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UNIVERSITE NICE-SOPHIA ANTIPOLIS - UFR Sciences

Ecole Doctorale SFA


SCIENCES FONDAMENTALES ET APPLIQUEES

THESE
Pour obtenir le titre de
Docteur en Sciences
de l'université Nice-Sophia Antipolis

Spécialité : Sciences de la terre et de l'univers - Géophysique

Présentée et soutenue par

Rabia BADJI

Structure Profonde de la croûte et potentiel pétrolier des


bassins sédimentaires à l’ouest de l’Algérie

Thèse dirigée par : Philippe CHARVIS et Zahia BENAISSA

et co-encadrée par : Audrey Galve, Alessandra Ribodetti et Madjid Badsi

Soutenue le 25 Juin 2014 devant le jury :

Valenti SALLARES Rapporteur


Marc André GUTSCHER Rapporteur
Rinus WORTEL Examinateur
Bernard MERCIER DE LÉPINAY Examinateur
Idir AHMED ZAID Examinateur
Mohamed DJEDDI Examinateur
Zahia BENAISSA HAMEG Co-directrice de thèse
Philippe CHARVIS Directeur de thèse
Résumé
L’étude de la structure géologique profonde d’une marge constitue une étape cruciale dans la
compréhension de son évolution géodynamique, d’une telle étude devrait découler des implications
sociétales majeures en termes de risque sismique et de ressources pétrolières.
Située au nord de l'Afrique,la marge algérienne borde le bassin algérien, formé en position debassin
arrière-arc de la subduction Téthysienne. La marge est constituée des blocs AlKaPeCa (pour Alborán,
Kabylia, Peloritan et Calabria) accrétés à la marge africaine. Ces blocs, actuellement dispersés autour
de la Méditerranée occidentale faisaient autrefois partie de la marge Européenne. En Algérie,
l’affleurement connu à Ténès constitue le dernier témoin à terre des blocs AlKaPeCa qui
réapparaissent plus à l’ouest dans le Rif marocain.
L’originalité et l’importance de l’étude du segment de marge qui s’étend de Ténès à Mostaganem sur
environ 250 km, résident dans sa position charnière entre le domaine continental d’Alborán à l’Ouest
et le bassin océanique algérien à l’Est, dans son orientation, ENE-WSW alors le reste de la marge
algérienne est globalement orientée E-W, et dans sa morphologie avec une pente continentale très
abrupte.
Dans le cadre de ce travail nous avons déterminé avec précision et pour la première fois, la structure et
la nature de la croûte du segment occidental de la marge algérienne, à partir de l’inversion
tomographique des temps de trajet des données de sismique grand-angle obtenues sur un profil N-S
perpendiculaire à la marge. Grâce au traitement et à la migration des données de sismique réflexion
multitrace acquises pendant la campagne SPIRAL (2009, N/O Atalante) et aux données industrielles
(sismiques et magnétiques) acquises par le passé, nous avons aussi pu proposer une schéma tectonique
régional et une cartographie de l’extension possible du socle AlKaPeCa en mer.
L’interprétation des résultats révèle une marge caractérisée par la juxtaposition d’une croûte océanique
peu épaisse au nord et d’une croûte continentale faiblement amincie au sud de part et d’autre d’un
accident majeur quasi-vertical. Ce résultat suggère que la marge n’est pas une marge continentale en
extension mais qu’elle résulte plutôt du fonctionnement d’un décrochement majeur. L’ouverture du
bassin océanique résulterait alors de la réponse au retrait et à la déchirure du panneau lithosphérique
en subduction sous l’arc de Gibraltar à l’Est, accompagné par la migration du bloc Alborán vers
l’Ouest. La propagation de cette déchirure (STEP) a généré une zone de cisaillement qui se focalise
dans l’étroite zone de transition océan-continent et est marquée en surface par un étroit fossé.
Le faciès sismique observé sur les profils de sismique réflexion et les données magnétiques ont permis
d’identifier un fragment du socle AlKaPeCa sous la pente et au pied de la marge continentale. De ce
fait les affleurements connus à terre, au cap de Ténès, se prolongeraient vers l’ouest au moins jusqu’à
la latitude de Mostaganem.
Par ailleurs, l’inversion tectonique subactuelle qui affecte plus à l’Est la marge algérienne centrale et
orientale semble s’arrêter à la latitude de Ténès. Cette absence de déformation en mer dans le segment
de Ténès à Mostaganem coïncide avec une lacune de sismicité que nous interprétons comme liée à la
résistance mécanique de la marge avec un passage rapide de la croûte océanique à une croûte
continentale peu amincie.
Enfin, compte tenu de l’origine du bassin, de la nature du socle et de l’épaisseur de sa couverture
sédimentaire et par comparaison avec d’autres régions du monde, seules les zones situées sur la croûte
continentale pourraient présenter un potentiel pétrolier.

Mots clé : marge algérienne, Mostaganem, structure sismique, faille STEP, tomographie sismique,
sismique réflexion.
Abstract
The study of the deep structure of continental margins isa crucial step toward the understanding of
their geodynamic evolution. Such a study should result in major societal implications in terms of
seismic risk and oil resources.
Located in North Africa, the Algerian margin is bordering the Algerian basin, a back-arc basinformed
in the back of the Tethyan subduction. The margin is composed of AlKaPeCa (standing for Alborán,
Kabylia, Peloritan and Calabria) blocks accreted to the African Margin. Theses blocks, presently
scattered around the Western Mediterranean Sea were part of the European Margin. In Algeria the
outcrops known near Tenes, constitute the westernmost witness of the AlKaPeCa blocks - which
reappear further west in the Moroccan Rif.
The originality and the importance of the study of this segment of the margin which extends from
Tenes to Mostaganem over 250 km, lies in its pivotal position between the continental Alborán
domain to the West and the Algerian Basin to the East, its ENE-WSW trend which contrasts with the
E-W Algerian Margin to the west and finally its morphology with a steep continental slope.
As part of this work, we determined accurately and for the first time, the structure and the crustal
nature of the western segment of the Algerian margin using the tomographic inversion of the seismic
traveltime recorded along a N-S wide-angle seismic profile shot perpendicular to the margin. Thanks
to the processing and the migration of the multichannel reflection seismic data acquired during
SPIRAL (R/V Atalante 2009), and to industrial data (seismic and magnetic) acquired in the past we
also have proposed a regional tectonic pattern and the possible offshore extension of the AlKaPeCa
basement
The interpretation of these results reveals that the margin is characterized by the juxtaposition of a thin
oceanic crust to the North and a slightly thinned continental crust to the South on either side of a major
vertical accident. This result suggests that the margin is not an extensional margin but is rather formed
in a strike-slip context. The opening of the oceanic basin should result from the response to the retreat
and to the tear of the lithospheric slab beneath the Gibraltar eastward subduction, accompanied by the
westward migration of the Alborán block. The propagation of this lithospheric tearing at the
Subduction-Transform Edge Propagator (STEP) generated a zone of strike-slip along the narrow
ocean-continent transition which is outlined at the surface by a narrow trough.
The seismic facies observed along most of the seismic reflection lines and the magnetic data allow us
to identify a fragment of the AlKaPeCa basement beneath the continental slope. Hence, the onshore
outcrops known at capeTenes, possibly extend westward at least to the latitude of Mostaganen.
Besides, the active tectonic inversion known to the east, along the central and eastern Algerian margin
appears to stop at the latitude of Tenes, The absence of offshore deformation along the segment of the
margin from Tenes to Mostaganem coincides with a gap of seismicity. We interpret the lack of
tectonic inversion along this segmentas related to the mechanical resistance of the margin because of
rapid change from oceanic crust to a slightly thinned continental crust.
Finally, owing the origin of the basin, the nature of the crust and the thickness of its sedimentary cover
and compared with other regions of the world, the area which can likely present oil potential are the
ones located on the continental crust.

Keywords:Algerian margin, Mostaganem, seismic structure, STEP fault, seismic tomography,


multichannel seismic
Table des matières

INTRODUCTION GÉNÉRALE ............................................................................................ 1

1. Contexte de l’étude ...................................................................................................................................... 1

2. Les marges continentales passives .............................................................................................................. 2


Les marges passives divergentes ........................................................................................................................ 3
Les modèles de rifting ........................................................................................................................................ 3
Les marges volcaniques et non volcaniques ....................................................................................................... 4
Les marges volcaniques...................................................................................................................................... 4
Les marges non-volcaniques .............................................................................................................................. 4
Les marges passives de coulissement ................................................................................................................. 5
Les marges en contexte d’arrière-arc ................................................................................................................ 5
Les marges de type « STEP » ............................................................................................................................. 7

3. Problématique de la marge ouest-algérienne ............................................................................................ 8

CHAPITRE I. CADRE GÉODYNAMIQUE ...................................................................... 9

I.1 Les principales caractéristiques de la marge algérienne .......................................................................... 9


I.1.1 Traits physiographiques ....................................................................................................................... 9
I.1.2 Traits Orographiques............................................................................................................................ 9
I.1.3 Morphologie de la marge occidentale de l’Algérie ............................................................................ 10

I.2 La géologie du nord de l’Algérie .............................................................................................................. 11


I.2.1 Le système tellien .............................................................................................................................. 12
I.2.1.1 Les zones externes .................................................................................................................... 12
I.2.1.2 La zone des flyschs................................................................................................................... 12
I.2.2 Le domaine AlKaPeCa....................................................................................................................... 13
I.2.2.1 L’ensemble cristallophyllien .................................................................................................... 14
I.2.2.2 Le Paléozoïque ......................................................................................................................... 14
I.2.2.3 Le Mésozoïque ......................................................................................................................... 14
I.2.3 Le domaine offshore .......................................................................................................................... 15
I.2.3.1 La série infra-salifère ................................................................................................................ 15
I.2.3.2 Le Messinien ............................................................................................................................ 16
I.2.3.2.1 La série des évaporites inférieures (Lower Unit :LU) ......................................................... 16
I.2.3.2.2 La série salifère messinienne (Mobile Unit : MU) .............................................................. 16
I.2.3.2.3 La série des évaporites supérieures (Upper Unit : UU) ....................................................... 16
I.2.3.3 La série des sédiments plio-quaternaires .................................................................................. 16

I.3 La marge algérienne dans le contexte géodynamique de la Méditerranée occidentale ....................... 18


I.3.1 La reconstruction cinématique ........................................................................................................... 18
I.3.2 Apport de la tomographie .................................................................................................................. 20
I.3.3 Le magmatisme .................................................................................................................................. 22
I.3.4 Architecture du Nord de l’Algérie ..................................................................................................... 24
I.3.5 La sismicité et les déformations actuelles .......................................................................................... 24

CHAPITRE II. ACQUISITION ET TRAITEMENT DES DONNÉES SPIRAL ........... 27

II.1 Acquisition des données....................................................................................................................... 27


II.1.1 La campagne SPIRAL : déroulement et objectifs .............................................................................. 27
II.1.1.1 Secteur d’Annaba : transect terre-mer GH .............................................................................. 28

i
Table des matières
II.1.1.2 Secteur de Jijel : transect terre-mer IJ..................................................................................... 28
II.1.1.3 Secteur de Kabylie : transect terre-mer EF ............................................................................. 28
II.1.1.4 Secteur de Mostaganem : transect terre-mer AB .................................................................... 28
II.1.2 Principe de la méthode sismique ........................................................................................................ 30
II.1.2.1 La sismique réflexion multitrace .............................................................................................. 30
II.1.2.2 La sismique réfraction-réflexion grand angle ........................................................................... 31
II.1.3 Acquisition sismique réflexion multitrace ......................................................................................... 32
II.1.3.1 La source .................................................................................................................................. 32
II.1.3.2 La flute d’hydrophones............................................................................................................. 32
II.1.3.3 Géométrie du dispositif d’acquisition ...................................................................................... 32
II.1.3.4 Enregistrement.......................................................................................................................... 34
II.1.3.5 Contrôle de qualité et Binning .................................................................................................. 34
II.1.4 Acquisition sismique réfraction-réflexion grand angle ...................................................................... 34
II.1.4.1 La source .................................................................................................................................. 35
II.1.4.2 Les récepteurs en mer ............................................................................................................... 36

II.2 Traitement des données ...................................................................................................................... 37


II.2.1 Traitement des données SMT............................................................................................................. 37
II.2.1.1 Analyse des données................................................................................................................. 37
II.2.1.2 Le traitement à bord.................................................................................................................. 38
II.2.1.2.1 Objectif ................................................................................................................................ 39
II.2.1.2.2 Résultats et conclusions ....................................................................................................... 39
II.2.1.3 Le traitement au laboratoire ..................................................................................................... 40
II.2.1.3.1 Inversion de polarité ............................................................................................................ 40
II.2.1.3.2 Conversion zéro-phase......................................................................................................... 41
II.2.1.3.3 Atténuation des multiples .................................................................................................... 43
II.2.1.3.4 Correction NMO et analyse des vitesses ............................................................................. 47
II.2.1.3.5 Migration en temps avant sommation .................................................................................. 50
II.2.2 Traitement des données SGA ............................................................................................................. 52
II.2.2.1 Conditionnement ...................................................................................................................... 52
II.2.2.2 Amélioration du signal ............................................................................................................. 53

CHAPITRE III. STRUCTURE PROFONDE DE LA CROÛTE PAR TOMOGRAPHIE


SISMIQUE ..................................................................................................................... 55

III.1 Tomographie des temps de trajet : principe et généralités ............................................................... 55


III.1.1 Tomographie par inversion des temps de trajet.................................................................................. 56
III.1.1.1 Principe..................................................................................................................................... 56

III.2 L’inversion par le code Tomo2D ......................................................................................................... 57


III.2.1 Présentation du code .......................................................................................................................... 57
III.2.1.1 Le problème direct.................................................................................................................... 58
III.2.1.2 Le problème inverse ................................................................................................................. 58
III.2.1.3 Fiabilité du modèle final .......................................................................................................... 58
III.2.1.4 Les tests de résolution .............................................................................................................. 59
III.2.2 Préparation des données pour l’inversion .......................................................................................... 60
III.2.2.1 Le pointé des premières arrivées et des arrivées secondaires ................................................... 60
III.2.2.2 Attribution des incertitudes sur le pointé .................................................................................. 61
III.2.2.3 Statistiques des pointés ............................................................................................................. 63
III.2.2.4 Construction du modèle initial ................................................................................................. 64
III.2.2.5 Inversion des temps des premières arrivées.............................................................................. 66
III.2.2.6 Inversion des ondes réfléchies .................................................................................................. 68

ii
Table des matières
III.3 La marge ouest algérienne : une marge décrochante témoin de la propagation de la limite de la
subduction (STEP) .............................................................................................................................................. 71
III.3.1 Abstract .............................................................................................................................................. 72
III.3.2 Introduction ........................................................................................................................................ 73
III.3.3 Geological Framework ....................................................................................................................... 75
III.3.4 Dataset ............................................................................................................................................... 77
III.3.4.1 SPIRAL wide-angle seismic data ............................................................................................. 77
III.3.4.2 SPIRAL MCS data ................................................................................................................... 77
III.3.4.3 Industrial MCS data.................................................................................................................. 78
III.3.5 Travel-time tomography of refractions and wide-angle reflections ................................................... 80
III.3.5.1 Methodology ............................................................................................................................ 80
III.3.5.2 Checkerboard tests.................................................................................................................... 83
III.3.6 Seismic velocity structure .................................................................................................................. 84
III.3.6.1 The oceanic domain .................................................................................................................. 84
III.3.6.2 The continental margin domain ................................................................................................ 85
III.3.6.3 The transition zone ................................................................................................................... 85
III.3.7 Interpretation of seismic reflection lines ............................................................................................ 87
III.3.7.1 Oceanic domain ........................................................................................................................ 87
III.3.7.2 Continental margin and transition zone .................................................................................... 88
III.3.8 Discussion .......................................................................................................................................... 92
III.3.8.1 Oceanic crust of the Algerian basin .......................................................................................... 92
III.3.8.2 Tectonic origin of the continental margin of western Algeria .................................................. 94
III.3.8.2.1 Variations along the Algerian margin................................................................................. 94
III.3.8.2.2 Comparison with other STEP or transform margins........................................................... 95
III.3.8.3 Extent of internal zone offshore ............................................................................................... 96
III.3.8.3.1 Seismic evidence ................................................................................................................ 96
III.3.8.3.2 The magnetic anomaly offshore ......................................................................................... 96
III.3.9 Conclusions ........................................................................................................................................ 99

CHAPITRE IV. MIGRATION/INVERSION EN PROFONDEUR DES DONNÉES DE


SISMIQUE MULTITRACE ET GRAND-ANGLE .......................................................... 101

IV.1 Construction du modèle de vitesse MCS et lissage ......................................................................... 102

IV.2 Le modèle de vitesse mixte ................................................................................................................. 103

IV.3 Tracé de rais ........................................................................................................................................ 104

IV.4 La migration « ray+Born » en amplitudes préservées ..................................................................... 104

IV.5 Le contrôle de la fiabilité du modèle de vitesses et de l’image migrée ........................................... 106

IV.6 Conclusions et suggestions ................................................................................................................. 109


IV.6.1 Sur le modèle de vitesse de migration.............................................................................................. 109
IV.6.2 Sur la définition de la géométrie d’acquisition pour le processus de migration ............................... 110

CHAPITRE V. DISCUSSIONS ......................................................................................... 113

V.1 Sur la structure superficielle et profonde de la marge à partir de la migration en profondeur des
données sismiques ............................................................................................................................................. 113
V.1.1 Interprétation quantitative des épaisseurs ........................................................................................ 113
V.1.2 Décalage de la base du sel................................................................................................................ 113

iii
Table des matières
V.1.3 Le chevauchement basal du domaine AlKaPeCa ............................................................................. 115

V.2 Sur le graben en pied de marge et sur la zone de décrochement ................................................... 115
V.2.1 Evolution spatiale............................................................................................................................. 115
V.2.2 Sens du décrochement :.................................................................................................................... 119

V.3 Sur la limite occidentale en mer du domaine AlKaPeCa ................................................................ 122

V.4 Sur l’inversion tectonique de la marge ............................................................................................. 123


V.4.1 Etat des lieux .................................................................................................................................... 123
V.4.2 Les indices de déformation sur le banc de Khayr-al-Din ................................................................. 125
V.4.3 Le secteur de Mostaganem ............................................................................................................... 127
V.4.4 Les données SPIRAL ....................................................................................................................... 128

V.5 Sur le potentiel pétrolier..................................................................................................................... 130


V.5.1 Bref historique d’exploration dans le Nord-Ouest de l’Algérie ....................................................... 131
V.5.2 Potentiel pétrolier en fonction de la classification des bassins sédimentaires .................................. 132
V.5.3 L’offshore Mostaganem dans le contexte de cette classification. .................................................... 135
V.5.4 Effets de l’épaisseur sédimentaire .................................................................................................... 135

CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES ............................................................................. 139

1. La structure profonde d’une marge océanique transformante ........................................................... 139

2. Un accident décrochant majeur en pied de marge ............................................................................... 139

3. Une marge associée à la propagation du domaine d’Alborán en arrière de la subduction de Gibraltar


(STEP margin) .................................................................................................................................................. 140

4. Les traces de la collision des blocs AlKaPeCa ....................................................................................... 140

5. L’inversion tectonique contemporaine .................................................................................................. 140

6. La couverture sédimentaire et le potentiel pétrolier ............................................................................ 140

7. Perspectives .............................................................................................................................................. 141

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................... 143

LISTE DES FIGURES......................................................................................................... 156

LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................... 164

ANNEXE ............................................................................................................................... 165

iv
Introduction générale
1. Contexte de l’étude
Au cours de ces dernières années, plusieurs études ont été effectuées sur la marge algérienne
par différents organismes (Sonatrach et CRAAG), dans le cadre de campagnes
océanographiques. Elles ont permis l’acquisition de plusieurs données géophysiques.
Si les données acquises par Sonatrach sont dédiées à l’exploration pétrolière, celles acquises
dans le cadre des projets de coopération Algéro-Français MARADJA1 (Marge Active el
DJAzair) en 2003 (N/O le Suroit), MARADJA2 –SAMRA en 2005 (N/O le Suroit), et
PRISME (N/O Atalante) en 2007, ont permis d’illustrer la structure superficielle de la marge.
Les objectifs principaux des programmes de coopération sont : (1) l’identification et la
caractérisation des structures sous-marines actives à travers un examen de la géomorphologie
sous-marine et des structures de subsurface au moyen de la bathymétrie et la sismique
réflexion rapide peu pénétrante, et (2) l’évaluation des aléas et la caractérisation des facteurs
déclenchant des instabilités sédimentaires à l’aide de la piézométrie et des carottages.
A la suite de ces campagnes, les principales préoccupations concernent l’intégration de la
tectonique de la marge algérienne dans un cadre régional maghrébin et méditerranéen,
notamment la relation terre-mer qui devient un volet important à prendre en charge, en plus de
la structure profonde de la marge : nature de la croûte, distribution des blocs crustaux,
cinématique et modèles d’ouverture et de remplissage des bassins. Ces différents éléments
sont importants pour une meilleure définition des ressources en hydrocarbures et pour
l’évaluation des risques sismiques.
C’est dans cette optique que le programme SPIRAL (Sismique Profonde et Investigation
Régionale du nord de l’ALgérie) est né. Il est construit sur la base d’un partenariat entre une
partie Algérienne et une partie Française avec prise en charge partagée des coûts
d’acquisition, de traitement et de valorisation scientifique. Les partenaires du projet sont pour
la partie algérienne : la SONATRACH (Société nationale des hydrocarbures), la DGRSDT
(Direction Générale de la Recherche Scientifique et du Développement Technologique) et le
CRAAG (Centre de Recherche en Astronomie, Astrophysique et Géophysique). Pour la partie
française : les Universités Nice Sophia Antipolis, de Bretagne Occidentale et P. et M. Curie,
l’Ifremer, le CNRS, et l’IRD, à travers l’implication des équipes de recherche de l’UMR
Géoazur et de l’Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM).
Il s’inscrit dans la suite logique des campagnes géophysiques précédentes et vise à étudier la
marge nord-algérienne au moyen de méthodes sismiques de ’grande pénétration’ : sismique
réflexion verticale basse fréquence, mais aussi sismique réflexion grand-angle et réfraction
avec mise en œuvre de stations sismologiques disposées à terre et en mer (OBS pour Ocean
Bottom Seismometer). Ce programme est focalisé sur l’imagerie de la structure crustale de la
marge pour comprendre l’évolution structurale et géodynamique du domaine nord-africain et
ensuite l’intégrer dans le contexte géodynamique de la méditerranée occidentale.
Pour cela, la marge algérienne d’une longueur de 1200 km a été divisée d’Est en Ouest en
cinq secteurs d’étude : le secteur d’Annaba, le secteur de Jijel, le secteur de Grande Kabylie,
le secteur de Tipaza et le secteur de Mostaganem.

1
Introduction générale
Mon travail de thèse est focalisé sur la partie occidentale de la marge algérienne (secteur de
Mostaganem).
La marge algérienne est classiquement interprétée comme une marge passive, formée dans un
contexte d’arrière arc et reprise plus récemment en inversion. Dans le but de comparer les
principaux éléments de la marge algérienne avec d’autres, nous présentons dans les
paragraphes suivants, quelques définitions et rappels illustrant les différents types de marges
passives.
2. Les marges continentales passives
Une marge continentale constitue la bordure d’un continent qui assure la transition vers le
domaine océanique adjacent. Elle peut à ce titre être considérée comme la zone intermédiaire
entre deux domaines crustaux d’âge, de nature, et d’épaisseurs différents. Lorsqu’elles ne
présentent pas d’activité tectonique, ou volcanique actuelle, les marges continentales sont
dites passives ou stables (Scrutton, 1982; Boillot, 1983 ; Sage, 1994).
En général, la formation des marges passives s’initie pendant l’extension (rifting) d’une
lithosphère continentale soumise à des contraintes divergentes (Fig.1) associée à la remontée
et la fusion partielle éventuelle du manteau lithosphérique et de l’asthénosphère.
Lorsque le rifting atteint la rupture lithosphérique, l’accrétion commence, et s’étend de part et
d’autre de l’axe du rift pour former une nouvelle croûte océanique.
En fonction de la direction des contraintes, par rapport à l’axe du rift, deux types de marges
passives peuvent exister; si la direction de la rupture continentale (ou axe de rift) est
perpendiculaire à la direction des contraintes, les marges sont dites marges en extension (ou
divergentes), si la direction de la rupture est parallèle à la direction des contraintes, les marges
sont appelées marges transformantes (ou aussi de coulissement ou de décrochement) (Fig.1).

Figure 1. Illustration schématique des marges passives divergente et de coulissement en


fonction de la direction des contraintes représentée par les flèches noires (modifié d’après
Boillot et Coulon 1998).

2
Introduction générale
Les marges passives divergentes
Les marges passives divergentes (ou en extension) sont généralement caractérisées par une
morphologie en pente douce (autour de 3°), s’étalant sur une largeur dépassant les 100 km.
En profondeur, d’après les modèles déduits des données géophysiques (sismique réfraction,
gravimétrie), notamment la topographie de la discontinuité de Mohorovičić appelée Moho
(limite physique entre la croûte et le manteau supérieur), elles sont caractérisées par une
croûte continentale amincie qui passe sur la largeur de la marge, de 30-35 km à 7-8 km
d’épaisseur. Ces marges sont associées à la présence d’une sédimentation pré, syn., et post-
rift, et des blocs basculés bordés par des failles normales à pendage vers l’océan (Fig. 1) qui
accommodent l’extension de la croûte supérieure cassante.
Les différents stades d’évolution de rifting
L’évolution des rifts vers les marges passives est gouvernée par les forces d’extension
lithosphériques. Le moteur de cette extension trouve son origine dans la dynamique des
plaques tectoniques, et les courants de convection asthénosphériques.

Succinctement, les trois principaux stades


d’évolution d’un rift jusqu’à la formation
des marges passives en extension (Fig. 2)
sont :
la lithosphère d’épaisseur normale est
soumise à des contraintes extensives (Fig.
2a),

l’amincissement de la lithosphère associé


à la remontée et éventuellement la fusion
partielle du manteau lithosphérique et de
l’asthénosphère. L’extension est
accommodée par des failles normales
délimitant des blocs basculés dans la
partie fragile (Fig. 2b).

une fois le rifting atteint la rupture


lithosphérique, une croûte océanique est
accrétée au niveau de l’axe du rift, et deux
marges conjuguées se forment.
Figure 2. Schéma simplifié de L’évolution d’un
rift et la formation de deux marges conjuguées.
(D’après Boillot et coulon, 1998).
Les modèles de rifting
Les deux modèles fondateurs de rifting diffèrent par les modalités de l’amincissement de la
croûte. Le premier modèle de rifting en cisaillement pure (Fig. 3a) (McKenzie, 1978) prédit
un amincissement homogène de la croûte, formant des marges conjuguées symétriques. Par

3
Introduction générale
contre le modèle de cisaillement simple de Wernicke (1981) (Fig. 3b) prédit une structuration
asymétrique de la zone d’amincissement, conduisant à la formation des marges conjuguées
asymétriques. Les deux mécanismes d’amincissement peuvent se combiner pour former des
zones de rift dont la structure est intermédiaire entre les deux modèles extrêmes comme dans
la marge Ouest Ibérique (e.g., Whitmarsh et al. 2001).

Figure 3. Modèles de rifting : (a) modèle de cisaillement symétrique (McKenzie, 1978), (b)
cisaillement simple (Wernicke, 1985). (Repris de HDR, F. Klingelhoeffer, 2009).
Les marges volcaniques et non volcaniques
Selon l’importance du magmatisme, les marges sont généralement subdivisées en deux
catégories : les marges volcaniques et les marges non-volcaniques.
Les marges volcaniques
Ce type de marge est caractérisé par la mise en place dans la zone de transition continent-
océan, d’une quantité importante de coulées basaltiques (5-10 km) qui, en sismique, sont
identifiables par les « SDR » à pendage vers l’océan (en anglais, Seaward Dipping Reflectors)
(Fig. 4). L’activité magmatique intense conduit à l’accrétion d’une croûte océanique épaisse
(≈10 km) et souvent par un sous-placage important constitué d’intrusion mafiques sous la
zone de transition, reconnaissable par des vitesses sismiques Vp >7.2 km/s (Gerlings et al.,
2009 ; Keen et al., 2012).
Les marges non-volcaniques
Ce deuxième type correspond aux marges caractérisées soit par l’absence, soit par la faible
activité magmatique, et dans ce deuxième cas, elles sont qualifiées de « magma-poor
margins ». Par opposition aux marges volcaniques, ces marges ne présentent pas de SDR ni de
hautes vitesses liées au corps sous plaqués. Elles sont parfois caractérisées par un manteau
exhumé et serpentinisé à la transition continent-océan (e.g. Boillot et al., 1989 pour la marge
de Galice).
Les études menées sur la zone de transition indiquent qu’elles ne présentent généralement ni
les caractéristiques d’une croûte continentale ni celles d’une croûte océanique. Néanmoins
plusieurs hypothèses ont été émises pour la définir : (1) une croûte océanique accrétée au

4
Introduction générale
niveau d’une dorsale lente à très lente (Sawyer, 1994 ; Whitmarsh and Sawyer,1996), (2) une
croûte continentale étirée, amincie découpée et intrudée par des matériaux ignés (Whitmarsh
et al, 1990 ; Whitmarsh and Sawyer,1996), (3) un domaine d’exposition de manteau suite au
fonctionnement d’une ou plusieurs structures d’extension (Beslier et al.,1996 ; Dean et al.,
2000).

Figure 4. Exemple de section sismique sur la marge passive volcanique au Sud-Est de


Groenland, montrant des réflecteurs de type ‘ SDR ’. (Modifié d’après Larsen et al. (1994)).
Les marges passives de coulissement
Les marges de coulissement (ou transformantes) ; bien qu’elles présentent une grande variété
de profils tels que la présence d’une ride marginale comme la marge de côte d'Ivoire-Ghana
(Mascle et Blarez, 1987) (Fig. 5a) ou de structures analogues (ride de cuvier) en Australie
(Fig. 5b) , ou encore la présence d’une pente érosive ou de corps gravitaires comme à Agulhas
en Afrique du Sud (Uenzelmann-Neben and Huhn, 2009) ; se distinguent des marges en
extension principalement par une pente continentale abrupte (Fig. 5c). En profondeur, elles
sont caractérisées par un amincissement crustal rapide s’effectuant sur une distance
n’excédant pas quelques dizaines de kilomètres et une transition continent-océan (TOC)
réduite (e.g, Greenroyd et al., 2008) (Fig. 5d) voir absente, traduisant le contact direct entre
les croûtes océanique et continentale (Sage, et al., 2000).
Les marges en contexte d’arrière-arc
A l’arrière d’une zone de subduction peut se développer par extension de la plaque
chevauchante, un bassin appelé bassin d’arrière-arc. Le moteur de l’extension est une
convection secondaire du manteau associée au retrait du panneau plongeant (slab roll-back),
généralement plus incliné et dense (exemple des Mariannes), (Fig. 6). Si le rifting atteint le
stade de rupture, un nouveau bassin océanique se crée et les bordures de ce bassin constituent
alors, des marges continentales dans un contexte de convergence de plaques lithosphériques
(ou marges en contexte d’arrière arc). Les bassins d’arrière arc montrent dans leur majorité
une épaisseur de croûte nettement plus faible que la croûte des bassins océaniques
« normaux » de type atlantique (Sclater et al., 1976). Par exemple la croûte océanique dans le

5
Introduction générale
bassin d’arrière arc des philippines possède une croûte océanique de l’ordre de 3 à 5 km
(Louden et al., 1980), et il en est de même pour le bassin liguro-provençal (Pascal, et al 1993 ;
Contrucci, et al., 2001 ; Gailler et al., 2009).

Figure 5. (a) exemples de caractéristiques des marges transformantes (a) coupe sismique sur
la marge de Côte d’Ivoire-Ghana montrant une pente continentale raide et le développement
d’une ride marginale (modifié d’après Basile et al.,1998), (b) coupe sismique sur la marge
nord-ouest d’Australie montrant un analogue de ride marginale (modifié d’après TOTAL
S.A.), (c) marge de Côte d’Ivoire Ghana montrant une pente bathymétrique abrupte et forte
(modifié d’après Mercier de Lépinay 2012, communication personnelle) , (d) modèle de
vitesses sismiques Vp sur la marge de la Guyane-Est, montrant un amincissement crustal
rapide avec une zone de transition étroite entre les croûtes continentale et océanique (modifié
d’après Greenroyd et al., 2008).

Figure 6. Illustration
d’ouverture d’un
bassin d’arrière arc.

6
Introduction générale
Les marges de type « STEP »
Dans le cas particulier où la subduction se termine sur une zone transformante, le retrait de la
subduction (roll back), pourrait être accompagné d’une déchirure latérale de la lithosphère.
La propagation horizontale de cette déchirure le long de la terminaison du slab, permet la
naissance d’une faille transformante (faille de déchirement) conduisant à la formation d’une
marge dite en STEP (Subduction Transform Edge Propagator) qui correspond à la
propagation de la limite subduction – faille transformante (Govers et Wortel, 2005). On peut
supposer que cette limite en STEP résulte d’une déchirure de la plaque plongeante
perpendiculaire à la fosse de subduction (donc subparallèle à l’azimut du slab) (Fig. 7b). Cette
déchirure est contrôlée par la rhéologie du slab et l’évolution de la subduction (Yoshioka and
Wortel, 1995 ; van de Zedde and Wortel, 2001). Elle va évoluer selon le mécanisme
schématisé sur la figure 8 (Govers et Wortel, 2005). Les principaux exemples des zones STEP
dans le monde sont décrits par Govers et Wortel (2005), et sont cités : la Calabre et le Nord et
le Sud des caraïbes (Fig.9).

Figure 7. Illustration des types


de déchirures de slab de
subduction. (D’après Argnani,
2009) Figure 8. Schéma en carte de l’évolution de la
STEP. (Modifié d’après Govers and Wortel,
2005)). Il est supposé que les limites de la
région sont statiques (traits rouges).
(a) la subduction de la lithosphère océanique
sous la plaque chevauchante avec le recul de la
fosse et de l’extension arrière arc (en jaune). La
déchirure s’effectue le long du trait discontinu
en bleu (les vecteurs représentent les vitesses
relatives).
Figure 9. Zone de STEP des caraïbes. (b) propagation de la STEP vers l’Est associée
(D’après Govers and Wortel, 2005) à la migration de l’extension arrière arc

7
Introduction générale
3. Problématique de la marge ouest-algérienne

Les données de géophysique marines de surface et subsurface (campagnes MARADJA et


SAMRA, 2003 et 2005) suggèrent que le segment le plus occidental de la marge algérienne, le
secteur de Mostaganem qui nous préoccupe dans cette étude, présente une structure différente
du reste de la marge (Domzig, 2006). Les indices de reprise en compression y sont faibles
voire absents, et la pente continentale très raide pourrait alors traduire une formation de la
marge dans un contexte transformant plutôt que par extension de la lithosphère. Les données
de sismicité suggèrent qu’une déformation active affecte principalement la marge conjuguée
espagnole et le domaine Tellien à terre (cf. chapitre I). Par ailleurs le domaine océanique
jouxtant la marge au nord, pourrait présenter des affinités soit avec le domaine d’Alborán,
situé plus à l’ouest entre le Maroc et l’Espagne, soit avec le bassin océanique nord-algérien.
De même, l’extension du domaine kabyle, zones internes de la chaîne des Magrébides au
large de Mostaganem suscite un débat. En effet, ces terrains allochtones disparaissent à terre,
à l’ouest de Ténès, pour réapparaître dans le Rif marocain et les cordillères bétiques. Le
secteur de Mostaganem est donc dans une position charnière et la compréhension de sa
structure et de son origine implique des modèles d’évolution géodynamique très différents
pour l’ouest de la Méditerranée.
Au-delà des questions de l’évolution géodynamique et structurale de ce segment de marge,
qui ne comprend aucun forage profond, d’autres questions sur le potentiel pétrolier de cette
zone restent en suspens. Les modélisations thermiques et structurales ne permettent pas de
conclure, par manque de précisions sur la limite continent-océan et sur le type, l’âge et
l’épaisseur des bassins sédimentaires reposants sur le substratum.
Ce travail de thèse, se propose d’apporter des contraintes nouvelles sur la structure crustale de
ce segment de la marge pour répondre à plusieurs questions :
Comment s’effectue la transition continent-océan le long de ce segment de la marge ? Quelle
est la nature de cette marge continentale ?
Quelles contraintes la structure crustale apporte-t-elle aux modèles de reconstitution
cinématique à l’échelle régionale ?
Comment s’est effectué le transfert des zones internes vers le Rif marocain ?
Comment est la transition du bassin algérien vers le bassin d’Alborán ?
Quel est l’incidence du schéma géodynamique sur le potentiel pétrolier ?
Pour réaliser ce travail nous avons utilisé des données de sismique réflexion verticale et de
sismique réfraction-réflexion grand angle acquises pendant la campagne océanographique
SPIRAL, les données de bathymétrie multifaisceaux acquises durant les campagnes Maradja,
les données de sismique réflexion pétrolière et les mesures magnétiques acquises par
Sonatrach.

8
Introduction générale
Chapitre I. Cadre géodynamique
I.1 Les principales caractéristiques de la marge algérienne
I.1.1 Traits physiographiques
La marge continentale algérienne correspond à la partie centrale de la bordure sud de la
méditerranée occidentale et occupe l’espace compris entre les marges tunisienne à l’Est et
marocaine (Mer d’Alborán) à l’ouest. Elle s'étend sur environ 1200 km d’Est en Ouest depuis
la longitude 8,5°E jusqu’à 2,2°W (Fig. I.1). Son orientation est sensiblement Est-Ouest depuis
la frontière algéro-tunisienne, jusqu’au méridien de Ténès. Au-delà vers l’Ouest, elle devient
NE-SO jusqu’à la frontière algéro-marocaine. (Fig. I.1).

Figure I.1 : Carte topographique et bathymétrique. (a) de la zone ibéro-maghrébine et du


bassin algérien-mer d’Alborán. (b) zoom montrant l’orographie de la marge. PK=Petite
Kabylie, GK=Grande Kabylie. (c) zone d’étude au large de Mostaganem présentée sur la
figure I.2.
I.1.2 Traits Orographiques
Sur le plan orographique, cette zone littorale algérienne est bordée par des reliefs (Fig.
I.1b) où se distinguent d’Est en Ouest les Monts de L’Edough surplombant Annaba, les Monts
de la Petite Kabylie constituant une chaîne de montagne sur environ 200 kilomètres et les

9
Cadre géodynamique
Babors dominant la baie de Bejaia. Plus à l’ouest, la partie centrale est occupée par les
massifs de Grande Kabylie et le massif d’Alger qui domine la plaine de la Mitidja. Enfin dans
notre zone d’étude on distigue le massif du Chenoua, et les Monts Ténès et du Dahra
s’étendant entre Ténès et Mostaganem (Fig. I.2). Ces zones orographiques constituent l’Atlas
tellien où la topographie est relativement abrupte. Les altitudes sont variables de 1000 à
1500 m et le point le plus haut culmine à 2308 m au Djurdjura.
I.1.3 Morphologie de la marge occidentale de l’Algérie
La marge algérienne est une des marges les plus escarpées de la Méditerranée occidentale.
Elle se caractérise par un plateau continental très étroit notamment en face des massifs élevés
tels que ceux de la Kabylie, d’Alger, du Chenoua ou de Ténès. La largeur du plateau
continental n’excède pas 10 km (Cattaneo et al., 2010) et ainsi, le dénivelé moyen est proche
de 3500 m sur une largeur d’environ 20 à 30 km.
Dans sa partie occidentale, au large de Ténès, la marge algérienne, présente un plateau
continental encore plus étroit (<10 km) entaillé par de nombreux canyons. Ces canyons
généralement de direction Nord-Sud, rectilignes et étroits, avec des crêtes aigues, servent de
voies de transits pour les sédiments (Fig. I.2). En revanche, en face des bassins néogènes, tels
que la Mitidja et le bassin du Chélif, le plateau continental devient plus étendu et la largeur du
plateau peut atteindre quelques dizaines de kilomètres. (Fig. I.2).
En mer, alors que le bassin algérien atteint 3000 m de profondeur, à l’Ouest, dans la mer
d’Alborán (Fig. I.1), la profondeur n’excède pas 1000 m. Les fonds marins sont accidentés
par des reliefs sous-marins comme l’escarpement de Habibas ou la ride de Yusuf (El-Robrini,
1986) (Fig. I.1).

Figure I.2 : Carte morpho-bathymétrique de la marge algérienne dans le secteur de


Mostaganem. KDB: banc de Khayr-Al-Din. DSF=Deep-Sea-Fan de Kramis.

10
Cadre géodynamique
I.2 La géologie du nord de l’Algérie
Le nord de l'Algérie est composé de diverses unités litho-stratigraphiques et structurales
(Fig. I.3) qui constituent la chaîne alpine des Maghrébides et représentent un tronçon du
système alpin de la méditerranée occidentale, composé par le Rif marocain à l’ouest et
l’Atlas Tellien algérien et tunisien.
En Algérie, le domaine alpin peut être subdivisé du sud vers le nord en deux systèmes
distincts (Bracène, 2002) chaque système est limité de son voisin par un front de déformation
ou un contact tectonique majeur (Fig. I.3) :
1- Le système atlasique, comprend l'Atlas saharien proprement dit, son prolongement le Haut
Atlas Marocain et le domaine mésétien (Fig. I.3). Au sud, il est limité par le front sud
atlasique qui parcourt le Maghreb d’Ouest en Est, depuis le Maroc jusqu’à la Tunisie et
chevauche la plateforme saharienne (Frizon de Lamotte et al., 2000 ; Bracène, 2002 ).
2- Le système tellien au Nord du système atlasique, est partagé en deux parties :
- La partie méridionale correspondant aux domaines des nappes de charriage représentant les
dépôts mésozoïques et cénozoïque de la marge africaine avant l’inversion. Ces nappes ont été
mises en place au Miocène (Caire 1958 ; Durand Delga, 1969 ; Kieken, 1974 et 1975 ; Vila,
1980).
- La partie septentrionale correspondant à la bande sub-côtière algérienne : elle comprend
différentes unités structurales : nappes de charriage (tellien, flyschs) et blocs AlKaPeCa que
l’on retrouve en Alborán, en Kabylie, dans le Péloritain et en Calabre d’où leur nom donné
par Bouillin (1986) (Fig. I.3). Ces derniers accrétés à la marge africaine et dénommés
également Zones Internes représentent en réalité une partie de l’ancienne marge téthysienne
dont l’essentiel se retrouverait actuellement en mer.

Figure I.3 : Les principaux ensembles structuraux du nord de l’Algérie et du pourtour de la


méditerranée occidentale (Bracène, 2002)

11
Cadre géodynamique
I.2.1 Le système tellien
Il comprend deux domaines structuraux appelés classiquement zones externes et zones des
flyschs.

I.2.1.1 Les zones externes


Elles correspondent aux séries allochtones du Tell et représentent, avant l’inversion, les
dépôts sédimentaires du Trias au Miocène inférieur de la marge tellienne (Bracène, 2002). Le
matériel triasique essentiellement évaporitique se retrouve souvent à la base de certaines
unités allochtones et souligne les contacts anormaux.
Au Miocène, l’inversion de la marge tellienne induit le découplage des séries méso-
cénozoïques et leur déplacement vers le sud pour constituer des nappes de charriage.

I.2.1.2 La zone des flyschs


Appelée aussi nappes de flyschs, cette zone est composée de conglomérats et autres
matériaux détritiques, également retrouvé du Maroc à la Sicile, en passant par l’Ibérie. Elle est
associée à la présence des zones internes (AlKaPeCa).
Les nappes de flyschs correspondent à des dépôts mis en place par des courants de turbidité à
partir du Crétacé dans l’ancien océan téthysien (Bouillin, 1986). Deux ensembles de flyschs
se distinguent : les flyschs massyliens et les flyschs mauritaniens qui se seraient déposés du
Crétacé Inférieur à l’Éocène Supérieur, dans le sillon "maghrébin" (Bouillin et al., 1970 ;
Bouillin, 1986). Ce sillon correspondait au bassin étroit séparant la marge méridionale
européenne (Zones Internes, Bouillin, 1986) de la marge africaine (Tellienne) (Fig. I.4.). Les
flyschs massyliens se sont déposés dans la partie distale du sillon maghrébin à partir du
Crétacé, voire plus tôt. Ces flyschs sont à affinité africaine et étaient alimentés par les zones
externes (Tell) contrairement aux flyschs mauritaniens qui seraient d’affinité européenne,
déposés au pied de la marge (Bouillin et al., 1970 ; Bouillin, 1986), (Fig. I.4).
La convergence des plaques Europe et Afrique induit la fermeture du domaine océanique et
l’accrétion des flyschs à la marge africaine. Leur position actuelle au nord des massifs de
Kabylie, de même que celle des séries à affinités telliennes qui les accompagnent résulte du
rétro-chevauchement et de l’effondrement tardif du système tellien.

Figure I.4 : Paléogéographie des marges africaine et européenne à la fin du Crétacé d’après
(Bouillin (1986)).

12
Cadre géodynamique
Dans notre zone d’étude, Delteil (1974) décrit dans le Dahra des séries rapportées aux flyschs
mauritanien et massylien. La région de Ténès (Dahra Oriental) comprends deux unités de
flyschs, l’une composée essentiellement de grés quartzeux datée du Tithonique-Néocomien
(Crétacé inferieur), l’autre composée de pélites accompagnée de bans de grés quartzitique.
Les datations ont décelé dans cette dernière un âge Crétacé supérieur. Ces deux unités ont été
nommées par Delteil (1974) : la première TN (flyschs Tithonique-Néocomien) et la
seconde QP (Quartzito-Pélitique) (Fig. I.5).
Géographiquement, les unités des flyschs se retrouvent au sud des unités de la Dorsale Kabyle
composant les Monts de Ténès. (Fig.1.5).

