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Les faits :
Une salariée a été engagée pour une durée indéterminée par une société à
compter du 15 septembre 1981 au titre de secrétaire.
Dans le cadre d’une réduction des effectifs mise en œuvre à compter du 27
mars 2017, par lettre du 18 septembre 2017, la salariée est convoquée à un
entretien préalable au licenciement fixé au 2 octobre 2017.
Elle est licenciée pour motif économique le 13 octobre 2017, elle adhère au
congé de reclassement débutant le 14 octobre 2017 et s’achevant le 22
septembre 2018.
Le 2 octobre 2018 la salariée conteste son licenciement devant la juridiction
prud’homale.
La procédure :
Le 2 octobre 2018 la salariée saisit la juridiction prud’homale de Bar Le Duc aux
fins de voir dire son licenciement économique sans cause réelle et sérieuse,
pris en violation de l’ordre des départs et obtenir, en conséquence, divers
dommages et intérêts.
Le 11 avril 2019, le conseil de prud’hommes de Bar le duc dit le licenciement de
la salariée pour cause économique, la déboute de l’ensemble de ses
prétentions et la condamne aux entiers dépens.
La salariée interjette en appel le 24 avril 2019.
Le 15 février 2021, la cour d’appel de Nancy, confirme le jugement en ce qu’il a
débouté la salariée de sa demande d’indemnisation au titre de la violation de
l’ordre des licenciements ; infirme le jugement pour le surplus et requalifie le
licenciement en licenciement sans cause réelle ni sérieuse, dit que l’article
L. 1235-2 du code du travail n’est pas contraire à l’article 24 de la Charte sociale
européenne, dit que l’article 10 de la convention de l’OIT n°158 n’est pas
opposable à l’employeur, condamne l’employeur, selon l’article L. 1235-2 à
48000 euros de dommages et intérêts au titre du licenciement sans cause
réelle ni sérieuse, ainsi qu’aux entiers dépends et à verser à la salariée 1500
euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile, ordonne le
remboursement par l’employeur à l’organisme concerné des indemnités de
chômage effectivement payées à la salariée dans la limite de 6 mois.
La société se pourvoi en cassation contre l’arrêt du 15 février 2021, la salariée
forme un pourvoi incident contre le même arrêt.