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Antenna Course: Professional Master

Book · September 2010

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Lotfi Nabli
National Engineering School of Monastir
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NABLI LOTFI
Cours de les Antennes

Institut Supérieur des Sciences


Appliquées et de Technologie

MASTERE Radiocommunication

Cours
Les Antennes
lotfinabli@yahoo.fr

MASTÈRE PROFESSIONNEL 1
Plan du Cours
CH-1. Généralité sur Les Antennes T2-T16
CH-2. Notion de base sur les Antennes T17-T53
CH-3. Diagramme de rayonnement T54-T89
CH-4. La propagation T90-T108
CH-5. Antenne Patch T109-T130

2
CH-1. Généralité sur Les Antennes
1.1. Définition

1.1.1. Caractéristiques

1.2- Bande de fréquences d'utilisation

1.3- Polarisation

1-4. Directivité et diagramme de rayonnement

1.5- Forme et dimensions

1.6- Type d'antenne

1.7- Mode d'alimentation.

1.8- Utilisation en émission

1.9- Réalisation mécanique


3
1.1- Définition

Dispositif permettant de rayonner ou de capter à distance les


ondes électromagnétiques dans un appareil ou une station
d'émission ou de réception.

Historiquement, l'antenne a été découverte par Alexandre


Popov.

L'antenne est un conducteur électrique plus ou moins


complexe généralement placé dans un endroit dégagé.

4
1.1.1 Caractéristiques

Elle se définit par les caractères suivants :

bande de fréquences d'utilisation

 Polarisation

Dirctivité, gain avant et diagramme de rayonnement

dimensions et forme

type d'antenne

mode d'alimentation et impédance au point d'alimentation

puissance admissible en émission

résistance mécanique
5
1.2- Bande de fréquences d'utilisation

L'antenne est un dipôle électrique qui se comporte comme un circuit


résonant.

La fréquence de résonance de l'antenne dépend d'abord de ses dimensions


mais aussi des éléments qui lui sont ajoutés. Par rapport à la fréquence
de résonance centrale de l'antenne on peut tolérer un certain
affaiblissement (généralement 3 décibels où le signal perd la moitié de
sa puissance) qui détermine la fréquence minimale et la fréquence
maximale d'utilisation; la différence entre ces deux fréquences est la
bande passante.

Il est fréquent qu'une antenne soit utilisée en réception largement en dehors


de sa bande passante, c'est le cas des antennes des radios d’auto dont la
fréquence de résonance se situe souvent à plus de 200 MHz et que l'on
utilise pour l'écoute de la bande de radiodiffusion "FM" vers 100 MHz.
6
1.3- Polarisation

La polarisation d'une antenne est celle du champ


électrique E de l’onde qu'elle émet. Un dipôle demi-
onde horizontal a donc une polarisation horizontale.

Certaines antennes ont une polarisation elliptique ou


circulaire (antenne hélice ou double-yagi dont les plans
sont perpendiculaires).

7
1-4. Directivité et diagramme de rayonnement

L'antenne isotrope, c'est à dire rayonnant de la même façon dans


toutes les directions, est un modèle théorique irréalisable dans la
pratique.
En réalité, l'énergie rayonnée par une antenne est répartie
inégalement dans l'espace, certaines directions étant privilégiées :
ce sont les lobes de rayonnement.
Le diagramme de rayonnement d'une antenne permet de
visualiser ces lobes en trois dimensions, dans le plan horizontal
ou dans le plan vertical incluant le lobe le plus important.
La proximité et la conductibilité du sol ou des masses
conductrices environnant l'antenne peuvent avoir une influence
importante sur le diagramme de rayonnement.

8
1-4. Directivité et diagramme de rayonnement

Une antenne directive possède un ou deux lobes nettement plus


important que les autres ; elle sera d'autant plus directive que le lobe
le plus important sera étroit. Si la station radio captée ne se trouve
pas toujours dans la même direction il probablement nécessaire
d'orienter l'antenne en la faisant tourner avec un moteur électrique.
Certaines antennes de poursuite de satellites sont orientables en
azimut (direction dans le plan horizontal) et en site (hauteur au
dessus de l'horizon). Les antennes directives sont utilisées en
radiogoniométrie.
Une direction de faible gain peut être mise à profit pour éliminer un
signal gênant (dans le cas de la réception) ou pour éviter de rayonner
dans une région où il peut y avoir interférence avec d'autres
émetteurs.

9
1-4. Directivité et diagramme de rayonnement

Une antenne équi-directive ou omnidirectionnelle rayonne de la


même façon dans toutes les directions du plan horizontal.

Le gain d'une antenne par rapport à l'antenne isotrope est dû au


fait que l'énergie est focalisée dans une direction, comme
l'énergie lumineuse d'une bougie peut être concentrée grâce à un
miroir ou une lentille convergente. Il s'exprime en 'dBi ' (décibels
par rapport à l'antenne isotrope).

Les mesures sur les antennes sont effectuées en espace libre ou en


chambre anéchoïde.

10
1.5- Forme et dimensions

La forme et les dimensions d'une antenne sont extrêmement variables :


celle d'un téléphone portable se limite à une petite excroissance sur le
boîtier de l'appareil tandis que la parabole du radio-télescope d'Arecibo
dépasse 100 m de diamètre.

Grossièrement, on peut dire que pour la même fréquence d'utilisation, les


dimensions d'une antenne est d'autant plus grand que son gain est
élevé, à cause de l'utilisation d'éléments réflecteurs, comme pour
l'antenne parabolique, par exemple.

L'antenne demi-onde, comme son nom l'indique, a une longueur presque


égale à la moitié de la longueur d'onde pour laquelle elle a été
fabriquée.

11
1.6- Type d'antenne
Il existe des dizaines de types d'antennes, différents par leur
fonctionnement, leur géométrie, leur technologie...

Quelques exemples :

antenne en parapluie ou en nappe pour ondes kilométriques

- antenne boucle (loop) de différentes formes (carré, triangle,


losange...), verticale ou horizontale.
- antenne doublet filaire pour ondes décamétriques.

- antenne yagi-uda à éléments parasites, très directive et à gain


important.
- antenne quart d'onde verticale omnidirectionnelle pour
très hautes fréquences (THF ou VHF).

12
1.6- Type d'antenne

- Antenne rideau ou colinéaire ont une directivité très


marquée.

- Antenne cadre magnétique, de dimensions réduites.

- Antenne diélectrique ou à ondes de surface.

- Antenne hélice pour ondes décimétriques, à polarisation


circulaire

- Antenne parabolique pour ondes centimétriques


(hyperfréquences).

- Antenne à fente sur ondes millimétriques

13
1.7- Mode d'alimentation.
L'antenne est généralement déployée à l'extérieur, voire fixée au sommet d'un mât.
Pour acheminer vers l'antenne l'énergie à haute fréquence fournie par l'émetteur ou
en sens inverse amener le signal capté par l'antenne jusqu'à l'entrée du
récepteur, on utilise une ligne bifilaire ou un câble coaxiale.

Pour obtenir un fonctionnement optimal, l'impédance au point d'alimentation doit


être du même ordre que l'impédance caractéristique de la ligne d'alimentation.

L'ordre de grandeur des impédances rencontrées est de quelques dizaines d’ ohms


(50 ou 75 ohms) pour le câble coaxial et quelques centaines d'ohms (300
ohms) pour une ligne bifilaire. L’impédance d’un dipôle dépend à la fois des
dimensions de l'antenne et de la fréquence considérée.

Sur ondes centimétriques (antenne parabolique) et plus courtes, on utilise des


guides d'ondes, sortes de tubes rectangulaires dans lesquels circulent les
ondes.

Certaines antennes, comme les antennes paraboliques de réception de la télévision


14
par satellite, intègre un dispositif électronique d'amplification et de conversion
de la fréquence reçue.
1.8- Utilisation en émission

Le plus souvent, une antenne peut être utilisée aussi


bien en émission qu'en réception.

Toutefois certaines antennes utilisées en réception ont


un rendement très faible en émission (antenne
Beverage) ou bien ne pourraient supporter une
puissance d'émission importante à cause des
pertes ou d’ importantes surtensions qui
pourraient les détériorer.

15
1.9- Réalisation mécanique

Selon qu'une antenne est destinée à la réception de la télévision grand-public


ou à un satellite de télécommunication le coût et la qualité de la
conception et de la réalisation ne sera pas la même.

La résistance au vent et aux intempéries doivent être particulièrement


soignées afin d’obtenir une grande fiabilité et stabilité, c'est le cas des
antennes à réflecteur parabolique.

En altitude il n'est pas rare qu'une antenne soit enrobée de glace, les éléments
de l’antenne doivent supporter cette surcharge sans se déformer.

Pour éviter les problèmes d'oxydation et d'infiltration d'eau, les éléments


alimentés sont souvent protégés par un étui isolant. .

16
CH-2. Notion de base sur les Antennes

1. Introduction

2. La longueur d’onde

3. L’antenne

4. Le coaxial

17
2.1- Introduction

Pour l'installation d'une station d’antenne, on a besoin de


connaître la longueur d'onde correspondante à la
bande de fréquence d’un poste émetteur ou récepteur,
afin de déterminer la longueur de l’antenne ainsi que
celle du câble coaxial qui l'alimente.