Figure I.5 : Rapports géographiques des affleurements de flyschs et de la dorsale kabyle


dans la région de Ténès (Modifié d’après Delteil, 1974)
I.2.2 Le domaine AlKaPeCa
Ce domaine est appelé également en Algérie domaine Kabyle (ou Kabylides), car la plus
grande partie des séries le composant affleurent dans les deux régions de Kabylie : Grande et
Petite Kabylie (Fig. I. 6) ou Zones Internes du fait de leur position structurale (Fig. I.3). Les
blocs AlKaPeCa affleurent de manière discontinue à terre. Les affleurements se retrouvent à
l’Est dans la région d'Annaba (Edough) et se poursuivent à l’ouest par des éléments
discontinus jusqu'au Cap Ténès. A l’ouest, cet ensemble disparaît à terre pour réapparaitre
ensuite plus à l’ouest, dans le Rif marocain (Fig. I.3 et I.6). La présence des blocs AlKaPeCa
en mer à l’ouest de Ténès est donc une question importante qui permettrait de préciser
l’amplitude du déplacement vers l’ouest du bloc Alborán et la précision de la limite du contact
des Zones Internes et Zones Externes en méditerranée occidentale.
Le domaine Kabyle est constitué par deux grands ensembles : un ensemble cristallophyllien
(métamorphique) et un ensemble sédimentaire (le Paléozoïque et la chaine calcaire dite
dorsale kabyle).

13
Cadre géodynamique
I.2.2.1 L’ensemble cristallophyllien
Cet ensemble comprend le socle métamorphique affleurant dans les massifs côtiers connus
d’Est en Ouest : Massif de l’Edough, Petite Kabylie, Grande Kabylie et Massif d’Alger.
Dans le massif de l’Edough (région d’Annaba), les séries sont considérées comme des
« Metamorphic Core Complex » et composées de roches métamorphiques néo-protérozoïques
de haute pression et haute température (Ahmed-Said et Leake, 1997). En petite Kabylie,
l’ensemble cristallin affleure sur une vaste étendue le long de la côte entre Skikda et Jijel. Il
est constitué à sa base de gneiss, recouverts par des schistes (Djellit, 1987 ; Mahdjoub, 1991).
Dans le massif de Grande Kabylie (Fig. I.4), le socle gneissique est caractérisé par des roches
riches en éléments ferromagnésiens auquel est associé des anomalies magnétiques de forte
amplitude qui souligne le prolongement du bloc AlKaPeCa en mer (Bracène, communication
personnelle).
A l’Ouest, le massif métamorphique d’Alger montre une pile tectono-métamorphique de
basse pression et de haute température (Mahdjoub, 1991 ; Saadalah, 1992). Les unités sont en
contact les unes des autres, le long de surfaces soulignées par des écailles d’orthogneiss et
l’unité supérieure de la pile est constituée de schistes. A l’ouest d’Alger, dans le Chenoua,
seuls les schistes épi-métamorphiques affleurent (Saadallah, 1992) et correspondent à du
Paléozoïque.

Figure I.6 : Carte géologique simplifiée du nord de l’Algérie (d’après Domzig et al., 2006).

I.2.2.2 Le Paléozoïque
Les formations du Paléozoïque non métamorphiques du domaine AlKaPeCa (Kabylides) sont
connues dans les massifs de Petite et Grande Kabylie (Djurdjura), du Djebel Aissa Mimoun
(Géry et al., 1981) et du Chenoua. Ces formations sont constituées des terrains s’étageant du
Cambrien supérieur au Carbonifère.

I.2.2.3 Le Mésozoïque
Le Mésozoïque du domaine AlKaPeCa comprend une série du Trias au Néogène que l’on
retrouve d’Est en Ouest, en Petite et Grande Kabylie, à Chenoua et à Ténès (Durand Delga
1969 ; Coutelle 1979 ; Bouillin 1986 ; Lahondère 1987 ; Tefiani, 1991) (Fig. I.6).

14
Cadre géodynamique
I.2.3 Le domaine offshore
La couverture sédimentaire de l’offshore algérien est décrite dans plusieurs travaux (Hsü et
al., 1973 ; Auzende, 1978; El Robrini, 1986; Domzig, 2006; Medaouri et al., 2012; Medaouri
et al., 2014). En Méditerranée Occidentale, un caractère remarquable de cette couverture est
l’existence d’une série d’âge messinien (Miocène terminal), déposée dans les zones de bassin
pendant la crise du même nom et qui correspond à une ou plusieurs phases d’assèchement de
la Méditerranée. Cette série messinienne contient des dépôts salifères dont les propriétés
mécaniques favorisent la mobilité syn-sédimentaire et les phénomènes de diapirisme.

I.2.3.1 La série infra-salifère


La série infra-salifère repose sur un substratum ou socle acoustique qui, suivant les zones,
correspond à des entités géologiques différentes. Il serait par exemple de type socle Kabyle
(AlKaPeCa) au niveau de la partie Est de l’offshore algérien, de type flysch dans la partie
Ouest (Domzig et al., 2006). Les signatures sismiques et magnétiques indiquent, toutefois,
que le socle acoustique est hétérogène formé de roches métamorphiques ou volcaniques
(Medaouri et al, 2012). Dans la zone de Mostaganem, la nature du socle acoustique sera
discutée dans le chapitre III (Badji et al., Soumis).
Cette série sédimentaire correspond aux niveaux Tortonien à Langhien voire Burdigalien
(Gorini et al., 1993 ; Medaouri et al., 2012). Elle est recoupée par le forage HBB1 (Fig. I.7).

Figure I.7 : Coupe sismo-stratigraphique type de la partie sud-orientale du bassin d’Alborán


calée au puits HBB-1 (d’après Medaouri et al., 2012).

Dans la partie occidentale de la marge algérienne, la série infra-messinienne est composée


d’une séquence syn-rift d’âge Burdigalien à Tortonien contemporaine de l’ouverture de la
méditerranée occidentale. Cette série est surmontée par des dépôts post-rift du Tortonien à

15
Cadre géodynamique
l’actuel. La série salifère messinienne connue à l’échelle de la Méditerranée est absente à
l’ouest de la ride de Yusuf (offshore algérien). Dans cette zone, le Messinien, traversé par le
Forage HBB-1, a un facies silico-clastique, carbonaté avec des traces de gypse et d’anhydrite
(Medaouri et al., 2012). Au dessus la série du Pliocène est composée essentiellement
d’argiles.

I.2.3.2 Le Messinien
Il est composé par trois unités ayant des faciès sismiques différents (Fig. I.8) : une unité dite
des évaporites inférieures à la base (Lower unit), l’unité évaporitique principale qui est
mobile (Mobile Unit) et les évaporites supérieures au sommet (Upper Unit). Au dessus, les
dépôts sont attribués au Plio-Quaternaire (El-Robrini, 1986) (Fig. I.8).

I.2.3.2.1 La série des évaporites inférieures (Lower Unit :LU)


Elle correspond à un faciès sismique lité faiblement réflectif et marque le début de la série
évaporitique messinienne. Selon El-Robrini (1986), elle n’est pas présente le long des
différentes marges Méditerranéennes et lorsqu’elle est présente, elle est souvent masquée par
le sel sus-jacent.

I.2.3.2.2 La série salifère messinienne (Mobile Unit : MU)


Cette série présente un faciès transparent, sans litage. Elle est composée d’halite et de sel
potassique d’après le forage Glomar Challenger (Auzende, 1978). Son toit est marqué par un
fort réflecteur sismique très caractéristique (Fig. I.8). Son épaisseur est très variable car elle a
tendance à fluer vers les zones superficielles et forme souvent des diapirs.

I.2.3.2.3 La série des évaporites supérieures (Upper Unit : UU)


Elle est caractérisée par un faciès sismique lité, régulier, et continu avec de forts réflecteurs et
correspondent à une alternance de niveaux marneux et gypso-anhydritique (Jenyon, 1986) qui
moulent les dômes salifères sous-jacents.

I.2.3.3 La série des sédiments plio-quaternaires


Cette série est épaisse et elle présente un facies sismique lité, régulier, d’intensité moyenne.
La base de cette série présente parfois des niveaux plus clairs, probablement pliocène. Le
Plio-Quaternaire se retrouve épais en aval des canyons et forme parfois de larges deltas
profonds (deep-sea-fan) (Fig. I.2) avec des rides sédimentaires typiques comme le Deep-sea-
fan de Kramis (aussi appelé Deep-see-fan d’El Marsa) (El-Robrini, 1986; Domzig et al.,
2006; Mauffret, 2007). Cet éventail sédimentaire est alimenté par le canyon de Kramis (Fig.
I.2). Dans la plaine bathyale, de nombreuses rides révèlent les effets du diapirisme salifère
(Gaullier et al., 2008) (Fig. I.9).

16
Cadre géodynamique
Figure I.8 : (a) Section schématique de la série stratigraphique dans la marge du golfe du
Lion (méditerranée occidentale) d’après l’Atlas messinien (Lofi et al., 2011), PQ=Plio-
quaternaire, Mio=Miocène. Les unités messiniennes ; TS : surface supérieure des évaporites,
UU : les évaporites supérieures, MU : les unités du sel mobile, LU : les évaporites
inferieures, BS : base du sel, CU : unités chaotiques du messinien, MES : surface d’érosion
messinienne. (b) sismo-stratigraphie et vitesses sismiques dans la série sédimentaire en
méditerranée nord-occidentale (d’après modifié par Maillard et al., 2003, d’après Réhault et
al., 1984).

Figure I.9 : Section sismique d’un profil de la campagne Maradja au large de Mostaganem
montrant la pente abrupte, ainsi que deux dômes de sel perçant le fond marin.

17
Cadre géodynamique
I.3 La marge algérienne dans le contexte géodynamique de la Méditerranée
occidentale
I.3.1 La reconstruction cinématique
La formation de la Méditerranée occidentale a été, de tout temps, l’objet de débats et le
demeure, malgré les nombreux travaux réalisés. Elle est considérée dans les travaux anciens
comme résultant d’un effondrement et les séries cristallophylliennes des zones bordières, dites
aussi Zones Internes, éparpillées le long de la marge algérienne étaient alors assimilées à des
reliques émergentes des zones effondrées (Durand-Delga, 1969). La présence des flyschs a été
expliquée par une orogénèse qui aurait dénudé les socles anciens. Par la suite, avec
l’avènement de la tectonique des plaques, l’introduction du concept de mouvements
horizontaux entre les plaques (convergence, subduction, divergence), des hypothèses mixtes
(effondrement et mouvements horizontaux) ont été émises par plusieurs auteurs dont
Glangeaud (1967) qui propose, au Trias, une extension qui entraine la séparation des Kabylies
de la marge européenne. Les dépôts salifères reconnus en Méditerranée Occidentale se
seraient alors déposés dans un graben médian créé lors de la distension triasico-liasique.
Les forages du Glomar Challenger (leg XIII) établissent définitivement que les séries salifères
observées en sismique réflexion sont d’âge Messinien (Montadert et al., 1970 ; Auzende et al.,
1971). La formation des bassins est mise en relation avec la cinématique des plaques. La
convergence Afrique–Europe, depuis l’Oligocène, induit l’ouverture du bassin algéro-
provençal, en position de bassin d’arrière arc, la migration des blocs AlKaPeCa d’origine
européenne vers le sud (e.g. Andrieux et al., 1971 ; Coutelle et Duee, 1984 ; Bouillin, 1986),
l’accrétion des flyschs, le charriage des nappes telliennes et finalement celui des blocs
AlKaPeCa sur la marge africaine (e.g. Réhault et al., 1984 ; Lonergan et White, 1997 ;
Gueguen et al., 1998 ; Frizon de lamotte et al., 2000 ; Gelabert et al., 2002 ; Michard et al.,
2002 ; Rosenbaum et al., 2002 ; Mauffret et al., 2004 ; Jolivet et al., 2006 ; Schettino &
Turco, 2006 ).
Malgré le manque de contrainte concernant la cinématique, notamment l’ampleur du
mouvement vers l’ouest du domaine d’Alborán, la nature et l’âge des bassins associés, les
auteurs s’accordent sur la prédominance des processus de recul des subductions (slab roll-
back) et d’extension arrière arc pendant le rapprochement des plaques Afrique et Eurasie
(Réhault et al., 1984 ; Lonergan & White, 1997). Différents modèles cinématiques sont
proposés expliquant tout ou une partie des observations (e.g. Mauffret et al. 2004 ; Duggen et
al., 2004 ; Schettino et Turco, 2006 ). La synthèse réalisée par Rosenbaum et al. (2002) rend
bien compte de la chronologie des événements qui ont contribué à la formation de la marge
algérienne durant le Méso-cénozoïque :

La Téthys occidentale s’ouvre à la fin du Trias et pendant le Jurassique (Ait Ouali 1991;
Yelles Chaouche et al. 2001 ; Frizon de Lamotte et al., 2000; Bracène, 2002 ).
À partir de la fin du Crétacé, la Téthys maghrébine est progressivement subduite sous
le continent eurasien (Lonergan et White, 1997, Frizon de Lamotte, 2000, Bracène et
Frizon de Lamotte, 2002).

18
Cadre géodynamique
A partir de la fin de l’Oligocène (Fig. I.10), un prisme d’accrétion (formé des unités de
flyschs) se développe entre les Kabylies et la marge africaine (Frizon de Lamotte
2000). Ces flyschs correspondent aux dépôts du Numidien où des dépôts du socle
cristallophyllien sont retrouvés remaniés sous forme de conglomérats (Raymond,
1976 ; Vila, 1980).

Le retrait de la subduction de la Téthys provoque la séparation de l’AlKaPeCa du


continent eurasien. A l’arrière de la subduction, l’ouverture de bassins océaniques
entraîne la dérive du domaine AlKaPeCa vers le sud-est (Fig. I.10) (Frizon de Lamotte
et al. 1991 ; Lonergan et White, 1997 ; Frizon de Lamotte et al., 2000 ; Mauffret et al,
2004).

Le début de l’ouverture du bassin algérien fait l’objet de plusieurs hypothèses ; les


plus anciens sédiments forés sur la marge algérienne indiquent un âge Langhien (14,7
Ma) (Burollet et al., 1978 ; El-Robrini, 1986), elle aurait alors précédé la principale
phase d’extension en milieu ductile d’âge Burdigalien (18 à 16 Ma) (Monié et al,
1992, Saadallah et Caby, 1996). Mais, d’autres travaux suggèrent que l’ouverture du
bassin algérien est intervenue entre 9 à 8 Ma, après la collision datée à 18 Ma
(Carminati et al., 1998a).

L’ouverture du bassin algérien se termine, selon les auteurs, soit au moment où les
Kabylies sont totalement accrétées à la plaque africaine, c’est-à-dire au Tortonien (11
à 7 Ma) (Roca et al., 2004), soit entre 18 et 13 Ma (Vergès et Sabat, 1999, Frizon de
Lamotte et al., 2000, Rosenbaum et al., 2002, Mauffret et al., 2004), indiquant la
poursuite de la convergence entre les blocs ALKaPeCa et la marge africaine,
accompagnée d’une migration de la déformation vers le Sud (Frizon de Lamotte et al.,
2000) et des mouvements décrochants ont entraîné le bloc Alboran vers l’ouest
(Mauffret et al ; 2004) et son accolage au Rif et aux Bétiques.

D’autres mécanismes comme l’effondrement de la croûte continentale préalablement épaissie


pendant la phase alpine (Dewey, 1988 ; Platt and Vissers, 1989) ou la délamination
lithosphérique (Seber et al., 1996 ; Platt et al., 1998 ; Roure et al., 2012) sont proposés,
notamment dans le domaine d’Alboran. Néanmoins, le concept du retrait de la subduction
(rollback) reste le processus le plus généralement admis comme moteur à l’origine de
l’ouverture des bassins de la méditerranée occidentale.

19
Cadre géodynamique
Figure I.10 : Reconstitution paléogéographique de la méditerranée occidentale depuis
l’Oligocène, montrant la migration des subductions, l’ouverture des bassins arrière-arc et
l’évolution spatiale du domaine AlKaPeCa (d’après Rosenbaum et al. 2002).
I.3.2 Apport de la tomographie
L’ancrage du concept de rollback de subduction (retrait du panneau plongeant ou slab) est
particulièrement renforcé par le développement des méthodes de tomographie. Ces méthodes
ont, en effet, permis d’imager dans le manteau des anomalies liées à la présence de matériel
plus dense. Ces anomalies interprétées comme la trace d’une lithosphère subduite sous la

20
Cadre géodynamique
Méditerranée occidentale témoignent de la disparition de l’océan Téthysien (Lucente et al.,
1999 ; Spakman et al.,1993 ; Piromallo and Morelli, 2003 ; Spakman and Wortel, 2004).
L’imagerie a montré la présence d’un matériel dense s’aplatissant horizontalement à la
transition manteau supérieur - manteau inférieur (≈640 km) sous les bassins arrière-arc à
l’arrière des zones du retrait de la subduction (e.g. Van der Hilst et al., 1991). Cet
aplatissement serait le résultat de la résistance à la pénétration du slab dans manteau inférieur.
Et c’est ce qui semble être observé dans la Méditerranée occidentale (Fig. I.11) (Spakman
and Wortel 2004).
Ce résultat a été considéré comme élément supplémentaire en faveur de l’ouverture des
bassins de la Méditerranée occidentale par le rollback
Des morceaux de slab sont actuellement observés à l’Est et l’Ouest de la méditerranée
occidentale, sous l’arc de la Calabre et sous l’arc de Gibraltar (Ouest du domaine d’Alboran)
(Fig. I.11). Ces deux slabs sont caractérisés par des pendages opposés respectivement vers
l’Ouest et vers l’Est.
Les fragments de slab sont généralement interprétés comme initialement issus d’une même et
unique zone de subduction. Néanmoins, sous le nord de l’Afrique l’empreinte de ce slab
semble disparaitre excepté sous une partie de la marge Est africaine (Spakman and Wortel,
2004). Afin d’expliquer l’absence d’un panneau subduit à pendage nord sous la marge
africaine (Fig. I.11), différentes études proposent une rupture du slab et/ou une déchirure
lithosphérique sous la marge centre africaine au Miocène Moyen suite à la collision des blocs
AlKaPeCa avec l’Afrique, permettant ainsi le retrait des fragments de slab vers l’Ouest
(Gibraltar) et vers l’Est (Calabre) (Lonergan and White, 1997 ; Carminati et al., 1998a) (Fig.
I.11 et Fig I.12).
La partie occidentale de la marge africaine pourrait correspondre à la zone ou le rollback du
slab déchire la lithosphère entre la plaque continentale et la plaque océanique en subduction
(Fig. I.12), et que la tomographie semble confirmer (Gutsher 2002).
Govers et Wortel (2005) ont déjà prédit l’existence des traces de déchirure du slab et la
formation de la marge dans le contexte STEP-fault (Cf. Introduction). Ainsi, la marge à
l’ouest de l’Algérie aurait subi une déchirure NE-SO à cause du retrait du slab vers Gibraltar
(Fig. I.12), ce qui a permis la migration du bloc Alboran vers l’ouest, laissant la partie de la
marge occidentale algérienne avec une morphologie linéaire et une pente très abrupte.

21
Cadre géodynamique
Figure I.11 – Images tomographies à travers (a) le détroit de Gibraltar, la mer d’Alboran et
le bassin algérien et (b) le bassin Liguro-Provençal, la Corse, la bassin Tyrrhénien et la
Calabre (d’après Spakman and Wortel, 2004).

Figure I.12 : Modèle géodynamique pour la mer d’Alboran. (D’après Gutscher (2004)).

I.3.3 Le magmatisme
A terre comme en mer, il existe des témoins de l’activité volcanique le long de la marge
algérienne pour la plupart de nature calco-alcaline et d’âge Oligo-Miocène (Girod et Girod,
1977 ; Hemandez, 1983 ;Maury et al., 2000) . Ce volcanisme est présent dans une étroite

22
Cadre géodynamique
bande côtière sous forme d'épandages, de coulées volcaniques ou d'injections associées aux
grands accidents tectoniques (cf. thèse en cours à l’UBO de F. Abassene dans le cadre du
programme SPIRAL). Ce volcanisme pourrait être associé à une zone de subduction de la
plaque Europe sous la plaque Afrique (Auzende et al., 1972 ; Bayer et al., 1973 ) et
contemporaine de l'ouverture du bassin océanique nord africain (Alvarez et al.,1974). Des
épanchements volcaniques alcalins sont aussi enregistrés durant le Pliocène et le Pléistocène
dans l’Oranie (Fig. I.13). Ce volcanisme mis en place dans un contexte géodynamique
compressif serait lié à l’existence d’accidents transverses orientés NW-SE (Thomas, 1985).
Par ailleurs, la présence d’épanchements calco-alcalin dans l’ouest de l’oranie (Fig. I.13) a
servi d’argument en faveur d’une subduction au nord-ouest du Maghreb, qui absorberait le
rapprochement Europe-Afrique.
Le magmatisme calco-alcalin serait post-collision car il recoupe ou surmonte soit les unités
géologiques de la plaque africaine, soit le socle Kabyle ou bien les nappes du Tell (Maury et
al., 2000). Il dériverait de la fusion partielle d’un manteau lithosphérique métasomatisé par
des fluides ou des magmas hydratés provenant d’une plaque océanique subduite, suivie d’une
contamination crustale modérée à forte.
Dans la zone de Mostaganem (Fig. I.13) le magmatisme n’est pas connu. Il y aurait donc un
gap dans la distribution du magmatisme calco-alcalin le long de cette partie de la marge
algérienne. Ainsi, le tronçon de la marge dans la zone de Mostaganem peut déjà révéler un
fonctionnement différent par rapport au reste de la marge.

Figure I.13 : Répartition du magmatisme néogène et quaternaire du Maghreb. (modifié


d’après Maury et al., 2000).

23
Cadre géodynamique
I.3.4 Architecture du Nord de l’Algérie
L’architecture actuelle de la marge et du nord de l’Algérie résume l’histoire géologique de
cette zone depuis le début du Tertiaire. Elle montre la juxtaposition de domaines crustaux liés
à la formation de la marge et au collage des blocs AlKaPeCa au continent africain (Fig. I.14).
Cette transversale montre la position structurale des différents ensembles tectoniques déjà
cités. Les blocs AlKaPeCa (socle cristallin et dorsale calcaire) chevauchent les flyschs, les
zones externes, l’avant-fosse (fore deep) et l’avant-pays atlasique (Bracène and de Lamotte,
2002 ; Roca et al, 2004 ; Benaouali-Mebarek et al., 2006).

Figure I.14 : Coupe schématique à travers le nord de l’Algérie le long du méridien de la


Grande Kabylie. D’après Bracène et Frizon de Lamotte (2002) et Roca et al. (2004) (modifié).
I.3.5 La sismicité et les déformations actuelles
La marge algérienne située à la frontière entre les plaques Europe et Afrique est connue
depuis longtemps comme étant sismiquement active (Fig. I.15). Son histoire récente est
marquée par plusieurs grands séismes meurtriers : le séisme d’El Asnam en 1980 (Ms 7.2) a
fait plus de 3000 morts, celui de Boumerdès en 2003 (Mw 6.7) plus de 2000 morts et des
dégâts considérables.
Les études de sismicité historique ont permis d’élaborer des cartes de sismicité et d’intensité
maximale (Rothé, 1950 ; Bezzeghoud et al., 1996), des cartes sismo-tectonique (Meghraoui,
1988) et d’aléa sismique (Hamdache et al., 1998). Ces travaux montrent que les séismes sont
principalement localisés dans le nord de l’Algérie, dans une bande de 70 à 100 km de la côte
ou en mer, sous la marge (Fig. I.15). Les plus importants, et souvent les plus meurtriers car ils
touchent des zones très peuplées, sont ceux qui se sont produits dans la région littorale : au
voisinage d’Alger en 1716 et 1755, de Blida en 1825, de Jijel en 1856, de Gouraya (Tipaza)
en 1891, d’El Asnam en 1954 et 1980, et de Boumerdès en 2003. Parmi les séismes
importants, plusieurs se sont produits en mer (Alger 1716, Jijel 1856 ou Boumerdés 2003).

24
Cadre géodynamique
Figure I.15 : Carte de distribution des séismes de magnitude supérieure à 4 en méditerranée
occidentale et en Atlantique, superposée sur la carte de failles extraites de la carte
géodynamique. Les couleurs des cercles correspondent aux profondeurs des épicentres
(D’après Serpelloni et al. 2007).

À terre, la sismicité s’exprime surtout le long des bordures des bassins néogènes qui longent
la côte : bassin de la Mitidja ou du Chélif (Yielding et al., 1981 ; Meghraoui et al., 1988 ;
1996 ; Yelles-Chaouche et al., 2006) . Seuls quelques séismes sont enregistrés le long du front
Sud-Atlasique avec des magnitudes faibles, inférieures à 4. (Fig. I.16).
La sismicité de la marge nord-africaine, comme celle de la marge sud-espagnole (Fig. I.15)
est caractérisée par la faible profondeur de ces séismes et sa localisation sous la marge ou
proche des côtes (Domzig, 2006 ; Fig. I.16).
Par ailleurs, la présence d’une zone de subduction que semble confirmer la tomographie
locale du manteau (Gutscher et al., 2002) serait à l’origine des séismes profonds enregistrés
dans la région d’Alboran jusqu’à une profondeur de 650 km (Buforn et al.,1995).
L’analyse des mécanismes focaux (Fig. I.17a) suggère un raccourcissement NW-SE,
compatible avec le raccourcissement lié à la convergence entre les plaques européenne et
africaine dont la vitesse est estimée à 5-6 mm/an (Réhault et al., 1984 ; Demets et al., 1990 ;
Nocquet et Calais, 2004) (Fig. I.17b). La géodésie montre que la marge algérienne concentre
l’essentiel de cette convergence en Méditerranée occidentale (Meghraoui et Doumaz, 1996 ;
Calais et al., 2003 ; Nocquet et Calais, 2004 ; Serpelloni et al., 2007).
La géodésie montre un taux de 2,7 mm/an dans la région de Mostaganem (Serpelloni et al.,
2007). Toutefois la déformation en mer est très faible, et l’essentiel du raccourcissement
affecte le tell et l’atlas comme en témoigne, en particulier la sismicité (Fig. I.16).

25
Cadre géodynamique
Figure I.16 : Carte des séismes de magnitude supérieure à 3 de la marge algérienne depuis
1973 (catalogue NEIC.) Les sources à l’origine des séismes au nord de l’Algérie apparaissent
superficielles, les profondeurs des épicentres ne dépassant pas les 20 km et la majorité des
profondeurs comprise entre 5 et 10 km.

Figure I.17 : (a) Carte des mécanismes aux foyers des séismes de Méditerranée occidentale.
(b) représentation des vecteurs de déplacement (issues des mesures GPS) par rapport à
l’Eurasie fixe. (D’après Billi et al., 2011).

26
Cadre géodynamique
Chapitre II. Acquisition et traitement des données
SPIRAL
En partant des notions de base de la prospection sismique, nous présentons dans ce chapitre
en première partie, les données acquises pendant la campagne océanographique « SPIRAL ».
Nous détaillons la mise en œuvre de la sismique multitrace (SMT), de la sismique réfraction-
réflexion grand angle et les paramètres d’enregistrement. En deuxième partie nous abordons
la méthodologie de préparation et de traitement des données pour améliorer le rapport
signal/bruit des données de sismique grand angle (SGA) ensuite nous détaillons la séquence
de traitement appliquée aux données de sismique multitrace et leur migration dans le domaine
temps.

II.1 Acquisition des données


II.1.1 La campagne SPIRAL : déroulement et objectifs
Le programme de recherche partenarial SPIRAL (Sismique Profonde et Investigation
Régionale du Nord de l’Algérie) (Fig. I.1) vise à étudier la structure profonde de la marge
nord-algérienne au moyen de méthodes sismiques de « grande pénétration » : sismique
réflexion verticale basse fréquence et sismique réflexion grand-angle et réfraction, avec mise
en œuvre de stations sismologiques disposées en fond de mer et à terre. Cette campagne s’est
déroulée à bord du navire océanographique Atalante de l’IFREMER en deux legs, du 26
septembre (Oran) au 10 octobre 2009 (Annaba) pour le leg 1 et du 13 octobre (Annaba) au 10
novembre 2009 (Oran) pour le leg 2. Ces deux legs ont permis d’acquérir des données de
sismique grand-angle et de sismique réflexion multitrace pénétrante, ainsi que des données
complémentaires telles que des données de sismique de très haute résolution (type CHIRP ou
sondeur de sédiments), des données magnétiques et gravimétriques, et des données de sondeur
bathymétrique multifaisceaux.

Figure II.1 : Plan de position sur fond topographique et bathymétrique, des profils sismiques
de la campagne SPIRAL couvrant les 5 secteurs de la marge algérienne. Les profils SMT sont
représentés par des lignes rouges continues. Les OBS déployés en mer sur les transects terre-
mer sont représentés par des cercles jaunes et les stations déployées à terre, par des triangles
mauves. Le cadre blanc localise la zone de Mostaganem, secteur étudié dans cette thèse.

27
Acquisition et traitement des données SPIRAL
Les profils acquis au cours du programme SPIRAL (Fig. I.1) ont pour objectifs de :
1/ caractériser les niveaux structuraux dans la couverture sédimentaire et dans la croûte
jusqu’au manteau sur cinq zones cibles le long de la marge algérienne (Fig. II.1).
2/ obtenir des images précises de la topographie des interfaces (toit du socle, Moho) et de la
géométrie des failles.
3/ contraindre les propriétés physiques des roches (via les modèles de vitesses de propagation
des ondes P et S) qui doivent aider à déterminer, la nature de la croûte et la largeur de la
transition continent-océan. Ces contraintes permettront de mieux comprendre l’histoire de la
marge algérienne et sa déformation actuelle.
Les données sismiques acquises lors de la campagne SPIRAL sont composées de 25 profils
SMT et de 5 transects terre-mer SGA. Les profils SMT sont nommés de Spi01 à Spi 25. Les
profils SGA, quant à eux, sont nommés d’Est en Ouest le long de la marge algérienne, GH, IJ,
EF, CD et AB correspondant respectivement aux secteurs d’Annaba, Jijel, Kabylie, Tipaza, et
enfin notre secteur d’étude Mostaganem (Fig.II.1).

II.1.1.1 Secteur d’Annaba : transect terre-mer GH


Ce secteur regroupe 4 profils SMT et le transect SGA GH (Fig. II.2). L’objectif de l’analyse
des profils dans ce secteur est de déterminer l’enracinement des failles et des plis actifs
reconnus en surface lors des campagnes Maradja.

II.1.1.2 Secteur de Jijel : transect terre-mer IJ


Ce secteur inclut 5 profils SMT. Le transect IJ recoupe les différentes structures géologiques
du bloc de petite Kabylie, en passant par la zone de suture puis les zones externes. Les profils
devraient permettre de préciser la transition continent-océan mais aussi de mieux établir les
failles actives supposées et présumées être à l’origine des séismes de Jijel les 21 et 22 Août
1856.

II.1.1.3 Secteur de Kabylie : transect terre-mer EF


On inclura dans ce secteur les 3 profils SMT localisés dans la zone du séisme de Boumerdès
(2003). La partie terrestre du transect EF recoupe le bloc de Grande Kabylie, incluant la
dorsale calcaire, et une partie des zones externes. L’étude de ces profils permettra de mieux
définir les structures le long desquelles la déformation se concentre.
Secteur de Tipaza : transect terre-mer CD
Les 3 profils de sismique profonde permettront de mieux comprendre l’évolution de
l’accident majeur localisé au pied de la pente continentale vers l’est et son possible
amortissement. Cela permettra de redéfinir l’aléa sismique dans la zone côtière à l’ouest
d’Alger (zone de Khayr-Al-Din-Tipaza-Mitidja).

II.1.1.4 Secteur de Mostaganem : transect terre-mer AB


Ce secteur qui est l’objet d’étude de cette thèse, correspond à la zone entre Oran et Ténès
(Fig. II.2) incluant les profils SMT allant de Spi01 à Spi04. Le profil Spi02 coïncide avec le
transect SGA.

28
Acquisition et traitement des données SPIRAL
L’objectif de la campagne SPIRAL, dans ce secteur, est de définir :
1/ Les principaux domaines structuraux du bassin océanique à la marge continentale, à partir
de la géométrie des réflecteurs et des vitesses sismiques : la nature de la croûte, la nature et
l’extension du domaine de transition océan et continent, la géométrie des structures, blocs
basculés et/ou structures décrochantes, affectant la marge.

Figure II.2 : Plan de position des profils sismiques acquis dans le secteur de Mostaganem
durant la campagne SPIRAL. Les profils SMT sont représentés en lignes rouges continues.
Les OBS sont représentés par des cercles noirs. LS : la station à terre (Land station en
anglais) utilisée dans ce travail est représentée par le triangle noir.

2/ Sur la marge, la géométrie des contacts entre les grands domaines structuraux des
Maghrebides (zones internes, zones externes, domaine des flyschs), connus en surface par la
géologie de terrain et les travaux antérieurs. En outre, le travail doit permettre de mieux
comprendre les relations structurales existantes entre la marge et le système tellien.
3/ La géométrie des bassins pour mieux comprendre leur évolution. Les données sismiques
déjà disponibles montrent que dans le bassin profond, le sel méssinien, dont l’épaisseur atteint
plusieurs centaines de mètres, recouvre les sédiments déposés sur le socle du bassin

29
Acquisition et traitement des données SPIRAL
(Mauffret, 2007). Au pied de la marge, particulièrement raide, sont préservés d’importants
systèmes détritiques méssiniens ainsi que l’empreinte, encore imparfaitement caractérisée en
mer, de surfaces d’érosion méssiniennes (Capron, 2006; Déverchère et al. 2005). Les données
de sismique réflexion acquises au cours des dernières années (campagnes MARADJA-
SAMRA) montrent que depuis le méssinien, le pied de la marge algérienne est le lieu d’une
interaction forte entre trois phénomènes : la tectonique régionale, les processus sédimentaires
et la tectonique salifère. La sédimentation, qui se fait sous forme de turbidites et de
glissements gravitaires, s’accompagne d’une déformation donnant naissance à des mini-
bassins, des rides et vagues sédimentaires, des murs de sel et des bassins suspendus. On a
donc un contexte globalement favorable au développement de systèmes pétroliers. D’autant
plus qu’au sud, dans la partie à terre du secteur d’étude, le bassin du Chélif compte plusieurs
puits productifs d’hydrocarbures.
II.1.2 Principe de la méthode sismique
La prospection sismique est l’outil géophysique le plus adapté pour l’imagerie des structures
géologiques de la croûte. Ce domaine s’est considérablement développé sous l’impulsion de
l’exploration pétrolière. La sismique est une méthode dans laquelle une source d’énergie
mécanique émet des ondes élastiques qui pénètrent dans le sol, s’y propagent puis se
réfléchissent, se réfractent et se diffractent sur les discontinuités séparant des milieux
géologiques de nature différente. Les signaux, au retour, sont détectés par des récepteurs
(capteur de mouvement ou de pression). La mesure du temps de parcours des ondes depuis la
source jusqu’aux capteurs permet de déduire la vitesse de propagation du milieu traversé et,
par conséquent, contraindre la géométrie et la profondeur des interfaces géologiques.
En sismique terrestre, la source d’énergie peut être un camion vibrateur, une chute de poids ou
une explosion. La réception des signaux est assurée par des géophones qui mesurent la vitesse
de déplacement. En sismique marine, l’énergie est générée par les canons à air et les capteurs
peuvent être soit des hydrophones ou des géophones pour les OBC (Ocean Bottom Cables),
les OBH (Ocean Bottom Hydrophones) ou les OBS (Ocean Botton Seismometers). En
fonction des objectifs à explorer, de la mise en œuvre et du type d’ondes à exploiter, les
concepts de la sismique réfraction et réflexion peuvent être sollicités indépendamment ou
simultanément.
Dans le cas de notre étude, nous avons utilisé les deux approches de la sismique marine, en
l’occurrence la sismique réflexion multitrace (SMT) ou sismique verticale, et la sismique
réfraction-réflexion grand angle (SGA).

II.1.2.1 La sismique réflexion multitrace


La sismique réflexion multitrace est basée sur l’exploitation des ondes réfléchies en
profondeur sur les interfaces présentant un contraste d’impédance acoustique (produit de la
vitesse et de la masse volumique du milieu). Le dispositif standard d’acquisition en mer
comporte une source, qui est souvent un canon à air, et des récepteurs (hydrophones) arrangés
sur une flute et tractés par un navire (Fig.II.3a). Le point de réflexion sur une interface est
appelé point miroir et est situé à mi-distance entre la source et le récepteur si la discontinuité
géologique est horizontale.

30
Acquisition et traitement des données SPIRAL
Le principe consiste à enregistrer plusieurs fois (i.e. multitrace) la réflexion sur un même
point miroir à des déports source-récepteur (offsets) différents. L’assemblage des points
miroirs successifs donne la géométrie du réflecteur. Ainsi, la représentation des différents
réflecteurs nous donne une section sismique où l’échelle verticale est exprimée en temps
double (temps de trajet aller-retour de l’onde sismique) et l’échelle horizontale exprime les
distances sur le profil.

Figure II.3 : Schéma d’acquisition sismique marine : (a) sismique réflexion ; (b) sismique
réfraction-réflexion grand angle ((b) repris de Graindorge, 2002).

II.1.2.2 La sismique réfraction-réflexion grand angle


La sismique réfraction-réflexion grand angle, par opposition à la sismique réflexion verticale
ou à la sismique de petite réfraction (utilisée souvent pour étudier la zone altérée, servant au
calcul des corrections statiques), permet d’imager des structures plus profondes. Dans ce cas,
les ondes sont émises par une source mobile tractée par le navire et les récepteurs (OBS/OBH)
par contre, sont fixes sur le fond marin.

31
Acquisition et traitement des données SPIRAL
La géométrie variable de cette acquisition offre la possibilité aux ondes sismiques de traverser
des milieux profonds au fur et à mesure que le navire s’éloigne du récepteur (Fig.II.3b). Les
temps d’arrivée des ondes sismiques réfractées et réfléchies sont représentés en fonction des
déports source-récepteur (offset) et permettent de connaitre les vitesses et les profondeurs
dans la croûte, voire jusque dans le manteau.
II.1.3 Acquisition sismique réflexion multitrace
Les données SMT ont été enregistrées durant la période allant du 26 septembre au 10 octobre
2009. Nous détaillons, dans ce qui suit, la mise en œuvre, l’appareillage et la géométrie des
dispositifs de tir et de réception utilisés pour la collecte de l’information sismique.

II.1.3.1 La source
Compte tenu des objectifs dictés par la mission, à savoir : privilégier une pénétration
suffisante pour imager les séries géologiques profondes gisant sous l’épaisse couche salifère,
la base de la croûte à la fois sous la marge et dans le bassin et, enfin, l’enracinement des
structures profondes, tout en gardant la meilleure résolution possible. Et comme il existe une
anti-corrélation entre la résolution sismique qui est liée à la fréquence du signal émis et la
pénétration, le choix s’est porté sur la source de type « monobulle » dont le signal est assez
court mais basse fréquence (Avedick, 1993). Le principe est de conserver le signal de la
première oscillation de la bulle.
Le dispositif est constitué :
1) d’un ensemble de canons à air de différents volumes (Fig. II.4a) pour obtenir des signatures
unitaires aussi différentes que possible, permettant l’atténuation des signaux de forte
amplitude non synchronisés (premier pic et oscillations secondaires de la bulle), par addition
des signaux des différents canons de la source,
2) une synchronisation des signaux des différents canons sur la première oscillation de bulle,
plus basse fréquence que le pic d’émission du canon (Fig. II.4b et c).
3) une immersion « profonde » de la source tout en respectant les conditions de bon
fonctionnement des canons.

II.1.3.2 La flute d’hydrophones


La flute de réception numérique « SERCEL » est composée de 30 ALS (Acquisition Line
Section) de 150 m, contenant 12 traces de 12.5 m chacune et totalisant 360 traces. Chaque
trace est elle-même composée de 16 hydrophones. La longueur de la flute est de 4 km, se
terminant par une bouée de queue (Fig. II.5), positionnée par GPS, permettant d’enregistrer
les positions des différents tronçons de la flute. La régulation ou la modification de la
profondeur d’immersion de la flute est assurée par 16 avions équipés de capteurs de pression
et disposés régulièrement sur la longueur de la flute.

II.1.3.3 Géométrie du dispositif d’acquisition


La source sismique et la flute de réception, décrites ci-dessus, permettent d’effectuer une
acquisition en couverture multiple. Pour chaque tir réalisé, chacun des 360 récepteurs de la
flûte enregistre une trace sismique correspondant schématiquement aux ondes réfléchies sur

32
Acquisition et traitement des données SPIRAL
les points miroirs ou CMP (Common Mid Point). Avec un tir chaque 50 m et après 45 tirs
consécutifs le long du profil, ce dispositif éclaire 45 fois le même point miroir, ce qui permet
théoriquement d’améliorer de √45 fois le rapport signal/bruit de la trace après sommation

(a)

(b)

(c)

Figure II.4 : Caractéristiques techniques du dispositif source « monobulle » : (a)


configuration des canons à air, seuls les 13 canons en verts sont actifs ; (b) fenêtre de
contrôle des 13 signaux sources synchronisés sur la première oscillation après le pulse initial
(trait en pointillés) ; (c) signal théorique de la source « monobulle » après filtrage.

33
Acquisition et traitement des données SPIRAL
II.1.3.4 Enregistrement
La gestion des opérations d’acquisition sismique est réalisée par le logiciel ECOS qui
introduit les données de navigation afin de déclencher les tirs.
Le laboratoire d’enregistrement SEAL est une version marine du système d’acquisition
SERCEL SN408. Il permet de visualiser en temps réel la géométrie de la flûte et le signal
enregistré par les différentes traces qui la composent.
Pour chaque tir, les signaux sismiques sont récupérés par les 360 traces, échantillonnés
chaque 4 ms, sur une durée de 17 s, et enregistrés après démultiplexage sur des disques au
format SEG-D.
II.1.3.5 Contrôle de qualité et Binning
Les données brutes sont introduites dans le logiciel SISPEED (Ifremer) qui permet de réaliser
un contrôle de qualité des données, de corriger les informations de navigation enregistrées par
les différents capteurs de la chaine d’acquisition et de regrouper les traces réfléchies sur une
même portion de la subsurface (binning).
Les paramètres d’acquisition et d’enregistrement durant le leg1 sont résumés dans le tableau
II.1 et la fiche technique des 4 profils SMT acquis dans le secteur de Mostaganem est donnée
sur le tableau II.2.
Nombre de traces sur la flûte 360
Longueur des traces (m) 12,5
Distance entre tirs (m) 50
Vitesse navire (Nœud) 4,85
Cadence de tirs (s) 20
Volume de la source (in3) 3040
Ordre de la couverture 45
Distance entre CMP (m) 6.25 m
Longueur d’écoute (s) RL = 17
Pas d’échantillonnage (ms) SI = 4
Format Seg-D

Tableau II.1 : Paramètres d’acquisition et d’enregistrement des données SMT du


leg1.
Profil Date d’acquisition Longueur (km) Nombre de tirs Nombre de CMP
Spi01 27/09/2009 87,4 1720 13987
Spi02 28/09/2009 80,5 1693 12894
Spi03 28/09/2009 91,6 1818 14661
Spi04 29/09/2009 125,6 2496 20103

Tableau II.2 : Fiche technique des profils SMT acquis dans le secteur de
Mostaganem.
II.1.4 Acquisition sismique réfraction-réflexion grand angle
Les données de sismique réfraction-réflexion grand angle sur les 5 transects terre-mer, ont été
acquises avec des tirs effectués en mer à partir du navire Atalante. Les récepteurs ont été
déployés en mer chaque 2.8 km en moyenne et à terre chaque 5 km en moyenne. Sur certains

34
Acquisition et traitement des données SPIRAL
profils, profitant de l’existence de certaines carrières, les tirs ont été complétés par des tirs de
dynamite, mais pas dans le secteur de Mostaganem. La mise en œuvre et l’appareillage utilisé
pour la collecte de l’information sismique sont détaillés ci-dessous. Dans le secteur de
Mostaganem, le transect (AB) est d'une longueur de 100.4 km de part et d’autre du rivage et
est équipé de 35 OBS et 5 OBH en mer, et de 25 stations sismologiques à terre (Tableau.II.3).

Longueur du profil 100.4 km


Nombre d’OBS 35
Nombre d’OBH 5
Nombre de stations à terre 25
Distance entre OBS/OBH (km) 2.8
Distance entre stations à terre (km) 5

Tableau II.3 : Fiche technique du profil grand angle (AB) du secteur de Mostaganem.

II.1.4.1 La source
La configuration de la source dédiée à l’acquisition des données SGA est différente de celle
utilisée pour l’acquisition des données de sismique réflexion multitrace du leg1. La différence
est dictée par les objectifs géologiques plus profonds à imager. Pour cela, la distance entre
deux tirs consécutifs devient plus importante (150 m) pour permettre aux compresseurs de
générer un plus grand volume d’air et d’éviter de superposer le multiple du tir précédent dans
la fenêtre du signal utile.
La source dite « Pic » a été utilisée cette fois. Les canons à air sont synchronisés sur le
premier pic afin d’assurer une bonne pénétration du signal et minimiser au mieux les erreurs
d’estimation des temps d’arrivées des ondes sismiques. Cette source est composée de 8
cannons de 16 litres et de 2 canons de 9 litres (Fig. II.5).
Les caractéristiques techniques de la source sont regroupées dans le tableau II.4.
Cette configuration a été utilisée pour l’acquisition des profils SMT se superposant sur les
profils grand angle acquis le long de la marge algérienne, à l’exception des profils de
Mostaganem et d’Annaba où les profils SMT coïncidant avec le profil SGA ont été acquis
uniquement avec la source « monobulle », en raison des mauvaises conditions
météorologiques qui ont empêché la présence du bateau de surveillance de la flûte.

Distance entre tirs (m) 150


Vitesse navire (Nœud) 5
Cadence de tirs (s) 60
Volume de la source (in3) 8909
Débit Compresseur (m3/h) 1223
Nombre de tirs 489

Tableau II.4 : Principaux paramètres d’acquisition du leg2.

35
Acquisition et traitement des données SPIRAL
(a)

(b)

Figure II.5 : Caractéristiques techniques du dispositif source « Pic ». Configuration des


canons à air ; seuls les 10 canons en verts sont actifs, les autres peuvent servir comme lest,
mais également peuvent remplacer les canons défectueux ; (b) fenêtre de contrôle des 10
signaux source synchronisés sur le premier pic (trait en pointillés).

