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Dr BENAROUS Khedidja
2014-2015
- Un chimiste danois, Sörensen (1868-1939) a structuré une échelle, appelée échelle du pH,
qui simplifie beaucoup les calculs et qui permet de noter les [H+] et [OH-] dans les solutions.
- Le pH est une formule mathématique (figure 4 et 5):
pH= - log [H+]
- La [H+] de l'eau pure = 1,0 x 10-7 mol/L, le pH de l'eau = 7
HA H A ex :
H 2O
Une base : est une substance qui en solution aqueuse libère des ions OH-. BOH
2
B OH
H O
:
NaOH →Na+ + OH-
KOH →K+ + OH-
Une base : est une espèce chimique (ions, molécules) qui capte (gagne) des ions H+. Simplement :
Une base est un accepteur de protons. B H
BH H O
2
:
Br- + H+ →HBr
Cl- + H+ →HCl
C’est la théorie la plus utilisée actuellement car HBr et HCl sont des acides et Br- et Cl- sont des bases et
elles sont appelées bases conjuguées, d’où vient l’appellation couple acide-base HBr/Br- d’une façon
générale :
BH B H →on note un couple acide-base BH/B-, B- est la base conjuguée de l'acide BH.
H 2O
En résumé : Une réaction acido-basique est un échange (transfert) de protons entre deux couples
acide-base.
*Le cas de l’eau :
Réaction des couples acide-bases dans l'eau :
On en déduit donc que l'eau est une molécule ampholyte (ou bien on peut dire que l'eau est
amphotère. C'est la même chose) car elle peut être à la fois acide et base.
La dissociation peut être totale ou partielle selon le cas des électrolytes (forts ex : HCl ou faibles
ex : CH3COOH).
Pour les électrolytes faibles, il y a toujours un équilibre de dissociation qui est caractérisé par une
constante d’équilibre ou constante de dissociation (d’ionisation) K.
K
A H O
3
Ex : l’acide acétique : K
CH COO H O
3
3
Ex :
CH3COOH H 2O CH3COO H3O
t=0 C 0 0
t=teq C- αC αC αC
K
CH COO H O
3
3
2C 2
K H 2O
2C 2
K
CH 3COOH H 2O C (1 )H 2O C (1 )
Car K [H2O]=constante=K
2C
K C’est la loi de dilution d’Ostwald.
(1 )
Donc :
1, 1 , K électrolyte fort
Kb = (AH) (OH-)/(A-) Mais le produit Ka.Kb = Ke=10-14 et pKe=14 = pKa + pKb et pKb=-logKb
La définition d'une constante de basicité Kb est donc inutile. On utilise donc uniquement les
constantes d'acidité Ka.
- Le point de virage de l’indicateur est le pH auquel les concentrations des deux formes HIn
et In– sont égales :
Il existe aussi un grand nombre d’indicateurs acide-base naturels. Ces composés sont souvent des
molécules de la classe des anthocyanines et sont responsables de la couleur rouge ou bleue de
certains végétaux (hortensia, coquelicot, chou rouge, bleuet, ...).
7. Courbes de neutralisation
- Pratiquement, nous avons deux manières de réaliser un titrage acide-base :
o Soit on fixe le volume d’un acide et on fait varier le volume de la base (figure 6 a).
o Soit on fixe le volume d’une base et on fait varier le volume de l’acide (figure 6 b).
(a) Un acide fort par une base forte (NaOH (b) Une base forte par un acide fort (HCl
ajouté à HCl) ajouté à NaOH)
Figure 6. Courbes de titration acido-basiques (NaOH avec HCl)
pH pKa log
CH COO
3
CH 3COOH
Calculant les concentrations de CH3COOH, CH3COO-
CH COO CV
3
V
n 5 * 0.1
V 9
5.10 2
M;
t t
CH COO CV
3
V
n 5 * 0.1 1* 0.1
V 10
10
4.10 2
M;
t t
1. Le Ka d'un acide est 8.10-3. 2. Le pKa d'un acide est 9,4. 3. Pour H2S:
Son pKa vaut : Son Ka vaut : A) Ka1 < Ka2 B) Ka1 = Ka2
A) 2,1 B) 8 C) 3 A) 109.4 B) 4.10-10 C) 9,4.10- C) Ka1 > Ka2
10
4. Une base est d'autant plus 5. Si pKa1 < pKa2, 6. La constante d'hydrolyse
forte : A) l'acide A1 est plus fort que d'un sel tel que Na2CO3 est :
A) qu'elle réagit rapidement l'acide A2 A) inversement proportionnelle
avec un acide B) l'acide A1 est plus faible que au Ka de l'acide dont il provient
B) qu'elle est la plus l'acide A2 B) proportionnelle au Ka de
concentrée C) les acides A1 et A2 sont de l'acide dont il provient
C) que son coefficient de force moyenne C) proportionnelle au Ka de cet
dissociation dans l'eau est acide
élevé
D) que l'acide conjugué est fort
7. Selon Brönsted, une base 8. Lequel de ces acides est le 9. Dans la théorie de
est d'autant plus forte : plus fort en solution aqueuse Brönsted, un acide est un :
A) qu'elle peut capter un plus ? A) donneur de proton(s)
grand nombre de protons A) HF, Ka = 6,7.10-4 B) capteur de proton(s)
B) que son acide conjugué est B) CH3COOH, Ka = 1,8.10-5 C) donneur ou capteur de
fort C) HPO4-, Ka = 4,4.10-13 proton(s) selon le cas.
C) que son acide conjugué est D) HNO2, Ka = 5,1.10-4
faible E) H2S, Ka = 1,0.10-7
10. Dans la théorie de 11. Dans le système en 12. Une solution de carbonate
Brönsted, l'ion HSO3- est : équilibre NH4+ + H2O ↔ NH3 de sodium Na2CO3 est
A) un acide B) une base + H3O+, l'ion NH4+ est : A) acide B) basique C) neutre
A) un acide B) une base C)
neutre
2. Solutions tampons
Exercice 1 :
* Calculer le pH de la solution obtenue par dissolution dans 500 mL d’eau déminéralisée de :
- 0,60 g de dihydrogénophosphate de sodium (M= 119,98 g/mol)
- 1,42 g d’hydrogénophopshate de disodium (M= 141,96 g/mol)
Données : pKa (dihydrogénophosphate/ hydrogénophophate) = 7,2
* Calculer le pH du mélange suivant :
-V1 =200 mL d’une solution d’ammoniaque de concentration C1=0,020 mol/L.
