Vous êtes sur la page 1sur 326

L

t_
L
gH
DE
L
(.

f
L
L
TOI\ ARMIJ
L
L PAR
L
L A. GUERRIN
L INGÉNIEUR
pRoFESSEUn A l'Écol,E DES TRAVAUX puBl-rcs
\_
L
(

(*
TOT,IE III
L

LES FONDATIONS

q
e-

PARIS

92, RUE BONAPARTE (ee¡


1,955
Tous droits réservés.
Copyr[gltt bu DLtnotl l9l»i-¡.
I rttprirttti ctt l¡rt ttcc
TABI-E DES N,TATIE,RES

CHAPITRE PREMIER

É¡-Érv¡sn¡Ts DE LA IM Éban¡ tQU E DES saLS


7. Gónéralités sur lcs {oncl¿rtiorrs..
2. Caractéristiques physiques et mécaniques des terrains de fond¿-
a
tion .
3. Possibilités d'amélioration des sols de fondation . . 5
4. RéparLition des pressions i l'intérieur du sol .. 8
5. La répartition des pressions sous les massifs de fondatiolt. . . 10
6. Les essais de terrains. . . . 13
¡)c
7. Les calculs de r'ésistance des Lerrains de fondation. . . i.)

CHAPITRE II

D ¡ FFERENTS MODES DE F(}N DAT IONS


1o Les semelles de fondation
L) Scmelle contittue .so¿ls ¡I¿ur 44
8. Différcnt.s typcs clc scmcllcs continucs . . . . .1,[
9. RóparLition cles pressiorrs sous la semelle 4i¡
1(). MóLhoclcs do c¿rlcul 55
11. Vides locaux au-dessous ou au-dessus d'unc scmelle conLinuc.... 79
12. Sentcllc s¡rt<cillrr rulnlirnrc rl«r fll':urrl c lrlrutt¡ut' 80

B) Semelle continue- sous polcctu . . . 82


1:l . F oncLionnernent général 82
74. Semelle sous cleux potcanx 85
15 . Serncllc sous Lrois polcatrx 100
16. Semelle sllr une infinité cle poleaux ... 109
17. Semelles croisées 113

C) Scmellc isolée . 774


18. Les différents types de scmelle isolée.
19. Semelles trapézoidales.. .
20. Scnrclles parallólépipódicyues
27. Semelles ncrvurées.
22. Semelies tronconiques . . .
VI , 'rnAlrÉ oB sÉroN ¡rnuÉ - ¡rr
¡),-)
Scntcllc coniquc creusc 132
2,1. Molncnl dc Ilcxion cn ¡ried dc potcuu 133
D) Semelle etcentrée 737
E) ,Semelle sur mur 146
l¡) Olruinuge rlcs senrclles. 148

2o Les radiers généraux.


A) Lrs orrnÉnBNrs rypn,s DE RADTERS.
A) Le radier simple. 151
2S.Leradierplanépais .......... 151
26. Le radicr plan nervuré .. 752
27 . Le radier voüté 752
28. Le radier porticiue. 754
'B)Leradiergénéral ...... 754

B) C,rlcuLS DES RADTERS.


A) Ies rrtdiers simples ......... 754
29. Radier épais. 754
30. Radier nervuré 157
31. Radiei voüté 764
B) Zes radiers généraur 166
32. Radicr 166
33. Radier 168
34. Radier 772
35. VoüLes 772

C) QursrroNs Dr\¡ERSES.

36. Joints de tassements, coupures. 773


37. Avant-projet de radier général 777

3o Les puits do fondation.


38. Espacement et forme des puits 777
39. Liaisons entre puits . 178
40. Calcul des liaisons . 181
41. Remplissage des puits 186
4.2. Puil"l; rle gmudcs clirnensiorls .. . 187
43, t,rtlcrrl tlcs ¡luits ..,. 187
/
4o Les pieux de fondation.
A) Pieur moulés dans le sol... 191
44. Classification des procédés de construction . . 791
45. Systérne « Compressol » . 792
46. Picux « Ilranki )..... 193
'I'I\BLE DES If¡\'l'IERES VII

47. Picu « Simplex »..... 194


48. Pieu « Vibro » (Picu « Zénith ») .. . 195
49. Picu « Slauclard ». 195
50. Pieu « Express ).... 196
51. Pieu « Rodio ».... 196
52. Pieu « Fretté-Forutn ) 196
JJ. Pieu explosé .. . . 797
5,1. Picu ir vis « Grilnaud » 797
i¡5
56.
.
llfil:':i.'i;l:i,l
57. 'I'ubage cn bóLou armé.
jl:1i'l ::: :: ::: :: : :::::: :::
197
198
198
t- 58. Ar¡ant¿r€lcs et inconr,ón'ients des pieux moulés dans le sol ... 199
e
13) PiuLrc tnoults d'antanr:c :: .... 200
. 200
. 203
61. Influence clc la forme des pieux 205
. 207
. 20E

C,) Crtlculs tlcs píctttx 211

a) C,t r,cul, Irris coNTIr,\ lN'r'tiS 21r


ó) C,rr,crrr, r)ri rortcri ponrANTr! 272

7o Ccilcttl stalique.
64. Forlnule empiriquc 273
65. Irormule cle Ranliine.. .. . 21,\
66 . Irorrnule cle Vicrcrrdccl (1906)., . 274
67. Fonnule de Bcnabcncq (1911) 214
68. Formule c1e Dorr 276
276
70. Exemple clc calculs 277
77. Conditions d'application clcs formules sta[iclues 218

20 Calculs dgnamíques.
72. Fonnulc cles hollandais . 22O
73. Formulc de Benabencq . 22L
74. Formule de l'Engineering new-record . 227
75. Formule de Hilcy 221
76. Formulc clc Grandcll et Sprenger' 227
77. lforrnrrlc ctc ['1. VicI'cnclccl 222
78. Irormule de M. Iluisson 222
79. Forlnnle cle NI. Pigcaud 222
81. Ii'ornnrlc dc Ilrix 223
82. Ijonnule pour battage au mouLon trépideur. 223
83. Application des formules . . 223
c) VlÉtrrooE DU prDU II'DSSAT .. . 22i¡
84. Essai cl'arrachemcnt . . 225
85. Essai de chargement.. . 225
VIII 1'I1AITÉ DT' BÉ'ION ARNIÉ _ III

r/) MÉruooB r:rnÉB »cs nÉsur,TATS DoNNÉs p,tn L'appaRErL


. DB pÉNÉrn.q.TroN EN pRoFoNDEUR. . . ,rn
e) C¿.r,cur-s sr,Écr,tux DE rrEux 228
86. Picu ¿) vis . 228
87. Pieux moulés dans le soi .. . 228

l) l\{oornrc,trroN DANS LE TEMps DIr LA rrÉsrst'^NcE DES


PIEUX 228
y) Grrour,,tcr DIis lrl-iux 229
ñ) Irr-.tunrMENT Drrs PrEUx 230.
¿) RÉsrsr,r.NcE DES prnux AUx poussÉns onr,rguEs, CHARGBS
]IXCENTRIIE,S 23t
D) .EssaÍs dcs pieur 232
E) Mctssifs et semelles sur pieur 236
a) C,tr.cur- Drrs CHARGES surt LES pIEUx 236
88. Charges verticales seulement (avec ou sans moments de flexion). . 237
89. Résultante cles .charges inclinées 240
90. Scmclle sur un pieu. 243
91. Semelle sur deux picux 244
cro Semelle sur trois pieux 247
93. Scmelle sur quatre pieux. 250
94. Senrelle sur cinq pieux. 252
95. ,Scmelle á six picux 252
96. Scmcllc ¡ 5¡r1ll Pictrx 254
97. Scrncllc ir un nombrc cluelconcluc de pieux 25.+
98. Semrlies filantes. 256
00. Mnssi[s con[.inrrs 257
,2$0
100. Irerraillagc dcs glos lrrassils sul picux . . .

5o Les palplanches.
101. Géuéralilós..... 1
260
102. Palplanches moulées d'avance 26L
103. Palplanches rnoulécs dans le sol .. . 263
104. Enrplois spéciaux clcs palplanches ....... 263
.¿

' CI-IAPITR]] III

FONDATIONS SPÉCIALES
lo Guvelages étanches.
105. Généralités : Les principes de construction . 265
106. Principes d'établissemenL 266
107. Lcs produiLs d'étanchéité .. . 267
108. Le cuvelagg'neuf sur radier général ..... 270
109. Le cuvelage neuf sur puits ou pieux 272
q
e-

TABLE DES MATIERES IX

110. Lc cnvclage á l'inLéricur d'un sous-sol existanl '....... 275


111. Points singulicrs du cuvelage 276
112. Cuvelage ifont" .or. pressi"on sous báti nent léger . /...'. 279
113. Cuvelage spécial 280
114.. Róalisn,l.ion dcs rarlicrs .... 281
t t5. Calcrrl tlcs urrlicl's rlc trrrvclltg(!s. . . . 2tr,f
110. La sócrrritó clcs étnnchóil-ós rlc r:uvclrrf;c . . . . 285

2o Les fondations en te¡rains disloqués.


777 . Irclnd¿ttions en tcn'¿lins rniniers 286
118. Fondations sur mauvais terre-plcins de pot'ts. 289

3o Les fondations antivibratiles.


119. Bátiment avec sous-sol... 297
120. Bátiment léger en élévation .. . 293
121 . Dispositions pratiques. 294
722. Calculs .....:.. 295
123. Dispositions pratiques. 298
724. Calculs .. . 300
125. Fondation des groupes turbo-alternateurs .... 302
726. Exemple d'application .. 305

4o Gonsolidation, renforcement de fondations.


1')7. Scrncllc conl"inuc s()us rul rnur lloncl(r sur t'igolc bótonrróc 30S
12ti. Scrnclle isolée sous poteaux . . . 309
729. Cas d'un mur continlr .. . 311
130. C¿lscl'unpoteauisolé. ...... 314
Les fondaLions cl'irnmeubles cl, d'ouvragcs dc bravaux publics consti-
tuent une des applicabions les plus irnporban[.es du bél,on armé.
L'ébude que nous allons en faire sera précédée d'un rappel indispensabie
de cerbains élómenbs dela mécaníque des so/s qui examinera :

--- Les généralil,ós sur les fondabions eb les 'l,errains de fondation;


Les possibilités d'amélioration des sols de consbruction;
-
La répartition cles pressions sous les massifs de fondation;
-
Les essais de terrain;
-
Les calculs de résistance cles terrains de fondation.
-
Nous étudierons, ensuite, beaucoup plus en dél,ails :

les différents mod-es d-e fonrlations en béton arml : sernelles, racliers


-
gónéraux, puits, yrieux, palplanchcs et, enfin,
/c.s fondalíons spéciales .' cuvelages éLanches, fonclaLions en ten'ains
-
tlislotlttós, I'otrt[ltLions lntivibritLiles, cotrsolitlul.iotts cI l'cnIor'(rt,rut,rr[.s tlc
fondal,ions.
l

CI IAPI'fI'.E PREMIE,R
J

É.tEryrENTS DE LA rW¡ECen¡EQUE DES SOLS (')

¡. - cÉNÉnaurÉs suR LES FoNDATIo¡¿s


Les londabions cl'nne cons'bruction sonb les parbies cle celles-ci en conLact
avec Ie sol auquel elles reporl"ent leurs charges.
L'organisation de ces fondations, pour é[re bonne, doib lemplir certainers
conrliLiotrs, rcsJrccLcr ccrtains ¡rrincipr:s, cllc nócessiLc aussi ttcl't.riltcs ótudcs
r['inrporl.ernce prinordiale :

a) Le premier principe est celui d'nne ertr\me prudencc. Qucllc rlue soit
I'irrillor[anct, clos óLurlr-rs ¡rróulablcs tlc rnéoanir¡uc cltt sol auxc¡trcllc.s on pourt'a
sc livrcr, le sol clc londaLion scra Loujours bcattooult ln«tins l,icltt connu cltt
construc'Lellr que la consl,ruction qu'il édilie, i1 faudra, pa: conséqttent,
voir plutób large en fondation. Les désordres causés dans une supersiructure
porlr Llnc insufllsance. dc I'infrasl,rucl.urc sonl. gr:avcs lc plus souvr:nL ct Ioujours
coüteux i supprimer. Une économie sur dcs fondaLions n'esI gónér:t]ernenL
guére á recommander.
ú) Il laul, ensuite fonder s¿rr L¡n bon sol el prendre ce bon sol liL ott il est-
Il suflib cle chercher le moyen économique cl'aller y prendrc alpui á Ia pro-
Ioncleur oir il se trouve. Ce n'est que clans le cas oü cc rnovcn sc révóle Lr-o1r
clispcndicux qu'il laut se résigner á uLiliscr lcs'couches supcrhcicllcs plus
colnpressibles qui toléreront cle rnoindrcs sttrchargcs, clonc criqcront une
répartiLion plus étalée de celles-ci.
c) l,a la plus pottssée cle ce bc¡n sol est évidcntc '. sa nalure,
connai,ssance
ses caracléristiques phgsiques et mécaniq¿res, ses possibilités de charr¡emen|,
toutes qualités qui doivenl" étre examinFes en dél,ails, son épaisseur c¡ui doil-
0tre suflisante pour parer á l'effeb de poingonnemenb de la couche; on peut
aclmettre comrne rninirnum :
m, pour la roche;
-0,50á1
á3 m, pour l'argile;
-2 d4 m, pour les sables et graviers.
-3
(11 Vrrir. ¡rorrt'¡rltrs tltr rlt!tlrils. lr's ouvntHcs rlo rrrrl<:rurir¡rttr rlrr sol :'.1'tttlltttlt tttttt'ttttitlttt,
rlcs sols, A. C.r.quo'r cL liúrrrsrir,; Curtu:l[.risliqucs ¡tlttlsiqucs al trttican.iqLtcs tlcs sr¡/.s, I]urssr'¡N;
Sols ¿l lorrdalion, A. )\'Ilvrn; Mécanique du soLc.t lorrdalions, VnnnrvrN; Procid(s générattr
dc conslruclion, tornc II, I.-. ).'nonruN'r.
TRAITE DE BETON ARME _ III

d) Se méficr du gcl, á cel. eflet él,ablir, en [ous cas, Ia sous-facc de Ia fon-


clal.ion en dcssous dc la profondeur "dteinte par le gel, car, si le terrain esL
irnprégné ci'eau, Ia congélal.ion de celle-ci se faisant avec augmenbation de
volume, le Lerrain d'assise peub s'en [.rouvel désorganisé, ainsi que le bél,on au
conbacL,. On admeb colrramrlenl. 0,50 ur mirrinrurn clans la région parisienne.
I-e docurnenl. R. E. E. F. e) précise :
0,60 rn pour une ternpérabure minirnum supér'ieure á 5 oC.
0,80 m pour une terrpérature minimum comprise entre - 10 et 5 oC
1 m pour une tempér'ature minimum inférieure á -10 oC. -
-
Ce que nous venons cle dire concerne le gel naturel, rnais semblable
danger peut ébre aussi á redouter pour les assises d'une chambre froide (2).

+ 20c

.F¡c. I-1

Les fondations de celle-ci doivent étre descendues á une profondeur supé-


rienrc á la lilnil.e de la zone de sol geló inl.roduibc par la charnbre froide
malgré l'isolernenl. l.herrnique donl. elle csL généralcuren[. munie. Dalrs le cas
d'espéce, ligure I-7,Le sol sous les poteaux centraux est gelé et peut entrainer
une élévation de plusieurs centimétres de ceux-ci, d'oü risques de désordres
giaves dans les parois et les planchers. Les selnelles de fondation doivenl.
ébre descendues en dessous de I'isotherme 0 oC.
e) S'assurer de l'impossibilité de glissement de la couche de bon sol sur
Iaquelie on fonde (terrains argileux), ott d'entratnement hgdrauliqtre (sables
fins).

f) Prendre gardc que la présence d'une nappe d'eau, en dehors de l'im-


portance qu'elle peul, avoir sur ie choix du mode de fondation, peut intro-
cluire, á plus ou moins bréve échéance, des pertes de résistance du terrain :
dissolubion du plátre pouvanb existel dans cerl.ains tcrrains de
- de démolition;
remblais

(1) R. E. E. F. : Répertoire des éléments et ensembles préf abriqués du bdtiment dt


\'Iinistére de la Reconstruction et de l'U.rbatllsrne.
(2) Un cas orifinal d'acciclent de forrclations, I{. Lossrl.n, Génie Ciall du 25 févlier
1939.
ÉlÉltux't's DL L,\ nrc,r.Nrquti IJIrs soLS

enl.rainement cles élérnenl,s lins du §ol dans ie cas oü.il y a couranl,s


- en circulation;
cl'eau /
acl.ion des eaux sélónil.euscs c¡ui peuvcnl. al.l.aqucr ]es rnorl"iers cl.
-
Ies bétons á partir d'un cletli-grarnme de SOoCa par litre.

g) Craindre les so/s non consolidés :


terrains gypseux ou contenant des plábras : la clissolutior: progressive
- peut provoqtter cles cavil.ós eL, par suil,e, des risques d'enlonceinenl.
du SOnCa
et de désordres dans Ia fondation;
remblais frais dans lesquels l'équilibre de tassement est brés long
-
á se produire; on ne peut fonder qlle sur des remblais anciens et aprós une
étude sérieuse clu cas cl'espéce;
terrains argileux contbnant cle 1'eau inLersticielle trés longue á s'écou-
- I'influence des pressions; la connaissance, aussi poussée que possible,
Ier sous
cles tassemenl.s á craindre el. de leur évolul,ion dans le temps esl, nécessaire
dans de l.els terrains.

h)
Sc móficr des .so/.s hé,térogtncs qui peuvcn[. introduirc cles l.asscrncnl.s
clifférenbs d'un poinb á I'aul.re cle la consl.rucbion et des risqttes dc tlósordre.
Dans les constructions imporl.antes, l'étude des tassements (sur terrain
non consolidé) est nécessaire, afin de se rendre compte s'ils sont compatibles
avec une exploil,abion sans géne, ni danger, de la consbrucbion.
i) Prendre garde atx teruains afiouillables, c'est-á-dire risquanl. d'éLre
entrainés par l'acbion de l'eau. Ce risque cl'entrainernen'L requiert une vil"esse
minimum de I'eau, variable suivant les terrains :
' Terre végétale de 0 á 0,10 rn/s.
Tuf.. de 0,10 á 0,20 m/s.
Argilc tlc 0,10 at 0,11-r rn/s.
Sables de 0,20 ¿\ 0,,10 rn/s.
Gravicrs r'lc 0,50 i\ 0,[i0 rLr/s.
Cailloux. de 1 m/s.

2. - CARACTERISTIQUES PHYS¡QUES ET MÉCA¡¡IQUES DES TERRAINS DE


FONDATION

Les plus importantes á connaitre sont


la clensil.é;
.-- I'angle de frottement intelne;
la cohésion.
-
Nous y ajouterons les contraintes possibles sur les sols de fondation :'
suivant leur nature. Ces chiffres ne son'b valables, bien entendu, qu'á tibre
indicatif, la contrainte tolérable ne pouvanb relever que du calcul et de
l'essai sur le cas d'espéce. Ils sont indispensables pour une étucle d'avant-
projet.
4 TRAITÉ DT' nÉroN Ar,.MÉ - rrr
Cen¡.ctÉnrsrreuEs DES SOLS DE FONDATTON.

I)cnsiLé Cohósiorr Arrglc


NrrtLrro dcs Lclros lig/nrl clc IloLLemcnt
t/m2
in Lcrnc

'j't rro r.'['gótrrlc, st:c)rc 1 ,100 (l 35o i ,10o


l.urririo::. ::. : dc 0,200 ,r 0,75() 1 (i0f) 0 ,11> u

sirLLrróc (l'olru .. 1 rJ00 () ll0 o


pilorrrróc I
1 a 1,500 1 980 (l 35o
Ilcrnbl:ris ancicrts sLabilisós.. . . I 0,700 á 1 1 800 0 35o
1 000 0,20 40o á -15,
1á2 2 000 0,30 15" i 25.
1 800 2 i r0 120 ¿) 150
2i:l I rl()0 0,25 l]0o ir ,ll-¡o
I ¿t I,500 2 ()()0 (),30 25u i -[l),
3á5 1 800 0,25 50o
Srililc, scc ou tioyó... . . . . . . . . . t
2n8 1 600 0 30o i 35o
-.- hr¡nliric .........,....1 t [J00 0 ,10 o
(i'r'avior', soc ()u. rro¡'Ú ...... .. .( 1 S00 0 ll5" it -10o
hulrridc ......\ 1 900 0 25o
1',ltr)uli5,ltttgttlcrts ...../ 1 ., .) 1 8f.)0 0 ,15 0
. ult orrtlis \ 1 800 0 30o
)luLrrc,süclrc . ........t 1 500 0,30 -10o u l5o
iruurir]c. . . . . . . . . . . . . . ( 4i7 1 900 0,40 á 0,90 2oo li .ll
,
:.t?
trüs conrpacte ........ 5a8 2 100 1 á 1,50 2i¡"
itiS 1 700 0 3i¡
.loo
o
9o() ir 1 ()()(l ()
800 0 .15"
0 ir 0.150 I t00 t) ,l 5u
1300¡1600 0,20 30o ir 35o
0,050 ir 0,300 1 800 0,40 15o á 25o
2 100 0,1 0 I0n i 20o
13 r:i<1u aillons 1 200 0, -t5 u

Ilochc s¿rine clr lormation stra-


tifiéc. 10 ¿\ 15 2 600 0
- srriric ou loluratiár'rr-r-
sivc (guurit, basalLc). . 110 2 lJ00

Orr r,oit Ia trós grande diversité des lcrrains secs en ce qtri colrcerrle Ie coeflicicrtt g.
Pnr corlLre, on c-lciL rcrnarquer que pour lcs tcrrains saturés d'cau, .c ne varie que de 20
ir 30o. On peut cloric admeLtre, sans glandc erreur, cu rnoyerlnc e : 25. pourles solsno-vés.

Dans .le cas de mabér'iaux rncubles : sables eL gravicrs, collstar]rmen[


ilnmcreés, il esl, pnrclenl. cle róduire lcs charqes ci-clessus cle 1 á 2 kg/crn2.
I-c clocnurcnL P.. E. ll. F. clonne lcs charges possil)les srrr lcs sols nuturt:ls
non t'cmuit l/.s, non plus d'aprds les vocallles de r.aleurs toutes rt'la[ives servanb
á clésigner ces sols, rnais cl'aprés leur aspecl- t't leur consistance.

I. FoNDATIONS supERFICIELLIIs.
-
1o Sols puluérulents en couch¿s l'islslanlc.s ;

«) Sable fin eL nloycn jusqu'á 1 rnm 1 á 2 kg/crn2


á) Sable erossier, 1 á 3 mln . 2 ir 3 kg/cm2
c) Sable cL gla\¡ier,conLenanL en volltnre au Ilroins un
tirrs c['ólóurdrLs ¿rlkru[,iusrlLr'i 70 rrru. . . . i ,[ lig/crnr
Ér,ÉucN:rs IIE LA uÉceivrquE DES soLS 5

20 Sols coltérenls (glaise, argile, tnarne), á. condibion


qu'ils soienl. probégés contre toul.e infiltraLion d'eau :
a) Mou (faibleurent póbrissable a condition qu'il ne soib
pas sans consistance). . . ' 0.4 kg/cm2
ó) Consistanb (diflicile á pétrir, mais peut se rouler á la
rnain en petits cylindres de 3 mm, sans se briser,
ni s'érrietter). . 0,8 ,' kg/cm'r
c) Mi-durr (se brise et s'émiette lorsqu'on essaie de le
rouler, á condition qu'il ne puisse étre noyé, ni
se dessécher, et sous réserve qu'aucune couche
plasl.ique ne se trouve pratiquement iilbéressée en
profondeur.... .:... 1,5 á 3 hg/cmg
d) Dur (sol desséché et clair, dont les mobtes se brisent
en morceaux), sous les mérnes réserves qu'au § c. r\ 5 lig/cnrl
30 Roche peu fissurée, non désaorégée et de stratíft.-
catioh fauorable :
Éour une roche forbement fissurée ou de sbra'bifica-
tion défavorable, les valeurs ci-aprés seront réduites
d'au moins 50 o/o.
a) Disposéc en couches réguliéres :
de faible résistance = 10 lig/crn?
-de bonne qualité (résistance á la compression
50 kg/cm'z) 15 ligicm?
ó) Disposée en r))asse ou en colonnes 30 I<gicnr¿

II. ._ rioNr),\'l'IoNS r.,IloIioNr)Iis.

Lorsqrrc Ic sol csL tlrr prcuricr Lyptr (pulvúr'trlcrrL), ltrs vrrlctu,'s ci-rlcssus
doivenL étre augrnenl"ées'en fondation prolonde, c'esl.-á-dire á plus cle 1nr
sous le niveau des caves ou du sol exLérieur.
A défaut cl'essais, les taux peuvent étre doublés lorsque la profoncleur
atl.eint 5 rn, quaclruplée lorsqu'élle atbeinb 10 m, multipliés par 8 á 15 m.
Dans chaque intervalle, on peut interpoler linéairemenl..
Sauf étucle particuliére en laboral"oire, Ies l-aux admissibles sur lcs sols
colrérenbs ne peuvent, d. priori, étre augmentés que du poids de 1"erre enca-.
geanl.'la londaLion.

3. - POSSIBILITÉS D'AMÉUONATION DES SOLS DE FONDAT¡ON

Connaissant la contrainte p, qu'il est possible de tolérer sur le sol de


fondabion donL on clispose, on doit choisir le mode de fondabion qui convient.
Il est cles cas oü il pourra étre intéressanb économiquement d'amtiliorer
cc sol dont on dispose, de fagon á ce qu'il br¡lére une conl,raintc p' ) p.
T,RAI'[E DE BE'ION AITME _ III

Suivan[ (lue cc ]ro¡t sol osl, en surl¿rco ou cn profoncleur', olr ¿iula it


ctlrsitlórr:r' rlt:rrx r:ti [.rigorics rl'rnló]irlrn[.ion rlcs sols, nolrs uouri c0n[,t:ll l,trror)s
ctc lcs lultpclcr strcciucl.cnronl,.

\s Antclilralions en surface.
a) Cylindt'age.- On utilise des rouleaux légers : de2 á 5 t, soil. á jante
lisser, soib mieux á « pieds de moubons » qui compactenl, le sol en suiface.
IJne l"erre vég-él.ale ainsi l.rail"ée peut porl.er, par exemple: 1 ou 1,5 l<g/cms
au lieu de 0,3 a 0,6 kg/cm2. L'élévation pgul. étre payanl,e. On peut la complé-
bel cn in[roduisanl", sous Ie cylinclre, cles matériaux de mauvaise. qualil.ti,
ln¿tis rlot¡ós tl'trrI gllurrl urrglc «lc Iro[.[.crrrcuL inl.cl'uo (clrill«rLrx, 1-ricllaillcs,
)rricluaiiles, mal.ériaux de démolil.ion.)
b) Pilonncrge. Ce travail s'exécuf.e á peu prés exclusivemenb avec le
-
mal.ériel « Compressol » que nous ébudierons quand nous parlerons des
pieux moulés dans ie sol. On utilise un pilon plat qui comprime le sol en sur-
face. Le gain de r-ésisl,ance esl. au
moins ceiui que donne le cyiindrage.
c) Apport de matériaur de qua-
lité. On peul. enlever Ie mauvais
- une cerl,aine éltaisseur el, le
sol sul
rempiacer par des matériaux incom-
pressibles en couche d'une épaisseur
et d'une largeur suflisanbes pour que
la pression transmise au mauvais sol
lr¡o. I-2. soit réduibe; on utilise le sable, le
gravicr, lcs briquaillons, Ics mal.ó-
riaux cle démolition ou méme le béton
maigre dosé á 100-150 kgi*' de chaux hydraulique ou de ciment de laitier
par métre cube d'agrégal.s (fig. I-2). Si on admet une répartition des pres-
sions á 45o (ce c¡ri esl. pessimiste), le rappo.t g < 1, situe l'intéré|, du ren-
P
forccnrenl" cle l"clrain :

P ',rrl -,-21'
Par eremple :
hp'
I : 0"2tJ' i
: 0172,
0,50, 0,50,
0,70, 0,42.
d) SlaóÍlisation. On peut utiliser les bechniques de stabilisation des
-
sols uLilisées pour la construction des tg¡rains d'aviabion et des pistes routiéres
en pays neufs. Ces procédés augmentent la cohésion des sols gráce á i'apport
d'un liant : soit argile, soit Iiant hydraulique, soit liant bitumineux, soit
sirnplerncnl. scls¿déliquescenl.s (CaCl,), Iixat,curs d'huuriclil.é. La résisbance
peul. passer ainsi de,2 d 5 ou L0 kg/cmz et méme plus.
I

ÉrÉnrnNrs Dri Lr\ nrÉceNrquE DES soLS 7

c) Compaclage pur pieut courls. La méLhodc consisbe á enfoucer cles


champs de pieux courLs qui -
cornprimenb le terrain enbre s¡x, (longueur de
1,50 m á,2,50 m). Les piquets de bambous ont ébé trés erfployés autrefois.
á ceb usage en Indochine. Une varianl,e du procédé consiste á n'enfoncer
que de laux pieux reLirés ensuibe eb remplacés par des matériaux pr-rlvérulenLs,
(sables, eravicrs, pierrailles, briquaillons, el,c...).

20 Atnélioration en profondettr.
.a) Enceinte en palplanches. On @serre le massif de sol porLanl. la
-
fondabion par une enceinl,e dc palplanches qui frel,be Ie l.errain, empóchc les
nlouverrenbs labéraux, donc augmcrnl.e la tésisl.ance.
b) Solídiftcatí.on des lerrains. Nous englobons, solrs ce vocable, Ies
procédés de construcLion bien connus - qui consisLenl, á augmenter Ia résistance
dcs s«rls cn cornblanL leurs vidcs, tl sutliL cl'injocl.cr: Lru lianl. f¿risaul. llrisc cl.
qui, de cc fait, tend á solidifier l,oul,e la masse de terrain soumisc. á son
action, ce qui augmente considérablement son frobbemenl, in'berne, donc ses,
possibilibcis de chargcmenl..
Les lianl.s crnployés sonl. :
les cimenl.s (cimentation);
- les silicabes alcalins (silicatisation);
- les émulsions de biLume.
-
L'opérabion transforme les sols en de véribables bétons maigres qu'il
est donc possible de charger á 10-15 kg/cmz.

.c) Consolidalíon accélérée des terrains argileur e). On s,ait l'inconvé-


-
nient des sols de fondation argileux qui tassent trés longbemps par essorage
Ient de l'eau emprisonnée entre les élómenbs brés fins, el, les risqucs conco*
mitants de désorganisation des supersl,ructures auxquelles ils servent
d'appui.
Le procédé suédois K;nr,rivr¡tN-Fnrr.N¡<r vise á supprimer ces effets
perl,urbal.eurs du Lassemen'l. de longr-re durée, des Lcrrains z\ grains lins, cn
accélérant artificiellement ce tassement de maniére á obtenir une consoii-
clal.ion rapicle et préalablc h la consl,rucl.ion.
Il consisbe.á enfoncer dans le sol á la profondeur désirée (iusqu'á 20 m),
¿\ I'aide cl'nnc machine spéciale, des drains verticaux constiLués par cles
llandes de carl"on de 100 rnm cle largeur et de 3 mm cl'ópaisseur (avcc vicles
centraux) qui pompent, par capillarité, I'eau d'imprégnal.ion de I'argile.
La consolidabion est consiclérablemen'l, accélérée en exerQanb une pression
á la surface du massif; on peub utiliser pour cela des remblais temporaires
ou mieux la méthode de « dépression » mise au point par M. K¿Brr,rr¡.N et
dout le principe consiste á recouvrir Ie sol d'une membranc ét"anche sous
laquelle on faib le vide : Ia pression abmosphérique surcharge le terrain et
accélére le tassement. Cette méthocle n'a ébé appliquée jusqu'ici qu'en Suéde,
rnais elle paraib appelée á un grand avenir.

(1) La stabilisation des terrains á grains fins par le cl,rainage en profondeur, E. ArrroN:r,
Teclutique des Trauaur, septernbre-o0tobre 194g.
.fIt,\ITÉ DE BÉTON AI{MÉ
- III

4. - RÉpARTtrtoN DES pRESSlot{s A L'¡NTÉRIEUR DU soL (i)

On admettaiL couramtnent, autrefois, qu'une pression s'exerganl. á la


partie supérieure d'un massif se r'éparbissail. dans ce massif dans une zone
lirnitée par des plans inclinés faisanl., avcc la verbicale, un angle variant
suivanb l"ri.uLeurs de 30 á 45o (lig. I-3). Comme conséquence, Ia pression
ét'ait coniidérée comme uniforme sur un plan horizontal.

IZ
Fro. I-3. Frc. I-4.

J,cs Llrvarrx Llróoliqrrcs «[o lioLrssrr.lr.is<..¡ trI lcs expór'iertccs tltti oltl, sttivi
ont fait just,ice dc cette croyance.
En admel,tant le terrain élastique, homogéne et isotrope, BoussrNesq
a calculé que la contrainte verl"icale p développée en un point P du tnassif
á la clisbance r cle la charge Q située en M cle Ia surface et á une col,e Z (fio. I-a)
esb:
30
P - 2',r2"
coss a.
25L
ü '1, '1,
",l, +,0
{ '1,

/ lolz

'--------l!,ot-----
Frc. I-5.

(1) Nous avons traité plus largement cette question dans le tome II du Traité.
Nous'ne dirons ici qge l'essentiel utile pour déter¡niner'l'amplitude de la zo¡le de te¡¡ain
á reconnaitre sous un s-vstéme de fondations (sondages).
Ér,ÉrrpNrs ori r,.t wrÉcaNreuE DEs soLS I
La réparl.ition sur un plarr horizoul.al crsl, une cc¡urbc en clocltc ayanL
son maxirnum sous la charge.
La formur. rlipplüii"'*o"i.r, dans ]es argiles. Dans les a*tres terrains,
not,alnmenl; dnns Ics slrlllr:s, Irni,rnr.rclr ír nrol) [,ró r¡rrc ]¿r f'ornrulc t;r¡rrc«:l,c ót.ril. :
nO
Y - znz' 96gn*2 s..

Le coeflicient n varie de 3 pour les argiles á 6 pour les sables purs.


De sorte que si on trace dans Ie massif chargé, les courbes d'isopression
verL,icales, on obtient non plus des droite's horizontales, rnais des courbes
ovoides que l'on nomme bulbe des pressions (fg. 1-5). On voit que l'átté-
nuation des pressions avec la profondeur bst moins grande que ne f indiquait
la répartition uniforme sur des plans horizontaux. En revancl.e, la ;ression
diminue rapidemenb si on s'éloigne de I'aplomb de la charge.
Les formules qui précédent ne s'appliquent qu'á un sol homogéne et
isolrope. D'autres formules sont connues :
Sol hétérogéne et anisotrope : Formule de M. Bursn,,lN. module
-
d'élasticité du sol esL supposé alols augmentant linéairement avec-,Lela profon-
deur z mais consbant sur I'horizontale de cote z. Si n est le rapport des
coeflicients d'élasticité dans le sens horizontal et dans le sens verbic¿rl :
Eh

celui sous l'angte a. est : Ea, : u,:r; -? u^sinz a-,

et p : 9,
(r, -r
a) =r,
ttL
cos6 ¿ (cosz u. n sinz a). f
'6
Sol homogéne et anisotrope : Formule de M. oE Bnpn. .E es[, dans
CC CAS indépendant de z mais variable -
avec 0¿ :

P : rh015T -r 2-ncossa-
x
' * n sin2 cr).
1.o.'u-
L'aclion en profondeur croit avec les
charges en surface et les dímensions de
I
Ia fondation (lig. I-6 et I-7). On doit
t donc prospecter le sol en profondeur

F¡c. I-6, Frc. I-7.


10 rnerrÉ oB eÉroN .q.nnrÉ - rrr
jusqu'á ce que les pressions y soient devenues suflisamrnent faibles. On
adme.t pratiqucrnenb :
plut'ut7c semelLe ísolée (fig. I-8), une reconnaissance du sol nécessaire
jusqu'á Lrois fois au moins la largeur de la semelle avec minimur¡r de 6,00 m;
pour 41¡;,'ttdier général et les fondations á plusieurs corps dont les
ellets- se superposent ([9. 1-9), une fcis eL demie suflira, les pressions étant
gónóralerncnt plus failtles.
plur un massif de piettr (fig. I-10), jusqu'á une fois la iongueur du
rnassif - .

I 'rLi
I

l3¿
I

t'
I

Frc. I-8. Frc. I-9. F¡c. I-10.

Nol.ons, couune consécluences de la r'óparLiLion des pressions en profon-


dcur par bull:e :
a) En l.cn'ain com¡rrcssible lrCs épais,1'ólargissemenl, cl'une semclle ne
joue pas un róle prépondéranb sur la valeur des tassements, en doublant
la largeur ó on n'augrnente guére la surface intéressée que de 30 % á une
proloncleur égale á b et de 20 o/o á une prolondeur 2 b;
ó) PIus les semelles sont grandes, plus les chances de tassements sont
importahtes: dans un mérne bátiment il faut donc une charge unitaire
récluite sous les grandes semelles, ceci est surl,out important pour les sols
cohércnts;
c) Des joinbs de tassemenl, doivent ébre prévus entre les parties d'ou-
vrages fondóes différemmcnt ou soumises á des contraintes l,rés différenbes.

5.
- LA RÉPARTITION DES PRESSIONS SOUS LES MASS¡FS DE FONDATION

ne connail. pas exac'l,ernent les lois de répartition des réacLions clu


O¡r
sol lcs massifs de fondal.ion.
sorrs
I.e problépre esb forl, cornplexe et parail, dépendre :
du mocle de transmission des charges : fondation rigide ou flexible;
--- de Ia nal,ure du l"elrain (rocher, sol cohéren'b, sol pulvérulenb);
de. Ia prolondeur de la semelle sous Ie sol extérieur;
- clu Lern¡ls, notamrnent pour les l.errains á grains trés fins clont la
-
co¡rsolidaLion clÚpcnrl dc la l,cnrrt¡r cn cau; I

de f imporl.ance de la surface chargée.


-
ÉrÉunxls Dn L,\ l,rÉc,rNrqun DES soLS 11

lls solrL tlouús dc rósisLrrroc cI] LlacLion: lcs rl(rlor-


maLioñs étant iclenbiques sous touLe la surlace du nrassif, lcs l:t'cssions
seront plus grandes sous leslborcls des surfaces d'appuis'qu'au certtre et
rl'arrLanl, phrs c¡nc la sernelle scrra ¡rlus rigiclc (fifl. I-11). Un chargernent supé-
rieur sur lcs bords acccnl"uera encorc lcs rúacl.ions cle rives clans lc cas cl'une

_t__

Semelle flexlble
Irro. I-11.
-- Sol rochcux.

semelle flexible, par conLrc, une charge ccntróe fera tendre la réparl.ition
vers I'uniformil"é. Cetl.e accen'l,ua'l.ion des pressions marginales n'inl,éresse
qu'une faibie longueur des rives, á peu prés indépendante de la surface de
la londal,ion, par consóqllcnb, cc laib prencl cle l'imporl.ancc surtout pour les
semelles de faibles dimensions en plan. L'influence esl, la mérne pour les
semellés profondes, les élóments du sol ne pouvanb s'échapper lal.óralement.
Le l.emps ne joue aucun rólc.
Ils possédenl, également, cle par la cohésion, une
en tracL,ion, le cliagramrne cles pressions prósentera

Frc. I-12. Sol cohérent.


-

Ir¡c. I-13. Sol pulvcirulent.


-
-
e
1,2 'fRA11),1 Dil Blil'r'oN ,\ril\{t't -- rrr
otrcorc Lulo ¿Icccrll,ual,ion dcs prcssions rnarginales, urais cle moindre intpor-
tance l"outef ois que poul les sols rocheux, les pressions en rives sont, lá encore,
d'autant plus grandes que Ia semelle est plus rigide, plus profonde et de
moindre surface (fig. I-12). Mais I'influence du temps est ici considérable
puisque conduisanl, á une consolidation par perbe de I'eau intersticielle, il
l.r'ansforlne, pf o_gressivement, un sol cohérenl, en sol pulvérulent, á dia-
*'t"
, '' gramme clcs pressions inverses (lig. I-13). Le 1,ernps
écréte donc les di*grammes des sols cohérenbs, fait tendre
vers une répartition uniforme (fig. I-ru), avec, au con-
traire, en stade final, un rnaxirnum des pressions vers lc
ccltLlc tlc la scrrrclltr.
3o So/s pnluérulenls. Ces sols sonb dépourvus de
résistance en bracl.ion, les- molécules de terrain placées
vels les rives se dérobenL alors qu'eiles sont fixées arr
centre, il y a alors accentuation des pressions en ce point.
Cc maximurr sera d'autan[. plus grand que la sernelle est
Frc. I-1.tr. plus flexible, moins profonde et de plus grande surface
(fis. I-13).
On voit la complexité du probiéme eb Ia grande diversité des diagrammes
cles pressions; la répartition de celles-ci n'étant, en fait, iamaís uniforme, sauf
peut-étre dans le cas d'une semelle flexible sur rocher chargée en son centre et
cl'une semclle rigide ou flcxible sur sol cohórcnl" rnais dé'iá á pcu prés consolidé.
Nous vclrons, quand nous ól.údierons les clillérenl.s rnodes de fondation,
le diagramme qu'il y aura lieu de considérer suivanl, que l'on considére, oü
la conLrainl,e sttr Ie sol de fondal.ion, ou la sécuril.é de la fonclation.
l'r'lrl,it¡u(:ruoll(,, il r:st, riv.i<ltrrtt¡rtcrrt, rlillit:ilrr rlt' l.t'ttir ootrrlrl.c tltr tli:rr¡t'rrtrtut:
r'écl puis<¡uc cclui-ci csl, inconnu quanl"il.ul.ivtrutcnl., dc sorl.e que lc ntode de
calcul courailrrnenl" adrnis consisLe :
polrr les massifs rigídes, á admetbre une répartil.ion linéaire des
- clu sol, c'est-á-dire
réacbions une réparl.ition uniforme dans le cas de charges
cenl"rócs (cas général); nous savons que c'est inexact, sauf dans le cas parti-
culier du sol cohérenb en consolidation avancée; nous verrons les réper-
cussions pral.iques de cel.te hypol"hcse;
pour les massifs fteribles, á admetbre qug ia répartition des pressions
se - proportionnellement aux déformations (sol éiastique) :
fait
¡t-I(.u
p : contrainbe en un point du massif;
t) : l'enfoncernent concomitant au nétne point;
K- le coeflicient de raideur du sol (ou coeflicient de défomration).
Cette hypobhése, également inexacte, en général, peut, dans certains cas
(nol"amme.nt en sols pulvérulents), représenter á peu prés le phénoméne.
Nous verrons poul chaque 'type de fonclation queile est I'hypol.hése la
plus exacte á ionsidérer: répartition linéaire'l.enant compte seulemenb de
la position et dc l'ampleur des charges, réparl"iLion élastique en autres dia-
grammes plus proches de la réalité.
ÉrÉunNrs DE LA uÉceNrguE DES soLS 13

6. - LES ESSAIS DE TERRA¡NS


i
L'essai de fondation consiste á exercer sur le sol á construire une
compression progressivement croissante appiiquée sur une surface connue.
L'enfoncemenb corrélal.if du chargemen'l. se mesure á I'aide cl'un sysl.dme
de levier et d'une aiguille enregisl.reuse ou quelquefois d'une luneLLe lixe.
On peut opérer de diflérentes maniéres : i
o) Essais statiques : ,

Ia lable d' essaí ([ig. I-.15).


- Métltodc400deá 600 crnz
au rninimurn, - La surlaccducl'appui
pour óvil.er le poing,onnage
doil. él.rc,
tcrrain cssayó;
Plateforne de

Fro. I-15.

frond 30rnm -e'


Ptece
de
répartition
I P// 180 mm
2'oom
--fltdJLzry-

Frc. I-16.
-¿
-
14 'ru,\r'ni nn nÉ'¡:oN ¡nnrú: - rrr
il y a tor-rjours intéré1. á la choisir Ia plus grande possible; pratiquement, on
est vibe lirnil-ó par f importance des charges á metbre en ceuvre, soit un plateau
carró : lJO cur x 30 cm eb un essai clue I'on désire pousscl' á 6 lig/crl2, on
devra pouvoir disposer de :
30 x 30 x 6:5400 kg
de charge : ciment, gueuses métalliques. La manutention sera coül"euse et
délicabe.
Métltode du leuíet' qui permet de s'affranchir de Ia charge élevée á
- en ceuvre, mais qui nécessite évidernment une réaction
mettre : mur (fig. I-76),
paroi cle sou[elrain (fg. I-17).

Ir¡c. I-17. Frc. I-18.

f,t[éthode a amplílication de charge (fig. I-18), imaginée par 1\,I. R. DB-


-
cuILBALlyrn (1) eL basée sur le systéme des l,rois plateaux horizontaux super-
posés : le trlr-ernier appui sur ie sol á l'aidc. de vis calantes, lc second assu-
ranb l'horizonLalité du plabeau supérieur, el. celui-ci solidaire de la surface
chargéc est relié par un levicr ou fléau supporLant la charge, celle-ci étant
réalisée par cle I'eau ou de la grenaille de plornb.

Enregistreur

Frc. I-19. Frc. I-20.

(1) Deux appareils d'essai des sols, Congrés de rnócanique des sols de Rotterdam, 19.18.
i.r,Énnx'r's DE LA n/ic,t^-rqun DIis soLS 15

L'amplification r[ esl, égale á rt : ffi et veut '{0 ,clans I'appareil


construit (fléau cle 1,60 m). Le réservoir cl'extrémité pcut'contenir 220 kg
de grenaille de plomb, ce qui équivaul, á B 800 kg sur la colonne cle charge
donL ie diamdtre peut atteindre 0,54 m.
I,Iéthode du uérin, soit par dispositif vertical (/ig. I-19), soi[. par
-
clispositif horizontal (fig. I-20). Dans le pretnier cas il faub disposet d'Ltn
-

Volant de naneuvre

\ Ja.áce
d bppui

Frc. I-21. Irro. I.22.

poinb d'appui soliclcr (l.able chargóe, poul,rc l.ransr¡ersale). Lc scconcl dispositii


esb plus sirnple, mais il semble qu'une l.elle mesttrc ne soi[ clue qtraliLal,ive; il
parait en tonL cas cliflicile de lier avec cerLil.ucle, les résistanccs mesLlrécs
avec ce qu'elles seraicnt uerticalemenl.
Xtlétlrcdc du géo¡.tlosimélre e). Un piston de 10 crne cle ser:Lion,
-
s'enfonce sous l'action d'une vis -
manceuvróe par Lrn opérateur chargeant Ia
plaque cl'appui eb équilibrant ainsi la réacbion clu terrain. Des échelles
soliclaircs dc 1'apparcil indiqucnL lcs conLraintcs au sol el, lcs cnf't"»tcclnctrL,s
(fi7. I-21).
D) -Essais dynamiques.
Nlcthode du compressimélre ([tg. I-22). La résistance esb mesurée
-
cn enregistranb -
la hautenr de chute cl'un mouton cle poicls, comlrle en lonction
des enloncements.

(7) Truuau:x, novcmbrc 1935.


16 TRAITÉ DI, BÉToN ARMÉ - III

Soien l, :

II, la haul"eur de chuLe du moubon de poids P;


R, la résistance du terrain;
m. la rnasse de la tige mobile de poids p;
V, la vil,esse du mouton au morrenl. du choc;
t), la vil.esse du systéme : .lnasse-tige aprés le choc;
h, l'enfoncement de la tige dans le terrain.
I-c l.hóorórnc des forces vives donne :

Rh : Lr*, + m) ,' : o -{no t)2.


a:l t1l

l,c Lltúrlrillrrc ttcs rlrranLil.ós tlt: ln«)rrrrtrrrrcul, s'ócriL :


tuIV:(Mlm)u 12l
rnais v : l/Zglt. t3l
Lln comhinaul. ces l"rois óqual.ions, il vlcnl. :
.lti¿ : l'-p
:+^: consl.ante poul un appareil donné.

De l'hyper'bole équilatére : R/¿ : C," (fi{1. I-23), on peut déduire R en


.r-nesurant /¿ á I'cssai.
Autres méthodes. On connait égalernent la méLhode du pieu
- et celle utilisant I'appareil
d'cs.sr¿i - de pénétration en profondeur; elles sont
quasi spéciales aux fondations sur pieux, nous les verrons quand nous étu-
«lierons ce mode de fondation.
I-,¿r cortrltc : eufonccmcnl. : / (chalges) esl, généralenrenl, de dcux l.ypes
diflérents :
a) Courbe des argiles et des graviers tassés (lig. I-zq. L'enfoncement
est d'abord trés lent puis s'accentue considérablement. La premiére zone est
ccrllc des c.nf oncernenLs proporl.ionncls aux charges clui résulte de I'élimina[ion

12

t0
ó
s
q)

6 \
q)
(^
.O)
If
.f§
L

2 \
2+68 Charqes

Frc. I-211. F¡c. I-24.


Ér,ÉunNrs DE LA uÉcexrQuE DES soLS 77

progressive de I'eau cians Ie sol, sans déplaccments relatifs appróciables des


rtivers élémenLs. La seconde zone esl, cellc des déIormaLions,plastiqucs irró-
versibles comportant aussi élimination de l'air et de l'eau entre les parLicules,
rnais aussi glissements relatifs de ces particules lorsque Ia contrainte de
cisaillemenb dépasse la fonction de Couronte :

c+ p tge.

Ó éfant la cohésion du l.errainl-


p la charge appliquée;
g I'angle de frottement interne. r

A la fin de cette période il se produit le poingonnement du terrain, soit


par refoulement des particules solides, soit par simple cisaillement Ie long
du contottr de charge. !

qJ
a.

*
.*\
\

Charges

Frc. [-25.

D) Cor.rrbe. O.* sables (ti(t. f-25), clui comPorte cleux variantcs : soil-
d'abord Lrne parl.ie clroil"e ou coulbe en concavil.é vcrs l'axc cles chalgrrs,
puis un Jralier (c'est la période d'incornpressibilité des sablcs), puis apr0s
un coude brusque, une remonl.óe Lrds nel,l.e de Ia courbe vers les enfr¡nccments
croissants quand Ie poingonnernen[ est atteint; soit une courbe différent peu
cl'une droite dans sa premiére partie et s'infléchissant ensuite avec Lrn coude
I

i clc poing.onnenlcnt peu accusé.


i
Dans les cleux c¿ts dc courbe, lc poinL clangelcux cs[ le poinL dc poin-
I
Qonnement P, trés net dans Ie deuxiéme cas, et qui peul" se déterminer dans
I
le premier cas en prenanL I'intersection {9s deux tangentes moyennes aux
deux éléments de courbes s, si on consiclóre Ia valeur p cle la charge corres-
¡rondantácepointP, onadme[ uncoeflicicnL dc sécuriLé 3 oLr 4 eL lir chargc
adrnissihlc sur Ia fonclation sera :
Dp
te'
3á4,'
I

I -
18 TR^rrÉ DE BÉ'roN ARMÉ - rrr
Les choses dites ainsi paraissent simples, mais nous allons voir que
certaines considérations font, que malgré les coeflicients de sécurité choisis,
il peut se faire que I'on n'ail. pas toul"es cerbitudes sur Ia l.enue ull.érieure de
la fondation.
Nous allons voir succinctement les diverses influences qui interviennent,
soil. dans I'essai lui-méme, soil" dans la fondation en vraie grandeur, et qui
peuvent perturber considérablement la connaissance précibée.

7o Inlluence de la dimensíon de Ia surface charg(,e it l' essai. I-e bloc de


-
.bois scrvant i l'css¿ri csl, un prisrnc carró ilo sccl"ion varianl. dc 15 X 15 cur
á 40 x 40 cur cetbe dimension n'est pas indiflérente sur les résultats de
l'essai. On connait - depuis longtemps I'influence de ce paramél"re; plus
róccmnrcnt M. M¿yBn a trouvó, en essais, Qüe poul dcs plaLeaux circulaires
dc dialuüLres varianL de B á 30 cm, pour des surlaccs hornol.hél"iques sur
l.errain hornogóne et une charge unibaire constante,les enfoncemenl,s variaient
commc les rapporbs d'homothétie. Le lasscmenl est tl'aulant plus grand que
la section du bloc d'cssai esf plus g'rande.
II y a, en effet, non seulemenl, Ia surface qui intervient, tnais aussi le
périrndl"re le long duquel il y a eflet de collage eb, cet effeb a d'autant plus
d'impol'tance relabive que Ie périmétre esi. plus grand vis-á-vis de Ia surface :
Or lo rapr.iorl. :
pririnrüLre nD : l(pour un bloc circulaile).
surface rcD'
4

On corcoit, que pour lcs petites surlaccs (D pcLil,) l'enfonccment soib


pltrs faible ririe pout' lcs glanclcs. La ligttrc I-2ú d,o:nnc dcux cout'bcs compa-
ratives cl'enloncement sur le mOme sol.
Pral.iquement, on faiL usage de section : 30 x 30 crl au moins, tnais,
cle toute fagon, les chiffres d'essais n'ont qu'une valeur toute relal.ive.

80

70

5uo
trñ I

§ +
§. i
§+0
qJ
^e
'/ I
3 so
a
ui zo
v "2
'7
o§ v
+
l
I

10
SL w /

Charges lkg)
Frc. I-26. tr¡c. I-27.
ÉrÉrrnxrs DE L,\ ltÉclNIquE DES soLS I
19

20 Infiuetlce du sll uLw abords du bloc d'essai. Génóralcmcnl, l'css¿ti


-
se pratique á une cerl.aine proiondeur au-dessous du sol naburel, dans une
l.ranchée ou fosse généralernent pral.iquée dans le fond de. fouille méme de
I'ouvragc IrrLur. La clinrcnsion cltr bl«rc cl'cssai par rapport, ¿\ lá Jargeur du Iond
cle fotrille esb d'importance capitale (ftg. I-27).Plus le rapporl. f .sr grancl,
plus I'enfoncernenb esl. irnpor[an[. Pour un bloc de largeLrr donné0, ]'cnIon-
cement sera plus petib dans une petil"e tranchée que dans une grande.
. Aux limiLes :
Z trés grancl (sol indéfini par rapporb á la charge á niveau) le poingonne-
menl. scraib immódial, eb la chargc llossible nulle pour un l"errain Jlulvérr,rlcnl.
(sable, terre végétale) eb ne serai[ que la cohésion C s'il s'agil. du l.errain
cohérent.
I trés pel.il., c'esl. égalenrenl. lc Jloingonnemcnl. irnnréclial. (piutL qui
s'enfonce).

Charges
10 15

?zo
5
i30
qJ

§
3+0
§

ñso
60

Ifrc. I-28.

Ces faibs s'expliquent si on considére que le poingonnenrcnl, s'accom-


pagne gónéralement d'un reflux du berrain non chargó de parL et d'autre
cltt bloc chargé. Ce reflux esf. cl'¿ruLaul. lnoins impotl.anL cluc la valcur' (L
est plus pebite.
-l)
Nous donnons, par exemple, les deux courbes (fg. I-28) de tassemenl-
cl'un ess¿ri sur sables cL graviers cffecLLró avcc : L : 270 crn el. /': 40 cm.
Dans la courbe a le refiux du sol n'étail, pas cmpéché; dans la courbe ó,
l'espace (L | était couvert d'un fort platelage de madriers chargeant Ie
sol voisin du - bloc d'essai á un taux presque équivalent á la contrainte du
sol vierge voisin : A ft. On voit que les enfoncements sont considérablement
moindres (le vingl.iérne environ á 30 kg/cmr). La courlie représcnl.e cc c¡ui se
passe á l'essai colrramment pratiqué. Par contre, dans l'ouvrage en place
20 TlrArrÉ DE BÉ'roN ARMÉ - rrr

(fondation sur toute la largeur Z ou une largeur trés voisine), c'est plutót
la courbe ó qui doit s'appliquer. On voit, par conséquenb, le caractére trés
relatif de l'essai courant, á tel poinl. qu'on a pu dire qu'il ne donnaib en
l'éalitó que cc c¡ue l'on voulait bien lui laire dire. II suflib, en effeb, de faire
varier Ie rapport
f ,ru. obbenir, á peu prés, tous enfoncements clésirés.
N<l[,otts, ici, l'ittcollvótticnl. nra,icttL cltr I'cssai arr ool))l)rcssirnül.re c¡ui
n'inl.éressc, á peu pt'és, que la couche superficielle, si celle-ci esb l.rés résis-
bante, I'essai peut étre, en faib, inopéranb puisque l.outes les couches sous la
charge sonl" inl"éressécs par lo basscrrncn[. Seulcmenl., crl l.clrain ho¡uoec\ncs
ct i'r pt'[,its ólóurcrtt,s, ils pcttvcnl. clc¡uncl tlcs rósulL¿rl.s rrt,ilislrlrltrs.
3o Influence de la profondeur dtt fond dc fouille. Ce clui précéde
situe f influence de Ia profondeur clu fond de fouille sur les résulbal.s de
l'essai.
[,'csslti c()nllu][, nc clonnc l)as l'influoncu: cle la 1»'olortrlcu, il. la l'oncl¿r-
liott r¡rri t'sl, ¡rrirrrorrli:rlc (r). [)rrc l'lrgorr crrrpilirlrrc rl'cu l,cnil corn¡l[.c csl,
tl'urlrlrct.It:t' :

Po' : p" + LII.


pu él"anbla charge admissible mesur-ée snr I'essai (1, H) dans un fond de
fouille de profondeur -É1;
H la profoncleur de la fondabion de l'ouvrage;
po' la charge admissible pour l'ourrrage á la prolondeur I/.
Par exernple, admettons cSre I'essai ail" indic¡ué unc li¡uibe de poing.onne-
nr(rnL: p == 12 lig/cure cl¿rns rru lcr-l'¿rin subk: ct grlvicls ¡rcsanl. 1 600 kg/m:'.
Aux 1»'oloncleurs 0,50 m el, 4 tn, on pollrra adlnetl"re :

-- : Yn + L!%áq4 : 3,08, soit 3 kg/c,rp;


pu'

- pnt : '] * '+#rñl : 3,64, soir 3,6 kg/c,re.


Cette formule n'esb pas applicable aux profondeurs de 20, 30 et 40 m
(pieux), elie donne dans ce cas des charges tolérables beaucoup trop faibles
et on doit opérer alols comme nous le verrons au paragraphe suivant.
40 Influence des dimensions de l'ouurage en plan. Pour les mémes
-
raisons que celles que nous avons dites'au § 10, on comprend que l'enfonce-
ment á pression égale sera plus grand pour un grand bátiment que pour un
petib. De plus, un autre fait inl.ervient : la répartition de pression en pro-
fondeur. On sait, d'aprés BoussrNuse, qu'une charge á Ia parbie supérieure
d'un massif se réparbil. en profondeur. On admet que cette répartition est f
sensible jusqu'á une profondeur égale aux deux tiers environ de Ia plus
petite dimension cle la charge appliquée. Par conséquent, un essai direcf;

(l) Lcs lc¡rrnrrlcs qur:4r«rus clolrnelolrs préciserouL nricux l'influcnce clc la profoucleur.
ÉrÉuuN'r's DE L,\ Irricr\NteuE DI.'t,s soLS 21"
I

n'intóressel-a qLl'une pl'olon(lclll t-rüs laible, inlórieurc att miLLe par exeurple,
i
clonc que Ia couche du Lerrain irnm(rdiatemenb sous la c]íarge. Les couches
inférieures de caractéristiques différentes n'interféreronL pas sur les cnfon-
I centents clc surfacc sous la chargc d'essai. Ce scra Lout diffórenl. pour la con-
struction réelle qui poulra lnodifier les contraintes clu terrain en plnce cl'nne
fagon non négligeable et pourra clonc faire intelvenir les couches sous-
jacentes, plns ou rnoins cliversernent cléIorlnables. Si leur compressibilitó
est plus forLe que celle cle la conche essayée, Ie lassetnent de la consLrucLion
sera plus grancl que le tasseurent mesuri,en c:ssai. Cc sera l'int,ersc s'il y a

lp
ü

c7
JO
2
B
trrc. I-29.

inl.orcalaLion 0n sous-sol ck: couohcs clurcs. On congoil, quc, rlc l.orrtc lirEon,
lc l.assemenl, rócl cle la lonclal.ion puisse 0l.rc sans rapporl, avcc lo [¿issuncrnL
cl'cssai. Nous donnons, selon M. J)nu,runr, rtn excnrple colnpar'¿rLiI cl'un r:ssai
clirect avec l'état de tension créé par la consLruction elle-mémc.
Soit un essai clirecb conduil. avec un nadrier de cóté I : 0,20ln slll'rrne
couclre d'épaisseur 5 / : 1^ (fifl. I-29). Si P est Ia charge adrnissible sur le
rnach'icr, la contrainte l.olérable csl. :
P
P:¿:
(lo r rs Lru isr) r) s s rrl' r't' [, Ic co r rel l c rutt'st'rrrt'llt'rll ltrlut,rrl l0 1 2 rrr, ri¡¡ ¡¡¡1¡11
la chargcr á :
P': p(10 ¿)2 : p \' 100 12.

Calcnlons'alors clans les deux cas, la pression snr la couche inlór'ieule B,


admettant la répartibion á 30o (1)
Dans Ie cas dc l'essai ;
P
Pt:(n5f¡r* A X.5/: f + i,rr.
Dans le cas de Ia semelle :

P'
Pz -- (10/ + 51)' +Ax5/:W+54¿.
En négligeant le terrne 5 A1, relativement petit, on voit que
Pz, :' 2,6oi'Pt"
t
')') 'I'lrr\t'l'tlt l)r.l lll)'l'()N ¡\nNtrll u t

Le fait que la couche B s'es.b bien cornporbée á l'essai direct ne signifie


clonc pas, nécessairemenl., qu'il en sera cle méme sous la semelle, puisque
cians cc c¿rs J¿r conbrainl.c clc,IJ sola mull.ilrlióc par 2,65.
La /igtire I-29 óls cornparanb, selon UI. VnnosvrN, les tassements
d'une plaque d'essai et de la constmcLion elle-inérne est tout á faib dénons-
tlative.
1kg/cm'
)

-ir,
.1

(2)
+

cm5
(1) Ptaque dbssar : 0,75 m2
iz\ Coistructron . 560 m2
l,'rtl. [-21) úi.s.

5o Influence de la nature de Ia couche. L'intervention clu facteur


-
tertrps dans la cléfonnaLion des sols pcul. égalemonl, ótre iruporl"ante. L'essai,
l,el c¡u'il esI conduil" généralement, est insbanl"ané ou porl,e, touL au plus, sur
quelques jours. S'il s'agit d'un sable, ou de tout autre rnatériau pulvérulent,
Ia mise en place au cirargcmenl, es'l, irnméclial.e. Par conséquent, la courbe cle
tassemenb observée est bien défitál,ive, la variable temps n'interviendra pas
sensiblemenb on'peuL estinier qu'au bout de quelques heures I'enfonce-
¡nent total esL - acquis II en va diflérernrnenb des argiles á trés faiitle
-. I'expulsion de I'air et de l'eau inbergranulaite
coefficicnI dc pcrruéabilité,
sera exl,rém.emenl, lente eb durera des années (on estime que dans cerl"aines
argiles góologiques épaisses, I'expulsion de l'eau n'est pas encore de nos jours
conrpldl"cmenl. opér'rie). P¿rr conséquenL, le tassemt nl. obselvé ne donne

Temps en )'ours

a
o
o

§
E
o
a
ql

§
o
§
qJ

a
a

Fro. I-30.
.lD
ELÉIIEN'rs DE LA lrÉcANreurj DES soLS -:, )

qu'unc bien mauvaise iciée tle ce qui se L¿rsscra r'éellenrenl. sous I'ou.l,rAge
constrrril,. La ligure I-30 d.onnc unc courbe cle l.assemenl, cl'un sablc eL gravicr
quelque peu argileux. On voil. c1u'á six jours le Lasscmcnt cléliniLiI n'csl, pas
encore aLteinb complél.ement (reflux clu sol libre). Si le reflux du sol esb
ernpóché, l'citat d'équilibre parait clevoir éLre aLl,einb encore ¡rlus Larclivc-
rnenl..
Toutcs lcs nróthorlcrs d'cssais püclicnt de ce cóLó, surt,out, ccllcs clui sont
lcs p)rrs rapidcs (ccolr l-osirni:trc, conrpressirnüLrc-, vórins); l)orrr lcs au l.rcs,
on a, Loul- au ruoins rl¿urs rrrrr'. cru't,ainc nlcsurc, possilrilit.ó rlo lrtlrirrt,cllir llr
charge.
'I'ouL ce clue nous venons cle clire, conduib á penser á l'insuflisance mani-
Ieste cles essais cle cornpression cles sols qui ne sauraienL,, clans Ia plupzrrb cles
cas, corrstil-ner un critórc siir du choix (l'une prcssion ¿rdnrjssiblo.
On dispose henreuselnenl, cle rnoye.ns plus scientiliqucs ob a-uxquels il
est permis cl'attacher plus de cri'clit.

7. _ LES CALCULS DE RÉSISTANCE DES TERRAINS DE FONDATION

Deux catégories de formnles permetLent d'appr'ócier les conclitions cle


r'ésistance d'un sol :

1o Celles qui débenninent les lensions límiles de rléformation,s é.lastiqttt:s,


c'esL-á-dire avant qlissetnen'b des parbicules lcs Llnes srlr les au[,res.
Si p, cst la «'ontrairtLc ctlculóc, llt corrLlainLc l-olrit'altltr sul lc sol st'r'l :

,, : L,,
C, ébanb le coefiicient de sécuriLé que l'on peut prenclre l.rcs róduit,
cle l'orclre de 1.2 á 1,5-1,8.
2' Cclles r¡ui tlonnent lcs rcrtlraigilcs de rupltu'c rlcs sols, l¡rlirs ¡roin-
qonnerrrcnl, clu tellailr.
Si cebte conLt'ainte est, p,., olt polrrra l,olérer :

p':#.
C"'dtant. ltn cocfllcienb rlc s('cru'iLi: Lcl c1uc a,'.' > (,'., eórrrinrlorncnL rlc
l'orrlrt,rlc 3 i,l ()t. C,rqr-o'r'rrtilisc I - 'r (7\
rr,Jli
-, "1''t )'
'I'hóorir¡uerncll[, olt clcvr'¿ril, avoil' :

[¡:P' oLt :

Pratic¡uemenl, il n'esb pas Loujours possible, ainsi que nous le verl'ons,


de iespecter cette égalil,e et on utilise soit I'une, soil, l'autre de ces forrnulcs.
ztL 'r'riArrÉ DE eÉroN ,r.nuÉ - rrr
Les valeurs p, et p, poLrvant étre calcuiées, sont toutes deux des fonc-
tions de quatre variables :
(,, : angle de frotl"eurent interne du terrain sous le niveau donl, on calcule
la résisl"ance;
[.: cohésion (c : 0 pour les sols pulvérulents) du rnérne terrain;
A- la clensibé des terres surmontant Ie niveau dont on calcule Ia résistance;
h: l¿l hauteur des terrc's surlnontant ce niveau, ou encore la profondeur
clc la fondabion.

1o Contrainte limite de déformatíon élastique :


n) l|omuile, r/c Prcn,tun (1921); Fnrirrr.rcrr (1934,) :

E (Ah 1- c coLg 9)
-i- A/¿
rlo[.9,p

Iln crr cltti conccrtrc A, r)n cloib tcnir courpl"e cle l'eatt inLórsticicllc :

d est le poids spécifique des grains donL esL consl.itué Ie terrain qui varie de,
2,6 (calcaire) á 3,0 (silice); pratiquernent'on compte en moyenne2,7.
\z est le pourcentage de vide dtr terrain: cle 0,25 á 0,55; on prend habituelle-
rnent la moS,ennct : 0;4.

Pra[iquemenb :
en terrain sec :
-
A:2700 x (1
-0,4):
1620 kg/m'.

C'esL une nLoyenne, il vaut tnieux, dans ce cas, utiliser les chiffres dLr
[ablcau, p. 4, selon la nal.urc drt l"errain;
-- en tcrrain noyé, on pourra prendt'e :

A- (2 700 - 1 000) (1 -- 0,,1) : 1 020 ke/nrrl.

Ilest intéressanb de particulariser la fonnule générale clonnanL p,,


pour tiiilót'cltl.cs pro[Olldotlrs ol, tliflórcttLt's Ir¿tLttt'cs tlc sol.

Sol puluérulent, fondation en'surface :

c:0, /¿:0, p,,:().


Lc sol, clans cc c¿rs, nc llcuL [oncl.ionner ólasl,iqucntctrL, il sc pl'oclttiL (lüs
l'origine clu changeurt:nt des déformations perruanentes.
LÉMENTS DE LA írÉceNrquE DES soLS 25

Sol puluérulent, fondatíort profonde i ,


i c:0, h +0.
:tAh
P" -- +^h:aI¿[t. IL

cotgs
- (or-r) cotgs-(I,-*)

Nous donnons ci-dessous les valeurs de 1+ pour


cotgs-(;-e)
diflérentes valeurs de g :
g : 10. 15o 20o 25" 30o 35o 40" -15 o

r+ : 1,73 2,30 3,06 {,10 5,62 7,68 10,95 5,61


----a,-
cots*-(á-*)
1

Pour un sol pulvérulent moyen, g : 30o. d'oü :

Pe : 5'@ Lh'
SoiL en chiffre rond :

P" : 6 L'h

SoI cohérent, fondaLíon en surface :

? #0, /¿:0.

I : 1oo 15o 20o 25o 30o 35o 40o 45"


rc cotg g : 4,17 4,g5 5,67 6,72 8,00 9,57 77,77 74,6I
cotg rp
- (; - -)
Avec P : 10o en llloycnne :

p, :
l

I 4,17 c ou
I

SoI cohérent, fondation profonde :


ii
I
c #0, h +0.
li
c'est la formule générale qui s'applique, qui peut encore s'écrire :
l.i

ii : Lh
i;li P, +
TC
cx
[' cotgs- (;--)
i1 ]+
26 TRAITÉ DE BÉTON ARMÉ _ III

A-¡ec g: 10o en moyenne, on a :

Les formules clui précédent sonl. valables pour un sol sabisfaisant á la


lr.¡i tlo Cour,oun, c'r:sl,-i\-dilc donl, la courhc inLlinsüquc dc dófolmal.ion
permanente est une droite. Signalons que M. I.rnneNDoN (1) a généralisé
ces formules au cas d'un sol de courbe inl"rinséque quelconque.

b) liotttttill rlc l\4. l,'rr)rurANr)oN (1). l.,rt l'oltrrultl tlr: Pttlr,i¡.rJt.r-lirtórtr.¡crr


a é1"é él,ablie polrr Lrnc fond¡rl,ion cl'une largeur liuie, tnais dc lonqueur
indéfinie. Le problüme csL différenl, pour une londation circulaire, iI a étó
rósolu par M. Fnnn¡,NooN.

A/t + ccoLgg -t- Ah


Pn --
1 1 -l- sincp /1 -Fsinrp
2 sing- V 3--sing
[.r' Irrlrltrtu ci-tlcssous tlrlrll.tt' lt]s vltlt't¡l's tltl rltin«¡tllil.tít [.t-.llr :

D: 21 1 -[singsing t''r\,'/73 -t sinco


sing
I -. 1t)n 15" 2Oo 2ltn
-
i]0o 35 o ,l 0o ,1 ,l-¡
"
D : 'l,Ol¡ l,Ü5 1,38 1,2:l l,16 1,10 1,07 1,0,1
c:otf;g =-5,67 3,73 2,75 '.2,74 7,73 7,43 1,19 1,00

La fonnule ne s'appiique qtte pottr lcs fondations prolondes dans


lesqueltes le diamcl.re de la fonclation en plan esb petit vis-á-vis cle la pro-
Iondeur ft.

IrIc. I-31.

(1) Extensio¡ de la formule cle Fnó¡r¡.rcn á dcs sols de courheintrinséque quelconque.


Géttie Ciuil, de mai ,1942. '

(2) Lastabilitó tlasEique des londations cilculaircs, Ctttíe Ci¿,iI dtr 10" scptcmbre7942-
ÉrÉlruxl's DIf L,\ NIÉc¡\NreuE DIls soLS 27

Pour les fonclations superlicielles, on cloil. r'emal'qucr avcc NI. Coü,r.no (1)
« l'emploi de la théorie (cle I{. FrnnrrNooN) esL moins inimédiat car elle
irnplique le tracé d'un r'éséau de courbes ». Mais une relnarque de M. Coúan»
permetderésoudresinrplementleproblénreavecI'a]laque|igureI-37
joindre Ie point d'abscisse,:
Ln=+ c cotg g
Aa

(a éLanl. lc retyon clc Ia fonclaLion) atr iroinl. dc la cout'lrc r[':tllscissc q. Si g.


est le cocf[icienl" angulait'r'clc Ia clroiLe ainsi Lt'actie, otl a :

So[ puluérulcnt, fortdulion profonde :

1+
1/
,V l
Si g: 30o en movenne : D: 1,16.

' Pc : 1,86 A/r, soit P, : 2 L'lt


Sols coltérents, fottdcttiort profond.c :

: rn (r * ;) + q-c#sr
Pourg : 10o en uroyerrlrc : cotg g: 5,67, D : 4,0it.

On voit que les charges admissibies en fondation circulaire sont inté-


rieures á cclles de la fonclal.ion indófinie, en fonclaLion profoncle. C'est l'in-
vcl'se en fondal,ion strpcrlicicrllc.
c) AbaqLtes de N{. N{ancr¡ (.¿). ULilisanl. Ia méLhocle de M. IrnnnlNooN,
-
M. Mrncv a traité le cas des fondations rectangulaires. Aucune formule ne
peut ébre explicitée, il faut ubiliser des abaques.
Le probléme n'est pas acLuellernent résolu pour les autres formes de

(1) La stabilitó élastiqLre des lortdations circulaires, Gértie Ciuil rltt 15 janvicr 1949.
(2) I'a sLabiliLú ólasl"iquc dcs lolrclations lcctaugulailcs, tlnttulcs tlc l'It¡slilul
'\
'l'ccltrrir¡ut:
du Bátiment et des Trauau:» pubLics, No 190, mai 1951.
28 TRAITÉ DD BÉTON ARMÉ _ III
I
fondaLion; rnais pra[.icJttt'.tttcnl., oll potrrl-a ul,iliscr l'nne ou I'auLre des cleux
.[r¡nrrukrs, sclon ltl clrs :
senelle de grande longueur vis-á-vis de la largeur : formules de
-
Prcr¡,uo-Fnór-rcu;
'- 5s¡¡slle rccl.angulaire ou ?arrée : formule cle M. FnnneNooN, en
prenant poul' ¿r le rayon de la fondation circulaire cle mérne surface.

60 80 100 '120 1+o


vo_vc_vp

F¡c. I-32.
i::lÉupx'r's DII LA trrric,tNrqun DIrs sols 29

2o ConLrainLc da ru¡,tLurc (poirtqortttctnuú, défornaliotts plaslíqucs').


a) Formule de Rankine,: /

pr.: (Ah + c cotg q) tgn On


* E) - c cotg s

I{ous la citons pour mémoire seulement; ne correspondant pas á Ia réaliLé,


elle n'est plus utilisée.
b) Formule de BoNNaeu (1921), PnrNorr (1921) el C.r.qu'or (1g30) :

pr : (Ah + c cotg g) W' (!4 + ,,\ ez¡tsg-ccotgg

Cette formule n'est plus uLilisée, elle ne constituait qu'une approxi-


mation, car elle négligeait le poids des térres.
c) Formule de M. BurssnreN (t) q,ri tient compte des forces de la pesan-
teur ct qui s'écril., en posant :
/*
tg., (; E) srcrge - vo

ts, (4 + 9) entse
:
1
- v"
tgp
pr: VoAl¿+Yrc. + V,'Lb

9ü % est un coeflicient fonction dc A tenant cornpLe cle la pesanteur et b


la largeur de la sernelle.
Le graphique fioure I-32, Liré de I'ouvrage de 1\,I. vnnorvrx, clonne les
trois coeflicients : Vo, Y eL Vo.
"
Terrains p.uluérulanfs : g : 30o, c : 0.

pr : 17 Lh -F- 18 41;

Tenains cohérenls : g : 10o, c + 0.'


' _tt;-
I p,. --= 2 Lh t-
t_" f a.r, I. I

d) Formules de M. ¡a BBBn (r). Ces formules l.iennent compl,e cle ce


-
que la valeur de I'angle g de frottement interne varie avec la contraintc

(l) Nlécanique du sol el fondations, VnnorvoN.


(2) Mécanique du sol et fottdations, VnnoDyoN.
30 I'nAI'r'É DIr BÉ'r'oN - III
^rrMÉ
verticale qu'il subib, clonc suivant que Ie terrain natulel esL soumis á des
l,ensions inférieures ou supérieures á la tension p, gui lui était appliquée
avanl,la mise en charge par la semelle de fondation.
Soit g, l'angle de frotternent correspondant á nne tension naturelle :
1 Pn : L'hn
g' I'angle de frotbement ) p" (fig. I-33). I

---Déb/als ert/evés'
I

ñ'e/nblat.9 I

h
_J_ t_ _-L-J__,t_
Pn=a h, I

Pr'
I

trlo. I-33. Ii

i
I

:
1

Massifs puluérulenls .' c 0.


1o p,. > Lh, >- L,h.
I
I
I

ts g, i
/ h'¡r3 9" _ tgs'
P, : L'hn g').Lg g'
\n/ tSg" i

ti

20 Lh 1 Lhn, p, < Aft".


ll
I

Dans ce cas, alrcune influence spéciale n'est á compter pour lavariation ti


lr
cl c,.
9. I

30 Ah > Lh^.

pr : v,rn + (ts 9n l.g q') lzjA/r,,


-
Voel Y'"ont les mémes valeurs que dans la formule de Bulssu,rN, trais
en remplagant g, par g'.
Massífs cohérents : c # 0.
1o AI¿ L,h,.
-
ts 9,,
p, -- Lh
['* n, F(e,, e') - tgr' * ,] + c [n1e n, e'|) - "otg e']

2o gn : g',9:est-á-dire I p, < Ai¿ ( 4h,.,


II n'y a pas á tenir cornpte de la variation de g.
ÉrÉvruxl's DE LA lrÉc.,lNrquE DES soLS 31

Le Lableau ci-clessous dr¡nrte lcs v¿rlours de la foncl.ion F'(g,,, g').


ttt
.......'60 11 o' 61,5
,ll I
. .' 4s I as.; arr.: 49,5
40
.... r, I
u:.'¿] ::¿.sLr¡ | ¡:r,si su,s
:o,sl :; I z;.:i :rz.ol :u;,sl zs 28,2
z¿zl¿,+ ,rrJlr:si z' il:r:l z';t :¿¡¡l :r 2,7,1,

19,8 *r, i *¡ l r"; r :os | :¿o;- I zn "" I z,lr- 27

,,r'r,o 77,9 18,1 18,2 18,3 l-..ti .\',1 ,-rl ,r; 13,S
9' 1 5,li 15,9 1G | 10,1 ro,:.r] ro.:rl 16,.r1 16,;l rri,r;] r(i,7] rü,8 10,1i
,r,,', 74,7 7,1,7 14,8 | 14,e r,r-,rl ls lr-,J *,¿l*",'1 *,,r1 7i¡,4 n;
,,,,, 74,2 t4 1.1,11 1.1,3 | 14,3 r r.a] t+. r I r+,; j ra,;l u.si r r,c] r,r,o 74,6
;;,, 14,2 1, ,2 trL 14,3 r.r,s i r+,r ,-t "r l ,-l ",¡l t,;, r r¡l us 1,1,0

14,7 -1.4,7
14,8 14,8 14,9 r,l r.¡f ,;,rlr;e, ri¡l r,¡ IJ 75,,->

77 17 7i,7 7i,7 77,2 17,2 17,2 ,il| r,.rl ,2,, ,z.rl n,t n¡l r-. 77,t¡
lt{ 2lJ 2l\i 28 2rJ :s i:s l:¿s 2ri l:¿x l::s 2li
100 72,50 150 17,5t 20o 22,5"1 t-¿' 2,75ll 30" * 27,;. +0"
!tz,;"

e) Formul¿s d¿ [{M. C,\euor e[ KÉrirsnr (')


'

p, : A'lS1 + A/¿S1 S; t #l t; )- c' coLg? (Sz - 1) , ,'#


l1l Le premier tcnne repr'ósente la résisLance dc surl:rcc rlu l-cnain
rl'rrn{lc,p tr[, rltr rltnsilriA' st¡r'lt'r¡rtcl r'('l)osc ]¿t ['orrrlrtlio.r (lir¡. l.-:]l):
Sr : 0,1e2 Ls-'(; + 3) (e+'sr t* o').
[2] Lc cleuxiéme l"ernte chifire I'intcrvenLion clcs Lcrrains laLúraux clc
hau.Leur l,otale l¿ el. cle densibé A
telle que :
h:

Les chiffres A, tenant compLc,


s'il y a lieu, de la ponssée archirné-
dienne dans les zones rnouillées :

/- .^l
s2 - ts' (,i - !) e,tsp''
Sá : 1 + 0,32 Lg'9'. a'-?-c
(!) Traité de tnécanique des so/s. Frc. I-3,1.
'I'RAITÉ DE BÉTON ennrÉ
32 - rrr

[]| l,c Lloisiürnc l.crnio l"ienl. conrptc rlos froLl.cnrcnl.s lal.éraux :

¡ :2t
1--?
. ''
tn ,''t (+ + tg 9'',)
Sá : tg *r.eo

[4 | l,c «lurrLriürrto l.ct'tnc luil. int.clvollir']a cohós.ion tlrr sol d'a¡l1lui c'.

