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L A. GUERRIN
L INGÉNIEUR
pRoFESSEUn A l'Écol,E DES TRAVAUX puBl-rcs
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TOT,IE III
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LES FONDATIONS
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e-
PARIS
CHAPITRE PREMIER
CHAPITRE II
C) QursrroNs Dr\¡ERSES.
7o Ccilcttl stalique.
64. Forlnule empiriquc 273
65. Irormule cle Ranliine.. .. . 21,\
66 . Irorrnule cle Vicrcrrdccl (1906)., . 274
67. Fonnule de Bcnabcncq (1911) 214
68. Formule c1e Dorr 276
276
70. Exemple clc calculs 277
77. Conditions d'application clcs formules sta[iclues 218
20 Calculs dgnamíques.
72. Fonnulc cles hollandais . 22O
73. Formulc de Benabencq . 22L
74. Formule de l'Engineering new-record . 227
75. Formule de Hilcy 221
76. Formulc clc Grandcll et Sprenger' 227
77. lforrnrrlc ctc ['1. VicI'cnclccl 222
78. Irormule de M. Iluisson 222
79. Forlnnle cle NI. Pigcaud 222
81. Ii'ornnrlc dc Ilrix 223
82. Ijonnule pour battage au mouLon trépideur. 223
83. Application des formules . . 223
c) VlÉtrrooE DU prDU II'DSSAT .. . 22i¡
84. Essai cl'arrachemcnt . . 225
85. Essai de chargement.. . 225
VIII 1'I1AITÉ DT' BÉ'ION ARNIÉ _ III
5o Les palplanches.
101. Géuéralilós..... 1
260
102. Palplanches moulées d'avance 26L
103. Palplanches rnoulécs dans le sol .. . 263
104. Enrplois spéciaux clcs palplanches ....... 263
.¿
FONDATIONS SPÉCIALES
lo Guvelages étanches.
105. Généralités : Les principes de construction . 265
106. Principes d'établissemenL 266
107. Lcs produiLs d'étanchéité .. . 267
108. Le cuvelagg'neuf sur radier général ..... 270
109. Le cuvelage neuf sur puits ou pieux 272
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e-
CI IAPI'fI'.E PREMIE,R
J
a) Le premier principe est celui d'nne ertr\me prudencc. Qucllc rlue soit
I'irrillor[anct, clos óLurlr-rs ¡rróulablcs tlc rnéoanir¡uc cltt sol auxc¡trcllc.s on pourt'a
sc livrcr, le sol clc londaLion scra Loujours bcattooult ln«tins l,icltt connu cltt
construc'Lellr que la consl,ruction qu'il édilie, i1 faudra, pa: conséqttent,
voir plutób large en fondation. Les désordres causés dans une supersiructure
porlr Llnc insufllsance. dc I'infrasl,rucl.urc sonl. gr:avcs lc plus souvr:nL ct Ioujours
coüteux i supprimer. Une économie sur dcs fondaLions n'esI gónér:t]ernenL
guére á recommander.
ú) Il laul, ensuite fonder s¿rr L¡n bon sol el prendre ce bon sol liL ott il est-
Il suflib cle chercher le moyen économique cl'aller y prendrc alpui á Ia pro-
Ioncleur oir il se trouve. Ce n'est que clans le cas oü cc rnovcn sc révóle Lr-o1r
clispcndicux qu'il laut se résigner á uLiliscr lcs'couches supcrhcicllcs plus
colnpressibles qui toléreront cle rnoindrcs sttrchargcs, clonc criqcront une
répartiLion plus étalée de celles-ci.
c) l,a la plus pottssée cle ce bc¡n sol est évidcntc '. sa nalure,
connai,ssance
ses caracléristiques phgsiques et mécaniq¿res, ses possibilités de charr¡emen|,
toutes qualités qui doivenl" étre examinFes en dél,ails, son épaisseur c¡ui doil-
0tre suflisante pour parer á l'effeb de poingonnemenb de la couche; on peut
aclmettre comrne rninirnum :
m, pour la roche;
-0,50á1
á3 m, pour l'argile;
-2 d4 m, pour les sables et graviers.
-3
(11 Vrrir. ¡rorrt'¡rltrs tltr rlt!tlrils. lr's ouvntHcs rlo rrrrl<:rurir¡rttr rlrr sol :'.1'tttlltttlt tttttt'ttttitlttt,
rlcs sols, A. C.r.quo'r cL liúrrrsrir,; Curtu:l[.risliqucs ¡tlttlsiqucs al trttican.iqLtcs tlcs sr¡/.s, I]urssr'¡N;
Sols ¿l lorrdalion, A. )\'Ilvrn; Mécanique du soLc.t lorrdalions, VnnnrvrN; Procid(s générattr
dc conslruclion, tornc II, I.-. ).'nonruN'r.
TRAITE DE BETON ARME _ III
+ 20c
.F¡c. I-1
h)
Sc móficr des .so/.s hé,térogtncs qui peuvcn[. introduirc cles l.asscrncnl.s
clifférenbs d'un poinb á I'aul.re cle la consl.rucbion et des risqttes dc tlósordre.
Dans les constructions imporl.antes, l'étude des tassements (sur terrain
non consolidé) est nécessaire, afin de se rendre compte s'ils sont compatibles
avec une exploil,abion sans géne, ni danger, de la consbrucbion.
i) Prendre garde atx teruains afiouillables, c'est-á-dire risquanl. d'éLre
entrainés par l'acbion de l'eau. Ce risque cl'entrainernen'L requiert une vil"esse
minimum de I'eau, variable suivant les terrains :
' Terre végétale de 0 á 0,10 rn/s.
Tuf.. de 0,10 á 0,20 m/s.
Argilc tlc 0,10 at 0,11-r rn/s.
Sables de 0,20 ¿\ 0,,10 rn/s.
Gravicrs r'lc 0,50 i\ 0,[i0 rLr/s.
Cailloux. de 1 m/s.
Orr r,oit Ia trós grande diversité des lcrrains secs en ce qtri colrcerrle Ie coeflicicrtt g.
Pnr corlLre, on c-lciL rcrnarquer que pour lcs tcrrains saturés d'cau, .c ne varie que de 20
ir 30o. On peut cloric admeLtre, sans glandc erreur, cu rnoyerlnc e : 25. pourles solsno-vés.
I. FoNDATIONS supERFICIELLIIs.
-
1o Sols puluérulents en couch¿s l'islslanlc.s ;
Lorsqrrc Ic sol csL tlrr prcuricr Lyptr (pulvúr'trlcrrL), ltrs vrrlctu,'s ci-rlcssus
doivenL étre augrnenl"ées'en fondation prolonde, c'esl.-á-dire á plus cle 1nr
sous le niveau des caves ou du sol exLérieur.
A défaut cl'essais, les taux peuvent étre doublés lorsque la profoncleur
atl.eint 5 rn, quaclruplée lorsqu'élle atbeinb 10 m, multipliés par 8 á 15 m.
Dans chaque intervalle, on peut interpoler linéairemenl..
Sauf étucle particuliére en laboral"oire, Ies l-aux admissibles sur lcs sols
colrérenbs ne peuvent, d. priori, étre augmentés que du poids de 1"erre enca-.
geanl.'la londaLion.
\s Antclilralions en surface.
a) Cylindt'age.- On utilise des rouleaux légers : de2 á 5 t, soil. á jante
lisser, soib mieux á « pieds de moubons » qui compactenl, le sol en suiface.
IJne l"erre vég-él.ale ainsi l.rail"ée peut porl.er, par exemple: 1 ou 1,5 l<g/cms
au lieu de 0,3 a 0,6 kg/cm2. L'élévation pgul. étre payanl,e. On peut la complé-
bel cn in[roduisanl", sous Ie cylinclre, cles matériaux de mauvaise. qualil.ti,
ln¿tis rlot¡ós tl'trrI gllurrl urrglc «lc Iro[.[.crrrcuL inl.cl'uo (clrill«rLrx, 1-ricllaillcs,
)rricluaiiles, mal.ériaux de démolil.ion.)
b) Pilonncrge. Ce travail s'exécuf.e á peu prés exclusivemenb avec le
-
mal.ériel « Compressol » que nous ébudierons quand nous parlerons des
pieux moulés dans ie sol. On utilise un pilon plat qui comprime le sol en sur-
face. Le gain de r-ésisl,ance esl. au
moins ceiui que donne le cyiindrage.
c) Apport de matériaur de qua-
lité. On peul. enlever Ie mauvais
- une cerl,aine éltaisseur el, le
sol sul
rempiacer par des matériaux incom-
pressibles en couche d'une épaisseur
et d'une largeur suflisanbes pour que
la pression transmise au mauvais sol
lr¡o. I-2. soit réduibe; on utilise le sable, le
gravicr, lcs briquaillons, Ics mal.ó-
riaux cle démolition ou méme le béton
maigre dosé á 100-150 kgi*' de chaux hydraulique ou de ciment de laitier
par métre cube d'agrégal.s (fig. I-2). Si on admet une répartition des pres-
sions á 45o (ce c¡ri esl. pessimiste), le rappo.t g < 1, situe l'intéré|, du ren-
P
forccnrenl" cle l"clrain :
P ',rrl -,-21'
Par eremple :
hp'
I : 0"2tJ' i
: 0172,
0,50, 0,50,
0,70, 0,42.
d) SlaóÍlisation. On peut utiliser les bechniques de stabilisation des
-
sols uLilisées pour la construction des tg¡rains d'aviabion et des pistes routiéres
en pays neufs. Ces procédés augmentent la cohésion des sols gráce á i'apport
d'un liant : soit argile, soit Iiant hydraulique, soit liant bitumineux, soit
sirnplerncnl. scls¿déliquescenl.s (CaCl,), Iixat,curs d'huuriclil.é. La résisbance
peul. passer ainsi de,2 d 5 ou L0 kg/cmz et méme plus.
I
20 Atnélioration en profondettr.
.a) Enceinte en palplanches. On @serre le massif de sol porLanl. la
-
fondabion par une enceinl,e dc palplanches qui frel,be Ie l.errain, empóchc les
nlouverrenbs labéraux, donc augmcrnl.e la tésisl.ance.
b) Solídiftcatí.on des lerrains. Nous englobons, solrs ce vocable, Ies
procédés de construcLion bien connus - qui consisLenl, á augmenter Ia résistance
dcs s«rls cn cornblanL leurs vidcs, tl sutliL cl'injocl.cr: Lru lianl. f¿risaul. llrisc cl.
qui, de cc fait, tend á solidifier l,oul,e la masse de terrain soumisc. á son
action, ce qui augmente considérablement son frobbemenl, in'berne, donc ses,
possibilibcis de chargcmenl..
Les lianl.s crnployés sonl. :
les cimenl.s (cimentation);
- les silicabes alcalins (silicatisation);
- les émulsions de biLume.
-
L'opérabion transforme les sols en de véribables bétons maigres qu'il
est donc possible de charger á 10-15 kg/cmz.
(1) La stabilisation des terrains á grains fins par le cl,rainage en profondeur, E. ArrroN:r,
Teclutique des Trauaur, septernbre-o0tobre 194g.
.fIt,\ITÉ DE BÉTON AI{MÉ
- III
IZ
Fro. I-3. Frc. I-4.
J,cs Llrvarrx Llróoliqrrcs «[o lioLrssrr.lr.is<..¡ trI lcs expór'iertccs tltti oltl, sttivi
ont fait just,ice dc cette croyance.
En admel,tant le terrain élastique, homogéne et isotrope, BoussrNesq
a calculé que la contrainte verl"icale p développée en un point P du tnassif
á la clisbance r cle la charge Q située en M cle Ia surface et á une col,e Z (fio. I-a)
esb:
30
P - 2',r2"
coss a.
25L
ü '1, '1,
",l, +,0
{ '1,
/ lolz
'--------l!,ot-----
Frc. I-5.
(1) Nous avons traité plus largement cette question dans le tome II du Traité.
Nous'ne dirons ici qge l'essentiel utile pour déter¡niner'l'amplitude de la zo¡le de te¡¡ain
á reconnaitre sous un s-vstéme de fondations (sondages).
Ér,ÉrrpNrs ori r,.t wrÉcaNreuE DEs soLS I
La réparl.ition sur un plarr horizoul.al crsl, une cc¡urbc en clocltc ayanL
son maxirnum sous la charge.
La formur. rlipplüii"'*o"i.r, dans ]es argiles. Dans les a*tres terrains,
not,alnmenl; dnns Ics slrlllr:s, Irni,rnr.rclr ír nrol) [,ró r¡rrc ]¿r f'ornrulc t;r¡rrc«:l,c ót.ril. :
nO
Y - znz' 96gn*2 s..
et p : 9,
(r, -r
a) =r,
ttL
cos6 ¿ (cosz u. n sinz a). f
'6
Sol homogéne et anisotrope : Formule de M. oE Bnpn. .E es[, dans
CC CAS indépendant de z mais variable -
avec 0¿ :
P : rh015T -r 2-ncossa-
x
' * n sin2 cr).
1.o.'u-
L'aclion en profondeur croit avec les
charges en surface et les dímensions de
I
Ia fondation (lig. I-6 et I-7). On doit
t donc prospecter le sol en profondeur
I 'rLi
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5.
- LA RÉPARTITION DES PRESSIONS SOUS LES MASS¡FS DE FONDATION
_t__
Semelle flexlble
Irro. I-11.
-- Sol rochcux.
semelle flexible, par conLrc, une charge ccntróe fera tendre la réparl.ition
vers I'uniformil"é. Cetl.e accen'l,ua'l.ion des pressions marginales n'inl,éresse
qu'une faibie longueur des rives, á peu prés indépendante de la surface de
la londal,ion, par consóqllcnb, cc laib prencl cle l'imporl.ancc surtout pour les
semelles de faibles dimensions en plan. L'influence esl, la mérne pour les
semellés profondes, les élóments du sol ne pouvanb s'échapper lal.óralement.
Le l.emps ne joue aucun rólc.
Ils possédenl, également, cle par la cohésion, une
en tracL,ion, le cliagramrne cles pressions prósentera
Fro. I-15.
Frc. I-16.
-¿
-
14 'ru,\r'ni nn nÉ'¡:oN ¡nnrú: - rrr
il y a tor-rjours intéré1. á la choisir Ia plus grande possible; pratiquement, on
est vibe lirnil-ó par f importance des charges á metbre en ceuvre, soit un plateau
carró : lJO cur x 30 cm eb un essai clue I'on désire pousscl' á 6 lig/crl2, on
devra pouvoir disposer de :
30 x 30 x 6:5400 kg
de charge : ciment, gueuses métalliques. La manutention sera coül"euse et
délicabe.
Métltode du leuíet' qui permet de s'affranchir de Ia charge élevée á
- en ceuvre, mais qui nécessite évidernment une réaction
mettre : mur (fig. I-76),
paroi cle sou[elrain (fg. I-17).
Enregistreur
(1) Deux appareils d'essai des sols, Congrés de rnócanique des sols de Rotterdam, 19.18.
i.r,Énnx'r's DE LA n/ic,t^-rqun DIis soLS 15
Volant de naneuvre
\ Ja.áce
d bppui
Soien l, :
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2+68 Charqes
c+ p tge.
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Charges
Frc. [-25.
D) Cor.rrbe. O.* sables (ti(t. f-25), clui comPorte cleux variantcs : soil-
d'abord Lrne parl.ie clroil"e ou coulbe en concavil.é vcrs l'axc cles chalgrrs,
puis un Jralier (c'est la période d'incornpressibilité des sablcs), puis apr0s
un coude brusque, une remonl.óe Lrds nel,l.e de Ia courbe vers les enfr¡nccments
croissants quand Ie poingonnernen[ est atteint; soit une courbe différent peu
cl'une droite dans sa premiére partie et s'infléchissant ensuite avec Lrn coude
I
I -
18 TR^rrÉ DE BÉ'roN ARMÉ - rrr
Les choses dites ainsi paraissent simples, mais nous allons voir que
certaines considérations font, que malgré les coeflicients de sécurité choisis,
il peut se faire que I'on n'ail. pas toul"es cerbitudes sur Ia l.enue ull.érieure de
la fondation.
Nous allons voir succinctement les diverses influences qui interviennent,
soil. dans I'essai lui-méme, soil" dans la fondation en vraie grandeur, et qui
peuvent perturber considérablement la connaissance précibée.
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Charges lkg)
Frc. I-26. tr¡c. I-27.
ÉrÉrrnxrs DE L,\ ltÉclNIquE DES soLS I
19
Charges
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§
3+0
§
€
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60
Ifrc. I-28.
(fondation sur toute la largeur Z ou une largeur trés voisine), c'est plutót
la courbe ó qui doit s'appliquer. On voit, par conséquenb, le caractére trés
relatif de l'essai courant, á tel poinl. qu'on a pu dire qu'il ne donnaib en
l'éalitó que cc c¡ue l'on voulait bien lui laire dire. II suflib, en effeb, de faire
varier Ie rapport
f ,ru. obbenir, á peu prés, tous enfoncements clésirés.
N<l[,otts, ici, l'ittcollvótticnl. nra,icttL cltr I'cssai arr ool))l)rcssirnül.re c¡ui
n'inl.éressc, á peu pt'és, que la couche superficielle, si celle-ci esb l.rés résis-
bante, I'essai peut étre, en faib, inopéranb puisque l.outes les couches sous la
charge sonl" inl"éressécs par lo basscrrncn[. Seulcmenl., crl l.clrain ho¡uoec\ncs
ct i'r pt'[,its ólóurcrtt,s, ils pcttvcnl. clc¡uncl tlcs rósulL¿rl.s rrt,ilislrlrltrs.
3o Influence de la profondeur dtt fond dc fouille. Ce clui précéde
situe f influence de Ia profondeur clu fond de fouille sur les résulbal.s de
l'essai.
[,'csslti c()nllu][, nc clonnc l)as l'influoncu: cle la 1»'olortrlcu, il. la l'oncl¿r-
liott r¡rri t'sl, ¡rrirrrorrli:rlc (r). [)rrc l'lrgorr crrrpilirlrrc rl'cu l,cnil corn¡l[.c csl,
tl'urlrlrct.It:t' :
(l) Lcs lc¡rrnrrlcs qur:4r«rus clolrnelolrs préciserouL nricux l'influcnce clc la profoucleur.
ÉrÉuuN'r's DE L,\ Irricr\NteuE DI.'t,s soLS 21"
I
n'intóressel-a qLl'une pl'olon(lclll t-rüs laible, inlórieurc att miLLe par exeurple,
i
clonc que Ia couche du Lerrain irnm(rdiatemenb sous la c]íarge. Les couches
inférieures de caractéristiques différentes n'interféreronL pas sur les cnfon-
I centents clc surfacc sous la chargc d'essai. Ce scra Lout diffórenl. pour la con-
struction réelle qui poulra lnodifier les contraintes clu terrain en plnce cl'nne
fagon non négligeable et pourra clonc faire intelvenir les couches sous-
jacentes, plns ou rnoins cliversernent cléIorlnables. Si leur compressibilitó
est plus forLe que celle cle la conche essayée, Ie lassetnent de la consLrucLion
sera plus grancl que le tasseurent mesuri,en c:ssai. Cc sera l'int,ersc s'il y a
lp
ü
c7
JO
2
B
trrc. I-29.
inl.orcalaLion 0n sous-sol ck: couohcs clurcs. On congoil, quc, rlc l.orrtc lirEon,
lc l.assemenl, rócl cle la lonclal.ion puisse 0l.rc sans rapporl, avcc lo [¿issuncrnL
cl'cssai. Nous donnons, selon M. J)nu,runr, rtn excnrple colnpar'¿rLiI cl'un r:ssai
clirect avec l'état de tension créé par la consLruction elle-mémc.
Soit un essai clirecb conduil. avec un nadrier de cóté I : 0,20ln slll'rrne
couclre d'épaisseur 5 / : 1^ (fifl. I-29). Si P est Ia charge adrnissible sur le
rnach'icr, la contrainte l.olérable csl. :
P
P:¿:
(lo r rs Lru isr) r) s s rrl' r't' [, Ic co r rel l c rutt'st'rrrt'llt'rll ltrlut,rrl l0 1 2 rrr, ri¡¡ ¡¡¡1¡11
la chargcr á :
P': p(10 ¿)2 : p \' 100 12.
P'
Pz -- (10/ + 51)' +Ax5/:W+54¿.
En négligeant le terrne 5 A1, relativement petit, on voit que
Pz, :' 2,6oi'Pt"
t
')') 'I'lrr\t'l'tlt l)r.l lll)'l'()N ¡\nNtrll u t
-ir,
.1
(2)
+
cm5
(1) Ptaque dbssar : 0,75 m2
iz\ Coistructron . 560 m2
l,'rtl. [-21) úi.s.
Temps en )'ours
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Fro. I-30.
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ELÉIIEN'rs DE LA lrÉcANreurj DES soLS -:, )
qu'unc bien mauvaise iciée tle ce qui se L¿rsscra r'éellenrenl. sous I'ou.l,rAge
constrrril,. La ligure I-30 d.onnc unc courbe cle l.assemenl, cl'un sablc eL gravicr
quelque peu argileux. On voil. c1u'á six jours le Lasscmcnt cléliniLiI n'csl, pas
encore aLteinb complél.ement (reflux clu sol libre). Si le reflux du sol esb
ernpóché, l'citat d'équilibre parait clevoir éLre aLl,einb encore ¡rlus Larclivc-
rnenl..
Toutcs lcs nróthorlcrs d'cssais püclicnt de ce cóLó, surt,out, ccllcs clui sont
lcs p)rrs rapidcs (ccolr l-osirni:trc, conrpressirnüLrc-, vórins); l)orrr lcs au l.rcs,
on a, Loul- au ruoins rl¿urs rrrrr'. cru't,ainc nlcsurc, possilrilit.ó rlo lrtlrirrt,cllir llr
charge.
'I'ouL ce clue nous venons cle clire, conduib á penser á l'insuflisance mani-
Ieste cles essais cle cornpression cles sols qui ne sauraienL,, clans Ia plupzrrb cles
cas, corrstil-ner un critórc siir du choix (l'une prcssion ¿rdnrjssiblo.
On dispose henreuselnenl, cle rnoye.ns plus scientiliqucs ob a-uxquels il
est permis cl'attacher plus de cri'clit.
,, : L,,
C, ébanb le coefiicient de sécuriLé que l'on peut prenclre l.rcs róduit,
cle l'orclre de 1.2 á 1,5-1,8.
2' Cclles r¡ui tlonnent lcs rcrtlraigilcs de rupltu'c rlcs sols, l¡rlirs ¡roin-
qonnerrrcnl, clu tellailr.
Si cebte conLt'ainte est, p,., olt polrrra l,olérer :
p':#.
C"'dtant. ltn cocfllcienb rlc s('cru'iLi: Lcl c1uc a,'.' > (,'., eórrrinrlorncnL rlc
l'orrlrt,rlc 3 i,l ()t. C,rqr-o'r'rrtilisc I - 'r (7\
rr,Jli
-, "1''t )'
'I'hóorir¡uerncll[, olt clcvr'¿ril, avoil' :
[¡:P' oLt :
E (Ah 1- c coLg 9)
-i- A/¿
rlo[.9,p
Iln crr cltti conccrtrc A, r)n cloib tcnir courpl"e cle l'eatt inLórsticicllc :
d est le poids spécifique des grains donL esL consl.itué Ie terrain qui varie de,
2,6 (calcaire) á 3,0 (silice); pratiquernent'on compte en moyenne2,7.
\z est le pourcentage de vide dtr terrain: cle 0,25 á 0,55; on prend habituelle-
rnent la moS,ennct : 0;4.
Pra[iquemenb :
en terrain sec :
-
A:2700 x (1
-0,4):
1620 kg/m'.
C'esL une nLoyenne, il vaut tnieux, dans ce cas, utiliser les chiffres dLr
[ablcau, p. 4, selon la nal.urc drt l"errain;
-- en tcrrain noyé, on pourra prendt'e :
cotgs
- (or-r) cotgs-(I,-*)
Pe : 5'@ Lh'
SoiL en chiffre rond :
P" : 6 L'h
? #0, /¿:0.
p, :
l
I 4,17 c ou
I
ii : Lh
i;li P, +
TC
cx
[' cotgs- (;--)
i1 ]+
26 TRAITÉ DE BÉTON ARMÉ _ III
IrIc. I-31.
(2) Lastabilitó tlasEique des londations cilculaircs, Ctttíe Ci¿,iI dtr 10" scptcmbre7942-
ÉrÉlruxl's DIf L,\ NIÉc¡\NreuE DIls soLS 27
Pour les fonclations superlicielles, on cloil. r'emal'qucr avcc NI. Coü,r.no (1)
« l'emploi de la théorie (cle I{. FrnnrrNooN) esL moins inimédiat car elle
irnplique le tracé d'un r'éséau de courbes ». Mais une relnarque de M. Coúan»
permetderésoudresinrplementleproblénreavecI'a]laque|igureI-37
joindre Ie point d'abscisse,:
Ln=+ c cotg g
Aa
1+
1/
,V l
Si g: 30o en movenne : D: 1,16.
: rn (r * ;) + q-c#sr
Pourg : 10o en uroyerrlrc : cotg g: 5,67, D : 4,0it.
(1) La stabilitó élastiqLre des lortdations circulaires, Gértie Ciuil rltt 15 janvicr 1949.
(2) I'a sLabiliLú ólasl"iquc dcs lolrclations lcctaugulailcs, tlnttulcs tlc l'It¡slilul
'\
'l'ccltrrir¡ut:
du Bátiment et des Trauau:» pubLics, No 190, mai 1951.
28 TRAITÉ DD BÉTON ARMÉ _ III
I
fondaLion; rnais pra[.icJttt'.tttcnl., oll potrrl-a ul,iliscr l'nne ou I'auLre des cleux
.[r¡nrrukrs, sclon ltl clrs :
senelle de grande longueur vis-á-vis de la largeur : formules de
-
Prcr¡,uo-Fnór-rcu;
'- 5s¡¡slle rccl.angulaire ou ?arrée : formule cle M. FnnneNooN, en
prenant poul' ¿r le rayon de la fondation circulaire cle mérne surface.
F¡c. I-32.
i::lÉupx'r's DII LA trrric,tNrqun DIrs sols 29
ts, (4 + 9) entse
:
1
- v"
tgp
pr: VoAl¿+Yrc. + V,'Lb
pr : 17 Lh -F- 18 41;
---Déb/als ert/evés'
I
ñ'e/nblat.9 I
h
_J_ t_ _-L-J__,t_
Pn=a h, I
Pr'
I
trlo. I-33. Ii
i
I
:
1
ts g, i
/ h'¡r3 9" _ tgs'
P, : L'hn g').Lg g'
\n/ tSg" i
ti
30 Ah > Lh^.
,,r'r,o 77,9 18,1 18,2 18,3 l-..ti .\',1 ,-rl ,r; 13,S
9' 1 5,li 15,9 1G | 10,1 ro,:.r] ro.:rl 16,.r1 16,;l rri,r;] r(i,7] rü,8 10,1i
,r,,', 74,7 7,1,7 14,8 | 14,e r,r-,rl ls lr-,J *,¿l*",'1 *,,r1 7i¡,4 n;
,,,,, 74,2 t4 1.1,11 1.1,3 | 14,3 r r.a] t+. r I r+,; j ra,;l u.si r r,c] r,r,o 74,6
;;,, 14,2 1, ,2 trL 14,3 r.r,s i r+,r ,-t "r l ,-l ",¡l t,;, r r¡l us 1,1,0
14,7 -1.4,7
14,8 14,8 14,9 r,l r.¡f ,;,rlr;e, ri¡l r,¡ IJ 75,,->
77 17 7i,7 7i,7 77,2 17,2 17,2 ,il| r,.rl ,2,, ,z.rl n,t n¡l r-. 77,t¡
lt{ 2lJ 2l\i 28 2rJ :s i:s l:¿s 2ri l:¿x l::s 2li
100 72,50 150 17,5t 20o 22,5"1 t-¿' 2,75ll 30" * 27,;. +0"
!tz,;"
/- .^l
s2 - ts' (,i - !) e,tsp''
Sá : 1 + 0,32 Lg'9'. a'-?-c
(!) Traité de tnécanique des so/s. Frc. I-3,1.
'I'RAITÉ DE BÉTON ennrÉ
32 - rrr
¡ :2t
1--?
. ''
tn ,''t (+ + tg 9'',)
Sá : tg *r.eo
[4 | l,c «lurrLriürrto l.ct'tnc luil. int.clvollir']a cohós.ion tlrr sol d'a¡l1lui c'.
^s1
ss ^Sá
Le terme de surface [1] esL faible pour des fondations étroibes et des
angles de frottement faibles, rnais pour de larges fondations et des massifs
á grancl fro[,Lemenf. et á forLe cohósion, i1 ne pcul. ébrc nógligé.
I)¿rns lc cas cl'une fondal"ion en surlacc d'un sol pulvéruleul., la loi de
Prcp,ruo-Fnónr,rcu nous avail. donné i p":0. II n'en est plus de métne,
si on consiclére les conclitions cle rupture, on peut prendre alors 1¿ : d (climen-
sit-¡lr vcl iir:llc dos ulai¡ls du sol) c[,¡.r, r:n strr['acc. ==. A/l§'] -[ A'r1,Sr^Si.
Les '¿clntes [3] ct [5] ne sonl. évidernrnent itttporl"anLs que pour des
fondations profondes, encore doit-on prendre garde, dans ce cas, du risque
de frol"tement négatif qui peut intervenir dans les fondations sur puits et sur
pieux ainsi que nous le préciserons.
Les formules qui précédent concernenl. seulement le cas des fondations
indéfinies; mais les formules restent utilisables si I désigne le rayon moyen
de la surface d'appui.
rir-ÉuuN rs DIr L¡\ nÉc.tNrquE DES soLS JJ
En moyenne :
Terrain puluérulent : i
/
-it
?'- Ahcosi'
trrc. I-35.
1o T.crrain puluórulent :
Pr : Ah cos i'' *l
a\rgc :
si Ir .,,
¡
.
sin [al
sitt g '
sitr 1'
, : 'iT-[L1.
sllr g
Sol Prc¡-q.un-
pulL¡irulenl IaRorI r-r clt 6A¡ Burssu¡.N :174h+ 18 A¿,
Fgnn-.rxoox 2Añ Cequor- :204/¿ + 3,5 A¿
I{Énrsnl _L_3 A/¡'
' 2t
Prorau»-
F-norrr.r clt :2L,h*1 c Bursslr¡,N P,:2 Air + 8 c*Aó
Sol FrRn-tNl>clx : 1,25 Ah -l- 1,4 c Ce.quor- p, -- 2,5 L,h ! 8,5 c
cohérent Kúnrsril- AÓ L.Ii )t
-L_J__
0 '¡ll +2c7
Sculrrs lcs [orrtrtrk:s rlc N'[. C,teuo'r LienncnL conl[)tt¡ cles Ir'oLl"enrcuts
vcrLic¿rux Ic long clc¡ l¿r IondaLion,les ¿ruLl'es nc clonncnl. donccJue clcs résult¿ll,s
par déIaut.
CebLe consiclóraLion clu frot[cment latér¿il cloit cl'ailleurs 0Lre examinéc
cle forl, prüs, cclui-ci pouvanl,. clans celtains terrains, changer de sens, ainsi
qlle rloLls l'avons cliL.
-.\ncune cles fomru.les ne tient conrpbe des frot[.ernents an cont¿rcL :
soL stLr sernellc, clles ne sacri[ienl clonc pas Ia sécuril-é.
Il cst óvidenb enfin qr-re les lornrules ne peuvenb s'appliquer c1u'á des
Lert'ains r,rn place suflisamnrenI compacLs. Aucun calcul sérieux n'esI possible
sltr cles rcnrbi¡is frais, de la [crrc r,(re.ót-ale lernanióe, clu limon, dc l'argile
nrolle et, c)n gcnér'al, snr lcus Lcrrains non suflisarlrnenlconsolidés. Dans cle
Icls Iclr'¿rins, lc [.usscrncnL ¡rossilrlc r:sI rlrirtliualib trt, llt quuliLó cltr la c«rntllin[e
Ir'exercc qrr'urre inlluencc scconduiL'c la plLrparb dn [-ern1;s.
il-1 /-tjo
--:1,11 t)t. i
\/ 3'1't
, : tl¡_._]A:
I
1.00. ,l
ri
il
2.1 i¡
l.r, '' U,0'11)'
ll :'
D,:
1,6 x 7,27
: 39,ó t/nr2.
