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La cession des créances

،‫يتأسس النظام القانوني لحوالة الديون المهنية على تمكين كل شخص ذاتي خالل مزاولته لنشاط مهني‬
،‫ من استخدام حقوقه المالية المؤجلة السداد‬،‫وكل شخص اعتباري خاضع للقانون الخاص أو القانون العام‬
‫ وذلك من خالل حوالتها لفائدة مؤسسة بنكية على سبيل الرهن؛ أو كمقابل‬،‫كضمانة الئتمان بنكي حال‬
‫لالئتمان الممنوح عن طريق حوالة هذه الحقوق اآلجلة الدفع على سبيل الملكية‬
La cession de créances : Un écrit par lequel une personne, appelée « cédant », transfère à un
établissement de crédit, dénommé « le cessionnaire », la propriété des créances professionnelles afin
de garantir un crédit consenti au cédant par le cessionnaire.

Elle a pour effet de placer le cessionnaire dans la position du cédant. Il est subrogé dans ses droits. Il
se voit ainsi transmettre la créance avec tous ces accessoires.

Section I : Les conditions de fond :


 Les conditions tenant aux personnes :
est une opération juridique triangulaire, mettant en présence le client cédant, son débiteur (cédé), et
obligatoirement un établissement de crédit (le cessionnaire).

Le cédant peut être une personne morale de droit privé (société commerciale, association, syndicat...)
ou de droit public, ou une personne physique exécute son activité professionnelle, qu’elle soit
commerciale ou non (commerçant, artisan, médecin, avocat...). Par conséquent il est
automatiquement le bénéficiaire des crédits consentis en contrepartie de la cession de créance. Le
débiteur cédé doit présenter les mêmes caractéristiques que le cédant. Il doit être un tiers à la cession.

 Les conditions tenant aux créances

Il ressort de l’article 529 du Code de Commerce que seules peuvent être cédées les créances détenues
par le client sur une personne morale de droit public ou de droit privé exerçant ou non une activité
professionnelle, ou sur une personne physique dont l’exercice de celle-ci de son activité
professionnelle. En pratique, les banques impliqueront que les créances qui leur sont proposées
présentent un caractère de probabilité suffisant.

Section II : Les conditions de forme liées au bordereau


Les conditions tenant au bordereau
La cession ou la remise à titre de garantie sont constatées par un bordereau dont l’article 531
C. Com énumère les mentions :

-La dénomination acte de cession de créances professionnelles ;


-La mention que l’acte est soumis aux dispositions du présent chapitre 7 du codecommerce
relatif à la CCP;
-Le nom ou la dénomination de l’établissement bancaire bénéficiaire ;
-La liste des créances cédées avec l’indication, pour chacune d’elles, des éléments susceptibles
de permettre son individualisation, notamment par la mention du nom du débiteur, de son
lieu de paiement, de son montant ou de son évaluation, de son échéance, et, éventuellement,
du numéro de la facture.
-La date de création du bordereau fixé par le concessionnaire et La signature du cédant.
-Le bordereau doit être signé par le cédant à la main ou par un procédé non manuscrit.
(Le cédant n’a pas dans l’obligation d’avoir le consentement du débiteur cédé pour assurer la
cession, mais il est tenu de l’informer).
+Tout litige entre le cédé et le cédant ne doit pas empêcher le cédé de payer le cessionnaire.
PS : Le bordereau dans lequel une des mentions obligatoires fait défaut ne vaut pas comme acte de
cession de créances professionnelle.

Les effets de la cession des créances professionnelles


Chapitre I : Les effets de la cession entre les parties

Il convient d’abord de déterminer le moment exact où la cession produit ses effets, autrement
dit la date du transfert de la créance cédée (Section I) entre les parties avant d’en tirer les
conséquences
 Section I : La date du transfert de la créance entre les parties :

Selon Art 534 de code de commerce « La cession prend effet entre les parties et devient
opposable aux tiers à la date portée sur le bordereau si elle est consentie à titre d’aliénation
» et s’il s’agit d’une cession de créance à titre de garantie le législateur fixe la date de transfert
à la date d’inscription de la cession de la créance professionnelle au registre national
électronique des sûretés mobilières ainsi le même article dispose « … Lorsqu’elle est consentie
à titre de garantie, elle devient opposable aux tiers à la date de son inscription au registre
national électronique des sûretés mobilières ».
 Section II : Les conséquences du transfert entre les parties

De façon générale, la transmission de la créance cédée emporte d’abord et (avant tout


transfert de la créance et de l’ensemble de ses accessoires), c’est ainsi que le code de
commerce dans l’article 532 dispose « La cession transfère au cessionnaire les sûretés qui
garantissent la créance», c’est-à-dire qu’en plus de la créance le cessionnaire acquiert
l’accessoire en l’occurrence les sûretés garantissant la créance, le cessionnaire se trouve donc
investi de la titularité de la créance et de l’ensemble des accessoires qui y sont attachés. Il est
à signaler que pour protéger le cessionnaire le même article dispose « … Le cédant est garant
solidaire du paiement de la créance cédée », autrement dit que le cessionnaire à toujours droit
de se faire rembourser par le cédant en cas de défaillance du débiteur.
+La transmission de la créance a comme deuxième conséquence générale de priver le cédant
du droit de modifier l’étendue des droits attachés à la créance cédée, par exemple l’octroi
d’une remise commerciale ou le prolongement du délai de paiement. L’article 534 du code de
commerce « … A compter de la date portée sur le bordereau, le cédant ne peut, sans l'accord
du cessionnaire, modifier l'étendue des droits attachés aux créances énumérées dans le
bordereau ».