18
2.2- La longueur d'onde :

La longueur d'onde est la distance que parcoure le courant pendant un cycle à


une fréquence donnée.

On représente la longueur d'onde par une sinusoïde.


19
2.2- La longueur d'onde :

La formule est :

λ=C/F

λ "lambda" est la longueur d'onde en mètres

C : est la vitesse de la lumière dans le vide soit 300 000 km/s

F : est la fréquence en Khz


20
2.2- La longueur d'onde :

Exemple très simple, calculons la longueur d'onde pour 10


Mhz :

λ = C / F = 300 000 / 10 000 = 300 / 10 = 30 mètres.

La période T est le temps nécessaire à l'établissement de la


sinusoïde :

T (s) = 1 / F (Hz)

T = 1 / 10 000 000 = 0,000 000 1 s

Cela veut dire qu'en 0,1µ seconde sur 10 Mhz le courant aura
parcouru 30 mètres.
21
2.2- La longueur d'onde :
Et pour la fréquence qui nous intéresse ?

F = 27,500 Mhz alors λ = C / F = 300 / 27,5 = 10,91 m

T = 1 / 27 500 000 = 0,036 µ s


La période est de 0,036 µ seconde et la longueur d'onde mesure donc 10,91 m.

La vitesse de la lumière utilisée dans les bouquins est de 299 793,077


km/s (ARRL), nous prenons C = 300 000 par convention. La différence
sur 27,5 Mhz est d'environ 1 cm, ce qui est tout à fait négligeable car
nous n'utilisons pas un fil infiniment fin qui devrait rayonner sur une
seule fréquence, de plus, cela nous facilite grandement les calculs !

22
2.2- La longueur d'onde :

En ce qui nous concerne, nous installons nos antennes non


pas dans l'espace, mais sur terre et le milieu
diélectrique (isolant) est l'air, où C est "ralentie" de 5%.

Ainsi pour tailler correctement une antenne onde entière


sur 27,500 Mhz on tien compte du Facteur de Vélocité
FV:

FV air = 0,95

λ = (C/F)xFV

= (300/27,5) x FV

= 10,91 x 0,95 23
2.2- La longueur d'onde :
C'est en 1883 que C a été modifié par le système international d'unité à
299 792,458 km/s dans le vide.

Ceux qui prétendent qu'il faut utiliser la valeur exacte pour nos calculs
n'ont absolument rien compris, et n'ont probablement jamais installé
d'antennes (la plupart ignorent le FV de l'air de 0,95!) car même avec
les calculs les plus poussés il faudra retoucher notre antenne pour la
régler parfaitement puisqu'une fois sur le terrain elle est influencée par
l'environnement ce qui entraîne parfois des réactions surprenantes.
On doit aussi tenir compte de la température de l'air et de la dilatation des
matériaux.
Les FV de l'air et des lignes de transmissions sont aussi des valeurs
approchées, car cela dépend de l'altitude, de la pression atmosphérique
et de l'humidité de l'air pour le premier, et les FV des lignes étaient
justes à +/- 3% en sortie d'usine et comme en plus les câbles
vieillissent, «En -500 avant JC, Confucius disait: "quand quelqu'un
montre la lune, l'imbécile regarde le doigt !" »
Pour simplifier l’étude et les calculs nous prenons donc par convention :
C = 300000 km/s et cela nous permet d'obtenir un très bon résultat. 24
2.2- La longueur d'onde :
C'est en 1883 que C a été modifié par le système international d'unité à
299 792,458 km/s dans le vide.

Ceux qui prétendent qu'il faut utiliser la valeur exacte pour nos calculs
n'ont absolument rien compris, et n'ont probablement jamais installé
d'antennes (la plupart ignorent le FV de l'air de 0,95!) car même avec
les calculs les plus poussés il faudra retoucher notre antenne pour la
régler parfaitement puisqu'une fois sur le terrain elle est influencée par
l'environnement ce qui entraîne parfois des réactions inattendues.

On doit aussi tenir compte de la température de l'air et de la dilatation des


matériaux.

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2.2- La longueur d'onde :

Les FV de l'air et des lignes de transmissions sont aussi des


valeurs approchées, car cela dépend de l'altitude, de la
pression atmosphérique et de l'humidité de l'air pour le
premier, et les FV des lignes étaient justes à +/- 3% en
sortie d'usine et comme en plus les câbles vieillissent,

«En -500 avant JC, Confucius disait: "quand quelqu'un


montre la lune, l'imbécile regarde le doigt !" »

Pour simplifier l’étude et les calculs nous prenons donc par


convention :

C = 300000 km/s et cela nous permet d'obtenir un très bon


résultat. 26
2.3- L’antenne: :

27
2.3- L’Antenne :

L'antenne est le dispositif de transition entre le milieu à propagation


guidé (le coaxial) et l'espace diélectrique à propagation libre (l'air).

L'énergie qui sort du transceiver passe dans le coaxial, par


exemple le RG8U (FV=0,66), puis change de milieu, l'air
(FV=0,95), par l'intermédiaire de l'antenne.

Une antenne est un dispositif qui transmet et/ou reçoit des ondes
électromagnétiques (ou ondes hertziennes). L'antenne est en
général un dispositif résonnant qui fonctionne sur une largeur de
bande relativement étroite, on doit l'accorder sur la même bande de
fréquence que le poste de radio sur lequel elle est connectée, car
autrement, on détériore la transmission et la réception.

28
2.3- L’Antenne :
La longueur du brin rayonnant à une influence directe sur l'impédance
de l'antenne :

Voici la courbe de l'impédance complexe en fonction de la longueur de


l'antenne:

29
2.3- L’Antenne :
- L'axe horizontal définit la composante résistive de l'impédance de
l'antenne R.
- L'axe vertical définit la composante réactive de l'impédance de
l'antenne +/- Jx.

L'impédance Z d'une antenne sera donc toujours de la forme :

Z = R (+/- Jx)

En fonction de sa longueur, une antenne se comporte comme un


circuit série (condensateur + self) lorsque la réactance est
négative,
ou comme un circuit parallèle lorsque la réactance est positive.

Dans cet abaque, à 0,5Ω et à 1,5 Ω on trouvera une résonance pour


laquelle la réactance est égale à zéro.

A 1 Ω on trouve une anti-résonance pour laquelle la réactance est


aussi égale à zéro. 30
2.3- L’Antenne :
Cela paraît un peu complexe, mais c'est la base de tout système d'antenne.

La fréquence de résonnance F0 (F zéro) est le moment où le circuit est


accordé et ou la réactance XC = XL l'inductance.

Il se produit alors un phénomène de "surtension" (il y a plus d'énergie


produite que celle qui est fournie par l'émetteur) que l'on appelle le
coefficient de qualité Q.

Malheureusement plus Q est élevé et moins on a de bande passante B car :

B = F0 / Q

Cela signifie en pratique que plus on cherche à avoir de gain sur une
antenne plus elle sera "pointue" et moins elle aura de bande passante
(nombres de canaux couverts pour un ROS (Rapport d'Ondes
Stationnaires) inférieur à 2, d'autres la définissent à -3dB de gain). 31
2.3- L’Antenne :

Pour avoir un transfert d'énergie efficace il faut que les impédances du


poste, de la ligne de transmission et de l'antenne soient identiques.
Tout défaut d'adaptation d'impédance ou de longueur se traduit par
l'apparition d'ondes stationnaires.

Ondes stationnaires
32
2.3- L’Antenne :

Ondes progressives

Le ROS, est le rapport entre impédance terminale Zt de la ligne


(la charge) sur l'impédance caractéristique Zc (la source).

Comme c'est une fraction, le ROS est toujours égal ou supérieur à


1.

ROS = Zt / Zc 33
2.3- L’Antenne :

L'antenne est le dispositif de transition entre le milieu à propagation


guidé (le coaxial) et l'espace diélectrique à propagation libre (l'air).

L'énergie qui sort du transceiver passe dans le coaxial, par


exemple le RG8U (FV=0,66), puis change de milieu, l'air
(FV=0,95), par l'intermédiaire de l'antenne.

Une antenne est un dispositif qui transmet et/ou reçoit des ondes
électromagnétiques (ou ondes hertziennes). L'antenne est en
général un dispositif résonnant qui fonctionne sur une largeur de
bande relativement étroite, on doit l'accorder sur la même bande de
fréquence que le poste de radio sur lequel elle est connectée, car
autrement, on détériore la transmission et la réception.

34
2.3- L’Antenne :
Exemple:

Une antenne a une impédance de 200Ω, elle est connectée à une ligne de
RG8/U 50 Ω :

ROS = Zt / Zc = 200 / 50 = 4

Une antenne a une impédance de 20 Ω, elle est connectée à une ligne de RG8/U
50 Ω :

Nous savons que le ROS doit toujours être supérieur ou égal à 1, donc nous
inversons la fraction :

ROS = Zc / Zt = 50 / 20 = 2,5

La valeur maximale de ROS généralement admise pour la sécurité du matériel


est 2.
Le ROS ne provoque pas d'interférences sur les télés puisqu'il les diminue en
réduisant l'énergie transmise pour le rayonnement de l'antenne. 35
2.3- L’Antenne :
Le ROS n'est pas le résultat du bon ou du mauvais fonctionnement d'une
antenne, il indique seulement si le système est adapté ou pas en
impédance.

