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Ecole Supérieure de Télécommunications et de Management

Interconnexion de sites distants par FH

Dr Lamine SANE
lamine.sane@esp.sn
Dr L. SANE – Cours Interconnexion de sites distants par FH – L3 ESTM @ESTM 2023 – 2024
PLAN DU COURS
Chapitre 1 : Support de transmission des systèmes FH
I. Introduction
II. Onde Electromagnétique
III. Propagation des Ondes Electromagnétiques
IV. Polarisation des Ondes Electromagnétiques
V. Conclusion

Chapitre 2 : Ligne de transmission


I. Introduction Chapitre 5 : Communication par satellite
II. Modélisation de la ligne de transmission I. Introduction
III. Coefficient de réflexion et Impédance sur la ligne II. Structure et paramètres d’un satellite
IV. Taux d’onde stationnaire et return loss III. Architecture
V. Abaque de Smith IV. Orbites et fréquences
VI. Exemples de lignes de transmission V. Les acteurs
a. Paire torsadée / b. Câble coaxial VI. La technologie VSAT
c. Ligne microruban / d. Guides d’ondes VII. La technologie CubeSat
e. Diviseur de puissance / f. Coupleurs VIII. Conclusion
VII. Caractéristiques fondamentales
VIII. Conclusion
Chapitre 6 : Modulations Analogiques
Chapitre 3 : Antennes I. Introduction
I. Introduction II. Principe et Intérêts de la modulation
II. Définitions et paramètres d’antennes III. Modulation d’amplitude (avec porteuse, sans porteuse, BLU)
III. Les différents types d’antennes IV. Démodulation d’amplitude
IV. Bilan de liaison V. Modulation de fréquence
V. Conclusion VI. Modulation de Phase
VII. Conclusion
Chapitre 4 : Communication par Faisceaux Hertziens
I. Introduction
II. Structure et fonctionnement d’une liaison FH
III. Normalisation des fréquences FH
IV. Facteurs influant une transmission FH
V. Emetteur et Récepteur radioélectrique
VI. Equipements FH
VII. Conclusion

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Chapitre 3 : Antennes
I. INTRODUCTION
Une antenne est définit comme un moyen pour émettre ou
recevoir des ondes radio selon IEEE (IEEE Std 145-1983).
Les antennes sont donc des dispositifs utilisés pour rayonner
le champ électromagnétique dans l’espace ou pour le capter.
Elles peuvent prendre plusieurs formes.

Une antenne est alimentée par un dispositif de guidage


appelé ligne de transmission. Son rôle est de transporter
l'énergie électromagnétique de la source émettrice à
l'antenne, ou de l'antenne au récepteur.
Cette ligne peut prendre la forme d'une ligne coaxiale ou
d'un tuyau creux (guide d'ondes).
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Chapitre 3 : Antennes
I. INTRODUCTION
• Une antenne est dite émettrice si elle permet de transformer la puissance électromagnétique guidée, issue d’un
générateur en une puissance rayonnée dans l’espace.
• Une antenne est dite réceptrice si elle permet de transformer la puissance électromagnétique rayonnée dans
l’espace en une puissance électromagnétique guidée.
Notons que les antennes intègrent la propriété de réciprocité c.-à-d. qu’elles peuvent jouer la fonction d’émission ou
de réception réciproquement.

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Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Puissances Rayonnées et Reçues
• La mesure d'un angle plan est un radian. Un radian est défini comme l'angle plan dont le sommet est au centre d'un cercle de
rayon r qui est sous-tendu par un arc dont la longueur est r. Puisque la circonférence d'un cercle de rayon r est C = 2πr, il y a
2π rad (2πr/r) dans un cercle complet.
• La mesure d'un angle solide est un stéradian. Un stéradian est défini comme l'angle solide dont le sommet est au centre d'une
sphère de rayon r qui est sous-tendu par une surface sphérique égale à celle d'un carré de chaque côté de longueur r. Puisque
l'aire d'une sphère de rayon r est 𝐴 = 4𝜋𝑟 2 , il y a 4π sr (4𝜋𝑟 2 /𝑟 2 ) dans une sphère fermée.

