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CONTEXTE GEOLOGIQUE DU CRATON OUEST-AFRICAIN

Le craton Ouest-Africain est une vaste portion stable du domaine continentale en dehors des zones
orogéniques. Ce craton comporte deux dorsales qui sont entre la dorsale de Réguibat dans sa partie
Nord et la dorsale de Léo ou la dorsale de Man dans sa partie Sud. La médiane est représentée par
les fenêtres de Kayes et de Kéniéba de faible étendue, mais constituant un jalon important entre les
deux autres zones. Notons que ces deux dorsales sont separés par un vaste bassin sédimentaire
Néoprotérozoïque à palézoïque : le bassin de Taoudéni. Le craton Ouest-Africain est limité au Nord et
à l’Est par les bassins de Tindouf et des voltas. Il est par ailleurs bordé à l’Ouest et à l’Est par plusieurs
chaînes panafricaines et Calédono-Hercyniennes (Rokelides, Mauritanides et Dahomeyides).

La partie Occidentale et la partie Orientale de cet ensemble sont séparées par un accident long de
6000 Km avec près de 10 Km de large. Cet accident au nouveau de la Cote d’Ivoire est la faille de
Sassandra où il est orienté Nord-Sud puis on a la faille de Monti Trou où on enregistre une déviation.

I.1. La dorsale de Réguibat

D’un point de vue géologique et géographique, la dorsale Réguibat est repartie en trois (03) zones
distinctes : la dorsale Réguibat Occidentale, la dorsale Réguibat Orientale, la dorsale Réguibat
Centrale.

I.2.La dorsale de Léo ou dorsale de Man

La dorsale de Léo est un ensemble daté du précambrien inferieur. Dans cet ensemble on peut
distinguer deux éléments différents dont la limite se situe au niveau de la faille de Sassandra et Mouti
Trou. A l’Ouest on observe un sous ensemble très métamorphique (faciès granulite) : c’est le
domaine kénéma-Man.Du côté opposé nous avons un sous ensemble beaucoup plus vaste : c’est le
domaine Baoulé-Mossi, formés de roches peu métamorphiques subdivisé en deux sous domaines :
-la zone de du Sud-Ouest : c’est le domaine de sasca étudié en 1970 par le BRGM. On y trouve des
formations archéennes et des formations birimiennes du protérozoïque inférieur.
-la zone de l’Est : on a le domaine Géosynclinal marqué par les formations épizonales datées du
protérozoïque inferieur et dispensées en sillons plus ou moins larges plus ou moins allongées et
séparées par des granites divers : granites Baoulé et granites Bondoukou.

Aperçu sur la géologie du Burkina


Le Burkina est constitué par un bloc de formation cristalline du Paléoprotérozoïque de plus de 80%.
Ce bloc est recouvert de façon discordante aux frontières Nord, Sud-Ouest et Nord-Ouest par les
sédiments du Néoprotérozoïque du bassin de Taoudéni et sur la frontière Sud-Est par ceux de la
bordure septentrionale du bassin Voltaïen.

-A l’extrême Nord-Ouest se superpose aux formations du Néoprotérozoïque, des dépôts


continentaux tertiaires appelés plaine de Gondo.

-Les formations cristallines du Paléoprotérozoïque sont également recouvertes à l’Est par les dépôts
du Continental Terminal.
I- Le socle paléoprotérozoïque
Le socle est constitué par les formations des ceintures birimiennes (de roches volcaniques,
plutoniques, volcano -sédimentaires, sédimentaires et métamorphiques) et des granitoïdes

I-1- Les granitoïdes


Les granitoïdes constituent l’ossature de la majeure partie du Burkina et sont subdivisés en
deux grands ensembles qui sont :

- l’ensemble tonalitique mis en place entre 2210 et 2100 Ma, présente de grandes variétés
pétrographiques et de texture : granodiorite, tonalite, diorite quartzifère parfois rubanés et foliés,
intrusifs dans les ceintures ;

- l’ensemble granitique (2150-1820Ma) également hétérogène sur le plan pétrographique,


composé de : granites à biotite, granites à biotite souvent amphibole, granites porphyroïdes à biotite,
leucogranite, granites alcalins, syénites ; cet ensemble est intrusif aussi bien dans l’ensemble
tonalitique que dans les formations volcano-sédimentaires.

Ces terrains ont été plissés et métamorphisés et se distinguent en fonction de leur pourcentage de
minéraux dans la roche (biotite, amphibole, pyroxène, etc.).

I-2-Les sillons birimiens ou ceintures de roches vertes 


Les formations de sillons birimien ou ceintures de roches vertes (âge comprise entre
2400-1300 Ma) représentent les parties non érodées du remplissage de sillons ultracratonique. Ce
remplissage est d’origine volcanique, pyroclastique et sédimentaire. Ces roches pendant leur mise en
place ont subi plusieurs transformations rendant ainsi très complexe leurs compositions physico-
chimique d’où l’appellation volcano-sédimentaire. Cette série englobe un grand nombre de
formations rocheuses qui sont :

- de roches ultrabasiques : hornblendite, komatite ;

- de roches volcaniques : basalte et basalte amphibolitisé, andésite et dacite, rhyolites,


ryodacites et tuf acide.

- de roches plutoniques : gabbro et diorite;

- de schistes volcano-sédimentaires : schistes noirs, schistes pélitiques et gréso-pélitiques,


schistes tufacés, grauwackes, quartzites, cherts ;

- des grès et conglomérats du tarkwaien ;

- de roches métamorphiques : quartzite, micaschiste et orthogneiss, amphibolites, leptynites,


gneiss, micaschistes, leptynites dérivant d’un métamorphisme des volcano-sédiments.

Les sillons birimiens affleurent dans la région du Sud-Ouest. De Banfora à Batié on remarque deux
bandes parallèles larges d’environs 20-50 km et d’une direction générale de Nord-Sud. La première
bande s’étend de la frontière ivoirienne par kampti jusqu’à Dédougou et la seconde longe la frontière
du Ghana entre Batié, Diébougou et Boromo. Les sillons birimiens prennent l’allure d’une courbe au
Nord de Ouagadougou et couvrant les localités suivantes : Kaya, Kongoussi, Séguénega jusqu’à
Ouahigouya ; ils réapparaissent au Nord-Est de Djibo, Goroum-Goroum jusqu’au Nord-Est de Dori,
Bogandé et enfin au Nord-Est de Fada-N’Gourma.