Attention, le ROS a la même valeur tout au long de la ligne, seule


l'impédance de la ligne varie en fonction de sa longueur.

Le TOS est le Taux d'Ondes Stationnaire, c'est le rapport :

Tension Réfléchie / Tension Transmise x 100

C'est donc le pourcentage de la tension qui n'est pas rayonnée :


- un ROS de 1 = un TOS de 0%, toute l'énergie est rayonnée (moins les
pertes en lignes)
- un ROS de 1,5 = un TOS de 4%
- un ROS de 2 = un TOS de 11%
- un ROS de 3 = un TOS de 25%
- un ROS de 4 = un TOS de 36%
36
2.4- Le coaxial :

37
2.4- Le coaxial :
Des lignes de transmissions qui sont utilisées en HF, le câble coaxial est le
plus répandu car probablement le plus pratique.

Voici la répartition du courant dans la ligne de transmission:

Sur cette image, la ligne mesure 3 x 180° = 3 x (FV) λ/2

Le coaxial est un guide d'onde, c'est à dire que sur toute sa longueur les
sinusoïdes vont se succéder de l'émetteur jusqu'à l'antenne, il va ainsi être
le siège de courants, de perturbations et d'ondes stationnaires, et comme
tout cela varie, cela fera varier d'autant son impédance en différents points
de sa longueur. 38
2.4- Le coaxial :
Voici le circuit équivalent à la ligne coaxiale:

Le coaxial est représenté comme une suite d'inductance série et de condensateur


parallèle, ce circuit ressemble beaucoup à un filtre passe bas, ceci explique en partie
pourquoi l'atténuation de la ligne augmente à mesure que l'on monte en fréquence.
On obtient les 50Ω équivalent à l'impédance caractéristique du coaxial (RG8U pour
l'exemple) tous les 180° soit (0,66 λ/2), et uniquement à ces points là.
La transition coaxial / antenne doit être effectuée avec le maximum de
précision pour avoir le maximum de rendement : c'est la condition sine qua
non pour avoir une station performante.

Comme nous l'avons vu plus haut, une période est formée par la succession de 2
ondulations, une positive et une négative, si l'on ramène la seconde période en la
faisant tourner au point d'origine on forme un cercle, ce cercle d'une longueur
39
d'onde λ fait 360°, le demi cercle fera (λ /2) 180°, le quart de cercle (λ /4) 90°...
2.4- Le coaxial :
Voici le cercle équivalent à la longueur d'onde:

Pour utiliser le cercle équivalent à la période de la fréquence on tourne


dans le sens contraire des aiguilles d'une montre en partant de la droite.
Vous l'aurez compris, le cercle ne représente que les deux premières
ondulations de cette image, la troisième est là pour faire joli !...

40
2.4- Le coaxial :

Ce principe très simple est important pour bien comprendre la répartition du


courant dans les lignes ou les antennes et il sera très utile pour les déphasages
avec lesquels je vous proposerai de travailler plus loin.

Si vous ne possédez pas un analyseur pour tailler votre câble coaxial, vous
pouvez le faire avec un calcul très simple. Pour aller du poste à l'antenne il vous
faudra comme on l'a vu plus haut un multiple de 1/2 onde en tenant compte du
facteur de vélocité du coaxial :

Pour 27,500 Mhz en RG8U (FV=0,66):

(0,66 /2)= 0.66 x 10.91 / 2 = 3,60 m

Cela veut dire qu'en 0.036 seconde sur 27,500 Mhz, le courant aura parcouru
7,20 mètres pour faire une longueur d'onde dans le coaxial (2 x 3,60m).

41
2.4- Le coaxial :
Pour alimenter correctement l'antenne dont la fréquence centrale sera 27,500
Mhz, le coaxial (RG8U) devra avoir une longueur totale de 3m60 (mini) ou
7m20, 10m80, 14m40, 18m, 21m60, 25m20, 28m80, 32m40, etc...
C'est seulement à ces points là que l'on aura une impédance de 50Ω
équivalente à l'impédance caractéristique du coaxial RG8/U au borne du
transceiver (sic) ARRL.

Si vous devez intercaler des appareils, Rosmètre/Wattmètre, ampli ou autre,


placez les selon ce principe. Il ne faudra pas les connecter avec ces rallonges
de 50 cm que l'on trouve trop couramment dans le commerce, car cela
désaccorde la ligne.

Sinon, on fait la mesure de contrôle dont on a besoin, et ensuite on enleve


tout, car plus on met des appareils (inutile la plupart du temps) et de
connections, plus on a de pertes en lignes et de chances de désaccorder le
coaxial : nous avons donc moins de rendement et donc une mauvaise station.
42
2.4- Le coaxial :
Dans le cas d'un ampli, c'est pire, car en ayant une longueur inadaptée pour une
rallonge, on peut créer des ondes stationnaires qui menacent le PA du poste et on
risque de produire harmoniques, saturations, mauvaise modulation et enfin de
"baver" les fréquences environnantes.
Si on désire vraiment utiliser un ampli (vous avez compris que je ne suis pas
pour), il vous faudra une rallonge de 3,60 m moins la "longueur électrique" de
l'appareil soit 40 ou 50 cm voire plus pour les grosses couscoussières (1,14 m
pour le BV 135) : le but étant, quoi qu'il arrive, de toujours conserver une
longueur de ligne qui soit un multiple de 1/2 onde des bornes du poste à celles de
l'antenne en tenant compte évidemment de la longueur électrique des appareils
connectés.
On trouve la longueur électrique des appareils que l'on souhaite connecter avec
un analyseur ou alors en coupant le coaxial, cm par cm, jusqu'à retrouver la
valeur initiale de l'accord au borne du poste.
Selon le coaxial le Facteur de Vélocité varie, il faudra se référer aux indications
du constructeur. 43
2.4- Le coaxial :
Voici un tableau des caractéristiques des câbles coaxiaux les plus courants

pertes(dB)/100m
NOM: US / FR impédance (W) diamètre (mm) FV prix/m (euros)
à 28Mhz
RG58/KX15 50 5 0,66 8 0,75
KX15 DB 50 5,9 0,66 6 0,90
H 155 50 6 0,79 4,9 1,00
RG59/KX6 75 6,1 0,66 6,2 0,80
RG8/KX13 50 10,8 0,66 3,6 1,50
CB 11 F 52 10,3 0,65 3,6 1,50
RG11/KX8 75 10,3 0,66 4,2 1,90
RG214 50 10,8 0,66 3,5 2,50
RG213/KX4 50 10,3 0,66 3,6 1,80
RG213 FOAM 50 10,3 0,8 2 3,00
H 100 50 9,8 0,85 2,2 1,50
H 1000 pope 50 10,3 0,83 2 1,80
H 2000 flex 50 11 0,83 2 2,80
Aircell 7 50 7,3 0,83 3,7 2,00
44
Aircom 50 10,8 0,85 1 3,00
2.4- Le coaxial :

Nota:
- Les prix sont indicatifs, car ils varient selon les fournisseurs
- certaines caractéristiques varient selon les sites, par exemple le RG214 a
parfois plus de pertes que le RG 213
le câble est un maillon très important d’une installation, et on utilise un
coaxial faible perte surtout si sur la descente depuis l'aérien est importante:
réduire de 3dB les pertes sur le tronçon permet à une antenne de rayonner
50% de puissance en plus, et c'est valable aussi pour la réception.
Le câble coaxial est le meilleur ami de l'opérateur :
On utilise souvent ses multiples qualités pour faire des condensateurs, des
transformateurs d'impédances, des circuits bouchons, des chocs-baluns, des
trappes, des lignes de déphasages, etc...

45
2.4- Le coaxial :
En taillant le coaxial en multiples de demi-onde (FV x /2) le transciever
"verra" directement l'impédance de l'antenne (la charge), ainsi on adapte
l'impédances ce qui nous permet d'avoir un bon transfert d'énergie, un bon
facteur Q et donc un bon rendement.
C'est l'antenne qui, une fois alimentée correctement, transforme dans de bonnes
conditions cette énergie en rayonnement, et ce, quelle que soit la longueur de
l'aérien (1/2, 5/8, 7/8)...
L'impédance du coaxial varie en fonction de sa longueur, on ne peut donc pas
faire n'importe quoi et pour preuve: on utilise par exemple le quart d'onde
coaxial en transformateur d'impédance.
Remarque: certains adaptent l'impédance des antennes quart d'ondes des voitures
Z=36 Ω (ou toutes celles de toutes les antennes qui ne sont pas à 50 Ω) en
taillant cm par cm le coaxial pour diminuer le ROS...
l'impédance Z = R (+/- Jx) c'est la somme de le résistance et de la réactance.
46
2.4- Le coaxial :
Voici maintenant un extrait du site de F6crp

//////////////////////////// Début:

Sur l'axe X, la longueur de la ligne observée sur la 1/2 longueur d'onde et


exprimée en degrés.
En vert: la réactance
En rouge: la résistance
47
2.4- Le coaxial :

Analyse :
Le ROS est constant et égal à 3.

La résistance et la réactance varie continûment.

