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v Le droit du travail est l’ensemble des règles qui régissent les relations individuelles
et collectives de travail entre les employeurs et salarié qui travaillent sous leur
subordination juridique.
v Le droit de la sécurité sociale est l’ensemble des règles qui garantissent aux
travailleurs et leurs familles la sécurité contre les risques de toute nature, susceptibles
de réduire ou de supprimer leur capacité de gain. (Maladie, maternité, invalidité,
vieillesse, décès, assurance accident du travail - maladies professionnelles...)
1
Le D.O.C contient la réglementation du travail dans les articles 723 à 780 formant ainsi le deuxième chapitre
du deuxième titre du deuxième livre.
L’article 723 définit le louage de service et de travail et en expose les éléments qui lui sont propres. Les textes
suivants règlement le louage des services à temps ou pour un travail ou un ouvrage déterminé, la
détermination du prix de louage (salaire) etc…
2
dahirs promulgués le 13 juillet 1926. Le premier concerne les rapports de travail dans les établissements
industriels des enfants dans ces établissements, la durée du travail, le travail de nuit, le repos des femmes en
couche etc.… Le deuxième vise le paiement des salaires.
Dans les sources internationales on trouve, les Conventions et traités internationaux notamment,
celles de l’Organisation Internationale du Travail concernant la liberté syndicale, le travail des
enfants, la protection des travailleurs migrants, le travail forcé, etc.) 3
a. La constitution
Elle est la Loi suprême qui consacre plusieurs droits et libertés relatifs au droit social, parmi lesquels :
ü Le droit au travail
ü Le droit de grève
ü Le droit à la protection de la santé
ü La liberté syndicale et le droit de grève, voir (art.29 de la constitution marocaine);
b. Le code du travail
Dahir n° 1-03-194 du 14 rejeb (11 septembre 2003) portant promulgation de la loi n° 65-99 relative
au Code du Travail
c. Les règlements
Ils sont des actes administratifs unilatéraux de portée générale, complètent les lois. On distingue les
décrets qui sont des actes exécutoires émanant du gouvernement et les arrêtés qui sont des
décisions exécutoires à portée individuelle ou générale émanant d’un ou plusieurs ministres (arrêtés
ministériels ou interministériels) ou d’autres autorités (arrêté administratif…)
d. La jurisprudence
Elle est l’ensemble des décisions de justice rendue par les tribunaux et la Cour de cassation. Le rôle
du juge est essentiel pour interpréter les règles juridiques aux situations particulières, et ainsi faire
évoluer les normes juridiques.
e. L’usage
Elle est une pratique caractérisée par 3 éléments : la généralité4, la constance 5 et la fixité6.
Toutefois et selon l’Article 11 du CT « Les dispositions de la présente loi ne font pas obstacle à
l'application des dispositions plus favorables consenties aux salariés par les statuts, le contrat de
travail, la convention collective de travail, le règlement intérieur ou les usages ».
Ce sont des accords de volonté entre l’employeur et les représentants des salariés(Syndicats). Ils
sont devenus source du droit du travail du fait qu’ils contiennent des dispositions plus favorables que
celles des lois et règlements en vigueur. Toutefois, ils ne peuvent déroger aux règles d’ordre public.
Ces accords collectifs interviennent la plupart du temps pour établir des règles et mettre fin à un
litige (une grève, revendications salariales, les conditions de travail...).
§. 2. Le règlement intérieur
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l’usage doit concerner l’ensemble du personnel de l’entreprise ou une catégorie du personnel
5
l’usage doit avoir été attribué de façon répétée et régulière
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l’usage doit avoir été attribué selon des critères constants et objectifs
§ Il s’agit d’un acte écrit unilatéral de la part de l’employeur. Il est un outil pour définir
et clarifier les conditions d'emploi (horaire, salaire, l’hygiène, sécurité..) et les
sanctions relatives aux mesures disciplinaire entre autres.
§ Il doit être en conformité avec la législation, les droits et les obligations de
l'employeur et des travailleurs.
§ Le Code du travail impose à toute entreprise de plus de dix salariés de se doter
d'un règlement intérieur dans un délai de deux ans après sa création, sous peine d'une
sanction de 2 000 à 5 000 dirhams.
§.3. Le contrat de travail
Ø L’employeur est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires afin de préserver la
sécurité, la santé et la dignité des salariés dans l'accomplissement des tâches qu'ils
exécutent sous sa direction et de veiller au maintien des règles de bonne conduite, de
bonnes moeurs et de bonne moralité dans son entreprise.
