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présentée à
Monsieur le Président de la
République Tunisienne
au n o m du Co n s e il d Adm in istration de la
Par
Monsieur le Président,
Malgré les effets de la forte hausse des prix des
hydrocarbures et de la concurrence internationale accrue,
l activité économique nationale s est consolidée, en 2004, dans
la quasi-totalité des secteurs. Ainsi, le taux de croissance
économique s est élevé à 6% contre 5,6% en 2003.
Cette croissance économique a représenté plus de cinq
fois le croît démographique, se traduisant par une amélioration
significative du revenu par tête d habitant qui a atteint
3.572 dinars, en accroissement de 8,7% à prix courants.
La consolidation de l activité économique et les divers
programmes et mécanismes de soutien à l emploi ont contribué
à l augmentation du nombre des emplois créés.
L épargne nationale, stimulée par l affermissement de la
croissance économique, a enregistré un accroissement de
10,5%, ce qui représente un taux d épargne de 22,1% du
Revenu national disponible brut.
Néanmoins, les investissements ont connu une croissance
limitée à 4% à prix courants, rythme inférieur à celui du PIB, ce
qui s est traduit par une baisse du taux d investissement de
23,4% en 2003 à 22,3% en 2004.
Après avoir enregistré une accélération au cours du premier
semestre, sous l effet de l inflation héritée de la deuxième moitié
de 2003, le taux d inflation a connu depuis une nette décélération
pour terminer l année à 3,6% contre 2,7% en 2003. Cette
inflexion du taux d inflation est attribuée, essentiellement, à
l amélioration de l approvisionnement du marché ainsi qu à la
conduite d une politique monétaire appropriée, confortée en 2004
par la dynamisation des opérations d open market et l adoption
de la méthode des taux multiples pour l appel d offres.
V
LE GOUVERNEUR
Taoufik BACCAR
L ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
I. LA CONJONCTURE INTERNATIONALE
Sur un autre plan, les flux d investissements directs étrangers ont connu, à travers le
monde, une reprise en augmentant de 5,5% en 2004 contre une contraction de 14,8% un an
plus tôt, pour s élever à 612 milliards de dollars. Près de la moitié de cette enveloppe a
bénéficié aux pays émergents et à ceux en développement, dont les deux tiers environ ont
été réalisés dans les pays d Asie et du Pacifique.
- -
Quant aux investissements de portefeuille, ils ont été marqués, en 2004, par une forte
volatilité et des mouvements désordonnés, inhérents à l impact défavorable de la hausse
des prix du pétrole brut sur les résultats financiers des entreprises et les perspectives
économiques mondiales.
Par ailleurs, les cours de change ont connu des fluctuations sensibles pour les
principales devises, déconnectées souvent des fondamentaux économiques et financiers
prédominants. La monnaie unique européenne, qui a atteint un record absolu de 1,36 dollar
pour un euro vers la fin de l année 2004, a accusé une forte appréciation par rapport à
l année précédente. Il est vrai que cette situation a été favorisée par la persistance des
déséquilibres à caractère financier de l économie américaine, illustrés, en particulier, par les
énormes déficits commercial et budgétaire. De son côté, le yen a été dopé par l arrêt des
interventions de la Banque du Japon sur le marché des changes, après avoir dépensé près
de 140 milliards de dollars au cours du premier trimestre de 2004 et un record d environ
193 milliards en 2003.
Toutefois, cette évolution favorable, enregistrée dans l ensemble, cache des situations
différenciées entre les pays membres au niveau des facteurs de la relance économique. En
effet, la croissance a été stimulée par le dynamisme de la demande intérieure dans certains
pays tels que la France, l Espagne et la Belgique, alors qu elle a été essentiellement
soutenue par la demande extérieure dans d autres pays. Il s agit, en particulier, de
l Allemagne où la consommation des ménages est restée atone, du fait de la faible évolution
des salaires et de l augmentation de l épargne motivée par le souci de réduire l effet de la
réforme du système des retraites.
Les pays de l Asie du Sud-Est ont enregistré une expansion économique soutenue en
2004, à l exception de la Thaïlande (6,1% contre 6,9% en 2003). L impact positif des
réformes structurelles des dernières années et l ouverture accrue des marchés se sont
conjugués à la vigueur de la demande aussi bien externe qu interne. Les exportations ont
été, en effet, stimulées par la forte demande émanant surtout des Etats-Unis et de la Chine.
Pour sa part, la demande intérieure a été relancée par les augmentations des salaires, des
politiques monétaires accommodantes, au cours du premier semestre de l année, et
d importantes entrées de capitaux sous forme d investissements.
1
Base 100 en 2000.
2
Taux du marché monétaire du mois de décembre de chaque année sauf pour la France (taux d intérêt sur dépôts).
La Corée du Sud qui n a pas bénéficié d une telle situation a dû adopter des politiques
monétaire et budgétaire expansionnistes pour soutenir la demande intérieure, notamment la
consommation privée qui a été affectée, jusque-là, par la contraction des crédits. Ces
mesures ont permis de porter le taux de croissance de ce pays à 4,6%, en termes réels,
pour l année 2004 contre 3,1% l année précédente.
1
Base 100 en 2000.
L expansion économique s est aussi améliorée en Afrique1, en relation avec la stabilité
accrue du cadre macro-économique, les bonnes productions agricoles et la hausse des prix
des matières premières dont, notamment, le pétrole brut. Le taux de croissance du continent
a atteint, ainsi, 5,1% en 2004 contre 4,6% l an précédent.
Dans les pays de l Union du Maghreb Arabe (UMA) et mise à part la Tunisie qui a
continué à consolider sa croissance, portée de 5,6% en 2003 à 6% en 2004, suite au bon
comportement de l agriculture, qui a bénéficié de meilleures conditions climatiques, du secteur
industriel, de l activité touristique et des échanges extérieurs, les autres pays de la région ont
accusé, plutôt, un ralentissement de leur expansion économique. En particulier, la croissance
de l économie algérienne est revenue, d une année à l autre, de 6,9% à 5,3%, en dépit de la
forte progression des exportations d hydrocarbures. Dans ce contexte, le gouvernement
algérien a dû adopter, en août, un plan de soutien à la croissance économique, consistant à
lancer de grands travaux d infrastructure pour une durée de cinq ans.
Au Maroc également, le taux de la croissance économique a baissé, pour revenir de
5,5% en 2003 à 4,2% en 2004 suite, essentiellement, à une saison agricole médiocre.
En revanche, les pays de l Europe centrale et orientale ont connu, dans l ensemble,
une consolidation de leur croissance économique dont le taux est passé, dans le même
intervalle, de 4,6% à 6,1% bénéficiant, surtout, d une demande intérieure robuste, en
particulier la progression des investissements suite à l adhésion de certains pays de la
région à l Union européenne.
2) Le commerce mondial
La hausse poursuivie des cours des produits de base dont, en particulier, le pétrole
brut, conjuguée à la dépréciation du dollar, principale unité de compte, s est traduite, pour la
deuxième année consécutive, par un accroissement affermi de la valeur des exportations
mondiales de biens exprimée en dollars. Elle s est, en effet, accrue de 21,1% en 2004
contre 16,6% une année auparavant, en se situant à 8.902 milliards de dollars.
1
Hors Egypte et Libye classées par le FMI dans la région du Moyen-Orient.
précédente pour s élever à 2.167 milliards de dollars. Cette importante évolution est
imputable, entre autres, à l affermissement de l activité internationale dans les secteurs des
transports et du tourisme, ainsi qu à l augmentation des charges de fret.
3) L inflation
Aux Etats-Unis, le taux d inflation est passé, d une année à l autre, de 2,3% à 2,7%,
sous l effet non seulement de la montée des prix du pétrole mais aussi de la baisse du
dollar qui s est traduite par des coûts accrus de production et des gains de productivité
amoindris. Ces facteurs se sont, par ailleurs, conjugués à des bas taux d intérêt et à une
politique budgétaire expansionniste.
Dans la Zone Euro, le taux moyen d inflation s est stabilisé, en 2004, presque à son
niveau de l année précédente, soit 2,2% contre 2,1%, taux dépassant celui de 2% fixé par la
Banque centrale européenne (BCE) en tant qu objectif final de sa politique monétaire. Cette
situation a, certes, été favorisée par le ralentissement des prix des produits alimentaires, en
l absence de facteurs climatiques défavorables, et par l appréciation de l euro qui a permis
de compenser en partie l inflation importée.
Au Japon, le niveau général des prix à la consommation s est stabilisé en 2004, contre
une baisse de 0,2% l an précédent et ce, après une spirale déflationniste qui a duré depuis
1999. Ce renversement de tendance est imputable à l accroissement de la consommation
des ménages et à la hausse des prix des produits de base, outre l amélioration du rythme
de l activité économique dans ce pays.
Aux Etats-Unis, le déficit public s est rétréci en 2004, atteignant 4,3% du PIB contre
4,6% l an précédent. C est que l augmentation des recettes fiscales liée à la vigueur de
l expansion économique a plus que compensé la baisse poursuivie des impôts et
l accroissement des dépenses militaires.
Dans la Zone Euro, le déficit budgétaire s est, dans le même intervalle, légèrement
réduit, revenant de 2,8% à 2,7% du PIB, malgré la faible évolution des recettes fiscales, due
elle- même à l atonie de la demande intérieure.
Sur un autre plan, un resserrement progressif des politiques monétaires a été opéré,
au cours de 2004, dans certains pays industrialisés, en vue de contrecarrer les tensions
inflationnistes et préserver, en conséquence, les équilibres macro-économiques.
Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale, après avoir suivi une politique monétaire
accommodante depuis l année 2001, a procédé, au cours de 2004, à cinq augmentations de
25 points de base chacune de son principal taux directeur, pour le porter à 2,25%.
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Quant à la BCE, elle a plutôt maintenu inchangé son taux directeur au niveau de 2%,
en vigueur depuis juin 2003, compte tenu de la maîtrise de l inflation et de la nécessité de
soutenir la relance de l activité économique.
TAUX DE REFINANCEMENT (REFI) DANS LA ZONE EURO (en %)
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Pour sa part, la Banque du Japon a porté, le 20 janvier 2004, la limite supérieure des
réserves en compte courant des banques auprès d elle de 32 à 35 milliards de yens. Cette
décision vise à fournir massivement des liquidités à taux zéro au système bancaire pour lui
permettre d accorder plus de crédits à l économie et de soutenir, ainsi, l activité, mettant fin
en conséquence à la déflation avec la dynamisation attendue de la demande intérieure.
S agissant des taux d intérêt à long terme, ils sont demeurés, dans l ensemble, très
faibles au cours de l année 2004, situation qui reflète, en particulier, la méfiance poursuivie
des investisseurs qui ont continué à privilégier les marchés obligataires considérés en tant
que placement-refuge. Un tel comportement est imputable, essentiellement, à la persistance
des tensions géopolitiques, à la flambée des prix du pétrole et au resserrement des
politiques monétaires opéré par certains pays développés, facteurs qui sont de nature à
affaiblir les perspectives de l économie mondiale.
5) L emploi
L affermissement, au cours de 2004, de la croissance économique à travers le monde
a permis de réduire le taux de chômage global qui s est situé, en moyenne, à 6,1% contre
6,3% une année auparavant. Il est, en particulier, revenu de 6,6% à 6,3% dans les pays
développés, dont la plupart ont bénéficié d une relance de l activité économique.
6) La coopération internationale
Profitant du redressement de l économie mondiale, la communauté internationale a
continué à accorder une attention particulière au renforcement de la coopération pour
assurer une croissance plus vigoureuse et mieux équilibrée à travers le monde, stimuler
l emploi, accroître les revenus et lutter contre la pauvreté. Elle a montré sa disposition à
soutenir les efforts déployés par les pays en développement pour promouvoir de bonnes
politiques macro-économiques et une meilleure gouvernance, maîtriser l endettement et
assurer l ouverture des marchés et la réduction de la pauvreté.
Le Fonds Monétaire International (FMI) a continué à uvrer, à ce titre, avec les Etats
membres par le biais de ses activités de surveillance et de conseil, ses divers mécanismes
de financement pour l appui des programmes de stabilisation, de réformes structurelles et
de réduction de la pauvreté, ainsi que par son assistance technique pour l élaboration de
politiques macro-économiques saines et la mise en place de cadres appropriés à cet effet.
En outre, le FMI a engagé, au cours du même exercice, 2,6 milliards de dollars sous
forme de dons et a décaissé 1,7 milliard de dollars au profit de pays pauvres, dans le cadre
de l initiative d allègement de la dette des pays pauvres très endettés (PPTE) qu il soutient,
depuis 1999, avec la Banque mondiale. Les deux institutions concernées ont décidé, en
septembre 2004, de proroger cette initiative de deux ans jusqu à la fin de 2006. En effet,
elles ont jugé que cette décision permettra aux pays pauvres de disposer davantage de
temps pour mettre les réformes nécessaires afin de devenir admissibles à un allègement de
la dette au titre de ce mécanisme d aide et d éviter, ainsi, de laisser plusieurs pays éligibles
tourmentés par un niveau d endettement intenable.
A cette fin, ledit Fonds a mis en place, en avril 2004, un nouvel instrument de
financement appelé «mécanisme d intégration commerciale», qui permettra d aider les pays
à parer aux difficultés passagères de balance de paiement découlant de mesures de
libéralisation du commerce extérieur.
Sur un autre plan, l année 2004 a été marquée par le renforcement de certains
groupements régionaux. C est le cas, en particulier, de l Union européenne qui est passée de
15 à 25 membres. De même, le Mercosur en Amérique latine s est étoffé avec l intégration de
trois nouveaux membres, à savoir l Equateur, la Colombie et le Venezuela. Parallèlement, la
Communauté sud-américaine des Nations a vu le jour, regroupant 12 pays.
L année 2004 a connu le retour à une politique de resserrement des taux directeurs par
la Réserve Fédérale et ce, pour la première fois depuis 4 ans, et la poursuite de la tendance
baissière du dollar américain contre les principales devises. Sur l ensemble de l année, les
rapports monétaires ont oscillé, en particulier, entre 1,1759 et 1,3667 pour l euro/dollar et
entre 101,81 et 114,88 pour le dollar/yen.
Concernant les monnaies des pays émergents, elles ont subi, dans la plupart des cas,
des pressions à la hausse par rapport au dollar américain, situation reflétant la baisse
généralisée de la devise américaine.
AMPLITUDES DE VARIATION DES PRINCIPAUX RAPPORTS MONETAIRES
Année 2003 2004
Taux de Change Plus bas Plus haut Plus bas Plus haut
$1,0332 $1,2647 $1,1759 $1,3667
EUR/USD
(02/01/03) (31/12/03) (26/04/04) (30/12/04)
¥106.75 ¥121,87 ¥101,81 ¥114,88
USD/JPY
(9/12/03) (21/03/03) (02/12/04) (14/05/04)
¥124,03 ¥140,91 ¥125,77 ¥140,3
EUR/JPY
(02/01/03) (30/05/03) (05/04/04) (30/12/04)
A PAYS INDUSTRIALISES
D une façon générale, les marchés des changes internationaux ont été caractérisés, en
2004, par la poursuite de la baisse du dollar américain contre les principales devises et ce,
pour la troisième année consécutive. Le billet vert s est beaucoup ressenti de l aggravation
des déséquilibres extérieurs américains.
Contre le yen, le dollar s est déprécié plus modérément. Les pressions à la hausse
exercées sur la devise nippone dans un contexte de renforcement des flux d entrées de
capitaux étrangers vers la Bourse de Tokyo et d achats spéculatifs de yens, ont été
atténuées par des interventions sur le marché des changes par les autorités japonaises. La
Banque du Japon a, en effet, vendu 7,15 trillions de yens en janvier, avec un record
d interventions enregistré au cours de la dernière décade. De 107.43 JPY en début d année,
le dollar s est traité autour de 106 JPY à la mi-février.
A la fin du mois de février, le dollar s est fortement apprécié contre euro et yen. Le
communiqué du G7, réuni le 7 février, n a pas donné de nouvelles indications sur
l orientation souhaitée par les pays membres aux taux de change, et le marché est demeuré
convaincu que le Ministère des Finances japonais reste engagé à prévenir toute appréciation
de la devise nippone. Ceci a poussé certains intervenants à reconsidérer l opportunité de
garder des positions longues en yen, situation qui a conduit à une forte dépréciation de la
devise japonaise contre dollar, malgré des indicateurs économiques montrant des signes de
reprise au Japon. Le dollar est ainsi passé de 105,14 JPY le 11 février, à 112,32 le 8 mars.
Les indicateurs économiques européens ont, pendant ce temps, laissé apparaître une
reprise économique européenne plus faible qu aux Etats-Unis, ce qui a poussé les
opérateurs à reconsidérer la probabilité d une appréciation supplémentaire de l euro contre la
devise américaine. Le dollar s est raffermi à 1,21 USD pour un euro à la mi-mars.
1,4000 1,4000
Taux de change
1,3500 1,3500
1,3000 1,3000
1,2500 1,2500
1,2000 1,2000
1,1500 1,1500
01 janvier 31 mars 30 juin 28 septembre 31 décembre
Pendant le deuxième trimestre, le dollar a, dans un premier temps, enregistré une
tendance haussière contre l euro et le yen, tirant profit du bon comportement des indicateurs
économiques américains et de la hausse des rendements longs aux Etats-Unis. Les résultats
vigoureux atteint en matière d emploi aux mois de mars et avril et l augmentation plus forte que
prévu des prix à la consommation enregistré en mars ont ravivé les spéculations, quant à un
relèvement significatif des taux d intérêt par les autorités monétaires américaines. Ceci
contrastait avec l absence de reprise de l économie européenne, qui semblait toujours atone,
et la faible probabilité de hausse des taux directeurs dans la zone euro. Le dollar a ainsi atteint
son plus haut niveau de l année, à 1,1759 pour un euro le 26 avril, contre 1,2300 USD au
début du mois.
Toutefois, le dollar n a pas réussi à préserver ses acquis jusqu à la fin du trimestre. En
effet, les craintes d un resserrement agressif de la politique monétaire américaine se sont
atténuées, après la hausse plutôt modérée de l indice des prix à la consommation
enregistrée au cours des mois d avril et mai. Par ailleurs, le chiffre du déficit commercial
publié en juin, en atteignant un record de 145 milliards de dollars pour le premier trimestre
de 2004, a ravivé le débat sur la nécessité de déprécier le dollar afin de rétablir l équilibre
des comptes extérieurs américains. Enfin, la résurgence des tensions géopolitiques, vers la
fin du mois de mai, et la hausse des prix du pétrole qui s en est suivie ont constitué des
facteurs supplémentaires jouant en défaveur du dollar. La décision de la Fed d augmenter
les taux des Fonds Fédéraux de 25 points de base (à 1,25%) le 30 juin, pour la première fois
depuis quatre ans, a été largement anticipée par le marché et n a pas eu, par conséquence,
un impact significatif sur les changes. Le dollar a terminé le second trimestre à 1,2185 unité
pour un euro.
De son côté, le yen a bénéficié de l amélioration des perspectives économiques
nippones, illustrée par la révision de la croissance du PIB, au titre du premier trimestre, à
6,1% en rythme annuel et les autorités monétaires japonaises n ont pas éprouvé le besoin
d intervenir sur le marché des changes. Le dollar a ainsi terminé le deuxième trimestre à
108,86 JPY.
115,00 115,00
112,00 112,00
Taux de change
109,00 109,00
106,00 106,00
103,00 103,00
100,00 100,00
01 janvier 31 mars 30 juin 29 septembre 31 décembre
Pendant le troisième trimestre, le dollar s est traité dans des marges relativement
étroites contre euro et yen, situation reflétant l indécision du marché, quant aux perspectives
à long terme de la devise américaine. Celle-ci s est échangée entre 1,1967 unité et
1,2461unité pour un euro tandis que le rapport USD/JPY a évolué entre 112,48 et
107,53 pour un dollar. Malgré les anticipations persistantes d une dépréciation supplémen-
taire du dollar à long terme, en raison des inquiétudes suscitées par le déficit courant
américain, surtout après la publication, le 13 août, d un déficit commercial plus élevé que
prévu, la baisse du dollar a été limitée, les opérateurs craignant un resserrement
supplémentaire de la politique monétaire américaine. Après le relèvement de 25 points de
base opéré le 10 août, la Réserve Fédérale a procédé à une autre hausse de 25 points de
base le 21 septembre, portant ainsi le taux des fonds fédéraux à 1,75%, à la fin du troisième
trimestre. Pour toute la période considérée, le dollar s est globalement déprécié, passant de
1,2186 le 1er juillet, à 1,2431 unité pour un euro.
Au quatrième trimestre, le dollar s est largement déprécié à la fois contre euro et yen.
Le déficit courant américain étant revenu au premier plan des préoccupations des
intervenants sur le marché des changes. La dépréciation du dollar s est accélérée, en
particulier, après la publication, le 15 décembre, du chiffre des flux nets de capitaux
étrangers ayant trait aux titres américains à long terme qui, en portant sur 48,1 milliards de
dollars, s est situé à son niveau le plus bas depuis octobre 2003. Le problème accentué du
déficit courant américain n a pas permis au dollar de bénéficier des deux dernières hausses
du taux des fonds fédéraux, de 25 points de base chacune (10 novembre et 14 décembre)
qui l ont porté à 2,25%.
Le dollar a ainsi terminé l année à 1,3558 unité pour un euro, taux proche de son plus
bas niveau de l année, soit 1,3667 et 102,45 JPY, enregistrant, sur toute l année, des
dépréciations de 7,5% contre l euro et de 4,6% contre le yen.
En début d année, la livre sterling a continué d attirer l intérêt des opérateurs, en raison
de la faiblesse intrinsèque du dollar, des différentiels d intérêt en sa faveur par rapport aux
principales autres devises, ainsi que des anticipations d élargissement de ces différentiels
fondées sur la surchauffe de l économie britannique et les craintes de pressions inflation-
nistes subséquentes. La Banque d Angleterre a procédé, le 5 février, au premier relèvement
de l année de son principal taux directeur le portant de 3,75% à 4%. Du début d année au
18 février, la livre sterling s est élevée, dans ce contexte, de 1,7827 USD à 1,914 USD.
Au mois d août, la Banque d Angleterre a, pour la dernière fois de l année, relevé son
principal taux directeur à 4,75%, dans le but de maintenir le taux d inflation proche de
l objectif de 2%. Le marché a, toutefois, considéré que cette hausse annonce la fin du cycle
de resserrement de la politique monétaire menée par la Banque d Angleterre, étant donné la
modération du rythme de la croissance économique, l apaisement des pressions exercées
sur le marché de l immobilier et surtout la maîtrise de l inflation. La livre sterling est
retombée, par conséquent, au niveau de 1,7705 USD le 7 septembre.
2,0000 2,0000
Taux de change
1,9500 1,9500
1,9000 1,9000
1,8500 1,8500
1,8000 1,8000
1,7500 1,7500
1,7000 1,7000
01 janvier 30 mars 01 juillet 28 septembre 31 décembre
1,3500 1,3500
Taux de change
1,3000 1,3000
1,2500 1,2500
1,2000 1,2000
1,1500 1,1500
1,1000 1,1000
1 janvier 2004 31 mars 2004 30 juin 2004 28 septembre 31 décembre
B PAYS EMERGENTS
L année 2004 s est distinguée par le retour d une croissance très soutenue dans la
plupart des pays émergents contribuant ainsi à la forte reprise de l économie mondiale.
S agissant des autres principales devises de la région, elles ont connu des évolutions
divergentes vis-à-vis du dollar américain. En effet, alors que la Malaisie a réussi, à l instar de
la Chine, à préserver la valeur d ancrage de sa monnaie, la Corée du Sud a vu sa monnaie
s apprécier fortement contre le dollar, tandis que la Thaïlande était contrainte à faire face à
de fortes pressions baissières sur le baht.
La Corée du Sud a été obligée d intervenir à plusieurs reprises sur le marché des
changes pour freiner la forte appréciation du won, entraînée par la baisse généralisée du
dollar américain. En dépit des efforts entrepris à cet effet, le won coréen s est apprécié de
plus de 15% sur l année vis-à-vis du dollar, passant de 1 195 à 1 035 unités pour un dollar.
En Europe de l Est, l année 2004 est demeurée non seulement, celle où huit pays de la
zone sont devenus membres de l Union Européenne (depuis le 1er mai 2004), mais
1
également une année de rebond conjoncturel avec une croissance moyenne, pour les huit
pays d environ 5%, leur meilleure performance depuis 1997.
Les entrées massives de devises qui en sont résultées ont engendré, toutefois, des
pressions à la hausse du rouble russe. Néanmoins, les difficultés du secteur bancaire et le
regain de la demande de dollars ont contribué à limiter son renforcement et l ont confiné,
durant les 9 premiers mois de l année, dans une fourchette étroite allant de 29 à 28 unités
pour un dollar. Il a depuis repris sa tendance à la hausse sous l effet, notamment, de la forte
baisse du dollar américain observée au cours du dernier trimestre 2004 terminant l année à
27,71 unités pour un dollar, soit une hausse de plus de 5% par rapport à son niveau atteint
au début de l année.
Après avoir entamé l année en hausse contre le dollar s appréciant ainsi de 6% environ
au cours du premier trimestre, la livre turque s est, depuis, repliée perdant plus de 16% de sa
valeur en revenant à 1,5555 million de TRL pour un dollar. Cet accès de faiblesse s explique
en grande partie par le raffermissement du dollar contre les autres principales devises
internationales. Toutefois, le revirement à la baisse du billet vert enregistré au cours du
deuxième semestre, couplé avec le renforcement des entrées de capitaux en Turquie, ont
favorisé le redressement de la livre qui a récupéré plus de 15% de ses pertes pour clôturer
l année à 1,3450 million unités pour un dollar.
Il est à signaler que la Turquie a adopté, au début de 2005, une nouvelle unité
monétaire correspondante à 1.000.000 de fois l ancienne livre turque. La nouvelle livre (TRY)
a été introduite sur les marchés au cours de 1,3450 unité pour un dollar.
La livre égyptienne , quant à elle, a suivi, tout au long de l année, une tendance baissière,
mais dans une marge étroite, passant sur l année de 6,16 à 6,21 unités pour un dollar.
1
République tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Slovaquie et Slovénie
II MARCHE DE L OR
470,00 470,00
450,00 450,00
430,00 430,00
Prix/Oz 410,00 410,00
390,00 390,00
370,00 370,00
350,00 350,00
01 janvier 31 mars 30 juin 29 septembre 31 décembre
Le sentiment haussier qui a prévalu jusque là vis-à-vis de l or s est brusquement
inversé à partir du 2 avril avec après la publication d un chiffre sur l emploi aux Etats-Unis
meilleur que prévu accompagné d une inflation en hausse, faits qui ont provoqué un
affermissement de la devise américaine favorisé, par ailleurs, par les anticipations de hausse
des taux d intérêt américains plus tôt que prévu. Celles-ci ont provoqué une vague de
liquidation d or par les fonds spéculatifs, en ramenant les prix à 371 USD/oz le 10 mai, son
plus bas niveau de l année.
I MARCHES BOURSIERS
Les marchés boursiers ont poursuivi en 2004 leur tendance haussière de l année
précédente, bien que les résultats atteints soient nettement amoindris. Ceci est largement
attribué non seulement aux bons résultats réalisés par les entreprises aussi bien américaines,
européennes que nipponnes, mais aussi à la plus grande intégration économique, commerciale
et financière à l échelle planétaire qui a contribué à l homogénéisation des tendances boursières.
A noter également la moindre sensibilité des marchés boursiers tant à la flambée des prix du
pétrole qu à la plus grande volatilité des taux de change et d intérêt observées en 2004. Les
principaux indices ont gagné entre 3,1% et 8,6%, en deçà de l évolution de l année précédente
où les hausses variaient entre 14% et 50%.
25
Après s être inscrits globalement en hausse durant les deux premiers mois de l année,
sous l effet de la publication de statistiques de la croissance globalement encourageantes de
part et d autre de l Atlantique, les principaux indices boursiers, à l exception du Nikkei, ont
reculé en mars, affectés par les incertitudes sur le rythme de croissance en Europe
continentale et aux Etats-Unis et par la recrudescence des tensions géopolitiques.
En mai, les indices boursiers ont globalement poursuivi leurs mouvements baissiers, à
l exception de l indice des valeurs technologiques de la Bourse de New York le « Nasdaq »,
après la publication d excellents chiffres de l emploi aux Etats-Unis le 2 avril et le 7 mai et la
conviction des opérateurs que le début du cycle de hausse des taux directeurs américains
devrait intervenir vers la fin juin . De même, les craintes d essoufflement de la croissance
mondiale, du fait des niveaux historiquement élevés des cours du pétrole, ont contribué à
raviver les craintes quant à l impact de cette évolution sur les perspectives économiques.
Pour sa part, l indice « Nikkei » a d abord baissé d environ 10% durant la première
quinzaine de mai, sous l effet des doutes apparus quant à une possible décélération du
rythme de croissance en Chine et, surtout, l impact négatif de la hausse des prix pétroliers
sur l économie japonaise. Il s est, toutefois, rétabli au cours de la seconde quinzaine, à la
faveur de chiffres économiques montrant la persistance d une orientation plus favorable de
l économie de l archipel.
26
En juin, les anticipations d un resserrement graduel de la politique monétaire
américaine, couplées à de meilleures perspectives de croissance et à un net repli des cours
du pétrole, ont davantage consolidé les valeurs boursières américaines. Dans la zone euro,
la reprise poursuivie de l économie dans un environnement monétaire stable a continué
d être considérée comme un scénario valable pour le reste de l année 2004. De même, le
« Nikkei » a connu son évolution très positive, consécutive à la confirmation de bonnes
statistiques économiques, d autant que les craintes concernant un ralentissement rapide de
la croissance chinoise se sont rapidement estompées.
A partir du mois de juillet, les principaux marchés boursiers se sont de nouveau inscrits
en baisse, après l apparition de signes de ralentissement de la croissance économique
américaine et ce, en dépit de la publication de résultats trimestriels en hausse pour un grand
nombre d entreprises. Les indices boursiers ont été pénalisés par la hausse des prix du
pétrole et par les incertitudes relatives aux perspectives de profit des entreprises
spécialisées dans la haute technologie.
En septembre, les marchés boursiers ont connu des évolutions contrastées avec la
reprise des indices européens et le recul du « Nikkei », alors que l évolution s est avérée
plus ou moins mitigée pour les indices américains, du fait de la divergence des anticipations
quant aux résultats des entreprises et de l impact différencié de la hausse des cours de
pétrole sur les principales places financières. En effet, les valeurs énergétiques ont contribué
à la progression des indices boursiers en Europe et aux Etats-Unis, alors que le marché
japonais a souffert de manière significative du niveau record des cours du pétrole.
Au cours des deux derniers mois de l année, les marchés boursiers ont fortement
progressé, profitant du net repli des prix du pétrole, dont les effets ont été bénéfiques à
l ensemble des secteurs à l exception des compagnies pétrolières. De même, les
compagnies minières et sidérurgiques ont été pénalisées par la baisse des prix des métaux,
après plusieurs mois de hausse. Les indices boursiers ont également profité de l optimisme
quant aux résultats des entreprises cotées et de la reprise des fusions et acquisitions,
notamment, dans le secteur technologique. Au Japon, les actions ont bénéficié de la baisse
des prix pétroliers et du progrès réalisé par les banques nippones, suite à l assainissement
de leurs bilans et au relèvement de la notation de crédit des plus grandes d entres elles par
l agence de notation financière « Moody s ».
Globalement, les principaux indices boursiers internationaux ont clôturé l année 2004 en
hausse par rapport à leurs niveaux de l année précédente. Ainsi l indice Dow Jones a gagné 3,1%
en s établissant à 10.783,01, contre 10.453,92 une année auparavant. L indice Nasdaq est, quant
à lui, passé, d une année à l autre, de 2.003,37 à 2.175,44 en hausse de 8,6%. Par rapport à leurs
niveaux atteints fin 2003, les indices CAC40 et Nikkei ont gagné, respectivement, 7,4% et 7,6%.
II MARCHES OBLIGATAIRES
27
De plus, cette phase de relèvement des taux à court terme s est également
accompagnée d un mouvement baissier des taux de rendement à long terme, puisque le
taux de rendement US à 10 ans est passé d un plus haut de l année de 4,90%, le 14 mai, à
moins de 4% vers la fin octobre. Cela est dû, en fait, à plusieurs facteurs dont notamment :
- La plus grande crédibilité dont jouit désormais la Réserve Fédérale, de par son
succès par le passé, à juguler à temps tout risque de résurgence inflationniste ;
- La persistance de flux d investissements en portefeuille importants vers les Etats-
Unis, notamment en provenance des pays asiatiques dont les réserves en devises sont en
majorité libellées en dollar américain ;
- La demande de plus en plus importante d actifs à long terme de la part de fonds de
pension et de compagnies d assurance ;
- La conviction des marchés que la Réserve Fédérale procèdera au resserrement de
sa politique monétaire plutôt à un rythme mesuré.
En revanche, depuis mars 2004, les taux longs sur l euro ont semblé se déconnecter
de l évolution des rendements américains avec un écart qui ne cesse de s élargir pour
atteindre à la fin de l année près de 90 points de base en faveur de la devise américaine.
28
Au Japon, les rendements à 10 ans ont été globalement stables sur l ensemble de
l année 2004, à l exception de la période juin-juillet durant laquelle a été observée une
certaine tension sur les taux longs avec des taux à 10 ans dépassant par moment la barre
de 1,90%, contre une fourchette variant entre 1,20 et 1,50% pour le reste de l année.
D ailleurs, la courte période de tension sur les taux japonais a fait suite à l apparition de
signes d amélioration des perspectives économiques dans l Archipel.
Les rendements japonais ont terminé l année 2004 quasiment là où ils l avaient
commencée, dans un contexte de reprise de l activité moins rapide qu initialement prévu et
de maintien des taux à court terme à des niveaux nuls.
Les marchés organisés et de gré à gré de produits dérivés ont continué à progresser
en 2004, enregistrant un accroissement substantiel du volume des transactions. Ceci
s explique par l aversion plus marquée des investisseurs pour les risques de marché,
notamment ceux des taux d intérêt, après l amorce d un nouveau cycle de hausse des taux
directeurs de la Réserve Fédérale, et des taux de change, dans un contexte de baisse
continue du dollar américain.
Après une progression de 26% en 2003, le volume des contrats traités
(« futures » et options) a augmenté de 30,8% en 2004, passant, d une année à l autre, de
874.284 milliards de dollars à 1.143.928 milliards de dollars. Cette hausse a concerné les
trois grandes catégories de risques : les contrats sur taux, les contrats sur indices et les
contrats sur devises.
Le montant notionnel des transactions de couverture sur les taux (contrats « futures » et
options), principal compartiment des marchés organisés avec 91% du volume global, est
passé à 1.043.268 milliards de dollars, contre 794.127 milliards de dollars une année
auparavant, soit une hausse de 31,4%. Cette hausse a touché aussi bien les instruments de
couverture tant à court qu à long terme, avec une nette prédominance des contrats « Futures »
par rapport aux contrats d options. Ces deux instruments de couverture sont demeurés en
2004 les deux principaux produits dérivés négociés sur les marchés organisés, avec des parts
respectives de 73% et 27% du volume traité. A noter que le compartiment des instruments de
couverture à court terme est demeuré assez prépondérant (contrat « futures » sur euribor, libor
et euroyen) avec une part avoisinant les 80% du volume global sur ces marchés, contre près
de 11% pour le compartiment de couverture à long terme.
L activité sur le compartiment à court terme a été beaucoup plus dynamique au cours
de la première moitié de l année écoulée, période au cours de laquelle les spéculations sur
le changement de la politique monétaire américaine étaient à leur apogée. En revanche, le
volume d activité sur ce compartiment a accusé un net recul au cours du deuxième
semestre, d autant que les incertitudes sur les orientations de la politique monétaire de la
Fed se sont progressivement dissipées. Par contre, l activité sur le compartiment à long
terme a été plus dynamique au deuxième semestre, sous l effet de la plus grande incertitude
quant à l évolution future des rendements à long terme, générant ainsi de nouveaux besoins
de couverture chez les investisseurs de portefeuille.
Le volume des échanges des instruments de couverture sur indices a enregistré pour
sa part une progression de 23,4% en 2004, en passant de 75.727 milliards à 93.453 milliards
de dollars. Le dynamisme de l activité sur ce segment des marchés organisés est
vraisemblablement le résultat de la hausse des indices sous-jacents, notamment aux
Etats-Unis, en Asie Pacifique et, dans une moindre proportion, en Europe. Néanmoins, la
29
part des transactions de cette catégorie de produits de couverture n a représenté que 8% du
volume global des échanges traités sur les marchés organisés en 2004.
Bien qu enregistrant une forte progression d environ 63% d une année à l autre, en
passant de 4.404 milliards à 7.207 milliards de dollars, sous l effet d importants besoins de
couverture face à la grande volatilité des parités euro/dollar et dollar/yen, la part des
instruments de couverture contre le risque de change est demeurée assez faible ne
dépassant pas 1% du volume global négocié sur les marchés organisés.
EVOLUTION DU VOLUME DES ECHANGES SUR LES MARCHES ORGANISES
Montant Notionnel
Désignation (en milliards de dollars)
2003 2004
Contrats sur taux 794.127 1.043.268
Contrats sur devises 4.430 7.207
Contrats sur indices 75.727 93.453
Total 874.284 1.143.928
30
IV. LE MARCHE MONDIAL DES PRODUITS DE BASE
L envolée des prix des produits de base s est poursuivie en 2004, pour la deuxième
année consécutive, sous l effet, notamment, de l affermissement de la demande interna-
tionale. Celle-ci a été soutenue par la consolidation quasi-généralisée du rythme de l activité
économique à travers le monde, plus particulièrement aux Etats-Unis d Amérique, au Japon,
dans la Zone Euro et dans certains pays émergents d Asie, comme la Chine. En
conséquence, les cours du pétrole brut et ceux de la plupart des autres produits de base,
notamment les matières premières industrielles, ont connu une hausse sensible, atteignant,
dans certains cas, des niveaux records.
Aussi, l indice général des prix relatif à l ensemble des produits de base (base 100 en
2000) s est-il accru de 26,6% contre 13,1% l an précédent et une quasi-stagnation en 2002.
Hors énergie, la hausse s est limitée à 18,6%, taux toutefois supérieur à celui de 7%
enregistré une année auparavant. L augmentation des prix a été particulièrement sensible
pour les métaux (36,5% contre 12%), ainsi que les produits alimentaires (14,8% contre 5,9%).
- -
- -
Indice global Indice global hors énergie Indice des matières premières agricoles
Quoiqu il en soit, les prix ont atteint, en moyenne, 157 dollars la tonne en 2004, soit
une hausse de 7,5% contre un repli de 2% un an plus tôt. L augmentation aurait pu être plus
accentuée n eût été la baisse des cours, à partir de l été, consécutive tant à l accroissement
du niveau des récoltes qu à la décélération de la demande.
EVOLUTION MENSUELLE DES PRIX
MONDIAUX DU BLE
(en $ EU la tonne)
Jan. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Pour l huile de soja, les prix ont augmenté, en moyenne, de 10,4% en 2004 contre
22,2% l an précédent. Cette décélération est imputable, essentiellement, à l accroissement
soutenu de la production mondiale (13% contre 12,4% en 2003). Une évolution similaire a
été enregistrée par les cours de l huile de palme (6,1% contre 13,6% un an plus tôt), avec
un prix moyen de l ordre de 470 dollars la tonne contre 443 dollars une année auparavant.
Par contre, et après une forte hausse en 2003 (81,7%), les prix de l huile d arachide se
sont inscrits en baisse de 7,3%, au cours de 2004, fortement influencés par le repli de la
demande. La baisse a été amorcée au mois de mai, les prix ayant oscillé entre un maximum de
1.237 dollars la tonne atteint en avril et un minimum de 1.113 dollars enregistré en décembre.
PRIX MOYENS DES PRODUITS ALIMENTAIRES (En dollars la tonne)
Moyennes de décembre Moyennes annuelles
Variat. Variat.
Produits Places de cotation 2003 2004 2004/2003 2003 2004 2004/2003
en % en %
Blé Ports du Golfe des Etats-Unis 166 154 -7,2 146 157 7,5
Maïs Ports du Golfe des Etats-Unis 112 96 -14,3 105 112 6,7
Riz Nouvelle-Orléans (Etats-Unis) 270 305 13,0 255 270 5,9
Huiles :
.Soja Ports hollandais 640 552 -13,7 556 614 10,4
.Palme Malaisie/Europe du Nord 511 422 -17,4 443 470 6,1
.Arachide Europe 1.142 1.113 -2,5 1.250 1.159 -7,3
.Olive1 Milan 3,70/ .. .. 3,05/ .. ..
3,82 .. .. 3,17 .. ..
Sucre Brésil 140 194 38,6 153 166 8,5
Café New York 1.430 2.261 58,1 1.412 1.766 25,1
Cacao Londres et New York 1.647 1.484 -9,9 1.753 1.520 -13,3
Thé Londres 2.052 2.018 -1,7 1.943 1.982 2,0
Source : Statistiques financières internationales du FMI
1
Cotation en dollars E.U le litre d huile d olive extra-vierge obtenue par l application des taux de change croisés
(euro, dinar tunisien et dollar) et selon la revue des Marchés Tropicaux.
Pour la Tunisie, la hausse des prix à l exportation d huile d olive, exprimés en dinars, a
atteint 17% en 2004 contre 15,5% l année précédente.
S agissant des cours mondiaux du sucre, ils ont connu une reprise de 8,5%, en 2004,
contre un repli de 1,3% l an précédent, suite à la forte hausse enregistrée durant le
deuxième semestre en raison, notamment, de l accroissement sensible des achats de l Inde
dont la production a accusé une baisse.
Pour le thé, les prix ont enregistré une hausse modérée de 2% en 2004 contre 8,4%
l année précédente, considérant le maintien de la production mondiale au niveau de
3,2 millions de tonnes et la décélération de la demande dans les pays asiatiques.
A l inverse, les cours du caoutchouc naturel ont continué à augmenter en 2004 (23,7%
en termes de moyennes contre 37% l an précédent), pour atteindre 1.305 dollars la tonne.
C est que la progression soutenue de la production (6,4% contre 5,4% en 2003) a été
insuffisante pour accompagner la vigueur de la demande.
Pour leur part, les cours des métaux de base ont accusé une forte hausse, atteignant
même, à certaines périodes de l année, des records, surtout avec l affermissement de la
demande mondiale, notamment celle de la Chine, et les opérations de spéculation ravivées
par l évolution modérée de l offre.
Ainsi, les prix du cuivre ont augmenté, d une fin d année à l autre, de 938 dollars la
tonne ou près de 43% pour se situer à 3.140 dollars, sous l effet du déficit accru de l offre.
En termes de moyennes annuelles, la hausse a atteint 61% contre 14% en 2003.
Jan. Feb. March Apr. May June July August Sept. Oct. Nov. Dec.
Cette situation a été aggravée par d autres facteurs tels que, notamment, les faibles
niveaux des stocks dans les pays industrialisés, les tensions géopolitiques, particulièrement
au Moyen-Orient, les mauvaises conditions climatiques en Europe et en Amérique du Nord
en hiver, ainsi que les opérations de spéculation sur le marché pétrolier mondial et la
dépréciation du dollar.
EVOLUTION MENSUELLE DES PRIX DU BRENT SUR LE MARCHE
PETROLIER INTERNATIONAL
(en $ EU le baril)
Jan. Feb. March Apr. May June July August Sept. Oct. Nov. Dec.
La hausse des cours mondiaux des produits de base, enregistrée en 2004, a eu, dans
l ensemble, un impact négatif sur la balance commerciale de la Tunisie.
Sur la base d un échantillon de produits représentant, d une part, environ 23% des
exportations et, d autre part, 28% des importations, l évolution des prix a été défavorable sur
l équilibre de la balance commerciale. En effet, le déficit global s est aggravé de l ordre de
313 MDT ou 8,7%.
1
Chiffres arrondis et conformes aux données du chapitre relatif au commerce extérieur.
2
Importations réalisées par la STIR.
L EVOLUTION DE L ACTIVITE
ECONOMIQUE TUNISIENNE
EVOLUTION GENERALE DE L ACTIVITE ECONOMIQUE
Au cours de l année 2004, l activité économique mondiale a été soutenue, surtout, par
le bon comportement de l économie américaine et, à un degré moindre, celle du japon, ainsi
que par les performances réalisées au niveau de certains pays émergents, en particulier la
Chine, en plus de l amélioration du rythme d expansion de l union européenne.
La reprise enregistrée globalement par la FBCF cache, toutefois, sur le plan sectoriel,
des évolutions divergentes. En effet, la relance des investissements qui a eu lieu, en
particulier, dans le secteur de l agriculture et pêche (11,3% contre -5,1% en 2003), les
industries mécaniques et électriques (15,6% contre -11,1%) et l énergie (15,4% contre
-12,7%) a contrasté avec la baisse plus ou moins accentuée au niveau, notamment, des
industries des matériaux de construction, de la céramique et du verre (-7,1% contre 9,5% un
an plus tôt), du secteur textile et habillement et des cuirs et chaussures (-5,8% contre 3,2%) et
des mines (-7,4% contre -12,9%).
Concernant les investissements directs étrangers (IDE), ils ont connu, au cours de
2004, une progression de 5,9% contre une baisse de 35,6% l année précédente, pour
s élever à 796 MDT. L augmentation réalisée dans les industries manufacturières (10,2%),
qui ont bénéficié d une part accrue du total (39,2% contre 37,6% en 2003), a compensé en
partie la baisse enregistrée au niveau du secteur de l énergie.
Suite aux importants tirages effectués sur les lignes extérieures de crédit à moyen et
long termes, les entrées nettes de capitaux se sont élevées, parallèlement, de 1.477 MDT à
1.952 MDT, contribuant, avec la réduction du déficit courant, à l amélioration de l excédent
de la balance générale des paiements qui est passé de 496 MDT à 1.213 MDT.
Dans ce cadre, le niveau des avoirs nets en devises a enregistré une nette augmen-
tation en se situant, au terme de l année 2004, à 4.733 MDT, soit l équivalent de 107 jours
d importation, contre 3.503 MDT et 90 jours à la fin de 2003.
Sur le plan monétaire, l agrégat M3 s est accru, au terme de 2004, de 10,3% par rapport à
son niveau atteint à la fin de l année précédente, contre 6,3% un an plus tôt. En termes de
moyennes mensuelles, le taux d accroissement s est limité à 8,6% contre 9,1% pour le PIB
nominal, se traduisant par une baisse de 0,3 point de pourcentage du taux de liquidité de
l économie, défini par le rapport entre le niveau moyen de M3 et le PIB, qui s est situé à 58,6%.
Au niveau des finances publiques, les recettes fiscales se sont accrues de 9,4% en
2004, pour atteindre environ 7.254 MDT, et la pression fiscale s est stabilisée au niveau de
20,6%. Parallèlement, les recettes non fiscales ont connu une importante reprise (22,9%
contre -16,4% un an plus tôt), suite notamment à l accroissement des revenus ayant trait à
l énergie.
Pour leur part, les dépenses de l Etat ont augmenté de 17,6% par rapport à 2003, pour
totaliser 12.996 MDT, dont 45,5% ont été consacrés au financement des charges de
fonctionnement de l Administration qui ont progressé de 10,8%.
Pour la mise à niveau du secteur, les services agricoles ont continué à s affermir, avec
la consolidation des institutions de recherche et de vulgarisation agricoles ainsi que des
groupements interprofessionnels, appelés à jouer pleinement leur rôle d encadrement et de
soutien de la production et de l exportation.
Dans le même ordre d idées et en vue de mieux orienter les activités agricoles selon
les spécificités propres à chaque région, au moyen d un ciblage affiné des encouragements
de l Etat et des mécanismes bien appropriés de soutien et d appui, le projet de réalisation de
cartes agricoles régionales a été achevé et a même connu un début de concrétisation.
- l octroi d une subvention égale à 50% du coût d achat des plants d agrumes destinés
aux nouvelles zones jugées prometteuses en la matière.
Ces mesures ont été renforcées à deux reprises, au cours de l année 2004, par
d autres incitations. Motivées par le souci d assurer la réussite de la campagne agricole en
cours, celles-ci ont concerné, principalement :
- l octroi d une prime de 300 dinars par tonne de semences de pomme de terre acquise
pour encourager les agriculteurs à en étendre la culture dans des zones non traditionnelles ;
Ainsi, de bonnes récoltes ont été obtenues pour la plupart des produits, permettant de
réaliser, au niveau sectoriel, une valeur ajoutée accrue de 10%, en termes réels, contre
21,5% en 2003. La contribution du secteur à la croissance économique globale est revenue,
de ce fait, à 20,7% ou 1,2 point de pourcentage, contre 42,1% ou 2,4 points une année
auparavant.
