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GÉOLOGIE GENERALE DE

L’AFRIQUE

LE SOCLE
A/ GÉNÉRALITÉS SUR LA GÉOLOGIE DU SOCLE

• I. Rappel des notions sur la tectonique des plaques


• La tectonique des plaques est une théorie relativement
nouvelle qui a révolutionné la vision des géologues sur la Terre.
Dans cette théorie, la surface de la Terre est découpée en larges
plaques. La taille et la position de ces plaques change dans le
temps géologiques. Les bordures de ces plaques, où elles se
déplacent les unes par rapport aux autres, sont le site d'une intense
activité géologique, comme les tremblements de terre, les volcans,
et la construction des montagnes. La tectonique des plaques est
une combinaison de 2 idées récentes, la dérive des continents et
l'expansion océanique.
La dérive des continents est le mouvement des continents autour de
la surface de la Terre et leur changement de position relative les
uns par rapport aux autres. L'expansion des fonds océaniques est
la création de nouvelle croûte océanique au niveau des rides médio-
océaniques et le mouvement de la croûte à partir des rides médio-
océaniques.
1. La dérive des continents

Début du XX° (1915) : Alfred Wegener propose la théorie de la "dérive des continents",
selon laquelle les continents actuels …
1. La dérive des continents

… seraient tous issus d'un même bloc originel : la Pangée


1. La dérive des continents

La théorie de la dérive des continents est basée sur 4 observations majeures :

Le parallélisme des côtes ;

La répartition géographique de certains fossiles ;

Les traces d'anciennes glaciations ;

La correspondance de certaines structures géologiques ;


1.1. Le parallélisme des côtes
1.2. La répartition géographique de certains fossiles
1.2. La répartition géographique de certains fossiles
1.3. Les traces d'anciennes glaciations
1.3. Les traces d'anciennes glaciations
1.4. La correspondance de certaines structures géologiques
1.4. La correspondance de certaines structures géologiques
1.4. La correspondance de certaines structures géologiques
• Un craton (du grec kratos - force) est un élément ancien de la
croûte continentale qui a survécu à la fusion et à la séparation des
continents et des supercontinents depuis au moins 500 millions
d'années. On trouve en général les cratons à l'intérieur des
continents.
• Un bouclier est une portion d'un craton à nu d'âge Précambrien; si
celui-ci est recouvert de couches sédimentaires restées
horizontales, il est appelé plate-forme.
• Le socle est une étendue de terrains, en général
métamorphisée et largement granitisée, qui a été pénéplanée, et
sur laquelle reposent en discordance des terrains sédimentaires et
ou volcaniques, appelés couverture.
Local structure of the continental craton exposed in the Grand Canyon
Les grandes régions géologique (USGS) Les
cratons apparaissent en orange
II. Aperçu géologique de l'Afrique

• 2.1. La plaque africaine


• La plaque africaine issue du Gondwana depuis le
Trias (205 Ma), correspond à un assemblage de
cratons , accolés par des zones mobiles ou ceintures. La
présence des rifts plus ou moins importants, de Gao,
Bénoué, et Tchad à (prolongements vers Téfidet,
Termit , Djado) atteste que cette plaque a eu tendance à
se fissurer à diverses époques. Elle continue son
évolution car sa géométrie a été modifiée au cours des
10 derniers millions d'années (ouverture de la mer rouge
et des rifts est-africains), conséquence de l'orogénèse
alpine.
Plaque africaine
• 1- Le Précambrien : Définitions et subdivisions
• Le Précambrien est l’ERE géologique qui, précédant l'ère
Paléozoïque, s'étend depuis l'origine de la Terre, y a 4600Ma (4.6Ga)
jusqu'à 542 Ma (0.42 Ga), soit environ les 8/9 de l'histoire de la Terre. La
limite avec le Primaire (début du Paléozoïque) correspond à l'assyntique
ou phase cadomienne de l'orogenèse calédonienne (542Ma).
• Le Précambrien se subdivise en (IUGS, 2004): Archéen (> 3600Ma à
2500Ma) et Protérozoïque (2500 à 542Ma).
• L’Archéen se subdivise à son tour en Eoarchéen (> 3600 à 3600Ma),
Paléoarchéen (3600 à 3200Ma), Mésoarchéen (3200 à 2800Ma) et
Néoarchéen (2800 à 2500Ma).
• Le Protérozoïque est divisé en Paléoprotérozoïque ou Protérozoïque
inférieur (2500 à 1600Ma), Mésopaléozoïque ou Protérozoïque moyen
(1600 à 1000 Ma) et Néoprotérozoïque ou Protérozoïque supérieur
(1000 à 542 Ma).
• Le Paléoprotérozoïque est désigné, respectivement sous le nom de
Birimien et suggarien en Afrique de l’Ouest, et dans le dans le Sahara
Occidental. Le Néoprotérozoïque y est respectivement désigné par
Panafricain ou Pharusien. Soulignons que Mésoprotérozoïque désigné par
le terme Kibarien en Afrique centrale n’a pas été enregistré en Afrique de
l’Ouest
2.2. Le craton ouest-africain