Ø Est interdite toute atteinte aux libertés et aux droits relatifs à l'exercice syndical à
l'intérieur de l'entreprise, conformément à la législation et la réglementation en vigueur
ainsi que toute atteinte à la liberté de travail à l'égard de l'employeur et des salariés
appartenant à l'entreprise.
A. Définition
• Le droit du travail est la branche du droit qui réglemente l’ensemble des relations entre
un salarié et un employeur ;
• Une relation entre un salarié et un employeur est réglementée par le droit du travail (
code du travail marocain).
• Mais tout travail n'est pas soumis à ce droit. Seul le travail subordonné et dépendant
entre dans l'emprise du droit du travail.
• Il faudra donc se pencher sur la notion de subordination et de dépendance pour
découvrir le travailleur régi par la législation du travail.
B. La subordination
• La subordination est le rapport inégalitaire entre deux individus avec un aspect passif
et un aspect actif. L’aspect actif est le droit pour une des deux personnes de donner des
instructions, de donner des ordres à l’autre. L’aspect passif est l’obligation pour l’autre
personne, le travailleur, d’obéir à ces ordres et instructions.
• Le contrat de travail est un contrat synallagmatique avec un « schéma » d’échange
entre les deux cocontractants (à savoir travail contre rémunération, le salaire étant
juridiquement la contrepartie du travailleur).
C. Champs d’application
Aussi, l’Article 2 stipule que : « Les dispositions de la présente loi s'appliquent également : 1° aux
personnes qui, dans une entreprise, sont chargées par le chef de cette entreprise ou avec son
agrément, de se mettre à la disposition de la clientèle, pour assurer à celle-ci diverses prestations ;
2°aux personnes chargées par une seule entreprise, de procéder à des ventes de toute nature et de
recevoir toutes commandes, lorsque ces personnes exercent leur profession dans un local fourni par
cette entreprise en respectant les conditions et prix imposés par celle-ci ; 3°aux salariés travaillant à
domicile ».
L’Article 3, prévoit ainsi que :« Demeurent régies par les dispositions des statuts qui leur sont
applicables et qui ne peuvent en aucun cas comporter de garanties moins avantageuses que celles
prévues dans le code du travail, les catégories de salariés ci-après: 1°: les salariés des entreprises et
établissements publics relevant de l'Etat et des collectivités locales ; 2°les marins ; 3°les salariés des
entreprises minières ; 4°les journalistes professionnels ; 5°les salariés de l'industrie
cinématographique ; 6°les concierges des immeubles d'habitation.
Les catégories mentionnées ci-dessus sont soumises aux dispositions de la présente loi pour tout ce
qui n'est pas prévu par les statuts qui leur sont applicables.
2 Les dispositions de la présente loi sont également applicables aux salariés employés par les
entreprises prévues dans le présent article, qui ne sont pas soumis à leurs statuts. Sont également
soumis aux dispositions de la présente loi, les salariés du secteur public qui ne sont régis par aucune
législation ».
q Est considérée comme salariée toute personne qui s'est engagée à exercer son activité
professionnelle sous la direction d'un ou plusieurs moyennant rémunération, quel que
soient sa nature et son mode de paiement.
q Est considérée comme employeur, toute personne physique ou morale, privée ou
publique, qui loue les services d'une ou plusieurs personnes physiques.
Le contrat de travail est conclu pour une durée indéterminée, pour une durée déterminée ou pour
accomplir un travail déterminé.
L'article 24 du code de travail stipule que : « Le contrat de travail est une convention qui
engage le travailleur à fournir ces services professionnels pour une durée déterminée ou non
déterminée à accomplir un travail déterminé en contre parti d'une rémunération dont l'employeur
est débiteur. »
1°/ interdiction au mineur avant l’âge de 15 ans ( article 143 du code). De son côté l’article 150 vient
renforcer des pénalités lorsqu’on fait travailler des enfants n’ayant pas 15 ans. Aussi l’article 145
vient de porter l’âge à 18 ans au lieu de 15 ans pour les jeunes travailleurs des théâtres ou cirques.
• Il ne peut également contenir des clauses contraires à l’ordre public: serait annulée par
exemple une clause de non- affiliation syndicale, ou fixant un salaire inférieur au
SMIG.
