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Kapajika Badibanga
B. Conséquences de la subduction
- Conséquence sismique : La subduction entraîne les séismes ou tremblements de terre
dont le foyer se localise le long de la zone de subduction. Cette zone a été étudiée en
1935 par Wadatti. Elle a été étudiée avec plus de détails en 1954-1955 par Benioff.
- Conséquence magmatique : Il faut noter que les zones de convergence des plaques se
caractérisent par une activité magmatique très importante. En effet, plus de 90% des
volcans actifs dans le monde se localisent au dessus du plan de Benioff. Le volcanisme
orogénique comprend deux principales séries : La série Tholeiitique et la série Calco-
alcaline. Dans les séries calco-alcalines, c’est le volcanisme andésitique qui est le plus
important. Ainsi une andésite orogénique est une roche intermédiaire de la série calco-
alcaline caractérisée par 53 à 63% de SIO2 et TIO2 ˂ 1,75. Par rapport aux teneurs en
K on a défini Medium-K Andésite et High-K Andésite. Le volcanisme andésitique va
donc comprendre toutes les andésites et toutes les roches qui sont génétiquement liées.
Série calco-alcaline :
. Roches plutoniques : gabbros SiO2˂52%, diorites SiO2 52-56%, Tonalites SiO2 56-
65%, granodorites SiO2 63-69%, monzogranites SiO2˃70%.
. Roches volcaniques : basaltes-andésites basiques-andésites acides-dacites-rhyolites.
Série tholeiitique :
. Roches plutoniques : gabbros-diorites-tonalites
. Roches volcaniques : basaltes-icelandites
Le volcanisme orogénique est différent suivant le cadre géodynamique :
Arcs insulaires jeunes ou immatures
Ces arcs ont beaucoup de laves tholeiitiques qui prédominent. On les appelle les IAT (Island
Arc Tholeites) ex : Les îles Tonga (Tonga-Kermadec), les îles Sandwich, les îles Mariannes
Arcs insulaires murs ou matures
Ces arcs ont des laves calco-alcalines avec des andésites dominantes ex : les Antilles.
Marges continentales actives
Elles contiennent des laves calco-alcalines prédominantes ex : les Andes (chaîne de montagne
à l’Ouest de l’Amérique latine)
C. Marqueurs géodynamiques
Parmi les séries magmatiques trouvées dans les zones orogéniques, le magmatisme ou le
volcanisme calco-alcalin est exclusivement rencontré dans les zones de subduction et non
ailleurs ; d’où il constitue un excellent marqueur géodynamique.
D. Intérêts de l’étude du volcanisme andésitique (orogénique)
a) Protection contre les séismes
Les limites des plaques convergentes où se trouvent les séries calco-alcalines sont le siège
d’une activité sismique importante. Ainsi l’étude du magmatisme calco-alcalin permettra de
réduire les risques présentés pour l’homme par les séismes.
b) Protection contre les éruptions volcaniques
Le volcanisme andésitique par sa grande quantité de gaz est très explosif et destructeur. Son
étude permet donc d’effectuer des prévisions volcaniques et prévenir des populations contre le
danger. Ex : L’éruption du volcan de l’île Sainte Hélène à l’Ouest des USA en 1980 a détruit
tout un village et fait 30.000 victimes.
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Lorsque l’angle de plongement de la croûte subductée est faible (cas général de la subduction
CO sous CC) il n’y a pas de volcanisme car le manteau se refroidit rapidement, le couplage
étroit entre la croûte océanique subductée et la croûte continentale entraîne des contraintes
tectoniques compressives qui bloquent le volcanisme et favorisent le plutonisme.
II.2 Relation entre subduction et volcanisme
Le début de l’activité magmatique après le fonctionnement d’une subduction dépend de la
profondeur atteinte par la croûte subductée qui, elle-même est liée à l’angle de plongement et
à la vitesse de convergence de deux plaques. Cette profondeur est de plus ou moins 70 km,
mais généralement la profondeur de genèse de magma ou de séismes est située entre 100 et
200 km avec la moyenne de 124 plus ou moins 38 km.
Relation entre X et α (schéma)
X : distance entre fosse et arc volcanique.
α : angle de plongement. α ˃ α’→X˂X’.
A la fin de la subduction le volcanisme peut continuer pendant plusieurs millions d’années.
Ex1 : Au niveau de Cascades Ranger, il n y a plus de subduction, ni de séisme mais le
volcanisme continue jusqu’à nos jours. Ex2 : Le volcanisme de Saint-Hélène continue alors
que la subduction a cessé.
II.3 Modalités de la subduction
Selon Hyeda, il existe 2 principaux types de subduction :
1) Le type CHILI : Il s’agit de la subduction de la croûte océanique sous la croûte
continentale. Ce type est caractérisé par les faits suivants :
- Le continent avance vers la zone de subduction
- L’angle de subduction ou de plongement est généralement faible et c’est ce qui fait
que 2 croûtes ont tendance à se frotter l’une contre l’autre et cela a pour conséquence
la production des contraintes très fortes (régime compressif assez accentué). A ces
conséquences on peut ajouter :
- La production d’un magma à faible profondeur dans le manteau
- La durée du magmatisme est très courte car le manteau est refroidi rapidement
- L’ascension du magma à la surface est difficile, d’où le plutonisme abondant, ex. les
Andes de Perou-Chili : Sur 20 km3 de produits magmatiques émis, 18 km3
représentent les roches plutoniques et 2 km3 seulement sont représentés par les laves.
