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INTRODUCTION
C’est le Droit civil orienté vers le patrimoine familial. C’est juste un autre aspect
du Droit civil.
- Objet du cours
- Sources
- Le plan
- L’objet du cours
De là, on peut donc dire qu’il s’agit de l’étude des règles de Droit régissant 3
matières différentes mais reliées entre elles par un lien certain.
Ces matières sont les régimes matrimoniaux, les successions et les libéralités.
Elles sont reliées par une idée commune qui est le patrimoine circonscrit dans le
cadre familial.
Fixer les statuts des personnes mariées —- Régimes matrimoniaux.
Décès d’une personne qui laisse un patrimoine qu’il faut gérer.
Ces 3 matières sont assises sur le patrimoine envisagé dans le cadre strictement
familial.
Les biens que possèdent les époux au jour du mariage ou ceux qu’ils acquièrent
pendant le mariage restent-ils les biens individuels ou privatifs ou sont-ils une
propriété commune ?
S’agissant de successions
- Que devient le patrimoine d’une personne après sa mort ?
- A qui, comment et dans quelle mesure assurer la dévolution des biens d’une
personne décédée ?
Aliis verbis, qui doit recueillir son patrimoine, à quelle condition ? Et dans quelle
proportion ?
En cas de pluralité d’héritiers, comment doit se faire le partage des biens de la
personne décédée (le de cujus)
¾ = réserve successorale.
La loi au sens formel —- acte législatif pris par le parlement et promulgué par le
président de la république.
Méthodologie
PLAN DU COURS
SECTION I : NOTIONS
La loi (le code de la famille) organise les régimes matrimoniaux mais sans en
fournir une quelconque définition de telle sorte qu’il faille recourir à la doctrine
pour en trouver.
Quelques définitions :
patrimoniaux du ménage dans le rapport des époux entre eux d’une part et
avec les tiers d’autre part, étant préciser que ces règles visent la gestion de
biens, les économies du ménage, le règlement du passif c’est-à-dire le sort des
biens des époux durant le régime et à la dissolution de celui-ci.
Le R.M invoque ainsi le statut qui gouverne les intérêts pécuniaires des époux,
dans leurs rapports entre eux et avec les tiers et dont l’objet est de régler le sort
des biens actifs et passifs des époux pendant le mariage et à sa dissolution.
Ensuite, il est nécessaire de fixer les droits de tiers, de décision notamment si les
créanciers qui ont traités avec l’un des époux, n’ont que les actions sur les biens
de leurs cocontractants ou s’ils ont également pour gage le patrimoine de son
conjoint.
Les R.M procèdent de l’idée d’une association conjugale. Ils sont appelés à
promouvoir le développement des époux, l’un pour l’autre et l’intérêt de la
famille.
SECTION 1 : NOTIONS
Le régime général des régimes matrimoniaux traduit l’idée que tous les régimes
matrimoniaux organisés par la loi reposent sur une base commune supérieure à la
volonté des époux et qui s’impose à cette volonté. On ne peut pas déroger à ces
règles générales, on ne les choisit pas, elles s’imposent.
Le régime général des régimes matrimoniaux ne forme donc pas à lui seul un
régime matrimonial mais seulement une partie commune à tous les régimes
matrimoniaux. Le noyau dur que la loi inscrit d’office à chacun des régimes
matrimoniaux. Il présente une grande importance sur le terrain pratique. En effet,
les règles communes à tous les régimes matrimoniaux sont celles que les époux
connaissent les mieux ou qu’ils appliquent quotidiennement entre eux.
Lors de la célébration du mariage, par l’officier de l’état civil, l’on constate que
celui-ci se borde à expliquer aux futurs époux les seules règles générales estimant
sans doute qu’il s’agit là des principes de base de tous les régimes matrimoniaux.
notamment porter atteinte aux droits et intérêts des personnes faisant partie de la
famille, aux intérêts pécuniaires des époux, ou à l’ordre légal de succession.
En cas d’un quelconque conflit entre une règle faisant partie du régime
général des régimes matrimoniaux et une autre relevant d’un régime
particulier, c’est celle à caractère général qui doit emporter sur celle à
caractère général qui doit emporter sur celle à caractère particulier.
Mais il se peut que les futurs époux se soient convenus avant de se présenter
devant l’officier de l’Etat civil sur un régime.
Mais c’est au moment de l’enregistrement qu’on constate que le choix du régime
matrimonial est opéré.
1. Les époux sont libres de choisir l’un des régimes matrimoniaux prévus par
la loi ;
2. En choisissant un régime, les époux sont libres d’aménager, modifier
certains aspects du régime matrimonial choisi.
C’est au ressort où les futurs époux ou les époux se présentent devant l’officier de
l’Etat civil par eux-mêmes ou par leurs mandataires en vue de la célébration de
leur mariage, ou l’enregistrement de leur mariage, qu’ils choisissent leur régime
matrimonial. Mais il se peut que les futurs époux se sont déjà convenus avant de
se présenter devant l’officier de l’Etat civil sur un régime matrimonial déterminé.
Mais c’est au moment de leur présentation devant l’officier qu’on considère que
le choix a été opéré.
Le principe de la liberté des conventions matrimoniales n’est pas absolu, car leur
liberté est doublement limitée :
- D’une part, leur choix est contenu dans les régimes matrimoniaux prévus
par la loi ;
- D’autre part, au sein du régime matrimonial choisi, les futurs époux ou les
époux peuvent convenir sur certains aménagements particuliers mais pas
les conventions particulières car on ne peut pas déroger au régime général.
