MANUEL DE FORMATION
COURS EXP-PR-PR190
Révision 0.1
Exploration et Production
Le Process
Les Eaux de Rejet
LE PROCESS
LES EAUX DE REJET
SOMMAIRE
1. OBJECTIFS .....................................................................................................................4
2. LES FONCTIONS DU TRAITEMENT des EAUX de REJET ...........................................5
2.1. INTRODUCTION.......................................................................................................5
2.2. GÉNÉRALITÉS .........................................................................................................5
2.3. STRUCTURE DES RÉSEAUX DE COLLECTE DES EAUX BRUTES .....................6
2.3.1. Le réseau de collecte et d'évacuation des eaux de production...........................6
2.3.2. Les réseaux des drains huileux ouverts et fermés,.............................................6
2.3.2.1. Le réseau des drains fermés........................................................................7
2.3.2.2. Le réseau des drains ouverts .......................................................................7
2.4. CARACTÉRISTIQUES DES EAUX BRUTES ...........................................................8
2.5. SPÉCIFICATIONS ET RÉGLEMENTATION DES EAUX TRAITÉES AVANT
REJET..............................................................................................................................9
2.5.1. En mer ..............................................................................................................10
2.5.2. Norme de rejet ..................................................................................................10
2.5.3. Arbre des décisions : Mode de Rejet ................................................................11
3. TRAITEMENTS DES EAUX BRUTES ...........................................................................12
3.1. TRAITEMENT PRIMAIRE: LA DÉCANTATION ......................................................12
3.2. TRAITEMENT SECONDAIRE: RUPTURE DES ÉMULSIONS ...............................13
3.2.1. Formation des émulsions..................................................................................13
3.2.2. Recommandations pour prévenir la formation des émulsions amont traitement
...................................................................................................................................16
3.2.2.1. Sur les champs à gaz.................................................................................16
3.2.2.2. Sur les champs à huile ...............................................................................17
3.2.3. Produits chimiques utilisés pour le déshuilage des eaux de production ...........17
3.2.3.1. Inverseur d'émulsion ..................................................................................17
3.2.3.2. Coagulation ................................................................................................19
3.2.3.3. Floculation..................................................................................................19
3.3. TRAITEMENT TERTIAIRE......................................................................................22
3.3.1. Élimination des matières solides (M.E.S.) ........................................................22
3.3.1.1. Centrifugation et cyclonage........................................................................23
3.3.1.2. Flottation ....................................................................................................24
3.3.1.3. Coalescence ..............................................................................................25
3.3.1.4. Coagulation et floculation ...........................................................................26
3.3.2. Élimination des polluants dissous .....................................................................26
3.3.2.1. Procédés par Extraction .............................................................................27
3.3.2.2. Principe du procédé Macro Porous Polymer Extraction .............................28
3.3.3. Traitements Biologiques ...................................................................................29
3.3.4. Traitement d'autres catégories d'eaux ..............................................................30
3.4. CLASSIFICATION ET COMPARAISON DES DIFFÉRENTS TRAITEMENTS .......30
3.4.1. Dimensionnements des équipements de déshuilage........................................31
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Les Eaux de Rejet
1. OBJECTIFS
À l'issue de l'étude de ce module le lecteur devra être capable de :
2.1. INTRODUCTION
L'eau est très utilisée dans l'exploitation des installations de production pétrolière et au
cours de ces applications elle subit des altérations de ses caractéristiques notamment par
la pollution aux hydrocarbures liquides et même gazeux (faible dissolution du gaz dans
l’eau), autres éléments chimiques, présence de particules solides, or une bonne partie de
cette eau est rejetée dans le milieu naturel qui peut être un cours d'eau ou la mer.
Par respect pour l'environnement et les populations avoisinantes il est hors de question de
renvoyer l'eau brute de retour de ses utilisations dans son milieu naturel sans la purifier.
Pour cela elle subit un traitement constitué de plusieurs phases successives jusqu'à
parvenir à une teneur de 25 à 40 ppm en hydrocarbures (suivant les pays), et une parfaite
limpidité etc…
2.2. GÉNÉRALITÉS
Elles sont acheminées vers l'unité de traitement par trois voies différentes:
Et parfois aussi des réseaux secondaires indépendants et spécifiques pour les eaux
contenant des produits chimiques autres que des hydrocarbures.
Elles font ensuite l’objet de traitement tels que déshuilage, élimination des matières
solides, la purification par filtration fine & l'oxygénation, avant d’être rejetées ou retraitées
selon les résultats des analyses.