2. Les conditions de forme
Le législateur laisse la liberté aux parties quant à la forme du contrat. Il peut donc être écrit ou
verbal.
• Toutefois, et selon le DOC, la preuve peut être faite par tous moyens lorsque le contrat
porte sur une somme n’excédant pas 250 DH. Pour une somme supérieure, ce qui est
en la matière la majorité des cas, le contrat devrait en principe être prouvé au moyen
d’un écrit ou au moins d’un commencement de preuve par écrit, tel qu’un bulletin de
paye ou un certificat de travail.
§.2. Les types de contrats de travail
q Le CDD peut être conclu dans les cas où la relation de travail ne pourrait avoir une
durée indéterminée.
q Le CDD ne peut être conclu que dans les cas suivants :
Ø Le remplacement d'un salarié par un autre dans le cas de suspension du contrat de
travail, sauf si la suspension résulte d'un état de grève;
Ø L’accroissement temporaire de l'activité de l'entreprise ;
Ø Le travail a un caractère saisonnier.
Le CDD peut être conclu dans certains secteurs et dans certains cas exceptionnels fixés par voie
réglementaire après avis des organisations professionnelles des employeurs et des organisations
syndicales des salariés les plus représentatives ou en vertu d'une convention collective de travail.
Le CDD peut être conclu lors de l’ouverture de l’entreprise pour la première fois. Dans ce ca il ne peut
avoir une durée supérieur à un an renouvelable une seule fois.
• C’est le contrat le plus fréquent, le plus encouragé et le plus réglementé par la loi.
• Ce contrat n’a pas de terme fixé et ne peut s’éteindre que par la volonté de l’une des
parties dans le respect des règles de cessation du contrat de travail.
Section.2. Les Droits et les obligations des parties
a. La subordination
c. Le pouvoir disciplinaire
Le pouvoir disciplinaire est la faculté attribuée à l’employeur (dans le respect de la loi ) de
prononcer des sanctions notamment disciplinaires à l’encontre des salariés qui manquent à
leurs obligations ou qui commettent des fautes graves.
Parmi les nombreuses sanctions que peut prononcer le chef de l’entreprise : avertissement,
mise à pied disciplinaire, suspension du contrat de travail (sans rémunération), retard dans
l’avancement, rétrogradation, licenciement.
Le contrat de travail peut prendre fin pour divers motifs imputables soit à l’employeur, soit au
salarié, soit enfin à des motifs étrangers à la volonté des parties.
Le contrat de travail peut (provisoirement) dans certains cas prévus à l’article 32 du Code du travail
être suspendu. Une fois les motifs de suspension disparus, le contrat reprend sa vigueur.
q Le contrat de travail à durée déterminée prend fin automatiquement au terme fixé par
le contrat ou par la fin du travail qui a fait l’objet du contrat.
q La rupture avant terme du contrat du travail à durée déterminée provoquée par l'une
des parties et non motivée par la faute grave de l'autre partie ou par un cas de force
majeure donne lieu à dommages-intérêts.
q Le montant de ces dommages-intérêts équivaut au montant des salaires correspondant
à la période allant de la date de la rupture jusqu'au terme fixé par le contrat.
3. Le préavis
que soit le mode de rémunération. Ces permissions sont accordées à raison de deux
heures par jour sans qu'elles puissent excéder huit heures dans une même semaine ou
trente heures dans une période de trente jours consécutifs.
§.2. La démission
q C'est la rupture du contrat de travail par l’employeur qui exerce son droit de résiliation
unilatéral.
q Trois types de licenciement:
Ø Le licenciement normal,
Ø le licenciement par mesure disciplinaire ou pour faute grave,
Ø le licenciement pour motifs technologiques, structurels ou économiques et de la
fermeture des entreprises.
§.1. Le licenciement normal
q L’employeur est aussi tenu d’observer un délai de préavis. sinon, il sera tenu par le
versement de l’indemnité de préavis.
q L’employeur est tenu, en cas de licenciement normal, de verser au salarié une
indemnité de licenciement lorsque ce dernier a effectué au moins six mois de travail
avec cet employeur.
q Cette indemnité est calculée comme suit : le montant de l'indemnité de licenciement
pour chaque année ou fraction d'année de travail effectif est égal à:
Ø 96 heures de salaire pour les cinq premières années d'ancienneté ;
Ø 144 heures de salaire pour la période d'ancienneté allant de 6 à 10 ans ;
Ø 192 heures de salaire pour la période d’ancienneté allant de 11 à 15 ans ;
Ø 240 heures de salaire pour la période d'ancienneté dépassant 15 ans.