Les intéressés ont une double possibilité dans l’exercice de leur liberté du choix
de régime matrimonial.
Paragraphe 1
Deux caractères :
- accessoire ;
- statutaire.
1. Le caractère accessoire
Le contrat de mariage est un contrat accessoire par rapport au mariage, de par son
objet qui est d’abord principalement de déterminer le régime matrimonial
applicable aux biens des époux, alors que l’objet du mariage est ….
2. Caractère statutaire
Le contrat de mariage présente ensuite un caractère statutaire ou réglementaire.
En effet, fixer le régime matrimonial c’est établir la charge pécuniaire de la famille
qui va se former et dans cette optique, le contrat de mariage apparaît comme un
véritable acte de famille. De cela résulte notamment l’opposabilité d’un contrat
de mariage aux tiers.
- Les règles ordinaires de validité d’un contrat doivent être observées puis
qu’il s’agit d’un contrat (art 8 CCL III)
- Le caractère accessoire considéré par rapport à la capacité.
Le principe (pratiquement) classiquement admis dans la matière est traduit par
l’adage « habilis ad nuptias, habilis ad pacta nuptialia »
Il est de principe que si les époux préfèrent rédiger un contrat de mariage, ils
doivent le faire avant la célébration du mariage. Et à la célébration de celui-ci, ils
sont invités à déclarer le régime matrimonial sous lequel ils attendent être soumis.
S’ils ne le font pas (pas de déclaration), la règle légale leur sera appliqué d’office
(le régime de la communauté réduite aux acquêts).
Condition de forme
Dans ce cas, ils doivent présenter la requête devant le tribunal de paix de leur
dernière résidence conjugale, afin que la modification convenue puisse être
homologuée.
Paragraphe 1 : le principe
Le principe est que les époux contribuent aux charges du ménage selon leur
faculté et leur état.
L’obligation de contribution aux charges du ménage incombe aux deux.
Selon selon ses capacités.
Cela se fait chaque jour sans être tenu à aucun comité entre eux, ni retirer une
quelconque quittance.
Il y a donc dispense des comptes, dispense des preuves écrites.
L’abandon du foyer conjugal est une infraction. La loi dit qu’il ne reste tenu de
l’obligation de contribuer aux charges du ménage.
Lorsqu’un époux pose des actes relatifs aux charges du ménage, la loi dit que cet
acte engage solidairement l’autre époux.
Étendu du mandat
Le mandat porte sur l’exercice des pouvoirs matrimoniaux reconnus à un époux.
Indistinctement de la nature des biens envisagés.
La forme du mandat
C’est le principe du consensualisme c’est-à-dire la loi n’exige pas une forme
particulière il suffit que les deux époux s’entendent. On a juste besoin de l’accord
du mandataire et du mandant (les époux).
Le mandat peut être verbal tout comme il peut être écrit. Il peut même être
dans certains cas, tacite.
Si l’un des époux se trouvent hors d’état de manifester sa volonté, l’autre peut se
faire autoriser par ordonnance du président du tribunal de paix de leur résidence
à le représenter en tout ou en partie dans l’exercice des pouvoirs résultant du
régime matrimonial. Il peut arriver qu’un époux fasse ou pose des actes en
représentation de son conjoint en dehors de tout mandat entre eux et en dehors de
toute autorisation (habilitation) judiciaire quant à ceux. La loi décide qu’on va
appliquer à l’époux qui décide de poser des actes de l’autre conjoint sans mandat
ni habilitation judiciaire, les règles de gestion d’affaires.
Pouvoirs conjoints = un époux ne peut pas poser les actes seuls. Il faut l’accord
de l’autre partie.
Le mandat est un contrat, un accord de volonté.
Le principe est que quelque soit le régime matrimonial qui régit les époux, la
gestion de patrimoine commun et propre est présumée confier au mari en
concertation avec sa femme sauf bien sûr pour les choses qui sont réservées à
l’usage personnel de chacun (les vêtements, les bijoux et les instruments de travail
de moindre valeur). C’est donc le mari qui est le gestionnaire aussi bien du
patrimoine commun que propre aux époux.
La loi dit que c’est le mari qui est gestionnaire mais :
1. Les époux peuvent se convenir que la gestion puisse être conjointe alors
dans ce cas il faut que les deux époux conviennent ;
2. Les époux peuvent se convenir que chacun d’eux va gérer ses propres biens.
Mais il faut que les époux se conviennent (S’entendent).
Il en résulte que quelque soit la situation, la femme ne peut pas être gestionnaire
du patrimoine commun et propre. Le mari ne peut pas laisser la gestion à la
femme. Si la femme peut être gestionnaire, elle ne peut être que Co-gestionnaire
ou gestionnaire de ses propres biens. Mais jamais gestionnaire de tous les biens.
Il est cependant possible que le patrimoine propre des époux soit géré par chacun
d’eux. Et cette possibilité ne peut résulter que de la convention des époux. Les
biens des époux sont soit la priorité exclusive de l’un d’eux soit la propriété
commune de deux.
Ceci étant, dans ce cas dans l’indivision c’est-à-dire quand il s’agit de la propriété
commune. Lorsque l’un des époux ne peut justifier de la propriété ou de la
concession exclusive d’un bien, celui-ci est présumé est indivis.