II.1.4.2 Les récepteurs en mer


Deux types de récepteurs ont été déployés en mer, les OldOBS et les MicrOBS(+) (Fig.II.6).
Les OldOBS (Ifremer) (Fig.II.6a) sont des instruments lourds (d’une hauteur de 1,8 m pour un
poids de 240 kg) auxquels il faut rajouter 65 kg de lest qui représente l’ancre lors du largage.
Ils sont composés d’un châssis en aluminium sur lequel sont fixés deux cylindres : le premier
contient le système d’acquisition électronique, le périphérique de stockage et les batteries de
l’OBS ; le second contient le système de libération et l’électronique correspondante. Ces
récepteurs sont tous équipés d’un hydrophone externe mais aussi d’un capteur externe

36
Acquisition et traitement des données SPIRAL
déporté, à 3 composantes munies de géophones 4,5 Hz, et qui est libéré pour reposer sur le
fond marin.
Les MicrOBS (+) (Ifremer) (Auffret et al. 2004) ont été développés récemment avec, pour
objectif, la réduction du poids et de la taille de l’instrument pour faciliter la mise en œuvre. Le
poids total de l’instrument est de seulement 20 kg, auquel il convient d’ajouter les 20 kg du
lest au moment de la mise à l’eau. L’ensemble de l’instrumentation est contenue dans une
sphère de verre. Un hydrophone est placé à l’extérieur de la sphère et un capteur à 3
composantes est placé à l’intérieur. Les MicrOBS(+) sont conçus de la même façon que les
MicrOBS, mais disposent d’une mémoire de stockage plus importante et de batterie
supplémentaire pour permettre une durée d’enregistrement plus longue.

Figure II.6 : Photographies de récepteurs en mer ; (a) de type OldOBS lors du


déploiement, (b) de type MicrOBS sur le pont du navire.

II.2 Traitement des données


II.2.1 Traitement des données SMT

II.2.1.1 Analyse des données


Les données sismiques enregistrées présentent un rapport signal/bruit moyen. Les diffractions
sur les dômes de sels sont visibles sur les enregistrements bruts et les réflexions sur le fond de
l’eau attestent de la présence de la réverbération de la source utilisée (monobulle), comme on

37
Acquisition et traitement des données SPIRAL
peut le voir sur le point de tir 500 extrait du profil Spi02 donné comme exemple sur la figure
II.8a.
Les données sont contaminées par deux types de multiples : le premier se situe au temps
double de la réflexion sur le fond marin (Fig. II.7a) et le deuxième type concerne les multiples
des signaux réfléchis sur les sels.
Le contenu fréquentiel est entre 5 et 27 Hz, avec une fréquence dominante du signal de
l’ordre de 18 Hz (Fig. II.7b).

Figure II.7 : (a) Exemple du point de tir brut 5OO extrait du profil Spi02 dans sa partie
bassin profonde ; (b) son spectre d’amplitude normalisé, montrant la fréquence dominante du
signal à 18 Hz. Les réflexions sur le fond de l’eau se situent à 3.5 s temps double (à offset
nul), leurs multiples sont à 7 s temps double (à offset nul). La flèche bleue montre une arrivée
diffractée et la flèche rouge un multiple de diffraction.

II.2.1.2 Le traitement à bord


La séquence de traitement des données SMT appliquée à bord est réalisée en utilisant les
modules du logiciel « Geocluster » de la compagnie CGGVeritas (Fig. II.8).

38
Acquisition et traitement des données SPIRAL
II.2.1.2.1 Objectif
Cette séquence, comprenant les étapes essentielles, a été conçue principalement pour obtenir
une première image sismique de chaque profil, au fur et à mesure de l’acquisition.

Lecture/écriture format SEG-Y /format GCT SEGIN/BSORT Mise en collection


CMP
Correction de l’effet de la divergence sphèrique SDICO

Champ de vitesse
initial construit à
Analyse de vitesses 1CMP/200 VESPA
partir de la collection
monotrace
FANMO 2 passes
Correction dynamique (NMO)

MUTES
Mute interne et externe

STACK 45 traces par CMP


Sommation des traces du même CMP

Vitesse constante
FKMIG
Migration dans le domaine FK V=1500 m/s
(3-9,95-105)Hz
Filtre passe bande ,égalisation dynamique FILTR,
DYNQU mute jusqu’au fond de
l’eau
Rejeu et écriture sur bandes SEGOU format SEG-Y

Figure II.8 : Organigramme des étapes principales du traitement sismique appliqué à bord
du navire « Atalante », en utilisant les modules (en bleu) du logiciel Geocluster (GCT).

II.2.1.2.2 Résultats et conclusions


Les résultats de l’application de la séquence de traitement à bord sur les données montrent
que les profils sont fortement marqués par une tectonique salifère, avec un diapirisme
relativement intense dans le bassin lié à l’importance de la série évaporitique (Fig. II.9). La
section sismique du profil Spi02, (fig. II.9), montre que le traitement de bord a permis déjà de
détecter des indices de structures visibles sous le sel (CMPs 700 à 800 à 5.8 s temps double).
Sur les grandes profondeurs, le signal sismique est affecté par le multiple du fond de l’eau (à
7 s temps double) dans le bassin et sous la marge. Les diffractions multiples sont aussi

39
Acquisition et traitement des données SPIRAL
visibles au delà du multiple du fond de l’eau. A ce stade de traitement, il n’est pas possible de
caractériser les réflecteurs profonds, d’où la nécessité de reprendre le traitement des données
au laboratoire pour améliorer la qualité de l’image sismique.

25 km

Figure II.9 : Section sismique du profil Spi02 après application de la séquence de traitement
à bord.

II.2.1.3 Le traitement au laboratoire


Dans cette section, nous décrivons les étapes de traitement appliquées aux données. J’ai
développé cette chaine de traitement au laboratoire Geoazur, conjointement avec le centre de
traitement de SONATRACH, en utilisant le logiciel Geocluster. Les algorithmes de traitement
affectant les amplitudes sismiques ont été évités dans la perspective d’appliquer à la fin une
migration/inversion en profondeur en amplitudes préservées.
Les tests des paramètres ont porté sur le profil Spi02, profil superposé sur le profil grand
angle (AB) du secteur de Mostaganem. Les paramètres retenus ont ensuite été appliqués sur
les tous autres profils du projet SPIRAL.

II.2.1.3.1 Inversion de polarité


La signature modélisée à bord par le logiciel Sisource, à partir de la configuration des canons
lors de la campagne, a été mise en forme pour ne prendre en considération que les
échantillons à partir du premier pic du signal (Fig. II.10).

Ensuite, une inversion de polarité a été effectuée sur les données. Si on regarde, par exemple,
le signal enregistré sur la trace 1 du point de tir 1001 des données brutes (Fig. II.11a), on
s’aperçoit que la forme du signal, au niveau de la réflexion sur le fond, vers 3460 ms,
correspond mieux à la forme de l’ondelette émise modélisée par le logiciel « sisource », en
ayant inversé la polarité du signal (Fig. II.11b).

40
Acquisition et traitement des données SPIRAL
1ère oscillation de la bulle
1èr pulse du signal

Fantôme (a) (b)

Figure II.10 : Ondelette sismique modélisée à partir de la configuration des canons à air ;
(a) avant mise en forme, (b) après mise en forme.

Ondelette
sisource

Figure II.11 : Comparaison de la polarité du signal sismique avec la polarité de


l’ondelette Sisource. (a) avant inversion de la polarité, (b) après inversion de la polarité.

II.2.1.3.2 Conversion zéro-phase


Un signal sismique est considéré comme signal zéro-phase lorsque son ondelette est
symétrique et centrée sur le temps zéro. La conversion d’un signal sismique minimum phase
ou à phase mixte en un signal zéro-phase a pour objectif de focaliser le maximum d’énergie
sur le premier pic. Cette mise en forme du signal a pour objectif de faciliter la localisation des
interfaces réfléchissantes et d’augmenter ainsi la précision du pointé par exemple dans les
analyses de vitesses.
Dans notre cas, le signal Sisource émis n’est ni à phase nulle ni à phase minimale. Après
plusieurs tests de conversion, nous avons opté pour la conversion zéro-phase, ceci en utilisant
l’application « matcalc » (Fig. II.12).
L’ondelette Sisource modélisée (Fig. II.12a) a d’abord subi une déconvolution prédictive afin
d’atténuer l’effet de l’oscillation de la bulle. Sur ce résultat, un signal équivalent zéro phase a
été estimé (Fig. II.12c). L’opérateur de passage entre l’ondelette Sisource et son équivalent
zéro phase (Fig. II.12b), et qui va être appliqué ultérieurement aux données sismiques, a été
calculé et validé par la comparaison entre l’ondelette zéro phase estimée et le résultat de la
convolution entre l’opérateur et l’ondelette Sisource.

41
Acquisition et traitement des données SPIRAL
L’impact de l’application de l’opérateur de conversion zéro-phase sur les données sismiques
est observable sur l’enregistrement relatif au point de tir 500 présenté sur la figure II.13.

Ondelette sisource modélisée


(a)
(2) Déconvolution prédictive de l’ondelette

(3) Estimation de l’équivalent zéro phase de


l’ondelette

(4) Opérateur de conversion zéro-phase


(b)

(5) Ondelette zéro-phase =convolution (4) et (1)

(6) validation de l’opérateur


(5)= (3)

(7) Ecriture de l’opérateur sous format de


librairie de filtre
(c)

(8) Application du filtre sur les données


sismiques

Figure II.12 : Procédure permettant de calculer l’opérateur de conversion zéro-phase sous


matcalc et son application sur les données avec le module FILTR de GeoCluster ; (a)
ondelette Sisource modélisée ; (b) opérateur de conversion ; (c) ondelette zéro-phase.

La conversion zéro phase du signal n’a pas été suivie d’une déconvolution étant donné que
cette dernière est adaptée pour des signaux à minimum phase. Pour se rapprocher de l’effet
d’une déconvolution, un filtre de compensation d’absorption est appliqué aux données. Ce
programme opère un filtrage spatio-temporel inverse (compensation par le facteur
d’atténuation sur les données sismiques). Cette technique récupère la balance spectrale de
l’ondelette et corrige la non-stationnarité de la phase, c.à.d ramène l’ondelette à une vitesse
indépendante de la fréquence (Varela et al., 1993). Le module DEABS réalisant cette
opération peut être appliqué sur la phase et sur l’amplitude séparément ou simultanément.

42
Acquisition et traitement des données SPIRAL
Comme notre traitement est en amplitudes préservées, l’application a été faite sur la
composante phase du signal.

Figure II.13 : Point de tir 500 du profil Spi02 avant (à gauche) et après (à droite) conversion
zéro-phase suivant la procédure décrite en figure II.12. Les flèches bleues indiquent les
réflexions sur le fond marin et les flèches rouges les multiples du fond marin.

II.2.1.3.3 Atténuation des multiples


Les multiples en sismique réflexion sont des arrivées d’énergie qui, au cours de leurs trajets,
ont subi plus d’une réflexion sur une ou plusieurs interfaces géologiques (Fig. II.14).
Les multiples sont toujours considérés comme des bruits organisés gênants, d’autant qu’ils
interférent ou peuvent même être interprétés comme des réflexions primaires engendrant ainsi
une fausse interprétation structurale. Un réflecteur en subsurface peut contribuer à la
génération de multiples de différentes géométries, ayant aussi des amplitudes supérieures ou

43
Acquisition et traitement des données SPIRAL
comparables aux réflexions primaires arrivant au même temps. La classification la plus
utilisée des multiples est relative au trajet, à savoir les multiples longs et les multiples courts.

Figure II.14 : Les différentes catégories de multiples : (a) multiples rebondissant dans la
première couche ; (b) multiples ayant rebondi au moins une fois dans la première couche ; (c)
multiples liés à la surface mais n’ayant pas rebondi dans la première couche ; d) multiples
internes. (a), (b) et (c) sont de type « surface related multiples » (Verschuur, 2006).
Les méthodes d’atténuation des multiples peuvent être classées en deux principales
catégories (Verchuur, 1997):
 méthodes basées sur la différence dans le comportement spatial des arrivées
primaires et multiples,
 méthodes basées sur la périodicité et la prédictibilité.
Les méthodes de la première catégorie exploitent le fait que les multiples se sont propagés
suivant plusieurs trajectoires dans le sous-sol et, par conséquent, ont traversé plusieurs
milieux avec des vitesses différentes. Ces multiples peuvent alors être discriminés des
primaires par l’analyse et l’interprétation. Avant sommation, le filtrage est basé sur la
différenciation dans la courbure normale sur les collections CMP (analyse des vitesses,
projection dans le domaine (f-k), projection dans le domaine (Tau-p). Après sommation, le
critère de filtrage est basé sur les différences locales de pendage entre les réflecteurs primaires
et multiples.
Les méthodes de la deuxième catégorie exploitent la relation inhérente entre les primaires et
les multiples. Dans le cas le plus simple, le multiple est considéré comme un événement
répétitif contrairement aux réflexions primaires. Dans cette situation, le critère de périodicité

44
Acquisition et traitement des données SPIRAL
est utilisé pour prédire et supprimer les multiples (déconvolution prédictive (Robinson, 1975).
Dans les cas plus complexes, l’extrapolation du champ d’onde est utilisée pour prédire et
ensuite soustraire les événements multiples de l’ensemble des données. Dans le cas de la
sismique marine, cette technique développée au début des années 1980, nécessite une
connaissance précise de la vitesse de propagation dans la couche d’eau et la profondeur du
fond marin pour prédire sa réverbération. L’état de l’art des méthodes d’atténuation des
multiples est développé dans Verschuur (2006).
Dans le cas de l’offshore algérien, notamment dans le bassin profond, où le fond marin se
situe à environ 3.5 s temps double, le multiple long (multiples du fond marin) se situe à 7s
temps double et les multiples des diffractions générés par les sels apparaissent entre les
profondeurs de 7 s à 9 s temps double. Comme pour la croûte océanique d’épaisseur normale,
le Moho est à ces profondeurs, il est donc important de filtrer ces arrivées parasites.
L’approche suivie pour l’atténuation des multiples est réalisée en deux étapes :
1/ application de la technique SRME (Surface Related Multiple Elimination) (Berkhout and
Verschuur, 1997 ; Verschuur and Berkhout, 1997), réalisée par la combinaison des modules
SMMOD et ADAPT. Cette technique ne nécessite aucune connaissance des interfaces et des
vitesses des couches du sous-sol. Elle s’appuie essentiellement sur la convolution spatiale de
chaque tir avec un récepteur au même endroit et vice-versa, jusqu’à en produire un modèle de
multiples (SMMOD) et le soustraire des données (ADAPT),
2/ application du module RAMUR (High resolution demultiple attenuation in the Radon
domain) (Fig. II.15). Le programme atténue les multiples caractérisés par des vitesses faibles
en se basant sur la différenciation dans la courbure normale par rapport aux primaires après
les corrections dynamiques. Pour cela, il est important de disposer d’un champ de vitesses
relativement précis pour la discrimination. Ce champ de vitesses est estimé par les analyses de
vitesses effectuées après le premier passage de l’atténuation des multiples du fond marin et
que nous développons dans le paragraphe suivant.

Figure II.15 :
Illustration des différents
paramètres du module
RAMUR qui réalise
l’atténuation des
multiples dans le
domaine Radon
(CGGVeritas, 2004).

La figure II.16 illustre l’atténuation des multiples par cette approche sur trois CMPs (Fig.
II.16). Ces CMPs, après application de la technique SRME, montrent une bonne atténuation
du multiple du fond de l’eau (Fig. II.16 c). Les multiples des couches salifères n’ont été
correctement atténués qu’après l’application de RAMUR (Fig. II.16d). Cependant, les

45
Acquisition et traitement des données SPIRAL
multiples sur les offsets courts persistent toujours, cela est dû à la difficulté de discrimination
entre les primaires et les multiples à ces distances (Fig. II.16d).

(a) (b)

(c) (d)

Figure II.16 : Atténuation des multiples. Exemple des CMPs 601, 901 et 1101 : (a) avant
atténuation des multiples ; (b) modèle de multiples calculé par le module SMMOD ; (c) après
atténuation des multiples par SRME (ADAPT) ; (d) CMPs après atténuation des multiples par
le module RAMUR.

La séquence de traitement que j’ai mise au point pour l’élimination des multiples a été
appliquée à l’ensemble des lignes sismiques du projet SPIRAL. L’application des modules
SRME et RAMUR sur les données a permis d’éliminer les événements parasites au-delà de 7
s temps double environ, comme le montre la figure II.17 qui présente une partie de la section
du profil Spi02 avant (Fig. II.17a) et après atténuation des multiples (Fig. II.17c).

46
Acquisition et traitement des données SPIRAL
(a)

(b)

Figure II.17 : Atténuation des


multiples. Exemple d’une partie de
la section du profil Spi02 ; (a)
avant atténuation des multiples ;
(b) après atténuation des multiples
par SRME ; (c) après atténuation
des multiples par RAMUR.

(c)

II.2.1.3.4 Correction NMO et analyse des vitesses


La correction NMO (Normal Move Out) consiste à corriger l’effet de l’obliquité des trajets
sismiques. Elle revient à ramener les temps d’arrivée à ceux qui correspondraient si le déport

47
Acquisition et traitement des données SPIRAL
entre le tir et le récepteur était nul. La mise en phase des traces appartenant au même CMP
intervient avant la sommation (Fig. II.18).
En effet, la trajectoire des arrivées sismiques sur les traces arrangées en collection CMP est
hyperbolique (Fig. II.18a). Ces arrivées sont fonction de l’offset et de la vitesse du milieu
traversé. La courbure de l’hyperbole est contrôlée par une vitesse qui lui est propre.

(a) (b) (c)

Figure II.18 : Schéma illustratif du principe des corrections NMO (Mari et al., 2001
modifié).
La correction NMO pour chaque trace à un temps Tx est donnée par :
Dt= Tx-T0
où Tx est le temps double enregistré par la trace se trouvant à l’offset X et T0 le temps double
à offset nul.
Le temps double à l’offset X, dans le cas d’un réflecteur horizontal, est donné par :

La vitesse représente la vitesse quadratique moyenne. Cette vitesse est en fait très
voisine de la vitesse de sommation VS, qui, dans les enregistrements sismiques arrangés en
collection CMP, optimise l’amplitude de la trace somme (Fig.II.19b et c).
Dans le cas d’un réflecteur horizontal :
≈ VS
Dans le cas d’un réflecteur avec un pendage θ :
≈ VS cosθ
L’analyse de vitesse a pour principe de rechercher l’équation de l’hyperbole qui approche le
mieux l’indicatrice réelle des réflexions.
Pour les données SPIRAL, nous avons réalisé, à l’aide de l’application ChronoVista du
logiciel GeoCluster, une analyse de vitesses tous les 200 CMP correspondant à chaque 1250
m sur les profils, avec une interpolation spatiale entre deux lois de vitesses consécutives.
L’analyse est effectuée en utilisant conjointement le panneau de semblance, le CMP avant et
après correction NMO, les mini-stack et les vitesses d’intervalle pour vérifier la cohérence des

48
Acquisition et traitement des données SPIRAL
vitesses interprétées. La figure II.19 montre un exemple d’analyse de vitesses sur le CMP
1005 avec l’application ChronoVista de GeoCluster, avant et après atténuation des multiples.
La correction NMO modifie les fréquences et les amplitudes des traces sommées. Cette
correction provoque un étirement (stretching) qui réduit les fréquences des événements peu
profonds. Cette distorsion est corrigée en appliquant la fonction mute externe. La courbe de
mute (Fig. II.19d)) est une courbe temps qui permet de remettre à zéro tous les échantillons
situés au-dessus de celle-ci.

Figure II.19 : Exemple d’analyse de vitesses sur le CMP 1005 avec l’application
ChronoVista de GeoCluster, en haut avant atténuation des multiples, en bas après atténuation
des multiples ; (a) panneau de semblance ; (b) loi de vitesses d’intervalles ; (c) CMP 1005
avant NMO, la courbe verte est la loi de mute calculée après le premier passage de l’analyse
de vitesses ; (d) même CMP après NMO et avec la loi de mute ; (e) les mini-stacks , les
cercles en bleu indiquent les pointés de vitesses.

49
Acquisition et traitement des données SPIRAL
II.2.1.3.5 Migration en temps avant sommation
Dans les cas de structures géologiques complexes marquées par des accidents et des
pendages, le champ de vitesses de migration après sommation est moins précis. Pour y
remédier, la migration avant sommation offre la possibilité de modifier le champ de vitesses
des données corrigées de l’effet du pendage et de l’offset (replacées à leurs vraies positions)
suivant un schéma itératif (migration-correction du champ de vitesses).
La migration de Kirchhoff est un procédé de sommation qui est effectuée uniquement pour les
traces d'entrée qui sont dans un rayon d’ouverture (aperture en anglais) du point de sortie. Le
rayon d'ouverture est fonction du temps et du pendage spécifié. Pour chaque trace d'entrée et
l'échantillon de sortie, les temps de trajets sont calculés pour déterminer l'échantillon
correspondant à la somme. Les filtres anti-repliement qui sont fonction du pendage et de la
distance du point milieu sont appliqués aux données lors de la migration.
Dans cette étude, nous avons utilisé le module TIKIM de GeoCluster pour la migration avant
sommation de Kirchhoff. L’organigramme de cette étape de traitement est donnée en figure
II.20.

TIKIM 100 % champ de vitesses


Données rangées en mode offset
Après anti-multiple

Données rangées en CMP

Analyse de vitesses =Vel2

TIKIM
Vel2 perturbé (95 à105) %

Données rangées en CMP

Analyse de vitesses =Vel3

TIKIM Vel3, NMO

Données rangées en CMP Sommation

Figure II.20 : Organigramme des étapes de la migration avant sommation appliquées aux
données SMT de SPIRAL.

50
Acquisition et traitement des données SPIRAL
Après l’analyse de vitesses effectuée sur les données traitées jusqu'à l’atténuation des
multiples et arrangement des traces en collection à offset constant, le module TIKIM a été
appliqué comme première phase de migration. En sortie, les données migrées et rangées en
collection CMP ont servi à l’analyse de vitesses pour produire un champ de vitesses qui sera
injecté dans la deuxième phase de migration. Une troisième analyse de vitesses avec une
perturbation de 94% à 106 %, avec un pas de 2%, est effectuée avant la migration finale, en
utilisant un rayon d’ouverture de 2.5 km et un pendage limite de 90°, suivie de corrections
NMO, d’un mute externe et d’une sommation des données.
La figure II.21 montre l’apport de la migration avant sommation de Kirchhoff (TIKIM) sur la
géométrie d’un dôme de sel et la focalisation de l’énergie des diffractions sur une partie de
section du profil Spi02.
L’organigramme de migration avant sommation avec le logiciel Geocluster, que j’ai
développé et mis au point, a été appliqué sur tous les profils du projet SPIRAL. Cette
migration a permis d’une part d’améliorer les images sismiques comparativement aux images
obtenues à bord et d’autre part à exploiter le champ de vitesse final comme modèle input dans
la migration avant sommation en profondeur qui a été appliquée à certains profils du projet.

Figure II.21 : Exemple d’une partie de section du profil Spi02 montrant l’apport de la
migration sur la géométrie du dôme de sel et la focalisation de l’énergie des diffractions ; (a)
section avant migration ; (b) section après migration avant sommation (TIKIM).

51
Acquisition et traitement des données SPIRAL
II.2.2 Traitement des données SGA
II.2.2.1 Conditionnement
Le conditionnement des données consiste à apporter des corrections et, ensuite, convertir les
enregistrements sismiques bruts des récepteurs au format standard SEG-Y. Pour les OBS,
cette étape, réalisée à bord du navire, comprend :
1. le calcul des positions exactes des instruments sur le fond de l’eau, afin de prendre en
compte la dérive lors de leur descente jusqu’au fond marin. Cette opération nécessite
le pointé des arrivées des ondes directes qui se sont propagées dans l’eau depuis la
source jusqu’à l’OBS. La correction consiste à minimiser l’erreur RMS entre les temps
des trajets directs et les temps des trajets calculés en se basant sur la vitesse dans l’eau
et les valeurs de la bathymétrie,
2. la correction de la dérive temporelle qui existe entre l’horloge interne de l’OBS et le
temps GPS, à partir des comparaisons d’horloge avant la mise à l’eau et à la
récupération.
3. le découpage des enregistrements continus en fenêtre de 20 s correspondant à chaque
tir. L’ensemble des traces (correspondant aux différents tirs) enregistrées à différents
déports de l’instrument, ou offsets, représente la section sismique en récepteur
commun (Fig. II.22),
4. l’écriture des données sismiques sous le format SEG-Y, pour chaque composante et
pour chaque instrument. Le fichier contient dans l’entête des traces toutes les
informations nécessaires pour le traitement.

Figure II.22 : Exemple de section sismique grand angle brute enregistrée sur la composante
verticale de l'OBS-24 situé au milieu du profil AB (Fig. II.3).

52
Acquisition et traitement des données SPIRAL
Les enregistrements des stations sismologiques du CRAAG, à terre, ont été conditionnés par
les chercheurs de l’Ifremer. Des données SEG-Y pour chaque composante et pour chaque
station nous ont été fournies pour subir la même séquence de traitement du signal que les
enregistrements OBS, avec une différence sur les paramètres du filtrage fréquentiel.

II.2.2.2 Amélioration du signal


Pour améliorer le rapport signal/bruit des données sismiques enregistrées sur les instruments
(OBS et stations à terre), pour rendre facile l’exploitation du signal et pour permettre
d’identifier les différentes phases (réfléchies, réfractées), notamment sur les grands déports, il
est nécessaire d’appliquer une séquence de traitement aux signaux enregistrés. Les étapes de
cette séquence consistent en :
la sélection de la fenêtre d'intérêt en temps,
un centrage de la trace sismique autour de la valeur zéro de façon à ce que la moyenne des
amplitudes soit nulle,
une déconvolution spectrale minimum phase pour normaliser le spectre d’amplitude, avoir un
spectre fréquentiel large et rendre impulsionelle la signature de la source,
un filtrage fréquentiel passe bande « Butterworth bidirectionnel» pour l’élimination des
fréquences correspondant aux bruits. Les bornes du filtre sont de [5-15] Hz pour les OBS et
[3-16] Hz pour la station à terre,
un AGC (Automatic Gain Control) ou égalisation dynamique pour normaliser les amplitudes
suivant une fenêtre en temps glissant de la moitié de sa longueur le long de la trace sismique.
Dans ce travail, la longueur de la fenêtre glissante est de 2 s.

Cette séquence de traitement est réalisée à l’aide du logiciel Seismic Unix. Le sens de
l’acquisition est inverse à la direction de progression des numéros des récepteurs. Pour chaque
récepteur, et par rapport à celui-ci, les offsets sont comptés positifs vers le nord et négatifs
vers le sud.
Les temps de trajet sur toutes les sections sismiques grand angle, présentées dans ce travail,
sont exprimés en temps réduit. La réduction des temps est effectuée à l’aide d’une vitesse de 7
km/s. La relation qui lie le temps réduit au temps observé est donnée par l’équation suivante :

où Tr est le temps réduit (en s), T le temps d’arrivée observé (en s) et X la distance entre le
point de tir et l’instrument (en km).
La figure II.23 montre la section sismique grand angle, enregistrée sur la composante verticale
de l'OBS-24 situé au milieu du profil AB, avant et après application de la séquence de
traitement. Le rapport signal/bruit s’en trouve grandement amélioré et l’apport de la séquence
est observable notamment sur les offsets supérieurs à 25 km.

53
Acquisition et traitement des données SPIRAL
Figure II.23 : Exemple de section sismique grand angle enregistrée sur la composante
verticale de l'OBS-24 situé au milieu du profil AB (Fig. II.3). Les temps d’arrivée des ondes
sismiques sont réduits à l’aide d’une vitesse de 7km/s. (a) enregistrement brut ; (b)
enregistrement après application de la séquence de traitement. (M) : arrivées multiples.

54
Acquisition et traitement des données SPIRAL
Chapitre III. Structure profonde de la croûte par
tomographie sismique
Dans ce chapitre, nous présentons la structure profonde du segment occidental de la marge
algérienne en utilisant, principalement, le résultat de l’inversion tomographique des données
de sismique grand angle présentées et traitées comme détaillé dans le chapitre II.
Nous nous sommes également appuyés sur les résultats du traitement de la sismique
multitrace développé dans le Chapitre II et sur les données de sismique réflexion et
magnétiques, acquises et traitées par la compagnie nationale des hydrocarbures (Sonatrach).
Les données de bathymétrie multifaisceaux, acquises lors de la campagne Maradja en 2003,
ont été aussi utilisées au cours de l’interprétation.
Nous commençons ce chapitre par quelques notions sur la tomographie sismique, ensuite nous
détaillons la procédure de pointé ainsi que la méthodologie d’inversion des temps de trajets
enregistrés sur la OBS. Cette inversion a été effectuée à l’aide du code d’inversion
tomographique Tomo2D (Korenaga, 2000). Pour construire le modèle de vitesses sur la
longueur totale du profil et contraindre la transition terre/mer, les données de la station à terre
ont été intégrées par la suite.
L’approche adoptée dans cette partie de notre travail consiste à exploiter, dans une première
étape, les premières arrivées afin de construire un modèle de vitesses en fonction de la
profondeur sans distinction du type de l’onde (réfractée ou réfléchie). La deuxième étape
consiste à intégrer, dans le calcul tomographique, les phases réfléchies identifiées sur les
enregistrements pour contraindre la géométrie et la profondeur du Moho et des autres
interfaces dans la croûte.
Les résultats et les conclusions de l’inversion tomographique en incluant la station à terre,
ainsi que l’interprétation en combinant avec les autres données géophysiques, sont présentés,
commentés et discutés dans l’article (Badji et al., soumis dans GJI) à la fin de ce chapitre.
III.1 Tomographie des temps de trajet : principe et généralités
Une méthode de tomographie permet d'obtenir une distribution, des valeurs d'un ou plusieurs
paramètres physiques caractéristiques d’un milieu, ayant pour objectif principal de retirer une
information quantitative de ce milieu.
Dans le cadre des méthodes sismiques, la tomographie apporte des informations sur les
propriétés physiques d'un milieu (densité du milieu traversé, atténuation anélastique,
fracturation, présence de fluides, anisotropie,…) puisque celles-ci influencent les vitesses de
propagation des ondes P et S.
Dans le domaine marin, on réalise plus fréquemment des tomographies de vitesse en ondes P
vu que la source utilisée ne génère pas d’ondes S et que leur présence dépend par conséquent
d’une possible conversion des ondes P en ondes S sur les premières couches du milieu.
En sismique réflexion, l'information recherchée (structure du milieu) est obtenue directement
par simple réarrangement des traces (section monotrace), les traitements (filtrage, sommation
en couverture multiple, atténuation des multiples, migration etc.…) ne visant qu'à améliorer la
qualité de l'image.

55
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
En sismique grand-angle, l’agencement des traces en section sismique ne permet pas d'obtenir
directement l’information (i.e. vitesse de propagation en fonction de la profondeur). Celle ci
se trouve dans la pente des hodochrones (temps d’arrivée d’un front d’onde en fonction de
l’offset), elle-même affectée par la topographie des interfaces. Il est donc indispensable de
modéliser les caractéristiques de ces hodochrones pour obtenir l’information de la variation
latérale et en profondeur des vitesses pour pouvoir ensuite discuter des propriétés physiques
du milieu.
III.1.1 Tomographie par inversion des temps de trajet

III.1.1.1 Principe
L’état de l’art des méthodes de tomographie sismique utilisant les temps de trajet pour
l’imagerie crustale et lithosphérique, est bien détaillé par Rawlinson et Sambridge (2003).
L'idée de la tomographie des temps de trajet est d'exploiter les variations des temps d'arrivée
de l'onde en fonction de la distance source-récepteur (offset) pour obtenir l'information sur les
vitesses de propagation des ondes dans le milieu en fonction de la profondeur.
Ainsi en sismique grand-angle, la série des pointés des temps d’arrivée observés sur les
sections sismiques constitue l’espace des données et le paramètre vitesse de propagation des
ondes dans le milieu est considéré comme l’espace des modèles.
On considère alors les deux espaces vectoriels : l'espace des données et l'espace des modèles
et une fonction symbolique qui lie un modèle à un jeu de données . est l'opérateur
de modélisation.

Dans un problème inverse, on cherche à inverser cette relation et à trouver le modèle


correspondant à un jeu de données enregistrées (observées) .
La fiabilité du modèle final est étroitement liée à la minimisation d’une fonction, qui exprime
les écarts entre la solution calculée par tomographie et le modèle observé.
Lorsqu'on calcule des données synthétiques correspondant à un modèle donné, il faut
les comparer avec les données observées pour savoir si constitue un bon candidat.
Autrement dit, le but est de minimiser l’écart entre et
Pour cela, il faut calculer un résidu c et se munir d'une norme (très
généralement la norme L2) ; on définit par ce moyen cette fonction appelée la fonction coût
:

On cherche dans l'espace des modèles (i.e., dans tous les modèles possibles) celui qui
minimise la fonction coût .
On définit la fonction coût comme expliqué précédemment à travers une norme L2.
On cherche le modèle (modèle final) pour lequel cette fonction est minimale, i.e., telle
que :

56
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
On ajoute dans la définition de la fonction coût une matrice de covariance sur les
données, pondérant celles-ci en raison inverse de leur incertitude (données fiables de poids
plus fort que les données bruitées).
On ajoute également, dans cette définition, des contraintes de lissage qui « forcent » le modèle
à être lisse (i.e. qui empêchent d'introduire des structures de dimensions inférieures au seuil de
résolution théorique (défini dans les paramètres d’inversion). (Voir sections III.2.1.2 et
III.2.2.5).

Où Cd est la matrice de covariance, Cv et Ch sont les matrices de lissage vertical et


horizontal λh et λv sont des coefficients de lissage.
III.2 L’inversion par le code Tomo2D
Dans ce travail, pour obtenir le modèle de distribution des vitesses en fonction de la
profondeur le long du profil SGA de notre secteur d’étude, nous avons utilisé le code
d’inversion tomographique Tomo2D (Korenaga et al., 2000).
III.2.1 Présentation du code
L’inversion par le code Tomo2D est une méthode d’inversion conjointe des arrivées
réfractées et réfléchies. Elle se base sur la minimisation de la fonction coût par une approche
itérative, à partir d’un modèle de départ.
Le modèle (2D) de vitesses est paramétré comme une grille composée de parallélogrammes
de tailles variables le long du modèle et en fonction de la profondeur. La taille variable des
mailles permet d’avoir une grille fine à proximité du fond marin et une grille large en
profondeur où la résolution est intrinsèquement plus faible et les grandes variations
structurales moins attendues.
Le modèle de vitesse est rendu continu par une interpolation bilinéaire dans chaque
parallélogramme. Par ailleurs les récepteurs sont sur le fond marin et les tirs se situent à
n’importe quelle position sur le modèle.
Le réflecteur est représenté par une série de segments linéaires, où l’espacement des nœuds
est indépendant de celui utilisé dans la grille de vitesses. Les nœuds possèdent un seul degré
de liberté, permettant un mouvement dans le sens vertical. La profondeur du réflecteur est
corrigée itérativement sans qu’il y ait un changement dans les nœuds de vitesses adjacents.

57
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
III.2.1.1 Le problème direct
A chaque itération d’inversion, il faut calculer les temps des trajets entre sources et récepteurs
ainsi que les trajectoires des rais le long desquels l'énergie sismique est propagée. Ce calcul se
fait par le tracé de rais qui doit être optimisé pour être appliqué à l’itération d’inversion
suivante.
Le calcul des temps de trajets à partir du modèle de vitesse utilise le programme tt_forward,
ce calcul est réalisé par le schéma hybride de tracé de rais basé sur la combinaison de la
méthode graphique (Nakanishi et Yamaguchi, 1986 ; Moser, 1991) et celle de raffinement de
la courbure locale des rais (bending en anglais) (Um et Thurber, 1987 ; Prothero et al., 1988 ;
Moser et al., 1992). La première consiste à connecter simplement l'ensemble des nœuds de la
grille originale par des segments linéaires et à calculer le temps de trajet de chacun d'entre
eux. L'algorithme de Dijkstra (de son inventeur Edsger Dijkstra ,1959) permet ensuite de
trouver le trajet le plus rapide entre les deux points de la source et du récepteur parmi
l'ensemble des segments existants. L'inconvénient majeur de la méthode est la géométrie
angulaire des segments et nœuds qui forment le rais final et tendent systématiquement à
surestimer le temps de trajet. La seconde méthode est employée, comme son nom l’indique,
pour ajuster la courbure du rai. Ceci est effectue grâce à une fonction d'interpolation utilisant
la méthode des splines (Moser et al., 1992).

III.2.1.2 Le problème inverse


Le problème inverse consiste à rechercher le modèle de vitesses qui explique au mieux les
données observées , via la minimisation de la fonction coût exprimant la différence entre
les données observées et celles qui viennent d’être calculées .
Le problème inverse est non linéaire. On le résout donc suivant une approche itérative
consistant en une suite de petites perturbations, chacune étant prise en compte dans le calcul
des temps de trajet/tracé de rai à l'itération suivante.
Tout ceci est initié d'un modèle de départ (section II.1.1.4) qui doit assurer la convergence
du processus vers le minimum global de la fonction coût.
Les itérations sont arrêtées lorsqu'un critère d'arrêt est satisfait (diminution du résidu moyen
sous un seuil fixé, arrêt de la diminution de ceux-ci entre itérations, etc.)
L’inversion conjointe des premières arrivées et des arrivées réfléchies est réalisée par le
programme « tt-inverse » du code. Les paramètres les plus importants du programme sont : la
longueur du rayon de corrélation en horizontal et en vertical, (corrélation lengths LH et LV),
le facteur de pondération du lissage en vitesse et en profondeur (weightning for smoothing
WSV et WSD) et les facteur d’amortissement en vitesse et en profondeur ( damping MaxDV
et MaxDD ) (Tableau III.1)

III.2.1.3 Fiabilité du modèle final


Les éléments qui contrôlent la fiabilité du modèle de vitesse après l’inversion sont :
1. les valeurs statistiques : elles sont relatives à l’accord entre valeurs calculées et observées et
à l’erreur résiduelle. L’écart entre les valeurs calculées et observées est représenté par la

58
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
fonction RMS, mais si on pondère par les incertitudes sur les pointés, elle est représentée par
la fonction χ2
2. Le masque : représenté généralement en gris sur les zones du modèle de vitesse qui ne sont
pas couvertes par les rais sismiques. En plus des résultats de la tomographie (distribution des
vitesses), il est important de montrer aussi les zones couvertes par le rais pour réaliser une
interprétation rigoureuse,
3. le diagramme de distribution des rais dans le modèle de vitesse : il indique les zones où le
champ de vitesses est suffisamment échantillonné d’où un degré de confiance élevé,
4. la représentation graphique sur les enregistrements sismiques, des courbes des temps
d’arrivées observés et calculés après inversion. Plus l’écart entre les deux est faible plus le
modèle de vitesse est fiable,
5. le modèle initial ; en effet si à chaque modèle initial différent, la solution calculée ne
converge pas relativement vers le même modèle final, cela signifie que le modèle de vitesses
calculé n’est pas suffisamment fiable.

III.2.1.4 Les tests de résolution


Les tests de résolution de type checker-board (test en échiquier) d’un modèle de vitesses est
une analyse qualitative du modèle de vitesse. Ces tests consistent en l’inversion d’un jeu de
temps d’arrivée synthétique, pour tous les couples source-récepteur, calculé à partir d’un
modèle légèrement perturbé par rapport au modèle final, ou modèle final1 (Fig.III.1). La
perturbation est définie comme un damier d’anomalies positives et négatives de quelques
pourcents, superposé au modèle final1. Un bruit gaussien est ajouté aux données synthétiques
en utilisant une déviation standard égale à l’incertitude de chaque pointé (section II.1.1.2). Ce
jeu de données est inversé en appliquant les mêmes paramètres utilisés pour l’obtention du
modèle final1, et en introduisant comme modèle initial à l’inversion le modèle final1 obtenu
avec le jeu de données réelles. La capacité de l’inversion à récupérer les anomalies d’une
taille donnée (voir article Badji et al., soumis) est estimée en comparant le jeu des anomalies
obtenu après inversion avec celui des perturbations introduites.

59
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
Figure III.1 : Organigramme illustrant le principe du test de résolution « checker-board
test »
III.2.2 Préparation des données pour l’inversion
Comme toute méthode d’inversion, la technique de tomographie tomo2D nécessite : (1) un
ensemble d’observations (pointé des premières arrivées), (2) la géométrie d’acquisition des
données et (3) un modèle de départ qui soit le plus représentatif de la réalité.
Pour la géométrie, le premier point de tir sur le profil est considéré comme point d’origine des
distances calculées à partir des coordonnées géographiques extraites des fichiers de
navigation. Les positions des OBS (et les profondeurs du fond de l’eau) sur le profil sont
référenciées par rapport à ce point.
Comme pour toute inversion et modélisation des données sismiques grand angle, les stations
sismiques sont considérées comme des sources et les tirs comme des récepteurs.
III.2.2.1 Le pointé des premières arrivées et des arrivées secondaires
Le pointé des premières arrivées a été réalisée manuellement en utilisant le programme
interactif Plotsegy. Il est effectué trace par trace. On pointe sur les premières amorces du
signal (en Anglais first zéro crossing) annonçant l’arrivée d’un front d’onde.
Pour une lecture et une interprétation plus facile des sections sismiques grand angle, l’échelle
des temps est représentée avec une vitesse de réduction Vr de 7 km/s soit où x est
la distance source-récepteur (offset). Le front d’onde qui se propage, à une vitesse égale à la
vitesse de réduction apparait alors sous forme d’une hodochrone horizontale (Fig.III.2), le
front d’onde qui se propage à une vitesse inferieure à 7km/s aura une hodochrone ayant un
pendage apparent négatif alors que le front d’onde se propageant à des vitesses supérieure à 7
km/s aura une hodochrone à pendage positif (Fig.III.2.d).
L’interprétation des arrivées des ondes a été principalement réalisée sur les sections de la
composante verticale (géophone) des OBS. Sur certaines sections qui présentent localement

60
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
un rapport signal sur bruit très faible, on a fait appel à la composante hydrophone permettant
alors de compléter le pointé.
Une première observation des sections sismiques révèle que l’on n’observe pas d’arrivées
pour des offsets supérieures à 30 km dans le domaine océanique et les ondes ne semblent pas
s’être propagées à des vitesses supérieures à 7 km/s (voir OBS 35, Fig.III.2c). On n’y
échantillonne donc ni le Moho, ni le manteau supérieur.
Des ondes réfléchies sur deux interfaces peuvent se voir sur plusieurs OBS situés sur la marge
continentale et sur la station à terre et être pointées sur les sections sismiques (voir Fig.3
article). Le premier front d’onde réfléchi se voit à des offsets de 25 km correspondant à des
réflexions sur une interface intracrustale. Des réflexions arrivant à des offsets de 35 km
semblent quant à elles, correspondre à des réflexions au Moho.

Figure III.2 : Exemple de sections sismiques grand angle enregistrées sur les composantes
verticales des OBS (a) 04 situé sur la pente continentale, (b) 24 situé dans le bassin profond
et (c) 35 dans le bassin profond au nord. L’encadré (d) illustre les pentes des hodochrones
après réduction des vitesses.

III.2.2.2 Attribution des incertitudes sur le pointé

61
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
Il convient d’attribuer à chaque pointé de temps observé un poids (incertitude), en relation
avec la qualité du signal, i.e. au rapport signal sur bruit, ou bien avec la cohérence latérale
d’une hodochrone. En général, cette incertitude augmente avec la distance source-récepteur,
du fait de l’atténuation du signal. D'autres causes possibles peuvent affecter le signal comme
par exemple le mauvais couplage de l'instrument sur la surface du sol ou le fond de mer, ou
encore la présence de signaux parasites (par exemple les séismes).
Quatre niveaux d'incertitude (Fig.III.3) en fonction du rapport signal/bruit et la continuité
latérale du signal sont définis pour les premières arrivées réfractées, et les valeurs associées à
ces niveaux d'incertitudes sont :
niveau1 : 0.016 s, pour les offsets proches (couleur verte)
niveau2 : 0.03 s, pour les offsets moyens (couleur rouge)
niveau3 : 0.06 s, pour les offsets relativement grands (couleur bleue)
niveau4 : 0.095 s, pour les grandes distances (couleur jaune)
Pour les arrivées réfléchies un niveau de 0.03 secondes a été attribué aux observations.

Figure III.3 : Exemple d’’attribution des incertitudes sur l'OBS-24 en fonction du rapport
signal/bruit et de la continuité des hodochrones. Les couleurs correspondent à la valeur de
l’incertitude (voir texte).

Sur certains OBS, les enregistrements des arrivées du multiple dans la couche d’eau, sont plus
énergétiques, cohérentes et faciles à pointer (Fig. III.4). Dans ce cas, on a procédé au pointé
de ces temps d’arrivées, ensuite par soustraction à ces temps de la différence les séparant des
arrivées primaires, nous avons projeté ces temps comme s’ils étaient enregistrés en première
arrivée. Pour prendre en considération les erreurs éventuelles lors du shift vers le haut, nous
avons attribué une valeur d’incertitude plus grande que celles déjà définies. Cette valeur est de
l’ordre de 0.012 secondes.

62
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
A la fin, les fichiers des pointés ont été formatés pour aboutir au fichier contenant à la fois, la
position des OBS (distance et profondeur), les positions des points de tirs, les temps d’arrivée
enregistrés (sans réduction de temps) et les valeurs des incertitudes affectées.

Figure III.4 : Exemple de pointé des arrivées du multiple sur la section sismique grand angle
de l’OBS 28. En haut (courbe en bleu), en bas, résultat de projection par soustraction de la
différence des temps (courbe en bleu).
III.2.2.3 Statistiques des pointés
Un total de 9871 pointés de premières arrivées a été effectué sur l’ensemble des 40 OBS. Le
nombre d’arrivées pointées et interprétées comme des réfléchies sur le Moho (PmP) est de

63
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
597, tandis que le nombre d’arrivées pointées correspondant à des réfléchies intracrustales est
de 462 (Fig. III.5).
D’après l’histogramme de distribution des pointés d’ondes réfractées par OBS (fig.III.5a), on
observe que la zone des OBS déployés au nord du profil (OBS29 à 40) représente la zone
ayant la contribution la plus faible en terme de pointés.
S N
450
400 (a)
350
300
250
200
150
100
50
0
OBS10 OBS20 OBS30 OBS40

140
120 (b)
100
80
60
40
20
0
OBS10 OBS20 OBS30 OBS40

80
70 (c)
60
50
40
30
20
10
0
OBS10 OBS20 OBS30 OBS40

Figure III.5 : Histogrammes de distribution du nombre de pointé par instrument. En abscisse


le numéro de l’OBS, en ordonnée le nombre de pointés effectués pour (a) les premières
arrivées « réfractées » (b) les réfléchies sur le Moho (c) les réfléchies intracrustales.

