Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Dr Lamine SANE
lamine.sane@esp.sn
Dr L. SANE – Cours Interconnexion de sites distants par FH – L3 ESTM @ESTM 2023 – 2024
PLAN DU COURS
Chapitre 1 : Support de transmission des systèmes FH
I. Introduction
II. Onde Electromagnétique
III. Propagation des Ondes Electromagnétiques
IV. Polarisation des Ondes Electromagnétiques
V. Conclusion
dA = 𝒓𝟐 sin θ dθ dφ (𝒎𝟐 )
Ω = 𝜑 𝜃sin θ ⅆ𝜃 ⅆ𝜑 (Sr)
Considérons une antenne quelconque dont le centre est placée au centre d’un repère sphérique comme l’illustre la
figure ci-dessous : La puissance rayonnée 𝑷𝒓𝒂𝒚 dans une direction quelconque (θ, φ) dans un angle solide Ω (exprimé en
stéradians sr) est donnée par :
𝑃𝐴
𝑃𝑟𝑎𝑦 𝜃, 𝜑 = W ou W/sr
Ω
La puissance reçue 𝑷𝒓 𝜽, 𝝋 par une surface élémentaire située à une distance R (densité de
puissance surfacique) est donnée par l’équation :
𝑃𝐴
𝑃𝑟 𝜃, 𝜑 = 𝑊/𝑚2
Ω 𝑅2
La puissance totale rayonnée correspond à la somme des puissances rayonnées dans toutes les
directions de l’espace :
𝑃𝐴 𝑃𝐴
θ : angle d’élévation 𝑃𝑡𝑟 𝜃, 𝜑 = ∗ 𝑆 = ∗𝑆 𝑊
φ : angle d’azimut Ω 𝑅2 𝑟 4π𝑅2 𝑟
Dr L. SANE – Cours Interconnexion de sites distants par FH – L3 ESTM
Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Impédance d’entrée & Coefficient de réflexion
Dans les systèmes de communication sans fil, lors de la transmission d’une information, la source génère une
puissance qu’elle fournit à l’antenne à travers une ligne dite de transmission (pas dans tous les cas). Cette puissance
n’est jamais totalement fournie à l’antenne. En effet, une partie de la puissance source est réfléchie. La transmission
de la puissance source 𝑷𝒔 dépend de la ligne et de l’impédance de l’antenne. Cette dernière est donnée par la relation
suivante :
𝒁𝒂𝒏𝒕 = 𝑹𝒂𝒏𝒕 + 𝒋𝑿𝒂𝒏𝒕
Où
𝑅𝑎𝑛𝑡 est la partie active de l’impédance d’entrée. Elle correspond à la somme de la résistance due aux pertes ohmiques notée 𝑅𝑝𝑒𝑟𝑡𝑒𝑠 et da la résistance
due à la perte de puissance liée à l’onde électromagnétique rayonnée par l’antenne 𝑅𝑟𝑎𝑦 . La relation suivante donne l’expression de cette résistance :
𝑹𝒂𝒏𝒕 = 𝑹𝒑𝒆𝒓𝒕𝒆𝒔 + 𝑹𝒓𝒂𝒚
𝑋𝑎𝑛𝑡 correspond à la composante réactive de l’impédance d’entrée. Elle exprime le comportement capacitif ou inductif de l’impédance
d’entrée en fonction de la fréquence de travail. Elle est donnée par :
𝟏
𝑿𝒂𝒏𝒕 = 𝒊𝑳𝝎 +
𝒊𝑪𝝎
Dr L. SANE – Cours Interconnexion de sites distants par FH – L3 ESTM
Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Impédance d’entrée & Coefficient de réflexion
Le coefficient de réflexion 𝑺𝟏𝟏 correspond au rapport entre l’amplitude du signal réfléchi par l’antenne et l’amplitude
du signal d’entrée. On appelle perte par désadaptation la puissance réfléchie issue de la source. La perte par
désadaptation est caractérisée par le coefficient de réflexion 𝑆11 donné par la relation suivante :
𝒁𝒂𝒏𝒕 − 𝒁𝟎
𝑺𝟏𝟏 =
𝒁𝒂𝒏𝒕 + 𝒁𝟎
𝑍0 représente l’impédance caractéristique de la ligne. 𝑍0 est généralement égale à 50 Ω ou 75 Ω (système sans fil).
