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HASSI MESSAOUD
VERSION - 3 -
Service Formation
MANUEL DE COURS
Préparé par : M.A.Bary
MANUEL DE CONTROL DE VENUES
PRINCIPES ET
PROCEDURES
1. AVANT PROPOS
Pour cela, l'IWCF (International Well Control Forum) possède les compétences
nécessaires pour confirmer que le personnel intervenant sur les puits en forage
ou en production est en mesure de prévenir et contrôler une venue, en:
• Etablissant les règles standards sur le contrôle de venues,
• Accréditant les centres de formation et les formateurs sur le contrôle de
venues,
• Certifiant les candidats ayant passé avec succès l'examen de contrôle de
venues.
NB :
- Ce document est basé principalement sur les recommandations API RP 53
et API RP 16E.
- Les examens en langue française utilisent les unités suivantes:
Le bar pour les pressions, le mètre pour les longueurs et le litre pour
les volumes.
Avec :
PH = pression hydrostatique en bars
Z = hauteur verticale en m
d = masse volumique du fluide (communément appelée ‘‘densité’’) en kg/l
Exemples de calcul:
Calculer la pression hydrostatique dans les cas
suivants:
Pression de formation
C'est la pression du fluide contenu dans les pores d'une formation. Elle est
également appelée pression de réservoir, pression de pores ou pression de
gisement.
Cette pression est dite normale lorsqu'elle a pour seule cause la pression
hydrostatique des eaux contenues dans les pores d’une roche réservoir qui
communiquent avec l’atmosphère.
La densité des eaux est, en fonction de la salinité, généralement comprise entre
1.00 kg/l et 1.15 kg/l. Une formation à pression normale contient de l'eau ayant
une densité moyenne de 1.07 kg/l (gradient = 0.105 bar/m).
La pression de pore est dite anormale lorsqu'elle ne répond pas à la règle ci-
dessus. Elle est générée par un agent créateur de pression, lié à une couche
imperméable qui empêche le fluide contenu dans les pores de s’échapper ; il
supporte alors une partie de la contrainte géostatique.
Puits B
Puits A
La densité de la boue devrait être suffisante pour empêcher une venue, mais,
surtout en exploration, où les données sont insuffisantes, on peut tomber sur une
formation à pression anormale, et la pression hydrostatique devient insuffisante,
même si la densité de la boue n'a pas changé.
Pression de fracturation
C’est la pression à laquelle il y aurait rupture de la roche.
La formation sous le sabot représente en général le point le plus fragile du puits.
Contrôle secondaire
Lorsque la pression appliquée sur le fond (contrôle primaire) devient inférieure à
la pression de pores, le fluide contenu dans le réservoir commence à en sortir et
s'écouler dans le puits.
Le contrôle secondaire consiste en la fermeture d'un obturateur du puits pour
stopper cet écoulement, et contrôler la venue en utilisant l’une des deux
méthodes conventionnelles : Driller's ou Wait & Weight.
Les obturateurs
Les obturateurs servent à fermer rapidement le puits en cas de venue. Cette
fermeture peut s'effectuer aussi bien de l'intérieur des tubulaires dans le puits
que l'extérieur (espace annulaire). Il existe alors des obturateurs externes et
d'autres internes, toujours disponibles et en bon état de fonctionnement, et sont
testés périodiquement.
Notions de barrières
La barrière est tout élément empêchant l’écoulement du fluide du réservoir à
travers l’annulaire ou à l’intérieur de la garniture.
Au moins deux barrières doivent être disponibles : une activée, appelée barrière
primaire, et l’autre en secours, appelée barrière secondaire.
Durant le forage, la barrière primaire est représentée par la boue, tandis que les
obturateurs (intérieurs et extérieurs), le ciment derrière la dernière colonne de
tubage, les joints d'étanchéité autour du tube ancré dans la tête de puits (P
seals) et les vannes des kill et choke lines représentent la barrière secondaire.
Exemples de barrières :
• La colonne hydrostatique de la boue,
• Les BOP externes et internes,
• Les bouchons mécaniques (packer, bridge
plug, cement retainer, …)
• Les bouchons de ciment.
L’enveloppe de barrière
L’enveloppe de barrière constitue l’ensemble des
éléments qui entourent le puits pour empêcher toute
intrusion du fluide du réservoir vers le puits ou fuite
du fluide du puits fermé durant les opérations de
forage, le work over, la production ou après
abandon.
Les barrières sont définies avant de commencer
toute opération.
Elles sont choisies pour résister aux pressions dans
le puits et testées avant de forer le réservoir.
Evaluation du risque
Le risque est la possibilité qu'un évènement fâcheux se produise, entraînant des
conséquences graves sur l'atteinte des objectifs.
Le risque est évalué en fonction de la probabilité de l'arrivée de l'évènement et
l'amplitude ou sévérité des conséquences.
Le management de changement
La réduction des risques nécessite des changements dans le fonctionnement du
chantier afin d’éliminer les habitudes de travail non sécurisantes, installer de
Ceci nécessite :
La participation : associer le personnel intervenant dans la réalisation des
opérations et prendre leur avis afin de réduire le risque au maximaum
Exercices de sécurité
Une venue elle-même n'est pas considérée comme un risque majeur, et peut
être contrôlée correctement si certaines mesures sont prises au préalable. Le vrai
risque est lorsque cette venue devient plus compliquée et entraîne l'éruption ou
l'utilisation de moyens onéreux.
Le facteur le plus important lorsqu’une venue est détectée est de fermer le puits
correctement est rapidement. Ceci n'est possible que si les :
• équipements sont montés, testés et prêts à fonctionner ;
• équipes formées et entraînées.
Les exercices de sécurité ont pour objectif l’évaluation de la réaction des équipes
de forage en cas de venue pendant le forage ou la manœuvre.
La durée de chaque exercice représente le temps de réaction de l’équipe du
début de l’alerte jusqu'à la fin de l’exercice.
La réaction de l’équipe doit être correcte et conforme aux normes, sinon les
exercices doivent se poursuivre avec la même fréquence jusqu'à obtenir une
bonne réaction.
