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LE COMPTAGE
MANUEL DE FORMATION
COURS EXP-PR-PR090
Révision 0.2
Exploration et Production
Le Process
Le Comptage
LE PROCESS
LE COMPTAGE
SOMMAIRE
1. OBJECTIFS .....................................................................................................................7
2. LES FONCTIONS DU COMPTAGE ................................................................................8
2.1. A QUOI CA SERT ? ..................................................................................................8
PRODUIT FINI : ............................................................................................................10
2.2. LES EFFLUENTS A MESURER. ............................................................................10
2.2.1. Effluents de production....................................................................................10
2.2.2. Production brute et quantité nette ...................................................................10
2.3. Les installations de comptage .................................................................................11
2.4. Les aspects fluide et écoulements ..........................................................................13
2.4.1. État des fluides aux conditions de comptage ..................................................13
2.4.2. Évolution des fluides au cours du procédé ......................................................13
2.5. EXERCIXES............................................................................................................15
3. PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT...........................................................................18
3.1. RAPPELS DE THEORIE.........................................................................................18
3.1.1. Homogénéité des fluides ................................................................................18
3.1.2. Perturbation dans les écoulements .................................................................18
3.1.3. Les pulsations dans les écoulements ..............................................................20
3.1.4. Pressions et perte de charge dans les écoulements et équipements..............20
3.1.5. La cavitation ....................................................................................................20
3.1.6. Entraînement / Dépôts / Présence d’impuretés ...............................................20
3.2. Unités et correspondances......................................................................................21
3.2.1.1. Unités de débit les plus couramment utilisées ...........................................21
3.2.1.2. Rappel des correspondances:....................................................................21
3.3. FONCTIONNEMENT D’UN BANC DE COMPTAGE GAZ ......................................22
3.3.1. Représentation du banc de comptage gaz ......................................................22
3.3.2. Principe de fonctionnement .............................................................................23
3.3.3. Collecteur et Instrumentation...........................................................................24
3.3.4. Vannes d’Isolement .........................................................................................24
3.3.5. Rampes de Comptage.....................................................................................25
3.3.6. Tuyauteries de la rampe de comptage ............................................................25
3.3.7. Porte Diaphragme ...........................................................................................26
3.3.8. Diaphragme.....................................................................................................26
3.3.9. Conditionneur d’écoulement............................................................................26
3.3.10. Filtres.............................................................................................................27
3.3.11. Équipements de Sécurité ..............................................................................27
3.3.12. Équipements d’étalonnage ............................................................................28
4. LES DIFFERENTS TYPES DE COMPTEURS ..............................................................29
4.1. GÉNÉRALITÉS .......................................................................................................29
4.1.1. Evolution des comptages ................................................................................29
4.1.2. Comptage des liquides ....................................................................................30
4.1.2.1. Les méthodes statiques : jaugeage, pesage ..............................................30
4.1.2.2. Les méthodes dynamiques (ou les mesures de débit) ...............................30
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Exploration et Production
Le Process
Le Comptage
1. OBJECTIFS
Les opérations et mesures qui permettent d’avoir accès à différentes composantes des
effluents mesurés font par extension partie de l’activité comptage. ( échantillonnage,
analyse en ligne, …)
La mesure des quantités de fluide produit dans un temps déterminé permettent entre autre
de suivre, la vie d'un puits, de l'ensemble d'un champ, de faire des prévisions sur
l'évolution du gisement. Cela permet aussi de quantifier les produits finis pour la vente
notamment.
Ils mesurent les quantités liquides ou gazeuses qui reviennent à chaque associé ou
qui sont vendues. Les systèmes mesureurs ainsi que leurs méthodes d'utilisations
doivent être agréés par les parties intéressées : associé, vendeur, acheteur,
transporteur, organismes officiels etc.
Ce domaine est principalement soumis à des règles et consignes internes avec des
niveaux de précision compris entre 1 et 10 % suivant les cas..
Exemple : pour mener à bien les études Réservoir - Gisement, il est nécessaire de
connaître les productions eau et huile de chaque puits.
de l'eau,
du gaz
des sédiments.
C'est ce que l'on appelle la production TOTALE. Après passage dans l'installation de
traitement, le gaz et une partie de l'eau et des sédiments sont éliminés.
du brut pétrolier,
La quantité NETTE sera exprimée en m3 à 15°C (ou en barils à 60° F); Pour exprimer ces
valeurs en tonnes, il faudra déterminer la masse volumique à 15°C de ce produit.
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Exploration et Production
Le Process
Le Comptage
3 lignes pour passer le débit d’huile expédiée, chaque ligne étant composée de :
1 filtre
1 tranquiliseur
1 compteur à turbine
1 by-pass
Pour les effluents à l’état monophasique, on distinguera les effluents saturés des effluents
non saturés.
Les effluents saturés sont soit des liquides au point de bulle, soit des vapeurs au point de
rosée (exemple : gaz séparateur).
Les fluides pétroliers (gaz, liquide) évoluent en fonction des conditions de température et
de pression et peuvent donner lieu à l’apparition de nouvelles phases.
Ceci amène à faire la différence entre liquides stabilisés et non stabilisés d’une part, et
entre gaz humide et gaz sec d’autre part.
Liquide stabilisé : liquide qui ne donne pas de phase vapeur lors de son
évolution vers les conditions de stockage ou autres conditions de référence.
Liquide non stabilisé : liquide qui, dans les mêmes conditions que
précédemment, donne lieu à l’apparition de vapeur.
Gaz humide : gaz qui va donner lieu à l’apparition de condensats (eau et/ou
hydrocarbures) au cours du procédé de traitement.
Gaz sec : on parlera de gaz sec ou gaz traité pour un gaz qui, au cours de
l’exploitation, ne donne pas lieu à l’apparition de condensats.
2.5. EXERCIXES
Vrai
Faux
Vrai
Faux
Du brut pétrolier
De l'eau
Du gaz
Des sédiments
6. Après passage dans l'installation de traitement, le gaz et une partie de l'eau et des
sédiments sont éliminés. On obtient alors une production BRUTE.
