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Présenté par :
Mohamed HOUSNI
REMERCIEMENTS
Enfin, je remercierais également tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à
l’élaboration de ce travail.
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS ............................................................................................................................... I
INTRODUCTION ................................................................................................................................... 1
1. INTRODUCTION ...................................................................................................................... 54
2. COAGULATION FLOCULATION ............................................................................................... 54
2.1. Principe de la coagulation floculation ................................................................................ 54
2.1.1. Particules colloïdales .................................................................................................................... 54
2.1.2. Principe ......................................................................................................................................... 55
2.2. Mécanismes d’action de la coagulation floculation ........................................................... 56
2.2.1. Déstabilisation des colloïdes ........................................................................................................ 56
2.2.2. Application dans le traitement des eaux ..................................................................................... 57
3. ESSAIS DE COAGULATION ...................................................................................................... 59
3.1. Essais au laboratoire............................................................................................................ 59
3.1.1. préparation des réactifs ............................................................................................................... 59
3.1.2. Matériels et méthodes ................................................................................................................. 60
3.1.3. Résultats des essais ...................................................................................................................... 63
3.1.4. Conclusions ................................................................................................................................... 67
3.2. Essais sur terrain .................................................................................................................. 68
4. ETUDE TECHNICO-ECONOMIQUE .......................................................................................... 69
4.1. Etude de faisabilité technique ............................................................................................. 69
4.2. Etude des coûts .................................................................................................................... 69
CONCLUSION ..................................................................................................................................... 72
ANNEXES ............................................................................................................................................. 73
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................ 78
FIGURE 10: EVOLUTION DE LA CONCENTRATION EN DCO DANS LES EAUX BRUTES (EB), DANS LES EAUX CLARIFIEES (EC) ET LES EAUX
TRAITEES (ET). .......................................................................................................................................................... 32
FIGURE 11: EVOLUTION DE LA CONCENTRATION EN DBO5 DANS LES EAUX BRUTES (EB), DANS LES EAUX CLARIFIEES (EC) ET LES EAUX
TRAITEES (ET). .......................................................................................................................................................... 33
A: Age De Boue
ADN : Acide DésoxyriboNucléique
ARN : Acide RiboNucléique
BA : Bassin d’Aération
BB : Bassin Biologique
CF : Chlorure Ferrique
Cm : Charge massique
Cv : Charge volumique
DBO5 : Demande Biochimique en Oxygène en 5 jours
DCO : Demande Chimique En Oxygène
EB : Eaux Brutes
EC : Eau Clarifiée
ET : Eau Traitée
IB : Indice de Boue
IM : Indice de Mohlman
LM : Liqueur Mixte
MES : Matière En Suspension
MEST : Matière En Suspension Totale
MVS : Matière Volatile Sèche
NTK : Azote Total Kjeldahl
pH : Potentiel Hydrogène
SA : Sulfate d’Aluminium
STEP : Station d’épuration
UTN : Unité De Turbidité Néphélométrique
INTRODUCTION
le recours aux ressources en eaux non conventionnelles, notamment les eaux usées
épurées, constitue une alternative potentielle surtout dans les bassins soufrant d’un
déficit hydrique pendant les périodes de sécheresse.
Dans cette perspective, le Groupe OCP a conçu une station d’épuration qui traite 5,5
millions de m3/an des eaux usées de la ville de Khouribga pour une réutilisation industrielle
dans lavage des phosphates en couvrant environ 30% des besoins de la laverie Mrah El
Ahrach.
Le procédé d’épuration utilisé est le procédé à boue activée. Bien que les
performances épuratoires et la fiabilité de ce procédé soient éprouvées, plusieurs types de
dysfonctionnements biologiques peuvent apparaître. Le plus fréquent est le développement
excessif de bactéries filamenteuses, susceptibles d’entraîner une dégradation de la décantation
des boues.
Cette présente étude dont le but est de proposer une solution adéquate pour un meilleur
traitement des eaux usées est structurée en trois parties:
Dans la première partie, est passée en bref une présentation de l’organisme accueillant,
ainsi qu’une description de la station d’épuration avec toutes ses composantes.
PARTIE I : PRESENTATION DE
L’ORGANISME D’ACCUEIL
Les phosphates du Maroc ont été déposés, sur une très longue période allant de la fin
du Crétacé (étage du Maestrichtien, environ 80 Millions d’années), jusqu’au début de
l’Éocène (étage du Lutétien basal ou Lutétien inférieur, environ 40 Millions d’années).
Les guanos.
Les phosphates sont utilisés dans de nombreuses industries, comme celles des
détergents. Ils entrent également dans la composition de nombreux produits, comme les
peintures, et les engrais utilisés dans les industries agroalimentaires et de production des
aliments de bétail. Ils sont également utilisés dans les industries de production des plastifiants
et des additifs pour essence et huiles lubrifiantes et de traitement des métaux.
Au Maroc, les phosphates sont exploités dans le cadre d’un monopole d’État confié à
l’Office Chérifien des Phosphates créé en août 1920, dont l’activité d’extraction et de
traitement a démarré à Boujniba au 1er mars 1921, dans la région de Khouribga.
Le 28 février 2008, l’Office Chérifien des Phosphates, établissement public régi par le
dahir n° 1-60-178 du 4 safar 1380 (29 juillet 1960), est transformé en une société anonyme à
conseil d’administration, dénommée « OCP SA »,
Premier exportateur mondial de phosphate sous toutes ses formes, le Groupe OCP SA
écoule 95% de sa production en dehors des frontières nationales, en rayonnant sur les cinq
continents de la planète.
Chargée de tout ce qui est social et administratif concernant les relations humaines et
officielles de la zone de Khouribga.
o Traiter le phosphate extrait dans le but d’en produire des qualités marchandes et
des qualités spéciales ;
Le site minier comporte trois zones d’extraction. Les réserves sont estimées à plus de
35 milliards de m3. Les premiers coups de pioche ont été donnés en 1921 par la méthode
souterraine. L’introduction de l’exploitation en « découverte » a débuté en 1951. Elle
concerne actuellement 7 niveaux phosphatés. La capacité de production s’élève à 21 millions
de tonnes par an.
Charge hydraulique
Charges polluantes
Les charges polluantes contenues dans les eaux usées de la ville selon lesquelles la
station est dimensionnée sont les suivantes (tableau 2) :
2.1.2. Prétraitement
Les effluents arrivant jusqu’à la station d’épuration sont dirigés vers les ouvrages de
prétraitement comprenant:
Chambre de sécurité
Pour éviter tous les risques d’émanation de méthane (CH4) au cours du process, les
eaux à traiter arrivent dans une chambre de sécurité où par un joint hydraulique le gaz est
piégé. Cette chambre est équipée d’un extracteur d’air envoyant le CH4 à l’atmosphère
écartant ainsi tous les risques d’explosion dans la STEP.
Fosse à bâtard
L’effluent arrive gravitairement à la station. L’entrée des eaux usées se fait par une
fosse à bâtards (piège à cailloux) pour empêcher le passage des déchets volumineux
susceptibles d’endommager les équipements du prétraitement.
Dégrilleur grossier
Afin de protéger les installations de toutes les arrivées grossières, les eaux usées sont
amenées vers un ouvrage unique équipé d’un dégrillage grossier automatique de 30 mm de
maille.
Parallèlement au dégrilleur automatique un canal de by-pass est prévu avec une grille
manuelle de secours où les déchets sont repris manuellement à l’aide d’un râteau.