Les étapes à suivre selon chaque type d’exercice et la position de chaque
membre de l’équipe doivent être affichées dans le dog house.
Le superviseur doit choisir le bon moment sans aviser au préalable les membres
de l’équipe et ne doit pas engendrer un incident technique (comme le coincement
de la garniture par exemple) lors de sa réalisation du début jusqu'à la fin.
Un rapport doit être rempli par le superviseur à la fin de chaque exercice. Dans
le cas d’une mauvaise réaction, il doit mentionner les points faibles de chaque
équipe afin d’améliorer leur comportement durant les prochains exercices.
Strip drill
Après la cimentation du tubage et avant le reforage du ciment, fermer le BOP,
pomper un certain volume dans le puits pour augmenter la pression.
L’exercice consiste à descendre, en stripping à travers l’obturateur annulaire,
quelques longueurs de tiges.
Choke drill
L’objectif de cet exercice est de circuler sous duse. Il est réalisé après la
cimentation du tubage et avant le reforage du ciment. Il consiste en la fermeture
du BOP et le pompage d’un certain volume dans le puits pour augmenter la
pression, puis de circuler sous duse.
Diverter drill
L’objectif de cet exercice est de réaliser la déviation rapide d’une venue de
shallow gas.
Après le forage d’une certaine distance sous le tube guide, le signal est donné.
Le chef de poste :
• arrête le forage et accélère les pompes ;
• positionne le premier tool joint au-dessus de la table ;
• ouvre la ligne d’évacuation ;
• ferme le diverter.
Check list
Des préparatifs sont toujours nécessaires avant toute opération, pour parer à
toute éventualité.
Il n’est pas demandé aux différents intervenants de mémoriser les étapes à
suivre pour préparer une opération, mais il leur est demandé de les réaliser
correctement et sans oublier le moindre détail.
Pour cela, il est recommandé, avant toute opération, d’utiliser une check list,
énumérant les préparatifs. Le chef de poste doit la suivre point par point, en
cochant les actions terminées.
Par exemple, à la prise du poste, avant d’entamer le forage, une check list
comme celle-ci est mise à la disposition du chef de poste, qui doit suivre les
étapes et cocher au fur et à mesure, pour ne pas en oublier :
□ Aligner le manifold du plancher en utilisant les 2 pompes et le stand pipe 1
3. CAUSES DE VENUES
Il y a venue lorsqu’un certain volume de fluide de la formation pénètre dans le
puits.
Un autre moyen plus direct de détecter ces formations pendant le forage est
l'observation de tendances de certains paramètres, tels que :
• vitesse de pénétration (ROP) ;
• d-exposant ;
• température de sortie de la boue à la goulotte ;
• torque et frottements ;
• densité et porosité des argiles ;
• …
Exemple 1 :
Z = 3000 m, d = 1.40.
Si le niveau chute de 150 m, la pression hydrostatique chutera de :
∆P = 150 1.40 = 21 bars
10.2
Exemple 2 :
Si on remonte 10 longueurs de 28 m chacune pleines sans remplir le puits, d =
1.40, capacité acier tiges = 4 l/m, capacité intérieure tiges = 9 l/m, capacité
casing = 40 l/m, la réduction de la pression hydrostatique est :
10 28 (4 + 9) 1.40
Exemple 3 :
Si les tiges sont remontées vides, la réduction de la pression hydrostatique est :
10 28 4 1.40
∆P = 10.2 (40 − 4)
= 4 bars
Des mesures de la densité doivent être effectuées au moins une fois chaque
demi-heure, en utilisant un densimètre normal ou pressurisé. L’insuffisance de la
densité de la boue peut être due à :
• une sous-estimation de la pression de pores ;
• une diminution accidentelle de la densité de boue en surface, due à une
communication entre les bacs, une dilution non contrôlée avec de l'eau,
une élimination non contrôlée des solides par la centrifugeuse, … ;
• une contamination de la boue par le fluide contenu dans les pores de la
roche forée.
La chute de la densité peut être également causée par :
• communication avec les fluides derrière le tubage en cas de mauvaise
cimentation
• décantation des solides de la boue avec le temps
• déshydratation rapide d'un laitier de ciment
• température élevée.
Exemple :
A Z = 3000 m, si la densité de la boue chute de 0.10 kg/l, la réduction de la pression hydrostatique est :
3000 0.10
∆P = = 30 bars
10.2
5. Perte de circulation
La baisse de niveau peut-être causée par une perte totale de circulation. La
hauteur de la boue chuterait et si la pression hydrostatique de la boue devienne
inférieure à celle des pores, une venue va se déclencher.
Exemple :
A Z = 3000 m, la pression hydrostatique avec une d = 1.40 est de 411 bars.
Si Ppore = 395 bars, ∆P = 16 bars.
Pour avoir une venue si une perte totale se déclenche, le niveau doit baisser de :
= 16 10.2 = 117 m
1.40
Afin de réduire les risques de perte, il faut utiliser les paramètres minimaux
requis :
• Densité juste nécessaire pour tenir les parois du puits et les fluides
contenus dans les réservoirs ;
• Débit minimal pour réduire les pertes de charge annulaires : la réduction
du débit entraine la réduction de la vitesse d’avancement (ROP), en forant
avec des paramètres (poids sur l’outil et vitesse de rotation) réduits ;
• Forer la zone à pertes avec des colmatants ;
• Descendre la garniture lentement pour réduire l’effet du pistonnage vers le
bas.
8. La manœuvre
La majorité des venues survient en cours de manœuvre, où la pression de fond
est réduite suite à :
• l'annulation des pertes de charge annulaire ;
• la chute de niveau de boue dans l'annulaire durant la remontée ;
• le pistonnage vers le haut.
Si le volume pompé durant cette remontée est supérieur à celui calculé, ceci
explique qu'il y a une perte. Si ce volume est inférieur à celui calculé, cela veut
dire qu'il y a une venue, souvent par pistonnage.
Exemple :
Si on remonte 5 longueurs de 28 m chacune vides, ayant une capacité acier de 4
l/m, le volume de remplissage (lu sur la trip sheet) est de :
28 x 5 x 4 = 560 l
Si le volume mesuré dans le trip tank est de 200 l, cela explique qu’il y a une
venue de 360 l.