Vrai
Faux
7. La quantité d’huile NETTE, c’est quantité BRUTE moins la part de produits non
commercialisables contenue dans la quantité BRUTE.
Vrai
Faux
Vrai
Faux
9. Les fluides pétroliers (gaz, liquide) n’évoluent pas en fonction des conditions de
température et de pression et ne peuvent donner lieu à l’apparition de nouvelles
phases.
Vrai
Faux
10. Ne donne pas de phase vapeur lors de son évolution vers les conditions de stockage
ou autres conditions de référence.
Liquide stabilisé
11. Gaz qui va donner lieu à l’apparition de condensats (eau et/ou hydrocarbures) au cours
du procédé de traitement.
Gaz humide
Gaz sec
12. Le gaz brut, c’est l’effluent gazeux en provenance du puits avant le procédé de
traitement.
Vrai
Faux
13. Retrouvez les éléments essentiels qui constituent le banc de comptage ci-dessous :
_____ : Turbine
_____ : Stockage
_____ : Filtre
_____ : Tranquilliseur
3. PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT
La plupart des méthodes de comptage sont en fait des mesures de fluides en mouvement
(mesures dynamiques). Il est donc indispensable de rappeler quelles sont les principales
caractéristiques des écoulements et leurs influences sur les mesures.
Un fluide sera considéré comme homogène (définition de l'ISO 3171) si les propriétés du
fluide (masse volumique et composition) ne varient pas de manière significative en son
sein : c'est le cas d'un effluent monophasique ou par extension d'un mélange de deux
composants dans lequel le deuxième composant est finement dispersé dans le premier et
de masse volumique proche.
Par opposition, un écoulement non homogène sera constitué d'un fluide de masse
volumique variable dans l'espace constitué de plusieurs constituants (liquides ou gaz et
liquide) qui peuvent se déplacer à des vitesses différentes (glissement de l'une par rapport
aux autres).
Les effets dus aux différences des masses volumiques, de la viscosité, de vitesse
superficielle (vitesse de chaque phase considérée comme seule) ainsi qu'à la gravité vont
créer des régimes d'écoulements variables.
On peut noter :
Ces effets ont une influence sur la précision des comptages (turbines, déprimogènes,
vortex). Ces effets dépendent de la configuration des canalisations en aval et en amont
(coudes, coudes non coplanaires, accessoires, détendeurs).
Ils peuvent être réduits par l'utilisation de longueurs droites suffisantes ou de redresseurs
d'écoulement.
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Exploration et Production
Le Process
Le Comptage
Le Tableau ci-dessous donne quelques éléments sur les perturbations créées dans le cas
des comptages gaz.
Perturbation engendrée
Type accessoire
Axisymétrique Dissymétrique Giratoire Turbulence Temporelle
Coude
Té
2 coudes coplanaires
Coude en U
Epingle
Détendeur
Convergent
Divergent
Rugosité
Les performances des débitmètres ainsi que les normes sont relatives aux mesures de
débits, pour des écoulements stables ou tout au moins qui varient lentement avec le
temps.
La perte de charge dans les équipements de mesure sera calculée : on vérifiera qu'elle est
compatible avec les exigences de procédé et les caractéristiques du fluide
3.1.5. La cavitation
La cavitation est l'implosion des bulles de gaz formées dans un liquide quand la pression
de ligne est proche ou inférieure à la tension de vapeur de liquide.
Ce phénomène peut se rencontrer après des dispositifs qui engendrent des pertes de
charges (vannes, restrictions, orifices, vortex, etc.).
Un deuxième problème lié au fluide et à son écoulement est la possibilité d’avoir des
dépôts plus ou moins importants : si cette possibilité existe, on aura à la quantifier (vitesse
de déposition, épaisseur critique, conditions de formation, etc.).
Les autres éléments constitutifs de l’installation sont décrits dans le plan d’installation.
Boite(s) de jonctions
Calculateurs de comptage
Le gaz est analysé au niveau du collecteur d’entrée. Les informations recueillies sont
envoyées à chaque calculateur par l’intermédiaire du système de supervision de
l’installation.
Le gaz compté et analysé transite enfin dans le collecteur de sortie assurant le transfert
vers les installations aval.
D’un densimètre
Les mesures réalisées à partir de ces équipements sont envoyées à chaque calculateur
dédié pour la détermination des grandeurs d’influence nécessaires à l’établissement des
quantités transférées.
La vanne de sortie, également mise en œuvre lors des opérations de maintenance est
motorisée, et peut être commandée :
Chaque rampe de comptage est réalisée conformément aux exigences de la norme ISO
5167, notamment pour les points suivants :
Positionnement du diaphragme
Les portes diaphragmes installés sur chaque rampe de comptage sont définis par :
Modèle/Fabricant
Taille (DN)
Classe de pression
Prise de pression
3.3.8. Diaphragme
Les diaphragmes utilisés sur les rampes de comptage doivent être conformes aux
exigences de la norme ISO 5167 (dimensionnement et réalisation).
Chaque diaphragme est muni d’un numéro d’identification (numéro de série, numéro
d’identification …) reporté sur les certificats d’étalonnage (initial et périodiques).
Si un tel dispositif est installé sur les rampes de comptage, il doit être complètement
documenté.
3.3.10. Filtres
Soupapes
Soupapes thermiques
Pressostats
Lignes de décompression
Les joints d’étanchéité utilisés sur l’installation sont conçus pour résister aux effets de
dépressurisation sévère.
Cette maîtrise est garantie par la mise en place d’un processus de surveillance de chaque
source d’incertitude (transmetteur, capteur, calculateur, process …), intégrant vérification,
étalonnage ou ajustement des transmetteurs ou capteurs concernés. Ces opérations,
périodiques, consistent à confirmer que les mesures réalisées par la chaîne composée du
transmetteur (ou capteur) et du calculateur, demeure à l’intérieur d’un intervalle défini à
l’origine comme étant l’Erreur Maximale Tolérée (EMT).
