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Le législateur tunisien a précisé dans l’article précité les personnes qui peuvent
être incluses.
Pour que cette respo produit ses effets il faut qu'autrui soit chargé par le
débiteur ou par la loi d'exécuter le contrat.
Il est cependant important de révéler la specifité de la respo con FA qui réside dans le
fait que le législateur tunisien n'a pas clairement énoncé, dans l'art 245 du coc, que la
faute constitue une condition préalable à l'établissement de la responsabilité
contractuelle pour fait d'autrui, Cette situation soulève des questions quant à la nature
des actes dommageables commis par des tiers et à la définition des actions des tiers
La question clé est donc le préjudice subi par le créancier, et il n'est pas
essentiel de déterminer si le préjudice est survenu en raison d'une faute de
l'autrui ou non.
En ce qui concerne les actions des tiers, dans ce cadre la définition exacte de "l'acte
d'autrui" était l'objet d'un controverse doctrinale ;
-Une partie de la doctrine a plaidé pour la nécessité d'élargir le champ de la
responsabilité contractuelle du fait d'autrui afin d'inclure les dommages survenus lors
de l'exécution du contrat ou à l'occasion de cette exécution.
1
(Le législateur égyptien a traité de la responsabilité du locataire dans l'article
571 du Code civil, exposant sa responsabilité pour toutes les actes de ses
agents. En ce qui concerne le législateur français, l'article 1797 du Code civil
stipule la responsabilité de l'entrepreneur pour les actes des personnes qu'il
emploie.)
Par exemple, si le débiteur s'engage à peindre la maison du créancier et charge ses
travailleurs de l'exécution, la responsabilité contractuelle du débiteur pour le fait
d'autrui serait engagée si l'un des travailleurs, pendant le processus de peinture, brise
des vitres appartenant au créancier qui ne sont pas liées à l'objet de l'engagement, ou
si l'exécution ne respecte pas les conditions convenues dans le contrat.
- L'autre partie, a considéré que la responsabilité du débiteur se limite aux dommages
causés par autrui pendant l'exécution du contrat, et qu'il n'est pas possible d'appliquer
les dispositions de la responsabilité délictuelle pour acte d'autrui qui englobent les
dommages survenus à l'occasion de l'exécution du contrat.
De plus, cette responsabilité contractuelle ne s'applique qu'aux personnes entre
lesquelles il n'y a pas de relation contractuelle.
Dans ce contexte, il est important de noter que l'application correcte de la
responsabilité contractuelle pour acte d'autrui n'est possible que si l'acte préjudiciable
a eu lieu pendant l'exécution du contrat, car prétendre le contraire conduirait à la mise
en œuvre de la responsabilité délictuelle du débiteur pour acte d'autrui, considérant
que l'acte préjudiciable a eu lieu en dehors du cadre de l'assistance à l'exécution de
l'obligation et, par conséquent, en dehors du cadre contractuel.
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Les effets
Il est possible de diviser les effets de la responsabilité contractuelle pour fait d'autrui en
: des effets liées à la victime (première partie) et des effets liées à autrui (deuxième
partie)
En effet, L'article 1129 du Code des Obligations et des Contrats traite de cette
question en reconnaissant la responsabilité de (l'agent autorisé à mandater
autrui ?????????) s'il commet une faute dans le choix, le contrôle ou les
directives données à son mandataire, ce qui peut causer un préjudice au
mandant.
Par conséquent, le mandant doit prouver l'une des trois erreurs pour obtenir
une compensation en raison du préjudice subi.
Dans le cas où le résultat requis n'est pas atteint, une faute contractuelle se
forme et oblige le débiteur à indemniser le créancier, la responsabilité ne peut
être exclue que si une cause étrangère, qui empêche l'exécution de l'obligation,
est prouvée.
Si non il est tenu de réparer les dommages dès lors que le résultat promis, n'est
pas obtenu.
Il nous semble que cette tendance doctrinale est plus logique, car le but de
l'établissement de la responsabilité contractuelle pour fait d'autrui est
d'indemniser le préjudice causé au créancier dès qu'il existe un lien de
causalité entre la faute ou l'acte commis par autrui et le dommage Peu
importe si le débiteur a commis une faute dans le choix ou le contrôle de
l’autrui.
