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Caractéristiques et propriétés des bétons autoplaçants (BAP)

Conference Paper · May 2008

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Mongi Ben Ouezdou


National Engineering School of Tunis, University of Tunis El Manar
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Matériaux Sols et Structures 25
MS2 2007

Caractéristiques et propriétés des bétons autoplaçants (BAP)


Abdelhamid R’mili (1), Mongi Ben Ouezdou (2)
(1)
Département de génie civil, Ecole Supérieur des Sciences et Technique de Tunis.
(2)
Laboratoire de Génie Civil, LGC, Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tunis.
E-mail : abdelhamid.rmili@esstt.rnu.tn, mongi.benouezdou@enit.rnu.tn

Résumé : Dans cette communication, on présente les propriétés du béton autoplaçant, les opportunités
technologiques apportées par ce type de béton et les arguments qui jouent en sa faveur comme matériau
d’avenir. On présente aussi les caractéristiques rhéologiques et les moyens de leur caractérisation surtout à
l’état frais. On termine par la mise en valeur des critères de composition des BAP et un passage en revue des
méthodes de formulation sans les développer dans le présent document.

Mots clés : béton autoplaçant, rhéologie, fluidité, viscosité, additions minérales, adjuvants, composition et
formulation

1 Introduction

Les bétons autoplaçants (BAP), développés depuis une vingtaine d’années, sont encore à l’heure actuelle
qualifiés de « nouveaux bétons » car leur utilisation reste modeste bien qu’ils possèdent un fort potentiel de
développement. La spécificité des BAP par rapport aux bétons traditionnels réside dans le fait qu’ils sont
extrêmement fluides et qu’ils ne nécessitent pas de vibration pour être mis en oeuvre. Se compactant sous l’effet
de leur propre poids, ils peuvent être coulés dans des zones très ferraillées ou dans des coffrages complexes et
difficilement accessibles.
La suppression de la phase de vibration présente également l’intérêt d’améliorer les conditions de travail, ainsi
que le confort acoustique au voisinage du chantier plus particulièrement en zone urbaine.
La composition spécifique de ses bétons nécessite la mise en place d’un contrôle soutenu de leur formulation,
ainsi qu’un contrôle de leurs propriétés à l’état frais, avant mise en oeuvre. La maîtrise de ces matériaux n’est
pas encore acquise, en témoigne la diversité des études menées afin d’appréhender le comportement des BAP.
Ceci nous a amené à faire une étude sur les caractéristiques des BAP, les critères de choix des paramètres
constitutifs et les moyens nécessaires pour satisfaire les propriétés désirées de ces types de bétons. Ceci
permettra ultérieurement à l’étude de formulation et de comportement des bétons autoplaçants.

2 Généralités

2.1 Historique

Au milieu des années quatre vingt, des efforts importants on tété entrepris au Japon afin d'améliorer la durabilité
des ouvrages en béton grâce à des mesures appropriées. Le premier prototype d'un tel béton fut développé en
1988 par le professeur Okamura de l'Université de Kochi. Cette découverte en matière de technologie du béton
suscita un énorme intérêt au niveau mondial. A la fin des années quatre vingt dix on vit apparaître les premières
applications en Europe. A partir des années deux mille on s’intéressa presque partout dans le monde à ce
nouveau matériau.
26 R’mili A. & Ben Ouezdou M.

2.2 Définition

Le béton autoplaçant (BAP), dénommé aussi béton autocompactantant (de l'anglais Self Compacting
Concrete SCC), est un béton qui à l’état frais se compacte de lui même par effet gravitaire grâce à son poids
propre, sans aucun apport d'énergie de compactage (par ex. vibration, damage) tout en ne présentant pas de
ségrégation.
Les propriétés caractéristiques de ce béton sont les suivantes [1,2]:
- fluidité et viscosité élevées, sans aucune tendance de ségrégation (comme du miel),
- désaération du béton pendant son écoulement,
- excellente aptitude au remplissage des moindres recoins du coffrage par un béton homogène, même en
présence de réservations, d'incorporés et de ferraillage dense. Le fastidieux travail de vibration est ainsi
supprimé.
2.3 Domaines d'application