III.2.2.4 Construction du modèle initial


Pour la construction du modèle initial (2D) nécessaire à l’inversion tomographique, nous
avons tout d’abord calculé des modèles de vitesses (1D) respectivement dans les parties
océanique et continentale du profil.

64
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
Pour les OBS échantillonnant uniquement le domaine océanique puis continentale, nous
avons représenté la distribution des temps d’arrivées en fonction de l’offset (hodochrones). La
courbe moyenne de la distribution des arrivées permet ensuite de déterminer par la méthode
des « interceptes » (dans le cas de couches horizontales homogènes avec une croissance de la
vitesse en fonction de la profondeur) les vitesses des couches et les profondeurs des interfaces
(Fig. III.6).

Figure III.6 : Principe de calcul des vitesses des couches et des profondeurs des interfaces.
D1 et D2 sont les profondeurs des interfaces des couches ayant respectivement les vitesses V1
et V2.

Le modèle de vitesse 2D le long du profil SGA est alors obtenu en extrapolant le modèle de
vitesse 1D lissée pour contenir uniquement des gradients de vitesses au lieu de discontinuités
de premier ordre (Fig.III.7).

Le modèle initial « océan »


Le modèle (1D) (Fig.III.7a) est déduit à partir des temps des premières arrivés des rais qui se
sont propagés uniquement dans la partie du bassin profond et enregistrés par les OBS25 à
OBS30. Ce modèle est constitué de 3 couches. La couche d’eau avec une vitesse de 1.5 km/s
et une épaisseur de 2.8 km, la couche des sédiments avec une vitesse entre 1.5 km/s et 4.5
km/s jusqu’à une profondeur de 6km, la croute ignée avec une vitesse moyenne allant de 5
km/s à 8 km/s avec la profondeur de la discontinuité du Moho se situant à 12 km (Fig.III.7c).

Le modèle initial « marge »


Le modèle (1D) (Fig.III.7b) est déduit à partir des temps d’arrivées des rais qui se sont
propagés uniquement dans la partie de la pente continentale et enregistrés par les OBS01 à
OBS06. Ce modèle est constitué aussi de 3 couches. La couche d’eau avec une vitesse de 1.5
km/s et une épaisseur de 2 km, la couche des sédiments avec une vitesse entre 1.5 km/s et 4.5
km/s jusqu’à une profondeur de 5km, la croute ignée avec une vitesse moyenne de 6.5 km/s
avec la profondeur de la discontinuité du Moho se situant à 18 km (Fig.III.7d).

65
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
Figure III.7 : modèles de vitesses de départ (a) et (b) distribution des temps d’arrivée qui ont
servis au calcul des lois 1D de vitesses respectivement dans la partie océanique et dans la
partie continentale, (c) et (d) distribution 2D de vitesses obtenues par extrapolation des lois
de vitesses 1D.
III.2.2.5 Inversion des temps des premières arrivées
Pour l’inversion à l’aide du code Tomo2D, des temps d’arrivées sismiques enregistrés par les
OBS, des tests ont porté sur les paramètres d’inversion, pour chaque type de modèle initial
(océan ou marge). Au total, trente neuf combinaisons de paramètres ont été effectuées. Le
tableau III.1 est récapitulatif de la plage des différentes valeurs testées.
paramètres WSV WSD Max Max LH LH LV LV RMS χ2
DV DD TOP BOT TOP BOT (ms)
(%) (%) (km) (km) (km) (km)
Valeurs 50 - 1.58-
50-100 8-15 5-40 5-15 0.5-3 4-8 0.5 -2 3-6
testées 90 4.94

Tableau III.1 Les différentes valeurs du code Korenaga testées pour l’inversion. WSV et
WSD : paramètres de lissage de vitesse et de profondeur, MaxDV et MaxDD: amortissement
(damping en anglais) en vitesse et en profondeur, LH et LV: longueur de corrélation
horizontale et verticale, TOP et BOT : haut et bas du modèle, RMS et χ2 : résidus
quadratiques entre temps observés et temps calculés.

66
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
L’apport des arrivées du multiple dans la solution tomographique est observable sur la figure
III.8b. Les régions du modèle non échantillonnées par les rais (Fig.III.8a, parties grises de 45
km à 70km de distance et de 10 et 15 km de profondeur dans le modèle) ont diminué après
intégration des pointés du multiple, témoignant de leur apport au modèle de vitesse. Les zones
encore non couvertes du modèle pourront être évitées en augmentant les paramètres de lissage
en vitesse et en profondeur (WSD et WSV) mais cela risque de diminuer la résolution.
Pour mieux évaluer la fiabilité de la solution tomographique, un dernier test d’inversion s’est
porté sur la dépendance au modèle initial. Une inversion en utilisant les mêmes paramètres a
été effectuée en partant du modèle initial « marge » (Fig.III.7c) et du modèle initial « océan »
(Fig.III.7d).
La position en profondeur des iso-vitesses dans les deux modèles finaux (Fig.III.8 b et c)
apparaissent similaires. Pour mieux comparer ces modèles finaux obtenus à partir des deux
types de modèles initiaux, nous avons superposé les courbes d’iso-vitesses des deux modèles
(Fig.III.8d). Cette figure montre bien la similitude entre les deux modèles.
Les courbes d’iso-vitesses de 3km/s correspondant à la partie sédimentaire se superposent
parfaitement. La courbe 5km/s correspondant probablement au toit du socle, ainsi que les
courbes à 6 km/s et 7 km/s présentent des similitudes. Néanmoins il y a lieu de signaler que
la plus grande différence est localisée au niveau de la courbe iso-vitesse 4km/s du bassin
profond (entre 25 et 40 km de distance dans le modèle). Les différences de profondeurs de
cette iso-vitesse dans cette partie du modèle est de l’ordre de 1km et elles sont observées dans
les zones de contrastes de vitesses importants, correspondant aux endroits caractérisés par une
intense activité salifère.
La superposition des courbes de vitesses dans le modèle, montre que la solution d’inversion
tomographique est stable et peu dépendante du modèle de départ. L’inversion avec le modèle
initial type « océan » a montré une RMS de 73 ms, tandis que celle en partant avec le modèle
« marge » est de 72 ms (tableauIII.1) et le choix du modèle initial dans ce cas s’est porté sur le
modele de départ de type « marge »
Après obtention du modèle de vitesse avec les données enregistrées par les OBS (Fig.III.8c),
nous avons ajouté les temps de trajet enregistrés par la station à terre au fichier de données des
temps d’arrivée que nous avons inversé avec les mêmes parametres retenu et illustrés sur le
tableau III.1.
Le modèle final avec le jeu de données complet (Fig.III.8.e) a une RMS de 62 ms (Tableau
III.2).

67
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
Figure III.8 : Apport des multiples et de la station à terre et test de la dépendance de
l’inversion au modèle initial. Résultat de l’inversion (a) avec un modèle de départ de type
« ocean », sans l’intégration du multiple. (b) avec un modèle de départ de type « ocean » avec
intégration du multiple. (c)avec intégration du multiple et avec modèle de départ de type
« marge ». (d) Superposition des courbes iso-vitesses des modèles finaux de type « océan »
en couleur rouge et de type « marge » en couleur bleue. (e) Résultat de l’inversion avec
modèle de départ de type « marge » et après intégration des pointés de la station à terre.

III.2.2.6 Inversion des ondes réfléchies


Des ondes réfléchies profondes sont observées sur certains OBS et sur la station à terre (Fig.
III.9 et Fig. III.3). Ces ondes réfléchies semblent provenir d’un réflecteur intracrustal et du
Moho. Néanmoins, ces réfléchies se voient sur un nombre très limité d’OBS (8 OBS pour les
réfléchies intracrustales et 9 OBS et la station à terre pour les réfléchies du Moho, voir Fig.III.
5b et c). Le plus souvent ces réfléchies sont observées sur une très courte distance. Cette

68
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
situation a impliqué le problème du manque de croisement suffisant de rais (Fig. III.10) et par
conséquent de la résolution que nous pouvons obtenir sur la position des interfaces.
Bien que nous ayons conscience que nous ne pourrons pas déterminer avec précision la
position de ces réflecteurs, nous avons décidé d’essayer de les modéliser pour donner une idée
au premier ordre de leur position.
Pour les modéliser, nous avons donc utilisé le code Tomo2D qui permet la modélisation
simultanée des premières arrivées et des ondes réfléchies. Nous avons effectué une
modélisation en deux étapes en considérant d’abord le réflecteur intracrustal, puis le Moho.

Figure III.9 : Exemples de sections sismiques grand angle (composantes hydrophones) (a)
OBS-22 (b) OBS-25, montrant les ondes réfléchies au Moho (flèches bleues).

69
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
Figure III.10 : Tracés de rais des ondes réfléchies, (a) du réflecteur intracrustal et (b) du
Moho. Le tracé est calculé en utilisant le modèle de vitesse (Fig.III.8.e). Notez la faible
densité de croisements de rais qui échantillonnent le Moho, d’où la difficulté de préciser la
profondeur exacte du Moho.
Model parameters
Nb of Seismometers spacing (km) Model dimensions (km) Nb of Picks
Seismometers OBS 40 to 01 01 to LS Distance Depth Pg PmP PiP
41 ≈2 ≈ 21 100.4 40 10178 680 462

Inversion parameters
Nb of Smoothing Damping Correlation length RMS χ2
iterations (km) (ms)
Depth % velocity % depth % velocity % Horizontal vertical

min max min max top/ top


bottom 62 2.36
bottom
1,5 1
10 10 10 2 8 10 50
8 6

Tableau III.2 : Les différents paramètres du modèle et les valeurs du code Tomo2D retenues
pour l’inversion. RMS et χ2 : résidus quadratiques entre temps observés et temps calculés.

70
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
III.3 La marge ouest algérienne : une marge décrochante témoin de la
propagation de la limite de la subduction (STEP)

Les résultats de la structure profonde de la marge sont présentés et discutés dans cette section
de chapitre sous forme d’un article intitulé "Geophysical evidence for a strike slip margin
offshore Western Algeria: A witness of a Subduction-Transform Edge Propagator ? " soumis
dans la revue "Geophysical Journal international " et rédigé de ce fait en anglais.
Ce travail s ‘appuie principalement sur l’inversion des temps de première arrivée des ondes
réfractées et de la réflexion grand-angle à la base de la croûte le long du profil de sismique
grand-angle. L’analyse se fonde aussi sur l’interprétation des profils de sismique réflexion
SPI02 et SPI04. Cette étude aussi bénéficie de l’autorisation d’utiliser une partie de la base de
données de Sonatrach. Nous avons, en effet, utilisé un profil de sismique pétrolière (L1)
parallèle à la marge et qui recoupe le profil SPI02 (Fig. III.12) et la carte des anomalies du
champ magnétique couvrant la partie offshore du secteur d’étude. Ces données
complémentaires ont permis de conforter l’interprétation les réflecteurs profonds observés en
sismique multitrace et des anomalies de vitesses observées sur les données grand angle de
SPIRAL.

Geophysical evidence for a strike slip margin offshore Western Algeria: A


witness of a Subduction-Transform Edge Propagator?

Rabia Badji1, 2, 3, Philippe Charvis2, Rabah Bracene1, Audrey Galve2, Madjid Badsi1, Alessandra
Ribodetti2, Zahia Benaissa3, Frauke Klingelhoefer4, Mourad Medaouri1, Marie-Odile Beslier2
1. Sonatrach, division exploration, Bt C, Avenue du 1er Novembre- B.P 68M, Boumerdes,, Algeria.
2. Université Nice Sophia Antipolis, IRD, CNRS, Observatoire de la Côte d’Azur, Géoazur, 250 rue Albert
Einstein, 06560, Sophia Antipolis, France.
3. Université des sciences et de la technologie Houari Boumediene, USTHB, FSTGAT, el-alia Algiers,
Algeria.
4. Ifremer, Department of marine Geosciences, ZI de la Pointe de Diable, CS10070, Plouzané, France,
France.

71
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
III.3.1 Abstract

The origin of the westernmost Algerian margin and basin remain debated. Thanks to an
unprecedented seismic data set acquired in the frame of the Algerian-French SPIRAL
Program, a tomographic inversion of first arrival travel-times along a 100-km long wide-angle
seismic profile shot over 40 Ocean Bottom Seismometers offshore Mostaganem
(Northwestern Algeria) was carried out. The resulting velocity model and the coincident
multichannel seismic reflection profile show a thin, 3-4 km thick, oceanic crust consistent
with an emplacement in a cold environment, at a strike-slip boundary. The ocean-continent
transition is very narrow, associated with a very steep Moho. The continental slope is also
very steep (25%) and bounded by pull-apart basins developed on the OCT and a negative
flower-structure on the continental side. These features support the proposition that this part
of the margin from Oran to Tenes, trending N65-N70°E, is a STEP fault, vestige of the
propagation of the edge of the Gibraltar subduction zone. There is little to no evidence of an
extensional phase predating the westward migration of the Alborán block but sparse evidence
for recent compression consistent with the seismicity observed onshore. The AlKaPeCa
blocks, which correspond to the internal zones of the Maghrebides orogenic belt and which
crops out in Tenes, likely extend to at least the longitude of Mostaganen, 150 km westward.
They are located beneath the continental slope and appear as a narrow band possibly
extending along strike inside the strike-slip fault system

72
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
III.3.2 Introduction
The Algerian margin is part of the western Tethyan Domain. Starting during Late Oligocene,
the closure of the Tethyan Ocean along a south to southeast trending subduction zone
produced the coeval opening of back-arc oceanic basins (e.g. present-day oceanic basins of
the western Mediterranean domain). The continental forearc of this subduction, of European
origin, drifted southeastward and collided with the North African margin (Réhault et al.,
1984; Lonergan and White, 1997; Jolivet and Faccenna, 2000; Frizon de Lamotte et al.,
2000), creating an almost continuous orogenic belt (named the Maghrebides in Northern
Africa) spanning from Gibraltar to Calabria. To the west, the Alborán fore-arc was migrating
westward, from middle to late Miocene with the concomitant opening of the Algerian-
Balearic basin (Acosta et al., 2001; Mauffret et al., 2004) as the back-arc basin of the
Gibraltar subduction zone (e.g., Rosenbaum et al., 2002; Camerlenghi et al., 2009).

Although this general scheme is widely accepted, many questions remain unanswered about
the kinematic evolution of the area, the deep geological structure of the Algerian margin and
its present-day deformation. The paleoreconstruction of the Alborán block is controversial
and it implies conflicting types of margins (extensional or strike-slip margins) and timing of
seafloor emplacement (e.g., Bouillin, 1986; Frizon de Lamotte et al., 2000; Rosenbaum et al.,
2002; Mauffret et al., 2004; Domzig et al., 2006; Schettino and Turco, 2006). This debate
about the geological history of the Algerian margin is largely due to the lack of integrated
deep geophysical data.

The study area is located along the Western Algerian margin, at the transition between the
transform margin of the Alborán Sea and the passive margin of the Algerian basin eastward
(Fig. III.11). From the deep structure of this segment of the margin, we seek new evidence on
the origin and structure of the margin and the adjacent oceanic crust, and on the amount of
westward migration of the Alborán block. One important issue concerns the western extent of
the internal zones of the Maghrebides, also called AlKaPeCa blocks for Alborán, Kabylia,
Peloritan, Calabria (Bouillin, 1986) (Fig. I.11). They formerly belonged to the European
South paleo-margin (30 Ma), before they migrated southward, in response to the rollback of
the subduction of the Tethyan Ocean, and then accreted to the African Tellian Margin from 18
to 15 Ma (Vila, 1980; Bouillin, 1986; Frizon de Lamotte et al., 2000). These AlKaPeCa
blocks (also called the internal zones), well documented onshore in the Lesser and Great
Kabylia, the Algiers Massif, and the Chenoua Mounts, extend westward to the meridian of
Tenes (Fig. I.11). These allochtonous terranes disappear onshore west of Tenes, and appear

73
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
again in the Moroccan Rif belt (Durand-Delga & Fontboté, 1980; Wildi, 1983). Their
possible prolongation offshore the Mostaganem zone and the connection with the Moroccan
Rif chain are discussed in this paper.

Whereas most of the Algerian margin undergoes present-day NW-SE compression (Stich et
al., 2003), there is no clear offshore evidence for active deformation along the westernmost
part of the Algerian margin (e.g., Domzig et al., 2006). Onshore, earthquake focal
mechanisms support a NW–SE compressional stress in the Oran–Mascara–El Asnam (named
Chelif since the M 7.2 El Asnam earthquake in 1980) area (Meghraoui et al., 1986, 1996;
Yielding et al., 1989). In this geodynamic frame, the Mostaganem area represents a key zone,
with a potential to provide insights into the structure and evolution of the Western Algerian
margin from Miocene to present.

The study area was surveyed during the MARADJA cruise in 2003 (Domzig et al., 2006)
using shallow seismic imaging and swath bathymetry, and also by several industrial seismic
reflection surveys, as well as a magnetic survey at sea conducted by the Algerian Oil
Company Sonatrach in 2002. Recently, in the framework of an Algerian-French cooperative
program, the SPIRAL cruise was conducted on board the R/V Atalante (Ifremer) in
September-October 2009 and collected for the first time wide angle seismic reflection,
refraction data (WAS) and deep multichannel seismic reflection data (MCS) in order to
highlight the deep structure of the Algerian margin. The main aims of the cruise were to
constrain the deep crustal structure of the complete margin in order to better constrain the
opening of the Algerian basin, to image possible indicators of recent reactivation of the
margin, to characterize the nature of the crust and to assess the petroleum potential of the
neighboring sedimentary basins.

In this paper, we present a joint interpretation of a 2D refraction, wide-angle reflection travel-


time tomography along a profile shot offshore Mostaganem, together with regional SPIRAL
and industrial MCS sections. Available magnetic and bathymetric data are also used in order
to propose a new interpretation of the Mostaganem margin segment.

74
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
Figure III.11: Tectonic sketch of the western Mediterranean Sea (after Comas et al. 1999)
showing Neogene extensional basins and major tectonic units. O: Oran, M= Mostaganem, T=
Tenes, C= Chenoua, P= Tipaza, A= Algiers, GK= Great Kabylia, LK= Lesser Kabylia.
AlKaPeCa D= internal zones domain. The red rectangle delimits the study area located in
northwestern Algeria.
III.3.3 Geological Framework
The southern Mediterranean sea corresponding to northern Algeria is bounded by an Alpine
orogenic belt resulting from the collision of the AlKaPeCa continental fragments with the
North African margin (Durand-Delga & Fontboté, 1980; Bouillin, 1986; Lamotte et al., 2000;
Bracene and Frizon de Lamotte, 2002). In Algeria and Morocco, the Maghrebian belt is
composed of several structural domains overthrusting each other from north to south (Fig.
I.11) (e.g., Réhault et al., 1984; Lonergan and White, 1997; Frizon de Lamotte et al., 2000):
The internal zones (i.e. AlKaPeCa) consist of a metamorphic crystalline basement made of
peridotites, granulites, gneiss, marble, pegmatite, granitoid facies and mineralization. This
crystalline basement is covered by sedimentary sequences from Paleozoic (Cambrian) to
Cenozoic also called the Kabylian Ridge.
The flyschs units correspond to upper Jurassic, Cretaceous and Tertiary sediments deposited
south of the AlKaPeCa domain, in the Tethyan ocean. They consist of turbiditic sedimentary
sequences (sands and shales).
The external domain (Tellian units) is the North African margin composed of Jurassic
carbonates, Cretaceous and Tertiary silicoclastic and calcareous deposits.

75
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
The Atlasic domain consists of Jurassic carbonates overlain by Cretaceous to Tertiary shales,
sands, and carbonates.
The general direction of nappe transport is toward the SSE (e.g., Jolivet and Faccenna, 2000).
These major units are not continuous through northern Algeria, all the units outcrop onshore
in the central part of the margin, in the Kabylia region, including the inner domain
overthrusting the flyschs units which overlap the Tellian Domain (Bracene and Frizon de
Lamotte, 2002).
The margin structural direction changes from N65-N70°E west of Tenes to N85°E east of
Tenes. Onshore, the Mostaganem area from Tenes to Arzew (Fig. III.12) is considered as part
of the external zones (i.e. the Tellian domain, Fig. III.11). The outcrops consist of Miocene
and Quaternary sediments, composed of marls, limestone, sandstones and gypsum (Perrodon,
1957; Polvêche, 1960; Thomas, 1985) which are well known in the Chelif Basin (south of
Mostaganem, Fig. III.12) where they are intersected by wells (Sonatrach, unpublished data).
In this basin, folds are oriented NE-SW and major reverse accidents are mainly NW-SE and
NE-SW oriented (Thomas, 1985; Meghraoui et al., 1996). A small outcrop of flyschs is
described by several authors (Glangeaud, 1932; Delteil, 1974; Wildi, 1983) northeast of
Mostaganem, in the Dahra mounts (Fig. III.12) (Glangeaud, 1932; Delteil, 1974; Wildi,
1983). Owing to the lack of subsurface data, the nature of the basement beneath the Miocene
deposits is still unknown in the Mostaganem area and is discussed in this paper.
Offshore, Domzig et al. (2006) assume the boundary between internal and external zones is
trending EW and consequently the internal zone disappears also west of Tenes and the
basement of the margin consists only of Tellian units. To the north, the upper part of the
Miocene sedimentary series is encountered in the Arzew-1 well drilled in the 1970s on the
shallow shelf north of Arzew (Medaouri et al., 2012) (Fig. III.12).
The opening of the Algerian basin, between the Balearic Islands and the Algerian margin, as
the western prolongation of the Provence basin, is still a matter of debate. The NW-SE
opening of the Provence Basin started 23 Ma ago as a back-arc basin of the Tethyan
subduction beneath Africa. According to Schettino and Turco (2010), the Algerian basin
opened during the last phase of rotation of Sardinia and Corsica (19 Ma). An alternative
hypothesis is an E-W opening, from 16 to 8 Ma, associated with the westward migration of
the Alborán domain (Comas et al., 1992, 1999; Platt et al., 1998; Rosenbaum et al., 2002;
Mauffret et al., 2004; Booth-Rea et al., 2007; Mauffret, 2007; Medaouri et al., in press ). This
second hypothesis is preferred by many authors even if the distance of the westward

76
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
migration of the Alborán domain is debated and ranges from ~200 km up to ~700 km (e.g.,
Michard et al., 2002; Platt et al., 2003, 2006; Duggen et al., 2004; Mauffret et al., 2004). In
this case the west Algerian and the Moroccan margins were structured by the retreat of the
westward migration of the southern edge of the Gibraltar subduction zone (e.g., Lonergan and
White, 1997; Faccenna et al., 2001; Chalouan and Michard, 2004; Govers and Wortel, 2005)

III.3.4 Dataset

III.3.4.1 SPIRAL wide-angle seismic data


To probe the crustal structure of the margin, a ~100 km-long wide-angle seismic profile
perpendicular to the shore was acquired during the SPIRAL cruise (October-November 2009).
35 ocean bottom seismometers (named MicrOBS; Auffret et al., 2004) and 5 ocean bottom
hydrophones (OBH), belonging to Ifremer and the University of Bretagne Occidentale (UBO)
were deployed offshore Mostaganem, from the N/O Atalante, at a ~2 km intervals (Fig.
III.12). Several land stations were deployed, but only one of them presents valuable data. This
land station is located at 21 km from the southernmost OBS. These seismometers recorded
489 shots at 60 seconds interval leading to ~150 m intervals. The seismic source array for the
wide-angle seismic profile was composed of 8 airguns with an individual volume of 16 liters,
and 2 airguns with a volume of 9 liters leading to a total volume of 146 liters (8909 in3). All
seafloor instrument data were corrected for the clock drift during the recording period. The
spatial drift between the deployment location and the seafloor location was estimated from the
inversion of direct water wave. The pre-processing sequence of data includes a debias filter, a
bandpath filter, a minimum phase spectral deconvolution and an automatic gain control. The
seismic sections are then plotted with a velocity reduction of 7 km/s (Fig. III.13).

III.3.4.2 SPIRAL MCS data


Two MCS sections were shot during the SPIRAL cruise across the margin offshore
Mostaganem. Section Spi02 is coincident with the WAS profile previously described whereas
profile Spi04 (~80 km-long) is parallel but located 104 km to the east (Fig. III.12). The
seismic lines were shot using an airgun array of 13 airguns with a total volume of 3099 in3. In
order to emphasize low-frequencies, the source was tuned in single-bubble mode (Avedik et
al., 1993). This technique enhances low frequencies and thereby improves signal penetration
and subsalt deposits imaging. The seismic source was fired every 20 s, leading to a shot
spacing of ~50 m along both lines. The data were recorded using a 4.5 km-long streamer, 360

77
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
channel groups providing 45 fold coverage and 6.25 m subsurface sampling. The recording
length was 17 seconds two-way travel-time (stwt) with a 4 ms sampling rate.

To further improve the quality of the seismic images issued from the on-board initial
processing, we applied the following processing sequence to the data using Geocluster
software (a CGG Veritas package): (1) a zero-phasing of single bubble wavelet, (2) an inverse
Q filter (phase only) to remove the non stationary phase components of the data (Varela et al.,
1993), (3) a prestack surface multiple modeling also known as SRME (Surface Related
Multiple Elimination), followed by an adaptive subtraction from the data (Berkhout and
Verschuur, 1997; Verschuur and Berkhout, 1997), (4) a velocity analysis and normal move-
out (NMO), (5) a second pass of multiple attenuation using a predictive-subtraction process,
(6) a Kirchhoff prestack time migration, (7) an external mute, (8) a stack, (9) a 5-60 Hz band
pass filter, and (10) a 500 ms automatic gain control.

III.3.4.3 Industrial MCS data


Sonatrach acquired in the western part of the Algerian offshore a set of seismic reflection data
(Cope, 2003) using a 6 km-long seismic streamer (480 channels of 12.5 m) and a 3000 in3 air-
gun source fired at 50 m interval. Section L1 (125 km long) parallel to the margin is used in
this study (Fig. III.12).

An extensive processing sequence was applied to these data, that principally includes three
cascaded demultiple programs applied in different domains with velocity updating after each
pass, noise attenuation workflow and dip move-out followed by a post stack migration and
time-variant filter. For display purposes an automatic gain control was applied.

In this paper, we integrate the different dataset to discuss the Mostaganem margin deep
structure.

78
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
Figure III.12: Bathymetric and geologic map of the western Algerian margin. Seafloor
bathymetry (50 m digital elevation model) derived from satellite altimetry and from swath
bathymetric data collected during the MARADJA cruise (Domzig, 2006). Red lines mark
multichannel seismic profiles and red dots location of the seafloor seismometers (OBS) and of
the land station (LS), large yellow dots indicate the positions of seismometers shown on fig
III.13. Black line A-B marks the bathymetric profile shown as insert which highlights the
continental slope to be more than 25%. ARZ-1 is a commercial core drill located in Arzew
bay. On-land geologic map is drawn after (Wildi, 1983).

79
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
III.3.5 Travel-time tomography of refractions and wide-angle reflections

III.3.5.1 Methodology
Using refracted first arrivals and reflections observed on wide-angle seismic data, we build a
2D velocity model of the sedimentary layers, the igneous crust and the geometry of the Moho
with a seismic refraction and reflection travel-time tomographic program (Korenaga et al.,
2000). First arrival refracted waves, intra-crustal reflections as well as reflections from the
Moho (PmP) were identified and correlated between the different OBS sections (Fig. III.13).
Around 10930 arrivals were picked and their picking uncertainty was estimated considering
the lateral variation of the signal to noise ratio. Therefore the picking uncertainty associated to
Pg arrival times (waves refracted in the crust) were between 16 ms (representing
approximately the double of sampling rate) and 95 ms (representing approximately the
dominant period of arrivals at far offsets) respectively for the high and low quality signal to
noise ratio identified on arrivals. When it comes to reflected waves, picking uncertainties are
ranging from 30 to 60 ms.

The 2-D velocity field is parameterized as a sheared mesh hanging beneath the seafloor-land
surface. Two reflectors, representing respectively an intra-crustal and the crust/mantle
discontinuity are defined as an array of linear segments whose nodal spacing is independent
of that used in the velocity grid. Their positions were jointly inverted with refracted waves.

The best velocity model is obtained after 10 iterations of inversion, the final RMS is 74 ms
and the Chi-squared of 1.8 (Fig III.14).

Figure III.13 (next page): Examples of recorded wide-angle seismic sections. The processing
sequence included a 7 km/s velocity reduction (linear moveout), a debias, a minimum phase
spectral deconvolution, a 4-15 Hz Butterworth band-pass filter and a 2 s window length
automatic gain control (AGC). (a): Land station, (b): OBS01, (c): OBS18, (d): OBS31.
Modeled travel-times (red bars are refracted waves in the crust Pg; blue bars are reflected
waves in the crust PiP and green bars are reflected waves on the Moho PmP) superimposed
to data are calculated according to the velocity model shown on figure III.14.

80
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
81
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
Figure III.14: Geophysical results along the wide angle profile. (a): Green curve indicates
the magnetic anomaly extracted from the grid shown in the figure III.21. (b): Final velocity-
depth model resulting from travel-time inversion, OBS and land station LS locations are
indicated by blue circles, isovelocity contours are represented every 0.5 km/s and labeled
every 1 km/s, red and black crosses represent respectively the intra-crustal reflector inferred
from the PiP inversion, and the Moho discontinuity inferred from the PmP inversion.
OC=oceanic crust, OCT= ocean continent transition, CC=continental crust. The 1-D
velocity/depth profiles below basement (coincident with the 5.0 km/s isovelocity contour in
OC and OCT domains and 4.5 km/s in continental domain) were extracted along the velocity
model at distances of (c) 20, 30, 42 km (d) 45, 48, 50 km and (e) 51, 62, 70 km. The light
yellow area represents a velocity compilation for extended continental crust extracted from
Christensen and Mooney (1995), and the light blue area represents a velocity compilation for
Atlantic oceanic crust from White et al. (1992).

82
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
III.3.5.2 Checkerboard tests
In order to assess the velocity model resolvability we performed a checkerboard test, which
consists of inverting a set of synthetic travel-times with random noise added. These travel-
times are computed from the final velocity model slightly perturbed by superposed sinusoid
velocity features with known depth, dimensions (3*3 km2, 5*5 km2, 10*10 km2) and
intensities (+/-6%) (Fig.III.15a, III.15c and III.15e). The inversion was run considering our
final model as a starting velocity model. We consider velocity anomalies are well constrained
if the dimension, the polarity and the amplitude of introduced synthetic anomalies are well-
recovered after inversion (Fig. III.15b, III.15d and III.15f).

In the deep basin (km 0-60), velocity features of 5*5 km dimension are well recovered down
to 6 km depth (i.e. in the sedimentary section) and velocity features of 10*10 km dimension
down to 12 km depth (Fig. III.15f). Underneath the continental slope (km 60-80) velocity
features with 10*10 km dimension are recovered down to 8 km depth.

Figure III.15: Checkerboard test for the resolution of the first arrival tomography
(figure.III.14).Synthetic models of alternatively positive and negative velocity anomalies up to
± 6% are added to the final velocity model. We used the same source-receiver geometry for
synthetic travel-time calculation before inversion. Initial patterns of synthetic velocity
anomalies with respectively size of (a) 3*3 km, (c) 5*5 km and (e) 10*10 km are tested. (b) (d)
and (f) show the corresponding recovered models after ten iterations.

83
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
III.3.6 Seismic velocity structure
The final velocity model (Fig. III.14b) exhibits a strong variation of the crustal velocity
structure between the deep basin (km 0-42), where the seismic velocity reaches 7 km/s at 9
km depth, and the margin (km 55-90) where a similar velocity is reached at 17 km depth. In
order to discuss the nature of the crust, we compare the velocity-depth curves extracted at
different locations in our final model to reference velocity-depth curves for the oceanic crust
(White et al., 1992) and for continental crust (Christensen and Mooney, 1995) (Fig. III.14c-e).
Based on this analysis, three domains can be defined: the oceanic domain, the continental
margin and the ocean continent transition zone.

III.3.6.1 The oceanic domain


This area is characterized by a relatively constant bathymetry (~2700 m) from OBS19
towards the northern end of the profile (km 0-42) (Fig. III.12 and III.14b).

Along the coincident, time-migrated MCS profile (Fig. III.17) the bottom of the sedimentary
pile is an energetic seismic reflector located between 5.2 (at the northwestern end of the
profile) and 5.8 stwt (at km-40). It coincides with the 5 km/s isovelocity contour (Fig. III.17)
and is located at a depth of 6 to 7 km in our velocity model (Fig. III.14b). Consequently the
sedimentary cover is 3.3 to 4.3 km-thick with seismic velocities up to 5 km/s. These high
velocities are consistent with the presence of Messinian salt layers known throughout the
Algerian basin and the 4.0 km/s isovelocity contour follows the geometry of salt diapirs (Fig.
IIII.14b).

Below this reflector, velocity-depth curves for the igneous crust at km-20, 30, 42 fit within the
envelope defined for the oceanic crust (White et al., 1992) (Fig. III.14c). OBS sections
recorded in this domain indicate the absence of PmP arrivals (waves reflected from the Moho)
(NW side of OBS 18 on Fig. III.13d) as well as Pn arrivals (waves refracted in the upper
mantle with Vp ≥ 8 km/s). The lack of PmP and Pn phases could be related to the thick
Messinian salt layer which prevents transmission of most of the seismic energy to the deeper
crust as it possibly represents a high velocity layer over the oldest sediments. This could also
be interpreted as an indication of a poorly reflective Moho at wide-angle (PmP) and a low
vertical velocity gradient in the upper mantle (Pn).

However, vertical seismic reflections appear from place to place, between 6.8 to 7.0 stwt,
along Spi02 MCS section (Fig. III.17). These reflections are clear where there is little
diapirism of the Messinian salt layer. They are located at ~9 km depth (Fig. III.14b) since they

84
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
correlate with seismic velocities of 7.0-7.5 km/s in our velocity model (see fig. III.17 at km-
20). They likely represent reflections from the oceanic Moho. To the south, PmP phases
recorded by OBS located on the margin (Fig. III.13) constrain the Moho depth to ~10 km at
km 40 (Fig. III.14b and III.16). There is also a strong change in the vertical velocity gradient
3 km below the top of the basement (Fig. III.14c) (at 9 km depth in the final model), from
0.85 km/s/km in the upper part to 0.10 km/s/km in the lower part. This weak change of the
vertical velocity gradient is consistent with the lack of observed Pn and possibly outlines the
crust-mantle transition. These observations support a Moho depth of 9 to 10 km beneath the
oceanic basin, which leads to a thickness of the igneous crust as low as 3 to 4 km. Oceanic
layer 2, with velocities from 4.5 to 6.5 km/s, is ~2-3 km thick, whereas Layer 3 with
velocities from 6.5 to 7.1 km/s is ~1 km. Compared to standard oceanic crust, the crust
offshore the Algerian margin is thinner mostly because Layer 3 is abnormally thin.

III.3.6.2 The continental margin domain


In this domain, the top of basement defined on MCS section Spi02 between km-50 and 60
(Fig III.17-III.18) coincides with the isovelocity contour 4.5 km/s. This leads to a 2 to 3 km
thick sedimentary cover which likely corresponds to recent detritic sediments (Domzig et al.,
2006) (Fig.III.18).

From OBS-16 (km-51, Fig.III.14b) to the end of the model onland, the velocity model
exhibits a low vertical velocity gradient (0.25 km/s/km in average) that fits perfectly within
the bound of thinned continental crust velocities (Fig.III.14e) (Christensen and Mooney,
1995). Continental crust extends beneath the continental slope and plateau. The Moho
discontinuity, inverted as a reflector from PmP arrivals (Fig. III.13 and III.16), dips rapidly
toward the south from ~15 km depth beneath OBS-16 (km-51, Fig. III.14b) to more than 20
km toward the continent. Another reflected phase (PiP) is observed on several OBS record
sections (Fig. III.13b). Inversion of travel-times leads to a reflector located in the crust
between km-55 and km-75 with a depth increase from 8 to 10 km to the north (Fig. III.14b
and III.16).

III.3.6.3 The transition zone


The ocean-continent transition (OCT) is located between OBSs 15 to 19 (km-43 to 51). This
area is characterized by a ~4 km thick sedimentary sequence, composed of Miocene,
Messinian and Plio-quaternary deposits (see next chapter for details). The top of the basement

85
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
supporting the sedimentary section is correlating with the 5 km/s line in our velocity model
(Fig. III.17).

This zone is characterized by 1D velocity-depth curves which correlate neither with typical
oceanic crust type nor with thinned continental crust type but are located between oceanic and
continental velocities (Fig. III.14d) (White et al., 1992; Christensen and Mooney, 1995). The
width of this region is no more than 10 km. It is characterized by a strong vertical velocity
gradient in the upper crust (0.62 km/s/km) and velocities intermediate between oceanic and
continental velocities in the lower crust (Fig. III.14d). These velocities could be related either
to continental crust intruded by oceanic material during the early emplacement of the oceanic
crust or to a tectonic mélange of oceanic and continental rocks during the strike-slip
movement along this major fault. In this area, OBSs recorded PmP reflections, allowing
constraining the Moho discontinuity depth, which increases rapidly from 10 km to 15 km,
leading to a ~40 % dip (Fig. III.14b and III.16).

Figure III.16: Ray tracing of the PmP (blue rays) and PiP (red rays) phases through the
velocity-depth model (figure.III.14).

86
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
Figure III.17: Time migrated section Spi02 superimposed onto velocities from part of the
velocity-depth model (Figure III.14) converted in two way time. OBS locations are indicated
by blue circles. The 4.5 km/s velocity contour (yellow line) indicates the match with the top of
the continental basement reflector interpreted on the MCS data (yellow arrows). The 5.0 km/s
velocity contour (white line) indicates the top of the oceanic basement interpreted on MCS
and highlighted by black crosses. The 7.0 km/s velocity contour (red line) is in the continuity
of the reflections recorded at ≈ 6.8 to 7 stwt interpreted as the Moho discontinuity shown by
red crosses. The brown line indicates the intra-crustal reflector (Fig.III.14) converted in two
way time.

III.3.7 Interpretation of seismic reflection lines


The study area is covered by several seismic surveys conducted for the industry by Sonatrach
or in the framework of the scientific Algerian-French cooperation ( e.g. Maradja, Domzig et
al., 2006; or Spiral Leprêtre et al., 2013; Medaouri et al., in press; this paper). Three sections
Spi02, Spi04 and L1 are chosen to illustrate the Mostaganem general structure framework
(Fig. III.18, III.19 and III.20). The main features, which will be discussed here, concern the
oceanic-continental transition, the infilling of the basin, the sedimentary flux mechanisms
deposits and the tectonic faults.

III.3.7.1 Oceanic domain


Based on the correlation between seismic profiles and various wells (Medaouri et al., 2012), it
is possible to assign an age to the major sedimentary series observed throughout the area.
These series correspond to the succession classically observed in Western Mediterranean and
previously described by several authors ( e.g. Mauffret et al., 2004; Domzig et al., 2006).
Along Spi02, Miocene sedimentary deposits lie directly on top of the oceanic crust (Fig.

87
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
III.18). The thickness of the evaporitic series associated to the Messinian salinity crisis,
namely the mobile unit (MU) (Lofi et al., 2011) and the upper unit (UU) varies laterally as
these layers are strongly affected by diapiric deformation. Messinian diapirs crosscut the
overburden Pliocene sedimentary series which are then discontinuous. These series are also
affected by faults probably related to the salt tectonics, in particular by small-offset faults at
the top of diapirs. These deformations are sealed by the upper Quaternary deposits, supporting
a diapiric tectonic phase ranging from Pliocene to mid-Quaternary, except for the
southernmost diapirs, such as the one observed at km-43 on Spi02, which rises up to the
surface (Fig. III.18).

The southern limit of the oceanic domain identified from the tomographic model (km-43)
coincides with the southernmost diapir observed along line Spi02 (Fig. III.18). A similar large
diapir is observed at km-72 along profile Spi04 (Fig. III.19). These diapirs, named Ameur
diapirs, crosscut the whole sedimentary deposits (Messinian upper evaporites, Pliocene and
Quaternary deposits) and create an escarpment of the seafloor (Fig. III.18-III.19). These
diapirs clearly develop on top of a crustal tectonic fault located at the boundary between the
oceanic crust and the OCT crust (Fig. III.18-III.19). The vertical displacement shifts the base
of MU and the top of the basement of 0.1 to 0.5 stwt (km-43, Fig. III.18 and km-73 Fig.
III.19). It is known experimentally that viscous diapirs are observed to form above or close to
basement faults (e.g. Koyi et al., 1993). Consequently, we assume these major diapirs, which
are observed on all the dip seismic lines, outline a major crustal fault (Fig. III.21). The fault
and/or the Ameur diapirs affect the seafloor and have likely been active until recently.

III.3.7.2 Continental margin and transition zone


Along Line Spi02, a narrow (10 km wide) sedimentary basin developed on top of the OCT
(km 42-52, Fig.III.18). Its northern flank is the major fault described before and marked by
the Ameur diapirs (Fig. III.18). This basin is filled with Miocene deposits, including the
Messinian units MU and UU, and with the Plio-Quaternary sedimentary wedge which denotes
it has been active until recently. To the east, along Line Spi04, a basin bounded by major
crustal faults is located in a similar position south of the oceanic domain (Fig. III.19). Along
this line, the basin is slightly wider (~16 km wide) and the depocenter is located to its
southern flank, whereas it is located to its northern flank along Line Spi02 (Fig. III.21).

The basins, observed along all the dip seismic lines, are narrow, and bounded to the north by
the Ameur diapirs which outlined a major active normal fault (Fig. III.21). The variation in

88
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
the location of the depocenter (Fig. III.21) suggests pull-apart basins similar to the ones
described onshore to the southwest (Thomas, 1985).

South of these pull-apart basins, faults affect the continental crust of the margin. They are
mainly normal faults sealed by the Plio-Quaternary deposits which onlap the acoustic
basement along Line Spi02 (Fig. III.18). Along Line Spi04 (Fig. III.19), however, they
crosscut the whole sedimentary series up to the sea bottom, proving they were active until
recently. Despite the fact that most of these faults have normal throws they developed next to
a master fault at the OCT and resemble a negative flower structure similar to the ones
described across major strike-slip faults like the Yusuf fault (Alvarez-Marron et al., 1999;
Medaouri et al., in press) (Fig.III.19).

South of the OCT, seismic lines Spi02 and Spi04 exhibit specific characteristics: the absence
of Messinian salt layer, Plio-Quaternary deposits onlapping a thin Miocene layer which
unconformably overlay the basement. The basement itself appears with a chaotic seismic
facies (Fig. III.18-III.20). The top of this acoustic basement coincides with seismic velocities
of 4.5 km/s (Fig. III.17), so it is likely a continental basement. The basement also correlates
well with a positive magnetic anomaly ranging from 70 to 80 nT along the dip lines Spi02,
Spi04 and also along line L1 trending ENE-WSW (Fig. III.21). Along the strike Line L1, this
seismic facies extent over ~80 km. Faults affecting the basement appear mainly as normal
faults sealed by the Plio-Quaternary deposits. West and east of the basement high (Fig III.20),
the sedimentary sequence is up to 2 stwt thick. To the west, its starts with Miocene deposits
overlain by the Messinian salt layer affected by diapirs, the upper evaporates and the Plio-
Quaternary series.

89
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
Figure III.18: Time migrated MCS profile Spi02 (a) Uninterpreted section. (b) Magnetic
anomaly curve extracted along the Spi02 profile from the grid shown on figure III.21. (c)
Interpreted section showing major stratigraphic and structural units of the Algerian margin
across Mostaganem. Note the magnetic anomaly correspondence with the diffractive chaotic
facies in the acoustic basement interpreted as AlKaPeCa basement.

90
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
Figure III.19: Same as Fig. III.18. for MCS profile Spi04.

91
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
Figure III.20: Same as Fig. III.18. for MCS profile L1. Note the magnetic anomaly
attributed to the interpreted AlKaPeCa basement between km-220 and km-280

III.3.8 Discussion

III.3.8.1 Oceanic crust of the Algerian basin


According to Grevemeyer et al., (2011), the thickness of the oceanic crust that formed next to
the Balearic promontory (Fig. III.11) is up to 10 km thick, thinning to 5-6 km further offshore.
To the south, along our seismic line, the crust is even thinner, decreasing from 4 km at the
northwestern termination of the profile to 3 km near the transition zone (Fig. III.14 and
III.17).

92
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
In the Atlantic and Pacific oceans, the average thickness of the oceanic crust is ~7 km but it
varies with the magma supply, the heat flow (increasing temperature leading to thicker
oceanic crust) or the opening rate (ultra-slow spreading ridge leading to thinner magmatic
crust like on Mohns Ridge, (Klingelhofer et al., 2000), or along the South West Indian Ridge
(Muller et al., 2000)). In back-arc basins, the structure of the oceanic crust is highly variable
but often thinner than in large oceanic basins. It is usually interpreted as resulting from slow
spreading rate axis and a low temperature upper mantle due to the subduction of the cold slab
which cools down the upper mantle (e.g. Philippine sea and Parece Vela basins; (Sclater et
al., 1976; Louden, 1980); Ligurian Basin; (Pascal et al., 1993; Contrucci et al., 2001; Gailler
et al., 2009).
In the vicinity of fracture zones and continental margins, the oceanic crustal thickness can be
as low as 4.0 km (White et al., 1992). Near fracture zones, the crust is characterized by the
absence of a normal seismic layer 3 which is otherwise extremely consistent throughout the
world's oceans (White et al., 1992; Detrick et al., 1993). The lack of a normal thickness Layer
3 indicates that magmatic accretion is focused at segment centers and melt is delivered to
segment ends mostly by lateral migration of magma (Minshull et al., 2006). Similarly, the
oceanic crust emplaced in the vicinity of transform margins is usually thinner than the
average. For instance, offshore the Ghana-Ivory Coast transform margin, the oceanic crust is
3-4 km thick (Sage et al., 2000), whereas the conjugate margin (namely, the French Guiana-
Northeast Brazil margin) depicts a 3.3-5.7 km oceanic crustal thickness (Greenroyd et al.,
2008). The thin oceanic crust emplaced near transform margins is tentatively related to (1) the
cold edge effect of the adjacent continental lithosphere on the oceanic spreading center, (2)
the accretion at the end of a ridge segment away from the maximum magma supply (located
at the center of the ridge segment), and/or (3) an efficient cooling of the oceanic lithosphere
favored by hydrothermal circulation in the highly fractured continent ocean boundary (COB)
(Sage et al., 2000).
The crust of the Algerian basin varies from normal oceanic crust (Grevemeyer et al., 2011)
south of Balearic Islands to thin crust with a thin layer 3 offshore Mostaganem (Fig. III.14).
This suggests that the crust of the southern Algerian basin was emplaced in a cold
environment (with less partial melting) possibly away from the source of magma (i.e. the
center of the spreading axis segment) and/or nearby the cold continental lithosphere of the
Algerian margin.