S’il est de 700 l, cela explique qu’il y a une perte de 140 l.
Tant que le bouchon lourd est à l'intérieur de la garniture, il n'a aucun effet sur
la pression appliquée sur le fond.
Dans le cas d'une garniture mixte, lorsque le bouchon lourd passe dans les tiges
de faible diamètre, sa hauteur augmente et provoque un retour de boue à la
goulotte.
Short trip
Dans certains cas, un short trip de 5 à 10 longueurs peut être nécessaire avant
d'entamer la remontée pour s’assurer qu’il n’y a pas de risques de pistonnage
(swabbing). Une fois l'outil retourné au fond, circuler le volume annulaire tout en
surveillant le retour de la boue et évaluer la situation.
Si un signe précurseur est détecté, les opérations en cours doivent être arrêtées
et une observation du puits (flow check), doit être effectuée, c'est-à-dire :
arrêter l'opération en cours (forage ou manœuvre), arrêter les pompes et
observer le puits pour détecter une éventuelle venue.
Dans le cas d’un signe positif, il est interdit de faire un flow check : la perte de
temps engendrée ne fait qu’augmenter le gain et rendre le contrôle de la venue
difficile.
Les signes positifs d'une venue en cours de forage sont :
• augmentation du débit à la goulotte ;
• augmentation du niveau de la boue dans le bac actif ;
• présence de débit à la goulotte avec les pompes arrêtées.
3. Les alarmes
Deux types d’alarmes sont installés dans le circuit de retour de la boue pour
détecter les signes positifs d’une venue durant le forage. Cela veut dire que si
l’une des alarmes se déclenche, il faut immédiatement arrêter le forage et fermer
le puits selon la procédure.
NB :
• Si les conditions du puits le permettent et en cas d'épuisement de la
boue, continuer le pompage avec de l'eau.
• Fermer la vanne de la ligne de torche opposée à la direction du vent.
Les obturateurs utilisés comme diverter sont les obturateurs annulaires Hydril
MSP ou FSP et l’obturateur rotatif.
6. SYSTEME DE CIRCULATION
L'installation de forage doit assurer la circulation de la boue dans le puits avec un
débit suffisant pour bien nettoyer le puits et augmenter la vitesse de pénétration.
Des pompes de forage assurent cette circulation en aspirant la boue des bacs
actifs de l'installation et la refoulant dans le circuit. Cette boue doit traverser tout
le circuit jusqu'à ce qu'elle sorte du puits et revienne dans les bassins actifs.
1. Les pertes de charges
Le passage de la boue dans ce
circuit crée des frottements
entre les particules de la boue
d'une part, et entre la boue et
les parois des conduites d'une
autre part. Ces frottements,
s'opposant au déplacement du
fluide, sont des pertes de
charges, exigeant de la pompe
une certaine pression pour les
vaincre.
Elles comprennent :
PCS : pertes de charges dans les équipements de surface,
PCDP : pertes de charges dans les tiges,
PCDC : pertes de charges dans les masse – tiges,
PCO : pertes de charges à l’outil,
PCA : pertes de charges dans l'espace annulaire.
Avec :
PHA= pression hydrostatique de la boue dans l’espace annulaire
PHI= pression hydrostatique de la boue à l’intérieur de la garniture
ou
Avec :
Pa= pertes de charge en tête de l’espace annulaire.
En statique : PF = PH
Exemple :
Z = 3000 m, d = 1.40 kg/l, Ppore = 420 bars, Pca = 15
bars PH = 3000 x 1.40 / 10.2 = 411 bars
Exemple 1 :
Les pertes de charge sont de 150 bars, avec d = 1.40 kg/l.
Si on remplace la boue par une autre de d = 1.55, les pertes de charge
deviennent :
Pc2 = Pc1 x d2 / d1 = 150 x 1.55 / 1.40 = 166 bars
Exemple 1 :
Les pertes de charge sont de 150 bars, avec N = 80 cps/mn.
Si on accélère la pompe à 120 cps/mn, les pertes de charge deviennent :
Pc2 = Pc1 x (N2 / N1)² = 150 x (120 / 80)² = 338 bars
Les pertes de charge à débit réduit préalablement choisi doivent être mesurées
(lues sur le manomètre du panel de commande des duses) et tenues à jour
avant d'avoir une venue :
• à chaque changement d'équipe, de BHA, ou de caractéristiques de la boue;
La densité du fluide de forage doit être adaptée aux formations à forer. Elle doit
être suffisante pour maintenir les fluides de formation et les parois du trou en
place, sans toutefois être trop élevée pour ne pas fracturer les formations les
plus fragiles.
Il est donc nécessaire de connaître les pressions de pore et de fracturation des
formations pour établir le programme de forage, tubage et boue.
Etant donné qu’en général la formation la plus fragile est située en haut du
découvert, juste sous le sabot, on prend Z = Zsabot.
La Padm change quand la densité de la boue change.
Exemple :
Zs = 2000 m, d = 1.20 kg/l, PLOT = 74 bars.
Pfrac = 74 + 2000 x 1.20 / 10.2 = 309 bars
dfrac = 1.20 + 74 x 10.2 / 2000 = 1.57 kg/l
Si on remplace la boue par une autre de d = 1.40 kg/l :
Padm = (1.57 – 1.40) x 2000 / 10.2 = 33 bars
Gain maximal
C’est le volume maximal de la venue, après fermeture du puits, qui peut être
circulé en toute sécurité sans fracturer au niveau du point fragile. La hauteur
maximale de la venue durant le forage est :
Hmax = (Padm – Pt1)/ (Gb - Gv)
Durant la circulation de la venue, son volume augmente et lorsque son top arrive
au point fragile (juste sous le sabot), la pression maximale est P frac. Le volume
de la venue au fond qui entraîne la fracturation de la zone fragile sous le sabot
est donc :
V2 = Pfrac x Vea x (Padm – Pt1) / [Ppores x (Gb - Gv)]
Le gain maximal admissible (Gmax) est égal au plus petit des deux volumes V1 et
V2.
