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Chapitre 4

Calcul de la tension d’une armature de


précontrainte: évaluation des pertes de
précontrainte

Module Béton Précontraint - 3AGC-ENIT


Karim MILED
E-mail: karim.miled@enit.utm.tn

1
Plan du chapitre

I. Introduction
II. Tension à l’origine
III. Pertes Instantanées de précontrainte
III. Pertes différées de précontrainte
V. Tension de précontrainte à l’abscisse x et
à un instant t donné

2
I. Introduction
• En général, la force de précontrainte P varie à la fois dans l’espace (x)
à cause principalement du frottement entre l’armature et la gaine ou
le béton et dans le temps (t) à cause des déformations différées du
béton (retrait et fluage) et de la relaxation de l’acier => P(x, t)
• On désigne sous le nom de perte de précontrainte toute différence
entre la tension exercée par le vérin lors de la mise en tension d’une
armature appelée «Tension à l’origine et notée p0 » et la tension p
qui s’exerce en un point donné de cette armature d’abscisse x à un
temps donné t.
 ( x, t )   p0   p ( x, t )
• On distingue 2 types de pertes: les pertes instantanées et les pertes
différées de précontrainte.
• La précision aussi exacte que possible dans l’évaluation des pertes est
essentielle pour le calcul des ouvrages en B.P. => Une sous-estimation
des pertes => surévaluation de la précontrainte=> sous-évaluation
des contraintes de traction dans le béton ! : béton( x, t )   g q   p ( x, t )
3
II. Tension à l’origine p0
II.1. Cas de précontrainte par post-tension
• p0 : Tension à l’origine p0 : C’est celle qu’on impose aux armatures
devant un ancrage actif et le dispositif d’épanouissement associé (trompette
ou tromplaque ), côté béton (point O), au moment de la mise en tension,
avant le transfert de l’effort à l’ancrage => c’est la valeur de référence pour le
concepteur.

Trompettes
d’épanouissement

• p0< pA où pA : tension au point A situé à l’entrée de la tête d’ancrage


(tension appliquée par le vérin), à cause des pertes par frottement entre
l’armature et la tête d’ancrage (de A à B) d’une part et la trompette
d’épanouissement (de B à O) d’autre part. Cette perte est définie généralement
dans la notice technique du procédé de mise en tension. Elle est généralement
estimée à 2% => la tension à appliquer au vérin est :  pA  1,02 4 p0
II. Tension à l’origine p0
• En post-tension, d’après l’EC2:
 p 0  min( 0,8 f pk pour les fils et torons;
0,7 f pk pour les barres; 0,9 f p ,0.1k ;
toute autre valeur préconisée par le procédé de mise en tension)
Remarque: Sauf cas très particuliers, les câbles sont toujours tendus au
maximum autorisé, pour des raisons évidentes d’économie.

• Cas de précontrainte par pré-tension (avec contrôle de qualité;


procédé industriel):

 p 0  min( 0,85 f pk ; 0,95 f p , 0.1k )


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III. Pertes Instantanées de précontrainte i(x)
III.1. Pertes par frottement entre l’armature et la gaine (x)
• Lors de la mise en tension, le déplacement du câble par rapport au béton s’effectue
de la droite vers la gauche et l’action tangentielle de contact du conduit (gaine) sur les
armatures, s’opposant à ce mouvement, s’exerce de la gauche vers la droite ; la
tension diminue donc entre le point O et le point courant C d’abscisse x.

• Soit  est la somme des déviations angulaires entre O et C.