Chaque canal peut être isolé en amont et en aval par des batardeaux pour permettre des
opérations de maintenance programmée.
Dégrilleur fin
Dessablage déshuilage
L’étape de dessablage déshuilage permet la décantation des résidus les plus denses
(sable) et la flottation des déchets légers (graisses).
L'élimination du sable évite l'abrasion des équipements situés en aval. Celle des
graisses favorise le transfert d'oxygène dans les bassins d'aération.
• D’une turbine d’aération fines bulles qui favorise la remontée des graisses et
flottants en surface, tout en assurant un brassage du flux hydraulique traversant ;
Les flottants sont récupérés dans une bâche à flottants commune aux deux ouvrages,
et équipée d’une rampe d’aspersion d’eau industrielle. Une pompe à graisses permet de
reprendre les graisses et de les envoyer vers la bâche à boue épaissies avant l’admission dans
le digesteur.
Bassins biologiques
Il est possible d’isoler un bassin d’aération par la mise en place d’un batardeau au
niveau de son déversoir d’alimentation. Cette possibilité permet d’ajuster la configuration
d’alimentation des bassins aux contraintes de fonctionnement.
Cette biomasse peut être, soit libre, soit fixée et est constituée de micro-organismes
divers : bactéries, levures, protozoaires, métazoaires, ….
De façon très schématique, ce sont les bactéries qui dégradent le substrat, les espèces
plus évoluées se nourrissant de bactéries ou d’autres espèces de la microfaune.
Dans les bassins, une aération efficace est nécessaire à la bonne dégradation de la
pollution et à une parfaite maîtrise des coûts de fonctionnement. L’aération est réalisée par
des turbines aératrices de surface.
La partie aératrice d’une turbine est une roue à aubes qui se compose d'un cône peu
profond inversé sur lequel sont fixées des lames verticales. Lorsque l'aérateur tourne, l'air est
mis en contact avec l’effluent sur la face arrière des lames et se mélange à l’effluent dans la
région de la plus grande turbulence. L'avant des lames disperse l’effluent oxygéné
radialement sur une grande surface ce qui augmente l'oxygénation. La rotation de la roue à
aubes crée un mouvement ascendant de l’effluent dans le réservoir, ce qui concourt aux
fonctions d’aération, de mélange et de circulation dans le bassin.
Avec un effluent aéré, les bactéries trouvent des conditions favorables pour leur
développement : elles disposent d'oxygène et d’un substrat carboné.
Satisfaire la demande en O2, sans en fournir en excès est capital pour la qualité du
traitement mais aussi pour l'aspect économique. Une boue suroxygénée présente un aspect
défloculé (départ des MES dans les eaux épurées). Un manque d'oxygène est par contre
néfaste à la dégradation du substrat.
La clarification
Cette étape de traitement est primordiale pour garantir une bonne qualité de rejet. Elle
assure la séparation entre les boues et l’eau à traitée.
Dans un premier temps, le dimensionnement d’un clarificateur est basé sur une vitesse
ascensionnelle qui doit être inférieure à la vitesse de décantation des boues.
Dans un second temps, il est nécessaire de prévoir une hauteur droite d’eau en
périphérie des ouvrages suffisante afin de favoriser le tassement du voile de boues (théorie de
Kynch).
Un clarificateur à fond conique est équipé d’un pont racleur classique radial de 34
mètres ;
Deux puits à boues (un par clarificateur) permettent la recirculation et l’extraction des
boues. Ils sont alimentés depuis les centres des clarificateurs.
maintenir une concentration constante en biomasse dans les bassins d’aération pour
assurer un rendement épuratoire optimum ;
limiter le temps de séjour des boues pour se prémunir contre toute condition
d’anaérobiose susceptible de dégrader les performances du clarificateur ;
maintenir un voile de boues optimum dans les clarificateurs pour d’une part épaissir
les boues avant leur extraction et recirculation et d’autre part éviter toute fuite de
boues vers le rejet.
Les boues extraites sont véhiculées vers l’épaississeur des boues biologiques.
La filtration tertiaire par micro tamisage est réalisée avec un filtre mécanique. Ce
dernier est composé de disques d’une surface totale de 117,6 m² installés en parallèle avec une
toile filtrante d’une porosité de 10 μm. Chaque disque est constitué de panneaux facilement
interchangeables sur lesquels est fixée la toile filtrante. La figure 2 donne le principe de
fonctionnement du tamis utilisé.
Les matières en suspension présentes dans l’effluent sont séparées de l’eau par la toile
filtrante et retenues à l’intérieur du disque. Les solides s’accumulent progressivement sur la
toile, ce qui obstrue l’écoulement de l’eau et entraîne une variation de la perte de charge.
Lorsque le tamis se colmate, le rétro lavage se met en route. D’une part le disque se
met en rotation et d’autre part un rinçage à haute pression (7,5 bars) de l’extérieur vers
l’intérieur du disque repousse les solides collés à la toile filtrante.
Les solides et l’eau de lavage sont collectés dans une goulotte, renvoyés dans le poste
toutes eaux et retournés en amont du traitement biologique.
La filtration de l’effluent est continue, même durant la phase de rétro lavage. En effet
la partie du disque immergée et encrassée est remplacée immédiatement par la partie émergée
et lavée grâce à la rotation du disque. La figure 3 donne une vue générale du filtre.
Désinfection
Le pouvoir germicide d’un agent désinfectant est essentiellement basé sur des
mécanismes chimiques d'oxydoréduction.
Ainsi les modes d'action d’un agent désinfectant dépendent du pouvoir oxydant du
désinfectant et de la nature du micro-organisme cible.
Dans le cas des virus, l'oxydant altère les macromolécules complexes des acides
nucléiques (ADN, ARN), empêchant ainsi le micro-organisme de se reproduire, et réduisant
son pouvoir infectant.
Chez les bactéries, l'oxydant pénètre la membrane cytoplasmique et oxyde les liaisons
soufrées des enzymes, les altérant de manière irréversible, ce qui entraîne la mort du
microorganisme.
Les virus étant naturellement plus résistants que les bactéries, les conditions de
traitement virulicides devront, quel que soit l'agent désinfectant utilisé, être plus sévères que
les conditions de traitement bactéricides.
L’injection d’hypochlorite de sodium est réalisée par deux pompes doseuses (dont une
en secours installé) depuis la cuve de stockage.
Pour des raisons de fiabilité de stockage la cuve est dimensionnée pour une autonomie
de 10 jours. En effet cette durée de stockage a été réduite afin d’éviter au mieux le phénomène
de déchloration de l’eau de javel lors d’un stockage prolongé.
A la sortie des filtres, les eaux traitées sont comptabilisées par l’intermédiaire d’un
débitmètre électromagnétique avant d’arriver dans la bâche d’eau filtrée.
Les boues sont envoyées vers l’épaississeur (figure 4) depuis les puits à boue des
clarificateurs. L’air vicié extrait de l’épaississeur est repris et envoyé vers la désodorisation.
Les boues épaissies sont soutirées en fond d’ouvrage sous l’effet de la pression
hydrostatique et envoyées directement vers la bâche à boues épaissies.
Les eaux de la surverse sont dirigées vers le poste toutes eaux de la déshydratation.