Le rapport d’ondes stationnaires (ROS) ou Voltage Standing Wave Ratio (VSWR)qui est définit comme suit :
𝟏 + 𝑺𝟏𝟏
𝑽𝑺𝑾𝑹 =
𝟏 − 𝑺𝟏𝟏
Dr L. SANE – Cours Interconnexion de sites distants par FH – L3 ESTM
Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Bande passante
La bande passante d'une antenne est définie comme la plage de fréquences dans laquelle l’antenne est adaptée. En
d’autres termes, elle représente le domaine de fréquences dans lequel le rayonnement de l’antenne présente les
caractéristiques requises. Elle peut donc être déterminée en considérant la bande pour laquelle le coefficient de
réflexion de l’antenne est inférieur à - 10 dB, ce qui correspond à un ROS inférieur à 2.
𝑓𝑚𝑖𝑛 = 2.33 𝐺𝐻𝑧 𝑓𝑚𝑎𝑥 = 2.92 𝐺𝐻𝑧
Dans le domaine de la conception d’antenne, la caractérisation 0
adaptation. Cette bande passante est définie comme l’intervalle ∆𝑓 = 0.59 𝐺𝐻𝑧
é [ dB]
de fréquence dans lequel le coefficient de réflexion de l’antenne -10
Paramètres-S
reste au-dessous d’un certain niveau prédéfini. -15
-25
sans fil 5G, le critère d’adaptation 𝑆11 ≤ - 10 dB est plus 2 ,2 2 ,3 2 ,4 2 ,5 2 ,6 2 ,7 2 ,8 2 ,9 3
Fréquences [ GHz]
utilisé.
Dr L. SANE – Cours Interconnexion de sites distants par FH – L3 ESTM
Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Efficacité, Gain et Directivité
Le rendement 𝞰 d’une antenne traduit sa capacité à transmettre la puissance électrique en entrée 𝑷𝑨 sous forme de
puissance rayonnée 𝑷𝒓𝒂𝒚 . En effet Les pertes d’une antenne peuvent être quantifiées d’après ses efficacités de
rayonnement total.
𝑷𝒓𝒂𝒚
𝜼𝒓𝒂𝒚 =
𝑷𝑨
Cette efficacité peut être écrite en fonction de la résistance de pertes et de la résistance de rayonnement comme suit :
𝑹𝒓𝒂𝒚
𝜼𝒓𝒂𝒚 =
𝑹𝒓𝒂𝒚 + 𝑹𝒑𝒆𝒓𝒕𝒆𝒔
L’efficacité totale peut également être donnée en fonction du coefficient de réflexion par la relation suivante :
𝜼𝒕 = 𝜼𝒓𝒂𝒚 ∗ (𝟏 − 𝑺𝟏𝟏 𝟐 )
La directivité est un paramètre antennaire qui permet de caractériser la focalisation des ondes radio en émission ou en
réception dans la direction considérée. Ainsi, suivant une direction (𝜃, 𝜑), la directivité noté D (𝜽, 𝝋) représente le
rapport entre la puissance rayonnée dans cette direction 𝑃𝑟𝑎𝑦 𝜃, 𝜑 et la puissance que rayonnerait une antenne
isotrope (𝑃𝑚𝑜𝑦 = 𝑃𝑡𝑟𝑎𝑦 Τ4𝜋) (𝑃𝑡𝑟𝑎𝑦 étant la puissance totale rayonnée).