Chapitre 2 : Les effets de la cession à l’égard des tiers

Tiers = le débiteur cédé (Section I) et les autres tiers qui peuvent intervenir pour
opposer cette opération qui peut nuire à leurs intérêts (Section II).

 Section I : Effets de la cession à l’égard du débiteur cédé

La cession de la créance professionnelle opère, entre les parties, transfert de la créance à la


date de l’acte. Dès lors, le cédant transfert sa qualité de créancier au cessionnaire. Dans la
mesure où la créance est assimilée à un bien relevant du patrimoine du cédant. Donc nul
besoin de l’avis du débiteur cédé. Par ailleurs si le consentement de ce dernier n’est pas exigé,
cela suppose que sa situation ne soit pas touchée par le changement de créancier dans la
mesure où la créance est le résultat d’une opération commerciale qui peut faire objet d’un
litige.

Paragraphe I : L’opposabilité des effets de la cession au débiteur cédé


le code de commerce n’exige qu’une simple notification ainsi l’article 535 dispose « Le
cessionnaire peut, à tout moment, interdire au débiteur de la créance cédée de payer entre
les mains du cédant. Le débiteur ne se libère alors valablement qu'auprès du cessionnaire »,
de ce fait aucun formalisme n’est exigé pour informer le débiteur cédé du changement du
créancier auquel elle doit la créance.
Le législateur n’a pas formalisé ladite notification. Il en résulte qu'elle pourra être faite par
tout moyen (Lettre avec accusée de réception).
Par ailleurs il est possible que sur demande de l’établissement bancaire cessionnaire le
débiteur accepte de libéré auprès d’elle de sa dette et ce conformément à l’article 536 qui
dispose « Sur la demande du cessionnaire, le débiteur peut s'engager à le payer directement
; cet engagement est constaté, à peine de nullité, par un écrit intitulé « acte d'acceptation de
la cession d'une créance professionnelle ».

Paragraphe 2 : L’opposabilité des exceptions par le débiteur cédé


Conformément à l’article 498 du D.O.C le vendeur a 2 obligations principales : la 1ère est celle
de délivrer la chose vendue, la 2ème celle de la garantie. En ce sens une opération
commerciale n’est pas absolument définitive, à titre d’exemple en cas de vente de
marchandise le vendeur se trouve responsable aussi bien de la livraison mais aussi la garantie
en d’existence des vices cachées.
En cas d’une cession de créance qu’elle soit consentie à titre pur et simple ou à titre de
garantie, le débiteur étant neutre doit garder les mêmes droits découlant de l’opération qui a
donné naissance à la créance. La situation juridique du débiteur vis-à-vis de son créancier
après la cession doit demeurer en tout point identique à celle qui était la sienne
antérieurement.
Le débiteur est donc en droit de continuer à opposer au cessionnaire lui réclamant paiement
aussi bien les exceptions inhérentes à la dette, qu’elles soient nées avant ou après la
notification.
Vu le silence du code de commerces, les règles de droit commun demeurent applicable,
notamment le premier alinéa de l’article 207 qui dispose « Le débiteur peut opposer au
cessionnaire toutes les exceptions qu'il aurait pu opposer au cédant, si elles étaient déjà
fondées au moment de la cession ou de la signification ».

 Section II : Effets de la cession à l’égard des autres tiers intéressés


d’autres tiers (qui peuvent voir leur situation affectée suite à la transmission de la créance à
un établissement bancaire), parmi d’autres on peut évoquer :

Paragraphe I : L’opposition formée par le vendeur d’une marchandise avec


consignation

Art 704 du code commerce :« Peuvent être revendiquées, à condition qu’elles se retrouvent
en nature, les marchandises consignées à l’entreprise, soit à titre de dépôt, soit pour être
vendues pour le compte du propriétaire »= si l’acheteur revend la marchandise à crédit, c’est-
à-dire qu’il devient créancier et par l’occasion s’oriente vers un établissement pour céder cette
créance, le propriétaire de la marchandise doit intervenir pour protéger ses intérêts.

Paragraphe II : L’opposition du sous-traitant du créancier cédant


Dans le monde des affaires il se peut qu’une entreprise fasse appel à une autre entreprise
dans le cadre de la sous-traitance, en cas de cession de créance professionnelle et que le sous-
traitant n’a pas reçu ses droits, sa situation se trouve affecté par cette opération.
La législation française relative à cette opération notamment la loi n° 75-1334 de 1975 relative
à la sous-traitance dans son article 13 dispose « L’entrepreneur principal ne peut céder ou
nantir les créances résultant du marché ou du contrat passé avec le maître de l’ouvrage qu’à
concurrence des sommes qui lui sont dues au titre des travaux qu’il effectue personnellement.

Il peut, toutefois, céder ou nantir l’intégralité de ces créances sous réserve d’obtenir,
préalablement et par écrit, le cautionnement personnel et solidaire visé à l’article 14 de la
présente loi, vis-à-vis des sous-traitants ».
Dans ce sens le sous-traitant peut faire opposition à une cession des créances professionnelles
en avançant qu’il est le créancier réel, et ce en se référant au contrat de sous- traitance.

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