Ce réseau de collecte vers les unités de traitement adaptées, n'est pas un réseau d'égouts
mais un réseau de lignes process eau huileuse qui proviennent des équipements suivants:
Déshydrateurs électrostatiques
Les produits contenus dans ces effluents sont soit en suspension dans l’eau :
Hydrocarbures (HC)
Sels
Ils ont pour but de collecter toutes les purges et tous les rejets d'hydrocarbures liquides ou
d'eaux huileuses, afin de les traiter ou de les recycler dans le respect des normes
antipollution en vigueur.
Par principe et de par leur conception, ces réseaux ne peuvent être utilisés pour la
décompression des équipements, mais ils sont prévus de manière à faire obstacle à la
propagation du feu.
Il collecte les effluents provenant des bacs à égouttures et des cuvettes de rétention des
installations de production, il les dirige vers un équipement de récupération.
RAPPEL: Par rapport à leur composition spécifique les drains ouverts ne doivent pas être
mélangés avec les drains fermés ou les eaux de production pour des raisons de
d’incompatibilité et de sécurité.
Il est obligatoire de séparer les eaux huileuses de production (réseau fermé et ligne
process), des eaux de pluie et lavage (réseau ouvert) pour les raisons suivantes :
Discontinuité des débits : les eaux de production sont émises en continu, les eaux
de pluie et lavage en discontinu, à moins de disposer d'un bassin tampon sur le
réseau ouvert.
Différence entre les caractéristiques des effluents : les hydrocarbures des eaux
de drainage sont en général moins émulsifiés et plus faciles à séparer.
Ces réseaux ne sont jamais utilisés pour la décompression des équipements. Ils sont
conçus de façon à faire obstacle au retour éventuel de gaz et à la propagation du feu.
L’eau de pluie provenant de zones non susceptibles d’être polluées est rejetée
directement dans le milieu naturel.
L’eau reçue à l'entrée dans l’unité de traitement est un mélange complexe d’eau,
d’huile, de produits chimiques et de solides et qui peut contenir :
Inhibiteur de corrosion
Eau glycolée
Inhibiteur de tartre
Il est nécessaire de collecter toutes les purges d’équipements et tous les rejets
d’hydrocarbures liquides ou d’eaux pouvant être contaminées par des produits pétroliers
ou leurs dérivés, afin de les recycler ou de les traiter, dans les normes de rejet en vigueur.
En particulier, pour les eaux de production et les eaux de purge (réseau fermé), il convient
d'évaluer les données suivantes :
Les contrôles sont sur une moyenne mensuelle basée sur la prise de 2 échantillons
journaliers
Ces valeurs sont fixées par des réglementations locales ou les conventions MARPOL /
OSPAR
2.5.1. En mer
Au-delà des eaux territoriales (12 miles nautiques), à défaut de réglementation nationale
en vigueur concernant le plateau continental, on appliquera les recommandations
régionales et/ou internationales :
Les eaux issues des réseaux de drainages ouverts, qui relèvent de la convention
de MARPOL, ne doivent pas contenir plus de 15 ppm d'hydrocarbures.
Offshore
Limite la plus courante : 40 mg/l (hydrocarbures dispersés mesure IR). Si pas précisée
même objectif.
Onshore
Limite HC varie avec les sites, inférieur à Offshore + autres paramètres à prendre en
compte (DCO, DBO, salinité, MES etc. ….)
Les rejets sont soumis, en général, à des réglementations nationales ou régionales plus
contraignantes qu'en mer.
Elles s'adressent aussi bien aux déversements dans les eaux superficielles qu'aux
injections dans des couches profondes autres que le gisement. Pour une réinjection dans
le gisement, il n'existe pas de contrainte réglementaire.
Ce diagramme montre comment s'opère le choix entre les différentes options possibles
pour le rejet de l'eau après traitement
Traitement compatible
avec les contraintes
environnement
Possibilité de
Réinjection dans
le gisement
Rejet / Déversement
surface (Option 1)
Elle s'effectue à l'arrivée de l'Eau Brute dans une grande fosse durant un temps de
rétention variant suivant les caractéristiques de l'Eau Brute.
Elle est basée sur les principes de séparation gravitaire et notamment sur
l'accroissement de la vitesse de décantation des gouttes d'hydrocarbures pour
qu'elles soient interceptées le plus rapidement possible.
Cette vitesse est fonction de plusieurs paramètres et s'exprime par la loi de Stokes qui
permet de dimensionner les ouvrages de séparation gravitaire simple.