En général,  n’est pas l’angle entre les tangentes en O et en C du tracé. Ce n’est cet
angle que lorsque la courbure conserve un signe constant entre O et C.
Sur le schéma ci-dessus,  (x)= 1 + 2 (rd)
=> Plus le tracé est courbe=> plus  est grande => plus la perte par frottement est
6
grande.
• L’équilibre d’un tronçon élémentaire de câble autour de x conduit à :
 f ( x )  f ( x )
 p ( x)   p 0e     ( x )   p 0 [1  e ]
f : coefficient de frottement entre l’armature et la gaine (rd-1)
• Un conduit ne suit jamais parfaitement son tracé théorique ; il festonne
entre ses points de fixation sous l’effet de son poids, de la poussée du
béton, des incertitudes de positionnement des attaches => on doit
ajouter à la déviation angulaire théorique () une déviation parasite
proportionnelle à la distance x =>  x avec  est le coefficient de perte de
tension en ligne (m-1)
=> La formule précédente devient alors:
Perte par frottement
[ f ( x )  x ] [ f ( x )  x ]
 p ( x)   p 0 e    ( x)   p 0 [1  e ]
• Si f ( x )   x est faible, on peut supposer que:  (x)   p0 ( f(x) x)
• En pré-tension, les pertes par frottement sont généralement négligeables (  0) 7
Valeurs moyennes des coefficients f et 
• Pour les câbles constitués de fils ou de torons, on peut, lorsque les armatures sont huilées
et que les conduits (gaines ou tubes métalliques) sont en bon état, utiliser les valeurs moyennes
de f et  données dans le tableau suivant, où R représente le rayon de courbure du tracé du câble.

Cas de la précontrainte intérieure au béton


f (rd-1)
Nature des
Cas
armatures
(m) (m) (m–1 )
I Fils tréfilés
Câbles ne ronds et lisses 0,16
traversant pas
0,002
de joints ou
surfaces de Torons 0,18
reprise
II Fils tréfilés
Câbles 0,18
ronds et lisses
traversant de
nombreux 0,003
joints ou
reprises de Torons 0,20
bétonnage

• Pour les torons gainés graissés , les valeurs utilisables sont les suivantes : f = 0,05 rd–1 et  = 0,001 m–1 8
III.2. Pertes par rentrée d’ancrage g(x)
• Lors du report de l’effort du vérin à l’ancrage, le câble subit
toujours un léger raccourcissement g dû à la rentrée
d’ancrage => une perte de tension g(x)
• Les notices techniques des procédés de précontrainte définissent, pour chaque type
d’ancrage, la valeur probable de g:
- g est faible dans le cas des ancrages par calage ou vissage, de l’ordre de 2 mm.
- g est plus important dans le cas des ancrages par coincement: les torons et les
clavettes subissent un déplacement vers l’intérieur de la pièce qui peut atteindre 6 mm.
• Le mouvement de rentrée vers l’intérieur du béton est contrarié par le frottement du
câble sur sa gaine, comme à la mise en tension, mais en sens inverse => L’influence de
ce phénomène de rentrée d’ancrage diminue donc à partir de l’ancrage jusqu’à
s’annuler à une distance d de celui-ci à partir de laquelle la tension demeure inchangée.
 ' p ( x )   p ( d )e  K ( d )  K ( x )
 ' p ( x)   p e 2 K ( d ) K ( x )
0

avec K ( x )  f ( x )   x
et avec K ( d )  f ( d )  d
 g ( x )   p ( x )   ' p ( x )
  g ( x )   p e  K ( x ) [1  e  2[ K ( d )  K ( x )] ] Perte par recul d’ancrage 9
d


g  [ p ( x )  ' p ( x )]dx
0
d
1
g
Ep  [
0
p ( x )  ' p ( x )]dx
 ' p0
d l


gE p    g ( x )dx
0
Aire hachurée
sur la figure
d
gE p  ( p 0   ' p 0 )
2
d
gE p   p 0 2 K ( d )   p 0 dK ( d )
2
K ( d )  fAd   d , avec  ( x )  Ax
8 e 0 (l / 2 )
Pour un tracé paraboliqu e : A 