-V1 =400 mL d’une solution de chlorure d’ammonium de concentration C2=0,015 mol/L.
Données : pKa(NH4+/NH3) = 9,2
Exercice 2 :
Données (à 25 °C) ; pKa du couple NH4+/NH3 : 9,2
Masse molaire du chlorure d’ammonium, NH4Cl : M = 53,5 g.mol-1
Produit ionique de l’eau : Ke = 1,0.10-14
1. Indiquer les propriétés d’une solution tampon.
2. Écrire les équations des réactions de l’ammoniac et de l’ion ammonium avec l’eau.
3. Calculer la valeur du rapport des concentrations [NH3]/[NH4+] dans le mélange tampon lorsque le
pH est égal à 10,0.
4. Déterminer la masse de chlorure d’ammonium NH4Cl à dissoudre, sans variation notable de
volume, dans un litre de solution d’ammoniac à 2,00 mol/L pour réaliser une solution tampon de
pH = 10,0. Justifier les éventuelles approximations.
5. La solution tampon ainsi préparée est utilisée pour réaliser un dosage complexométrique à un pH
voisin de 10.
Le bécher de dosage contient initialement 80,0 mL de la solution tampon précédente et la prise
d’essai à doser ; à l’équivalence du dosage complexométrique, le volume dans le bécher est de 100
mL. La réaction de dosage a alors libéré 2,0×10-3 mole d’ions H3O+.
E : l’énergie en Joules
h : constante de Planck, 6.63 10-34 J.s
c : vitesse (célérité) de la lumière= 2.998 108 m.s-1
ν : fréquence
: nombre d’onde
λ:Longueur d’onde
- Une radiation peut-être caractérisée par:
Longueur d’onde (λ en nm): Répétition dans l’espace, distance
entre 2 sommets « max et min », 2 points successives dans le
même sens.
Période (T en s) : le temps nécessaire à une longueur d’onde.
Pour V=C=3.108 m/s donc λ =T.V=T.C
Fréquence (en Hz=s-1): Répétition dans le temps, le nombre de
tours par unité de temps : ν=1/T.
5. Appareillage général
Source lumineuse
Cellule (porte échantillon)
Elément de dispersion (prisme), monochromateur
Détecteur (enregistreur, affichage…..)
11 Na : 1S 2 2S 2 2 P 6 3S 1
Atomes : 19 K : ....................4S 1
13 Al : ....................3S 2 3P1
Molécules : butane : C4H10 n’absorbe pas dans l’UV
MeOH : CH3OH absorbe dans l’UV.
Eau : H2O absorbe dans l’UV.
Ethylène : H2C=CH2 absorbe dans l’UV.
3. Les transitions électroniques
- Chaque électron dans l’atome est caractérisé par 2 :
Energie (niveau)
Une orbitale atomique
- Dans la molécule, chaque électron est caractérisé par :
Energie (niveau)
Une orbitale moléculaire
- L’orbital moléculaire est le résultat de la combinaison (l’union) de 2 orbitales atomiques.
- Une transition d’un électron grâce à une énergie d’une orbitale moléculaire liante (état
fondamentale) à une orbitale moléculaire non liante (état excité) nous permet d’identifier 4
types de transitions électroniques (tableau 3):
*
*
n *
n *
Transitions Longueur
Exemples de structures
électroniques d’onde λ
* λ<160nm (UVL) Hydrocarbures saturés : alcanes : C5, C6, C7, C8….
4. Appareillage
Pour obtenir un spectre d’absorption d’une molécule, il faut:
- Créer un rayonnement → une source rayonnement
- Sélectionner une longueur d’onde → un monochromateur et son optique associé
- Mesurer l’absorption du rayonnement→ un détecteur de signal
- Mise en forme du signal → un analyseur
L’absorbance « A » :
𝑰𝟎
𝑨 = −𝒍𝒐𝒈𝑻 = 𝒍𝒐𝒈 → 𝒍𝒂 𝒍𝒐𝒊 𝒅𝒆 𝑩𝒆𝒆𝒓 − 𝑳𝒂𝒎𝒃𝒆𝒓𝒕: 𝑨 = 𝜺 𝒍 𝑪
𝑰
Avec : A : absorbance ou D.O : densité optique
ε : coefficient d’extinction molaire en L.mol-1.cm-1 ou a : coefficient d’extinction en L.g-1.cm-1.
l : largeur de la cuve en cm ; C : concentration en mol/l ou en g/l.
Coefficient
Transitions Longueur
Groupement chromophore d’extinction (ε
électroniques d’onde λ (nm)
en l.mol-1.cm-1)
Ethylène 170 15800
*
Hexène-2 185 10000
278 8
Ethanal n *
290 16
*
279 15
Propanone n *
190 102
Remarque :
Exercice 1 : QROC
1. Décrire les effets 2. Quelles sont les transitions 3. Est-ce que cette molécule
hypsochrome, bathochrome, électroniques dans cette absorbe dans l’UV et
hyperchrome et hypochrome. molécule : pourquoi ?
CH3-CHOH-CHO CH3-(CH2)2-CH=CH-(CH2)2-
COOH
4. Comment peut-on 5. Comment peut-on 6. citer un acide aminé qui
déterminer λmax d’un composé déterminer ξ d’un composé X ? absorbe à 280 nm.
X?
Exercice 2:
I. L’acétone est un composé de formule semi développée CH3-CO-CH3, et qui absorbe les radiations
électromagnétiques dans l’UV.
a. Expliquer pourquoi l’acétone absorbe dans l’UV ?
b. Quel est le groupement fonctionnel responsable à cette absorption ?
c. Quelles sont dans l’UV les transitions électroniques possibles que nous observons ? les classer
par ordre d’énergie d transition et d’intensité d’absorption.
d. Représenter le spectre théorique de l’acétone.
II. Dans une expérience pour le dosage de l’acétone dans les milieux biologiques, une courbe
d’étalonnage a été réalisée entre l’absorbance A et la concentration de l’acétone C en mg/l à une
longueur d’onde bien précise. La courbe est donnée ci après. Les solutions étalons de l’acétone sont
préparées dans l’hexane.
absorbance A
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 100 200 300 400 500
Concentration C en mg/l
FIGURE 1
7) Les longueurs d'onde des deux maximums observés sur la figure 2 sont respectivement 310 nm
et 390 nm. Identifier les deux formes du p-nitrophénol correspondantes.