Le principe de cette séparation est basé sur le déplacement d'une gouttelette d'huile dans
un milieu aqueux suit la loi de STOKES qui est formulée de la manière suivante:
gD 2 (ρ e _ ρ h )
V=
18µ c
ou les paramètres sont:
Le but du procédé de déshuilage par décantation sera d'accroître "V", pour obtenir une
bonne séparation dans le temps le plus réduit possible. Les différents procédés utilisés
seront fonction des différents paramètres de cette formule.
3,5 m/h,
3,5 cm/h
0,35 mm/h.
Parce que la viscosité de la goutte est plus grande à 20°C qu’à 40°C ;
Ce traitement primaire de déshuilage par décantation dans une cuve, un bassin, un API,
un séparateur à plaques (ou à garnissage), un hydro cyclone, peut être suffisant en cas de
réinjection d'eau dans le gisement)
Ce simple traitement primaire est généralement suffisant pour les eaux de pluie et de
lavage ou bien elles sont envoyées pour séparation au "sump caisson" en mer.
Suivant les dispositions réglementaires, elles peuvent subir un traitement secondaire dans
des zones d'environnement sensible.
Le traitement secondaire de déshuilage qui permet d'éliminer les émulsions et les matières
en suspension classiquement par flottation gazeuse au gaz dispersé.
D'autres procédés tels que la filtration coalescence ou l'hydro cyclonage peuvent être
utilisés.
formées à chaud et fortement agitées sont souvent très difficiles à traiter par la
suite.
La nature du brut. Certains bruts donnent plus facilement des émulsions que
d’autres; en particulier, les émulsions sont favorisées par les asphalténes et les
composés naphténiques
Les conditions de mélange. La finesse d’ une émulsion croît avec l’énergie mise
en jeu ( duses, pompes centrifuges, …)
Les tensioactifs naturels ou ajoutés. Plus la tension interfaciale eau/brut est faible,
moins l’énergie nécessaire pour fractionner les gouttelettes d’eau est importante.
La température. Plus la température est élevée, plus l’émulsion est fine ( faible ).
La température agit non seulement sur la viscosité mais également sur la tension
interfaciale eau/brut.
La dispersion d’un liquide (phase interne) dans une autre (phase continue) dite phase de
dispersion, donne des gouttelettes microscopiques (de 0,1 à 30 µ)
La séparation des phases est d’autant moins facile et l’émulsion est d’autant plus stable
que :
La différence de masse volumique entre le brut et l’eau est faible (bruts lourds )
NB: Finalement le seul moyen de prévention efficace contre les émulsions est
l’injection en amont du lieu oŭ elles se créent, d’un désémulsifiant adapté.
Celui-ci n’empêche pas la création d’émulsion mais la rend instable.
2 1 = eau
Émulsion huile / eau = émulsion inverse
1 2 = huile
2 1 = huile
Émulsion eau / huile = émulsion régulière
1 2 = eau
Théoriquement instable d’un point de vue thermodynamique une émulsion stable est
impossible à briser dans une période de temps défini sans un traitement chimique ou une
aide mécanique.
L’émulsion huile / eau formée peut-être très serrée à cause d’une basse salinité de l’eau,
basse gravité des condensats et une grosse baisse de pression dans le système.
Le problème est plus aigu avec les gaz car les delta P dues aux vannes de détente sont
plus importantes (privilégier une pré décantation sous pression), les gazolines sont plus
légères, les quantités d’inhibiteur de corrosion sont très importantes (privilégier leur
suppression par adoption de matériaux « non corrodable » au niveau de la séparation) et
la présence d’alcool (tiers solvable des hydrocarbures) favorise la formation d’émulsions
fines et accroît la solubilité des hydrocarbures dans l’eau.
Accidents de conduite
Choisir les produits les moins émulsifiants compatibles avec les additifs de
déshuilage
Coagulant
Floculant
De très fines gouttelettes d’huile ne peuvent pas être séparées de la phase eau dans un
temps déterminé, donc pour déstabiliser l’émulsion on utilise un inverseur d’émulsion qui
agit:
Les simples gouttelettes d’huile dans l’eau transportent généralement une charge
négative or la plupart des produits sont cationiques.
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Les démulsifiants utilisés pour la séparation huile / eau sont très spécifiques. Leur
chaîne de polymère à un poids moléculaire bas (2000 à 5000) pour réduire au
minimum la floculation.
3.2.3.2. Coagulation
C’est un procédé dans lequel les produits chimiques sont ajoutés à l'eau, causant une
réduction des forces qui stabilisent les particules dans l'eau.
Le potentiel répulsif de la double couche électrique est réduit par neutralisation de charge.
