- L’analyse de la trésorerie sur la période.

Une fois le rapport édifié, il doit être validé par un expert-comptable du cabinet avant
transmission.
Une fois validé, le rapport est envoyé au conseiller en charge du dossier qui sera
responsable de l’envoi par mail au client.
Ce rapport permettra au client de se présenter dans des banques pour une demande de
financement.
Chez In Extenso, nous avons un pourcentage de demandes acceptées de 98%.
En effet, les dossiers d’études prévisionnelles concernant des activités qui ne sont pas
rentable sont écartés, les porteurs de projets en sont informés : les démarches
n’aboutissent pas dans ces cas-là.

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 41


CONCLUSION

La rédaction de ce rapport a été pour moi une épreuve majeure dans le cadre de
ma formation.
La première partie en lien avec la comptabilité m’a permis de réfléchir sur la manière
dont le processus de révision est mis en place dans les cabinets. Cela m’a permis d’en tirer
des leçons et proposer des solutions d’amélioration de ces processus, notamment par le
biais de mon expérience informatique.
La seconde partie en lien avec la création d’entreprise est un domaine qui me passionne
davantage. Étant en coordination avec mes aspirations futures, j’ai aimé pratiquer au sein
du cabinet In Extenso le métier de conseiller en création d’entreprise.
Le travail au sein d’une équipe dynamique, la réalisation d’études de faisabilité et la
rencontre avec les clients ont été les points forts de ma formation.
Je souhaite remercier de nouveau mes formateurs et professeurs, qui m’ont accompagné
pendant mes années de formation, ainsi que l’ensemble des équipes professionnels au
travers de mes différentes expériences en cabinet.

M. Kélian ANTOINE

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 42


BIBLIOGRAPHIE

Site internet et documents électroniques :


o POINTC accompagné de son logo, site internet en ligne d’une branche
d’activité In Extenso, consulté à titre informatif le 15 janvier 2022.
POINTC.fr
o In Extenso accompagné de son logo, site internet en ligne maison mère,
consulté à titre informatif le 15 janvier 2022. INEXTENSO.fr
o Ordre des experts comptables et son logo, site internet en ligne de l’ordre
des experts comptables, consulté à titre informatif le 15 janvier 2022.
https://www.experts-comptables.fr/
o Legifrance accompagné de son logo du code de déontologie des experts
comptables, site internet en ligne des codes de déontologie, consulté à titre
informatif le 15 janvier 2022. https://www.legifrance.gouv.fr/codes/
o Cabinet NICOLAS APPARAILLY accompagné de son logo, site internet
en ligne du cabinet NICOLAS APPARAILLY, consulté à titre informatif
en 2021. www.cab-apparailly.com

Page ou partie d’un logiciel :


o RCA logiciel, logiciel de traitement de données juridiques, comptables,
fiscales et sociales, utilisé tout au long de mon parcours professionnel de
conseiller en création d’entreprise.
o QUADRATUS, progiciel de gestion intégré de données comptables, utilisé
tout au long de mon parcours professionnel d’assistant comptable dans le
cabinet APPARAILY.
o INEXCOMPTA, progiciel de gestion intégré de données comptables,
utilisé tout au long de mon parcours professionnel d’assistant comptable
dans le cabinet INEXTENSO.

Ouvrages, cours de DCG :


o M. Iwanig LE VAILLANT, Cours de DCG Thème 5 : stratégie et
démarches stratégiques, chapitre 8 : Les structures des Organisations ;
2021-2022

M. Kélian ANTOINE – Rapport de stage 43

Vous aimerez peut-être aussi