La directivité est donnée par l’expression suivante :
𝑷𝒓𝒂𝒚 𝜽, 𝝋
𝑫 𝜽, 𝝋 = 𝟒𝝅
𝑷𝒕𝒓𝒂𝒚
La directivité n’a pas d’unité. Elle s’exprime généralement en dB par la relation suivante :
Etroitement lié à la directivité, le gain est défini comme un rapport d’intensité entre la puissance rayonnée par
l’antenne dans la direction maximale 𝑷𝒓𝒂𝒚 𝜽𝟎 , 𝝋𝟎 donnée et l’intensité rayonnée par une antenne isotrope sans
pertes. Il s'agit d'une mesure qui prend en compte l'efficacité de l'antenne ainsi que ses capacités directionnelles.
𝑷𝒓𝒂𝒚 𝜽𝟎 , 𝝋𝟎
𝐆 𝜽, 𝝋 = 𝟒𝝅
𝑷𝑨
𝑷𝒓𝒂𝒚 𝜽𝟎 , 𝝋𝟎 est la densité de puissance moyenne rayonnée par l’antenne directive (W/𝑚2 )
𝑃𝐴 est la densité de puissance moyenne acceptée par l’antenne (sa puissance d’émission)
𝑮 𝜽, 𝝋 = 𝜼𝒓𝒂𝒚 ∗ 𝑫 𝜽, 𝝋
Inversement proportionnel à la bande passante, le facteur de qualité 𝑸 d’une antenne représente le rapport de la
partie imaginaire sur la partie réelle de son impédance d’entrée et peut être exprimée de la façon suivante :
𝑤 représente la pulsation ;
𝑰𝒎 (𝒁) 𝒘𝑾𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌é𝒆 𝑊𝑠𝑡𝑜𝑐𝑘é𝑒 correspond à l’énergie électromagnétique stockée ;
𝑸= =
𝑹𝒆 (𝒁) 𝑷𝒅𝒊𝒔𝒔𝒊𝒑é𝒆 𝑃𝑑𝑖𝑠𝑠𝑖𝑝é𝑒 est la puissance totale (perte et rayonnement) dissipée dans l’antenne
Le facteur de qualité peut également être donné en fonction de la fréquence de résonance et de la bande passante par
la relation suivante :
𝒇𝒓𝒆𝒔
𝑸= avec
𝑩𝑾
La puissance isotrope rayonnée équivalente d’une antenne PIRE (EIRP en anglais) définit, dans la direction de
rayonnement maximal, la puissance électrique qu’il faudrait apporter à une antenne isotrope pour obtenir la même
puissance rayonnée dans cette direction. Il est utilisé en télécommunications pour les calculs de bilans de liaison.
• Le domaine de champ proche réactif ou région de Rayleigh : Zone de rayon 𝑅1 tel que 𝑅1 = 0,62 𝐷3 Τ𝜆 (D correspond au diamètre de l’antenne et 𝜆 la longueur d’onde). Dans ce domaine
l’énergie est stockée et restituée à l’antenne. Cette région est appelée la région réactive du champ proche de l'antenne. Le champ réactif est dominant dans cette zone.
• Le domaine de champ proche radiatif ou région de Fresnel ou région du champ proche rayonnant : Zone de rayon minimal 𝑅1 = 0,62 𝐷3 Τ𝜆 et de rayon maximal 𝑅2 = 2𝐷2 Τ𝛌. Ce
domaine est caractérisé par le fait que les champs de rayonnement dominent les champs réactifs et que la distribution angulaire de ce champ rayonné dépend de la distance à l'antenne. Il est à
noter que dans le cas d'antenne de faible dimension, cette zone peut ne pas exister.
Le domaine de champ lointain ou région de Fraunhofer : Zone de rayon minimal 𝑅2 = 2𝐷2 Τ𝛌. Les champs rayonnants y sont prédominants et la distribution du champ angulaire est
devenue indépendante de la distance à l’antenne. Le rayon de courbures des ondes devenant grand, les ondes rayonnées peuvent être considérées comme étant planes.