2) Le type MARIANNES
Dans ce type, le continent se retire généralement à la suite du fonctionnement des
cellules de convection thermiques qui créent le bassin marginal. Le régime compressif
est faible sans contraintes tectoniques importantes et l’angle de subduction est
généralement élevé. Le magma est généré à grande profondeur et il monte à la surface,
d’où il y a plus de volcanisme que du plutonisme.
Remarque : On peut passer du type Chili au type Mariannes, ex. le Japon. La plaque
Pacifique s’enfonce sous la plaque Euro-asiatique et il y a fonctionnement des cellules
de convection qui ont fracturé la croûte car épaisse de plus ou moins 11 km, et l’Asie
se retire parce que la subduction continue et nous avons des fragments de croûte
continentale détachés et le passage du type Chili au type Mariannes a lieu.
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détruites dans la zone de subduction, les deux croûtes d’arc insulaire vont entrer en
collision.
c) Type AND-ATL : La collision entre 2 croûtes continentales de marge active et de
marge passive, ex1. la collision qu’il y a eu entre la croûte continentale Eurasienne
et la croûte continentale Indienne avec la formation de la chaîne Himalaya. Ex2.
La collision entre la croûte continentale Eurasienne avec la croûte continentale
Africaine qui a donné naissance à la chaîne des Alpes et des Pyrénées au sud de
l’Europe. Ex3. La collision entre la croûte continentale de la plaque arabique avec
la plaque Eurasiatique qui a donné naissance à la chaîne de collision qui est située
au niveau de la Turquie et de l’Iran.
Avant la collision, il se produit généralement ce qu’on appelle obduction. Pendant
le processus de subduction, il arrive que la croûte océanique ne pouvant plus
s’enfoncer, se casse et monte au dessus soit de la marge continentale active, soit au
dessus de la croûte d’arc insulaire, soit il est associé au prisme d’accrétion.
Pendant que les 2 croûtes continentales se rapprochent l’une de l’autre et au
moment de leur affrontement, la croûte océanique qui a été obductée est broyée
dans la zone de contact entre les deux croûtes et elle est en même temps
métamorphisée et constitue ce qu’on appelle la suture ophiolitique. Les ophiolites
représentent donc la croûte océanique qui a été obductée, broyée et métamorphisée
dans la zone d’affrontement de 2 croûtes continentales. Elles sont composées de
basaltes, gabrros, péridotites serpentinisées, diorites, etc.
II.5 Relation entre subduction-collision d’une part et tectonique-métamorphisme
d’autre part.
a) Cas de la subduction
Il se réalise le plissement des sédiments qui sont contenus dans le prisme
d’accrétion avec développement d’un métamorphisme de haute pression près de la
fosse ou au niveau de la fosse. Lorsqu’on s’éloigne de la fosse, l’intensité du
plissement diminue et on passe au métamorphisme de basse pression.
b) Cas de la collision
Les 2 croûtes continentales étant entrées en collision, les sédiments qui étaient
plissés pendant la subduction sont plissés et charriés dans les deux sens (chaîne à
double déversement). Il en résulte un télescopage total de 2 croûtes et un
épaississement crustal considérable. C’est pendant ce temps de collision que la
croûte océanique est obductée, écrasée, broyée et métamorphisée et forme la suture
ophiolitique qui est intégrée à la chaîne. C’est pendant la collision que se sont
formées la plupart des chaînes de montagnes plissées et métamorphisées, ex :
Himalaya, Alpes, Pyrénées..
équilibre avec le manteau. Autrement dit, ce sont des magmas différenciés à partir du
magma primogénique.
Un magma primogénique remplit les condition suivantes :
- Il est basique avec SiO2 50 %
- Mgv 65%
- Teneur en Ni 150ppm
- Teneur en Cr 250 ppm
Exercice:
SiO2 : 44,65
Al2O3 : 15,59
Fe2O3:3,59
FeO : 8,85
MgO : 6.01
CaO : 11,65
Na2O: 3,69
K2O: 1,65
T2O2: 3,38
Mno: 0,20
P2O5: 0,59
Calculez Mgv et donnez sa signification
Mgv=6,04/40
—
6,04 /40 + 8,85/72
le caractère explosif est dû a une grande quantité de gaz et une grande quantité
d’eau dans le magma.
cette eau est a l’état gazeux au sous forme de vapeur à cause de la
température.
b) la présence des chambres magmatiques sous le volcan andésitique : cette
présence est vérifiée par les faits suivants :
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c) d’autres caractéristiques :
- la T° d’émission c.à.d. la T° du magma quand il s’épanche à la surface (
1050 a 950°c)
- la teneur en eau ( 2 à 5%)
- la densité du magma andésitique (2,4 à 2,8)
- la vitesse d’ascension ou de montée (10 cm / an)
1. les éléments majeurs : Ces éléments majeurs sont exprimes sous forme
d’oxydes : SiO2, Al2 O3, TiO2,Fe2O3, FeO,MnO,CaO,MgO,Na2O, k2O, P2O5.
Leurs proportions sont exprimées en % .
Les teneurs en SiO2 sont comprises entre 52 et 63%, Al2O3 17 %, Mgv 55% ,
TiO2 1%
2. éléments traces
77 ;;;;;;;;;;;;;
Leurs concentrations dans les R sont très faibles, c’est pourquoi elles sont
exprimées en ppm. Il ya les alcalins et les alcalino-terreux tels que
Rb,Cs,Ca,Sr. Généralement Rb augmente avec SiO2 pendant la différenciation. Le
comportement de Rb est similaire avec celui de K ; donc Rb est isomophe majeur de K
et Sr est isomorphe de Ca.
dans les plagioclases, on déduit que ces plagioclases ont cristallisé en équilibre
avec le bain magmatique.