L'aire infinitésimale dA sur la surface d'une sphère de rayon r

dA = 𝒓𝟐 sin θ dθ dφ (𝒎𝟐 )

Par conséquent, l’élément d’angle solide dΩ d’une sphère


peut s’écrire :
dA
dΩ = 𝟐 = sin θ dθ dφ (Sr)
𝒓

Ω = ‫ 𝜑׬ 𝜃׬‬sin θ ⅆ𝜃 ⅆ𝜑 (Sr)

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Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Puissances Rayonnées et Reçues

Considérons une antenne quelconque dont le centre est placée au centre d’un repère sphérique comme l’illustre la
figure ci-dessous : La puissance rayonnée 𝑷𝒓𝒂𝒚 dans une direction quelconque (θ, φ) dans un angle solide Ω (exprimé en
stéradians sr) est donnée par :
𝑃𝐴
𝑃𝑟𝑎𝑦 𝜃, 𝜑 = W ou W/sr

La puissance reçue 𝑷𝒓 𝜽, 𝝋 par une surface élémentaire située à une distance R (densité de
puissance surfacique) est donnée par l’équation :
𝑃𝐴
𝑃𝑟 𝜃, 𝜑 = 𝑊/𝑚2
Ω 𝑅2
La puissance totale rayonnée correspond à la somme des puissances rayonnées dans toutes les
directions de l’espace :

𝑃𝑡𝑟𝑎𝑦 = න න 𝑃𝑟𝑎𝑦 𝜃, 𝜑 ⅆ𝜃 ⅆ𝜑 𝑊/𝑚2


𝜃 𝜑
La puissance totale reçue 𝑷𝒕𝒓 𝜽, 𝝋 par une surface 𝑆𝑟 située à une distance R est donnée par :

𝑃𝐴 𝑃𝐴
θ : angle d’élévation 𝑃𝑡𝑟 𝜃, 𝜑 = ∗ 𝑆 = ∗𝑆 𝑊
φ : angle d’azimut Ω 𝑅2 𝑟 4π𝑅2 𝑟
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Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Impédance d’entrée & Coefficient de réflexion

Dans les systèmes de communication sans fil, lors de la transmission d’une information, la source génère une
puissance qu’elle fournit à l’antenne à travers une ligne dite de transmission (pas dans tous les cas). Cette puissance
n’est jamais totalement fournie à l’antenne. En effet, une partie de la puissance source est réfléchie. La transmission
de la puissance source 𝑷𝒔 dépend de la ligne et de l’impédance de l’antenne. Cette dernière est donnée par la relation
suivante :
𝒁𝒂𝒏𝒕 = 𝑹𝒂𝒏𝒕 + 𝒋𝑿𝒂𝒏𝒕

 𝑅𝑎𝑛𝑡 est la partie active de l’impédance d’entrée. Elle correspond à la somme de la résistance due aux pertes ohmiques notée 𝑅𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 et da la résistance
due à la perte de puissance liée à l’onde électromagnétique rayonnée par l’antenne 𝑅𝑟𝑎𝑦 . La relation suivante donne l’expression de cette résistance :
𝑹𝒂𝒏𝒕 = 𝑹𝒑𝒆𝒓𝒕𝒆𝒔 + 𝑹𝒓𝒂𝒚
 𝑋𝑎𝑛𝑡 correspond à la composante réactive de l’impédance d’entrée. Elle exprime le comportement capacitif ou inductif de l’impédance
d’entrée en fonction de la fréquence de travail. Elle est donnée par :
𝟏
𝑿𝒂𝒏𝒕 = 𝒊𝑳𝝎 +
𝒊𝑪𝝎
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Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Impédance d’entrée & Coefficient de réflexion

Circuit Equivalent de Thévenin de la Ligne de


transmission de l'antenne en mode émission

Le coefficient de réflexion 𝑺𝟏𝟏 correspond au rapport entre l’amplitude du signal réfléchi par l’antenne et l’amplitude
du signal d’entrée. On appelle perte par désadaptation la puissance réfléchie issue de la source. La perte par
désadaptation est caractérisée par le coefficient de réflexion 𝑆11 donné par la relation suivante :
𝒁𝒂𝒏𝒕 − 𝒁𝟎
𝑺𝟏𝟏 =
𝒁𝒂𝒏𝒕 + 𝒁𝟎

 𝑍0 représente l’impédance caractéristique de la ligne. 𝑍0 est généralement égale à 50 Ω ou 75 Ω (système sans fil).
Le rapport d’ondes stationnaires (ROS) ou Voltage Standing Wave Ratio (VSWR)qui est définit comme suit :
𝟏 + 𝑺𝟏𝟏
𝑽𝑺𝑾𝑹 =
𝟏 − 𝑺𝟏𝟏
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Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Bande passante