4. Produire une boue de bonne qualité agronomique (rapport C/N favorable) en vue du
compostage éventuelle,
L'opération unitaire "digestion" fait suite à l'étape d'épaississement des boues. En effet,
il est indispensable d'avoir une concentration suffisante des boues en MS afin de limiter les
volumes d'ouvrage et le coût énergétique du chauffage. Une forte teneur en MS favorise en
outre la déshydratabilité de la boue. Toutefois, une concentration trop forte peut entraîner des
difficultés de brassage.
Une première hydrolyse des macromolécules en composés simples par des enzymes
spécifiques ;
La production de composés acides par une flore acidogène à partir de ces molécules
élémentaires ;
Puis une gazéification, essentiellement sous forme de CO2 et CH4 par une flore
méthanogène.
Un temps de séjour de 20 jours est nécessaire pour assurer une bonne stabilisation des
boues. Le biogaz produit dans le digesteur est constitué essentiellement d'environ :
Les boues, et les graisses sont envoyées vers l’ouvrage de digestion après
homogénéisation.
Les boues digérées sont ensuite envoyées vers un ouvrage de stockage des boues
digérées avant déshydratation.
Le gaz de digestion est recueilli dans un gazomètre. Il est ensuite utilisé pour la
production d’électricité et le chauffage et le maintien en température du digesteur.
Les retours de digestion (retour des centrats de déshydratation) sont dirigés en tête des
bassins biologiques via le poste toutes eaux installé dans le bâtiment des boues.
L’éventuel excès de biogaz est brûlé sur une torchère en cas d’arrêt de la cogénération.
La déshydratation des boues s’effectue par deux filtres à bandes à haute pression
équipés de floculateurs dynamiques. L'avantage de cette filière est sa simplicité de
fonctionnement et d’entretien, sa faible consommation d’énergie et de réactifs de
conditionnement. Les boues sont soutirées depuis la bâche de stockage des boues digérées par
trois pompes à vis excentrée.
Une mesure continue de la teneur en MES des boues et du débit d’alimentation se fait
afin d’optimiser le fonctionnement de l’atelier de déshydratation.
Les boues sont conditionnées avec du polymère en poudre, en amont des filtres à
bandes. Ces équipements permettent d’atteindre une siccité de 20%. Les boues ainsi
déshydratées sont ensuite envoyées en décharge.
Afin de préserver la qualité de filtration, les toiles filtrantes des presses à bandes sont
nettoyées en permanence par une rampe de lavage installée dans chaque machine.
Afin de limiter les débits d'air à mettre en œuvre, la prévention des émissions s'articule
autour de la réduction des surfaces d'échange eau - air et du confinement des ouvrages :
couvertures des canaux, fosses, etc.
Ces ventilateurs refoulent l’air vicié vers un lit de matériau minéral (biodagène)
dimensionné à cet effet.
Les locaux sans émission de polluants, type locaux électriques, local chaudière,
cogénérateur, sont ventilés pour éliminer les calories dégagées par le fonctionnement des
machines de manière à obtenir une température entre 20 et 25 °C.
2.3.2. Biodésodorisation
Un arrosage de la surface du filtre maintient une humidité constante dans le lit, apporte
les nutriments nécessaires à l’activité bactérienne et permet l’évacuation des produits de
l’oxydation biologique, tels que les sulfates.
PARTIE II : ANALYSE DU
FONCTIONNEMENT DE LA FILIÈRE
EAU
Si, après vidange de l’eau épurée, on recommence l’opération avec une nouvelle
charge d’eau usée, en conservant la boue formée précédemment, l’épuration se révèle plus
rapide, d’où l’idée de recycler les boues au cours d’un traitement en continu. Du fait de leurs
propriétés particulières, ces boues furent appelées boues activées.
Le bassin d’aération peut être précédé d’un décanteur primaire, dans le but
d’éliminer les matières en suspension décantables et sera toujours suivi d’un clarificateur qui
assurera la séparation de l’effluent épuré d’avec les boues ; celles-ci seront recyclées dans le
bassin d’aération pour en assurer la concentration permanente et en partie extraites (excès)
vers le traitement des boues.
La plupart des protozoaires des boues activées sont bactériophages. Ils semblent
présenter une certaine spécificité et de plus, ne se nourrissent que de bactéries disponibles,
c’est-à-dire non floculées (en suspension ou à la surface du floc). De ce fait, ils peuvent jouer
un rôle important dans la clarification des effluents.
L’examen de la microfaune prédatrice est très révélateur de l’état d’une boue activée
et il constitue pour un biologiste le plus sûr moyen de diagnostiquer le fonctionnement d’un
bassin de boues activées et de connaître les éventuelles solutions à apporter en cas de mauvais
fonctionnement.
Charge massique
L’étude de l’évolution d’une culture bactérienne a mis en relief que les différentes
phases de croissance d’une colonie bactérienne étaient conditionnées par le rapport entre la
quantité de pollution à détruire et la masse d’éléments épurateurs en présence.
Dans le domaine de l’épuration des eaux usées par boues activées, ce rapport, qui
garantit une qualité déterminée de traitement, est appelé charge massique (Cm).
Avec
Pour être plus près de la réalité, certains auteurs rapportent le poids journalier de
DBO5, non pas à la totalité des matières sèches S, mais aux seules matières organiques (ou
volatiles) Sv. Si la boue contient X % de matières organiques : Sv = X* St
Charge volumique
Ces deux charges sont liées par la concentration des boues maintenues en aération. En
effet, le poids des boues pris en compte, dans l’expression de la charge massique, est égal au
produit du volume d’aération par la concentration en boues (ou en matières organiques de ces
boues), de sorte que cette concentration correspond au rapport Cv/Cm.
Certains auteurs font état de l’âge de la boue, rapport entre la masse des boues
présentes dans le réacteur et la masse journalière de boues en excès :
Dans la pratique, la charge massique peut varier dans des limites très étendues, allant
de 0,05 à 5, ce qui représente un rapport de 1 à 100 dans le poids des matières cellulaires
actives en suspension, pour un même poids de DBO.
Cm < 0,07
Cv < 0,35
Pour que l’épuration soit optimale, il faut fournir l’oxygène nécessaire pour satisfaire
les besoins endogénes, mais encore s’assurer que cet élément atteint toutes les cellules actives
et peut les pénétrer.
Les systèmes d’aération ont par suite deux importantes fonctions à remplir :
Les bactéries constituant la boue activée ont besoin d’oxygène, d’une part pour se
nourrir et se développer à partir d’une certaine quantité de pollution consommée (Le) et
d’autre part, pour répondre aux besoins de leur métabolisme de base qui correspondent à la
respiration endogène et qui sont proportionnels à la biomasse active de boue en aération (Sv).
Avec :
Il correspond à la quantité en kg O2/h que l’on peut introduire dans un bassin avec le
système d’aération considéré.
Cet apport horaire est égal au produit de la capacité d’oxygénation par le volume du
bassin.
Le rendement d’oxygénation
Les aérateurs de surface sont dominants sur les petites et moyennes stations et sur les
lagunes, rares sur les stations d’épuration de grande taille. Il s’agit d’appareils qui assurent
principalement la dissolution de l’oxygène par projection dans l’air de l’eau à aérer.
L’introduction dans la masse liquide des bulles formées lors de la retombée de l‘eau
projetée et le renouvellement de la surface libre du liquide, interviennent aussi dans
l’efficacité.
