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présentée à
Monsieur le Président de la
République Tunisienne
Par
Monsieur le Président,
Monsieur le Président,
Monsieur le Président,
Monsieur le Président,
Monsieur le Président,
LE GOUVERNEUR
Mohamed DAOUAS
L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
5
I. – LA CONJONCTURE INTERNATIONALE
La croissance économique a été, par ailleurs, très instable tout au long de l’année
2002 et a comporté des différences importantes à travers le monde aussi bien dans son
rythme que dans les facteurs entrant dans sa composition. Il faut souligner, également, que
les scandales financiers des grands groupes d’entreprises, la chute des principales bourses
et les fluctuations des taux de change ont contribué à la détérioration de la situation
économique mondiale et ont ébranlé la confiance des investisseurs et des marchés.
Dans ce cadre, les pays les plus affectés par la dégradation de l’environnement
international ont été, surtout, ceux ayant des économies suffisamment ouvertes sur
l’extérieur ou surendettés comme c’est le cas de certains pays de l’Amérique latine et
d’Afrique ou encore dépendants des exportations, du tourisme et des investissements
étrangers.
14 14
12 12
10 10
En pourcentage
8 8
6 6
4 4
2 2
0 0
-2 -2
1998 1999 2000 2001 2002
6
aussi bien les pays développés (1,8% contre 0,9%) que ceux en développement (4,6%
contre 3,9%), avec toutefois des différences assez sensibles selon les pays. De son côté, le
commerce mondial a connu une reprise avec, en particulier, l’accroissement des échanges
des pays asiatiques et la reconstitution des stocks dans les pays industrialisés.
Par ailleurs, si les politiques monétaires ont été assouplies dans les grands pôles de
développement, à savoir les Etats-Unis, la Zone Euro et le Japon, en vue de relancer
l’activité économique, les finances publiques ont été mises à rude épreuve dans la majorité
des pays.
Sur un autre plan, la baisse des indices boursiers s’est poursuivie en 2002, pour la
troisième année consécutive, sur les principales places financières atteignant, en particulier,
41% aux Etats-Unis et 52% dans la Zone Euro par rapport aux niveaux maximums de
l’année 2000. Concernant les marchés des changes, ils ont été marqués, notamment, par
une appréciation de l’euro, sur toute l’année 2002, de 17,6% par rapport au dollar et de
6,3% vis-à-vis du yen qui, à son tour, s’est apprécié par rapport à la monnaie américaine de
l’ordre de 11% en moyenne.
Les Etats-Unis ont enregistré un taux de croissance de 2,4% contre 0,3% en 2001. Ce
résultat est imputable à la consommation des ménages, soutenue par une maîtrise de la
hausse des prix, malgré son ralentissement vers la fin de l’année suite à l’accroissement du
chômage, à la décélération des salaires et à la chute des cours boursiers. Pour leur part, les
investissements des entreprises ont baissé, suite aux nombreuses affaires de fraude
comptable et aux mauvais résultats financiers des sociétés, rendant ainsi marginal l’effet de
la baisse des taux d’intérêt.
Dans la Zone Euro, la croissance économique n’a été que de 0,8% en 2002 contre
1,4% l’an passé. Ce ralentissement s’explique par la poursuite de la baisse des
investissements, surtout avec les difficultés de financement, et par la décélération des
exportations vers la fin de l’année. La consommation privée a continué à progresser,
quoique à un rythme moins rapide qu’une année auparavant, grâce notamment aux
allègements fiscaux.
Néanmoins, la situation d’ensemble de cette région ne reflète pas les fortes disparités
entre les Etats. En effet, ce sont surtout les grandes économies de la zone qui sont
durement touchées, en particulier l’Allemagne, la France et l’Italie.
Pour le Japon, la croissance économique a été très faible et s’est stabilisée presque à
son niveau de l’an passé (0,3% contre 0,4% en 2001) en raison de la persistance de l’atonie
de la demande intérieure. En effet, la consommation des ménages a été sensiblement
affectée par la montée du chômage et la réduction des salaires, alors que l’assainissement
7
des bilans des banques s’est traduit par une forte baisse des investissements et un nombre
record de faillites des entreprises (19.458 unités). Par ailleurs, le gouvernement japonais a
adopté, aux mois de février et octobre 2002, deux plans de réformes économiques visant,
notamment, à faire face aux problèmes de créances douteuses des banques et à mettre fin
à la spirale déflationniste.
Les pays de l’Asie du Sud-Est ont, par contre, enregistré une amélioration de leur
expansion économique malgré un environnement extérieur défavorable. Cette évolution a
été favorisée par des politiques budgétaires expansionnistes qui ont stimulé la demande
intérieure et permis, ainsi, de compenser la chute des exportations, notamment vers les
Etats-Unis (20% du total).
Cette situation a concerné tous les pays de la région, en particulier la Corée du Sud
(6,1% contre 3% en 2001) où le succès du programme de restructuration du système
bancaire a permis à la Banque Centrale d’assouplir sa politique monétaire et d’accroître
l’octroi de prêts.
Les économies de l’Amérique latine ont connu dans l’ensemble une quasi-stagnation
due à la succession de crises dans les pays de la région, notamment le défaut de paiement
de l’Argentine, la crise pétrolière au Venezuela et les problèmes politiques au Brésil et en
Colombie. Il en est résulté des difficultés économiques et sociales qui ont induit un fort
1
Base 100 en 1990, sauf pour l’Allemagne (base 100 en 1991).
2
Taux du marché monétaire du mois de décembre de chaque année sauf pour la France (taux d’intérêt sur
dépôts).
8
amenuisement des flux de capitaux internationaux vers cette zone. Aussi, le PIB réel global
de la région s’est-il contracté de 0,1% contre une progression de 0,6% en 2001.
Dans le continent africain2, la croissance économique a été en léger retrait par rapport
à 2001, soit 3,4% contre 3,6%, sous l’effet du ralentissement de l’économie mondiale à
partir de la deuxième moitié de l’année et, notamment, dans la Zone Euro. Cette
décélération a concerné les pays de l’UMA, en particulier le Maroc (4,5% contre 6,5%) et la
Tunisie (1,7% contre 4,9%) touchés par quatre années successives de sécheresse et par
un environnement extérieur difficile qui a affecté, notamment, les échanges extérieurs et
l’activité touristique.
Les pays de l’Europe centrale et orientale ont subi les effets de la baisse du rythme de
l’activité dans la Zone Euro, en particulier l’Allemagne qui reçoit 60% de leurs exportations,
et du fléchissement des flux des IDE. De ce fait, la croissance économique de la région
s’est stabilisée presque au même niveau qu’en 2001, soit 2,9% contre 3%. En outre, la
Pologne, qui assure plus de la moitié du PIB de la région, a traversé en 2002 une sévère
crise économique et politique avec un taux de croissance de 1,3% contre 1% en 2001.
Pour sa part, la Russie est parvenue à réaliser un taux de croissance assez élevé, qui
a atteint 4,3% en 2002 contre 5% l’année précédente, en rapport notamment avec la
progression des recettes pétrolières et des flux de capitaux internationaux (19,8 milliards de
dollars contre 14,3 milliards en 2001).
2) Le commerce mondial
1
Base 100 en 1990.
2
Hors Egypte et Libye classés par le FMI dans la région du Moyen-Orient.
9
la croissance mondiale, sous l’effet surtout de l’affaiblissement du secteur des technologies
de l’information et des coûts de transport plus élevés.
En outre, les échanges mondiaux demeurent entravés par les politiques commerciales
conduites par les pays industrialisés et qui continuent à restreindre les possibilités
d’exportation offertes aux pays en développement, devant eux-mêmes continuer de
libéraliser davantage leurs régimes de commerce.
Les termes de l’échange se sont améliorés aussi bien pour les pays développés
(0,7% contre 0,6% en 2001) que pour les pays en développement (1,2% contre -3,1%).
3) L’inflation
Dans les pays industrialisés, l’atonie de la demande intérieure, la baisse des coûts
salariaux et la contraction des revenus des ménages se sont traduites par une hausse
moins rapide des prix à la consommation. Aux Etats-Unis, le taux d’inflation est revenu de
2,8% en 2001 à 1,6% en 2002, suite aux réductions accordées sur les prix des biens de
consommation afin de stimuler les dépenses, au ralentissement de la hausse des salaires et
à l’accroissement record de la productivité du travail (+4,8% en 2002).
Dans la Zone Euro, la hausse des prix a été également maîtrisée, en rapport avec la
faiblesse de la demande intérieure et l’appréciation de l’euro qui a rendu moins chers les
prix des produits importés. Le taux d’inflation de la Zone a été en moyenne de 2,2% contre
2,5% en 2001, en dépassement de l’objectif plafond de la BCE (2%). Il est à signaler,
toutefois, que la Zone Euro est loin d’être homogène en matière d’inflation. En effet, les plus
grandes économies de cette Zone, notamment l’Allemagne et la France, sont proches de la
phase de désinflation, alors que d’autres pays enregistrent des hausses de prix supérieures
à la moyenne.
Dans les pays en développement, toutes les régions ont connu une décélération des
prix, à l’exception des pays de l’Amérique latine confrontés à des difficultés liées à des
facteurs internes et à une conjoncture internationale difficile. Ainsi, le taux d’inflation pour
l’ensemble de ces pays a été moins élevé qu’en 2001 (5,4% contre 5,8%).
10
4) Les politiques budgétaire et monétaire
Aux Etats-Unis, le déficit budgétaire est passé de 0,7% en 2001 à 3,6% en 2002, en
relation avec la baisse des recettes fiscales affectées par le ralentissement de l’activité au
cours du deuxième semestre, le déclin des marchés boursiers et le plan de réduction des
impôts entamé une année auparavant, alors que les dépenses ont continué de s’accroître,
notamment en matière de défense et de sécurité intérieure.
Dans la Zone Euro, le net repli du rythme de l’activité a entraîné une baisse des
recettes fiscales et, en même temps, la forte progression des transferts sociaux a pesé sur
les dépenses. En outre, la poursuite de politiques budgétaires assez expansionnistes,
notamment en Allemagne et en France, ont contribué à affecter les finances publiques de la
Zone. En effet, le déficit budgétaire est passé de 1,6% à 2,2% du PIB en moyenne, d’une
année à l’autre.
Dans ce contexte, le déficit a même dépassé le seuil fixé par le pacte de stabilité et de
croissance (3% du PIB), surtout pour l’Allemagne et la France. De ce fait, la Commission
européenne a reporté l’échéance de 2004 à 2006 pour la réalisation de l’objectif d’équilibre
budgétaire et les pays seront tenus de réduire leur déficit structurel de 0,5% du PIB par an.
Concernant le Japon, le déficit budgétaire est demeuré élevé (7,7% du PIB contre
7,2% en 2001) et ce, en dépit des importantes opérations de privatisation auxquelles a
procédé le gouvernement afin de redresser les finances de l’Etat.
Pour leur part, les politiques monétaires ont été assouplies vers la fin de l’année 2002
dans la plupart des pays industrialisés, afin de donner un nouvel élan à l’activité
économique et d’éviter le risque de récession de l’économie mondiale.
Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale a réduit, le 6 novembre 2002, son principal taux
directeur (taux des fonds fédéraux) de 50 points de base pour le ramener à 1,25%, soit son
plus bas niveau depuis plus de quarante ans et ce, pour soutenir l’activité économique.
2,00
1,75
1,75
1,50 1,25
1,25
1,00
1
2
200
200
2/
1/
11/1
06/1
11
Dans la Zone Euro, également, le ralentissement économique a amené la Banque
centrale européenne à abaisser, le 5 décembre 2002, le taux de refinancement (REFI) qui
est revenu de 3,25% à 2,75%.
3,50 3,25
3,25
2,75
3,00
2,50
2,75
2,50
2,00
2,25
2,00
1,75
1,50
1
3
200
200
200
200
11/
12/
03/
06/
08/
05/
06/
05/
Au Japon, la Banque Centrale a procédé, le 30 octobre 2002, à un assouplissement
de sa politique monétaire afin de relancer l’économie du pays à travers l’augmentation du
volume des liquidités sur le marché monétaire et celui des prises en pension d’obligations
gouvernementales.
A l’instar des taux d’intérêt à court terme, les taux longs se sont situés, au cours de
l’année 2002, à des niveaux très faibles surtout avec la chute des bourses internationales et
l’orientation des investisseurs vers des valeurs refuges. Cette situation a été de nature à
préserver l’activité économique mais a affecté les rendements des placements financiers
pour les épargnants et les investisseurs.
5) Le chômage
De même dans la Zone Euro, le chômage s’est accru par rapport à 2001, sous l’effet
du ralentissement de l’activité économique conjugué à la rigidité du marché de l’emploi. Le
taux de chômage moyen de la région s’est établi à 8,3% en 2002 contre 8% une année
auparavant.
12
Au Japon, la situation de l’emploi ne s’améliore guère à cause du coût relativement
élevé du travail, alors que les entreprises sont contraintes de poursuivre leur restructuration.
Le taux de chômage a été de 5,4% contre 5% en 2001.
6) La coopération internationale
13
II. – LES MARCHES INTERNATIONAUX DES CHANGES ET DE L’OR
Les marchés des changes internationaux ont été caractérisés en 2002 par le repli du
dollar américain contre les principales devises, marquant ainsi la fin d’un cycle haussier
entamé depuis l’été 1995. Le dollar a souffert de l’atonie de l’économie américaine, d’une
série de scandales financiers qui ont ébranlé la confiance des investisseurs ainsi que de
l’intensification des risques géopolitiques.
Sur l’ensemble de l’année, les rapports monétaires ont oscillé entre 0,856 et 1,0503 pour
l’euro/dollar, 111,21 et 125,65 pour l’euro/yen, et 115,34 et 135,15 pour le dollar/yen.
L’évolution des monnaies des pays émergents a été marquée notamment par
l’affaiblissement continu des principales devises de l’Amérique Latine, la stabilisation de la
plupart des monnaies du Sud-Est asiatique et le raffermissement de celles des pays de
l’Europe de l’Est.
Le marché de l’or s’est caractérisé par une forte appréciation due au rôle de valeur
refuge joué par le métal jaune. L’or a également retrouvé son attrait en tant qu’instrument
d’investissement en relation avec la chute des marchés boursiers.
PAYS INDUSTRIALISES
Le principal événement qui a marqué le début de l’année 2002, a été l’introduction des
billets et pièces en euros dans les pays membres de l’UEM. le passage réussi à la monnaie
fiduciaire a soutenu la devise européenne contre le dollar américain. Après avoir ouvert à
0,8892 USD, l’euro a atteint 0,9058 USD le 3 janvier 2002.
Cependant, l’euphorie s’est vite estompée. L’évaluation plus optimiste par les
opérateurs de la conjoncture américaine a fini par peser sur la devise européenne, qui a
retrouvé sa tendance baissière entamée au cours du deuxième semestre 2001, glissant de
plus de 3% à fin janvier par rapport à son niveau en début d’année.
Pour le reste du premier trimestre, l’euro a été traité dans une marge de 0,856-0,8869,
sans tendance précise, sous l’effet de facteurs contradictoires.
L’impact sur l’euro des indicateurs économiques favorables à la zone euro conjugué à
des accès de faiblesse des marchés boursiers américains a été contrebalancé par l’annonce
de bonnes nouvelles économiques américaines et l’effet négatif du déficit budgétaire
allemand.
14
Concernant la devise nippone, la détérioration de la situation économique au Japon, à
laquelle s’ajoutent les inquiétudes des marchés concernant l’état du secteur bancaire
japonais et le rythme des réformes économiques a pesé sur le yen qui a atteint son plus bas
par rapport au dollar depuis octobre 1998 (135,15 yens pour 1 dollar le 31 janvier). La chute
du yen qui semblait convenir au Gouvernement japonais en raison de son effet stimulateur
sur l’économie, commençait en fait à affecter la Bourse et le marché obligataire nippons. Les
pressions baissières ont toutefois été atténuées par les rapatriements des investisseurs
japonais avant la fin de l’année fiscale.
Affecté par la publication de chiffres économiques plus faibles que prévu, l’inversion
des flux de rapatriements et la recrudescence des préoccupations concernant l’état du
système financier japonais, le yen a de nouveau chuté à la fin du trimestre, clôturant à
132,74 JPY pour un dollar.
Le deuxième trimestre de l’année 2002 a marqué la fin du cycle haussier du dollar, qui
avait commencé depuis l’été 1995.
D’abord, la devise américaine a été affectée par la publication d’une série de données
économiques américaines faisant apparaître que l’activité progressait à un rythme moins fort
que prévu. Cette baisse a été exacerbée par le recul des marchés boursiers.
La dépréciation du dollar contre yen s’est poursuivie et la devise nippone a atteint son
plus haut niveau de l’année, soit 115.34 JPY pour un dollar le 16 juillet. Les autorités
monétaires japonaises ont dû intervenir plusieurs fois pour limiter l’appréciation de leur
monnaie. Cependant, cette tendance s’est inversée dès la mi-juillet, quand les investisseurs
ont commencé à s’inquiéter de l’impact de la baisse de la Bourse de Tokyo sur les banques
japonaises qui possédaient des portefeuilles importants en actions. Le Gouvernement a
d’ailleurs annoncé un autre plan de réforme du secteur bancaire qui a été accueilli avec
15
scepticisme par le marché. Ce plan, qui se proposait de racheter des actions figurant dans le
portefeuille des banques ne semblait pas suffisant pour avoir un impact réel sur la santé
financière des banques japonaises. A la fin du trimestre, le yen est tombé à 121,71 JPY pour
un dollar.
La zone Euro, pour sa part, n’arrivait pas à retrouver la voie d’une reprise soutenue. La
consommation des ménages est restée faible et la croissance allemande a été presque nulle
en 2002. L’action de la BCE réduisant le taux « refi » de 50 points de base en décembre
serait intervenue assez tard pour dynamiser durablement la première économie de la zone.
Les pressions sur le dollar ont été par ailleurs alimentées par les évènements
politiques, notamment les préparatifs de la guerre contre l’Irak et le remplacement du
Secrétaire au Trésor Paul O’Neil, partisan du dollar fort.
Ainsi, le dollar a clôturé à 1,0496 USD pour un euro, soit une baisse de 15,28% par
rapport à son niveau en début d’année.
1,1 1,1
Taux de change
1,0 1,0
0,9 0,9
0,8 0,8
janvier avril juillet octobre décembre
16
EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE USD/JPY EN 2 0 0 2
140 140
135 135
Taux de change
130 130
125 125
120 120
115 115
110 110
janvier avril juillet octobre décembre
Concernant la livre sterling, elle s’est dépréciée contre le dollar au mois de janvier,
alors que la monnaie américaine faisait preuve de vigueur. Elle est ainsi passée de
1,4531 USD en début d’année, à 1,4039 le 29 janvier, soit son niveau le plus bas de
l’année. Cependant, l’amélioration des perspectives économiques au Royaume-Uni a
soutenu par la suite la devise britannique, qui a profité également de l’élargissement graduel
du spread des taux d’intérêt à long terme entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis. La livre a
même atteint le 25 juillet son niveau le plus élevé depuis 27 mois, soit 1,5862 USD après la
publication d’une estimation de la croissance pour le deuxième trimestre 2002, confirmant
l’opinion du marché selon laquelle l’économie du Royaume-Uni était bien orientée.
1,7 0 1,7 0
1,6 0 1,6 0
Taux de change
1,5 0 1,5 0
1,4 0 1,4 0
1,3 0 1,3 0
janvier avril juillet octobre décembre
17
Après avoir ouvert l’année à 0,6116 GBP pour un euro, la livre s’est appréciée contre la
monnaie unique, pour atteindre 0,6066 le 1er février, soit son plus haut niveau de l’année
contre l’euro, et a fluctué jusqu'au mois d’avril dans une marge étroite de 0,6070 à
0,6213 sterling pour un euro. A partir du mois de mai, le sterling s’est fortement déprécié
face à l’euro, suite à des spéculations concernant la participation du Royaume-Uni à la zone
euro, terminant le mois à 0,6420 GBP pour un euro, soit une dépréciation de 3,9%.
Par la suite, le sterling a fluctué dans une fourchette de 0,6362 à 0,6539 GBP pour un
euro.
A partir de la fin du mois d’octobre, la livre s’est inscrite en baisse contre l’euro,
reflétant ainsi la dépréciation du dollar contre la devise européenne, mais surtout,
l’incertitude du marché face à la future adoption de l’euro par le Royaume-Uni. La livre
sterling a clôturé l’année à 0,6513 GBP, soit une dépréciation de 6,09% par rapport à son
niveau au 2 janvier 2002.
S’agissant du franc suisse, après une légère dépréciation contre dollar en début
d’année, la devise helvétique a entamé une tendance haussière dès la fin février. Cette
tendance s’est accentuée à partir du mois de mai, pour atteindre le 19 juillet, le niveau de
1,435 CHF pour un dollar, soit une appréciation de 15,8% reflétant les mêmes facteurs à
l’origine de la baisse du dollar.
Après une période de stabilité et profitant de son statut de valeur refuge dans un
contexte caractérisé par la montée des incertitudes quant à une guerre en Irak, le franc
suisse a clôturé l’année à 1,3812 CHF, soit une appréciation de 20,4% par rapport à son
niveau en début d’année. Cette évolution n’a pas manqué d’inquiéter les autorités
monétaires suisses en raison des retombées négatives de l’appréciation du Franc Suisse sur
les exportations et le tourisme qui constituent les moteurs de l’économie. La BNS a procédé
le 2 mai et le 26 juillet à deux assouplissements de ses taux directeurs de 50 points de base
chacun, ramenant la marge de fluctuation du Libor 3 mois de 1,25-2,25% en début d’année,
à 0,25-1,25% à fin décembre 2002.
Vis-à-vis de l’euro, le franc suisse est passé de 1,4781 CHF pour un euro en début
d’année à 1,4499 CHF en clôture, soit une appréciation de 1,9% sur l’année.
PAYS EMERGENTS
L’évolution de la situation économique dans les pays émergents a été différente d’une
région à l’autre en 2002. En Amérique latine, la conjoncture économique est restée fortement
pénalisée par la crise argentine. L’Asie émergente a retrouvé, pour sa part, un certain
dynamisme, la Chine demeurant le principal moteur de la croissance dans la région.
L’Europe de l’Est, qui avait plutôt mieux résisté au ralentissement de 2001 que les autres
zones émergentes, est restée attractive grâce à la perspective d’adhésion à l’UEM.
La crise argentine a affecté la conjoncture économique au Brésil qui a connu une forte
contraction des flux de capitaux étrangers, eu égard au niveau élevé de son endettement
public. L’économie brésilienne a également pâti de la forte baisse des importations de
l’Argentine qui représente environ 20% du total des exportations. La conjugaison de ces
facteurs a conduit à une forte chute du réal qui s’est replié à plus de 3,90 BRL pour un dollar
en octobre, soit une dépréciation d’environ 40% par rapport à son niveau de 2,30 BRL en
début d’année.
Néanmoins après une longue période de forte instabilité, l’économie brésilienne a réussi
durant les derniers mois de l’année à se consolider grâce notamment à la reprise des entrées
des capitaux étrangers après l’élection du nouveau Président brésilien qui semble être résolu à
honorer les engagements extérieurs et de se conformer aux contraintes budgétaires. Le réal
brésilien a ainsi réussi à se ressaisir, clôturant l’année à 3,53 BRL pour un dollar.
En Asie, l’année écoulée aura connu une reprise relativement soutenue de la plupart
des économies de la région, notamment celles dont la taille des marchés est assez
importante, en particulier la Chine.
19
En Europe de l’Est, la consommation tant privée que publique a été le moteur de
l’activité économique, alors que l’investissement est resté modéré. Ainsi, la production
industrielle s’est nettement redressée en Pologne, en Hongrie et en République Tchèque. Le
recul prononcé de l’inflation a constitué un autre facteur commun à la majorité des pays de
l’Europe de l’Est.
Par ailleurs, dans la perspective de leur future adhésion à l’UE, l’ensemble des pays de
l’Europe de l’Est ont profité du renforcement des investissements directs étrangers. Cet
afflux de capitaux étrangers a permis de financer les déficits courants de la plupart des pays
de la zone. Les performances économiques de l’Europe de l’Est se sont traduites par un
mouvement d’appréciation de la plupart des monnaies dans la région. Le forint hongrois s’est
apprécié de plus de 20%, passant sur l’année de 270,16 HUF pour un dollar à 224,49 ; le
zloty polonais a progressé, pour sa part, de près de 10% passant de 4,19 PLN pour un dollar
à 3,82 ; enfin la couronne Tchèque a été en hausse de plus de 18% à 30,4 CZK pour un
dollar contre 35,63 au début de l’année.
II – MARCHE DE L’OR
En 2002, l’or a été l’un des instruments d’investissement les plus performants. Il s’est
en effet apprécié de 23,1% sur l’année, bien plus que les principales devises et les
principales Bourses, qui ont évolué en baisse en 2002.
Plusieurs éléments expliquent cette appréciation. L’or a profité en début d’année des
inquiétudes concernant la bonne gouvernance des entreprises américaines après les
scandales financiers qui ont secoué les marchés boursiers.
20
Ces incertitudes économiques ont été relayées par les tensions géopolitiques qui ont
exacerbé le mouvement haussier du métal précieux. Celui-ci, à l’instar du franc suisse, a
joué pleinement son rôle de valeur refuge.
Par ailleurs, l’or a joué aussi le rôle d’une alternative d’investissements. Les
assouplissements monétaires entrepris par les principales banques centrales et les niveaux
très bas des taux d’intérêt ont soutenu les investissements dans l’or.
D’un niveau d’ouverture de 278,35 USD l’once, l’or a clôturé l’année à 342,57USD
l’once, soit une appréciation de 23,1 %.
380 380
360 360
340 340
320 320
Prix
300 300
280 280
260 260
240 240
janvier avril juillet octobre décembre
21
III. – LES MARCHES INTERNATIONAUX DE CAPITAUX
Pour la troisième année consécutive, les marchés boursiers ont clôturé l’exercice sur
une note négative. Cette situation est imputable principalement à la poursuite de la
dépréciation des valeurs technologiques, à l’accentuation du ralentissement de l’activité
économique dans les principaux pays industrialisés, et à l’annonce d’un grand nombre de
faillites parmi les fleurons de la cote new yorkaise.
Pour leur part, les marchés obligataires ont encore une fois profité de leur statut de
valeur refuge. Dans un contexte marqué par une forte instabilité géopolitique et une sévère
correction des valeurs boursières, les taux de rendement à long terme ont atteint les plus
bas niveaux depuis plus de quarante ans. En revanche, les taux d’intérêt à court terme sont
restés stables pendant plus de 10 mois avant d’entamer un mouvement baissier déclenché
par la Réserve Fédérale en novembre 2002.
L’activité bancaire internationale a été, quant à elle, globalement stable sur l’ensemble
de l’année, et ce malgré une conjoncture défavorable à la prise de risque du fait de
l’éclatement de scandales liés aux pratiques comptables et financières illégales de certaines
grandes entreprises, des difficultés financières rencontrées par d’autres, ou encore de
l’accroissement des mauvaises créances et du nombre de faillites.
Les marchés des produits dérivés ne cessent de se développer d’une année à l’autre.
Le compartiment des instruments de taux d’intérêt continue de dominer l’activité que ce soit
sur les marchés organisés ou sur les marchés de gré à gré.
Les marchés boursiers internationaux ont poursuivi leur correction au cours de l’année
2002, sur la même tendance observée en 2001. La réticence des investisseurs à réintégrer
ce compartiment s’explique essentiellement par l’absence de signes de redressement des
résultats des entreprises, par la révision des états financiers de certaines grandes sociétés
et par la montée des tensions géopolitiques à l’échelle internationale.
Les indices boursiers ont été, en outre, affectés par la méfiance persistante des
investisseurs envers les pratiques en matière d’information financière et comptable des
entreprises, exacerbée par la décision prise par la «Securities and Exchange Commission»
( SEC ) d’examiner les méthodes comptables de plusieurs sociétés technologiques ainsi que
par l’annonce, en mars, de l’ouverture d’enquêtes sur les conseils d’investissement
prodigués par de grandes institutions financières de Wall Street à leur clientèle.
Au cours des mois d’octobre et novembre, les bons chiffres de quelques entreprises
phares, et l’annonce de bénéfices par plusieurs grandes banques ont restauré la confiance
des investisseurs, ce qui a permis de soutenir le marché des actions. Le mois de décembre
a été marqué par l’entrée des marchés dans un nouveau cycle de baisse.
Au total, les principaux indices boursiers internationaux ont accusé une baisse
généralisée à fin 2002 comparativement à leurs niveaux de l’année précédente. Ainsi,
l’indice Dow Jones a perdu 16,8% en s’établissant à 8.342 contre 10.022 une année
auparavant. L’indice Nasdaq a quant à lui, enregistré une baisse de 31,5% en s’inscrivant à
1.336 points contre 1.950 à fin 2001. Par rapport à leurs niveaux historiques les plus élevés
atteints en mars 2000, le Nasdaq a perdu, à fin 2002, près de 74% de sa valeur et le Dow
Jones près de 29%.
Pour sa part, l’indice de la Bourse de Tokyo, le Nikkei, a perdu 18,6% par rapport à
son niveau de clôture de 2001, revenant de 10.543 à 8.579 points. Outre les facteurs
précités, la Bourse nipponne a été affectée par les prévisions d’une contraction de la
croissance économique, par les craintes relatives à la situation du secteur financier ainsi
que par les inquiétudes quant au sort des réformes structurelles. Le déclassement de la
dette souveraine du Japon par l’Agence de notation internationale «Moody’s» et l’annonce
de la nationalisation de certains établissements bancaires nippons ont, par ailleurs, contribué
à amplifier la chute des valeurs boursières.
13 000
12 000
11 000
10 000
9 000
8 000
7 000
31/12 31/1 28/2 31/3 30/4 31/5 30/6 31/7 31/8 30/9 31/10 30/11 31/12
Les marchés boursiers européens ont évolué dans le sillage du marché américain. De
plus, ils ont été affectés par la crainte d’une intervention militaire américaine en Irak, par les
inquiétudes quant aux perspectives de croissance économique de la zone euro, en
particulier en Allemagne, et par la dégradation de la situation financière de «France
Télécom» sous l’effet d’un endettement excessif.
23
La correction a été encore plus sévère pour la Bourse allemande avec une
dépréciation de près de 44% de l’indice DAX qui a clôturé à 2.892,63 points contre un
niveau de 5.160,10 à fin 2001.
2 200 5 000
2 000 4 500
Nasdaq composite
4 000
CAC 40
1 800
3 500
1 600
3 000
1 400
2 500
1 200 2 000
1 000 1 500
31/12 31/1 28/2 31/3 30/4 31/5 30/6 31/7 31/8 30/9 31/10 30/11 31/12
Profitant de leur statut de valeur refuge, les marchés obligataires ont enregistré une
nette tendance à la baisse des rendements durant l’année 2002.
En début d’année, les espoirs d’une reprise soutenue, apparus au cours du quatrième
trimestre 2001, n’ont été que de courte durée. La publication d’indicateurs macroéconomiques
meilleurs que prévu vers la fin février, notamment la révision à la hausse du PIB américain au
quatrième trimestre 2001, a déclenché une brève et brusque remontée des taux de rendement
obligataires. A titre d’illustration, les taux de rendement à 10 ans américain et allemand ont
respectivement culminé à plus de 5,40% et 5,25% à fin mars, contre 5% et 4,90% au début du
mois de février. Les rendements du Bund et de l’UST à 5 ans ont, à leur tour, atteint leurs plus
hauts niveaux sur l’année, soit respectivement 4,93% et 4,84%.
24
EVOLUTION DES RENDEMENTS A 10 ANS EN 2002
5,0
4,2
3,4
2/1 2/2 2/3 2/4 2/5 2/6 2/7 2/8 2/9 2/10 2/11 2/12
Au Japon, les taux d’intérêt ont affiché une certaine volatilité pendant les quatre
premiers mois de l’année et ont semblé se démarquer de ceux des autres pays
industrialisés. Au cours du mois de janvier 2002, alors que les taux du dollar EU et de l’euro
diminuaient, celui des obligations sur 10 ans en yen gagnait plus de 20 points de base. Les
résultats décevants de l’économie et les progrès mitigés enregistrés au niveau de la
résolution du problème des créances douteuses des banques japonaises ont essentielle-
ment été à l’origine de l’anticipation à la hausse des besoins de financement du gouver-
nement et ont soumis les obligations d’Etat à des pressions à la vente dès le début de 2002.
1,5000
1,3000
1,1000
0,9000
2/1 2/2 2/3 2/4 2/5 2/6 2/7 2/8 2/9 2/10 2/11 2/12
Pour leur part, les rendements des JGB à 10 ans et à 5 ans ont baissé de 46 et
23 points de base, respectivement.
Les Etats-Unis ont émis à eux seuls 2.447 milliards de dollars d’obligations, soit près
de 63% des opérations mondiales, devançant l’Europe, avec seulement 1.033 milliards de
dollars, soit le quart du marché global.
Les pays émergents, exceptés ceux d’Amérique latine, ont été relativement peu
affectés par le fléchissement de l’activité bancaire au cours du premier semestre 2002. Cette
tendance a été cependant inversée au cours du troisième trimestre, en particulier pour les
Philippines, la Turquie et l’Indonésie.
Les flux bancaires nets vers le Moyen-Orient et l’ Afrique sont restés également en
deçà de leurs niveaux antérieurs avec 0,8 Milliard de dollars.
15 000
En millions de
10 000
dollars US 5 000
0
2001 T4 2002 T1 2002 T2 2002 T3
période
En revanche, les contrats sur devises (deuxième catégorie des risques de marché) ont
moins progressé dans l’ensemble (+8%), les options se distinguant néanmoins avec un bond
de 39%. Les instruments sur actions, qui se caractérisaient durant les périodes récentes par
une activité morose, ont renoué avec la croissance (+18%), tandis que les contrats sur
marchandises ont enregistré un accroissement de 30%.
L’activité sur le compartiment des contrats sur devises s’est montrée moins dynamique
que celle sur les instruments de taux, l’encours augmentant seulement de 8% à
18.075 milliards de dollars. Les options ont toutefois fait exception à cette tendance globale,
la valeur notionnelle des contrats s’est accrue de 39% à 3.427 milliards de dollars, avec une
reprise pour la plupart des principales devises. Les segments en dollars EU, euros et yens
ont progressé respectivement de 28%, 66% et 14%.
28
IV. – LE MARCHE MONDIAL DES PRODUITS DE BASE
Au total, l’indice général des prix des produits de base hors énergie (base 100 en 1995) a
enregistré une légère hausse de 0,6% en 2002 contre un repli de 4,1% l’année précédente. En
particulier, l’indice des prix des produits alimentaires a progressé de 0,8% contre 2,3% en 2001,
tandis que celui des métaux a continué à diminuer (-2,7% contre -9,8%).
5 5
0 0
-5 -5
-10 -10
-15 -15
-20 -20
1997 1998 1999 2000 2001 2002
S’agissant du pétrole brut et après une année de baisse sensible, les prix ont, de
nouveau, connu un accroissement en 2002, surtout à partir du mois de septembre,
provoquant ainsi certaines tensions inflationnistes dans les principaux pays industrialisés.
En revanche, la hausse des cours a été bénéfique aux pays producteurs et exportateurs
comme la Russie et les pays du Moyen-Orient.
Plus que tout autre produit de base, le pétrole brut, qui demeure la principale source
d’énergie à l’échelle mondiale, a constitué une préoccupation permanente et a nécessité un
suivi régulier de l’évolution de ses cours dont l’impact est directement ressenti, pour
l’ensemble des pays, sur le secteur extérieur, les finances publiques, les prix et le rythme de
l’activité économique, particulièrement l’industrie et les transports.
I – PRODUITS ALIMENTAIRES
Les cours internationaux des produits alimentaires ont été marqués en 2002 par une
augmentation, notamment pour les huiles végétales, les céréales et le cacao, en raison de
la baisse de la production et/ ou d’une demande mondiale soutenue.
29
S’agissant de la production mondiale de céréales, elle a accusé une régression de
3,3% contre une augmentation de 2% en 2001, pour revenir à environ 2.032 millions de
tonnes. Cette baisse a touché aussi bien le blé que les céréales secondaires et le riz.
175 175
150 150
2001
125 125
100 100
Jan . Fév . Mars Avr . Mai Juin Juil . Ao ût Sept . Oct . Nov . D éc .
En effet et malgré une légère progression de la production, les prix moyens des huiles
de palme et de soja ont fortement augmenté en 2002, soit 36,4% et 28,5% respectivement
contre un repli de 7,7% et une hausse de 4,7% l’an passé, pour s’établir à 390 et
455 dollars la tonne. Quant au prix moyen de l’huile d’arachide, il a connu une légère reprise
(2,4% contre -5,6% une année auparavant).
31
Pour ce qui est du cacao, la production mondiale a continué de régresser, pour revenir
de 3,1 millions à 2,8 millions de tonnes. Cette baisse est imputable, principalement, à la
chute de la production de la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial qui assure 40% de
l’offre, en raison de l’instabilité politique et des troubles sociaux ayant marqué ce pays
en 2002.
PRIX MOYENS DES PRODUITS ALIMENTAIRES (En dollars la tonne)
Moyennes de décembre Moyennes annuelles
Produits Places de cotation Variat. Variat.
2001 2002 2002/2001 2001 2002 2002/2001
en % en %
Blé Ports du Golfe des Etats-Unis 122 168 37,7 127 149 17,3
Maïs Ports du Golfe des Etats-Unis 86 100 16,3 84 93 10,7
Riz Nouvelle Orléans (Etats-Unis) 309 321 3,9 308 302 - 1,9
Huiles :
.Soja Ports hollandais 401 582 45,1 354 455 28,5
.Palme Malaisie/Europe du Nord 339 467 37,8 286 390 36,4
.Arachide Europe 668 854 27,8 672 688 2,4
.Olive1 Milan 1,87/ 2,61/ 35,3/ 1,98/ 2,34/ 15,1/
2,01 2,72 39,6 2,12 2,44 18,2
Sucre Brésil 170 161 - 5,3 201 155 - 22,9
Café New York 1.226 1.406 14,7 1.361 1.331 - 2,2
Cacao Londres et New York 1.337 2.027 51,6 1.091 1.779 63,1
Thé Londres 1.636 1.837 12,3 1.981 1.792 - 9,5
Source : Statistiques financières internationales du FMI
Concernant le thé, les prix ont poursuivi leur tendance baissière en 2002, mais de
manière moins prononcée qu’une année plus tôt (-9,5% contre -20,2%), suite à la quasi-
stagnation de la demande mondiale au moment où la production a progressé pratiquement
au même rythme que celui enregistré en 2001, soit 3,3%.
Contrairement aux produits alimentaires, les cours mondiaux des matières premières
industrielles ont, à l’exception du caoutchouc naturel, continué à se replier, pour la deuxième
année consécutive. Cette situation s’explique par l’accroissement de la production face à
une demande internationale encore faible suite au ralentissement de l’activité économique
dans les principaux pays industrialisés, surtout en Europe.
1
Cotation en dollars E.U le litre d’huile d’olive extra-vierge obtenue par l’application des taux de change croisés
(euro, dinar tunisien et dollar) et selon la revue des Marchés Tropicaux.
32
Pour le caoutchouc naturel qui a constitué l’exception à la tendance générale de
baisse des prix, les cours ont connu une forte reprise en 2002 (28,1% contre -13% l’an
passé), sous l’effet de la stagnation de la production au niveau de 6,8 millions de tonnes et
de la progression de la demande au second semestre.
Par contre, l’abondance de l’offre américaine a entraîné une forte baisse des prix du
coton au cours du premier semestre 2002 (-22,8%), rendant ainsi très attractive l’utilisation
de ce produit en remplacement des fibres synthétiques. Il en est résulté un accroissement
de la demande et un redressement notable des prix qui sont passés de 959 dollars la tonne
en juin 2002 à 1.217 dollars en décembre de la même année. Ceci a permis de limiter la
baisse des cours à 3,6% pour l’ensemble de l’année, contre une chute de 18,7% en 2001.
Pour les métaux de base, les cours se sont également repliés en 2002 mais à un
rythme moins élevé qu’une année auparavant, en raison d’une offre toujours excédentaire,
d’un niveau des stocks assez important et des faibles perspectives économiques.
Ainsi, les prix du cuivre ont diminué de 1,2% en moyenne contre une baisse de 13%
en 2001, pour revenir à 1.561 dollars la tonne. Pour le zinc et l’étain, la baisse a été plus
accentuée (-12,2% et -9,5% respectivement), en dépit d’un certain redressement des cours
observé au cours du dernier trimestre de 2002 suite aux achats effectués par certains pays
asiatiques.
1800 1800
2002
1600 1600
1400 1400
2001
1200 1200
Jan . Fé v . Mars Avr . Mai Juin Juil . Ao û t Sept . Oct . Nov . D éc .
33
Quant aux prix du plomb, ils ont perdu environ 70 dollars la tonne entre les mois de
janvier et décembre 2002 pour revenir à 441 dollars la tonne, sous l’effet surtout de la
contraction de la demande. En termes de moyenne annuelle, la baisse des prix de ce
produit a atteint 5% contre une hausse de 4,8% en 2001.
III – PETROLE
Amorcée dès octobre 2001, la tendance à la baisse des prix du brut s’est poursuivie
durant les deux premiers mois de 2002 mais à partir du mois de mars, les cours se sont, de
nouveau, redressés progressivement suite à la décision de l’OPEP de maintenir inchangés
ses quotas de production, à la baisse des stocks américains et à l’arrêt des exportations de
l’Irak pendant un mois. Ce redressement s’est renforcé au cours des derniers mois de
l’année, en rapport avec la reprise de la demande mondiale, la réduction de la production de
l’OPEP de 1,7 million barils par jour et l’arrêt de la production vénézuélienne consécutive
aux grèves déclenchées dans ce pays, ainsi que la crise irakienne.
Dans ce contexte, le prix du baril de Brent s’est accru, durant les quatre derniers mois
de 2002, de 30% contre une baisse de 8,7% pour les huit premiers mois de l’année. En
termes de moyenne annuelle, il a augmenté de 2,3% contre une diminution de 13,8% en
2001, pour atteindre 24,97 dollars le baril.
34
EVOLUTION MENSUELLE DES PRIX DU BRENT SUR LE MARCHE
PETROLIER INTERNATIONAL
(en $ EU le baril)
30 30
2002
25 25
2001
20 20
15 15
Jan . Fé v . Mars Avr . Mai Juin Juil . Ao û t Sept . Oct . Nov . D éc .
A l’inverse de l’année précédente, l’évolution des prix mondiaux des produits de base
a engendré, en 2002, un impact positif sur la balance commerciale de la Tunisie, en rapport
avec la baisse des prix de la majorité des produits échangés, principalement l’énergie.
Sur la base de l’évolution des prix d’un échantillon de produits échangés, qui
représente environ 18% des exportations totales du pays et 25% de celui des importations,
le solde de la balance commerciale a pu être réduit de 85,4 MDT par rapport à une situation
de maintien des prix à leurs niveaux de 2001.
Cet impact positif a résulté, surtout, de la baisse des factures de pétrole brut
(-91,8 MDT), d’orge et blé tendre (-23,6 MDT), d’ammoniac (-19,4 MDT), de gaz naturel
(-18,2 MDT) et de matières premières en plastique (-12,2 MDT), dont l’effet a été atténué
particulièrement par le renchérissement de l’importation des huiles végétales (25,1 MDT) et
de blé dur (14,7 MDT) ainsi que par un manque à gagner au niveau des recettes
d’exportation du pétrole (-67,4 MDT), de l’acide phosphorique (-12,4 MDT) et des produits
de la mer (-9,2 MDT).
35
IMPACT DE L’EVOLUTION DES PRIX DES PRINCIPAUX PRODUITS DE BASE SUR LA BALANCE
COMMERCIALE DE LA TUNISIE (Quantité en 1.000 tonnes et prix en dinars la tonne)
2001 2002 Variations
Valeur Valeur
Prix Quan- Prix Quan- Prix Impact
en en
unitaire tité 1 unitaire tité 1 unitaire en MDT
MDT MDT
Exportations 1.877,8 1.738,8 - 79,6
Huile d’olive 2.120 94,5 200,3 2.480 22,5 55,8 360 8,1
Produits de la mer 8.214 15,4 126,5 7.691 17,5 134,6 - 523 - 9,2
Dattes 2.247 47,0 105,6 2.327 41,9 97,5 80 3,4
Farines de céréales 324 80,3 26,0 363 91,8 33,3 39 3,6
Pétrole brut 267 2.611,6 697,3 244 2.932,5 715,2 - 23 - 67,4
Phosphate de chaux 42 1.167,9 48,5 41 1.113,9 45,7 -1 - 1,1
Superphosphate triple 178 731,7 130,5 175 785,6 137,3 -3 - 2,4
DAP 219 1.247,9 273,8 219 1.217,8 267,3 0 0
Acide phosphorique 219 1.076,9 236,3 207 1.037,0 214,3 - 12 - 12,4
Ciments 71 467,6 33,0 67 562,0 37,8 -4 - 2,2
Importations 3.349,7 3.387,0 - 165,0
Dérivés du lait 2.553 11,4 29,1 1.840 8,1 14,9 - 713 - 5,8
Blé dur 232 501,6 116,4 251 772,1 193,8 19 14,7
Blé tendre 177 952,7 169,1 167 1.077,0 179,8 - 10 - 10,8
Maïs 161 810,9 130,6 165 884,3 145,6 4 3,5
Orge 166 585,6 97,5 150 802,5 120,0 - 16 - 12,8
Café 1.667 12,6 21,0 1.206 12,6 15,2 - 461 - 5,8
Thé 2.336 12,2 28,5 2.168 9,5 20,6 - 168 - 1,6
Sucre 340 235,3 79,9 323 342,9 110,7 - 17 - 5,8
Huiles végétales 528 238,8 126,0 633 239,4 151,5 105 25,1
Pétrole brut 277 1.114,0 308,4 213 1.434,9 305,2 - 64 - 91,8
GPL2 368 283,2 104,1 374 265,8 99,5 6 1,6
Fuel-oil2 181 462,3 83,6 196 474,9 93,3 15 7,1
Gas-oil2 319 1.263,4 403,5 311 1.101,9 342,7 -8 - 8,8
Kérosène2 359 281,9 101,1 335 236,1 79,1 - 24 - 5,7
Gaz naturel 138 515,4 70,9 113 726,5 82,3 - 25 - 18,2
Soufre non raffiné 50 1.581,3 78,3 47 1.715,3 81,1 -3 - 5,2
Ammoniac 214 339,4 72,7 162 372,8 60,5 - 52 - 19,4
Bois et ouvrages 485 341,5 165,7 489 331,7 162,1 4 1,3
Coton en masse 1.790 30,9 55,3 1.407 24,8 34,9 - 383 - 9,5
Pâte à papier 691 55,9 38,6 624 68,9 43,0 - 67 - 4,6
Caoutchouc naturel 1.493 14,6 21,8 1.817 14,2 25,8 324 4,6
Tabac brut 3.000 10,6 31,8 3.855 5,5 21,2 855 4,7
Mat.prem.en plastique 1.250 219,3 274,2 1.199 238,3 285,7 - 51 - 12,2
Ouvrag.en plastique 5.327 48,3 257,3 5.199 53,7 279,2 - 128 - 6,9
Fontes, fers et aciers 417 733,1 305,5 418 652,7 272,8 1 0,7
Cuivre et ouvrages 3.209 31,1 99,8 2.990 31,5 94,2 - 219 - 6,9
Aluminium 4.093 19,3 79,0 4.304 16,8 72,3 211 3,5
Incidence globale 85,4
Source : INS, STIR et BCT
1
Chiffres arrondis et conformes aux données du chapitre relatif au commerce extérieur.
2
Importations réalisées par la STIR.
36
L’EVOLUTION DE L’ACTIVITE
ECONOMIQUE TUNISIENNE
37
EVOLUTION GENERALE DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE
Les activités les plus touchées par cette conjoncture difficile ont été le tourisme, le
transport aérien, les assurances, les échanges commerciaux et les flux de capitaux et
d’investissements internationaux.
Hors agriculture et pêche, le taux de croissance s’est élevé à 3,4% contre 5,9% une
année auparavant. Cette évolution a été tirée par la consolidation du rythme de progression
des industries non manufacturières (5,1% contre 3,7% en 2001), principalement le secteur
énergétique (4,9% contre 1,4%), et par l’expansion importante du secteur des communi-
cations (18% contre 21% environ pour les années 2001 et 2000).