F limite de réparation
La responsabilité contractuelle de l'obligé à l'égard de la compensation des
dommages subis par le créancier en raison de l'acte d'autrui auquel il a fait
appel est l'une des conséquences les plus importantes de la responsabilité
contractuelle pour le fait d'autrui. Cependant, il peut arriver que le débiteur
soit exonéré de sa responsabilité en vertu de la loi ou en vertu d'un accord
entre les parties 1- en vertu la loi: L'article 282 du Code des Obligations et des
Contrats stipule que le débiteur n'est pas tenu de compenser les pertes si une
cause étrangère non imputable à lui l'a empêché d'exécuter son engagement
ou en a retardé l'exécution, comme la force majeure, les circonstances
imprévues, et le comportement dilatoire du créancier. Il en résulte que le
débiteur n'est pas tenu de réparer les dommages subis par le créancier s'il peut
prouver que la raison de son incapacité à exécuter ou du retard n'est pas de
son fait et qu'il ne peut lui être imputé. En outre, dans le cadre de certains
contrats, le législateur tunisien a introduit d'autres raisons, en plus des raisons
générales, pour exonérer le débiteur de la responsabilité contractuelle pour
l'acte d'autrui, telles que (la négation de la faute du débiteur ?) et la preuve de(
la faute du lésé ?) 2-en vertu d'accord entre les parties : L'accord des parties
pour l'exonération de responsabilité est une question essentielle en matière de
responsabilité civile. Il s'agit d'un accord préalable entre le créancier et le
débiteur, stipulant que le débiteur ne peut pas être tenu responsable en cas de
préjudice découlant de cet accord. Face à l'absence de dispositions législatives
dans ce cadre , un débat doctrinale émergé concernant la validité de ces
accords. Certains les considèrent comme nuls, arguant qu'ils contreviennent à
l'ordre public, tandis que d'autres estiment qu'ils sont valides en se fondant sur
l'article 242 du Code des Obligations et des Contrats.
Rétroactivité ?
Le législateur consacre dans l’art 245 coc au débiteur un droit de rétroactivité
sur l’auxiliaire ou le substitut estimant que ce dernier était l’auteur du fait
dommageable et qu’il était donc directement responsable du dommage et non
le débiteur.
L’exercice d’une telle action nécessite certaines conditions telles que la preuve
de la faute commise par autrui et que cette faute a résulté un préjudice au
débiteur
Certains ont précisé que le débiteur a le droit de recourir contre les tiers, quelle
que soit la nature de la faute qui lui est imputée si c’était une faute simple ou
énorme.
Avant cela, cette action en justice ne pourra pas être poursuivie, si non son
recours est considérée comme infondé et prématurée.
Il est à noter que l'exercice du droit de recours contre autrui n'est pas limité à
une personne physique.
Certains juristes ont considéré que le recours du débiteur contre autrui ne peut
être généralisé dans tous les cas, car il est interdit d'exercer ce recours dans
certains cas :
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Action direct
Le créancier peut intenter une action directement contre un tiers dans le but
d'obtenir réparation dans la limite des dommages subis par lui du fait de
l'inexécution du contrat.
Il ressort clairement de cet article que la force obligatoire du contrat est limitée
au cocontractant et ne s'étend pas aux tiers qui n'ont pas participé à la
conclusion du contrat.
D'une part, la règle de l'effet relatif du contrat n'est pas considérée comme un
obstacle pour le créancier d'intenter une action directe sur la base
contractuelle, estimant que l’auxiliaire ou le représentant manque à ses
obligations.
De plus, l’action directe n’est pas soumise aux mêmes conditions qui doivent
être remplies dans l’action subrogatoire : l'action directe ne nécessite que la
preuve de la faute commise par le tiers et du préjudice subi, ainsi que la
démonstration du lien de causalité entre les deux, sans exiger que le débiteur
soit insolvable, ou que ce dernier ait été poursuivi en premier lieu ou que le
créancier ait demandé au débiteur de résoudre la question à sa place. .
Ainsi, un tiers peut rejeterl’action direct intenté contre lui par le créancier si le
débiteur cache délibérément son identité aux autres
Toutefois, cette solution ne peut être appliquée dans tous les cas,
Quant aux limites de l'exercice de l'action directe contre les tiers, il n'est pas
possible d'imposer aux autres plus que ce à quoi ils s'attendaient lors de la
conclusion du contrat.
Le tiers jouit des mêmes droits accordés au débiteur en vertu du contrat initial
conclu entre le créncier et le débiteur.
Ainsi, il lui est permis, par exemple, invoquer les clauses contractuelles incluses
dans ce contrat qui visent à exonérer ou à atténuer la responsabilité.
Dans ce contexte, le législateur tunisien prévoit dans l’article 1130 du Coc que
Dans tous les cas, le substitué est directement tenu envers le mandant, dans les
mêmes conditions que le mandataire, et il a, d’autre part, les mêmes droits que
ce dernier.