La turbine lente : est un aérateur à axe vertical dont la vitesse périphérique varie
généralement de 4 à 6 m/s. Ces appareils aspirent l’eau par leur base inférieure, par
l’intermédiaire ou non d’une cheminée, puis la projettent latéralement. Elles créent donc
principalement un mouvement circulaire de l’eau dans le plan vertical.
La turbine rapide : est un aérateur à axe vertical à grande vitesse (750 à 1800 tr/min)
entraîné directement par le moteur, sans réducteur intermédiaire ; corrélativement, l’hélice,
généralement placée à l’intérieur d’une cheminée, est de faible diamètre.
La brosse : est un aérateur à axe horizontal et à vitesse lente qui se compose d’un axe
dénoyé portant des pales partiellement ou totalement immergées en position basse et relié à un
motoréducteur. Sa vitesse de rotation est habituellement comprise entre 60 et 90 tr/min.
L’aération par air surpressé consiste à injecter l’air sous pression en profondeur dans
des bassins contenant la liqueur mixte de boues activées, à l’aide de dispositifs appropriés.
L’air est fourni par des surpresseurs, des ventilateurs ou des turbocompresseurs selon
le débit requis et l’immersion des diffuseurs.
On classe les dispositifs d’injection d’air selon le diamètre moyen des bulles qu’ils
délivrent :
Ils sont peu utilisés, pour l’aération des boues activées on peut citer :
Les systèmes à jets : le liquide pompé en profondeur dans un chenal y est réintroduit
sous forme de jets qui tout en assurant l’aération impriment un mouvement horizontal à la
masse liquide.
Les systèmes à éjecteurs : le liquide pompé dans le bassin d’aération est introduit
dans l’éjecteur constitué par un ajutage disposé à l’entrée d’un venturi de même axe.
L’énergie du jet liquide provoque un entraînement d’air qui est dispersé en fines bulles à
travers le venturi.
Afin de respecter les exigences de qualité ciblées par le groupe OCP et pour le
contrôle du fonctionnement de la station, des analyses physico-chimiques et microbiologiques
sont effectuées chaque jour sur des échantillons de 24 heures prélevés par des préleveurs
automatiques.
La température ;
Le potentiel hydrogène (pH) ;
La conductivité ;
La salinité ;
La turbidité.
Des tableaux qui regroupent les différents paramètres pour les trois points de
prélèvement (entrée EB, sortie EC, sortie ET) sont cités en annexe (Annexe 1)
Après filtration, l’échantillon de l’eau traitée est incubé à une température de 44°C
pendant 48 heures et on procède au dénombrement. Les coliformes fécaux thermo-tolérants se
manifestent par des colonies jaunes entourées d’un halo jaune.
Pour une meilleure lisibilité des résultats d’analyses physico-chimiques les tableaux
rapportant ces résultats (annexe 1) sont traduits en graphiques qui combinent, selon l’utilité,
les différents paramètres pour leur analyse et interprétation.
Les graphiques ci-dessous montrent une comparaison des eaux brutes avec les eaux
subissant le traitement :
Comme le montre le graphique comparant les concentrations en MES (figure 9), les
eaux brutes à l’entrée se caractérisent par une qualité fluctuante avec une moyenne de 450
mg/l environ. En revanche, les courbes des eaux clarifiées et des eaux traitées présentent une
allure plus au moins stable, et d’une valeur de l’ordre de 24 mg/l pour les eaux clarifiées et de
22 mg/l pour les eaux traitées.
900
800
700
600
MES (mg/l)
500 MES EB
MES EC
400
MES ET
300
200
100
0
28/12/11 2/1/12 7/1/12 12/1/12 17/1/12 22/1/12 27/1/12 1/2/12 6/2/12
Figure 9: Evolution de la concentration en MES dans les eaux brutes (EB), dans les eaux clarifiées (EC) et les eaux traitées
(ET).
De même, la demande chimique en oxygène (figure 10) montre une forte variation à
l’entrée, avec des valeurs qui peuvent dépasser 1000 mg/l et une moyenne de 890 mg/l.
Les courbes des eaux clarifiées et des eaux traitées se chevauchent, les moyennes sont,
successivement, 90 et 85 mg/l.
1200
1000
800
DCO (mg/l)
DCO EB
600
DCO EC
DCO ET
400
200
0
28/12/11 2/1/12 7/1/12 12/1/12 17/1/12 22/1/12 27/1/12 1/2/12 6/2/12
Figure 10: Evolution de la concentration en DCO dans les eaux brutes (EB), dans les eaux clarifiées (EC) et les eaux
traitées (ET).
La demande biochimique en oxygène qui ne se fait que deux fois par semaine présente
les mêmes caractéristiques que la MES et la DCO (figure 11). Les valeurs de la DBO5 des
eaux brutes sont généralement de l’ordre de 400 mg/l, elles diminuent jusqu’au, environ, 30
mg/l pour les eaux clarifiées et 20 mg/l pour les eaux traitées. Le traitement de la DBO se fait
donc à 95%.
600
500
400
DBO5 (mg/l)
DBO EB
300
DBO EC
DBO ET
200
100
0
28/12/11 2/1/12 7/1/12 12/1/12 17/1/12 22/1/12 27/1/12 1/2/12
Figure 11: Evolution de la concentration en DBO5 dans les eaux brutes (EB), dans les eaux clarifiées (EC) et les eaux
traitées (ET).
Cette décantabilité est mesurée par l’indice de Mohlman (IM), ou encore appelé indice
de boue (IB) définit comme étant : le volume occupé par une masse de boue, après trente
minutes de décantation en éprouvette, d’un échantillon d’un litre.
Le tableau 5 donne les résultats du suivi de ce paramètre relevé deux fois par jour dans
les deux bassins d’aération.
Bassin 1 Bassin 2
Date IB (ml/g) IB Moyen IB (ml/g) IB Moyen
01/01/2012 279 279 257 257
02/01/2012 281 324 302,5
03/01/2012 347 320 333,5 307 339 323
04/01/2012 278 250 264 320 276 298
05/01/2012 250 294 272 272 282 277
06/01/2012 266 226 246 250 270 260
07/01/2012 257 228 242,5 226 246 236
08/01/2012 221 221 207 207
09/01/2012 250 178 214 210 189 199,5
10/01/2012 242 178 210 238 200 219
11/01/2012 188 200 194 204 218 211
12/01/2012 171 206 188,5 208 200 204
13/01/2012 264 218 241 222 216 219
14/01/2012 235 235 275 275
15/01/2012 284 284 259 259
16/01/2012 252 266 259 222 250 236
17/01/2012 250 181 215,5 200 187 193,5
18/01/2012 208 166 187 225 200 212,5
19/01/2012 228 180 204 225 257 241
20/01/2012 218 200 209 200 200 200
350
300
250
200
IB (ml/g)
IB BB2
150 IB=200
100
50
0
28/12/11 2/1/12 7/1/12 12/1/12 17/1/12 22/1/12
Le liquide interstitiel représente dans la plupart des stations la qualité des eaux de
sortie. C’est donc un indicateur du niveau de traitement. Ainsi, plus la charge massique est
élevée, moins le niveau de traitement sera élevé et plus l’eau interstitielle contiendra de
bactéries dispersées.
Après avoir pris deux échantillons des deux bassins biologiques de la station
d’épuration de Khouribga, on les a mis sous microscope. Les formes mises en évidence sont
les suivant :
Figure 13: Observation microscopique : floc, microfaune et liquide interstitiel du bassin 1(400x).
Figure 14: Observation microscopique : filaments, microfaune et liquide interstitiel du bassin 2(400x).