38
Quant aux secteurs du tourisme et du transport tous modes confondus, ils ont connu
une régression de 4,5% et 3,8%, respectivement, contre une croissance positive de 2,5% et
4% une année auparavant.
Les investissements directs étrangers (IDE) ont, en dépit d’une conjoncture interna-
tionale défavorable, sensiblement progressé pour atteindre environ 1.167 MDT contre
700 MDT en 2001. Cette évolution s’explique, surtout, par deux importantes opérations de
privatisation effectuées dans le secteur des services. La première concerne la cession à la
société «ORASCOM» de la deuxième licence du téléphone mobile, pour une première
tranche de 328 MDT, et la deuxième est relative à la cession des parts publiques dans le capital
de l’Union Internationale de banques (UIB) à la banque française «Société Générale» pour un
montant d’environ 103 MDT.
Les créations d’emplois ont régressé de l’ordre de 7 mille postes ou 10,1% en 2002,
pour s’établir à près de 62 mille postes. Ainsi, le taux de couverture de la demande
additionnelle est revenu de 91,2% à 75,2%. Néanmoins, le taux de chômage a poursuivi sa
tendance à la baisse pour revenir de 15% à 14,9%, d’une année à l’autre, contre environ
16% il y a trois ans.
39
Le déficit courant a diminué de 181 MDT pour se situer à 1.060 MDT, en relation avec
la baisse de l’ordre de 10% du déficit de la balance commerciale qui est revenu d’environ
4.193 MDT à 3.762 MDT. Cette évolution s’explique par l’augmentation des exportations de
biens de 2,6% et par la régression des importations CAF de 1,4% contre une progression
respective de 18,7% et 16,7% l’année précédente. Le taux de couverture s’est, par
conséquent, amélioré de 2,8 points de pourcentage pour s’élever à 72,2%.
Rapporté au PIB aux prix courants, le déficit courant s’est établi à 3,5% en 2002
contre 4,3% une année auparavant. Outre le rétrécissement du déficit commercial, ce
résultat est attribuable à l’amélioration de la balance des revenus de facteurs qui a dégagé
un excédent de 105 MDT contre un déficit de 49 MDT en 2001. Il s’agit, notamment, de
l’affermissement des recettes au titre des économies sur salaires.
Dans ce cadre, les avoirs nets en devises se sont consolidés pour passer de
2.810 MDT ou 74 jours d’importation à la fin de 2001 à 3.011 MDT ou 80 jours d’importation
au terme de 2002. Cette évolution a été favorisée par la mobilisation de ressources
extérieures dont, notamment, l’emprunt obligataire « Global dollar » pour un montant de
954 MDT et les IDE mobilisés par ORASCOM et l’UIB.
Les contreparties de la masse monétaire ont été marquées par un affermissement des
créances nettes sur l’extérieur (312 MDT contre 189 MDT en 2001), une contraction
beaucoup moins importante que celle de l’an passé des créances nettes sur l’Etat (-80 MDT
contre -619 MDT), en raison notamment du recul de l’encours des bons du Trésor, et un
accroissement moins rapide qu’en 2001 des concours à l’économie (5,7% contre 9,3%).
40
non fiscales ont connu une reprise importante (61,6% contre -26,8% en 2001) suite,
notamment, à l’accroissement des revenus pétroliers et surtout des recettes de privatisation.
Quant aux dépenses du budget de l’Etat y compris le service de la dette, elles ont
enregistré une hausse de 6,7% contre 0,9% une année auparavant, résultant d’une
augmentation des dépenses de fonctionnement (6,5% contre 7,8%) et du service de la dette
(11,7% contre -11,8%), dont le remboursement du principal (14,5% contre -15,1%). Ces
augmentations ont contrasté avec une quasi-stagnation des dépenses d’équipement et
d’octroi de prêts (0,2% contre 10% en 2001).
41
EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICATEURS DE L’ECONOMIE TUNISIENNE
(En MDT courants sauf indication contraire)
Variations en %
Désignation 1999 2000 2001 2002
2001/00 2002/01
Comptes nationaux
-PIB (aux prix constants de 1990) 16.415 17.181 18.017 18.315 4,9 1,7
*PIB hors agriculture et pêche 14.109 14.898 15.780 16.324 5,9 3,4
*Valeur ajoutée de l’agriculture et pêche 2.306 2.283 2.237 1.991 -2,0 -11,0
-PIB (aux prix courants) 24.672 26.685 28.741 29.887 7,7 4,0
-Déflateur du PIB (1990=100) 150,3 155,3 159,5 163,2 2,7 2,3
-PNB par habitant (en dinars) 2.496 2.654 2.831 2.926 6,7 3,4
-Revenu national disponible brut (RNDB) 24.679 26.507 28.793 30.118 8,6 4,6
-Consommation nationale totale 18.736 20.346 22.036 23.598 8,3 7,1
*Consommation publique 3.836 4.165 4.528 4.917 8,7 8,6
*Consommation privée 14.900 16.181 17.508 18.681 8,2 6,7
-Propension moyenne à consommer
1
(consommation/RNDB) : en % 75,9 76,8 76,5 78,4 -0,3 1,9
-Epargne nationale brute 5.943 6.160 6.757 6.520 9,7 -3,5
-Taux d’épargne nationale (en % du RNDB)1 24,1 23,2 23,5 21,6 0,3 -1,9
-Formation brute de capital fixe 6.278 7.020 7.527 7.412 7,2 -1,5
*Secteur public 3.013 3.145 3.350 3.327 6,5 -0,7
*Secteur privé 3.265 3.875 4.177 4.085 7,8 -2,2
-Taux d’investissement (en % du PIB) 1 25,4 26,3 26,2 24,8 -0,1 -1,4
Evolution des prix (base 100 en 1990)
-Indice des prix de vente industriels 139,0 142,0 144,5 148,2 1,8 2,6
-Indice des prix à la consommation 150,8 155,2 158,2 162,6 1,9 2,8
. Produits alimentaires 150,0 156,7 159,4 165,3 1,7 3,7
. Produits non alimentaires et services 151,4 154,2 157,4 160,7 2,0 2,1
Marché de l’emploi
-Créations d’emplois (en mille postes) 2 63 67 69 62 3,0 -10,1
-Taux de couvert. de la demande addition. (en %)1 90,0 94,4 91,2 75,2 -3,2 -16,0
-Taux de chômage en %1 15,8 15,6 15,0 14,9 -0,6 -0,1
Comptes extérieurs3
-Taux de couverture (Export/Import en %)1 69,2 68,2 69,4 72,2 1,2 2,8
-Déficit de la balance commerciale 3.104 3.733 4.193 3.762 12,3 -10,3
-Recettes touristiques 1.954 2.095 2.341 2.021 11,7 -13,7
-Revenus du travail 1.020 1.091 1.334 1.522 22,3 14,1
- Déficit courant4 535 1.126 1.241 1.060 115 -181
. En % du PIB1 2,2 4,2 4,3 3,5 0,1 -0,8
-Entrées nettes de capitaux4 1.348 835 1.650 1.307 815 -343
- Solde de la balance générale des paiements4 +818 -333 +374 +199 707 -175
-Coefficient du service de la dette extérieure (en%)1 15,5 19,4 13,3 14,9 -6,1 1,6
-Taux d’endettement extérieur (en% du RNDB)1 51,8 51,7 52,2 53,5 0,5 1,3
Finances publiques
-Pression fiscale (en % du PIB)1 21,1 21,3 21,6 21,5 0,3 -0,1
-Dépenses d’investissement et d’octroi de prêts 2.062,9 2.272,9 2.500,5 2.505,3 10,0 0,2
-Déficit budgétaire en % du PIB1 3,5 2,4 3,5 2,0 1,1 -1,5
-Endettement total de l’Etat/PIB (en %)1 60,0 60,7 61,9 61,1 1,2 -0,8
Monnaie et ses contreparties5
-Masse monétaire M4 16.235 16.960 18.048 18.741 6,4 3,8
.Taux de liquidité de l’économie(M4/PIB): en %1 62,2 61,4 61,0 60 ,7 -0,4 -0,3
-Créances nettes sur l’extérieur4 1.841 1.408 1.597 1.909 189 312
dt : .Avoirs nets en devises4 2.747 2.423 2.810 3.011 387 201
.En jours d’importation6 98 74 74 80 0 6
-Créances nettes sur l’Etat4 4.166 4.091 3.472 3.392 -619 -80
-Concours à l’économie 17.115 18.315 20.018 21.156 9,3 5,7
Sources : BCT, Ministères du Développement et de la coopération internationale et des Finances et INS
1 Variations en points de pourcentage. 4 Variations en MDT.
2 Dans les activités non agricoles. 5 Système financier y compris les instruments du marché.
3 Selon la 5ème édition du manuel du FMI. 6 Variation exprimée en jours.
42
I. – L’ACTIVITE AGRICOLE
Le secteur agricole et de pêche a été sensiblement affecté, au cours de 2002, par les
effets de la sécheresse qui a prévalu durant quatre années successives, notamment en ce
qui concerne les grandes cultures, l’arboriculture et l’élevage. Malgré cette situation difficile,
le secteur a connu le démarrage de l’exécution des différents volets de la politique agricole
arrêtée dans le cadre du Xème plan de développement (2002-2006) et dont l’objectif ultime
consiste à assurer une croissance soutenue et durable de la production et à améliorer
davantage les conditions de vie dans le milieu rural. En outre, le programme national de
mobilisation et d’exploitation rationnelle des ressources naturelles a été poursuivi en vue de
consolider les résultats du secteur et d’accroître sa compétitivité.
Dans ce cadre, et pour conférer au secteur une efficience lui permettant de réduire les
effets des aléas climatiques et le préparer à l’étape du libre-échange des produits agricoles,
de nouvelles mesures sont prises au cours de 2002. Elles sont axées, surtout, sur la mise à
niveau et l’amélioration de l’environnement général du secteur, le renforcement du rôle des
structures professionnelles et la promotion des activités de la pêche et de l’aquaculture.
La mise à niveau du secteur vise à relever la capacité concurrentielle des produits
agricoles et de pêche par le biais de l’amélioration de leur qualité et de la maîtrise des coûts
de production, afin de préserver les marchés extérieurs traditionnels et, en même temps,
prospecter de nouveaux débouchés prometteurs. En outre, il a été procédé à la réalisation
de la première phase d’élaboration des cartes agricoles régionales qui concerne le nord du
pays. Ces cartes, qui couvrent l’ensemble du territoire national, définissent les spécificités
productives des différents gouvernorats et constituent une référence de base pour orienter
les avantages et incitations selon des critères d’efficacité relatifs à chaque région.
Parallèlement, l’aspect organisationnel du secteur a constitué un volet important de la
politique agricole suivie, à côté du renforcement des services d’appui et d’encadrement par
l’amélioration des interventions des groupements interprofessionnels et des centres techniques
agricoles.
A cet égard, les mesures prises en 2002 pour aider les agriculteurs à atténuer les
effets négatifs de la sécheresse ont porté, notamment, sur :
43
- l’ouverture des pâturages forestiers aux troupeaux selon les procédures en vigueur ;
- l’intensification du programme de protection sanitaire du cheptel et la conduite de
campagnes de vaccination contre les maladies éventuelles ;
- l’octroi des crédits de campagne destinés à faciliter l’acquisition, le transport et le
stockage des fourrages ;
- le rééchelonnement des dettes de 3 mille petits agriculteurs dans le domaine des
grandes cultures.
Sur le plan des résultats enregistrés par le secteur, il faut souligner que la campagne
agricole 2001-2002 a connu un déficit pluviométrique très sensible qui a varié entre 24% à
51% selon les régions. Cette situation s’est traduite par des répercussions négatives sur les
rendements et sur les récoltes, particulièrement dans les domaines des grandes cultures et
de l’arboriculture.
Aussi, la valeur ajoutée du secteur, exprimée en termes réels, a-t-elle accusé une
baisse, pour la troisième année consécutive, soit -11% contre -2% en 2001 et -1% en 2000.
Sa contribution à la croissance économique globale est demeurée, par conséquent,
négative (-1,4 point de pourcentage contre -0,3 point en 2001). Cette régression a résulté,
principalement, de la chute des productions de céréales et d’huile d’olive, du recul des
récoltes de certains légumes et fruits et de la décélération des productions de viandes
rouges et de lait frais.
Contribution en pourcentage
25
20
Taux de croissance
20
en pourcentage
15 0
10 -20
5 -40
0
-60
-5
-10 -80
-15 -100
1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Taux de croissance du secteur agricole et de la pêche
Contribution à la croissance économique
44
Concernant la commercialisation des produits agricoles et de pêche, elle a été
marquée, en 2002, par la poursuite de l’assainissement des circuits de distribution et
l’approvisionnement régulier des marchés. En outre, les échanges extérieurs réalisés par le
secteur se sont soldés, sous l’effet surtout de la forte augmentation des importations de
céréales et de la baisse sensible des exportations d’huile d’olive, par une aggravation du
déficit de la balance alimentaire qui est passé de 256,7 MDT à 586,5 MDT, d’une année à
l’autre. Corrélativement, le taux de couverture des importations par les exportations a
diminué pour revenir de 72,3% à 48,7%.
1000 1000
900 900
800 800
700 700
en MDT
600 600
500 500
400 400
1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
I – CULTURES ANNUELLES
A – GRANDES CULTURES
Ces cultures ont été caractérisées, au cours de la campagne 2001-2002, par la baisse
des superficies cultivées et des rendements, particulièrement pour les céréales, sous l’effet
du prolongement de la sécheresse.
1) Céréaliculture
45
CEREALES : SUPERFICIES EMBLAVEES, PRODUCTIONS ET RENDEMENTS
Superficies emblavées Productions Rendements
(en mille hectares) (en millions de quintaux) (en quintaux par hectare)
Campagne Blé Blé Blé Blé Blé Blé
1 1
Orge1 Total Orge Total Orge
dur tendre dur tendre dur tendre
1995-1996 1.109 167 736 2.012 17,1 3,1 8,5 28,7 15,4 18,6 11,5
1996-1997 673 142 311 1.126 7,2 1,6 1,7 10,5 10,7 11,3 5,5
1997-1998 822 144 480 1.446 10,9 2,6 3,1 16,6 13,3 18,1 6,5
1998-1999 851 148 520 1.519 11,4 2,5 4,2 18,1 13,4 16,9 8,1
1999-2000 858 133 596 1.587 7,1 1,4 2,4 10,9 8,3 10,5 4,0
2000-2001 705 119 437 1.261 9,4 1,8 2,3 13,5 13,3 15,1 5,3
2001-2002 639 117 404 1.160 3,7 0,5 0,9 5,1 5,8 4,3 2,2
Source : Ministère de l'Agriculture, de l’environnement et des ressources hydrauliques
Les prix à la production des céréales sont demeurés inchangés en 2002, pour la
deuxième année consécutive, se situant à 29,5 dinars le quintal pour le blé dur, 26 dinars le
quintal pour le blé tendre et 17 dinars le quintal pour l’orge et le triticale.
3500 12000
2500
8000
2000
6000
1500
4000
1000
500 2000
0 0
1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Production Importations
1
Y compris le triticale.
46
Les prix moyens à l’importation, exprimés en dollar, ont enregistré une baisse de 6,2%
pour le blé tendre et de 7,6% pour l’orge, mais ils ont augmenté de 9,2% pour le blé dur, en
relation avec la situation de l’offre mondiale et l’évolution des prix sur les marchés
extérieurs.
B – CULTURES MARAICHERES
Après une année de régression, la récolte de tomate a connu une reprise en 2002,
passant de 836 mille à 943 mille tonnes. Cette progression est imputable à l’extension de
l’ordre de 2% des superficies cultivées, qui ont été portées à 23,7 mille hectares, et à
l’amélioration des rendements qui se sont élevés en moyenne à 39,7 tonnes par hectare,
contre 35,9 tonnes une année auparavant. Il importe de noter que les cultures irriguées
selon la technique goutte à goutte ont progressé de 15%, pour occuper une superficie de
14 mille hectares.
En particulier, la production de tomate de saison est passée de 650 mille à 750 mille
tonnes dont environ 556 mille tonnes ont été transformées, ce qui a permis de produire
98 mille tonnes de double concentré de tomate (DCT) contre 77 mille tonnes en 2001, soit
une progression de l’ordre de 27%. Il a été ainsi dégagé un excédent exportable de plus de
47
14 mille tonnes écoulées en quasi-totalité sur la Libye. Encore faut-il signaler que le prix
plancher de cession de la tomate fraîche aux conserveries a été maintenu à 95 millimes le
kilogramme.
Malgré la contraction des superficies plantées qui sont revenues de 19,1 mille à
17,6 mille hectares, la production de piment a progressé, en 2002, de 21 mille tonnes ou
8,7% pour atteindre 262 mille tonnes. Les rendements se sont améliorés passant, en
moyenne, de 12,6 à 14,8 tonnes à l’hectare. La transformation en conserves a démarré au
cours de la deuxième moitié du mois d’août, avec un stock report d’harissa de 650 tonnes.
Elle a porté sur plus de 30 mille tonnes de piment frais, permettant de dégager une
production d’harissa d’environ 17 mille tonnes contre 13,4 mille une année auparavant.
Quant aux exportations de pomme de terre, elles sont demeurées marginales, compte
tenu de la demande intérieure soutenue pour ce produit de base. Elles n’ont porté que sur
2.140 tonnes, niveau nettement en deçà du quota de 16.800 tonnes fixé pour l’année 2002
dans le cadre du nouvel accord avec l’Union européenne.
48
II – ARBORICULTURE
A – OLIVES A HUILE
Atteignant 150 mille tonnes, la récolte d’olives à huile pour la campagne 2001-2002
a accusé une baisse sensible, ne dégageant que 30 mille tonnes d’huile ou le quart environ
du niveau de 115 mille tonnes obtenu la campagne précédente. C’est le niveau le plus bas
des dix dernières campagnes agricoles après celui de 60 mille tonnes enregistré en
1995-96. Le record de la décennie écoulée a été atteint au cours de la campagne 1996-97
(310 mille tonnes). De ce fait, les quantités d’huile collectées par l’Office national de l’huile
(ONH) ont été limitées à 284 tonnes contre 2 mille tonnes pour la campagne 2000-2001.
Compte tenu d’un stock de report de 40 mille tonnes, les disponibilités totales d’huile
d’olive au titre de la campagne 2001-2002 se sont élevées à 70 mille tonnes et les
exportations ont dépassé à peine 22 mille tonnes contre 95 mille la campagne précédente.
La part des opérateurs privés dans ces exportations a été de 10 mille tonnes ou 45% du
total. Il importe de noter que les privés ont été autorisés, exceptionnellement pour la
campagne 2001-2002, à exporter l’huile d’olive en vrac et conditionnée, en plus de l’huile
biologique, dans le cadre du quota convenu sans droits de douane par l’Union européenne.
300 300
250 250
En mille tonnes
200 200
150 150
100 100
50 50
0 0
1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
1
Prévisions.
49
Les prix à la production ont été maintenus à leurs niveaux de la campagne
précédente, soit 1,700 dinar le kilogramme pour l’huile super-extra vierge de 0,3 degré
d’acidité et 1,450 dinar le kilogramme pour l’huile lampante de 4 degrés d’acidité. Par
ailleurs, et dans le but de préserver les intérêts des producteurs en fonction des
opportunités offertes sur les marchés extérieurs, l’ONH a adopté une nouvelle politique des
prix d’achat de l’huile d’olive au début de la campagne 2001-2002. Elle consiste en la
poursuite de l’application des prix d’intervention sur la base d’une avance, suivie
éventuellement d’un complément de prix en cas de résultat de commercialisation
bénéficiaire, et en l’adoption en même temps d’un prix commercial déterminé au début de
chaque mois en fonction des données du marché international.
Avance minimum 2,330 1,420 1,420 1,005 2,000 1,450 1,450 1,650
Avance maximum
(huile super extra) 2,730 1,800 1,800 1,300 2,300 1,700 1,700 1,950
Complément de
prix1 0,150 0 0 0,600 0 0 .. ..
Source : Office national de l'huile
S’agissant de la campagne 2002-2003, les oliveraies ont bénéficié des pluies qui ont
arrosé la plupart des régions. La production d’huile d’olive est estimée à 70 mille tonnes
dont 20 mille destinées à l’exportation, compte tenu d’un stock de report d’environ 5 mille
tonnes restant de la campagne écoulée. Ce niveau de production représente, toutefois,
moins de la moitié du volume moyen de 142,5 mille tonnes réalisé la dernière décennie.
B – AGRUMES
Compte tenu de ce repli et de la qualité des fruits qui a été juste moyenne, les
exportations, constituées en majeure partie d’oranges maltaises, ont accusé une baisse
pour revenir de 23,5 mille à 22,1 mille tonnes, soit environ 88% de l’objectif d’exportation
fixé à 25 mille tonnes.
1
Le complément de prix est déterminé à la fin de la campagne de commercialisation.
50
Néanmoins, vu les pluies enregistrées au cours de l’automne 2002, la qualité des fruits
a été, dans l’ensemble, bonne avec toutefois la prédominance des petit et moyen calibres.
L’objectif d’exportation pour la campagne en cours a été fixé à 25 mille tonnes mais les
quantités effectivement réalisées n’ont atteint que 17,2 mille tonnes dont la quasi-totalité a
concerné le marché français.
C – DATTES
Du début de la campagne jusqu’à la date du 17 mai 2003, les quantités exportées ont
connu un accroissement de 4%, atteignant 32,6 mille tonnes pour une valeur de 76,8 MDT
(+13,6%) sur un objectif de 40 mille tonnes pour toute la campagne contre 36 mille tonnes
réalisées en 2001-2002.
Quant aux prix minimums à la production des dattes, ils ont été fixés à 1,5 dinar le
kilogramme pour la variété Déglet Nour branchée et à 1,3 dinar le kilogramme pour la
Déglet Nour non branchée.
D – VIGNE
Compte tenu d’un stock de report de l’ordre de 350 mille hectolitres à la date du
31 août 2002, les disponibilités totales de vins ont atteint 621 mille hectolitres dont il est
prévu d’exporter 140 mille hectolitres contre 73 mille enregistrés la campagne écoulée.
S’agissant des ventes locales, elles sont estimées pour la campagne en cours à 220 mille
hectolitres contre 206 mille la campagne précédente.
1
Prévisions.
51
Quant à la production de raisins de table, qui vient renforcer l’approvisionnement du
marché local en fruits, surtout au cours de l’automne, elle a connu en 2002 une baisse
d’environ 8% pour se situer à 70 mille tonnes.
E – AUTRES FRUITS
Pour les fruits de printemps, la production d’abricots a stagné en 2002 au niveau de
25 mille tonnes réalisé l’an passé. De ce fait, les exportations, du reste marginales, n’ont
atteint que 0,2 mille tonnes contre 0,1 mille une année auparavant.
PRODUCTION ET EXPORTATIONS D'ABRICOTS (En mille tonnes)
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Production 26 25 26 27 31 30 25 25
Exportations 0,3 0,1 0,2 0,4 0,4 0,2 0,1 0,2
Source : GIAF et Ministère de l'Agriculture, de l’environnement et des ressources hydrauliques
Egalement, la production d’amandes en coques sèches a été affectée par les effets de
la sécheresse. Elle a régressé de 40% pour revenir à 18 mille tonnes. Les quantités
exportées n’ont porté que sur 0,1 mille tonnes contre 0,4 mille en 2001.
Concernant le tabac, la superficie cultivée a atteint 2,9 mille hectares en 2002 contre
3,7 mille l’an passé, ce qui s’est traduit par une baisse de la production de 20% pour revenir
de 3,5 mille à 2,8 mille tonnes. De même, les importations de tabac brut ont accusé une
diminution sensible de l’ordre de 48%, atteignant 5,5 mille tonnes pour une valeur de
21,2 MDT contre 10,6 mille tonnes et 31,8 MDT une année auparavant.
Pour sa part, la campagne d’arrachage d’alfa 2001-2002 a dégagé 20,2 mille tonnes,
soit environ la moitié des 39,7 mille tonnes enregistrées la campagne précédente. Cette
baisse est due à l’impact de la sécheresse sur l’état végétal des champs d’alfa dans les
régions du centre du pays.
52
Le traitement des quantités collectées d’alfa vert par l’usine de la Société nationale de
cellulose et de papier alfa (SNCPA), implantée à Kasserine, à permis de produire 7,4 mille
tonnes de pâte d’alfa, niveau en baisse de 26,7% par rapport à celui réalisé en 2001. La
production de papier par ladite société s’est ressentie de cette régression, pour revenir de
25,2 mille à 20,9 mille tonnes.
IV – ELEVAGE
Le secteur de l’élevage a connu en 2002 une évolution moins rapide qu’une année
auparavant, en raison de la détérioration du couvert végétatif des terres de parcours et de
l’insuffisance des ressources alimentaires du cheptel.
Les mesures de sauvegarde prises en temps opportun ont permis, néanmoins,
d’assurer un approvisionnement régulier des éleveurs en aliments de bétail par le biais,
notamment, de la vente de l’orge à un prix réduit, de la fourniture d’aides en nature aux
petits éleveurs et de l’exonération des importations de fourrages des droits de douane.
Parallèlement, des campagnes de vaccination du cheptel ont été menées à titre de
prévention contre les maladies éventuelles.
Aussi, l’effectif de reproduction des trois principales espèces a-t-il connu une
progression pour les bovins et les caprins, mais il a stagné pour les ovins qui constituent la
majeure partie du cheptel national.
Pour sa part, la production de viandes rouges s’est accrue de 2,2% contre 3,4% en
2001, pour totaliser 130,2 mille tonnes. Ce niveau a permis de satisfaire normalement les
besoins intérieurs en dépit de certaines pressions sur les prix, surtout durant les périodes de
forte consommation.
20
220
Importations en mille tonnes
16
Production en mille tonnes
195
12
170
8
145 4
120 0
1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Production Importations
53
Par ailleurs, la production de lait frais a continué à progresser en 2002 mais à un
rythme moins rapide qu’une année auparavant, soit 1,8% contre 5,4%, pour s’élever à
953 mille tonnes. Cette évolution a dégagé, pendant la période de haute lactation, un
excédent de l’ordre de 37 millions de litres. L’excédent a été réparti entre 20 millions de
litres pour la constitution d’un stock régulateur et 17 millions de litres destinés à la
production de lait en poudre.
Quant aux quantités collectées de lait frais, elles se sont élevées à 483 mille tonnes en
2002 contre 468 mille l’an passé, soit 50,7% de la production nationale.
PRODUCTION AVICOLE
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Viande de volaille
(en 1000 tonnes) 54,8 55,5 63,7 74,2 81,0 87,0 91,0 93,6
Oeufs (en millions
d’unités) 1.096 1.270 1.400 1.407 1.523 1.476 1.434 1.486
Source : Ministère de l'Agriculture, de l’environnement et des ressources hydrauliques
V – PECHE
Au cours de l’année 2002, la production halieutique a atteint 96,8 mille tonnes, niveau
en diminution de 1,8% par rapport à 2001. Si la pêche côtière et celle au chalut ont
enregistré une augmentation de 4,2% et 0,8% respectivement, la pêche au feu correspondant au
poisson bleu et les modes de pêche divers ont, plutôt, accusé une régression de 5,6% et
11,5% respectivement. En particulier, la pêche du thon a baissé de l’ordre de 30%, pour
revenir à 3,9 mille tonnes, tandis que la production assurée par les lacs et l’aquaculture a
continué à progresser, passant de 2,4 mille à 2,6 mille tonnes.
1
Il s'agit de viandes nettes et abats.
54
Par région, la production a été marquée, notamment, par une progression dans les
gouvernorats de l’Ariana, Sousse, Mahdia et Jendouba et par une baisse dans ceux de
Monastir et Sfax.
S’agissant des exportations des produits de la mer, elles ont connu en 2002 un
accroissement de 13,6% en quantité et de 6,4% en valeur, s’élevant à 17,5 mille tonnes
pour des recettes de 134,6 MDT.
Il importe de signaler que les réformes dans le secteur de la pêche se sont poursuivies
à travers, notamment, la rationalisation de l’exploitation des richesses halieutiques, en
particulier celles de poisson bleu. Par ailleurs, et afin de promouvoir davantage la
production du secteur, un programme de développement de l’aquaculture a été adopté, lors
du Conseil ministériel du 6 mai 2002, couvrant les investissements, la production et la
commercialisation.
55
II. – L’ACTIVITE INDUSTRIELLE
Pour ce qui est des échanges extérieurs réalisés par le secteur industriel, ils ont
accusé, en 2002, un repli au niveau des importations (-2,5% contre 16% l’an passé) et une
décélération du rythme des exportations (2,8% contre 17,8%) avec, respectivement, des
montants d’environ 9.450 MDT et 12.685 MDT ou encore près de 97% et 94% du total. De
ce fait, la balance commerciale du secteur s’est soldée par un déficit moins élevé qu’une
année auparavant, soit environ 3.235 MDT contre 3.826 MDT. En particulier, la part des
produits manufacturés hors ceux agro-alimentaires dans le total des exportations a continué
à s’améliorer, passant de 81,7% à 82,7%, d’une année à l’autre, et ce, inversement à leur
part dans les importations qui est revenue de 81,6% à 80%.
56
En matière d’investissement, le secteur industriel a bénéficié d’une enveloppe de
1.825 MDT, niveau en baisse de 11,7% par rapport à 2001. Il a représenté, ainsi, 24,6% de
la formation brute de capital fixe globale (FBCF) contre 27,4% une année auparavant. Cette
régression a touché, en particulier, les industries du textile et des cuirs et chaussures (-30%
environ), la branche de l’électricité (-25%) et les hydrocarbures (-32%). Aussi, le taux
d’investissement relatif au secteur, calculé par le rapport entre la FBCF et la valeur ajoutée
en prix courants, s’est-il inscrit en baisse, revenant de 24,9% à 20,9%.
6 6
En pourcentage
4 4
2 2
0 0
-2 -2
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Ensemble du secteur de l'industrie Ind. manufacturières Energie
S’agissant des créations d’emplois, elles se sont élevées à 22.959 postes contre
26.300 une année auparavant, soit 37,3% du total réalisé dans l’économie hors agriculture.
57
Par ailleurs, le nombre d’entreprises ayant adhéré au programme de mise à niveau du
secteur industriel a atteint 2.389 unités, au terme de 2002, dont 1.349 ont bénéficié de
l’approbation de leurs dossiers par le Comité de pilotage (COPIL) pour des investissements
de l’ordre de 2.320 MDT avec des primes accordées par l’Etat de 326,6 MDT.
I – ACTIVITE MINIERE
PRODUCTIONS MINIERES
En milliers de tonnes Variations
Désignation 2002/2001
1998 1999 2000 2001 2002
en%
Phosphate de chaux 7.951 8.006 8.301 8.062 7.566 -6,2
Minerai de fer 222 222 183 204 198 -2,9
Minerai de plomb 7 10 11 11 8 -27,3
Minerai de zinc 57 89 75 73 64 -12,3
Barytine 9 4 5 4 6 50,0
Spath fluor 1 1 0 0 0
Fluorure d’aluminium 40 39 43 44 39 -11,4
Sel marin 466 455 620 654 560 -14,4
Source : Direction générale des mines (Ministère de l’Industrie et de l’énergie)
A – PHOSPHATE DE CHAUX
Après une année de régression de l’ordre de 11%, l’extraction de phosphate brut a
repris de près de 3%, au cours de 2002, atteignant 11,8 millions de tonnes. L’essentiel de
ce volume a été assuré par les carrières, soit 10,2 millions de tonnes ou environ 86% du
total contre 91% en 2001. Comme par le passé, les mines de Kef Eschfaïr, Kef Eddour et
Jallabia demeurent les principaux centres d’extraction en fournissant, respectivement, 30%,
29% et 18% du total. Par ailleurs, le recours à la sous-traitance et la mine souterraine de
Redeyef ont fourni 1.461 mille et 154 mille tonnes de phosphate brut, respectivement, ou
12,4% et 1,3% du volume total extrait.
58
Les rendements des laveries de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) étant
revenus d’environ 70% à 63,9%, d’une année à l’autre, la production de phosphate de
chaux marchand a accusé une baisse de 0,5 million de tonnes pour s’établir à 7,6 millions
de tonnes. Cette diminution a concerné toutes les laveries, en particulier celles de Metlaoui,
M’dhila et Kef Eddour qui assurent plus des trois quarts du volume produit.
En revanche, les ventes totales de phosphate ont progressé de 1,5% par rapport à
2001, pour atteindre 7,6 millions de tonnes dont 6,5 millions ont été livrées aux unités de
transformation du Groupe chimique tunisien (GCT). Quant aux exportations, elles se sont
contractées de 4,6% en volume et de 5,8% en valeur pour atteindre 1,1 million de tonnes et
45,7 MDT, en raison de la faiblesse de la demande extérieure et de la vive concurrence
entre les pays producteurs. La baisse des exportations a été enregistrée, notamment, sur le
Brésil, l’Ukraine et le marché européen et a été compensée en partie par l’augmentation
des ventes sur la Pologne, la Turquie et la Malaisie.
Compte tenu de ces évolutions, les stocks se sont situés, au terme de décembre 2002,
à 2,6 millions de tonnes de phosphate marchand et à 741 mille tonnes de phosphate brut.
B – MINERAI DE FER
Atteignant 198 mille tonnes, la production de minerai de fer a régressé de 2,9% en 2002.
Avec 64 mille tonnes d’hématite (minerai à l’état pur) et 74 mille tonnes de carbonate, la mine de
Djerissa a fourni environ 70% de la production totale. Le reliquat, constitué de 60 mille tonnes
de minerai de fer extrait à l’état pur, a été assuré par la mine de Tamera-Douaria.
Les ventes qui sont destinées dans leur quasi-totalité à l’approvisionnement de l’usine
sidérurgique d’El Fouladh ont diminué d’environ 15%, pour revenir à 184 mille tonnes. Afin
de combler le déficit de la production, les importations de minerai de fer se sont élevées à
120 mille tonnes pour une valeur de 6 MDT contre 257 mille tonnes et 13,3 MDT l’année
précédente. A ces achats s’ajoutent des importations de fontes, fers, aciers et ouvrages qui
ont atteint environ 761 mille tonnes pour une valeur de 504,5 MDT, contre 825,5 mille
tonnes et 509,1 MDT une année auparavant.
Pour ce qui est des autres métaux non ferreux, si la production de fluorure
d’aluminium a accusé une baisse de 11,4%, celle de barytine s’est plutôt inscrite en
augmentation, atteignant 39 mille et 6 mille tonnes respectivement. Il est à signaler qu’après
un recul sensible d’environ 21% l’année précédente, les exportations de fluorure
d’aluminium ont repris de 25% en 2002 suite, notamment, à l’accroissement des ventes sur
les marchés roumain et turc. Encore faut-il rappeler que l’extraction du spath fluor a été
interrompue depuis l’année 2000.
59
D – SEL MARIN
II – ENERGIE
A – ELECTRICITE
Totalisant 11,3 milliards de kWh dont 9,8 milliards fournis par la Société tunisienne de
l’électricité et du gaz (STEG), la production électrique nationale s’est accrue, en 2002, de
3,9% contre 7,5% l’an passé. La baisse du niveau produit par la STEG de 1,5 milliard de
kWh ou de 15,5% a été largement compensée par l’augmentation de la production
indépendante privée (IPP) qui s’est élevée à 2,1 milliards de kWh contre 0,2 milliard en 2001.
60
Le volume d’électricité d’origine thermique, qui représente l’essentiel de la production
de la STEG, a régressé de 15,8%, pour se situer à 8,2 milliards de kWh. En revanche, les
productions électriques d’origine hydraulique et éolienne, assurées par cette société, ont
continué à s’accroître pour s’élever à 64 millions et 30 millions de kWh, respectivement.
12000 12000
En millions de kWh
9000 9000
6000 6000
3000 3000
0 0
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Production Consommation
62
Atteignant 3.208 millions de mètres cubes, la consommation intérieure de gaz naturel
a représenté 86% des disponibilités contre 83,6% en 2001. Les quantités consommées pour
la production d’électricité sont restées stationnaires, se situant à 2.515 millions de mètres
cubes. Il y a lieu de signaler que l’entrée en phase d’exploitation effective de la centrale
privée Radès II (IPP), qui a utilisé 406 millions de mètres cubes, s’est accompagnée d’une
baisse d’environ 15% des quantités consommées de gaz par les centrales électriques de la
STEG. Pour les autres secteurs, la légère progression de la consommation (2,4% contre
5,5% un an plus tôt) est imputable, essentiellement, à l’accroissement de la demande
émanant des industriels qui continue à représenter la majeure partie de la consommation de
gaz, hors celle destinée à la production électrique, avec environ 74% du total.
Il est à noter que le nombre des abonnés au réseau de distribution du gaz naturel a
continué à croître, s’élevant à 159.970 abonnés, au terme de 2002, contre 141.126 à la fin
de l’année précédente.
D – CARBURANTS
PRODUCTION DE CARBURANTS
En milliers de tonnes Variations
Désignation 2002/2001
1998 1999 2000 2001 2002
en %
Gaz de pétrole liquéfié 127 111 110 102 104 2,0
Essence super et sans plomb 244 262 292 338 325 -3,8
Essence normale 102 101 95 94 71 -24,5
Pétrole lampant 127 155 168 203 199 -2,0
Gas-oil 560 511 537 468 481 2,8
Fuel-oil 631 623 653 593 604 1,9
Virgin naphta 59 141 80 80 91 13,8
Gazoline 35 31 27 31 28 -9,7
White spirit1 6 6 7 7 7 0,0
Total 1.891 1.941 1.969 1.916 1.910 -0,3
- En % de la consommation 54,2 53,6 53,1 50,9 50,5 -0,4 point
Source : Observatoire national de l’énergie (Ministère de l’Industrie et de l’énergie), STIR et INS
1
Produit raffiné intermédiaire entre l’essence et le kérosène et servant comme diluant de peinture.
63
CONSOMMATION DE CARBURANTS
En milliers de tonnes Variations
Désignation 2002/2001
1998 1999 2000 2001 2002
en %
Gaz de pétrole liquéfié 351 370 381 397 415 4,5
Essence super 202 196 188 178 163 -8,4
Essence super sans plomb 42 69 106 144 182 26,4
Essence normale 101 100 97 91 82 -9,9
Pétrole lampant 183 197 195 203 201 -1,0
Kérosène 301 319 277 264 217 -17,8
Gas-oil 1.494 1.560 1.640 1.711 1.707 -0,2
Total hors fuel-oil 2.674 2.811 2.884 2.988 2.967 -0,7
Fuel-oil 818 811 821 779 815 4,6
dont : STEG 102 101 84 54 59 9,3
Total général 3.492 3.622 3.705 3.767 3.782 0,4
Source : Observatoire national de l’énergie (Ministère de l’Industrie et de l’énergie)
A – INDUSTRIES AGRO-ALIMENTAIRES
64
industries agro-alimentaires a enregistré, en 2002, une régression de 0,5%, en termes réels,
après celle de 2,5% une année auparavant.
Par ailleurs, la production de dérivés de céréales n’a que légèrement évolué pour les
produits de la minoterie et a enregistré une baisse assez accentuée pour les aliments de
bétail.
Dans ce cadre, les exportations de ciment, toutes qualités confondues, ont progressé,
atteignant 562 mille tonnes pour une valeur de 37,8 MDT. A l’inverse, les importations de ce
produit, constituées surtout de clinker, ont diminué revenant, d’une année à l’autre, de
670,8 mille tonnes pour 31,8 MDT à 518,5 mille tonnes et 24,2 MDT.
Concernant les produits rouges, la production s’est accrue de 5%, pour atteindre
4,4 millions de tonnes. De même, les quantités produites de carreaux de mosaïque et de
faïence ont augmenté à un taux identique de 5,2%, s’élevant à 20,4 millions et 11,2 millions
de mètres carrés, respectivement. Aussi, les exportations de produits céramiques ont-elles
continué à croître, atteignant environ 135 mille tonnes pour une valeur de 70,6 MDT,
niveaux en progression de 22% et 1,6% par rapport à 2001.
66
Dans l’industrie du verre, la production de bouteilles et gobelets, en particulier, a
augmenté presque au même rythme qu’une année auparavant, soit 6,1% contre 6,5%, pour
totaliser 52 mille tonnes.
7000 7000
6000 6000
5000 5000
En mille tonnes
4000 4000
3000 3000
2000 2000
1000 1000
0 0
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
D – INDUSTRIES CHIMIQUES
Bénéficiant d’une demande soutenue, les industries chimiques ont consolidé, en 2002,
leur rythme de croissance qui a atteint 3,5%, en termes réels, contre 2,5% en 2001.
1400 1400
1200 1200
1000 1000
En mille tonnes
800 800
600 600
400 400
200 200
0 0
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
68
Toutefois, et malgré la hausse des prix moyens à l’exportation, exprimés en dollars,
d’environ 3% pour le DAP et le tripolyphosphate de soude (TPPS) et de 1,2% pour le
superphosphate triple et le DCP, les ventes à l’étranger de dérivés de phosphate ont
régressé de 5%, en 2002, pour se situer à 646,9 MDT correspondant à 6,6% des
exportations totales de biens contre 7,2% en 2001. Encore faut-il signaler que les prix
moyens à l’importation des matières premières, libellés en dollars, ont augmenté de 3%
pour le soufre non raffiné et diminué d’environ 20% pour l’ammoniac.
Dans ce contexte, les exportations de produits textiles ont augmenté de 2,8% en 2002
contre 23,4% l’année précédente, pour s’élever à environ 4.142 MDT ou 42,5% des
exportations totales de biens. Quant aux importations, elles ont régressé de 1%, pour
dépasser légèrement 2.910 MDT. Il en est résulté une amélioration de 13,3% de l’excédent
69
de la balance commerciale du secteur, qui est passé à 1.231,5 MDT, et également du taux
de couverture de 5,3 points de pourcentage, pour atteindre 142,3%.
70
III. – LES SERVICES
I – LES TRANSPORTS
Les réformes engagées dans le secteur des transports au cours du IXème Plan se
sont poursuivies en 2002, malgré le ralentissement des modes de transport aérien et
maritime qui ont subi les effets négatifs de la dégradation de l’environnement international
sur le tourisme et les échanges extérieurs.
Afin de concrétiser ces orientations et objectifs, des études ont été réalisées pour
l’exécution des grands projets d’infrastructure, en plus d’un cahier des charges fixant les
modalités d’exploitation du transport de personnes par les sociétés privées.
Au niveau de l’exploitation, l’année 2002 a été marquée par une baisse du transport
aérien de passagers, en liaison avec la contraction de l’activité touristique qui a affecté la
situation financière de la compagnie nationale Tunisair. En outre, et dans le cadre de la
libéralisation de ce mode de transport, une nouvelle société dénommée Air Carthage a été
créée en 2002 pour opérer dans le domaine des vols charters.
Dans ce cadre, la valeur ajoutée du secteur des transports a accusé une contraction
de 3,8%, en termes réels, contre une progression de 4% une année auparavant, en raison
du ralentissement de l’activité des transports maritime et aérien. Sa contribution à la
croissance économique globale a été négative, soit -0,2 point de pourcentage contre
0,2 point en 2001.
En revanche, la FBCF engagée dans ce secteur s’est accrue de 1,9% en 2002 contre
une baisse de 5,4% l’année précédente, pour atteindre 1.080 MDT ou 14,6% du total des
71
investissements. Cette progression s’explique, essentiellement, par la poursuite de
l’exécution des travaux d’entretien et d’amélioration du réseau routier au niveau régional et
local, la construction d’échangeurs et de ponts pour rendre la circulation plus fluide, la
réhabilitation de l’infrastructure ferroviaire existante et le démarrage des travaux préparatoires
pour l’extension du réseau du métro-léger à la ville d’El Mourouj.
A – TRANSPORT MARITIME
La structure du trafic par type de navires a été modifiée par rapport à celle de 2001.
En effet, la part des navires conventionnels qui continuent à occuper la première place est
revenue, d’une année à l’autre, de 27,8% à 25,3% du total, tandis que les parts des rouliers
et des vraquiers liquides et solides ont régressé pour s’établir à 17,2% et 14,6%, respec-
tivement, contre 18,7% et 15,8% une année auparavant. En revanche, les parts des
car-ferries et des porte-conteneurs ont progressé pour atteindre 8,3% et 9% contre 7,5% et
7,7% un an plus tôt. Le reliquat, constitué de pétroliers, de gaziers, de navires spéciaux et
de paquebots croisiéristes, a représenté 25,6% contre 22,5% l’an passé.
1
Unité internationale de volume pour le jaugeage des navires équivalente à 2,83 mètres cubes.
72
Au niveau du trafic international, le volume de marchandises débarquées s’est accru
de 3% pour se situer à 14,6 millions de tonnes, suite à l’accroissement des importations de
céréales, de sucre, de pétrole brut et de soufre non raffiné, essentiellement. De même, le
volume des marchandises embarquées a augmenté de 3,1% pour atteindre 9,4 millions de
tonnes, en rapport notamment avec l’accroissement des exportations de pétrole brut, de
superphosphate triple et de ciments.
Par ailleurs, la flotte nationale exploitée en 2002 a été constituée de 18 bateaux dont
8 appartiennent à des compagnies privées, 5 à la Compagnie tunisienne de navigation
(CTN) et autant à la Société nouvelle de transport de Kerkennah.
1
Il s’agit uniquement du trafic de pétrole brut.
2
L’activité du cabotage intéresse ici exclusivement les ports nationaux de commerce. Mais comme les entrées
de marchandises dépassent les sorties, l’écart figure dans le poste «port de Skhira et ports secondaires».
73
baisse de 10,2%. Le tonnage transporté sur les lignes régulières s’est inscrit en repli de
13,5% pour revenir à 1.007 mille tonnes ou environ 82% du total, dont 64,3% ont été
assurés par des moyens affrétés. En outre, l’essentiel du trafic a continué à être effectué sur
les pays de la Méditerranée (75% contre 71% un an plus tôt).
Gabès
Autres
17,0% 20,0% 18,2%
25,7%
Quant au trafic de marchandises réalisé par les sociétés privées qui transportent,
essentiellement, les hydrocarbures entre les différents ports nationaux et les produits
chimiques sur les lignes internationales, il s’est inscrit en augmentation de 2% en 2002,
pour atteindre 2,3 millions de tonnes. Le groupe constitué par la Compagnie générale
maritime (COGEMAR) et la Société tunisienne de navigation pétrolière (PETRONAV)
continue à assurer la grande part du tonnage transporté par les privés, soit environ 42%
contre près de 46% en 2001. Ledit groupe envisage de remplacer, sur la période
2003-2005, les deux navires qu’il possède (un pétrolier et un bitumier) pour se conformer
aux nouvelles règles de sécurité exigées en matière de transport des produits dangereux.
Par ailleurs, la société Gabès Marine Tankers (GMT) a transporté environ 435 mille
tonnes d’acide phosphorique destiné à l’exportation contre 418 mille tonnes en 2001.
Pour sa part, la société Gaz Marine, spécialisée dans le transport du gaz, a transporté
près de 107 mille tonnes en 2002 contre 100 mille l’année précédente.
Dans l’ensemble, la part des opérateurs privés dans le total du trafic maritime de
marchandises, y compris le cabotage et le transport des hydrocarbures, s’est élevée
à 8,4% en 2002 contre 8,6% l’an passé.
74
S’agissant du trafic maritime de passagers, enregistré à l’entrée et à la sortie des
différents ports de la Tunisie, il s’est accru de 6,5% en 2002 pour atteindre environ 478 mille
voyageurs dont 253,5 mille au titre des entrées. Le port de Tunis-Goulette continue à assurer
la quasi-totalité de ce trafic, soit près de 474 mille passagers.
Les ports de Bizerte, Sousse et Sfax, qui assurent d’une manière ponctuelle et
exclusivement au niveau des entrées le trafic de passagers pendant l’été à l’occasion du
retour des Tunisiens résidents à l’étranger, ont enregistré 4,6 mille voyageurs contre
2,7 mille une année auparavant.
Quant au trafic auto-passagers, il s’est élevé en 2002 à 98,1 mille véhicules à l’entrée
et 76,8 mille à la sortie contre, respectivement, 90,8 mille et 72,2 mille véhicules une année
auparavant. L’écart entre les entrées et les sorties correspondant aux voitures importées
définitivement, notamment par les travailleurs tunisiens à l’étranger, s’est établi ainsi
à 21,3 mille véhicules contre 18,6 mille en 2001.