La migration
La migration d’un fluide par rapport à un autre est
due à la différence entre les densités : le fluide le
plus lourd, sous l’effet de la pesanteur, se déplace
vers le bas, chassant le plus léger qui remonte vers
le haut.
La vitesse de migration dépend de la différence entre
les densités.
Dans le cas d’une venue, la migration commence
immédiatement après l’intrusion du fluide de densité
plus légère que la boue dans le puits, avec le puits
ouvert ou fermé, en circulation ou à l’arrêt. Sauf que
durant la circulation avec un débit supérieur à celui
de la migration, l’effet de cette dernière ne se fait
pas sentir.
Vm = 10.2 x ∆P / d1
Lorsque le gaz migre sans expansion, la pression qui s’applique sur le fond
augmente également :
PFond = Pgaz + PHa, or Pgaz = Ppore, donc :
Gaz dans une boue à base d’eau Gaz dans une boue à base d’huile
Il est alors nécessaire d’être très attentif si on fore un réservoir à gaz avec une
boue à base d’huile. Si on doute qu’il y’a intrusion d’un volume très petit, il ne
faut pas hésiter à circuler un bottom-up avec le puits ouvert, puis le fermer et
continuer la circulation à travers la duse totalement ouverte lorsque le bouchon
arrive à la côte approximative de 1000 mètre.
Autres gaz
D’autres gaz, comme le sulfure d'hydrogène ou hydrogène sulfuré (H 2S), le gaz
carbonique (CO2) et l’azote (N2) peuvent être rencontrés dans les hydrocarbures.
Ils sont également faiblement solubles dans une boue à base d'eau et solubles
dans la boue à base d’huile.
Le H2S est un gaz très dangereux aussi bien pour le personnel que pour le
matériel et les produits. En plus du fait qu’il est inflammable, il est fortement
toxique et peut entraîner la mort d’une personne exposée à son action pendant
une certaine durée, en fonction de sa teneur.
En plus, il est très corrosif pour le matériel même inoxydable et un fort
contaminant pour la boue.
Si le puits débite :
4. ouvrir la vanne hydraulique de la choke line,
5. fermer un obturateur (annulaire ou pipe rams),
6. fermer la duse hydraulique et avertir le superviseur,
7. noter le gain, relever les pressions en tête de tiges et d’annulaire.
Si le puits débite :
4. fermer un obturateur (annulaire ou pipe rams),
5. ouvrir la vanne hydraulique de la choke line et avertir le superviseur,
6. noter le gain, relever les pressions en tête de tiges et d’annulaire.
Fermeture en manœuvre
Lorsqu’un signe de venue est détecté durant la manœuvre (volume de
remplissage mesuré dans le trip tank inférieur au volume calculé dans la trip
sheet), il faut arrêter immédiatement la manœuvre, en posant la garniture sur
cales et continuer les opérations selon les cas :
Si le puits ne débite pas
Dans ce cas, l’installation de la gray valve est facile : il suffit de la visser sur la
tige posée sur cales, enlever son chapeau avec la tige de verrouillage, et
continuer la descente avec le puits ouvert. Si le puits se met à débiter, fermer
l’obturateur annulaire selon la procédure de fermeture, et continuer la descente
en stripping jusqu’au fond, pour contrôler la venue.
Pression
en tête
des tiges
(Bars) Recompression Cheminement du gaz dans la boue
du gisement sans expansion ( migration )
Valeur correcte de Pt1
Dans le cas d’une venue en cours de forage vertical où les pressions en tête des
tiges et de l’annulaire sont identiques, cela explique qu’une pression est piégée
dans le puits. Il faut la purger totalement par la duse, puis refermer cette
dernière et rester en observation du puits avant d’ouvrir le BOP.
Observations : une fois le puits fermé, il faut relever les pressions en tête
jusqu’à la stabilisation.
Migration du fluide : une fois le puits fermé, le fluide commence à migrer dans
l’annulaire, c'est-à-dire se déplacer vers le haut. La vitesse de migration dépend
surtout de la différence de densités entre l’effluent et la boue dans l’annulaire.
Cette migration s’arrête lorsque l’effluent arrive sous les BOP.
Si l’effluent est liquide, la migration se fait sans augmentation de pression.
Par contre, si c’est du gaz, les deux pressions augmentent de la même valeur
jusqu’à ce que l’effluent arrive sous les BOP. La pression dans l’espace annulaire
peut atteindre la Padm et fracturer la formation sous le sabot.
Pour éviter ce problème, il est nécessaire de continuer à observer les pressions
en tête avant de commencer le contrôle de la venue, et purger de temps en
temps en gardant la pression en tête des tiges constante.
2. Calculs préalables
Durant le forage, avant d’avoir une venue, un ensemble de calculs et mesures
sont effectués et portés sur la première page d’une fiche de contrôle (kill sheet).
Ces calculs et mesures sont mis à jour chaque fois que des données changent
d’une façon significative.
Cette première page contient les données sur la formation pour pouvoir calculer
la pression maximale admissible à ne pas dépasser durant le contrôle de la
venue, les pertes de charges aux débits réduits préalablement choisis, tous les
volumes dans le puits et en surface, ainsi que le nombre de coups et les temps
nécessaires pour les circuler.
P
a1
Les pertes de charge à débit réduit préalablement choisi doivent être mesurées
(lues sur le manomètre du panel de commande des duses) et tenues à jour
avant d'avoir une venue :
• à chaque changement d'équipe, de BHA, ou de caractéristiques de la boue;
Or, lorsque le gaz remonte dans le découvert, son volume augmente, donc sa
hauteur augmente et sa densité diminue ; la pression hydrostatique
(PHboue+PHgaz) diminue et, par conséquent, Ps augmente, et devient maximale
lorsque le top du bouchon atteint la zone fragile, juste sous le sabot. Mais
lorsque le bouchon commence à entrer dans le tubage, la pression hydrostatique
(PHboue+PHgaz) augmente, puisque la hauteur du bouchon de gaz dans le
découvert diminue, ce qui entraîne la diminution de la pression au niveau du
sabot. Cette diminution continue jusqu’à ce que le bouchon entre complètement
dans le tubage. A partir de ce moment la pression au sabot devient :
Ps = Pfond – PHboue
Elle reste alors constante, et le suivi de la pression en tête n’est pas nécessaire,
puisque Pa peut dépasser la Padm sans danger pour la zone fragile au niveau du
sabot, à condition que la pression appliquée sur le fond reste constante.