[5] Dc rnérne lc cinquiérno l.crtnc pour la coltésion c des couches de ul


á,8:
n *') '* n'
sá : (1 f sin e') e(i
Le bableau ci-dessous donne les coeflicients : 51, 52, Si, Sá et Si.

^s1
ss ^Sá

10o 0,34 2,47 1,01 0,29 1,60


12,5,' 0,51 :1,10 1,01 0,40 1,80
l5o 0,78 3,94 1,02 0,57 2,06
17,5,. 1,11 5,10 I,03 0,78 2,35
20,, I,(i(i (i,4 0 I,0,1 l,03 2,70
2"lll. 8,1 llr 1,05 I ,lJ,l-r :1, t()
'25" 3,47 10,66 1,07 1,81 3,ti2
27,5o 5,10 14,05 1,09 2,47 4,25
30o 7,39 18,40 1,1 1 3,21 5,01
32,5o 1 1,10 24,50 1,13 4,30 6,05
35o I6,43 33,30 l,l6 5,85 7,27
37,ito 25,21 45,40 1, 19 8,10 8,60
40o 39,30 6,1r20 1,22 71,27 10,36
42,ó. 63,50 93,10 1,27 26,70 1 4,00
45o 104,90 134,90 7,32 23,77 1.7,97
47,5o 1 82,1 0 205,20 1,39 36,40 24,00
50o 326,70 319,10 7,15 56,95 32,30
li

Le terme de surface [1] esL faible pour des fondations étroibes et des
angles de frottement faibles, rnais pour de larges fondations et des massifs
á grancl fro[,Lemenf. et á forLe cohósion, i1 ne pcul. ébrc nógligé.
I)¿rns lc cas cl'une fondal"ion en surlacc d'un sol pulvéruleul., la loi de
Prcp,ruo-Fnónr,rcu nous avail. donné i p":0. II n'en est plus de métne,
si on consiclére les conclitions cle rupture, on peut prendre alors 1¿ : d (climen-
sit-¡lr vcl iir:llc dos ulai¡ls du sol) c[,¡.r, r:n strr['acc. ==. A/l§'] -[ A'r1,Sr^Si.
Les '¿clntes [3] ct [5] ne sonl. évidernrnent itttporl"anLs que pour des
fondations profondes, encore doit-on prendre garde, dans ce cas, du risque
de frol"tement négatif qui peut intervenir dans les fondations sur puits et sur
pieux ainsi que nous le préciserons.
Les formules qui précédent concernenl. seulement le cas des fondations
indéfinies; mais les formules restent utilisables si I désigne le rayon moyen
de la surface d'appui.
rir-ÉuuN rs DIr L¡\ nÉc.tNrquE DES soLS JJ

En moyenne :

Terrain puluérulent : i
/

I : 30o' s1 : 7 r39, Sz : 18,40'


sá : 1'11' sá : 8127, sá : 5,01'

r)r - 7 Lt -l 204/r , }^#

-it

?'- Ahcosi'
trrc. I-35.

I : 10o' s1 0,34, sz: 2,47, Si : 1,01


cotg g : 5,67, sá 0,28, Sá: 1,60

pr:f * 2,sL,tt+ Á# + 8,b c + zc !


f) Généralisation : formules de M. Ilonrnr (1).
'fous les auteurs ont admis les hypothéses ci-clessous :

surfacc librc clu sol hot'izonl.ulc;


surface de conbacb : fonclatiolts sol, horizont,ale;
-* - conLt'tirrLo rl':r¡r¡rrti vt't'Liculc.
M. Rounnr a rcpris le cas gónéral (lig. I-35).
Nous résumons ci-dcssous les résul[ats o]rtenus.
,/
(1) Gónéralisation de la formule de M. ClquoT pour le calcul des fondations, Annales
des Ponts et Chaussées, juillet-aoüt 1948.
34 TRAITÉ DE BÉ.T.ON AI1MÉ _ III

1o T.crrain puluórulent :

Pr : Ah cos i'' *l
a\rgc :

si Ir .,,
¡
.
sin [al
sitt g '
sitr 1'
, : 'iT-[L1.
sllr g

., (i 1 i' .i r,, -i .,,').


(' 7c
¡,
2a : angle de valeur inrotr. y + lal et de signe contraire-d a,
,
2(J)-.t angle de valeur absolue \t - ll'l et du signe de i'.
l)tns It.l c,ils:
c/.:i:i' -0,
ona:
y: :6¡/-0, S:;,
1 /-
pr : cÍtse :
'^'r
et Aft ,i At¿ rg' (4 * ! ) e"tse
qui est 1a formule de BoNrva,r.u, PnrNorr et Ceeuor.
20 Terrain coltét'ent. La question esl. plus complexe et les résulials
rnoins irnmédial.s. -
Nous nc pouvons clttc rcnvoycr au l.ravail clc I'autcur qui ne se prél"e
guére á un résumé.
Ce n'csb d'aillenrs pas le\ ltn ineonvi:nienl. sér'ieux, car l'aul"eur ayanl.
clrill'r'ó, ¡rorrr lt: l;cllltilt ¡lrrlvtilrrkrrrl,, I'ir)flucnr:c «los It'ois vru'iit]ilus :4, I cI i',
par la lniso cn óvidtlnco d'un cocrllicicrrl. *( 1 ou ¡ 1, irar ra¡tporL au cas :
u. : i : i', il s'es[. apclqu ensuiLe que les rósultats oJ>l"enus étaient égalernenl.
v¿rlahles ¡lour un [en'ain cohórcnl,.
Nous ¿r.volls, cn consút1u0r)co, r'ósrunú ¿rux l.¿rlllc¿tt-rx ci-tlcssot¡s lc,icu clcs
influcnces en c¡uesl.ion.
La conbrainte de rupLnle sera :
Pr : k x P,
p,. esb la contlainbe calculée por,'É"rs: a- : i : i' : 0.

Influence de l'obliquité de la contrainte d'appui :


¿:-)Qo 0 a5o -110o * 15o * 20o
/r: 0,46 -15o
0,59 -10o
0,77 -50
0,86 1 1,15 1,30 1,48 7,64

Influence de l'inclinaíson de Ia fondation :


¿¡-:-l$o 0 -¡15o
k: 1,3'1 7 0,74

Influence de l'inclinaison de la surface líbre :


z:--.30o
-20o -10o
0 f fOo *20o *30,
l: == 2,29 1,78 1.40 1 0,66 0,40 0,20
Er-Éurxrs DE LA l¡ÉcÁNteuE DES soLS
' ,,
Oll voil, l'inllucrnco consiclórable dcs paranrüLres ól.utliós el., par sui[.e,
la nécessité d'en tenir compte. Bien enLenclu ces cliverses fnfluences peuvenL
agir simultanément. I ,

On peut conclenser, comne nous I'avons fait ci-dessotts, les forrnules de


calcul cles fondations pour dettx sols types :
Pulvérulent : 9:30o
Cohérent 9:10o :

L,Aj.cuL 61-.q51¡r¿uE 0^r,cuL r\ r-..r P.ur,1'uuri


Nerunu
DU SOL
Aut eu rs F-ormulcs Auteurs Forrnules

Sol Prc¡-q.un-
pulL¡irulenl IaRorI r-r clt 6A¡ Burssu¡.N :174h+ 18 A¿,
Fgnn-.rxoox 2Añ Cequor- :204/¿ + 3,5 A¿
I{Énrsnl _L_3 A/¡'
' 2t

Prorau»-
F-norrr.r clt :2L,h*1 c Bursslr¡,N P,:2 Air + 8 c*Aó
Sol FrRn-tNl>clx : 1,25 Ah -l- 1,4 c Ce.quor- p, -- 2,5 L,h ! 8,5 c
cohérent Kúnrsril- AÓ L.Ii )t
-L_J__
0 '¡ll +2c7

Ce 'tableau faciliLera les calculs d'avanl"-projet quancl on sera dén-mni


cles caractérisLiques clu sol el. qu'il sera seulement possible d'apprécier sa
natrlre : pulvérulent, cohérent.
30 Ulilisaliott rlcs formules. D'une fagon génér'ale, les Iormules
permettanl. le calcul de Ia limite élasl.ique d'un sol, ne paraissent'ponvoir
donner des résulbats susceptibles d'applical.ion pratique; les contraintes
calculées sont généralemenb trop faibles á comparer á celles que permelrl.enlr
les contraiñtes de poinqonnemenb; c'est á celles-ci seulemenb (u'il parait
y avoir lieu cl'accorclcr quelque crédil.. On peuL se clemancler d'ailletrrspour-
quoi on ne tolére pas cle contraintes supérieures á ia limite élasl.ique, lalimite
cle poingonnement étant seule á considérer physiquernenl,.
Un exemple particuliérernenb dérnonstratif de l'impuissance des formules
élastiques nous est donné par les brés nombreux bátiments existants,
fondés sur rigoles bétonnées á 0,50 m de profondeur et travaillant á untaux
pouvanb clépasser 1 kg/cm2.
Or avec :
A:1,6t, g: 30o, lt : 0,50 m,
ona:
P"':6 X 1,6 x 0,50 : 4,8 t/m2, soit 0,48 kglír.
:i6 'r'RArrÉ DE BEI'oN ARNIÉ - rrr

Sculrrs lcs [orrtrtrk:s rlc N'[. C,teuo'r LienncnL conl[)tt¡ cles Ir'oLl"enrcuts
vcrLic¿rux Ic long clc¡ l¿r IondaLion,les ¿ruLl'es nc clonncnl. donccJue clcs résult¿ll,s
par déIaut.
CebLe consiclóraLion clu frot[cment latér¿il cloit cl'ailleurs 0Lre examinéc
cle forl, prüs, cclui-ci pouvanl,. clans celtains terrains, changer de sens, ainsi
qlle rloLls l'avons cliL.
-.\ncune cles fomru.les ne tient conrpbe des frot[.ernents an cont¿rcL :
soL stLr sernellc, clles ne sacri[ienl clonc pas Ia sécuril-é.
Il cst óvidenb enfin qr-re les lornrules ne peuvenb s'appliquer c1u'á des
Lert'ains r,rn place suflisamnrenI compacLs. Aucun calcul sérieux n'esI possible
sltr cles rcnrbi¡is frais, de la [crrc r,(re.ót-ale lernanióe, clu limon, dc l'argile
nrolle et, c)n gcnér'al, snr lcus Lcrrains non suflisarlrnenlconsolidés. Dans cle
Icls Iclr'¿rins, lc [.usscrncnL ¡rossilrlc r:sI rlrirtliualib trt, llt quuliLó cltr la c«rntllin[e
Ir'exercc qrr'urre inlluencc scconduiL'c la plLrparb dn [-ern1;s.

lo Ii:t:t'rtt¡tlts tlr rttlt'ttls :


u) i.iernelLr:s :
Pour une selnclltr continue :

lt -,.. 1,20 rrr, '2 L -= 1,.S0 rrr.

Terrr';in pttlucrulutt, sabLe r¡raucleut, :


? :. :15D, A : 1 600 kg/m:.
T'cn'uin t:olrcrenl, rtLet'nt ' 2
e 1ón, A I 900, C --. 1,5 L,/nr2
Premicr cas : terrain puluértilent.
1+ if,
: 7,7L.
co LU ,p (,t
LinriLc tilasticlLrr :
D,
lt
1,6':.( 1.20 7,71 : 1-1,8 L/m2.

Pour une scniellc isoló¡ :


2 L := i,80 ttr, '2 I- : 2,50 llt,
aur-¿ri t :

,\' 1,,S0 '¡', 2,1-t0 .... ,1,50 llt-.

il-1 /-tjo
--:1,11 t)t. i

\/ 3'1't
, : tl¡_._]A:
I

1.00. ,l
ri
il
2.1 i¡
l.r, '' U,0'11)'
ll :'

D,:
1,6 x 7,27
: 39,ó t/nr2.
{),0.[g i,l

i
a
o

ÉrÉltux.t-s Dri L,\ lrúc,rNrquD DES SOLS JI

LinriLc cle lr.Lliture (-B r- rssl,r,-r.-) :

1"0 : ,j2, Y, --- Ji:,


pr:32 >< 1,6 x 7,2 +:15 >( 1,6 x 1,80 : 61,5 + 101 : 162,1-r t/m2.

I-irnite cle rupture (Crquo-r-IiÉnrser)


n;

sr : 10,43, Sz : 33,30, .St 1,16, Si : 5,9r.

P, : l,(i ).:. 0,9 X 16,4:l F 1,6 )< 1,20 3:j,;10 )< 1,1 6

x 5,8¡ : 2?;,7 | 74,2 -l- 7,5 105,4 t/mr.

Pour la semelle : 1,80 x 2,50 :

1.ü I 1J0t
l_ =# . 5'85
,/. r. o:i : 13,8
+ 7'1,2 + 13,4, : 101,'1 t/ru2.

Semellc conlinue :
p": 111,8 t/n-re, cs : 1,5, t.l)^:
d H1,5 : !J,9 t/ure.

p, : ]i3?;?. r, - 3,5, pa: ltr :46,5 t/m..


105.
-¡-+
drJ
. I
-i0,2 [/rrLr.

p" : 39,5, c" : 1,5, p, : H : 26,4 tln2.

p, - 101,4, c, : 3,5. po : T# : 29,2 tlm2.

Dans les rlerrx cas, une conl.rainl.e cle I'ordrc cle 2,5 á 3,5 )<g/cru2 pc,.ul.
étre tolérée.

Deuri éme cas terrain cohérent :

1+ /r
cotg g t-
\?
-
p":7,9 x 1,20 x 2,30 + 1,5 x 4,85:5,27 + 7,29:12,56 L/ln:. i
38 BIiTON r\ItMIl - III

u: 7127.

LI:
1,9x1,20+7,5x3,73 : Zr42
1,9 x 1,27
0,135.
1,9 x 7,21 :
I)" : 0,1 35
17,7 t/m:.

Sclon f [. ]ir;rssrr,tN :

Yo:3' Y, 10,5.
p , .= '!¡ ',t 1,9 )( 1,2 -l- 10,1-r x Y 1,9 >í 1,8
,., (i,Sl-r -l 15,t30 l- 5,1 , f7,75 t./r¡rr.
Sr:lon i\[. (i,\r]Lror' :

.\'l =- 0,79, .Sz :. 3,grl , ^si 1,02, 'Sá : o'57,

P, : 1,9 )< 0,9 x 0,78 -l- 1,9 x 1,20 x 3,94 x 1,02 >< 0,57

-i- I
1,5 l.
,-a
J./() (3,94 1) + )< 2,06
-l 4,1.0:31,90
-
1,3.1 -l- 9,1 + 0,86 + 16,5 l"irnz.

Pcur la scmelle isoléc :

p, : 1,9 )< f),ir25 >( 0,78 --l- 1,9 x 1,20 x 3,94 x 1,02 -1- 1,9 x ipo' :.1 0,57,
1,05
1,20
x 3,73 (3,94 - 1)+1,5x
+ 1,5 0,ó25
)( 2,06
: 0,7E -j- 9,1 -r 7,12 -l 16,5 + 7,1 34,6 t/m2.
Dans les cleux cas :

3-1.6
P,r - ¿"
3.5 -
att lieu cle 3 á 3,5 kg/crnz dans le cas du sol pulvémlent.

b) PLtils : h :6,00 m, 2l:2 L :2,00 m, mé,mes lcrraitts que pNcé-


demment.

Pt'tutit:t' t:us : L(rr(útt ptiluór'ulutL

Pn : 7'6 )< 6'00 X 7,77 : 7J,4 t/m'.


^S:4m2.

/
Érrirr¡Nl's Dli r-r\ ltric,r.xrquu Drs soLS ,at
,)J

/¡ ::
1,0 i ü,00
-- ,)r;.ji;.
-
-- I

2.1
[,L : 1üg
: 0,012 5.

D
ri : r'9-:=t,L:
0.0125 : _144 Llur:.
Selon lL Burssrr,r.x :

P, : 32 1.6 x6,00+35x 1,6 x 2,00


: 307 . 112 : 419 t/m..

Selon II. C,rquor


p,. : 1,6 X 0,50 X 16,43 -l 1,6 x 6,00 x 33,70 x 1,16

+ t$p'x 5,8Í,
: 13.1 -r 369 -r 169 : 720.7 t/rnr.

L'inllucnce clu lrol.tcnrenL laLór.al csl, qrancle ltuisqu'il exPliquc i\ peu


¡rrüs scrrl la cliflórcncc enl.re lcs cleux chifTre.s:4,1g cl,72o,t t¡Á.. S'it y a ri
crainclre clcs frobl,entents négaLifs, il sera au moins pruclenl. cle ne pas cornpber
les 3ll8 t/m2 clonnécs par la formule de NI. Clquor..

: +1 I : 720,1
P a SF 120 l,/rtt: ou TI- : 206 l,/rn2.

Deuriéme cas : tenain cohérent :


P,, : 7r9 X 6,00 X 2,30 + 1,5 X ,1,85 :26,2 + 7,29:33,4g L/rn2.

Selon Nf. F Bnn¡.NooN :

Q : 1,12 nr.
..
,t
1,9 x 6,oo _l_ 1.5 x 3,73 :
1,1) x 7,1')
- 7,91;.

16.1
P: D: o'0725'
1.9 x t.t2 , 2f),2 l/rrrr.
l),' o.¡7.);
Selon N,I. Bursslnñ :

P, :3 >< 1,9 x 6,00 + 10,5 X 1,1-r -l- 1,1-r x l,g X 2,00


: llrl ,2 -l- 15,80 l- it,7 == 1t5,70 l,ln!.
i
I

I
'r'lt,.rl'r'É orr li;'r,c¡lt r\ltI{li -,-rlr
;

]l'(r(')t'(''l'' I

,^ 1'9 j.u,.
)( 0,50 x 0,78 -l- 1,9 x 6,00 x 3,9+ x 1,02 + t,()u
r^,.1 < ll,5'/ i

¡Í
I

.. , (1,7,) I 15,2 - 3,1,2 -l- 16,5 -l- 1j7,08 : 13j,72 L/nrr.


t
I
I

I
f
I
]'[élnes r€]rr]ar-ques clue précéclernrnenl, en ce qui concerne le frott-emenb. I

.l
I
55,7 1-
ot.t 133.72 ,!
I

Pu:¡¡i 15,81/rrr2 t,'ur:. I


I
II
-:38rn, ntütrcs tct't'ains quc prc-
r) Piutr, : lt: : 15 rrr, caLró 0,110 rn srtt' 0,{0
ll
il
it
cidcmmc¡'tL. ti
lt
II
Prettúcr cus : Lcrruin puluérulcnL. ti¡l

p" : 7,6 X 15,00 x 7 ,7 7: 1.35 t/rnz .


.t
¡i
ri
It
Selon M. IlrinnrrNDoN :
ii
D.: 1,10, cotg o I ,.13.
il
lt
lt
1,6 x 15,00 rl

P" : X 15,00 : + : rl
1,10
,
l 1,6 21,8 24 ,15,8 Lim2. il
tl
1i
l!
Selon NI. Br¡rssr,r,rx :
]
'i

P,' :
¡l
32 x 1,6 x 15,00 + 35 x 1,6 x 0,40 .l
rl
: 769 * 22,,1 : 791,4 t/nrx.
Seltrn n,i. C.,rer;o'r' :

I), :: l'(j :1 15,00 )< :j;1,70


"t
1,6
I I
0,20
x 5,85
: 2,6 -i- 940 -r l0 460 : 11 .102,6 1,/nr2.

A rctttalclucr Ia prrt ónorme du lroLLenrcnt laLéral; á ceci ¡rrüs, les for-


Ittitles: Ilurssrr,rN eb Clguol donnent r.lcs rósultats trés sensiblclrrent équi-
valcn I s.
I-e cas (lue nous avons pris cl'un pieu de 15 rn de fiche clans un terrain á
g .: 3-l5o esl, d'ailleurs probablerncnt l,héoriqr.re; il y aura cerLainement
irnpossibilil-d: de battre sur 15 m, le refus étan[ atteint avant.
Il cst, óvidcnl,, cl'arrl.r'c,. ¡x,rr'[., c¡uc I'on nc ltorrrrait. cxltloit,cl la lnatidre
justlLr'it la conl,r¿rinl"c.: 32{J lig/crn2 c¿rlc.uléc ci-dessous, nous r)'avons l,rai[ó
cc cas cl'espdc,c, csscnl,ielienre.n[, l,hóoriqtLc, quo 1]oLlr mctLrc en ór,iclencc le
róle ir.rpollanl; dn lroLl,ement latéral el- aussi ie risclue consiclór'¿-rble qu'iI
peul. 1r avoir á le pr:endre en compLe si l'on n'esb pas sür de sa cornpléte
rnobilisal,ion.
791,4 11 ,102,G
Pa:l,5 : 226 [./rn¿ ou 3,5
: 3 2E() trlmj
ÉlÉunNrs r)n L^ xrút:,r.Nlgun DIls sor-s 41

Deu'¡;iimt: cas : lertain coltére¡i.


p":1,9 x 15,00 x 2,30 + 1,5 x '1,85 :65,5 + 7,29 L 72,79 LfrF.
Selon M. I]ann.r.NDoN : D : 1,1i5, cotg g : 3,73.
: /.
x 15,00 (1 1\ 1,5 x 3,73
P" 1,9 + fm) + ff
45,4 + 3,4 : 218,8 tim2.
Selon NI. Bulssu,r.x :

Pr:3x1,9x15,00+10,5 X 1,5+1,5x1,9x0,40
: 85,8 + 15,8 * 10,,1 : 112,0 tiDre
Selon \,I. Cequor :

p,:1,9 x 0,10 x.9,r, + 1,9 x 15,00 x 3,94 x 1,02 * L%prry x 0,57


x 3,73 (3,94 - 1) + 1,5 x [.)#
+ 1,5 )/, 2,0()

: 0,15 + 115 + 1220 + 16,50 + .164 : 1 915,65 b/mr.


Nous ferons ici 1es mOmes remarques que pour le cas du so; pLrlvcrulenl.
concernant Ie lroLtcmenb lal.óral.

§P :
112
P": : 32 Llmz ou 520 ttm!.
W
Notons que sans frottement, la contrainte tolérable est extrémernent
faible.
Adntcll.l.ons quc le rnOnrc picLr l,r'avcrsanl, lc ntauvais l,crrain soi!. fic]ró
dans le bon sol (g : 35o) sur 2 m de haul.eur seulement.
0n a dans cc cas :
: x x
p, 1,9 0,10 1,643 (1,6 13 1,9 2) 10,66 7,07 + x + x x x
t'.r
r 1,6 - 1f 1:i,00
x Tñ
0.ñ1 x 5,85 + 1,5 x 2,06
:3,13 + 283 + 187 + 410:883,13 tlmr.
Alors que clans Ie premier cas (15 m clans le mauvais'l.errain).
Pr:0,15 + 115 + 16,50 + 464: 595,65 tim'.
n _ 883,13 _ 252 kglm2, au lieu o. : 777 kg/m,
Pa 9
- o*JK ' t#
Charge possible :

C:40x40x 25,2- 2 500 x q+0, x 15,00 40200-6000


36 200 kg
au lieu de:
C :40i 40 't 77,1 0 000 : 2F200 -- 6 000 -- 21 200 hg.
-
/
42 rRArrÉ DE DÉToN ARMÉ - rrr

La charge tolérable sur le pieu a presque doublé.


CeL exemple monf"re bien, ce qui est bicn connu pral"iquement, que lc.s
'l.cnir, ou [out au moins sonl, d'un rendemenl, trós faiblt:
irieux nc pcuvenb
tlliltstIttlt:ll'tll-l'lrilrlt[ltillltll.lol[t'ttttltl[,(rp.1i-ln)tlLl'lriltlcotlltÚsititt(.'
1,5 [,/rn2 .

Nous tvons r'ósurnó, clans lc Lableau ci-dcssous, lcs conl.r¿rinl.es p admis-


sibles pcur les dcux sols [ypes et les trois cas de fondal"ion étucliés.

Surrrr,r,u Pu¡rs Prru


N.nrtunc DU TERRAIN ll : 1,20 m ft:6m /¿:15tn
ligi crnx lig/cm'¿ kgicm,

Puluí.rulcnl 72 ir 20 23 ¡\ 328
?:35'

Colú.retú 1,5a4 3n52


g: 15o el c : 1,5 t/m2

On voil, I'iuIucnce considór¿iltlc :

-- de la profortdeur de la fondation : p passe de 3 á 23 kg/cmz, quand h


passc clc 1,20 á 15 m poul'le sol pulvéruient, et de 1 á 3 kg/crn2 pour un sol
cohér'cnL;
du
frottement interne du sol (angle g de 15 á 35o) : p
á passe de 1
- pour
3 kg/crnz une semelle, 1,5 á 12 kg/cmz pour le puits et de 3 á 23 kg/cmz
pour un pieu;
du frottement latéral au conlact : fondalion s¿¿r sol qui dépend déjá
-
du frol.l"erren[. g, rnais surl.out de 1'évenl.ualif"é d'un frobtement négaLif,
c'esL-á-clire, ainsi que nous le préciserons, des conditions de tassement otr
de consolidation des terrains latéraux á la fondation.

Rappelons encore, ce que le tableau ci-dessus ne précise pas, mais qui


résuite de l'él,ude qui précéde, que la contrainte du sol croit égalemenL avec :
la cohósion;
----- lcs tlirnousious clu massil.
Ces exemples montrent, ceperidant, á la véribé une certaine incertitude
cle ccs c¿rlculs cle fondal.ions.
Nous avons.dil. au paragraphc précédent qu'il en étail. de lnéme poul'les
essais qui nécessitaient, pour' étre vraiment utilisables, rrne interprétation
délicate, sodvent impossible á mener á bien. Dés lors, commenl. faire, puisclue
calculs et essais se montrent égalernent incertains.
a) Pour les ouvrages de faible importance, les analogies, l'él,ude des
précéclenbs selont trés généralement suflisants; on peut méme dire que c'es[
l'étude.du cornporternent pratique des ouvrages semblables voisins, fondés
sur Ie méme terrain qui peut permettre de prévoir avec le plus de certitude;
Ér-Élrnxrs DE L,\ lrÉc,\Nreult DES soLS ,13

ó) Pour lcs ouvragcs impol'l.an[.s, il convienl. cl'utiliser l,ou[.es les lcs-


sources de la mécanique du sol et de faire appel aux laboral,oires et aux
'
spécialistes. L'étude de la fondabion sera alors rnenée ainsi :
10 Exécution cle forages en nombre suflisant (aux limites clu périmétre
de l'ouvrage et dans l'intérieur de ce périmébre) el. á profonder¿r suflisanl.e.
2o Préldvement cl'échantillons cles cliverses couches renconl,récs cI clól.cr-
rninaLion au labor'¿rLoirs rles caracl.ór'isl,iqucs dc ccs couchcs, colrúsiou c,
angle dc froLLement inl.erne g, l)crméabilil.ó, limil.cs cl'Arruliurinc, corn-
pressibilité, module d'ólasbicil,é, coeflicient de PorssoN.
3o En fonction des caracl.érisl.iques c et q, calcul porlr les clifférentes
couches du sondage á différentes profondeürs des charges qui correspondenb
á la limite des déformations élastiques et, sultout, au poingonnement.
4o Sur le vu des résulLats précéclents, choix d'un niveau de fonclal,ion
et cl'une pression acceptable.
5o En fonction de ce niveau eb cle cettecontrainte,choix d'un type de
li fondation.
60 Calcul des charges définitives de I'ouvrage á diflérentcs profondeurs
et vérification des lirnites précédemment calculées.
'7o Enfin, et c'est lá Ie poinb imporbant, véritable uit\re du choir d'une
fondatíon, calculs des a/lalssemenls dtt sol et de leur durée dans Ie /cmps. C'csl.
seulement si ces résultats sont acceptables, eu égard á la destination de
I'ouvrage, que le type de fondation étudié sera définitivement adopté.

du rcssorl. cles spécialisLcs clu laboraLoirc d'cssais


Cel.l.e él.ude conrplexe,
se fait toujours pour les ouvrages irnporl.anLs, nous n'en avons indiqué que
les grandes lignes. Pour les ouvrages courants, on se contente, nous l'avons
dit, d'analogies avec des constructions existantes dans le méme l"errain,
d'essais directs de poingonnement et de calculs de pressions limites de
poingonnement.
Dans les deux cas, et malgré le soin apporbé aux études préalables,
il y a toujours á redouter un imprévu (poche cle glaise fluenl,e, cavité, couche
ultramince), qui nécessibera, en exécutidn, le remaniement el, I'adapl.a[.ion
de la fondation prévue. Ce qui veul, dire finalement qu'il faul" boujours, en
matiére de fondations, préuoir large.
CHAPITRE II

D IFFERENTS MODES DE FONDAT¡ONS

Nous óbudierons successivemen[ :

ios sorncllcs;
- Ics radiers généraux;
- Ies puibs;
- Ies pieux;
---- les palplanches.

IO LES SEMELLES DE FONDATION

Difiérenl.s types cle semelles exisl.r,,nt. :

-- Lls sernclles conLinucs sous rnrrr';


les semelles conLinues sous poteaux;
- les :;emelles croisées;
- les scrncllcs isolócs;
- les semelies excenLrées.
-
A) SEA{ELLE CON'I'INUE SOUS MUrl'
8.
- DIFFÉ¡IENTS TYPES DE SEMELLES CONTINUES

I1 faut distinguer :

la semelle
fleriblc (fi7. II-1);
- la semelle rigíde qui peu[..étre : pleine (fig. (II-2) ou ér,idée (fig.lII-3).
-

, slto
Fic. II-1. Frc. II-2.
STJMELLE CONTINUI] SOUS MLTR ,15

Les sernelles llexibles onL une épaisseur faible ou 'brés fail¡le.


Une semelle, pour él.re considérée cornme rigide, doit avoir une haul.eur
satisfaisantál'inégalité: ' '

h> 0,05 rl.

Nons verrons que ces cleux types de semelles lonctionnenb de fagons


tout á faib différentes.
On ne descend pour h en dessous de 15 cm. Les petiLes semelles (sur
l,errain trés résistant ou peu chargé) seront donc recbangulaires et de 15 crn
d'épaisseur (fig. II-4). La hauteur ñ' en rive cles semelles trapézoiclales
est de 10 á 15/20 cm.

Frc. II-3. FI?; II-4. tr¡c. II-5.

Dans le qas oü le mur qui surmonte la sernelle est en béton banché,


il est bon de réserver en téte de la semelle, une surlargeur cle 5 cm qui facilibe
la posc des coflrages (fig. II-5).
Les semelles reposent toujours sur une couche de béton de proprcLé de
5 á 10 cm d'épaisseur, dosé á 150 kg/mu de chaux hydraulique ou de cimenb
dc laibicr. Il esl. possible (Flollancle) cle remplacer ce béton clb propreté par
du papier goudronné.

9. - RÉPARTITION DES PRESSIONS SOUS LA SEMELLE

Nous avons vu que les variables principales régissanb la répartition des


pressions sur, le sol au contact d'une fondation étaienb : la nature du sol
(pulvérulent ou cohérent) et la rigidité de la fondation (flexible ou rigide).
Les figures I-71, I-1.2 et I-14 donnenL l'allure cles co¿¡rbes crpérirncn{.alcs
connues en fonction de ces deux variables.
La connaissance chiffrée, permettant le calcul de ces courbes de répar-
tition, n'est pas chose aisée. Différentes hypobhéses onb été faites, diflérenl.es
méthodes existenL.

a) Hgpothése de la répartition uníforme dcs conlraintcs.


C'esL bien entenclu la plus sirnple, mais encore doil.-on se rendre compte
de sa valabilité.
L'examen des fgrrres I-11, I-12 et I-74, montre qu'elle est fausse : les
cottlruinlcs nc sonl iuntuis rutifonnémenL rtiparli¿.s ,so¿l.s Ia scmclle. TouLcfois,
I

dans le cas d'¿ln sol cohérent en cours de stabilisation (et c'est lá quasi Loujours
I
4€) TRAITÉ DIr BÉ'roN ARMÉ - III

le cas du sol cohérent sollicité par une fondation), Ia répartítion peut n'élre
pas lris loin tlc l'uníformill, dans le c¿is d'unc scmelle par l.rop rigide ou
flexil¡le, les deux poinLes de l.ension n'él,ant pas l,rop accusées.
La répartition uniformc des contraintes peut donc étre admíse sur un sol
cohérent (á l'exclusion drt rocirer). ELanL l.outefois enl.endu qu'en faiL, iI y a
malgré touI une légére concenl.ration des tensions au voisinage des rives de
la semelle, ce qui conduit aux conséquences ci-dessous :
la contrainte nlovcnnc so¿¿s la semelle :
-
P
l' - 1oo¿

(l étant la largeur de la semelle en centimébres) est trés légérement surpassée


en fai[;
Ics conl.rainl.es inl,roduites dans la sanelle par p sr'ronL ainsi calculées
-
Iégérernent par défaut.

-__*.____ _ _t_ _{ry

Frc. II-6.

b) flyptthése de la répartilion élastique.


l-ilLt srrp¡rr)so (lu(' ltr l,clrtirr srl rltil'olnr(r l)r'01)ot'lioturclltrtrrcttL r\ llr ¡rlcssiutr
qu 'ilsrrppor.Le:
p:Ku.
qui s'cxpriurcr, par
exemple,
par :TFs
lig/cm3 signifie qu'une pres-
sion de 8 kg/cm2 introduira une déformal"ion de 1 cm. K peub se déberminer
cxpérimonl.alemenL, plabiqucrne il esL
d'auL¿rnt plus grand cluc lo l-crr lvéru-
lcn Ls).
Soit (fg. 11-6) une poul.rc :lB chargéc dc. charges répalties S et rcposanL
sur un i.errain élastique, I et b l'inertie et la largeul de la poutre.
Ona:,
LI:EIX* rl. ü-

T: olt' g
- Et x 0r"
of
tlT ,' da u
, S Xd,a-
-ltb:d,*:ltl
StrNILLLIi CON'-t'lrr-UD SOUS MUR ,17

A parLir (le ccs irquaLions eL clo P : Iitt, on obtienL l'eclualion dc 1'élas-


Lique clc la poutre.
Er )< *j * --.Kbu: s.
J)ans Ic c;¿rs clo clrat'gtts ctluccnLt'Úcs, ,S '"'' [)
eb:
Er {:
d.u''
I /{óu -- u.

' Fro. I I-7.

o
En posan L: l" : lil "
(longueur élastique), ia solution générale de
\, "4ñ
l'équal,ion clifTérenbielle précéclente s'écrib :

u: cr
'
cl l,,I .o. |1,, - -:crchf1,. .in,{
1,,
c.slrf
o 1,,
.o. |rr - c^sh ftr, .;,,-f rrr

oü: C1, Cz, CBet Cn sonb des constantes á dóterminer par les conclitions aux
limites clu cas parbiculier.
A Jrartir cle cetLe éc1ual,ion, on calculc facilcmenl, p, T t:t )[ :

l): r< (c. ctr f- cos t-, ,rchf sin t!, i custr fl cos f"-,- ,r'n jl ',,,iI)
M : 4* (- c, sh ,l sin f" * ,,sh '.o,
; fl ,r\
fl ',. fl -t
c,, ch c4 ch cos
i- ¿. )

r * lrr,- cn) sn,j cos


f"+ {c, i cE).r,
r-
ri.
fl
- (C, - Cr) str fl sin il-,t,- Cr) .,, ,j."t
;i
Appliquons ccs rósult¿rLs au cns d'rrnc pout.rc rio Jonguclrr /, chrllgic ur
son milieu cl'une charge concen[.rée P, c'csl. le cas de la serruelle clclondation
(fi0- I r-r¡.
48 TRAITÉ DE BÉToN ARMÉ _ III

Par raison de syrnétrie, pour fr : 0, on a :

d'-r'r
d?:' cL ,n-P
^r.
':r'
pollr :
^-:, tuI:T:o
&-c olr ÍJ;:#-0.
Ces quatre permettenb cle déterminer les qttatre constantes.
"Ín¿itions
ff ,P

0,30 3,o I

I
I
I
¡
,fro
o,25 2,5
I
I
I
t
0,20 2,o
I
t
I
0, 5 1,5
\

'/

I
910 1,0

fpo
0,0s 0,5

00 D \
.t---
lu__
Pc
\ q__
0,05 (),5 ,o
L
123+ J

l/1"
Ir¡c. II-8.

On obl.ienl. ainsi, selon A{. VínorynN :

Au centre :
P : ,r" X foo
Po
I[o: Pl" x f,
Att quart de la longuett :
NI,1 :P¡, x fu,
En riue :
P
pA:61, x lon

Ps:#"*fou
Les foncbi"4r (l) sonb clonnécs par les
' \{"1
SEMELLE CONTINUE SOUS MUR 49

Cette figure montre que :

t-
a) Porrl f" a
O, : 1,57 :'

fro: f ,o: fro, la pression est ttniforme et índépendante des caractéris-


líques du sol el de Ia potdre :
: P.t : P
Po Pn :. lb'

Les courbes fu6 et f u, peuvent étre considérées comme linéaires et :

P 2
if
.,1,1s : bl X b X Z1/l(2 : Pl
E.

I
nrL: l, x D x á (Í)' :,?r-
Lt

f ,, esL sensiblement constante : 0,50.


-
P
Po : z br";
f o-n diminue avec Z croissant;
-
f no climinue, s'annule pour ite : 1c, et s'inverse au-clelá (ce qui
-
n'est possible que sÍ le poids de la poutre I'emporte vis-á-vis Ce ces efforts
négatifs);
I
cl-oit cl'abord avec passe par un maxirnum, dinrinuc ensuite
- frt-u ¿",
pour s'annuler et s'inverser, etc...
--' Ir,u t:t'oil-, al.l,cinL un rnaxinrulll I)orrr !:
L2
n, dócrotl, cI sc s[altiliso
t¿
vers
¿- :).

I
Cas, ¡ral cxcrtnlllc., dc --T
l"
f ,o : 0'55, Oo : ,!U
X 0,55 x n :1,7211;-
:0,3it, P" : X 0,35 x n:1,19fi.
f n.1 UL,

fo¡¡:0, Pt:0'
fooo: -0,035, M.t : Pl" X 0,035 : f , O,OSS :'lrx 0,356.
f"o : 0'275, M" Pl" x 0,275 :'; x 0,275: ? x 0,70.
50 TRArrÉ DE BÉToN ARMÉ - rrr

. On cst loin clc la r'éparl.il.ion uniforrne, il y a l.oujours, au contraire,


concentrabion des pressions dans l'axe de la semelle, la pression étanl. nulle
otr l.r'ds l¿ri]rlc en rive. IJne cottrpalaison clc cc r'úsulL¿rL avrrc ltrs crourlltrs
rle la ilgu'e 1-14 nonLre que ceci ne peub ébre le faib que des sots pulué-
rulents.
Poitr résumer cetl.e él.ude, on peub clire que la théoríe du sol éIastiqtte
/l'(',rl plíbta d'ttlilisuLion (lLt'ctl sol ¡tttluét'túcnl cl scLtlctncnl lttrstlLLe I , ,,t .
.sr¿scc
¿d

Dans ia l,héorie qui précécle, nous avons admis,[ constant sur.toube la


longueur I dc la setnelle, Ies rósull"aLs obl.cnus ne sonl" donc valablesclucltour
la semelle recbangulaire (fif1. II-4), rnais assurément inexacbs pour la senrelle
l"rapózoidalc couranl"c, puisc¡ue ,I csl. variablc.
Une mél.irode de résolul.ion par inl"égra[ions graphiques a été clonnée
par M. P,r»u,rnr (1); elle a l'inconvénienl" de ne résouclre clue le cas d'es1téce,

I.rc. II-9.

sans qr:'il soil, possible d'entirer des'conclusions générales; oll pottl'Ia s'y
reporl.er arr bcsoin. l4ais il esb lacile dc voir que Ia conclusion ilrécéclenbe
rcsbc vl'aic, ¡ruisclue la semelle brapózoidale csl. rclaLivernen[, plus flexible
que la semelle recl"angulaire. .2

c) Méthod¿ de ScHrnr-'WIrcuanor.
La méLhode basée sur le coeflicient de raideur /i du sol, el, clonl. uous
vc.tlons <lo voir la ltossiltiliLó rcsl.rcinto d'applical,ion, tt'csl. ltas s¿rns dólaul,s
rl'un point de vue général ('). La loi : p : Ru valable en chaqttcr point clu
conLact : sol sur fondabion suppose implicil.ement que Ie sc¡l est cornposé
d'une jux[aposition de petites colonnes réagissanl, indépendatnntenl, l'tlne
de 1'autre. C'est lá s'écarber, nobablement, du sol réel puisqu'il est, en fait,
doué de fi'ottemenl. inberne eb de cohésion, donc de résistance au cisaille-
ment.
On peub aussi s'en rendre compte gráce á l'analogie de voN ScI-rrprcrlnn.
Strpposons (fg. II-9) une poul.re élastique rectangulaire chargée en son

(7) ),[éccuúque du sol et t'ondalions, J. YrRoar¡ex.


(2) Calcul cle,pout¡es rcposant sur le sol, le coeflicientcle raicleur Ii du sol, E. or: I3urn,
Attnalcs des 7'rauqux.'publics de Belgique, juin it décembre 1948.
SIrl¡rltI-LE CON'.fINU1l SOUS NIUIt 51

cenIre et fiottant sur un liquicle parfait de densité A; cette poul.re s'enforlce


et str clúfol'nre. En chaqtte lloint sous la poutre, on a :
/
' p:Lr.
On voit c¡u'il y a analogie enl.re la densité A eL le coefhcienb 1( qui ont
tous deux les rnémes dimensions.
L'utilisation de K pour les calculs de fondations revient donc'á assimiler
le sol á un liquide parfait de densibé K sans résistance au frottement, ce qui
n'est ivic'lemrnent pas la réalité physique.

Frc. II-10.

D'autt.e parb, la rnébhode K ne tienb pas compte cle l'ellel. de réparl.itron


des pressions sur Ie sol á cóté de la charge et donne, évidemment, une valeur
ntrlle des tasselnents u en ces poinl.s (fig. II-10).En fait, le sol se déforrne
á cóte de la charge.
l-^ n'lclthocle Scnrnt,-WrEGrlAlrDT consisbe á reprendrc la rnéLhode 1(
', rltt fluirltr liallrti[, tnais cn lc suir¡rosanl, clouó dc l.cnsions supcrficicllc.s, cc clui
perrncl. cl'arriver á une élasbique telle que le sol soit égalcment détormé
á cóté cle Ia charge, ce qui correspond á la réalil,é.
L'écluation diflérenbielle devient alors :

u, #-".H *^¡bu -0,


otr o est la tension superficielle : 1(r2y : (1,5 ó)2y,
E"
.¡ .¡ le poicls spécifique 2l)
llalgré le rapprochemenb vers la réalil.é physiclue, on esL, encore trds loin
cle ceile-c:i el, nous verrons plus loin qu'en fait, la mébhode de Scnrnr-
\\itecn.,inor ne donne pas de meilleurs résultats que la mél"hocle K.

l\ l.Itthotlc d-c N[. E. o¡ Brinn.


C'est ttne méthode par approximal.ions successives. On part d'une ré¡rar-
tition arbitrair-e des réactions p; on calculgles déformaLions r,l,, qui en résulLent
potrr'la pout,r'e, puis celles du'berrain u. qui diflérent {).e u, alors qu'ildevraib
y avoir coinciclence. On modifie alors la Ioi choisie pour p e'L oo recommence.
Pratiquenrent, on ne recherche pas la coincidence de u, et de u, tout le 1ong
de la poutre, nrais en quelques points seulemenl..
52 TRArrÉ DE BÉToN - rrr
^nMÉ
L'auteur a essayé quatre courbes des réacbions p (lig. II-11);
une pa.rabole du deuxiéme degré;
- une parabole du quabriérne degré;
- une parabole du quabriéme clcgré complicluée d'une fonction loga-
-
liLhrniquc;
une sinusoicle.
-

I
t

II-11.
Fro. II-11. Frc. II-12.

Pour le calcul des déformations u, du sol, il a admis :


la loi de compressibilité de Trnsaonr qui lie les tassernents aux
-
contraintes
AD, : Lrufuj)fu
dans laquelle :

Ap,, la varial.ion de conl,rainbc;


csl.
h la hauteur de la couche considérée;
C la constante de compressibilité caractérisant ie sol lié au coeflicient
d'ólasticité du sol selon: E. : C.p,, qui montre que -E, n'cst, ltas consLan[,,
ttnris llro¡rolLir.¡uuel ü Ilr ¡trcssiorr (r);
l¿i' loi clc répartiLion des conl"rainl.es clc lSurssMAN collesponclanl.
i un sol lról,úroer\trc c[. altisot,ropc (lvcc n -- 1), soi[:
.) t)
D- : ---= CoSb c/-.
--¿
)L.
I

(1) c: 10Q
/sur lc sablc.
li r,l [l r.: I . i),i

ll rl'inLtig|c
sufliL :lkrrs ir llr sttl'hot" chargúe
([i{1. :
II-12), avec -P XP its
/

Pz:

Si on décompose S en n e Pression P,,, :

2
vz
,'t - dY'
- Tzt
I)'oir lt'. Ltsselnen[, :
,, tlt 0

us: I <Ut , |t_ I _!)"

Jtr:n
Ztn,a,,_-
Si le coeflicient.E, du sol est constant :

ah:0
1l
'.: i\ Jlt-cc
| o' un'

M. nn Ilmlr a cfTccLuó les calculs dans les cleux cas :

sol á rnodule élasLique constant;


- sol á module élastique variable avec Ia profonclettr'.
-
Il
a faib des essais et en a cornparé les résulba'Ls avec ceux donnés par la
niéLhocle 1( et ccllc cle Sculnl-Wrtictrnnnr.
Nous résttmons ci-dessotts ses cclllclusions :
n'est qu'excepl,ionnellernenl, qu'un sol a un moclule ,lr, cousl.attl.;
Ce
dans-Ia majorité des cas, E" esL une foncl.ion linéaire cles con1rainbcs, et Ia
loi de réparbibion de celles-ci est plutót la loi de Bursslr¿.N '

pz : 2j .o.u r..

En adoptant pour la loi de répartition des réacl.ions une parabole


du 'deuxiéme degré, les valeurs obbenuq;. lour le rnoment au centre ne
cliflérent que peu des valeurs exacbes.
La parabole du quatriéme degré combinée á une foncLion logaribh-
-
mique donne des valeurs exactes.
Par con'l,re, pour les valeurs des réactions p, il faut avoir recours á
-
la loi du quabriérne degré avcc loncl.ion logaril.hmiquc, lcs pat'abolcs rltr
deuxiéme et du quatriérne degré ne donnant pas de résultabs sal.isfaisanl.s.
Les mél.hodes 1{ eL Scurar-'WrncnlRD'r encaclrenl, génóralerncnt la
-
llrrit'hodc tlclltititt, la lntiilrodo /( n't1lanl. pas clrl cóLé cle la sóctrritó.
GurnnrN, ljélon armé, LIf.
-
Tii^r'r'É DE BriToN rrl
^r{}{É -
5+

Elies sont boutes deux inexactes théoriquement, rnais on peut se


-
denrander, toutefois, si la mél"hode K ne peut pas, rnalgré tout, constituer
un rtocle de calcul donnanl, cles réqultal,s suflisarnmen.l. approchés; ce ne parait
pas lc cas, l'écart pouüanl. abLci?rclre 30 % eb á contlirion encore d'u:Liliser
un K délini par l'équation ci-dessous :
E-',
K: §o
avec :

3 P q'/-
s@ :; il'-"\/utt.
L'écarb peul. él,re beaucoup plus considérable pour p; il peut atteindre
70 % et plus.

LZ
lr¡«i. II-1.1. Iirc. Il-li|, llrc. II-15.

e) Conuentions pratiques de calcul.


L'ól,udo rósulrióo c¡ui pr'ócütio llcnnol, cltr sc lcn<,llc cornpl.c rlc la conr-
plexi.bé du problérne. Dans l'él.al. ac{.uel d'avancentenl, de l¿r solul,ion dc
cclui-ci, on peul, dilc :
d'¿¡s part, qu'il est vain d'aborder des calculs compiexes mettant
en -
jeu des coeflicienbs 1(, C eL E, qu'on ne connait pratiquemenl. jarnais;
¡l'¿¿f,¡e parb, qu'il esb souhail"able, tout de méme, f,e tenir compl.e,
- empiriquement, de l'ordre qualitatif des phénoménes.
au moins
Dans ce bul, el, pour permettre des calculs faciles, nous synthél,iserons
ainsi qu'il suil. ce c¡ui précéde.
10 Sols roclrcur.
Semelle rigicle : diagramme bi tliangulaire ('fig. II-13),
-
2P
P:1oo¿
Surtrcllc llcxiblc : diagt'artrtuo lcot,rtugulait'c (li!1. 1l-1J,)
-
Pl
P: lü)¿'
SDIII]LLT] CONTINUI] SOUS }fUR 55

20 .So/.s colúre¡tLs.
Dans l-ous lcs cas : cliaglanllne rccl,angulaire (/ig. II-1,]).
-
3o ,So/s puluérulents.
Sernelle rigide : diaqramrne rccbangulaire (fifl. l!-19.
- Senrelle flcxible : cliagranurc 'l.riangulairc (lir¡. f l-15).
-
2P
: lool'
P

IO. METHODES DE CALCUL

Norrs verrons rl'ahord, les s¿rnc//¿s plcines, puis les scmellcs r:ui¡|.(x:s.

7o Semelles p.leines.
a\ Semelle llcxíblc. clctri: cas du
diagramme rectangulaire ou triangulaire,
le premier convenant aux'terrains rocheux
et cohérents, le seconcl aux l.errains pul- t,
vérulen Ls.

Diagramme reclangulaire (fig. II-16).


Largeur de la semelle :

L_ P
100 p

Charges sur la semelle :


de hauL en bas sur la largeur 1 :
- Frc. II-16.
P
^t
P Iux 0);
cle bas en haut sous la largeur L :

P
p
100 ¿
La semellc fonclionne en por'[e á faux le long clcs verl.icales de B et cle IJ' .
En une section S d'abscisse e,
enlrc A ct I), on tt :
)':
J,l : 100p f!' , T - 100p.r.
t

(1) Ccci suppose <1uc -[c rnur tratrslnet ir ]¿r scmcllc unc róact.ion urlilolrne. On saib,
qu'eu fait, lcs pressiotts sont. élcvées clr 1l et B'ct róduiLcs au centle; mais ceci cst saus
in.-nortancc pour Ies c¿llculs prirtiqucs.
56 rnarrÉ oB BÉroN enlrÉ - rrr

M:
,r
100 p
2 -T L,-?],
L;1
100 ¡rr: - - 100 ¡r' --
[-'
(¿ ¿')''
Mt¡ :1oo p ;
rt¡:100p (+)
L2
: 12
X,Ip 100 p
T-- 100 p'
8'

14o condil.ionnc lcs armal.ures horizontales transversales de fond clt


scrnelle.
T3 permettra de vérifier la tenue au cisaillement eL de déberminer les
étriers, s'il y a lieu. On serait en droit, pour ces calculs, de retrancher de ?¿
la composante verticale de la compression oblique du béton comprimé;
mais clans ies semelles flexibles t'obliquité de Ia face snpérieure de Ia semelle
est toujours trés faible et ia correcbion
esl. négligeable.
Le ferraillage comportera donc : des
arnratures transversales de flexion (NIo),
'des
éLricrs verbicaux (Tn) et cles aciers de
lirc. II-17. consl.rucl.ion sur la face supérieure de
senrelle (fig. II-17). S'il y a lieu, on
la
completera par des aciers longitudinaux
qui ont un double róle : réparl"iLion cles charges el. chainage longitudinal.
Le mornent de flexion s'annulant á I'extrémité, il esb possible de réduire

o,88la ,,aI
l¿ - -l

(1) (2)
trrc. II-18.
SEN,Í]]LLIJ CONI'INUE SOUS ]UUN 57

l'acier principal B vers A. Pour les grancles semelles, on suivra la courbe


cle
des moments (fg. II-16). Pour les semelles courantes, on_pourra arnlerselon
la régle ligure II-18,les armatures étant bien entendu placée-s dans le méme
plan horizontal, la disposilion 1 est la plus simple : elle ne nécessite que des
aciers de méme dimension.
Diaqramme triangulaíre (/ig. II-15).

L .- -.?.]:
100 p
'

La longueur esl" doublée p¿Ir rapporL au diagranrrnc recl.angul¿rirc.


En fait, on peut ccpenclanl, prendre la_largeur Z de ce cas cle sous pression,
il ne parait pas, en efTe'1., qu'il y ait grand inconvénienl, á tolérer irne accen-
tuation des contrainl.es au cen'bre de la semelle puisque ies rives sonl, déchar-
gées en conséquence el. qu'en prolondeur les pressions tendent á l'égrrlisation.
Par conl,re, Ies conl"rainl,cs dans la semelle sonl, diminuées ainsi clue nous
allons le voir..
EntreAetB:
M:100 x rO?" frfrÍs
J x 2: 100 P 3-L'
r: 1oo
"'# "í : to}pi-
Entre B et B' :

[" _' ;
1!gz ,1,
M - 100p
T :100p loop't"-
EnB:
=1

100 p'lz
-8-'
Pour conrparer les clcux cAs, tclrnctl,ons / :- 0, on a
diagranrnrc rccl,angr-rlairc :
-
Mo-
,J'
,, .

diagramrne triangulaire :

Mo-
Tn:
,

58 TRAITÉ DD-BÉ.T.ON III


^RMÉ -
Mais, en fail", la valeur p de ce cas esl, la valeur rnaximunr au cenbre dc
ia semelle qui esb double de la valeur moyenne du premier cas; on voit que
si les 7¡ sonL ég'aux, ce qui est évident, le gain sur le moment de flexion
al.l"einl. un l.icrs dans le cas de la réparbition triangulaire.

Irro. II-17 áis.

, Pour une semelle de grande dimension, iI peut ébre économique d'adopter


le type á versants brisés (fig. II-17 óis), qui s'adapte mieux á la courbe des
moments de flexion.
Eremplc dc calcttl.
Soil un mur de 0,25 m d'épaisseur, chargé d 20 t au métre, fondé sur un
sol : p :0,600 kgicms argíle sableuse mollc.
Dans un tel sol, on pourra adrnetl,re une répartition recLangulaire :

t. - ift-T;6
20 000
: ó,óc m.

Mais il faut prendre une semelle de poids aussi réduit que possible,
par exemple, 3,60 m de largeur et 0,30 m d'épaisseur, réduite á 0,15 m aux
extrémités avec béton de propreté de 10 cm d'épaisseur répartissant les
charges sur 3,80 m.
Volume rie la semelle :

v : 3,60 x 0,15 + %1! (s,oo + 0,25 + /sreo x ofi)


0,540 + 0,240 : 0,780 m3.
Poids :
0,780 x 2500:1950kg.
Poids dtr béton cle propreté :

' 3,80 x 0,10 x 2 200 : 840 I(g.


Corrl.r'¿riuLc sul lc sol :
n _ 20000 + 1950 + 840
p: 100
0,600 kgicm2;

et: 20 000 : 0,526 kg/cm2.


'/ x
100 380
vñ', : 20 000
100X-25
: 8 kg/cm2.
Mo : 100 x 0,526 x
+.-"- 1oo x 8 x o.zs'
::6:- : 8,875 kgtt.

: 3,80 0,25
Tn 1'A0 x 0,526 x -, : g 400 kg.
S}'}IELLE CON'I'INUE SOUS MUR 59

Avec :

M ,8 875 kgm, á : 100, lt : 30, h't : 25.


c0' 10 ñ 20 nlm : 31,4 cm2 (aciers inférieurs)
CD 10 .ó 10 mln : 7,85 cmz (aciers supéricursj.
on[l:
-Rb : l¡7 l<g/cnrr, R,,' -: 1 ll20 lig-/crnr.
Cisaillenrcnl.
t- I 400
4,4 kg/cmz

10 c/20 nrn

102

15
't5

/10 ér¡ino/es ó Bmm o:m.


Irro. II-18 D¿s.

AnnaLnres seconclaires : 10 épingles z 8 rnm, f) : 5 cm2/rn á l'espace-


menb consl.ant ¿ sur une clistance r á partir cle I'exLrérnil,é :

o-
1 .1.10 )< 5,00 x 21,:]
.: 16,,1 soil. 16 cur.
I 400
-
Éllaisseur cle la scnrellc ar-l poinL cl'altscissc c .'

t <_ ',;- 15¿


, -;-=:.
C : LJ
- Ll /
Eflorb tranchanl. en ce poinL :

9400 ¿
177

Bras clc levier , .' : 9 (r' 5).


7 -
T.cs til't'icrs n'tilltnt, ¡rlus lrticcssllilcs r¡ nlr nrl / - :1,(i li¡1/crrrr,
ona:
I :100 Í
777
3,0 .=

|(,0 *'# 1oo

D'oü on tirc : r : 702 crn; jusclu'á ceil,e distance des extrémibés, les
épingles sonb inubiles ([9. II-18 bis).
60 rn¿.rrÉ oB eÉroN ¡.nuÉ - rrr
Calcul a la rupture (voir tome II du Traité).
Soient :

Gb : résisl.ance en compression clu béLon : : 250 kg/cm,.


&
of : rósisbance en traction du béton : 20 kg/cm2.
(Ce sonL des caractéristiques modestes, en fait dépassées sur la pluparb
des chan Licrs).

C,,: limil.e ólasl.icluc de I'acier :: 2 500 I<g/cm2.


t) G,,:::1U;U:
2 520 o.1 20
iJ
6¡¡ 251) ;,:250: o'08'
K : 0,75.
7,85 37,4
.t
I : 100- 30 :, négligeable, 9' : 100 x 30 : 1,05 o/o.

5
e:SO:0,167.
Pour sirnplifier, nous admebtrons : k: l{' : li" :7.
On calcule :
r (git' qk) ?¿ ¡ Kk"«
., - 'l )- I{lt a.
5 x 10 -l- 0,75 x 0,08 :1ñ
0,010 0,1(;5
0,155
7+0,75x0,08
eLA: 1'-l-zPl,ptt(1 - e)*g'lt' (1
29-6-r)l
+K;(1 -E)' k"a

0,155'a 20 x 0,010 5 (1-0,155 +OJS' (1-0,155)2 x 0,08

ou:
-0,167)
20
:ry
.,
MR : o*bhzA:2500 x 100 x 502 x 0,010 :22500kgm.
Coeflicient de sécuribé :

r-
\-u _w _22500.: ,R,t
a'.)4.
- Mo 8 87b
Les réglemenbs ne demandant que :
2 500
: im'- : 1,93 2500 1_D
Cc, orl
ill0: Y
on voib qu'il serait possible d'économiser sllr I'acier :
8 o 20 mrn f 8 a 8 mm sufliraient (économie : '26 'A) (1) probablemenl.,
un nouveau calcul de NIR puis de C" le monl.rerait.
/
(1) Un peu plus faible l"outefois puisc¡ue les @ 20 mm lte travaillent pas á la lirnite.
SEMELLE, CONTINUE SOUS MUR 61

D) Sc riqide.
W,5-Nousaul'onSáconsidérer,clansCeCaS,Jecliagralnrrrc
rectangulaire qucl qLre soil. le [errain otr lc diagrarnine bil.rinngulai«:
(Íiq. II-13), tlans lc cas ilo §cnrt:lk: srrr,r'ocltot'oll sttr lrtit,on 'igirlc rlt¡ ¡nril;s
(sol pouvuul" 0l.re ¿rdmis cornlnc inlinirncnl. t'igidc).
Nous verrons, toul, d'abord, le cas de la répartition uniforme.
La méthocle cle calcul qui précéde est sans doul.e jusLifiée dáns le cas
d'une semelle trés flexible qui prend
une concavibti sorrs la cltnrgc ct.
1'on peuL vrainrcnL llors par-lcr dc
monrcnf, clc fIi:xion. "1..,!¡.-._c.qnt19,
§l !__ a g l_t*:l"lU g"e_. l.{ el I e ri g i cl e. o n
"g_: ""- -
!e p"_eu.!*_plHl" g-ttglq qlo¡¡ pglgr*dg-
dóforrnal.ion cle llcx.ion. Dans cc

Fro. II-t9. tr¡c. II-20.

cas, le Lracé cles isostal,i<¡rres <lalls un ntassiI chargó rl'ullt. clr:rlgtr l)on(.-
Lrrcllo rlotlrrc r.rtIC rtrctillcut'c itlóc tlu l'orrcLionrrerncrrl. rócl clc I¿l sornellc
(lig. II-19).O, peul, concevoir alors l'existence de bielles cle comprcssion
inclinées, transmettant aux aciers inférieErs des eflorts de Lraction (liq. I I-20).
Une méthode de calcul basée sllr cetl,e concepl.ion a éLé donnée par

lr !,0,
Y

Frc. II-21. Irrc. lI-22.


62 TRAITE DE BETON ARME - III

M. LBsB¡le, elle rend parfaitement compte des nombreux essais systé-


rnatiQues qui ont été effeCtués par le Bureai Sécuritas, nous avons (lig. il-Zl
et II-22) : .
dP: !u*.
a
dF* f
dp -ft,
d'oü :

clF, :
P*'
* fllto
cl'oü :
/.;t

'"-J,_ / trho _- !! (t _,1_1.i\.


z/,,urt,u
F -8/ro\^ u'/
Et,, pnisclue : _
tt rt h
/i;: l¿- ¡ltt

(1)

Le maximum de F* a lieu ¿arft te plan cle Ia semelle :

Fo: ,^!:-!!.
8(h-d')
Cette formule peut cl'aiiieurs se retrouver Lrés simplement (fig. II-23).
p
Adrnebtons que l'efforb
I intéressanb le demi-poteau, se transmet á la
b0.
demi-semelle corr.espondanl.e selon Ia droiLe /1' joignanl.les milicux 4 cL ¿.
On a:
: i,D a-b
Fo ,g
", mais tga: {@-rj'

r--l

/
do
l.rc. Il-21J. lrru. Il-24.
SIjNItiLLIt CON'I'INUI:l SOUS llUIi 63

D'oir :

P .. (a-b) P (a-b),
o:
,L1 2 .'¡ ll=_ ú : g (ft _ ¿/)'

La méthode des moments donnerait :

P (t -- b)') P(rL-- /.,)9u--b


Slir rt'¡ s- -ii---'
E z
ri
urr ti- jr-
otl :

9t
Jr[ : 7'-o t s\1
Pour :

b7a1t
3' -o : Fo X 0,75.
t1
u
b --7 ft
a (i- '
t1
- Fo x 0,921.

Lar-nébhocle du moment applicJuóe classiquemenL esL donc un perr


o¡ltirnisLe. Par contre, si conrme nons l'avons faib, on considére le mornenL
clans l'axe - dc la semclle, les rósulL¿r[s sonl. par excüs.
Lcs cflorts ólénrenLaircs dIi' ne pcurrcnt, évirlcnrrncnL ót,rc l.ransmis aux
lrlrt't'r's (lr.to l)Í.ll l'ilLclvcrttion rlc l'utlltlt'cttcir. (lcl- cllrlrL csL ¡-rrl r¡rritó ckr lon-
g-ueur
*f ,, est nul clans l'axe et maxirnum aux exLrénritós oü il vaut :

P ¡t-'1,1 tt¡
fr:
^ ¡-¡, ': )u tlt _af)'
],cs t)r'ocltc[.s rl'cxlI'tirlril«is solrl, rlollr: lrllsolrnrrt,lrl, l)11r]t'ssirircs.

e -'' --I
lt tl''"
Si les l¡arres sonl, suflisamrnenL ranuroché". 1'u" r'olrlre rle
) ,
lcs expériences ont tnontré que l'on pouvait se clispcnser cle r,érilier'la con-
I t'rtin l t rl'ltrllrtirt,nr:r'.
l,as hitlk.s licLivts tlc bclon inutginút'li poLrr oxplitlLrur lu [,r'rLrrsruissiou
des eflorl-s i I'¿rciel sonl, comprimécs.
Au point II ([i¡¡. If-21) la ¡rrcssior,
"rt *.
I'Iais :

D'oir :
64 rnerrÉ op sÉroN enrrÉ - rrr
-R, esf. maxinra á l'exl.rémil.é de la semelle :

t-
l'o:ft.- (h
- d') : n, X) et pour *:z
a

Donc :

R, maximün : +1, * #,r),


ou: '2

-R, maximum : lu [1 (#rj)']


"
Pratiquernent on a :

h-d' ,

d'oü:
Rb

Mais P6 ne dépasse pas 15 kgicrnz; il n'y a donc pas lieu de se préoccuper


de Rr.
Les essais ont indiqué qu'il n'y avait jamais fissuration selon des plans
obliques, par conséquent, il n'y a pas lieu de s'occuper de L'effort tran-
chant.
M. VnnoBveN (1) a appliqué aux semelles trapézoidales la théorie de
I'élasbicité (fonction d'Arnv) (fig. II-25). L'état de tension est le méme tout
le long de Ia droil.e OX eL ne dépcncl pas de la posil.ion clu poinb considéré
sur ceLl.e droiLe.

Fro. II-25.

/
(1) Il4íc«rriqu't tlt¿ sol cl. fctnrlnlions.
SEMDLLE CON.T.INUE SOUS JVIUR 65

Ona:
6r: p [(S'- 1)
- C'sin 2y -f
-2C'y)--trO!,."S'cos 2y
( sin 0cos /0 y)\ 0 0
\ 2 \i - 2 sin )- r l_$.in (0;2yf
\

l.-T-r- sr--) r- /\ .

o, : )[(s'
- 1) - c' sin 2y -_ s' cos 2y -2 C' y]. i
r :-2psiny(S'cos y-C' sini,) -# cos(0-2,)-cos() K
AVCC :

C'
11 c/_

CO :0+sin0, s//-0 sin0.


K :0cos0-sin0.
Les tensions maxima se produisenb á la base (y 0).
On a alors :
-
Si 0 : iiOo (cts asscz [r(:r1ucn[) :

r :
sr-:
ü
2, 6r 2,40 p.
J, 4,59 p.
si0 150: -;-
.r
si;:2, 6t : 9,63 P'
o
t-)¡ : 18,55 p.
a- b
Potrr le cas des semelles rigides, telles que : ft
-
d>
4 -' on a appro-

.xinurLivenrt,nl 0 , f0 i¡ li¡,, I ll t'rrr¡iror), {lon{t :

Gr' : 10P environ.


La tension marimum d Ia base alLeindraít dir fois lu contratnLe sur le sol
et climinue rapidement vers les plans supérieurs, ainsi qu'on peul, le voir en
considérant les valeurs pour 0 : 30o et 0 : L5o du l.ableau ci-dessus.
II est inl.éressanb de comparer ces résultabs avec ceux cle la mél,hocle
précédente.
Ona:
h- cl':" 4
,b

t'D :8P(a-lt) pa(a-ó) :


(/¿-rO -SlElD
-
pa
Z'
'a
66 TRAITÉ DE BÉToN ARMÉ - III

Si -Ii se réparl"issail. sur Ia haul,eur i¿ d' d'une Iagon unilorure, on


aurait : -
F
6',--,
, n-dt'
On a, en fai[ :
nF
:¡=-f,
6t avec n > l,
ou:
Gr:
2
npa
(lt d')
2 npa
ct- b
:znp x
-
Pra l,iqrrcr»cu [,
! pcul. vatier dc
1.1
a
(l 2 5,
d'ou :

o, compris entre :2n


5
.p et 4 np.

Si la r'úparl.il.ion des l.ensions Ie long dc /¿ d' étai[ linóairc, nolrs


aurions i n - 2. En fait la diminution de o" est plus - rapide; avec n : 3 :
o" esl. compris enl,r'e :7,5 p et.12 p.

Cc rósLrll,al. esl. en accorcl sal.isfaisant avec ce que donne la l.héorie cle


I'élasticibé.
Une auLre rnél"hode plus empiriquc esl. souvenL ul.ilisée pour calculcr
le lerraillage des semelles 'l.rapézoidales. EIIe admet que Ia sous-pression
sur la bande AB (fig. II-26) introduit seule une flexion de bras de levier d;
cette flexion étanl. á absorber par Ia section de dirnensions 100 ft.
L'armabure sera unic¡uemen'L consl.il.uée par un quadrillage d'aciers
inférieurs : diamétres transversaux calculés et diamétres longitudinaux
de r'óparLil.ion (/iy1. I I-27).
L'efforl. de l"racl.ion ébant maximun dans I'axe el. s'annulanb aux
exbrémil.és,.,,-iy a, comme pour une semelle flexible (fig. II-18),la possibilité
cle doser l'acier transversalemenb.
I

S}],}TJJLLIJ LONI.INUJJ SOUS }fUR 67

I).r:trttplc d'upplicaliln. --- !'oiL u.n ttuLr dc 0,,[0 nt d'épaí-s,seur, clrut'gc i


40 t/m et fondé sttr grauict', p : 2 kg/crn2.
,,\
10 000
1:1,ur2-.-2rn'
Prenons une sernelle cle 2,10 m clc lalgeur eL cle haul,cur:

h - 2'lo -I o"ro -l 5 : 47,1t cm soit 5o crn.

s'appuyanb sur un gros béton dc 2,30 ru cle largeur.


Poicls cle la semelle et du gros béLon : P :2 500 kg.
40 000 -r 2 J00 :
P: x ZAO 1'85 kg/cnr2'

F :4!rff#_-#q: lseoo rrg.

-tOO 5ó Bmm

7 cl16mm m o

z,Y-'\ 2,10

trrc. II-28.

Sccl-ion cl'acier nécessaire l

18 900
CÜ, :
1 ltt) - 13,1 crne.
Nolrs prendrons 7 o 16 mnr/ cn Lravers. En long en róparl,ilion
5 s 8 mm/m, soit ici 12 o (ftg. II-28).
Calculons par la méllrcde du mom nt :
, l0 000
P' : 1oo ,,-lt_l : 10 l<g¡crlrr.
t0 000
P : loúI-lu : 1,9 kg crtt:.
Sous la semclle :

r[,t:100 x 1,90 x +-- 100 x 10 x ry : 8 600tigrn.


.)
} : 100, /r:50, h' :,!ó, A :;.15 : 19,4, z:38,8.
S C)00
')') I()U Ii..
li .l¡S§ -
6B rn.a.rrÉ pn uÉl'oN .r.nltÉ - rrr
Nous avons trouvé : 18 900 par la rnéthode des bielles.
Par conl.re, on a : Mn - 6 850 et F : 17 400 hg, trés proche ici de la
vÍrlor¡l' crxllct.c.
Voyons l¿r rnól.horte crupiriquc :
Largeur inl"ér'essée pal la flexion : 0,60 rn.
Sous-pressions velLicales : 100 x 60x1,9: 10 400 kg.
Bras clc lcvier : d :0,55 m.
l{omcnl, de flexion : NI :10 400 X0,55:5 720l<gnr.
d'oü :

5 720
l1 : o"38g
: 14 700 kg.

En résuiné, selon la méthode de calcul utilisée, nous avons pour l'effort


dc LracLion, á óquilibrer: par dcs aciers á la base de Ia sernelle, les valeurs
ci-clessous :

X{éthode des bielles : 18 900 kg;


- \{éthode du ntoment :
- mornenL au nu du mur : 17 400 hg;
'moment
axial : 22 100 kg;
i\{éthode empirique:74 700 kg.
-
Serrlc: l¿r rlról"hoclc clcs l-riollers csl. tlignc «l'inl"ór'óL :

a) On nc. pcr.rb paller clc flexion clans une senlelle rigide, les mébhodes
cle la résisLance des rna[ériaux ne sonL ¡ras applicablcs á une sernelle trapé-
zoiclale épaisse;
b) La méthode empilique ne repose sur aucune base sérieuse.
Il se trouve seule.rnenb que la mél"hode des bielles donne des résultats
assr'.2 voisins do cclle cltr lnorncnL (quarlcl on considürc le momcnl- au nu du
mur el, non le rnoment axial).
La rnéthode empirique donne trés généralement les eflorts les plus petits
c'esb lá, á la vérité, le seul intérét qu'il peut y avoir á s'en servir, et c'esb bien
pour ceicr qu'elle est ubilisée par beaucoup de constructeurs lorsc¡u'ils onb
inbérét á réduire le ferraillage au rnaximunt. Elle permet une économie
cerbaine par rapport á ce qu'exige la méthode cles bielles, et si ce n'est pas lá
un brevel, d'exactitude, on doiL reconnaitre que les semelles ainsi calculées
n'onL pas cn faiL clonné licu á cléboires. La raison en est que pour équilibrer
I'effort IJ de tracbion, on ne cornpl.e que sul'l'acier, alors qu'en faib dans un
Lcl ouvlngt: c'csl lc bú.kttt tlui jouc lc rólc ¡trincipal. DI la vóril.ó csl. clue r]ans lu
pluparl rlc.s semc.llcs lropézoldales ríqidcs, ot7 pourrait se dispenser d'acier.
C'csl" bien lc cas dc la serncllc ci-conLre ou l'ellorl, dc l,rac[ion clc 18 900 lig,
¡rr'rrl; sc rri¡t:rllil tlluls urtc sccl,ion clt': 100 x 50 cllr.
18 f)00
6,' : n' fOO-;-¡O
: 3'71¡ n kg/cm2'
I

Pour n :' .), on.a : 6, : 11,4 kg/crn2.


SENIDLLE CONTINUE SOUS MUR 69

La théorie de l'élasticité, quoique plus pessirniste, donne :

o, : 19 X 1,9 : 19 kg/cm2
EIIe aussi, indique une possibilité de résistance cerbaine du béton tendu,
o, res[anb en dessous de Ia conl,rainle de rupl.ure du bébon.
Ces résultabs sont égalcmenl. recoupés par la mél.hode des momen.l.s :

6,t
6x 685 000
: 16,5 kg/cm2.
100 x 50'l

Aul.remenL diL, I'acicr de sc:tne.lle trc l,ravaille qu't\ un. taux. voisin
cle 16,5 x 10 : 165 kg/crnz orr 16,5 x 15 : 250 kg/cni: . II es[. donc
fort lnal ul"ilisé alot's qu'au conLraire lc Iréton tendtt, sLIl' lequel on ne
conp[e pas, esl, en excellentes conrlil,ionr¡le résis-
tance :
exernpl, de reprises, les selnellcs ébanl.
- coulées en une seule fois;
toujours
exempt de tensions internes de retrait,
puisque génóralement entcrré;
existant en rnasse importante, il l¡éné-
ficie, a priori, d'un avantage de qualité.
CourpLe l.cnu clc cc qui préciclc, il paraiL
possible, sans danger, dc rcídlrire bear-rconp Ie PP
oa
f erraillage cles sernclles ópaisses; il sem]¡le qLrc
LA

Frc. II-29.
I'on pourrait se contenber d'un quaclrillage réduit
de sécuril.é (5 a 8 mm/m, par exemple), toutes
Ies fois que Ia contrainte cle l,racbion o,. n'excéde pas 15 á 18 kg/crn2.
'I'out cc qui précidc sllr lcs scrnellcs rigidcs esl. Jrasó sLrr une rópar-
tition uniforme des pressions ¿\ la base, nrais il pcub s'agir aussi clLr
diagramrne (lig. II-13). On pourrail., dans cebl,e hypoLhüse, rcfaire la l.héoric
des bielles. II nous parait plus sirnple de braiter seulement la question
par les rnoments, clans le but de faire apparaitre un coeflicient multiplica-
teur sur la bhéorie qui précéde.
On calcule alors (fg. II-29) :

uo:f,, r 1-loop'[,
mais . P :100 pL.
I)'oü :

: 1!9#q
- 1oo p, ¿;.

^ro
au lieu de :
700 pL) I2
Mo: 1Oñ
^/
¿

- ¡J

dans le cas cle la répattition uniforrne.


70 r'rtArrÉ DE súroN ,rnlrÉ - rrr

En négligeant les deuxiémes l.ennes Lrés faibles, le coeflicient multipli-


cabeur lessort, á :
84 :
ri3 1,33.

Il
suflib d'en tenil compbe pour les semelles sur rocher ou slur gros bél.on
clc puil,s.

c) Influettce des frotlements sur lc sol.

J-es formuies clui viennent cl'étre étab]ies ne tiennent pas compte :

clu poiils propre de la scn"relle qui


-
introcluit nn ellorb cle rnérne sens á celui
c¿rlcul(r 1rr'úcúclcnrrrrcrr L,;

-- cle la buLée cles Lerres sLrr les laccs


ol-iliqLrcs clc l'crnpat l"crnent;
--- clc'.s forccs clc frobLcurcn[, a.u conl"¿rct
semellc (en ból"on de proprel-é) strl sol.

Les deux prc:miércs influences sonb


. qónór'alcurcnt nógliceablcs; il pcul" n'en éLrc
pas cle rnémc por.rr les forces de frottemenl.
Irrc. II-30.
'Ionb cc qui prócdde aclmel. les ré¿rc-
tions du sol vc'rticales. Iln faib, puisqrto Ia
senrclle Lend á s'allonger á la parl"ie inIJ.-
rieure sur son appr-ri, il y a naissance d'une force de frottement telle que
sur la lenguenr clr, elle ail. la valeur :

¡l a
ar

cl- clui s'ct1r1.rosc á l'allongetnen[. des liltres inlóricttrcs cle la setnclle.


I-'óqrrabion de clópart clevienb donc :

tr-F-. : w - f x f, o,
t:l- :

t;.:{i#Y Q_-#) -,+ (,-?)


el- t'el'l'olL uraxinrunl cst récltrit á ?

C'éLail" éviclenl,, a priori, la semelle tend


pr-risc¡ue á glisser de palt et
rl'auf.re clc son axe (fr7. I I-3()), [orcc vr'rIi.rt" f,'
SEMELLI' CONTINU.tr SOUS MUR 7I

Si la semelle s'appuie sur u¡r massif de gros béton ou de magonnelie,


le coeflicienb de lrol.l.eruenl. peul, abl.eindre f : 0,50 et plus, il esb facile clc se
rendre cornpte que I'intervention du frottement peub réduire :onsiclérablc-
melt et méme annuler les eflorts de traction dans Ia semelle.
En effet :
si (h-d'):
ona: =.
J' t, P.0,5 :-. P4
Ii
'0 - -_!
(r). l't: 2 2

Le frotternent a diminué de moitié I'eflort d¿rns l'armatltrt),

si (h d') :2 a-b (semelle ¿\ 45o),


-
on¿I:
Fo:lnet FL :i(') -i
T) P.0.5
-o'
Le frottement suflit á annuler les tractions dans la semelle, mais pour que
Ie frottemenb puisse jouer, il est évidemment nécessaire que ceb effort
f soit
absorbé par le massif sous-jacent. Si celui-ci en est incapable et se fissure,
aucune réduction de I'eflort n'est á attendre du frobtemenb. De sorl.e qu'il
parait prudent, pratiqLrement, d'aclmettre [:0. Cepenclanl,, sur les sols á
frottement (sables et graviers) et pour des semelles enl.errées, ce qui est
généralement le cas, il sera possible de compLer que ie frottement peut
réduire dans une forbe proportion la traction á la base de la semelle, ce r¡ui
est une raison de plus, aprés celles que nolrs avons données concernanb
f influence du bébon tenclu, pour penser que, clans beaucoup de cas, iI
serait possible sans inconvénient de réduire le ferraillage habibuellement
calculé.
On doiL prendre garde toul"efois au phénoméne de « froLbemenb inversé »
c¡ui pcul, sc produirc dans cerl,ains sols. I-cs sols I grand lrotl.cr-ucnl. inl,crllt.,
ainsi que nous venons de le voir, exercent une influence favorable, puisque
enbravanl, I'allongement de la face inférieure de la semelle á son conl.act
avec le sol, ils s'opposenl., en fail., á la naissance clans cel,l,e semelle de l.rac-
tions importantes. Par contre, on conQoib que si Ie sol peut fluer la[éralemenl.
vers lcs t'ives tle Ia setncllc (argilcs, nrírrnc dans ccrl.aincs con«lil"iolls rltr
consolidaLion), il y arIla, au conLr¿rirc, aggravaLion des lorces cle Lrac[ion,
le fro'l"tement s'est inversé e'b exerce alors une influence défavorable. On cloit
donc 0trc pruclent por-rr les sernellcs ól.ablies sur dc l,els sols.

(1) Il peut étre utilc pour un calcul rapide de se souvenir de ccs valeurs simples de
l'eflort de traction.
72 TTTAITÉ DE BÉ'[ON ARMÉ _ III
d) l,u sct¡tcllc. óconomiquc.
Posons :

a- b
11

nP
8'
nP
7t 520
cmz, si P est en kilogrammes.