gE
avec k  fA  
p
 d 
 p0 k 10
III. 3. Pertes par déformations élastiques instantanées du béton e(x)
• Toute action permanente j appliquée postérieurement à la réalisation de
l’ancrage d’un câble de précontrainte provoque dans le béton adjacent une
variation de contrainte  bj , donc une variation de raccourcissement :
bj
bj 
Ecm(t)
Ecm (t ) : module instantané du béton au moment de l' application
de l' action j à l' âge t (exprimé en jour) du béton
=> Le câble considéré subit la même variation de déformation, d’où une perte
(ou un gain si   bj < 0) de tension :
bj
 e  Ep
Ecm(t)
• Les actions permanentes j peuvent résulter de :
1- la mise en tension d’un nouveau câble (sauf dans les cas rares où plusieurs
câbles seraient tendus de façon simultanée; il faudrait pour cela disposer
d’autant de vérins que de câbles sur le chantier) => échelonnement des mises en
tension des câbles
2- l’application d’un supplément de poids propre dans le cas d’une construction
par phases ;
11
3- la mise en place de superstructures.
III.3.1. Pertes par échelonnement des mises en tension
des câbles d’une même famille
En général, on regroupe les câbles en familles homogènes. Sont considérés comme appartenant
à une même famille tous les câbles de tracé comparable tendus au cours d’une même phase
de construction => Les câbles d’une famille [F ] donnée sont tous affectés d’une même perte
moyenne par déformation élastique du béton résultant :
1- de l’échelonnement des mises en tension des différents câbles appartenant à la même famille [F ];
2- de l’application de charges permanentes additionnelles ou de la mise en tension d’autres
familles [F ’] postérieurement à la réalisation de l’ancrage des câbles de [F ]
• Supposons que la famille en question comporte N câbles de même puissance passant
au même niveau dans une section donnée. La mise en tension de ces N câbles provoque,
dans le béton adjacent, une variation de contrainte totale  bi . Chaque câble apporte à cette
variation de contrainte une contribution  bi , la variation correspondante de déformation du
 bi
béton étant : N
NEcm (t )
=> Du fait que les N câbles ne sont pas tendus en même temps , le n e câble mis en tension subit le
raccourcissement dû aux (N – n ) câbles tendus après lui :
 bi
n e  ( N  n)
NEcm (t )
,
 bi
Perte en tension   e  E p ( N  n)
n

NEcm (t )
 bi
Perte en force   Fe  Ap E p ( N  n)
n

NEcm (t ) Ap: section nominale d’un câble ‘‘12


La perte globale de force pour les N câbles est ainsi :

N
 bi N ( N  1)  bi
 Fe   ( N  n) Ap E p
N
 Ap E p
n 1 NEcm (t ) 2N Ecm (t )
=> une perte moyenne de tension  e , pour la famille considérée, que
l’on obtient en divisant la perte de force par la section NAp des N câbles:

( N  1)  bi
 e  E p
2 N Ecm (t )
1  bi
pour N suffisament grand   e  E p
2 Ecm (t )
Perte moyenne par
échelonnement des mises en
tension des câbles d’une
même famille

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III.3.2. Pertes par déformations élastiques instantanées du béton e(x):
récapitulatif
 bj
 e  ki E p
Ecm (t )

•  bj variation de contrainte du béton adjacent à la famille [F ] de câbles


étudiée, dans la section considérée, sous l’effet des actions permanentes
appliquées au jour j ;

•k i coefficient multiplicateur égal à :


 1/2 pour  bj due à la mise en tension échelonnée des câbles mêmes de
la famille [F ] et aux charges permanentes mobilisées simultanément
 1 pour les variations  bj générées par les actions permanentes
appliquées postérieurement à la mise en tension de la famille [F ].

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III.4. Tension initiale
Somme des pertes instantanées dans la section d’abscisse x :

 i ( x)    ( x)   g ( x)   e ( x)
Tension de précontrainte initiale dans la section d’abscisse x:

 i ( x)   p 0   i ( x)
Pi ( x)  A p ( p 0   i ( x))