- Si les spectre a une anomalie positive en Eu, cela implique qu’il ya eu
introduction d’une quantité supplémentaire de plagioclase venu d’un autre magma,
on dit que le plagioclase est cumulatif. S’il ya une anomalie négative en Eu, Elle
se traduit un déficit en plagioclase.
Les plagio pompent le Sr et les olivines pompent le Ni, les px pompent le
Cr.
3. les isotopes
La valeurs moyenne des isotopes dans les andésites ) 87 Sr/86Sr= 0,737 pour les
andésites établies sur C.O ou sur CC de faible épaisseur. Dans les andésites
établies sur la CC épaisse ( 37km) le rapport isotopique 87Sr/86Sr est de 0,704 -
0,708
- La croûte océanique
- Les sédiments
- La cristallisation fractionnée et mélange magmatique
- La croûte continentale
des andésites. Cependant beaucoup d’arguments démontrent que la C.O ne peut pas
directement donner par fusion partielle des andésites pendant la subduction.
a) Domaine océanique
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b) Domaine continental
Le système des rifts tertiaire et quaternaire d’Afrique orientale constitue l’un des
traits structuraux le plus marquant de la plaque africaine parce que la
fracturation de la lithosphère peut se poursuivre sur plus de 3500 km de long.
Il est divisé en 2 branches : une branche orientale qui comprend les rifts
d’Ethiopie, du Kenya et de la Tanzanie et a l’ouest du lac victoria une branche
occidentale qui regroupe les provinces volcaniques de Virunga , de toro-ankole
et de Bukavu. Au sud de la Tanzanie les 2 branches se rejoignent, les rifts (
Zambie, Malawi ) sont alors plus anciens ( l’âge mésozoïque ) et contiennent
des équivalents plutoniques et sub-volcaniques ( syénites néphéliniques,
carbonatites, etc) des laves des rifts plus récents situés au nord. La chaîne de
Virunga d’âge plio-quaternaire comprend 8 volcans principaux parmi lesquels le
NYAMULAGIRA et le NIRANGONGO sont encore un activité. les laves sont
basiques, sous-saturés en SiO2 et varient de puis un pôle relativement sodique (
Na K) représenté par des néphélinites et des ankaratrites, jusqu’à un pôle
hyperpotassique analogue à ce que l’on observe dans le Toro-ankole. Quant à
la nature des laves de Nyamulagira et Nyiragongo , il s’agit de téphrites à
leucite, des phonolites, des leucitites et des néphélinites
Le volcanisme de Tore-ankole est représenté par les roches basiques sous-saturées,
hyper potassiques, totalement dépourvues de feldspaths
Dynamisme éruptif
Les éruptions laviques (hawaïennes) : Les laves sont fluides et s’épanchent sous
l’effet de la gravité sur les flanc volcaniques . La lave est à très haute
température (1200°C). La fluidité de ce magma est due à la présence des gaz
dessous. Une coulée transporte souvent des blocs arrachés aux flancs du volcan
après refroidissement. Il s’agit des brèches qui l’on remarque à la base des
coulées.
V. VOLCANISME ET ENVIRONNEMENT
a. Conséquence du volcanisme sur l’histoire de la terre
Le volcanisme est né en même temps que la terre, lors de la phase d’accrétion ; de
sa formation il y a 4,6 milliards d’années. A partir d’une certaine masse, les matériaux au
centre de la terre subissent d’importantes pressions créant ainsi de la chaleur, accentuée par
dégradation des éléments radioactifs, qui provoque la fusion de la terre qui dissipe vingt fois
plus la chaleur qu’aujourd’hui. Après quelques millions d’années, une pellicule solide se
forme à la surface de la terre. Elle est déchirée à de nombreux endroits par des flots des laves,
et par de grandes masses granitoïdes qui donneront des futurs continents.
Par la suite, les plaques lithosphériques nouvellement créées se déchireront
préférentiellement à des endroits précis où se formeront les volcans. Pendant cent millions
d’années les volcans rejetteront dans la maigre atmosphère de l’époque de grandes quantités
de gaz : diazote, dioxyde de carbone, vapeur d’ eau, oxyde de soufre, acide chlorhydrique,
acide fluorhydrique,…Il y a 4,2 milliards d’années, malgré les 375°C et la pression 260 fois
plus supérieure à celle d’aujourd’hui, la vapeur d’eau se condense et donne naissance aux
océans. Le rôle de la formation de premières molécules et de l’apparition de la vie sur la terre
peut être imputé au volcan.
En effet, les sources chaudes sous-marines ou les solfatares et autres geysers
offrent des conditions propices à l’apparition de la vie : de l’eau qui a lessivé des molécules
carbonées, des minéraux, de la chaleur et de l’énergie. Une fois la vie répandue et diversifiée
à la surface de la terre, les volcans auraient pu provoquer à l’inverse de grandes extinctions :
l’âge de grandes extinctions du vivant coïncide avec l’âge des trapps. Ceux-ci auraient pu
être provoqués par la chute des météorites ou l’éruption exceptionnelle des points chauds. Les
effets combinés des gaz volcaniques et particules dispersées dans l’atmosphère auraient
provoqué la disparition de nombreuses espèces par un hiver volcanique suivi d’une hausse de
l’effet de serre par les changements dans la composition gazeuse de l’atmosphère.