Volurne d'acier nécessaire sur 1 rn :


tr- nP
tt5 2oo d-''
Poids :
: nP l¿6
: lls 2oo x
r'n-nP\, 7'85 14 670 '-r,'

Si on néglige Ie volume de béton : 0,15 m X- a X 1m,ápeuprésconstant


quelle que soit la haul"cur cle la sernelle, on a, approrimatiuemc¡tf, pour' le
volume de l¡éton au mé[re :

trt _a+b v/\ !_J _a2-b2,


2 n 2n
nrais /r ril"rrnt. ntigligcahkr dcvanb a :
rll-u2.
' - 2n
l)'auLlc piu'1, t-rn négligcanl" lc ¡loicls dc la scrt'tclle ct du bóLon clc proplel.ó
devan'l, le poids P du mur :
a:L'p
D'oü:
_¿,
v:,p,n.P2
Conrpbons : I'acier á 60 F Ie kiioglamme.
le béton á 6 00Q [r Ie métre cube.
I-c prix de l'ouvrage esb :
nP Pz
, P":f-.,,ox60+;F¡x0000'
)P, : 60 P 3 000 P2
¡n t+ ozo - n'p'
D'oü on tire le prix minirlum pouÍ .,r : W+2 ,

/
,p
F étanf en'kilogramrnes et p en kiloglammes par métre carré.
n1
SEMTJLLE CONI'INUE SOUS MUR l¿
z.
La figure II-31précisc les dillércnts types de semelles :

Semelles trés rigides : n ( 2; /


Semelles rigides : 2 1ni ( 4;
Semelles flexibles : 4 1 n ( B;
Semelles trés flexibles : n ) 8;
et permet le choix judicieux d'un bype de semelle.

On voil. rluc llr sr:rncllc riuidc csl. surbottt inl,órcssntr[,c ¡rottr un .i,l «ltr ]tttnrtc
qualité (p élevé) et de laibles charges (P petiL).

21

20

19

18

1T

16

at

1+

l3
12

11

10

I
8

20 30 40.
P en tonoes par 'mL
Irrc. II-31.
74 TRArrÉ DE BÉ-r'oN ARNrÉ - rrr
Ir¿tL conLlc, slrr url sol de rnauvaise qr,ralité (p petiL) cl. de lourdes charges
(P grand), la semelle plubót flexible sera plus éconorniclue.
Inclépendarnmcnt des circonsl.ances particulióres qui pourront inter-
venir (nabule du sol, diagramme des sous-p.ressions, recherche de I'acier'
tninitnum, de Ia suppt'ession du coflrage des laces inclinóes de Ia semelle),
Ies considór'¿rl.ions qui précédent pourront aider au choix de Ia rigidité
optimurn d'une semelle conduisant á Ia construction éconornique.
On peul. colnparer aussi les deux bypes de sernelles indépendammenb
des cJues tions cl'éconornie.

SuneLLc. llcnible :

Avantages : moins cncombranl.e; cube de bél"on plus róduil.; con-


-
con[.raLion cles sous-plcssions dans ccrl"ains Lcrrains au droil, du pol"eau,
clonc rósis l.ance rneilleure.
Inconvénienl"s : nécessil,é d'u[iiiser beaucoup cl'acier; exócubion plus
-
compliqufe; pression rnaximum sur le sol supérieure á la moyenne calculée.

,\r'lruLagcs : béton cle rnoinclre qualil.ó; exócr"ttion plus simpic;


- nrajoraLion de pression sur
¿lucune lc sol.
lnconvénients : nécessi[e plus de béton; plus encornbrante; peul,
-
nécessiter des coffrages imporbanbs si 1es Iaces sont inclinées á plus de 30
á 32o.

Les deux types sont exécutés. Il semble, toutefois, que la présence des
aciels apltor[e un surcroil, de sécuril.ó á la sernelle flexible. Il ne faut d'ailleurs
pas cxagérer cetbe flexibilitó eL récfuilc oul,re rne.sure l'épaisseur á I'enracine-
lnenL. Il sernble á cc tiLre que la réglc :

h-d'
consbitue un bon cornpromis et consbitue un type de semelle á rigidité
moYenne-
20 Semelles éuidées.

Il cst possiltle clc concilier, dans unc cerl,aine nresurc, la rigid.iLó de la


semelle cb lc .aiblc poids. C'esL intéressant dans le cas de sernelles de grandes
clinrensions sur terrain médiocre. On ul"ilise a-ors la serLte.lle évidée ([ig. II-32),
composóe d'un radier ntince, avec pouLres de rive, ile conbreforts el. d'une
ltor,rLrc ccnLr¿rle dc rigidiLé suppor[anb ]e mur.
Le raclier se calcule comme une clalle sur deux ou cluatre appuis. La
ltouLlu rlc l'ivc csL ógalt:tnenb cnc.¿rst,r'éc ct, sup¡rorLt'. uttc ltarLic dcs ró¿rcLions
clc 1ll d¿rllc. I-es conbrcforl.s formenl, nne console double ócluilibrée. sur Ia poutle
cenl.rale et sonrnise aux réacbions c1u raclier eb á cellc,; c1c la poubre cle rive.
I-a poutre cenl,rale subib, cle harrb en lras, lcs róacbions unifortnément répartics
tlu rlrur', cl, <lc ltaú cn haul., lcs róacl.ions portcLuclk:s clt's conl.rclot't,s cl" ccllcs,
75
SEMELLI] CON'IINUT' SOUS MUR

rtlparl.ies no¡l unilOrmólllcrllb, tlc 1a dallc. Lt" c¿tlcui


n'olTre aucr.rI)e rl ifllcrtll Lt1,

t;,Jx.*pt. ci-dcssous sullil. it lc Iairc cotttlll'ctttlt'e.

. EremPle de calcttl'
subleuse molle :
. soil un mur de 0,25 m churgé ri 20 t/m fondé sur une argíle
p: 0,600 kg/crur (t'.xcrtrlllc clójt\ l'raiLc crt strlntrllc flcxiblcr)'

Frc. II-32. Fro. II-33.

En semelle flexible, nous avions 2 810 kg; avec Ie héLon de proprel.é, elle
sera ici plus lourde, admetLons, a prÍorf , 4 000 kg'
Laigeur du bil-on de ProPreLó :
t_:-L!I 20000 +
4000
100 x 0,6

Hauteur de I sernelle BA :

h_
¿:Yl_:l
380
- 2r: + 5 _- 95 cm.
Ltt figurc II-33, clonnc les rlimcnsions choisics, les conLrclol'Ls ól.anl,
espacés 'totts'les 3,50 m.

a) Dalle.. EPaisse.ur : 14 cm.


-
I)oill,s tttt t¡tt\l t'(.

Dallc:0,111 x3,80 0,53


Nervures : 2 x 0,22 x 0,26- 0,11
0,25 x 0,81 0,20

x 0,30
# ) [r,ru x 0,81 X 3,12J
contreforl.., 0,17
I ,01
tio TRAITE DE BETON ARME - III

2 500 x 1,01 m3 2 500 kg


Béton de propreté : 4,00 X 0,10 x 2,200 880
-
Tor,rr- 3 380 kg.

Contrainte réelle sur le sol :

20 (x)() :i :i80
:
P: 400 x 100
0,586 < 0,600 ligirnz.

Sous-pression totale intéressant la dalle :

P- 2C000 + (0,11 + 0,20 + 0,17) x 2500 :21230 kg.

Au mél"re carré :

27 230 %. 5 600 kg/cmz.


3,80

Dimensions de la dalle : 1,56 X 3,20. On peul. la considórer colullLe


appuyée strr la poutre de rive et encasLrée sur la poutre centrale"
Moment sur appuis :

M- 5 600
: I710 kgm. x 156'

Avec:b:100, 1¿ - 14,h':77,5,A:3j X 11,5 :4,9,2 =2A:9,8.


1 7t0
F - dr-r' : \7 550 kg.
/tü : fuf*ffi :7t kg/cm2.

(¡t, : 77
ñ
550
: 72,75 sp2 77 1'2 mm/m en chapeaux'
- 'p

o
LI : irs x 5600 I 156-? : 955 kgrn.

(,)' : 12,15 ,x #fo : 6,75 cm2


- 6 9 12 mm/m.

Longitudinalemenl., 5 o 8 mm suflironl..

b) Poutre de riue. .- Porl"ée : 3,20 m, section : 22140.


Sorrs-pression au. métre

p :,5 6oo x (+q x 3 + o,2r) : + 550 kg/m.


Slln'll-l-.1-I:l uC)N't'INUIi SOUS IfUlt 77

I-a poui,t'e esL elto¿tsLréc sttr los ricr\¡uLtrs :

-Itt.t rt¡.rptti.s .'

tr : l-i4o- l-!¿o- -- 3 eoo tiqrr.


1',}
Avcc :

b : 22, 1¿ : .10, fu' : 36.


(,) 2ol(i iloSlrrnt , , (Á,,
) ()ll ('nl('lll('¡
(,)' 2o2( rrurl
) -t- Io1ü \ l.lu' =: 1 't00

En bLtuée :
:r
t 900
,11 l-,. 1 9;() liqttt.
'2 t) 16 rnrn eL 1 a 8 nrur suflsenl.
4 550 Y.. 3,20
T ,z 7 300 kg.

7 300
t- Jr\ri l<g/crnz.
o
2'2 ^ 31,,1-
L cadrc -,r 1 étrier o 8 rntn, 0 ': 2 orn¿.

t': 2,00 x 7440 x 34,4


: 13 cm.
-r30U

Au centre : -
,.L
C:5 X 40:32cm.
c) Poulre cenbalc. Porl,éc _-- 3,20 rlt, sccl.ion : 2il/1)5'
-
Charges verticales, de ltas cn hattt : 20 000 kg/m.
Sons-prcssion cle bas en haul" :

i) (i00 (2 ,. f ir6.,x " I 0,2I)) l2 :ii-)0 liq/rrr.

EflorL rósulLanL (clc hatrI cn lias) :

| 20 ()()0 12 :ri50 7 (l)0 liq/rr.

I'Iolnenb maxilnttur sur apptLis :

-1/ 7i650x :\,20-


-.,
: 6 5rl0 ligrn.
Avec :

l)
'?,0 107, b' .- 2r,-¡, ll- 95, lt' =,= 90.
c') 2
- o l0- urrtr )
iR, 7 lig/ctri:.
'otl ctlcttlc :
(o' 2 et 2O rrurr \ t lio' 1 360 kg¡crnr.
78 TRAI'I.É DE BÉToN ARMÉ _ III

En travée:2o 16 rnrn.

T: 7 650 x 3.20
: 72 250 kg.
2
72 250
t- 25x77
: 6,3 kg/crn:

lcaclreoSrnm,O: 1 cmz.
1,00 x 1440 x 77
(,: ---12 250
: 9 cnt.
Au centre ' ¿t : 30 cm.
cl) Console. Portée : 1,78, secl.ion : 30/95.
-
Chalge á I'extrérnité : R :2 x 7 300 : 14 600 kg.
Charge unilomre : 5 600 X 0,30 : 1 680 l pJ-.
Mornen[, maxinruln :

AI _ 1 6g0 x 1J8'z + 14 600 x 1,66


2
== 2 640 X 24 2()0 : 26 900 l<gnr.
Al,cc :

ó:30, h:95, h':85.


ú): 4s10mnr -RD : 66 kg/cmz.
on calcule
(ü: 4p¡25 rnrn f 2a20nrn Ro' _l ,140 hgicrnz.

f 8mm

Eoino/e o 6 mm
táus les sb cm
I

F¡o. II-33 áis.


SEMELLE CONTINUE SOUS MUR 79

7'á I'cxLrónriLó : 14 600 Ii¡¡.

+
. _ 14600 16,3'kg/cmz.
- 30 x 30 -
1 catlre -l- 2 ttrie rs o 8 runl, O -- 3 cure.
3,00 x 1. 44,0 x 30
14 ri00
I crn.

? á l'enracinement : 14 600 + '1 680 x 1,78 : 77 600 kg.


620==
t - =30x73:ukg/cm2.
=!7 - R

, c _- 3,00 x_L440 x 73 : 17 crn.


17 600

La figure I I-33 óis, donne le ferraillage.


On voit que le calcul, la prévision et l'exécution d'une telle sernellc sont
Itcaucottll plus conrplcxcs t¡trc por¡r uno sc¡ncllo flcxilllc ou ri¡¡idr:; lc plix
rlc t'cvicnl, csl. plus úlcv(l rttrssi. I-crrr scrtl tvilnl.agc csl. rl'oflrir uuo r'.igiclit,ú
tlu ln0me orclrc c¡ue cclle d'une scrrrellc rigiclc, pour un poicls l.rüs inlórir:ur
(le tiers ou la moitié).
Un calcul á la rupture permettrait, par ailleurs, de substancielles éco-
nomies d'acier, surLout dans la dalle (30 o/"). .

I I. . VIDES LOCAUX AU.DESSOUS OU AU.DESSUS D'UNE SEMELLE CON.


TINUE

Il peut y avoir possibilité de vides locaux, soit en dessous, soit au-clessus


d'une semelle conl.inue.
D'une part, si le mur est long, on doit prévoir la possibilité de tassements
diflérents sur la longueur du mur, donc la présence de points faibles locaux
non slrscepLiblcs cl'a]lsorbcr la sous-prcssion p.
D'autre parl,, le mur peul" comporl,er des c¡uverl.ures au-dessus de la
semelle (fi7. II3a). Dans les deux cas, Ia semelle doiL présenter une rigidibé
longitudinale suflisante, telle qu'elle puisse absorber les eflorts de flexion
inl.roduil.s dc cc lail..
Dans le cas d'une semelle évidée, la poul.re centrale constitucra poutre
de rigidité. Pour une semelle rigide, il suflira d'arrner en poutre verLicale
la partie centrale de Ia semelle (fig. II-35).

Fro. II-34. F¡o. ,II-35,


80 rnerrÉ oB sÉroN ARNrÉ - rrr

Dans le cas de la semelle flexible, il faudra prévoir une poutre spéciale


en saillic (fi(J. II-36).
S'il s'lqiL clc délicioncc localc clu Lcrr¿rin dc loncl¿ll.ioD, aucull c¿rlcul
u'r:sl, ¡lossililc ¡ruisqLr'«'rn iguorc la longucur rlrr
flexion. On almc iru scnLiutenL : rl
[?
en Itaul. clc cleux ou Lr'ois
- (16, 20 oLr 25 rnrr, sclon lrrtl'rts ¿-tciL.r's ¡r
tr
fil¿rnts dinrcnsion tl

Ia scrrtcllc), puisrlrrc lu par[.io llichic iruc-
clo t¡
fi
tionucra cn poLLtrtr plus ou rnoins cncasLlcc lt
sur les partics saines rle-la fondal.ion;
en Jras de deux ou trois aciers lnoyens ti
(12 á- 16 mrl)), puiscluc, cl'une part, les eflor'ts li
ti'rr;. II-3(i. y scron[. gónciralerrrcnL ruoins el'ancls eb qur:,
rl'aut.l'c 1'lur'[, on rlis¡rosc tltl,ir\ rle Lorrs lcs ¿icricl",
IongiLutlinaux dc la scmcllc;
- Llr¡nsrrcrsalr.,ll.rcrnL dc carlrc.s c¡L rl 'til,ricls r¡rr .ó de 6 ou de I tntrt,
espacés de 20 á,10 cm.

Dan§ le cas cle baie dans ie mur, la sernellc travaille en poutre renvcrsée,
ertcasl,róe le long cles jambages clc la baie eb soumise á la sous-pression :
p' -= 100 p,r- I,:e-/nr.
On t'alculc ., # aux appuis ,L + cn tlar'óe (li(t. II-37\.

rI-
i
-'I
I
-l- r T- T-r-
lr -
---l
I
- --1
TT I
r - --l-
ll
---TJ
I I
I

I
I

I ll I
I

I
I
I
¡
I

I
lt
a_:_ -J- ¡
(

P-4'
12
Fro. II-37.

I2..- SEME¡-LE SPÉCIALE CONTIT\¡UE DE GRANDE H \UTEUR

Dans le cas d'un iurme'uble á mtu's portcurs, fonclé slrr un Lerrain dcr
qualité nroyenne susceptible cle l"assenreul"s diflór'r'nis c['nn point á l'autre,
ii y a possibilité, sl ¿r¡¿ sous-sol est prévu, de consLituer á peu de frais une
semelle continue de grande hauteur, de grande rigiclité. susceptible de répaltir
conrren¡rblement les chargcs el, surLout" clc parer- á un point faiblc clu l-cn'aiu
0n un cnclloiL clrrclconqr-rc. i

Il srrfli[. rlt'«:onsiiltil'ct't,tlttt lc ntt¡r'tlu sotrs-srll, ('()nrrrrt'l'tlntc tl'r¡¡lt'llorrl-r't',


SEXfI'LLIf CU\'IINU]] SOUS }IUR 81

clont les rnembrurcs sont constiLutit's, d'ttue parb, par ia rigole ltél.onnéc-de
Iond¿rl,iolr clue I'ott ¿tl'tnc cn consÚclttctlcc cl., d'aul,r'c parL, pirr lc chainagc
placé au niveau du rel-de-chatrssée. La
maqonnerie de moellons otr mieux le
béton banché n'étant pas dépourvu de
résistance au cisaillemenl,, on congoib Ia
possibilibé de compter sur Ia rigidité
considérable d'une l"elle semelle.
(d/

Frc. II-38 Dfs.

Z: (0,10 + 0,15) : 2,35 m.


2,60
O-6 - rnnl:18,8cme.
g20
7 440 X 1B,B : 27 100 kg.
l,' :
Moment résistant : MR : 27 100 x 2,35 : 6,1 000 kgm.
Adrnettons une charge de 20 b/m sur Ia semelle. Appelons / la longr-teur
de la dépression pouvant exister sous Ia fonclabion; approximativernent nous
aurolls :

: 20 000 )< 12
64 000
10

I)'«¡it : I : 5,05 nr nrinimuru.


C'esl. la longueur clu vidc qui peut se prodr-rire accidcnLellcnicnl- solrs Lrne
parbie cle la fonclal,ion sans que Ie bátiment soit en clanger :

,f, : .: I-16 500 kg.

I
82 TRAITÉ DE BÉToN ARMÉ - III

Cisrrillcruct l. :
,
¿ :_ 6056500-
,. 235 :
_ 4 lig/crnr'

C'est lá une contrainte admissible comrre la contrainte de compression :

Ro : ,ffiUO
v ,7 100
_ t,¡tn^Z
^R ^ü,/u,r.

On peul, avoir á faire une ossature au-dessus du sous-sol. Trois dispo-


siLions 1rcuvcnl. 0l"r'c adoJll.ócs, rcrpróscnl-écs par la li¡¡urc II-38 bis.
a) Les poteaux d'ossature traversenb le mul banché et s'appuienl" sur des
sellrcllcs calculúes pour écluilibrcr á Ia fois la réacl"ion des poteaux el. Ie poids
du mur du sous-sol et du rez-de-chaussée; pour parer aux tassements éven-
tuels, on dispose comme plus haut de toute la rigidité du mur du sous-sol;
ó) Les semelles son[ supprirnées; Lout Ie mur du sous-sol bravaillanl"
comme une semelle continue sous poteaux de trés grande inertie (a, á, sui-
vant);
c) Les po[caux sonl, arré|"ós au-dessus du mur du sous-sol el. fondés sur
semelles-couteaux.
La sécurité comme le prix de revient décroissent de a á c.

B) SEMELLE, CONTINUE SOUS POTEAUX

¡3. - FOLCT¡ON¡\¡EMENT CÉn¡ÉnA¡-

La semelle qui peut étre plus ou moins rigide, pleine ou évidée, est tou-
jours asscciée á une poutre centrale de rigidité, susceptible de répartir les
pressions ponctuelles in'broduites par les poteaux (fi9. II-39). Cette poutre
petrt 0Lre cle hau[eur cons[antc ou munic cle goussots ([g. II-4,0), ccl.l.e der-
niér-edisposition est raLionnelle, Ies momenbs de flexion maxima.se produisanl,
aux appuis. Par contre, on complique un peu tanb le coflrage que Ie fer-
raillagc et, pour cetl"e raison, beaucoup de consl"mcl.eurs préfér'ent la poutre

Ir¡c. II-39.
SII\'IEl.I-ll CON't'INUII SOUS POllIi¡\UX

cle |aule1¡ constanLe plLrs coiLleusc crl J)óLotr cL en acicr, In¿li,1 Pllls sinrplc
cl'exécnbion, donc plus éconolniqLle en Inain-cl'Gtlvre.
Le problémc crucial cle ce genrc cl'ouvraqe concerne la ciótcurinal-ion
rlg ln ni¡rtrrl,ititlrl rlcs sorrs-¡rt't'ssions sous llt st'ttlt'llc. ()rl rlrlil rlil'(r (ltl() lrt soltt-
l,ion u'cn Il'ost, I)as itcLtl(rlltlltlt'll[, (lrltllltltr,
'1'r'¿r¡svcrsalcrnenL, oc (llro noLrs uvons tliL, cl¿rlrs lc cas tlc la sclltcllo ctlll-
tinue solrs mur, reste valable. IlesLe la répar[il.ion longil-udinale cles cllargcs

l'lc. II-'10.

poncbuelles arnenóes ltar les poLeaux, c'esb llien Iá qu'esL l¿r clilficulLó et l¿r
óomplexité clu probléme i résoudre. Cette répartil.ion dópencl: de la rigiclité
longituclinale cle Ia scmellc, de I¿r clistance entrc po[eaux ct rle la nal"ure clu sol.
Lzr répartibion scra ór,idcrnrnenl. Lellc, que la couilte clc déIortn¿t'l,ion cle la
senrellc sous lcs chalgcs r'é¡rarLics sc superposc á la courlte de cléIoulr¿rLion
clu sol sous ces mémes chalges. C'esL lá le ploblérne génóral qui se pose touLes
les fois qtr'nn ouvrage csb en contacb avec le sol: l¿.s défot'nalions de l'cltturrlgc
,sonl fctrtcLion tles ntontents rle fleúon, donc des clutrqes erlériutres qLLi tLé¡tcrLtlcnl
elle.s-mAmes des déformaLions, on ne pettt résoudre que par a¡tproxirnuLions
.s¡rr:ccs.s¿¿rc.s. C'esl, ce qu'a laiL \'{. nn IJl,;ltti ltour la r'ópalLil,iorl [.t'lnsvcrsa]tr
des sous-pressions sous la seurellc. ll est ici bien au[rernent cornpliclr-ró.
Pra[iqtLerncnl, on s'en [.irc avec dcsh5r¡ro[lrdscs siutplcs cb «rn arlnteL:
soil, une ró¡rarl.il.ion unifonne clcs chalgcs clt'parl- cL rl'attLre cl'Ltn
- ([ig. Il-al); c'esl. faux, cn qónór¿rl la courl¡e cles prcssiotts accrtsatrL
poteau

tt -l-'c
I

i- i
t

Frc. II-41.
SI 'l'Rr\I't'l,t I)li lll,l'f ()N ,\ttnil.l -" I I I

Ia plripalt, du Leurps cles rnaxitna ¿Iu clroit des pobeaux (coulbe c, fig. II--11).
C'csL, LouLclois, rl'auLanL plus exacb: (luc lcs ltotcaux sonl, plus la¡r1lrrichc,s,
ciLre la poulrc a plus grande inertie el. qLre 1c bcrrain est plus rnauvais.
-- soib une répartit-ion triana'ulaire ('fig. II-42) avcc maxirua soLrs les
poL,eaux. C'est le cas d'une semelle relabivemenb flexible, de grande porLée
t,utt'c ltoLea.ux el. cles sols i grand froLtcmcul. inl,crnc (rnóme pour lcs scurcllcs
rigides). On peut cl'ailleurs se demancler si cette fagon de faire est bien
conforme á la réalité des choses et si, au bout de quelque temps, clu fait cles
phónomünes cl'adaptation du terrain de fondation, les poinbes de bension ne

l''rc. II-42.

s'écrétcnt pas, de sorbe qne Ia réparbibion unifonne deviendrail, eflc'cLive.


Dans ces conditions, certains pensent prudenl. d'admel.Lre dans les calculs
la répariition nniforme.
Iln lait, lcs cler.rx móLhodes sonl. ubilisées; le choix ét,ant basé, d'une part,
srrr lcs I¡.ct.eut's cluc nous venons cle voir, mais surtoub sur I'audace ou 1a
prnclenue clu coisl,ructeur. 2
Pour certains cas parLiculiers, que nous verrons, on ubilise aussi cluelclue-
fois la nróthode de la ¡toulrc sur appLtis élcrstiqt¿¿s. Nous avons vu la clitique
c¡rre N,1. ou llrun cn a laiLe et, á ltr vclril.é, le peu clc réaliLé physiqutr cle ceLl.c
rurétliodc ¡-ir,,iu'tanl. en al)parcnce plus scientificlue. Nous vc.rrotts [,ottL cle llt(\t'lltt
c0 cJLr'on i:n pcub l"irer.
L)e sorl-e qu'on ne clevra pas perclre cle vue qlte totts les calculs que l'on
1,euL l'ait'e slu Ce sujct ne sont qu'approchés cl, quc, par suibe, la rügle classiclue
clc bonne constlucbion r'éclamera de ne pas sacrifier la sécurité, donc de fer-
lailier plutób largement; á rnoins, l.outefois, qnel'on adrnette une réparbitiou
uniforme des sous-pressions qui ne peub donner qu'une limite supóriettre cles
cflor bs.
lln ce clui conceme le calcul transversal de la seurelle elle-métne, ce (lue
nous avons clit précédemment pour les semelles continues solts Inltr s'applique
inIriqlali:nrcnl; il sufllra cle Lenir clu lait quc I'e[Torb verLical intciressan t-
chaclue tlanche cle 1 m clc longueur peut varicr cl'nue tranche a l'atttre
SIiMIiLLIi (;ON'I'INUII SOUS I'O'I'IJAUX 8ir

sclolr la r'ó¡xrrtition longiLuclin¿rlc dtrs sous-pressiotls acltnisc (t'ccl"attgttlail'tr


ou triangulaire) ou calculée (pouLre sur applris élastiques). I,e lerraillage
l,ransversal pourra donc varier cl't¡nc branche á.I'attLre' /

Quant aux aciers cle répartition, leur cléterrninaLion clépencl cies ellorLs
longitudinaux que nons allons maintenanL ébuclier.

14. _ SEMELLE SOUS DEUX POTEAUX

7o Poteaur également chargés.

a) Cas d'une semellc rigide (fig. II-as).: Let sous-pressions sont uni-
formément réparties; la semelle déborde sur Ie'nu extérieur des po[eaux et
a une largeur uniforrne I,.
Sur le sol :
2P
p:
T (t )-t 2l).
(non cornpris le poicls de la sernelle).

F¡o. II-43. Ftc. II-44.

Chtlgc rrrr rnüLrc «lt' llottlt'c :

Pt:PL :0+2T'
'2P

Moments de flexion :

A: Ma: Prl'" .
2

_en B:Ii[j: Pl' Pl'' P, lI'


-8---2:r\T- ¿'j\.

I
sil'> ..,
.,,' tous les mornents sont cle méme sig-ne.

Efforts tranchants :
á I'extérieur . Ttc : pJ'
- I
;

á l'inbél'ieur : T,tt : p, 2.
-
GupnnrN. tsélon armé. IIf,. -1.
-
.IRAITÉ bE nÉtoN .q.nuÉ - rrt
8ti

ó) Cas d'une scmelle fledble (fis. Il-aq.


4P 4P
p: L (l + 2l')' Pt: A +r0'
Nlornents de flexion :

PJ' l' :_,PJ''


.4 : Il/It :
.
on ,) :l (i
-
PJ ll .2 Ir Prl't P, il-
en ,[J : fu13 : t___--t
32 --B- 6 \+ -
¿,.).
- 4 \2
f ,1
t;l.(i Pl'
- -2-
PJ
l ,tLt :
+

Les momenbs d.eflexion sont seuleurent les cieux tiers du cas de Iar'épar-
tition uniforrne, les eflorbs tranchants tnaxinla sont évidernrnent Ies '

trtütues. o-

c) EremPle de calcttls'
'10 cmespucés. d¿
5 llr
calculer une semellc ri(tidc sous 'pílict'.s 30 's¿¿r
Plusieurs solutions sont
t indétemrinée (on PettL
la sernelle)'
imibent le Porbe-á-faux á
1,10 rn.
D'oü:
I : 5,00.
I' : 1r10.

pt: ffi,. r*:11 1ook.


l,ongtteur cle la galette de pl'opreté :

I"+'9
10 000
-:1'1r trt'
:.1'40 tn'
Pour tenir cornpte du poids de Ia semelle' prenons
L;;r;i;; ae rgiaiuo áuttt ' 30 x 70 cIII par exetnple'
Poids de la semelle :
7,20 x 0,15"' "
o'Un x i'20 :
)

1,20 + 0,30 U'ab


^.. \I 4'24'

,-ff-'x 2 500 x 4,24 -- 10,60() kg' t


SI'MELLD CONTINUI' SOUS POTEAUX 87

Poids drr bóLon dtr proprcL(: :

1,40 )< 7,40,'X o,io x 2200 : 2,2 b.'


ContrainLe sur le sol :

p- 2 x 40 000
740
+ 10
x
60(-)
140
+ 2200 : 0,900 l<g/cur2.

Sous-pression sor¡s l¿r senrelle :

p : 2oox ,-*
40000
: 0,925 kg/crn2.
Soib au rnétre :

P' : (),925 x 120 x 100 : 11 100 kg.

Traction clans la semelle :

r - " 'oE 11'o'u 'o) : 5 ooo lis'

.,\rlnatures transr¡crsAles: B í 8ntnt/m: r[cr-u2.

5 t)00
: 1 250 kg/cmz.

' Sous-¡rlcssiotr
lru nrd,tlr tlt' ¡rorrllc :

2 ),r 40 000
Pt: 7.20 - t,
11 100 )< ffil'
lIa : =___T_:6700 kgm.

11 1oo (1*'
fuIn
2 \¿ - Ír¡.)/ : 27 8oo rigm.
TtG 11 100 x 1,10 : 12 300 kg.

T -tn lt 1oo )< ry : 27 8oo hg.


Iin Lruu(e :
hI : 27 800 kgm, ó,: 120 cm, D' rninimum : 30 cm, : 15-cm,
h : 70 ctn, h' : 65 cm.
(» :3 ó 16+6 ñ8:9cm2.
CO,
- 7 g 25 nrm : 34,5 cm2.
Le calcul donne :

Ilb : 45 kg/crnr, R,,' : 1 435 kg/cm2.


BB 'r'nlt'rrlr Dri r|éToN ARtvli - rrr

Le pourcenl.age d'aciet' ramenó á la section clc, l'¿irne est relaLiveruenl,


élevé :
34,5
I : 3:0X 70 : 1,6'l' );'
\
C'est, en général, le cas des poufres de fondation qui sont touiours trés
cltarqécs. On pourrail, le diminuer cn augrnenLant la haubeur de la pouLre,
mais elle est déjá relativernent'Élevée : 70 m pour une portée de 5 m, soi[
un septiéme environ, ce rapport pour les poutres de fondatíon se tient cóuram-
ntettt entre ¿¡n sici éme et un neuuíéme.
Sous poteattr : M : 6 700 kgrn (r).
Il suflit d'une section d'acier :
co' :34,5 x #ffi 8,4 cnr¿.

Nous ¡lrcnclrons : 3 o 16 urur cenl.rós cl" 6 / 8 rnrn réparLis sur Loul"c la


largeur de la semelle.
Cisaillemenb :
27 800
l,nr,, : 7,-t,6 : 7,1 kg/cnr2'

Armatures secondaires en travée : 1 cadre f 1 étrier o 10 mm :


Ii,15 crnz.
A l'appui :

,:ffi:9crr.
Au rnilieu de la l.ravée : 35 crn.
EspacemenL constant dans le porte-á-faux :

' et : I I=
12 300 :
?1,§oo 20 cm (fio. II-45).

Fro. II-45.

(1) Ce moment de 0 700 hgur est cclui thiorique daus l'axe du poteau. Celui áprendre
err compte en fail- pour le calcul de la poutre devrait 6tre celui (plus petil) au droit du nu
riu lrotezru. Dans l'exernplc choisi, il est sans intérét de faire cette distinction. Ce n'cst pas
le c¿rs s'il s'agit de grauds porte-á-faux. La courbe des urornents de flexion doune la valeur
du mourcrrt i\ plcndt'o cu. cornpbc.
. SEMELI.E CONTINUI] SOUS PO'I'E]\UX 89

Calcul d Ia ruplttre. Admetlons comrre précédemment :


-
ob : 250 kg/cm'?. 6t : '20 kgicnr2, 6a : 2 500 kg/cmr, K: 0,75.

En lrauóe :

.\vec : c0 : 9 cm2 el, c-i' : 34,5 cm2,

72Og x 250
-
120 (15
- U) x 20 -r- 3 x 2500
[0,75 (70 -.y)
120 - Íi to,ro (70 y) - (lr - y)) >( 20 --- 3,[,ls

:Z',?/Z/Z//21,

Frc. II-46.

D'oü:U:5,6.
Nloment de rupture : Mn.

A,[ t, li¿0 I),(i :So ,"1 i).',! | 120 (tI) i-r,(i) . :t0 15
.;
n"

+ 3 x 25oo x zl s+,s x 2s00 (6s


- 5,6)
I [0,75 (7() l-r,(i) -. (15 -, I-r,(i)]

I rzo -.+ [0.7J (70 (rr,


- i.ri)] ¡ x
- 5,0)
- (70 5.6) (15
20
-- 5,6)'
- [0,75
- - 2
: 469 200 -r 22 500 + 15 000 + 5 120 000 + 1 290 000
: 6 913 500 kgcrn soit 6g 135 kgrn.
^
us
09 llli-r
- ir'ru'
27 800

On voil. l'économie d'acier qu'il serait possible rle faire si on se contente


cl'un coeflicient de sécuril"é de I'ordre cle 2 : au minimum 20 á 25
%.
90 TRArrÉ DE BÉToN ArlMÉ - nr

d) I-a semclle économique.


Le probldme cornporbe une infinité de solutions puisqu'il n'y a qu'ulte
sculc éq:r¡l.ion d'óc¡uilibre: p : q 2P a ileuxinconnues:
+¡lalorsc¡u'ily
l' et L : on peuL faire une semelle large avec des porte-á-faux courts ou une
semelle étroite á condition d'allonger ceux-ci.
Le probléme pourrait se résoudre en écrivant le prix de levient minimum
de la semelle en fonction de L et de /', ce qui donnerait la deuxiéme équabion

Irrr¡. I1-47. Irrc. II-48.

nécessaire. Vu ainsi, ce serait assez complexe, mais on peut simplifier en


remarquant que L n'esb généralement pas déterrninant, en ce sens que,
transvcrsalement, de telles semelles coübent fort peu en acier, él.ant donné
la hau[.cur voisinc .1. ,l tlor,. re]al.ivemenl. grande. Il suflit clonc cle consi-
/¿
I
dérer le diagramme de flexion longitudinale (fig. II-47). La condition d'op-
Limum peut s'étudier de deux fagons :
70 E¡¡alisalion des ntoments :
Mz. :Mn
ltz 12 l'2 12
ou: 28 2'8
_ lt!

T
Donc : lt _
a-
2,83

20 Surface minimum de la courbe des momenls :


É,Lant clonné que I'acier en chaque point doit é.tre proportionné á l'or-
clonnóo en ce poinl. de la courbo dcs lnornents dc flcxion, on conQoiL cluc la
semelie économique sera celle donb la surface de la courbe cles rnoments sera
minimum.
Cebte surface s'écrit ici :

t: __-,'s* ry",-4u "T.á(# -+)\/F-rw


dont ie minimum se produit quand on a : l' voisin ,1" j.
J
Lcs cteux rnébhodes ici coincident, la semelle éconornique aura un porte-
á-faux l' tel quc : .,, - -! 3
.
SEMELLE CONTINUE SOUS POTEAUX. 91

e) Cas du sol éIastique.


La solution est relativement sirnple pour le cas partigulier oü l' : 0
(fig. II-aq. '

On a dans ce c¿ts :

du
r::0e|"7':0pour¿:0.
o.Í,
I 0-D d3u
pour *:í, NI:T:o orr
ch"
:
cl¿' - 0'

- 0,6 3,0

- o,5 2,s

- q+ 2,o

- q3 1,s

- 0,2 1,o

-0,1 qs

00

f 0,1-0,5
12345678
L/L"
Fre. II-49.

On obtient alors (lVI. Vrn»eveN) :

Au centre :
o, : {C x f", lt)
llo : P¡, x nr, (i)
Au quarl de lon(tt,ru:. ,
,lu
: I) X n / / ,\
¡t,t If,, tr, \i).
.

kI¿ : P¡,* X f*, e\.


^ \Le/
Enriue.
P x . /¿\
P¡:4 ln, \¿/
Les fonctions / (l) rr"t données par les courbes ligure II-4g.
92 'r'nArrÉ DE BÉl.oN ARr{É - rrr

On voib que :

I
a) Pour
i aOo: 0,78.

On a á peu prés :

Po : P,t : Pn: 2P
jf .

Les pressions sont uniformément r'éparties et indépendantes des carac-


téristiques de la semelle et du sol.
lx
l'«ltrr', ) 1, ¡t. t:1. /).r clinlinucnL mPid(xncnL ct, s'¿¡1¡1ulcnl,; p.r Lctrtl

vels une consLanbe -,ou. | 2 4 :


+ La
zpl
: 1T.
PB

l,«lttL scl l)írssc cornr)tn si ln ltlpart,it.ion do Ilr «rlralgc /) sc [ais¿riI Llilngulaircllrtrnt,


aux cxLr(:rniLós sul uno longucur /r.
I
ó)PoulIl, <T
\ 2 1^7
L'rt'

Les courbe s fuoetf,u, sont sensiblement des droites.


En moyenne on a :
*o : !n! eL I4a: #
Les flexions sonl" indépendan[es des caracl-éris[iques de la sernelle e[ cll
sol el. tou l" se passc corrme si la sous-pression éLait unifornlclr.nent répartie.
I
c)Pour':>1.
", ^""- L" 2
On cloit ubiliser les courbes pour lcs calculs.
D'aul.r,r parb, selon M. VunosyrN, quand les chalges se rapprochcnl,
du cenbre de la semelle, la réparbition des sous-pressions peut él.re considérée
l)omme uniforme 'bant que a T. ',Le a
Ce cas général de la sernelle avec deux porte-á-faux a été traité par
Trnrosr¡nNro (1). On pourra s'y reporter le cas échéant.
Que vaut pratiquemenL cel.te théorie du sol élastique? Nous renvoyons
le Iecbeur a ce que nous en avons dit précédemment, quand nous avons parlé
des travaux de N,I. oB Bean. Il semble bien qu'elle ne puisse donner que des
résull,abs Lrés grossiéremenb approchés et qu'en conséquence, le constructeur
ne puisse en tirer grand profib. Il parait suffisant de s'en tenir aux calculs

(l ) /lrlsislan tie. dcs rnriltrirntr, ilcuxiélne partie.


StrMELLl, C:ON'I'INUII SOUS PO'I'III\UX 93

simples que nous avons clonnés eb basés surzune répartition, ou triangulaire


ou rectangiulaire des sous-pressions, le choix étanl" basé sur la/considération
cles rigidités propres du sol et de la semelle.

f) Inftuatce d'utt ttuttncnl tlc llct:iort utt picd des poLaaut.

On doit distinguer le-cas du mornent transversal eb celui du,'rnoment


longitudinal.

lo Momc¡tl lransuersaL ([ig. lI-50). I-lxccnLriciLó clc la rcsulLantc des


charges sur la sernelle : -

ó- zNI M
2P P.
Pressions sur le béton de propreté :

2P
Pt: L(t+2() (,- y)
2P
Pn: L(t+21') (t * ,9-)
Fro. II-50.

I-¡r conrlil.ion rlc uou-rló¡»'cssion sous l¿r scrncllc cn Á esL :

on: I- 2
-I L';'t 6e.

C'est le minirnuln inclis¡tensable pour /-.


-Í llicn cnl.cnrlu on clevra ¿rvoir crr Plus : p, 1p acrurissiblc.
D'autre part, Ia présence du rnoment augmente la traction dans les
aciers transversaux cle setnelle. Il serail. facile clé rcfaire la thóorie dcs bielles
en adrnettant la pression varianb de p,r á pz sous la semelle. Ce n'est pas
- indispensable, il siimt d'aclmettre poirr le óalcul la méthode courante, mais
áconditionde rnultiplier la charge vcrbicale p par le coefticie"t (r +
- f)'
.la traction ainsi calculée est trés voisine, légéremenb par excés, cle l'eflort
réel.
P1!", les pressions p1 et pn, calculées cornme nous l'avons clit, supposenL
une rigidité de torsion infinie de la semelle puisque les ¡nomenl.s soni inbro-
duil.s par les poteaux en deux points seulenient. En fait, tel n'esl. pas le cas,
les contraintes sur le sol att voisinagc cles ¡loLeaux seronl,
¡rlus granclcs que
tr:tlctlltics, asscz ¡.rctt l,ortl.ctois,0Ar'on a lorr.ioirrs ¡fl'¿rirtr i rlcs irrntclÍcs rnassivcs
de grandes ltaul.eur ct lat'geur; il esl., rnalgió l.ouL,
¡rruclenl. cle nc pas exploiLer
pleinement le rnaximum p admissible.
De plus, la semelle devra résister aux torsions introduites par les deux
moments M agissant á chaque poteau.
I

i
I

94 TRAITÉ DE BÉTON ARMÉ _ III t

De part et d'autre de ceux-ci, les ntoments de torsion seront


dans le porbe-á-faux :
- urrT 2 Ml',
i,rL¿1 : (l+2O,
¡l¿¡5 la parLie cenLrale :
-
ill 12 :

Ces rnoments varienL linéairement et s'annulent aux exLrérnités et au


cenbre de la semelle.
On rlt:vr:r vóri[icr c¡rrc lo cisaillcrnrc¡1, correslronclanl, c'lans l¿r sr¡cl,iotr
Lrapézoidale dc Ia scmclle csl. acccpLtrblc (cn assirlrilanL á un rcctanglc rle
méme hauteur). Dans Ie cas contraire, il laudra ar.rgurenter Ia section eb de
préférence sa hauteur qui intervient (généralement plus fai,ble que I), par
I'inver;e de son carré dans le calcui du cisaillement. S'il y a impossibilité,
on sera a.mené á prévoir des cadres épousant le contour de la section et á
renforcer les aciers longibuclinaux (selon les calculs cle tension que nous avons
vu en détail dans le tome II dn Trail.é). Ces renforcements sont trés raremen[
utiles, la contrainte de cisaillernent restanb le plus souvent trds satisfaisantr:.
En tous cas, la présence d'un tnoment en piecl cle pobeau élirnine la semelle
flexible, il faul. obligatoiretnent une semelle rigide.

2o Nloment lon¡¡itudínal.
(lor¡sitlt'rlons (liq. I I^51) lrr nror¡rcnI longitr¡rlirt:rl ¡r in[,r'orlrril; ¡lltt' ltr
poLeau zl. Adrnel"bons I'auLre poLcau sitrt¡rlcnrcnl. artic:uló sur la scurelle au
pied, el, en béte sur la structure soutenue par.le poteau. Faisons abstraction,
¿'auLr.c parl., cles eflorLs verl.icaux P i:cluilibri's ¡rar les réactions ciu sol
sous Ia scmclle, cc qui t'crvienL á nógligcr, potll' l'écluilible clu tttoltten[ ¡,r, la
présence du sol. Dans ces conditions, Ie mor-nent ¡r arnené par le poteau,
introduit L lt moment réparti linéairement le long cle la semelle et s'annulant
en B, l'équilibre éLant assuró par les cleux réactions': Rr : ? : Rt¡. La
'z -

1w
1.
1
I

-\
RB J\
I
I
l--í----- ,/B

t"
Irrc. II-51. Frc. II-52.
SL][ItiL],E CONTINUE SOUS POTEAUX 95

réaction Iis compt'ilre Ie pol,eau B cle ]¡as en haub, alors que Il¿ entraine le
poteau A vers le bas. La sernelle est donc sollicitée de haut en bas par des

P +\ el. n
-Vr,
et il co¡viendra de la traiter comme nous le verrons dans lc paragraphe sui-
vant. De plus, elle est sollicitée par le moment linéaire ¡-r/0 dont il faLrdra
cumuler les efleLs avec celrx dus á Ia sous-pression du sol.
Dans ce qui prócücle, nolrs avons supposó lc pol"catr /J ar[,iculé i scs
cxl"rólnil.ós, en laiL, la rigidil.ó dc I'ólórncnL sctncllc sttt' ¡tol.catt ll csl, conLittuc,
par conséquent, Ie nrornenI ne s'annule pas cn B. Les courbcs dcs déIorma-
tions et des rnomenbs sonL, conlormes á celles fi-gure II-52.
Ona:
t.t
It' : l-¿ x 2 (tJ
I hI)
p'
et t¿

,l aL I riLltrrt, lrs ittt'r'l.ics «ltt ¡roLt'att cl, rlc la scll.tcrlltr :

R.t : Il¡
-
Le reste du calcul se poursuib comme nous I'avons vu dans le cas
fiqure II-51.
Si le rnolncnl. ¡,1 cst- dc scns iuvt'.rsc á cclLri sttpposó, Icrs scrns clt.s rósul[,aLs
ci-clessus sonL, eux aussi, inversés.
Si les pol.eattx A eL I3 sonl. tloLés simultanómcnL d'ttn n-lourcn[, clo piccl,
iI esl, facile de cumuler les effeLs calculés.
En particulier, si ces moments sonL égaux, la semelle esl. soulnise á
un rnonlenb constant sur toul.e sa longueur égal á :

Vc:V-V",
én appelart p, le moment dans Ia semelle á I'exl.rérnil"ó opposóe á cellc otr
agib p.
Cas poteaux encastrés i *":\, tt" :l;' '\.
z.
Cas poteaux arbiculés : ¡t" : O, Vc : p..
En fait, l'inertie de la semelle esL Loujours élevéc vis-á-vis de celle du
pol,eau, orr est voisin du c¿rs llt, : ¡r. C'cst ce lnotncn[ qttc la rn¿rioriLé tlcs
consl.t'ucloul's prcuncnL cn courpLc, i[ csl lotl. ¡lrüs tltl ltrolttcttL rút:l, llrais il
faut savoir que c'est lá une valeur par excés.
Mais, tous les calculs que nous venons de faire onb négligé la présensg
dt¡ sol srlr lir s()ln(1ll(), ils sonl, rlonr:, cn [niL, inoxn0l.s, ¡rttisqttc lr: sril gr)ttc lrrs
96 TRAITÉ DE BÉTON ARMÉ - III

défonnaLions dc la semelle consécutives allx momenbs que nous avons


cal cu l és.
ll ll¡trrlrliL, lii
crrcorc, l)oLIr r¡rrc lo ¡rt'oblürrrc soiL cxrrcLcurotrl, rósolrr,
tlrtc lt:s rlril'r¡r'n¡l¡lions rlruis lrr scnrcllo coinci«lcrrL rtvcc ltls rlúfrlrnrrrLiorrs rllr sol,
ccllc:s-ci (rLanL c¿ilculócs ü parLir des coul,rainl.cs cngcnclrées dans lc sol sous
la semellc par les dóformations dc cellcs-ci. Et I'on retombe sur le probléme.
de n{. or Bcrn, non actuellement résolu pour ce cas.
Que vaut, la solLrtion connue en parLie, basée sur la théorie du sol
élasLiqucr (u : pli)? ll csl. impossiblo acl.uellemenl. d'y rópondre. Ccpendan[,

1,0

o9

08

0,'t

q6

^0s
FI
co-
vf) lL

O)

§os
§
§0,,
01

0,1

0,2 *(P-

l.'rc. I I-53.

prenant en cornpte les déforrnations clu sol, ce que les rné[hodes couranbes
négligent, on esl. en droit d'estimer c¡u'elle doib donner des résull.al.s plus
approchés cluc cclles-ci.
II es,t lacile de voir, en 'bous cas, que la présence dtt sol, lirnitanl,les défor-
inations possibles de Ia semelle, va réduire Ies moments de. flexion dans
celle-ci. Les consoles d'extrémité vont jouer lá (tout au nroins pour un sens
du moment) un róle irnportant. Les calculs précéclenbs ne peuvent donc
donner qu'une limite supérieure.
. Nous allons donner ci-aprds, selon 'I'rrrosnriNr(o, ce qui est actuellernenL
connu de la théorie du sol élastique.
i
SENIELLE CON'TINUE SOUS POTEAUX 17

' Semclle indéfinie sot¿rni.s¿ i utt cotrpl(' iL (n un point.

u:ffe ,¡r*¡, P:I{!t.


dg p[j3
d;:T ,
Ú(9r)'

a,r: Iu«prl.
r : \pv
u
(gr).
t/]i
avec: [!,: V +f,t
Les fonctions (, r|.,, 0 et g de (pz) sont données par les courbes ligures I I-53.
Au point.d'action du mornent :

Í:4, - du
¿ |uB3
I .
U:0, p l)
-v) dr- -
- K
or:;, et 1:T' p9

Le maximum de p : V9'( (po) se produit polrr :

í¿ : 0,80, et p*ou : 0.,32 pp2.


p s'annule pour r : T, 2n, ..... nrc,

Le maxinullr cle .VI se produib pour l-F O, hI *o* : l;.

r'l.f s'annule pour *: Tr,


T. ,,4
Lc lunxilluur rlc ?'sr,¡lro«lrril. ¡rorrr r, .- 0, 'l',,,,,,r -= Y,.j.
a-
? s'annule pour : 1:.
"
Sunt'llc xnti-ittlirt¿r solultisc i tttt rott¡ilt' it ttttr t',rlr(ntill.
On a dans ce cas :

ll .= LPoo tcl (¡¿ro) -- ( (gr) 1.

D'oü on peut déduire prl[ et 7' par les mét]rodes générales.

Semelle finie de longueur I soumise a un couple d'ertrémité ,¿.,

2 vP'
U- @ [cosh P/, sin Pr sh 9 (l r)
-
cos pl sh pr. sin p (l
- - ")].
98 TP.;\I'rÉ D¡ BÉToN r\ItNtÉ - III

g) Influutcc des eflorls horizontaur en pied dc polcau. Les semelles


pcuvent él.r,r sourniscs a des eflorbs horizontaux; c'esb le cas -général, mais la
sLabilil.ó s'obLicnL sans pcino c¿u', gérróralcnrenL, ccrs eflorLs sonL faibles;
il esl, nr0me rarc qu'en faib on s'en préocclrpe.
Eflort rla¡ts le sens de lcL semelle : S'il y a deux cfforts égar-rx dans les deux
po[.eaux, ils engendrenb seulement une traction ou une cornpression dans la
semelle selon les sens relal.ifs des cleux efTorts, c'est négligeable la plupart cltr
Leurps, il est. facile d'en tenir con'rpte Ie cas échéant. Si les efforts sonl, inégaux,
ou. cnoore si un clcs pol.caux n'csl. pas solliciLú en pied, la sl"abilil,ó esL asstu'éc :
cl'une parL, par'la buteie du berrain en boul. de la senrelle eb, d'aul.re parb.
par Ic flot.Lemenl. sur le l.errain de fondal.ion. En f¿rib, ceLl-e derniére résis-
[¿tncr¡ suffiL la plrrJrar[. clu tcrups r\ ¿rssuLt'r l'óquililirc: ll br¡[.tic r-lrr llorrvanL
t'rrlrt'r'r'rt.lctr r¡rr'rr1lt'i:s rut l,r'd's ltigct'rrtottv(lncn[, orr rrt'¡rt'ul. r'ornl)l('l'riur'('ll(,
(lrr'crr rlolllicr lcssort. I)arls Ltirrs lcs clIS, ccs vúr'ilicaLions, soiL tlc llLrLóe, soiL
de iroLLemenL, ne présentent aucune diflicull"é.
Iifiort Lranst¡crsalcntent d la scmellc : Li. cncol'e, il s'agi[, si néccssaire,
cl, c'est lar-crnent Ie cas, d'un calcul de buLóc ou cler Iro[.[cment.

2o Poteattr ínéqalement chargés.

Lc calcui est condllib parlois comme nous l'avons vlr, pour le cas des
¡roLt'-:rux tigalcmoltL chargós. Mais la difl(rrcnce esl clue la sous-plcssion esL
inrigalcrncnl. répartic sous la sernellc ([io. f I-5a); il laut alors en [-enir compl.e,
ban[. pour le dimensionnement de la semelle que pour le calcul de la résis-
tance. NI¿ris il y a un inconvénient á opércr ainsi qui est prócisémenb l'inéga-
Iit.ú clrs sorrs-plcssious sotrs l¿r scrncllc, irrúgalil.(l clui conclttira itrór,ilaltlenrc..ul.
á rlcs lnéq'alités clc,. l"asscrnent, donc á cles possibilitós clt¡. clésordres de la con-
sIr'r-rot,ion : fondal,ion eL sr.i¡tersLLucl"ur-c.
Si ccL[.c inrigalit,(r dc [,flsst:nrcliLs cst [ailrlc, il n',v 1t flr.Ioun rltisorclro i
Lcrlot,r tcr', tlonr; il rr'y iu.r'l l)rrs irr«;orrvúllicttt, it [,trltlr'('l'tntc sclllcllc tlissyrrré-
triclneruent chargée. Lc calcul ne présente l)as de difliculLé. On pourra donc
utiliser, sans clanger, une semelle dissyrnétricluemenb chargée dans un berrain
I'ochorrx, sur ]c Lu[, ln craic, Lous tclrains I)e u cot-n¡rrcssil.rlcs.
I'iil ct-rnLrc, ct qónúr'alcrnc.rrt,, il I¿rucl rn pr'óvoil tttrc st'rucllc syrrréLlicltrc-
mcnt chulgóc.

P^+P8

Fro. 'II-5,1. F¡c. II-55.


S]]I,fELI-E CON.TINUE SOUS POTEAUX 99

il ,va tlt'ttx solutit;¡t-s :


portc-á-faur inégaux;
- sc'melle trapézoidale en pian.
-
a) Porle-i-fuur inu¡onr.
Il
fauL centrer-la senrelle sur ie. centre de gravité cles deux charges P,1
et Pn anrenées par les poteraux (liq. I I-5ó). Le calcul cle la longuetrr : I ¡ l' ¡ l"
se fait ensuite conlme précéclernment, ainsi que les calculs cle résisbances.
b) Semelle lrapézctidale cn plun.
On peub aussi about,ir au cenLraqe avec clcs porte-á-faux égaux en
clar{issanL l¿r st'nrellc rlu cdtc rlrr polt'nrr lc plus chargó (lill. II-5(;\.

Irrc. II-56.

Position clu cenLr-e tle gravitó O cles clcrtx chargcs P¿ et P¡:


tt -- I , n::I\
lpp.lot.L' :l+21'.
c1ue. la semellc' est ttnifomrélnenb
Ecrivons chargée :

.: ')-!:+J2.
-1.
ou: 1 '. l-t, r,p
(1)

ilctirrons que 0 csb aussi le centre clc rtravi[é du br-apüze:


l,' l,,t 2 1,t, . lr,, l.' L
(2)
:J '' L: , Ln l'-,t -:- ltt¡ I
I
')

L¿, : L' (.1't i Itt,)L',rp


i 3l(l),¡-'l)t¡)
L', (P1 -f Pr) 3 ¿ (I'.t Pn)
et L¡¡ : -
L'2p. -
i

,'l
10( ) 'r'lrA r't'tl: Dr,t 3ril.t'oN AliNt ri; , ¡ lr
ti
Cerbains consbruc[eurs déberrlinenl. Ia deuxiélne clquation de r'ósolu l.ion
en Posanl- :
Pt L-t
(:i )
I\,
ce qlli donnenL finalernent :

_
Lt:
2pt et, L¡ -
2 pn
--i--í--.
l-P
- 1'P

Ce qui est incorrecb, l'équation (3) él.ant gratuite et la semelle non uni-
forrnément chargée.
Une petite difliculté de construction se présente. Les faces ABCD et
A' B' C'D' (li{1. I I-57) sont gauches, c'est impossible á réaliser économiquemenl

lI-57.
lrrc. lI-57. Irrr;. tI-58.

en coffl'anú. Par contre, on peutfc'fairc sans coffrer, rnais il faut alors des
pen'l.es sullisamrnent faibles (< 30 á 32o). On peut tourner Ia diflicul'|"é en
r.xtit'.utlrtt, rlcr¡x lllans [,rianqullix's cor)'ultc indiquti ir la /irlrrre II-58.
Lc c¿rlcul nc 1tréscnLe prrs d'auLres dillicultés, il sc potrrsuib c<.rrurue ttor-rs
l'avons vLr pour Ia semelle de secbion constante.

I5. - SEMELLE SOUS TROIS POTEAUX

1o Poleaur également chargés et dislants.

Le probléme esb fort complexe et non actlrellement résolu d'une fagon


satisfaisánte. Seule la méthode de M. ou Bpen doit permettre d'arriver á
clcs rclsLrl [.a bs exac[.s.
On ne peut, acLuellernenL, qu'essayer de se rendre compte qualital"ive-
ment des' faits véritables, Quitte á sirnplifier ensuite pour calculer sans
sacrifier la sécurité.
II y a lieu de dis[inguer :
I-« semelle rigide. .- Peu importe, dans ce cas, le rnode d'action des
clllrr.g¡s s¡f la rst:n'rcll0, il sufll L sculenreuI qu'clles soicnl, synrétricJucs. Lcs
sous-pressrons.,seraicnl. réparbies sous la selncllc collttne dans Io cas dc la
SE}II.]LLE CON'fINU]] SOUS PO'I'EAUX 1(-) I

II-59, pour Ie terrain cohérent,


serllt..lle chalgi'e en son ccnLrc, selon la fiqure
et selon \a liqurc II-60, pour Ie Lcrt'ainpulvóruienL; s'il s'agiI d'un tet'r¿tilt
intermédiaire á caractéristiques rnoyennes, on pourra, exóeptionnellemcnL,
avoir á faire á une répartition uniforme.
La pression uraximum sur le sol s'écrit, dans les deux cas :
3P
P: 2(t+r)L
[,«'c:rlrul rlt'lt flcxiorr tl;r¡ls.lrr scrttcllo ¡rottrnti[, se init'tr :lvot: lrt t'ti¡tlr't.iIion
tlc tll¡rr'¡¡t: (lll(, n()lts v(.,nons rl'irrtlir¡ut:l'. ()n s('(ronl,cllltr, cn I'rtil,, lltlritttt'lltrlr¡t'ltl,,
cl'un calcul lllus sinrple qui consisLe á aclurcLLrc la réparLiLion unifot'ruc tlcs

Fro. II-59. Frc. II-60. Irro. II-61. Irro. II-02.

charges, ce qui ne sacrifie pas la sécuriLé. C'esl.lá la rnéthode pratique utilisée,


maiJon doil se renclre cómpte que si elle esÍ d'un point de vué purement
cons[,ruc.tif, acce¡rLable, elle es1., t'tt fail", fclnciitrentcnt inexacl.c.
La semclle flerible. Dans ce cas, la nécessiLé d'avoir les tnémes eflorts
dans les trois poLeaux requiert cerbaines formes adéquates de la courbe de
r'ú¡rlrt,ilioll tlt's solrs-[)rcssious st'rus la scnrt.:llc, il csl, irviclcnI cJtL'uttt't'c¡rrrti[.ion
trnilcln»c r)c J-rcuL, orl pzrrLiculicr', sc 1lr(:scnLcr (lc pol.ctu ccnLr'¿rl scr¿riL
beaucoup trop chargé au déLriment des pol.eaux extrémes). Par conséquent,
Ia semelle va, gráce á sa flexibilité, se déformer et s'équilibrer sur le sol, de
telle sorte que les réacbions de celui-ci conduisent á brois réacbions d'appuis
égales clans le systéme continu. Les figures II-61 et II-62 donnenb les sous-
pressions probables pour les cas de sol cohérent et cle sol pulvérulent.
Ces courbes de sous-pressions dont il esL seulement possille en fait
d'apprécier la forme, ne sont pas connues, elles dépendent des caractéris-
tiques et cles déformabilités réciproques des deux systémes en présence.
Dans ce cas encore, on sera conduit á considérer pour les besoins du calcul
pralique, une courbe simple, celle de Ia réparl,ition uniforme qui clonne des
résulLal.s par excds.
to-D
t-t 2

M2

F-rc. 62 ái.s.
102 TRArrÉ DE BÉToN ARMÉ - III

a) ilIélhode approúmatiue (fig. II-62 bís).


Admetl.ons :
3l)
: IG¡II
P
rr pI''
tl'l =-": -' ., --
t ; '
)I-s : + (r +'2), *'i.
lt 2 : ={ f, -l- ¿), + Pt.
7'16 : plt .

I-tt, : Pl -.1- Mr-Mt


----J- : t'p pl,.
2 -
tt3
pL uxr, - Mt : P2'
- 2 - ----l-
C,es nttilltode.snc sonb, nous le ró1;éLons, qtt'upprochics, nrais Lout t[c tndn'rc
acceptables, car elles ne paraissent pas sacrilier la sécuribé.
I-e problérne ne parait suscepl"ible d'étre résolu exactement c1u'avec la
InóLltrlr.lc tltr N{. nr.: l}r.:ril, lr¿tlltcttt'eus(l)lot) l-, sott trl"ilisat:it¡n [orl" crrtttt¡llcxc
n'a pu encore él.re urenée á bien.
11 existe égalernent la méthode du sol élastique. On ne peut tenir ses
résullabs colrrne exacts pour les raisons que nous avons dibes précédetntnent.
Mais on doit cependanb penser qu'elle esb cependanb plus proche cle la r'éalité
c¡ue lcs mól.hodes approxitnaLivcs.
b\ lIéthode du sol élastí"que.
'l'héoriquernent, les f ormules générales que nous avons données résolvent
le prolllénre clc la poul"re chatgée sur sol
élasLiqLrc.
En fait, la déterminabion des con-
stan[es d'intégrations, á partir des condi-
l.ions du cas d'espéce, devicnb vil.e inex-
0 tricable. Il convient de résouclre plus
Frc. II-63. simplemenb.
-> Lcs méthodes connues partent clu
cas précis de la semelle incléfinie chargeé
(l'rune seule charge et passenl. ensuite á la semelle de longueur finie, charQóe
tl t: rl iflirrcn l.cs charges.

Itoulrc dc bnqttutr itrlittitt solliciltic l)eI' un( clrurqc r¡uclconr¡ru: (liq. I I-63).
l)o ur' :

_0, li:u, 2
T. :@, l[:7:0.
D'oü :
P
ct: rtvz- -.-a
c - - v4-ZKLI"
r
S]]!IIJLLI] CONTiNUIJ S()US ITO'1'D,\UX 10:i

Et:
P .orf+sinl P /\
P :2Lr" f 2 Ll,
r lr\.
\., t'
\.lrl
ea
f.
'r -I.
t-)
cos

t : , ,,(t)
el,
.Í.)J
sln cos
Pl" - /Í\
nO:+ z¿ - ¿¿

i f* \r)'
el"

ta

ut + (¡ N N
d d d d o o
104 Tn.,\rrÉ DE BÉ'r'oN rlr
^riMri -
Les cor.rrbes fillltres II-64 donnent les valeurs de :
'2
pLl,' NI T
et
P' T" P'
P,MeL T s'annulent aux abscisses
I vahnt respectivement

("-1) ",(" +i)1\ " cLt \


(n+ i)*,
n éLant rin nombre entier positif.
Ces conrbes sonL aussi les ligncs cl'influt'nce cle p, X,I et ? en un point
quelconque de la poutre.

Poutre cie Longueur ft.nie :


70 LtIéthod¿ de TruosHENKo (fiq. II-65). En prerniére étape on calcule
-
la poutrc de longueur infinie soumise aux mOmes charges quc la poutre de

lir r;. I I-(il-r.

loneutrur finie /; on trouve ainsi en lt el B cles M et des 7. Ensuite, on ajoul"e


cn ./1 c[, /i tlt's cott¡lltrs oI r]cs I'orct's lttls r¡u'ils anrltlltr,nl" trn A aL Il les ,44 ct,
les 7'clonnés en ccs points, clans Ic cas dc la pouLrc inlinic. Il sulliL cusuiLc tlc
superposer les cleux états obtenus. Cetbe rnéthode est relativernent longue.
2o ll[éthode deBrr¡c Dans ce cas on annule les.If et les T en A
el, B au rnoyen cle qual.re forces Fy Fz, F* eb Fa, placées aux abscisses indi-
c¡rrics íiqurc I I-66.
3o Nlélhode du Professeur M,rcNnr. Le Professeur lV[.r.cxm a uLilisé
-
l'itlct'rlc Ilr,r,l(:rr, nuris cn ¡xtrtlttt,, ¡toll tlt'l:-t porr t re in [inic nlais rlt' la ¡rou trc
tl

--r
I

Í
I

-t xL"
--2-
Irro. II-66.
SE\,I]'LLE CON'I'T}iUE SOUS POTEAUX tL}.I

sc¡ric-infinic clonI il a ÍaiL l'éLtLtle, ce c¡Lri rócluib cle'l á 2lc noltrllt't' cies forces
á placer ¿\ une exLrémibé seuletnetrt cle la poutre (lig. II-6'i).
La nré¡hode du Prolesscur N[,rcNr¡r est d'applicaLion relatil'enrt'.ttt
si¡r¡;le r\ partir cles al-racpres qr-r'il a pLrbliés (') aurquels IloLts n(- l)ou\¡ons
"1,
que renvoye.r le lecteur.

tfro. tI-(i7.

40 14¿tltodes gruplúr¡ue.\. -- Les móthocles qui précüdcnL lo sollL appli-


cables por-rr le cas de ,I{, i? et J constants Ie long de Ia semclle
Dans le cas contrairc, on polrrra [aire usage c]e Ia mciIlloclc r.le
\'T. I),r lrrt,trt'L' (!),

c) E:remple de calcul.
,§oi/ ul¡r,st,tttillt tlt'ttttttl stt¡t¡tttrltt'lt'ois ¡xtlt'tut,t: r:¿r,'t'¿i,s lll) srlr'1,lll rrlrl, t/i,s-
Ittttls dt: I ¡t, t:lutrql:s i')!¡ [ srur'r/rr nl i ¡t . l,l] ltg/crrrrr.
AclmeLtons deux 1lorl.e-á-Ianx cle 0,60 rn.
2 (l + l') : 2 x (4,00 + 0,60) : 9,29.

Largeur de Ia gale[Le dc gros ]rél,on sous la sctnellc:


3 x 25000
gt0 < l.t -- 0.111 m.

Admcttons : 0,75 m.
Scmelle de 60 cm cle hauLeur eL clc 5;-t eb 22 cle lzrrgcurs. Poicls cle la
senrelle :

0,55 x 0,15
0,51-¡ I O|2'¿ 0,2:¡7 )< {),20 )< '2,5 l, .... l-r,1) t..
X 0;45

Gros bébon : 9,40 \ 2,2 :


x 0,75 x 0,10 1,9 b.

íl x 25000 + 5900 + 1900 <


P: 940 x 75
1,18 )ig/cm2 1,;1.

(1) Slultililti tles Conslt'tttl ious, tonre III.


(2) Mtlconiquc du soL tl lorttluliorts, J. \¡Errolivr.;N.
on nÉroN enurÉ -
. rnerrÉ
106 rrr

Sous-pression sous la semelle :

3x 25000
.p': 920 x 55 : 7,42 kg/cm2
Soib au métre :

7,47 x55x100:8100k9.
AI,
8 100 x 0,602
:-1460kgrn.
I,Iz : (0,60 + n,o?r] X 4,00
ffo:or; + 100000: + 4000 kgrn.
'l',1(¡ : 8100 X 0,(;0 : 4 860 kg.
'I'1¡ - 25 000 4 860 : 20 140 kg.
-

-
25 000
lg : : 12 500 kg.
2

20 Poleaur inégalement chargés et distanls.

Si laire se peut, on cirerchera, aubanb que possi§le, á cenbrer la setnel,t


sur ie centre de gravité des charges amenées par les poteaux. C'est rnoins
impérafif toutefois que poul Ie cas de deux poteaux, car on ne peut éviter
riné clisl"ribution non uniforme cles sous-pressions le Iong de Ia setnelle, á moins
que I'on ne puisse proportionner la largeur de la semelle aux intensitós cte
charges en chaque point, il faudrait, en méme temps, faire varie.r la hauteur
cle la scmelle cle fagon á obtenir des rigiclités égales dans chaque travée
(li1¡. I I-{;s).
E¡ lail., une l.ellc scnrellc scraiI compliquór: d'cxócuLiou; ott so oonLotttc,

Itrr¡. ll-(itt.
SEMELLE CONTINUE SOUS POTE¡\UX 707

la plupart du temps, d'une serl)elle de hau[.eur et de largeur constantes.


Il peut d'ailleurs paralbre illusoire de faire mieux, étan[, clonné ce que nous
avons dit clans les paragraphes précédcnl.s sur ies condiLions cle déforrna-
bilité respectives de la semelle el. du sol, el. qui éviclemmenl. s'appiique ici
¡rlcincmcnl..
Le calctLl scla donc concluil., 0orrurre notts I'avons vu, cn ar[lrtcl.l"a¡rL unc
sous-pression irrégulir)rerncnl. ró¡rrlLir: (lir¡. I I-{;9).

P¡t

2p,
2p,

Irro. II-69.
.-

Le calcul en poutre sur sol élastique pourra concluire á quelque chose


d'un peu plus correct.
' Dans toutes ces questions de fondations, étant donné l'incertitude
actuellc sur les con«lil.ions cle folrct,ionnenrcnL r('el, on doil" 0Lrc pnrclent, il
Irtudla, llitr cottsótltrcltL, tlirtrcrrsir¡lurcr L¿rrtL t:rr colllag() (lu'cn ltcicr', ¡llrr LóL
Iargemenl".
Si les pol.eaux inl.roduiscnl, dans !r scnrclle clcs ruoincnLs clo Ilcxi«rn
transversaux et des efforts horizontaux, il en sera tenu compte, comrne nous
l'avons dit dans le cas d'une semelle á deux poteaux.

1"
I"
Frc. II-70.
I08 TnArrri DE JrÉ'r'oN Ar,.Nrr:, - ur
(,'r'sI rut llcrt ¡llus crlrtr¡llic¡rró clurrs lt: crts rlo nlr¡llrc¡tLs longil.rrriin¿urx.
(,ottulrrr rl¿rtts Io cas rlc tlcrrtx llot.ortrrx, arlnrcLL«¡ns lcs 1lo[carrx tut;ros rluc ctrlrri
soulrrir; :,tr.l rr)onlcnt., articLrlús a lcur'pitrrl. Nous AVOns alor-s (/a. Il-it)):

v,: P, x *jlmt
,, -i;
L,t
t'
I

1l,r : t,t
LL , Il,: : Y, ILj : Rt i Rc,

t,, t,,
I
Y

I.re . II-71.

eL (fi7. II-71)
ll
t- -

RÁ:
I)ans lc cas oü les poteaux sont encastrés au pied, nous avons : les défor-
ttt¿t lions
e L les rr]otncn Ls figttrc I I -7 2.
La p,rogrcssion des rnol.nenl,s sc calcule facilclncnt, nol,artttttent llar la
nróLhoclc cles foyers (1).

Frc. II-72.

(1) Voir notamlnent : Constructiotts hy¡tcrsktltqitcs, corúinuité,f7.Bonorrn, Bórauger,


19,16.

I
SD.}lT,LLI' CON'I'I.\UIJ S()US PO'I'I]AUX 109

J)alts cc rlrri 1lr'ócütlc, l)()rrs a\,ols ¿rrIrnis lc n)onlcnL cxLtit'ictu', t'tt pir'rl tlt'
potealr équilibré uniqucment par la scmelle, en faib, ler sol s'y oppose e n lrat'tic
et les mornents ainsi calculés seront des limites supérieures. La solLrtion
exacLc n'esb pas actuellcment connue, la rr- óthocle clu sol élastitlue perrntel.
seulement, alnsi qlle nous l'¿tvons cléjá dil", une solution plus pt'oohe dcr la
vérité, mais non exacter.

Ió. - SEMELLE SUR UNE INFINITÉ DE POTEAUX

Dans le cas de plus de trois poteaux, il suflira d'extrapoler les méthodes


et calculs que nolrs avons donnés.
II est un cas d'espóce intéressant e.t sirnple : celui d' nne ln/inllc dc potcau,x
ég¡alement dislcLnls et charqés.
On pctrl, coltsirl(:r'uL, tlrurs o(r cls, lit sctrtcllt: col1lInC cnctsLr'úr' srrr ltls
poteaux (fi7. II-i3).
P P

pl'
Iln l-ravrie, : h[ : 24'

Sttr appuis : X,T : pI'


t' Irrc. II-7i].

Sorts-pre.ssion lríunquktire (p -- cltat'-.c tnaximtrm)

En travée: -\I - *.
;12

Strr appuis : fuI


t#
-
Comparons avec ces résultats ce qne clonne la méthocle du sol élasLique
(selon N'I. VnnonvuN) (fg. II-73).

t) r l1\.
P¿ -- LI ,, t»1\!,1
l)¡ t'"t; L"' (',¡l;')

l'I,t : Pl,, f t',, (1,\.

ry',, =:: l).1,,1,, (Í,,)


110 TRAr.rÉ DE BÉToN AnMÉ - rrr

Les courbe s (Íig. II-74)clonnent.les fonctiom f (¿)


On peul, en conclure :

Ir
loPour0ai"a;,
Prl : Po
fr f,
0,25 2,5

0,20 2,o

c,l5 1,5

\ / ^
0,'t0 1,0

0 05 0,5
\

00

-0, 05-0,5

-0,10-t,0
v
- 0,15-í,5 L
0 3+5
L/1"

Fro. II-74.

la pression est uniformément répartie :

P
I)rr _ po ,...
LL.

Les courbes fat^et fus sont á peu prés des droites.

Ir
20Pour;)r, LP

: 0r5.
I P
2 r.t-,'
po diminue et tend vers 0.

,' f^r^: 12II T" et 1T


:24a'
f ,'¡
I
SE}IELLE CONTINUE SOUS POTEÁUX 111

D'oü
: o¿ er ,,, :
:

,r^ lfo'

Les flexions ne dépendent donc pas des déformations du sol, les pressions
sont uniformément réparties, le calcul en poutre encastrée que nous avons
donné serait rigoureui (pour autant qu?.Ia théorie du sol élastique serait
elle-méme sait qu'elle n'est en fait qu'approchée). ,l '
"*acie,'on
Les moments doivent étre calculés en.utilisant les courbes fut et fu¡;
Pour :
I
| > 4,
La
fsr-t - 0,25,
l,ft,'l
PI
d'oü : Jf
16

Le rnornenL redcvicnL inclópond¿irtl, clcs ciu'¿tcbórisl.iques clu sol cl" clo Ia


poutre.
Pour :

'r, > 8, far,r : 0,25, ftr,r : o,


d'oü : Mt¡:O el- llo:?SZ'
Pour cles charges c¡uclconqucs n cles s
espacernen t cluelconqtres, los
mél,hodcs clonl, nous avons parló dc 1'ruoslmNlio, Rr,nrc:r'r cl- lV[¡,cxli¡,, pcuvcnL
6tre ubilisées dans Ia rnesure oü on adrncL corrure satisfaisant la l.hóorie clu
sol élastique. Les calculs pratiques peuvenb aussi se concluire corntne I'a
indiqué I{. A. RÉrr (Calcul des semelles conbinues croisées, Trauo.ttr, octobre-
novernbre 1949), ou, plus simplerncnI comme Ie urontre l'exetnirle ci-aprds:

I!:tcrnpLe tla culcul.


Calculer la semelle de fondation continue a réaliser sous I¿s cinq poleaun
inrliquis ri lu fiourc II-75 : p : 1,2 hg/cnr?.
Le ccnl,r'c cle graviLó cles clxrt'gcs esl. l\ 7,,15 tn clu poLcau /j.
»P : 260 t.
Adrnettons, d priori, une semelle pesant 2,8 t/m.
Charge totale sur Ie sol :
X4 : 260 + 2,8 x 15,00 : 302 t.
Surface de Ia semelle :

s: : 251 000 cm3

Arlrnetbons une largeur nI.


Longueur :
25,70
17 rn.
1,1-r0
172 TRAITÉ DE BÉToN ARMÉ _ Iu
Sous-pression au métre :

260 000
17 000
: 15,3 t/m.

l,Ioments de fleríon :

0,95'
I,L¡ : 15,3 x 2
: 6,9 ttu.

,12,[e : 15,3 X +As'


2 -60x3,50:-59tm.
6,95.¿
NIc : 15,3 x :
2 - 60 x - 25 x 2,50 -
6,00 54 tm.

lltl» : 15,3 x
sor' ,1,00 : 1Íl Lnr.
2 - 45 x
1,05'
: 75,3 x 2
: 8,4 l"tn.
^,[ri,

: 2JO2
:
- 60 X 1,75 - 105:-49,4tm.
..1y', 15,3 x 55,6
2

trIz : 15,3 x
sJo'
2 -60x4,75-25x 1,25:-80,6trn.
l,C:)
=--==2
A,I, - 11'r,3
2 -- 4r¡t x 6,50
- 85 x 2,50--71 tur.

3Jr5'
A'[ n- 15.3 ,) 4l» )< 2,00 7l 90,(X) 19 l,rrr.

lifiorls tranclutlls :

Tto : 75,3 X 0,95 : l¿1,6 t.


Ttt:14,6-60:-45,4t.
Tno:-45,4+15,3x3,50 : 8r2 t.
T-tr,, : 8,2 25 : 16,8 L.
-
Tcc:-16,8+15,3x2,50 - : 27,4 L.
Tcr:21,4-45:-23,6t.
Toe:
-23,6 85+ 15,3 X 5,00 : 52,9 L.
Tno : 52,9 32,7 li.
Tza: - + 15,3 X 4,00 :29L.
-32,1
Ttn:29-45:-16t.
La ligure,Ili-\5 donne les courbes clcs t'14 et des 7.
SF]NTELLIi CON'T'INUIJ S(JUS POTIi,\UX 113

EAt ?51 +5¿ +5r

350 I
¡:,
o() 4 0t)

A -t ,l/8 z lc lo -+ E

o,95 7, 105

-80,6

Urc. II-75.

17. _ SEMELLES CROISÉES

Lorsque'. clcux ou lllttsieurs corlrs dc selucllcs contirrrrcs sc ]'r-cou¡rtrnb en


plan, on a affairc it une fonclaLion cliLt: ¿\ « stnrellcs croisóes , (lill. II-'i(;).
Le calcul exact csb actnellcn-Lcnt impossiltle, éLant donnó I'ienor'¿rnce
oir on se Lrouve cle la réparti[ion clcs charges solts les semerlles.
La thiorie clu sol cilastiquc offrc cepenclanL unc soluLion.
T,a srilution clu prollldrrrc cxigt'la coltnuissancir tlc ll r'óplr'tiLion tlcs

Iirc. II-76.
774 TRAITÉ DE BÉTON ARMÉ _ III

charges c.ntre les deux sysl.émes cle semelles; cette connaissance accluise,
charlur: sysLürne peut, sc calculer séparénrcnl".
La rnóLhode c.[c calcul consis["e á écrire quc les tasseuren[s á chac¡ue poinL
cle croisemenb sont iclentiques dans les deux systómes de sernelles conbinues.
Ces calculs, relativemenb simples, peuvenl. éLre conduil.s comure l'a
incliqué trÍ. P.Érr, dans le travail préciLé.

c) sEN,rELr-E rsoLEE

I8. _ E-ES D¡FFÉREN¡TS TYPES DE SEMELLE ISOLÉE

On tlisLingr-rc :

a) Les semelles rcctangulaires ou carrées :


parallélópipódiques (fig. II-76 bis);
- trapézoidales (liq. II-77), donL il existe des type.s : ligicle et flexible,
- ¡lorrt' li's scrncllcs c.rlntinrrcs
oolrulrr
nervurécs clonL il exisbe Lrois Lypes, selon la clisposiLion cles lrr.r\-rrrcs.
(frq. -I I-7 8):
1,) [,t:s ,scntclLcs ciru;¿¿1al¡¿.s .'
tlonconiques ([irt. II-'i9);
- conique crelrse (ft7. II-80).
-
Ce clue nous avons dit au b§ 8, u Sernelles continues», concernanL les éPais-
seu)'s, les clime.n'sions générales, la surlargeur de béte (fi7. II-5), ainsi clue le
bétr¡n de plopreté sous scmelle, s'applique égalemenb aux sernelles isolées.

(a)

(c)
1'rc.76 D¿s. F'rc. II-77. Frc. II-7U.
S]]}iIJLI,E ISOLÉE 1 1ir

S g, n Répartition cles pressions sous la semelle


Le », est ógalement
valable: nrais on résoud prabiquérnent plus siurplenrent: /a so¿¿s-pression esl
admise uniformément répártie ious la semelle'
Les semelles rectángulaires et carrées sont les pl91 c6-tgqn-!es eb les
plus faciles á exécut.t; oñ les fait d'épaisseur constante (Íig' II-76) pour les
iemelles tle petites dimensions ou trapézoidales (fig. II-77), Ie plus couraln-
ment.
On aclopte, le plus souvent, la semelle du type rigide, beaucoup moins

\/

Ii'tc. If-f]0.

ooül.euse en acier; la scurelle flcxillle próscnl.e dc I'inl.ór0l., ól,artl. tlonntr slt


légéreté clans le cas de mauvais terrain; mais elle nécessite un ferraillage
important et la répartibion des sous-pressions peut différer bcaucoup de la
répartition uniforme, ce qui peut conduire á cles tassements plus inlpoll"anl.s.
l,es senrclles nervurócs n'onL d'inl"ér0L clttc s'il faut simtrlLanirlnc¡n[,
eL á tout prix, diminuer le poicls sur un rttauvais Lerrain eL assurct'Ltll0
réparLition aussi uniforme que possible des contraintes sur le sol. Elles sonl
. «ljfliciles d'erécution : ferraillage et coffrage et chargées en acier, donc
' coü Le ust's.
Les senrelles circulailes se lonl. rareurenl., elles sonl, courpliquócs c['trxóctt-
tion. Leur seul avantage est cl'exploiter mieux qu'une semelle. carróe la
surface supérieure d'un puits de fondation circulaire.
La selnelle conique creuse n'a été, á notre connaissance, exéctttée qtt'une
seule fois, c'est un type trés spécial qui ne s'est pas propagé.