8) Lorsque, à une longueur d'onde λiso les deux espèces ont le même coefficient d'absorption
molaire ξiso on observe sur les différents spectres un point particulier appelé point isobestique.
Identifier ce point sur la figure. Justifier votre réponse.
Exercice 4 :
Le paracétamol, aussi appelé acétaminophène, est la substance active de nombreuses spécialités
médicamenteuses de la classe des antalgiques antipyrétiques non salicylés. Il est indiqué dans le
traitement symptomatique de la fièvre et des douleurs d'intensité faible à modérée, seul ou en
association à d'autres analgésiques. Le nom paracétamol vient de la contraction de para-acétyl-
amino-phénol.
On veut déterminer la quantité du paracétamol dans deux échantillons (urine et sang). Pour ce
faire nous avons préparer des solutions filles à partir d’une solution mère de concentration 0.5
mg/ml, afin de réaliser une courbe d’étalonnage de ce médicament en utilisant les deux réactifs
phénol (20 g/l)/NH4OH (4M) (7/3) formant ainsi un complexe bleu stable qui absorbe 620 nm. Les
résultats obtenus sont dressé dans le tableau suivant :
Vol (ml)
5/ Quels sont les transitions électroniques possibles dans cette molécule en UV?
6/ Dans ce dosage le domaine de la linéarité de la loi de Beer-Lambert est-elle respectée ?
Expliquer.
Notez la présence de bandes à 3080 (=CH) …alors qu'apparaîtront de nouvelles bandes à 3324
et 1642 cm-1 (C=C) qui disparaîtront… (OH) et 1069 cm-1 (C-O).
2. Principe
- Les radiations infrarouges de fréquences (nombres d'ondes) comprises entre 4000 et 400 cm -1
sont absorbées par une molécule en tant qu'énergie de vibration moléculaire (transitions
vibrationnelles).
- Les molécules diatomiques n'ont qu'une seule liaison, qui peut être étirée. Les molécules les
plus complexes ont beaucoup de liaisons, et les vibrations peuvent être conjuguées, ce qui
conduit à des absorptions infrarouges à des fréquences caractéristiques qui peuvent être liées
à des groupes chimiques.
- Les transitions vibrationnelles (vibrations) sont :
D’élongations : c’est la Variation de la distance interatomique au niveau des liaisons
- Rq : Les élongations requièrent généralement de plus hautes énergies (plus hautes fréquences)
que les déformations angulaires.
- Ces absorptions sont quantifiées; la fréquence d'oscillation dépend des masses des atomes et
de la force du lien: LOI DE HOOKE
- En UV-visible, les composés ces radiations sont insaturées et les transitions sont électroniques,
mais en IR, les transitions sont vibrationnelles et pour que les molécules absorbent ces
radiations il faut qu’elles possèdent un moment dipolaire.
- On appelle dipole, le système formé de deux charges égales mais de signe opposé séparées par
une distance d.
- Un dipole est caractérisé par son moment dipolaire électrique µ.
- Le moment dipolaire est une grandeur qui se mesure expérimentalement.
- L'existence d'un moment dipolaire dans une molécule a son origine dans la différence
d'électronégativité entre atomes.
- Rq : les molécules qui possèdent un moment dipolaire non nul absorbent l’IR moyen et les
composés qui possèdent un moment dipolaire nul absorbent l’IR lointain et on les étudie par la
spectroscopie RAMAN et ce sont :
Les molécules homogènes : Cl2, O2, H2…….
Les molécules symétriques : CO2……
3. Facteurs influençant les fréquences de vibrations
a. Effet de la force de la liaison:
b. Types
- Spectrophotomètre IR double faisceaux (le plus utilisé) : existence d’un monochromateur.
- l'Infra-Rouge à Transformée de Fourrier ou IRTF : en anglais Fourier transform infrared
spectroscopy – FTIR (au lieu d’un monochromateur, la lumière infrarouge passe au travers
d'un interféromètre : est une méthode de mesure qui exploite les interférences intervenant
entre plusieurs ondes cohérentes entre elles).
5. Applications analytiques
ii. Analyse quantitative
- L’intensité de l’absorption à la longueur d’onde est reliée à la concentration des groupes
chimiques responsables de l’absorption mais elle reste une technique non fiable (utilisée)
pour le dosage.
iii. Analyse qualitative
- Elle est utilisée pour l’identification des structures moléculaires (par identification des
groupements chimiques qu’ils les constituer) par interprétation des spectres IR qui sont la
transmission (transmittance) en fonction du nombre d’onde (cm-1) T %= f (ν’).
1. Spectre IR (T=f (ν’), division en 4)
- Le spectre IR utilisé s’étend de 4000-400 cm-1 qui correspond à l’IR moyen.
- Il est divisé en 4 régions :
Nombre d’onde ῦ
région Mode de vibration Groupement chimique
(cm-1)
Vibration d’élongation des liaisons
1 2700-3700 C-H, N-H, O-H
simples
Vibration d’élongation des triples
2 1850-2700 C≡C, C≡N
liaisons
3 1550-1850 Vibration d’élongation des doubles C=C, C=O, C=N, N=O
AMIDE Un groupe NH est-il aussi présent? Recherchez une bande d'intensité moyenne vers
3500 cm-1. Si présent, le pic est-il simple (NH) ou double (NH2)?
ESTER Un lien C-O est-il présent? Recherchez une bande intense vers 1300-1000 cm-1.
ANHYDRIDE Y-a-t-il deux bandes carbonyles (vers 1810 et 1760 cm-1), plutôt qu'une seule?
ALDÉHYDE Les deux bandes CH caractéristique d'un aldéhyde sont-elles présentes vers 2850 et
2750 cm-1 (i.e. à la droite des autres bandes CH)?
CÉTONES Vous avez une cétone si les cinq autres options ont été éliminées.
Si C=O est absent, recherchez la présence des fonctions suivantes:
Recherchez la large bande OH vers 3600-3300 cm-1.
ALCOOL ou
Confirmez cela en trouvant la bande C-O vers 1300-1000 cm-1.
PHÉNOL
Pour les phénols, confirmez aussi la présence d'un cycle aromatique
Des DOUBLES LIAISONS ou des CYCLES AROMATIQUES sont-ils présents?
génèrent une bande faible vers 1650 cm-1.
Les liens C=C
Cycle Des bandes moyennes à fortes dans la région de 1650 à 1450 cm-1 indiquent
aromatique souvent la présence d'un cycle aromatique.
La présence de bandes CH à la gauche de 3000 cm-1 (=C-H) confirme la présence
insaturations
d'une ou plusieurs insaturations.