Dr L. SANE – Cours Interconnexion de sites distants par FH – L3 ESTM
Chapitre 3 : Antennes
II. PARAMETRES D’ANTENNES Diagramme de rayonnement
• Lorsque le diagramme de rayonnement est exprimé en fonction du champ 𝑬(𝜽, 𝝋) (magnétique) reçu à un rayon
constant, on parle de diagramme de rayonnement en champ.
• Le diagramme de rayonnement en puissance correspond un à la représentation graphique de la variation
spatiale de la densité de puissance le long d’un rayon constant.
Les modèles de champ et de puissance sont généralement normalisés par rapport à leur valeur maximale, ce qui
donne des modèles de champ et de puissance normalisés.
Le modèle de puissance est généralement tracé sur une échelle logarithmique ou plus communément en décibels (dB).
Le rayonnement des antennes est caractérisé par des propriétés communes mais chaque type d’antenne à une courbe
de rayonnement qui lui est spécifique. Il dépend de la géométrie de l’antenne et de sa fréquence de résonnance.
Le diagramme de rayonnement est tracé à l’aide de la fonction caractéristique de rayonnement r (θ, φ). Cette fonction
varie entre 0 et 1 selon la direction.
• Le diagramme de rayonnement en puissance est donné par la relation suivante :
𝑷𝒓𝒂𝒚 𝜽, 𝝋
𝒓 𝜽, 𝝋 = 𝑃𝑚𝑎𝑥 est la densité de puissance maximale mesurée
𝑷𝒎𝒂𝒙
• Le diagramme de rayonnement en champ est donné par la racine carrée de la densité de puissance 𝑷𝒓𝒂𝒚 𝜽, 𝝋 qui
s’exprime comme suit : 𝟐
𝟏 𝑬
𝑷𝒓𝒂𝒚 𝜽, 𝝋 = ∗
𝟐 𝟏𝟐𝟎𝝅
𝒓𝒄𝒉𝒂𝒎𝒑 𝜽, 𝝋 = 𝑷𝒓𝒂𝒚 𝜽, 𝝋
Une antenne isotrope est définit comme une antenne dont le rayonnement est uniforme dans l’espace. Elle est utilisée
à titre de référence mais n’existe pas en réalité. Pour une antenne isotrope Ω = 4π.
Une surface S du sphère de couverture de l’antenne isotrope reçoit une densité de puissance
𝑷𝑨 𝑷
𝑷𝒓 telle que 𝑷𝒓 = = 𝟒𝝅𝑹𝟎 𝟐 .
𝑺
𝟑𝟎𝑷𝟎
𝑬=
Application 1: 𝑹
Quelle est la valeur de la puissance émise par une antenne isotrope si la densité de puissance sur une surface de le sphère distant de
3 km est de 22 W/ 𝑚2 . En déduire le champ E.
Dr L. SANE – Cours Interconnexion de sites distants par FH – L3 ESTM
Chapitre 3 : Antennes
III. TYPES D’ANTENNES Isotrope
Dans un système réel de communication sans fil, l’intensité du champ électrique E reçu est déterminée en tenant
compte du Gain de l’antenne émettrice. Ainsi la densité de puissance et le champ E deviennent respectivement :
𝑮𝟏 𝑷𝒆 𝑮𝟏 𝑷𝟎
𝑷𝒓 = =
𝑺 𝟒𝝅𝑹𝟐
𝟑𝟎𝑮𝟏 𝑷𝟎
𝑬=
𝑹
Application 2 :
En considérant les mêmes données de l’application 1, déterminer la valeur du champ E reçu par une antenne réceptrice si le Gain
de l’émetteur est de 27 dB.
Solution 1 :
Solution 2 :
???
???