• 2.2.1. Géologie
• Le craton Ouest Africain est composé de deux boucliers d’âge
Archéen et Paléoprotérozoïque, la dorsale Réguibat au Nord et la
dorsale de Léo au Sud, séparés par les sédiments protérozoïques à
paléozoïques du bassin de Taoudeni et bordés par les chaînes
panafricaines et hercyniennes . Ces deux boucliers sont composés
de formations d’âge Archéen à l’Ouest et Protérozoïque (Birrimien)
à l’Est. La croûte archéenne a été édifiée, déformée et
métamorphisée pendant les cycles pré-Léonien (3500 Ma) , Léonien
(2900-3000 Ma) et Libérien (2700-2800 Ma) . Les formations
birrimiennes sont principalement représentées par des roches
sédimentaires, des ensembles volcaniques (Bessoles, 1977) et des
granites syn-cinématiques affectées vers 2,1 Ga par un événement
thermo-tectonique majeur (orogenèse éburnéenne)
• a) Roches d'âge Archéen
• de 3 800 à 2500 Ma
• Elles constituent le noyau du craton, et
affleurent au Libéria, en Guinée, en Côte
d'Ivoire, et en Sierra Léone. Il s'agit des roches
basaltiques issues du manteau et des produits
de leur démantèlement (les molasses), qui ont
été métamorphisées au cours des orogenèses
anté-libérienne et libérienne
• b) Roches d'âge Birimien : 2500 à 1650 Ma
• Ces roches affleurent en Côte d'Ivoire, au Burkina
faso et dans le Liptako-Gourma : sud-ouest du Niger.
Elles ont été affectées par l'orogenèse éburnéenne, et
se présentent en sillons successifs (de schistes, de
roches volcano-sédimentaires, et d'amphibolites).
• Ces sillons dont certains correspondent à un ancien
fonds océanique (d'environ 2 000 Ma), sont coincés
entre des môles de granitoïdes.
• c) Roches d'âge Kibarien : 1600 à 1300 Ma.
• Elles affleurent dans le Hoggar et très
superficiellement dans l'ouest africain où certaines
traces sont sujettes à caution.
• d) Roches d'âge Panafricain : 700 à 570 Ma.
• Le Panafricain est le cycle orogénique qui a donné
au continent africain sa configuration actuelle : c'est à
dire, un ensemble de cratons et de dorsales soudés
entre eux. En Afrique de l'Ouest, le Panafricain est
considéré comme un cycle de collision entre
le bouclier touareg (Aïr Hoggar, Iforas) à l'est et le craton
ouest africain à l'ouest. Il en résulte un ensemble de
chaînes de montagnes qui sont :
• - les Rockellides (Sierra-Léone)
• - Les Mauritanides (Sénégal, Mauritanie).
• - Les Pharusides (Aïr, Hoggar, Iforas)
• - Les Dahoméyides (Bénin, Togo).
Bouclier touareg
B/ GÉOLOGIE DU SOCLE AU NIGER