93
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
Offshore Tipaza (west of Algiers at longitude 2.5°), the oceanic crust of the Algerian basin
exhibits a 5.5 km thick oceanic crust with a typical Layer 2 / layer 3 thickness ratio (~1.5
km / ~4.0 km) (Leprêtre, 2012; Leprêtre et al., 2013) suggesting that in this area the oceanic
crust was emplaced in normal conditions ( e.g. White et al.; 1992).

III.3.8.2 Tectonic origin of the continental margin of western Algeria

III.3.8.2.1 Variations along the Algerian margin


The western Algerian margin is trending N65-N70°E west of the longitude of 1° (near Tenes)
and then N85° eastward. It is characterized by a narrow continental shelf (<10 km wide) (Fig.
III.12) and a steep continental slope. The bathymetry increases from 700 m depth upslope to
2700 m in the abyssal plain over a distance of 8 km, leading to a slope up to 25 % (Fig. III.12)
(Domzig et al., 2006).

Further east, offshore Tipaza (longitude 2.5°, Fig. III.11), the transition between continental
and oceanic crust occurs across a less than 10 km transition zone characterized by velocities
intermediate between continental and oceanic velocities (Leprêtre et al., 2012; Leprêtre et al.,
2013). Nevertheless, the Moho deepening is steeper along our profile (~40 % slope) than
offshore Tipaza (~10 %) (Leprêtre et al., 2012; Leprêtre et al., 2013). The Moho reaches ~25
km at ~20 km offshore from the coastline along our profile (Fig. III.14) whereas at a similar
position relative to the coastline it is only at ~17 km depth offshore Tipaza (Leprêtre et al.,
2013).

Along Line Spi02, the transition zone between the continental and the oceanic crust coincides
with narrow grabens (labeled G on Fig III.18-III.19) which are observed along all the seismic
profiles shot across the margin between Mostaganem and Tenes (Fig.III.21). Similar N45°
lineaments , with a right-stepping en-echelon segmentation are interpreted as associated to
strike-slip movement between Oran and Tenes whereas there is no evidence for such an
almost continuous series of pull-apart grabens west of Tenes (Domzig et al., 2006).

The Algerian margin off Tipaza exhibits evidence for an early stage of rifting and crustal
thinning (Leprêtre et al., 2013) which is not clear offshore Mostaganem, where the thin
oceanic crust, the narrow OCT, the rapid thinning of the continental crust beneath the margin,
and the flower structure described earlier support a strike-slip margin.

94
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
The crustal thickness that we obtained beneath the margin is consistent with the one obtained
by joint inversion of local, regional and teleseismic data (Marone et al., 2003) further south
(beneath the Atlas), where it reaches ~40 km.

III.3.8.2.2 Comparison with other STEP or transform margins


Most transform margins, like the Ghana-Ivory Coast transform margin and its conjugate
margin of the French Guiana-Northeast Brazil margin, exhibit a narrow ocean-continent
transition zone (e.g., Edwards et al., 1997; Sage et al., 1997, 2000) or even no transition zone
(e.g., Greenroyd et al., 2008). The transition zone is defined as the zone where seismic
velocities are neither continental nor oceanic but usually intermediate between these two end-
members. A rapid thinning of the continental crust (i.e., a very steep Moho) is also observed.
They share other characteristics, such as high marginal ridges, 1-3 km over the seafloor,
developed along the continental side of the margin and possibly related to the heating by the
accretion ridge (Bird, 2001) or to erosion of the basement (Basile and Allemand, 2002). No
evidence can be found for such a ridge along the Algerian margin, which is a major difference
that prevents us to classify it as a typical transform margin.

Actually, the western Algerian margin coincides with the trail of the southern edge of the
Gibraltar subduction (e.g., Lonergan and White, 1997; Faccenna et al., 2001), described
previously as a Subduction-Transform Edge Propagator, or STEP fault system (Govers and
Wortel, 2005). Major STEP faults are known, for example at the southern end of the Lesser
Antilles subduction zone, across the boundary between the South American and Caribbean
plates (Govers and Wortel, 2005). Here, a 33-km-wide, near-vertical strike-slip system,
crosscuts the whole lithosphere and coincides with a steep, 16 km high transition in Moho
depth (Clark et al., 2008a, 2008b). Another example is the south-western boundary of the
Tyrrhenian–Calabrian subduction system marked by a major vertical fault, with strike-slip
movement that accommodates in the upper plate the rollback of the Calabrian subduction
zone and separates oceanic and thinned continental crust (Cloetingh et al., 2013, Gallais et al.,
2013). Those two examples show that the STEP fault propagates through the inherited
potential weakness zones, such as the COB of the Ionian Basin, East of Sicily (Frizon de
Lamotte et al., 2011; Gallais et al., 2011), or the transition between a remnant island arc and
continental South America in the case of the South American - Caribbean STEP fault (Clark
et al., 2008a).

95
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
West of Tenes the continental margin of Algeria presents many similarities with STEP fault
margins. Part of the strike-slip motion occurred along the narrow ocean-continent transition
zone but most likely faults, part of the 25 to 40-km wide flower-structure affecting the deep
continental margin, are part of the strike-slip system (FS, fig. III.18-III.19). The Plio-
Quaternary sediments filling the pull-apart basins (G, fig.III.18-III.19) located along the COB
are not deformed (except by salt tectonics), suggesting that no recent deformation prevailed
on this fault system. Conversely, the fault (FS, fig. III.18-III.19) at the foot the margin may
have been active recently possibly accommodating some shortening.

Whereas the tectonic evolution of the central Algerian margin is clearly multiphased
(Leprêtre et al., 2013), the structure of the Algerian margin, west of Tenes, presents no
evidence of extension and is likely the trace of the STEP fault located at the southern edge of
the Gibraltar subduction which crosscut the continental crust during the Early Miocene-to-
Lower Tortonian westward migration of the Alboran block (Medaouri et al., 2012). To the
north, the tearing of the lithospheric slab originally attached to the south Iberian margin of
Spain is also invoke to explain the uplift of the Gibraltar arc. (Garcia-Castellanos and
Villaseñor, 2011).

III.3.8.3 Extent of internal zone offshore

III.3.8.3.1 Seismic evidence


In some cases, the continent-ocean boundary (COT) is characterized by high seismic
velocities interpreted as serpentinized upper mantle emplaced before the onset of oceanic
spreading (e.g., Boillot et al., 1989) or as magmatic underplating near the base of the crust
(Bauer et al., 2000; Gerlings et al., 2009; Keen et al., 2012). Such high velocities cannot be
observed in this region, neither along our wide-angle line nor eastward offshore Tipaza along
a similar wide-angle seismic line (Leprêtre et al., 2013). There is also no evidence of any
seaward dipping reflectors which would support the presence of volcanism associated with
the emplacement of the margin. Therefore we preclude significant emplacement of exhumed
upper mantle or volcanic activity in the course of formation of the Algerian margin between
Mostaganem and Tenes.

III.3.8.3.2 The magnetic anomaly offshore


The magnetic anomaly map reduced to the pole (Fig. III.21) shows a narrow elongated
positive anomaly, up to ~80 nT of amplitude, trending NE-SW, parallel to the margin. This

96
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
anomaly is discontinuous but extends from Mostaganen to the area off Chenoua on the
westward termination of the Khayr-Al-Din Bank (Fig. III.21 and (Leprêtre et al., 2013)). On
the seismic profiles, the positive magnetic anomaly coincides nicely with the chaotic seismic
facies described in the acoustic basement of the continental margin immediately south the
OCT (Fig. III.18-III.20). Along MCS Section L1, the same chaotic seismic facies appears
directly overlain by Plio-quaternary deposits from km-220 to km-270 (Fig. III.20). The
magnetic anomaly located at 37°N-0°40”E (labeled A in Fig. III.21) do not correlate with the
chaotic seismic facies. This anomaly is probably related to the oceanic crust rather than the
extent of the basement of the continental margin (Fig. III.21).

Along the wide-angle seismic line, the chaotic seismic facies coincides with seismic velocities
ranging from 5.0 to 6.5 km/s and its base is underlined by a clear intracrustal wide-angle
reflector between km-60 and km-75 (Fig. III.14, III.16 and III.17).

We therefore assume that the body with a chaotic facies observed on most of the seismic lines
between Mostaganen and Tenes is the source of the magnetic anomaly. Offshore Tenes (Fig.
III.19), this body is located immediately north of the Kabylian calcareous ridge, which
outcrops onshore (Fig. III.11-III.12). We propose to interpret this magnetic body as a piece of
the AlKaPeCa basement overthrusting the external zones offshore. This is consistent with 1-
the outcrops of the Kabylian Ridge (i.e. the sedimentary cover of AlKaPeCa) in Tenes; 2- the
nature of the metamorphic basement of the AlKaPeCa which contains magnetic rocks (e.g. in
peridodites, mineralizations,…); 3- the eastward continuity with the Khayr-Al-Din Bank
interpreted by (Leprêtre et al., 2013 ; Domzig et al., 2006 ; Yelles et al., 2009) as relics of the
Kabylian basement, originally part of the Internal Zones, and the offshore extension of the
Chenoua and Algiers internal massifs; 4- the WNW-ESE positive magnetic anomaly which
outlines the extent of the AlKaPeCa offshore Great Kabylia (Schettino and Turco, 2006
;Bracene, personnal communication); 5- the north dipping reflector, based on the inversion of
wide-angle reflection arrivals, which marks possibly the tectonic contact between the
AlKaPeCa basement and the overthrusted Flysch and is not imaged by MCS (Fig. III.18).

We infer from the trend and extension of the positive magnetic anomaly, that the internal
zones (i.e. the AlKaPeCa basement) extend offshore west of the Tenes over ~140 km at least
to the latitude of Mostaganen. Possibly the AlKaPeCa basement is stretched, in parallel to the
margin, inside the strike-slip fault zone, which bounds the Algerian oceanic basin to the south.
This is supported by the flower structure, which affects the deep continental margin (FS in fig

97
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
III.18-III.19). Therefore, the apparent gap between the internal zones known in Algeria and
the outcrops described in the Moroccan Rif might be much smaller than previously predicted.

Figure III.21: Magnetic anomaly map from shipboard measurements (courtesy FUGRO LTD
and Sonatrach). The magnetic measurements in the zone were acquired in 2002 by FUGRO
LCT LTD each 25 m along Sonatrach 2D reflection seismic profiles, using an ELSEC 3 coil
marine sensor. The data were processed and filtered by ARK GEOPHYSICS LTD software.
Red lines mark MCS profiles. Green lines indicate the chaotic seismic facies observed in the
acoustic basement on MCS profiles. Note the correspondence of the chaotic seismic facies
observed on MCS with the magnetic anomalies. White triangles are the locations of Ameur
diapir observed on MCS lines. The black lines represent the width of the basin neighboring
the Ameur diapir. The yellow lines show the depocentre in the asymmetric pull-apart basin.
KDB= Khayr-al-Din Bank. A=magnetic anomaly which does not coincide with chaotic
seismic facies and probably related to the oceanic crust.

98
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
III.3.9 Conclusions

The final WAS model, as well as available seismic reflection lines, reveal striking features in
the deep structure of the margin from north to south:

The oceanic crust is as thin as 4 km, with velocities ranging from 5.0 to 7.1 km/s, covered by
a 3.3 km thick sedimentary pile (seismic velocities from 1.5 to 5.0 km/s) characterized by an
intense diapiric activity of the Messinian salt layer.

A sharp transition zone, less than 10 km wide, with seismic velocities intermediate between
oceanic seismic velocities (observed northward) and continental seismic velocities (observed
southward). This zone coincides with narrow and elongated pull-apart basins imaged by
multichannel seismic data. Neither evidence of volcanism nor of exhumed serpentinized
upper mantle as described along many extensional continental margins are observed along
this segment of the margin.

A slightly thinned continental crust coincident with a rapid variation of the Moho depth
imaged from 12 to ~20 km with a dip up to 40%. The seafloor bathymetry is showing a steep
continental slope (>20%). Inverse faults are suspected along MCS lines shot in the dip
direction but they do not depict large vertical displacements and could be related primarily to
strike-slip motion.

A characteristic chaotic seismic facies, with seismic velocities in the range of 5.0 to 5.5 km/s
associated with a high magnetic anomaly, is interpreted as the westward extension of the
AlKaPeCa blocks outcropping on-land in Tenes area. This body is highly fractured (Fig.
III.18-III.20) and parallels the pull-apart basins and the OCT. It possibly results of the
boudinage within the shear zone developed along the STEP fault.

These results support the hypothesis that the margin offshore Mostaganem is not an
extensional margin but rather a transform-type margin born as a response to slab roll-back and
tearing (STEP fault). The Subduction-Transform Edge Propagator created a shear zone
including the OCT, marked by pull-apart basins, and part of the thinned continental crust
including the AlKaPeCa blocks. There is also some tenuous evidence for moderate tectonic
inversion in a direction roughly perpendicular to the margin, consistent with the present-day
stress field.

99
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
100
Structure profonde de la croûte par tomographie sismique
Chapitre IV. Migration/Inversion en profondeur des
données de sismique multitrace et grand-
angle
Au sein du laboratoire Géoazur un certain nombre d’outils de traitement de données de
sismique marine multitrace ont été développés, afin d’obtenir des modèles géo-structuraux de
la zone superficielle de la croûte terrestre (0-8 km). Pour l'imagerie de cette zone, nous
exploitons une méthode de tomographie en diffraction rai+Born connue aussi comme
migration/inversion avant-sommation en profondeur (Jin et al., 1992; Lambaré et al., 1992;
Thierry et al., 1999; Forgues, 1996; Operto et al., 2003; Ribodetti et al., 2011).
Cette méthode est bien adaptée au traitement de données de sismiques multitrace, cependant
l'estimation du modèle de référence est fondamentale pour les méthodes de
migration/inversion puisque la qualité des images migrées (qualité de la focalisation,
précision du positionnement en profondeur des réflecteurs, précision de l'estimation de
l'amplitude des paramètres du modèle) dépend fortement de la précision du modèle de
référence. Un modèle de vitesse de départ correct est donc nécessaire pour obtenir des images
migrées fiables. Le modèle de vitesse « fiable » pour la migration est généralement déduit
après plusieurs itérations de migration/correction, souvent appelé procédure « Migration-
velocity-analysis ». Cette procédure nous permet, alors de contrôler la fiabilité de l’image
migrée (Al-Yahya, 1987; Agudelo et al., 2009) et corriger ainsi les erreurs sur les profondeurs
et les amplitudes des images obtenues, notre approche permet donc une interprétation géo-
structurale immédiate.
Nous présentons ici la méthodologie et les résultats obtenus dans le cadre de mon travail de
thèse en appliquant cette méthode à des données de sismique marine multitrace (acoustique)
acquises pendant la mission SPIRAL le long du profil Spi02.
L’organigramme des traitements appliqués aux données MCS est schématisé sur la Figure
IV.1 (Agudelo, 2005). Dans la phase préparatoire, les données sont prétraitées avec
Geocluster en préservant les amplitudes (Cf. Chap. II). Cette étape a visé notamment à
améliorer le rapport Signal/Bruit et à atténuer au mieux les réflexions multiples, qui masquent
les réflecteurs profonds sous la plateforme et la pente continentale. Par ailleurs, elle a permis
de définir le modèle initial de vitesse de migration pré-stack V0, Fig. IV.2a).
A l'issue de cette phase, des traitements spécifiques adaptés aux acquisitions de sismique
réflexion multitrace ont été appliqués aux données afin d'obtenir une image quantitative en
profondeur (Fig. IV.4, 5).
Le développement de méthodes de tomographie en diffraction pour l'inversion de données de
sismique grand-angle et leurs extensions à des milieux de structure complexe fait l'objet d’une
intégration dans cette section. Pour tenter d'établir une relation entre les réflecteurs profonds
et leur manifestation en surface, il est nécessaire de combiner la méthode de tomographie en
diffraction avec des méthodes adaptées aux dispositifs grand-angle.
En raison du dispositif d'acquisition MCS utilisé pendant la mission SPIRAL (longueur de la
flute 4.5 km), on arrive à bien imager la structure superficielle, mais les niveaux plus profonds
(> 5km) sont mal contraints. Par contre, la sismique réflexion/réfraction grand-angle permet

101
Migration/Inversion en profondeur des données de sismique multitrace et grand-angle
d'explorer le milieu avec une plus large gamme d'angles, permettant d'avoir une meilleure
contrainte sur les réflecteurs profonds. Les deux types de données ont été donc utilisés de
manière conjointe.

Figure IV.1: Schéma du traitement des données MCS. Dans la procédure de migration, une
méthode de correction du modèle de vitesse initial a été intégrée. Cette méthode intègre un
outil de contrôle sur la précision de l’image migrée en profondeur (géométrie et amplitude
correctes des réflecteurs) et de correction du macro-modèle de vitesse.

IV.1 Construction du modèle de vitesse MCS et lissage


A partir de l’analyse de vitesse effectuée via Geocluster et après le reformatage des fichiers de
vitesses et du fond marin, une conversion en vitesse d’intervalle avec la formule de Dix, un
passage en coupes vitesse profondeur (Fig. IV.2), une interpolation et deux phases de lissage
du macro-modèle de vitesse sont effectués afin d’obtenir un modèle de départ lisse pour la
migration contenant des grandes longueurs d’onde (macro-modèle de vitesse, MV1). (Fig.
IV.2).
Les deux étapes de lissage servent à éviter le phénomène des singularités associées aux
discontinuités du modèle, (1) une première permettant de « gommer » les discontinuités
artificielles induites par les interpolations « unidimensionnelles 1D » lors de l’analyse des
vitesses en temps. (2) une deuxième qui correspond à une projection de base de « B-spline »
qui consiste à approcher la grille fine des vitesses à des splines cubiques (polynômes dont les
dérivées sont continues au second ordre). Ces procédures sont nécessaires afin de pouvoir
effectuer le tracé de rais (Lambaré et al., 1996)

102
Migration/Inversion en profondeur des données de sismique multitrace et grand-angle
Deux itérations de « Migration-velocity-analysis » ont été nécessaires pour obtenir un modèle
de vitesse relativement fiable (Fig. IV.3a).

Figure IV.2 : Macro-modèle de vitesse en profondeur du profil Spi02 (a) V0 modèle initial
avant lissage, à partir de l’analyse de vitesse temps , une conversion en vitesse quadratique
moyenne avec la formule de Dix, un passage en coupes vitesse profondeur et une
interpolation, (b) MV1 après deux phases de lissage.

IV.2 Le modèle de vitesse mixte


Dans la majorité des campagnes d'acquisition de données SMT, et à cause de l'incertitude
dans les analyses des vitesses pour les réflexions profondes, il n'est généralement pas
possible d'imager des interfaces situées au delà d'une profondeur critique, cette profondeur est
fonction de la fréquence de la source de tir et de la longueur du dispositif (O’Brien and

103
Migration/Inversion en profondeur des données de sismique multitrace et grand-angle
Lerche, 1988). (Lines, 1993 ; Ross, 1994) ont montré que la profondeur critique est proche de
l'équivalent de la longueur du dispositif. Si la profondeur d’une interface, I, est inferieure à la
longueur du dispositif L, les erreurs associées aux incertitudes vitesse/profondeur sont
proportionnelles à P, cependant, quand P est supérieur à L ces incertitudes deviennent
proportionnelles à I2.
Dans le cas de l’acquisition SMT de la campagne SPIRAL, la longueur du dispositif
d’acquisition est de l'ordre de 4.5 km. La discontinuité du Moho et le chevauchement basal à
pendage nord du domaine AlKaPeCa sur la marge africaine, tels qu’ils sont imagés par la
tomographie des données SGA, sont situés respectivement à des profondeurs de 9-12 (dans le
bassin profond et la zone de transition) et vers 10 km (Badji et al., soumis). Ces profondeurs
sont nettement supérieures à la profondeur critique MCS.
Pour augmenter la profondeur critique, Il est possible de migrer avant sommation en
profondeur les données SGA (réflexion grand angle) suivant la méthode développée par Zelt
et al., (1998), Buske, (1999) , cette technique a montré son succès en Californie
(Lafond and Levander, 1995) et à Nankai (Dessa et al., 2004). Par contre l'espacement des
OBS (≈ 2.5 à 3 km), et la quantité des arrivées réfléchies sur notre profil SPIRAL constituent
une contrainte pour la résolution sismique.
Afin d'arriver à produire des images migrées en profondeur fiables au delà des profondeurs
critiques, il est donc nécessaire de profiter du champ de vitesses résultant de la tomographie
des temps d'arrivée (SGA) pour compléter celui fournit par la SMT.
Les deux macro-modèles de vitesse sont combinés : un par analyses de vitesse en domaine
profondeur à partir des données MCS (MV2, Figure 3a, par Migration-velocity-analysis) et
l’autre par tomographie des temps d'arrivée (Korenaga, 2000) (MV_OBS Figure 3.b) à partir
des données OBS.
Le modèle mixte (Fig.IV.3c) est obtenu suivant la méthode proposée dans Agudelo et
al.,(2008) en prenant: le modèle d'analyse de vitesse MV2 entre (0-3 km, Fig.IV.3a), un
modèle pondéré dans une zone intermédiaire (3-4 km) et le modèle d'inversion des temps
d'arrivée (MV-OBS, Fig.IV. 3.b) dans une zone profonde (>4 km). Une migration finale en
profondeur (PSDM) avec ce modèle mixte est effectuée.
IV.3 Tracé de rais
Un tracé de rais (Lambaré et al. 1996) durant lequel le milieu est éclairé en disposant des
sources fictives à la surface de l’eau, est utilisé pour calculer tous les paramètres nécessaires à
la mise en œuvre de la migration en profondeur (temps d'arrivée, amplitude, vecteurs lenteurs
et l’angle de diffraction pour chaque point de la grille) (Thierry et al. 1999).
IV.4 La migration « ray+Born » en amplitudes préservées
Le principe de la migration/inversion que nous avons utilisée, est de positionner l’énergie des
arrivées réfléchies au niveau des réflecteurs sur lesquelles elles se sont réfléchies. Pour retro-
propager les données, on va utiliser les résultats des tracé de rais calculées auparavant, afin de
construire l’operateur de « retro-propagation » (opérateur rai+Born). Cet opérateur va calculer
pour chaque point de la grille, la relation qui existe entre l’amplitude de la donnée et
l’amplitude du même point sur l’image migrée, permettant d’obtenir les discontinuités du
milieu (perturbation de vitesses).

104
Migration/Inversion en profondeur des données de sismique multitrace et grand-angle
Figure IV.3 : (a) Macro-modèle de vitesse (MV2) après correction de (MV1) via une analyse
de vitesse dans le domaine profondeur. (b) Macro-modèle de vitesse (MV_OBS) par inversion
des temps d’arrivés (voir la section inversion des données OBS). (c) Macro-modèle de vitesse
mixte (MV_MIX).

105
Migration/Inversion en profondeur des données de sismique multitrace et grand-angle
IV.5 Le contrôle de la fiabilité du modèle de vitesses et de l’image migrée

L’image migrée est très sensible au modèle de vitesse de départ, si le modèle de vitesses est
mal estimé, les réflecteurs dans l’image migrée seront mal positionnés, défocalisés et leurs
amplitudes incorrectes. Au cours de la migration, un contrôle de qualité est mis en œuvre,
permettant d'améliorer le modèle de vitesse de référence. En tirant profit de la couverture
multiple des dispositifs d'acquisition de sismique multitrace, les erreurs sur les vitesses
peuvent être identifiés sur les panneaux iso-X (ou collection en image commune). Un panneau
iso-X est calculé à une position horizontale X donnée le long du profil. (Fig. IV.4b,5b, 6b), Il
est gradué verticalement en fonction de la profondeur z et horizontalement en fonction de
l'angle d'illumination. Chaque trace d'un panneau iso-X fournit une image à un X donné des
différents réflecteurs en fonction de la profondeur. Si le modèle de vitesse de référence est
correct, cet événement est situé à la même profondeur sur chaque trace du panneau. En
d'autres termes, les événements doivent être plats sur ces panneaux (Al-Yahya, 1989). Au
contraire, toute courbure des événements indique une erreur sur les vitesses. A partir des
panneaux Iso-X, des fonctions de correction sont calculées via l’estimation des panneaux de
semblance, évalués dans le domaine profondeur (panneaux gamma, Fig. IV.4b, 5b, 6b). Au
cours de la migration ce contrôle de qualité et d'amélioration du modèle de vitesse de
référence, a été effectué afin d'obtenir une image migrée fiable. Il s’agit d’une technique, très
utilisée en exploration géophysique, qui a été appliquée précédemment à des données diverses
acquises dans des contextes géodynamiques variés (Agudelo (2005); Ribodetti et al. 2006;
Agudelo et al. 2009; Marcaillou et al. 2008 ; Autin et al. 2010; Caméra et al. 2010; Mbida et
al. 2011; Ribodetti et al. 2011).

106
Migration/Inversion en profondeur des données de sismique multitrace et grand-angle
Figure IV.4 : En haut, image migrée du profil Spi02 en utilisant le modèle de vitesses MV1
(Figure 4.a), en pointillés rouges, la base du bloc crustal AlKaPECa, en pointillés bleus le
Moho les deux observés en sismique grand-angle. En bas, panneaux de semblances et iso-X
correspondants, situés à X=9, 49, 69 km de distance. L’image migrée (fig.4a), montre des
événements sismiques avec une forme ondulée à partir de 6 km de profondeur, ces
ondulations sont la conséquence de l’imprécision du modèle de vitesses de migration en
profondeur, qui est associé au dispositif d’acquisition (flute de 4.5 km) (Lines, 1993 ; Ross,
1994). Par ailleurs, les pointillés associés aux réflecteurs considérés comme base de
AlKaPeCa et du Moho ne sont pas sismiquement corrélables. Les panneaux iso-X (Fig 4b)
montrent des réflecteurs assez plats pour tous les angles jusqu’à une profondeur d’environ 3
km. Les semblances estimées à partir des iso-X montrent des maximums (fig.4b, couleur
jaune-vert) proches de la valeur 1, indiquant des faibles erreurs des vitesses pour la partie la
plus superficielle, à corriger. Pour des profondeurs plus importantes le modèle de vitesse ne
semble pas adapté.

107
Migration/Inversion en profondeur des données de sismique multitrace et grand-angle
Figure IV.5 : (a) image migrée du profil Spi02 en utilisant le modèle de vitesses MV2 (Figure
3.a), calculé après la première itération de migration, en pointillés bleus et rouges,
respectivement, la discontinuité du Moho et le réflecteur intra-crustal, tels que observés en
sismique grand-angle. (b, c et d), panneaux de semblances gamma et (b’, c’ et d’) iso-X
correspondants, situés à X=9, 49 et 69 km de distance. L’image migrée montre une
amélioration par rapport à l’itération précédente, en terme de focalisation de l’énergie
(gamma proche de 1), par ailleurs la base du bloc crustal AlKaPeCa et la discontinuité du
Moho demeurent mal imagés. Les panneaux iso-X montrent des réflecteurs assez plats pour
tous les angles jusqu’à une profondeur d’environ 5 km. Les semblances estimées à partir des
iso-X montrent des maximums (couleur jaune-vert) proches de la valeur 1, indiquant un
meilleur champ de vitesse. Pour des profondeurs plus importantes le modèle de vitesse doit
être corrigé. A remarquer sur le panneau iso-X situé à X=70 km l’apparition d’un événement
courbé (indiqué par la flèche rouge) et correspondant à l’énergie (cercle blanc) entre 9 et 9.5
km de profondeur, la courbure de l’événement est associée à des erreurs de positionnement
en profondeur de ce réflecteur. Pour ces profondeurs le modèle de vitesse en utilisant le
champ de vitesses MCS ne semble pas adapté.

108
Migration/Inversion en profondeur des données de sismique multitrace et grand-angle
IV.6 Conclusions et suggestions
IV.6.1 Sur le modèle de vitesse de migration
La migration/inversion en profondeur avant sommation, (imagerie grande longueur d’onde ou
géométrie sismique régionale), nous a permis de quantifier les épaisseurs de la série
sédimentaire (la profondeur du substratum), la profondeur de la base du sel ainsi que les
profondeurs du chevauchement basal du domaine AlKaPeCa à la marge africaine et le Moho
dans la zone de transition. Cependant quelques hypothèses sur la qualité de l’imagerie
sismique notamment sur la continuité des horizons par une meilleure focalisation de l’énergie
sur les réflecteurs peuvent être avancées.
Comme l’image migrée dépend sensiblement de la qualité du modèle de vitesse nous pensons
que pour arriver à améliorer la continuité il est utile de chercher une alternative à l’opération
de lissage du modèle de vitesse qui s’effectue avant chaque itération de migration. En effet,
avant chaque itération de migration et après avoir corrigé le champ de vitesses chaque
kilomètre (courbe de correction de la fonction gamma multiplié par le champ de vitesses
précédent), il est attendu que la composante petite longueur d’onde soit résolue. Cependant
l’opération de lissage (avec une longueur de 4 km appliquée à nos données) qui suit
l’opération de correction a un effet inverse (c.à.d. destruction des variations de petite longueur
d’onde) et finalement on se retrouve constamment avec un modèle de vitesse de migration qui
ne résout que la grande longueur d’onde. Donc des efforts doivent se concentrer sur le
maintien de la composante petite longueur d’onde dans le modèle de vitesse de migration.
Cette proposition sera bien sur confrontée à la méthode de ray-tracing qui exige un modèle
lisse.
Pour illustrer la problématique du lissage, on remarque que sur le modèle de vitesse (MV-
OBS, Fig. IV.3.b) le dôme de sel correspondant au diapir « Ameur » (40 km de distance) est
bien résolu, cependant, le modèle de vitesses (MV2 fig. IV.3.a) ne montre pas cette structure
malgré que l’échantillonnage spatial en sismique réflexion (12.5 m) soit bien inferieur à
l’échantillonnage spatial en sismique grand-angle (inter-OBS ≈ 2.5 km).
A titre d’exemple, dans la marge algérienne, d’autres méthodes de migration « industrielles »
ont été réalisées, le champ de vitesses (Fig. IV.6) montre la distribution des vitesses de
migration en profondeur obtenu après plusieurs itérations de migration/correction le long
d’une portion du profil sismique Nord-Sud, ce champ de vitesses montre bien la conservation
de la composante petite longueur d’onde du champ de vitesses.
La Figure IV.6 montre un exemple de modèle de vitesse « industriel » sur un profil sismique
de direction Nord-Sud situé dans la marge algérienne. Ce modèle obtenu avec une autre
méthode de migration en profondeur, résultant de plusieurs itérations de « migration velocity
analysis » et montrant des variations de vitesses de petites longueurs d’onde.

109
Migration/Inversion en profondeur des données de sismique multitrace et grand-angle
Figure IV.6 : modèle de vitesse « industriel » sur un profil sismique nord-sud enregistré sur
la marge algérienne.

IV.6.2 Sur la définition de la géométrie d’acquisition pour le processus de


migration
Durant la migration en profondeur, et comme déjà annoncé auparavant, dans l’étape du tracé
de rai, un dispositif d’acquisition fictif est défini pour construire les paramètres de migration
en profondeur avec la méthode Rai+born. Nous voulons à travers cette section tirer
l’attention des prochains utilisateurs de cette méthode de veiller à éliminer tous les
enregistrements sismiques acquis en doublure. En effet pendant l’acquisition, et à la fin du
profil sismique Spi02, et suite à problème technique un ensemble de points de tirs a été réalisé
une deuxième fois sur une même portion (Fig. IV.7a), ce qui a engendré des enregistrements
supplémentaires couvrant les mêmes points en subsurface. Durant le traitement temps, le
problème ne s’est pas posé puisque on a sommé les traces du même point miroir éclairé.
Cependant dans la migration en profondeur, le code calcule une image pour chaque point de
tir, en utilisant simultanément le résultat du tracé de rai et l’enregistrement sismique réel.
Comme le code ne prend pas en considération une acquisition non régulière, la géométrie doit
être définie de telle sorte à ne garder pour chaque position qu’un seul point de tir, c.à.d.
chaque enregistrement doit correspondre à une position spatiale distante de 25 m de la
précédente, en d’autres termes, le profil sismique doit comporter un nombre d’enregistrements
sismiques répartis régulièrement chaque 25 m sur toute sa longueur. Sinon, une duplication
de l’image sismique dans la portion acquise en double sera observée (Fig. IV.7b).

110
Migration/Inversion en profondeur des données de sismique multitrace et grand-angle
Figure IV.7 : (a) partie du profil sismique Spi02, le cadrant vert représente la portion
acquise deux fois. (b) image migrée en profondeur avant sommation correspondante, le
cadrant vert représente la partie imagée en double.

111
Migration/Inversion en profondeur des données de sismique multitrace et grand-angle
112
Migration/Inversion en profondeur des données de sismique multitrace et grand-angle
Chapitre V. Discussions
V.1 Sur la structure superficielle et profonde de la marge à partir de la
migration en profondeur des données sismiques
V.1.1 Interprétation quantitative des épaisseurs
Les vitesses de propagation dans les différentes couches du sous-sol déterminées grâce à la
migration avant sommation (PSDM) permettent de quantifier l’épaisseur des couches/la
profondeur des réflecteurs notamment dans la série sédimentaire.
Dans le domaine océanique (km 0-43), sur l’imagerie sismique (PSDM) du profil Spi02, la
séquence sédimentaire finement stratifiée et de faible réflectivité correspond aux dépôts plio-
quaternaires (Fig. V.1a). Cette séquence est caractérisée par des épaisseurs très variables avec
un maximum de 2,2 km (au km 47 de la section) et un minimum d’environ 1 km (au km 15 de
la section). Elle est déformée par une tectonique salifère dont l’origine est le niveau
d’évaporites messiniennes sur laquelle reposent les séries plio-quaternaires, et qui a donné
naissance à des diapirs de sel (aux km 5, 25 et 33 de la section). Le toit du socle acoustique
s’approfondissant légèrement (de ±200m) vers le sud et la bathymétrie restant constante, la
couverture sédimentaire miocène à plio-quaternaire s’épaissit dans la même direction. La base
du sel est légèrement plus profonde sur la limite sud du domaine océanique (5 km), que plus
au nord (au km 10) où elle est à 4.8 km. Le Moho se situe à une profondeur d’environ 10 km
d’après la présence de segments de réflecteurs sur les profils de MCS et la cohérence latérale
avec le Moho sous la marge vu par la sismique grand-angle. L’absence d’un Moho clair et
continu est probablement due à la présence de l’épaisse couche salifère messinienne et des
dômes de sel qui atténuent fortement l’énergie sismique.
Au niveau du diapir « Ameur» aux profondeurs de 7 km à 9 km, des réflexions de fortes
amplitudes sont observées. Ces réflexions pourraient être interprétées comme un réflecteur
sismique penté sous le socle acoustique. Cependant les différentes itérations de migrations ont
montré d’après la géométrie de ces réflexions, qu’il s’agit plutôt d’arrivées latérales qui
prennent probablement leur origine dans une structure salifère en continuité latérale du diapir
de « Ameur » et perpendiculaire au profil.
Au sud du diapir « Ameur», situé à l’aplomb d’une faille verticale, le graben étroit « G »
(d’environ 15 km de largeur) repose sur la zone de transition Océan-Continent et enregistre le
plus grand dépôt sédimentaire avec 4,1 km d’épaisseur. Les sédiments du Plio-Quaternaire se
déposent en on-lap sur le bloc crustal « AlKaPeCa ». La série sédimentaire du Miocène infra-
salifère elle, enregistre 1,1 km d’épaisseur, (le substratum est à 6,5 km de profondeur). Plus
en profondeur, des réflexions plus au moins cohérentes sont observées, qui pourraient
correspondre à des méta-sédiments de la croûte continentale.
V.1.2 Décalage de la base du sel
Immédiatement au nord de la faille bordière du graben désigné par « G » (km 40), la base du
sel est située à 5 km de profondeur. Au sud de la faille, dans le graben (km 47), elle est
légèrement décalée vers le bas (±200m). Ce décalage montre que la faille bordière s’enracine
plus profondément que la base du sel et n’est donc pas associée à la seule tectonique salifère.
Le faible décalage suggère que cette faille crustale, qui favorise le développement du diapir
« Ameur », résulte d’un mouvement de décrochement pur ou très légèrement transtensif.

113
Discussions
Figure V.1 : (a) image migrée du profil Spi02 en utilisant le modèle de vitesses mixte (Figure
IV.3.c), en pointillés verts et rouges, respectivement, la discontinuité du Moho et le réflecteur
intra-crustal, tels que observés en sismique grand-angle. (b, d et f), panneaux de semblances
gamma et (c, e et g) iso-X correspondants, situés respectivement à X=9, 49 et 69 km de
distance. Nous pouvons observer sur l’image migrée, une meilleure continuité des réflecteurs
à 6 km de profondeur autour de X=10, 20, 40 et 50 km. Le modèle, dans le domaine
océanique est fiable jusqu’à une profondeur d’environ 8 km. Les panneaux iso-X sont plats et
les semblances estimées à partir des iso-X montrent des maximums (couleur jaune-vert) très
proches de la valeur 1, indiquant des faibles erreurs des vitesses. Sous la marge, près de la
zone de transition, le modèle est fiable jusqu’à une profondeur d’environ 10 km. Les
semblances estimées à partir des iso-X montrent des maximums (couleur jaune-vert) très
proches de la valeur 1, indiquant des faibles erreurs des vitesses. L’image est donc fiable
jusqu’à cette profondeur. A remarquer sur le panneau situé à X=70 km l’apparition d’énergie
à 10 km de profondeur associée à un événement correspondant à des réflexions relativement
continues sur l’image migrée (ligne discontinue rouge représentant le réflecteur intra-crustal
R.I.C). PQ=Plio-quaternaire, B.S=base du sel, T.S=toit du socle, T.O.C=transition océan-
continent.

114
Discussions
V.1.3 Le chevauchement basal du domaine AlKaPeCa
Au sud de la faille bordière sud du graben « G », (Fig. V.1) le réflecteur intra-crustal (R.I.C) à
léger pendage nord a aussi été observé à environ 10 km de profondeur en sismique grand
angle (Fig. III.14). La projection de ce réflecteur calculé par inversion tomographique sur la
section sismique migrée en profondeur (Fig. V.1) coïncide avec des réflexions s’arrangeant
suivant un léger pendage nord. Nous interprétons ces réflexions comme la base du domaine
AlKaPeCa en position de chevauchement sur la marge africaine. A l’intérieur du bloc, des
réflexions chaotiques pourraient correspondre à des fractures héritées de ce bloc.
V.2 Sur le graben en pied de marge et sur la zone de décrochement
V.2.1 Evolution spatiale
L’examen des sections sismiques acquises dans le secteur de Mostaganem pendant la
campagne SPIRAL (Fig. V.2a) révèle la présence d’un fossé étroit et continu d’Ouest en Est
le long de la marge. En se basant sur ces sections sismiques, nous allons décrire l’évolution
géométrique latérale de ce fossé le long de la marge.
Dans la partie ouest de la zone d’étude, les profils Spi01 et Spi02 (Fig. V.2b et c) montrent le
diapir de sel préalablement nommé diapir « Ameur ». Ces structures salifères, les plus
volumineuses de la zone d’étude, traversent toute la couverture sédimentaire post-messinienne
jusqu’à atteindre et perturber le fond marin. Sur la carte bathymétrique, le diapir « Ameur »
apparaît comme une structure allongée et linéaire, continue sur environ 30 km avec une
orientation WSW-ENE (Fig. V.4a et b). Sa trace se prolonge vers le NE sous forme
discontinue sur plusieurs kilomètres. Contrairement à sa dénomination, le diapir « Ameur »
n’est donc pas un simple ‘diapir’, mais une ride salifère linéaire continue sur plusieurs
dizaines de kilomètres le long de la marge. Cette géométrie n’est typique d’aucune structure
issue de tectonique salifère (e.g. Brun et Fort, 2008). Elle peut par contre résulter de
l’interférence entre tectonique d’échelle crustale et tectonique salifère superficielle, le
mouvement le long d’un accident tectonique profond, sous la couche évaporitique, pouvant
localiser, initier et amplifier la croissance d’une structure salifère (e.g. Brun et Fort, 2008).
Sur les sections sismiques, le diapir « Ameur » est la limite nord d’un bassin plio-quaternaire
asymétrique formant un éventail élargi le long de la structure salifère (Fig. V.2 b, c). Cette
géométrie indique que la croissance de la structure salifère est plio-quaternaire. Sous la série
plio-quaternaire, le faible décalage du réflecteur marquant la base de la couche évaporitique
messinienne, témoigne de l’existence d’une structure profonde sous la structure salifère (Fig.
V.2b et c). La formation du bassin plio-quaternaire et du diapir « Ameur » est donc due à la
superposition de la tectonique salifère à une tectonique crustale comme cela a été décrit dans
le chapitre V.1.2. Le bassin est limité au sud par une faille bordière soulignée par une
structure salifère plus petite que le diapir « Ameur », et qui limite sur le profil Spi02 le faciès
sismique interprété comme la prolongation offshore des zones internes du bloc AlKaPeCa (cf.
chap. III.3). Ce bassin étroit, d’une dizaine de kilomètres, et limité par des failles à fort
pendage, a une géométrie qui évoque une structure en fleur négative associée à un régime de
déformation décrochant.
Le modèle de vitesse grand-angle coïncidant avec le profil Spi02 permet de localiser au
niveau de la structure salifère du diapir « Ameur » la transition entre croûtes continentale et
océanique (Fig. III.14, chap. III.3). Le bassin « G » et le couloir décrochant entre la structure

115
Discussions
salifère du diapir « Ameur » et la pente continentale est donc localisé sur la transition
continent-océan, et s’est développé sur la croûte continentale amincie adjacente. Ce domaine
étant mécaniquement moins résistant que la croûte continentale moins amincie de la marge et
que la croûte océanique (Ranalli, 1995), il a logiquement localisé la déformation.
Vers l’Est au niveau du profil SPI03, la structure interne du bassin est plus complexe (Fig.
V.2d). La base du sel y est décalée vers le bas le long des failles bordières, mais les séries
plio-quaternaires montrent un décalage inverse le long de la faille bordière sud attestant d’une
évolution polyphasée de cette faille, qui a fonctionné en transtension au Pliocène, avant de
jouer en transpression plus tard durant le Plio-Quaternaire (Fig. V.3). Ce profil montre
également que le socle acoustique sous le bassin est fortement tectonisé. Son toit présente un
pendage vers le sud beaucoup plus fort que les séries sédimentaires miocènes et plio-
quaternaires qui le recouvrent, cette forte discordance suggérant que la zone décrochante était
active avant le Messinien.
Dans la partie orientale de la zone d’étude (au large de Ténès), à l’Est du changement de
direction de la marge (WSW-ENE à E-W ; Fig. V.2a), le fossé imagé sur le profil Spi04
présente les mêmes caractéristiques : étroit limité par des failles raides, dont le remplissage
plio-quaternaire est asymétrique, et qui décale vers le bas la base du sel, (Fig. V.2e). Il
présente toutefois des différences notables avec le bassin imagé à l’ouest: (1) la cartographie
des failles bordières montre qu’il est de direction E-W, parallèle à la marge (Fig. V.4a), (2) il
est un peu plus large et les failles ont un pendage plus faible, mais ce profil recoupe
obliquement le fossé, (3) le décalage de la base du sel atteint 1 std, démontrant que la
tectonique n’est pas uniquement salifère et que les failles sont crustales, (4) les structures
salifères soulignant les failles bordières sont moins volumineuses que le diapir « Ameur », (5)
le bassin plio-quaternaire est plus épais, et son asymétrie est inverse, l’éventail sédimentaire
s’élargissant vers le sud, le long de la faille bordière sud. La formation de l’éventail semble
donc ici contrôlée au moins autant par le jeu de la faille bordière que par la croissance de la
structure salifère qui la surmonte. Ces différences mettent en évidence une composante
transtensive plus marquée dans le segment oriental de la zone de déformation décrochante que
dans le segment occidental au niveau des profils Spi01 et Spi02.

Figure V.2 : (page suivante) :


Imagerie sismique du fossé le long de la marge ouest algérienne. (a) plan de position des
profils Spi01, Spi02, Spi03, Spi04. (b à e) sections sismiques des portions des profils Spi01
Spi02, Spi03, Spi04 (indiqués en bleu sur le plan de position) montrant la position du diapir
« Ameur » et la variation latérale de structure du fossé désigné par G.

116
Discussions
117
Discussions
Figure V.3 : Zoom sur la portion du profil Spi03 (voir Fig 5.1d), montrant les deux phases
tectoniques (1) transtensive au pliocene et (2) transpressive au plio-quaternaire.

En résumé, La cartographie du fossé et de ses accidents bordiers (Fig. V.4) réalisée à partir
des profils SPIRAL en s’appuyant également sur des profils acquis par SONATRACH au
large de la zone d’étude révèle l’existence d’un couloir de failles décrochantes d’échelle
crustale le long de la marge. Cette zone de décrochement est localisée au niveau de la
transition continent-océan, et s’est développée préférentiellement du coté de la croûte
continentale amincie dont le diapir « Ameur » constitue la bordure nord. Cette zone
décrochante est segmentée. Elle montre une composante transtensive plus marquée sur le
segment oriental d’orientation N80°, que sur le segment occidental d’orientation N50° (Fig.
V.4). Dans la zone centrale qui correspond au changement de direction de la marge et de la
zone décrochante, la structure interne du bassin décrochant est plus complexe. Cette zone est
en position de relais et d’accommodation de la déformation entre les segments occidentaux et
orientaux. Du point de vue chronologique, la déformation est clairement au moins plio-
quaternaire, comme attestée par le décalage de la base des évaporites messiniennes. Le fort
basculement du toit du socle acoustique au niveau du profil Spi03 suggère que la déformation
a commencé avant le Messinien.