II-La couverture sédimentaire


La couverture sédimentaire du socle (1300-440 MA) : repose en discordance majeure
sur le socle aux frontières Ouest, Nord et Sud-Est du Burkina. Cette couverture est
essentiellement composée de deux grands ensembles qui sont :
II-1- La couverture du Néoprotérozoïque
Elle repose en discordance majeure sur le socle dans la zone occidentale septentrionale (bassin
de Taoudéni) et Sud-Orientale (bassin des Voltas).

Les formations de l’Ouest du Burkina


Les formations Néoprotérozoïques sont tabulaires, montrant un léger pendage vers le nord-
ouest.
On distingue 3 groupes :
- le groupe inférieur dans lequel on retrouve les formations suivantes:
*Les grès inférieurs :sont d’extension limitée de part et d’autre de Banfora, formant un biseau
au pied de la falaise gréseuse tabulaire en bordure du socle cristallin ainsi que dans la zone de
dépression du socle située au Sud en avant de la falaise principale où elle dessine la structure
synclinale faillée de la langue gréseuse de Banfora. Dans la langue gréseuse de Banfora, sur
environ 300 m de puissance, affleure la succession lithologique la plus complète avec de la base
au sommet un grès moyen à grossier rouge surmonté par un grès moyen Kaolinique blanc rosé,
à stratification obliques tabulaires décimétriques et à rare rides de courant, coiffé par un niveau
conglomératique à galets et gros blocs de grès et de quartz arrondis ou polyédriques émoussés.
*La formation de Kawara-Sindou (grès grossier, conglomérat) : surmonte en discordance la
formation de grès inférieur dans la région de Banfora ; ailleurs, elle recouvre directement le
socle cristallin. La formation de Kawara-Sindou constitue ainsi la première assise presque
continue de la bordure Sud du bassin de Taoudéni. Cette formation peut être divise en deux
lithofaciès superposés : le lithofaciès de Kawara à la base et le lithofaciès de Sindou au sommet
(Ouédraogo, 1983).
*les formations de Takalédougou (grès fins glauconieux) : affleure largement de façon
continue sur la bordure septentrionale du bassin de Taoudéni et correspond au <<grès de
Sotuba>> des anciens auteurs. Au Sud-Ouest, elle repose en concordance sur la Formation de
Kawara-Sindou sous-jacente ; vers le Nord-Est elle recouvre directement le socle cristallin, avant
d’être masquée par le Continental Terminal de la plaine du Gondo. Elle est subdivisée en 3
unités superposée qui sont : unité inférieur ( alternance de grès-quartzite fin ou très fin souvent
glauconieux, gris à figure de dessiccation et de grès-quartzite grossier microconglomératique
souvent glauconieux , gris) ; unité médiane(formée de grès-quartzite fin ou très fin, de siltite et
d’argilite verte , généralement glauconieux et micacés, bien lités, à très rares stratifications
obliques tabulaires et figures de dessiccation ,son sommet est souligné par un mince horizon de
siltite à passées grossière) ;unité supérieure(constituée de grès-quartzite fin ou moyen, à
passées de grès grossier gris, à nombreuses stratifications obliques, soit tabulaire, soit obliques,
soit ondulés en creux ou en mamelon plus rarement entrecroisés en arête de poisson.
- le groupe moyen qui comprend :
*les formations de Tin (Grès à granules de quartz ou <<grès à yeux de quartz>>selon les
anciens) : est formée de grès fluviatiles caractéristiques. À l’échelle régionale, elle repose en
discordance de ravinement sur la formation de Takalédougou sous-jacente, qu’elle peut éroder
profondément, notamment dans les secteurs de Bobo-Dioulasso, Orodara, et Tin (Ouédraogo,
1983) à son toit elle est limitée par les dépôts franchement marins de la formation de Guéna-
Souroukoudinga.
*les formations de Guéna-Souroukoudinga (Siltite, Argilite, Carbonate) : composée de
sédiments fins peu résistants et très altérés, constitue un équivalent des <<grès schisto-
dolomitiques>>ou <<schisto-gréso-dolomitique>>des anciens auteurs. À l’échelle régionale, elle
repose en concordance sur la formation de Tin sous-jacente et est recouverte en concordance
par les grès de la formation de Bonvalé (Ouédraogo, 1983).
*Les formations de Bonvalé (grès fin rose) : composé de grès très fins essentiellement
quartzitiques, micacé et glauconieux à nombreux ripple-marks constituant, par leur constance,
un excellent repère stratigraphique .Elle représente une période de sédimentation marine peu
profonde, entièrement détritique terrigène.
*les formations de Samandéni-Kiébani (Siltite, Argilite, Carbonate) : correspond à une vaste
zone pénéplanée à rares affleurements préservés sur les flancs de petites collines isolées,
coiffées de latérite ou de dolérite. Cette formation peut être divisée en deux parties
(Ouédraogo,1983) : la partie supérieur(composée d’argilites vertes bien litées, micacées, à débit
schisteux et de grès ferrugineux très fins renfermant quelques lits de silexite et des passées
métriques lenticulaires de calcaires dolomitique, dolomie argileuse, dolomie silicifiée et dolomie
à stromatolithes) et la partie inférieure (formée par une alternance d’argilites silteuses et de
siltites glauconieuses, admettant vers le sommet des minces intercalations de calcaire
dolomitique à stromatolithes .
- le groupe supérieur qui comprend :
*les formations de Koutiala (grès fin à moyen ou<< grès de Koutiala>>des anciens auteurs) :
correspond à la formation de Siltstones et grès-quartzites de la Passe de Fo, qui affleure bien au
pied de la falaise de Fo (Ouédraogo, 1983).
*le groupe de Bandiagara (Grès, grès-quartzite) : composé des formations gréseuses et gréso-
argileuses qui constituent au Mali le plateau de Bandiagara ou Dogon ; au Burkina Faso, seule
l’unité de base, épaisse d’une cinquantaine de mètre est représentée par la <<formation de Fo-
Bandiagara>> (Ouédraogo, 1983).
Les formations Cénozoïques représentées par le Continental terminal : sable, argile, grès.
Les formations du nord Burkina
On distingue également 2 groupes de formations :
- le groupe inférieur composé de :
*la formation de firgoun (Grès-quartzite, conglomérat) : régionalement elle repose
directement sur le socle cristallin par l’intermédiaire d’une discordance majeure qui pend
régulièrement de 5° à 15° vers le Nord et qui correspond à la limite d’érosion actuelle du bassin
du Gourma, sur la bordure SE du bassin de Taoudéni.
*la formation du Béli (Argilites, schiste argileux, grès) : unité essentiellement argilo-silteuse,
plus ou moins carbonatée, repose sur des grès fins glauconieux attribuables à la partie
sommitale de la formation de Firgoun.
*la formation d’Irma (calcaire, dolomie à stromatolithes, argilite) : Gravost (1969) décrit une
succession monotone de séquences de dolomie légèrement calcaire, séparés par des arrêts de
sédimentations ou par des surfaces d’érosion. Les horizons carbonatés sont variés, soit par des
dolomies à stromatolithes en colonnes non jointives de 1-2.5 cm de diamètre, soit des
microbrèches intraformationnelles à oolithes et éléments de stromatolithes remaniés et de
dolomie, soit des calcaires oolithiques plus fins et lités.
-Le groupe supérieur qui comprend :
*la formation de Sarnyéré (calcaire, dolomie à stromatolithes) : la partie inferieure est
constituée de dolomies laminées d’origine algaire, à structures de dessiccation en bols et fentes
verticales et horizontales. La partie supérieure est rythmique, composée de lits dolomitiques
algaires à fenestrae, de lits dolomitiques argileux à<<birds eyes>> et d’intercalations argileuses.
Le sommet de ces séquences montre des surfaces à polygones de dessiccation (Bertrand-Sarfari
et Moussine-Pouchkine, 1978).
*la formation de Massi (Schiste argileux, grès) : essentiellement constituée d’argilites à patine
jaune, à mines passées calcaires, laminées à la base et à l’intercalations gréseuses ou cherteuses
dans la partie supérieure. Les argilites sont très tectonisées, schistosés, prises dans les écaillages
et chevauchements de la bordure du bassin du Gourma.
A l’extrême Nord-Est, ces formations sont affectées par l’orogénèse panafricaine (autour 600
Ma) à l’origine de plissements et écaillages notamment dans l’Oudalan : zone mobile du
Gourma.
Les formations du Sud-Est Burkina
Elles correspondent aux formations Néoprotérozoïques du bassin des voltas qui se regroupent
en deux domaines :
- le domaine stable qui comporte 2 groupes: le groupe du Mont Boumbouaka: grès et grès
quartzite, qui forment la chaîne du Gobnangou-Madjori ; le groupe de la Pendjari: tillite
glaciaire, calcaire dolomitique, silexites argileuses, silstites argileux, phospharénites, argiles
schisteuses, grès argileux).
- le domaine mobile dans la partie extrême sud-est, plissé et métamorphisé est composé de
l’unité structurale du Buem chevauchante sur le groupe de la Pendjari et de l’unité de l’Atacora:
grès et grès quartzite) qui à son tour chevauche le Buem.
Ces deux unités sont la conséquence de l’orogenèse panafricaine à l’instar des formations du
Nord Burkina
II.2-Le continental Terminal Cénozoïque
Il marque la reprise de la sédimentation qui ne s’était sans doute plus manifesté depuis le
cambrien.
Les formations du Continental Terminal recouvrent les sédiments du bassin de Taoudéni à
l’Ouest, le long de la frontière Nord-Ouest avec le Mali (plaine du Gondo) et dans la zone à l’Est
de Diapaga à la frontière du Niger.
Dans la plaine du Gondo, le Continental terminal est représenté par une formation argilo-
sableuse rouge violacée à ocre, et daterai de l’Eocène supérieur-Oligocène.
Dans la zone est de Diapaga, il correspond à des niveaux de grès grossiers ou conglomératiques
Mio-Pliocène.
La couverture sédimentaire est essentiellement fait de roches sédimentaires : grès,
calcaires, dolomie, conglomérat, schistes argileux, grès-quartzitiques…