Le béton autoplaçant constitue dans de nombreux domaines une alternative intéressante au béton
Conventionnel. Comparé au béton vibré, les arguments* en faveur du béton autoplaçant sont les suivants [2,6]:
- rendement amélioré et exécution plus rapide,
- réduction des nuisances sonores durant l'exécution,
- liberté accrue des formes de coffrage,
- facilité de bétonnage d'éléments exigus,
- qualité accrue des surfaces de béton,
- facilité de bétonnage d'éléments avec une armature dense ou importante,
- remplissage de parties difficilement accessibles,
- diminution de la pénibilité du travail et suppression de l'apparition du syndrome du vibrateur.
Outre l'amélioration de la productivité des entreprises, le BAP permet d'accroître la qualité et la durabilité des
ouvrages en béton.
(* L'idée de tirer profit des points forts et de supprimer les points faibles conduisit au développement du béton autoplaçant. Okamura, 1997)

3 Caractéristique des bétons autoplaçants

3.1 Caractéristiques rhéologiques du BAP

Les propriétés essentielles des BAP, a savoir la fluidité, la capacité de remplissage et la stabilité sont
obtenues grâce à une teneur très élevée en matière cimentaire (liant) qui ensemble avec l'eau et l'adjuvant
fluidifiant constitue la pâte (coulis de ciment), sous forme d'une suspension colloïdale à viscosité élevée, dans
laquelle nagent les granulats plus grossiers sans aucune tendance à la ségrégation.
En plus de la fluidité élevée généralement obtenue avec les bétons fluides, ce coulis (suspension) présente une
certaine viscosité. C'est la combinaison de cette viscosité avec une fluidité très élevée qui confère au béton sa
stabilité envers la ségrégation ainsi que sa capacité à se désaérer naturellement.
Ainsi, en plus de la fluidité, la viscosité du béton constitue un second critère important pour caractériser le
comportement du BAP. Elle peut être déduite à partir de la mesure des frottements internes d'un matériau sous
l'effet de sollicitations imposées (contraintes de cisaillement). La viscosité est d'autant plus faible que ces forces
de frottement internes sont petites. Le béton s'écoule et s'étale d'autant plus rapidement que la viscosité est faible,
son comportement rhéologique est décrit par différents modèles [3,4].
Dans la pratique, deux modèles sont couramment utilisés pour les BAP (fig1) : le modèle de Bingham
W W o  P pl H et le modèle de Herschel-Bulkley W W o  kP pl H n où IJ, IJ0 ,μpl, İ, k et n (n>1 : fluide
rhéoépaississant, n=1 :fluide de bingham, n<1 fluide rhéofluidifiant) sont respectivement la contraintes de
cisaillement, le seuil de cisaillement, la viscosité plastique et la vitesse de déformation, coefficient de viscosité et
indice qui sont donnés et exploité à partir d’un essai au rhéomètre.
Matériaux 27

fig. 1 : modèles rhéologiques et rhéomètre BETRHEOM

a. Caractérisation des bétons autoplaçants

Beaucoup d’essais ont été proposées, mais pratiquement il est possible de caractériser les propriétés rhéologiques
d'un BAP au moyen d’essais simples dont les plus fréquemment utilisés sont présentés ci-après [5,6] :
3.2.1 Essai d'étalement (Slump Flow)

On utilise le même cône que celui normalement utilisé pour l'essai d'affaissement ; On mesure l'étalement qui
correspond au diamètre moyen de la galette de béton obtenue, qui devrait être comprise entre 600 et 800 mm
(fig.2.a). La tendance à la ségrégation peut être évaluée qualitativement. Les granulats grossiers devraient être
répartis uniformément et aucune concentration ou séparation de fines ne devrait apparaître sur les bords de la
galette.
3.2.2 Essai de boite en L (L-Box)

On mesure le temps de l'écoulement du béton dans la partie horizontale. Ce temps d'écoulement devrait être
compris entre 3 et 7 secondes (fig.2.b). On peut aussi mesurer la hauteur atteinte aux deux extrémités de la partie
horizontale par le béton (h1 et h2), afin de qualifier sa capacité d’autonivellement. Le rapport h2/h1 devrait être
supérieur à 0,80. L'essai permet en outre de vérifier la capacité du béton à s'écouler au travers d'un réseau
d'armatures d'écartement défini.