Tous les équipements mis en œuvre dans ces opérations, ayant une influence sur
l’expression du résultat final, sont munis de Certificats d’Etalonnage démontrant leur
raccordement aux étalons de référence (nationaux ou internationaux).
4.1. GÉNÉRALITÉS
Le jaugeage sur bac a été la première méthode de comptage. Il est encore fréquemment
utilisé là où les réservoirs existent encore : terminaux marins, dépôts de produits, etc.
L'utilisation des compteurs a été retardée par la routine et l'inertie administrative. Leur
usage a été favorisé par l'apparition de principes d'exploitation nouveaux : pipe-line,
offshore, etc.
Les compteurs volumétriques furent les premiers utilisés. Leur poids, leur encombrement
et leur prix font qu'on leur préfère actuellement les compteurs débitmétriques.
Ces mesures sont peu employées pour les comptages dans la chaîne de production à
l'exception des terminaux (stockages). Leur utilisation concerne :
Si l'utilisateur a, a priori, le choix parmi de nombreux matériels basés sur des principes
variés, dans la pratique, un nombre limité de principes/technologies s'avère utilisable pour
le comptage technique des liquides.
Les techniques développées dans le cadre de ce manuel sont celles qui ont fait leur
preuve à ce jour dans l'environnement industriel pétrolier et/ou qui sont susceptibles d'être
utilisées de manière satisfaisante pour nos applications :
organes déprimogènes,
compteurs turbines,
compteurs volumétriques,
débitmètres ultrasons
Les technologies les plus couramment utilisées dans le secteur du comptage technique
sont :
les ultrasons
A ce jour, la majorité des systèmes de comptage dynamiques utilisés pour les transactions
commerciales fonctionnent avec des compteurs turbines ou des compteurs volumétriques
(positive displacement) de manière à être en ligne avec l’API MPMS 5.1.
L'usage des autres techniques reste très limité (ultrasons, effet Coriolis) : leur utilisation
doit être soumise à l’approbation des différentes entités impliquées.
Le principe le plus couramment utilisé pour le comptage transactionnel des gaz est le
diaphragme.
Les ultrasons
Lors du passage à travers une restriction, un fluide est soumis à une accélération. A
l'augmentation de l'énergie cinétique qui en résulte, correspond une diminution de la
pression (∆P) (Fig. 10).
C'est le phénomène physique mis en œuvre dans la mesure des débits par organes
déprimogènes (et en particulier par diaphragme).
Le débit est mesuré à l'aide d'un diaphragme placé en aval de la tuyère. La relation liant le
débit au gradient de pression mesuré au niveau du diaphragme est
d2 ∆P
Q = απ 2
4 ρ
avec:
d = diamètre de la veine liquide à son étranglement maximal, en mètre,
∆P = P1 – P2
P1 = prise de pression amont (avant étranglement),
P2 = prise de pression aval (niveau de l'étranglement maximal)
Le coefficient α est appelé coefficient de débit de l’appareil déprimogène. Il tient compte
de la contraction de la veine fluide, des pertes de charge et des sections amont et aval.
ρ = masse volumique du fluide dans les conditions réelles d'écoulement, en kg/m3,
Il s'agit d'un disque percé en son centre, réalisé dans le matériau compatible avec le
liquide utilisé. Le diaphragme concentrique comprime l'écoulement du fluide, ce qui
engendre une pression différentielle de part et d'autre de celui-ci.
Il en résulte une haute pression en amont et une basse pression en aval, proportionnelle
au carré de la vitesse d'écoulement. C'est le dispositif le plus simple, le moins encombrant
et le moins coûteux.
précision : 2 à 5 %
Pour le diaphragme, l’élément primaire est composé d’une plaque munie d’un orifice
calibré montée perpendiculairement à l’écoulement.
1. Vis de blocage
2. Plaque de blocage
3. Plaque de fermeture
4. Joint
5. Pignon relais de crémaillère
6. Purge
7. Siège de tiroir (plaque de fermeture)
8. Tiroir à crémaillère
9. Pignon d’attaque de crémaillère
10. Sortie BP
11. Pignon du tiroir
12. Sortie HP
13. Pignon du tiroir
14. Égalisation
15. Sas
4.2.1.5. Utilisations
Fluides
Tous liquides.
gaz injecté,
gas-lift,
gaz séparateur
production et test,
fuel gaz,
évents.
4.2.1.6. Caractéristiques
Dynamique de mesure 3 à 10
La précision globale est fonction de la précision sur CD, mais aussi de la précision des
autres paramètres (d, D, ρ, ∆p, etc…)
4.2.2.1. Principe
Figure 20 : Organe
déprimogène – V cône
4.2.2.2. Caractéristiques
4.2.3.1. Principe
Pour le venturi, l’élément primaire est composé d’un convergent conique suivi d’un tronçon
cylindrique et d’un divergent.
4.2.3.2. Caractéristiques
Raccordements Brides
4.2.4.1. Principe
On doit s'assurer qu'en cas de rupture, le tube de mesure ne risque pas d'endommager un
équipement placé en aval (ex. : compresseur).
Fluides propres.
4.2.4.4. Caractéristiques
Raccordements Insertion
4.3. TURBINE
Peu et pas développé dans le cadre du comptage technique, le comptage par turbine est
largement utilisé en comptage transactionnel ou fiscal (allocations).
Les problèmes liés au comptage technique (entraînements, survitesse) font que les
turbines y sont peu ou pas utilisées.
4.3.2. Principe
La mesure de débit de fluides par turbine consiste à mesurer la vitesse de rotation d’une
hélice ou de pales tournant librement au sein de la veine fluide.
Cette vitesse de rotation, transmise sous forme de fréquence (train d’impulsions) est «
approximativement » linéaire en fonction du débit volumique traversant la canalisation.