L’activité de la CTN dans le trafic de passagers s’est limitée à l’exploitation des deux
lignes de Tunis-Marseille et Tunis-Gênes et ce, par l’utilisation des 2 car-ferries El Habib et
Carthage et le recours à l’affrètement de bateaux durant les périodes de pointe,
particulièrement pendant l’été. Cette société a transporté environ 266 mille passagers ou
55,7% du trafic total contre, respectivement, 262,5 mille passagers et 58,5% en 2001. Le
nombre de véhicules transportés par cette compagnie a atteint 103,4 mille ou 59% du total
contre 101,8 mille et 62,5% une année auparavant.
Pour le trafic des croisières touristiques, il s’est inscrit en légère baisse en 2002,
revenant de 269,5 mille à 267,2 mille touristes. L’essentiel de ce trafic a continué à
concerner les ports de la Goulette ( 240,6 mille touristes ou 90% du total) et de Bizerte
(23,5 mille touristes ou 8,8%). Le reliquat, qui est négligeable, concerne le port de Gabès.
B – TRANSPORT AERIEN
75
TRAFIC COMMERCIAL DES AVIONS ET DES PASSAGERS DANS LES AEROPORTS
INTERNATIONAUX (En mille unités)
Variations
2001 2002
Désignation 2002/2001 en %
Avions1 Passagers2 Avions1 Passagers2 Avions1 Passagers2
Tunis-Carthage 36,9 3.356,5 35,9 3.194,7 -2,7 -4,8
Monastir-Skanès 29,2 3.926,7 22,6 2.876,6 -22,6 -26,7
Djerba-Zarzis 20,0 2.203,8 17,6 1.782,7 -12,0 -19,1
Sfax-Thyna 3,1 59,1 4,0 71,5 29,0 21,0
Tozeur-Nefta 1,6 99,9 1,6 91,3 0,0 -8,6
Tabarka-7 novembre 0,5 43,8 0,6 50,8 20,0 16,0
Gafsa-Ksar 0,2 6,1 0,4 10,9 100,0 78,7
Total 91,5 9.695,9 82,7 8.078,5 -9,6 -16,7
Source : Office de l’aviation civile et des aéroports (OACA)
1992 2002
16,5% 22,1% 2,8%
1,8%
Tunis-Carthage
Monastir-Skanès
Djerba-Zarzis
Autres
39,5%
38,6% 43,1% 35,6%
1
Il s’agit du nombre des avions enregistrés à l’arrivée et au départ.
2
Il s’agit du nombre des passagers enregistrés à l’arrivée, au départ et en transit.
76
avions de grande capacité. Parallèlement, 3 Boeing 737-200 et un Airbus 300 ont été retirés
de l’exploitation. Ainsi, la flotte de cette société s’est élevée à 29 avions, au terme de 2002,
contre 31 unités, une année auparavant. Le nombre des heures de vols effectuées par les
moyens propres et les avions affrétés a diminué de 7,2%, d’une année à l’autre, pour se
situer à 75,8 mille heures.
77
C – TRANSPORT TERRESTRE
1 ) Transport ferroviaire
L’activité de ce mode de transport a été marquée, au cours des dernières années, par
les travaux de réaménagement de la ligne Tunis-Gabès, notamment le dédoublement de la
ligne ferroviaire reliant Bordj-Cédria à Kalâa Kébira avec la modernisation de 180 kilomètres
de voie ferrée et l’entretien de près de 90 ponts existants sur cette ligne, et par la
réhabilitation et la mise à niveau de la ligne Nord reliant la capitale à la ville de Ghardimaou
et qui assure la liaison avec le réseau algérien des chemins de fer. Toutefois, le transport
ferroviaire a continué à enregistrer en 2002 un repli, surtout au niveau du trafic de
marchandises assuré par la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT).
En effet, le volume de marchandises transporté par cette société s’est inscrit en baisse
de 1,5%, pour s’établir à 2,3 milliards de tonnes-kilomètres ou 12 millions de tonnes. Ce
recul a touché le minerai de fer (-20,5%), les matériaux de construction (-38,9%) et à, un
degré moindre, les engrais et le soufre (-0,7%). A l’inverse, le transport des céréales a
connu un accroissement important, pour la deuxième année consécutive, en rapport avec
l’intensification des importations suite à la régression de la production céréalière. De même,
le tonnage transporté de phosphate de chaux, qui représente plus des deux tiers du trafic
total de marchandises réalisé par voie ferrée, a continué à s’accroître, portant sur
8,3 millions de tonnes ou 1,7 milliard de tonnes-kilomètres.
Le trafic ferroviaire de voyageurs assuré par la SNCFT a, quant à lui, légèrement diminué
(-0,5% contre 21,8% en 2001), pour se situer à 42,8 millions. La grande part de ce trafic a
continué à concerner les lignes de courte distance avec 37,2 millions de voyageurs ou environ
87% du total. La légère baisse enregistrée à ce niveau (-0,3%) provient, en particulier, du recul
du trafic relatif à la banlieue sud de Tunis qui a représenté environ 70% du total.
EVOLUTION DU TRANSPORT FERROVIAIRE DE VOYAGEURS (En millions de voyageurs)
Variations en %
Désignation 1999 2000 2001 2002
2001/2000 2002/2001
Société nationale des chemins
de fer tunisiens (SNCFT) 34,4 35,3 43,0 42,8 21,8 -0,5
-Longue distance 5,3 5,4 5,7 5,6 5,6 -1,8
-Courte distance 29,1 29,9 37,3 37,2 24,7 -0,3
Société du métro-léger de Tunis
118,1 122,1 1,5 3,4
(SMLT) 112,1 116,4
-Lignes du Métro 93,9 98,1 99,7 103,9 1,6 4,2
-Ligne Tunis-Goulette-Marsa 18,2 18,3 18,4 18 ,2 0,5 -1,1
Source : SNCFT et SMLT
78
De même, le nombre de voyageurs sur les lignes de longue distance, qui intéresse
pour l’essentiel les liaisons Tunis-Gabès et Tunis-Ghardimaou, a baissé de 1,8% contre un
accroissement 5,6% l’an passé, pour revenir à 5,6 millions.
2) Transport routier
Le transport en commun des voyageurs, assuré aussi bien par les entreprises
publiques que par les privés, a progressé de 4,3% en 2002, pour totaliser environ
710 millions dont 354 millions de voyageurs ont été transportés par la Société nationale des
transports (SNT) qui disposait d’un parc de 1.031 bus au terme de 2002. Par ailleurs, le
nombre de voyageurs transportés par les sociétés régionales, qui desservent les villes de
l’intérieur du pays, a augmenté de 7,9% pour s’élever à environ 346 millions et ce, avec un
parc de 2.004 bus. Concernant la Société nationale de transport interurbain (SNTRI), qui
fournit ses prestations aux usagers entre la capitale et les différentes régions du pays, elle a
transporté 3,8 millions de voyageurs en 2002, niveau en baisse de l’ordre de 10% par
rapport à celui de l’année précédente, étant signalé que le parc de cette société est resté
inchangé à 224 bus.
Le transport collectif privé, qui est assuré par deux sociétés exploitant des lignes
urbaines dans le Grand-Tunis, a également accusé une régression. En effet, le nombre de
voyageurs transportés par la société de Transport urbain de Tunisie (TUT), qui dispose d’un
parc de 30 bus, a diminué de 18% pour revenir à 2,7 millions. La baisse est imputable à la
fermeture de l’avenue Habib Bourguiba, principale artère de la capitale, à la circulation des
bus depuis 2001, ce qui a eu un impact défavorable sur les résultats de cette société.
S’agissant du transport routier de marchandises assuré par les privés pour le compte
d’autrui, il a continué à se développer, bénéficiant de la privatisation et de la libéralisation du
secteur. En témoigne l’accroissement des autorisations d’exploitation dont le nombre est
passé à 1.086 en 2002 pour une charge utile globale de 117,5 mille tonnes contre
956 autorisations et 106,8 mille tonnes une année auparavant.
Quant au transport international routier (TIR), il n’a pas cessé de connaître des
progrès soutenus, vu le rôle important qu’il joue dans la promotion du commerce extérieur.
Le nombre d’autorisations d’exploitation est passé à 57 pour une charge utile de 12,4 mille
tonnes contre 45 autorisations et 11,5 mille tonnes au terme de l’année précédente.
79
II – LE TOURISME
1) Evolution générale
81
an plus tôt. Les actions menées à ce titre ont concerné, essentiellement, les marchés
traditionnels, surtout l’Allemagne, la France et l’Italie.
PRINCIPAUX INDICATEURS TOURISTIQUES
Variations en %
Désignation Unité 2000 2001 2002 2001/ 2002/
2000 2001
Taux de croissance réelle % 3,5 2,5 -4,5
Valeur ajoutée en prix courants/PIB % 6,1 6,0 5,7
Investissements
-En valeur MDT 324 360 360 11,1 0,0
-En % de la FBCF globale 4,6 4,8 4,9
Capacité d’hébergement disponible
-Fin de période 1000 lits 197 206 214 4,6 3,9
-Moyenne mensuelle 1000 lits 195 202 211 3,6 4,5
Capacité d’hébergement mise en
exploitation (moyenne mensuelle) 1000 lits 173 175 177 1,2 1,1
Entrées des non-résidents
étrangers 1000 pers. 5.057 5.387 5.064 6,5 - 6,0
Nuitées des non-résidents
étrangers 1000 unités 33.168 33.006 25.897 - 0,5 -21,5
Nuitées des résidents 1000 unités 2.256 2.328 2.622 3,2 12,6
Taux d’occupation1
-Absolu % 49,7 47,1 36,5
-Relatif % 55,8 55,2 44,0
Durée moyenne de séjour Jour 6,6 6,1 5,1 - 7,6 -16,4
Recettes brutes en devises
-En valeur MDT 2.095 2.341 2.021 11,7 -13,7
-En % des recettes courantes 16,0 15,3 13,2
Dépenses par nuitée Dinar 63 71 78 12,7 9,9
dont : hors Maghrébins Dinar 59 65 69 10,2 6,2
Dépenses par touriste Dinar 414 435 399 5,1 -8,3
dont : hors Maghrébins Dinar 513 564 576 9,9 2,1
Source : Office national du tourisme tunisien, Ministère du Développement
et de la coopération internationale et BCT
A l’inverse, les investissements engagés dans le secteur du tourisme ont accusé une
stagnation contre une hausse d’environ 11% en 2001, pour se situer à 360 MDT. Ils ont
représenté 4,9% du total de la formation brute de capital fixe, soit presque le même taux
qu’une année auparavant.
L’essentiel de cette enveloppe a été consacré à la construction de nouvelles unités
hôtelières, portant la capacité d’hébergement disponible à plus de 214 mille lits à fin
décembre 2002. La capacité additionnelle créée a atteint 8.714 lits et a concerné, notam-
ment, les zones de Yasmine-Hammamet (2.069 lits), Djerba-Zarzis (1.846 lits), Mahdia-Sfax
(1.418 lits), Sousse-Kairouan (1.262 lits) et Tabarka-Ain Draham (1.082 lits).
Ainsi, le nombre d’établissements hôteliers, y compris ceux non classés (147 unités ou
environ 19% du total), est passé à 777 unités, en augmentation de 22 nouvelles unités dont
10 hôtels quatre étoiles et 4 hôtels cinq étoiles.
Encore faut-il remarquer que les établissements hôteliers sont essentiellement des
hôtels de trois et quatre étoiles, soit 220 et 134 unités respectivement ou 28,3% et 17,2% du
total. Ces deux catégories d’hôtels accaparent ensemble 140,8 mille lits ou 65,7% de la
capacité d’hébergement disponible.
1
Le taux d’occupation absolu est calculé par référence aux nuitées globales et à la capacité d’hébergement
disponible, alors que le taux d’occupation relatif est déterminé en fonction des mêmes nuitées et de la capacité
d’hébergement mise en exploitation.
82
EVOLUTION DE LA CAPACITE D’HEBERGEMENT DISPONIBLE PAR ZONE TOURISTIQUE
Nombre de lits (en unités) Structure en %
Zones Variations
2001 2002 2001 2002
2002/2001 en %
Nabeul-Hammamet 44.225 44.458 0,5 21,5 20,7
Yasmine-Hammamet1 10.088 12.157 20,5 4,9 5,7
Djerba-Zarzis 45.307 47.153 4,1 22,0 22,0
Sousse-Kairouan 36.518 37.780 3,5 17,8 17,6
Tunis-Zaghouan 20.078 20.746 3,3 9,8 9,7
Monastir-Skanès 21.909 21.871 - 0,2 10,7 10,2
Mahdia-Sfax 10.135 11.553 14,0 4,9 5,4
Gafsa-Tozeur 10.165 10.341 1,7 4,9 4,8
Sbeitla-Kasserine 545 541 - 0,7 0,3 0,3
Tabarka-Aïn Draham 3.988 5.070 27,1 1,9 2,4
Bizerte-Béja 2.647 2.649 0,1 1,3 1,2
Total national 205.605 214.319 4,2 100,0 100,0
Source : Office national du tourisme tunisien
Quant à la capacité d’hébergement mise en exploitation, elle a légèrement progressé,
passant en termes de moyenne d’environ 175 mille à 177 mille lits. La zone de Djerba-
Zarzis occupe, à cet égard, le premier rang avec 38,9 mille lits suivie de celles de Nabeul-
Hammamet (36,5 mille lits) et Sousse-Kairouan (34,1 mille lits).
2) Tourisme international
La Tunisie a accueilli 5,1 millions de touristes étrangers en 2002 contre 5,4 millions
l’année précédente. Cette régression s’explique surtout par un recul de 19,1% du nombre
de touristes européens qui ne représentent plus que 57,6% du total contre 67% en 2001.
Hormis les Maghrébins, dont le nombre s’est accru de 22,2% contre une hausse de 25,4%
en 2001 pour porter leur part de 31,2% à 40,6%, les entrées des autres nationalités ont
accusé une baisse de 18,8% après un léger repli de 0,3% un an plus tôt, pour se situer à
3 millions de visiteurs.
Pour les Maghrébins, la progression des entrées a concerné toutes les nationalités,
plus particulièrement les Libyens (26%) et les Algériens (16,9%), ce qui a permis de
compenser en partie l’effet de la baisse des flux des touristes en provenance de l’Europe.
Concernant les autres marchés, il y a lieu de signaler une stagnation des entrées des
Moyen-Orientaux et des Africains et une baisse de celles des Américains (-17,9%), des
Canadiens (-28,1%) et des Japonais (-8,2%).
1
Nouvelle zone touristique créée à part en 2002.
83
EVOLUTION DES ENTREES DES NON-RESIDENTS EVOLUTION DES NUITEES DES NON-RESIDENTS
(en milliers de personnes) (en milliers d'unités)
5387
5057 5064 33151 33168 33006
4718 4832
27684 28788
4263
25897
1997 1998 1999 2000 2001 2002 1997 1998 1999 2000 2001 2002
84
En revanche, les nuitées des Maghrébins se sont accrues mais à un rythme moins
rapide qu’en 2001 (5,3% contre 7,9%). Elles ont atteint 832 mille unités ou 3,2% seulement
du total contre plus de 94% pour les Européens, en raison de la très faible durée de séjour
(moins d’un jour en moyenne), due au tourisme de passage de cette clientèle vers d’autres
destinations et également à la préférence de manière générale d’autres formules
d’hébergement (location de villas et d’appartements et séjour chez des familles).
La durée moyenne de séjour a continué à reculer en 2002, revenant de 6,1 à 5,1 jours.
Cette tendance s’explique, entre autres, par un changement de comportement des touristes
dans le sens, notamment, du fractionnement des vacances et de la diversification des
visites aux destinations touristiques, surtout avec la concurrence internationale aiguë et les
campagnes de promotion et de publicité engagées partout dans le monde.
1713
1565
1413
1318 1323
1114
1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
En effet, la moyenne des dépenses par touriste s’est inscrite en baisse de 8,3% contre
une hausse de 5,1% en 2001, pour revenir à 399 dinars. En particulier, les dépenses des
Maghrébins demeurent faibles, atteignant à peine 140 dinars en moyenne par visiteur
contre 149 dinars une année auparavant. Hormis les Maghrébins, la moyenne des
dépenses s’est située à 576 dinars, en accroissement de 2,1% contre environ 10% en 2001.
85
3) Tourisme intérieur
Les nuitées des résidents ont nettement progressé en 2002 (12,6% contre 3,2% en
2001), pour s’élever à 2,6 millions d’unités. Cet accroissement est en rapport avec la
politique menée par les autorités et les professionnels pour relancer le tourisme intérieur.
Leur part dans les nuitées globales est passée de 6,6% à 9,2%, d’une année à l’autre, soit
un niveau très proche de l’objectif visé de 10% mais qui reste largement inférieur aux
niveaux enregistrés dans les pays développés.
Après une quasi-stagnation en 2001 (-0,3%), les nuitées touristiques globales ont
diminué de 19,3% en 2002, pour revenir à 28,5 millions d’unités. Cette régression a touché
toutes les zones touristiques, à l’exception de celle de Tabarka-Aïn Draham qui a connu un
accroissement modéré (1,8%). La baisse a varié entre 6,6% dans la zone de Mahdia-Sfax
et 27,4% dans celle de Monastir-Skanès. Les trois principales zones touristiques du pays, à
savoir Djerba-Zarzis, Sousse-Kairouan et Nabeul-Hammamet, ont enregistré une contrac-
tion des nuitées de 21,7%, 13,6% et 25% respectivement. Cependant, leur contribution aux
nuitées globales n’a que légèrement reculé, pour s’établir à 66,4% contre 67,1% en 2001.
Il y a lieu de noter que le taux d’occupation relatif demeure peu élevé dans les zones de
Gafsa-Tozeur, Tabarka-Aïn Draham, Bizerte-Béja et surtout Sbeïtla-Kasserine, contrairement
aux zones classiques.
Le commerce intérieur et le secteur de l’artisanat ont été, par contre, moins touchés
que le transport aérien. Ils ont continué à évoluer à un rythme normal, compte tenu des
réformes introduites pour leur promotion et de la progression de la demande intérieure.
Les investissements dans le secteur se sont élevés à environ 134 MDT, en progression
de l’ordre de 4%. Leur part dans le total de la formation brute de capital fixe est passée, ainsi,
de 1,7% à 1,8%, d’une année à l’autre.
Par ailleurs, le nombre d’emplois créés dans le secteur du commerce, y compris les
divers services marchands, a atteint 25 mille postes contre 25,8 mille une année auparavant.
Sur le plan des réformes engagées dans le secteur, de nouvelles mesures réglementaires
ont été prises portant, notamment, sur le stockage des produits de première nécessité ou le
recours à l’importation pour réguler l’approvisionnement du marché, surtout pendant les
87
périodes de grande consommation, à travers des avantages incitatifs (octroi de primes,
participation à la prise en charge des frais de stockage et suspension ou réduction des droits
de douane).
A l’inverse, les quantités de fruits et de produits de la mer ont enregistré une baisse
de 5,3% et 7,5%, respectivement, malgré l’augmentation des importations de bananes et de
poissons.
Compte tenu de l’évolution des prix, la même tendance a été enregistrée au niveau de
la consommation globale aux prix courants dont l’accroissement est revenu de 8,3% à
7,1%, d’une année à l’autre. Cette progression a été, toutefois, plus rapide que celle du
Revenu national disponible brut (RNDB) qui a été de 4,6% contre 8,6% une année
auparavant, ce qui s’est traduit par une baisse de l’épargne nationale de 3,5% contre une
augmentation de près de 10% en 2001, pour s’établir à 6.520 MDT. De ce fait, le taux
d’épargne nationale a diminué de 1,9 point de pourcentage, d’une année à l’autre, pour
revenir de 23,5% à 21,6% du RNDB, la propension moyenne à consommer étant passée de
76,5% à 78,4% du RNDB.
88
PRINCIPAUX INDICATEURS ASSOCIES A L’EVOLUTION DU SECTEUR DU COMMERCE
89
IV. – LES PRIX
Les prix ont évolué, en 2002, à un rythme plus rapide qu’une année auparavant tant
au stade de la production qu’à celui du détail. La hausse a atteint, en effet, 2,6% et 2,8%,
respectivement, contre 1,8% et 1,9% l’année précédente.
Cette évolution est imputable à la progression de la consommation, à une saison
agricole difficile qui a entraîné une augmentation des prix de la plupart des produits
alimentaires, ainsi qu’à l’ajustement des prix de la majorité des produits subventionnés.
Il est important de souligner, néanmoins, que le taux d’inflation s’est situé à un niveau
inférieur aux prévisions initiales (3%), grâce à la poursuite d’une politique monétaire
rigoureuse qui veille à assurer une évolution des liquidités en conformité avec le rythme de
création des richesses nationales, et à la conduite d’une politique budgétaire prudente axée
sur la rationalisation des dépenses publiques. En outre, le renforcement du contrôle
économique, l’approvisionnement régulier du marché intérieur, tant par la production locale
que par le recours à l’importation et aux stocks régulateurs, et également l’intensification de
la concurrence et la multiplication des manifestations commerciales ont contribué à la
maîtrise des prix.
Cette situation a permis de sauvegarder le pouvoir d’achat des ménages, en particulier
des travailleurs dont les salaires ont évolué en moyenne à un rythme plus élevé que le
niveau de l’inflation, et de soutenir la compétitivité de l’économie, facteur déterminant pour
le développement des exportations et l’attraction des investissements extérieurs.
I – EVOLUTION DES PRIX DE VENTE INDUSTRIELS
L’indice d’ensemble des prix de vente industriels a enregistré, en 2002, une hausse
plus prononcée que l’an passé, suite au renchérissement des produits manufacturés.
A l’inverse, les prix des produits miniers et de l’énergie ont connu, respectivement, une
quasi-stagnation et une décélération par rapport à l’année 2001.
L’accroissement des prix des produits manufacturés (3,1% contre 1,7% un an plus tôt)
est attribuable, d’abord, aux industries agro-alimentaires (4,8% contre 2,1%) sous l’effet de
l’augmentation sensible des prix des huiles et corps gras (20,8% contre -4,5%), entraînée
par la baisse de la production nationale d’huile d’olive, ainsi que de l’évolution plus rapide
des prix de l’abattage (4,1% contre 1,4%), des boissons (5,5% contre 3,6%) et des produits
de transformation de grains (4,6% contre 3,6%).
Cette même tendance a concerné, également, les industries des matériaux de cons-
truction, de la céramique et du verre (4,5% contre 0,8% en 2001), notamment les produits
de la céramique (12% contre -4,9%), et les industries manufacturières diverses (2,9%
contre 1,8%), principalement les produits de la menuiserie du bâtiment (8,5% contre 1,6%).
A l’inverse, les prix de vente industriels ont connu un ralentissement dans les
industries mécaniques et électriques (0,9% contre 1,2% en 2001), en rapport avec la
stagnation des prix des ouvrages en métaux contre une hausse de 1,7% un an plus tôt et la
baisse de ceux des produits sidérurgiques (-0,8% contre 0,5%).
La décélération des prix a été plus nette dans les industries chimiques (0,5% contre
2,1% en 2001), suite à la baisse des prix des engrais (-1,2% contre -0,1%), des produits de
toilette (-0,3% contre 3,4%) et du caoutchouc et pneumatique (-0,9% contre 0,2%),
conjuguée à la stabilisation des prix des peintures et colles et des produits pharmaceutiques.
90
EVOLUTION ANNUELLE DE L’INDICE DES PRIX DE VENTE INDUSTRIELS
(base 100 en 1990) (En %)
Désignation 1998 1999 2000 2001 2002
Indice d’ensemble 3,5 1,4 2,2 1,8 2,6
Industries manufacturières 3,2 1,3 1,4 1,7 3,1
-Industries agro-alimentaires 3,7 2,0 2,9 2,1 4,8
-Industries de matériaux de construc-
tion, de la céramique et du verre 1,8 2,5 0,6 0,8 4,5
-Industries mécaniques et électriques 2,0 0,3 0,8 1,2 0,9
-Industries chimiques 2,0 0,7 0,3 2,1 0,5
-Industries textiles, cuirs et chaussures 2,5 - 0,2 0 1,5 0,1
-Industries manufacturières diverses 4,5 1,3 0,3 1,8 2,9
Mines 9,4 1,1 4,6 - 5,8 -0,1
Energie 4,8 1,7 5,6 3,0 0,6
-Produits pétroliers et gaz 5,0 1,3 8,2 2,7 0,2
-Electricité et eau 1,9 2,4 1,4 3,5 1,4
Source : Institut national de la statistique
Quant aux prix de vente dans les industries du textile et des cuirs et chaussures, ils
ont enregistré une quasi-stagnation en 2002 (0,1% contre 1,5% l’an passé) et ce, en raison
essentiellement du fléchissement des prix de la filature (-6,1% contre 2%), des tissus
(-0,4% contre une stagnation) et des produits textiles divers (-18% contre -2,2%).
4 4
3 3
2 2
1 1
0 0
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Dans les industries non manufacturières, si les prix des produits énergétiques ont
connu une décélération importante (0,6% contre 3% en 2001), notamment pour les produits
pétroliers et le gaz (0,2% contre 2,7%), ceux des produits miniers se sont pratiquement
maintenus (-0,1% contre -5,8%).
II – EVOLUTION DES PRIX A LA CONSOMMATION
La hausse de l’indice général des prix à la consommation familiale (base 100 en 1990)
s’est établie en 2002 à 2,8%, en termes de moyenne annuelle, contre 1,9% l’année
précédente. Néanmoins, le glissement des prix, d’une fin d’année à l’autre, a connu une
tendance inverse, pour revenir de 2,9% à 1,8%, suite principalement à la détente de la
hausse des prix des produits alimentaires vers la fin de l’année, qui a été favorisée par
l’amélioration de l’offre des produits agricoles de saison.
Si le niveau de l’inflation enregistré en 2002 a été supérieur à ceux observés dans les
principaux pays partenaires d’Europe, notamment la France, l’Allemagne et, dans une
91
moindre mesure, l’Italie, il n’en demeure pas moins que ce niveau reste proche ou inférieur
aux taux enregistrés par certains pays concurrents tels que le Maroc, l’Egypte, la Grèce et
le Portugal.
Par poste de produits, les prix de l’alimentation, du transport et des loisirs, culture et
divers ont connu une certaine accélération, contrairement aux autres rubriques de dépenses
des ménages dont les prix ont accusé une décélération, tout en évoluant à un rythme moins
élevé que la moyenne générale, particulièrement en ce qui concerne l’habillement.
Après un ralentissement en 2001, les prix des produits alimentaires ont augmenté de
3,7% en 2002 contre 1,7% l’année précédente, suite aux effets de la poursuite de la
sécheresse sur la production agricole et au relèvement des prix des produits subventionnés,
à savoir les dérivés de céréales, le lait et les huiles végétales. Cette accélération a intéressé
beaucoup plus les prix des produits agricoles (4,1% contre 1,3% l’an passé) que ceux des
produits alimentaires transformés (3,1% contre 2,2%).
Pour le transport, la hausse des prix est passée de 2,3% à 2,8%, d’une année à
l’autre. Elle a concerné le transport en commun (4% contre 3,5% en 2001) et le transport
personnel (1,8% contre 1,3%), tandis que les tarifs et frais de la poste et des télécom-
munications sont demeurés inchangés.
De même, les prix des loisirs, culture et divers ont enregistré une accélération (2,6%
contre 1,5% un an plus tôt) sous l’effet, notamment, d’une hausse plus rapide des prix des
boissons et repas (5,5% contre 3,2%) et au titre des dépenses de culture (2,5% contre 1,7%).
92
EVOLUTION DE L’INDICE GENERAL DES PRIX A LA CONSOMMATION FAMILIALE
(Base 100 en 1990) (En %)
Moyennes
Désignation Déc2001 Mars2002 Juin2002 Sept2002 Déc2002 de l’année
Déc2000 Mars2001 Juin2001 Sept2001 Déc2001 2001/2000 2002/2001
Indice général 2,9 3,3 2,7 2,6 1,8 1,9 2,8
Alimentation 4,2 5,0 3,6 3,3 1,3 1,7 3,7
Habitation 2,5 2,3 2,2 2,1 1,5 2,7 2,1
Entretien, hygiène et
soins 1,4 1,3 1,6 1,8 1,9 1,6 1,6
Transport 3,2 3,2 3,2 2,1 4,0 2,3 2,8
Habillement 1,8 1,5 1,7 0,8 0,5 1,7 1,5
Loisirs, culture et divers 1,7 2,3 2,2 3,4 3,3 1,5 2,6
Source : Institut national de la statistique
Par contre, l’augmentation des prix de l’habitation a été plus modérée (2,1% contre
2,7% en 2001), suite essentiellement à la décélération enregistrée au niveau des produits
énergétiques (1,5% contre 3,2%), des loyers et charges (3% contre 3,6%) et des articles
d’ameublement (3,4% contre 4,7%).
Les prix de l’habillement ont connu la même tendance (1,5% contre 1,7% en 2001),
notamment en ce qui concerne les vêtements pour femmes (0,8% contre 1,7%), les acces-
soires de vêtements (0,2% contre 2,3%) et les frais d’habillement (0,6% contre 1,6%).
Pour ce qui est du poste entretien, hygiène et soins, la hausse des prix est restée au
même niveau qu’une année auparavant, soit 1,6%. En particulier, l’augmentation plus
rapide qu’en 2001 des prix des articles de toilette (3,2% contre 1%) et des services
d’hygiène (2,8% contre 2,4%) a été compensée par le ralentissement de l’évolution de ceux
des soins et médicaments (0,8% contre 1,9%).
6 6
5 5
4 4
3 3
2 2
1 1
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Evolution globale Alimentation Habitation
93
EVOLUTION DU GLISSEMENT DES PRIX SELON LES REGIMES (base 100 en 1990)
Variations en % Contribution en points de %
Désignation
Déc2001/Déc2000 Déc2002/Déc2001 Déc2001/Déc2000 Déc2002/Déc2001
Produits libres 2,8 1,4 1,9 0,9
.Alimentaires 3,5 1,1 1,1 0,3
.Non alimentaires 2,2 1,6 0,8 0,6
Produits non libres 3,2 2,7 1,0 0,9
.Alimentaires 5,8 2,3 0,6 0,2
.Non alimentaires 2,0 2,9 0,4 0,7
Ensemble 2,9 1,8 2,9 1,8
Sources : Institut national de la statistique
La contribution des produits régis par la liberté totale au glissement des prix est
revenue de 1,9 à 0,9 point de pourcentage, d’une fin d’année à l’autre, alors que la part des
produits non libres est restée presque stable (0,9 point contre 1 point en 2001) et ce, en
dépit de l’ajustement des prix des produits alimentaires subventionnés.
Les charges de la Caisse générale de compensation (CGC) ont atteint 226,2 MDT en
2002 contre environ 248 MDT l’année précédente et des prévisions initiales de 240 MDT
contenues dans le Budget économique. Leur part dans le PIB aux prix courants est revenu
de 0,9% à 0,8%, d’une année à l’autre.
La compression des charges par rapport à l’an passé est imputable, essentiellement,
aux céréales et dérivés (-31 MDT ou -17,1%), suite à la baisse des prix à l’importation du
blé tendre et de l’orge, la réduction des quantités des céréales admises à la compensation
et l’ajustement des prix des dérivés de céréales entré en vigueur le 11 août 2002 et ce, à
l’exception du pain. Elle s’explique, également, par l’appréciation du dinar par rapport au
dollar, monnaie de facturation et de règlement des importations de céréales, et par la
majoration des prix d’autres produits subventionnés (lait, huiles végétales et cahier scolaire).
Le financement des charges de la CGC a été assuré, au cours de 2002, par une
dotation budgétaire de 235 MDT, ce qui a permis de dégager un excédent de 8,8 MDT.
94
V. – L’EMPLOI ET LES SALAIRES
Pour faire face au défi majeur de l’emploi, qui constitue une priorité dans la stratégie
nationale du développement économique et social, les objectifs visés par le Xème plan
portent, notamment, sur :
Quant aux mesures prises, en 2002, pour la promotion de l’emploi, elles ont concerné
surtout :
- l’institution, en juillet 2002, d’un Conseil supérieur et des Comités régionaux pour la
création d’entreprises et la promotion de projets innovants ;
De même, les salaires minimum légaux ont bénéficié d’une majoration consistante,
permettant de compenser les effets d’ajustement des prix des produits subventionnés et de
soutenir le pouvoir d’achat des catégories socio-professionnelles concernées.
I – EMPLOI
Aussi, les créations d’emplois dans la pêche et les activités non agricoles ont-elles
accusé, en 2002, une baisse de l’ordre de 11% pour s’établir à 61,6 mille postes contre
69,3 mille l’année précédente. Ce niveau a permis de satisfaire environ 75% de la demande
additionnelle d’emploi contre 91% en 2001. Consécutivement à l’accroissement de la
population active qui s’est située à 3,4 millions de personnes, la demande additionnelle
d’emploi a atteint près de 82 mille contre 76 mille l’an passé. Ainsi, le taux de chômage
a légèrement baissé, revenant à 14,9% contre 15% une année auparavant.
La répartition régionale des projets agréés par cette banque montre que le nord du
pays a bénéficié de 33% du total contre 38,7% en 2001. Quant à la répartition des projets
par secteur d’activité, les services ont continué à occuper la première place avec une part
de 41,4% du total contre 34,5% l’année précédente. A l’inverse, le nombre de projets
financés au titre des petits métiers a accusé une baisse de 24,2%, avec une part de 40%
dans le total contre 43,6% en 2001.
96
Il importe de souligner que sept activités financées par la BTS ont totalisé 51% du
nombre total de projets, à savoir l’élevage, le textile, l’habillement, la menuiserie, le
bâtiment, les travaux d’entretien et de réparation et le commerce.
Les programmes d’emploi conjoncturel dans le cadre des chantiers se sont poursuivis,
mobilisant une dotation budgétaire de 85,1 MDT contre 105,2 MDT en 2001. Sur ce total,
40,8 MDT ont été consacrés aux chantiers nationaux et 44,3 MDT aux chantiers régionaux
au titre du Programme régional de développement (PRD) pour 34,3 MDT et du Programme
des chantiers régionaux de développement (PCRD) pour 10 MDT.
Les chantiers nationaux ont procuré 9,2 millions de journées de travail au profit de
33,4 mille bénéficiaires contre 10,3 millions de journées et 37,1 mille personnes une année
auparavant. Ces chantiers se répartissent entre les travaux forestiers et ceux relatifs à la
conservation des eaux et du sol (CES). Quant au nombre de journées de travail créées par
les chantiers régionaux, il a atteint 9,8 millions au profit de 39 mille personnes.
Pour leur part, les programmes d’aide à la création et à la consolidation de l’emploi ont
bénéficié d’une enveloppe budgétaire de 105,6 MDT dont 80 MDT ou plus de 75% ont été
alloués au Fonds national de l’emploi (21-21). Ce Fonds est intervenu, en 2002, au profit
d’environ 105 mille bénéficiaires, essentiellement des jeunes, contre 70,5 mille l’année
précédente. Plus de 39 mille bénéficiaires ont accédé à un poste d’emploi ou se sont
installés à leur propre compte et 66 mille ont été insérés dans des programmes de
qualification et d’apprentissage en vue d’améliorer leurs aptitudes à l’emploi.
Pour ce qui est du Programme de développement urbain intégré (PDUI) dont le rôle
consiste à faciliter l’insertion des jeunes des cités populaires proches des grandes villes
dans le circuit économique, il a bénéficié d’une enveloppe de 7 MDT en 2002 contre 13 MDT
l’année précédente. Il a contribué à la création de 628 projets susceptibles d’engendrer
817 postes d’emploi, soit 315 projets dans les petits métiers et 313 dans l’artisanat, contre
1.087 projets et 1.339 emplois en 2001.
Le nombre de projets du FONAPRA agréés par les banques a atteint 967 pour un
investissement de 19,1 MDT contre, respectivement, 6.852 projets et 48 MDT en 2001. Les
créations d’emplois correspondant à ces projets sont estimées à 879 postes contre
10.258 une année auparavant. Néanmoins, le nombre de projets financés par le système
bancaire s’est notablement accru, pour s’élever à 6.420 contre 5.754 en 2001.
De même, et afin de faciliter l’insertion des jeunes qui accèdent pour la première fois
au marché de l’emploi et d’encourager les entreprises à les recruter, une enveloppe de
7,2 MDT, contre 8 MDT en 2001, a été consacrée aux programmes des stages d’initiation à
la vie professionnelle (SIVP), dont 6,5 MDT ont concerné le programme SIVP1 relatif aux
jeunes diplômés de l’enseignement supérieur. Le nombre de contrats conclus dans le cadre
de ce programme s’est élevé à 7.236 dont 3.580 pour les filles, contre un total de
6.902 contrats l’année précédente.
Les statistiques au titre de l’année 2002 montrent que 69,2% des bénéficiaires du
SIVP1 appartiennent à des spécialités de gestion, comptabilité, sciences juridiques, lettres
et sciences sociales dont les diplômés universitaires rencontrent souvent des difficultés
d’intégration spécifiques dans la vie active.
Pour le programme SIVP2, les contrats conclus ont atteint 1.447 contre 729 en 2001.
Ils ont concerné les secteurs des industries manufacturières, du commerce et des services
qui ont accaparé la majeure partie des postes de stage offerts, soit environ 60% du total.
Le Programme des contrats d’emploi-formation (CEF), qui s’adresse à des jeunes d’un
niveau d’enseignement modeste ou titulaires d’un diplôme de formation professionnelle, en
vue de les aider à s’intégrer dans la vie active, a mobilisé une dotation budgétaire de
0,2 MDT contre 0,4 MDT en 2001. Cependant, le nombre de jeunes bénéficiaires a
augmenté, pour passer de 460 à 1.498.
S’agissant des créations d’emplois réalisées en 2002, leur répartition fait ressortir un
fléchissement dans tous les secteurs et domaines d’activité et une perte d’emplois dans la
pêche.
Pour l’activité agricole, elle a connu une régression de 31,5% du nombre de journées
de travail créées, pour s’établir à 112,6 millions contre 164,5 millions en 2001. Cette baisse
est due, en grande partie, au recul de l’emploi dans l’arboriculture qui constitue l’activité
principale créatrice d’emplois, notamment dans le domaine de la cueillette des olives à huile
dont la production a accusé une chute pour la campagne 2001-2002.
De même, le secteur de la pêche a enregistré une perte nette d’emplois de 599 postes
contre des créations de 1.200 postes l’année précédente, en raison de la baisse de la
production halieutique et de la mise hors service de quelques unités de pêche vétustes.
CREATIONS D’EMPLOIS DANS LA PECHE ET LES ACTIVITES NON AGRICOLES (En unités)
Dans les secteurs des mines et de l’énergie, les créations d’emplois se sont
contractées pour revenir à 220 postes, soit environ la moitié du niveau réalisé une année
auparavant.
De même, dans le bâtiment et génie civil, les emplois nouvellement créés ont accusé
une régression de 5%, pour atteindre 4.750 postes contre 5.000 un an plus tôt. Cette baisse
est due au ralentissement du rythme de progression du secteur, surtout avec le léger
fléchissement des investissements au niveau national.
Pour leur part, les industries manufacturières ont assuré environ 29% des créations
totales d’emplois, non compris l’agriculture, contre 30% en 2001. Le nombre de nouveaux
postes d’emploi créés a diminué de 13,5%, pour revenir à 17.989 unités, en rapport surtout
avec la décélération de l’activité des secteurs d’exportation.
70 70
65 65
60 60
55 55
50 50
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Dans le commerce et autres services, les créations d’emplois ont aussi diminué,
totalisant 25.000 postes contre 25.800 une année auparavant.
II – SALAIRES
Quant au salaire minimum agricole garanti (SMAG), il a été fixé, à partir de la même
date, à 6,259 dinars par journée de travail, soit une augmentation de 200 millimes.
100
EVOLUTION DES SALAIRES MINIMUMS LEGAUX (En dinars sauf indication contraire)
Variations en %
Mai Août Mai Juillet Juillet
Désignation Juil.2001 Juil. 2002
1999 1999 2000 2001 2002
Mai 2000 Juil.2001
Salaire minimum interpro-
fessionnel garanti(SMIG)
-SMIG horaire en millimes
.Régime 48h par semaine 860 870 899 940 974 4,6 3,6
.Régime 40h par semaine 904 916 945 986 1.020 4,3 3,4
1
-SMIG mensuel
.Régime 48h par semaine 178,880 180,960 186,992 195,520 202,’592 4,6 3,6
.Régime 40h par semaine 156,691 158,771 163,798 170,905 176,799 4,3 3,4
Salaire minimum agricole
garanti par journée de
travail (SMAG) 5,509 5,609 5,809 6,059 6,259 4,3 3,3
Source : Ministère des Affaires sociales et de la solidarité et Journal officiel de la République tunisienne
Quant à l’effectif des salariés, il s’est élevé, à la fin de 2002, à 1.926,2 mille personnes
contre 1.882,3 mille une année auparavant, réparties entre 1.301,6 mille dans les secteurs
productifs non agricoles, 450,5 mille dans l’Administration publique et 174,1 mille dans le
secteur agricole.
La masse salariale distribuée dans les secteurs sus-indiqués s’est accrue à un rythme
légèrement moins rapide qu’en 2001 (8,1% contre 8,6%), pour s’établir à 11.267 MDT, soit
37,7% du PIB nominal.
1
Compte non tenu de la prime de transport de 5 dinars par mois, instituée en juillet 1986.
101
VI. – LES INVESTISSEMENTS
- la création d’un système de garantie des crédits et des participations des sociétés
d’investissement au titre du financement des projets dans les secteurs non agricoles et dont
le coût n’excède pas 3 MDT ;
Sur le plan des réalisations, la formation brute de capital fixe (FBCF) engagée en 2002
a atteint 7.412 MDT, niveau en baisse de 1,5% contre une progression de 7,2% l’année
précédente. Cette régression s’explique, principalement, par le recul des investissements
dans l’agriculture et pêche, les branches des hydrocarbures et de l’électricité et les
industries manufacturières. Ainsi, le taux d’investissement est revenu, d’une année à l’autre,
de 26,2% à 24,8% du PIB.
35000 35000
30000 30000
25000 25000
20000 20000
15000 15000
10000 10000
5000 5000
0 0
1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
PIB FBCF
1992 2002
13,8% 13,1%
12,3% 12,1% Agric. & pêche 11,1% 11,5%
Services march.
Equip. collectifs
52,7% 53,1%
Parallèlement, les investissements directes étrangers (IDE) ont connu une progression
notable de 66,7% contre une baisse de 34,5% en 2001, pour s’établir à 1.167 MDT ou
15,7% de la FBCF globale contre 9,3% une année auparavant. Cette évolution a été
favorisée par la concrétisation de la cession à la société «ORASCOM» de la première
tranche de la deuxième licence du téléphone mobile pour 328 MDT et des parts publiques
dans le capital de l’Union internationale de banques (UIB) à la banque française «Société
Générale» pour environ 103 MDT. Compte non tenu des opérations de cession précitées et
de celle concernant la société «Tourgueness» en 2001 pour 64 MDT, les IDE enregistrent
une progression d’environ 16%.
103
I – FORMATION BRUTE DE CAPITAL FIXE PAR BRANCHE D’ACTIVITE
A – AGRICULTURE ET PECHE
Atteignant 822 MDT, la FBCF engagée dans ce secteur en 2002 a accusé une baisse
de 11,6% par rapport à l’année précédente, en raison du recul des investissements
effectués par le secteur privé dans les domaines de l’arboriculture, de l’élevage et de
l’acquisition de matériel agricole, ainsi que de l’achèvement de certains projets qui
s’inscrivent dans le cadre du Programme de développement rural intégré (PDRI) et du
Fonds de solidarité nationale (FSN).
Les investissements du secteur privé ont représenté 46,5% du total contre 51% en
2001 et ont intéressé, surtout, l’hydraulique agricole, l’élevage, l’acquisition de matériel
agricole et l’arboriculture. Quant aux investissements du secteur public, ils ont bénéficié,
essentiellement, à l’hydraulique agricole, au domaine des forêts et à la conservation des
eaux et du sol (CES).
Assurés dans leur quasi-totalité par les opérateurs privés, les investissements au titre
de l’acquisition de matériel agricole ont régressé de 36,3% contre un accroissement de
5,8% en 2001, pour revenir à 58 MDT, sous l’effet de la persistance des conditions
climatiques défavorables.
1
Y compris le Programme régional de développement (PRD) et le Fonds de solidarité nationale (FSN).
104
Dans le secteur de la pêche, la FBCF a continué à s’accroître à un rythme soutenu,
soit 12,1% contre 10% en 2001. Elle a atteint 37 MDT dont 27 MDT ont été engagés par les
privés, principalement dans le renforcement de la flottille de pêche. Les investissements
effectués par le secteur public, et qui ont été réalisés pour plus de 80% par l’Administration,
ont concerné, essentiellement, le développement de l’infrastructure portuaire.
Quant à l’enveloppe allouée à la conservation des eaux et du sol, elle s’est accrue à
un rythme nettement plus rapide qu’une année auparavant, soit 21,6% contre 4,1%, pour
s’établir à 62 MDT dont 55 MDTont été engagés par l’Administration.
Etant l’œuvre presque exclusivement des privés, la FBCF réalisée dans l’arboriculture
a diminué de plus de 40% contre une augmentation de 7,4% en 2001 pour se situer à
52 MDT, par suite de l’impact de la sécheresse. Cette enveloppe a servi, notamment, à la
plantation de 33 mille hectares d’arbres fruitiers, dont 21 mille hectares d’oliviers à huile et
5 mille hectares d’amandiers.
De même, les investissements engagés au titre des divers projets intégrés, y compris
le Programme régional de développement (PRD) et le FSN, et qui sont l’œuvre entièrement
de l’Administration, ont régressé pour revenir de 95 MDT à 83 MDT, d’une année à l’autre.
La FBCF effectuée dans la branche de l’électricité s’est établie à 300 MDT en 2002
contre 400 MDT l’an passé, soit une régression de 25% après celle de 4% enregistrée une
année auparavant. Cette baisse a touché, surtout, les domaines de la production et du
transport d’électricité qui ont connu un repli des investissements d’environ 50%, suite à
l’avancement des projets de transport d’électricité inscrits dans le cadre du IXème Plan de
développement et à l’achèvement du projet de production privée de l’électricité (centrale
électrique Radès II).
105
De même, la FBCF engagée dans la branche des hydrocarbures a diminué de 32,4%
pour s’établir à 250 MDT, en rapport avec la contraction des investissements réalisés au
titre du développement des gisements existants et des activités de raffinage et de stockage.
Quant aux investissements consacrés à la recherche et à la prospection pétrolières, ils ont,
en revanche, progressé quoique à un rythme moins rapide qu’une année auparavant, soit
4,5% contre 13,6%.
Egalement, une enveloppe plus consistante a été consacrée au secteur minier, soit
50 MDT contre 40 MDT en 2001. Comme par le passé, la branche des phosphates a
continué à bénéficier de l’essentiel de ces investissements, dans le cadre de l’activité de la
Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG).
C – INDUSTRIES MANUFACTURIERES
Les investissements manufacturiers ont accusé une baisse de 4,6%, en 2002, contre
une progression de 7,2% l’année précédente. Ils ont porté sur 975 MDT et ont représenté
13,1% de la FBCF globale. Cette régression a touché les industries du textile et des cuirs et
chaussures et le secteur agro-alimentaire.
Assurée également à hauteur de 90% par le secteur privé, la FBCF engagée dans les
industries des matériaux de construction, de la céramique et du verre a continué à
s’accroître, en 2002, quoique à un rythme moins rapide que celui de l’année précédente,
soit 9,4% contre 23,1%, pour atteindre 175 MDT. Elle a bénéficié, surtout, aux branches de
fabrication du ciment et ses ouvrages, de l’industrie céramique et des produits de carrière.
Les investissements du secteur public ont intéressé, essentiellement, le renouvellement et
l’optimisation des équipements des cimenteries d’Oum El khélil et de Bizerte et de la société
El Kanaouat.
106
surtout, au renouvellement et à la modernisation des équipements de l’usine d’El Fouladh et
de la Société tunisienne d’industrie automobile (STIA).