Pour sa part, la formation brute de capital fixe, engagée dans le secteur, a connu une
reprise de 11,3% en 2004 après une baisse de 5,1% l année précédente, pour se situer à
environ 868 MDT, dont 49% sont l uvre du secteur public, étant signalé que l hydraulique
agricole en a accaparé plus de la moitié.
TAUX DE CROISSANCE DE LA V.A DE L'AGRICULTURE ET PECHE ET
CONTRIBUTION A LA CROISSANCE ECONOMIQUE (en prix constants)
Taux de croissance
en pourcentage
Contribution en
pourcentage
-
- -
- -
I CULTURES ANNUELLES
Pour la deuxième campagne consécutive, les cultures annuelles ont réalisé de bonnes
récoltes, suite aux conditions climatiques favorables et au développement des techniques
culturales, en particulier l irrigation et la production maraîchère intensive.
A GRANDES CULTURES
Si la production céréalière a diminué en 2004, après une récolte record réalisée l année
précédente, des progrès ont été enregistrés, par contre, pour la plupart des autres grandes
cultures.
1) Céréaliculture
Lors du démarrage de la campagne, les pluies automnales ont été abondantes et ont
suffisamment arrosé les différentes régions. Aussi, les superficies emblavées se sont-elles
accrues de 124 mille hectares, pour totaliser plus de 1,6 million d hectares. Cette évolution a
concerné, surtout, le blé dur (881 mille hectares contre 794 mille la campagne précédente)
et, à un degré moindre, le blé tendre (154 mille hectares contre 133 mille).
Si, d une campagne à l autre, les superficies cultivées ont baissé de 3,6% dans le Nord,
elles ont connu dans le Centre et le Sud une progression de 25%, suite aux pluies
importantes enregistrées en période de semailles.
Les rendements à l hectare, quoique en baisse, ont été également supérieurs aux
niveaux moyens enregistrés au cours du plan de développement écoulé, soit 15,9 quintaux à
l hectare, en moyenne, pour le blé dur, à titre d exemple, contre 11,8 quintaux seulement.
Par gouvernorat, la région de Béja a connu les meilleurs rendements en blé dur, blé tendre
et triticale, alors que celle du Grand-Tunis a réalisé le rendement le plus élevé en orge.
Il est à signaler que les superficies et les rendements des céréales irriguées sont restés
aux mêmes niveaux que ceux de la campagne précédente, soit 80 mille hectares et
34,9 quintaux à l hectare en moyenne.
1Y compris le triticale.
niveaux de 29,5 dinars pour le blé dur, 26 dinars pour le blé tendre et 17 dinars pour l orge et
le triticale.
EVOLUTION DES PRIX A LA PRODUCTION DE CEREALES (En dinars le quintal)
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Production Importations
Concernant les prix moyens à l importation, libellés en dollars, ils ont connu, en 2004,
une forte augmentation, corrélativement à l accroissement des cours mondiaux. La hausse a
atteint, en effet, 32,5% pour le blé tendre et 22% pour l orge, avec des prix moyens (coût et
fret) s élevant, respectivement, à 184,69 dollars et 137,42 dollars la tonne.
EVOLUTION DES PRIX MOYENS D'IMPORTATION DE CEREALES (En dollars la tonne)
Variations en %
2001 2002 2004
2003/2002 2004/2003
Blé dur 164,36 - -
Blé tendre 124,51 184,69 32,5
Orge 115,11 137,42 22,0
Source : Office des céréales
Pour la campagne 2004-2005, les superficies emblavées ont porté sur un niveau
similaire à celui de la campagne précédente, soit 1,6 million d hectares dont 52% pour le blé
dur et 37% pour l orge et le triticale. Compte tenu de la bonne pluviosité, enregistrée surtout
en hiver et au printemps, il est attendu que la récolte dépasse les prévisions initiales fixées à
18 millions de quintaux dans le Budget économique de 2005, ce qui contribuera certes à
alléger le poids des importations de céréales.
2) Légumineuses
Quant à la production, elle s est accrue globalement de 2%, pour atteindre environ
64 mille tonnes dont la moitié pour les fèves (32,1 mille tonnes), suivies des féveroles
(15,5 mille tonnes) puis les autres légumineuses.
B CULTURES MARAICHERES
Atteignant le niveau record de 1.118 mille tonnes, la récolte de tomate s est accrue de
12% par rapport à celle enregistrée au titre de la campagne 2002-2003. Cette évolution est
imputable beaucoup plus à l amélioration des rendements qu à l extension des superficies
cultivées. En effet, le rendement moyen à l hectare est passé, d une campagne à l autre, de
37 à 40,2 tonnes, niveau qui reste, cependant, en deçà de ceux réalisés dans les principaux
pays producteurs au sein du bassin méditerranéen.
La transformation de la tomate fraîche a porté sur 750 mille tonnes ou environ les deux
tiers de la production, permettant de produire plus de 126 mille tonnes de double concentré
de tomate (DCT), en 2004, contre 620 mille et 106 mille tonnes, respectivement, une année
auparavant.
Compte tenu d un stock de report de 8,7 mille tonnes, les disponibilités totales de DCT
se sont élevées à 134,7 mille tonnes, étant signalé que 13,8 mille tonnes ont été exportées
en 2004, essentiellement sur la Libye, contre 5,5 mille tonnes en 2003. En outre, les
exportations de tomates séchées ont presque doublé, pour atteindre 1,2 mille tonnes.
Malgré une légère contraction des superficies cultivées qui sont revenues de 20 mille à
19,3 mille hectares, la production de piment a augmenté de 2,4% par rapport à celle de
2003, pour s établir à 256 mille tonnes. La transformation de 39,4 mille tonnes par 27 unités
de conserves, à un prix d achat du piment frais variant entre 150 et 330 millimes le
kilogramme, a dégagé 18,7 mille tonnes d harissa contre 21 mille tonnes un an plus tôt.
Compte tenu de l existence d un stock de report d un millier de tonnes, les exportations
d harissa se sont élevées, en 2004, à 5,2 mille tonnes, soit le même niveau qu une année
auparavant.
Pour la pomme de terre, les superficies cultivées ont porté, au titre de la campagne
2003-2004, sur 24,2 mille hectares dont 11,6 mille pour la culture de saison et 10,1 mille
hectares pour celle d arrière-saison, le reliquat ayant été consacré aux primeurs (2,5 mille
hectares contre 2 mille une année auparavant), contre des superficies totales de 22,3 mille
hectares pour la campagne précédente. Aussi, la production a-t-elle augmenté de 21% pour
atteindre 375 mille tonnes dont 240 mille pour la culture de saison, contre 310 mille et
145 mille tonnes, respectivement, un an plus tôt. Il est à signaler que la production d arrière-
saison a accusé une baisse sensible de l ordre de 26%, pour se situer à 100 mille tonnes.
L insuffisance de l offre face à une demande soutenue, notamment au cours de la
période de soudure, a nécessité, en 2004, le recours à l importation de 17,6 mille tonnes de
pomme de terre de consommation contre 14,2 mille l année précédente. En outre, un stock
de pomme de terre de saison a été constitué afin de satisfaire les besoins de consommation
pendant la période de soudure d automne, soit 38,3 mille tonnes dont 23,3 mille ont été
l uvre d opérateurs privés.
Parallèlement, les exportations se sont intensifiées, pour atteindre 7,7 mille tonnes
contre 0,7 mille seulement en 2003, suite aux encouragements octroyés en faveur de
l exportation sur l Europe. Toutefois, ce niveau reste en deçà du quota de 18,3 mille tonnes
accordé à la Tunisie pour l année 2004 par l Union européenne.
PRODUCTION MARAICHERE (En mille tonnes)
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Pour l artichaut, c est plutôt la tendance inverse qui a prévalu, puisque la production a
baissé de 7,7%, pour revenir à 12 mille tonnes. Ce repli est dû, d une part, à la contraction
des superficies cultivées et, d autre part, aux effets des inondations qui ont eu lieu dans
certaines régions productrices.
II ARBORICULTURE
A OLIVES A HUILE
Grâce aux bonnes conditions climatiques, la récolte d olives à huile pour la campagne
2003-2004 s est élevée à 1,4 million de tonnes, permettant de produire 280 mille tonnes
d huile, contre 350 mille et 72 mille tonnes, respectivement, au titre de la campagne
précédente.
Les quantités collectées par l Office national de l huile (ONH) ont connu une nette
reprise, pour atteindre 53,6 mille tonnes, dont plus de 29% d huile de qualité supérieure,
contre seulement un volume total collecté de 183 tonnes au titre de la campagne 2002-2003.
Ainsi, et compte tenu d une consommation locale d huile estimée entre 50 mille et 55 mille
tonnes, le volume exporté a atteint un record absolu, pour la campagne concernée, en
s élevant à environ 209 mille tonnes contre 39 mille au cours de la campagne précédente.
Cette situation a permis d améliorer les revenus des oléiculteurs et d approvisionner le
marché intérieur dans de bonnes conditions à travers, notamment, un allègement des prix de
vente, outre l impact positif sur la balance alimentaire du pays.
PRODUCTION ET EXPORTATIONS D'HUILE D'OLIVE (En mille tonnes)
1997-1998 1998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003 2003-2004 2004-2005
Le barème de l avance accordée au titre de l achat d huile d olive par l ONH a été fixé,
pour la campagne 2003-2004, à 2,100 dinars le kilogramme pour l huile super-extra et à
1,750 dinar pour l huile lampante, en augmentation de 150 et 100 millimes respectivement.
EVOLUTION DES PRIX D'INTERVENTION DE L'ONH (En dinars par kilogramme)
1997-1998 1998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003 2003-2004 2004-2005
Pour ce qui est de la récolte d olives à huile réalisée au cours de la campagne oléicole
2004-2005, elle a atteint 650 mille tonnes, permettant de produire 130 mille tonnes d huile et
il est prévu d en exporter 70 mille tonnes. Ce repli est imputable au phénomène d alternance
1 Prévisions.
2 Le complément de prix est déterminé à la fin de la campagne de commercialisation.
propre à l olivier, notamment après une année exceptionnelle, mais également aux faibles
pluies enregistrées au début de l automne 2004.
B AGRUMES
Production 243
Exportations 22,8 21,2 24,8 18,6 19,1
Source : Groupement interprofessionnel des fruits
Quant aux exportations, elles se sont élevées à 19,1 mille tonnes, niveau en deçà de
l objectif de 22 mille tonnes fixé au départ malgré les mesures de nature organisationnelle
prises avant le démarrage de la campagne de commercialisation, le 15 janvier 2005. Ces
mesures ont porté, en particulier, sur :
- la commercialisation des fruits de petit et moyen calibres dans de nouveaux
emballages,
C DATTES
La production de dattes, réalisée au titre de l année 2004, s est élevée à 122 mille
tonnes dont plus de 76 mille tonnes de Deglet nour, niveaux en accroissement de 11 mille et
8 mille tonnes, respectivement, par rapport à ceux de la campagne précédente. La majeure
partie de la récolte est constituée de fruits de bonne qualité, étant signalé la mise en uvre
de plusieurs actions pour préserver la qualité des dattes, à l instar de :
- la protection des régimes contre les intempéries à travers la fourniture aux
agriculteurs de 426 tonnes de plastique ;
- la lutte contre les vers de dattes et le nettoyage des plantations du bois de taille, des
mauvaises herbes et des fruits après la récolte, opérations qui ont concerné, ensemble,
environ 20 mille hectares.
Quant aux exportations au titre de la campagne 2003-2004, elles ont accusé une
baisse de 4,3% en quantité, compensée par une augmentation de 8,6% en valeur, pour
s élever à 40,2 mille tonnes et à un montant de 107 MDT. Pour la campagne en cours,
l objectif d exportation porte sur 45 mille tonnes.
PRODUCTION ET EXPORTATIONS DE DATTES (En mille tonnes)
1997-1998 1998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003 2003-2004 2004-2005
Production 51 5 58 60 3 18 44
Exportations 0,1 0,5 0,3 0,2 0,4 0,1
Sources : Groupement interprofessionnel des fruits et Ministère de l'Agriculture
et des ressources hydrauliques
La production d abricots a aussi progressé, pour atteindre 27 mille tonnes dont 287 tonnes
ont été exportées, contre 26 mille et 181 tonnes, respectivement, une année auparavant.
1 Prévisions.
2 Réalisations du début de la campagne et jusqu à fin mai 2005.
PRODUCTION ET EXPORTATIONS D'ABRICOTS (En mille tonnes)
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Production 26 27 31 25
Exportations 0,2 0,4 0,4 0,2 0,3
Sources : Groupement interprofessionnel des fruits et Ministère de l'Agriculture
et des ressources hydrauliques
Pour les autres fruits, et à l exception des prunes et certains produits de moindre
importance dont les récoltes se sont inscrites en baisse, les productions ont connu un
accroissement appréciable, surtout en ce qui concerne les pommes, les pêches et les figues.
Concernant l arrachage d alfa vert, il a porté, pour la campagne 2003-2004, sur 49 mille
tonnes contre 35,4 mille la campagne précédente, suite à l amélioration de la nappe alfatière
qui a bénéficié des pluies enregistrées au cours du printemps 2004. L activité de
transformation d alfa, assurée par la Société nationale de cellulose et de papier alfa
(SNCPA), a permis de produire 12,1 mille tonnes de pâte d alfa, contre 10,7 mille une année
auparavant. En conséquence, les exportations de ce produit, hautement demandé pour être
utilisé dans plusieurs domaines, à l instar de la fabrication de papiers spéciaux, sont
passées, d une année à l autre, de 10,8 mille tonnes pour une valeur de 17,2 MDT à
11,7 mille tonnes et 22,8 MDT.
IV ELEVAGE
Si l effectif du cheptel de reproduction a progressé pour les ovins et les caprins, il a, par
contre, régressé pour les bovins, se situant à 4.319 mille, 809 mille et 436 mille têtes,
respectivement.
EFFECTIF DU CHEPTEL DE REPRODUCTION (En mille têtes)
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Bovins 430 459 480 482 484 485 450 436
Ovins 3.972 3.943 3.962 4.053 4.110 3.990 4.100 4.319
Caprins 788 733 782 829 829 798 801 809
Source : Ministère de l'Agriculture et des ressources hydrauliques
Pour les viandes rouges, la production a diminué, sous l effet des séquelles de la
sécheresse des années passées et du phénomène de rétention du bétail destiné à l abattage
au cours des bonnes années agricoles. Elle a baissé, en effet, d environ 3% pour se situer
aux alentours de 115 mille tonnes. De ce fait, le recours à l importation de viandes rouges a
porté, au cours de l année 2004, sur environ 10 mille tonnes pour une valeur de 34,1 MDT,
contre 1,4 mille et 4,7 MDT seulement une année auparavant.
Production Importations
Concernant la production de lait frais, elle est revenue, d une année à l autre, de
892 mille à 864 mille tonnes. Néanmoins, les quantités collectées et destinées à l industrie
laitière ont progressé de 5%, pour atteindre 482 mille tonnes ou environ 56% de la
production nationale.
PRODUCTION DE VIANDES ROUGES ET DE LAIT (En mille tonnes)
Structure en %
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2003 2004
Pour la viande de volaille, la production s est accrue de 11,5 mille tonnes par rapport à
2003, atteignant environ 94 mille tonnes. Elle a été, toutefois, irrégulière, nécessitant souvent
l intervention du Groupement interprofessionnel des produits avicoles (GIPA) pour réguler le
marché et assurer la maîtrise des prix. Il s agit, notamment, de la constitution d un stock
régulateur de viande avicole d environ 3 mille tonnes et du stockage de 57,8 millions d ufs
de consommation pour les besoins du mois de Ramadan.
PRODUCTION AVICOLE
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Viande de volaille
(en 1000 tonnes) 63,7 87,0 91 0 93,9
Oeufs (en millions
d unités) 1.400 1.407 1.523 1.476 1.434 .487 .259 1.344
Sources : Groupement interprofessionnel des produits avicoles (GIPA)
et Ministère de l'Agriculture et des ressources hydrauliques
V PECHE
Par région, la production s est accrue dans la plupart des gouvernorats, à l exception
de ceux de Sousse (-8%) et de l Ariana (-6%).
Le barème de l avance accordée au titre de l achat d huile d olive par l ONH a été fixé,
pour la campagne 2003-2004, à 2,100 dinars le kilogramme pour l huile super-extra et à
1,750 dinar pour l huile lampante, en augmentation de 150 et 100 millimes respectivement.
EVOLUTION DES PRIX D'INTERVENTION DE L'ONH (En dinars par kilogramme)
1997-1998 1998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003 2003-2004 2004-2005
Pour ce qui est de la récolte d olives à huile réalisée au cours de la campagne oléicole
2004-2005, elle a atteint 650 mille tonnes, permettant de produire 130 mille tonnes d huile et
il est prévu d en exporter 70 mille tonnes. Ce repli est imputable au phénomène d alternance
1 Prévisions.
2 Le complément de prix est déterminé à la fin de la campagne de commercialisation.
propre à l olivier, notamment après une année exceptionnelle, mais également aux faibles
pluies enregistrées au début de l automne 2004.
B AGRUMES
Production 243
Exportations 22,8 21,2 24,8 18,6 19,1
Source : Groupement interprofessionnel des fruits
Quant aux exportations, elles se sont élevées à 19,1 mille tonnes, niveau en deçà de
l objectif de 22 mille tonnes fixé au départ malgré les mesures de nature organisationnelle
prises avant le démarrage de la campagne de commercialisation, le 15 janvier 2005. Ces
mesures ont porté, en particulier, sur :
- la commercialisation des fruits de petit et moyen calibres dans de nouveaux
emballages,
C DATTES
La production de dattes, réalisée au titre de l année 2004, s est élevée à 122 mille
tonnes dont plus de 76 mille tonnes de Deglet nour, niveaux en accroissement de 11 mille et
8 mille tonnes, respectivement, par rapport à ceux de la campagne précédente. La majeure
partie de la récolte est constituée de fruits de bonne qualité, étant signalé la mise en uvre
de plusieurs actions pour préserver la qualité des dattes, à l instar de :
- la protection des régimes contre les intempéries à travers la fourniture aux
agriculteurs de 426 tonnes de plastique ;
- la lutte contre les vers de dattes et le nettoyage des plantations du bois de taille, des
mauvaises herbes et des fruits après la récolte, opérations qui ont concerné, ensemble,
environ 20 mille hectares.
Quant aux exportations au titre de la campagne 2003-2004, elles ont accusé une
baisse de 4,3% en quantité, compensée par une augmentation de 8,6% en valeur, pour
s élever à 40,2 mille tonnes et à un montant de 107 MDT. Pour la campagne en cours,
l objectif d exportation porte sur 45 mille tonnes.
PRODUCTION ET EXPORTATIONS DE DATTES (En mille tonnes)
1997-1998 1998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003 2003-2004 2004-2005
Production 51 5 58 60 3 18 44
Exportations 0,1 0,5 0,3 0,2 0,4 0,1
Sources : Groupement interprofessionnel des fruits et Ministère de l'Agriculture
et des ressources hydrauliques
La production d abricots a aussi progressé, pour atteindre 27 mille tonnes dont 287 tonnes
ont été exportées, contre 26 mille et 181 tonnes, respectivement, une année auparavant.
1 Prévisions.
2 Réalisations du début de la campagne et jusqu à fin mai 2005.
PRODUCTION ET EXPORTATIONS D'ABRICOTS (En mille tonnes)
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Production 26 27 31 25
Exportations 0,2 0,4 0,4 0,2 0,3
Sources : Groupement interprofessionnel des fruits et Ministère de l'Agriculture
et des ressources hydrauliques
Pour les autres fruits, et à l exception des prunes et certains produits de moindre
importance dont les récoltes se sont inscrites en baisse, les productions ont connu un
accroissement appréciable, surtout en ce qui concerne les pommes, les pêches et les figues.
Concernant l arrachage d alfa vert, il a porté, pour la campagne 2003-2004, sur 49 mille
tonnes contre 35,4 mille la campagne précédente, suite à l amélioration de la nappe alfatière
qui a bénéficié des pluies enregistrées au cours du printemps 2004. L activité de
transformation d alfa, assurée par la Société nationale de cellulose et de papier alfa
(SNCPA), a permis de produire 12,1 mille tonnes de pâte d alfa, contre 10,7 mille une année
auparavant. En conséquence, les exportations de ce produit, hautement demandé pour être
utilisé dans plusieurs domaines, à l instar de la fabrication de papiers spéciaux, sont
passées, d une année à l autre, de 10,8 mille tonnes pour une valeur de 17,2 MDT à
11,7 mille tonnes et 22,8 MDT.
IV ELEVAGE
Si l effectif du cheptel de reproduction a progressé pour les ovins et les caprins, il a, par
contre, régressé pour les bovins, se situant à 4.319 mille, 809 mille et 436 mille têtes,
respectivement.
EFFECTIF DU CHEPTEL DE REPRODUCTION (En mille têtes)
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Bovins 430 459 480 482 484 485 450 436
Ovins 3.972 3.943 3.962 4.053 4.110 3.990 4.100 4.319
Caprins 788 733 782 829 829 798 801 809
Source : Ministère de l'Agriculture et des ressources hydrauliques
Pour les viandes rouges, la production a diminué, sous l effet des séquelles de la
sécheresse des années passées et du phénomène de rétention du bétail destiné à l abattage
au cours des bonnes années agricoles. Elle a baissé, en effet, d environ 3% pour se situer
aux alentours de 115 mille tonnes. De ce fait, le recours à l importation de viandes rouges a
porté, au cours de l année 2004, sur environ 10 mille tonnes pour une valeur de 34,1 MDT,
contre 1,4 mille et 4,7 MDT seulement une année auparavant.
Production Importations
Concernant la production de lait frais, elle est revenue, d une année à l autre, de
892 mille à 864 mille tonnes. Néanmoins, les quantités collectées et destinées à l industrie
laitière ont progressé de 5%, pour atteindre 482 mille tonnes ou environ 56% de la
production nationale.
PRODUCTION DE VIANDES ROUGES ET DE LAIT (En mille tonnes)
Structure en %
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2003 2004
Pour la viande de volaille, la production s est accrue de 11,5 mille tonnes par rapport à
2003, atteignant environ 94 mille tonnes. Elle a été, toutefois, irrégulière, nécessitant souvent
l intervention du Groupement interprofessionnel des produits avicoles (GIPA) pour réguler le
marché et assurer la maîtrise des prix. Il s agit, notamment, de la constitution d un stock
régulateur de viande avicole d environ 3 mille tonnes et du stockage de 57,8 millions d ufs
de consommation pour les besoins du mois de Ramadan.
PRODUCTION AVICOLE
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Viande de volaille
(en 1000 tonnes) 63,7 87,0 91 0 93,9
Oeufs (en millions
d unités) 1.400 1.407 1.523 1.476 1.434 .487 .259 1.344
Sources : Groupement interprofessionnel des produits avicoles (GIPA)
et Ministère de l'Agriculture et des ressources hydrauliques
V PECHE
Par région, la production s est accrue dans la plupart des gouvernorats, à l exception
de ceux de Sousse (-8%) et de l Ariana (-6%).
Par ailleurs, l année 2004 a été marquée par l aménagement de huit nouvelles zones
industrielles et par la création de sociétés de promotion et de gestion des pôles
technologiques.
Pour l année 2004, 306 dossiers de mise à niveau ont été approuvés dans l industrie,
contre 302 l année précédente. Toutefois, le montant des investissements a diminué de
18%, pour revenir à environ 268 MDT, soit un investissement moyen par entreprise de
875 mille dinars contre 1.083 mille dinars en 2003. Ce niveau qui est le plus bas depuis le
démarrage du programme, au début de 1996, s explique essentiellement par une adhésion
accrue de petites et moyennes entreprises, conformément à la stratégie arrêtée, à ce titre,
par les pouvoirs publics. Parallèlement, le montant total des primes accordées par l Etat est
revenu, d une année à l autre, d environ 51 MDT à 41 MDT.
S agissant du programme de mise à niveau des services connexes à l industrie, il a
porté, depuis son lancement en février 2000, sur 187 entreprises dont 73 ont obtenu
l approbation de leurs dossiers pour un montant total d investissements de 31 MDT, les
primes accordées, à cet effet, par l Etat ayant atteint environ 9 MDT.
Pour sa part, le programme de privatisation des entreprises publiques a concerné,
depuis 1987 et jusqu à la fin de 2004, 185 entreprises, tous secteurs confondus, pour une
valeur totale de 2.385 MDT, dont 1.770 MDT ou les trois quarts environ sous forme
d investissements directs étrangers. Ces opérations ont consisté, notamment, à privatiser
entièrement 97 entreprises, à vendre partiellement l actif de 31 entreprises et à liquider
37 autres. Les entreprises privatisées dans le secteur industriel sont au nombre de 76, ce
qui a permis de générer des recettes de 1.025 MDT ou 43% du total, le reliquat ayant
intéressé les secteurs de l agriculture et pêche et des services.
Malgré la légère baisse de la part de l industrie dans le PIB nominal, revenue, d une
année à l autre, de 28% à 27,7%, sa contribution à la croissance économique, exprimée en
termes réels, s est nettement améliorée, en 2004, passant dans le même intervalle de 6%
ou 0,3 point de pourcentage à 21,2% ou 1,3 point.
- -
- -
I ACTIVITE MINIERE
Après avoir enregistré une reprise de 4,5% l année précédente, la valeur ajoutée du
secteur minier, exprimée en termes réels, a de nouveau accusé, en 2004, un fléchissement
de 0,4%. Cette baisse est due, surtout, au ralentissement de la production de phosphate de
chaux et à la régression des quantités produites de zinc et de fluorure d aluminium.
PRODUCTIONS MINIERES
En milliers de tonnes Variations
Désignation 2004/2003
2000 2001 2002 2003 2004
en%
Phosphate de chaux 8.301 8.144 7.461 7.890 8.051 2,0
Minerai de fer 183 204 202 161 244 51,6
Minerai de plomb 11,1 11,2 8,2 8,2 8,6 4,9
Minerai de zinc 74,6 72,7 64,2 65,9 52,7 -20,0
Barytine 4,9 4,2 6,0 2,6 1,8 -30,8
Fluorure d aluminium 42,7 43,9 38,9 44,5 41,8 -6,1
Sel marin 620 654 659 700 834 19,1
Source : Direction générale des mines (Ministère de l Industrie, de l énergie et des PME)
A PHOSPHATE DE CHAUX
Portant sur 12,3 millions de tonnes, l extraction de phosphate brut réalisée, en 2004, a
connu une légère hausse par rapport à son niveau de l année précédente. Le volume fourni
par les carrières, qui représente plus de 90% du total, s est pratiquement maintenu
inchangé à 11,5 millions de tonnes. Par gisement, les mines à ciel ouvert de Kef Eddour,
Kef Eschfaïr et Jallabia sont demeurées les principaux centres d extraction avec,
respectivement, 29%, 28% et 15% environ du total. Seule mine souterraine encore en
activité, celle de Redeyef n a fourni que 120 mille tonnes de phosphate brut, alors que le
recours à la sous-traitance a contribué pour 736 mille tonnes, contre 148 mille et 446 mille
tonnes, respectivement, une année auparavant.
Sur le plan commercial, les ventes totales de phosphate ont poursuivi leur régression
revenant, d une année à l autre, de 7,5 millions à 7,3 millions de tonnes. S agissant, en
particulier, des exportations, elles n ont atteint que 661 mille tonnes environ pour une valeur
de 24,6 MDT, en baisse de 23,6% et 25,7%. Quant aux livraisons de phosphate aux usines
locales de transformation, elles se sont maintenues aux alentours de 6,6 millions de tonnes.
B MINERAI DE FER
Reflétant l augmentation de la demande, les ventes locales de minerai de fer ont progressé
de 46,4%, pour totaliser 232 mille tonnes. Ces quantités ont été destinées, essentiellement, à
l usine sidérurgique de Menzel Bourguiba. Quant aux exportations, du reste marginales, elles
n ont porté que sur 11,6 mille tonnes de carbonate, puisées totalement sur les stocks, contre
12,8 mille tonnes en 2003. Quoi qu il en soit, des quantités de plus en plus importantes de fontes,
fers et aciers ont continué d être importées, portant sur environ 1.186 mille tonnes pour une valeur
de 665,1 MDT, en augmentation de 26,3% et 57% respectivement.
L activité d extraction des métaux non ferreux a été affectée, en 2004, par la fermeture
de la mine de Fej Lahdoum, au cours du mois de mai, et celle de Boujabeur, en juillet, en
raison de l épuisement des réserves. En conséquence, et à l exception du minerai de plomb,
tous les autres métaux non ferreux, dont notamment le zinc et la barytine, ont accusé des
baisses plus ou moins accentuées de leurs productions.
En effet, les quantités produites de minerai de zinc ont enregistré une régression de
20%, pour revenir à environ 53 mille tonnes, niveau assuré en quasi-totalité par la mine de
Bougrine. De même, la production de fluorure d aluminium a baissé, atteignant 41,8 mille
tonnes contre 44,5 mille en 2003, sous l effet, surtout, du recul de la demande provenant de
la France, du Brésil et de l Egypte. Pour sa part, et en raison de la fermeture de la mine de
Boujabeur, la production de barytine, d ailleurs très faible, a sensiblement diminué, revenant
à moins de 2 mille tonnes.
D SEL MARIN
La production de sel marin s est accrue, en 2004, de 19% environ contre 6,2% l an
précédent, pour s élever à 834 mille tonnes. Cependant, les exportations ont accusé une
diminution pour revenir, d une année à l autre, de 674 mille à 528 mille tonnes. Quant aux
ventes sur le marché local, elles se sont stabilisées aux environs de 80 mille tonnes,
constituées essentiellement de sel conditionné.
II ENERGIE
A ELECTRICITE
Production Consommation
S agissant de la production indépendante privée, elle a augmenté de 9,4% en
s élevant à 2.844 millions de kWh. La quasi-totalité de ce volume, soit 2.716 millions de
kWh, a été assurée par la centrale de Radès II, le reliquat ayant été fourni par la centrale
d El Bibène dont la puissance de production installée s élève à 27 mégawatts.
B PETROLE BRUT
La production nationale de pétrole brut s est accrue de 5,6% en 2004, contre une
baisse de 9,2% l année précédente, pour s élever à 3.342 mille tonnes et ce, malgré le
déclin tendanciel des volumes produits par les principaux gisements d El Borma (-5,8%) et
d Ashtart (-10,4%). Cette progression a été obtenue grâce, principalement, à l apport
appréciable du gisement Adam-Eve, découvert en 2003 et qui a fourni 452 mille tonnes.
C GAZ NATUREL
Assurée en majeure partie par le gisement de Miskar, avec une part d environ 80%, la
production nationale de gaz naturel a progressé, en 2004, de 6,1% par rapport à son niveau
de l année précédente, pour atteindre 2.299 millions de mètres cubes. Avec l accroissement
appréciable de la quantité reçue à titre de redevance, les achats directs effectués auprès de
l Algérie ont stagné. Au total, les disponibilités globales de gaz naturel se sont accrues de
6,4%, pour se situer à 4.125 millions de mètres cubes. Aussi, la part du gaz naturel dans le
total des ressources d énergie primaire a-t-elle légèrement augmenté passant, d une année
à l autre, de 47,2% à 47,7%.
BILAN GAZIER
En millions de mètres cubes Variations
Désignation 2004/2003
2000 2001 2002 2003 2004 en %
Production 1.985 2.254 2.149 2.166 2.299 6,1
dont : Miskar 1.719 1.805 1.739 1.763 1.858 5,4
Redevance totale 1.277 1.117 1.047 1.082 1.197 10,6
Achats 459 467 533 629 629 0,0
Disponibilités totales 3.721 3.838 3.729 3.877 4.125 6,4
Consommation 2.882 3.209 3.208 3.381 3.521 4,1
-Producteurs d électricité 2.240 2.532 2.515 2.617 2.669 2,0
. STEG 2.240 2.490 2.109 2.139 2.143 0,2
. PIP 0 42 406 478 526 10,0
-Autres (clients industriels
et secteurs résidentiel et
tertiaire) 642 677 693 764 852 11,5
Exportations 839 629 521 496 604 21,8
Source : Observatoire national de l énergie (Ministère de l Industrie, de l énergie et des PME)
Concernant la consommation, elle a connu une reprise de 3,9% contre une baisse de
1,5% une année auparavant, pour s établir à 3,9 millions de tonnes. Cette augmentation a
intéressé l ensemble des produits pétroliers, à l exception de l essence super et de
l essence normale. La consommation de kérosène, en particulier, a progressé au taux élevé
de 15% après une baisse de 8,3% enregistrée en 2003, en relation avec le redressement du
transport aérien. Face à une demande intérieure soutenue, les importations de produits
raffinés ont été portées, au cours de 2004, à 2,9 millions de tonnes pour une valeur de
1.130,5 MDT, contre 3,3 millions de tonnes et environ 999 MDT l année précédente.
CONSOMMATION DE CARBURANTS
En milliers de tonnes Variations
Désignation 2004/2003
2000 2001 2002 2003 2004
en %
Gaz de pétrole liquéfié 381 397 415 431 447 3,7
Essence super 188 178 163 147 133 -9,5
Essence super sans plomb 106 144 182 203 228 12,3
Essence normale 97 91 82 68 56 -17,6
Pétrole lampant 195 203 201 187 196 4,8
Kérosène 277 264 218 200 230 15,0
Gas-oil 1.640 1.711 1.705 1.726 1.801 4,3
Total hors fuel-oil 2.884 2.988 2.966 2.962 3.091 4,4
Fuel-oil 821 779 815 763 780 2,2
dont : STEG 84 54 59 22 36 63,6
Total général 3.705 3.767 3.781 3.725 3.871 3,9
Source : Observatoire national de l énergie (Ministère de l Industrie, de l énergie et des PME)
1
Produit raffiné intermédiaire entre l essence et le kérosène et servant comme diluant de peinture.
secteurs de l économie, la part des industries manufacturières dans le PIB aux prix courants
a légèrement diminué revenant, d une année à l autre, de 17,9% à 17,7%.
EVOLUTION DE LA VALEUR AJOUTEE DES INDUSTRIES MANUFACTURIERES EXPRIMEE EN
TERMES REELS (En %)
Désignation 2000 2001 2002 2003 2004
Industries agro-alimentaires 7,8 -2,7 -0,6 2,5 12,2
Ind.manufact. autres qu agro-alimentaires 6,3 9,3 2,3 0,5 3,5
-Matériaux de construction, céramique et verre 7,8 4,5 4,6 3,0 6,0
-Industries mécaniques et électriques 6,6 14,2 3,6 6,1 8,0
-Industries chimiques 5,0 2,8 3,2 0,3 3,0
-Textile, habillement, cuirs et chaussures 6,3 12,0 0,5 -3,7 -0,4
-Industries diverses 6,1 6,0 3,4 3,0 6,0
Ensemble des industries manufacturières 6,6 6,9 1,8 0,9 5,1
Source : Ministère du Développement et de la coopération internationale
A INDUSTRIES AGRO-ALIMENTAIRES
En rapport, notamment, avec l accroissement important de la production d huile d olive
au titre de la campagne agricole 2003-2004, les industries agro-alimentaires ont consolidé
nettement leur rythme de progression. La croissance de leur valeur ajoutée, exprimée en
termes réels, est passée, en effet, de 2,5% à 12,2%, d une année à l autre. Parallèlement, la
part de ce secteur dans la valeur ajoutée nominale des industries manufacturières s est
élevée à 18,9% contre 17,2% un an plus tôt.
PRINCIPALES PRODUCTIONS DES INDUSTRIES AGRO-ALIMENTAIRES
(En mille tonnes sauf indication contraire)
Variations
Désignation 2000 2001 2002 2003 2004 2004/2003
en %
Dérivés de céréales
Farine boulangère 656 648 644 673 689 2,4
Semoule 634 640 650 588 535 -9,0
Pâtes alimentaires 140 142 150 138 132 -4,3
Couscous 45 46 48 46 42 -8,7
Aliments de bétail (concentrés) 1.360 1.552 1.425 1.300 1.400 7,7
Lait et dérivés
Lait industriel (en 1000 hl) 3.190 3.090 3.340 3.150 3.360 6,7
Yaourt (en millions de pots) 740 750 840 790 830 5,1
Fromage 12,9 13,5 14,4 14,2 14,8 4,2
Conserves alimentaires
Concentré de tomate 127 77 98 106 126 18,9
Harissa 13,4 12,7 17 21 18,7 -11,0
Conserves de légumes et fruits 30 15,9 16,7 18,3 19,9 8,7
Conserves de poisson 6,3 8,9 8,5 10,3 7,5 -27,2
Sucre et sucreries
Sucre en poudre 104 102 126 131 130 -0,8
Sucre aggloméré 14 14 15 15 17 13,3
Confiserie 33 36 38 39 39 0,0
Chocolaterie 5,3 6,8 7,4 8,2 8,4 2,4
Huiles et corps gras
Huile d olive 225 115 30 72 280 288,9
Margarine et graisses végétales 32,3 29,1 35,9 45,7 51,9 13,6
Huile de graines conditionnée 80 86 97 101 105 4,0
Boissons
Eaux minérales (en millions de litres) 283 303 321 351 378 7,7
Boissons gazeuses (en 1000 hl) 3.450 3.700 3.800 4.000 4.100 2,5
Bière (en 1000 hl) 1.066 1.089 1.100 996 1.050 5,4
Vin (en 1000 hl) 411 321 273 243 375 54,3
Sources : INS, Ministère de l Industrie, de l énergie et des PME et organismes concernés
Dans la branche des dérivés de céréales, la production a progressé pour la farine
boulangère et les aliments de bétail, ce qui a contrasté avec la baisse enregistrée au niveau
des autres produits, en particulier la semoule et les pâtes alimentaires.
Quant à la production de boissons, elle s est accrue pour tous les produits, plus
particulièrement les eaux minérales, en rapport avec l augmentation soutenue des besoins
de consommation.
Pour le verre, la production est restée marquée, globalement, par une certaine
stagnation. En témoigne le faible taux de progression de la production de bouteilles et
gobelets qui est passée, d une année à l autre, de 44 mille à 45 mille tonnes.
D INDUSTRIES CHIMIQUES
Sur le plan commercial, les exportations se sont accrues pour l ensemble des produits,
surtout en valeur, en rapport avec la hausse des prix de vente. En particulier, les ventes
d acide phosphorique ont augmenté d environ 28% en quantité et de 42,5% en valeur, pour
atteindre 1,1 million de tonnes et 225,6 MDT, suite à l accroissement des quantités
expédiées vers le Brésil et, surtout, l Inde. De même, les ventes à l étranger de
superphosphate triple ont progressé de 12,7% en volume et de près de 30% en termes de
recettes, s élevant à environ 874 mille tonnes pour une valeur de 185,3 MDT et ce, malgré
la baisse des expéditions sur les marchés européen, algérien et iranien. A l inverse, les
exportations de diammonium phosphaté (DAP) ont diminué de 6,6% en quantité, en raison
notamment de la régression des ventes sur le Pakistan, l Argentine et le Brésil, mais elles
ont progressé en valeur de 17,6%, atteignant ainsi 1,2 million de tonnes et 349,5 MDT.
Concernant les prix moyens à l exportation, exprimés en dollars, ils se sont accrus en
2004 pour la plupart des produits, en particulier le superphosphate triple (18%). De même,
les prix à l importation des matières premières ont sensiblement augmenté, d une année à
l autre, notamment pour l ammoniac et le soufre non raffiné.
Les autres branches du secteur chimique ont poursuivi leur progression à un rythme
soutenu, notamment en ce qui concerne l industrie pharmaceutique, celle du caoutchouc et
des pneumatiques, ainsi que la parachimie. En particulier, la production s est accrue de
5,3% pour les colles et l huile de lin et de 3,6% pour les peintures, vernis et encres, alors
que celle de savons est restée presque stationnaire, pour la deuxième année consécutive.
S agissant de la production de tapis, elle est restée stationnaire au niveau de 3,2 mille
tonnes, étant signalé que le tapis industriel concurrence de plus en plus le tapis artisanal vu
son meilleur rapport qualité-prix.
Ces industries prises globalement ont enregistré, en 2004, une croissance, en termes
réels, plus rapide qu une année auparavant, soit 6% contre 3%. Quant à leur contribution,
en termes de valeur ajoutée, elle s est stabilisée au niveau de 2,2% dans le PIB nominal et
de 12,3% au sein des industries manufacturières.
Dans l industrie du bois, principale branche du secteur, la production a continué à
s accroître à un rythme soutenu, notamment pour la menuiserie du bâtiment et les
panneaux de particules avec des accroissements respectifs de 4% et 3,4%, contre 2,2% et
1,4% un an plus tôt.
Tiré par la reprise des investissements et le rythme assez rapide des constructions de
logements, de bureaux et de locaux à usage commercial, le secteur du bâtiment et génie
civil a consolidé, en 2004, son rythme de croissance qui est passé à 4,1% en termes réels
contre 3,4% une année auparavant. Cependant, la part du secteur dans le PIB nominal est
restée stationnaire, atteignant 5,1%.
I LES TRANSPORTS
Par ailleurs, les réformes engagées dans ce secteur se sont poursuivies en vue de le
préparer à mieux accompagner le développement économique et social du pays et à
accroître sa compétitivité, face aux défis de la concurrence internationale à travers,
notamment, l amélioration de la productivité et de la qualité des prestations et la maîtrise
des coûts. A cet effet, les efforts ont été axés, en particulier, sur la libéralisation de certaines
activités de Tunisair, la finalisation des études de faisabilité ayant trait au nouvel aéroport du
Centre-Est d Enfidha et l exécution de nouveaux projets d infrastructure dans le domaine du
transport terrestre.
Pour toutes ces considérations, les autorités publiques continuent à déployer les
efforts requis pour assainir et développer le secteur des transports, conformément aux
orientations du Xème Plan de développement centrées, surtout, sur la privatisation du
transport routier de personnes et la restructuration des sociétés exerçant dans l ensemble
des modes de transport.
En outre, des études de faisabilité ont été menées pour l extension et la modernisation
du réseau ferroviaire dans le District du Grand-Tunis. Il s agit, en particulier, de l installation
de voies pour le métro léger, de manière à étendre sa couverture au campus universitaire
de la Mannouba et à la ville d El Mourouj, ainsi que de l électrification de la ligne ferroviaire
reliant la banlieue sud à la capitale. Ces projets sont de nature à améliorer les conditions de
transport et, partant, les prestations de services. Dans cet ordre d idées, des mesures ont
été prises en vue d assurer la fluidité des trafics ferroviaire et routier aux points de
croisement avec, notamment, l édification d ouvrages de dénivellement et de passages à
niveau dans quelques gares de la banlieue sud de Tunis.
Au niveau des résultats enregistrés par le secteur des transports, au cours de 2004,
les investissements ont diminué de 3,3%, en s élevant à environ 1.015 MDT, soit 12,9% de
la formation brute de capital fixe (FBCF) globale. Ils ont servi, notamment, au renforcement
et à la rénovation de voies ferrées, à l acquisition et à la modernisation de matériel roulant,
ainsi qu à la poursuite de la mise à niveau de divers ports et aéroports.
Pour sa part, la valeur ajoutée du secteur, exprimée en termes réels, s est consolidée de
7% en 2004, contre 2,2% seulement l an précédent suite, surtout, à la reprise du transport
aérien. De ce fait, sa contribution à la croissance économique globale s est accrue, pour s établir
à 6,1% ou 0,36 point de pourcentage, contre 2,2% ou 0,12 point une année auparavant.
A TRANSPORT MARITIME
Le nombre total des navires entrés dans les ports commerciaux tunisiens a diminué
pour la deuxième année consécutive (-1,7% contre -4,4% en 2003). Il s est établi à
6.528 unités ayant une capacité totale de transport de 21 millions de tonnes, soit l équivalent
d une jauge brute de 71,7 millions de tonneaux1, contre 20,6 millions de tonnes et
67,3 millions de tonneaux l année précédente. A l exception des ports de Sfax, de Bizerte et
de Zarzis, tous les autres ports ont enregistré une progression du trafic de navires.
NOMBRE DES NAVIRES ENTRES DANS LES PORTS NATIONAUX (En unités)
Variation en %
Désignation 2001 2 2004
200 /200 2004/2003
Tunis-Goulette-Radès 3.283 3.017 2.774 2.925 -8,1 5,4
dont : Radès 1.727 1.501 1.567 -13,1 4,4
Sfax 1.411 1.476 1.547 1.341 4,8 -13,3
Bizerte 569 508 454 -10,7 -10,6
Gabès 662 616 674 -6,9 9,4
Sousse 661 556 558 -15,9 0,4
Zarzis 564 642 576 13,8 -10,3
Total 6.756 6.949 6.643 6.528 -4,4 -1,7
Source : Office de la marine marchande et des ports (OMMP)
La structure du trafic par type de navires a connu des changements, en 2004, avec un
accroissement des parts des paquebots croisiéristes, des car-ferries, des porte-conteneurs
et des vraquiers dont les niveaux ont atteint 5,7%, 10,3%, 9,5% et 17,9%, respectivement. A
l inverse, celles des pétroliers-gaziers, des rouliers et des bateaux spéciaux ont accusé des
baisses, en se situant à 5%, 13,9% et 14,4%, alors que la part des navires conventionnels
est demeurée quasiment stable aux environs de 23%.
1
Unité internationale de volume pour le jaugeage des navires correspondant à 2,83 mètres cubes.
tions de céréales, excepté le blé dur, de sucre, de tourteaux de soja, de produits chimiques,
de bois, de fers, fontes et aciers et de papiers et cartons. De même, les quantités de
marchandises embarquées ont progressé de 8,7% suite, essentiellement, à l accroissement
des exportations d huile d olive, de pétrole brut, de dérivés du phosphate et de ciments.
EVOLUTION DU TRAFIC MARITIME DE MARCHANDISES (En mille tonnes)
2003 2004 Variations en %
Désignation
Entrées Sorties Entrées Sorties Entrées Sorties
Trafic international 12.895 8.820 13.163 9.583 2,1 8,7
Ports de Tunis-Goulette-Radès 4.262 891 4.858 972 14,0 9,1
dont : Port de Radès 3.431 860 3.944 937 15,0 9,0
Port de Sfax 2.192 2.240 2.040 2.173 -6,9 -3,0
Port de Bizerte 2.909 981 2.760 977 -5,1 -0,4
Port de Gabès 2.179 1.724 2.167 1.885 -0,6 9,3
Port de Sousse 1.138 234 1.089 340 -4,3 45,3
Port de Zarzis 215 422 249 528 15,8 25,1
Port de Skhira et plates-formes
1
de gisements off shore 0 2.328 0 2.708 16,3
Cabotage2 987 987 869 869 -12,0 -12,0
Ports de Tunis-Goulette-Radès 269 0 256 0 -4,8 -
dont : Port de Radès 269 0 256 0 -4,8
Port de Sfax 24 29 16 14 -33,3 -51,7
Port de Bizerte 620 198 553 108 -10,8 -46,3
Port de Gabès 54 0 17 0 -68,5
Port de Sousse 6 0 0 0 -100,0 -
Port de Zarzis 14 0 27 0 92,9 -
Port de Skhira et ports
secondaires 0 760 0 747 -1,7
Total 13.882 9.807 14.032 10.452 1,1 6,6
Source : Office de la marine marchande et des ports (OMMP)
Aussi, le tonnage transporté par cette entreprise a-t-il progressé de 18,3% en 2004, en
dépassant 1,5 million de tonnes. Sur ce total, 1.219 mille tonnes ou 81% ont été réalisées
sur des lignes régulières reliant la Tunisie à d autres pays de la Méditerranée, dont environ
43% par l utilisation de moyens propres.
1
Il s agit uniquement du trafic de pétrole brut.
2
L activité de cabotage intéresse exclusivement les ports nationaux de commerce. Mais comme les entrées de
marchandises dans ces ports dépassent les sorties, l écart figure dans le poste «Port de Skhira et ports
secondaires».
Quant au volume des marchandises transportées à la demande de la clientèle par le
biais de vraquiers solides et liquides, il a atteint 289 mille tonnes, niveau en accroissement
de près de 15% par rapport à celui enregistré en 2003.
Au total, la part de la CTN dans le trafic commercial maritime, hors cabotage, s est
améliorée de 0,7 point de pourcentage pour s établir à 6,6%.