Ø Des dispositions plus favorables au salarié peuvent être prévues dans le contrat de
travail, la convention collective ou le règlement intérieur.
Ø L'indemnité de licenciement est calculée sur la base de la moyenne des salaires perçus
au cours des cinquante deux semaines qui ont précédé la rupture du contrat. Entrent en
ligne de compte pour le calcul de l'indemnité de licenciement, le salaire proprement dit
et ses accessoires énumérés ci-après:
1) Primes et indemnités inhérentes au travail;
Enfin, notons que l'indemnité due au délégué des salariés licenciés et au représentant syndical de
l’entreprise, le cas échéant, au cours de leur mandat est majorée de 100%.
q Il survient soit à la suite d’une faute grave soit à la suite d’une insatisfaction de
l’employeur à cause de l’incompétence du salarié.
q Les cas de faute grave pouvant donner lieu au licenciement sont énumérées par
l’article 39 du Code du travail. Il s’agit de :
§ Le délit portant atteinte à l'honneur, à la confiance ou aux bonnes mœurs ayant donné
lieu à un jugement définitif et privatif de liberté;
§ La divulgation d’un secret professionnel ayant causé un préjudice à l’entreprise ;
§ Le fait de commettre les actes suivants à l’intérieur de l’établissement et pendant le
travail :
§ le vol ;
§ l'abus de confiance ;
§ l'ivresse publique ;
§ la consommation de stupéfiants ;
§ l’agression corporelle ;
§ l'insulte grave ;
§ le refus délibéré et injustifié du salarié d'exécuter un travail de sa compétence ;
§ l’absence non justifiée du salarié pour plus de quatre jours ou de huit demi-journées
pendant une période de douze mois ;
§ la détérioration grave des équipements, des machines et des matières premières causée
délibérément par le salarié ou suite à une négligence grave de sa part ;
§ la faute du salarié occasionnant un dommage matériel considérable à l'employeur ;
§ l'inobservation par le salarié des instructions à suivre pour garantir la sécurité du
travail ou de l'établissement ayant causé un dommage considérable ;
§ l'incitation à la débauche ;
§ toute forme de violence ou d’agression dirigée contre un salarié, l’employeur ou son
représentant portant atteinte au fonctionnement de l’entreprise.
§ En cas de faute grave, le salarié peut être licencié sans préavis ni indemnité ni
versement de dommages-intérêts.
§ Il existe un autre cas où le salarié peut être licencié sans bénéficier d’indemnités, c’est
lorsqu’il fait preuve d’incompétence ou d’inaptitude.
§ Dans ce cas l’employeur a le droit de licencier le salarié, après lui avoir donné 3
avertissements et un blâme.
§ Droit au salarié de se défendre en présence du délégué des salariés ou le représentant
syndical dans les huit jours. Un procès-verbal est dressé à l’occasion par
l’administration de l’entreprise, signé par les deux parties.
§ La décision de licenciement est remise au salarié intéressé en mains propres, contre
reçu ou par lettre recommandée avec accusé de réception, dans un délai de 48 heures
suivant la date à laquelle la décision précitée a été prise.
§ La justification du licenciement par un motif acceptable incombe à l’employeur.
§ De même, il doit prouver que le salarié a abandonné son poste, lorsqu’il le prétend.
§ Une copie de la décision de licenciement est également adressée à l’agent chargé de
l’inspection du travail.
§ Cette décision doit comporter les motifs la justifiant, la date à laquelle il a été entendu
et être assortie du procès-verbal visé à l’article 62 ci-dessus. Ce Procès verbal est
d’une importance capitale car le tribunal ne peut connaître que des motifs mentionnés
dans la décision de licenciement et des circonstances dans lesquelles elle a été prise.
§ Le délai de prescription de cette action est de 90 jours à compter de la date de
réception par le salarié
§.3. Le licenciement autorisé
a. La constitution .................................................................................................................... 3
d. La jurisprudence.................................................................................................................. 4
e. L’usage ................................................................................................................................ 4
A. Définition ........................................................................................................................................ 6
B. La subordination ............................................................................................................................. 6
a. La subordination ............................................................................................................... 10
c. Le pouvoir disciplinaire.................................................................................................. 11
c. Le salarie........................................................................................................................ 12
3. Le préavis .............................................................................................................................. 13