Les investissements réalisés dans les industries chimiques ont pratiquement évolué,
en 2002, au même rythme de l’an passé, soit 5,6% contre 5,9%, pour atteindre 95 MDT.
Cette enveloppe a bénéficié, principalement, aux industries pharmaceutiques, à la fabrication
d’engrais et à la branche de la parachimie.
Après deux années de progression soutenue, la FBCF engagée dans les industries
textiles et des cuirs et chaussures a accusé, en 2002, une baisse sensible de 29,7% pour
revenir à 185 MDT, sous l’effet notamment de la conjoncture internationale défavorable qui
a affecté la demande extérieure. Les investissements ont continué à être assurés,
essentiellement, par les entreprises privées, en particulier dans les branches de la filature,
du tissage et du finissage, de la confection et de la bonneterie.
D – SERVICES MARCHANDS
Les investissements effectués dans les services marchands ont connu, en 2002, une
légère décélération de leur rythme de progression (5,5% contre 6,6% en 2001), pour
atteindre 3.935 MDT ou environ 53% de la FBCF globale. Cette évolution a intéressé,
principalement, les communications et le secteur de l’habitat.
Dans le secteur des transports, la FBCF a enregistré une légère reprise de 1,9% en
2002, après une baisse de 5,4% l’année précédente, pour s’élever à 1.080 MDT. Cette
reprise a concerné, essentiellement, les modes de transport ferroviaire et maritime.
Après une nette régression au cours des deux années précédentes, la FBCF réalisée
dans le transport maritime s’est, de nouveau, accrue en 2002 pour passer de 29 MDT à
48 MDT. Cette reprise a concerné aussi bien les investissements effectués par les sociétés
de transport que ceux relatifs au renforcement de l’infrastructure portuaire. En effet, les
enveloppes engagées par la Compagnie tunisienne de navigation (CTN) et la Société
nouvelle de transport de Kerkennah (SONOTRAK) ont totalisé environ 12 MDT contre
2 MDT une année auparavant. Quant aux investissements réalisés par l’Office de la marine
marchande et des ports (OMMP) et par la Société tunisienne d’acconage et de manutention
(STAM) , ils ont augmenté de l’ordre de 39% et 20%, respectivement.
A l’inverse, la FBCF engagée dans le transport aérien a accusé une baisse, pour la
deuxième année consécutive, soit -2,5% contre -45,9% en 2001, pour revenir à 195 MDT.
Cette régression est due, principalement, au repli des investissements de Tunisair (84 MDT
environ contre 153 MDT un an plus tôt). Par ailleurs, les investissements d’infrastructure
réalisés par l’Office de l’aviation civile et des aéroports (OACA) ont connu une reprise,
atteignant un montant de l’ordre de 56 MDT contre 40 MDT une année auparavant. Ils ont
servi à l’entretien et à l’aménagement de l’infrastructure aéroportuaire, étant signalé le
démarrage programmé en 2003 des travaux de construction du nouvel aéroport d’Enfidha.
108
Dans le secteur des communications, les investissements ont augmenté à un rythme
plus rapide qu’en 2001, soit 20,5% contre 12,2%, atteignant 500 MDT. La majeure partie de
cette enveloppe a bénéficié aux télécommunications et a servi, essentiellement, à la
poursuite de l’extension des réseaux téléphoniques mobile et fixe. Aussi, le taux de
concentration téléphonique a-t-il continué à s’améliorer passant, d’une année à l’autre, de
15,3 à 18,6 lignes pour 100 habitants.
E – EQUIPEMENTS COLLECTIFS
A – EPARGNE NATIONALE
De ce fait, le taux d’épargne nationale est revenu, d’une année à l’autre, de 23,5% à
21,6% du Revenu national disponible brut (RNDB).
109
EPARGNE NATIONALE ET FINANCEMENT INTERIEUR DES INVESTISSEMENTS
Variations en %
Désignation 1999 2000 2001 2002 2001 2002
2000 2001
Epargne nationale (en MDT) 5.942,6 6.160,4 6.757,4 6.520,3 9,7 - 3,5
Taux d’épargne nationale
-en % du RNDB 24,1 23,2 23,5 21,6
-en % du PIB 24,1 23,1 23,5 21,8
FBCF globale (en MDT) 6.277,6 7.020,3 7.527,0 7.412,0 7,2 - 1,5
-Taux d’investissement (en % du
PIB) 25,4 26,3 26,2 24,8
Structure FBCF par agent
économique
-Secteur public (en %) 48,0 44,8 44,5 45,0
-Secteur privé (en %) 52,0 55,2 55,5 55,0
Variation des stocks (en MDT) 209,5 260,0 477,0 150,2 83,5 -68,5
Total besoins de financement
(en MDT)=FBCF+Variation des
stocks 6.487,1 7.280,3 8.004,0 7.562,2 9,9 - 5,5
Taux de financement intérieur
des investissements
-Epargne nationale/FBCF (en %) 94,7 87,8 89,8 88,0
-Epargne nationale/total besoins
de financement (en %) 91,6 84,6 84,4 86,2
Source : Ministère du Développement et de la coopération internationale et BCT
B – RESSOURCES EXTERIEURES
A l’inverse, les emprunts à moyen et long termes ont enregistré une légère hausse de
0,5% contre environ 21% en 2001, pour totaliser 2.664 MDT.
110
VII. – LE COMMERCE EXTERIEUR
I – EVOLUTION GLOBALE
Malgré les incertitudes et la morosité qui ont accompagné, tout au long de l’année
2002, le développement du commerce international et qui se sont conjuguées, sur le plan
interne, aux conditions climatiques défavorables des dernières années, le commerce
extérieur a clôturé l’année 2002 avec un taux d’accroissement des exportations de 2,6% et
une baisse des importations de 1,4%.
Ces résultats, bien qu’en deçà des performances de l’année précédente, au cours de
laquelle les échanges ont atteint des taux de progression élevés (18,7% à l’exportation et
16,7% à l’importation), sont néanmoins satisfaisants eu égard à la conjoncture difficile tant
sur le plan interne qu’externe.
En effet, après un premier semestre marqué par une baisse des échanges due à
l’attentisme des marchés encore sous le choc des scandales financiers aux Etats-Unis
d’Amérique et des répercussions des événements du 11 septembre sur la confiance des
opérateurs économiques, les exportations ont progressivement absorbé, à partir de la
deuxième moitié de l’année, les effets récessifs de la conjoncture économique et renoué,
durant les derniers mois, avec une évolution positive.
La progression des exportations trouve son origine dans la bonne tenue des ventes du
secteur textile-habillement et celui des industries mécaniques et électriques qui ont
augmenté, respectivement, de 2,6% et 6,6%.
111
Ensuite, l’achèvement en 2001 de grands projets nationaux, tels que la construction
de la centrale électrique Radès II, le renouvellement de la flotte aérienne et l’édification de
la Cité olympique de Radès qui avaient nécessité, durant les années antérieures, des
achats importants, notamment de biens d’équipement, a contribué, au cours de 2002, à la
maîtrise des importations.
Le recul des importations aurait été plus important n’eût été l’augmentation enregistrée
au niveau des achats de produits agricoles et agro-alimentaires qui ont progressé de 21,7%
contre une baisse pour la plupart des autres secteurs.
15000 15000
12000 12000
9000 9000
6000 6000
En MDT
3000 3000
0 0
-3000 -3000
-6000 -6000
1998 1999 2000 2001 2002
Par ailleurs, près de 70% des exportations tunisiennes ont été réalisés dans le cadre
du régime off-shore, dont les ventes se sont accrues de 5%, tandis que les exportations
effectuées sous le régime général ont baissé de 2,4%.
Pour ce qui est de l’évolution des principaux paramètres du commerce extérieur, elle
s’est caractérisée par un fléchissement de 3 points de pourcentage du taux d’ouverture de
l’économie, calculé en rapportant le total des exportations et des importations au PIB. Il en
est de même du taux de dépendance (importations/PIB) et du taux de pénétration qui
mesure la part de la demande intérieure couverte par les importations, qui ont diminué de
2,5 et 2,2 points de pourcentage, respectivement.
112
EVOLUTION DES PRINCIPAUX RATIOS DU COMMERCE EXTERIEUR (En %)
Taux d’effort à Taux de Taux Taux de
Années
l’exportation dépendance d’ouverture pénétration
1991 28,4 39,8 68,2 37,9
1992 25,9 41,5 67,4 38,8
1993 25,6 42,1 67,7 39,1
1994 29,7 42,0 71,7 40,8
1995 30,3 43,8 74,1 42,1
1996 28,2 39,3 67,5 38,7
1997 29,4 42,1 71,5 41,1
1998 28,9 42,1 71,0 40,7
1999 28,2 40,8 69,0 39,9
2000 30,0 44,0 74,0 42,5
2001 33,1 47,7 80,8 45,6
2002 32,6 45,2 77,8 43,4
Source : Institut national de la statistique, Ministère du Développement
et de la Coopération internationale et BCT
L’année 2002 a été marquée, au niveau des exportations, par une baisse des ventes
des produits agricoles, de pêche et agro-alimentaires et des produits miniers, une reprise de
celles des produits énergétiques et une décélération sensible du rythme d’accroissement
des exportations des industries manufacturières non alimentaires, notamment les industries
du textile-habillement et des cuirs et chaussures et le secteur mécanique et électrique.
Agri.& Agri.&
pêche et Autres Ind. Mines pêche et Autres Ind.
Ind. agro- manuf. phosph.& Ind. agro- manuf. Energie
Ind. alim. alim.
8,1% dérivés 16,5% 9,1%
méca.& 7,1% 10,6%
7,4%
élec.
19,4% Mines
Energie phosph.&
9,4% dérivés
Cuir & Ind. 1,7%
Chaus. électriques
6,1% 10,0%
Les importations ont enregistré, pour leur part, une baisse au niveau des achats de la
majorité des secteurs d’activité, plus particulièrement les produits miniers. En revanche, le
secteur de l’agriculture, pêche et industries agro-alimentaires a connu une accélération de
ses importations et a renforcé, ainsi, sa part dans les achats globaux de la Tunisie qui est
passée de 8,6% à 10,6%, d’une année à l’autre.
113
EVOLUTION DU COMMERCE EXTERIEUR PAR SECTEUR D’ACTIVITE
2001 2002
Part dans Part
Désignation Valeur Evolution le total Valeur Evolution dans le
en MDT en % (en %) en MDT en % total
(en %)
Exportations 9.503,7 18,7 100,0 9.748,6 2,6 100,0
-Agriculture et pêche&industries
agro-alimentaires 778,5 10,1 8,2 694,9 -10,7 7,1
.Agriculture et pêche 314,7 52,5 3,3 298,9 - 5,0 3,1
.Industries agro-alimentaires 463,8 - 7,4 4,9 396,0 -14,6 4,0
-Energie 877,7 - 9,3 9,2 911,9 3,9 9,4
-Produits miniers 84,2 - 1,5 0,9 78,1 - 7,2 0,8
-Industries manufacturières
non alimentaires 7.763,3 24,3 81,7 8.063,7 3,9 82,7
.Textile, cuirs et chaussures 4.615,2 23,8 48,6 4.734,7 2,6 48,6
.Industries mécaniques et
électriques 1.769,5 33,7 18,6 1.887,1 6,6 19,4
.Dérivés de phosphate 680,8 7,8 7,2 646,9 - 5,0 6,6
.Autres produits manufacturés 697,8 23,9 7,3 795,0 13,9 8,1
dont : *Matériaux de construc-
tion, céramique et verre 131,1 15,9 1,4 143,1 9,2 1,5
*Produits chimiques 285,9 26,3 3,0 313,5 9,7 3,2
Importations 13.697,3 16,7 100,0 13.510,9 - 1,4 100,0
-Agriculture et pêche&industries
agro-alimentaires 1.182,1 18,6 8,6 1.438,3 21,7 10,6
.Agriculture et pêche 682,3 31,9 5,0 826,4 19,2 6,1
.Industries agro-alimentaires 499,8 4,3 3,6 611,9 22,4 4,5
-Energie 1.273,4 6,3 9,3 1.227,1 - 3,6 9,1
-Produits miniers 66,9 60,4 0,5 37,5 -43,9 0,3
-Industries manufacturières
non alimentaires 11.174,9 17,6 81,6 10.808,0 - 3,3 80,0
.Textile, cuirs et chaussures 3.354,3 24,9 24,5 3.323,2 - 0,9 24,6
.Industries mécaniques et
électriques 5.432,2 13,8 39,7 5.066,0 - 6,7 37,5
.Dérivés de phosphate 169,7 - 13,3 1,2 183,0 7,8 1,4
.Autres produits manufacturés 2.218,7 20,2 16,2 2.235,8 0,8 16,5
dont : *Matériaux de construc-
tion, céramique et verre 175,2 34,0 1,3 164,8 - 5,9 1,2
*Produits chimiques 1.205,2 18,4 8,8 1.259,6 4,5 9,3
Source : Institut national de la statistique
Revenant de 778,5 MDT à 694,9 MDT, les exportations ont accusé une régression de
83,6 MDT, imputable essentiellement à la baisse de 144,5 MDT ou 72,1% des ventes
d’huile d’olive suite à la chute du volume exporté en raison du déclin de la production qui a
été légèrement atténuée par une amélioration des prix moyens de vente. Le marché italien
a absorbé 87% des exportations de ce produit. La part de l’huile d’olive dans les
exportations du secteur a, ainsi, reculé de 25,7% en 2001 à 8% seulement, cédant la
114
première place aux produits de la mer (19,4%) qui sont exportés, à concurrence de près de
80%, à destination de l’Italie et de l’Espagne.
Les exportations de dattes et d’agrumes ont aussi diminué de 7,7% et 6,3%, respecti-
vement, en raison d’une baisse des quantités exportées, alors que les prix ont connu un
léger redressement. La France a absorbé 97% des exportations d’agrumes et partage
l’essentiel du marché des dattes avec le Maroc, l’Italie et l’Espagne.
1
Une partie des importations est destinée à l’alimentation du bétail.
115
S’agissant des ventes des autres produits du secteur, elles se sont accrues aussi bien
en valeur qu’en volume, sauf pour le double concentré de tomate dont la baisse des
quantités vendues de 6,5% a été largement compensée par une augmentation notable des
prix (24,5% en moyenne).
Toutefois, des baisses ont été enregistrées au niveau des achats de certains produits
à l’instar du thé, du café et du tabac brut. Elles s’expliquent par la contraction des volumes
importés sauf pour le café dont les quantités achetées à concurrence de 48,2% du Brésil et
de 19,4% de la Côte d’Ivoire sont restées inchangées. Pour le thé, près de 90% des achats
ont été réalisés auprès du Sri Lanka et de la Chine.
Par ailleurs, il y a lieu de signaler que 77% des exportations et plus de 93% des
importations ont été effectués sous le régime général.
A cet effet, il y a lieu de promouvoir davantage les créneaux porteurs pour stimuler
l’exportation, tels que les produits biologiques dont les ventes sur les marchés interna-
tionaux des denrées alimentaires représentent une part de plus en plus grande, surtout en
Europe, aux Etats-Unis d’Amérique et au Japon. Ce phénomène est lié à la sensibilité sans
cesse accrue des consommateurs aux aspects inhérents à l’environnement et à la santé et,
partant, aux modes de production et de transformation des produits alimentaires qui leur
sont offerts.
2) Energie
Concernant les exportations qui ont atteint 911,9 MDT contre 877,7 MDT une année
auparavant, leur progression, qui fait suite à une baisse de 9,3% en 2001, s’explique par
l’accroissement des quantités exportées de produits raffinés (22,6%) et de pétrole brut
(12,3%) au moment où les prix moyens de vente ont accusé un repli de l’ordre de 11% et
9% respectivement.
Le volume exporté de produits raffinés, réalisé à hauteur de 77% par la Société
tunisienne des industries de raffinage (STIR), à destination de la Libye principalement, a
progressé en dépit de la quasi-stagnation de la production nationale.
Il en est de même du pétrole brut, exporté essentiellement vers l’Italie (49%), la Russie
(9,8%) et la Libye (8,9%), qui a bénéficié de l’accroissement de la production de 4,7% suite
à l’entrée en exploitation de nouveaux puits qui ont permis de compenser le déclin naturel
des principaux gisements d’El Borma, d’Ashtart et de Sidi El Kilani.
Pour les importations qui sont revenues à 1.227,1 MDT, leur régression en 2002,
après la hausse de 6,3% l’an passé, est imputable à la baisse des achats de tous les
produits, à l’exception du gaz naturel. Ce dernier a enregistré un accroissement des
importations en valeur beaucoup moins important qu’en volume, soit 16,1% contre 41%,
suite à une diminution d’environ 18% des prix moyens d’achat de gaz auprès de l’Algérie.
Les produits raffinés ont été importés, surtout d’Italie, de Russie et de Libye, et la
régression de leurs achats a été aussi bien en quantité (-2,2%) qu’en valeur (-3,9%).
117
S’agissant du pétrole brut dont les importations ont été effectuées à hauteur d’environ
95% à partir de la Libye, la baisse du montant des achats de 1% a été enregistrée en dépit
d’un accroissement de 28,8% du volume importé, suite au fléchissement des prix moyens
d’achat de l’ordre de 23%.
Les importations de houille et coke, qui sont réalisées essentiellement par la société
El Fouladh auprès de l’Egypte et de l’Italie, ont diminué de plus de 80% tant en quantité
qu’en valeur.
Par ailleurs, la part des exportations et des importations des produits énergétiques
dans la balance commerciale globale s’est stabilisée à un niveau légèrement supérieur à 9%.
3) Mines, Phosphates et dérivés
Le marché mondial des phosphates et dérivés a été marqué, en 2002, par un fléchis-
sement des prix qui trouve son origine soit dans la baisse de la consommation pour certains
produits, liée aux conditions climatiques et économiques défavorables, soit dans l’augmen-
tation de l’offre internationale pour d’autres produits, du fait de l’accroissement de la produc-
tion des principales unités existantes, de la naissance d’un nouveau producteur de DAP en
Australie et de l’accentuation de la concurrence, notamment pour le phosphate de chaux.
Aussi, le solde traditionnellement excédentaire de ce secteur s’est-il contracté de
23,9 MDT ou 4,5% en 2002, pour revenir à 504,5 MDT, suite à une baisse de 5,2% des
exportations et de 6,8% des importations, après un accroissement de 6,7% et un repli de
0,4%, respectivement, l’année précédente.
La régression des exportations a touché tous les produits hormis le superphosphate
triple (TSP) dont les ventes se sont accrues de 7,4% en volume et de 5,2% en valeur, les
prix moyens ayant diminué de 2%.
BALANCE COMMERCIALE DU SECTEUR DES MINES, PHOSPHATES ET DERIVES
Variat.2002/2001
Quantité en 1.000 tonnes Valeur en MDT
Désignation en %
2000 2001 2002 2000 2001 2002 Quantité Valeur
Exportations 716,9 765,0 725,0 - 5,2
Engrais 1.912,1 2.059,3 2.055,4 364,6 415,3 410,5 - 0,2 - 1,2
.Superphosphate
triple 824,5 731,7 785,6 142,2 130,5 137,3 7,4 5,2
.DAP 1.036,2 1.247,9 1.217,8 215,8 273,8 267,3 - 2,4 - 2,4
.Autres engrais
chimiques 51,4 79,7 52,0 6,6 11,0 5,9 -34,8 -46,4
Acide
phosphorique 1.081,8 1.076,9 1.037,0 242,2 236,3 214,3 - 3,7 - 9,3
Phosphate de
chaux 1.106,7 1.167,9 1.113,9 46,6 48,5 45,7 - 4,6 - 5,8
Phosphate
bicalcique 83,4 104,3 91,2 23,0 28,9 25,1 -12,6 -13,1
Zinc 91,5 80,0 66,9 28,2 19,9 15,3 - 16,4 -23,1
Autres produits 12,3 16,1 14,1 -12,4
Importations 237,5 236,6 220,5 - 6,8
Soufre non raffiné 1.651,7 1.581,3 1.715,3 94,8 78,3 81,1 8,5 3,6
Ammoniac 332,4 339,4 372,8 69,5 72,7 60,5 9,8 -16,8
Bitume de pétrole 149,1 153,1 132,9 31,7 28,7 29,2 -13,2 1,7
Spath fluor 57,0 62,0 61,9 10,1 12,3 12,4 - 0,2 0,8
Ouate de cellulose 2,2 2,9 3,2 6,3 8,9 8,0 10,3 -10,1
Engrais 14,8 14,3 17,8 5,1 5,0 6,6 24,5 32,0
Autres produits 20,0 30,7 22,7 -26,1
Solde 479,4 528,4 504,5 - 4,5
Taux de
couverture (en %) 301,9 323,3 328,8 5,5
points
Source : Institut national de la statistique
118
La hausse des quantités exportées de TSP a concerné, notamment, les ventes à
destination du Bangladesh, du Brésil, de la France et de l’Italie. Le volume expédié a, par
contre, diminué vers l’Iran, en relation avec la révision de la politique de subvention des
engrais dans ce pays, et vers le Royaume-Uni en raison de la baisse de l’utilisation de ce
produit par les agriculteurs.
Pour les ventes de diammonium phosphaté (DAP) et d’acide phosphorique, constituant
ensemble 66% environ des exportations du secteur, elles se sont élevées à 267,3 MDT et
214,3 MDT respectivement, niveaux en repli de 2,4% et 9,3%.
Ce recul s’explique, pour le DAP, par une baisse de 2,4% des quantités exportées due
à la contraction de la demande extérieure liée, notamment, aux conditions climatiques
défavorables en Europe qui absorbe près de 45% des exportations tunisiennes. Concernant
l’acide phosphorique, l’accroissement des quantités exportées vers le marché indien, qui en
a reçu environ 52%, n’a pu atténuer qu’en partie la régression du volume expédié,
essentiellement à destination de l’Iran, qui a été d’ailleurs amplifiée par une diminution de
5,8% des prix moyens de vente.
D’autres produits du secteur ont enregistré une contraction des montants de leurs
ventes plus accentuée que celle des quantités, suite à la baisse des prix moyens. Il s’agit,
surtout, du phosphate de chaux (-5,8% contre -4,6%), du zinc (-23,1% contre -16,4%) et du
phosphate bicalcique ou DCP (-13,1% contre -12,6%).
La baisse du volume exporté de DCP, en particulier, découle de la réduction par le
Groupe chimique tunisien de ses ventes sur l’Europe dictée par le fléchissement des prix et,
surtout, de l’enlèvement partiel, par des opérateurs cubains, des quantités convenues dans
le cadre de l’accord portant sur l’exportation de dérivés de phosphate en contrepartie de
l’importation de sucre par la Tunisie.
Concernant les importations du secteur, la régression de 6,8% ou 16,1 MDT en 2002
trouve son origine, essentiellement, dans l’allègement de la facture des achats d’ammoniac,
qui a été favorisé par un fléchissement d’environ 24% des prix moyens.
Les importations de soufre non raffiné se sont, par contre, accrues de 3,6 % en valeur
contre une hausse de 8,5% en quantité, étant donné une diminution des prix moyens
d’achat qui sont revenus d’environ 50 à 47 dinars la tonne.
4) Textile-habillement
Tout en conservant sa place prépondérante dans les exportations du pays, soit 42,5%,
le secteur du textile-habillement a connu, au cours de l’année 2002, une décélération
sensible de ses ventes par rapport à 2001, soit 2,8% contre 23,4%. Les exportations n’ont
évolué, en effet, que de 114 MDT contre 764,2 MDT une année auparavant, pour se situer à
4.141,9 MDT.
119
Ce ralentissement est imputable, d’une part, à la progression modérée des ventes
réalisées sous le régime off-shore (3,4% contre 24%) et, d’autre part, à la baisse de 15,7%
des exportations du régime général contre une hausse de 9,2% un an plus tôt.
Les échanges réalisés dans le cadre du régime off-shore ont représenté environ 97%
des exportations et 91% des importations du secteur.
En revanche, les exportations d’articles de bonneterie, qui ont été réalisées pour plus
de 73% sur l’Italie et la France, ont progressé de 15,7%. Les ventes d’articles confectionnés
et friperie destinées surtout à la France et certains pays africains et celles de fils et filés
textiles se sont aussi accrues de 47,9% et 3,2%, respectivement.
Pour les importations, la hausse enregistrée au niveau de certains articles, à l’instar
des vêtements et accessoires (9%) et des articles confectionnés et friperie (12,3%), n’a pu
compenser la diminution des achats d’autres produits, notamment les tissus et les articles
de bonneterie (-2,5% chacun) qui constituent ensemble 69% du total.
120
Quoi qu’il en soit, si la contraction de la demande extérieure explique, en grande
partie, le ralentissement des ventes du secteur, il n’en demeure pas moins que celui-ci est
appelé à surmonter ses handicaps et à relever certains défis.
Il en est ainsi, notamment, de la faiblesse du taux d’encadrement technique qui
n’arrive pas à dépasser actuellement le niveau de 1% contre 6 à 8% dans les pays
développés, ce qui n’est pas de nature à stimuler l’innovation et à améliorer les rendements
et la compétitivité. En outre, les coûts de production demeurent assez élevés, notamment
pour la main-d’œuvre, en comparaison avec les pays concurrents surtout asiatiques.
Quant aux défis, ils ont trait au démantèlement définitif, le 1er janvier 2005, des
Accords Multifibres et son corollaire, à savoir le positionnement en force des pays asiatiques
sur le marché européen, notre principal client. L’ouverture de ce marché à des pays comme
l’Inde, le Pakistan, le Vietnam et surtout la Chine, qui assure près de la moitié des
exportations mondiales et qui a réussi en 2002 à atteindre une croissance à deux chiffres de
ses exportations (15%), grâce à une main-d’œuvre abondante et compétitive et à une
modernisation rapide de ses équipements, risque d’avoir des effets préjudiciables pour nos
produits.
Il est donc impérieux pour les opérateurs du secteur de mobiliser tous les moyens afin
de relever ce défi et affronter cette nouvelle situation et ce, essentiellement, en repensant
leurs stratégies industrielle et commerciale dans le sens d’une meilleure adaptation aux
conditions commerciales exigées par leurs clients étrangers, notamment les grandes
chaînes spécialisées de distribution qui contrôlent une part sans cesse croissante du
marché mondial, d’une mutation de la sous-traitance vers la co-traitance, d’une amélioration
du taux d’encadrement technique et aussi d’un meilleur investissement dans la recherche et
développement.
5) Cuirs et chaussures
En rapport avec une décélération du rythme de progression des exportations (0,9%
contre 26,8% en 2001) et une quasi-stagnation des importations (-0,1%) contre une augmentation
substantielle de 37,1% une année auparavant, le solde habituellement excédentaire de la
balance de ce secteur s’est consolidé de 6 MDT ou 3,4% et le taux de couverture s’est
amélioré de 1,5 point de pourcentage, atteignant respectivement 180 MDT et 143,6%.
BALANCE COMMERCIALE DU SECTEUR DES CUIRS ET CHAUSSURES
Variat.2002/2001
Quantité en 1.000 tonnes Valeur en MDT
Désignation en %
2000 2001 2002 2000 2001 2002 Quant. Valeur
Exportations, dt : 463,1 587,3 592,8 0,9
Peaux et cuirs 3,0 3,4 3,4 46,4 46,8 34,9 0,0 -25,4
Ouvrages en cuir 1,7 2,1 2,2 48,7 67,0 65,4 4,8 - 2,4
Chaussures 17,1 22,3 22,6 363,0 472,1 487,2 1,3 3,2
.Tiges et parties de
chaussures 4,7 5,6 5,3 177,5 218,1 218,0 - 5,4 0,0
.Chaussures 12,4 16,7 17,3 185,5 254,0 269,2 3,6 6,0
Autres produits 5,0 1,4 5,3 278,6
Importations, dt : 301,4 413,3 412,8 - 0,1
Peaux et cuirs 10,5 13,0 10,4 160,6 214,2 204,0 -20,0 - 4,8
Ouvrages en cuir 0,7 0,9 1,4 7,4 9,4 11,2 55,6 19,1
Chaussures 12,9 16,5 16,0 122,6 177,1 183,1 - 3,0 3,4
.Tiges et parties de
chaussures 6,1 7,1 7,0 63,1 85,5 89,6 - 1,4 4,8
.Chaussures 6,8 9,4 9,0 59,5 91,6 93,5 - 4,3 2,1
Autres produits 10,8 12,6 14,5 15,1
Solde 161,7 174,0 180,0 3,4
Taux de couv. (en %) 153,6 142,1 143,6 1,5
point
Source : Institut national de la statistique
121
Le faible accroissement des exportations est dû, surtout, à la baisse des ventes de
peaux, cuirs et ouvrages. La branche de la chaussure et accessoires a réalisé environ 82%
des exportations totales du secteur.
Quant à la quasi-stagnation des importations, elle est due au fléchissement des achats
de peaux et cuirs, principal groupe de produits (environ 49% des achats du secteur).
A l’inverse, les acquisitions de chaussures et accessoires ont augmenté de 3,4% après une
forte hausse de 44,5% un an plus tôt.
Par ailleurs, plus de 96% des exportations et 91% des importations du secteur ont été
effectués sous le régime off-shore.
La contribution du secteur des cuirs et chaussures à la balance commerciale globale
s’est stabilisée aux environs de 6% à l’exportation et à 3% pour les importations.
Pour consolider l’effort national d’exportation et relever le défi de la concurrence
étrangère, asiatique principalement, durant les prochaines années, la filière tunisienne des
cuirs et chaussures, qui est constituée de plus de 400 entreprises dont 134 sont totalement
exportatrices, doit entreprendre certaines actions visant à améliorer la qualité et la
compétitivité des produits et à mieux répondre aux exigences des clients, fortement
influencées par l’évolution internationale de la mode vestimentaire.
Les échanges commerciaux des industries mécaniques se sont soldés par une
contraction de 328,7 MDT ou 10,4% du déficit (2.831,9 MDT contre 3.160,6 MDT en 2001),
qui a représenté 75,3% du déficit de la balance commerciale globale, et par une hausse du
taux de couverture en passant de 19,6% à 23,8%, d’une année à l’autre.
122
BALANCE COMMERCIALE DES INDUSTRIES MECANIQUES
Quantité en 1.000 tonnes Valeur en MDT Variat.2002/2001
Désignation en %
2000 2001 2002 2000 2001 2002 Quantit. Valeur
Exportations 511,0 771,7 883,2 14,4
Appar.&engins mécani. 16,1 21,4 22,3 108,3 160,9 179,2 4,2 11,4
Matériel de transp.,dt : 83,7 151,2 224,0 48,1
.Autos, cycles et tract. 10,5 17,7 23,6 74,7 135,2 205,8 33,3 52,2
Autres appar. pour véh. 0,7 1,1 0,4 44,6 101,8 23,3 - 63,6 - 77,1
Fontes, fers, aciers
et ouvrages, dont : 111,6 177,1 203,2 79,0 97,6 110,7 14,7 13,4
.Tubes, tuyaux&acces. 24,5 36,3 31,5 16,3 24,1 21,3 - 13,2 - 11,6
.Fontes, fers et aciers 62,7 101,6 141,1 11,9 17,1 27,8 38,9 62,6
.Ressorts en fer&acier 8,8 9,6 9,1 15,0 16,2 16,3 - 5,2 0,6
.Construct. métalliques 4,7 6,7 8,6 15,8 11,2 13,4 28,4 19,6
Câbles&fibres optiques 4,4 2,3 3,3 66,0 56,7 90,5 43,5 59,6
Appar.d’allumage
moteurs 0,3 1,0 1,4 8,5 52,2 77,5 40,0 48,5
Optiques&appareils
scientifiques 0,9 1,2 1,7 26,4 29,5 45,8 41,7 55,3
Aluminium&ses ouvr. 6,2 8,2 7,5 24,4 27,7 28,5 - 8,5 2,9
Ouvrages en métaux
communs 4,3 4,7 4,6 13,8 17,8 20,1 - 2,1 12,9
Autres produits 56,3 76,3 83,6 9,6
Importations 3.583,7 3.932,3 3.715,1 - 5,5
Fontes, fers, aciers
et ouvrages, dont : 721,6 825,5 760,9 461,1 509,1 504,5 - 7,8 - 0,9
.Fontes, fers et aciers 611,4 733,1 652,7 257,3 305,5 272,8 - 11,0 - 10,7
.Tubes, tuyaux & acces. 45,9 46,9 54,4 61,0 62,6 80,1 16,0 28,0
.Autres ouvrages en fer
et acier 5,4 6,2 9,9 24,8 28,8 41,1 59,7 42,7
.Construct.métalliques 14,4 6,4 4,7 24,2 15,1 12,2 - 26,6 - 19,2
Outils et outillages 3,5 3,7 3,4 39,7 50,3 46,8 - 8,1 - 7,0
Appareils&engins
mécaniques, dont : 132,7 146,4 126,8 1.351,4 1.569,0 1.426,0 - 13,4 - 9,1
.Appareils de levage,
forage&manutention 26,1 29,4 25,9 180,4 212,0 200,8 - 11,9 - 5,3
.Turbines, moteurs et
turboréacteurs 8,6 10,5 9,8 145,0 181,1 160,7 - 6,7 - 11,3
.Pompes&compreseurs 8,5 9,7 9,7 114,6 126,9 114,1 0,0 - 10,1
.Machines ayant fonc-
tion propre 4,6 4,7 4,1 70,5 81,5 65,8 - 12,8 - 19,3
.Unités&machines à
coudre 3,3 3,4 2,6 73,7 82,5 57,4 - 23,5 - 30,4
.Réfrigérateurs et
congélateurs 9,4 11,1 9,5 61,8 79,5 64,6 - 14,4 - 18,7
.Roulements&robinet-
teries 4,3 5,0 4,6 65,7 71,2 71,9 - 8,0 1,0
.Machines textiles 4,1 3,5 3,4 47,2 58,6 39,3 - 2,9 - 32,9
.Machines agricoles 4,2 3,5 2,3 22,7 20,8 15,8 - 34,3 - 24,0
Matér.de transport, dt : 1.197,2 1.140,2 1.109,4 - 2,7
.Navigation aérienne 349,2 182,0 162,1 - 10,9
.Navigation maritime 35,3 18,9 24,3 28,6
.Autos, cycles&tract.,dt : 84,6 95,6 89,4 800,5 925,0 910,5 - 6,5 - 1,6
*Voitures de tourisme 28,2 22,2 21,6 328,1 310,5 322,1 - 2,7 3,7
*Châssis&carrosseries 18,7 21,8 24,0 174,7 194,9 192,9 10,1 - 1,0
*Camions&camionnet. 11,5 13,3 15,2 117,0 136,2 169,7 14,3 24,6
*Véhicules de transport
en commun 7,6 16,7 13,3 62,4 146,6 120,0 - 20,4 - 18,1
*Tracteurs 8,0 8,4 4,3 55,5 64,1 31,0 - 48,8 - 51,6
Optiques&appa.scientif. 3,4 3,8 3,6 152,1 166,0 169,4 - 5,3 2,0
Cuivre et ses ouvrages 26,1 31,1 31,5 85,1 99,8 94,2 1,3 - 5,6
Aluminium&ses ouvrag. 20,1 19,3 16,8 73,2 79,0 72,3 - 13,0 - 8,5
Outils et câbles électro-
mécaniques 8,5 9,1 11,1 116,5 126,2 140,1 22,0 11,0
Autres produits 107,4 192,7 152,4 - 20,9
Solde -3.072,7 -3.160,6 -2.831,9 - 10,4
Taux de couverture 14,3 19,6 23,8 4,2
(en %) points
Source : Institut national de la statistique
123
Ces résultats proviennent d’un accroissement de 14,4% des exportations et d’une
baisse de 5,5% des importations contre une progression de 51% et 9,7%, respectivement,
une année auparavant.
Le ralentissement des ventes de produits mécaniques découle, notamment, de la
diminution des exportations d’appareils et pièces pour véhicules (-77,1%) et de tubes,
tuyaux et accessoires en fonte, fer et acier (-11,6%), conjuguée à la décélération des ventes
d’appareils et engins mécaniques (+11,4% contre +48,6% en 2001) qui sont exportés,
surtout, sur la France, la Libye et l’Irak, ainsi que celles d’autos, cycles et tracteurs (+52,2%
contre +81%).
Des augmentations à des taux supérieurs à ceux de l’année précédente ont,
cependant, été enregistrées au niveau des ventes de certains produits, tels que les optiques
et appareils scientifiques.
Quant à la baisse des achats, elle s’explique par la diminution des importations de
tracteurs (-33,1 MDT), de véhicules de transport en commun (-26,6 MDT), d’appareils de
levage, de forage et de manutention (-11,2 MDT), de machines à coudre (-25,1 MDT) et de
turbines, moteurs et turboréacteurs (-20,4 MDT).
Ces régressions ont contrasté avec la hausse des importations de certains produits,
tels que les camions et camionnettes (33,5 MDT) et les voitures de tourisme (11,6 MDT)
achetées, essentiellement, auprès de la France (61,8%), l’Allemagne (11,3%), l’Espagne
(10,3%), le Japon (4,7%) et l’Italie (3,8%).
124
à l’échelle mondiale ont connu, durant ces dernières années, des taux de croissance
élevés.
125
Néanmoins, cette évolution s’est répercutée positivement sur le solde déficitaire qui a
été comprimé de 80,1 MDT ou 5,3%, pour revenir à 1.440,8 MDT. Le taux de couverture
s’est amélioré, ainsi, de 4,1 points de pourcentage, en s’élevant à 35,6%.
Les ventes globales de ce secteur ont représenté 8,1% du total des exportations de la
Tunisie et elles ont été réalisées à hauteur de 49% dans le cadre du régime général.
Quant aux importations, elles ont constitué 16,5% des achats globaux du pays, avec
environ 82% effectués sous le régime général.
Pour le secteur des IMCCV qui compte environ 400 entreprises parmi lesquelles près
de 50 sont à participation étrangère, les exportations ont progressé de 9,2% contre 15,9%
en 2001, du fait surtout du ralentissement des ventes des produits céramiques, destinées
pour plus de 50% aux marchés libyen et français. En revanche, les ventes de ciments ont
connu une reprise de 14,5% après une quasi-stagnation un an plus tôt, étant signalé que les
marchés algérien et libyen absorbent l’essentiel de ces ventes, soit environ 72% et 22% au
titre de l’année 2002.
Les importations dudit secteur ont diminué de 10,4 MDT ou 5,9% contre un accroisse-
ment de 34% en 2001 suite, notamment, à la baisse des achats de ciments de 7,6 MDT et
de kaolin et autres argiles de 2,6 MDT. A l’inverse, les achats de marbre ont augmenté de
7,5 mille tonnes pour un montant de 0,5 MDT, atteignant 89,2 mille tonnes et 8,9 MDT.
Quant à la contraction des importations (-3,2% contre 20,3% en 2001), elle a résulté,
entre autres, d’une quasi-stagnation des achats de bois et ouvrages (0,2% contre 6,7%),
tandis que ceux de matières plastiques et ouvrages ont enregistré une décélération (6,3%
contre 20,1%).
126
BALANCE COMMERCIALE DES AUTRES INDUSTRIES MANUFACTURIERES
Var.2002/2001
Quantité en 1.000 tonnes Valeur en MDT
Désignation en %
2000 2001 2002 2000 2001 2002 Quant. Valeur
Exportations 563,3 697,8 795,0 13,9
Indus.des matériaux de
construction,céramique et
verre,dont : 113,1 131,1 143,1 9,2
.Ciments 537,5 467,6 562,0 33,4 33,0 37,8 20,2 14,5
.Produits céramiques 102,7 110,4 134,7 57,9 69,5 70,6 22,0 1,6
Produits chimiques, dont : 226,3 285,9 313,5 9,7
.Tripolyphosphate de soude
(TPPS) 90,8 127,0 101,9 55,3 76,5 62,2 -19,8 -18,7
.Huiles essentielles&parfum. 2,9 3,6 5,9 27,8 45,2 44,0 63,9 - 2,7
.Fluorure d’aluminium 45,8 36,2 47,5 41,0 36,5 44,6 31,2 22,2
.Caoutchouc et ouvrages 8,1 6,2 12,3 32,4 28,8 48,8 98,4 69,4
.Produits tannants&peintures 12,3 25,3 30,5 13,1 24,8 25,1 20,6 1,2
1
.Papiers,cartons&ouvrages 31,7 40,0 47,5 51,4 66,9 80,0 18,8 19,6
Industries manufacturières
diverses, dont : 223,9 280,8 338,4 20,5
.Matières plast.& ouvrages 21,4 24,9 32,0 74,6 96,5 130,2 28,5 34,9
.Jouets, jeux et art.de sport 0,8 1,1 1,4 14,4 20,3 21,9 27,3 7,9
.Meubles, art.de literie,lustres 4,2 6,0 8,3 14,6 19,9 28,5 38,3 43,2
.Bois et ouvrages 10,2 16,1 16,1 11,3 15,0 20,7 0,0 38,0
Importations 1.845,8 2.218,7 2.235,8 0,8
Indus.des matériaux de
construction,céramique et
verre,dont : 130,7 175,2 164,8 - 5,9
.Produits céramiques 37,9 46,8 49,2 28,8 37,9 35,7 5,1 - 5,8
.Verres et ouvrages 39,2 45,8 41,0 41,4 50,4 50,2 -10,5 - 0,4
.Ciments 234,8 670,8 518,5 12,4 31,8 24,2 -22,7 -23,9
.Kaolin et autres argiles 116,4 150,5 115,3 12,9 16,1 13,5 -23,4 -16,1
.Marbre 71,9 81,7 89,2 7,1 8,4 8,9 9,2 6,0
Produits chimiques, dont : 1.018,2 1.205,2 1.259,6 4,5
.Produits pharmaceutiques 5,9 6,8 9,0 199,4 251,1 269,0 32,4 7,1
.Produits chimiq.(antibiotiq.) 47,1 55,7 51,6 118,2 139,6 146,1 - 7,4 4,7
.Caoutchouc et ouvrages 18,0 21,3 19,8 76,0 95,8 85,3 - 7,0 - 11,0
.Prod. tannants et peintures 32,0 38,2 39,2 76,1 87,7 91,3 2,6 4,1
.Huiles essentielles
et parfumerie 2,9 3,6 3,5 34,2 43,7 44,8 - 2,8 2,5
.Produits chimiques divers 39,7 43,4 41,6 93,9 112,7 109,7 - 4,1 - 2,7
.Papiers,cartons&ouvrages1 121,9 162,7 162,9 163,6 206,1 191,4 0,1 - 7,1
Industries manufacturières
diverses, dont : 696,9 838,3 811,4 - 3,2
.Matières plast.& ouvrages 240,9 267,6 292,0 442,6 531,5 564,9 9,1 6,3
.Bois et ouvrages 319,6 329,0 331,7 151,5 161,7 162,1 0,8 0,2
Solde -1.282,5 -1.520,9 -1.440,8 - 5,3
Taux de couverture (en %) 30,5 31,5 35,6 4,1
points
Source : Institut national de la statistique
Il demeure entendu qu’une meilleure compression des coûts de fabrication, une plus
grande qualification du personnel tant technique que de gestion et une accélération du
rythme d’adhésion au programme de mise à niveau constituent autant de facteurs de
réussite, à même de garantir un développement futur soutenu des exportations du secteur
des autres industries manufacturières.
1
Les papiers, cartons et ouvrages sont comptabilisés, essentiellement, dans la rubrique des produits chimiques.
127
III – EVOLUTION DES ECHANGES COMMERCIAUX PAR REGIME
L’évolution des échanges extérieurs en 2002 a été marquée par une réduction du
déficit de la balance des transaction commerciales effectuées sous le régime général et par
une consolidation, quoique moins importante qu’une année auparavant, de l’excédent de la
balance du régime off-shore.
1) Régime général
Au niveau des importations qui ont représenté le tiers environ des achats globaux du
pays, la décélération enregistrée provient du textile et des cuirs et chaussures (0,3% contre
128
25,6%), des industries mécaniques et électriques (6,7% contre 31,3%) et des autres
industries manufacturières hors dérivés de phosphate (1,4% contre 33,3%).
Le seul secteur qui a connu une accélération de ses ventes et achats dans le cadre de
ce régime est celui de l’agriculture, pêche et industries agro-alimentaires.
Par ailleurs, il y a lieu de noter qu’environ 68% des exportations et 66% des
importations sous le régime off-shore sont imputables au secteur textile et des cuirs et
chaussures, vu l’importance du nombre des entreprises non-résidentes, essentiellement
étrangères, qui opèrent dans le cadre de la loi d’avril 1972.
IV – REPARTITION GEOGRAPHIQUE
La structure des échanges commerciaux avec l'étranger reste caractérisée par une
forte concentration sur l'Europe avec environ 80% des échanges globaux, notamment avec
les pays de l'Union européenne, qui constituent les principaux partenaires traditionnels de la
Tunisie, suivis des pays de l'Union du Maghreb Arabe (UMA).
Les exportations à destination des pays de l' Europe ont totalisé 7.920,3 MDT, niveau
en augmentation de 1,7% contre 18,1% en 2001. Quant aux importations, elles ont régressé
de 0,3 % après avoir progressé de 17,8% une année auparavant, pour revenir à
10.581,3 MDT. Corrélativement , le déficit commercial s'est contracté de 166,9 MDT (-5,9%)
et le taux de couverture s'est amélioré de 1,5 point, passant de 73,4% à 74,9%.
129
L'accroissement des ventes sur ce pays a concerné, surtout, le pétrole brut, les
articles de bonneterie et les matières plastiques, ce qui a contrasté avec la régression des
exportations des interrupteurs et disjoncteurs, des produits raffinés et des chaussures.
130
La baisse des importations en provenance de la France se situe, essentiellement, au
niveau des produits énergétiques, du sucre, du blé tendre et des moteurs et transformateurs,
tandis que les achats d'avions, de camions et d'orge se sont inscrits en hausse.
Le recul des ventes a touché, en particulier, l'huile d'olive et le pétrole brut, alors que le
faible affermissement des achats se situe au niveau des produits du textile et habillement et
des produits raffinés, étant signalée la régression sensible des importations de fer et acier,
de coton et de tracteurs.
Avec les pays de l'Association européenne de libre échange (AELE), les exportations
ont plus que doublé et les importations ont augmenté de 28,3%, étant signalée la forte
concentration de ces échanges avec la Suisse (95% tant à l’exportation qu’à l’importation).
Avec les autres pays européens, l'augmentation des importations de 14,9% a été tirée,
principalement, par celles effectuées à partir de l'Ukraine et qui portent, notamment, sur les
céréales. Quant à la régression des ventes de 11,5%, elle est due essentiellement à la
baisse des exportations à destination de la Turquie.
La part des ventes aux pays africains dans le total des exportations de la Tunisie a
augmenté, passant de 7,1 % en 2001 à 8,3% en 2002, alors que celle des importations est
revenue de 6,2% à 5,7%.
Les exportations sur les pays de l’UMA ont représenté plus de 82% des ventes totales
destinées au continent africain, tandis que la part des importations en provenance de ces
mêmes pays a continué à dépasser les 80%.
L'évolution des flux commerciaux avec ces pays s'est traduite par la réalisation d'un
excédent commercial de 48 MDT contre un déficit de 154,2 MDT enregistré l’année
précédente, suite à l'accroissement des exportations de 26,4% et à la diminution des
importations de 9,2%, principalement à partir de la Libye.
131
Avec l'Egypte, les exportations, qui ont accusé une régression de 21%, ont concerné
surtout le tripolyphosphate de soude. Les importations, en baisse de 13,6% contre une
hausse de 41,5% en 2001, ont porté notamment sur les houilles et coke.
Italie
Italie 19,5%
France France
21,3%
31,0% 25,6%
Allemagne
8,9%
Allemagne
11,4% Autres pays
de l'UE
Reste du 16,3%
monde Autres pays Reste du
9,6% Asie de l'UE monde
UMA 10,8% Amérique
5,0% 14,9% Asie
6,8% UMA 6,7%
7,6%
4,6%
Les échanges avec ce continent ont été caractérisés, en 2002, par une reprise des
exportations (+3% contre -1,6% en 2001) et par une quasi-stagnation des importations
(-0,3%). Il en est résulté une contraction du déficit commercial de 7,1 MDT, pour revenir à
742,2 MDT.
Près de 90% des exportations et 95% des importations ont été effectués avec quatre
pays, à savoir les Etats-Unis d'Amérique, l'Argentine, le Brésil et le Canada.
132
Avec le Canada, les importations ont presque doublé (128,2 MDT contre 65,4 MDT en
2001) et restent constituées surtout de blé dur, alors que les exportations demeurent faibles
ne dépassant pas 5,7 MDT.