{),0.[g i,l
i
a
o
P, : l,(i ).:. 0,9 X 16,4:l F 1,6 )< 1,20 3:j,;10 )< 1,1 6
1.ü I 1J0t
l_ =# . 5'85
,/. r. o:i : 13,8
+ 7'1,2 + 13,4, : 101,'1 t/ru2.
Semellc conlinue :
p": 111,8 t/n-re, cs : 1,5, t.l)^:
d H1,5 : !J,9 t/ure.
Dans les rlerrx cas, une conl.rainl.e cle I'ordrc cle 2,5 á 3,5 )<g/cru2 pc,.ul.
étre tolérée.
1+ /r
cotg g t-
\?
-
p":7,9 x 1,20 x 2,30 + 1,5 x 4,85:5,27 + 7,29:12,56 L/ln:. i
38 BIiTON r\ItMIl - III
u: 7127.
LI:
1,9x1,20+7,5x3,73 : Zr42
1,9 x 1,27
0,135.
1,9 x 7,21 :
I)" : 0,1 35
17,7 t/m:.
Sclon f [. ]ir;rssrr,tN :
Yo:3' Y, 10,5.
p , .= '!¡ ',t 1,9 )( 1,2 -l- 10,1-r x Y 1,9 >í 1,8
,., (i,Sl-r -l 15,t30 l- 5,1 , f7,75 t./r¡rr.
Sr:lon i\[. (i,\r]Lror' :
P, : 1,9 )< 0,9 x 0,78 -l- 1,9 x 1,20 x 3,94 x 1,02 >< 0,57
-i- I
1,5 l.
,-a
J./() (3,94 1) + )< 2,06
-l 4,1.0:31,90
-
1,3.1 -l- 9,1 + 0,86 + 16,5 l"irnz.
p, : 1,9 )< f),ir25 >( 0,78 --l- 1,9 x 1,20 x 3,94 x 1,02 -1- 1,9 x ipo' :.1 0,57,
1,05
1,20
x 3,73 (3,94 - 1)+1,5x
+ 1,5 0,ó25
)( 2,06
: 0,7E -j- 9,1 -r 7,12 -l 16,5 + 7,1 34,6 t/m2.
Dans les cleux cas :
3-1.6
P,r - ¿"
3.5 -
att lieu cle 3 á 3,5 kg/crnz dans le cas du sol pulvémlent.
/
Érrirr¡Nl's Dli r-r\ ltric,r.xrquu Drs soLS ,at
,)J
/¡ ::
1,0 i ü,00
-- ,)r;.ji;.
-
-- I
2.1
[,L : 1üg
: 0,012 5.
D
ri : r'9-:=t,L:
0.0125 : _144 Llur:.
Selon lL Burssrr,r.x :
+ t$p'x 5,8Í,
: 13.1 -r 369 -r 169 : 720.7 t/rnr.
: +1 I : 720,1
P a SF 120 l,/rtt: ou TI- : 206 l,/rn2.
Q : 1,12 nr.
..
,t
1,9 x 6,oo _l_ 1.5 x 3,73 :
1,1) x 7,1')
- 7,91;.
16.1
P: D: o'0725'
1.9 x t.t2 , 2f),2 l/rrrr.
l),' o.¡7.);
Selon N,I. Bursslnñ :
I
'r'lt,.rl'r'É orr li;'r,c¡lt r\ltI{li -,-rlr
;
]l'(r(')t'(''l'' I
,^ 1'9 j.u,.
)( 0,50 x 0,78 -l- 1,9 x 6,00 x 3,9+ x 1,02 + t,()u
r^,.1 < ll,5'/ i
¡Í
I
I
f
I
]'[élnes r€]rr]ar-ques clue précéclernrnenl, en ce qui concerne le frott-emenb. I
.l
I
55,7 1-
ot.t 133.72 ,!
I
P" : X 15,00 : + : rl
1,10
,
l 1,6 21,8 24 ,15,8 Lim2. il
tl
1i
l!
Selon NI. Br¡rssr,r,rx :
]
'i
P,' :
¡l
32 x 1,6 x 15,00 + 35 x 1,6 x 0,40 .l
rl
: 769 * 22,,1 : 791,4 t/nrx.
Seltrn n,i. C.,rer;o'r' :
Pr:3x1,9x15,00+10,5 X 1,5+1,5x1,9x0,40
: 85,8 + 15,8 * 10,,1 : 112,0 tiDre
Selon \,I. Cequor :
§P :
112
P": : 32 Llmz ou 520 ttm!.
W
Notons que sans frottement, la contrainte tolérable est extrémernent
faible.
Adntcll.l.ons quc le rnOnrc picLr l,r'avcrsanl, lc ntauvais l,crrain soi!. fic]ró
dans le bon sol (g : 35o) sur 2 m de haul.eur seulement.
0n a dans cc cas :
: x x
p, 1,9 0,10 1,643 (1,6 13 1,9 2) 10,66 7,07 + x + x x x
t'.r
r 1,6 - 1f 1:i,00
x Tñ
0.ñ1 x 5,85 + 1,5 x 2,06
:3,13 + 283 + 187 + 410:883,13 tlmr.
Alors que clans Ie premier cas (15 m clans le mauvais'l.errain).
Pr:0,15 + 115 + 16,50 + 464: 595,65 tim'.
n _ 883,13 _ 252 kglm2, au lieu o. : 777 kg/m,
Pa 9
- o*JK ' t#
Charge possible :
Puluí.rulcnl 72 ir 20 23 ¡\ 328
?:35'
ios sorncllcs;
- Ics radiers généraux;
- Ies puibs;
- Ies pieux;
---- les palplanches.
I1 faut distinguer :
la semelle
fleriblc (fi7. II-1);
- la semelle rigíde qui peu[..étre : pleine (fig. (II-2) ou ér,idée (fig.lII-3).
-
, slto
Fic. II-1. Frc. II-2.
STJMELLE CONTINUI] SOUS MLTR ,15
dans le cas d'¿ln sol cohérent en cours de stabilisation (et c'est lá quasi Loujours
I
4€) TRAITÉ DIr BÉ'roN ARMÉ - III
le cas du sol cohérent sollicité par une fondation), Ia répartítion peut n'élre
pas lris loin tlc l'uníformill, dans le c¿is d'unc scmelle par l.rop rigide ou
flexil¡le, les deux poinLes de l.ension n'él,ant pas l,rop accusées.
La répartition uniformc des contraintes peut donc étre admíse sur un sol
cohérent (á l'exclusion drt rocirer). ELanL l.outefois enl.endu qu'en faiL, iI y a
malgré touI une légére concenl.ration des tensions au voisinage des rives de
la semelle, ce qui conduit aux conséquences ci-dessous :
la contrainte nlovcnnc so¿¿s la semelle :
-
P
l' - 1oo¿
Frc. II-6.
T: olt' g
- Et x 0r"
of
tlT ,' da u
, S Xd,a-
-ltb:d,*:ltl
StrNILLLIi CON'-t'lrr-UD SOUS MUR ,17
o
En posan L: l" : lil "
(longueur élastique), ia solution générale de
\, "4ñ
l'équal,ion clifTérenbielle précéclente s'écrib :
u: cr
'
cl l,,I .o. |1,, - -:crchf1,. .in,{
1,,
c.slrf
o 1,,
.o. |rr - c^sh ftr, .;,,-f rrr
oü: C1, Cz, CBet Cn sonb des constantes á dóterminer par les conclitions aux
limites clu cas parbiculier.
A Jrartir cle cetLe éc1ual,ion, on calculc facilcmenl, p, T t:t )[ :
l): r< (c. ctr f- cos t-, ,rchf sin t!, i custr fl cos f"-,- ,r'n jl ',,,iI)
M : 4* (- c, sh ,l sin f" * ,,sh '.o,
; fl ,r\
fl ',. fl -t
c,, ch c4 ch cos
i- ¿. )
d'-r'r
d?:' cL ,n-P
^r.
':r'
pollr :
^-:, tuI:T:o
&-c olr ÍJ;:#-0.
Ces quatre permettenb cle déterminer les qttatre constantes.
"Ín¿itions
ff ,P
0,30 3,o I
I
I
I
¡
,fro
o,25 2,5
I
I
I
t
0,20 2,o
I
t
I
0, 5 1,5
\
'/
I
910 1,0
fpo
0,0s 0,5
00 D \
.t---
lu__
Pc
\ q__
0,05 (),5 ,o
L
123+ J
l/1"
Ir¡c. II-8.
Au centre :
P : ,r" X foo
Po
I[o: Pl" x f,
Att quart de la longuett :
NI,1 :P¡, x fu,
En riue :
P
pA:61, x lon
Ps:#"*fou
Les foncbi"4r (l) sonb clonnécs par les
' \{"1
SEMELLE CONTINUE SOUS MUR 49
t-
a) Porrl f" a
O, : 1,57 :'
P 2
if
.,1,1s : bl X b X Z1/l(2 : Pl
E.
I
nrL: l, x D x á (Í)' :,?r-
Lt
I
Cas, ¡ral cxcrtnlllc., dc --T
l"
f ,o : 0'55, Oo : ,!U
X 0,55 x n :1,7211;-
:0,3it, P" : X 0,35 x n:1,19fi.
f n.1 UL,
fo¡¡:0, Pt:0'
fooo: -0,035, M.t : Pl" X 0,035 : f , O,OSS :'lrx 0,356.
f"o : 0'275, M" Pl" x 0,275 :'; x 0,275: ? x 0,70.
50 TRArrÉ DE BÉToN ARMÉ - rrr
I.rc. II-9.
sans qr:'il soil, possible d'entirer des'conclusions générales; oll pottl'Ia s'y
reporl.er arr bcsoin. l4ais il esb lacile dc voir que Ia conclusion ilrécéclenbe
rcsbc vl'aic, ¡ruisclue la semelle brapózoidale csl. rclaLivernen[, plus flexible
que la semelle recl"angulaire. .2
c) Méthod¿ de ScHrnr-'WIrcuanor.
La méLhode basée sur le coeflicient de raideur /i du sol, el, clonl. uous
vc.tlons <lo voir la ltossiltiliLó rcsl.rcinto d'applical,ion, tt'csl. ltas s¿rns dólaul,s
rl'un point de vue général ('). La loi : p : Ru valable en chaqttcr point clu
conLact : sol sur fondabion suppose implicil.ement que Ie sc¡l est cornposé
d'une jux[aposition de petites colonnes réagissanl, indépendatnntenl, l'tlne
de 1'autre. C'est lá s'écarber, nobablement, du sol réel puisqu'il est, en fait,
doué de fi'ottemenl. inberne eb de cohésion, donc de résistance au cisaille-
ment.
On peub aussi s'en rendre compte gráce á l'analogie de voN ScI-rrprcrlnn.
Strpposons (fg. II-9) une poul.re élastique rectangulaire chargée en son
Frc. II-10.
I
t
II-11.
Fro. II-11. Frc. II-12.
(1) c: 10Q
/sur lc sablc.
li r,l [l r.: I . i),i
ll rl'inLtig|c
sufliL :lkrrs ir llr sttl'hot" chargúe
([i{1. :
II-12), avec -P XP its
/
Pz:
2
vz
,'t - dY'
- Tzt
I)'oir lt'. Ltsselnen[, :
,, tlt 0
Jtr:n
Ztn,a,,_-
Si le coeflicient.E, du sol est constant :
ah:0
1l
'.: i\ Jlt-cc
| o' un'
pz : 2j .o.u r..
3 P q'/-
s@ :; il'-"\/utt.
L'écarb peul. él,re beaucoup plus considérable pour p; il peut atteindre
70 % et plus.
LZ
lr¡«i. II-1.1. Iirc. Il-li|, llrc. II-15.
20 .So/.s colúre¡tLs.
Dans l-ous lcs cas : cliaglanllne rccl,angulaire (/ig. II-1,]).
-
3o ,So/s puluérulents.
Sernelle rigide : diaqramrne rccbangulaire (fifl. l!-19.
- Senrelle flcxible : cliagranurc 'l.riangulairc (lir¡. f l-15).
-
2P
: lool'
P
Norrs verrons rl'ahord, les s¿rnc//¿s plcines, puis les scmellcs r:ui¡|.(x:s.
7o Semelles p.leines.
a\ Semelle llcxíblc. clctri: cas du
diagramme rectangulaire ou triangulaire,
le premier convenant aux'terrains rocheux
et cohérents, le seconcl aux l.errains pul- t,
vérulen Ls.
L_ P
100 p
P
p
100 ¿
La semellc fonclionne en por'[e á faux le long clcs verl.icales de B et cle IJ' .
En une section S d'abscisse e,
enlrc A ct I), on tt :
)':
J,l : 100p f!' , T - 100p.r.
t
(1) Ccci suppose <1uc -[c rnur tratrslnet ir ]¿r scmcllc unc róact.ion urlilolrne. On saib,
qu'eu fait, lcs pressiotts sont. élcvées clr 1l et B'ct róduiLcs au centle; mais ceci cst saus
in.-nortancc pour Ies c¿llculs prirtiqucs.
56 rnarrÉ oB BÉroN enlrÉ - rrr
M:
,r
100 p
2 -T L,-?],
L;1
100 ¡rr: - - 100 ¡r' --
[-'
(¿ ¿')''
Mt¡ :1oo p ;
rt¡:100p (+)
L2
: 12
X,Ip 100 p
T-- 100 p'
8'
o,88la ,,aI
l¿ - -l
(1) (2)
trrc. II-18.
SEN,Í]]LLIJ CONI'INUE SOUS ]UUN 57
L .- -.?.]:
100 p
'
[" _' ;
1!gz ,1,
M - 100p
T :100p loop't"-
EnB:
=1
100 p'lz
-8-'
Pour conrparer les clcux cAs, tclrnctl,ons / :- 0, on a
diagranrnrc rccl,angr-rlairc :
-
Mo-
,J'
,, .
diagramrne triangulaire :
Mo-
Tn:
,
t. - ift-T;6
20 000
: ó,óc m.
Mais il faut prendre une semelle de poids aussi réduit que possible,
par exemple, 3,60 m de largeur et 0,30 m d'épaisseur, réduite á 0,15 m aux
extrémités avec béton de propreté de 10 cm d'épaisseur répartissant les
charges sur 3,80 m.
Volume rie la semelle :
: 3,80 0,25
Tn 1'A0 x 0,526 x -, : g 400 kg.
S}'}IELLE CON'I'INUE SOUS MUR 59
Avec :
10 c/20 nrn
102
15
't5
o-
1 .1.10 )< 5,00 x 21,:]
.: 16,,1 soil. 16 cur.
I 400
-
Éllaisseur cle la scnrellc ar-l poinL cl'altscissc c .'
9400 ¿
177
D'oü on tirc : r : 702 crn; jusclu'á ceil,e distance des extrémibés, les
épingles sonb inubiles ([9. II-18 bis).
60 rn¿.rrÉ oB eÉroN ¡.nuÉ - rrr
Calcul a la rupture (voir tome II du Traité).
Soient :
5
e:SO:0,167.
Pour sirnplifier, nous admebtrons : k: l{' : li" :7.
On calcule :
r (git' qk) ?¿ ¡ Kk"«
., - 'l )- I{lt a.
5 x 10 -l- 0,75 x 0,08 :1ñ
0,010 0,1(;5
0,155
7+0,75x0,08
eLA: 1'-l-zPl,ptt(1 - e)*g'lt' (1
29-6-r)l
+K;(1 -E)' k"a
ou:
-0,167)
20
:ry
.,
MR : o*bhzA:2500 x 100 x 502 x 0,010 :22500kgm.
Coeflicient de sécuribé :
r-
\-u _w _22500.: ,R,t
a'.)4.
- Mo 8 87b
Les réglemenbs ne demandant que :
2 500
: im'- : 1,93 2500 1_D
Cc, orl
ill0: Y
on voib qu'il serait possible d'économiser sllr I'acier :
8 o 20 mrn f 8 a 8 mm sufliraient (économie : '26 'A) (1) probablemenl.,
un nouveau calcul de NIR puis de C" le monl.rerait.
/
(1) Un peu plus faible l"outefois puisc¡ue les @ 20 mm lte travaillent pas á la lirnite.
SEMELLE, CONTINUE SOUS MUR 61
D) Sc riqide.
W,5-Nousaul'onSáconsidérer,clansCeCaS,Jecliagralnrrrc
rectangulaire qucl qLre soil. le [errain otr lc diagrarnine bil.rinngulai«:
(Íiq. II-13), tlans lc cas ilo §cnrt:lk: srrr,r'ocltot'oll sttr lrtit,on 'igirlc rlt¡ ¡nril;s
(sol pouvuul" 0l.re ¿rdmis cornlnc inlinirncnl. t'igidc).
Nous verrons, toul, d'abord, le cas de la répartition uniforme.
La méthocle cle calcul qui précéde est sans doul.e jusLifiée dáns le cas
d'une semelle trés flexible qui prend
une concavibti sorrs la cltnrgc ct.
1'on peuL vrainrcnL llors par-lcr dc
monrcnf, clc fIi:xion. "1..,!¡.-._c.qnt19,
§l !__ a g l_t*:l"lU g"e_. l.{ el I e ri g i cl e. o n
"g_: ""- -
!e p"_eu.!*_plHl" g-ttglq qlo¡¡ pglgr*dg-
dóforrnal.ion cle llcx.ion. Dans cc
cas, le Lracé cles isostal,i<¡rres <lalls un ntassiI chargó rl'ullt. clr:rlgtr l)on(.-
Lrrcllo rlotlrrc r.rtIC rtrctillcut'c itlóc tlu l'orrcLionrrerncrrl. rócl clc I¿l sornellc
(lig. II-19).O, peul, concevoir alors l'existence de bielles cle comprcssion
inclinées, transmettant aux aciers inférieErs des eflorts de Lraction (liq. I I-20).
Une méthode de calcul basée sllr cetl,e concepl.ion a éLé donnée par
lr !,0,
Y
clF, :
P*'
* fllto
cl'oü :
/.;t
(1)
Fo: ,^!:-!!.
8(h-d')
Cette formule peut cl'aiiieurs se retrouver Lrés simplement (fig. II-23).
p
Adrnebtons que l'efforb
I intéressanb le demi-poteau, se transmet á la
b0.
demi-semelle corr.espondanl.e selon Ia droiLe /1' joignanl.les milicux 4 cL ¿.
On a:
: i,D a-b
Fo ,g
", mais tga: {@-rj'
r--l
/
do
l.rc. Il-21J. lrru. Il-24.
SIjNItiLLIt CON'I'INUI:l SOUS llUIi 63
D'oir :
P .. (a-b) P (a-b),
o:
,L1 2 .'¡ ll=_ ú : g (ft _ ¿/)'
9t
Jr[ : 7'-o t s\1
Pour :
b7a1t
3' -o : Fo X 0,75.
t1
u
b --7 ft
a (i- '
t1
- Fo x 0,921.
P ¡t-'1,1 tt¡
fr:
^ ¡-¡, ': )u tlt _af)'
],cs t)r'ocltc[.s rl'cxlI'tirlril«is solrl, rlollr: lrllsolrnrrt,lrl, l)11r]t'ssirircs.
e -'' --I
lt tl''"
Si les l¡arres sonl, suflisamrnenL ranuroché". 1'u" r'olrlre rle
) ,
lcs expériences ont tnontré que l'on pouvait se clispcnser cle r,érilier'la con-
I t'rtin l t rl'ltrllrtirt,nr:r'.
l,as hitlk.s licLivts tlc bclon inutginút'li poLrr oxplitlLrur lu [,r'rLrrsruissiou
des eflorl-s i I'¿rciel sonl, comprimécs.
Au point II ([i¡¡. If-21) la ¡rrcssior,
"rt *.
I'Iais :
D'oir :
64 rnerrÉ op sÉroN enrrÉ - rrr
-R, esf. maxinra á l'exl.rémil.é de la semelle :
t-
l'o:ft.- (h
- d') : n, X) et pour *:z
a
Donc :
h-d' ,
d'oü:
Rb
Fro. II-25.
/
(1) Il4íc«rriqu't tlt¿ sol cl. fctnrlnlions.
SEMDLLE CON.T.INUE SOUS JVIUR 65
Ona:
6r: p [(S'- 1)
- C'sin 2y -f
-2C'y)--trO!,."S'cos 2y
( sin 0cos /0 y)\ 0 0
\ 2 \i - 2 sin )- r l_$.in (0;2yf
\
l.-T-r- sr--) r- /\ .
o, : )[(s'
- 1) - c' sin 2y -_ s' cos 2y -2 C' y]. i
r :-2psiny(S'cos y-C' sini,) -# cos(0-2,)-cos() K
AVCC :
C'
11 c/_
r :
sr-:
ü
2, 6r 2,40 p.
J, 4,59 p.
si0 150: -;-
.r
si;:2, 6t : 9,63 P'
o
t-)¡ : 18,55 p.
a- b
Potrr le cas des semelles rigides, telles que : ft
-
d>
4 -' on a appro-
-tOO 5ó Bmm
7 cl16mm m o
z,Y-'\ 2,10
trrc. II-28.
18 900
CÜ, :
1 ltt) - 13,1 crne.
Nolrs prendrons 7 o 16 mnr/ cn Lravers. En long en róparl,ilion
5 s 8 mm/m, soit ici 12 o (ftg. II-28).
Calculons par la méllrcde du mom nt :
, l0 000
P' : 1oo ,,-lt_l : 10 l<g¡crlrr.
t0 000
P : loúI-lu : 1,9 kg crtt:.
Sous la semclle :
5 720
l1 : o"38g
: 14 700 kg.
a) On nc. pcr.rb paller clc flexion clans une senlelle rigide, les mébhodes
cle la résisLance des rna[ériaux ne sonL ¡ras applicablcs á une sernelle trapé-
zoiclale épaisse;
b) La méthode empilique ne repose sur aucune base sérieuse.
Il se trouve seule.rnenb que la mél"hode des bielles donne des résultats
assr'.2 voisins do cclle cltr lnorncnL (quarlcl on considürc le momcnl- au nu du
mur el, non le rnoment axial).
La rnéthode empirique donne trés généralement les eflorts les plus petits
c'esb lá, á la vérité, le seul intérét qu'il peut y avoir á s'en servir, et c'esb bien
pour ceicr qu'elle est ubilisée par beaucoup de constructeurs lorsc¡u'ils onb
inbérét á réduire le ferraillage au rnaximunt. Elle permet une économie
cerbaine par rapport á ce qu'exige la méthode cles bielles, et si ce n'est pas lá
un brevel, d'exactitude, on doiL reconnaitre que les semelles ainsi calculées
n'onL pas cn faiL clonné licu á cléboires. La raison en est que pour équilibrer
I'effort IJ de tracbion, on ne cornpl.e que sul'l'acier, alors qu'en faib dans un
Lcl ouvlngt: c'csl lc bú.kttt tlui jouc lc rólc ¡trincipal. DI la vóril.ó csl. clue r]ans lu
pluparl rlc.s semc.llcs lropézoldales ríqidcs, ot7 pourrait se dispenser d'acier.
C'csl" bien lc cas dc la serncllc ci-conLre ou l'ellorl, dc l,rac[ion clc 18 900 lig,
¡rr'rrl; sc rri¡t:rllil tlluls urtc sccl,ion clt': 100 x 50 cllr.
18 f)00
6,' : n' fOO-;-¡O
: 3'71¡ n kg/cm2'
I
o, : 19 X 1,9 : 19 kg/cm2
EIIe aussi, indique une possibilité de résistance cerbaine du béton tendu,
o, res[anb en dessous de Ia conl,rainle de rupl.ure du bébon.
Ces résultabs sont égalcmenl. recoupés par la mél.hode des momen.l.s :
6,t
6x 685 000
: 16,5 kg/cm2.
100 x 50'l
Aul.remenL diL, I'acicr de sc:tne.lle trc l,ravaille qu't\ un. taux. voisin
cle 16,5 x 10 : 165 kg/crnz orr 16,5 x 15 : 250 kg/cni: . II es[. donc
fort lnal ul"ilisé alot's qu'au conLraire lc Iréton tendtt, sLIl' lequel on ne
conp[e pas, esl, en excellentes conrlil,ionr¡le résis-
tance :
exernpl, de reprises, les selnellcs ébanl.
- coulées en une seule fois;
toujours
exempt de tensions internes de retrait,
puisque génóralement entcrré;
existant en rnasse importante, il l¡éné-
ficie, a priori, d'un avantage de qualité.
CourpLe l.cnu clc cc qui préciclc, il paraiL
possible, sans danger, dc rcídlrire bear-rconp Ie PP
oa
f erraillage cles sernclles ópaisses; il sem]¡le qLrc
LA
Frc. II-29.
I'on pourrait se contenber d'un quaclrillage réduit
de sécuril.é (5 a 8 mm/m, par exemple), toutes
Ies fois que Ia contrainte cle l,racbion o,. n'excéde pas 15 á 18 kg/crn2.
'I'out cc qui précidc sllr lcs scrnellcs rigidcs esl. Jrasó sLrr une rópar-
tition uniforme des pressions ¿\ la base, nrais il pcub s'agir aussi clLr
diagramrne (lig. II-13). On pourrail., dans cebl,e hypoLhüse, rcfaire la l.héoric
des bielles. II nous parait plus sirnple de braiter seulement la question
par les rnoments, clans le but de faire apparaitre un coeflicient multiplica-
teur sur la bhéorie qui précéde.
On calcule alors (fg. II-29) :
uo:f,, r 1-loop'[,
mais . P :100 pL.
I)'oü :
: 1!9#q
- 1oo p, ¿;.
^ro
au lieu de :
700 pL) I2
Mo: 1Oñ
^/
¿
- ¡J
Il
suflib d'en tenil compbe pour les semelles sur rocher ou slur gros bél.on
clc puil,s.
¡l a
ar
tr-F-. : w - f x f, o,
t:l- :
(1) Il peut étre utilc pour un calcul rapide de se souvenir de ccs valeurs simples de
l'eflort de traction.
72 TTTAITÉ DE BÉ'[ON ARMÉ _ III
d) l,u sct¡tcllc. óconomiquc.
Posons :
a- b
11
nP
8'
nP
7t 520
cmz, si P est en kilogrammes.
/
,p
F étanf en'kilogramrnes et p en kiloglammes par métre carré.
n1
SEMTJLLE CONI'INUE SOUS MUR l¿
z.
La figure II-31précisc les dillércnts types de semelles :
On voil. rluc llr sr:rncllc riuidc csl. surbottt inl,órcssntr[,c ¡rottr un .i,l «ltr ]tttnrtc
qualité (p élevé) et de laibles charges (P petiL).
21
20
19
18
1T
16
at
1+
l3
12
11
10
I
8
20 30 40.
P en tonoes par 'mL
Irrc. II-31.
74 TRArrÉ DE BÉ-r'oN ARNrÉ - rrr
Ir¿tL conLlc, slrr url sol de rnauvaise qr,ralité (p petiL) cl. de lourdes charges
(P grand), la semelle plubót flexible sera plus éconorniclue.
Inclépendarnmcnt des circonsl.ances particulióres qui pourront inter-
venir (nabule du sol, diagramme des sous-p.ressions, recherche de I'acier'
tninitnum, de Ia suppt'ession du coflrage des laces inclinóes de Ia semelle),
Ies considór'¿rl.ions qui précédent pourront aider au choix de Ia rigidité
optimurn d'une semelle conduisant á Ia construction éconornique.
On peul. colnparer aussi les deux bypes de sernelles indépendammenb
des cJues tions cl'éconornie.
SuneLLc. llcnible :
Les deux types sont exécutés. Il semble, toutefois, que la présence des
aciels apltor[e un surcroil, de sécuril.ó á la sernelle flexible. Il ne faut d'ailleurs
pas cxagérer cetbe flexibilitó eL récfuilc oul,re rne.sure l'épaisseur á I'enracine-
lnenL. Il sernble á cc tiLre que la réglc :
h-d'
consbitue un bon cornpromis et consbitue un type de semelle á rigidité
moYenne-
20 Semelles éuidées.
. EremPle de calcttl'
subleuse molle :
. soil un mur de 0,25 m churgé ri 20 t/m fondé sur une argíle
p: 0,600 kg/crur (t'.xcrtrlllc clójt\ l'raiLc crt strlntrllc flcxiblcr)'
En semelle flexible, nous avions 2 810 kg; avec Ie héLon de proprel.é, elle
sera ici plus lourde, admetLons, a prÍorf , 4 000 kg'
Laigeur du bil-on de ProPreLó :
t_:-L!I 20000 +
4000
100 x 0,6
Hauteur de I sernelle BA :
h_
¿:Yl_:l
380
- 2r: + 5 _- 95 cm.
Ltt figurc II-33, clonnc les rlimcnsions choisics, les conLrclol'Ls ól.anl,
espacés 'totts'les 3,50 m.
x 0,30
# ) [r,ru x 0,81 X 3,12J
contreforl.., 0,17
I ,01
tio TRAITE DE BETON ARME - III
20 (x)() :i :i80
:
P: 400 x 100
0,586 < 0,600 ligirnz.
Au mél"re carré :
M- 5 600
: I710 kgm. x 156'
(¡t, : 77
ñ
550
: 72,75 sp2 77 1'2 mm/m en chapeaux'
- 'p
o
LI : irs x 5600 I 156-? : 955 kgrn.
Longitudinalemenl., 5 o 8 mm suflironl..
En bLtuée :
:r
t 900
,11 l-,. 1 9;() liqttt.
'2 t) 16 rnrn eL 1 a 8 nrur suflsenl.
4 550 Y.. 3,20
T ,z 7 300 kg.
7 300
t- Jr\ri l<g/crnz.
o
2'2 ^ 31,,1-
L cadrc -,r 1 étrier o 8 rntn, 0 ': 2 orn¿.
Au centre : -
,.L
C:5 X 40:32cm.
c) Poulre cenbalc. Porl,éc _-- 3,20 rlt, sccl.ion : 2il/1)5'
-
Charges verticales, de ltas cn hattt : 20 000 kg/m.
Sons-prcssion cle bas en haul" :
l)
'?,0 107, b' .- 2r,-¡, ll- 95, lt' =,= 90.
c') 2
- o l0- urrtr )
iR, 7 lig/ctri:.
'otl ctlcttlc :
(o' 2 et 2O rrurr \ t lio' 1 360 kg¡crnr.
78 TRAI'I.É DE BÉToN ARMÉ _ III
En travée:2o 16 rnrn.
T: 7 650 x 3.20
: 72 250 kg.
2
72 250
t- 25x77
: 6,3 kg/crn:
lcaclreoSrnm,O: 1 cmz.
1,00 x 1440 x 77
(,: ---12 250
: 9 cnt.
Au centre ' ¿t : 30 cm.
cl) Console. Portée : 1,78, secl.ion : 30/95.
-
Chalge á I'extrérnité : R :2 x 7 300 : 14 600 kg.
Charge unilomre : 5 600 X 0,30 : 1 680 l pJ-.
Mornen[, maxinruln :
f 8mm
Eoino/e o 6 mm
táus les sb cm
I
+
. _ 14600 16,3'kg/cmz.
- 30 x 30 -
1 catlre -l- 2 ttrie rs o 8 runl, O -- 3 cure.
3,00 x 1. 44,0 x 30
14 ri00
I crn.
Dan§ le cas cle baie dans ie mur, la sernellc travaille en poutre renvcrsée,
ertcasl,róe le long cles jambages clc la baie eb soumise á la sous-pression :
p' -= 100 p,r- I,:e-/nr.
On t'alculc ., # aux appuis ,L + cn tlar'óe (li(t. II-37\.
rI-
i
-'I
I
-l- r T- T-r-
lr -
---l
I
- --1
TT I
r - --l-
ll
---TJ
I I
I
I
I
I ll I
I
I
I
I
¡
I
I
lt
a_:_ -J- ¡
(
P-4'
12
Fro. II-37.