Des TRIPLES LIAISONS sont-elles présentes?
NITRILES ont une bande fine d'intensité moyenne (C≡N) vers 2250 cm-1.
ont une bande fine de faible intensité (C≡C) vers 2150 cm-1. Recherchez aussi la
ALCYNES présence de la bande ≡C-H vers 3300 cm-1 afin de déterminer si l'alcyne est
terminal ou pas.
Le groupe NITRO est-il présent?
Spectres IR de glucose
Groupements chimiques
Spectre IR de la caféine
Groupements chimiques
Spectre IR de l’aspirine
Exercice 1 : QROC
1. Citer la différence entre ces trois techniques : UV-visible, Fluorescence, IR (décrire les
différences dans un tableau).
2. A quelle liaison peut-on attribuer un pic intense vers 1710-1730 cm-1 ?
3. En IR, comment peut-on indiquer la présence d’un groupement amine NH2 et le
groupement OH ?
Exercice 2 : identification des groupements fonctionnels à partir des spectres
Pour chacun des spectres suivants quels sont les groupes fonctionnels que vous pouvez identifier ?
Spectre 1 Spectre 2
Spectre 3 Spectre 4
Exercice 3 :
Un laborantin maladroit a mélangé les étiquettes des produits suivants : l’hexane (solution 1),
hexanal (solution 2), hexanol (solution 3), acide hexanïque (solution 4), éthanoate d’hexanyle
(solution 5). Il effectue une analyse IR afin de remettre les étiquettes en place. Attribuer chaque
spectre à la solution correspondante.
Spectre A : pics vers 3000 cm-1.
Spectre B : pics vers 3000 cm-1 ; bande large vers 3400 cm-1
Spectre C : pics vers 3000 cm-1 ; pic vers 1715 cm-1
Spectre D : pics vers 3000 cm-1 ; pic fort à 1715 cm-1
Spectre E : bande large vers 3300 cm-1 ; pic à 1715 cm-1
Spectre 1 Spectre 2
Spectre 3
Exercice 5 :
L'analyse centésimale d'un composé, obtenu pur après une suite de manipulations, a permis de
trouver sa formule brute: C6H12O. Le spectre IR du composé, est donné ci-après. Trouver la formule
semi-développée du composé.
3. Appareillage (instrumentation)
3.1. Principe
réf i
νréf : la fréquence en Hz de la référence TMS (tétraméthylsilane)
( ppm) νi : la fréquence en Hz de proton considéré ou à analyser.
0
ν0 : la fréquence en mégaHz (MHz) de l’appareil
- Relation structure- déplacement chimique :
L’électronégativité augmente → δ↗. Ex : δ CH3F > δ CH4.
Le degré de substitution ↗→ δ↗. Ex : δ R3CH> δ R2CH2> δ RCH3
La nature de l’atome qui porte le proton : (carbone, azote ou oxygène le plus souvent)
- L’intervalle de δ est de 0- 14 ppm :
Exemple :
Si, pour des protons, il y a couplage avec deux groupes voisins de n1 et n2 protons, la
multiplicite est donnée par : (n1+1) (n2+1).
Exemple : CH3-CH2-CHCl2
56 Benarouskh_Cours de TAB. http://geniebiologique.e-monsite.com
La multiplicité du signal du CH2 est égale a : (n1+1)(n2+1) = (3+1)(1+1) = 8.
Les rapports d’intensité des composantes suivent la règle du triangle de Pascal.
Les pics d’un multiplet sont espaces d'une quantité notée J appelée constante de couplage
et exprimée en hertz.
4.2. RMN-13C
a. Principe
Il existe deux isotopes pour le carbone : 12C : 98.9% et 13C : 1.1 %.
12 6C : est inactif magnétiquement (A et Z pairs) pas de RMN-12C.
13 6C : est actif magnétiquement « I=1/2 », nécessite une étude en RMN-13C.
b. Déplacement chimique
δ de 0 →250 ppm (due à la taille de C et le temps d’analyse)
Relation structure- déplacement chimique :
L’électronégativité augmente → δ↗. Ex : δ C-Cl > δ C-Br.
Le degré de substitution ↗→ δ↗. Ex : δ R4C> δ R3CH> δ R2CH2> > δ RCH3
La nature de l’atome qui lie le carbone: (azote ou oxygène le plus souvent).
c. Couplage spin-spin
On a 2 types de couplage :
Couplage 13C-13C : n’est pas observé parce qu’on ne peut pas trouver 2 atomes 13C-13C
successivement liés.
Couplage 13C-1H : il est bien observé, il nous donne beaucoup d’informations sur la
structure moléculaire du composés à analyser. Ex : CH3 → signal de multiplicité « q » le
signal de C + 3 signaux des 3 protons.
d. Le Découplage
Dans un spectre RMN-13C découplé des signaux de protons (absence des signaux de
protons), le nombre des signaux indique le nombre des Carbones dans la molécule s’il n’y a
pas un axe de symétrie.
Ex :
Solution :
3300,
(9H, s) 3 (CH3)
Pour D bande O-H
(1H, s) O-H
large
Spectre RMN-13C
N°sig δ(ppm) multi Gpt prp
1
2
3
4
5
6
7
8
Exercice 2:
(http://www.crystallography.fr/crm2/fr/labo/pages_perso/Bonnet/polyExosRMNSV2.pdf)
Déterminer la structure du produit de formule brute C4H8O2, dont les spectres 1H et 13C découplé
du proton sont présentés ci-dessous.
Spectre RMN-1H Spectre RMN-13C
Exercice 3 :
Déterminer la structure de ces deux isomères.
Spectre RMN-1H Spectre RMN-13C
Question 2 :
On veut déterminer la quantité d’un médicament X dans un échantillon. Pour ce faire nous avons
réalisé une courbe d’étalonnage de ce médicament X, en utilisant les deux réactifs phénol (20
g/l)/NH4OH (4M) (7/3) formant ainsi un complexe bleu stable qui absorbe 620 nm. Les résultats
obtenus sont dressé dans le tableau suivant :
C (mg/ml) 0.005 0.01 0.05 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5
Abs 0.012 0.032 0.199 0.396 0.684 0.977 1.28 1.58
1/ Tracer la courbe d’étalonnage de : A= f (C). Déduire le coefficient d’extinction de X en mg-1.cm-
1.ml.