La réactance est capacitive de 0 à 90° puis devient inductive de 90 à 180°


Le graphique ne le montre pas mais dès lors qu'une réactance se manifeste, un
déphasage tension courant apparaît.

Ces courbes montrent que l'impédance varie continûment. Ces transformations


d'impédance sont dues à la ligne de transmission qui est fermée sur une impédance
différente de son impédance caractéristique.
Le ROS est constant et égal à 3.

Où que l'on insère le ROS-mètre, il devrait afficher la même valeur, ce qui étant
donné la qualité de appareils de grande diffusion, ne sera certainement pas le cas.
48
2.4- Le coaxial :

Ceci pourra induire en erreur l'opérateur expérimentateur qui lisant une


augmentation ou une diminution (fausse) du ROS pourrait être amener à penser
qu'il a réalisé une bonne adaptation ce qui n'est absolument pas le cas.

Les différences de résistances, de réactances, de phases tout au long de cette


demi-onde font que le courant et la tension dans la ligne ne sont pas constants, ce
sont nos fameuses ondes stationnaires.

Notez la valeur de la résistance quand la réactance s'annule pour un angle de 20°


et qui est de 15 Ω et de 70 Ω à 160°.

On imagine facilement que le courant et la tension sur deux valeurs de charges


différentes ne seront pas égaux.

//////////////////////////// Fin. 49
2.4- Le coaxial :

Dans le cas de l'utilisation d'une antenne qui a une impédance autre


que celle de 50 Ω on a intérêt à adapter l'impédance en utilisant un
transformateur adapté et non pas en taillant le coaxial cm par cm.

Ceci démontre aussi que si vous utilisez un coaxial 75 Ω pour


alimenter une antenne de 50 Ω et qu'il est taillé strictement en
multiples de demi-onde (FV x λ/2) à la résonnance, le transceiver
verra directement l'impédance de l'antenne et le coax sera
"transparent".

50
2.4- Le coaxial :

Cette particularité permet d'envisager qu'il peut être très utile, si l'on a
une ligne particulièrement longue (plusieurs centaines de mètres) pour
alimenter une antenne dont l'impédance est adaptée à celle de
l'émetteur, d'utiliser par exemple une ligne bifilaire de très faible perte
avec un FV très élevé (0,95) pour une impédance caractéristique de 150
ou 300Ω en la taillant strictement en multiples de demi-onde (FV x λ/2) à
la résonnance.

Dans cet exemple de F6crp on voit bien que le coaxial taillé à la demi-
onde montre l'impédance de 150 Ω de l'antenne au transceiver et que le
ROS est constant et égal à 3 puisque 150/50=3 !

51
Exercice N° 1

Afin de pouvoir vérifier si vous avez compris les quelques notions


de bases évoquées dans cette première partie, je vous propose de
faire quelques exercices très simples, qui permettront d'une
manière légère et ludique de valider les acquis.
1-a : Quelle est la fréquence du courant fourni par la STEG ?
1-b : Quelle est sa période ?
2-a : Quelle est la longueur d'une 5/8 d'onde résonnant sur 27,000
Mhz ?
2-b : Quelle est la longueur de 180° de ligne coaxiale (RG8/U)
qu'il faudra utiliser pour l'alimenter ?

52
Réponses de l’Exercice N° 1:

1a - Fréquence du courant STEG : 50 Hz


1b - Sa période : 1/50=0,02= 20 ms
2a - Longueur de la 5/8 : (300/27)x(5/8)x0,95 = 6,597 m
2b - Sa ligne de 180° : 0,66 x(300/27)/2 = 3,666 m
3a - La réactance d'une antenne de 3,5 l est nulle.
3b - Le CB 11 F à une impédance de 52 W et l'antenne 36 W :
le ROS sera 52/36 = 1,44

53
CH-3. Diagramme de rayonnement

1. Introduction

2. Impédance d’un dipôle

3. Le gain et le diagramme de rayonnement

4. Le gain d’une antenne

54
3.1- Introduction

Dans cette partie on présente le diagramme de rayonnement,


le gain et nous étudierons comme étalon l'antenne 1/2
onde et l'influence du sol sur son fonctionnement.

Il est indispensable de bien comprendre cette partie car toutes


les antennes (verticales ou horizontales) auront le même
principe de fonctionnement que la 1/2 onde.

55
3.2- Impédance d’un dipôle :
Un conducteur alimenté en son milieu présente une impédance qui
dépend surtout de sa longueur et de son diamètre mais aussi de la
fréquence. Un cas particulier de l'utilisation d'un tel dipôle est l'antenne
demi-onde ou doublet.

3.2.1. Variation de l'impédance en fonction de la fréquence


renons un dipôle constitué d'un conducteur de 21 mètres de longueur déployé
dans un espace libre pour ne pas subir l'influence du sol. C'est un fil de cuivre
de diamètre 1,8mm tendu et formant un segment coupé en son milieu. Mesurons
entre les bornes A et A' (voir figure ci-dessus) la composante résistive R et la
composante réactive X de l'impédance.
Les fréquences repérées par des lettres (A, B...) correspondent à des points
particuliers des graphes étudiés plus bas.
56
3.2- Impédance d’un dipôle :

Sur la figure à droite du tableau sont symbolisés pour chaque point le


circuit équivalent au dipôle.
Par exemple :
A : le dipôle est équivalent à une résistance pure de 8 ohms en série avec
un condensateur présentant une réactance de 1280 ohms, soit une capacité
de 41 pF.
B : cas particulier de la résonance du dipôle demi-onde à la fréquence de 7
MHz (longueur d'onde = 40m)

57
3.2- Impédance d’un dipôle :
R
f (MHz) X (ohm) f (MHz) R (ohm) X (ohm)
(ohm)
3 (A) 8 -1280 15 1182 -2200
5 29 -490 16 470 -1500
6.95 (B) 72 0 20 86 -250
9 189 +522 21.2 (F) 105 -0
11 (C) 624 +1335 24 360 +700
27,45
12 1450 +2000 3370 0
(G)
13,41 (D) 5027 0 29 1400 -1800
14 3600 -2400 32 200 -740
14,32 (E) 2551 -2693 35,44 122 0

Le tableau liste une partie des valeurs qui ont servi à tracer le graphe ci-
contre.
On voit sur la figure que l'impédance décrit une courbe qui ressemble à
des cercles tangents mais qui est en réalité une spirale excentrée.
58
3.2- Impédance d’un dipôle :

Le point C matérialise sur le graphe


l'impédance au centre du dipôle pour la
fréquence de 11MHz. Cette impédance
correspond à une résistance R de 624
ohms et une réactance inductive de 1335
ohms, réactance affectée d'un signe
positif car inductive. Les réactances
capacitives sont exprimées par des
nombres négatifs.

59
3.2- Impédance d’un dipôle :

Comme la courbe ci-dessus est difficile à lire pour les valeurs faibles de R, on
préfère une représentation logarithmique de l'axe des abscisses qui dilate la
partie gauche (valeurs basses de R) et permet de visualiser toutes les valeurs
élevées.
A : pour toutes les fréquences inférieures à la résonance du dipôle demi-
onde, l'impédance du dipôle est celle d'une résistance en série avec un
condensateur.
B : fréquence de résonance du dipôle demi-onde : fo=6,955 MHz - la
partie réactive de l'impédance est nulle, R=72 ohms
C : la réactance est inductive, R est élevée
D : "antirésonance", l'antenne équivaut à une résistance pure élevée
E : impédance élevée avec forte réactance capacitive
F : deuxième résonance à une fréquence triple de fo mais l'impédance
(purement résistive) est un peu plus élevée, R=105 ohms
G : deuxième antirésonance à une fréquence proche de 4fo et pour une
valeur de R plus faible que celle correspondant au point D.

60
3.2- Impédance d’un dipôle :
Courbe de variation de l'impédance d'un dipôle

La spirale s'enroule autour d'un point situé sur l'axe des abcisses pour une
valeur de R de l'ordre de quelques centaines d'ohms à une fréquence
infinie. Voir ci-dessous le paragraphe consacré à la variation de la
résistance de rayonnement d'un dipôle en fonction de la longueur du fil.
Voir aussi un autre principe de représentation de l'impédance en fonction
de la fréquence : L'abaque de Smith. 61
3.2- Impédance d’un dipôle :

Cas du doublet demi-onde

Prenons l'exemple d'un doublet demi-onde de 2 fois 5,17m pour la


bande 20m.
A la résonance sur 14,100 MHz, son impédance est Z=72+j0 ohms.

a) doublet trop long : l'impédance au centre du dipôle devient


inductive.
Exemple : doublet 2x5,5m l'impédance devient Z=88+j97 ohms à la
fréquence de 14,100 MHz

b) doublet trop court : l'impédance au centre du dipôle devient


capacitive.
Exemple : doublet 2x5,0m l'impédance devient Z=65-j48 ohms à la
fréquence de 14,100 MHz

62
3.2- Impédance d’un dipôle :

Résistance de rayonnement du dipôle

L'impédance au centre d'un dipôle parfait isolé dans l'espace est


Z=72+j0. Comme ce dipôle est supposé sans pertes, il est vu comme une
résistance pure de 72 ohms, c'est sa résistance de rayonnement.
Si le matériau utilisé pour réaliser le dipôle est un mauvais conducteur,
les pertes ohmique dans le fil (ou le tube) vont augmenter comme si une
résistance de perte venait se placer en série avec la résistance de
rayonnement. L'impédance mesurée sera alors, par exemple Z=75+j0

La résistance de rayonnement du dipôle varie en fonction de la hauteur


au sol. Elle est d'abord très faible puis augmente avec la hauteur, passe
par un maximum, diminue, passe par un minimum puis augmente... Les
minima et maxima se faisant de moins en moins marqués au fur et à
mesure que le dipôle s'éloigne du sol. A très grande hauteur, la
résistance de rayonnement tend vers 72 ohms, valeur qui correspond au
dipôle placé dans l'espace.
63
3.2- Impédance d’un dipôle :

64
3.2- Impédance d’un dipôle :

Résistance de rayonnement d'un dipôle en fonction de sa longueur

Une antenne alimentée au centre (center-fed) comme la Lévy a une


résistance de rayonnement qui dépend de la fréquence d'utilisation
et aussi du rapport L/D (longueur du brin rayonnant divisé par
son diamètre). La courbe ci-contre a été établie par simulation avec
un rapport L/D de 250 (tube diamètre 20 mm et longueur de
l'élément radiateur égale à 2x2,5 m).
Plus le rapport L/D est grand, plus grands sont les maxima de Rr
pour des longueurs de fil rayonnant de 1, 2, 3... lambda.

