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La réforme de la législation des accidents du travail

Master Sciences Juridiques


Option : Droit des Affaires (TA)
Module : Prévoyance sociale

Encadré par : Professeur ACHOUR Oumayma

Préparé par : ABRITI Youssra (TA-M2)


LAAZZOUZI Safae (TA-M2)

Année universitaire : 2023/2024

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Introduction
Le Maroc adopte, depuis des années, la réalisation des dix-sept (17) objectifs du
développement durable1 d’ici 2030 en construisant un nouveau modèle de développement2
dans la garantie d’un cadre de travail décent prend une part importante malgré les enjeux de la
promotion du secteur de la Santé et de Sécurité au Travail (SST). Cette phase de promouvoir
l’environnement professionnel au Maroc n’est pas nouvellement née, mais il est le fruit d’un
travail historique acharné depuis 1913 au niveau législatif et exécutif.

Notre introduction se portera plus sur le traitement de l’évolution de la législation relatif à ce


secteur avant d’entamer le traitement de la réforme de cette dernière, notamment en ce qui
concerne les accidents de travail. En effet, l’article 750 du Dahir des Obligations et des
Contrats (DOC)3 stipule que : « L’employeur répond également des accidents ou sinistres
dont l’ouvrier, travaillant avec lui, est victime en exécutant le travail qui lui a été confié,
lorsque l’accident ou le sinistre a pour cause la violation ou l’inobservation par l’employeur
des règlements spéciaux relatifs à l’exercice de son industrie ou de son art », sans oublier que
le salarié doit démontrer la faute commise par son employeur devant le tribunal afin de
pouvoir profiter d’une réparation de son dommage. Cette première base juridique était un peu
limitée vu qu’elle relie les accidents du travail à la faute commise par l’employeur, alors
qu’aujourd’hui, cette notion s’est beaucoup plus développée en matière de droit civil.

Ce développement juridique a donné lieu à la première législation spécifiquement protectrice


du salarié à travers le dahir du 25 Juin 19274, ayant institué un régime de responsabilité sans
faute de l’employeur pour tous les dommages secondaires aux accidents de travail dont sont
victimes les salariés, avec un système d’indemnisation forfaitaire. Les dispositions du Dahir

1
« Les Objectifs de développement durable (ODD) ont été adoptés par l’Organisation des Nations unies. Ils
constituent l’Agenda 2030, qui associe à chaque objectif des cibles à atteindre à l’horizon 2030, en vue
d’« éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous ». Les 17 objectifs sont : Pas
de pauvreté, Faim « zéro », Bonne santé et bien-être, éducation de qualité, égalité entre les sexes, eau propre
et assainissement, énergie propre et d’un coût abordable, travail décent et croissance économique, industrie,
innovation et infrastructure, inégalités réduites, villes et communautés durables, consommation et production
responsables, lutte contre les changements climatiques, vie aquatique, vie terrestre, paix, justice et institutions
efficaces, partenariats pour la réalisation des objectifs ». Site officiel des Nations Unies,
https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-durable/
2
La Commission Spéciale sur le Modèle de Développement, « Le rapport général du Nouveau Modèle de
Développement », Avril 2021, https://www.csmd.ma/documents/Rapport_General.pdf
3
Dahir (9 ramadan 1331) formant Code des Obligations et des Contrats (B.O. 12 septembre 1913),
https://rabat.eregulations.org/media/doc%20maroc.pdf
4
Dahir du 25 hija 1345 (26 Juin 1927) relatif à la réparation des accidents du travail, http://www.referentiel-
grh.ma/bdj_fr.asp?id_doc=9404

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de 1927 ont été applicables que dans les établissements industriels, mais vu qu’elles ont eu es
retours favorables, elles ont été élargies à d’autres catégories professionnelles.

En 1943, cette extension a été axée vers les maladies professionnels et ensuite en 1947, elle a
touché les accidents de trajet. A partir de cette année, le Maroc a connu la notion de
l’assurance facultative pour couvrir l’employeur des accidents du trajet, en laissant la décision
aux employeurs qui ont choisi de ne pas recourir à cette assurance de couvrir la réparation de
ce dommage à leurs charges personnels.