L’antenne dipolaire est constituée de deux fils alignés, très courts et reliés chacun à deux fils parallèles et très proches
constituant une ligne bifilaire. En émission, cette ligne est reliée à un générateur alternatif, caractérisé par sa
fréquence et son impédance interne. À la réception, la ligne bifilaire est branchée sur un récepteur
On parle d’antenne monopôle si le dispositif est composé d’un seul fil (brin).
L’antenne Yagi-Uda est l’antenne la plus connue pour la réception des ondes de radiodiffusion TV et FM. Elle est
constituée d’un ensemble de dipôles de longueurs différentes dont seulement un est alimenté, les autres brins ayant
pour effet d’améliorer les performances en directivité ou de diminuer le rayonnement arrière de façon à obtenir une
antenne unidirectionnelle à rayonnement en bout.
L’antenne patch est réalisée par gravure d’un circuit imprimé. De part leur technologie de fabrication, ceux-ci peuvent
être intégrés au plus près des circuits électroniques en occupant un volume réduit et se conformant à différents types
de surface. Leur principal avantage réside dans leur faible coût de fabrication. Les antennes patch sont utilisées dans
de nombreuses applications à partir des bandes VHF.
L’antenne Cornet pyramidal fait partie de la catégorie des antennes à ouverture. Elle est employée pour des liaisons
directes ou comme antenne-source pour éclairer un réflecteur parabolique. Elle est alimenté par un guide d’onde.
Cornet
Guide d’onde
Les antennes Cornet fonctionnent dans la bande allant de 300MHz à 300GHz. Elles offrent des gains élevés ( autour
de 20 dB). Son applicabilité généralisée découle de sa simplicité de construction, facilité d'excitation, polyvalence,
gain important et performances globales préférées.
Dr L. SANE – Cours Interconnexion de sites distants par FH – L3 ESTM
Chapitre 3 : Antennes
III. TYPES D’ANTENNES Cornet
Les antennes Cornet ont les propriétés suivantes :
• Haute directivité
• Polarisation linéaire (Verticale, Horizontale ou les deux à la fois)
• Ne fonctionne pas en dessous de la fréquence de coupure du guide d’onde
• Large bande passante au-dessus de la fréquence de coupure du guide
d’onde
Les antennes à réflecteur sont très utilisées dans les télécommunications par faisceau hertzien, qu’elles soient
terrestres ou spatiales, en raison de leur fort gain et de la concentration de la puissance rayonnée dans un seul
faisceau. L’antenne à réflecteur est constituée de la source d’émission associée à une partie métallique réflectrice,
souvent de forme parabolique. La source, placée au foyer de la parabole envoie l’onde vers le réflecteur parabolique.
Selon la propriété bien connue de la parabole, tous les rayons sont réfléchis parallèlement.
Ce type d’antenne est utilisé pour viser dans une direction très précise, puisque tous les rayons passant par le foyer
sortent parallèles. Par décalage de la source dans le plan focal, les rayons parallèles à la sortie du réflecteur, peuvent
présenter une inclinaison par rapport à l’axe de la parabole. Ces antennes permettent de recevoir un signal d’un
satellite, placé à très grande distance. Les antennes de ce type sont très répandues pour la réception de la télévision.
Leur orientation est choisie de façon à viser un satellite particulier.
Les antennes de réseaux hertziens doivent être très directives, puisqu’elles assurent une transmission point à point.
Elles sont souvent recouvertes d’un radôme de protection contre les intempéries et les différences de températures.
C’est le cas des antennes très exposées aux conditions climatiques, utilisées pour les transmissions hertziennes. Elles
sont reconnaissables par leur forme, parabolique à l’arrière et conique à l’avant du fait de la forme du radôme qui
protège la source, placée au foyer.