Dans le cas d'un iurme'uble á mtu's portcurs, fonclé slrr un Lerrain dcr
qualité nroyenne susceptible cle l"assenreul"s diflór'r'nis c['nn point á l'autre,
ii y a possibilité, sl ¿r¡¿ sous-sol est prévu, de consLituer á peu de frais une
semelle continue de grande hauteur, de grande rigiclité. susceptible de répaltir
conrren¡rblement les chargcs el, surLout" clc parer- á un point faiblc clu l-cn'aiu
0n un cnclloiL clrrclconqr-rc. i
clont les rnembrurcs sont constiLutit's, d'ttue parb, par ia rigole ltél.onnéc-de
Iond¿rl,iolr clue I'ott ¿tl'tnc cn consÚclttctlcc cl., d'aul,r'c parL, pirr lc chainagc
placé au niveau du rel-de-chatrssée. La
maqonnerie de moellons otr mieux le
béton banché n'étant pas dépourvu de
résistance au cisaillemenl,, on congoib Ia
possibilibé de compter sur Ia rigidité
considérable d'une l"elle semelle.
(d/
: 20 000 )< 12
64 000
10
I
82 TRAITÉ DE BÉToN ARMÉ - III
Cisrrillcruct l. :
,
¿ :_ 6056500-
,. 235 :
_ 4 lig/crnr'
Ro : ,ffiUO
v ,7 100
_ t,¡tn^Z
^R ^ü,/u,r.
La semelle qui peut étre plus ou moins rigide, pleine ou évidée, est tou-
jours asscciée á une poutre centrale de rigidité, susceptible de répartir les
pressions ponctuelles in'broduites par les poteaux (fi9. II-39). Cette poutre
petrt 0Lre cle hau[eur cons[antc ou munic cle goussots ([g. II-4,0), ccl.l.e der-
niér-edisposition est raLionnelle, Ies momenbs de flexion maxima.se produisanl,
aux appuis. Par contre, on complique un peu tanb le coflrage que Ie fer-
raillagc et, pour cetl"e raison, beaucoup de consl"mcl.eurs préfér'ent la poutre
Ir¡c. II-39.
SII\'IEl.I-ll CON't'INUII SOUS POllIi¡\UX
cle |aule1¡ constanLe plLrs coiLleusc crl J)óLotr cL en acicr, In¿li,1 Pllls sinrplc
cl'exécnbion, donc plus éconolniqLle en Inain-cl'Gtlvre.
Le problémc crucial cle ce genrc cl'ouvraqe concerne la ciótcurinal-ion
rlg ln ni¡rtrrl,ititlrl rlcs sorrs-¡rt't'ssions sous llt st'ttlt'llc. ()rl rlrlil rlil'(r (ltl() lrt soltt-
l,ion u'cn Il'ost, I)as itcLtl(rlltlltlt'll[, (lrltllltltr,
'1'r'¿r¡svcrsalcrnenL, oc (llro noLrs uvons tliL, cl¿rlrs lc cas tlc la sclltcllo ctlll-
tinue solrs mur, reste valable. IlesLe la répar[il.ion longil-udinale cles cllargcs
l'lc. II-'10.
poncbuelles arnenóes ltar les poLeaux, c'esb llien Iá qu'esL l¿r clilficulLó et l¿r
óomplexité clu probléme i résoudre. Cette répartil.ion dópencl: de la rigiclité
longituclinale cle Ia scmellc, de I¿r clistance entrc po[eaux ct rle la nal"ure clu sol.
Lzr répartibion scra ór,idcrnrnenl. Lellc, que la couilte clc déIortn¿t'l,ion cle la
senrellc sous lcs chalgcs r'é¡rarLics sc superposc á la courlte de cléIoulr¿rLion
clu sol sous ces mémes chalges. C'esL lá le ploblérne génóral qui se pose touLes
les fois qtr'nn ouvrage csb en contacb avec le sol: l¿.s défot'nalions de l'cltturrlgc
,sonl fctrtcLion tles ntontents rle fleúon, donc des clutrqes erlériutres qLLi tLé¡tcrLtlcnl
elle.s-mAmes des déformaLions, on ne pettt résoudre que par a¡tproxirnuLions
.s¡rr:ccs.s¿¿rc.s. C'esl, ce qu'a laiL \'{. nn IJl,;ltti ltour la r'ópalLil,iorl [.t'lnsvcrsa]tr
des sous-pressions sous la seurellc. ll est ici bien au[rernent cornpliclr-ró.
Pra[iqtLerncnl, on s'en [.irc avec dcsh5r¡ro[lrdscs siutplcs cb «rn arlnteL:
soil, une ró¡rarl.il.ion unifonne clcs chalgcs clt'parl- cL rl'attLre cl'Ltn
- ([ig. Il-al); c'esl. faux, cn qónór¿rl la courl¡e cles prcssiotts accrtsatrL
poteau
tt -l-'c
I
i- i
t
Frc. II-41.
SI 'l'Rr\I't'l,t I)li lll,l'f ()N ,\ttnil.l -" I I I
Ia plripalt, du Leurps cles rnaxitna ¿Iu clroit des pobeaux (coulbe c, fig. II--11).
C'csL, LouLclois, rl'auLanL plus exacb: (luc lcs ltotcaux sonl, plus la¡r1lrrichc,s,
ciLre la poulrc a plus grande inertie el. qLre 1c bcrrain est plus rnauvais.
-- soib une répartit-ion triana'ulaire ('fig. II-42) avcc maxirua soLrs les
poL,eaux. C'est le cas d'une semelle relabivemenb flexible, de grande porLée
t,utt'c ltoLea.ux el. cles sols i grand froLtcmcul. inl,crnc (rnóme pour lcs scurcllcs
rigides). On peut cl'ailleurs se demancler si cette fagon de faire est bien
conforme á la réalité des choses et si, au bout de quelque temps, clu fait cles
phónomünes cl'adaptation du terrain de fondation, les poinbes de bension ne
l''rc. II-42.
Quant aux aciers cle répartition, leur cléterrninaLion clépencl cies ellorLs
longitudinaux que nons allons maintenanL ébuclier.
a) Cas d'une semellc rigide (fig. II-as).: Let sous-pressions sont uni-
formément réparties; la semelle déborde sur Ie'nu extérieur des po[eaux et
a une largeur uniforrne I,.
Sur le sol :
2P
p:
T (t )-t 2l).
(non cornpris le poicls de la sernelle).
Pt:PL :0+2T'
'2P
Moments de flexion :
A: Ma: Prl'" .
2
I
sil'> ..,
.,,' tous les mornents sont cle méme sig-ne.
Efforts tranchants :
á I'extérieur . Ttc : pJ'
- I
;
á l'inbél'ieur : T,tt : p, 2.
-
GupnnrN. tsélon armé. IIf,. -1.
-
.IRAITÉ bE nÉtoN .q.nuÉ - rrt
8ti
Les momenbs d.eflexion sont seuleurent les cieux tiers du cas de Iar'épar-
tition uniforrne, les eflorbs tranchants tnaxinla sont évidernrnent Ies '
trtütues. o-
c) EremPle de calcttls'
'10 cmespucés. d¿
5 llr
calculer une semellc ri(tidc sous 'pílict'.s 30 's¿¿r
Plusieurs solutions sont
t indétemrinée (on PettL
la sernelle)'
imibent le Porbe-á-faux á
1,10 rn.
D'oü:
I : 5,00.
I' : 1r10.
I"+'9
10 000
-:1'1r trt'
:.1'40 tn'
Pour tenir cornpte du poids de Ia semelle' prenons
L;;r;i;; ae rgiaiuo áuttt ' 30 x 70 cIII par exetnple'
Poids de la semelle :
7,20 x 0,15"' "
o'Un x i'20 :
)
p- 2 x 40 000
740
+ 10
x
60(-)
140
+ 2200 : 0,900 l<g/cur2.
p : 2oox ,-*
40000
: 0,925 kg/crn2.
Soib au rnétre :
5 t)00
: 1 250 kg/cmz.
' Sous-¡rlcssiotr
lru nrd,tlr tlt' ¡rorrllc :
2 ),r 40 000
Pt: 7.20 - t,
11 100 )< ffil'
lIa : =___T_:6700 kgm.
11 1oo (1*'
fuIn
2 \¿ - Ír¡.)/ : 27 8oo rigm.
TtG 11 100 x 1,10 : 12 300 kg.
,:ffi:9crr.
Au rnilieu de la l.ravée : 35 crn.
EspacemenL constant dans le porte-á-faux :
' et : I I=
12 300 :
?1,§oo 20 cm (fio. II-45).
Fro. II-45.
(1) Ce moment de 0 700 hgur est cclui thiorique daus l'axe du poteau. Celui áprendre
err compte en fail- pour le calcul de la poutre devrait 6tre celui (plus petil) au droit du nu
riu lrotezru. Dans l'exernplc choisi, il est sans intérét de faire cette distinction. Ce n'cst pas
le c¿rs s'il s'agit de grauds porte-á-faux. La courbe des urornents de flexion doune la valeur
du mourcrrt i\ plcndt'o cu. cornpbc.
. SEMELI.E CONTINUI] SOUS PO'I'E]\UX 89
En lrauóe :
72Og x 250
-
120 (15
- U) x 20 -r- 3 x 2500
[0,75 (70 -.y)
120 - Íi to,ro (70 y) - (lr - y)) >( 20 --- 3,[,ls
:Z',?/Z/Z//21,
Frc. II-46.
D'oü:U:5,6.
Nloment de rupture : Mn.
A,[ t, li¿0 I),(i :So ,"1 i).',! | 120 (tI) i-r,(i) . :t0 15
.;
n"
T
Donc : lt _
a-
2,83
On a dans ce c¿ts :
du
r::0e|"7':0pour¿:0.
o.Í,
I 0-D d3u
pour *:í, NI:T:o orr
ch"
:
cl¿' - 0'
- 0,6 3,0
- o,5 2,s
- q+ 2,o
- q3 1,s
- 0,2 1,o
-0,1 qs
00
f 0,1-0,5
12345678
L/L"
Fre. II-49.
Au centre :
o, : {C x f", lt)
llo : P¡, x nr, (i)
Au quarl de lon(tt,ru:. ,
,lu
: I) X n / / ,\
¡t,t If,, tr, \i).
.
On voib que :
I
a) Pour
i aOo: 0,78.
On a á peu prés :
Po : P,t : Pn: 2P
jf .
ó- zNI M
2P P.
Pressions sur le béton de propreté :
2P
Pt: L(t+2() (,- y)
2P
Pn: L(t+21') (t * ,9-)
Fro. II-50.
on: I- 2
-I L';'t 6e.
i
I
2o Nloment lon¡¡itudínal.
(lor¡sitlt'rlons (liq. I I^51) lrr nror¡rcnI longitr¡rlirt:rl ¡r in[,r'orlrril; ¡lltt' ltr
poLeau zl. Adrnel"bons I'auLre poLcau sitrt¡rlcnrcnl. artic:uló sur la scurelle au
pied, el, en béte sur la structure soutenue par.le poteau. Faisons abstraction,
¿'auLr.c parl., cles eflorLs verl.icaux P i:cluilibri's ¡rar les réactions ciu sol
sous Ia scmclle, cc qui t'crvienL á nógligcr, potll' l'écluilible clu tttoltten[ ¡,r, la
présence du sol. Dans ces conditions, Ie mor-nent ¡r arnené par le poteau,
introduit L lt moment réparti linéairement le long cle la semelle et s'annulant
en B, l'équilibre éLant assuró par les cleux réactions': Rr : ? : Rt¡. La
'z -
1w
1.
1
I
-\
RB J\
I
I
l--í----- ,/B
t"
Irrc. II-51. Frc. II-52.
SL][ItiL],E CONTINUE SOUS POTEAUX 95
réaction Iis compt'ilre Ie pol,eau B cle ]¡as en haub, alors que Il¿ entraine le
poteau A vers le bas. La sernelle est donc sollicitée de haut en bas par des
P +\ el. n
-Vr,
et il co¡viendra de la traiter comme nous le verrons dans lc paragraphe sui-
vant. De plus, elle est sollicitée par le moment linéaire ¡-r/0 dont il faLrdra
cumuler les efleLs avec celrx dus á Ia sous-pression du sol.
Dans ce qui prócücle, nolrs avons supposó lc pol"catr /J ar[,iculé i scs
cxl"rólnil.ós, en laiL, la rigidil.ó dc I'ólórncnL sctncllc sttt' ¡tol.catt ll csl, conLittuc,
par conséquent, Ie nrornenI ne s'annule pas cn B. Les courbcs dcs déIorma-
tions et des rnomenbs sonL, conlormes á celles fi-gure II-52.
Ona:
t.t
It' : l-¿ x 2 (tJ
I hI)
p'
et t¿
R.t : Il¡
-
Le reste du calcul se poursuib comme nous I'avons vu dans le cas
fiqure II-51.
Si le rnolncnl. ¡,1 cst- dc scns iuvt'.rsc á cclLri sttpposó, Icrs scrns clt.s rósul[,aLs
ci-clessus sonL, eux aussi, inversés.
Si les pol.eattx A eL I3 sonl. tloLés simultanómcnL d'ttn n-lourcn[, clo piccl,
iI esl, facile de cumuler les effeLs calculés.
En particulier, si ces moments sonL égaux, la semelle esl. soulnise á
un rnonlenb constant sur toul.e sa longueur égal á :
Vc:V-V",
én appelart p, le moment dans Ia semelle á I'exl.rérnil"ó opposóe á cellc otr
agib p.
Cas poteaux encastrés i *":\, tt" :l;' '\.
z.
Cas poteaux arbiculés : ¡t" : O, Vc : p..
En fait, l'inertie de la semelle esL Loujours élevéc vis-á-vis de celle du
pol,eau, orr est voisin du c¿rs llt, : ¡r. C'cst ce lnotncn[ qttc la rn¿rioriLé tlcs
consl.t'ucloul's prcuncnL cn courpLc, i[ csl lotl. ¡lrüs tltl ltrolttcttL rút:l, llrais il
faut savoir que c'est lá une valeur par excés.
Mais, tous les calculs que nous venons de faire onb négligé la présensg
dt¡ sol srlr lir s()ln(1ll(), ils sonl, rlonr:, cn [niL, inoxn0l.s, ¡rttisqttc lr: sril gr)ttc lrrs
96 TRAITÉ DE BÉTON ARMÉ - III
1,0
o9
08
0,'t
q6
^0s
FI
co-
vf) lL
O)
§os
§
§0,,
01
0,1
0,2 *(P-
l.'rc. I I-53.
prenant en cornpte les déforrnations clu sol, ce que les rné[hodes couranbes
négligent, on esl. en droit d'estimer c¡u'elle doib donner des résull.al.s plus
approchés cluc cclles-ci.
II es,t lacile de voir, en 'bous cas, que la présence dtt sol, lirnitanl,les défor-
inations possibles de Ia semelle, va réduire Ies moments de. flexion dans
celle-ci. Les consoles d'extrémité vont jouer lá (tout au nroins pour un sens
du moment) un róle irnportant. Les calculs précéclenbs ne peuvent donc
donner qu'une limite supérieure.
. Nous allons donner ci-aprds, selon 'I'rrrosnriNr(o, ce qui est actuellernenL
connu de la théorie du sol élastique.
i
SENIELLE CON'TINUE SOUS POTEAUX 17
a,r: Iu«prl.
r : \pv
u
(gr).
t/]i
avec: [!,: V +f,t
Les fonctions (, r|.,, 0 et g de (pz) sont données par les courbes ligures I I-53.
Au point.d'action du mornent :
Í:4, - du
¿ |uB3
I .
U:0, p l)
-v) dr- -
- K
or:;, et 1:T' p9
2 vP'
U- @ [cosh P/, sin Pr sh 9 (l r)
-
cos pl sh pr. sin p (l
- - ")].
98 TP.;\I'rÉ D¡ BÉToN r\ItNtÉ - III
Lc calcui est condllib parlois comme nous l'avons vlr, pour le cas des
¡roLt'-:rux tigalcmoltL chargós. Mais la difl(rrcnce esl clue la sous-plcssion esL
inrigalcrncnl. répartic sous la sernellc ([io. f I-5a); il laut alors en [-enir compl.e,
ban[. pour le dimensionnement de la semelle que pour le calcul de la résis-
tance. NI¿ris il y a un inconvénient á opércr ainsi qui est prócisémenb l'inéga-
Iit.ú clrs sorrs-plcssious sotrs l¿r scrncllc, irrúgalil.(l clui conclttira itrór,ilaltlenrc..ul.
á rlcs lnéq'alités clc,. l"asscrnent, donc á cles possibilitós clt¡. clésordres de la con-
sIr'r-rot,ion : fondal,ion eL sr.i¡tersLLucl"ur-c.
Si ccL[.c inrigalit,(r dc [,flsst:nrcliLs cst [ailrlc, il n',v 1t flr.Ioun rltisorclro i
Lcrlot,r tcr', tlonr; il rr'y iu.r'l l)rrs irr«;orrvúllicttt, it [,trltlr'('l'tntc sclllcllc tlissyrrré-
triclneruent chargée. Lc calcul ne présente l)as de difliculLé. On pourra donc
utiliser, sans clanger, une semelle dissyrnétricluemenb chargée dans un berrain
I'ochorrx, sur ]c Lu[, ln craic, Lous tclrains I)e u cot-n¡rrcssil.rlcs.
I'iil ct-rnLrc, ct qónúr'alcrnc.rrt,, il I¿rucl rn pr'óvoil tttrc st'rucllc syrrréLlicltrc-
mcnt chulgóc.
P^+P8
Irrc. II-56.
.: ')-!:+J2.
-1.
ou: 1 '. l-t, r,p
(1)
,'l
10( ) 'r'lrA r't'tl: Dr,t 3ril.t'oN AliNt ri; , ¡ lr
ti
Cerbains consbruc[eurs déberrlinenl. Ia deuxiélne clquation de r'ósolu l.ion
en Posanl- :
Pt L-t
(:i )
I\,
ce qlli donnenL finalernent :
_
Lt:
2pt et, L¡ -
2 pn
--i--í--.
l-P
- 1'P
Ce qui est incorrecb, l'équation (3) él.ant gratuite et la semelle non uni-
forrnément chargée.
Une petite difliculté de construction se présente. Les faces ABCD et
A' B' C'D' (li{1. I I-57) sont gauches, c'est impossible á réaliser économiquemenl
lI-57.
lrrc. lI-57. Irrr;. tI-58.
en coffl'anú. Par contre, on peutfc'fairc sans coffrer, rnais il faut alors des
pen'l.es sullisamrnent faibles (< 30 á 32o). On peut tourner Ia diflicul'|"é en
r.xtit'.utlrtt, rlcr¡x lllans [,rianqullix's cor)'ultc indiquti ir la /irlrrre II-58.
Lc c¿rlcul nc 1tréscnLe prrs d'auLres dillicultés, il sc potrrsuib c<.rrurue ttor-rs
l'avons vLr pour Ia semelle de secbion constante.
M2
F-rc. 62 ái.s.
102 TRArrÉ DE BÉToN ARMÉ - III
Itoulrc dc bnqttutr itrlittitt solliciltic l)eI' un( clrurqc r¡uclconr¡ru: (liq. I I-63).
l)o ur' :
_0, li:u, 2
T. :@, l[:7:0.
D'oü :
P
ct: rtvz- -.-a
c - - v4-ZKLI"
r
S]]!IIJLLI] CONTiNUIJ S()US ITO'1'D,\UX 10:i
Et:
P .orf+sinl P /\
P :2Lr" f 2 Ll,
r lr\.
\., t'
\.lrl
ea
f.
'r -I.
t-)
cos
i¡
t : , ,,(t)
el,
.Í.)J
sln cos
Pl" - /Í\
nO:+ z¿ - ¿¿
i f* \r)'
el"
ta
ut + (¡ N N
d d d d o o
104 Tn.,\rrÉ DE BÉ'r'oN rlr
^riMri -
Les cor.rrbes fillltres II-64 donnent les valeurs de :
'2
pLl,' NI T
et
P' T" P'
P,MeL T s'annulent aux abscisses
I vahnt respectivement
--r
I
Í
I
-t xL"
--2-
Irro. II-66.
SE\,I]'LLE CON'I'T}iUE SOUS POTEAUX tL}.I
sc¡ric-infinic clonI il a ÍaiL l'éLtLtle, ce c¡Lri rócluib cle'l á 2lc noltrllt't' cies forces
á placer ¿\ une exLrémibé seuletnetrt cle la poutre (lig. II-6'i).
La nré¡hode du Prolesscur N[,rcNr¡r est d'applicaLion relatil'enrt'.ttt
si¡r¡;le r\ partir cles al-racpres qr-r'il a pLrbliés (') aurquels IloLts n(- l)ou\¡ons
"1,
que renvoye.r le lecteur.
tfro. tI-(i7.
c) E:remple de calcul.
,§oi/ ul¡r,st,tttillt tlt'ttttttl stt¡t¡tttrltt'lt'ois ¡xtlt'tut,t: r:¿r,'t'¿i,s lll) srlr'1,lll rrlrl, t/i,s-
Ittttls dt: I ¡t, t:lutrql:s i')!¡ [ srur'r/rr nl i ¡t . l,l] ltg/crrrrr.
AclmeLtons deux 1lorl.e-á-Ianx cle 0,60 rn.
2 (l + l') : 2 x (4,00 + 0,60) : 9,29.
Admcttons : 0,75 m.
Scmelle de 60 cm cle hauLeur eL clc 5;-t eb 22 cle lzrrgcurs. Poicls cle la
senrelle :
0,55 x 0,15
0,51-¡ I O|2'¿ 0,2:¡7 )< {),20 )< '2,5 l, .... l-r,1) t..
X 0;45
3x 25000
.p': 920 x 55 : 7,42 kg/cm2
Soib au métre :
7,47 x55x100:8100k9.
AI,
8 100 x 0,602
:-1460kgrn.
I,Iz : (0,60 + n,o?r] X 4,00
ffo:or; + 100000: + 4000 kgrn.
'l',1(¡ : 8100 X 0,(;0 : 4 860 kg.
'I'1¡ - 25 000 4 860 : 20 140 kg.
-
-
25 000
lg : : 12 500 kg.
2
Itrr¡. ll-(itt.
SEMELLE CONTINUE SOUS POTE¡\UX 707
P¡t
2p,
2p,
Irro. II-69.
.-
1"
I"
Frc. II-70.
I08 TnArrri DE JrÉ'r'oN Ar,.Nrr:, - ur
(,'r'sI rut llcrt ¡llus crlrtr¡llic¡rró clurrs lt: crts rlo nlr¡llrc¡tLs longil.rrriin¿urx.
(,ottulrrr rl¿rtts Io cas rlc tlcrrtx llot.ortrrx, arlnrcLL«¡ns lcs 1lo[carrx tut;ros rluc ctrlrri
soulrrir; :,tr.l rr)onlcnt., articLrlús a lcur'pitrrl. Nous AVOns alor-s (/a. Il-it)):
v,: P, x *jlmt
,, -i;
L,t
t'
I
1l,r : t,t
LL , Il,: : Y, ILj : Rt i Rc,
t,, t,,
I
Y
I.re . II-71.
eL (fi7. II-71)
ll
t- -
RÁ:
I)ans lc cas oü les poteaux sont encastrés au pied, nous avons : les défor-
ttt¿t lions
e L les rr]otncn Ls figttrc I I -7 2.
La p,rogrcssion des rnol.nenl,s sc calcule facilclncnt, nol,artttttent llar la
nróLhoclc cles foyers (1).
Frc. II-72.
I
SD.}lT,LLI' CON'I'I.\UIJ S()US PO'I'I]AUX 109
J)alts cc rlrri 1lr'ócütlc, l)()rrs a\,ols ¿rrIrnis lc n)onlcnL cxLtit'ictu', t'tt pir'rl tlt'
potealr équilibré uniqucment par la scmelle, en faib, ler sol s'y oppose e n lrat'tic
et les mornents ainsi calculés seront des limites supérieures. La solLrtion
exacLc n'esb pas actuellcment connue, la rr- óthocle clu sol élastitlue perrntel.
seulement, alnsi qlle nous l'¿tvons cléjá dil", une solution plus pt'oohe dcr la
vérité, mais non exacter.
pl'
Iln l-ravrie, : h[ : 24'
En travée: -\I - *.
;12
t) r l1\.
P¿ -- LI ,, t»1\!,1
l)¡ t'"t; L"' (',¡l;')
Ir
loPour0ai"a;,
Prl : Po
fr f,
0,25 2,5
0,20 2,o
c,l5 1,5
\ / ^
0,'t0 1,0
0 05 0,5
\
00
-0, 05-0,5
-0,10-t,0
v
- 0,15-í,5 L
0 3+5
L/1"
Fro. II-74.
P
I)rr _ po ,...
LL.
Ir
20Pour;)r, LP
: 0r5.
I P
2 r.t-,'
po diminue et tend vers 0.
D'oü
: o¿ er ,,, :
:
,r^ lfo'
Les flexions ne dépendent donc pas des déformations du sol, les pressions
sont uniformément réparties, le calcul en poutre encastrée que nous avons
donné serait rigoureui (pour autant qu?.Ia théorie du sol élastique serait
elle-méme sait qu'elle n'est en fait qu'approchée). ,l '
"*acie,'on
Les moments doivent étre calculés en.utilisant les courbes fut et fu¡;
Pour :
I
| > 4,
La
fsr-t - 0,25,
l,ft,'l
PI
d'oü : Jf
16
260 000
17 000
: 15,3 t/m.
l,Ioments de fleríon :
0,95'
I,L¡ : 15,3 x 2
: 6,9 ttu.
lltl» : 15,3 x
sor' ,1,00 : 1Íl Lnr.
2 - 45 x
1,05'
: 75,3 x 2
: 8,4 l"tn.
^,[ri,
: 2JO2
:
- 60 X 1,75 - 105:-49,4tm.
..1y', 15,3 x 55,6
2
trIz : 15,3 x
sJo'
2 -60x4,75-25x 1,25:-80,6trn.
l,C:)
=--==2
A,I, - 11'r,3
2 -- 4r¡t x 6,50
- 85 x 2,50--71 tur.
3Jr5'
A'[ n- 15.3 ,) 4l» )< 2,00 7l 90,(X) 19 l,rrr.
lifiorls tranclutlls :
350 I
¡:,
o() 4 0t)
A -t ,l/8 z lc lo -+ E
o,95 7, 105
-80,6
Urc. II-75.
Iirc. II-76.
774 TRAITÉ DE BÉTON ARMÉ _ III
charges c.ntre les deux sysl.émes cle semelles; cette connaissance accluise,
charlur: sysLürne peut, sc calculer séparénrcnl".
La rnóLhode c.[c calcul consis["e á écrire quc les tasseuren[s á chac¡ue poinL
cle croisemenb sont iclentiques dans les deux systómes de sernelles conbinues.
Ces calculs, relativemenb simples, peuvenl. éLre conduil.s comure l'a
incliqué trÍ. P.Érr, dans le travail préciLé.
c) sEN,rELr-E rsoLEE
On tlisLingr-rc :
(a)
(c)
1'rc.76 D¿s. F'rc. II-77. Frc. II-7U.
S]]}iIJLI,E ISOLÉE 1 1ir
\/
Ii'tc. If-f]0.
Fro. II-81.
116 TRArrÉ DE BÉToN ARI\[É - rrr
't l-a3.
*l
SEMELLE ISOLÉE 117
lJn calcul plus exact consisl-e á considórcl' ces qual"re tra¡rizes, nrnis ¿\
considórer lu chalgc qui lcs solliciLc conlutc t¡rplitlLrócr ctr lcur, cettLrc cle
b-b' /\ 2a*a' P(b- b') /\ 2a1-a'
lvab- P
4 2x3 a*a' 24 a*a'
Mo:W x r+++
Ces valcurs, plus exacl.es, sont intennódiaircs enLre cellcs précóclcnl.es.
D'¿rul.re ¡'lart, cornnlc poln'la scnrcllc cott[,itrttc, ltr nrontclll. csl; nur;i.ilnur)1,
¡rrlr-l ir I'lt¡rlorrrll rlrr nrr rlu ¡rol,t:ittt, nrris tlrrns I'rtxc rlc t;cltti-(ri t:[, I'r¡n lr ¡rlrrs
t'xlrt:[,t'trrcn l, :
Mu :- P4 ( b --- b' ¿,'\ P 2 b'
^.o* -l_-v 2) 4 3x2
Mu *n* :24P b') -r'-tb,).
[,, -
Mo :24P A') + ,'1.
nro*
Ir, - I
7',
[,'cllot'1. [,rancltturl, vlttt L óvidcltlt¡lctl [, 'r1 sul'ch¿rortnc «[cs I¿rcc.s tlu
potcau.
Les armabures principales calculées pour résister aux momenl,s de
flexion sont placées á la partie inférieure de la semelle. Deux clisposibions
sont possibles (f9. I I-84) :
soit les réparl.ir en quaclrillage surboute la surface, c'esL Iá Ia dispo-
sition- habibuelle;
soit les concentrer au droib des pol,eaux en gros diamétres, avec de
- fers cle róparbition sur Ie. rcsl"c clc la sur[acc, c'csl. ¡rlus coir[.cux, sans
simples
luvarrtagc bierr rnarcluó.
F¡c. II-85.
GurnnrN. Béton a¡mé. III. I-¡.
-
TRAITE DB BETON ARME _ III
tlans unc ccrl"ainc mcsurc i cc risque cle poingo¡rnenrent, on peut aussi les
compléLcr par cles ¿icir:rs inlóriculs pliós couunc l'indic¡ucl'r figura lI-86.
Iin plus clcs rnomcnts orl.hogonaux que nous venons dc calculer, la
scnrclle subil, r'russi dcs Ilcxions clans Ic sc¡rs dcs diagonalcs, lcs acicls orl,ho-
gonaux suflisctrt pour reprendre ces flexions, mais peuvent, toutefois, ne pas
óviLcr la fissuraLion clans Ie sens perpencliculaire aux cliagonales. Il esl. bon
de prévoil deux aciers diagonaux (lig. II-87).
Enemple de calcul.
Soit une semclle chargée ¿i 60 t par un poteatt 60 x 30 cm .s¿¿r ttn tercain
pouuant tenír t,5 kg/cmz.
A príori, poicls de la semelle : 4 t.
.-
60 000--L 4 000
ct x á- 1,5
: 42700 cm, : 4,27 m2. (1)
a : 2,92-m, soib : 3 m.
b : 1,46-tn, soib : 1,50 m.
Soit au mdl.re :
Mo: I3,00
000
: 3 000 kgm.
/tt
^/fa
_ 18 000
: 12 000 kgm.
- 1rb0
SEMELLE ISOLEE
Plus exactement
Ma : %P | «r,uo
- o,3o) x
2x3,00+0,60
3,00 + 0,60
: 0 250 kgrn, soil. au mdl.rc
60 000 r 2x1,50+0,30
.¡,to - -*- [ta,oo-0,60)
x 1,50 + 0,30
: : : :
S¿ns a.
-M 8 350ligm, 100 crn, ft 40 cm, ñ' 1,l 3i> cm.
F :ffi:27BOO kg.
-Rb : 21oox x27800
15,0
: 37 kg/cmz.
-
Ro' :2]i9o:13e0
20,0
I uL kg/cm2.
Eflorb tranchant :
,t _
: Qi0o _
4 :15000kg.
Cisaillemenb maximum :
1i-r 000
." :i{) : lli'7 l<"1/t'rrrr'
/ ' ;JLl
Des ébriers sont nécessaires : z 8 rnm, en quatre files srir les 4 a 20 mm,
placés sons lepol,eau :Q : 4 X 2 X 0,5 : 4 cme.
Sensl¡.-M:2085kgm.
cü' : 2o cm2 x ilH : 4,95 crnz.
10 s8mmsufliront.
l'aul,re scns sonl, nécoss¿rires.
I-crs rn0rncrs ól,r'irrrs r¡uc clnns
Nous arrnerons au poingonnement de 4 s 16 mm relevés dans chaque
SENS.
120 Trllru! DLl Iui'r'ON /\llMI:: - III
b) Semellc rigide.
L¿r lnó[hode de calcul a é1.é donnée par M. Lrernr, elle procéde de la
nréne idée que pour les semelles continues (fig. II-88) (bielles de béton
comprimé).