Propriété commune = indivision
La présomption d’indivision : toutes les fois qu’un époux n’arrive pas à prouver
que ce bien lui est propre, la propriété individuelle d’un bien quelconque, ce bien
est présumé être un bien commun.
Le régime de la séparation des biens c’est celui qui se caractérise par l’absence
quasi absolue d’une masse commune des biens. Dans ce régime il n’y a pas une
masse commune des biens mais plutôt deux masses distinctes des biens
appartenant à deux personnes différentes (les époux.). Chacun d’eux est
propriétaire exclusif des biens qu’il possédait avant le mariage et les biens qu’il
acquiert tout au long du mariage. Chaque époux est propriétaire de ses biens.
Il y a donc une nette séparation des biens. Chacun a les siens. Et il les a sans
interférence ni combinaison avec ceux de l’autre.
Ce régime est beaucoup utilisé dans certaines sociétés (occidentales notamment)
alors que chez nous, ce régime est le moins choisi. Ce régime présente des
avantages ainsi que des inconvénients.
1. Séparation d’actif
2. Séparation du passif
C’est le même principe : les dettes de chacun des époux lui sont également
propres. Ses dettes ne peuvent pas affecter l’autre.
Ce principe connaît une atténuation (exception)
Lorsque les dettes sont contractées pour satisfaire les besoins du ménage
(les dettes ménagères)
Paragraphe 1 : le principe
La loi pose les principes que la gestion des patrimoines des époux est
conjointe. Lorsque par la volonté des époux, la gestion des biens n’est pas
conjointe, chacun des époux administre ses biens et en perçoit des revenus.
La loi dit : « lorsque les époux s’entendent, par une convention entre eux, ils
peuvent s’entendre que la gestion soit assurée de manière conjointe. Si par
convention, les époux ne conviennent pas que la gestion va être conjointe, la
gestion sera donc séparée. »
La présomption de la gérance des biens par le mari est une présomption Qui
peut être renversée par une convention. En dehors de la convention des
époux, le mari est présumé.
1. L’hypothèque tacite : lorsque la gestion est assurée par l’un des époux
(le mari), son patrimoine est grevé d’une hypothèque tacite en garantie
du patrimoine de l’autre conjoint. L’hypothèque tacite est une
hypothèque qui existe indépendamment de toute inscription. C’est une
hypothèque cachée, une hypothèque occulte. Si l’un des époux gère
tous les biens, Pour éviter le dépérissement du patrimoine de l’autre,
la loi dit que le patrimoine foncier et immobilier est grevé même si rien
n’est écrit au certificat d’enregistrement, d’une hypothèque destinée à
garantir le patrimoine de l’autre époux.
2. La théorie de l’enrichissement sans cause : En cas de gestion
séparée, une indemnité est accordée à un époux ou à ses héritiers, s’il
est établi que les biens propres de son conjoint, se sont enrichis au
détriment de ses biens propres.
(Lorsque deux mots ont des sens différents mais s’écrivent de la même
manière. Pour le séparer on prévoit l’accent circonflexe)
NB : Dans ce régime il y a deux groupes des biens qui ont tous les mêmes
statuts juridiques (biens personnels, biens propres, biens individuels)
SECTION 1 : CARACTÉRISTIQUES
Ce régime réalise le mixage des deux autres régimes. Il prend une partie de
régime de la séparation des biens et celle du régime de la communauté des
biens.
Dans ce régime, tous les biens acquis avant le mariage appartient à chacun
des époux.
En vue d’éviter tout malentendu ou toute contestation sur les statuts des
biens propres, les époux peuvent établir un éventaire (une liste) signé par
eux, précisant les biens meubles et immeubles dont ils ont la propriété ou la
possession légale antérieurement au mariage.
Cet éventaire est alors remis à l’officier de l’état civil au moment de la
célébration ou de l’enregistrement du mariage.
Il est mentionné dans l’acte de ménage et fait pleine foi de l’appartenance des
biens.
La loi institue une présomption des biens propres à l’un des époux pour des
meubles qui, d’après leur nature et leur destination, ont un caractère
personnel et des droits exclusivement attachés à la personne.
C’est une présomption simple ou réfragable.
La présomption des biens propres : la nature, la destination des certains
biens est présumé appartenir à tel ou tel époux.
Les biens que les époux acquièrent pendant le mariage par leurs
activités communes ou séparées.
Les biens conjointement acquis par les deux époux par donation,
succession ou testament (les deux époux),
Les biens non inventoriés comme propres (les acquêts).
La loi institue la présomption des biens communs : toutes les fois qu’un
bien n’est pas reconnu comme bien propre, ce bien est présumé
commun.
En cas de gestion séparée qui ne porte que sur les biens propres, il peut y
avoir l’enrichissement sans cause (voir le régime de la séparation des biens).
SECTION 1 : CARACTÉRISTIQUES
L’existence d’une seule masse des biens et des dettes. Le Régime de la
communauté universelle se caractérise fondamentalement par l’existence d’une
seule masse des biens appartenant aux deux époux. Tous les biens tant meubles
qu’immeubles, appartiennent aux époux, qu’ils aient acquis ces biens
antérieurement au mariage ou au cours du mariage.
Il faut noter que, le mari est le seul gestionnaire des biens de la communauté.
Évidemment, il gère seul les biens mais en concertation avec son épouse. On
peut se convenir que chacun gère ses biens.