Une variante des antennes paraboliques consiste à utiliser un réflecteur principal et un réflecteur secondaire, comme
dans le montage Cassegrain (figure ci-contre). Les rayons issus de la source se réfléchissent sur un premier réflecteur
de forme hyperbolique, puis sur le réflecteur principal de forme parabolique. Les rayons ressortent parallèlement. La
propriété de l’antenne parabolique est ainsi conservée. L’intérêt de ce type d’antenne est d’être moins sensible aux
parasites provenant de l’extérieur de la parabole. De plus, les câbles reliant la source à l’électronique sont plus courts
que dans les systèmes d’alimentation d’une antenne parabolique. La qualité du signal s’en trouve améliorée.
Notons que la détermination du bilan de liaison dépend du modèle de propagation des ondes électromagnétiques.
Dans ce cours nous le donnons en utilisant le modèle de propagation en espace libre.
En supposant qu’une antenne émettrice produise une onde sphérique et que celle-ci se propage en espace libre (milieu
homogène, isotrope, libre de tout obstacle), la puissance rayonnée 𝑃𝑟𝑎𝑦 par une antenne de gain 𝑮𝒆 et excitée par une
puissance 𝑷𝒆 à une distance d est donnée par :
𝑮𝒆 𝑷𝒆
𝑷𝒓𝒂𝒚 =
𝟒𝝅𝒅𝟐
La puissance reçue 𝑷𝒓 par une antenne de gain 𝑮𝒓 est donnée par la formule suivante appelée Formule de Friis.
La puissance reçue diminue avec le carré de la distance. Il s’agit d’une perte de propagation ou affaiblissement de
parcours en espace libre 𝑳𝒑 , appelée Free Space Path Loss.
Il s’agit de faire la somme de tous les gains et toutes les pertes pour
𝐿𝐸 (dB) : Pertes entre l’émetteur et l’antenne d’émission
déterminer la puissance émise par l’antenne, la puissance reçue minimale (à 𝐿𝑅 (dB) : Pertes entre l’antenne de réception et le récepteur
𝐺𝐸 : Gain de l’antenne d’émission
partir de la sensibilité du récepteur), puis d’en déduire la perte de propagation 𝐺𝑅 : Gain de l’antenne de réception
𝐴𝑃 : Ensemble des pertes liés au canal de propagation
maximale.
𝑷𝑹 = 𝑷𝑬 − 𝑳𝑬 + 𝑮𝑬 − 𝑨𝑷 + 𝑮𝑹 − 𝑳𝑹
La sensibilité d'un récepteur est l'amplitude du signal qu'il faut appliquer à son entrée pour obtenir à la sortie du
démodulateur un rapport signal/bruit déterminé (transmission analogique) ou un taux d’erreur donné en transmission
numérique (10−3 ou 10−6 ).
Important : Pour qu’une liaison hertzienne fonctionne correctement, il faut que la puissance reçue soit supérieure à
la sensibilité du récepteur.
Rappel sur le décibel (dB)
Le décibel (dB) est une unité de mesure utilisée pour simplifier les calculs dans plusieurs domaines. Dans le domaine des
télécommunications, il sert de mesure du rapport entre deux puissances pour décrire des gains ou des amplifications (dB positifs)
ou des pertes ou des atténuations (dB négatifs).
Considérons deux puissances 𝑷𝟏 et 𝑷𝟐 . le rapport en décibel de 𝑷𝟐 sur 𝑷𝟏 est donné par :
𝑷𝟐 𝑷𝟐
= 𝟏𝟎𝒍𝒐𝒈𝟏𝟎
𝑷𝟏 𝒅𝑩
𝑷𝟏
Références
1. Antenna Theory - Analysis and Design, Third Edition, Constantine A. Balanis
2. Les Antennes : théorie, conception et application, Odile Picon et coll.
3. Cours antennes, Alexandre Boyer
4. Manuel Faisceaux Hertziens Numériques, UIT 1996
5. N. Sennequier, Les satellites de télécommunications, Collection Que sais-je, PUF 2000.
6. G. Maral, M. Bousquet, Satellite Communications Systems, third ed, Wiley.
Dr L. SANE – Cours Interconnexion de sites distants par FH – L3 ESTM