Spectre IR
Spectre RMN-1H
n°si Mul Groupemen
δ int
g t t proposé
2.0 3
1
4 H
5.3 1
2
5 H
6.9 2
3
3 H
7.2 1
4
3 H
7.4 2
5
5 H
Spectre RMN-13C
- M e M 2e
.. .
ex : N H 3 e N H 3 2e
- La masse de l’ion moléculaire= la masse de la molécule car la masse de l’électron est négligeable
par rapport à la masse de son noyau (neutrons + protons).
- La masse de l’atome est pratiquement la masse de son noyau (P + n).
- Après l’injection de l’échantillon dans l’appareil, il va être ionisé, accéléré, analysé et détecté.
3. Appareillage
a. Principe et constitution:
- Le spectromètre de masse est un instrument qui comprend différents constituants placés en
série et qui permettent successivement, après introduction de l’échantillon par chromatographie
(cas de couplage) ou injection directe, l’évaporation et l’ionisation des molécules de l’échantillon
(source), l’accélération des ions formés, la séparation de ces ions en fonction de leur rapport
masse sur charge (m/z) (analyseurs utilisant différents principes physiques) et enfin leur
détection.
Chambre d’injection : l’échantillon neutre (sans
charge) est injecté.
Chambre d’ionisation : l’échantillon est ionisé
par un flux d’électron (bombardement
électronique), ionisation par impact électronique.
(l’équation :..)
Chambre d’accélération : donner aux ions une
vitesse pour atteindre l’analyseur.
Chambre de séparation (analyseur).
b. Types : il existe plusieurs types d’appareils selon plusieurs critères :
- Sources d’ions :
Impact électronique ou électro-ionisation (EI : Electron Impact ou Electron Ionization )
Ionisation chimique (CI : Chemical Ionization )
Photo-ionisation
4. Spectre de masse
- Est une représentation graphique (ou sous forme d’un tableau) entre la masse (le rapport
masse/charge : m/z) et sa proportion (le pourcentage de son intensité). On a 2 types de spectre
masse :
Ex :
66 Benarouskh_Cours de TAB. http://geniebiologique.e-monsite.com
Spectre de masse spécifique : Toluène :
Le spectre
La possibilité du pic moléculaire :
C7 1H 8 m / z 92
12
C7H8, m/z=92
C12C6 1H 8 m / z 93
13
C7 1H 7 2 H m / z 93
12
Exercice 2 : EMD de TAB, 3ème année génie bio, UATL :28/05/2005, Problème (14 points)
e. Méthodes d'optimisation
Modification de la hauteur équivalent à un plateau théorique (diamètre colonne,
granulométrie…)
Modification du facteur de capacité (composition phase mobile, température, solvant…)
Modification du facteur de sélectivité (composition phase mobile, température colonne,
composition phase stationnaire, effets chimiques (complexes…)
- CCM analytique : les plaques sont en plastique d’épaisseur de 0.2 mm de la phase stationnaire,
elle est utilisée pour détecter la constitution d’un produit ou sa pureté.
- CCM préparative : les plaques sont en verre d’épaisseur 1 mm de la phase stationnaire (20*20
cm ou 20*10cm), utilisée pour récupérer les fractions des produits séparés pour les étudier en
UV, IR, RMN ou SM.
NB : La CCM peut être effectué en une ou deux dimensions, pour une dimension est appelée la
chromatographie monodimensionnelle, pour 2 dimensions est appelée la chromatographie
bidimensionnelle.
1.4. Applications de la CCM
- Lorsque les conditions opératoires sont connues, elle permet un contrôle aisé et rapide de la
pureté d'un composé organique. Si l'analyse, réalisée avec divers solvants et différents
adsorbants, révèle la présence d'une seule substance, on peut alors considérer que cet
échantillon est probablement pur.
- De plus, étant donné que la chromatographie sur couche mince indique le nombre de
composants d'un mélange, on peut l'employer pour suivre la progression d'une réaction.
- La chromatographie sur couche mince est également la technique habituell
- ement employée pour rechercher le meilleur solvant, avant d'entreprendre une séparation par
chromatographie sur colonne.
- Ex : séparation des acides aminés par CCM et le révélateur et la ninhydrine, séparation des
sucres et le révélateur est le réactif de Molish.
1.5. Description d'une analyse par CCM selon l'ordre chronologique
1.5.1. Préparation de la cuve chromatographique.
Introduire l'éluant ou le mélange de solvants (qu’il est précédemment choisi selon la nature
de la phase stationnaire et de l’échantillon).
Ajuster le niveau à environ 0,5 cm du fond de la cuve.
Fermer le récipient (la cuve doit être saturée de vapeur de solvant). Pour que la saturation
et l'élution soient plus rapides, on peut placer une bande de papier filtre contre les parois
de la cuve chromatographique.
front de solvant.
1.5.3. Dépôt de l'échantillon sur la plaque.
Dissoudre l'échantillon dans un solvant approprié en solution de 2 à 5 %.
Déposer environ 0,5 µl de la solution en un point situé à 1 cm de l'extrémité inférieure de
la plaque (le point déjà marqué); le diamètre de la tache doit être d'environ 2 mm pour la
disposition de plusieurs produits. Pour la CCM préparative les taches sont de plus grande
taille et n’ont pas de forme circulaire.
Sécher à l'aide d'un séchoir; éventuellement faire de nouvelles applications
NB : Pour un couple éluant et support déterminé, Rf est une caractéristique de chaque soluté à la
- Lorsque l'eau est un des solvants de la phase mobile, le ou les solvants organiques doivent y être
assez solubles. Des produits comme l'acide éthanoïque, le propanol, le phénol ou la pyridine sont les
solvants les plus fréquemment utilisés en mélange avec de l'eau pour développer un
chromatogramme.
- La chromatographie sur papier est employée principalement pour l'analyse de composés très
polaires, tels les acides aminés, les sucres et les composés polyfonctionnels.
- Ses plus grands inconvénients par rapport à la CCM sont:
une durée de développement beaucoup plus longue
une séparation généralement moins bonne.
- On peut utiliser du papier filtre ordinaire, mais il est préférable de se procurer du papier conçu pour
cet usage, ayant un faible taux d'impuretés et dont les caractéristiques sont uniformes. Les marques
principales sont Whatman, Schleicher et Schüll, Durieux, Arches.
- Il existe huit catégories de papier Whatman, classés selon leur épaisseur, la texture de leur surface
et la vitesse avec laquelle l'eau y diffuse. Par exemple le papier Whatman n° 1 est le plus utilisé, mais
si on désire une grande vitesse d'écoulement, on emploiera le n° 4; le papier n° 20 est très lent, mais
il permet une meilleure séparation, donnant des taches très denses et uniformes.
