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TRAVAUX EN ATELIER
(TP de GEOLOGIE : Notions de Pétrographie)
Apports théoriques, travaux dirigés et pratiques
Edition 2020
TRAVAUX
EN
ATELIER
TABLE DES MATIÈRES
CHAPITRE 1. INTRODUCTION À LA PÉTROGRAPHIE ............................................................................................................................... 4
1.1. DÉFINITIONS ....................................................................................................................................................................................... 4
1.2. STRUCTURE PÉTROGRAPHIQUE : SON INTÉRÊT DANS L’IDENTIFICATION ............................................................................. 5
1.3. MÉTHODES D’IDENTIFICATION EN PÉTROGRAPHIE .................................................................................................................... 5
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4.1.1. Traitement des roches ............................................................................................................... 43
4.1.2. Traitement des sols et des sédiments ..................................................................................... 45
4.1.3. Traitement des eaux................................................................................................................... 45
4.2. LES CONTAMINATIONS AU LABORATOIRE D’ANALYSE ............................................................................................................. 46
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CHAPITRE 1. INTRODUCTION À LA PÉTROGRAPHIE
1.1. DÉFINITIONS
La géologie est l’étude des constituants de la croute terrestre (Roches). L’étude des roches porte le nom
de pétrologie ou pétrographie au sens large qui s’appuie sur la minéralogie et la cristallographie.
La pétrologie (ou science des roches) s'intéresse aux mécanismes (physiques, chimiques et biologiques)
qui sont à l'origine de la formation et de la transformation des roches.
La pétrographie (sciences voisine de la pétrologie) est la science de la description et de l’analyse des
roches, leur classification et l’interprétation de leur genèse. Elle étudie donc les caractéristiques des roches
cristallines examinées au microscope en lumière polarisante.
Une roche est un agrégat naturel de minéraux (formés d’atomes), de fossiles et/ou d’éléments d’autres
roches, de minéraloïdes, de verre et/ou de matière organique qui compose l’écorce terrestre :
Le granite est une roche magmatique composée principalement des minéraux suivants : feldspaths,
quartz et micas.
Le calcaire est une roche sédimentaire composée d’une matrice carbonatée.
Le charbon est une roche sédimentaire composée de matériel végétal lithifié.
L’obsidienne est une roche magmatique composée surtout de verre volcanique.
Un minéral est un solide (ce n’est pas un liquide, ni un gaz), naturel (il se forme sans l’intervention de
l’homme), possédant une composition chimique définie (exprimée par sa formule chimique) et une structure
atomique ordonnée (cristal). L’étude des minéraux est la minéralogie qui s’appuie sur la cristallographie
(Étude des propriétés de l’état cristallin de la matière) et la géochimie (étude des éléments chimiques et de
leur comportement dans les roches).
La terre est composée de roches et les roches sont des agrégats (assemblage) des minéraux (cristaux),
constitués d’atomes (formules chimique).
Il existe trois familles de roche (figure 1) : roche magmatique (provenant de la cristallisation du magma),
roche sédimentaire (accumulation et consolidation de sédiments) et roche métamorphique (roche
transformée).
L’objectif de l‘étude est de déterminer les éléments chimiques de la roche au laboratoire.
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a) Roches Magmatiques
On désigne sous le terme de roches magmatiques les roches qui résultent de la cristallisation du magma.
On y distingue trois grands types : les roches plutoniques, les roches volcaniques et les roches de semi-
profondeur (cas intermédiaires).
1)- Les roches plutoniques sont les roches magmatiques qui cristallisent en profondeur de la lithosphère.
Elles présentent une texture Grenue.
2)- Les roches volcaniques sont les roches magmatiques qui se sont solidifiées, au moins en partie, à la
surface de la lithosphère. Ces roches ont une texture Microlitique ou Vitreuse.
3)- Les roches de type intermédiaire (de semi-profondeur) sont des roches magmatiques à texture
Microgrenue ; elles sont souvent constituées en filons (roches filoniennes). On appelle filon une lame de
roche, d’épaisseur de quelques centimètres à quelques mètres, recoupant les structures de l’encaissant
(roche environnante, antérieure) ou une lame de roche magmatique, épaisse d’un à plusieurs mètres,
parallèle aux structures de l’encaissant.
b) Roches Métamorphiques
On appelle roche métamorphique une roche qui s’est formée à partir de roches préexistantes
(magmatiques, sédimentaires ou déjà métamorphiques) essentiellement par des recristallisations minérales
sous l’effet de modifications des conditions de température et de pression, sous l’influence de conditions
physiques et/ou chimique différentes de celles de la roche originelle.
On appelle métamorphisme (phénomène métamorphique) l’ensemble des processus de transformation de
roches à l’état solide sous l’effet d’une modification des conditions de température et/ou de pression avec
cristallisation de nouveaux minéraux (néoformés) et acquisition de textures ou structures particulières.
c) Roches Sédimentaires
Elles sont le résultat de la dégradation et de l’altération des roches préexistantes sous l’action du vent, de
pluies, de la neige. La formation des roches sédimentaires se fait principalement en deux étapes : la
sédimentation, qui résulte de la fragmentation puis du transport des particules du matériau érodé ; celles-ci
se déposent dans un bassin de sédimentation. L’étape suivante est la diagenèse (compaction + cimentation)
qui transformera les sédiments en roches sédimentaires. Selon les cas, il peut y avoir une accumulation
d’éléments détritiques (roches détritiques) et/ou une précipitation d’éléments ou un dépôt d’organismes à
partir d’une solution (roches chimiques et biochimiques).
1.2. STRUCTURE PÉTROGRAPHIQUE : SON INTÉRÊT DANS L’IDENTIFICATION
Lorsque l’on souhaite déterminer une roche, il convient d'abord d’essayer de la rattacher à un des groupes
principaux. Pour cela, il faut examiner sa structure pétrographique, c'est-à-dire l'agencement et la
disposition relative de ses constituants, et déterminer une éventuelle orientation (et, dans ce cas, laquelle ?).
Cette méthode est utile à tout échantillon de roche pour orienter rapidement l’identification, particulièrement
sur le terrain. Intérêt
Face à un affleurement, on s’efforcera d’observer plusieurs échantillons pour ne pas être trompé par un
échantillon non caractéristique. Bien entendu, des échantillons de grande taille révèlent plus de détails que
de petits fragments. On utilisera une loupe lorsque la stratification est très fine et on vérifiera toujours qu’un
échantillon est représentatif de l'ensemble.
N.B. : Une fois les échantillons obtenus, on peut vouloir extrapoler les teneurs obtenues pour des échantillons
de roche à un volume beaucoup plus grand. Ceci constitue un problème d’estimation.
1.3. MÉTHODES D’IDENTIFICATION EN PÉTROGRAPHIE
1.3.1. Méthodes descriptives
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la détermination de la structure et de la texture des roches :
la structure d’une roche désigne l’aspect ou la forme que prend la roche tel qu’on peut l’observer à l’œil
nu sur un affleurement rocheux (échelle macroscopique). Exemples : structure massive, litée,
rubanée, éruptive.
La texture d’une roche désigne la granulométrie et la forme géométrique des minéraux tels qu’on peut
les observer au microscope polarisant (échelle microscopique). Exemples : texture grenue,
microgrenue, microlitique, vitreuse…
La pétrographie est basée sur l’examen des lames minces des roches sous le microscope polarisant pour
déterminer avec précision les minéraux et leurs proportions dans les roches.
Deux méthodes de détermination des minéraux sont relativement simples, rapides et peu onéreuses : la
diffraction des rayons X et le microscope polarisant.
La diffraction des rayons X permet une identification précise des minéraux, mais nécessite en général des
séparations. Cette méthode demeure indispensable dans le cas de roches et de minéraux à grain très fin.
Toutefois, son emploi peut être difficile lorsque la roche comprend de nombreux minéraux. Les minéraux en
faible proportion risquent de passer inaperçus. Et surtout cette méthode ne permet pas d’apprécier la texture
de la roche et les rapports des minéraux entre eux.
L’emploi du microscope polarisant lève ces difficultés ; du moins dans le cas des roches dont le grain est
suffisamment gros (en principe supérieur à l’épaisseur de la lame mince soit 30 microns).
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CHAPITRE 2. DESCRIPTION DES ROCHES MAGMATIQUES ET MÉTAMORPHIQUES
2.1. ROCHES MAGMATIQUES
La formation des roches magmatique est intimement liée à la cristallisation du magma qui leur donne
naissance. Ces roches sont d'origine plutonienne, filonienne, volcanique et pyroclastique. Dans un magma,
la cristallisation des minéraux ne se fait pas de manière aléatoire. Elle suit un ordre dit ordre de cristallisation
ou série de Bowen (voir figure 2.1).