Les frottements (paliers) et les variations de viscosité du produit génèrent des non
linéarités, particulièrement significatives à bas régimes.
Figure 27 :
Turbine à
pales
hélicoïdale à
haute
performance
Pour les applications à haute précision, il est recommandé d’utiliser des turbines à pales
hélicoïdales plutôt qu’à pales plates car elles présentent :
Si, en comptage fiscal, l'utilisation est recommandée pour des fluides de viscosité
inférieure à 25-30 Cst, l'utilisation en comptage technique pourra être étendue à
des viscosités de l'ordre de 80 Cst et au-delà (dispositifs à insertion).
4.3.6. Installation
4.3.6.1. Montage
S'il existe des formules approximatives pour évaluer les longueurs droites nécessaires en
fonction de la configuration de la ligne, les longueurs droites minimums amont et aval sont
spécifiées par le standard Groupe et les standards.
Notes :
Les tuyauteries amont et aval doivent être fixées, afin d'éviter que la turbine ne
soit soumise à des contraintes mécaniques.
La turbine doit être installée sur des portions droites de tuyauterie dépourvues
d'éléments perturbateurs (vannes, réduction, etc.).
Le liquide mesuré doit être exempt de solides et de gaz. Il convient de prévoir les
équipements en conséquence (filtre, dégazeur, etc.).
La turbine doit être montée de préférence sur une tuyauterie horizontale et être
mise en pression afin d'éviter les risques de cavitation (mise en charge sous
ballon, refoulement de pompe, etc.).
Dans le cas exceptionnel d'un montage sur une tuyauterie verticale, le liquide doit
s'écouler de bas en haut.
4.3.6.3. Matériel
4.3.6.5. Préamplificateurs
Installation horizontale.
Prévoir des longueurs droites amont et aval pour obtenir un profil d’écoulement
établi sans giration ou, à défaut, installer un dispositif de tranquillisation ou de
redressement d’écoulement (perturbations giratoires ou pulsations pouvant
entraîner des surcomptages par survitesse).
Chaque ligne d’un banc de comptage à turbines doit comporter une vanne
d’isolement manuelle, un filtre, un tranquilliseur, une turbine de comptage, des
capteurs de P et T, une vanne de contrôle de débit, un clapet anti-retour, une
vanne type block & bleed permettant d’orienter l’écoulement vers la boucle
d’étalonnage.
Remarque : les comptages commerciaux à l’aide de turbines ne génèrent que très peu
d’incidents. A l’inverse, pour ces mêmes matériels utilisés sur des comptages non
commerciaux, les règles d’installation ne sont pas ou peu respectées (faible qualité de
filtration, coups de bélier,...), ce qui a pour conséquence de diminuer la disponibilité des
matériels et d’engendrer des coûts d’exploitation et de maintenance élevés.
Cas particulier d’un support flottant : les mouvements du support selon les conditions
maritimes peuvent générer des déplacements de fluides dans les lignes de comptage qui,
bien que de très faible ampleur lorsqu’elles sont isolées (pas de chargement), suffisent à
incrémenter le nombre d’impulsions transmises par les turbines.
4.3.9. Caractéristiques
Dynamique de mesure 10
Réponse linéaire
4.4.1. Principes
Compteur à palettes
Compteur à vis
Compteur à engrenages
4.4.3. Utilisation
Prévoir toutefois :
L’axe en horizontal.
Limiteur de vitesses.
cavitation,
4.4.6. Application
Comptages sur des fluides à propriétés variables (eau + huile) sans gaz et sans
solide.
Comptage dans des applications où les turbines ne peuvent pas être utilisées.
(forte viscosité)
4.4.7. Caractéristiques
Fluides Liquides
Dynamique de mesure 10 à 20
Réponse linéaire
La loi d'induction de Faraday établi que le déplacement d'un conducteur dans un champ
électromagnétique génère une tension induite. Dans le cas du débitmètre
électromagnétique c'est le fluide en mouvement qui représente le déplacement du
conducteur.
Le champ électromagnétique constant est généré par 2 bobines, une de chaque coté du
tube de mesure.
Deux électrodes de mesure sont montées à l'intérieur du tube, à 90° par rapport aux
bobines, pour mesurer la tension induite générée par le déplacement du fluide dans le
champ électromagnétique. La tension induite est proportionnelle à la vitesse du fluide,
donc au débit volumique.
4.5.2. Principe
Le signal de tension induite est capté par deux électrodes de mesure en contact avec le
fluide ou par un système capacitif, sans contact.
On mesure la f.e.m. (force électromotrice) induite par le déplacement du fluide (qui doit
être conducteur) dans un champ magnétique (Loi de Faraday)
4.5.4. Utilisation
L'utilisation est réservée aux fluides ayant une conductivité suffisante (eau de mer, eau de
gisement, etc.). Utilisation uniquement pour l’eau.
La conductivité minimale du fluide mesurable doit être de 5µs/cm. Des vitesses minimales
pour l'écoulement sont à respecter (0,5 m/s par exemple).
4.5.5. Matériels
4.5.6. Installation
Eau d'injection.
4.5.8. Caractéristiques
Dynamique de mesure 10 à 20
Réponse linéaire
Précision ± 0.5 % à ± 1 %
Raccordements Brides
Ce principe de mesure est basé sur la formation de tourbillons en aval d'un obstacle placé
dans un écoulement de fluide, par exemple un pilier de pont. Ce phénomène est connu
sous le nom de cheminement de tourbillons selon Karman.
Lorsqu'un fluide passe sur un corps perturbateur place dans le tube de mesure, des
tourbillons (vortex) se forment alternativement sur chaque coté de cet élément
perturbateur. La fréquence de détachement des tourbillons, alternativement de chaque
coté de l'élément perturbateur, est directement proportionnelle à la vitesse d'écoulement,
donc au débit volumique. Les variations de pression générées par ces tourbillons sont
détectées par un capteur capacitif qui envoie un signal primaire, digital et linéaire au
processeur de l'électronique.