118
Discussions
Figure V.4 : (a) Cartographie schématique sur fond bathymétrique de la zone de
décrochement le long des profils disponibles (SPIRAL et Sonatrach) dans le secteur de
Mostaganem ; les lignes rouges représentent la jonction des failles bordières du graben « G »
pointées sur les profils, les points jaunes indiquent les positions du diapir « Ameur » et les
carrés noirs indiquent les dépocentres du graben. (b) zoom sur l’encadré en pointillés blanc
de (a) montrant l’orientation NE-SW parallèle à la marge et l’extension latérale de la
structure salifère « Ameur » indiquée par les flèches noires.
V.2.2 Sens du décrochement :
Le sens de décrochement le long du graben n’est pas facile à déterminer à partir des données
dont nous disposons. Toutefois trois hypothèses peuvent être émises pour le sens du
décrochement (Fig. V.5)

119
Discussions
1- La première hypothèse d’un mouvement sénestre parallèle à la marge au large de
Mostaganem d’orientation NE-SW produirait effectivement un segment décrochant le long du
segment ouest, mais par contre c’est un segment transpressif qui se développerait à l’Est.
Cette hypothèse paraît donc incompatible avec les données, qui suggèrent un segment Est
plutôt transtensif.

2- La deuxième hypothèse, avec un mouvement décrochant sénestre d’orientation ±E-W


parallèle à la direction du segment Est donnerait un segment purement décrochant à l’Est (SE)
et un autre transtensif à l’Ouest, ce qui n’est pas non plus totalement compatible avec les
données.

3- La troisième hypothèse, avec un décrochement dextre parallèle au segment Ouest, est


en accord avec nos observations : un segment transtensif à l’Est et un autre purement
décrochant à l’Ouest. Cependant ce cisaillement dextre paraît au premier abord incompatible
avec le modèle le plus couramment admis de dérive du bloc Alborán vers l’Ouest (Acosta et
al., 2001; Mauffret et al., 2004 ; Rosenbaum et al., 2002; Camerlenghi et al., 2009)

Figure V.5 : Carte illustrant les trois différents scénarios possible pour la direction et le sens
de décrochement dans la zone de Mostaganem (voir le texte pour les détails). (1) et (2)
décrochements senestres (3) décrochement dextre.
Le déplacement vers le sud-ouest du domaine Alborán est lié en partie à l’ouverture NE-SO
du bassin Algérien (Mauffret et al., 2007) mais aussi sans doute à l’extension de la croûte
continentale du domaine Alborán lui-même. En l’absence d’anomalie magnétique océanique
claire permettant une datation de la croûte océanique du bassin Algérien, on ne connaît pas la
position de la, ou des dorsales océaniques qui ont présidé à sa mise en place. Certains auteurs
(e.g. Mauffret et al., 2004, 2007) imaginent une ouverture très dissymétrique avec une dorsale
située dans la partie est du bassin (Fig. V.6a), alors que d’autres (Medaouri et al., 2014)

120
Discussions
interprètent les anomalies magnétiques observées dans le domaine océanique comme un axe
d’accrétion fossile très segmenté par des failles transformantes d’orientation NE-SW à ENE-
WSW sub-parallèles à la dérive du bloc Alborán (Fig. V.6c).

Figure V.6 : Esquisse des différentes hypothèses d’accrétion de la croûte océanique au large
de Mostaganem et du sens du décrochement au pied de marge. (a) l’axe d’accrétion
océanique se situe à l’est de Ténès (Ride d’Hannibal, en rouge, Mauffret et al., 2004, 2007),
avec un sens de décrochement sénestre en pied de marge de Mostaganem, (b) l’axe
d’accrétion se situe à l’ouest de Ténès avec un sens de décrochement dextre en pied de marge
de Mostaganem (c) accrétion diffuse, et/ou répartie sur un ou plusieurs axes segmentés
(d’après Medaouri et al., 2014, modifié) : le sens de cisaillement le long de la marge de
Mostaganem dépend de la géométrie du ou des axes d’accrétion (sénestre sur l’exemple
illustré).

121
Discussions
Toutefois la géométrie complexe des anomalies magnétiques et la faible épaisseur de la croûte
océanique ne plaident pas en faveur de l’existence d’un axe d’accrétion océanique organisé et
avec une accrétion rapide, dont on a par ailleurs aucune preuve, mais plutôt pour une
accrétion lente, contrôlée à la fois par tectonique et magmatisme et peut-être instable (saut ou
propagation de la ou des dorsales).
Si l’axe d’accrétion, le long duquel la croûte océanique située au large du segment de
Mostaganem s’est accrétée, se situe à l’est de Ténès, alors nécessairement le mouvement le
long de l’accident décrochant au pied de la marge continentale est sénestre, par contre s’il est
situé à l’ouest de Ténès, la faille décrochante est dextre, avec la possibilité qu’il y ait eu
plusieurs phases et plusieurs axes d’expansion actifs (Fig. V.6).
En d’autres termes, le sens de cisaillement le long de la marge dépend directement des
modalités de formation du domaine océanique adjacent. Sans contraintes sur celles-ci, le sens
de cisaillement dextre suggéré par les données dans le graben de pied de pente peut être
compatible avec le déplacement du domaine Alborán vers le sud-ouest, si l’ouverture
océanique se produit principalement, au moins pour la période récente, à l’ouest de
Mostaganem, ou si l’extension du domaine continental d’Alborán domine le processus.
V.3 Sur la limite occidentale en mer du domaine AlKaPeCa
Le socle acoustique très diffractant du pied de pente est interprété comme un fragment du
domaine AlKaPeCa. Il est visible sur les profils Spi02, Spi03 et Spi04. Cette interprétation a
également été confortée par la correspondance du caractère sismique chaotique avec
l’anomalie magnétique et l’anomalie de vitesse tirée du modèle tomographique le long de
Spi02 (Fig.III.14, chap. III.3).
Sur le profil Spi01, le facies du socle acoustique en pied de pente est différent, avec des
réflexions de faible amplitude mais clairement organisées (Fig. V.2b).
La carte des anomalies magnétiques (Fig. V.7) montre aussi que l’anomalie magnétique que
nous associons à la présence de socle AlKaPeCa se termine à l’ouest du Spi01. On peut donc
se poser la question de la continuité du bloc AlKaPeCa à l’ouest de Spi01. Ce fragment de
socle AlKaPeCa qui semble être présent dans le couloir décrochant qui affecte le pied de
marge a pu être dilacéré dans la zone de cisaillement. Son interruption marquerait alors le
mouvement du bloc Alboran vers l’ouest.
Toutefois le socle AlKaPeCa est constitué de roches différentes et il est évidemment difficile
sur la base seulement du facies sismique et de l’anomalie magnétique de carter précisément sa
présence. Les changements observés au niveau du profil Spi01 pourraient être seulement
l’expression d’un changement de facies à l’intérieur du domaine AlKaPeCa.

122
Discussions
Figure V.7. Carte magnétique montrant le domaine AlKaPeCa dans le secteur de
Mostaganem (le socle en mauve et la dorsale en bleu). La ligne rouge illustre la limite du
domaine AlKaPeCa et zones externes, DK= dorsale kabyle, F=Flyschs.
V.4 Sur l’inversion tectonique de la marge
V.4.1 Etat des lieux
La marge algérienne dans son ensemble est souvent interprétée comme une marge passive
reprise en compression (e.g. Auzende et al., 1972 ; Domzig, 2006). Plusieurs éléments
attestent de cette reprise en compression lente d’une grande partie de la marge algérienne : (1)
la cinématique actuelle qui montre une convergence NNW-SSE (Serpelloni et al., 2007) (Fig.
V.8) ; (2) une sismicité importante principalement caractérisée par des mécanismes aux foyers
de type compressif avec un axe P perpendiculaire à la marge à l’ouest de l’Algérie (Yelles et
al., 2009) (Fig. V.9) ou encore (3) des chevauchements à pendage sud en pied de marge
(Déverchère et al., 2005 ; Domzig et al., 2006).
Les différentes données (sismique réflexion, sondeur de sédiments de type CHIRP, carottages
et bathymétrie) acquises durant les campagnes océanographiques MARADJA (2003) et
MARADJA2-SAMRA (2005) dans l’offshore algérien ont permis de mettre en évidence les
indices les plus superficiels de cette inversion qui correspondent à des plis et des failles dont
la cartographie est synthétisée dans Domzig (2006) (Fig. V.10).

123
Discussions
Figure V.8 : Carte simplifiée des zones de déformation active du sud de la Méditerranée
occidentale, où l’essentiel de la convergence Afrique-Europe est actuellement accommodée
(d’après Strzerzynski et al., 2010). Les flèches indiquent le type de contrainte et sa direction
moyenne, les numéros indiquent les vitesses de rapprochement dérivées des mesures GPS
(Serpelloni et al. 2007). Les zones grisées sont les zones de déformations, établies d’après
Stich et al, (2006) et Serpelloni et al.,(2007), à partir des données géodésiques.

La géométrie des structures associées à l’inversion a été caractérisée principalement dans trois
zones de la marge algérienne, d’Est en Ouest : (1) le secteur d’Annaba (Kherroubi, 2009), (2)
le secteur de Boumerdès-Tigzirt (Est d’Alger ; Strzerzynski et al., 2010 ; Beslier et al., 2013),
et (3) le secteur de Khayr-al-Din (Yelles et al., 2009 ; Leprêtre, 2012) situé à l’Ouest d’Alger.
Afin de rechercher les éventuels indices d’inversion dans notre zone d’étude, nous nous
sommes intéressés au secteur de Khayr-al-Din, situé immédiatement à l’est, qui présentait
jusqu’ici les témoins les plus occidentaux de l’inversion tectonique de la marge algérienne.

124
Discussions
Figure V.9 : Carte de la sismicité du Nord de l’Algérie sur la période 1900-2004 et
mécanismes au foyer des principaux évènements (d’après Yelles et al., 2009).

Figure V.10: Synthèse des principaux indices de déformation active connus (plis et failles) à
terre et en mer sur la marge algérienne, établie à partir d’un modèle numérique de terrain et
des données de sismique réflexion (d’après Domzig, 2006).
V.4.2 Les indices de déformation sur le banc de Khayr-al-Din
Le banc de Khayr-al-Din, avec ses 45 km de large et 80 km de long, est situé au large entre
Alger et Chenoua (Est de Ténès) (Fig. V.11). Il constitue une large irrégularité topographique
de l’offshore algérien. Ce banc est souvent interprété comme un bloc basculé hérité du rifting
au Miocène (El-Robrini, 1986 ; Yelles et al., 2009 ; Strzerzynski et al., 2010). Néanmoins,

125
Discussions
Mauffret (2007) interprète cette structure comme un pli qui résulterait de l’inversion des
failles normales d’âge miocène.

Figure V.11 : Carte de la sismicité (base de données NEIC) et position des profils sismiques,
sur fond bathymétrique et altimétrique. Remarquer les séismes en pied de pente le long du
profil Mdj1-92 situé sur le banc de Khayr al Din (KDB), de même que ceux enregistrés en
pied de pente le long du profil Spi04 (voir texte pour détails).

La reprise en compression de la marge algérienne dans le secteur de Khayr-al-Din est illustrée


par la Figure V.12. L’interprétation de ce profil issu des données Maradja (2003) recoupant la
limite occidentale du banc (Yelles et al., 2009) (localisation sur la Fig. V.11) révèle un
basculement important de la base du sel Messinien en direction du continent dans cette zone.
Etant donnée leur forte capacité de fluage, on considère que seuls les dépôts salifères
s’accumulant sur une surface plane sont susceptibles de former une couche stable dans le
temps. Le basculement de ce niveau salifère ne peut alors être attribué qu’à une activité
tectonique, postérieure au dépôt de celui-ci. La sédimentation Plio-Quaternaire sus-jacente
montre clairement un éventail sédimentaire s’épaississant en direction du Sud qui prouve que
le dépôt des séries est syntectonique. Par ailleurs les plis étudiés au NE d’Alger semblent
avoir commencé leur développement au début du Pliocène (Domzig, 2006). L’ensemble de
ces observations prouve indubitablement qu’une inversion de la marge affecte ce secteur à

126
Discussions
partir du début du Plio-Quaternaire et se poursuit actuellement. Les auteurs associent ce
basculement au fonctionnement en profondeur d’un chevauchement aveugle à vergence sud
(Fig. V.12) même si ce dernier n’est pas imagé sur la sismique Maradja peu pénétrante.
L’épaississement de la couverture sédimentaire vers le pied de pente continentale associé à
l’approfondissement progressif du toit du socle révélé par les données SPIRAL, a conduit
d’autre part à proposer que cette géométrie particulière soit liée à une flexure de grande
longueur d’onde associée à l’inversion tectonique de ce segment de la marge (Leprêtre et al.,
2013).

Figure V.12 : Section sismique Mdj1-92 de la campagne Maradja (2003), recoupant la partie
occidentale du banc de Khayr-al-Din montrant que le soulèvement de la marge et le
basculement des sédiments du Plio-quaternaire seraient contrôlés en profondeur par un
chevauchement aveugle à vergence sud (Modifié d’après Yelles et al., 2009).

V.4.3 Le secteur de Mostaganem


Les caractéristiques morphologiques du secteur de Mostaganem (à l’Ouest de Ténès) (Fig.
V.11) ont été préalablement décrites dans le chapitre 1 (voir section I. 1.1). La marge est
étroite et avec une pente abrupte, ce qui est plutôt un argument en faveur d’une reprise en
compression. Toutefois les indices morpho-structuraux d'activité tectonique, identifiés sur les
données sismiques de la campagne Maradja (2003) sont difficiles à interpréter (Domzig,
2006). En effet, les failles observées dans le socle acoustique de la pente continentale sont
relativement verticales et actuellement inactives puisque les sédiments qui les recouvrent
n’ont apparemment subi aucune perturbation, ni basculement (Domzig, 2006).

127
Discussions
V.4.4 Les données SPIRAL
Pour confirmer ou infirmer ces observations, nous avons choisi de discuter les deux profils
acquis durant la campagne SPIRAL aux deux extrémités de notre zone d’étude : Spi04 et
Spi01, à l’Est et l’Ouest respectivement (localisation sur la Fig. V.11).
Le profil Spi04 situé au large de Ténès (Fig. V.4a et b) recoupe en pied de pente le ‘deep-sea
fan’ d’El Marsa qui s’étend sur ±70 km le long de la marge à l’Ouest de Ténès (Mauffret et
al., 2007). Les séries sédimentaires plio-quaternaires associées à ce fan (entre 3.5 et 4 std et
aux km 90 et 110 du profil) ont une géométrie ondulée de type « sediment waves » (Lee et al.,
2002). Elles reposent sur des séries plio-quaternaires plus anciennes affectées par une
tectonique salifère associée au retrait du sel vers le bassin (géométrie en roll-over entre les km
95-105, et failles normales aux km 90 et 95) (Fig. V.13a et b). Une structuration comparable
est décrite dans la ride du Var au Nord de la Méditerranée Occidentale (Migeon et al., 2006).

Figure V.13 : section sismique d’une partie du profil Spi04, (a) portion de section non
interprétée (b) portion interprétée montrant un redressement des réflecteurs vers le nord dans
le Plio-Quaternaire. Le redressement serait contrôlé en profondeur par un chevauchement
aveugle à vergence sud.

128
Discussions
La couverture sédimentaire présente par contre une géométrie singulière à la bordure sud du
bassin au pied de la pente continentale. Toutes les séries sédimentaires, depuis le Miocène
infra-salifère jusqu’au Plio-Quaternaire y sont redressées vers le nord (Fig. V.13.b). A la base
du Miocène, le toit du socle acoustique est également redressé, possiblement sur le flanc d’un
antiforme.
Le pendage assez important des séries sédimentaires suggère qu’elles ont été basculées
postérieurement au dépôt et que leur structure résulte donc d’un soulèvement récent, plio-
quaternaire, de la marge par rapport au bassin. Ces indices tectoniques sont compatibles avec
l’inversion plio-quaternaire de la marge décrite plus à l’Est.
Comme pour le secteur de Khayr-al-Din plus à l’est, ce soulèvement pourrait être contrôlé par
un chevauchement aveugle à pendage sud. Si les données sismiques ne permettent pas
d’imager clairement une telle structure dans le socle de la marge (Fig. V.4). Les observations
sur la présence de structures inverses en pied de pente sur le profil Spi04 sont en accord avec
l’activité sismique identifiée au même endroit (Fig. V.10). Ces séismes de magnitude
relativement faible (Mw<5) sont aussi comparables à ceux enregistrés sur le banc de Khayr al
Din (Fig. V.11).
Plus à l’ouest, au large de Mostaganem, le profil Spi01 ne montre aucun indice de
déformation compressive tel que chevauchement, pli ou basculement des séries (Fig. V.14b).
Les séries d’âge plio-quaternaire représentées par les réflecteurs P.Q-1 et P.Q-2 (Fig. V.14b)
reposent en onlap sur le socle acoustique.

Figure V.14 : section sismique d’une partie du profil Spi01. (a) portion de section non
interprétée (b) portion interprétée montrant une stratification calme des dépôts du Plio-
Quaternaire.

129
Discussions
La stratification horizontale des séries sédimentaires suggère l’absence de déformation
récente en pied de marge dans cette zone. Ces observations sont à rapprocher de l’activité
sismique rare à modérée observée en mer (Fig. V.11) qui suggère qu’il n’existe pas de
déformation active compressive en mer dans ce segment de la marge. On peut noter d’autre
part qu’il n’y a pas sur ce segment de marge un épaississement progressif de la couverture
sédimentaire vers le sud significatif (hormis un léger sur-épaissisement au niveau du graben
de pied de pente), contrairement au segment de Khay-al-Din où une flexure à grande longueur
d’onde associée à l’inversion est suspectée (Leprêtre et al., 2013).
Une déformation récente à actuelle est par contre observée à terre. Le long de la côte, les
montagnes du Dahra, de direction NNE-SSO (Fig. V.11, et Fig. III.13 chap. III.3) forment un
ensemble de plis et plis-failles (Meghraoui, 1988). Par ailleurs, la région de Chélif compte de
nombreuses structures actives, notamment un pli-faille de direction NE–SW s’étendant sur 36
km (Meghraoui, 1988 ; Yelles et al., 2006) qui est à l’origine du séisme dévastateur d’El-
Asnam du 10 Octobre 1980 (Ms 7.3).

Plusieurs facteurs pourraient expliquer la localisation préférentielle de la déformation à terre,


comme l’orientation de la contrainte par rapport à celle de la marge, et la nature et la structure
de la marge elle-même. D’après le modèle de Serpelloni et al. (2007), le vecteur de
rapprochement entre les plaques tectoniques Afrique et Europe dans cette zone a une direction
NNW-SSE, perpendiculaire à la marge dans le secteur de Mostaganem, avec un taux de
raccourcissement de 2.7 mm/an (Fig. V.8). La structure de la marge, qui résulterait d’un
système décrochant à la limite sud de la subduction de Gibraltar selon un modèle en STEP
fault, a une géométrie spécifique : très étroite avec une pente et un Moho à très fort pendage,
et l’absence de croûte continentale très amincie en pied de marge. De plus, la présence
probable de socle cristallophyllien métamorphique du domaine AlKaPeCa dans la marge doit
contribuer à renforcer la résistance mécanique de celle-ci. Une telle structure met donc en
contact au niveau de la marge sur une largeur réduite (1) un domaine de croûte continentale
relativement peu amincie et résistante et (2) le domaine océanique, généralement moins
déformable que la croûte continentale (e.g. Ranalli, 1995). Cette transition abrupte entre deux
domaines mécaniquement résistants, soumis à un champ de contrainte sub-perpendiculaire à
la structuration, pourrait expliquer la localisation de la déformation plus au sud, à terre, dans
la région de Chélif, qui fait partie du domaine tellien.
V.5 Sur le potentiel pétrolier
Les hydrocarbures se forment dans les bassins sédimentaires, au niveau des roches mères,
initialement riches en matière organique. La matière organique se trouve piégée dans les
sédiments où elle peut subir un processus de maturation sous l’effet de l’augmentation de la
pression et de la température qui la transforme en hydrocarbures. Ces hydrocarbures, plus
légers que l’eau contenue dans les sédiments migrent naturellement vers la surface et
s’accumulent parfois dans des structures géologiques (roches réservoirs perméables)
surmontées par des roches couvertures imperméables pour former des gisements. Ce sont ces
trois étapes: génération des hydrocarbures, migration et piégeage qui définissent un système
pétrolier conventionnel.

130
Discussions
Le développement d’un système pétrolier dépend du modèle de l’évolution tectonique. Ce
modèle permet d’expliquer : le positionnement géographique du bassin sédimentaire
favorable au dépôt d’une matière organique abondante et sa conservation, la subsidence du
bassin qui permet l’enfouissement et la transformation de la matière organique, et enfin le
piégeage des hydrocarbures, qui nécessite la présence des roches bien particulières (roches
couvertures).
Suite aux résultats obtenus sur la structure profonde au large de Mostaganem, et notamment la
nature de la croûte et l’épaisseur de la série sédimentaire dans le bassin profond, nous
présentons dans cette section, les éventuelles incidences sur la probabilité d’accumulation des
hydrocarbures dans cette zone du Nord-Ouest de l’Algérie.
V.5.1 Bref historique d’exploration dans le Nord-Ouest de l’Algérie
La partie onshore du secteur d’étude, c'est-à-dire le bassin du Chélif, fut le précurseur de
l’activité pétrolière en Algérie. En se basant sur les indications de surface, plusieurs puits peu
profonds ont révélé les premiers indices d’hydrocarbures dans le bassin de Chélif, notamment
dans les deux gisements de Tliouanet en 1912 et d’Ain Zeft situé sur le flanc sud du Dahra
(Fig. V.15) en 1920. Par ailleurs, il est à noter que la véritable découverte commerciale
d’hydrocarbures a eu lieu plus à l’est, à Oued Gueterini en 1949, où le premier puits a mis en
évidence une accumulation d’huile, à une profondeur variant entre 200-400 m.
Pendant la période pré-indépendance de l’Algérie, les travaux dans le bassin du Chélif sont
principalement conduits par la SN-REPAL, et plusieurs puits peu profonds ont été forés avec
des productions de pétrole faibles. Cependant, à cause de la complexité géologique du bassin
du Chélif et des résultats négatifs de plusieurs puits, les travaux d’exploration ont été
abandonnés, pour se concentrer sur les provinces les plus économiquement rentables situées
dans la plateforme saharienne.
Après l’indépendance, SONATRACH a réalisé quelques campagnes de sismique réflexion et
de gravimétrie qui se sont limitées au centre du bassin sans pour autant qu’elles soient suivies
de forages.
Au début des années 1980, SONATRACH a repris l’activité de recherche dans ce bassin et
plusieurs études de synthèses ont été conduites, afin de mettre en évidence le potentiel
pétrolier de cette partie du nord de l’Algérie, et plusieurs forages ont été effectués entre 1980
et 1985.
Durant la décennie 2000, Sonatrach et ses partenaires ont encore intensifié leur activité de
recherche et plusieurs programmes d’acquisitions géophysiques ont été effectués. Mis a part
les deux structures de Ain Zest et Tliouanet déjà citées, les résultats pétroliers n’ont pas été
très positifs.
Les études sur le potentiel pétrolier de cette zone sont relativement nombreuses. La base de
données géologiques, géophysiques, de données de puits (diagraphies et carottes) et les
modélisations de laboratoire, dans ce bassin, ont permis de confirmer que la roche mère a
expulsé les hydrocarbures. Cependant le système pétrolier reste à mieux définir et le risque
exploration est lié au piégeage. Actuellement cette zone constitue un lieu d’activité intense de
recherche et d’exploration des hydrocarbures, à travers des programmes sismiques d’imagerie
régionale et de détail.

131
Discussions
Figure. V.15 : Carte géologique simplifiée du bassin du Chelif, montrant la position des
gisements de Ain Zeft et Tliouanet. (Document Sonatrach).

La partie offshore de l’ouest Algérien a fait l’objet de quelques campagnes d’exploration


pétrolière comprenant des études de sismique, de gravimétrie, de magnétométrie et de trois
forages, dont deux stratigraphiques et un pétrolier.
La première campagne de sismique réflexion est réalisée entre 1968 et 1970 et la dernière
campagne a eu lieu en 2002 (Cope, 2003) sous la conduite de Sonatrach.
Malgré l’abondance des données géophysiques parfois de bonne qualité, l’offshore occidental
algérien (eau profonde et plateau continental) demeure un domaine sous-exploré en termes de
forages. Seulement deux puits ont été forés dans les eaux peu profondes, le premier dans la
baie d’Arzew en 1974, avec une profondeur totale de 1207 m, et le second, réalisé en 1977
dans le bassin de Habibas (en référence aux îles des Habibas situées dans la partie
septentrionale du bassin d’Alboran) avec une profondeur totale de 4496 m. Ce dernier puits a
atteint le substratum hercynien (Medaouri et al., 2012) et a prouvé l’existence d’une épaisse
couche du Miocène moyen et inférieur. Cependant le puits s’est avéré négatif, ce qui est
probablement la conséquence de l’absence d’une fermeture structurale permettant le piégeage
des hydrocarbures.
V.5.2 Potentiel pétrolier en fonction de la classification des bassins sédimentaires
Les provinces riches en hydrocarbures sont présentes dans une large gamme de contextes
géologiques. Plusieurs tentatives de classification des bassins pétrolifères ont été établies
(Bally & Snelson, 1980; Klemme, 1971, 1975; Kingston et al., 1983a, b; St John, 1980; St
John et al., 1984; Demaison, 1984, 1989). Les modèles proposés ont essayé de dégager une
classification des bassins sédimentaires à travers le monde suivant des catégories bien

132
Discussions
spécifiques, notamment la tectonique et les systèmes de dépôts, afin d’exploiter les
différences et les similitudes pour la réduction du risque d’exploration.
Bally & Snelson (1980) dans leur classification ont divisé les bassins en trois principales
catégories dépendant de leur évolution tectonique. Deux autres catégories ont été aussi
proposées et il s’agit de la catégorie des chaines plissées et celle des plateaux basaltiques
(Brooks, 1990) (Tableau. V.1).

D’après la classification de Bally et Snelson, (1980) et suivant les résultats pétroliers, il a été
conclu qu’il y a moins de 20% de chance de trouver des hydrocarbures dans les bassins
d’arrière-arc supportés par une croûte océanique avec subduction de type B (Tableau V.1 et
Fig. V.16).
La subduction de type B est le cas où la croûte océanique est subduite sous une croûte
continentale ou une autre croûte océanique. La subduction de type A est le cas ou la croûte
continentale tend à être subduite sous une autre croûte continentale. Avant, les scientifiques
considéraient que la croûte continentale, trop légère, ne pouvait pas être subduite. Ces
«radeaux continentaux» seraient insubmersibles contrairement à la croûte océanique. Depuis
une vingtaine d'années, des découvertes minéralogiques ont démontré l’inverse dans les
Alpes, en Himalaya, en Norvège. La découverte de coésite (forme de haute pression du
quartz) dans les Alpes indique que des morceaux de la croûte ont été soumis à d’importantes
pressions. Ils avaient donc été enfouis à plus de 90 km de profondeur. Ces minéraux formés à
très grandes profondeurs indiquent clairement qu’une croûte continentale très étirée peut avoir
atteint des profondeurs allant jusqu’à 140 km et qu’elle peut donc entrer en subduction. Cette
subduction continentale est un thème d’actualité de la recherche.

Tableau V.1. (Page suivante) : Classification des bassins comme définie par Bally & Snelson
(Bally & Snelson 1980; St John et aI. 1984).

133
Discussions
134
Discussions
Figure V.16. Distribution du risque d’exploration des hydrocarbures en utilisant la
classification des bassins (Bally & Snelson, 1980), (modifié d’après Jim Brooks, 1990). Le
premier chiffre des numéros sur l’axe des abscisses indique la catégorie du bassin (voir
tableau V.1).

V.5.3 L’offshore Mostaganem dans le contexte de cette classification.


Les bassins de la Méditerranée occidentale se sont ouverts en position d’arrière-arc par
rapport aux subductions téthysienne vers le sud et atlantique vers l’est.
En outre, une grande partie de l’offshore profond Ouest algérien est constitué de plaine
abyssale avec un socle océanique. Dans le secteur de Mostaganem, nous avons montré que la
croûte océanique est à moins de 40 km de la ligne de côte.
Les bassins sédimentaires à l’offshore profond de Mostaganem pourraient donc à ce titre être
affectés dans la catégorie 113 de la classification (Basins océaniques de la plaine abyssale), ou
la catégorie (3121 Bassins d’arrière-arc avec un plancher océanique associés à la subduction
de type B). Dans les deux cas, les chances d’accumulation d’hydrocarbures seraient de moins
de 20%.
V.5.4 Effets de l’épaisseur sédimentaire
L’épaisseur sédimentaire d’un bassin est un facteur déterminant dans le développement d’un
système pétrolier. L’absence de sédiments épais au-dessus de la croûte océanique rendrait une
zone très peu prospective pour les hydrocarbures.
Comme nous l’avons montré à partir des images sismiques en profondeur (Cf. Chap. V.1),
l’épaisseur de la pile sédimentaire est très faible dans l’offshore profond au large du secteur

135
Discussions
de Mostaganem. C’est un élément aussi déterminant pour le développement d’un système
pétrolier (enfouissement, conservation...etc.). (Tissot et Espitalié, IFP 1975).
Par ailleurs, l’absence d’indices d’une tectonique compressive au large de Mostaganem est
synonyme d’absence de structure de piégeage, ce qui est encore un élément défavorable.
En tenant compte de cette corrélation statistique, la probabilité de l’existence d’un potentiel
pétrolier sur une croûte océanique jeune supportant une série sédimentaire peu épaisse est
relativement réduite, selon les exemples connus à travers le monde (Fig. V.16).
L’interrogation concerne les chances d’accumulation d’hydrocarbures soit en pied de marge,
soit sur le plateau continental.
D’après les scénarios effectuées sur le potentiel pétrolier de l’offshore occidental algérien
(Sonatrach), deux systèmes pétroliers pourraient exister : un système pétrolier profond (situé
sous les couches salifères) et un autre superficiel (d’âge plio-quaternaire). Du point de vue de
la maturité, le système profond lié à la présence des blocs basculés aurait plus de potentiel,
contrairement au système superficiel qui serait immature.
De ce fait, la zone d’intérêt peut être définie proche de la marge et sur le continent (Fig.
V.17). Dans l’offshore profond par exemple, l’intérêt pourrait concerner la partie nord-est du
bassin d’Alboran, là où on trouve un système de blocs basculés (existence des sédiments syn-
rift) résultant de l’étirement de la croûte continentale (Voir Medaouri et al., 2014 en Annexe).

Figure V.17. Carte schématique simplifiée des zones potentiellement prospectives pour
l’exploration pétrolière. Les deux zones sont entourées en blanc et concernent : (1) en mer la
partie Nord-Est du bassin d’Alboran et la partie croûte continentale du secteur de
Mostaganem définie en partie sur le modèle tomographique de vitesse calculé sur le profil de
grand angle Spi02 et étendue sur les profils SMT Spi01, Spi03, Spi04 2. (2) à terre, la zone
concerne le bassin du Chélif. HBB-1 : puits Habibas, ARZ-1 : puits stratigraphique au large
d’Arzew. La limite C.O- C.C.A est d’après Medaouri et al. 2014.

136
Discussions
La méthodologie à adopter pour l’exploration dans ces zones peut être brièvement explicitée
et concerne notamment la définition et la richesse en matière organique des roches mères
potentielles (Miocène et/ou séries antérieures). Elle consisterait en des carottages continus des
séries miocènes à terre. Ce point est développé dans l’annexe 1 et nécessite un complément de
travaux concernant la richesse, la distribution des roches mères et l’agenda pétrolier. Au
préalable, l’analyse et l’explication des différents résultats obtenus à ce jour constituent la
base de cette méthodologie.

137
138
Conclusions et perspectives
L’étude de la structure de la marge algérienne a été abordée dans le cadre du programme
SPIRAL par l’analyse et l’interprétation conjointe d’un ensemble conséquent de données
géophysiques, principalement sismiques, acquis lors de différentes campagnes industrielles ou
académiques.
L’investigation détaillée de la partie occidentale de la marge, d’orientation NE-SO, dans le
secteur de Mostaganem, est basée sur l’inversion tomographique d’un profil de sismique
réfraction, réflexion grand-angle et son interprétation conjointe avec celle d’un ensemble de
profils de sismique multitrace, de la carte des anomalies magnétiques et de la carte
topographique de la marge. Ce travail permet de déterminer avec certitude la structure et la
nature de la marge et du bassin algérien dans cette zone et de les replacer dans le contexte
géodynamique local.
1. La structure profonde d’une marge océanique transformante
Au nord, la croûte présente une loi de vitesse de type océanique avec une couche 2 de 2 à 3
km d’épaisseur et des vitesses sismiques allant de 5.0 à 6.5 km/s et une couche 3 océanique de
≈1 km d’épaisseur avec des vitesses de 6.5 à 7.1 km/s. L’épaisseur totale de la croûte est de
≈4 km ce qui est plus faible que l’épaisseur moyenne dans les grands océans mais est souvent
observé aux extrémités des segments d’accrétion ou au voisinage des marges continentales en
particulier des marges transformantes. La croûte ignée est surmontée par ≈3.3 km de
sédiments caractérisés par des vitesses allant de 2 à 5 km/s, cette vitesse particulièrement
élevée est associée à la série salifère du Messinien.
Au sud, sous la marge , la croûte de type continental est faiblement amincie. Cette zone
correspond à une topographie exceptionnellement forte du Moho qui varie entre 12 et ≈ 19
km sur une distance de ≈17 km soit un pendage de ≈40 %. En surface, la bathymétrie, quant à
elle montre une pente continentale abrupte avec une pente de plus de 20%.
Entre ces deux zones, la transition océan, continent est étroite, sa largeur ne dépasse pas 10
km. Sous cette zone le Moho est aussi fortement penté puisque sa profondeur varie de 11 à 14
km avec un pendage de 30%.
Cette structure avec la juxtaposition d’une croûte océanique peu épaisse et d’une croûte
continentale faiblement amincie suggère que la marge n’est pas une marge continentale en
extension mais plutôt mise en place dans un contexte décrochant, qui permet la juxtaposition
de la croûte continentale et de la croûte océanique sans extension importante.
2. Un accident décrochant majeur en pied de marge
Un étroit graben s’est développé à la transition océan continent dans notre zone d’étude mais
il s’étendrait au-delà vers l’Est. Il est délimité par des failles quasi-verticales dont la
géométrie suggère un jeu décrochant. La couche de sel messinien constitue une ride salifère
continue qui coïncide avec la faille bordière nord de cet étroit fossé.
La zone de décrochement montre trois segments :
 Un segment oriental d’orientation N80°, à composante transtensive.
 Un segment occidental d’orientation N50° purement décrochant.

139
Conclusions et perspectives
 Un segment central, qui correspond au changement de direction de la marge et où on
observe une tectonique salifère diffuse.
Cette répartition de la déformation montre que le jeu le long de cette zone transformante n’est
pas clairement senestre comme la migration du domaine d’Alborán vers l’ouest pourrait le
laisser supposer.
3. Une marge associée à la propagation du domaine d’Alborán en arrière de la
subduction de Gibraltar (STEP margin)
L’ensemble de nos résultats permet de conclure que la marge au large de Mostaganem n’est
pas une marge en extension mais une marge mise en place dans un contexte transformant.
L’ouverture du bassin algérien se fait en position arrière-arc par rapport à la subduction de
Gibraltar. Il résulterait alors de la réponse au retrait et à la déchirure du panneau
lithosphérique en subduction vers l’Est. La propagation de cette déchirure génère une zone de
cisaillement qui se focalise à la limite océan-continent, au niveau de l’étroit fossé observé en
pied de pente mais affecte aussi sans doute une partie de la marge continentale.
4. Les traces de la collision des blocs AlKaPeCa
L’imagerie sismique multitrace montre, sous la marge continentale, un facies chaotique
caractérisé par des vitesses sismiques de 5.0 à 5.5 km/s associé à une forte anomalie
magnétique. Ce facies caractéristique et ces anomalies magnétiques sont attribués à un
fragment du socle Kabyle du domaine AlKaPeCa (zones internes d’origine européenne) qui
chevaucherait vers le sud le domaine tellien et rappelle l’organisation structurale connue à
terre plus à l’Est, (massif du Chenoua, Grande et Petite Kabylie). De ce fait les affleurements
connus à terre, au cap de Ténès, ne représenteraient pas le dernier témoin du domaine
AlKaPeCa dans l’Ouest de l’Algérie qui se prolongerait vers l’ouest en mer au moins jusqu’à
la latitude de Mostaganem.
5. L’inversion tectonique contemporaine
Des indices d’inversion de la marge sont mis en évidence à l’extrémité Est du secteur, à l’est
de Ténès dans le segment de la marge orienté N80°. Au contraire le segment de Mostaganem,
orienté N50° ne présente aucun indice de déformation actuelle. Donc l’inversion connue plus
à l’Est dans la marge centrale ( région de Tipaza, Boumerdès) et orientale (région de Jijel et
Annaba) semble s’arrêter à la latitude de Ténès à l’endroit du changement de direction de la
marge. Cette absence de déformation en mer coïncide avec une lacune de sismicité en mer.
Nous l’interprétons en relation avec la structure de la marge, avec un passage rapide de la
croûte océanique mécaniquement résistante à une croûte continentale peu amincie et donc
aussi mécaniquement résistante. Dans cette zone la déformation semble se localiser plus au
sud, à terre, dans la région de Chélif (El Asnam).
6. La couverture sédimentaire et le potentiel pétrolier
Dans le bassin océanique, la série sédimentaire est composée par des dépôts du Miocène au
Plio-Quaternaire. Les dépôts miocènes comprennent un ensemble salifère, comme cela est
classiquement observé dans une bonne partie de la Méditerranée occidentale, dont une couche
(appelée MU pour Mobile Unit) est affectée par du diapirisme. Vers le sud, sur la croûte

140
Conclusions et perspectives
continentale la série sédimentaire composée par du Miocène et Plio-Quaternaire est réduite et
le Méssinien salifère est absent.
Compte tenu de l’origine du bassin et par comparaison avec d’autres régions du monde, les
zones pouvant présenter un potentiel pétrolier sont celles situées sur la croûte transitionnelle
et continentale.
7. Perspectives
Avec l’éclairage permis par le projet SPIRAL pour progresser dans la connaissance de la
marge Algérienne; le volet quantification demeure un point nécessitant le développement de
travaux futurs. A terme, cette quantification concernera plusieurs aspects dont il y’a lieu de
déterminer le taux de raccourcissement engendré par la convergence/coulissage des blocs
AlKaPeCa ayant abouti à l’accolement de ces derniers à l’Afrique. Ainsi, la réalisation de
coupes équilibrées à l’échelle de la chaîne des Maghrébides et à l’échelle crustale apportera
plus de contrainte dans la formation de la chaîne. Cela permettra également l’établissement
du bilan tectonique, érosion sédimentation qui induira la connaissance des bassins dans
l’évolution spatio temporelle (mode de remplissage et déformation, source des apports...).
Cette réalisation assura l’évaluation des ressources en hydrocarbures et du potentiel
sismogène.
La quantification suppose l’acquisition de données nouvelles permettant une vision 3D et une
meilleure définition de la zone de transition terre- mer, l’interaction de la tectonique salifère
et la tectonique crustale.
L’acquisition des données 3D (particulièrement de sismique grand-angle) permettra :
Une définition précise du modèle de vitesse en profondeur et une contrainte pour la
détermination des différents terrains, (exploitation des ondes S dans le cas de leur
identification sur les enregistrements).
Une meilleure définition des limites des blocs crustaux et du modèle cinématique et la
géométrie précise des accidents.
L’acquisition 3D Grand-angle accompagnée par des enregistrements de type SHIPRP,
permettra de mieux définir les dépressions sédimentaires liées à l’émanation des fluides vers
le fond de l’eau (Pokmarcs).
Le volet interaction tectonique salifère/ tectonique crustale sur la déformation des sédiments
du bassin prévu pour être développé dans le cadre d’une autre thèse aurait permis de
comprendre la signification du développent de la ride salifère Ameur. Qu’en est-il des rides
diapiriques dans le reste de la marge algérienne ? Localisent-elles des déformations crustales ?
Quelle mécanique et thermicité à invoquer pour le développement des diapirs ?
Le développement du volet de la meilleure définition de la transition Terre -Mer associant
une acquisition à terre et en mer (leg3) apportera une contrainte concernant la géométrie
des contacts sud entre les blocs AlKaPeCa et l’Afrique et la cinématique. Dans quel contexte
se développent les bassins à terre (Chélif, Mitidja…) ?