Les deux figures montrent une dispersion des flocs et des filaments au milieu du
liquide interstitiel.
Par la suite on a pris des deux de la mousse biologique formée à la surface des deux
bassins d’aération.
Les mousses forment des amas de flottants très stables de couleur marron clair à foncé
et de structure visqueuse. Leur densité tend à s’accroître progressivement au cours du temps.
Ces mousses sont peu déstructurées par une agitation de surface et reforment
rapidement un tapis uniforme en absence d’agitation. Les bulles de gaz favorisent la
flottation.
Figure 15: Vue d’une mousse biologique a la surface des bassins biologiques (STEP Khouribga).
Donc la présence des bactéries filamenteuses est nette sous microscope plus d’autres
protozoaires dans la mousse qui se trouve au niveau des bassins biologiques de la station.
2.4. Conclusion
L’indice de boue élevé renseigne sur un mauvais état de décantation des boues dans
les clarificateurs.
L’origine de ce problème nous reporte aux plusieurs variantes qui peuvent être
responsables de ce problème. Elles peuvent se regrouper en deux classes de
dysfonctionnement : physique ou biologique.
3. ANALYSE DE DYSFONCTIONNEMENT
3.1. Problématique
Les causes d'une mauvaise décantation peuvent être d'ordre physique ou d'ordre
biologique. Les causes d'ordre physique sont principalement le choix ou l'utilisation
inadéquate des équipements du décanteur secondaire. Les causes d'ordre biologique sont
plutôt le déséquilibre de la flore microbienne qui se développe dans la liqueur mixte.
Notre rôle est, donc, d’apporter une amélioration à la chaine de traitement qui limitera
le problème des boues légères non décantables naturellement, et permettra, par conséquence,
l’augmentation du rendement épuratoire.
3.2. Démarche
Ensuite, la variante retenue est étudiée profondément pour connaître ses causes, ses
mécanismes explicatifs, et les moyens d’action pour y remédier.
Enfin, nous avons proposé des solutions qui vont permettre d’aboutir à l’amélioration
du fonctionnement de la chaine de traitement.
Les mesures de l’indice de boues rapportées dans le tableau du suivi (cf. §2.2. Indice
de boue, page 34) montrent des valeurs élevées de cet indice ce qui nous incite à éliminer la
supposition de défaillance des équipements des clarificateurs. Le bon fonctionnement de ces
derniers est appuyé par l’’historique de la maintenance.
Comme le montre la figure 18, l’apport de l’oxygène est régulier et respecte les
consignes de supervision. Les aérateurs fonctionnent généralement par horloge. Cependant,
lorsque le seuil inferieur s’approche de zéros les aérateurs commencent de fournir l’oxygène
de l’air jusqu’au seuil supérieur de 4 mg/l.
4.1.1. Diagnostic
L’indice de boue
Le test de l’indice de boue est utilisé pour apprécier l’aptitude d’une boue à la
décantation.
Le test n’est validé que si le volume décanté est inférieur à 300ml. Lorsque la
décantation des boues est médiocre, il devient impératif de pratiquer le test sur des boues
diluées par l’eau épurée (le calcul de l’indice tiendra compte du facteur de dilution).
Les indices faibles (inferieur à 100ml /g) correspondent a des boues qui sédimentent
facilement ; en revanche, les boues décantant difficilement ont des indices élevés (supérieur à
200ml/g).
Figure 19: Relation entre l'indice de boue et la longueur totale des filaments (FNDAE n° 8).
L’observation microscopique
Les filaments ont une très grande surface spécifique, « allègent » le floc et augmentent
son volume apparent. Ils attribuent à la boue des conditions de décantations médiocres.
Ces premières investigations de terrain peuvent être réalisées sans trop de difficultés
et apporteront des enseignements indispensables sur la nature des flocs, la morphologie des
germes filamenteux, la microfaune.
Figure 20: Structure microscopique de la boue (fond noir 125x) (FNDAE n° 8).
Figure 21: Structure microscopique de la boue (fond noir 125x) (FNDAE n° 8).
Cette forme domine dans les stations à boues activées fonctionnant normalement, elle
représente l’état normal d’une boue et garantit un traitement satisfaisant. La teneur en substrat
au voisinage du floc est suffisante pour assurer un taux de croissance optimum des germes
floculés. Les bactéries synthétisent les protéines indispensables au développement cellulaire
et stockent rapidement une forte proportion de substrat sous forme de réserves composées de
sucres polymérisés (exopolyosides). Ces réserves interviennent dans la constitution du
mucilage, sorte de gangue entourant la bactérie, qui joue un rôle majeur dans la floculation.
Le mucilage modifie la charge électrique superficielle des bactéries, facilitant ainsi leur
agglomération : il participerait également à la cohésion des particules par effet de cimentation
(phénomènes physico-chimiques d’adsorption).
Figure 22: Structure microscopique de la boue (contraste de phase 500x) (FNDAE n° 8).
Si ces germes sont peu nombreux, ils ne posent pas de problèmes. En revanche,
lorsque la densité de filament est forte (> 107 µm/ml), l’aptitude à la décantation diminue
considérablement. La séparation entre l’eau épurée et la boue devient alors très délicate. Des
pertes de boue peuvent se produire et dégrader notablement la qualité du rejet.
La sélectivité du milieu boues activées, d’autant plus forte que les boues sont en état
de foisonnement, explique le nombre limité (généralement inférieur à trois) de types
morphologiques présents dans un échantillon donné.
Diverses enquêtes entreprises portent sur l’identification des filaments. Elles révèlent
une dizaine de types morphologiques fréquents : Microthrix parvicella, type 0041, type 0675,
type O21N…
A partir des connaissances acquises, une liste des principaux facteurs favorisant le
foisonnement peut être dressée, elle concerne :
L’oxygène dissous
Les travaux sur les relations entre l’état d’aération de la boue et le foisonnement
démontrent les effets négatifs de la sous-aération des boues.
Cette plus grande faculté d’échange avec le milieu environnant représente un atout
indiscutable pour les germes filamenteux lorsque la nourriture est disponible sous forme
dissoute ou qu’un élément devient facteur limitant (concentration trop faible dans le
microenvironnement).
La compétition entre espèces, qui caractérisent tout milieu vivant, permet de proposer
une explication au développement privilégié des formes filamenteuses lorsque :
La différenciation des taux de croissance entre les germes filamenteux et les non
filamenteux exerce une pression sélective sur la dynamique des populations bactériennes.
Figure 23: Différenciation des taux de croissance d’après CHUDOBA et coll (1973).
Des études portant sur l’analyse des taux de croissance en fonction de la concentration
en oxygène dissous ont abouti à des conclusions similaires : les formes filamenteuses sont
plus compétitives pour de faibles concentrations en oxygène dissous au voisinage du floc.
4.1.5. Conclusion
Les éléments précédents permettent de définir les principaux atouts dont disposent les
divers germes filamenteux face aux germes du floc. Ces avantages sont liés :
Dans ce paragraphe nous allons se limiter, aux techniques chimiques comme moyens
d’action efficaces dans le cas du foisonnement. Des techniques concernant les conditions
d’exploitation, telles que l’optimisation de l’aération, la complémentation en nutriments, et les
techniques mécaniques peuvent être envisagées.
Le principe des techniques chimiques repose sur l’ajout de réactifs dans les boues. Ils
entrainent une modification de la structure microscopique de la boue (rupture des filaments,
formation d’hydroxydes,…).