Tunis-Goulette-
, % Radès , %
, % Sfax
, % , %
Bizerte , %
Gabès
Autres , %
, % , % , %
En effet, le nombre des avions recensés à l arrivée et au départ des sept aéroports
internationaux que possède la Tunisie s est accru de 13,5% en 2004, pour totaliser 92,2 mille
unités. Cette progression a concerné tous les aéroports, à l exception de celui de Gafsa qui a
connu une stagnation. Le trafic ainsi enregistré globalement se répartit entre 36,3% pour les
vols réguliers, 46,5% pour les vols charters et 17,2% au titre de lignes intérieures.
A l inverse, le trafic aérien de voyageurs a accusé, pour les lignes intérieures, une
régression de 1,4% contre -3,1% une année auparavant, avec le transport d environ
540 mille passagers, dont la grande partie a été enregistrée au niveau des aéroports de
Tunis-Carthage et de Djerba-Zarzis, soit 42,8% et 37% respectivement.
Le trafic global de voyageurs a connu des progressions appréciables au niveau des
aéroports de Tunis-Carthage (13,1%), Monastir-Skanès (29%), Djerba-Zarzis (24,2%) et
Tozeur-Nefta (25,8%), alors que les autres aéroports ont plutôt enregistré des régressions.
La Société tunisienne de l air (Tunisair) a réussi, au cours de 2004, à surmonter la
conjoncture difficile des dernières années, en parvenant à consolider nettement son rythme
d activité, grâce à une meilleure exploitation d une flotte de 29 avions, composée d appareils
modernes de types Airbus et Boeing.
Ainsi, et suite à l amélioration du taux moyen de remplissage des avions qui est passé,
d une année à l autre, de 66,6% à 69,5%, le nombre total de passagers transportés par
Tunisair s est accru de près de 23%, dépassant 3,6 millions de personnes. Il s est réparti
1
Il s agit du nombre des avions enregistrés à l arrivée et au départ.
2
Il s agit du nombre des passagers enregistrés à l arrivée, au départ et en transit.
entre 53,5% pour le trafic international régulier, y compris les vols supplémentaires,
45,9% pour les vols charters et 0,6% au titre du pèlerinage.
La consolidation de l activité de cette société est, en fait, provenue, principalement, du
trafic charter qui s est accru, en effet, de 36,6%, portant sur près de 1,7 million de
passagers. Une telle performance est d autant plus appréciable qu elle a été réalisée en
présence d une vive concurrence exercée par les autres compagnies aériennes, surtout en
matière de capacité offerte et de tarifs.
Au total, Tunisair a pu renforcer sa part de marché qui s est élevée à 29% pour les
vols charters et à 58,5% pour le trafic international régulier et les vols supplémentaires,
contre 27,8% et 57,5%, respectivement, en 2003. Globalement, la part de marché dans le
trafic international de passagers, y compris le pèlerinage, s est stabilisée aux environs
de 40%.
Pour sa part, le trafic de passagers assuré par la compagnie Nouvelair a connu une
progression importante de 32%, pour atteindre 1,2 million de personnes, en relation avec la
consolidation de la flotte des avions utilisés tant en été qu en hiver. Cette évolution favorable
a concerné aussi bien les marchés classiques d Europe occidentale, notamment la France,
l Italie, l Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique et la Suisse, que ceux de l Europe centrale
et orientale, relativement nouveaux, à l instar de la République tchèque, la Pologne, la
Slovaquie et la Roumanie.
Dans le cadre du plan de modernisation de sa flotte, cette compagnie a mis en
exploitation un total de 10 avions en hiver, dont 8 Airbus A320. Cette flotte a été renforcée,
pendant l été, par 2 autres avions A320 en vue de répondre aux exigences de la saison
estivale. Ainsi, sa part de marché dans le trafic charter s est améliorée de 0,2 point de
pourcentage, pour s élever à 21,4%.
, % , % , % , %
Tunis-Carthage
Monastir-Skanès
Djerba-Zarzis
Autres
, %
, % , %
, %
S agissant du fret commercial réalisé dans l ensemble des aéroports du pays, il n a
augmenté que de 2,6% contre une baisse d environ 6% en 2003, pour totaliser 21,2 mille
tonnes. L essentiel de ce trafic, soit plus de 94%, a continué à intéresser l aéroport
international de Tunis-Carthage.
C TRANSPORT TERRESTRE
1) Transport ferroviaire
De son côté, le trafic de voyageurs effectué par la SNCFT a enregistré une légère
reprise de 1,7%, contre un fléchissement de 2,2% un an plus tôt, pour s élever à
36,3 millions de personnes. Sur ce total, 5,3 millions de voyageurs ont emprunté les lignes
de longue distance, la majeure partie, soit 31 millions, ayant voyagé sur les lignes de courte
distance desservant, principalement, la banlieue sud de la capitale.
EVOLUTION DU TRANSPORT FERROVIAIRE DE VOYAGEURS (En millions de voyageurs)
Variations en %
Désignation 2001 2002 2003 2004
2003/2002 2004/2003
Société nationale des chemins
43,0 36,5 35,7 36,3 -2,2 1,7
de fer tunisiens (SNCFT)
-Lignes de longue distance 5,7 5,3 5,0 5,3 -5,7 6,0
-Lignes de courte distance 37,3 31,2 30,7 31,0 -1,6 1,0
Société du métro-léger de Tunis
118,1 122,1 124,0 121,6 1,6 -1,9
(SMLT)
-Lignes du Métro 99,7 103,9 106,3 104,6 2,3 -1,6
-Ligne Tunis-Goulette-Marsa(TGM) 18,4 18 ,2 17,7 17,0 -2,7 -4,0
Source : SNCFT et SMLT
1
Il s agit du fer, du plomb et du zinc.
desservant plusieurs banlieues de Tunis. Le reliquat a concerné la ligne Tunis-Goulette-
Marsa (TGM) qui a accusé une baisse accentuée du nombre des voyageurs (-4% contre
-2,7% en 2003).
2) Transport routier
En outre, d importants nouveaux projets ont été réalisés en 2004 dans le domaine de
l infrastructure. Il s agit, notamment, de la réhabilitation de routes et la construction
d échangeurs pour assurer, avec la sécurité requise, une plus grande fluidité du trafic de
véhicules et ce, parallèlement au renouvellement et à la maintenance du matériel roulant.
Par contre, le trafic de voyageurs assuré par la société de Transport urbain de Tunisie
(TUT), qui dispose d un parc roulant de 32 autobus, a légèrement progressé, pour atteindre
2,4 millions d usagers.
Pour ce qui est de la contribution des autres opérateurs privés au transport routier de
voyageurs, elle a continué à se consolider. Les données disponibles arrêtées à la mi-
septembre 2004 font état de l octroi de 635 nouveaux permis d exploitation de taxis,
338 permis pour les voitures de louage et 371 nouvelles autorisations de transport rural, en
portant ainsi les totaux à 22.085, 7.734 et 8.141 unités, respectivement.
Pour la réalisation des objectifs recherchés, un accent particulier a été mis sur la
consolidation et la modernisation des infrastructures de base par le renforcement et
l extension des réseaux de communication, à côté de l introduction des nouvelles
technologies, la mise en place d un cadre organisationnel et réglementaire adéquat et le
développement du partenariat avec des opérateurs étrangers. Grâce à l ensemble de ces
actions, la Tunisie a réussi à réaliser en la matière un saut qualitatif remarquable. C est à
ce titre qu elle a été choisie par la Communauté internationale pour organiser et abriter la
deuxième phase du Sommet mondial de la société de l information (SMSI) prévue à Tunis
du 16 au 18 novembre 2005.
C est que les investissements engagés dans le secteur ont connu, de leur côté, une
progression soutenue, au titre de la même année, en augmentant de 10,5% pour se situer à
655 MDT contre 593 MDT l année précédente, soit plus de 8% du total général, permettant
ainsi la création d environ 6.000 emplois permanents.
- l intensification poursuivie des lignes ayant trait à la téléphonie fixe, avec une
progression de plus de 3% pour atteindre 1,2 million d unités contre 375 mille en 1992, se
traduisant par un taux de couverture géographique de 100% et un ratio de 35,6 lignes pour
100 ménages ;
- le renforcement du parc national d ordinateurs qui est passé à 472 mille unités, soit
plus du triple de son niveau atteint en 1997, le taux de pénétration des ordinateurs auprès
des ménages s étant ainsi élevé à 7%, niveau correspondant à un ratio de 4,76 unités pour
100 habitants ;
- l évolution rapide du réseau Internet portant à 121 mille le nombre des abonnés,
contre 91,8 mille en 2003 et 2,4 mille abonnés seulement en 1997, se traduisant par un ratio
de 12,11 abonnés pour 1000 habitants contre 7,8 seulement en 2002.
III LE TOURISME
Dans ce contexte, les recettes drainées par l industrie touristique mondiale se sont
élevées, en 2004, aux environs de 600 milliards de dollars, contre 514 milliards un an plus tôt.
Par région, l Europe a continué à occuper, de loin, la première place au monde avec
une part de marché égale à 54,5%. Elle a accueilli 414 millions de touristes, niveau en
augmentation de 3,8%, contre une quasi-stagnation (0,5%) en 2003. Cette progression a
concerné toutes les zones, notamment l Europe du Nord (8,5%) et l Europe centrale et
orientale (7,4%). Quant à l Europe occidentale, elle a enregistré le taux de croissance le
plus faible (2,2%) avec 139 millions d arrivées touristiques, sous l effet, notamment, de la
forte appréciation de l euro.
1) Evolution générale
L activité touristique en Tunisie a été marquée, en 2004, par une nette progression
des principaux indicateurs du secteur, en particulier les entrées de touristes étrangers
(17,3%), les nuitées globales (19,1%) et les recettes en devises (20,3%).
1
Le taux d occupation absolu est calculé par référence aux nuitées globales et à la capacité d hébergement
disponible, alors que le taux d occupation relatif est déterminé en fonction des mêmes nuitées et de la capacité
d hébergement mise en exploitation.
Ces performances ont été, certes, favorisées par l expansion économique affermie
dans les pays de l Union européenne, principaux marchés émetteurs traditionnels de la
clientèle touristique, mais aussi par l offre d un produit national plus compétitif au regard du
rapport qualité-prix, suite à l amélioration poursuivie des prestations rendues aux touristes, à
la diversification de la gamme des produits offerts et au renforcement des actions de
promotion et de commercialisation.
Cependant, les résultats enregistrés, quoique en nette amélioration, n ont pas atteint
ceux réalisés en 2001 pour certains indicateurs, notamment les entrées des Européens
(-3,5%), les nuitées des non-résidents (-7,1%), les recettes en devises (-2,2% ou -51 MDT)
et les dépenses moyennes par touriste (382 dinars contre 435 dinars).
Cette évolution est enregistrée suite à la reprise importante des entrées des Européens,
soit 22,6% contre un repli de 2,7% en 2003, pour s élever à 3,5 millions de touristes ou 58%
du total. Elle a intéressé la plupart des nationalités, surtout les clientèles traditionnelles
comme les Français (22,4% contre -5,8% en 2003), les Allemands (16,6% contre -20,5%), les
Italiens (17,9% contre 1,3%) et les Anglais (35% contre -13,6%) ; ces quatre nationalités
représentent, ensemble, plus des deux tiers de l effectif total des Européens.
Les entrées des Maghrébins ont, également, connu une accélération, soit environ 10%
contre 6,1% une année auparavant. Cette progression a concerné, principalement, les
Algériens (12,7% contre 11,4%) et les Libyens (8,3% contre 3,5%), ces derniers ayant continué
à représenter la première nationalité à visiter la Tunisie, pour la troisième année consécutive,
avant les Français, avec un nombre dépassant 1,4 million de touristes ou 24% du total.
Des accroissements appréciables ont aussi été enregistrés au niveau des entrées des
Moyen-Orientaux (19,4%), des Américains du Nord (31,8%) et des Africains autres que
Maghrébins (44,4%).
ENTREES ET NUITEES DES NON-RESIDENTS PAR NATIONALITE
Entrées (en mille personnes) Nuitées (en mille unités)
Variat.2004/2003
Désignation en %
2002 2003 2004 2002 2003 2004 Entrées Nuitées
Européens 2.919 2.840 3.482 24.418 23.670 28.873 22,6 22,0
dont :
Français 885 6.067 22,4 20,5
Allemands 614 6.805 16,6 18,8
Italiens 2.679 17,9 19,9
Anglais 2.678 35,0 29,4
Belges 1.102 6,0 10,1
Suisses 758 15,1 13,8
Autrichiens 553 20,0 17,0
Espagnols 582 47,4 38,0
Scandinaves 570 15,7 3,5
Hollandais 352 22,7 10,3
Tchèques 583 42,2 31,0
Polonais 353 38,9 42,5
Russes 503 35,6 37,5
Maghrébins 2.054 832 9,9 -2,7
dont :
Algériens 728 12,7 -2,8
Libyens 1.281 8,3 -3,9
Marocains 2,9 3,8
Moyen-Orientaux 19,4 21,1
Américains
(USA et Canada) 31,8 31,4
Africains autres
que Maghrébins 44,4 22,6
Divers 25,0 23,5
Total 5.114 17,3 21,2
Source : Office national du tourisme tunisien
2-2 Nuitées des non-résidents
A l inverse, les nuitées relatives aux Maghrébins ont accusé une baisse de 2,7% en
2004, contre une hausse de 7% une année auparavant, évolution reflétant celle enregistrée
au niveau des Libyens (-3,9% contre -9,5%) et des Algériens (-2,8% contre 16,7%). En effet,
une bonne partie des touristes en provenance des pays voisins préfère la location de
logements indépendants, au détriment du séjour dans les hôtels, alors qu une autre
catégorie est intéressée par le shopping, passant de courts séjours en Tunisie.
EVOLUTION DES ENTREES DES NON-RESIDENTS EVOLUTION DES NUITEES DES NON-RESIDENTS
(en milliers de personnes) (en milliers d'unités)
La durée moyenne de séjour n a que peu augmenté, d une année à l autre, passant
de 4,9 à 5,1 jours, niveau insuffisant d autant qu il est inférieur à celui enregistré en 2001
(6,1 jours).
Cette situation s explique par le nouveau comportement adopté par les touristes,
notamment les Européens, qui consiste à fractionner les vacances pour diversifier les
destinations touristiques et bénéficier des baisses compétitives de tarifs. Aussi, la durée
moyenne de séjour des touristes européens a stagné au niveau de 8,3 jours suite, surtout,
au repli enregistré au niveau du séjour des Scandinaves (8 jours contre 8,9 en 2003), des
Hollandais (6,7 jours contre 7,5), des Anglais (9,8 jours contre 10,3) et des Espagnols
(7,5 jours contre 8). En revanche, la durée de séjour s est accrue légèrement pour d autres
nationalités comme les Allemands (11,5 jours contre 11,3 un an plus tôt), les Italiens
(7,3 jours contre 7,1 ) et les Polonais (10 jours contre 9,7).
2-4 Recettes touristiques
Après deux années de baisse, les recettes touristiques ont progressé de 20,3% en
2004, contre une contraction de 5,8% l an précédent, pour s établir à 2.290 MDT ou 12,3%
des recettes courantes totales. Cette évolution favorable, qui s explique par l accroissement
important des entrées et des nuitées des non-résidents, ainsi que par l appréciation de l euro,
a conforté la place du tourisme en tant que premier secteur pourvoyeur du pays en devises.
La moyenne des dépenses par touriste s est accrue de 2,7%, pour s élever à 382 dinars,
contre une diminution de 6,8% en 2003. Compte non tenu des Maghrébins, cette moyenne
s est établie à un niveau plus élevé, soit 549 dinars, mais en baisse de 2 dinars ou 0,4% par
rapport à l année précédente. Cette baisse a touché certaines nationalités européennes,
notamment les Français, les Anglais, les Espagnols, les Danois et les Tchèques.
Concernant la moyenne des dépenses par nuitée, elle s est maintenue au niveau de
75 dinars contre un repli de 3,8% une année auparavant. A l inverse des dépenses par
touriste, cette moyenne se situe à un niveau plus bas hors Maghrébins, soit 66 dinars.
Par catégorie d hôtels, le taux moyen d occupation relatif des unités de quatre étoiles a
continué à se situer au niveau le plus élevé (55,5% contre 47% en 2003), puis viennent les
hôtels de cinq étoiles (49% contre 41,2%) et ceux de trois étoiles (48,6% contre 41,3%).
Ces catégories d hôtels ont constitué, ensemble, près de 83% de la capacité d hébergement
moyenne mise en exploitation.
Encore faut-il noter que le taux d occupation relatif s est nettement consolidé au cours
de la haute saison (86% contre 73% en 2003), ainsi que pour la moyenne saison (50,9%
contre 41,7%). Pour la basse saison, l augmentation a été moindre (2,6 points), avec un
taux passant de 24,7% à 27,3%, d une année à l autre.
Les secteurs d activité qui ont des relations d interdépendance avec le tourisme,
comme le transport aérien, l artisanat, le commerce et le bâtiment, ont connu, dans
l ensemble, une progression soutenue en 2004.
IV LE COMMERCE INTERIEUR
A EVOLUTION GENERALE
Les autorités et les organismes concernés ont continué à jouer leur rôle consistant,
essentiellement, à assurer l approvisionnement régulier du marché intérieur et la
sauvegarde des intérêts des différents intervenants, dans le respect des règles de la
concurrence et de la transparence des transactions. En particulier, le Conseil de la
concurrence et l Organisation de défense du consommateur ont élargi leurs champs
d intervention, multipliant les opérations de sensibilisation et d arbitrage de différends nés de
l activité commerciale, missions devenues de plus en plus indispensables avec la
libéralisation économique que connaît le pays.
Par ailleurs, le secteur du commerce connaît, depuis quelques années, une plus
grande orientation vers la création de grandes surfaces, en partenariat avec les
investisseurs étrangers, parallèlement à l organisation périodique de foires et expositions à
caractère aussi bien général que sectoriel. Il y a lieu de noter que la Consultation nationale
a montré la préférence des consommateurs pour les grandes surfaces où ils peuvent
trouver la majorité des produits demandés.
Compte tenu de l évolution des prix dont le niveau général a connu une certaine
accélération conjoncturelle, imputable surtout aux produits alimentaires, la consommation
globale, exprimée en termes nominaux, a connu, cependant, un accroissement plus rapide
qu une année auparavant, soit 8,8% contre 8%. Si la consommation privée s est accélérée
(9,1% contre 8% un an plus tôt), celle publique a, à l inverse, connu une décélération (7,5%
contre 7,9%). Néanmoins, et suite à l affermissement du rythme de la croissance
économique, la propension moyenne à consommer a diminué pour revenir, d une année à
l autre, de 78,1% à 77,9%.
1
Les investissements concernent le commerce et divers services tertiaires autres que les transports, les
communications, le tourisme et le logement.
IV. LES PRIX
Pour les prix des denrées alimentaires, l accélération observée à partir de l été 2003
s est poursuivie au cours du premier semestre de 2004. En fait, la demande intérieure
soutenue s est accompagnée d un certain déficit au niveau de l offre, imputable
essentiellement à des facteurs climatiques. Cette situation s est conjuguée à la hausse des
prix à l importation de plusieurs produits tels que l énergie, notamment durant la deuxième
moitié de l année, ainsi que la plupart des matières premières et demi-produits, à l instar du
coton, du caoutchouc, des matières plastiques, des fontes, fers et aciers et d autres métaux.
Il en est résulté une hausse accentuée des coûts de production et, par conséquent, des
augmentations sensibles des prix de certains produits au stade de la distribution. A ces
facteurs, se sont ajoutées, d une part, l appréciation de l euro et, d autre part, l augmentation
des charges de fret à l échelle internationale.
La hausse des prix aurait pu être plus accentuée n eût été la poursuite d une politique
monétaire prudente, en constante adaptation aux exigences de la conjoncture. En outre,
l amélioration des conditions d approvisionnement du marché intérieur en produits
alimentaires, suite à une bonne saison agricole, s est conjuguée à la stabilité des prix
subventionnés des céréales et dérivés, à une réduction des droits de douane et autres
taxes à l importation appliqués à certains produits, ainsi qu aux actions poursuivies en
matière de développement des circuits de distribution et de renforcement de la transparence
des transactions commerciales.
Ces actions ont été, par ailleurs, renforcées par la maîtrise du déficit budgétaire de
l Etat et par les interventions accrues de la Caisse générale de compensation pour soutenir
les prix des produits subventionnés, en dépit de la hausse de leurs coûts, outre le recours
aux stocks régulateurs et aux importations d appoint et le contrôle économique pour
endiguer toute hausse excessive des prix.
En définitive, le taux d inflation de l année 2004 s est situé au-delà des prévisions
contenues dans le Budget économique, tout en dépassant les niveaux enregistrés dans les
principaux pays partenaires, notamment ceux de l Europe, ainsi que dans quelques pays
concurrents comme la Grèce, le Portugal et le Maroc. Néanmoins, il a continué à s établir à un
niveau inférieur à ceux prévalant dans d autres pays concurrents tels que l Egypte et la Turquie.
EVOLUTION DES PRIX A LA CONSOMMATION EN TUNISIE ET DANS CERTAINS PAYS
PARTENAIRES ET CONCURRENTS (En %)
Pays 2000 2001 2002 2003 2004
France 1,7 1,7 1,9 2,2 2,3
Allemagne 1,5 2,0 1,4 1,0 1,8
Italie 2,5 2,8 2,5 2,8 2,3
Belgique 2,5 2,5 1,6 1,5 1,9
Espagne 3,4 3,6 3,1 3,1 3,1
Royaume-Uni 2,9 1,8 1,3 1,4 1,3
Etats-Unis 3,4 2,8 1,6 2,3 2,7
Japon -0,7 -0,7 -0,9 -0,2 0,0
Tunisie 2,9 2,0 2,7 2,7 3,6
Maroc 1,9 0,6 2,8 1,2 2,0
Algérie 0,3 4,2 1,4 2,6 5,4
Egypte 2,7 2,3 2,7 4,5 11,3
Jordanie 0,7 1,8 1,8 2,3 3,5
Grèce 3,2 3,4 3,6 3,4 3,0
Portugal 2,8 4,4 3,5 3,3 2,5
Afrique du Sud 5,3 5,7 8,0 5,8 1,4
Source : FMI
S agissant des prix pratiqués dans les industries du textile, de l habillement et des
cuirs et chaussures, ils ont poursuivi, globalement, leur tendance à la hausse à un rythme
légèrement plus accentué (1,4% contre 0,5% en 2003) suite, surtout, au renchérissement
des articles de bonneterie (3,8% contre -0,1%), des vêtements (2,4% contre 1,3%), des
chaussures (2,3% contre 1,3%) et des produits de la filature (0,5% contre -0,8%).
C est le cas aussi des prix de vente des produits fournis par les industries
manufacturières diverses (1,2% contre 0,8% un an plus tôt), évolution qui a touché,
principalement, les articles en plastique et le bois et liège (1,3% contre 0,4%), la menuiserie
du bâtiment (1,8% contre 1%) et les produits manufacturés divers (1,4% contre 0,5%).
En revanche, les prix de vente dans les industries des matériaux de construction, de la
céramique et du verre ont accusé une décélération. Leur augmentation est revenue, d une
année à l autre, de 4,9% à 3% suite, essentiellement, à l évolution moins rapide qu en 2003
des prix des produits céramiques (10% contre 15,2%) et des liants et produits en béton
(1,5% contre 3,5%).
Egalement, les prix des produits relevant des industries chimiques se sont ralentis
(2,7% contre 3,4% une année auparavant) et ce, en dépit de l augmentation sensible
enregistrée au niveau des produits pharmaceutiques (8,9% contre 4,7%) et la reprise qui a
eu lieu pour les engrais (3,9% contre -1,9%). A l inverse, les prix ont évolué moins vite qu un
an plus tôt pour les produits chimiques divers et les peintures et colles (1,3% pour chacune
des deux catégories de produits, contre 2,4% et 5,8% respectivement en 2003).
EVOLUTION DE L'INDICE DES PRIX DE VENTE INDUSTRIELS
(base en )
En pourcentage
Pour les prix de vente des produits énergétiques, la hausse a presque doublé,
passant, d une année à l autre, de 3,5% à 6,1%, sous l effet, notamment, du renchérisse-
ment des produits pétroliers et du gaz (6,9% contre 3,2%) et de l électricité (4,7% contre
3,8%), fortement affectés par l envolée des prix du pétrole et ses dérivés sur le marché
international.
Dans le secteur des mines, les prix de vente ont plutôt continué à baisser en 2004
(-2,7% contre -11% l an passé).
II PRIX A LA CONSOMMATION
En glissement annuel, la hausse des prix a plutôt accusé une décélération (1,1%
contre 4,5% un an plus tôt), suite à la nette détente observée, à partir du mois de juillet, au
niveau des prix des produits alimentaires grâce à la réalisation de bonnes récoltes. Pour
cette catégorie de produits, l indice des prix s est inscrit en baisse continue, durant les cinq
derniers mois de l année, enregistrant au titre de cette période une diminution cumulée de
2% contre une augmentation totale de 1,3% pour les sept mois précédents.
En termes de moyenne, la hausse des prix des produits alimentaires, qui représentent
36,5% du panier de la ménagère, s est élevée à 5% en 2004 contre 3,4% en 2003. Elle a
constitué, ainsi, malgré la décélération enregistrée à partir de l été, la principale source
d inflation, avec une part de 1,8 point de pourcentage ou 50% contre 1,2 point et environ
45% un an plus tôt. Cette évolution est imputable, surtout, à l accroissement des prix des
produits agricoles (7,5% contre 4,4% l an passé), notamment les ufs (10,7% contre 6,4%),
les viandes, abats et volailles (10% contre 8,3%) et les légumes (7,3% contre -1,7%). Par
contre, les prix des produits agricoles transformés ont augmenté presque au même taux
que celui enregistré une année auparavant, soit 2,1% contre 2,2%.
Hors alimentation, la hausse des prix à la consommation s est située à 2,8% en 2004
contre 2,3% l année précédente, évolution qui a concerné aussi bien les produits manufac-
turés non alimentaires (2,6% contre 1,8%) que les services (3,2% contre 3%).
Ce sont, d abord, les prix du poste «entretien, hygiène et soins» qui ont connu la plus
forte accélération, soit 4% contre 2,7% en 2003. Il s agit, principalement, de ceux des
articles de toilette (3,2% contre 2,1%), des produits d entretien et détergents (2,3% contre
1,9%) et, surtout, des frais des soins et des prix des médicaments (5,1% contre 2,8%).
EVOLUTION DE L INDICE GENERAL DES PRIX A LA CONSOMMATION FAMILIALE
(Base 100 en 2000) (En %)
En termes de glissement annuel Moyennes
Désignation Déc.2003 Mars2004 Juin2004 Sept2004 Déc2004 de l année
Déc.2002 Mars2003 Juin2003 Sept2003 Déc2003 2003/2002 2004/2003
Indice général 4,5 4,5 5,0 2,6 1,1 2,7 3,6
Alimentation 6,6 7,7 7,4 2,9 -0,6 3,4 5,0
Habitation 2,9 2,7 3,0 2,8 2,7 2,0 2,7
Entretien, hygiène et
soins 5,5 5,3 5,4 2,5 1,3 2,7 4,0
Transports et
communications 3,6 3,6 3,9 2,7 3,4 4,5 3,4
Habillement 2,8 -0,1 2,6 1,3 1,4 0,8 1,6
Loisirs, culture et divers 2,1 1,9 3,3 2,4 2,2 2,2 2,5
Source : Institut national de la statistique
Les prix relatifs à l habitation ont connu aussi un accroissement accentué (2,7% contre
2% en 2003). Cette hausse se situe, notamment, au niveau des loyers et charges (4,6%
contre 2,9%), des produits énergétiques (3,8% contre 2,7%) et des articles d ameublement
(2% contre 1,6%).
De même, les prix de l habillement ont enregistré, en 2004, une augmentation plus
élevée qu une année auparavant (1,6% contre 0,8%). Elle a concerné, surtout, la friperie
(6,7% contre 0,9%), les tissus et articles de mercerie (3,2% contre 0,9%), les sous-
vêtements pour hommes (3,5% contre 1,6%) et, à un degré moindre, les chaussures (1,4%
contre 0,5%).
Pour le poste «loisirs, culture et divers», les prix ont connu une légère accélération
(2,5% contre 2,2% en 2003), évolution reflétant, notamment, celle des prix des boissons et
repas (2,9% contre 1,9%), des tarifs de la culture et des spectacles (1,2% et 1%, respec-
tivement, contre 0,2% et 0,4% en 2003), ainsi que des prix du tabac et cigarettes (3,4%
contre 3,3%).
Les prix des transports et communications ont été les seuls, en 2004, à avoir connu
globalement un ralentissement. Leur hausse est revenue, d une année à l autre, de 4,5% à
3,4%, suite à la réduction des tarifs relatifs à la rubrique «poste et télécommunications»
(-0,9% contre un maintien en 2003) et à la décélération de ceux du transport en commun
(3,4% contre 5,3%) et des frais du transport personnel (4,5% contre 5%).
Par régime de fixation des prix, la hausse au niveau des produits libres a été plus
élevée, en termes de moyenne, que celle enregistrée pour les produits homologués (3,7%
et 3,1%, respectivement) et ce, contrairement à l année 2003 (2,4% et 3,4%).
En termes de glissement annuel, la hausse a été modérée pour les produits libres
(0,7% contre 4,7% en 2003) en rapport, surtout, avec la baisse enregistrée au niveau des
produits alimentaires (-0,9% contre 7,4%) et ce, parallèlement à la décélération des prix des
produits non libres ou homologués (1,6% contre 4,1%).
Au total, la contribution au glissement des prix, d une fin d année à l autre, a été
presque identique pour les produits régis par la liberté totale et les produits non libres, soit
0,5 point et 0,6 point de pourcentage, respectivement, contre 3,2 points et 1,3 point une
année auparavant.
EVOLUTION DU GLISSEMENT DES PRIX SELON LES REGIMES (base 100 en 2000)
Variations en % Contribution en points de %
Désignation
Déc2003/Déc2002 Déc2004/Déc2003 Déc2003/Déc2002 Déc2004/Déc2003
Produits libres 4,7 0,7 3,2 0,5
.Alimentaires 7,4 -0,9 2,1 -0,2
.Non alimentaires 2,7 1,9 1,1 0,7
Produits non libres 4,1 1,6 1,3 0,6
.Alimentaires 3,8 0,0 0,3 0,0
.Non alimentaires 4,2 2,1 1,0 0,6
Ensemble 4,5 1,1 4,5 1,1
Sources : Institut national de la statistique
L accroissement des charges a été engendré par la hausse des prix à l importation des
céréales et des huiles végétales, conjuguée à la progression soutenue de la consommation
intérieure, étant signalé que, pour des considérations conjoncturelles, il n y avait pas eu
recours en 2004 à l ajustement des prix des produits céréaliers, contrairement à l année
précédente. En revanche, la dépréciation du dollar américain par rapport au dinar et
l allègement de la fiscalité douanière sur l importation de certains produits ont contribué à
modérer la hausse des prix.
EVOLUTION DES CHARGES DE LA CAISSE GENERALE DE COMPENSATION (En MDT)
Désignation 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Céréales et dérivés 126,4 152,9 181,2 150,2 123,1 176,4
Huiles végétales 57,6 42,2 34,0 49,2 62,3 66,7
Lait 10,9 11,8 9,8 7,8 5,7 6,3
Sucre 1,9 0 0 0 0 0
Papier scolaire 7,6 15,0 15,4 14,7 12,8 12,3
Autres 0,1 3,4 7,5 4,3 0 0
Total 204,5 225,3 247,9 226,2 203,9 261,7
Source : Ministère du Commerce et de l artisanat
Le financement des opérations de la CGC a été assuré grâce à une dotation de 200 MDT
sur le Budget de l Etat, le reste ayant été couvert par recours à des ressources propres.
V. L EMPLOI ET LES SALAIRES
Les efforts déployés par les pouvoirs publics en matière d emploi se sont encore
intensifiés en 2004 pour en stimuler davantage l offre et mieux encadrer la demande,
notamment celle issue des nouveaux diplômés de l enseignement supérieur, en quête
d opportunités d intégration à la vie active.
De nouvelles mesures ont été mises en uvre, à ce titre, pour accélérer le rythme des
investissements, outre la poursuite des programmes et mécanismes institués pour le
soutien de l emploi. Il s agit, notamment, de :
- la prorogation, durant une période de 7 ans, de la prise en charge par l Etat d une
quote-part de la contribution patronale au régime légal de la sécurité sociale relative aux
salaires versés au titre des nouveaux recrutements des diplômés de l enseignement
supérieur. Cette mesure qui devrait favoriser l amélioration du taux d encadrement dans les
entreprises privées, relevant du code d incitations aux investissements, prend effet à partir
du premier janvier 2005 jusqu au 31 décembre 2009 avec un taux dégressif allant de 100%
pour les deux premières années à 25% pour la dernière année.
I EMPLOI
Depuis sa création et jusqu à la fin de 2004, la BTS a reçu plus de 177 mille
demandes de crédit dont 74 mille ont été agréées pour un montant global de l ordre de
306 MDT, correspondant à une enveloppe d investissements de près de 438 MDT, devant
permettre la création de 107 mille emplois. Sur ce total, 85,4% ont été accordés pour la
réalisation de nouveaux projets initiés en majeure partie, soit 76,6%, par des personnes
âgées de 18 à 39 ans. Quant aux crédits consentis au profit de diplômés de l enseignement
supérieur, ils ont représenté 12,8% du total.
Sur un autre plan, les programmes d aide à la création et à la consolidation de l emploi ont
bénéficié d une enveloppe budgétaire de 102 MDT dont près de 80% ont bénéficié au Fonds
national de l emploi (21-21). Les interventions de ce Fonds se sont poursuivies activement
intéressant, en particulier, la formation professionnelle, l apprentissage et l encouragement des
jeunes promoteurs à s installer pour leurs propres comptes. Le nombre des bénéficiaires s est
accru de 6,9% en 2004 pour s établir à 118,4 mille personnes dont 43.591 ou 36,8% du total
sont originaires du Nord-Ouest et du Centre- Ouest.
Continuant sur sa lancée, le nombre des contrats conclus dans le cadre des stages
d initiation à la vie professionnelle (SIVP1) s est élevé à 13.378 en 2004, en accroissement
de 48,6% par rapport à son niveau de l année précédente. Les titulaires de maîtrise, ayant
représenté 48,7% du total, n ont pu être totalement intégrés en raison de l affermissement
poursuivi de la demande d emploi provenant de diplômés de l enseignement supérieur. Les
services et les industries manufacturières ont accueilli 91,5% du total, les entreprises
privées ayant reçu 86,5%.
Dans ce contexte, la création d emploi s est poursuivie fermement en 2004, dans tous
les secteurs de l activité économique, en dehors de l agriculture, à l exception, toutefois, de
la pêche, des mines et de l énergie.
De même, les créations d emplois ont enregistré des progressions soutenues en 2004
dans le tourisme et l Administration avec des taux respectifs de 20% et 17%, atteignant
2.400 et 9.600 postes.
II SALAIRES
Comme par le passé, les salaires ont fait l objet de révision en 2004 de manière à
préserver le pouvoir d achat de la population, notamment en ce qui concerne les catégories
socio-professionnelles à faibles revenus. C est ainsi que le salaire minimum interprofessionnel
garanti (SMIG) a été majoré, à partir du mois de juillet, de 34 millimes l heure, soit une
augmentation mensuelle de 7,072 dinars pour le régime de travail de 48 heures par semaine et
de 5,894 dinars pour celui de 40 heures. De ce fait, le salaire mensuel a atteint 218,192 dinars
pour le premier régime et 189,800 dinars pour le second. De son côté, le SMAG a été
augmenté, à la même date, de 200 millimes par journée de travail, passant à 6,709 dinars.
EVOLUTION DES SALAIRES MINIMUMS LEGAUX (En dinars sauf indication contraire)
Variations en %
Mai Juillet Juillet Juillet Juillet
Désignation Juil. 2003 Juil. 2004
2000 2001 2002 2003 2004
Juil.2002 Juil.2003
Salaire minimum interpro-
fessionnel garanti(SMIG)
-SMIG horaire en millimes
.Régime 48h par semaine 899 940 974 1.015 1.049 4,2 3,3
.Régime 40h par semaine 945 986 1.020 1.061 1.095 4,0 3,2
-SMIG mensuel1
.Régime 48h par semaine 186,992 195,520 202 592 211,120 218,192 4,2 3,3
.Régime 40h par semaine 163,798 170,905 176,799 183,906 189,800 4,0 3,2
Salaire minimum agricole
garanti par journée de
travail (SMAG) 5,809 6,059 6,259 6,509 6,709 4,0 3,1
Source : Ministère des Affaires sociales et de la solidarité et Journal officiel de la République tunisienne
1
Compte non tenu de la prime de transport de 5 dinars par mois, instituée en juillet 1986.
En conséquence, le salaire annuel moyen, exprimé en termes nominaux, a progressé
de 6 % dans le secteur agricole et de pêche, de 4,7% dans les secteurs productifs non
agricoles et de 5,8% dans l Administration publique, pour atteindre 2.290 dinars,
5.620 dinars et 10.370 dinars, respectivement.
En constante progression, l effectif des salariés, tous secteurs confondus, s est élevé,
d une année à l autre, de 1.971 mille à 2.022 mille personnes, réparties entre l agriculture et
pêche (175 mille), les secteurs productifs non agricoles (1.380 mille) et l Administration
publique (467 mille).
Pour toutes ces considérations, de nouvelles mesures ont dû être adoptées visant, en
particulier :
PIB FBCF
Dans ce contexte, la formation brute de capital fixe (FBCF) a enregistré une reprise de
4% en 2004, contre une baisse de 1% l année précédente, pour atteindre 7.834 MDT. Cette
progression a intéressé, surtout, l agriculture et pêche, l énergie et les services marchands,
en particulier les communications. A l inverse, les investissements ont légèrement baissé
dans les industries manufacturières, notamment celles des matériaux de construction, et
dans le secteur des mines. Ainsi, et compte tenu de la croissance économique soutenue, le
taux d investissement a continué à diminuer revenant, d une année à l autre, de 23,4% à
22,3% du PIB.
FORMATION BRUTE DE CAPITAL FIXE PAR BRANCHE D ACTIVITE
Valeur en MDT Variat. en % Structure en %
Désignation
2002 2003 2004 2004/2003 2002 2003 2004
Agriculture et pêche 822 780 868 11 ,3 10,8 10,4 11,1
Mines 40 35 32 -8,6 0,5 0,5 0,4
Energie (eau, électricité
et hydrocarbures) 807 705 813 15,3 10,6 9,4 10,4
Industries manufacturières 975 998 993 -0,5 12,8 13,2 12,7
Bâtiment et génie civil 150 145 150 3,4 2,0 1,9 1,9
Services marchands 3.979 4.018 4.102 2,1 52,3 53,3 52,3
Equipements collectifs 834 850 876 3,1 11,0 11,3 11,2
Total 7.607 7.531 7.834 4,0 100,0 100,0 100,0
Source : Ministère du Développement et de la coopération internationale
La participation du secteur privé dans la FBCF globale s est stabilisée aux environs de
56%, malgré l adhésion accrue des entreprises dans les programmes de mise à niveau des
secteurs de l industrie et des services. En effet, le nombre total des entreprises industrielles dont
les plans de mise à niveau ont été approuvés s est élevé, au terme de 2004, à 1.946 unités pour
un montant total d investissement de l ordre de 2.893 MDT, contre 1.640 unités et 2.625 MDT
une année auparavant. De même, le nombre des entreprises dont les dossiers ont été
approuvés dans le cadre de la mise à niveau des services s est accru, d une année à l autre,
passant de 65 unités pour un investissement de 26 MDT à 73 unités et 31 MDT.
, %
, % , %
Agric. & pêche , % , %
, %
, % Indus. manuf.
, %
Indus. non manuf.
Services march.
Equip. collectifs
, % , %
Pour leur part, les investissements directs étrangers (IDE) ont connu une reprise de
5,9%, après une baisse de 35,6% en 2003, pour s élever à 796 MDT. Hors énergie, leur
augmentation a atteint 19,7% contre une régression de 41% un an plutôt.
I FORMATION BRUTE DE CAPITAL FIXE PAR BRANCHE D ACTIVITE
A AGRICULTURE ET PECHE
Les investissements ayant trait à l hydraulique agricole ont progressé de 10,7% contre
une régression de 17,2% en 2003. Ils ont atteint 352 MDT ou 40,5% de la FBCF totale du
secteur et ont été assurés en majeure partie par l Administration, soit 206 MDT ou environ
59% de l enveloppe investie dans ce domaine. Les principaux projets ont concerné,
notamment, la construction de barrages et de conduites d eau pour 89 MDT, l équipement
de périmètres irrigués et l amélioration de leurs conditions d exploitation à concurrence de
78 MDT et l adduction d eau potable pour 26 MDT. Le secteur privé a engagé, pour sa part,
une enveloppe de 140 MDT ayant servi, surtout, à la mobilisation de ressources en eau.
Dans la branche des forêts, les investissements ont enregistré une nette reprise de
18,4%, pour s élever à 58 MDT. Cette enveloppe a été engagée, pour l essentiel, par
l Administration, surtout dans le cadre de la concrétisation de la stratégie de préservation et
de développement des ressources forestières nationales, ainsi que pour la réalisation de
divers projets spécifiques de reboisement.
De même, la FBCF consacrée à la conservation des eaux et du sol (CES) a connu un
accroissement de 19,1%, pour atteindre 56 MDT. La majeure partie de ce montant, soit
49 MDT, a été l uvre de l Administration qui a poursuivi l exécution de divers projets
entrant dans le cadre de la stratégie nationale adoptée à ce titre, le reliquat ayant été assuré
par le secteur privé.
Par ailleurs, la FBCF réalisée au titre de divers projets intégrés a enregistré une
reprise importante, pour s élever à 67 MDT contre 46 MDT l année précédente.
Pour sa part, l enveloppe d investissement engagée dans le domaine des études, de la
recherche et de la vulgarisation a continué à s accroître passant, d une année à l autre, de
13 MDT à 19 MDT.
Le financement des investissements agricoles et de pêche a été assuré à concurrence
de 269 MDT par une contribution du Budget de l Etat, 292 MDT par l auto-financement de la
profession, 188 MDT par des ressources extérieures, 91 MDT par des concours bancaires
et 28 MDT par les Fonds spéciaux du Trésor.
Après deux années de régression, la FBCF réalisée dans les industries non
manufacturières s est accrue de 12,4% en 2004, pour atteindre 995 MDT ou 12,7% du total.
Cette reprise s explique, surtout, par l augmentation importante des investissements
effectués dans la branche de l électricité, contrairement à ceux engagés dans le secteur des
mines et la branche des hydrocarbures qui se sont inscrits en baisse.
Atteignant 320 MDT, les investissements effectués dans la branche des hydrocarbures
ont régressé, en 2004, de 30 MDT ou 8,6% par rapport à leur niveau de l année précédente et
ce, suite à la baisse de l enveloppe allouée à la recherche et la prospection pétrolières, revenue,
d une année à l autre, de 118 MDT à 81 MDT. Cette baisse n a pu être compensée par
l accroissement des investissements réalisés au titre des activités de raffinage et de stockage.
FORMATION BRUTE DE CAPITAL FIXE DANS LE SECTEUR DE L ENERGIE
Valeur en MDT Variat. en % Structure en %
Désignation
2002 2003 2004 2004/2003 4
Eau 100 105 121 15,2 12,4 14,9 14,9
Electricité 230 250 372 48,8 28,5 35,5 45,7
Hydrocarbures 477 350 320 -8,6 59,1 49,6 39,4
Total 807 705 813 15,3 100,0 100,0 100,0
Source : Ministère du Développement et de la coopération internationale
C INDUSTRIES MANUFACTURIERES
Les investissements engagés dans les industries manufacturières ont marqué le pas
ces dernières années. Ils ont diminué de 0,5% en 2004, contre une augmentation de 2,3%
l année précédente, revenant à 993 MDT ou 12,7% de la FBCF globale. Cette régression
reflète celle des investissements réalisés dans le secteur des matériaux de construction, de
la céramique et du verre (IMCCV), les industries du textile, de l habillement et des cuirs et
chaussures et les industries diverses. En revanche, les investissements ont connu une
reprise appréciable dans les industries mécaniques et électriques, soit 15,6% contre une
baisse de 11% une année auparavant.
Dans les industries agro-alimentaires, la FBCF a continué à s accroître, atteignant
225 MDT contre 210 MDT en 2003. Le secteur privé a réalisé l essentiel de cette enveloppe,
notamment dans les branches des conserves alimentaires, de la transformation de céréales
et de la production d huiles. Quant aux investissements des entreprises publiques, ils ont
concerné, principalement, l industrie du tabac et le raffinage du sucre.
A l inverse, les investissements ont accusé une baisse de l ordre de 7% dans les
industries des matériaux de construction, de la céramique et du verre, pour revenir à
178 MDT. Avec une part majoritaire (de l ordre de 85%), les entreprises privées ont continué
à assurer l essentiel des investissements, surtout dans les branches de la fabrication de
marbre et de produits de carrière, de la production de ciments et ouvrages et des industries
céramiques. Les investissements du secteur public ont porté, notamment, sur le
renouvellement et les gros entretiens des équipements des cimenteries publiques.
FORMATION BRUTE DE CAPITAL FIXE DANS LES INDUSTRIES MANUFACTURIERES
Valeur en MDT Variat. en % Structure en %
Désignation
2002 2003 2004 2004/2003 2002 2003 2004
Industries agro-alimentaires 200 210 225 7,1 20,5 21,1 22,7
Matériaux de construction,
céramique et verre 175 192 178 -7,3 17,9 19,3 17,9
Industries mécaniques et
électriques 180 160 185 15,6 18,5 16,0 18,6
Industries chimiques 95 100 105 5,0 9,7 10,0 10,6
Textile, habillement, cuirs et
chaussures 185 191 180 -5,8 19,0 19,1 18,1
Industries diverses 140 145 120 -17,2 14,4 14,5 12,1
Total 975 998 993 -0,5 100,0 100,0 100,0
Source : Ministère du Développement et de la coopération internationale
Après avoir diminué l année précédente, la FBCF réalisée dans le secteur mécanique
et électrique a, de nouveau, progressé en 2004 passant de 160 MDT à 185 MDT, dont
environ 30 MDT au titre du programme de mise à niveau. Comme auparavant, le secteur
privé a été à l origine de la quasi-totalité des investissements, soit environ 98%, consacrée
principalement à la transformation de métaux, à la production de matériel électrique et
électronique et à la fabrication de machines et équipements. S élevant à 3 MDT, les
investissements du secteur public ont été l uvre de la Société sidérurgique El Fouladh et
de la Société tunisienne d industrie automobile (STIA).
Pour leur part, les investissements engagés dans les industries chimiques ont continué
à progresser, pour s élever à 105 MDT en 2004 contre 100 MDT l année précédente. Cet
accroissement a concerné uniquement les investissements privés qui ont représenté plus de
70% du total et ont bénéficié, surtout, aux branches de la parachimie et des industries
pharmaceutiques.
Etant l uvre pour l essentiel du secteur privé, la FBCF réalisée dans les industries du
textile, de l habillement et des cuirs et chaussures s est inscrite en baisse de 5,8% en 2004,
pour s établir à 180 MDT. Cette régression a touché surtout la branche de la filature, du
tissage et du finissage, celle de la bonneterie et des vêtements et l industrie des cuirs et
chaussures.
Assurés à concurrence de 90% environ par le secteur privé, les investissements
engagés dans les industries manufacturières diverses ont diminué de 17,2% en 2004, pour
revenir à 120 MDT. L essentiel de l enveloppe investie par les privés a été consacré à la
production de papier et emballages, de bois et ameublement et de plastique, les investisse-
ments publics ayant intéressé, principalement, l industrie du papier et l imprimerie.
D SERVICES MARCHANDS
Dans le transport maritime, les investissements ont poursuivi leur baisse, en 2004, et
ont bénéficié en majeure partie à l aménagement et à l amélioration de l infrastructure
portuaire et à l acquisition de biens d équipement par l Office de la marine marchande et
des ports (OMMP) et la Société tunisienne d acconage et de manutention (STAM).
La FBCF engagée dans le transport aérien a connu, pour sa part, une certaine reprise en
2004, se situant aux environs de 65 MDT, contre une forte baisse l année précédente suite,
principalement, à l accroissement des investissements réalisés par l Office de l aviation civile et des
aéroports (OACA) dans le domaine de l infrastructure.
Concernant les investissements réalisés dans le secteur touristique, ils ont stagné au
même niveau de l année précédente, soit 320 MDT. Ce montant, engagé essentiellement
par les privés, a servi dans sa majeure partie à renforcer la capacité hôtelière, suite surtout
au regain de l activité connu par le secteur. Les investissements auront tendance à
s affermir, à l avenir, avec l exécution de la stratégie de mise à niveau et de modernisation
des unités hôtelières.