2.1.1. Texture des roches magmatiques
La texture (du latin textura, tissu, assemblage), bien observable au microscope, concerne la disposition
élémentaire des minéraux, définie par leur taille (granulométrie), leur forme et leur arrangement. Elle est sous
la dépendance directe des conditions de leur cristallisation et reflète par conséquent le déroulement de celle-
ci (figure 2.2) :
a) Termes relatifs à la taille et à la granulométrie des cristaux
Texture grenue (ou phanéritique) : concerne les roches magmatiques dont les cristaux (grains) sont
visibles à l’œil nu (phénocristaux). La taille des minéraux varie entre 1 et 5 mm et sont le plus souvent
équigranulaires (minéraux de même dimension). La texture grenue indique un refroidissement lent du
magma. Elle est caractéristique d’une roche complètement cristallisée. Seules certaines roches plutoniques
et certaines roches filoniennes présentent cette structure. On distingue :
texture aplitique : les cristaux sont tous petits
texture porphyrique (porphyroïde) : il y a de gros et de petits cristaux
texture pegmatitique : il n'y a que de gros cristaux
Texture microgrenue : la roche est entièrement cristallisée mais les différents minéraux sont
indifférentiables à l’œil nu et très difficilement au moyen d’une loupe. Les cristaux ne sont visibles qu’au
microscope. C’est le cas des roches filoniennes et de la périphérie des roches plutoniques. Ici, certaines
roches peuvent présenter des cristaux de grande taille dans une masse cristalline microgrenue (roches
porphyriques).
Texture microlitique : Texture d'une roche magmatique qui se développe lorsque le magma se refroidi
rapidement et que les minéraux ont peu de temps pour se cristalliser (la roche n’est pas entièrement
cristallisée). Les minéraux, tel le quartz, prennent souvent la forme de fines aiguilles qui baignent dans une
matrice à grains très fins qui présente une texture aphanitique. La texture microlithique se développe le plus
souvent dans des laves de composition basaltiques à andésitiques ainsi que pour des roches pyroclastiques
telles les tufs.
Texture vitreuse : concerne les roches magmatiques qui sont entièrement ou en grande partie constituées
de verre. Ces roches sont composées principalement de quartz cryptocristallin, issu d'un refroidissement
brusque du magma en surface. L'obsidienne est l'exemple parfait d'une roche magmatique ayant une texture
vitreuse (Pâte amorphe non cristallisée).
Texture pegmatitique : texture d'une roche magmatique ayant des minéraux de dimension centimétrique,
décimétrique ou exceptionnellement métrique. Elle indique un refroidissement très lent du magma.
Texture vacuolaire : Bulles d'air, vésicule ou vacuoles dans un verre.
Texture intergranulaire : texture dans laquelle les interstices entre les lattes (pièces) de plagioclases sont
occupés par des minéraux ferromagnésiens, essentiellement du pyroxène (augite) ou de l’olivine.
b) Texture se référant au degré de cristallisation de la roche magmatique
Roche holocristalline : roche totalement cristallisée.
Roche holohyaline : roche entièrement vitreuse.
Roche hypocristalline : composée de cristaux et de verre, les cristaux étant plus abondant que le verre.
Roche hypohyaline : composée de cristaux et de verre, la matière vitreuse étant plus abondante.
c) Termes utilisés se référant à la dimension absolue des cristaux
Grains grossiers (taille des cristaux dépasse 5 mm), grains moyens (1 à 5 mm), grains fins (<1 mm).
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Figure 2.1 : Diagramme synthétique d'évolution des deux principales séries minéralogiques.
Texture porphyrique
Texture microlitique (aphanitique), gros cristaux pris dans une matrice à
Texture grenue, holocristalline
porphyrique grains fins (T. aphanitique)
Texture trachytique
Texture doléritique intergranulaire
Texture vitrophyrique (cristaux (microlites orientées suivant la direction
assez grands pris dans une pâte d’écoulement) texture présente dans les
vitreuse). R. effusive roches volcaniques
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2.1.2. Structure
La structure des roches volcaniques peut être litée, ou en coussins (si le magma a refroidi sous l’eau).
Les roches plutoniques présentent une structure massive.
2.1.3. Règles de Rosenbusch
L’ancienneté d’un minéral par rapport à un autre est déterminée en utilisant les deux critères suivants :
1. Lorsqu’un certain minéral en renferme un autre, c’est le minéral inclus qui est le plus ancien (figure 2.3) ;
2. Les minéraux automorphes (limités par des faces planes ou nettes) sont plus anciens que les minéraux
xénomorphes (présentant une forme quelconque) qui les entourent.
2e minéral formé :
……………………………….
Figure 2.3 : Relation entre la disposition des minéraux et l’histoire de leur formation
2.1.4. Classification des roches magmatiques
La classification des roches magmatiques tient compte de plusieurs paramètres :
Composition chimique
Architecture Mode de gisement
et minéralogique
1. Roche de profondeur 1. Chimie (Teneur en
1. Débit (en dalle diaclase // ; débit en bloc
(essentiellement de granites) à silice) :
diaclases croisés ou X)
texture généralement grenue : R saturée (SIO2 en
2. Structure (poreuse, compacte, orientée, silicates et en quartz)
massifs à bord francs
équante, nébulitique, orbiculaire, bréchique, R sursaturée (SIO2 en
(apophyses, enclaves, zone de
cataclastique) état de silicates)
transition peu étendue) et
3. Texture basée sur le degré de cristallinité et R sous-saturée (minéraux
massifs à contour diffus
dimensions relatives des grains : silicatés en faible teneur
Grenue : R à cristallisation lente (en profondeur) en SIO2 et peuvent
2. Roche de semi-
Aplitique, Pegmatitique, Porphyroide, contenir des olivines et
profondeur (texture
Monzonitique, Perthitique des feldspathoïdes
généralement microgrenue ou
Microgrenue : R de semi-profondeur (filoniènne)
ophitique) en intrusion :
Aphantique, Felsitique, Micropegmatitique, 2. Chimico-minéralogie
laccolite, lopolite, phcolite, sill
Porphyrique, Lamprophyrique
ou filon-couche, dyke et neck 3. Minéralogie :
Microlitique : R à cristallisation lente (en surface)
Microlitique aphanitique, Microlitique porphyrique, Cardinaux (Q, F,
3. Roche de surface Feldspathoïdes),
Microlitique fluidale, Microlitique trachytique,
constituée essentiellement de Essentiels (Pyroxènes P,
Vacuolaire : R à cristallisation lente (en surface)
basalte (généralement Amphiboles A, Olivine ou
Vitreuse Perlitique, Vitreuse Vacuolaire, Vitreuse
microlitique ou vitreuse), roche Péridot Pe, Micas M)
Fluidale, Spherolitique, Vitroclastique, Doleritique,
extrusive provenant des de Accessoires (Zircon,
Ophitique, Interstale.
volcans ou de fissures Tourmaline…)
a) Classification minéralogique
Elle tient compte de l’architecture de la roche et de la nature des minéraux. Il faut définir les minéraux
cardinaux (Quartz, Feldspaths et Feldspathoïdes) puis les minéraux essentiels (Pyroxènes, Amphiboles,
Olivines, Micas,…), puis les minéraux accessoires (minerais, Zircon, Tourmaline, Apatite,…).
Il existe plusieurs classements différents et complémentaires. Selon les minéraux, ces classements se basent
sur les notions :
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d'acidité de la roche
- une roche acide possède plus de 65% de silice ;
- une roche intermédiaire possède entre 52 et 65% de silice ;
- une roche basique possède entre 45 et 52% de silice ;
- une roche ultrabasique possède moins de 45% de silice.
d'alcalinité
- une roche alcaline est riche en feldspaths potassiques et sodiques ;
- une roche calco-alcaline possède en plus des plagioclases ;
- une roche calco-sodique ne possède que des plagioclases.
de saturation
- une roche sursaturée ne contient pas de feldspathoïdes et est riche en quartz ;
- une roche saturée ne contient pas de feldspathoïdes ;
- une roche sous-saturée est riche en feldspathoïdes.
de coloration
- une roche hololeucocrate est blanche, elle possède moins de 12,5% de ferromagnésiens ;
- une roche leucocrate possède entre 12,5 et 37,5% de ferromagnésiens ;
- une roche mésocrate possède entre 37,5 et 62,5% de ferromagnésiens ;
- une roche mélanocrate possède entre 62,5 et 87,5% de ferromagnésiens ;
- une roche holomélanocrate est noire avec plus de 87,5% de ferromagnésiens.
À ces critères se rajoute la texture de la roche. Selon la proportion en minéraux, on distingue (Classification
de Jung et Brousse) :
les syénites et trachytes riches en orthose, biotite et amphibole
les granites et rhyolites riches en quartz, orthose, plagioclases (Na), biotite et amphibole
les granodiorites riches en quartz, orthose, plagioclases (Ca), biotite et amphibole et où les
plagioclases dominent sur l'orthose
les diorites et andésites riches en plagioclases (Ca), pyroxènes, biotite et amphibole
les gabbros et basaltes riches en plagioclases (Ca), pyroxènes et olivine
les péridotites riches en pyroxènes et olivine.
b) Classification chimique
Suivant leur teneur en silice : les roches acides contenant plus de 65% de silice, basiques en contenant
moins de 52% et neutres entre 65% et 52%. Selon la composition chimique, on distingue :
- les roches Felsiques, issues de magmas visqueux riches en silicium (Si) et en aluminium (Al) ;
- les roches Mafiques issues de magmas très fluides enrichis en fer (Fe) et en magnésium (Mg).