Voyons cl'abord la selnclle carróc dc có1.é a.
.[,
D
\1 I
/
//,'/
/,.,t ,/
,, ,,,
--1----
//
dF-
do
Fre. II-88.
dP &,
dF.: .p
dF: Pp dr dy.
d'oir :
a'ho
PP 9of d'dY dr dg
dFr: dF cos o : a'ho
=9 ¡ a'ho
-PY
EfTort total :
SEMELL):l rSOLÉtr 121
On voi{. qu'il esL indépendant de ;0, on doiL do¡rc réparLir lcs ¡tcicrs uni-
formément.
L'effort total sur toutes les barres paralléIes á oy ou á o¡ esL :
'rtl a
;
ro : I : 'Pdr
Pa
TTr- 8l;'
J _u 2
d,-
,a Pu dr
__F¡; du Pf dr
:l d.
Pd:c Pf / , '\
o, t)dt'
r
s1,, F \\, Í2 -- i -
Pour une barre au bord de la semelle, le frotbement intervient pour :
DÍ
,u 4 d¡, eL 1
-l 0,20 0,50
i h4/
>t--
-------t---
I
t-
Frc. II-89.
722 TRAI'IÉ DE BÉToN ARMÉ - rlr
11b,,,,,,,
t)
,. ,iu¡ )< L _,_ (t
'l Z-'(lt _,L), l .
l_, ul¡;)
En prabique, les c.xpéricnces utonl"renl, clue les rupl,ures par excés c]e
cornpression du béton au voisinage du pilier ne s'observenb jamais, on peub
donc se dispcnser de Loul. calcul. Il en esb de méme en ce qui concerne la
résisl.ance á l'effort l.ranchanb.
' Nous allons voir rnainl,cnanl, Ic cas des semclles recl.angulaires. Si la
secLion (a', b') du pilier cst homol.hétique de la section (r, b) de la seinellc,
l¿r tlréorie cxposóc pour Ie cartó csl. valablc. On a dans ce cas (fig. II-89):
M N
,M, ry'
A, BI
IJ¡c. II-90.
L
I
avec :
.fl1)
Si la section du pilier n'est pas homothétique de la section d'appui
de la semelle, on admettra (fi.g. II-90) q,re la semelle comprend :
une at'mal,ure cenl,rale calculée colrrtne sous mur continu :
\
SDTÍI]LLE ISOLúE 123
Pd Pdr i a \:
d"ho uLts:2il.,h.\A-")'
On voit que dans ce cas, l'eflort sur une barre dépend de sa posilion :
faible pour les barres éloignées du centre, il est maximum pour les barres
placées selon les diagonales. Pour celles-ci on a :
Pdr / a \ : Pdz
2 a'Zho
\m) 'L th'
L'efforl. l,ol.al sur l,ous les aciers coupés par la secl.iorr r't' est:
,a
\2 P (a- a')
'-
--\ /| 6 (h-d') y2/-'
Il est un peu plus faible que celui qui s'exerce sur les barres coupées
par une,section diamétrale d'une semelle armée dans le sens des cótés.
Il est facile de calculer que dans les deux cas (armatures dans le sens
clcs cóI.és cl, armal.urcs clans le scus
clcs diaoonales), lc volunro cl'tcicr
t, nécessaire esb Ic mólne.
On peu[, soil. grouper' les arüla-
Ir'
Irre. rI-c 1. frrc. II-92.
724 'r'firirl'ú DU BÚ'r'oN - rtt
^trMÉ
tures sous lc poteau, soib les répartir sur Loute la surface de la sernelle;
ccLte disposition est meilleure, au point de vue fissuration,l'acier étant
mierrx réparl.i clans le béton. La liourc II-92 donne un exemple de fer-
raillagc tlu prcmicr l.ype.
Les deux systémes de ferraillage : armatures diagonales ou armatures
paralléles aux cótés sont équivalents pratiquement ainsi que les essais á
rupture I'onl. monbré; cependant le systéme á armatures diagonales aurait,
peut-étre bendance á une fissuration plus précoce et il est un peu plus coltt-
plexe (aciers cle longueurs rlifférentes).
Nous avons vu que les semelles rigides étaient dirnensionnées par la
relation :
h-d' b-b'
r
(P en kilogrammes, -R¡ en kilogrammes par centimétres carrés eb (lt d')
-
en cenbimétres). Il n'y a jamais besoin alors d'armatures spéciales, le ferrail-
lage se réduib ({ig. II-93) á un simple quadrillage inférieur. Les armatures sonI
coupées cornme nous I'avons vu pour les semelles continues (/ig. II-18).
Deux disposil.ions peuvent étre employées pour les extrémités des barres :
soiL crochel.s classiques, soit aciers épousant le contour en bout de la sernelle,
elles sont pratiquemenb équivalentes (/ig. II-27), Ia premiére consomme un
peu moins d'acier.
CcrLails construcl.eurs calculcnl" le lcrraillagc rlcs semelles isolées
rigides, comnle nous l'avons vu pour les scmelles continues (fi7. II-26).
Cel,[e fagon de faire ne repose sul' ¿lncune base sérieuse, seule la théorie
des bielles esl, en concordance avec Iá róaliLó physique.
Le 'l,ype de semelle que nous venons cl'ótuclier comporte un béLon de
propreté de 10 cm cl'épaisseur. Certains consl-mcteurs emploient un autre type
de senrclle oü ce béton est systémat,iquctncnl" épaissi (/ig. II-90. L'ensertble
com¡lorl.c cn sorn¡¡lo r.rnc sclllrllc lxrlllltllú¡ri¡rctlirirrc cll gros bébon chargeanI
le sol et sur larluellc s'appuie unc sernellc cn lróton armé calculée pour charger
SEMELLE ISOLÉE 125
ie gros bél,on á 10-15 kgi cm¿. Les prh de reuient sont tr és sensiblement uoísíns.
Il parait, toubefois, que ce type, figure II-94, soit un peu plus coüteux dans
les mauvaix terrains (p ( 2 kg/cmz), l'autre restant préférable dans les
terrains rnoins bons.
Soil, par eremple, Ltn potcatt de 100 t (35x35) : p 1,5 kg/cme,
p' -- 15 kg/cm2 sur le ltéton). Prír du métre cube de béton armé : 20 000 F.
Pri:t, dtt tni[t't; cttl¡c dc qros bt:lon : 7 l-r0() ]I.
100 000
: :
Dimension du gros béton
',
260 crtr.
\ 1,5
n:2'40;9A5fb:s5cm.
Cube du gros llól.on : 0,67 rn3.
Cubc du bél.on armó : 1,97 rn3.
Prír de reuíent :
B- 2,60 m.
\/100 0oo
:
^
rL:
lb
81,5 cm soit 0,82 m.
ft - l2-o'82 :
2'60
o,8g ,r.
0,35
h, :949_- * b: o,2o m.
Prb de reuienl :
5,700 x 7 500 42 600 Ir
0,27 x 20 000 4 200 I.-
I OTAL 46 800 F
126 TRArrÉ DE BÉToN ARMÉ - rrr
Admettons mainLenant dans les mémes conditions i p :5 kgicm2.
Cas 1. B :1,45.
-
BA : 7,25.
1,25
- 0,35
h-:,Jt5:30cm.
1
Prh de reuient
i
g,zt 1580F I
0,31 6200 F i
T .t
l
Cas2. 7,45.
-B -
I
I
I
^*_ 0,85. I
I
,,_ 0,85
,L
1,,15
-2 : 0,30 m.
I
I
I
ht: 0,20 m. I
I
I
c:3m, á:1150m.
h
- d, = ryfl :'0,60 rn:
Prenonsñ:70cm.
nlL
11
60 000 (3,00
g x 0,60
0,60)
- : 30 000 kg.
-
60 000 (1,50 0,30)
F!:
x -
8 0,60 : 1b 000 kg.
Eremple de calcul.
Soit un poteau 36 x 36 portant g0 t, so/ d 1,5 kg/cme.
Nous prendíons une semell" (fig. II-95).
-
S.: 6,30 m2.
90 000
p: os 000
: 1,43 kg/cm2 < 1,5.
I]ro. II-95.
128 TRAITE DE BETON ARME _ III
t# : 26700 kg.
Espacement uniforme :
SEMELLE ISOLÉE 729
-->Í
Frc. II-96.
Dr-
L'effort radial dans l'élément cle cerce d.s : aO ,
. ".t
/-. D
Nrrs,:ry oo: / -roo.
Jo
130 'r'tt,U'r'É O¡ ,IJIJ]'ON AITMU _ IIT
Ona:
d-F
clP
: P.
4
4P X
dP: trI)- CIS.
el, :
ND
2
d0:ffi, x3x8do
/1 t) D3
: PD dO
6 nho
P
D'oü : N :
3 zcfto
La l"ension des cerces esb donc : -
ND PD
t-2
b zclto
ÓF
dFn
Itl
7 o ,x
lÍ
tr¡c. II-97.
t : P (D-d)
,r,
fi@-¡) -
, P,
zrc'
SEMELLE ISOLÉE 131
4p dr f'/,.z-i'
trl)zhu ',)oI
--l-i--r-',r*
,
dY
u"a
u : 2p(Rr_
l:'Dlho
*z¡dr
L'eflort .,r. t., aciers les plus tendus (r : 0) est, par unité de longueur :
2PR2: P : P (D-d)
tr D2 ') jrlh '2 n {h ¿'t'
-
En comparant avec F, on voib que la tension maxima esb les 3/2 de la
tension moyenne.
Si on tient compte du frottement :
que la rupl.ure esb arnenéc par les armatures mais jarnais pal' un
taux-Il¿ exccssif.
qr-r'il y tr quelquefois poinqonncrncnb; lorsque la condit,ion :
-
h-d'
csl, s¿rLisl¿riLc, Ic cocflicicnt rlc súcrrli[ó lu ¡luirrr;orute¡rtc¡lL csL:tu ntoirts ógll
¿-t J.
rr- tD-
P !
r
- TcR2' -^,
'ut' -P-]R'-!J
R2
2Pxp .' 1 P
t' -' 7!/itr [s] z. '
^P -
2 n_ll¿ Lgr z
C'est donc unc prcssion consl.anbe, e)lc permcl.Lra dc prévoir lcs cerccs
comme pour un réservoir circulaire, elles
diminueront évidemment d'importance lors-
qu'on se rapprochera du pied du poteau. Les
aciers des poteaux, solidement frettés á leur
pied seront engagés dans le cóne sur une lon-
gueur suflisante pour résister par adhérence.
Les génératrices seront placées vers l'intérieur. I"rc. II- I 00.
Pour éviter le poinqonnemenL par Ie poteau
du loncl clu cOne, on lc munira cl'un cluaclrillagc (lig. 1/-98).
Pour lc calcul cles contraintes, il suflil, cle remplacer dans les forlnulcs q¡i
1rr'út:[rdcrrl. /) pltl la valcrrr' ¡),,,,,,,,, )1 tLb.
CcLLo l:rr¡ou siru¡rlc d'o1-lót'cr csL pcssiurisLc prrisrltrc pmon rlc s0 ploriuil,
qu'cn rivc dc Ia scmcllc.
Il cxisLc un autre moycn clc réaliser une fondal.ion de pol.eau souruis á
son pictl á un lnomcnl, de flcxion. C'csl, de solidariser cleux sernellcs isolées
par une potrl.r'e sur laquelle le poteau prend appui ({ig, II-102).
Si /r et r'1.{ sont I'cffort ct le moment en pied de poteau, et si les semelles
carróes dc có1.é A sont distantes de L d'axe en axe, on a:
EfIorl. maximum sur Llne setnelle :
R'
PMt__.
2tL
l,lfl'orL lrriuirrrurn :
P
:2-T' X,I
rte x toñ
-f a RL/cut',
Ir
L
l,
l2
J
Frc. II-105. Frc. II-106.
e*:ÉM- et er:É.M,,
Selon ces valeurs, et par suite Ia posiLion de la force P, il y a quatre
zones á considérer (fig. r r-103).
Zone 1 .' L'axe neutre découpe un triangle (fig. II-704,\.
Zone II .' L'axe neutre découpe un brapéze (fig. II-705,\.
Zone III .' L'axe neutre découpe un penl.agone ([9. II-106).
Zone IV .' L'axe neutre sort de la section.
\
0,25
q6 q7 0,18 0,19 0,20 0?t 0/2 0,23
to,2s
ABAQUEIfi
0,2+
T# I 0,2+
0,23
0,23
0,22
0,22
0,21
0,21
n,20
0,20
0,19
qle
0,18
qr8
0,17 o,l7
0,1 6
gr6
0,'ts q15
o,1+
0,1 +
0,13 gl3 F
o,12
§
0,12 %
s
q11 0,11 §
§
o,lo 0,10
o, og
0, u8 0,08
o,o7 0,07
o, oE
0i 05
O/01+
0,03
o,02
o,0t
0,0
0,17 918 0,19 010 0,21 0,22 0]3 q2+ 0,2s
ualeurs de I
Frc.lII-107.
Slr]\{1.)l-LU ISOLÉ[: 137
Cas IlI.
P
/iu l' [;h'
l-¿
: [ (1, n). Abaque figure. I I-107.
t
q : Ío
-h' 'fl : U_o.
lt
P: bh
P
(r ++ *+)
D) SEMELLE EXCENTREE
I
f) Semelles ercentrées.
IJne semelle est excentrée lorsque la résultante des eflorts verticaux
ne coincide pds avec'le céntre de gravilé de la semeue (fg: Il-l7s).'
ll
ii
138 .I'IIAI'l'E DE BÉ'I'ON ¿\I]MÉ _ III
L'équilibre exige que la résultante des pressions sur le terrain soit égale
eL directernent opposée á l'effort vertical agissant sur lepol.eau-par consé-
quent, la réparl.ition des pressions sur Ie terrain ne peut étre uniforme; elle
sera évidemmenl. maximum du cóté opposé au débord de la sernelle La
-.
loi dc ró1larl,i[.ion de ccs prcssions esl, absolumenl, inconnue, on sait seulement
c1u'elle est foncl"ion des déformabilibés et de la semelie et du terrain mais
s'ii s'agit, comme c'est le cas la plupart du temps, de semelles trés- rigides
4P
d'oü : P*: 'Ja'
P*:i P \1+t)
/, 6v\ eL :TP
l-a
P* (1 - ?),
aveC: Y : - 2'
Ptretí^'I
Par conséquent une semelle ercentrée ne peut iamais diminuer les pressíons
sur le sol.
II faut noter cependant, qu'en fait, les considérations qui précédenb
sont probablement pessimistes. Elles reposent tout enl"iéres sur un sol
admis élasLique et sc cléforrnanL colllme l.c',I, cc qui lirnil.c, colnrno nous l'¿rvous
vu, Il largeur' 11¡il¡r ttc l¿t sctttcllc uux 3/2 clo l¿r dilucnsiotr tlrL poi.cau. i\'Inis,
pratiquement, eu égard aux possibilil.és de fluage du terrain, il peul, se laire
que I'écrébage sous le point le plus chargé se produise, ce qtii peut perrnettre
d'ul.ilisel une lalgeur cle semolle trés sup(l-
o
.)
rleüIe & a
¿
O.
u: 16 22 100 cm.
ona:
b'
T
: 4,10 3,25 2,78 2,42 2,00 1,q0.
to
i lrJ
poteau et sem.elle ([0. fI--I16). On constitue ttinsi ntt.' §t-rl'tr' tk' ],ortiqttt'
ietroussé; i1\ec un retroussement sul)isriil\ll\r.'I1t gNntl. I:r \>ltSSitri\ s\ll' ic So\
peut étre ce que I'on désire. I
ilr.:p x i:plffit-")
D'oit : '
q:Y4:: 1Llu)-:4
- 3 EI - 3ll,{ L3 (p" - p¿) '
L- *l,1.
La rotal"ion de la semelle vauL :
D'oü :
^ , KlshhP:36Er'
/la
: P "\r -T
P" Ll,
[,F 1+l I iJ
t,
Y
1 a
r:P:xn 2 -T
1+p
Le calcul courant que nous avons exposé donne pour pc :
P" :2=-:
- 3al,
C'est en général une valeur trop grande, c'est éviclent, puisque les défor-
ma'tions clu sol et du potcau onb été négligées.
Si le poteau est incastré en A,Ia bhéorie esl, encore bonne, tnais dans
l'équation-(3), il faüt compter un ft fictif égal aux trois quarts de h réel.
I
9 : 4,17'
¡
Pc: 14,6 t/mz.
Pa:-3,7Lfmz.
I
/ ? : 1,39 t.
/
Ma:7,79x5:6,95t/m.
p, négatif est admissible puisque la semelle donne de haut en L¡as
2x30
Pc: f 0,- 3dX,:33,3t/ml
et, avec extension possible :
30/ 6x 1,20\
:17
Pc:2-fu (1 + ff) tlmi.
Pa:-7,0tfm2.
Ce qui montrc que les pressions réelles Sont, en fait, inférierlres á ce que
donne le calcul couranb.
Le poteau doit résister en plus de la charge verticale : 30 t, au rnornenL
dc flexion : M¡¡ :6,95 tm.
Otr llcuL itrrssi ltvoir ltfl'ltirt: it rlcs soltrclles cxccntrócs dans deux sens,
146 .I'IIAI.TÉ D]] I]É'r'oN ARMú _ III
c't:sl.lc cas tlcs poLcattx cl'rtnQlc (lir¡. II-12úr). lillcs uc
l)cuvcnl,, l.hóoliqtrcurc¡L,
n'absorhcr tluc dcs cflorl.s l.rós faiblcs. On s'en l,irc pratiquernent á i'aicle clc
pnil.s n-rassifs.
c) Poutraison cn l¡asutlc. Il es[. encore pos-
silile dc s'Lrn Lirer, glicc i - une poul,r'aisor en
b¿rscule équilibranb I'efforL excentré sur la semelle
par une poul.re réagissanb sur un poleau ou un mur
cle t'eicntl inttl-icur (f r7. I I-121).
a
b'
n'Iontrnt or¿
7n 8 1,t ¿\ 10
Libage de pierrc. 8 ¿'r 10 10 ¿\ 20
ivJagonnerie de briques 4¿\ 8 8t16
Béton de charlx hydraulique :
Dosage 1l-r0 kg 6
200 kg 8
Béton de ciment de laitier á la chaux ou liant á magonner
Dosage 200 kg 72
250 kg 15
Béton de cimcnt á magonner ou ciment de laitier au clinker
Dosage 250 kg 20
300 kg 25
Lr
tt _, á3a.
Une bonne valeur esL : -Ff : 2,5 a
On peut aussi, comlne pour la semelle trapézoidale, prenclrc :
[[ , il r:rrr,
ou: ÍI:#*5cm
qui est la condibion de non-poingonnemenl..
L'acier longitudinal se calcule comme les semelles rigides á bielles
comprimées. Quelques barres en l'éparl,ibion complétent le quadrillage.
On peut avoir á réaliser des semelles excentrées (fg. II-123), elles se
ialculenb alors comme nous l'avons vu dans le paragráphe les concernant.
Nous rappelons que :
o o
.J
A':ñ-A z rnaxirnum, b':; D maximum.
148 | TRArrÉ DE BÉToN ARMÉ - rrr
n
§
Fro. II-126.
CI]AIN.'\GE DI]S SI]MDLLES ISOLÉES 149
ce qLli cons[itue un point clur', et que, d'autre parl., le sol sur le.quel elles
rei:osent peut étre inégalement déforrnable. De plus, les surcharges sonI la
plupart ciu temps variables d'un poinb á un autre. :
Dans ces conditions, tout calcul ne peut étre qu'illusoire.
II n'y a, par ailleurs, pas d'inconvónients majeurs á tolérer une fissu-
raLion, méme irnportante de ces chainages, étanl, donni: que rnéme en
cet état ils resbent apl"es á assurer le rólesd'entretoisenrent qui leur est
dévolu.
Dans lcrs Lcrrains moyens c',1 consistanl"s, il n'y a pas cl'inconvénicnL
á les supprirner, puisque I'on peub oompl.er clans ce. cas srlr les eflel"s dcr butéer
sur le berrain el. sur le frobben-rent.
ll cn csl" do nrOrnc, ntóruc cn I]1nuv¿Iis l,crrttirt, si lc s<ll uu-rlcssrrs clr.s
semelles cornporte un revéternen.b bél.onné armé conbinu qui rend inutile
Lou l. au l.re en brc Loiselnc'n 1".
Si lc sol esl. Lrés nrauvais, les scluellcs cleviennenl. brüs larges el. l.enclcnl.
á occuperboub l'entraxe des poteaux. On a alors aflaire á un ¡'adi¿r' général
occupant toube Ia surface du bábimenl". Dans cerbains cas de sols vaseux, on
a méme été conduit á établir des radiers gónéraux débordanL largemi:nl,
l'emprise du bátiment par consoles et dalles extérieures.
L'ensemble travaille comme un plancher renversé.
Cet[e solution du radier général est,la plupart clu l,entps, nne excellente
solution apportée á un probléme de fondation. Elle est suscepbible de r'éduire
au maximum les désordres ultérieurs á craindre en raison de tassements
éventuels.
Toul,efois, sul dcr trós nrauvais l.cn'ains (vases molles) pouvanl. [assóri
trés difléremment d'un poinb á un aubre, elle n'évibe pas le risques cl'inclinai-
sons imporl.antes du radier : Ie cas des moulins de Tunis qui se sonL inclinés
á 120 est bien classique. Cet inconvénient limite l'emploi des radiers généraux
á cles'berrains pas trop martvais; ils cloivent étre éviLés dans lcs sols trtis
courpressiblcs: l¿t l'ccltct'cllc tl u l¡orr sol ¡rar lluils cL ¡rieux csL, tLrns Lrc cAS,
la meilleure solution.
On doil. prc'nclre garcle attssi á la prósence possible, ell un ou ;llnsir.urs
endroibs du radier, de points durs (lentilles de terrain résisbanl-, roches, etc...),
att droit desquels les'Lassemenbs seronb lirnitirs. Des conccn[.rabions de
r'óacLions clu scll sc lrrrtrlrrironl, cn cos r'óeions avcc, conuno corrsóqtrcncc,
cles eflorts dc¡ flexion non prrlvus l"rüs imporLanLs, suscep[.ibles clcl ronrpre le
radier. Les anciennes fondations pouvan[ exister sous un radier á consLruire
sont, á ce titre, des clangers cer[ains : on doit absohtrnent les enletrer avant
cle fonder dessus en radier général.
, , Il est possiltle de. réduire, dans unc cerbaine nlesul'e, les risques de
cltiversements:en centrant la résultanle des charges qui sollicil.enb le raclier
sur celui-ci, c'est-á-cljre en faisant coinciclcr la rósultan[e cles charges clc hauL
cn ltas avec la r(rsull,an[c'. c]es sous-prcssions clLr Lcl-rain rl'a¡t¡-lui sur lc t'aclier.
( itrtitttt¡. llt\lott rrrllrrl. JI [, (i.
I
il
ll
l
Le radier béton armé s'exécul,e toujours, conlllle les semeiles, sur une
sous-couche de béton rnaigre, ou bébon de propreté de 5 á 10 crn d'épaisseur.
Nous n'éLudierons dans ce oui suib ouc [es,radiers.cons[mits sur un sol
scc non noyó. Les iuveiagé§'(iadicrs éta'nctieií'óá,i§t-ñrits clans une nappe
cl'eau seront vus á un chapitre spécial.
De toute fagon, le raclier général est toujoLrrs un mode coütteux de
It¡nd¿'Iion; il no Se clúfcnd guirrr óconoruicluenrr:nt, sauI llien crnLenclu s'il cloiL
constrt.uel Ie fond d'nn cuvelage él"anche.
Le radier simple serb á fonder deux rnurs ou deux files cie pol.eaux
(/is. II-127). /,,
Le ratlicr générul inLóre'sse les murs cl, les pol.eaux cle l,ouL un l¡loc
d'immeubl" (fig. I I-128).
,27 I
7
v ,
,
Iirc. II-127. Frc. II-l28.
A) LE RADIER SI]VIPLE
Fro. II-129.
152 .IRAITÉ DE BÉTON ARMÉ _ III
II-130.
Ijro. II-130. Fra. II-131.
flexion récluits des deux tiers par rapport á la poutre de rnéme portée). On
peut aussi re prévoir que des poutres transversales, le hourrdis sera plus épais,
mais I'exécntion nécessibera moins de ruain-d'celrvl'e.
Il y a deux clispositions possibies pour le hourdis : soib dans Ie plan
inférieur des neruures, soit dans Le plan supérieur; la premiére solution est la
lllus logique, seule elle constitue la véritable travure renversée pour Ia
constiLul"ion de I'aire clu bábiment, par conbre, on ne peut laisser les nervures
en saillie, il far-rt alors remplir les intervalles et araser l'aire á niveau. C'est
précisémerrt dans le but d'évil"er cette opération que i'on a fait des hourdis á la
partic sn¡lórieure des nervures. Ce n'esl, pas á conseiller car ce n'est pas éco-
non'ric¡ucr, le hourclis se trouvc ¿\ la hauteur de la partie tendue cle la poutre,
ccllc-ci n'cst clonc llas calcLrlóel en secLion,[, rnais cn scction rec[angulaire;
d'aut,re part, il faul" que les fers du hourdis passent sous les fers tendus de la
nervure, ce qui nécessite une clalle plus épaisse ([g. II-131); enfin le travail
de l"crrasselnenI cst plus clélical. el" la construction des poutres pltrs coüLeuse,
car cllo nticcssil-e rrn coffragt'. pcrdrr (.ioues elc la poutre).
27.
- LE RADTER VOUTÉ 1ng. ir-r:z¡ r
adrnetbre que les por-rssées sont Lransrnises par des poutres inclinées tninces,
constituées par la voüte elle-méme á ses retombées. La fléphe de ces voütes
I
Poutre
II-132.
Frc. II-132. FIc. II-133.
Frc. II-L35.
e
\
'2
28. - LE RADIER PORT¡QUE
Dans les trois types que nous venons d'exarniner, le radier est indépen-
dant (tout au rnoins du point dc vue étude) de la sbrucbure clu báLiment
qu'il supporbe, mais on peut solidariser celle-ci avec celle du radier.
L'ensemble se comporte alors comme un portique renversé, encastré
ou alticulé snr le plancher et d'une grande rigidité.
B) LE RADIER GENERAL.
A partir du radier sirnple, on a imaginé et exécuté diflérents types de
radiers généraux :
lr¡c. II-136.
Le calcul se conduit comrne pour une semelle conl,inue sous deux poteaux
(§ 13), nous n'y revienclrons pas :
Figttre II-43 .' cas d'un trés mauvais terrain.
Figure II-44 .' cas d'un terrain moyen.
Pratiquement, et trés généralement, on calcule comrne si la sous-pression
était uniformémenb répartie (fig. II-a7), ce qui est prudent du point de vue
contrainLes dans le radier. Et, d'autre part, il semble bien que méme si au
début de la mise en charge de Ia construction, on puisse avoir affaire á des
contraintes sur le sol plus élevées (fig. Il-aq, Ies phénoménes d'écpgiqpg.T§¡,..{,:
plastique, de fluage du sol chargé, conduisent r'apidernent á un éói'etage'd€, - '
ces pointes, donc'á un foncl.ionnement du radier conforme aux calculs.
CALCUL DES RADIERS SIMPLES 155
Eremple de calcul : /i
Soit d.eur murs 0,30 ttl cn magonnerie, d.istants de 2,90/rt d'aÍe en aÍ'e,
cle
Frc. II-137.
Sur le sol :
22 500
100 )< 400
: 0,565 kg/crn2 < 0,600 kg/crn2.
000 x
tÍ r-r
-o-'4o ::4oo ligr,.
En travée :
,}
U
-r j ,
r)
21 - I cur, Z
6
- X 21 : 18 cnr.
4 r{(i0
l¡ uJ 8 - 20 950 I<g'
Rt
2x 26950
: 58 lic/cm2
100x9
26 950
(,)'
1 .140
18,6 cmz, soit 10 o 16 rnm/rn.
400
a' 18,6 ', ': 1,5 cnrr.
4j60-
Soil.:5<c 8 rnnr/rn.
7",,,,"
5 000 x 2,90
7 2:r0 liu.
2
Cisaillement :
7 250
t :100x1g:4l<g/crn2.
Au rcstarcl rlrL r'ügloruenL clc 1934, c'csL unc conLlajnLc acccpLable sans
ótriers puisc¡ue inférieure á :
ffi :
1.')
7'2 kg/t'nr2'
P¿u'ct¡ntlrr, crr Loule liguer.rl cL sclou lcs r'üglcs cluL ]lóLon anrtú r15, il latrl"
des étriers puisque :
7',2
{}lo-Y,a:3,6. 1
? : 8460 :
us 4-860
7,71.
pI', '
'MI3 :-8- ry
Mometrb maximum en travée :
1,T f , : p12
i6F'
En régime plastique, avec K: 5, nos courlles (tome II) donnent :
Or, prendra :
pl' pl'
X,I.t
16.
pI'
En régime plastique, dans la premlére travée : 11
, dans la cleuxiéme
»lr
Lravéc: Z+.
On prendra :
!, I 't',
., -- pl'
'tln : -pl'
-o J:t-
Soit tlctt:t: ¡¡.¡¿¡¡'.s r/rr 0,20 lll ut bélon rtnné de,'[ ur rl'aru¿t ('rL o:t:c, cltat'qés d
12 000 ltg cltac:un puL núlrc ([ig. I1-139). Le Lt:rrttitt ¡tcttLporter'0,500lig/cm].
6,00
Frc. II-130.
(l) Lc calcul cll plasticil-ó dc t'tr¡rl-rrlc rlcs sysLirrrrcs hyltcrsLaLiqucs crr ltóLon ¿rrrnó:
'l'ecltttique dcs Trauaut, nov., déc, 19513; janv., fór,. et rn¿ll's, ¿Lvril-195il.
160 'rnarr'É ori nÉroN anr'rÉ - ur
Chargc tol,ale cl'une bande de radier de 1 m de largeur :
29 000
l., ooo
: 5'80 m'
6,00 4,20
- : 0,90 m.
M- 4 000 x 1,95'
: 1 520 kgm.
10
A/I -- 1 520 x 13
: 1 000 ligrn.
10
M :1520 x 12
: 1270 kgrn.
x/r:1b20 x 13:8ookgm.
Dans ra uuartrieme bravée :
: 635 kgm.
CALCUL DES RADIERS SIMPLES 161
r¡ : ffi :
15 e5o kg, -Rb : frf+# : 05 kg/c,re.
(,)',
850
15 r r ^-.^' r^ - ro
: I 440 : ctn2, 10 b 12 mm/m
11 --/- ^- chapeaux'
en ^t ^-
{ 1'56'z:11b0rig,r.
A,,r: ¿ooo8,5
c[ ]es suivanLs.
Dans la prerniére travée :
¿ ooo 1,95'!
r[ : ]<
8 - 1 1bo : 760 ]<grn
voit que les chiffres sont trés voisins des précédents. Si on avail, fait
On
clroix dt calcul plaslique, on aurait pu admettre l'éqalisation des momenls
sur apptri et cn travóe dans la parl.ic courantc, c'csl"-á-clire s¿¡r up¡tui ct cn
lrauée d parlír du deunitmc up¡tni :
ooo
dÍ : '1
-x
tb
l
'95r : g55 kgrn.
Coupe longrtudinale ,É
-)- 9)
4' ri
.i
F.]
L,t.
ñ
trj.
a
z
Frc. II-140.
( (( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( ( r ( { ( ( ( ( ( ( ( \ (( I ( (( ( ( ( ( ( ( (( ( (( ( ( t({((
CALCUL TJÉ]S R.A.DIERS SIMPLES 163
_ +000 x
/
1,
'tt
1.952 _ 955
2
: 7 440 kgm.
8
En travée :
.11 : 8 800 8i S,SO'
3 560 : 12 290 kgm.
-
'I',c:880t) x 0,90 : 7 920 kg.
To :8800 x 3.80
: 16 750 kg.
2
Avec :
)'I : 72,290 kg-, b : 25, lt : 70, h' : 65.
co -4g 12tnm:4,55cmz.
co':8g16ulnt:16crn2.