65
3.2- Impédance d’un dipôle :

Influence du rapport L/D sur la partie réactive

On sait l'importance du rapport L/D (longueur/diamètre du


dipôle) sur la fréquence de résonance et la résistance de
rayonnement du dipôle. La partie réactive de l'impédance au point
d'alimentation (X) varie en fonction de L/D, ce qui impose de
corriger la longueur physique du dipôle pour tenir compte du
diamètre du conducteur. Pour la simulation ci-contre, le dipôle
avait un rapport L/D de 250 à la résonance. Pour un rapport L/D
plus faible (diamètre de l'élément plus gros ou longueur trop
importante) le dipôle tend à devenir inductif.
Pour une antenne de longueur donnée, le passage de L/D de 100 à
1000 provoque une variation de plusieurs % de la fréquence de
résonance.

66
3.3- Le gain et le Diagramme de rayonnement :
Voici les antennes verticales les plus courantes avec base au sol:

67
3.3- Le gain et le Diagramme de rayonnement :

Vous avez pu constater que plus une antenne est longue plus elle
développe d'énergie, malheureusement pas toujours avec un angle de
tir bas sur l'horizon.

La puissance rayonnée dans une direction est fonction de la puissance


fournie à l'antenne et du diagramme de rayonnement. Si on connaît
l'énergie totale rayonnée dans le diagramme on pourra définir le gain
de l'aérien dans une direction donnée.

La directivité est la capacité d'une antenne à concentrer l'énergie dans


une direction particulière, c'est à dire en émettant ou recevant mieux
dans cette direction que dans les autres.

68
3.3- Le gain et le Diagramme de rayonnement :
Nous pouvons faire l'analogie avec une ampoule électrique de 100 watts
qui pend du plafond : la lumière est diffusée à un niveau égal dans toutes
les directions. Si vous mettez maintenant cette ampoule dans un projecteur,
se composant d'un réflecteur et d'une lentille directrice, vous concentrerez
la lumière dans un unique faiceau qui sera bien plus puissant que ce que
pouvait éclairer l'ampoule seule.

69
3.3- Le gain et le Diagramme de rayonnement :
Le gain absolu d'une antenne est défini par rapport à la source isotropique
qui rayonne un champ identique dans toutes les directions et possédant un
diagramme de rayonnement sphérique parfait à zéro dbi (comme l'ampoule qui
pend du plafont). C'est l'antenne de référence pour les calculs de gain et de
directivité, on parle alors de gain en dB iso (dBi): c'est en quelque sorte notre
"mètre étalon". Ceux qui disent que les dBi ne servent à rien sont des idiots.

70
3.3- Le gain et le Diagramme de rayonnement :

Le gain en champ d'une antenne, dans une direction donnée, est comparé
en général à celui d'un dipôle l/2. On place l'antenne à tester au même endroit
et on l'alimente avec la même puissance afin de comparer leur performance
(en local ou DX). On parle alors de gain en dB dipôle (dBd).

C'est cette méthode qu'il faudra toujours privilégier, car on compare en temps
réel et dans les mêmes conditions (de situation, de puissance et de
propagation) une antenne par rapport à une autre en agissant simplement sur le
commutateur.

Pour l'exemple, le seul moyen de vérifier si l'on a amélioré un aérien est de le


comparer avec son original, si le simulateur nous donne pour un gain absolu
équivalent un abaissement de l'angle de tir de 2° grace à notre bidouille, l'essai
comparatif ne donnera pas de résultat significatif en local, mais nous
observerons un gain de 1 à 2 points en DX. Nous verrons plus tard que le gain
en local et le gain résultant en DX sont souvent "différents".
71
3.3- Le gain et le Diagramme de rayonnement :
Le gain en puissance d'une antenne est donné en décibel (1dB = 0,1 Bel). En
fait pour faire très simple, il s'agit d'une échelle logarithmique qui sert à
mesurer les gains en puissance, en tension... et aussi la pression acoustique
notamment pour les enceintes hi-fi.
Voici un tableau qui vous permettra de mieux comprendre :
Multiplicateur dB Multiplicateur dB
1 0 800 29
2 3 1 000 30
4 6 2 000 33
8 9 4 000 36
10 10 8 000 39
20 13 10 000 40
40 16 100 000 50
80 19 1 000 000 60
100 20 10 000 000 70
200 23 100 000 000 80
72
400 26 1 000 000 000 90
3.3- Le gain et le Diagramme de rayonnement :

Ce qui nous intéresse ici, c'est que pour gagner un point sur le "S-
mètre", il faudra avoir un gain de 6 dB (x4 en puissance), pour gagner
2 points il faudra un gain de 12 dB (x16), pour 3 points 18dB (x64)
etc...

Exemple:

Loana arrive avec une puissance de 50 milliwatts à un signal de 1 sur


le S-mètre de son ami Jean-Edouard, quelle puissance lui faudrait-elle
pour arriver avec un signal de 9+30db ?

Loana devra multiplier sa puissance par 4 à chaque fois qu'elle voudra


gagner 1 point S-mètre :

73
3.3- Le gain et le Diagramme de rayonnement :
P (W) Santiago dB
0,050 1 -
0,200 2 +6
0,800 3 + 12
3,2 4 + 18 vouloir gagner des points S-
mètre avec des Watts coûte
12,8 5 + 24
vite cher et à partir d'un
50 6 + 30 moment cela s'avère
200 7 + 36 impossible en plus des
800 8 + 42 problèmes de voisinage !
3 200 9 + 48
32 000 9+10 + 58
320 000 9+20 +68
3 200 000 9+30 +78

Il n'y a qu'une seule façon d'obtenir du gain aisément : c'est de


bichonner son antenne et son installation. 74
3.4- Etude de l'antenne 1/2 onde :

On admet que le gain iso d'un dipôle 1/2 onde isolé dans l'espace
("free space") est de :

10 log (1+2/p)= 2,15 dBi

Le gain et le diagramme de rayonnement de cette 1/2 onde


varient en fonction de sa hauteur par rapport au sol.
Toutes les antennes réagissent quasiment de la même manière,
et l’emplacement en hauteur est primordial.

75
3.4- Etude de l'antenne 1/2 onde :

Dans les catalogues commerciaux, les constructeurs annoncent


sans complexe des gains par exemple de 12,14 dB sans
préciser s'il s'agit de dBi ou de dBd. La volonté d'embrouiller
l'OM est manifeste, on peut penser que l'aérien fait 10 dB et
qu'ils ont ajouté sans le préciser 2,14 dBi (du dipole) pour
gonfler le gain en passant sur l'échelle isotropique. Mais
même vu sous cet angle, cela n'a rien de satisfaisant, car ça
n'a rien à voir avec la réalité : en effet, je le répète, le seul
moyen de comparaison reste le gain en champ, soit la
comparaison effective sur le terrain de l'aérien par rapport à
un dipole 1/2 onde. Mais cette comparaison est bien trop
néfaste au commerce.

76
3.4- Etude de l'antenne 1/2 onde :
Voici le dipôle vertical à différente hauteur au dessus du sol:

77
3.4- Etude de l'antenne 1/2 onde :

Le dipôle ½ onde vertical est placé au dessus d'un sol parfaitement


conducteur pour ces mesures, et bien évidemment alimenté avec une longueur
de coaxial ad hoc, protégé du rayonnement par un "choc balun" (nous verrons
plus tard de quoi il s'agit).