Exemples de roches magmatiques :
Le granite est une roche plutonique felsique composé de quartz, de feldspath alcalin et de biotite;
Le basalte est une roche volcanique mafique composé de plagioclases, de pyroxènes et d’olivine;
Le gabbro est une roche plutonique mafique composé de plagioclases et de pyroxènes (équivalent
plutonique du basalte) ;
La rhyolite est une roche volcanique felsique composée de quartz, de feldspath alcalin et de biotite
(équivalent volcanique du granite).
c) La Classification de Streckeisen
En effet, elle est basée sur la proportion des trois familles de minéraux (leucocrates) essentiels dans ces
roches. Il s'agit des feldspaths : A, le feldspath Alcalin (Na : albite et K : orthose) et P, le feldspath calco-
sodique (Plagioclase) ; Q, le Quartz pour les roches sur-saturées en silice ou F, le Feldspathoïde (abrégé
"foid" dans le triangle ci-dessous) pour les roches sous-saturées en silice.
Seul le triangle constitué des trois pôles suivants (figure 2.4) : Quartz (Q), feldspaths alcalins (A) et feldspath
calco-sodique (P) sera étudié.
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Figure 2.4 : Classification Streckeisen (1974)
Les principales familles des roches éruptives sont :
Granite : Le granite renferme trois minéraux obligatoires : Quatrz, Feldspaths alcalins (orthose ou
microcline), plagioclases (moins abondants que les feldspaths alcalins) auxquelles s’associent des Micas
(Biotite, Muscovite).
Granodiorite : Sa constitution est voisine de celle du granite mais elle est plus pauvre en silice.
Syénite : roche grenue dont les minéraux essentiels se réduisent à deux : Feldspaths sodique et amphiboles.
Elle peut être appelée un granite à amphibole.
Diorite : constituée essentiellement de feldspaths calcosodiques plus sodique que calciques et d’amphibole
avec parfois des pyroxènes.
Gabbro : Feldspaths plagioclases plus calcique que sodiques associés à un pyroxène.
Péridotites : C’est une famille qui ne contient plus d’éléments blancs, ce sont les roches éruptives les plus
noires, les plus basiques (leur teneur tourne autour de 40%). Elle peut être constituée d’olivine, de pyroxène,
ou d’amphibole.
2.1.5. Critères de reconnaissance macroscopique
La reconnaissance et la description macroscopique des roches magmatiques reposent sur les critères
suivant : aspect, couleur, texture, composition minéralogique, groupe, famille, origine et nom de la roche.
Composition % : Q, F,
Echantillon Aspect Couleur Texture Groupe Famille Origine Nom
minéralogique P
N°1
N°2
N°3
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Tableau 2 : Clé simplifiée de détermination des roches magmatiques et leurs minéraux
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préexistants, les nouveaux minéraux qui apparaissent s'aplatissent et s'orientent selon la direction de la
schistosité.
- Le clivage ardoisier : cette structure se rencontre dans les zones de métamorphisme de très faible
intensité. Dans ce cas, la roche métamorphique est formée d’une multitude de surface, très rapprochées
entre les feuillets. Feuillets plus ou moins serré suivant lequel les ardoises se débitent très facilement en
lames plus ou moins épaisses.
- Rubanement ou gneissosité : dans les zones plus profondes comme les roches subissent généralement
de la fusion, le liquide qui donne naissance aux roches foliées a tendance à s’écouler, ce qui donne souvent
à la foliation une allure sinueuse. On dit que la structure est rubanée et comme ce sont les gneiss qui sont
généralement foliés, cette caractéristique s’appelle gneissosité.
- La linéation minérale : cette structure provient de l’alignement de certains minéraux lors de la
recristallisation. C’est donc la structure des minéraux orientés suivant des plans parallèles.
Dans le cas du métamorphisme de contact, les minéraux formés ne sont pas orientés. La structure est
simplement massive et recristallisée. C’est le cas des métaconglomérats et de la cornéenne. En générale,
ce métamorphisme se caractérise par la disparition de certains minéraux anciens comme les argiles et
l’apparition de nouveaux comme les micas et l’andalousite. Il arrive aussi que certains minéraux anciens
comme le quartz persistent et se trouvent simplement recristallisés dans la roche métamorphique.
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Lépidoblastique : avec des minéraux de micas en lamelles empilées et formant des lits parallèles entre eux
et dont la direction générale est celle des plans de schistosité ou de foliation. (Ex : schiste, mica) ;
Granolépidoblastique (gneiss, micaschiste).
Porphyroblastique (amphibole, chlorite)
Texture granuleuse : C'est la texture des roches consolidées qui sont formées par des particules (anguleux
ou arrondis) soudées entre elles par un ciment donnent un ensemble compacte et rigide (comme une roche
plutonique).
Schistosité : C'est une texture avec orientation privilégiée des minéraux. Disposition orientée des minéraux
en plans parallèles, plus ou moins marqués.
Foliation : Texture avec orientation des minéraux. Alternance de lits de minéraux différents. La roche
présente des feuillets alternés de divers minéraux, tantôt clairs, tantôt sombres.
Figure 2.6 : Textures des roches métamorphiques (vues en lame mince en lumière polarisée analysée)
2.2.4. Principaux types de métamorphisme
On peut distinguer 4 types de métamorphismes qui dans leur ordre d’importance sont :
Métamorphisme d'impact (ou de choc) : il se forme lors de l'impact de grandes météorites.
Métamorphisme dynamique (ou cataclastique) : dans ce type de métamorphisme, la transformation de la
roche est sous la seule dépendance de la pression.
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Métamorphisme de contact (ou thermique) °: Les roches sont métamorphisées au contact d'un granite intrusif
(ou discordant). C'est principalement la température qui intervient ici, il y a peu de déformations liées à la
pression.
Métamorphisme générale (régional ou thermodynamique) : il correspond à des zones métamorphisées de
plus de 10 km. C’est un métamorphisme de haute température encore appelé métamorphisme
d’enfouissement car lié à un enfouissement ou à des phénomènes tectoniques liés par exemple aux chaînes
de montagnes. On distingue dans le métamorphisme régional, trois faciès métamorphiques avec des
minéraux caractéristiques auxquels on associe leur degré de métamorphisme :
- Faciès schiste verts (chlorite, Epidote, Séricite) : métamorphisme épizonal ;
- Faciès amphibolite (Amphibole, Biotite, Muscovite) : métamorphisme mézosonal ;
- Faciès granitique (Pyroxène) : métamorphisme catazonal.
2.2.5. Les minéraux des roches métamorphiques
On trouve dans les roches métamorphiques, les mêmes minéraux que celles des roches magmatiques
(quartz, feldspath, mica, olivine, pyroxène, amphibole) ou des roches sédimentaires (minéraux carbonatés,
argileux, ferrugineux, salins, carbonés, etc.). En plus de ces minéraux, on a des minéraux du
métamorphisme : l’andalousite, le disthène, la sillimanite, la staurotide, la cordiérite, les grenats, etc.
Ce ont en général des formes du silicate d’alumine. Les cristaux de ces minéraux sont petits mais dans
certaines roches, ils prennent des tailles exceptionnelles.
2.2.6. Classification des roches métamorphiques
De nombreuses classifications ont été développées sur la base de la présence de minéraux essentiels mais
également accessoires permettant de définir les températures et pressions qui ont été exercées au moment
du métamorphisme. Il a été décidé de ne considérer que les grandes familles de roches métamorphiques les
plus communes liées à des faciès minéraux à partir de deux textures opposées et facilement reconnaissables
macroscopiquement : roches métamorphiques foliées et non foliées.
2.2.7. Critères de reconnaissance des roches métamorphiques
En plus des critères communs aux autres roches étudiées que sont l’aspect, la couleur, la texture, l’origine,
la famille et le nom, s’ajoute :
- la structure,
- la paragenèse (association de minéraux dans une roche donnée qui sont ensemble stables
dans certaines conditions de T° et P et qui caractérise le chimisme général des roches)
- le faciès métamorphique.
Paramètres Description
Aspect Massif
Couleur Mélanocrate
Texture Microlitique porphyrique
C.M. Baguettes (Microlites) de plagioclase, olivine en phénocristaux, verre
Origine Endogène
Famille Volcanique et magmatique
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3 4
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EXERCICE 2 :
1/ Expliquez les conditions de formation des roches dont la texture est la suivante :
Texture : ………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………..
1
Texture : ………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………..
2
Texture : ………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………..
3 …………………………………………………………………………..
Texture : ………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………..