Une des théories les plus acceptées pour l’apparition de l’homme serait
l’ouverture du rift africain : uniformément humide au niveau de l’équateur, le climat africain
se serait asséché à l’est du rift qui arrêtait les nuages venant de l’ouest. Les hominidés
s’adaptant à ce nouveau milieu formé d’une savane, auraient développé la bipédie pour
échapper à leurs prédateurs.
Encore de nos jours, les volcans participent à l’évacuation de la chaleur interne
de la terre et au cycle biogéochimique mondial en libérant la vapeur d’eau et les minéraux
engloutis dans le manteau au niveau des fosses de subduction.
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b. Géomorphologie volcanique
Outre le volcan en lui-même, différentes formations géologiques sont directement ou
indirectement liées à l’activité volcanique. Certains reliefs ou paysages résultent du produit
direct des éruptions. Il s’agit des cônes volcaniques en eux mêmes formant des montagnes ou
des iles, des dômes et coulées des laves solidifiées, des tunnels de lave, des pillow lavas et les
guvots des volcans sous marins, des trapps formant des plateaux, des accumulations des
tephras en tufs, des cratères laissés par la sortie des laves, …
D’autres reliefs résultent d’une érosion ou d’une évolution des produits des éruptions.
C’est le cas de dykes, necks, sills, roches intrusives, mesas et planèzes dégagés par l’érosion,
de caldeiras et cirques résultant de l’effondrement d’une partie du volcan, des lacs de cratère
ou formés en amont d’un barrage constitués des produits de l’éruption, des atolls coralliens
entourant les vestiges d’un volcan sous marin effondré, etc.
rapidement pour la seconde, des villes entières. Les nuées ardentes détruisent tout sur leur
passage en raison de leur température et de leur vitesse, tels que des habitats, de lieux peuplés,
des routes, des ponts,…. Les chutes de cendres peuvent se déposer sur plusieurs mètres
d'épaisseur et ainsi causer l'effondrement des bâtiments. Les glissements de terrain, selon leur
ampleur, peuvent frapper un village, un quartier ou toute une ville. Les tsunamis peuvent
remonter loin dans les terres tel est le cas à Hawaii où des traces du passage d'un tsunami ont
été découvertes à 300 m d'altitude…. De plus, l'évacuation des populations peut engendrer des
pertes de production et ainsi affecter l'économie locale.
Le dépôt de matériaux réduit la profondeur des rivières et obstrue des voies de
passage importantes pour l’économie : « La perturbation du trafic aérien est due à la nature
des cendres volcaniques, différente de celles issues d'une combustion. Ces cendres, à l'origine
du "nuage", sont dures et saillantes, car composées de pierre et de verre. Elles représentent
donc un risque certain pour le fonctionnement des moteurs d'avion ».
c. Dégâts environnementaux
Les conséquences négatives, celles touchant à la vie humaine, sont bien
évidemment valables pour la faune et la flore.
Destruction de la faune et de la flore par les projections des cendres et des tephra
qui recouvrent toute une région et provoquent ainsi la famine. Une partie de cendres peut
s'échapper dans l'atmosphère et faire plusieurs tours de la terre. Ces même cendres vont
causer des décharges des foudres qui déclencheront des feux de forêt dans une région. Les
projections des cendres sont aussi à la base de la chute des températures atmosphériques les
années après l’éruption. Il peut y avoir aussi une perturbation du climat terrestre par des
nuages de cendres pendant plusieurs années puis création d’un hiver nucléaire.
Les nuées ardentes qui peuvent être totales en présence du souffle
d'explosion dévastent totalement des zones environnantes et calcinent des forêts. Ceci dans un
laps de temps. Elles provoquent également l'évaporation instantanée des eaux.
Le tsunami peut balayer une île et la dévaster à tel point que toute trace de présence
humaine soit éliminée. On peut ressentir des effets du tsunami jusqu'à 18000 km où l'on peut
observer des vagues de 9 m de hauteur. Il provoque aussi la dévastation totale des zones
environnantes.
Lorsqu’une éruption éjecte une grande quantité de SO2 dans la stratosphère qui est
transporté par le vent à des grandes distances du volcan, une grande quantité d’acide
sulfurique est alors emprisonnée par le nuage et provoque ainsi les pluies acides qui
refroidissent le climat et dévastent les forêts entières.
INTERET DU VOLCANISME
Lorsqu'on sait que les éruptions volcaniques les plus meurtrières depuis 1700 ont fait
environ 346000 victimes, on a le droit de penser que c'est très dangereux d'habiter près d'un
volcan.
Néanmoins, si les conséquences à court terme sont souvent désastreuses pour
l'environnement, elles peuvent se révéler bénéfiques à plus long terme. Ce n'est pas par hasard
que des centaines de millions de personnes vivent près des volcans, c’est parce qu’ils y
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trouvent certains avantages. Eh bien, on estime que sur la planète, 300 millions de personnes
vivent grâce aux volcans malgré leurs dangerosités.
a. Le volcanisme comme source de vie et de fertilité
Malgré la dangerosité apparente des volcans, ceux-ci ont différents intérêts. D'abord, ils
permettent à notre planète d'évacuer de la pression, car la Terre est une planète vivante. On
estime aussi que l'apparition de la vie sur Terre est en partie due aux volcans qui ont relâché
dans l'atmosphère naissante de nombreux gaz qui se sont révélés fort utiles par la suite.