- La description de l'analyse par chromatographie sur papier est identique à celle sur couche mince.
Exercice 2 :
Un corps gras naturel constitué d'un mélange de triglycérides (TG), est soumis à l'action de la lipase
pancréatique. Cette enzyme permet l'hydrolyse des acides gras en position 1 et 3 des TG, ce qui
mène à des acides gras libres (AGL) et des 2-monoglycérides (2-MG), lorsque la réaction est totale.
Les AGL ont été purifiés à partir du lipolysat par chromatographie échangeuse d'anions. Cette
chromatographie permet, outre la fraction AGL, de purifier une seconde fraction constituée de
glycérides neutres (GN). Différents échantillons ont été analysés en chromatographie sur couche
mince (gel de silice). Le mélange de solvant utilisé, de polarités différentes, étant : éther de pétrole /
éther diéthylique.
Questions :
- La CPG s'applique à des échantillons gazeux ou susceptibles d'être vaporisés (volatils) sans
décomposition dans l'injecteur.
- La phase mobile est alors un gaz inerte inactif avec les échantillons (soit : hélium, azote, argon ou
hydrogène), appelé gaz vecteur, qui balaie en permanence la colonne.
- Cette dernière, placée dans un four thermostaté, est un tube de faible section enroulé sur lui-
même et contenant la phase stationnaire.
- Un grand choix de détecteurs permet l'analyse sélective et parfois l'identification de mélanges
très complexes.
2.4. Types de CPG : Selon la nature de la phase stationnaire, la CPG est divisée en 2 :
- La chromatographie gaz-solide « CGS »: la phase stationnaire est solide, elle est appelée aussi
chromatographie d’adsorption.
- La chromatographie gaz-liquide « CGL »: la phase stationnaire est liquide, elle est actuellement
utilisé grâce à sa rapidité des analyses, elle est appelée aussi chromatographie de partage.
2.5. Appareillage
Les appareils de chromatographie gazeuse sont appelés chromatographes. Ils sont principalement
composés:
- d'un four (type chaleur tournante) qui permet une programmation de température ajustable de
20 °C (-100 °C pour certains systèmes) à 450 °C et qui est également équipé d'un système de
refroidissement rapide;
- d'un système d'injection, qui va permettre d'introduire et de rendre volatil l'échantillon à
analyser. L'injection peut se faire d'une manière manuelle ou automatique à l'aide d'un
échantillonneur; l’injecteur est de plusieurs types selon la colonne utilisée :
Pour les colonnes remplie : injection directe, froide (on-column) et injection à l’aide
de vannes.
Pour les colonnes capillaires : en plus des 2 premiers, injection avec division (split),
injection sans division (splitless).
- d'une colonne sur laquelle les différentes molécules de l'échantillon injecté vont se séparer
suivant leurs affinités avec la phase stationnaire; elle est de 2 types (figure 12) :
Colonnes remplies : en verre ou silice, longueur de 2m, diamètre de 3 mm.
Colonnes capillaires : en acier inox ou verre, longueur de 10m à 100m, diamètre : 0,1
à 0,53 mm.
Exemple :
On veut déterminer la constitution d’une huile essentielle par analyse en CPG en calculant les indices de
Kovats de chaque composé élué, nous avons élué les alcanes pour obtenir un chromatogramme (a), le
chromatogramme des huiles essentielles (b).
′ ′
𝑙𝑛𝑡𝑟(𝑥) −𝑙𝑛𝑡𝑟(𝑛) 𝑙𝑛45−𝑙𝑛30
I1= 100 (6)+100 ′ ′ = 600+100 = 658.49
𝑙𝑛𝑡𝑟(𝑛+1) −𝑙𝑛𝑡𝑟(𝑛) 𝑙𝑛60−𝑙𝑛30
′ ′
𝑙𝑛𝑡𝑟(𝑥) −𝑙𝑛𝑡𝑟(𝑛) 𝑙𝑛90−𝑙𝑛80
I2= 100 (8)+100 ′ ′ = 800+100 =852.78
𝑙𝑛𝑡𝑟(𝑛+1) −𝑙𝑛𝑡𝑟(𝑛) 𝑙𝑛100−𝑙𝑛80
À l’aide des bases de données, on peut déterminer le nom du composé par son indice de Kovats.
2.6.2. Analyse quantitative : Il existe plusieurs méthodes d’analyses quantitatives ex :
Méthode d’étalonnage interne : la plus utilisée, elle consiste à introduire un étalon interne dans
l’échantillon et il doit posséder ces caractéristiques :
inerte (pas de réaction avec l’échantillon) ;
absent dans le mélange à analyser ;
Son temps de rétention est localisé au milieu du chromatogramme.
Pour chaque pic de l’échantillon, on applique : mi=ki . Ai avec : mi : masse injecté (à déterminer), ki :
coefficient de réponse, Ai : aire de pic.
Pour l’étalon interne, on applique : me=ke . Ae avec : me : masse injecté de l’étalon, ke : coefficient de
réponse, Ae : aire de pic de l’étalon. Ainsi on détermine la masse de chaque composé par :
m𝑖 𝑘 𝐴 𝐴𝑖
𝑚𝑒
= 𝑘 𝑖 ∗ 𝐴 𝑖 = 𝑘𝑖/𝑒 ∗ 𝐴𝑒
Donc
𝑒 𝑒
𝐴𝑖
𝑚𝑖 = 𝑚𝑒 ∗ 𝑘𝑖/𝑒 ∗
𝐴𝑒
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L3 Biochimie
On peut situer à 1967, grâce aux travaux de HUBER et HUZSMAN, le début de la chromatographie
liquide à haute vitesse, plus tard appelée à juste titre chromatographie liquide haute
performance (CLHP).
3.2. Principe :
- L'échantillon à analyser est poussé par la phase mobile liquide dans une colonne remplie d'une
phase stationnaire de fine granulométrie.
- Le débit d'écoulement de la phase mobile est élevé ce qui entraîne une augmentation de la
pression dans le système.
- Ce débit élevé diminue le temps nécessaire pour séparer les composants le long de la phase
stationnaire.
- La fine granulométrie de la phase stationnaire permet une meilleure séparation des composants.
- En effet, pour un même volume de phase stationnaire la surface d'échange augmente si les
"grains" qui la composent sont de diamètre plus petit.