Coagulants:
Les coagulants sont des polymères organiques du même type que l’activateur
d’émulsion inverse sans propriété de tension superficielle ou des sels inorganiques
de métal et parfois un mélange des deux. Il y a un objectif de neutralisation des
charges négatives des solides des gouttelettes d’huile en raison de leur forte
cationicité
Les coagulants sont utilisés normalement en amont des floculants quand ils sont
utilisés tous les deux
3.2.3.3. Floculation
Floculants :
Les floculants ont un haut poids moléculaire (>106) et peuvent être d’un genre
anionique, cationique ou non ionique.
Ils peuvent être fournis solides (polyacrylate) ou en solution dans l’eau ou comme
émulsion dans un solvant organique.
Ces produits bien que très efficaces donnent en général un floc huileux qui peut
être particulièrement difficile à réutiliser si beaucoup d'aliments solides sont
présents
Neutralisation de la Charge
Coagulants :
Ils ont des ions positivement chargés (Poids moléculaire < 100 ) qui neutralisent
les charges négatives et promeuvent la coagulation
Floculants :
Ils sont soit cationique, anionique, ou non ionique (Poids moléculaire > 1000 000)
Figure 10: Évolution de l'action d'un Polyélectrolite sur un échantillon d'Eau Brute
Dans le cas de rejet dans un milieu naturel sensible ou de réinjection dans une formation
difficile ou bien de traitement des eaux chimiquement polluées, on peut être amené à
prévoir un traitement tertiaire par déshuilage plus poussé par filtration ou stripping, afin
d'éliminer des matières organiques telles que sulfures par stripping, ou les alcools par
traitement biologique.
Centrifugation et cyclonage
Flottation
Coalescence
Coagulation et floculation
Ce sont des séparations par forces centrifuges : procédé dynamique (c'est l'organe
mécanique qui tourne) pour la centrifugation.
Statique pour les hydro cyclones (on impulse au mélange H2O, HC et MES un mouvement
hélicoïdal).
La phase dense ( eau ) sort à l'extrémité du liner tandis que la phase légère sort en sens
opposé au travers d'un orifice ( diamètre 2 mm ). Ce contre courant est obtenu en
appliquant une DP entre la sortie eau et la sortie huile.
3.3.1.2. Flottation
Procédé qui consiste à disperser les micro bulles d'air ou de gaz dans le milieu liquide, de
façon à générer des turbulences qui font "coalescer" les particules d'huiles entre elles. Les
bulles de gaz peuvent s'accrocher aux gouttelettes HC pour en diminuer la densité
apparente.
Ces effets sont accrus par l'addition d'additifs de flottation, qui sont nécessaires pour
déstabiliser les émulsions chimiques.
Description :
Le mélange Eau Gaz forcé vers le bas passe de cuve en cuve, les particules
d’hydrocarbures sustentées par le gaz s'élèvent par la poussée d'Archimède et en se
coalesçant se retrouvent flottantes en surface ; dans la dernière cuve on obtient
l'accumulation de toutes les particules d’hydrocarbures flottantes, qui sont écrémées en s.
Le gaz de flottation est purgé en r par une soupape de respiration (Breather sur le
schéma)
3.3.1.3. Coalescence
Procédé qui consiste à faire fusionner des gouttes de petit diamètre pour en générer de
plus grosses, souvent par l'intermédiaire d'un matériau fibreux ou granulaire:
tensioactif + agitation
Manomètre
Pour les matières organiques à l'état de traces (produits chimiques de production), les
techniques d'adsorption sur charbon actif peuvent être utilisées (techniques très
coûteuses).
Pour les eaux glycolées des champs à gaz, l'élimination des glycols peut être réalisée par
voie biologique, les bactéries adaptées au milieu en aérobiose transforment le carbone
présent en produits de dégradation, dont le stade ultime est le gaz carbonique (CO2) et
l'eau (H2O).
Treated
Water
L’eau passe au travers un lit de polymère microporeux (les pores ont une taille entre 0,1 et
10 µ) dans un solvant volatil est piégé Les hydrocarbures sont extrait de l’eau par le
solvant. Quand le lit de polymère est saturé il est régénéré par de la vapeur. La séparation
entre les hydrocarbures et l’eau est faite.
Pour les eaux glycolées des champs à gaz, l'élimination des glycols peut être réalisée par
voie biologique, les bactéries adaptées au milieu en aérobiose transforment le carbone
présent en produits de dégradation, dont le stade ultime est le gaz carbonique (CO2) et
l'eau (H2O).
Les eaux usées d'origine domestique sont rejetées parfois sans traitement en offshore.
On shore, les eaux sont traitées ou envoyées dans les exutoires existants.
Certains effluents chimiquement pollués peuvent être conditionnés avant envoi dans un
centre de traitement spécialisé.