Durant la « naissance » de la Terre, les volcans ont rejeté des gaz (azote, gaz
carbonique et argon) dans l'atmosphère primitive. Cette dernière s'est modifiée car elle s'est
enrichie de ces gaz. En plus, la vapeur d'eau, en se condensant, a donné naissance à des
océans, puis les volcans sous-marins vont changer la composition chimique pour donner
naissances aux premières formes de vie. On peut constater aujourd'hui que les volcans actifs
restants témoignent d’une planète Terre vivante par rapport à la lune, sans vie.
Les premiers hommes ont vécu proches de volcans en Afrique de l'Est grâce à la
fertilité des terres. Les volcans permettent de renouveler régulièrement la terre par leurs
projections riches en soufre, magnésium, potassium, calcium, sodium, phosphore,…, donnant
un véritable engrais naturel. En outre, les eaux des lacs qui sont riches en phosphores donnant
vie à des poissons. Grâce à cette fertilité de terres, certains pays ont trois récoltes par an au
lieu d'une ailleurs.
b. Le volcanisme comme source d’habitat naturel
Dans certaines régions, les coulées volcaniques, situées en relief, s'effritent petit à
petit à leur base par l'érosion donnant peu à peu un abri naturel. Ces abris ont été aménagés
par nos ancêtres de la préhistoire en des abris préhistoriques tel est l’exemple des villes
d'Auvergne en lave noire et grise. Les avantages de ces abris sont d'une part dus à la matière
volcanique facile à creuser, imperméable et isotherme; et de l'autre une bonne protection
contre les ennemis à l’exemple du château fort naturel. Plus tard les pierres volcaniques ont
servi de matériaux de construction ou en cimenterie, comme des pierres ponces et les
pouzzolanes.
c. Le volcanisme comme source des richesses minérales
Le volcan contient aussi de la matière première appelé source de richesse. A l'époque
des romains, ces derniers utilisaient l'alun des grottes volcaniques pour fixer les teintures pour
les tissus.
Dans certains cratères, du dioxyde de soufre s'en échappe. Lorsque le soufre liquide
est cristallisé, les hommes peuvent l'exploiter pour la fabrication de produits pharmaceutiques
et d'allumettes.
De nombreux minerais sont liés à l'activité d'anciens volcans sur le globe comme les
importants gisements de cuivre, d'or, d'argent, de fer, de plomb, zinc, étain, aluminium,
uranium, etc. On constate que les lacs volcaniques peuvent être exploités car ils contiennent
des acides riches, du cuivre et du borax. On peut utiliser les roches volcaniques et les
minéraux gemmes pour fabriquer des bijoux. Le diamant, entièrement constitué de carbone
pur, est fabriqué dans les profondeurs du globe sous des pressions énormes. Il est par la suite
remonté le long de cheminées volcaniques lors de phénomènes explosifs.
d. Le volcanisme comme source d’énergie et la géothermie
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Pour l'homme, l'exploitation de la chaleur du sous-sol, est un rêve futur. Cette énergie
renouvelée en permanence, semble inépuisable à l'activité de notre planète. Dans certaines
villes, l'énergie souterraine est entièrement gérée par géothermie. Pour que le système marche,
d’une nappe souterraine en vapeur, on a besoin de la chaleur. On distingue deux phénomènes :
il est nécessaire d'avoir une source de chaleur profonde. On la trouve généralement en région
volcanique dans un endroit où le volcan n'est pas trop actif pour ne pas risquer à d'éventuelles
destructions. L'eau souterraine se transforme en eau thermale, source d’énergie de haute ou de
basse température. Le premier cas est celui de la « haute énergie » : la vapeur fait tourner des
turbines pour produire de l'électricité. Le deuxième est la « basse énergie » : l'eau pompée sort
à une température de quelques dizaines de degrés et est utilisée pour le chauffage.
Il existe des centrales géothermiques produisant de l'énergie constamment sous forme
de chaleur, dans quelques pays (Italie Islande, USA, Russie,…). L'inconvénient de la
géothermie est la pollution car les eaux captées, après leurs passages souterrains, contiennent
de nombreux sels minéraux dissouts.
e. Autres conséquences positives:
Attraction touristique par le spectacle grandiose et les activités originales.
Exemple: baignades en eaux thermales ;
Sources de santé, les eaux thermales des régions volcaniques sont très efficaces
pour soigner certaines maladies, notamment l'asthme et les maladies cutanées. Au Japon
notamment, on soigne les rhumatismes avec du sable humide chauffé par le sous-sol
volcanique. Cette eau chaude produite par le volcan grâce à sa chaleur peut être utilisée pour
les besoins des hommes ;
Les volcans produisent des nouvelles terres, notamment les îles volcaniques
comme Tahiti ou la Réunion ;
Ils fournissent une exceptionnelle biodiversité comme aux Galápagos ;
Aujourd'hui, la pierre ponce sert pour le polissage ;
En chimie, elle constitue la base des cosmétiques ;
Les roches volcaniques sont très utilisées pour tous usages chez l'Homme, de la
construction au dentifrice en passant par les allumettes ou les pneus.
L'activité tectonique et volcanique provoque une fissuration favorisant le passage
des fluides ;
La circulation convective d'eau de mer qui se réchauffe et s'enrichit en métaux à
proximité de la chambre magmatique ;
La décompression des solutions suite à la fissuration qui provoque l'ébullition des
fluides hydrothermaux et la précipitation des sulfures.
Mais aussi un volcan nous donne du soufre, très utile pour certains produits
comme les allumettes, les pneus, la fabrication de l’acide sulfurique…. Le soufre, ajouté au
caoutchouc, augmente sa dureté de vie.