- Les pics obtenus sont plus étroits donc la résolution est améliorée (les pics sont bien séparés, on
peut donc bien les différencier), le seuil de détection est également plus bas (des pics étroits et
hauts sont plus faciles à isoler du bruit de fond que des pics larges et bas).
- La combinaison de ces attributs - rapidité et résolution élevées - conduit à l'appellation « haute
performance ».
- Les solvants utilisés sont des combinaisons miscibles d'eau et de divers liquides organiques
(alcools, acétonitrile, dichlorométhane, ...).
- La composition de la phase mobile est modifiée au cours de l'analyse, c'est le mode dit
"gradient" ou "élution graduée" (en opposition au mode "isocratique", pour lequel la
composition de la phase mobile reste la même tout au long de l'analyse).
- Par exemple, sur une colonne apolaire, en utilisant un mélange eau/méthanol comme phase
mobile, les composants les plus hydrophobes sont élués avec une concentration élevée en
méthanol alors que les composants plus hydrophiles sont élués préférentiellement avec une
concentration faible en méthanol. Selon la nature de la phase stationnaire, on commencera par
une concentration élevée en méthanol ou le contraire.
3.3. Types de CL :
La chromatographie en phase liquide (CPL) est une méthode de séparation mettant en oeuvre
différents modes représentés sur la figure ci-dessous.
3.4. Appareillage :
Dans tous les appareils de CLHP (figure 14), on retrouve un ensemble de modules reliés entre eux
par des tubes de faible diamètre. Une ou plusieurs pompes assurent le débit du solvant d'élution. En
amont de l'injecteur se trouve la ou les colonnes où s'effectuera la séparation puis en bout de chaîne
le détecteur.
- La pompe : C'est la partie qui sert à stocker l'éluant et à l'injecter sous pression dans la colonne,
elle permet de travailler en mode gradient et isocratique.
- Vanne d'injection : c'est un injecteur à boucles d'échantillonnage. Il existe des boucles de
différents volumes, (ex : 20μl, 25 µl..). Le choix du volume de la boucle se fait en fonction de la
taille de la colonne et de la concentration supposée des produits à analyser. Le système de la
boucle d'injection permet d'avoir un volume injecté constant, ce qui est important pour l'analyse
quantitative.
- Une colonne est un tube, souvent en inox ou en verre (matériau inerte aux produits chimiques).
Sa section est constante, de diamètre compris entre 4 et 20 mm pour des longueurs
généralement de 15 à 30 cm.
- La phase stationnaire :
La phase normale est constituée de gel de silice. Ce matériau est très polaire. Il faut donc
utiliser un éluant apolaire, les produits polaires sont retenus dans la colonne, contrairement
aux produits apolaire qui sortent en tête. L'inconvénient d'une telle phase, c'est une
détérioration rapide au cours du temps du gel de silice, ce qui entraîne un manque de
reproductibilité des séparations.
La phase inverse est majoritairement composée de silices greffées par des chaînes linéaires de
8 ou 18 atomes de carbones (C8 et C18). Cette phase est apolaire et nécessite donc un éluant
polaire (ACN, MeOH, H2O). Dans ce cas, ce sont les composés polaires qui seront élués en
premier. L’avantage : il n'y a pas d'évolution de la phase stationnaire au cours du temps, et la
qualité de la séparation est donc maintenue constante.
- Les détecteurs : qui sont :
Détecteurs universels (conventionnels) : spectrophotomètriques (UV-visible) et
réfractomètres.
Détecteurs spécifiques : fluorimétrie, conductimétrie, électrochimie.
L’analyse qualitative consiste à identifier les analytes par leur temps de rétention qui pour des
conditions données (solvant, débit, colonne etc) est caractéristique du composé.
3.5.2. Analyse quantitative
La surface d’un pic est proportionnelle à la quantité injectée de l’analyte correspondant.
On a alors : On écrira donc :
A = km*m A = kC*C
A = aire du pic A : aire du pic
m : masse du composé injectée. C : concentration du composé injectée.
km : coefficient de réponse massique du détecteur KC : est le coefficient de réponse du
dans les conditions utilisées. détecteur.
Dans la pratique, on injecte les composés en
solution et on préfère utiliser les concentrations
plutôt que les masses. Il y a proportionnalité entre
la masse injectée et la concentration du soluté, à
condition de toujours injecter le même volume de
solution.
- En plus de la méthode d’étalonnage interne, il existe une autre méthode appliquée pour la HPLC
qu’elle est : Méthode de l’étalonnage externe.
- La HPLC est appliquée pour :
L’analyse des acides aminés.
L’analyse des médicaments dans les liquides biologiques.
L’analyse des extraits végétaux : tanins, composés phénoliques, alcaloïdes……..etc
Questions
1 - Quel est le principe de la chromatographie utilisée ? Il existe deux techniques pour une telle
chromatographie. Donnez en les principes en quelques lignes.
2 - Le standard interne est ici l'acide stéarique (C18:0) qui présente un temps de rétention de 17,16
minutes. A l'aide du tableau ci-dessus, déterminer la nature des autres acides gras élués. Que
représente le premier pic (tr : 1,7 min) ? Selon quel(s) critère(s) les acides gras sont-ils élués ?
3 - Calculer la masse des différents produits dans l'échantillon, sachant que l'on a injecté 132
microgrammes d'esters méthyliques d'acides gras saturés et insaturés.
Où Y représente le rapport des hauteurs des pics du Caféine (ou du paracétamol) sur celui de
l’étalon interne.
La méthode préconisée est précise et reproductible. Nous l'avons appliqué au dosage simultané de
caféine et du paracétamol dans deux médicaments différents. Nous avons obtenu les deux
chromatogrammes suivants:
- Effecteurs :
Affinité enzyme-substrat: substrats, analogues, inhibiteurs réversibles, effecteurs allostériques,
coenzymes.
Affinité ligand-récepteur: haptènes (une molécule de faible poids moléculaire antigènique),
antigènes, anticorps.
Affinité antigène-anticorps: hormones, peptides, analogues peptidiques.
4.4. Applications analytiques
Cette technique consiste à purifier une protéine (analyse qualitative) et elle peut déterminer la
quantité de cette protéine (analyse quantitative), les grandeurs utilisées sont les mêmes pour une
chromatographie liquide.
- La séparation est basée sur la différence d’affinité vis-vis de la résine et la vitesse de migration.
- L'élution consiste à déplacer l'ion fixé par un autre, de densité de chargé et de concentration plus
élevée on utilise de petits ions fortement chargés : Cl-, HO-, Na+, H+...