Le signal de mesure n'est pas sujet à des dérives. En conséquence, les débitmètres
vortex peuvent fonctionner pendant toute sa durée de vie sans re-étalonnage.
4.6.2. Principe
Un obstacle situé dans un écoulement fluide (liquide ou gaz) crée des tourbillons (dont la
fréquence de détachement est proportionnelle à la vitesse du fluide V)
Le capteur donne une information fréquence qui est traitée pour fournir à l'utilisateur une
information de type débit volumique aux conditions de ligne.
4.6.4. Matériels
4.6.5. Installation
Pour éviter le dégazage ou la vaporisation d'un liquide, on doit avoir une contre-pression
minimale.
10D en amont,
Comptage de l'eau.
Cette technique n'est pas très utilisée dans les comptages liquides en production du fait de
la présence fréquente de produits visqueux.
4.6.7. Caractéristiques
Dynamique de mesure 10 à 20
Tailles 10 – 200 mm
Nager à contre courant nécessite plus d'énergie et plus de temps que de nager dans le
sens du courant. La mesure de débit ultrasonique est basée sur ce principe élémentaire
de différence de temps de transit.
Deux capteurs sont montés sur la tuyauterie et sont simultanément émetteur et récepteur
d'impulsions ultrasoniques. A débit nul, les deux capteurs reçoivent en même temps l'onde
ultrasonore, sans temps de transit.
4.7.2. Principe
4.7.3. Caractéristiques
Réponse linéaire
Raccordements Brides
Tailles 10 – 800 mm
4.8.1. Principe
Le terme de « réflecteur » est employé ici puisque le but recherché est de « réfléchir » une
onde ultrasonore vers la source d’émission. Le réflecteur le plus connu reste la voiture
mais pour des applications de mesures de vitesses d’écoulement de fluides, des bulles de
gaz dans un liquide, des bulles de liquide dans un gaz, ou encore des particules solides
au sein de l’écoulement, permettent la mise en oeuvre de ce principe pour la mesure de
vitesses
4.8.2. Caractéristiques
Dynamique de mesure 10 à 20
Réponse linéaire
Fixation Clamp-On
Tailles supérieur à 6 mm
Les forces de Coriolis apparaissent dans des systèmes en rotation si l’on fait subir à une
masse de fluide une translation vers l’axe de rotation ou vers sa périphérie. Une bobine
excitatrice soumet le tube de mesure à un mouvement oscillant droit autour de l’axe de
repos.
Lorsque les particules du fluide se déplacent dans le tube à la vitesse V, elles provoquent
des forces de Coriolis qui agissent sur les deux moitiés du tube dans des sens opposés.
Ce signal correspond à la
température du process et peut
également être disponible comme
signal de sortie.
Figure 58 : Principe de
fonctionnement des débitmètres
massiques Coriolis
La circulation d'un fluide dans un tube mis en vibration génère par effet Coriolis des forces
réactives qui engendrent une torsion du tube. Ces forces sont directement
proportionnelles au débit masse (Fig. suivante).
4.9.5.1. Fluide
4.9.5.2. Localisation
Expédition.
Comptages champ.
4.9.7. Installation
4.9.7.1. Généralités
Les schémas d'installation recommandés sont décrits dans les standards Groupe ou
notices constructeur ; il faut suivre ces recommandations.
4.9.7.2. Montage
Notes :
Si un arrêt de production n'est pas possible pour faire le zéro, prévoir un montage
du débitmètre avec bipasse.
Dynamique de mesure 10 à 20
Réponse linéaire
4.10.1. Principe
T1 + - T2
4.10.2. Caractéristiques
Dynamique de mesure 20
Réponse exponentielle
Tailles 3 – 250 mm
4.11.1. Introduction
L’industrie fait une distinction un peu arbitraire entre les compteurs polyphasiques et les
compteurs « wet gas ». Ces derniers correspondent aux applications pour lesquelles la
phase prédominante est le gaz ; ils donnent le débit de la phase gaz ( gaz corrigé de
l’effet liquide ) ou plus généralement les débits de deux phases ( gaz + liquide ou gaz +
eau ) ou trois phases.
Produits chimiques : liste des produits devant se trouver en contact avec les
internes du MPFM => acides lors du dégorgement du puits, boues, méthanol,
inhibiteurs divers, bactéricides …
Venturi
Detector
Source
P
∆P Composition
Meter
T Flow
4.11.5.3. Sincor
Avantages
Simplicité et robustesse.
Inconvénients
Dynamique d'échelle faible (de l'ordre de 3), due à l'échelle quadratique (mais
extensible à 10 avec transmetteurs électroniques).
Avantages
Facilement installable.
Grande dynamique.
Faible coût.
Inconvénients
Avantages
Inconvénients
Avantages
Inconvénients
Lourds et encombrants.
Avantages
Inconvénients
Revêtements fragiles.
Avantages
Peu intrusifs.
Inconvénients
Limités aux fluides peu visqueux, ne pas les utiliser pour un comptage de brut.
Avantages
Bonne fiabilité.
Coût élevé.
Compteurs
Huile
Orifices Turbines Volumétr. Coriolis Vortex
Dynamique usuelle 3 à 10 10 10 à 20 10 à 20 10 à 20
Présence vibrations * * * 0 0
Débits pulsés * 0 * ** 0
Variations viscosité ** * * ** *
Maintenance ** * 0 ** **
Facilité d’étallonage ** * * * *
Condensats
Adaptation au fluide ** * * **
légers
Coût ** * * * **
4.13. EXERCICES
15. Les compteurs turbines ou les compteurs volumétriques sont les plus utilisés pour le
comptage commercial des liquides.
Vrai
Faux
16. Le principe le plus couramment utilisé pour le comptage transactionnel de gaz est le
diaphragme.