SECTION 3 : LA LIQUIDATION
La succession ne porte que sur les biens, les droits et les obligations qui ont un
caractère patrimonial (tous ceux qui n’ont pas un caractère patrimonial ne
peuvent pas faire partie de la succession). En droit coutumier par exemple, ce
n’est pas seulement ses biens qui feront l’objet de succession mais aussi sa
femme. Mais ceci n’est pas considéré dans notre cours.
Pour faciliter la vie économique, pour ne pas bloquer le commerce car plus
personne ne voudra travailler.
Lorsqu’une personne décède, ce sont ses droits et ses obligations qui passent,
qui sont transmis à ses héritiers. Il y a ainsi l’unicité successorale (on ne peut pas
envisager la succession seulement pour l’actif et non pour le passif). La
succession constitue en réalité un tout (l’actif et le passif). La succession ne
s’impose pas. On peut ou pas accepter une succession.
Question : Qu’est-ce qui n’est pas compris dans la succession ?
Réponse : Les droits, les obligations et les biens qui ont un caractère intuitu
personae (en considération de la personne).
La pension alimentaire est un droit à caractère personnel il ne fait donc pas
l’objet de la succession. L’usufruit est un droit personnel (intuitu personae). Le
Droit d’usage et d’habitation.
Conflits fonciers
Conflits successoraux
Les successions intéressent aussi bien les particuliers que l’état étant donné que
l’état a une mission générale d’assurer le respect des règles établies dans la
société pour les biens communs, il ne peut pas rester en dehors du processus
successoral. C’est ainsi qu’il est prévu un bureau administratif des successions :
1. Au niveau du territoire pour les milieux ruraux et
2. Au niveau de la ville pour les milieux urbains.
Les effets de l’indignité : L’effet principal de l’indignité est lorsque l’indignité est
constatée, la conséquence est l’exclusion de la succession. L’héritier ou légataire
reconnu d’indigne est exclu de la succession par déchéance de ses droits de
successeur. Cette exclusion produit même des effets rétroactifs dès la mort du
de cujus jusqu’au moment du constat de l’indignité. L’indigne est considéré
comme n’ayant jamais été Heritier. Par conséquent, s’il avait pris possession des
biens du de cujus avant la constatation de l’indignité, il va les restituer. Il en est
de même s’il avait déjà recueilli des fruits résultant de ces biens. Les effets de
l’indignité sont relatifs. Cette relativité se manifeste en 3 points :
b. Forme de l’acceptation
peut être expresse : L’acceptation peut se faire par écrit, par geste et même par
le silence.
B. L’option négative
a. Causes de la renonciation :
b. Forme de la renonciation
1. A l’écrit : La renonciation doit être faite par écrit à peine de nullité. S’il ne
sait pas écrire, il doit faire une déclaration verbale de sa renonciation au
liquidateur dans le délai de 3 mois. Et cette déclaration doit être faite
devant 2 témoins.
3. Le fond de la renonciation : Elle doit résulter d’une volonté qui n’est pas
viciée (pas par la violence).
c. Effets de la renonciation
Le renonçant perd tous les droits successoraux, il ne pourra pas rapporter des
libéralités prises du de cujus.
D’une part, les héritiers de catégorie supérieure sont privilégiés, d’autre part,
ceux qui sont dans les catégories inférieures ne peuvent venir à la succession
qu’à l’absence d’autres catégories.
Lorsque dans une catégorie, les héritiers désignés n’ont pas le même lien
d’affinité (de famille) avec le de cujus, ils sont distingués par groupe. Ils dorment
des groupes avec les droits égaux.
Le testament est défini par la loi comme étant l’acte personnel du de cujus par
lequel il dispose pour le temps où il ne sera plus de ce monde, de son
patrimoine, les répartis, détermine ses héritiers et fixe les dispositions
tutélaires, funéraires ou de dernière volonté.
En d’autres termes, le testament c’est l’acte par lequel s’expriment les
dernières volontés du testateur. C’est-à-dire, celles qui ont trait à ce qui suivra
son décès.
Par le testament, le de cujus organise sa succession, planifie sa succession alors
qu’il est encore vivant. Il prend des dispositions sur ce qui doit arriver après sa
mort.
Le testament est différent du contrat. Tous les deux sont des actes juridiques,
des actes de volonté car ils produisent des effets juridiques. Mais ils s’opposent
notamment par leur nature. Le testament est un acte juridique unilatéral : la
manifestation d’une seule volonté. Alors que le contrat est un acte bilatéral
Tout contrat suppose au moins deux volontés.
L’unilateralité tient à la naissance des obligations et non à la manifestation des
volontés.
Dans notre société, plusieurs personnes sont susceptibles aux testaments. Ils
sont réticents parce que le testament fait penser à la mort. Or, le testament
présente plusieurs intérêts pratiques :
Il a le mérite de prévenir et d’éviter les désordres successoraux : dans
notre société on assiste souvent à des scènes désagréables.
Le testament est un outil de gratification pour diverses raisons.
C’est également un outil pour faire venir à la famille les étrangers comme
héritiers. C’est la volonté du de cujus.
Par le testament, on peut sanctionner le successible par exhérédation.