1. Méthodes de contrôle
Plusieurs méthodes de contrôle ont été développées pour traiter diverses
situations de venues. Elles ont le même principe de base qui consiste à maintenir
une pression sur le fond constante et égale ou légèrement supérieure à la
pression de pores durant toute la durée du contrôle, et différentes les unes des
autres par la procédure de mise en œuvre et le nombre de cycles.
Durant la circulation d'une venue de gaz dans le découvert, la pression annulaire
augmente à cause de l'expansion du gaz (loi des gaz). Elle ne doit en aucun cas
dépasser la pression maximale admissible en tête (P adm) pour ne pas fracturer au
sabot (point le plus fragile). Une fois la venue dans le tubage, le risque de
fracturation est écarté si la pression de fond est maintenue constante.
Or, lorsque le gaz remonte dans le découvert, son volume augmente, donc sa
hauteur augmente et sa densité diminue ; la pression hydrostatique
(PHboue+PHgaz) diminue et, par conséquent, Ps augmente, et devient maximale
lorsque le top du bouchon atteint la zone fragile, juste sous le sabot. Mais
lorsque le bouchon commence à entrer dans le tubage, la pression hydrostatique
(PHboue+PHgaz) augmente, puisque la hauteur du bouchon de gaz dans le
découvert diminue, ce qui entraîne la diminution de la pression au niveau du
sabot. Cette diminution continue jusqu’à ce que le bouchon entre complètement
dans le tubage. A partir de ce moment la pression au sabot devient :
Ps = Pfond – PHboue
Elle reste alors constante, et le suivi de la pression en tête n’est pas nécessaire,
puisque Pa peut dépasser la Padm sans danger pour la zone fragile au niveau du
sabot, à condition que la pression appliquée sur le fond reste constante.
3. Règles à respecter
Quelle que soit la méthode de contrôle utilisée, il est nécessaire de maintenir la
pression appliquée sur le fond égale ou légèrement supérieure à la pression de
formation. Durant toute l’opération, il faut veiller à ne pas fracturer la zone
fragile, située sous le sabot.
Il est nécessaire, durant tout le contrôle, de suivre attentivement la vitesse de la
pompe, les pressions en tête et le gain pour détecter toute anomalie et intervenir
dans l’immédiat pour ne par avoir une autre venue ou fracturer la zone la plus
fragile.
4. Driller's Method
Au début du cycle :
PR1 = Pc1 +Pt1
Volumes intérieurs:
165 m de drill collars : 4.01 l/m
130 m de heavy weight : 4.64 l/m
Tiges de forage : 9.15 l/m
Volumes annulaires:
DC / OH: 43.6 l/m
DP / OH: 62.7 l/m
DP / Csg: 64.8 l/m
Données de la venue:
Pt1 : 31 bars
Pa1 : 36 bars
Gain : 1220 l
A ce moment, il ne faut pas le laisser sortir, sinon, le puits se videra d’un volume
égal à celui du bouchon de gaz sans qu’il soit remplacé par la boue, ce qui
déclenchera une autre venue. Il faut continuer le contrôle en utilisant la
lubricating method.
8. Lubricating Method
Une fois le gaz, ayant migré en utilisant la volumetric, arrive sous les BOP, on ne
doit pas le laisser sortir, sinon le vide créé par le volume de gaz sorti va réduire
la pression hydrostatique et déclencher une autre venue.
Il faut alors, tout en évacuant le gaz, le remplacer par le même volume de boue.
La méthode consiste à pomper la boue par la kill line, en gardant la duse fermée,
jusqu’à atteindre une certaine pression en tête de l’annulaire (inférieure, bien sûr,
à Padm). On arrête alors le pompage et on attend quelques instants, pour
permettre à la boue pompée de décanter (sinon elle sort directement par la choke
line), puis on purge le gaz pour réduire la pression pression.
Cette opération est répétée jusqu’à évacuation totale du gaz et sortie de la boue
par la choke line.
Avec :
Vea = volume de l’espace annulaire
OH/DC G = gain
Recommandations :
Durant le stripping :
• Ne pas oublier de remplir la garniture,
• Enlever les protecteurs de tubage et graisser les tool-joints,
• Limer les bavures,
• Utiliser un trip tank de faible capacité gradué pour le suivi des volumes,
• Installer une bouteille d'accumulateur sur la ligne de fermeture du BOP
annulaire, pré-chargée à 50% de la pression de fermeture, pour absorber
les surpressions causées par le passage des tool-joints à travers la
membrane,
• Avoir toujours un BOP de secours.
2. Descente de la colonne :
• Descendre la colonne à une vitesse calculée au préalable pour éviter le
pistonnage vers le bas, causé par la réduction de l’espace annulaire.
• Remplir tous les 5 tubes maximum durant la descente.
• Faire une circulation au sabot de la colonne précédente.
3. Remplissage automatique :
Permet de remplir la colonne de tubage automatiquement au fur et à mesure de
la descente à 90 % du niveau du fluide en place dans l'annulaire et à 81 % si
l'anneau de retenue contient également le même dispositif. Il permet également
de protéger les formations des risques de fracturation dus aux surpressions
engendrées par la descente rapide de la colonne si le sabot est muni d’une
soupape normale.
Ce système peut être transformé en clapet anti-retour par l’envoi d’une bille à
partir de la surface.
Précautions:
• assurer une bonne formulation et pilot test.
9. Qualité de la cimentation :
Le laitier de ciment mis en place est une barrière permanente entre les
réservoirs et le reste du puits.