Fro. II-81.
116 TRArrÉ DE BÉToN ARI\[É - rrr

Le rnode de ferraillage des semelles sera ébudié avec le calcul de chaque


type.
I.,es a ciet's des pobeaux sont poursuivis dans la semelle selon les qual.re
dispositions (Íig. II-81). Les deux premiéres sonl. les plus
simples, la deuxiéme est trés sufüsante.
Les dispositions 3 et 4 permettent un meilleur
ancragc des acicrs clans Ie cas oü il y a rn'r rrlonrcnt en
1 pied de poteau, ces aciers servenl, cle plus d'acier de
' scnrclle, ainsi que nous le verr-ons. Dans la clisltosition 4,
l¡¡t;. II-ti2. lcs acicr-s sonL rcLoulnós scrlon lc Lracó ckrs isosLal,ic¡ucs
([Lg. II-19), il n'y a pas lá d'inl,érét trés séricux eL I,.-
fagonnage des armatures esb inutilement comllliqué. I-a
dispositiort (fig. II-82) peut él.r-e admise pour des senielles cle grande
h¡,ul"eur sans r)ronlent de flcxion on piccl clc poLcau.

I9. - SEMELLE TRAPÉZOIDALE

a) Semcllc. lletciblc. Col-nrnc <lans le cas cl'une semerlk'. conLinuc, on a


affaire á des consoles encas[.róes sur Ic poLeau.
Le calcul couramnent utilisé est celui-ci (fig. II-83). La sous-pression
irrLór'css¿rnt la paltic rlcr st'.rnc.llc ilt)CD r^,,t -l].
¿
I-,c nrortretrL rtutxirrrrtur itrl.é-
rcssant la section BC passant par la face du poteau esl. :

,l1o:2'lP b-b' : P(l)-b')


I g ,

et dans L'auLre scns :


P-Jl
^,Í -
rt'a u. -- g -!).
Lln LerI calcul osl. éviclcrnmenl. pessiurist,c'.. Par conLrc, il scraiL oPl,irnisLe
dc considércr lcs clual.re brapézcs en lcsc¡uels, ern fttit, se clécotnllost'la setnelle
cL d'écrire :
Mo:l x t=! -P(b--b')'
eb

't l-a3.

*l
SEMELLE ISOLÉE 117

lJn calcul plus exact consisl-e á considórcl' ces qual"re tra¡rizes, nrnis ¿\
considórer lu chalgc qui lcs solliciLc conlutc t¡rplitlLrócr ctr lcur, cettLrc cle
b-b' /\ 2a*a' P(b- b') /\ 2a1-a'
lvab- P
4 2x3 a*a' 24 a*a'
Mo:W x r+++
Ces valcurs, plus exacl.es, sont intennódiaircs enLre cellcs précóclcnl.es.
D'¿rul.re ¡'lart, cornnlc poln'la scnrcllc cott[,itrttc, ltr nrontclll. csl; nur;i.ilnur)1,
¡rrlr-l ir I'lt¡rlorrrll rlrr nrr rlu ¡rol,t:ittt, nrris tlrrns I'rtxc rlc t;cltti-(ri t:[, I'r¡n lr ¡rlrrs
t'xlrt:[,t'trrcn l, :
Mu :- P4 ( b --- b' ¿,'\ P 2 b'
^.o* -l_-v 2) 4 3x2
Mu *n* :24P b') -r'-tb,).
[,, -
Mo :24P A') + ,'1.
nro*
Ir, - I
7',
[,'cllot'1. [,rancltturl, vlttt L óvidcltlt¡lctl [, 'r1 sul'ch¿rortnc «[cs I¿rcc.s tlu
potcau.
Les armabures principales calculées pour résister aux momenl,s de
flexion sont placées á la partie inférieure de la semelle. Deux clisposibions
sont possibles (f9. I I-84) :
soit les réparl.ir en quaclrillage surboute la surface, c'esL Iá Ia dispo-
sition- habibuelle;
soit les concentrer au droib des pol,eaux en gros diamétres, avec de
- fers cle róparbition sur Ie. rcsl"c clc la sur[acc, c'csl. ¡rlus coir[.cux, sans
simples
luvarrtagc bierr rnarcluó.

Les armatures de compression sonl. inutiles; les conbrainbes 11, sonl.


génóralcmcnl, faibles et on nc sc préoccup(r plus guür:c ¿i I'hcurc ¿rc:t,rrcllc dcs
conLrairrLcs rlrr ból.ort cornprirnó (v«rir l"«¡rnc ll cln'l'ruilc). ClcllcurlunL, tlarrs le
oas oü des ébriers sonl, nécessaires, il esb bon de próvoir une lógére armaLure
cle compression sur les faccs inclinócs dc @ scmelle pour y ligal.urcr lcs
ól.riers.
Lorsqu'on pratique I'essai á rupLure sur les semelles de ce l.ype, on
consta'be fréquemment le poingonnement de la semelle par le poteau avec
fissura'l.ion en croix doublc (fiq. II-85). Les arnral,urcs cour¡rrirnócrs ll¿u'cnt

F¡c. II-85.
GurnnrN. Béton a¡mé. III. I-¡.
-
TRAITE DB BETON ARME _ III

tlans unc ccrl"ainc mcsurc i cc risque cle poingo¡rnenrent, on peut aussi les
compléLcr par cles ¿icir:rs inlóriculs pliós couunc l'indic¡ucl'r figura lI-86.
Iin plus clcs rnomcnts orl.hogonaux que nous venons dc calculer, la
scnrclle subil, r'russi dcs Ilcxions clans Ic sc¡rs dcs diagonalcs, lcs acicls orl,ho-

F¡o. II-86. F¡c. II-87.

gonaux suflisctrt pour reprendre ces flexions, mais peuvent, toutefois, ne pas
óviLcr la fissuraLion clans Ie sens perpencliculaire aux cliagonales. Il esl. bon
de prévoil deux aciers diagonaux (lig. II-87).

Enemple de calcul.
Soit une semclle chargée ¿i 60 t par un poteatt 60 x 30 cm .s¿¿r ttn tercain
pouuant tenír t,5 kg/cmz.
A príori, poicls de la semelle : 4 t.
.-
60 000--L 4 000
ct x á- 1,5
: 42700 cm, : 4,27 m2. (1)

D'aul.re parb, en choisissanf. une semcllc homothébique du poteau,


nous avons :
a
(2)
b

Dtr systéme (1) et (2), on tire :

a : 2,92-m, soib : 3 m.
b : 1,46-tn, soib : 1,50 m.

Nous prendrons lt : 0,40 m; en rives : 0,15 m.


60 000 (1,q0 0,30) :
. Mt,: 8
- 9 000 kgm.
60 000 (3,q0 0,60) :
,' lYt
^/r d, - 8- - 18 000 kgm.

Soit au mdl.re :

Mo: I3,00
000
: 3 000 kgm.

/tt
^/fa
_ 18 000
: 12 000 kgm.
- 1rb0
SEMELLE ISOLEE

Plus exactement

Ma : %P | «r,uo
- o,3o) x
2x3,00+0,60
3,00 + 0,60
: 0 250 kgrn, soil. au mdl.rc
60 000 r 2x1,50+0,30
.¡,to - -*- [ta,oo-0,60)
x 1,50 + 0,30

Mo - 12 500 kgm, soit au métre : ?# : 8 350 kg^.

: : : :
S¿ns a.
-M 8 350ligm, 100 crn, ft 40 cm, ñ' 1,l 3i> cm.

A:) x35:15, z:2x15:30.


Avec r,¡' : 10 a 76 mm: 20,0 cmz,
le calcul clonne :

F :ffi:27BOO kg.
-Rb : 21oox x27800
15,0
: 37 kg/cmz.
-
Ro' :2]i9o:13e0
20,0
I uL kg/cm2.

Eflorb tranchant :

,t _
: Qi0o _
4 :15000kg.
Cisaillemenb maximum :

1i-r 000
." :i{) : lli'7 l<"1/t'rrrr'
/ ' ;JLl

Des ébriers sont nécessaires : z 8 rnm, en quatre files srir les 4 a 20 mm,
placés sons lepol,eau :Q : 4 X 2 X 0,5 : 4 cme.

._ 4,00 x__1 4tr9 x 30 : 11.b.


t L¡
15 000
Espacement constant 11 cm.

Sensl¡.-M:2085kgm.
cü' : 2o cm2 x ilH : 4,95 crnz.

10 s8mmsufliront.
l'aul,re scns sonl, nécoss¿rires.
I-crs rn0rncrs ól,r'irrrs r¡uc clnns
Nous arrnerons au poingonnement de 4 s 16 mm relevés dans chaque
SENS.
120 Trllru! DLl Iui'r'ON /\llMI:: - III

b) Semellc rigide.
L¿r lnó[hode de calcul a é1.é donnée par M. Lrernr, elle procéde de la
nréne idée que pour les semelles continues (fig. II-88) (bielles de béton
comprimé).
Voyons cl'abord la selnclle carróc dc có1.é a.

.[,
D

\1 I

/
//,'/
/,.,t ,/
,, ,,,
--1----

//
dF-

do
Fre. II-88.

La composante horizontale de I'effort dO transmis par Ia bielle DNI


est équiliblé,rar les tensions des d¿ux barres passant en M.
. Ona:
D
dP: a
at
dr du.

dP &,
dF.: .p
dF: Pp dr dy.
d'oir :
a'ho
PP 9of d'dY dr dg
dFr: dF cos o : a'ho
=9 ¡ a'ho
-PY
EfTort total :
SEMELL):l rSOLÉtr 121

On voi{. qu'il esL indépendant de ;0, on doiL do¡rc réparLir lcs ¡tcicrs uni-
formément.
L'effort total sur toutes les barres paralléIes á oy ou á o¡ esL :
'rtl a
;
ro : I : 'Pdr
Pa
TTr- 8l;'
J _u 2

C'est la méme formule que pour le cas de semelles continues.


En tenant compte du frottement :

d,-
,a Pu dr
__F¡; du Pf dr
:l d.

et. oour l'effort total :

Pd:c Pf / , '\
o, t)dt'
r
s1,, F \\, Í2 -- i -
Pour une barre au bord de la semelle, le frotbement intervient pour :


,u 4 d¡, eL 1
-l 0,20 0,50

pour une barre dans I'axe.


La contrainte du béton se calcule de méme :

i h4/
>t--

-------t---
I
t-

Frc. II-89.
722 TRAI'IÉ DE BÉToN ARMÉ - rlr

Iillc csl. nurxi¡'nut)r llour la lticllo aboul.iss¿rnl, aux anglcs :

11b,,,,,,,
t)
,. ,iu¡ )< L _,_ (t
'l Z-'(lt _,L), l .

l_, ul¡;)

En prabique, les c.xpéricnces utonl"renl, clue les rupl,ures par excés c]e
cornpression du béton au voisinage du pilier ne s'observenb jamais, on peub
donc se dispcnser de Loul. calcul. Il en esb de méme en ce qui concerne la
résisl.ance á l'effort l.ranchanb.
' Nous allons voir rnainl,cnanl, Ic cas des semclles recl.angulaires. Si la
secLion (a', b') du pilier cst homol.hétique de la section (r, b) de la seinellc,
l¿r tlréorie cxposóc pour Ie cartó csl. valablc. On a dans ce cas (fig. II-89):

M N

,M, ry'
A, BI
IJ¡c. II-90.

La lrauterrr utile h' d doit étre au moins égale.á :


-
--T- ou -b-b'
s-¡1t
p hZ + pz 4 t.
Ru:ibx 'r
P T1
fib,no*:^a,ll
I

'\vv lt-r 'Wf


l
/ 1 V (o-d')')
n(r-:;) I I

L
I

o' :0, :^.


I

avec :
.fl1)
Si la section du pilier n'est pas homothétique de la section d'appui
de la semelle, on admettra (fi.g. II-90) q,re la semelle comprend :
une at'mal,ure cenl,rale calculée colrrtne sous mur continu :

L'armature peut étre groupée sous MM' ou sous AA'.


Une tranche de semelle sousitnur AA' BB'.
-
Fu
P(b-b')'
8 (¡¿ d')'
-
I

\
SDTÍI]LLE ISOLúE 123

Les semelles peuvenl, aussi se ferrailler en diagonaie avec quclques fers


seulement parallélemcnt aux cótés.
Le calcul est celui-ci selon M. LpnuLr. (fig. II-91).

dFu : cl-lr cos 0:


O'::UA'
a-fro

L'effort maximum sur la barre paralléle á oy, passanl, par M esl, :

Pd Pdr i a \:
d"ho uLts:2il.,h.\A-")'

On voit que dans ce cas, l'eflort sur une barre dépend de sa posilion :

faible pour les barres éloignées du centre, il est maximum pour les barres
placées selon les diagonales. Pour celles-ci on a :

Pdr / a \ : Pdz
2 a'Zho
\m) 'L th'

L'efforl. l,ol.al sur l,ous les aciers coupés par la secl.iorr r't' est:
,a
\2 P (a- a')
'-
--\ /| 6 (h-d') y2/-'
Il est un peu plus faible que celui qui s'exerce sur les barres coupées
par une,section diamétrale d'une semelle armée dans le sens des cótés.
Il est facile de calculer que dans les deux cas (armatures dans le sens
clcs cóI.és cl, armal.urcs clans le scus
clcs diaoonales), lc volunro cl'tcicr
t, nécessaire esb Ic mólne.
On peu[, soil. grouper' les arüla-

Ir'
Irre. rI-c 1. frrc. II-92.
724 'r'firirl'ú DU BÚ'r'oN - rtt
^trMÉ
tures sous lc poteau, soib les répartir sur Loute la surface de la sernelle;
ccLte disposition est meilleure, au point de vue fissuration,l'acier étant
mierrx réparl.i clans le béton. La liourc II-92 donne un exemple de fer-
raillagc tlu prcmicr l.ype.
Les deux systémes de ferraillage : armatures diagonales ou armatures
paralléles aux cótés sont équivalents pratiquement ainsi que les essais á
rupture I'onl. monbré; cependant le systéme á armatures diagonales aurait,

Irrc. II-9i1. Irrc. II-94.

peut-étre bendance á une fissuration plus précoce et il est un peu plus coltt-
plexe (aciers cle longueurs rlifférentes).
Nous avons vu que les semelles rigides étaient dirnensionnées par la
relation :
h-d' b-b'

CeLLc hauLeur doit étre également suflisante pour parer au risque de


poingonnement.
Selon N[. Cnquor on doit avoir :
,_
,,p

r
(P en kilogrammes, -R¡ en kilogrammes par centimétres carrés eb (lt d')
-
en cenbimétres). Il n'y a jamais besoin alors d'armatures spéciales, le ferrail-
lage se réduib ({ig. II-93) á un simple quadrillage inférieur. Les armatures sonI
coupées cornme nous I'avons vu pour les semelles continues (/ig. II-18).
Deux disposil.ions peuvent étre employées pour les extrémités des barres :
soiL crochel.s classiques, soit aciers épousant le contour en bout de la sernelle,
elles sont pratiquemenb équivalentes (/ig. II-27), Ia premiére consomme un
peu moins d'acier.
CcrLails construcl.eurs calculcnl" le lcrraillagc rlcs semelles isolées
rigides, comnle nous l'avons vu pour les scmelles continues (fi7. II-26).
Cel,[e fagon de faire ne repose sul' ¿lncune base sérieuse, seule la théorie
des bielles esl, en concordance avec Iá róaliLó physique.
Le 'l,ype de semelle que nous venons cl'ótuclier comporte un béLon de
propreté de 10 cm cl'épaisseur. Certains consl-mcteurs emploient un autre type
de senrclle oü ce béton est systémat,iquctncnl" épaissi (/ig. II-90. L'ensertble
com¡lorl.c cn sorn¡¡lo r.rnc sclllrllc lxrlllltllú¡ri¡rctlirirrc cll gros bébon chargeanI
le sol et sur larluellc s'appuie unc sernellc cn lróton armé calculée pour charger
SEMELLE ISOLÉE 125

ie gros bél,on á 10-15 kgi cm¿. Les prh de reuient sont tr és sensiblement uoísíns.
Il parait, toubefois, que ce type, figure II-94, soit un peu plus coüteux dans
les mauvaix terrains (p ( 2 kg/cmz), l'autre restant préférable dans les
terrains rnoins bons.
Soil, par eremple, Ltn potcatt de 100 t (35x35) : p 1,5 kg/cme,
p' -- 15 kg/cm2 sur le ltéton). Prír du métre cube de béton armé : 20 000 F.
Pri:t, dtt tni[t't; cttl¡c dc qros bt:lon : 7 l-r0() ]I.

lo Scmelle auec béIon de proprclé de 10 cnl :

100 000
: :
Dimension du gros béton
',
260 crtr.
\ 1,5

Dimension du béton armé :'2,40 nt.

n:2'40;9A5fb:s5cm.
Cube du gros llól.on : 0,67 rn3.
Cubc du bél.on armó : 1,97 rn3.

Prír de reuíent :

0,67 x 7 500 5000 F


1,97 x 20 000 39 400 F'
Tor,u. ,14 400 tr

2,o Semelle auec gros béton épais :

B- 2,60 m.

Dimensions du béton armé :

\/100 0oo
:
^
rL:
lb
81,5 cm soit 0,82 m.

ft - l2-o'82 :
2'60
o,8g ,r.
0,35
h, :949_- * b: o,2o m.

Cube du gros béLon : 5,700 m3.


Cube du béton armé : 0,21 m3.

Prb de reuienl :
5,700 x 7 500 42 600 Ir
0,27 x 20 000 4 200 I.-
I OTAL 46 800 F
126 TRArrÉ DE BÉToN ARMÉ - rrr
Admettons mainLenant dans les mémes conditions i p :5 kgicm2.

Cas 1. B :1,45.
-
BA : 7,25.
1,25
- 0,35
h-:,Jt5:30cm.
1

Cube de gros béton : 0,21 m3.


Cube de béton armé : 0,21 m3. i
i
l

Prh de reuient
i

g,zt 1580F I

0,31 6200 F i

T .t
l

Cas2. 7,45.
-B -
I
I
I

^*_ 0,85. I
I

,,_ 0,85
,L
1,,15
-2 : 0,30 m.
I

I
I

ht: 0,20 m. I
I
I

Cube riu gros béton : 0,63 m.


Cube ciu béton armé : 0,145 m2.

0,63m3 x 7500 4720 F


0,145 x 20 000 2900 F
Torer.,l 7620F
Expltpr-r DE cALCUL.
Reprenons l'encmple précédemment traité en semelle flerible.

c:3m, á:1150m.
h
- d, = ryfl :'0,60 rn:

La coniliLion dr: non-poingonncmcnl, clonno :

h d., > t,44 : 42 cm.


- \,/T
sEMELLE r§or,Én 127

Prenonsñ:70cm.
nlL
11
60 000 (3,00
g x 0,60
0,60)
- : 30 000 kg.
-
60 000 (1,50 0,30)
F!:
x -
8 0,60 : 1b 000 kg.

Ú,u: T# : 20'6 cmz' Soit : 1o o 16 mm'


15 000
as : ruÑ : 10'3 cm2' Soib : 10 o 72 mm'

C'est sensiblemenl, la section d'acier calculée pour le cas clc la semelle


flexible, mais on économise ici : les étriers, Ies aciers de poingonnement et les
armatures de compression servanb au ligaturage des étriers. Méme avec un
cube de béton un peu supérieur, la semelle rigide est plus économique, il y a
gain d'acier et surtout de main-d'@uvre, etle elt aussi plus rapicle d'óxécution
et répartit mieux les charges sur Ie terrain.

20. - SEMELLES PARALLELÉPIPÉOIQU6

Ces semelles sont toujours de faibles dimensions et du type rigide


puisqu'en dehors de ce cas, on a l.oujours affaire á une sernelle l"rapézoidale.
Elles,sont armées d'un simple quadrillage calculé, comme nous l'avons
vu aLl § 17 « Semelles rigides »,

2'. _ SEMELLES NERVUREES

Elles sont composées (fig. II-78) de consoles et de dalles.


Les dalles se calculenl. en bandes de longueurs variables reportanb les
sous-pressions sur les consoles (types a et ll). Dc plus,
pour le type (¿,), la porl.ion triangulairc de poinl.c
travaille en pórbe á faux sur ies autres bandes de
dalles. Le ferraillage est un peu compliqué, ce type
n'est á peu prés pas utilisé.
Dans le type (c), la dalle elle-méme est en porte
á faux sur la console; elle se calcule comme une
semelle continue, il n'y a aucune difliculté spéciale.

Eremple de calcul.
Soit un poteau 36 x 36 portant g0 t, so/ d 1,5 kg/cme.
Nous prendíons une semell" (fig. II-95).
-
S.: 6,30 m2.
90 000
p: os 000
: 1,43 kg/cm2 < 1,5.
I]ro. II-95.
128 TRAITE DE BETON ARME _ III

calcul de la dalle. Soit une bande, au bord libre de 0,10 m de largeur;


-
portée_moyenne 1,90 m; charge au mdtre: 14 300 X 0,10 1 430 kg/m. :
Morncn'r (scmi-encastrement) :
1430 x 1q'
M-#:516kgm(pourunebandede10cmdelargeur).
lt -- tl' ' '13V
* /ry 10 ': 24 cttt, s,it; /¿ .-= 2ti crn, z ..- 20 crn.
: C,O : 2 580 kg, (o,, : 2580
,,,?_tl! -lin : 1,78 cm2,
toit 1 o 16 mm qui sera placé i, la partie supérieure de la dalle, á la partie
inférieure, on ul.ilisera 1 s 72mm. Le calcul des autres bandes se fera de la
méme faqon.

, : @j4 : 1 36Ér<s, t - #% : 6,8 kg/cm2.

Nous n'uLiliscrons pas d'él.rier, le cisaillernent dirninuanl, l.rés rapide-


ment dans les autres bandes.
Calcul de la console. Elle supporte.la surface hachurée dé 1,57 m2.
Sous-prcssion l"otale :-
14 300 x 7,57 : 22 500 kg.
M-22500 x ry:15750kgm.
r¡_¡rt:1.JV/lr"?rrooo :6e.
86
Soit: h:73cm.
-,
L:jQS-4):59cnr.
-6

t# : 26700 kg.

(,), :'m : 1g,5 cm2.


SoiL : 4 ¡t 2lt n rtt , l1),0 crrr!.
En comPression
^ í*]i;boo kg.
22500 : 1ñ R 't,nt^-,2
ft :- aO ,. Sg 10,6 ksicntz. ',

1 cádre * 2 étriers g 70 mm, l) : 4,7.cm!

Espacement uniforme :
SEMELLE ISOLÉE 729

22. - SEMELLES TRONCONTQUES

. M. Lrnu-LE en a clonné la méthode cle calcul (lig. II-96).


On doit avoir :
h d-' > D--4 J'
-
=. cerces, soit en quadrillage.
On peut disposer les armatures soil, en

-->Í

Frc. II-96.

a) Armaturcs cn cerccs (avcc annaLtrrcs raclialcs cle rópartir"ion).

Dr-
L'effort radial dans l'élément cle cerce d.s : aO ,
. ".t
/-. D
Nrrs,:ry oo: / -roo.
Jo
130 'r'tt,U'r'É O¡ ,IJIJ]'ON AITMU _ IIT

Ona:
d-F
clP
: P.
4
4P X
dP: trI)- CIS.

ds: p clp d0,


4P
d'oü : d]?: nD'rho p2 dp d0,

el, :
ND
2
d0:ffi, x3x8do
/1 t) D3
: PD dO
6 nho
P
D'oü : N :
3 zcfto
La l"ension des cerces esb donc : -
ND PD
t-2
b zclto

ÓF

dFn
Itl

7 o ,x


tr¡c. II-97.

Soit Ro la pression exercée par le béton sur les cerces de diamétre


. E,
ona:
RDSD *8' o,
--2-: -f 'r o,
d'oü : Ra :
¡'8 nt
2-D ""'
SiR,/:1300,ona:
Ra :2o4oDI.
On peuf; accepter pour -Ilu (pression locale) une valeur égale á deux fois
au moins le Ru admis pour le calcul du poteau.
Si on tient compte du frottement, on calcule :

t : P (D-d)
,r,
fi@-¡) -
, P,
zrc'
SEMELLE ISOLÉE 131

b) Armatures de quadriltage (lig. II-97) :

dF, -- 'dr cos o : n4P g-dr du


l)t lru
I

L'effort maximum sur la barre paralléle á oy passant par M esL:

4p dr f'/,.z-i'
trl)zhu ',)oI
--l-i--r-',r*
,
dY
u"a
u : 2p(Rr_
l:'Dlho
*z¡dr

On voit que la tension est maximum dans les armatures centrales.


L'effort total sur toutes les barres coupées par la section rÍl est :
ü
NR
^ I 2P(R2-rz)dr PD : P(D-d')
: - 3?Eh
t.u : ¿
| ----;O¡;-
,Jo
3zr 1ir _¿,¡'

L'eflort .,r. t., aciers les plus tendus (r : 0) est, par unité de longueur :

2PR2: P : P (D-d)
tr D2 ') jrlh '2 n {h ¿'t'
-
En comparant avec F, on voib que la tension maxima esb les 3/2 de la
tension moyenne.
Si on tient compte du frottement :

Efforb maximum sur une barre paralléle á oy.


,tffi_y +H (n_r)d,r.
On voit que les tensions des diflérenbes barres sont modifiées difltlrem-
li ment par le frottemenb.
li Effort total :
P(p-d) f- a.
5;@=A ;'
Par rapport au systé,me d'armatures en cerces, on calcule que le sys-
'1.élne
cn quaclrillagc cnl.rainc unc consommation d'acier supiricure clc 12,5
á 33 % selon que l'on admeb les aciers répartis á R,' constanl. ou des aciers
de méme diamétre équidistants.
Pour la conl.rainte du bél.on (la méme dans les deux cas).
_F p2.
, _ L
¡rD-s \., /ro2
hoz

/r, ,no* =. ffi x i, [1 -r- (,frn=!r,))']


132 TRArrÉ DE BÉToN ARMÉ - rrr

Les essais onl. monLré :

que la rupl.ure esb arnenéc par les armatures mais jarnais pal' un
taux-Il¿ exccssif.
qr-r'il y tr quelquefois poinqonncrncnb; lorsque la condit,ion :
-
h-d'
csl, s¿rLisl¿riLc, Ic cocflicicnt rlc súcrrli[ó lu ¡luirrr;orute¡rtc¡lL csL:tu ntoirts ógll
¿-t J.

Remarque. _- On peut appliquer aux poteaux et semelles octogonales


les formules des seinelles tronconiques armées en quadrillage.
Lcs scnrclk,s cilculaircs tronconiqucs sont rarement utilisées, le fet'raillage
ct; hr lról.oru¡[tgo'en sortl, cotttlllcxcs.

23. - SEMELLE CONIQUE CREUSE

Deux appiications en onl, é1"é faites par CoNsroÉnB á I'usine électrique


dc Saint-Ouen et á la Société des Docks et Entrepóts du Flavre (fig. II-98).
Elles onl. l'inconvénient d'él.re coüteuses en acier eb de construction déli-
cate.
Réaction d'appui dans le nassif de terre intérieur (ftr. II-99):
P
P : -R2'
"11

L'eflort verl"ical dans i'aire annulaire zlB est :


i

rr- tD-
P !
r
- TcR2' -^,
'ut' -P-]R'-!J
R2

compression du bébon selon F :


v
p sina _ P.(R'-p').
¡'[b - 2r,pe - 2zcft2pesina

I.rc. II-98. Frc. II-99.


SDMELLI1 ISOLDE I J,1

La compression est maxirnum pour p : po &u pied du pol.earr.


EIIort vcrtical sur la couronnc clc hauLcur unité ct rayon llloycn p
(fis. I I-1()0).
u-
P ^!') /'v'tgc¿'
1 l¡ -
1/ 2Prp
-:-R'' -^
Lgcr- - rRt tg-.r r.'
-
Prcssion inLér-ienrc hot'izoll.¿rlc :

2Pxp .' 1 P
t' -' 7!/itr [s] z. '
^P -
2 n_ll¿ Lgr z

C'est donc unc prcssion consl.anbe, e)lc permcl.Lra dc prévoir lcs cerccs
comme pour un réservoir circulaire, elles
diminueront évidemment d'importance lors-
qu'on se rapprochera du pied du poteau. Les
aciers des poteaux, solidement frettés á leur
pied seront engagés dans le cóne sur une lon-
gueur suflisante pour résister par adhérence.
Les génératrices seront placées vers l'intérieur. I"rc. II- I 00.
Pour éviter le poinqonnemenL par Ie poteau
du loncl clu cOne, on lc munira cl'un cluaclrillagc (lig. 1/-98).

24. - MOMENTS DE FLEXION EN PIED DE POTEAU

Le pied d'un poteau au-dessus de Ia semelle de fondation esb trés souvent


soumis, en plus de l'eflort normal P, á un rnoment M cl'cxenl.ricil,ó : c :Y-P
Le dimensionnement de la semcllc doit óviclcmmenb cn tenir cornpf.c. Si p esL
I'efforb admis sur le terrain, la conclition de sLabilité donne itrmédiaLemenb
Ia dimension ó de la semellc suivanb laquelle agib Ie momcnl. M : b ). 6 c.
I,'ttttt,t'c «littrt:ttsi«llt rt sc tlól.cl'ulinc ¡rlrl lu [orrntrlt: dr: lltrxiol¡ rrorrr¡ro:r(:t, :
: P / 6¿rt
P a¿ \, + T).
134 TRAITI] DE BETON ARME - III

Pour lc calcul cles contraintes, il suflil, cle remplacer dans les forlnulcs q¡i
1rr'út:[rdcrrl. /) pltl la valcrrr' ¡),,,,,,,,, )1 tLb.
CcLLo l:rr¡ou siru¡rlc d'o1-lót'cr csL pcssiurisLc prrisrltrc pmon rlc s0 ploriuil,
qu'cn rivc dc Ia scmcllc.
Il cxisLc un autre moycn clc réaliser une fondal.ion de pol.eau souruis á
son pictl á un lnomcnl, de flcxion. C'csl, de solidariser cleux sernellcs isolées
par une potrl.r'e sur laquelle le poteau prend appui ({ig, II-102).
Si /r et r'1.{ sont I'cffort ct le moment en pied de poteau, et si les semelles
carróes dc có1.é A sont distantes de L d'axe en axe, on a:
EfIorl. maximum sur Llne setnelle :

R'
PMt__.
2tL
l,lfl'orL lrriuirrrurn :
P
:2-T' X,I

Il convient que R soit positif, donc que l'on ait :

ensuite de calculer les semelles pour les eflorts R et It' ou toutes


Il suflit
les dcux pour R', si M peu[ changer de sens. .
La pou[re de jonction sera calculée sous l'effort P axé et le couple X[.

Ilrc. rt-1 03. Fra. II-104.


SEMELLE ISOLÉE 135

Le prix de revient de I'ensemble esb l.rés sensiblemenb le mérne que celui


d'une semelle pleine massive de construction heaucoun nlus sinrnle-
Si le poteau est soumis á cleux momen'l.
up plus complexe. Il a é1,é rósolu complé
coup

rte x toñ
-f a RL/cut',

Ir

L
l,
l2

J
Frc. II-105. Frc. II-106.

Il y a, dans ce cas, deux excentricités á considérer :

e*:ÉM- et er:É.M,,
Selon ces valeurs, et par suite Ia posiLion de la force P, il y a quatre
zones á considérer (fig. r r-103).
Zone 1 .' L'axe neutre découpe un triangle (fig. II-704,\.
Zone II .' L'axe neutre découpe un brapéze (fig. II-705,\.
Zone III .' L'axe neutre découpe un penl.agone ([9. II-106).
Zone IV .' L'axe neutre sort de la section.

EffiIfnu : contrainte *u*i,,,íá en B).

b" :4b', lt" :4ll', Rb : 3P


Fn'
2o Cas If.
D
Ra : )' T-N"

(1) Dóterrnination clcs contraintes dans un rn¿rssif de fondatiou recLaltgulairc soumis


á des charges exccntrées. Circulaire Série Z, ¡o 16, du 25 octobrc 1946, dc l'Institut
Teclrniquc du IJíltimcut, ct rlcs 'I'ravaux publics.
136 TRAITÉ DE BÉ'IoN ARME _ III

\
0,25
q6 q7 0,18 0,19 0,20 0?t 0/2 0,23
to,2s
ABAQUEIfi
0,2+
T# I 0,2+
0,23
0,23
0,22
0,22
0,21
0,21

n,20
0,20
0,19
qle
0,18
qr8
0,17 o,l7
0,1 6
gr6
0,'ts q15
o,1+
0,1 +
0,13 gl3 F

o,12
§
0,12 %
s
q11 0,11 §
§
o,lo 0,10
o, og

0, u8 0,08
o,o7 0,07
o, oE

0i 05

O/01+

0,03

o,02

o,0t
0,0
0,17 918 0,19 010 0,21 0,22 0]3 q2+ 0,2s
ualeurs de I

Frc.lII-107.
Slr]\{1.)l-LU ISOLÉ[: 137

Lc tablcau ci-dessous donnrt lcs r,¿rlcurs tit.. )., .¡ et p en louol"ion cle


-Ío

0,00 3,00 3,00 0,67


0,01 2,91 3.09 0.69
0.02 2.S1 J.l / 0.71
0.t.tS 2.;1 ll.'l¡ tr-;:l
0.r1.1 2.t\1 .'r.rtJ 0.;¡
0.0ir 2.o1 ll..tr) 0.?7
0.06 2.-tr) .).-t , 0.s()
.) .)Q
0,07 .) . i).) 0.s'-
0.08 2.18 :i.59 ().fi¡
0,09 2,0i 3,65 0,87
0,10 1,0I'r :i.70 0,llo
0,11 1,33 ij.7Ir 0,1)li
0,12 1,71 3,79 0.1)(;
0,13 1,59 3,87 0,99
0,74 7,47 3,86 7,02
0,1r) 1.31-¡ 3,119 1,01-r
,0r16 1,22 3,9.1 1,0U
0,17 1,10 3,94 7,72
0,18 0,97 3,96 1,16
0,19 0,84 3,97 1,20
0,20 0,71 3,98 1.24
0,27 0,5s 3,99 7,29
0,22 0,44 3,99 1,34
0,23 0,30 3,99 1,llg
0,24 0,15 4,00 7,44
0,25 0,00 4,00 1,50

Cas IlI.
P
/iu l' [;h'
l-¿
: [ (1, n). Abaque figure. I I-107.
t
q : Ío
-h' 'fl : U_o.
lt

P: bh
P
(r ++ *+)
D) SEMELLE EXCENTREE
I
f) Semelles ercentrées.
IJne semelle est excentrée lorsque la résultante des eflorts verticaux
ne coincide pds avec'le céntre de gravilé de la semeue (fg: Il-l7s).'
ll

ii
138 .I'IIAI'l'E DE BÉ'I'ON ¿\I]MÉ _ III

L'équilibre exige que la résultante des pressions sur le terrain soit égale
eL directernent opposée á l'effort vertical agissant sur lepol.eau-par consé-
quent, la réparl.ition des pressions sur Ie terrain ne peut étre uniforme; elle
sera évidemmenl. maximum du cóté opposé au débord de la sernelle La
-.
loi dc ró1larl,i[.ion de ccs prcssions esl, absolumenl, inconnue, on sait seulement
c1u'elle est foncl"ion des déformabilibés et de la semelie et du terrain mais
s'ii s'agit, comme c'est le cas la plupart du temps, de semelles trés- rigides

Frc. II-108. F¡c. II-109. Frc. II-110.

aclossées á un mur mitoyen, on peut admettre alors une loi iinéaire


(fiq. I I-10e).
La largeur de semelle intéressée par la cornpression est : si a est la
largeur du poteau :
- 3a
b:2
El.ona:
1 x 3a
ip^ i - P,

4P
d'oü : P*: 'Ja'

D'oü les conclusions; l'adionctíon d'une semelle au poteau a augmenté


la presston sur le sol de 33 %.
La réduction de la pression ne peut étre obtenue que par I'augmentation
tle I'autre dimension de la semelle.
3a
La partie de Ia semelle audelá de ó : z est inutile.
SENIELLE EXCENTRÉE 139

Si la longueur I de semelle est telle que : I a+, Ie cliagramme esL


trapézoidat (fig. II-110). Les pressions sont alors donrrécs par ies formules
connues :

P*:i P \1+t)
/, 6v\ eL :TP
l-a
P* (1 - ?),
aveC: Y : - 2'

Il est facile de voir que I'on a toujours :

Ptretí^'I
Par conséquent une semelle ercentrée ne peut iamais diminuer les pressíons
sur le sol.
II faut noter cependant, qu'en fait, les considérations qui précédenb
sont probablement pessimistes. Elles reposent tout enl"iéres sur un sol
admis élasLique et sc cléforrnanL colllme l.c',I, cc qui lirnil.c, colnrno nous l'¿rvous
vu, Il largeur' 11¡il¡r ttc l¿t sctttcllc uux 3/2 clo l¿r dilucnsiotr tlrL poi.cau. i\'Inis,
pratiquement, eu égard aux possibilil.és de fluage du terrain, il peul, se laire
que I'écrébage sous le point le plus chargé se produise, ce qtii peut perrnettre
d'ul.ilisel une lalgeur cle semolle trés sup(l-
o
.)
rleüIe & a
¿
O.

I sous une serrielle excentrée


ce que nous a\rons calculé
ci-dessus, l.onl, n resl.an[, supérieurc á celle

F¡a. II-111. Irrc. II-112.


140 DE
TRAITE BETON ARME - III
rlór:r¡ttl:ttt i. rlr: l:t ¡lllsl.if icat iou r:orrr¡rlcl.r-: rlu Lc¡'rtin sous lir sclllr..llc cI r¡tri
litll)l)oscl'uil. u¡¡t:'rú1xrr'ti L.ir¡tr turil'ot'ruu tlcs ¡rrrlssiotrs sous t:cllc-ei, c¡ ur:llo r¡trt:
cn touLe rigueur', ux seulcs lrm
précises que le calcul peut faire ressortir. CetLe consicléraLion peuf. expli-
c¡ttt:t'l'cxrrttllt,n[,tr l.cntrc rlc ccll.rtincs strlrcll(rsi ([uo lcs hlllil,rrdcs corrrírn[.0s
lloru'r'lricrrt, llrilc tlt!cr'óLt:r' conullr it'r'cccvlrlrkrs.
Lcs calculs se fonL en adurel.Lanl, Ia clécomposition de la semelle en
trois consoles et le ferraillage conforme á celui indiqué
(fis. II-111).
Pour les raisñs exposées plus haut, on doit éviter,
autant que possible, les semelles excentrées puisque la seule
ressource de diminuer la pression sur le sol esb d'allon-
ger la semelle ¡rcrpcndiculaircmenl, ¿I I'cxccnl,relnenL.
Mais on arrive alors á des semelles coüteuses, caf
trés charp¡ées en acier (porte-á-faux importants).
Si l'espacement des poteaux parallélement au mur
n'est pas trés grand, il arrive que les extrémités des
semelles se recoupent, on retombe alors sur le type de
Frc. II-113. semelle continue sous poteau que nous avons étudiée.
Remarquons l'intérét d'essayer d'élargir la semelle
du cóté du mur mitoyen.
Il peut dans certairs cas étre payant de refouiller ce mur pour y élargir
la semelle (fig. II-112).
Ona:
b:
b':
b' e
I)
Fréquemment:
e:50cm.
I)'oü :
t/ 5()
i:r 'a
Avec :

u: 16 22 100 cm.
ona:
b'
T
: 4,10 3,25 2,78 2,42 2,00 1,q0.

Il est indiqué également de choisir des poteaux de grande dimension a;


c'est rarement'possible, le maitre-d'euvre demandant la plupart du temps
des pciteaux minces et larges plaqués contre le mur.
S'il n'y a pas inconvénient par ailleurs, on peut aussi déioler les poteaux
du mur (ft.E. II-11f), pour permettre la constrüction d'une semelle isolée
normale. i i
q
e-

§L\IT.'I LE, E.\C.EN I'}iET.: r.tl


Ertntplt: dt t'tLic¿tl.
§oit rm ptrtcau {L} X -[0 c].rl¡!:ci ¿ i\¡ t. t''.r¡¡trt¡i¡tfu' sttr trc -tol : t kg. tm:
Itry¿:¡rr d¿ la s¡¡r¿ü¿ ¿nibétou ai-¡I¿ : 1,3J \ 4tJ : tlD cm-
Largenr du gros béion '. $,7() rrt.
Admettons, a priori, un poids de semelle de 1 600 kg.
Longucur dr.' scnNllc plrrlrl'ltltr lrll rrlur :
.r. 2 r 36-60o : 2.65 m.
- 4x70
Soit en béton armé : 2,45 rn.
Hauteur de la semelle :
2,45 0,40
- *5:55cm.
Poids semelle :
2,45
l_
x x 0,15..
0,60 0,220

; x 0,40 (2,45 x 0,60 + 0,402 -f \/T4r-x-6Ñ-V0'AO2


0,295
2 500 X OFOS : 1 260 kg.
2,65 x 0,70 x 0,10 x 2200 405 kg.
Torar t 99!_Es
Efforb dans lcs acicrrs longil.uclinaux de la semelle :

r\ 35 000 (2,,D_ !79 1.7 t


a', : ñ17 900 : 72'4 s¡nz
- 6 o LG mm'

to
i lrJ

Frc. II-113 áis.


I
142 'r'nrl.rri DE ]]I'TON AI1NIE _ III
'l't'lr nsvct'slrk:l tlr:rr l" :

35 000 (0,60 0,40)


fiz : -
8 x 0,50 : 2 2b0 kg.
2 250
CÜ, : : 1155 cntz.
7 440

Nous arfilerons tlansversalement de 5 g B mm/m environ toute Ia


longueur.

lrir. lI-l 14. Ifrc. II-l 15.

La fiture. II-113 1lls clonnc lc fcrraillaqc.


DilJórenl.es asLuces pcuvenl. él,re ul.ilisées dans les cas génanbs; nous en
cif"erons queklucs-unes.

a) Semelle tres massíue (fig. II-114). La prise en compte du poids de


la scmelle pcut, dans ce cas, él.re inl"ércssant,e. - On peut l,olérer alors sous la
strlttt'lltr (l(:s solrs-lrt'r'ssir¡ls rr(rglrtivtrs ir rrorrrli[.iorr, Lou[.tr[ois, (lu() ocs s()trs-
prcssious resl.cnl, infét'ieurcs ü la prcssion vcL[icalc cornpcnsal,ricc inl,r'oduil.e
par lo poids l)l'opl'o do la scrncllc.
b) Semelle ercentrée sur pu¿¿s massif (fiq. I I-115). Traitée conrne nous
-
I'avons vu, la semelle prend appui non plus sur une galet[e cle bébon de pro-
preté, mais sur un puil.s massif en gros béton. La contrainte de conl,acts
bóton alm.é sLrr ból"on peul, Ol.re de l'ordro de 10 a 20 ligicrn2, ce qui conduil.
á une semelle peu coüteuse. Le puibs qu'il y a intérét á élargir perpendicu-
Iairement all mur eL á faire profond, apportera par son poids un certain
recentrement cle la r'ésultante cles charges. Le systdrne n'esl, applicable qut:
dans les l"errains pas Lrop durs ¿\ Ioi iller cl. poul cles chalges sur pol,eaux
faibles ou moyennes.
c) Portique retroussé. Si le poteau constitue la béquille d'un portique,
-
on peut aussi couder ce poteau sous le sol et prévoir une articulation entre
SEMELLE EXCENTRÉE 143

poteau et sem.elle ([0. fI--I16). On constitue ttinsi ntt.' §t-rl'tr' tk' ],ortiqttt'
ietroussé; i1\ec un retroussement sul)isriil\ll\r.'I1t gNntl. I:r \>ltSSitri\ s\ll' ic So\
peut étre ce que I'on désire. I

Arlmettons, ce erri r'st Ic crrs gólróltrl,


le
.,J

et tenons compte clu tassement de Ia


semelle. Nous allons voir, ainsi que I'a
montré M. MeoNsL (t), qu'il est plus facile
alors cl'équilibrer (fig. I I-117).
Supposons le poteau béton armé ar-ti-

Frc. II-116. Frc. II-117.

culé en A ñ la supcrsl,nlctulc. La dratgo P du pol;car.r in[,r'orluil; [,]'«ris


r'ú¿rc Liorts.

un efforl. P excenbr'é de I sur ]a sernelle;


- deux efforts 7 forrnant un couple.
-
Si nous adrnetl.ons la seme.lle trds rigide, la sous-prcssion la sollicif.anl,
sera linéaire.
Les inconnues sont p p ¿ el T.
I{ous avons : ",

P:ry )1 t xlr (1)

Th+Pfl:a o". lZp¿ u 12 x IL. (2)


i 6

. (l) Cours de Stabililé des Conslruclions, Lome II.


74+ rRArrÉ Dq BÉToN ARnrÉ - rrr
II faut une équation de déformation: écrivons (fig. II-118) que lei
tlólonnrrLion a du potcau en B est ógalc i. lt rol"al.iotr tlc la senrelle.
NlorncnL dans la colonne en B :

ilr.:p x i:plffit-")
D'oit : '
q:Y4:: 1Llu)-:4
- 3 EI - 3ll,{ L3 (p" - p¿) '
L- *l,1.
La rotal"ion de la semelle vauL :

D'oü :

; #*l#+h¿-,] :e"ite,.- (3)

Du systQme (1), Q) et(3), on tire, en posant :

^ , KlshhP:36Er'
/la
: P "\r -T
P" Ll,
[,F 1+l I iJ

t,
Y

Fre. II-118. II-1 19.


SEMELLE EXCENTITEE t45

1 a

r:P:xn 2 -T
1+p
Le calcul courant que nous avons exposé donne pour pc :

P" :2=-:
- 3al,
C'est en général une valeur trop grande, c'est éviclent, puisque les défor-
ma'tions clu sol et du potcau onb été négligées.
Si le poteau est incastré en A,Ia bhéorie esl, encore bonne, tnais dans
l'équation-(3), il faüt compter un ft fictif égal aux trois quarts de h réel.

Eremple de calcul. Nous allons combiner les cas (a) et (d).


- : I{ :
Soit Ie cas despéce ligure II-119, avec : E 200 000 kg/crnt eL
i 5 kg/cm3.
I On calcule facilement :

I
9 : 4,17'
¡
Pc: 14,6 t/mz.
Pa:-3,7Lfmz.
I

/ ? : 1,39 t.
/
Ma:7,79x5:6,95t/m.
p, négatif est admissible puisque la semelle donne de haut en L¡as

P' : 1,5 x 2,5 : 3,75 tm2.

Le calcul donnerait sans extension :

2x30
Pc: f 0,- 3dX,:33,3t/ml
et, avec extension possible :

30/ 6x 1,20\
:17
Pc:2-fu (1 + ff) tlmi.
Pa:-7,0tfm2.
Ce qui montrc que les pressions réelles Sont, en fait, inférierlres á ce que
donne le calcul couranb.
Le poteau doit résister en plus de la charge verticale : 30 t, au rnornenL
dc flexion : M¡¡ :6,95 tm.
Otr llcuL itrrssi ltvoir ltfl'ltirt: it rlcs soltrclles cxccntrócs dans deux sens,
146 .I'IIAI.TÉ D]] I]É'r'oN ARMú _ III
c't:sl.lc cas tlcs poLcattx cl'rtnQlc (lir¡. II-12úr). lillcs uc
l)cuvcnl,, l.hóoliqtrcurc¡L,
n'absorhcr tluc dcs cflorl.s l.rós faiblcs. On s'en l,irc pratiquernent á i'aicle clc
pnil.s n-rassifs.
c) Poutraison cn l¡asutlc. Il es[. encore pos-
silile dc s'Lrn Lirer, glicc i - une poul,r'aisor en
b¿rscule équilibranb I'efforL excentré sur la semelle
par une poul.re réagissanb sur un poleau ou un mur
cle t'eicntl inttl-icur (f r7. I I-121).

F¡c. II-120. Iiro. II-121.

E. SEMELLE SUR MUR (/ig. II-122).


-
Appelée aussi sernelle « coul.eau », elle sert de fondation á un poteau
sur un mur en rnagonnerie ou en bél,on.
Leur ltrrgc.rrr csl. ccllc rlu pol,carr, ellc-rnólnc ccllc clu ulul', colnpl,e bcnu
r.[cs c.nclrriLs cxlórit.uls cl. inl"ól'iculs orr clcs placagcs exl"érieurs.
I)nr cxcrn¡llc :
L,[ttr tlc'[5 cur «uct: c,¡ttlttil,s, lto[,c..au cL sclnc]lc : lar{cur' : ,15 2 'x 7,',-;
=- ,1.9 ¿111.
-
Mur dc.45 crn auec placage ertérieur de8 cm, poteau et sernelle: largeur:
45-1,5-8:35,5cr1.

a
b'

Frc. II-122. Frc. II-123.


SIIMI'LI.E SUR MUR , 747

La longueur dópend de la chargc l.olérable sur la rnagohneric, soil.


selon le REEF, les qon'l.rainl.es indiquées au l.ableau ci-dess«ltts inajoróes
de 25 o/o.

n'Iontrnt or¿

Nlrunu DES I\rAqoNNERrES chaux cirncnt


hydraulique z\ maqonnct'
(l<gicms) (l<gicm,)

7n 8 1,t ¿\ 10
Libage de pierrc. 8 ¿'r 10 10 ¿\ 20
ivJagonnerie de briques 4¿\ 8 8t16
Béton de charlx hydraulique :
Dosage 1l-r0 kg 6
200 kg 8
Béton de ciment de laitier á la chaux ou liant á magonner
Dosage 200 kg 72
250 kg 15
Béton de cimcnt á magonner ou ciment de laitier au clinker
Dosage 250 kg 20
300 kg 25

Pour la hauteur, il y a intérét á la prendre assez forte puisqtre le bébon


tient la place de la magonnerie.
On prend, en général, selon les constñrcteurs :

Lr
tt _, á3a.
Une bonne valeur esL : -Ff : 2,5 a
On peut aussi, comlne pour la semelle trapézoidale, prenclrc :

[[ , il r:rrr,

ou: ÍI:#*5cm
qui est la condibion de non-poingonnemenl..
L'acier longitudinal se calcule comme les semelles rigides á bielles
comprimées. Quelques barres en l'éparl,ibion complétent le quadrillage.
On peut avoir á réaliser des semelles excentrées (fg. II-123), elles se
ialculenb alors comme nous l'avons vu dans le paragráphe les concernant.
Nous rappelons que :
o o
.J
A':ñ-A z rnaxirnum, b':; D maximum.
148 | TRArrÉ DE BÉToN ARMÉ - rrr

Avec des dimensions aussi réduites, il esb souvenb diflicile d'équilibrer


sur lc ulrr lcs charges du pol,eau. On y parvient dans les cas difliciles, soib en
décalanb le pol"eau de l'exl"rérnil.é du mur (/ig. II-124), soit en ménageant
des épaississement du mur (fi7. II-125) ou, ce qui esb mieux, en poursuivan':-
le poteau jusqu'au sol oü il esb généralernent possible de consLruire uire
semelle centrée.

n
§

Irrc. II-12,1. Irrc. II- I 25.

F" CHAINAGE DES SEMELLES ISOLÉES


-
Dans le cas de trés mauvais terrains, on prend généralement la précaution
<le lier entre elles les semelles isolées ou continues (fg. II-126), pour en faire
Lrn ensernble suscepl.ible de rnieux résister aux cfforbs horizonbaux. Les
joncl"ions s'appellent « longrines »: « chainages » ou « poutres trainanLes ».
Illles sonl, cie fonne lectangulaire ou carróe, de section comprise généralemenb
enl"re 15 á 20 eL 40 á 50. Soumises á des efforl.s axiaux, soit de LracLion, so.il.
cle compression, elles ne se calculent pas. On se contcnte de les armer á 0,6
i 1 '1,,:rvt:<', rlrrclc¡trcs ligrrl.ttrcs cn o 0 nlm ir l'cs¡raccrrrcnl" do 20 ou 2il crn.
l,ln llril., lllacúcs att nivcat¡ rlt:s sc¡ncllcs, trllcs rcqulivcn[, lcs sulchargos
ponvant exisLer sur le Lerrain el" aussi les charges de cclui-ci; elles sont donc
fléchies (poutre sur appui élastique), méme dans le cas oü les charges son'b
uniformóment réparl,ies puisque, cl'une part, elles sonL liées aux semelles,

Fro. II-126.
CI]AIN.'\GE DI]S SI]MDLLES ISOLÉES 149

ce qLli cons[itue un point clur', et que, d'autre parl., le sol sur le.quel elles
rei:osent peut étre inégalement déforrnable. De plus, les surcharges sonI la
plupart ciu temps variables d'un poinb á un autre. :
Dans ces conditions, tout calcul ne peut étre qu'illusoire.
II n'y a, par ailleurs, pas d'inconvónients majeurs á tolérer une fissu-
raLion, méme irnportante de ces chainages, étanl, donni: que rnéme en
cet état ils resbent apl"es á assurer le rólesd'entretoisenrent qui leur est
dévolu.
Dans lcrs Lcrrains moyens c',1 consistanl"s, il n'y a pas cl'inconvénicnL
á les supprirner, puisque I'on peub oompl.er clans ce. cas srlr les eflel"s dcr butéer
sur le berrain el. sur le frobben-rent.
ll cn csl" do nrOrnc, ntóruc cn I]1nuv¿Iis l,crrttirt, si lc s<ll uu-rlcssrrs clr.s
semelles cornporte un revéternen.b bél.onné armé conbinu qui rend inutile
Lou l. au l.re en brc Loiselnc'n 1".

20. _ LES RADIERS GÉNÉNNUX

Si lc sol esl. Lrés nrauvais, les scluellcs cleviennenl. brüs larges el. l.enclcnl.
á occuperboub l'entraxe des poteaux. On a alors aflaire á un ¡'adi¿r' général
occupant toube Ia surface du bábimenl". Dans cerbains cas de sols vaseux, on
a méme été conduit á établir des radiers gónéraux débordanL largemi:nl,
l'emprise du bátiment par consoles et dalles extérieures.
L'ensemble travaille comme un plancher renversé.
Cet[e solution du radier général est,la plupart clu l,entps, nne excellente
solution apportée á un probléme de fondation. Elle est suscepbible de r'éduire
au maximum les désordres ultérieurs á craindre en raison de tassements
éventuels.
Toul,efois, sul dcr trós nrauvais l.cn'ains (vases molles) pouvanl. [assóri
trés difléremment d'un poinb á un aubre, elle n'évibe pas le risques cl'inclinai-
sons imporl.antes du radier : Ie cas des moulins de Tunis qui se sonL inclinés
á 120 est bien classique. Cet inconvénient limite l'emploi des radiers généraux
á cles'berrains pas trop martvais; ils cloivent étre éviLés dans lcs sols trtis
courpressiblcs: l¿t l'ccltct'cllc tl u l¡orr sol ¡rar lluils cL ¡rieux csL, tLrns Lrc cAS,
la meilleure solution.
On doil. prc'nclre garcle attssi á la prósence possible, ell un ou ;llnsir.urs
endroibs du radier, de points durs (lentilles de terrain résisbanl-, roches, etc...),
att droit desquels les'Lassemenbs seronb lirnitirs. Des conccn[.rabions de
r'óacLions clu scll sc lrrrtrlrrironl, cn cos r'óeions avcc, conuno corrsóqtrcncc,
cles eflorts dc¡ flexion non prrlvus l"rüs imporLanLs, suscep[.ibles clcl ronrpre le
radier. Les anciennes fondations pouvan[ exister sous un radier á consLruire
sont, á ce titre, des clangers cer[ains : on doit absohtrnent les enletrer avant
cle fonder dessus en radier général.
, , Il est possiltle de. réduire, dans unc cerbaine nlesul'e, les risques de
cltiversements:en centrant la résultanle des charges qui sollicil.enb le raclier
sur celui-ci, c'est-á-cljre en faisant coinciclcr la rósultan[e cles charges clc hauL
cn ltas avec la r(rsull,an[c'. c]es sous-prcssions clLr Lcl-rain rl'a¡t¡-lui sur lc t'aclier.
( itrtitttt¡. llt\lott rrrllrrl. JI [, (i.
I
il
ll
l

150 TRAI.IÉ DE BÉToN ARMÉ - III


c
Dans la plupart des cas, saul s'il s'agit d'un radiel trés simple, il y n
irrrpossihilitú dcr saLisfairc cc plincipcr :
a) Les charges sollicitant le radier comprennent, outre le poids morL
Iorl, bien connu, les surcharges qui, ellcs, peuvent varier, il y aura donc
diflérenbes combinaisons possibles : poids mort, surcharges, et par suite
possibilitú cle centrage cl'une seulement cle ces conrbinaisons;
ó) Les réactions du sol sllr le radier sont inconnues puisqu'elles
clépendenb, cornme dans tous les systétnes cle fondations, des cléforma-
tions : sol/radier.

D'autre par[., la recherche de ce cenl"rage n'est pas toujours absolumenL


irrpérabive. S'il s'agit d'un terrain relativernent pelr colnpressible, le risque
cle déversernent sera pratiqr-rernen[. inexistant, puisque .les tassements,
cluoic¡uc différcnl"s, resteront ¡retit,s en valeur ahsolue. Il n'y aura donc pas
inLúr'01 ¿\ r'cchclchcr un ccnLlauc des chalgcs sr-¡r'lc radier'. Iln rnauvais l,en'ain
compi:cssible, pal conl,re, cel.be recherche est toujouls intéressanl"e.
En toute rigueur, on ne saib pas calculer un radier général, puisque l'on
ignore la répartition des sous-pressions clu sol. Qualitativemenb, on pourrait
rc«lirc ici cc r¡ut, nous avons clit. i plol)os dcrs senrt,ll¡:s, cI cxpliciter cetl.c répar-
til"ion cn foncLiou clc la rigicliLó du t'aclicu c['une parl., el" clrrs clualil.ós du sol,
cl'auLrc lltrlL.
Pour les calculs pratiques, et compLe tenu clu fait que la rigidibé d'un
rarlicl csL l¿r pluparL du tcLnps l.rris glanclc puisclLro lcs charges sonI Loujotrls.
trés élevécs; on peub se conLenter de considéret cleux modes de rcipartibion
cles sous-pressions :.

rcparl.il.ion uniforme dans le cas de mauvais ten'aius;


- concentiation cles charges au voisinage des poteaux dans le cas de
-
hons terrains. - .

Le radier béton armé s'exécul,e toujours, conlllle les semeiles, sur une
sous-couche de béton rnaigre, ou bébon de propreté de 5 á 10 crn d'épaisseur.
Nous n'éLudierons dans ce oui suib ouc [es,radiers.cons[mits sur un sol
scc non noyó. Les iuveiagé§'(iadicrs éta'nctieií'óá,i§t-ñrits clans une nappe
cl'eau seront vus á un chapitre spécial.
De toute fagon, le raclier général est toujoLrrs un mode coütteux de
It¡nd¿'Iion; il no Se clúfcnd guirrr óconoruicluenrr:nt, sauI llien crnLenclu s'il cloiL
constrt.uel Ie fond d'nn cuvelage él"anche.

a) Les différents types de radiers.

Il y a deux types principaux de racliet.s :


lo :;adipr sirnple;
le radiér génclral.
CHAINAGE DES SENIELI-ES ISOLÉES 151

Le radier simple serb á fonder deux rnurs ou deux files cie pol.eaux
(/is. II-127). /,,
Le ratlicr générul inLóre'sse les murs cl, les pol.eaux cle l,ouL un l¡loc
d'immeubl" (fig. I I-128).

,27 I

7
v ,

,
Iirc. II-127. Frc. II-l28.

A) LE RADIER SI]VIPLE

Il y a trois fagons cie rdaiise.r Lln radier sirnple :

radier plan erpais;


radier plan nervuré;
radier vofil-é.

2s. - LE RADTER PLAN ÉpA¡S (fig. il-t29)

C'est le type le plus sinrple eb Ie moins cotrLeux jusqu'á 3 rn sur 3,i-t0 nr


de porLée. Il est consLiLué par unc sirnple clalle cle 1i¡ a 35 cm tl'ópaisselrr,
débordant ou non clu nu extér'ieur cles murs ou cles poteanx par un porte-á-
faux. Dans le cas de poLeaux trans- r
rtrcl.Lunl. clcrs chalgcs isolúcs. il [¿rrrl.
cornplél"cr par deux longrincs dc llieds
rc;partissanl. ccs charges. Ce chainage
raidisseur n'est pas indispensable dans
lc cas clc ururs. Au-del¿\ dc í] t)l sr¡r
ll,L-rO rn dc porLóc, lc radicrr devic¡nL Lroll
lourd ct surc)rarge trop Ie Lerrain.
I

Fro. II-129.
152 .IRAITÉ DE BÉTON ARMÉ _ III

26. - LE RADTER PLAN NERVURE (fig. il-t30)


Lcl systemt', résisl,anL cn planchcr renuersé, courporl.e un hourclis, des
ncrvlrrcs el, cles pouLres Lransversales. Les dirnensions de ce quadrillage
peuvenb ébre brés variables selon les cas d'espéces eb les charges á équilibrer.
Cependanl", un bon espacenlenl. pour les poul.res transversales est de 2,50 m
:\ li,i-10 ttt;t'I il ¡, ', ir¡lrr¡'tll it t'ti:tlistrt'ltv(](r l(rs ¡l¡trt,t'r'llt's tlrls llltt)ttcll¡x vtlisitts
clu carré c¡ui penrreLLcnl" l'úpaisscur miniuruur pour lc hourdis (nrornenl.s de

II-130.
Ijro. II-130. Fra. II-131.

flexion récluits des deux tiers par rapport á la poutre de rnéme portée). On
peut aussi re prévoir que des poutres transversales, le hourrdis sera plus épais,
mais I'exécntion nécessibera moins de ruain-d'celrvl'e.
Il y a deux clispositions possibies pour le hourdis : soib dans Ie plan
inférieur des neruures, soit dans Le plan supérieur; la premiére solution est la
lllus logique, seule elle constitue la véritable travure renversée pour Ia
constiLul"ion de I'aire clu bábiment, par conbre, on ne peut laisser les nervures
en saillie, il far-rt alors remplir les intervalles et araser l'aire á niveau. C'est
précisémerrt dans le but d'évil"er cette opération que i'on a fait des hourdis á la
partic sn¡lórieure des nervures. Ce n'esl, pas á conseiller car ce n'est pas éco-
non'ric¡ucr, le hourclis se trouvc ¿\ la hauteur de la partie tendue cle la poutre,
ccllc-ci n'cst clonc llas calcLrlóel en secLion,[, rnais cn scction rec[angulaire;
d'aut,re part, il faul" que les fers du hourdis passent sous les fers tendus de la
nervure, ce qui nécessite une clalle plus épaisse ([g. II-131); enfin le travail
de l"crrasselnenI cst plus clélical. el" la construction des poutres pltrs coüLeuse,
car cllo nticcssil-e rrn coffragt'. pcrdrr (.ioues elc la poutre).

27.
- LE RADTER VOUTÉ 1ng. ir-r:z¡ r

Dans ce cas, la fondation comporte :

un hourdis voüté tnince (12 á 20 crn) d'épaisser-rr, de fibre moyenne


- lc o Lr ¡xrt'allol ic¡rLc;
ci rc',rrl¿r
i

clcs Liranbs noyés á intervalles réguliers : lJ á .1 nr;


- des poutres horizontales sous rnur, transmettant aux birants les
poussées - éIórnenLaires clcs voüLes; dans le cas de poteaux, cebte poutre
doil, éf"re raidirr vcrlticaleurcn[. pour róparl.ir krs cltarges ponctuelles des
poteaux. On p'eut aussi, dans ie Las d'un surbaissementlufliiarntnent élevé,
RADIER- SIMPLE 153

adrnetbre que les por-rssées sont Lransrnises par des poutres inclinées tninces,
constituées par la voüte elle-méme á ses retombées. La fléphe de ces voütes
I

Poutre
II-132.
Frc. II-132. FIc. II-133.

varie de un septiéme á un dixiéme de Ia porl.ée. Une faible fléche récluit les


terrassements, mais augmente les tracl,ions dans les tiranbs, ainsi que les
contraintes dans les chainages horizontaux.
Dans les terrains á grande consistance et si le radier est au niveau cl'un
sous-sol, il esL possible de supprirner les tirants, la butée des f.crrcs sur'
Ia tranche du chainage (épaissi en conséquence) esb susceptible d'équili-
Irrer Ia poussée de la voüte (fifl. II-133).
Le radier courbe, comrne lc radier
plan, repose toujours sur du béton
rnaigre. Deux dispositions son'L possibles
(fig. II-134) : ou tailler Ie l.errain á la
I'oltntr tlc llr voftbt', or¡ l.cLt'llssc.t' ltolizon-
'talernenl., rnais dans ce cas le cube de
béton rnaigre est importanl., le poids
égalernenL; de sorte qtre, pratiquemenl.,
Frc. II-13-1.
le radier voüLé sur l.rt)s rnatrvais l.errains
esl, exclu.
On a réalisé autrefois des voütes normales : fondation ,, Atlas »
(fi9. II-135). L'épaissenrpeut étre l.rés faible; elles sonl., clans cc crrs, Lcndlles,
I
le béton n'est Iá que pour enrober I'acier. Les biranl.s sont remplacés par
des btitons comprimés, trés peu armés. Au total, Ia quanbibó d'acier con-
sommée est identique quel que soil. le sens de la voübe. Pal coutre, le radier
ligure II-131¡ consolune urr peu moins cle ból.on. L,n revanche, h votrtc
tendue peut se fissurer. Pral,iquernenb, seule la voüte renversée est, utilisée
de nos jours.

Frc. II-L35.
e
\

154 TRAITÉ DE BÉToN ARMÉ _ III

'2
28. - LE RADIER PORT¡QUE
Dans les trois types que nous venons d'exarniner, le radier est indépen-
dant (tout au rnoins du point dc vue étude) de la sbrucbure clu báLiment
qu'il supporbe, mais on peut solidariser celle-ci avec celle du radier.
L'ensemble se comporte alors comme un portique renversé, encastré
ou alticulé snr le plancher et d'une grande rigidité.

B) LE RADIER GENERAL.
A partir du radier sirnple, on a imaginé et exécuté diflérents types de
radiers généraux :

1o Lc radier épaís ot radicr champfunon ne comporLant clu'une dalle


épaisse, les charges étanb clescenducs par les rnurs el, les pol,eaux intérieurs.
2o Lc radier neruuré.
3o Les uotttes en berceau accolées.
4o Les uotttes d'arétes (fig. II-136).

lr¡c. II-136.

b) Calculs des radiers.

A) LES RADIERS SIMPLES


29. -- RADTER Épn¡S

Le calcul se conduit comrne pour une semelle conl,inue sous deux poteaux
(§ 13), nous n'y revienclrons pas :
Figttre II-43 .' cas d'un trés mauvais terrain.
Figure II-44 .' cas d'un terrain moyen.
Pratiquement, et trés généralement, on calcule comrne si la sous-pression
était uniformémenb répartie (fig. II-a7), ce qui est prudent du point de vue
contrainLes dans le radier. Et, d'autre part, il semble bien que méme si au
début de la mise en charge de Ia construction, on puisse avoir affaire á des
contraintes sur le sol plus élevées (fig. Il-aq, Ies phénoménes d'écpgiqpg.T§¡,..{,:
plastique, de fluage du sol chargé, conduisent r'apidernent á un éói'etage'd€, - '
ces pointes, donc'á un foncl.ionnement du radier conforme aux calculs.
CALCUL DES RADIERS SIMPLES 155

Eremple de calcul : /i

Soit d.eur murs 0,30 ttl cn magonnerie, d.istants de 2,90/rt d'aÍe en aÍ'e,
cle

fond.ation une charge de 70 tfn, le terrain


transmetlant d Ia pettt supporter
0,600 kg/cm2 (fig. II-137¡.
Chárge totale sur une liande cle 1 rn de larger-rr : 20 l-
Admétrons un poicls cle Iaclier cle 1 000 kg/m'; charge totale : 20 000 f
l] x 1 000 =: 230001<g. Lrrgcur clLr ratlic,, 4Pq =', l],82 In, s{rit.'i nr.
'

Frc. II-137.

Ce qui ,r6."s5i[era deux encorbellements cle 0,40 m.


Aciopl"ons un t'aclier de 25 cm d'épaissetlr : charge tobale SLIT le radier :

P- 20 000 + 0,25 x 4,00 x 2 500 : 22 500 kg.

Sur le sol :

22 500
100 )< 400
: 0,565 kg/crn2 < 0,600 kg/crn2.

Sous-pression sous le radier : -


20 000
-Z00 : 5000 kg/rn,

en admettant la répartibion unifonne des conLrainl.es sttr lc sol.


Molnenb sur allptti :

000 x
tÍ r-r
-o-'4o ::4oo ligr,.

En travée :

]VI : 5 000 xm 400 : i'r 260 400 : 4 800 l<gm.


- -
156 rn¿.rrÉ op sÉroN enuÉ - rrr
Avec :

t\I : -1 860 liqm, lt : 100 cm, lt : 25 cur, lt' : 21 crn,


lc calcul clitssiilrrc tkrnno : (,11, =- 72 lie/cnt!, ll,,' : 1 l,[0 liu/crtr2) :

,}

U
-r j ,
r)
21 - I cur, Z
6
- X 21 : 18 cnr.
4 r{(i0
l¡ uJ 8 - 20 950 I<g'

Rt
2x 26950
: 58 lic/cm2
100x9
26 950
(,)'
1 .140
18,6 cmz, soit 10 o 16 rnm/rn.

En répartitiou : 5 8 mnr/m sufhront.


Sur appui :

400
a' 18,6 ', ': 1,5 cnrr.
4j60-
Soil.:5<c 8 rnnr/rn.
7",,,,"
5 000 x 2,90
7 2:r0 liu.
2
Cisaillement :
7 250
t :100x1g:4l<g/crn2.
Au rcstarcl rlrL r'ügloruenL clc 1934, c'csL unc conLlajnLc acccpLable sans
ótriers puisc¡ue inférieure á :

ffi :
1.')
7'2 kg/t'nr2'

P¿u'ct¡ntlrr, crr Loule liguer.rl cL sclou lcs r'üglcs cluL ]lóLon anrtú r15, il latrl"
des étriers puisque :
7',2
{}lo-Y,a:3,6. 1

On peLrt cepcnclanL s'cn clispenser, on ne rneL pas d'ól"riers dans les


racliors cipais. II vatLl, rnieux, lc c¿rs échéanl., augrnenLer cle cluelclues centi-
rnétles l'épaisseur et éviter 1a complicaLion apporLée par les étriels.
Nous allrns rroir I'éconornic trés importante ([ue ie calcul á la rultl"ure
permet.
lig/cut2, 6¡, : 20 kg/cni2, G(, : 2 500 lig/crnz.
z :0,0E, I{ : U,75, e -- ,|+r: t),120.
/,' l¡' li" 1,00.
CI\LCUL DES ITADII'}TS SIMI)LES t57

Ul.ilisons sculeurcnl. : 5 g 10 mrn : 10 cttrl.

9' : 2ir x10 1oo - o'4 o/o'


0,004 x 10 -f 0,75 x 0,08
1 -+- 0,075 'x 0,08
: 0,094 l].

0,09.12 + 20 r 0,004 (1- 0,094 0,120) + 0,752 (1


- 0,094)¿ x 0,08
A '2- >< 10
¡l 0,005 42.
NI: 2 500 x 100 x 25" x 0,005 42 : 8 460 kgm.

? : 8460 :
us 4-860
7,71.

C'est un peu jusl.e.


Mais avec 6 o 16 tnrn, le coeflicient dc sécuritó serait trüs suffisant.
Iiconomie d'acier : 40 o/o.
Si au lieu cle n)urs on a des poLeaux, le calcul du radier lui-nréme¡ esL lc
méme. Mais iI faut le compléter par Ie calcul
des poutres sous poteaux (fig. II-I3S). Il n'y-a
lá aucune difliculté. On adrnet avoir aflaire Fune
poutre continue classique. II n'est pas d'usage,
en efIet, d'admettre une liaison de flexion entre
poutres eb poteaux, bien, qu'en fait, Ie systéme
constitue un portique renversé dont le calcul
exact peut étre fait si on l'estime nécessaire. Iirc. II-138.

30. _ RADIER NERVURE

L'enscmble se c¿rlcule corntfle un ltlanchel I'envcrsé chareó unilot'nrernent.


I-es lloutres. Lratlsvers¿rlcs s'alllruicnL srrr' lc.s lulrrs avcc oll sans pc;rLc-
á-faux. Les da11¿s et les poutrelles llnqiludinal¿s sonl, conlinucs. Dillércntes
méthodes de résolulilrT peuuent A.be t:mployces.

7o X[élhodc classique de la résisLunce des maLériaur.


Ifllc est bien connue, trtais guire employóc, car cl'unc ltart elle cst un pcu
courplexe et, d'au[.re parb, basóe essent,icllernent sur Ia Lhóorie élasticlue des
rnatériaux, elle néglige totalement les phénoménes de plasLicité el- de lluage
clu béton dans Ie cas cl'espéce trcs imporbant, puisque lc poicls morl, est ici
prépondérant.

2o Méthode lenant compte du ftuage du béLon sotts churqc.


Nous avons dit dans lc tome II du I'raité, f intervention irnporLante clcs
déforntations par fluage qui augrnentenb les momenLs en travée et dintinuenL
les rnornents sur appuis.
158 'T'RAI1'É DIl BI'I'ON ARMÉ _ ]II
l)ans not,t'e cas, lo coeflicicnt, clc ¡:last,icil.é I{ ¡reut 0trcr acluris ógal á 5
sculclttclrL, LcrtartL corttpLc rlc ct: «1uc I'cll'cI tltr llluslicitú osI rúrlrriI tlu IaiI
de la suppression de I'intervenLion du retrait. On pourra admettre l'inerbie
constante aussi bien ponr les nervures que pour le hourdis.
Les moments vont varier selon le nombre des appuis.
Pour les appuis extrémes, on prendra dans tous les cas :

pI', '

r'I '¡ == 16-'


Pour dattn lrauics.
En régime éIasl,ique on a :

Molnent sur l'aJlpui central :

'MI3 :-8- ry
Mometrb maximum en travée :

1,T f , : p12
i6F'
En régime plastique, avec K: 5, nos courlles (tome II) donnent :

I'I¡: - # !,1* : P!75-

Or, prendra :

pl' pl'
X,I.t
16.

Pour lrois lrauécs.


Iin réginie élas[ic¡ue :

),111 : --#, eb en Llavée : #, *t- 40'


pI"

pI'
En régime plastique, dans la premlére travée : 11
, dans la cleuxiéme
»lr
Lravéc: Z+.

On prendra :

'A/IB : pl' - pl'


il "t 34
=#
C.{LCUL DIiS RADII]RS SI}IPLES 159

Prtur qualrc lrauccs t:L plus.


Des considérations analogues conduiscnt á :

!, I 't',
., -- pl'
'tln : -pl'
-o J:t-

Dans la prerniére trar,ée :

I)ans la clouxiirrne' trat'ér¡ :

Dans les autres travées : nu. : l#


Dans toul.cs les travées á partir clc la qLratriüme, on reLornlrc sur lc cas
dc ia poul,re cncastrée, conrptc Lenu cln flLragc cltr ból,on.
llo Rrll/¿'s b(lott ttr¡nti ,l:--t.

Cellcs-ci s'cnonccn[. ain"si :


« ]-cs lrorr.ronLs ¿tu-.l Iltts dcs t¡l1tuis, crotrsiilór'is cor)llrio lcs sccLions
dangereuscs, ser{inL calculós cn ne [.cnanL corrrlrLe cJuc dcs chal-ecs 11cs [.]'avries
voisincs, eauchc cl, dloil"e .
On clótachcra clc chzrc¡uo có1,ó cles ap1;uis cles travócs ficLives clc.. lonsucurs
Lr' eL lu',1' élantt ógal i Ia longucur libre de la tr-avée si elle crsl- siurplcuren[
posée sur 1'autre appui, eL á 0,80 I si cllc c'sb conl"innc ¿ru-delá cle l'auLrc appui.
Une chatee nnifolrnémenb r'óparlie po eL pa clonnela Lrn nlorlrenl- l':rppui
égal á :
pol'"0 * ¡t,rl'3,,
85 11,', + tí)'
4o Calcul plaslirque.
Nous n'avons pas possibilité d'exposcr ici cel,te rnóthodc cl: calcul. Le
Iecteur voudla bicn se reporter z\ ce clue nous cn a\rorls clil- aillcurs (1). Son
application est des plus simple.

Soit tlctt:t: ¡¡.¡¿¡¡'.s r/rr 0,20 lll ut bélon rtnné de,'[ ur rl'aru¿t ('rL o:t:c, cltat'qés d
12 000 ltg cltac:un puL núlrc ([ig. I1-139). Le Lt:rrttitt ¡tcttLporter'0,500lig/cm].

6,00
Frc. II-130.
(l) Lc calcul cll plasticil-ó dc t'tr¡rl-rrlc rlcs sysLirrrrcs hyltcrsLaLiqucs crr ltóLon ¿rrrnó:
'l'ecltttique dcs Trauaut, nov., déc, 19513; janv., fór,. et rn¿ll's, ¿Lvril-195il.
160 'rnarr'É ori nÉroN anr'rÉ - ur
Chargc tol,ale cl'une bande de radier de 1 m de largeur :

Surcharge 24 000 lig


Iladier5 x 1000kg... 5 000 Lg
1-or¡r.r 29 000 kg
Largeur du radier :

29 000
l., ooo
: 5'80 m'

soit 6 m, donc deux encorbellernenl"s de :

6,00 4,20
- : 0,90 m.

Dallc. Admettons un espacerlcnL de 2,20 r]r, urle largeur de poutre


b' : - et sept travées de dalles.
0,25 m
Portée de la dalle : 2,20 m 0,25 m : 1,95 tn.
Charge au métre : -
2 x 12000 : 4 000 kg.
6,00

Moment maximum au deuxiérne appui :

M- 4 000 x 1,95'
: 1 520 kgm.
10

Moment dans la prerniére travée :

A/I -- 1 520 x 13
: 1 000 ligrn.

Sur le troisiéme appui :

M : 1 520 x. l3 : t fio l<grn.

Sur le quatridme appui :

10
M :1520 x 12
: 1270 kgrn.

Dans la deuxiéme travée :

M : 7 520 635 kgm.


".#:
Dans la troisiéme travée :

x/r:1b20 x 13:8ookgm.
Dans ra uuartrieme bravée :
: 635 kgm.
CALCUL DES RADIERS SIMPLES 161

Par exemple srtr lc dcrttxiürne ap¡mi : fuI : I 520 kgrn, ' .


avec,,i
ñ: 14 cm, b - 100 cm,'ft' : 11,5 ctn, U :4,9, z := 9,6 clll .

r¡ : ffi :
15 e5o kg, -Rb : frf+# : 05 kg/c,re.

(,)',
850
15 r r ^-.^' r^ - ro
: I 440 : ctn2, 10 b 12 mm/m
11 --/- ^- chapeaux'
en ^t ^-

(Avec le calcul á la rupLure,T a 12 mm sufliraienb).


En premiére travée : '
00
M- 1000 l<gnl, ar':11 x m:7,2cm2.
Soit 7 o 12 rnrn/nr, et 5 a 8 mm/rn dans I'autre sens.
En appliquanb Ia méthode des /ldgles bélon armé 45, on auraiL :

Sur le deuxidrne appui :

Nr Igo_o : (1-e5' -,P


1 blo kgm. :
8,5 (1,95 r 1,50)
Sur le troisiéme appur

{ 1'56'z:11b0rig,r.
A,,r: ¿ooo8,5
c[ ]es suivanLs.
Dans la prerniére travée :

M: 4 ooo \__TF5' _ 1 15b ks,o.

Dans Ia deuxiéme travée : =lg


M : 4 o!9-¡--1^E 1 510 + 1 150
:- kg-'
580 ksm.
8 -
Dans la troisiéme travée :

¿ ooo 1,95'!
r[ : ]<
8 - 1 1bo : 760 ]<grn

cl. lcs suivantes.

voit que les chiffres sont trés voisins des précédents. Si on avail, fait
On
clroix dt calcul plaslique, on aurait pu admettre l'éqalisation des momenls
sur apptri et cn travóe dans la parl.ic courantc, c'csl"-á-clire s¿¡r up¡tui ct cn
lrauée d parlír du deunitmc up¡tni :
ooo
dÍ : '1
-x
tb
l
'95r : g55 kgrn.
Coupe longrtudinale ,É
-)- 9)
4' ri

.i

F.]
L,t.

