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Conception, réalisation et caractérisation d'une antenne logpériodique

planaire alimentée par un BALUN ultra large bande

Conference Paper · May 2011

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4 authors:

Faicel Ouasli J.P. Coupez

Institut Mines-Télécom
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Patrice Pajusco Christian Person

Institut Mines-Télécom IMT Atlantique, Institut Mines Telecom, Brest, France
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 17èmes Journées Nationales Microondes
18-19-20 Mai 2011 - BREST

Conception, réalisation et caractérisation d’une antenne log-

périodique planaire alimentée par un balun ultra large bande.
Faicel OUASLI, Jean-Philippe COUPEZ, Patrice PAJUSCO, Christian PERSON
Lab-STICC/MOM - Telecom Bretagne – Technopôle Brest-Iroise CS 83818 - 29238 Brest Cedex 3 - France
faicel.ouasli@telecom-bretagne.eu

Résumé polarisations, ainsi que des diagrammes de rayonnement,

Dans cet article, nous présentons la configuration et
les résultats d’une antenne log-périodique planaire,
alimentée par un balun très large bande de type
Chebyshev. De par la structure choisie et les
performances associées, l’antenne proposée constitue
une brique de base répondant aux critères requis pour
une mise en réseau très large bande, avec des
performances en rayonnement indépendantes de la
fréquence, et pour un fonctionnement en double
polarisation linéaire.
1. Introduction
Un des problèmes clés, lors de la mise en réseau très
large bande d’éléments rayonnants, est typiquement une
variation des distances électriques inter-capteurs en
fonction de la fréquence, pour une répartition spatiale
fixée des antennes. Cette variation induit l’apparition de
lobes de réseau et limite ainsi la plage de balayage à une
gamme réduite de fréquences au sein de la bande
passante globale. Cette variation de la distance électrique
engendre également un effet de couplage plus ou moins
élevé entre les sources voisines. Dans le cas de sources
très couplées, nous pouvons obtenir, par exemple, un
gain nul (Blind effect) pour certaines directions. D’où la
nécessité de proposer un système antennaire très large
bande, reposant sur une mise en réseau indépendante de
la fréquence, avec des couplages inter-éléments
minimisés. Un tel type de réseau nécessite l'utilisation
d'une antenne élémentaire ayant un centre de phase qui
varie de manière appropriée avec la fréquence. Ce réseau
doit satisfaire une distance électrique constante entre les
positions des centres de phase des antennes avec la
fréquence. Le choix de l’antenne répondant à ce type
d’exigence diffère selon la solution de mise en réseau
retenue, ainsi que les contraintes d’agilité demandées
dans la zone à couvrir.
Afin de répondre à des besoins visant à concevoir un
réseau d’antennes très large bande, avec des
performances en rayonnement indépendantes de la
fréquence, et pour un fonctionnement en double
polarisation linéaire, nous avons choisi une structure de
type log-périodique imprimée. Cette antenne fait partie
des antennes indépendantes de la fréquence [1], qui ont
théoriquement des impédances d’entrée, des
invariants sur une bande de fréquence infinie.
Dans la partie suivante, nous décrivons le principe de
fonctionnement d’une telle antenne log- périodique, ainsi
qu’un exemple de réalisation pratique. Nous comparons,
dans ce cas, les résultats de simulation à de toutes
premières mesures du prototype implémenté.
2. Principe de fonctionnement et design de
l’antenne log-périodique
2.a. Principe de fonctionnement
Les antennes log-périodiques [2] (figure 1) sont
basées sur le principe d'une antenne dimensionnée pour
toutes les fréquences de façon périodique.
Figure 1 : Antenne log-périodique [5]
En effet, si une structure rayonnante est transformée
en une structure identique en multipliant ses dimensions
par un facteur τ (0<ττ<1), toutes les deux présentent les
mêmes performances, respectivement aux fréquences f1
et f2= f1/ττ. En répétant cette transformation N fois, les
performances sont reproduites à toutes les fréquences
f1/ττN, où f1 est la fréquence de référence. Ces éléments se
déduisent les uns des autres en multipliant leurs
dimensions par le facteur τ=f1/f2. Les éléments
rayonnants de l’antenne se répètent donc avec une
période log (ττ)=log (f1)-log (f2), d’où l’appellation
d’antenne log-périodique [4]. Le rayonnement de
l'antenne présente alors un rayonnement privilégié
suivant l’axe Z (figure 1), et sa polarisation est linéaire.
Les équations de définition de l’antenne sont les
suivantes [5] :
 Rn

l R − Rn
= n = τ (1), σ = n+1 (2 ), α = arctan  1 − τ  (3)
 n+1
R l n +1 2ln +1  4σ 
Où l n désigne la longueur du dipôle n et Rn est la
distance entre le « sommet fictif » de l’antenne et la