Le calcul donne :
Ra : 6tr kg/cmr eL Rn' : 1 400 kg/crn2.
Périrnébre de 4 g 16 mm : 20 crn.
Contrainte d'adhérence :
1)
Ru,t :
16 750
: 1[,7 kg¡cnrr.
2-0-r-86
La poutre sous mul ABCD est á calculer comme nous l'avons vlr pour Ia
semelle conbinue évidée (ftl. II-34).
La figure II-140 clonne la disposil"ion clu ferraillage.
10,1 l'riArrÉ Dn BÉ'r'oN .urprÉ - rrr
r\t
v : Sf Plccrs r.'
La conLrainl"e ck¡ compression esl. :
R¿, : o'
lft1,
c étanI l'épaisseur:.cle la voübe aux reins.
Q esb égalernent l'eflorb sollicitant en flexion la poutre de retotnbée
Itorizc¡n Lalr.
Si c'esb l'écarteurent cles l.iranl,s, la l.raction clans ceux-ci esL:
T: Qe,.
Dmmple rle caluil :
l'itl¡llcrrorrs lc clrs ¡rr'ócótlcrrrrrtcrtl, LLI¡iLú ctt l'¿ttlict'ltt't'r,ttl'ú:
o : 4 000 x 4,20'
14 750 kg.
Bx0,60
14 750
o' - ffi:16'loo kg.
16 400
: 73,7 kg/crn].
R¿,
100 x 12
(]]\LCLIL 1)DS IiAI)II;]¡IS IJfMPI,t'S 105
un Jre Ltin closé á 300 kg suilira avoo Lln sirupkr clLraclrillaucr B r.1 8 Itrrrr/rrr.
T: 74 750i x 3,50 : 51 600 kg.
,
co' : 5ll-4[6
600
: 35'8 cnt2' soiL 8 o 25 nn'
Dans la poutre de retombée horizontale, nous aurons :
aux appuis
- :
-
1t1 100
0,90
: 2-ñx 16800
x-n- : 3o l<g/crne
t.¡', 16 800
1,7 Cm2, 6s76mm.
.7440 - 1 SOit
En travée :
.: t7.7
ú)' -+¿ : 5,9 crn2, soit 3 o 16 mm.
_,r 0 90
+-r---l--
dLq¡ltli l_i,'i
'Qqq4ryttáge_
8 y'' I ntrn¡t.trr
ljrc. I [-14 1.
166 ,
rnerrÉ e eÉroN enuÉ - rrr
( lisrr illt'rr tcu l,
Irrc. II-144.
u) l,c:: pilius sonl ¿Uulu¡rcnl t'lurrgc.s. En gónérzrl la lignc cle charec est
- avec maxirnum au rlroil. clcs
ondulóe
piliers (fit. II-1lS¡.
Nous avons dil. que I'on simplifiait
en admebtant une répartition uniforme
des sous-pressions : ce faisant on ne
sacrifie pas la sécurité. Cependant, cer-
trrc. II-145. l"ains consLructeurs utilisenb un calcul
plus qui admcl. uno réac-
opl-in-risl"e.
Liou Lliangulaire au droiL des lrotcaux. Airrsi ligtu'e II-146.
Fro. II-146.
cALCUL Drrs RADrEns cÉNÉneux 169
Poütre A :
Mo L 0,062 38 Ph x
Poutre B :
I
avec :
I
I
La réacLion rnoyenne sur le hourclis esl. :
I
I
P
I
l
p- : lrlr'
I
I
I
i
l¿r réaction nlaximurn sur Ie l,errain valanL le double :
l
I .0, J,O'
II-747.
170 rnarrÉ oB eÉroN ,rnnÉ - rrr
d a b
ie
I
I AB
---l
Prl i-; .P,
----l
I
DC (
I
»
Po
',
dt--- !:- L
d
lttenl- qui ¡trrrrvcnl, dbrc rlangcrcuses ru tnoins clLr ltoinL dc vuc r!t.urrcllóil,ti
l)Íu' cx(rn¡rlt', si¡roll «lrr lloiu[. t[t' vut: rúsisl.lrtrcc.
Lc calcul pcut se laire cn poul"res continues avec les charges ainsi
définies (ftU. II-1a9). On siurplilie, généralernenb ces calculs en opérant ainsi.
Pour évaluer la charge portóe par la poutre AB, ot adrnet que les charges
des cleux poLeaux A eL B se réparbissenb sur le rectanglc abcd d'aire S.
Sons pression :
l) )-D ,
g:1LS3, p:iqd,
la charge totale sLrr AB est celle du losange hachuré. Etant donné les appuis
sur poteaux et Ia continuité de la nervure de part et d'autre des poteaux,
on adrncttra I'encastrerncnt conplcl..
Si / esl, la longueur AB, on a aux appuis :
Mrt - ?, (#)'
en travéc :
Mr- 23 /\xrpl'¡)'
Dans le cas d'appuis sur d'autres poutres, il faudrait ne compter que sur
un demi-encastremenb.
La sous-pression moyenne chargeant le panneau ABCD de surface S,
sera (fg. II-148).
_ PL:-Pz-l-PsiP+
Pt: s '
ou surface abcrl l- 4 S,
*-.
CALCUL DES RADIERS GDNERAUX 17l
d'oü :
I
I
I
,/t I
¡-l'
'i'!
I
..)=--
lil!r
Fro. II-150.
P:
"!t
('* Y + i) 6 r:"\
Uis.II-150).
' Le radier se calcule alors dans son ensemble, comme doublernent fléchi
clans les deux directions a et ó.
Dans toute section S, I'eflort Lranchanl, el, ie moment cle flexion valen[ :
T:); P- ¡t dr,
Í,.
E
Le calcul esl.le méme que pour un seul berceau; les poutres de retombées
nc sont nécessaires qu'aux extrémités si les portées et les fléchcs sonL égales
clans les cliffórenl.cs l"ravóes; lcs l,iranl"s, nécessil.és par Ies travées extrémes,
doivent bien enl.enclu couvrir toutes les Lravées, z\ moins que les butées
cl'exl"rémités sufliscnl. pour écluilibrer les poussées des voütes, auquel cao
les tiranLs peuvent étre supprimés.
N{ais, llrórnt'¡lottt'clcs voüLcs rl'intiglltrs ouvcrLurrrs, on lloul, r'ú¿rliscl:
l'i'galiLó tlcs poussées ptrrmel"L¿rnL cle supplimer les pouLres de retombées.
Si, par exemple, Ies caractérisl.iques cle deux voütes voisines sont :
I et l' ouvertures;
f cL [' fléches.
pl''
a:Büf ct Q': 8r'
Ilcrivarrl. que: Q : Q',
f' : f .
tt2
on obl.ient :
¿,
Irro. II-151.
CALCUL DIIS I1^DIDnS GrrXÉtr,tUX I /J
Fro. II-152.
I
i
c) Questions diverses.
i
i
36. - JOINTS DE TASSEMENTS. - COUPURES
Nous avons dib qu'en cas de trés g-randes variaLions dc'. chrrges cles
pobeaux voisins, iI fallait constituet'cles groupernenLs de po[eaux á r'aclitrts
inclópcndants qLri Jrouvaicnt ioucr lihrcnrenl. sans ótre cAusc rlc rlósortlrcs
tl¿rns la consbrucbion.
Une précaution sernblablc est á prendre, méme si les polcaux son[
égalemenb chargés, pour les radiers de grande surface. Dans ce cas, on peuL
craindrc cn cflcL dcs varial-ions rlo sLnrcLurc rlans lc sol dc lonrla[,ion, (:ausc
rlo Lasscmr.rnl,s cliflórenl.s aux divers poinl.s cle la constructiotr. On tttónage
alors des coupures constituanb des joinl,s qui permet[ent cles t¿rsscurcnts
dillérenl,s de clcux éléments voisins, sans dósordrc (fg. II-153).
Dans des cas scmblables, on a quclcluelois ul-ilisé un rnoycn orie-inal
cronsisLanL ir cr'ócr sous lo llil,inrcnL, ltu dloiL dc l¿r couchc rrrincrc porrvlrut
tasscr, une couche de l-erre rapportée ¿\ trc\s forI l,asscmcnl,, étudiée de lagon
:'r ¡tl:rlisc¡ I'rrnif'o¡¡rilti rlc Ilrsst¡r¡elrl, s¡l' [.¡rr[,t¡ l1 lrl¡grrcr¡' r]e lrt tronslrur:lion.
Orr lr ¡rrr cvilct'¿tinsi lc.ioilrl, ou titron«rrtist'r'ttttr'l'onrllrIiort sttt'¡lit'ttx sttt'llr
coLrche irrrrnnablc ([ig. I l-1 54).
MUNS CONTINUS
Q60m3
o,5o
o,+o 0, +0
§ N
o, 1o 0,10
0,08
0:06
0:0+
0 t02
zu
20 30
30 40
40 50 tm
Charge.s'px L ert tonne.¡ tttátre
OSS ATU R E
ot'70
0,7Qm3
0,60 o,6o
0,50 0,50
_ 0,+0 0,40 i_
E
o
'qJ ;-E
§ 0,30 0,30 §
o
.0)
\
0,20 010
o,1o 010
0;08
0.0 6
o:o+
0:,02
o2+B8lo 20 30 +o so 70j rn
Charges p x L en tonnes métre
MURS CONTINUS
1, 50 1,S0 m2
'1,tlo 1,+O
't,30 1,3 0
1.20 1,20
1,10 1,1 0
1,00 1)00
090 m 0p0
0,80
|
$ o,ao É
§ o,zo o,7o L
8 o,eo 0,60 $r
q50 0,50 §
o,4o o,+0 €
0,30 0,3 o
o,20 0,20
o, l0 0,1 o
0246810 20 30 +0 50 70L m
Charges px L entonnesmétre
OSSATU R E
l/ 80
1,70
,t,80
f,50
1,40
1,30
1,20
1,1 0
N
qJ ,roo E
qro
.F E
tt
qro
b
o,zo §.
0,60 §
0,50
\)
-a
q40
o,3o
o,2o 0
q10
o246A1o 20 30 40 50
Cha rges p x L en tonnes mét¡e
Frc. II-156.
776 TRAITE DE BETON ARME _ III
MUNS CONTINUS
50 kg
+0 -t-l-l-l-l++ +0
W,
30 30t
c_
.q)
\o
ffiW+ .f
Cr¡
2o ..
qJ
U
\
10 10
o8
06
Olr
o2
02¡l 68lO 20 30 +0 50 70t m
Charges p x L en tnnnes rnátra
OSSATURE
C.
§+o
Q
E
\ it
Er¡
q-
o
q
\
ge+G81il 2g 30 +o 50
Ii'ro. II-157.
-
AVANI-PttOJE'f DE ITADIER GENIIRAL 177
l,t.s DocunrcnLs R. Ii. E. tr. ont publió cles allaques penneL[anL le ca]cul
rapicle des r¡tranl.ités de matóriaux (béLon, acier, coflrtrges), néccss¿rires á
I'exdcut.ion rlcs radicrs '. plcu..s ou co¿¿¡'ács cn loncl"ion tlu proclui[ ¡r )( L cn
tonnes llal rnótle, avec :
XP
-Y--S
oü )P est Ia résultante totale des charges et S la surface totale clu radier :
et l.-, Iz .... . 1, sont les portées moyennes des surfaces éIémentaires 51,
s2 .....sr,.
Les fiottres II-755, 1L156 et II-157 reproduisent les abaques en quesl"ion
pour les cas : murs continus et ossature en béton.
I-enl'exarnen est frnctueux :
Ies c¡uanl.ités de béton sont ¿\ peu prés indépendantes clu type de
- : plans ou courbes;
raclier
les radiers courbes procnrent une cerLaine économie d'acier :
-n{urs continus : de 15 ir25 %.
Ossature : rlc 5 r\ 10 /n.
l'(lcorlornie cle collrzrgc esl" consiclór'alllc ¿lvcc lcs raclicls courbcs :
cle 50- á 80 %.
D'une lagon générale, les racliers sous ossaLurc sont plns cofitcLlx quc
sous r]lurs porteurs: c'esl, I'incidence cles poutres raiclisseuses sorrs poLearrx.
I-clrst¡uc lrr bon sol csl, á grartde prolontlour'(> 2,50 ru), il I¿ruL allrrr lo
chercher yrour fonder lá oü il est, gráce á un certain nombre de poinl;s d'appui,
appelés puits, reliés par des arcs en magonnerie ou des poulres en béton urmé
('I slu' lc'sr¡rrt'ls r»n const.l'uit. ltrs n)urs.
(lcs ¡rrrit,s sonl" ¡rlacis :
- - ¿\lous lc'.s anglcs el. á l.oLrl,cs lcs inLersecLions clc rttttrs;
_- sous tous les points d'appui isolés.
778 TRArrÉ DE BÉ,roN ARMÉ - rrr
Lcs liaisons enl,r'e puiLs,sonL consl,il"uócs par dcs poul"rcs eu l.¡ciLou ¿runó
dc glanclo inclLic, soil, de h¿nrl.eur constanLc, clettx nxppcs (l'ArttutLr¡r'r.s trL
rltrs (rtlicls, soit, rlc lutu Lcrrt' vrtt'ialrlc li inLuttlos cit'crtllrit'c.
Ln lilisorr tlcs ¡lrriLs cl, tlcs ¡otrLrcs sc laiL, st¡it ¿\ I'aiclo clo bat'rcs llrl.l"anl.es
recourbées dans la poutre (/ig. II-159), soit de cadres (ft7. II-160). On a
Fro. II-159.
LES PUITS DE FONDATION ' \79
Ionclú aussi snr puits trés espacés avec liaisons en pttutres cle grande portée
en échelle, Lriangulées ou á bendeurs (fi7. II-161). . )
On peut aussi réaliser la liaison par des arcs en maQonnerie cle l'épaisseur
FIc. II-160.
clti nrrrr ¿i souLenir (liq. II-162). Les ¡roussócs sonb absorbóes pal cles tiranl.s
en bd'ton amré supportant de plus, en flexion, la magonnerie de lemplissage
cotnprise entre l'arc et le tiranb. Les reLombées des arcs sont généralemenb
inclinées á 30o.
Certains constructeurs admettent, á jusLe til,re, qu'il n'est pas nécessaire
cle construire efTectivement un arc pour pollvoir bénéficiel de l'efleb voübe.
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Led.l.rrir-u t
FIc. I l-102.
180 TRAITÉ DE BÉToN ARMÉ _ III
l-c tlocutncnl. ll. E. ll. If. adruel, ceil"e possibilité lorsque l.rois conclitions
sont simull"anément réalisées :
n) Disl.ance entre axes de pr*r inférieure á 6 m;
ü) I-Iauteur des rnurs pleins, supérieure á la derni-porl.ée entre puir,s;
c) Nécessité de prévoir sur puits des somrniers en béton inclinés á 30o,
comllle dans ie cas des arcs réels.
a\ A +l
Qo
-
Qo
LJ
la
Frc. II-103.
/
(1) Arrl-1le cle flotlclnctt : 27o. tg 27o o 0,50.
LIiS I'UI'I.S DI] ITONI),\'IION 181
ia précaul.ion, poul les puif.s extrérncs (qui ne bénéficiont pas de cr:l"l.e possi-
lrilil,ó), dcr lcs rclicr pal tilanLs {lr.rx yruiLs voisins. n'Iais ccl,Lc ¡trtioauLion, bicn
irrtentionnée cst inopérante; il fattt pro\onqer lc tirant jusqu'it I'Ltnqlc erlrArne,
Le tirant AB (lig. II-163), s'il équilibre bien les poussécs rle la voiil"c.,l1J,
est impuissant vis-á-vis de la poussée Qn de la voüte voisine BC; inversenenl.,
si on aclmet que les poussées en B des deux voübcs AB eL BC s'ciquilibrc.nb,
lc tiranl, rtB ne joue plus aucun róle.
En fait, le seul intéréb de celui-ci esL
clc répartir en téte cles cleux puiLs zl Gri/let de
c'.t B la poussée horizonLale Q,t que frettag e
lc puil.s -rt aurail, é1,ó seul ¿\ al¡sorbcr
c'n l'abscncc de Liranl,. C'esL l.rés insuf-
Iisarrt : les lirants doiucnt Ah'c pré.utts 35Lr kr.1
sous totde la lonqucur des murs, á moins .Dosagt
qi,le, par exbraordinaire, on adrnette Dosage 250 kq
rJuc In lru [.rie en ,,1 soit, su flisan [.t:.
l,ln ('(' r¡rri c()nc('r'n(, I't,rrrlllrrcc-
ruonl, rlcs liuisons: poul-ros ou. Arcs, li'r c.
Lrrl hauteur, on aclopte, en gónéral,
Ia clisposition au-dessus clu sol clcs
caves, c'cst la plus haltiÍ,ucllc, car la moins coürtcuse (fiq. II-1{;4). Celton-
datrL, s'il y a dcs beics ¿i róscrvrlr dans lcs rnlrl's, on no pcrLL placcl lcs
Iiaisons qu'en dessous du sol des caves (lig. II-1{i5).
Si le mur entre puits est prévu en béton banché, il peut consLituer, au
prix d'unc arntaturc méme légérc, unc cxcellcnl.e liaison : mur'-1'rou[,rc,
s'il ne conlient pas d'ouuerlurcs (1).
Les puits peuvent n'avoir á supporl,er que des points d'appui isolés,
la charge du poteau est alors répartie en té.Le clu béton clu puits par llnc
semelle carrée, la conl,rainte p peul. atteindre 10 á 20 1io/cm2, et m0nre
beaucoup plLrs si on prcncl la prócauLion dc frcrtLer la surface du puiLs par
quelques grilles cL cle closcr'á 350 lig á cet enclroit. (fig. II-166). on prévoiL
quelquefois des chainages de puil,s á puits (comrne pour les sernellcs), ce n'c,.sL
pas indispensable, sattf dans les trés mauvais terrains oir il peul. se procluire
cles poussées latcirales.
40.
- CALCUL DES LIA|SONS _o
La charge réelle est en fait comprise entre ces deux limites, plus prés de
l'une ou de 1'autre selon la possibitítZ que l'on aura d'ímaginer aihaqie étage
des uoútes licliues déchargeant les líaisons horizontales (planchers), d chaque
étage et ramenant la plus grande partie des charges d l'aplomb d.es puits
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i,'i' n T-..,
II-1 67.
Frc. II-l67. 'Fro. II-168.
Briques : 30^roo
á 40 kg/cm2.
LES PUITS DI' FONDA'TION lBll
Si la voül.e est licLive, e cst inconnue e[. on ignore Ia valeur de Il accr:p-
table; tout calcul est illusoire.
Pratiquement, d'ailleurs,.la vérification de -R donne toujJurs des chiflres
faibles. Dans la plupart des cas, la vérification de la contrainte des matériaux
formant Ia voüte (réelle ou fictive) apparait donc comme inubile ou tout an
moins comme trés incertaine.
II peut cependant se faire, dans cerl.ains cas, que Ia conl.rainl.e R dépasse
le taux admissible -Ro; les régles béton armé 45 conseillent dans ce cas la
rnéthode ci-aprés :
Considérer que la voül.e esl. suscepbible d'équilibrcr seulcrnonl, la
part -des charges p correspond á la contrainte limite R '
Admettre que la différence est équilibrée pní'I. tirant travaillant
-
en flexion, ne pas omettre bien enl.endu d'y ajouter Ia flexion cluc á la
magonnerie exisl"anb enl"re l'arc (lictif ou non) eb ce tirant.
C'estlá une méthode bien empirique eb probablement assez inexacl.e; on
voit mal comment cel.te clifférence de charge pourrail, él.re transmise au tirant,
il est certain, qu'en faib, I'arc absorbe toul,e la charge quelle que soit la con-
Lrainl"e et qu'il n'y a pas d'effort de flcxion dans le tirant venant des charges
au-dessus de l'arc.
Mais la régle conseillée est de sécurité et c'est á ce seul til"re qu'elle peut
sans doute étre admise.
En ce qui concerne Ie tirant, iI esL tendu de I'eflort Q et, d'autre parb,
fléchi du poids des matériaux compris au-dessus de lui sous la voüte. La
section en béton armé sera donc á calculer €n flexion composée de traction.
En ce qui concerne les conditions d'extrémiLés du tiranf., on esL cerl"ainernent
trés proche de I'encastrement parfait au droit des puits. On a donc á calculer
une poutre fléchie encastrée á ses deux extrémités eL soumise á une charge
répartie selon une courbe (arc de cercle ou parabolique). Le calcul ólasLique
rigoureux ne présente pas de diflicultés; on peut, en pratiquc, s'en dispenser
en admettanb la charge comme réparbie selon deux triangles accolós.
Les moments sonl, alors :
.- Aux a¡rTruis :
_ s_pt
96
en travée :
- pl'
32
§oil ¿.¿r¿¿ fugtttlc dc 70 nt tlc longueur comportunl r¿n sou.s-sol tlc 2,20 nr
tlc ltuttlcttt', tttt rcz-tlc-cltctusséa r/¿ ll,[10 ln, ¿rl¿ ú,la¡¡e de 2,t10 rn t.t ttn a¡mble. auc'
t¡turs tla ü0 ctr dc lruulcttr, tü)rs dc0,50lr) cr¿ s(,¿r.s-sol ctt ttruclk¡tts c/ dc 0,lll-l rrr
ensuite tn briques pleínes. La largcur du búlimcnt cst de 8,50 m, un mLtr
mitol¡en médian, parall\Ie a la fagade est préuu, I'épaisseur des planchers est
de 30 cm.
Aclmcl.Lons que la position el. I'inrporLance des ouvertures en fagade
soib telie qrie l'on ne puisse compter sur des effets voüte dans le mur en élé-
vation. Plagons Ia liaison au niveau du sous-sol et trois puits sur la longueur.
Nous allons faire les deux calculs comparatifs : en poutres, en uoütes.
loLongrínes fléchies :
Charge au métre :
Sous-sol (2,20 + 0,30) x 0,50 x 2 400. 3 000
Mur éléva!;ion (3,50 + 2,80 + 0,60 + 2 x 0,30) x 0,35 x 1 800. . 4 7tO
Charpente:0,20b x ry 850
Torer, 12 050
Soit :
27 1 ñA o/ ocf ¡nrront
'64
502 - ',06 % est correct'
.t '2714 ie
G)' : -f : 13,7 cm2
LES PUIT'S DE ITONDATION 185
r _ 24000
'-50x38,5 : 12,4 kg/crn2.
1 cadre f 4 étriers o 8 mrn, §) : 5 cm2 tous les 10 cm aux appuis.
Il n'y á pas lieu de s'en effrayer, elle n'a bien entendu aucune influence
sur la sécurité propre de la poutre; eIIe n'intervient que pour le comportement
en service, il pourrait se faire qu'elle entraine une fissuration capillaire
prérnaturée aux appuis, sans importance d'ailleurs, Ies questions d'él,anchéité
n'étant pas ici en jeu.
On a d'ailleurs la ressource de doser d'une autre fagon la répartition
des moments Ie. long de la poutre et de choisir une valeur plus élevée aux
appuis, cela diminuant d'autant les moments en travée. De toutes faqons,
il y aura économie par rapport au calcul éIastique. L'intérét du calcul plas-
tique est de rendre l'ingénieur maiLre de la courbe de réparbition dcs rnoments
tlc llcxion lc long cl'ulrc pouLro; c'csl. lo principal inLór0L clc cc nrodt.. rlc calcrrl
cn dehors de la question économie cl, de la grosse simplification de calcul
qtt'il permet dans les sysl.émes supérieuremenb hyperstatiques.
Tirants .' Ouverture de la voüte : 5 m.
Fléche de la voüte ficl.ive : 1,20 rn.
Ilpaisscur présurnór: : 0,40 rn.
^ 12 000 x
o: 5.00'
:31 2oo kg'
ffi
31 200
"-40x50
186 TRAITÉ DE BÉTON ARMÉ - III
c'est une contrainte faible, il n'y a pas lieu pratiquement de s'en préoc-
cuper (l'épaisseur de 0,40 m est présumée).
Charge cle flexion sur le Liranl. :
P- 2 300 kg environ.
C)r'd<llrrróo nraximurrl clo churgo :
,:'-á80zu:1210ks.
SccLion du LiranL : 50 x 25.
Poids au sol : 0,50 X 0,25 X 2 500 : 275 kg.
Moment aux appuis :
,(
M :# , t2to x 3,802 *Try: 915 + 332 :7247kgm.
Au centre :
Aciers supérieurs :
, 31 200 1 247 : :
(,\t : ,ffiiñ f- O,ZO-^ft¿«¡ 10,8 -l- '1,3 15,1 ctnz.
Soib: 5o20mm.
31 200
or', : '¿ x t,ttto + OpO;-¡-a¿O : 10'8 +
7t6 :
2'5 13'3 cm2'
Soit: 4a20+1aL2mm.
On sait réaliser maintenant dcs puits cle grancl diamél.re par le procóclé
diL á
« benne preneuse », ou « hamrnergrab » (Bénobo-Solél.anche).
Les puibs de ce procédé peuvcnt étre réalisés acl"uelletnent jusqu'á ,10 m
de prolondcur aux diamütrcs ci-clcssor.ts :
0,4,0 m, 0,50 m, 1 m, 1,50 m et 2,25 m.
Le détail du procédé est le suivant :
Nous avons dit, au dóbut de I'ouvrage, dans le rappel sommaire que nous
avons fait de Ia mécanique du sbl, comment on calculait la contrainl"c possible
srtr lc foncl r.l'un puil.s dc follclal.ion.
Voyons sur un cxcrnlllc, cornrncnl, se lloursuil" lc calcrrl.
Soib un mur de 50 crn d'ópaisseur l.ransmetl.ant au sol 8 000 l<g rle
charge par mé'l.re. Entraxe des puits : 4 m. Le terrain peut supporl.er 3 kg/cmz.
Profondeur du bon sol : 4 m.
Bilan des poids sur 4 m de longueur.
Poids du mur : P :4 x B 000 : 32 000 kg.
I)oitls rlrr ¡rilicr rlc sln'firr:c ^S cl. rlc lrarrl.rllr I[ --.4 ¡t.
P' : SfI X 2000 :8000 S.
I
t
I
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I
188 TRArrÉ DE nÉToN ARMÉ - rrr
s: 32 000
22 000
: 1,45 m2.
\
L+#: 1,36,r.
Soit 1,40 m.
il csl, rl'rrsngc, ainsi que nmls vcnons cle Ie faire, dcnégliget'le lrottement
llLór':rl rlrr Lornrin srrl lcs ¡xtt'r.ris rlrt puiLs. (lcrLuirts ou Licttttcrtt cotulllu lxrr'-
l-icllcrncnl. en admel"l,anl" quc cc frol.l"ernenl, esl, suflisanl, pour óquililtrer lc
poids clu puil.s lui-m0me el. ne font inl,ervenir que la force ó'exergant cn téte
dtr p:rii.s.
Ptl rrx«:lnl)lt', dans nclLt'c cas ltarl"icttlicr, ttotts artl'ions :
32 000
S: 30 000
: 1,07 m2.
'?-
I)ianró[.rt'. : 1,16 m, soit 1,20 m au licu de 1,40 rn.
Lc calcul qui précüdc nc rcncl pas cornpl"c cl'¿rilleurs dc l.ou[.cslos p«rssi-
bilil.és du frol.l.cmenb latéral. Dans cerLains Len'ains, le fro[,l.erneul, l¿ll"ór¿rl
serai[. suflisanl" pour équilibrer la tol.alité du poids du pieu eb dc la réaction
clc tó1.e.
I)ans noLrc cxcrnpk'. :
,, - Iñj
r--2 X
I
rctl.
LES I'UI'I'S DE I]OND,\'I'ION 189
E/¿2
) /'. ¡d lo,'
t-
Pt"-
*ltJ: )Ótt'
Si on prend I: 2 (tonnes par rnétre cube) el- l¿ en métres, on aulA :
P, : /r [/m2.
D'autre part, lorsqrr'on arrache un pieu, on rernarque que la surface du
pieu est enduite d'une couche plus ou moins épaisse de terrain, par conséquent,
c'est Ie cisaillement du terrain qui a été mis en jcu et non leglissernenl. du
béton sur ie terrain. Eb i'on a, d'aprés Couloun, la résistanceau cisaillernen[.
/t - C f P'tgg.
If evenons á no l.re argile :
Frc. II-170.
190 1'11AI'T'E DI] BIJ'I'ON ARME _ III
l{algré tout, ces possibilités de résistance par frottement sur le terrain
sonl, Lrós rarement pris en compl"c éLant donné l'incerl"itude de ces forces de
Iro l.t curen [..
En tous cas, si on en tient cornpte, il faudra él.re absolumenl, sür quc les
blindages seront enlevés au fur et á mesure du bétonnage; car dans Ie cas
contraire, le bois pourrit et laisse un vide qui annule Ie frottement.
Et méme s'il s'agit d'un tfuain inionsistanl, il faudra tenir compte,
du fait qu'en raison de son tassement
ultérieur possible, il pourra se déve-
lopper ut tassement négatíf, occa-
sionnant sur le puits un supplément
cle charge dont il faudra tenir compte
cn l'óvaluanl. comme lc poids d'unc
certaine couronne de terrain entou-
rant le puibs (de 1 á 2 rn d'épair-
sellr, par cxemple).
Nous avons considéré Ie puil"s
souuris á son propre poids et á un
efTort vertical centré en téte. II peub
s'y ajouLer un morrent de flexion ou
peub-étre deux (orthogonaux) dus,
Itro. II-1 71. par exemple, au poteau adrnis
crrcastró el. sLtl-rporl.ó par le puil.s, rrb
des forces hbrizontales au ras du sol.
Lc calcul doit l"enir cornpte alors de ces forces et moments. Mais on esb
c¡ rlloil. ¿rlors dol.onir cornltLc, llotrr l'óc¡uilillrngc, dc la llul.óc des l"crres
sur les parois du puits ou tout au moins de la poussée. On arrive, dans ce
cas, á des puil.s de grandes dimensions qui sont coüteux. Pour cette raison,
il y a l.oujours intéréb á évil.ei ces efforts excentrés sur les puits d.e.fon-
clal,ion cL par suil,«: á chcrchor ¿i róaliscr des supcrsl.rucl.ures ne sollicibanl"
lcs triuits c¡ue selon des cllorl.s vorl.icaux cl. ccnl.rés. Par cxctnplc, dans
les villes oü toutes les constructions, y compris leurs fondations, doivent
sc [.;'ouvcr cn arriÜre clc l'alignemenl. (sauf une tolérance de 10 á 15 cm
généralement admise), il faul. ramencr les charges au ccnl.rc dcs puil.s
par le moyen d'une console ou d'un poteau á fruit (fig. II-170), ou
óncore á l'aidc rl'une poul.raison spóciale perpendiculaire á la fagade ent're
le puits cle fagade et le puits voisin (lig- II-171).
Les pieux sans tubage ne pcuvent s'exécul,er que dans les l.elrains
suflisamrnen l, consis l.ants.
Les pieux á « tubage perdu » sont coütcux et fort peu employós, ils sonl"
cependanb inbéressanl.s quand on craint une pénétral.ion du l.errain dans lc
l.ubage au momenl, du bétonnage.
Les tubes récupérés ont de 20 á 30 mm d'épaisseur. Dans le 'cas du
tubage perdu, la tóle est beaucoup plus mince : 1 á 3 mm, mais elle esb
goudronnée.
Les tubes sont ou non munis d'une pointe qui peut étre : en Lóle, en acier
rnoulé, en béton armé, en bois tólé.
b) Selon Ie mode de mí.se en place du tubage :
par batlage, c'est le plus habibuel; il se fail, directement sur la t0l,e du
tube,- ou pour les tubes minces (fourreau perdu) sur un mandrin cn bois ou
en métal intérieur prenant appui sur un rebord du tube;
par rolalíon (pieux forés) au rnoycn dc lcviers rnanr¡uvrés á Ia main,
c'est-le cas des pieux des marques ci-dessous :
Forum de la Société Franki.
Fretté de la Société des Fondations ffiodernes.