E EQUIPEMENTS COLLECTIFS
A EPARGNE NATIONALE
B RESSOURCES EXTERIEURES
Les entrées brutes de capitaux extérieurs à moyen et long termes se sont accrues de
20,7% en 2004, contre une baisse de 16,3% un an plus tôt, pour totaliser 3.895 MDT. Cette
reprise a concerné aussi bien les participations étrangères, composées essentiellement par les
investissements directs étrangers (IDE) dont les flux ont augmenté de 5,9% pour atteindre
796 MDT, que les tirages au titre d emprunts contractés auprès de bailleurs de fonds étrangers.
Ces tirages ont enregistré une hausse de 24,6%, pour totaliser 3.036 MDT.
1
Chiffres estimés.
RESSOURCES FINANCIERES A MOYEN ET LONG TERMES D ORIGINE EXTERIEURE
Valeur en MDT Variat. en % Structure en %
Désignation
2002 2003 2004 2004/2003 2002 2003 2004
Emprunts 2.664 2.437 3.036 24,6 69,1 75,5 77,9
Participations étrangères 1.191 789 859 8,9 30,9 24,5 22,1
dont : IDE 1.167 752 796 5,9 30,3 23,3 20,4
Apports extérieurs bruts 3.855 3.226 3.895 20,7 100,0 100,0 100,0
Sorties de capitaux 1.627 1.451 1.945 34,0 42,2 45,0 49,9
Apports extérieurs nets 2.228 1.775 1.950 9,9 57,8 55,0 50,1
Source : Banque centrale de Tunisie
Dans ce contexte, les apports extérieurs nets de capitaux ont augmenté de 9,9% pour
passer à 1.950 MDT.
VII. LE COMMERCE EXTERIEUR
I EVOLUTION GLOBALE
Le commerce mondial a connu, en 2004, un vif dynamisme, entraînant dans son sillage
la croissance des échanges commerciaux de la Tunisie.
Les exportations tunisiennes ont, en effet, progressé de 16,6% contre 6,1% l année
précédente pour s établir à 12.054,9 MDT, alors que le taux d accroissement des importations,
qui se sont élevées à 15.965,1 MDT, est passé, d une année à l autre, de 3,9% à 13,7%.
Quant aux exportations d articles relevant des industries du textile et habillement et des
cuirs et chaussures, elles ont évolué modérément, faisant l objet sur nos marchés
traditionnels d une concurrence accentuée des produits de même nature provenant,
notamment, des pays asiatiques.
EVOLUTION DU COMMERCE EXTERIEUR DE LA TUNISIE (En MDT sauf indication contraire)
Taux de couverture des
Exportations Importations
Années Déficit importations par les
FOB CAF
exportations (en %)
1992 3.550 5.689 2.139 62,4
1993 3.760 6.172 2.412 60,9
1994 4.696 6.647 1.951 70,6
1995 5.173 7.464 2.291 69,3
1996 5.372 7.499 2.127 71,6
1997 6.148 8.794 2.646 69,9
1998 6.518 9.489 2.971 68,7
1999 6.967 10.071 3.104 69,2
2000 8.005 11.738 3.733 68,2
2001 9.536 13.697 4.161 69,6
2002 9.749 13.511 3.762 72,2
2003 10.343 14.039 3.696 73,7
2004 12.055 15.965 3.910 75,5
Source : Institut national de la statistique
- -
- -
Les importations et les exportations réalisées sous le régime général ayant atteint,
respectivement, 67% et 35% du total, le taux de couverture a gagné 4 points de pourcentage
pour s élever à 39,2%. Au niveau des échanges effectués sous le régime offshore,
l excédent traditionnel s est accru de 19,7% et le taux de couverture s est amélioré de
5,8 points de pourcentage pour atteindre 148,8%.
Ces résultats sont corroborés par l évolution favorable des principaux ratios du
commerce extérieur. En effet, le taux d ouverture de l économie, correspondant à la part des
exportations et des importations dans le PIB, s est élevé de 75,7% en 2003 à 79,7% en
2004. D une année à l autre, l effort à l exportation, mesuré par le rapport entre les
exportations et le PIB, est passé de 32,1% à 34,3%.
EVOLUTION DES PRINCIPAUX RATIOS DU COMMERCE EXTERIEUR (En %)
Taux d effort à Taux de Taux Taux de
Années
l exportation dépendance d ouverture pénétration
1992 25,9 41,5 67,4 38,8
1993 25,6 42,1 67,7 39,1
1994 29,7 42,0 71,7 40,8
1995 30,3 43,8 74,1 42,1
1996 28,2 39,3 67,5 38,7
1997 29,4 42,1 71,5 41,1
1998 28,9 42,1 71,0 40,7
1999 28,2 40,8 69,0 39,9
2000 30,0 44,0 74,0 42,5
2001 33,2 47,6 80,8 45,5
2002 32,6 45,1 77,7 43,3
2003 32,1 43,6 75,7 42,0
2004 34,3 45,4 79,7 44,1
Sources : Institut national de la statistique, Ministère du Développement
et de la Coopération internationale et BCT
Agri.&
pêche et Autres Ind. Mines Agri.& Autres Ind.
Ind. agro- manuf. phosph.& pêche et Ind. manuf. Energie
alim. , % dérivés agro-alim. , % , %
, % , % , %
Ind.
méca.& Mines
élec. Energie phosph.&
, % , % dérivés
, %
Ind.
Cuir & électriques
Chaus. , %
Vêt. & Text.cuir &
, % Autres
accessoires Ind. chaus
prod.
, % mécaniques , %
textiles
, % , %
L accroissement des ventes d huile d olive, qui ont atteint un niveau record en 2004,
explique à hauteur de 96% l augmentation totale des exportations du secteur. Atteignant
708 MDT contre 114,3 MDT en 2003, ces ventes ont été multipliées par plus de six, sous
l effet de la forte hausse des quantités exportées qui ont porté sur 211,2 mille tonnes contre
environ 40 mille tonnes en 2003. Les marchés italien et espagnol ont été les principales
destinations. Les opérateurs privés ont assuré près de 75% du total avec des prix unitaires
moyens s élevant à 3.245,5 dinars la tonne contre 2.888 dinars en 2003. L Office national de
l huile a exporté 48,5 mille tonnes pour une valeur totale de 180 MDT environ.
Les ventes de produits de la mer ont augmenté de 5,9%, sous l effet notamment de
l amélioration des prix pour se situer à 153,2 MDT. De même, les ventes de dattes et
d agrumes ont progressé, respectivement, de 10,4% et 17,6%. Les pays de l Union
européenne constituent les principaux débouchés de ces produits.
Après une année de baisse, les importations du secteur considéré ont progressé de
21,4% pour dépasser 1.531 MDT.
Les importations de maïs ont, également, enregistré une hausse de 48,4% après une
année de baisse, suite à l accroissement des quantités de 19,4% conjugué à l affermisse-
ment des prix d achat. L Argentine et le Canada ont été les principaux fournisseurs avec des
parts respectives de 91% et 8,6%. Des achats portant sur de faibles quantités ont aussi été
effectués auprès de la France, de l Italie et de la Turquie.
De même, les importations d orge, réalisées auprès de l Ukraine, de la Russie et de la
Bulgarie, se sont accrues de 211,6% en valeur et de 179,6% en volume.
D importantes quantités de viandes ont, par ailleurs, été importées principalement de
l Allemagne et de l Irlande pour faire face au déficit accru de la production nationale,
notamment au cours du mois de Ramadan. Elles ont atteint 9,9 mille tonnes pour une valeur
de 34,1 MDT contre 1,4 mille tonnes et 4,7 MDT seulement en 2003.
Les importations de tourteaux de soja, destinées à l alimentation du bétail, ont accusé
un accroissement sensible de 97,2%, sous l effet conjugué de la hausse des quantités
(44,7%) et de celle des prix.
Pour d autres produits, les achats ont plutôt accusé un repli. Il s agit, notamment, du blé
dur (-78,4%) dont les quantités n ont atteint que 102 mille tonnes contre 472,4 mille en 2003.
La majeure partie des exportations et des importations du secteur, soit respectivement
90% et 88%, a été réalisée sous le régime général.
1
Une partie des importations est destinée à l alimentation du bétail.
2
Il s agit des huiles réservées à l alimentation humaine, une autre partie de ce produit étant classée dans le
secteur parmi les matières premières et demi-produits.
2) Energie
Les ventes de pétrole brut ont été réalisées à hauteur de 70% par des entreprises
résidentes dont, principalement, l Entreprise tunisienne des activités pétrolières (43%
environ) et la Société tunisienne des industries de raffinage (près de 14%). Les principaux
marchés ont été ceux de l Italie (35,9%), de la France (31,2%), de l Espagne (19,8%) et de la
Hollande (5,7%).
Pour les produits raffinés, les ventes ont baissé de 45,1% avec le recul de 56,4%
enregistré au niveau des quantités qui n ont atteint que 756 mille tonnes. Celles-ci ont été
fournies en majorité par la STIR et destinées, essentiellement, à l Italie (85,6%). S agissant
des importations, elles ont augmenté de 13,2%, en dépit de la baisse du volume de 13,1%,
étant signalé qu en 2003, l on a dû procéder à la constitution d importants stocks de crainte
que la situation géopolitique dégénère dans la région du Golfe.
Pour les importations de produits énergétiques composés, outre les produits raffinés
(68,2%) et le pétrole brut (23,8%), du gaz naturel (7,6%) et de la houille de coke (0,4%), la
progression enregistrée globalement est due, notamment, à la hausse des prix, puisque les
quantités importées des deux principaux produits ont diminué.
Comme par le passé, les échanges de produits énergétiques ont été réalisés,
entièrement, dans le cadre du régime général.
Ainsi, l année 2004 a été marquée par une importante reprise des exportations de ce
secteur de 26,1% contre une baisse de 5,4% en 2003, conjuguée à une décélération des
importations (15,9% contre 44,5%).
Les échanges de ce secteur ont été effectués, en totalité, dans le cadre du régime
général.
4) Textile et habillement
Les signes d essoufflement, apparus depuis 3 ans, ont continué à marquer l évolution
des exportations qui n ont progressé que de 5,4%.
Ce secteur a préservé sa première place dans les exportations globales du pays avec
une part de 37,2%, celle-ci s étant située, toutefois, en deçà de 3,9 points par rapport à son
niveau atteint en 2003.
Par produit, les exportations de vêtements et accessoires, qui ont représenté 71,8%
des ventes du secteur, ne se sont accrues que de 5,6%, destinées essentiellement à l Italie,
à la France et à l Espagne. Les ventes de tissus ont sensiblement augmenté (21,5%), suivies
par celles des articles confectionnés et de friperie (9,8%). Ces produits ont été écoulés à
concurrence de 66,2% en France et dans certains pays africains comme le Congo, la Libye,
l Algérie, le Mali et le Maroc.
Quant aux importations des mêmes produits, elles sont restées dominées par les tissus
(près de 58% des achats) qui sont les intrants nécessaires des produits finis exportés. Après
la quasi-stagnation en 2003 (0,7%), les achats de tissus ont de nouveau repris (1,9%).
Les achats de vêtements et accessoires, dont une partie est destinée au marché local,
ont augmenté de 3,2% contre 2,9% une année auparavant.
La part des importations réalisées dans le cadre du régime offshore s est élevée à
environ 90% de l ensemble des achats du secteur.
5) Cuirs et chaussures
La part du secteur des cuirs et chaussures dans les exportations globales de biens
s est contractée, revenant de 6,1% en 2003 à 5,2% en 2004, suite à la stabilisation de ses
exportations (628,2 MDT contre 627,8 MDT) avec la quasi-stagnation (0,9%) des ventes
effectuées dans le cadre du régime offshore qui représentent 96,8% des ventes totales du
secteur ; celles réalisées sous le régime général ont même régressé de 19,5%.
Conjuguée à une baisse des importations de 27,2%, cette situation s est toutefois
traduite par une consolidation de l excédent commercial qui s est situé à 289,5 MDT contre
162,7 MDT un an plus tôt.
Les exportations de chaussures qui ont représenté près de 85% des ventes totales du
secteur, soit en tant que produits finis ou sous forme de tiges, semelles et autres parties de
chaussures, ont été destinées à l Italie (près de 42%), suivie par la France et l Allemagne
avec 39,3% et 8,2% respectivement.
Plusieurs défis tant internes qu externes sont à relever par le secteur des cuirs et
chaussures, en vue de consolider sa position sur les marchés européens et de pénétrer de
nouveaux marchés.
Les défis internes ont trait, essentiellement, à l amélioration de la productivité et à la
compression des coûts de production.
Quant aux défis externes, ils sont liés à l impact négatif des opérations de
délocalisation vers les pays asiatiques et de l Europe de l Est, initiées par les entreprises
européennes, et à la forte concurrence des produits provenant de la Chine sur les marchés
de l Union européenne.
Les ventes de fontes, fers, aciers et ouvrages ont tiré profit de la hausse des prix sur le
marché international. Elles ont enregistré une augmentation de 14,2%, en dépit de la forte
baisse du volume (-47,9%). Les principaux marchés de ces produits ont été la Libye (26,2%),
l Italie (17,5%) et la France (16,6%).
Pour certains produits, les exportations ont, par contre, accusé des régressions.
Il s agit, notamment, des appareils d allumage pour moteurs (-82%) et des appareils et
engins mécaniques (-4,1%), en raison surtout de la baisse des prix.
Quant aux importations, elles ont enregistré une progression de 21,7% contre une
stagnation en 2003, due à concurrence de 30% aux achats de fonte, fer et acier (barres,
demi-produits et fils machines, ). Ces achats ont augmenté, en effet, de 57%, en rapport,
notamment, avec la flambée des prix sur le marché international consécutive à la
progression de la demande chinoise notamment. L Ukraine et la Turquie en ont constitué les
deux principales sources d approvisionnement.
Quelques produits ont, toutefois, enregistré une baisse de leurs achats tels que le
matériel de transport pour la navigation maritime (-59,1%), les appareils de levage, de forage
et de manutention (-8,9%) et les machines pour l industrie textile (-23,8%).
Pour les articles électriques, les exportations et les importations se sont accrues de
25,8% et 18,9%, respectivement, contre 19,4% et 25% une année auparavant, ce qui a
entraîné une aggravation du déficit de 2% et une amélioration du taux de couverture de
4,2 points de pourcentage pour atteindre 75,1%.
L évolution des échanges commerciaux de ce secteur, qui regroupe les industries des
matériaux de construction, de la céramique et du verre (IMCCV), les industrie chimiques
sans la transformation du phosphate et les industries diverses, s est caractérisée en 2004
par une accélération des exportations (13,8% contre 6,1% en 2003) et par une reprise des
importations (16,6% contre -2,1%). Il en est résulté un élargissement du déficit commercial
de 18,3% contre une contraction de 6,7% un an plus tôt. Quant au taux de couverture, il a
baissé d un point de pourcentage revenant, d une année à l autre, de 38,6% à 37,6%.
BALANCE COMMERCIALE DES AUTRES INDUSTRIES MANUFACTURIERES
Var.2004/2003
Quantité en 1.000 tonnes Valeur en MDT
Désignation en %
2002 2003 2004 2002 2003 2004 Quantité Valeur
Exportations 795,1 843,8 960,4 13,8
Indus.des matériaux de
construction,céramique et
verre,dont : 143,1 153,6 176,4 14,8
.Ciments 562,0 831,5 978,2 37,8 50,2 53,9 17,6 7,4
.Produits céramiques 134,7 133,0 187,5 70,6 66,9 82,9 41,0 23,9
Produits chimiques, dont : 313,6 328,6 326,0 -0,8
.Tripolyphosphate de soude
(TPPS) 101,9 101,4 106,7 62,2 55,2 58,3 5,2 5,6
.Huiles essentielles&parfum. 5,9 3,6 4,2 43,9 44,6 34,6 16,7 -22,4
.Fluorure d aluminium 47,5 44,3 35,2 44,6 39,0 33,2 -20,5 -14,9
.Caoutchouc et ouvrages 12,3 12,1 11,3 48,8 49,7 53,5 -6,6 7,6
.Produits tannants&peintures 30,5 35,5 37,8 25,1 28,9 28,7 6,5 -0,7
.Savons, produits d entretien 20,7 20,5 19,0 23,4 21,8 22,6 -7,3 3,7
.Produits pharmaceutiques 0,4 0,5 0,9 9,3 10,1 19,4 80,0 92,1
Industries manufacturières
diverses, dont : 338,4 361,6 458,0 26,7
.Matières plast.& ouvrages 32,0 29,3 31,4 130,2 116,2 166,2 7,2 43,0
.Jouets, jeux et art.de sport 1,4 1,2 1,1 21,9 19,8 23,7 -8,3 19,7
.Meubles, art.de literie,lustres 8,3 6,5 5,7 28,5 26,8 26,6 -12,3 -0,7
.Liège et ouvrages 5,1 7,5 10,0 17,4 25,4 28,9 33,3 13,8
Importations 2.235,8 2.188,1 2.551,2 16,6
Indus.des matériaux de
construction,céramique et
verre,dont : 164,8 132,5 152,6 15,2
.Produits céramiques 49,0 43,3 44,8 35,7 27,8 32,2 3,5 15,8
.Verres et ouvrages 41,0 45,6 53,1 50,2 47,9 58,1 16,4 21,3
.Ciments 518,5 5,7 7,1 24,2 1,4 1,9 24,6 35,7
.Kaolin et autres argiles 115,3 119,5 109,9 13,5 13,1 14,4 -8,0 9,9
.Marbre 89,2 78,0 76,6 8,9 8,0 7,6 -1,8 -5,0
Produits chimiques, dont : 1.259,6 1.316,1 1.478,8 12,4
.Produits pharmaceutiques 9,0 4,8 4,7 269,0 272,1 308,4 -2,1 13,3
.Produits chimiq.(antibiotique
et autres) 51,6 56,0 52,6 146,1 145,5 169,7 -6,1 16,6
.Produits chimiq. divers
(insecticides & autres) 41,6 83,4 41,3 109,7 118,0 131,6 -50,5 11,5
.Caoutchouc et ouvrages 19,8 18,3 20,2 85,3 92,3 101,8 10,4 10,3
.Prod. tannants et peintures 39,2 41,0 41,8 91,3 93,8 98,9 2,0 5,4
.Huiles essentielles
et parfumerie 3,5 4,5 5,3 44,8 52,0 56,0 17,8 7,7
.Savons, produits d entretien 17,0 18,1 20,0 34,3 36,3 43,7 10,5 20,4
Industries manufacturières
diverses, dont : 811,4 739,5 919,8 24,4
.Matières plast.& ouvrages 292,0 286,0 288,8 564,9 583,8 693,1 1,0 18,7
Déficit 1.440,7 1.344,3 1.590,8 18,3
Taux de couverture (en %) 35,6 38,6 37,6 -1,0
point
Source : Institut national de la statistique
Les parts des exportations et des importations de ce secteur dans les échanges
globaux du pays, se sont élevées respectivement à 8% et 16%.
L accélération des exportations s explique par la consolidation des ventes de produits
relevant des IMCCV (14,8% contre 7,3% en 2003) et des industries manufacturières
diverses (26,7% contre 6,9%), alors que les ventes de produits chimiques ont diminué de
0,8% contre une progression de 4,8% une année auparavant.
Au niveau des IMCCV, l augmentation soutenue des exportations est due à la reprise
des ventes de produits céramiques (23,9% contre -5,2%), destinés essentiellement à la
France (24,4%) et à la Libye (22,2%).
Les ventes de ciments ont accusé une décélération, tant en valeur (7,4% contre 32,8%)
qu en volume (17,6% contre 48%). L Algérie, la Libye et l Italie en ont constitué les principaux
débouchés.
Les importations des IMCCV ont, de leur côté, enregistré une reprise (15,2% contre
-19,6% en 2003). Cette évolution a touché quasiment tous les produits, notamment les
verres et ouvrages (21,3% contre -4,6%) et les produits céramiques (15,8% contre -22,1%).
Pour les produits chimiques, et après la progression de 4,8% enregistrée en 2003, les
exportations ont connu un léger repli de 0,8%, imputable notamment à la baisse de 22,4%
de la valeur des ventes d huiles essentielles et de parfumerie.
Cette baisse a été légèrement atténuée par l augmentation des ventes de produits
pharmaceutiques (92,1%) et de caoutchouc et ouvrages (7,6%).
Pour les industries manufacturières diverses, les exportations, qui ont représenté près
de 48% des ventes du secteur, ont progressé au taux de 26,7% contre 6,9% en 2003, suite à
la reprise des ventes relatives aux principaux produits, notamment les matières plastiques et
ouvrages (43% contre -10,8%), écoulés surtout sur la France et l Allemagne.
La reprise des importations (24,4% contre -8,9% en 2003) est provenue, surtout, de
l augmentation des achats de matières plastiques et ouvrages (18,7% contre 3,3%).
Au niveau du taux de couverture, l évolution des échanges sous les deux régimes s est,
par contre, soldée par une amélioration.
1) Régime général
Les échanges effectués dans le cadre de ce régime ont été marqués par un
accroissement soutenu, aussi bien au niveau des exportations qu à celui des importations,
soit respectivement 31,6% et 18,2 % contre 6,1% et 0,7% en 2003. Le déficit s est, ainsi,
aggravé de 10,9% pour atteindre 6.490,6 MDT, alors que le taux de couverture a augmenté
de 4 points de pourcentage, passant de 35,2% à 39,2%.
L évolution des exportations est imputable, essentiellement, au bond réalisé par les
ventes du secteur de l agriculture, pêche et industries agro-alimentaires (104,8% contre
12,4% en 2003) et à la reprise des ventes du secteur du textile et habillement et des cuirs et
chaussures (16,6% contre -10,5%), de celui des mines, phosphates et dérivés (26,1% contre
-5,4%) et des industries mécaniques et électriques (3,2% contre 0,6%).
BALANCE COMMERCIALE DU REGIME GENERAL (En MDT sauf indication contraire)
Variations en %
Désignation 2002 2003 2004
2003/2002 2004/2003
Exportations FOB 2.995,9 3.179,7 4.183,2 6,1 31,6
Importations CAF 8.971,6 9.030,9 10.673,8 0,7 18,2
Déficit 5.975,7 5.851,2 6.490,6 - 2,1 10,9
Taux de couverture (en %) 33,4 35,2 39,2 1,8 point 4 points
Source : Institut national de la statistique
La part des exportations et des importations du régime général dans les échanges
globaux de la Tunisie s est consolidée entre 2003 et 2004, passant respectivement d environ
31% à 35% et de 64% à 67%.
2) Régime offshore
L accélération des exportations est provenue, surtout, des ventes soutenues des
industries mécaniques et électriques (23,8% contre 16,5 %) et des autres industries
manufacturières (17,2% contre 0,3%).
BALANCE COMMERCIALE DU REGIME OFFSHORE (En MDT sauf indication contraire)
Variations en %
Désignation 2002 2003 2004
2003/2002 2004/2003
Exportations FOB 6.752,7 7.162,9 7.871,7 6,1 9,9
Importations CAF 4.539,3 5.008,0 5.291,3 10,3 5,7
Excédent 2.213,4 2.154,9 2.580,4 -2,6 19,7
Taux de couverture (en %) 148,8 143,0 148,8 -5,8 points 5,8 points
Source : Institut national de la statistique
Quant à la décélération des importations, elle est due à la baisse des achats du secteur
des cuirs et chaussures de 29,6% contre une augmentation de 14,1% en 2003.
Les importations et les exportations totales de la Tunisie ont été initiées à concurrence
de 33% et 65%, respectivement, dans le cadre du régime offshore contre 36% et 69%
en 2003.
IV REPARTITION GEOGRAPHIQUE
Comparativement à 2003, les exportations ont enregistré un bond de 19,9%, alors que
les importations se sont accrues à un rythme moins rapide (9,1%). En conséquence, le
déficit commercial a été réduit de 41,9% pour ne représenter que 26,4% du déficit global du
pays contre 48 % une année auparavant. Parallèlement, le taux de couverture a atteint le
niveau historique de 90,7%, en progression de 8,2 points de pourcentage.
Les parts des dix nouveaux pays de l Union européenne dans les exportations et les
importations totales sont restées marginales, ne dépassant pas 0,4% et 1%, respectivement.
La quasi-stagnation des exportations vers l Allemagne (1.105,2 MDT contre 1.105,6 MDT en
2003) et l accroissement des importations de 5,9% ont contribué à l élargissement du déficit
commercial avec ce pays de 75,4 MDT, pour s établir à 234,2 MDT.
Les échanges commerciaux avec les pays de l A.E.L.E ont baissé de 75,5% pour les
exportations et se sont accrus de 7% pour les importations. Le repli des exportations est
imputable à la régression des ventes de produits pétroliers raffinés vers la Suisse.
Avec le reste des pays européens, la hausse des importations s explique, principalement,
par l augmentation des achats en provenance de la Russie (69,1%) et de la Turquie (56,6%),
engendrant une aggravation du déficit commercial avec chacun de ces pays.
La part des achats en provenance de ces pays dans les importations globales est
passée de 5,9% en 2003 à 6% en 2004, alors que celle des exportations est revenue, d une
année à l autre, de 7,7% à 6,8%.
Les échanges avec les pays de l UMA, qui représentent 82,7% des flux commerciaux
avec le continent africain, ont enregistré un accroissement de 16% au niveau des
importations, contre une faible augmentation de 1,3% pour les exportations. Il en est résulté
un élargissement du déficit commercial qui est passé de 29 MDT à 131,2 MDT.
Italie
France , %
, % Italie France
, % , %
Allemagne
, %
Autres
pays de
Allemagne l'UE
Reste du , % , %
monde Reste du
, % Asie Autres monde
, % Amérique
, % UMA pays de Asie
, % l'UE UMA , %
, %
, % , %
Quant à l augmentation des exportations, elle s explique, surtout, par l amélioration des
ventes au Maroc (32,6%) qui a plus que compensé la baisse des ventes à la Libye (-4,7%).
Les fontes, fers et aciers et leurs ouvrages, les dattes et le caoutchouc ont représenté les
principaux produits à destination du Maroc.
Avec l Egypte, la progression de 7,8% des exportations est liée à la hausse des ventes
de tripolyphosphate de sodium, alors que l accroissement de 24% des importations trouve
son origine, essentiellement, dans l augmentation des achats de fontes, fers et aciers et de
pommes de terre. Suite à ces évolutions, le déficit commercial s est élargi de 45,9% et le
taux de couverture a baissé pour se situer à 49,8% (-7,5 points).
Les échanges commerciaux avec ce continent ont progressé de 62,5% au niveau des
exportations et de 27,8% à celui des importations. Corrélativement, le déficit commercial
s est élargi de 18,3%, alors que le taux de couverture s est amélioré de 5,8 points (27,2%
contre 21,4%).
Sous l effet de l augmentation des importations à un rythme plus rapide que celui des
exportations (29,1% contre 22,8%), le déficit commercial avec les pays asiatiques s est élargi
de 31,4%, totalisant 1.119,2 MDT.
Les parts des exportations et des importations avec l Asie dans les échanges globaux
du pays sont passées, respectivement, de 3% et 8,3% en 2003 à 3,2% et 9,4% en 2004.
Avec les pays arabes d Asie, comprenant essentiellement l Arabie Saoudite, l Irak et la
Syrie, le déficit est passé, d une année à l autre, de 129,3 MDT à 143,2 MDT, suite à une
augmentation des importations à un rythme plus accéléré que celui des exportations, soit
8,4% contre 5,2%.
Pour les autres pays asiatiques, l accroissement des exportations et celui des
importations de 31% et 34,2%, respectivement, se sont traduits par un élargissement du
déficit commercial de 35,1%. L augmentation des échanges commerciaux a concerné,
notamment, l Inde, le Japon et la Chine.
VIII. LES PAIEMENTS EXTERIEURS
(EN MDT)
-
-
-
Paiements courants Compte de capital et Solde Général
d'opérations
financières
En conséquence, le niveau des avoirs nets en devises a atteint 4.733 MDT au terme de
l année 2004, soit 107 jours d importation, contre 3.503 MDT et 90 jours à la fin de 2003.
A l étranger, l apaisement des tensions géopolitiques s est répercuté positivement sur les
recettes des services dont, notamment, celles du secteur touristique qui ont enregistré une
progression soutenue de 20,3% en 2004 après les replis relevés en 2003 et 2002.
135
Par ailleurs, la reprise de la croissance économique dans le monde et plus particulière-
ment dans les pays partenaires, a soutenu les exportations de biens qui ont progressé de
16,6% en 2004 contre 6,1 % en 2003.
A l intérieur du pays, la réalisation d un taux de croissance de 6% en 2004, contre 5,6%
une année auparavant, a permis de générer un surplus de production exportable perceptible
au niveau de tous les groupes de produits et, plus particulièrement, les biens alimentaires dont
les exportations ont progressé de 117% en 2004. L action de promotion des exportations
adossée à une politique de change flexible a, en effet, favorisé l écoulement des produits
tunisiens à l étranger, tout en préservant la compétitivité.
L évolution favorable des exportations de biens et services enregistrée, en 2004, a
permis d alléger le déficit courant qui a été financé et au-delà par des entrées de capitaux en
nette progression sous la forme notamment de tirages sur emprunts extérieurs.
La Tunisie s est, en effet, adressée de nouveau au marché financier international pour la
mobilisation d un emprunt obligataire de type « euro bond ». D un montant égal à 450 millions
d euros, celui-ci est assorti d une maturité de 7 ans et d un taux d intérêt de 4,75%.
L investissement étranger a, de son coté, continué à évoluer positivement, malgré
l absence de nouvelles opérations de privatisation. Les investisseurs étrangers semblent être
de plus en plus persuadés de l amélioration continue du climat d investissement en Tunisie.
I TRANSACTIONS COURANTES
De 941 MDT en 2003, le déficit courant est revenu à 691 MDT, soit respectivement 2,9%
et 2% du PIB.
BALANCE DES OPERATIONS COURANTES
Désignation 2000 2001 2002 2003 2004
Recettes (en MDT) 13.096 15.325 15.307 15.960 18.665
Variations annuelles (en %) 12,6 17,0 0,1 4,3 16,9
Dépenses (en MDT) 14.222 16.534 16.367 16.901 19.356
Variations annuelles (en %) 16,9 16,3 - 1,0 3,2 14,5
Solde -1.126 -1.209 - 1.060 -941 -691
C est que la balance des services s est nettement améliorée sous l effet, notamment, de
l accroissement des recettes touristiques, celle des revenus de facteurs a continué, pour la
troisième année consécutive, à dégager un résultat positif. En revanche, la balance
commerciale s est soldée par un déficit accru.
TAUX DE CROISSANCE DES EXPORTATIONS DE BIENS ET SERVICES
ET DU P.I.B AUX PRIX COURANTS
En %
136
A ECHANGES COMMERCIAUX
En s élevant à 3.910 MDT en 2004 contre 3.696 MDT en 2003, le solde déficitaire des
échanges commerciaux, exprimé FOB-CAF, s est élargi de 214 MDT ou 5,8% contre un
allégement de 66 MDT ou 1,8% une année auparavant.
Cette dégradation a été enregistrée bien que les exportations aient progressé à un taux
dépassant celui des importations, soit 16,6% et 13,7%, respectivement. Une telle évolution a,
toutefois, permis d améliorer le taux de couverture des importations par les exportations dont
le niveau est passé, d une année à l autre, de 73,7% à 75,5%.
BALANCE COMMERCIALE
Désignation 2000 2001 2002 2003 2004
Exportations FOB (en MDT) 8.005 9.536 9.749 10.343 12.055
Variations annuelles (en %) 14,9 19,1 2,2 6,1 16,6
Importations CAF (en MDT) 11.738 13.697 13.511 14.039 15.965
Variations annuelles (en %) 16,6 16,7 - 1,4 3,9 13,7
Solde - 3.733 - 4.161 - 3.762 - 3.696 - 3.910
Source : Institut national de la statistique
En s élevant à 15.965 MDT en 2004, les importations ont augmenté de 1.926 MDT ou
13,7% par rapport à leur niveau de l année précédente, évolution qui a touché à des degrés
différents tous les groupes de produits.
Bien qu elles aient accusé quantitativement une régression de 7,9%, les importations de
pétrole brut ont, en effet, augmenté de 14,9% ou de 51 MDT contre 12,6% ou 38 MDT en
2003 fortement marquées par la hausse des cours mondiaux de ce produit de base à
caractère stratégique.
137
Sous l effet conjugué de l augmentation des prix et des quantités, les importations de
gas-oil se sont accrues de 49,5% ou de 203 MDT.
En s élevant à 12.055 MDT en 2004, les exportations ont, de leur côté, augmenté de
1.712 MDT ou 16,6% contre 594 MDT ou 6,1% en 2003.
Tous les groupes de produits ont contribué plus ou moins à cette évolution.
D une année à l autre, les exportations de produits alimentaires ont plus que doublé, en
passant de 566 MDT à 1.227 MDT, fortement marquées par l augmentation de 519,4%
enregistrée au niveau des ventes d huile d olive qui se sont élevées à 708 MDT contre
114 MDT en 2003.
Le déficit de la balance des biens d équipement s est, également, élargi de 299 MDT ou
de 14,9% au cours de la même année, en s élevant à 2.307 MDT. Quoi qu il en soit, le taux de
couverture s est inscrit en légère hausse passant de 29,9% à 30,3%.
Dans le même intervalle, le déficit énergétique s est creusé, passant de 424 MDT à
507 MDT en 2004. Corrélativement, le taux de couverture est revenu de 70,9% à 69,4%.
138
EVOLUTION DES SOLDES COMMERCIAUX PAR GROUPE DE PRODUITS (En MDT)
Désignation 2000 2001 2002 2003 2004
Alimentation - 154 - 250 - 587 -328 186
Matières premières et demi-produits -1.036 -1.327 -1.241 -1.565 -1.885
Biens d équipement -2.507 -2.539 -2.180 -2.008 -2.307
Biens de consommation 194 351 561 629 603
Energie - 230 - 396 - 315 -424 -507
Solde général -3.733 -4.161 -3.762 -3.696 -3.910
Source : Institut national de la statistique
C est que les exportations du régime offshore se sont accélérés, en progressant de 9,9%
contre 6,1% en 2003, tandis que les importations ont accusé une décélération (5,7% contre
10,3%). Corrélativement, l excédent sous ce régime s est élevé, d une année à l autre, de
2.155 MDT à 2.580 MDT, en accroissement de 19,7%. De même le taux de couverture s est
inscrit en hausse de 5,8 points de pourcentage pour se situer à 148,8%.
Si pour les articles textiles, habillements et cuirs, les exportations ont évolué
modérément, alors que les importations ont plutôt diminué, les produits alimentaires ont
enregistré des évolutions contraires. Les exportations et les importations des industries
mécaniques et électriques ont, de leur côté, continué à progresser à un rythme soutenu.
B SERVICES
S élevant à 2.048 MDT en 2004, l excédent de la balance des services s est amélioré de
341 MDT ou 20% par rapport à son niveau de l année précédente. Cette évolution enregistrée
après deux années consécutives de régression s explique par la consolidation des recettes qui
ont progressé de 19,5%, contre une baisse de 0,8% en 2003, tirant profit du dynamisme
affiché aussi bien par le secteur du tourisme que par celui des transports aérien et maritime.
Quant aux dépenses, elles ont, certes, progressé mais à un rythme moins soutenu que les
recettes, enregistrant une progression de 19,1% contre 0,7% en 2003.
BALANCE DES SERVICES (En MDT sauf indication contraire)
Désignation 2000 2001 2002 2003 2004
Recettes 3.792 4.189 3.813 3.784 4.521
Variations annuelles (en %) 9,5 10,5 - 9,0 - 0,8 19,5
Dépenses 1.670 2.051 2.063 2.077 2.473
Variations annuelles (en %) 14,1 22,8 0,6 0,7 19,1
Solde 2.122 2.138 1.750 1.707 2.048
La reprise des recettes inhérentes aux services a permis de consolider leur part dans
les recettes courantes totales à 24,2%.
139
1) Transports
La balance des transports s est soldée, en 2004, par un déficit nettement accru, soit
94 MDT contre 51 MDT une année auparavant. C est que, d une année à l autre, les
dépenses se sont affermies beaucoup plus que les recettes.
S élevant à 1.139 MDT en 2004 contre 937 MDT en 2003, les recettes totales ont
bénéficié notablement de la reprise enregistrée par l activité touristique en Tunisie, situation
reflétée, notamment, par l accroissement de 27,2% enregistré en matière de billetterie et ce,
tant pour le transport aérien que pour le transport maritime.
En effet, et après avoir été lourdement affectées durant les trois dernières années par une
conjoncture internationale défavorable, les compagnies aériennes tunisiennes et, plus
particulièrement, la Compagnie nationale Tunisair, ont affiché, pour l année 2004, des résultats
positifs illustrés, notamment , par l accélération des recettes de billetterie. De même, la
Compagnie tunisienne de navigation, principal opérateur tunisien, en matière de transport
maritime de passagers, a amélioré notablement ses recettes au titre des billets de passage.
Pour ce qui est des recettes réalisées au titre du fret, elles se sont accrues de 15,9%
en 2004 pour se s élever à 131 MDT. Cette hausse est attribuable, essentiellement, au
dynamisme des exportations de marchandises dont le transport est assuré en grande partie
par des compagnies tunisiennes, à l instar de la Compagnie Tunisienne de Navigation, la
Société Nouvelle de Transport de Kerkennah ainsi que d autres sociétés privées opérant
dans le domaine du transport des hydrocarbures.
Par ailleurs, il y a lieu de remarquer que les recettes au titre de l affrètement aérien,
principale composante au niveau des autres rubriques de la balance des transports,
prennent, d une année à l autre, de l importance et ce, en relation avec le développement de
l activité des compagnies aériennes privées, à l instar de Nouvelair et Karthago airlines. En
effet, la société Nouvelair, spécialisée dans l affrètement d avions pour le compte de divers
tours opérateurs, a affiché, en 2004, des performances exceptionnelles avec près de
1,2 million de passagers. De même, l activité de Karthago airlines, la plus jeune des
compagnies aériennes tunisiennes, a enregistré une évolution favorable avec environ
500 mille passagers sur la période avril-octobre 2004, tous marchés confondus.
Quant à la redevance gaz perçue par l Etat tunisien au titre du passage, par le territoire
national, du gazoduc transcontinental reliant l Algérie à l Italie, elle a atteint 200 MDT en
2004 contre 138 MDT une année auparavant. L accroissement de la quantité de gaz
exportée vers l Italie s est conjugué avec la hausse du prix y afférent dont les effets ont,
toutefois, été compensés en partie par la dépréciation du dollar, monnaie de facturation.
140
EVOLUTION DE LA REDEVANCE-GAZ
Année En espèces En nature Total en
En MDT En % du total En MDT En % du total MDT
74,4 25,6
2001 75,0 25,0 168
82 64,1 46 35,9 128
2003 89 64,5 49 35,5 138
2004 97 48,5 103 51,5 200
Les recettes perçues en nature ont progressé, en 2004, plus rapidement que celles en
espèces, les deux flux ayant porté, respectivement, sur 103 MDT et 97 MDT contre 49 MDT
et 89 MDT en 2003. En conséquence, leurs parts du total se sont situées, respectivement, à
51,5% et 48,5% contre 35,5% et 64,5% en 2003.
S agissant des dépenses engagées au titre des transports, elles ont augmenté de
24,8% en 2004 pour se situer à 1.233 MDT, contre 6,4% et 988 MDT en 2003.
De même, les dépenses ayant trait aux billets de passage ont augmenté de 51,4% en
2004, en s élevant à 109 MDT.
2) Voyages
Principale composante des recettes issues des voyages, celles générées par l activité
touristique ont progressé de 20,3% en 2004 pour s élever à 2.290 MDT, après avoir baissé
de 5,8% en 2003 et de 13,7% en 2002.
Tous les indicateurs de base ont, ainsi, enregistré une nette amélioration en 2004.
L analyse des flux touristiques, par pays d origine, fait apparaître, en particulier, une
reprise avec les pays européens. En effet, les nuitées et les entrées y afférentes ont
progressé, respectivement, de 22% et de 22,6% après avoir baissé respectivement de 3,1%
et de 2,7% une année auparavant. En conséquence, leurs parts du total s est élevée, d une
année à l autre, de 84,2% à 86,2% pour les nuitées et de 56% à 58,1% pour les entrées. En
conséquence, les recettes provenant des pays considérés sont passés, d une année à
l autre, de 1.552 MDT à 1.899 MDT.
A elles seules, les nuitées des touristes français, allemands, italiens et britanniques ont
représenté ensemble 63,9% du total des nuitées des non-résidents et ont été à l origine de
recettes de l ordre de 1.354 MDT, en progression de 20,9% par rapport à leur niveau de
l année précédente.
De même, les recettes provenant des pays du Maghreb arabe se sont accrues de 8,7% en
2004 en se situant à 311 MDT contre 286 MDT en 2003, portant la marque de l affermissement
des entrées de touristes en provenance de cette zone (9,9% contre 6,1% en 2003).
Les entrées de libyens et d algériens ont représenté 23,9% et 15,2% du total des
entrées touristiques en 2004, couvrant l essentiel des entrées de touristes maghrébins. Les
recettes y afférentes se sont situées à 214 MDT et 93 MDT respectivement en 2004 contre
197 MDT et 84 MDT en 2003. Comme par le passé, ces résultats ne se sont pas répercutés
au niveau des nuitées qui restent relativement faibles couvrant à peine 0,8% pour les
Libyens et 1,8% pour les Algériens du total des nuitées des non-résidents.
Les recettes réalisées au titre des autres rubriques de la balance des voyages se sont
également affermies en 2004.
En s élevant à 45 MDT les recettes procurées par des voyages professionnels se sont
accrues de 18,4% par rapport à leur niveau de l année précédente traduisant le rôle accru
joué par la Tunisie en matière d organisation de congrès internationaux.
De même, en s élevant à 35 MDT, les recettes réalisées au titre des soins médicaux
ont augmenté de 22,8%, stimulées par l amélioration poursuivie des services rendus dans le
domaine de la santé.
S agissant des recettes inhérentes aux études et stages, elles se sont élevées à 17 MDT
en 2004 contre 15 MDT en 2003 portant la marque de l attrait affermi d étudiants étrangers
exercé par les établissements universitaires tunisiens de plus en plus nombreux et variés.
142
Concernant les dépenses engagées au titre de voyages, elles ont augmenté de 9,3%
en 2004 pour s élever à 423 MDT contre 4,6% et 387 MDT en 2003. Cette évolution
connaîtra, certes, une nouvelle dimension à l avenir avec les nouvelles mesures
d assouplissement prises au mois de novembre 2004 en matière d allocations accordées aux
résidents pour leurs séjours à l étranger dont les montants sont majorés comme suit :
- allocation touristique : 2.000 dinars contre 1.000 dinars tunisiens par an cumulables
sur deux années successives. Les enfants ont droit à la moitié de ce montant1;
- frais d inscription et d études, hors frais de séjours, tels que exigés par l établissement
d enseignement étranger sont accordés en totalité et ne sont plus plafonnés à 6.000 DT2 ;
- allocation pour soins médicaux : 1.000 DT contre 750 DT pour le patient par année
civile et de 750 DT par voyage contre 500 DT pour l accompagnateur3.
De même, les dépenses ayant trait aux études et stages ont progressé de 4,6%, en
2004, pour s élever à 68 MDT contre 65 MDT en 2003.
S agissant des dépenses suscitées par les voyages professionnels et officiels, elles ont
enregistré une progression de 12,5% en 2004 en se situant à 45 MDT contre 40 MDT une
année auparavant.
Pour ce qui est des dépenses inhérentes aux voyages relatifs aux soins médicaux,
elles ont atteint 7 MDT en 2004 contre 4 MDT en 2003.
3) Opérations gouvernementales
La balance des opérations gouvernementales a dégagé en 2004 un déficit de 8 MDT
contre 10 MDT une année auparavant, les recettes ayant augmenté, d une année à l autre,
plus rapidement que les dépenses, soit 12,3% et 9,8% respectivement.
BALANCE DES OPERATIONS GOUVERNEMENTALES
Désignation 2000 2001 2002 2003 2004
Recettes (en MDT) 119 119 111 122 137
Variations annuelles (en %) 2,6 0 - 6,7 9,9 12,3
Dépenses (en MDT) 136 133 139 132 145
Variations annuelles (en %) 21,4 - 2,2 4,5 -5,0 9,8
Solde - 17 - 14 - 28 - 10 -8
1 Cf. Circulaire de la BCT aux intermédiaires agréés n° 2004-05 du 1er novembre 2004.
2 Cf. Circulaire de la BCT aux intermédiaires agréés n° 2004-07 du 1er novembre 2004.
3 Cf. Circulaire de la BCT aux intermédiaires agréés n°2004-06 du 1er novembre 2004.
143
Les recettes perçues par les missions diplomatiques étrangères et les représentations
d organismes internationaux installés en Tunisie se sont élevées à 137 MDT en 2004 contre
122 MDT en 2003.
S agissant des dépenses effectuées par les institutions gouvernementales tunisiennes
implantées à l étranger, elles se sont élevées, d une année à l autre, de 132 MDT à
145 MDT, évolution portant, certes, la marque de la dépréciation du dinar vis-à-vis de l euro.
4) Autres services
L excédent de la balance des autres services s est légèrement accru en 2004 pour se
situer à 119 MDT contre 116 MDT en 2003 et ce, malgré l accroissement des dépenses à un
rythme plus soutenu que les recettes, soit 17,9% et 15,3% respectivement.
BALANCE DES OPERATIONS RELATIVES AUX AUTRES SERVICES
Désignation 2000 2001 2002 2003 2004
Recettes (en MDT) 551 633 666 686 791
Variations annuelles (en %) 16,7 14,9 5,2 3,0 15,3
Dépenses (en MDT) 424 584 625 570 672
Variations annuelles (en %) 10,1 37,7 7,0 -8,8 17,9
Solde 127 49 41 116 119
Du côté des recettes, celles enregistrées au titre des frais commerciaux et négoce
international ont progressé de 11,8% en 2004 pour se situer à 189 MDT, corrélativement
avec le dynamisme affiché par le commerce extérieur.
S agissant des recettes réalisées au titre des grands travaux et services techniques,
fournis en grande partie sous forme de sous-traitance et d assistance technique, elles se
sont accrues de 28 MDT ou 17,8%, en s élevant à 185 MDT.
En ce qui concerne les recettes correspondant à des frais de bureau (frais de gestion
engagés par des non-résidents en faveur de leurs succursales et agences installées en
Tunisie), elles se sont élevées à 111 MDT en 2004 contre 98 MDT une année auparavant.
Quant aux recettes sous forme de primes et indemnités d assurance, elles ont
enregistré une progression de 46,2% ou 12 MDT pour s élever à 38 MDT.
En revanche, les recettes relatives aux services financiers ont accusé une légère
contraction, en 2004, en se limitant à 69 MDT contre 71 MDT en 2003.
D une année à l autre, les recettes au titre des services d informatique et d information
sont revenues de 25 MDT à 23 MDT. Les services rendus dans ce cadre ont souvent porté
sur la conception de logiciels, et dans une moindre mesure, sous forme de sous-traitance
pour le compte de sociétés étrangères. Ce secteur porteur qui semble disposer de
conditions nécessaires pour la conquête de nouveaux marchés à l extérieur du pays
gagnerait à fournir l effort requis pour se réserver une plus grande place sur la scène
internationale et faire valoir ses avantages comparatifs.
Les recettes ayant trait aux services de communication ont, de leur côté, enregistré
une progression de 41,7% en 2004 pour s élever à 17 MDT.
144
Par ailleurs, les recettes perçues au titre de la redevance et droits de licence et celles
inhérentes aux services personnels et culturels, ont atteint 22 MDT et 13 MDT respective-
ment en 2004 contre 23 MDT et 7 MDT en 2003.
S agissant des dépenses au titre des autres services, elles se sont élevées à 672 MDT
en 2004 contre 570 MDT en 2003, évolution qui a concerné toutes les rubriques de la
catégorie considérée de services.
Prépondérantes, les dépenses afférentes aux grands travaux et services techniques
ont atteint 228 MDT en 2004 contre 206 MDT une année auparavant. Ces dépenses ont
concerné, dans une large mesure, les prestations sous forme d assistance technique fournie
par des sociétés étrangères pour le compte d entreprises tunisiennes opérant, en particulier,
dans les secteurs de l énergie, de la cimenterie et du transport aérien. En outre, l année
2004 a été marquée par la construction de la salle des sports de Radés par un groupe de
sociétés formé de deux entreprises tunisiennes (Somatra Get et Bonna) et deux entreprises
espagnoles (Bredero et Lanik).