La bande passante d'une antenne est définie comme la plage de fréquences dans laquelle l’antenne est adaptée. En
d’autres termes, elle représente le domaine de fréquences dans lequel le rayonnement de l’antenne présente les
caractéristiques requises. Elle peut donc être déterminée en considérant la bande pour laquelle le coefficient de
réflexion de l’antenne est inférieur à - 10 dB, ce qui correspond à un ROS inférieur à 2.
𝑓𝑚𝑖𝑛 = 2.33 𝐺𝐻𝑧 𝑓𝑚𝑎𝑥 = 2.92 𝐺𝐻𝑧
Dans le domaine de la conception d’antenne, la caractérisation 0

de bande passante la plus commune est la bande passante en ∆𝑓 = 𝑓𝑚𝑎𝑥 − 𝑓𝑚𝑖𝑛


-5

adaptation. Cette bande passante est définie comme l’intervalle ∆𝑓 = 0.59 𝐺𝐻𝑧

é [ dB]
de fréquence dans lequel le coefficient de réflexion de l’antenne -10

Paramètres-S
reste au-dessous d’un certain niveau prédéfini. -15

Des réseaux 2G aux réseaux 4G, le critère 𝑆11 ≤ - 6 dB est très


-20

utilisé. Cependant pour les futurs réseaux de communication dB(S(1 ,1))

-25
sans fil 5G, le critère d’adaptation 𝑆11 ≤ - 10 dB est plus 2 ,2 2 ,3 2 ,4 2 ,5 2 ,6 2 ,7 2 ,8 2 ,9 3

Fréquences [ GHz]
utilisé.
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Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Efficacité, Gain et Directivité

Le rendement 𝞰 d’une antenne traduit sa capacité à transmettre la puissance électrique en entrée 𝑷𝑨 sous forme de
puissance rayonnée 𝑷𝒓𝒂𝒚 . En effet Les pertes d’une antenne peuvent être quantifiées d’après ses efficacités de
rayonnement total.
𝑷𝒓𝒂𝒚
𝜼𝒓𝒂𝒚 =
𝑷𝑨
Cette efficacité peut être écrite en fonction de la résistance de pertes et de la résistance de rayonnement comme suit :
𝑹𝒓𝒂𝒚
𝜼𝒓𝒂𝒚 =
𝑹𝒓𝒂𝒚 + 𝑹𝒑𝒆𝒓𝒕𝒆𝒔

Cette expression de l’efficacité exprime le rendement diélectrique de conduction.


Le rapport entre la puissance rayonnée 𝑷𝒓𝒂𝒚 et la puissance incidente 𝑷𝒊𝒏 est appelé efficacité totale. Elle prend en
compte les pertes par désadaptation, les pertes ohmiques et diélectriques de l'antenne. L’efficacité totale est donnée
par l’équation suivante : 𝑷𝒓𝒂𝒚
𝜼𝒕 =
𝑷𝒊𝒏
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Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Efficacité, Gain et Directivité

L’efficacité totale peut également être donnée en fonction du coefficient de réflexion par la relation suivante :

𝜼𝒕 = 𝜼𝒓𝒂𝒚 ∗ (𝟏 − 𝑺𝟏𝟏 𝟐 )

La directivité est un paramètre antennaire qui permet de caractériser la focalisation des ondes radio en émission ou en
réception dans la direction considérée. Ainsi, suivant une direction (𝜃, 𝜑), la directivité noté D (𝜽, 𝝋) représente le
rapport entre la puissance rayonnée dans cette direction 𝑃𝑟𝑎𝑦 𝜃, 𝜑 et la puissance que rayonnerait une antenne
isotrope (𝑃𝑚𝑜𝑦 = 𝑃𝑡𝑟𝑎𝑦 Τ4𝜋) (𝑃𝑡𝑟𝑎𝑦 étant la puissance totale rayonnée).
La directivité est donnée par l’expression suivante :
𝑷𝒓𝒂𝒚 𝜽, 𝝋
𝑫 𝜽, 𝝋 = 𝟒𝝅
𝑷𝒕𝒓𝒂𝒚
La directivité n’a pas d’unité. Elle s’exprime généralement en dB par la relation suivante :

𝑫(𝜽, 𝝋)𝒅𝑩 = 𝟐𝟎 𝒍𝒐𝒈 𝑫 𝜽, 𝝋


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Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Efficacité, Gain et Directivité

Etroitement lié à la directivité, le gain est défini comme un rapport d’intensité entre la puissance rayonnée par
l’antenne dans la direction maximale 𝑷𝒓𝒂𝒚 𝜽𝟎 , 𝝋𝟎 donnée et l’intensité rayonnée par une antenne isotrope sans
pertes. Il s'agit d'une mesure qui prend en compte l'efficacité de l'antenne ainsi que ses capacités directionnelles.