TP DE VOLCANOLOGIE :
-CALCUL DE LA COMPOSITION NORMATIVE DES ROCHES
VOLCANIQUES
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22. Le reste de FeO après (*20) est additionné à MgO. On tiendra compte dans la suite des
proportions relatives de ces deux oxydes.
23. Joindre l’excès de CaO après (15) à la somme (MgO + FeO) de (22) dans le rapport 1 à 1 pour
former le diopside provisoire. Les proportions relatives de MgO et FeO établies en (22) sont
conservées.
24. s`il y a excès de CaO (*23), le réserver pour la Wollastonite.
25. s`il y a un excès de (Mg, Fe)O après (*23), le réserver pour l`hypersthène provisoire.
26. tous les oxydes sauf le SiO2 ont été distribues entre les molécules définitives ou provisoires
des minéraux étalons. SiO2 doit être distribuée maintenant entre les molécules provisoires dans
les rapports suivants :
SiO2.ZrO2 pour former le Zircon provisoire (1/1 voire *11)
SiO2.CaO.TiO2 pour former le sphère provisoire (1/1/1 voire *18)
4SiO2.Na2O.FeO3 pour former l`Aegyrine provisoire (4/1/1 voire *18)
SiO2.K2O ou Na2O pour former les méta silicates de potassium ou sodium (1/1 voire
*13 et *19)
Si la quantité de SiO2 devenue disponible est comprise entre 2 et 6 fois celle de Na2O attribuée
à l`albite provisoire de (*14), la distribuer entre l`Albite et Néphéline d`après les équations
suivantes :
Soit x, le nombre de milli-molécules d`albite et
y, le nombre de milli-molécules de néphéline.
S 2K 4K S
D`où x= et y = K- x ou y =
2 2
Etablir la composition virtuelle de la roche en multipliant les proportions moléculaires des
minéraux étalons par les masses moléculaires correspondantes.
Kaliophilite : K2O.Al2O3.2SiO2 (316 gr)
Métasilicate de sodium : Na20.SiO2 (122 gr)
Métasilicate de potassium : K2O.SiO2 (154 gr)
Carbonate de sodium : Na2O.CO2 (106 gr)
Halite : Na2Cl2 (117 gr)
Thenardite : Na2SO3 (142 gr)
Orthosilicate de calcium: 2CaO.SiO2 (172 gr)
Chromite: FeO.Cr2O3 (224 gr)
Sphène: CaO.TiO2.SiO2 (196 gr)
Perowskite: CaO.TiO2 (136 gr)
Rutile : TiO2 (80)
Fluorite (CaF2): (78 gr)
Calcite: CaO.CO2 (100 gr)
Pyrite: FeS2 (120gr)
27 cours de volcanologie L1 Géologie / UNIGOM/2018-2019 / Prof. Kapajika Badibanga
Des éruptions peuvent être classées par l'ouverture par laquelle il y a des
écoulements de matière volcaniques ou des projections. De la lave ou le matériel
pyroclastique peuvent être éjectés d'une fissure ou d'un évent central. Une fissure
est une " zone de rupture ou une fente dans la roche le long de laquelle il y a
séparation de 2 blocs " (Bates et Jackson, de 1980, du p. 232). Une éruption de
fissure est une " éruption qui a lieu le long d'une fissure allongée " (Bates et
Jackson, 1980, le p. 232). Les éruptions de fissure sont communes le long des
arêtes médio-océaniques et produisent des basaltes d'oreiller. Les éruptions de
fissure sont également communes à Hawaï et produisent souvent des rideaux du
feu comme les fontaines de lave le long d'une fissure. Vue montrant une éruption
de fissure près de Halemaumau avril, 30, 1982. Photographie par Norm Banks,
enquête géologique des États-Unis.
29 cours de volcanologie L1 Géologie / UNIGOM/2018-2019 / Prof. Kapajika Badibanga
En revanche, un évent central est l'" ouverture sur la surface de la terre d'un
conduit volcanique de forme cylindrique ou de pipelike " (Bates et Jackson, 1980,
le p. 102). Une éruption centrale est l'" éjection des débris et de lave qui coule d'un
point central, et forme un volcan plus ou moins symétrique " (Bates et Jackson,
1980, le p. 102). L'éruption 1991 du Mont Pinatubo et les éruptions explosives de
1980 du Mont St Helens , après le souffle transversal, sont des exemples des
éruptions centrales. Une éruption centrale a continuée au Mont St Helens pendant
qu' un dôme volcanique croissait dans le cratère du volcan. Les éruptions centrales
se produisent également à Hawaï, telle que l'éruption explosive de 1790 ou le lac
de lave de 1967-1968 dans Halemaumau. L'éruption de Mauna Ulu 1969-1974 a
commencée comme éruption de fissure et a évoluée vers un évent central.
L'éruption de 1983 du volcan de Kilauea a commencée comme éruption de fissure
et, en plusieurs mois, est devenue localisée à un évent central. Une configuration
semblable, bien que de courte durée, s'est produite pendant l'éruption de 1959 au
cratère de Kilauea Iki. Cette photo montre une éruption d'un évent central au
Paricutin dans au Mexique. Photographie par K. Segerstrom des États-Unis. Étude
Géologique,
30 cours de volcanologie L1 Géologie / UNIGOM/2018-2019 / Prof. Kapajika Badibanga
Des éruptions peu profondes dans l'eau se caractérisent par des explosions de
vapeur qui produisent des îles faites en téphra. Dans la plupart des cas, les îles sont
érodées par les vagues de l'océan. Dans certains cas de la lave est éjectée dans l'air
et forme un chapeau protecteur sur l'île. La formation d'une nouvelle île hawaïenne
ne s'est pas produite dans le passé géologique récent. Cependant, ce processus est
une étape dans l'évolution de tous les volcans hawaïens. on s'attend à ce que Loihi
, un volcan sous-marin au sud de l'île d'Hawaï , atteigne cette étape dans deux cent
mille ans. Photographie d'interaction explosive de lave et de l'eau par Donna
Donovan-O'Meara de Volcano Watch International.
