LA CESSION DE CRÉANCE PROFESSIONNELLE :

C’est une technique nouvellement installée par le législateur dans les articles 529 à 536 du code de
commerce qui a pour objectif de faciliter le crédit aux entreprises.

Le mécanisme de base implique l’établissement d’un bordereau dans la remise emporte transfert de
la propriété des créances cédée, soit en contrepartie de l’avance de tout ou une partie de son
montant, soit en garantie de tout crédit que l’établissement à délivrer au cédant.
LES CONDITIONS DE VALIDITÉ :

a. LES INTERVENANTS

Le client cédant : qui peut être une personne physique ou morale de droit privé ou public son
débiteur le cédé, et un établissement de crédit qui est le cessionnaire

b. LES CREANCES CEDEES :

Seules peuvent être cédées les créances détenues par le client personne morale exerçant ou non une
activité professionnelle, ou une personne physique dans l’exercice de son activité professionnelle

c. LE BORDEREAU
Il doit contenir les mentions obligatoires :

⁃ la dénomination CCP

⁃ La mention que l’acte est soumis aux dispositions du code de commerce relatifs à la
cession de créances professionnelle

⁃ Le nom de l’établissement bancaire bénéficiaire (le cessionnaire)

⁃ La liste des créances cédées avec l’indication des éléments susceptibles de son
individualisation

⁃ Le bordereaux doit être signé par le cédant et daté par le cessionnaire

Si l’une de ces mentions fait défaut l’acte ne vaut pas CCP.

EFFET DE LA CESSION : la remise du bordereau au cessionnaire réalise en principe le transfert de la

propriété des créances dans l’hypothèse la plus courante la charge du recouvrement est abandonnée
au client cédant en vertu d’un mandat donné par le cessionnaire sauf en cas de NOTIFICATION : la
notification comporte révocation du mandat de paiement imparti au cédant. Il en découle que la
banque qui a notifié à seule qualité pour exercer des poursuites contre le débiteur cédé ou lui
accorder des délais de paiement

*L’ACCEPTATION : si le débiteur a accepté dans les formes légales (acte d’acceptation de la CCP), il
ne peut opposer à l’établissement du crédit cessionnaire les exceptions fondées sur ses rapports
personnels avec le cédant à moins que le cessionnaire ne soit de mauvaise foi.