Aperçu sur la zone de Bobo-Dioulasso


La zone de Bobo comprend 5 formations qui sont :

I-La formation des grès à granules de quartz (Ggf)


Elle ravine assez nettement les formations sous-jacentes et affleure assez largement à
l’Ouest de Bobo. Vers le Nord-Est dans la région de Dédougou elle se réduit en minces lentilles
discontinues. Son épaisseur varie de 0-500 mètre environ et est essentiellement constitué de grès-
quartzite feldspathique fin ou fin à moyen à passées de grès grossier micro-conglomératiques. Cette
formation correspond à des dépôts fluviatiles en tresses dans lesquels se ferait sentir une certaine
influence éolienne.

II- Les Siltites, Argilites et Carbonates (SAC1)


Cette formation affleure mal et est concordante sur la formation Ggq sous-jacente sauf au
Nord de Dédougou où elle repose directement sur la formation Gfg. Elle débute par une dizaine de
mètres de grès grossier brun-roux, glauconieux , contenant de minces intercalations de grès très fins,
silteux, rose, bien feldspathique et glauconieux gris cendre à rosé, de siltite rousse à débit de
plaquettes et d’argilite verdâtre, minacé et d’argilite verdâtre à débit schisteux. Cette alternance
argilite-siltite semble constituer l’essentiel de la formation avec par endroits de gros blancs de
dolomie et calcaire dolomitique à stromatolithes. Ces roches carbonatées présentent deux types de
faciès : les roches carbonatées granulaires (à oncolithes, endoclastes, rares oolithes) et les roches
carbonatées homogènes qui comportent des stromatolithes, de rares éléments détritiques
terrigènes, des passés béchiques qui comportent des fentes de dessiccation en coin.

III-Les formations des grès fins roses (Gfr)


Elle est nettement visible sur les photographies aériennes et on peut la suivre depuis
l’Ouest de Bobo-Dioulasso jusqu’à vers le Nord-Est dans la région de Nouna. Sur le terrain, elle
affleure bien ; et est concordante sur la formation sous-jacente. Epaisse d’une centaine de mètres,
elle est constituée essentiellement de grès quartzite fin minacé et glauconieux, finement lité, à
nombreux ripple-marks symétriques à crêtes ondulées ou lingulolïde. On observe des pastilles
argileuses ainsi que des figures de charge. Cette formation représente une période de sédimentation
marine peu profonde entièrement détritique terrigène.