Le déficit commercial avec les pays de l'Asie s'est rétréci de 72,4 MDT ou 11,7% pour
atteindre 545,5 MDT, suite à la diminution simultanée des exportations et des importations
de 0,5% et 6,8%, respectivement.
En revanche, avec les pays arabes d’Asie, le solde commercial demeure excédentaire,
se situant à 28 MDT contre 26,6 MDT une année auparavant, malgré la baisse des
exportations de 2,9%.
Plus de 63% des exportations ont été destinés à l'Irak, alors que 78% des importations
ont été en provenance des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), principalement
l'Arabie saoudite.
Pour les pays asiatiques autres qu’arabes, les exportations se sont presque
stabilisées (283,7 MDT contre 280 MDT en 2001), tandis que les importations ont enregistré
une baisse de 7,3% due, essentiellement, à la régression des achats en provenance du
Japon et de l'Indonésie contre un accroissement des importations à partir de la Chine et de
l'Inde.
133
VIII. – LES PAIEMENTS EXTERIEURS
Le résultat positif des paiements extérieurs enregistré en 2002 s’est, toutefois, inscrit en
baisse par rapport à l’excédent de 374 MDT réalisé en 2001.
134
Ce repli s’explique par la contraction de plus de 300 MDT par rapport à 2001 de
l’excédent du compte de capital et d’opérations financières limitant l’impact positif sur
l’équilibre des paiements extérieurs de l’allègement de 181 MDT du déficit courant enregistré
d’une année à l’autre. Cet allègement a atteint près de 300 MDT au titre du premier semestre
2002 sous l’effet de la contraction sensible du déficit commercial en raison de l’importante
baisse des importations au cours de cette période.
135
TAUX DE CROISSANCE DES EXPORTATIONS DE BIENS ET SERVICES
ET DU PIB AUX PRIX COURANTS
25
20
En pourcentage
15
10
-5
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
A – ECHANGES COMMERCIAUX
En s’élevant à 3.762 MDT en 2002 contre 4.193 MDT en 2001, le déficit commercial,
exprimé FOB-CAF, s’est replié pour la première fois depuis 1996, enregistrant une baisse de
431 MDT ou de 10,3% par rapport à son niveau atteint l’année précédente. La contraction du
déficit des échanges commerciaux est attribuable à l’effet conjugué de la baisse des
importations de 1,4% et de la hausse des exportations de 2,6% contre des augmentations
respectives de 16,7% et 18,7% enregistrées en 2001.
Ces évolutions ont permis d’améliorer le taux de couverture des importations par les
exportations porté à 72,2% en 2002 contre 69,4% en 2001.
BALANCE COMMERCIALE
Désignation 1998 1999 2000 2001 2002
Exportations FOB (en MDT) 6.518 6.967 8.005 9.504 9.749
Variations annuelles (en %) 6,0 6,9 14,9 18,7 2,6
Importations CAF (en MDT) 9.489 10.071 11.738 13.697 13.511
Variations annuelles (en %) 7,9 6,1 16,6 16,7 - 1,4
Solde -2.971 -3.104 -3.733 -4.193 - 3.762
Source : Institut national de la statistique
Portant la marque de la baisse des achats ayant touché tous les groupes de produits
en dehors de l’alimentation, les importations de biens ont atteint, en 2002, 13.511 MDT
136
contre 13.697 MDT en 2001. L’importante hausse des importations de biens alimentaires
dont la valeur est passée, d’une année à l’autre, de 927 MDT à 1.143 MDT, en progression
de 23,4% a été compensée et au-delà par les baisses enregistrées au niveau des autres
catégories de produits.
S’agissant des exportations qui ont atteint 9.749 MDT en 2002 contre 9.504 MDT
l’année précédente, leur progression a été affectée par l’important recul des ventes des
produits alimentaires revenus de 670 MDT en 2001 à 557 MDT en 2002, en régression de
16,9%.
Pour les autres produits exportés, la tendance est plutôt à la hausse, quoique à un
rythme moins soutenu qu’en 2001, décélération qui s’explique surtout par le repli de la
demande au sein des économies des pays partenaires.
En particulier, les ventes des biens de consommation, qui couvrent plus de la moitié des
exportations, ont progressé de 2,7% contre 27,6% en 2001, pour atteindre 5.110 MDT. Cette
évolution reflète, particulièrement, l’augmentation des exportations des produits textiles,
habillement et cuirs qui ont porté sur une valeur de 4.733 MDT en 2002, enregistrant un taux
de progression de 2,6%.
Les exportations des matières premières et demi-produits ont évolué à un taux
comparable, soit 2,8% pour se situer à 2.386 MDT contre une progression de 15% et un
niveau de 2.321 MDT enregistré en 2001.
L’évolution la plus significative a, cependant, concerné les ventes des biens d’équipe-
ment bien que leur niveau demeure relativement faible. Ces ventes ont, en effet, augmenté
de 19,4% par rapport à 2001, pour atteindre 784 MDT en 2002.
S’agissant des produits énergétiques, les exportations ont enregistré une reprise après
avoir accusé une baisse en 2001. D’une année à l’autre, les expéditions de ces produits sont
passées de 878 MDT à 912 MDT, en augmentation de 3,9%, bénéficiant de l’appréciation
des cours en fin de période.
EVOLUTION DES SOLDES COMMERCIAUX PAR GROUPE DE PRODUITS (En MDT)
Désignation 1998 1999 2000 2001 2002
Alimentation - 253 36 - 154 - 257 - 587
Matières premières et demi-produits - 967 - 795 - 1.036 - 1.328 - 1.241
Biens d’équipement - 1.832 - 2.246 - 2.507 - 2.556 - 2.180
Biens de consommation 114 45 194 344 561
Energie - 33 - 144 - 230 - 396 - 315
Solde général - 2.971 - 3.104 - 3.733 - 4.193 - 3.762
Source : Institut national de la statistique
137
Il ressort des évolutions des exportations et des importations enregistrées, en 2002, des
différents groupes de produits, une aggravation du déficit de la balance alimentaire qui
contraste avec l’amélioration des soldes des autres catégories de produits.
138
sous ce régime. Abstraction faite des produits agricoles et d’alimentation de base échangés
dans ce cadre, un redressement de près de 600 MDT a été, en effet, enregistré par rapport à
2001 tandis que l’allègement du déficit pour l’ensemble des transactions effectuées sous ce
régime n’a porté que sur un peu plus de 200 MDT. Cela signifie qu’en dehors de
l’alimentation, les autres produits ont évolué favorablement, laissant souvent apparaître une
hausse des exportations, accompagnée d’ une baisse des importations, évolutions qui se
sont traduites par le redressement de leurs soldes.
Néanmoins, l’allègement du déficit commercial sous le régime général n’a pas permis
de redresser le solde des échanges commerciaux assortis de règlement. Ce dernier ayant
enregistré un déficit de 3.252 MDT en 2002 contre 2.990 MDT en 2001, soit une hausse de
262 MDT, traduisant surtout l’impact négatif de l’aggravation du déficit de la balance
alimentaire sur les réserves en devises du pays. L’effet du redressement des soldes des
autres produits dont les biens d’équipement a été limité du fait que les importations réalisées
à ce titre sont souvent à crédit et n’occasionnent pas, par conséquent, des sorties de fonds
durant la période de référence.
B – SERVICES
L’excédent de la balance des services a accusé en 2002 une baisse de 388 MDT ou de
18,1% pour se situer à 1.750 MDT contre 2.138 MDT une année auparavant. Ce repli est
attribuable particulièrement à la baisse des recettes de 9% contre une hausse de 10,5% une
année auparavant. Les événements du 11 septembre et le climat d’incertitude qui s’est
instauré depuis, amplifié par l’attentat survenu à l’île de Djerba en avril 2002, ont eu un
impact négatif sur les flux générés par l’activité touristique et le transport aérien, principales
composantes des services au niveau des recettes. La part des flux au titre des services dans
les recettes courantes a ainsi reculé pour se situer à 24,9% contre 27,4% en 2001.
Quant aux dépenses, elles ont, en revanche, accusé une légère hausse, soit 0,6%
contre 22,8% enregistrée une année auparavant. En effet, l’augmentation des dépenses au
titre des autres services et des opérations gouvernementales a dépassé la baisse de celles
des services relatifs aux transports et aux voyages.
1) Transports
L’aggravation du déficit a résulté de la baisse des recettes à ce titre de 5,2% contre une
hausse de 12,6% une année auparavant.
Principale composante au niveau des recettes, celles dues aux transports de passagers
ont reculé pour se situer à 438 MDT contre 447 MDT en 2001, soit une régression de 2% en
2002 contre une hausse de 10,4% en 2001 et ce, en raison du climat d’incertitude affectant,
partout dans le monde, la circulation des personnes et des biens. Les recettes de billetterie
aérienne ont baissé de 2,6% contre une hausse de 7,6% en 2001.
139
BALANCE DES TRANSPORTS (En MDT sauf indication contraire)
Désignation 1998 1999 2000 2001 2002
Recettes 722 710 815 918 870
Variations annuelles (en %) 1,4 -1,7 14,8 12,6 - 5,2
Dépenses 673 683 750 941 929
Variations annuelles (en %) 20,8 1,5 9,8 25,5 - 1,3
Solde 49 27 65 - 23 - 59
S’agissant des recettes réalisées au titre du fret, elles ont atteint 105 MDT en 2002
contre 113 MDT l’année précédente, soit une baisse de 7,1% contre une hausse de 18,4%
en 2001. La régression des recettes à ce titre est due au ralentissement des exportations en
2002 qui n’ont progressé que de 2,6% contre 18,7% en 2001.
Pour la première fois depuis 1998, les recettes de la redevance-gaz perçues par l’Etat
tunisien au titre du passage du gazoduc transcontinental liant l’Algérie à l’Italie se sont
inscrites en régression de 23,8% pour s’élever à 128 MDT, en relation avec la diminution du
volume du gaz exporté vers l’Italie.
EVOLUTION DE LA REDEVANCE-GAZ
En espèces En nature
Total
Années En % du En % du en MDT
En MDT En MDT
total total
1998 62 72,1 24 27,9 86
1999 77 81,9 17 18,1 94
2000 119 74,4 41 25,6 160
2001 126 75,0 42 25,0 168
2002 82 64,1 46 35,9 128
Au niveau des dépenses, l’accroissement des transferts au titre du fret qui sont passés,
d’une année à l’autre, de 652 MDT à 669 MDT, soit une hausse de 2,6% contre 27,4% en
2001 a pu être compensée et au-delà par la baisse de celles inhérentes au transport de
passagers et autres transports. La décélération des dépenses au titre du fret est attribuée
principalement à la régression des importations de 1,4% en 2002 contre une hausse de
16,7% en 2001. Les dépenses relatives aux billets de passage sont revenues, d’une année à
l’autre, de 72 MDT à 61 MDT.
2) Voyages
L’excédent de la balance des voyages a accusé une baisse de 15,5% en 2002 pour
revenir à 1.796 MDT contre 2.126 MDT en 2001 en raison du fléchissement des recettes à ce
titre de 14% en 2002 contre une hausse de 9,2% en 2001. Quant aux dépenses, elles ont
aussi diminué, mais à un rythme moins élevé que celui des recettes, soit 5,9% contre une
hausse de 9,2% en 2001.
140
BALANCE DES OPERATIONS RELATIVES AUX VOYAGES
Désignation 1998 1999 2000 2001 2002
Recettes (en MDT) 1.887 2.167 2.307 2.519 2.166
Variations annuelles (en %) 10,6 14,8 6,5 9,2 - 14,0
Dépenses (en MDT) 267 284 360 393 370
Variations annuelles (en %) 3,1 6,4 26,8 9,2 - 5,9
Solde 1.620 1.883 1.947 2.126 1.796
Principale composante des recettes au titre de voyages, celles générées par l’activité
touristique ont régressé de 13,7% pour se situer à 2.021 MDT contre une progression de
11,7% et 2.341 MDT en 2001 et ce, corrélativement avec le recul des indicateurs touristiques
en 2002. En effet, les nuitées et les entrées des non-résidents ont accusé des baisses de
21,5% et de 6% pour se situer à 25,9 millions et 5,1 millions respectivement.
Les effets des événements du 11 septembre 2001 se sont prolongés en 2002 affectant
défavorablement l’activité touristique durant le premier trimestre de l’année. L’attentat
survenu à l’île de Djerba en avril 2002 a davantage aggravé l’évolution des indicateurs
touristiques au cours du second trimestre.
Ce n’est qu’en juillet 2002, que la baisse des flux en faveur du secteur touristique s’est
progressivement modérée, cédant même la place à une évolution positive en décembre
2002.
L’analyse de l’activité touristique par pays de provenance fait apparaître une baisse,
d’une année à l’autre, des parts des touristes européens, revenues à 85,6% du total des
nuitées et 57,6% du total des entrées en 2002 contre 88,9% et 67% en 2001 et ce, en raison
de la baisse des entrées et des nuitées de ces touristes en 2002 de 22,3% et 19,1%
respectivement. Ces replis ont, particulièrement, concerné les touristes allemands dont les
parts dans les nuitées et les entrées totales, demeurent toutefois importantes préservant
même la première place au titre du premier indicateur avec 26,3% des nuitées des
non-résidents. Les recettes touristiques en provenance de l’Europe ont corrélativement
régressé avec la baisse des entrées et des nuitées des européens pour s’élever à 1.653 MDT
contre 2.017 MDT une année auparavant.
Quant aux entrées des touristes maghrébins, elles ont progressé à un rythme soutenu,
soit 22,2% pour dépasser la barre des 2 millions de personnes. Celles des libyens et des
algériens ont augmenté respectivement de 26% et 16,8%. Les libyens, à eux seuls, ont
représenté 25,3% du total des entrées.
Les recettes touristiques provenant de cette zone ont atteint 284 MDT en 2002 contre
251 MDT une année auparavant, soit une hausse de 13,1%.
S’agissant des recettes inhérentes aux voyages effectués à titre professionnel et officiel,
elles sont revenues de 47 MDT en 2001 à 40 MDT en 2002. En revanche, les recettes
réalisées au titre des études et stages et des soins médicaux se sont presque maintenues à
leur niveau de 2001, soit respectivement 14 et 15 MDT.
141
Au niveau des dépenses au titre des voyages, une baisse de 5,9% a été enregistrée.
Les flux à ce titre sont en effet revenus, d’une année à l’autre, de 393 MDT à 370 MDT.
Principale composante au niveau des dépenses, celles engagées par les tunisiens au
titre de leurs séjours touristiques à l’étranger ont diminué de 8,8% pour se situer à 229 MDT
en 2002 contre 251 MDT en 2001.
3) Opérations gouvernementales
4) Autres services
L’excédent de la balance des opérations relatives aux autres services a atteint 41 MDT
contre 49 MDT une année auparavant. Cette baisse a résulté de l’augmentation des
dépenses à un rythme supérieur à celui des recettes, soit 7% et 5,2%.
S’agissant des flux reçus au titre des services financiers, ils se sont élevés à 61 MDT
contre 55 MDT en 2001.
Par ailleurs, les recettes relatives aux services d’informatique et d’information ainsi que
celles inhérentes aux services de communications, ont accusé une baisse en 2002 pour se
situer à 26 MDT et 16 MDT contre 30 MDT et 19 MDT l’année écoulée. Quant aux recettes
destinées aux redevances et droits de licences, elles ont légèrement augmenté, d’une année
à l’autre, pour se situer à 23 MDT contre 22 MDT en 2001. S’agissant des flux perçus au titre
des services personnels et culturels, ils sont revenus de 6 MDT à 4 MDT en 2002.
142
BALANCE DES OPERATIONS RELATIVES AUX AUTRES SERVICES
(En MDT sauf indication contraire)
Désignation 1998 1999 2000 2001 2002
Recettes 421 472 551 633 666
Variations annuelles (en %) 14,1 12,1 16,7 14,9 5,2
Dépenses 373 385 424 584 625
Variations annuelles (en %) 3,0 3,2 10,1 37,7 7,0
Solde 48 87 127 49 41
Au niveau des dépenses au titre des autres services, elles ont augmenté de 7% pour
s’élever à 625 MDT en 2002 contre 584 MDT une année auparavant.
Pour ce qui est des dépenses relatives aux services d’informatique et d’information et
des frais de bureau, elles ont baissé, d’une période à l’autre, pour se situer respectivement à
10 MDT et 6 MDT en 2002 contre 11 MDT et 14 MDT en 2001.
Quant aux dépenses inhérentes aux redevances et droits de licences, elles se sont
élevées en 2002 à 9 MDT, soit le même niveau enregistré en 2001.
En raison du climat d’incertitude qui a prévalu en 2002 dans le monde, les dépenses au
titre des primes et indemnités d’assurance ont augmenté de 22,8%, passant d’une année à
l’autre, de 79 MDT à 97 MDT.
Pour ce qui est des dépenses au titre des services de communication, elles ont
légèrement augmenté pour atteindre 20 MDT contre 19 MDT une année auparavant.
C – REVENUS DE FACTEURS
Après avoir dégagé un déficit de 49 MDT en 2001, la balance des revenus de facteurs
s’est soldée par un excédent de 105 MDT.
L’accélération des recettes composées en grande partie des revenus rapatriés par des
tunisiens résidents à l’étranger s’est conjuguée à la baisse des dépenses et ce, malgré
l’augmentation, par rapport à 2001, des intérêts de la dette à moyen et long termes. C’est que
les transferts effectués au titre des revenus d’investissements, deuxième grande composante
des revenus du capital au niveau des dépenses, ont accusé un recul significatif en raison
notamment de la dépréciation du dollar américain qui demeure la principale monnaie de
143
transfert à ce titre. Ce repli est particulièrement observé pour les transferts des sociétés
pétrolières libellés exclusivement en dollar EU dont la valeur s’est inscrite en baisse pour la
deuxième année consécutive.
1) Revenus du travail
Les économies sur salaires rapatriées, en 2002, par les tunisiens installés à l’étranger
ont continué à progresser mais à un rythme moins soutenu qu’en 2001. D’une année à
l’autre, les transferts effectués à ce titre sont passés de 1.334 MDT à 1.522 MDT, soit une
progression de 14,1% contre 22,3% une année auparavant. Cette décélération est imputable
au ralentissement des apports effectués en espèces, évolution qui contraste avec celle
constatée l’année précédente.
En s’élevant à 1.124 MDT contre 1.014 MDT en 2001, les apports en espèces se sont,
en effet, accrus de 10,8% contre 25,2% une année auparavant. La part de cette catégorie de
transfert s’est, par conséquent, inscrite en baisse pour se situer à 73,9% contre 76%
en 2001.
En revanche, les apports en nature ont enregistré une vive accélération, soit 24,4% en
2002 contre une progression de 13,9% en 2001 passant, d’une année à l’autre, de 320 MDT
à 398 MDT et avec des parts respectives dans les revenus globaux de 24% et de 26,1%.
REVENUS DU TRAVAIL PAR MODE DE TRANSFERT
Total Apports en espèces Apports en nature
Années Variations En % du En % du
En MDT En MDT En MDT
annuel. en % total total
1998 902 6,6 676 74,9 226 25,1
1999 1.020 13,1 732 71,8 288 28,2
2000 1.091 7,0 810 74,2 281 25,8
2001 1.334 22,3 1.014 76,0 320 24,0
2002 1.522 14,1 1.124 73,9 398 26,1
La part des apports en nature devrait à l’avenir se contracter et ce, au vu des récentes
mesures retenues dans la loi des finances 2003. Les baisses des tarifs douaniers de
certaines catégories de véhicules dont le champ d’application s’est élargi, à partir de janvier
2003, ne sont désormais applicables que pour les concessionnaires agréés. Cette décision
pourrait, ainsi, réduire les importations par les résidents tunisiens à l’étranger de voitures à
titre individuel et stimuler, par conséquent, leurs apports en espèces.
2) Revenus du capital
Le montant des sorties nettes des revenus du capital a enregistré une hausse en 2002,
en se situant à 1.399 MDT contre 1.353 MDT l’année précédente, soit un accroissement de 3,4%.
BALANCE DES REVENUS DU CAPITAL (En MDT sauf indication contraire)
Désignation 1998 1999 2000 2001 2002
Recettes 103 105 129 137 102
Variations annuelles (en %) 19,8 1,9 22,9 6,2 - 25,5
Dépenses 1.078 1.161 1.419 1.490 1.501
Variations annuelles (en %) 3,7 7,7 22,2 5,0 0,7
Solde - 975 -1.056 -1.290 -1.353 - 1.399
Cette évolution s’explique par la hausse des dépenses réalisées au titre des revenus du
capital, passant, d’une année à l’autre, de 1.490 MDT à 1.501 MDT et ce, corrélativement
avec l’augmentation des intérêts de la dette à moyen et long termes passés dans le même
intervalle de 652 MDT à 703 MDT.
144
Les revenus des investissements directs, autre grande composante des revenus du
capital couvrant 44,7% de ces dépenses, ont enregistré une baisse de 2,8%, revenant de
690 MDT en 2001 à 671 MDT en 2002. Cette baisse a particulièrement concerné les
transferts des revenus des investissements des sociétés pétrolières sous l’effet conjugué de
la baisse des quantités expédiées dans ce cadre et de la dépréciation du dollar EU,
monnaie de transfert, vis-à-vis du dinar tunisien.
S’agissant des recettes des revenus du capital, elles ont également accusé une
baisse, revenant de 137 MDT en 2001 à 102 MDT en 2002. Il s’agit, essentiellement, des
intérêts sur placements effectués par la Banque Centrale de Tunisie dans le cadre de la
gestion de ses avoirs en devises. Les flux reçus au titre de la rémunération de ces
placements ont porté la marque de la baisse des taux d’intérêt des principales devises de
placement.
D – TRANSFERTS COURANTS
Le solde excédentaire des transferts courants a accusé une baisse en 2002 pour
s’élever à 104 MDT contre 110 MDT en 2001, année au cours de laquelle cet excédent a
sensiblement augmenté en comparaison avec les résultats dégagés au cours des années
précédentes. La baisse des flux reçus à ce titre et qui sont revenus, d’une année à l’autre,
de 129 MDT à 121 MDT, s’est accompagnée d’une baisse des dépenses de seulement
2 MDT pour se situer à 17 MDT.
Les flux reçus à ce titre par le secteur public sous forme notamment de dons en nature
accordés à des organismes publics à vocation sociale sont revenus, d’une année à l’autre,
de 83 MDT à 59 MDT. En revanche, ceux bénéficiant au secteur privé ont progressé de
17 MDT pour s’établir à 62 MDT.
Pour ce qui est des dépenses, le secteur privé a accaparé la quasi-totalité des
transferts.
145
BALANCE DES OPERATIONS EN CAPITAL ET FINANCIERES
(En MDT sauf indication contraire)
Désignation 1998 1999 2000 2001 2002
Recettes 2.410 2.959 3.718 3.714 4.207
Variations annuelles (en %) - 12,6 22,3 25,7 - 0,1 13,3
Dépenses 1.861 1.611 2.883 2.064 2.900
Variations annuelles (en %) 8,5 -13,4 79,0 - 28,4 40,5
Solde 558 1.348 835 1.650 1.307
1) Opérations en capital
a) Investissements directs
L’excédent de la balance des investissements directs s’est situé à un niveau record en
2002, soit 1.130 MDT contre 657 MDT en 2001. Les recettes réalisées à ce titre ont atteint
1.170 MDT contre 700 MDT en 2001, année au cours de laquelle il n’y a pas eu
d’opérations de privatisation d’envergure. Quant aux dépenses, elles ont légèrement baissé
pour revenir de 43 MDT en 2001 à 40 MDT en 2002.
146
BALANCE DES INVESTISSEMENTS DIRECTS (En MDT sauf indication contraire)
Désignation 1998 1999 2000 2001 2002
Recettes 763 437 1.068 700 1.170
Variations annuelles (en %) 87,9 -42,7 144,4 - 34,5 67,1
Dépenses 22 25 40 43 40
Variations annuelles (en %) -40,5 13,6 60,0 7,5 - 7,0
Solde 741 412 1.028 657 1.130
Analysés par secteur bénéficiaire, les Investissements directs étrangers (IDE) destinés
au secteur énergétique ont progressé de 30,9% pour se situer à 428 MDT en 2002 contre
327 MDT en 2001, représentant respectivement 36,7% et 46,7% du total.
Pour les flux des IDE bénéficiant au secteur des industries manufacturières, ils ont
enregistré une hausse de 4 MDT pour atteindre 255 MDT dont 76 MDT ont bénéficié au
secteur des industries mécaniques et électriques suivi du secteur des textiles et habillement
avec 64 MDT.
Les flux des IDE destinés à de nouveaux projets ont atteint 106 MDT tandis que ceux
effectués dans le cadre d’opérations d’extension et en cours de réalisation se sont établis
à 149 MDT.
Plusieurs sociétés de renommée internationale ont choisi le site tunisien en 2002. Ces
sociétés, disposant de technologies avancées et à forte valeur ajoutée, ont amélioré la
qualité des investissements directs et ont permis la création de nouveaux postes d’emplois.
En effet, le nombre des postes créés en 2002 a atteint 9.995 contre 10.744 en 2001.
Parmi les sociétés qui ont choisi le site tunisien, on peut citer la Société Riva Ilva
(14,9 MDT), la Société Tunera (6,9 MDT), la Société autolio Tunisie (6 MDT) et la Société
auto cables Tunisie (5,3 MDT).
Parmi les unités hôtelières financées par des non résidents, on peut citer hôtel Kelibia
beach (2 MDT) et hôtel Aldiana (3,7 MDT).
147
Concernant les dépenses au titre des IDE, elles ont enregistré une légère baisse en
2002 de 3 MDT pour se situer à 40 MDT contre 43 MDT en 2001. Il s’agit principalement du
rapatriement du matériel des compagnies pétrolières pour 25 MDT et le désengagement
des non résidents suite à la cession de leurs parts dans des sociétés tunisiennes au profit
des tunisiens pour 12 MDT.
b) Investissements de portefeuille
a) Tirages
En s’élevant à 2.664 MDT, les tirages sur emprunts extérieurs à moyen et long termes
effectués en 2002 ont enregistré une légère progression de 0,5% par rapport à l’année
précédente.
148
Cet accroissement a résulté de l’importance du financement sur le marché financier,
dont les flux se sont accrus de 394 MDT pour atteindre 1.125 MDT, soit une part de 42,2% du
total contre 27,6% en 2001. En revanche, les tirages de sources multilatérales et bilatérales
se sont contractés, respectivement, de 195 MDT et de 185 MDT, pour ne représenter que
57,8% en 2002 contre 72,4% en 2001.
Les tirages de l’Administration se sont élevés à 1.599 MDT en 2002, contre 1.980 MDT
en 2001, soit une régression de 19,2%. Cette baisse revient à la contraction des ressources
mobilisées dans le cadre des coopérations multilatérale et bilatérale qui ont été ramenées,
respectivement, de 955 MDT à 399 MDT et de 394 MDT à 246 MDT.
Au niveau multilatéral, les tirages ont connu un repli, notamment ceux provenant de la
Banque mondiale (BIRD) et de la Banque africaine de développement (BAD) passant,
respectivement, de 398 MDT et 306 MDT en 2001 (dont 518 MDT dans le cadre du Programme
d’Appui à la Compétitivité Economique) à 150 MDT et 126 MDT en 2002. Il en est de même pour
les tirages mobilisés auprès des pays partenaires, surtout la France et le Japon qui ont,
respectivement, baissé, dans le même intervalle, de 143 MDT et 125 MDT à 93 MDT et 80 MDT.
EVOLUTION DES TIRAGES SUR CREDITS A MOYEN ET LONG TERMES (En MDT)
Variations en %
Désignation
1998 1999 2000 2001 2002 2001/2000 2002/2001
Administration 600 1.146 1.490 1.980 1.599 32,9 -19,2
Origine publique 557 846 694 1.296 630 86,7 -51,4
Origine privée 43 300 796 684 969 -14,1 41,7
Entreprises 436 628 699 670 1.065 -4,1 59,0
Origine publique 152 246 228 366 725 60,5 98,1
Origine privée 284 382 471 304 340 -35,5 11,8
Total 1.036 1.774 2.189 2.650 2.664 21,1 0,5
Origine publique 709 1092 922 1.662 1.355 80,3 -18,5
Origine privée 327 682 1.267 988 1.309 -22,0 32,5
En revanche, les fonds mobilisés sur le marché financier ont enregistré, en 2002, une
augmentation de 323 MDT pour atteindre 954 MDT. Ce montant représente le produit de
l’émission de 650 millions de dollars sur le marché international.
149
Ainsi, les flux d’origine privée ont enregistré, en 2002, une augmentation de 285 MDT,
contre une baisse des tirages d’origine publique de 666 MDT.
Les tirages des entreprises ont nettement progressé, entre 2001 et 2002, pour atteindre
1.065 MDT, soit une augmentation de 395 MDT. Cette évolution s’explique, essentiellement,
par l’accroissement des flux de sources multilatérales qui se sont accrus de 124,1% pour
accaparer une part de 61,2% contre 43,4% en 2001.
Comparés à 2001, les tirages des entreprises provenant de sources bilatérales ont
baissé pour ne représenter que 22,7% du total contre 41,7% une année auparavant. En
revanche, les flux émanant des organismes internationaux ont enregistré une forte progression,
passant de 291 MDT en 2001 à 652 MDTen 2002. D’une année à l’autre, les tirages ont
particulièrement progressé sur la Banque européenne d’investissement (de 116 à 270 MDT),
sur la BAD (de 78 à 207 MDT) et sur le Fonds arabe de développement économique et social
(de 17 à 82 MDT).
L’enveloppe mobilisée en 2002 sur le marché financier international s’est nettement
consolidée par rapport à 2001 pour atteindre 171 MDT, soit une part de 16,1% du total des
tirages des entreprises.
Ventilés par secteur, les tirages des entreprises ont servi, essentiellement, au financement
du secteur financier (456 MDT), du secteur de l’énergie (242 MDT), du secteur des transports
(121 MDT) et du secteur des télécommunications (84MDT).
A l’inverse de l’Administration, les flux d’origine publique mobilisés par les entreprises
sont passés de 366 MDT en 2001 à 725 MDT en 2002.
b) Amortissement de la dette à moyen et long termes
L’amortissement de la dette à moyen et long termes réalisés en 2002 a atteint
1.575 MDT, soit une progression de 14,1% par rapport à l’année précédente. Cette hausse
s’explique, essentiellement, par l’augmentation de 109 MDT des remboursements destinés au
marché financier. Aussi, les paiements au profit des organismes multilatéraux ont enregistré
un accroissement de 16,2% suite, notamment, aux remboursements par anticipation
réalisés au profit de la BAD (172 MDT).
VENTILATION DE L’AMORTISSEMENT DE LA DETTE A MLT PAR TYPE DE COOPERATION
2001 2002
Désignation
Montant Part Montant Part
(en MDT) (en %) (en MDT) (en %)
Administration 886 100,0 1.060 100,0
Coopération bilatérale 381 43,0 387 36,5
Coopération multilatérale 407 45,9 472 44,5
Marché financier 98 11,1 201 19,0
Entreprises 494 100,0 515 100,0
Coopération bilatérale 308 62,3 292 56,7
Coopération multilatérale 186 37,7 217 42,1
Marché financier - - 6 1,2
Total 1.380 100,0 1.575 100,0
Coopération bilatérale 689 49,9 679 43,1
Coopération multilatérale 593 43,0 689 43,8
Marché financier 98 7,1 207 13,1
En outre, les paiements au titre du principal destinés aux pays partenaires, ont connu
une certaine stabilité au cours de l’année sous revue en se situant à 679 MDT en 2002 contre
689 MDT au cours de l’année précédente.
150
Les remboursements de l’Administration se sont élevés à 1.060 MDT, contre 886 MDT
en 2001, soit une hausse de 174 MDT expliquée, essentiellement, par le remboursement de
10 milliards de yens (116 MDT) au titre du «Placement privé» sur le marché financier et des
remboursements anticipés au profit de la BAD (87 MDT).
Les dépenses effectuées par les entreprises au même titre, sont passées d’une année
à l’autre, de 494 MDT à 515 MDT, soit une hausse de 21 MDT expliquée, essentiellement, par
les remboursements anticipés au profit de la BAD.
Au niveau des avoirs, l’évolution favorable des paiements extérieurs reflété par un
solde excédentaire de 199 MDT a étoffé les avoirs de réserve du pays, notamment sous
forme d’avoirs en devises.
151
POSITION EXTERIEURE GLOBALE DE LA TUNISIE (Encours de fin d’année en MDT)
Désignation 1999 2000 2001 2002
Investissements directs -14.276,2 -15.947,6 -17.083,4 -18.708,7
Avoirs 41,7 45,8 47,5 49,5
Engagements -14.317,9 -15.993,4 -17.130,9 -18.758,2
Investissements de portefeuille -1.277,2 -1.310,9 -1.329,6 -1.377,4
Avoirs 60,9 63,7 65,6 67,5
Titres de participation 60,9 63,7 65,6 67,5
Titres de créance 0 0 0 0
Engagements -1.338,1 -1.374,6 -1.395,2 -1.444,9
Titres de participation -1.338,1 -1.374,6 -1.395,2 -1.444,9
Titres de créance 0 0 0 0
Autres Investissements -13.595,6 -14.093,6 -15.605,7 -16.154,1
Prêts-emprunts à MLT Administration -9.576,0 -10.159,9 -11.264,0 -11.688,4
Avoirs 0 0 0 0
Engagements -9.576,0 -10.159,9 -11.264,0 -11.688,4
Origine publique -6.709,3 -7.075,9 -7.915,7 -8.011,9
Origine privée -2.866,7 -3.084,0 -3.348,3 -3.676,5
Prêts-emprunts à MLT Entreprises -3.089,5 -3.393,7 -3.625,1 -4.279,2
Avoirs 129,0 137,4 143,9 133,4
Engagements -3.218,5 -3.531,1 -3.769,0 -4.412,6
Origine publique -1.429,1 -1.490,1 -1.667,9 -2.217,0
Origine privée -1.789,4 -2.041,0 -2.101,1 -2.195,6
Crédits à court terme -930,1 -540,0 -716,6 -186,5
Financiers -1.016,7 -1.048,7 -1.214,7 -1.231,3
Avoirs 808,6 963,7 803,0 947,6
Engagements -1.825,3 -2.012,4 -2.017,7 -2.178,9
Commerciaux 86,6 508,7 498,1 1.044,8
Avoirs 203,2 700,1 758,9 1.114,8
Engagements -116,6 -191,4 -260,8 -70,0
Avoirs de réserve 2.967,2 2.634,4 3.008,0 3.206,7
Or monétaire 4,4 4,4 4,4 4,4
Droits de tirage spéciaux 39,5 11,9 13,3 14,3
Position de réserves au FMI 32,2 34,5 36,5 37,5
Devises étrangères 2.891,1 2.583,6 2.953,8 3.150,5
Total -26.181,8 -28.717,7 -31.010,7 -33.033,5
A – INVESTISSEMENTS DIRECTS
Quant aux avoirs à ce même titre, ils sont demeurés faibles, s’élevant à 49,5 MDT à la
fin de 2002 contre 47,5 MDT en 2001.
B – INVESTISSEMENTS DE PORTEFEUILLE
Les engagements nets des investissements de portefeuille ont atteint, à la fin de 2002,
1.377,4 MDT contre 1.329,6 MDT, enregistrant un taux de progression de 3,6% contre 1,4%
relevé l’année précédente, reflétant ainsi des entrées nettes de fonds à ce titre au cours
de 2002.
Quant au stock des avoirs, il a accusé une légère hausse pour atteindre 67,5 MDT
contre 65,6 MDT l’année précédente.
152
C – ENDETTEMENT EXTERIEUR
Après avoir enregistré 618 MDT en 2001, le solde positif des transferts nets de
capitaux d’emprunts à moyen et long termes a régressé, en 2002, pour être ramené à
386 MDT.
D – AVOIRS DE RÉSERVE
L’amélioration de la situation des paiements extérieurs de 199 MDT en 2002 a permis
d’augmenter le niveau des avoirs de réserve du pays qui se sont situés à
3.206,7 MDT contre 3.008 MDT en 2001 portant la marque essentiellement de l’accroisse-
ment des avoirs bruts en devises qui sont passés d’une année à l’autre de 2.953,8 MDT
à 3.150,5 MDT.
Parallèlement, les avoirs nets en devises se sont accrus de 201,4 MDT ou de 7,2%
pour atteindre 3.011,1 MDT à fin 2002, soit l’équivalent de 80 jours d’importation contre
2.809,7 MDT ou 74 jours une année auparavant.
Si le niveau de l’encaisse or est resté inchangé par rapport à son niveau de 2001, soit
4,4 MDT, les avoirs en DTS et la position de réserve au FMI ont légèrement augmenté,
d’une année à l’autre, pour se situer à 14,3 MDT et 37,5 MDT à fin 2002 contre 13,3 MDT et
36,5 MDT une année auparavant.
1
Calculé par référence aux recettes courantes
153
PAIEMENTS EXTERIEURS DE LA TUNISIE : EVOLUTION DES RECETTES COURANTES ET DES
ENTREES DE CAPITAUX (5ème édition) (En MDT)
Rubriques 1999 2000 2001 2002
154
Rubriques 1999 2000 2001 2002
155
PAIEMENTS EXTERIEURS DE LA TUNISIE : EVOLUTION DES DEPENSES COURANTES ET DES
SORTIES DE CAPITAUX (5ème édition) (En MDT)
Rubriques 1999 2000 2001 2002
156
Rubriques 1999 2000 2001 2002
157
IX. – LE MARCHE DES CHANGES
Le marché des changes en Tunisie a enregistré, en 2002, une légère baisse de 2,2%
du volume global des transactions de change au comptant par rapport à l’année 2001. Cette
évolution est attribuée aux opérations devises/dinar, alors que les opérations devises/devises
ont progressé de 6% d’une année à l’autre.
Sur le plan du taux de change, l’évolution du dinar a été marquée par une
dépréciation vis-à-vis de l’euro et une appréciation par rapport au dollar américain en 2002,
évoluant sous l’effet conjugué des facteurs ci-après :
- et la hausse de l’inflation, en Tunisie, qui est passée d’une année à l’autre, de 1,9%
à 2,8%.
COURS MOYENS DES PRINCIPALES DEVISES CONTRE DINAR (1) (Opérations au comptant)
Variations en %(3)
Désignation 1998 1999 2000 2001 2002
2001/00 2002/01
1,1374 1,1884 1,3716 1,4390 1,4212 -4,7 1,3
1 dollar EU
(1,1010) (1,2525) (1,3853) (1,4683) (1,3341) (-5,7) (10,1)
1,2702 1,2646 1,2633 1,2877 1,3418 -1,9 -4,0
1 euro(2)
(1,2829) (1,2690) (1,2897) (1,2982) (1,3983) (-0,7) (-7,2)
1 livre 1,8832 1,9219 2,0702 2,0649 2,1242 0,3 -2,8
sterling (1,8308) (2,0245) (2,0509) (2,1267) (2,1349) (-0,4) (-0,4)
1000 yens 8,7173 10,4891 12,6904 11,7993 11,3004 7,6 4,4
japonais (9,7166) (12,2252) (12,1131) (11,1927) (11,2187) (8,2) (-0,2)
10 dirhams 1,1878 1,2148 1,2905 1,2737 1,2887 1,3 -1,2
marocains (1,1870) (1,2552) (1,3080) (1,2623) (1,3101) (3,6) (-3,6)
(1)
Il s’agit des cours du marché interbancaire. Les taux de change entre parenthèses se rapportent à
la dernière journée ouvrable de l'année considérée.
(2)
Il s'agit du cours de l’écu par rapport au dinar pour l’année 1998.
(3)
Le signe (-) indique une dépréciation du dinar et le signe (+) une appréciation.
158
AMPLITUDES DE VARIATION DES PRINCIPALES DEVISES VIS-A-VIS DU DINAR
1 USD/TND 1 EUR/TND 1000 JPY/TND 10 MAD/TND
Plus haut 1,4979 1,4006 11,8170 1,3177
Plus bas 1,3341 1,2855 10,8527 1,2525
Amplitude de variation en % 12,3 9,0 8,9 1,1
Vis-à-vis de l’euro, et après une brève période de hausse de 1,8%, en janvier 2002, le
dinar a évolué en baisse quasi-continue jusqu’à la fin de l’année, passant de 1,2855 TND
pour un euro à fin janvier 2002 à 1,3983 TND pour un euro au 31 décembre 2002.
Année 2002
USD/TND EUR/TND
1,52 1,52 1,40 1,40
1,48 1,48
1,36 1,36
1,44 1,44
1,40 1,40
1,32 1,32
1,36 1,36
Par rapport au yen japonais, le dinar a connu deux phases d’évolution. Il s’est d’abord
déprécié, au cours du premier semestre 2002, passant de 10,8527 TND pour 1000 yens, au début
de l’année, à 11,3801 TND, en fin de semestre, avant de connaître un cycle d’appréciation,
pendant le deuxième semestre, pour clôturer l’année à 11,2187 TND.
159
Année 2002
1000 JPY/TND 10 MAD/TND
1,30 1,30
11,50 11,50
1,28 1,28
11,00 11,00
1,26 1,26
Vis-à-vis du dirham marocain, le dinar s’est déprécié en 2002, passant de 1,2688 TND
pour 10 dirhams, au début de l’année, à 1,3101 TND au 31 décembre 2002.
En termes de moyennes mensuelles, le dinar a également baissé en 2002, passant de
1,2693 TND pour 10 dirhams en janvier à 1,3090 TND en décembre.
II – EVOLUTION DES TRANSACTIONS SUR LE MARCHE DES CHANGES
A – OPERATIONS AU COMPTANT
Au cours de l’année 2002, les transactions effectuées sur le marché des changes au
comptant ont atteint 21.569 MDT, en baisse de 487 MDT ou de 2,2% par rapport à leur
niveau de 2001.
Cette évolution résulte essentiellement des opérations devises contre dinar, en
diminution de 1.201 MDT, tandis que les transactions devises contre devises ont enregistré
une hausse de 714 MDT au cours de la période sous revue.
Ainsi, la part des transactions devises contre devises dans l’ensemble des opérations
de change au comptant est passée de 54%, en 2001, à 59% en 2002.
EVOLUTION DES OPERATIONS DE CHANGE AU COMPTANT (En MDT sauf indication contraire)
Variations en %
Désignation 2000 2001 2002
2001/2000 2002/2001
Opérations devises/dinar 8.793 10.103 8.902 14,9 -11,9
Opérations devises/devises 12.445 11.953 12.667 -4,0 6,0
Total 21.238 22.056 21.569 3,9 -2,2
160
S’agissant de la répartition des opérations interbancaires par catégorie de banques, les
banques de dépôts ont dominé l’activité de ce secteur de marché avec une part de 73%
dans le volume global, contre 25% pour les banques offshore et 2% pour les banques de
développement.
EVOLUTION DES TRANSACTIONS DEVISES/DINAR (En MDT sauf indication contraire)
Variations en %
Désignation 2000 2001 2002
2001/00 2002/01
Marché interbancaire 5.455 7.058 6.324 29,4 -10,4
Banques de dépôts 3.311 5.073 4.665 53,2 -8,0
Banques off shore 1.772 1.840 1.550 3,8 -15,8
Banques de développement 372 145 109 -61,0 -24,8
Banque Centrale de Tunisie 3.338 3.045 2.578 -8,8 -15,3
Total 8.793 10.103 8.902 14,9 -11,9
Concernant la répartition par devise, la part des transactions portant sur le dollar/dinar
a accusé une baisse, s’inscrivant à 44% du volume total en 2002 contre 53% en 2001.
En revanche, la part des opérations en euro s’est élevée à 52% du total des
transactions en 2002 contre 42% en 2001, alors que celle des opérations en yen s’est
inscrite à près de 1% en 2002 contre 3% en 2001.
REPARTITION PAR DEVISE DES TRANSACTIONS SUR LE MARCHE DES CHANGES AU
COMPTANT
Marché Banque Centrale
Total
Période Devise interbancaire de Tunisie
Montant Part Montant Part Montant Part
en MDT en % en MDT en % en MDT en %
USD 2.942 46,5 1.001 38,8 3.943 44,3
EURO 3.157 49,9 1.486 57,6 4.643 52,1
2002 YEN 77 1,2 0 0,0 77 0,9
AUTRES 148 2,4 91 3,6 239 2,7
Total 6.324 100,0 2.578 100,0 8.902 100,0
USD 3.860 54,7 1.473 48,4 5.333 52,8
EURO 2.756 39,1 1.439 47,3 4.195 41,5
2001 YEN 340 4,8 6 0,2 346 3,4
AUTRES 102 1,4 127 4,1 229 2,3
Total 7.058 100,0 3.045 100,0 10.103 100,0
USD 3.273 60,0 1.697 50,8 4.970 56,5
EURO 1.689 31,0 1.452 43,5 3.141 35,7
2000 YEN 342 6,2 73 2,2 415 4,7
AUTRES 151 2,8 116 3,5 267 3,1
Total 5.455 100,0 3.338 100,0 8.793 100,0
Les transactions de change devises contre dinar convertible réalisées entre les
Intermédiaires Agréés et les correspondants étrangers ont accusé une baisse de 43%,
revenant de 2.417 MDT, en 2001, à 1.370 MDT en 2002, soit des moyennes respectives de
9,7 et 5,5 MDT par jour. Cette évolution est en relation avec le repli des recettes touristiques
en 2002 étant donné que la demande internationale pour le dinar convertible est en grande
partie générée par l’activité des tours opérateurs.
Les achats de dinars convertibles par les correspondants étrangers ont représenté une
part de 65% dans le volume global contre 35% pour les ventes.
161
Concernant la répartition par devise des opérations devises/dinar convertible, la part du
dollar américain est revenue de 71% en 2001 à 64% en 2002. En revanche, celle de l’euro
est passée, sur la même période, de 27 à 35%.
Les opérations de change devises contre devises ont atteint, en 2002, 12.667 MDT
contre 11.953 MDT en 2001, en hausse de 714 MDT ou de 6%, portant leur part dans le
volume global des transactions de change au comptant de 54% en 2001 à 59% en 2002.
Les opérations effectuées avec les correspondants étrangers ont représenté 93% de
l’ensemble de ces transactions contre 96% en 2001.
B – OPERATIONS A TERME
Les opérations entre les Intermédiaires Agréés et les entreprises ont été marquées par
une hausse des ventes à terme des banques, en couverture des importations, qui se sont
élevées à 718,9 MDT contre 512,9 MDT en 2001, en accroissement de 206 MDT ou de
40,2%. La part des transactions de ventes à terme par les Intermédiaires agréés est passée,
d’une année à l’autre, de 70% à 76% du volume total.
De même, les achats à terme par les intermédiaires agréés ont augmenté de 4%
atteignant 227,1 MDT contre 218,3 MDT une année auparavant. La part des achats à terme
dans le volume global est revenue de 30% en 2001 à 24% en 2002.
VOLUME DES ACHATS ET VENTES A TERME DES INTERMEDIAIRES AGREES AUX ENTREPRISES
(En MDT)
Désignation 2000 2001 2002
Achats à terme 193,9 218,3 227,1
Ventes à terme 479,3 512,9 718,9
Total 673,2 731,2 946,0
162
La structure par devise des ventes à terme effectuées par les Intermédiaires agréés
au profit des entreprises fait ressortir une baisse de la part de l’euro, revenue de 62% en
2001 à 58% en 2002. En revanche, la part du dollar américain est passée, d’une année à
l’autre, de 21% à 37%.
La structure par devise des achats à terme par les Intermédiaires agréés fait ressortir
une hausse de la part du dollar américain, passée de 35% en 2001 à 56% en 2002. En
revanche, la part de l’euro est revenue, d’une année à l’autre, de 49% à 35%.
STRUCTURE PAR DEVISE DES ACHATS ET VENTES A TERME DES INTERMEDIAIRES
AGREES AUX ENTREPRISES EN 2002
Euro Dollar américain Autres devises Total
Désignation
En En En En
En % En % En % En %
MDT MDT MDT MDT
Achats à terme 79,5 35,0 126,4 55,7 21,2 9,3 227,1 100,0
Ventes à terme 415,0 57,7 265,5 36,9 38,4 5,4 718,9 100,0
Total 494,5 52,3 391,9 41,4 59,6 6,3 946,0 100,0
Cet instrument s’adapte mieux, il est vrai, aux opérations commerciales qu’aux
opérations financières, en relation avec la période de couverture.