Par ailleurs, et sous l effet de la progression des importations en 2004, les dépenses
au titre de primes et indemnités d assurance ainsi que celles relatives aux frais commerciaux
et négoce international ont augmenté, en 2004, pour s élever respectivement à 123 MDT et
107 MDT contre 97 MDT et 94 MDT une année auparavant.
Les dépenses au titre des services financiers, qui sont composées, essentiellement,
des frais et commissions bancaires ainsi que des commissions de courtage, ont enregistré
une augmentation de 11 MDT en 2004 pour s élever à 56 MDT.
S agissant des dépenses relatives aux services de communication ainsi que celles
inhérentes aux services d informatique et d information, elles se sont élevées, respective-
ment, à 27 MDT et 13 MDT en 2004 contre 18 MDT et 9 MDT en 2003.
Quant aux dépenses inhérentes aux frais de bureau, réalisées par des entreprises
tunisiennes au profit de leurs bureaux et succursales à l étranger, elles sont passées, d une
année à l autre, de 9 MDT à 11 MDT.
Pour ce qui est des dépenses engagées par des résidents au titre de redevances et
droits de licence et de celles inhérentes aux services personnels et culturels, elles ont aussi
progressé en 2004 pour se situer respectivement à 10 MDT et 8 MDT contre 8 MDT et
5 MDT en 2003.
C REVENUS DE FACTEURS
La balance des revenus de facteurs a enregistré, en 2004, un excédent de 151 MDT
contre 182 MDT en 2003. Les recettes, composées, en grande partie, de revenus rapatriés
par les tunisiens résidant à l étranger, ayant augmenté moins rapidement que les dépenses,
soit 12,2% et 15,7% respectivement.
BALANCE DES REVENUS DE FACTEURS
Désignation 2000 2001 2002 2003 2004
Recettes (en MDT) 1.220 1.471 1.624 1.715 1.925
Variations annuelles (en %) 8,4 20,6 10,4 5,6 12,2
Dépenses (en MDT) 1.448 1.520 1.519 1.533 1.774
Variations annuelles (en %) 23 5,0 - 0,1 0,9 15,7
Solde - 228 - 49 105 182 151
145
1) Revenus du travail
Les économies sur salaires rapatriées par les tunisiens résidant à l étranger au nombre
de 884 mille dont environ 85% sont installés en Europe ont poursuivi, en 2004, leur
croissance à un rythme plus soutenu (10,7% contre 5,8%) pour se situer à 1.783 MDT.
Favorisés par la dépréciation du dinar par rapport à l euro, les apports de fonds en
espèces se sont élevés à 1.346 MDT en 2004, en progression de 10,7% contre 8,2% une
année auparavant. Leur part du total est demeurée au même niveau qu une année
auparavant, soit 75,5%.
REVENUS DU TRAVAIL PAR MODE DE TRANSFERT
Total Apports en espèces Apports en nature
Année Variations En % du En % du
En MDT En MDT En MDT
annuel. en % total total
2000 1.091 7,0 810 74,2 281 25,8
2001 1.334 22,3 1.014 76,0 320 24,0
2002 1.522 14,1 1.124 73,9 398 26,1
2003 1.611 5,8 1.216 75,5 395 24,5
2004 1.783 10,7 1.346 75,5 437 24,5
S agissant des apports en nature qui ont légèrement régressé en 2003, année
marquée, notamment, par l entrée en vigueur de nouvelles baisses des tarifs douaniers
appliquées aux véhicules, elles ont augmenté de 10,6% en 2004 pour s élever à 437 MDT.
2) Revenus du capital
Quant aux dépenses au titre des intérêts de la dette à moyen et long termes, autre
composante importante des transferts effectués dans le cadre de la rémunération du capital
étranger, elles se sont accrues de 8,1% en 2004 pour s élever à 771 MDT. Les paiements
d intérêts les plus importants ont été effectués dans le cadre de la coopération multilatérale,
soit 305 MDT contre 258 MDT servis au titre d emprunts contractés sur le marché financier
international et 208 MDT dans le cadre de la coopération bilatérale.
146
S agissant des recettes réalisées au titre de revenus du capital constitués, essentielle-
ment, d intérêts sur placements de devises effectués par la Banque centrale, elles ont
progressé de 36,5% en 2004 pour s élever à 142 MDT.
D TRANSFERTS COURANTS
Après avoir régressé en 2003, l excédent de la balance des transferts courants s est
amélioré de 48 MDT en 2004 pour se situer à 142 MDT, la reprise des recettes s étant
conjuguée à une contraction des dépenses.
BALANCE DES TRANSFERTS COURANTS
Désignation 2000 2001 2002 2003 2004
Recettes (en MDT) 80 129 121 118 164
Variations annuelles (en %) 12,7 61,3 - 6,2 - 2,5 39,0
Dépenses (en MDT) 12 19 17 24 22
Variations annuelles (en %) 140,0 58,3 - 10,5 41,2 -8,3
Solde 68 110 104 94 142
Du côté des recettes, celles bénéficiant au secteur privé, composées essentiellement
de dons, de bourses et d autres transferts effectués au profit des ménages, ont continué à
progresser à un rythme soutenu pour s élever à 94 MDT en 2004 contre 66 MDT une année
auparavant. S agissant des transferts sans contrepartie reçus par le secteur public et
composés, essentiellement, d impôts et taxes payés par les entreprises d investissement
direct au profit du Trésor, ils se sont élevés, d une année à l autre, de 53 MDT à 71 MDT.
Au niveau des dépenses, engagées pour leur quasi-totalité par des opérateurs privés,
elles ont accusé une légère baisse en 2004 en se limitant à 22 MDT.
Cette augmentation est relevée au niveau de toutes les balances concernées dont,
notamment, celle des capitaux sur prêts emprunts qui s est soldée par un excédent de
1.051 MDT en 2004 contre 689 MDT en 2003. L intensification des tirages a permis de couvrir
et au-delà les dépenses accrues engagées pour l amortissement de la dette à moyen et long
termes.
Les balances des investissements étrangers et des opérations en capital ont, aussi,
évolué favorablement dégageant des soldes excédentaires respectifs de 767 MDT et
134 MDT en 2004 contre 713 MDT et 76 MDT en 2003.
147
1) Opérations en capital
Après avoir accusé une baisse en 2003, l excédent de la balance des opérations en capital a
fortement augmenté en 2004 pour atteindre 134 MDT contre 76 MDT une année auparavant. La
nette progression des recettes s est conjuguée à la baisse des dépenses.
BALANCE DES OPERATIONS EN CAPITAL
Désignation 2000 2001 2002 2003 2004
Recettes (en MDT) 12 80 118 85 141
Variations annuelles (en %) - 86,0 566,7 47,5 - 28,0 65,9
Dépenses (en MDT) 8 4 10 9 7
Variations annuelles (en %) -50,0 -50,0 150,0 10,0 -22,2
Solde 4 76 108 76 134
S agissant des recettes, elles sont passées, d une année à l autre, de 85 MDT à
141 MDT, augmentation attribuable, essentiellement, à l accroissement des dons alloués par
l Union européenne pour un montant de 120 MDT. Ceux-ci sont destinés, essentiellement, au
financement des réformes à caractères économique et social engagées dans le pays.
Après avoir accusé une baisse en 2003, l excédent de la balance des investissements
étrangers s est de nouveau affermi en 2004, la reprise des recettes s étant conjuguée à une
décélération des dépenses.
BALANCE DES INVESTISSEMENTS ETRANGERS
Désignation 2000 2001 2002 2003 2004
Recettes (en MDT) 1.138 718 1.194 794 862
Variations annuelles (en %) 122,3 -36,9 66,3 -33,5 8,6
Dépenses (en MDT) 137 89 61 81 95
Variations annuelles (en %) 55,7 -35,0 -31,5 32,8 17,3
Solde 1.001 629 1.133 713 767
148
Les flux d investissements directs bénéficiant à la Tunisie se sont, en effet, accrus de 5,9%
pour se situer à 796 MDT contre 752 MDT en 2003, niveau demeurant appréciable malgré
l absence, pour la deuxième année consécutive, d opérations de privatisation d envergure.
S élevant, d une année à l autre, de 283 MDT à 312 MDT, l enveloppe destinée aux industries
manufacturières a constitué une part accrue du total (39,2% contre 37,6%). A eux seuls, le
secteur des industries mécanique et électrique et celui des textiles et habillements ont absorbé,
respectivement, 82 MDT et 69 MDT en 2004 contre 77 MDT et 59 MDT l année précédente.
S agissant des IDE destinés à de nouveaux projets, ils se sont situés à 78 MDT, ceux
effectués dans le cadre de projets en cours d extension ou de réalisation s étant élevés de leur
côté à 214 MDT. La cession des parts sociales par des résidents au profit des non-résidents a
porté sur une enveloppe de 20 MDT.
Les services ont, également, continué à drainer un volume important d IDE soit
178 MDT au total bénéficiant, essentiellement, au secteur financier et à celui des
télécommunications.
Ces évolutions se sont traduites par la création de 13.556 postes d emplois en 2004
contre 12.885 en 2003.
RECETTES AU TITRE DES INVESTISSEMENTS DIRECTS PAR SECTEUR BENEFICIAIRE
(Engagements) (En MDT)
Désignation 2000 2001 2002 2003 2004
Energie 323 327 428 316 274
Tourisme et immobilier 42 101 22 19 22
Industries manufacturières 688 251 255 283 312
Autres 15 21 462 134 188
Total 1.068 700 1.167 752 796
Concernant les dépenses engagées au même titre, elles ont gardé leur niveau de 2003, soit
62 MDT. Il s agit, essentiellement, de rapatriement du matériel par des compagnies pétrolières
pour un montant de 34 MDT et du désengagement de non-résidents suite, notamment, à la
cession de leurs parts dans des sociétés tunisiennes (23 MDT).
149
b) Investissements de portefeuille
Le montant des acquisitions de parts sociales par des non- résidents au niveau de la
Bourse des valeurs mobilières de Tunis s est inscrit en hausse, passant, d une année à l autre,
de 37 MDT à 63 MDT alors que les cessions réalisées au même titre n ont progressé, dans le
même intervalle, que de 14 MDT pour s établir à 33 MDT.
a) Tirages
En s élevant à 3.035 MDT en 2004, les tirages sur emprunts extérieurs ont enregistré
une progression de 24,5% par rapport à leur niveau de l année précédente. Cet accroisse-
ment a résulté essentiellement de l intensification des tirages effectués sur les marchés
financiers internationaux qui se sont accrus de 398 MDT passant, d une année à l autre, de
921 MDT à 1.319 MDT. De même, les fonds mobilisés dans le cadre des coopérations
multilatérale et bilatérale se sont inscrits en hausse, en se situant, respectivement, à
1.062 MDT et 654 MDT en 2004 contre 900 MDT et 616 MDT en 2003.
Les tirages de l Administration qui n ont atteint que 1.462 MDT se sont, en effet, inscrits
en régression de 13%. C est que les ressources mobilisées dans le cadre multilatéral et dans
celui des marchés financiers internationaux se sont contractées de 78 MDT et 111 MDT pour
150
s élever, respectivement, à 482 MDT et 685 MDT. Celles mobilisées auprès des pays
partenaires se sont, également, inscrites en baisse, revenant, d une année à l autre, de
324 MDT à 295 MDT.
VENTILATION DES TIRAGES PAR TYPE DE COOPERATION
2003 2004
Désignation Montant Part du total Montant Part du total
(en MDT) (en %) (en MDT) (en %)
Administration 1.680 100 1.462 100
Coopération bilatérale 324 19,3 295 20,2
Coopération multilatérale 560 33,3 482 33,0
Marchés financiers 796 47,4 685 46,8
Entreprises 757 100 1.573 100
Coopération bilatérale 292 38,6 359 22,8
Coopération multilatérale 340 44,9 580 36,9
Marchés financiers 125 16,5 634 40,3
Total 2.437 100 3.035 100
Coopération bilatérale 616 25,3 654 21,5
Coopération multilatérale 900 36,9 1.062 35,0
Marchés financiers 921 37,8 1.319 43,5
Au niveau bilatéral, les tirages de l Administration ont connu un repli notamment ceux
effectuées auprès de l Italie et du Japon, qui sont revenus de 37 MDT et 112 MDT
respectivement en 2003 à 27 MDT et 92 MDT en 2004. Les tirages réalisés dans le cadre de
la coopération multilatérale se sont également inscrits en baisse marqués, notamment, par le
repli de ceux effectués auprès de la Banque mondiale qui sont revenus de 302 MDT en 2003 à
115 MDT en 2004.
EVOLUTION DES TIRAGES SUR CREDITS A MOYEN ET LONG TERMES (En MDT)
Variations en %
Désignation 2000 2001 2002 2003 2004
2003/2002 2004/2003
Administration 1.490 1.980 1.599 1.680 1.462 5,1 -13,0
Origine publique 694 1.296 630 879 736 39,5 -16,3
Origine privée 796 684 969 801 726 - 17,3 -9,4
Entreprises 699 670 1.065 757 1.573 - 28,9 107,8
Origine publique 228 366 725 434 758 - 40,1 74,7
Origine privée 471 304 340 323 815 - 5,0 152,3
Total 2.189 2.650 2.664 2.437 3.035 - 8,5 24,5
Origine publique 922 1.662 1.355 1.313 1.494 - 3,1 13,8
Origine privée 1.267 988 1.309 1.124 1.541 - 14,1 37,1
De même, les fonds mobilisés sur les marchés financiers internationaux ont accusé une
baisse de 111 MDT pour se situer à 685 MDT. L enveloppe mobilisée dans ce cadre
correspond à l emprunt obligataire du type «eurobond» lancé par la BCT au profit de
l Administration pour un montant de 450 millions d euros avec une maturité de sept ans et un
taux d intérêt annuel de 4,75%.
S agissant des tirages des entreprises, ils ont plus que doublé, d une année à l autre,
passant de 757 MDT à 1.573 MDT. Cette évolution s explique, essentiellement, par la forte
consolidation de l enveloppe mobilisée, en 2004, sur les marchés financiers internationaux qui
s est élevée à 634 MDT contre 125 MDT en 2003, couvrant respectivement 40,3% et 16,5%
151
du total. Aussi, les flux issus de la coopération multilatérale se sont accrus de 70,6% avec une
part de 36,9% du total des tirages des entreprises contre 44,9% une année auparavant,
accélération qui s explique, essentiellement, par l importance accrue des tirages bénéficiant au
secteur des télécommunications.
De même, les flux d origine bilatérale ont progressé de 22,9% pour s élever à 359 MDT.
Néanmoins leur part dans le total des tirages des entreprises s est inscrite en baisse revenant,
d une année à l autre, de 38,6% à 22,8%.
Les tirages financiers assortis de transferts de fonds ont représenté 73,7% du total des
ressources mobilisées en 2004, avec un montant de 2.237 MDT contre 83% et 2.022 MDT en
2003. Le reliquat soit 798 MDT ou 26,3% contre 415 MDT ou 17% en 2003 représente des
crédits commerciaux à moyen et long termes.
L amortissement de la dette à moyen et long termes s est accru de 34,9% en 2004 pour
se situer à 1.856 MDT.
Cette hausse est attribuable, essentiellement, à l accroissement des remboursements
effectués par l Administration dont le montant est passé, d une année à l autre, de 872 MDT à
1.240 MDT, portant la marque, essentiellement, de l affermissement des remboursements
effectués au profit des marchés financiers internationaux. Le montant honoré, dans ce cadre, a
porté sur une enveloppe de 338 MDT correspondant, en totalité, au remboursement de
l emprunt Samurai I (30 milliards de yens).
Les paiements effectués au profit de pays partenaires ont également augmenté en 2004
pour s élever à 396 MDT contre 364 MDT en 2003. La dette russe a été, en particulier, réglée
en totalité en janvier 2004 pour un montant de 21 MDT.
152
Les dépenses effectuées par les entreprises au titre de l amortissement de la dette sont
passées, d une année à l autre, de 504 MDT à 616 MDT portant la marque, principalement, de
l accroissement des règlements effectués au profit des pays partenaires et des marchés
financiers internationaux qui se sont situés, respectivement, à 364 MDT et 62 MDT contre
310 MDT et 33 MDT une année auparavant.
VENTILATION DE L AMORTISSEMENT DE LA DETTE A MOYEN ET LONG TERMES PAR ORIGINE
(En MDT)
Désignation 2000 2001 2002 2003 2004 Variations en %
2003/2002 2004/2003
Administration 1.371 886 1.060 872 1.240 -17,7 42,2
Origine publique 787 787 809 745 841 -7,9 12,9
Origine privée 584 99 251 127 399 -49,4 214,2
Entreprises 513 494 515 504 616 -2,1 22,2
Origine publique 262 234 249 180 213 -27,7 18,5
Origine privée 251 260 266 324 403 21,8 24,3
Total 1.884 1.380 1.575 1.376 1.856 -12,6 34,9
Origine publique 1.049 1.021 1.058 925 1.054 -12,6 14,0
Origine privée 835 359 517 451 802 -12,8 77,8
Outre l effet volume, l accroissement des engagements financiers s explique aussi par
les effets prix et change, compte tenu, notamment, de la dépréciation du dinar tunisien vis à
vis de l euro, principale monnaie d engagement.
153
POSITION EXTERIEURE GLOBALE DE LA TUNISIE (Encours de fin d année en MDT)
Désignation 2001 2002 2003 2004
Investissements directs -16.867,3 -18.442,7 -19.557,3 -21.084,7
Avoirs 46,9 48,8 51,7 55,7
Engagements -16.914,2 -18.491,5 -19.609,0 -21.140,4
Investissements de portefeuille1 -632,7 -598,0 -679,3 -719,1
Avoirs 64,8 66,5 68,0 70,7
Titres de participation 64,8 66,5 68,0 70,7
Titres de créance 0 0 0 0
Engagements -697,5 -664,5 -747,3 -789,8
Titres de participation -697,5 -664,5 -747,3 -789,8
Titres de créance 0 0 0 0
Autres Investissements -17.555,1 -17.625,3 -18.508,1 -20.261,2
Prêts-emprunts à MLT de l Administration -11.264,0 -11.688,4 -12.528,7 -13.208,5
Avoirs 0 0 0 0
Engagements -11.264,0 -11.688,4 -12.528,7 -13.208,5
Origine publique -7.915,7 -7.655,5 -7.838,1 -7.863,4
Origine privée -3.348,3 -4.032,9 -4.690,6 -5.345,1
Prêts-emprunts à MLT des entreprises -3.625,1 -4.293,2 -4.707,5 -5.909,6
Avoirs 143,9 133,4 120,8 119,9
Engagements -3.769,0 -4.426,6 -4.828,3 -6.029,5
Origine publique -1.667,9 -2.233,8 -2.596,5 -3.239,4
Origine privée -2.101,1 -2.192,8 -2.231,8 -2.790,1
Crédits à court terme -2.666,0 -1.643,7 -1.271,9 -1.143,1
Financiers -1.214,8 -1.231,4 -1.382,5 -1.741,8
Avoirs 802,9 947,6 847,4 862,0
Engagements -2.017,7 -2.179,0 -2.229,9 -2.603,8
Commerciaux2 -1.451,2 -412,3 110,6 598,7
Avoirs 410,4 1.519,2 2.171,2 2.508,9
Engagements -1.861,6 -1.931,5 -2.060,6 -1.910,2
Avoirs de réserve 2.909,3 3.108,9 3.604,6 4.817,5
Or monétaire 4,4 4,4 4,4 4,4
Droits de tirage spéciaux 13,3 14,3 13,6 15,5
Position de réserve au FMI 36,5 37,6 36,4 37,3
Devises 2.855,1 3.052,6 3.550,2 4.760,3
Total -32.145,8 -33.557,1 -35.140,1 -37.247,5
A INVESTISSEMENTS DIRECTS
L impact de l accroissement des flux reçus, à ce titre est amplifié par les effets prix et
change.
En ce qui concerne les avoirs, ils ont continué à porter sur de faibles montants, soit
55,7 MDT à la fin de 2004 contre 51,7 MDT au terme de l année précédente.
Suite à ces évolutions, le stock des engagements nets au titre des investissements
directs, a augmenté au terme de 2004 pour se situer à 21.084,7 MDT contre 19.557,3 MDT
à la fin de 2003.
1 Une nouvelle méthodologie a été adoptée pour arrêter le stock d investissement de portefeuille à partir de l année 2001.
2 A partir de l année 2001, le stock des crédits commerciaux à court terme est calculé en terme brut au lieu du net.
154
B INVESTISSEMENTS DE PORTEFEUILLE
S agissant du stock des avoirs, il a continué à porter sur de faibles montants, soit
70,7 MDT à la fin de 2004 contre 68 MDT au terme de l année 2003.
C ENDETTEMENT EXTERIEUR
L encours de la dette extérieure à moyen et long termes a atteint 19.238 MDT au terme
de 2004 contre 17.357 MDT à la fin de 2003.
Cette évolution s explique par l importance des tirages réalisés sur des capitaux
d emprunt à moyen et long termes dont l enveloppe a dépassé les sommes honorées au titre
de l amortissement de la dette à moyen et long termes. Outre l effet volume, la valeur de
l encours de la dette a également été amplifiée par l effet change avec la dépréciation du
dinar tunisien par rapport à l euro, principale monnaie d endettement.
Suite à ces évolutions, les paramètres de la dette extérieure ont enregistré une légère
augmentation en 2004.
Ainsi, le taux d endettement exprimé par le rapport entre l encours de la dette à moyen
et long termes et le Revenu National Disponible Brut (RNDB) s est inscrit en légère hausse
en 2004 pour se situer à 54,2% contre 53,4% une année auparavant.
1
Calculé par référence aux recettes courantes.
155
S agissant des transferts nets de capitaux d emprunt à moyen et long termes, ils se
sont inscrits en hausse pour passer, d une année à l autre, de 348 MDT à 408 MDT.
TRANSFERTS NETS DE CAPITAUX D'EMPRUNT A MOYEN ET LONG TERMES (En MDT)
Désignation 2000 2001 2002 2003 2004
Tirages 2.189 2.650 2.664 2.437 3.035
Service de la dette à MLT 2.536 2.032 2.278 2.089 2.627
Transferts nets -347 618 386 348 408
D AVOIRS DE RESERVE
Principale composante au niveau des avoirs de réserve, les avoirs bruts en devises
ont affiché à la fin 2004 une nette progression pour s élever à 4.760,3 MDT, soit 98,8% du
total contre 3.550,2 MDT et 98,5% à la fin de 2003.
Parallèlement, les avoirs nets en devises se sont accrus de 1.229,7 MDT ou 35,1%
pour atteindre 4.733 MDT à la fin de 2004, soit l équivalent de 107 jours d importation contre
3.503,3 MDT et 90 jours d importation au terme de 2003.
156
PAIEMENTS EXTERIEURS DE LA TUNISIE : EVOLUTION DES RECETTES COURANTES ET DES
ENTREES DE CAPITAUX (5ème édition) (En MDT)
Rubrique 2001 2002 2003 2004
157
Rubrique 2001 2002 2003 2004
158
PAIEMENTS EXTERIEURS DE LA TUNISIE : EVOLUTION DES DEPENSES COURANTES ET DES
SORTIES DE CAPITAUX (5ème édition) (En MDT)
Rubrique 2001 2002 2003 2004
159
Rubrique 2001 2002 2003 2004
160
IX. LE MARCHE DES CHANGES
Le marché des changes en Tunisie a affiché, en 2004, une hausse de 27% du volume
global des transactions réalisées au comptant, suite à l augmentation simultanée du volume
des opérations devises/devises et devises/dinar.
Ces mêmes évolutions ont été enregistrées, dans des proportions différentes, au
niveau des cours de fin de période, le dinar ayant enregistré des dépréciations de 6,8%
vis-à-vis de l euro, de 6,1% par rapport à la livre sterling, de 5,7% par rapport au dirham
marocain et de 3% vis-à-vis du yen japonais. Il s est, en revanche, apprécié de 0,7% vis-à-
vis du dollar américain.
C est le rapport yen/dinar qui a fluctué le plus, au cours de l année 2004, dans une
marge de 8,4% suivi successivement par les rapports euro/dinar (8,2%), dirham/dinar (7,6%)
et dollar/dinar (7,4%).
AMPLITUDE DES VARIATIONS DES PRINCIPALES DEVISES VIS-A-VIS DU DINAR
Désignation 1 USD/TND 1 EUR/TND 1000 JPY/TND 10 MAD/TND
Plus haut niveau 1,2840 1,6379 12,0087 1,4625
Plus bas niveau 1,1954 1,5139 11,0741 1,3586
Marge de variation en % 7,4 8,2 8,4 7,6
161
Vis-à-vis du dollar américain, le taux de change du dinar a connu deux principales
phases d évolution. En effet, du début de l année au 14 mai, le dinar a connu une phase
baissière, se dépréciant ainsi de 5,8%. Depuis et jusqu à la fin de l année, le dinar s est placé
dans une phase haussière revenant de 1,2840 à 1,1994 TND pour un dollar américain, soit
une appréciation de 7,1%. Ces mêmes tendances ont eu lieu en termes de moyennes
mensuelles ; en effet, le dinar s est déprécié de 4,8%, entre janvier et mai, son cours étant
passé, de 1,2105 TND à 1,2715 TND pour un dollar, et s est apprécié depuis et jusqu à la fin
de l année de 5% en s élevant à 1,2109 TND pour un dollar.
Par rapport à l euro et durant les huit premiers mois de l année 2004, le dinar a connu
une évolution quasi-stable comprise entre un minimum de 1,5139 TND et un maximum de
1,5447 TND pour un euro, soit une amplitude de variation de 2%. A partir du début du mois
de septembre le dinar a entamé un trend baissier vis-à-vis de l euro, se dépréciant, ainsi, de
6,1% passant d un niveau de 1,5366 à 1,6361 TND pour un euro au 31 décembre 2004.
Année
USD/TND EUR/TND
, , , ,
, ,
, ,
, ,
, , , ,
janv juin déc janv juin déc
Vis-à-vis du yen japonais, le dinar a connu du début de l année jusqu au 9 mars 2004,
une appréciation de 1,7%, suite à laquelle la tendance s est inversée pour dégager une
dépréciation de 7,7% et ce jusqu au 31 mars; depuis la tendance s est de nouveau inversée
entraînant une appréciation de 7,5% du dinar; finalement et à partir du 17 mai, le dinar s est
déprécié de 3,6% clôturant l année au niveau de 11,5943 TND pour 1000 yens.
Année
JPY/TND MAD/TND
, , , ,
, ,
, , , ,
, ,
, , , ,
, ,
, , , ,
janv juin déc janv juin déc
162
En termes de moyennes mensuelles, le dinar s est, d abord, déprécié de 3,5% jusqu au
mois d avril, passant de 11,3365 à 11,7477 TND pour 1000 yens ; ensuite il s est apprécié
de 3,5%, en s inscrivant à 11,3537 TND en mai 2004 ; depuis et jusqu à décembre 2004, le
dinar s est déprécié de 2,1% clôturant l année au niveau de 11,5984 TND pour 1000 yens.
A OPERATIONS AU COMPTANT
Au cours de l année 2004, les transactions effectuées sur le marché des changes au
comptant ont atteint 26.600 MDT, en hausse de 5.639 MDT ou 27% par rapport à leur niveau
de 2003.
Cette évolution résulte de la hausse simultanée des opérations devises contre dinar, et
des transactions devises contre devises respectivement de 1.965 MDT et 3.674 MDT.
Ainsi, la part des transactions devises contre devises dans l ensemble des opérations
de change au comptant est passée de 61% en 2003 à 62% en 2004.
EVOLUTION DES OPERATIONS DE CHANGE AU COMPTANT (En MDT sauf indication contraire)
Variations en MDT
Désignation 2002 2003 2004
2003/2002 2004/2003
Opérations devises/dinar 8.902 8.191 10.156 - 711 + 1.965
Opérations devises/devises 12.667 12.770 16.444 + 103 + 3.674
Total 21.569 20.961 26.600 - 608 + 5.639
La part des échanges interbancaires s est située, en 2004, à 85% du total contre 15%
pour celle des opérations avec la Banque Centrale de Tunisie contre, respectivement, 83%
et 17% une année auparavant. Cette évolution reflète l amélioration de la liquidité du
marché.
163
EVOLUTION DES TRANSACTIONS DEVISES/DINAR (En MDT sauf indication contraire)
Variations en %
Désignation 2002 2003 2004
2003/2002 2004/2003
Marché interbancaire 6.324 6.774 8.676 7,1 28,1
Banques résidentes 4.774 5.027 6.615 5,3 31,6
Banques offshore 1.550 1.747 2.061 12,7 18,0
Banque Centrale de Tunisie 2.578 1.417 1.480 -45,0 4,4
Total 8.902 8.191 10.156 -8,0 24,0
En revanche, la part des opérations dollar/dinar est revenue, d une année à l autre, de
47% à 42%. Quant à celle des opérations en yen, elle a gardé le même niveau, soit 1%.
REPARTITION PAR DEVISE DES TRANSACTIONS SUR LE MARCHE DES CHANGES AU
COMPTANT
Marché Banque Centrale
Total
Devise interbancaire de Tunisie
Année
Montant Part Montant Part Montant Part
en MDT en % en MDT en % en MDT en %
USD 3.544 40,8 761 51,4 4.305 42,4
EURO 4.894 56,4 644 43,5 5.538 54,5
2004 YEN 126 1,5 0 0,0 126 1,3
AUTRES 112 1,3 75 5,1 187 1,8
Total 8.676 100,0 1.480 100,0 10.156 100,0
USD 2.918 43,1 952 67,2 3.870 47,2
EURO 3.703 54,7 366 25,8 4.069 49,7
2003 YEN 78 1,1 0 0,0 78 1,0
AUTRES 75 1,1 99 7,0 174 2,1
Total 6.774 100,0 1.417 100,0 8.191 100,0
USD 2.942 46,5 1.001 38,8 3.943 44,3
EURO 3.157 49,9 1.486 57,6 4.643 52,1
2002 YEN 77 1,2 0 0,0 77 0,9
AUTRES 148 2,4 91 3,6 239 2,7
Total 6.324 100,0 2.578 100,0 8.902 100,0
Les transactions de change devises contre dinar convertible réalisées entre les
Intermédiaires agréés et les correspondants étrangers ont augmenté de 30%, en 2004,
s élevant à 1.236 MDT contre 948 MDT, en 2003, soit des moyennes respectives de 4,8 et
3,8 MDT par jour.
Les achats de dinars convertibles par les correspondants étrangers ont représenté
70% du volume global contre 30% pour les ventes.
Au total, la part du dollar américain est revenue de 53% en 2003 à 33% en 2004. En
revanche, celle de l euro est passée, sur la même période, de 47% à 67%.
Les opérations de change devises contre devises ont atteint, en 2004, 16.444 MDT
contre 12.770 MDT en 2003, en hausse de 3.674 MDT ou 29%. En conséquence, leur part
dans le volume global des transactions de change au comptant est passée, d une année à
l autre, de 61% à 62%.
164
Les opérations effectuées avec les correspondants étrangers ont représenté, en 2004,
93% de l ensemble de ces transactions contre 94% en 2003.
B OPERATIONS A TERME
Le montant total des opérations de change à terme est passé de 964 MDT en 2003 à
1.430 MDT en 2004, en hausse de 466 MDT ou 48%. La part des opérations effectuées
entre les I.A.T et les entreprises dans le volume global est demeurée stable à 98%.
Les opérations entre les Intermédiaires Agréés et les entreprises ont été marquées par
une hausse des ventes à terme des banques, en couverture des importations, qui se sont
élevées à 1.063 MDT contre 753 MDT en 2003, en accroissement de 310 MDT ou 41,2%.
En revanche, leur part du total est revenue, d une année à l autre, de 80% à 76%.
De même, les achats à terme par les intermédiaires agréés, en couverture des
exportations, ont augmenté, d une année à l autre, de 143 MDT ou 74,4%. Leur part dans le
volume réalisé entre les banques et les entreprises est passée, sur la même période, de
20 à 24%.
VOLUME DES ACHATS ET VENTES A TERME DES INTERMEDIAIRES AGREES AUX ENTREPRISES
(En MDT)
Désignation 2002 2003 2004
Achats à terme 227,1 192,3 335,4
Ventes à terme 718,9 752,8 1.062,7
Total 946,0 945,1 1.398,1
Quant à la structure par devise des transactions de change à terme en couverture des
exportations, elle laisse apparaître plutôt une hausse de la part de l euro, passée de 64% en
2003 à 75% en 2004. En revanche, la part du dollar américain est revenue, d une année à
l autre, de 33 à 24%.
165
STRUCTURE PAR DEVISE DES ACHATS ET VENTES A TERME DES INTERMEDIAIRES
AGREES AUX ENTREPRISES EN 2004
Euro Dollar américain Autres devises Total
Désignation
En En % En En % du En En % En
En %
MDT du total MDT total MDT du total MDT
Achats à terme 251,6 75,0 80,0 23,9 3,8 1,1 335,4 100,0
Ventes à terme 495,0 46,6 515,7 48,5 52,0 4,9 1.062,7 100,0
Total 746,6 53,4 595,7 42,6 55,8 4,0 1.398,1 100,0
Le volume des opérations de swap de change s est élevé, en 200 , à 483 MDT, soit
une moyenne quotidienne de 1,9 MDT contre, respectivement, 450 MDT et 1,9 MDT au
cours de l année précédente. Le volume cumulé de ces opérations depuis leur création, en
juin 2001, s est élevé à 5.146,2 MDT.
Variations en MDT
Désignation 2002 2003 2004
2003/2002 2004/2003
Marché interbancaire 110,4 -1.120,2 +101,4
Opérations avec les correspondants
étrangers 429,8 366,4 - 431,7 - 63,4
Opérations entre I.A.T. et entreprises 11,1 5,9 + 10,7 - 5,2
Total 449,9 482,7 - 1.541,2 + 32,8
En 2004, le volume des transactions liées aux contrats d accord de garantie de taux
d intérêt (F.R.A) s est élevé à 53,9 MDT contre 29,4 MDT, une année auparavant, dont la
plupart ont été contractées sur le marché interbancaire. Le volume cumulé de ces opérations
depuis leur création, en juin 2001, a atteint 265,3 MDT.
166
X. LES FINANCES PUBLIQUES1
1
Les données statistiques relatives à l année 2004 revêtent un caractère provisoire.
Source : Ministère des Finances.
I RECETTES DU BUDGET DE L ETAT
Prévues pour 2004 à 12.833 MDT, dans le cadre de la loi de finances complémentaire,
les recettes du budget de l Etat se sont élevées à 12.741 MDT, en accroissement de 10,2%
par rapport à leur niveau atteint une année auparavant.
Elles proviennent à hauteur de 68% des ressources propres et de 32% de divers
emprunts, soit les mêmes proportions qu en 2003.
EVOLUTION DES RESSOURCES DU BUDGET DE L ETAT (En MDT sauf indication contraire)
2004 Variations en %
Désignation 2002 2003
L.F.C Réalisat. 2003/2002 2004/2003
Ressources propres 7.852,5 7.821,0 8.514,0 8.716,2 -0,4 11,4
- Recettes fiscales 6.429,2 6.630,8 7.117,0 7.253,8 3,1 9,4
- Recettes non fiscales 1.423,3 1.190,2 1.397,0 1.462,4 -16,4 22,9
Ressources d emprunt 3.368,1 3.738,9 4.319,0 4.024,5 11,0 7,6
- Intérieures1 1.760,0 2.082,1 2.959,0 2.596,8 18,3 24,7
- Extérieures 1.608,1 1.656,8 1.360,0 1.427,7 3,0 -13,8
Total 11.220,6 11.559,9 12.833,0 12.740,7 3,0 10,2
A RECETTES FISCALES
Représentant 83% des ressources propres du budget de l Etat, les recettes fiscales se
sont établies, en 2004, à 7.254 MDT, en accroissement de 623 MDT ou 9,4% par rapport à
leur niveau enregistré une année auparavant. Cette évolution porte la marque de
l augmentation des impôts directs qui s est conjuguée avec la reprise des impôts et taxes
indirects. En conséquence, la pression fiscale, prévue à 20,3% du PIB, s est élevée à 20,6%,
soit le même taux enregistré en 2003.
EVOLUTION DES RECETTES FISCALES (En MDT sauf indication contraire)
2004 Variations en %
Désignation 2002 2003
L.F.C Réalisat. 2003/2002 2004/2003
Recettes fiscales ordinaires 6.032,7 6.230,6 6.722,0 6.811,2 3,3 9,3
Impôts directs 2.024,6 2.176,9 2.347,0 2.385,2 7,5 9,6
-Impôts sur les revenus 1.213,9 1.309,0 1.436,0 1.436,8 7,8 9,8
dont : Impôts sur traitements
et salaires 913,4 1.005,8 1.090,0 1.082,1 10,1 7,6
-Impôts sur les sociétés 810,7 867,9 911,0 948,4 7,1 9,3
Impôts et taxes indirects 4.008,1 4.053,7 4.375,0 4.426,0 1,1 9,2
-Droits et taxes de douane 594,8 553,6 550,0 556,7 -6,9 0,6
-T.V.A. 1.895,1 2.006,3 2.204,0 2.257,8 5,9 12,5
-Droits de consommation 1.044,9 1.073,1 1.166,5 1.150,4 2,7 7,2
-Autres impôts et taxes indirects 473,3 420,7 454,5 461,1 -11,1 9,6
Recettes fiscales affectées aux
fonds du Trésor 396,5 400,2 395,0 442,6 0,9 10,6
Total 6.429,2 6.630,8 7.117,0 7.253,8 3,1 9,4
Pression fiscale (en %) 21,5 20,6 20,3 20,6
1) Impôts directs
En s établissant à 2.385 MDT, les impôts directs, prévus à 2.347 MDT dans le cadre de
la loi de finances complémentaire pour la gestion 2004, ont augmenté de 9,6% contre 7,5%,
une année auparavant. L affermissement a concerné aussi bien les impôts sur les revenus que
ceux ayant trait aux sociétés.
Compte non tenu des bons du Trésor à moins d un an qui sont comptabilisés au niveau des opérations du
Trésor.
Passant, d une année à l autre, de 1.309 MDT à 1.437 MDT, les impôts sur les revenus
des personnes physiques ont augmenté de 9,8%, contre 7,8% une année auparavant
portant la marque de l accroissement, quoique à un rythme plus modéré qu en 2003, des
impôts sur traitements et salaires (7,6% contre 10,1%), en relation avec l entrée en vigueur
de la troisième et dernière tranche de l augmentation salariale 2002-2004.
Les impôts sur les sociétés, prévus à 911 MDT pour 2004, se sont élevés à 948 MDT,
soit 81 MDT de plus qu en 2003, contre 57 MDT, une année auparavant. Les impôts
prélevés sur les sociétés non pétrolières, qui en constituent la part la plus importante, ont
totalisé 708 MDT contre 694 MDT, en 2003. Quant aux impôts sur les sociétés pétrolières, ils
se sont consolidés, passant de 174 MDT, en 2003, à 240 MDT, en 2004, suite à
l amélioration des bénéfices desdites sociétés favorisée par l augmentation des cours
mondiaux du pétrole brut.
Principale composante des impôts et taxes indirects, les recettes au titre de la TVA,
prévues à 2.204 MDT, ont rapporté au budget de l Etat une enveloppe de 2.258 MDT, soit
12,5% de plus qu en 2003 et ce, en dépit de la réduction de 18% à 10%, à partir d août 2004,
du taux de la TVA sur les produits pétroliers , hors essences (gasoil, GPL et pétrole lampant)
dont l impact est évalué à 41 MDT pour l année 2004. Le régime intérieur a contribué, à
hauteur de 1.139 MDT à la réalisation de ces recettes tandis que les perceptions à la douane
sur les importations ont totalisé 1.119 MDT.
Après avoir connu une forte baisse, en 2003, suscitée par l absence d opérations de
privatisation d envergure, les recettes non fiscales se sont fortement accrues, en 2004,
l affermissement ayant concerné toutes leurs composantes, à l exception des dons. En effet,
elles ont atteint 1.462 MDT, soit 65 MDT de plus que prévu et 272 MDT de plus qu en 2003
grâce à la perception d une enveloppe importante au titre de revenus de privatisation.
Principale composante des recettes non fiscales, les revenus de participation et les
bénéfices versés à l Etat par les entreprises et divers établissements publics ont augmenté
de 16 MDT ou 3,1%, en 2004, en se situant à 508 MDT contre 116 MDT et 30,8% en 2003.
Ces résultats ont été atteints grâce, notamment, au versement de la part revenant au budget
de l Etat du bénéfice de la Banque centrale de Tunisie relatif à l exercice 2003, qui a porté
sur 100 MDT (compte non tenu d un montant de 4,5 MDT versé au Fonds de péréquation de
change) contre 120 MDT en 2003.
De même, le forfait fiscal revenant à l Etat au titre du transit du gaz algérien à travers le
territoire tunisien, en se situant à 160 MDT en 2004, a augmenté de 18,1% contre 8,7%, en
2003, évolution favorisée, d une part, par la hausse des prix à l exportation du gaz
(153,83 dollars par tonne équivalent pétrole- TEP- contre 128,65 dollars par TEP, en 2003),
en relation avec celle du pétrole brut et, d autre part, par l augmentation des quantités
acheminées (609 KTEP contre 521 KTEP en 2003).
Pour les recettes au titre des opérations de privatisation, les prévisions de 125 MDT,
ont été totalement réalisées.
Pour ce qui est des autres ressources non fiscales, elles ont progressé de 25,1%, en
2004, pour se situer à 572 MDT.
EVOLUTION DES RECETTES NON FISCALES (En MDT sauf indication contraire)
2004 Variations en %
Désignation 2002 2003 Réalisa- 2003/ 2004/
L.F.C
tions 2002 2003
Revenus pétroliers 70,1 49,3 64,0 61,0 -29,7 23,7
Redevance-gaz 124,7 135,6 140,0 160,2 8,7 18,1
Revenus des participations 376,8 492,7 522,0 508,2 30,8 3,1
Dons extérieurs 83,9 48,0 66,0 36,4 -42,8 -24,2
Produits de privatisation 339,0 7,6 125,0 125,1 -97,8 -
Autres ressources non fiscales 428,8 457,0 480,0 571,5 6,6 25,1
Total 1.423,3 1.190,2 1.397,0 1.462,4 -16,4 22,9
Seules, les recettes réalisées au titre de dons extérieurs se sont repliées, en 2004,
pour s établir à 36 MDT, contre 66 MDT prévus et 48 MDT, en 2003.
C RESSOURCES D EMPRUNT
Prévues à 4.319 MDT, pour 2004, dans le cadre de la loi de finances complémentaire,
les ressources d emprunt, hors bons du Trésor à moins d un an, ont totalisé 4.025 MDT, en
accroissement de 7,6% contre 11%, en 2003. L augmentation des ressources intérieures
(+24,7%), s est conjuguée à une baisse de 13,8% enregistrée au niveau des ressources
extérieures.
Quant aux tirages sur emprunts extérieurs, ils se sont élevés, au total, à 1.428 MDT en
2004, en baisse de 13,8% par rapport à leur niveau enregistré en 2003. Sur ce total, 48% ont
été levés sur le marché financier, 32,2% sont provenus de sources multilatérales et 19,8%
sont d origine bilatérale.
Les dépenses du budget de l Etat, compte tenu des emprunts extérieurs rétrocédés aux
entreprises publiques, se sont établies, en 2004, à 12.996 MDT, en augmentation de 17,6%
par rapport à leur niveau atteint une année auparavant. Elles ont porté la marque, d une part,
de l intervention directe de l Etat pour la compensation des carburants dont les prix ont été tirés
à la hausse par la flambée des cours mondiaux de pétrole brut et, d autre part, par
l affermissement des dépenses engagées pour le remboursement de la dette publique.
L analyse fonctionnelle des dépenses de l Etat, hors service de la dette, montre que les
secteurs à caractère social ont bénéficié de la moitié des dépenses payées, l autre moitié
étant répartie, presque à parts égales, entre les services généraux et ceux à caractère
économique.
REPARTITION DES DEPENSES DU BUDGET DE L ETAT
2003 2004 Variations en %
Désignation En En % du En %
En MDT 2003/2002 2004/2003
MDT total du total
Services généraux 1.993,8 25,1 2.057,4 24,1 6,7 3,2
Dépenses de fonctionnement 1.637,6 20,6 1.725,7 20,2 6,6 5,4
Dépenses d équip.&d octroi de prêts 356,2 4,5 331,7 3,9 7,2 -6,9
Services économiques 1.969,0 24,8 2.223,3 26,1 1,0 12,9
Dépenses de fonctionnement 415,6 5,2 628,8 7,4 7,2 51,3
Dépenses d équip.&d octroi de prêts 1.553,4 19,6 1.594,5 18,7 -0,5 2,6
Services sociaux 3.968,7 50,1 4.246,6 49,8 7,3 7,0
Dépenses de fonctionnement 3.282,2 41,4 3.557,0 41,7 6,4 8,4
Dépenses d équip.&d octroi de prêts 686,5 8,7 689,6 8,1 12,2 0,5
Total 7.931,5 100,0 8.527,3 100,0 5,5 7,5
Dépenses de fonctionnement 5.335,4 67,3 5.911,5 69,3 6,5 10,8
Dépenses d équip.&d octroi de prêts 2.596,1 32,7 2.615,8 30,7 3,6 0,8
A DEPENSES DE FONCTIONNEMENT
Prévues à 5.872 MDT pour 2004, les dépenses de fonctionnement se sont établies à
5.912 MDT, soit un accroissement de 10,8% contre 6,5%, en 2003. Cette évolution
s explique, essentiellement, par l octroi, en 2004, (en vertu de la loi de finances
complémentaire) d une subvention budgétaire de 203 MDT au titre de la compensation des
carburants. Sans cette subvention, le taux d accroissement se limiterait à 7% environ.
En ce qui concerne les financements publics, ils se sont élevés à 554 MDT, en 2004,
contre 549 MDT, en 2003. Sur ce total, une enveloppe de 206 MDT a été allouée au secteur
de l agriculture.
En revanche, les paiements directs sur ressources extérieures, prévus à 500 MDT, se
sont établis à 599 MDT, niveau nettement en deçà de celui réalisé en 2003, soit 734 MDT.
La baisse ainsi enregistrée est imputable dans sa quasi-totalité à celle des prêts rétrocédés
aux entreprises publiques, en raison de la comptabilisation, en 2003, d une enveloppe
substantielle au titre des prêts rétrocédés aux entreprises de leasing. Répartis par secteur
bénéficiaire, les paiements directs ont profité, essentiellement, à l agriculture (175 MDT).
C REMBOURSEMENT DE LA DETTE
Après avoir connu une forte baisse, en 2003, suscitée notamment par le repli des
remboursements en principal (-26%), les dépenses du budget de l Etat au titre du service de
la dette se sont fortement accrues en 2004 pour se situer à 4.469 MDT, soit 1.350 MDT de
plus qu une année auparavant. Cette évolution porte la marque de l affermissement des
décaissements effectués au titre du remboursement aussi bien du principal de la dette
(+57,1% contre -26%) que des intérêts (+9,4% contre -1,2%).
Le déficit budgétaire, compte tenu des recettes de privatisation, s est établi, en 2004 à
800 MDT, soit 2,3% du PIB, contre 1.015 MDT et 3,2%, respectivement, l année précédente.
Hors revenus de privatisation, il s est situé à 2,6% du PIB en s élevant à 925 MDT contre
1.022 MDT et 3,2%, en 2003.
En s élevant à 5.160 MDT, en 2004, l encours total des bons du Trésor a augmenté de
9,8%, par rapport à son niveau enregistré une année auparavant, portant la marque de la forte
augmentation de celui des BTA, l encours des BTCT ayant, en revanche, connu une baisse.
Au cours de l année 2004, les émissions publiques ont concerné à des degrés
différents les BTA et les BTCT, pour des montants respectifs de 1.916 MDT et 680 MDT.
Pour les premiers, ce sont les émissions à 10 ans qui ont prédominé avec 69% du total des
émissions de BTA tandis que pour les seconds, il s agit, exclusivement, de BTCT à
52 semaines, sachant que ceux à 13 et 26 semaines ont été intégralement remboursés en
2003. Quant aux remboursements, ils ont porté sur une enveloppe de 2.134 MDT, dont
l essentiel a concerné les BTCT à 52 semaines.