IV-Les Siltites, Argilites et Carbonates de Samandéni-Kiébani (SAC2)


Cette formation affleure peu. Elle correspond à une vaste zone pénéplanée recouverte
d’alluvions argileuses et de latérites. Les rares affleurements apparaissent dans la région de
Samandéni, aux flancs de petites collines isolées protègent de l’érosion par un recouvrement
latéritique ou doléritique. Elle repose en concordance sur la formation Gfr sous-jacente.
Sa partie inférieur est constitué par une alternance d’argilite silteuse et de siltite glauconieux qui des
bancs de calcaire dolomitique à stromatolithes. Le reste de la formation semble correspondre à des
argilites vertes, bien litées, micacées, à débit schisteux et contenant des niveaux de calcaire
dolomitique, de calcaire granulaire souvent complétement silicifié, de silexite ainsi que de rares
bancs de grès très fins, silteux.
Une caractéristique de cette formation réside également dans l’intensité de l’altération des faciès
carbonatés :
-la silicification est quasi permanente et souvent, la roche complétement simplifiée ne laisse
entrevoir que la structure originelle granulaire ou laminée (stromatolitique)
-on observe également une importante micro-karstification par dissolution sélective ou par départ
des granules carbonatées. Dissolution intense et silicification donnent à la roche un aspect
spongiforme.
L’épaisseur totale de la formation est estimée à 450 m .On assiste à nouveau à une sédimentation
marine franche en milieu peu agité avec de faibles apports détritiques.

V-Les formations des siltites et Grès-Quartzite de passe de Fo (SQ)


Cette formation affleure bien au pied de la falaise de Fo et semble reposer en concordance sur
la formation précédente. Son sommet est raviné par la série sous-jacente ; elle constituerait donc la
formation terminale du groupe de Bobo. Cette hypothèse est discutée par Bertrand-Sarfati et al.
(1987) qui, à la suite de Bassot et al. (1981), placent une discordance majeure à la base des <<grès de
Koutiala>> équivalent des <<siltites et Grès-quartzite de la passe de Fo>>.Pour ces auteurs, cette
formation SQ débuterait plutôt le groupe supérieur.
Elle est constituée de Siltites roses à rouges ; à minces passées argileuses très micacés, à stratification
obliques tabulaires, passant vers le sommet à des grès-quartzite très fins rose, à pastilles argileuses
verdâtres, micacées, à stratifications obliques tabulaires à feuillets plans ou déformés. L’épaisseur de
la formation pourrait atteindre 50 m. On semble passer, avec cette formation à un milieu marin
encore moins profond à sédimentation détritique terrigène et des périodes de dépôts de type <<mud
Flat>>qui marquent une tendance à l’émersion.

L’ensemble de formations suscitées est injecté de dolérites présentes sous forme de sills ou de
dykes. Les filons sont peu puissants (20 m) et il est parfois possible de les suivre sur des dizaines de
kilomètres. Leurs directions sont très variées. Dans le paysage, les intrusions doléritiques sont
remarquables par leur altitude élevée .Bobo n’est éloigné que de 10 km de la discordance qui sépare
les grès cambro-ordovicien du socle paléoprotérozoïque ; l’affleurement de cette ligne de contact de
direction SO-NE se marque dans le paysage par un abrupt face au Sud-Ouest nommé : falaise de
Banfora.

Cependant Bobo est également constitué de :


-Roche métamorphique essentiellement constitué de schistes birimien qui affleure mal dans la
feuille de Bobo-Dioulasso. Ce sont des schistes à deux micas avec quelques schistes quartzites,
caractérisés par des plissements multiples .Les schistes ont été imprégnés par des solutions
ferrugineuses ; ils présentent des couleurs variées. Le reste du birimien est couvert par de la latérite
et par des dépôts secondaires. Leur pendage est compris entre 65 et 90°.
-Roches granitiques qui sont :

* le granite de Koro qui se distingue bien sur les photos aériennes des granito-gneiss. Dans la zone
Sud ce granite est de couleur grise. C’est un granite à biotite à texture porphyroïde. Dans la zone
Nord le granite devient plus rose. Il est à grain moyen et plus riche en amphibole. Dans la partie
centrale la granodiorite rouge est probablement un produit de différenciation. Le granite de Koro est
considéré comme contemporain des granites circonscrits.

*migmatites indifférenciées : dans la zone à dominance migmatitique on trouve des granites en


bandes plus ou moins grandes. Le passage des migmatites aux granites se fait par une zone diffuse.
Ce sont de vrais granites porphyroïdes, des granodiorites, des gneiss à biotite, à biotite et amphibole,
des gneiss oeillés, des lepthynites, des schistes cristallins, des amas d’amphibolites, etc. Les faciès
rubanées ou lité sont le plus souvent représentés.

*granito-gneiss : où l’on a regroupé tous les granites avec leurs zones d’écrasement ainsi que leurs
zones métamorphiques. Ce sont des roches de teintes claire, parfois gris-blanc à texture gneissique.
Les granites à grain fin à moyen, à biotite, à deux micas et (rarement) à biotite et à amphibole sont
les plus communs. Ils sont traversés par des filons de pegmatite et de quartz. Des traces de
migmatites ont été localisées dans le granito-gneiss.

Les substances de carrières de Bobo-Dioulasso


Le sous-secteur des substances de carrières semble être oublié au profit du sous-secteur des
substances de mines avec le boom minier de ces dernières années. Pourtant les substances de
carrières constituent un facteur de développement surtout de proximité. En 2013, l’exploitation des
substances de carrières a généré en termes de taxes, plus d’un million de franc CFA pour le budget
de l’état. La diversité des formations géologiques de notre pays offre une variété de roches,
susceptible d’être exploitées. Ces gisements sont répartis sur l’ensemble du territoire : plus de 550
sites de granites, 500 sites d’argiles, 56sites de feldspath, 45 sites de kaolin, 22 sites de latérites, 12
sites de grès, 22 sites de calcaires dolomitiques et 04 sites de talc.