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position du dipôle n. Nous désignons par τ le facteur de
périodicité, par σ le facteur d’espacement et par α l’angle
d’ouverture. La qualité d'adaptation de cette antenne est
assurée conjointement par les valeurs du facteur de
périodicité τ et de l'angle d'ouverture α. Pour de petites
valeurs de τ ou de grandes valeurs de α, nous obtenons
des structures plus compactes avec moins d'éléments,
mais un peu plus espacées entre eux [4]. A contrario, une
augmentation du rapport τ ou une diminution de l’angle
α implique des structures ayant beaucoup plus d'éléments
[4].
2.b. Réalisation et mesures
Sur la figure 2, nous donnons une photo d’un
prototype d’antenne imprimée, réalisé sur un substrat de
type FR4, de permittivité relative εr = 4,3 et de tangente
de pertes tgδ=0,02. La taille du substrat est de 151,3mm
x 74mm x 1,56mm. La longueur du plus grand dipôle est
de 61mm. Afin d’assurer la transition entre la ligne
micro-ruban et la ligne CPS (Coplanar Strip), nous avons
utilisé un balun très large bande de type Chebyshev [3].
Cette antenne est optimisée pour un facteur de
périodicité τ=0,9 et un angle d’ouverture α=16,2°.
Figure 2. Photo de l’antenne réalisée.
Sur la figure 3 nous donnons, la variation du
paramètre S11 en fonction de la fréquence. Nous
remarquons une excellente concordance entre les
simulations et les mesures sur une très large bande.
Figure 3. Comparaison des paramètres S11 mesuré et
simulé de l’antenne proposée.
Sur la figure 4 nous donnons, les variations des gains
mesuré et simulé, dans l’axe principal de l’antenne en
fonction de la fréquence. Nous remarquons sur ces
courbes une chute importante du gain pour la gamme de
fréquence allant de 4,5 GHz à 6 GHz. Celle-ci est due au
mode de fonctionnement de l’antenne à partir de cette
gamme de fréquence. Pour illustrer ce point, nous
17èmes Journées Nationales Microondes, 18-19-20 Mai 2011 - Brest
affichons sur la figure 8 la distribution du champ
électrique maximal pour différentes fréquences. Les deux
premiers cas (a) et (b) illustrent la variation attendue de
la zone active vers le sommet de l’antenne, en fonction
de la fréquence.
Par contre, pour la fréquence f=5GHz, ce sont les dipôles
aux deux extrémités de l’antenne qui contribuent le plus
au rayonnement (voir figure 8-c). Puis, au-delà de cette
fréquence, nous remarquons d’après les simulations un
retour des zones actives de l’antenne (c.-à-d. du centre de
phase) du côté des dipôles les plus grands, ce qui traduit
un fonctionnement à l’ordre 3 de ces dipôles (pour des
longueurs électriques de 3λ0/2). La variation du centre de
phase en fonction de la fréquence est donnée sur la figure
5, et cela sur la bande de 2GHz à 4,5 GHz.
Figure 4. Comparaison des gains mesuré et simulé
dans l’axe principal de rayonnement de
l’antenne.
Si nous prenons comme origine du repère l’entrée de
la ligne d’alimentation (point O sur la figure 2), nous
remarquons que le centre de phase présente une variation
monotone en fonction de la fréquence jusqu’à 4,5GHz.
Figure 5. Variation du centre de phase en fonction de
la fréquence
Sur la figure 6 nous donnons une comparaison des
diagrammes de rayonnement simulés et mesurés pour les
fréquences f=2GHz et f=4,5GHz. Nous remarquons une
très bonne concordance entre les résultats de simulations
et de mesures.
Sur le tableau 1 nous donnons les valeurs des
rapports avant/arrière de rayonnement pour différentes
fréquences. Ces résultats viennent confirmer la bonne
qualité de rayonnement de l’antenne proposée sur la
gamme de fréquence allant de 2 à 4.5 GHz.
 remarquons une bonne pureté de polarisation dans les
deux plans à cette fréquence.