141
Conclusions et perspectives
142
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155
Liste des figures
Introduction générale

Figure 1. Illustration schématique des marges passives divergente et de coulissement en fonction de la


direction des contraintes représentée par les flèches noires (modifié d’après Boillot 1988)……...…….2
Figure 2. Schéma simplifié de L’évolution d’un rift et la formation de deux marges conjuguées.
(D’après Boillot 1988)………………………………………………………………………..…………………..3
Figure 3. Modèles de rifting : (a) modèle de cisaillement symétrique (McKenzie, 1978), (b)
cisaillement simple (Wernicke, 1985). (D’après F. Klingelhoeffer, 2009)………………………………..4
Figure 4. Exemple de section sismique sur la marge passive volcanique au Sud-Est de Groenland,
montrant des réflecteurs de type « SDR ». (Modifié d’après Larsen et al. (1994)). ……………………...5
Figure 5. (a) exemples de caractéristiques des marges transformantes (a) coupe sismique sur la
marge de Côte d’Ivoire-Ghana montrant une pente continentale raide et le développement d’une ride
marginale (modifié d’après Basile et al.,1998), (b) coupe sismique sur la marge nord-ouest
d’Australie montrant un analogue de ride marginale (modifié d’après TOTAL S.A.), (c) marge de Côte
d’Ivoire Ghana montrant une pente bathymétrique abrupte et forte (modifié d’après Mercier de
Lépinay 2012) , (d) modèle de vitesses sismiques Vp sur la marge de la Guyane-Est, montrant un
amincissement crustal rapide avec une zone de transition étroite entre les croûtes continentale et
océanique (modifié d’après Greenroyd et al., 2007)………………………………………………….. …….6
Figure 6. Illustration d’ouverture d’un bassin d’arrière arc……………………..……..………………….6
Figure 7. Illustration des types de déchirures de slab de subduction. (D’après Argnani, 2009)………7
Figure 8. Schéma en carte de l’évolution de la STEP. (Modifié d’après Govers and Wortel, 2005)). Il
est supposé que les limites de la région sont statiques (traits rouges).
(a) la subduction de la lithosphère océanique sous la plaque chevauchante avec le recul de la fosse et
de l’extension arrière arc (en jaune). La déchirure s’effectue le long du trait discontinu en bleu (les
vecteurs représentent les vitesses relatives).(b) propagation de la STEP vers l’Est associée à la
migration de l’extension arrière arc…………………………..………….7
Figure 9. Zone de STEP des caraïbes. (D’après Govers and Wortel, 2005)………………………..……..7

I. Cadre Géodynamique
Figure I.1 : Carte topographique et bathymétrique. (a) de la zone ibéro-maghrébine et du bassin
algérien-mer d’Alborán. (b) zoom montrant l’orographie de la marge. PK=Petite Kabylie,
GK=Grande Kabylie. (c) zone d’étude au large de Mostaganem présentée sur la figure 1.2…………..9
Figure I.2 : Carte morpho-bathymétrique de la marge algérienne dans le secteur de Mostaganem.
KDB: banc de Khayr-Al-Din. DSF=Deep-Sea-Fan de Kramis……………………………………………10
Figure I.3 : Les principaux ensembles structuraux du nord de l’Algérie et du pourtour de la
méditerranée occidentale (Bracène, 2002)…………………………… ……………………………………..11
Figure I.4 : Paléogéographie des marges africaine et européenne à la fin du Crétacé d’après Bouillin
(1986)..………………………………………………………………………………………….………..………..12
Figure I.5 : Rapports géographiques des affleurements de flyschs et de la dorsale kabyle dans la
région de Ténès (Modifié d’après Delteil, 1974) ……………………………………………..……….……13
Figure I.6 : Carte géologique simplifiée du nord de l’Algérie (d’après Domzig et al., 2006) .……….14

156
Liste des figures
Figure I.7 : Coupe sismo-stratigraphique type de la partie sud-orientale du bassin d’Alborán calée au
puits HBB-1 (d’après Medaouri et al., 2012). …………………………………….…………………………15

Figure I.8 : (a) Section schématique de la série stratigraphique dans la marge du golfe du Lion
(méditerranée occidentale) d’après l’Atlas messinien (Lofi et al, 2011), PQ=Plio-quaternaire,
Mio=Miocène. Les unités messiniennes ; TS : surface supérieure des évaporites, UU : les évaporites
supérieures, MU : les unités du sel mobile, LU : les évaporites inferieures, BS : base du sel, CU :
unités chaotiques du messinien, MES : surface d’érosion messinienne. (b) sismo-stratigraphie et
vitesses sismiques dans la série sédimentaire en méditerranée nord-occidentale (d’après modifié par
Maillard et al 2003, d’après Réhault et al., 1984)…..………………………………………………………17
Figure I.9 : Section sismique d’un profil de la campagne Maradja au large de Mostaganem montrant
la pente abrupte, ainsi que deux dômes de sel perçant le fond marin. ………………………….....……17
Figure I.10 : Reconstitution paléogéographique de la méditerranée occidentale depuis l’Oligocène,
montrant la migration des subductions, l’ouverture des bassins arrière-arc et l’évolution spatiale du
domaine AlKaPeCa (d’après Rosenbaum et al. 2002). ………………………………………...….….……20

Figure I.11 : Images tomographies à travers (a) le détroit de Gibraltar, la mer d’Alboran et le bassin
algérien et (b) le bassin Liguro-Provençal, la Corse, la bassin Tyrrhénien et la Calabre (d’après
Spakman and Wortel, 2004). ………………………………………………………………………..….………22

Figure I.12 : Modèle géodynamique pour la mer d’Alboran. (D’après Gutscher (2004))................22
Figure I.13 : Répartition du magmatisme néogène et quaternaire du Maghreb. (modifié d’après
Maury et al., 2000). …………………………………………………………………………………………..…23
Figure I.14 : Coupe schématique à travers le nord de l’Algérie le long du méridien de la Grande
Kabylie. D’après Bracène et Frizon de Lamotte (2002) et Roca et al. (2004) (modifié). ..……………24
Figure I.15 : Carte de distribution des séismes de magnitude supérieure à 4 en méditerranée
occidentale et en Atlantique, superposée sur la carte de failles extraites de la carte géodynamique, Les
couleurs des cercles correspondent aux profondeurs des épicentres (D’après Serpelloni et al. 2007).
………………………………………………………………………………………………………………………25
Figure I.16 : Carte des séismes de magnitude supérieure à 3 de la marge algérienne depuis 1973
(catalogue NEIC.) Les sources à l’origine des séismes au nord de l’Algérie apparaissent
superficielles, les profondeurs des épicentres ne dépassant pas les 20 km et la majorité des
profondeurs est comprise entre 5 et 10 km. …………………………………………..………………………26
Figure I.17 : (a) Carte des mécanismes aux foyers des séismes de Méditerranée occidentale. (b)
Représentation des vecteurs de déplacement (issues des mesures GPS) par rapport à l’Eurasie fixe.
(D’après Billi et al., 2011). ………………………………………………………….…………………………26

II. Acquisition et traitement des données SPIRAL


Figure II.1 : Plan de position sur fond topographique et bathymétrique, des profils sismiques de la
campagne SPIRAL couvrant les 5 secteurs de la marge algérienne. Les profils SMT sont représentés
par des lignes rouges continues. Les OBS déployés en mer sur les transects terre-mer sont représentés
par des cercles jaunes et les stations déployées à terre, par des triangles mauves. Le cadre blanc
localise la zone de Mostaganem, secteur étudié dans cette thèse……………………………………….. 27
Figure II.2 : Plan de position des profils sismiques acquis dans le secteur de Mostaganem durant la
campagne SPIRAL. Les profils SMT sont représentés en lignes rouges continues. Les OBS sont

157
Liste des figures
représentés par des cercles noirs. LS : la station à terre (Land station en anglais) utilisée dans ce
travail est représentée par le triangle noir…………………………………………………………………...29.
Figure II.3 : Schéma d’acquisition sismique marine : (a) sismique réflexion ; (b) sismique réfraction-
réflexion grand angle (Graindorge, 2002). ………….…………………………………………………….…31
Figure II.4 : Caractéristiques techniques du dispositif source « monobulle » : (a) configuration des
canons à air, seuls les 13 canons en verts sont actifs ; (b) fenêtre de contrôle des 13 signaux sources
synchronisés sur la première oscillation après le pulse initial (trait en pointillés) ; (c) signal théorique
de la source « monobulle » après filtrage……………………………………………………..……….……..33
Figure II.5 : Caractéristiques techniques du dispositif source « Pic ». Configuration des canons à
air ; seuls les 10 canons en verts sont actifs, les autres peuvent servir comme lest, mais également
peuvent remplacer les canons défectueux ; (b) fenêtre de contrôle des 10 signaux source synchronisés
sur le premier pic (trait en pointillés). ……………………………………………………….…....…………36
Figure II.6 : Photographies de récepteurs en mer ; (a) de type OldOBS lors du déploiement, (b) de
type MicrOBS sur le pont du navire….…………………………………………………………….…………37
Figure II.7 : (a) Exemple du point de tir brut 5OO extrait du profil Spi02 dans sa partie bassin
profonde ; (b) son spectre d’amplitude normalisé, montrant la fréquence dominante du signal à 18 Hz.
Les réflexions sur le fond de l’eau se situent à 3.5 s temps double (à offset nul), leurs multiples sont à
7 s temps double (à offset nul). La flèche bleue montre une arrivée diffractée et la flèche rouge un
multiple de diffraction…...……………………………………………………………………………………….38

Figure II.8 : Organigramme des étapes principales du traitement sismique appliqué à bord du navire
« Atalante », en utilisant les modules (en bleu) du logiciel Geocluster (GCT)……………………….…39
Figure II.9 : Section sismique du profil Spi02 après application de la séquence de traitement à
bord……………………………………………………………………………………………….………………..40
Figure II.10 : Ondelette sismique modélisée à partir de la configuration des canons à air ; (a) avant
mise en forme, (b) après mise en forme…………………….…………………………………………….……41
Figure II.11 : Comparaison de la polarité du signal sismique avec la polarité de l’ondelette Sisource.
(a) avant inversion de la polarité, (b) après inversion de la polarité………………………………..…….41
Figure II.12 : Procédure permettant de calculer l’opérateur de conversion zéro-phase sous matcalc et
son application sur les données avec le module FILTR de GeoCluster ; (a) ondelette Sisource
modélisée ; (b) opérateur de conversion ; (c) ondelette zéro-phase….……………………………………42
Figure II.13 : Point de tir 500 du profil Spi02 avant (à gauche) et après (à droite) conversion zéro-
phase suivant la procédure décrite en figure II.12. Les flèches bleues indiquent les réflexions sur le
fond marin et les flèches rouges les multiples du fond marin……………………………………………….43
Figure II.14 : Les différentes catégories de multiples : a) multiples rebondissant dans la première
couche ; b) multiples ayant rebondi au moins une fois dans la première couche ; c) multiples liés à la
surface mais n’ayant pas rebondi dans la première couche ; d) multiples internes. a), b) et c) sont de
type « surface related multiples » (Verschuur, 2006)…………… ……………………………………..….44
Figure II.15 : Illustration des différents paramètres du module RAMUR qui réalise l’atténuation des
multiples dans le domaine Radon (CGGVeritas, 2004)………..……………………………………..……45
Figure II.16 : Atténuation des multiples. Exemple des CMPs 601, 901 et 1101 : (a) avant atténuation
des multiples ; (b) modèle de multiples calculé par le module SMMOD ; (c) après atténuation des
multiples par SRME (ADAPT) ; (d) CMPs après atténuation des multiples par le module RAMUR…46

158
Liste des figures
Figure II.17 : Atténuation des multiples. Exemple d’une partie de la section du profil Spi02 ; (a)
avant atténuation des multiples ; (b) après atténuation des multiples par SRME ; (c) après atténuation
des multiples par RAMUR………….……………………………………………………………………………47
Fig.II.18 : Schéma illustratif du principe des corrections NMO (Mari et al., 2001 modifié)… ………48

Figure II.19 : Exemple d’analyse de vitesses sur le CMP 1005 avec l’application ChronoVista de
GeoCluster, en haut avant atténuation des multiples, en bas après atténuation des multiples ; (a)
panneau de semblance ; (b) loi de vitesses d’intervalles ; (c) CMP 1005 avant NMO, la courbe verte
est la loi de mute calculée après le premier passage de l’analyse de vitesses ; (d) même CMP après
NMO et avec la loi de mute ; (e) les mini-stacks , les cercles en bleu indiquent les pointés de vitesses.
………………………………………………………………………………………………………………………49
Figure II.20 : Organigramme des étapes de la migration avant sommation appliquées aux données
SMT de SPIRAL………….………………………………………………………………………………………50
Figure II.21 : Exemple d’une partie de section du profil Spi02 montrant l’apport de la migration sur
la géométrie du dôme de sel et la focalisation de l’énergie des diffractions ; (a) section avant
migration ; (b) section après migration avant sommation (TIKIM)..…................................................51
Figure II.22 : Exemple de section sismique grand angle brute enregistrée sur la composante verticale
de l'OBS-24 situé au milieu du profil AB (Fig. II.3)………………………..............................................52
Figure II.23 : Exemple de section sismique grand angle enregistrée sur la composante verticale de
l'OBS-24 situé au milieu du profil AB (Fig.II.3). Les temps d’arrivée des ondes sismiques sont réduits
à l’aide d’une vitesse de 7km/s. (a) enregistrement brut ; (b) enregistrement après application de la
séquence de traitement. (M) : arrivées multiples……………………………………………………………..54

III. Structure profonde de la croûte par tomographie sismique


Figure III.1 : Organigramme illustrant le principe du test de résolution « checker-board test »…… 60
Figure.III.2 : Exemple de sections sismiques grand angle enregistrées sur les composantes verticales
des OBS (a) 04 situé sur la pente continentale, (b) 24 situé dans le bassin profond et (c) 35 dans le
bassin profond au nord. L’encadré (d) illustre les pentes des hodochrones après réduction des
vitesses……………………………………………………………………………………………………………..61
Figure III.3 : Exemple d’’attribution des incertitudes sur l'OBS-24 en fonction du rapport signal/bruit
et de la continuité des hodochrones. Les couleurs correspondent à la valeur de l’incertitude (voir
texte)………………………………………………………………………………………………………………..62
Figure III.4 : Exemple de pointé des arrivées du multiple sur la section sismique grand angle de
l’OBS 28. En haut (courbe en bleu), en bas, résultat de projection par soustraction de la différence
des temps (courbe en bleu)………………………………………………………………………………………63
Figure.III.5 : Histogrammes de distribution du nombre de pointé par instrument. En abscisse le
numéro de l’OBS, en ordonnée le nombre de pointés effectués pour (a) les premières arrivées
« réfractées » (b) les réfléchies sur le Moho (c) les réfléchies intracrustales……………………………64
Figure.III.6 : Principe de calcul des vitesses des couches et des profondeurs des interfaces. D1 et D2
sont les profondeurs des interfaces des couches ayant respectivement les vitesses V1 et V2………….65
Figure.III.7 : modèles de vitesses de départ (a) et (b) distribution des temps d’arrivée qui ont servis
au calcul des lois 1D de vitesses respectivement dans la partie océanique et dans la partie
continentale, (c) et (d) distribution 2D de vitesses obtenues par extrapolation des lois de vitesses
D1………………………………………………………………………………………………………………….66

159
Liste des figures
Figure.III.8 : Apport des multiples et de la station à terre et test de la dépendance de l’inversion au
modèle initial. Résultat de l’inversion (a) avec un modèle de départ de type « ocean », sans
l’intégration du multiple. (b) avec un modèle de départ de type « ocean » avec intégration du multiple.
(c)avec intégration du multiple et avec modèle de départ de type « marge ». (d) Superposition des
courbes iso-vitesses des modèles finaux de type « océan » en couleur rouge et de type « marge » en
couleur bleue. (e) Résultat de l’inversion avec modèle de départ de type « marge » et après intégration
des pointés de la station à terre…………………………………………………………………………………68
Figure.III.9 : Exemples de sections sismiques grand angle (composantes hydrophones) (a) OBS-22
(b) OBS-25, montrant les ondes réfléchies au Moho (flèches bleues)……………………………..……...69
Figure.III.10 : Tracés de rais des ondes réfléchies, (a) du réflecteur intracrustal et (b) du Moho. Le
tracé est calculé en utilisant le modèle de vitesse (Fig.III.8.e). Notez la faible densité de croisements
de rais qui échantillonnent le Moho, d’où la difficulté de préciser la profondeur exacte du
Moho………………………………………………………………………………………………………….……70
Figure III.11: Tectonic sketch of the western Mediterranean Sea (after Comas et al. 1999) showing
Neogene extensional basins and major tectonic units. O: Oran, M= Mostaganen, T= Tenes, C=
Chenoua, P= Tipaza, A= Algiers, GK= Great Kabylia, LK= Lesser Kabylia. AlKaPeCa D= internal
zones domain. The red rectangle delimits the study area located in northwestern Algeria…………….75
Figure III.12: Bathymetric and geologic map of the western Algerian margin. Seafloor bathymetry
(50 m digital elevation model) derived from satellite altimetry and from swath bathymetric data
collected during the MARADJA cruise (Domzig, 2006). Red lines mark multichannel seismic profiles
and red dots location of the seafloor seismometers (OBS) and of the land station (LS), large yellow
dots indicate the positions of seismometers shown on fig III.13. Black line A-B marks the bathymetric
profile shown as insert which highlights the continental slope to be more than 25%. ARZ-1 is a
commercial core drill located in Arzew bay. On-land geologic map is drawn after (Wildi, 1983)…...79
Figure III.13: Examples of recorded wide-angle seismic sections. The processing sequence included a
7 km/s velocity reduction (linear moveout), a debias, a minimum phase spectral deconvolution, a 4-15
Hz Butterworth band-pass filter and a 2 s window length automatic gain control (AGC). (a): Land
station, (b): OBS01, (c): OBS18, (d): OBS31. Modeled travel-times (red bars are refracted waves in
the crust Pg; blue bars are reflected waves in the crust PiP and green bars are reflected waves on the
Moho PmP) superimposed to data are calculated according to the velocity model shown on figure
III.14………………………………………………………………………………………………………………..81
Figure III.14: Geophysical results along the wide angle profile. (a): Green curve indicates the
magnetic anomaly extracted from the grid shown in the figure III.21. (b): Final velocity-depth model
resulting from travel-time inversion, OBS and land station LS locations are indicated by blue circles,
isovelocity contours are represented every 0.5 km/s and labeled every 1 km/s, red and black crosses
represent respectively the intra-crustal reflector inferred from the PiP inversion, and the Moho
discontinuity inferred from the PmP inversion. OC=oceanic crust, OCT= ocean continent transition,
CC=continental crust. The 1-D velocity/depth profiles below basement (coincident with the 5.0 km/s
isovelocity contour in OC and OCT domains and 4.5 km/s in continental domain) were extracted
along the velocity model at distances of (c) 20, 30, 42 km (d) 45, 48, 50 km and (e) 51, 62, 70 km. The
light yellow area represents a velocity compilation for extended continental crust extracted from
Christensen and Mooney (1995), and the light blue area represents a velocity compilation for Atlantic
oceanic crust from White et al. (1992)………………………………………………………………………..82
Figure III.15: Checkerboard test for the resolution of the first arrival tomography
(figure.III.14).Synthetic models of alternatively positive and negative velocity anomalies up to ± 6%

160
Liste des figures
are added to the final velocity model. We used the same source-receiver geometry for synthetic travel-
time calculation before inversion. Initial patterns of synthetic velocity anomalies with respectively size
of (a) 3*3 km, (c) 5*5 km and (e) 10*10 km are tested. (b) (d) and (f) show the corresponding
recovered models after ten iterations……………………………………………………………………….….83
Figure III.16: Ray tracing of the PmP (blue rays) and PiP (red rays) phases through the velocity-
depth model (figure.III.14)……………………………………………………………………………………...86
Figure III.17: Time migrated section Spi02 superimposed onto velocities from part of the velocity-
depth model (Figure III.14) converted in two way time. OBS locations are indicated by blue circles.
The 4.5 km/s velocity contour (yellow line) indicates the match with the top of the continental
basement reflector interpreted on the MCS data (yellow arrows). The 5.0 km/s velocity contour (white
line) indicates the top of the oceanic basement interpreted on MCS and highlighted by black crosses.
The 7.0 km/s velocity contour (red line) is in the continuity of the reflections recorded at ≈ 6.8 to 7
stwt interpreted as the Moho discontinuity shown by red crosses. The brown line indicates the intra-
crustal reflector (Fig.III.14) converted in two way time. …………………………………………………...87
Figure III.18: Time migrated MCS profile Spi02 (a) Uninterpreted section. (b) Magnetic anomaly
curve extracted along the Spi02 profile from the grid shown on figure III.21. (c) Interpreted section
showing major stratigraphic and structural units of the Algerian margin across Mostaganem. Note the
magnetic anomaly correspondence with the diffractive chaotic facies in the acoustic basement
interpreted as AlKaPeCa basement…………………………………………………………………………….90
Figure III.19: Same as Fig. III.18. for MCS profile Spi04……………………..………………………….91
Figure III.20: Same as Fig. III.18. for MCS profile L1. Note the magnetic anomaly attributed to the
interpreted AlKaPeCa basement between km-220 and km-280……………………………………………92
Figure III.21: Magnetic anomaly map from shipboard measurements (courtesy FUGRO LTD and
Sonatrach). The magnetic measurements in the zone were acquired in 2002 by FUGRO LCT LTD
each 25 m along Sonatrach 2D reflection seismic profiles, using an ELSEC 3 coil marine sensor. The
data were processed and filtered by ARK GEOPHYSICS LTD software. Red lines mark MCS profiles.
Green lines indicate the chaotic seismic facies observed in the acoustic basement on MCS profiles.
Note the correspondence of the chaotic seismic facies observed on MCS with the magnetic anomalies.
White triangles are the locations of Ameur diapir observed on MCS lines. The black lines represent
the width of the basin neighboring the Ameur diapir. The yellow lines show the depocentre in the
asymmetric pull-apart basin. KDB= Khayr-al-Din Bank. A=magnetic anomaly which does not
coincide with chaotic seismic facies and probably related to the oceanic crust…………………………98

IV. Migration/Inversion en profondeur des données de sismique multitrace et grand-angle


Figure IV.2: Schéma du traitement des données MCS. Dans la procédure de migration, une méthode
de correction du modèle de vitesse initial a été intégrée. Cette méthode intègre un outil de contrôle sur
la précision de l’image migrée en profondeur (géométrie et amplitude correctes des réflecteurs) et de
correction du macro-modèle de vitesse………………………………………………………………………102

Figure IV.2 : Macro-modèle de vitesse en profondeur du profil Spi02 (a) V0 modèle initial avant
lissage, à partir de l’analyse de vitesse temps , une conversion en vitesse quadratique moyenne avec la
formule de Dix, un passage en coupes vitesse profondeur et une interpolation, (b) MV1 après deux
phases de lissage……………………………………………………………………………………………….103
Figure IV.3 : (a) Macro-modèle de vitesse (MV2) après correction de (MV1) via une analyse de
vitesse dans le domaine profondeur. (b) Macro-modèle de vitesse (MV_OBS) par inversion des temps

161
Liste des figures
d’arrivés (voir la section inversion des données OBS). (c) Macro-modèle de vitesse mixte (MV_MIX).
……………………………………………………………………………………………………………………..105
Figure IV.4 : En haut, image migrée du profil Spi02 en utilisant le modèle de vitesses MV1 (Figure
4.a), en pointillés rouges, la base du bloc crustal AlKaPECa, en pointillés bleus le Moho les deux
observés en sismique grand-angle. En bas, panneaux de semblances et iso-X correspondants, situés à
X=9, 49, 69 km de distance. L’image migrée (fig.4a), montre des événements sismiques avec une
forme ondulée à partir de 6 km de profondeur, ces ondulations sont la conséquence de l’imprécision
du modèle de vitesses de migration en profondeur, qui est associé au dispositif d’acquisition (flute de
4.5 km) (Lines, 1993 ; Ross, 1994). Par ailleurs, les pointillés associés aux réflecteurs considérés
comme base de AlKaPeCa et du Moho ne sont pas sismiquement corrélables. Les panneaux iso-X
(Fig 4b) montrent des réflecteurs assez plats pour tous les angles jusqu’à une profondeur d’environ 3
km. Les semblances estimées à partir des iso-X montrent des maximums (fig.4b, couleur jaune-vert)
proches de la valeur 1, indiquant des faibles erreurs des vitesses pour la partie la plus superficielle, à
corriger. Pour des profondeurs plus importantes le modèle de vitesse ne semble pas
adapté……………………………………………………………………………………………………………..107
Figure IV.5 : (a) image migrée du profil Spi02 en utilisant le modèle de vitesses MV2 (Figure 3.a),
calculé après la première itération de migration, en pointillés bleus et rouges, respectivement, la
discontinuité du Moho et le réflecteur intra-crustal, tels que observés en sismique grand-angle. (b, c et
d), panneaux de semblances gamma et (b’, c’ et d’) iso-X correspondants, situés à X=9, 49 et 69 km
de distance. L’image migrée montre une amélioration par rapport à l’itération précédente, en terme
de focalisation de l’énergie (gamma proche de 1), par ailleurs la base du bloc crustal AlKaPeCa et la
discontinuité du Moho demeurent mal imagés. Les panneaux iso-X montrent des réflecteurs assez plats
pour tous les angles jusqu’à une profondeur d’environ 5 km. Les semblances estimées à partir des
iso-X montrent des maximums (couleur jaune-vert) proches de la valeur 1, indiquant un meilleur
champ de vitesse. Pour des profondeurs plus importantes le modèle de vitesse doit être corrigé. A
remarquer sur le panneau iso-X situé à X=70 km l’apparition d’un événement courbé (indiqué par la
flèche rouge) et correspondant à l’énergie (cercle blanc) entre 9 et 9.5 km de profondeur, la courbure
de l’événement est associée à des erreurs de positionnement en profondeur de ce réflecteur. Pour ces
profondeurs le modèle de vitesse en utilisant le champ de vitesses MCS ne semble pas
adapté……………………………………………………………………………………………………………..108
Figure IV.6 : modèle de vitesse « industriel » sur un profil sismique nord-sud enregistré sur la marge
algérienne………………………………………………………………………………………………………..110

Figure IV.7 : (a) partie du profil sismique Spi02, le cadrant vert représente la portion acquise deux
fois. (b) image migrée en profondeur avant sommation correspondante, le cadrant vert représente la
partie imagée en double………………………………………………………………………………………..111

V. Discussions
Figure V.1 : (a) image migrée du profil Spi02 en utilisant le modèle de vitesses mixte (Figure IV.3.c),
en pointillés verts et rouges, respectivement, la discontinuité du Moho et le réflecteur intra-crustal,
tels que observés en sismique grand-angle. (b, d et f), panneaux de semblances gamma et (c, e et g)
iso-X correspondants, situés respectivement à X=9, 49 et 69 km de distance. Nous pouvons observer
sur l’image migrée, une meilleure continuité des réflecteurs à 6 km de profondeur autour de X=10, 20,
40 et 50 km. Le modèle, dans le domaine océanique est fiable jusqu’à une profondeur d’environ 8 km.
Les panneaux iso-X sont plats et les semblances estimées à partir des iso-X montrent des maximums
(couleur jaune-vert) très proches de la valeur 1, indiquant des faibles erreurs des vitesses. Sous la
marge, près de la zone de transition, le modèle est fiable jusqu’à une profondeur d’environ 10 km. Les

162
Liste des figures
semblances estimées à partir des iso-X montrent des maximums (couleur jaune-vert) très proches de la
valeur 1, indiquant des faibles erreurs des vitesses. L’image est donc fiable jusqu’à cette profondeur.
A remarquer sur le panneau situé à X=70 km l’apparition d’énergie à 10 km de profondeur associée à
un événement correspondant à des réflexions relativement continues sur l’image migrée (ligne
discontinue rouge représentant le réflecteur intra-crustal R.I.C). PQ=Plio-quaternaire, B.S=base du
sel, T.S=toit du socle, T.O.C=transition océan-continent…………………………………………………114
Figure V.2 : Imagerie sismique du fossé le long de la marge ouest algérienne. (a) plan de position des
profils Spi01, Spi02, Spi03, Spi04. (b à e) sections sismiques des portions des profils Spi01 Spi02,
Spi03, Spi04 (indiqués en bleu sur la plan de position) montrant la position du diapir « Ameur » et la
variation latérale du fossé désigné par G…………………………………………………………………...117
Figure V.3 : Zoom sur la portion du profil Spi03 (voir Fig. 5.1d), montrant les deux phases
tectoniques (1) transtensive au pliocene et (2) transpressive au plio-quaternaire……………………..118
Figure V.4 : (a) cartographie sur fond bathymétrique de la zone de décrochement le long des profils
disponibles (SPIRAL et Sonatrach) dans le secteur de Mostaganem, les lignes rouges représentent la
jonction des failles bordières du graben « G », les points jaunes indiquent les positions du diapir
« Ameur » et les carrés noirs indiquent les dépocentres du graben. SE= segment Est, SW= segment
Ouest. (b) zoom sur l’encadré en pointillés blanc de (a) montrant l’extension latérale de la structure
salifère « Ameur » parallèle à la marge indiquée par les flèches noires. ……………………………..119
Figure V.5 : Carte illustrant les trois différents scénarios du sens de décrochement dans la zone de
Mostaganem (voir texte pour détails). (1) et (2) décrochements sénestres (3) décrochement dextre
SE= segment Est, SW= segment Ouest……………………………………….........................................120
Figure V.6 : Esquisse des différentes hypothèses d’accrétion de la croûte océanique au large de
Mostaganem et du sens du décrochement au pied de marge. (a) l’axe d’accrétion océanique
dissymétrique suivant la ligne droite discontinue se situe à l’est de Ténès (Ride d’Hanibal, en rouge,
Mauffret et al., 2004, 2007), avec un sens de décrochement senestre au pied de marge de Mostaganem
(b) l’axe d’accrétion se situe à l’ouest de Ténès avec une extension continentale du domaine
d’Alboran plus à l’ouest avec un sens de décrochement dextre au pied de marge de Mostaganem (c)
accrétion diffuse, avec plusieurs axes (d’après Medaouiri et al., 2014) avec une extension continentale
du domaine d’Alboran………………………………………………………………………………………….121

Figure V.7. Carte magnétique montrant le domaine AlKaPeCa (en vert) en mer dans le secteur de
Mostaganem. En rouge, le domaine AlKaPeCa reconnu à terre. La ligne noire illustre la limite du
domaine AlKaPeCa et zones externes. DK= dorsale kabyle, F= Flyschs………………………………123
Figure V.8 : Carte simplifiée des zones de déformation active du sud de la Méditerranée occidentale,
où l’essentiel de la convergence Afrique-Europe est actuellement accommodée (d’après Strzerzynski
et al., 2010). Les flèches indiquent le type de contrainte et sa direction moyenne, les numéros
indiquent les vitesses de rapprochement dérivées des mesures GPS (Serpelloni et al. 2007). Les zones
grisées sont les zones de déformations, établies d’après Stich et al, (2006) et Serpelloni et al.,(2007), à
partir des données géodésiques……………………………………………………………………………….124
Figure V.9 : Carte de la sismicité du Nord de l’Algérie sur la période 1900-2004 et mécanismes au
foyer des principaux évènements (d’après Yelles et al., 2009)……………………………………………125
Figure V.10 : Synthèse des principaux indices de déformation active connus (plis et failles) à terre et
en mer sur la marge algérienne, établie à partir d’un modèle numérique de terrain et des données de
sismique réflexion (d’après Domzig, 2006b)………………………………………………………………..125

163
Liste des figures
Figure V.11 : Carte de la sismicité (base de données NEIC) et position des profils sismiques, sur fond
bathymétrique et altimétrique. Remarquer les séismes en pied de pente le long du profil Mdj1-92 situé
sur le banc de Khayr al Din (KDB), de même que ceux enregistrés en pied de pente le long du profil
Spi04 (voir texte pour détails)………………………………………………………………………….……..126
Figure V.12 : Section sismique Mdj1-92 de la campagne Maradja (2003), recoupant la partie
occidentale du banc de Khayr-al-Din montrant que le soulèvement de la marge et le basculement des
sédiments du Plio-quaternaire sont contrôlés en profondeur par un chevauchement aveugle à
vergence sud (Modifié d’après Yelles et al., 2009)…………………………………………………………127
Figure V.13 : Section sismique d’une partie du profil Spi04, (a) portion de section non interprétée (b)
portion interprétée montrant un redressement des réflecteurs vers le nord dans le Plio-Quaternaire.
Le redressement serait contrôlé en profondeur par un chevauchement aveugle à vergence sud…….128
Figure V.14 : section sismique d’une partie du profil Spi01. (a) portion de section non interprétée (b)
portion interprétée montrant une stratification calme des dépôts du Plio-Quaternaire……………….129
Figure. V.15 : Carte géologique simplifiée du bassin du Chélif, montrant la position des gisements de
Ain Zeft et Tliouanet. (Document Sonatrach)………………………………………………………………..132
Figure V.16. Distribution du risque d’exploration des hydrocarbures en utilisant la classification des
bassins (Bally & Snelson, 1980), (modifié d’après Jim Brooks, 1990). Le premier chiffre des numéros
sur l’axe des abscisses indique la catégorie du bassin (voir tableau V.1)………………………………135
Figure V.17. Carte schématique simplifiée des zones potentiellement prospectives pour l’exploration
pétrolière. Les deux zones sont entourées en blanc et concernent : (1) en mer la partie Nord-Est du
bassin d’Alboran et la partie croûte continentale du secteur de Mostaganem définie en partie sur le
modèle tomographique de vitesse calculé sur le profil de grand angle Spi02 et étendue sur les profils
SMT Spi01, Spi03, Spi04 2. (2) à terre, la zone concerne le bassin du Chélif. HBB-1 : puits Habibas,
ARZ-1 : puits stratigraphique au large d’Arzew. La limite - C.C.A- C.O est d’après Medaouri et al.
2014………………………………………………………………………………………………………………136

Liste des tableaux


Tableau II.1 : Paramètres d’acquisition et d’enregistrement des données SMT du leg1…….………...34
Tableau II.2 : Fiche technique des profils SMT acquis dans le secteur de Mostaganem………………34

Tableau II.3 : Fiche technique du profil grand angle (AB) du secteur de Mostaganem……………….35

Tableau II.4 : Principaux paramètres d’acquisition du leg2………………………………………………35

Tableau III.1 Les différentes valeurs du code Korenaga testées pour l’inversion. WSV et WSD :
paramètres de lissage de vitesse et de profondeur, MaxDV et MaxDD: amortissement (damping en
anglais) en vitesse et en profondeur, LH et LV: longueur de corrélation horizontale et verticale, TOP
et BOT : haut et bas du modèle, RMS et χ2 : résidus quadratiques entre temps observés et temps
calculés……………………………………………………............................................................................66
Tableau III.2 : Les différents paramètres du modèle et les valeurs du code Tomo2D retenues pour
l’inversion. RMS et χ2 : résidus quadratiques entre temps observés et temps calculés……..………….70
Tableau V.1. : Classification des bassins comme définie par Bally & Snelson (Bally & Snelson 1980;
St John et aI. 1984)……………………………………………………………………………………………...134

164
Annexe

165
Annexe
Annexe
*Manuscript
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REVISED VERSION - December 20, 2013

The transition from Alboran to Algerian basins (Western


Mediterranean Sea): Chronostratigraphy, deep crustal structure
and tectonic evolution at the rear of a narrow slab rollback system

Mourad Medaouri1, Jacques Déverchère2*, David Graindorge2, Rabah Bracene1, Rabie Badji1,
Aziouz Ouabadi3, Karim Yelles-Chaouche4, and Fethi Bendiab5

[1] SONATRACH Exploration, Boumerdes, Algeria

[2] Université de Brest (UBO), CNRS UMR6538 Domaines Océaniques, Institut


Universitaire Européen de la Mer, 29280 Plouzané, France

[3] Département de Géologie, FSTGAT, Lab. LGGIP, USTHB, Algiers, Algeria

[4] C.R.A.A.G. (Centre de Recherche en Astronomie, Astrophysique et Géophysique),


Bouzareah, Algiers, Algeria

[5] Entreprise Nationale de Géophysique (ENAGEO), Avenue du 1er Novembre, BP 68M,


Boumerdes, Algeria

Abstract

The eastern Alboran basin and its transition to the Algerian basin is a key area in the
Mediterranean realm where controversial kinematic and geodynamical models are proposed.
Models imply striking differences regarding the nature of the crust, the prevalence of brittle
faulting and ductile shear, the origin of magmatism, the style of Miocene deformation and the
driving mechanisms of the Alboran plate kinematics. Combining a new chronostratigraphic
chart of the Alboran and Algerian basins based on the Habibas (HBB-1) core drill, deep
seismic sections striking WSW-ENE and SSE-NNW, and potential field data, we re-assess the
tectonic evolution that controlled the sedimentation and basement deformation of the
westernmost limit of the Algerian basin and its transition with the Alboran domain. A WSW-
directed extensional tectonic phase has shaped a stretched continental crust with typical tilted

1
blocks along ~100 km from Burdigalian to Tortonian times, which is assumed to result from
the WSW-directed migration of the Alboran block driven by a narrow slab rollback. In the
Algerian basin, this event was followed by the emplacement of an oceanic-type crust.
Potential field signatures of the deep basin as well as geometrical correlations with onland
outcrops of inner zones suggest a minimum WSW-directed displacement of the Alboran
terrane of ~200 km. At the southern foot of the Algerian basin, the continent-ocean transition
is sharp and may result from the westward propagation of a slab tear at depth, forming two
segments of STEP (Subduction-Transform Edge Propagator) margins. Our results support
models of intense shear tractions at the base of an overriding plate governed by slab rollback-
induced mantle flow. Finally, Messinian salt tectonics affected overlying deposits until today.
A late Tortonian to Quaternary dominantly transpressive tectonic episode linked to the Africa-
Iberia convergence post-dates previous events, deforming the whole margin.

*Correspondence to: jacdev@univ-brest.fr

Keywords: Alboran sea, Miocene kinematics, tectonics, crustal structure, seismic


reflection, potential field data, slab rollback, STEP fault

1 Introduction

The Alboran and Algerian basins are two domains of the westernmost Mediterranean Sea that
formed within the zone of convergence between the African and Eurasian plates. The Alboran
domain locates at the centre of the Gibraltar Arc System, an arcuate Alpine range comprising
the Betic and Rif mountains (Figure 1). Both basins are often assumed to have developed until
Early Miocene time in response to a westward slab rollback (Réhault et al., 1985; Lonergan
and White, 1997; Gueguen et al., 1998; Jolivet and Faccenna, 2000; Faccenna et al., 2004;
Bezada et al., 2013), a process which would have favored late (post-orogenic) lithospheric
and crustal thinning (Platt and Vissers, 1989; Comas et al., 1992, 1999; García-Dueñas et al.,
1992; Maldonado et al., 1992; Watts et al., 1993) coeval with widespread magmatism and
volcanism (Duggen et al., 2004, and references therein) and also with thrusting and shortening
of the external zones of the Betic and Rif belts (e.g., Garcia-Dueñas et al., 1992; Comas et al.,
1992) (Figure 1). Since Late Miocene, extension has been followed by NW-SE shortening
responsible for basin inversion, folding and reverse or strike-slip faulting, mainly expressed in

2
the Alboran domain and still active today (Comas et al., 1992, 1999; Watts et al., 1993;
Chalouan et al., 1997; Fernández-Ibáñez et al., 2007; Martínez-García et al., 2011, 2013).
Further eastwards, the Algerian basin corresponds to an abyssal plain generally assumed to be
floored by an oceanic-type crust formed during the Middle to Late Miocene as the result of
crustal backarc extension (Réhault et al., 1985; Dewey et al., 1989; Mauffret et al., 2004;
Booth-Rea et al., 2007; Leprêtre et al., 2013). Both areas depict Plio-Quaternary witnesses of
shortening or uplift of the basin margins and also contrasting imprints in the present-day
seafloor physiography (Woodside and Maldonado, 1992; Campos et al., 1992; Déverchère et
al., 2005; Gràcia et al. 2006; Ballesteros et al. 2008; Mauffret et al., 2007; Fernández-Ibáñez
et al., 2007; Domzig et al., 2009; Yelles et al., 2009; Strzerzynski et al., 2010; Martínez-
García et al., 2011). The floor of the Alboran sea is morphologically complex, with isolated
highs or seamounts of volcanic origin and locally emerged ridges more than 100 km long (e.g.
the Alboran Ridge and the Habibas Escarpment), whereas the Algerian basin is flat, much
deeper (~2800 m) and surrounded by relatively steep margins, except at the junction with the
Alboran domain (Camerlenghi et al., 2009; Martinez-Garcia et al., 2011).

Although numerous data sets are available (see e.g. Comas et al., 1992, 1995; Booth-Rea et
al., 2007; Martinez-Garcia et al., 2013), the complexity of the evolution of the Alboran
domain results in several debates focusing on:

(1) the geodynamic processes responsible for the opening of the Algerian-Alboran deep
basins (subduction rollback, detachment and/or STEP (Subduction-Transform Edge
Propagator) tearing slab and delamination, convective removal, mantle diapirism, double
vergence subduction zones, poloidal and toroidal mantle flows, etc... (see e.g. summaries in
Michard et al., 2002; Spakman and Wortel, 2004; Govers and Wortel, 2005; Valera et al.,
2008; Vergès and Fernandez, 2012; Duarte et al., 2013; Schellart and Moresi, 2013; Meyer
and Schellart, 2013);

(2) the Tertiary kinematics of the Alboran block (timing and amount of westward
displacement, see e.g. Gueguen et al., 1998, Jolivet and Faccenna, 2000; Mauffret et al., 2004,
2007; Duggen et al., 2004; Platt et al., 2006);

(3) the amount, timing and nature of the magmatic and volcanic activity which has
considerably (and extensively) modified and altered the crustal structures (e.g. Duggen et al.,
2004; Booth-Rea et al, 2007) and may mask the importance of tectonic features and the nature
of the basement.

3
Therefore, the Alboran Sea and the Algerian basin constitute a nice example of a backarc
domain where competing hypotheses on driving processes can be investigated. However,
many hypotheses are poorly supported by data, especially regarding extensional structures,
kinematic indicators and timing of deformation. One of the main interest of the Alboran-
Algerian offshore transitional domain is that it offers the opportunity to identify intense
crustal thinning and shearing supposed to have occurred in a narrow slab backarc (rollback)
setting using stratigraphic controls, original seismic data and potential field data.

The points we address in this study aims at : (1) re-assessing the chronostratigraphy of the
Alboran domain and discuss the timing of sedimentation and of deformation phases versus the
ones occurring in the Algerian basin; (2) clarifying the issues regarding the nature of the crust
and the style and amount of thinning, by better describing the 3D architecture of the basin and
deep crust at the transition of the Alboran and Algerian domains ; and (3) examining
kinematic and geodynamic implications (dismembering and displacement of the Alboran
microplate; rollback effects on the style, distribution and amount of crustal thinning of the
overriding plate; timing of the different steps of tectonic evolution and comparison with
models of narrow slab rollback and STEP propagation).

In order to achieve these goals, we benefit from original industrial deep-reflection seismic
sections striking WSW and NNW (Figure 1) over a large area uncovered by previous studies
and less disturbed by Tertiary magmatism than further north or west. We also correlate the
sedimentary sequences of the Alboran Sea basin with coeval sequences in the Algerian
Neogene basin by using detailed chronostratigraphy from an additional well in the South
Alboran basin (HBB-1, Figure 1) which is precisely tied to seismic sections, allowing for
construction of a regional age model between sub-basins. Crustal types and kinematics are
also discussed by examining the gravity, magnetic and seismic reflection data from different
parts of the Alboran and Algerian transition zone. Finally, we attempt to compare the relative
importance of post-Messinian transpression described in the Alboran sea (Fernandez-Ibanez
et al., 2007; Martinez-Garcia et al., 2013) and less known pre-Messinian deformations in
order to better assess the Neogene kinematic and geodynamical evolution in the eastern and
southern Alboran sea.

2. Geological and geodynamical settings

2.1. Depositional pattern in the Alboran and Algerian domains

4
2.1.1. Alboran domain

The center of the Alboran domain is a large Neogene basin located in the inner part of the Rif-
Betic-Maghrebian orogenic belt. Several sub-basins have developed and depict significant
thickness variations: the West Alboran Basin (WAB), the East Alboran Basin (EAB) and the
South Alboran Basin (SAB), separated by several ridges, seamounts, and troughs (Figure 1).
The maximum thicknesses locate in the WAB, where the sedimentary pile is up to 8 km thick
and displays a curved depocentre that mimics the orogenic front of the Gibraltar Arc System
(Comas et al., 1992; Soto et al., 1996, 2012; Chalouan et al., 1997). Towards the East, the
thickness of the sedimentary filling decreases to 2-3 km in the EAB, at the transition towards
the Algerian basin, whereas in the SAB, maximum sediment accumulation reaches 4 km
(Comas et al., 1995; Booth-Rea et al., 2007; Mauffret et al., 2007, Medaouri et al., 2012;
Martinez-Garcia et al., 2013).

Attempts of correlations of sedimentary sequences of the Betic Neogene basins with deposits
in the Alboran sea have been performed since a long time, as both areas include marine to
continental sedimentary sequences from Early Miocene to Holocene age, including frequent
volcanism (Hernandez et al., 1987; Comas et al., 1996, 1999; Lustrino et al., 2011). In the
WAB, this sequence has been drilled at Site 976 during Ocean Drilling Program Leg 161
(Comas et al., 1996). Moreover, the sedimentary units beneath the Alboran Sea basin are well
documented from seismic data (Maldonado et al., 1992; Comas et al., 1992; Watts et al.,
1993; Booth-Rea et al., 2007, and references therein). By extrapolation of commercial drilling
results from the northern Alboran Sea and using volcanic deposits, Jurado and Comas (1992)
have proposed to distinguish six seismic stratigraphic units (VI to I), bounded by
unconformities, representing ages ranging from Early Miocene to Quaternary times.

In the deepest part of the SAB, the Habibas basin contains 3.5 km of sediments drilled in the
Habibas (HBB-1) well (Figure 2; see also Medaouri et al., 2012, and references therein). The
metamorphic basement (4496 m deep) is covered by 1263 m of Langhian–Serravallian, 563 m
of Tortonian, 613 m of Messinian marine deposits, including some gypsum and halite on the
top, and 1044 m of Plio–Quaternary deposits. The Langhian and Serravalian sediments are all
deposited in relative deep water, in lower slope fan to abyssal plain settings. At the bottom of
the Serravallian sequence, a basin floor fan (BFF) is recognized (Medaouri et al., 2012). The
Tortonian and Messinian units are deposited in relatively shallow water with mainly shaly to
marly sediments passing to evaporite sediments at the top of the Messinian. No Messinian salt

5
is found in the Habibas Basin and the top of this unit was partially eroded by the Pliocene
unconformity. The Pliocene represents a period of renewed deepening of the basin with
sediments deposited initially in the bathyal regime, shallowing upward into outer neritic. The
lithologies are mainly shales with a couple of sandstones (turbidites) within the package
resting on the Pliocene unconformity.

2.1.2. Algerian domain and transition to eastern Alboran basin

Miocene-Quaternary deposits overlay a Mesozoic basement formed by thrust sheets in the


western onshore Algerian margin (Thomas, 1985; Perrodon, 1957). However, the offshore
distribution of this Mesozoic deformed terrane is unknown. The base of the Cenozoic basin
fill is represented by uppermost Burdigalian to Serravallian marls and sandstones. Overlying
the latter, the Tortonian strata are made up of limestones, marls and sandstones. The
Messinian sequence on land depicts marls alternating with diatomites and platform limestones
(Thomas, 1985; Neurdin-Trescartes, 1992). On top of the Messinian deposits, there are
massive gypsum beds with marl and sandstone intercalations.

The shelf setting of the Algerian-south Balearic margin was explored by the Arzew well
(ARZ-1, Figure 1) drilled on a seismically defined Miocene–Pliocene nose (Burollet et al.,
1978). On this shelf, in contrast to the Habibas well (§ 2.1.1 and Figure 2), a massive, ~130 m
thick Messinian gypsum bed has been found, overlain by 540 m of Pliocene–Quaternary
marls and limestones. The lower Messinian (145 m thick) is composed of grey marls and
clays with some gypsum intercalations. The upper Tortonian unit (204 m thick) is made of
grey marls with intercalations of pyroclastic material.

The offshore Yusuf basin (YB, Figure 1), located at the junction between SAB and AB
(Algerian basin), contains upper Miocene to Plio-Quaternary sediments up to 2000 m thick,
part of them drilled at ODP sites 977 and 978 (Alvarez-Marrón, 1999; Medaouri et al., 2012).

Finally, the deepest sedimentary sequence of the Algerian Basin (AB) depicts a succession of
units typical of the western Mediterranean basins (Alvarez-Marrón, 1999; Mauffret, 2007;
Booth-Rea et al., 2007; Estrada et al., 2011; Figure 3B,C), i.e., from top to bottom: Plio-
Quaternary sequence, Upper Messinian Unit (UU), Messinian salt or Mobile Unit (MU),
Lower Unit (LU), Tortonian (T) and Serravalian (S) Units. However, pre-salt and Messinian
units are often poorly identified in age, thickness and nature, since they have never been
drilled in the abyssal plain and also because no continuous correlation is possible from the
upper margins or intermediate basins towards the deep Algerian basin.

6
2.2. Uncertainties on the nature of Alboran/Algerian domains and on the kinematic evolution

Two main episodes of extension are generally proposed for the Alboran domain: Burdigalian–
Langhian (about 17–15 Ma) and Serravallian–early Tortonian (about 14–9 Ma). The middle
to early–late Miocene volcanism and mud diapirs in the basin are thought to be related to
these extensional episodes (Comas et al., 1992, 1996, 1999; Watts et al., 1993; Chalouan et
al., 1997; Pérez-Belzuz et al., 1997; Soto et al., 2012). Seismic images suggest that rifting was
completed in the late Tortonian time; after that, a compressional/contractional regime has
affected the whole basin and its surroundings (Mauffret et al., 1987, 1992; Bourgois et al.,
1992; Maldonado et al., 1992; Comas et al., 1992; Campos et al., 1992; Watts et al., 1993;
Morel and Meghraoui, 1996; Chalouan et al., 1997). Here, we briefly report on the state of
knowledge on the basement and on the structural evolution in space and time.

2.2.1. Basement of the basins

The basement of the Alboran Basin is generally considered as similar to those found in the
Rif-Betic and Tell Cordilleras, i.e. of metamorphic type (Comas et al., 1992, 1996, 1999; Platt
et al., 1998) drilled sites HBB-1, ODP 976, ALG-1 and DSDP 121, Figure 1), whereas its
nature and origin remains unclear to the east, where numerous basement highs are volcanic
(Galindo-Zalvidar et al., 1998; Booth-Rea et al., 2007, and references therein). The transition
between the Algerian basin and the east Alboran basin depicts a gentle westward decrease in
crustal thickness (Soto et al., 2008), in contrast with the pronounced gradients found on the
northern and southern margins of the Alboran sea. Using deep seismic images in the northern
part of the transition between both basins (Section ESCI-Alb 2b_2c, Figure 1 and Figure 4a),
Booth-Rea et al. (2007) report a similar crustal W-E thinning from ~15 km to ~6 km, with no
apparent faulting, scarce tilted blocks and widespread volcanics. From seismic signatures,
geochemistry of volcanic rocks sampled and crustal thicknesses, they propose 3 types of
crust: (1) a thinned continental crust intruded by arc magmatism below the SAB; (2) a new
magmatic arc-type crust below the EAB as the result of the westward migration of
subduction, coeval with shortening and thrust emplacement in the Gibraltar arc foreland
domain; and (3) a new oceanic crust below the AB, as earlier proposed (Comas et al., 1995;
Mauffret et al., 2004). However, the exact nature and extent of crust types at the transition
between the eastern Alboran region and the Algerian basin remain questionable.