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IV. Pertes Différées de précontrainte d(x, t)
(cas la post-tension):
IV.1. Pertes de tenson par retrait du béton cs(t)
• Le béton subit un raccourcissement progressif pendant plusieurs années dû
au phénomène du retrait (voir chapitre 2) => les armatures de précontrainte,
liées au béton à leur extrémités par les ancrages et tout au long de leur tracé
par le coulis d’injection, sont astreintes à subir le même raccourcissement que
le béton adjacent
=> Ce raccourcissement engendre donc une perte de leur tension cs(t)
•Si t0 est l’âge du béton (en jour) au moment de la mise en tension d’une
armature de précontrainte, la déformation du retrait non encore effectuée
 cs
vaut:  ()   (t )
cs 0 
avec  cs () : retrait final somme du retrait endogène final et du retrait de dessication final
(voir expression de  cs () en chapitre 2)
•La perte finale par retrait vaut alors:
  cs (  )  E p  cs (  )   cs ( t 0 ) 
• Très souvent, on peut négliger  cs (t0 ) devant  cs ()
=>   ( )  E  ( )
cs p cs
Perte totale de tension
par retrait du béton 16
IV.2. Pertes de tension par fluage du béton fl(x,t)
• Le béton subit un raccourcissement progressif dû au fluage lorsqu’il est soumis
à une contrainte de compression permanente (constante dans le temps)
• Cependant, la contrainte du béton adjacent aux armatures de précontrainte b
n’est pas constante dans le temps car elle varie à cause de:
- Différentes phases de construction qui se traduisent par l’application des
nouvelles charges permanentes,
- Autres pertes différées (par retrait du béton et par relaxation de l’acier).
• Soit max (x) et min (x) les valeurs extrêmes de b(t) dans la section d’abscisse x
=> À t, la déformation finale de fluage vérifie:
 min ( x )  max ( x ) E cm ( t 0 )
  fl ( x ,  )  avec E fl (  ; t 0 ) 
E fl (  ; t 0 ) E fl (  ; t 0 )  ( ; t0 )
t0 : âge du béton (en jour) au moment de la mise en tension des câbles
 (; t 0 ) : coefficient de fluage du béton (voir méthode d’évaluation en chapitre 2)

• En général, on suppose que:

 (  ; t 0 )  min ( x )   max ( x )
 fl ( x ,  ) 
E cm ( t 0 ) 2 17
• La perte finale de tension par fluage dans la section d’abscisse x vaut alors:

E p  (  ; t 0 )  min ( x )   max ( x )
  fl ( x ,  )  E p  fl ( x ,  )  ( )
E cm ( t 0 ) 2
Perte totale de tension par fluage du béton

• En pratique, max se confond avec la contrainte bvide du béton adjacent


aux armatures dans l’état à vide de l’ouvrage c.-à-d. lorsqu’il est soumis
seulement à son poids propre et à la précontrainte initiale.
• et min se confond avec la contrainte finale b du béton adjacent aux
armatures lorsque l’ouvrage est soumis à toutes les actions permanentes y
compris la précontrainte finale.

Remarque: A défaut de valeurs exactes de min et max, on peut supposer que


Ep
max =1,5 min et comme  6 et Ψ(;t0 )  2 :
Ecm (t0 )

  fl ( x , t f )  15  min ( x )  15  b ( x )
18
IV.3. Pertes par relaxation de l’acier (x,t)
• La perte finale par relaxation de l’acier de précontrainte, dans la section
d’abscisse x, selon la formulation simplifiée des règles EC2 est:

   ( x ,  )   (t  )  i ( x ) Perte totale de tension par relaxation de


l’acier de précontrainte

 (t ) : relaxation de l' acier de précontrainte à t  500.000 h


 i ( x) : tension initiale (toutes pertes instantanées déduites)
dans la section d' abscisse x
(voir expression de  (t ) en chapitre 2, en fonction de la classe de relaxation , de
la classe de résistance et de la tension à l’origine de l’acier utilisé )

19
IV.4. Perte différée totale et finale d(x,)
• Les évaluations précédentes des pertes différées supposent que le retrait, le
fluage et la relaxation sont des phénomènes isolés => pour tenir compte de
l’interaction notamment du retrait et fluage avec la relaxation, les règles EC2
proposent de minorer la relaxation par le coefficient (5/6).