Vrai
Faux
17. Citer 3 différents types de compteur que l’on a l’habitude de rencontrer dans le
comptage technique des liquides :
18. Citer 3 différents types de compteur que l’on a l’habitude de rencontrer dans le
comptage technique des gaz :
1=
2=
3=
4=
Turbine
Organe déprimogène
…… : Plaque à orifice
…… : Plaque de blocage
22. Le comptage par turbine n’est utilisé que pour le comptage technique.
Vrai
Faux
23. Les turbines permettent d'atteindre des précisions supérieures aux orifices.
Vrai
Faux
24. La mesure de débit de fluides par turbine consiste à mesurer la vitesse de rotation
d’une hélice tournant librement au sein de la veine fluide.
Vrai
Faux
Vrai
Faux
…… : Compteur à vis
…… : Compteur à palettes
L’huile
L’eau
Le gaz
Electromagnétique
Vortex
Turbine
29. Citer les deux types de débitmètre à ultrasons.
Electromagnétique
Vortex
Turbine
32. Le comptage polyphasique permet de mesurer en ligne sans séparation préalable les
débits de chaque phase des effluents pétroliers.
Vrai
Faux
L’injection d’eau
34. Parmi cette liste, trouvez les avantages des organes déprimogènes :
Simplicité et robustesse
35. Parmi cette liste, trouvez les avantages des tubes Pitot :
Faible coût
Précision élevée
37. Parmi cette liste, trouvez les avantages des compteurs volumétriques :
38. Parmi cette liste, trouvez les avantages des débitmètres électromagnétiques :
Bonne exactitude
Acceptent du gaz
39. Parmi cette liste, trouvez les avantages des débitmètres à effet vortex :
Bonne exactitude
40. Parmi cette liste, trouvez les avantages des débitmètres à effet Coriolis:
Bonne exactitude
Bonne fiabilité
Peu d’encombrement
Ce document édité lors de la phase projet, présente sous format simplifié, les principales
lignes et capacités process ainsi que leurs paramètres de fonctionnement principaux.
Ce document édité lors de la phase projet, présente sous format beaucoup plus complète
que le PFD, toutes les lignes et capacités process ainsi que tous leurs paramètres de
fonctionnement. Il intègre aussi l’instrumentation, les sécurités et les lignes de démarrage.
C’est un document complet.
L’exemple ci-dessous reprend l’exemple précédent, mais sous un format beaucoup plus
détaillé : Le PID.
Nous décrirons, notamment, cette boucle de comptage dans le chapitre qui suit « Exemple
Typique ».
L’exemple typique dont nous allons parler est le banc avec la boucle d’étalonnage. Elle est
utilisée pour le comptage commercial. Ce dernier nécessite un contrôle qualité optimal
compte tenu de l’importance des enjeux contractuels et financiers.
un collecteur d’entrée,
un collecteur de sortie,
Le banc de comptage UA 312, représenté par les PFD et PID précédent, permet de
comptabiliser l’huile exportée à la bouée ou en tandem. Le banc de comptage est
composé de trois lignes de comptage de 2000 m3/h nominal chacune (le débit maximal
par ligne de comptage est de 2 200 m3/h) et d’une ligne d’étalonnage automatique. (Voir
schéma suivant)
Un débit minimal de 1 500 m3/h d’enlèvement doit être atteint pour permettre le
fonctionnement de la ligne d’échantillonnage.
Chaque ligne de comptage est composée principalement d’un filtre, d’un tranquilliseur,
d’une turbine pour la mesure de l’huile stabilisée passant dans la branche, d’une vanne de
contrôle de débit et d’une ROV motorisée. Chaque ligne de comptage possède aussi une
connexion équipée d’une ROV motorisée pour la connexion à la ligne d’étalonnage
automatique.
Une ligne de bipasse a été prévue afin de pouvoir réaliser l’opération d’enlèvement en cas
d’indisponibilité du banc de comptage. L’huile stabilisée exportée est alors mesurée par
différence de niveau dans les citernes de stockage. Cette ligne est équipée d’une vanne
de bloc manuelle de type douanière avec détection de fuite. Cette ligne se pique en amont
du banc de comptage sur le collecteur d’enlèvement et utilise la ligne commune de sortie
des lignes de comptage du banc de comptage comme ligne aval (à l’intérieur du package).
Principes
tube unidirectionnel
Il existe des tubes unidirectionnels à retour manuel (forme élémentaire) ou à
retour automatique (boucle sans fin).
Les deux types de tube étalon sont conçus de manière à ce que la totalité du liquide qui
traverse le compteur à étalonner, traverse également le tube étalon.
Fonction et exigences
Les tubes sont utilisés comme volume de référence pour l’étalonnage des compteurs des
bancs de comptage transactionnels.
La conception et le mode d’exploitation des tubes étalons doivent permettre d’atteindre les
niveaux d’exactitude définis par les spécifications métrologiques du comptage.
La méthode utilisée est celle de la comparaison directe des volumes au moyen de tubes
étalons, méthode normalisée internationalement par l'International Standard Organisation
(ISO) sous la référence 7278.
Sur un circuit fermé, les conditions d'utilisation (montage, débit, viscosité) sont reproduites
et le volume indiqué par le compteur est comparé à celui connu du tube étalon. Ce dernier
est matérialisé par le parcours (en bleu fonçé) d'une sphère entre 2 détecteurs de
passage, dans une section de tube calibrée dont le volume est raccordé à la chaîne
nationale des étalons.
Objectif
Etalonnage initial
Il est essentiel que les procès verbaux d’étalonnage des compteurs soient établis afin de
conserver un historique de leur fiabilité.
On notera qu’une bonne répétabilité n’est pas suffisante pour garantir la « justesse " de
l’étalonnage ; il convient d’éliminer les erreurs systématiques (bias errors) (erreur de
volume des jauges de référence par exemple).
L’utilisation d’un volume étalon calibré par gravimétrie type Compact Prover
permet de ne pas recourir à l’utilisation de capacités étalons intermédiaires.
L’étalonnage du compact Prover de référence s’effectue en usine avant et après
l’opération et non sur site.