La zone de Bobo renferme plusieurs substances de carrières subdivisées en 3 types qui sont :

-les roches industrielles composées de :

* Dolomies et calcaires dolomitiques : utilisé dans la construction comme granito pour carrelage des
maisons et comme chaux ;dans l’agro-alimentaire :la chaux est utilisée par la SOSUCO pour le
blanchissement du sucre et par l’ONEA pour le traitement des eaux ainsi que pour la désulfurisation
des fumées d’usine ; dans l’agriculture : la dolomie est utilisée pour le traitement des sols acides
( exportation sur la Côte d’d’Ivoire par COVEMI) ;la dolomie apporte le MgO entrant dans la
fabrication du verre , abaisse la température de fusion et apporte certaines qualités au
verre(résistance aux acides et bases, dureté, etc.), les dolomies utilisées dans l’industries du verre
doivent avoir des spécifications strictes en ce qui concerne les composants infusibles et les éléments
colorants .Quelques gisements de dolomies et calcaires dolomitiques sont : la carrière de
Souroukoudigué avec une réserve de 2.7 million de tonne dont la teneur est de 27.80% CaO et
23.20%MgO ; la carrière de Samandéni avec une réserve de 7.5-12 million de tonne ;la carrière de
Tiara avec une réserves estimée à 10 million de tonne dont la teneur est de 9.46% CaO et 26.70%
MgO.
*Bauxite :( sous forme d’indice à Fara) dont la concentration n’atteint pas un niveau d’exploitation
économique. En plus d’être le principal minerai d’aluminium, la bauxite est utilisée dans la
fabrication des abrasifs et dans des produits réfractaires. Les principaux sites de la zone de Bobo
sont : Dandé Ouest (commune de Dandé) et Sabou Nord (commune de Bama), Lahirasso (commune
de Padéma), Samandéni Ouest (commune de Bama) et Sabou Nord-Ouest (commune de Kourouma)
et à Fara qui ne sont pas exploitable.
*Argile noble (le Kaolin et argile réfractaire) qui sont utilisés dans les peintures en raison de son
inertie chimique, de son opacité et de son pouvoir suspensif ; dans les plastiques comme charge pour
sa couleur, il permet d’avoir des surfaces plus lisse et une meilleure résistance aux acides ; dans la
fabrication des caoutchoucs : il améliore la résistance mécanique à l’abrasion et la rigidité des
produits ; dans la production du ciment blanc et des fibres de verre le kaolin est utilisé comme
source d’alumine. Le kaolin entre dans la fabrication d’autres produits tels que : additifs de
nourriture, encre, adhésifs, pharmacie, agents catalyseurs, agents blanchissants, adsorbants,
produits phytosanitaires, textiles revêtement de sol, fonderie. Dans l’industrie du papier, le kaolin
intervient comme charge ou au stade de finition comme pigment ou additif pour le couchage. On a le
site de Kobéra (département de Bobo-Dioulasso).

-Les minéraux industriels :


*le sable siliceux (teneur en silice compris entre 97-98%) utilisé dans la verrerie, dans la fabrication
de verre blanc, verre coloré, verre optique spéciaux ; dans le domaine des bâtiments et produits
spéciaux : fabrication de bétons cellulaires et dans le domaine de la céramique. Les principaux sites
sont celui de Borodougou et de Yéguérésso.

*feldspaths : les feldspaths sodiques et sodi-potassiques sont utilisés dans la verrerie et en


céramique ; les feldspaths potassiques sont utilisés dans l’émaillerie, céramique, électro-
porcelainerie (isolateurs électriques ordinaires), porcelainerie, isolateurs électriques spéciaux, grès
sanitaire. Les feldspaths utilisables proviennent principalement des pegmatites. Les sites de
feldspaths les plus importants se trouvent dans deux zones au Burkina Faso sont : -la zone Est qui va
de l’Oudalan au Nord jusqu’à la frontière avec le Ghana au Sud. La largeur de cette zone est d’environ
200 km et – la zone Sud-Ouest ou zone de Mangodara qui va de la frontière avec la Cote d’Ivoire au
Sud de ladite ville jusqu’aux formations sédimentaires au Sud de Bobo-Dioulasso.

-Les matériaux de construction :


*les granulats (grès, sables, graviers, roches concassées) : utilisés dans la préparation des bétons,
mortiers divers, couches de roulement de chaussées et également pour la fabrication de brisques.
Quelques sites de roches plutoniques, métamorphiques et sédimentaires pouvant être exploitées
pour la production de granulats par concassage sont : Koro, Kotédougou, Yéguérésso, Koro Nord,
Souroukoudigué, Tiara, Fara, Ramatoulaye Nord etc.
*latérites : qui offrent des pierres latéritiques sauvages ou moellon utilisées pour la construction de
bâtiments (fondation) ou pour le pavage des routes ou encore l’aménagement des sites antiérosifs.
Nous avons 5 sites d’exploitations de latérite à Bobo-Dioulasso avec plus d’une cinquantaine
d’exploitants.
*Granites et roches similaires: utilisés comme matériaux de construction à cause de leurs résistances
à l’altération, leur compétence et leur beauté. Quelques sites de granites : Koro (granites
mésocrates), Kotédougou (granites migmatitites), Koro Nord (granites porphyroïdes), etc.

*les pierres ornementales : utilisées dans les travaux publiques, bâtiments ainsi que pour les
monuments funéraires. On distingue les pierres ornementales d’origines sédimentaires qui sont les
grès rougeâtre de Léguéma, le Calcaire dolomitique multicolore de Tiara …; éruptives : les granites
mésocrates de Koro. Les roches basiques et ultrabasiques, certaines roches métamorphiques
(comme les quartzites, les amphibolites, etc.) ainsi que laves peuvent être exploitées comme pierre
ornementales.

Les grès et leurs usages


a-Grès

Le grès est une roche sédimentaire détritique, issue de l’agrégation de grains de taille
majoritairement sableuse (0.063 mm-2 mm) et consolidé lors de la diagénèse. Les grains constituant
le grès sont issus de l’érosion de roches préexistantes qui déterminent en grande partie sa
composition, principalement constitué de quartz et feldspath. Selon le degré de cimentation et sa
composition, il peut s’agir d’une roche très friable à cohérente. Ils peuvent être d’origine éolienne,
marine ou mixte. Les dépôts successifs de sable se retrouvent dans la stratification du grès. La
cimentation des grains se fait par précipitation et cristallisation des sels dissous dans l’eau
interstitielle. On nomme ce processus la <<grésification >>. La roche prend des couleurs selon la
présence d’oxyde de fer. Les grains et le ciment entre ces grains peuvent avoir des une composition
différente selon l’origine et l’histoire de ce grès. Selon la qualité de la cimentation le grès est plus ou
moins dur et poreux : si les grains sont peu cimentés, le grès est particulièrement poreux.