Des éruptions peuvent être classées par la façon dont se fait l'explosion. Une
éruption explosive est une " éruption... qui se caractérise par l'éjection énergique
du matériel pyroclastique " (Bates et Jackson, 1980, p. 217). Cette photographie
montre l'éruption explosive du volcan de Augustine dans à l'Alaska mars 27, 1986.
Courtoisie de photographie du U.S. Geological Survey.
à des volcans spécifiques, où certains types d'activité sont communs. Ainsi, des
éruptions hawaïennes , de Stromboliennes, de Vulcaniennes , et de Peléennes sont
nommées à partir des volcans d'Hawaï, Stromboli (Italie), Vulcano (Italie), et Mt.
Pelée (Martinique, Antilles). Des analyses supplémentaires sont basées sur la
nature et l'échelle de l'activité, des éruptions basaltiques par exemple, d'inondation
et de gaz. des éruptions de Plinienne sont nommées pour Pline l'aîné, un naturaliste
de Roman qui est mort dans une éruption de Vesuvius par année A.D. 79.
MacDonald (1972) a noté qu'il y a des gradations entre chaque type d'éruption et
que quelques volcans peuvent afficher plus d'un type d'activité.
Les éruptions des plateaux de Basalte sont semblables aux éruptions hawaïennes
en général par l'aspect mais diffèrent par le très grand volume de lave produit. Aux
nord-ouest des Etats-Unis , les éruptions basaltiques fluides ont produit des
écoulements avec une épaisseur moyenne de 25 m qui peuvent avoir plus de 100
kilomètres de long. Les différents écoulements peuvent couvrir plus de 40.000
km2 (Swanson et d'autres, 1975). L'accumulation épaisse des coulées basaltiques
étendus transversale de lave qui résultent de ces éruptions basaltiques s'appellent
37 cours de volcanologie L1 Géologie / UNIGOM/2018-2019 / Prof. Kapajika Badibanga
basaltes des plateaux (Williams et McBirney, 1979). Cette photo montre une pile
de coulées de lave dans le Columbia River Flood Basalt le long du sud de Snake
River d'Asotin, Washington. Photographie par Robert Wickman.
Les éruptions de Péléennes sont nommées pour Mont Pelée aux Antilles, où ce
type d'activité a été vu et décrit la première fois en 1902-1903. des éruptions
Péléennes sont associées aux magmas rhyolitiques ou andésitiques. Les deux
caractéristiques des éruptions Péléennes sont la formation des dômes et des
avalanches rougeoyantes (Macdonald, 1972).
Pendant les étapes initiales de l'éruption, les avalanches rougeoyantes violentes de
cendre chaude voyagent en bas des flancs du volcan. Ces avalanches
incandescentes peuvent allumer des incendies et sont assez puissantes pour
renverser des murs. Les dépôts de Tephra sont généralement beaucoup moins
répandus que la plupart des éruptions de Vulcaniennes et de Pliniennes (Williams
et McBirney, 1979).
40 cours de volcanologie L1 Géologie / UNIGOM/2018-2019 / Prof. Kapajika Badibanga
Après l'étape explosive initiale, le magma visqueux forme un dôme ou une aiguille
volcanique dans l'évent volcanique. La pesanteur ou la pression interne peut faire
effondrer le dôme, ayant pour résultat des écoulements chauds de blocs et de
cendre.
Les éruptions Péléennes terminent généralement leur cycle éruptif en seulement
quelques années (Williams et McBirney, 1979). Santiaguito, au Guatemala, est un
exemple d'une éruption de Péléennes qui a continué pendant des décennies. La
photo montre une aiguille volcanique au sommet du Mt. Pelée. Photographie par
Heilprin.
41 cours de volcanologie L1 Géologie / UNIGOM/2018-2019 / Prof. Kapajika Badibanga
Les éruptions pliniennes sont nommées pour le naturaliste célèbre Pline l'ancien.
Il est mort pendant une éruption du Vésuve en A.D. 79. Pline le neveu de l'aîné a
décrit l'éruption, qui est caractéristique des éruptions de pliniennes.
Deux caractéristiques principales sont une éruption particulièrement puissante et
continue de souffle de gaz et l'éjection de grands volumes de ponces (Walker et
Crosdale, 1971). les éruptions pliniennes peuvent durer moins d'un jour, telles les
explosions de courte durée du magma riche en gaz et siliceux avant l'éruption des
écoulements basaltiques liquides de lave en Islande.
Les éruptions pliniennes de longue durée et plus volumineuses durent des
semaines ou des mois. Les éruptions plus longues commencent par des chutes de
cendre suivies d' avalanches rougeoyantes.
Dans certains cas, l'explosion du magma est telle que le sommet du volcan
s'effondre pour produire une caldeira.
Les exemples classiques de l'effondrement pour produire une caldeira sont
Krakatau en 1883, Crater Lake environ 7.000 ans il y a, et S Santorin en 1500 B.C.
Pendant les éruptions pliniennes la cendre fine peut être dispersée au-dessus des
zones très grandes. Le volume total de tephra éjecté pendant la formation de Crater
Lake était de 75 kilomètres cube. L'éruption 1886 de Tarawera est un cas rare
d'une éruption basaltique pliniennes.