Rodio de l'Entreprise de Fondations et Travaux Hydrauliques;
par uíssage (pieu á vis « Grimaud »);
- pdr
uéríns (pieu « »), pour le cas spécial de pieux en sous-
- les vérins prenant Méga
Guvre, appui sous la masse mérne du bátiment ou de
I'ouvrage dont les fondations sont á reprendre;
par uíbral.ion (picl « Vilrt'o »), c'csl, crr lnil. urr lrirl;l;agc l\ har¡t,q
-
fr'út¡ucncc ¿lu lnül'[c¿ru l.rópidcur.
192 TRAITÉ DE BÉToN
^RMÉ
- III
c) Sel:n le mode de creusement du trou :
par pilonnage et compression du sol (« Compressol », « Franki \),
-
,r Simplex »);
par remontée avec les outils habituels de forages (trépans,
des terues
- cuilléres,
'tariéres, bennes preneuses, etc...);
par erplosion (pieux « Explosés »), I'explosion ne constitue que Ia
-
phase linale du creusement, le l,rou ayant été préparé préalablement par
pilonnage ou par remonLée des terres'
Les picux ainsi obtenus sont l.rés rugueux : ondes successivcs créócs par
la succession des remontées du tubage suivies du damage du bébon.
Il existe aussi des variantes d'exécution plus perfectionnées qui porl,enL
sur la nature du bouchon qui peut étre :
dans les'l.crrains clurs á l.raverser -únc poirtLc en acicr s'appuyanl.
- pal,Le inférieure rivóe sur le Lube;
sur une
tlans les er<1ui[ür'es unc poinLc cn ]ról,on rlui ollc csl, laissóc
- á la basel"orrains
en place du pieu.
Une auLre varianbe clu pieu « Franki » est le pieu « dócarobté » qui
consisLe á foncer le l"ube par tracbion (lig. II-174 el. II-175), ü enlever le
I) l,r¡rrlir uu l)r,rntli't'uu
DU 'I'UBE DU I'IEU
e[ mn1 ell mln
47.
- PIEU « SIMPLEX »
llcssclnlrltul. crr ltcau«urull rlo ¡roinLs lrrr llicu « lil'¿trrl<i », {:cl llirtu cotrtltorLc
torrjorrrs une pointc en lonl.c (lifl. II-176), abandonnéc au fond du l,rou avant
bétorinage; on peut aussi utiliser une poinl,e á máchoires qui, aprés ouverture
cic ccllcs-ci (lig. II-177), pcrmct dc réaliscr un pieu á]¡ulbc colnme dans le
pieu « lrranlii »; le battage du tube se fail. sur un casque acier coulé su,-
rnonl.ant celui-ci et par I'intennédiaire d'un billot en bois frctbé. La pose
et lc maintien en place de l'armabure est facilitée en utilisanb un doutrle
prEux Dn r.oNDA'froN MourÉs n.rNs LE sol, 19Ir
52.
- PIEU « FROTTE.FORUM >»
Cc sonb ¿russi des pieux forés, mais le serragc du bóLon el. la retuonl,óe
du tube ul.ilisent I'air comprimé comme dans
le pieu « S[andard ». Dans les terrains trés
aquiféres oü les rentróes d'eau pourraient étre
imporl.antes, on rnaintient la pression d'air
consl,anbe, bél"on esb dans ce cas inbroduit
Ie
dans un sas surmontanL le couvercle d'obtttra-
Lion du.tube.
Ces pieux peuvenL s'exécuter en terrain
noyé (fo. II-l8l). On clisposc ¿Ittl,our cltr [ttbcr
tlc lolage otdittait'e, ull aul.t'e l"ube prcnanL
appui sur le terrain et formé de deux demi-
Tubage tubes á assernblage démontable; le pieu étant
coulccLionné pal Ies pl'océdós habituels, on
retire le tube intérieur, Ia pression permet au
béLon de remplir. Ie rnoule extérieur graissé
abondamment intérieurement, on peut démouler
au bout de quelques jours.
,
PIEUX DE FONDATION MOULE.S DANS LE SOL 197
.Le
pieu « Méga » est le !yp-.^^Té-e du pieu spécial ntilisable pour cles
rcprises cn solrs-(xuvrc (/ig. II-182).
Le pieu est constitué d'éléments en béton frebté foncés au rnoyen d'un
vórin cn ul,ilisanl, comme róacLion la lnassc m6mc rlc I'ouvrago zi consolicler.
Lcs ólómcnl"s sonl, asscrnblús llnr clcs frcl.l"cs cn ¿rcicrr inoxytlablc ol, ¡rróscnLarrL
run óvidcuuncnl. axial qui pcrnrel, dc coulcr dans lc ¡tiou aprüs fong.a¡¡c un noyllu
ii
en béLon armé monolil.hc. Le picu clcscenclu i la col.e dósiróe esL clavó ol. nris
en charge á I'aide d'une téte de répartition en béton armé.
Le fichage peul. ainsi s'opérer, sans choc, sans bruit, dans un espace
rtirlui[.
LIn po.inl. clólical. clu l,ravail csl. la misc cn chargc clu ltitru, sous lo urur'
198 tn.rrrÉ »e BÉroN ,rnuÉ - rrr
>
v lete de
-v rcpartition
.v1
Sommrcr
Béton
'expanstf
57.
- TUBAGE EN BÉTON AR,ME
j
Le tubage des pieux est généralement métallique, nous avons dit que
l'on utilisait quelquefois le béton armé. La figure I.I-185 donne.l'exemple
PIEUX DE FONSA'I'ION MOULÉS DANS LE SOL 199
i
Irrc. II-18-1. Frc. II-185.
I
d'un pieu constitué par une buse en béton armé munie d'une trousse cou-
pante descendue par havage et prolongée dans le sol compact par un pieu
i
armé moulé dans le sol. On utilise en Hollande un pieu d'un systéme identique,
le pieu « de Waal ».
I
I 58. . AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES PIEUX MOULÉS DANS LE SOL
I
Nous reproduisons ci-dessous l'excellente synl.hése qu'en a fail, M. Jr\coB-
I
soN (1).
F'ro. II-186.
I)II]UX DE FOND,\.I.ION MOUIÉS D,,TVANCN 2Cl
Fro.'II-189.
Ir¡r:. II-190.
F¡a. II-188.
II-1 91.
PIEUX DE FONDA-IION MOULÉS D,AVANCE 203
pas employer des sonnebtes de brop grande hauteur, mais on peut aller jusqu'á
50 m par rallonges successives, on a cependant babbu, au ponb du Varbar,
á Stockolm, des pieux de 44 m, mais c'est excepbionnel. La pluphrt du temps,
l'allongement ou enture se fait en coflrant verticalement la partie supérieure
hors sol du pieu battu, en raccordant les fers du pieu battu et ceux du pieu
á battre avec des aciers supplémentaires de fort calibre sur une hauteur de
60 á 80 d, d étant leur diamétre. Aucun crochet'ne doit étre prévu aux, abouts.
Le pourcentage des fers transversaux est doublé sur Ia longueur du recou-
vrement. On ul.ilise le ciment fondu pour réduire au minimum la perl,c cle
temps due á la soudure des deux trongons.
On peut aussi utiliser le systéme du manchon (fg. II-191), les deux
trongons á raccorder étant coulés d'avance. On réduit ainsi les délais, nrais
c'est plus coüteux et la saillie du manchon parait devoir géner l'enfoncement
au bal,Lage.
%
Frc. II-192. Irrc. II-192 B. Frc. II-193.
20,1 'IRAI.I.É DE Bú,|ON ATIMÉ - III
Ieur force porl.anLc. Les vérificaLions ont tuonl"ré quc c'él.ai[. dü i dcs fissura-
Liorts irnporlanLcs cL rr¡0rnc dcs rupl.urcs conrplütr:s du picu cluos :\ la clóviaLion
de la pointe du sabot sur un bloc excepl,ionnellemenl. dur (fi7. II-192 B.
Il s'ensuivait la ruine du pieu par oxydation des armatures. Le sabot coupant
« Lacombe , (fi{l- II-193) de founerarrée faciliLe la rupl.ure des blocs e[. per-
meb I'cnfonceurent verl,ical, sans dévial.ion. La résistance d'enfoncernent
étanl. plus grande que pour les pieux ordinaires, le systéme est cornplébé
dans ccrtains Lerrains par un tube ccntr-al d'injcction.
3o Pieur lors (fig. II-194). Les picux á vis cornporl.enl. en pointc une
-
vis d'Archirnéde á un seul lilet et de la longueur d'un pas; celui-ci est sufli-
sarumcrii. faible pour que la vis soil. indesscrrablc, mais'ce fait s'oppose au
battage, Ie pieu devant étre mis en place par vissage.
I)ans Ie ¡lieu tors le pas est suffisamment allongé pour que Ie battage
soil. possiblc (lcs rósis[anccs dc froLl.crncnl, nc sonl, pas l"cllcrnenl, augrrolll"óes
par rapirort au pieu cylindrique). Ce pieu posséde, d'aul.re parb, Ies mémes
avanl"ages que Ie pieu á vis, en ce qui concerne la
résistance á l'arrachement.
Ils donnent de bons résultats quancl ils sont
soumis á des eflorts d'arrachement, mais ils sonb
coüteux de cc-Trage et de ferraillage.
4o Pieur creur. Ils sont inLéressants dans
le cas de -
grande iongueur (> 20 m) et de gros
efforl.s, ia secl.ion esL róalisée avcc un grand póri-
rnél"rc, ce qui augmente les eflolts de frotternenL. On
en a fail jusqu'á 1 m de diamétre et 45 m de lon-
gueur ('). La jabrication se fait en béton vibré el"
(1) O'cst. ll\ lcur gl'os avilnLirgc cn llollatr«.le ott rlcs villcs ontiirrcs (IloLtcrdur:r) sorrL
corrstruites sur clcs pieux dc ce ty¡.lc (sols vaseux).
(2) htflucncc dc la formc srrr l:r rrisishrrce rlcs picux llottants dnrls les terr¿rins incom-
¡rrcssi)rlcs otr rlttr:otn¡tr«'ssilrlcs, ()ittit Oit¡il, l2 sc¡rtcrrtlrrc l0lll.
206 TRAITE DE BETON ARME - III
A2
F¡c. II-198.
rurc lrnrriliort[,iorr inrlircc[,t: I)llr unc:tt¡[,¡'t: voic, t'tt lctrt'rlounllrr[; r¡nc fortttt:
cortitluc 1;lus otr nroins acceuLuóc. C'esI I'objcL dc l'óLudo expót'iruonl.alo clc
M. Lossrrn. Les longueurs ont varié de 0,15 rn á 1 m.
La ft¡1ure II-198 indique les formes diflérenbes étudiées el. Ie tableau
ci-dessous la rnoyenne des résisl,¿rnces obl,cnues P (I'échelle el" la nal"ulc du
terrain n'ont in1lué que brés faiblemenb).
P P P P
P P =J
V ,5-" n
A2
A3
Ar 1,00'
0,70 a' 1,00 Í)
l)l
IJ"
Ilj
1,00
7,75
2,20
1,00
+,20
A1 7,20 0,36 o,r, '/]1 2,2O 0,32 0,95
AÚ 1,60 0,34 0,78 l]" 3,00 0,29 1,00
A
2160 orcl 0,87 [3o 4,80 0,21 0,98
PIEU DII FoNDA'froN out.És D'AVANCE 207
3o Le rapport
f ,r.i. au contraire fort peu d'un pieu á l'autre.
62. BATTAGE
-
Il y a toujours intérét, pour le battage des pieux
en béton armé, á aug-
menber le poids du mouton et á réduire la hauteur de chute. Une hauteur de
chute excessive est responsable de vibrations considérables dans le pieu,
vibrations causant des fissures horizontales principalement au droit des
ligal,urcs Lr¿rnsvcrsalcs otr il y a rlisconLintriLó clc la lnatir\rc cl. poinl, iaiblc.
Le mouton doit étre au moins aussi lourd gue le pieu (selon M. C.,rnrpus)
ou égal, gu moins á 9 m de pieu selon des essais a{rglais.
On ne frappe jamais directemenl sur Ia ltte d'un pleu. On inl"erpose, soil.
un faux pieu en chéne de 0,80 m á 1 m de haubeur, soit un casque mél,allique
avec masse de choc en orrne et matelas élasbique, en chiffons ou planchettes
dc bois l,endre croisócs ([it. II-199). L'incorrvónicnb dc ccs
matelas interposés est d'absorber beaucoup d'énergie de
battage, on s'en passe souvent en terrains trr)s faciles.
Dans le sable fin qui « bourre », on pral,ique une injec-
tion d'eau ou d'eau et d'air sous pression (6 á 10 kg/crn2),
par le moyen d'un tube ou de deux tubes que l'on descend le
long du pieu ou á I'intórieur. L'eflicacité de I'injection,
parait étre, rnoins la pression cl'injecbion, comme on le
croil. gtinéralemenl., que lo produiL QV du débit par la
vil.cssc clo sor'l,ie dc ['tju[.age r['irrjt:cLion.
L'injccl,ion sirnull.anéc d'cau c[. d'air a I'avanl.agc
d'augmenter l'agil.ation au voisinage de la poinbe dcs
lances : il y a formation d'une émulsion : air el" eau, trés Frc. II-199.
208 'rrrArrÉ Dn griToN AnNrÉ - rrr
(l) L'nrfscultation dcs ¡ricux cn bóton anué, M. I-.,rco¡turi. Géttic Cioil,26 scp-
tclt¡l-rlc l'01J0.
(2) Au pont de Joinville, sur la l'[arne, on a battu des pieux a 35o et l'engin de battage,
spécialcmeut construit, aurait permis d'atteindrc 38 ¿\ 40o.
PIDU}( DI'l lfoNDÁ'r'IoN §fout-lis l-l'¡.vnxcu 209
, ak2l2
r¡/l
B (1 :2,ok2/¿
-2li-A'r)
C\I-I: /r. * 2lc ___ l -0.
/i : 0,29.
Moment :
L!?jry_#:(1 _4k) #
4ltzl4k_1:0.
k : 0.20.
210 rnerrÉ np BETON ARME _ III
Moment:
Í;l'
-ll:;-x0.17
ó
E,
/7
//
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,///./
,/ ,'T /
,,2 /
4,i, r,, ,,
' ./¡
Ifrc. II-20J.
-4 / 20mm
0,03
QennTpm
¡\----J
Il+> o.eo
!
IIR:2600 lig-m.
t- 1 120
8
-30xq-(30--t)
-:1'65kg/crn2'
sans danger.
P:-Rr*Rr.
Les parLs rcspcctives de R, cl, de 11, sont lrüs
variables.selon les pieux, les rnéthodes d'enfonce-
ment et surtoub les berrains: Elles sont toujours
variables dans le l.cmps, surbout Ii, qui pcut rnéme
s'inverser (frof.l.emcnt négatif). Lc l"cnne R, esl. de
beaucoup le moins précaire et, dans cerl.ains cas,
conditionne seul la force portante.
Ces considérulions simples ¡termettcnt imtnédia-
temcnt de conclurc au caraclére lrCs cLpprorimatif
d-es méthod-es d'éualuation a priori (on ne peut méme
'n\, / pa:; tlire, dc calcul'),' de Lu dturgc pot'lunl( (l'tLn
Fro. II-207. pieu.
CALCULS DIiS I'IEUX 213
]'Iais il l¿rtrL bicn prúvoir; on 1-leuL, 1.rour cela, utilisor clr-raLrc rnúLhoclcs
cl ilTéren Les : /
'Nous ne reprendrons pas ici les théories complétes tirées cle Ia méca-
nique clu sol; nous nous conLentorons rle rappclcr lcs fonrulcs rrLilisnlllcs.
NotLs ¿rvons vu cl¿rns lc la¡rpcl (lLto nous ¿lvons iail. dc la mócanic¡nc clLr
sol, comment se faisaiL le calcul de la contrainte permise á un niveau ñ dans
le sol. On peul déduire de lii Ie calcul de Ia force portunle des piettr,, nous l'avons
rnontré sur Lrn excrnlllc, nous clonnons LouLefois ci-clcssous lcs lornlules
explicitées aux pieux qui s'en déduisent.
P- c¿F + sR
P est la charge portante avec le coeflicient de sécurité J.
C est le périméLre clu pieu.
L sa longueur de fiche.
' S sa surface.
.I7 sa résistance de frotternent. z.
R la conl.r'ain[e utilisable.
Le tableau ci-dessous donne, selon les expériences cle Cn,Ls,rv rln Fn,rN-
cHrr\roNT, la résistance de frottement en l,onnes par rnétre carré mesurée par
expériences d'arrachement de pieux.
Remblai de máchefer et scories . . .
Argile jaune. \ z,r, l,/rne
ó5.
- FOITMULE DE RAt¡l(lNE
/_ (t\
P-
s-\I- ig{ (} +;)
c"
66.
- FORMULE DE YTERENDEEL (t90ó)
Irrc. II-2()8.
EIlc aclmct le terrain hon'rogéne et
vat'iarl, linóaircurcn{. (/ry. II-208) avcc l¿r
*z)
A¿' E' (1 + f 'c
P- 2 C,
f-
t-- coeflicient de frottemenl" voisin cle 0,{Q, ou de tg g si Ia surface dr,
prc.u csb l.r'is rugucuse.
P-
sAL tg+ (l * E) + o,5o alz tsz (.1 * ,,
§
")
Selon une forrnule pius simple, on a :
I
Cr\LCULS DIIS PIllUX 275
Pieur carris
0,25 m
A........ 0,369 -rr-
0,526 0,760 ,,rrt 1,645 2,487 3,87+ 6,226
.B......... 0,125 o,227 0,371 0,57 4 0,865 7,291 1,930 2,973
0,531 0,758 1,095 1,600 2,368 3,592 5,579 8,966
0,30 m ^
-B......... 0,150 0,272 0,445 0,689 1,039 7,549 2,316 3,496
a':
Fro. II-209.
-2
sl¿ts"(l-g'
arr lieu dc :
.^\
SAL tga (rl - B)
a-c"
I)
I
SA¿ (1 + 0,32 Lg'q') l.g' (i + i) 0?i ts (P
P:
* I s [A¿s2 sr't cotse (sz-1)] + tf [Y t,' * co'su'] i.
I L:12,00). ,
0,13 x 1,8 x 72,00 x 1,314 + 0,50 x 1,8 x 12J10¿ x 1J1'z x 0,268 x7,tL4
: 8,3 + 85 : 93,3 1..
Formule d¿ Donn :
P : 030' [1,8 x 12,00 )< :],941 x 1,023 -l- 0,3 x 0,267 (:1,941 1)]
Yly#4 (%!4q -
+ Á\a/
x 0,s67 + 0,3 x 2,06).
P: 11,3 + 58,3 : 69,6 t.
Ce pieu essayé (essai hollandais) a donné 60 t á l'enfoncemenb et 50 t
á I'arrachement.
La rósisl"ance de pointe calculée vaub :
8,3 selon R,tNr<rNn.
- 17,7 selon C.tquol:-KÉnrser,.
-
trés approximabivernent : 60
C'es[. 50 : 10 t.
-
Si on suppose les tensions de frotternenl, tñIormémenl. répar[ies, on
aurait en moyenne au mé'Lre carré :
,-!0 l..lJ :-
12 < t--t u)' t/mz (dans I'argile).
2.9
70
. 3 :23L.
Conl,rainbe corresponcl¿rnto :
23 000
77,8 kg/cm2.
36 x Btj -
La matiére esb ¡nal exploiLée.
Adrnettons alors qu'en enfongant le pieu de 5 rn, on se trouve dans le
sable:A:1,600,g:35o.
218 ruln'ri DD nÉToN AnMÉ - III
Fcrmule empirique :
P :1,44 (12,00 x 2,5 + 5,00 x 1,5) -¡ 0-36-'z x 300 :54 + 39: 93 t.
150 >( 12 -|- 35o x 5
: ')lo.
9*.: 12+s
L*
1,8x12+1,0x5 7,7 l.
1r)_É-
rJ
l¡orntulc r/c IJrN,rruNCe :
Formule de Cequor-KÉnrsu :
L'essai a donné :
Enfoncemcnt : 180 t.
Alrachement : 85 t.
Dans ce cas les supputal"ions du calcul sont assez loin de la vérité. Il
aurail, ó[é prudent de calculer Ia forcc porbante :
223
.)
J
74 t.
Conl.rainte :
7,1 000
36x36 : 57 kg/cm2
t'
I
Mzh '
20002 x
e: $J\M-l- P) : d-xlo-o@
1,00
: o'oo4 9 m'
-l'rh
F - 2C, x e
F-
N étanL le coeflicienl, d'eilicacité clu coup de rnouLon en foncl,ion cle la
nature du casque; il vaut 0,30 environ.
/-
e, : i,, c étant le racconrcissement élasl.ique de lensemble sol, pieu,
casque.
Avec c, : 3á ,+, cette formule cst trés ernployée en Angleterre et en
Arnérique.
N dlzlt
C,(^4 i-P) (c-l ,,,)
otr Z'c.l"§) sonl. lc cocflicicnb cl'ólasLicil.ó el" l¿r secLion tlu pieu, L salongueur.
AI2h
I
F-
(:,, (Al 1 tr) (.F
c, óLtut, lo raccr¡Lrrcisseurcnt ólas[icltrc clLr picu :
R[,
¿-o'
(3) I.'ormules cle battagc cles pieux, 1\{. Ptcr.Luo, Génie Ciuil, 75 juillet 1942.
CALCULS DES PIEUX 223
8I. - FORMULE DE
Ftc. I I-21 1.
á
ñ) La fonnule des Ilollandais, couratnmenL, appliquée n'est J¡onne qlrc §
#
IB
¡r
-- picLr court; fi
/r) Pour ies pieux inclinés, il faub benir cotnpte de I'inclinaison cles
jtrmelles cle Ia sonnette eb clu frotl"emenb du rnoubon sur elles. ,' '
F:*. 2
On procéde á un essai cle pieu batl.u ainsi qu'on le verra yrlr"rs loin. L'enre-
ei'sl,rcnrcn[. clc Ia courbe rl'cnfoncerncnl, ¡rertlel. lc choix c]e la chart¡e cle
:;eruicc, cellc-ci él.ant le plus sor-rvcnl, lt cltarr¡c qui corrcs¡.tond ú un ettl'ottcuttanl
flc1,lt í\ 2,i-r tnnr, co qrri rristr,r'vc clt góndrrn) un r:ooflleicnL rlc sclrcttriLé ltl moins
égal á 2 ou 3. Les dcux ligurcs tt-212 cL Il-:!lij LirÚcs tlcl'ottvt'r-tgu rlc l\l[. Vr:rr-
DEYEN en donnenb cles exemples.
226 TRAITE DE BETON ARME _ III
0
.)
E6
C
L^
U
(a
tqJ
to
0
§ 4"
qJ ''
(:,
2
.§ 1+
.uI ls +
18
6
20
10 20 30 +0 s0 60 70 on 90 100
8
Charge (L)
ñ f,|
0 R
?1
c
lO ({, ,e
/e
CJ
ü)
? 16
L *.t
9)
ytc \lg
eó
qJ
§+
o
§tr
.§r
l-
rt tDt 're
,§6
7
0 10 20 30 +0 50 60 70 80 e0 100 110 120
Charge (r) 2+68llg.lc-mz- J'
t,'8i
10 Pour 2.0 mm - p -
; : 4 lig/cm2.
(:,\T,(]LI f.S DIiS I'f IiUX 227
,)
- p - ; x 7,9 :
20 Pour 10 rnm '5,2 kg/crn2.
3oPour3mm:p: 5,9 lig/cm2.
On pourrait donc bolér'er une contrainLe cle 4 l<g/crng c¡r-ri corlcspond á
un aflaissernent de 3 mrn.
Sab/e
Vase
'nu'be '
Sab/e
argileux
Sable
fin
3ab/e
argi/eox
Sab/e
-16 fin
-18
trrc;. II.216.
(1) Círculaiic, Série D, No 1l-r, clu -1 * lnars 1945, rle I'It-tstitut Techníque du B(ttintcnt
eI cles 'Iraoaur ¡tttblics. Confér'ence de Nl. nr RriDn, Anttelcs de l'Institut'l'cchniqtte cüt
- publics, No 105, décembrc 1949.
l3útimcnt el des 'l'rauaur
228 TRAITÉ DE BÉToN ARMÉ - III
Dans le premier cas, la résistance á vaincre se compose de la résistance de
Irol,l"enrcnl. le long du tube et de la résistance á la poinl"e du cóne. Dans
le deuxiime cas, seule la résistance de pointe intervient. La résistance
au frobtemcnl, seule peut donc s'ol:bcnir par clifférence.
Lcs résull.ats de I'essai de pénébral,ion en profondeur sont donnés sous
'Iorme de cleux diagrammes (Íig. II-216): l'un représenl.e la résisbance de
pointe en hilogrammes par centimétres carrés, I'autre la résistance totale
au frotteurcnl. en kilogrammes. IIs sont donc intéressanl"s car ils donnenl. une
i«lticr dc Ia r'úsisl.ancc «1tr l.erlain ctt ¡r'o[ottrlctu'. I)trts lc cls dc ]l fiut¡rc, l)ar'
cxernplc, on consl.al.e c1u'il cst indiqLré clc fonder l'ouvl'agc sur des llicux
clonl. la poinl,e sera á un peu plus de 15 nr de profondeur' (1).
L'infiuence es[ éviclerurucnt similaire clc celle c{ue nous avons vue au
sujet des formules de battage. On a souven'b noté i'inexactil,ude compléte
des calculs préalables dans le cas de telrains incomplétement consoliclés ou
(1) Un appareil du méme gcnrc, rnais plus simple, a égalcrnent óté mis au point par
n{. Coü..rno. '
CALCULS DES PIEUX 229
non sl.abilisés. C'esb le cas notamtnetr[ des vases el, des argiles. Il peut en
résulter :
/
soib une simple décompi'ession des berraius enbouranl, Ie pieu, décoln-
- concluisanb á réduire sinon á annuler Ia résisl,ance de frottclnent.
pression
C'esb Ie cas des argiles dont l'expttlsion d'eau
est trés longue;
soit, ce qui est plus grave, un accrois-
sement- cle Ia charge portée par le pieu. C'est le
cas par exernple (/ig. II-217) d'un pieu foucé au
sable á travers une couche de vase non gLabi-
lisóe. Par suiLe clu l.assenrenL c]e ccLtc coúóhc,
la résisLance au frol.l.clnonl, dintinue, s'annltlc
(le pieLr nc résiste plus alols que pal sa poinLe)
cl, peuL mérlre s'invcrser. On esL alors cn prú-
soncc cl't.rt fi'oLlcmutl' ¡taqullf qui pcLrL srtt'«:har-
ger le pieu (de deux solides en contact par lrol,-
ternenl., c'esl. celui qui tasse le phrs qui charge
I'autre). Ce peut étre particuliérement grave Frc. II-217.
l)oLlt' lcs pictrx diLs « flrll.t.an [,s » qui t]c
l"iennenL que l)ar froLLetnenl. laLér'al. Dcs acci-
dents forL graves se sonL procluibs qui onL ooncluit ¿\ tiliminer ce genre cle
fonclabions.
b) On admet:
gue la résistanc 9s_{e_p.gi.[le_Lo*Lelg_e_ü-éga[e-a_las._qua¡u9-{qs--LesistLp§.g:-_
-
tl e p oiri Les d q cl¡4c,ir¡¡9!q§-*pie.ux-;
-
qlre la résistance de frottement totale n'est qu'une-fracbion de la
sorlme - des résistances de pointes de chacun des pieux : on prend 20, 30 et
40 oA, seion Ie cas.
c) On consiclére que le charnp cle pieux charge le sol sur lequel il s'appuie
sur le polygone circonscril. aux ¡rieu^-. Ajoul.anb au poids de la super-
LotrL 1
s[rucLure le poids du rnassif de téte, le poids despieux et le poids de Ia terre I
en[.re pieux jusqu'en pointes, on obticnL unc charge Lol"alc que. I'on ¿rclutcL I
I
Iagon cl'opérer peut étre considérée cornme assez voisine- de Ia vérité lorsqu'on
á afTaire á un terrain comprirnable par le babtage. II
lal,éral extrémemenb
preux tres eiarrces, certains constructeurs biennent compte du flambement
possible, car si la réaction clu berrain est réelie pour cles mouvernents rapicles
(vibrabions de l:aLbage, par exemple), elle peub devenir nulle pour des mouve-
rnents de grande période; pour les pieux obliques notantmenl., iI peub se pro-
cluire, d'auLrc parl., cles vides imporLanl.s aul.our du Jlieu. Ce risquc de flam-
lrcnrcnb ¡lcrrl" ógalcrronL Cll.rc it cr'¿rinrlrc darts lo c¿ts oir lc Lct't'aiu cul"ouranl. lc
picu csl. incpnsisl.anL (vase) c[, surtoul, si ie pieu n'esl, pas frché sur l,oute sa
hauteur (pieúx de quais ou d'estacades).
On pcuL ul.iliser, par exemple, la fonnulc rle R,,rNr<rNE avec coeflicien[
k : á inLermédiairc
1
entre les coeflicients classiques I «"" encastrement)
úI (deux encasLiements).
I
z
CALCULS DES PIEUX 231
L : Longueur du pieu.
. : /¡ raYon de giration minimuYn du pieu.
.,:\rr
). : élancement.
:
coeflicient de réduction cle la contrainte possible par rapp()rt au
tr!
pieu ne pouvant flamber.
flexion cles pieux; cle p1us, ils ne peuvent étre efllcaces que clans un sens
alors qne les pieux inclinés ne sont pas clépourvus de résistance á l'arrache-
ment.
On cloit, auLant que possible, éviter cle noyer cles pieux dans un remblai
poussant, les pieux son[ alors flécl-ris, leur faible sccbion transversale ne ]eur
ltct'tt-tc'L pas cle rósisl,c:r eflicaccrncnt, ils se fissurcnl., Ics arrnaLulcs pcuvenl.
riscluel I'oxyclation, ils pc'uvenl, s'incurver consiclérablement el" occasionnel
@---@----r,z¡--C
(lig. II-222, II-223). On pottsscr, trn génóral, l'cssai jrrsrlu'rli; 1,5 lois la
charge de calcul.
L'enfoncerrent d'rtn pieu est la solnme (fitl. I I-224 :
1,50
)
>-TPN
100
J
1,50
600
320
-fr/ Repére
/
/'
/
/
Poinsonnenent
du sol
tance opposée par la pointe. Pour une résistance de pointe faible et un grand
frol.bernenl. latéral, la courbe (fig. II-227) présenl.e un coude brusque vers
un. enfoncement de l'ordre de 1 cm. Au contraire, si la résistance á la pointe
1cm
{]§
ql
\q)
qJ
\
flexmétrc a
a
l¡ri;. II-22(i.
itill
llr¡l
trrc. II-229.
lrSS.\IS Dl'lS I']IEUX 235
L'in[erpréLation correcte des résulLats cl'un essai cle pieux esL Loujours
chose trés diflicile. Bien noter, en parbiculier, que clans les essais sur sols
compressibles, les tassements sonl. trés longs et peuvenb durer plusieurs
années. L'essai, de durée limitée, n'enregistre donc qu'un tassement instan-
tané, l'aflaissemen[. de consolidation resl.anb tardif.
Pour la méme raison, Ies essais sur de tels terrains nc devronl, pas
g3
E
§'
q)
q)
e1
.§
\,)
22 34
Traction (L)
Fro. II-230.
Les pieux son[. utilisés, soib isolés, raremenl., soit groupis, le plus souvent.
Ils rer;oivenl. la charge de la supersbrucLure qu'ils sup¡rorl.ent pat' I'intenné-
tlirrii'tr tltr scllrcl/cs or¿ lrr¿r.s.sl/,s crr llúton lrlrrrc.
Deux problürncrs sonl. á rósouclrc : lc prernicu concerne la répall,il,ion cle
la chal'gc sut' chaclue pitrtt cL lc sc',concl, l'orga.nisaLion dLr lclraillage clcs
sernellcs ou massifs.
t, -- L/§3'r-,
tt
el. /t - 1l O-__
II
: chargc sur chaque 1-lietr.
Irro. II-232.
238 TRArr'É DE BÉToN ARMÉ - rrr
En explicibant la formule, on a :
ou
Frc. II-233.