Centrifugeuse
2/3
Ce graphique montre que le traitement des émulsions de faible diamètre est très difficile,
voire industriellement non réalisable sur certains champs à gaz.
Poids Encombrement
Procédé
tonne/1000 m³/j inst. m²/1000 m³/j inst.
Bâche 25 5
Bassin API 50 à 200 15 à 20
Séparateur à plaques 3à7 2à4
Flottateur 5à6 3à5
Hydrocyclone 0,5 1,5
Stripping 1,5 1à3
Biologique (onshore) ND > 100
Les performances de déshuilage obtenues par les principaux équipements sont les
suivantes (ordre de grandeur) mais dépendent essentiellement des conditions d'entrée :
Hydrocyclone
(pour mémoire) Electro-floculation (faible débit onshore)
Filtration coalescence double étage (down flow + up flow)
Flottateur à turbine
200 100
Figure 23: Les traitements secondaires et tertiaires
Gaz
FWKO
Séparateu Déssaleur
Drains
Rejet
valeur 40mg/l
Maturation
Figure 26: Illustration des différentes séquences d'un rétro lavage d'un filtre à sable
L’hydrocyclone est un séparateur liquide / liquide statique qui opère par la présence d'une
∆P. Il est constitué d’une calandre cylindrique qui comporte des tubes ‘’ Liners ‘’ dans
lesquels circule l’effluent. L’effluent est dirigé de manière tangentielle à l’entrée des liners
ce qui forme un mouvement hélicoïdal à l’intérieur le long de chaque liner.
L’effet ‘’ Vortex “ est amplifié par la forme conique du liner et augmente quand le diamètre
diminue.
Vortex
Entrée tangentielle
Capacité
Optimisation du traitement
Si le débit est trop haut la ∆P entrée / sortie augmente, la pression sortie eau
déshuilée est trop faible pour repousser le débit central d’huile.
Light Phase
INLET
ACCELERATING
HELICAL
FLOW PATH
REDUCING
SECTION
TAPER
SECTION
TAIL
PIPE
Exemple de calcul du rapport K des ∆P Entrée Effluent / Sortie Huile et Entrée Effluent /
Sortie Eau traitée de deux hydrocyclones DS 301 & DS 302 du Girassol :
DS301: P2 = 25 b
DS302: P2 = 5 b
Donnée constructeur:
Arrivée radiale
K = ∆P huile / ∆P eau K = 2 de l'effluent
Entrée Effluent
P1
P3 P2
HUILE EAU
Ф du liner
= 2mm TRAITEE
Comme le montre ci-dessous le schéma de principe et le graphique qui lui est associé:
En agissant sur une vanne (PDCV) située sur l’effluent de rejet (eau huileuse) pour
maintenir un ratio des DP = constant, le taux de rejet sera aussi constant.
La relation entre le débit à travers un liner et la perte de charge côté rejet est la suivante :
Cette relation permet de corréler débit "min." et débit "max." aux pertes de charge
mesurées :
Débit mini préconisé par liner / exemple : ∆P eau = 1 bar pour K = 2 / ∆P huile = 2 bars
Débit théorique mini par liner : Q = 1,142. (∆P huile) 0,432 = 1, 54 m3 / h par liner
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Débit théorique maxi par liner : Q = 1,142. (∆P huile) 0,432 = 4,41 m³ / huile par
liner
Le fonctionnement normal s’inscrit dans une étendue de mesure de débit (mini. à maxi.)
en dehors de laquelle l’hydrocyclone n’assure plus sa fonction.
Si le débit est trop bas, l’effet vortex est insuffisant pour séparer l'huile et l'eau.
Ceci a l’avantage que les ∆P correspondantes aux débits mini. et maxi. sont
indépendantes du nombre de liners en service.
Il a été prouvé que pour un taux de rejet constant, le ratio entre DP (entrée – rejet huileux)
et (entrée - sortie eau déshuilée) est constant, quel que soit le débit à l’entrée.
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Les débits étant proportionnels aux ∆P (entrée ─ sorties), ces ∆P sont utilisées pour
mesurer les débits.
Ceci a l’avantage que les ∆P correspondantes aux débits mini. et maxi. sont
indépendantes du nombre de liners en service.
Il a été prouvé que pour un taux de rejet constant, le ratio entre ∆P (entrée ─ rejet huileux)
et (entrée ─ sortie eau déshuilée) est constant, quel que soit le débit à l’entrée.