Absence de fuites
Les espaces entre les sièges d’étanchéité des vannes doivent être connectés à
des détecteurs de pression et à des petites vannes de purge afin de vérifier leur
intégrité (à contrôler à chaque fermeture de vanne).
Absence de chocs
La présence de dépôts éventuels doit être contrôlée. Une inspection interne peut
se révéler nécessaire
Le soutirage dans un bac avec bas niveau peut entraîner un effet vortex causant
un entraînement d’air ou de gaz dans le liquide compté. Un casse vortex doit être
installé dans les cuves ainsi qu’un éliminateur de gaz en amont du compteur.
Stabilité du débit
Les conditions de débit doivent être stables en amont et aval d’une turbine. Il ne
faut pas de vannes ou de restrictions par exemple.
Qualité de l’effluent
Stabilité de la température
Stabilité de la pression
Les variations de températures ont une incidence sur les jeux mécaniques d’un
compteur volumétrique (autant que la viscosité du fluide).
Etanchéité sphère/tube
5.4. DIMENSIONNEMENT
de la viscosité du fluide,
du diamètre de la canalisation,
de la masse volumique,
de la ∆p résiduelle maxi,
5.4.2. Turbines
On vérifiera que les matériaux sont bien choisis en fonction des conditions de
pression et de température et que la conductivité soit supérieure à 5 µs/cm.
Celui-ci sera choisi de manière à avoir des valeurs élevées en étendue de débit et de
vitesse.
la perte de charge.
débit maximum,
facteur de compressibilité,
le diamètre du compteur,
et de calculer :
la perte de charge,
de la précision souhaitée,
5.5. EXERCICES
42. L’objectif de l’étalonnage est la détermination du (des) volume(s) situé(s) entre les
détecteurs de passage de la sphère.
Vrai
Faux
6. LOCALISATION ET CRITICITE
L’utilisation d’un banc de comptage n’est pas critique à court terme. En effet les bancs de
comptage sont souvent constitués de plusieurs lignes de comptage par lesquelles se
répartit le fluide expédié.
Donc, si une ligne du banc de comptage se met hors service, le temps pour l’expédition
sera augmenté mais ne sera pas suspendu pour autant.
7. LES AUXILLIAIRES
Dans ce chapitre nous parlerons des équipements complémentaires situés sur un
comptage. En effet, un ensemble de mesurage ne se limite pas à un compteur …
D’un compteur
Pour un bon fonctionnement, il est souvent indispensable d’y adjoindre des dispositifs dits
« additionnels »:
Dispositif de filtrage
Dispositif de pompage
Dispositif d’impression
Dispositif de mémorisation
Dispositif de conversion
Dispositif de prédétermination
Nota : Les dispositifs additionnels et complémentaires peuvent être soumis, ou non, aux
contrôles de métrologie légale suivant leur rôle dans l’ensemble de mesurage, ou suivant
les réglementations nationales.
Equipements de protection
Equipements de conditionnement
7.1.1. Filtres
Ces équipements sont, comme leur nom l’indique, destinés à protéger les équipements de
mesure et l’installation en général contre d’éventuels dommages liés au process et aux
conditions de fonctionnement :
Pollution du produit
Inhomogénéité du produit
Pour le mesurage de gaz, comme pour le mesurage de liquides, les filtres sont destinés à
protéger l’ensemble de l’installation des effets de l’introduction de particules solides dans
l’ensemble de mesurage. De tels éléments solides peuvent :
La surveillance de l’état d’encrassement d’un filtre est généralement réalisée à l’aide d’un
indicateur de colmatage ou d’un dispositif de mesure de perte de charge entre l’amont et
l’aval de l’élément filtrant. Le choix d’une valeur maximale admissible de perte de pression
relative permet de déterminer le seuil nécessitant une intervention de nettoyage. Il existe
des technologies dites « autonettoyantes » permettant de limiter la durée de l’intervention.
« Les ensembles de mesurage doivent être construits et installés de telle sorte qu’il ne se
produise en amont du compteur ni entrée d’air, ni dégagement de gaz dans le liquide, en
fonctionnement normal. Si cette condition risque de ne pas être remplie, les ensembles de
mesurage doivent comporter des dispositifs de dégazage permettant l’élimination correcte
de l’air et des gaz non dissous éventuellement contenus dans le liquide avant son
passage dans le compteur »
En d’autres termes, s’il existe un risque de présence d’air ou de gaz dans la canalisation
au niveau de la mesure (quel que soit la technologie de mesure utilisée), il est
recommandé ou impératif de mettre en place un système d’élimination de cette phase
gazeuse en amont.
Un séparateur de gaz doit permettre de garantir que la présence d’air ou de gaz dans
l’écoulement de liquide n’influence pas le résultat de mesure de plus de 0.5 à 1.0 % de la
quantité mesurée. Ce niveau de performance doit être vérifié jusqu’à 30 % de gaz, pour un
débit global supérieur ou égal à 20 m3/h
Support de Formation: EXP-PR-PR090-FR
Dernière Révision: 04/06/2007 Page 126 de 147
Exploration et Production
Le Process
Le Comptage
Des dispositifs simples, à chasse de gaz, permettent l’évacuation des gaz au travers d’un
système mécanique de flotteur alors que d’autres systèmes, intègrent des détecteurs de
niveau et une électrovanne pilotée permettant la gestion du niveau de liquide et
l’assurance de l’homogénéité du produit mesuré. Ces derniers permettent, de plus,
l’interruption de la livraison en cours par action sur une vanne de régulation de débit.
Afin de garantir le maintien des conditions de fonctionnement dans les limites acceptables
par les équipements utilisés, notamment en termes de débit et de pression, des vannes,
généralement situées en aval de l’instrument de mesure primaire, contrôlent au travers de
boucles PID, le respect de valeurs de seuils préalablement définies.
Le respect des seuils de débit permet de garantir l’utilisation du système de mesure dans
son domaine de fonctionnement optimal et de le protéger d’éventuelles survitesses.