Soit :
,\ : 20i t
Excenl,riciLé de :
: 710,2 x 0,51
: 40,2 + 4,4 + 75,4:
It4 40,2 + +
4,4
3,66
60,0 t.
(i0.ir v l.(ili
I's: -[0,2 -r I0,3 :402
T ' 15,5 + 10'3: ['}Ü'O t'
ff
Seul Ie pieu P, peut étre soumis i un eflorb d'arrachernent de :
c'est le cas, par exemple, d'une file de pieux chargée avec excentrement
(fiq. II-234).Le rnassif él.an[ inlinirnenb rigide, Ia pression le long de celui-ci
esb linóairc, Avcc, at¡x exl.rórnil"ós :
?N
Pt::r<ZI_32).
2N
Pn:,;(32-l).
Il convienclra clonc dc serrer les pieux comrne l'inclique la figure,.chacun
él.anl. chargé cle Ia surface au clroib de lui, e[ ces chargei d..runI étre égales
A' B'= 5n
,'. -|
Frc. II-235.
n, f
La consl.rucl.ion graphique esL classiclue, la figure II-235 Ia rappelle.
Il est raisonnable de supposer que les pieux n'exercent que des réactions
dirigées suivant leurs axes; le pieu (i) dont l'axe faib l'angle oc¿ &vec O,.(les
angles sonb comptés posibivemenb dans Ic sens qui va de O, vers Or) subit
une variation de longueur :
ó').,¿ ': Dz¿ cos d¿ I 8yo sin ar. t3l
Si',8 est le moclule cl'élasticité des pieux, la force exercée par le massif
sur le pieu (i) de section §)¿ et de longueur tr¿
- :stn c[¡- est :
a)) Iin sin a¿ cos2 «, + ó > 1{, sinz c{,¿ cos a¿ | oZ Kr.ru.sin2 a, cos at: A \
aZ Kusin2 «¿ cos a¿ + ó, K¿ sin3 a¿ * aD Ku.c, sin3 d¿: B. Í t6l
uD l{rnosill? :,.¿ cos cr¿ -l- ¿,» ,l{rr, sinr} u.¿ | <,t)) Rorrz sins «, : (. )
La rné[]rode est basée sur l'hypobhése cle l'articulation cles pieux á leurs
exbrémités; en fait, ils sont encasl,rés parfail-emenl, á leur LéLe danslasemelle,
eb plus ou rnoins dans ie sol.
Par conséquent, iI en résull.e des efforbs tr-anchants el, des momenl.s de
flexion dans les pieux, et aussi une réparbition cles efforts normaux diflérente
cle celle calculée.
l,Iais Noxr(EN'.rvED a montré, en faisanb cliflérenbes hypol.héses sur 1es
MASSIFS ET SE}IELLES SUI1 I'IEUX 2,+:i
rlcgrós rl'cncasLrenrent clos ltieux, quc ces cflorLs norrlaux dépendaicnL forl
llcu cles rnornclnl.s cle llcxion el, dcs olloll.s Lranchanl,s; pilu cortsúc1ttcuL, cu
pratique, la rnól.hode cle calcul sirnplifiée esl. valable.
b) Cas de la semelle fleúble. En fait, la semelle de fondation n'est pas
-
lc plus sonvenl. dc rigiditó inllnie. Pour unc flcxibilil.ó dotrnóc, Ies róacl.ions
sur les L0Lcs de picux nc sonl. plLrs óvidcmurcnl, cellcs calculócs avcc lcs
rnéthodes qui précédent.
Si on considére le póle opposé, semelle inftniment flerible, le ,calcul esL
l"rüs sirnJllc ¡luisc¡uc lcs c[1orl.s sur lcs picnx sonl, ]cs róacl,ions tl'tppuis rl'unc
poutre contirrure ou, plus sirnpletnenl, encorc, les róacl.ions d'appuis cles
poutres indépendantes articulées sur pieux:,
En faiL, la vérité est bien entendu inl"ermédiaire entre ces deux cas
extrémes : semelle ínftniment rigíde et §emelle infiniment flerible.
(l) Clrlt:rrl <lcs scrnclles rlt'[otrtltrliorr tlc t¡idcur' [irrie, rcposanI sur'dcs ¡ricu\ ra,'ti"ru*
cI incliuós, Annu.les tLes ll'rupttu:t. ¡srr.blit:s tlt: ]]aly1ityrc, lroüL 10.19.
i
2,!.4 TRAI-IÉ DE BÉTON ARNiÉ - III
7.
Ilcst. t['trsaqtr clc próvoir', co.ñr]Ire lloul lcs serlrrrllcs re.posant sul'le sol,
un bé.l.on clc, proltrel"é de 10 crn d'épaissc,ur.
I-es sernelles sut un pieu sonb á óviLer aul"ant que possible en raison des
dillictrltés clc cenLrer lo pieu exactemenl" au ltat,l"age (s§ 9).
h 1.,
0,l s d
I I
P
1 1
I
L', : tj 40 1t ('2 e
8 l¿'
r¿)
(r)=: L.
- l7o''
Contrairement aux semelles reposant sur le sol, cette section cloit étre
conservée sur toute la long-uettr e. Les aciers sont retournés, soit verticalemen L,
soil, en croc.hcl" ouvcrL ¿tux cxLról'niLós, ccci ¡lr:rrrrcLLalrt, lrrtrr nriscr cn [,r'¿rctiolt
pour btrl.úc des bielles cornprimécs (lig. II-243).
Les armatures de rópartition sonL inutiles.
Ll
I
DE FLE.YI> N
3f32+2(20nm
Ijrc. II-245.
II-? \ :
Eremple de calcul (fig.
a : 0,40 m, d : f50 rrr, e : 1,35 m, ft : 1 nl.
/:0,50*2X0,15:0,80m.
l' : 7,35 + 0,50 + 2 X 0,15 : 2,15 m.
P - 740 t..
140 (2 x 1,35
,:_ffi:43t. - 0,40)
6¡', : 43ooo
T46 : 29,8 cmz.
t
ce qui signifie qu'en faib le bél,on joue, lá aussi, Ie róle principal eb monbre
les possibilités d'éconornies sur l'acier.
I-a charge t's[. placce bien ctrLcltrluau ccnLrc clc glrrviLú rlcs Lrrtis picrrx
(fis. II-2a6).
On :r, avcc la rnéthoclc cles biclles :
e \/5 a t/2
7'- PPlct ,,
.) t, ('2(fj - u\i;2)
- 9 "::a v. !)
J-,) - 13i ft',
r)
ab
D/a
I
t¡
;l r
(
ey'A )
T
trrc. II-246.
2118 TRArrÉ DE BÉToN ARMÉ - rrr
. cD':#.
Longueur :
Vr.rluurc l"oLal:
\, ,J,\
3 er t/3
2 Ro',
(ü,T: ---,--.
{:\ R*'
Longurrlrr : 1'.
Volume total :
Vz:3cx T 3eT
t/3 R*' t/3 R*'
En comparant \/, et Vr;
Vr:\# x
{3
2
' Vr:fr
3eT
x
t/
1
),
}IASSIITS ET SE}IELLES SUTi TTIEUX 2rL9
34 oio'
'L..
cleux sysl.émes cllarrnatttres (lig. I I-2'18) et '(f,9. II-2.19) sont
employés indifléremtnent.
Longueurs :
e
Sclon 7, :
2'
e \/ó
Selon 7, :
Volume d'armature :
TL T,
| .: R"-'
,\2e -ft)t
l\a
250 'r'n,\I'l'rir r)l.l rul'l'()N Arii\ul - uI
Porrr pousser la comparaison, négligeons a de,vant e' :
l't 1/ilt't:
lt Gh'' l- t)lt'
rlY : Pt:z , I'r' PeZ
lrl{Rl -r- TrtrRT -- Gt{R.''
Avec le systéme (fitt. lI-?a.S) eL ([y. II-249), nolrs avons :
c {1 o{z
r:I x tso 2 --4 : P\/2(2e-a) '
161¿'
Volurlrc cl'acicr :
:- P 1,1,,(2 Pe(2e- u)
,,,
I t¡,r- /-
lol¿,<=:t 2
L c l/2 : 4 h'Ru'
I
q1/ T
lr
ll
L
t2 16 i¿'
P (2e-ft) *-
- -rbi,ol- x t c' : Pe (2 e. u)
\\\i Y 4 h'R,,'
\
I
II-251.
nf sENIELLES suft Prt'lux ' 251
MASSIT?s
LestroissysbémessontéquivalenLscltrpoinbdevueconsomtnationidenticlues; le sys-
4,".i.-u.-l-" iy.to*" en q,aclrillage est Ie nteilleur : barres
: 0,455 P.
Les calculs sont lcs mémes que pour la sernelle á c¡ual.re picux, il sulll t
(t'y lcl)l)llrccl' PP
pat.B pour les calculs a el. - P
b cL
2P
¿ 21tar 5 ¡rourlo calcrrlC'.
On ne peut, dans ce cas, armer selon les directions des pieux, car il y
aurail, au, cenl,re superposil,ion de six nappes cl'acicr.
t_
P c 2P \1/\ 2 l)c
lL : G-
_l
ll',I 6 ht- t7l'
/e
.7>,
t @ 7¿ V/z
,
T2
trro. II-256.
c t/s
,D
\/ .
2Pe
-6 It' '¿ t/i tL
-
l/11
Pe /\
v
3e I
Pe \/
/\ ') o
- Jh'x Ro' 2 ' 2\/Jh'Ro'
- Pcz -'' Pez l't2
: nn; >( 1 ()70'
) t,'t¡ lf*
, Soit 7 ,6 oA de plus que selon le systéme a.
i
I
1
25+ rn.c.rrÉ or¡ eÉroN 'enrtÉ - ¡rr
97.
- SEh{ELLE A UN NoMBRE QUELCONQUE DE PIEUX
Il
suflit de considérer deux Iignes de rupbure orthogonales passanb par
I'axe du poLean et de calculer I'eflort de traction perpendiculaire á chacun de
ces deux plans cle rup[.ure comlne nous ]'avons fait pour la semelle á six pieux.
Soient m lc nornbre l.ol.al dc pieux clc la selnelle eb ¡r le notnbre cle pieux
de chaqtie cóbé cle l'axe de symébrie considérée.
Ona:
Itdr., Pd,
: m ,Pdn
T lt -r mil ' tnh'
T',- L»d
mlt'
(dr, d2, ....., d,,, sont les disl"anccs cle chaclue ¡lieu att plan clc nrpLurc cotrsi-
dércr).-
Soit, par exetnple, Ia semelle figure II-258.
t) 8P
11
- 70h'
T
)
2x + 1,00 + 3,00 :
2,00 70 h"
r15
tz: P
10h' ) 3x7,75:=*-TP
'0-
x
,l" 1,15
v -Az>,
I
,V 7 Ww
300
Tt Tt
T,
Irrc. II-258.
N,I,\SSIIiS ET SEMEI-LES SUR PIEUX 25,5
T1
,/
T,
Irro. II-259.
I
D P
ao
- ) o,zr, + 1,6b + 0,30 - 2,70 7t
D
t) D
olr :
I
v- \ 1,15 + 1,55 : 2.70:,
,5
D
^,
zp
d'oü : Tz: 2,70
t.
Il ne s'agit pas lá, l¡ien cntenclu, cl'unc nré|,lrode cle calcul rigoureuse,
mais, qu égarcl au róle principal joué par le béLon eb sur lequei nous avons
insisté, sans cioute peut-on l'admetl"re comrne suflisante.
256 TRArrÉ op eÉroN enuÉ - rrr
I
en clessous cle 0,8O rn á 1 tn, Por,'r
hauteur, on prend comme
' La serrelle á double file en quinconce s'ubilise quand Ies charges sont
l,elles ,1u'elles conduiraienl, á des intervalles de pieux inférieuls á .3 r/.
Le ferraillage de'telles semelles peub se réduire ü dcs aciers fiiants longi-
tudinaux á la parl.ie inférieure (fig. II-262).
Ona:
ed
, : z x ---¡l : pe@-d)
pc 4-4
-- g7r-'
la-parbie supórieure les efforl,s 'I s'annulenl, deux á cleux jusqu'au
A
pieu de rive; par contre, á la parbie inférieure, on doib nécessairement gq"i-
librer Ia Lracl.ion ? exl.érieure ron équilibrée.
Ilro. II-262.
M^SSIITS IIT SIIIIIILLDS sLrIt I,IIiUx' 257
,T
ú) -N
l.'rt;. I t-20í1.
Il s'agit ici cle massifs soumis á des forces cluelconques non uniforrnénlcnL
répartics et reposanl,'sur cles pieirx á écarl.emenl.s variablcs.
Le calcul des charges sur ies pieux se fait comme nous I'avons vu au
s§ 86, sclon lcs cleux hypoLhéscs exl"rémes: scmclle ou massil infinirnent,
rigiclc, semelle ou rnassif infinirncnl. flexible; on prencl cnsuiLe comnre chargcs
sur les pieux des valeurs inl.errnédiaires en'l,re celles rósulbanb clc ces clcux
hypol.héses. Avec plus cle rigueur, on peut aussi calculer en benanb compte de
l'inerLie réelle dc la semclle (rnóLhode Ploulnt (lue nous evons signalóe).
Quelle que soit la méthoclc ubilisée, on a finalemenl., á ce sl,acle, la con-
naissance deÁ charges sollicil.anl. le mas^-frf : d'une parl,, clo haub cn bas (su¡rcr-
strucl.ure) et, cl'autre part, de bas en haut (pieux). A parl"ir de Iá iI lauL
déterminer les efforts dans le massif eb son ferraillage.
Il esl. irnpossible dans ce cas d'employer Ia méLhocle des bielles, car il
est, dillicile cf inrngincr Ic lract! dtr cel]t.s-ci. II nc n:sl.c alors t1u'ir fcrrnillc-r¡ n
DL
,3
Frc. II-264.
258 'rRlrrÉ DE BÉToN ARN{É - rrr
parbir dc la courbe cles moments cle flexion et des eflorbs tranchants Ie long
de la semclle. Soit, par exemple, le masslf. figure II-261 :
¡t ul
L,Iz - Prú -2' -
: (a+
trIB
- *@+ b)'. ó)
Fr.b
P1
-
.44a 1\ P, (r+ b*c)-Fr( ¿,+c) * Pzc
. ... ., cr 1c...
- la+ó-tc)'.
T\ - PL'
Tz:Pt FL- Pa"
....., etc...
-
=l 03t
rI-265.
¡
I
A
¡
II
}II\SSII.S I]T SE}TELLI]S SUR PIEUX 259
Drcmple de calcul :
Soit la semelle contintie (fi7. II-265), soumise aur charges P7, P2, P, ct
Pn.....,de section 60 x 80 cm, reposant sttr des pieur espacés de 0,90 m.
L'implantabion des pieux sous P, eL Pn: 103 t est symétrique par
r:apport á I'axe de ces cleux charges.
. Par conl,re, les six premiers pieux cle p, á pu sont Lcls que leur axe cle
symétqie passe par le centre cle gravité cles deux charges : P, : 62 t et P,
: 172 t, ce qui a conduib á placer P, en porte á faux de 0,10 m par rapport
á pr, la charge limite sur les pieux étant, par ailleurs, limil.ée á 30 t environ,
et Ia sernelle 60 á 80 cm étanb supposégsuflisamrnent rigide pour assllrer une
répartibion uniforme cles charges sur tdtis les pieux d'un rnéme groupe.
Nous avons alors :
a) Momenls
h[o, : $'2 x 0,I0 ü,2 Lur.
l/r
,1't Í¡2 62x 1,00 i10,7x0,90:34 l.rn.
L4r*: 62x 1,90 :10,7 (1,80 + 0,90) =:35 l.nr.
'- 3g,1, :
- 60,8, Tp2 67,2.
l'- ,3 .T on
T-. 30,5, 7. r,e : 02
",-, Tnz 29,6.
'l' 59,0, l'r3 : -14,, 1) ro
-1,1,6.
1"ru
,,8
- 111,8, r ntt : _ tltl,), 'l'r 58,8.
T',n ,
-29,4, T',r,rs :0.
+
IOO.
- FERRA¡LLAGE DES GROS MASSIFS SUR PIEUX
P v ctz Pa.
l'2 a lU l2()
A I¿r r,ér'ité, les calculs de ce genre sonb sans grandc valeur, étant donné
Ie r:rppor-t cie 1'ópaisscur dcs semelles á Ia disLance cnbre axes cles pieux, il
¡rr s'ag-it ltltrs de pióccs fléchiis orclinaires oü Ia clitnension trausversaler est
tailrle vis-¿\-r'is cle Ia portée.
50 LES PA!.P!.ANCFIES
' Elles se présenl.ent en iecbion clroite sous deux aspects ([ig. II-268) :
7222777772
Frc. II-268. Fro. II-269. Frc. II-270.
Rrc. II-277.
o
Frc. II-2711.
ttn nroulaec correct, cl'oü rrn faible jrrtr (5 mm) i l'errrlloil.enrenbcLdcs condi-
tions cl'él.anchéité sal.isfaisanl"es; la fonne permet de plus la réalisabion de
rideaux courbes.
Les cxtrémi[.és basses des palplanches sonb Laillócs en poinl.e probégée
ou non par une corniére selon les dilliculbés du terrain de battage (fi7. II-27O.
Dans Ie sens du rideau, les deux biseaux latéraux son'b d'inégale imporbance,
cle Iagon que la bubée des terres sur la grande face provoque, au babbage,
Lrn serrage cle la palplanche battue conl.re sa voisine déjá en place.
-cens du battage U
I.tc. ll-274. Fro. II-275. I'ic. II-276.
LL'lS irA LPt.i\NCIf IIS ')(¡';)
l)lns lc clts tlLt grairr cl'orqc. k'scns (l'al,¿lllccr¡rr{r.nL ¿ru Il¿ttLrt(t: (i(,it. alr'o
Lel qtre la parLie mále soiL ett avatr[ ([itl. lI-2'/5); cn sens illve,'se, la gorgc
[c..rnclle sc renrplirait cle Lerres et il v anrait clanger ct'óclaLen'rcnL ¿i la ntise en
place clu boub mále de Ia palplancirc vorsrne.
Comme pour les pieux, la téte cles palplanches esL clómolie a;rr'üs ba[[agc,
la liaison it¿rnt faibc par une longt'iilt) cn l¡él,on armó (fi7. II-276).
En terrain cliflicile, on esb obligé cle désagróscr le terrain par langagc a la
poinl.e de la palplanche; on cloil. clonc tnénager une rainure pcrmetl.ant le
passagc clu tube cle lltnqage.
Conrnrc poul les picr-rx, lcs oontliLions clc r'ósisl,ancrr au Lrlusltor'I cloil'cuL
étre soigneusement vórillées, d'aul.anL plus que l'épaisseur des paipltrncr,res cst
gónéralcmcnt relativctnent faible devant leur longueut'.
Dc Ia rnérnc faqon que l)our les llicux, on réalise cles palplanchcs rnotrlées
clans le sol. Par exemple, celles de la lirme « Franlii , (fifl. II-2i7) de 1 rlr dc
])r'¡ur tut pór'irtrüt,r'tr «lc ['rlrrrlltt,ions rlortnú, i1 cxisLc rrn r]ol))lrrtr rnrrxirlrnr¡
cle pienx que I'on peub ha[.Lre. On ne peub rapprocher ]r¡s pieux clc Jrlus dc
80 cm ou cle [.rois fois le diamé[.rc clu piclr, car ]crs derniers ne pénr)brcnL pas,
il peul, donc y avoir dillicull,é dans le cas cle fortes charees et clc pórimé[r-c
róduiL. On utilisc ¿tlors lc ¡rlincipe rlc [ouclal.ion cJui consisl,c r'r cnrl»'isonncr'
lc tttltssi['tlc Ict't'c clc f'ollclaLiolr rlrrns rrrrc crrcl¿rvc Iixrr corrst.il,ucr) irltr tlt's
palplanches; le rnassif ne pouvant jouer labéralemcnl-, peul. sLIJ)J)orf.crr rlc
trés grosses charges.
Cc procédé a é1,ó appliqué par NII,I. GnBrol et Crr.,rros, polr les foncla-
l.ions clc 1'I-IópiLal Bcaujon, á Clichy. Il cornporl"e cleLrx lilcs clc palplanchcs
en bébon arrné batLues á 10 o/" d'inclinaison et coiflées par une poutre cle trés
Srandc inerl.ie répartissan[. les charg(:]s slrr les palplanche.s el, sur le massif.
26+ TItz\ITÉ DE BÉ oN ARr{É - III
I-es lralplanches avricub 80 cnr cle lalger.rt' cb 12 clu d'épaisseur, raidies
l)ai une nelvurc ([h. I f -2?'8).
()rt ¡rcr.rI rlllplocltcr tlcs Iolttltttions sttr lrallllarrchtrs Ics [oncl¿rtions s¿¿i'
l)tu(t¡s tlt' ¡tit'tt,r' joirtlil's.
__-r:¡,
I'rc. II-27E.
CHAPITRE, III
FONDATIONS SPEC!AI-ES
1o L'oss¿rLure clui cloit résisLcl allx sous-pl'cssions cr{. aux chalg-cs clc.
la construcLiorr;
i
r\ la' poLrssóe clc la nal)pn
I
cl'eau;
lr au poids pr:oprc clu cuvc)ager
- l,oul- le bátimenL.
el, clo
I
Nous próciserons lrlus loin Io
i
calcul du raclier, e[- nons traiLcrons
l clu calcul des parois dans le tome I\r
I
ch Trailé rclatif aux stmcLures dc
bátiment.
On l'ail" arrssi 11uclr¡Lrcrlois rlt's
cuvelages mixtes: rnllrs en ltéton eL
radier en béton armé.
I.a liqttrc III-2 rlonne lc cror¡rris Frc. lII-1.
266 'rRArrÉ Drj-BÉ'roN.ARMÉ - rrr
-
cl'une chauflerie de ce type: dc 3 m X 3 m, avec sous-pression de 1,50 nr
'," cl'ealr, nlLlrs en béton á 300 kg de 0,45 rn d'épaisseur. Le radier consbituc
par rrlre dalle épaisse de 0,20 ur d'épaisscLrr slrr forme en l¡éLon rnaigre dc:
0,10 m d'ó¡raisscurl. Unc poubrc rlc chainagc cn bél"on auné absorbe lcs
plr:ssions transmises par les parois e[ ¿lssure la liaison avcc le plancher
haul. consl-itLró par une dallc neLvuróc. La chapc de cimenb de 20 mln
Béton á
fiadier
Chape en c unent 20 mn
fornte en gros béton
Fro. III-2.
I
cuvriLAGris ÉrlNcups ')67
ó) Le sol de fondation doib é{.re drainé de lztqon á écouler lcs eaux vcrs
un puisarcl el, á perrnel,tre I'exécuLion absolumenl, á sec; l'eau ,-St, nuisible
por.i Ie. étanchéités bitumeusés (mauvaise aclhérence, joinl,s cléfecl.ueux,
boursouflures);
c) L'óbanchéiLé no tloil. 0l.r'c n¡r¡rliquóc (ltlc sur un sllppol'[. 1»'ósclrl.itnl.
l.oul.cs lcs garanLies voulues de rósisLtncc cl. clc rigidil.ó sufllsanl.cs cl. r'iralisanl,
un él.aL dc surlacc sullis¿lurrncnl. Iirt pour ,óviLcr l.oul.e tlúLórioi'tl.iott tlc
l'étanchéibé, tant par cléforrnaLion du support,que par percemenl, inbempesbil
sur surface trop rugueuse; les arétes doivent étre munies d'une gorge d'au
moins 4. cm cle rayon;
d) Une revanche «lc 25 á 50 crn doil. él,re róservóe enl.re lc nivcau cles
plus haul.es eaux al"l"cinb par la nappe clans laquelle le puisard est plongó
et I'arase cle l'étanchóibé;
e) On doit limiter, all maximutn, les reprises cl'exécLrl.ion de la chape
étanche qui sonb toujours des points fuibles;
.f) Porber toute son attention sur les traversées de l'étanchéité par lcs
tuvaux, passages, e1,c..., qui doivcn1. él.re l.rés soigneusemenl. exécul.óes
comme nous le préciserons;
g) L'él.anchéité, l"ant pendanl. la consbrucbion clue pendant l'exploitation
du cuvelage, doit étre tenue á I'abri de toute cause de détérioraf,ion; Ia mise
en sandrvich entre deux éléments protecl.eurs doil. ébre Ie bul, á al.teinclre;
nous verrons commenb on y parvient;
l¿) L'étanchéiLé doit toujpurs él¡g1[¡pgsée de tc]le faQon guc la pression
y rr,
e et que nous verrons;
i) A l'intérieur du cuvelage, on doib prévoir un systémc cl'óvacua[ion
des eaux intérieures, comportanl, : pen'tes, rigoles d'écoulemenl., puisards,
canalisal.ions eb, évenl,uellemen'1,, appareiHage hydromécanic¡ue cle r.:léve=
ment; les eaux á évacuer sont les eaux cle condensal"iort eb les caux clc sttinl,e-
menL et d'infiltration que, malgré toutes les précautions priscs, on peut,
craindre.
ts hydrofuges. Le mode
-'rd'action conrlne imperméabilisanb est :
10 Soit une action purement mécanique d'obturation cles pores du
moll.ier;
2o Soit une action chimique, notarnrnenb sur Ia chaux libre libérée par'
la prise du ciment;
30 Soit une action physico-chimique par intervention de I'effeL d'adsorp-
Lion sur les parl.icules frnes percolant avec l'eau d'imbibition et d'infill.ration;
4o Soit une action puremenl, d'imprégnation en surface de l'encluit. f
I)ans la classe .7 on l.r'ouve : dcs érnulsions á base de brai dc goudron de
houillc, dc bil.ume nal.urel ou dc brai de pól"roles; clcs savons alcalins solubles,
tlcs hrriles v(lgó[ales, aniurales ou rninéralcs, cles poucires minéralcs : Iiiesel-
guhr, Lrass.
Dans les c/ass¿s 2 et 3; des silicates de soude, de pol.asse, desfluosilicabes
dc tlagnósittnr, cle, calcirrrn, clc zinc, cles su[[alcrs rl'altrnrincr ct clcs alunrina[,cs
¿rlcalins.
I)¿tns la classe 4 : des enduil.s au pinceau : silicates eb fluaLes déjá cités,
cnduil"s bil.umineux ou goudronnellx.
Erécutée par des spécialiste.s, comme d'ailleurs Ia classe qui suit « Bétons
él,anches », unc 'bellc ól.anchéité peut clonner de bons résull,ats, la forle
adhérencc cles enduil.s ainsi réalisés pouvant par ailleurs permettre la sup-
pression cles ancrages (cuvelage inb(:rieur) donL nous verrons qu'ils sonb
néccssaircs si on uLilise cn ól.anchóiLó les « procluil.s noirs ».
On peut aussi songer á coJn-plgl :g¡_]-'épais
ntel)tc u bél"on de l'ossaLure
Lle uc soiL son seurr'n ndanb, dáns le cas dé
art)les surf4ce ct sous-pression, on a c1uéI@ 6is cornpbé sur Ie bébon lui-
nlel]le avec les prócaul-ions ci-clessor.rs :
Ha u tes-eaux
Deux procécli:s :
Solin an ciment avec rainurc clans Ie gros ceuvre oir
-
les chapes -sonb retourneíes holizonLalemenl,
tasseau en chéne scellé clans une gor-gr. sur lequel
-
7o Réalisation cl'un enduil. cle protection sur l'étanchéilé
de paroi.
CcL cnclLrib pcrul. 0l.re :
préte á étre remontée (fg. IILS) conl"re Ics parois. On peub anssi faire un
raccord horizontal comme l'indiqtre la figurc III-6.
protection
l?rc. III-7.
272 1-l'.u\II'Ii DII BI,'I'ON AItl{II - tII
Vide dbir
Etancháité
ot cáapes
llluret
Enreloppr9 A Etanchéité et chapes
8.A
Conblc ur1 rrrur nritoyen, on opére comme I'indic¡uent les f rlru'es I I I-8
rrl, /II-9. l,rr i,itlr' (/ifl. I I t-9) ¡rcrrl, i'rl,t'r' i¡rl'rit'r'ssltrtl, rlrr ¡roirrl rlc t,rtc isr¡lr'-
rrrt..lrt, ¡rlrorrit¡rrrl cr[. l)()rn'Lull()r't,iL'lil [,r'austttissiort clo vilrt'¿tLitltrs r\ craittdt't
d'un imrneuble á I'autre; on peub l'améliorer en le garnissant d'un produit
isolanL, (liége, Iaine de velre, ebc...).
fraccord d'étanchútá
hluret
8A
CUVELAGTiS ]]lANCI-IES _at ¿
(Íuo lc tet'r'ttill sorrs lc lltii,orr rltr ¡rt'o¡rt'cl.ó n'esL ¡tlrs sirt'. Ifl. rln ltfl'ri.sstttlrtrlrl. tlc
cclui-ci cnLrtirrcL¿riL irróvit,lbloiucirl. rrttt: rulr[,Ltt'c tlc l'út,ltucltúii,c. ])'rttrLrt'
parl,, Ie mureb vertical de pourl;our cloil, éLre en l-lél"on aruró,/liai;onnó avec
la sernelle sur pieux (fi7. IIL10);
ó) Il y a liou clc vórificr la bcnue cle l'óLanohóitó (procluil. ntirr) au clroiL
cles rnassifs cle fonclal,ion ([g. IILll et III-12). En ces points, les charges
Radier armé
Supportt
Irrc. III-11.
x 50 ()00
p: 4ffi:8,3k9/cme.
Pratiquement, cette contrainl.e peut méme étre dépassée el- al.tcinclre
10 kg/cme. Or, J'épaisscttr de I'ól,anchóil.é varic de B ¿\ 10 urnr cl, orr pclrt
I)enser que l'effeb cle compression risque cle la réduire clanget'cuscurcnl..
t5
q)
S=l0x10cm
§ S':20 x20cm
cl
Q
§
,§
t Feutre bituná +5 S
{¿J
qs
Bitume arme
Compression ( kq /cm2)
llc. III-l3.
craindre l'efleb de fluage. [{ais 1á, on doit remarquer que cel.te crainte, elle
non plus. n'es[. pas motivée. Ou la base d'é[anchéité pourraiL-elle fluer alors
c¡u'elle esl" ernprisonnée enl,re deux racliers armés eb que la ternpérature ne
cloit grrürc vuricr (10 oC cl'an-rplil"ucle LouL au plus). Il semllle donc c1u'iI n'y aiL
pas lá clrr riscluc g..ravc á condiLion touLcfois, bien enl.endu, que la chape l¡itu-
mineusc ait eflectiverlent, en ccl. cndroil.,
l'épaisscul prévue et que I'enduib de dresse-
menb du béton de la semelle y soit aussi plan
Seme/lc "ous qLle possible et exernpl" de cavités et d'aspé-
poteau
Bitume rités qui pourraien[. él"re, elles, extrétnetnenb
dangeleuses., Les rresures de précaul"ion á
prendre peuvent étre en tous cas celles-ci:
1o Enduit.de dressement anssi lisse quc
Seme//e possible;
EarPteu
2o Épaisseur cl'ótanchéiLó col'l'ec[emenl,
rtíalisée; peu [-ét,re une surépaiss¿¿¿r locale
lrru. IIIl1.tr. es[-el]e indiquée?