A cette époque, la majorité des Etats du monde y compris le Maroc ont adopté la Convention
n°1555 sur la sécurité et la santé des travailleurs et le milieu du travail en 1981 de
l’Organisation Internationale du Travail visant à renforcer la protection des travailleurs.

Toutefois, la loi 18-126 publiée en janvier 2015 a apporté aussi l’obligation d’assurance pour
les accidents du travail en éliminant l’option laissé à la charge personnelle de l’employeur,
une disposition adoptée depuis 2002. Cette loi abroge et remplace le Dahir du 27 Juin 1927.
Cette loi a introduit une procédure moins longue et plus simple que les précédentes,
comportant l’obligation de conciliation entre l’entreprise d’assurance et la victime, la révision
de certaines indemnités et l’adaptation de la procédure civile. Elle définit les droits et
obligations des parties prenantes et la procédure de déclaration mettant le directeur provincial
de l’emploi en pierre angulaire des déclarations d’accidents de travail7.

Ainsi, la loi 18-12 formait un support remarquable qui renforce l’arsenal juridique en la
matière au Maroc. En effet, il parait judicieux de se poser la question sur la réforme de la
législation des accidents de travail au Maroc, quels apports et quels enjeux ?

5
Organisation Internationale du Travail, « C155 – Convention (n°155) sur la sécurité et la santé des travailleurs,
1981 »,
https://www.ilo.org/dyn/normlex/fr/f?p=NORMLEXPUB:12100:0::NO::P12100_INSTRUMENT_ID:312300
6
La loi n°18-12 du 29 décembre 2014 relative à la réparation d’indemnisation des accidents du travail,
https://wwwex.ilo.org/dyn/natlex2/natlex2/files/download/104164/MAR-104164.pdf
7
National Library of Medicine, « Les professionnels de santé et la COVID-19 au Maroc : accident de travail ou
maladie professionnelle ?»,
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8556743/#:~:text=1927%20%2D%202002%3A%20la%20premi
%C3%A8re%20l%C3%A9gislation,un%20syst%C3%A8me%20d%C2%B4indemnisation

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Table des matières

Introduction----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 2

Apports de la loi 18-12 --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 5

a. La procédure obligatoire de conciliation -------------------------------------------------------------------------------------- 5

b. La révision de certaines indemnités -------------------------------------------------------------------------------------------- 6

Insuffisances de la loi 18-12 et perspectives d’amélioration ------------------------------------------------------------------- 7

a. Les insuffisances de la loi 18-12 ------------------------------------------------------------------------------------------------- 7

b. Les perspectives d’amélioration ------------------------------------------------------------------------------------------------- 9

Conclusion ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 10

Webographie/Bibliographie ------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 11

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Apports de la loi 18-12

a. La procédure obligatoire de conciliation


De prime abord, la loi 18-12 a donné une définition à la notion de l’accident de travail comme
il stipule son article 3 : « Est considéré comme accident du travail, quelle qu’en soit la cause
et entrainant un dommage, l’accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail à toute
personne bénéficiaire des dispositions de cette loi qu’elle soit salariée ou travaillant à quelque
titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs même si cet accident
résulte d’un cas de force majeure ou si les conditions du travail ont activé ou aggravé les
effets de cette force… ». Donc, la loi 18-12 délimite trois critères pour qu’un incident soit
qualifié d’un accident de travail. Ces critères consistent sur le fait que ce dernier doit surgir
dans le cadre de l’activité professionnelle du salarié, qu’il doit résulter d’un événement
inattendu, et qu’il doit entraîner une conséquence corporelle. En outre, les accidents de trajet
sont également considérés comme accident de travail, dans son arrêt n°850, la Cour de
cassation avait décidé que : si l’accident s’est produit pendant le changement de trajet, celui-ci
étant minime, l’accident est considéré comme accident de trajet, le changement de trajet et
son appréciation en tant qu’accident de travail ou non, incombe au juge du fond sous réserve
de motivation.