Si, après la cimentation, durant le forage ou la production, le laitier s’avère de
mauvaise qualité, il ne retiendra pas le gaz qui s’échappera d’un réservoir et
migrera vers le haut avec une forte pression (puits fermé). Ceci peut écraser le
tubage de bas, éclater celui de haut ou fracturer la zone fragile au niveau du
sabot de la colonne précédente.
Une cimentation de bonne qualité doit être bien préparée et bien mise en place.
Pendant toute la durée de mise en place du ciment, des mesures sont réalisées
régulièrement et comparées avec les calculs faits au préalable.
Pour cela, il faut surveiller la pression, les volumes, le temps de chasse jusqu’à
l’à-coup de pression, le back flow à la fin de la chasse et réaliser un test de
casing à la fin de l’opération.
Si on ferme le puits après détection d’une venue, les pressions en tête des tiges
et de l’annulaire, dépendant de la profondeur verticale, restent identiques tant
que le bouchon de gaz est dans le drain horizontal. Ce n’est que lorsqu’il
remonte dans la section verticale qu’il allège la colonne hydrostatique et P a
augmente rapidement.
Evacuation de la venue :
Durant le contrôle de la venue, tant que le gaz est dans le drain, la pression
hydrostatique dans l’espace annulaire reste inchangée et P a est constante. Ce
n’est que lorsque le gaz remonte dans la section verticale que la pression
hydrostatique chute et Pa croit rapidement.
Section verticale AB
Pt au point B est :
PtB = Pt1 x (1–ZB / ZD)
Section déviée BC
Pt au point C est :
PtC = Pt1 x (1–ZC / ZD)
Section verticale CD
Pt au point D est :
PtD = 0
2. Durant le contrôle
Il est nécessaire de tout contrôler avant le démarrage pour réduire les incidents.
Par exemple, pour procéder au stripping, il faut:
• contrôler l’alignement des circuits
• contrôler le bon fonctionnement du BOP à utiliser
• préparer la graisse pour graisser les tool-joints
• faire les calculs nécessaires
• contrôler les pompes, duses, enregistreurs, etc…
Une fois le gaz totalement évacué et les pompes arrêtées, si tout s’est
normalement passé, les pressions en tête doivent être identiques. Une différence
indique qu’il reste encore un certain volume dans le puits.
A la fin du contrôle, lorsque la boue lourde sort par le manifold de duse, et après
arrêt de la pompe, les deux pressions doivent être nulles pour pouvoir ouvrir le
BOP.
ACTION
INCIDENT Pt Pa SOLUTION
IMMEDIATE
Fuite au BOP Faibles à nulles Fermer un autre
à la fermeture BOP
Arrêt pompe Chutent Fermer Continuer avec l’autre
immédiatement la pompe.
duse.
Bouchage Augmente Stable Arrêter par palier Reprendre avec la
duse outil nouvelle Pt
Bouchage Augmentent Arrêter pompe et Reprendre avec
duse manifold fermer HCR l’autre duse
Sifflement Chutent Arrêter pompe et Reprendre avec
duse manifold fermer HCR l’autre duse
Sifflement Chute Stable Arrêter par palier Reprendre avec une
garniture méthode appropriée
3. Séparateur boue-gaz
Si, durant le contrôle, la pression dans le séparateur s’approche de celle du mud
seal, il y a risque que le gaz sorte par le bas. Ceci est du à la quantité important
de boue gazée qui passe au séparateur. Il est nécessaire d’arrêter le contrôle et
attendre que la pression dans le séparateur diminue pour le reprendre.
4. Fuite au BOP
La fuite au BOP durant le contrôle est détectée par la chute des pressions. Elle
peut être visuelle.
Il est nécessaire d’arrêter le contrôle et changer immédiatement de BOP.
Quelquefois, la réparation s’impose, comme par exemple, la fuite au niveau de la
mud cross, qui impose la fermeture du BOP inférieur et réparer avant de
reprendre le contrôle.
5. Perte de circulation
Essayer de réduire le débit pour réduire les pertes de charges au niveau de la
zone à perte, sinon passer à la volumetric method en purgeant la surpression
due à la migration avant l’atteint de la pression qui déclenche la perte.
La fuite dans les équipements de surface (duse, BOP, pompe, rupture du flexible
d’injection,…) sont les causes de la chute de la pression de fond.
Etanchéité de secours
La bride intermédiaire comporte un joint à lèvres du côté puits et un joint O-ring
du côté chambre de manœuvre du piston, avec une mise à l'atmosphère entre
les deux, qui permet la détection d'une éventuelle fuite d’huile ou de boue, pour
indiquer lequel des joints est défectueux. Ce système de détection de fuite existe
sur toutes les marques d’obturateurs à mâchoires.
En haut de cette bride se trouve un système d’étanchéité de secours actionné par
l’injection de bâtonnets de graisse plastique, utilisé en cas d’urgence, si
l’obturateur est utilisé et le remplacement du joint défectueux est impossible.
2. Le rapport de fermeture
En cas d'une venue, afin de fermer le puits en toute sécurité, il faut que la force
exercée par l'huile sur la section S du piston, soit supérieure ou égale à la force
exercée en tête de puits sur la section s de la mâchoire.
Dans cet obturateur, la chemise est perforée pour permettre le passage des
fluides dans le puits sous le piston et le pousser vers le haut pour aider à la
fermeture.
Le chapeau, vissé sur le corps, comporte une vis d'arrêt qui indique son serrage
maximal, et une tige qui permet de connaître la position du piston et l’évaluation
de l’usure de la membrane.
Par exemple, pour fermer sur des tiges 5", il faut appliquer une pression initiale
d’environ 650 psi. Si la pression dans le puits atteint 1000 psi, la pression de
fermeture peut être réduite à environ 350 psi.
Note : en fermant cet obturateur sur le tubage, il ne faut pas que la pression de
fermeture dépasse sa résistance à l’écrasement.
La pression de fermeture recommandée est de 1500 psi, qui doit être augmentée
à 3000 psi pour fermer sur le puits vide. La pression dans le puits n’aide pas à la
fermeture de cet obturateur.
Cet obturateur est équipé de deux vent lines qui permettent de détecter des
fuites au niveau des joints du piston.