Comme tout acte juridique, il doit répondre aux conditions de fond et de forme
biens. Donc, le mineur qui a au moins 15ans peut disposer de ses biens
mais seulement à concurrence de la moitié. Le majeur, ne peut disposer
que d’un quart de son patrimoine pour les libéralités, donc ¾ pour la
succession. Mais le mineur ne peut faire le testament que sur le ¼ donc il
va disposer du 1/8
B. Conditions de forme
1. Le testament authentique
Le testament authentique est celui qui est établi par le testateur soit devant le
notaire soit devant l’officier de l’état civil de son domicile ou de sa résidence.
Évidemment, c’est selon les formalités prévues par la loi. C’est pourquoi on a dit
que le testament est un acte solennel. L’acte authentique fait donc bonne foi. Il
fait foi de son contenu, de la date, de ce qu’il énonce.
2. Le testament olographe
3. Le testament oral
Quant à la forme
Le testament oral requiert la présence d’au moins 2 témoins majeurs. Ses
paroles doivent être captées par au moins deux témoins majeurs.
Quand au fond
Le testament oral est limité dans son contenu. On ne peut faire ce
testament que sur certaines matières prévues par la loi
5 matières :
Faire des legs particuliers dont le montant ne dépasse pas 125 000 francs
congolais
Prendre des dispositions relatives à la tutelle des enfants mineurs
Une disposition relative à l’exercice du droit de reprise
Fixer entre les héritiers de la première et de la deuxième catégorie, une
règle de partage différente de celle du partage égal prescrite par la loi. Il
est donc permis au testateur de déroger à la règle de l’égalité. Et ce, pour
toutes les catégories. Il y a donc un principe inégalitaire.
A. La révocation du testament
1. Révocation volontaire
C’est donc l’œuvre du testateur, par lequel il met fin aux effets de son testament.
C’est donc la manifestation de la volonté expresse ou tacite de mettre en néant
le testament. La révocation intervient par la volonté du testateur.
Elle est expresse, lorsque le testateur manifeste une nouvelle volonté
consistant à mettre en néant sa volonté antérieure. On peut donc
révoquer par la même forme.
Elle est tacite. Dans ce cas, la révocation se déduit du comportent ou de
l’attitude du testateur relevant son intention de révoquer son acte.
2. La révocation judiciaire
3. La révocation d’office
Les acteurs de la liquidation ici signifient : les institutions ou les organes qui
interviennent d’une manière ou d’une autre au cours des opérations de
liquidation. Ces institutions ou organes sont au nombre de 4 :
Le liquidateur ;
Le conseil de famille ;
Les administrateurs successoraux ;
Le bureau administratif des successions.
Il est important de connaître les attributions de chaque organe.
1. Le conseil de famille
Ils n’interviennent dans les opérations de liquidation que dans un cas spécial. Ce
cas c’est lorsqu’il s’agit de la succession des deux conjoints décédés et dont les
héritiers de la première catégorie sont tous mineurs.
Une telle succession ne peut être liquidée avant que certains héritiers n’aient
atteint l’âge de la majorité.
Un inventaire doit donc être établi. Les deux administrateurs (nommé par le
tribunal) sont choisis par le tribunal pour enfants sur proposition du conseil de
famille du père et conseil de famille de la mère.
Missions
4. Le liquidateur successoral
Missions
Il a pour missions de :
Fixer d’une manière définitive ce qui doit venir à l’hérédité ;
Administrer la succession : en attendant le partage. Il administre depuis
l’ouverture jusqu’à la clôture ;
Payer les dettes de la succession qui sont exigibles ;
Payer les legs particuliers faits par le défunt (de cujus)
Assurer toute disposition particulière du testament ;
Assurer les propositions de partage et veiller à leur exécution dès qu’un
accord ou une décision est intervenu(e) ;
Rendre compte final de sa gestion à ceux qui sont venus à l’hérédité ou au
tribunal compétent.
C’est le liquidateur qui doit introduire au tribunal compétent la requête en
investiture afin de procéder à la mutation.
Requête en investiture :
Pour que la mutation intervienne il faut la publication : tout le monde doit être
informé. Et puis il faut une requête en investiture. On doit saisir le tribunal pour
que le tribunal investisse quelqu’un, celui au nom duquel sera considéré comme
propriétaire. Sur base de la décision du tribunal, le conservatoire va procéder à
la mutation.
C’est le liquidateur qui doit introduire la requête en investiture.
1. Liquidateur légal
2. Liquidateur testamentaire
Ici, c’est le de cujus lui-même, qui, dans son testament, avait désigné un
liquidateur.
3. Le liquidateur judiciaire
Ça peut arriver que les héritiers ne soient pas encore connus. Ou ils sont connus
mais sont éloignés. Ou tous ces héritiers connus, ne sont pas en mesure d’assurer
Appartient-il au liquidateur de payer les dettes selon l’ordre qu’il veut ? NON
Il ne peut le faire que d’après l’ordre prévu par la loi. Il y a une hiérarchie des
dettes que la loi a établies.
Avant que n’intervienne le partage, les biens du decujus se trouvent dans un état
d’indivision.
Elle désigne l’état dans lequel se trouve le patrimoine du de cujus sur lequel
existent les droits concurrents et indivis des héritiers.
Pour vendre le bien il faut le consentement des autres (la loi unanime et non
celle de la majorité)
Chacun des copropriétaires peut disposer de sa quote-part (en espèce). Le droit
d’usage : chaque héritier peut user de la chose sans entraver les droits des
autres.
Le partage de la succession c’est l’acte par lequel les héritiers substituent à leur
droit de copropriété sur tous les biens indivis des droits de propriété exclusive
sur certains de ces biens.