3.2.3 Essai d'entonnoir (V-Funnel)

On mesure le temps d’écoulement du béton à travers (fig.2.c). Ce temps d'écoulement est souvent le critère
utilisé pour définir la viscosité du béton autoplaçant. Plus le béton s'écoule rapidement hors de l'entonnoir, plus
sa viscosité est faible. Un temps d'écoulement compris entre 8 et 14 secondes est recommandé.
3.2.4 Essai de la boite en U (U-Box)

On mesure de la hauteur H de béton dans la partie à l’aval R2, après remplissage de la partie amont R1 et
ouverture de la trappe (fig.2.d). Les auteurs estiment qu’un béton sera autoplaçant si H est supérieur à 30 cm.
Cet essai permet aussi d’évaluer la ségrégation dans le béton par la détermination de la quantité de granulats qui
se dépose au fond de la cuvette.
3.2.5 Essai d’étalement modifié (J-Ring)

L’essai consiste faire écouler le béton au travers de barres d’armature afin de pouvoir évaluer sa tendance au
phénomène de blocage (fig.2.e). Le BAP satisfait pleinement aux performances recherchées lorsque il s’écoule
de manière uniforme au travers de cet anneau et lorsque la répartition des granulats parait homogène, aussi bien
à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’anneau.

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28 R’mili A. & Ben Ouezdou M.

Fig.2 (a,b,c,d,e) : Essais de caractérisation des bétons autoplaçants

4 Composition des bétons autoplaçants

4.1 Constituants des BAP

4.1.1 Ciments

En principe tous les ciments conformes à la norme conviennent pour la fabrication des BAP.
Les ciments qui conviennent mieux à la fabrication de béton sont ceux qui répondent à des exigences plus
élevées, telles que haute résistance, délai de décoffrage raccourci …
4.1.2 Additions minérales

Les exigences particulières de fluidité du BAP imposent un dosage en pâte très élevé, raison pour laquelle ce
béton comprend en général des additions minérales. La plupart du temps, il s'agit de cendre volante siliceuse ou
de fines inertes de quartz ou de calcaire…Une matière pouzzolanique présente un comportement plus visqueux à
l'état frais, ainsi qu'une compacité et une résistance à la compression à 28 jours plus élevées, par contre une
matière inerte augmente la maniabilité et fait abaisser les frottements inergranulairse et chaleur d’hydratation.
4.1.3 Granulats

Les granulats pour les BAP doivent tenir compte des considérations pratiques suivantes [3,6] :
- Les granulats roulés présentent un plus petit volume de vide intergranulaire, ce qui nécessite une plus
faible quantité de pâte de ciment pour le remplir. La flottabilité des granulats concassés dans la pâte de
ciment est cependant meilleure, en raison de leur plus grande surface spécifique.
- Afin d'assurer une bonne stabilité du BAP (éviter toute ségrégation), il est recommandé de choisir un sable
spécialement optimisé, au besoin recomposé à partir de plusieurs fractions.
- Pour empêcher tout risque de blocage du BAP par les barres d'armature lors du coulage, on limite en général le
diamètre maximal des granulats à 16 mm (fig.3.a). L'expérience a néanmoins montré qu'il est également possible
d'utiliser des granulats de diamètre maximal différent.
- Le mélange pour béton (granularité) est caractérisé par une teneur élevée en sable et en éléments fins.
- Le choix d'une granularité continue appropriée est très important, étant donné la forte incidence du volume des
vides sur la quantité nécessaire de pâte de ciment.
- - Le volume des gros granulats dans le béton et l’un des facteurs les plus importants à prendre en considération.
En effet plus la teneur en gros granulats augmente plus la capacité de remplissage diminue (fig.3.b).

Fig.3. a : Formation d’arches pouvant bloquer l’écoulement du béton [Sedran 1995]


b : Variation de la capacité de remplissage en fonction de la teneur en gros granulats,
pour différents rapport sable sur pâte [Trudel 1996]
Matériaux 29

4.1.4 Adjuvants

Les adjuvants permettent en premier lieu de réduire la demande en eau du béton et de modifier sa viscosité.
L'efficacité des adjuvants varie en fonction du ciment et des additions avec lesquels ils interagissent
(compatibilité).L'utilisation d'un adjuvant stabilisateur diminue la tendance à la ségrégation du BAP (ressuage,
séparation des granulats grossiers) (fig.4.a).
a) Surplastifiants :
Les fluidifiants interagissent avec les particules du ciment et celles de fines en s’adsorbant à leur surface
pour diminuer le phénomène de floculation. La grande fluidité des BAP est assurée par des dosages relativement
importants en fluidifiants.
La capacité de remplissage d’un BAP croit avec le dosage en fluidifiant jusqu’ à un maximum au-delà duquel le
phénomène de ségrégation apparaît (fig.4.b).
b) Agents de viscosité :
Généralement les fluidifiants diminuent la viscosité du béton ce qui rend le matériau plus sensible vis-à-vis du
phénomène de ségrégation. Les agents de viscosités ont la propriété essentielle de modifier le comportement
rhéologique des milieux aqueux dans lesquels ils sont utilisés (ce rôle modificateur peut aller de simple
épaississement jusqu’à la gélification) et peuvent être utilisés avec intérêt dans la composition des BAP.