ñ
trj.
a
z

Coupe transversale an.

Frc. II-140.

( (( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( r ( { ( ( ( ( ( ( ( \ (( I ( (( ( ( ( ( ( ( (( ( (( ( ( t({((
CALCUL TJÉ]S R.A.DIERS SIMPLES 163

D¿rns lu pt'cmiére buuae :

_ +000 x
/
1,
'tt
1.952 _ 955
2
: 7 440 kgm.
8

Le ferraillage aurait été évidemurent tout autre.


Poulres. ¡\u rrtétre : p :4 000 x 2,20 : 8 800 kgrn. i
-
Sur appui :

En travée :
.11 : 8 800 8i S,SO'
3 560 : 12 290 kgm.
-
'I',c:880t) x 0,90 : 7 920 kg.
To :8800 x 3.80
: 16 750 kg.
2
Avec :
)'I : 72,290 kg-, b : 25, lt : 70, h' : 65.
co -4g 12tnm:4,55cmz.
co':8g16ulnt:16crn2.
Le calcul donne :
Ra : 6tr kg/cmr eL Rn' : 1 400 kg/crn2.

Lcs 4g 12 nrrn snflisruL colnure al'rnaLure cle la console.


I (i 750
l' ,¿¡-- ftt;:: ll,l) lig/crrl-.

Ebriers clroibs g 6 nrm en deux caclres : l) :.1,16 crn?.


Espacenrent á l'ap¡lui :
1,16 x 1440 x 56
e:6:5Cnt.

Périrnébre de 4 g 16 mm : 20 crn.
Contrainte d'adhérence :
1)
Ru,t :
16 750
: 1[,7 kg¡cnrr.
2-0-r-86
La poutre sous mul ABCD est á calculer comme nous l'avons vlr pour Ia
semelle conbinue évidée (ftl. II-34).
La figure II-140 clonne la disposil"ion clu ferraillage.
10,1 l'riArrÉ Dn BÉ'r'oN .urprÉ - rrr

3t. - RADIER VOUTÉ

Les conditions d'extrérnité de la voüte sllr ses appuis ne peuvent étre


cx¡rliciLócs rtcLtcmcnb; cle sorte quc l'on ienore si on a affaire á une voüte
alLiculóc ou ir uno vt;frLc trrlclsLLóc, la r'óalil.ú ól.anl. lrrollnltlcurenl. ilrl.cnnri-
cliaire. Ceci conduil" á I'impossibiliLé pratique de calculer la voüte exactement,
ce qui n'a cl'ailleurs que peu d'importance étanb donné que, d'une part,
oll rlonrrt'qritrtlt'llctttt'lrl,:\ ln voir [.t', r¡nc filrlc rnoycuntr ¡rnralloliqrrc, quc I'on
¿t<lltct, Ir.'s sotts-1lt't'ssiorts (ionlln() ótrruL urrilolnr(rrrcrrL rti¡»rtLics cl, rltr'crrfit
la paraltole osl. une ligure d'óquilibre d'un l.el chargeurenl..
Par conséc1uenb, et dans ces conditions, la voüte ne subira qu'un effort
noLrnal, rl n'y aura pas flexion; tout au moins d'un point de vue purement
théoric1ue, puisqu'il peut se faire clue la sous-pression ne soit pas unifonnément
répartie, la voüte pouvant notamrnent étre surchargée aux reins. Cette
circonsl"ance nl,ltive I'introduction d'une armature, alors que du seul point
cle vue des ;ontraintes de compression que la voüte subit, elle pourrait étre
considórée coilrme inutile.
'2
L'eflolt de conrpression á la clef est, par suite cle Iongueur :
nIt
Q - i'f ( -' Ilücnc).

Aux retombées cl'inclinaison c(, on aura :

r\t
v : Sf Plccrs r.'
La conLrainl"e ck¡ compression esl. :

R¿, : o'
lft1,
c étanI l'épaisseur:.cle la voübe aux reins.
Q esb égalernent l'eflorb sollicitant en flexion la poutre de retotnbée
Itorizc¡n Lalr.
Si c'esb l'écarteurent cles l.iranl,s, la l.raction clans ceux-ci esL:
T: Qe,.
Dmmple rle caluil :
l'itl¡llcrrorrs lc clrs ¡rr'ócótlcrrrrrtcrtl, LLI¡iLú ctt l'¿ttlict'ltt't'r,ttl'ú:

I: 4,20 nt, f : 'I+ :. 0,60 m, u :25o, p : 4000 kg/m'z.

SoiL: c =- 12 crlt el. c' : 3,50 m.

o : 4 000 x 4,20'
14 750 kg.
Bx0,60
14 750
o' - ffi:16'loo kg.
16 400
: 73,7 kg/crn].
R¿,
100 x 12
(]]\LCLIL 1)DS IiAI)II;]¡IS IJfMPI,t'S 105

un Jre Ltin closé á 300 kg suilira avoo Lln sirupkr clLraclrillaucr B r.1 8 Itrrrr/rrr.
T: 74 750i x 3,50 : 51 600 kg.
,
co' : 5ll-4[6
600
: 35'8 cnt2' soiL 8 o 25 nn'
Dans la poutre de retombée horizontale, nous aurons :

aux appuis
- :

]VI : 14 750 x :50' .


,15 100 l<gm.
--12
au cenl.re
- :

15 100 : 7 550 kgrn.


M:
Avec :

LI - 15 100 kgm, b : 25, h : 110, h' : 105,


¡)
.)
U : 1 x 105 -. .[I, z : g0 cllr.

-
1t1 100
0,90
: 2-ñx 16800
x-n- : 3o l<g/crne
t.¡', 16 800
1,7 Cm2, 6s76mm.
.7440 - 1 SOit

En travée :
.: t7.7
ú)' -+¿ : 5,9 crn2, soit 3 o 16 mm.

_,r 0 90

+-r---l--
dLq¡ltli l_i,'i
'Qqq4ryttáge_
8 y'' I ntrn¡t.trr
ljrc. I [-14 1.
166 ,
rnerrÉ e eÉroN enuÉ - rrr
( lisrr illt'rr tcu l,

I : z , 51zs000,. go : 11'5 kg/cr»!

l cadre f 1étriero 8rnm,A- 2cmz.


,, :- ?,09_¡J99_¡_!9
2Ir 800
: 1o c¡,,.

La fioure.I I-141 donne la disposition du ferraillage.

B) LES RADIERS GENÉRAUX


32, _ RADIER ÉPAIS

Ces radiers, appelés encore radiers-champignons, comportenb seulernent


une dalle épaisse sur laquelle les charges sont descendues par les nrurs et les
pol,eaux, en I'absence de toute poutre intermédiuire.
Ils sont, en fait, fort peú utilisés car ils présenLent, I'inconvénienb cle
nécessiter des calculs fort complexes.
Si l'on en veul, faire unc ébude élasLique un peu exacLe, il n'y t uralheu-
reusement pas possibilité de I'éviter, il n'existe pas cle méthocle cle calcul
a¡rprochée d'abold facile.
O¡l ¿r I':rit, rltrclcJuc[ois it ccs rlclict's )o rcpt'ochc tl'til.r'r. lr¡r¡rrls. Il osL
crrlLui¡r tlrr'ils co¡rcluisclrl" i un poitls rlc l¡óLon ¿tLrué ólcvó. i\4uis lc rcplot;hc
n'esl, p¿5 fondé du point de vue contrainbes sur Ie sol, car dans.le cas d'un
raclier voüLé ou ncrvuré, on doib tenir compte clu poids clu rt'ur¡llissage
.irrsrlrr'i la l'acc sul)ól'irlLrro tltrs pouLt'cs sor.ts kt sol rlu lrirLirttcnl, (rcrnplissl.rer:
cn lnáchelcr, gravier, bricluaillons, gros béton ou planchel ltól.on anué sur
nruretLes en briques ou en gros béton); de sorte que, prabiquement, on arLit'e
á des contraintes sur le sol á peu prés indépendantes du type cle radier;
¿i nroirrs qu'il nc s'agissc cl'nn radicr iL dullc uu-dessus, qui cst le p¡¡rt Lé.gcr,
mais aussi le moins simple á constntire (sauf si I'on est dans trn excellent
l.crrain, cas r¿lre pour un radier général).
Un arrtre inconvénienl" esb la nécessil.é, généralement satisfaiLe, dc pré-
voir en piecl cle poteau des eousseLs sullisatnnrenL, larges (fiq. II-112), suscep-

Frc. II-142. Ir¡c. II-143.


(ir\LCUL DI;lS lt,\DIIitlS (il'lNIlIir\UX 167

de conduire á des contrainLes de cisaillernent admissibles, Il y a lá,


l"il-tles
la plupart du temps, une géne á une exploitabion satisfaisante/des locaux.
Quoi qu'il en soit, le calcul peut se faire de diflérentes fagons :

CuIcuI en admeltant le sol élastique. La forme de calcul Ia plus sirnple


-
a étci clonnée par M. P,rnr s (1); le lecteur vouclra bien s'y reporter.

Calcul en plancher champignon rent)ersi. Les rnébhocles cle calcul cles


planchers champignons sonb bien connues.'Nous - auroñs occesion d'en
parler en détail dans le tome IV traitant des structures et planchels en béton
amré. No[.ons, l.outefois, qu'appliquócs á un iadier, ces méL]rodcs ne peuvenl.
étre c¡u'op prochées.
S'il s'agit d'trn plancher droit chargé cl'une charge uniionnérnenl,
répaltie, le calcul, á partir cle cel.l.e base, pennet cle dél,erminer les róaclions
sur les pobeaux. Au conl,raire, pour le plancher renversé, on parl, des charges
sur les poteaux, c'est la seule donnée, el I'on esl,ime, á partir de lá, -a réaction
cle bas e.n haut sous le radier qui permebtla le calcul de celui-ci. Or, ceLte réac-
tion est précisément inconnue, puisque les poteaux sont inégalement chargés
et distants et que I'on ignore absolurnent les interacl.ions : sol/raclier. La
pluparb du temps, on admet que le )P de l'ensemble des pobeaux se réparbit
uniformément sur la radier. CetLe hypothése, radicalement fausse, perrnet le
calcul du radier du point de vue eflorts normaux de flexion. Mais, bien
entendu, ce faisant, on ne retrouvera pas sur les pol.eaux une réaction nor'-
rnale ógalc ¿\ cclle connue, il faudra alors p.?r.[il clo ccllc-ci poLrr ca]oulcr', lcs
cisaillelnenbs dans les chapil.eaux des poLeaLrx.
On peut aussi répartir la chargc arnenée par chaque pol,eau srlr une
ccrLaincr snt'faco ¿rul,our dc cclui-ci, rnais alors Ic r'¿rdicr n'esl, pzrs unilorurólrenl,
chargé eb alors le calcul en es[ beauconp rnoins cerl.ain eb facile.
On voib ainsi la diflicultó de calcul du radier-c)rampignon el. surtoul. la
glanrlt ilrctll't.iLurlc qrr'il c«rurporLc.

Criutl ¡tlttsli.r¡ua.--- Il s'lgil. rl'l¡rlllir¡rcl ici ln lntiLlurrlc


<lrr [)r'of (rssoul
le ctts des plancltcrs tlroíLs, un caloul sirnplc cl.
.Jorr,rN sriN (2) clui pcnrtcL, tlutts
rigoureux des dalles déformées, d'appuis et de chargement absoiumenb
quelconques. Nous traiterons la question en détail dans Ie tome IV: No1,ons,
cependant, eüe la remarque précédenl.e esl. encore valable ici; le calcul cl'un
plancher'renversé ne saurait étre rigoureux puisque I'on ignore la réparbition
des charges sous le radier.
Le seul type de radier épais aisémenb calculable est celui qui se réduit
á une enceinte rectangulaire ou formée'de rectangles accolés (fig. I I-ruT), réali-
sée par des murs de refencl el, dc fagade, ou une ossature el, des ponl.res dc
piecl d'un bátiment. on admet la répartition uniforme des charges et on
calcule en dalles simples ou continues.

(1) Cours de béton armé, tome I.


(2) Voir tomes II et. IY du Traité.
10ti il'rt,{I'l'D Drt BD'l'oN AItMI-i - III

33. - RADIER NERVURÉ

Un premier problémc á résoudre concernanl. ces radiers i clLraclrillagc


cL a1:puis inLcrmédi¿iires (/ig. II-14.1) est celLri de la répartition des sous-
pressions. La ligne de charge est á peu prés inconnue.

Irrc. II-144.

l)rrr¡x cas á consiclére,r :

u) l,c:: pilius sonl ¿Uulu¡rcnl t'lurrgc.s. En gónérzrl la lignc cle charec est
- avec maxirnum au rlroil. clcs
ondulóe
piliers (fit. II-1lS¡.
Nous avons dil. que I'on simplifiait
en admebtant une répartition uniforme
des sous-pressions : ce faisant on ne
sacrifie pas la sécurité. Cependant, cer-
trrc. II-145. l"ains consLructeurs utilisenb un calcul
plus qui admcl. uno réac-
opl-in-risl"e.
Liou Lliangulaire au droiL des lrotcaux. Airrsi ligtu'e II-146.

Fro. II-146.
cALCUL Drrs RADrEns cÉNÉneux 169

Les rnoments des poutres sont :

Poütre A :
Mo L 0,062 38 Ph x
Poutre B :

' lVu : 0,062 38 P¿2 X

I
avec :
I

I
La réacLion rnoyenne sur le hourclis esl. :
I

I
P
I
l
p- : lrlr'
I

I
I
i
l¿r réaction nlaximurn sur Ie l,errain valanL le double :
l

P' ==' U' :'


lrl,
On peut se demander si, lá aussi, une telle répartibion des forces est
vraiment durable et si Ies phónorndncs d'adapLal"ion du sol dans le Lcrnps ne
tendenb pas á obtenir une répartition des sous-pressions plus réguliére.
Il serait alors plus prudenb de conduire les calculs en adrnebl.ant une
répartition unifornre de ces sous-pressions.
b) Les piliers sont inégalement chargés. La sous-pression est alors trés
variable. On admel.tra la répartition uniforme- au droit des poteaux, mais
évidernmenb avec décalage de l'un á I'autre (fig. Il-.lan.

I .0, J,O'

II-747.
170 rnarrÉ oB eÉroN ,rnnÉ - rrr

On ne peut plus admettre la répartibion uniforme sous I'ensernble des


sysLémes portants, on I'admel.l"ra de part et d'autre de chaque poteau jusqu'i
I'rxc tlcs hourclis la[.(rratrx. Il y aula donc ¡llrrsicttrs cltarucs rrnil.lircs.
I)ans l: cas ([iU. II-1a7), nous aurons pl porlr trois poteaux et p, pour le
cluatriéme, tels que )ps : 30 + 60 + 120 + 50.
Si, d'aiileurs, lcs char"¡1cs cles poteurx él,aicnL par trop dillclrcrntcs, il
l'irtrrlnri[, rldsolirl¿rliscl Ics lorrrluLirlus Llo¡r tlivtlt'st:nrcrtL clr:rrgtics cl. fuirc,
pt-rrrl cltttcurrc, clcs Iondal.ions spóciales. Siuon, lcs l"asscrnenLs d'exécul.ion
seront brés diflérenbs eb il pourrait s'ensuivre des désordres, fissures notam-

d a b
ie
I
I AB
---l
Prl i-; .P,
----l
I

DC (
I
»
Po
',
dt--- !:- L
d

trrc. II-148. Frc. II-149.

lttenl- qui ¡trrrrvcnl, dbrc rlangcrcuses ru tnoins clLr ltoinL dc vuc r!t.urrcllóil,ti
l)Íu' cx(rn¡rlt', si¡roll «lrr lloiu[. t[t' vut: rúsisl.lrtrcc.
Lc calcul pcut se laire cn poul"res continues avec les charges ainsi
définies (ftU. II-1a9). On siurplilie, généralernenb ces calculs en opérant ainsi.
Pour évaluer la charge portóe par la poutre AB, ot adrnet que les charges
des cleux poLeaux A eL B se réparbissenb sur le rectanglc abcd d'aire S.
Sons pression :
l) )-D ,
g:1LS3, p:iqd,
la charge totale sLrr AB est celle du losange hachuré. Etant donné les appuis
sur poteaux et Ia continuité de la nervure de part et d'autre des poteaux,
on adrncttra I'encastrerncnt conplcl..
Si / esl, la longueur AB, on a aux appuis :

Mrt - ?, (#)'
en travéc :

Mr- 23 /\xrpl'¡)'
Dans le cas d'appuis sur d'autres poutres, il faudrait ne compter que sur
un demi-encastremenb.
La sous-pression moyenne chargeant le panneau ABCD de surface S,
sera (fg. II-148).
_ PL:-Pz-l-PsiP+
Pt: s '
ou surface abcrl l- 4 S,
*-.
CALCUL DES RADIERS GDNERAUX 17l

d'oü :

On réalise, généralernent, le ferraillage des dalles de radier á l'aide cl'un


clouble quadrillage inférieur cb supérieur, car en dehors du quadrillage supó-
riettr cn l"ravóc cl. dcs chapcltux inl'tl'icut's aux apylris, lcrarlicr'¡rcul. r'cccvoil'
cles charges directes et si le sol de fondation esl, de déformation héLérogéne,
il peut y avoir des efforts de traction á la partie inférieure en travée.

I
I
I

,/t I
¡-l'
'i'!
I

..)=--
lil!r

Fro. II-150.

La méthode. que nous venons cl'exposer est celle généralelnent sr,ivie


pal les praticiens clu calcul.
Il en est une autre probablement plus exacte, surtout si le raclier peut étre
considéré comme trés rigide, comrne c'est gónéralement Ie cas. Elle consisl,e
á considérer la résull"ante des charges agisianb cle haul. en bas sur le radier
et á admettre que la rigidil.é de celui-ci éntraine une répartiLion linéaire cles
sous-pressions: Par exemple, pour un radier recbanguiaire ab, si c, et c,, sont
les distances du point de passag'e de la résulbante R a, centre du recbangle,
les pressions aux angles seronL données par la formule de flexion composée.

P:
"!t
('* Y + i) 6 r:"\
Uis.II-150).
' Le radier se calcule alors dans son ensemble, comme doublernent fléchi
clans les deux directions a et ó.
Dans toute section S, I'eflort Lranchanl, el, ie moment cle flexion valen[ :

T:); P- ¡t dr,
Í,.
E

el. I,I : pr dr.


),, ', - Í
Le calcul pratique ne prósente aucLrne) diflicultó.
172 't'ltlt't'ti) t)t,: llt;)'t'oN -. ltr
^trMli
34. - RADIER YOUTE EN BERCEAUX MULTIPLES

Le calcul esl.le méme que pour un seul berceau; les poutres de retombées
nc sont nécessaires qu'aux extrémités si les portées et les fléchcs sonL égales
clans les cliffórenl.cs l"ravóes; lcs l,iranl"s, nécessil.és par Ies travées extrémes,
doivent bien enl.enclu couvrir toutes les Lravées, z\ moins que les butées
cl'exl"rémités sufliscnl. pour écluilibrer les poussées des voütes, auquel cao
les tiranLs peuvent étre supprimés.
N{ais, llrórnt'¡lottt'clcs voüLcs rl'intiglltrs ouvcrLurrrs, on lloul, r'ú¿rliscl:
l'i'galiLó tlcs poussées ptrrmel"L¿rnL cle supplimer les pouLres de retombées.
Si, par exemple, Ies caractérisl.iques cle deux voütes voisines sont :
I et l' ouvertures;
f cL [' fléches.

Si Ia sous-pression conlluur)c est p, lcs lloussócs scronl, :

pl''
a:Büf ct Q': 8r'
Ilcrivarrl. que: Q : Q',
f' : f .
tt2
on obl.ient :
¿,

35. - VOUTES D'ARETES

On réalise en voütes d'arétes d'excellents radiers. Avec un surltaisse-


ment de l'ordre de un septiérne á un dixiéme et une épaisseur au centre de
l'ordrc dc 10 á 15 crn, on penl. altsorber á peu prds n'importe quelle sous-
lrressiorr (li7. I I-151).
L'analyse cies conL,raintes dans une telle construction esL á peu prés
irn¡tossillltr. On ne fail., plaLiqltct)lcIlt, Atlt:tlll cllcttl, on ¡lt'tlvrlit siltrplctncnt
rlt:s ¿u'r¡tuLurcs rlc l)c¿ul, I'ullc ittlórit:ultr, l'¿tuLlc supér'iculc r:n quaclrilla¡¡es :
5 o 8, 10 otr 12 rrun/nr avec 2,3 ou 4 s 72 otr 14 mm en diagonale, suivant
lcs arél-es. On ne prévoit auclrn tiranl, on admet que ia butée des l,erres sufliL
z\ ócluilibrer les poussées des panneaux dc rives. I)eux dispositions sonl,

Irro. II-151.
CALCUL DIIS I1^DIDnS GrrXÉtr,tUX I /J

possibles l)orrr ceux-ci, ou bicn lcs l)¿lnncaL¡x cn vr¡tiLes croisúcs ot:crr¡;cnL


LouLc, la surlacc clu radier ou bien on tlaiLe lcs pannc:aux cle rivcs cu vo[iLcs
cn lrr:rcoat:.x (fitt. II-152), avcc pottLrc¡s rlc ohaihaQcr liolizonLales.

Fro. II-152.
I

i
c) Questions diverses.
i

i
36. - JOINTS DE TASSEMENTS. - COUPURES

Nous avons dib qu'en cas de trés g-randes variaLions dc'. chrrges cles
pobeaux voisins, iI fallait constituet'cles groupernenLs de po[eaux á r'aclitrts
inclópcndants qLri Jrouvaicnt ioucr lihrcnrenl. sans ótre cAusc rlc rlósortlrcs
tl¿rns la consbrucbion.
Une précaution sernblablc est á prendre, méme si les polcaux son[
égalemenb chargés, pour les radiers de grande surface. Dans ce cas, on peuL
craindrc cn cflcL dcs varial-ions rlo sLnrcLurc rlans lc sol dc lonrla[,ion, (:ausc
rlo Lasscmr.rnl,s cliflórenl.s aux divers poinl.s cle la constructiotr. On tttónage
alors des coupures constituanb des joinl,s qui permet[ent cles t¿rsscurcnts
dillérenl,s de clcux éléments voisins, sans dósordrc (fg. II-153).
Dans des cas scmblables, on a quclcluelois ul-ilisé un rnoycn orie-inal
cronsisLanL ir cr'ócr sous lo llil,inrcnL, ltu dloiL dc l¿r couchc rrrincrc porrvlrut
tasscr, une couche de l-erre rapportée ¿\ trc\s forI l,asscmcnl,, étudiée de lagon
:'r ¡tl:rlisc¡ I'rrnif'o¡¡rilti rlc Ilrsst¡r¡elrl, s¡l' [.¡rr[,t¡ l1 lrl¡grrcr¡' r]e lrt tronslrur:lion.
Orr lr ¡rrr cvilct'¿tinsi lc.ioilrl, ou titron«rrtist'r'ttttr'l'onrllrIiort sttt'¡lit'ttx sttt'llr
coLrche irrrrnnablc ([ig. I l-1 54).

Frc. II-153. Irrc. I I-154.


77.1 , rn,rt'l'r'r ¡n r;É't<tN nulrÉ - rIr

Quantités clc bóton au ntótre carró (nt3).

MUNS CONTINUS

Q60m3

o,5o

o,+o 0, +0

§ N

.io o.so 030':


E
a
o
0,20 o,2o ü

o, 1o 0,10
0,08
0:06
0:0+
0 t02
zu
20 30
30 40
40 50 tm
Charge.s'px L ert tonne.¡ tttátre

OSS ATU R E
ot'70
0,7Qm3

0,60 o,6o

0,50 0,50

_ 0,+0 0,40 i_
E
o
'qJ ;-E
§ 0,30 0,30 §
o
.0)
\
0,20 010

o,1o 010
0;08
0.0 6
o:o+
0:,02

o2+B8lo 20 30 +o so 70j rn
Charges p x L en tonnes métre

trlc. II- l5;r.


AVAN'I-PROJE'I' DTl RADIEIT CÉNÉN¡,I 175

Quantité de coflra§e au rnétre carré (m3).

MURS CONTINUS
1, 50 1,S0 m2
'1,tlo 1,+O

't,30 1,3 0
1.20 1,20
1,10 1,1 0

1,00 1)00
090 m 0p0
0,80
|
$ o,ao É
§ o,zo o,7o L
8 o,eo 0,60 $r
q50 0,50 §
o,4o o,+0 €
0,30 0,3 o

o,20 0,20
o, l0 0,1 o

0246810 20 30 +0 50 70L m
Charges px L entonnesmétre

OSSATU R E
l/ 80
1,70
,t,80

f,50
1,40
1,30
1,20
1,1 0
N
qJ ,roo E
qro
.F E

tt
qro
b
o,zo §.
0,60 §
0,50
\)
-a

q40
o,3o
o,2o 0
q10

o246A1o 20 30 40 50
Cha rges p x L en tonnes mét¡e

Frc. II-156.
776 TRAITE DE BETON ARME _ III

Quautité d'acier au métre carré (kg).

MUNS CONTINUS

50 kg

+0 -t-l-l-l-l++ +0

W,
30 30t
c_
.q)

\o
ffiW+ .f
Cr¡

2o ..
qJ

U
\
10 10
o8
06
Olr
o2
02¡l 68lO 20 30 +0 50 70t m
Charges p x L en tnnnes rnátra

OSSATURE

C.
§+o
Q
E

\ it
Er¡

q-
o
q
\

ge+G81il 2g 30 +o 50

Charges p x L en tonnes mátra

Ii'ro. II-157.
-
AVANI-PttOJE'f DE ITADIER GENIIRAL 177

37. - AVANT-PROJET DE RADIER, GÉNÉRA

l,t.s DocunrcnLs R. Ii. E. tr. ont publió cles allaques penneL[anL le ca]cul
rapicle des r¡tranl.ités de matóriaux (béLon, acier, coflrtrges), néccss¿rires á
I'exdcut.ion rlcs radicrs '. plcu..s ou co¿¿¡'ács cn loncl"ion tlu proclui[ ¡r )( L cn
tonnes llal rnótle, avec :
XP
-Y--S
oü )P est Ia résultante totale des charges et S la surface totale clu radier :

S : Sr -j- Ss Sn (p est la pression moyenne en tonnes par mül.r'e


carré).
L (portée moyenne en métres) :
-
:ntt1 lnrlr2 l.....nnln2
L _nrlrz _Znl2.
+nzh+.-n"h:»n¿'
oir : flt:
s,
fr2:
s"s
c
=JJ
n
"r? --=J!
S" c'

et l.-, Iz .... . 1, sont les portées moyennes des surfaces éIémentaires 51,
s2 .....sr,.
Les fiottres II-755, 1L156 et II-157 reproduisent les abaques en quesl"ion
pour les cas : murs continus et ossature en béton.
I-enl'exarnen est frnctueux :
Ies c¡uanl.ités de béton sont ¿\ peu prés indépendantes clu type de
- : plans ou courbes;
raclier
les radiers courbes procnrent une cerLaine économie d'acier :
-n{urs continus : de 15 ir25 %.
Ossature : rlc 5 r\ 10 /n.
l'(lcorlornie cle collrzrgc esl" consiclór'alllc ¿lvcc lcs raclicls courbcs :
cle 50- á 80 %.

D'une lagon générale, les racliers sous ossaLurc sont plns cofitcLlx quc
sous r]lurs porteurs: c'esl, I'incidence cles poutres raiclisseuses sorrs poLearrx.

30 LES PUITS DE FONDATION


-
38. - ESPACEMENT ET FORME DES PUITS

I-clrst¡uc lrr bon sol csl, á grartde prolontlour'(> 2,50 ru), il I¿ruL allrrr lo
chercher yrour fonder lá oü il est, gráce á un certain nombre de poinl;s d'appui,
appelés puits, reliés par des arcs en magonnerie ou des poulres en béton urmé
('I slu' lc'sr¡rrt'ls r»n const.l'uit. ltrs n)urs.
(lcs ¡rrrit,s sonl" ¡rlacis :
- - ¿\lous lc'.s anglcs el. á l.oLrl,cs lcs inLersecLions clc rttttrs;
_- sous tous les points d'appui isolés.
778 TRArrÉ DE BÉ,roN ARMÉ - rrr

Leurs espacements en alignernents varient de 4 á 8 m et rnénre plus


(limito : 6 m avec les arcs en maqonnerie).
Si rltlrx ¡lrrits str llorrvclrl ll'ils voisirrs, il csI rl'rrslrgtr tlt, It's ltirtrril t'rr
consLiLLr¿urL un scul nrassif oblong.
Les puits sonb généralement carrés ou circnlaires
(les talus verl"icaux bie.nnenl. bcaucoull mieux, glicc ¿\
l'crffcL vofrto) dc r.lianrü[.rc nriniurunr : 1 m/1,20 nl. IIs
s'encasl.renb de 20 crn dans le bon sol. Les puibs cl'angles
font généraler.nent 1,50 rn de diamétre. Ce mode de fon-
dabions esb brés fréquent á Paris. L'exemple classique esb
celui de la basilique dc N{onl.urarLre, clont les puil.s czrr-
Frc. II-158. rós rle 2,50 m á-5 m cle cóbé descendent á 30 in cle pro-
f ondeuri nsqu' au g-ypse.
On:ruqlucrtLc llr sru'lrrcc llorl,arrtt' rl'urr lrLriLs i llcrr tlc
l'rais ¿rvcc la disposiLion cliLc « cn paL[e d'éléJrhanb , (fitt. II-158), [elle clue:
¿-1- a (minin-runr : 20 cur);
t.g a. ,,: 2.

Une l"elle clisposi[ion ne pcul. évideurment étre adoptóe qu'en terrain


consisl.anl., ellc réclame dc grandes précautions d'exécution.
ElIe peub mérne se révéier dangercusernenb illusoire, si la patbe d'élé-
phant sur laquelle on compte n'est pas faite effectivement : manque de
conscience de I'ouvrier, impossibililré pratique ou éboulernent de la terre en
sur:plomb se rnélangeant au béton.
Soil,, par exemple, un puits carré de 1,50 m de cóté; soit i a:1,50 m et
A : 7,90 nr.
ctz - 2,25 nf , A2 - 3,62 m2.

lln I'alrscnce cl'cilargisst¡rlrcnt, lct r:onlruin lc (calcrrlóc avcc 1'[2) uu(ln1cr1-


lcnil dc ti} (/u.

39. - LIA¡SONS ENTRE PUITS

Lcs liaisons enl,r'e puiLs,sonL consl,il"uócs par dcs poul"rcs eu l.¡ciLou ¿runó
dc glanclo inclLic, soil, de h¿nrl.eur constanLc, clettx nxppcs (l'ArttutLr¡r'r.s trL
rltrs (rtlicls, soit, rlc lutu Lcrrt' vrtt'ialrlc li inLuttlos cit'crtllrit'c.
Ln lilisorr tlcs ¡lrriLs cl, tlcs ¡otrLrcs sc laiL, st¡it ¿\ I'aiclo clo bat'rcs llrl.l"anl.es
recourbées dans la poutre (/ig. II-159), soit de cadres (ft7. II-160). On a

Fro. II-159.
LES PUITS DE FONDATION ' \79

Ionclú aussi snr puits trés espacés avec liaisons en pttutres cle grande portée
en échelle, Lriangulées ou á bendeurs (fi7. II-161). . )

On peut aussi réaliser la liaison par des arcs en maQonnerie cle l'épaisseur

FIc. II-160.

clti nrrrr ¿i souLenir (liq. II-162). Les ¡roussócs sonb absorbóes pal cles tiranl.s
en bd'ton amré supportant de plus, en flexion, la magonnerie de lemplissage
cotnprise entre l'arc et le tiranb. Les reLombées des arcs sont généralemenb
inclinées á 30o.
Certains constructeurs admettent, á jusLe til,re, qu'il n'est pas nécessaire
cle construire efTectivement un arc pour pollvoir bénéficiel de l'efleb voübe.

r- T- r rrrTl-r
!-r
lllltttt r I l, r rTTTT T T TT T-r
r r j_¡
L-L L LLL L L L r-Lr-rJ.ir J _t j it¡l ii_¡ ji_.!
I t 14

r-ff7t1-+fi=
Led.l.rrir-u t

Frc. II- I61.

FIc. I l-102.
180 TRAITÉ DE BÉToN ARMÉ _ III

l-c tlocutncnl. ll. E. ll. If. adruel, ceil"e possibilité lorsque l.rois conclitions
sont simull"anément réalisées :
n) Disl.ance entre axes de pr*r inférieure á 6 m;
ü) I-Iauteur des rnurs pleins, supérieure á la derni-porl.ée entre puir,s;
c) Nécessité de prévoir sur puits des somrniers en béton inclinés á 30o,
comllle dans ie cas des arcs réels.

Les deux premiéres conditions sont raisonnables; mais on peut se


la nóccssiLó rlc sotnnticrs i :]0o csl. r'óellcnrtrnl. intlispcusalllt:,
tlt'ntallclt't' si

a\ A +l
Qo
-
Qo
LJ

la
Frc. II-103.

Ic flroLtcttrenl, (1) n.raQonncrics sur- béton l)oLlvar]b palaitrcr suflisanL pour


l-l'ansmcL[re correcLemenl, les poussóes (saul peuL ¿¡¡e-pour les puits cl'arlgle).
I)e sorte que, pra[iquement, la Iiaison entre puits se réduit ¿\ I'heure
actuelle á une simple piéce horizonbale appelée quelquefois lonr¡rirrc c¡ui peut
lravaillcr, soil. cn poulrt., soi[, cn lirtnl .'(ltrrr.c fltrxi«ln scor¡¡1¡]¿1i¡'r.r rltrr, lul ¡loi«ls
rlt's rrraq:«rrruclics cnl,l'o ¿rx«: trL l"iranl").
Ii't il y aura :

lrauail en lirant : si les deux conclitions a et b ci-dessus sonb rc,spec-


[,t1cs; -
lrwtrúL ctt ¡toutrcs ; clans les aul.t'cs cas.
Norrs vcrrons lllus loin krs clillércnccs pla[iqrles que cela conrporl"e. Ccr-
tains corrsLrucl.eurs, dans le cas de liaisons voütées, admettent que les poussées
s'óquilibrenl. (si les porl"ées sonl. égales) au droit des puil.s couranl"s et lrrennent,

-f--, l,/- il- §ol des


l'l--'.--zll

Iircr. II-104. lrrc¡. lI-l(i5.

/
(1) Arrl-1le cle flotlclnctt : 27o. tg 27o o 0,50.
LIiS I'UI'I.S DI] ITONI),\'IION 181

ia précaul.ion, poul les puif.s extrérncs (qui ne bénéficiont pas de cr:l"l.e possi-
lrilil,ó), dcr lcs rclicr pal tilanLs {lr.rx yruiLs voisins. n'Iais ccl,Lc ¡trtioauLion, bicn
irrtentionnée cst inopérante; il fattt pro\onqer lc tirant jusqu'it I'Ltnqlc erlrArne,
Le tirant AB (lig. II-163), s'il équilibre bien les poussécs rle la voiil"c.,l1J,
est impuissant vis-á-vis de la poussée Qn de la voüte voisine BC; inversenenl.,
si on aclmet que les poussées en B des deux voübcs AB eL BC s'ciquilibrc.nb,
lc tiranl, rtB ne joue plus aucun róle.
En fait, le seul intéréb de celui-ci esL
clc répartir en téte cles cleux puiLs zl Gri/let de
c'.t B la poussée horizonLale Q,t que frettag e
lc puil.s -rt aurail, é1,ó seul ¿\ al¡sorbcr
c'n l'abscncc de Liranl,. C'esL l.rés insuf-
Iisarrt : les lirants doiucnt Ah'c pré.utts 35Lr kr.1
sous totde la lonqucur des murs, á moins .Dosagt
qi,le, par exbraordinaire, on adrnette Dosage 250 kq
rJuc In lru [.rie en ,,1 soit, su flisan [.t:.
l,ln ('(' r¡rri c()nc('r'n(, I't,rrrlllrrcc-
ruonl, rlcs liuisons: poul-ros ou. Arcs, li'r c.
Lrrl hauteur, on aclopte, en gónéral,
Ia clisposition au-dessus clu sol clcs
caves, c'cst la plus haltiÍ,ucllc, car la moins coürtcuse (fiq. II-1{;4). Celton-
datrL, s'il y a dcs beics ¿i róscrvrlr dans lcs rnlrl's, on no pcrLL placcl lcs
Iiaisons qu'en dessous du sol des caves (lig. II-1{i5).
Si le mur entre puits est prévu en béton banché, il peut consLituer, au
prix d'unc arntaturc méme légérc, unc cxcellcnl.e liaison : mur'-1'rou[,rc,
s'il ne conlient pas d'ouuerlurcs (1).
Les puits peuvent n'avoir á supporl,er que des points d'appui isolés,
la charge du poteau est alors répartie en té.Le clu béton clu puits par llnc
semelle carrée, la conl,rainte p peul. atteindre 10 á 20 1io/cm2, et m0nre
beaucoup plLrs si on prcncl la prócauLion dc frcrtLer la surface du puiLs par
quelques grilles cL cle closcr'á 350 lig á cet enclroit. (fig. II-166). on prévoiL
quelquefois des chainages de puil,s á puits (comrne pour les sernellcs), ce n'c,.sL
pas indispensable, sattf dans les trés mauvais terrains oir il peul. se procluire
cles poussées latcirales.

40.
- CALCUL DES LIA|SONS _o

Quellc csL la chalge i cornl;Lcr sul'lcs liaisons: voirle ou l.roulle? i,a


réponse n'est pas aussi simple qu'on pourrait le penser iL priori. Eb, cn I¿it,,
on IrcIe sailpas. On connaiL seulernc'.nt clcux limil.cs cxLrómcs de cctLc chll.q-c:
une limite supérieure : le poids total de la tranche cle mur au clroit
cle la- liaison y compris évidemment toutes les charges ramenóes sur ceL[c
trancllt-r : planc)rcrs cb clrar¡rc.nt.c;
'- llllc lilllil.tr ittltl:l'it:t¡rc: lt: ¡loirls rlrr r:t'l,Lc nti'lrlc f,l'lr¡clrc rlr-: nr;u.([lt(r
I'olt ¿ttllttcL IiuliLúc li I¿r lurtrLcul'r['ulr ót:rgc au-tlcssus «lc l¿r Ii¿rison.

(1) Dc sirnplcs sorrpiraux dc c¿rvcs pctrvcnt 0Lr.c arhnis.


(iurinnrN. Déton ar¡né. IlI.
-
182 TRAITÉ DE BÉToN ARMÉ _ III

La charge réelle est en fait comprise entre ces deux limites, plus prés de
l'une ou de 1'autre selon la possibitítZ que l'on aura d'ímaginer aihaqie étage
des uoútes licliues déchargeant les líaisons horizontales (planchers), d chaque
étage et ramenant la plus grande partie des charges d l'aplomb d.es puits

-,//\/\
/\/\
-----_
\,/
a-----_
\ ,,;ztt\, \
I
I
I
v Y
ta
L
z'
tt í;'--\,,,,'-'ñ\,
llr ,7ar--i.. -a::::---'l),,
ü _-----_tt. { _- - - -_ {, '\lu,í,'-
," r"
"a
i,'i' n T-..,

II-1 67.
Frc. II-l67. 'Fro. II-168.

(ft7. II-167). Cette possibilité dépend surtout de la positionet de I'impor-


tance des baies dans le mur. S'il n'y a que trés peu d'ouvertures de trés
petites dimensions et placées en dehors du
tracé des voül"es ficbives, I'efTet voüte sera
trés important et la liaison inférieure chargée
,r"'[ta au minirnum, c'est le cas dela ligure II-168.
Par contre, dans le cas dela figure II-769, ;,
n'y aura pas á compter avec l'eflet voúte
et tout le poids du mur sera á prendre en
cornpte. II faul, examiner chaque fois le cas
d'espéce. La position de sécurité sera de
compl"cr la tranche dc rnur sur touLc s¿r
hauteur, c'esl, d'ailleurs ce que l'étude du
Frc. II-169. cas précis indique la plupart du temps.
Le calcul ne présente plus ensuite de
difliculté.
pg!f,
Yottte.- On calcule Q: Si la voüte est réelle f est connu, dans le cas
contraire on I'imagine en tragant Ia voüte fictive inclinée á 30o aux retombées.
On évalue ensuite la contrainte maxirrum dans la voüte , O : #,
e étant l'épaisseur de cel,te voüte et e' celle du mur. La contrainte R tolérable
varie selon le matériau utilisé :
Moellons : 10 á 20 kgicm2.
á 250 kg : 25 kg/cm2.
-DeLUrt I
raÁ+^-
ia k§ : 35 k§/cm'z. I

Briques : 30^roo
á 40 kg/cm2.
LES PUITS DI' FONDA'TION lBll
Si la voül.e est licLive, e cst inconnue e[. on ignore Ia valeur de Il accr:p-
table; tout calcul est illusoire.
Pratiquement, d'ailleurs,.la vérification de -R donne toujJurs des chiflres
faibles. Dans la plupart des cas, la vérification de la contrainte des matériaux
formant Ia voüte (réelle ou fictive) apparait donc comme inubile ou tout an
moins comme trés incertaine.
II peut cependant se faire, dans cerl.ains cas, que Ia conl.rainl.e R dépasse
le taux admissible -Ro; les régles béton armé 45 conseillent dans ce cas la
rnéthode ci-aprés :
Considérer que la voül.e esl. suscepbible d'équilibrcr seulcrnonl, la
part -des charges p correspond á la contrainte limite R '
Admettre que la différence est équilibrée pní'I. tirant travaillant
-
en flexion, ne pas omettre bien enl.endu d'y ajouter Ia flexion cluc á la
magonnerie exisl"anb enl"re l'arc (lictif ou non) eb ce tirant.
C'estlá une méthode bien empirique eb probablement assez inexacl.e; on
voit mal comment cel.te clifférence de charge pourrail, él.re transmise au tirant,
il est certain, qu'en faib, I'arc absorbe toul,e la charge quelle que soit la con-
Lrainl"e et qu'il n'y a pas d'effort de flcxion dans le tirant venant des charges
au-dessus de l'arc.
Mais la régle conseillée est de sécurité et c'est á ce seul til"re qu'elle peut
sans doute étre admise.
En ce qui concerne Ie tirant, iI esL tendu de I'eflort Q et, d'autre parb,
fléchi du poids des matériaux compris au-dessus de lui sous la voüte. La
section en béton armé sera donc á calculer €n flexion composée de traction.
En ce qui concerne les conditions d'extrémiLés du tiranf., on esL cerl"ainernent
trés proche de I'encastrement parfait au droit des puits. On a donc á calculer
une poutre fléchie encastrée á ses deux extrémités eL soumise á une charge
répartie selon une courbe (arc de cercle ou parabolique). Le calcul ólasLique
rigoureux ne présente pas de diflicultés; on peut, en pratiquc, s'en dispenser
en admettanb la charge comme réparbie selon deux triangles accolós.
Les moments sonl, alors :

.- Aux a¡rTruis :
_ s_pt
96
en travée :
- pl'
32

(p étant la charge maximum au métre au cenbre.)


Poutr,es. La charge est dans ce cas uniformément répartie; le calcul
- encastrées á leurs deux extrémités.
se fait en poutres
On calcule, quelquefois, en poutre continue, ce n'est pas raLionnel, la
dimension horizontale des puits et les trés fortes chaiges á leur aplomb
sont telles que la tangente á la fibre moyenne aux appuis doib rester horizon-
tale á trés peu prés, méme si les portées entre puits différent. On peut aussi
appliqtrer le calcul plastíque, qui.permet une économie d'acier (voir I'exemple
de calcul produit plus loin).
184 rRArrÉ DE BÉToN ARMÉ - rrr

§oil ¿.¿r¿¿ fugtttlc dc 70 nt tlc longueur comportunl r¿n sou.s-sol tlc 2,20 nr
tlc ltuttlcttt', tttt rcz-tlc-cltctusséa r/¿ ll,[10 ln, ¿rl¿ ú,la¡¡e de 2,t10 rn t.t ttn a¡mble. auc'
t¡turs tla ü0 ctr dc lruulcttr, tü)rs dc0,50lr) cr¿ s(,¿r.s-sol ctt ttruclk¡tts c/ dc 0,lll-l rrr
ensuite tn briques pleínes. La largcur du búlimcnt cst de 8,50 m, un mLtr
mitol¡en médian, parall\Ie a la fagade est préuu, I'épaisseur des planchers est
de 30 cm.
Aclmcl.Lons que la position el. I'inrporLance des ouvertures en fagade
soib telie qrie l'on ne puisse compter sur des effets voüte dans le mur en élé-
vation. Plagons Ia liaison au niveau du sous-sol et trois puits sur la longueur.
Nous allons faire les deux calculs comparatifs : en poutres, en uoütes.
loLongrínes fléchies :
Charge au métre :
Sous-sol (2,20 + 0,30) x 0,50 x 2 400. 3 000
Mur éléva!;ion (3,50 + 2,80 + 0,60 + 2 x 0,30) x 0,35 x 1 800. . 4 7tO
Charpente:0,20b x ry 850

Platrcllcrs : 0,1-ll-r L x 9# X3 :r 41)o

Torer, 12 050
Soit :

Section longrine : 50 x 50 cm.


Poids propre : 0,50 x 0,50 x 2 500 : 625 kg.
Puits de 1,20 m, portée : 5,00 1,20 : 3,80 m.
l{oment aux appuis : -
M - !4?i+i4q : 15 2oo kgm.
D:50, ft:50, h'-45, U:19,25, z:38,5.
tF -- *:P
0,385
: 3e a5o kg.
(,)', : 39
-T 450 : 27,4 cm2.
440
Soil, : 5 a 25 rnru -l- 1 a 20 rrln : 27,C>4 cn2.
Le pourcentage d'acier :

27 1 ñA o/ ocf ¡nrront
'64
502 - ',06 % est correct'

(Le calcul á la rupture permet cependant de réduire ce ferraillage


20 % environ).
En travée : -¿l

.t '2714 ie
G)' : -f : 13,7 cm2
LES PUIT'S DE ITONDATION 185

Soit : 4920+1q12: 13,7 cmz.


f:
12 625 x 3,80
24 000 kg.

r _ 24000
'-50x38,5 : 12,4 kg/crn2.
1 cadre f 4 étriers o 8 mrn, §) : 5 cm2 tous les 10 cm aux appuis.

En calcul plaslique on pourraib admetLre des moments égautt en lrauée


sur appuís,
d'oü: -
12 625 x 3,80"
fuI : pI' :16:
,,ru* 1o
11 400 l<gnr.

a' : 27,4 x +#ffi : 20,5 cm2.


Soit : 2o25+3ó20+1a16inm.
I-e calcul des étricts serait iclenl.ique.
Si, on fail., la comparaison du poinb de vue consornrnation d'acier cles
rltrrrx fcrraillrrgcs ainsi c¿rlcrrlós : ólas[iquo olj pllrsticluc, on Lrouvo (rrorr t;orrtpLt:
tenu des étriers qui sont les mémes dans les deux cas) pour une longueur de
poutre de 5 m, d l'auantage du calcul plastique une économíe de 70 o/o enuiron.
L'égalisation des moments en travée et sur appuis entraine ¡rour la
contrainte de l'acier sur appuis en seruice (sans tenir cornpte du bóbon bendu)
une valeur de :
Ro' : | 440 x i, --j2A
: 1 920 kg/cm?.

Il n'y á pas lieu de s'en effrayer, elle n'a bien entendu aucune influence
sur la sécurité propre de la poutre; eIIe n'intervient que pour le comportement
en service, il pourrait se faire qu'elle entraine une fissuration capillaire
prérnaturée aux appuis, sans importance d'ailleurs, Ies questions d'él,anchéité
n'étant pas ici en jeu.
On a d'ailleurs la ressource de doser d'une autre fagon la répartition
des moments Ie. long de la poutre et de choisir une valeur plus élevée aux
appuis, cela diminuant d'autant les moments en travée. De toutes faqons,
il y aura économie par rapport au calcul éIastique. L'intérét du calcul plas-
tique est de rendre l'ingénieur maiLre de la courbe de réparbition dcs rnoments
tlc llcxion lc long cl'ulrc pouLro; c'csl. lo principal inLór0L clc cc nrodt.. rlc calcrrl
cn dehors de la question économie cl, de la grosse simplification de calcul
qtt'il permet dans les sysl.émes supérieuremenb hyperstatiques.
Tirants .' Ouverture de la voüte : 5 m.
Fléche de la voüte ficl.ive : 1,20 rn.
Ilpaisscur présurnór: : 0,40 rn.
^ 12 000 x
o: 5.00'
:31 2oo kg'
ffi
31 200
"-40x50
186 TRAITÉ DE BÉTON ARMÉ - III

c'est une contrainte faible, il n'y a pas lieu pratiquement de s'en préoc-
cuper (l'épaisseur de 0,40 m est présumée).
Charge cle flexion sur le Liranl. :

P- 2 300 kg environ.
C)r'd<llrrróo nraximurrl clo churgo :

,:'-á80zu:1210ks.
SccLion du LiranL : 50 x 25.
Poids au sol : 0,50 X 0,25 X 2 500 : 275 kg.
Moment aux appuis :
,(
M :# , t2to x 3,802 *Try: 915 + 332 :7247kgm.

Au centre :

-1-4+5m' * TLP: 5bo + 1oG : 710 ks.

r¡: 2300 ,275


,:t + _-_Z--
x3,80 _1150+525:1675kg.

h . 2l», lt' .'. 2:J, | .,,, 10, z ,= 20.

Aciers supérieurs :
, 31 200 1 247 : :
(,\t : ,ffiiñ f- O,ZO-^ft¿«¡ 10,8 -l- '1,3 15,1 ctnz.
Soib: 5o20mm.

Aciers inférieurs2 '2

31 200
or', : '¿ x t,ttto + OpO;-¡-a¿O : 10'8 +
7t6 :
2'5 13'3 cm2'
Soit: 4a20+1aL2mm.

41. _ REMPLISSAGE DES PUITS

Le remplissage se fait en béton et quelquefois en magonneries pour les


puits de grandes dimensions.
Les dosages de 250 kg de cimerit artificiel ou de laitier ou de 300 kg de
chaux hydraúique sont couramment utilisés.
Si on craiht les eaüx agressives : eau de mer, eaux sulfatées, on utilise
dcs cinrcnts spéciaux.
q
e

LES I'UITS DE I¡ONDA'I'ION 187

42. _ PUITS DE GRANDES DIMENSIONS

On sait réaliser maintenant dcs puits cle grancl diamél.re par le procóclé
diL á
« benne preneuse », ou « hamrnergrab » (Bénobo-Solél.anche).
Les puibs de ce procédé peuvcnt étre réalisés acl"uelletnent jusqu'á ,10 m
de prolondcur aux diamütrcs ci-clcssor.ts :
0,4,0 m, 0,50 m, 1 m, 1,50 m et 2,25 m.
Le détail du procédé est le suivant :

la coquille méLallique (benne) fermée fait le trou, gráce á ses eflets


- á des outils spéciaux désagrégateurs et á des trépans;
de cftocs,
la coquille ouverte en benne remonte les déblais;
- simulbanément le trou est « tubé », l'enloncemenL du bube s'opére
- hydraulique avec mouvement de robation simull,ané, d'oü mouve-
au vérin
ment louvoyant permebtant une grande vitesse d'enfoncement (3 m/heure),
ces tubes (par éléments de 3 m), sont assemblés entre eux par soudure;
pendant le remplissage du béton, le tube est retiré par Iouvoiement,
-
recoupé en trongon et récupéré.

Les avantages sont les suivants :

puits de grands diamétres creusés trés rapidement;


- l'élargissement possible en patte d'éléphant des gros puits procure
-
une augmentation de surface portante considérable;
possibilité de trés fortes charges porbantes : Lrne colonue de 1,50 m
-
de diamétre á 15 m peut porber 500 t. Les groupernents de gros pieux permet
des impacts considérables. A titre indicatif, des groupes de trois pieux de
2,25m descendus á 8 m portent 2000 t á l'immeuble Le Corbusier deMarseille.
Ces puits peuvent évidemment étre armés. Par exemple, aux'nouveaux
quais du I-Iavre, une gaine cn ból.on armó a óLó clesccnclue dans lc puil.s
avant bél.onnage et a servi d'appui pour remonter Ie bubage.

43. _ CALCUL DES PUITS

Nous avons dit, au dóbut de I'ouvrage, dans le rappel sommaire que nous
avons fait de Ia mécanique du sbl, comment on calculait la contrainl"c possible
srtr lc foncl r.l'un puil.s dc follclal.ion.
Voyons sur un cxcrnlllc, cornrncnl, se lloursuil" lc calcrrl.
Soib un mur de 50 crn d'ópaisseur l.ransmetl.ant au sol 8 000 l<g rle
charge par mé'l.re. Entraxe des puits : 4 m. Le terrain peut supporl.er 3 kg/cmz.
Profondeur du bon sol : 4 m.
Bilan des poids sur 4 m de longueur.
Poids du mur : P :4 x B 000 : 32 000 kg.
I)oitls rlrr ¡rilicr rlc sln'firr:c ^S cl. rlc lrarrl.rllr I[ --.4 ¡t.
P' : SfI X 2000 :8000 S.
I
t

I
i

I
188 TRArrÉ DE nÉToN ARMÉ - rrr

Le terrain supporte 30 000 kg/rn2,


donc : 32 000 + 8 000 S: 30 000 S.

s: 32 000
22 000
: 1,45 m2.

Diamétre des puits :

\
L+#: 1,36,r.
Soit 1,40 m.
il csl, rl'rrsngc, ainsi que nmls vcnons cle Ie faire, dcnégliget'le lrottement
llLór':rl rlrr Lornrin srrl lcs ¡xtt'r.ris rlrt puiLs. (lcrLuirts ou Licttttcrtt cotulllu lxrr'-
l-icllcrncnl. en admel"l,anl" quc cc frol.l"ernenl, esl, suflisanl, pour óquililtrer lc
poids clu puil.s lui-m0me el. ne font inl,ervenir que la force ó'exergant cn téte
dtr p:rii.s.
Ptl rrx«:lnl)lt', dans nclLt'c cas ltarl"icttlicr, ttotts artl'ions :
32 000
S: 30 000
: 1,07 m2.
'?-
I)ianró[.rt'. : 1,16 m, soit 1,20 m au licu de 1,40 rn.
Lc calcul qui précüdc nc rcncl pas cornpl"c cl'¿rilleurs dc l.ou[.cslos p«rssi-
bilil.és du frol.l.cmenb latéral. Dans cerLains Len'ains, le fro[,l.erneul, l¿ll"ór¿rl
serai[. suflisanl" pour équilibrer la tol.alité du poids du pieu eb dc la réaction
clc tó1.e.
I)ans noLrc cxcrnpk'. :

Charge l-otale :32000+8000 x 1,45 : 43 600 kg; au rndtre carré de


surface laLéralc :
43 600
3,14x1,40x4 : 2 480 lig.

Charge qui n'est pas excessive.


NI. M¿.van a proposé la théorie ci-dessous pour l'évaluation de ia résis-
tance au frottement d'un pieu de fondation.
I-es puits sont terrassés dans le sol á parois verticales libres. Lorsque
I'on y co,ile le bél.on fluide, cclui-ci pousse sur les farois du puil.s, les clóforme
jusqu'á ce qu'il y ait équilibre entre Ia poussée du béton et la réaction du
tcrrain. On peut donc calculer celle-ci.
A ¡t¡itrlons :

Pla pression hydrosLatique du bél.on fluide.


ftla hauteur de Ia colonne.
dle diamdtre.
Ela du béton fluide.
clensil"é

,, - Iñj
r--2 X
I

rctl.
LES I'UI'I'S DE I]OND,\'I'ION 189

La pression moyenne s'écrit :

E/¿2
) /'. ¡d lo,'
t-
Pt"-
*ltJ: )Ótt'
Si on prend I: 2 (tonnes par rnétre cube) el- l¿ en métres, on aulA :

P, : /r [/m2.
D'autre part, lorsqrr'on arrache un pieu, on rernarque que la surface du
pieu est enduite d'une couche plus ou moins épaisse de terrain, par conséquent,
c'est Ie cisaillement du terrain qui a été mis en jcu et non leglissernenl. du
béton sur ie terrain. Eb i'on a, d'aprés Couloun, la résistanceau cisaillernen[.
/t - C f P'tgg.
If evenons á no l.re argile :

h:4nt, g --10o, C:2tlntz.


P' : 4 tlm?.
R - 2 + 4,00 X 0,176 : 2700 kgimr, contre 2 4g0 kg .éccssaires.
M. Nlr¡¿nn a contrólé sa théorie :

1¿:1m, ,p -32o, C:5,lJl"/rnr.


P' : 1 L/me.
Il : 5,5 + 1,00 X 0,650 : 6,5 t/m2, contre 6 I g nresurles.
Sable :
l¿: 2 n, g : 37o, P, : 2 Lim}.
/l :2,00 x 0,750 : 1,5 l"/m2 conl.rc 1,6 ir 1,8 rnt,st¡r.t:cs.
On voit c¡nc c'es[. l.rés sal"isfaisanL.

Frc. II-170.
190 1'11AI'T'E DI] BIJ'I'ON ARME _ III
l{algré tout, ces possibilités de résistance par frottement sur le terrain
sonl, Lrós rarement pris en compl"c éLant donné l'incerl"itude de ces forces de
Iro l.t curen [..
En tous cas, si on en tient cornpte, il faudra él.re absolumenl, sür quc les
blindages seront enlevés au fur et á mesure du bétonnage; car dans Ie cas
contraire, le bois pourrit et laisse un vide qui annule Ie frottement.
Et méme s'il s'agit d'un tfuain inionsistanl, il faudra tenir compte,
du fait qu'en raison de son tassement
ultérieur possible, il pourra se déve-
lopper ut tassement négatíf, occa-
sionnant sur le puits un supplément
cle charge dont il faudra tenir compte
cn l'óvaluanl. comme lc poids d'unc
certaine couronne de terrain entou-
rant le puibs (de 1 á 2 rn d'épair-
sellr, par cxemple).
Nous avons considéré Ie puil"s
souuris á son propre poids et á un
efTort vertical centré en téte. II peub
s'y ajouLer un morrent de flexion ou
peub-étre deux (orthogonaux) dus,
Itro. II-1 71. par exemple, au poteau adrnis
crrcastró el. sLtl-rporl.ó par le puil.s, rrb
des forces hbrizontales au ras du sol.
Lc calcul doit l"enir cornpte alors de ces forces et moments. Mais on esb
c¡ rlloil. ¿rlors dol.onir cornltLc, llotrr l'óc¡uilillrngc, dc la llul.óc des l"crres
sur les parois du puits ou tout au moins de la poussée. On arrive, dans ce
cas, á des puil.s de grandes dimensions qui sont coüteux. Pour cette raison,
il y a l.oujours intéréb á évil.ei ces efforts excentrés sur les puits d.e.fon-
clal,ion cL par suil,«: á chcrchor ¿i róaliscr des supcrsl.rucl.ures ne sollicibanl"
lcs triuits c¡ue selon des cllorl.s vorl.icaux cl. ccnl.rés. Par cxctnplc, dans
les villes oü toutes les constructions, y compris leurs fondations, doivent
sc [.;'ouvcr cn arriÜre clc l'alignemenl. (sauf une tolérance de 10 á 15 cm
généralement admise), il faul. ramencr les charges au ccnl.rc dcs puil.s
par le moyen d'une console ou d'un poteau á fruit (fig. II-170), ou
óncore á l'aidc rl'une poul.raison spóciale perpendiculaire á la fagade ent're
le puits cle fagade et le puits voisin (lig- II-171).

40 _ LES PIEUX DE FONDATION


O¡ disLinguo tlcux grandos cl¿tsscs tlc lticux tlc lt¡ltdlLiolt c¡l l;óLt¡n ¿tt'lnó :
les pieux moulés dans le sol;
- les pieux moulés d'avance et battus.
-
Les pieux battus sont toujours en béton armé, par contre les-pieux
moulés dáns le sol peuvent étre exécutés non armés, cependant, il vaut
nri,:rrx llrér,oir unc llrntal,trrtl tnétnc légére.
PIEUX DI' FONDATION }IOUI-)'S D.,\NS LE SOL 191

A) PIEUX MOULÉS DANS LE SOL

On en connait cle l.rés riombreux sysLémes varianl, selon le rnoclc clc


creusemcnt du trou dans Ie sol, selon que le l"rou est tubé cléfinitivemcnb ou
non, selon le mode cle mise en place du béton.

44. - CLASSTFICATION DES PRODÉOES DE CONSTRT.'CT¡ON

a) Selon le tubage. On appelle tubage, un tube, métallique le plus


-
souvenl., quelquefois cn ból.on armó qui laciliLc le crcusemenl, du l.rou ct lc
ból"onnago c[, quc I'on cnfonce cl¿rns lc sr.¡I.
On distingue :

piettx sans /uó40c,


sysl,dmc Comltressoln »;
- pieux avec lubage retíré aprés bétonnage, c'est le cas cle la plupart
-
des systémes;
pieux avec tubage laissé en place, pieux á « tttbagc perdu », sysl,óme
rr -
Rotinoff » (tubcs cn ltó[,on arrtró) bclgcr ct; Tricrrx rnlrlricnins.

Les pieux sans tubage ne pcuvent s'exécul,er que dans les l.elrains
suflisamrnen l, consis l.ants.
Les pieux á « tubage perdu » sont coütcux et fort peu employós, ils sonl"
cependanb inbéressanl.s quand on craint une pénétral.ion du l.errain dans lc
l.ubage au momenl, du bétonnage.
Les tubes récupérés ont de 20 á 30 mm d'épaisseur. Dans le 'cas du
tubage perdu, la tóle est beaucoup plus mince : 1 á 3 mm, mais elle esb
goudronnée.
Les tubes sont ou non munis d'une pointe qui peut étre : en Lóle, en acier
rnoulé, en béton armé, en bois tólé.
b) Selon Ie mode de mí.se en place du tubage :
par batlage, c'est le plus habibuel; il se fail, directement sur la t0l,e du
tube,- ou pour les tubes minces (fourreau perdu) sur un mandrin cn bois ou
en métal intérieur prenant appui sur un rebord du tube;
par rolalíon (pieux forés) au rnoycn dc lcviers rnanr¡uvrés á Ia main,
c'est-le cas des pieux des marques ci-dessous :
Forum de la Société Franki.
Fretté de la Société des Fondations ffiodernes.
Rodio de l'Entreprise de Fondations et Travaux Hydrauliques;
par uíssage (pieu á vis « Grimaud »);
- pdr
uéríns (pieu « »), pour le cas spécial de pieux en sous-
- les vérins prenant Méga
Guvre, appui sous la masse mérne du bátiment ou de
I'ouvrage dont les fondations sont á reprendre;
par uíbral.ion (picl « Vilrt'o »), c'csl, crr lnil. urr lrirl;l;agc l\ har¡t,q
-
fr'út¡ucncc ¿lu lnül'[c¿ru l.rópidcur.
192 TRAITÉ DE BÉToN
^RMÉ
- III
c) Sel:n le mode de creusement du trou :
par pilonnage et compression du sol (« Compressol », « Franki \),
-
,r Simplex »);
par remontée avec les outils habituels de forages (trépans,
des terues
- cuilléres,
'tariéres, bennes preneuses, etc...);
par erplosion (pieux « Explosés »), I'explosion ne constitue que Ia
-
phase linale du creusement, le l,rou ayant été préparé préalablement par
pilonnage ou par remonLée des terres'

d) Selon le mode de míse en place du béton :


mécanirluement ( « Complessol », « Franki », « Simplex ,), par pilon-
-
nagc'. cln ból.on dans le Lube;
lt¡¡drtutlitltttntanl (« lilldio »), l'cltu sous l)rcssirtn ctrvoyóc ¿\ la par[.ic
-
supéricurc du Lultc portne[, le scrrage cltr ból,on;
pneumatiquement (« Standard )), « F'rotté )), « Simplex »), l'air
-
r;om¡r'inré rc.nrltlil.lc méme oflicc quc l'eau;
plr uibralion (picu « Vibro ,), lc rnarl.cau l.rópidcur uLilisó _poul la
-
<lesc,:nLc clu Lubagc permel. aussi Ie sen'age du bé[on par vibration du l,ube.

45. . SYSTÉME <« COMPRESSOL >»

I-c; picu « Com¡rrcssol » s'obbient en laissant l.omber iur Ie sol par la


¡roirrLc, rin nlouLon cylin«llo-coniclttc de 1 5001.g
qlli crotlsc rtn'l.r'ott circtrlaire;
on y intt'oclui¡ du bóton que l'on dame á I'aide d'un mouton bourreur, puis
rl'ui l¡6uLon plat clc 1000 lig. Cc pieu a une trés grande force portante ".rr
raison de sa fórrnc aveo chalnpignon vcls la base (/ig. II-172) cl. du l"ct'l'arn
cornprirnó latéralement.

Frc. lÍ-172. F¡c. II-173.


I,IIJUX DD I;ONDA'I'ION MOULDS DANS LD SOL 193

46, - PIEUX « FRANKL, (fig. ll-173).


/
Le procédé le plus habituellement utilisé comporte les pháses suivant,es :
tube dressé verl,icalcment sur le sol;
- inl.roducLion dc bébon dans Ic tube, pilonnó avcc un mouton dc 2
-
á 4L;
le béton en cours de prise consl.itue un bouchon qui, sous les coups
-
de moul"on, cnl,raine lc bube dans le sol par frotl.emenl, (le bouchonclebóLon
enl.rave la pónébrabion cle la Lerre el, clc l'eau dans le tubc);
arrivé á profondeur, légdre rcmontóe clu Lube, suspcnsion dc colui-ci
-
el. clófongagc du bouchon au moul.on;
simulbanément, introduction de béton frais et pilonnage pour
-
consl"itution d'une base éIargie sous le tube (bulbe);
-- bél.onnage du ffil, par rcmonl.(rcs succcssivcs clLr Lubc dc 20 á 50 crn;
sirr-rultanérnent, vérificaLion par repdrcs cle la présence conLinue,
cn bas- du l.ube, d'une épaisseur suflisanle de ból,on s'opposanl, aux renl-rées
tlc l,erre; le rclevage du tube csb une opéral.ion dólical.e, faitc brop rapidenrcnl,,
elle laisse pénétrer les berres dans le bébon el. crée cles discontinuil;és brés
graves dans le pieu.

Les picux ainsi obtenus sont l.rés rugueux : ondes successivcs créócs par
la succession des remontées du tubage suivies du damage du bébon.
Il existe aussi des variantes d'exécution plus perfectionnées qui porl,enL
sur la nature du bouchon qui peut étre :
dans les'l.crrains clurs á l.raverser -únc poirtLc en acicr s'appuyanl.
- pal,Le inférieure rivóe sur le Lube;
sur une
tlans les er<1ui[ür'es unc poinLc cn ]ról,on rlui ollc csl, laissóc
- á la basel"orrains
en place du pieu.
Une auLre varianbe clu pieu « Franki » est le pieu « dócarobté » qui
consisLe á foncer le l"ube par tracbion (lig. II-174 el. II-175), ü enlever le

II-17.1. Irrc. II-175.


194 TRArrÉ DE BÉ.roN ARMÉ - rrr

terrain par disposibif spécial á cloche eb á ferrailler puis bétonne.r ensuite.


Ne, 1,iruI s'applicluel quc clans dos l.crrains appropriés : argile plasl.icJue, par
cxeur¡rle. Avanl.ages : moindrc encombrelnenb des engins de batbage el.
supprcssion des vibrations.
Il exisl"e quabre types de pieux lrranhi, le tableau ci-dessous donne leurs
caractér'is l.ic1ues.

I) l,r¡rrlir uu l)r,rntli't'uu
DU 'I'UBE DU I'IEU
e[ mn1 ell mln

Le closage employé esl" cle 250 kg/rnS de cirnent arbificiel ou de ciment de


laiticr en terrain aquifére. I-es longueurs courantes peuvcnb abl.eindre 15 rn
ltar [,trliagcs [.irlcscopirlucs tlc. lJ ¿'1.6 rn; cc¡rcncltrnt on ¿r aLLcinL c¡ucklrtc[ois
45 nr.
At,cc une sonncLte á jurnelle inclinable, on peuL batbre jusqu'á 25o
cl'inclinaison.
On peu[ armer les pieux « Franki » : généralement six á huit barres de
72 á 20 nlrr avec cerces et a 6 ou 8 mm tous les 20 cm, Ie moubon Lravaillanl,
á l'intérieur de i'armature.
I-cs docurnents R. tr. E. tr. précisent que les pieux moulés dans 1e sol
doivenl" toujours éLre armés sur toute leur hauteur si celle-ci excéde vingt fois
lctrr diamétre; prévoir dans tous les cas au moins 4 o 12 mm de 2,50 de
longueur et dépassanb de 1 m 1a tóbe du pieu.
!g-s* p,iegx « Franki » peuvent- ggpporle-r qans 9n-!g4gement_ n*obable .
brés supérieures á celles figurant au [ableau ci-dessus__: pg]_,
-{e¡_ .g]larges
3 á 400 t pour des enfoncements inférieurs á 8 á 10 mm.
_|i-glnljJe

47.
- PIEU « SIMPLEX »

llcssclnlrltul. crr ltcau«urull rlo ¡roinLs lrrr llicu « lil'¿trrl<i », {:cl llirtu cotrtltorLc
torrjorrrs une pointc en lonl.c (lifl. II-176), abandonnéc au fond du l,rou avant
bétorinage; on peut aussi utiliser une poinl,e á máchoires qui, aprés ouverture
cic ccllcs-ci (lig. II-177), pcrmct dc réaliscr un pieu á]¡ulbc colnme dans le
pieu « lrranlii »; le battage du tube se fail. sur un casque acier coulé su,-
rnonl.ant celui-ci et par I'intennédiaire d'un billot en bois frctbé. La pose
et lc maintien en place de l'armabure est facilitée en utilisanb un doutrle
prEux Dn r.oNDA'froN MourÉs n.rNs LE sol, 19Ir

ttrbage placé á l'inl,érieur de I'armature eb qui évite (l¡g. II-178)


son accrochage et son dérangcmenl" par le mouton bourrcur.
Dans les l"ravaux noyés, on
poul. ul,iliscr le pieu dit « tnarin »,
qr-ri óvite le
clélavage du bóLon
av¿rnt sa prise; iI suflit (/ig. II-179)
cl'utiliser un double tube en tóle
Lrés mince laissée á demenre eb
clont I'oxlrdation ultérieure est sans
irnportance.

Irrr¡. II-l 7(i. I¡rr;. I I-177. lfrr;. II-l7fi. lrrr¡. I t-l7f).

48. - PIEU (( VIBRO >> (Fieu << Zénith >>)

I-c csl.lnuni tl'ullc ¡toinLo cn Acicr.t, fonl.c clu llúLou arlnó.


tLrbc
La caractéristique principale cle ce pieu esl. Ie lail. de I'ul,ilisation rl'nn
rnatériel unique : marleaulrépídeur duapeur pour róaliser les trois opóraLions :
d'enfoncemenL du tube, de bétonnage et cle remontée du tube.
Le marteau á l'enfoncemenb agit á la partie supérieure du tube par
l'intermédiaire d'un casque. Deux cnclurnes cle Lrac-
l.ion permetbent d'cxcrcer I'cffort de rernontée; lc
clarnase du béton est procluil. par la vibraLion róali-sóe
par le mouvernenb alternatif rapide du bube soumis
á I'action du marbeau.
Le tube ubilisé a 40 cm de cliarnébre, son forage
est trés rapide, on a atteint 12 m á I'heure; le bóton
est d'excellente qualité (vibration). L, charge por-
tante varie dc 30 á 80 t, pour rles charges pouvanb
:r t,tcinrlrc 2(X) t cL lllrrs l'.vtlt: rlt.s clll'olr«:t,¡r'rcnLs rlt:
quelques rnillimütres seuleme,n[.

49. - PIEU « STANDARD >»

Lc tullc dc 40 cnt clc diamüLrc csl.bal.Lrr a la son-


nette avec pointe d'extrérnité (fig. II-180). Aprés
mise en place du béton frais et de l'armature, on
Fro. II-180. visse un bouchon de fenneture á la partie supérieure
I
196 TRAITÉ DE BÉToN AR}IÉ _ III

clu l.ube; l'inl.roducl.ion cl'air cornprimé (5 á 6 kg/crns) permcl. siurulf.ané-


nrcnl. lc scrrage cl. lc bourragc du ból"on el. la rernonLée du tube. Cetl.e
simultanéité évibe d'une fagon'absolue les risques de rentrées intempes-
tives de terres dans le pieu.

50. - PIEU « EXPRESS »

C'est aussi un pieu á tube battu et pointe perdue. La particularité essen-


tielle réside dans le mode de serrage du béton. On utilise un pilon intérieur
qui consiste en une sorLe de pompe aspirante et foulante qui malaxe et
com¡rrime forl.emcnt le bél,on á Ia base du tube.

51. - PIEU «< RODIO >»

C'cst un pieu foré, c'esL-á-dirc bubage enfoncó par rotation et terres


remontées. Il a I'avantage sur les pieux á l.ube battu de ne pas ébranler Ie
sol, ccr c¡ui Jreul. él"re dangercux dans le cas d'inuucubles voisins.
Il s'cxócul"e aux diarnül.res '[irr out,ilsuivants ; 2r;:,'¡)2,37, 42, 47,58 el" 100 cm el.
¡rcrrl, 0[.]'c ittcl in(: ri rl l--¡o. s¡rtir:ilrl ¡lcurrtrl; rlc crt'usr:r' ]c I'«r¡tl c¡¡ lr:tstl
úlllgic llrossilriliLú d'iruclagc).
Le [ube étant rempli d'eau, on y descend Ie béton á l'aide d'une benne
étanchc á soupape de fonl.e pesante pour éviter Ie délavage; Ia pression
cxcLcóc sul l'c¿ttr lrour l'crx[,mc[,ir¡n tlu l,r¡lrt: llcrnrc[, lc scrrt':.tgc rltr ll(:l,ott.

52.
- PIEU « FROTTE.FORUM >»

Cc sonb ¿russi des pieux forés, mais le serragc du bóLon el. la retuonl,óe
du tube ul.ilisent I'air comprimé comme dans
le pieu « S[andard ». Dans les terrains trés
aquiféres oü les rentróes d'eau pourraient étre
imporl.antes, on rnaintient la pression d'air
consl,anbe, bél"on esb dans ce cas inbroduit
Ie
dans un sas surmontanL le couvercle d'obtttra-
Lion du.tube.
Ces pieux peuvenL s'exécuter en terrain
noyé (fo. II-l8l). On clisposc ¿Ittl,our cltr [ttbcr
tlc lolage otdittait'e, ull aul.t'e l"ube prcnanL
appui sur le terrain et formé de deux demi-
Tubage tubes á assernblage démontable; le pieu étant
coulccLionné pal Ies pl'océdós habituels, on
retire le tube intérieur, Ia pression permet au
béLon de remplir. Ie rnoule extérieur graissé
abondamment intérieurement, on peut démouler
au bout de quelques jours.
,
PIEUX DE FONDATION MOULE.S DANS LE SOL 197

Les pieux forés ont á leur ac[if :

la possibilité de construiqe sans ébranler Ie terrain; /


- leur appareillage peu encombrant et bon marché;
- la possibilité de travaiiler en cave et dans I'embarras des éLais.
-
Par contre, ils sont plus coüteux que lcs autres types de pieux moulés
cl'avance : 100 % d" tuajoraLion cluclt¡uclois.

53. - P¡EU EXPLOSE

Aprés enfoncernent du tube, on descend au fond une cartouche explosive,


puis on remplib le tube de béton, on fail,la mise á feu et on remonte simulba-
nément le tube de 1 m á 1,20 m; l'cxplosion crée une poche dans Ie l,errain
qui se remplit de béton formant une embase élargie au pieu. Il y a possibilité
cle provoquer des explosions sur la hauteur du pieu.
I

54. - PIEU A V¡S « GRIMAUD >»

Le pieu est établi á l'aide d'un fourreau métallique ayant extérieuremenl-


la forme d'une vis. On fonce ce fourneau á l'aide d'une machinc spéciale á
rotation. Dans les terrains compressibles, on le ferme au préalable á l'aide d'un
sabol,; dans les terrains incompressibles, on le laisse ouvert á la base, pendant
le vissage; il se remplil. de terre que I'on exbrait á I'aicle d'une vis d'Archimédc.
Le fourreau él.ant vissé, on Ie dévisse en y versant du béton quiépouserigou-
reusement dans le terrain la forme des spires, I'opération ébant facilil,ée par
l'action d'un vibrateur ou d'air comprimé. Le pieu a, slrr toute sa longueur,
la fonrtc rl'rutc vis-

55. - P|EU STATTQUE << MEGA >»

.Le
pieu « Méga » est le !yp-.^^Té-e du pieu spécial ntilisable pour cles
rcprises cn solrs-(xuvrc (/ig. II-182).
Le pieu est constitué d'éléments en béton frebté foncés au rnoyen d'un
vórin cn ul,ilisanl, comme róacLion la lnassc m6mc rlc I'ouvrago zi consolicler.
Lcs ólómcnl"s sonl, asscrnblús llnr clcs frcl.l"cs cn ¿rcicrr inoxytlablc ol, ¡rróscnLarrL
run óvidcuuncnl. axial qui pcrnrel, dc coulcr dans lc ¡tiou aprüs fong.a¡¡c un noyllu
ii
en béLon armé monolil.hc. Le picu clcscenclu i la col.e dósiróe esL clavó ol. nris
en charge á I'aide d'une téte de répartition en béton armé.
Le fichage peul. ainsi s'opérer, sans choc, sans bruit, dans un espace
rtirlui[.
LIn po.inl. clólical. clu l,ravail csl. la misc cn chargc clu ltitru, sous lo urur'
198 tn.rrrÉ »e BÉroN ,rnuÉ - rrr

á I'aidc d'un vérin eb de disposil"ifs de calage rnaté. L'cmploi du ciment


expansif simplifie considérablement I'opérabion.

>
v lete de
-v rcpartition
.v1

Sommrcr

Béton
'expanstf

|ra. Il-11J2. lrrc. It-18í1.

II suflit de réserver sur la téte du pieu, sous le sommier de répartition,


un voussoir coulé au ciment expansif (ft.U. II-183) qui, lors de sa prise, met
automatiquement Ia fondation en charge.

5ó. - PIEU « TA,KECHI )) (Lapeul(fi9. ll-l8a)


II s'agit d'un pieu moulé d'avance pourvu de saillies extérieures qui
entrainent au battage des pierrailles, graviers, briquaillons placés á cette
fin autour du pieu. La force portante serait, parait-il, trés supérieure, deux á
trois fois celle d'un pieu battu ordinaire.

57.
- TUBAGE EN BÉTON AR,ME
j

Le tubage des pieux est généralement métallique, nous avons dit que
l'on utilisait quelquefois le béton armé. La figure I.I-185 donne.l'exemple
PIEUX DE FONSA'I'ION MOULÉS DANS LE SOL 199

i
Irrc. II-18-1. Frc. II-185.
I

d'un pieu constitué par une buse en béton armé munie d'une trousse cou-
pante descendue par havage et prolongée dans le sol compact par un pieu
i
armé moulé dans le sol. On utilise en Hollande un pieu d'un systéme identique,
le pieu « de Waal ».

I
I 58. . AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES PIEUX MOULÉS DANS LE SOL

I
Nous reproduisons ci-dessous l'excellente synl.hése qu'en a fail, M. Jr\coB-
I

soN (1).

\o Auanla{Jes. a) La colnpression du ból"on clans le. tullo o't1c unc


I
sernclle au pied de-la colonne; il en rósull.c une conrpression clu sol el. un
effort de frottement latéral plus grancl qu'avec un pieu lisse et, par suil.e,
une augmentation de Ia force porbante et de capacité d'absorption des efiorts
cle traction;
ó) Les pieux bétonnés dans le sol peuvenb étre utilisés clans cles terrains
aquiféres, dont l'épaisseur atteinb 16 á 20 m et dans lesquels I'utilisation
d'autres systémes de fondations (air comprimé, havage, palplanches) serait
trés onéreux, en particulier pour I'exécution d'ouvrages légers á faibles
surfaces de fondation (bátiments);

(7) Teclmique des T'rauaua, Béranger, édileur.