Le droit de copropriété est remplacé par le droit de propriété.
Le droit de concurrence est remplacé par le droit exclusif.
L’héritier ab intestat doit rapporter à son cohéritier tout ce qu’il a reçu du défunt
par donation entre vifs directement ou indirectement sauf si par la volonté
expresse du de cujus, la volonté a été consentie sans rapport.
Un héritier venant à la succession du légataire ne peut bénéficier des dons et
legs recueillis avec dispense de rapport.
d’apprécier car toute libéralité faite au-delà de la quotité disponible est sujette
de rapport.
Quels sont les droits (les parts) des différents héritiers (ab intestat) ?
Parts des héritiers de la première catégorie, ils ont droit à ¾ et entre eux, le
partage se fait à part égale.
Lorsqu’il s’agit de petit héritage (1.250.000fc), tout petit héritage est attribué de
manière exclusive aux enfants et à leurs descendants par voie de représentation.
Lorsque la succession comporte une maison, la loi décide que cette maison est
exclusivement attribuée aux héritiers de la première catégorie. Mais s’il y a
plusieurs maisons, l’une d’elles est nécessairement attribuée aux héritiers de la
première catégorie. Dans ce cas, cette maison ne peut éventuellement être
vendue car une double condition :
L’accord unanime de tous les enfants devenus majeurs ;
Il faut que l’usufruit du conjoint survivant ait pris fin.
Eux, reçoivent le solde (1/4) : conjoint survivant, pères et mères, frères et sœurs.
Entre eux, le partage se fait à part égale.
Chaque groupe a sa part égalitaire (1/4 : 3) = 1/12
Si à la mort du de cujus 2 groupes sont seuls représentés ils obtiennent chacun
1/8.
Le conjoint survivant
L’ordre de préférence
La nature du partage
2. La nature du partage
Le droit de reprise : Ce droit ne peut être exercé que pour les petits
héritages. Il consiste à la faculté pour l’un des enfants du de cujus par
ordre de progéniture de reprendre l’héritage (tout ou en partie) en vue
d’entretenir les autres. Le droit de reprise est justifié par la petitesse de
l’héritage.
Celui qui exerce le Droit de reprise est tenu de pouvoir s’acquitter à l’égard des
autres, des charges familiales (devoirs des époux, devoirs d’entretien, devoirs
d’assistance, le devoir alimentaire).
La loi définit la libéralité comme un acte par lequel une personne transfère à une
autre un droit patrimonial sans en attendre une contrepartie égale. (Article 819
du code de la famille).
La libéralité c’est comme une vente sans prix.
C’est un acte de transfert mutuel.
De cette définition découle 3 caractères d’une libéralité :
La libéralité est un acte juridique.
C’est un acte à titre gratuit. On ne s’attend pas à un acte en retour.
La cause dans la libéralité c’est l’intention libérale
C’est un acte translatif d’un bien : transfert d’un droit, d’un bien, d’un
patrimoine à l’autre.
La libéralité a une corrélation avec la succession.
Cette corrélation est remarquable à plusieurs égards. S’il est permis à toute
personne de disposer librement de ses biens ou droits patrimoniaux comme bon
lui semblerait, cette libéralité a des limites car les héritiers dits « réservataires »
ne doivent pas être préjudiciés.
Ainsi que nous l’avons dit, l’on peut considérer une donation faite à un
successible comme une avance à sa succession.
Le consentement doit être saint c’est-à-dire ne pas comporter des vices (virus
du consentement : l’erreur, le dol, la violence, la lésion).
Erreur : une représentation qui n’est pas exacte.
En matière contractuelle : l’erreur est une cause de nullité : article 9 CCLIII
catégories d’erreurs
Les plus graves : lorsqu’elles sont présentes c’est-à-dire qu’il n’y a même
pas eu consentement ex : l’erreur sur la nature du contrat, de l’acte, etc.
L’erreur sur l’identité de l’objet : une partie pensait que l’acte portait sur
telle chose et l’autre pensait que c’était sur telle autre chose.
L’erreur sur la cause : le but auquel on s’engage. Le pourquoi on pose un
acte. Erreur destructrice du consentement. Il y a donc nullité absolue.
Erreur vice du consentement : nullité relative. Erreur sur la substance de
la chose. En droit moderne cette substance est interprétée de manière
large. La composition physique de la chose. Le droit moderne a une
composition physique large (l’origine de la chose qui est actuellement
regardée comme la substance de la chose, l’époque de la chose également
est regardée comme substance, la substance c’est également l’auteur de
la chose. La deuxième erreur du vice de consentement c’est l’erreur sur la
personne du cocontractant : dans le contrat intuitu personae.
Les erreurs indifférentes : erreur sur la solvabilité du cocontractant.
L’incapacité de disposer :
Le mineur ;
Interdit ;
Prodigue ;
Faible d’esprit ;
Les faillis.
L’incapacité de disposer du mineur est soit absolue soit atténuée selon que le
mineur a 15ans.
Lorsque le mineur a moins de 15ans, ce mineur ne peut pas disposer, son
incapacité est absolue.
Lorsque le mineur a au moins 15 ans son incapacité est atténuée. Il peut disposer
mais à une double condition :
Que par testament d’une part (condition de forme) et, d’autre part ;
Que de la moitié des biens que la loi permet au majeur de disposer
(condition de fonds).