4
2/ Nommez les textures des figures suivantes : 5 à 7: R. Métamorphique ; 8 et 9 : R. Magmatique
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TEXTURE
5 :……………………………………..
6 : …………………………………….
7 : …………………………………….
8 : …………………………………….
9 : …………………………………….
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CHAPITRE 3. DÉTERMINATION PÉTROGRAPHIQUE
3.1. INTRODUCTION
L’analyse chimique ne présente d‘intérêt qu’en fonction du but recherché : dans le cas présent, elle peut être
qualifiée « géologique, géochimique, pédologique, hydrochimique ». Puisqu’il est question chaque fois de
milieux naturels, le travail analytique ne débute pas au laboratoire d’analyses, mais sur le terrain. Ce point
est particulièrement important lorsqu’on aborde les problèmes de contamination dans la détermination des
traces ; une analyse parfaitement exécutée par un chimiste chevronné perd tout intérêt si le géochimiste
« préleveur » n’a pas pris un certain nombre de précautions dans les opérations qui restent à sa charge : il
est responsable des échantillons qu’il prélève, en particulier de leur représentativité quant aux problèmes
étudiés, et des conditions du prélèvement.
Aussi, il est utile de préciser les risques de contaminations des échantillons par le prélèvement et examiner
ensuite les phases intermédiaires : conditionnement, transport, traitement de l’échantillon, analyse chimique
ou physico-chimique, dosage.
Cette étude se rapporte aux milieux naturels (sol, eau roche), particulièrement aux roches dans la mesure
où certaines précautions sont prises pour éviter les éléments à l’état de trace, source de contamination
compte tenu des méthodes expérimentales utilisées.
Les principales causes de contamination peuvent se situer à plusieurs niveaux :
1) le prélèvement et l‘échantillonnage ;
2) le traitement physique de l’échantillon prélevé, séchage, concassage, broyage et homogénéisation ;
3) l’influence du laboratoire, de son aménagement et de son atmosphère sur les opérations d’analyse ;
4) le matériel de laboratoire ;
5) les réactifs et les étalons ;
6) le personnel.
Mais toutes ces causes ne valent qu’en fonction de la méthode de dosage, aussi est-il important de dégager
les risques de contamination des principales méthodes de détermination des traces.
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Avant que la lame ne soit recouverte d'une lame de verre protectrice et repassée sur la plaque chauffante
pour ce collage final, le technicien contrôle en fin d'opération avec un microscope polarisant le parallélisme
des faces et l'épaisseur de la préparation qui doit être de 30 µm.
A cette épaisseur, la plupart des minéraux sont transparents à la lumière et ils peuvent être étudiés sous un
microscope. On recouvre enfin la préparation par collage d'une lamelle protectrice.
Figure 3.2 : Collage du sucre sur une lame de verre et séchage sur plaque chauffante à 50°C
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Figure 3.3 : Amincissement de la section par usure sur le plateau (méthode manuelle)
Figure 3.4 : Meule au diamant Figure 3.5 : Dalle circulaire en présence d'eau
La diffraction des rayons X permet une identification précise des minéraux, mais nécessite en général des
séparations. Cette méthode demeure indispensable dans le cas de roches et de minéraux à grain très fin.
Toutefois, son emploi peut être difficile lorsque la roche comprend de nombreux minéraux. Les minéraux en
faible proportion risquent de passer inaperçus. Et surtout cette méthode ne permet pas d’apprécier la texture
de la roche et les rapports des minéraux entre eux.
L’emploi du microscope polarisant lève ces difficultés, du moins dans le cas des roches dont le grain est
suffisamment gros (en principe supérieur à l’épaisseur de la lame mince soit 30 microns).
L’étude d’un nombre plus ou moins important de lames minces demeure un préalable à des méthodes plus
complexes et plus onéreuses, comme l’analyse chimique des minéraux individuels, soit par voie humide soit
à la microsonde électronique. Toutefois le microscope polarisant nécessite un apprentissage plus ou moins
long et une certaine expérience. Il existe des tables, mais il est rare que l’on arrive à déterminer un minéral
complètement inconnu à l’aide des seules tables.
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Le but est d’illustrer la plupart des minéraux constituants communs des roches tels qu’ils se présentent au
microscope polarisant et de faciliter cet apprentissage, en se basant sur le choix des espèces minérales.
3.4.1. Principe et description du microscope polarisant
Nous n’allons pas décrire la partie optique du microscope mais seulement le dispositif de polarisation et la
manière dont les rayons lumineux se divisent en diverses ondes polarisées à travers le système microscope/
lame biréfringente.
La figure 3.6a montre schématiquement les principaux organes d’un microscope polarisant. Du bas vers le
haut, la lumière issue d’un illuminateur traverse successivement le polariseur, le condenseur qui concentre
la lumière sur la préparation, la platine porte-objet sur laquelle prendra place la coupe mince, puis l’objectif,
l’analyseur et enfin l’oculaire.
Le polariseur polarise la lumière dans le plan vertical de l’œil de l’observateur, l’analyseur dans le plan
horizontal.
Ces deux plans de polarisation sont symbolisés par deux réticules gravés dans l’oculaire, l’un vertical, l’autre
horizontal. La platine porte-objet tourne sur elle-même. Un cercle gradué et un repère fixe permettent
d’effectuer des mesures d’angle.
Tous les microscopes polarisants qu’on trouve dans le commerce fonctionnent sur ce principe. La figure 3.6
est essentiel pour comprendre le fonctionnement du microscope polarisant et le cheminement des rayons
lumineux à travers le système microscope polarisant/lame cristalline (figure 3.6b).
Sur le minéral on a tracé les axes de l’ellipse définie dans l’ellipsoïde par la section. On imagine qu’il s’agit
d’une section d’orientation quelconque qui définit les indices n’g et n’p.
Le cheminement de la lumière peut être représenté de la manière suivante :
- Avant de pénétrer dans le polariseur, la lumière n’est pas polarisée. Sur le dessin on a symbolisé la lumière
ordinaire par une sorte de spirale.
- Après avoir traversé le polariseur, la lumière vibre dans le plan vertical, symbolisé dans l’oculaire du
microscope par le fil vertical du réticule.
- A l’intérieur du minéral, la lumière se divise en deux composantes polarisées, chacune vibrant dans un plan
perpendiculaire l’un à l’autre, plans définis par les traces de n’g et n’p. De plus, chacune des vibrations obéit
à un indice différent de celui de l’autre; ce sont n’g et n’p. Autrement dit, cela signifie que ces deux
composantes se déplacent avec des vitesses différentes, inversement proportionnelles aux indices n’g et
n’p. Une onde prend donc un certain retard sur l’autre. A la sortie du minéral, les deux composantes
reprennent leur marche avec la même vitesse ( nair = 1). Elles vibrent toujours dans des plans
perpendiculaires l’un à l’autre et le retard d’une onde sur l’autre reste constant. Ce retard, ou décalage,
correspond donc à une différence de phase des deux ondes.
- Le passage à travers l’analyseur “aplati” en quelques sortes ces ondes en ne laissant passer que la
composant horizontale de chacune d’elles.
Le retard (R)
Si nous ne considérons que la lumière monochromatique, nous nous trouvons alors dans la situation déjà
analysée précédemment de l’interférence de deux ondes polarisées dans un même plan, de même longueur
d’onde, de même amplitude et qui ne diffèrent que par leur différence de phase. En effet, le retard pris par
une onde sur l’autre à l’intérieur de la lame cristalline subsiste. Le temps (t1 et t2) mis par chacune des ondes
pour traverser cette lame est le suivant :
𝑒 𝑒(𝑛′ 𝑔) 𝑒 𝑒(𝑛′ 𝑝)
𝑡1 = = , 𝑒𝑡 𝑡2 = =
𝑉1 𝑐 𝑉2 𝑐
′
𝑒(𝑛 𝑔 − 𝑛′𝑝)
𝑑 ′𝑜ù, 𝑅=𝑐 = 𝑒(𝑛′ 𝑔 − 𝑛′𝑝)
𝑐
Avec, c : vitesse de la lumière dans le vide ; e = épaisseur de la lame mince
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Figure 3.6 : a) principaux organes d’un microscope b) Cheminement de la lumière
polarisant
3.4.2. Principe de fonctionnement du microscope polarisant
Un microscope polarisant (figure 3.7a) permet grâce à la présence de deux polariseurs, de révéler certaines
propriétés des minéraux permettant de les identifier. L’un des polariseurs est situé sous la lame (il est nommé
polariseur) et l’autre est placé au-dessus de la lame (il est nommé analyseur).