CU VfiI-,\ (illS,f,:t.t XCllllS ' 275
lJo (lon L rain tc sur t'[,rrnchriiLú aussi laible clrrc riossilrlc; cerLains sprí-
cialistos de l'éLanchéité conseillent Ia limite cle J }<.g/crn:, ceci ne palaiL
réalisable c1u'aLr prix cl'un clilltcnsionnenrcnt des sernclles sur picux ou
,srrr''1trrit.s lrsscz l¿u'ut'rrcnL su1'rót'icur ir cc <1tti csL. lulril"rrcl ;
4c' ULiliser ¿ru clroil, cle la scmcllc un Ieuillard t]'étanchóilé cn pkrurlr
on en cuivre cle 5/10 de millirnétrc ([9. IIL11), áuquel vienclr¿r sc raccorder
I'il-rnclrúittr: ctr[¿tins s|écirlisl,cs tr'adrnct,t,cnL pas cel.Lc h(rl,úr'ogt!nóilci rlan"-
Ic sYs[ürrrc riLlurr:lrt't'L t,olilt'rtL llL ltrLrillc trrólltllic¡ttc sr,'ulcrrtt:rt[. trr lclllorcc-
nrcnt clc l'ótanchriiLir cour¿rnLt¡.
ct) Crtqttc inléricure cr7 bckttt urnté, (lig. I II-1i), l'ósisLarrL nux sor.rs-
pressions. Ce procócié a I'inconvrinienL cle rócluire sensiltlcrnent los clinrcn-
sions intérieurcs du cuvelage :
clc 2 X 12 :2,1 crrr ¿\ 2 x 25
: 50 crtr environ.
Etanchéité etenduitde 'robction
b') linrlui.t ferraillti dr
,10 nulltl't:pttisst:ut' tLccrot:lu-:
fttr qros e.trure (l¡fl. I f I-16). résistaot aux
-- La placo ¡rcrrluc cst; lticn sous oression.t
rnoinclre quc dans lc ltrcrnier 6orge
cas, mais la réussite est moins
Vieuxmunagráe
/'app/ication de /a chye étanche
F¡c. III-15.
Grillag e
rl 0 rnrn
fcrou
f?onde//e
'ntéta//iqae
Enduit
Etanchéité
Tble
F¡c. III-11).
cu ELAGEs rirrrNcr-ras 277
, Irrc. III-20.
bitumeux
Frc. III-21.
Voile
d bpp/icatlon
llortt er Etanchéitá Etanchéité
de cirnent
rllanchort plonb
píu'uno ¡lllr¡uc (10 l)lonrlr ou ,l(t cuivt't: ¡rlurrrlrú posú sru'lo lrlocagtl c¡r ból,olr
cr.rullrl:rrr[, lc cL¡vclagc. Si ou uLiliso lc ¡rLrisard cle l"ravail cornr]le puisard
d'asséchement ulLérieur du cuvelage, il suflit de remplacer la plaque métal-
lic¡ue par une boite épousant la fonne cltr foncl clu puisarcl (frfl. III-26);
Etanchélté
tnduit
a) Alourdir le bdtíment.
Ossaf.ure béton armé rernplagant I'ossature métallique;
- Murs en briques pleines au lieu de briques creuses;
- Parois de sous-sol traitées en béton armé épais á faible pourcentage
-
d'armature;
Massifs de fondation des machines á t"rés forte section, ce qui pro-
- par ailleurs, des avantages quanb á I'amorbissement
vogue, des vibraticns
que celles-ci introduisent;
. - Radierl"rail.é en dalle pleiue l"rés épaisse plutót que nervurée;
cette solul.ion peut d'ailleurs étre éconornique car le radier .est peu chargé
cn aciei, facile á cxécul,cr et nécessite beaucoup rnoins de main-d'euvre
clue le radicr nervuré.
b) A.ncrer le radier au sol. Ceci ne peut s'envisager qu'en présence
de. terrain rocheux á pas trés grande - profondeur'; les ancrages se font par
cñblcs ou l,iranbs en acicr ronds placés clans un forage ct enrobés de rnortier
rlc t:irnclil,. (lcs ¡utcl'ÍlÍlcs ()r)1. d'rillc.rn's I'ltvlnt,n¡¡c sulrsi«liairc rlc r'óclrrirc ltts
polLócs dc la dalle de raclicr cl. clc lailc quelque écortomie. sur les armal.ures
de celles-ci résisbanb á la sous-pression.
Grn.v bÉton
forrrtant da//aga
.Béton arnó
a +OO t<g
Béton de
propreté
Frc. III-28.
racliers épais;
- radiers nervurés;
- racliers I caissons.
-
a) Rudier épais. Constituó par une simple dallcr :rulrcc, il esl. Lr'üs
- chargc' en acier ct en béLon, nrais nécessii-e forb pcu
simple de consbrttction,
de coffrage et de lnain-d'euvre, au tobal il es[, économique, urais iI esl. ]ourcl
et a l'inconvénient cle surchargcr lc sol rle fonclat.ion.
b) ITadier neruuré. Beaucoup moins lourcl itrtrinsequemenb, pclr
-
chargé en acier et en bé[on, il nécessite beaucoup de rr-rain-d'cenvre et de
Gunnnrrq. Béton ainú. IfI. 10+.
-
282 *\ TRArrÉ DE BÉToN {RMÉ - rrr
coflraoe, au l"otal il csL coütcux. Le raclier. avec rlalle á la partirr su¡rérieurr
n'esl.
_pas utilisable en cuvela ge (ft{t. IIl-zg), l'exécul.ion en seraiL for.t
compliquée et coüteuse en raison de Ia neces§iÍé pour l'él.anchéité cl'épouser
tous les contours des poutres. c'est dgnc le type á clalle inférieure
1¡g. itt-so¡
qtri csl. scul trl"ilisé. Il esb convcnable clu pbint dt. vus dc. iiólanc¡óitó
¡losc
t,Ic. III-29.
Ii'rc. lll-:¿9. l.'lo. III_3().
mais par con'tre la réalisation du sol du cuvelage pose des problérnes qui,
résolus, conduisent á un ensemble aussi lourd que le radier épáis, ou presque.
On peut le réaliser de diffórenl"es : anidres :
Ilemplissage en máchefer, gravier, sable, bliquaillons ou á cléfaut
--
en bóton maigre (fig. III-31).
Dalle en bét_o_n _armé posée sur poutres et sur murettes en briques
- lréton (/io. III-32).
ou err
Dal/e B.A.
Frc. III-33.
§§]
ñoi
§o
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ü§l i
§\a
ñ-6
§.¡
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i
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-§
L-________.1
28'l .I.IIAITE DE I]ÉToN T\I1MÉ III
-
I
cuvElAGrrs Ét¡rNcr-rps 285
radier trés rigicle) que la courbe représenbative dc p ne soiL pas ure horizon-
tale et qu'il y ait accentuation des charges aux impacbs (parois et pobeaux),
ligure III-34 áis par exemple.
Dans ce cas, en chaque point le radier sera sollicitá pa. une force :
I
I
égale á p dans les zones oü p > e eb á e dans celles oü p ( e. La courbe
I
I enveloppe des pressions alrra le tracé abcdefg de la figure III-34 bis.
-l I
I :
b) Cuuclage sur points d'appui isolés puits ou píeur. On doit dis-
-
I
j l.ing'uer clans ce cas le sous-raclier armé et non étanche et le radier propre-
'--l I
-t Sous-radíer.
I
I semelles sur poinbs - d'appuis. Le sous-sol pouvant tasser, il Coib étre armé
I
I
I
pour supporter (cas du cuvelage extérieur) :
.l
I
son poids propre;
I
Les étanchéibés de cuvelage, á condition quelles aient été fail.es par cles
entreprises spécialisées, donnent trés généralement de bons résultats. En
tous cas, cc procóclé clcs chapcs souples cloit él,re próféré, quoique plus
coül"eux, aux impenn(rabilisal.ions clu Jrél.on clans la masse, ¿itvoc ou slrns ul.ili-
sation de produits hydrofuges. Il esb tou'iours á craindre que ces ébanchéitós,
Notons aussi que les chapes souples ne sont pas á l'abri de cerLains
efle[s de la sl.ruc[ure résistanl.e : l,assernenl.s irnporLan[,s, glisscrncnts du sol,
vibrations, éboulements, et ne présentent pas assez d'élasticibé pour suivre
sans déchirures les mouvements de la structure si ces móuvements sonL
irnportanbs. Ceci est á craindre égalemen'b au voisinage d'un ouvrage ancien
ou rnéme pour une construction neuve de longue clurée d'exécubion qui
nécessibe de fréquenbes « rnise en attente » et raccords d'étanchéité.
b) Eremples Qe réalisation.
lo Búliment sut, lr¡nqrine double. l-n fiqure III-37 clonne lc schéma
- avec inl.erposil.ion enl.re elles cl'unc
d'un bál,iment prévu sul longrinc clouble
épaisseur de magonnerie suflisanLe permettant cl'y logeraprésrciouillemcnt,
ct le cas échéant, lcs tórins de reldveruent.
Irrc. III-37.
Fro. III-38.
mllrs clo [a(:atlc. ,\ r:haqrrcr anglc rlcs Lronqons, on a Prtivrr rlcs logtlnent,s
perrnol,l.anl, I'int:roducLion dcs vór'ilrs clc lclüvcnrent.
Ces vérins peuvent facilement étre laissés á demeure daits les construc-
tions, Ieur bas prix le permet. Il suflit alors de les gonfler non pas á I'huile,
ntais avec rtne matiérc injecl.óc á l'él.aL liquidc, se solidilianl. cnsuil.e sans
changemenb notable de volume el" restant solide dans les conditions normales
cl'emploi. On pcul" tttiliscr, soil. une rnal"iére fusiblc, unc rósinc synl,hól,iqr,rc
lormol-phónol, la « l;rauLhiLc » ou nricux
un lait de ciment.
50us -.so¿
aa
/ot /r:
sau,s-.ro¿
neryure et
vrbraLrons superlicle
grande hauteur peuvent étre
reliés entre eux par des entretoises horizontales Erc. IItr-43 Dis.
2g2 1'IIAI'rÉ DE BÉ-roN III
^nMÉ -
óvitanl, le flaurbemenl.. A I'immeublc, 9, avenue Bugeaud, á Paris,
elles sont placócs en galeries de fagon á leur évil.er tottt conl.act avec
Ie terrain.
c) Si clu point de vue dépense, on prófére resber plus en surface, oir si
le l"crrain esl, l"el qu'il n'y a pas á espórer un arnorl"isscurcnb irnpoll.anl" dcs'
Ifrc. I I l-,14.
Il
nt' «loil y lvoi¡':tu«rttttt'lilti-
r/)
son entr-e lc LloLLoir voisitt cL la sLtpot'-
sL,ructure (Í¡g. III-45), le vide á
rnénager est rempli ensuite de mortier
asphall.iquc ór,iLant l'inLrocluct,iou
d'eau de pluie dans le sous-sol; les
intervalles entre piliers,. souténernents
eb radiers sont trailés de la méme
ffilourü,.L*es'im-
li'rc. III-45.
q
e.
I2O.
-'BAT¡MENT LÉGER EN ELÉVATION i
Crr rluc nolrs \'()rr()ns rlc tliltr t'sl, ('n(ror'() rt¡l¡llit'lrlrlc t'ortct'r'ltirlrl,:
a) Lcs pol.eaux tlcsccudant I unc couche prolonclc ou posés sur cuvel,l.es
lemplies de matiéres absorbantes;
ó) Le garnissage isolant entre le bábimenL eL le sol voisin.
2o Fondations de machine.
A) Machines á chocs.
(\{lu'l"clrLrx-1,lilclus, {rs00lrscLlts, 0ou0¿rssLrLrrs, rrrur'Iillrrts).
fradier
Frc. III-.17.
,
LES F.NDATIONS ANTI,IBRATILES 295
La partie supririeure clu nrassif oü est scellé Ie marteau-pilon cloib avoil une
g.añd" rrra.sL, la conche isolanLe cloib clonc ébre placée ie plus bas possible.
Celle placée sous Ia chabol.Le est moins utile, son róle s'e limil.e ¿\ éviter les
rléLérioraLions de surface tlu béfon.
La couche isolante peut étre réalisée de cliflérenbes fagons :
o) Plar¡rrcs « Iiollrrn«l » cn liügc arrnó: ort 1-rctrL en rnr't.l,r'tr rlcux cpais-
sculs sópzrr'óes par rulc tlallc ell l¡óLon artné;
D) Matelas anrortisseur « Eclipse » composé de l,rois couclies cle plornb
de 2 ntm d'épaisseur enrohant deux couches cle panneaux ('n ¡lrrl¡lc cltr lrois
(c¡raisst'rrr' IoLtlt' : 2 ctu).
c) Appareils aurortisseurs spécianx « Bit » scclltis i houklns srrr lr, nlassiI
supiricul cl, sur Ic raclicr'.
L'isolanb sons la chaboLte peub étre consLitué par :
deux couches superposées de madriers de chéne (risques de ponrriture
eL cle désagrégaLion);
un matelas en tournures métalliques comprimées;
- des feutres métalliques spéciaux.
-
Le joint enLre rnnrettes cle fosse eL massif cle fondal.ion ¿r 10 á 15 crn cle
largeur. Il est obstrué á sa partie supérieure par cles pla.rrues en hois ou
composites en lidge conrprimi.
122.
- CALCULS
Frc. III-48.
^r'
- -!,-'
f gdu
dans lequel u est la viLesse de choc et do la déformaLion du joint sollicité
statiquemenb eb qui est foncLion de I'effort agissant, des propriétés élas-
tic¡ues du jroint el cle son épaisseur :
d" : I{Ge'
f,a caclcttctc'clcs cot¡l)s clc ruout«ln rli[Iór¿rnl, l,oLrjouls nol,¿rltlcrucnl, cte la
fróqucncc propre de vibral"ion du socle, il n'y a pas á se préoccuper cles
clfcl,s clc lésonancc.
Charge statique équivalente á la charge dynamique G :
p: p^¡G,
Eremple
Mouton : t;h:2tn.
Enclurne 40 t; Surface d'appui : 5 rn2
Poicls cl'u la machine : 14 t.
LES FONDATIONS AN1-IVIBIiTV1'II-ES '297
1... 128 l.
-Béton:5,00x4,00x2,65x2,4
'-for¡.r. C,, : 142 t"
Poicls l"ol-al :
r,l-)
uL : 2;-40 (1 -r 0,60) x 6,28 : 0,48 m/s.
"'
: ffi : 8 tirnz : o'8 kg/cmz'
Affaissemenl. du feutre :
0-8x5 :
,t _ :::_'t__: :
ul-8oo\/'\'vvv 0.005 cnt 0,1> X 10-a m.
Facteur dynarnique :
0,48
- ,r
r\
11 --ffi-)'¿t
--
Force statique de rernplacernenb du choc (avec ¡,r.
: 3,00) :
]?
t\.¡ :_2600+40_Kr,
5,00 - --0 t/mr - 52 I<g/cm2.
Choc cn t'eLour :
,10 (t - 21,5) : 820 L.
198 .T'IIAITD D]i BIi'I'ON .,\I].ME _ III
Surface du joint J, :
5 x 4:20m2.
(lontrainte staLique sur le joint J,
0,0.10 crrr
-- j,lcgc,
0,92xllxG
t50 - ..... 0,110 cnr
- - l-Jól.on ar'¡rró (núgligcabk).
Torrl. d2 0,156 crrr : 0,150 >< 10-2 m
Vitesse initiale du massif d,e bóton sous ,I, :
,r"- 40 ;
ut:40+r42u + 0,00) x 0,48 : 0,17 m/s;
IracLcur rlynamiqui :
0,17 I Dt1
lr¿,1.
9,81 x0,156x10-2 -
725
P:,n : 36,2'b/rnz : 3,02 kg/cm2
B) Machines rotatives.
',)t
Téte en
'-caoutchouc
III-49.
Frc. III-49. Ftc. III-50.
Socle
- ilour une rotation lenbe < 300 tr/mn qui nécessitera, conune nous
venons de le voir, une fréquence de
vibration du massif relativement élevée,
il faudra réaliser pour ce massif : une
faible rrrasse (massif creux ou réalisé par
portiques) (fg. III-54) r'b rlne fixation
rigide de la rrachine sur Llne grande
surfacc;
. - I)oul' urre lol.¿tLiorI corlrl)risc cttLn:
300 el. 1 000 br/mn, la vibration de basse
- fréquence du massif sera réalisée par une
Fro. III-54.
massc imporbanl,c el, unc fixal,ion nrollc
de la lnachine (complexes isolanl"s);
pour une rotal.ion rapide > 1000 tr/mn, il laudra un lnassif irnpor-
l"anI el. une nrachine llxic strr ressorl,.
124. - CALCULS
Nous venons de voir qu'il faudra réaliser n¡ petit ou grand selon n,,.
Il faub donc calculer nr.
On utilise pour c,ela la forlnltle clc Galclitt
600 / o 300
/
'':zrV;:{a'
n, : nonrbre de vibrabions par minule.
LES FONDAI'IONS AN'I'IVIBR;\I'ILES 301
d : 0,156,
300
d'oü : fi¡ : -!- : 760 vibrations par minute.
v0,156 d
On voit, en passant, qu'on est trés loin de la résonance puisque la fré-
quence d'un tel marteau est trés basse (entre 40 et 100 coups par minute).
Précisons quclqrrcs clonnócs ¡rcrtncLLanL Io r:alcul dc ¿l t.lans lc.s cas
pral.iclues :
Coellicíenls d'élasticité :
du liége en feuilles : 150 l<o/cm2;
---- tlu llcttLt'c t['ucicr' : 800 ltu/crrr!;
du caoutchouc clur : 60 á 70 kg/cm2.
-
Intli.ct:s de. «tnt¡trerri.t,¡ttL¿ tht sol (sclon crssnis o¡rúr'ós par la J3angrunrl
A. G. de Berlin et donnés par l1,ruscn).
Sol rtrgilcux, :
Fin,. 4i6 7 |t 14á15
Grenu . ..:::..:.:: :.: cil/ 77á72 77 it20
Marne graueleusé :
Humide 8 72 t6
Séche . 11 16 20
Gtauicr sablcur.. o 74 29
n2
^( :
F_ fl*Z
7o EÍlorts en ieu.
a) Clwgcs stttLit¡ues' : I
b) Churges dgnamiques . :
Forces centrifuges tournantes clues aux dissymébrics d'inerl.ie cles
- : turbines et alternateurs;
rotors
Charges de court-circuibs des albernal.eurs;
- Couples-mol.eurs réagissanb sur les stators;
--- Eflorl"s montcn[anós acciclcnl"els.
La détermination des charges sbatiques se faib sans cliflicull"é.
Nous allons voir comment, pratiquernent, on peu t faire intervenir les
charges dynarniques.
20 Charges dgnamiques :
I.a plupart de ces charges dynamiques sonl, des eflorts ou des couples
périodiques introcluisanb dans les machines, bátis, sL,ructure, fondabions ct
sols, des vibrations. Tout i'ensemble, jusqu'au so1, consLil,ue un sys[éme
vibranb á trés grancl nombre de libertés. Un tel systérne posséde un trés
grancl nolrrbrc dc [r'óclucnccs n¿rLurcllcs cL pcnl, cnl"rcr clt t'ósonancc.
Théoriquemenl., il suflirait donc, aprés schématisation du.systéme, de
calculer tous les modes possibles de vibration et les fréquences natu.relles
correspondantes.
MalheureusemenL, dans l'ól.at actuel de la l.echnique des vibrations,
un tel calcul est pratiquerrent hors cle boutes possibilités, méme si on se
borne á considérer les vibrations verticales, á plus forte raison pour les
vibrations horizonl.ales.
Mais fort heureusement, on a donstal.é que, sur les turbo-aii.erna'teurs
consLruibs, malgré la trés grande complexil.é clu systéme vibrant eb le -l,ris
grand nombre de fréquences naburelles qui Ie caracLérisenL, il était exl"r0me-
ment rare qu'une résonance se procluise sur la vitesse de régime, celle-ci
étanl, toujours l.rés laible par rapporl. á ces lréquences.
On ne peut donc, ainsi que nous I'avons déjá dit, qu'avoir recours á des
méthodes semi-scientifiques, semi-empiriques, permettanl., par le jeu cle
coeflicients de rnajoral.ion appropriés, cle l.enir compte du óaracl.dre clyna-
mique des charges et rnome4ts rotoriques cl, cl'éviter ie c¿rlcul acl,ucllcnrenl.
décevant des fréquences vibratoires.
6
-. pour la turbine : 30 x 100
:1r80;
25
- pour l'alternateur : 15 x
roo
:3,75.
Ils sonl" infórieurs aux coeflicienl.s ci-dessus:4el.5.
On connaib également la rnéthode Loscnrn qui prend en compte des
coeflicients égaux :
I
--- ct.c., /
, LES FONDAT-IONS ANTIVIBRATILES 305
3o Calculs de fréqttence.
A cléfaut de pouvoir calculer les fréquences naturelles, de I'ensemble
clu sysl,érne vibrant, on évaluefa sommairemenb les fréquences :
cle chacune des piéces de I'ossabure : polll.res-poteaux, considérée
-
isolémenb:
cle I'ensemble sur le sol :
- 300
Il::-'
¡/a
4o Tgpe de fondation.
Toul.e Ia sbructure (béton armé et fonrlation) doit étre isolée cle 1'ossabure
clu l¡ál-imenl. cle la salle cle machines d moins que lcs plahchers voisins ne
soient exceptionnellelnent massifs.
Ce'Ll.c sl.ructure cn l¡óLon anné doil" éLrc ruassivc longil,udinalemenl. cI
surtoul, bransversalement. E,lle sera soigneusemenl. ferraillée en l,ous sens
par cles aciers de diarnótre petit et moyen cousanL Ie béLon el. évil,ant les
risques de clésagrógaLion sous I'eflcl. des vibral.ions el. dcs varial-ions clc
température. Dans les poteaux deux nappes d'acier péripltériques seronb
prévues. Dans les plates-formes exposées á la chalcur les aciers seronb ren-
forcés.
Si Ie rnassif repose sur des pieux, des pieux inclinés seront próvr.ts pout'
contrebuter les forces horizonl.ales.
50 Spécilications américaincs.
Les spécifications américaines peuvent se résumer ainsi :
o) Fonclation clu groupe de masse suffisanl.e, au moins 2,5 fois celles
clc l,ouLcs lcs parl.ics Louulttnl"cs;
b) Aucune déformation élastique ne doil, dópasser 0,5 rnn;
c) Aucune déformation élasLique ne peut se proclnire avec Lui,: Iréquence
qui puisse clonner lieu á résonance.
P,tuLrc CD.
_i
+ --6-)
cs 2 9l¿"\
Charge au r-néLre : g, + t- - 5 (r,
Turbine Alternateurs
Poleau Prr.
Clrargc l.oLalc , Pr, * # -r2
1_ 1
(o,*'T) * eLi\ht F*sp,)
¿1 /
LES FONDATIONS ANTIVIBRATII,ES 307
Poteau Prr.
Charge totale : .,,
D , g!:\ --r2\¡3
,tBt. l- L
-'
I¿o P, *-& -,- 2--9r\
2 2 -r- 2 I
*Lln, +t* t r,) *Lrln,+
3 + s(r, = T)]
3o Charges hor.ízontales sur les éléments. ¡
Poutre GH.
.EfTort appliqué au niveau de l'arbre :
l,*(/"-l-i¡r,/r).
l)oulrc I{L :
'Z"r(Psf 2psls+2%r).
.4o Calcul longitudínal.
L'ensemble sera calculé comme deux portiques paralléles á quatre
travées inégales chargés comme hous venons de le voir.
On tiendra compte naturellement également des efforts introduits par
les variations de température.
5o Calcul transuersal.
Il comportera le calcul de cinq . porbiques sirnples soumis aux charges
que nous venons de voir.
6o CaIcuI des fondations.
Les charges au pied des pol.eaux se ddduisent imrlédial,ement des
deux calculs précédenl.s.
a) Cas de semelles de fondatíon. On vériliera soigneusemenl. que la
-
butée latérale des terres sur les semelles est suflisante pour absorber les
eflolts horizontaux aux pieds des porl,iques, principalement dans le sens
transversal oü ces eflorts sont les plus irnportants.
ó) Cas d'unmassif sur píeur. , Dans le sens longil.udinal, la bul.óe des
tel'res sur le massif enrobant les l.éLes de pieux suflira pour assLtrer la l.enue
aux efforts horizonl,aux. Transversalement, on sera conduib á prévcir des
pieux obliques.
7o Calcul sommaíre des fréqucnces ui4g'atoírcs.
. a) Fréquence naturelle de I'ensemDle (sur semelle, par exemple).
Soient : Pr le poids statique total.
R la contrainbe moyenne dans les pol"eaux.
' la conl.rainbe rnoyennc sur le sol ious lcs scmcllcs cle sur-
,
face botal Sr, (p: +)
" \. Dtl
Ona: . Pr
d:¡¡;-'"Sr'
R¡¿
E
300
I)'oir : ll:-E-.
t/¿
Si Ia {ondation cst sur pieux de surface tol.ale S'eb de ltaubeur.F/, on
a, en acimel.l.ant que les pieux ne travaillenL que par effet de pointe :
, P,H R/¿ 7 tP,H ^.\
d:'#-E:É(1fi-rRh).
b) Fréqucncc naturclle d'une poulrc. Soil. f la fléche subie par ia
- auxquelles
poutre sous I'influence des charges statiques elle est soumise.
La fréquence vibratoire est de méme :
300
fl : 7;
{f
J
soit á élalgir les surlaces d'appui sur Ie sol : rigoles bétonnées otr
-
semelles;
soit reporter les chalges, par travaux en sous-Guvre, sur un sys-
l.cnre- nouveau de fondal.ion : puil,s ou pieux.
7o L)targissement de la surface d'appuí. II es l. important de remarquer'
-
[,oul, d'abord que I'agrandissement d'un empaLteme-nt de fondation peut
[rél; ]rien nc pas concluirc á unc réducl"ion dcs l"assemenbs.
On saiL en eflet que Ie bulbe dcs pressions sous une sernelle est d'autanl,
plus importan'l. en profondeur que la se.melle est plus large; par conséquent,
il peut arriver que Ie buibe élargi intór'esse une couche profonde trés com-
pressible, ce qui pcut augmen[er la v¿rleur clu l.assernen[, on, l.oul, au tnoins,
no l)as lu t'úcluirc ¿Iuturrl, «1rrtr l'úlalgisscrucnl, pcul, lo laisscl'espórer; c'esl.
assc: rare toul"efois, e[, en général, on consoliclc bien une semelle en l'élar-
gissan [,.
ruent clans le sens du mur'. Ils sort[, ensuil.c rcclrcssós ¿rvanl, le ból.onnago de
'la deuxiérne moitié de Ia setnblle.
l'aide de deríx 'demi-semelles
On a quelquefois élargi-i des rigoles á ;' \'
On petrt utiliser dans ce cas le proctHé ci-dessous imaginé par N'I. J. Nhs-
NAG):rrr (liO. IIL57), eL qui courporl,e :
qlsux semelles supplémenl,aires d'extrémité engagées de 10 á 15 cm
sous -la senrelle existanle;
cleux tiranLs lal.éraux enrobés reliant les deux scmellcs.
-
7 ooo I 1-20'z
h4
)tt-2 - : b o5o ligni.
Z - lg r.
z¿ ,-- x 30
e0:2ti cln; cL :'l- 'r:5,(150
: 26 crn; : 0,26 : = 19.100 kg.
CeLbe contrainbe vient diminuer les tractions clans les aciers cle cette
semelle.
Effolt total dans chaque birant latéral t.
Anrature nécessaire :
Arr toLal :
13,2 kg/crn2.
1 c¿idrc 1 iLlier o,8 mrn Lous lcs 8 cnr
*-
Charge au métre sur la poutre 100 x 120 en porl"e-á-faux cte 0,20 nr :
19 400 x 0202
l) ' 19 400 l<¡¡; It[ -,- '. li88 ligrn.
celui-ci par tranches el. en coulanb de chaque cóté du mur. Le travail est
beaucoup plus diflicile, le ferraillage plus coüteux. Il faut prévoir cle courtes
longueurs cl'aciers longibudinaux avec les recouvrements nécessaires d'Lrne
tranche á I'au'l,rc. En ce clui concerne lcs aciers bransversaux, bn peu[. con-
sbiLuer rlcux derni-poul.res séparées ou
encore lrne poutre unique á condition
8átiment
cle prévoir lcs cadres (á Ia prerniére derni-
poul"re) repliés verticalernenl. eb horizon-
Lalernenb en al"tente dans ie fond de la
saignéc ([ift. III-62). La disposiLion
figurc III-63 est plus facile á exécuter.
Les pieux sonl. lnis en place apr'és
l'exócul.ion dc la longrinc. Il ne s'agiL
pas, bien enLendu, cle pieux battus mais
de pieux forés (fg. III-63) (genre Froté,
par exenrple), ou de pieux statiques
cons truit en
50us
Pieu
D1D
CONSOI,IDA'I'ION - IIIJNFOITCIJMIJN'I' I)I.J ITONI)AI|IONS JIJ
« n{éga , (fig. II-152) mis en place par vórins prenanb appui sous le
rlrur lui-méme. La mise en charge peut s'opérer, comme nous l'avons vll
$¡1,rI-.l8.3),cntrl,iIisanL]c;cilrttlnl,tlx¡lansil..
b) On peuL crúcttLu lcs ¡tuiLs otL Les piutr dc put'L cL d'rlttLre dtt mur
(ft7. III-64), le dispositil comportant deux longrincs sous rnur reporl.ant
leurs charges sur des sernelles bransversales chargeant les pieux. II est indiqué
de tailler á redans la partie intérieure du mur entre longrines. Si le mur
est bien appareillé el, lourdement chargé, il est possible quelquefois de sup-
primer les longrines longil"uclinales, les sernelles transversales suflisamment
rapprochées étanb alors suflisanLes pour l,ransmetl.re aux pieux les charges
du mur (/ig. III-65).
c) On peul'erécuter les deur pieur d'un seul cóté du mur ([tg. III-66).
C'est le cas pour un mur miboyen ou Lln rnur longeant une voie publique, -
le bravail devanl. s'e faire uniquemenb d'un cóbé du mur. On re'trouve le
sys'béme : longrine longibudinale, poul,res l.ransvcrsales sur pieux; mais ici
la longrine est en console sur la poul.re l.ransversale, la parl.ie arriére de
celle-ci étant stabilisée par un pieu bravaillanl. á l'arrachernent. La longrinc
peut él.re supprimée cl¿rns les mómes conditions que celles du cas précódenl..
7' : I)b,
ct
sia:b,T:P.
I![., sru' lc ¡licu itvant,, ou. u,:
,Pa
?,:P r--
tb r, (r + f),
sia': b,P':2P.
.Par conséquent, au lieu clc cleux pieux de force portante
| "hr"rrr,
on consomrne deux pieux de {orce ltortanl"e P et 2 P (si a : I¡) respective-
trrent. Le coüt en pieux est lrois fois plus éIeué; et encore, ce résultat est-il
optimisbe puisque 1e pieu de charge P á I'arrachement sera plus coüteux
qu'un pieu comprimé á la méme charge P. Le disposibif peut étre intéressanb
si on peul, faire l'óconomie du pieu á I'arrachcrnent cl. remplacer sa réaction
par celle. d'un rnur de refcnd (fiU. III-66).
%(.-:rZ
@,%
Frc. III-70. Fro. III-71.
(fi7, III-70). Mais lc bél.onnagc dc la clallo cst Cifficile cL ccl.l.c solul.ion esL
relativement peu employée.
b) Repri.se de la charqe sur le pole.au. On coulc lc long du pol.catt
-
n¡rrt\s nvoir clónrrcló lcs ucicrt's cl. t'cl'ouillc t¡trclt¡u0 l)()u lc lrútort tlcs ¡tou[.Lcs
(« carcans ») lal.érales (doux ou c¡uatre) tc¡r«rrLanl. lcurs cltnrgcs st¡I'tlt:s ¡ricux
(deux ou quabre) forés á bravers ob sous la scnrclle ou au-clcl¿i r.l'clle
l ([i¡¡. III-71). La l.ransmission de charge so fail. du pol.eau alr carcan par
frottement Ie long des parois de cclui-ci, I.a haul.c.Lrr tloil. clottcr 0brc calct¡lóc
en conséquence. Le rnourenl. oir s'ellecLue cebte [r¿rnsrnission consbitue
toujours une période délicate de Ia reprise oü l'on pcr-rl. crainclre dcs d(rsordres
clans Ia superstructure. Un dispositif á vérins assurant un passage cles charges
et une mise en charge progressive de la nouvelle fondabion peut boujours
'0.tre.trtilement prévu. La
liutre Ill-72 clonne le schórna c['uno Lelle róalisaLion.
Frc. III-72.
-e-
)
-,
\-/
J
J
\,