200 TRAITÉ DE BÉToN ARMÉ - III
c) l,orsqu'on a á traverser des terrains hétérogénes (remblais, décharges)
peu consistants, leur utilisation est plus économique que celle de pieux
battus ou du havage;
d) Uliilisation avantageuse pour I'exécul.ion de fondations dans des
endroits cle faible superfrcie ou lorsque Ia haul"eur libre est faible (chanl"iers
urbains);
e) Bébonnage possible par basse l"empérature qui empécherait de
fabriquer des pieux en béton.
. 20 Inconuénicr?ls. a) On ne voit, pas ce quc l'on cxóctrl"c, cn PatLicu-
-
lier la rnaniére donl, se réparLil, le bóbon donb Ia surlace extérieure risclue
,['óLl'c d(rlavóc dans lcs l"r:rrains acluitóres, ou coupéc par des ólioulcmcnl.s
locaux du l.errain au mornenb oü on rebire le l.ube;
D) On Lienb compte cle ce risque, en admettanl., pour la section portanl.e
rlrr lricrr, r¡n (liilrni,lrc rlc 5 i l0 crn inltiricut'r\ cclui rltt ltlllo ol, cn ltrltlnnl, lt:
llct,tlu tlc llr uol«ltttrt:;
c) Ilisclues inhérenLs au coulage du béton sous l'cau dans les l.errains
aquiféics;
/) I}ól.on llais plus vtrhrórablc ri I'aLLacluc dcs oaux agrcssives, cc qui
oblige clans ce cas á abandonner le tubc enveloppe dans le sol. II en résull"e
une dópense plus élevée.
c) Danger clc cléverscrlnenL du tube .cnveloppe et trtanque de sl"abilibé
bransvcrsalc clu pieu. '

B) ITIEUX MOULIiS D',AVANCE

59. - DESCRIPTION ET FABRICATION


Le pieu comprend l"rois parties : le corps, la téte e-t le sabot.
I-t Lurlls csi, caLró, circulrrirc otr polygottal, lc ccrcrlt: c,irconscril. tlyltttl, tltr
25 á 60 c¡irie cliamétre, (Ies pieux carrés de 25,35 et 45 crnsont courants)'
La forme circulaire qui est la meilleure une fois en place est d'un coflrage

F'ro. II-186.
I)II]UX DE FOND,\.I.ION MOUIÉS D,,TVANCN 2Cl

coüteux ct exigcr beaucoup d'acier pour résisLer á la flexion penrlant le


bransport.
La forme carrée est la plus facile á utiliser et la moins coüteuse. '

La forme hexagonale bu octogonale fournib un compromis'accttpbable.


Les chanfreins d'angle les rendent moins fragiles.
Les aciers principaul, d'une seule largeur, sónb arrétés á 0,40 m de Ia
tóte et remplacés par d'autres de petit diamétre pour éviter les vibrabions
clues au choc du moubon. Aprés baLbage, le pieu esb démoli sur 1 m environ,
les armatures repliées et noyées dans un massif liaisonnant les tétes de pieux
(lio. I I-180¡.
Les acicrs principaux des pieux sonb généralement cle fort cliimétre :
16, 20, 25 ou 32 mrn. Ils sonl. néccssil"és c¡uelquefois par des nócessi[és cle
résisl.ance á Ia cornpression el, l,oujours pour résister aux eflorLs cle flcxion
inLrociuiL.s par le bardage et le Lransporl. du pieu c'est donc une quesL,ion
- empirique ci-dessous :
dc c¿llcul. Quclqucfois cependan'b, on appliquc la régle
d: 0,001 5 ¿\ 0,00'2 0 L,
oir L esb la longueur du pieu
cl. ri lc rliarnül.rc clcs acicrs Jrrinci¡raux.

Les ligaburcs 'Lransversales sonb généralcment des frel,l"es de 6 i 8 mm


au pas de 10, l5 ou 20 cm. Elles sonI pr:imordiales du poinb de vue rcisistattce
rlr,s rrr:icls lorrgil,rrrlilrÍlux íur flltnrl»crlrt'ttl; t'[,
pour óvil,or la disorgauisaLiott tlu ból,on sott-
rnis au choc.
Ces fretbes sonb resserrées au sommc'l,
et vers le sabot. En chacun de ces endroits,
on doit avoir un pourcentage minimum de
1 o/o sur 3 á 4 diamétres de pieu, surbottt
vers le sabot oü elles doivenb équilibrer Irrc. II-187.
I'effort de poussée au vide au coude des
armabures.
On muniL quelquefois les pieux cl'épingles (fg. II-187), qui facilitent
l'accrochage au levage.
La ftgure II-188 donne un exemple de ferraillage de pieu.
Le sabot esb cohstitué par une pointe en acier ou en fonl.e de 30 á 75 crn
de hauteur, 1,2 á 1,5 fois le diamél.re eL pesant de 4 á 20 kg, il est muni de
patbes.portant deux á trois boulons de scellement chacune (fig. II-189).
Le sysl,éme cl'accrochage de la pointe clans le bél,on peut aussi él-re
róalisé comme I'indique 7a fi¡1urc II-190 par l"rois aciers g 16 mm rccottrbós
en épingles el. noyés clans la poinl"e lors clu rnoulage de celle-ci.
Le moulage des pieux se fait sur des aires de bois ou en bél"on lré.s
soígneusement dressées, Ies faces du coflrage &ant enle-vées dés la prise fail,e,
Ie closage est de 400 kg de ciment Portland. Délai de séchage:_un mois, et
huit jours si on utilise le supercimenL. Le ciment fondu permet de battre au
bout de quélques heures. Notons, d'ailleurs, que les pieux de ciment fondu
aprés huit jours de durcissement sont alors trés fragiles et peuvenl. casser au
battage. On ne dépasse pas pour les pieux la longueur de 20 á 30 m, pour ne
202 ,II1T\ITÉ DE BÉToN ARMÉ _ TII

Fro.'II-189.

Ir¡r:. II-190.

F¡a. II-188.

II-1 91.
PIEUX DE FONDA-IION MOULÉS D,AVANCE 203

pas employer des sonnebtes de brop grande hauteur, mais on peut aller jusqu'á
50 m par rallonges successives, on a cependant babbu, au ponb du Varbar,
á Stockolm, des pieux de 44 m, mais c'est excepbionnel. La pluphrt du temps,
l'allongement ou enture se fait en coflrant verticalement la partie supérieure
hors sol du pieu battu, en raccordant les fers du pieu battu et ceux du pieu
á battre avec des aciers supplémentaires de fort calibre sur une hauteur de
60 á 80 d, d étant leur diamétre. Aucun crochet'ne doit étre prévu aux, abouts.
Le pourcentage des fers transversaux est doublé sur Ia longueur du recou-
vrement. On ul.ilise le ciment fondu pour réduire au minimum la perl,c cle
temps due á la soudure des deux trongons.
On peut aussi utiliser le systéme du manchon (fg. II-191), les deux
trongons á raccorder étant coulés d'avance. On réduit ainsi les délais, nrais
c'est plus coüteux et la saillie du manchon parait devoir géner l'enfoncement
au bal,Lage.

ó0. - PIEUX SPÉCIAUX

70 Pieu d- uis « Grimaud , (fig . I I-192) . La pointe eqt terminée par un


sabot en fonbe muni d'une taridre en queue cle - carpe cornmenqanb la désagré-
gabion du terrain. L'armature comporl.e un frettage hélicoidal incliné á 45o,
en sens opposé des spires de la vis, calculé pour résister aux efforts de torsion
pendant Ie fongage. On peuL ménager au centre un tube d'injec'tion dont
nous verrons le róle au prochain chapitre.
20 Pieu « Lacombe » d sabot coupant. La pratique a démontré que les
pieux á pointe classique ne donnaient pas - toujóurs, dans les terraini fr¿t¿-
rogénes, de dureté variable et renfermant des blocs de roche dure, des résul-
tats durables. Il est amivé que certains piuux dont le battage (graphique
d'enfoncement) s'était révélé normal, perdent au boub de quelques années

%
Frc. II-192. Irrc. II-192 B. Frc. II-193.
20,1 'IRAI.I.É DE Bú,|ON ATIMÉ - III

Ieur force porl.anLc. Les vérificaLions ont tuonl"ré quc c'él.ai[. dü i dcs fissura-
Liorts irnporlanLcs cL rr¡0rnc dcs rupl.urcs conrplütr:s du picu cluos :\ la clóviaLion
de la pointe du sabot sur un bloc excepl,ionnellemenl. dur (fi7. II-192 B.
Il s'ensuivait la ruine du pieu par oxydation des armatures. Le sabot coupant
« Lacombe , (fi{l- II-193) de founerarrée faciliLe la rupl.ure des blocs e[. per-
meb I'cnfonceurent verl,ical, sans dévial.ion. La résistance d'enfoncernent
étanl. plus grande que pour les pieux ordinaires, le systéme est cornplébé
dans ccrtains Lerrains par un tube ccntr-al d'injcction.
3o Pieur lors (fig. II-194). Les picux á vis cornporl.enl. en pointc une
-
vis d'Archirnéde á un seul lilet et de la longueur d'un pas; celui-ci est sufli-
sarumcrii. faible pour que la vis soil. indesscrrablc, mais'ce fait s'oppose au
battage, Ie pieu devant étre mis en place par vissage.
I)ans Ie ¡lieu tors le pas est suffisamment allongé pour que Ie battage
soil. possiblc (lcs rósis[anccs dc froLl.crncnl, nc sonl, pas l"cllcrnenl, augrrolll"óes
par rapirort au pieu cylindrique). Ce pieu posséde, d'aul.re parb, Ies mémes
avanl"ages que Ie pieu á vis, en ce qui concerne la
résistance á l'arrachement.
Ils donnent de bons résultats quancl ils sont
soumis á des eflorts d'arrachement, mais ils sonb
coüteux de cc-Trage et de ferraillage.
4o Pieur creur. Ils sont inLéressants dans
le cas de -
grande iongueur (> 20 m) et de gros
efforl.s, ia secl.ion esL róalisée avcc un grand póri-
rnél"rc, ce qui augmente les eflolts de frotternenL. On
en a fail jusqu'á 1 m de diamétre et 45 m de lon-
gueur ('). La jabrication se fait en béton vibré el"

Frc. II-194. Fto. II-195. Iirc. II-1 96. Irrc. II-197,

(l) I']onL dc Lidingó, I Stocl<hohn.


PlELrx DE rro\I),\'-t'ION ]fouri;s o'rLvrtxcli 205

cluelquelois cenbrifugé. On peut t'etnpiil ou non de'IléLon apr'os baLtagc.


L'épáisseur varie de 8 á 15 cm. La scction peut étre carrée,ou circulaire, le
brou intérieur est toujours circulaire.
5o Picur a ailettes(fig.II-195). Ces pieux de secbion crLrcialc offren[.
-
rune trés grande surface latérale, ils sont donc utilisables en terrain Yaseux
,otr l'on recherche la résistance par frotbement.

6o Pieur d butbe ([Lq. II-196 eL II-197) (Pieu hollandais). - - De sccLion


carróe, ils comporLent á Ia partie inférieure une parbie élargi: óg:rlcrnenl"
carrée, mais Lronquée el. orientée á 90o cle Ia secbion du fü1.. La sccbion dc, oo
bulbe est comprise enbre deux el, quabre fois la secl,ion du füt.

Comme caracbéristiques de ce pieu, notons :

le iaible frotbement latéral, ce qui a I'avantage de laciliter Ie bal.[age


(lcr - fail.le trou et le vide a.u[.our clu lfibne se rebouch.e que p:rrLie)lernenl.,
bulbc
tout an moins dans les terrains pas trop vascux), d'une parb eb, il'aubre parb,
clc'. réduire les lrol.beurents nógatils (1);
la grande résistance de poinl.e, cleux á quaLre fois plus erancle qtte
-
celle cl'un pieu courant de rnétne section de füt; noLons, d'ailleurs, que cel.
avanLagc peut óLlc compcnsó par lr pcrLc dc rósisl.ancc latéralc;
lc lail¡le poids relatif, comparó á un picu classic¡ue cle métnc scction
- ce qui facilite 1e batl,age i moul.on ógal.
ile fü1.,
Ces picux nc sonb (udrc., indiclu(rs rlans les terrains cohirenLs rlui tto sc
rclermenl. pas, le pieu rr.sl,anl, librc ¿ru-clcssus clu bulbe (flarnbcrronl.), on
pcuL y parer cn versant dr-r grnvicr tl¿lns cc vidc annul¿'rirc c[ c¡ui st'. l.roLrve
plus ou rnoins enbrainó par le pien au battage; moyennant cetl,c prócaution, la
tenue" latérale esl. excellenLe (l{. BuIssoN).
L'enfoncement cl'un pieu á bulbe á charge égale par rapport á un picu
classique est supérieur : d'une parl., ce pieu ne résisbe á peu prés que par sa
pointe et, d'autre part, si le bulbe esl, trop court, il peub y avoir rupture clu
Lerrain sous la pointe par reflttx ascendant des terres.
Inversemenl., cians les terrains vaseux, les enfoncemcnbs de iraLl-age sonl.
moins élevés.

óI. - INFLUENCE DE LA FORME DES PIEUX


Nous dcvons clirc ici cluclqucs mobs cl'essais comparuti[s trüs inl.ércssants
cfTectués par M. Lossrrn ('). On sait qu'un pieu en place résisLe :
a) Par eflet cle pointe ou róacl,ion exercée par le sol sur Ia section droite
<lLr picu;

(1) O'cst. ll\ lcur gl'os avilnLirgc cn llollatr«.le ott rlcs villcs ontiirrcs (IloLtcrdur:r) sorrL
corrstruites sur clcs pieux dc ce ty¡.lc (sols vaseux).
(2) htflucncc dc la formc srrr l:r rrisishrrce rlcs picux llottants dnrls les terr¿rins incom-
¡rrcssi)rlcs otr rlttr:otn¡tr«'ssilrlcs, ()ittit Oit¡il, l2 sc¡rtcrrtlrrc l0lll.
206 TRAITE DE BETON ARME - III

Ó) Par frottement ou réaction de


la surface latérale du pieu sur le sol.
Ces effets sont simultanés, mais d'importance relative variable. Notamment
dans les tcrrains mous, compressibles, si la pointe n'atteint pas le bon sol,
l'effet de frottement est prépondérant. On doit donc chercher á augmenter
la surface latérale du pieu (pieu á ailettes); certains constructeurs ont cherché

A2

h/20 h/zo h/zo

F¡c. II-198.

rurc lrnrriliort[,iorr inrlircc[,t: I)llr unc:tt¡[,¡'t: voic, t'tt lctrt'rlounllrr[; r¡nc fortttt:
cortitluc 1;lus otr nroins acceuLuóc. C'esI I'objcL dc l'óLudo expót'iruonl.alo clc
M. Lossrrn. Les longueurs ont varié de 0,15 rn á 1 m.
La ft¡1ure II-198 indique les formes diflérenbes étudiées el. Ie tableau
ci-dessous la rnoyenne des résisl,¿rnces obl,cnues P (I'échelle el" la nal"ulc du
terrain n'ont in1lué que brés faiblemenb).

P P P P
P P =J
V ,5-" n

A2
A3
Ar 1,00'
0,70 a' 1,00 Í)
l)l
IJ"
Ilj
1,00
7,75
2,20
1,00

+,20
A1 7,20 0,36 o,r, '/]1 2,2O 0,32 0,95
AÚ 1,60 0,34 0,78 l]" 3,00 0,29 1,00
A
2160 orcl 0,87 [3o 4,80 0,21 0,98
PIEU DII FoNDA'froN out.És D'AVANCE 207

Le tableau indique égalernenL :


le coefllcient d' flicacité volumótrkluc : rappo.t l, O. la résistance P
-
au volume V du pieu;
D
le coefficient d'eflicacité superficielle : rapport b d. la résistance P
á la surface S du pieu en contact avec le terrain.
On voit :
10 Les meilleurs pieux sont ceux présentant la plus grande surface
latérale;
2o Le rapport des pieux el. Ieur épa-
fl urrg*.rrte avec I'élancement
nouissement á la partie supérieure;

3o Le rapport
f ,r.i. au contraire fort peu d'un pieu á l'autre.

40 La résistance d'une semelle associée á un pieu est inférieure á la


somme des résistances de chacun des éléments pris isolément. M. Lossren
impuLe le faiL it I'cnLraineme,dl. clu Lcrrain par la l"0l.c du picu.

62. BATTAGE
-
Il y a toujours intérét, pour le battage des pieux
en béton armé, á aug-
menber le poids du mouton et á réduire la hauteur de chute. Une hauteur de
chute excessive est responsable de vibrations considérables dans le pieu,
vibrations causant des fissures horizontales principalement au droit des
ligal,urcs Lr¿rnsvcrsalcs otr il y a rlisconLintriLó clc la lnatir\rc cl. poinl, iaiblc.
Le mouton doit étre au moins aussi lourd gue le pieu (selon M. C.,rnrpus)
ou égal, gu moins á 9 m de pieu selon des essais a{rglais.
On ne frappe jamais directemenl sur Ia ltte d'un pleu. On inl"erpose, soil.
un faux pieu en chéne de 0,80 m á 1 m de haubeur, soit un casque mél,allique
avec masse de choc en orrne et matelas élasbique, en chiffons ou planchettes
dc bois l,endre croisócs ([it. II-199). L'incorrvónicnb dc ccs
matelas interposés est d'absorber beaucoup d'énergie de
battage, on s'en passe souvent en terrains trr)s faciles.
Dans le sable fin qui « bourre », on pral,ique une injec-
tion d'eau ou d'eau et d'air sous pression (6 á 10 kg/crn2),
par le moyen d'un tube ou de deux tubes que l'on descend le
long du pieu ou á I'intórieur. L'eflicacité de I'injection,
parait étre, rnoins la pression cl'injecbion, comme on le
croil. gtinéralemenl., que lo produiL QV du débit par la
vil.cssc clo sor'l,ie dc ['tju[.age r['irrjt:cLion.
L'injccl,ion sirnull.anéc d'cau c[. d'air a I'avanl.agc
d'augmenter l'agil.ation au voisinage de la poinbe dcs
lances : il y a formation d'une émulsion : air el" eau, trés Frc. II-199.
208 'rrrArrÉ Dn griToN AnNrÉ - rrr

légdrc qui laciliLc les remonbées des parLicules de l.errains dósagrógées. On


r irussi rLLilisé clcs picux cl'cnx i injccLion ccnl.ralc.
NoLrs tivons dit los difliculLós dc battagc de picux cn Lcrrains hétóro-
góncs cL !,: clanqel clc brisurcs dc pieux c¡u'ils pr'óscnl.enl,. Pour s'assurcr dc llt
bortne l,cnue d'un picu cn bal"l.age, M. Lz\coMrli (t) a imaginé d'introduire,
dans un tube caoutchouté noyé dans le pieu, de l'eau en pression. La baisse
de pression lue au manométle hors sol ébant un indice de dé[érioration du
pieu, compl"e tenu des variations de pression clues á la porosité du béton.
On reut bal.l.re les picux jusqu'á 30o sur la vcr[icale; au-delá, c'est l.r'és
diilicile el" trés coübeux (2).

ó3. BARDAGE DES PIEUX


-
Ün pieu doit étre calculé pour qú'on puisse le transporter, étanb donné
qu'il subira pendant son bardage des moments de flexion dus á son'poids
propre qui peuvent étré trés grands. On connaib des exemples de fissurations

I. rc. II-200. Frs. II-201.

trés importantes de pieux au cours de leur transport : fissuies' largement


ouvertes pouvant occasionner des annonces graves d'oxydation des armatures.
Le l'evage peut s'opérer de diverses fagons.
a) Pieur courts (fi7. II-200). L'engin de levage saisit le pieu en son
-
milieu; un léger efTort vertical en pointe suflit á le redresser en fin de coürse.
b) l>ícux moucns ([ig. II-2A1). Uno scule prisc suflil. cncorc, mais lc
pieu repose par sa pointe sur un petit - chariot en permettant la translation.
Etant donné ce pieu, reposant incliné sur sa pointe, saisi et soulevé en
un loint de 'sa longueur, oñ peut rechercher oü I'on doit placer le point
d'amarragg'de fagon que le moment soit minimum, o étant le poids du pieu
au métre.

(l) L'nrfscultation dcs ¡ricux cn bóton anué, M. I-.,rco¡turi. Géttic Cioil,26 scp-
tclt¡l-rlc l'01J0.
(2) Au pont de Joinville, sur la l'[arne, on a battu des pieux a 35o et l'engin de battage,
spécialcmeut construit, aurait permis d'atteindrc 38 ¿\ 40o.
PIDU}( DI'l lfoNDÁ'r'IoN §fout-lis l-l'¡.vnxcu 209

Le rnomenb rnarilnuur elr 1l vaut :

, ak2l2

et celui dans la Lravée zlB (supposée libre) sera oppronimaliuement :

r» (1 /t)z l: _ g4J' -',t!


-d- (1-2k-k2).
-8 4-:

Ftc. II-202. Irrc. II-203.

En égalant les moments :

r¡/l
B (1 :2,ok2/¿
-2li-A'r)
C\I-I: /r. * 2lc ___ l -0.
/i : 0,29.
Moment :

hI : f x 0,3:l (f¡9. I I-2t)it).

c) Pieur de grande longueur (/ig. II-203). On saisit Ie pieu en deux


-
points par un cñblc unique passanl, sur unc pcxrlie

nraxi. négatif , t/Í/t.


2

Nlonrcrrl. maxinrunr posiLif :

L!?jry_#:(1 _4k) #
4ltzl4k_1:0.
k : 0.20.
210 rnerrÉ np BETON ARME _ III

Moment:
Í;l'
-ll:;-x0.17
ó

Soit un peu rdoins de la moitié du précédent.


S'il y a lieu, la vérification des ligatures transversales fonctionnant
comme étriers est facile.

E,
/7
//
/,/
,///./
,/ ,'T /
,,2 /
4,i, r,, ,,
' ./¡

Ifrc. II-20J.

Not,<-uts rlLrr-r si lc piou úLuiL soulcr,ó p¿rr la LóLc, lc ruoruenl, Ilúchissant


c1u'il subirail, serait
l,¿ :
='8
Soit cle l,rois á six lois ceux ifrculés ci-dessus.
d) ?ieur de lonllueur erceptionnelle. Le pieu est saisi en trois ou cluatre
points á I'aicle d'un dispositif á poulies -assurant la répartition unifomre des
ellor,l-s (ft.g. II-204) ou plus sirnplement á I'aide d'un palonnier ([9. II-205).

-4 / 20mm

0,03

QennTpm

¡\----J
Il+> o.eo
!

l.lr«,. t l-205. l.'rc. II-206.


PIDUX I)I] I;ONDA'IION NI(,}LiLÉS D'AVANCE 277

Calcul d'un bardage de picu (/io. f I-2ü6). Soil, un pieu de 72 m de


longueur, portanb 34 t, de 30 x 30 cm, armé de4 - s de20rlrn avecligatures
Poicls clu pieu au rné[re : 2 500 x 0J0] : 225 kg.
Admebtons dcs contraintes Ru et Ro' relativement laibles pour tenir
compte dcs chocs possibles pendlint la manuLenl,ion; soit :
/lb : ,15 l<g/cm2 cl. Ro' : 1 000 kg/cmr.

On calcule alors lacilcnrenl. lc rnornenl. résisLanL :

IIR:2600 lig-m.

On vérifie que le procédé de levage i sinrple attacho (lig. II-!0-1) esl.


suflisant puisqu'il n'enLraine,avcc /i : 0,29, qu'un moment :

n : y, :'E P : 1 350 kgrn { 2 Goo.

Par conl.re, il serail. dangereux cle saisir le picu en tél.e, on aurail. :

M :ry-Z-LJ:4050 kgrn ¡ 2600.

L'cfforl. tranchant vau[ :

"r-T rr, < 0,71) _ 2++T : 1 120.

t- 1 120
8
-30xq-(30--t)
-:1'65kg/crn2'
sans danger.

C) CALCULS DES PIEUX

a) Calculs des contraintes.


Le pieu est une piéce comprirnée qui sc calculc cornrre tellc. Par consó-
quent, connaissant la charge qu'aura t\ supporler un pieu en scrrrice, on sait
en clól"erminer lcs contrain'Lcs.
Le pourcentage cl'aciers longibudinanx varie de 1 á 3 o/o. Ces aciers n'ont
pas grande influence sur le comportement du pieu au battage et en service,
leur róle essentiel est d'éviter, ainsi que ?lous l'avons dit pendanb les manu-
tcntions, l"oute fissurc susceptiblc cle créer un point faiblc otr lcs e{Torl,s rle
bal.tage se transmel"traient excentriquelnent.
272 TRAI'I.É DE BIiToN ARNIÉ - III

Soil,, par exernple, un pieu 40 sur 40 crn, armé de 8 g 25 tnm et por-


tant 90 t.
S:40'1-15.x 8 x 4,9:1600 + 58g: 2 188 crnz.
p
tt6 :_
90i9o :
,1tr§ 40,8 lig¡cm2.
c'est une conbrainl.e faible; iI en est génóralemenb ainsi pour les pieux
oü Ia contrainte du bél.on en service, en tél.e du pieu, ne dépasse généralernent
pas 60 á 65 kg/cm2. Admebtons une contrainte possible deT2lig pour le pieu
ci-dessus. Sa forcc porLanLc serait de.:2 188 x 72:158 t. N{ais il est bien
Larc c¡n'une telle charge puisse é[re óquilibrée bant par effet de poinl.e que par
l't'ol,l,t'nlt'lll, ¡t:u'lc [,ct'l'ni¡t rllttts lcc¡ucl cst, lic]rti lc ¡ritrrr. (i't.sl-1nrrj«turs
<lti.l,1tri!e.la, lorce porLantc d'un picu b¿rLl.u cL non les conLt.ainl.cs
drle^p a lq chal.gc sul'ce pie.u. Il laul,, cl'aubre parL, penscr aux conl.rainLcrs
inl.rocluitcs par le babLage, l,rés supérieurcs (quoique nral connues) alrx
crirr [,t'lri n Ics s Lr [.i11 rrcrs.
S'il s'agiL de pieux tnoulés dans lc sol, on liuril.e la conLlainl.c á un huil.iürne
ou á un cinquiéme de la conl.rainbe d'écrasement á 90 J. Le clocument R. E. E. F.
conseille 30 kg/crns maximum si Ie pieu n'est pas arrné et 45 kg/cmz s'il est
armé (dosaq-e cle 300 kg/rn3). La ,-eclion á prendre en compl.e tn section
réelle cornpte tenu du bourreleL- d'expansion dans le soi; il "-it est conseillé,
boul"efois, de limiLer la rnajoration possible de section á 20 % de la secbion
e.xLérieure dutubage. Le tableau § 44 des forces portantes cles pieux « f¡ranki »
correspondant par exemple, á des conl.raintei variant de 32 á 38 kg/cmr.

b) Calcul de force portante.


I,A Iorce porLante d'un pieu est la somnte cle deux termes :
la résistance de poinbe oflerte par le terrain á sa pénétration;
la résistance latérale due au frottement sur
- du terrain qui se comprime au battage
le pieu
(fio. II-207) :

P:-Rr*Rr.
Les parLs rcspcctives de R, cl, de 11, sont lrüs
variables.selon les pieux, les rnéthodes d'enfonce-
ment et surtoub les berrains: Elles sont toujours
variables dans le l.cmps, surbout Ii, qui pcut rnéme
s'inverser (frof.l.emcnt négatif). Lc l"cnne R, esl. de
beaucoup le moins précaire et, dans cerl.ains cas,
conditionne seul la force portante.
Ces considérulions simples ¡termettcnt imtnédia-
temcnt de conclurc au caraclére lrCs cLpprorimatif
d-es méthod-es d'éualuation a priori (on ne peut méme
'n\, / pa:; tlire, dc calcul'),' de Lu dturgc pot'lunl( (l'tLn
Fro. II-207. pieu.
CALCULS DIiS I'IEUX 213

]'Iais il l¿rtrL bicn prúvoir; on 1-leuL, 1.rour cela, utilisor clr-raLrc rnúLhoclcs
cl ilTéren Les : /

ubilisant les tnél,hocies'tle la rnécaniqrte du sol, on calcLLlc li:-u rlcrrx


- : 1?r, eL llr, la prise cn compl.e cl'un cocflicicnt clc sócLrri[ó l)ermc l-tla lc
l-crlnes
calcul de Ia force portanLe; c'est le calcul staliqtte;
on peut aussi inberpréter les résulbats du babtage en mesllrant lcs
-
cnfoncelrrcnts clu Jlicu sous lcs couJts clc lttoLtLon; c'csl. lc cultu.l d,¡¡,nuniquc;
on peul. faire un essai de charge sllr un pieu ou un massif cle pieux,
-
la connaissance de Ia courbe d'enfoncernenbs mesurés en fonction cle la chargc,
permettra de choisir la charge portanbe de service; c'est la mélhotle du piatt
d'essai;
peut aussi se servir cles données provenanb d'un essai pratiqué
avec Lrn appareil spócialen"rcnf congu : apprn'cil dt: pénélrul.íon cn profontluu'.

'Nous ne reprendrons pas ici les théories complétes tirées cle Ia méca-
nique clu sol; nous nous conLentorons rle rappclcr lcs fonrulcs rrLilisnlllcs.
NotLs ¿rvons vu cl¿rns lc la¡rpcl (lLto nous ¿lvons iail. dc la mócanic¡nc clLr
sol, comment se faisaiL le calcul de la contrainte permise á un niveau ñ dans
le sol. On peul déduire de lii Ie calcul de Ia force portunle des piettr,, nous l'avons
rnontré sur Lrn excrnlllc, nous clonnons LouLefois ci-clcssous lcs lornlules
explicitées aux pieux qui s'en déduisent.

64. - FORMULE EMPIRIQUE :

P- c¿F + sR
P est la charge portante avec le coeflicient de sécurité J.
C est le périméLre clu pieu.
L sa longueur de fiche.
' S sa surface.
.I7 sa résistance de frotternent. z.
R la conl.r'ain[e utilisable.
Le tableau ci-dessous donne, selon les expériences cle Cn,Ls,rv rln Fn,rN-
cHrr\roNT, la résistance de frottement en l,onnes par rnétre carré mesurée par
expériences d'arrachement de pieux.
Remblai de máchefer et scories . . .
Argile jaune. \ z,r, l,/rne

Remblai de l.erre 2 l,/rne


Sirlrlc cL glltvicr [,5 L/rr rr

Argile verte 1 l./m2


Vase et lirnons 0,5 l./m'

Pour R, on pourl'a prenclle :


Pieux battus : 30 kgicm2. .
Pieux courlés sur place : 20 kg/cm2
GucrrnrN. -- IJéto¡t urnté. Ill. S,
llt '1'll/\l'l'l:l l)lt lllt'f()N r\ItNlti - III

ó5.
- FOITMULE DE RAt¡l(lNE

I.lllc nc fail, inLc¡r'vcnil quo l¿1 t ésisLun cc rlc ¡toirtlt :

/_ (t\

P-
s-\I- ig{ (} +;)
c"

oü A csL la densil.é clu terr¿rin eL Cs lc coeflicienL cle


sócuri L(r.

66.
- FORMULE DE YTERENDEEL (t90ó)

Irrc. II-2()8.
EIlc aclmct le terrain hon'rogéne et
vat'iarl, linóaircurcn{. (/ry. II-208) avcc l¿r

La résisktncc dc frotlemenl uaul :

*z)
A¿' E' (1 + f 'c
P- 2 C,

f-
t-- coeflicient de frottemenl" voisin cle 0,{Q, ou de tg g si Ia surface dr,
prc.u csb l.r'is rugucuse.

67..- FORMULE DE BENABENCQ (t9tt)

I3rixauuNcq a associó lcs dcux lonnulcs pr'(rcóclcnLes :

P-
sAL tg+ (l * E) + o,5o alz tsz (.1 * ,,
§

")
Selon une forrnule pius simple, on a :

i\,[' (,1 i- BL)


P: C,
I

I
Cr\LCULS DIIS PIllUX 275

l Le Lableau ci-clessous donne les coeflicierl[s A et B en fonction :


de la forme du pieu (circulaire, carrée); /,.
- de ses dimensions;
I - de I'angle g.
'! -
i
Cóté du carré ANo¡-o DU TALUS NATUREL DES TERRI]S
ou fractiorr
du diamétre d tt
rsolro"lx"
{ 30o 35o

Pieur carris
0,25 m
A........ 0,369 -rr-
0,526 0,760 ,,rrt 1,645 2,487 3,87+ 6,226
.B......... 0,125 o,227 0,371 0,57 4 0,865 7,291 1,930 2,973
0,531 0,758 1,095 1,600 2,368 3,592 5,579 8,966
0,30 m ^
-B......... 0,150 0,272 0,445 0,689 1,039 7,549 2,316 3,496

l1 ....,... 0,957 1,355 2,000 2,850


0,40 m 11......... 0,210 0,294 0,609 0,961 7,052 1,586
A 1 ,610 2,793 2,900
0,50 m 8......... 0,258 0,179 0,761 7,725
_\
(no.,. les pieux roncls, áer les chiffres pa. ;).

Elle ne diflére de la formule cle BeN,rseNCe que par le terme de pointe


qui vaut :

,?: gr/r1 -i g, (h, - l¿r) +

a':

Fro. II-209.
-2

2t6 .IIIAII'E DE I3I'TON AIiNTE _ III

68. _ FORMULE DE DORR

Elle ne diflére de la lonnule clc Bpx.r.rjENce c[ue par Ie terme de pointe


clLri vau[, :

sl¿ts"(l-g'
arr lieu dc :

.^\
SAL tga (rl - B)

69. _ FORMULE DE MM. CAQT.'OT ET KÉRISEL

a-c"
I)
I
SA¿ (1 + 0,32 Lg'q') l.g' (i + i) 0?i ts (P

- ,*- ['*'(i - E) e-tse-rl


lL'
".| ^
le ,.* q,[,, , ,* o,i]
- c Lg 9' c:t't
. r ry(1 tcp'
-sin?,)e(]-e')
-r 0,192 §11, (T .l) (to't't"e' 1) l.
Lsj +
----D \-l '21 - l'
Pour lcs pieux, lc cincluiórue Lcrnte de la formulc est négligeable.
l-lfolrnulo peul, sc rrrcLLL'c sor-ls la lornrc :

P:
* I s [A¿s2 sr't cotse (sz-1)] + tf [Y t,' * co'su'] i.

Dans ces formules :

? eb Co représenl"ent l'arngle de frobtcrueirt et la cohésion clu Lerlaiu


sorrs-la poin te;
?/ el" Co' Ies mémes ualeurs mllJennes pour le terrain entle la pointe
eL le-sol;
- - lr:s ¿tlcflicitlnLs S,, S,', S.,'t,t. §r'sorrI tlorrrrós lrirl lcs IlrlrlclrLtx tloultcs
pr'écédcmnrent (p. 132);
lc premier temre repr'ésenbe la résist:rnce cle pointe;
- le, Lroisiümc tenue, la r'ésisLance dc h'ottenrcnt-;
- Ics deuxiüme ct quatriéme, l'influence de Ia cohésion sur Ia résisbance
-
cle p.ointer, d'une parl., eL itrl la résistance cle IroLLenrcnt, ci'aLlLre parb.
I
CALCULS DES PII]UX 2t7

70. - EXEMPLE DE CALCULS

Pieu36 x 36 rn foncé dans l'argile (A : 1 800, g: 15o, C,¡:0,3 l./rn2,

I L:12,00). ,

' P: 1,44 x 12,00 x 2,5 + 0J6'z x 300 : 43 + 39 = 82 t.


Formule de BnN.teeNCQ .' -
n_
I-

0,13 x 1,8 x 72,00 x 1,314 + 0,50 x 1,8 x 12J10¿ x 1J1'z x 0,268 x7,tL4
: 8,3 + 85 : 93,3 1..

Formule d¿ Donn :

¡ .P : -P, + 85 : 4,8 + 85 : 89,5 t.


l,:J'

It' o n tuile dc C,r.q¡uo't'-I( r!urs ril :

P : 030' [1,8 x 12,00 )< :],941 x 1,023 -l- 0,3 x 0,267 (:1,941 1)]
Yly#4 (%!4q -
+ Á\a/
x 0,s67 + 0,3 x 2,06).
P: 11,3 + 58,3 : 69,6 t.
Ce pieu essayé (essai hollandais) a donné 60 t á l'enfoncemenb et 50 t
á I'arrachement.
La rósisl"ance de pointe calculée vaub :
8,3 selon R,tNr<rNn.
- 17,7 selon C.tquol:-KÉnrser,.
-
trés approximabivernent : 60
C'es[. 50 : 10 t.
-
Si on suppose les tensions de frotternenl, tñIormémenl. répar[ies, on
aurait en moyenne au mé'Lre carré :
,-!0 l..lJ :-
12 < t--t u)' t/mz (dans I'argile).
2.9

Avec un coe[IicienL de sécuriLé de 3, Ia charge porLante esb dc :

70
. 3 :23L.
Conl,rainbe corresponcl¿rnto :
23 000
77,8 kg/cm2.
36 x Btj -
La matiére esb ¡nal exploiLée.
Adrnettons alors qu'en enfongant le pieu de 5 rn, on se trouve dans le
sable:A:1,600,g:35o.
218 ruln'ri DD nÉToN AnMÉ - III
Fcrmule empirique :
P :1,44 (12,00 x 2,5 + 5,00 x 1,5) -¡ 0-36-'z x 300 :54 + 39: 93 t.
150 >( 12 -|- 35o x 5
: ')lo.
9*.: 12+s
L*
1,8x12+1,0x5 7,7 l.
1r)_É-
rJ
l¡orntulc r/c IJrN,rruNCe :

P :0,13 x 1,6 x 17,00 x 1,900


+0,50x1,7 x l7,OO' x tAg'x 0,383 x 7,44:46 + 210 : 256 t.
Formule d¿ Donn :

P: +* + 210: 13 + 210 : 223 L.

Formule de Cequor-KÉnrsu :

P :0,36t (1,6 x 17,00 x 33,30 x L,157)


17,00 x 7,44 1,7 x 77,00 :
+ X 1,054 : 134 + 182 312 t.

L'essai a donné :

Enfoncemcnt : 180 t.
Alrachement : 85 t.
Dans ce cas les supputal"ions du calcul sont assez loin de la vérité. Il
aurail, ó[é prudent de calculer Ia forcc porbante :
223
.)
J
74 t.
Conl.rainte :
7,1 000
36x36 : 57 kg/cm2

La matiére est beaucoup mieux utilisée.

71. - CONDITIONS D'APPLICAT¡ON DES FORMULES STATIQUES

L'exemple qui précécle. montre les diflicultés d'application de fait cles


formules stabiques : on ne sait pratiquernent laquelle utiliser, la meilleure
[)ouva:rl, 0t,r'rr iltexac[,c.
Oii poulr'¿t Lottir c<-rtnlrLo cl0s l'ctu¿tt't1trcs suivaltLcs :
a) L'applicaLion des formules requiert la connaissance des caractéris-
tiqucs clu terlain rencontró en profoncleur: densité, angle cle frob[emenl.,
cohósion, ccci néccssiLe dcs sonclagcs puis une f l"udc de géoLecltnique, cc n'esl.
que pour'les Llaiaux imporl.ants que l'on aura cebte connaissance.
CALCULS DI'S PIEUX 219

ó) Les formules ne tiennent pas cornple du reuraniernent e[ de la


consolidabion du sol dues au babtage, de nouveaux essais,devraient étre faits
aprós ba[tagc; t

q) Le lrottement (seconcl terme des formules), ne peut éviclernrnenl.


inl,crvcnir c¡ue s'il csL trtilisó sur l,outc la h¿ruteur clu 1ticu, ce qtri ne peul,
avoir licu c¡r-re si la poinl-e poingonne Ie sol. N,{. BurssoN en a conclu que les
formules sl-atiqLres ne peuvent s'applicluer que si la résistance sous la poinl"e
n'est pas trés bonnc.
Prenclre garcle á l'in{luence cles vibíations sur la rósis[ancc au frottement.
Un bal,Lagc i caclencc accóléróc pcuf, fairc c¡u'Llne al'gile rcssue son cralt,
ce qui climinue ie froLLement.
§o-Le¡ qyg la résistance au frotternent d'un pieu est différente selon qqlil
sl4git cl'nn enfoncernenl. ou d'an'achcmcnL. I)ans lc prcmicr cits, lc picu bLtl"c
.uilc l.crr¿.rin (óqtrilibre rlc lrulóc). I)ans lc scconcl, ic l.cn'ain qui se clócoln-
prirne pousse sur le pieu (équilibre de poussée). On sail, que la poussée esl,
considéral:lement moindre que la buLéc. Sur le sablc,I)ar excnrple, M. I(Érrr-
sttL fl llltrsut'ti crr ¡lorrss(rc: 185 [. r:l; cn llrrl,ór' ,l,l(l 1,. llcsl; ¡lossilllt,, ctrlrcltrlltrrt,,
t1u'il y ¿ril. iclcnLiLó ¡rour un lroLLerrcnl, l¿riblc cl. nnc cohósion granrlc. Cetl.c
quesLion nc paraiL pas l"oul"clois ncLLcrncnb tranchóe ¡ruisque cer'l,aincs
expériences otr ces conclitions n'étaienI pas cornplél,ement réalisóes n'onl. pas
indiqué de différence de frotl"ement selon le sens de I'eflort (c'esI le cas des
sols á faible frottemenb el, á grande cohésion).
Prendre garde á la précaril.é de la résistance au frol.l.entent des pieux,
surtottt dans les massifs cohérents : argiles et vases. Par suite de frottement
négatif (berrain entourant le pieu en tassement), le pieu peul" étre forbemenl,
surcharqé eb s'enfoncer sans limil.e.
Eviter les pietrr ltoLtants clonl. la résisl.ancc cle pointe esl, insignifianl.e.
d) D'une fagon générale, c'est le Lerrne de pointe qui esl. essenbiel; on
doit remarquer, d'ailleurs, qu'une certaine compensation peut se produire entre
Ies deux termes : pointe et frotl"emenl.; si, pour une raison quelconque, lc
fro["Lerncnl, clirninue, ]¿r résisl.ancc de poinl.c augmen'l,e cb compense, alr moins
en gros, le fait a été souvent constaté;
e) On cloil. noter, d'aul.re part, I'insuflisance cles fornrules sl.al.iques
vis-á-vis de déux ordres de faits exbrémement importants : les lnoclificaLions
tlc la rósistance cl'un picu cn loncLion cln tcrnps cl, l'inlluence clu gloultagc cles
pieux, nous y reviendrons;
[) Concernanb l'applicabilité des formules ci-clesslls, on doit remarqller :
la formule ernpirique qui ne tient pas compte de la nature du sol
- prétention, tout au plus peut-elle
est sans permel.tre de suppul"er les carac-
Léristiques d'un pieu porrr un avant-projeL trés somlnaire.

La forntule de BoN*r.BENCe est complétemenb inexacte théoriquement,


elle a surtout été ernployée en Indochine pour les pieux dans la vase. Dans de
tels terrains, du fait du jeu de certaines compensations, elle esb applicablc
et donne des résultats satisfaisants.
La fonnule de Donn, fonciéremenl. empirique, est beaucouir moins
,220 TR/\ITE DE BETON ARME - III

vraisemblal¡le encore que la précédente. Le terme correspondant au frotte-


ment latéral esb l,rop largement esl.imé, par contre la résistance de poinbe esb
nel,l"emenl. insullisanl,e. Selon M. Mru¿en, I'insuffisance d'un l.errrre compense
I'excés de l'aul"re eL on peub admettre que, pral,iquernent, la formule de
Donn clonne des résultabs satisfaisants avec un coeflicient de sécurité de
l'ordre de 2.
EIle posséde d'autre part une valeur relative certaine ainsi que M. Los-
slen l'a montré. La figure II-210 donne la comparaison entre lesvaleurs'clu

t'
I

Iirc. II-2 10.

frol"tement calculé avec la formule et le frotternent mcsuré. Elle peut per-


mebtre err consóc¡ucnce I'óvalual"ion dc la résisl,anc:c rle frol.l.emen[, cl'trn ¡ricu
tlr:¡llrlfit {¡rrr,lt,ont¡u(', (iol}r¡»rt':rliv('nr(lltl,l\ct'llcrltilct'¡lrir¡rict'x1tr!r'il¡ltlttl,ttlr:ntcrtl
sur pieu battu cylinclrique.

72.- FORMULE DES HOLLANDAIS


La plus ancienne, elle donne la force porLante avec le coeflicient de
sécuril"ó 6 :'
"
, h'Ih
- bú
M poids du mouLon;
P poids du pieu;
lt hauLeur cle chul"e;
e enfonpement mo¡ren sur dix ou viirgt coups et pour un coup de
mouLon.
q
e.

CALCULS DES PIEUX 227


Si on a un pieu cle 2 500 Iig (evanL supporl.er 30 t avec un rnolrlon rle 2 t
tornbanl.clelmt ,

Mzh '
20002 x
e: $J\M-l- P) : d-xlo-o@
1,00
: o'oo4 9 m'

Ce qui signifie que l'enfoncemenb bobal observé au cours cle la cierniére


volée de dix coups ne doit pas étre supérieur á :

10 x 4,9 mm, soit 4,9 crn.

73. - FORMULE DE BENABENCQ :

-l'rh
F - 2C, x e

C" óbanL le coeflicienL de sécuril.é choisi : dc ul á 8.

74. - FORMULE DE L'ENGINEER¡NG NEWS RECORD :

75. . FORMULE DE HILEY :

F-
N étanL le coeflicienl, d'eilicacité clu coup de rnouLon en foncl,ion cle la
nature du casque; il vaut 0,30 environ.
/-
e, : i,, c étant le racconrcissement élasl.ique de lensemble sol, pieu,
casque.
Avec c, : 3á ,+, cette formule cst trés ernployée en Angleterre et en
Arnérique.

76. - FORMULE DE CRANDELL ET SPRENGER :

N dlzlt
C,(^4 i-P) (c-l ,,,)

f,'application de la forrnule de cn,rNnBr-r et SpnnNcnn esl. conseilléc


par lc M. R. U. (li. E. 1,. Ir.) avcc C, : 4 eL en lirnil.ant cle plus F de l.elle
222 TRArr'É DE BÉToN ARMÉ - rrr
fagon que I'on aiL : R, < 60 kg/crn2. Cel,l.e formule est généralelnent consi-
dérée colnrre éLanb un progrés sur la formule des l-Iollandais qui suppose le
mouton el. le pieu dépourvus d'élasticil.é. Selon M. BurssoN (t), un C,
valanb 3,5 seulemcnl. esL rnieux en rapporl, avec les résulLats cl'cssais.

77. _ FORMULE DE M. VIERENDEEL :

otr Z'c.l"§) sonl. lc cocflicicnb cl'ólasLicil.ó el" l¿r secLion tlu pieu, L salongueur.

78. - FORMULE DE M. BUISSON (2) :

AI2h
I
F-
(:,, (Al 1 tr) (.F
c, óLtut, lo raccr¡Lrrcisseurcnt ólas[icltrc clLr picu :

R[,
¿-o'

79. - FORMULE DE M. PTGEAUp (3) :


-
/i :_ I/I ct-
\\ _ttz)
az
+ (M + p).
hret h, étant deux hauteurs de chute, et eret er les lefus correspondanbs.

(1) Charges admissibles des fondations profondcs, dounécs théoriques et,expé,rimen-


tales, AnnaIcí ¡\e l'Ittstitut tecltníque du Bdtimenl et des Trctuour publícs, No 145, sep-
tcrnbrc I950.
(2) Crl¡rliLir»l.s rlc stlbilil-ó dcs lon<hLit)¡rs sur lticux, ]\1. IJt-rtssoN,Ttatxutr,lnl]rs, tttlti
cL juilict 1939. /' I

(3) I.'ormules cle battagc cles pieux, 1\{. Ptcr.Luo, Génie Ciuil, 75 juillet 1942.
CALCULS DES PIEUX 223

8I. - FORMULE DE

82. - FORMULE POUR BATTA.GE AU MOUTON TREP¡DEUR

L'd:nergic cle battage n'esb plLrs proporl.ionnelle á Ia hauleur de chute.


E
F- C, (e | 2,5)
-F est en tonnes si :
E : énergie cinétique de battage par- coup en kilogrammütres.
e : refus en millimétres.
C, : 6 généralernent.

83. - APPLICATION DES FORMULES

L'applicabion correcte de ces diverses formules n'esl" pas sirnple et il


convient cl'é[re trüs circonspect si I'on veut éviber de graves errerlrs. Nous
résurnerons ci-aprés briévement quelques principes d'applical.ion.

a) D'une fagon générale les forrnules de battage ne peuvent ébre vala-


Jrlenrenl, applic¡uóos qLlc clans lcs Lcrrains clui prcnnent, inrulóclial.curcn[, lcur
óquilibre hyclrostatic¡ue, l.anl. pour Ie Lerrain enl,our¿rnl, irnrnécliatentcnl, le
l)icu ¡¡¡¡1' ¡tottt'les lcn'rtins ¡r'o[onr'ls sous ]l ¡roin[.tr. Il t'sl, tivitlcnt, tlrro s'i1.y t,
tullrés llal"Lagc, clóc«rtn¡lressiott ctr cousolid¿rtion clu Lcrr'¿rin cnviroun¿tul,, uu.c
folmule cle battage ne peut rien donner. Le résull.at d'une formule est,
d'autre parl-, cl'autant plus proche cle la réa esU
plrts grtrrrl :rur nroir.rs tiqr-rl arr l)oi(ls rlu ¡rrr:rr.

n.anriques lte pcLrvcn


li
s!i-t!gn ._q11é le_ryqjs
ible profondeur une
clonner aucLrn renscigncutenl, sóricux;
c) En particulier dans les argiles (terrains instables), ces formules sonL
á peu prcs inapplical¡les. Pendant la période cle consolidation aprés batl,age,
la densil.ó cl" lc cocflicienl, cle froL[eurcnL augrncn[.onl. clans l.or-rl, lc volumcr
inLéressé, et on constabe, par exemple, qu'apres un arrét du battage, il y a
á la reprise varial"ion trés in'rporLanl.e cle la résisLancc dr-r pieu. 1i climinuc
ou aLrgmen[e, selon qu'il y a décornpression du l,elrain clans les courbes
voisines ou all contraire phénornéne de collage. Cette dir-ninution esb consi-
dérable, on a constaté que R peut éLre multiplié ou divisé par 10;
224 TRr\r'rÉ Dti nÉToN Au.I{ri - rrl
11) l)c Iout,cs faqons, rrne condibiolr t]rr rctrrs lnónrc lcmplie u'csI pas
sitflisante.; rnais elle esb nécessaire car ]a résistance stat,iclrre nc sera pas
sal.isfaisirn l,c si le rcf Lrs n'cs[. ltas a[.Lcint.;
r:) T,l f'ot'rttt¡lc tlc L\'[. \IrriluiNnririr, r]'csI r'lll]tlr: (Juo l)out' tlcs ¡-lit rrx
llo[.t,rrttts ¡rortt'lt'stlrtcls lrt l'tisisLlutr:c ir 1¿r lroirrLc cst rróuligcrrlrlc. Orr lrcrrL tlorre
I'appliclucr dans les vascs cL lcs algiles rlolles;
f) Les meillc'.ures formules, qui son[. le plus représonl.al.ivcs cles faiLs
t'ricls, srill [, collrrs clcs I Io]laliclais ct; dc Ilr:N,,r.r¡rlNC(f :
17) Les fonnules arnéricaines de Flrr,ur¡ eb de Cn..rNoBu, sonl, un proeri,s
r'écl. lillcs nicessil,ctrt l"ortl"r'.fois la connaissancc rlc c, r¡rr'il esl, assc¡z déliclL
cl'apprócier. Pour clcs pieux courLs, e, csl, nóuligealtle; il esl, cle 1'ordre en géné-
Ia
ral clc
tfu (L : longucur du pieui. On peul. toutefois le mesurer- en rnontant
sur le lrie-'u un sLyle[ c¡ui sc cléplace devanL une gracluat,ion (lio. II-21]).

Ftc. I I-21 1.

á
ñ) La fonnule des Ilollandais, couratnmenL, appliquée n'est J¡onne qlrc §
#

si lcs conditions ci-clessous sonb réalisées :


{1

IB
¡r

-- picLr court; fi

-- morrton á chute libre; &

battage sans casque.


-
i)Nol.er l'inllucnce cle la vitcsse dc bal.tage. Avcc: clcs coLrps rapides, lc
terrain peub ótre rnis en vibral"ion, ce qui clirninue Ia résisbance. Les formules
clynamiques ne sont applicables que pour- des vibesses rle baLbage pas trop
I (rlcv(:c:s; I
Ix i) I)r'crrrllo gtltlc r¡r'il cst, Lorr.jorrrs possilrlc (luiL, bic¡r corrntr tlt's b¿rtLctrLs
I§ tlc ¡liclur-) plrrl.ir¡rre rncn[, ü ¡rarLir tl'ur.r. crt:r't.¿-rin cll['rincrc'rnt:nL, rlc cló[.r'.uuiucl
t uuc ccrLaiuc lr¿iuLeut'/t, clc cltuLc du urcltrLou, ttc luq,olr tlLrc.l'oultinceurcnL scliL
tI
*
nui. I)ans ce cas l'énergie de chube cornpense exacternenl" les perLes diverses
& par raocourcissemenLs élasLiques e[. aul,res.
E lrn résumé, on peut appliquer :
clans les vascs el. argiles rnolles les fonnules cle Vrnr,.uxoEBr- eL cle
-
BexrrurNcq;
d¿¡1< les sables el, graviers, et en général ies terres cohérentes les
- des I-Iollanclais, de Cn.q.Nonrr eb Spn¿scpn eb cle \I. Ilurssox;
formulc..s
CALCULS DDS PII'UX 225

/r) Pour ies pieux inclinés, il faub benir cotnpte de I'inclinaison cles
jtrmelles cle Ia sonnette eb clu frotl"emenb du rnoubon sur elles. ,' '

Le travail n'csb pltts '. I'Ilt,lnais,4zl/r (sin a


- f
cos o") :
ñ : chemin parcolrru par le mouton Ie long des guides.
f : coeflicient de frobtement : moubon sur jumelles.
d. : angle du pieu avec l'horizonl.ale;
1) Les formules cle bal.l.age ne sonb pas applicablcs lorsqtte la pbinLe du
pien repose sur clu rocher ou un l.errain de 'brés grande cornpacil.ó. Cle cas ne
peut relever que d'une fonnule statiqr,re;
m) Lorsqu'il s'agiL clc pierrx moulós clan§ lc sol, on appliquc sottvcnL
lcs fornrulc,s dc baLl.agc au t,ullagc lui-rn0mc; c'trsl. adrnissilllc si lo l.trlragc
resLe en place;.d¿rns lc cas conLr¿rire, lc plus couranl,, tttt calcul conduil. sttr
ces bases n'a qir'une valeur relabive; les formules sbal.iques paraissenb donner
des résultats plus pertinents

c) Méthode du pieu d'essai.

Il y a deux fagons cl'oPérer :

84. - ESSAI D'ARRACHEMENT


I
I

Aprés fongage on extraiL le pieu, soib J?o I'effort maximum cl'arrache- I

rnenL, on prencl pour la force portanbe :


I
I

F:*. 2

C'est essentiellement cribiquable :

¡l'¡¡1g parb, on néglige l'efTel, clc poinl.c;


- en contrepail,ie on assimile le frobtement d'arrachemenl, au frol.tement
-
cl'enfoncemen'b, essentiellemenb différents ainsi cyue nous 1'avons clit clans
beaucoup de terrain.
z.

85. - ESSAI DE CHARGEMENT

On procéde á un essai cle pieu batl.u ainsi qu'on le verra yrlr"rs loin. L'enre-
ei'sl,rcnrcn[. clc Ia courbe rl'cnfoncerncnl, ¡rertlel. lc choix c]e la chart¡e cle
:;eruicc, cellc-ci él.ant le plus sor-rvcnl, lt cltarr¡c qui corrcs¡.tond ú un ettl'ottcuttanl
flc1,lt í\ 2,i-r tnnr, co qrri rristr,r'vc clt góndrrn) un r:ooflleicnL rlc sclrcttriLé ltl moins
égal á 2 ou 3. Les dcux ligurcs tt-212 cL Il-:!lij LirÚcs tlcl'ottvt'r-tgu rlc l\l[. Vr:rr-
DEYEN en donnenb cles exemples.
226 TRAITE DE BETON ARME _ III

0
.)

E6
C
L^
U
(a

tqJ
to
0
§ 4"
qJ ''
(:,
2
.§ 1+
.uI ls +
18
6
20
10 20 30 +0 s0 60 70 on 90 100
8
Charge (L)

Frc. II-212. ^r0


E
Etz
6

ñ f,|
0 R

?1
c
lO ({, ,e
/e
CJ
ü)
? 16
L *.t
9)
ytc \lg

qJ

§+
o
§tr
.§r
l-
rt tDt 're
,§6
7
0 10 20 30 +0 50 60 70 80 e0 100 110 120
Charge (r) 2+68llg.lc-mz- J'

trrc. II-213. Irrc. II-21,1.

On peut aussi utiliser la méthocle préconisée par le Bureau Véril.as,


selon laquelle la charge de serviqe peut él"re prise égale á la plus pel.iLe cles
trois charges ci-aprés ([9. II-214),
la moitié de la charge donnanb 20 mm d'aflaissement résiduel qui
- ¡;rtt'la palalléle á Ia courbc cle clticharge;
sc [.rouvc
- - Ies cleux tiers de ia charge donnanb 10 mm d'allaissernenl, résiducl;
la charge donnanb un aflaissement résiduel de 3 lnm.
-
I)ans lc cas clc la li¡¡ura 21\ or1 aurait lcs cortl"raintcs ci-clcssous :

t,'8i
10 Pour 2.0 mm - p -
; : 4 lig/cm2.
(:,\T,(]LI f.S DIiS I'f IiUX 227
,)

- p - ; x 7,9 :
20 Pour 10 rnm '5,2 kg/crn2.
3oPour3mm:p: 5,9 lig/cm2.
On pourrait donc bolér'er une contrainLe cle 4 l<g/crng c¡r-ri corlcspond á
un aflaissernent de 3 mrn.

d) Méthode tirée des résultats donnés


par l'appareil de pénétration en profondeur.
La technique cles fondations sur pieux vient de faire un
progrés gráce á l'apparition d'un appareil de pénétration en
profondeur, mis au poinb par le laboraf"oire de rnécanique du
sol clc Deltl. cL ul,ilisó cn Bclgique (t).
L'essai, consisbe á enfoncer dans le sol, á l'aiclc cl'un appa-
reillage porLa[if el. clc vcirirts, un Lul¡e dc 35 lnur clc cli¿-unil,rc
comportant une tige cle 15 mm, terminée par un cóne de 10 cm
de surface el de 60o d'angle au sonrmet (fif1. II-215). L'a¡rpa-
reil 'esl" conQu de fagon á pouvoir exercer les eflorl,s mcsurés
á I'aide cle manomdl,res, soi[. sur le l,ube ex[érieur, soil. sur la
bige centrale. I-orsque le vérin comnrunique I'eflorl. direcLe-
menl, ¿\ la picce de pression, c'est le Lube'cb la poinl.e qui
s'enfoncenb ensemble dans le sol. Lorsque?'est la Lig-e ccnLralc
qui esl, actionnée, c'est le cóne oentral qui s'cnlonce seul.

Sab/e
Vase
'nu'be '

Sab/e
argileux

Sable
fin

3ab/e
argi/eox
Sab/e
-16 fin
-18
trrc;. II.216.

(1) Círculaiic, Série D, No 1l-r, clu -1 * lnars 1945, rle I'It-tstitut Techníque du B(ttintcnt
eI cles 'Iraoaur ¡tttblics. Confér'ence de Nl. nr RriDn, Anttelcs de l'Institut'l'cchniqtte cüt
- publics, No 105, décembrc 1949.
l3útimcnt el des 'l'rauaur
228 TRAITÉ DE BÉToN ARMÉ - III
Dans le premier cas, la résistance á vaincre se compose de la résistance de
Irol,l"enrcnl. le long du tube et de la résistance á la poinl"e du cóne. Dans
le deuxiime cas, seule la résistance de pointe intervient. La résistance
au frobtemcnl, seule peut donc s'ol:bcnir par clifférence.
Lcs résull.ats de I'essai de pénébral,ion en profondeur sont donnés sous
'Iorme de cleux diagrammes (Íig. II-216): l'un représenl.e la résisbance de
pointe en hilogrammes par centimétres carrés, I'autre la résistance totale
au frotteurcnl. en kilogrammes. IIs sont donc intéressanl"s car ils donnenl. une
i«lticr dc Ia r'úsisl.ancc «1tr l.erlain ctt ¡r'o[ottrlctu'. I)trts lc cls dc ]l fiut¡rc, l)ar'
cxernplc, on consl.al.e c1u'il cst indiqLré clc fonder l'ouvl'agc sur des llicux
clonl. la poinl,e sera á un peu plus de 15 nr de profondeur' (1).

e) Calculs spéciaux de pieux.


8ó.-PIEUAVIS
Il
ntr pcul. s'agil l)oLrr oux cluc d'un calcul sl-a[,ir1uc. Le tcrnrcr dü au
frol.Lemcrnl, sc calcule conll]re pour les pieux babLus. Pour I'cffel. de poinl.e,
la surface peul" él"re prisc égale á Ia surface enveloppante de la plus grancle
cles spires, c'est-á-dire la projecLion horizontale de la vis.
Approxirnativement, la résistance de pointe de sécurité peut étre prise
égale á 1,5 k¡¡/cmz clans Ia t,ase eb á 4 á 5ltg dans les cas courants.

87. - PIEUX MOULÉS DANS LE SOL


Les lormules dynarniques peuvenb s'appliquer si l¿ tube a été battu et
s'il faisant intervenir bien entenclu le poids clu tube et
est rcsté dans Le sol, en
non le poids du pieu.
Si Ie Lube aprés batbage a été rebiré, l'application des mérnes formules
est beaucoup moins cer[aine, et iI esb évidenL que s'il s'agit de pieux forés,
Ies formules de bal.tage n'ont pas á ébre appliquées.
Par contre, dans tous les cas, les fomrules statiques s'appliquenb dans
les mérnes conditions que pour les pieux moulés d'avance, prenclre garde
seulemenb dans ce cas que la résistance intrinséque de Ia colonne de béton,
anné oll non, peut lirniber 1a charge de service.

f) Modification dans ¡" t"-ps de la résistan"" 0". pieux.

L'infiuence es[ éviclerurucnt similaire clc celle c{ue nous avons vue au
sujet des formules de battage. On a souven'b noté i'inexactil,ude compléte
des calculs préalables dans le cas de telrains incomplétement consoliclés ou

(1) Un appareil du méme gcnrc, rnais plus simple, a égalcrnent óté mis au point par
n{. Coü..rno. '
CALCULS DES PIEUX 229

non sl.abilisés. C'esb le cas notamtnetr[ des vases el, des argiles. Il peut en
résulter :
/
soib une simple décompi'ession des berraius enbouranl, Ie pieu, décoln-
- concluisanb á réduire sinon á annuler Ia résisl,ance de frottclnent.
pression
C'esb Ie cas des argiles dont l'expttlsion d'eau
est trés longue;
soit, ce qui est plus grave, un accrois-
sement- cle Ia charge portée par le pieu. C'est le
cas par exernple (/ig. II-217) d'un pieu foucé au
sable á travers une couche de vase non gLabi-
lisóe. Par suiLe clu l.assenrenL c]e ccLtc coúóhc,
la résisLance au frol.l.clnonl, dintinue, s'annltlc
(le pieLr nc résiste plus alols que pal sa poinLe)
cl, peuL mérlre s'invcrser. On esL alors cn prú-
soncc cl't.rt fi'oLlcmutl' ¡taqullf qui pcLrL srtt'«:har-
ger le pieu (de deux solides en contact par lrol,-
ternenl., c'esl. celui qui tasse le phrs qui charge
I'autre). Ce peut étre particuliérement grave Frc. II-217.
l)oLlt' lcs pictrx diLs « flrll.t.an [,s » qui t]c
l"iennenL que l)ar froLLetnenl. laLér'al. Dcs acci-
dents forL graves se sonL procluibs qui onL ooncluit ¿\ tiliminer ce genre cle
fonclabions.

g) Groupage des pieux.


On a consl.até fréquc'uttnent que Ia résisl,ance d'un massif clc fonclaLion
cotuposé tlc rt picux n'riLail" pas prrrcrncnb cl. sinrplerncnL óqalc ¿\ ¡¿ fois la
résisLance cl'un pieu. Ceci se comprend si on se rappelle ce cllre nous avons
dit de l'influence clc la surface chareée sur lc bassemcnl.. IJn massii cle picux
tassera plus, á conl,rainl"e égale, qu'un seul pieu (li¡1. II-218). On c<lns[aLe
aussi clue cc tassemenb n'inLércssc pas seulemenl. les pieux, lnais lo¿¡l Ie bloc
consLitué par lcs picr-Lx oL lcs terrcs ccrruprimées qui Ics cnveloppent. Si la
liaison terres sur pieux est trés r-igide, il peut se faire que la répartil.ion de la
charge l.ol,ale ne soil. pas rLniforrre sur la base de ce bloc, I!§¿.i_egg*gg!g¡jgt¡.¡;
rgés. Il se peut, toutefois,
*téiitps,
o ?0 +o {j0 B0 tonne,, I'adaptaLion plas-
l-ic1uc raurórrc unc clisLribul.ion unifol'nrc.
Il convient, en conséquence, cle ne pas tt'o1r
sel'rel' lcs picux. On adopl"e praLicluorncnl, I'unr:
ou l'autre des deux régles pratiques :
a) Longueur du polygone circonscrit au groupe
cle ¡rier-rx supérieur á la longuenr dóvelop¡rée clr-r
périmétre des pieux;
ó) Espacernenl. des pieux cl'axe en axe au
rnoins 2,5 á 3 fois leur diamétre, pratiquement
F¡c. II-218. de1má1,40rn.
230 'rRArr'É r)lt rrít'r'oN .,\rtt,tr'i IIf

l)ortt'stt¡r¡rulcr Jcs lrossilrilit,ús rlo lcsisLtr¡cc rl'urr gl'oupcnrcuL rlc picux,


on ircuL pr'«tc:éclcr, praLicluemenl., dc différentes faqrons :

a) Ayant calculé la force porLante P cl'un pieu, on prencl pour forr:c


llot't,arrt.c tlrr Ij-rouI)0 clcl n ¡riiltrx :
Pn: P x n x,T
avec T variant de 20 á 40 %.

b) On admet:
gue la résistanc 9s_{e_p.gi.[le_Lo*Lelg_e_ü-éga[e-a_las._qua¡u9-{qs--LesistLp§.g:-_
-
tl e p oiri Les d q cl¡4c,ir¡¡9!q§-*pie.ux-;
-
qlre la résistance de frottement totale n'est qu'une-fracbion de la
sorlme - des résistances de pointes de chacun des pieux : on prend 20, 30 et
40 oA, seion Ie cas.

c) On consiclére que le charnp cle pieux charge le sol sur lequel il s'appuie
sur le polygone circonscril. aux ¡rieu^-. Ajoul.anb au poids de la super-
LotrL 1
s[rucLure le poids du rnassif de téte, le poids despieux et le poids de Ia terre I
en[.re pieux jusqu'en pointes, on obticnL unc charge Lol"alc que. I'on ¿rclutcL I

trnilomrúmrrnb ré¡larl,ie sur le polygone circonscrit dc base, comme si l"oul. I


i
le massif ci-dessus constituail, la véritable fondabion en profondeur; cette I

I
Iagon cl'opérer peut étre considérée cornme assez voisine- de Ia vérité lorsqu'on
á afTaire á un terrain comprirnable par le babtage. II

h) Flambement des pieux,

lal,éral extrémemenb
preux tres eiarrces, certains constructeurs biennent compte du flambement
possible, car si la réaction clu berrain est réelie pour cles mouvernents rapicles
(vibrabions de l:aLbage, par exemple), elle peub devenir nulle pour des mouve-
rnents de grande période; pour les pieux obliques notantmenl., iI peub se pro-
cluire, d'auLrc parl., cles vides imporLanl.s aul.our du Jlieu. Ce risquc de flam-
lrcnrcnb ¡lcrrl" ógalcrronL Cll.rc it cr'¿rinrlrc darts lo c¿ts oir lc Lct't'aiu cul"ouranl. lc
picu csl. incpnsisl.anL (vase) c[, surtoul, si ie pieu n'esl, pas frché sur l,oute sa
hauteur (pieúx de quais ou d'estacades).
On pcuL ul.iliser, par exemple, la fonnulc rle R,,rNr<rNE avec coeflicien[
k : á inLermédiairc
1
entre les coeflicients classiques I «"" encastrement)
úI (deux encasLiements).
I
z
CALCULS DES PIEUX 231

Poür des calculs rapides, nous donnons le tableau ci-dessous selon


iYI. Jeconsox /
: /
I

L : Longueur du pieu.
. : /¡ raYon de giration minimuYn du pieu.
.,:\rr
). : élancement.
:
coeflicient de réduction cle la contrainte possible par rapp()rt au
tr!
pieu ne pouvant flamber.

i) Résistance des pieux aux poussées obliques. Charges excent,rées.

Les poussées obliques sur les pieux ou massifs de pieux proviennenb,


soit de la sttperstructure portée par les pieux, soib du terrain de fichaoe, sol
lui-méme, remblais, enrochements, etc... (fi7. II-219).
Les pieux ne résistenb pas aux efforts horizontaux. Dans le cas cle dépla-
cemenb horizontal cle la semelle supérielrre, oll inversement, cle glisscment clr-r
.terrain cle fichage, on a observé des pieux cassés vers la mi-hauteur (plus
exactement lá oü se produit le moment de flexion maximunr).
Pour rósis[er aux efforts holizontaux, on doiL : soit próvoir cles alrcraeos
spóciaux du massif de tébe, soit cles pieux inclinós travaillant en compression
(fis. I I-220) et (/is. II-221).
Ces pieux inclinés sont généralernenL préférés allx ancrages : ceux-ci
n'interviennenb eflicacement qu'aprés leur mise en tension, c'est-i-dire aprós

Fro. II-219. Ifrc. II-220.


232 TRAITÉ DE BÉTON ARMÉ _ III

flexion cles pieux; cle p1us, ils ne peuvent étre efllcaces que clans un sens
alors qne les pieux inclinés ne sont pas clépourvus de résistance á l'arrache-
ment.
On cloit, auLant que possible, éviter cle noyer cles pieux dans un remblai
poussant, les pieux son[ alors flécl-ris, leur faible sccbion transversale ne ]eur
ltct'tt-tc'L pas cle rósisl,c:r eflicaccrncnt, ils se fissurcnl., Ics arrnaLulcs pcuvenl.
riscluel I'oxyclation, ils pc'uvenl, s'incurver consiclérablement el" occasionnel

@---@----r,z¡--C

Frc. II-221. Frc. II-221 áÍs. Fto. Il-227 ler.

des désordrcs dans la supclsLructure; l'csLacaclc esb bicn próféraltlc ou [oub


¿ru n-roins l'uLilisal.ion en rcrnblai de matériaux á f aible cocflicient cle poussée :
c'nrochcrnrrn[.s, pierrail]es, déche[,s dc carrióre.
IllLant. rlonné un ¡ticu isoló, lc IoncLiolurelucnL colLccl. cle cc ¡rie u t'cc¡uiorb
ll ntlccssi[,ó rlrr nc lui:rpplicJuor cJuc clcs c[1ort,s ccnlri,rs, sa r'ósisLatlctr cn flcxion
tillrrr[ [¡'irs I'lrilrltr. l,)rr ¡lr':rlit¡trc, il pctrt, t'rrt'trnrt'tI[, t'tt ti[,t'tr ttittsi, lto stlt'tliL-cc
qll'en raison des erre:urs cl'irnplantation au babtage ou au moulage dans le
sol. Iln fait, un pieu ne peub étre construil. á son emplacementthéoriquequ'á
l0 ¿i 1ir crrr plirs; rllrlrs r:cltuins Lcllains, il csl" nrónrcirnlrossiltleaucousLLucl.cur
cle garanbir une précision d'implanl.abion inférieure au dian-rétre ou au demi-
cliamc[.re du pier"r. La charge n'étanl, donc pas centrée, le pietr serait- soumis á
un momenl- cle flexion auquel il ne peul, rósisber. On peub y parer :
--- soit, cn alrsorl.r¿tnl, I'cxconLrt'-rlrc'.n1, cn flexion par unL: ¡riüce cle la
srrlrorsttucture (lg. II-221 bis); '
soit en tolérant un décalage (Íig. I I-221 ler) de pieux théoriquenrent
- r-nais en les relianl. par une longrine massive suscepl"ible cle résister
aligncls
en Lorsion:
soiI tlieux en évil,anl" les pieux isolés eb en les groupant par tninitnum
-
rlc clcux oLr l"rois.

D) ESSAIS DES PIEUX

Deux disposibifs peuvent étre employés, soib chargemenb au vérin


hydrauliquei en prenant appui sur des pieux yoisins travaillant á I'arrache-
ment ou sur ud massif spécial, soit par chargement direcb par plateforme
chalgée cle vieux rails et bielles d'équilibrage ér,ibant le basculement
I

I'SSAIS DES PIEUX ¿JJ

(lig. II-222, II-223). On pottsscr, trn génóral, l'cssai jrrsrlu'rli; 1,5 lois la
charge de calcul.
L'enfoncerrent d'rtn pieu est la solnme (fitl. I I-224 :

cle lu cont¡.lt'cssiotr tlLt sol;


de la compression du pieu;
du poingonnement du sol par ia pointe du pieu.

1,50
)
>-TPN
100
J

1,50

600
320

Fte. ll-222. trrc. II-223.

Pratiquernenb, Ia mesure de l'enfoucement l.oLal se lail. par un nivelle-


rnenL á la lLrncl.l,c par rappor[ á un poinl. óloignó (75 m) du pieu ([9. I r-225).
On peut rnesurer ainsi la somrre des cleux aubres courposanl.es á I'aiclc
rle clc'.nx flcxirlriLlcs cnrcgisLrculs fixós ru picu (lio. II-22{i).
L'allure des courbes cl'enfoncement esl, trés variable suivanb la rósis-
Conoresston
di pteu

-fr/ Repére
/
/'
/
/

Poinsonnenent
du sol

Ftc. Il-224. trrc. lf-225.


234 TRArrÉ DE BÉToN ARMÉ - rrr

tance opposée par la pointe. Pour une résistance de pointe faible et un grand
frol.bernenl. latéral, la courbe (fig. II-227) présenl.e un coude brusque vers
un. enfoncement de l'ordre de 1 cm. Au contraire, si la résistance á la pointe

1cm

{]§
ql
\q)
qJ
\
flexmétrc a
a

l¡ri;. II-22(i.

csl. pripondórante, le chaneernenb de courbure csl" bien moins accusé. Entre


ccs clcttx cas Iimites, il peut, y avoir l.oubes lcs variantcls el,le,plussouventa,ussi
rlcs ¿rnorn¿tlics rcncl¿rnt I'inl,erprétation des faibs diflicile.
Lcs principes génér'alcmenl, .aclmis pour la concluite des essais sont
lcs suivanl-s :

laisser la charge de scrvice r¡ingl.-clual.re heures au rnoins en place;


- vérifier qu'aprés vingl.-quatre heures le tassement ne clépasse pqs
2 á 3- nrm (non compris la cléIounaLion ólasLique clu picu);
Poutre de tnction

itill
llr¡l

trrc. II-229.
lrSS.\IS Dl'lS I']IEUX 235

lr)ailrLcnir, pendanL vingl,-cluaLlc heules cncol'c, Lulc oh¿u'grc iuulc it


- á 2 la charqe de service;
1,5 fois
-- t:nfoncement tot¿rl [oléré : 5 á / rnrn. /

L'in[erpréLation correcte des résulLats cl'un essai cle pieux esL Loujours
chose trés diflicile. Bien noter, en parbiculier, que clans les essais sur sols
compressibles, les tassements sonl. trés longs et peuvenb durer plusieurs
années. L'essai, de durée limitée, n'enregistre donc qu'un tassement instan-
tané, l'aflaissemen[. de consolidation resl.anb tardif.
Pour la méme raison, Ies essais sur de tels terrains nc devronl, pas

g3
E

§'
q)

q)

e1

\,)

22 34
Traction (L)
Fro. II-230.

suivre immédiabement la fin du battage, un intervalle minimtrm de cinq á


clix jours esb nécessaire pour laisser á la dócompression latérale du berrain
autour des pieux le temps de s'opérer.
Les ¿ssaís d'arraclrcment s'o1tércnt généralernent á I'aicle de vérins
(ft7. II-228 et II-229). Ils son[. srrrl.oul. inLórcssanl.s poul lcs llicux flol.l.¿rnl.s
qui résistent surtoul. par frotl.ement latéral. Ils sonl, indispensables pour
celrx, qui bravailleront vrairnent á I'arrachernenl, en service
La fioure lI-230 clonne les graphiques cl'arrachemenb clc dcux pieux
« Franki » de 5 m et de ,1,85 m de longueur. On voib que l'arracherncnl, n'a
comrnencé que vers 10 l, de braction environ. L'efforb de service ébait de 7 t,
avec Lln coellicienb cle sócuriLé cle 3 qui clonnc un cfforf- clc 21 1., le soulüvc.ntcnL
n'est que 0,2 á 0,4 mm.
On voib par ce qui précéde la diflicul!¡ d'étude d'une f qnclation sur pieux
el. I'irnprécision qui rógnc banü dans les calculs préalables (staLiqLres et dyna-
miques) que clans les essais eux-rnémes qui n'ont pas de valeur probanLe
absolue.
Il convienl, clonc cle ne pas lésiner eL cle próvoir lalgerncnb.
D'autre parb, pour les fondaLions imporbanl.es, il laudra rccouril aux
rnéthodes modernes de sondaees, de prises d'échanbillons en profoncleur
pertnebbanl, cle'mesurer á l.ous les niveaux la résistance ü la nrpl"urc cb Izi
résisl,ance pal frot,tcmenI c]u l.errain. C'csb Ia seule rnéthocle vraimcnL sürc
cl, t¡ui s'itlt1.rt.rsc, Lortt, rrr nrlins rl¿rrs cclL¿rirrs Lcrllri¡ts tltilicrtl,s.
2:16 TRAITÉ DE BÉToN ARMÉ - III

E) NTASSTFS rlT SEN,rrlr.r.ES SUn pIEUX

Les pieux son[. utilisés, soib isolés, raremenl., soit groupis, le plus souvent.
Ils rer;oivenl. la charge de la supersbrucLure qu'ils sup¡rorl.ent pat' I'intenné-
tlirrii'tr tltr scllrcl/cs or¿ lrr¿r.s.sl/,s crr llúton lrlrrrc.
Deux problürncrs sonl. á rósouclrc : lc prernicu concerne la répall,il,ion cle
la chal'gc sut' chaclue pitrtt cL lc sc',concl, l'orga.nisaLion dLr lclraillage clcs
sernellcs ou massifs.

a) Calcul des changes sur les pieux.


Il y a deux cas á considérq' selon que la résultante des charges esl-
centrée ou non sur 1es pieux.

1. RésulLante tle.s charges centrée.


-
Si on adrnc',t la semelle sur pie,u infinimenl. rigicle, la charge se réparl.ib
óvidernmen'i trnifonnóurcn[. sur tor.rs les pieux. C'esl. li le cas couranl, oü la
semelle est généralernent de forte inertie.
Si, par contre, la sernelle est relative-
menb flexible, elle se déformera en service
eb les pieux seronl, inégalemenb chargés.
Le calcul se fera alors ainsi que nous le
verrons cluand noLrs lrail.ctons dLr cas
général de la semelle d'inertie donnée,
U sollicitée par des charges quelconques de
dilec l.ions quelconq r"res.
Il s'agit, toubefois lá, d'un calcul
lelal.ivemeñt complexe qui ne se faib que
rarelncnt. On I'érrite souvent en fait, en ébanL llrudenl" sur la chargcr
tr¡léral.rle sur les picux. ÉfanL donné, pal'exeltlltlc, urtre chat'gtr cle 130 t á
répartir sur l.rois pieux en frle (fig. II-231). Si les trois pieux ébaient unifor-
mémenb chargés, leur charge de service serait de 43 t chacun; or il est évidenl"
qu'en fait, avec Ia hauteur indiquée á Ia figure, Ia semelle ne peut étre consi-
dérée corrme trés rigide et que, par suil.e, le pieu central sera plus chargé
que les aul.res. Aclmebbons par exernple qLIe ce pieu supporl"e 50 oA d" chargc'
cn plus, sa charge de service sera :

' li- --3Fu:DbL


e[,poul chacun des deux autres : 37 l'.
Pratiquement, il est plus simple et aussi plus sür de prévoir tous les
pieux poui 43 [., mais d'utiliser des setnelles de grande rigidité; nous préci-
scrons cc[f,e question qLrand nous étuclierons les semelles.
I\{ASSIITS I.]'I' SI']\lIiLJ-]JS SUIT I'IIiIJX

2. - licsuLLanle LLcs churqes e:¡:ct'nlrta.


II lauL tlisl.ingucr tlclrx c¿rs sclon cluc la résulL¿rnLe cles
verticale ou c1u'e.lle est inclinée.

88. - CHARGES VERT¡CALES SEULEMENT (AYEC OU SANS MOMENTS DE


FLExloN (fig. ll-232) i

On laiL les hypoLhüscs ci-dcssous :


cléformation : pieu semelle ploportionnellc ¿\ la chargc;
- senrellc infinirnenb rigide;
- pie.ux iclenticlucrs.
-
Dans ces conclitions, il suflil. cl'appliquer la fonnule cle flexion rlóviée:
rr :f)
/r
A,' Jlr, >, tJ lI ,,';<. r
r lt
\-
Ici :

O : section clroite totale des ¡l pieux;


I4*:NrY.t
l,lll,:Nxr,,;
r ,,
" §9.
.L¿n
*,,

t, -- L/§3'r-,
tt

el. /t - 1l O-__
II
: chargc sur chaque 1-lietr.