La photographie montre l'éruption pliniennes de Mount St. Helens le 18 mai 1980.
Courtoisie de photographie de U.S. Geological Survey.
42 cours de volcanologie L1 Géologie / UNIGOM/2018-2019 / Prof. Kapajika Badibanga
Il y a trois types de lave et d'écoulements de lave: oreiller, pahoehoe, et aa. Les lave en
oreiller sont volumétriquement le type le plus abondant parce qu'elles sont éjectées aux rides
médio-océaniques et parce qu'elles composent la partie immergée des seamounts et des grands
volcans intraplaques, comme la chaîne de seamount de Hawaii-Emperor. Pahoehoe est le
deuxième type abondant d'écoulement de lave.
PILLOW LAVA
Éruptions sous de l'eau ou de la glace produit
des pillow lava James Moore de l'U.S.
Geological Survey a fait les premières
observations sous-marines de la formation des
lave d'oreiller (Moore et d'autres, 1973). Moore
et ses collègues ont étudié la lave de l'éruption
de Mauna Ulu . Ils ont décrit des laves en
oreiller en tant que lobes allongés et
interconnectés d'écoulement qui sont elliptiques
ou circulaire dans la section transversale
(Moore, 1975). Cette photo montre la lave en
oreiller formant la côte du sud du volcan de
Kilauea, Hawaï.
ECOULEMENTS CÔTIERS
Les écoulements de lave près de la côte
tendent à s'étendre latéralement et à entrer
dans l'océan sur un large front. Plusieurs
tubes de lave peuvent être en activité à
travers la coulée frontale. De plus grands
tubes de lave alimentent le bas de la pente et
maintiennent la pression dans les coulées
qui avancent dans l'eau. Les lobes
d'écoulement se développent le plus
aisément sur les pentes raides et ont comme
conséquence la formation des pillow-lavas
(laves en coussins) en parallèle à la pente de
la côte qui plonge en mer. Le contact de la
lave et de l'eau provoque un éclatement des
pillows et produit des lits de débris
parallèles à la pente en mer. Les géologues
appellent ces lits en forte pente des dépôts
deltaïques frontaux.
PILLOW LAVAS
Tubes de lave
Les écoulements de Pahoehoe peuvent se
transformer en des tubes de lave. Les tubes se
forment par la formation d'une croûte sur une
coulée de lave chenalisée. Lorsque la croûte sur
l' écoulement devient plus épais, elle isole la
lave à l'intérieur de l'écoulement. La lave
s'écoule selon la pente et alimente la zone
frontale ou les coulées avançant dans l'océan.
Quand l'éruption s'arrête ou l'évent est
abandonné, la lave s'écoule le tube. Le tube de
lave de Thurston est un excellent exemple d'un
tube de lave. La roche entourant un tube de lave
sert d'isolateur pour maintenir la lave chaude et
liquide. Puisque la lave reste chaude, elle peut
voyager à de grandes distances de l'évent . Par
Photo de volcanologue regardant par une
exemple, le tube-alimenté par la lave pahoehoe a
lucarne pour voir à l'intérieur d'un tube de
voyagé 11,7 kilomètres de l'évent de
lave. Photographie par J.D. Griggs, U.S.
Kupaianaha au village de Kalapana (Mattox et
Geological Survey, février 2, 1989.
d'autres, 1993).
Coulées Aa et Pahoehoe
Depuis le milieu des années 1800s, les géologues ont essayé d'expliquer les causes de la
formation de pahoehoe et la lave de aa. Plusieurs facteurs ont été avancés pour expliquer
cette transition: empêchement d'écoulement par des obstacles, écoulement pendant le
refroidissement, quantité de lave, conditions sous la coulée, et épaisseur du refroidissement.
Dans les dernières décennies, avec des observations précises de nombreux écoulements de
lave, les géologues sont parvenus à un meilleur compréhension de la transition du pahoehoe
au aa. Une influence importante est la viscosité de la lave. La viscosité est la résistance d'un
fluide à l'écoulement. Par exemple, la mélasse a une viscosité plus élevée que l'eau. Les
paragraphes suivants tracent les grandes lignes de certaines des observations les plus
50 cours de volcanologie L1 Géologie / UNIGOM/2018-2019 / Prof. Kapajika Badibanga
Photographie par R.B. Moore, U.S. Geological Survey, novembre 16, 1979.
Lave Pahoehoe croisant la route de la Chaîne des cratères. Une étude par Macdonald
(1953) a noté plusieurs généralisations au sujet de la transition du pahoehoe au aa:
3. La plupart des écoulements actifs de pahoehoe sont moins visqueux et ont les
températures plus élevées que des écoulements de aa.
4. Les vésicules dans le pahoehoe tendent à être des sphéroïdes, tandis que ceux
dans le aa tendent à être irrégulièrement formées, suggérant la déformation
provoquée par le mouvement continu pendant les étapes finales de la
solidification.
Coulées Aa
Pahoehoe
Un article récent de Peterson et
Tilling (1980) a inclus la contrainte
de cisaillement comme mesure de
cisaillement interne de Macdonald.
Des facteurs influençant la viscosité
ou la contrainte de cisaillement sont
énumérés ci-dessous:
1. Si la lave ralentit, se
refroidit, et s'arrête en
réponse direct à
l'augmentation Lave de Pahoehoe la nuit. Steve Mattox,
correspondante de la Octobre, 1990.
viscosité seulement, elle
maintient sa forme de
pahoehoe.
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