Les cas des accidents du travail sont pratiquement des cas habituels. C’est pour cela, le
premier apport de la loi 18-12 de 2015 consiste sur l’institution d’une procédure obligatoire
de conciliation entre l’entreprise d’assurance et la victime. Cela veut dire que, toute entreprise
quel que soit sa nature et indépendamment de sa taille, elle doit contracter une assurance en
cas d’accident du travail pour couvrir tout risque lié à l’activité professionnelle ou risque de
trajet. Cela veut dire que par le biais de la loi 18-12, nous avons passé d’une procédure de
conciliation non obligatoire et uniquement optionnelle avec un passage obligatoire par le
système judiciaire, vers une imposition de la procédure de conciliation à l’amiable.

La loi 18-12 a donc apporté une réforme des obligations de l’employé et de l’employeur. De
ce fait, les articles 14 et 15 stipulent que le travailleur doit aviser son employeur au plus tard
dans les 48 heures de l’accident sauf en cas de majeur. De cette condition, on peut alors
comprendre que la responsabilité de cet accident même s’il est un accident travail, il peut être
couvert par le travailleur lui-même par motif de retard d’avis. Cela va permettre à l’employeur
de déposer ou envoyer le dossier à l’assureur en déclarant le sinistre dans un délai de cinq (5)
jours qui suivent la date de déclaration par la victime, comme stipule l’article 16.

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Il importe d’indiquer que à la suite de l’article 17 de ladite loi, l’employeur est dans
l’obligation d’aviser le directeur provincial de l’emploi. Néanmoins, pour donner suite au
projet de loi n°27.23 modifiant et complétant la loi 18.12, le projet de loi 27.23 qui vient
d’être adopté le 20 juillet 2023 fixe les attributions et l’organisation du ministère de l’Emploi
et des affaires sociales, en vertu duquel il a été procédé au transfert de la Direction de la
protection sociale des travailleurs au ministère de la Santé et de la protection sociale,
permettant à ce dernier à exercer ses attributions en matière d’accidents de travail.

De ce fait, l’employeur sera dans l’obligation d’aviser ni le directeur provincial de l’emploi,


ni la direction régionale ou provinciale compétente de l’emploi, ni les services compétents de
la direction régionale ou provinciale de l’emploi, mais il doit plutôt aviser « l’administration
compétente » liée au ministère de la santé et la protection sociale.

Cette administration compétente sera donc dans l’obligation de terminer la procédure de la


prise en charge de l’accident de travail en transmettant la déclaration de l’accident de travail
ainsi que les certificats au tribunal compétent dans un délai de quinze (15) jours. De ce fait, le
tribunal engage une procédure de conciliation judiciaire visant à faire une proposition d’offre
d’indemnisation à la victime. En parallèle, l’autorité locale qui va devenir (faisant suite au
projet de la loi 27.23) l’administration compétente du ministère de la santé et la protection
sociale, elle doit informer l’inspecteur du travail.

Pour conclure cette section, nous pouvons dire que la victime ou les ayants droit en cas de
décès ou leurs représentants sont tenus de suivre la voie de conciliation avant tout recours à la
procédure judiciaire. Pour que l’assureur formule ses offres de conciliation dans les 30 jours
qui suivent la date de dépôt auprès de ses services du certificat de guérison ou celui du décès
sous peine d’une amende de 20000 à 50000 MAD. Cette conciliation doit être prouvé par un
PV signé par la victime ou les ayants droit et l’assureur. Et de leur part aussi, la victime ou les
ayants droit doivent formuler leur acceptation ou leur refus de l’offre de l’assureur dans le
délai de 30 jours qui les suivent.

b. La révision de certaines indemnités


Selon l’article 105 de la loi 18-12, la base de calcul se fait sur la base du salaire annuel réel ou
sur la base du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG).

La nouvelle loi 18-12 trois (3) catégories des ayants-droits qui peuvent être des handicapés,
des orphelins et des veuves, sans oublier évidemment, que cela est en cas du décès de la

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victime. Cette prise en charge réglementée par la loi 18-12 se catégorisent en prestations en
nature, en indemnités journalières et en indemnité pour Incapacité Physique Permanent (IPP).