Dans un microscope polarisant (ou pétrographique), la source lumineuse est située au-dessous de la
platine (on parle de lumière transmise) et utilise les lames minces des roches ;
Un microscope métallographique (figure 3.7b et 3.7c) permet d’observer des surfaces polies des métaux
(ou roches et minerais) en lumière réfléchie (la source lumineuse est située au-dessus de la platine). Elle est
utilisée en géologie pour observer les surfaces polies des roches, surtout lorsqu’elles contiennent des
minerais qui opaques, ne sont pas observables par transparence en lame mince ;
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Figure 3.7a : Schéma d’un microscope polarisant Figure 3.7c : Microscope métallographique, Modèles
(binoculaire) droits avec deux éclairages standard et
métallographique
Critères d’évaluation d’utilisation du microscope
polarisant : • tête trinoculaire, rotative sur 360°, inclinaison de la
- réalisation des réglages et utilisation des objectifs tête 30°
- utilisation du dispositif de polarisation • deux oculaires WF 10x/20mm
- centrage des minéraux à observer • revolver porte-objectifs à 5 places
- remise du microscope dans l’état «prêt à l’emploi» • objectifs PLAN correction infini à utiliser sans couvrir
- identification des différents minéraux la lame par une lamelle
• commande coaxiale de mise au point macrométrique
et micrométrique
Sous un microscope polarisant, on observe une lame de roche en deux temps :
1) En lumière polarisée non analysée (LPnA) : On ne fait intervenir que le polariseur ;
2) En lumière polarisée-analysée (LPA) : On fait intervenir le polariseur et l’analyseur. La lame est située
entre les deux.
Pour comprendre le principe de l’observation en LPA, il faut connaitre les propriétés de la lumière et le rôle
des polariseurs.
La lumière présente une double nature, à la fois particulaire (photons), mais également ondulatoire. Ces
ondulations électromagnétiques se font dans toutes les directions de l’espace (Lumière non polarisée).
Après être passée dans un polariseur, la lumière (LPnA) n’est plus formée que par des ondes vibrant dans
un seul plan. Il est possible de faire passer cette lumière dans un deuxième filtre, l’analyseur, à nouveau
seules les ondes vibrant dans un seul plan peuvent le traverser.
Lorsque l’on place l’analyseur et le polariseur parallèles l’un à l’autre, la lumière traverse les deux et vibre
dans un seul sens (figure 3.8a).
Si l’on place les plans du polariseur et de l’analyseur perpendiculaires l’un à l’autre (figure 3.8b) en faisant
tourner la platine, la lumière traverse le polariseur, ne conserve qu’un plan de vibration. Une fois polarisée
ainsi, la lumière ne peut traverser l’analyseur.
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Sans la lame mince, aucune lumière n’arrive à l’œil de l’observateur. On place une lame (section de minéral)
entre polariseur et analyseur. La lumière polarisée traverse l’échantillon dans lequel elle est déviée (figure
3.8c). A la sortie de l’échantillon, elle vibre à nouveau dans plusieurs directions. En faisant tourner la platine,
on change la position des polariseurs et on passe de phases d’extinctions à des phases éclairées. Il peut y
avoir plusieurs extinctions en réalisant une rotation de 360° (on parle de minéraux biréfringents s’il y a deux
extinctions). Il y aura donc alternance d’angles "éteints" et d’angles "éclairés". L’angle de déviation de la
lumière par les cristaux dépend de la structure cristalline spécifique à chaque minéral. On parle d’angle de
réfringence.
Enfin, si un minéral ne dévie pas le plan d’ondulation de la lumière, il sera "éteint" en lumière analysée. (Cas
des minéraux du système cubique : exemple le Grenat).
A
A P
P
3.4.3. LEXIQUE
L'observation en LPA (lumière polarisée et analysée) est réalisée entre deux polariseurs croisés, c'est à
dire dont les plans de polarisation sont perpendiculaires entre eux. Ce réglage empêche tout passage de
lumière vers l'oculaire du microscope en l'absence de lame mince. L'insertion d'une lame mince, entre les
deux polariseurs, permet le passage de rayons lumineux déviés par les minéraux cristallisés de la lame
mince, ceux-ci jouant alors le rôle de polariseurs.
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Lumière Polarisée et Analysée ou LPA : Lumière passant à travers deux polariseurs orientés
perpendiculairement l'un par rapport à l'autre. Un minéral d'une roche est également un polariseur s'il est
cristallisé. S'il est placé entre les deux polariseurs du microscope, il polarise la lumière selon des
caractéristiques qui lui sont propres. Les teintes de polarisation sont alors des couleurs artificielles.
L'expression, LPA, est préférable à celle de "lumière polarisée", les étudiants ayant alors une information
non ambiguë sur le réglage du microscope : un polariseur et un analyseur (évidemment orientés selon un
angle de 90° l'un de l'autre).
Allongement : Certains minéraux possèdent des directions de croissance privilégiées, ils possèdent donc
un allongement. Ex : Biotite, amphiboles.
Clivage : Le clivage est un plan de débit "facile" pour un cristal. Il caractérise facilement un minéral. Exemple
: une biotite est caractérisée par un plan de clivage bien marqué et parallèle à l'allongement naturel du
minéral.
Automorphe : Un cristal est dit automorphe si ses formes extérieures sont parallèles à ses plans de clivage.
Sa croissance a donc été assurée dans un milieu sans contraintes, tel un liquide ou un magma.
Xénomorphe : Un cristal est dit xénomorphe si ses formes extérieures ne correspondent pas à ses plans de
clivage. Sa croissance a donc été contrainte ; le cristal a rempli, par exemple, des vides dans un magma qui
était déjà en partie cristallisé.
Cristal : Dans un cristal, les atomes sont organisés selon une structure géométrique. La structure
géométrique élémentaire d'un cristal est appelée la maille.
Verre : Dans un verre, comme dans un liquide ou un gaz, les atomes ne présentent pas d'organisation, un
verre est donc désordonné, et ne peut alors jouer le rôle de polariseur de la lumière. Un verre apparaît donc
éteint (ou noir) en LPA.
Microlithe : Petit minéral, uniquement observable en microscopie optique, constituant généralement les
pâtes des roches volcaniques.
Phénocristal : Minéral de grande taille, généralement déjà observable et parfois reconnaissable à l'œil nu.
Roche leucocrate : Roche magmatique dont la couleur dominante est claire, ce qui est généralement le
signe d'une certaine pauvreté en Fe et Mg et d'une richesse relative en Si, Al, et/ou alcalins.
Roche mélanocrate : Roche magmatique dont la couleur dominante est sombre, ce qui est généralement
le signe d'une certaine richesse en Fe et Mg et d'une pauvreté relative en Si, Al, et/ou alcalins.
b) Termes utilisés en LPnA, dite "lumière naturelle"
Réfringence ou Relief : La netteté des contours d'un minéral dépend de la valeur absolue de leur indice de
réfraction. Certains minéraux ont des contours, ou reliefs, très marqués, comme l'Olivine, d'autres ont des
contours ou reliefs très peu marqués, comme le quartz.
Pléochroïsme : Certains minéraux possèdent, en LPnA, la propriété de faire varier leur couleur naturelle lors
de la rotation complète de la platine du microscope. Exemples : la biotite, l'amphibole.
Minéral opaque : Certains minéraux ne laissent jamais passer la lumière, même en LPnA, ils sont alors dits
opaques. Ex : magnétite, hématite.
c) Termes utilisés en LPA, dite "lumière polarisée"
Teintes de polarisation : Les teintes de polarisation des minéraux dépendent de leur composition chimique,
de l'organisation des atomes dans les mailles cristallines et de l'épaisseur du minéral.
Exemple : un quartz, taillé normalement entre 2 et 3/100° de millimètre, polarise dans les blancs ou gris du
1er ordre. Par contre, si la lame est trop épaisse, il peut alors polariser dans les jaunes ou orangés du 1er
ordres.
Monoréfringence : se dit d'un minéral présentant un indice de réfraction identique dans toutes les directions
de l'espace. Exemple : le verre, l'eau liquide, le grenat. Celui-ci ne joue pas le rôle de polariseur et apparaît
donc éteint en LPA.
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Biréfringence : Caractérise un milieu cristallisé, présentant des indices de réfraction variables selon les
directions de l'espace. Il peut donc jouer le rôle de polariseur, et possède alors des teintes de polarisation
variées selon l'angle d'observation en LPA.
Extinction : Lorsqu'un cristal biréfringent est placé sur la platine du microscope de telle manière que son
plan de polarisation soit parallèle à un des plans de polarisation du microscope, la lumière qui le traverse
n'est plus déviée par celui-ci, et il apparaît donc éteint (noir) en LPA.
Macle : Une macle est un cristal complexe formé de cristaux jumeaux, accolés selon des surfaces planes,
mais orientés différemment dans l'espace. Ils présentent donc, en LPA, des éclairements différents selon les
zones. Ex : Macle polysynthétique des plagioclases.
La couleur d’un minéral s’observe en lumière polarisée.
Les clivages sont des lignes qui sont toutes dans la même direction que l’on voit par exemple sur le pyroxène
et qui sont des plans de cassures préférentiel : c’est à dire plan selon lequel se débite les roches
Les fractures sont des lignes qui vont dans plusieurs directions.
Les macles sont liées à la croissance de minéraux dans plusieurs directions.