𝑷𝒓𝒂𝒚 𝜽𝟎 , 𝝋𝟎
𝐆 𝜽, 𝝋 = 𝟒𝝅
𝑷𝑨

𝑷𝒓𝒂𝒚 𝜽𝟎 , 𝝋𝟎 est la densité de puissance moyenne rayonnée par l’antenne directive (W/𝑚2 )
𝑃𝐴 est la densité de puissance moyenne acceptée par l’antenne (sa puissance d’émission)

La relation entre le Gain et la Directivité est donnée par :

𝑮 𝜽, 𝝋 = 𝜼𝒓𝒂𝒚 ∗ 𝑫 𝜽, 𝝋

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Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Facteur de qualité et PIRE

Inversement proportionnel à la bande passante, le facteur de qualité 𝑸 d’une antenne représente le rapport de la
partie imaginaire sur la partie réelle de son impédance d’entrée et peut être exprimée de la façon suivante :
𝑤 représente la pulsation ;
𝑰𝒎 (𝒁) 𝒘𝑾𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌é𝒆 𝑊𝑠𝑡𝑜𝑐𝑘é𝑒 correspond à l’énergie électromagnétique stockée ;
𝑸= =
𝑹𝒆 (𝒁) 𝑷𝒅𝒊𝒔𝒔𝒊𝒑é𝒆 𝑃𝑑𝑖𝑠𝑠𝑖𝑝é𝑒 est la puissance totale (perte et rayonnement) dissipée dans l’antenne

Le facteur de qualité peut également être donné en fonction de la fréquence de résonance et de la bande passante par
la relation suivante :
𝒇𝒓𝒆𝒔
𝑸= avec
𝑩𝑾

La puissance isotrope rayonnée équivalente d’une antenne PIRE (EIRP en anglais) définit, dans la direction de
rayonnement maximal, la puissance électrique qu’il faudrait apporter à une antenne isotrope pour obtenir la même
puissance rayonnée dans cette direction. Il est utilisé en télécommunications pour les calculs de bilans de liaison.

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Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Diagramme de rayonnement

Le diagramme de rayonnement représente la répartition


dans l’espace de l’énergie rayonnée ou reçue par
l’antenne. Il correspond donc à la représentation
graphique des propriétés de rayonnement de l'antenne en
fonction des coordonnées de l'espace.
Dans la plupart des cas, le diagramme de rayonnement est
déterminé dans la région du champ lointain et est
représenté en fonction des coordonnées directionnelles.
Les propriétés du rayonnement comprennent la densité
de puissance surfacique, l’intensité du rayonnement,
l’intensité du champ, la directivité, la phase ou la
polarisation.
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Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Diagramme de rayonnement

Le comportement des champs rayonnés dépend de la distance par


rapport à l'antenne à laquelle ces champs sont évalués.
L’étude des propriétés du diagramme de rayonnement d’une antenne
fait intervenir trois domaines de rayonnement comme illustré dans la
figure ci-contre.
 Le domaine de champ proche réactif ou région de Rayleigh
 Le domaine de champ proche radiatif ou région de Fresnel
 Le domaine de champ lointain ou région de Fraunhofer

• Le domaine de champ proche réactif ou région de Rayleigh : Zone de rayon 𝑅1 tel que 𝑅1 = 0,62 𝐷3 Τ𝜆 (D correspond au diamètre de l’antenne et 𝜆 la longueur d’onde). Dans ce domaine

l’énergie est stockée et restituée à l’antenne. Cette région est appelée la région réactive du champ proche de l'antenne. Le champ réactif est dominant dans cette zone.

• Le domaine de champ proche radiatif ou région de Fresnel ou région du champ proche rayonnant : Zone de rayon minimal 𝑅1 = 0,62 𝐷3 Τ𝜆 et de rayon maximal 𝑅2 = 2𝐷2 Τ𝛌. Ce
domaine est caractérisé par le fait que les champs de rayonnement dominent les champs réactifs et que la distribution angulaire de ce champ rayonné dépend de la distance à l'antenne. Il est à
noter que dans le cas d'antenne de faible dimension, cette zone peut ne pas exister.
 Le domaine de champ lointain ou région de Fraunhofer : Zone de rayon minimal 𝑅2 = 2𝐷2 Τ𝛌. Les champs rayonnants y sont prédominants et la distribution du champ angulaire est
devenue indépendante de la distance à l’antenne. Le rayon de courbures des ondes devenant grand, les ondes rayonnées peuvent être considérées comme étant planes.
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Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Diagramme de rayonnement

• Lorsque le diagramme de rayonnement est exprimé en fonction du champ 𝑬(𝜽, 𝝋) (magnétique) reçu à un rayon
constant, on parle de diagramme de rayonnement en champ.
• Le diagramme de rayonnement en puissance correspond un à la représentation graphique de la variation
spatiale de la densité de puissance le long d’un rayon constant.
Les modèles de champ et de puissance sont généralement normalisés par rapport à leur valeur maximale, ce qui
donne des modèles de champ et de puissance normalisés.
Le modèle de puissance est généralement tracé sur une échelle logarithmique ou plus communément en décibels (dB).
Le rayonnement des antennes est caractérisé par des propriétés communes mais chaque type d’antenne à une courbe
de rayonnement qui lui est spécifique. Il dépend de la géométrie de l’antenne et de sa fréquence de résonnance.

