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Le DTU dallage définit les règles de conception et d’exécution des dallages en béton.
Le DTU 13.3 (norme NF P 11-213) porte sur la conception et l’exécution des dallages en
béton. Il comporte trois parties (cahier des clauses techniques) :
o Les locaux à usage industriels, tel qu’usine, atelier, entrepôt, stockage,
laboratoire, quelle que soit leur surface et leurs charges d’exploitation.
o Les locaux, quelle que soit leur destination, soumis à une charge d’exploitation
répartie supérieure à 10 kN/m2 ou concentrée supérieure à 10 kN.
o Les locaux commerciaux ou assimilés (magasin, boutique, hall, réserve) dont
la superficie dépasse 1000m2.
o Magasin, boutique, hall, réserve, chambre froide dont la surface n’excède pas
1000m2.
o Habitation collective ou hébergement, bureaux, hôpital, clinique, écoles, salles
de sport, de spectacle, d’exposition, lieux de culte, garages ou parcs de
stationnement pour véhicules légers, bâtiment agricole.
Partie 3 (norme NF P 11-213-3) : s’applique aux dallages de maisons individuelles.
La suite de cet article est consacrée aux travaux de dallages de maisons individuelles (DTU
13.3 partie 3).
Il repose uniformément sur son support (sol naturel pouvant être enforcé par une couche de
forme).
Une interface peut être éventuellement placée entre le support et la dalle de béton (film
polyane ou isolant par exemple).
Le dallage peut intégrer une couche d’usure (durcisseur à base de quartz par exemple) ou
recevoir un revêtement (peinture résine, carrelage, sol souple, etc).
Cela peut être un béton prêt à l’emploi livré par camion toupie (BPE) ou un béton fabriqué sur
chantier (centrale de chantier ou bétonnière). Dans ce dernier cas il doit être dosé à 400 kg de
ciment par m3 de béton (cf DTU 21).
En cas d’utilisation d’un béton S3 (consistance très plastique), celui-ci doit obligatoirement
être vibré au moyen d’une aiguille vibrante ou d’une règle vibrante. En cas d’utilisation d’un
béton fluide (S4) ou autoplaçant (S5), il n’y a pas besoin de vibrer le béton.
Conception du dallage selon de DTU 13.3 partie 3
Généralités
Le dallage solidarisé ;
Le dallage désolidarisé.
Un dallage n’est pas un radier. En aucun cas, les dallages ne peuvent servir d’assise à des
éléments porteurs.
Epaisseur du dallage
Les dallages de maisons individuelles doivent avoir une épaisseur minimale de 12 cm.
Armature du dallage
En partie courante, le dallage doit comporter une nappe de treillis soudé positionnée dans le
tiers inférieur de l’épaisseur du dallage.
Le treillis doit être posé sur cales afin d’assurer un enrobage conforme au DTU 21 (cales de
2cm généralement).
Les dallages solidarisés doivent comporter en plus des « U » de fermeture au niveau des rives,
en acier HA 8 tous les 150 mm et de longueur développée de 1,5m.
Joints de retrait
Le dallage étant conçu en béton armé, les joints de retrait ne sont à prévoir qu’en présence
d’angle rentrant. Dans ce cas il convient de diviser la surface du dallage de façon à ne pas
avoir de surface comportant un angle rentrant.
La reconnaissance géotechnique est obligatoire pour les maisons jumelées ou en bande ou les
réalisations comportant plusieurs maisons (lotissement par exemple).
Une mission d’investigation (sondages et essais visant à qualifier les propriétés du sol)
;
Un rapport d’étude donnant les recommandations pour le projet (couche de forme,
technique d’amélioration du sol, drainage) ;
Éventuellement un prédimensionnement du dallage.
L’enquête de sol
Dans les autres cas où la reconnaissance géotechnique n’est pas imposée (cas d’un dallage de
maison individuelle unique), il convient de réaliser une enquête afin d’obtenir les
renseignements suivants :
L’enquête est menée sur place, sur le terrain à construire, et auprès des services techniques
municipaux.
Un bon indicateur pour savoir si votre sol est suffisamment porteur est de faire un essai
d’orniérage en faisant faire passer dessus un véhicule lourd sur le support : il ne doit pas y
avoir d’ornière après son passage. Sinon, il sera nécessaire de le renforcer par une couche de
forme.
La couche de forme
La couche de forme permet d’augmenter la portance du sol support et sert d’assise stable
au dallage.
Elle est généralement constituée par une couche de grave (mélange de sable et de gravillons
concassés de type 0/31,5mm par exemple).
Sa mise en œuvre doit s’opérer par répandage et compactage (à l’aide d’une plaque vibrante
par exemple) en couche régulière, dont l’épaisseur ne doit pas dépasser 20 cm par couche.
Afin de désolidariser la dalle de son support et permettre le libre retrait du béton (et éviter
ainsi sa fissuration), il est recommandé de placer une interface jouant le rôle de couche de
glissement entre le support et la dalle.
Cette interface éventuelle est disposée directement sous le dallage. Cela peut être un film
polyane d’épaisseur 150 microns ou une couche de sable de 5 cm.
En plus de constituer une couche de glissement le film polyane est également nécessaire pour
les dalles intérieures afin d’éviter les remontées d’humidité.
Dans le cas où un isolant sous dalle est prévu, le film polyane sera disposé sur l’isolation
thermique. Le type d’isolant et sa classe de compressibilité doivent être adaptés.
« Brut de règle », réalisé par dressage à la règle ; pour les dallages destinés à recevoir
des revêtements scellés (carrelage scellé par exemple) ou des chapes rapportées ;
« Surfacé », réalisé par talochage manuel ou mécanique (hélicoptère à béton) ;
« Lissé », réalisé par lissage manuel ou mécanique (hélicoptère à béton) ; pour les
dallages destinés à recevoir un revêtement collé (carrelage collé par exemple) ou une
couche d’isolation.
Il est également possible de réaliser des états de surface particuliers tels que le béton
balayé ou le béton matricé.