Les faillis : la loi interdit aux faillis de faire des libéralités pendant la période de
leur faillite, une période suspecte. Toute libéralité sera nulle d’après la demande
du créancier. Pendant cette période suspecte toute libéralité doit être
rémunérée.
Les personnes incertaines : la loi décide que les libéralités faites à des
personnes incertaines sont nulles. Les personnes incertaines ici sont des
personnes imaginaires ou fictives, des personnes dont l’identité n’apparaît
directement, nécessitent de faire des recherches ;
Les prodigues et les faibles d’esprit placés sous curatelle, doivent être
assistés de leurs curateurs pour disposer d’une libéralité. Ils peuvent ou
ne pas être assistés lorsqu’il s’agit des libéralités qui n’entraînent pas des
charges.
3. L’objet de la libéralité
4. La cause de la libéralité
La loi admet qu’une libéralité soit assortie d’une condition. Mais seulement il
faut que cette condition soit possible, licite et morale.
Une obligation peut donc être conditionnée.
Ex : je vous donnerai cette voiture si vous distinguez en première session.
Il faut noter que ces 3 mécanismes ne limitent le droit de disposer que pour les
actes à titre gratuit c’est-à-dire les donations et les legs.
Les actes à titre onéreux ne sont pas concernés par ces limitations.
En d’autres termes, A titre gratuit, faire les libéralités est limité par la loi.
Cette limitation ne concerne que les actes à titre gratuit et non onéreux.
Elle peut être définie comme étant la portion indisponible de l’hérédité que la
loi attribue aux héritiers de la première catégorie et qui ne peut être atteinte par
les dispositions entre vifs ou testamentaire du de cujus.
En d’autres termes, c’est la portion des biens (patrimoine) d’une personne dont
elle ne peut disposer librement ni entre vifs ni par disposition testamentaire au
profit des tiers.
C’est donc une partie des biens ou des droits dont une personne ne peut pas
gracieusement disposer.
Réserve héréditaire ou successorale est une réserve stratégique pour les
héritiers de la première catégorie.
C’est une portion des biens rendue indisponible par la loi. Elle ne peut être
touchée par des dispositions à titre gratuit.
Deux sortes :
~ Les heritiers de la première catégorie : ils sont à titre principal. La réserve
héréditaire leur est principalement destinée. C’est pour protéger les enfants
(toutes les catégories). On les appelle « les héritiers réservataires ».
Toute personne qui amasse les biens, c’est d’abord principalement pour sa
progéniture.
~ Les heritiers de la deuxième catégorie : c’est à titre subsidiaire (secondaire).
Lorsqu’on se retrouve dans une situation d’au moins deux groupes c’est la moitié
de 3/4. En cas d’un seul groupe c’est le 1/3 de ¾.
La réduction peut être définie comme étant la sanction juridique qui frappe en
anéantissant une libéralité consentie par le testateur ou le disposant au-delà de
la quotité disponible. Cette libéralité ne sera pas annulée mais réduite.
Lorsqu’une libéralité grignote dans la réserve successorale, la sanction est la
réduction. La libéralité ne sera pas annulée mais elle sera réduite. La réserve doit
être reconstituée.
a. Mesure de la réduction
Il se peut que de son vivant, le de cujus ait fait donation à l’un des héritiers. Enfin
d’éviter que ces donations ne perturbent l’équilibre entre les héritiers, la loi
décide que cette libéralité soit imputée dans sa part successorale. Si cette
libéralité dépasse la quotité disponible, on fait la réduction.
C’est la portion du patrimoine d’une personne dont elle peut librement disposer
par donation ou par testament. En d’autres termes, c’est la partie du patrimoine
dans laquelle le propriétaire est libre de disposer à titre onéreux ou à titre
gratuit.
La donation est définie par la loi comme étant le contrat de bienfaisance par
laquelle le donateur (qui donne) transfère actuellement et irrévocablement un
droit patrimonial au donataire (qui reçoit).
Le don manuel : c’est celui qui se réalise par la remise en propriété par le
donateur d’un bien meuble et de sa réception par le donataire. Le fait pour
le donataire de recevoir le bien, traduit son consentement. Le don manuel
c’est ce qu’on appelle la tradition (un terme technique en droit qui veut
dire « livraison matérielle de la chose ». La remise de la chose qui fait
l’objet du contrat au bénéficiaire)
La donation déguisée qui fait appel à la simulation
Simulation : les parties cachent la vraie réalité dans l’acte qu’elles présentent.
La donation indirecte : une donation peut-être indirecte. Elle résulte en
un transfère ou une procuration de manière tout à fait détournée d’un
avantage d’ordre patrimonial au bénéfice du donateur avec l’intention de
gratifier ce dernier. C’est une donation qui se manifeste de manière
indirecte. Elle n’est pas visible, elle n’est pas ostensible.
Ces manifestions :
La stipulation pour autrui : art 19 code des obligations (il y a deux exceptions à
cet article, à part la stipulation pour autrui, il y a aussi la promesse de porte-fort)
ce sont des exceptions au principe qu’un contrat n’a d’effets pour les deux
parties contractantes.
Dans la promesse du porte-fort, au cas où le tiers n’accepte pas, le porte-fort
n’est pas tenu d’exécuter l’obligation. Alors qu’en cas du cautionnement, la
caution est tenue d’exécuter le cautionnement.
Les mécanismes de la remise des dettes : le créancier libère le débiteur qui n’a
pas exécuté son contrat. En droit la remise de dette est regardée comme une
donation.