Irro. II-232.
238 TRArr'É DE BÉToN ARMÉ - rrr
En explicibant la formule, on a :

ou

rir'équernmenl,, il exisl.e en plus de la charge N excentrée cle y, clans un


sens et de r, dans I'autre, deux momenl.s de flexion Mr'et.VIr', sollicitant

Frc. II-233.

simull.anémenl. la sernelle; il faul" alors, biein entenclu, cumuler ccs lnornenl,s


avec ceux : AtI , et II ,.

Eremplc de calcul (/i¡1. II-233) :

Soit :

N: 201 t, LI*' - 18 trn, X[r' - 52 l.rn.


Posibion du centre de gravité des pieux :

2x 0,85 --l- 1 x 2,55 -l- 1x 7,70


:1,19,r.
U:
ír : ? x t'z¡ +tlr t x z'g? --= r,!9,r.
MASSIFS trT ST'M]]LLES SUR PIEUX 239

,\ : 20i t
Excenl,riciLé de :

rc : 1,75 7,29 0,25) : 0,21 rr.


- -
U, ) 1'19 - 0'90 : 0,29 rn.
M,'INI*-i8+201 \ 0,21. : 60,5 tur.
x'[a'+Mr:52+207 X 0,29 : 110,2 tm.
2r"2:2 x l,'n'+2 xtLaO'r 1x1$3':6,38.
xy':1 x t,tg'+z x 0,34'a 1 x 0ñ1' x 1 x 1i02:3,66.
I)
11
201| __:-'
ti0.5 ^ 1.29 -i 110,2 x 0,34- :.40,2
+ 72,2 + 10,3 : 62,7 1,.
J - ü,38 3,ti6 i

I'z : 110,2 x 1,:16


: + + 41,1 :
'40,2 + \2,2 + 3,66
40,2 72,2 9:1,5 lr.

Pt : 00,5 x 0,46 110,2 x 1,19


: :
40,2 + -- ülE- + 3,60
40,2 + 4,4 + 36 80,6 b.

: 710,2 x 0,51
: 40,2 + 4,4 + 75,4:
It4 40,2 + +
4,4
3,66
60,0 t.

(i0.ir v l.(ili
I's: -[0,2 -r I0,3 :402
T ' 15,5 + 10'3: ['}Ü'O t'
ff
Seul Ie pieu P, peut étre soumis i un eflorb d'arrachernent de :

40,2 72,2 .7,7 13,1 t.


- -
II convienclra de vórifier si le poids clu pieu esb suflisant pour équilibrer
cel, efforL. I)¿rns le cas contr:lire, on clcvra se rendre cornpLe si 1¿r dilTórence
peul- étre cornpensée par Ia résistance cle frol.bemen[. clu pic'.u sur le sol. Sinon
il suflira cle surcharger la semelle par le moyen d'une masse. cle béton rnaigre
formant contrepoids dans Ie voisinage clu pied Pr.
tr{ais s'il y a possibilité dans Ie cas d'espéce, il sera préfórable cle rappro-
cher le pieu P" du centrc 0 de fagon á réaliser un meilleur groupemenI el.
récluire la pointe cle 93,5 l, snr -P, par augnenLaLion de I'elTorl, sur'lcs au[rcs.
Si on utilise cles pieux baLtus de méme section, il esb sRns i npor'[ance
c¡nc les charges clcs diflérents pieux d'un móme rnassil soient rlilTércnbes,
lcicu clu rt'['us tlc ]raLLagcpt'rructtra,grir<rt idosfichagcsclilTirron[.s,]'o)rt.r'nl-ion
cles chargcs lrorl-anLcs calculées.
Par conLre, s'il s'agit de pieux moulés clans le sol, 1'exisl.ence «l'tLn
nonrl;re linrité (2 á 5 selon lc.s constrncLeuls) clcr chalgcs porLtrrrl-cs L¡'pcs.
faib qu'il y a intérét, pour utilisc..r arr rnicux éconorniclr-rcrncnb lcs pieux, á
chcrcher Lrne irnplantabion cle ceux-ci conclnisanl. á clcs charges clc servicc
pas t"rop clifférentes de l'un á I'aul,re.
Dans le cas gónóral, ccci ne pcrut g-uéle éLre fait aubretnetrt quc par
táLonnernents. Dans cerlains cas spéciaux, ccpenclanl,, I'implzrntaLioii cle
pieux égalerlent chargés peut se laire analytiquemenL ou Qraphiquernent.
240 TRAITE DE BETON ARME _ III

c'est le cas, par exemple, d'une file de pieux chargée avec excentrement
(fiq. II-234).Le rnassif él.an[ inlinirnenb rigide, Ia pression le long de celui-ci
esb linóairc, Avcc, at¡x exl.rórnil"ós :

?N
Pt::r<ZI_32).
2N
Pn:,;(32-l).
Il convienclra clonc dc serrer les pieux comrne l'inclique la figure,.chacun
él.anl. chargé cle Ia surface au clroib de lui, e[ ces chargei d..runI étre égales

A' B'= 5n

,'. -|

Frc. II-235.

le probléme revient á diviser en n parties égales par des trapézes, le trapéze


ABA'B', n étant choisi, a priorí, par considération de la charge totale li
el, de la force portante des pieux.F :

n, f
La consl.rucl.ion graphique esL classiclue, la figure II-235 Ia rappelle.

89. - RÉSULTANTE DES CHARGES INCLINÉE

C'est Iá le cas général, la résultante des charges est oblique.


Deux cas á considérer selon que la semelle est trés rigide ou qu'elle est
relativemenb flexible
a) Cas de la semelle inftníment rigide. Le calcul est basé sur les
h¡zpothéses ci-dessous : -
semelle infiniment rigicle; , ...-::-
- pieux articulós á leuls cxtr'ómil,ós.
-
IVIASSIIS l,l'l' SLI.NILTLI-I:)S SUli I'IIjU-\ 2'1l

Dans cres conditions, I'ensernble semellc sur pieux chargés se cléplacc


rigidement autour d'un centre instanl,¿rné cle robation, le déplacem:nt d'en-
I sernble óLanL la résultanLe rlc deux Lranslal,ions: verLicale ct horizon[alc
l
et d'une robaLion.
i
En écrivant les équations d'équilibre correspondant á ces trois mouve-
cllctrlcr'lcs cll'olLs rlltlrs lcs ¡lictrx vcrbic:rux ou inclincs.
rrrcnt.s, on l)cr.lL
PraLiquernent, différentes rnéthodcs cle t'ésoluLion peuvcnL ,ül.re orn-
ployées :
I

lltillu¡rfus rtnal¡¡tit1trt:s. - Un prctnicr Qroul)o colrlpotLc cles rnóbhocles


clirclctes c.onduisanb á la rósoluLion cl'un sysLótnc clc Lrois óqLraLions it Llois
itrroullut,s. (lilorrs ll,s nrrilllorlr,s rlrr lV[. fllt,tr,os (r) rrl. rlc lV[, (lotrrtrroN (r).
tJrr st,rrorrtl gr'oulrc rsl, r'(,1,t'ús(lnttl¡ltl llt rtrtilllotlt: tlc Nllrti¡1¡tvt;tr (;r)
b¿rséc sur la consiclóral.iotr dr-t ccnl,t'c óhsLitlLrc clcs ¡ricttx,

Mélhodes graphique§. Nous ciLerons les méthodes de H. M. \\rss-


TERGAARD -
(') et de M. VnnorvnN (a)
qui ul.ilisenl. la posibion du cenl.re clc
rotation de Ia semelle pour la pren-riére
et celle. cln cenl.re élasl.ique des pier-rx
pour ltr seconcle.
La rnél,hocle de calcul cle VI. Coun-
norv, la plus róccrnte, esL la plr-rs simple.
Nous la rc¡rlorluisclrrs ci-tlcssorrs (/rr¡.
r r-236).
Le systéme de forces données
admet, parrapporb aux axes Or et Og, F-rc. II-236.
une résultante générale de compo-
sanLes Aet B etnnmomenbrésultantC
par rapport á O. Aprés applicaLion du sysbdrne de forces clonnées, le massifl
de fondation se déplace comme un solide invariable; en supposant ce dópla-
ccrnenl, brés pel"it, le cléplacement cle composanbes (8r, 8,,,), d'un poinb de coor-
donnécs (r, U) lió au ltassil r'ósulLc dc l¿r sr-rpcrrposiLion rl'unc Lmnsl¿rt;iorr
infiniment petibe de composanbes (a, b) et d'une lotal.ion in[ininrenl. peLil,e co
auLour du poinl, O. On ¿l d«ruc :
t\
r)l (l (,)!J, 8y l, | (, r.l'. I

En parliculier, les clélllaccrncnLs cles L0tes des pic,ux (y : 0) sonl. :


8:r¿ : ¿, '8y, : ó f corr. l2l
z, désignant I'abscisse de la téte du pieLr (l).

(1) Cours de Béton armt!, École nationale des Potrts et Chaussées,


(2) Application cle la résist¿rnce dcs matériaux au calcul dcs ponts.
(ll) lJrttu's tlt'sltthllill tlrs t'ottsl rtttli¿¡ls, loruc [[, l\,l ,rr¡Nril,.
(4.) MúcurrirJuc rl Lr soI cL l'onrluIions.
.,
242 TRAITE DE- BETON ARME _ III

Il est raisonnable de supposer que les pieux n'exercent que des réactions
dirigées suivant leurs axes; le pieu (i) dont l'axe faib l'angle oc¿ &vec O,.(les
angles sonb comptés posibivemenb dans Ic sens qui va de O, vers Or) subit
une variation de longueur :
ó').,¿ ': Dz¿ cos d¿ I 8yo sin ar. t3l
Si',8 est le moclule cl'élasticité des pieux, la force exercée par le massif
sur le pieu (i) de section §)¿ et de longueur tr¿
- :stn c[¡- est :

(o': ry') t4l


ñ «¿ I{i : qq
EQ.
ri- §).¿ sin o¿¿ : 1(¿§),, sin
L L
Les composantes (X¡ Yo) de Fn sont :

X¿ : F, cos &,i : I(r§),i sin a¿ coS c{,;.


Y ¡ : /J, sin Gi : l(i8),, sitt2 «¿. t5l

L'équilibre du rnassif s'obtiendra en écrivant que le systéme total des


forces appliq,rées au massif (forces données et réactions des pieux) est équi-
valcnt ir O.
Ccs équal"ions, compLe l"enu de [2[, [3[ el" [5.[, ilevicnncnb:

a)) Iin sin a¿ cos2 «, + ó > 1{, sinz c{,¿ cos a¿ | oZ Kr.ru.sin2 a, cos at: A \
aZ Kusin2 «¿ cos a¿ + ó, K¿ sin3 a¿ * aD Ku.c, sin3 d¿: B. Í t6l
uD l{rnosill? :,.¿ cos cr¿ -l- ¿,» ,l{rr, sinr} u.¿ | <,t)) Rorrz sins «, : (. )

Ces équations fournissent les valeurs cles inconnrres a, á eb o. Les équa-


tions [2], [3] el. [4] permetl.enl. alors de calculer les efforl.s dans les pieux.
Lorsque tous les pieux sont identiques (c'est le cas général en pratique),
,on pen[ pre.ndre pour inconnues clans le systc\me [6] : 1{., I{o et K¿o; iI vicnt
lrlors:
lf i - (1(,) sin 0(i cos a¡ * (K,,) sinz a¿ * (1(r) ru sinz a¿.
La rnéthode s'applique pour des picux cle haul.eur clifférentes (Lr).
lI suflil" alors cle prendre =
,or.: E§)¡.
L¿

La rné[]rode est basée sur l'hypobhése cle l'articulation cles pieux á leurs
exbrémités; en fait, ils sont encasl,rés parfail-emenl, á leur LéLe danslasemelle,
eb plus ou rnoins dans ie sol.
Par conséquent, iI en résull.e des efforbs tr-anchants el, des momenl.s de
flexion dans les pieux, et aussi une réparbition cles efforts normaux diflérente
cle celle calculée.
l,Iais Noxr(EN'.rvED a montré, en faisanb cliflérenbes hypol.héses sur 1es
MASSIFS ET SE}IELLES SUI1 I'IEUX 2,+:i

rlcgrós rl'cncasLrenrent clos ltieux, quc ces cflorLs norrlaux dépendaicnL forl
llcu cles rnornclnl.s cle llcxion el, dcs olloll.s Lranchanl,s; pilu cortsúc1ttcuL, cu
pratique, la rnól.hode cle calcul sirnplifiée esl. valable.
b) Cas de la semelle fleúble. En fait, la semelle de fondation n'est pas
-
lc plus sonvenl. dc rigiditó inllnie. Pour unc flcxibilil.ó dotrnóc, Ies róacl.ions
sur les L0Lcs de picux nc sonl. plLrs óvidcmurcnl, cellcs calculócs avcc lcs
rnéthodes qui précédent.
Si on considére le póle opposé, semelle inftniment flerible, le ,calcul esL
l"rüs sirnJllc ¡luisc¡uc lcs c[1orl.s sur lcs picnx sonl, ]cs róacl,ions tl'tppuis rl'unc
poutre contirrure ou, plus sirnpletnenl, encorc, les róacl.ions d'appuis cles
poutres indépendantes articulées sur pieux:,
En faiL, la vérité est bien entendu inl"ermédiaire entre ces deux cas
extrémes : semelle ínftniment rigíde et §emelle infiniment flerible.

Praliqttement,le calcul se fait en déterminanL les efforl.s sur pieux dans


ces deux cas, le choix de chiffres inbermédiaires pouvanb s'opérer ensuite par
considération de Ia plus ou rnoins grande rigidité de la semelle.
Ce mode de calcul, quoique imprécis, est celui qui est généralernenb
utilisé.
Si on désire plus de rigueur, on pourra utiliser la mél.hocle de NI. P,r-
ou.r.nr (1).
L'organisation des sernelles dépend clu nombre des pieux qui la portent.

90. - SEMELLE SUR UN PIEU

C'est le cas Ie plus simple, la section horizontale de la scrnelle devanl,


0Lre au moins ógale á la sc«:l.ion du rnassif ou dur poLcaLr chargcl,nl, Ie ¡ricir.
D'autre part, la semelle doit envelopper sufTisammen[ le pieu. On doit avoir
(fis. II-237) :
l>d+2x0,]5m.
'I'hóoriquerncnl., aucun aciel n'csL nóccssairc cl¿rns la scrrrcllc, l'ócoulcrnclll,
des forces se faisanb directement en compression el. sans courbure appréciable
du poteau au picu (liq. II-238). II sera bon, toul"cfois, cle prér,oir trn lailtle
quadrillage en face infórieurc :5 a 8 nun/m, par cxernltlc.
S'il slagit, au conl.raire, d'un massif plus large que le pieu, il laudra
armer á la partie supérieure (fig. II-239) et comme nous l'avons vu pour les
semelles sur le terrain, mais clans ce cas le sol étant consbitué par le massif
retourné et le poteau par le pieu.
En ce qui concerne l'épaisselrr, on ne descendra pas en dessous du
. diamétre du pieu pour petmettre un raccordement correcL cles aciers cle pieu
'et de massif au poteau.

(l) Clrlt:rrl <lcs scrnclles rlt'[otrtltrliorr tlc t¡idcur' [irrie, rcposanI sur'dcs ¡ricu\ ra,'ti"ru*
cI incliuós, Annu.les tLes ll'rupttu:t. ¡srr.blit:s tlt: ]]aly1ityrc, lroüL 10.19.

i
2,!.4 TRAI-IÉ DE BÉTON ARNiÉ - III

7.

Irro. II-237. Fro. II-238. F¡c. II-239.

Ilcst. t['trsaqtr clc próvoir', co.ñr]Ire lloul lcs serlrrrllcs re.posant sul'le sol,
un bé.l.on clc, proltrel"é de 10 crn d'épaissc,ur.
I-es sernelles sut un pieu sonb á óviLer aul"ant que possible en raison des
dillictrltés clc cenLrer lo pieu exactemenl" au ltat,l"age (s§ 9).

9¡. _ SEMELLE SUR DEUX PIEUX

On prenci généralement (f,g. II-240):


I >d+2x 0,15rn.
I' >;, c -l tl i 2 x 0,15 rn.
_e

h 1.,

0,l s d

I I
P

1 1
I

Ir¡c. II-240. Frc. II-241.


NIASSIITS El' SENII:)T,I-DS SUlt l'IltUX '241)

l-e calcul peu[ (iLrL) IaiL tte cleux laqrons :

u) Dn flerion en parluttt dtt ilI eL du T d'tute poutr(/ sut,'deur uppttis


char¡¡éeen son cenlre. Un tel mocle cle calcurl n'est gclneralertrcnb plus
-
ernployó, il sernble cloutenx, en eflet, qr.re Ie rapporL
! " I aclopLú coul'anr-
ment puisse perrnettre d'appliquer á un tel solide les forlnules couranbes cle
flexion. Nous ne dévclopperons pas ce calcul qui nc présen[.e cl'aillc¡urs allcune
clilliculté. Le ferraillage áuquel ón aboutit esi généialenrenb conlornrc á celui
fioure II-241.
D po, m mAno¿, des lt¡ (comme pour les semelles reposanl. srir kr
sol) (fg. II-242). On a imrnédiaternent :
-

L', : tj 40 1t ('2 e
8 l¿'
r¿)

D'oü la section d'acier á la partie inférieure :

(r)=: L.
- l7o''
Contrairement aux semelles reposant sur le sol, cette section cloit étre
conservée sur toute la long-uettr e. Les aciers sont retournés, soit verticalemen L,
soil, en croc.hcl" ouvcrL ¿tux cxLról'niLós, ccci ¡lr:rrrrcLLalrt, lrrtrr nriscr cn [,r'¿rctiolt
pour btrl.úc des bielles cornprimécs (lig. II-243).
Les armatures de rópartition sonL inutiles.

Ll
I

lirc. II-242. Frc. II-2,1Íi.


(itrlilttttN. *-- Ilttlt¡tt urt¡ttt. ll1. 'll.
2 t0 'r'lr^r'r'íi DL, rili'l'()N Artxu'i -- lrt
L'inflrrence d'un rnomenl. de flexion esb facile á calculer ([Lg. II-2a4.
RéacLion slrr un preu inCf0ame-¡-rar Ie moment :
c

: Y; '1" : Rlgu xÍ2M


c' c " lt'- 2lt'
T'
Ro',

DE FLE.YI> N

3f32+2(20nm

Ijrc. II-245.

II-? \ :
Eremple de calcul (fig.
a : 0,40 m, d : f50 rrr, e : 1,35 m, ft : 1 nl.
/:0,50*2X0,15:0,80m.
l' : 7,35 + 0,50 + 2 X 0,15 : 2,15 m.
P - 740 t..
140 (2 x 1,35
,:_ffi:43t. - 0,40)

6¡', : 43ooo
T46 : 29,8 cmz.
t

Soil. : 3032+2 z20mm : 30,3 curz.

Avec le calcui en flexion, on aurail, :

IVI : 70 000 x 0,675 70 000 x 0,10 : 40 200 kgrn.


-
7 :9 X 95:81,5,
z.:1x I¡ : q^29
95 : 81,5, F- :
0,81ó - aú300kg.
Jg

On aurait besoin de la rnéme section d'acier que pour la mél.hode des


bielles, á peu prés, mais il fauclrait des armatlrres secondaires puisque :

T- 7o ooo lig ct , : *#TLur¡ : 10,7 l<g/cm2.


,N,f;\SSl lrs l','l' Slilll l'l l,l,l'ls SLI Il l'll':U.\ '2'i7

Avcc rur cil(h-c et Ll'cl.is étrirl's I l0 cln, ou ¿ruraiL puui.-l'cs1;rrceulcnL


constflrrl.: t

ct.: 6,25 x f '110 r 81,5 : 10 cm.


70 000

PratiqtLemcnt, on cspzrceraiI plLrs rnais on rnel.l,rail, cles ];¿u'res rclovcles.


@' i n é r 0 l. cJ_e_IaiueL¡qd§ 3 q s bpllpf
l-
-_-q,r la_i_L_l' é c_o ¡rs ruie_
des étricrs, des aciers r¡.L-pg,rsqls (pennettan[. i'accrochage tles étliers), la
¿on§triiaLion c'^sb bealrcoLlp plns sirn¡rlc, eL, par aillcurs elle csl. lc re.llcl, rl
onctronnement verr
-----Essayons cI'équilibrer Ia braction de 43 l. unic¡uemenb par lc bóton tcndu,
en admebtanb que nous cornptions sur le tiers seulement, de la hautcnr de la
semelle, la contrainte cle bracl,ion est :
l;i 000
Rt - S0 ... 100 -- 16 li{icnr:,
3

ce qui signifie qu'en faib le bél,on joue, lá aussi, Ie róle principal eb monbre
les possibilités d'éconornies sur l'acier.

92. - SEMELLE SUR TROIS PIEUX

I-a charge t's[. placce bien ctrLcltrluau ccnLrc clc glrrviLú rlcs Lrrtis picrrx
(fis. II-2a6).
On :r, avcc la rnéthoclc cles biclles :

e \/5 a t/2
7'- PPlct ,,
.) t, ('2(fj - u\i;2)
- 9 "::a v. !)
J-,) - 13i ft',

r)

ab

D/a
I

;l r
(
ey'A )
T

trrc. II-246.
2118 TRArrÉ DE BÉToN ARMÉ - rrr

Cct cflorl, peu{, étre équilibré de dcux fagons différentes :

a) Par des aci-ers selon sa dírection (/ig. Il-Zaf).


Section d'acier :

. cD':#.
Longueur :

Vr.rluurc l"oLal:
\, ,J,\
3 er t/3
2 Ro',

F¡c. Ii-247. Frc. II-248.

b) Pai des armatures disposées selon le contour de lu semelle :


en l.rois nappes horizonl.ales (fg. II-248);
- cerces superposées (Íifl. I I-249).

Effort á absorber suivanL ces directions :


'l' --. L
t/t
Sc¡ction d'acier' :

(ü,T: ---,--.
{:\ R*'
Longurrlrr : 1'.
Volume total :

Vz:3cx T 3eT
t/3 R*' t/3 R*'
En comparant \/, et Vr;

Vr:\# x
{3
2

' Vr:fr
3eT
x
t/
1

),
}IASSIITS ET SE}IELLES SUTi TTIEUX 2rL9

La seconcle tiisposiLioti cl'armaLul'es esb Ia lliuillcurc, éconr-¡nrie cl'acier :

34 oio'
'L..
cleux sysl.émes cllarrnatttres (lig. I I-2'18) et '(f,9. II-2.19) sont
employés indifléremtnent.

Irrc;. II-2.19. lrrc. II-250.

II d'alrner lcs scruelltrs LliangLrlaircs sclon irn tlisposiLiI


csL possiblc aussi
quadrillage calculé comrne suit (/ig. II-250) :
eu
ñ- r
P P -a -L
T1 tgo -1, h'
e15
P l)
T',, Lga' : .).; --
I
L)
---h 18 1¿

Longueurs :

e
Sclon 7, :
2'
e \/ó
Selon 7, :

Volume d'armature :

TL T,
| .: R"-'
,\2e -ft)t
l\a
250 'r'n,\I'l'rir r)l.l rul'l'()N Arii\ul - uI
Porrr pousser la comparaison, négligeons a de,vant e' :

l't 1/ilt't:
lt Gh'' l- t)lt'
rlY : Pt:z , I'r' PeZ
lrl{Rl -r- TrtrRT -- Gt{R.''
Avec le systéme (fitt. lI-?a.S) eL ([y. II-249), nolrs avons :

' ,, _3c'f 0,575 x 3e Pct/3


_Ol¡_ Pez ..,2.
¡ : R*, x u,c/D
^--- : .,<.
=: ,jiijlJ
;_lf_ .,.
Le sys[éme cl'armatr." .rJ quaclrillage es[ clonc cle berncoup le plus
óconornirlucr.

93. _ SEMELLE SUR QUATRE PIEUX

On peut armer de trois fagons.


cr) Suiuant les diagonales (fig. II-251) :

c {1 o{z
r:I x tso 2 --4 : P\/2(2e-a) '
161¿'
Volurlrc cl'acicr :

:- P 1,1,,(2 Pe(2e- u)
,,,
I t¡,r- /-
lol¿,<=:t 2
L c l/2 : 4 h'Ru'

\ li¡ lirt ccrcct; (lio. I l-2tit) :


P (2e-a)
1

I
q1/ T
lr
ll
L

t2 16 i¿'
P (2e-ft) *-
- -rbi,ol- x t c' : Pe (2 e. u)
\\\i Y 4 h'R,,'
\
I

II-251.
nf sENIELLES suft Prt'lux ' 251
MASSIT?s

c) En r¡uadrillagc (Íig. I I-253) ' e -'0


(L'f ú'
T :Utgo(i: ,2-,r-!:P
'

P- 7-t--o) " Pe (2 c a)'


1' - -

LestroissysbémessontéquivalenLscltrpoinbdevueconsomtnationidenticlues; le sys-
4,".i.-u.-l-" iy.to*" en q,aclrillage est Ie nteilleur : barres

Frc. II-252. Frc. II-253.

térne a exige cles aciers de longueurs différentes, les cerces nécessitenl, un


recouvrem"InE, do.r" une consommation d'acier supplémenl.aire.
Nous allons voir I'imporbance des forces cle traction dans le béton de la
semelle.
Soit quatre pieux de 40 cm de diamébre, e -- .1',20 m :
l' ..- 1,20 -l- 0,40 -l- 2 x 0,15 : 1,90 lll'
h : t+ : 0,60, h' : 0,55.

: 0,455 P.

Si nous admettons que le tiers seulernent de la semelle intervient :

T'.: R, x 1,90 X ry : 0,38 It¿.

Si nous égalons ? et 7', nous pouvons calculer P en foncbion de lR¿.


0,38 R¿.
D'oü : aD _
- 0,455

Avec Rr : 25 kg/cm2 :21>0llmz,


a:
I=250 :2og
,:0,38,.0,455 b.
252 I'IIAITÉ DE BÉTON - III
^NN,IÉ
Ce n'est qu'au-clelá cle cettá charge que le béton a toubes chances cl'étre
inopéranb, par conséquent c¡ue l'acier joue un róle eflicient.
Ce calcul sirnpie mc[, cn ]urnióre
It:s stnttllt's sur picur (rrous avons vr]
@sol);l,aciernejouant,conLrairementácequel,oncroit
généralement, qu'un róle secondaire ia plupart du ternps. on ne peub certes
faire des semelles non armées, mais clu moins peub-on éconorniler l'acier,
en toléranb une con[rainte élevée, par exemple, de I'orclre cle 2 000 kg/cmz,
ce clri ne pcut avoir d'inconvénienl. par rapporl. alrx usages suivis.

94. - SEMELLE sUR CINQ P¡EUX (fig. tt-25a)

Les calculs sont lcs mémes que pour la sernelle á c¡ual.re picux, il sulll t
(t'y lcl)l)llrccl' PP
pat.B pour les calculs a el. - P
b cL
2P
¿ 21tar 5 ¡rourlo calcrrlC'.

95. . SEMELLE A SIX PIEUX

On ne peut, dans ce cas, armer selon les directions des pieux, car il y
aurail, au, cenl,re superposil,ion de six nappes cl'acicr.

Frc. II-254. trrc. II-255.

a) En cerces (fig. II-255).


Eflorb selon le rayon (en négligeant la largeur du poteau) :

'f- :'^ DP tsc(


-D* /\
V
ePe
ti - -6 h, - 6h,
I
, MASSIT¡S U]' SDMI'LLL'S SUI1 PIEUX 253

C'est également I'elTorl, selon les cerces


'Pe^Pe!
Y : T¿-n,X be: t/-n;'
b) En quadrillage (fig. II-256).
Considérons la fissuration de rttpture possible f,.
L'cfforL clc tr¿tcl,ion ü óquilil-lrcr á l.r¿rvers ceLte lissut'e s'écrit :

t_
P c 2P \1/\ 2 l)c
lL : G-
_l
ll',I 6 ht- t7l'

/e
.7>,
t @ 7¿ V/z
,

T2

trro. II-256.

Strr l¿r lissure oll.hogonalo /r, uous ¿lvons :

c t/s
,D
\/ .
2Pe
-6 It' '¿ t/i tL
-
l/11
Pe /\
v
3e I
Pe \/
/\ ') o
- Jh'x Ro' 2 ' 2\/Jh'Ro'
- Pcz -'' Pez l't2
: nn; >( 1 ()70'
) t,'t¡ lf*
, Soit 7 ,6 oA de plus que selon le systéme a.

En fait, un calcul rigoureux aurai'b donné la méme consommal,ion d'acicr,


Ia différence l.rouvée vient du fait que nous avons admis égale á2 ela longueur
des barres équilibran't I'efforl, 7r, alors qu'en fait la longueur moyenne esL
inférieure á ccl.te valcur.
I
Pral.iquemen'L, le ferraillage en quadrillage est Ie plus simpie á exécu'l.er.
I
En fait, la rupture peut étre á craindre selon toute direction anl.re que
1

i
I

1
25+ rn.c.rrÉ or¡ eÉroN 'enrtÉ - ¡rr

ñ oo l,r. Mais toul. eflort perpendiculairemenb á une fissule de direcbion


quelconque peub touiours étre décomposé en clcux efforts suivant les deux
clirections orl.hogonales d'aLma[ures, par
consci«¡rrcnt,, ccllcs-ci son[ [,oujours eflic¿rccrs.

96.- SEMELLE A SEPT PIEUX (fig. ll-2s7)


Il cxisLc un ¡ricu ccnl.r'al cl. le calcu.l sc
conduil" Iacilenrenl. conlrlle au paragraphe
précóclenb en lernplaEant f nur. | "t if
2P .
1'¡ tc, I [-21¡7 ,
llar ,

97.
- SEh{ELLE A UN NoMBRE QUELCONQUE DE PIEUX
Il
suflit de considérer deux Iignes de rupbure orthogonales passanb par
I'axe du poLean et de calculer I'eflort de traction perpendiculaire á chacun de
ces deux plans cle rup[.ure comlne nous ]'avons fait pour la semelle á six pieux.
Soient m lc nornbre l.ol.al dc pieux clc la selnelle eb ¡r le notnbre cle pieux
de chaqtie cóbé cle l'axe de symébrie considérée.
Ona:
Itdr., Pd,
: m ,Pdn
T lt -r mil ' tnh'
T',- L»d
mlt'
(dr, d2, ....., d,,, sont les disl"anccs cle chaclue ¡lieu att plan clc nrpLurc cotrsi-
dércr).-
Soit, par exetnple, Ia semelle figure II-258.
t) 8P
11
- 70h'
T

)
2x + 1,00 + 3,00 :
2,00 70 h"
r15
tz: P
10h' ) 3x7,75:=*-TP
'0-
x

,l" 1,15

v -Az>,
I

,V 7 Ww
300
Tt Tt
T,

Irrc. II-258.
N,I,\SSIIiS ET SEMEI-LES SUR PIEUX 25,5

Ijn I'itllscncel tl':txt's rlc syrrtóLrit: t¡n clttlrclrc, I)ll'LiLorrrrcrrrorrLs, rrrl


prcuticr pltrn possible cle rupLure passanL par le pol"eaLl el,,,laissant, cleparl,et
d'auLre dc ltti, lc ntólnc nolnbrc dc picux; I'¿rul.re ¡tlan esL pris licrpcndiculaire
au pleutier.

T1

,/
T,

Irro. II-259.

Soil. la sernelle ligure II-259.

rt:; )0,60 + 1,05 : 1,65


;
ou: f ) 0,55 + 1,oo : 1,55 *'
P
Nous 1;rendrons 7r : 1,60 -=.
D

I
D P
ao
- ) o,zr, + 1,6b + 0,30 - 2,70 7t
D

t) D
olr :
I
v- \ 1,15 + 1,55 : 2.70:,
,5
D
^,
zp
d'oü : Tz: 2,70
t.
Il ne s'agit pas lá, l¡ien cntenclu, cl'unc nré|,lrode cle calcul rigoureuse,
mais, qu égarcl au róle principal joué par le béLon eb sur lequei nous avons
insisté, sans cioute peut-on l'admetl"re comrne suflisante.
256 TRArrÉ op eÉroN enuÉ - rrr

98. - SEMELLES FILANTES

On lcnconl.ro en bi[irnent des scmcllcs filanl"cs sous Inurs conLinus


sur une ou deux files de pieux en cluinconce (fg. II-260 eb II-261). Ces
semelles débordenl, de 0,15 rr sur le pieu, I'enbraxe des pieux est variable
slloir les charges a por-ter au rnül"rc; tnais, prabiclueltcnl,, on ne clcscond pas

Irrc. Il-260. Irrc. II-261.

I
en clessous cle 0,8O rn á 1 tn, Por,'r
hauteur, on prend comme
' La serrelle á double file en quinconce s'ubilise quand Ies charges sont
l,elles ,1u'elles conduiraienl, á des intervalles de pieux inférieuls á .3 r/.
Le ferraillage de'telles semelles peub se réduire ü dcs aciers fiiants longi-
tudinaux á la parl.ie inférieure (fig. II-262).
Ona:
ed
, : z x ---¡l : pe@-d)
pc 4-4
-- g7r-'
la-parbie supórieure les efforl,s 'I s'annulenl, deux á cleux jusqu'au
A
pieu de rive; par contre, á la parbie inférieure, on doib nécessairement gq"i-
librer Ia Lracl.ion ? exl.érieure ron équilibrée.

Ilro. II-262.
M^SSIITS IIT SIIIIIILLDS sLrIt I,IIiUx' 257

SccLion des aciers lilants inlérieLrrs :

,T
ú) -N

l.'rt;. I t-20í1.

Cer-Lains constrllcbeuls ferraillent ccs scnlelles en flexion conln)e l'incliquc


la ligurc I1-2(;3. C'csL o«-»rrplicluó cl, sans rapl)orL avcrc k: IoncLit.»ur0rlorll rú('1,

99, _ MASSIFS CONTINUS

Il s'agit ici cle massifs soumis á des forces cluelconques non uniforrnénlcnL
répartics et reposanl,'sur cles pieirx á écarl.emenl.s variablcs.
Le calcul des charges sur ies pieux se fait comme nous I'avons vu au
s§ 86, sclon lcs cleux hypoLhéscs exl"rémes: scmclle ou massil infinirnent,
rigiclc, semelle ou rnassif infinirncnl. flexible; on prencl cnsuiLe comnre chargcs
sur les pieux des valeurs inl.errnédiaires en'l,re celles rósulbanb clc ces clcux
hypol.héses. Avec plus cle rigueur, on peut aussi calculer en benanb compte de
l'inerLie réelle dc la semclle (rnóLhode Ploulnt (lue nous evons signalóe).
Quelle que soit la méthoclc ubilisée, on a finalemenl., á ce sl,acle, la con-
naissance deÁ charges sollicil.anl. le mas^-frf : d'une parl,, clo haub cn bas (su¡rcr-
strucl.ure) et, cl'autre part, de bas en haut (pieux). A parl"ir de Iá iI lauL
déterminer les efforts dans le massif eb son ferraillage.
Il esl. irnpossible dans ce cas d'employer Ia méLhocle des bielles, car il
est, dillicile cf inrngincr Ic lract! dtr cel]t.s-ci. II nc n:sl.c alors t1u'ir fcrrnillc-r¡ n

DL
,3

Frc. II-264.
258 'rRlrrÉ DE BÉToN ARN{É - rrr

parbir dc la courbe cles moments cle flexion et des eflorbs tranchants Ie long
de la semclle. Soit, par exemple, le masslf. figure II-261 :
¡t ul
L,Iz - Prú -2' -
: (a+
trIB
- *@+ b)'. ó)
Fr.b
P1
-
.44a 1\ P, (r+ b*c)-Fr( ¿,+c) * Pzc
. ... ., cr 1c...
- la+ó-tc)'.
T\ - PL'
Tz:Pt FL- Pa"
....., etc...
-

=l 03t

rI-265.

¡
I

A
¡
II
}II\SSII.S I]T SE}TELLI]S SUR PIEUX 259

Le ferraillage se détermine enslrite sans difliculté.


Si on dósire un calcul plus exact, on appliquera la méthocle signalée cle
1\{. Prtouanr.

Drcmple de calcul :

Soit la semelle contintie (fi7. II-265), soumise aur charges P7, P2, P, ct
Pn.....,de section 60 x 80 cm, reposant sttr des pieur espacés de 0,90 m.
L'implantabion des pieux sous P, eL Pn: 103 t est symétrique par
r:apport á I'axe de ces cleux charges.
. Par conl,re, les six premiers pieux cle p, á pu sont Lcls que leur axe cle
symétqie passe par le centre cle gravité cles deux charges : P, : 62 t et P,
: 172 t, ce qui a conduib á placer P, en porte á faux de 0,10 m par rapport
á pr, la charge limite sur les pieux étant, par ailleurs, limil.ée á 30 t environ,
et Ia sernelle 60 á 80 cm étanb supposégsuflisamrnent rigide pour assllrer une
répartibion uniforme cles charges sur tdtis les pieux d'un rnéme groupe.
Nous avons alors :

a) Momenls
h[o, : $'2 x 0,I0 ü,2 Lur.
l/r
,1't Í¡2 62x 1,00 i10,7x0,90:34 l.rn.
L4r*: 62x 1,90 :10,7 (1,80 + 0,90) =:35 l.nr.

En chaque point on calculc cle méme e[.1'on a

NI oE 8 tm, lI t,z 31 Lm.


fuI o, 70 brn, Mru 5 bm, M,, -6 Lur.
AI r* l'r t trt, lI t':t --- {3 l-rn.
x'l Ds 0 Lrn, '11rro 16 Lrn, A4 rtt :5 Lm.
l,[ ra .,13 Lm, )l o* 0 trn, M ets :J Lm.
-
b) Dflorls lruncltants
.T
rt 02 r.
: 31,3.1
T'or
Tnz
$2
:11,3
-1 30,7
30,7 : 0,6 L.
-
EL de rnéme en chaclne poinl., oü I'on Lrou.ve :

'- 3g,1, :
- 60,8, Tp2 67,2.
l'- ,3 .T on
T-. 30,5, 7. r,e : 02
",-, Tnz 29,6.
'l' 59,0, l'r3 : -14,, 1) ro
-1,1,6.
1"ru
,,8
- 111,8, r ntt : _ tltl,), 'l'r 58,8.
T',n ,
-29,4, T',r,rs :0.
+

La fiourc II-2(j5 clonne les cliagrar]rmes corrcsponclants; á parl,ir {,I'eux,


le calcul clu ferraillage est facile.
260 TRAITE DD BtrTON ARME _ III

IOO.
- FERRA¡LLAGE DES GROS MASSIFS SUR PIEUX

On peub,rvoirl á fondcr sur pieux cle gros rnassifs en rrlaQ,ollrleries ou eu


lrcl.on c¡rri intclvicuncrtt. par charees r'ó¡rarl"ies (fiq. II-2(;6). Iln fir:r[,irJrrc, on
n() ('lllcrrlt' ¡»rs,Ie lclrtilllrec cnl.l'r'. pictrx. Orr sc corrLcrrIo : rl un (lturtllilllqt'

Irrc. II-266. Frc. II-267.

a la palLic int(l'ieure et d'nn qundlillage de pcau sur touL le pout-tottr du palal-


lólópi¡récle.
On lr cJrrclrlut'fois conseillti le r:llctll ci-a¡tr'ós (/io. I I-26'i) : soit, ltar
(,x:,!lt¡llt,, rur lrurssil'rlc si.r ¡lit'rtx : t:t¡llsitlt'l'o¡ts lts tlottzt'l»ttttlt's rlc ¡lot'lt'lt'rt
l¡ l'
eL tlc llrlgcllr ;. chacnne porl.e une chalge Si on ¿rclurcL Ie dt'trti-t',n':'-ts-
,.
LLt'.nrent, Ie nroment scl'a : .

P v ctz Pa.
l'2 a lU l2()
A I¿r r,ér'ité, les calculs de ce genre sonb sans grandc valeur, étant donné
Ie r:rppor-t cie 1'ópaisscur dcs semelles á Ia disLance cnbre axes cles pieux, il
¡rr s'ag-it ltltrs de pióccs fléchiis orclinaires oü Ia clitnension trausversaler est
tailrle vis-¿\-r'is cle Ia portée.

50 LES PA!.P!.ANCFIES

Io r. - <; É¡{ ÉRAL¡TÉS

On se sert des palplanchL.s, en gónéral, poul realiser des parois conl-iuues


coirstiLr-rócs par des piüces joinbives cnloncées dans le sol par baIbage: mul's
clc rlrrui, b¿r,t¿rt'dcattx, cLc...
On rLLilisc des palplanohes en bois, en nrétal cL en bél"on armé. I-es pal-
1tl:rnchcs en JtéLon alnlé sonI r'elativcmenl" encourbrantes et lourdes, elles
sonL arissj h'agilcs arr barclage cL a la misc cn lilacc, otr IIo lcs cntploic qlte.
irour dcs Llavaux cléfiniLifs alors clucr les palfilarlcllos cll ltojs cI tnéLallicltrcs
c mplo-vée s e 11 o u \rras'es p rovisoires petlvt'.n 1. é tle r'écuP clrées.
,
LES PAI-PLANCHES ,u,
On les utilise en I¡ébon anné solts cleux fortnes, col]tltle pour les pieux :

soit nroulóes cl'avance ct Irat[¡,;es:


soiL moulécs cl¿lns lc sol.

¡02. - PALPLANCHES MOULEES D'AVANCE

' Elles se présenl.ent en iecbion clroite sous deux aspects ([ig. II-268) :

planche rectangnlaire, plus ou lnoins ópaissc : clc 8 i 20 cln, la lrr-


gcur -pcuL uLLcintlre I rrr;
planche recl"angulaire, raidie err son cenl,re par une nervure qu'aue-
menbe- considérablement le mornent cl'inertie transversal de la palplanche
(pieu-palplanche.).

7222777772
Frc. II-268. Fro. II-269. Frc. II-270.

Tl cxist,c clilTór'rrn ls Lrl¡tcs rl'ttssunl¡ltrqcs :

Lo Aucune précau[.ion spéciale, les palplanches étant sirnplernenl. bal.tues


cól.e á cóte (frl. II-269), on ne róussil. jarrnais ainsi ¿\ róaliser clcs aligncrrrcnt,s
inrpeccables. Ce procéclé simpliste n'esl. plus guére uLilisé.
2o Simple rainure injecl.ée de ciment aprés baH,age (/ig. II-270). L'in-
convénient précédent subsisLe, Iiinjecl,ion ne réalise qu'une joncLion trüs
aléatoire d'une palplanche á l'au'bre.
3o Assemblage á grain d'orge qui est Ie plus courant (frg. II-271).
II permet le guidage cle la palplanclie bal,l.ue sur la précédenl.e et réalise

Rrc. II-277.
o

262 rR*trrÉ oB sÉ'roN ennrÉ - rlr


la conl-inuité du ricleau. Iln rcvanche, on est souvent conduil. á cles épaisseurs
IorLcs clc ¡tar la uóccssil.ó d'obLcnir un
emboitement fenrelle sufüsamment r-o-
buste. D'aubre part, l'assemltlage réalisé
n'est pas toujours él.anche.
4o Cornliinaison du graiu d'orge cl.
tlc la rainurc injcctée pour réaliser pré-
ltrc. ÍI-272. cisément un assemblage étanche (fi{1.
r I-272).
l)uus lc sysLüruc lrrrlgc M¡.lruus
el. CoNuus, I'alvéole esb curée par langage aprés battage, puis obturée
par: unc gaine en ju'Le placée á la lance et injecl.ée dc cirnent liquide
,ensuitc:.

l-)(' Assicrnlrll.qc ir l"crtou ((lobóLorr lltrlgtr), r'tr¡rpclarrl. ccux tlcs ¡rlrlplanchcs


rrról"allirlues (lifl. Il-z'i3, selon I'L VrnonvnN). Les exLrérnités mále et fernelle
,rlc l'elrltoil.cnrcn[. sonl. Lólées (2 rurn rl'épaissetrr), ce qui pcrmel, de róaliscr

Frc. II-2711.

ttn nroulaec correct, cl'oü rrn faible jrrtr (5 mm) i l'errrlloil.enrenbcLdcs condi-
tions cl'él.anchéité sal.isfaisanl"es; la fonne permet de plus la réalisabion de
rideaux courbes.
Les cxtrémi[.és basses des palplanches sonb Laillócs en poinl.e probégée
ou non par une corniére selon les dilliculbés du terrain de battage (fi7. II-27O.
Dans Ie sens du rideau, les deux biseaux latéraux son'b d'inégale imporbance,
cle Iagon que la bubée des terres sur la grande face provoque, au babbage,
Lrn serrage cle la palplanche battue conl.re sa voisine déjá en place.

-cens du battage U
I.tc. ll-274. Fro. II-275. I'ic. II-276.
LL'lS irA LPt.i\NCIf IIS ')(¡';)

l)lns lc clts tlLt grairr cl'orqc. k'scns (l'al,¿lllccr¡rr{r.nL ¿ru Il¿ttLrt(t: (i(,it. alr'o
Lel qtre la parLie mále soiL ett avatr[ ([itl. lI-2'/5); cn sens illve,'se, la gorgc
[c..rnclle sc renrplirait cle Lerres et il v anrait clanger ct'óclaLen'rcnL ¿i la ntise en
place clu boub mále de Ia palplancirc vorsrne.
Comme pour les pieux, la téte cles palplanches esL clómolie a;rr'üs ba[[agc,
la liaison it¿rnt faibc par une longt'iilt) cn l¡él,on armó (fi7. II-276).
En terrain cliflicile, on esb obligé cle désagróscr le terrain par langagc a la
poinl.e de la palplanche; on cloil. clonc tnénager une rainure pcrmetl.ant le
passagc clu tube cle lltnqage.
Conrnrc poul les picr-rx, lcs oontliLions clc r'ósisl,ancrr au Lrlusltor'I cloil'cuL
étre soigneusement vórillées, d'aul.anL plus que l'épaisseur des paipltrncr,res cst
gónéralcmcnt relativctnent faible devant leur longueut'.

t03. - PALPLANCHES MOULÉES DANS LE SOL

Dc Ia rnérnc faqon que l)our les llicux, on réalise cles palplanchcs rnotrlées
clans le sol. Par exemple, celles de la lirme « Franlii , (fifl. II-2i7) de 1 rlr dc

ffi Frc. II-277.

Iargeur et 0,20 ur cl'épaisseur á I'aicle cle dcnx uroules rnétalliques á emltoite-


menLs. On obticnt, de ia sorl,e, un ricleau conbinu et d'él,anchéil,ó suflisante-
On peut aller jusqu'i 8 m de profoncleur, cetbe limite ébant cléLcrminóc par
clcs condil.ions cle rigidibó suflisanl.e clcs caissons l.ólés ltal.l.us.

I04. - EMPLOIS SPÉCIAUX DES PALPLANCHES

])r'¡ur tut pór'irtrüt,r'tr «lc ['rlrrrlltt,ions rlortnú, i1 cxisLc rrn r]ol))lrrtr rnrrxirlrnr¡
cle pienx que I'on peub ha[.Lre. On ne peub rapprocher ]r¡s pieux clc Jrlus dc
80 cm ou cle [.rois fois le diamé[.rc clu piclr, car ]crs derniers ne pénr)brcnL pas,
il peul, donc y avoir dillicull,é dans le cas cle fortes charees et clc pórimé[r-c
róduiL. On utilisc ¿tlors lc ¡rlincipe rlc [ouclal.ion cJui consisl,c r'r cnrl»'isonncr'
lc tttltssi['tlc Ict't'c clc f'ollclaLiolr rlrrns rrrrc crrcl¿rvc Iixrr corrst.il,ucr) irltr tlt's
palplanches; le rnassif ne pouvant jouer labéralemcnl-, peul. sLIJ)J)orf.crr rlc
trés grosses charges.
Cc procédé a é1,ó appliqué par NII,I. GnBrol et Crr.,rros, polr les foncla-
l.ions clc 1'I-IópiLal Bcaujon, á Clichy. Il cornporl"e cleLrx lilcs clc palplanchcs
en bébon arrné batLues á 10 o/" d'inclinaison et coiflées par une poutre cle trés
Srandc inerl.ie répartissan[. les charg(:]s slrr les palplanche.s el, sur le massif.
26+ TItz\ITÉ DE BÉ oN ARr{É - III
I-es lralplanches avricub 80 cnr cle lalger.rt' cb 12 clu d'épaisseur, raidies
l)ai une nelvurc ([h. I f -2?'8).
()rt ¡rcr.rI rlllplocltcr tlcs Iolttltttions sttr lrallllarrchtrs Ics [oncl¿rtions s¿¿i'
l)tu(t¡s tlt' ¡tit'tt,r' joirtlil's.

__-r:¡,

I'rc. II-27E.

Ces parois sonb constituées par Ia juxtaposibion de pieux forés ou tnoules


rians lc sol selon les princiltes qlle nous avons \/Lrs. Ce"s¡r5¡¿¡¡e est intéressant
lor-s<1r.rc l:i Ioncl¿r[,ion cloib [ormcr ócrrrn purlt[ouillc ¡tottr ltlrrrage, lllbardcatt,
¡iilr rlc ¡ront., clc...
J

CHAPITRE, III

FONDATIONS SPEC!AI-ES

10 LES cUvELAGES Érn¡uo¡res

¡os. - cÉNÉnnutÉs : LES pRtNctpES DE coNSTRUcrtoN

On apperlle cnvclagc ótanchc,. une cnceintc, gónóralcrnent sot-rs-sol ou


clrvt'(l 'tt tt ilrrntt'ulrlc, clorrt, Itrs ¡lrrois trxLtiljcrulcs lllrie-rrclrl, rl¿uls un() lllrl)l)(l
rl'eA t¡.
Orr rlisLinqLre rllüts rrn ctrvcluec :

1o L'oss¿rLure clui cloit résisLcl allx sous-pl'cssions cr{. aux chalg-cs clc.
la construcLiorr;

2o I-'i:l.anchéité qui s'oppose á la péné[ration clc I'eau.


Ccs tleux loncLions pcur.crnL óLlt: clisLincLcs r-iu conlonclLtcs.
n') Ossaht¿. l,'ossal.ure conrplencl les rnnrs : en rnaq,onncrie, bóton
otLbéton anné et- Ie r-acliel qui sc lai[ tonjo'.rrs en ltéton anné.
Le cuvelage en béton almó est un réservoir (fr7. IILI\ en e-ónóral
parallél(:pi¡réclic1ue, lcs parois c:L L: raclicr óLant corn¡rosós clc pouLres, ucl-
vurcs eI hourdis en cluaclrillage ou
cn0orc cl c cl allcs rrl¿rssivcs. I' clrst: rrrl rlt'
étant soumis :
I
á la poussée cles terres;
l

i
r\ la' poLrssóe clc la nal)pn
I

cl'eau;
lr au poids pr:oprc clu cuvc)ager
- l,oul- le bátimenL.
el, clo
I
Nous próciserons lrlus loin Io
i
calcul du raclier, e[- nons traiLcrons
l clu calcul des parois dans le tome I\r
I
ch Trailé rclatif aux stmcLures dc
bátiment.
On l'ail" arrssi 11uclr¡Lrcrlois rlt's
cuvelages mixtes: rnllrs en ltéton eL
radier en béton armé.
I.a liqttrc III-2 rlonne lc cror¡rris Frc. lII-1.
266 'rRArrÉ Drj-BÉ'roN.ARMÉ - rrr
-
cl'une chauflerie de ce type: dc 3 m X 3 m, avec sous-pression de 1,50 nr
'," cl'ealr, nlLlrs en béton á 300 kg de 0,45 rn d'épaisseur. Le radier consbituc
par rrlre dalle épaisse de 0,20 ur d'épaisscLrr slrr forme en l¡éLon rnaigre dc:
0,10 m d'ó¡raisscurl. Unc poubrc rlc chainagc cn bél"on auné absorbe lcs
plr:ssions transmises par les parois e[ ¿lssure la liaison avcc le plancher
haul. consl-itLró par une dallc neLvuróc. La chapc de cimenb de 20 mln

Béton á

Clape en cirnent 15mm

fiadier

Chape en c unent 20 mn
fornte en gros béton
Fro. III-2.

permel, l'applicabion cle I'éLanchéité sur la forme en gros bébon. On doit


proLégcr á.'son l"ortr la chzlpc cl'ól"anchóiLó par un enduil. au mortiel' cle
cirncnl. pcntlanl,l'exécubion du raclier'. La chape grillagée extérieure de ,trO tnm
protüge Ia chdpe étanche verLicale du conbact des l"erres de remblais.
b) Dtancltéité. L'éLanchéil.é con-rporte I'étanchéité proprerlent dibe
-
et les endui[,s prol"ecteurs. Les mocles de. róalisal.ion de cetl"e étanchéité
sont tr'és variables ainsi que nous lc vetrorls.

IOó. - PRINCIPES D'ÉTABLISSEMENT

DifTórenl,s principes sont á respecber pour réaliser un cttvelage étanche


eb durable :
a) La réalisation ne souflre aucune mécliocrité : conception et exécution
cloivenb étre parfiites;

I
cuvriLAGris ÉrlNcups ')67

ó) Le sol de fondation doib é{.re drainé de lztqon á écouler lcs eaux vcrs
un puisarcl el, á perrnel,tre I'exécuLion absolumenl, á sec; l'eau ,-St, nuisible
por.i Ie. étanchéités bitumeusés (mauvaise aclhérence, joinl,s cléfecl.ueux,
boursouflures);
c) L'óbanchéiLé no tloil. 0l.r'c n¡r¡rliquóc (ltlc sur un sllppol'[. 1»'ósclrl.itnl.
l.oul.cs lcs garanLies voulues de rósisLtncc cl. clc rigidil.ó sufllsanl.cs cl. r'iralisanl,
un él.aL dc surlacc sullis¿lurrncnl. Iirt pour ,óviLcr l.oul.e tlúLórioi'tl.iott tlc
l'étanchéibé, tant par cléforrnaLion du support,que par percemenl, inbempesbil
sur surface trop rugueuse; les arétes doivent étre munies d'une gorge d'au
moins 4. cm cle rayon;
d) Une revanche «lc 25 á 50 crn doil. él,re róservóe enl.re lc nivcau cles
plus haul.es eaux al"l"cinb par la nappe clans laquelle le puisard est plongó
et I'arase cle l'étanchóibé;
e) On doit limiter, all maximutn, les reprises cl'exécLrl.ion de la chape
étanche qui sonb toujours des points fuibles;
.f) Porber toute son attention sur les traversées de l'étanchéité par lcs
tuvaux, passages, e1,c..., qui doivcn1. él.re l.rés soigneusemenl. exécul.óes
comme nous le préciserons;
g) L'él.anchéité, l"ant pendanl. la consbrucbion clue pendant l'exploitation
du cuvelage, doit étre tenue á I'abri de toute cause de détérioraf,ion; Ia mise
en sandrvich entre deux éléments protecl.eurs doil. ébre Ie bul, á al.teinclre;
nous verrons commenb on y parvient;
l¿) L'étanchéiLé doit toujpurs él¡g1[¡pgsée de tc]le faQon guc la pression
y rr,
e et que nous verrons;
i) A l'intérieur du cuvelage, on doib prévoir un systémc cl'óvacua[ion
des eaux intérieures, comportanl, : pen'tes, rigoles d'écoulemenl., puisards,
canalisal.ions eb, évenl,uellemen'1,, appareiHage hydromécanic¡ue cle r.:léve=
ment; les eaux á évacuer sont les eaux cle condensal"iort eb les caux clc sttinl,e-
menL et d'infiltration que, malgré toutes les précautions priscs, on peut,
craindre.

I07. - LES PRODU¡TS D'ETANCHÉITÉ

Ils sonl, cle naf,urc- cl, clc valcttr l.rüs clivcrscs :


Ne peuvcnl. 0trc ¡lrér,us
que-p3lifl-r de fai surfaccs eI unc pression hyrh'ostatiquc nroclóróe. lls
sont á proscrire si des l.assemenbs de I'ossaLure son[, á crainclre el, si des
trépidations sont á attendre : I'étanchéité manquant de sorrplesse sera
inévitablement fissurée, donc non étanche.
Les enduits s'exécutent en 20 rnm d'épaisseur au dosage de 000 á 800 kg
de cimenb porbland par mél,re cube cle sable.
268 TRAI.T.É DE BÉToN ARMÉ - III
b) Les enduits ri au ¡nortier de ciment aur hydroft On les amé-

ts hydrofuges. Le mode
-'rd'action conrlne imperméabilisanb est :
10 Soit une action purement mécanique d'obturation cles pores du
moll.ier;
2o Soit une action chimique, notarnrnenb sur Ia chaux libre libérée par'
la prise du ciment;
30 Soit une action physico-chimique par intervention de I'effeL d'adsorp-
Lion sur les parl.icules frnes percolant avec l'eau d'imbibition et d'infill.ration;
4o Soit une action puremenl, d'imprégnation en surface de l'encluit. f
I)ans la classe .7 on l.r'ouve : dcs érnulsions á base de brai dc goudron de
houillc, dc bil.ume nal.urel ou dc brai de pól"roles; clcs savons alcalins solubles,
tlcs hrriles v(lgó[ales, aniurales ou rninéralcs, cles poucires minéralcs : Iiiesel-
guhr, Lrass.
Dans les c/ass¿s 2 et 3; des silicates de soude, de pol.asse, desfluosilicabes
dc tlagnósittnr, cle, calcirrrn, clc zinc, cles su[[alcrs rl'altrnrincr ct clcs alunrina[,cs
¿rlcalins.
I)¿tns la classe 4 : des enduil.s au pinceau : silicates eb fluaLes déjá cités,
cnduil"s bil.umineux ou goudronnellx.
Erécutée par des spécialiste.s, comme d'ailleurs Ia classe qui suit « Bétons
él,anches », unc 'bellc ól.anchéité peut clonner de bons résull,ats, la forle
adhérencc cles enduil.s ainsi réalisés pouvant par ailleurs permettre la sup-
pression cles ancrages (cuvelage inb(:rieur) donL nous verrons qu'ils sonb
néccssaircs si on uLilise cn ól.anchóiLó les « procluil.s noirs ».
On peut aussi songer á coJn-plgl :g¡_]-'épais
ntel)tc u bél"on de l'ossaLure
Lle uc soiL son seurr'n ndanb, dáns le cas dé
art)les surf4ce ct sous-pression, on a c1uéI@ 6is cornpbé sur Ie bébon lui-
nlel]le avec les prócaul-ions ci-clessor.rs :

granr,Llornétrie étudiée pour soigner la compacité:


closage voisin de ,100 kg/m3;
cxóc,u l"ion Lris soignée .srt/?,s r¿¿¿r:¿r rrc rcprist ;
¿irr bcsoin inl,roducLion c['hyclrolugcs rlans la massL..
Les.clrapessouplessonbdesIeuilIesd,étan-
cheité piEpartes en usine au rnoyen d'une trame servanL de suppolb au lian[
cl'enrobage, gónéralemenl, un bil"ume fillérisé; la l,rame esL consLituée par
de la toilc, clu feul.re, du jute. Les chapes sont livrées en rouleaux cle 1 m de
Iargeur qui se coupent au tranchet et se soudenl. l'une sur I'autre aprés
recouvrenlent (10 cn-r) et chauflage léger á la larnpe á souder.
Pour la pose, on peut se conf.en'ber de dérouler la chape sans liaison
avec la forme-support, ou, au conl.raire, coller la chape sur le béton par I'in-
terrnédiaire cl'une couche adhésive bitumineuse: Si la couche est collée, on
peub localiser avec, précision une c.létérioration évenbuclle (tache d'hurnidité),
c'esl, impossible dáns l'autrc cas, l'eau pouvant cherrinel sous l'ébanchéité;
CU\T]JI-,\ C IiS J¡'TI\NCIII'S 269

illl'(ionLrc,si. (los uror.r\'0lrrcnLs clc 1'oss¿tLttt'c sc plodLtiscnl,, ji y aut'lt t,ic


moinclres chances cle fissurabion de la chape étanche. L¿r solul.ion cie I¿r chape
libre esb généralemenb préférée.
I-es chapcs souples s'exécutenl, qr-relquefois crt monocoLtche, le plus
sorrvent en multicouclrcs, les chances d'él.anchéité étanb á peu pr'és propor-
tionnelles au liilotage cle l¡i[ume utilisé.
Pal cxt'rnple :

Une chape souple type 30 (3 hg/m'z);


i
Une couche d'enduib cl'application á chaucl;
Un fenbre irnprógné t"vpe 27 (0,7 kg/nt']);
Une couchc cl'cncluib cl'ap¡rlication á chaurl.
Le produit, soi'te de urasl,ic,
esb ffi plastique aprés son applica-
tion. Il esb ir llase cle brai cle houille ou cle pétrole fluidillé i 1'huile iourdc.
Ils doivent s'appliquer slu- des surlaces rigoureuscrnent scohcs el, óLrc
soigneuscmcnt pro[égis par cles leubres surfacós.
Par exemple :

-- Une coucht' prorlui[" pirtcLrx (13 l<g/rnr);


Un lcuLre surlacó typc 3tj3;
--- Une couche cl'enduit liquide á froid.
L'épaisscur réaliséc vulic clc 8 i l2 rrrrn (r).
Ce mocle d'ébanchéité ne donne gónéralernent pas de l¡ons r'ósultaLs;
le masl,ic n'a aucune résistance nrécanique et-, snrl-oub crn sullllces horizon-
lalcs, il t'st. hcilcnlcnI cx¡lrrlsó ¡lirl rlt's r:lrocs, rlt's ltrrrr't.s ltigcrs ¡lorrr':rrrl, sc
procluilc i la poscr.
f\ Les fetttres impréqnés.
im lls nc s'rrtiliscnl, g-uérc cn cuvclagc qu'cn
protection des chapes souples'et dcs lnasLics.
On clisLingue :
' lts curiotts f ittlrcs int¡tr(qrr(,s t¡rri souI rlcs icrrilltrs tlc ]'cu[,r'r. titt lainc
mélangées clc col.on ou dt: jut-c et inrpr'égnécs ¿rn lriturrlc oLt arr ltrai tnou
de goudron;
-- les ccu'tons feutrés impréonés surfcLcés qui sonl. en plns recout¡erts
sur leurs clenx faces cl'unc couchc cle bil,ume ou cle l¡rai rnorr sarrpouclré c'le
farine minérale.
On peut les employer cependant en multicouches : 3 ou ,1, I'enscmble
devant comporter de 6 á 8 kg de base au métre carré.
ú) Lcs clrupes méLaU - On ul-ilise Ic lrlonb larninó cn I'ouillos
(1 nirE-; c€sleuilles po.secs sur un bain d'encluib lti[.umineux cl'applicrLion
sonl. sottclées ¿i l'ótain. La proLecl.ion clu plomb conl"re les alcalis lil.rérés par
la prise cltt ciment se faiL á l'aide d'un feutre biturné surfacéposé sur cndujL

(1 ) Normc : Nlr-l'-S4 305.


270 't'rr,\r't'ú Dtr Ilú'r'ON ARt{É - III

lliburnincux d'applical.ion. L,cs fcLrillos vcrlicr-rlcs sonl. tnaintenucs par clos


patl.es en cuivre ól.amé fixées par l,arnpons sur Ie support et soudées sur la
feuillc de plomb.
On utilise, égaleruent, des feuilles de cuivre de 2/10 de millimébre,
agrafées entre elles et posées en sandrvich sur mastic et feutre imprégné.

I08. . LE CUVELAGE NEUF SUR RADIER CÉruÉNA¡.

En principe général, I'étanchéité doit étre appliquée á I'exLérieur du


cuvelagc. Le procédé d'applicabion diffdre selon qu'il s'agi[. d'un cuvelage
en fouille ouverl.e ou exécuLé contre un mur mitoyen ou á la lirnite d'une
cmprisc.
a) Cuuelage cn fouille ouuerte (fig. III-3 et III-4). Le processus
cl'exécution oomporte les phases ci-aprés : --
1o I!x(ir:ul.ion sur lc bóLon de ploprcl,ri cl'un cnduiL ¿rrr morl.icl dr: lirlnllr
d'ólluissour', sirnplc enrlui[. de pr:óJraral.ion ou clc drcssclncnl, ¡ten1rcrl,l,anl, une
¡rlturóit.ti stLflis¿rnl.c do la sulla(:c uir sola a1t¡rlitlrróc I'ól.auchóiLó; ccl. cnduil.
cloiL sc rc.Loul'ucl conl.r'c Ia murcl.l,c périphéric¡ue cn bliques;
2o Application de I'ótairchéité en radier eL contre la murette;
3o Exéoution en radier d'un enduit protecteur 15 mm au mortier de
cimenl.;
40 Exécution du cuvelage : radier et parois;
5o Applical,ion cl'un enduit de dressernent extérieurement sur Ies parois;
6o Application de I'étanchéité en parois extérieures avec raccordement
soignó avec l'étanchéité de radier.
La chape étanche et son enduit protecteur doivent étre rnaintenus
contre la paroi béton armé du cuvelage á leur partie supérieure.

Ha u tes-eaux

Fro. III-3. Frr;. III-4.


T:UVIiL.\GIJS IJ'f.\\CIItrS 271.

Deux procécli:s :
Solin an ciment avec rainurc clans Ie gros ceuvre oir
-
les chapes -sonb retourneíes holizonLalemenl,
tasseau en chéne scellé clans une gor-gr. sur lequel
-
7o Réalisation cl'un enduil. cle protection sur l'étanchéilé
de paroi.
CcL cnclLrib pcrul. 0l.re :

Ilne chape grillagée en cinrcnt, ópaisseultO nrrn


crécntóc cn l,rois couches : 1o It nrnr, 20 20 mln, sur laclucllc
on tend lc grillage ¿\ mailles 40 á 50 rnrn, llo 15 rnnr, Lalochóe
an dosage clc 600 lig (sablcr au'Lamis 3 mrl)l
-- uno rn rlrcl.lc cll ltriq ucs rlc clurrrr¡l (5 crn) ou i plnL Iirn, II t-2 áis.
(11 cm) selon la haul,eur clu cuvelage.
On supprirne quelquelois la muretbe en briques cle pied au pourtour
du radier. On se con'l-ente cle laissel sur celui-ci la chape éLanche cnroulée

Fro. III-5. Irro. III-6.

préte á étre remontée (fg. IILS) conl"re Ics parois. On peub anssi faire un
raccord horizontal comme l'indiqtre la figurc III-6.

protection

l?rc. III-7.
272 1-l'.u\II'Ii DII BI,'I'ON AItl{II - tII

b) Cuuelage contre mur mitolJen ou a la limite d'une emprise. A la


limil.e d'une emprise, on opérera corlme I'indic¡ue laliqure III-7.L'ébanchóit.é -
csL a¡l¡rlit¡ttéc d¿rus cc cas clt une. sculc lois cn radicl'ct cll l)arois r:onLrc tul
tlo,".,1'o-nu.u' 0onsiL['uil, t\ lt lirrrit,c tlc ['ctrtlrlisc. (]c ct¡rrtrr.r-urul pcuL ül.r'c crr
tttocllorts, cn bliclrtes, ctr ltó[.on el. nrütnc cn ltótr¡n ¿lrnrti.

Vide dbir
Etancháité
ot cáapes
llluret
Enreloppr9 A Etanchéité et chapes

8.A

Báton ae pmprd Eeton de propreté


flitoyen Mito¡en

Frc. III-8. F¡c. III-9.

Conblc ur1 rrrur nritoyen, on opére comme I'indic¡uent les f rlru'es I I I-8
rrl, /II-9. l,rr i,itlr' (/ifl. I I t-9) ¡rcrrl, i'rl,t'r' i¡rl'rit'r'ssltrtl, rlrr ¡roirrl rlc t,rtc isr¡lr'-
rrrt..lrt, ¡rlrorrit¡rrrl cr[. l)()rn'Lull()r't,iL'lil [,r'austttissiort clo vilrt'¿tLitltrs r\ craittdt't
d'un imrneuble á I'autre; on peub l'améliorer en le garnissant d'un produit
isolanL, (liége, Iaine de velre, ebc...).

I09. - LE CUVELAGE NEUF SUR PUITS OU PIEUX

En plincipe, le'Lravail s'exécute comrne nous l'avons vu pour Ie cuvelage


srlr radiol'général. II en diffürc sur dcux poinl.s cepcndanl.:
a) Le bél.on de proprel.é qui consl"itue le so¿¿.s-radi¿r doit 6tre armi pour
éviter l"oute cassure ou déniveilal,ion quelconque dans le radier, donc dans
i'éLancliéité, c¡ui pourrail, inbervenir, soill au cours du bétonnage clu radier,
soit ull"érieuretnent dans I'ouvrage en exploitation. C'est lá un risque qu'en
effcl. on peut craindre puisque, si I'on fonde enprofondeur, c'estprécisément

fraccord d'étanchútá

hluret
8A
CUVELAGTiS ]]lANCI-IES _at ¿

(Íuo lc tet'r'ttill sorrs lc lltii,orr rltr ¡rt'o¡rt'cl.ó n'esL ¡tlrs sirt'. Ifl. rln ltfl'ri.sstttlrtrlrl. tlc
cclui-ci cnLrtirrcL¿riL irróvit,lbloiucirl. rrttt: rulr[,Ltt'c tlc l'út,ltucltúii,c. ])'rttrLrt'
parl,, Ie mureb vertical de pourl;our cloil, éLre en l-lél"on aruró,/liai;onnó avec
la sernelle sur pieux (fi7. IIL10);
ó) Il y a liou clc vórificr la bcnue cle l'óLanohóitó (procluil. ntirr) au clroiL
cles rnassifs cle fonclal,ion ([g. IILll et III-12). En ces points, les charges

Radier armé

Supportt
Irrc. III-11.

concentrées peuven\étre importantes et, en conséquence, les con[raintes


sur l'éLanchéibé élevées. Supposons, pár excmple, un massif cle quatre
pieux 35 x 35 espacés de 0,90 m chargés á 50 b chacun. Le massif attra
colnme dimensiont'o,ro
+ 0,:15 + z, 0,1b : 1,55,r,
et la conbrainbe sur l'étanchéité sera :

x 50 ()00
p: 4ffi:8,3k9/cme.
Pratiquement, cette contrainl.e peut méme étre dépassée el- al.tcinclre
10 kg/cme. Or, J'épaisscttr de I'ól,anchóil.é varic de B ¿\ 10 urnr cl, orr pclrt
I)enser que l'effeb cle compression risque cle la réduire clanget'cuscurcnl..

Semel/e sur p)eux


Fro. III-12.
274 I.RAI.I.É DE BÉToN ARNIÉ - III

La figure III-13 donne cliflérentes courbes de déformation de plaques


rle bitume, feutre et asphalte chargées. On voit que pour 10 kg/crnz, I'aflaisse-
ment peul" varier de 0,25 á 7,25 mm. Par conséquent, on peut déjá penser
qu'il y,a peu de risque pour que l'épaisseur inibiale de 8 á 10 rnm se l.rouve
,dang;:rreusenrcrnt réduiLe á la mise cn charge. Mais, par ailleurs, on pourraib

t5

?1,0 Essars su¡


E
su rfaces

Lj

q)
S=l0x10cm
§ S':20 x20cm
cl
Q
§

t Feutre bituná +5 S
{¿J
qs

Bitume arme

Compression ( kq /cm2)
llc. III-l3.
craindre l'efleb de fluage. [{ais 1á, on doit remarquer que cel.te crainte, elle
non plus. n'es[. pas motivée. Ou la base d'é[anchéité pourraiL-elle fluer alors
c¡u'elle esl" ernprisonnée enl,re deux racliers armés eb que la ternpérature ne
cloit grrürc vuricr (10 oC cl'an-rplil"ucle LouL au plus). Il semllle donc c1u'iI n'y aiL
pas lá clrr riscluc g..ravc á condiLion touLcfois, bien enl.endu, que la chape l¡itu-
mineusc ait eflectiverlent, en ccl. cndroil.,
l'épaisscul prévue et que I'enduib de dresse-
menb du béton de la semelle y soit aussi plan
Seme/lc "ous qLle possible et exernpl" de cavités et d'aspé-
poteau
Bitume rités qui pourraien[. él"re, elles, extrétnetnenb
dangeleuses., Les rresures de précaul"ion á
prendre peuvent étre en tous cas celles-ci:
1o Enduit.de dressement anssi lisse quc
Seme//e possible;
EarPteu
2o Épaisseur cl'ótanchéiLó col'l'ec[emenl,
rtíalisée; peu [-ét,re une surépaiss¿¿¿r locale
lrru. IIIl1.tr. es[-el]e indiquée?
CU VfiI-,\ (illS,f,:t.t XCllllS ' 275

lJo (lon L rain tc sur t'[,rrnchriiLú aussi laible clrrc riossilrlc; cerLains sprí-
cialistos de l'éLanchéité conseillent Ia limite cle J }<.g/crn:, ceci ne palaiL
réalisable c1u'aLr prix cl'un clilltcnsionnenrcnt des sernclles sur picux ou
,srrr''1trrit.s lrsscz l¿u'ut'rrcnL su1'rót'icur ir cc <1tti csL. lulril"rrcl ;
4c' ULiliser ¿ru clroil, cle la scmcllc un Ieuillard t]'étanchóilé cn pkrurlr
on en cuivre cle 5/10 de millirnétrc ([9. IIL11), áuquel vienclr¿r sc raccorder
I'il-rnclrúittr: ctr[¿tins s|écirlisl,cs tr'adrnct,t,cnL pas cel.Lc h(rl,úr'ogt!nóilci rlan"-
Ic sYs[ürrrc riLlurr:lrt't'L t,olilt'rtL llL ltrLrillc trrólltllic¡ttc sr,'ulcrrtt:rt[. trr lclllorcc-
nrcnt clc l'ótanchriiLir cour¿rnLt¡.

IIO. - LE CUVELAGE A L'!NTÉRIET..lR D'UN SOUS.SOL EXISTANT

On peut procéder de cleux fagons :

ct) Crtqttc inléricure cr7 bckttt urnté, (lig. I II-1i), l'ósisLarrL nux sor.rs-
pressions. Ce procócié a I'inconvrinienL cle rócluire sensiltlcrnent los clinrcn-
sions intérieurcs du cuvelage :
clc 2 X 12 :2,1 crrr ¿\ 2 x 25
: 50 crtr environ.
Etanchéité etenduitde 'robction
b') linrlui.t ferraillti dr
,10 nulltl't:pttisst:ut' tLccrot:lu-:
fttr qros e.trure (l¡fl. I f I-16). résistaot aux
-- La placo ¡rcrrluc cst; lticn sous oression.t
rnoinclre quc dans lc ltrcrnier 6orge
cas, mais la réussite est moins

Vieuxmunagráe
/'app/ication de /a chye étanche

F¡c. III-15.

Grillag e
rl 0 rnrn

fcrou

f?onde//e
'ntéta//iqae

Enduit
Etanchéité

Fro. III-16. Frc. III-17.


276 TRAITÉ DE BÉTON ARMÉ _ III

certaine, la chape étant percée á chaclue scellernent ct Ia soudure clrr


bitume á la lampe aubour de lui él.ant toujours délicate.
La figure. IILI,: donne un exemple cl'ancrage pariait mais coül.eux.
Ce cuvelage intérieur peut, évidernment, s'exécutel en travaux nenfs,
il est l'econuuandé, clans ce cas, cle l'encas[rer dans le mur lui-rnérne, on con-
sLibue ainsi une br.rtée á la sous-pression de bas en
haut (ce qui évite l'effet de pisbon si le poids propre
clu cuvelaqg ¡'c:st pas suflisanb) c:t en récluil. I'encom-
lrrerrrcn l. \Íifl. I I t-1 8).
,,.,r,,.,r,rrlutlcs inLól'icrrls llrruvenL lrussi ul.iliscr'
en étanchéité lcr simple enduib de cilnenl. hydrolugé
ou le héton h5,dlo¡.,t ' dans la lllasse quand 1a sous-
1u-crssion n'cs[. ¡xrs Irop
(rlclvéc.
(lcs crrvcllrlt's inIúr'ictu's 1lt'tlscrtLt,rr[, rltlrrx uvlut-
l.ages en sous-prcssions modérées :"

Irro. I II-18. le travail cl'étanchéité peut itre opéré en une


- solution rl«r cont,inrriLút
strrrltr l'ois srrrrs
I

¡ hl'est" beaucoup plus facile, car exécuté en dehors de l'encornbrernent


habituel (gn cuvelage exbérieur) cles éLais e[ surtoul. á l'abri de la plLrie.
--

II I. - POINTS SINGULIERS DU CUVELAGE

rl irtittts. On pcul. avoir á ménager des joints de tassernenb'dans


les cr.rvelages, - consl.ituenb cles points déIicats oü l'étanchéité doit ébre
ils
renforcée par le lnoyen de soufflets métalliqnes. Les figures II[-19, III-20
cL I I I-21 en clonnent l.rois exemples;

Tble

F¡c. III-11).
cu ELAGEs rirrrNcr-ras 277

b) 'l'rauersées. Les r¿rccords s'eflectuenb classiciucltrcnL coulr)re indiqué


-
III-22 et III-23;
figures

, Irrc. III-20.

c) Pttisards. Les puisards d'assüchemenl. de Ia loLrille se placenL


généralement hors- du cuvelage; mais il arrive que I'on ne puisse les éviter

bitumeux
Frc. III-21.

á l'intérieur de celui-ci, figure III-24. L? caHeutrernent nrrol .rt opéré ir


l'aide d'un dispositif spécial appelé « clef cle cuvelage, (fig. III-25) constitué

Voile
d bpp/icatlon
llortt er Etanchéitá Etanchéité
de cirnent

rllanchort plonb

Ftc. III-22. lrrc. l J I-21i.


Gunnltrs. Bélotr ar¡n¿r. III. ;0.
-
278 TRArrÉ nE sÉroN nnuÉ - ¡rr

píu'uno ¡lllr¡uc (10 l)lonrlr ou ,l(t cuivt't: ¡rlurrrlrú posú sru'lo lrlocagtl c¡r ból,olr
cr.rullrl:rrr[, lc cL¡vclagc. Si ou uLiliso lc ¡rLrisard cle l"ravail cornr]le puisard
d'asséchement ulLérieur du cuvelage, il suflit de remplacer la plaque métal-
lic¡ue par une boite épousant la fonne cltr foncl clu puisarcl (frfl. III-26);

Etanchélté

Frc. III-24. Irrc. III-25.

d) Escalie Les escaliers d'accés au cuvelage doivent étre ébablis,


autant que possible, á l'intérieur de celui-ci. On peub, toutefois, avoir'á
établir des descenLes exbérieures, on doil. continuer dans ce cas I'étanchéité
sous la paillasse d'escalier corlure l'indique la figure III-27 et la retourner
latéralement sur le.s faces extérieures ctbc clers lnurs latóraux;

tnduit

' I¡rti. t[I-2ii. lr¡c. ill-27.

e) Drains ucrlicaur (cheminée d'équilibre). Certains eonstructeurs


placcnL dans I'angle d'un cuvelage un Lube velLical- dcsccndan[. sous le ladier,
donc en cornmunicaLion avec la nappe d'eau dans laquelle baigne le cuvelage.
Eviclernment, ce dispositif est dépourvu de toute influence sur la valeur
de la sous-pression sollicitant le cuvelage de bas en haut, mais les promoteurs
lui reconnaissent les avanl"ages suivanbs :
1o Une nal)Pc. d'trau sullit tlcs flrrct,u¿rLions pór'iocliquos, il pcuI arriver'
noLalnrnent que son niveau baisse en dessous du raclier; á cc ntotnenL, l'air
a sa place dans le Lerrain asséché; á Ia re.nronl,ée, cles ealrx, cet air est ch¿rss(r
ltlLrs ou uroins diflici,lcrrrtrnt. ct. il ¡lcut, sc Ll'rlrtvt:t'tlcs co¡.tcltcs tl'air ttliscs en
conrpressir)n soLrs le radier; cer[¿rins spécialisbes abLribuen[. á ce faiL des
Cti \'1il-At;liS I;'f,\¡,i(IIIDS ')79

désoldres pouvanL slrrvenir : fissr-rral.ion du radicr, clócollenrcnl, cles éLan-


chóil.ós inl.érieures clc,. parois clans lc cas clu cuvc.lagrr in'i.óricur'. Sans tlouLc,
cn cffeL, peuL-il se procluirc'des clTel.s dynamiques clans le cas d'une rernonLécr
de nappe suflisamment rapide : immeuble dans un.terrain soumis á la marée,
par exemple.
20 II est possible ainsi de se rendre compte du niveau de la nappe
en cas de crue anormale.
3o La délicate opération cle mise en place de la clef de cuvelage esl"
supprimée, il sufiit de descendre dans Ia cheminée le tuyau de la pompe
cl'épuisemcnt.

II2. - CUVELAGE A FORTE SOUS.PRESSION SOUS BATIMENT LEGER

Un cuvelage est soumis á deux catégories cle forces :

les unes de haut en bas: poids propre et surcharees: Rr;


- les autres de bas en haut : sous-pression hydraulique : /1r.
-
La'condition d'équilibre stricl" exige que :

1o Lcs résull.anl.es 11, el, 11, soienL en coinciclencc;


2o On ait R, ) Rr.