Le flottateur utilise l'action de bulles de gaz naturel pour éliminer les dernières traces
d'huile à la sortie du décanteur. On utilise un système à turbine en raison de la forte
salinité de l'eau de gisement de PALANCA, (par exemple), environ 170 g/l. Les bulles sont
formées par aspiration et dispersion de gaz de "blanketting" dans l'eau à épurer. L'huile
est récupérée en surface par l'action des bulles et du poly électrolyte et sont ainsi
revalorisables dans leur totalité.
L'eau polluée est introduite par gravité dans le compartiment entrée. L'eau huileuse est
soumise à l'action des bulles et du poly électrolyte successivement dans les quatre
cellules; Les bulles de gaz cassent l'émulsion résiduelle et ramènent les hydrocarbures en
surface.
Ceux-ci sont évacués par les écrémeurs à palettes vers les couloirs latéraux d'où ils sont
dirigés vers la cuve de purge; capacité d'écrémage environ 5 m3/h. L'eau épurée passe
par le compartiment sortie, il n'y a pas de pertes de charge dans l'unité. Cette eau épurée,
de teneur en huile < 40 ppm est acheminée vers le "sump-caisson" et le rejet en mer ( cas
de la plateforme de PALP2.)
Le stator est étudié pour créer dans la phase mixte des contraintes de cisaillement créant
et dispersant de fines bulles.
Environ 10 m³ de gaz sont utilisés pour 1 m³ d'eau traitée. Le gaz, une fois remonté à la
surface est réutilisé dans le système rotor / stator.
Le procédé de flottation est un mélange intime entre les bulles de gaz et les
hydrocarbures. On distingue dans chaque cellule deux mouvements de fluides, celui du
gaz induit et celui de l'eau, ainsi que trois zones ayant chacune leur rôle. Le gaz est
introduit par le haut et chemine vers le bas, tandis que l'eau est mise en mouvement
depuis le fond de la cellule suivant le chemin inverse. Le mélange a lieu en zone 1 (voir
schéma ci-dessous : Figure ’Schéma de principe du flottateur’).
Les mouvements combinés des deux fluides permettent les objectifs suivants:
un contact physique intense entre la surface des bulles et celle des hydrocarbures
faire en sorte que la surface (zone 3) reste peu agitée pour permettre un bon
écrémage.
Pour permettre l'épuration complète de l'eau de rejet, on peut ajouter un additif à l'eau à
traiter.
La grosse ligne qui sort de la quatrième cellule étant la sortie de l'eau traitée.
On peut apercevoir en haut à gauche de l'opérateur la LCV qui régule la sortie huile.
Zone 2 Zone 3
Zone 1
Zone 1
(Exclusivement à terre)
En général ils sont en tête de traitements dans les installations de production car ils
permettent une première récupération des Hydrocarbures, simplement par un temps de
rétention très long du à leurs dimensions importantes Auquel il est ajouté des
équipements améliorant la récupération des HC, tels que :
Les écrémeurs qui se présentent comme des gouttières dont on peut régler la
hauteur d'écrémage par rotation de façon à venir effleurer la mince couche d'huile
flottant sur l'eau
Vent
Skimmer
Plates
Overflow
Gaz or Air
Inlet
Oily Water
Inlet
Treated Water
Oulet
La surface du tambour est constituée d'une membrane qui racle & "accroche"
l'huile qui adhère ainsi au tambour par sa viscosité & s'écoule naturellement le
long du racleur vers la goulotte de récupération puis vers la cuve de purges
Goulotte de récupération
Racleur d’Huile
Tambour oléophile
Surface huileuse
RECUPERATION DE L’HUILE
Figure 41: Schéma de principe de fonctionnement du tambour déshuileur
Elle est équipée d’une sécurité de niveau haut qui provoque un l’arrêt production des
équipements qui sont raccordés, et donc déclenche un Arrêt Général Production (ESD 1)
en cas de cuve de purge unique sur l’installation.
Une particularité des installations en mer est le "sump-caisson". Il peut faire office
d’équipement de récupération et il est conçu de façon à ne pas déborder.
L’eau déshuilée en sortie du ballon dégazeur (spéc. < 40 ppm) est rejetée en mer par une
ligne 24".
Dégazage à
L'Atmosphère
GAZ
Vers cuve
De de purge
collecteur
Drain
Ouvert
HUILE
h
H
H : hauteur d’huile
h : différence de
hauteur due à la
différence de
densité huile / eau. HUILE
+
EAU Tube spécial
de Rejet sous-
marin de l'eau
SUMP CAISSON
Pour améliorer l’écoulement, un système de mise en vortex est installé juste en tête de la
descente verticale, l’arrivée se fait de manière tangentielle.
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Cet écoulement permet d’avoir une vitesse jusqu’à 2 m/s contre 0,6 m/s pour un
écoulement gravitaire qui aurait conduit à un tube de rejet de 34".