7
2.2.2. Structural evolution and timing of extension

Comas et al. (1992) and Watts et al. (1993) propose 3 main stages of tectonic evolution in the
Alboran Sea: (1) initial rifting during Aquitanian-Burdigalian, (2) major rifting lasting
through Langhian-Tortonian, and (3) basin shortening in the upper Tortonian/Messinian to
recent. However, the precise period when the main rifting event in the Alboran Sea basin took
place is debated (Watts et al., 1993; Booth-Rea et al., 2007). A west to east migration in
extension is observed at least for the Early to Late Miocene evolution of the Alboran and
Algerian basins (Comas et al., 1995, 1999; Platt et al., 1998; Mauffret et al., 2004): this
chronology is opposite to the one expected in a westward-migrating orogenic wedge, which
has led some authors to propose an eastward migration driven by mantle delamination
(Docherty and Banda, 1995; Maldonado et al., 1999). This timing of formation and evolution
of Alboran sea sub-basins also differs from the timing at the transition from the Alboran to the
Algerian basins: proposed by Booth-Rea et al. (2007): using age of sediment onlaps on the
crust, they argue for an oceanic and magmatic arc crust formation migrating westward, in
agreement with radiometric dating of volcanic rocks in the region (e.g., Duggen et al., 2005).
Finally, Late Miocene conjugate shear and tectonic escape (De Larouzière et al., 1988;
Maldonado et al., 1992; Comas et al., 1999) linked to the Africa-Iberia collision could also
explain (at least partly) a diachronicity of extension throughout the basin.

Therefore, many uncertainties remain: (1) the timing and the degree of diachonicity between
sub-basins are inaccurate or even questionable, because of the lack of precise stratigraphic
correlations, and because tilted blocks identified in the northern transition (EAB) are very
scarce (Booth-Rea et al., 2007); (2) the amount of westward migration at the rear of the
Alboran block differs strongly between authors, ranging between less than 200 km and 700
km (e.g., Lonergan and White, 1997; Michard et al., 2002; Duggen et al., 2004; Mauffret et
al., 2004, 2007; Platt et al., 2003a, 2006); (3) the type of margin formed at the edge of a
retreating narrow slab (STEP type, Govers and Wortel, 2005) is yet poorly documented
worldwide and is not clearly assessed in the Alboran domain ; and (4) no consensus is reached
on the driving mechanisms to explain time and space evolution of extension from West
Alboran to Algerian basins.

2.3. Conflicting models on the evolution of the Alboran/Algerian basins

8
A major feature of the Alboran Sea is the significant thinning of the lithosphere and the crust
(see Soto et al., 2008, and references therein). There are three main hypotheses to explain the
Alboran sea geodynamic evolution during Miocene time: (1) extension driven by the
westward rollback of a subduction zone beneath the Alboran region (e.g., de Jong, 1991; Zeck
et al., 1992; Royden, 1993; Zeck,1996; Lonergan and White, 1997; Jolivet et al., 2008),
implying strikingly variable westward migration at the rear of the Alboran block (from ca.
200 km to ca. 560 km, see e.g. Maldonado et al., 1999; Michard et al., 2002; Duggen et al.,
2004; Mauffret et al., 2004, 2007; Platt et al., 2003, 2006); (2) extension as a consequence of
the sinking of the thickened lithospheric mantle and subsequent extensional collapse of the
entire domain by gravity processes and/or convective removal (Platt and Vissers, 1989; Zeck,
1997; Platt et al., 2003b), implying diffuse and diachronous deformation over the Alboran
domain; and (3) extension linked to delamination of the lithospheric mantle beneath the
Alboran crust (e.g. García-Dueñas et al., 1992; Docherty and Banda, 1995; Seber et al., 1996;
Calvert et al., 2000; Valera et al., 2008), implying either an eastward or an westward
migration of the eastern Alboran plate, depending on the sense of delamination inferred.

All three types of models are based on ideas and assumptions about the mechanical behavior
of the lithosphere, however they are until now difficult to discriminate because they predict
sometimes relatively similar structures at a broad spatial scale, and because our knowledge of
the deep crustal and mantle structures is sparse and inaccurate. A combination of slab
migration, mantle removal and delamination is also often hypothesized (Platt et al., 2006;
Booth-Rea et al., 2007; Roure et al., 2012). Recent quantitative geodynamic modelling
(Meyer and Schellart, 2013; Duarte et al., 2013; Schellart and Moresi, 2013) shows that
narrow slab rollback induces an intense upper mantle flow and can explain coeval extension
in backarc domain and shortening in the fore-arc and arc region. Whether these results apply
to the Alboran case is worth to check, and major questions remain unresolved regarding the
dynamic evolution, the nature of the slab(s) imaged beneath Alboran (Bezada et al., 2013), the
position and evolution of slab windows and slab tears (Faccenna et al., 2004; Duggen et al.,
2004; Govers and Wortel, 2005; Bezada et al., 2013), and finally the origin of the extension
having formed the Alboran basin in the Africa-Iberia collision framework.

3. Data and methods


3.1. Well and correlations

9
Synthetic seismograms were used to tie the well depths and biostratigraphic data with the
major seismic stratigraphic units and their limits using laboratory physical properties and
wireline loggings from Habibas-1 (HBB-1) well. Once this work complete, we were able to
correlate the sedimentary units of Algerian and East Alboran basins using the sections striking
WSW-ENE (Figure 1). Previous ages estimated from commercial and ODP borehole data
(Andalucia-A1, Site 976, Leg 161) in the Alboran basin (Comas et al., 1996) and from coeval
sediments outcropping in the Neogene Betic basins (Jurado and Comas, 1992; Booth-Rea et
al., 2007) were calibrated and occasionally modified on the basis of the biostratigraphic ages
obtained by examination of calcareous nannofossils and planktonic foraminifer markers in
cutting samples from well HBB-1 (Figure 1). The nannofossil and planktonic foraminifera
scales from Bolli et al. (1985) were used for age determinations of rocks recovered from well
Habibas-1 and correlated with the global cycle chart from Hardenbol et al. (1998).

3.2. Seismic data

The 3 seismic lines presented in this paper are part of a SONATRACH seismic data set
acquired offshore Algeria in 2002 (Cope, 2003). This survey was designed to image well
below the widespread Messinian salt and to explore the hydrocarbon potential. Offshore
Algerian may be very promising but requires a deep understanding of the various basins.

The presented lines image the domain corresponding to the western limit of the Algerian
basin and the eastern limit of the Alboran domain. Note that the southern half of this
transition (Figure 1) was until now not described below the Messinian salt, contrary to the
northern half (Comas et al., 1995; Booth-Rea et al., 2007).

The multichannel seismic reflection profiles were acquired with a seismic source made of a
tuned first peak from a sleeve airgun array of 3000 CI shot at 2000 PSI and towed at 6 m
depth. The shot interval is 25 m. The receiver is a multichannel 6000 m-long streamer
composed of 480 groups of 12,5m-long tracks towed at 8 m depth. This geometry leads to a
maximum theoretical fold of 120. The dataset has been processed according to the sequence
summarized on Table 1. It allows to clearly image the sedimentary units down to the
basement. In the basin where the crust is thin, the seismic lines also evidence the highly
reflective lower crust down to the Moho.

3.3. Gravity and magnetic data

10
The steps followed to perform gravity and magnetic processings are those described in
Talwani et al. (1959) and Asfirane and Galdeano (1995), respectively. The gravity data were
acquired using a LaCoste & Romberg (s/n S-39) gravimeter equipped with a SAGE upgraded
acquisition system. Data processing was carried out by ARK Geophysics Limited. A unit
conversion of 1.01983 was used to convert counter units to milligals. Theoretical gravity was
computed and subtracted from observed gravity at all survey points using the 1967
International Gravity formula. A correction density of 2.1 mg/cc was selected to match that
used during first phase of processing. A data quality assessment was made by analyzing the
standard deviations of data wavelengths shorter than 4 km. A depth dependent along-line
filter was finally applied in order to remove non-geological signal, short wavelength noise
which cannot derive from actual features at the seafloor. The residual gravity anomaly (Figure
8) was produced from a high-pass and cosine tapered filter of the Bouguer gravity grid using a
100 km cutoff. The magnetic data used in this study belong to acquisition recorded in 1979.
The data were in the form of 1:100 000 scale maps representing the raw magnetic anomalies
with an iso-line interval of 10 nT. Digitalization of these maps allowed us obtaining a digital
file which was used for the raw data pole reduction. Filtering was conducted through
MAGMAP module OASIS MONTAJ software.

4. Results
4.1. Revised chronostratigraphy and correlation between basins of Alboran and Algeria

We have combined the biostratigraphic ages and Neogene facies provided by the HBB-1 well
(Figure 2) with the seismic character of the units (Table 2a and 2b) in order to build a new
chrono-stratigraphic chart based on a seismic facies correlation from the Alboran Basin to the
deep Algerian Basin (Figure 3). We identify 3 main seismic units formed by middle Miocene
(16.4 Ma) to Quaternary (Figures 2 and 3) sediments, taking into account previous works in
the Alboran sea (Ryan and Hsü, 1973; Jurado and Comas, 1992; Maldonaldo et al., 1992;
Comas et al., 1992, 1995; Gautier et al.,1994; Alonso et al., 1999; Comas et al., 1999;
Alvarez-Marron, 1999; Booth-Rea et al., 2007; Soto et al., 2012; Martinez-Garcia et al., 2013)
and relying on the Lofi et al. (2011)’s chart for Messinian deposits. Tables 2a and 2b depict
the seismic unit successions identified in the Algerian (AB) and south Alboran (SAB) basins,
respectively. The three main seismic units are briefly described as follows:

11
(1) pre-Messinian units, made of late Burdigalian (LB), Langhian (L), Serravallian (S) and
Tortonian (T) sub-units, separated either by unconformities or by major sequence boundaries.
LB sub-unit is recognized by analogy with the unit drilled in the Alboran sea (Jurado and
Comas, 1992) and appears as a fan-shaped deposition in the east AB (Figure 4), whereas it is
absent in HB. L sub-unit onlaps a 21-16 Myr old metamorphic basement in SAB (Bellon,
1976) and represents a ca. 1 km-thick deposit (Table 1 2b, Figures 2 and 5), whereas in AB, a
large syn-sedimentary diapirism is observed (km 55-110, Figure 4), in a way similar to the
outer WAB (Comas et al., 1992; Maldonado et al., 1992; Soto et al., 2012). The Serravallian
“S” sub-unit deposited in a short stratigraphic time and correlates with Unit IV of AB (Figure
3A, B and C). It onlaps L sub-unit and depicts syn-rift tilting in western AB (Figures 3B and
3C; km 50 -180, Figure 4). Finally, the Tortonian “T” sub-unit is a widespread sequence
equivalent to Unit III of Jurado and Comas (1992) and Booth-Rea et al. (2007), depicting
variable seismic signatures and thicknesses in AB (Figure 4), with a highly reflective lower
boundary and an erosional truncation at its top (Figure 2, 3, 4, 5 and 6).

(2) Messinian units, made of 3 sub-units (LU, MU, UU) already well described in the western
Mediterranean realm (Lofi et al., 2011). LU is made of a bunch of strong reflectors located
above the top of Tortonian reflector, MU is the plastic Messinian salt Unit, and UU is
composed of marls and evaporites often formed of 2 sub-units UU1 and UU2;

(3) post-Messinian units, made of Pliocene to Quaternary sediments drilled in commercial


wells in the westernmost Mediterranean basin, mainly composed of fine-grained distal marls,
clays, and scarce interbedded sandstones (Alonso et al., 1999). The EP1 and EP2 sequences
(units P4 and P3 of Martinez-Garcia et al., 2013) onlap the Messinian erosional unconformity
and depict strong lateral thickness variations and progressive internal unconformities on the
limbs of growing anticlines. Sequences LP and Q, labeled “unit I” in Jurado et Comas (1992),
Units Ia and Ib by Alvarez-Marron (1999), Unit “Ia+b” in Booth-Rea et al. (2007), or units
P2-P1 and Q3-Q2-Q1 in Martinez-Garcia et al. (2013), is 400-800 m thick and depict high
frequency, high amplitude, high reflectivity reflectors. In the Alboran domain, numerous local
basins and intrabasinal highs inherited from pre-Messinian times have developed, later
controlled by transpressional stress phases (Martinez-Garcia et al., 2013).

4.2. Data analysis and results along strike (from SAB to AB)

12
The seismic line S2 (Figure 4) exhibits a relevant transition from the south Alboran basin to
the Algerian basin, across the Yusuf ridge and pull-apart basin. In this part, we successively
describe the structure of the basement, the pre-Messinian, the Messinian and the Plio-
Quaternary units (Table 2), evidencing clear interplay between tectonics and sedimentation.

4.2.1. Basement

The basement depicts 3 major features from bottom to top: 1) a series of strong but
discontinuous reflectors located between 7 to 8 s TWT, interpreted as Moho reflections and
clearly recognized from km 50 to km 180 (Figure 4); 2) a bunch of discontinuous mid-crustal
reflectors located around 6.5 s TWT from 55 to 170 km, which likely correspond to thinned
lower continental crust reflections or to mid-crustal magmatic intrusions; and 3) a continuous
reflector separating a relatively stratified facies above from a chaotic, low-frequency facies
below. These 3 features are expressed only east of the Yusuf system and west of a domain
marked by severe salt tectonics with diapirs (Figures 4 and 5). These basement blocks are cut
out by a series of E-dipping normal faults (NF1 to NF4) which shift successively downward
the top of the basement, the mid-crustal reflectors and the Moho. These normal faults appear
to be rooted on the Moho discontinuity. In this area, the basement forms a maximum 3 s TWT
thick crust (which corresponds to less than 10 km at 6.5 km/s), progressively thinning
eastward to less than 2 s TWT (i.e. less than 6.5 km thickness). To the west, beneath the EAB
and the Yusuf system (Figure 6), there is no evidence of Moho reflection but an apparently
much thicker crust with a clear rising of the top of the crust.

4.2.2. Pre-Messinian Unit (LB, L, S, T)

The muddy Langhian deposits are affected by mobile tectonics marked by well-expressed
diapirs (km 50 110, Figure 4). Below this marker, from km 65 to 85, we observe a clear
westward thickening of the sediments which appears to be related with the activity of one of
the westernmost normal faults of the system described above (NF1, Figure 4). This fault
appears as the earlier extensional structure of this line, suggesting that the W-E extension
started from this western part of the EAB in Late Burdigalian time. At km 115, clear second
normal fault (NF2) is apparently sealed by the top of the Tortonian. On the hanging wall of
this E-dipping normal fault, a large sedimentary fan is developed that may be composed of
Langhian(?)-Serravallian to Tortonian deposits resulting from a major fault displacement.
Actually, it looks like this fault may rather have been reactivated during Tortonian time in a
second stage after a short Langhian episode of quietness. At km 150 and km 180, a third

13
(NF3) and a fourth (NF4) east-dipping normal fault appear very similar to NF2. The
Serravalian is less developed from west to east, whereas the eastward fault-controled thinning
of the Tortonian deposits is obvious along Faults NF3 and NF4. Both of them are sealed by
the top of the Tortonian deposits. These observations therefore document a W-E extension
that initiated from the west in Late Budigalian time and developed eastward up to Tortonian
time, possibly during two tectonic phases.

4.2.3. Messinian Unit (LU, MU, UU)

The Messinian unit is complete only in the deep AB. From km 50 to km 180 (Figure 4), LU is
continuously observed and drapes the Tortonian unit. MU is found east of km 85 km and
depicts salt domes and diapirs between km 100-190 and km 190-200, respectively. It is
thinning westwards up to the eastern flank of the Yusuf system. While Sub-unit UU1 is
clearly thickening eastward, suggesting an E-dipping topography prior to Messinian times.
UU1 is observed from the eastern end of the line to km 120, where its top clearly onlaps MU.
Sub-unit UU2 forms deposits that complete the filling of the basin. The top blue reflector
onlaps the Messinian surface at km 85.

4.2.4. Post-Messinian Units (EP, LP and Q)

The Plio-quaternary deposits depict strong changes along strike on S2 Section (Figure 4). To
the west, the Plio-Quaternary unit of the Alboran basin is cut by active faults with a normal
slip component inside the Yusuf basin and thins over the Yusuf ridge: this tectonic phase
postpones all other tectonic events and signs a clear transtensional deformation along the
Yusuf right-lateral strike-slip fault zone, probably active since the Zanclean (Martinez-Garcia
et al., 2013). On the eastern flank of the Yusuf ridge, this depositional sequence is controlled
by the activity of the E-dipping normal faults rooting on the Messinian surface. Further East,
the EP sub-unit (Figure 3) reflects the Messinian salt tectonics, forming typical antiforms up
to km 190 and mini-basins between diapirs in the eastermost area (Figure 4).

4.3. Data analysis and results across strike (Habibas basin, Yusuf basin and Yusuf ridge)

The N-S striking line S3 (Figure 5) cuts perpendicularly the west Algerian margin toward the
Algerian basin (AB). To the south, it depicts a shallow acoustic basement covered by thin
Plio-Quaternary units and steeply dipping oceanward over less than 20 km. In the deep basin,
the basement depicts a thickness of ca. 2 sec TWT and a uniform seismic facies characterized

14
by short, energetic reflections, limited downward by an almost continuous reflector at 7 to 8 s
TWT, identified as the Moho. No deformation is found in the basement, except possible
thrusts with limited apparent offsets at the foot of the margin, between km 28 and km 48
(Figure 5). Sediments of the basin range from Serravallian to present and appear mostly
isopach (2 s TWT) across the section, except at km 35-43 where two Messinian salt domes
disturb the sedimentary pile. Compared to Line S2, no synrift or post-rift deformation is
observed, whereas Mio-Pliocene and Quaternary deposits remain relatively thin compared to
the Algerian basin further east, e.g. at the Khayr-Al-Din bank (Mauffret et al., 2004; Yelles et
al., 2009; Leprêtre et al., 2013). Finally, Line S3 exhibits a very abrupt and sharp transition
between the Algerian basin and the continental Algerian platform.

Seismic line S1 (Figure 6) is striking SSE-NNW from the Habibas basin (SAB) toward the
Yusuf ridge (Figure 1) and exhibits deep ramp anticlines affecting the basement and the pre-
Messinian units (L and S). The main thrusts are NNW-dipping, in agreement with south-
verging structures known southward in the Tellian domain (Bracene and Frizon de Lamotte,
2002). The Tortonian and Messinian sediments appear to fill the depressions induced by folds
that propagate southward. The Tortonian compressional tectonics (10-8 Ma) was responsible
for the Yusuf Ridge rise, inducing the isolation of the Habibas basin from the oceanic
Algerian basin. This setting allowed a lagoon formation within the Habibas basin during the
Messinian Salinity Crisis and part of Pliocene time. This paleogeography is attested by
carbonate deposits (MCCR) in the deep Habibas basin while erosional channels have been
formed in the Habibas flank basin. The shallowest structures are represented by SSE-NNW-
directed normal faults located on the Yusuf ridge and Yusuf basin.

4.4. Mapping the main discontinuities and sub-domains using magnetic and gravity data

At first order, the magnetic (Figure 7) and gravity (Figure 8) anomalies of the study area
depict remarkable similarities, which can be described as follows:

- The deep Algerian basin is globally dominated by a double strip of magnetic trends oriented
SW-NE along ca. 230 km from Habibas Escarpment (HE) to the longitude of Tenes, and
turning E-NE further east, parallel to the coastline (Figure 7). This double strip is negative
inward and positive outward, more or less irregular along strike (apparent succession of lows
and highs, with a ~30-40 km spacing). Although magnetic and gravimetric trends do not
superimpose exactly, the same pattern is observed in Bouguer gravity anomalies (Figure 8),

15
with a slight shift of the positive anomaly strip toward the SE (i.e. just below seismic Line
S2). The main differences between both anomalies are: (1) a magnetic trend interrupted off El
Marsa and above all off Gouraya, forming apparently transverse (NW-SE) magnetic
structures already detected in previous, less accurate maps (e.g. Schettino and Turco, 2006);
and (2) a positive gravity anomaly trend in the deep basin that depicts regularly spaced lows
and highs in the western part (up to offshore Tenes) and follows rather nicely the foot of the
margin.

- The Yusuf-Habibas (YR-HE trend, Figures 7 and 8) and western Algeria (HE-MR-KDB
trend, Figures 7 and 8) continent-ocean transitions (located for simplicity at the foot of
continental slopes) are underlined by strong, elongated magnetic and gravity anomalies: they
are correlated and appear as positive, linear trends for the former, whereas they appear anti-
correlated (positive for magnetics, negative for gravity) and are banana-shaped for the latter,
following the coastline.

- Both anomalies are also apparently disturbed in their main trend around the Khayr-Al-Din
bank (KDB), a major continental block of the margin interpreted as a large tilted block
(Yelles et al., 2009) that might have recorded the emplacement of the oceanic crust at the rear
of the westward-migrating Alboran plate in Miocene time (Leprêtre et al., 2013). This change
of strike in the vicinity of the KDB is particularly clear in gravity anomalies (Figure 8).

Finally, we have also underlined the main transverse or oblique limits that appear to mark
main changes in both magnetic and gravity trends (black and blue lines on Figure 9).

5. Discussion

5.1. Sedimentary-tectonic interplays in the East Alboran basins since Early Miocene

Based on the seismic units defined in §4.1 and on the interpretation of section S2 proposed in
§4.2 (Figure 4), three major stages (Figure 10) help to evidence the sedimentary and tectonic
evolution of the EAB, SAB and AB:

5.1.1. Syn-rift stage (Late Burdigalian to Early Tortonian): it is coeval with the opening of the
eastern AB and with the onset of westward migration of the Alboran block (Figures 9 and 10).
This stage depicts two sequences:

16
(A) The first sequence is documented by the clear pre-Langhian sedimentary fan (§4.2.2)
developed on the hanging wall of the westernmost normal fault (NF1) at km 65 of Line S2
(Figure 4 and Figure 10). This episode is generally recognized for the whole Alboran domain
where it is associated with volcanism and mud diapirs (Comas et al., 1992, 1996, 1999; Watts
et al., 1993; Chalouan et al., 1997; Pérez-Belzuz et al., 1997; Soto et al., 2012). Langhian
deposits are strongly affected by posterior mud diapirism (Figure 4, from km 50 to km 110).

(B) The second sequence spreads from (Late Langhian?), Serravalian to Early Tortonian: This
timing is documented by the two fans developed above Faults NF2, NF3, NF4 (Figure 4) and
corresponds to an extension episode also reported in the Alboran domain. This suggests an
eastward migration of tectonic deformation. Indeed, sedimentary backstripping has led
Docherty and Banda (1995) to propose an eastward lithospheric delamination. However, this
set of out-of-sequence and diachronous normal faults may also result from a westward
migration of a slab (see Discussion in §5.3).

5.1.2. Post-rift stage (from Late Tortonian to Early Pliocene): on all our seismic lines and
especially on Line S2, the late Tortonian and Messinian deposits are clearly discordant above
(and therefore postdate) the syn-rift sequence. Most of the mud diapirism is occurring in this
period, since deposits over the Tortonian surface depict local changes of thickness beside the
main mud diapirs. In the deep basin, the salt (MU) triggers a major late decollement affecting
the whole units above, whereas, the lack of salt in the Habibas basin (SAB) supports onset of
relative uplift of the Yusuf-Habibas ridge during the Late Tortonian NNE-SSW compressive
event (Campos et al., 1992; Maldonado et al., 1992; Martinez-Garcia et al., 2011; Medaouri et
al., 2012).

5.1.3. The “Sag” stage (from Early Pliocene to Present-day): This period is dominated by a
long wavelength subsidence of the whole area (SAB and AB basins) and a huge sedimentary
supply (Iribarren et al., 2009). This is probably linked to thermal cooling of the lithosphere
after the rifting and drifting events (Watts et al., 1993), providing a large accommodation
space. The uplift rate of the SAB (relative to the AB) has probably increased in Late Pliocene
during the right-lateral transtensional phase of the Yusuf fault zone, assumed to result from a
change in the Eurasian/African plate convergence (Martinez-Garcia et al., 2013). This may
explain that the Yusuf ridge forms a sill between SAB and AB (Figure 10). The Quaternary
deposition remains abundant in both basins, and its pattern is strongly influenced by salt

17
tectonics in the Algerian Basin, where it forms rollover structures below the listric normal
faults rooted at the bottom of the salt unit (MU).

5.2. Basement type and structures at the transition between shallow and deep basins

5.2.1. E-W smooth transition to oceanic floor:


To the west, the pole-reduced magnetic anomalies (Figure 7) depict a sharp transition from
positive (50 nT) to negative (200 nT) values at km 30 of Line S2, which we interpret as
related to the major thinning of the continental crust of the easternmost Alboran domain, at
the transition to the very thinned continental crust of the western AB. This pattern could result
mainly from the late transtensional tectonics of the Yusuf pull-apart system (e.g. Martinez-
Garcia et al., 2013). The Bouguer residual anomaly (Figure 8) reveals several WSW-ENE-
trending positive anomalies. They depict a wavelength comparable with that of the thinned
crustal blocks earlier described. This pattern may therefore result from a regional gravimetric
remnant signal of the WSW-directed extension in this domain.

Toward the east, we interpret the basement located between km 40 to km 190 (Figure 4) as a
thinned (stretched) continental crust, possibly intruded continental crust documented by some
mid-crustal reflectors (MCRs) in Section S2, in agreement with the interpretation of the ESCI
Alb-2b-2c seismic line further north by Comas et al. (1995) but differing from the one by
Booth-Rea et al. (2007). Indeed, we do not find high-amplitude reflectivity in the upper crust
and a clear differentiation towards the lower crust, assumed to be typical of a “magmatic arc-
crust”, as noticed by Booth-Rea et al. (2007) in Section ESCI-Alb 2b (Figure 4A,B).
Moreover, we clearly identify 3 or 4 tilted blocks limited by normal faults rooted down to an
almost continuous Moho reflector, whereas Booth-Rea et al. (2007) found “very scarce tilted
blocks” in Section ESCI-Alb 2b and “local tilting of the upper crust by extensional faults” in
Section ESCI-Alb 2c. MCRs (Figure 4) are spread over this segment and are clearly offset by
normal faults NF1 to NF4, suggesting magmatic intrusion prior to the major episode of
normal faulting (i.e., before ~12 Ma). The high-amplitude reflectivity sometimes seen at the
base of the crust (above the Moho) may represent shearing or magmatic layering (Figure 4).
Note that Line ESCI-Alb-2b is close to a WSW-ENE-directed volcanic body (Lustrino et al.,
2011) possibly related to a northern slab tear at depth (Wortel and Spakman, 2000; Bezada et
al., 2013, and references therein): this zone of weakness may have allowed to emplace a
larger volume of magma at depth in the northern part than in the southern part of the AB.

18
Further east (km 190 to km 220, Figure 4), the domain of strong Messinian salt diapirism is
proposed to sign the Continent-Ocean Transition (COT), as reported in many areas of the
western Mediterranean (e.g. Pautot et al., 1984; Réhault et al., 1985; Chamot-Rooke et al.,
1997; Maillard et al., 2003). An oceanic-type crust is already identified in the Algerian basin
and clearly attested by analysis of crustal velocities derived from acurate wide-angle data
(Grevemeyer et al., 2011; Leprêtre et al., 2013; Badji et al, 2013). This interpretation is in line
with the one by (Comas et al., 1995) on Line ESCI-Alb2b-2c but differs from the one by
Booth-Rea et al. (2007)(Figure 4A). Using the criteria of onset of salt diapirism, but also the
change of crustal thickness at km 170 on Line ESCI-Alb-2c (Figure 4A), we propose a COT
consistently striking roughly parallel to NF4, about 15 km to the NE (dashed black line,
Figure 9).

5.2.2. N-S sharp transition to oceanic crust:


Using all our data set, we argue that the COT is clearly marked by two segments of ca. 200
km long each, trending parallel to the Algerian coast (STEP1 and STEP2 in Figure 9). Boths
COTs are placed north of two large positive magnetic anomalies striking parallel to the coast.
STEP2 is especially well constrained by the sharp bathymetry (e.g., Domzig et al., 2009), the
linearity and continuity of the magnetic and gravity anomalies (Figures 7 and 8), our
interpretation of Section S3 (Figure 5) and seismic refraction data (Badji et al., 2013). STEP1
is placed at the COT identified at the foot of the Khayr-Al-Din Bank (KDB) by Leprêtre et al.
(2013) in its easternmost part (Figure 9). We tentatively correlate the southern limits of the
magnetic anomalies to the suture zone between the outer (Tell) and inner (AlKaPeCa) zones
(i.e., the Africa-Eurasia Miocene boundary) of the Alpine belt, because they nicely correlate
with the boundary previously drawn in the area using marine and land data (Domzig et al.,
2006, and references therein). Note that positive magnetic anomalies are also found in large
shear zones made of tectonically dissected fragments of continental crust translated in
wrench-type margins, such as in the transcurrent margin of Scotia (Galindo-Zaldivar et al.,
1996, 2006). We have identified a zone of chaotic facies below the slope break on Section S3
(Figure 5) and on other parallel lines (“DZ” for Damage Zone on Figure 9) that coincides with
the linear positive anomaly along STEP2. We interpret it as dissected fragments of the inner
zone continental crust translated during the W-SW propagation of a STEP fault (Govers and
Wortel, 2005). Between STEP1 lineament and the suture zone, the positive magnetic anomaly
zone is wider and more heterogeneous (zone called WKD on Figure 9): following Leprêtre et
al. (2013), we believe that in this area, a first stage of frontal collision of the inner zones

19
(accompanied by extension behind, with tilted blocks) has first emplaced the forearc blocks as
a rifted margin, which distal part was later translated westwards and replaced by a new
oceanic crust formed behind the Alboran plate in the span time 16-8 Ma (Mauffret et al.,
2004). This second stage of deformation may have reworked the upper margin (zone MKD,
Figure 9), forming NE-SW Riedel shear zones underlined by oblique trends in magnetic
anomalies (Figure 9). This evolution may also explain the complex block rotations inferred in
this area (Mauffret et al., 1987, 1992; Meghraoui and Pondrelli, 2012; Derder et al., 2013, and
references therein).

5.3. Kinematic and geodynamic implications

A major result of our analysis is the strong suggestion that the easternmost part of the Alboran
continental crust has undergone an important WSW-directed crustal thinning by brittle
faulting mainly during late Burdigalian to Tortonian times. Figure 4 suggests a relative
horizontal crustal extension of ca. 10%, which is relatively weak compared to the amount of
Iberia-Alboran convergence at the front of the Betic-Rif system, estimated from balanced
cross cross-sections at ~250 km (Platt et al., 2003). In models of backarc extension driven by
slab rollback, the overriding plate accommodates trench retreat with variable trench-normal
extension and trenchward overriding plate motion, depending on the rheological properties of
the upper plate (Meyer and Schellart, 2013; Schellart and Moresi, 2013). For narrow slabs, the
toroidal return mantle flow around lateral slab edges causes a trenchward increase in basal
shear stresses, resulting into a strong backarc extension which deformation rate is strongly
coupled to trench migration rate. This process well explains coeval shortening at the front of
the Alboran plate and backarc extension at the rear, with a maximum at 200-400 km from the
trench. It also explains why the curvature of the normal faults (Figure 9) mimics the one of
the trench and arc system. Note also that gradient in shear traction maintained at the base of
the overriding plate explains the persistence of extension over long time spans (in our case,
16-8 Ma interval), which should lead to cumulate normal fault throws at the western edge of
the stretched crust (Fault NF1, Figure 9) and to significantly reduce the lower crust thickness,
as observed in our case study (Figure 4). Although an eastward lithospheric delamination is
still plausible, the diachrony of normal faulting (NF1 to NF4, Figure 9) may merely result
from spatial changes of the basal shear stress and from the velocity gradients imposed by the
rollback-induced toroidal mantle flow (Schellart and Moresi, 2013).

20
If STEP1 and STEP2 lineaments are believed to represent STEP faults linked to westward
slab rollback, the main transverse positive anomalies in the deep seafloor (SC 1 to 3, Figure 9)
may be understood as spreading centers, arguing for a minimum W-SW displacement of 350
km of the Alboran plate from the mapped anomalies of Figure 9. Whether STEP1 ET STEP2
lineaments were originally aligned and later bended by NW-SE Africa-Iberia convergence, or
represent a change of direction of the Alboran plate cannot be assessed from our data set and
would require an examination of conjugate margins of Iberia and Balearic margins.

Finally, we note that (1) the Late Tortonian NNE-SSW compressive event (Medaouri et al.,
2012; this study) coincides with the end of extension in the hinterland, with major
compression along the front of the Betic–Rif orogenic system, and is also coeval to the end of
calc-alkaline volcanism in the eastern Alboran sea at 8-9 Ma (e.g., Lustrino et al., 2011); and
(2) as noted earlier (Domzig et al., 2006, 2009), the steep, sinistral transform-type margin
STEP2 striking almost perpendicular to the Africa-Iberia plate motion would not be easily
reactivated in compression. This would explain the very few indication or compressional
deformation along this segment at depth (S3 line, Figure 5).

Whether or not the Alboran plate was belonging to the AlKaPeCa forearc domain (upper
plate), as generally inferred (e.g. Gueguen et al., 1998; Jolivet et al., 2000; Faccenna et al.,
2004) or to the westward retreating lower plate, as recently proposed (Bezada et al., 2013), is
beyond the scope of this paper. This scenario would mean a jump of the subduction zone from
the eastern to the western Alboran plate during Miocene time, in a way similar to what may
have occurred in the Aegean backarc domain (Tirel et al., 2013), implying a previous phase of
thrusting and nappes stacking before crustal delamination and extensional detachment, which
is not documented with our data set in the easternmost Alboran sea.

6. Conclusion

By combining a set of seismic reflection, well and potential field data at the junction of the
Alboran and Algerian basins, we propose a new scenario of tectonic evolution of the
westernmost Mediterranean Sea. We evidence a NE-SW-directed, ~100 km long area of
thinned, stretched continental crust, followed eastward by an oceanic-type crust assumed to
have been emplaced in the same direction. A 200 km-long, narrow and steep margin makes
the transition to the Tell continental domain to the south (DZ, Figure 9). Further east, a

21
similar WSW-ENE-directed, ~200 km long segment of margin depicts a wider transitional
zone (WKD, Figure 9) and coincides with south-verging accreted terranes of AlKaPeCa on
land, suggesting that this segment has previously collided with the African margin, contrary
to the western segment. Our results favor a process of westward sinking of a Tethyan narrow
slab which has undergone rollback and tearing from late Burdigalian to Tortonian times,
resulting into an intense stretching in the overriding plate and the formation of two segments
of STEP margins. STEP margins are yet poorly described worldwide: here, they appear to
result from intense shearing of pieces of the forearc that were translated westward during the
rollback process, below the propagating slab tear.

22
Acknowledgments
This work is part of the 2009-2014 Algerian-French Partnership Contract called SPIRAL
(“Sismique Profonde et Investigation Régionale en ALgérie”). Thanks are due to the Algerian
Ministry of Energy, ALNAFT, and Sonatrach Management for their permission to publish the
data shown. Support and advice by Dr. Badsi of Sonatrach is much appreciated. We thank
Editor W.P. Schellart and two anonymous reviewers for advices and comments that help
improve the clarity and the interpretation expressed in this paper.

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29
Figure Captions:

Figure 1. Geological map of the Alboran Sea and major tectonic features of the Gibraltar arc
formed by the Betic Rif and Tell mountain belts (modified from Comas et al., 1992). WAB =
West Alboran Basin; EAB = East Alboran Basin; SAB = South Alboran Basin; AB =
Algerian Basin; YR = Yusuf Basin Ridge; YB=Yusuf Basin; HE = Habibas Escarpment;
HB= Habibas Basin; CB= Chellif Basin. Some drilling sites correspond to the 1995 Ocean
Drilling Program proposal (holes 976, 977, 978 and 979); other are HBB-1 (Habibas-1
Sonatrach commercial well) and ARZ-1 (Arzew-1 Sonatrach core drill). ESCI-Alb2b-2c is the
Spanish Alboran experiment multichannel seismic reflection line (Comas et al., 1995; Booth-
Rea et al., 2007). Spi02 is the wide-angle seismic line of SPIRAL project (“Sismique
Profonde et Investigation Régionale de la marge ALgériennne). S1, S2 and S3 are Sonatrach
seismic sections (2002 Survey) shown in this study. Other sections (black lines) were used for
interpretation.

Figure 2. Chronostratigraphic chart determined in the Habibas Basin. (1) Habibas well
formation stage, lithology and depth; (2) Habibas well biostratigraphy ages issued from
planktonic and foraminifera analysis; (3) Sub-units chart proposed in this study for Habibas
and South Alboran basins; (4) Chronostratigraphy and facies units for the South Alboran
basin; (5) Alboran Basin seismic unit from Jurado and Comas (1992); (6) Habibas basin main
stratigraphic sequences.

Figure 3. Chronostratigraphic and seismostratigraphic correlations from the Alboran Basin


and northern margin to the Algerian deep basin. (A) South Alboran Basin: main
chronostratigraphic units; (B) Southern Algerian basin: seismic and chronostratigraphic units
defined in this study; (C) North Algerian (South Balearic) basin: seismic and
chronostratigraphic units defined by Booth Rea et al. (2007); (D) Onshore southern Betic
margin (Nijar-Vera basins): stratigraphy ages, formation name and lithology, modified after
Booth Rea et al. (2007). MBS = Messinian Bottom Salt.

Figure 4. (a) Line Drawing of the ESCI-Alb-2b-2c profile (Booth-Rea et al., 2007) located
north of Section S2 (Figure 1) and showing their and our interpretation of crustal segments ;

30
(b) Uninterpreted Sonatrach WSW-ENE seismic line S2, from South Alboran Basin (SAB) to
the Algerian basin; (c) Interpreted Sonatrach WSW-ENE seismic line S2, from South Alboran
Basin (SAB) to the Algerian basin. LP+Q = Late Pliocene to Quaternary Unit; EP = Early
Pliocene Unit; UU2 = Messinian Upper Evaporite Sub-Unit 2; UU1 = Upper Evaporite Sub-
Unit 1; MU = Messinian Mobile Unit (Salt Unit); LU = Messinian Lower Evaporite Unit; T =
Tortonian Unit; S = Serravallian Unit; L = Langhian Unit; LB = Late Burdigalian Unit; MCR
= Middle Crust Reflectors; NF1 to NF4 = Normal Faults; Spi02 = Wide-angle seismic
refraction (Spiral project). CC = Continental Crust. See text for details.

Figure 5. Sonatrach N-S seismic line S3, from West Algerian margin to the deep Algerian
Basin, (location on Figures 1, 7 and 8). Same abbreviations as in Figure 4, with additional
captions: CU = Messinian Complex Unit; NF3 and NF4= Normal Faults; DZ= Damage Zone;
STEP 2= Subduction-Transform Egde Propagator 2; COT= Continent - Ocean transition.

Figure 6. Sonatrach SSE-NNW seismic line S1, from the West Algerian margin to the deep
Algerian basin across the Habibas basin and the Yusuf ridge, (location on Figures 1, 7 and 8).
Same abbreviations as in Figure 4, with additional captions: HBB-1 projected= Habibas Well
1 projected; PES= Pliocene Erosional Surface; MMCR = Mud Mounded Carbonate Ramp;
MES = Messinian Erosional Surface; MEC = Messinian Erosional Channel Unit; B =
Acoustic Basement; TF1 to TF4= Miocene Thrust Faults; MSZ= Miocene Suture zone.

Figure 7. Reduced-to-the-pole magnetic anomaly map. Labels: S1, S2 and S3 = Sonatrach


seismic lines, ASCI-Alb-2b-2c = Spanish multichannel line (Comas et al., 1995); SAB =
South Alboran Basin; YR = Yusuf Ridge; YB= Yusuf Basin; HE = Habibas Escarpment; MR
= Mostaganem Ridge, KDB = Khayr-Al-Din Bank; HBB-1 = Habibas-1 well; ARZ-1 =
Arzew core drill; ALG-1 = Algiers core drill.

Figure 8. Bouguer residual anomaly (Cutoff 100 km) map. Labels: S1, S2 and S3 =
Sonatrach seismic lines, ASCI-Alb-2b-2c = Spanish seismic multichannel line (Comas et al.,
1995); same captions as in Figure 7.

31
Figure 9. Sketch underlying the main interpretations in map view based mainly on magnetic
anomalies and seismic facies analyses in Sections S1, S2 and S3. See text for details. Same
abbreviations as in Figure 7, with additional captions: AD = Alboran Domain (AlKaPeCa
Terrane); DZ = Damage Zone; WKD = West Kabylian Domain (stretched and deformed
western Kabylian terrane); 1 = Oceanic Crust; 2 = Stretched Alboran continental crust; 3 =
Faulted and Folded Tellian Domain (Continent Ocean Transition of the African passive
margin).

Figure 10. Simplified 2D cross sections (A-B) summarizing our view of the W-E Neogene
evolution of the Algerian-Alboran transition zone : (1) the early syn-rift stage (18-16.4 Ma),
with an extensional general state of extension due either to gravitational collapse and/or
delamination or convective removal of the lithospheric mantle; (2) the late syn-rift stage,
between 16 Ma and 8 Ma, at first stages of westward migration of the Ligurian–Tethys slab
(colored in black); (3) the post-rift stage, between 8 Ma and 5.33 Ma, including the Messinian
Salinity Crisis event; and (4) the “Sag” basin stage, between 5.33 Ma and the present-day
situation. Thickness of lithospheric mantle is not scaled. Bottom: Simplified map locateing
approximately the position of the Alboran plate and of the cross-section A-B. Black thin
arrow depicts the approxiamte displacement of the Alboran block since 16 Ma, irrespective of
block rotations, internal deformations of the blocks (especially Alboran), and relative
convergence between Africa and Iberia, which are not taken into account in this sketch.
Vertical exaggeration of the 2D schematic cross sections is about 5.

Table Captions:

Table 1. Multichannel seismic data processing sequence.

Table 2. Seismic unit succession identified in the Algerian (AB) and South Alboran (SAB)
Basins, respectively, with their main characteristics.

32
Figure 1
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Figure 2
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Figure 3
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Figure 4
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Figure 5
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Figure 6
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Figure 7
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Figure 8
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Figure 9
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Figure 10
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Table 1

Low cut filter at 3 Hz

Amplitude correction

First multiple attenuation

Deconvolution before stack

First velocity analyses at 2 km intervals

Second multiples attenuation using Radon multiple modelling

Dip move-out

Second velocity analyses at 1 km intervals

Residual multiples attenuation

Stack mutes for far traces and near traces

Final CMP stack of the 120 fold CMP gathers

Migration with stack velocities limited to 3000 m/s

Tau-P and time variant filters

Final scaling: AGC gain


Table 2a

Algerian Basin (AB)

Thickness
Sub-Units
Lithology from

age (Ma)
Biostrati
Seismic Reflection
Inferred

Seismic

graphic
age

facies patterns ALG-1 & ARZ-1

TWT
(s)
m
wells

Discontinuous, divergent, high Shale with inter-


Quater

0
nary

Q frequency, high amplitude, high bedded sandy levels

- 700
1.9 - 0.6
reflectivity reflectors. at the top
Sands and sandy
1.9 Continuous, parallel, high
marls levels and
LP frequency, high amplitude, high
400
0.4

Lithothamnion
3.1 reflectivity reflectors
Early-Late
Pliocene

calcareum

3.1 Compact gray marls


Discontinuous, low reflectivity, low
EP and gypsum at the
500
0.4

5.33 amplitude, high frequency reflectors


bottom

0.1 Continuous, high frequency , high UU= Marls and


U
UU2

300

0.3 amplitude (Downlaps and onlaps) brittle anhydrites


U 5.33
(Deep Basin)
Continuous reflectors, variable
200 - 400
Lower – Mobile - Upper

C 5.6 0.2 CU= Conglomerates


amplitude, low frequency. CU=
UU1

U 0.4 and gypsum


Chaotic. (UU=Downlaps and onlaps)
Messinian

(Margin foot)
5.6 0.1 Chaotic transparent facies, low
≥600

MU amplitude and low frequency, Halite and dirty salt


5.96 ≥0.5 occasionally strong reflections

5.96 0.15
100 -200

Set of continuous low amplitude Plastic gray marls


LU
7.24 0.25 and low frequency reflectors and gypsum

7.24 0.2 Parallel to divergent reflectors of Gray marls, Sands


Tortonian

150 - 350

T high amplitude, passing to chaotic with pyroclastic


9.26 0.4 and discontinuous reflectors intervals

Discontinuous high-amplitude
Serravallian

9.26 Plastic gray marls


100 -200

0.1 reflectors, transparent in the


S and limestone
0.2 depocenters, oblique at the bottom
11.7 levels
of sequence

11.7 0.2 Silt and sandy shale


Langhia

L ? Chaotic pattern with volcanic layers


n

16.4 0.6?

Conglomerates,
Discontinuous divergent reflectors,
Burdigalian

0.3 sands and


LB ≥16.4 high energy high amplitude, onlap
Late

0.9 turbidities (fan


on tilted basement blocks
geometry deposits)
Base-
ment

B ? ? ? Chaotic pattern Unknown


Table 2b

South Alboran Basin (SAB)

Biostratigraphic
Thickness
Inferred age

Sub-Units

age (Ma)
Seismic Reflection
Seismic

Lithology
facies patterns from HBB-1 well

TWT
(s)
m
0 0.3 Discontinuous, parallel, high
Quaterna

Shale with inter-bedded


Q 470 frequency, high amplitude,
ry

sandy levels at the top


1.9 0.5 high reflectivity reflectors

Continuous, parallel, low


1.9 Sands and sandy marls
LP 0.3 frequency, high amplitude, low
374

3.1 and limestone levels


reflectivity reflectors
Early-Late
Pliocene

Shingled reflectors of low Sand turbidities and Mud


3.1
EP 0.2 amplitude and low frequency Mounded Carbonate
200

5.42
onlap a chaotic facies Ramp on the M reflector

Parallel and continuous of


5.42
Lower – Mobile - Upper

UU 0.3 high frequency and high Marls and Gypsum beds


370

5.73 intercalations
amplitude reflections
Messinian

MU Absent

5.73 0.15 Parallel, continuous, high Marls and shale with


LU
243

6.96 0.25 frequency, high amplitude occasionally sand beds

Continuous parallel reflectors Shale and Marls with


Tortonian

6.96 0.2
T of high amplitude and sand intervals and
563

9.26 0.5
frequency pyroclastic level
Serravallian

9.26 Discontinuous, high amplitude Clays and Silt clays with


S 0.1
107

11.7 with chaotic transparent zones sandy and marl intervals

0.6 Discontinuous reflectors of Under compacted shale,


Langhian

11.7
high amplitude, low frequency inter-bedded sandy and
1156

L
16.4
0.9 (folded and faulted) sandy – pebble intervals
Burdigalia

LB ≥16.4 Absent
Late

170
Basement

B ? Chaotic pattern Metamorphic rock


90

220 ? (Schists)

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