Le diagramme de rayonnement peut être représenté en 2D ou en 3D.

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Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Diagramme de rayonnement

Le diagramme de rayonnement est tracé à l’aide de la fonction caractéristique de rayonnement r (θ, φ). Cette fonction
varie entre 0 et 1 selon la direction.
• Le diagramme de rayonnement en puissance est donné par la relation suivante :

𝑷𝒓𝒂𝒚 𝜽, 𝝋
𝒓 𝜽, 𝝋 = 𝑃𝑚𝑎𝑥 est la densité de puissance maximale mesurée
𝑷𝒎𝒂𝒙
• Le diagramme de rayonnement en champ est donné par la racine carrée de la densité de puissance 𝑷𝒓𝒂𝒚 𝜽, 𝝋 qui
s’exprime comme suit : 𝟐
𝟏 𝑬
𝑷𝒓𝒂𝒚 𝜽, 𝝋 = ∗
𝟐 𝟏𝟐𝟎𝝅

La racine carrée de la densité de puissance est donc :

𝒓𝒄𝒉𝒂𝒎𝒑 𝜽, 𝝋 = 𝑷𝒓𝒂𝒚 𝜽, 𝝋

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Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Diagramme de rayonnement

La puissance rayonnée est généralement concentrée dans un


ou plusieurs lobes. Un lobe de rayonnement est une partie du
diagramme de rayonnement délimitée par des régions
d'intensité de rayonnement relativement faible. On appelle
lobe principal la direction qui concentre la presque totalité
du rayonnement. Il existe également des lobes mineurs et
des lobes latéraux correspondants aux lobes secondaires. Les
lobes secondaires sont dits parasites si le niveau du premier
d’entre eux est supérieur à 30 dB. La figure ci contre montre
un diagramme 3D composé d’un lobe principal et de lobes
secondaires. Elle montre également la largeur du faisceau du
lobe principal caractérisé par le HPBW.
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Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Diagramme de rayonnement
Les figures ci-dessous montrent respectivement : a) Diagramme de rayonnement en champ normalisé 2D, b) Diagramme de rayonnement en
puissance 2D, Diagramme de rayonnement en puissance 2D (en dB) et d) Diagramme de rayonnement en champ normalisé 3D d'un réseau linéaire
de 10 éléments avec un espacement de d = 0,25 λ.

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Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Diagramme de rayonnement

Le diagramme de rayonnement d’une antenne peut être omnidirectionnel ou directionnel.

Diagramme de rayonnement Omnidirectionnel Diagramme de rayonnement Directionnel

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Chapitre 3 : Antennes
III. TYPES D’ANTENNES Isotrope

Une antenne isotrope est définit comme une antenne dont le rayonnement est uniforme dans l’espace. Elle est utilisée
à titre de référence mais n’existe pas en réalité. Pour une antenne isotrope Ω = 4π.

Une surface S du sphère de couverture de l’antenne isotrope reçoit une densité de puissance
𝑷𝑨 𝑷
𝑷𝒓 telle que 𝑷𝒓 = = 𝟒𝝅𝑹𝟎 𝟐 .
𝑺

La densité de puissance surfacique 𝑷𝒓 en un point est reliée au module du champ électrique


𝑬𝟐
𝑬 par la relation suivante 𝑷𝒓 = 𝟏𝟐𝟎𝝅

Des deux expressions précédentes, on déduit le champ 𝑬 en fonction de la densité de


puissance et de la distance tel que :

𝟑𝟎𝑷𝟎
𝑬=
Application 1: 𝑹
Quelle est la valeur de la puissance émise par une antenne isotrope si la densité de puissance sur une surface de le sphère distant de
3 km est de 22 W/ 𝑚2 . En déduire le champ E.
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Chapitre 3 : Antennes
III. TYPES D’ANTENNES Isotrope

Dans un système réel de communication sans fil, l’intensité du champ électrique E reçu est déterminée en tenant
compte du Gain de l’antenne émettrice. Ainsi la densité de puissance et le champ E deviennent respectivement :

𝑮𝟏 𝑷𝒆 𝑮𝟏 𝑷𝟎
𝑷𝒓 = =
𝑺 𝟒𝝅𝑹𝟐

𝟑𝟎𝑮𝟏 𝑷𝟎
𝑬=
𝑹
Application 2 :
En considérant les mêmes données de l’application 1, déterminer la valeur du champ E reçu par une antenne réceptrice si le Gain
de l’émetteur est de 27 dB.