Une mise à l’atmosphère est assurée par un évent de 4" situé sur la tête vortex.
La profondeur à laquelle plonge le tube sous la mer est déterminée de manière à assurer
une bonne dispersion du flux et éviter une irisation à la surface (due aux hydrocarbures
résiduels).
Pour une bonne dispersion, l’accélération du jet est aussi obtenue par une succession de
réductions à la fin du tube de rejet.
Figure 44: Schéma bloc résumé de l'ensemble du traitement des Eaux de Rejet
Le débit total.
Le taux de rejet (ratio de débit d’eau huileuse extraite sur le débit d’eau à
l’entrée).
5.1.1. Le débit
Le fonctionnement normal de l’hydrocyclone s’inscrit dans une plage de débit (mini./ max.)
en dehors de laquelle l’équipement n’assure plus sa fonction.
Si le débit est trop bas, l’effet vortex est insuffisant pour générer les forces centrifuges
nécessaires pour séparer l'huile et l'eau. L’efficacité de séparation chutera alors
rapidement. Si le débit augmente, la perte de charge entre l’entrée et la sortie augmente
elle aussi.
La pression de sortie sera alors insuffisante pour repousser le débit central d’huile vers
l’orifice de rejet de l’hydrocyclone.
Il est à noter qu’en cas de bas débit, le temps de séjour dans le dégazeur est plus
important, ce qui peut améliorer la séparation dans le ballon et compenser la baisse de
performance de l’hydro cyclone.
Le débit est donc un paramètre important à contrôler. C’est le débit par liner qui importe.
Le schéma de contrôle standard utilise des capteurs de pression différentielle (PDT) pour
mesurer la Delta P entrée / sortie.
Des alarmes de débit haut et bas peuvent être connectées aux capteurs PDT mesurant
les pressions différentielles.
Pour s’assurer que le filet central d’huile est bien soutiré du liner, il y a une fraction
minimum du débit d’entrée qui doit être enlevée à travers le rejet.
Pour des situations normales, ce minimum est de 0, 5% pour le liner LQ ( Bas Débit ).
Tant que le taux de rejet est au-dessus du minimum, les performances ne sont pas
affectées par les fluctuations du ratio.
Il a été prouvé que pour un taux de rejet constant, le ratio entre les pertes de charge
entrée - rejet et entrée / sortie eau déshuilée est constant, quel que soit le débit à l’entrée.
Ainsi en modulant une vanne de contrôle située sur l’effluent de rejet (eau huileuse) pour
maintenir un ratio des Delta P constant, le taux de rejet sera aussi constant.
En général le report de données des bassins A.P.I. en salle de contrôle est minimal
(quand il y en a! Témoins de marche des différentes pompes d'injection des produits
chimiques, des agitateurs)
L'arrivée de l'eau brute à l'entrée du bassin, s'assurer que le collecteur n'est pas
obturé
Vérifier qu'il n'y ait pas de corps flottants (planches de bois chiffons etc…)
LDIC3002
LDI3002 PDT4000
PI LDV-3002
CI / 50%
Auto
< X
NORMAL
LDY30 PDY40
02 00 K
PDIC2- 4000
PDI4000
PI
LDV-3002
CI / 4b
Auto
PDIC1-4000
PDI400
PI
CE = ( K x
Cascade
DS
301
PDV
IG
PDV1
LDV1
PDV2 Vers
DS
303
LDV2
Figure 45: Exemple de Régulation d’un Hydrocyclone (Girassol) IG 401– Interface DS301/
Pression Différentielle Eau / Huile IG401
la ∆P du filtre
Pour les filtres à sable observer le déroulement des différentes séquences (voir les figures
du paragraphe 4.1.)
Vérifier le bon fonctionnement de la pompe (pas toujours évident à détecter pour les petits
débits: pulsations très faibles de l'aiguille du manomètre de refoulement)
Au changement de fût du produit à injecter bien vérifier sa conformité avec les indications
de la Fiche de Sécurité du produit, (Material Safety Data Sheet) une utilisation d'un
produit mal identifié peut conduire à un résultat opposé à celui recherché!
En salle de contrôle les témoins de marche des moteurs des turbines & pompe extraction
d'huile.