3.4.4. Examen en lumière naturelle
Cet examen préliminaire renseigne sur la transparence et la couleur réelle des minéraux, sur le pléochroïsme
(teintes changeantes), sur les inclusions, les valeurs relatives des indices de réfraction, la forme des petits
cristaux, l’angle des faces, le relief, la direction des clivages etc. Par convention, on appelle LN au microscope
polarisant, la lumière polarisée : le polariseur est en place, l’analyseur non.
- Forme : un minéral peut être automorphe / subautomorphe en forme de losange, carré, rectangle…; c’est-
à-dire qu’il a une forme géométrique et les faces cristallines sont bien développées. Le minéral peut être
xénomorphe et dans ce cas, pas de forme géométrique et faces cristallines bien développées.
- Clivages : ce sont des plans de moindre résistance, des plans par lesquels le minéral peut se débiter
facilement en feuillet. Les clivages sont des plans parallèles contrairement aux cassures (fractures). Les
clivages sont de bons critères de distinctions des minéraux. On les distingue par leur qualité.
* On parle de clivage parfait ou de bon clivage, lorsqu’ils sont fins, nets, réguliers en ligne relativement
serrées.
* Le clivage est grossier ou mauvais lorsqu’il est discontinu en lignes espacées.
Leur absence est aussi caractéristique de certains minéraux (ex : quartz). En les observant, on doit noter :
leur nombre, leur qualité, leur orientation par rapport au bord du cristal, angle qu’ils font entre eux, la section
sur laquelle on les observe. (Schéma des différents clivages)
- Cassures (fractures) : elles sont différentes des clivages. Ce sont des plans de rupture non parallèles. Les
cassures sont dans toutes les directions. Il s’agit de donner leur abondance (cassures nombreuses, peu
nombreuses). (Schéma)
- Altération : certains minéraux présents au microscope ont un aspect sale ou trouble qui traduit une
altération (cas des feldspaths). D’autres par contre, sont toujours limpides (propres), car ils ne s’altèrent pas.
Ex : Quartz, Muscovite (Schéma).
- Corrosion : ne pas confondre, corrosion et altération. La corrosion est un phénomène magmatique
(destruction locale du cristal par réaction avec un magma résiduel) (Schéma)
- Transparence et couleur : 3 cas sont possibles :
Minéraux opaques ; minéraux noirs au microscope quel que soit la rotation de la platine ;
Minéraux transparents colorés : ils absorbent une partie de la lumière et prennent la couleur complémentaire
de celle absorbée (préciser la couleur: rouge, vert, bleu.) ;
Minéraux transparents incolores.
Un minéral transparent s’oppose à un minéral opaque, mais le même minéral peut se présenter sous ces
deux états (Exemples : quartz hyalin et quartz laiteux). La transparence est donc un mauvais caractère. Un
minéral coloré peut être transparent ou opaque ; mais les couleurs sont variables pour un même minéral
(Exemples : quartz enfumé, rose, vert, violet…).
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- Pléochroïsme : elle s’intéresse à la variation de couleur ou d’intensité de coloration des minéraux colorés.
Les minéraux peuvent être pléochroïques (changement de couleur) ou non (pas de changement de couleur).
Remarque :
- Par convention, on parle L.P quand le polariseur et l’analyseur sont en place.
- Avant de mettre une lame mince sur la platine, vérifier que le champ du microscope est totalement obscur
en L.P.
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minéraux accessoires. Le premier examen consiste à distinguer ces diverses espèces minérales entre elles.
Les minéraux ont des caractères suffisamment différents pour permettre à un observateur attentif de faire la
distinction. Les critères immédiats de différenciation sont : le relief, la couleur, le pléochroïsme, le degré
de transparence, la présence ou l’absence de clivages ou de cassures.
Divers minéraux, à priori inconnus, peuvent être désignés par des lettres ou tout autre signe distinctif. Par
exemple :
1). Minéral incolore à faible relief, présentant des clivages très fins. Polarise dans les gris blanc du premier
ordre. Macles lamellaires nettes toujours présentes.
2). Minéral à relief bien marqué, légèrement rose mais non pléochroïque. Clivage bien marqué. Polarise dans
des teintes vives. Formes losangiques fréquentes.
3). Minéral incolore à fort relief avec beaucoup de cassures mais pas de clivages. Teintes de polarisations vives.
Cette première reconnaissance est importante. Elle évite l’erreur grossière qui consisterait à choisir la section
perpendiculaire d’une espèce et la section parallèle d’une autre !
Si la coupe renferme du quartz, minéral très souvent présent, on peut tout de suite vérifier l’épaisseur (e) de
la lame en appliquant la relation : e = R/0,009 ; avec (0,009 = bir. du quartz) et R le retard.
Principe de l’identification d’un minéral
Chaque minéral possède un certain nombre de propriétés optiques et géométriques qu’il s’agit de déterminer.
Ce sont principalement : le type d’ellipsoïde, la biréfringence, la couleur, le pléochroïsme, la présence ou
l’absence de clivages, de cassures, de macle. Puis, à partir des mesures d’extinction, on identifie le système
cristallin.
Pour les minéraux uniaxes, ces mesures s’effectuent sur la section parallèle et la section perpendiculaire.
Pour les minéraux biaxes, il faut rechercher en plus de celles-ci une section normale à une bissectrice, la
bissectrice aiguë de préférence. Parfois même il faudra rechercher aussi la section normale à la bissectrice
obtuse.
Schéma de la détermination d’un minéral
Un premier examen général du minéral dans la coupe mince permet de noter les caractères immédiatement
visibles. Sur le pourtour de la coupe mince, on choisit une section dont le retard soit le plus élevé possible
(le plus proche possible de la section parallèle), au contact avec le baume, afin de comparer les deux indices
avec celui du baume, à l’aide de la frange de Becke, et estimer grossièrement son indice de réfraction moyen
(Voir tableau 3.1 suivant).
Section perpendiculaire
On la reconnaît à son retard nul en lumière polarisée. Si le minéral est pléochroïque, cette section montre
aussi un pléochroïsme nul. Après avoir soigneusement relevé sa position en notant la valeur des
coordonnées de la surplatine, on dessine la section, on note sa couleur, puis, L.C., on relève les
caractéristiques de l’isogyre, des courbes isochromatique, on détermine le signe optique et on estime la
valeur de l’angle 2V. Si le minéral est dispersif, on observe les effets de la dispersion.
Section parallèle (snm,)
Parmi toutes les sections, on sélectionne celle qui présente le retard le plus élevé. Si le minéral est
pléochroïque, c’est la section qui présente le pléochroïsme le plus marqué. Il est important, après avoir noté
la position de la section, de dessiner le minéral en position d’extinction et de faire figurer sur le dessi n les
directions de ng et de np. On estime le retard par comparaison avec les teintes de Newton ou on le mesure
à l’aide d’un compensateur.
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Tableau 3.1 : Schéma de la détermination d’un minéral en coupe mince
Grande Profondeur
(intrusif profond
plutonique, > 50 km)
Roches
Plutoniques
MICOGRENUE
Profondeur faible ou
moyenne
(Intrusif semi-
profondeur, qq km)
Roches
Plutoniques
MICROLITIQUE
Profondeur : en
surface ou très près
de la surface
(Effusif volcanique, 0
à 100 m)
Roches
Volcaniques
VITREUSE
Profondeur : en
surface ou très près
de la surface
(Effusif volcanique, 0
à 100 m)
1 : Texture vitreuse
2 : Phénocristaux
Roches
Volcaniques
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3.4.8. Textures des roches magmatiques sous microscope
Roche uniquement constituée de grandes plages Roche uniquement constituée de petites plages
cristallines visibles à l'œil nu. cristallines (mal différenciées à l'œil nu) ou
Les premiers cristaux formés possèdent des formes microcristaux.
géométriques, on dit qu'ils sont automorphes. Les conditions de formation de ces roches sont : une
Les derniers cristaux formés remplissent les vides, ils sont vitesse de cristallisation relativement rapide et donc une
dits xénomorphes. formation en semi-profondeur.
Les conditions de formation de ces roches sont : une Ce sont donc des roches filoniennes.
vitesse de cristallisation lente et donc une formation en
profondeur.
Ce sont donc des roches plutoniques.
Roche constituée à la fois de quelques cristaux Roche constituée à la fois de quelques phénocristaux
automorphes et visibles à l'œil nu, appelés automorphes et visibles à l'œil nu, et d'un verre
phénocristaux, et de nombreux microcristaux visibles volcanique de type obsidienne.
uniquement au microscope et appelés microlithes. Les conditions de formation de ces roches sont : une
Les conditions de formation de ces roches sont : une vitesse de cristallisation lente pour les phénocristaux,
vitesse de cristallisation lente pour les phénocristaux, puis puis instantanée pour la pâte vitreuse.
très rapide pour la pâte microlithique. La formation de ces roches se déroule en deux temps,
La formation de ces roches se déroule en deux temps : en profondeur dans une chambre magmatique, puis en
en profondeur dans une chambre magmatique, puis en surface avec une vitesse de refroidissement
surface avec une vitesse de refroidissement très rapide. instantanée, généralement dans un milieu aquatique.