b-Usages des grès

Les grès sont utilisés dans les travaux publics (empierrements, granulats, centrales à bétons,
enrochement littoraux), le bâti, la sculpture, fabrication de meubles naturelles et de pavés ou de
dallages, fabrications des encadrements, des appuis de fenêtres, des seuils de portes mais aussi des
éviers et des plaques de dallage particulièrement décoratives. À ces emplois majeurs s’ajoutaient
dans le passés quelques utilisations particulières (pierres à aiguiser, pierres réfractaires), érection des
mégalithes. Le grès quartzifère serve pour la fabrication des verres ; le carbure de silicium est un
matériau réfractaire résultant de la fusion du grès quartzifère (sable de silice) et de charbon chauffé à
2200°C dans des fours électriques, il est utilisé dans composants de circuit électrique, dans
composants de cellule solaire photovoltaïque, dans produits abrasifs industriels. De plus les couches
géologiques constituées par les grès poreux sont de bons réservoirs d’eau, pétrole ou gaz. Quelques
sculptures et monuments fait de grès : sculpture chinois (Dynastie Wei du Nord), parlement du
Canada, façade de la cathédrale de Strasbourg, Citée antique de Pétra taillée directement dans les
falaises de grès, slène égyptienne d’Amon (environ 700 avant notre ère), la mosquée de la Koutoubia
(Maroc) possédant un minaret en grès rose, Fort Rouge à Delhi (nouvelle capital de l’empire Moghol
à partir de 1648)…

Localisation de la zone d’étude


Bobo-Dioulasso, situé au Sud-Ouest du Burkina Faso ancienne capitale de la Haute-Volta et encore
appelée capitale économique. Bobo-Dioulasso couvre une superficie de 13678 ha et comptait au
recensement de 1985 231162 habitants. Le taux de croissance est de 7.23% ce qui donnait en
1995 :412000 habitants et plus de 1050000 habitants selon les enquêtes de l’INSD en 2016.Bobo-
Dioulasso se trouve sir un plateau primaire à une altitude de 430 m. A l’Ouest de Tiara à une
trentaine de Km de Bobo-Dioulasso, des collines dolomitiques rompent la monotonie du relief
subhorizontal de ce plateau et n’est éloigné que d’une dizaine de Km de la discordance qui sépare les
grès Cambro-Ordovicien du socle précambrien. L’affleurement de cette ligne de contact de direction
SO-NE se marque dans le paysage par un abrupt face au Sud-Ouest appelé <<falaise de Banfora>>
d’une puissance moyenne de 150 m. Une des conséquences importante de la localisation de Bobo-
Dioulasso sur un plateau gréseux donc sur des roches sédimentaires perméables est une excellente
alimentation en eau.

Valorisation des grès

Le Burkina Faso devrait opter pour l’adoption d’une politique incitative à la consommation des
matériaux locaux, à la formation d’ingénieurs géologues aux études des substances utiles ainsi que
de mener des études sur les plus importants sites de substances utiles.

Au Burkina Faso, les grès ont toujours été considérés comme agrégats (sable) de construction.
Cependant beaucoup ignorent qu’ils peuvent être utilisé dans diverses domaines tels que :

-la verrerie

-la construction d’infrastructure à partir de brisque faites en grès

- le pavage et carrelage des maisons

-comme pierre ornementale

-peuvent être utilisé pour la filtration de certaine substance comme l’eau

-confection de dalle et des objets d’art

Cependant une utilisation rationnelle des grès de la région de Bobo-Dioulasso sera un grand atout
pour l’Etat et le peuple Burkinabé car les différents types de grès permettent l’installation de
plusieurs industries tels que :industries de fabrication des verres, fabrication des carreaux et pavés,
fabrication des équipements de douches( lavabo, baignoire, …), objets d’arts, à travers du grès
cérame qui est un mélange de grès, kaolin plastique, sable feldspathique et feldspaths et cet mélange
est cuit à une température supérieure à 1200°C.

2-Les latérites et leurs usages

a-Latérites

Le mot latérite, du latin later qui signifie brique est une roche rouge ou brune qui se forme par
altération des roches sous climats tropicaux. Le sens large désigne l’ensemble des matériaux meubles
ou indurés, riches en hydroxydes de fer ou en hydroxydes d’aluminium constituant des sols, des
horizons superficiels et des horizons profonds de profil d’altération. On trouve des latérites surtout
dans en domaine intertropical. Elles recouvrent 33 % des continents et peut se former à partir de
n’importe quel type de roche, mais seulement si le climat est chaud et humide sur une période
prolongée Cependant il se forme autant de types de latérites qu’il y’a de roches d’origine. Lors de
l’altération les minéraux de base les plus instables disparaissent (comme les feldspaths) et les ions les
plus solubles s’échappent en solution. Les autres restent sur place en formant de nouvelles roches.
Les principaux minéraux d’altérés sont des silicates, le quartz (silice) et des carbonates. Un profil
latéritique des massifs latéritiques contient les grands ensembles suivants : cuirasses et carapaces
( formation massive à oxydes de fer et d’aluminium ,quartz, kaolinite) , formation tachetée
( formation nodulaire à oxydes de fer et d’aluminium, quartz, kaolinite), saprolhite fine ou litho-
marge ( zone saturée d’eau à quartz marquée par la dominance des minéraux secondaires
d’altération : fer, aluminium, titane… ); saprolithe grossière ou arène (formation dominée par la
nature de la roche mère, possédant les fragments de roches et des minéraux primaires en grains
séparés ) ; roche mère silico-alumineuse( plus on se trouve haut dans le profil, plus le taux
d’altération chimique est élevé et plus la présence d’argiles est marquée. Les épaisseurs ont des
tailles variables et peuvent aussi bien être de quelques mètres que supérieur à 100 mètres.

b-Usages des latérites

Les latérites permettent de fabriquer des briques utilisées dans les pays tropicaux comme pavements
et pour les constructions. C’est surtout la partie indurée (cuirasse ou carapace) qui convient à cette
utilisation. De multitude de maisons d’habitations, des églises et d’autres bâtiments publics sont
construits en briques taillées dans la latérite. Cette roche sédimentaire permet de reconstituer la
position des climats chauds et humides l’époque de leur formation. Les latérites sont également
utilisées comme moellon pour les fondations des maisons et pour l’amendement des sites
antiérosifs. Ce matériau est connu pour sa durabilité, son confort thermique et son harmonie.

Valorisation de la latérite

Les latérites sont généralement utilisées comme brique dans la construction des maisons. Cependant
le Burkina devrait penser à élargir cette définition donné aux latérites en les utilisant dans la
construction des bâtiments et travaux publics et dans le domaine de la sculpture.