Fig.4.a : Propriétés du béton pour différentes teneurs en agent de viscosité. [Sedran 1995]
4.b : Relation entre capacité de remplissage et affaissement [Trudel 1996 ]

4.2 Composition des bétons autoplaçants

4.2.1 Principes de formulation

Pour la détermination des dosages et quantités des différents constituants, on doit tenir compte dans l’étude de
formulation des directives suivantes [5,6]:
ƒ Etant donné que le dosage en adjuvants d'un BAP est généralement supérieur à 3 litres/m3, on doit en tenir
compte pour le calcul de l'eau de gâchage ainsi que pour celui du rapport Eau/Liant.
ƒ On doit tenir compte de la quantité d'eau présente dans les granulats sous forme d'humidité (en général, de 4
à 9% dans le sable et de 1 à 3% dans le gravier).
ƒ On tiendra compte dans ce calcul volumique de l'air occlus (en principe, de 1à 3% pour le BAP) ainsi que de
l'ajout éventuel d'air entraîné.
ƒ Le composant granulat prend toutefois une signification centrale et accrue pour la formulation. Quel que soit
le type de BAP, il convient de tenir compte également de l'apport des granulats en éléments fins pour
l'évaluation de la teneur totale en fines
ƒ Le ciment et les additions minérales, qui constituent la part prépondérante de la teneur en fines, dépendent
du diamètre maximal des granulats.
ƒ Le dosage en eau a des répercussions sur la classe de résistance et sur la fluidité et la stabilité du BAP, ainsi
que sur sa durabilité et sa tendance au retrait, donc de la qualité.

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30 R’mili A. & Ben Ouezdou M.

4.2.2 Formulation des bétons autoplaçants

Lors de la formulation d’un BAP, nous devons tenir compte de l’influence des différents constituants. Les
gammes de valeurs recommandées sont rappelées ci-dessous [6,7] :
x une quantité de pâte élevée (de l’ordre de 40% du volume total)
x une quantité de fines élevée (de l’ordre de 500 kg/ m3)
x utilisation d’un superplastifiant (à un dosage proche du dosage à saturation)
x un faible volume de gravillons (rapport G/S de l’ordre de 1)
x un diamètre maximal réduit
- éventuellement utilisation d’un agent de viscosité.
Les auteurs s’accordent sur le fait qu’il n’existe pas de méthode de formulation unique car les matériaux
employés et leurs qualités diffèrent selon les régions ou les pays.
Plusieurs concepts de formulation des bétons autoplaçants ont été rapportés dans la documentation.
En effet, la première génération de ces bétons s’inspire de la technique des bétons coulés sous l’eau. Ces bétons
autoplaçants contiennent des agents colloïdaux pour augmenter la viscosité de la pâte et du superplastifiant pour
améliorer l’ouvrabilité. Ils se caractérisent par une teneur modérée en matières cimentaires (| 400 Kg/m3 ) mais
présentent des limites d’amélioration de l’ouvrabilité [Takeshita et Coll.1990].
Une deuxième génération consiste à augmenter la teneur en pâte et diminuer la quantité de gros granulats. On a
incorporé des ajouts minéraux pour éviter le dégagement excessif de chaleur d’hydratation. La stabilité de ces
bétons est assurée par la teneur élevée en pâte et la réduction de la quantité des gros granulats. Dans ce cas, on a
incorporé des superplastifiants et l’agent colloïdal n’est pas utilisé.
Certaines autres études combinent l’utilisation de l’agent de viscosité avec l’augmentation de la quantité de pâte
et l’utilisation de superplastifiant. Ces méthodes nous paraissent très efficaces pour augmenter l’ouvrabilité,
l’uniformité et la stabilité et assurer de bonnes propriétés du béton à l’état frais et durci.
Une nouvelle génération d’adjuvant, jouant le rôle d’un superplastifiant et d’un agent de viscosité est
naît, permet aujourd’hui de mieux maîtriser la production du béton autoplaçant en ayant une marge
plus étalée d’ouvrabilité et de stabilité.
Les principes de quelques méthodes de formulation sont rappelées brièvement ci-dessous [8-10] :
ƒ Méthode Japonaise [1] : formulation par l'approche en privilégiant le volume de pâte au détriment des
granulats.
ƒ Méthode Française [3,4, 8] : optimisation de la porosité (arrangement du squelette granulaire) du système
formé par les grains solides, du ciment aux gravillons.
ƒ Méthode Taiwanaise [9] : détermination des granulats et remplissage de leur vide par la pâte de
liant.
ƒ Méthode hollandaise [10] : méthode rationnelle se basant sur l’empilement des différents constituants du
béton.
La chronologie des méthodes de formulation et de leurs auteurs est présentée ci après :
Tkeshita et coll. : 1990 (Japon), Sakata et coll. (1995, Japon), khayat et Manai (1995, Canada ),
T. Sedran et F. de Larrard (1995, France), Tangtermsirikul et coll. (1995, Suède), Peterson et coll. (1996,
Suède), Ouchi et coll. (1997, Japon), Okamura (1999, Japon ), Sedran ( 1999, France ), F. De Larrard (2000,
France), N Su et coll. (Janvier 2001, Taiwan ), Brouwers , Radix ( Août 2004, Hollande ).