Solution 1 :
Solution 2 :
???
???

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Chapitre 3 : Antennes
III. TYPES D’ANTENNES Dipôle et Monopôle

L’antenne dipolaire est constituée de deux fils alignés, très courts et reliés chacun à deux fils parallèles et très proches
constituant une ligne bifilaire. En émission, cette ligne est reliée à un générateur alternatif, caractérisé par sa
fréquence et son impédance interne. À la réception, la ligne bifilaire est branchée sur un récepteur
On parle d’antenne monopôle si le dispositif est composé d’un seul fil (brin).

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Chapitre 3 : Antennes
III. TYPES D’ANTENNES Yagi – Uda

L’antenne Yagi-Uda est l’antenne la plus connue pour la réception des ondes de radiodiffusion TV et FM. Elle est
constituée d’un ensemble de dipôles de longueurs différentes dont seulement un est alimenté, les autres brins ayant
pour effet d’améliorer les performances en directivité ou de diminuer le rayonnement arrière de façon à obtenir une
antenne unidirectionnelle à rayonnement en bout.

Exemple antenne Yagi-Uda

Géométrie de l’antenne Yagi-Uda et ordre de grandeurs des dimensions


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Chapitre 3 : Antennes
III. TYPES D’ANTENNES Imprimé ou Patch

L’antenne patch est réalisée par gravure d’un circuit imprimé. De part leur technologie de fabrication, ceux-ci peuvent
être intégrés au plus près des circuits électroniques en occupant un volume réduit et se conformant à différents types
de surface. Leur principal avantage réside dans leur faible coût de fabrication. Les antennes patch sont utilisées dans
de nombreuses applications à partir des bandes VHF.

Différentes antennes imprimées intégrées dans un smartphone


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Chapitre 3 : Antennes
III. TYPES D’ANTENNES Cornet

L’antenne Cornet pyramidal fait partie de la catégorie des antennes à ouverture. Elle est employée pour des liaisons
directes ou comme antenne-source pour éclairer un réflecteur parabolique. Elle est alimenté par un guide d’onde.

Cornet

Guide d’onde

Géométrie d’une antenne Cornet pyramidal

Les antennes Cornet fonctionnent dans la bande allant de 300MHz à 300GHz. Elles offrent des gains élevés ( autour
de 20 dB). Son applicabilité généralisée découle de sa simplicité de construction, facilité d'excitation, polyvalence,
gain important et performances globales préférées.
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Chapitre 3 : Antennes
III. TYPES D’ANTENNES Cornet
Les antennes Cornet ont les propriétés suivantes :
• Haute directivité
• Polarisation linéaire (Verticale, Horizontale ou les deux à la fois)
• Ne fonctionne pas en dessous de la fréquence de coupure du guide d’onde
• Large bande passante au-dessus de la fréquence de coupure du guide
d’onde

Les antennes Cornet peuvent avoir plusieurs formes comme le


montre la figure ci contre.
On distingue :
• Cornet sectorial à plan E (E-plane Sectoral Horn) : polarisation horizontale
• Cornet sectorial à plan H (H-plane Sectoral Horn) : polarisation verticale
• Cornet pyramidal (Pyramidal Horn) : polarisations horizontale et vertical
• Cornet conique (conical Horn) : polarisation circulaire

NB : L’effet de l’éruption est de comprimer le diagramme de rayonnement dans la direction de l’éruption.


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Chapitre 3 : Antennes
III. TYPES D’ANTENNES Parabolique

Les antennes à réflecteur sont très utilisées dans les télécommunications par faisceau hertzien, qu’elles soient
terrestres ou spatiales, en raison de leur fort gain et de la concentration de la puissance rayonnée dans un seul
faisceau. L’antenne à réflecteur est constituée de la source d’émission associée à une partie métallique réflectrice,
souvent de forme parabolique. La source, placée au foyer de la parabole envoie l’onde vers le réflecteur parabolique.
Selon la propriété bien connue de la parabole, tous les rayons sont réfléchis parallèlement.