Cette solution toujours efficace lorsqu’elle est bien conduite doit cependant être
réservée aux installations de capacité importante compte tenu des contraintes qu’elle
implique.
Les conditions de mise en œuvre sont analogiques à celles du chlore mais les doses
sont plus élevées que pour le chlore et peuvent atteindre 200 mg d’H2O2/litre au point
d’injection. Si la manipulation de l’eau oxygénée est moins contraignante que celle du chlore,
le temps de contact doit être plus long (environ ¼ d’heure) et le prix de l’eau oxygénée est
supérieur.
L’ozone (O3) :
L’action de l’ozone est identique et a donné lieu à des essais concluants en laboratoire
à des doses de 0,5 à 1 mg/g de MVS (sur les boues de recirculation).Les conditions de mise en
œuvre sur le terrain restent à préciser.
Les réactifs utilisés sont le plus souvent des sels de fer et des sels d'aluminium qui
facilitent l’agglomération des flocs sans être toxiques pour les microorganismes aux doses
normalement préconisées.
Ils participent à l’élimination partielle du phosphore présent dans les eaux à traiter.
Cependant, l’adjonction permanente de réactifs induit un accroissement substantiel des
charges financières d’exploitation (équipements complémentaires, achats de réactifs,
traitement des boues,…).
Pour une efficacité élevée et garantie, il est souhaitable de réaliser des essais
préalables. La technique de Jar test est un outil important pour le choix des réactifs et la
maitrise des doses à appliquer.
1. INTRODUCTION
Comme il est mentionné dans la deuxième partie, la lutte contre le foisonnement peut
se faire selon plusieurs techniques. Les techniques chimiques sont des moyens adaptés à ce
type de problème ; parmi lesquelles on trouve agents de la coagulation floculation.
Dans cette partie nous allons procéder à une amélioration de la filière eau, qui connait
un problème de foisonnement, par ajout de coagulant.
En premier lieu, nous allons donner un aperçu sur la coagulation floculation, son
principe, son mécanisme d’interaction, et ses applications.
2. COAGULATION FLOCULATION
La très grande majorité des eaux usées contient des impuretés qui affectent leur
apparence et peuvent avoir des effets néfastes sur le milieu naturel.
Ces solides peuvent être grossièrement classés comme suit :
colloïdes ;
solides en suspension.
Pour leur étude, les colloïdes sont classés, arbitrairement, en deux groupes principaux ;
les colloïdes hydrophobes : généralement plus gros et n'ont pas de couche protectrice.
Ils proviennent de substances peu ou pas soluble tels que les métaux, leurs oxydes
et/ou leurs hydroxydes. Plus généralement, ce sont des produits minéraux.
2.1.2. Principe
Les particules colloïdales ayant un diamètre très faible (les fines) et étant chargées
électro négativement (ce qui engendre une répulsion intercolloïdale) ont une vitesse de
sédimentation extrêmement faible : c’est à dire que les polluants contenues dans l’eau se
repoussent et ne décantent pas naturellement.
L’ajout de coagulant ainsi qu’une agitation rapide du volume à traiter, supprime les
répulsions intercolloïdales et permet aux colloïdes de se rencontrer.
La coagulation est l’ensemble des phénomènes physico-chimiques amenant une
suspension stable de particules de très petite taille en solution (les colloïdes) à se
séparer en deux phases distinctes (figure 24).
une force de répulsion qui tend à écarter les particules les unes des autres. Cette force
dépend de la charge des particules qui sont de même signe.
une force d'attraction (type Van der Waals) qui tend à rassembler les particules pour
atteindre l'énergie potentielle minimum. Cette force est, bien entendu, fonction de la
distance entre particules.
Pour déstabiliser les colloïdes et surmonter les forces répulsives, deux possibilités
peuvent être théoriquement envisagées :
augmentant la force ionique du milieu par introduction d'un électrolyte ; (ce qui a pour
effet la diminution de l'épaisseur de la double-couche) ;
abaissant la barrière de potentiel (dit potentiel Zêta) existant autour du colloïde,
par introduction d'un contre-ion dans la couche liée et adsorption de ce contre-ion sur
la surface de la particule.
Dans ces conditions, les particules se rapprochent suffisamment les unes des autres
pour que les forces de Van der Waals deviennent prédominantes. Le processus qui conduit à
ce résultat est généralement appelé coagulation.
Dans les eaux naturelles, la très grande majorité des particules colloïdales est chargée
négativement. La floculation de ces particules ne dépend donc, en fait, que de la charge du
cation de l'électrolyte, l'anion ne jouant qu'un rôle secondaire.
La phase de coagulation est quasi instantanée et elle doit s'effectuer dans des
conditions d'agitation intense pour obtenir l'homogénéisation du milieu après introduction de
l'électrolyte (ou coagulant et/ou floculant), tandis que la floculation exige une agitation lente.
Les matières en suspension sont des particules solides minérales (sables, argiles,
hydroxydes minéraux...) ou organiques (acides humiques ou fulviques, réactifs ou sous-
produits d'une activité industrielle...) ainsi que des micro-organismes (algues, bactéries...)
dont la taille est supérieure à un micron environ.
Les matières colloïdales sont des particules de même origine que les matières en
suspension, mais dont la taille est comprise entre environ un micron et un nanomètre. Elles ne
sédimentent pas.
Enfin, les matières dissoutes sont des molécules de petite taille, inférieure à quelques
nanomètres : cations, anions, complexes métalliques, gaz dissous. Elles ne sont pas séparées
par des technologies de filtration classiques.
Les coagulants et floculants sont utilisés en traitement des eaux pour rassembler les
particules et colloïdes contenues dans l’eau afin d'augmenter leur taille pour faciliter leur
séparation.
Les technologies les plus récentes exigent une vitesse de sédimentation minimum de
un mètre par heure. à la vitesse de sédimentation d'une particule de silice de 1.7 micron dans
une eau à 20°C.
Il ne serait donc pas possible par exemple de séparer correctement avec les
équipements disponibles dans les stations d'épuration des bactéries isolées (vitesse de
sédimentation de cinquante centimètres par heure) et encore moins un virus qui mettrait deux
années pour parcourir un mètre ! La coagulation-floculation permet d'agréger ces particules
colloïdales en flocs d'une taille comprise entre 100 microns et quelques millimètres,
suffisamment denses pour sédimenter facilement.
3. ESSAIS DE COAGULATION
Densité : 1,18 ;
Pureté : 10 % ;
Concentration du PAX10 : 118 g/l.
Pour cela nous devons ajouter 84,75 ml de la solution mère PAX10 complétée à 1000
ml (ajout de 915 ml) avec de l’eau distillée.
La préparation du chlorure ferrique (FeCl3) est réalisée à partir d’une solution mère de
caractéristiques suivantes :
Densité : 1,4 ;
Pureté : 40 % ;
Concentration de FeCl3 : 560 g/l.
Pour cela nous devons ajouter 17,85 ml de la solution mère du chlorure ferrique
complétée à 1000 ml (ajout de 982,15 ml) avec de l’eau distillée.
Densité : 1,42 ;
Pureté : 40 % ;
Concentration de Al2(SO4)3 : 100 g/l.
Pour cela nous devons ajouter 100 ml de la solution mère du sulfate d’aluminium
complétée à 1000 ml (ajout de 900 ml) avec de l’eau distillée.
