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Autrefois, et pendant très longtemps, dans les représentations collectives, le risque professionnel a été plus ou moins associé à

l'idée du travail lui-même. La notion de risque du métier prévalait alors. Ainsi, par exemple, on continuait à descendre de père
en fils à la mine tout en connaissant les possibilités de survenue d'un accident par le grisou ou encore les effets, à terme, des
poussières de silice sur la santé, L'accident était souvent assimilé à une négligence, à une imprudence ou considéré comme
une fatalité. La réparation était inexistante.

En France l’assurance des accidents du travail et des maladies professionnelles est née de la révolution industrielle. Elle s’est
alors coulée dans le cadre législatif et réglementaire existant. Aux termes de l’article 1382 du Code civil de 1804 la réparation
des accidents du travail dépendait de l’établissement de la responsabilité civile de l’employeur : la preuve devait être faite
d’une faute commise par l’employeur et d’un lien de causalité entre cette faute et l’accident lui-même. Si cette preuve était
apportée par la victime et reconnue par les tribunaux, la réparation devait être « intégrale », par la suite a conduit le
législateur à intervenir pour édicter les premières mesures de protection au bénéfice des travailleurs les plus vulnérables : les
femmes et les enfants. La loi du 12 janvier 1892 est la première loi française sur l'hygiène et la sécurité dans le travail, ainsi
La loi du 9 avril 1898, qui constitue encore le fondement de la législation du travail, a permis de remplacer la notion de faute
par la notion de risque professionnel et de poser le principe de la responsabilité présumée de l'employeur. La réparation des
accidents est forfaitaire, et couverte par des assurances et sans oublier la loi de 25 octobre 1919 relative à la réparation des
maladies professionnelles, selon un mode identique à celui des accidents.

Apres L’assurance contre les accidents du travail et les maladies professionnelles franchit une étape majeure en 1945.
L’ordonnance du 19 octobre 1945 la rendit obligatoire (sauf pour l’agriculture et dans les départements algériens) et l’intégra
dans l’organisation générale de la Sécurité sociale. La loi du 30 octobre 1946 modifia la structure même du régime des
accidents du travail et des maladies professionnelles , et avec l’arrivé dei La loi du 30 octobre 1946 qui a introduit donc une
méthode de tarification incitative en faisant varier les cotisations en fonction des efforts de prévention et de la fréquence des
accidents et son oublier le décret du 15 mars 1948 fixera le mode de liquidation des opérations d’assurance d’accidents du
travail et des maladies professionnelles auparavant réalisées et gérées par l’assurance privée.

Dans la genèse et l’application de ces mesures législatives et réglementaires, le contexte politique est décisif. L’assurance des
risques professionnels sort du champ de l’assurance privée – en octobre 1945 – au moment où un processus de nationalisation
de plusieurs branches de l’économie nationale est en cours . Le secteur maladie professionnelle a connait une evoulution en
1967 par la creation de la CNAMTS

Le Maroc est marqué par son héritage de la législation française en matière de santé et de sécurité au
travail , alors la première base juridique pour la réparation des accidents de travail prenait source du
droit commun, l´article 750 du Dahir des obligations et des contrats DOC .

En 1927 la première législation spécifique, un peu plus protectrice du salarié qui est le Dahir du 25
Juin 1927, ayant institué un régime de responsabilité sans faute de l´employeur pour tous les
dommages secondaires aux accidents de travail dont sont victimes les salariés, avec un système d
´indemnisation forfaitaire. Ces dispositions qui étaient applicables exclusivement aux établissements
industriels ont donné des retours positifs, ceci a favorisé leur élargissement à d´autres catégories
professionnelles. En 1943, l´extension a visé -pour la première fois- les maladies professionnelles,
suivie par un élargissement aux accidents de trajet en 1947. La responsabilité de l´employeur pouvait
être couverte dans le cadre d´une assurance facultative. Les employeurs ayant choisi de ne pas
recourir à l´assurance se chargeaient de la réparation sur leur patrimoine personnel. Ensuite la Loi n°
18-12 du 23 juillet 2002 a enfin apporté l´obligation d´assurance pour les accidents du travail.

Actuellement les accidents du travail sont soumis à la Loi n° 18-12 publiée en janvier 2015. Cette loi a
introduit une procédure moins longue et plus simple que les précédentes, comportant ´obligation de
conciliation entre l´entreprise d´assurance et la victime, la révision de certaines indemnités et l
´adaptation de la procédure civile. Elle définit les droits et obligations des parties prenantes et la
procédure de déclaration mettant le directeur provincial de l´emploi en pierre angulaire des
déclarations d´accidents de travail.

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