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Chapitre 3 : Antennes
III. TYPES D’ANTENNES Parabolique

Ce type d’antenne est utilisé pour viser dans une direction très précise, puisque tous les rayons passant par le foyer
sortent parallèles. Par décalage de la source dans le plan focal, les rayons parallèles à la sortie du réflecteur, peuvent
présenter une inclinaison par rapport à l’axe de la parabole. Ces antennes permettent de recevoir un signal d’un
satellite, placé à très grande distance. Les antennes de ce type sont très répandues pour la réception de la télévision.
Leur orientation est choisie de façon à viser un satellite particulier.
Les antennes de réseaux hertziens doivent être très directives, puisqu’elles assurent une transmission point à point.
Elles sont souvent recouvertes d’un radôme de protection contre les intempéries et les différences de températures.
C’est le cas des antennes très exposées aux conditions climatiques, utilisées pour les transmissions hertziennes. Elles
sont reconnaissables par leur forme, parabolique à l’arrière et conique à l’avant du fait de la forme du radôme qui
protège la source, placée au foyer.

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Chapitre 3 : Antennes
III. TYPES D’ANTENNES Cassegrain

Une variante des antennes paraboliques consiste à utiliser un réflecteur principal et un réflecteur secondaire, comme
dans le montage Cassegrain (figure ci-contre). Les rayons issus de la source se réfléchissent sur un premier réflecteur
de forme hyperbolique, puis sur le réflecteur principal de forme parabolique. Les rayons ressortent parallèlement. La
propriété de l’antenne parabolique est ainsi conservée. L’intérêt de ce type d’antenne est d’être moins sensible aux
parasites provenant de l’extérieur de la parabole. De plus, les câbles reliant la source à l’électronique sont plus courts
que dans les systèmes d’alimentation d’une antenne parabolique. La qualité du signal s’en trouve améliorée.

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Chapitre 3 : Antennes
IV. BILAN DE LIAISON
Le bilan de liaison est un outil courant en télécommunications permettant d’estimer les puissances reçues dans une
liaison entre un émetteur et un récepteur et la qualité du signal. Il permet de dimensionner l’émetteur, le récepteur et
de déterminer les limites en terme de performance (couverture radio, puissance minimale, amplification nécessaire …).
Un bilan entre 2 antennes permet notamment de :
 Déterminer la puissance reçue connaissant la puissance émise, les caractéristiques des antennes et la perte liée à la
propagation de l’onde électromagnétique, et en déduire la qualité du signal reçu
 Déterminer la perte de propagation maximale connaissant la puissance émise, les caractéristiques des antennes, le
seuil de réception et le modèle de propagation, et en déduire la couverture d’une antenne

Notons que la détermination du bilan de liaison dépend du modèle de propagation des ondes électromagnétiques.
Dans ce cours nous le donnons en utilisant le modèle de propagation en espace libre.

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Chapitre 3 : Antennes
IV. BILAN DE LIAISON Atténuation en espace libre

En supposant qu’une antenne émettrice produise une onde sphérique et que celle-ci se propage en espace libre (milieu
homogène, isotrope, libre de tout obstacle), la puissance rayonnée 𝑃𝑟𝑎𝑦 par une antenne de gain 𝑮𝒆 et excitée par une
puissance 𝑷𝒆 à une distance d est donnée par :
𝑮𝒆 𝑷𝒆
𝑷𝒓𝒂𝒚 =
𝟒𝝅𝒅𝟐
La puissance reçue 𝑷𝒓 par une antenne de gain 𝑮𝒓 est donnée par la formule suivante appelée Formule de Friis.

La puissance reçue diminue avec le carré de la distance. Il s’agit d’une perte de propagation ou affaiblissement de
parcours en espace libre 𝑳𝒑 , appelée Free Space Path Loss.

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Chapitre 3 : Antennes
IV. BILAN DE LIAISON
Le bilan de liaison se présente sous la forme d’un tableau avec 3 lignes principales :
• Les caractéristiques de l’émetteur
• Les caractéristiques du récepteur
• Les pertes propagation

Il s’agit de faire la somme de tous les gains et toutes les pertes pour
𝐿𝐸 (dB) : Pertes entre l’émetteur et l’antenne d’émission
déterminer la puissance émise par l’antenne, la puissance reçue minimale (à 𝐿𝑅 (dB) : Pertes entre l’antenne de réception et le récepteur
𝐺𝐸 : Gain de l’antenne d’émission
partir de la sensibilité du récepteur), puis d’en déduire la perte de propagation 𝐺𝑅 : Gain de l’antenne de réception
𝐴𝑃 : Ensemble des pertes liés au canal de propagation
maximale.