 Les prestations en nature : comprennent Les frais médicaux et pharmaceutiques ainsi


que les frais d’appareillage et de prothèse, L’assistance d’une tierce personne pour les
besoins de la vie courante, les frais funéraires en cas de décès.
 Les Indemnités journalières (IJ): L’indemnité journalière est égale aux deux tiers de la
rémunération quotidienne à compter du premier jour suivant la date d’accident ou de
la révélation de la maladie professionnelle.
 L’Indemnité pour Incapacité Physique Permanente (IPP) : elle correspond à Un capital
en cas d’IPP inférieure à 10%, ou à une rente viagère en cas d’IPP supérieure ou égale
à 10%.

Il importe d’indiquer que la nouvelle loi a supprimé la limite d’âge pour les personnes en
situation d’handicap, et maintient jusqu’à 18 ans voire 21 pour enfant en scolarité au lieu de
13 ans comme c’était e cas dans l’ancienne loi. D’autre part, la rente pour la veuve s’est
augmentée de 30% si elle est âgée de moins de 60 ans du salaire annuel de la victime et de
50% si elle est âgée de plus, cette rente a été élevée à 50% du salaire annuel de la victime
quels que soit l’âge de la veuve.

Insuffisances de la loi 18-12 et perspectives d’amélioration


Le Maroc possède toujours l’un des plus bas taux de la région en matière de couverture légale
des accidents du travail, soit un taux de 39%. Cela veut dire que, même avec la loi 18-12 de
2015, ce support juridique parait aujourd’hui obsolète et insuffisant, et même la modification
faite en mois de Juillet 2023, mais ça reste quand même insuffisant puisque le changement ne
touche que les attributions de l’administration compétente. De ce fait, nous allons traiter les
insuffisances de cette loi (a) et nous allons présenter des perspectives d’amélioration de ces
insuffisances (b).

a. Les insuffisances de la loi 18-12


La loi 18-12 n’a pas instauré des mécanismes concret et adéquat à la vraie société marocaine
actuelle et elle a été un peu surréaliste en la matière surtout n’est pas harmonisé avec l’esprit
de la constitution. Ces insuffisances peuvent être classées comme suit :

 La non-harmonisation de la loi 18-12 avec les normes internationales : Cette


insuffisance paraît plus clairement dans les petites et moyennes entreprises marocaines

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(PME) qui ne mettent pas en conformité leurs méthodes de gestion aux normes
internationales et donc elles n’exigent pas vraiment une implication juridique interne à
ce niveau ; Et même de la part de la loi qui règlement cette matière, elle essaie de
répondre aux exigences internationales mais elle reste limitée vu que les parties
prenantes internes n’adhèrent pas vraiment cette vision sauf dans les grandes
entreprises ou les firmes multinationales. A savoir, le sujet qui coule beaucoup d’encre
en matière d’assurance est celui du Télétravail. Aujourd’hui, nous posons une question
sérieuse à propos des accidents que les employés peuvent subir dans leur domicile ou
dans un autre lieu dont il travaille. Ce mode de travail international ne bénéficie pour
l’instant, pas de cadre législatif clair. Pour s’adapter à ce vide juridique, les
employeurs ont dû se référer aux outils qu’ils avaient à leur disposition comme les
règlements intérieurs. Dans le cas concret ils préfèrent de demander aux compagnies
d’assurance d’intégrer le télétravail dans la police d’assurance.
 La non-harmonisation de la loi 18-12 avec la constitution : L’article 31 de la
constitution stipule que « l’Etat, les établissements pubis et les collectivités
territoriales œuvrent à la mobilisation de tous les moyens disponibles pour faciliter
l’égal accès des citoyennes et des citoyens aux conditions leur permettant de jouir du
droit aux soins de santé, à la protection sociale, à la couverture médicale et à la
solidarité mutualiste ou organisée par l’Etat ». Toutefois et en réalité, la majorité des
entreprises, notamment les PME, ne sont pas couvertes par une assurance Accident du
Travail. Ce sont généralement les grandes structures et les établissements publics qui y
souscrivent. Le nombre d’entreprises qui en disposent n’atteint même pas les 50% et
cela est dû à la non-mention des indications par rapport aux accidents de Travail par la
loi de la protection sociale. Cela nous pousse à traiter aussi la question des employés
dans le cadre informel. Les accidents survenus dans le secteur informel ne sont
souvent pas recensés en tant que tels ni couverts par une assurance, et même ceux qui
se produisent dans les entreprises qui opèrent dans le secteur ne sont souvent pas
déclarés ni couverts. Cette insuffisance reste de taille car il toucher la dignité de
l’humain qui ne sera protégé par la loi que s’il est déclaré par son employeur ! C’est
une insuffisance majeure car le citoyen comme étant un subordonné dans une relation
de travail doit être protégé par l’Etat en premier lieu, et par des clauses additionnelles
de son contrat de travail et non pas le laisser uniquement face à ses clauses qui ne sont
généralement pas négociables vu que le contrat de travail est souvent un contrat
d’adhésion.