Il faut noter qu'en dessous de 0,3l la proximité du sol absorbe une partie du
rayonnement (phénomènes des courants de Foucault). On remarque que si le
diagramme se divise trés vite en montant l'antenne, le gain absolu augmente. Il
faudra donc faire un choix pour l'installer :

- en local on travaille en onde de sol, donc en élevant l'aérien la portée


s'améliorera, le gain absolu augmentera en même temps que les lobes se
diviseront.
- en DX on recherche pour une efficacité maximale à concentrer l'énergie sur
l'horizon, donc on la placera entre 0,3 et 0,5 l au dessus du sol.
- en pratique on fait souvent ce qu'on peut, pas ce qu'on veut !...
78
3.4- Etude de l'antenne 1/2 onde :

Gain isotropique du dipole 1/2 onde vertical:

pour h = 0,3 l : 5 dBi

pour h = 0,5 l : 7,4 dBi

pour h = 0,75 l : 8 dBi

pour h = 1 l : 9,9 dBi

On remarquera qu'avec une verticale le lobe le plus bas est celui qui a le plus
d'énergie.
Si le sol est mauvais conducteur, le gain chutera d'environ 3 dBi et les lobes
monteront de 20°

79
3.4- Etude de l'antenne 1/2 onde :

Un dipole 1/2 onde est alimenté en son centre, et qu'une verticale 1/2 onde
est alimentée à sa base : elles ont donc strictement le même gain et le
même diagramme de rayonnement, seule l'impédance diffère du fait de
son point d'alimentation : au centre elle est de 73W et elle est de plusieurs
milliers d'ohms à son extrémité.

Lorsque votre commerçant préféré affirme qu'un dipole 1/2 onde d'un prix
abordable n'a pas de gain, et que cette superbe 1/2 onde à la mode (donc à
prix prohibitif) grâce à ses radians à un gain de 9,9 dBi, il précise que
cette antenne sur laquelle il fait une marge confortable a un gain de zéro
dBd

80
3.4- Etude de l'antenne 1/2 onde :
Voici le dipole horizontal à différente hauteur au dessus du sol:

81
3.4- Etude de l'antenne 1/2 onde :

Dans cette illustration, la 1/2 onde horizontale se comporte comme le


ferait votre directive: ne l'oubliez jamais !

Pour bien comprendre ce qu'est le diagramme de rayonnement il faut


imaginer que les lobes sont commes des rayons lumineux, et que si vous
voulez parler avec un OM qui se trouve à des centaines de KM à l'ouest, il
faudra diriger le maximum de lumière dans sa direction juste au dessus de
l'horizon car tous les faisceaux qui tireront dans les étoiles au dessus de
votre antenne le feront en pure perte d'énergie: tout dépendra de la hauteur
de l'antenne au dessus du sol.

Vous remarquez dans l'illustration qu'il n'y a que pour h=0,5l et h=1l que
vous aurez un diagramme de rayonnement qui vous permettra de
concentrer l'énergie vers la direction souhaitée.

82
3.4- Etude de l'antenne 1/2 onde :

Toutes les autres hauteurs provoqueront une baisse très significative de la


performance de votre directive à l'émission comme à la réception: il est
vraiment idiot de perdre autant d'énergie !.

Si vous n'appliquez pas ce principe vous ne profiterez jamais pleinement


du potentiel de votre antenne.

Si vous voulez optimiser au maximum votre station il faudra commencer


par mettre votre antenne directive à la bonne hauteur au-dessus d'un sol
conducteur, sinon tout le reste ne servira à rien et votre antenne tirera
comme une patate !

83
3.4- Etude de l'antenne 1/2 onde :

Le dipôle ½ onde horizontal est placé au dessus d'un sol parfaitement


conducteur pour ces mesures, et bien évidemment alimenté avec une
longueur de coaxial ad hoc, protégé du rayonnement par un "choc balun« .

Il faut noter qu'en dessous de 0,3l (3,3m) la proximité du sol absorbe une
grande partie du rayonnement (phénomènes des courants de Foucault).
Donc n'écoutez pas ces idiots qui disent que l'on peut installer sa directive
à 2m du sol.

Le diagramme de rayonnement se divise très vite en montant l'antenne, le


gain absolu lui n'augmente pas de manière significative, il reste proche de
8 dBi (à partir de h = 0,5 l). Il faudra donc choisir sa hauteur avec
précaution pour l'installer, surtout pour le DX, où on recherche à
concentrer l'énergie avec un angle de tir le plus bas possible sur l'horizon.

84
3.4- Etude de l'antenne 1/2 onde :

A contraire de la verticale, l'horizontale ne tire pas sur l'horizon: elle


développe son lobe avec un angle d'élévation que l'on cherchera à abaisser
au maximum. On choisira des hauteurs de 1 ou 2 voir 3 x 1/2 ondes au
dessus du sol (5,45m ; 10,90m ; 16,35m): il faut absolument éviter les
hauteurs intermédiaires qui développent un lobe à la verticale qui tire dans
les étoiles car c'est de l'énergie totalement perdue; et pour les hauteurs
supérieures à 16,50 m (au-delà des contraintes mécaniques) on considère
qu'à partir d'un angle limite d'environ 45°, les ondes ont peu de chance de
rebondir dans les couches ionisées (qui "reflètent" le signal favorisant
ainsi les contacts longues distances, nous verrons cela lorsque nous
parlerons de la propagation).

85
3.4- Etude de l'antenne 1/2 onde :

Autre chose, extrêmement importante à mes yeux, dans une configuration


à deux lobes par exemple (h = 1l), comme vous pouvez le voir sur la
figure, il y a un "zéro" d'énergie (trés forte atténuation du signal), c'est à
dire quasiment ni émission, ni réception dans cet angle en thèorie...

A méditer.

Avec une horizontale le lobe le plus haut est toujours celui qui a le plus
d'énergie.
Par exemple pour le dipole à h = 1l vous pouvez voir sur l'illustration que
le lobe du bas tir avec un angle d'élévation à 15° avec 40% du
rayonnement et le lobe du haut tir à 50° avec 60% de l'énergie qui sera
probablement en partie perdue du fait de l'angle limite... L'ampli de 100
watts n'en rayonne en fait que 40 dans la bonne direction !
86
3.4- Etude de l'antenne 1/2 onde :

Pour ma part, j'ai toujours installé une antenne (directive) horizontale à


une 1/2 onde de hauteur (5,45m au dessus d'un sol conducteur ou d'une
terre artificielle), car on a un seul lobe que l'on contrôle facilement et qui
diffuse bien l'énergie. Mais je dois reconnaître qu'en plaçant l'antenne à h
= 1l (10,90m) cela permet souvent de l'éloigner des murs et autres
bâtiments environnants et d'obtenir grâce à cela de très bons résultats.
Je dirai simplement que vous devrez faire un compromis selon vos
moyens et votre environnement afin d'obtenir le meilleur résultat possible.

Si le sol est mauvais conducteur, le gain chutera d'environ 3 dBi.

Vous pouvez grâce aux fichiers du simulateur, modifier les hauteurs et


différents paramètres qui vous donneront une trés bonne idée de ce qui
influence le diagramme de rayonnement.
87
Exercice n°2 :

1a - Quel sera le ROS d'un dipôle 1/2 onde horizontal alimenté par du
RG8/U ?
1b - Quelle sera sa longueur sur 27,300 MHz ?
1c - Quel est son gain à une hauteur de l/2 au dessus d'un sol mauvais
conducteur ?
2a - Loana avec 20 W est reçue par Jean-Edouard avec un signal de 5, quel
sera son signal avec un ampli de 100 W ?
2b - Elle décide de réduire sa puissance à 5 W puis à 1 W, quel seront ses
reports successifs ?
3a - Mon commerçant préféré m'a vendu une directive qui a un gain en
champ de 5 dBd, quels seront son gain isotropique et son coefficient
multiplicateur si elle est installée à h = l /2 ?
3b - Tout bien considéré, le sol est mauvais conducteur, quel sera son
coefficient multiplicateur ?

88
Réponses de l’exercice n°2 :

1a - le ROS sera 73/50 = 1,46


1b - (300/27,300)/2x0,95 = 5,22 m
1c - le gain sera de 8-3 = 5 dBi

2a - à 100 W le signal sera légèrement supérieur à 6


2b - à 5 W il sera de 4 et réduit à 1 W il sera de l'ordre de 3,5

3a - le gain sera de 5 + 8 = 13 dBi soit un CM de x20


3b - le sol est mauvais donc 13 - 3 = 10 dBi soit un CM de x10

89
CH-4. La Propagation

1. la polarisation

2. la propagation HF

3. le sol

90
4.1- la polarisation :

La polarisation d'une antenne est définie par la


position de son champ électrique par rapport à
la terre :

91
4.1- la polarisation :

Si on installe notre dipôle à l'horizontal, les lignes


du champ électromagnétique rayonnées seront
de polarisation horizontale. Cette polarisation
est favorable à la longue distances et aux
rebonds dans l'ionosphère, de plus à la
réception on est moins gêné par les
perturbations électriques (QRM) liées à l'activité
humaine qui sont généralement en polarisation
verticale.

92
4.1- la polarisation :

- Si nous installons ce même dipôle en position verticale, il aura


une polarisation verticale. Cette polarisation est favorable à
l'onde de sol et donc aux contacts locaux, mais nous aurons
un niveau de QRM plus important.

Il est évident que lors d'un contact on emploiera la même


polarisation que son interlocuteur, car le "croisement" de
polarisation entraîne un affaiblissement en pratique de 6 à 18
dbi (1 à 3 points S-mètre) en théorie cela pourrait même aller
jusqu'à l'infini(!), fort heureusement la rotondité de la terre
(et donc de l'atmosphère) font que l'on a rarement un
croisement parfait de 90°.