=> La perte différée totale et finale dans la section d’abscisse x devient alors:

5
  d ( x ,  )    cs (  )    fl ( x ,  )     ( x ,  )
6

20
V. Tension à l’abscisse x à un instant t donné
V.1. Perte totale de tension dans la section d’abscisse
x à l’instant t :
 p ( x, t )   i ( x)   d ( x, t )
V.2. Tension de précontrainte dans la section
d’abscisse x à l’instant t: 2 valeurs représentatives
1- Tension probable pm:
 pm ( x, t )   p 0   p ( x, t ) et Pm ( x, t )  A p pm ( x, t )
2- Tensions caractéristiques p1 et p2 :
 p1 ( x, t )  1,02 p 0  0,8 p ( x, t ) et P1 ( x, t )  A p p1 ( x, t )
 p 2 ( x, t )  0,98 p 0  1,2 p ( x, t ) et P2 ( x, t )  A p p 2 ( x, t )
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V.3. Tension finale à l’abscisse x
Perte finale totale de tension dans la section d’abscisse :

 p ( x ,  )   i ( x )   d ( x ,  )
1- Tension finale probable pm dans la section d’abscisse x:

 pm ( x,  )   p 0   p ( x,  ) et Pm ( x,  )  Ap pm ( x,  )

2- Tensions caractéristiques p1 et p2 à l’abscisse x:

 p1 ( x, )  1,02 p 0  0,8 p ( x, ) et P1 ( x, )  Ap p1 ( x, )


 p 2 ( x, )  0,98 p 0  1,2 p ( x, ) et P2 ( x, )  Ap p 2 ( x, )

22
TD
Le viaduc d’approche Nord, assurant la jonction avec le pont principal à haubans Radès-La Goulette,
est constitué d’un tablier à quatre travées en caisson en béton précontraint par post-tension,
reposant sur cinq appuis (voir fig.1). Les caractéristiques géométriques de la section transversale
du tablier, représentée sur la figure 2, sont données dans le tableau 1.

Figure 1. Vue d’ensemble du tablier

Figure 2. Section transversale du tablier


Aire B Périmètre extérieur Moment IGz V(m) V’ (m)
(m2) soumis à la (m4)
dessiccation u (m)
5,944 25,740 3,874 0,816 1,436
23
Tableau 1. Caractéristiques géométriques de la section transversale du tablier
On s’intéresse à l’étude de la première travée isostatique T1 représentée sur la figure 3.
Son tablier est soumis aux actions permanentes suivantes :
• La précontrainte P : Le câblage de précontrainte du tablier de la travée T1 est constitué d’une seule famille de
câbles formée de 22 câbles 12T15S. Le tracé du câble moyen est parabolique et son excentricité
e0(x= 22,39m)= -1,27m. Ces câbles sont mis en tension lorsque le béton atteint 14 jours d’âge.
• Son poids propre g appliqué à partir de 14 jours (on suppose que le poids volumique du B.P.=25 kN/m3)
• Charges de superstructures g’ (chape d’étanchéité + couche de roulement + barrières + corniches + réseaux)
appliquées à partir de 60 jours d’âge du béton et de valeur g’= 4. 10-2 MN/m.

x=0 x=22,39 m x=44,78 m

G
x
e0(x)

P1 P2
Figure 3. Tracé parabolique du câble moyen de précontrainte du tablier T1.
Données
- Béton de classe de résistance C40/50 à base d’un ciment à durcissement normal (N)
- Caractéristiques d’un Toron T15S de classe 1860 TBR : Section: 1,5 cm2; Resistance à la rupture garantie : 1860 MPa; Limite
d’élasticité garantie: 1655 MPa; Tension à l’origine: 1488 MPa; Module d’élasticité: 190000 MPa; Force de précontrainte initiale
moyenne (toutes pertes instantanées faites) estimée à 0,2 MN; Force de précontrainte finale moyenne (toutes pertes faites)
estimée à 0,16 MN
- Caractéristiques du procédé de mise en tension et d’ancrage: 1 ancrage actif et 1 ancrage passif; mise en tension échelonnée des
câbles; Rentrée d’ancrage = 6 mm; Coefficient de frottement (en courbe): 0,18 rd-1; Coefficient de perte en ligne: 0,002 m-1
- Pour l’évaluation du retrait et de fluage: Humidité relative de l’environnement: RH=80%