Conclusion et perspectives

La composition et le comportement à l’état frais des BAP sont donc plus complexes que celle d’un béton
traditionnel. La grande fluidité des BAP est l’un des atouts majeurs puisqu’il n’est plus nécessaire de les vibrer
pour les mettre en oeuvre. Cependant, si cette propriété est nécessaire, elle n’est pas suffisante pour qu’un béton
soit considéré comme autoplaçant. La stabilité est également une caractéristique primordiale dans le cas des
BAP car l’homogénéité des propriétés de la structure finale en dépend. La réponse a ce critère contradictoire de
fluidité- stabilité nécessite la gestion de plusieurs paramètres d’étude (Gravier/Sable, Eau/Liant, volumes de
Matériaux 31

pâtes et de gros granulats…) et l’ajustement du dosage d’au moins six constituants (gravier, sable, ciment,
additions minérales, superplastifiant, agent de viscosité…). En outre les propriétés rhéologiques de ce béton
nécessitent un matériel de caractérisation spécifique allant du simple essai d’étalement jusqu’aux essais
complexes et coûteux ( Betrheom, BétonLabPro3…).
Nous prévoyons de compléter ce travail par une étude des formulations de BAP a fin de mettre en lumière les
méthodes les plus rationnelles permettant d’aboutir à une composition adaptée à la fabrication et la mise en
œuvre du BAP. De plus une étude portant sur la rhéologie du BAP s’avère nécessaire pour définir les
caractéristiques à l’état frais et durci.

Bibliographie

[1] H. Okamura et M.Ouchi. Self-compacting concrete, Journal of advanced Concrete Technology, Vol 1, N°1,
2003, pp 5-15.
[2] Bétons Autoplacants-Monographie d’ouvrages en BAP, B.52, 2003, collection technique CimBéton,
152 pages.
[3 ] T. Sedran, Rhéologie et Rhéométrie des bétons : application aux bétons autonivelants, 1999, thèse de ’Ecole
nationale des Ponts et Chaussées, 220 pages.
[4] F. De Larrard et coll., Fresh Concrete: A Hershel-Bulkley Material, Materials and Structures, 1998, vol 31,
pp 494-498.
[5] Association française de Génie Civil (AFGC), Bétons Auto-Plaçants Recommandations provisoires, juillet
2002, 63 page
[6] Le béton autoplaçant édité par HOLCIM, Suisse, version 2004, 32 pages,
[7@ K. Khayat, « Les bétons autonivelants : propriétés, caractérisation et applications », Colloque sur les bétons
autonivelants, 1er novembre 1996, Université de Sherbrooke.
[8] F. de Larrard, Structures granulaires et formulation des bétons, Etudes et Recherches des laboratoires des
ponts et chaussées, OA 34.
>9@ N. Su, K-C. Hsu, H-W. Chai, « A simple mix design method for self-compacting concrete », Cement and
Concrete Research, Vol 31, N°12, 2001, pp. 1799-1807.
>10@ H.J.H. Brouwers, H.J. Radix, « Self-Compacting Concrete: Theoretical and experimental study », Cement
and Concrete Research, Vol 35, N°11, 2005, pp. 2116-2136.

MS2 2007

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