- Les groupements fonctionnels des résines cationiques (résines classées d'après leurs aptitudes à
l'ionisation) :
Résine sous forme Résine sous forme
Résine cationique Exemple
acide sodique
sulfoniques (très fortement
Résines cationiques Résine-SO3-/H+ Résine-SO3-/ Na+
ionisées, quel que soit le
fortes : (contre-ion : H+) (contre-ion : Na+)
pH):
Résines cationiques
à groupement phospho : Résine-H2PO4- / H+ Résine-H2PO4- / Na+
intermédiaire :
.
Figure 17. Principe de la chromatographie gel filtration
6.3. Appareillage
- Cette chromatographie s’effectue sur colonne ouverte ou fermé, elle contient les mêmes
éléments que la chromatographie sur colonne ouverte ou la HPLC, mais la différence est dans la
phase stationnaire ou le gel.
- Les gels sont de 2 types :
Gels hydratés (les plus utilisés) : qui présente une grande affinité vers l’eau, ex : le
SéphadexTM (G10 à G200) qui sont des polyosides bactériens de type dextran et le
SépharoseTM (agarose).
Gels permanents : ce sont des copolymères organiques ou bien des minéraux (silice). Ici, des
effets d'adsorption s'ajoutent au tamisage moléculaire.
- Les critères de choix d’un gel (pour une meilleure sélectivité) sont :
Le Gain d’eau : correspond au nombre de grammes d'eau fixés par gramme de
substance sèche.
Le diamètre des pores
La limite d’exclusion
6.4. Applications analytiques
- Cette technique est utilisée pour déterminer le poids (masse) moléculaire d’une protéine grâce à
la relation linéaire entre le logarithme décimale de ce dernier et le volume d’élution.
100 Benarouskh_Cours de TAB. http://geniebiologique.e-monsite.com
L3 Biochimie
a - COOH 3,8 2 1 1
Questions :
1 - Que peut-on dire du peptide A ?
2 - A pH = 4,5, quelles sont les charges globales de A, B et C ?
3 - On veut séparer ces trois composés par chromatographie échangeuse d'ions. Quel type de résine
allez-vous choisir ?
4 - A pH = 4,5, ces composés sont-ils fixés sur la résine ? Comment éluer les produits fixés ? Quel
sera l'ordre d'élution des composés retenus ? A quel pH élue t'on le peptide C ? Conclusions ?
Exercice 4 :
Nous avons deux mélange protéiques et nous voulons les séparer en utilisant la chromatographie
échangeuse d’ions avec un pH de séparation = 7, les mélanges des protéines avec leurs pHi sont
montrés dans le tableau suivant :
7. Electrophorèse « electrophoresis »
7.1. Historique
- Elle a été décrit il y a un siècle par Kohlrausch, Il a fallu attendre jusqu’en 1937 pour que Tiselius
montre l’utilité de la méthode à frontière mobile pour séparer les protéines du sérum sanguin.
- À partir de 1976, les acides nucléiques et les nucléotides ont été analysés avec une
extraordinaire finesse par électrophorèse permettant de connaître la séquence des ADN (acide
désoxyribonucléique), nucléotide par nucléotide.
7.2. Principe
- L‘électrophorèse est une technique importante dans la purification et la séparation de très
nombreuses molécules chargées électriquement, fondée sur leur mobilité sous l’effet d’un champ
électrique et en contact du support approprié.
- Elle est devenue un outil principalement analytique, indispensable à la détermination de
propriétés de molécules aussi essentielles que leur point isoélectrique, leur mobilité
électrophorétique (µ) et leur taille.
- Des particules ayant une charge électrique nette et soumises à l'action d'un champ électrique se
déplacent dans la direction du champ vers le pôle de signe opposé à leur charge, à une vitesse
proportionnelle à cette charge : les anions (-) se déplacent vers l’anode (+), les cations (+) se
déplacent vers la cathode (-).
7.3. Comparaison entre chromatographie et électrophorèse
Phase de
séparation et
interactions
Applications analytiques :
b. électrophorèse capillaire : est une électrophorèse sur colonne et elle est basée
sur :
- Utilisation d’un champ électrique très élevé (200 – 500 V/cm) pour avoir une séparation rapide
à haute résolution.
- Nécessite quelques nl de l’echantillon (0.1 – 10 nl).
- Utilisation de détecteurs quantitatifs tels que ceux de la HPLC.
- Elle est de 2 types :
Electrophorèse capillaire pure : elle comporte :
Electrophorèse capillaire de zone ECZ : Nommée aussi ECZ libre (FCZE). Mise en œuvre
simple avec une bonne séparation.
Electrophorèse capillaire sur gel ECG : elle combine la bonne résolution de
l’électrophorèse classique sur gel et la simple instrumentation utilisée en ECZ.
Isoélectrofocalisation capillaire EIFC : Cette séparation n’est pas basée sur la différence
de mobilité électrophorétiques mais par la différence de pHi des solutés.
Electrophorèse capillaire couplée (électro-chromatographie) : elle comporte :
Electrochroamatographie capillaire CEC : L’électrochromatographie apporte à
l’électrophorèse capillaire la sélectivité des phases stationnaires de la HPLC, et à cette
dernière les efficacités élevées rencontrées en CE {hybride entre les avantages de l’EC et la
HPLC}.
Electrocinétique capillaire EKC : Technique qui permet la séparation de solutés neutre
et/ ou chargés.
- Appareillage :
L'électrophorèse d'un mélange de trois acides aminés : acide aspartique (Asp), lysine (Lys) et valine
(Val), effectuée à pH= 2, montre le profil électrophorétique suivant :
Acide aminé pHi
Asp 2,98
Lys 9,74
Val 5,97
1. Indiquer sur le profil électrophorétique, la position des trois acides aminés du mélange. Justifier
la réponse à l'aide des pHi des acides aminés (voir tableau).
2. Justifier l'emplacement de la ligne de dépôt du mélange.
Références bibliographiques :
Bibliographie
Webographie
Cours et TD :
www.123bio.net
http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/lafont/chromato/A1.html
http://www.sciences-en-
ligne.com/DIST/Data/Ressources/lic2/chimie/chi_exp/chromatographie/meth_chromato.htm
www.techniques-ingenieur.fr/
Bases de données :
http://sdbs.db.aist.go.jp/sdbs/cgi-bin/cre_index.cgi
https://irdatabase.globalcache.com/
http://www.nmrdb.org/
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https://www.cas.org/content/chemical-substances
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