Travail demandé: Calculer la tension initiale et la tension finale du câble


moyen de précontrainte, au niveau de la section médiane de la travée T1.
24
Correction TD
Béton
fck(MPa) 40 g (MN/m3) 0.025
fcm(MPa) 48
fcm(14) (MPa) 43.28
fck(14) (MPa) 35.28
Ecm(14) (MPa) 34143.12
Ecm (MPa) 35220.46
Torons T15S
Section nbr torons par
Ep(MPa) 190000 Toron (m²) 0.00015 câble 12
p0 (MPa) 1488 nbr câbles 22
fpk (MPa) 1860
fp,0.1k (MPa) 1655
g (m) 0.006
f (rd-1) 0.18
 (m-1) 0.002
données retrait et flauage
Humidité relative de l'environnement
RH (%) 80
Caractéristiques Géométriques
Portée l (m) 44.78 V 0.816
B(m²) 5.944 V' 1.436
I (m4) 3.874 I/V 4.748
u(m) 25.74 I/V' 2.698
e0 (m) -1.27  0.556
Surcharges permanentes g' (MN/m) 0.04 25
poids propre g (MN/m) 0.149
Pi (T15S) (MN) 0.2
Itération 1 => Hypothèses:
Pf (T15S) (MN) 0.16
I. Pertes instantanées
1.Pertes par frottement
 (l/2) 0.1134
A (m-1) 0.0051
k (m-1) 0.0029
 (MPa) 93.92
2- Pertes par recul d'ancrage
d(m) 16.22 <22,39m
g(MPa) 0.00
3- Pertes par déformations élastiques instantanées du béton
Pertes par mise en tension échelonnée de câbles de la deuxième famille à 14 jours
Pi (MN) 52.8
Pi (y=e0) (MPa) 30.87
e Pi (MPa) 85.88
Gain suite à l'application du poids propre du tablier à partir de 14 jours
Mg(l/2) (MN.m) 37.247
g (y=e0) 14j (MPa) -12.21
e g (MPa) -67.95
Gain suite à l'application des superstructures à 60 jours
Mg' (l/2) (MN.m) 10.026
g' (y=e0) 28j (MPa) -3.29
e g' (MPa) -17.73
e (MPa) 0.20
Tension initiale probable en (x=l/2) i (MPa) 1393.88
i (l/2) (MPa) 94.12
pi/p0 0.937
i/p0 0.063 26
II- Pertes différées
1- Pertes par retrait du béton
cd-0 0.00024 RH=80%, béton C40/50 et ciment N
kh 0.710 kh(h0)=a.h0+b a -0.00025
h0 (mm) 461.85 b 0.825
cd-infini 0.00017
ca-infini 0.000075
cs-infini 0.00025
cs (MPa) 46.60

2- Pertes par fluage du béton


Pf (MN) 42.24
Pf (y=e0) (MPa) 24.69
max (MPa) 18.65
min (MPa) 9.19
Coefficient de fluage du béton 1.70 Méthode des abaques
fl (MPa) 131.73
3- Pertes par relaxation de l’acier
i/fpk 0.749  1000 0.034
m  p0/fpk 0.800 d'après le
graphe (voir
 infini 0.083 chapitre 2, T24)
 (MPa) 115.28
d (l/2) (MPa) 274.40
p (l/2) (MPa) 368.53
Tension finale probable en (x= l/2) pm (MPa) 1119.47
pm/p0 0.752
p/p0 0.248
Tension d'un T15S
Tension initiale par T15S (MN) 0.209
Tension finale par T15S (MN) 0.168

Pi (MN) 0.21 27
Itération 2 => Hypothèses:

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