93
4.1- la polarisation :

Pour la compréhension de ce phénomène, on pourrait faire une analogie


avec une pièce que l'on veut mettre dans le monnayeur d'un
parkmètre, si on la place à la perpendiculaire, seule une petite partie
sera en face de l'orifice; imaginez que pour votre antenne c'est un peu
la même chose, seule une petite partie des lignes du champ électrique
seront captées, d'où l'affaiblissement du signal.

A l'occasion de contacts longues distances, il se produit quelques fois


ce que l'on appelle des "rotations de polarisations" (effet Faraday)
suite aux rebonds successifs sur le sol et dans l'atmosphère qui font
que l'on entend parfois indifféremment aussi bien sur l'une ou l'autre
des polarisations.

94
4.1- la polarisation :

J'ajouterais enfin que pour les mêmes raisons de rotondité de notre


planète, on a rarement une polarisation en phase parfaite entre deux
antennes distantes de milliers de kilomètres.

Les polarisations horizontale ou verticale sont appelées polarisations


linéaires.

Nous citons la polarisation circulaire (tournant à droite ou à gauche)


communément utilisée pour les communications spatiales pour
contrecarrer justement l'effet Faraday que nous venons d'évoquer.

95
4.2- La propagation HF :

Le soleil est l'élément déterminant pour l'établissement de la propagation en HF:

96
4.2- La propagation HF :

Notre planète est entourée de différentes couches ionisés (D E F1 F2)


positionnées entre 80 et 600km d'altitude. C'est sur (et à travers) ces couches
puis le sol que les ondes vont rebondir successivement permettant ainsi des
contacts à longues distances (et aussi des zones d'ombres entre les sauts). 97
4.2- La propagation HF :

C'est un phénomène complexe dans lequel interviennent nombre de


facteurs qu'il serait rébarbatif d'énumérer ici car vous trouverez sur
l'Internet de nombreux sites très bien documentés si vous souhaitez
approfondir vos connaissances (par exemple le site de F5ZV) mais il en
existe beaucoup d'autres.

98
4.2- La propagation HF :
Ce que nous devons retenir, c'est que pour faire de bons contacts à longue
distance, notre antenne directive doit impérativement avoir un angle de tir le
plus bas possible sur l'horizon et être positionnée à une hauteur précise au-
dessus d'un sol conducteur (5,45m, 10,90m, voir 16,35m... soit aux multiples de
demi onde) afin de ne pas perdre inutilement de l'énergie dans l'espace à cause de
lobes mal placés (l'angle limite se situe vers 45°) en revanche plus l'angle de tir
est bas plus long est le skip (saut) et par conséquent plus lointain sera le contact
comme vous pouvez le voir ci-dessous :

99
4.3- Le sol :
Les performances d'une antenne sont considérablement dépendantes de
la nature du sol qui se trouve sous elle qui influe directement sur la
position des lobes et de sa résistance de rayonnement.
Si il y a un sol conducteur sous l'antenne alors on verra apparaître une
antenne virtuelle (ou image) qui combinera son rayonnement avec la
première comme dans un stack (soit 2 antennes posées l'une au-dessus de
l'autre) dont le rayonnement sera en phase pour une verticale et en
revanche en opposition de phase pour une horizontale.

100
4.3- Le sol :
Il est donc inconcevable de prétendre faire du DX dans de bonnes conditions si
on ne tient pas compte de ces éléments capitaux.

C'est à cause de ce groupement virtuel que l'on pose une antenne horizontale à
une demi-onde au dessus du sol, car nous nous mettons dans le cas de figure du
meilleur stack possible et obtenons alors la meilleure performance si les deux
aériens sont séparés l'un l'autre d'une onde entière lorsqu'ils sont alimentés en
opposition de phase (soit 180°):
ceci apportera un gain supplémentaire de 3dBi soit 100% de rendement en plus.

Dans le cas de l'antenne verticale le groupement virtuel est en phase, cela


apportera là aussi un gain supplémentaire de 3dBi soit 100% de rendement en
plus et baissera l'angle de tir de plus de 20°, ce qui est énorme !

101
4.3- Le sol :

Nous devons absolument tenir compte de ces paramètres pour obtenir de bons
résultats à longue distance.
Si on a pas une terre conductrice sous l'antenne, alors il faut poser une terre
artificielle.
La norme FCC (pour les émetteurs de radiodiffusion) impose pour l'obtention
d'une terre artificielle parfaite 120 radiants d'une demi- onde chacun placés en
rayons sur le sol. 102
4.3- Le sol :
Heureusement l'ARRL a fait des tests avec des séries de 15 radiants et nous dit
que nous gagnons 25% de rendement avec 15 radiants l/8, puis 40% avec 15
radians l/4, et enfin 50% avec 15 radiants l/2 soit 1,5db ce qui n'est pas si mal.

Rappelez-vous que si vous taillez des radiants pour une antenne ils devront être
impérativement à la résonance soit par exemple 0,95l/8 soit 1,30m à
27,500Mhz.

Je tiens à préciser ici que si vous avez par exemple une verticale 5/8 vous
pouvez ajouter des radiants en haut (15 c'est bien mais attention à la prise au
vent!) et une terre artificielle en bas, je vous le recommande même si vous êtes
à la campagne pour améliorer la conduction du sol, idem pour une antenne
horizontale que l'on pose à un multiple de demi-onde au-dessus de ce sol
conducteur.
103
4.3- Le sol :

que l'on pose à un multiple de demi-onde au-dessus de ce sol conducteur. 104


4.3- Le sol :
Mais si nous trouvons que poser tous ces radiants est fastidieux, nous pouvons
faire un réseau de fils qui ressemble à une toile d'araignée ou plus simplement
comme moi poser un grillage, dans les deux cas si vous avez l/2 par cotés vous
serez très proche de 100% de rendement en plus; certains vont même jusqu'à
poser au pied de l'antenne des plaques de tôles ou de vieux pneus, ça marche
bien certes, mais là c'est une question d'esthétique.

105
4.3- Le sol :
Mise en évidence de l'importance d'un sol conducteur :

Cliquez sur le nom de l'antenne pour voir son diagramme de rayonnement


NOM DE
R de
L'ANTENNE SWR Gain en dB iso Angle de tir
rayonnement (W)
TESTEE
Voir le dipôle
vertical par sol 43 1,16 6,78 0°
parfait
Voir le dipôle
vertical par sol 43 1,16 - 0,52 22°
réel

Comme vous pouvez le voir dans le tableau les lobes montent sur sol réel
(mauvais conducteur) de plus de 20° et le gain s'effondre de plus de 7dBi: c'est
une catastrophe !
Ceci démontre qu'il est indispensable de mettre un sol conducteur sous votre
antenne.
Pourtant c'est sans ce préocuper de ce détail (le plus important) que
fonctionnent toutes vos antennes...
106
4.3- Le sol :
Pour améliorer le fonctionnement, il faut poser un sol artificiel sous l'antenne.

107
4.3- Le sol :
Le sol conducteur se comporte comme un miroir, et si cela est vrai sous
l'antenne, cela l'est aussi pour les alentours: imaginez simplement que le miroir
fasse plusieurs km de cotés, les réflexions et un angle très bas sur l'horizon
seront bien évidemment favorisés.

En effet les mesures réalisés par l'ARRL montrent que les sites les plus
médiocres pour une antenne sont les zones industrielles, les déserts et les villes,
des lieux ou le sol n'est pratiquement pas conducteur et ou l'environnement
chaotique ne favorise pas la réflexion des ondes mais malheureusement leurs
dispersions.

Ensuite viennent la campagne et les terres agricoles où la même antenne aura un


gain à longue distance supérieur d'environ 12dbi (soit 2 points S-mètre de plus).

Enfin vient le milieu idéal qui est la mer au large et une nouvelle fois la même
antenne aura un gain à longue distance supérieur de 24dbi (encore 4 points S-
mètre de plus!) par rapport à sa voisine campagnarde.

108
CH-5. Antenne Patch

1. Introduction

2. Circuit ou antenne

3. Avantage et limitation des antenne patch

4. Antenne patch rectangulaire

109
5.1- Introduction :
Une antenne à éléments rayonnants imprimés, communément
appelée antenne patch est une ligne microbande de forme
particulière. Elle se compose d’un plan de masse et d’un
substrat diélectrique dont la surface porte un ou plusieurs
éléments métalliques (figure 1).

FIG. 1: Antenne à éléments imprimés.

110
5.2- Circuit ou antenne :
La propagation des ondes dans une ligne microbande s’effectue à la fois
dans le milieu diélectrique et dans l’air comme le montre la figure 2.
Du point de vue modélisation, les deux milieux sont remplacés par
un unique milieu effectif caractérisée par une constante diélectrique
exprimée par :

(1)

FIG. 2: Lignes de champ électrique.