La renonciation translative d’un droit : on renonce à ce qu’un droit vous soit
transmis. C’est aussi une donation (le cas de renoncer à une succession au
bénéfice de ses frères).
Le paiement pour autrui (c’est le fait d’exécuter une obligation à laquelle on
n’est pas tenue. Une obligation qui ne nous incombe pas. Le paiement ici est une
donation au débiteur.
Donation avec réserve de disposition (je vous donne cette voiture mais à
tout moment je peux la vendre).
La révocabilité de donation
Le principe est l’irrévocabilité de la donation. Cependant, par exception, la
donation peut être révoquée et ce, seulement dans le cas prévu par la loi :
SECTION 1 : DÉFINITION
SECTION 2 : CARACTÉRISTIQUES
Le partage d’ascendant présente trois caractéristiques essentielles :
Acte d’autorité familiale (découle d’un ascendant, d’une autorité de la
famille)
Acte de transmission des biens (entre vifs)
Acte de répartition des biens
SECTION 3 : L’UTILITÉ
Le partage d’ascendant a une valeur sociale, elle a également une utilité familiale
importante à savoir : éviter le désordre, les disputes, les querelles. C’est une
institution qui évite de désordre familial.
Deux sortes, selon qu’il se réalise par testament ou donation entre vifs :
1. Lorsque c’est entre vifs, les règles de forme sont celles de toute donation
(acte authentique ou acte sous seing privé) ;
2. Lorsque c’est par voie testamentaire (oral, authentique,…)
B. Les sujets
Le partage ascendant ne peut s’opérer que par les père et mère ou autres
ascendants (grands-pères, arrières grands pères) au profit de leurs descendants
(enfants).
NB : Le partage ascendant ne concerne pas les tiers.
SECTION 1 : DÉFINITION
SECTION 2 : SORTES
Au profit d’un époux : l’un des époux animé par un vrai amour conjugal,
fait à l’autre la donation de sa succession. Il fait de l’autre époux son
héritier. Généralement c’est mutuel. Ça devient caduque si l’instituant
survit à l’institué et à sa postérité.
Au profit des enfants à naître : l’acte contractuel ici est passé par les
époux ou futurs époux, mais les bénéficiaires sont des enfants à naître.
SECTION 3 : CONDITIONS
i. l’instituant
Les institutions contractuelles sont une donation. Et à ce titre, l’instituant doit
répondre aux conditions que la loi exige d’un donateur notamment le
consentement et la capacité.
L’instituant ne peut être qu’un futur époux ou un époux.
ii. l’institué
L’institué doit répondre à toutes les conditions exigées à tout bénéficiaire. Dans
le cas des enfants à naître, c’est exceptionnel, on assiste à une dérogation
s’agissant de la règle de libéralité (il faut une personne déterminée, une
personne qui existe). L’institution contractuelle permet à une personne qui n’est
pas encore née de bénéficier une libéralité. Il faut exister au moment de la
libéralité il faut être déterminé.
L’institution contractuelle est une donation.
2) Conditions de forme
Pour être valable, l’institution contractuelle doit être validée par acte
authentique qui doit être établi soit devant un notaire, soit devant un officier de
l’Etat civil.
La question ici est de savoir quel jour à partir duquel l’institution contractuelle
produit les effets ?
L’institution contractuelle ne s’ouvre qu’à la mort de l’instituant et donc
elle s’apparente au testament. Elle tombe en caducité si l’institué est
prédécedé. L’institué n’a pas des mains liées par rapport à la transmission
successorale. Il a l’option successorale (il peut ou pas accepter). Avant le
décès de l’instituant, la situation se présente comme suit : L’institué n’a
pas les droits réels quelconque sur le bien (la succession). Pour avoir les
droits réels on attend la mort de l’instituant.
L’instituant tant qu’il demeure en vie, il est maître de son patrimoine (il
est propriétaire). Il est donc libre de disposer ses biens à titre onéreux,
seulement il pourra donc plus faire d’autres institutions contractuelles au
profit d’autres personnes.
Révocation
Peut-on révoquer une institution contractuelle ?
La loi pose le principe de l’irrévocabilité des institutions contractuelles. Mais
cette irrévocabilité n’est pas absolue puisque dans certaines circonstances la loi
autorise de pouvoir mettre en néant une institution contractuelle
SECTION 1 : DÉFINITION
Elle est définie comme étant une disposition par laquelle une personne « le
disposant » consent une libéralité à une autre personne « le grevé» à charge
pour celle-ci de transmettre à son tour l’objet de cette libéralité à une autre
personne appelée « l’appelée » à la substitution.
Il y a donc une double libéralité portant sur le même bien. A, fait la libéralité à B
c’est-à-dire le disposant fait la libéralité au grevé, et B fera la libéralité à C c’est-
à-dire le grevé fera la libéralisation à l’appelé.
a) Conditions de fonds
Relatives au disposant : la loi utilise une formule qui est trompeuse en réalité.
Article 911. La substitution fidei commissaire n’est permise qu’entre père et
mère entre frère et sœur.
Relatives à l’appelé
Il doit avoir un proche lien des parentés aussi bien avec le disposant qu’avec le
grevé de substitution.
b) Conditions de forme
La substitution fidei commissaire peut-être établie par acte entre vifs ou par
testament (legs, donation).
Étant donné que cette substitution est de deux temps, on doit distinguer deux
périodes :
Avant le décès du grevé ;
Après le décès.