Il s’agit de la liqueur mixte prélevée à la sortie des bassins biologiques. Pour chaque
essai on prélève environ 15 l de liqueur mixte à l’aide d’un seau. On mesure les différents
paramètres physico-chimiques (tableau 7)
On prépare quatre échantillons de liqueur mixte, d’un litre chacun pour chaque essai et
pour les trois réactifs.
Des cônes à sédimentation d’IMHOFF sont utilisés pour la mesure de l’indice de boue
et pour le suivi de la décantabilité des échantillons au cours du temps (figure 26).
A partir des solutions filles préparées (cf. Préparation des réactifs, page 60) on injecte
les doses souhaitées de coagulant à l'aide d’une seringue. Le tableau 8 regroupe les différentes
doses injectées.
Tableau 7: Doses injectées des réactifs à partir des solutions filles du CF, SA, et PAX10.
N° d’échantillon Témoin 1 2 3 4 5
Volume de la solution fille à injecter (ml) 0 1 2 3 4 5
concentration injectée du réactif (mg/l) 0 10 20 30 40 50
JARTEST
Les échantillons du surnageant prélevé (figure 28) subissent une mesure de la MES.
Les résultats des essais sont donnés dans le paragraphe qui suit.
Les essais réalisés au laboratoire nous ont permis de bien maîtriser le phénomène de
coagulation de point de vue technique. Ils concernent les trois types de réactifs les plus
répondus pour la coagulation-floculation ; le polychlorure d’aluminium (PAX10), le chlorure
ferrique, et le sulfate d’aluminium.
Dans ce test nous avons effectué des essais de décantation (après 30 minutes d’ajout
des réactifs) pour des concentrations allant de 10 jusqu’au 50 mg/l.
PAX10 CF
Témoin
10 20 30 40 50 10 20 30 40 50
essai 1 22 20 15 15 14 14 33 33 35 36 38
essai 2 19 16 16 13 11 10 14 14 11 14 14
essai 3 20 17 17 16 16 15 24 24 22 14 14
essai 4 26 16 16 14 12 12 18 18 16 14 14
moyenne 22 17 16 15 13 13 22 22 21 20 20
Pour bien illustrer ces résultats, ils sont convertis en graphique (figure 29) montrant
l’effet des coagulants.
25
20
15
MES (mg/l)
PAX
10 CF
0
0 10 20 30 40 50 60
Concentration (mg/l)
On constate une diminution de la MES après ajout des coagulants ; la teneur en MES
décroit avec l’augmentation de la dose des réactifs. Cette diminution est plus remarquable
pour le PAX10 ; la MES a connu un abaissement, pour un même temps de décantation, de
45% environ. Par contre, les échantillons traités avec du chlorure ferrique ne présentent pas
une forte diminution de la MES.
Une autre série d’essais est effectuée pour la détermination de la dose efficace pour
chaque un des coagulants, et aussi pour la comparaison de l’effet des trois coagulants entre
eux.
Les résultats sont restitués dans le tableau 10, ils concernent les trois réactifs avec des
concentrations de 20, 30, et 40 mg/l.
PAX10 SA CF
Témoin
20 30 40 20 30 40 20 30 40
essai 1 14 16 14 16 18 16 14 15 18 18
essai 2 40 23 21 18 18 19 18 22 23 19
essai 3 49 12 10 9 14 13 13 16 15 16
essai 4 40 10 9 8 13 12 11 14 14 11
moyenne 35,75 15,25 13,5 12,75 15,75 15 14 16,75 17,5 16
Les résultats de ces essais sont aussi représentés dans le graphique (figure 30).
20
18
16
14
1 : PAX
12 2 : SA
MES (mg/l)
3 : CF
10
20 mg/l
8 30 mg/l
40 mg/l
6
0
1 2 3
l’ajout des coagulants engendre une amélioration de décantabilité exprimée par une
diminution de la MES ;
la qualité de l’eau s’améliore en augmentant la dose des réactifs. Une concentration
en PAX10 de 20 mg/l permet une diminution de la MES de 57%, alors qu’une
concentration de 40 mg/l la diminue de 64%, à l’exception des échantillons du
chlorure ferrique qui ont donné des résultats insatisfaisants ;
Les échantillons du PAX10 ont donné de bons résultats et un effet qui évolue avec
l’augmentation de la concentration.
Des essais qui évaluent le comportement des coagulants au cours du temps dans les
eaux à traitées sont réalisés pour savoir l’effet du temps de décantation sur les coagulants.
Le tableau 11 rassemble les résultats de ces essais pour des temps de décantation de
30, 60, 90, et 120 min.
Tableau 10: Evolution de la MES avec le temps pour une concentration de 40 mg/l.
PAX10 SA CF
30 60 90 120 30 60 90 120 30 60 90 120
essai 1 16 13 12 11 14 12 11 11 18 14 14 14
essai 2 18 12 10 10 18 16 14 15 19 16 14 14
essai 3 9 7 6 6 13 11 9 10 16 10 10 10
essai 4 8 6 5 6 11 9 8 8 11 11 10 11
moyenne 12,75 9,5 8,25 8,25 14 12 10,5 11 16 12,75 12 12,25
Le graphique (figure 31) synthétise les résultats obtenus pour les intervalles de temps
mentionnés plus haut, et pour une concentration en coagulants de 40 mg/l.
18
16
14
1 : PAX
12 2 : SA
3 : CF
MES (mg/l)
10
30 min
8 60 min
90 min
6
120 min
0
1 2 3
Figure 31: Evolution de la MES avec le temps pour les 3 coagulants, et pour une concentration de 40 mg/l
L’évolution de la MES avec le temps diffère d’un coagulant à l’autre. Pour le PAX10,
plus le temps de décantation s’accroit, plus la teneur en MES diminue jusqu’à un temps de
120 min au-delà duquel elle se stabilise.
3.1.4. Conclusions
La préparation des réactifs à partir des solutions mères commercialisées est faite au
laboratoire. Le matériel employé est, en majorité, le matériel ordinaire du laboratoire et un
appareil de JARTEST.
Les tests sont faits de manière à répondre à nos questions, et fournir le maximum
d’informations nécessaires pour le choix du coagulant approprié parmi les trois testés, et la
concentration optimale.
Nous avons réalisé un premier test pour une gamme étalée de concentrations de 10 à
50 mg/l pour enfin restreindre l’intervalle des concentrations à employer dans la suite des
essais.
Les concentrations en coagulants qui donnent des résultats significatifs sont les
concentrations allants de 20 à 40 mg/l ;
Le coagulant qui donne des résultats satisfaisants pour les concentrations de 20, 30, et
40 mg/l est le PAX10 ;
Pour confirmer les résultats issus des expériences au laboratoire nous avons réalisé un
ensemble de tests à l’échelle de l’usine.
Nous avons installé un système provisoire pour l’injection du PAX10 qui nous a
permet de contrôler le taux d’injection. Ce système comprend des tuyaux et d’une pompe
doseuse.
Nous avons choisit une concentration pour l’injection comprise entre 30 et 40 mg/l du
coagulant PAX10. Ce sont les concentrations qui ont donné des résultats satisfaisants lors des
essais au laboratoire.
Les résultats des essais faits sur les bassins d’aération sont représentés dans le tableau
ci-dessous (tableau 12). Ils sont faits sur une période d’une semaine pour tenir compte de
toutes les variations possibles des charges polluantes et des débits d’alimentation.
Tableau 11: résultats après injection du PAX10 dans les bassins d'aération.