3- Les bauxites et leurs usages

a-Les bauxites

La bauxite est une roche latéritique blanche, rouge ou grise, caractérisé par sa forte teneur en
alumine Al2O3 et en oxydes de fer. Cette roche constitue le principal minerai permettant la
production d’aluminium. Elle se forme par altération continentale en climat chaud et humide. De
structure variée, elle contient dans des proportions variables des hydrates d’alumine, de la kaolinite,
de la silice et des oxydes de fer qui lui confèrent souvent une coloration rouge. Elle est issue de
altération de roches contenant des minéraux argileux (ou silicates d’alumine), cette altération est
efficace en climat tropical. On distingue deux types de de bauxites : la bauxite de karst et la bauxite
latéritique.

b-Usages

Selon leur composition, les bauxites sont diversement utilisées. Comme minerai d’aluminium dans les
conditions actuelles, elles ne doivent pas contenir en moyenne plus de 8% de silice (SiO2) réactive
dans le procédé de traitement et moins de 39% d’alumine (Al2O3) récupérable par ce même
procédé. Pour l’industrie des réfractaires, la bauxite doit être blanche (siliceuse et pauvre en fer). La
qualité <<abrasif>> implique des teneurs en alumine proches de 60%, en silice inférieur à 5-6%, et en
chaix inférieur à 0.25%. Pour l’industrie du ciment seul la qualité <<hydrofondu>> exige de très fortes
teneurs en silice inférieur à 5%. La bauxite est également un minerai de métaux rares tels le
vanadium et gallium parfois récupéré comme sous-produits de son traitement par les usines
d’aluminium. La bauxite rouge est généralement utilisée pour la fabrication de l’aluminium tandis
que la bauxite blanche plus riche en silice est employée en verrerie, pour la production de
céramiques et les bauxites grises sont utilisées dans la production d’abrasifs. La légèreté de
l’aluminium (avec une densité de 2.7) explique sa place dans les industries d’automobiles, cycles, de
l’aviation, des ponts, des engins de levage ainsi que dans la construction. Son assez bon
conductibilité, son poids peu élevé et son prix lui assurent des débauchées dans l’équipement
électrique, sa conductibilité thermique, sa résistance à la corrosion et l’absence de toxicité qu’elle
présente en font la matière première par excellence pour les appareils ménagers. Sa grande
malléabilité permet la fabrication de tôles de grande dimension et son utilisation dans l’aviation,
dans la marine.

Valorisation de la Bauxite

La consommation de l’aluminium est limitée aux produits d’équipements, essentiellement à


l’appareillage électrique dans les pays sous-développés ; tandis qu’elle porte dans les pays
industrialisés un haut niveau de vie sur une grande diversité d’articles. L’installation d’une industrie
d’exploitation de la bauxite sera un grand atout pour le Burkina car l’aluminium extrait pourra servir
dans divers domaines comme la construction, dans les équipements électriques ainsi que dans la
fabrication des appareils ménagers.

Les calcaires dolomitiques et leurs usages

a-Les calcaires dolomitiques

Les calcaires dolomitiques sont des roches évaporitiques carbonatées. Ces roches sont constitués, en
proportion variable, de deux minéraux intimement associés : la calcite, carbonate de calcium, de
formule chimique CaCO3, et la dolomie, carbonate double de calcium et magnésium, de formule (Ca,
Mg) (CO3)2.Lorsque la dolomie devient majoritaire, on parle de dolomie. Quand elle est pure, la
dolomie est blanche, mais quand elle est très souvent colorée par la présence d’atomes de fer qui se
substituent aux atomes de magnésium.

A la différence des calcaires, les dolomies ne font pas effervescence à froid avec l’acide
chlorhydrique. En effet, pour reconnaitre la dolomie, le test à l’acide acétique ou à l’acide
chlorhydrique très dilué est le plus rapide car celui-ci fait effervescence à chaud. Les calcaires
dolomitiques comme leurs noms l’indiquent sont constitué de dolomie et de calcite. On trouve tous
les termes de passage entre une dolomie et un calcaire pur : dolomie, dolomie calcaire, calcaire
dolomitique et calcaire. C’est la circulation de l’eau de mer à travers des dépôts de boues calcaires
perméables qui transforment lentement la calcite en dolomite. Cette transformation, qui s’opère au
cours de la diagenèse, dans des conditions de température qui correspondent déjà à une certaine
profondeur d’enfouissement des sédiments. Les différents faciès des calcaires (nature et aspect)
proviennent des conditions dans lesquelles ils se sont déposés, des êtres vivants fossilisés qui les
composent mais aussi de l’origine chimique ou biochimique des dépôts. Ils sont formés de carbonate
de calcium. Le carbonate de calcium se forme à partir de la précipitation d’ions dissous. Cette
précipitation est facilitée par les organismes à coquille ou à carapace (mollusques, oursin, coraux,
algues planctoniques …), par le pH du milieu et aussi par la température. On distingue deux modes de
formation du calcaire dolomitique qui sont :

-par précipitation directe à partir d’eau de mer : le long de lagunes côtières de pays chauds.

-par remplacement partiel ou total des ions Ca2+ de la calcite par des ions Mg2+, éléments
constitutifs de la dolomite, lors de la diagenèse du sédiment dans des eaux riches en sels
ferromagnésiens (dolomisation primaire), ou par circulations d’eaux magnésiennes plus ou moins
chaudes, le long de fissures (dolomitisation secondaire ou tardive).

b-Usages des calcaires dolomitiques

Les calcaires dolomitiques sont utilisés dans plusieurs domaines qui sont : dans l’industrie de ciment,
dans l’industrie de de la chaux. On distingue quatre types de chaux selon la composition chimique et
aussi son utilité : la chaux magnésienne utilisée dans l’agriculture pour l’amendement des sols acides
en apportant du magnésium, cet amendement est a utilisé modérément dans les sols argileux ; la
chaux aérienne utilisée dans l’industrie, dans le traitement des eaux, dans le traitement des fumées,
dans les travaux publics ; la chaux hydraulique utilisé dans la construction des maisons et aussi dans
l’exportation ; la chaux vive utilisée comme absorbeur de dioxyde de carbone.

Valorisation des calcaires dolomitiques

Au Burkina Faso les calcaires dolomitiques ont toujours été exploités dans le domaine de la
cimenterie. Les calcaires dolomitiques peuvent être utilisés comme granito pour carrelage, dans la
verrerie et comme produit d’amendement des sols. Étant donné que l’agriculture est l’un des
maillons fort du développement d’un pays il serait nécessaire que le Burkina mette en place une
usine de transformation de ces calcaires dolomitiques en produit d’amendement. De plus nous
pouvons les utilisés pour embellir nos maisons en les utilisant comme granito pour carrelage ainsi
que dans la fabrication des verres.

