1.

Introduction

Le béton est apparu durant le 19eme siècle suit à l’industrialisation ; depuis il a été le matériau
le plus utilisé dans les ouvrages de génie civil. Ceci grâce à sa durabilité sans entretient, sa
facilité de mise en œuvre et sa maniabilité.

Les constituants du béton, à l’exception du ciment, ont un coût peu onéreux, ceci qui lui rend
avantageux par rapport aux autres matériaux de construction, mais son poids reste un
inconvénient majeur dans le dimensionnement des ouvrages et notamment les fondations.

De résistance élevée en compression le béton est associé à l’acier afin de pallier à sa mauvaise
résistance en traction et sa fragilité.

2. Définition

Le béton est un matériau hétérogène, composé de granulats ( sable et graviers) de ciment et

d’eau ; mis dans des proportions bien déterminées afin de donner un mélange ayant des
caractéristiques requises pour l’ouvrage pendant l’exécution et après le durcissement.

3. Constituants du béton
3.1 Ciment :

C’est un liant hydraulique ayant de bonnes caractéristiques d’adhérence et de cohésion.

Hydraté par l’eau le ciment devient une pâte permettant la liaison et l’enrobage des granulats.
Puis à travers une réaction chimique il durcit est donne un matériau solide et compact qui
représente le béton.

La quantité de ciment mise dans un mètre cube de béton est appelée DOSAGE. Ce dernier
conditionne la résistance du béton qui est d’autant meilleure que le dosage est élevé.

La quantité de ciment mise dans un mètre cube de béton ordinaire est de 350 Kg.

3.2 Les granulats (agrégats ) :

Ce sont les éléments qui constituent le squelette du béton et occupent environ 75 du

volume. Les agrégats sont constitués d’un mélange de roches de différentes dimensions ;
sables (0 à 5 mm) et graviers (5 à 25 mm) pour un béton ordinaire.

Il est évident que plus le béton est compact, plus sa densité est importante et donc sa
résistance est meilleure. Ceci rend l’étude granulométrique des granulats très importante et
même fondamentale.

La quantité de granulats mise dans un mètre cube de béton ordinaire est de 400L de sable et
800L de gravier.

Les granulats doivent avoir certaines caractéristiques, à s’avoir une résistance élevée, une
durabilité et pas d’impureté t’elle que l’argile ou les matières organiques, qui peuvent avoir
des effets néfastes sur l’adhérence ciment-agrégats ou sur la réaction chimique de
durcissement.
 3.3 Eau

C’est un élément très important dans l’hydratation du ciment et la maniabilité du béton.une

insuffisance ou un excès d’eau peut entrainer une chute de la résistance du béton due
essentiellement à la porosité suite à l’évaporation de l’eau en excès ou à la non compacité
suite à son insuffisance.

Afin de garantir une bonne résistance ainsi qu’une meilleure maniabilité un rapport E/C
compris entre 0.4 et 0.6 est très convenable.

4. Caractéristiques physique
4.1 Masse volumique :

Elle varie de 2.2 à 2.45 T/m3 suivant la quantité d’acier mise dans le béton. Dans les calculs,
elle est prise égale à 2.5 T/m3.

4.2 Coefficient de dilatation :

comme tout matériau, le béton réagit à la température, l’effet de celle-ci est très important
surtout dans le cas des constructions hyperstatiques où des dégâts considérables peuvent
surgir. Il est donc nécessaire d’en tenir compte.

Le coefficient de dilatation thermique du béton varie entre (0.7 – 1.2)10-5 et en moyenne il est
de 10-5.

4.3 Retrait :

C’est le raccourcissement du béton pendant le durcissement suite à l’évaporation de l’eau en

excès nécessaire à la maniabilité du béton. On peut déduire que le retrait est une fonction de la
quantité de ciment, d’eau et des conditions climatiques.

La déformation due au retrait est de l’ordre de :

1.5 10-4 régions très humides.

2.0 10-4 régions humides.

3.0 10-4 régions tempérées sèches.

4.0 10-4 régions sèches et chaudes.

5.0 10-4 régions très chaudes.

4.4 Fluage :

Une éprouvette en béton chargée en permanence, subit une déformation complémentaire

croissante dans le temps appelée Fluage. Cette déformation tend vers une limite égale au
double de celle instantanée.
Ce phénomène provoque une chute de résistance de l’ordre de (0.7 à 1.0) et 0.85 de la
contrainte de rupture normale respectivement pour la compression et la flexion simple.

5 Caractéristiques mécaniques

5.1 Résistance en compression :

Le béton est caractérisé par sa résistance en compression en fonction de la durée de

durcissement. Cette résistance est déterminée à partir d’essais d’écrasements jusqu’à rupture
sur des éprouvettes ayant J jours de durcissement et est notée fcj.

Les expériences ont montrées que la résistance du béton en compression augmente en

fonction du temps, et qu’à partir du 28eme jours bcette variation s’atténue dans le temps.

5.2 Résistance en traction :

Le béton a une résistance très faible en traction, voire même incertaine, sa détermination
directe est très complexe, elle peut être connue approximativement par la formule suivante :

ftj = 0.6 + 0.06 fcj

5.3 Résistance de calcul :

Elle est donnée par :

fbc = 0.85 fcj /

avec :

: coefficient de sécurité du béton.

= 1.5 pour un cas courant.

= 1.15 pour un cas accidentel.

5. Les armatures

Ils sont en acier, elles sont caractérisées par un même comportement en traction et en
compression ainsi qu’une résistance et une ductilité très élevée par rapport à celle du béton.

La contrainte élastique fe ainsi que le module de Young constant pour tous les types
d’armatures et égale à 2 105 MPa, sont les principales caractéristiques des aciers.

Le coefficient de dilatation de l’acier d’environ 1.1 10-5 est du même ordre de grandeur que
celui du béton. Ceci a permis l’association de l’acier et du béton en éliminant les déformations
différentielles pouvant nuire à l’adhérence de ces deux matériaux.

Deux types d’armatures sont commercialisés :

Les Ronds lisses réparties en deux nuances FeE22 qui ont une résistance de 215 MPa et
FeE24 avec une résistance de 235 MPa.
Les hautes adhérences réparties en deux nuances FeE40 de résistance égale à 400 MPa et les
FeE50 avec une résistance de 500MPa.