111
5.2- Circuit ou antenne :

La répartition des lignes de champs qui s’étendent autour et dans la structure


dépend essentiellement :
de la largeur w des circuits de métallisation
des caractéristiques du substrat : à savoir sa constante diélectrique r et son
épaisseur h
Le choix des valeurs de ces paramètres conditionne généralement le type
d’application que l’ingénieur peut concevoir avec la technologie
microbande (ceci n’est pas totalement vrai, mais suffisant à ce stade de
compréhension). Pour la réalisation de circuits hyperfréquences, il
recherchera à minimiser le rayonnement en espace libre de la ligne et
choisira en conséquence un substrat tel que l’énergie électromagnétique
reste concentrée dans le diélectrique (plus exactement dans la cavité
que forme la bande métallique et le plan de masse).

112
5.2- Circuit ou antenne :
L’ingénieur utilise donc des substrats de constante diélectrique élevé
(comme de l’Alumine r = 9.9) pour concevoir par exemple un
amplificateur faible bruit...

En ce qui concerne les antennes, le substrat le mieux approprié est celui


possédant une constante diélectrique faible, une épaisseur grande
(par rapport à la longueur d’onde d’opération) et peu de pertes (tan ).
Un substrat épais augmente la puissance rayonnée par l’antenne,
réduit les pertes par effet Joules et améliore la bande passante de
l’antenne. En contrepartie, le poids est augmenté. Une faible valeur
de la constante diélectrique (typiquement r « 2.5) favorise l’extension
des champs autour de la ligne et donc la puissance rayonnée.

113
5.3- Avantage et limitation des antenne patch :

Les antennes microstrip présentent de nombreux avantages


comparés aux antennes micro-ondes classiques et leurs
applications couvrent le large domaine de fréquence : 100 MHz
à 100 GHz. Certains avantages sont les suivants :
Faible poids, encombrement réduit, configurations conformes
possibles ;
Faible coût de fabrication, production en masse possible ;
Polarisation linéaire et circulaire pour les télécommunications ;
Antennes multi bandes, multi polarisations possibles ;

114
5.3- Avantage et limitation des antenne patch :

Compatibilité avec les circuits hybrides et MMIC (Microwave Monolithic


Integrated Circuit] ;
Réseaux d’alimentation et d’adaptation fabriqués simultanément avec
l’antenne.
Toutefois, les antennes micro ruban ont également des limitations que ne
présentent pas les antennes traditionnelles :
Bande passante étroite, souvent associée avec les problèmes de tolérances
(géométriques et physiques) ;
Généralement faible gain ( 6 dB) ;
La plus part des antennes rayonnent uniquement dans le demi-plan ;

115
5.3- Avantage et limitation des antenne patch :

Supportent uniquement des faibles puissances ( 100 W) ;

Pertes de rayonnement par ondes de surfaces.

Ces limitations sont connues depuis plusieurs années et des progrès


considérables ont été réalisés depuis pour améliorer les
performances des antennes patch. Notamment, leur bande
passante peut être augmentée jusqu’à 70 % en utilisant une
configuration multicouche et leur gain peut s’accroître de 30 %
en mettant en réseau plusieurs antennes.

116
5.3- L’antenne patch rectangulaire:

5.3.1 Les diverse forme des éléments rayonnant


Les éléments rayonnants les plus simples ont la forme d’un rectangle,
d’un carré, d’un disque circulaire ou encore d’un triangle comme le
montre la figure 3

FIG. 3: Divers types d’éléments rayonnants.


Parmi toutes ces formes, l’élément rectangulaire est sans contexte le plus
facile à appréhender pour la compréhension des mécanismes de
rayonnements des antennes microstrip. Mais tout d’abord se pose la
question d’alimenter une telle structure.
117
5.3- L’antenne patch rectangulaire:
5.3.2 Alimentation des éléments rayonnants
L’alimentation peut se faire par connexion directe avec une ligne
microbande (généralement de 50 ) dont le point de jonction est sur
l’axe de symétrie de l’élément (figure 4a) ou décalé par rapport à cet
axe de symétrie (figure 4b) si cela permet une meilleure adaptation
d’impédance ; dans ce but, l’alimentation axiale avec une encoche
donne de bons résultats (figure 4c).

FIG. 4: Alimentation par une ligne microbande (a) axiale (b) décalée (c)
axiale avec encoche.
Il existe d’autres types d’alimentation que nous ne détaillerons pas ici
comme la connexion directe avec une ligne coaxiale ou l’alimentation par
couplage électromagnétique... 118
5.3- L’antenne patch rectangulaire:
5.3.3 Mécanisme de rayonnement d’une antenne
Le mécanisme de rayonnement d’une antenne patch rectangulaire se
comprend aisément à partir de sa forme géométrique. Lorsque nous
excitez la ligne d’alimentation avec une source RF, une onde
électromagnétique va se propager sur cette ligne puis va rencontrer
l’élément rayonnant (de largeur plus grande que la ligne, donc plus
apte à rayonner..). Une distribution de charge va s’établir à
l’interface Substrat / Plan de masse, sur et sous l’élément rayonnant.
La figure 5 montre cette distribution dans le cas particulier où
l’antenne rayonne le plus efficacement c’est à dire lorsqu’elle devient
résonante (la longueur de l’élément rayonnant est un multiple de la
demi-longueur d’onde guidée).
Le cas présenté correspond au mode fondamental de l’antenne.

119
5.3- L’antenne patch rectangulaire:

FIG. 5: Distribution de charge et densité de courant sur une


antenne microstrip.

Ces distributions de charge et les densités de courants associés induisent une


distribution de champ électrique représentée à la figure 6 dans le mode
fondamental.
120
5.3- L’antenne patch rectangulaire:

FIG. 6: Distribution de la composante verticale du champ électrique dans le mode


fondamental de l’antenne.

121
5.3- L’antenne patch rectangulaire:
Une analyse plus détaillée des distributions de charge et du champ électrique dans
ce mode permet de retrouver tous les paramètres caractéristiques d’une
antenne : (diagramme et résistance de rayonnement, fréquences de
résonance...).
Nous pouvons constater sur la figure 6 un renversement de phase des composantes
verticales du champ électrique sur la longueur L de l’antenne. Ce résultat est
évident en lui-même. Ce cas correspond à la résonance g/2 de l’antenne... Il
en résulte une contribution vectorielle de ces composantes de champs nulle. Il
en est de même pour les composantes verticales sur la largeur W du patch (non
visible sur cette figure). La figure 7 montre les composantes horizontales des
lignes de champ entourant l’élément imprimé. Contrairement à précédemment,
elles créent des rayonnements qui sont en phase dans le plan de l’antenne.
Finalement, le rayonnement du patch peut être modélisé par celui de deux fentes
parallèles distantes de la longueur L et de dimensions W*h. La théorie de
l’électromagnétisme nous fournit alors les expressions des champs rayonnés
par le patch à une certaine distance d’observation. 122
5.3- L’antenne patch rectangulaire:

FIG. 7: Distribution de la composante horizontale du champ électrique dans le


mode fondamental de l’antenne.

123
5.3- L’antenne patch rectangulaire:

FIG. 8: Modélisation de l’antenne patch rectangulaire par deux fentes couplées.

124
5.3- L’antenne patch rectangulaire:
Si nous nous intéressons maintenant à la distribution des charges, nous pourrions
montrer par l’étude des composantes tangentielles du champ magnétique que
le patch rectangulaire peut se modéliser comme une cavité avec 4 murs
magnétiques (bords de la cavité) et 2 murs électriques (formés par les
métallisations et dans l’approximation que la composante normale du champ
électrique est constante). En posant les équations de propagations avec les
conditions aux limites adéquates, on détermine assez facilement les fréquences
de résonances de l’antenne patch rectangulaire :
(
4
)

avec

125
5.3- L’antenne patch rectangulaire:

avec

et

∆L et δW représentent respectivement les extensions de longueur et de largeur dues

∆W s’obtient en remplaçant la largeur W par la longueur L dans la formule


précédente.
126
5.3- L’antenne patch rectangulaire:
5.3.4 Influence des paramètres géométrique sur les
caractéristique d’une antenne
5.3.4.1 Largeur W du patch
La largeur du patch a un effet mineur sur les fréquences de résonance et sur le
diagramme de rayonnement de l’antenne. Par contre, elle joue un rôle
pour l’impédance d’entrée de l’antenne (5)

(5)

et la bande passante à ses résonances (6) :

(6)

127
5.3- L’antenne patch rectangulaire:
Pour permettre un bon rendement de l’antenne, une largeur W pratique est :
(7)où le terme f01 représente la fréquence fondamentale de l’antenne.
En contreparti, le diagramme de rayonnement se dégrade (apparition de
plusieurs lobes secondaires).

(7)

où le terme f01 représente la fréquence fondamentale de l’antenne.


En contrepartie, le diagramme de rayonnement se dégrade (apparition de
plusieurs lobes secondaires).

128
5.3- L’antenne patch rectangulaire:

5.3.4.1 Longueur L du patch

La longueur du patch détermine les fréquences de résonance de l’antenne. Il


ne faut surtout pas oublier de retrancher la longueur ∆L correspond aux
extensions des champs (8)

(8)

129
5.3- L’antenne patch rectangulaire:
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5.3.5 Méthodologie
 Cahier de charge

Etant donné un substrat et une fréquence d’utilisation, trouver les


dimensions de l’antenne path rectangulaire.

 Solution

Il y a principalement 4 étapes :

Calculer W (1)

Calculer la constante diélectrique effective (7)

Déterminer l’extension L (3)

Finalement calculer L (8)


130

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