Les transactions de swaps de change traitées entre les intermédiaires agréés se sont
élevées à 1.129 MDT représentant ainsi une part de 57% contre 862 MDT ou 43% pour
celles traitées avec les correspondants étrangers.
Les transactions de swaps de change sont pour la plupart libellées en dollar (72%),
contre 28% pour l’euro.
En 2002, le volume des transactions liées aux contrats d’accord de garantie de taux
d’intérêt (F.R.A) s’est élevé à 64,7 MDT dont la plupart a été contractée sur le marché
interbancaire. Le volume cumulé de ces opérations depuis leur création, en juin 2001, a
atteint 181,9 MDT.
163
X. – LES FINANCES PUBLIQUES1
1
Les données statistiques relatives à l’année 2002 revêtent un caractère provisoire.
Source : Ministère des Finances.
164
I – RESSOURCES DU BUDGET DE L’ETAT
A – RECETTES FISCALES
Après avoir connu une forte progression, en 2001, les recettes fiscales ont évolué à un
rythme plus modéré, en 2002, portant la marque des répercussions de quatre années
successives de sécheresse qui ont fortement affecté la croissance économique, d’une part,
et la poursuite du processus de démantèlement tarifaire, d’autre part.
Dans ce contexte, les recettes fiscales se sont élevées à 6.435 MDT, en évolution de
3,4%, soit à peu près le même niveau prévu dans le cadre de la loi de finances complémentaire,
contre 6.222 MDT et 9,6% en 2001. Cet accroissement résulte de la baisse de 6,1% des
1
Compte non tenu des bons du Trésor à moins d’un an, qui sont comptabilisés au niveau des
opérations du Trésor.
165
recettes liées aux importations en relation avec la diminution des importations des biens de 1,1%
et de l’augmentation de 8,4% des recouvrements effectués sur le marché intérieur.
Compte tenu de ces évolutions, la pression fiscale s’est élevée à 21,5%, soit à peu
près le niveau atteint en 2001.
Prévus à 2.003 MDT, dans le cadre de la loi de finances complémentaire, les impôts
directs ont atteint 2.031 MDT, en accroissement de 11,1% par rapport à leur niveau de 2001.
Cette évolution provient de l’augmentation des impôts sur les revenus et surtout celle des
impôts sur les sociétés. Ces derniers ont fortement progressé, passant de 675 MDT à
817 MDT et ce, en relation avec l’amélioration des bénéfices des sociétés pétrolières
engendrée par l’augmentation des cours du pétrole sur le marché international.
Quant aux impôts sur les revenus des personnes physiques, ils se sont accrus de 5,3%,
en 2002, pour se situer à 1.214 MDT. Leur évolution est imputable à celle des impôts sur les
traitements et salaires (+9,8%), en relation avec l’entrée en vigueur de la première tranche de
l’augmentation salariale décidée sur une base triennale pour la période 2002-2004.
En s’établissant à 4.405 MDT, en 2002, les impôts et taxes indirects se sont accrus de
0,3% par rapport aux réalisations de 2001 contre 7,6% une année auparavant. Cette quasi-
stagnation (0,3%) est la résultante :
- de la baisse des droits de douane de 9,2% en relation avec le repli des importations
de biens, notamment ceux destinés au marché local (régime général) et l’effet de la
poursuite du démantèlement tarifaire ;
- de la régression du produit net de la TVA (35 MDT) engendrée par celle de la TVA en
régime douanier (50 MDT) et l’augmentation de l’enveloppe des restitutions accordées en
2002 qui s’est élevée à 100 MDT contre 68 MDT en 2001 ;
- de l’augmentation de 25 MDT du droit de consommation enregistrée au niveau des
tabacs (37 MDT) qui s’explique en partie par l’ajustement des prix opéré à la fin de l’année
2002. Il est à signaler que le droit de consommation dû sur les boissons alcoolisées a
enregistré une baisse en 2002 de 14 MDT (ou -9,5%) par rapport à 2001 en relation avec la
chute de l’activité touristique ;
- de l’augmentation du produit de la redevance sur les télécommunications (126 MDT en
2002 contre 76 MDT en 2001), en corrélation avec le chiffre d’affaires de Tunisie Télécom. Cette
redevance est répartie entre le fonds spécial et les ressources du titre I à concurrence de
105 MDT et 21 MDT respectivement contre 63 MDT et 13 MDT, une année auparavant.
En s’établissant à 1.895 MDT, les recettes réalisées au titre de la TVA se sont inscrites
en baisse de 1,8% contre une augmentation de 7,7%, une année auparavant. Il convient de
préciser que le rendement de la TVA brute, calculée compte tenu du montant des restitutions
effectuées, a progressé de 4,4% en 2002, soit un taux de croissance proche de celui du PIB.
166
Après avoir connu une légère augmentation en 2001, les droits et taxes de douane ont
enregistré une baisse de 9,2%, en 2002, en revenant à 595 MDT sous l’effet conjugué de la
diminution des importations, notamment, celles destinées au marché intérieur (régime
général) et la poursuite du programme de démantèlement tarifaire mis en œuvre dans le
cadre de l’entrée de la Tunisie dans une zone de libre-échange avec l’Union Européenne .
Quant aux droits de consommation prélevés sur les voitures, le carburant, le tabac, les
boissons alcoolisées et sur les autres produits qui sont prévus à 1.058 MDT, ils se sont
élevés à 1.045 MDT, en augmentation de 25 MDT par rapport à 2001.
Il est à signaler que les recettes enregistrées au niveau de la rubrique «Autres impôts
et taxes indirects » qui s’élèvent à 474 MDT en 2002 contre 412 MDT en 2001 comprennent
une enveloppe de 29 MDT prélevée en application de l’article 3 de la loi de finances
complémentaires des recettes fiscales et revenant au Fonds spécial «FOPROLOS».
Les recettes revenant au budget de l’Etat au titre des opérations de privatisation ont
totalisé 339 MDT, contre 15 MDT prévus. La vente de la licence d’exploitation de la
deuxième ligne de téléphonie mobile GSM à des investisseurs étrangers s’est soldée par
une entrée de capitaux pour la valeur de 322,5 MDT au titre de la première tranche.
Hors privatisation, les recettes non fiscales encaissées, en 2002, se seraient établies
également à un niveau supérieur à celui de 2001, soit à 1.073 MDT, en augmentation de 24,3%.
167
Les revenus pétroliers recouvrés, en 2002, au profit du budget de l’Etat se sont élevés
à 64 MDT, contre 32 MDT, une année auparavant. Cette évolution s’explique, essentielle-
ment, par le versement de la STEG d’un montant de 27,6 MDT au titre de la redevance
proportionnelle à la production du gaz Miskar au titre des années 2001 et 2002.
Pour alléger le fardeau et réduire le différentiel entre les prix intérieurs et les prix à
l’importation, des mesures ont été prises depuis l’année 2000. Elles concernent :
- l’augmentation des prix intérieurs des produits pétroliers (mars et août 2000 et
novembre 2002) ;
Ces mesures ont permis de réduire le déficit global et de le limiter à 111 MDT en 2002.
Ce déficit a été couvert par l’affectation de l’excédent dégagé par la Société tunisienne
des industries de raffinage (STIR) au titre de l’activité de raffinage et par l’affectation partielle
du résultat de l’ETAP.
De même, les revenus des participations et des bénéfices versés au budget de l’Etat
en 2002 se sont fortement accrus, en passant de 224 MDT en 2001 à 377 MDT en 2002.
Cette variation s’explique essentiellement par l’augmentation de la quote-part revenant au
168
budget de l’Etat du bénéfice de la Banque centrale de Tunisie relatif à l’exercice 2001
(235 MDT contre 160 MDT en 2000), d’une part, et par le versement du Groupe chimique et
de la Compagnie des phosphates de Gafsa de leurs contributions au titre des bénéfices des
exercices antérieurs (108 MDT).
Egalement, les recettes au titre des dons, intérieurs et extérieurs, se sont substantielle-
ment consolidées, pour s’établir à 118 MDT, en 2002 contre 79 MDT, en 2001. Les dons
intérieurs, constitués essentiellement de la contribution au profit du Fonds de Solidarité
Nationale (26-26) ont porté sur une enveloppe de 24,6 MDT. Pour ce qui est des dons
extérieurs, ils se sont élevés à 85,5 MDT, dont notamment, 28 MDT au titre de
l’encaissement tardif de la première tranche du don de l’Union Européenne qui devait être
effectué en 2001.
Quant au forfait fiscal revenant à l’Etat au titre du transit du gaz algérien à travers le
territoire tunisien, il a connu un net repli, revenant de 162 MDT, en 2001 à 125 MDT l’année
d’après et ce, suite à la baisse des quantités transitant (21,3 milliards de m3 contre 22,7
milliards de m3 en 2001) et des prix du gaz naturel à l’exportation (101,34 $/Tep contre
125,46$/Tep en 2001).
C – RESSOURCES D’EMPRUNT
Les ressources d’emprunt intérieures (1.760 MDT) ont été mobilisées sous forme de
bons du Trésor à 52 semaines (1.005,8 MDT) et de BTA (754,2 MDT). Ces ressources sont
caractérisées par l’émission, pour la première fois, en 2002 de BTA à 12 ans pour une
169
enveloppe de 338,8 MDT, soit 45% du total des émissions BTA en 2002. Cette opération
s’inscrit dans le cadre d’une politique de «profilage» de la dette.
Quant aux ressources d’emprunt extérieures, qui se sont élevées à 1.608 MDT en
2002, elles ont été marquées par l’importance des emprunts mobilisés sur le marché
financier qui représentent 58% des tirages extérieurs.
Il est à signaler que ce volume de tirages englobe les tirages effectués sur les
ressources d’emprunt extérieures et affectées directement, lesquelles se sont élevées à
657 MDT en 2002 contre 722 MDT en 2001 et ont concerné les projets de l’Etat à hauteur de
556 MDT et les projets des entreprises publiques pour le reliquat.
Les dépenses du budget de l’Etat au titre de l’année 2002, compte tenu des prêts
extérieurs rétrocédés aux entreprises publiques, se sont établies à 11.423 MDT, en
accroissement de 6,7% par rapport à leur niveau de l’année précédente.
170
REPARTITION DES DEPENSES DU BUDGET DE L’ETAT
2001 2002 Variations
Désignation 2002/2001
En MDT Part en % En MDT Part en %
(en %)
Services généraux 1.838,2 25,5 1.877,1 25,0 2,1
Dépenses de fonctionnement 1.463,8 20,3 1.542,4 20,5 5,4
Dépenses d’équipement & de prêts 374,4 5,2 334,7 4,5 -10,6
Services économiques 1.891,5 26,3 1.942,0 25,8 2,7
Dépenses de fonctionnement 371,4 5,2 382,4 5,1 3,0
Dépenses d’équipement & de prêts 1.520,1 21,1 1.559,6 20,7 2,6
Services sociaux 3.475,5 48,2 3.697,3 49,2 6,4
Dépenses de fonctionnement 2.869,5 39,8 3.086,3 41,1 7,6
Dépenses d’équipement&de prêts 606,0 8,4 611,0 8,1 0,8
Total 7.205,2 100,0 7.516,4 100,0 4,3
Dépenses de fonctionnement 4.704,7 65,3 5.011,1 66,7 6,5
Dépenses d’équipement & de prêts 2.500,5 34,7 2.505,3 33,3 0,2
A – DEPENSES DE FONCTIONNEMENT
En augmentant de 7,6%, en 2002, les dépenses au titre des traitements et salaires ont
accaparé 73,5% de l’enveloppe globale des dépenses de fonctionnement contre 9% et
72,8% respectivement, l’année précédente. Cette évolution est imputable, essentiellement, à
l’augmentation des salaires décidée dans le cadre du programme triennal 2002-2004 et
l’effet des recrutements dans la fonction publique.
1
Hors intérêts de la dette.
2
Y compris crédits non répartis (69 MDT).
171
Dans ce contexte, les dépenses d’équipement et d’octroi de prêts se sont établies à
2.505 MDT. Leur part dans le PIB aux prix courants s’est située à 8,4%, niveau inférieur de
0,3 point de pourcentage par rapport à celui enregistré une année auparavant. Comparées
aux prévisions (2.260 MDT), ces dépenses se sont situées en dépassement de 245 MDT.
Cet écart est imputable, notamment aux opérations non intégrées dans les prévisions et qui
concernent les prêts extérieurs rétrocédés (102 MDT) et les avances et prêts nets du Trésor
(64 MDT).
Les investissements directs de l’Etat ont totalisé 845 MDT et ont profité à tous les
secteurs, en particulier les secteurs stratégiques, notamment l’agriculture (216 MDT),
l’équipement (176 MDT), l’éducation (94 MDT ) et la santé (49 MDT) qui représentent près
des deux tiers des interventions de l’Etat.
Les paiements directs ont totalisé 657 MDT contre 460 MDT prévus, en baisse de 9%
par rapport à leur niveau de 2001. Sur ce total, 556 MDT ont pris la forme d’investissements
directs de l’Etat sur ressources d’emprunt extérieures affectées et ont profité, particulière-
ment aux secteurs de l’agriculture (200 MDT), de l’équipement (139 MDT), de l’éducation, de
l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle (101 MDT) et de l’environnement
(35 MDT). Le secteur bancaire a bénéficié, également, d’une enveloppe de 61 MDT, au titre
de prêts rétrocédés.
Quant aux financements publics, ils se sont élevés à 527 MDT, en accroissement de
3,2% par rapport à leur niveau de l’année précédente mais en deçà des prévisions établies
dans le cadre de la loi de finances complémentaire (572 MDT).
C – REMBOURSEMENT DE LA DETTE
Après avoir connu une baisse de 11,8%, en 2001, les dépenses engagées au titre du
service de la dette se sont accrues de 11,7% pour se situer à 3.907 MDT, niveau proche de
l’enveloppe prévue à ce titre (3.916 MDT). Cette évolution porte la marque de l’accrois-
sement des dépenses au titre du remboursement du principal de la dette (+14,5%) tandis
que celles ayant servi à honorer les intérêts ne se sont accrues que modérément, soit 3,4%.
172
REMBOURSEMENT DE LA DETTE (En MDT)
2002 Variat.en%
Désignation 2000 2001
Réalisations L.F. L.F.C. 2002/2001
Dette intérieure 2.159,4 2.166,7 2.447,3 2.805,0 2.473,0 13,0
Principal 1.763,2 1.770,3 2.066,9 2.386,0 2.073,0 16,8
Intérêts 396,2 396,4 380,4 419,0 400,0 - 4,0
Dette extérieure 1.807,8 1.331,8 1.459,7 1.443,0 1.443,0 9,6
Principal 1.316,2 843,2 925,0 886,0 886,0 9,7
Intérêts 491,6 488,6 534,7 557,0 557,0 9,4
Total 3.967,2 3.498,5 3.907,0 4.248,0 3.916,0 11,7
Principal 3.079,4 2.613,5 2.991,9 3.272,0 2.959,0 14,5
Intérêts 887,8 885,0 915,1 976,0 957,0 3,4
173
l’augmentation de l’encours de la dette extérieure sachant que celui relatif à la dette
intérieure a plutôt baissé.
Exprimé en termes de PIB, cet encours a baissé, pour se situer à 61,6% contre 62,4%
en 2001.
ENCOURS DE LA DETTE PUBLIQUE
2001 2002
Désignation
En MDT Part du PIB En MDT Part du PIB
Dette extérieure 11.152,4 38,8 11.688,4 39,1
Variation en % +11,3 +4,8
Dette intérieure* 6.774,0 23,6 6.714,7 22,5
Variation en % +4,5 - 0,9
Total 17.926,4 62,4 18.403,1 61,6
Variation en % + 8,6 +2,7
* Y compris notamment les dettes garanties et les prises en charge par l’Etat des créances bancaires
sur les entreprises publiques.
Totalisant 4.341 MDT en 2002, l’encours total des bons du Trésor a baissé de 2% par
rapport à son niveau enregistré une année auparavant. C’est que l’enveloppe relative aux
remboursements s’est révélée plus importante que celle afférente aux émissions.
Les émissions de l’année 2002 ont été caractérisées par l’importance de celles des
titres à court terme (1.869,2 MDT) qui ont représenté 71% du total des émissions
(2.623,4 MDT) ; leur taux moyen pondéré s’est établi à 6,63%. Le reliquat ayant été émis
sous forme de bons du Trésor assimilables ( BTA) pour des maturités allant de 2 ans à 12
ans. Cette dernière ligne, qui a été créée en 2002 afin de constituer une référence pour les
placements à long terme, a permis de mobiliser 338,8 MDT avec un taux de rendement de
8,3%.
Les intérêts relatifs à la dette publique intérieure se sont élevés, en 2002, à 380,4 MDT
contre 396,4 MDT, une année auparavant, dégageant un coût moyen d’endettement de
6,8% contre 7,1%, en 2001.
L’encours des titres de l’Etat dont l’échéance est inférieure ou égale à un an, qui
représente 36,4% du total, est revenu de 1.629 MDT à 1.582 MDT, accusant une baisse de
2,9% sous l’effet conjugué de celle de l’encours des bons du Trésor à 13 et à 52 semaines.
En revanche, celui correspondant aux titres à 26 semaines a plus que doublé et ce, en dépit
de la baisse de leurs rendements.
Egalement, l’encours des titres à plus d’un an s’est replié, pour s’établir à 2.759 MDT,
en 2002, contre 2.801 MDT, en 2001. Si dans l’ensemble la baisse a été de 1,5%, elle
cache, toutefois, des évolutions divergentes selon les durées. En effet, après avoir connu
une forte progression de 17 ,7%, en 2001, l’encours des titres à 2 ans (constitué
exclusivement de BTA) a accusé une baisse de 16,2%, en 2002.
174
BONS DU TRESOR (BTC , BTCT, BTA ET BTNB)1 PAR ECHEANCE (Encours en mD ; TMP2 en %)
Désignation 1998 1999 2000 2001 2002
13 semaines Encours 25.000 14.500 8.000 262.000 101.500
TMP 7,000 6,1280 5,9389 6,3040 6,1672
26 semaines Encours 16.000 108.500 240.000 147.500 393.000
TMP 7,1250 6,0918 6,0317 6,4187 6,2849
52 semaines Encours 137.900 753.000 875.200 1.219.300 1.087.300
TMP 7,1250 6,1452 6,1424 6,6766 6,5280
2 ans Encours 928.300 429.300 195.200 229.700 192.600
TMP 7,0625 7,0000 6,3901 6,7509 7,0154
3 ans Encours 725.838 566.675 560.806 445.501 277.800
TMP 7,5000 7,3125 7,1161 6,9060 7,0758
4 ans Encours 583.100 415.575 736.000 873.825 962.300
TMP 7,3750 7,3125 7,0603 7,0437 7,0331
5 ans Encours 819.915 763.000 648.841 478.537 237.658
TMP 7,9999 7,3807 7,1361 6,8500 6,6922
7 ans Encours 6.000 4.000 2.000 - -
TMP 9,5000 9,5000 9,5000 - -
10 ans Encours 263.229 729.200 787.320 773.970 749.949
TMP 9,8808 7,6428 7,4826 7,1614 7,2499
12 ans Encours 338.800
TMP 8,3055
Total Encours 3.505.282 3.783.750 4.053.367 4.430.333 4.340.907
TMP 7,6460 7,0846 6,8696 6,8487 6,9387
1
BTC = Bons du Trésor cessibles ; BTCT = Bons du Trésor à court terme ; BTA = Bons du Trésor assimilables ;
BTNB = Bons du Trésor négociables en bourse.
2
TMP = Taux d’intérêt moyen pondéré.
Seul l’encours des titres à 4 ans s’est affermi, passant de 874 MDT à 962 MDT, soit
une augmentation de 10,1% contre 18,7%, une année auparavant.
Globalement, le taux d’intérêt moyen pondéré des titres de l’Etat, toutes maturités
confondues, a augmenté, passant de 6,8487% en 2001 à 6,9387% en 2002, portant la
marque de l’amélioration des rendements de la plupart des titres dont les maturités sont
comprises entre 2 et 12 ans, ceux relatifs aux titres dont l’échéance est inférieure ou égale à
un an ont, par contre, baissé.
175
L’EVOLUTION MONETAIRE
ET LA DISTRIBUTION DU CREDIT
177
I. – PRINCIPALES DISPOSITIONS A CARACTERE MONETAIRE,
ECONOMIQUE ET FINANCIER
1
Cf. CMR du 18 janvier 2002 et CIM du 11 février 2002.
178
Le développement important de la monétique traduit, également, les avancées
réalisées en matière de modernisation des moyens de paiement. Au terme de l’année 2002,
près de 700 mille cartes de paiement ont été émises, environ 500 distributeurs automa-
tiques ont été installés et plus de 10 mille commerçants ont été équipés de terminaux de
paiement électroniques (TPE).
Dans le même ordre d’idées, un comité de pilotage sectoriel présidé par la Banque
centrale a été formé. Chargé du suivi du programme de développement de la monétique, en
vue de généraliser le paiement par carte et le faire évoluer vers la technologie de la carte à
puce, ce comité a démarré ses travaux à la fin du mois d’octobre 2002.
En ce qui concerne l’amélioration de la qualité de l’information à mettre à la disposition
des différents intervenants pour faciliter la prise de décisions en matière d’octroi de crédits
non professionnels aux personnes physiques, il y a lieu de mentionner l’entrée en vigueur,
en novembre 2002, du fichier des crédits aux particuliers.
Ce fichier auquel l’on accède via le réseau Internet, permettra de centraliser les
données relatives aux crédits non professionnels et aux facilités de paiement accordées aux
personnes physiques et de communiquer ces informations aux banques, aux entreprises
accordant des crédits non professionnels et aux commerçants s’adonnant aux ventes avec
facilités de paiement.
A cet effet, la Banque centrale (BCT) met à la disposition de chaque déclarant un
manuel d’utilisation du fichier dans lequel sont consignées les informations et les
procédures de déclaration et de consultation. Cette déclaration doit parvenir à la Banque
centrale au plus tard quinze jours après chaque fin de mois1.
Un système d’échange électronique de données entre la BCT et les banques à travers
son système de communication est mis en activité. L’entrée en exploitation effective aussi
bien de ce nouveau système que celle de la compensation électronique a commandé
l’adoption de la réglementation sur le chèque sans provision en vue, notamment, de
dématérialiser les procédures de présentation, de constatation, de régularisation et de
dénonciation des incidents de paiement des chèques2.
S’inscrivant, également, dans le cadre de la modernisation du secteur bancaire, la
formation ciblée et orientée vers les métiers pointus des cadres bancaires et leur recyclage
constitue un des volets essentiels du programme. C’est à cet effet qu’a été créé l’Institut de
la Banque centrale de Tunisie (IBCT). Rattaché directement au gouvernement de la
Banque, cette structure est chargée d’organiser, à l’intention des cadres supérieurs des
établissements de crédit, des séminaires et des cycles de formation sur des thèmes se
rapportant au domaine bancaire et financier et de promouvoir la coopération en la matière
avec les banques centrales étrangères, notamment celles des pays arabes et africains3.
B – ACTIVITE BANCAIRE
1) Modifications relatives à la constitution de la réserve obligatoire
Afin de permettre aux banques d’assurer une plus grande stabilité de leurs ressources
monétaires, notamment, autres que celles à court terme, il a été procédé en 2002 à la
modification du taux appliqué pour le calcul de l’assiette de la réserve obligatoire. C’est ainsi
qu’au taux uniforme de 2% appliqué par le passé à certaines catégories de dépôts, quelle
qu’en soit la durée, se substituent les taux suivants :
1
Cf. Circulaire de la BCT aux banques, aux entreprises accordant des crédits non professionnels aux particuliers et
aux commerçants s’adonnant aux ventes avec facilités de paiement n°2002-12 du 19 novembre 2002.
2
Cf. Circulaire de la BCT aux banques n°2002-10 du 25 juin 2002.
3
Cf. Décision réglementaire de la BCT n°629 du 1er juillet 2002.
179
x 2% de l’encours des dépôts à vue, des autres sommes dues à la clientèle, des
certificats de dépôts dont la durée initiale est inférieure à 3 mois et de l’insuffisance
constatée pour le respect du ratio de liquidité au titre du mois considéré ;
x 1% de l’encours des certificats de dépôts, des comptes à terme, des bons de caisse
et des autres produits financiers dont la durée initiale est supérieure ou égale à 3 mois et
inférieure à 24 mois ;
x 1% de l’encours des comptes spéciaux d’épargne et des autres comptes d’épargne
dont la durée contractuelle est supérieure ou égale à 3 mois et inférieure à 24 mois ;
x zéro pour cent de l’encours de tout autre dépôt quel qu’en soit la forme dont la durée
initiale ou contractuelle est supérieure ou égale à 24 mois.
La période de constitution de la réserve obligatoire a été également modifiée pour
s’étaler, désormais, du 26ème jour d’un mois donné au 25ème jour du mois suivant et ce, dans
le but de permettre aux banques de se référer aux chiffres comptables du mois concerné.
Quant à la possibilité de report d’une période à l’autre par les banques de l’excédent de
leur solde quotidien moyen au titre de ladite réserve par rapport aux montants requis, elle a été
supprimée1.
2) Modifications introduites au niveau du marché monétaire
Dans le but de donner plus de latitude aux banques dans la fixation de leurs taux
d’intérêt sur le marché interbancaire et d’introduire, par conséquent, plus de dynamisme sur
ce marché, il a été décidé que les taux moyens pondérés par les montants au jour le jour
(TM) et ceux des autres durées, soient arrondis, à compter du 2 mai 2002, au 1/32ème de
point de pourcentage le plus proche contre 1/16ème auparavant2.
3) Promotion de nouveaux produits financiers par les banques de dépôts
Afin de répondre continuellement aux nouvelles attentes d’une clientèle de plus en
plus exigeante et d’adosser les crédits finançant ses besoins à des ressources adéquates,
les banques de dépôts ont promu, au cours de l’année 2002, six nouveaux produits
financiers regroupés en trois catégories, en l’occurrence des plans d’épargne contractuelle
donnant droit d’accès à des crédits spécifiques (plan d’épargne étude et plan d’épargne
multifonctions), des produits de bancassurance (retraite complémentaire à versement libre,
retraite complémentaire à versement constant et les multirisques habitations) et des produits
de placement destinés pour l’essentiel aux entreprises.
S’agissant des rendements, les nouveaux plans d’épargne lancés sont rémunérés sur
la base du taux de rémunération de l’épargne (TRE) avec une limite maximale égale au
TRE majoré de 0,5 point de pourcentage. Les taux appliqués aux crédits adossés sont
indexés sur le TMM avec une marge maximale de 3 points de pourcentage.
Certains produits de bancassurance ont été, par ailleurs, lancés dans le cadre de
conventions conclues entre des banques et des compagnies d’assurance permettant à ces
dernières de commercialiser leurs produits via le réseau de ces banques.
4) Assouplissement des procédures de recouvrement judiciaire des créances
bancaires
Afin d’améliorer le recouvrement judiciaire des créances bancaires, certains articles du
Code de procédure civile et commerciale ont été modifiés3.
1
Cf. Circulaire de la BCT aux banques n°2002-05 du 6 mai 2002.
2
Cf. Circulaire de la BCT aux banques n°2002-03 du 8 avril 2002.
3
Cf. Loi n° 2002-82 du 3 août 2002 parue au JORT n°65 du 9 août 2002.
180
Cette réforme a visé l’assouplissement des procédures judiciaires et particulièrement
celle afférente à l’exécution des jugements et des saisies immobilières. Dans ce cadre, le
code a introduit de nouvelles dispositions prévoyant, notamment, une procédure de mise à
prix sur la base d’une évaluation, prenant en considération les données relatives à la
situation de l’immeuble ainsi que le niveau des prix des immeubles similaires vendus dans
la même région au cours de l’année précédant l’expertise. Les nouvelles dispositions
prévoient, en outre, la possibilité de reporter jusqu’à deux fois l’adjudication rabaissant à
chaque fois de 15% la mise à prix initiale.
De même, les nouvelles dispositions instaurent une procédure simplifiée de vente de
l’immeuble saisi ; c’est ainsi que le débiteur peut procéder, lui-même, à la vente de
l’immeuble saisi avant l’audience de l’adjudication à condition que le prix proposé soit
suffisant pour désintéresser tous les créanciers.
Les nouvelles dispositions ont instauré, également, un cadre juridique qui répond aux
exigences de la dématérialisation des valeurs mobilières et qui est adapté aux modalités et
procédures des marchés sur lesquels elles sont négociées.
5) Approbation du cahier des charges de l’activité des sociétés de recouvrement
des créances
Ayant pour objet l’achat de créances pour leur propre compte et leur recouvrement
pour le compte de tiers, les sociétés de recouvrement de créances doivent observer
certaines conditions consignées dans le cahier des charges se rapportant notamment :
x au capital minimum fixé à 300 mille dinars, intégralement libéré à la souscription. Le
montant relatif aux achats de créances ne doit pas dépasser cinq fois celui des fonds
propres tels que définis par la loi n°96-112 du 30 décembre 1996 relative au système
comptable des entreprises,
x à la tenue d’une comptabilité conforme à la réglementation en vigueur. Soumises au
contrôle du Ministère des Finances, ces sociétés sont tenues de préparer, trimestriellement,
un état de leur situation financière, dans un délai de 25 jours à partir de la fin de chaque
trimestre1.
II – DYNAMISATION DU MARCHE FINANCIER
Les conditions de fonctionnement des comptes d’épargne en actions ont fait l’objet de
certaines modifications visant à inciter les personnes physiques à intensifier leur épargne à
long terme. Ainsi, les sommes déposées dans lesdits comptes qui sont affectées dans la
limite de 80% au moins à l’acquisition de titres de capital de sociétés admises à la cote de la
Bourse et 20% à l’achat de BTA pourront, désormais, servir également à l’acquisition
d’actions ou de parts d’organismes de placement collectif en valeurs mobilières. Ces
derniers sont, pour leur part, autorisés à utiliser 80% au moins de leurs actifs pour
l’acquisition des titres cités ci-dessus et le reliquat (soit 20%) à l’acquisition de BTA. Etant
signalé que l’obligation d’utiliser les montants provenant des souscriptions est réputée
1
Cf. Arrêté du Ministre des finances du 22 décembre 2001 paru au JORT n°1 du 1er janvier 2002.
181
satisfaite selon le même décret si ce reliquat ne dépasse pas 2% des actifs de l’OPC. Cette
alternative vient s’ajouter à celle déjà en vigueur et qui stipule que l’utilisation des actifs de
ces organismes est répartie entre 50% de valeurs mobilières admises à la cote de la
Bourse, en emprunts obligataires et BTA, 30% en valeurs mobilières représentant des titres
de créance à court terme émis par l’Etat et en valeurs mobilières de titres à court terme
négociables sur les marchés relevant de la Banque Centrale de Tunisie et 20% en liquidités
et quasi-liquidités1.
Ledit règlement fixe, par ailleurs, l’organisation des sociétés de gestion des FCC, les
règles de bonne conduite qui leur sont applicables ainsi que les documents comptables et
les informations financières qui doivent être, selon le cas, publiés au bulletin officiel du CMF,
adressés au CMF ou à tout porteur de parts qui en fait la demande ou mis à la disposition
du public.
Le même règlement régit les obligations qui incombent au dépositaire des FCC dans
l’accomplissement des différentes opérations qui lui sont dévolues (conservation des actifs,
contrôle de la régularité des décisions de la société de gestion du FCC, établissement du
règlement intérieur du FCC conjointement avec la société de gestion, établissement de
l’attestation de dépôt des fonds du FCC correspondant au montant initial de l’émission).
1
Cf. Décret n° 2002-1727 du 29 juillet 2002 paru au JORT n°64 du 6 août 2002.
2
Arrêté du ministre des Finances du 31 janvier 2002 paru au JORT n°12 du 8 février 2002.
182
Parallèlement, la marge de solvabilité suffisante pour toutes les opérations de ces
établissements a été redéfinie pour englober, outre les fonds propres (sollicités par le
passé), les bénéfices reportés, les plus-values de réévaluation des éléments d’actif après
couverture totale des engagements techniques et accord du ministre des finances ainsi que
les autres éléments corporels pouvant être inclus dans la marge de solvabilité. Il convient,
toutefois, de déduire préalablement les pertes et les actifs incorporels.
1
Cf. Loi n° 2002-37 du 1er avril 2002 parue au JORT n°27 du 2 avril 2002.
2
Cf. Arrêté du Ministre des finances du 8 août 2002 paru au JORT n°67 du 16 août 2002.
3
Cf. Décrets n°2002-418 du 14 février 2002 paru au JORT n°17 du 26 février 2002 et n°2002-2123 du 23 septembre
er
2002 paru au JORT n°80 du 1 octobre 2002.
183
IV – FINANCEMENT DE L’AGRICULTURE ET DE L’HABITAT
Les efforts déployés par les autorités publiques en la matière se sont concrétisés, en
2002, par une panoplie de mesures visant à améliorer les performances et accroître la
production du secteur agricole, d’une part, et promouvoir celui de l’habitat, d’autre part.
A – FINANCEMENT DE L’AGRICULTURE
Les agriculteurs touchés par la sécheresse durant la saison agricole 2001-2002, qui
ont honoré leurs engagements échus vis-à-vis du secteur bancaire avant le sinistre et dont
l’exploitation est implantée dans les régions affectées, telles que définies par le décret
n°2002-1699 du 23 juillet 2002, peuvent bénéficier du rééchelonnement de leurs crédits
saisonniers de grandes cultures au titre de ladite saison agricole et des tranches de crédits
d’investissement y afférents.
Le rééchelonnement porte sur le principal des crédits saisonniers alloués aux grandes
cultures et sur les montants en principal et intérêts des tranches des crédits d’investisse-
ment y afférents et échéant au cours des mois de juin, juillet et août 2002. Il porte
également sur la cinquième échéance des crédits rééchelonnés en 1997 pour les
agriculteurs sinistrés par la sécheresse au cours de la campagne 1996-1997, la deuxième
échéance de ceux rééchelonnés en 2000 pour les sinistrés de la campagne 1999-2000 ainsi
que sur la première tranche des crédits rééchelonnés en 2001 pour les agriculteurs affectés
par la sécheresse au cours de la campagne 2000-2001.
Le rééchelonnement est octroyé pour une durée maximale de 5 ans, aux mêmes
conditions de taux que celles stipulées dans le contrat de prêt. Les demandes sont traitées
au cas par cas en tenant compte de la situation financière de l’agriculteur et du degré de
dommage causé par la sécheresse tel qu’attesté par un constat délivré par le Commissariat
Régional de Développement Agricole (CRDA) dont dépend l’intéressé.
Les intérêts générés par le rééchelonnement seront pris en charge par le Fonds
national de garantie pour les crédits relevant de son domaine d’intervention et ayant fait
l’objet d’une déclaration à temps au secrétariat dudit Fonds. La banque est tenue de
présenter avant la fin de décembre 2002, une demande au secrétariat du Fonds, appuyée
par la décision de rééchelonnement, et accompagnée du tableau d’amortissement des
montants rééchelonnés et de l’attestation délivrée par le CRDA.
184
des crédits ayant bénéficié au cours des saisons susvisées du rééchelonnement et de la
prise en charge par l’Etat des intérêts y afférents1.
De même, les crédits accordés par les banques au secteur de l’agriculture et pêche et
dont le montant en principal est inférieur à 40 mille dinars peuvent être rééchelonnés sur
12 ans sans paiement, par l’agriculteur, d’une avance équivalente à 5% de la créance.
Les crédits octroyés au titre de l’acquisition d’aliments pour vaches laitières et brebis
suitées sont portés de 82 à 96 dinars et de 21 à 27 dinars , par tête, respectivement. Quant
à la durée de la campagne y afférente, elle a été maintenue à 3 mois pour la première
spéculation et à 6 mois pour la seconde3.
Dans le but d’aider les unités de production des conserves de tomate à financer le
stock de concentré de tomate produit localement et qui n’a pas pu être vendu à l’intérieur ou
à l’extérieur du pays à la fin de la campagne, les autorités publiques ont décidé d’instituer
une prime au profit des unités de production des conserves de tomate et ce, au titre de la
contribution aux frais de stockage. Cette prime, fixée à 10 millimes par mois et par
1
Cf. Note aux banques n°2002-18 du 22 août 2002.
2
Cf. Notes aux banques n°2002-11 du 1er juillet 2002 et n°2002-15 du 30 juillet 2002.
3
Cf. Circulaire de la BCT aux banques n°2002-11 du 4 juillet 2002.
4
Cf. Circulaire de la BCT aux banques n°2002-13 du 28 novembre 2002.
5
Cf. Circulaire de la BCT aux banques n°2002-01 du 26 mars 2002.
185
kilogramme net de concentré de tomate, est servie pour la période allant du 21 mai au
31 août 2001 par le groupement interprofessionnel des industries des conserves
alimentaires, en vertu d’une décision du Ministre de l’industrie.
Le montant global de ladite prime est supporté, à parts égales, par le Fonds de
développement de la compétitivité industrielle et le Fonds de développement de la
compétitivité dans le secteur de l’agriculture et pêche.
B – FINANCEMENT DE L’HABITAT
Afin de mieux couvrir le financement des logements dont les prix et les coûts ne
cessent d’augmenter, les conditions d’octroi de prêts par les caisses de sécurité sociale à
leurs affiliés telles qu’elles sont arrêtées par le décret n°86-383 du 22 mars 1986 ont été
assouplies2.
En effet, outre le bénéfice d’un crédit pour financer la construction ou l’acquisition d’un
logement nouveau, les assurés sociaux en activité peuvent avoir droit à un prêt pour
l’acquisition d’un lot de terrain viabilisé auprès d’un promoteur immobilier agréé sachant que
le prêt pour parfaire l’épargne exigée par la Banque de l’Habitat n’est plus octroyé.
Par ailleurs, le montant du crédit est porté de 8 à 15 mille dinars. Il peut être
cumulable avec celui octroyé au conjoint par la caisse de sécurité sociale à laquelle il est
affilié. Toutefois, le montant cumulé des prêts accordés par les deux caisses et les banques
ne doit pas dépasser 90% du coût du logement ou du terrain.
Quant au taux d’intérêt appliqué à ces crédits, il a été fixé à 6,75% l’an. La majoration
de 2% l’an pour la partie échue et non remboursée, en cas de cessation de paiement reste
toujours en vigueur.
Ces prêts qui, par le passé, ne pouvaient être accordés qu’une seule fois dans la
carrière de l’affilié, peuvent être renouvelés une seule fois après remboursement intégral du
prêt antérieur et ce, dans les mêmes conditions.
1
Cf. Décret 2002-904 du 22 avril 2002 paru au JORT n°34 du 26 avril 2002.
2
Cf. Décret n°2002-2086 du 16 septembre 2002 paru au JORT n°77 du 20 septembre 2002.
186
A – ENCOURAGEMENT DES INVESTISSEMENTS DANS L’AGRICULTURE
Afin d’inciter les petits agriculteurs à utiliser d’une manière intense l’irrigation, le taux
minimum des fonds propres pour les investissements relatifs à l’acquisition du matériel
d’irrigation agricole réalisés par les petits agriculteurs dans certaines régions dont la liste est
fixée par arrêté du ministre de l’agriculture est ramené à 1% du coût de l’investissement
jusqu’à la fin de l’année 2002, sachant que ce taux était de 10% pour les projets de la
catégorie «A» ou «B» et de 30% pour ceux de la catégorie «C». La classification adoptée
de ces investissements est celle arrêtée par les dispositions du décret n°94-427 du
14 février 19941.
Dans le même contexte, le taux maximum des prêts octroyés aux petits agriculteurs
aux fins de l’acquisition de matériel d’irrigation agricole, dans certaines régions, dont la liste
est fixée par arrêté du Ministre de l’agriculture, est porté à 74% du montant de
l’investissement jusqu’au terme de l’année 20022.
Il convient de signaler que tout retrait de fonds pour une raison autre que la réalisation
des projets prévus ou tout projet réalisé après l’expiration de la période fixée entraîne le
paiement de l’impôt dû au titre des montants déposés y compris les intérêts y afférents
majoré des pénalités calculées conformément à la législation fiscale en vigueur3.
1
Cf. Décret n°2002-902 du 22 avril 2002 paru au JORT n°34 du 26 avril 2002.
2
Cf. Décret n°2002-834 du 17 avril 2002 paru au JORT n°33 du 23 avril 2002.
3
Cf. Articles 21 à 23 de la loi n°2002-101 du 17 décembre 2002 portant loi de finances pour l’année 2003 et
parue au JORT n°102 du 17 décembre 2002.
187
services1. Le taux de cette participation est, désormais, fixé en fonction de la valeur de
l’investissement.
Ainsi, pour la première tranche de l’investissement et jusqu’à un million de dinars, le
taux de la participation au capital imputée sur les ressources du Fonds de promotion et de
décentralisation industrielle (FOPRODI) a été porté de 45% à 60% du capital minimum.
Quant à la contribution du promoteur, elle est demeurée inchangée (soit 10%) alors que
celle de la Société d’investissement à capital-risque (SICAR) a été fixée à un minimum de
10% du capital, sachant qu’ aucune limite n’était exigée auparavant.
Concernant le reliquat de l’investissement et dans la limite de 3 MDT, le taux de
participation au capital imputée sur les ressources du FOPRODI a été relevé de 20% à 30%
du capital minimum additionnel; l’apport du promoteur continue à être assuré, comme par le
passé, à hauteur de 20% alors qu’un minimum de 20% du capital additionnel a été fixé pour
la participation de la SICAR .
D – INSTITUTION D’UN REGIME DE GARANTIE DES CREDITS AUX MOYENNES
ENTREPRISES DANS L’INDUSTRIE ET LES SERVICES ET DES PARTICIPATIONS DANS
LEUR CAPITAL
1 er
Cf. Décret n°2002-136 du 28 janvier 2002 paru au JORT n°10 du 1 février 2002.
2
Cf. Articles 24 et 25 de la loi n°2002-101 du 17 décembre 2002 portant loi de finances pour l’année 2003 et
parue au JORT n°102 du 17 décembre 2002.
188
même niveau qu’auparavant soit à 100 mille dinars alors que le plafond a été porté de 5% à
20% du montant de l’investissement1.
Pour pouvoir être éligibles aux incitations fiscales ou financières, les investisseurs
devraient justifier d’un apport personnel de 30% du coût du projet. Etant difficile à réaliser
par les nouveaux promoteurs, cette condition a constitué une entrave pour la promotion des
investissements initiés par les jeunes diplômés. Ainsi et afin d’inciter ces derniers à
promouvoir leurs propres projets et à contribuer à la création de nouveaux emplois, il a été
décidé de les faire bénéficier d’une prime d’investissement dans la limite de 6% du coût de
l’investissement, hors fonds de roulement. En outre, l’Etat leur a octroyé une prise en
charge de la cotisation patronale au régime légal de la sécurité sociale au titre des salaires
payés aux salariés de nationalité tunisienne durant les trois premières années à compter de
la date d’entrée en activité effective du projet . En parallèle, ils profitent d’une exonération
de la contribution au Fonds de promotion des logements pour les salariés (FOPROLOS) et
de la taxe de formation professionnelle durant la même période susvisée.
L’octroi de ces avantages au titre des investissements déclarés entre le 1er janvier
2003 et le 31 décembre 2006, est soumis à des conditions tenant au coût de
l’investissement, qui ne doit pas dépasser un montant qui sera fixé par décret, à la forme
juridique de l’entreprise (entreprise individuelle ou société constituée par des titulaires de
diplômes universitaires) et à l’obtention préalable par le promoteur d’un accord de principe
de financement auprès d’un établissement de crédit2.
1
Cf. Décret n°2002-174 du 28 janvier 2002 paru au JORT n°11 du 5 février 2002.
2
Cf. Articles 19 et 20 de la loi n°2002-101 du 17 décembre 2002 portant loi de finances pour l’année 2003 et
parue au JORT n°102 du 17 décembre 2002.
3
Cf. Décret n°2002-1633 du 9 juillet 2002 paru au JORT n°59 du 19 juillet 2002.
4
Cf. Décret n°2002-1634 du 9 juillet 2002 paru au JORT n°59 du 19 juillet 2002.
189
date d’obtention du terrain et d’exploiter le projet conformément à son objet pour une
période qui ne peut être inférieure à 10 ans1.
VI – MESURES DIVERSES
Les intermédiaires agréés sont tenus d’informer la Banque centrale, sans délai, à
travers le système intégré de traitement automatisé des formalités du commerce extérieur
de toute opération domiciliée dans le cadre de ce système. Pour les opérations domiciliées
en dehors de ce système, elles demeurent soumises aux dispositions de la circulaire aux
intermédiaires agréés n°2000-13 du 10 novembre 20003.
1
Cf. Article 26 de la loi n°2002-101 du 17 décembre 2002 portant loi de finances pour la gestion 2003 et parue
au JORT n°102 du 17 décembre 2002.
2
Cf. Article 30 de la loi n°2002-101 du 17 décembre 2002 portant loi de finances pour l’année 2003 et parue au
JORT n°102 du 17 décembre 2002.
3
Cf. Circulaire de la BCT aux Intermédiaires agréés n°2002-08 du 21 juin 2002.
190
II. – LA LIQUIDITE ET L’EQUILIBRE DU SYSTEME BANCAIRE
L’évolution des ressources propres des banques de dépôts à un rythme plus soutenu
que celui de leurs emplois s’est traduite par une amélioration de la trésorerie des banques.
De ce fait, leur recours au refinancement de la Banque centrale s’est établi, en 2002, à un
niveau moins élevé que celui de l’année précédente.
Après avoir connu une contraction de 551 MDT, en 2001, la liquidité bancaire, évaluée
en termes de moyennes quotidiennes s’est améliorée de 21 MDT en 2002 sous l’effet de
l’augmentation des avoirs nets en devises. Cette évolution aurait été plus importante
n’eussent été les effets restrictifs exercés simultanément par les billets et monnaies en
circulation et le solde du compte courant du Trésor.
En effet, les quatre premiers mois de l’année 2002, à l’exception du mois de janvier,
ont été caractérisés par la poursuite du resserrement de la liquidité observé au cours de
l’année 2001. Durant cette période, la liquidité des banques s’est contractée de 387 MDT
sous l’effet conjugué de la diminution des avoirs nets en devises et de l’augmentation du
solde du compte courant du Trésor et ce, en dépit de l’effet expansif exercé par les billets et
monnaies en circulation et le poste «autres facteurs».
En s’établissant à 2.111 MDT en avril 2002, les avoirs nets en devises ont, à l’instar
des premiers mois de chaque année, baissé de 270 MDT, exerçant un effet restrictif
d’autant sur la trésorerie bancaire. Au cours de cette période, leur niveau a fluctué entre un
minimum de 1.861 MDT enregistré le 24 avril 2002 et un maximum de 2.865 MDT atteint le
29 du même mois suite à l’encaissement de l’emprunt obligataire «GLOBAL DOLLAR» pour
un montant de 938 MDT.
En revanche, les billets et monnaies en circulation qui se sont établis à 2.508 MDT, en
avril 2002, ont contribué à l’amélioration de la liquidité bancaire de 49 MDT. Au cours de
cette période, ils ont fluctué entre un minimum de 2.431 MDT et un maximum de 2.624 MDT
enregistrés, respectivement, le 18 janvier et le 21 février ; cette dernière date correspond à
la veille de l’Aïd El Idha, période au cours de laquelle les retraits des ménages connaissent
une certaine accélération.
Compte tenu de ces évolutions, le solde du compte courant ordinaire des banques
tenu à la Banque centrale s’est établi à 227 MDT en avril 2002, en repli de 15 MDT par
rapport à son niveau atteint en décembre 2001.
Au cours de la période qui s’étend entre mai et octobre, la trésorerie des banques a
connu un renversement de tendance en enregistrant une amélioration progressive
imputable, essentiellement, aux effets expansifs exercés simultanément par la quasi-totalité
des facteurs.
En s’établissant à 2.941 MDT en octobre 2002, les avoirs nets en devises ont connu
une augmentation de 830 MDT par rapport à leur niveau enregistré en avril suscitant une
amélioration d’autant de la trésorerie des banques. Cette évolution a été rendue possible
grâce à l’effet cumulé de l’encaissement de divers tirages sur des prêts extérieurs
essentiellement provenant de la BAD et de la BEI, de la première tranche du produit de la
vente de la licence d’exploitation de la deuxième ligne du téléphone mobile GSM (328 MDT)
192
en mai, de dons provenant de l’Union Européenne notamment dans le cadre de la facilité
d’ajustement structurel de l’économie (FASE) pour 56,1 MDT en juillet.