(i) Plan E (ii) Plan H

(a) f=2GHz

(a) f=2GHz

(i) Plan E (ii) Plan H

(b) f=4.5GHz
Fig. 6: Diagrammes de rayonnement simulés et
mesurés aux fréquences f=2GHz et f=4.5
GHz.

f(GHz) Rapport Avant/Arrière

(dB)
2 -14.6
2.5 -24.8
3 -25.2
3.5 -29.9
4 -25.7
4.5 -18.7
(b) f=4GHz.
Tableau. 1: Rapport Avant/Arrière du diagramme de
rayonnement pour différentes fréquences.

(a) Plan E (b) Plan H

Figure. 7: Co-Cross dans les plans E et H pour
f=3.5GHz
(c) f=5GHz
La figure 7 illustre un exemple de simulation des
diagrammes de Co et Cross- polarisation dans les deux Figure. 8: Distribution du champ Electrique maximal
plans E et H, pour la fréquence f=3.5 GHz. Nous pour différentes fréquences

17èmes Journées Nationales Microondes, 18-19-20 Mai 2011 - Brest

 [4] X. Begaud, « les antennes Ultra Large Bande»,
Collection télécom, Paris 2010.
[5] C. Balanis, «Antenna theory: Analysis and
Design», 2 ed., Wiley, New York, 2005.
[6] Zhong-Lin Gong; Balmain, K., « Reduction of
the anomalous resonances of symmetric log-periodic
dipole antennas, » IEEE Transactions on Antennas
and Propagation, vol.34, no.12, pp. 1404- 1410, Dec
1986.
[7] Bantin, C.; Balmain, K., «Study of compressed
log-periodic dipole antennas, » IEEE Transactions
Figure. 9 : Variation du rapport Co-Cross dans l’axe on Antennas and Propagation, vol.18, no.2, pp. 195-
principal de rayonnement de l’antenne, en 203, Mar 1970.
fonction de la fréquence.
Sur la figure 9 nous donnons les résultats de
simulations relatifs à la variation du rapport Co/Cross-
polarisation, dans l’axe principal de rayonnement de
l’antenne, en fonction de la fréquence. Les valeurs
obtenues montrent une bonne pureté de polarisation
(Rapport Co-Cross < -21 dB) sur toute la bande de
fréquence, ce qui permet d’envisager l’utilisation de cet
élément rayonnant pour concevoir une antenne à double
polarisation.
Nous signalons enfin que la réduction de l’effet des
résonances parasites d’une telle structure visualisés sur
les réponses en adaptation et en gain des figures 3 et 4
est possible [6] [7], en rajoutant une charge résistive à
l’extrémité de la ligne de transmission, par exemple.

3. Conclusion
De par sa structure, ainsi que les premiers résultats
obtenus, nous envisageons une exploitation de cette
antenne sur une bande passante de plus d’une octave
(couvrant la bande de 2 à 4.5GHz), dans un futur
contexte de synthèse de réseau d’antennes ultra large
bande avec des performances en rayonnement
indépendantes de la fréquence et pour un fonctionnement
en double polarisation linéaire.
L’antenne proposée demande toutefois un travail
d’optimisation pour élargir sa bande passante en
rayonnement (de 2 à 6GHz), et ceci pour un
fonctionnement sur le fondamental des dipôles, ainsi que
de maitriser la variation du centre de phase en fonction
de la fréquence.

4. Bibliographie
[1] V. H Rumsey, «Frequency independent
antennas», IRE, International Convention Record
Vol. 5, 1957, pp.1-2.
[2] R.H Duhamel and DE Isbell, «Broadband
Logarithmically periodic antenna structure», IRE
International Convention Record, Vol. 5, Part 1,
1957, pp 119–128.
[3] Wen-Hua Tu, Kai Chang, «Wide band
microstrip-to-coplanar strip line/slot line
transitions», IEEE Transactions on Microwave
Theory and techniques, vol.54, no.3, 2006, pp. 1084-
1089.

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