Pour ce qui est de l encours des titres à plus d un an, il s est fortement consolidé, passant
d une année à l autre, de 3.465 MDT à 4.499 MDT, enregistrant ainsi une augmentation de
29,8%. La hausse ainsi enregistrée a concerné toutes les échéances, à l exception de celles
de 4 ans qui ont fortement baissé (-43%), tandis que celles de 12 ans ont stagné au niveau de
889 MDT.
L année 2004 a été caractérisée par l affermissement des émissions de bons du Trésor
à 10 ans (1.320 MDT) et, dans une moindre mesure, de celles à 2 ans (65 MDT) et ce,
contrairement à l année précédente au cours de laquelle le Trésor n a pas effectué
d émissions de cette catégorie. Par ailleurs, les encours des titres à 3 et 5 ans ont augmenté
de 14% et 24,5%, respectivement.
BONS DU TRESOR (BTC , BTCT, BTA ET BTNB)1 PAR ECHEANCE (Encours en mD ; TMP2 en %)
Désignation 2002
13 semaines Encours 262.000 - -
TMP 5,9389 6,3040 6,1672 - -
26 semaines Encours 240.000 147.500 393.000 - -
TMP 6,0317 6,4187 6,2849 - -
52 semaines Encours 875.200 1.219.300 1.087.300 660.400
TMP 6,1424 6,6766 6,5280 5,8658 5,1380
2 ans Encours 195.200 229.700 192.600 - 65.000
TMP 6,3901 6,7509 7,0154 - 5,4020
3 ans Encours 560.806 445.501 277.800 267.100 304.400
TMP 7,1161 6,9060 7,0758 7,1102 5,5870
4 ans Encours 736.000 873.825 962.300 1.100.900 627.100
TMP 7,0603 7,0437 7,0331 7,0023 7,0270
5 ans Encours 647.669 478.004 237.658 493.608 614.300
TMP 7,1361 6,8500 6,6922 6,5172 6,6090
7 ans Encours 2.000 - - - -
TMP 9,5000 - - - -
10 ans Encours 787.584 774.359 750.034 714.710 1.999.635
TMP 7,4826 7,1614 7,2499 7,1104 6,9280
12 ans Encours - - 338.800 888.900 888.900
TMP - - 8,3055 8,2352 8,2350
Total Encours 4.052.459 4.430.189 4.340.992 4.697.418 5.159.735
TMP 6,8696 6,8487 6,9387 6,9051 6,8010
1
BTC = Bons du Trésor cessibles ; BTCT = Bons du Trésor à court terme ; BTA = Bons du Trésor assimilables et
BTNB = Bons du Trésor négociables en bourse.
2
TMP = Taux d intérêt moyen pondéré des adjudications non encore échues.
ET LA DISTRIBUTION DU CREDIT
I. LES PRINCIPALES MESURES PRISES DANS LES DOMAINES
ECONOMIQUE, MONETAIRE ET FINANCIER
Deux mesures essentielles ont été prises dans ce domaine. Il s agit, d une part, de
l adoption d une nouvelle approche en matière de calcul du taux d intérêt sur le marché
monétaire condition préalable du passage de la répartition de l appel d offre sur la base
d un taux fixe à celle fondée sur des taux multiples et, d autre part, de la mise à la
disposition des banques de l accord cadre-type régissant les opérations de pension livrée.
Les taux moyens pondérés par les montants des prêts au jour le jour (TM) et ceux
établis pour les autres durées sur le marché interbancaire sont désormais arrondis au
1/100ème de point de pourcentage le plus proche, contre 1/32ème auparavant. Ce mode de
calcul, en permettant une plus grande fluctuation des taux d intérêt sur le marché
interbancaire, pourra contribuer à sa dynamisation.
Conformément à la loi n°2003-49 du 25 juin 2003 relative aux opérations d achat avec
l engagement de revente des valeurs mobilières et des effets de commerce, notamment son
article 2, la Banque centrale a adopté, par circulaire n°2004-04 un accord cadre-type qui fixe
les conditions et les modalités réglementant ces opérations désignées par «pension livrée».
L introduction de la pension livrée, tout en contribuant à diversifier l offre de produits
financiers, permet de sécuriser davantage les transactions effectuées sur les marchés de
1
Cf. Circulaire de la Banque centrale de Tunisie (BCT) aux banques n°2004-02 du 26 mai 2004.
capitaux en général et de dynamiser, en particulier, le compartiment du marché
interbancaire.
Désormais, toute banque voulant s adonner à des opérations de pension livrée doit
notifier cela par écrit à la Banque centrale et signer un accord cadre-type, à chaque
occasion avec son co-contractant, que ce soit une autre banque, un établissement financier
ou un intermédiaire en bourse autorisé par le Ministère des Finances à s adonner à l activité
de pension livrée comme prévu par l article 3 de la loi n°2003-49 susvisée.
Il convient de préciser que les titres considérés concernent les valeurs mobilières définies
par la loi n°2000-35 du 21 mars 2000 relative à la dématérialisation des titres, à l exception des
actions et des actions à dividende prioritaire sans droit de vote. Elles portent également sur les
effets de commerce (bons de caisse, billets à ordre et lettres de change).
Pour tenir compte de l évolution de la valeur des titres mis en pensions, chaque
opération de pension livrée donne lieu à la constitution ou la rétrocession d une marge et ce,
sauf dispositions contraires prévues initialement. A la date de valorisation, la personne
autorisée à exercer cette activité (l agent de calcul) a la charge de déterminer l écart de
valeur des pensions livrées avec marge ainsi que la marge devant être constituée ou
rétrocédée et d en informer les parties1.
L année 2004 s est caractérisée par la poursuite des réformes institutionnelles visant à
conférer plus d efficience au rôle des banques dans le financement de l économie ainsi que
par la consolidation de leurs assises financières afin d accroître leur compétitivité et de
renforcer leur rôle dans l intermédiation financière.
A POURSUITE DU PROGRAMME DE RESTRUCTURATION DU SYSTEME
BANCAIRE
Le paysage bancaire tunisien vient également d être enrichi par la création, début
mars 2005, de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises «BFPME»,
création qui s inscrit dans le cadre de la concrétisation du programme électoral présidentiel
visant la promotion de l emploi à travers l encouragement de l esprit d initiative et le
lancement de 70.000 entreprises ou projets durant le prochain quinquennat 2005-2009.
Dotée d un capital initial de 50 MDT, la «BFPME» est une banque publique (30 MDT
au titre de la participation de l Etat) agréée dans le cadre de la loi n°2001-65 du 10 juillet
2001 relative aux établissements de crédit et ayant pour objectif de renforcer la politique de
soutien public aux petites et moyennes entreprises dominant le tissu économique tunisien
par la facilitation de leur accès au financement bancaire. Cet enjeu majeur pour la
collectivité nationale constitue une dynamique solide à soutenir face aux difficultés de
financement rencontrées par cette catégorie d entreprises liées à l absence de garanties
réelles, à l insuffisance des fonds propres nécessaires, au taux élevé de défaillance dans ce
domaine ainsi qu au problème d identification de projets.
La BFPME agit donc plutôt comme un fédérateur des structures intervenantes dans le
financement des PME au moyen de l offre de solutions de financement adaptées afin de
favoriser le déclenchement des initiatives, d accompagner les PME dans les différentes
phases de leur développement et de sécuriser les repreneurs de PME en difficultés2.
Les actions entreprises en 2004 dans le cadre de la mise à niveau du secteur bancaire
ont visé essentiellement la consolidation des assises financières des banques, le
renforcement du cadre prudentiel et la mise en place d une structure opérationnelle destinée
1
Cf. Loi n°2004-23 du 15 mars 2004 parue au JORT n°22 du 16 mars 2004 et agréments du Ministre des
Finances en date du 2 avril 2004 et des 20 et 21 mai 2004 et loi n°2004-69 du 2 août 2004 parue au JORT n°62
du 3 août 2004.
2
Cf. Conseil ministériel restreint du 24 novembre 2004 et article 23 de la loi n°2004-90 du 31 décembre 2004
parue au JORT n°105 du 31 décembre 2004
à asseoir un dispositif efficace de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement
du terrorisme.
Dans le cadre de la poursuite des efforts pour la consolidation des assises financières
des banques et des sociétés de leasing et en vue d inciter ces dernières à assurer une
meilleure couverture de leur portefeuille accroché, les autorités ont relevé la limite de
provisions déductibles pour ces établissements de 75% à 85% du bénéfice imposable1.
1
Cf. Article n°44 de la loi n°2004-90 du 31 décembre 2004 parue au JORT n°105 du 31 décembre 2004.
2
Cf. Article n°43 de la loi n°2004-90 du 31 décembre 2004 parue au JORT n°105 du 31 décembre 2004.
commission et de présenter des propositions sur la suite à leur donner. Elle a également
pour mission d assurer la mise en place et la gestion de la base de données prévue par la
loi du 10 décembre 2003 et consacrée aux personnes physiques et morales suspectées
d être en rapport avec des opérations de financement du terrorisme ou de blanchiment
d argent et recensant notamment les déclarations relatives aux opérations ou transactions
suspectes ou inhabituelles.
- Enfin, un secrétariat général dirigé par le directeur général chargé des services
juridiques de la Banque centrale de Tunisie. Il a pour mission de superviser l activité de la
cellule opérationnelle, de recueillir les déclarations concernant les opérations et transactions
suspectes et inhabituelles, de gérer les affaires administratives, financières et techniques de
la commission, de préparer les décisions et d en assurer l exécution. Un rapport annuel
d activité préparé par le secrétariat général est soumis pour approbation à la CTAF.
Pour plus de rationalité, les incitations fiscales accordées aux souscripteurs à des
contrats d assurance-vie, telles que mentionnées dans l article 39 du code de l impôt sur le
revenu des personnes physiques et de l impôt sur les sociétés, ont dû faire l objet de
quelques modifications. La nouvelle réglementation instituée, à ce titre, permet, désormais,
le rachat par tout assuré du contrat d assurance y afférent avant l expiration de la période de
dix ans initialement prévue en l obligeant, toutefois, à payer l impôt sur le revenu non
acquitté, pour les tranches d assurance déduites dues, ainsi que les pénalités
correspondantes. Toutefois, les pénalités de retard y afférentes ne sont pas exigibles
lorsque l assuré procède au rachat dudit contrat suite à la survenance d événements
imprévisibles2. Le rachat du contrat d assurance est subordonné à la production d une
attestation délivrée par l administration fiscale justifiant que l intéressé a régularisé sa
situation fiscale au titre des primes d assurance ayant bénéficié de la déduction.
Rappelons que l article 39, paragraphe I, alinéa 2 du Code de l impôt sur le revenu des
personnes physiques et l impôt sur les sociétés a prévu la déduction de l assiette imposable
des primes afférentes aux contrats d assurance-vie individuels ou collectifs dont l exécution
dépend de la durée de vie humaine et qui comportent l une des garanties suivantes :
- garantie d un capital à l assuré en cas de survie d une durée effective au moins égale
à 10 ans ;
- garantie d une rente viagère à l assuré avec jouissance effective différée d au moins
10 ans ;
1
Cf. Décret n°2004-1865 du 11 août 2004 paru au JORT n°66 du 17 août 2004.
2
Cf. Article n°61 de la loi n°2004-90 du 31 décembre 2004 parue au JORT n°105 du 31 décembre 2004.
.
limite de 800 dinars, annuellement, majorée de 400 dinars au titre du conjoint et de
200 dinars pour chaque enfant à charge.
En outre, et afin d inciter les entreprises à plus de transparence, tout en encourageant
l appel public à l épargne et l enrichissement concomitant de la cote de la Bourse par de
nouvelles valeurs, il a été décidé de proroger jusqu au 31 décembre 2009 les avantages
fiscaux accordés au profit des entreprises qui ouvrent leur capital au public. Rappelons que
celles d entre-elles qui le font à hauteur de 30% au moins (niveau leur permettant d accéder
à la cote de la Bourse) bénéficient d une réduction du taux de l impôt sur les bénéfices des
sociétés de 35% à 20% ; il en est de même pour celles dont les actions sont déjà admises à
la cote mais dont le taux d ouverture est inférieur à 30%, à condition que l ajout ne soit pas
inférieur à 20% sans que le taux d ouverture global ne soit inférieur à 30%1.
III RENFORCEMENT DE LA CONVERTIBILITE DU DINAR ET ASSOUPLISSEMENT
DE LA REGLEMENTATION DES CHANGES ET DU COMMERCE EXTERIEUR
1) Opérations courantes
1
Cf. Article n°42 de la loi n°2004-90 du 31 décembre 2004 parue au JORT n°105 du 31 décembre 2004.
2
Cf. Circulaire de la BCT aux intermédiaires agréés n°2004-05 du 1er novembre 2004.
3
Cf. Circulaire de la BCT aux intermédiaires agréés n°2004-06 du 1er novembre 2004.
4
Cf. Circulaire de la BCT aux intermédiaires agréés n°2004-07 du 1er novembre 2004.
En ce qui concerne «l allocation pour voyages d affaires marchés réalisables à
l étranger» et «l allocation pour voyages d affaires-importateur», elles sont, désormais,
complètement libres1.
2) Opérations en capital
Pour ce qui est des entreprises résidentes non exportatrices réalisant un chiffre
d affaires en devises inférieur à 50 mille dinars, elles peuvent transférer entre 10 mille et
50 mille dinars, pour le financement de bureaux de liaison ou de représentations et entre
20 mille et 100 mille dinars pour les investissements sous forme de succursales, filiales ou
de prises de participation3.
- Emprunts extérieurs
1
Cf. Circulaire de la BCT aux intermédiaires agréés n°2005-02 du 3 janvier 2005.
2
Cf. Circulaire de la BCT aux intermédiaires agréés n°2004-03 du 19 juillet 2004.
3
Cf. Circulaire de la BCT aux intermédiaires agréés n°2005-05 du 16 février 2005 et avis de change du Ministre
des finances publié au JORT n°5 du 18 janvier 2005.
qu ils contractent sont supérieures à 12 mois, tandis que les autres entreprises peuvent aller
jusqu à 10 millions de dinars. Néanmoins, tout établissement bénéficiaire doit se soumettre
au préalable à une évaluation volontaire auprès de Fitch North Africa, Moody s, Standard
and poor s ou Fitch ratings.
Les intermédiaires agréés sont, par ailleurs, autorisés à utiliser les avoirs en dinar
convertible appartenant à de non-résidents pour l octroi de crédits aux entreprises
résidentes1.
- Comptes professionnels
1
Cf. Circulaire de la BCT aux intermédiaires agréés n°2005-03 du 4 janvier 2005.
2
Cf. Circulaire de la BCT aux intermédiaires agréés n°2005-01 du 3 janvier 2005.
3
Cf. Circulaire de la BCT aux intermédiaires agréés n°2005-04 du 17 janvier 2005.
4
Cf. Avis du ministère du Commerce paru au JORT n°81 du 8 octobre 2004.
5
Cf. Arrêté du Ministre du Commerce du 12 août 2004 paru au JORT n°68 du 24 août 2004 et note de la BCT
aux intermédiaires agréés n°2004-19 du 13 décembre 2004.
IV FINANCEMENT DE L ECONOMIE
Dans cet ordre d idées, de nouvelles mesures sont prises intéressant, en particulier,
l agriculture, l habitat et les micro-projets.
Pour les crédits à court terme, le montant maximum pouvant être accordé par une
banque pour le financement d un projet d élevage en eau douce de tilapia d une capacité de
production de 100 tonnes est limité à 130 mille dinars dont 35 mille dinars pour l achat
d alevins et 95 mille dinars pour couvrir les dépenses d élevage et d assurance. Le montant du
crédit est plafonné à 850 mille dinars pour un projet d écloserie de loups et daurades avec
unité de pré-grossissement d une capacité variant de 5 à 7 millions d alevins selon leurs poids.
En ce qui concerne les barèmes des crédits à moyen terme destinés au financement
de l élevage de loups et daurades en cage, de moules et huîtres, de palourdes et de
crevettes royales, ils varient entre 7 mille et 860 mille dinars selon l activité et la capacité de
production du projet. Il convient de préciser que ces barèmes constituent le maximum
pouvant être accordé par la banque, sachant que le montant effectif du crédit débloqué est
ajusté en fonction des dépenses prévisionnelles de l éleveur et de la rentabilité du projet1.
1
Cf. Loi d orientation n°2004-60 du 27 juillet 2004 parue au JORT n°60 du 27 juillet 2004.
La gestion des ressources du FNAH et le recouvrement de ses créances sont assurés
par un établissement de crédit ayant la qualité de banque, dans le cadre d une convention
conclue, à cet effet, avec l Etat, sachant que les modalités et conditions d octroi des prêts et
subventions sont fixées par décret1.
Les mesures prises, à ce titre, ont trait, d une part, au recrutement de diplômés de
l enseignement supérieur et, d autre part, à la réinsertion à la vie active de salariés ayant
perdu leurs postes de travail.
A cet effet, il a été décidé de proroger, au profit des entreprises opérant dans
l industrie, l artisanat et les services, dans les zones de développement régional prioritaires,
la période du bénéfice de la prise en charge par l Etat d une quote-part de la contribution
patronale au régime légal de sécurité sociale et ce, pour une période additionnelle de 5 ans.
Cette quote-part fixée à des taux dégressifs par paliers de 15 points de pourcentage pour
chaque année supplémentaire varie de 80%, la première année, à 20% la dernière année3.
Dans le même contexte et afin d améliorer leur taux d encadrement, les entreprises du
secteur privé opérant dans les activités relevant des secteurs prévus par l article premier du
code d incitations aux investissements peuvent bénéficier, durant une période de 7 ans, de la
prise en charge par l Etat d une quote-part de la contribution patronale au régime légal de la
sécurité sociale. Cette quote-part s applique aux salaires versés aux agents nouvellement
recrutés, de nationalité tunisienne, titulaires de diplômes de l enseignement supérieur
délivrés au terme d une scolarité de deux années au moins après le baccalauréat ou de
diplômes équivalents. Le taux de la prise en charge est de 100% au cours des deux
premières années, puis de 85%, 70%, 55%, 40% et 25%, respectivement, pour les cinq
années suivantes4.
1
Cf. Loi n°2004-77 du 2 août 2004 parue au JORT n°63 du 6 août 2004.
2
Cf. Arrêté du Ministre des finances du 23 novembre 2004 paru au JORT n°95 du 26 novembre 2004.
3
Cf. Article 19 de la loi n°2004-90 du 31 décembre 2004 parue au JORT n°105 du 31 décembre 2004.
4
Cf. Article 20 de la loi n°2004-90 du 31 décembre 2004 parue au JORT n°105 du 31 décembre 2004.
développement, celles autorisées à accorder des micro-crédits, celles de diffusion de la
culture numérique ainsi que les associations de soutien aux handicapés1.
2) Réinsertion à la vie professionnelle des salariés ayant perdu leur emploi pour
des raisons économiques
B PROMOTION DE L INVESTISSEMENT
Afin d encourager les promoteurs à continuer à investir dans les activités prometteuses,
aux taux d intégration relativement élevés, la période du bénéfice de la prime
d investissement de 20% accordée, à ce titre, aux promoteurs ayant réalisé leur
investissement avant le 31 décembre 2004 est prorogée au 31 décembre 20093.
Parallèlement, les conditions d octroi des anciennes primes ont été améliorées. C est
ainsi que la prime d investissement est portée à 10% du coût des équipements avec un
plafond de 100.000 dinars contre 6% du coût du projet et un montant d investissement ne
dépassant pas 300.000 dinars par le passé.
Considérée comme étant une participation aux frais d études, la prime d étude et
d assistance technique, fixée auparavant à 1% du coût de l investissement avec un plafond
1
Cf. Article 21 de la loi n°2004-90 du 31 décembre 2004 parue au JORT n°105 du 31 décembre 2004.
2
Cf. Article 22 de la loi n°2004-90 du 31 décembre 2004 parue au JORT n°105 du 31 décembre 2004 et décret
er
n°2005-158 du 26 janvier 2005 paru au JORT n°9 du 1 février 2005.
3
Cf. Article n°24 de la loi n°2004-90 du 31 décembre 2004 parue au JORT n°105 du 31 décembre 2004.
4
Cf. Article n°25 de la loi n°2004-90 du 31 décembre 2004 parue au JORT n°105 du 31 décembre 2004.
de 5.000 dinars pour les investissements dont le montant ne dépasse pas 1 MDT, a été
portée à 70% du coût des études et d assistance avec un plafond de 20 mille dinars.
Outre ces deux relèvements, une prise en charge par l Etat à hauteur du tiers du prix
des terrains et locaux nécessaires au projet acquis auprès d aménageurs agréés avec un
plafond de 30.000 dinars est accordée1.
Ces avantages ont été élargis aux nouveaux promoteurs dans l artisanat, à l instar de
ceux opérant dans les domaines de l industrie, des services, de l agriculture et de la pêche2.
Par ailleurs, le coût maximum du projet promu par les nouveaux promoteurs aussi bien
dans les industries manufacturières et de l artisanat que dans les activités de services a été
relevé de 1 MDT à 4 MDT, fonds de roulement inclus et ce, indépendamment du lieu
d implantation dudit projet.
Les dotations remboursables accordées aux nouveaux promoteurs sont de leur part
octroyées selon le schéma suivant :
Les investisseurs qui réalisent des projets sous forme de petites et moyennes
entreprises dans l artisanat bénéficient des mêmes avantages que ceux octroyés à ces
mêmes entreprises et opérant dans les secteurs de l industrie, des services et de
l agriculture et pêche. Ces entreprises qui ne bénéficiaient auparavant que d une
participation au capital et d une prime au titre des frais d études et d assistance technique
auront, désormais, la possibilité de bénéficier, en plus, d une dotation remboursable et d une
prime aussi bien au titre des investissements immatériels que des investissements
technologiques prioritaires3. Par ailleurs, le concours du FOPRODI est, désormais, octroyé
aux petites et moyennes entreprises dont l investissement de création ou d extension ne
dépasse pas 4 MDT contre 3 MDT par le passé.
S agissant des primes, elles sont au nombre de trois. Octroyée depuis 1999, la
première représente 70% du coût global de l étude et de l assistance technique avec un
plafond de 20.000 dinars. Les deux autres, prévues dans le cadre de la loi de finances pour
la gestion 2005, sont fixées chacune à 50% du coût de l investissement, se rapportant tant
aux investissements immatériels qu aux investissements technologiques prioritaires avec un
plafond de 100.000 dinars pour cette dernière.
Les PME dont le coût d investissement ne dépasse pas 500 mille dinars peuvent
choisir entre la participation au capital ou une dotation remboursable sur 12 ans (dont
1
Cf. Décret n°2005-166 du 26 janvier 2005 paru au JORT n°10 du 4 février 2005.
2
Cf. Article n°26 de la loi n°2004-90 du 31 décembre 2004 parue au JORT n°105 du 31 décembre 2004.
3
Cf. Article n°27 de la loi n°2004-90 du 31 décembre 2004 parue au JORT n°105 du 31 décembre 2004.
5 années de grâce). Cette dernière, assortie d un taux d intérêt annuel de 3% et plafonnée à
30% du capital minimum, est accordée à un ou plusieurs actionnaires, personnes physiques
de nationalité tunisienne parmi celles qui ont contribué au projet par un apport en fonds
propres au moins égal à 10% du capital minimum1.
VI MESURES DIVERSES
D autres mesures ont également été prises, en 2004, visant, notamment, à améliorer
l environnement de l entreprise et à accroître sa compétitivité.
Pour encourager les entreprises à procéder à leur restructuration et améliorer ainsi leur
compétitivité, il a été décidé, sous certaines conditions, d admettre en déduction des
résultats de la société ayant reçu des éléments d actif dans le cadre d une fusion ou d une
scission totale, les amortissements réputés différés en périodes déficitaires ainsi que les
déficits enregistrés au niveau de la société absorbée ou scindée et qui n ont pas pu être
déduits des résultats de l année de fusion ou de scission3.
Par ailleurs, il convient de rappeler que les entreprises qui génèrent un crédit de TVA
au titre de leurs opérations d export ou d investissement de mise à niveau dans le cadre
d un programme de mise à niveau agréé par le COPIL bénéficient de la restitution totale de
ce crédit. Celles dont le crédit est généré par l activité normale de l entreprise ou des
investissements autres que ceux ayant trait à la mise à niveau bénéficient d une ristourne au
taux de 50%, avec le paiement d une avance de 15% du montant global du crédit d impôt.
1
Cf. Décret n°2005-165 du 26 janvier 2005 paru au JORT n°10 du 4 février 2005.
2
Cf. Arrêté du Ministre du tourisme et de l artisanat du 19 mai 2004 paru au JORT n°42 du 25 mai 2004.
3
Cf. Article n°36 de la loi n°2004-90 du 31 décembre 2004 parue au JORT n°105 du 31 décembre 2004.
4
Cf. Article n°45 de la loi n°2004-90 du 31 décembre 2004 parue au JORT n°105 du 31 décembre 2004.
II. LA LIQUIDITE ET L EQUILIBRE DU SYSTEME FINANCIER
Portant la marque de l accélération des ressources à un rythme plus soutenu que celui
des emplois, la trésorerie du système financier a connu une nette amélioration au cours de
l année 2004 par rapport à son niveau de l année précédente.
Portant la marque de l effet expansif exercé par le poste «Actifs nets sur l étranger», la
trésorerie des banques s est améliorée, en moyenne de 80 MDT, en 2004. Cette évolution,
moins importante que celle de l année précédente, aurait été plus prononcée n eussent été
les effets restrictifs exercés, simultanément, par tous les autres facteurs autonomes de la
liquidité bancaire. Dans ce contexte, les opérations de politique monétaire ont porté, en
moyenne, sur 323 MDT en 2004 contre 400 MDT, une année auparavant et les avoirs en
compte courant des banques se sont, en conséquence, améliorés, dans le même intervalle,
de 3 MDT, en s élevant à 170 MDT.
La première période qui couvre les quatre premiers mois de l année s est distinguée
par un resserrement de 298 MDT de la liquidité bancaire. Les effets exercés par l accroisse-
ment des billets et monnaie en circulation de 215 MDT et le repli des actifs nets sur
l étranger de 236 MDT, n ont pas pu être entièrement compensés par celui de l augmen-
tation de 266 MDT du solde net des administrations publiques.
1
L analyse est faite sur la base de données exprimées en termes de moyennes.
EVOLUTION DES FACTEURS DE LA LIQUIDITE BANCAIRE*
(Données en termes de moyennes quotidiennes en MDT)
Année Moyennes trimestrielles 2004 Année Variations
Désignation
2003 I II III IV 2004 2004/2003
Billets et monnaies en
circulation -2.764 -2.947 -2.983 -3.136 -3.053 -3.029 -265
Solde net des
administrations publiques +505 +437 +559 +219 +431 +411 -94
dont : Solde du compte
courant du Trésor -371 -431 -307 -661 -457 -464 -93
Actifs nets sur l étranger +1.719 +1.926 +1.993 +2.515 +3.107 +2.385 +666
dont :Avoirs nets en devises +3.279 +3.428 +3.925 +4.408 +4.752 +4.128 +849
Autres postes nets +307 +196 +130 +99 -104 +80 -227
= Total des facteurs
autonomes (A) -233 -388 -301 -303 +381 -153 +80
Appels d offres +256 +388 +284 +345 -233 +196 -60
Prises en pension de 1 à 7
jours 0 0 0 0 0 0 0
Pension de BT à 3 mois +125 +163 +168 +75 0 +101 -24
Opérations ponctuelles
nettes +7 -9 +1 +34 -5 +5 -2
Opérations d open market +12 +8 +19 +26 +28 +21 +9
= Opérations de politique
monétaire (B) +400 +550 +472 +480 -210 +323 -77
= Avoirs en compte courant
des banques (A)+(B) +167 +162 +171 +177 +171 +170 +3
* Le signe (-) indique un effet restrictif et le signe (+) un effet expansif sur la liquidité bancaire.
En s établissant à 1.700 MDT en avril 2004 contre 1.936 MDT en décembre 2003, le
poste «Actifs nets sur l étranger» a connu une baisse de 236 MDT, exerçant un effet
restrictif d autant sur la liquidité bancaire. Cette situation est, essentiellement, imputable à
l importance des remboursements effectués au titre de la dette extérieure, notamment,
l emprunt obligataire SAMURAI I pour un montant de 348,2 MDT. Il convient de signaler que
l encaissement de l emprunt obligataire contracté sur le marché européen, en avril
(450 millions d euros), n a pas eu d impact sur ledit poste, et par conséquent, sur la liquidité,
sachant qu il a été logé dans le poste «Compte du gouvernement tunisien en devises».
Néanmoins, cet emprunt, conjugué à d autres tirages, notamment, celui contracté auprès de
la BAD, en janvier 2004, dans le cadre du programme d appui à la compétitivité de
l économie pour un montant de 36 millions d euros, et à l affermissement des exportations,
notamment, de produits alimentaires, s est traduit par une hausse substantielle des avoirs
nets en devises qui ont augmenté, au cours de la période sous-revue, de 242 MDT.
En revanche, le solde net des administrations publiques, qui s est établi à 602 MDT,
en avril 2004, a amélioré la liquidité bancaire de 266 MDT. L évolution ainsi enregistrée
porte la marque de la baisse de 272 MDT du solde du compte courant du Trésor qui est
revenu de 535 MDT à 263 MDT, au cours de la période sous-revue. Ce repli est imputable,
essentiellement, au remboursement de l emprunt obligataire SAMURAI I susmentionné.
IMPACT DES FACTEURS AUTONOMES SUR LA LIQUIDITE BANCAIRE DURANT LES QUATRE
PHASES D EVOLUTION* (Données en termes de moyennes quotidiennes en MDT)
Avril 2004 Juin 2004 Août 2004 Déc. 2004
Désignation Déc. 2003 Avril 2004 Juin 2004 Août 2004
Billets et monnaies en circulation -215 +14 -233 +174
Solde net des administrations
publiques +266 -65 -321 +214
dont:Solde du compte courant du Trésor +272 -72 -328 +201
Actifs nets sur l étranger -236 +486 +243 +516
dont :Avoirs nets en devises +242 +415 +300 +241
Autres postes nets -113 -32 -23 -234
= Total des facteurs autonomes (A) -298 +403 -334 +670
Appel d offres +173 -378 +408 -610
Prises en pension de 1 à 7 jours 0 0 0 +1
Pensions de bons du Trésor à 3 mois +86 -27 -63 -77
Opérations ponctuelles nettes +2 +11 +1 -33
Opérations d open market +10 +1 +7 0
= Opérations de politique
monétaire (B) +271 -393 +353 -719
= Avoirs en compte courant des
banques (A)+(B) -27 +10 +19 -49
Quant à la rubrique «Autres postes nets» dont le montant est revenu de 263 MDT, en
décembre 2003, à 150 MDT, en avril 2004, elle a resserré la trésorerie des banques de
113 MDT.
* Le signe (-) indique un effet restrictif et le signe (+) un effet expansif sur la liquidité bancaire.
L évolution ainsi enregistrée des facteurs autonomes, durant les quatre premiers mois
de l année, s est traduite par un accroissement des besoins des banques en monnaie
centrale nécessitant, par conséquent, une augmentation du volume des opérations de
politique monétaire de 271 MDT.
En conséquence, les avoirs en compte courant des banques ont accusé une baisse de
27 MDT, revenant à 159 MDT.
Durant la deuxième période qui couvre les mois de mai et de juin, la trésorerie
bancaire s est sensiblement améliorée, portant la marque de l effet expansif exercé par les
actifs nets sur l étranger.
En s établissant à 2.186 MDT, en juin, les actifs nets sur l étranger ont augmenté de
486 MDT par rapport à leur niveau enregistré en avril. Cette augmentation est,
essentiellement, imputable à celle des avoirs nets en devises, suscitée par l encaissement
de tirages sur emprunts extérieurs, dont, notamment, l emprunt subordonné d un montant de
49,4 millions d euros émis par la BIAT qui s est conjugué à la consolidation des recettes
touristiques et des économies sur salaires rapatriées par les tunisiens résidant à l étranger.
De même, les billets et monnaies en circulation qui sont revenus à 2.975 MDT, en juin,
contre 2.989 MDT, en avril, ont exercé un effet expansif de 14 MDT sur la liquidité bancaire.
La troisième période, qui s étale sur les mois de juillet et août, a été marquée par une
contraction de 334 MDT de la trésorerie des banques suite aux effets restrictifs exercés,
simultanément, par les billets et monnaies en circulation et le solde net des administrations
publiques. L amélioration du niveau des actifs nets sur l étranger a permis, toutefois,
d atténuer l ampleur de cette contraction.
L évolution des facteurs autonomes s est traduite, au total, par un besoin accru des
banques en liquidité entraînant une augmentation de 353 MDT du concours de la Banque
Centrale.
Au cours des quatre derniers mois de la l année, la trésorerie bancaire a connu une
nette amélioration en septembre, voire même une situation de surliquidité durant le dernier
trimestre de l année.
L accroissement de 516 MDT des actifs nets sur l étranger, au cours de la période sous-
revue, s est traduit par une aisance de la liquidité bancaire. Cette augmentation a résulté,
d une part, de la baisse enregistrée au niveau du compte du Gouvernement Tunisien en
devises, qui a été débité en faveur du compte courant du Trésor, en septembre, à hauteur du
reliquat de l emprunt obligataire en euros encaissé en avril et, d autre part, de l affermis-
sement des avoirs nets en devises, suite à l encaissement, au terme du mois de septembre,
de la deuxième tranche du produit de cession de la licence GSM de téléphonie mobile
(223 millions de dollars), à la mobilisation de ressources extérieures, notamment, l emprunt
syndiqué au profit de l ETAP (75 millions de dollars), ainsi qu à l obtention de dons accordés
par l Union Européenne et portant sur une enveloppe globale de 49 MDT.
Egalement, les billets et monnaies en circulation, qui sont revenus de 3.208 MDT, en
août, à 3.034 MDT, en décembre, ont contribué à l amélioration de la liquidité bancaire de
174 MDT. Il convient de préciser qu au cours de la période sous-revue, ce facteur a connu
des évolutions divergentes. Après avoir connu une tendance à la baisse amorcée dès le
début du mois de septembre et qui s est poursuivie jusqu au 21 octobre, ce facteur s est
inscrit depuis, en augmentation sous l effet de l affermissement des dépenses des ménages
au cours du mois de Ramadan et ce, jusqu à la veille de l Aïd-El-Fitr. Depuis, les billets et
monnaies en circulation ont connu une baisse quasi-continue et ce, jusqu à la troisième
décade du mois de décembre, période au cours de laquelle il s est de nouveau redressé pour
terminer l année au niveau de 3.111 MDT.
La Banque centrale a modifié, le 1er juin 2004, son mode de calcul des taux moyens
pondérés par les montants des prêts au jour le jour et de ceux ayant trait aux autres durées sur
le marché monétaire. La nouvelle méthode de calcul, basée sur l arrondi au 1/100ème de point de
pourcentage le plus proche contre 1/32ème auparavant, permettra une plus grande fluctuation
des taux sur le marché interbancaire et constituera un préalable à l introduction de la méthode
mixte de répartition des appels d offres que l Institut d émission a décidé d adopter à partir du
second semestre de l année. C est que les banques, disposant d un éventail de taux plus
rapprochés, auront plus de souplesse dans la présentation de leurs soumissions aux appels
d offres basés, désormais, sur le prix et non plus sur la quantité et les collatéraux.
C est dans ce nouveau cadre réglementaire que le volume des opérations de politique
monétaire a fluctué, reflétant ainsi l évolution de la trésorerie des banques qui a été
caractérisée globalement par une aisance en 2004. Aussi, le recours des banques au
refinancement de la Banque centrale a-t-il connu un repli, revenant de 400 MDT en 2003 à
323 MDT, en 2004. Près des deux tiers de cette enveloppe, soit 61%, ont été effectués sous
forme d appels d offres, le reliquat étant constitué de pensions de bons du Trésor à 3 mois
(31%), d opérations d open market (7%) et, subsidiairement, d opérations ponctuelles nettes
(1%). Les titres publics, en l occurrence les bons du Trésor, continuent à constituer
l essentiel des contreparties des opérations de politique monétaire ; le reliquat étant
composé de créances courantes saines sur le secteur privé.
EVOLUTION TRIMESTRIELLE DU VOLUME DES OPERATIONS DE POLITIQUE MONETAIRE
(Données en termes de moyennes quotidiennes en MDT)
Année Moyennes trimestrielles 2004 Année
Désignation
2003 I II III IV 2004
Appels d offres 256 388 284 345 -233 196
Prises en pension de 1 à 7 jours 0 0 0 0 0 0
Pensions de bons du Trésor à 3 mois 125 163 168 75 0 101
Opérations ponctuelles nettes 7 -9 1 34 -5 5
Opérations d open market 12 8 19 26 28 21
Total 400 550 472 480 -210 323
En ce qui concerne les transactions sur le marché interbancaire qui ont connu, d une
année à l autre, une légère augmentation, soit 2,6% en 2004 contre 11% une année
auparavant, elles continuent à être du ressort quasi-exclusif des banques de dépôts.
1
L analyse est faite sur la base de données exprimées en termes de moyennes.
Quant aux opérations d open market, qui sont passées de 5,2 MDT, en janvier, à
18,9 MDT, en avril suite, notamment, à la réalisation d une opération d achat ferme de bons
du Trésor, le 12 mars, pour un montant de 13,9 MDT, elles ont continué à représenter une
part minime du total des opérations de politique monétaire.
En revanche, la deuxième période qui s étale sur les mois de mai et juin a été
caractérisée par une nette amélioration de la liquidité bancaire qui s est traduite par une
baisse de 393 MDT du recours des banques au refinancement de la Banque centrale. Cette
diminution a été enregistrée, essentiellement, au niveau de l enveloppe servie sous forme
d achats sur appels d offres dont le niveau est revenu de 504 MDT en avril à 126 MDT en
juin, représentant ainsi 42% du volume global de refinancement, part légèrement inférieure
à celle des pensions de bons du Trésor à 3 mois (46%).
EVOLUTION DU VOLUME DES OPERATIONS DE POLITIQUE MONETAIRE
(Données de fin de période en MDT)
Déc. 2004
Désignation
2003 Mars Juin Sept. Déc.
Appels d offres 270 420 250 0 0
Prises en pension de 1 à 7 jours 0 0 0 0 0
Pensions de bons du Trésor à 3 mois 165 168 68 0 0
Opérations ponctuelles nettes 0 69 0 0 90
Opérations d open market 5 19 21 28 28
Total 440 676 339 28 118
Au cours de ladite période, l encours des opérations d open market a connu une
légère augmentation, passant de 18,8 MDT à la fin du mois d avril à 21,3 MDT en juin, suite
à la réalisation d une opération d achat ferme de bons du Trésor portant sur une enveloppe
de 2,5 MDT.
L augmentation des besoins des banques au cours des mois de juillet et août,
conjuguée à une importante baisse de l offre des banques excédentaires, s est traduite par
un recours accru à l Institut d émission sous forme, essentiellement, d appels d offres
(408 MDT). Cette évolution a été également perceptible au niveau du marché interbancaire
qui a connu, durant cette période, un amenuisement important des transactions aussi bien à
vue qu à terme dont les niveaux respectifs sont revenus de 203 MDT et 329 MDT en juin à
156 MDT et 230 MDT en août.
VARIATION DU VOLUME DES OPERATIONS DE POLITIQUE MONETAIRE SELON LES
QUATRE PHASES D EVOLUTION (Données en termes de moyennes quotidiennes en MDT)
Avril 2004 Juin 2004 Août 2004 Déc. 2004
Désignation
Déc.2003 Avril 2004 Juin 2004 Août 2004
Appel d offres +173 -378 +408 -610
Prises en pension de 1 à 7 jours 0 0 0 +1
Pensions de bons du Trésor à 3 mois +86 -27 -63 -77
Opérations ponctuelles nettes +2 +11 +1 -33
Opérations d open market +10 +1 +7 0
Total +271 -393 +353 -719
Au cours des quatre derniers mois de l année et face à la situation de surliquidité qui a
prévalu sur le marché, l Institut d émission a été amené à intervenir pour éponger les
excédents de liquidités et ce, en lançant des appels d offres négatifs et en procédant à des
opérations ponctuelles de réglage fin. Ainsi, l enveloppe épongée durant cette période, dans
le cadre de l appel d offres, a fluctué entre un minimum de 177 MDT et un maximum de
658 MDT, soit une moyenne de 119 MDT.
Quant aux opérations d open market, elles n ont enregistré aucune variation au cours
de la période sous-revue, se stabilisant au niveau de 27,6 MDT, niveau atteint depuis le
mois d août 2004 et maintenu jusqu à la fin de l année.
En ce qui concerne les taux d intervention de la Banque centrale, ils n ont pas connu
de changement en 2004. En particulier, les opérations principales de refinancement, en
l occurrence les appels d offres, continuent à être effectuées au taux de 5% ; celles des
prises en pension de 1 à 7 jours sont effectuées à 6%, alors que les opérations d injection et
de ponction ont été réalisées aux taux respectifs de 5,03% et 4,97%.
Quant au taux des pensions de bons du Trésor à 3 mois, qui s est stabilisé au niveau
de 5,09375% jusqu au 30 août, il a connu une légère baisse le jour suivant pour se situer à
5,08%, niveau maintenu inchangé jusqu à la fin de l année.
Le système bancaire tunisien comptait, à fin 2004, 870 agences, soit une pour
11,4 mille habitants contre 857 et 11,5 mille une année auparavant. Parmi les nouvelles
représentations 8 unités se situent dans le Centre-est, 3 dans le Nord-est et 2 dans la région
du Grand-Tunis.
I BANQUES DE DEPOTS
1) Emplois et ressources
L année 2004 a été caractérisée par une progression des ressources propres des
banques plus importante que celle de leurs emplois, se traduisant ainsi par une diminution,
pour la troisième année consécutive, du recours des banques aux concours de l Institut
d émission accordés sous différentes formes.
a) Emplois
Atteignant 23.857 MDT à la fin de l année 2004, les emplois des banques se sont
accrus de 8,5% par rapport à leur niveau de 2003, contre 5,9% une année auparavant. Cette
accélération reflète celle des concours à l économie, des créances sur l Etat et des comptes
de trésorerie.
EMPLOIS ET RESSOURCES (En MDT)
2004
Désignation 2003
Mars Juin Sept. Déc.
Concours à l économie 19.534 19.992 20.464 20.663 20.857
Créances sur l Etat 1.655 1.704 1.753 1.967 2.076
Comptes de trésorerie 1.405 1.255 1.195 1.265 1.699
Autres postes nets -608 -676 -651 -701 -775
Total emplois=Total ressources 21.986 22.275 22.761 23.194 23.857
Ressources monétaires & quasi-monét. 16.383 16.400 17.022 17.786 18.297
Ressources spéciales 2.209 2.224 2.243 2.210 2.230
Provisions 1.444 1.466 1.560 1.586 1.570
Fonds propres disponibles 1.515 1.528 1.618 1.612 1.670
Concours de la BCT 435 657 318 0 90
- Concours à l économie
1
Il s agit de : ATB, BFT, BNA, BS, BT, AB, BIAT, STB, UBCI, UIB, BH, CB (branche onshore), BTS et ABC
(branche onshore).
De 16.499 MDT à la fin de 2003, l encours des crédits sur ressources ordinaires s est
élevé à 18.013 MDT en 2004, soit une augmentation de 9,2% contre 8,4% une année
auparavant.
L examen du portefeuille-escompte des banques fait ressortir, pour l année 2004, une
accélération. Il a, en effet, augmenté de 8,5% contre 7,9% en 2003. Après avoir suivi une
progression continue (+263 MDT), au cours de la période allant du mois de février au mois
de juillet, le portefeuille-escompte a connu une évolution irrégulière durant le reste de
l année, marquée, en particulier, par une hausse notable de 713 MDT en décembre, soit plus
des trois quarts de l augmentation globale de toute l année et ce, suite, notamment, aux
opérations de Window dressing opérées en fin d année.
Pour ce qui est des créances immobilisées1, elles ont augmenté, en 2004, de 14,5%
pour s élever à 4.620 MDT contre 14,6% une année auparavant. Les opérations de radiation,
de cession de créances à des sociétés de recouvrement et celles de prise en charge par
l Etat de créances bancaires sur certaines entreprises publiques en difficulté n ont porté, en
2004 que sur 142 MDT contre 513 MDT l année précédente.
Portant en 2004 sur une enveloppe de 1.668 MDT, l encours des crédits alloués sur
ressources spéciales a, quant à lui, régressé de 12,3% contre -10,8% l année précédente.
Cette évolution reflète, essentiellement, celle des crédits octroyés sur fonds de prêts
extérieurs (-19,9% contre -8,6%). A l inverse, les crédits accordés sur des fonds étatiques
qui ont connu un repli de 15,6%, en 2003, ont enregistré, en 2004, une reprise de 5,7% suite
à l accroissement des crédits octroyés sur le Fonds spécial de développement agricole
(FOSDA) et le Fonds national de promotion de l artisanat et des petits métiers (FONAPRA)
pour des montants respectifs de 11 MDT et 10 MDT. En conséquence, la part dans le total
des crédits à long terme accordés sur ressources spéciales a diminué revenant, d une année
à l autre, de 73,4% à 68,7% et ce, au profit de ceux à court et moyen termes.
- Comptes de trésorerie
1
Il s agit des créances immobilisées, douteuses et litigieuses, des valeurs impayées à première et deuxième
présentation et des arrangements, rééchelonnements et consolidations.
soutenue n eût été le repli de 132 MDT enregistré au niveau du compte courant ordinaire des
banques contre une hausse de 22 MDT une année auparavant, en relation avec le recul du
refinancement auprès de la Banque Centrale.
COMPTES DE TRESORERIE (En MDT)
2004
Désignation 2003
Mars Juin Sept. Déc.
Encaisse 160 163 154 172 161
Comptes courants ordinaires 181 106 84 65 49
Dépôts au CCP 9 7 7 9 6
Comptes en devises 377 386 417 468 704
Moins : Autres concours de la BCT 9 8 6 39 3
Correspondants banquiers (montant net) 660 543 456 505 771
Sièges, succursales et agences (montant net) 27 58 83 85 11
Total 1.405 1.255 1.195 1.265 1.699
b) Ressources
Les ressources monétaires qui n ont augmenté que de 5,6% en 2003, ont vu leur taux
de croissance presque doubler en 2004, en s élevant à 10,3%.
Après avoir baissé en janvier de 237 MDT par rapport à leur niveau de décembre 2003,
les dépôts à vue des résidents ont suivi une tendance haussière durant le reste de l année, à
l exception des mois de septembre et novembre aux termes desquels ils se sont, plutôt,
contractés. L augmentation enregistrée a caractérisé, particulièrement, les dépôts des
particuliers, des entreprises individuelles et du secteur public.
S agissant des dépôts à vue des non-résidents, ils se sont accrus de 17,2% par rapport
à leur niveau de l année précédente, pour se situer à 1.179 MDT, alors qu ils avaient
augmenté seulement de 3,1% en 2003.
Pour ce qui est des ressources quasi-monétaires, elles se sont élevées à 12.889 MDT
en décembre 2004, en accroissement de 12,3%, gagnant ainsi plus que trois points de
pourcentage par rapport à l année précédente. Cette consolidation cache, néanmoins, des
évolutions disparates selon les composantes.
Les dépôts à terme et autres produits financiers des résidents ont progressé en 2004, à
un rythme soutenu (12,9% contre 7,8% en 2003). L évolution ainsi constatée tout au long de
l année reflète la forte progression aussi bien des dépôts des entreprises publiques,
notamment, les organismes de prévoyance sociale que ceux du secteur privé, essentielle-
ment, des particuliers, des entreprises individuelles et des sociétés privées.
RESSOURCES MONETAIRES ET QUASI-MONETAIRES (En MDT)
2004
Désignation 2003
Mars Juin Sept. Déc.
Ressources monétaires 4.903 4.866 5.174 5.144 5.408
Dépôts à vue de résidents 3.897 3.859 4.120 4.052 4.229
Dépôts à vue de non-résidents 1.006 1.007 1.054 1.092 1.179
Ressources quasi-monétaires 11.480 11.534 11.848 12.642 12.889
dt:Dépôts à terme et autres produits financiers
de résidents 3.932 3.956 4.120 4.434 4.438
Comptes d épargne de résidents 4.484 4.514 4.568 4.635 4.774
Comptes d épargne logement de résidents 870 897 912 929 954
Certificats de dépôt de résidents 668 601 707 894 1.020
Oblig.&emprunts à plus d un an de résidents 353 352 336 335 321
Dépôts à terme et autres produits financiers
de non-résidents 356 367 382 438 437
Total 16.383 16.400 17.022 17.786 18.297
Pour leur part, les dépôts à terme et autres produits financiers de non-résidents ont
poursuivi, également, leur mouvement de hausse en 2004, soit de 22,8% contre 10,9% en 2003.
