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I. Responsabilité civile
La lettre de mission, fait naître des droits et des obligations pour les deux parties contractantes :
• L’expert-comptable a une obligation de moyens (sauf cas très précis1), il effectue donc
des diligences normales et avisées
• L’entité cliente doit permettre la bonne exécution des travaux comptables
o obligation de rémunération ;
o devoir d’information ;
o coopération loyale.
La responsabilité civile de l’expert-comptable est de nature contractuelle dans ses relations avec
son client ou délictuelle vis-à-vis des tiers ou quasi-délictuelle.
1
Par exemple, la remise des déclarations fiscales dans les délais est une obligation de résultat de
l’expert-comptable.
-1-
a) Responsabilité contractuelle
La responsabilité civile délictuelle2 est l’obligation de réparer le dommage causé par des
agissements intentionnels.
Si les agissements ne sont pas intentionnels, il s’agira dans ce cas de responsabilité quasi-
délictuelle.
L’expert-comptable verra alors sa responsabilité engagée en cas de
• Faute
o en lien direct avec le contrat, c’est-à-dire la lettre de mission. Une faute devient
délictuelle dès lors qu’elle cause un préjudice aux tiers.
• de préjudice causé à un tiers
o direct ;
o certain ;
o licite ;
o prévisible.
o et d’un lien de causalité entre la faute et le préjudice.
Notons que les clauses limitatives de responsabilité qui pourraient être définies entre l’expert et
son client au sein de la lettre de mission ne sont pas opposables aux tiers.
Dans toutes ces situations, c’est la victime qui devra prouver la faute.
2
L’article 1240 du Code civil (anciennement 1382)
-2-
3. Fondement juridique de la responsabilité civile
Cette ordonnance peut être complétée par le Code civil, à l'article 1231-1 en cas de faute
contractuelle (non-respect des travaux énoncés dans la lettre de mission) ou aux articles 1240
et suivants du Code civil pour les fautes délictuelles.
4. L’exercice en action
a) Les demandeurs
L’action en responsabilité peut être exercée soit par les représentants légaux de l’entité afin de
réparer un préjudice subi par cette dernière, soit par tout intéressé afin de réparer un préjudice
personnel (tiers).
b) La prescription de l’action
c) La compétence d’attribution
Lorsque l’action est intentée contre un expert-comptable personne physique, une société civile
professionnelle d’expert-comptable ou une société d’exercice libéral, le tribunal compétent sera
le tribunal de grande instance (TGI).
A contrario, si l’action est intentée contre une société d’expertise comptable qui est commerciale
par la forme, le tribunal compétent sera le tribunal de commerce.
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II. Responsabilité pénale de l’expert-comptable
La responsabilité pénale ne peut être engagée qu’en cas de contravention, délit ou crime.
Les délais de prescriptions figurent à l’article 7 à 9 du code de procédure pénale :
• Contravention : 1 an
• Délit : 6 ans
• Crime : 20 ans
La loi peut réduire ces peines dans certains cas.
3
Code penal art. 111-3
4
Code mon. fin., art. L. 465-1
5
Code mon. fin., art. L. 465-3, al. 1
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2. Les infractions concernant l’expert-comptable
3. Les acteurs
L’action peut être déclenché à l’initiative des victimes suite à une plainte ou par un agent de l’Etat
suite à un constat spontané de l’infraction.
Faire partie d’une profession réglementée implique d’avoir un comportement exemplaire et une
qualité de travail élevée.
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Faute de respect de ces règles, ils peuvent mettre en jeu leur responsabilité disciplinaire. Cette
responsabilité est distincte de la responsabilité civile, dans la mesure ou la faute disciplinaire ne
peut donner lieu au versement de dommages-intérêts, mais uniquement à des sanctions
professionnelles.
1. Les acteurs
3. Les sanctions
Lorsque l’expert-comptable est mis en cause, il est autorisé à s’affranchir du secret professionnel
au nom du droit de libre défense. Toutefois, il n’est autorisé à produire que des éléments utiles
à sa mise hors de cause.
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