De même, le solde du compte courant du Trésor, qui est revenu de 347 MDT en avril
à 303 MDT en octobre, a contribué à l’affermissement de la liquidité de 44 MDT. Cette
baisse est imputable à l’engagement d’importantes dépenses notamment au titre du
remboursement de la dette publique intérieure et extérieure.
Dans ce contexte, le solde du compte courant ordinaire des banques tenu à la Banque
centrale s’est inscrit en baisse de 88 MDT pour se situer à un niveau moyen de 139 MDT en
octobre 2002.
La période couvrant les deux derniers mois de l’année a été marquée de nouveau par
un resserrement de la trésorerie des banques suite aux effets restrictifs exercés par la
quasi-totalité des facteurs à l’exception des avoirs nets en devises.
Il en est de même du poste «autres facteurs» dont le niveau est passé de 257 MDT en
octobre 2002 à 402 MDT en décembre de la même année, se traduisant ainsi par une
contraction de la trésorerie des banques de 145 MDT.
En revanche, les avoirs nets en devises qui se sont établis à 3.043 MDT en
décembre, ont exercé un effet expansif sur la liquidité bancaire de 102 MDT. Cette
augmentation est due à l’encaissement de tirages sur de prêts extérieurs, dont notamment,
ceux provenant de la BEI pour environ 95 MDT, auxquels s’ajoutent le crédit syndiqué au
profit de l’ETAP (69 MDT), celui en faveur de Tunisair (42 MDT) ainsi que le don accordé
par l’Union Européenne (27,4 MDT). Il est à noter que le niveau maximum de l’année des
avoirs nets en devises a été atteint le 20 décembre 2002 soit 3.124 MDT.
193
Compte tenu de ces évolutions, le concours de la Banque centrale aux banques a
augmenté de 171 MDT au cours des deux derniers mois de l’année, passant d’une
moyenne de 337 MDT en octobre à 508 MDT en décembre.
Par ailleurs, et afin d’inciter les banques à assurer une plus grande stabilité de leurs
ressources, dont l’adéquation avec les emplois améliorerait leur ratio de liquidité, l’assiette
de calcul de la réserve obligatoire a été révisée. C’est ainsi qu’au taux uniforme de 2%
appliqué par le passé à tout dépôt quelle qu’en soit la forme se substituent trois taux
adaptés à la durée. De même, la période de constitution de la réserve obligatoire, qui
s’étalait entre le 16ème jour d’un mois donné au 15ème jour du mois suivant, a été l’objet de
modification pour s’étendre, désormais, du 26ème jour d’un mois donné au 25ème jour du
mois suivant. Le choix de cette nouvelle période permettra ainsi aux banques de prendre en
considération les chiffres comptables du mois concerné par la période de constitution de
leur réserve.
Durant les quatre premiers mois, l’Institut d’émission a intensifié son intervention sur le
marché monétaire suite au resserrement de la trésorerie des banques. En effet, l’enveloppe
moyenne injectée par la Banque centrale, au cours de cette période s’est élevée à
1.050 MDT répartie à concurrence de 502 MDT sous forme d’appels d’offres, 475 MDT de
pension de bons de Trésor à 3 mois et 73 MDT de prises en pension allant de 1 à 7 jours.
Il importe de signaler que c’est durant cette période que le maximum de l’année a été
enregistré, soit 1.577 MDT le 15 avril dont 650 MDT ou 41,2% ont été octroyés sous forme
d’appels d’offres.
194
période, le volume moyen des appels d’offres s’est établi entre un minimum de 127 MDT et
un maximum de 627 MDT, tandis que les prises en pension de 1 à 7 jours, ont oscillé entre
0,3 MDT et 43 MDT. Revenant de 542 MDT en avril à 223 MDT, en octobre, les pensions de
bons du Trésor à 3 mois ont connu, pour leur part, une baisse importante due à la faiblesse
des émissions de titres publics conjuguée à l’accélération des remboursements.
Suite à l’opération de privatisation de l’UIB réalisée à la fin de l’année 2002 par cession
de la participation publique à hauteur de 52 % du capital au profit de la banque française
«Société générale», le système bancaire tunisien compte, désormais, quatre banques
publiques et dix banques privées. Parallèlement, l’entrée en activité, en décembre 2002,
d’une nouvelle unité dénommée «El Wifack Leasing» a porté à onze le nombre d’organismes
de leasing.
195
Par ailleurs, le réseau des agences bancaires s’est enrichi, en 2002, de 19 nouvelles
unités, ce qui a porté leur total à 842 agences, soit une pour 11,6 mille habitants contre
823 et 11,8 mille, une année auparavant. Cette desserte a concerné, à des degrés divers le
Grand-Tunis et les régions côtières à hauteur de onze et huit unités supplémentaires
respectivement.
I – BANQUES DE DEPOTS
1) Emplois et ressources
L’évolution des emplois des banques de dépôts en 2002 s’est fortement ressentie du
ralentissement de l’activité économique. Aussi, le taux d’accroissement de ces derniers
s’est-il inscrit nettement en deçà de leurs ressources, situation ayant nécessité un recours
moins important que celui de l’an passé au refinancement de la Banque centrale.
a) Emplois
En s’élevant à 20.759 MDT à la fin de 2002, les emplois des banques de dépôts se
sont accrus de 4,5% par rapport à leur niveau de 2001 contre 11,9% une année auparavant.
Cette décélération reflète celle des concours à l’économie et des comptes de trésorerie. Les
créances sur l’Etat ont, par contre, connu une reprise.
- Concours à l’économie
Représentant près des deux tiers des crédits sur ressources ordinaires, le portefeuille-
escompte a également enregistré, en 2002, un ralentissement de son rythme de croissance,
soit 1,5% ou 137 MDT contre 16% ou 1.262 MDT en 2001. Ayant connu une évolution
irrégulière tout au long de l’année, celui-ci a augmenté, en décembre, de 398 MDT par
rapport au mois précédent contre 391 MDT en 2001 suite, notamment, aux opérations
habituelles de fin d’année qui ont porté, en 2002, sur des montants de moindre ampleur que
ceux de 2001.
En s’élevant à 2.131 MDT, les crédits alloués sur les ressources spéciales ont
augmenté en 2002 de 10,5% contre 5,4% l’année précédente, portant la marque de la
progression des crédits octroyés aussi bien sur les fonds de prêts extérieurs (12% contre
5,4%) que sur les fonds étatiques (7,7% contre 5,8%). Il est à signaler que la part des
crédits à long terme dans le total des crédits sur ressources spéciales s’est consolidée
passant, d’une année à l’autre, de 67,9% à 72,8%.
Parallèlement, le portefeuille-titres des banques s’est nettement affermi en 2002, son
taux de progression est passé de 6,7% à 27,5%. Cette évolution s’explique par les nouvelles
prises de participation de certaines banques dans des unités hôtelières, dans des OPCVM et
surtout dans le capital de certaines sociétés de recouvrement.
- Créances sur l’Etat
L’endettement de l’Etat vis-à-vis des banques de dépôts s’est établi en décembre 2002
à 1.549 MDT, enregistrant ainsi une hausse de 83 MDT par rapport à son niveau de l’an
passé contre une baisse de 144 MDT en 2001. En conséquence, le ratio d’emploi en effets
publics1 est revenu de 8,7% à 8,3% sous l’effet conjugué de l’augmentation de l’ensemble
des dépôts et de la baisse de l’encours des bons du Trésor en portefeuille. Ce dernier est
revenu, d’une année à l’autre, de 1.123 MDT à 1.103 MDT. Le repli ainsi constaté est
imputable au fait que le volume des remboursements s’est avéré plus important que
l’enveloppe des titres émis. Leurs niveaux se sont élevés, respectivement, à 2.713 MDT et
2.623 MDT en 2002 contre 1.991 MDT et 2.367 MDT en 2001.
- Comptes de trésorerie
En se situant à 1.330 MDT en 2002, le solde des comptes de trésorerie des banques
de dépôts s’est accru de 132 MDT ou 11% contre 435 MDT ou 57% l’année précédente.
Cette évolution résulte de l’affermissement aussi bien du poste «correspondants banquiers
nets» (+235 MDT contre +136 MDT) que de celui des «comptes en devises» (+93 MDT
contre +22 MDT) conjugué à la baisse, notamment, des comptes courants ordinaires
(-168 MDT contre +281 MDT).
1
Le ratio d’emploi en effets publics est calculé par référence aux dépôts à vue, aux dépôts à terme, aux certificats
de dépôts et aux comptes spéciaux d’épargne.
197
COMPTES DE TRESORERIE (En MDT)
Fin de période 2002
2001
Libellés Mars Juin Sept. Déc.
Encaisse 167 131 123 167 162
Comptes courants ordinaires 327 225 173 258 159
Dépôts au CCP 21 7 8 8 10
Comptes en devises 278 271 317 300 371
Moins : autres concours de la BCT 16 14 5 13 2
Correspondants banquiers (montant net) 365 350 423 491 600
Sièges, succursales, agences (montant net) 56 77 103 97 30
Total 1.198 1.047 1.142 1.308 1.330
b) Ressources
Les ressources des banques de dépôts se sont modérément accrues en 2002, passant
de 19.859 MDT à 20.759 MDT. Cette évolution porte la marque, essentiellement, de celle
des ressources monétaires et quasi-monétaires, celles à caractère spécial et les fonds
propres se sont même affermis, alors que le refinancement auprès de la Banque centrale a
accusé une baisse.
Alors qu’elles se sont accrues de 14,4% en 2001, les ressources monétaires ont
accusé, en 2002, une diminution de 5,3%. Ayant connu une évolution irrégulière au cours
des onze premiers mois de l’année caractérisée par une tendance à la baisse, les dépôts à
vue des résidents qui constituent la principale composante des disponibilités monétaires ont
atteint leur niveau le plus bas en novembre, soit 3.454 MDT. En décembre, ces derniers ont
repris pour augmenter de 214 MDT tout en demeurant en deçà de 253 MDT du niveau de
décembre 2001. Pour toute l’année, ils ont baissé de 6,5% contre un accroissement de
10,3%. Cette contraction, qui s’explique aussi bien par la nouvelle réglementation en matière
de réserve obligatoire que par la décélération des concours à l’économie, a caractérisé les
dépôts, notamment, des entreprises individuelles, des organismes de prévoyance sociale et
de ceux des sociétés privées. De même, les dépôts à vue des non-résidents, qui avaient
augmenté de 251 MDT en 2001, ont diminué en 2002 de 5 MDT, pour se situer à 976 MDT.
Pour ce qui est des ressources quasi-monétaires, elles se sont élevées à 10.542 MDT
en décembre 2002, en accroissement de 10,2%, gagnant ainsi 0,7 point de pourcentage par
rapport à l’année précédente. Cette consolidation cache, néanmoins, des évolutions
divergentes selon les composantes.
Les dépôts à terme et autres produits financiers des résidents se sont élevés à
3.646 MDT en 2002, enregistrant ainsi une progression soutenue, soit de 24,1% ou
707 MDT contre 8,7% en 2001. Cette augmentation aurait pu être plus importante n’eut été
la baisse de 175 MDT relevée en décembre. L’évolution ainsi constatée pour toute l’année
reflète la forte reprise des dépôts du secteur public, notamment, des organismes de
prévoyance sociale et la consolidation de ceux du secteur privé, essentiellement les
entreprises individuelles, dans un souci de recherche de dépôts plus rémunérateurs.
198
RESSOURCES MONETAIRES ET QUASI-MONETAIRES (En MDT)
Fin de période 2002
2001
Libellés Mars Juin Sept. Déc.
Ressources monétaires 4.902 4.345 4.533 4.601 4.644
Dépôts à vue des résidents 3.921 3.558 3.664 3.673 3.668
Dépôts à vue des non-résidents 981 787 869 928 976
Ressources quasi-monétaires 9.568 9.592 10.114 10.293 10.542
dont:Dépôts à terme et autres produits financiers
des résidents 2.939 2.992 3.246 3.516 3.646
Comptes d’épargne des résidents 4.081 4.084 4.041 4.047 4.211
Comptes d’épargne-logement des résidents 647 675 735 760 794
Certificats de dépôt des résidents 838 646 781 646 664
Oblig.&emprunts à plus d’un an des résidents 289 422 462 492 377
Dépôts à terme et autres produits financiers
des non-résidents 284 290 329 312 321
Total 14.470 13.937 14.647 14.894 15.186
Après avoir baissé de 30,2% ou 123 MDT en 2001, les dépôts à terme et autres
produits financiers des non-résidents se sont accrus de 13% ou 37 MDT pour se situer à
321 MDT en 2002.
En revanche, les certificats de dépôts des résidents ont accusé une baisse de
174 MDT, en se situant à 664 MDT en décembre 2002 et ce, après avoir enregistré leur
niveau le plus bas de l’année en mai, soit 639 MDT. Cette diminution a touché les
souscriptions de l’ensemble des agents économiques à l’exception de celles des organismes
de prévoyance sociale et celles des compagnies d’assurance qui ont plutôt augmenté de
21 MDT et 7,5 MDT respectivement.
Les comptes d’épargne des résidents ont, quant à eux, accusé une décélération en
2002, leur taux de croissance étant revenu, d’une année à l’autre, de 8,5% à 3,2%.
Quant à l’encours des obligations et emprunts à plus d’un an des résidents, il s’est
accru de 30,4% ou 88 MDT en 2002 contre 95,3% ou 141 MDT en 2001. Cette évolution
s’explique par l’émission de deux emprunts obligataires initiés, d’une part, par l’AMEN
BANK, en janvier pour 30 MDT et d’autre part, par la BIAT en août d’un montant de 50 MDT.
La consolidation du recours des banques de dépôts au marché financier à travers les
émissions obligataires témoigne de leur orientation vers le financement de leurs engage-
ments par des ressources à moyen et long termes et ce, afin de contribuer à l’amélioration
de leurs taux de liquidité.
- Ressources spéciales
En atteignant 2.436 MDT en 2002, les ressources spéciales ont progressé de 17,3%
contre 12,9% l’année précédente. Cette accélération reflète l’évolution soutenue des fonds
étatiques et celle des fonds de prêts extérieurs pour respectivement 22,6% et 15,2% contre
19% et 10,8% à la fin de l’exercice 2001 .
199
- Les fonds propres nets
L’enveloppe additionnelle de 113 MDT, affectée aux réserves et prélevée sur l’exercice
2001, a permis de consolider leur niveau qui est passé de 577 MDT à 690 MDT. L’évolution ainsi
enregistrée est imputable, essentiellement, à l’augmentation des réserves extraordinaires
(+93 MDT) et celles à régime spécial (+12 MDT).
- Provisions
Les banques de dépôts ont continué, en 2002, à consolider leurs provisions qui se sont
élevées à 1.135 MDT, en accroissement de 4,6% par rapport à leur niveau affiché une
année auparavant, contre une baisse de 5,5% en 2001. Cette tendance s’explique,
notamment, par une conjoncture économique difficile et un effort de provisionnement plus
important. C’est particulièrement l’enveloppe des provisions constituées en franchise d’impôts
qui a augmenté de 12%, contre une baisse de 10,6% au terme de l’année écoulée.
- Refinancement
En effet, l’Institut d’émission a été amené à intensifier ses interventions sur le marché
monétaire, au cours des quatre premiers mois, période pendant laquelle le maximum de
l’année a été enregistré. Depuis, et jusqu’au mois d’octobre, le recours des banques de
dépôts au refinancement de la Banque centrale a accusé une baisse sensible, enregistrant
un minimum de 112 MDT relevé le 25 septembre 2002. Cette situation s’explique par
200
l’aisance de leur trésorerie, illustrée par l’affermissement de l’offre de banques excédentaires
sur le marché interbancaire. A partir du mois de novembre, l’intervention de l’Institut
d’émission sur le marché monétaire s’est de nouveau accrue afin de faire face à
l’augmentation des besoins des banques.
2) Exploitation1
Au cours de l’année 2002, l’activité des banques de dépôts a été marquée par une
régression des principaux soldes intermédiaires d’exploitation par rapport à 2001 suite, d’une
part, au fléchissement de leur activité dû à la conjoncture économique difficile et, d’autre
part, aux efforts fournis par les banques pour la couverture de leurs risques.
En effet, la marge d’intérêt s’est élevée à 562,6 MDT, enregistrant ainsi une baisse de
19,1 MDT ou 3,3% contre une augmentation de 29,1 MDT ou 5,3% en 2001.
La faible augmentation des intérêts et revenus assimilés de 23,1 MDT ou 1,9% contre
127,2 MDT ou 11,4% en 2001 a résulté de la décélération du rythme de progression des
produits sur opérations de crédits qui n’ont augmenté que de 22,7 MDT ou 2% contre
148,6 MDT ou 15% en 2001. Intervenue sous l’effet conjugué de la régression du volume
des crédits octroyés à la clientèle et d’une réservation plus importante des intérêts non
perçus, cette évolution s’est répercutée négativement sur le rendement des crédits qui est
revenu de 7,8% à 7,4%.
Il en est de même pour les intérêts encourus et charges assimilées qui n’ont augmenté
que de 42,2 MDT ou 6,4% contre 98,1MDT ou 17,5% en 2001, imputable essentiellement à
la régression du rythme d’évolution des charges sur les dépôts ainsi qu’à la baisse des
charges liées à l’endettement sur le marché monétaire.
Par ailleurs, les gains sur le portefeuille-titres commercial et opérations financières ont
connu une baisse de 5,7 MDT ou 4,4% et ce, pour la deuxième année consécutive, alors
que les revenus du portefeuille-titres d’investissement ont augmenté de 6,7 MDT ou 17,7%
pour s’établir à 44,6 MDT.
Par conséquent, le produit net bancaire (PNB) a pratiquement stagné au même niveau
que celui de 2001 pour se situer à 940,9 MDT.
1
Les chiffres relatifs à l’année 2002 revêtent un caractère provisoire.
201
Après une augmentation sensible du PNB par agent en 2001, passant de 52,5 mille
dinars à 55,6 mille dinars, celui-ci s’est stabilisé au même niveau que celui de l’année
précédente, soit 55 mille dinars.
Bien que les charges générales d’exploitation aient progressé au même rythme que
celui de 2001, soit 10,7%, les banques de dépôts ont pu maîtriser les charges liées au
personnel qui n’ont augmenté que de 24 MDT ou 7,1% contre 31 MDT ou 10,2% en 2001,
suite à l’augmentation de l’effectif de 170 agents contre 188 agents et 459 agents,
respectivement en 2001 et 2000. Ainsi, le taux de couverture de la masse salariale par les
commissions nettes a progressé d’un point de pourcentage pour s’établir à 58,4%.
La baisse des bénéfices s’est répercutée négativement sur la rentabilité des fonds
propres (ROE) et le rendement des actifs (ROA) qui se sont situés respectivement à 8% et
0,7% contre 14% et 1,1% en 2001.
202
(En %)
Indicateur/année 2000 2001 2002
Rendement des actifs 1,2 1,1 0,7
Rentabilité des fonds propres 13,7 14,0 8,0
Ratio de couverture des risques 13,3 10,6 9,7
Malgré cette baisse, les banques de dépôts ont pu renforcer leurs fonds propres qui ont
augmenté de 108,4 MDT ou 5,4% pour atteindre 2.098 MDT. Toutefois, l’évolution des
risques encourus des banques à un rythme plus rapide que celui de leurs fonds propres nets
a entraîné une régression du ratio moyen de couverture des risques pour se situer à 9,7%
contre 10,6% en 2001.
(En %)
Indicateur/année 2000 2001 2002
Part des créances classées dans le total engagements 21,6 19,2 20,8
Part des créances classées nettes des provisions et
agios réservés dans le total engagements 12,3 11,1 12,9
Taux de couverture des créances classées par les
provisions et agios réservés 49,2 47,4 43,7
Notons par ailleurs que la baisse du taux de couverture des créances classées par les
provisions et agios réservés qui est revenu à 43,7% est due à l’effet de l’annulation des
provisions liées aux créances radiées ou cédées aux sociétés de recouvrement.
II – BANQUES DE DEVELOPPEMENT
1) Emplois et ressources
En se situant à 177 MDT en 2002, les approbations des banques de développement ont
diminué de 16,5% contre une augmentation de 26,2% l’année précédente. La forte baisse des
approbations sous forme de crédits (-20,6% contre -16,1%) et de leasing (-12 %) contraste avec
la reprise des approbations relatives aux participations (71,4% contre -46,2%).
Il convient de signaler que la part des approbations de crédits dans l’enveloppe globale
demeure prépondérante, quoique en légère diminution par rapport à l’année précédente, soit
respectivement 81% et 85%.
203
APPROBATIONS, ENGAGEMENTS ET DECAISSEMENTS DES BANQUES DE DEVELOPPEMENT
(En MDT sauf indication contraire)
Variations
Fin de période 2001 2002 2001/2000 2002/2001
Libellés En MDT En % En MDT En %
Approbations 212 177 44 26,2 - 35 - 16,5
Crédits 180 143 25 16,1 - 37 - 20,6
Participations 7 12 -6 - 46,2 5 71,4
Leasing 25 22 25 - -3 -12,0
Engagements 166 162 71 74,7 -4 - 2,4
Crédits 144 133 54 60,0 - 11 - 7,6
Participations 5 13 0 0,0 8 160,0
Leasing 17 16 17 - -1 - 5,9
Décaissements 134 161 47 54,0 27 20,1
Crédits 120 131 37 44,6 11 9,2
Participations 5 15 1 25,0 10 200,0
Leasing 9 15 9 - 6 66,7
Compte tenu, d’une part, de la prise en charge par l’Etat des créances sur l’Office
national du tourisme, et d’autre part, de la cession de créances à des sociétés de
recouvrement pour des montants respectifs de 20 MDT et 64 MDT, les crédits à l’économie
ont progressé de 3,7% en 2002 contre 4,5% l’année précédente, pour totaliser 899 MDT.
Cette augmentation a été relevée, exclusivement, au niveau des crédits accordés au secteur
des services ; ceux octroyés à l’agriculture et à l’industrie ont, par contre, accusé une baisse.
S’agissant des créances sur l’Etat, elles ont augmenté de 22 MDT en 2002 contre
2 MDT en 2001 portant la marque, notamment, de la prise en charge par l’Etat des créances
sur l’Office national du tourisme (20 MDT).
En se situant à 188 MDT à la fin de 2002, l’encours des emprunts intérieurs a
progressé, d’une année à l’autre, de 51 MDT contre 26 MDT en 2001. Cette évolution
résulte de l’affermissement des emprunts contractés, essentiellement, auprès des banques
commerciales dont l’encours s’est accru de 37 MDT contre 3 MDT seulement en 2001 et de
l’accroissement de celui des obligations et emprunts à plus d’un an de 13 MDT contre
16 MDT une année auparavant, suite notamment, à l’émission par la BTKD d’un emprunt
obligataire de 20 MDT.
Après avoir accusé une forte baisse de 22,3% en 2001, l’encours des emprunts extérieurs
a augmenté de 0,9% en 2002 pour s’élever à 116 MDT. C’est que les tirages effectués par deux
banques de la place sur des lignes de prêts contractés auprès d’organismes financiers
204
internationaux pour un montant global d’environ 27 MDT dont 7 MDT remboursés la même
année, ont été quasiment compensés par les remboursements de certains emprunts contractés
antérieurement.
En atteignant 680 MDT en décembre 2002, les fonds propres ont enregistré une
augmentation de 34 MDT contre une diminution de 43 MDT une année auparavant. Cette
évolution est imputable notamment à l’affectation aux réserves d’un montant de 15 MDT
prélevés sur les bénéfices réalisés au titre de l’exercice 2001.
COUVERTURE DES IMMOBILISATIONS NETTES DES AMORTISSEMENTS PAR LES FONDS PROPRES
(En MDT)
Fin de période 2002
2001
Libellés Mars Juin Sept. Déc.
1- Fonds propres 646 646 661 661 680
dont : Capital libéré 440 440 440 440 440
Réserves 204 204 219 219 219
2- Immobilisations nettes des amortissements 18 18 18 18 18
Immeubles et mobiliers 35 35 36 36 36
Amortissements - 17 - 17 - 18 - 18 - 18
Fonds propres disponibles (1-2) 628 628 643 643 662
Totalisant 168 MDT, les provisions constituées par les banques de développement ont
accusé une diminution de 14 MDT contre une baisse de 23 MDT en 2001. Cette régression
est imputable particulièrement aux cessions de créances aux sociétés de recouvrement.
2) Exploitation1
Cette baisse s’explique par la régression des intérêts et revenus assimilés de 7,9 MDT
ou 11,7%, liée essentiellement aux difficultés que connaît le secteur touristique suite aux
évènements du 11 septembre 2001 et la prise en charge par l’Etat des créances touristiques
à hauteur de la bonification sur une période de 15 ans.
1
Les chiffres relatifs à l’année 2002 revêtent un caractère provisoire.
205
Suite à cette baisse des intérêts et revenus assimilés conjuguée à l’augmentation des
intérêts encourus et charges assimilées de 3,1 MDT ou 18,6%, la marge d’intérêt a accusé
une forte baisse de 11 MDT ou 21,6% par rapport à 2001, pour atteindre 40 MDT en 2002.
Le PNB s’est également inscrit en baisse de 13,9 MDT ou 22,1% par rapport à
l’exercice précédent pour se situer à 48,9 MDT à fin 2002, sous l’effet notamment de la
baisse des commissions nettes sur les opérations bancaires de 1 MDT et des gains nets sur
le portefeuille-titres commercial de 1,9 MDT.
Les charges opératoires qui ont, de leur côté, augmenté de 1 MDT ou 5,8%, pour se
situer à 18,1 MDT, sont constituées à hauteur de 69,6% des frais du personnel. Le
coefficient d’exploitation s’est fortement détérioré, passant de 27,2% à 37%, en rapport avec
l’évolution du PNB et des charges opératoires.
206
En conséquence, les fonds propres se sont inscrits en baisse de 134,2 MDT pour se
situer à 531,9 MDT à fin 2002, suite aux pertes enregistrées au titre de ladite année. Le ratio
de couverture des risques, qui a ainsi atteint 56,1% contre 63,8% en 2001, demeure
toutefois largement supérieur au ratio réglementaire de 8%.
(En %)
Désignation 2000 2001 2002
Ratio de solvabilité 74,6 63,8 56,1
ROA 2,9 2,3 -
ROE 4,8 3,8 -
En effet, la loi 2003-32 du 28 avril 2003 relative aux mesures fiscales portant appui aux
opérations d’assainissement financier des banques de développement a consacré le principe
de la déductibilité fiscale des pertes réalisées, suite à cette opération, des résultats des
années suivant celle de la constatation des pertes et ce, jusqu’à résorption totale desdites
pertes. Cet avantage fiscal est appliqué aux opérations de cession intervenant au cours de la
période du 1er janvier 2002 au 31 décembre 2004.
Quant à l’assainissement social, un programme commun a été mis en place par ces
banques au sein de l’Association professionnelle tunisienne des banques et des établissements
financiers (APTBEF) pour la formation et le redéploiement des ressources humaines dans
les domaines de l’exploitation, des opérations de commerce extérieur et de la gestion de
portefeuille et ce, en plus des stages pratiques de leur personnel auprès des agences des
banques commerciales et des actions spécifiques de formation internes et externes menées
par chaque banque.
207
III – ORGANISMES DE LEASING
L’entrée en activité, en décembre 2002, d’une nouvelle unité dénommée «El Wifack
Leasing» a porté à onze le nombre total des organismes s’adonnant au crédit-bail. Installée
à Médenine, cette entreprise est appelée à développer et promouvoir ce mode de
financement à l’échelle régionale.
1) Emplois et ressources
Cette baisse trouve son origine dans le tassement de l’investissement en général lié à
la conjoncture économique difficile qui a affecté la demande de financements mobiliers au
cours de l’année 2002 mais elle s’explique également par la maturité atteinte par les sociétés
les plus anciennes du secteur ne pouvant plus atteindre le même rythme de croissance que
celui réalisé au cours des premières années d’activité et par les difficultés d’ordre
commercial rencontrées par les sociétés de création récente pour la réalisation d’un rythme
de croissance comparable à celui de leurs consœurs.
Ce niveau d’activité a été financé par des fonds propres qui ont atteint 155,9 MDT2 en
2002 contre 146 MDT en 2001 et des ressources d’emprunts qui sont passées de 724,2 MDT à
fin 2001 à 797,9 MDT à fin 2002 dont 46 % de ressources obligataires et 36,7 % de crédits
bancaires3, ce qui témoigne d’un recours accru des sociétés de leasing au marché obligataire
accaparant près de 55% du total des émissions obligataires sur le marché au cours de la période
1999-2001 et 38% en 2002.
1
Mises en force par rapport à la FBCF privée.
2
Compte tenu de l’entrée en activité d’El Wifack Leasing.
3
Compte tenu des billets de trésorerie bancaires accordées par Best Bank.
208
2) Exploitation1
PRODUIT NET
En MDT Variations 2002/2001
Désignation
2001 2002 En MDT En %
Produits sur opérations de leasing 446,9 484,8 37,9 8,5
(-) Dotations aux amortissements des
immobilisations en location 346,9 379,7 32,8 9,5
(-) Charges financières nettes 51,6 58,3 6,7 13,0
(=) Marge d’intérêt 48,4 46,8 - 1,6 - 3,3
(+) Produits des placements 1,9 2,0 0,1 5,3
(+) Autres produits d’exploitation 0,9 1,0 0,1 11,1
(=) Produit net 51,2 49,8 - 1,4 - 2,7
Le produit net du secteur a atteint 49,8 MDT dont 15,6 MDT ou 31,3% ont servi à la
couverture des charges opératoires. Les frais du personnel qui représentent 57% de ces
charges ont progressé de 12,7% en 2002 suite au renforcement de l’effectif du secteur avec un
taux d’encadrement des diplômés universitaires satisfaisant.
RESULTAT NET DE L’EXERCICE
En MDT Variations 2002/2001
Désignation
2001 2002 En MDT En %
(=) Produit net 51,2 49,8 - 1,4 - 2,7
(-) Dotations nettes aux provisions 10,6 17,5 6,9 65,1
(-) Charges opératoires 14,4 15,6 1,2 8,3
*Frais du personnel 7,9 8,9 1,0 12,7
*Charges générales d’exploitation 6,5 6,7 0,2 3,1
(-) Dotations aux amortissements 1,7 2,0 0,3 17,6
(=) Résultat d’exploitation 24,5 14,7 - 9,8 - 40,0
(-) Solde en gain/perte provenant des autres
éléments ordinaires 0,8 - 0,7 - 1,5 -187,5
(-) Impôts sur les bénéfices 5,1 4,2 - 0,9 -17,6
(=) Résultat net de l’exercice 18,6 11,2 - 7,4 -39,8
Les sociétés de leasing ont affecté un montant de 17,5 MDT ou 35,1% de leur produit
net (contre 10,6 MDT ou 20,7% en 2001) au titre de dotations aux provisions pour risques
suite à l’aggravation des impayés qui a induit des risques additionnels liés à la conjoncture
économique difficile.
1
Les chiffres relatifs à l’année 2002 revêtent un caractère provisoire.
209
Cet effort de provisionnement s’est traduit par une baisse du résultat net du secteur de
39,8% pour se situer à 11,2 MDT à fin 2002 contre 18,6 MDT au terme de 2001, engendrant
ainsi une baisse des indicateurs de rentabilité du secteur.
(En %)
Désignation 2000 2001 2002
ROA 1,7 1,9 1,0
ROE 11,9 13,6 7,4
Ratio de solvabilité 15,7 16,0 16,5
En effet, le volume des impayés a augmenté de 28,3% en 2002 (contre une moyenne
de 25,5% pour 2000 et 2001) pour atteindre 113,2 MDT ou 10,8% de l’encours de crédit-
bail. Suite à l’accroissement de ces impayés, l’encours des créances classées a atteint
255,9 MDT ou 24,8% du total du portefeuille et la couverture de ces créances par les
provisions et les marges réservées demeure faible, soit 34,2%. Néanmoins, ce niveau de
couverture est imputable, entre autres, à la nature des garanties retenues sur la clientèle,
constituées essentiellement des biens mobiliers et immobiliers objets des financements et
qui sont la propriété des sociétés de leasing.
(En %)
Désignation 2000 2001 2002
Part des créances classées 19,1 19,2 24,8
Part des créances classées nettes des provisions
et des marges réservées (en %) 13,3 13,0 17,8
Taux de couverture des créances classées (en %) 35,4 37,2 34,2
IV – BANQUES OFF-SHORE
1) Emplois et ressources
L’activité des banques off-shore a continué à être marquée par une concentration sur
les opérations de trésorerie qui ont atteint 768,4 millions de dollars E.U, soit prés de la moitié
du total de leurs actifs et dont 703,9 millions de dollars E.U sous forme de placements
auprès des banques.
Les placements des banques off-shore sur la place de Tunis ont atteint 238,8 millions
de dollars E.U ou 33,9% du total de leurs placements (contre 42,8% à fin 2001), alors que
les fonds collectés par le secteur off-shore auprès des banques installées en Tunisie se sont
établis à 338,7 millions de dollars E.U ou 57% du total de leurs ressources bancaires à fin
2002. Il appert ainsi que les banques off-shore ont recyclé des fonds collectés sur la place
de Tunis au profit d’autres places financières.
210
Au niveau du financement, les interventions de ces banques sous forme de crédits ont
connu une augmentation de 79,7 millions de dollars E.U ou 16,7%, pour s’établir à
556,6 millions de dollars E.U dont 353,1 millions de dollars E.U ou 63,4% ont été alloués à
des résidents contre 345,7 millions de dollars EU ou 72,5% en 2001.
Banques off-shore
Autres banques Total des banques
à participation
off-shore off-shore
tunisienne
Part Part Part
En M$ En M$ En M$
(en %) (en %) (en %)
Crédits+Participations 397,3 56,9 300,6 43,1 697,9 100,0
Résidents 300,7 64,7 163,9 35,3 464,6 66,6
Non Résidents 96,6 41,4 136,7 58,6 233,3 33,4
Corrélativement à l’évolution des emplois, les ressources ont augmenté de 8,4% pour
s’établir à 1.542 millions de dollars E.U à fin 2002, constituées à hauteur de 38,5% par des
ressources bancaires. Ces ressources bancaires ont enregistré une baisse de 41,3 millions
de Dollars E.U suite essentiellement aux placements des banques installées à l’étranger qui
se sont situés à 255,4 millions de dollars E.U, accusant ainsi une baisse de 83,6 millions de
dollars E.U ou 24,7% par rapport à leur niveau de 2001.
Les dépôts de la clientèle ont, de leur côté, progressé de 96,4 millions de dollars E.U
ou 28%, pour atteindre 440,6 millions de dollars E.U provenant à hauteur de 86,8 millions de
Dollars E.U ou 90% des dépôts des non résidents.
211
Quant aux dépôts des résidents, ils ont totalisé 79,8 millions de dollars E.U et sont
collectés dans leur quasi-totalité par une seule banque off-shore.
2) Exploitation1
L’exploitation des banques off-shore a été marquée par une poursuite de la baisse des
produits globaux pour la deuxième année consécutive pour s’établir à 83,5 millions de dollars
E.U contre 91,2 millions de dollars E.U en 2001 et 102,7 millions de dollars E.U en 2000,
situation induite essentiellement par l’amenuisement des marges suite à l’effet de la baisse
du taux d’intérêt sur le dollar en particulier, ce qui s’est traduit par la baisse des intérêts et
revenus assimilés de 17,8 millions de dollars E.U ou 28,9% pour se situer à 43,7 millions de
dollars E.U.
Aussi, la marge d’intérêt a-t-elle connu une diminution de 5,6 millions de dollars E.U ou
27,1 % pour se situer à 15,1 millions de dollars E.U.
PRODUIT NET BANCAIRE (PNB)
En millions de $ E.U Variations 2002/2001
Désignation
2001 2002 En M$E.U En %
(+) Intérêts et revenus assimilés 61,5 43,7 - 17,8 - 28,9
(-) Intérêts encourus et charges assimilées 40,8 28,6 - 12,2 - 29,9
(=) Marge d’intérêt 20,7 15,1 - 5,6 - 27,1
(+) Commissions nettes sur opérations bancaires 9,8 11,9 2,1 21,4
(+) Gains nets sur portefeuille-titres commercial
et opérations financières 10,7 12,2 1,5 14,0
(+) Revenus du portefeuille d’investissement 5,3 7,4 2,1 39,6
(=) Produit net bancaire (PNB) 46,5 46,6 0,1 0,2
Toutefois, les banques off-shore ont pu maintenir le PNB au niveau enregistré l’année
précédente, soit 46,6 millions de dollars E.U et ce, compte tenu de l’augmentation des
commissions nettes sur les opérations bancaires, des gains nets sur le portefeuille-titres
commercial et les opérations financières et des revenus du portefeuille d’investissement.
Les commissions nettes sur les opérations bancaires couvrent largement les frais de
personnel alors que le coefficient d’exploitation des banques off-shore a augmenté, passant
de 34% à 36,1%.
Le résultat d’exploitation a baissé de 17 millions de dollars E.U ou 60,9% pour se situer
à 10,9 millions de dollars E.U et ce, après un effort net de provisionnement plus important
que celui de 2001 (16,7 millions de dollars E.U contre 1 million de dollars E.U seulement) eu
égard à la conjoncture économique difficile.
1
Les chiffres relatifs à l’année 2002 revêtent un caractère provisoire.
212
RESULTAT NET DE L’EXERCICE
Désignation En millions de $ E.U Variations 2002/2001
2001 2002 En M$E.U En %
Produit net bancaire 46,5 46,6 0,1 0,2
(-) Dotations aux provisions et résultat des
corrections de valeurs sur créances, hors bilan
et passif 1,0 16,4 15,4 -
(-) Dotations aux provisions et résultat des
corrections de valeurs sur portefeuille
d’investissement 0,0 0,3 0,3 -
(+) Autres produits d’exploitation 0,2 0,1 - 0,1 -50,0
(-) Charges opératoires 15,8 16,8 1,0 6,3
* Frais de personnel 9,3 9,8 0,5 5,4
* Charges générales d’exploitation 6,5 7,0 0,5 7,7
(-) Dotations aux amortissements 2,0 2,3 0,3 15,0
(=) Résultat d’exploitation 27,9 10,9 -17,0 -60,9
(+) Solde en gain/perte provenant des autres
éléments ordinaires - 0,1 0,0 0,1 100 ,0
(-) Impôts sur les bénéfices 0,6 0,3 - 0,3 -50,0
(=) Résultat des activités ordinaires 27,2 10,6 -16,6 -61,0
(+) Solde en gain/perte provenant des éléments
extraordinaires 0,0 0,0 0,0 -
(=) Résultat net de l’exercice 27,2 10,6 -16,6 -61,0
L’exploitation des banques off-shore a ainsi généré un résultat net de 10,6 millions de
dollars E.U contre 27,2 millions de dollars E.U en 2001, ce qui a affecté les indicateurs de
rentabilité du secteur.
(En %)
Désignation 2000 2001 2002
Rendement des actifs 1,9 2,1 0,7
Rentabilité des fonds propres 6,4 7,7 5,2
Ratio de couverture 43,9 45,0 41,6
En ce qui concerne la qualité du portefeuille, la part des actifs classés dans le total des
engagements a légèrement augmenté sous l’effet de la conjoncture économique. Le secteur
des banques off-shore dispose d’une couverture adéquate de ces risques et respecte les
normes prudentielles.
(En %)
Désignation 2000 2001 2002
Part des actifs classés bruts dans le total engagements 18,6 16,6 17,7
Part des actifs classés nets des provisions et agios
réservés dans le total des engagements 8,6 6,3 7,6
Taux de couverture des actifs classés par les provisions
et agios réservés 58,7 66,0 61,8
1) Organismes de factoring
213
L’évolution de l’activité de ce secteur témoigne d’une adhésion de plus en plus large des
opérateurs économiques à ce mode de financement. En effet, le volume de factures achetées a totalisé
215,1MDT en 2002 contre 181,5 MDT en 2001 et a concerné 185 adhérents et 12.801 acheteurs
contre 153 et 10.683 respectivement une année auparavant.
(En MDT sauf indication contraire)
Variations
Désignation 2001 2002
En MDT En %
Volume des factures achetées 181,5 215,1 33,6 18,5
Encours des financements 54,7 58,1 3,4 6,2
Fonds propres 12,2 12,9 0,7 5,7
Ressources d’emprunts 45,8 51,2 5,4 11,8
dont : Billets de trésorerie (en %) 55,0 43,2 - -
Ressources obligataires (en %) - 13,7 - -
L’encours des financements accordés a atteint 58,1 MDT en 2002 financé à hauteur de
12,9 MDT par des fonds propres et 51,2 MDT par des ressources d’emprunts dont 43,2%
sous forme de billets de trésorerie.
Ce niveau d’activité a généré des revenus de factoring de 8 MDT en 2002 dont 30,4%
de commissions de factoring et 69,6% ou 5,6 MDT au titre des commissions de financement,
faisant ressortir un rendement des crédits équivalent à celui de 2001, soit 9%.
(En MDT sauf indication contraire)
Variations
Désignation 2001 2002
En MDT En %
Revenus des opérations de factoring 5,9 8,0 2,1 35,6
Commissions de financement 4,0 5,6 1,6 40,0
Charges Financières 2,0 3,0 1,0 50,0
Marge d'intérêt 2,0 2,6 0,6 30,0
Commissions de factoring 1,9 2,4 0,5 26,3
Produit net factoring 3,9 5,0 1,1 28,2
214
L’exercice 2002 s’est soldé par un bénéfice de 1,2 MDT comparable à celui de 2001,
sous l’effet de l’effort net de provisionnement important, dégageant ainsi une rentabilité des
fonds propres de 10,2% et des actifs de 1,8%.
Le secteur présente une situation financière satisfaisante avec une part des créances
classées de 7,2% et une couverture de ces créances par des provisions de 45,2% et
respecte les ratios prudentiels.
2) Banques d’affaires
Le secteur des banques d’affaires ne compte que deux banques avec un capital de
3 MDT chacune à la création.
Depuis leur création, ces deux banques n’ont pas pu réussir leur démarrage effectif et
ce, en dépit de multiples tentatives d’animation de courant d’affaires en vue de développer
leurs interventions et relancer leur activité en raison de la concurrence dans le domaine de
l’ingénierie et la restructuration financière. En effet, le volume d’affaires demeure encore
limité et générant des revenus ne couvrant même pas les charges opératoires comme en
témoigne l’évolution des principaux indicateurs du secteur.
(En MDT)
Variation
Désignation 2001 2002
En MDT En %
Total produits d’exploitation 0,9 1,1 0,2 22,2
Produit net Bancaire 0,9 1,1 0,2 22,2
Charges opératoires 1,1 1,2 0,1 9,1
Masse salariale 0,6 0,7 0,1 16,7
Charges générales d'exploitation 0,5 0,5 - -
Dotation aux provisions et amortissements 0,1 0,1 - -
Résultat net -0,3 -0,2 0,1 33,3
215
III. – LES AGREGATS MONETAIRES ET LEURS CONTREPARTIES
A – L’AGREGAT M4
Totalisant 18.741 MDT à fin 2002, l’agrégat M4 s’est accru de 3,8% contre 6,4%
l’année précédente suite, notamment, à la décélération de la masse monétaire M2.
EVOLUTION DU TAUX DE LIQUIDITE DE L’ECONOMIE
Libellés En MDT En %
1
Tel que défini dans ce cadre, le système financier comprend la Banque centrale, les banques de dépôts, le
CCP, les banques de développement mixtes, les organismes de leasing et le Centre d’épargne postale (CEP).
216
Exprimé en termes de moyenne, le taux d’accroissement de l’agrégat M4 est revenu de
7,1% en 2001 à 3,5% en 2002 pour des taux de croissance économique nominaux de 7,7%
et 4% respectivement. En conséquence, le taux de liquidité de l’économie est revenu, dans
le même intervalle, de 61% à 60,7%.
20 20
18 M4 18
16 16
14 14
En pourcentage
En pourcentage
12 12
10 10
PIB
8 8
6 6
Inflation
4 4
2 2
0 0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
1) Masse monétaire M2
Atteignant 16.666 MDT au terme du mois de décembre 2002, cet agrégat a enregistré
une augmentation de 3,8% contre 10,3% l’année précédente. Cette situation reflète la baisse
des disponibilités monétaires et le ralentissement de la quasi- monnaie.
Après une augmentation de 10,1% en 2001, les disponibilités monétaires (M1) ont
baissé de 1,8% l’année suivante. Cette tendance a été enregistrée au niveau de la monnaie
scripturale alors que la monnaie fiduciaire a certes augmenté, mais à un rythme moins
important qu’une année auparavant. Portant la marque de son cycle d’évolution habituel, la
monnaie fiduciaire a connu en 2002 des phases d’évolution contrastées.
Après avoir fluctué au cours des quatre premiers mois de l’année, la monnaie fiduciaire
s’est nettement affermie à partir du mois de mai pour atteindre son maximum de l’année au
terme du mois d’août, en raison de l’importance du change manuel lié à l’afflux des touristes
et des travailleurs tunisiens installés à l’étranger et à l’intensification des dépenses
occasionnées par la saison estivale. A partir du mois de septembre, la monnaie fiduciaire a
entamé une tendance à la baisse qui s’est poursuivie en octobre. En novembre, elle a connu
une reprise sous l’effet des retraits accrus occasionnés par les préparatifs du mois de
Ramadan et de l’Aïd El Fitr. Pour toute l’année, la monnaie fiduciaire a augmenté de 5,9%
ou 140 MDT contre 6,7% ou 150 MDT en 2001. Rapportée à la masse monétaire M2, la
monnaie fiduciaire a représenté 15,1% en 2002 contre 14,8% en 2001.
217
MONNAIE SCRIPTURALE ET SES PRINCIPALES COMPOSANTES
D o n t :
Libellés Monnaie scripturale Dépôts à vue auprès Dépôts à vue auprès
des banques du CCP
Fin de Montant Variations* Montant Variations* Montant Variations*
période en MDT en % en MDT en % en MDT en %
2000 3.900 9,6 3.565 10,2 328 2,2
2001
Mars 3.957 1,5 3.579 0,4 371 13,1
Juin 3.940 1,0 3.659 2,6 270 - 17,7
Septembre 3.899 - 3.563 - 0,1 331 0,9
Décembre 4.367 12,0 3.930 10,2 430 31,1
2002
Mars 4.054 - 7,2 3.568 - 9,2 478 11,2
Juin 4.119 - 5,7 3.674 - 6,5 434 0,9
Septembre 4.068 - 6,8 3.682 - 6,3 376 -12,6
Décembre 4.105 - 6,0 3.678 - 6,4 416 -3,3
* Par rapport au niveau atteint en décembre de l’année précédente.
219
été plus importante n’eût été la légère reprise des billets de trésorerie (+21 MDT contre
-130 MDT).
INSTRUMENTS DU MARCHE MONETAIRE (auprès du public) (En MDT)
Fin de période Variations
2000 2001 2002
Libellés 2001/2000 2002/2001
Bons du Trésor 812 265 54 -547 -211
Bons d’équipement 3 - - -3 -
Billets de trésorerie 511 381 402 -130 21
Encours global 1.326 646 456 -680 -190
A partir d’avril, et à l’exception de juin, mois au terme duquel elles ont connu une
baisse, suite au remboursement de l’emprunt privé contracté en décembre 2000 par l’Institut
d’émission, les créances nettes sur l’extérieur ont amorcé une tendance à la hausse pour
atteindre le niveau maximum de l’année en août, soit 2.040 MDT. Cette situation a été
favorisée, surtout, par les tirages d’emprunts extérieurs, notamment, l’emprunt obligataire
«GLOBAL DOLLAR» (954 MDT) en avril et l’encaissement de la première tranche du produit
de la vente de la licence GSM (328 MDT) en mai. Depuis, les créances nettes sur l’extérieur
ont diminué en septembre et octobre, pour reprendre leur ascension les mois suivants,
mouvement favorisé par les tirages d’emprunts extérieurs, notamment, ceux contractés
auprès de la BEI (95 MDT), le crédit syndiqué au profit de l’ETAP (69 MDT) et le crédit en
faveur de Tunisair (42 MDT) .