Atteignant une enveloppe de 5.733 MDT, les comptes d épargne ont continué
d augmenter à un rythme identique à celui de l année précédente, soit 7%. En particulier, les
comptes d épargne logement de résidents et les comptes spéciaux d épargne se sont accrus
pratiquement aux mêmes taux que ceux de l an précédent, soit respectivement, 9,7% et
6,4% contre 9,6% et 6,3% en 2003.
Portant sur une enveloppe de 384 MDT, le montant des obligations et emprunts à plus
d un an des non-résidents s est accru de 115 MDT contre 170 MDT en 2003 et ce,
corrélativement à l émission par la Banque nationale agricole(BNA) d un emprunt syndiqué
libellé en Euro en août 2004 pour un montant de 70 millions d euros.
- Ressources spéciales
Totalisant 2.230 MDT en 2004, les ressources spéciales ont enregistré une reprise de
1% contre -9,3% l année précédente. Cette évolution reflète celle des fonds étatiques
(6,2% contre -11,8%) suite, notamment, à l alimentation du fonds 21-21 (+28 MDT) et de
celui du développement rural (+17MDT).
- Fonds propres disponibles
Les fonds propres disponibles des banques de dépôts se sont accrus en 2004 de 155 MDT
suite à l augmentation des fonds propres (+169 MDT) atténuée, toutefois, par celle des
immobilisations et non-valeurs nettes des amortissements (+14 MDT). L augmentation enregistrée
au niveau du capital social de Citibank en novembre (+15 MDT) et de celui de l Union
internationale de banques (UIB) en décembre (+36 MDT), a permis de consolider les fonds
propres des banques de dépôts dont le montant est passé, d une année à l autre, de 1.987 MDT à
2.156 MDT, soit une progression de 8,5% contre 2,4% une année auparavant. La Banque
internationale arabe de Tunisie (BIAT) a par ailleurs émis un emprunt subordonné, souscrit en
partie en juin par la Société financière internationale (41,5 millions d euros) et en décembre par le
PROPARCO, filiale de l Agence française de développement (8,3 millions d euros).
- Provisions
Les provisions constituées par les banques de dépôts ont poursuivi, en 2004, leur
hausse quoique à un rythme nettement moins accéléré qu en 2003 (8,7% contre 27,3%). Le
ralentissement constaté s explique, principalement, par le fléchissement de l enveloppe des
provisions pour créances immobilisées, douteuses ou litigieuses, ayant supporté l impôt
(-20,1% contre +10,3%) et la décélération de celle constituée en franchise d impôts (11,8%
contre 43,7%). La décélération enregistrée de l évolution des provisions aurait pu être plus
importante n eût été la reprise des provisions pour dépréciation de titres (61,8% contre une
contraction de 8,1%).
- Concours de la Banque Centrale de Tunisie
Afin de satisfaire les besoins des banques, l Institut d émission a fourni les liquidités
nécessaires sur le marché monétaire tout au long des huit premiers mois, période au cours de
laquelle le maximum de l année a été enregistré, soit 918 MDT le 6 avril 2004. A partir du mois
de septembre, le besoin des banques n a cessé de s estomper, cédant même la place à une
situation d excédent au cours du dernier trimestre de l année, amenant la Banque Centrale à
éponger le surplus de liquidité via des opérations d appels d offres négatifs et d opérations
ponctuelles sous forme de ponctions.
2) Exploitation1
L accroissement des intérêts et revenus assimilés aurait été plus important n eut été
l effet de la baisse du TMM qui n a pas manqué de se répercuter sur le rendement des
crédits qui est passé de 6,8% en 2003 à 6,3% en 2004.
Quant aux intérêts encourus et charges assimilées et malgré la diminution des charges
de trésorerie résultant de la baisse de l endettement moyen des banques de dépôts sur le
marché monétaire dont le niveau est revenu de 372,4 MDT en 2003 à 334,9 MDT en 2004, ils
ont augmenté de 18,1 MDT ou 2,7% suite à l augmentation des charges sur les dépôts
provenant à hauteur de 25,6 MDT de la prime de fidélité qui est venue s ajouter au taux de
rémunération des comptes spéciaux d épargne à partir de janvier 2004.
PRODUIT NET BANCAIRE
En MDT Variations 2004/2003
Désignation
2003 2004 En MDT En %
(+) Intérêts et revenus assimilés 1.230,8 1.257,7 26,9 2,2
(-) Intérêts encourus et charges assimilées 681,3 699,4 18,1 2,7
(=) Marge d intérêt 549,5 558,3 8,8 1,6
(+) Commissions nettes sur les opérations
bancaires 208,1 226,2 18,1 8,7
(+) Gains nets sur portefeuille-titres commercial et
opérations financières 124,8 155,8 31,0 24,8
(+) Revenus du portefeuille d investissement 44,0 49,8 5,8 13,2
(=) Produit net bancaire (PNB) 926,4 990,1 63,7 6,9
Grâce à une amélioration du niveau des commissions nettes sur opérations bancaires de
18,1 MDT ou 8,7% et de l augmentation importante des gains nets sur le portefeuille-titres
commercial et opérations financières de 31 MDT ou 24,8% en rapport avec l accroissement
1
Les chiffres relatifs à l année 2004 revêtent un caractère provisoire.
important de l encours moyen des bons du Trésor par rapport à 2003, les banques de dépôts ont
réalisé un PNB de 990,1 MDT en progression de 63,7 MDT ou 6,9%.
Les charges opératoires ont atteint 566,1 MDT enregistrant ainsi une hausse de
41,1 MDT ou 7,8% contre 21,6 MDT ou 4,3% en 2003. Cette importante augmentation est
imputable à la progression des frais du personnel de 35,3 MDT ou 9,2% dont 19,2 MDT ou
54,7% représentent les indemnités servies par certaines banques au titre des départs
volontaires à la retraite inscrits dans leurs programmes d assainissement social.
La baisse des résultats des banques de dépôts s est répercutée négativement sur leur
rentabilité et ce, pour la troisième année consécutive. C est ainsi que la rentabilité des fonds
propres (ROE) et le rendement des actifs (ROA) se sont inscrits en baisse pour atteindre
respectivement 5,1% et 0,4% contre 7,7% et 0,6% en 2003.
INDICATEURS DE RENTABILITE (En %)
Désignation 2002 2003 2004
Rentabilité des fonds propres (ROE) 8,0 7,7 5,1
Rendement des actifs (ROA) 0,7 0,6 0,4
Ratio de couverture des risques 9,8 9,3 11,8
II BANQUES MIXTES1
L activité des banques mixtes a connu une accélération de 47 MDT ou 36,2% au niveau
des approbations de financement après deux années successives de décélération qui ont
totalisé 177 MDT à la fin de 2004. Cette augmentation a concerné les crédits à moyen et long
termes (+28,9%), les financements sous forme de leasing (+21,4%) et les participations. Les
secteurs du tourisme et de l immobilier ont accaparé la part la plus importante de ces
approbations (46,1%) suivis par le secteur de l industrie (27,4%) et les autres services
(24,1%) contre une répartition quasi-équilibrée des approbations de 2003 entre les secteurs
de l industrie, du tourisme et de l immobilier.
En revanche, les engagements ont connu une baisse quoique à un rythme moins
important que celui de 2003 (-14 MDT ou -11,6% contre -41 MDT ou -25,3% en 2003) pour
s établir à 107 MDT à la fin de 2004, provenant essentiellement de la baisse des engage-
ments sur les crédits à moyen et long termes (-11,1%) et des financements sous forme de
leasing (-18,8%).
Les décaissements ont également enregistré une légère baisse de 2 MDT ou -1,7%
pour se situer à 115 MDT au terme de l année 2004 résultant principalement de la diminution
des décaissements sur les crédits à moyen et long termes (-3%) dont l effet a été
partiellement neutralisé par celui de l accroissement du financement sous forme de leasing
(+2 MDT). La répartition sectorielle de ces décaissements fait ressortir une poursuite de la
1
Les chiffres relatifs à l année 2004 revêtent un caractère provisoire.
concentration sur l activité du tourisme et de l immobilier (44,5%) en dépit de la consolidation
de la part du secteur de l industrie de 8,2 points de pourcentage qui s est établie à 34,2%.
APPROBATIONS, ENGAGEMENTS ET DECAISSEMENTS DES BANQUES MIXTES
(En MDT sauf indication contraire)
Variations
Désignation 2003 2004 2003/2002 2004/2003
En MDT En % En MDT En %
Approbations 130 177 -47 -26,6 47 36,2
Crédits 114 147 -29 -20,3 33 28,9
Participations 2 13 -10 -83,3 11 -
Leasing 14 17 -8 -36,4 3 21,4
Engagements 121 107 -41 -25,3 -14 -11,6
Crédits 99 88 -34 -25,6 -11 -11,1
Participations 6 6 -7 -53,8 0 0,0
Leasing 16 13 - - -3 -18,8
Décaissements 117 115 -44 -27,3 -2 -1,7
Crédits 101 98 -30 -22,9 -3 -3,0
Participations 5 4 -10 -66,6 -1 -20,0
Leasing 11 13 -4 -26,7 2 18,2
Comparés à la fin de l année 2003, les concours à l économie accordés par les
banques mixtes ont accusé une baisse de 32 MDT ou -3,6% pour se situer à 869 MDT au
terme de l année 2004. Cette évolution est imputable, essentiellement, à la réalisation par la
cinquième banque mixte de son programme d assainissement financier à travers la cession
d une partie de ses créances compromises à sa filiale société de recouvrement à l instar des
quatre autres banques qui ont achevé leur programme en 2002 et 2003. Cette baisse a
concerné les secteurs de l industrie (-14,1%), de l agriculture (-13,1%) et des services
(-5,7%) contre une légère augmentation des concours accordés au secteur du tourisme et
de l immobilier (+3,1%).
L encours des emprunts intérieurs a atteint 173 MDT au terme de l année 2004,
enregistrant une augmentation de 30 MDT ou 21% par rapport à son niveau une année
auparavant. Cette augmentation est imputable notamment aux emprunts bancaires nets qui
ont progressé de 35 MDT pour se situer à 125 MDT en 2004, alors que les obligations et les
emprunts à plus d un an ont accusé une légère régression (-5 MDT ou -9,4%) en revenant à
48 MDT à la fin de 2004.
Les fonds propres des banques mixtes ont régressé de 5 MDT ou -1% pour se situer à
505 MDT à la fin de 2004 sous l effet conjugué de la réduction du capital d une banque
mixte de 30 MDT pour absorber les pertes résultant de l opération d assainissement
financier et de l augmentation du capital d une autre banque mixte de 20 MDT.
COUVERTURE DES IMMOBILISATIONS ET DES NON-VALEURS NETTES DES AMORTISSEMENTS
PAR LES FONDS PROPRES (En MDT)
2004
Désignation 2003
Mars Juin Sept. Déc.
1- Fonds propres 510 530 531 536 505
dont : Capital libéré 399 419 419 419 389
Réserves 111 111 111 111 111
2- Immob. et non-valeurs nettes des amort. 19 19 19 19 19
dont : Immeubles et mobiliers 38 38 39 39 39
Amortissements -19 -19 -20 -20 -20
Fonds propres disponibles (1-2) 491 511 512 517 486
2) Exploitation
L activité des banques mixtes a généré au cours de l exercice 2004 une marge
d intérêt de 37,5 MDT, en augmentation de 4,3 MDT ou 13% sous l effet conjugué de
l augmentation des intérêts et revenus assimilés de 3,5 MDT ou 6,4% et de la baisse des
intérêts encourus et charges assimilées de 0,8 MDT ou -3,7%.
Les banques mixtes ont réalisé un bénéfice de 17,8 MDT au terme de l année 2004
contre un résultat négatif de 37,1 MDT une année auparavant et ce, compte tenu d un effort
net de provisionnement et résultat de corrections de valeurs moins important que celui
enregistré en 2003 (8,5 MDT en 2004 contre 59,5 MDT en 2003).
RESULTAT NET DE L EXERCICE
Variations
En MDT
Désignation 2004/2003
2003 2004 En MDT En %
(=) Produit net bancaire 41,7 47,0 5,3 12,7
(-) Dotations aux provisions et résultat des
corrections de valeurs sur créances, hors bilan et passif 62,7 9,2 -53,5 -85,3
(-) Dotations aux provisions et résultat des
corrections de valeurs sur portefeuille
d investissement -3,2 -0,7 2,5 78,1
(+) Autres produits d exploitation 1,1 1,0 -0,1 -9,1
(-) Charges opératoires 18,7 19,5 0,8 4,3
* Frais du personnel 13,1 13,8 0,7 5,3
* Charges générales d exploitation 5,6 5,7 0,1 1,8
(-) Dotations aux amortissements et aux provisions
sur immobilisations 1,6 1,6 0,0 0,0
(=) Résultat d exploitation -37,0 18,4 55,4 149,7
(+) Solde en gain / perte provenant des autres
éléments ordinaires 0,4 0,2 -0,2 -50,0
(-) Impôts sur les bénéfices 0,5 0,8 0,3 60,0
(=) Résultat des activités ordinaires -37,1 17,8 54,9 148,0
(=) Résultat net de l exercice -37,1 17,8 54,9 148,0
En s établissant à 492,6 MDT en décembre 2004, les fonds propres nets des banques
mixtes ont enregistré une augmentation de 20,7 MDT ou 4,4% portant ainsi le ratio de
couverture à 55,2%, soit une augmentation de 0,9 point de pourcentage par rapport à son
niveau enregistré en 2003, sachant que ce niveau est largement supérieur au ratio
réglementaire (8%).
La qualité du portefeuille des banques mixtes s est améliorée comme en témoigne la
part des actifs classés dans le total des engagements qui est revenue de 29,6% à la fin de
2003 à 20,5% au terme de 2004 et ce, suite à l achèvement par la cinquième banque mixte
de son programme d assainissement financier à l instar des quatre autres banques mixtes
en 2002 et en 2003.
(En %)
Désignation 2002 2003 2004
Ratio de couverture des risques 54,6 54,3 55,2
Part des actifs classés dans le total engagements 30,5 29,6 20,5
Part des actifs classés nets dans le total engagements 11,8 17,9 15,7
Taux de couverture des actifs classés 69,5 48,3 28,3
1) Emplois et ressources
Le secteur du leasing a consolidé sa contribution au financement de l économie au cours
de l exercice 2004 après le recul enregistré en 2002 et 2003, comme en témoigne le taux de
pénétration du leasing dans la formation brute de capital fixe privé qui a atteint 11,3% en 2004
contre 10,1% en 2003. Cette évolution porte la marque de l augmentation des mises en force
du secteur au taux de 16,5% pour atteindre un niveau comparable à celui réalisé en 2001, soit
497,7 MDT contre 427,2 MDT en 2003.
Cette progression des mises en force est imputable à la reprise de la demande notamment
des biens mobiliers en rapport avec le cycle d amortissement de ces biens et à la reprise de
l investissement liée à la conjoncture économique favorable. Cet accroissement n a pas, toutefois,
concerné le leasing immobilier, dont la part est revenue à 11,5% contre 15,9% en 2003.
(En MDT sauf indication contraire)
Désignation 2002 2003 2004
Mises en force 462,3 427,2 497,7
dont : immobilier 72,1 68,1 57,1
FBCF (privée) 4.184 4.217 4.387
Taux de pénétration (en %) 11,0 10,1 11,3
L encours du crédit-bail a augmenté de 4,8% en 2004 pour atteindre 1.138,1 MDT contre
1.085,6 MDT en 2003 sous l effet de l augmentation des mises en force.
Ce niveau d activité a été financé principalement par des ressources d emprunt qui ont
atteint 847,3 MDT dont 40,2% de ressources obligataires suite au recours accru des sociétés
du secteur au marché obligataire dont elles ont accaparé 63% du total des émissions en 2004.
Ces sociétés ont également intensifié leurs recours aux ressources extérieures notamment
auprès de la BEI et la BAD avec une part qui s est améliorée de 8 points de pourcentage pour
se situer à 23,6%, permettant, en partie, de relayer les ressources bancaires à court terme, ce
qui s est traduit par une meilleure maîtrise des risques de transformation.
(En MDT sauf indication contraire)
Désignation 2002 2003 2004
Encours de crédit-bail 1.055,0 1.085,6 1.138,1
Fonds propres 161,8 162,4 156,5
Ressources d emprunt 802,5 833,2 847,3
dont : Ressources extérieures (part en %) 7,5 15,6 23,6
Ressources bancaires (part en %) 33,7 27,6 24,9
Ressources obligataires (part en %) 45,8 42,1 40,2
2) Exploitation
Conséquemment, la marge nette du secteur a atteint 51,6 MDT dont 18,3 MDT ou 35,5%
ont servi à couvrir les charges opératoires. Ces charges sont constituées à hauteur de 55,7% par
les frais du personnel qui ont augmenté de 4,1% en 2004 suite au renforcement de l effectif du
secteur.
RESULTAT NET DE L EXERCICE
En MDT Variations 2004/2003
Désignation
2003 2004 En MDT En %
(=) Produit net 45,4 51,6 6,2 13,7
(-) Dotations nettes aux provisions 15,5 27,8 12,3 79,4
(-) Charges opératoires 17,3 18,3 1,0 5,8
*Frais du personnel 9,8 10,2 0,4 4,1
*Charges générales d exploitation 7,5 8,1 0,6 8,0
(-) Dotations aux amortissements 2,2 2,4 0,2 9,1
(=) Résultat d exploitation 10,4 3,1 -7,3 -70,2
(+) Solde en gain/perte provenant des autres
éléments ordinaires 0,3 0 -0,3 -100,0
(-) Impôts sur les bénéfices 2,6 3,0 0,4 15,4
(=) Résultat net de l exercice 8,1 0,1 -8,0 -98,8
Par ailleurs et malgré la maîtrise relative des risques additionnels par rapport aux deux
dernières années, les sociétés de leasing ont consolidé en 2004 leur effort net de
provisionnement qui a accaparé 53,9% de la marge nette, soit 27,8 MDT dont 39,9% ou
11,1 MDT revenant à une seule société en phase d assainissement financier alors que cet
effort a été de 15,5 MDT ou 34,1% de la marge nette en 2003.
Cet effort de provisionnement a fortement impacté le résultat de l exercice qui est revenu
de 8,1 MDT en 2003 à 0,1 MDT seulement en 2004 sous l effet des pertes affichées par deux
sociétés pour 10,9 MDT, ce qui s est traduit par une régression des indicateurs de rentabilité
du secteur. Toutefois, compte non tenu de la perte accusée par l une des deux sociétés en
phase de restructuration, le résultat du secteur serait en augmentation de 28,4% par rapport à
celui enregistré en 2003 pour se situer à 10,4 MDT.
(En %)
Désignation 2002 2003 2004
Avec pertes Sans pertes
Rendement du crédit-bail 10,2 9,6 9,8 10,2
ROA 0,9 0,7 0,0 1,1
ROE 6,4 5,2 0,1 7,4
3) Situation financière
Sur le plan prudentiel, le ratio moyen de solvabilité s est situé à 14,9% sachant que
certaines sociétés ont procédé en 2004 à l augmentation de leur capital pour consolider leurs
fonds propres.
(En %)
Désignation 2002 2003 2004
Part des créances classées 24,1 25,2 23,7
Part des créances classées nettes des provisions
et des marges réservées 17,1 16,6 13,3
Taux de couverture des créances classées 34,7 40,6 50,5
Ratio de solvabilité 16,4 16,0 14,9
IV BANQUES OFFSHORE1
1) Ressources et emplois
L activité des banques offshore demeure concentrée sur les opérations de trésorerie
qui ont atteint 827,6 millions de dollars E.U à la fin de 2004 ou 47,3% du total de leurs actifs.
Les placements auprès des banques ont progressé au même rythme que l année
précédente soit 4,9% pour se situer à 768,6 millions de dollars E.U dont 233,6 millions de
dollars ou 30,4% ont bénéficié à la place de Tunis (contre 37,2% en 2003). Les fonds
collectés par le secteur offshore auprès de cette place ont atteint 445,8 millions de dollars
E.U ou 60,4% du total de leurs ressources bancaires en 2004 et dont plus de la moitié a été
recyclée sur la place de Tunis.
Les interventions de ces banques sous forme de crédit ont enregistré une hausse de
58,2 millions de dollars E.U ou 10,6% pour s établir à 608,9 millions de dollars ; sachant que
les résidents ont accaparé près des deux tiers du total des crédits des banques offshore.
1
Les chiffres relatifs à l année 2004 revêtent un caractère provisoire.
EMPLOIS DES BANQUES OFFSHORE
En millions de $E.U Variations 2004/2003
Désignation
2003 2004 En M$E.U En %
Opérations de trésorerie 772,2 827,6 55,4 7,2
Encaisse et comptes ordinaires 39,4 59,0 19,6 49,7
Placements auprès de banques 732,8 768,6 35,8 4,9
Installées en Tunisie 272,4 233,6 -38,8 -14,2
Installées à l étranger 460,4 535,0 74,6 16,2
Crédits 550,7 608,9 58,2 10,6
A des résidents 372,0 393,3 21,3 5,7
A des non-résidents 178,7 215,6 36,9 20,6
Portefeuille-titres 164,1 172,1 8,0 4,9
Autres emplois 95,1 142,4 47,3 49,7
Total 1.582,1 1.751,0 168,9 10,7
Parallèlement à l évolution des emplois, les ressources ont totalisé 1.751 millions de dollars
E.U en 2004 dont 738,5 millions de dollars ou 42,2% sous forme de ressources bancaires.
Les dépôts de la clientèle ont, de leur côté, enregistré une légère progression comparée à
l année précédente (13,7 millions de dollars E.U ou 2,7% contre 69,1 millions de dollars ou 15,7%)
sous l effet de la baisse des dépôts de non-résidents (-16 millions de dollars E.U ou -3,8%) et de
l augmentation des dépôts de résidents qui se sont situés à 115,6 millions de dollars ou 22,1% du
total des dépôts contre 16,9% en 2003 sachant que ces dépôts ont été collectés à hauteur de 90,7%
par deux banques non-résidentes.
RESSOURCES DES BANQUES OFFSHORE
En millions de $E.U Variations 2004/2003
Désignation
2003 2004 En M$E.U En %
Placements des banques 577,0 738,5 161,5 28,0
Installées en Tunisie 374,7 445,8 71,1 19,0
Installées à l étranger 202,3 292,7 90,4 44,7
Dépôts de la clientèle 509,7 523,4 13,7 2,7
Résidente 85,9 115,6 29,7 34,6
Non-résidente 423,8 407,8 -16,0 -3,8
Fonds propres 210,0 232,0 22,0 10,5
Provisions 96,6 92,4 - 4,2 - 4,3
Autres ressources 188,8 164,7 -24,1 -12,8
Total 1.582,1 1.751,0 168,9 10,7
2) Exploitation
Conséquemment à l évolution de l activité, la marge d intérêt a enregistré au cours de
l année 2004 une augmentation de 2,4 millions de dollars E.U après une baisse enregistrée
au cours des deux dernières années et ce, principalement, sous l effet de la diminution des
intérêts encourus et charges assimilées de 3,2 millions de dollars E.U. Cette baisse provient
essentiellement de la réalisation par une banque offshore d une perte moins importante que
l année précédente sur les opérations de swap de taux d intérêts.
PRODUIT NET BANCAIRE (PNB)
En millions de $ E.U Variations 2004/2003
Désignation
2003 2004 En M$E.U En %
(+) Intérêts et revenus assimilés 39,7 38,9 -0,8 -2,0
(-) Intérêts encourus et charges assimilées 25,2 22,0 -3,2 -12,7
(=) Marge d intérêts 14,5 16,9 2,4 16,6
(+) Commissions nettes sur opérations bancaires 12,6 13,0 0,4 3,2
(+) Gains nets sur le portefeuille-titres commer-
cial et les opérations financières 13,2 12,6 -0,6 -4,5
(+) Revenus du portefeuille d investissement 11,3 11,2 -0,1 -0,9
(=) Produit net bancaire (PNB) 51,6 53,7 2,1 4,0
Le Produit net bancaire des banques offshore a progressé de 2,1 millions de dollars
E.U ou 4% pour se situer à 53,7 millions de dollars E.U sous l effet de la diminution des
gains nets sur le portefeuille-titres commercial et les opérations financières et des revenus
du portefeuille d investissement qui a neutralisé l augmentation des commissions nettes sur
les opérations bancaires.
Les charges opératoires se sont quasiment maintenues à leur niveau de 2003, soit
20 millions de dollars E.U et ont accaparé 37,2% du Produit net bancaire contre 38,4% une
année auparavant ; étant précisé que les commissions nettes ont largement couvert les frais
de personnel.
RESULTAT NET DE L EXERCICE
Désignation En millions de $ E.U Variations 2004/2003
2003 2004 En M$E.U En %
(=) Produit net bancaire 51,6 53,7 2,1 4,0
(-) Dotations aux provisions et résultat des
corrections de valeurs sur créances, hors bilan
et passif 25,9 -8,2 -34,1 -131,7
(-) Dotations aux provisions et résultat des
corrections de valeurs sur portefeuille
d investissement 0,0 -0,1 -0,1 -
(+) Autres produits d exploitation 0,0 0,0 0,0 -
(-) Charges opératoires 19,8 20,0 0,2 1,0
* Frais de personnel 11,5 11,5 0,0 0,0
* Charges générales d exploitation 8,3 8,5 0,2 2,4
(-) Dotations aux amortissements 2,2 2,1 -0,1 -4,5
(=) Résultat d exploitation 3,7 39,9 36,2 -
(+) Solde en gain/perte provenant des autres
éléments ordinaires -0,5 0,0 0,5 100,0
(-) Impôts sur les bénéfices 0,2 0,0 -0,2 -100,0
(=) Résultat des activités ordinaires 3,0 39,9 36,9 -
(+) Solde en gain/perte provenant des éléments
extraordinaires 0,0 0,0 0,0 -
(=) Résultat net de l exercice 3,0 39,9 36,9 -
Les banques offshore ont généré un bénéfice net de 39,9 millions de dollars E.U contre
3 millions de dollars en 2003 et ce, compte tenu de la reprise de provisions effectuée par une
banque offshore en rapport avec la qualité de son portefeuille et de la constitution par une
autre banque offshore d une dotation nette aux provisions moins importante que celle de
2003. Conséquemment, les indicateurs de rentabilité se sont améliorés.
(En %)
Désignation 2002 2003 2004
Rendement des actifs 1,0 0,2 2,6
Rentabilité des fonds propres1 6,2 6,6 7,9
Les banques offshore ont respecté l ensemble des règles prudentielles et notamment le
ratio de solvabilité qui s est situé en moyenne à 34,2% à la fin de 2004, soit un niveau
largement supérieur au ratio réglementaire (8%).
La qualité des actifs s est améliorée comme en témoignent la part des actifs classés dans
le total des engagements qui est revenue de 19,8% en 2003 à 16,8% en 2004 et le taux de
couverture par les provisions et les agios réservés qui a atteint 75,8% contre 73,5%.
(En %)
Désignation 2002 2003 2004
Ratio de couverture des risques 45,7 44,9 34,2
Part des actifs classés bruts dans le total des engagements 20,1 19,8 16,8
Part des actifs classés nets des provisions et agios
réservés dans le total des engagements 8,3 6,5 4,7
Taux de couverture des actifs classés par les provisions
et agios réservés 63,8 73,5 75,8
1
Les banques off-shore disposant d une autonomie juridique et financière.
2
Les chiffres relatifs à l année 2004 revêtent un caractère provisoire.
Cette activité a été financée notamment par des ressources d emprunt dont l encours a
atteint 60,8 MDT en 2004, représentant 3,6 fois les fonds propres du secteur et constitué à
hauteur de 83,8% de ressources à court terme sous forme de billets de trésorerie et
d emprunts bancaires.
Corrélativement à l évolution de l activité du secteur, ses revenus ont augmenté de
1,6 MDT par rapport à 2003 pour totaliser 9,8 MDT provenant à hauteur de 65% ou
6,4 MDT des commissions de financement dégageant un rendement des crédits de 9,6%,
en progression de 0,5 point de pourcentage par rapport à son niveau de 2003 et ce, malgré
la baisse des conditions de sortie du secteur due à la rotation rapide des financements.
La marge d intérêt a augmenté de 0,7 MDT ou 26,9% pour atteindre 3,3 MDT sous
l effet d une augmentation des commissions de financement plus importante que celle des
charges financières.
L évolution soutenue du volume des factures achetées s est traduite par une
progression des commissions de factoring de 22,2% pour totaliser 3,3 MDT, soit une
commission moyenne de 1,2%.
En MDT Variations 2004/2003
Désignation
2003 2004 En MDT En %
Commissions de financement 5,4 6,4 1,0 18,5
(-) Charges financières 2,8 3,1 0,3 10,7
(=) Marge d'intérêt 2,6 3,3 0,7 26,9
(+) Commissions de factoring 2,7 3,3 0,6 22,2
(+) Autres produits d exploitation 0,1 0,1 - -
Produit net factoring 5,4 6,7 1,3 24,1
Le produit net de factoring a atteint 6,7 MDT, soit une augmentation de 1,3 MDT ou
24,1% provenant à parts égales de l évolution de la marge d intérêt et des commissions de
factoring. Les charges opératoires ont représenté 35,8% de ce produit net, soit 2,4 MDT
dont 54,2% ou 1,3 MDT au titre des frais du personnel qui ont augmenté de 18,2% par
rapport à 2003 avec un taux d encadrement de 59,3%.
La situation financière du secteur est satisfaisante avec une part de créances classées
en baisse de 2,7 points de pourcentage pour revenir à 6,9% et une couverture de ces
créances par des provisions en augmentation de 23,2 points de pourcentage pour atteindre
68% et ce, compte non tenu de la constitution des provisions à caractère général
représentant presque deux cinquième de l encours total de provisions. Cette assise a permis
au secteur de respecter l ensemble des ratios prudentiels dont notamment le ratio de
solvabilité qui se situe largement au-delà du minimum réglementaire, soit 22,2%.
(En %)
Indicateurs 2003 2004
Part des créances classées dans le total des engagements 9,6 6,9
Part des créances classées nettes des provisions et des
marges réservées 5,5 2,3
Taux de couverture des créances classées 44,8 68,0
Ratio de solvabilité 22,1 22,2
2) Banques d affaires
Le secteur des banques d affaires a animé en 2004 un courant d affaires qui a porté
essentiellement sur des missions de privatisation et de conseil à des entreprises publiques
notamment celles relatives à la Banque du sud, la SNDP et la SOTETEL et sur l assistance
de l administration publique dans l organisation des colloques dans le domaine financier.
A L AGREGAT M3
Néanmoins, en termes de moyennes, cet agrégat s est accru à un taux inférieur, soit
8,6% en 2004 contre 7,2% en 2003 pour des taux de croissance économique nominaux
respectifs de 9,1% et 7,6%. En conséquence, le taux de liquidité de l économie, mesuré par
le rapport (M3/PIB) est revenu, d une année à l autre, de 58,9% à 58,6%. En revanche, le
taux d inflation s est établi en 2004 à un niveau relativement supérieur à celui de l an passé,
soit 3,6% contre 2,7%.
1
Tel que défini dans ce cadre, le système financier comprend la Banque centrale, les banques de dépôts, le
CCP, les banques de développement mixtes, les organismes de leasing et le Centre d épargne postale (CEP).
EVOLUTION DU TAUX DE LIQUIDITE DE L ECONOMIE
En MDT En %
Années Taux de liquidité
M3 (moyenne PIB (aux prix
de l économie Taux d inflation*
de l année) courants)*
(M3/PIB)
2000 14.262 26.685 53,4 2,9
2001 16.323 28.757 56,8 2,0
2002 17.697 29.933 59,1 2,7
2003 18.963 32.212 58,9 2,7
2004 20.596 35.143 58,6 3,6
*Sources : Ministère du Développement et de la Coopération internationale et INS
PIB
Inflation
1) Masse monétaire M2
En effet, les disponibilités monétaires, qui n ont évolué que de 5,6% en 2003, se sont
accrues de 9,9% ou de 694 MDT en 2004 dont environ la moitié a été enregistrée en
décembre, reflétant ainsi l évolution de leurs deux composantes.
S agissant de la monnaie fiduciaire, elle s est accrue de 11,4% contre 5,8%. Après
avoir fortement augmenté en janvier en raison, notamment, des dépenses engagées au titre
de la fête de l Aïd El Idha, de la bonne campagne oléicole et de l organisation en Tunisie de
la coupe d Afrique des nations de football, cet agrégat a connu une évolution irrégulière.
Celle-ci a, toutefois, été marquée par le caractère saisonnier habituel, notamment, celui
relatif à la saison estivale, période au cours de laquelle, la monnaie fiduciaire a atteint son
plus haut niveau de l année, soit 3.028 MDT en août, en relation avec l accroissement des
dépenses des ménages et l intensification du change manuel. Rapportée à l agrégat M1, la
monnaie fiduciaire a ainsi représenté 41,4% et 38,6% respectivement en janvier et décembre
2004 contre 38,1% en décembre une année auparavant.
2003
Mars 4.034 -1,6 3.561 -3,2 465 11,8
Juin 4.124 0,6 3.702 0,7 413 -0,7
Septembre 4.495 9,6 4.052 10,2 429 3,1
Décembre 4.328 5,5 3.917 6,5 402 -3,4
2004
Mars 4.410 1,9 3.877 -1,0 514 27,9
Juin 4.645 7,3 4.141 5,7 493 22,6
Septembre 4.545 5,0 4.070 3,9 460 14,4
Décembre 4.718 9,0 4.256 8,7 438 9,0
* Par rapport au niveau atteint en décembre de l année précédente.
Quant aux dépôts auprès du Centre d Epargne Postale, ils ont connu également une
accélération de leur rythme de progression (13,5% contre 9%) alors que ceux logés dans les
comptes spéciaux d épargne auprès des banques ont augmenté pratiquement au même taux
que celui de l année précédente. Il convient de signaler, à ce propos, que la forte
augmentation enregistrée habituellement en décembre de chaque année suite à la
comptabilisation annuelle des intérêts a été, en 2004, plutôt répartie sur les quatre trimestres
de l année suite à la nouvelle réglementation en matière de comptabilisation trimestrielle des
intérêts.
COMPTES D EPARGNE
Comptes spéciaux Epargne auprès Autres comptes
Période d épargne du CEP d épargne
Montant Variat.* Montant Variat.* Montant Variat.*
en MDT en % en MDT en % en MDT en %
2002 4.064 4,0 1.014 8,7 141 -15,6
2003
Mars 4.082 0,4 1.039 2,5 143 1,4
Juin 4.081 0,4 1.051 3,6 145 2,8
Septembre 4.126 1,5 1.052 3,7 147 4,3
Décembre 4.321 6,3 1.105 9,0 157 11,3
2004
Mars 4.352 0,7 1.174 6,2 155 -1,3
Juin 4.402 1,9 1.204 9,0 160 1,9
Septembre 4.466 3,4 1.212 9,7 163 3,8
Décembre 4.598 6,4 1.254 13,5 172 9,6
* Par rapport au niveau atteint en décembre de l année précédente.
2) L agrégat «M3-M2»
Cet agrégat a connu, au cours de l année 2004, une hausse de 1,4% contre un repli
au même taux au titre de la même période de l année précédente. Cette évolution a été
favorisée par le léger affermissement de l épargne logement (9,7% contre 9,6%) qui semble
retrouver son rythme d accroissement normal, après la hausse exceptionnelle enregistrée
en 2002 (22,7%).
2003
Mars 1.642 1,4 812 2,3 823 0,5 7 0,0
Juin 1.632 0,7 828 4,3 797 -2,7 7 0,0
Septembre 1.629 0,6 846 6,5 777 -5,1 6 -14,3
Décembre 1.598 -1,4 870 9,6 721 -12,0 7 0,0
2004
Mars 1.645 2,9 897 3,1 741 2,8 7 0,0
Juin 1.648 3,1 912 4,8 729 1,1 7 0,0
Septembre 1.659 3,8 929 6,8 724 0,4 6 -14,3
Décembre 1.620 1,4 954 9,7 662 -8,2 4 -42,9
* Par rapport au niveau atteint en décembre de l année précédente.
B L AGREGAT «M4-M3»
Limité, uniquement, aux billets de trésorerie suite au remboursement intégral des bons
du Trésor cessibles effectué en 2003, cet agrégat s est inscrit, en 2004, en baisse de
129 MDT portant ainsi la marque de la contraction du financement inter-entreprises.
Poursuivant à un rythme soutenu leur tendance haussière amorcée en 2001, les avoirs
extérieurs nets se sont consolidés de 848 MDT en 2004 contre 370 MDT une année
auparavant. C est que la contraction du déficit courant s est conjuguée à l amélioration des
entrées nettes de capitaux avec, notamment, la mobilisation d importantes ressources
extérieures.
Après avoir légèrement fluctué durant les deux premiers mois de 2004, les avoirs
extérieurs nets ont connu une baisse en mars suite, essentiellement, au remboursement de
l emprunt obligataire «SAMURAI I» (348,2 MDT). Depuis, ils se sont inscrits en augmen-
tation quasi-continue jusqu au mois d octobre au terme duquel ils ont atteint leur maximum
de l année, soit 3.264 MDT. A partir du mois de novembre, ils se sont de nouveau repliés
pour clôturer l année au niveau de 3.127 MDT.
AVOIRS ET ENGAGEMENTS EXTERIEURS (En MDT)
Engagements Avoirs extérieurs
Réserves internationales
extérieurs nets
Dont : Autres
Période Dont :
Total Avoirs en Avoirs Montant Variations*
Total Dépôts de
devises extérieurs
non-résid.
Montant Variat*
2002 3.109 3.053 198 1.046 2.246 1.380 1.909 312
2003
Mars 3.479 3.411 358 906 2.067 1.360 2.318 409
Juin 3.232 3.171 118 960 2.109 1.420 2.083 174
Sept. 3.414 3.359 306 938 2.068 1.381 2.284 375
Déc. 3.605 3.550 497 942 2.268 1.443 2.279 370
2004
Mars 3.310 3.255 -295 890 2.273 1.443 1.927 -352
Juin 4.238 4.154 604 962 2.477 1.505 2.723 444
Sept. 5.024 4.954 1.404 960 2.723 1.601 3.261 982
Déc. 4.818 4.760 1.210 984 2.675 1.681 3.127 848
* Par rapport au niveau atteint en décembre de l année précédente.
2) Concours à l économie
Atteignant 23.083 MDT à fin 2004, les concours à l économie se sont accrus de 5,3% ou
1.172 MDT contre 4,6% ou 957 MDT une année auparavant, taux, certes en dépassement par
rapport à celui de 2003, mais qui demeure, toutefois, en deçà de celui prévu (6%). Cette
évolution cache des mouvements contrastés selon les différentes composantes. En particulier,
si pour les crédits sur ressources ordinaires l on relève une accélération de 8,2% ou
1.497 MDT contre 7% ou 1.195 MDT en 2003, l encours des crédits sur ressources spéciales
et celui des billets de trésorerie ont, en revanche, poursuivi leurs baisses de 10,7% et
-129 MDT respectivement contre -10% et -45 MDT une année auparavant.
CONCOURS A L ECONOMIE
En MDT Variations en %
Désignation
2002 2003 2004 2003/2002 2004/2003
Crédits à l économie 19.770 20.696 21.848 4,7 5,6
Crédits sur ressources ordinaires 18.32 19.817 7,0 8,2
17.125
0
Crédits sur ressources spéciales 2.019 1.803 - -
2.243
10,0 10,7
Billets de trésorerie* 357 228 -45 -
402
129
Portefeuille-titres 1.184 1.215 1.235 2,6 1,6
Total 20.954 21.911 23.083 4,6 5,3
* Pour cet agrégat, les variations sont exprimées en MDT.
CREDITS A L ECONOMIE
En MDT Variations en %
Origine
2002 2003 2004 2003/2002 2004/2003
Banque centrale 986 839 413 -14,9 -50,8
Banques 17.740 18.784 20.310 5,9 8,1
Organismes de leasing 1.044 1.073 1.125 2,8 4,8
Total 19.770 20.696 21.848 4,7 5,6
IV. L'ENDETTEMENT TOTAL
Cet indicateur global du financement de l Etat et des autres agents économiques non
financiers s est établi, au terme de l année 2004, à 47.374 MDT, en progression de 7,3% par
rapport à son niveau atteint à la fin de 2003 contre 5,1% une année auparavant. Cette
accélération qui a concerné, à des degrés différents, aussi bien l endettement de l Etat que
celui des autres agents économiques non financiers reflète, en fait, la progression soutenue
enregistrée tant par les ressources intérieures que par celles d origine extérieure.
En se situant à 30.540 MDT à la fin de 2004, l encours du financement intérieur total s est
accru de 5,9% contre 4,3% une année auparavant, portant la marque de l affermissement des
concours fournis par le système financier (7,4% contre 4%). En revanche, la contribution du
marché des capitaux s est inscrite en baisse (-3,6% contre +6%).
La part du financement intérieur total dans l endettement total est, toutefois, revenue,
d une année à l autre, de 65,4% à 64,5%, évolution reflétant celle du financement intérieur
des autres agents économiques non financiers qui est revenue, d une année à l autre, de
50% à 49%. Quant à celle ayant trait à l Etat, elle est passée de 15,4% à 15,5%.
En nette reprise, les concours consentis à l Etat par le système financier sont passés,
d une année à l autre, de 3.289 MDT à 3.825 MDT, portant la marque de l augmentation de
227
l encours des bons du Trésor détenus par les banques qui se sont réservées la quasi-totalité
des émissions nettes de ces titres au détriment du public dont les souscriptions nettes ont
connu une décélération.
Parallèlement, les concours du système financier aux autres agents économiques non
financiers ont connu une accélération en 2004, en augmentant de 6% contre 4,9% l année
précédente, suite, notamment, à l affermissement des crédits consentis sur ressources
ordinaires des banques (8,2% contre 7%).
Après avoir enregistré en 2003 une forte augmentation (9,8%), l encours des ressources
mobilisées au niveau du marché primaire a diminué de 0,4%. La régression a touché le
financement des autres agents économiques non financiers, considérant la faiblesse des
émissions obligataires effectuées par ces derniers et dont le volume des souscriptions est
revenu, d une année à l autre, de 27,5 MDT à 6 MDT et pour lesquels d importants
remboursements anticipés ont eu lieu, portant sur une enveloppe totale de 24,6 MDT.
228
PRINCIPAUX PARAMETRES DE FINANCEMENT DES AGENTS ECONOMIQUES NON FINANCIERS
(En % sauf indication contraire)
Désignation 2002 2003 2004
ET/PIB aux prix courants 140,3 137,1 134,8
*Etat 61,0 60,0 58,5
*Autres agents économiques non financiers 79,3 77,1 76,3
FIT/PIB 92,4 89,6 86,9
*Etat 21,9 21,1 20,9
*Autres agents économiques non financiers 70,5 68,5 66,0
Financement extérieur/PIB 47,9 47,5 47,9
*Etat 39,1 38,9 37,6
*Autres agents économiques non financiers 8,8 8,6 10,3
Financement intérieur de l Etat/FIT 23,8 23,5 24,0
Financement intérieur des autres agents
économiques non financiers/FIT 76,2 76,5 76,0
Financement extérieur/RNDB 47,6 47,1 47,5
PIB aux prix courants (en MDT) 29.933 32.212 35.143
RNDB aux prix courants (en MDT) 30.130 32.498 35.473
229
V. LA DISTRIBUTION DU CREDIT
L encours des crédits servis par le système financier à l économie, tel que recensé
par la Centrale des Risques et par celle des crédits aux particuliers, a atteint près de
23 milliards de dinars au terme de l année 2004, enregistrant ainsi un accroissement de
5,9%, taux légèrement supérieur à celui de l année précédente. L accélération a été relevée
au niveau de l encours des crédits d investissement, celui des crédits d exploitation ayant,
par contre, accusé une décélération.
Au terme de l année 2004, la part des entreprises privées dans le volume des crédits
servis par le système financier s est légèrement consolidée pour se situer à 95,8% contre
95,7% en 2003 et, par conséquent, celle des entreprises publiques, en raison des
privatisations réalisées, est revenue, au cours de la même période, de 4,3% à 4,2%. Cette
tendance a été relevée au niveau des différents secteurs d activité, à l exception de
l agriculture qui a enregistré une consolidation de la part des entreprises publiques dans
l enveloppe des crédits dispensés à l économie, notamment dans la branche de la
céréaliculture, en liaison avec le financement de la campagne agricole.
Totalisant plus de 22 milliards de dinars au terme de l année 2004, contre près de
20,8 milliards de dinars en 2003, l encours des crédits consentis aux entreprises privées a
enregistré un accroissement de 5,9% contre 5,1% une année auparavant. Cette
accélération a concerné l industrie et les services et a été relevée, en particulier, au niveau
des crédits d investissement qui ont renforcé leur rythme de progression de 4,4 points de
pourcentage, suite aux mesures de rééchelonnement décidées par les pouvoirs publics au
profit du secteur touristique ainsi qu au renforcement du programme de mise à niveau des
entreprises privées opérant dans les différents secteurs d activité. L encours des crédits aux
entreprises privées relevant du secteur de l agriculture et de la pêche a, par contre, accusé
une baisse au niveau des crédits d exploitation.
REPARTITION DE L ENCOURS DES CREDITS ENTRE ENTREPRISES PUBLIQUES ET PRIVEES
(En MDT sauf indication contraire)
2003 2004 Variation en %
Désignation Court M&L Court M&L 2003/ 2004/
Total Total
terme termes terme termes 2002 2003
Agri. et pêche 965 804 1.769 1.024 817 1.841 12,0 4,1
Entrep.publiques 228 45 273 324 49 373 36,5 36,6
Entrep.privées 737 759 1.496 700 768 1.468 8,4 -1,9
Industrie 4.639 2.660 7.299 4.974 2.763 7.737 4,7 6,0
Entrep.publiques 195 98 293 190 100 290 62,8 -1,0
Entrep.privées 4.444 2.562 7.006 4.784 2.663 7.447 3,2 6,3
Services 4.708 7.929 12.637 4.641 8.760 13.401 5,6 6,0
Entrep.publiques 141 228 88 223 311 -3,1 -15,7
Entrep.privées 4.567 7.701 12.268 4.553 8.537 13.090 5,9 6,7
dt : Crédits aux
particuliers - 3.073 3.073 - 3.605 3.605 8,4 17,3
Total 10.312 11.393 21.705 10.639 12.340 22.979 5,8 5,9
Entrep.publiques 564 371 935 602 372 974 22,9 4,2
Entrep.privées 9.748 10.022 20.770 10.037 11.968 22.005 5,1 5,9
dt : Crédits aux
particuliers - 3.073 3.073 - 3.605 3.605 8,4 17,3
Atteignant 1.841 MDT en 2004 contre 1.769 MDT en 2003, l encours des crédits
dispensés directement ou indirectement au secteur de l agriculture et pêche a connu un
accroissement de 4,1 % contre 12% une année auparavant. Cette décélération s explique
par l important ralentissement du rythme de progression des crédits indirects, ceux à
caractère direct ayant enregistré, plutôt, un léger accroissement.
Passant de 608 MDT en 2003 à 656 MDT en 2004, l encours des crédits indirects a
enregistré une augmentation de 7,9% contre 38,5% une année auparavant. Les nouveaux
crédits octroyés ont bénéficié aux organismes de collecte et de commercialisation de
produits agricoles dont l encours a augmenté de 54 MDT.
Totalisant 1.185 MDT en 2004 contre 1.161 MDT en 2003, l encours des crédits
dispensés directement aux agriculteurs et aux pêcheurs a progressé de 2,1% contre 1,7%
une année auparavant.
ENCOURS DES CREDITS ACCORDES AU SECTEUR DE L AGRICULTURE ET PECHE (En MDT)
Crédits à court Crédits à M&L
Total
Désignation terme termes
2003 2004 2003 2004 2003 2004
Crédits directs 507 504 654 681 1.161 1.185
Crédit indirects 458 520 150 136 608 656
.Organismes de commercialisation
de produits agricoles 458 520 86 78 544 598
dont : Office national de l huile 46 47 36 33 82 80
Office des céréales 165 270 - - 165 270
COCEBLE 44 29 4 4 48 33
CCGC 91 72 30 28 121 100
.Entreprises de commercialisation
de matériel agricole 64 58 64 58
Total 965 1.024 804 817 1.769 1.841
Revenant de 507 MDT en 2003 à 504 MDT en 2004, l encours des crédits de gestion
alloués directement aux agriculteurs et aux pêcheurs a connu une baisse de 0,6% contre
-1,4% une année auparavant et ce, malgré l extension du barème des crédits complémentaires
de cultures saisonnières pour le désherbage et la fertilisation d appoint1. L effort de recouvrement
fourni par la Banque nationale agricole s est conjugué à la réalisation d une bonne campagne
agricole qui a permis aux agriculteurs d honorer leurs engagements antérieurs.