Ce sont donc des roches volcaniques. Ce sont donc des roches volcaniques.
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3.4.9. Détermination au microscope d’une roche magmatique
Elle consiste à effectuer les opérations suivantes :
Etablir la liste des minéraux présents en observant toujours l’ensemble de la lame, au faible et au fort
grossissement ; on établit cette liste en classant les minéraux par ordre d’abondance décroissant.
- On note pour chaque espèce minérale ce qui suit :
Le nom ;
La taille des cristaux par rapport au grain moyen de la roche ;
L’état d’altération (sauf pour le quartz et la muscovite qui sont inaltérables) ;
La corrosion s’il y a lieu ;
Si certains cristaux sont automorphes, on les précise.
- On indique en outre les caractères optiques variables de certaines espèces minérales :
Pour la biotite par exemple, la couleur, la présence d’inclusion de zircon.
Pour l’amphibole et le pyroxène : la couleur, le pléochroisme, la biréfringence, l’angle d’extinction et le
signe de l’allongement.
Dans la liste des minéraux, on n’oubliera pas les minéraux opaques s’i y a lieu.
- Faire un dessin pour cela, on passe au faible grossissement et on choisit la portion de la lame la plus
représentative, c'est-à-dire où l’on voit bien la texture et la plupart des espèces minérales contenues dans la
roche. Suivant la taille des grains moyens de la roche, on représente la totalité ou seulement une portion du
champ du microscope. Il s’agit bien entendu d’un dessin d’observation et non d’un schéma.
Il est à rappeler que l’on observe toujours la texture au faible grossissement de façon à voir la plus grande
surface possible de l’échantillon. On ne représente la roche ni en lumière naturelle, ni en lumière polarisée,
mais chaque espèce minérale avec un caractère aisément reconnaissable. Par exemple : plus le relief d’un
minéral est faible, plus on le limite par un trait fin. Si le minéral est altéré, on peut représenter l’altération par
des pointillés (figure 3.11).
- Décrire les minéraux inconnus, s’il s’en présente, en donnant tous les caractères optiques en L.N. et L.P.
Exemples de minéraux qui ont un relief faible et observation de texture de minéraux vu au microscope.
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3.6. RECONNAISSANCE DES MINERAUX SOUS MICROSCOPE
Minéraux En LPA En LPnA
Quartz • teintes allant du noir, au gris clair et au • contours peu nets, plages parfaitement incolores,
[Si O2] blanc selon l'angle d'observation. limpides et dépourvues de toute altération, parfois
craquelées, ce qui permet de le distinguer des
Tectosilicate cristallisant
• biréfringence faible, polarise dans les gris feldspaths.
dans le système
hexagonal. Souvent clairs et blancs du 1er ordre. Peut présenter
xénomorphe dans les des extinctions onduleuses ou roulantes. • relief très faible, plages parfaitement incolores,
roches grenues et limpides et dépourvues de toute altération.
généralement automorphe
et bipyramidé dans les
rhyolites. 1er Ordre
généralement de forme allongée, teintes contour du minéral peu marqué, aspect transparent
allant du gris clair au noir selon l'angle ou trouble en raison de l'altération, qui lui donne un
d'observation sur la platine. Macle de aspect de surface "poussiéreux". Ce dernier point
Carlsbad très fréquente. permet aisément de le distinguer du quartz.
Orthose - Feldspath
[Si3 Al O8]K Feldspath potassique, monoclinique, prisme réfringence faible, relief très faible, aspect souvent
allongé. Biréfringence faible proche de celle trouble due à la kaolinisation. Clivage constant mais
1er Ordre du quartz. Polarise dans les gris clairs, difficile à distinguer en lame mince.
blancs et jaune pâle du 1er ordre. Macles de
Carlsbad ou polysynthétiques très
fréquentes. Confusion possible avec la
Sanidine présente dans les Trachytes.
généralement de forme allongée, teintes
allant du gris clair au noir selon l'angle
Plagioclase – d'observation sur la platine. Macle contour du minéral peu marqué, aspect transparent
Feldspath polysynthétique très fréquente. ou trouble en raison de l'altération, qui lui donne un
de [Si3 Al O8] Na aspect de surface "poussiéreux". Ce dernier point
Les plagioclases sont constitués par une permet aisément de le distinguer du quartz.
à famille continue de minéraux, de l'Albite
[Si2 Al2 O8] Ca (pôle sodique) jusqu'à l'Anorthite (pôle réfringence faible proche de celle du quartz.
calcique). Macles polysynthétiques Clivages fins et réguliers, suborthogonaux,
1er Ordre extrêmement fréquentes. Biréfringence difficilement visibles en lame mince.
faible, polarisent dans les gris clairs, blancs
et jaune pâle du 1er ordre.
minéral allongé, présentant un débit la couleur du minéral va du brun sombre au jaune
lamellaire caractéristique. La teinte apparaît lorsqu'on tourne la platine du microscope. Ceci
sombre à brune, parfois orangée, et les permet de le repérer aisément en LPnA. La biotite,
Biotite contours sont bien nets. ou mica noir, présente de nombreuses inclusions
[Si3 Al O10 (OH, F)2] K de petits minéraux, dont des zircons radioactifs
Clivage parfait (débit en lamelles), extinction repérables par leur auréole très sombre.
(Mg, Fe)3 droite, biréfringence forte, mais teintes de
polarisation atténuées par la couleur coloration forte dans les tons bruns à rougeâtres
1er Ordre naturelle brune accentuée du minéral. avec pléochroïsme intense et caractéristique.
Extinction droite. Allongement positif. Inclusions fréquentes de petits minéraux
automorphes comme le zircon, le sphène, l'apatite.
Altération en vermiculite ou chlorite.
teintes très vives et pures, bleu, vert,
Muscovite minéral incolore, d'où l'expression commune "mica
jaune..., minéral allongé et lamellaire comme
blanc". Contours moyennement marqués
[Si3 Al O10 (OH, F)2] K la biotite.
Al2 réfringence moyenne, incolore et limpide, clivage
2e ordre biréfringence forte. Teintes de polarisation
parfait.
très vives du 2ème ordre, extinction droite.
couleur plus ou moins intense dans les verts ou dans les bruns.
Minéral allongé qui peut Dans ce dernier cas, l'amphibole s'entoure d'une bordure opaque
parfois être confondu avec la d'oxydes de fer. Constitue souvent des amas de baguettes, ou
biotite. Teintes allant du vert des cristaux isolés et géométriques.
Amphibole foncé au brun foncé.
cristallise en baguettes ou prismes allongés. Sections normales à
[(Si Al)4 O11 (O, OH)]2 Allongement positif et angle l'allongement montrant alors les deux clivages losangiques à 56°.
(Na, Ca, Mg, Fe, Al, Ti)7 maximal d'extinction des Réfringence croissante avec la teneur en Fer. Coloration plus ou
sections entre 15° et 27°. moins intense dans les verts avec pléochroïsme net (passant de
Teintes de polarisation vert jaune à vert franc) pour la hornblende verte. Coloration plus
masquées par la couleur ou moins intense dans les bruns avec pléochroïsme net (passant
naturelle du minéral (brune à de brun à l'orange) pour la hornblende brune. Présente deux plans
verte). de clivage à 120°, visibles en section transversale.
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teintes allant du jaune à l'orangé. Formes très faiblement coloré, parfois jaune-miel, contours
généralement géométriques, octogonales très marqués. Peut présenter des plans de débits ou
Pyroxène
et trapues. des craquelures parallèles aux bordures du minéral.
[Si O3] Fe, Mg, Ca biréfringence de faible à moyenne, réfringence forte, très faiblement coloré dans les
- [Si O2] allongement positif et extinction droite. tons jaunes, bruns, verdâtres. Rarement
Peut polariser dans les jaunes à orangé du
1er ordre jusqu'au début du 2ème ordre.
pléochroïque. Sections normales à l'allongement
1er ordre Angle maximum d'extinction entre 39 et d'allure octogonale, montrant deux clivages
47°. suborthogonaux, grossiers.
Teintes très vives pouvant aller du bleu, au minéral aux contours extrêmement marqués,
vert, au jaune ou au rouge. fortement craquelé, parfaitement incolore, de forme
généralement arrondie ou sous forme de prisme. Les
biréfringence très forte. Polarise dans les craquelures sont souvent remplies d'une fine poudre
Olivine teintes vives de la fin du 2ème ordre et rouge due à l'altération.
début du 3ème ordre.
En LPnA, réfringence forte. Relief très élevé.
3e ordre Craquelé. Parfaitement incolore. Section
généralement arrondie, ou prismatique automorphe
dans les roches d'épanchement. Peut s'altérer en
Iddingsite de couleur rouge qui occupe d'abord la
périphérie et les craquelures du minéral.