𝑷𝑹 = 𝑷𝑬 − 𝑳𝑬 + 𝑮𝑬 − 𝑨𝑷 + 𝑮𝑹 − 𝑳𝑹

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Chapitre 3 : Antennes
IV. BILAN DE LIAISON Sensibilité

La sensibilité d'un récepteur est l'amplitude du signal qu'il faut appliquer à son entrée pour obtenir à la sortie du
démodulateur un rapport signal/bruit déterminé (transmission analogique) ou un taux d’erreur donné en transmission
numérique (10−3 ou 10−6 ).
Important : Pour qu’une liaison hertzienne fonctionne correctement, il faut que la puissance reçue soit supérieure à
la sensibilité du récepteur.
 Rappel sur le décibel (dB)
Le décibel (dB) est une unité de mesure utilisée pour simplifier les calculs dans plusieurs domaines. Dans le domaine des
télécommunications, il sert de mesure du rapport entre deux puissances pour décrire des gains ou des amplifications (dB positifs)
ou des pertes ou des atténuations (dB négatifs).
Considérons deux puissances 𝑷𝟏 et 𝑷𝟐 . le rapport en décibel de 𝑷𝟐 sur 𝑷𝟏 est donné par :

𝑷𝟐 𝑷𝟐
= 𝟏𝟎𝒍𝒐𝒈𝟏𝟎
𝑷𝟏 𝒅𝑩
𝑷𝟏

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Chapitre 3 : Antennes
V. SIMULATIONS ET MESURES D’ANTENNES
L’évaluation des performances d’une antenne se fait par simulations et/ou par mesures. Les outils de simulations
numériques d’antennes permettent de faire la conception et la simulation de tous les types d’antennes.
Les simulateurs d’antennes les plus utilisés sont CST Studio Suite (), HFSS (High Frequency Electromagnetic
Simulation Software) et MATLAB (Matrix Laboratory).
• CST Studio Suite® est un progiciel d'analyse EM 3D hautes performances pour la conception, l'analyse et
l'optimisation de composants et de systèmes électromagnétiques (EM).

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Chapitre 3 : Antennes
V. SIMULATIONS ET MESURES D’ANTENNES
• Ansys HFSS est un logiciel de simulation électromagnétique (EM) 3D pour la conception et la simulation de
produits électroniques haute fréquence tels que des antennes, des réseaux d'antennes, des composants RF ou
micro-ondes, des interconnexions haute vitesse, des filtres, des connecteurs, des boîtiers IC et des cartes de circuits
imprimés. Les ingénieurs du monde entier utilisent le logiciel Ansys HFSS pour concevoir des composants
électroniques haute fréquence et haute vitesse présents dans les systèmes de communication, les systèmes avancés
d'aide à la conduite (ADAS), les satellites et les produits Internet des objets (IoT).

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Chapitre 3 : Antennes
V. SIMULATIONS ET MESURES D’ANTENNES
Les simulations numériques d’antennes ont des limites. En effet, la complexité toujours croissante des antennes
nécessite des durées de simulation parfois extrêmement longues. Généralement, la structure complète ou certains
détails peuvent difficilement être modélisés et les propriétés électriques des matériaux utilisés sont souvent
insuffisamment connues et dépendent en outre de la fréquence.
La plus haute précision de mesure est cependant essentielle en développement et fabrication d’antennes.

Système de positionnement à 8 axes dans la chambre de mesure de Memmingen


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Chapitre 3 : Antennes
V. SIMULATIONS ET MESURES D’ANTENNES
Les mesures d’antennes se font dans des chambres anéchoïques. Une chambre
anéchoïque est une salle d'expérimentation dont les parois absorbent les ondes
sonores ou électromagnétiques, en reproduisant des conditions de champ libre
et ne provoquant donc pas d'écho pouvant perturber les mesures.
Les mesures de champ peuvent se faire de façon directe ou de façon
indirecte. Pour les mesures directes, le champ est mesuré dans le domaine
voulu. Le champ du domaine voulu est extrait du champ mesuré ailleurs dans
le cas des mesures indirectes.
Les meures de champ se font en champ proche (mesure indirecte) ou en champ
lointain (mesure directe).

Radiation Group Lab / UMP (Juin 2021)

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Chapitre 3 : Antennes
VI. CONCLUSION
Ce chapitre a porté sur les antennes. La définition, le rôle et les paramètres d’antennes y sont présentés. Les différents
types d’antennes sont également présentés dans ce chapitre. Les outils d’évaluation des performances d’antennes et
les techniques de mesures sont présentés dans ce chapitre.

Références
1. Antenna Theory - Analysis and Design, Third Edition, Constantine A. Balanis
2. Les Antennes : théorie, conception et application, Odile Picon et coll.
3. Cours antennes, Alexandre Boyer
4. Manuel Faisceaux Hertziens Numériques, UIT 1996
5. N. Sennequier, Les satellites de télécommunications, Collection Que sais-je, PUF 2000.
6. G. Maral, M. Bousquet, Satellite Communications Systems, third ed, Wiley.
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