L’homogénéité du produit
Pour cette raison, les normes définissent des conditions d’installation spécifiques pour
chaque technologie (turbine, ultrasons, diaphragmes …) et précisent notamment les
longueurs droites de canalisation en amont du système de mesure ainsi que la position,
voir le type, de système de conditionnement à employer.
La symétrie axiale
La rotation (swirl)
La seconde perturbation (sortie de deux coudes non coplanaires, collecteur, réducteur non
concentrique …) génère des vitesses de déplacement non débitantes (radiales) générant
ainsi une ou plusieurs rotation de la veine fluide.
Dans le cas d’une simple rotation centrée, il est évident que le sens de la rotation ne
perturbera pas, par exemple, de la même façon deux turbines dont les hélices tournent en
sens opposés.
Le tranquilliseur le plus couramment utilisé est composé d’un faisceau de 19 tubes répartis
uniformément dans la section de tuyauterie amont. La réduction de la rotation de veine est
généralement bien traitée avec cette technologie, mais la dissymétrie n’est pas atténuée.
Il est disponible en éléments séparés ou intégrés selon les diamètres et les applications.
Lorsque la température du produit peut être amenée à varier dans des proportions
importantes en fonction du process, ou lorsque par exemple un gaz doit être détendu
avant la mesure, des système de conditionnement doivent être mis en place pour réguler
la température du fluide :
Echangeurs thermiques
Pression
Température
Viscosité
Composition (Chromatographie)
Systèmes d’échantillonnage
Transmetteurs / indicateurs
Les échelles utilisées en standard pour les liquides sont 250 mbar.
Les modèles les plus récents dits "capteurs intelligents" (Smart Transducers) ont les
fonctions suivantes :
ils sont par ailleurs plus stables (voir fiche de spécification type).
Fonctions principales :
Quel que soit le niveau d’intégration envisagé, la fonction principale du calculateur doit
demeurer la génération FIABLE d’informations PRECISES, CONFORMES aux Normes,
Règlements ou Standards applicables, et SECURISEES.
D’autre part, l’intégrité du calculateur doit être protégée afin d’interdire toute intervention
risquant de perturber momentanément ou définitivement un élément quelconque de la
chaîne de mesure (raccordement des instruments de mesure associés, variables et
paramètres internes, algorithmes de calcul …)
7.5. EXERCICES
8. PARAMETRES DE FONCTIONNEMENT
8.1. NORMAL OPERATING
En ce qui concerne le banc de comptage, il faudra tout d’abord respecter les consignes en
vigueur sur le site
Dans le cas général d’un chargement compté au travers d’un banc de comptage, la
quantité mesurée peut être contrôlée par comparaison avec les quantités :
relevées sur les bacs par jaugeage et corrigées par le facteur d’expérience du
terminal,
Par ailleurs, un contrôle des mesures de bacs peut être également réalisé avec
l’instrumentation fixe du bac dont les mesures sont souvent retransmises en salle de
contrôle (appareillage non agréé).
Enfin, un contrôle a posteriori peut être réalisé lors des mesures au déchargement mais le
terminal y a rarement accès en dehors des cas de claims.
Tout constat d’écart excessif avec le navire doit faire l’objet d’une recherche d’origine si
possible avant le départ du navire afin d’être validée par l’inspecteur de cargaison.
Remarque : ce sont les valeurs du banc de comptage qui font foi dans le cas où aucun
incident technique n’a perturbé son fonctionnement. Il n’y a donc pas lieu de divulguer les
résultats du jaugeage des réservoirs à l’inspecteur ni même de mettre à sa disposition les
tables de barémage de ces réservoirs.
8.1.2.2. Dérives
Le suivi sur plusieurs enlèvements des écarts bacs/banc/bord peut également révéler une
dérive d’un des systèmes de comptage.
Dans le cas d’un banc de comptage, il apparaît classiquement un écart de l’ordre de 0,2%
entre le jaugeage et la mesure sur banc (facteur d’expérience du terminal). La dérive
consiste à détecter une évolution dans un sens ou dans l’autre de cette valeur.
Important : lors de comparaisons avec les bacs, il est primordial de bien repérer les
réservoirs utilisés car toute l’erreur peut être supportée par un seul bac (ex : vanne
passante, table de barémage erronée,...). Ainsi un écart significatif peut apparaître lors
d’un chargement et disparaître lors du suivant si le réservoir en cause n’a pas été de
nouveau utilisé.
8.1.3. Vérifications
Suivant la disposition des lignes du terminal, il est possible de tester en grandeur réelle les
systèmes de comptage :
Rappel : les volumes à transférer doivent engendrer des variations de niveau d’au moins
3 m dans les réservoirs pour que le jaugeage présente une précision suffisante.
Dans ce chapitre nous parlerons plus des recommandations du type de comptage selon le fluide à mesurer que des capacités maxi /
mini de chaque type de comptage.
9. CONDUITE DU COMPTAGE
9.1. MARCHE/ARRET
Il faudra respecter scrupuleusement les consignes opératoires du site ainsi que le permis
de travail.
maintenance,
étalonnage,
vérifications ponctuelles.
Les vérifications de routine ou à la demande ne sont pas à négliger comme par exemple :
Cela impose :
On se réfèrera aux documents constructeurs pour trouver l'origine des incidents (pas de
signal de sortie, signal de sortie insensible aux variations de débit, variation sans lien avec
le débit, signal de sortie intermittent).
Une petite erreur dans les lectures de masse volumique peut indiquer la formation d'un
dépôt dans les tubes. Les tubes doivent être nettoyés et purgés avec solvant, eau chaude
ou autre avant d'être recalibrés avec de l'air puis de l'eau.
Pulsations d'écoulement.
Déformation de la plaque.
10.1.3. Turbines
Utilisation pour des débits trop faibles (exemple : pour débits < 10 % Qmaxi).
Présence de cavitation.
des vibrations,
Défaillance due à des dépôts sur les électrodes (adhésion de corps étrangers
provoquant une résistance finie).
11. GLOSSAIRE