• Le Niger est un pays essentiellement sédimentaire où le


socle n'affleure que dans trois zones : le Liptako-
Gourma, Le Damagaram, et le massif de l'Aïr et très peu
dans la région du Djado.
• I. LE LIPTAKO-GOURMA
• Il correspond à la terminaison N-E de la dorsale de
Man (fig.3, PS3 et fig.1, PS4).
• Il s'agit d'un vaste etendu de terrain d'âge birimien (2.1
Ma à1.6 Ma), formé de sillons métamorphiques à peu
près orientés NE-SW, et coincés entre des vastes
étendues de granitoïdes ( granite en batholites, filons de
granodiorite, microgranite, rhyodacite, rhyolite, et
granophyre).
• Tout comme dans les autres régions birimiennes, les formations du Liptako nigérien (bordure NE
de la dorsale de Man) présentent une disposition en alternance de ceintures de roches vertes
et de plutons granitoïdiques orientés NE-SW.
• Du NW au SE on distingue :
• la ceinture du Gorouol
• le pluton de Téra-Ayorou
• la ceinture de Diagorou-Darbani
• le pluton de Dargol-Gothèye
• la ceinture de la Sirba
• le pluton de Torodi
• Machens en 1967 y avait décrit des migamtites, des leptynites, des amphibolites, amphibolo-
pyroxénites, des sédiments faiblement métamotphisés (schistes variés, grauwackes, quartzites,
quartzites, microbrèches et conglomérats) et des extrusiosn sous-marines basiques à neutres. Il
interprétat la mise en place de ces roches dans un contexte de géosynclinal.
• Les travaux récents entrepris sur la ceinture de la Sirba (Amah Salah, 1991) ou la ceinture de
Diagorou-Darbani (Soumaila, 2000) décrivent des roches assez variées à l'échelle d'une même
ceinture, mais relativement monotones d'une ceinture à l'autre.
• Dans les deux ceintures, il a été décrit:
• des métasédiments et volcanosédiments faiblement métamorphisés (séricitoschistes,
quartzoschistes, métaconglomérats, métagrauwackes), avec
• des métasédiments et volcanosédiments faiblement métamorphisés (séricitoschistes,
quartzoschistes, métaconglomérats, métagrauwackes), avec comme paragenèses minérales:
séricite, quartz et opaques; chlorite et épidotes dans les faciès grauwackeux;
• des métabasites (métabasaltes plus ou moins grossiers à débit en coussins, métagabbros,
métadolérites avec leurs équivalents très déformés qui sont les chloritoschistes) dont la
minéralogie est amphibole (hornblende, parfois actinote), plagioclase, épidote, chlorite, calcite,
sphène et opaques)
• des métaultrabasites (dans la ceinture de Daigorou-Darbani; figure 9) représentées par des
serpentinites, métapyroxénites, trémolitites et talc-chloritoschistes);
• des roches calco-alcalines (andésites, dacites et rares rhyolites) localement associées à des
diorites et microdiorites plus tardives.
• Ces roches sont localement recoupées par des métadiorites quartziques, des tonalites,
leucotonalites (trondhjémites) et des granites à biotite ou à 2 micas (figure 9).
• Dans la ceinture de Diagorou-Darbani, il a été décrit un ensemble des roches métamorphisées
dans le faciès amphibolite et comprenant :
• - amphibolites et amphibolo-pyroxénites avec ou sans grenat à foliation régulière, avec
comme minéraux essentiels hornblende, plagioclase, ± pyroxène ± grenat;
• - des micaschistes présentation une première paragenèse à disthène, staurotide ± grenat sur
laquelle se superpose une deuxième à cordiérite et sillimanite fibreuse assez rare;
• - des quarzites et des grenatites à grenat manganèsifère (communément appelée gondites)
dont l'altération météorique conduit aux gîtes manganèsifères..
• Dans les sillons, il s'agit des formations volcaniques ( basalte en
coulées ou en coussins, dolérite et microgabbro, brèche
volcanique, tuf et cinérite) et des formations sédimentaires
(conglomérat, grauwacke, quartzite, siltite et argilite), le tout
métamorphisé dans le faciès "schiste vert" et localement dans
les faciès "amphibolite à épidote."
• ce vaste terrain est recouvert au Nord-Ouest par les
formations molassiques du Gourma non plissées, d'âge
infracambrien, :exple : grès de Niamey (Tondibia, Yatakala,
Firgoun).
• Dans la région de la Sirba, les métabasites (roches
volcaniques métamorphisées) altérées et les filons de quartz qui
les intrudent (traversent) sont les porteurs de la minéralisation
aurifère du Liptako.
• II. LE DAMAGARAM-MOUNIO
• Il renferme une racine birimienne formée de gneiss, de
micaschistes traversés par des granitoïdes variés : ex.
granites panafricains (700 - 570 Ma), granites jeunes
correspondant aux complexes annulaires d'âges
Paléozoïques.
• III. LE MASSIF DE L'Aïr.
• 3.1 Définition
• C'est une chaîne panafricaine érodée jusqu'au racine.
Elles est recouverte au S.E par la molasse infra-cambrienne
du proche Ténéré .
• 3.2 Style tectonique.
• Au point de vue structural, deux régimes tectoniques
différents se sont succédés :
• - Le premier du Précambrien jusqu'a l'Orogenèse
panafricaine qui a consisté surtout en déformations
souples responsables de plissements de la chaîne.
• - Le second apparu dès la fin du Panafricain après la
cratonisation de l'ensemble vers 500 Ma, est un régime
de tectonique cassante. Il débute après la mise en place
des granites du socle et va dominer l'histoire structurale
de l'Aïr jusqu'au Quaternaire.

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