Pdsqw<
stand-off
Joint tore R Joint tore RX
Les brides 6BX sont utilisées pour les pressions de 5000 à partir de 13’’5/8,
10000, 15000 et 20000 psi, ainsi que pour les pressions de 2000 et 3000 psi de
diamètre nominal 26"3/4.
Les joints tores qui assurent l’étanchéité entre elles sont de type BX. Le
raccordement de deux brides entre elles ne laissent pas d’espace, c'est-à-dire
que le stand-off est nul.
Joint tore BX
Recommandations d’utilisation
− un joint tore ne doit jamais être ré – utilisé,
− les gorges des brides doivent être parfaitement propres,
− le joint tore doit être inspecté avant sa mise en place et ne doit porter
aucune trace de choc,
− le montage peut se faire à sec ou à l'huile légère,
− lors du stockage, il est impératif de graisser les gorges non inox pour
éviter leur oxydation,
− surveiller le parallélisme des brides au serrage des goujons.
5. Le diverter
Durant le forage de la première phase, les obturateurs ne sont pas encore placés
parce qu'ils doivent être raccordés à la tête de puits de base, solidement reliée à
la première colonne de tubage, cimentée dans le puits.
Il arrive parfois de tomber sur des poches de gaz emprisonnées dans des argiles
à faible profondeurs (shallow gas). Ce gaz doit être évacué, mais en sortant du
puits, il risque de s'enflammer et provoquer un incendie, mettant la sécurité du
personnel et du matériel en danger.
Il est donc nécessaire de placer, sur le tube fontaine, un obturateur de grand
diamètre et faible pression appelé diverter, muni à sa partie inférieure d'une
ligne d'évacuation, pour diriger le shallow gaz vers une torche située assez loin
Etant toujours prête sur le plancher avec la gray valve, elle est immédiatement
vissée sur la garniture en cas de venue avec la boue qui dégueule de l'intérieur
des tiges, puis fermée pour arrêter le débit et permettre de placer la gray valve.
Une fois cette dernière vissée et fermée, ne pas oublier d'ouvrir la safety valve
avant de descendre la garniture dans le puits.
Choke line
Ayant un diamètre au moins égal à 3’’ et une pression de service au moins égale
à celle de l’empilage des obturateurs, elle permet de diriger le fluide sortant du
puits vers le manifold de duses. En plus, elle doit être rectiligne et fermement
amarrée. Les brides des coudes sont rechargées pour résister à l’érosion.
Cette ligne comporte deux vannes en série, dont la première à partir de la croix
de circulation est manuelle et celle qui vient après hydraulique.
2. Manifold de duses
Durant le contrôle d’une venue, il permet d'appliquer une contre pression dans le
puits à l'aide d'une duse réglable et de diriger le fluide sorti du puits vers les bacs
(ou séparateur), la torche ou le bourbier.
Ce manifold doit être équipé d’au moins deux duses réglables afin de basculer
sur l’autre duse et continuer le contrôle de la venue si celle qu’on utilise se
bouche ou s’use.
Il est fortement recommandé de disposer, en plus de duses à commande à
distance, d’une duse à commande manuelle, utilisée au cas où le circuit de
commande à distance est défaillant.
La pression de service du manifold avant les duses doit être au moins égale à
celle des obturateurs, alors que celle de la partie après les duses est
généralement d'une série inférieure.
Afin d’éviter le bouchage des conduites par les hydrates durant le contrôle d’une
venue de gaz, certains manifolds comportent des piquages avant la duse pour
l’injection du glycol ou du méthanol.
Les vannes avant les duses doivent être doublées pour arriver à isoler une duse
défaillante et basculer sur l’autre pour continuer le contrôle, même si l’une des
vannes fuit.
La ligne de purge qui court-circuite les duses a un diamètre au moins égal à celui
de la choke line. Elle permet de circuler dans le puits avec les obturateurs fermés
tout en maintenant une contre pression minimale. Elle permet également la
purge d’un important volume de fluide provenant du puits pour soulager la
pression annulaire avec les obturateurs fermés.
Au moins deux barrières doivent être disponibles : une activée, appelée barrière
primaire, et l’autre en secours, appelée barrière secondaire. Ces deux barrières
doivent être testées et mises en place durant le forage, la production et même si
le puits est abandonné.
En forage, la barrière primaire est représentée par la boue, tandis que les
obturateurs (intérieurs et extérieurs), le ciment derrière la dernière colonne de
tubage, les joints d'étanchéité autour du tube ancré dans la tête de puits (P
seals) et les vannes des kill et choke lines représentent la barrière secondaire.
Exemples de barrières :
• La colonne hydrostatique de la boue,
• Les BOP externes et internes,
• Les bouchons mécaniques (packer, bridge plug, cement retainer, …)
• Les bouchons de ciment.
L’enveloppe de barrière
Elle constitue l’ensemble des éléments qui
entourent le puits pour empêcher toute
intrusion du fluide du réservoir vers le
puits ou fuite du fluide du puits fermé
durant les opérations de forage, le work
over, la production ou après abandon.
Règles générales
• Tous les éléments seront testés à la pression nominale de l’empilage, qui
correspond à la pression de travail de l’élément le plus faible dans cet
empilage.
• Pour les puits de développement la pression de test pourra être réduite.
• L’obturateur annulaire est testé à 70% de sa pression de service pour
éviter une déformation excessive de sa membrane.
• Les pressions sont appliquées dans le sens dans lequel les éléments sont
appelés à travailler.
• Les tests en pression seront effectués avec une pompe de test (haute
pression et faible débit).
• Le maximum de baisse de pression admissible est de 5% pour une
pression de test allant jusqu'à 5800 psi et de 300 Psi pour les pressions
supérieures à 5800 psi.
• Les tests seront enregistrés et les valeurs de pressions consignées sur la
fiche de test périodique des équipements de sécurité.
• Les tests sont faits avec de l'eau pour les boues à base d’eau et avec du
gas-oil pour les boues à l’huile.
• Si les tests sont effectués à l'aide d'un tester cup, la valeur de la pression
de test ne doit pas dépasser 70% de la résistance à l'éclatement du
tubage dans lequel il est descendu.