1
Note de la BCT aux banques n° 1 du 21 janvier 2004.
2) Crédits d investissement
Totalisant 817 MDT en 2004 contre 804 MDT une année auparavant, l encours des
crédits à moyen et long termes s est accru au même taux que l année précédente, soit 1,6%.
L augmentation a touché les crédits dispensés directement aux agriculteurs et aux
pêcheurs ; en revanche les crédits indirects ont enregistré une baisse.
L encours des crédits d investissement directement accordés aux agriculteurs et aux
pêcheurs s est accru de 4,1% en 2004 contre 4,3% en 2003 passant, ainsi, de 627 MDT en 2002
à 654 MDT en 2003 puis à 681 MDT l année d après. Cette évolution s explique par la reprise
des investissements réalisés par les agriculteurs et pêcheurs consécutivement à la bonne
production agricole et aux mesures de rééchelonnement décidées par les pouvoirs publics.
Revenant de 150 MDT en 2003 à 136 MDT en 2004, l encours des crédits d investisse-
ment dispensés indirectement au secteur de l agriculture et pêche a connu, pour la deuxième
année consécutive, une baisse de 9,3% contre 8,5% une année auparavant. Cette baisse
s explique par le remboursement d annuités relatives aux crédits d investissement par
certaines entreprises agricoles.
B FINANCEMENT DE L INDUSTRIE
L encours des crédits attribués au secteur de l industrie a atteint 7.737 MDT, au terme
de l année 2004, contre 7.299 MDT à la fin de l année précédente, enregistrant ainsi une
augmentation de 6% contre 4,7% une année auparavant.
Cette accélération a intéressé les crédits de gestion, alors que ceux d investissement
ont accusé un ralentissement. Les nouveaux crédits ont profité à toutes les branches
d activité, à l exception de celle de l énergie, du textile-habillement, cuir et chaussures et des
industries diverses.
VENTILATION DE L ENCOURS DES CREDITS ACCORDES AU SECTEUR INDUSTRIEL PAR BRANCHE
D ACTIVITE (En MDT)
Crédits à court Crédits à moyen
Total
Désignation terme et long termes
2003 2004 2003 2004 2003 2004
Mines 7 5 2 5 9 10
Energie et distribution des eaux 156 154 155 152 311 306
Bâtiment et Travaux publics 631 732 313 333 944 1.065
Industrie agroalimentaire 1.040 1.171 572 574 1.612 1.745
Textile, habillement, cuir et chaussures 617 596 237 250 854 846
Industries mécanique et électrique 914 1.026 457 492 1.371 1.518
Industrie des matériaux de construction,
céramique et verre 447 466 446 449 893 915
Chimie et Caoutchouc 374 404 238 265 612 669
Industries diverses 453 420 240 243 693 663
Total 4.639 4.974 2.660 2.763 7.299 7.737
Atteignant 4.974 MDT en 2004 contre 4.639 MDT en 2003, l encours des crédits de
gestion a augmenté de 7,2% contre 4% une année auparavant. Cette progression a été
constatée, notamment, aux niveaux du bâtiment et travaux publics, de l industrie
agroalimentaire, des industries mécanique et électrique, de l industrie de la chimie et du
caoutchouc et de l industrie des matériaux de construction, de la céramique et du verre.
Totalisant 2.763 MDT en 2004 contre 2.660 MDT l année précédente, l encours des
crédits d investissement a enregistré une augmentation de 3,9% contre 5,9% une année
auparavant. Cette décélération reflète celle de l encours des crédits servis à l industrie des
matériaux de construction, de la céramique et du verre, aux industries mécanique et
électrique et à celle de la chimie et du caoutchouc. En revanche, l encours des crédits
dispensés à la branche de l énergie et de la distribution des eaux s est inscrit en régression.
% %
% %
%
%
1) Mines
L encours des crédits alloués aux entreprises opérant dans le domaine des mines a atteint
10 MDT en 2004 contre 9 MDT en 2003 progressant, ainsi, de 11,1% contre une stagnation
enregistrée une année auparavant. Cette évolution s explique par l augmentation des crédits à
moyen terme qui a, toutefois, été atténuée par la baisse des crédits à court terme.
Après avoir enregistré une augmentation de 16,7% en 2003, l encours des crédits de
fonctionnement servis à cette branche d activité a accusé en 2004 une baisse de 28,6%,
revenant de 7 MDT à 5 MDT. Cette baisse s explique par la diminution du débit en compte
des sociétés opérant dans la branche de l extraction minière.
L encours des crédits d investissement s est, quant à lui, accru en 2004 de 3 MDT
s établissant à 5 MDT, alors qu il a connu une baisse de un million de dinars en 2003.
L augmentation concerne les crédits à moyen terme accordés aux sociétés opérant dans la
branche de l extraction minière.
Revenant de 311 MDT en 2003 à 306 MDT en 2004, l encours des crédits accordés
au secteur de l énergie et de la distribution des eaux a accusé une baisse de 1,6% contre
une augmentation de 56,3% une année auparavant. Cette baisse a concerné aussi bien les
crédits de gestion que ceux d investissement.
Après avoir enregistré une hausse de 9,2% en 2003, l encours des crédits
d investissement a fléchi de 1,9% en 2004. Cette baisse a été relevée au niveau des crédits
d investissement accordés à certaines sociétés d exploitation d eau minérale et d activités
pétrolières et d électricité.
Atteignant 1.065 MDT en 2004 contre 944 MDT en 2003, l encours des crédits
octroyés à cette branche d activité s est accru de 12,8% contre 7,5% une année auparavant.
Cette accélération a touché aussi bien les crédits à court terme que ceux d investissement.
Passant de 313 MDT en 2003 à 333 MDT en 2004, les crédits à moyen et long termes
ont augmenté de 6,4% contre une stagnation en 2003. Cette évolution est due à l accroisse-
ment des crédits à moyen terme accordés aux sociétés de travaux publics pour le
renouvellement d équipements.
De son côté, l encours des crédits de gestion a progressé de 16% en 2004 contre
11,7% en 2003. Les nouveaux crédits ont été consentis sous forme d avances sur créances
administratives et de débit en compte et ont profité aux entreprises de travaux publics.
4) Industrie agroalimentaire
Totalisant 1.171 MDT en 2004 contre 1.040 MDT en 2003, l encours des crédits de
fonctionnement s est accru de 12,6% contre 1,3% une année auparavant. Les nouveaux
crédits ont été octroyés, essentiellement, sous forme de débit en compte courant, de
financement de stocks et de crédits de préfinancement des exportations. Ils ont profité,
surtout, aux unités de conditionnement et d exportation d huile, à celles de fabrication de
pâtes alimentaires, aux minoteries et aux unités de production de boissons gazeuses.
Atteignant 574 MDT en 2004 contre 572 MDT en 2003, l encours des crédits d inves-
tissement a enregistré un accroissement de 0,3% seulement contre 1,1% en 2003. C est
que l octroi de nouveaux crédits au profit de sociétés opérant dans diverses activités de la
branche dont, notamment, des minoteries, des unités de fabrication de pâtes alimentaires et
certaines unités de confiserie, a été compensé, en partie, par le remboursement de crédits
en cours.
Revenant de 854 MDT en 2003 à 846 MDT en 2004, l encours des crédits consentis
aux entreprises opérant dans cette branche a continué à baisser pour la deuxième année
consécutive. La nouvelle baisse a touché les crédits à court terme, ceux à moyen et long
termes ayant enregistré un accroissement.
En baisse de 3,4% en 2004, contre 0,6% en 2003, l encours des crédits de gestion n a
atteint que 596 MDT. Cette régression a été enregistrée au niveau des sociétés relevant
des branches du textile et de l habillement et a été observée, essentiellement, au niveau de
leurs débits en comptes courants.
Pour ce qui est des crédits d investissement et après avoir stagné en 2003, leur
encours a connu une augmentation de 5,5% en 2004 en passant à 250 MDT. Les nouveaux
crédits octroyés ont servi, principalement, au financement d investissements de création et
d extension d entreprises de confection ainsi qu à la mise à niveau de certaines entreprises
de la branche.
Passant de 1.371 MDT en 2003 à 1.518 MDT en 2004, l encours des crédits
dispensés aux entreprises relevant de la branche des industries mécanique et électrique a
connu une progression de 10,7%, contre un accroissement de 2,4% uniquement, une année
auparavant. Cette accélération a été enregistrée au niveau de l encours des crédits de
fonctionnement, alors que celui des crédits d investissement a connu un ralentissement.
En effet, l encours des crédits de fonctionnement s est élevé de 914 MDT en 2003 à
1.026 MD en 2004, en accroissement de 12,3%, contre une baisse de 2,2% une année
auparavant. Cette évolution s explique, essentiellement, par l augmentation de l encours des
crédits consentis sous forme de débits en compte courant, d escompte commercial sur la Tunisie
et de financement de stocks et a profité aux diverses sociétés de la branche, en particulier, celles
de l industrie métallique, de la mécanique générale et de la construction métallique.
Quant aux crédits d investissement, ils se sont inscrits en hausse de 7,7% contre
13,1% en 2003. Cette progression a profité, essentiellement, aux unités opérant dans les
industries mécanique et métallique.
L encours des crédits alloués aux entreprises exerçant dans l industrie de matériaux de
construction, de la céramique et du verre est passé de 893 MDT en 2003 à 915 MDT en
2004, soit un accroissement de 2,5% contre 6,4% une année auparavant. Cette décélération
a résulté de la baisse du rythme de progression de l encours des crédits d investissement,
tandis que les crédits à court terme ont connu une accélération passant, d une année à
l autre, de 447 MDT à 466 MDT.
L encours des crédits d investissement s est inscrit en augmentation de 0,7% contre 11,8%
en 2003. Les nouveaux crédits ont permis de financer le programme de mise à niveau de certaines
cimenteries ainsi que les investissements d extension et de création réalisés dans d autres
entreprises opérant, notamment, dans les domaines de la céramique et de la briqueterie.
8) Chimie et Caoutchouc
L encours des crédits dispensés aux unités opérant dans cette branche d activité est
passé de 612 MDT en 2003 à 669 MDT en 2004, en accroissement de 9,3% contre 8,9%
une année auparavant. Cette accélération s explique par la hausse du rythme de
progression de l encours des crédits à court terme, celui des crédits d investissement ayant
connu une décélération.
Atteignant 404 MDT en l an 2004 contre 374 MDT en 2003, l encours des crédits de
gestion a enregistré une augmentation de 8% contre 4,8% une année auparavant. Les
nouveaux crédits ont profité, essentiellement, à des unités de fabrication de plastique et de
pneumatique sous forme d escompte commercial et d avances en compte courant ainsi qu à
des sociétés exerçant dans le secteur chimique sous forme d avances en compte courant.
Quant à l encours des crédits d investissement, il est passé, dans le même intervalle,
de 238 MDT à 265 MDT, soit une progression de 11,3% contre 16,1% une année
auparavant. Les nouveaux crédits ont profité, principalement, à des entreprises opérant dans
le domaine du plastique.
9) Industries diverses
Pour la deuxième année consécutive, l encours des crédits dispensés aux unités
exerçant dans les industries diverses a accusé en 2004 une baisse de 4,3% contre 0,1% une
année auparavant. Il est en effet, revenu de 694 MDT en 2002 à 693 MDT en 2003 pour se
situer à 663 MDT en 2004. Ce recul persistant s explique par la baisse du rythme de
progression de l encours des crédits de fonctionnement, celui des crédits d investissement
ayant enregistré un léger accroissement.
Totalisant 420 MDT en 2004 contre 453 MDT en 2003, l encours des crédits de
fonctionnement a baissé de 7,3% contre une légère hausse de 0,2% une année auparavant.
La baisse a touché, essentiellement, des unités de production de bois et de papier au niveau
de leurs débits en compte courant.
S agissant de l encours des crédits à moyen et long termes, il a enregistré un léger
accroissement de 1,3% en 2004 contre une baisse de 0,8% en 2003. Les nouveaux crédits
ont été consentis à des unités produisant du papier dans le cadre du financement de projets
de mise à niveau et d extension.
C FINANCEMENT DES SERVICES
Passant de 12,6 milliards de dinars à la fin de 2003 à 13,4 milliards de dinars au terme
de l année 2004, l encours des crédits octroyés au secteur tertiaire s est accru de 6% contre
5,6% une année auparavant. Cette accélération a touché uniquement les crédits
d investissement qui, en se situant à 8.760 MDT en 2004 contre 7.929 MDT en 2003, se
sont accrus de 10,5% contre 3% une année auparavant. Cette évolution a intéressé à des
degrés différents toutes les branches d activité de ce secteur.
REPARTITION DE L'ENCOURS DES CREDITS ACCORDES AU
SECTEUR DES SERVICES EN PAR BRANCHE D'ACTIVITE
%
%
%
% %
%
1) Transport et télécommunications
Totalisant 625 MDT en 2004 contre 668 MDT en 2003, l encours des crédits servis à
cette branche d activité a accusé une régression de 6,4% contre une baisse de 1,9% une
année auparavant. Cette évolution s explique aussi bien par la baisse des crédits
d investissement que par celle des crédits de fonctionnement.
Revenant de 274 MDT en 2003 à 250 MDT en 2004, l encours des crédits à court
terme a enregistré une baisse de 7% contre une progression de 7% une année auparavant.
Cette régression a touché certaines entreprises publiques de la branche, notamment la
Société nationale des chemins de fer tunisiens et la Société Tunisair, ainsi que certaines
sociétés privées de transport routier.
Atteignant 375 MDT en 2004 contre 394 MDT en 2003, l encours des crédits d inves-
tissement a accusé une régression de 4,8% contre 7,5% une année auparavant. Cette
baisse a été relevée, principalement, au niveau de la Société Tunisair, de la Société de
transport de Tunis (STT), de la Société nationale des chemins de fer tunisiens, d autres
entreprises publiques de transport régional et de certaines sociétés privées de transports
maritime et terrestre.
2) Tourisme
Passant de 3.281 MDT en 2003 à 3.333 MDT en 2004, l encours des crédits servis au
secteur touristique a progressé de 1,6% contre 5,1% une année auparavant. C est que
l augmentation des crédits d investissement a été compensée en partie par la baisse des
crédits à court terme.
Se situant à 2.306 MDT en 2004 contre 2.241 MDT en 2003, l encours des crédits
d investissement alloués en faveur du secteur touristique s est accru de 65 MDT ou 2,9%
contre 0,5% en 2003. Quant à l encours des crédits à court terme qui est revenu de
1.040 MDT en 2003 à 1.027 MDT en 2004, il a accusé une baisse de 1,3% contre une
augmentation de 16,7 % une année auparavant.
3) Promotion immobilière
S élevant à 1.198 MDT en 2004 contre 1.174 MDT en 2003, l encours des crédits
consentis en faveur de cette branche d activité a progressé de 2% contre 5,7% une année
auparavant. Le ralentissement du rythme de progression s explique par la baisse de
l encours des crédits de fonctionnement qui n a pu être compensée par l accroissement des
crédits à moyen et long termes.
Passant de 707 MDT en 2003 à 744 MDT en 2004, l encours des crédits d investisse-
ment a progressé de 5,2% contre une baisse de 1,9% une année auparavant. Cette reprise
est imputable au déblocage de nouveaux crédits d investissement pour le financement de
projets immobiliers et d habitation ainsi qu à la transformation en crédits à moyen terme
d avances consenties sous forme de débits en compte en faveur de promoteurs immobiliers
privés et publics.
4) Commerce
Totalisant 3.233 MDT en 2004 contre 2.999 MDT en 2003, l encours des crédits
alloués à ce secteur s est accru de 7,8% contre 5,8% une année auparavant. L accélération
reflète celle de l encours des crédits d investissement, celui des crédits de fonctionnement
ayant plutôt connu une décélération.
Atteignant 2.321 MDT en 2004 contre 2.228 MDT en 2003, l encours des crédits de
fonctionnement dispensés, notamment, sous forme de débits en compte courant et
d escompte commercial, a connu une progression de 4,2% contre 5,9% une année
auparavant. Les nouveaux crédits ont profité aux entreprises opérant dans différentes
branches commerciales, à l exception du commerce de textile et cuir.
Quant à l encours des crédits d investissement qui a totalisé 912 MDT en 2004 contre
771 MDT en 2003, il s est accru de 18,3% contre 5,5% une année auparavant. Cette
évolution a touché le commerce divers (57 MDT), le commerce de matières premières, de
matériaux et de combustibles (29 MDT), le commerce agricole et alimentaire (19 MDT), le
commerce de quincaillerie, de machines et de véhicules (19 MDT) et le commerce de textile
et cuir (17 MDT).
5) Autres services
Revenant de 1.442 MDT en 2003 à 1.407 MDT en 2004, l encours des crédits mis en place
en faveur d entreprises opérant dans cette branche d activité a enregistré une régression de 2,4%
contre une augmentation de 3,9% une année auparavant. L augmentation des crédits d investis-
sement s est conjuguée à un fléchissement des crédits de fonctionnement.
Passant de 743 MDT en 2003 à 818 MDT en 2004, l encours des crédits d investissement a
progressé de 10,1% contre une baisse 1,3% une année auparavant. Les nouveaux crédits ont été
alloués, principalement, au financement du programme de mise en force de sociétés de leasing et
pour la rénovation et à la création de certaines polycliniques.
Concernant l encours des crédits à court terme qui est revenu de 699 MDT en 2003 à
589 MDT en 2004, il a connu une régression de 15,7% contre un accroissement 10,1% une
année auparavant. Cette baisse a été relevée au niveau du débit en compte des entreprises
de la branche notamment des sociétés de leasing et de factoring.
L endettement global des particuliers auprès des banques, tel que recensé par la
centrale des crédits aux particuliers, a totalisé 3.605 MDT à la fin de 2004, en progression
de 17,3% contre 8,4% une année auparavant. Les nouveaux crédits ont servi, principa-
lement, à financer l acquisition de logements neufs et l aménagement ou l extension
d anciens logements dont l encours s est élevé à 2.265 MDT au terme de l année 2004
contre 2.091 MDT une année auparavant, en progression de 8,3 % contre 14,4%.
Les autres crédits qui ont servi, notamment, à couvrir des dépenses courantes,
l acquisition de matériaux de construction, d équipements ménagers et de véhicules sont
passés de 982 MDT en 2003 à 1.340 MDT en 2004, enregistrant ainsi un accroissement de
36,5%.
VI. LE MARCHE FINANCIER
Le bilan de l activité du marché financier, pour l année 2004, a été mitigé. Ainsi,
l affermissement des émissions par appel public à l épargne (APE) s est accompagné
d échanges de capitaux peu étoffés et d une décélération des indices boursiers.
Par ailleurs, alors qu aucune introduction nouvelle n a été relevée, pour la seconde
année consécutive, la cote de la bourse a enregistré la radiation des Ateliers Mécaniques du
Sahel (AMS), à partir du 26 janvier 2004, suite à l offre publique de retrait (OPR) réalisée
dans le cadre de la privatisation de la société.
PRINCIPAUX INDICATEURS DU MARCHE FINANCIER (En MDT sauf indication contraire)
Désignation 2000 2001 2002 2003 2004
Volume des émissions par APE 2.789 2.976 2.752 2.305 2.800
- Etat (BTA et BTCT) 2.522 2.510 2.473 2.123 2.596
- Entreprises (titres de capital et
emprunts obligataires) 267 466 279 182 204
Volume des émissions par APE/épargne
nationale (en %) 45,3 43,8 41,6 32,5 35,7
Volume des émissions par APE des en-
treprises/FBCF du secteur privé (en %) 7,0 11,1 6,7 4,3 4,7
Volume global des transactions 1.814 1.204 1.006 8 689
dont : Cote de la bourse (b) 919 509 343 238 317
Nombre de sociétés cotées (en unité) 42 45 46 4 44
Capitalisation boursière (a) 3.889 3.276 2.842 2. 3.085
Capitalisation boursière/PIB (en %) 14,6 11,4 9,5 9,2 8,8
Indice BVMT en points (base 465,77
le 31/03/98) 1.424,91 996,09 782,93 ,78 974,82
TUNINDEX en points (base 1.000 le
31/12/1997) 1.442,61 1.266,89 1.119,15 1. ,1 1.331,82
Taux de rotation(b/a) (en %) 23,6 15,5 12,1 ,0 10,3
Taux de liquidité (en %) 46 49 42 38
OPCVM
-Nombre (en unité) 28 34 35 36 34
-Actifs gérés 1.398 1.452 1.512 1.673
Sources : Bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT) et Conseil du marché financier (CMF)
1) Le marché primaire
Après deux années consécutives de baisse, le volume global des émissions par APE a
enregistré en 2004 une hausse de 21,5%, en totalisant 2.800 MDT, évolution qui a concerné aussi
bien les BTA que les titres de capital.
Rapporté à l épargne nationale, le volume des émissions par APE a ainsi enregistré,
d une année à l autre, un léger accroissement passant de 32,5% à 35,7%.
De même, sa part dans la formation brute de capital fixe (FBCF) s est améliorée, dans
le même intervalle, passant de 30,6% à 35,7%.
S inscrivant en nette augmentation, les émissions de l Etat se sont élevées à 2.596 MDT
contre 2.123 MDT une année auparavant. Cet accroissement n a néanmoins concerné que les
émissions de BTA dont le volume est passé, d une année à l autre, de 1.039 MDT à 1.916 MDT,
en augmentation de 84,4%.
En revanche, les émissions de bons du Trésor à court terme (BTCT) ont été fortement
réduites, pour la troisième année consécutive, puisqu elles n ont totalisé que 680 MDT contre
1.084 MDT en 2003 accusant, ainsi, un repli de 37,3%.
La structure des émissions reflète une préférence marquée du Trésor pour les émissions
de longues échéances, au détriment des produits courts qui s inscrit dans le cadre de l action de
reprofilage de la dette publique entamée depuis quelques années.
Ainsi, la part des BTA dans le total des émissions n a cessé de s affermir, d une année à
l autre, accaparant 73,8% du total des émissions de bons du Trésor contre 48,9% et 30,5%
respectivement en 2003 et 2002.
Aussi, la répartition des bons du Trésor émis par maturité fait-elle ressortir une
concentration sur les lignes de BTA à 10 ans qui ont totalisé 1.320 MDT, soit 68,9% du montant
global de BTA émis, ainsi que l émission exclusive de BTCT à 52 semaines. Cela a allongé
l échéance moyenne de la dette intérieure au-delà de l objectif de maturité moyenne de 4 ans
visé par le programme indicatif de financement de l Etat pour l année 2004, l échéance
moyenne de la dette publique ayant été de 4 ans et 11 mois, au 31 décembre 2004, contre
3 ans et 5 mois à fin 2003 et 2 ans et 9 mois à fin 2002.
Néanmoins, en dépit de la consolidation du volume des émissions de bons du Trésor, les
montants servis, au cours de l année 2004, n ont satisfait que près du tiers de la demande des
soumissionnaires, la Banque Centrale de Tunisie ayant mobilisé, au cours du mois d avril 2004,
pour le compte de l Etat, un emprunt obligataire d une valeur de 450 millions d euros sur le
marché financier international.
VOLUME DES EMISSIONS PAR APE1 (En MDT sauf indication contraire)
Variations
Désignation 2002 2003 2004
2003/2002 2004/2003
Volume des émissions par APE 2.752 2.305 2.800 -447 495
*Titres de capital 46 57 93 11 36
. Emissions du secteur bancaire 0 0 83 0 83
Nombre d opérations (en unités) 0 0 3 0 3
. Emissions du secteur non bancaire 46 57 10 11 -47
Nombre d opérations (en unités) 11 16 8 5 -8
*Titres de créance 2.706 2.248 2.707 -458 459
a Obligations 233 125 111 -108 -14
. Emissions du secteur bancaire 100 0 20 -100 20
Nombre d opérations (en unités) 3 0 1 -3 1
. Emissions du secteur du leasing 96 97 85 1 -12
Nombre d opérations (en unités) 8 8 6 0 -2
. Emissions des autres secteurs 37 28 6 -9 -22
Nombre d opérations (en unités) 6 4 1 -2 -3
b Titres publics 2.473 2.123 2.596 -350 473
Bons du Trésor assimilables (BTA) 754 1.039 1.916 285 877
Bons du Trésor à court terme
(BTCT) 1.719 1.084 680 -635 -404
Source :CMF
1
Les statistiques y afférentes sont établies sur la base des dates de visa du CMF pour les titres de capital et les
obligations et des dates d adjudication pour les titres publics.
Ainsi, le TMP de la ligne de BTA de 10 ans à 7,5% avril 2014 sur laquelle le Trésor a
réalisé les plus gros tirages pour l année considérée, est revenu de 7,401% en avril à
6,963% au titre de l adjudication du mois de décembre.
En revanche, les TMP à l émission des BTCT se sont situés à des niveaux très
proches du TMM, demeuré stable au niveau de 5% tout au long de l année, évoluant dans
une fourchette étroite comprise entre 5,098% et 5,246%.
Sur le plan réglementaire, il y a lieu de souligner que la base des personnes éligibles à
l achat et à la souscription de bons du Trésor a été élargie ; la circulaire aux intermédiaires
agréés n° 2004-03 datée du 19 juillet 2004 a autorisé les personnes physiques et morales non
résidentes de nationalité étrangère à souscrire et à acheter des BTA dans la limite de 5% de
l encours de chaque ligne d émission, après l annonce des résultats des adjudications.
Cependant, malgré la mise en place du cadre légal, aucune opération d achat ou de
souscription par des étrangers non résidents n a été réalisée au cours de l année 2004.
La part de ces émissions dans la FBCF du secteur privé s est élevée, d une année à
l autre, de 4,3% à 4,7%.
Les émissions en numéraire, qui ont été initiées uniquement par les sociétés cotées,
se sont remarquablement consolidées, totalisant 70 MDT, soit 75,3% du montant global des
émissions contre, respectivement, 19 MDT et 33,3% en 2003.
Sur le compartiment obligataire, les émissions de titres de créance ont été modestes
accusant un repli de 11,2% par rapport à leur niveau de 2003. D une année à l autre, elles
sont revenues de 125 MDT à 111 MDT, montant souscrit en totalité2, et nettement en deçà
de ceux enregistrés au titre des années 2002 et 2001, soit 233 MDT et 297 MDT,
respectivement.
Les émissions d emprunts obligataires par les sociétés de la cote se sont élevées à
95 MDT, soit 85,6% du volume global émis, contre 97 MDT et 77,6%, l année précédente.
Au niveau de la répartition des émetteurs par secteur, on relève une concentration sur
les emprunts émis par les sociétés de leasing qui ont été, comme à l accoutumée, les plus
actives sur le marché obligataire.
1
Il s agit des augmentations de capital en numéraire initiées par la BIAT et l UIB pour des montants respectifs
de 32 MDT et 36 MDT.
2
Sur ce total, 31 MDT ont été souscrits en 2005.
Ainsi, 5 établissements de crédit-bail, dont 4 cotés, ont procédé à l émission de
6 emprunts obligataires pour une enveloppe globale de 85 MDT, représentant 76,6% du
total des émissions ; les autres opérations ont été réalisées par une banque de la cote et
une unité hôtelière non cotée pour des montants respectifs de 20 MDT et 6 MDT.
En effet, comme pour l année 2003, les caisses de retraite ont été totalement absentes
du marché puisqu elles n ont souscrit à aucun emprunt obligataire tandis que les SICAV ont
consolidé leur position, accaparant la part la plus importante du volume global des
souscriptions, soit 65,8% correspondant à un montant de 73 MDT.
En revanche, la part des souscriptions des banques qui avait culminé à 24,8% en
2003, s est nettement repliée pour retrouver son niveau de 2002. Ainsi, leurs souscriptions
ont chuté, d une année à l autre, de 31 MDT à 9 MDT, correspondant à une part de 8,1% du
volume global souscrit.
Les souscripteurs continuent à privilégier les emprunts émis à taux fixes. En effet,
5 emprunts obligataires sur les 8 émis en 2004, ont été lancés à deux taux différents, l un
fixe et l autre indexé sur le TMM. Ces emprunts dont l enveloppe globale a porté sur 75 MDT
ont été souscrits à hauteur de 88%, correspondant à un montant de 66 MDT, à taux fixe.
2) Le marché secondaire
a) La cote de la bourse
1
Il s agit des emprunts obligataires BMG99, BTKD2000, CPSCL2001 et VAGA2003 pour des montants respectifs
de 3,6 MDT, 14 MDT, 14,48 MDT et 6,5 MDT.
Par ailleurs, au cours des mois d octobre et de novembre, le Conseil d Administration
de la Bourse a donné son accord pour l admission des actions des sociétés Générale
Industrielle de Filtration -GIF filter- et l accumulateur tunisien -ASSAD- au premier marché
de la cote de la bourse par OPV pour des capitalisations respectives de 16,7 MDT et
27,1 MDT ; l opération d introduction en bourse devait être finalisée au cours du premier
trimestre de l année 2005.
Par ailleurs, il y a lieu de souligner que le secteur bancaire a continué à dominer les
échanges de capitaux sur la cote, sa part dans l enveloppe traitée totale ayant été de 34%,
soit la même proportion enregistrée au titre de l année précédente.
La part du secteur des industries s est, quant à elle, légèrement consolidée passant
d une année à l autre de 29% à 32% et ce, en dépit de la radiation des AMS ; alors que le
secteur des services n a accaparé que 19% des capitaux traités contre 27% en 2003.
L amélioration du niveau des transactions sur la cote a eu une influence positive sur le
taux de rotation et le taux de liquidité du marché qui sont passés respectivement de 8% et
33% en 2003 à 10,3% et 38% en 2004.
En ce qui concerne les cours des actions cotées, ils ont enregistré des taux de
croissance variant entre 3,1% et 175% pour 28 titres, avec une progression record pour le
titre Magasin Général qui a largement profité de l effet d annonce du désengagement total
ou partiel de l Etat via la cession d un bloc de contrôle à des privés.
Les 16 valeurs restantes ont, en revanche, affiché des rendements négatifs allant de
-65,7% à -1,8%, le titre Tunisie Lait étant celui qui a connu la plus forte baisse, en raison,
notamment du niveau élevé des pertes cumulées qui s étaient élevées à plus de la moitié de
ses fonds propres, tel qu il ressort de ses états financiers provisoires arrêtés au
30 juin 2004.
b) L hors-cote, les opérations d enregistrement et les déclarations
L hors-cote a été le compartiment le plus touché par le recul du volume des
transactions.
Ainsi, le volume global des échanges de capitaux sur l hors-cote a accusé une baisse
sensible par rapport aux années précédentes, revenant à 20 MDT contre 67 MDT
en 2003, soit une baisse de l ordre de 70%. Le nombre des titres traités a également chuté
du tiers, revenant, d une année à l autre, de 3,3 millions à 2,2 millions.
Il y a lieu de souligner, à cet égard, que le volume relativement faible des enregistre-
ments est dû au fait que, contrairement aux années précédentes, l année 2004 a été
caractérisée par l absence d opérations importantes de privatisation ; les volumes mensuels
des opérations d enregistrement les plus importants ont été enregistrés au cours des mois de
septembre et de décembre pour des montants respectifs de 64,2 MDT, dont 39 MDT se
rapportant à la privatisation de la Cimenterie d Enfidha, et 85,7 MDT.
Ainsi, aussi bien les acquisitions que les cessions d actions sur les marchés de la cote et
du hors-cote se sont inscrites en hausse par rapport à leurs niveaux de l année 2003,
s élevant respectivement de 36,8 MDT à 62,7 MDT et de 19,1 MDT à 32,9 MDT, le solde net
étant passé de 17,7 MDT à 29,8 MDT.
Du coté des opérations d enregistrement, bien que les volumes globaux des acquisitions
et des cessions effectuées se soient établis à des montants nettement en deçà de ceux
enregistrés au titre de l année 2003, ces opérations ont dégagé un solde net de 21,6 MDT
contre un solde négatif de 10,8 MDT l année précédente.
Le solde net des investissements étrangers s est ainsi inscrit, d une année à l autre, en
forte hausse, s élevant de 6,9 MDT à 51,4 MDT.
En 2004, les acquisitions des étrangers ont concerné notamment les titres SOMOCER,
SIAME, BIAT et BT qui ont accaparé, à eux seuls, 78% du volume global des achats sur le
marché ; étant précisé que ces transactions ont particulièrement profité à SOMOCER et à la
SIAME qui ont connu la plus forte hausse du taux de participation étrangère.
II ACTIVITE DES ORGANISMES DE PLACEMENT COLLECTIF EN VALEURS
MOBILIERES (OPCVM)
Alors qu aucun nouvel agrément n a été accordé en 2004, deux SICAV-mixtes ont été
liquidées, leurs actifs nets respectifs étant demeurés inférieurs à 1 MDT pendant plus de 90
jours successifs. De ce fait, le nombre total des OPCVM en activité est revenu de 36 unités
à 34 unités à fin 2004.
EVOLUTION DE L ACTIVITE DES OPCVM
Malgré ces retraits, l évolution favorable de l activité des OPCVM s est poursuivie en
2004. Ainsi, les actifs gérés par ces organismes ont enregistré une hausse de 20% passant
de 1.673 MDT à fin 2003 à 2.000 MDT à fin 2004. De même, ces entités ont continué à
susciter l engouement des épargnants, le nombre total de leurs actionnaires s étant accru de
8% en 2004.
L accroissement de l actif net des OPCVM s explique surtout par l effet collecte, résultant
de la différence entre les souscriptions et les rachats de la période et traduisant la réussite des
organismes concernés à attirer de nouveaux capitaux. Ainsi, pour l ensemble des OPCVM, on
a enregistré un effet collecte positif de 304 MDT résultant de souscriptions nouvelles pour
2.227 MDT contre des rachats effectués pour 1.923 MDT. Ainsi, le flux net de capitaux
collectés a enregistré une hausse de 127% par rapport à son niveau atteint en 2003.
EVOLUTION DES CAPITAUX COLLECTES PAR LES OPCVM (EFFET COLLECTE) (En MDT)
Ensuite, l effet coupon rend compte des montants décaissés par ces entités en tant que
dividendes. Ces dividendes ont totalisé 71 MDT en 2004 contre 66 MDT l année précédente.
Enfin, l effet prix mesure la performance de gestion des OPCVM provenant, essentiellement,
des revenus réalisés sur les titres détenus en portefeuille. Celui-ci, a légèrement augmenté à
94 MDT contre 92 MDT en 2003
EFFETS EXPLICATIFS DE L EVOLUTION DE L ACTIF NET DES OPCVM (En MDT)
Pour les OPCVM-mixtes, le poids des actions a diminué de 54% en décembre 2003
à 38% en décembre 2004, au profit des BTA dont la part est remontée dans le même
intervalle de 12% à 24%. Les placements monétaires et autres placements à court terme,
ainsi que les liquidités se sont inscrits en hausse à 10% et 16% de l actif géré contre
respectivement 8% et 11% une année auparavant.
.
LES ETATS FINANCIERS DE LA
BANQUE CENTRALE DE TUNISIE
LES ETATS FINANCIERS DE LA BANQUE CENTRALE DE TUNISIE
Pour les domaines qui ne sont pas traités par des normes comptables tunisiennes
spécifiques, ce sont les normes comptables internationales et les principes comptables
généralement admis qui s appliquent.
- le bilan,
- l état des engagements hors bilan,
- le compte de résultat,
- les notes aux états financiers.
Publication de l état des engagements hors bilan et des notes aux états financiers en
tant qu éléments constitutifs des états financiers de la Banque.
Les comptes de dépôt de fonds du personnel et les comptes similaires, ont été intégrés
dans le poste « créditeurs divers ».
- charges de personnel
- charges générales d exploitation
- charges de fabrication des billets, monnaies et médailles.
A ENCAISSE-OR
Les avoirs en or de la Banque sont évalués au cours officiel de l or tel qu arrêté par le
décret-loi n°64-18 du 28 septembre 1964 portant définition du dinar. En effet, l article 2 dudit
décret stipule que « la parité officielle du dinar est fixée à 1,69271 gramme d or fin pour un
dinar ». Il s ensuit qu un gramme d or fin équivaut à 0,590768649 dinar.
Les actifs et passifs libellés en devises sont convertis en dinar aux « taux de référence
comptable » qui demeurent fixes pour une durée d un mois.
Les taux de référence comptable représentent les cours moyens ( cours achat + cours
vente/2 ) fixés par la BCT le dernier jour ouvrable de chaque mois.
Les actifs et passifs libellés en devises sont réévalués à chaque fin de mois. Les pertes
et les gains latents résultant des réévaluations mensuelles, sont comptabilisés dans le
compte de bilan « écarts de conversion ».
2) Les produits et les charges découlant des opérations en monnaies étrangères sont
convertis en dinar aux taux de change en vigueur le jour de leur réalisation.
4) Sont constatées en résultat, comme gains ou pertes de change, les différences qui
se dégagent entre les taux de change en vigueur le jour des opérations et les taux de
référence comptable. En effet, ces gains et ces pertes découlent de transactions réalisées.
D LES IMMOBILISATIONS
E LES TITRES
2) Les titres en dinar achetés dans le cadre des opérations d open market, sont
évalués au prix du marché à la date de clôture du bilan. Les moins-values ou les plus-values
latentes résultant de la réévaluation sont comptabilisées dans le compte de bilan « écarts de
réévaluation ».
F PORTEFEUILLE-TITRES DE PARTICIPATION
Ces actions sont comptabilisées au prix de leur acquisition correspondant à leur valeur
nominale.
III EXPLICATIONS DETAILLEES DES POSTES DES ETATS FINANCIERS
A l instar des avoirs en devises, la position de réserve au FMI fait partie des réserves
internationales de la Tunisie. En effet, en cas de besoin de soutien à la balance des
paiements, ces actifs de réserve libellés en DTS, pourraient faire l objet de tirages sur le FMI,
sans conditions préalables, et ce, en les convertissant en monnaies qui soient plus librement
convertibles.
Ce poste regroupe :
- le solde du compte en DTS ouvert au nom de la BCT sur les livres du FMI. Au
31 décembre 2004, ce solde s élevait à 6 millions de DTS, soit l équivalent, à cette même
date, de 11,1 millions de dinars.
Les avoirs en devises sont composés, essentiellement, des dépôts à terme et des titres.
1
Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance.
2
Pays Pauvres Très Endettés.
de biens et services dans le cadre des projets ou des programmes spécifiés dans les
conventions de coopération économique bilatérale. Ils sont considérés comme des avoirs en
devises à utilisation conditionnée et sont comptabilisés, sur les livres de la Banque, dans le
compte « avoirs en devises affectés » au sein du poste « avoirs en devises », alors que leur
contrepartie est enregistrée au poste de passif « comptes de coopération économique ».
Ce poste fait apparaître l encours des concours aux établissements de crédit dans le
cadre des opérations de politique monétaire.
Le montant enregistré au sein de ce poste représente l encours des créances sur l Office
national de l huile (104,2 MDT) et de l Office des céréales (218,7 MDT) achetées ferme par la
BCT, auprès de la Banque Nationale Agricole, avec la garantie de l Etat, depuis décembre 1996.
Le montant enregistré dans ce poste représente l encours des titres souscrits en faveur
de l Etat et notamment les obligations cautionnées souscrites pour le règlement des taxes et
autres. Ces titres sont conservés dans le portefeuille de la Banque Centrale de Tunisie
jusqu à leur échéance.
- Le Programme de Financement
du Commerce Interarabe : 1,250 million de dollars US
- La Société Interbancaire de
Télécompensation (SIBTEL) : 105 mille dinars tunisiens
Ce poste englobe la contrepartie des montants cumulés des DTS alloués par le Fonds
monétaire international à la Tunisie, en sa qualité de pays membre. S élevant à
34,243 millions de DTS au 31 décembre 2004, ces DTS devraient être restitués au Fonds
monétaire international en cas d annulation des DTS. Ces allocations constituent, ainsi, un
engagement à durée indéterminée envers le Fonds monétaire international.
Ce poste englobe les soldes des comptes ouverts en dinars au nom des organismes
étrangers tels que le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, la Banque africaine
de développement et le Fonds monétaire arabe.
Ce poste renferme les avoirs en devises à vue des intermédiaires agréés, d une part,
et l encours des emprunts de la Banque Centrale sur le marché monétaire en devises,
d autre part.
Ce poste englobe, d une part, l encours des emprunts auprès du Fonds monétaire
arabe au titre des deuxième et troisième facilités d ajustement structurel (respectivement
8,1 millions de DTS et 15,5 millions de DTS), et d autre part, le solde du compte spécial de
dépôt en devises ouvert au nom du Fonds d Abu Dhabi pour le développement économique
arabe en vertu d une convention signée à cet effet avec la Banque Centrale de Tunisie
(18,6 millions de dollars US).
NOTE 26 : RESERVES
Ce poste se compose de :
- la réserve légale : 3 MDT
- la réserve spéciale : 32,8 MDT
- la réserve pour fonds social : 22,8 MDT
- la provision pour construction d immeubles : 18 MDT
L état des engagements hors bilan comporte les engagements de garantie et les
engagements sur les opérations de swap de devises :
Sont enregistrés dans ce poste, les emprunts obligataires (capital et intérêts) émis par
la Banque Centrale de Tunisie pour le compte du Gouvernement Tunisien sur les marchés
financiers étrangers (marchés japonais, américain et européen) ainsi que certains emprunts
extérieurs de l Etat (capital et intérêts), contractés dans le cadre de la coopération
économique bilatérale. Ces emprunts sont gérés par la Banque Centrale pour le compte de
l Etat tout en signant des engagements envers la partie étrangère (banque étrangère ou
institution financière ) pour le règlement des échéances de ces emprunts.
Du fait que les engagements financiers de la Banque Centrale, issus des emprunts
cités ci-dessus, leur correspond un engagement similaire de la part de l Etat pour le
remboursement de toutes les échéances des emprunts concernés ainsi que le règlement de
toutes les charges financières y afférentes, il a été retenu le choix de les comptabiliser sur
les livres de la Banque en tant qu engagements hors bilan. Ces engagements sont, en effet,
considérés comme des engagements par signature et ce, en application de la convention
comptable de la « prééminence du fonds sur la forme ».
- Les engagements sur les opérations de swap de devises
Quant au résultat d exploitation, il a atteint 155 MDT contre 102,1 MDT en 2003, soit
une progression de 52,9 MDT ou 51,8%.
a) Du côté de l actif
Les avoirs en devises ont enregistré une hausse de 1.210,2 MDT ou 34,1 % passant,
d une année à l autre, de 3.550,1 MDT à 4.760,3 MDT. Cette augmentation est attribuable
essentiellement à l amélioration des recettes touristiques, l accroissement des exportations
du secteur agricole et l encaissement de la deuxième tranche de la licence GSM
(223 millions de dollars US), d une part, et aux tirages effectués sur les emprunts extérieurs
et surtout l emprunt obligataire en euro émis pour le compte de l Etat d un montant de
450 millions d euros, d autre part.
En revanche, le solde du portefeuille des bons du Trésor achetés dans le cadre des
opérations d open market a atteint 27,6 MDT au 31 décembre 2004, contre 5,2 MDT en 2003.
Quant à l avance à l Etat relative à la souscription aux fonds monétaires, elle a augmenté
de 11,6 MDT suite au réajustement annuel des comptes en dinars du Fonds monétaire
international. Ceci reflète l appréciation des droits de tirage spéciaux par rapport au dinar.
b) Du côté du passif
Les billets et monnaies en circulation ont enregistré une hausse de 302,1 MDT
passant, d une fin d année à l autre, de 2.809 MDT à 3.111,1 MDT.
Les comptes du Gouvernement ont connu, de leur côté, une augmentation de 157,2 MDT
résultant, essentiellement, de l accroissement du solde du compte courant du Trésor.
Il est à remarquer, dans ce cadre, que les plus-values nettes enregistrées au titre du
réajustement des comptes libellés en devises au courant de l exercice 2004, ont atteint
125,1 MDT reflétant, essentiellement, la forte appréciation de la monnaie européenne.
Les engagements de garantie ont augmenté, d une fin d année à l autre, de 837,1 MDT
suite notamment à l enregistrement du principal et des intérêts de l emprunt obligataire libellé
en euro émis en 2004 pour le compte du Gouvernement Tunisien, d un montant de
450 millions d euros.
Quant aux engagements donnés et reçus sur les opérations de swap de devises, ils ont
diminué, respectivement, de 206,4 MDT et 176,3 MDT suite au remboursement des tranches
échues en 2004 au titre de la couverture des emprunts obligataires libellés en yen japonais.
3) Résultat d exploitation
a) Les produits
Par ailleurs, les gains de change dégagés du réajustement des comptes libellés en
devises et transférés du compte « écarts de conversion » au compte de résultat ont atteint
93,9 MDT.
Les autres produits sur opérations en devises ont diminué, de leur côté, de 27,3 MDT,
en raison, notamment, de la non réalisation de plus-values sur cession de titres, du fait de la
baisse de leurs prix sur les marchés internationaux, contrairement à l année 2003 au cours
de laquelle ont été enregistrées des plus-values d un montant de 25,6 MDT.
b) Les charges
Le total des charges s est établi à 105,2 MDT contre 81,1 MDT en 2003, soit une
augmentation de 24,1 MDT ou 29,7 %. Cette hausse s explique, en grande partie, d une part,
par l augmentation des autres charges sur opérations en devises d un montant de 11,6 MDT
dont 6,5 MDT provenant de la hausse des charges des opérations de couverture des
emprunts obligataires libellés en yen japonais et de 2 MDT de la hausse des déports des
opérations courantes de swap de change, et d autre part, à la constitution de provisions d un
montant de 8 MDT suite à la baisse de la valeur des titres en devises.
Les charges de personnel ont atteint 33,2 MDT contre 30,5 MDT en 2003, soit une
augmentation de 2,7 MDT, alors que les charges générales d exploitation n ont enregistré
qu une hausse de 0,5 MDT.
Suite aux évolutions susmentionnées, le résultat de l exercice a atteint 155 MDT contre
102,1 MDT en 2003.
COMPTE DE RESULTAT
(En dinars)
Notes 31/12/2003 31/12/2004 Variations
PRODUITS
Produits des opérations d intervention sur le
marché monétaire 22.574.846 20.837.968 -1.736.878
Intérêts sur placements à terme en devises 72.416.072 95.654.358 23.238.286
Autres produits sur opérations en devises 28 71.981.465 44.691.912 -27.289.553
Produits sur opérations avec les
organismes internationaux 3.416.217 1.451.273 -1.964.944
Intérêts des créances sur l Etat 224.094 209.094 -15.000
Intérêts perçus sur les comptes des
banques et des établissements financiers 246.510 283.230 36.720
Produits divers 8.284.164 2.412.502 -5.871.662
Reprises de provisions pour risques 4.000.000 -4.000.000
Reprises de provisions pour charges de
fabrication des billets, monnaies&médailles 540.947 540.947
Reprises de provisions sur titres 168.573 168.573
Gains de change/réajustements des
comptes en devises 93.927.635 93.927.635
Total des produits 183.143.368 260.177.492 77.034.124
CHARGES
Charges des opérations d intervention sur
le marché monétaire 424.794 4.087.020 3.662.226
Intérêts payés sur opérations en devises 5.927.398 6.946.949 1.019.551
Autres charges sur opérations en devises 29 21.791.352 33.411.069 11.619.717
Charges sur opérations avec les
organismes internationaux 5.095.726 3.282.503 -1.813.223
Charges diverses 1.514.657 135.371 -1.379.286
Charges de personnel 30.542.469 33.263.877 2.721.408
Charges générales d exploitation 7.357.022 7.890.969 533.947
Charges de fabrication des billets,
monnaies et médailles 6.250.000 6.490.947 240.947
Dotations aux amortissements des
immobilisations 1.990.147 1.707.576 -282.571
Dotations aux provisions pour dépréciation
des titres 170.110 8.000.000 7.829.890
Total des charges 81.063.675 105.216.281 24.152.606
Résultat de l exercice 102.079.693 154.961.211 52.881.518
RAPPORT DU CENSEUR
SUR L EXERCICE 2004
Monsieur le Ministre,
Ainsi que le prévoit la loi, j ai effectué une série de vérifications et de sondages afin de
m assurer de la conformité du bilan, de l hors-bilan, des comptes de pertes et profits et du
tableau de répartition des résultats de l exercice avec les écritures reprises sur les livres de
la Banque Centrale de Tunisie, d une part, et les prescriptions légales, d autre part.
Ce contrôle m a permis de constater la régularité des opérations ainsi que leur parfaite
conformité avec les règles statutaires.
LE CENSEUR