Les essais au niveau des bassins d’aération confirment l’effet positif du coagulant
PAX10 prouvé à l’échelle du laboratoire. En effet, ce coagulant a permet une amélioration
certaine de la qualité des eaux clarifiées. Les eaux clarifiées sortent, après injection du
coagulant, avec une valeur de la MES de 10 mg/l comme moyenne au lieu de 30 mg/l avant
l’application de ce traitement.
En raison de leurs structures, les molécules de PAX sont fortement chargées, ce qui
permet d'obtenir des performances exceptionnelles. Le PAX a démontré son efficacité en tant
que substituts économiques à des coagulants plus conventionnels, car il permet de réduire
les dosages, de moins affecter le pH et de réduire la production de boues. Le PAX permet
aussi un traitement plus efficace en eau froide et d'excellentes performances dans les
contextes ou la turbidité, le pH et l'alcalinité varient beaucoup.
4. ETUDE TECHNICO-ECONOMIQUE
Les essais au laboratoire ainsi que le test industriel ont montré l’efficacité du
coagulant PAX10 comme solution d’amélioration de la décantabilité en traitement secondaire.
L’application de cette solution nécessite la mise en place d’un équipement pour l’injection du
coagulant, et génère un coût supplémentaire de traitement qui doit être évalué.
L’injection du PAX10 est appliquée au niveau du bassin d’aération. Pour se faire, nous
devons disposer des équipements suivants :
L’injection du PAX10 est effectuée à partir d’un bac de 1 m3 de volume placé dans la
salle des réactifs. Ce local est déjà aménagé pour recevoir des réactifs chimiques.
La concentration optimale éprouvée dans les essais réalisés dans partie précédente
s’étend sur l’intervalle [30mg/l – 40mg/l]. C’est dans cet intervalle que la concentration du
PAX10 doit être maintenue.
Le PAX10 est fourni sous sa forme commerciale avec les caractéristiques suivantes :
Le tableau ci après enregistre les débits horaires des eaux brute. Pour le calcule de la
consommation du réactif nous avons choisi une moyenne journalière pour une période d’une
semaine.
3
Tableau 12: débits (en m /h) des eaux brutes reçues pendant 24h.
Date
Horaire
21/5/12 22/5/12 23/5/12 24/5/12 25/5/12 26/5/12 27/5/12
de 8h à 9h 221 230 210 211 210 203 223
de 9h à 10h 270 283 276 297 258 266 240
de 10h à 11h 366 374 366 397 391 327 301
de 11h à 12h 481 515 512 527 527 474 424
de 12h à 13h 594 632 625 639 634 609 602
de 13h à 14h 687 746 740 734 731 741 761
de 14h à 15h 765 792 775 809 819 818 873
de 15h à 16h 782 804 778 829 822 839 899
de 16h à 17h 706 730 722 745 709 784 852
de 17h à 18h 624 636 651 666 609 717 761
de 18h à 19h 575 585 599 623 567 668 717
de 19h à 20h 552 577 591 593 556 639 694
de 20h à 21h 554 578 570 594 549 600 673
de 21h à 22h 523 544 533 563 523 563 625
de 22h à 23h 503 526 521 557 517 538 603
de 23h à 00h 504 522 518 549 506 506 565
de 00h à 1h 478 507 491 515 470 462 520
de 1h à 2h 426 446 443 460 416 416 460
de 2h à 3h 365 373 375 379 355 358 383
de 3h à 4h 306 301 304 296 300 302 310
de 4h à 5h 264 248 250 239 256 257 254
de 5h à 6h 235 215 220 202 226 225 218
de 6h à 7h 221 195 203 184 209 206 205
de 7h à 8h 219 187 220 191 203 230 201
Total 11221 11546 11493 11799 11363 11748 12364
Le débit moyen journalier des eaux brutes est de l’ordre de 11650 m3/j soit un débit
moyen horaire de 485 m3/h.
Pour le traitement d’un tel débit avec un taux de traitement de 35mg/l le volume
nécessaire du PAX10 est calculé :
Avec :
: 1180 g/l ;
[CApp] : 35 mg/l ;
QPAX C : ? ;
Le débit du PAX10 commercial à injecter vaut :
Le débit moyen d’injection du PAX10 commercial est donc 14,4 l/h. Cela correspond
à un volume journalier de l’ordre de 345,5 l/j.
CONCLUSION
Ce stage de fin d’étude était une occasion agréable qui m’a permet d’apprendre de plus
proche la gestion et l’exploitation d’une station d’épuration à boues activées. En effet, le sujet
abordé est d’une grande importance puisqu’il s’intéresse à une étape clé et intermédiaire dans
le processus d’épuration par boues activées ; le traitement secondaire.
Le PAX10 est fourni à un prix approximatif de 8000 DH/m3. Un bac de 1 m3, avec les
débits actuels des eaux brutes, peut servir pour trois jours d’injection continue.
ANNEXES
Annexe 1(Suite) :
Suivi des paramètres physico-chimiques des eaux clarifiées.
Tableau 14: suivi des paramètres physico-chimiques des eaux clarifiées du mois janvier 2012.
Annexe 1(Suite) :
Suivi des paramètres physico-chimiques des eaux traitées.
Tableau 15: suivi des paramètres physico-chimiques des eaux traitées du mois janvier 2012.
MES
Caractéristiques Temps
Essais PAX10 SA CF
LM (min) Témoin
20 30 40 20 30 40 20 30 40
MES
2190 30 14 16 14 16 18 16 14 15 18 18
(mg/l)
essai 1
pH 7,8 60 14 10 9 13 16 12 12 15 15 14
T° (°C) 19,2 90 15 10 8 12 15 11 11 14 13 14
IB (ml/g) 146 120 14 10 8 11 15 11 11 14 13 14
MES
2180 30 40 23 21 18 18 19 18 22 23 19
(mg/l)
essai 2
pH 7,72 60 18 14 13 12 15 14 16 17 18 16
T° (°C) 17,2 90 22 11 14 10 14 13 14 17 16 14
IB (ml/g) 133 120 18 11 9 10 14 12 15 15 16 14
MES
2250 30 49 12 10 9 14 13 13 16 15 16
(mg/l)
essai 3
pH 7,45 60 30 9 8 7 12 10 11 11 12 10
T° (°C) 18 90 24 8 7 6 10 9 9 11 10 10
IB (ml/g) 118 120 25 8 7 6 9 8 10 12 10 10
MES
2060 30 40 10 9 8 13 12 11 14 14 11
(mg/l)
essai 4
pH 7,67 60 32 9 8 6 12 10 9 13 11 11
T° (°C) 16,7 90 26 9 8 5 12 10 8 13 11 10
IB (ml/g) 145 120 26 9 7 6 11 10 8 12 11 11
BIBLIOGRAPHIE
BLANCHARD B., DESJARDINS R., BRIERE F-G., BELAND Y. (1990), Approche pour
l'identification des causes de la mauvaise décantation des solides biologiques. Journal of
Water Science, vol. 3, n° 3, pp 2-3.
PERERA P., BAUDOT B. (2001), Procédés extensifs d’épuration des eaux usées adaptés
aux petites et moyennes collectivités. Commission Européenne, pp 6-7.
PUJOL R., VACHON A., MARTIN G. (1990), Guide technique sur le foisonnement des
boues activées. Document technique FNDAE n° 8. CEMAGREF, pp 19-25, 29.