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Ces insuffisances existent toujours même avec la nouvelle réforme qui s’inscrit dans le cadre
de l’adaptation aux conséquences de la publication du décret n° 2-21-854 du 21 octobre 2021
relatif aux attributions du ministre de la santé et la protection sociale, en vertu duquel il a été
procédé au transfert de la direction de la protection sociale des travailleurs au ministère de la
santé et de la protection sociale.

Ce changement d’attribution n’a pas encore apporté des réponses pour dépasser les faiblesses
déjà mentionnées ainsi, il n’a pas comblé le vide juridique relatif au télétravail.

b. Les perspectives d’amélioration


Pour améliorer le régime juridique encadrant les accidents de travail, il est évidement
nécessaire de combler les lacunes constatées au niveau législatif et adapter la législation
nationale aux normes internationales notamment en matière de prévention des risques
professionnels afin d’en limiter le danger, mais également en ce qui concerne les droits et les
obligations des employeurs et des travailleurs sur les lieux du travail.

En effet, Il faut considérer les risques d’accidents du travail et de maladies professionnelles


comme des risques sociaux, et garantir la protection des travailleurs dans le cadre d’un régime
national obligatoire, unique et non lucratif d’assurance sociale, à l’instar des pratiques
internationales et en ligne avec les conventions internationales (notamment la convention 102
de l’Organisation International du Travail (OIT).

Ainsi, la CNSS, en tant qu’organisme public non lucratif, doit gérer ce risque sur la base d’un
système déclaratif individualisé des revenus appuyés sur un corps de contrôle et un système
de gestion revisité qui sera accompagné d’une réforme audacieuse des procédures de
constatation, de prise en charge et de réparation des accidents du travail mais également celles
des maladies professionnelles.

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Conclusion
En guise de conclusion, nous pouvons dire que la réforme de la législation en matière des
accidents de travail reste limitée. Cette limite est à cause de la vision législative qui n’intègre
pas la dimension sociale mais plutôt la dimension économique et politique en majorité, au lieu
du social.

Cette dimension a été un peu élargie avec les nouveaux apports de la loi 18-12 et elle est
encore renforcée par la nouvelle attribution du ministère de la Santé et la protection sociale,
mais, comme c’est déjà cité, il reste toujours des vides à combler.

Les vides que nous vivons en matière de la législation relative aux accidents de Travail, sont
des lacunes liées à une non-harmonisation aux normes internationales et à la constitution. La
chose qui ne peut pas être dépassée sans traitement, surtout si nous cherchons à réaliser les
Objectifs du Développement Durable et la croissance économique.

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Webographie/Bibliographie

 Rapport annuel 2022 du Conseil Economique, Social et Environnemental,


https://www.cese.ma/docs/rapport-annuel-2022/
 Cabinet d’audit « Auditadour », « Loi 18-12 relative aux accidents de travail »
https://www.auditadourmaroc.com/2018/10/01/loi-18-12-relative-aux-accidents-de-
travail/
 Mariem KHAILI, « Santé et sécurité en droit social marocain : Etat des lieux et
défis », file:///C:/Users/s863925/Downloads/carmensalcedo,+25.+Mariem2%20(4).pdf
 Ministère de la Solidarité, de l’Inclusion Sociale et de la Famille, « La réforme et la
gouvernance du système de protection sociale au Maroc »,
https://social.gov.ma/politique-publique-de-protection-sociale/

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