En fail", il suflit que la clcuxiémc concliLion soil, respeclée puisque, si


la premiére ne I'est pas, il en résultc simplement un accroissenrent do l'excen-
trement de la résurltanLe génórale lfr R2. Il sufll. simplemcnl" cl'cn Lenir'
compLc pour lcs calculs clc lt rtln«:t,ion- rlu t:rrvt:lrgc-ra<lict'gtlnór'lrl sur lc sol
ou clcs ollolts cxercós pur lc cuvolagc cn Lres n.auvais l.errain sur dcs fon-
dations : puits ou pieux.. D'ailleurs, en fait, l'eflet purement théoriquc d'un
décalage de R, par rapporb á R, peut étre réduit par les effets de butées cles
parois vcrticales conLrc lc l.crrain, rnais la cleuxiüme condiLion r:sL iurpóral.ivc :
il ne faut po.s que le radier flolte.
I-a plupart clu Lcnrps, pour les cuvclages couranbs porl.anL des hirLirnenl.s,
cette condition esb trés largemenb respectée. Dans tous les eutres cas, elle
doit étre trés soigneusement r,érifiée. On doit avoir :
Rr 2 7,25 R2.
C'est une conclil,ion minimunr n'irnpliquanl, un coefficicnl. de sécuriLé
que de 1,25 seulement, mais certainemenb suflisant si, d'une part, on est sür
de la cote des plus hautes eaux atteinte par la nappe et, d'autre part, si on
a eu soin de ne pas compter dans le calcul de J?, la part des surcharges pou-
vant étre momentanément absente du bátimeht, immédiatement aprés Ia
construction et avant la mise en exploiLation, par éxemple.
On renconbre le cas, notamment, pour des bábimenbs légers consl,ruiLs
cn cltarpcnl.e nlóLallic¡uc avcc rc'rnplissagcl crn Ilriqucs crcusos, clc granclc
'¿
-
280 \ ,I'R^rr'É DE Bír'l'oN
^RNrÚ
- rIr
surface, comportant deux sous-sols ou un sous-sol de grande hauteur (cen-
l.rale thermiclue, par exemple). II arrive, dans ce cas, que l'on aib, apiés une
premiére ébude sommaire :
Rr ( Rr.
I)eux moyens peuvent étre irtilisós pour renverser cel.l.e inégalibé :

a) Alourdir le bdtíment.
Ossaf.ure béton armé rernplagant I'ossature métallique;
- Murs en briques pleines au lieu de briques creuses;
- Parois de sous-sol traitées en béton armé épais á faible pourcentage
-
d'armature;
Massifs de fondation des machines á t"rés forte section, ce qui pro-
- par ailleurs, des avantages quanb á I'amorbissement
vogue, des vibraticns
que celles-ci introduisent;
. - Radierl"rail.é en dalle pleiue l"rés épaisse plutót que nervurée;
cette solul.ion peut d'ailleurs étre éconornique car le radier .est peu chargé
cn aciei, facile á cxécul,cr et nécessite beaucoup rnoins de main-d'euvre
clue le radicr nervuré.
b) A.ncrer le radier au sol. Ceci ne peut s'envisager qu'en présence
de. terrain rocheux á pas trés grande - profondeur'; les ancrages se font par
cñblcs ou l,iranbs en acicr ronds placés clans un forage ct enrobés de rnortier
rlc t:irnclil,. (lcs ¡utcl'ÍlÍlcs ()r)1. d'rillc.rn's I'ltvlnt,n¡¡c sulrsi«liairc rlc r'óclrrirc ltts
polLócs dc la dalle de raclicr cl. clc lailc quelque écortomie. sur les armal.ures
de celles-ci résisbanb á la sous-pression.

I I3. - CUVELAGE SPÉCIAL

L'éLanchéif"é d'un cuvelage représenl.e toujours une dópense l,rés élevée


dans Lous les cas oü on ne peut se contenter de mortier de cimenbhydrofugé.
I)ans le cuvelage de grande superficie, le prix de revienb est consi-
dérable.
Or, on esb toujours amené á prévoir en cuvelage, des rigoles, canalisa-
Lions cb puisards pcrmetl.ant la collecl,e :
des eaux de condensation;
- des eaux de lavage et.indusl.rielles clans cerl.ains cas.
-
I)'au[.rc part, il arrive souvent que le poin[ bas du ou cles puisards de
collecte soit á un niveau inférieur au niveau du radier de l'égout public le
plus voisin.
On esb donc conduil, á relever les eaux le plus souvenl" par pompage
élecbrique, automatique ou non.
Par conséquent, on peut étre amené á se demander, dans le cas oü,
pour les raisons qui viennent d'étre dites, oq dispose d'un appareillage méca-
nique de relévemenl, d'eau, s'il ne sufl t pas de supprimer pttrement et sím-
plement l'étanchéité.
cI-;vDLAGEs Ér.r.xcr¡es 281

Inévitabietnenb des luiLcs cL inliitr¿rtir-ius sonL 2L cr¿riltclt'c darrs la clalle


de béton armé; mais, outre qu'il sera possible cle les récluire par un closa--e
soigné du béton et peub-é[r'e par un endui[ intérieur au tnorLier cle cinrenL
hydrofugé, il sullira simplenient cle les canalisc:r par clcs pcnLes approlrriócs
vers cles puisards oir elles sc'.ronl, reprises par des ponlpes automaticlucs
(utilcs par ailleurs). Le moyen le plus sirnple pottr rectleillir ccrs caux cl'infil-
trabion esb celui indiqué figurc III-28 qui comporLe l'c'rcctLtion au-clessuri
rlu radicr bóton annri oL cle I'cncluiLJryclt'ofugé :
¡l'rrn surfaqagr) cn g-ravic,r'roulú (g-rains dc 1() ¿\ 2() n-ul cl'ópnisscrn-
- «lc sltllic filr r¡rti ¡lotrt'lltiI t\llc t'rtl,t'ltinc t'l ir lir lotttltrc colrrr:tlclrril),
(rxct)t¡lLs

Grn.v bÉton
forrrtant da//aga

.Béton arnó
a +OO t<g

Béton de
propreté
Frc. III-28.

fonnant clrain, d'épaisseur varialtle (moycnnc 10 crtr), r)our lissLlr-er' lcs


pcntc's : i; á 10 rnrn/m envirc-rn:
d'¡1¡ papiel lorL isolant;
- d'¡1¡ sur-raclier en bél.on de 8 cm cl'épaisserir, irLmé on non, répartis-
-
sanl, snr Ie graviet lcs surcharues cl'cxllloitabion.

L'enscrtrblc csl" cviclcrnlncrrL cl'un plix dc r-cvicnt llrzrrrcoup ¡roins ólc,.t,é


qu'nne étanchéité au produit noir habil.uelle.

I14. - RÉALISATTON DES RADIETiS

Trois catcígorics clc raclicls lteuvent ót,rc uLilisóes :

racliers épais;
- radiers nervurés;
- racliers I caissons.
-
a) Rudier épais. Constituó par une simple dallcr :rulrcc, il esl. Lr'üs
- chargc' en acier ct en béLon, nrais nécessii-e forb pcu
simple de consbrttction,
de coffrage et de lnain-d'euvre, au tobal il es[, économique, urais iI esl. ]ourcl
et a l'inconvénient cle surchargcr lc sol rle fonclat.ion.
b) ITadier neruuré. Beaucoup moins lourcl itrtrinsequemenb, pclr
-
chargé en acier et en bé[on, il nécessite beaucoup de rr-rain-d'cenvre et de
Gunnnrrq. Béton ainú. IfI. 10+.
-
282 *\ TRArrÉ DE BÉToN {RMÉ - rrr
coflraoe, au l"otal il csL coütcux. Le raclier. avec rlalle á la partirr su¡rérieurr
n'esl.
_pas utilisable en cuvela ge (ft{t. IIl-zg), l'exécul.ion en seraiL for.t
compliquée et coüteuse en raison de Ia neces§iÍé pour l'él.anchéité cl'épouser
tous les contours des poutres. c'est dgnc le type á clalle inférieure
1¡g. itt-so¡
qtri csl. scul trl"ilisé. Il esb convcnable clu pbint dt. vus dc. iiólanc¡óitó
¡losc

t,Ic. III-29.
Ii'rc. lll-:¿9. l.'lo. III_3().

mais par con'tre la réalisation du sol du cuvelage pose des problérnes qui,
résolus, conduisent á un ensemble aussi lourd que le radier épáis, ou presque.
On peut le réaliser de diffórenl"es : anidres :
Ilemplissage en máchefer, gravier, sable, bliquaillons ou á cléfaut
--
en bóton maigre (fig. III-31).
Dalle en bét_o_n _armé posée sur poutres et sur murettes en briques
- lréton (/io. III-32).
ou err

Dal/e B.A.

ljr<;. III-31. Irrc. III-32.

' ü) Iladicr d cnissons (fi¡¡. III-33). . - C'csL ¡rrobablcruc¡rL lc urcillcru'


nrodo cle r'éalisaLion d'un cuvclage, Ies dcirx dalies, inférieure el, supérieLrlc,
intervenant tour á l.our comrre dalle de cornpression, et I'ensernble,
plus tnonolibhe que le cuvelage ligure III-32, esl nroins lourcl que celui
figurc III-31.
On réalise aussi des cuvelages voüI,és en arc clc, celcle cornnre nous
l'avons vlt pour les radiers; ils pe'"rvent paraiLre écononriques a príori; mais

Frc. III-33.

t:ttci tt't's[,.,1tt'lt¡l¡lllltllL t:¿tt'iI larr[, oorrr¡ll.cr lrvec lit srr¡ittrsl.rrrt:t,rrltl llcnncIl.alrl;


cte róaliscl un sol horizonl.al.
I'a figttre l.II-3,1donne un Lrxermplc cle ferraillage cle cuvelagt sur picu
avec solrs-pression faible.
( ru\/riLAGÉts Ét,tNcrlns 283

§§]
ñoi
§o
_tu Nt
QA
t:!
ü§l i

§\a
ñ-6
§.¡
(J\
i

{

L-________.1
28'l .I.IIAITE DE I]ÉToN T\I1MÉ III
-

II5. .. CALCUL DES RADIERS DE CUVELAGES

a) Cuualage sur rudier général. Le calcul nc présenbe aucune diflicultc,


ce que nous avons dib des radiers -généraux esb évidemment applicable ici.
. Certaines particularil"és cependant sonl, spócifiques au cirüelage qu'il
n'est pas sans inl.ér01. de préciser.
1o cas du terraín non nogé (nappe fluctuante). Dans le calcul de la
pression maximum sur le sol, on doil", bien entendu,-tenir cornpte de toutes
Ies charges : cirarges anrenées par les parois et les poteaux, póiOs rnort du
radier et surcharges agissant directement sur lui.
Par conbre, pour déLerminer les contraintes de flexion dans le raclier,
seules les charges introduites par les parois et les poteaux sont á prendre en
corypte, puisque ce clui inbéresse le radicr-est direcl.emcnL écluilibré par le
sol de londal"ion.
2o cas du terrain nogé (nappe en pression solls Ie radier). par rapporl,
alr cas prócédenb, les charges verticales de haut en bas n'on.b - pas várié,
il trn esl- de mémi dc la réaction cle bas cn haub, cc qLri sirrnilie qu'urr" parl.icr
cle ces c)rarges cst ritluilibr-éc par la poussóc dc la nzrppe cl'eau cl, qu'eir col-
séquence, Ie berrain est tnoins chargé (précisérnent de Ia valeur cle la sous-
pression de l'eau).
Ilen résul[e d'iruporLanl.es conséquences pour le calcul en flexion clu
radier,. conséquences qui vont dépendre de larcourbe de réparbition cles
contraintes sur le sol en foncbion de la réparbition des pressioni clues á l'eau
qui est évidemment uniforme.
Appelons p la valeur en un point de la solls-pression de bas en haul.
due aux charges descendues par les parois du radier et les pol.eaux, et ¿,la
-{sous-pression de Ia nappe d'eau.
Si le radÍ¿r est ¡tosé,s¿r' ¿¿n mauuais sol, et c'est la le cas général, souvenl,
otr peul" admeLLlc que p r¡sl" uniforme sous toul. le radier. Dans ce cas, p sera
équilibré, d'une part, par I'eau
sorrs pression ¡tour une valeur ¿:

cl", rl'auLlc ¡lrrll., pat' lc sol 1lr-rur


t, la valcur p- c (on a évi-
doit pas flqtl.cr),
cuvelagc ltr..
la lorce sollici-
aul.r'crucrnl. clil.,
tant le radier en flexion est
toujours p e * e : p. Il n'g
' -
a pas d tenír compte de la nappe
en pression pour le calcul du
radier qtti n'est sollicité que par
les charqes dcscendues par les
parois et lcs ¡totcaur, qtt'il y uil
ott non nuppe e.n prcssiott .s'o¿¿s
le radier.
Nlais il peut se faire aussi
F1c. III-3{ ürs. (cas d'un sol peu déformable en
.t I

I
cuvElAGrrs Ét¡rNcr-rps 285

radier trés rigicle) que la courbe représenbative dc p ne soiL pas ure horizon-
tale et qu'il y ait accentuation des charges aux impacbs (parois et pobeaux),
ligure III-34 áis par exemple.
Dans ce cas, en chaque point le radier sera sollicitá pa. une force :
I
I
égale á p dans les zones oü p > e eb á e dans celles oü p ( e. La courbe
I
I enveloppe des pressions alrra le tracé abcdefg de la figure III-34 bis.
-l I

I :
b) Cuuclage sur points d'appui isolés puits ou píeur. On doit dis-
-
I
j l.ing'uer clans ce cas le sous-raclier armé et non étanche et le radier propre-
'--l I

rncnL cliL :.rlrrró cl, ól,tlrchc.


Ainsi que nous I'avons vu, il doit éLre solidaire dcs
I
I

-t Sous-radíer.
I
I semelles sur poinbs - d'appuis. Le sous-sol pouvant tasser, il Coib étre armé
I
I
I
pour supporter (cas du cuvelage extérieur) :
.l
I
son poids propre;
I

- le poids de I'ensemble de I'étanchéité : enduib de dressernent, étan-


I
- proprement dite et enduit de protection.
chéité
Dans le cas d'un cuvelage intérieur, le sous-radier n'esl. qtr'un sirnple
béton de propreté.
Radier prlprcme.nt dít. Il doil. étre calculé pour porl.er :
-
de haut en bas : son poids propre el" les surcharges d'exploil,al"ion,
-
cléduction faite de la pression de la nappe d'eau si celle-ci ne peu[, descendre
en dessous du radier (pression rninimurn);
cle bas en haub : la sous-pression rn¿rxilnurn cle la napy)c d'cAu., clóduc-
bion -faite du poids propre du radier (en I'altscnce de surcharees).

iló. - LA sÉcuRrTE DEs ÉrarucuÉlrÉs DE CUVELAGE

Les étanchéibés de cuvelage, á condition quelles aient été fail.es par cles
entreprises spécialisées, donnent trés généralement de bons résultats. En
tous cas, cc procóclé clcs chapcs souples cloit él,re próféré, quoique plus
coül"eux, aux impenn(rabilisal.ions clu Jrél.on clans la masse, ¿itvoc ou slrns ul.ili-
sation de produits hydrofuges. Il esb tou'iours á craindre que ces ébanchéitós,

Il est arrivé cependant, quelquefois, malgré les qualités cies chapes


souples et les proprié|,és d'irnperméabilité eb d'imputrescibilil"é du bitume,
qu'avcc lc l,emps, el, dans lc cas de forl.es pressions, il s'imprdgne d'hurniclil.é
qui peut étre prójudiciable á sa l,enue s'il s'agit d'eaux spéciales (infilLraLion
de liquides á réactions arnmoniacales, voisinage des rnares, fosses á fumier,
égouts non étanches, nappe phréabique á forte proportion d'acide humique).
Potrr évil.er ce risque, on peut utiliser la charge souple semi-métalliqrre (bitume,
rnétal-bitume). Le rnébal, plomb ou alliage léger, protége eflicacemenl. l'une
des couches de bitume des conbacts pernicieux.
286 TRAITÉ DE BÉTON ARMÉ _ III

Notons aussi que les chapes souples ne sont pas á l'abri de cerLains
efle[s de la sl.ruc[ure résistanl.e : l,assernenl.s irnporLan[,s, glisscrncnts du sol,
vibrations, éboulements, et ne présentent pas assez d'élasticibé pour suivre
sans déchirures les mouvements de la structure si ces móuvements sonL
irnportanbs. Ceci est á craindre égalemen'b au voisinage d'un ouvrage ancien
ou rnéme pour une construction neuve de longue clurée d'exécubion qui
nécessibe de fréquenbes « rnise en attente » et raccords d'étanchéité.

20 LES FONDATIONS EN TERRAINS DISLOQUÉS

On peub avoir á exécul.er des fondal"ions en terrains disloqués, c'esb-á-


dire suscepl"ibles ultéricuremcnt cle subir des Lassernents abs«¡lumenl" impré-
visibles.
On rclcontre notamrnenl, de Lels Lcrrrains au uoisina gc dcs mines eL
dans les porls.

I I7. - FONDATIONS EN TERRA¡NS MINIERS

a) Prürcípes a respecter, Les principes á respecLer sont les suivants :


- rapprochós, 10 tn par
poinbs clo ruJlbure rclal.ivcmcnt
1o Mtinagcr dcs
exemple, fracl,ionnant le báLirnenl, en l.rongons inclépendanl,s.
20 Poser chaque trongon sur une fondation rigide constituée, soib par
un cuvelage en béton armé monolithe, soit par une structure triangulée ou
á goussel,s rcporl.anl, les charges;ur lcs points d'appuis.
30 Séparer les trongons par des joints suflisamrrent larges pour, qu'en
cas d'aflaissement, deux trongons voisins ne puissent se'boucher (ft7. III-35).
Ces joinl.s peuvenb él.re obL,urés par un matériau qui puisse soit ne pas
s'ollposer á, l'ouverture du joinb, soit s'écraser facilement pour ne pas
entraver le t'approchemenl,. La figure III-36 donne Ie schéma d'un joint
utilisé á la gare de Lens constibué par une plaque de béton tnince.
40 Dans le cas de fondabions sur pieux, il peut y avoir intérét á prévoir
des pieux inclinés de fagon á parer au risque, en cas cl'inclinaison du báti-
rnent, de voir une résultante de charges sortir du polygone de sustentation.
5o Prévoir cles dispositifs peirnettant le relévement de la construction
á-sa col.e en cas d'affaissemenb impor[anb; le dispositif classiqnement adopté

lirc.'III-35. Frc. III-1J6.


LES FONDAI'IONS EN TERRAIi§S DISLOQUÉS 287

consiste en un logernenL judicieuselnent placé destiné á él.re occupé éven-


tueilement et momentanément par'des vérins pertnebtant de soulever, et
par calages, cle remebbre le,bábiment á sa cote. ' ,

b) Eremples Qe réalisation.
lo Búliment sut, lr¡nqrine double. l-n fiqure III-37 clonne lc schéma
- avec inl.erposil.ion enl.re elles cl'unc
d'un bál,iment prévu sul longrinc clouble
épaisseur de magonnerie suflisanLe permettant cl'y logeraprésrciouillemcnt,
ct le cas échéant, lcs tórins de reldveruent.

Irrc. III-37.

2o Fondation de Ia gare de Lens e). Chacun des quatre trongons


constituant la gare est fondé sur un -
radier voüté circulaire (fig. III-38)
prenant appui sur le terrain. Deux poutres d'extrérnité supporbent les
.

Fro. III-38.

mllrs clo [a(:atlc. ,\ r:haqrrcr anglc rlcs Lronqons, on a Prtivrr rlcs logtlnent,s
perrnol,l.anl, I'int:roducLion dcs vór'ilrs clc lclüvcnrent.

(1) V. G^rsc, Frtnclatiorrs et rcpriscs elr sous-@Llvl.c.


TRAITE DE BETON ARME - III
'30 Garc d'IIétútrliétard. lllle esL consLlui[-c sur cles cadl'cs reposanb
- éLant calculées pour pouvoir
sur: rigoles, lcs pouLres clu cadre y introduire
Ics ró¿rclions tlc vórins cn <-lcs lroinl.s jrrclicieusomcrnl, próvus.
c) Les uérins ulilisés. Les vérins dc bous [ypcs peuvenL éLre ubilisés,
c'csL rtuo c¡tcstion cle lruissancc - c[. clc possibilitós pour charlue typc. I-,es
vtil'irt:; ritticrttrirlttt's rr'titltnl. r¡ttt'rlt: prrisslrrcc lirrrit,tit:, orr rrlilist, lt: ¡rlrrs srlrrvrrul,
Lcs ucrfurc ludratLLiqt.¿¿s oL Les uct'ins Loriqucs l,'t'trgssirtct.
lo Yérins hyrlruuliqu¿s. Lcs vór'ins doivcnL óLrc du Lypc auec écrou
dc sér:ut'ilc é.vil"anl, l'efTonclrcurcnl. - intenrpestif sous la cliarge levée en cas cle
ltt1; [,rrr c IIltrstlr-rtl (['rrnc c¿rn¿rlis¿r[,i<tn tt'lrrrikr.
La prcssion d'hujle trLilisée irar la ponlpc csl, génér'alclnent cle 400 lig/cnr2.
La pornpe peub lairc corps ou non avec Ie vérin. PIus usuellement, o.r
uLiljsc cn Lravaux publics eL cn hil"iment le type i vér'in inclépendant cle ]a
I)ott)pc, lcs tlcttx appareils ótank-rclicls l)ar uncr Luyautclic cn cuivl'c rouge.
Lcr Laltlc¿ru ci-clc,.ssous clonne lcs car'¿rcLórisLic¡ues des vérins.

Irolcc . t l0 15¡ 2í> .)i) I¡ tl 7o r00 I50 200 250 300


(loursc 1nlr1 1¿0 140 140 1,10 t,l0 1,10 1.r0 140 1.10 1,10 740
I lauLcrrr' (Icr',rrúc1.. . l11t'l-l 283 28ll '295 315 oaJ 100 410 420 4 l¡0 460
) )ialtrü l-rc'Lüte piJto n lTrtrt ,16 50 71 8.1 103 123 15.1 190 220 250 280
I)ianrüLrc corl)s. .. . . 111ln 100 125 1.10 770 190 210 2,1r) 284 330 122 422
llncolnbrcrtrcut :
Longucnr ..... nlIn 250 250 270 290 310 330 370 42i) 490 530 530
I Iautcu r nlln 287 283 295 Jt i) .-tJ iJ 400 410 .120 .150 460
Poicls . lig 2l JC 49 68 95 106 160 195 23,t JZJ 472

2o 1i¿';'lns toriques FreyssineL Les vér'ins toriques Fr-eyssinet, cl'en-


combrcrueli[. forb récluit surtouL, en -haubeur, peuvent ébre cle puissance trés
élevée.
IJn vérin de cc type est composé d'un tore métallicJue creux souclú
intérierrlen¡cnL sur deux placlues métalliques circuiaires (/iy. III-39). Le
diamitre du tore est de'20 d22 mm. La bóle utilisée est de la tóle de 20 ou
de 2ri/10 sclon Ic djaneLre. Par acinrission d'un liquide sous pression, les
fllsrlrrcs s'ócarLcnl, c'.1. lc vóriu sc eonf'lc, la couLso ti[anI lirniLdc plrr ll clúior'-
m¿rbiliLú cln Lolc: elle esL cle l'ordlc clcr 20 á 25 mrn sculelnent. Pour une
courso lilus irnporl.antc, il srrfliL cle irlaccr- cn séric lc nonrbrr-: clc vórirts sulli-
sants ([ig. lILa1).

f'rc. I II-39. Frc. III-40.


LDS FOND^'IIONS DN I'ERRAINS DISLOQUÉS 289

Les caractéristiques des vórins Loriqr-res cle climcnsions couran[.cs sont


indiquór.s au l.altleau ci-dessous :

Drluii'rnn Dl.r rrirnn urrr,ri Sunr.,tcn PnrssroN 1.'onca


ml't) ¡llttI cm2 l<g/crnr t

220 196 297 150 4,1,7


250 226 399 150 59,7
270 246 465, r50 -1
300 27(: 596 150 89.
350 325 830 150 722
420 395 1 201 150 i84
500 475 7 755 150 2ttt

Ces vérins peuvent facilement étre laissés á demeure daits les construc-
tions, Ieur bas prix le permet. Il suflit alors de les gonfler non pas á I'huile,
ntais avec rtne matiérc injecl.óc á l'él.aL liquidc, se solidilianl. cnsuil.e sans
changemenb notable de volume el" restant solide dans les conditions normales
cl'emploi. On pcul" tttiliscr, soil. une rnal"iére fusiblc, unc rósinc synl,hól,iqr,rc
lormol-phónol, la « l;rauLhiLc » ou nricux
un lait de ciment.

I ¡ 8. FONDATIONS SUR MAUVAIS


TERRFS.PLEINS DE PORTS

Vérins de Il arrive que cerbains terrains de


fondation cle porLs lnariLimes ou fluviaux
consLitués par des remblais plus ou moins
<:o¡rsolirlós soicrrl: t'r'IcnIrs rlrr r:r)l.ti rlr' I't.ltlr
pal' ctc sinr¡rles p«:rrós susccp Liltles clc
mouvement, donc générateurs cl'aflais-
semenb des terres-pleins.
Il esb habituel dans de tels terrains
d'aller chercher le hon sol par pieux

Frc. III-.1 1. Frc. III-42.


(
290 TRAITE DD BE'|ON ARME _ III
-¿
(20 m et plus de haul.cur en cerl"ains cndroits). C'est une solul.ion toujours
Lrés coüteuse. Le problóme peut se l"raiter colnme nous I'avc)ns vu pour le
cas des sols miniers, cn resirectan[ ]es lnémes principes; l'économie peut ébre
considérablc.
il peuI s'agir, pal' exemple, cl'esLacades, cle lllal.eformcs oLr de.qrraiS
surólcvós, il csb alors possible de fonder sur semelles, quitte á réserver en
pieds de pol.eaux les logemenLs nécess¿rires á cles vcilins évenLnels de reléve-
rnerrt ([9. III-,41). Le calage aprés relévemenb se fait par bourrage au
rnorl"ier sur le plan aó de la setnelle.
Si on prévoit l'emploi de vérins toriques, bype Fleyssinet,, il esb pos-
sible de prévoir plus simplernenb le poinl. de relévement en un point quel-
conque d'un poteau. Il suflit, á la consbrucbion, cle loger dans Ie poteau un
vér'in cle ce bype, quibte á prévoir les recouvrements d'ar4ratures nécessaires
(fig. IILa2). Au rél¿vcment, il suflil, cle dégager ces armatnres el, cle pomper
dairs le vérin torique de la pál.e de ciment qui fail. prise et maintient á nivcau.
Deux ou plusieurs vérins en série permel.tent Lelle renrontcle voulue.

30 LES FOI\IDATIONS ANTIVI BRAT¡LES

Les fondal"ions antivibratiles peuvent intéresser tleux natules d'ou-


vrlgrrs : lcs ltiLitneuLs, les machines.
ll pcul" s'agir cl'isolcr rrn llirl,irucnI conLrc lcs villrations pouvant venir
clc l'cxl.órieur. ll pcut aussi él"rc clucsLion c['isol¿r un n]assil tlc loncl¿rLion tkr
ur¿rchinc pour, d'une 1tarb, assttrcr i cellc-ci Lt;t lo¡lcLionncntctrl, cort'ecl, cb,
d'aul-re part, évil.cl'qlre des l.rópiclaLions soicnl. l,ransnrisc's ¿\ [oul, I'iL¡rn-rcu]rle
oü elle se 'brouve.

lo lsotation des bátiments.


Les sollicibabions vibratoires pouvanb -intércsser . un bábimcnt; pro-
viennent, par exemple : des lourdes charges circulant dans la rue, du voisinage
cl'une voie ferrée ou d'un trainway ou du mébt'o, cl'une nrachine mal isolée
en fonctionnemenb dans un immeuble voisin, :tc...
Le principe de l'isolation á r'éaliser consiste :
1o A réaliser des coupLlres sur' le périmétre cle f imn-¡euble á isoler, de
firgou ¿\ Ie renclrc indépendanb, ttn vide d'air cle 5 cm stoppant la transrnission
des vil-¡r¿rl"ions d'un col'ps ¿\ tttt ltutt'c;

')o L asseoir ie bál"iment sur une couche absorbant les vibral"ions


placée enl,rc les fondal,ions et le sol;
3" 4_q-"_q99!gl" _l"q ¿ql{u_l
!gg! te sg9lfg§_Jq!_tlrgsl¡pgl
:--T--_.-.
LES FONDA'I'IONS ANTIVIBI]..{TILES 291

I¡9. - BATIMENT AVEC SOUS.SOL

Le clisposiLil consbrucLif courporl"cla :

a) Un voile verl.ical de sous-sol soutenant les terrcs de la ruc on du


tcriain voisin; cc voilc, inl,éressó par les rri];rations claueercttscs, sera abso-
REZ-DE-CHAUSSÉE

50us -.so¿

aa
/ot /r:

sau,s-.ro¿

neryure et

Irrc. III- tl].

lument, indépenclant du reste de f immeuble; iI peut óLre, constil.ué soit


par un hourclis plan urince avec ncrvurcs vcrticales el, poutres clc buLéc
(Íiq. IILaJ), soit par un rnur rni-épais du type á chaise autosLabilisóe qui
évite les ltul.óes intéricures, mais prencl un perr
lrltrs rl'cnconrllrt'rnt:n [. cn sous-sol (fc. 43 bi.s).
. b) Une . ossature d'ilnureul¡le (planchers,
lpou[.res, pol.eaux), indópenclanl,e clcs voiles clc
sous-sol. I-cs poteaux, placós qn avanl, dcs voilos,
passeronb dans une ouverture réservée dans le
radier (s'il en esL prévu un) et clcscendronl- lcs
charges au niveau choisi pour la fondation. Il

vrbraLrons superlicle
grande hauteur peuvent étre
reliés entre eux par des entretoises horizontales Erc. IItr-43 Dis.
2g2 1'IIAI'rÉ DE BÉ-roN III
^nMÉ -
óvitanl, le flaurbemenl.. A I'immeublc, 9, avenue Bugeaud, á Paris,
elles sont placócs en galeries de fagon á leur évil.er tottt conl.act avec
Ie terrain.
c) Si clu point de vue dépense, on prófére resber plus en surface, oir si
le l"crrain esl, l"el qu'il n'y a pas á espórer un arnorl"isscurcnb irnpoll.anl" dcs'

Ifrc. I I l-,14.

vibraLions ,bn profondeur, il faub interposer sous les semelles de fondabion


un rrraLelas amorl"isseur. La ligure III-44 donne le systéme Pauchot (im-
meuble á Paris, avenue de Suflren) : matiére absorbante disposée dans
une cuvette cn béton armé. On peub utiliser soit des plaques de liége (cas
d'un sol sec), soit des plaques d'asphalte coulé de 8 cm d'épaisseur. La
scmellc doil. étre cle grande rigiclil.é pour éviLer Ia rupture cle la couche iso-
lanl.c; lcs reborcls de Ia cuveLLe doivenl, ébre robusLes eb bien arrnés pour
parer au risque de fluage de la matiére isolante eL, par suite, éviter l'aflaisse-
rnent de la supers[ructure. II est évident que le fond de la boite est sollicité
par lcs méme.s eflorl"s de traction que la semelle el. qu'il doit 0tre armé en
conséi¡ucncc. g1LM
rl'isolaLion rn¿ris coirLorrx.

Il
nt' «loil y lvoi¡':tu«rttttt'lilti-
r/)
son entr-e lc LloLLoir voisitt cL la sLtpot'-
sL,ructure (Í¡g. III-45), le vide á
rnénager est rempli ensuite de mortier
asphall.iquc ór,iLant l'inLrocluct,iou
d'eau de pluie dans le sous-sol; les
intervalles entre piliers,. souténernents
eb radiers sont trailés de la méme

ffilourü,.L*es'im-

li'rc. III-45.
q
e.

LES }-ONI]A'I]IONS AN'IIVIBRATILES 293

I2O.
-'BAT¡MENT LÉGER EN ELÉVATION i

Crr rluc nolrs \'()rr()ns rlc tliltr t'sl, ('n(ror'() rt¡l¡llit'lrlrlc t'ortct'r'ltirlrl,:
a) Lcs pol.eaux tlcsccudant I unc couche prolonclc ou posés sur cuvel,l.es
lemplies de matiéres absorbantes;
ó) Le garnissage isolant entre le bábimenL eL le sol voisin.

2o Fondations de machine.

Les machines insballées dans les bábiments peuvent étre la source


d'inconvénients pour la résistance clu bábimenL et ile géne pour I'exploita-
tion de celui-ci (chocs-vibrations).
Ces inconvénienbs eb cette géne peuvenl,0tre rciduibs si les lonclations
de ces lnachines sonb convenablemenL él"ucliées.
Les eflorts dynamique.s (chocs-vibrations) pouvanb dl,r'e transmis par
les lnachincs, soil. á l¿r strucLule clu birl,imenl, dirccl"elneul", soit au sol dc
fonrlation, sonI dc dcux orclres.
II peut s'agir d'ellets de chocs propremenb dits : marteaux-pilons, rnar-
tine'bs, les uibratíons introduites étant iruégulíéres. Il peub aussi él,re quesbion
d'elTorts réguliers engendranL des uibrali"ons régttliéres .' macJrines all.crna-
tives ou roLal.ives.
f)ans ce dernier cas cle vibrations conbinues, il fauL óviLcr lc phóno-
rnéne cle r-ésonance enLrc la vibral.ion cle la machinc el. celle clu massif de
fondation.
Les principes généraux á respecter pour la construction ct'irne fondation
donnant satisfaction sont ceux-ci :
a) Isoler la fondation du reste du'bátiment par cles joints;
D) Absorber au rnaximum l'énergie de choc par un nrassif cle fondation
tle grandc masse;
c) Donner á Ia fondation une cerbaine élasl.icibé a.u moyen de dispositifs
ou de matiéres interposées trés déformables : plaques de caontchouc,
,
de
liége, ressorts, etc...;
d) Assurer l'appui sur le sol par l'inbcrmécliaire rl'une rlallc cn búl"on
rnlri dr: grandc incrl.ic;
e) Obturer les.'ioints vides ¿\ la parLie supórieure pour évitcr la Lrans-
lnission par I'air cles vibralions;

f) f,)trr«licr s«ligncrrsctrrtr¡ll, lt,s I'rút¡rrt,rtr;cs vjI»'tIoircs, Iltn[, rlc llr Ilrtcllilrt.r


<¡uc tlc la lolrclal"ion, pollr évil"er les pltérrornénes de résonance.
294 'r-R^rTÉ DE BúToN r\Rlrri - rrr

A) Machines á chocs.
(\{lu'l"clrLrx-1,lilclus, {rs00lrscLlts, 0ou0¿rssLrLrrs, rrrur'Iillrrts).

171. _ D¡SPOSITION PRATIQUES

Il s'agib dans ces tnachines d'absorber unt tinergie considcir-able d¿rns


un ternps trés cour[. On ubilise pour cela :
l'ellcI l]rassc cl'un gros nrassi[;
--- I'cflct atnortissettt- inl,rocluib soit pal des sLrper¡iosil"ions cle lnaLériar,rx
cliflérc..nts, soil. par une couche isolanLe spéciale.
La figttre III-46 donne le mode de fondal.ion longternps classique pout'
lcs mall.eaux-pilons; couches alternées:báLi fonte, pierre dé taille, tnadriels
de chéne iointils, bélon. On préfére
acl,rrcllenrenb lc systétte fiQure I I I-47,
comportant la construcbion de dcux
ruassifs en bébon armé cle grande nrasse
cL tlc ql'rurdc riqidiLti sóplrrés p¿ll- unrl
tai//e cottchc isolan[c a¡l-dessus du massif
forrnant ladier.
,yes Ces ruassifs ne se calculent pas.
ine L'acicl y es [. réltarLi clans lcs trois
dirccbions, cn acier de pcau et en
quadrillages intérieurs á larges mailles
(25 á 40 cm) : dosage variant de 120
á 200 kg d'acier au métre cube. Le
Irrc. III-46. radier est, autant que possible, C.es- ,,,,,,,,

cendu au bon sol ou posé sur pieux


si celui-ci es[. trop profond.
Le massil doit étre. ccntré non pas sur la vc:rticale clu cenl.rc de glal'ité
cles charges du rnalteau, rnais sur l'axe rlc l¿r challoLte clui regoit les chocs.

fradier
Frc. III-.17.
,
LES F.NDATIONS ANTI,IBRATILES 295

La partie supririeure clu nrassif oü est scellé Ie marteau-pilon cloib avoil une
g.añd" rrra.sL, la conche isolanLe cloib clonc ébre placée ie plus bas possible.
Celle placée sous Ia chabol.Le est moins utile, son róle s'e limil.e ¿\ éviter les
rléLérioraLions de surface tlu béfon.
La couche isolante peut étre réalisée de cliflérenbes fagons :
o) Plar¡rrcs « Iiollrrn«l » cn liügc arrnó: ort 1-rctrL en rnr't.l,r'tr rlcux cpais-
sculs sópzrr'óes par rulc tlallc ell l¡óLon artné;
D) Matelas anrortisseur « Eclipse » composé de l,rois couclies cle plornb
de 2 ntm d'épaisseur enrohant deux couches cle panneaux ('n ¡lrrl¡lc cltr lrois
(c¡raisst'rrr' IoLtlt' : 2 ctu).
c) Appareils aurortisseurs spécianx « Bit » scclltis i houklns srrr lr, nlassiI
supiricul cl, sur Ic raclicr'.
L'isolanb sons la chaboLte peub étre consLitué par :
deux couches superposées de madriers de chéne (risques de ponrriture
eL cle désagrégaLion);
un matelas en tournures métalliques comprimées;
- des feutres métalliques spéciaux.
-
Le joint enLre rnnrettes cle fosse eL massif cle fondal.ion ¿r 10 á 15 crn cle
largeur. Il est obstrué á sa partie supérieure par cles pla.rrues en hois ou
composites en lidge conrprimi.

122.
- CALCULS

Le calcul pct'rtrtrl. cle <léLenniner l'influence des charges


banl, sl.al.iques
que dynamiques sru les contraintes subies par le sol de fonclal.ion.
Nous reproduisons ci-dessous selon M. P,tnrs (1) les calculs pratiques
explicibés par le D. E. Il,ruscn (2).

Frc. III-48.

(1) Cottrs dc Ilrilr.¡n urntti. Iornc II.


(2) )lI tLs I irrc n I tt nclrt nutll t:, Erlition \¡. D. I., Berlin,
c t 1936.
296 TRArrÉ DE BÉToN ARMÉ - rrr
Soit une enclurne Gt (fig. III-48) recevant les chocs clu mouton B
cl'un marl.ineb. Un joint amor[isseur J, esL interposé enLre I'enclume et le
socle en bél"on armé Gr. Un autre joint J, esb prévu entre ce massif et le srl.
B
l¡lassc tlu nrouLou B : IITry
- -.g
ViLcsso du rtrouLon LornbanL de la hauteur /¿ :

' uo: l/2 gh,


Clraqrre joint arnortisseur posséde w facteur dgnamique :

^r'
- -!,-'
f gdu
dans lequel u est la viLesse de choc et do la déformaLion du joint sollicité
statiquemenb eb qui est foncLion de I'effort agissant, des propriétés élas-
tic¡ues du jroint el cle son épaisseur :
d" : I{Ge'
f,a caclcttctc'clcs cot¡l)s clc ruout«ln rli[Iór¿rnl, l,oLrjouls nol,¿rltlcrucnl, cte la
fróqucncc propre de vibral"ion du socle, il n'y a pas á se préoccuper cles
clfcl,s clc lésonancc.
Charge statique équivalente á la charge dynamique G :
p: p^¡G,

oü ¡r cst lc coellicicnl de Ial.iguc adaptó au nombre de répél.ibions de l'im-


pulsion cl, qui Lie¡rl" cornpl.e clu fait que Ia résistance du matériau de la
IonclaLion aux surcltargcs dynarnic¡rres n'est quc Ic 1 ,1t, ln rósisl,¿rncc aux
^p
surcharges sl"atiques. Il peul. varier de 2 á 3 selon qu'iI s'agit de chocs dis-
conl"inus ou r-le vibral"ions continues.
Vitesse conllnlrne au nlo[lenl. du choc du mou'ton et de l'enclurne :
2B
\:p¡5,r(7-k)u3,
oü lc, coefficient de choc (0 < /. { 1) faib intervenir Ie fait que le choc est
parbie élastique, partie plastique, ft : 0,60 en moyenne.
Charge totale imposée au joint J, :
choc: G(1 fy);
au rebondissernent : G (1 y).
- -
Le calcul se continue ainsi de proche en proche jusqu'au sol.

Eremple
Mouton : t;h:2tn.
Enclurne 40 t; Surface d'appui : 5 rn2
Poicls cl'u la machine : 14 t.
LES FONDATIONS AN1-IVIBIiTV1'II-ES '297

. Joint J, : Feutre d'acier de 5 cm; Coeflicienl" d'élasticité: 800 kg/cmz.


Joint J, : Complexe de trois feuilles de liége de 6 crn chacune, séparóes
par des dalles en béton armé de méme épaisseur, la derniére étant en conl.acl.
áu sol; Coeflicienl. de déIonnhtion clu sbl : 20 kg/cm3; Coeflicienl. clc dófor'-
mation clu liége : 150 kg/cm3.
Massif de bél,on (socle) : 5,00 x 4,00 x 2,65.

Poids total clu massif :

1... 128 l.
-Béton:5,00x4,00x2,65x2,4
'-for¡.r. C,, : 142 t"

Poicls l"ol-al :

B* G, i Gz :2 +'10 * 1'l'2 : l3zt 1..

Vitesse clu choc sur J, :

y : 1/2 gh: \/'2 x g,B7 x 2,00 : 6,28 m/s.

Vibesse initiale de I'enclurne (k : 0,60) :

r,l-)
uL : 2;-40 (1 -r 0,60) x 6,28 : 0,48 m/s.

Contrainte statique sur le feutre d'acier du joint J, :

"'
: ffi : 8 tirnz : o'8 kg/cmz'

Affaissemenl. du feutre :

0-8x5 :
,t _ :::_'t__: :
ul-8oo\/'\'vvv 0.005 cnt 0,1> X 10-a m.

Facteur dynarnique :

0,48
- ,r
r\
11 --ffi-)'¿t
--
Force statique de rernplacernenb du choc (avec ¡,r.
: 3,00) :

P._: * 3 x 21,5 x 40t : 2 600t.

Cont.rainLe sur le bél"on du socle :

]?
t\.¡ :_2600+40_Kr,
5,00 - --0 t/mr - 52 I<g/cm2.

Choc cn t'eLour :
,10 (t - 21,5) : 820 L.
198 .T'IIAITD D]i BIi'I'ON .,\I].ME _ III

Il est amorti par le frottement intérieur dans le matelas de feutre


cl'acier eb par des rondelles Belleville placées sur de forts boulons ci'arnarrage.

Surface du joint J, :

5 x 4:20m2.
(lontrainte staLique sur le joint J,

or:#:9,2Llttt2 : 0,92 lig/cmz

l)óIrrr-nr¿rLions clu joinL .1, aL clu sol

0,0.10 crrr

-- j,lcgc,
0,92xllxG
t50 - ..... 0,110 cnr
- - l-Jól.on ar'¡rró (núgligcabk).
Torrl. d2 0,156 crrr : 0,150 >< 10-2 m
Vitesse initiale du massif d,e bóton sous ,I, :

,r"- 40 ;
ut:40+r42u + 0,00) x 0,48 : 0,17 m/s;

IracLcur rlynamiqui :

0,17 I Dt1
lr¿,1.
9,81 x0,156x10-2 -

Cha;'ge statique de remplacement :

Pz: *3 x 1,37 x 142:583t.


Au total :
583 + 742 :725 t.
Sur le sol :

725
P:,n : 36,2'b/rnz : 3,02 kg/cm2

B) Machines rotatives.
',)t

t23. - DTSPOS¡TIONS PRATIQUES

On pcul., cn principe, róaliser la lonclal.ion colnrne nous I'avons vu


¡rotrr lcs nutcllirtcs ti clurcs, lcs plincillcs i rpspccLor sonl, iclcnt,iclrrcs ol, cr¡u-
duironL donc airx rnórnes réalisal"ions pratiques. La couche isolante poul'ra
LDS ITONDAI.'IONS AN'TIV IBIIA'TIL]JS 299

óLrc itlcnliquc. L'iru¡lorltncc dcs amorl.iss('rrrclnl.s i


pr'óvoir llcul, r.rorrrlrriri',
dans co cas, á utiliscr des clisposil.ils de plus grarrclc ólasl.ici'ó: rcssorls ir
borrdins, á lames (fi7. IILag), vérins spéciaux antitrépidelrrs ([1. IIL50).

Téte en
'-caoutchouc

III-49.
Frc. III-49. Ftc. III-50.

'I\{ais, en dehors de cela, le probléme présente, dans ce cas, un caractére


un pelr spécial.
Tout d'abord, les vibrations sont, en général, polydirectionnelles; isolant
r

verticalenrent, il laul, donc aussi isoler horízontalement. On clevra, .par con-


séquent, prévoir :
a) Une isolation horizontale, soit par complexe isolanb, soib par vérins
ou ressorts (fig. IIL51 et III-52);
D) Des ancragis horizonbaux, olr ,íÍ.u* inclinós (/ig. IILí,i).
De plus, il s'agil, ici cl'amortir des vibrations conbinues, ceci impliquel-a :

a) Le choix d'nn sol de fondabion suflisaurmcnl, cornpacl- portr óviLer


les fass¿menls.sous l'ínfluencc dcs uibrations .'Ltn sol argileux hunriclc clonl. la
óonsolidation s'effecl,uera est á éviter; les pieux flol.tants sonbéviclemmenl. á
exclure f ormellemen 1..
ü) L,n vtlrificlrLit¡rt soigntio rlt: lit rtort-¡tossibililÍ tlc pltúnntt\nt:s ilc rtiso-
naned La fróquenco l)rol)l'o dc la rnacltitto tlovr¿r t\l,r'o sullis¿unructrt irloignúc
de la fréqnence de vibration du massif de fondabion sur le sol. Ceci conr-

Socle

l'rc. III-51. trrc. III-52. I¡rc. III-53.


300 iftrAI'fri Dri rll!'l'oN A¡tlvftl III

¡rliqLrc singuliüremenl, la résoluLion. Il ne suflil. pas d'avoir une fondation de


glande masse; on pourra méme étre amené á dirninuer, dans certains cas,
crcbtc massc cle fagon á renclre la vibrat,ion plus mpide e[ ü l'éloigrrcl' sufli-
sru)Irucrll, dc ccllc propro cle la machine. Par conséquenb, selon la fréquence
cle celle-ci, on se Liendra, pour celle du sol de fondabion, soil, en dessous, soit
en dessus d'elle.

Si n, est la fréquencc clc víllral"ion cle la fonclal.ion;


rl,,, celle de ia machine.
ln cherchera á obl.enir, par exclnplc, sclon l[. P¡tus :

pour une machine á basse fréquence :


Il, ) n,n avcc au minirnum "'i n, ? 730 n,,,.

frour une machine á fréquence élevée : -oA


rt7 ( n- avec au maximlrm 11 a 70 o/o tt,,,.
"
A leur bour, ces conditions vonL déterlniner Ies caractéristiques quaii-
LaLives du massif de fondation

- ilour une rotation lenbe < 300 tr/mn qui nécessitera, conune nous
venons de le voir, une fréquence de
vibration du massif relativement élevée,
il faudra réaliser pour ce massif : une
faible rrrasse (massif creux ou réalisé par
portiques) (fg. III-54) r'b rlne fixation
rigide de la rrachine sur Llne grande
surfacc;
. - I)oul' urre lol.¿tLiorI corlrl)risc cttLn:
300 el. 1 000 br/mn, la vibration de basse
- fréquence du massif sera réalisée par une
Fro. III-54.
massc imporbanl,c el, unc fixal,ion nrollc
de la lnachine (complexes isolanl"s);
pour une rotal.ion rapide > 1000 tr/mn, il laudra un lnassif irnpor-
l"anI el. une nrachine llxic strr ressorl,.

124. - CALCULS

Nous venons de voir qu'il faudra réaliser n¡ petit ou grand selon n,,.
Il faub donc calculer nr.
On utilise pour c,ela la forlnltle clc Galclitt
600 / o 300

/
'':zrV;:{a'
n, : nonrbre de vibrabions par minule.
LES FONDAI'IONS AN'I'IVIBR;\I'ILES 301

d: déplacemenb de la fondation en cenlim¿lrss sous l'effet de la charge


sLatique totale qu'elle suPporte cl. comprenant : /
la déformation du massif;
- celle des complexes isolants;
- le. 'tassement du sol de fondabion.
-
Par exemple, dans le cas que nous avons calculé (§ 122), nous avions :

d : 0,156,
300
d'oü : fi¡ : -!- : 760 vibrations par minute.
v0,156 d
On voit, en passant, qu'on est trés loin de la résonance puisque la fré-
quence d'un tel marteau est trés basse (entre 40 et 100 coups par minute).
Précisons quclqrrcs clonnócs ¡rcrtncLLanL Io r:alcul dc ¿l t.lans lc.s cas
pral.iclues :
Coellicíenls d'élasticité :
du liége en feuilles : 150 l<o/cm2;
---- tlu llcttLt'c t['ucicr' : 800 ltu/crrr!;
du caoutchouc clur : 60 á 70 kg/cm2.
-
Intli.ct:s de. «tnt¡trerri.t,¡ttL¿ tht sol (sclon crssnis o¡rúr'ós par la J3angrunrl
A. G. de Berlin et donnés par l1,ruscn).

N.rrunr¡ DU sot, CoNrnerNru srATreuE

0,27 lig/cmr 0,54 k§/cm, 1,08 irg/cmr

kg/cm3 lig/cm3 l<g/cm3

Sol rtrgilcux, :
Fin,. 4i6 7 |t 14á15
Grenu . ..:::..:.:: :.: cil/ 77á72 77 it20
Marne graueleusé :
Humide 8 72 t6
Séche . 11 16 20
Gtauicr sablcur.. o 74 29

En rnoyennc, on pcul. prendrc pour lcs calculs :


Sol sableux : 3á 9 kg/crnS.
- Sol compacb : 5á 15 kg/cm3.
-
Le probléme est, on le voil", relativcurent simple s'il s'agib cl'une fon-
daticrn massive. Au conl.raire, s'il s'agit cl'un massif á faible rnasse (/io. I I I-54)
composé de dalles et poutres sur poteaux, il devient extrémement complexe
-¿
-

302 TRAITE DE BETON ARME - III

crtr il lau!; aussi calculer la 1iér'iode propre de vibraLion de ce systérne spécial


compliqué. Les ouvrages de Rauscn et de Pe.nrs donnenl, á ce sujet quelques
précisions.
On ne doil" pas se méprendre cl'ailleurs sur lcs possibilités en précision
cic l"cls calculs, mérne sur ceux relativement plus simples concernant la
fréquence de vil¡ration de I'ensemble du massif sur le sol. En aclmetbant
uréme que les caractéristiques de compressibilité du sol soient exactement
connllcs, il rcsl,c clttc celles-ci pcLtvcnl, v¿rricr dans lc l,cnrps soLrs f inllucllce
prócisórnent des vibrations auxquelles il sera soumis. C'es[. pourquoi il est
l¡on de se réserver une grande marge de fréquence (machine au sol). Malgré
cela, on n'esl. jamais sür c1u'á une certaine époque des phénoménes de réio-
nance ne plendronl. pas naissance. C'esl. ltourquoi l'idée esb apllamt. clc.
-
nrassif á inulie uariable, idée qui a regu application récemment (r)-
Du point de vue du calcul de résisl.ance des élérnents des massifs éviclés,
on en est réduit, á i'heure actuelle, á des évalual.ions plus ou lnoins empi-
riclucs clcs cflorl.s.
Selon R,luscrI on aurait :
P: VTG, ,fl'll
ou : G csl. l¿r cliargo sl"al"ic¡uc -agissanl.c,
P l'eliel. dynarlique équivalent (en charge statique),
le coefiicienl. de fatigue (2 á 3) délini précédemment, et
l-¿

Y lc coeflicienl. dynarnique bcl que :

n2
^( :
F_ fl*Z

n ó[anL Ia fréquence de vibration de Ia fondation.


n,,, celle de Ia machine.

I25. - FONDATION DES GROUPES TURBO.ALTERNATEURS

Nous allons voir, en examinant le cas des groupes burbo-albernateurs,


cornrncn[, lllrrl-icJutrurent ¡lctrL sc próscnl.cr' ]c calcul.

7o EÍlorts en ieu.

a) Clwgcs stttLit¡ues' : I

Poids propre des clalles-poutres-poteaux-fondation;


- Charges statiques des machines et appareils (stators et rotors);
- Forces d'attraction ducs au vide des condenseurs;
- Efforts inbroduits par les dilatations.
-
, t,
/
(1) Centrale uüniére d.u'Pont d,e l\{enat, Tra»aur, octobre 1952.
,
LI]S FONDATIONS ?*'"U"]I'U\'fILES 303

b) Churges dgnamiques . :
Forces centrifuges tournantes clues aux dissymébrics d'inerl.ie cles
- : turbines et alternateurs;
rotors
Charges de court-circuibs des albernal.eurs;
- Couples-mol.eurs réagissanb sur les stators;
--- Eflorl"s montcn[anós acciclcnl"els.
La détermination des charges sbatiques se faib sans cliflicull"é.
Nous allons voir comment, pratiquernent, on peu t faire intervenir les
charges dynarniques.

20 Charges dgnamiques :

I.a plupart de ces charges dynamiques sonl, des eflorts ou des couples
périodiques introcluisanb dans les machines, bátis, sL,ructure, fondabions ct
sols, des vibrations. Tout i'ensemble, jusqu'au so1, consLil,ue un sys[éme
vibranb á trés grancl nombre de libertés. Un tel systérne posséde un trés
grancl nolrrbrc dc [r'óclucnccs n¿rLurcllcs cL pcnl, cnl"rcr clt t'ósonancc.
Théoriquemenl., il suflirait donc, aprés schématisation du.systéme, de
calculer tous les modes possibles de vibration et les fréquences natu.relles
correspondantes.
MalheureusemenL, dans l'ól.at actuel de la l.echnique des vibrations,
un tel calcul est pratiquerrent hors cle boutes possibilités, méme si on se
borne á considérer les vibrations verticales, á plus forte raison pour les
vibrations horizonl.ales.
Mais fort heureusement, on a donstal.é que, sur les turbo-aii.erna'teurs
consLruibs, malgré la trés grande complexil.é clu systéme vibrant eb le -l,ris
grand nombre de fréquences naburelles qui Ie caracLérisenL, il était exl"r0me-
ment rare qu'une résonance se procluise sur la vitesse de régime, celle-ci
étanl, toujours l.rés laible par rapporl. á ces lréquences.
On ne peut donc, ainsi que nous I'avons déjá dit, qu'avoir recours á des
méthodes semi-scientifiques, semi-empiriques, permettanl., par le jeu cle
coeflicients de rnajoral.ion appropriés, cle l.enir compte du óaracl.dre clyna-
mique des charges et rnome4ts rotoriques cl, cl'éviter ie c¿rlcul acl,ucllcnrenl.
décevant des fréquences vibratoires.

, a) Couples moteurs réagíssant sur ,les slalors. - Les couples mol.eurs


réagissent sur les poutres longituclinales paralléles aux arbres des machincs,
selon des efforts verticaux consbants et de sens conbraires; il est facile d'en
tenir compte.
b) Ilorces centrifu¡¡cs lournantes dues aux, fterions dc roktlíon des arbres
rles rotors. Le mode cle prisc en conrpLc clc ces Iorccrs n'c,sL pas acl"ucllcmcnl,
-
netl.ement fixé. -
Selon RAuscn, on cloit compl"er comlne pression sur les paliers e[ clans
.toutes les direcl.ions (notamment verl.icalernent el. horizonl,alement) :
'J'rcnl.o Iois lc poicls du roLol c['uuo l,ulbino;
Quinze fois le poids du rotor d'un all.ernateur.
304 TIIAiTE DE RÉ-IoN ARMÉ _ III
Solrlll Iittt,titts, il IuudlliL curupl.cL Lrrr cocllicicnl. úgal a 20 pour les«lcux
Lypes cle machines.
Cerbains construcbeurs jugent cornme trés exagérés les coeflicients q¡i
llrcic,éclcnL crt ¡rcnscnl. c1u'un scrvicc riigulicl clcs lnaihincs no poul, ¡llrrs dl,r'g
'rlilllltr Iot'sqLtc lcs ftrrccs clc ctósóquilil»'c al.[cigur:nt. u¡ dcuriclLr lioitls ctcs
ro tot's.
Cc t'¿tisonncnrcn[ ne palall. ¡ras altsolunenl. per[inenL, car clans lc cas
cl'un clésécluilibre possible de l'oráre cle celui ci-deisus, méme si les machines
l)c 'sollL ¡lltrs it ltt0ntc clc loncl.iorurcr «-['une lugon lrcccl;l.able, il u'en csl, pas
ntoitts vrai que les fonclations nc cloivcnl, pur por. auLant ól.rc cléficicntcs.
Par con[re, cerl.ains exploir.anbs (tr. D. Ir.) ialculenb cl'une maniére plus
pessimiste et tiennenb forfaitairemenb compte des déséquilibres dynamiques
en prenanl" en compte les charges statiques totales des machin-es (sta-fors
el, rol"ors) rnull.ipliées par des coeflicienl.s valant :

-. 4 á 5 pour oltbenir les charges vcrl,icales;


_- 3 pour obl,enir les charges horizonl,ales.
Toutefois, les charges fictives ainsi calculées ne servent qu'á la vérifi-
cation de la structure porbanl.e, le calcul des contraintes sur ló sol oü dans
lcs massifs de pieux se fail. avec un coefflcienf. égal á I'uniLé.
Si on admct que le rotor compte pour 6 o/o áans le poids tol.al de la
Lurbine et 25 % s'il s'agil. de lialteinateur,' les coefliclents précédents
cleviennenb :

6
-. pour la turbine : 30 x 100
:1r80;
25
- pour l'alternateur : 15 x
roo
:3,75.
Ils sonl" infórieurs aux coeflicienl.s ci-dessus:4el.5.
On connaib également la rnéthode Loscnrn qui prend en compte des
coeflicients égaux :

- á¿i 55 xpour les charqcs vcrLicalcs;


0,15 :0,75 pourles charges horizontales supposées appliquées
-
á haute.ur .le l'axe des robors.

. c) chctrges de cout't-ci-rcuits des alrernateur Il s'agit lá de charges


l,rés irnporLantes provenanl. d'un déséquilibre rnagnétiqüe des robors se
pr'ésentanl. sous la forme d'un pouple clans Ie cas ou lé courb-circuit est
tliphasé eb d'un couple et d'un efforb transversal si le courl,-circuit n'inté-
resse que- deux phases. Ce couple et ccl, efforl. pouvant, cluelquefois, avoir
It'. caracl"üre d'un choc, cerLains consr.rr cl.eurs lés majorcnl ¿e lo0 o/o.
d) Forces momentanées accidenlelles. Il s'ag-it lá d'eflorts et de couples
c¡tti ptrttvc.nt éLre l.rés import.anl.s rn¡ris -i pcu ¡rir)s inconnus c.t; q¡'il n''csI
¡llrs ltlrlrit,utrl tlc ltrcrtcllo ou t:onrllLc:
frol.l.emenb des de la turbine sur le stator;
--- variations dans ailebbes
I'alinrental.ion cn valleur;
I

I
--- ct.c., /
, LES FONDAT-IONS ANTIVIBRATILES 305

3o Calculs de fréqttence.
A cléfaut de pouvoir calculer les fréquences naturelles, de I'ensemble
clu sysl,érne vibrant, on évaluefa sommairemenb les fréquences :
cle chacune des piéces de I'ossabure : polll.res-poteaux, considérée
-
isolémenb:
cle I'ensemble sur le sol :
- 300
Il::-'
¡/a
4o Tgpe de fondation.
Toul.e Ia sbructure (béton armé et fonrlation) doit étre isolée cle 1'ossabure
clu l¡ál-imenl. cle la salle cle machines d moins que lcs plahchers voisins ne
soient exceptionnellelnent massifs.
Ce'Ll.c sl.ructure cn l¡óLon anné doil" éLrc ruassivc longil,udinalemenl. cI
surtoul, bransversalement. E,lle sera soigneusemenl. ferraillée en l,ous sens
par cles aciers de diarnótre petit et moyen cousanL Ie béLon el. évil,ant les
risques de clésagrógaLion sous I'eflcl. des vibral.ions el. dcs varial-ions clc
température. Dans les poteaux deux nappes d'acier péripltériques seronb
prévues. Dans les plates-formes exposées á la chalcur les aciers seronb ren-
forcés.
Si Ie rnassif repose sur des pieux, des pieux inclinés seront próvr.ts pout'
contrebuter les forces horizonl.ales.
50 Spécilications américaincs.
Les spécifications américaines peuvent se résumer ainsi :
o) Fonclation clu groupe de masse suffisanl.e, au moins 2,5 fois celles
clc l,ouLcs lcs parl.ics Louulttnl"cs;
b) Aucune déformation élastique ne doil, dópasser 0,5 rnn;
c) Aucune déformation élasLique ne peut se proclnire avec Lui,: Iréquence
qui puisse clonner lieu á résonance.

126. _ EXEMPLE D'APPLICATION

Le schéma ligure III-55 donne les forces en jeu.


1o Nofafions.
Soienl. :
Pr, Pz, P3 eL Pa, les Poids des rol,ors;
- Fr, F2, Fs, Fn et Fu, les réacbions de ceux-ci sur les paliers;
- pt, pz, pset pa,le poids des stal.ors aflecLanb chaqne métre cle poul,res
-
longil.udinales;
C, Cz, Cs et Ca,les couPles rnobeurs;
- Ir, lr, l" el /a, les distances de fixaLion des stators sur les poutres
-
longitudinales;
el¿t et g1lr, '6. el. 'Ga, les couplcs et eflorts cle courl,-circuits intóressanl.
-
les albernabeurs;
gy gz, g¡ et poids dtt métre de poutres longitudinales;
- gr' , gz', gB' , sa,le
gn' et 9s' , le poids du métre de poutres transversales;
-
.- P¡2, Pn, Prn et Prr, le poids des poLeaux'
!rr,
:t06 .I'RAITÉ DI' BÉ'I-ON ANMT.I _ III

')" Clutrqts ucrlicults .s¿¿r' /¿ls (:lunttús.


Potitrc AI].
Charge au métre : g, + a *5pt.
¿1
N

P,tuLrc CD.
_i
+ --6-)
cs 2 9l¿"\
Charge au r-néLre : g, + t- - 5 (r,

Turbine Alternateurs

Le calcul est semblable pour les autres poutres longitudinales.


Poutre GI-l.
Charge au métre : gr'.
Charge concentrée au'palier: : 1,1 +
l)ouLra l{l',.
Charge au métre : gr'.
ti (P, + Pr) 2'd,
tu2o l¡
Charge concen[.rée au-palier : -.,- _f --,

Poleau Prr.
Clrargc l.oLalc , Pr, * # -r2
1_ 1
(o,*'T) * eLi\ht F*sp,)
¿1 /
LES FONDATIONS ANTIVIBRATII,ES 307

Poteau Prr.
Charge totale : .,,

D , g!:\ --r2\¡3
,tBt. l- L
-'
I¿o P, *-& -,- 2--9r\
2 2 -r- 2 I
*Lln, +t* t r,) *Lrln,+
3 + s(r, = T)]
3o Charges hor.ízontales sur les éléments. ¡

Poutre GH.
.EfTort appliqué au niveau de l'arbre :

l,*(/"-l-i¡r,/r).
l)oulrc I{L :

'Z"r(Psf 2psls+2%r).
.4o Calcul longitudínal.
L'ensemble sera calculé comme deux portiques paralléles á quatre
travées inégales chargés comme hous venons de le voir.
On tiendra compte naturellement également des efforts introduits par
les variations de température.
5o Calcul transuersal.
Il comportera le calcul de cinq . porbiques sirnples soumis aux charges
que nous venons de voir.
6o CaIcuI des fondations.
Les charges au pied des pol.eaux se ddduisent imrlédial,ement des
deux calculs précédenl.s.
a) Cas de semelles de fondatíon. On vériliera soigneusemenl. que la
-
butée latérale des terres sur les semelles est suflisante pour absorber les
eflolts horizontaux aux pieds des porl,iques, principalement dans le sens
transversal oü ces eflorts sont les plus irnportants.
ó) Cas d'unmassif sur píeur. , Dans le sens longil.udinal, la bul.óe des
tel'res sur le massif enrobant les l.éLes de pieux suflira pour assLtrer la l.enue
aux efforts horizonl,aux. Transversalement, on sera conduib á prévcir des
pieux obliques.
7o Calcul sommaíre des fréqucnces ui4g'atoírcs.
. a) Fréquence naturelle de I'ensemDle (sur semelle, par exemple).
Soient : Pr le poids statique total.
R la contrainbe moyenne dans les pol"eaux.
' la conl.rainbe rnoyennc sur le sol ious lcs scmcllcs cle sur-
,
face botal Sr, (p: +)
" \. Dtl

l' iu cocllicir:uL tl'clrrsLiciLú dLr lrúLolr tlcs pot.crtux tlc lr¿rtrLcru'/r.


/r le coelficient cle rlóforllabion du sol.
:t0B TRAITÉ DB BIj:fON ARMÉ _ IIT

Ona: . Pr
d:¡¡;-'"Sr'
R¡¿
E
300
I)'oir : ll:-E-.
t/¿
Si Ia {ondation cst sur pieux de surface tol.ale S'eb de ltaubeur.F/, on
a, en acimel.l.ant que les pieux ne travaillenL que par effet de pointe :
, P,H R/¿ 7 tP,H ^.\
d:'#-E:É(1fi-rRh).
b) Fréqucncc naturclle d'une poulrc. Soil. f la fléche subie par ia
- auxquelles
poutre sous I'influence des charges statiques elle est soumise.
La fréquence vibratoire est de méme :
300
fl : 7;
{f
J

4t, CONSOLIDATION, RENFORCEMENT DE FONDATIONS

Nous ne parlerons pas ici des consolidations du terrain méme de fonda-


l"ion par iniections. C'est une technique trés spéciale qui ressortit á, un Traité
de Procédés de Constructíon.
Nous velrons seulernenl. lcs solLrl"ions purernenl. bél.on arrné qui con-
sis[enb :

soit á élalgir les surlaces d'appui sur Ie sol : rigoles bétonnées otr
-
semelles;
soit reporter les chalges, par travaux en sous-Guvre, sur un sys-
l.cnre- nouveau de fondal.ion : puil,s ou pieux.
7o L)targissement de la surface d'appuí. II es l. important de remarquer'
-
[,oul, d'abord que I'agrandissement d'un empaLteme-nt de fondation peut
[rél; ]rien nc pas concluirc á unc réducl"ion dcs l"assemenbs.
On saiL en eflet que Ie bulbe dcs pressions sous une sernelle est d'autanl,
plus importan'l. en profondeur que la se.melle est plus large; par conséquent,
il peut arriver que Ie buibe élargi intór'esse une couche profonde trés com-
pressible, ce qui pcut augmen[er la v¿rleur clu l.assernen[, on, l.oul, au tnoins,
no l)as lu t'úcluirc ¿Iuturrl, «1rrtr l'úlalgisscrucnl, pcul, lo laisscl'espórer; c'esl.
assc: rare toul"efois, e[, en général, on consoliclc bien une semelle en l'élar-
gissan [,.

127. SEMELLE CONTINUE SOUS UN MUR FONDÉ SUR RIGOLE BÉTONNÉE


-
se faiI en deux fois, par tnoiLié avec reprise
La scrnelle, recl,angulaire,
clans l'axe du mur. Les aciers .b;ansversaux, de petibs diarnébres mis en place
dans la premiére moil.ié sont pfiés et ::etournés temporairement horizontale-
CONSOLIDA'I'IoN _ NENFOI((:I'ML]N'I' D]] FONDA'I'IONS/ 309

ruent clans le sens du mur'. Ils sort[, ensuil.c rcclrcssós ¿rvanl, le ból.onnago de
'la deuxiérne moitié de Ia setnblle.
l'aide de deríx 'demi-semelles
On a quelquefois élargi-i des rigoles á ;' \'

' Aciers transversaux


p roviso i rem ent e n A
p/ i és
/ongitudina/emen¡;
Frc. III-56. Frc. III-56 óis.

indépenclantes (l¡g. III-56). C'est évidemment simple, m¿ris .sans doute


illusoire, Ia semelle étant rompue d'avance dans son milieu. La disirosition
figure III-56 óis esl. bonne.

I28. - SEMELLE ISOLÉE SOUS POTEAUX ÉIARC¡E

On petrt utiliser dans ce cas le proctHé ci-dessous imaginé par N'I. J. Nhs-
NAG):rrr (liO. IIL57), eL qui courporl,e :
qlsux semelles supplémenl,aires d'extrémité engagées de 10 á 15 cm
sous -la senrelle existanle;
cleux tiranLs lal.éraux enrobés reliant les deux scmellcs.
-

Frc. III-57. Frc. III-58.


Pr10 TRAITE DE BETON ARME _ III

Les sous-pressions p sous les semelles supplémentaires sont équilibr'ées :

-- cl',une part, par' [ension clans ]cs scnr'cll.s elles-ménles;


.'.- rl'rtr.r[t't: 1xill,, par lu Llacl.ion tllurs dcs l.iranl.s (7');
enlin par compression sur l'ancicnne semelle (C).
Soib, par exemple, une semelle élargie conlme i'indiquelafigure III-58,
pour porber 130 t.
Sous-pression :

p- ,#T*U : 0,7 l<g/cnr2, soit 7 000 kg/nr,.

Mornenl" cles sous-prcssions darts la sc¡lrelkr :

7 ooo I 1-20'z
h4
)tt-2 - : b o5o ligni.

Ilras de levier approximatif du couple :

Z - lg r.
z¿ ,-- x 30
e0:2ti cln; cL :'l- 'r:5,(150
: 26 crn; : 0,26 : = 19.100 kg.

Contrainte de compression sur I'ancienne semelle :

CeLbe contrainbe vient diminuer les tractions clans les aciers cle cette
semelle.
Effolt total dans chaque birant latéral t.

T' :19 4oo x ZP


2 --
2R loo ko
a\) rvw ^5.
Armatures :
:L s 32 mm : D/
rr¿: 28 100
ar,
(
32,2 cmz; -ET5kgicnr?.
uarp

, C'esl. trne conbrainte faible; elle doiL i'étre systématiquenrenb Ilour


récluire I'allongcrncnb en scrvice cL permcbble Ie foncl"ionnerncnI c[IecLif tei
que pr'óvu. On doil. aussi l.enir cel"[.e conl.r'ainte inférieure á celle des aciers
rlc I'artcicrtur'. s0ntcllc, tlo laq;on (lLro oollo-ci l.crtclanl" ri s'allongcl plLrs qLLc
les Liranl.s resl"e bien coincée dans son encagemenl.
Moment de torsion élérnenl"ai.re dans la semelle (50 x 120 cnr) :
9lL':5050hgm'
Moment de borsion maxirnum : '
t4ñ
a#
Mt:5 050 x : 6 300 kgnr.
CisaillemenL colrespondant ,: z
,, :__ 4_I i99j00 : 8,4 lig/curz.
, 12ñ EOr-
' CONSOLID.\TION - RENFORCEMENI' DE FONDA'1'IONS 311

Charge horizontale au tnétre sur la poutre 50 x 120 de 2,70 rn d.e portée :


19 400 kg.
l\{ornent de flexion r ,

M: f?199#-ffi, :77 8oo kg,r.

Anrature nécessaire :

o:3a15mrn; a':2 s 25 * 7 o 20 mni..i


,70 26 200-
? : 19 400 x '+" :26 200 kg; t
- -- -- -
'-50x109-' '1,8 l<gicnr2.

Arr toLal :
13,2 kg/crn2.
1 c¿idrc 1 iLlier o,8 mrn Lous lcs 8 cnr
*-
Charge au métre sur la poutre 100 x 120 en porl"e-á-faux cte 0,20 nr :

19 400 x 0202
l) ' 19 400 l<¡¡; It[ -,- '. li88 ligrn.

Les éLriers cle la poutre horizon[ale 50 x 120 sont l.ris sr-rflisanl"s.


Sous le bec en sous-Guvre agit aussi la solrs-pression de 7 000 l<gm sur
1,20 m de Iargeur :
P :7 000 x 1,20 x 1,00 : 8 400 kg/m.

Elle est équilibrée en flexion par la poutre de 1,00 m de largeur eL cle


30 cm cle hauteur (portée 0,20 m) :

I,I : 8 400 x 0,20


: 840 kg-; á : 100, /¿ : 30, h' : 27.

c,) : (d': 1 .c/ 8 mln Lous les 12 cm : a[ crirz.


R¿ : 10,4 kg/cm2; Ro' - 1 250 kg/cm2.

Il est possible également de faire porter I'élargissement sur les qLratre


cótés de la semelle, Ies tirants étanl, dans ce cas noyés dans celle-ci.

20 Reporl des clrurge,s sur puits ou sur píeur.

129. - CAS D'UN MUR CONT¡NU


Différentes solutions sont possil¡les :
r¿) On peut erécuter en sous-uuute sous Ie mur une longrine reporlant les
charges i'ur d¿s puils ou sur des pieux. La longrine esl. faiLe en une seule
fois ([9. III-59), de boute I'épaisseur du- mur si on a la possibilité clc clémolir
le mrtr par tranches successives (aciers retournós verticalemcnt tenrporaire-
menb) reconstruites ensuil.e au fur el, á mesure de la couléc de la longrine.
Si la longrine repose sLu puits, ceux-ci doivent évidemmenf. avoir éLé forés
:)l') 'l'It^IT'lt DD lJLi'l'ON.. - III
^Iil\IIi
avanL cle constluire Ia longrine. Au conbraire, les pieux s'exécutent aprés,
ainsi quc nous le verrons plus loin.
Plus généralemenl., la longrinc es[. fail.e cn dcux fois a une ópaisscur
clc rnur' (liU. IIl-60) eL ([ig. IIL(;l) si on ne peul. ciérnolir eb reconsbruire

Irrc. III-59. Frc. III-60. I;rc. III-61.

celui-ci par tranches el. en coulanb de chaque cóté du mur. Le travail est
beaucoup plus diflicile, le ferraillage plus coüteux. Il faut prévoir cle courtes
longueurs cl'aciers longibudinaux avec les recouvrements nécessaires d'Lrne
tranche á I'au'l,rc. En ce clui concerne lcs aciers bransversaux, bn peu[. con-
sbiLuer rlcux derni-poul.res séparées ou
encore lrne poutre unique á condition
8átiment
cle prévoir lcs cadres (á Ia prerniére derni-
poul"re) repliés verticalernenl. eb horizon-
Lalernenb en al"tente dans ie fond de la
saignéc ([ift. III-62). La disposiLion
figurc III-63 est plus facile á exécuter.
Les pieux sonl. lnis en place apr'és
l'exócul.ion dc la longrinc. Il ne s'agiL
pas, bien enLendu, cle pieux battus mais
de pieux forés (fg. III-63) (genre Froté,
par exenrple), ou de pieux statiques
cons truit en
50us

Pieu

F'¡c., III-62. Irrc. III-63.


I

D1D
CONSOI,IDA'I'ION - IIIJNFOITCIJMIJN'I' I)I.J ITONI)AI|IONS JIJ

« n{éga , (fig. II-152) mis en place par vórins prenanb appui sous le
rlrur lui-méme. La mise en charge peut s'opérer, comme nous l'avons vll
$¡1,rI-.l8.3),cntrl,iIisanL]c;cilrttlnl,tlx¡lansil..
b) On peuL crúcttLu lcs ¡tuiLs otL Les piutr dc put'L cL d'rlttLre dtt mur
(ft7. III-64), le dispositil comportant deux longrincs sous rnur reporl.ant

I¡rc. III-04. l¡rc. III-65.

leurs charges sur des sernelles bransversales chargeant les pieux. II est indiqué
de tailler á redans la partie intérieure du mur entre longrines. Si le mur
est bien appareillé el, lourdement chargé, il est possible quelquefois de sup-
primer les longrines longil"uclinales, les sernelles transversales suflisamment
rapprochées étanb alors suflisanLes pour l,ransmetl.re aux pieux les charges
du mur (/ig. III-65).
c) On peul'erécuter les deur pieur d'un seul cóté du mur ([tg. III-66).
C'est le cas pour un mur miboyen ou Lln rnur longeant une voie publique, -
le bravail devanl. s'e faire uniquemenb d'un cóbé du mur. On re'trouve le
sys'béme : longrine longibudinale, poul,res l.ransvcrsales sur pieux; mais ici
la longrine est en console sur la poul.re l.ransversale, la parl.ie arriére de
celle-ci étant stabilisée par un pieu bravaillanl. á l'arrachernent. La longrinc
peut él.re supprimée cl¿rns les mómes conditions que celles du cas précódenl..

lrrc. lll-üü. Irrr¡. II l-(i7.


314 'l'l.ru\I'f.li I)D BÚ'l'ON ,\lt.Ntú - III

Les conditions de tenue du pieu arriére á l'arrachernenb doivent étre


l.rés sél'reusemenb vérifiées.. L'ensemblc constitue une réalisatioh trés coü-
[.eusc, cl'une parl., la sc elle esb forl,cmcnt ferraillée, et, d'autre part, les
Jricux sonL bcaucoup ¡;lus chargés. , ,

Soil, P la charge antenée par la Lranche de mur inl.éressée ([ig. III-6f).


Si les pieux sonb symébriquement placés (cas D), chaque pieu a-bsorbe un
l)
cll'trlL ¡-. Dans lc c¿ts figurc lIl-(;'/,I'cllorl. d'arracheurenL sur le pieu arriére
est :

7' : I)b,
ct

sia:b,T:P.
I![., sru' lc ¡licu itvant,, ou. u,:
,Pa
?,:P r--
tb r, (r + f),
sia': b,P':2P.
.Par conséquent, au lieu clc cleux pieux de force portante
| "hr"rrr,
on consomrne deux pieux de {orce ltortanl"e P et 2 P (si a : I¡) respective-
trrent. Le coüt en pieux est lrois fois plus éIeué; et encore, ce résultat est-il
optimisbe puisque 1e pieu de charge P á I'arrachement sera plus coüteux
qu'un pieu comprimé á la méme charge P. Le disposibif peut étre intéressanb
si on peul, faire l'óconomie du pieu á I'arrachcrnent cl. remplacer sa réaction
par celle. d'un rnur de refcnd (fiU. III-66).

I30. - CAS D'UN POTEAU ISOLE

Dcux solutions générales: on peul. reJtrenclre la charge sur le pol.eiu,


sr¡ib sous la selucllc.
a) llcprisc de lu cltarg¿.\'ous la semclLe. Il sullil. clo
clctrx;ongrines s'appuyanl" sur trois ou quabre - pieux (/ig.couler sous la semelle
III-68); ou encore,
dans le cas d'une semelle de faibles dimensions, une seule longrine plus large
s'appuyanl. sur deux pieLrx (liq. III-69); mais bien entendu cette derniéie
disJrosition ne pcul. óti'e admise que si le poteau est sollicité en pied par un

Ijlc. I II-(ilJ. ljrc. I I I-(if).


I

CONSOLIDA'I'ION - RENFORCEIVTEN'I' DE FONDATIONS 315

moment de flexion unidirectionnel; et de toube fagon on n'est pas sür que


la charge sera bien centrée sur les pieux. On peut aussi,,lau, lieu des deux
longrines, réaliser une clalle ópuissc reposanL sul tlois' ou'qua[rc llicux

%(.-:rZ

@,%
Frc. III-70. Fro. III-71.

(fi7, III-70). Mais lc bél.onnagc dc la clallo cst Cifficile cL ccl.l.c solul.ion esL
relativement peu employée.
b) Repri.se de la charqe sur le pole.au. On coulc lc long du pol.catt
-
n¡rrt\s nvoir clónrrcló lcs ucicrt's cl. t'cl'ouillc t¡trclt¡u0 l)()u lc lrútort tlcs ¡tou[.Lcs
(« carcans ») lal.érales (doux ou c¡uatre) tc¡r«rrLanl. lcurs cltnrgcs st¡I'tlt:s ¡ricux
(deux ou quabre) forés á bravers ob sous la scnrclle ou au-clcl¿i r.l'clle
l ([i¡¡. III-71). La l.ransmission de charge so fail. du pol.eau alr carcan par
frottement Ie long des parois de cclui-ci, I.a haul.c.Lrr tloil. clottcr 0brc calct¡lóc
en conséquence. Le rnourenl. oir s'ellecLue cebte [r¿rnsrnission consbitue
toujours une période délicate de Ia reprise oü l'on pcr-rl. crainclre dcs d(rsordres
clans Ia superstructure. Un dispositif á vérins assurant un passage cles charges
et une mise en charge progressive de la nouvelle fondabion peut boujours
'0.tre.trtilement prévu. La
liutre Ill-72 clonne le schórna c['uno Lelle róalisaLion.

Frc. III-72.
-e-
)

-,

I rlf I) n t N,t Ii lr I ri) r) t! r\,r C) N't'l, I (¡ t,) o N


LA crrAprrLLrr-r\IoNfLrcrioN (orrNr)
48676-7-55

uripor r-Éoer- : 3e TRTMESTRE 1955


\ riprrpun No 2795. rMpRrMEun No 2560.
-

\-/

J
J

\,

Vous aimerez peut-être aussi