220
AVOIRS NETS EN DEVISES
(En jours)
(En MDT)
3500 80J 120
98 J 74 J
3000 91 J 91 J 74 J 100
77 J
2500 74 J
80
2000
60
2747
1500
2810
3011
2227
2423
40
1892
1000
2032
1525
500 20
0 0
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Avoirs nets en devises Nombre de jours d'importation
En conséquence, les avoirs nets en devises ont atteint 3.011 MDT, soit l’équivalent de
80 jours d’importation contre 2.810 MDT et 74 jours en décembre 2001.
C – CREDITS INTERIEURS
En se situant à 24.548 MDT en décembre 2002, les crédits intérieurs se sont accrus,
d’une année à l’autre, de 4,5% contre 4,8% en 2001. C’est que la décélération du rythme de
progression des concours à l’économie s’est conjuguée à la baisse, quoique beaucoup
moins accentuée que celle enregistrée en 2001, des créances nettes sur l’Etat.
1) Créances nettes sur l’Etat
Totalisant 3.392 MDT à fin 2002, les créances nettes sur l’Etat ont diminué de 80 MDT
par rapport à leur niveau de décembre 2001, alors qu’ils avaient baissé de 619 MDT une
année auparavant. Cette évolution résulte de la diminution de l’encours global des bons du
Trésor détenus par le système financier (-228 MDT contre -716 MDT). Après le repli
enregistré au cours des sept premiers mois, celui-ci s’est inscrit en augmentation, passant
de 903 MDT en juillet 2002 à 1.160 MDT en décembre et ce, suite à l’intensification des
émissions de titres publics auxquelles les banques ont fortement pris part.
CREANCES NETTES SUR L’ETAT (En MDT)
Libellés Dont:
Créances nettes
sur l’Etat Compte courant
Bons du Trésor
Fin de du Trésor
période Montant Variat.* Montant Variat.* Montant Variat.*
2000 4.091 - 75 201 - 39 2.104 - 628
2001
Mars 3.510 - 581 458 257 1.781 - 323
Juin 3.518 - 573 197 -4 1.556 - 548
Septembre 3.639 - 452 79 - 122 1.527 - 577
Décembre 3.472 - 619 386 185 1.388 - 716
2002
Mars 3.424 - 48 211 - 175 1.194 - 194
Juin 3.297 - 175 103 - 283 976 - 412
Septembre 3.138 - 334 299 - 87 981 - 407
Décembre 3.392 - 80 413 27 1.160 - 228
* Par rapport au niveau atteint en décembre de l’année précédente.
221
2) Concours à l’économie
Les concours à l’économie se sont accrus de 5,7% ou 1.138 MDT en 2002 contre
9,3% ou 1.703 MDT enregistrés en 2001 et un objectif de 6,2% ou 1.247 MDT.
CONCOURS A L’ECONOMIE
Fin de période En MDT Variations en %
Libellés 2000 2001 2002 2001/2000 2002/2001
Crédits à l’économie 17.339 19.018 19.939 9,7 4,8
Crédits sur ressources ordinaires 14.811 16.584 17.285 12,0 4,2
Crédits sur ressources spéciales 2.017 2.053 2.252 1,8 9,7
Billets de trésorerie* 511 381 402 - 130,0 21,0
Portefeuille-titres 976 1.000 1.217 2,5 21,7
Total 18.315 20.018 21.156 9,3 5,7
* Pour cet agrégat, les variations sont exprimées en MDT.
Ventilés par catégories d’institutions, les crédits à l’économie font apparaître une
décélération de ceux accordés par les banques, ceux octroyés par la Banque centrale ont
même accusé une baisse de 30,4% en 2002 contre une augmentation de 29,6% en 2001. La
contribution des banques de dépôts dans le financement de l’économie a représenté 85,4%
en 2002 contre 82,9% en 2001. Les parts relatives aux banques de développement mixtes et
aux organismes de leasing ont presque stagné, soit 4,4% et 5,2% respectivement.
CREDITS A L’ECONOMIE
Fin de période En MDT Variations en %
Libellés 2000 2001 2002 2001/2000 2002/2001
Banque centrale 1.095 1.419 987 29,6 - 30,4
Banques de dépôts 14.600 15.768 17.022 8,0 8,0
Banques de développement mixtes 817 857 886 4,9 3,4
Organismes de leasing 827 974 1.044 17,8 7,2
Total 17.339 19.018 19.939 9,7 4,8
222
IV. – L'ENDETTEMENT TOTAL
En effet, en se situant à 27.881 MDT à fin 2002, le crédit intérieur total n’a augmenté
que de 4,5% contre 9,1% une année auparavant. Cette décélération a été plus prononcée au
niveau des financements ayant bénéficié à l’Etat (0,9% contre 7,8%) que ceux des autres
agents économiques non financiers (5,7% contre 9,6%). Constituant toujours l’essentiel des
crédits intérieurs (86,4%), les financements obtenus auprès des institutions financières ont
connu une décélération (5,5% contre 8,4%) ; ceux mobilisés sur les marchés intérieurs ont,
en revanche, régressé de 1% alors qu’ils avaient augmenté de 14% l’année précédente,
reflétant ainsi la quasi-extinction des bons du Trésor cessibles. Après une baisse de 2,1% en
2001, l’endettement de l’Etat auprès du système financier a enregistré une reprise de 4,1%,
223
pour se situer à 3.338 MDT dont 1.107 MDT soit 33% sous forme de bons du Trésor détenus
par les établissements de crédit.
Il est à signaler, à cet égard, que le portefeuille des banques en ces bons est constitué
à hauteur de 71% sous forme de bons du Trésor assimilables (BTA) contre 53% une année
auparavant. Encouragées par l’institution du nouveau mode de refinancement de la BCT
dans le cadre de la pension de bons de Trésor à 3 mois, les banques de dépôts ont intensifié
leurs souscriptions en cette catégorie de titres qui ont augmenté de 30% en 2002.
Parallèlement, les concours du système financier aux autres agents économiques, qui
ont totalisé 20.754 MDT à fin 2002, ont progressé modérément, soit 5,7% contre 10,3%
l’année précédente. Cette évolution qui porte la marque du ralentissement de l’activité
économique, notamment au niveau du secteur agricole, s’explique par la décélération des
crédits accordés sur les ressources ordinaires alors que ceux alloués sur les ressources
spéciales et le portefeuille-titres ont connu une forte accélération.
En revanche, les fonds mobilisés dans le cadre des marchés intérieurs de capitaux ont
accusé une baisse, pour se limiter à 3.789 MDT contre 3.827 MDT, un an plus tôt. Cette
diminution s’explique par la baisse de l’enveloppe des financements réalisés au niveau du
marché monétaire, atténuée par la faible progression des financements mobilisés sur le
marché primaire.
Portant sur une enveloppe de 3.181MDT, dont 1.769 MDT ou 56% sous forme de BTA,
alors que le reliquat est constitué essentiellement par des bons du Trésor à court terme
(BTCT), les fonds destinés à l’Etat n’ont augmenté que de 4,6%. Il convient de mentionner
que l’enveloppe des titres émis par l’Etat sur le marché primaire a totalisé 2.623 MDT dont
1.869 MDT sous forme de BTCT, le reliquat étant sous forme de BTA contre 1.737 MDT et
630 MDT, respectivement.
De même, le recours des autres agents économiques non financiers au marché primaire a
été limité en 2002. L’encours de leurs émissions s’est situé à 152 MDT contre 139 MDT en
2001. Il est à signaler que l’enveloppe émise sur ce marché s’est élevée à 65 MDT dont
37 MDT seulement souscrits.
Totalisant 16.101 MDT en 2002, l’encours de la dette extérieure à moyen et long termes
a augmenté de 7,1% contre 9,8% l’année précédente. Cette décélération a concerné la dette
de l’Etat (3,8% contre 10,9%), alors que celle des entreprises non financières a connu plutôt
une accélération (17,1% contre 6,7%).
Considérant la décélération du PIB exprimé aux prix courants (4% en 2002 contre
7,7% en 2001), le rapport de l’ET à cet agrégat s’est situé à 147,2% en 2002 contre 145,1%.
224
Quant à la part de l'encours de la dette extérieure du revenu national disponible brut
(RNDB), elle a légèrement augmenté en 2002, en s’élevant à 53,5% contre 52,2% une
année auparavant.
225
V. – LA DISTRIBUTION DU CREDIT
Totalisant plus de 9,7 milliards de dinars au terme de l’année 2002 contre plus de
10,3 milliards de dinars en 2001, l’encours des crédits à court terme a accusé une baisse de
5,8% alors qu’il s’est accru du même taux un an plus tôt. Ce repli est imputable à la
diminution de l’encours des crédits dispensés aux trois secteurs d’activité quoique à des
degrés divers. Si l’encours des crédits accordés à l’industrie n’a baissé que de 1,2% en
2002 contre une augmentation de 5,2% en 2001, ceux octroyés aux services et à
l’agriculture et pêche ont accusé une forte diminution de 9,3% et de 9,7% respectivement.
Quant à l’encours des crédits à moyen et long termes, il a enregistré en 2002 une
progression comparable à celle de l’an passé, soit 15,4% et 15,5% respectivement. Cette
évolution s’explique par l’accélération des crédits servis au secteur des services (21,1%
contre 19% une année auparavant) et par le ralentissement, à des degrés divers, du rythme
d’accroissement de celui des crédits consentis aux secteurs de l’industrie et de l’agriculture
et pêche. Environ 36,4% de l’encours des crédits à moyen et long termes accordés au
secteur des services, soit 2,8 MDT à fin 2002, concernent les crédits aux particuliers.
La répartition par catégorie de banques de l’encours des crédits servis par le système
financier révèle un léger recul de la part de celui des banques de dépôts avec près de
18,2 milliards de dinars, soit 87,4% de l’ensemble des crédits contre 17,5 milliards de dinars
ou 87,9 % en 2001.
1
Loi n°2000-37 du 4 avril 2000 modifiant la loi n°58-90 du 19 septembre 1958.
2
Circulaire de la BCT n°2002-12 du 19 novembre 2002
226
VENTILATION PAR SECTEUR ET PAR TERME DE L’ENCOURS DES CREDITS A L’ECONOMIE
(En MDT sauf indication contraire)
Fin de Variations Part dans le total
2002
période 2001 (en %) (en %)
Libellés Mars Juin Sept Déc 2001/2000 2002/2001 2001 2002
Agri. et pêche 1.657 1.630 1.604 1.666 1.618 - 3,2 - 2,4 8,3 7,7
Court terme 906 872 836 917 818 -11,7 - 9,7 4,5 3,9
M&L termes 751 758 768 749 800 9,5 6,5 3,8 3,8
Industrie 6.983 6.967 7.022 7.097 7.003 6,4 0,3 35,1 33,7
Court terme 4.575 4.548 4.577 4.658 4.521 5,2 - 1,2 23,0 21,8
M&L termes 2.408 2.419 2.445 2.439 2.482 8,8 3,1 12,1 11,9
Services 11.277 11.622 12.072 12.158 12.183 15,2 8,0 56,6 58,6
Court terme 4.845 5.084 5.358 5.392 4.393 10,4 - 9,3 24,3 21,1
M&L termes 6.432 6.538 6.714 6.766 7.790 19,0 21,1 32,3 37,5
dt:Crédits aux
particuliers - - - - 2.835 - - 13,6
Total 19.917 20.219 20.698 20.921 20.804 10,2 4,5 100,0 100,0
Court terme 10.326 10.504 10.771 10.967 9.732 5,8 - 5,8 51,8 46,8
M&L termes 9.591 9.715 9.927 9.954 11.072 15,5 15,4 48,2 53,2
dt:Crédits aux
particuliers - - - - 2.835 - - 13,6
La part des entreprises publiques dans l’encours total des crédits a continué à baisser,
revenant de 5,1% en 2000 à 4,4% en 2001 puis à 3,7% au terme de l’année suivante.
L’encours des crédits octroyés aux entreprises publiques est revenu de 884 MDT en
2001 à 773 MDT au terme de l’année 2002, accusant une baisse de 12,6% contre une
227
diminution de moindre ampleur en 2001, soit 4,6%. Cette évolution s’explique par la baisse
de l’encours des crédits des entreprises opérant dans la commercialisation de certains
produits agricoles suite à la diminution de la production ainsi que par le règlement par
certaines sociétés des crédits relais accordés par les banques en attendant la mise en place
de crédits extérieurs et par l’effort poursuivi en matière de restructuration de l’endettement de
l’Office national de l’huile (ONH).
S’agissant de l’encours des crédits servis aux entreprises privées, il est passé de
19 milliards de dinars à 20 milliards de dinars au terme de 2002 enregistrant ainsi un
accroissement de 5,2% contre 11% une année auparavant. Cette décélération a touché
tous les secteurs d’activité et a résulté de l’accroissement des crédits à moyen et long
termes conjugué à la baisse de ceux à court terme.
A – FINANCEMENT DE L’AGRICULTURE
La régression a touché l’encours des crédits indirects servis par l’intermédiaire des
organismes de collecte et de commercialisation de produits agricoles qui sont revenus de
481 MDT en 2001 à 439 MDT en 2002, diminuant ainsi de 42 MDT ou 8,7%.
Totalisant 1.179 MDT en 2002 contre 1.176 MDT en 2001, l’encours des crédits servis
directement aux agriculteurs et aux pêcheurs n’a progressé que de 3 MDT ou près de 0,3%.
Atteignant 818 MDT contre 906 MDT en 2001, l’encours des crédits d’exploitation
consentis au secteur agricole a diminué de 88 MDT ou 9,7% alors qu’il a baissé de
120 MDT ou 11,7% une année auparavant. Ce recul a touché l’encours des crédits
dispensés aux organismes de stockage et de commercialisation de produits agricoles et, à
un degré moindre, celui des crédits servis directement aux agriculteurs et aux pêcheurs.
Revenant de 551 MDT à 543 MDT au terme de l’année 2002, l’encours des crédits
octroyés directement aux agriculteurs et aux pêcheurs a accusé un fléchissement de 8 MDT
ou 1,5% contre une régression de 32 MDT ou 5,5% en 2001.
228
Outre les conditions climatiques défavorables qui ont caractérisé la campagne agricole
2001/2002 et qui n’ont pas nécessité la mise en place de financements complémentaires
pour le désherbage et la fertilisation d’appoint, la régression de l’encours des crédits à court
terme s’explique par la baisse de la production d’huile d’olive et par les mesures de soutien
décidées par les pouvoirs publics en faveur des agriculteurs. Ces mesures ont porté sur le
rééchelonnement, pour la troisième année consécutive, des crédits de cultures et des
crédits d’investissement en liaison avec la céréaliculture accordés aux agriculteurs affectés
par la sécheresse.
Revenant de 355 MDT en 2001 à 275 MDT en 2002, l’encours des crédits à court
terme consentis aux agriculteurs par l’intermédiaire des organismes de commercialisation
de produits agricoles a régressé de 80 MDT ou 22,5% contre 88 MDT ou 20% en 2001.
Cette régression s’explique aussi bien par la consolidation des engagements sous forme de
découvert utilisés par l’ONH et celle de certaines sociétés agricoles en un crédit à long
terme que par la résorption d’une partie du débit en compte dudit office par le produit de
cession de ses participations dans le capital de l’UIB, de la BNA et de la STB.
2) Crédits d’investissement
En totalisant 800 MDT, l’encours des crédits à moyen et long termes a enregistré un
accroissement de 6,5% contre 9,4% en 2001. Cette augmentation a intéressé aussi bien les
crédits directs que ceux accordés aux organismes de commercialisation de produits et de
matériels agricoles.
Atteignant 636 MDT en 2002, l’encours des crédits accordés directement aux
agriculteurs et aux pêcheurs s’est accru de 1,8% contre 3,3% une année auparavant.
B – FINANCEMENT DE L’INDUSTRIE
L’encours des crédits consentis au secteur de l’industrie a totalisé 7.003 MDT contre
6.983 MDT en 2001, enregistrant ainsi une augmentation de 0,3 % contre une progression
de 6,4 % une année auparavant. Cette évolution s’explique par la baisse des crédits à court
terme et la décélération des crédits à moyen et long termes.
229
Atteignant 2.482 MDT en 2002 contre 2.408 MDT l’année précédente, l’encours des
crédits d’investissement s’est accru de 74 MDT ou 3,1% contre 194 MDT ou 8,8% en 2001.
Cette décélération trouve son origine essentiellement dans la baisse de l’encours des
crédits alloués aux branches des mines, de l’énergie et de la distribution des eaux, du
bâtiment et des travaux publics, du textile, habillement et cuir ainsi que dans le
ralentissement du rythme de progression des crédits alloués aux autres branches d’activité
à l’exception de celle de la chimie et du caoutchouc qui a enregistré plutôt un accroissement
de son rythme de progression.
1) Mines
Totalisant 9 MDT en 2002 contre 23 MDT en 2001, l’encours des crédits alloués aux
entreprises opérant dans le domaine des mines a régressé de 60,9% contre une
progression de 43,8% une année auparavant. Cette évolution s’explique par la baisse aussi
bien des crédits à court terme que ceux à moyen et long termes.
Après avoir enregistré une progression de 7 MDT ou 58,3% en 2001, l’encours des
crédits de fonctionnement servis à cette branche d’activité a accusé une baisse de 13 MDT
ou 68,4% en 2002 pour revenir de 19 MDT à 6 MDT.
Revenant de 213 MDT en 2001 à 200 MDT en 2002, l’encours des crédits octroyés
aux entreprises opérant dans ce domaine a enregistré une régression de 6,1% contre une
baisse de 12,7% une année auparavant. Ce fléchissement a concerné aussi bien les crédits
à terme que ceux d’exploitation.
Revenant de 865 MDT au terme de l’année 2001 à 861 MDT en 2002, l’encours des
crédits octroyés aux entreprises du bâtiment et des travaux publics a accusé une légère
baisse de 0,5% contre un accroissement de 4,8% une année auparavant. Cette régression
résulte de celle aussi bien de l’encours des crédits d’investissement que de celui des crédits
de gestion.
4) Industries agro-alimentaires
S’élevant à 567 MDT en 2002, l’encours des crédits à moyen et long termes s’est
accru, d’une année à l’autre, de 1,3% ou 7 MDT contre 3,9% ou 41 MDT en 2001. Les
nouveaux crédits ont servi à financer les projets de création, d’extension ainsi que les
opérations de mise à niveau de certaines sociétés de pâtes alimentaires et de fromagerie.
Concernant les crédits de gestion, ils se sont accrus de 74 MDT ou 7,7% en 2002
contre 65 MDT ou 7,2% en 2001. Les nouveaux crédits, dispensés principalement sous
forme d’escompte sur l’étranger et d’avances sur marchandises et d’avances en compte
courant, ont profité essentiellement aux entreprises de production de pâtes alimentaires et
de boissons gazeuses.
Atteignant 869 MDT en 2002, l’encours des crédits accordés aux entreprises opérant
dans cette branche d’activité a accusé une régression de 3,7% contre une progression de
1,6% l’année précédente. Cette évolution s’explique par la baisse des crédits sous leurs
différents termes.
231
Revenant de 648 MDT à 632 MDT, l’encours des crédits à court terme a connu une
baisse de 2,5% en 2002 contre un accroissement de 1,1% une année auparavant. Cette
régression a été relevée au niveau des opérations de débit en compte courant des sociétés
relevant de la branche du textile et de la filature.
Totalisant 1.346 MDT en 2002, l’encours des crédits alloués aux entreprises relevant
de cette branche d’activité a régressé de 6,3% contre une progression de 11,3% en 2001.
Cette baisse a touché les crédits de fonctionnement qui sont revenus de 1.090 MDT
en 2001 à 942 MDT en 2002, accusant ainsi un fléchissement de 148 MDT ou 13,6%. La
régression a été relevée principalement au niveau des opérations de débit en compte
courant des sociétés relevant des branches de la sidérurgie, du montage des véhicules
utilitaires et de production d’emballages métalliques.
S’agissant de l’encours des crédits d’investissement, il est passé de 347 MDT en 2001
à 404 MDT en 2002, enregistrant ainsi presque le même rythme de progression que l’année
précédente, soit 16,4%. Les nouveaux crédits ont servi au financement des opérations de
restructuration et de mise à niveau des sociétés opérant dans les divers domaines de cette
branche d’activité.
Passant de 817 MDT en 2001 à 850 MDT en 2002, les crédits dispensés aux
entreprises opérant dans les industries des matériaux de construction, de la céramique et
du verre ont connu une augmentation de 4% contre 11,2% l’année précédente. Cette
décélération a touché aussi bien les crédits de gestion que les crédits d’investissement.
En ce qui concerne les crédits à moyen et long termes, ils ont connu une décélération
de leur rythme de progression en n’augmentant que de 12 MDT ou 3,1% en 2002 contre
53 MDT ou 15,6% en 2001. Les nouveaux crédits ont été alloués pour financer les
opérations d’extension et de mise à niveau de certaines briqueteries et des sociétés opérant
dans l’industrie du verre et des articles sanitaires.
8) Chimie et caoutchouc
Se situant à 566 MDT en 2002, l’encours des crédits alloués en faveur de cette
branche d’activité a connu une hausse de 11% contre 1,8 % en 2001. Cette accélération du
rythme de progression a touché les deux formes de crédit.
Totalisant 359 MDT en 2002, l’encours des crédits de fonctionnement a enregistré une
progression de 9,1% contre 1,2% l’année précédente. Les nouveaux crédits, accordés sous
forme d’escompte commercial et d’avances en compte courant, ont été servis essentielle-
ment aux unités de fabrication de produits pharmaceutiques et de peinture.
232
S’élevant à 207 MDT à fin 2002 contre 181 MDT en 2001, l’encours des crédits
d’investissement a connu une progression de 14,4% contre 2,8% une année auparavant.
Les nouveaux crédits ont profité aux unités de fabrication de produits en plastique, de
pneumatiques et de produits pharmaceutiques dans le cadre du financement de leurs
investissements d’extension et de mise à niveau.
9) Industries diverses
Passant de 694 MDT en 2001 à 699 MDT à fin 2002, l’encours des crédits dispensés
en faveur des sociétés exerçant dans les industries diverses a connu un ralentissement de
son rythme de progression en n’augmentant que de 0,7% contre 10,5% en 2001. Cette
décélération a concerné les crédits de fonctionnement ; ceux à moyen et long termes ont,
par contre, stagné.
L’encours des crédits de fonctionnement a totalisé 456 MDT en 2002 contre 451 MDT
en 2001 en progression de 1,1% contre 10% une année auparavant. Les nouveaux
concours ont été consentis principalement en faveur des unités de production de bois, du
liège et d’ameublement sous forme d’escompte commercial sur la Tunisie et d’avances en
compte courant.
Totalisant près de 12,2 milliards de dinars au terme de l’année 2002 dont environ
2,8 milliards de dinars accordés aux particuliers, l’encours des crédits octroyés au secteur
tertiaire a progressé de 8% contre 15,2% une année auparavant. Cette décélération est due
à la régression de l’encours des crédits à court terme alors que celui des crédits
d’investissement a connu un accroissement.
Quant à l’encours des crédits d’investissement, il est passé de 6.432 MDT en 2001 à
7.790 MDT en 2002, en accroissement de 21,1% contre 19% une année auparavant.
233
1) Transport et télécommunications
S’élevant à 681 MDT en 2002, l’encours des crédits servis à cette branche d’activité a
accusé une régression de 6,3% contre un accroissement de 5,5% une année auparavant.
Cette évolution s’explique par la baisse aussi bien des crédits de fonctionnement que ceux
d’investissement.
Se situant à 253 MDT contre 265 MDT en 2001, l’encours des crédits de fonction-
nement a enregistré une baisse de 4,5% en 2002 contre 4% une année auparavant. Cette
régression a touché principalement les crédits bénéficiant à la Société nationale des
chemins de fer tunisiens (5,7 MDT), la société Tunisair (5,1 MDT) et la Compagnie tunisienne de
navigation (5,3 MDT).
2) Tourisme
Totalisant 3.321 MDT contre 3.135 MDT en 2001, l’encours des crédits dispensés à
cette branche d’activité a progressé de 5,9% contre 7,1% une année auparavant.
Concernant les crédits de gestion octroyés à cette branche d’activité, leur encours
continue à progresser, passant de 935 MDT en 2001 à 1.004 MDT en 2002, soit un
accroissement de 7,4% contre une baisse de 0,6% une année auparavant.
Quant à l’encours des crédits d’investissement, il s’est accru de 5,3% en 2002 contre
10,8% en 2001. Les nouveaux crédits ont financé les actions de renouvellement,
d’extension et de reclassement de certaines unités hôtelières.
3) Promotion immobilière
Se situant à 1.110 MDT contre 2.396 MDT en 2001, l’encours des crédits consentis en
faveur de cette branche d’activité a fléchi de 53,7% contre une augmentation de 27%
enregistrée une année auparavant. Cette baisse qui s’explique par l’individualisation des
crédits non professionnels accordés aux particuliers et destinés à financer les opérations
d’achat, de construction ou d’extension de logements dans un fichier indépendant de la
Centrale des risques, a touché l’encours des crédits à moyen et long termes.
L’encours des crédits d’investissement a ainsi accusé une baisse de plus de 64,2% en
2002 contre une progression de 27,3% enregistrée une année auparavant, revenant de
2.016 MDT à seulement 722 MDT.
Passant de 380 MDT en 2001 à 388 MDT en 2002, les crédits de fonctionnement n’ont
augmenté que de 2,1% contre 25,8% une année auparavant. Les nouveaux crédits ont servi
au préfinancement des nouveaux projets immobiliers réalisés par les promoteurs aussi bien
privés que publics.
4) Commerce
En s’élevant à 2.831 MDT en 2002, l’encours des crédits alloués à cette branche
d’activité ne s’est accru que de 0,9% contre 17,1% une année auparavant. Cette
234
décélération a touché aussi bien l’encours des crédits de fonctionnement que celui des
crédits d’investissement.
S’agissant des crédits d’investissement, ils se sont accrus de 2,1% en 2002 contre
32% en 2001. Les nouveaux crédits ont profité principalement aux filières du commerce des
produits agricoles et alimentaires.
5) Autres services
L’encours des crédits alloués aux entreprises opérant dans cette branche d’activité est
revenu de 2.212 MDT en 2001 à 1.405 MDT à fin 2002, en régression de 36,5% contre un
accroissement de 16,9% une année auparavant. Cette évolution trouve son origine dans la
baisse de l’encours des crédits dans leurs différents termes et s’explique par l’individua-
lisation, dans une déclaration indépendante, des crédits aux particuliers pour l’achat de
véhicules, de meubles, d’appareils électroménagers, de matériaux de construction et de
diverses autres dépenses.
Ainsi, l’encours des crédits d’investissement est revenu de 1.037 MDT en 2001 à
756 MDT en 2002, accusant une baisse de 27,1% contre une augmentation de 18% une
année auparavant.
De même, l’encours des crédits à court terme qui a connu une augmentation de 15,9%
en 2001, a accusé une baisse de 526 MDT ou 44,8% pour se situer à 649 MDT au terme de
l’année 2002.
La circulaire précitée invite les déclarants au fichier qui sont les banques, les
entreprises légalement habilitées à accorder des crédits non professionnels et les
commerçants s’adonnant aux ventes avec facilités de paiement, à déclarer chaque mois au
fichier des crédits aux particuliers, les informations découlant du contrat conclu avec le
client, notamment, l’encours du crédit et l’identité de l’emprunteur. En contrepartie, la
235
Banque Centrale met à la disposition des déclarants les informations tirées du fichier et
afférentes au montant de l’endettement global de leurs clients, personnes physiques.
Le fichier des crédits aux particuliers est entré en exploitation en novembre 2002 par
la prise en charge des déclarations des banques.
L’endettement global des particuliers auprès des banques, tel qu’il ressort de ce
fichier, s’élève à fin décembre 2002 à 2.835 MDT dont 1.827 MDT finançant le logement et
853 MDT couvrant les dépenses courantes des ménages. Le reliquat ayant servi à financer
l’acquisition de véhicules, de matériaux de construction et de biens de consommation
durables.
236
VI. – LE MARCHE FINANCIER
Quant aux émissions au niveau du marché primaire, elles ont été moins importantes
que celles des deux années précédentes, notamment, pour ce qui est des titres de capital.
1) Marché primaire
Après avoir augmenté de 6,7% en 2001, le volume des émissions par appel public à
l’épargne (APE) a accusé une baisse de 224 MDT ou de 7,5%, en 2002, pour s’établir à
2.752 MDT. En conséquence, sa part dans l’épargne nationale, tout en demeurant assez
importante, s’est repliée de 1,8 point de pourcentage pour ne représenter que 42,2% contre
44% en 2001. De même, celle se rapportant à la formation brute de capital fixe (FBCF) est
revenue à 37,1% en 2002 contre 39,5% une année auparavant.
237
Le repli du volume des émissions constaté en 2002 reflète celui des titres de capital
(-109 MDT), des obligations (-78 MDT) et des titres publics (-37 MDT).
Il est à signaler que le Trésor a continué en 2002 à diversifier les maturités de ses
émissions en lançant, pour la première fois, en juillet 2002, des titres assortis d’une
échéance de 12 ans, ce qui lui permet de disposer de ressources plus stables. Cette
diversification est de nature à contribuer à l’établissement d’une courbe de rendement qui
constituerait une référence pour les investisseurs. Ainsi, les taux moyens pondérés des BTA
émis à des maturités allant de 2 à 12 ans ont varié entre 6,9400% et 8,3410% contre
6,5110% et 7,6620% en 2001 pour des maturités variant entre 2 à 10 ans. Quant à ceux
relatifs aux BTCT, ils ont fluctué entre 6,0850% et 6,7000% contre 5,9630% et 6,7500%
une année auparavant.
VOLUME DES EMISSIONS PAR APE1 (En MDT sauf indication contraire)
Désignation 2001 2002 Variations
Volume des émissions par APE 2.976 2.752 -224
*Titres de capital 155 46 -109
. Emissions du secteur bancaire 50 0 -50
Nombre d’opérations (en unités) 2 0 -2
. Emissions du secteur non bancaire 105 46 -59
Nombre d’opérations (en unités) 20 11 -9
*Titres de créances 2.821 2.706 -115
a - Obligations 311 233 -78
. Emissions du secteur bancaire 90 100 10
Nombre d’opérations (en unités) 3 3 -
. Emissions du secteur du leasing et autres
établissements financiers 141 96 -45
Nombre d’opérations (en unités) 10 8 -2
. Emissions des autres secteurs 80 37 -43
Nombre d’opérations (en unités) 8 6 -2
b – Titres publics 2.510 2.473 - 37
Bons du Trésor assimilables (BTA) 630 754 124
Bons du Trésor à court terme (BTCT) 1.880 1.719 -161
Source :CMF
Les émissions obligataires lancées en 2002, essentiellement durant les huit premiers
mois, ont totalisé 233 MDT, niveau en deçà de 78 MDT de celui enregistré en 2001. Cette
enveloppe a été réalisée au moyen de 17 opérations contre 21 l’année précédente, dont
11 ont été effectuées par des établissements financiers. L’enveloppe visée par le Conseil du
marché financier (CMF), dont le volume s’est élevé à 267 MDT, n’a pas été souscrite en
totalité, sachant que les emprunts lancés par BATAM (30 MDT) et deux organismes de
leasing (15 MDT chacun) n’ont été souscrits qu’à concurrence de 2,4 MDT, 12 MDT et
11,9 MDT, respectivement. Environ 72% de cette enveloppe soit 167 MDT ont été réalisés
par le biais de 10 opérations initiées par des sociétés cotées en Bourse dont 100 MDT ont
1
Les statistiques sont établies sur la base des dates de visa du CMF pour les titres de capital et les
obligations et des dates d’adjudication pour les titres publics.
238
été l’apanage du secteur bancaire au moyen de trois opérations seulement, et ce, au même
titre que l’année précédente.
Parallèlement, huit emprunts pour un montant global de 96 MDT ont été initiés, en
2002, par les organismes de leasing et une société de factoring contre 10 opérations et
141 MDT en 2001. Le reliquat, à savoir les opérations réalisées par les sociétés non
financières, a porté sur une enveloppe de 37 MDT répartie à concurrence de 29 MDT
réalisées par des sociétés industrielles et commerciales et 8 MDT par une unité hôtelière.
Ces emprunts ont été émis pour des durées allant de 5 à 10 ans et à des taux variant
entre TMM+1% et 8,75%, soit un taux moyen pondéré, toutes échéances confondues, de
7,3% et ce, au même titre que l’année précédente. Les emprunts émis par les sociétés
cotées en Bourse ont fait l’objet de notations attribuées par Maghreb rating, ceux de l’hors-
cote ont, par contre, bénéficié des avals bancaires.
Quant aux titres de capital, le CMF a donné son agrément pour la réalisation de
11 opérations d’augmentation de capital d’un montant total de 46 MDT contre, respecti-
vement, 22 opérations et 155 MDT en 2001. Les sociétés admises à la cote de la Bourse
ont initié, à elles seules, 9 opérations pour une enveloppe de 39 MDT, soit 85% du total,
dont une seule effectuée par un organisme de leasing (2,5 MDT). Les émissions réalisées
par les sociétés de l’hors-cote demeurent encore faibles en portant sur un volume de 7 MDT
contre 17 MDT en 2001.
2) Marché secondaire
a) Cote de la Bourse
L’activité boursière s’est caractérisée, en 2002, par une baisse de l’ensemble des
indicateurs et la faiblesse de la demande des titres qui continue à s’orienter, particuliè-
rement, vers les nouvelles valeurs introduites. On relève, également, la poursuite du
processus de correction des cours boursiers par rapport aux hausses constatées en 1999 et
2000. En effet, l’attitude de méfiance et d’attentisme des investisseurs qui est reflétée à
travers la faiblesse de la demande et ce, en dépit de la publication de résultats financiers
semestriels et annuels probants de la majorité des sociétés cotées, s’est conjuguée à la
morosité de la conjoncture économique nationale et internationale.
239
Les échanges de capitaux sur la cote de la Bourse ont intéressé, dans leur quasi-
totalité (97%), les titres de capital ; ceux ayant trait aux obligations n’ont porté que sur un
montant de 9 MDT contre 12 MDT en 2001.
EVOLUTION DES ECHANGES SUR LE MARCHE SECONDAIRE (En MDT sauf indication contraire)
Cumul de la période Trimestres 2002
2001 2002
Désignation I II III IV
Volume global des transactions 1.203,6 141,8 187,2 102,6 574,6 1.006,2
*Nombre de titres traités
(en milliers) 50.787 6.160 9.984 5.683 21.381 43.208
.Cote de la bourse 508,4 93,5 68,7 40,5 139,9 342,6
*Nombre de titres traités
(en milliers) 21.078 4.650 4.138 2.274 5.982 17.044
.Hors-cote 58,8 2,2 40,4 12,4 10,6 65,6
*Nombre de titres traités
(en milliers) 1.139 140 2.062 454 366 3.022
.Opérations d’enregistrement et
déclarations 636,4 46,1 78,1 49,7 424,1 598,0
*Nombre de titres traités
(en milliers) 28.570 1.370 3.784 2.955 15.033 23.142
Source : BVMT
Pour ce qui est des acquisitions d’actions admises à la cote de la Bourse par des
étrangers, elles se sont élevées, en 2002, à 47 MDT contre 16 MDT en 2001, soit une
augmentation de 31 MDT contre une baisse de 52 MDT, une année auparavant. Parallèlement,
les cessions d’actions effectuées dans le même cadre sont revenues, d’une année à l’autre, de
39 MDT à 37 MDT. Au total et pour la première fois depuis trois ans au cours desquels la
situation s’est soldée négativement, les investissements nets en portefeuille réalisés par des
étrangers ont été positifs, soit 9 MDT contre -23 MDT en 2001.
Les échanges de titres ainsi que les capitaux traités sont demeurés peu diversifiés et
concentrés sur un nombre réduit de valeurs puisque près de 44% des capitaux traités ont
concerné 3 valeurs parmi les 46 sociétés cotées.
240
volume de ses échanges n’a représenté que 2% du total alors qu’il était nul l’année
précédente. A l’exception de la stagnation de la part des valeurs du leasing qui est
demeurée inchangée (5%), on relève le repli de celle des échanges de valeurs du secteur
des services qui est revenue, d’une année à l’autre, de 26% à 15%.
La morosité de l’activité boursière a été reflétée également à travers la baisse des taux
de rotation et de liquidité du marché qui se sont établis respectivement à 12,1% et 42% en
2002 contre 15,5% et 49% en 2001.
Dans le cadre du processus de correction des cours boursiers amorcé depuis deux
ans, 36 valeurs ont dégagé des taux de rendement négatifs, oscillant entre un minimum de
-0,5% et un maximum de -55%.
La majorité des sociétés admises à la cote continue à afficher des résultats financiers
bénéficiaires qui s’avèrent, néanmoins, en dessous de ceux des exercices précédents. En
effet, le volume total de ces résultats a accusé une baisse de 22%, en 2002, alors qu’il avait
enregistré une augmentation de 5,6% en 2001. En revanche, cinq sociétés seulement ont
dégagé des résultats négatifs, situation qui s’est traduite par une diminution importante de
leurs cours boursiers.
1400
1200
1000
800
600
Déc.2000 Juin 2001 Déc.2001 Juin 2002 Déc. 2002
Indice BVMT TUNINDEX
Affectés par le mouvement de correction des cours, les indices boursiers ont
enregistré, pour la deuxième année consécutive, une baisse. L’indice TUNINDEX a perdu
148 points ou 11,7% en 2002 pour clôturer l’année à 1.119 points. D’une ampleur moins
importante, la baisse pour la deuxième année consécutive de l’indice BVMT n’a été que de
21,4% ou 213 points en 2002 contre 30,1% ou 429 points en 2001, son niveau s’étant situé
à 783 points au terme de l’année.
Une nouvelle société dénommée «Fidelity obligataire-SICAV» a été créée en mai 2002
alors qu’une autre unité, à savoir la «Tuniso-libyenne d’investissement-SICAV», est entrée
en phase de liquidation depuis le mois de septembre. Ainsi, le nombre total de cette
catégorie d’institutions s’est élevé, au titre de la même année, à 35 unités dont 18 mixtes et
17 obligataires.
242
Pour la deuxième année consécutive, les SICAV-mixtes continuent à subir les
retombées de la récession boursière. En se situant à 57 MDT à la fin de 2002, le total des
actifs gérés par lesdites sociétés a diminué de 24 MDT par rapport à son niveau atteint en
2001, baisse qui a été moins importante que celle relevée une année auparavant soit
-53 MDT. Ce repli a été observé au niveau de tous leurs éléments d’actif, dont plus de 95%
ou 23 MDT proviennent de la diminution des investissements dans les actions et les
obligations. En conséquence, le taux d’emploi des SICAV-mixtes dans des valeurs
mobilières n’a atteint, en 2002, que 86% contre 90% en 2001.
A l’exception de trois sociétés dont les taux de rendement ont été positifs, le reste des
SICAV-mixtes, soit 15 unités, ont dégagé, en 2002, des taux de rendement négatifs variant
entre -0,33% et -29,65%, ce qui s’est traduit par une amélioration du taux moyen pour
toutes les SICAV, qui est revenu de -10,41% en 2001 à -7,71% en 2002.
243
TAUX DE RENDEMENT MOYEN DES PRINCIPALES SICAV (En %)
Désignation 2001 2002
SICAV-obligataires 5,30 4,54
SICAV-mixtes - 10,41 - 7,71
Source : CMF
Sept nouvelles SICAR ont été créées en 2002, portant ainsi leur nombre total à
35 unités. Ainsi, le volume des actifs gérés par ces sociétés qui a atteint 252 MDT s’est
consolidé de 22 MDT par rapport à son niveau de décembre 2001 contre 14 MDT une
année auparavant.
Malgré la création, en 2002, de 3 nouvelles SICAF, le volume des actifs gérés, par ces
dernières, a légèrement baissé, pour se situer à 464 MDT contre 469 MDT en 2001.
244
LA GESTION DE LA BANQUE CENTRALE
245
Le total du bilan de la BCT au 31 décembre 2002 s’est établi à 5.173,5 MDT contre
5.424,4 MDT en 2001, enregistrant une diminution de 250,9 MDT ou 4,6%.
Quant au résultat d’exploitation de l’exercice 2002, il s’est situé à 125,2 MDT contre
257,7 MDT en 2001, en régression de 132,5 MDT ou 51,4%. Cette évolution s’explique par
la baisse des taux d’intérêt sur les marchés internationaux conjuguée à la chute du taux de
change du dollar US.
1) Du côté de l’actif
Malgré l’affermissement des avoirs en devises qui ont progressé de 197,5 MDT ou
6,9% passant, d’une fin d’année à l’autre, de 2.855,1 MDT à 3.052,6 MDT, le total de l’actif
de la Banque a baissé suite principalement à la diminution de l’intervention de l’Institut
d’Emission sur le marché monétaire (-352,2 MDT) et ce, en raison du repli des besoins de
trésorerie des banques, notamment au courant du deuxième semestre de 2002.
L’encours des créances achetées ferme s’est contracté, pour sa part, de 80,7 MDT et
ce, suite au remboursement par le Trésor, de la sixième tranche au titre des créances sur
l’Office des Céréales et l’Office National de l’Huile.
Portant la marque de l’effet de l’appréciation des droits de tirage spéciaux par rapport
au dinar , l’avance à l’Etat relative à la souscription aux Fonds monétaires s’est, en
revanche, accrue de 14,2 MDT suite au réajustement annuel des comptes en dinar du Fonds
monétaire international (FMI).
2) Du côté du passif
Les principales variations des postes du passif ont touché les comptes courants des
banques qui se sont situés à 115 MDT au 31 décembre 2002, enregistrant ainsi une baisse
de 210,6 MDT par rapport à leur niveau de 2001. Les billets et monnaies en circulation ont,
en revanche, connu une augmentation de 136,4 MDT, passant, d’une fin d’année à l’autre,
de 2.526,7 MDT à 2.663,1 MDT.
Tandis que les Comptes du Gouvernement se sont presque stabilisés à leur niveau de
2001 (584 MDT), le poste «Créditeurs divers» a accusé une diminution de 71,2 MDT. Cette
baisse provient essentiellement du compte «Ecarts de Conversion» qui a enregistré, en
2002, un solde débiteur de 10,3 MDT et ce, contrairement à l’exercice 2001 au titre duquel il
a dégagé un solde créditeur de 65,3 MDT.
Il est à noter qu’en 2002, certaines pratiques comptables de la Banque centrale ont été
modifiées pour les adapter aux principes retenus par le Système comptable tunisien et aux
normes internationales.
Dans ce cadre, il a été procédé à la mise en évidence de la valeur réelle des fonds
propres de la Banque suite à l’application de la norme comptable tunisienne relative aux
capitaux propres et plus précisément en ce qui concerne le traitement de la réserve pour
fonds social. En effet, les ressources dudit fonds, composées des dotations et des intérêts
recouvrés sur les prêts, ont été intégrées dans le poste "Réserves".
246
Quant aux prêts et avances accordés au personnel et financés par la réserve pour
fonds social, ils sont constatés à l’actif du bilan de la BCT au sein du poste «Débiteurs
Divers».
Suite aux modifications sus-indiquées, la rubrique "Réserves" s’est élevée à 75,9 MDT
et ce, après l’intégration de la réserve pour fonds social (21,1 MDT) et des provisions pour la
construction d’immeubles (19 MDT).
II – RESULTAT D’EXPLOITATION
1) Les produits
Aussi bien la baisse du dollar que la diminution des taux d’intérêt ont affecté les
produits des placements en devises qui ont régressé de 26,8 MDT en 2002. Par ailleurs, ces
évolutions ont fortement marqué les résultats du réajustement des comptes en devises qui
se sont soldés, en 2002, par une perte de change nette de 10,3 MDT contre un gain net de
92,8 MDT, réalisé en 2001.
Les produits des opérations d’intervention sur le marché monétaire ont également
diminué de 1,4 MDT revenant, d’un exercice à l’autre, de 49,7 MDT à 48,3 MDT.
En effet, si les produits des opérations de prises en pension de bons du Trésor à
3 mois ont augmenté de 20,7 MDT, ceux des opérations d’achats sur appels d’offres et des
prises en pension de 1 à 7 jours ont, par contre, diminué, respectivement de 12,8 MDT et
7,7 MDT. Quant aux intérêts relatifs aux interventions ponctuelles, ils ont régressé de 1,2 MDT.
De leur côté, les produits des opérations avec les organismes internationaux ont
baissé de 2,1 MDT suite, notamment, au repli des intérêts reçus sur les avoirs en DTS et à la
diminution de la plus-value enregistrée au titre du réajustement de la position de réserve au
FMI.
2) Les charges
Le total des charges a augmenté de 8,8 MDT ou 14,2%, passant de 61,8 MDT à
70,6 MDT en 2002.
Compte non tenu des pertes de change de 10,3 MDT, mentionnées précédemment,
les charges se sont contractées de 1,5 MDT.
En effet, les intérêts payés sur les opérations en devises ont baissé de 3,9 MDT dont
2,6 MDT imputables aux opérations d’intervention sur le marché monétaire en devises et
0,9 MDT provenant de la baisse des intérêts payés sur l’emprunt obligataire à court terme
émis en décembre 2000 d’un montant de 10 milliards de yens japonais et qui a été
totalement remboursé en juin 2002 et pour lequel les intérêts ont été décomptés uniquement
sur le premier semestre de 2002.
Par ailleurs, les charges sur les opérations avec les organismes internationaux ont
diminué de 3,1MDT, suite notamment au repli de la moins-value enregistrée au titre du
247
réajustement annuel des avoirs en dinar du FMI, composés des tirages sur les crédits, ainsi
qu’à la contraction des commissions versées au titre des utilisations de ces crédits, en raison
de leur remboursement total en 2001.
Totalisant 40,8 MDT, les dépenses d’administration ont enregistré une hausse de
2,6 MDT par rapport à leur niveau de l’année précédente, due, essentiellement, à l’augmen-
tation des dépenses du personnel.
L’activité de l’Institut d’émission a généré, en 2002, un résultat d’exploitation de
125.218.572 dinars contre 257.675.067 dinars en 2001, soit une baisse de 132.456.495 dinars.
III – REPARTITION DU RESULTAT
248
BILAN AU 31 DECEMBRE 2002 (en dinars)
ACTIF PASSIF
Encaisse-or 4.401.676 Billets et monnaies en circulation 2.663.114.480
Souscriptions aux organismes internationaux 2.371.793 Cptes courants des banques et des établis.financiers 114.969.354
Position de réserve au FMI 37.537.906 Comptes du Gouvernement 583.790.818
Avoirs et placements en droits de tirage spéciaux 14.295.481 Allocations de droits de tirage spéciaux 62.060.643
Avoirs en devises 3.052.627.721 Autres engagements à vue et à terme 1.085.207.113
Comptes de coopération économique 305.272.100 Déposants d’effets à l’encaissement 23.037.680
Compte courant postal 4.999.049 Comptes de coopération économique 336.249.048
Interventions sur le marché monétaire 502.000.000 Provisions pour risques 4.000.000
Créances achetées ferme 484.342.000 Réserves 75.930.275
Valeurs en cours de recouvrement 91.517.605 Report à nouveau 2.348.272
Effets à l’encaissement 22.020.266 Capital 6.000.000
Avance permanente à l’Etat 25.000.000 Créditeurs divers 4.640.954
Avance remboursable à l’Etat 3.553.125 Comptes d’ordre et à régulariser 86.953.582
Avance à l’Etat relative à la souscription aux fonds
monétaires 547.318.512 Résultat de l’exercice 125.218.572
Portefeuille-titres 25.181.034
Immobilisations 11.704.710
Débiteurs divers 20.133.650
Comptes d’ordre et à régulariser 19.244.163
5.173.520.791 5.173.520.791
249
RAPPORT DU CENSEUR
SUR L’EXERCICE 2002
Monsieur le Ministre,
Se basant sur ces travaux et surtout sur les notes relatives aux données comptables,
les comptes ainsi présentés peuvent être considérés comme reflètant correctement la
régularité des opérations et de la situation de la Banque Centrale de Tunisie et leur
conformité avec les dispositions de la loi en vigueur.
Ainsi, le bilan et les comptes de pertes et profits ci-joints peuvent être considérés
exacts et exprimant correctement la situation de la Banque Centrale de Tunisie au
31 décembre 2002.
LE CENSEUR
Chedli AISSA
250