• Si on utilise un tester cup, il faut ouvrir la sortie latérale qui communique
avec l’espace annulaire des dernières colonnes de tubage pour éviter
l’écrasement du dernier tubage en cas de fuite au niveau des casing
hangers.
• Si on utilise un tester plug, il faut ouvrir la vanne au-dessous pour ne pas
mettre le tubage en pression s'il y a une fuite dans sa garniture.
• Les BOP internes seront testés en même temps et de la même façon que
les BOP à leur pression de service, en commençant par un palier de 200 à
300 psi pendant 5 minutes.
Test de fonctionnement
Il faut s’assurer que les éléments se ferment et s’ouvrent à la pression
recommandée par le constructeur.
Les temps de fermeture et d’ouvertures doivent être en conformité avec les
règles API.
Résultats du test
Les résultats de tous les tests de fonctionnement et en pression doivent être
documentés et comprennent, au minimum, les basses et hautes pressions de
test, la durée de chaque test, et les résultats des tests.
Considérations générales
Seules les personnes autorisées par le superviseur peuvent s’approcher des
équipements sous pression en cours de test.
Toute opération de réparation ne doit être effectuée que si la pression et
complètement purgée et toutes les parties doivent s’assurer et se consulter pour
confirmer qu’il n’y a aucune pression emprisonnée.
Réduction de la pression
La pression peut être réduite :
• En réduisant la hauteur de la boue dans le puits en vidant un certain volume
par la méthode du tube en U. la méthode consiste à pomper un bouchon
léger (en général du gasoil) dans la garniture, puis on arrête le pompage et
on purge l’intérieur de la garniture, il y aurait un retour et le niveau dans
l’espace annulaire chute et fait chuter ainsi la pression hydrostatique dans le
puits.
• En remplaçant la boue dans le puits par une boue plus légère pour réduire la
pression hydrostatique dans le puits.
• En descendant un train de DST et en éliminant la pression hydrostatique par
l’ancrage du packer et l’ouverture de la vanne de fond.
Dans cette unité, on commence par pré-charger l'azote (par le haut des
bouteilles des accumulateurs) dans les membranes en caoutchouc contenues
dans les bouteilles, à la pression de 1000 psi.
Ensuite, on pompe de l'huile par le bas de la bouteille jusqu'à atteindre la
pression de 3000 psi.
Cette pression est réduite à 1500 psi pour commander les obturateurs à
mâchoires et les vannes hydrauliques (manifold). Un by-pass permet l'application
de 3000 psi sur les shear rams qui nécessitent une force importante pour couper
la tige de forage.
Un régulateur de pression permet de faire varier la pression de l'obturateur
annulaire entre 0 et 1500 psi, en cas de stripping.
Le système d'accumulation
Des bouteilles montées sur une ou plusieurs rampes, contiennent chacune une
chambre à air en caoutchouc, pré-chargée à 1000 psi avec de l’azote (N 2).
L’huile est aspirée du réservoir par les pompes et envoyée dans ces bouteilles
jusqu’à la pression de travail 3000 psi.
Le système d’accumulation est protégé par une soupape de sécurité tarée de
3300 à 3500 psi.
En sortant de l’accumulateur, l’huile passe dans deux régulateurs :
– l’un régle la pression entre 0 et 3000 psi pour manœuvrer
l’obturateur annulaire,
– l’autre la réduit à 1500 psi pour manœuvrer les obturateurs à
mâchoires et les vannes hydrauliques. Un by-pass permet de passer
la pression de 3000 psi directement dans les shear rams pour
cisailler la tige sans passer par le régulateur.
L’unité de pompage
Deux pompes à faible débit et haute pression, l’une électrique et l’autre
pneumatique, servent à aspirer l’huile du réservoir atmosphérique, l’envoyer
dans les accumulateurs et la comprimer à 3000 psi.
Les pompes peuvent être commandées automatiquement en fonction de la
pression des accumulateurs : elles démarrent lorsque la pression chute de 10%
de la pression de travail, c'est-à-dire 2700 psi, et s’arrêtent lorsqu’elle atteint
3000 psi. Elles peuvent également fonctionner manuellement et atteindre des
pressions plus élevées, si on veut les utiliser pour tester les BOP par exemple.
Dans ce type de vanne, en position neutre, toutes les voies sont bloquées.
Incidents
• Défaillance du circuit électrique : la vanne à quatre voies est activée, mais
le voyant reste éteint.
• Bouchage de la ligne hydraulique reliant le BOP avec l'unité : les pressions
restent inchangées.
• Fuite dans la ligne hydraulique : les pressions n’arrêtent pas de chuter.
• Vanne à quatre voies non actionnée : insuffisance de pression d'air ou la
vanne maitresse d’air n’a pas été manipulée correctement, conduite d'air
bouchée ou sifflée.
Choix de l'unité
Le volume de fluide nécessaire doit être suffisant pour réaliser les manipulations
des BOP imposées par le maître d'œuvre.
Exemple
Dimensionnement de l'unité d'accumulation pour l'empilage suivant :
Composition de Volume d'ouverture Volume de fermeture
l'empilage (gallons) (gallons)
Annulaire Hydril GK 14.16 17.98
Pipe rams Cameron U 5.46 5.54
Blind rams Cameron U 5.46 5.54
Vanne HCR choke line 1.00 1.00
Solution
Le volume total est :
Le volume imposé est : (14.16 + 2 x 5.46 + 1.00) + (17.98 + 2 x 5.54 + 1) =
56.14 gallons
Vu = 56.14 x 1.25 = 70.175 gallons.
Loi de BOYLE : P1 x V1 = P2 x V2 = P3 x V3
D’où : V1 = Vu x ( − )
V1 est le volume total des bouteilles (il est le même que celui de l’azote à la pré-
charge).
Donc : V1 = 2 x Vu = 2 x 70.175 = 140 gallons.
Il faut donc disposer de 14 bouteilles de 10 gallons chacune.
Le réservoir doit avoir une capacité minimale égale à deux fois le volume utile.
Soit, dans cet exemple : 140 gallons.
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