Les argiles nobles

L’argile désigne une matière rocheuse naturelle à base de silicates ou de d’aluminosilicates hydratés
de structure lamellaire, provenant en générale de l’altération de silicates à charpente
tridimensionnelle, tels que les feldspaths. Elle peut être une matière localement abondante, très
diverse, traitée ou raffinée avant son emploi, à la fois meuble ou plastique (souvent après addition
d’eau) ou à pouvoir desséchant, absorbant, ou dégraissant, voir à propriété collantes ou encore
réfractaires, pour servir par exemple autrefois selon des usages spécifique.

-usage : l’argile est un des plus anciens matériaux utilisé par l’homme. Pétrie avec l’eau elle donne
une pâte plastique qui peut être mise en forme. Les argiles sont utilisées comme peinture, dans la
fabrication des caoutchoucs, additifs pour nourriture, dans le domaine de la pharmacie, agents
catalyseurs, agent de produit phytosanitaire, dans l’industrie du papier comme charge. L’argile
hydratée est malléable, peut être mis en forme, après séchage elle devient solide et le reste de
manière permanente après un passage au four ; ce sont des matériaux de choix pour la fabrication
d’objets céramiques. L’argile réfractaire serve à réaliser des fours métallurgiques et en céramique.
Certaines argiles contenant différents hydroxydes de fer servent parfois à colorer. Les façades des
maisons.

-valorisation : les argiles nobles peuvent être valorisées, dans plusieurs domaines au Burkina comme
dans le domaine de la céramique, dans le domaine médical et cosmétique, comme matériaux de
construction, comme produits réfracteurs, dans la cimenterie.

Technique de valorisation des matériaux

-Les grès

Avant tout usage il s’agira d’identifier le matériau en premier lieu puis ensuite le caractériser. Pour
utiliser les grés comme briques dans les constructions, de pavage, dallage et carrelage la technique
est la suivante: d’abord il faut tailler la roche en fonction de la granulométrie souhaitée, ensuite polir
la roche (pour son usage dans le pavage, dallage et carrelage) et enfin on passe à leurs poses. Pour
utiliser les grès comme pierre ornementale et objets d’arts cela reste à l’appréciation de l’artiste
cependant les grés non-consolidés ne peuvent pas être destiné à ce type d’usage.

-Les latérites

Avant de les utilisés il faut d’abord les identifier selon le besoin puis ensuite les caractérisés. Pour
utilises les latérites comme briques de construction, comme moellons ou comme pavés on procède
au technique suivante : d’abord on taille la roche en fonction de la granulométrie souhaitée, ensuite
on l’a poli (cela est nécessaire pour son usage dans le pavage).Cependant il faut noter que le
durcissement de la latérite est mis en place ou alors acquis par exposition à l’air. Les croûtes
latéritiques les plus dures peuvent être concassé et utilisés en fondation comme assise de chaussée
formée de pierre concassée ; peuvent être utilisé pour béton bitumeux dans la mesure où leur
résistance à l’érosion n’est pas vérifié, on peut compléter le revêtement par une monocouche en
gravillon sablée.

-Les bauxites

Pour utiliser l’aluminium, il faut d’abord identifier et le caractériser selon le besoin. Ensuite à travers
un procédé de laminage à chaud (480-580°C : pour obtenir des plaques de 600 mm d’épaisseur ;280-
350°C : pour obtenir des feuilles de 5-8 mm), ensuite l’aluminium est façonné selon divers procédé et
selon l’usage c’est-à-dire qu’il est scié, percé, visé, plissé et soudé en atelier ou sur chantier pour être
utilisé comme cadre de vitre, bâtiment préfabriqué, porte, murs rideaux,… Pour fabriquer des
canettes et appareils ménagers l’aluminium fondu est ensuite mise dans différente types de moule
en fonction du besoin puis scié pour être lisse.

-Les calcaires dolomitiques

.méthode de fabrication des chaux (magnésien, aérienne, hydraulique…)

.méthode de fabrication des granitos

-L’argiles nobles
Pour utiliser l’argile, il faut d’abord d’identifier et le caractériser en fonction du besoin. Pour valoriser
l’argile dans la céramique il faut d’abord bien le tamiser, pétrir et préparer ; il faut noter que lorsque
l’argile est mouillée les molécules d’eau faufilent entre les feuillets et elles glissent les uns des autres
alors que dans la patte sèche les feuillets sont collés entre eux. Ensuite après l’obtention de la forme
souhaiter, il faut le faire cuire et le rendre étang, par la suite il faut le décoré et le recouvrir d’enduit :
ce processus est appelé émaillage et par la suite le faire passer au four qui après cuissons se
transforme a une mince couche de vernie. Enfin nous pouvons utiliser de l’étain qui donne à la
cuisson un email blanc et opaque ; et permet de réaliser de magnifique dessin et produire des pièces
presque raffiner que les porcelaines de chine se processus est appelé faïence. La technique de
valorisation de l’argile sur le plan médicinal est de faire connaitre à la population les différentes
vertus de l’argile ; par exemple l’argile verte en combinaison avec l’eau absorbe tous les produits
nocif du corps ; utilisé également en cas de ballonnement, remontée gastrique et comme anti-
inflammatoire gastrique, cutané et articulaire ; on peut également l’appliqué sur les brulures et
plaies, cependant il faut noter que la illite (l’argile blanc absorbe beaucoup plus que son poids),
l’argile a un pouvoir absorbant et reminéralisant. Sur le plan cosmétique, l’argile peut servir à faire
des gommages et des soins de cheveux car l’argile protège la cuivre chevelure et rend souple les
cheveux le kaolin peut servir à fabriquer du fond de teint ; il s’agira de faire un mélange entre le
kaolin et de la poudre de chocolat pour obtenir un fond de teint en poudre et pour l’obtenir un fond
de teint liquide il faut mélanger l’argile blanc +eau minérale+ crème hydratant +café + poudre de
chocolat. L’argile est également utilisée comme peinture en raison de son inertie chimique, de son
opacité et de son pouvoir suspensif. Les argiles réfractaires peuvent être utilisées pour la fabrication
des fours métallurgiques et en céramiques.

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