Si le flottateur est du type à bulles d'air vérifier le bon fonctionnement des turbines
génératrices de la flottation
Sur site prendre le temps d'observer la régulation Tout Ou Rien du compartiment huile:
Contrôler la stabilité de la pression du dégazeur, les deux PCV ne doivent pas " pomper "
sinon le procédé de récupération de l'huile & le dégazage de l'eau seraient compromis
Suivre le résultat des analyses de l'eau de rejet qui doit être inférieur à 40 mg / litre
Sur site étant donné l'emplacement de l'équipement l'accès n'est pas aisé et de ce fait peu
fréquenté, il est recommandé d'inspecter l'apparence de l'eau de mer dans la périphérie
du tube de rejet, si apparition de zone irisée caractéristique de présence de traces d'HC, il
faut revoir toute la chaîne de traitement de l'eau & améliorer la qualité de l'eau rejetée.
6. TROUBLE SHOOTING
Excédent d'eau dans les compartiments huile dû à mauvaise orientation des tubes
écrémeurs ou calage du tube trop bas
NB: Ne jamais mettre les deux filtre A & B en service en même temps, c'est la
meilleure façon pour aboutir au colmatage simultané des deux filtres
Eau de lavage trop claire à son retour du rétro lavage, probablement débit de rétro lavage
(Back Wash) insuffisant, ou détassage des lits insuffisants
Eau "cyclonée" trop chargée en HC, signe que les ∆P entrée effluent / sortie huile &
entrée effluent / sortie Eau trop faibles
Moteur de la pompe en marche mais Débit d’injection nul, incident fréquent et bien connu
pour les petites moto-pompes volumétriques à simple ou double pistons, spécialement
pour les petits débits, cela provient souvent de la viscosité élevée du produit à injecter
Les produits à injecter devant être solubles dans l’eau, il suffit la plupart du temps
de les diluer un peu plus dans l’eau en n’oubliant pas de refaire le calcul du débit
en tenant compte du rapport de dissolution les deux facteurs conjugués:
diminution de la viscosité & augmentation du débit résolvent le problème. Si le
résultat est toujours négatif, mettre en service l’autre pompe.
De toute façon il est recommandé de faire une mesure de débit en utilisant l’éprouvette
graduée montée en dérivation sur la ligne d’aspiration venant du bac.:
Mauvaise séparation Huile / Eau se soldant par irisation en surface de l’eau de mer autour
du tube de rejet
Dans le cas d’une conception avec compartiment huile régulé par LIC le service
Instrumentation peut régler le problème.
7. EXERCICES
1. Existe-t-il différentes eaux à traiter ?
Oui
Non
Un réseau d’égout
4. Les réseaux de drains ouverts et fermés sont connectés entre eux par
Inhibiteur de corrosion
Inhibiteur de tartre
Méthanol
Sable vase
Paraffine
On shore
Offshore
Oui
Non
Oui
Non
En zone de décantation
La flottation
La coagulation floculation
La coalescence
14. Quel procédé de déshuilage a les meilleures performances pour un champ d’huile ?
Hydro cyclone
Centrifugeuse
Séparateur API
15. Quel est le problème si le débit sur un hydro cyclone est trop faible ?
Ou gravité
17. La cuve de purge est équipée d’une sécurité niveau haut qui provoque un AGP (Arrêt
Général de Production
Vrai
Faux
Support de Formation: EXP-PR-PR190-FR
Dernière Révision: 15/05/2007 Page 62 de 69
Exploration et Production
Le Process
Les Eaux de Rejet
18. La valeur des rejets en mer du Nord, Europe, océans Atlantique et arctique doit être
inférieure à
20 mg/l
40mg/l
100mg/l
19. Le réseau drain ouvert est protégé par des siphoïdes il faut
Les vider
Sécurité environnement
8. GLOSSAIRE
AS = Air Service
FPSO =,
KO Drum = Séparateur d’entrée de traitement de l’effluent de puits dont le rôle est d’en
éliminer l’eau libre
LT = Level Transmitter
Figure 45: Exemple de Régulation d’un Hydrocyclone (Girassol) IG 401– Interface DS301/
Pression Différentielle Eau / Huile IG401....................................................................54
; Oui
4. Les réseaux de drains ouverts et fermés sont connectés entre eux par
; Inhibiteur de corrosion
; Inhibiteur de tartre
; Sable vase
; Paraffine
; On shore
; Oui
; Oui
; La coagulation floculation
14. Quel procédé de déshuilage a les meilleures performances pour un champ d’huile ?
; Centrifugeuse
15. Quel est le problème si le débit sur un hydro cyclone est trop faible ?
; Par gravité
17. La cuve de purge est équipée d’une sécurité niveau haut qui provoque un AGP (arrêt
général de production
; Vrai
18. La valeur des rejets en mer du Nord, Europe, océans Atlantique et arctique doit être
inférieure à
; 40mg/l
19. Le réseau drain ouvert est protégé par des siphoïdes il faut
; Sécurité environnement