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EXERCICE 3 : DESCRIPTION DE LAMES MINCES
1/ Annoter chaque espèce minérale des figures ci-dessus (les identifier par des flèches) ;
2/ Décrire les lames minces (a, b, c et d) observées au microscope.
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EXERCICE 4 : DESCRIPTION DE LAMES MINCES
1/ Annoter chaque espèce minérale des figures ci-dessus (les identifier par des flèches) ;
2/ Décrire les lames minces (e, f, g et g) observées au microscope.
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EXERCICE 5 : IDENTIFIEZ LES TEXTURES ET LES MINERAUX
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CHAPITRE 4. ANALYSE GÉOCHIMIQUE
Cette opération réduit l’échantillon en poudre à 100.. On utilisera de préférence des broyeurs à bille agissant
par percussion (va-et-vient) ou par friction (broyeurs planétaires) ou des broyeurs à disques rotatifs et
excentrés (figure 4.2). Le premier type de broyeur peut être en agate, en céramique, en corindon ou en
tungstène; dans ce dernier cas, il peut y avoir contamination par certains métaux alliés (Co, Ni, V ...), le
second type, en céramique, en acier doux ou en tungstène.
De toute façon, on doit tester les risques de contamination des broyeurs en y traitant des fragments de quartz
pur pendant des temps déterminés : 5, 10, 15, 30 minutes; l’analyse spectrographique montre ensuite la
nature et l’importance des contaminations. Les appareils en céramique, en agate, en corindon doivent entre
chaque broyage être lavés à l’eau additionnée d‘un détergent (non contaminant) et rincée à l’eau bipermutée.
La perception tactile est identique à celle de la farine de blé. Une telle granulométrie est nécessaire pour la
préparation d’une analyse chimique.
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permet la séparation des minéraux. Les fragments de roche à pulvériser ne doivent avoir aucune dimension
supérieure à environ 2,5 cm pour pouvoir entrer entre les disques.
L’opération se fait à l’aide d’un pulvérisateur (figure 4.3) :
- Fermer le couvercle du pulvérisateur et s’assurer que les manettes
de verrouillage soient bien serrées.
- Placer le réceptacle dans sa loge, sous les disques. Placer
l’embouchure du tuyau d’aspiration d’air le plus près possible de
l’arrière du réceptacle.
- Fermer éventuellement les hottes d’aspiration des autres appareils
et enclencher la ventilation.
- Mettre le pulvérisateur en marche et introduire par l’encolure du
support de la plaque perforée l’échantillon de roche dont les
fragments n’ont aucune dimension dépassant environ 2,5 cm.
- Procéder par petites quantités en utilisant le verseur métallique, le
verseur plastique, ou tout autre verseur (gobelets personnels,
sachets plastiques).
- Lorsque tout l’échantillon est passé, déclencher l’appareil et
récupérer la poudre présente dans le réceptacle. Figure 4.3 : pulvérisateur ouvert
montrant les supports des disques
g). Homogénéisation
L’échantillon est ensuite homogénéisé, soit manuellement par retournement (40 fois) sur feuille de papier,
soit mécaniquement par rotation excentrée, en tube plastique. Finalement, les échantillons 10 à 50 g, sont
conservés en tube plastique.
h). Le conditionnement
Après broyage, chaque échantillon est divisé en deux parties : généralement 150 g l’une et une autre plus
de 150 g. Ces deux parties sont mis dans des sachets transparents, puis dans des enveloppes sur lesquelles
sont mentionnées les diverses inscriptions de la société.
4.1.2. Traitement des sols et des sédiments
a) Séchage : les échantillons sont séchés en capsule de silice soit l’air soit dans une étuve en silice, mais de
toute façon dans une atmosphère ventilée en dépression. Le séchage peut aussi être fait sous rayonnement
infra-rouge.
b) Tamisage et broyage à 2 mm : la terre (21, 100, 200 g) est sommairement broyée en mortier de porcelaine
ou mieux d’agate, puis tamisée sur passoire en acier inoxydable à 2 mm; les opérations sont faites sous
hotte ventilée.
c) Homogénéisation : l’échantillon est homogénéisé, soit manuellement par retourne- ment sur feuille de
papier, soit dans un échantillonneur adéquat : il existe des appareils simples permettant l’homogénéisation
de quantités de 100 à 1000 g et plus, soit enfin dans un homogénéiseur rotatif à tubes.
d) Broyage et pulvérisation à 100 ou 200 : on doit distinguer les sols sableux des sols argileux. Les sols
sableux sont broyés dans des broyeurs planétaires en agate, à boules, ou dans des broyeurs à percussion
(rotatifs excentrés) à billes en agate, en corindon ou en tungstène; il existe dans les deux cas des appareils
permettant le broyage de 20 à 100 g de sols. Les sols argileux doivent être pulvérisés dans des broyeurs à
percussion. Après pulvérisation, l’échantillon est homogénéisé soit manuellement soit par rotation excentrée
dans des tubes en polyéthylène avec des billes en plastique.
Remarques. a) Certaines opérations peuvent se faire sur le terrain si l’on dispose d‘un camion laboratoire
équipé : concassage, broyage, séchage ... La responsabilité en incombe au géologue ou au géochimiste qui
prélève. b) Le matériel sélectionné pour les opérations de concassage et de broyage doit être strictement
réservé au traitement des roches et des sols à l’exclusion de tous minerais ou tout autre produit industriel
pouvant laisser dans les appareils des traces de métaux que l’on pourrait retrouver sous forme de
contaminants dans les échantillons.
4.1.3. Traitement des eaux
Le problème des eaux est assez particulier, généralement le matériel en polyéthylène ou en polyvinyle est
suffisamment pur pour qu’il n’y ait pas de réaction entre l’eau et le flacon; cependant, on doit dans certains
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cas acidifier le prélèvement pour avoir 1% d‘acide chlorhydrique ceci est nécessaire pour éviter des
précipitations de certains déments ; Fe, Al, Mn ... Le flaconnage doit être vérifié auparavant (voir plus loin).
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chlorhydrique solubilise principalement les cations qui proviennent de la phase carbonatée. Elle libère
cependant les éléments chimiques d'autres phases minérales ou amorphes, minéraux argileux, phosphates,
silice, hydroxydes, ainsi que des éléments liés à la matière organique.
4.3.3. Remplissage de la fiche de travail (voir fiche de travail au laboratoire)
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La chambre d’atomisation : Compartiment où les éléments sont atomisés grâce à la flamme.
Le monochromateur : Système optique permettant d’isoler et de produire une lumière monochromatique
pour donner la raie efficace.
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4.3.8. La lecture sur le Spectromètre à Absorption Atomique
Après avoir effectué toutes les opérations qui concourent à la bonne marche de notre appareil ainsi que les
préparations des éléments qui doivent être dilués on passe à la phase de lecture. La lecture est conditionnée
par l’allumage et la sélection des différents paramètres ci-dessus énumérés. Pour une lecture parfaite ou
une détermination correcte on effectue trois lectures et l’on retient la moyenne.
Poids Al Fe Mn
N° d’ordre N° échantillon
(g) (mg/l) (mg/l) (mg/l)
1 0,1004 51,60 184,00 305,00
2 0,1003 48,80 114,00 368,00
3 0,1004 41,70 75,00 456,00
4 0,1005 46,30 76,00 435,00
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CHAPITRE 5. ANALYSE MINÉRALOGIQUE
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5.1.2. Flottation
La flottation est une technique de séparation basée sur des différences d'hydrophobicité des surfaces
des particules à séparer. Elle est utilisée en minéralurgie pour séparer des minéraux entre eux et dans le
traitement des eaux usées pour éliminer les graisses.
5.1.3. La séparation par tri sous loupe binoculaire
Elle est considérée comme la plus élémentaire mais la plus précise. C'est une méthode longue et
fastidieuse. En effet cette séparation est effectuée sur une plaque de verre et elle consiste à séparer les
minéraux opaques des minéraux transparents à l’aide d'une aiguille.
5.1.4. Détermination des minéraux à la loupe binoculaire
L’identification des minéraux en grains à la loupe binoculaire est une technique sous-utilisée et très
puissante. Elle se situe entre l’identification de l’échantillon à main et le microscope polarisant.
L'observation à la loupe binoculaire des grains non montés fournit dans la plus part des cas des
indications très intéressantes que ne peuvent procurer les minéraux inclus dans le baume de Canada. Les
critères observés par la loupe binoculaire sont :
- la couleur
- la forme,
- l'éclat,
- la dureté
- la morphoscopie.
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BIBLIOGRAPHIE
Alimen, H. Chavaillon, J. Duplaix, S (1964) : Minéraux lourds des sédiments quaternaires du Sahara Nord-
Occidentale (centre national de la recherche scientifique), 71 p.
Belmederk, S., Remmache, I., (2001) : Etude géologique et minéralogique des grés de la carrière de Kissir.
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YAO K. Kevin (2010) : Méthodes d’analyses chimiques des oxydes majeurs de roches : cas du manganèse
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