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Master Sciences juridiques - Semestre I

Droit de famille

Le mariage mixte

Travail réalisé par :


TRAORE Malona
DEMBELE Bakary

Encadré par :

Mme Rajaa Naji EL MEKKAOUI

2018-2019
Plan
Introduction.....................................................................................................................................3

I- Le régime juridique du mariage mixte : un mariage soumis à de conditions. .5

A- Les conditions de fond comparativement assez complexes..................................5

B- Conditions de forme pratiquement compliquées......................................................7

II- Les difficultés pratiques liées au mariage mixte.........................................................8

A- Les difficultés liées à la religion..........................................................................................8

B- Les difficultés au niveau du statut personnel du couple mixte............................9

Conclusion ................................................................................................... 1 0
Références......................................................................................................................................11
Introduction
L’homme est de nature un être social, vivant en communauté. De ce fait, il doit se
marier en vue de fonder un foyer.

Le mariage, selon les juristes, est un acte juridique qui consacre l’union légale d’un
homme et d’une femme. Aux termes de l’article 4 du code de famille marocain, le
mariage est « un pacte fonde sur le consentement mutuel en vue d’établir une
union légale et durable entre un homme et une femme. Il a pour but la vie dans la
fidélité réciproque, la pureté et la fondation d’une famille stable sous la direction
des deux époux, conformément aux dispositions du présent code ».

Le mariage est donc l’union régulière qui devrait unir à vie deux personnes de
sexes opposés dans l’objectif de fonder une vie stable de procréer et d’assurer la
pureté de la progéniture dans une parfaite cohabitation. Il peut être conclu entre
de nationaux ou entre de personnes de différentes nationalités dit ‘’mariage
mixte’’ qui est d’ailleurs l’objet de cette étude.

Le mariage mixte peut avoir d’acceptation diverse. Néanmoins, on peut le définir


d’une manière générale, comme étant un lien de mariage entre deux personnes
de nationalités différentes. La définition du mariage mixte peut également être
fonde sur le critère religieux. Il est source d’une multitudes rapports juridiques
compliqués. Cette complexité est perceptible à tous les niveaux depuis la
conclusion de l’acte du mariage, avec tous les effets qu’il occasionne jusqu’à la
dissolution de cette union.
Cette étude portera sur le mariage mixte et permettra mieux cerner multiples de
ses aspects.

A préciser que cette étude ne pourrait aborder tous les aspects du mariage mixte.

Ceci étant dit, il sera nécessaire mettre en évidence cette pratique qui, parfois met
en conflit différentes lois d’Etats différends.

A cet effet, on peut se poser des questions à savoir : Comment se concrétise-t-il le


mariage mixte ? Ainsi le mariage est-il sans difficultés pratiques ?

Il sera abordé en réponse à telles problématiques, en premier lieu, le régime


juridique du mariage mixte et en deuxième lieu, les difficultés que peuvent
rencontrer les couples mixtes.
I- Le régime juridique du mariage mixte : un mariage soumis à de conditions
L’union entre marocain et étranger de statut diffèrent constituent sur le plan
juridique un mariage mixte. La formation de ce mariage est soumise à des
conditions qui doivent être remplies par les parties concernées.

Il peut s’agir de conditions de fond ou de conditions de forme. Cette question est


régie par la loi nationale de chacun des futurs époux.

A- Les conditions de fond comparativement assez complexes


Les conditions de fond sont celles établies par la loi nationale de chacun des futurs
époux qui vont régir leur mariage. Dès lors, il doit être tenu compte de la loi
nationale de chacun des futurs époux au moment de la célébration, et donc les
interdits qu’elles pourraient imposer.

Au Maroc, ces conditions sont régies par le Dahir du 4 mars 1960, ainsi que par le
code de la famille. Aux termes de l’article 39 alinéa 4 du code de la famille
marocain, il est interdit « le mariage d’une musulmane avec un non musulman et
d’un musulman avec une non musulmane, sauf si elle appartient aux gens du livre.
C’est ainsi une femme marocaine de statut musulman ne peut se marier avec un
non musulman.

Par contre, pour la femme comme pour l’homme, un israélite marocain ne peut se
marier qu’avec une israélite. Ce qui rend nul, le mariage d’un israélite marocain
avec une étrangère de confession différente.
Hormis cette hypothèse, et dans un esprit de la loi musulmane, le législateur
marocain exige la non suppression de la dot qui représente un caractère
symbolique et propriété pour la future épouse ; ainsi que le consentement des
deux (2) époux, expressément exprimé et constaté par les deux Adouls et sans
empêchements légaux au mariage sont parmi les conditions nécessaires. En sus, la
future épouse doit se faire représenter à la conclusion du mariage par un tuteur
matrimonial appelé wali. La capacité matrimoniale des époux constitue également
une condition nécessaire pour la conclusion du mariage. Elle est fixée à 18 ans
pour l’homme comme pour la femme.

En droit malien comme en droit ivoirien, de par leur laïcité, les conditions
nécessaires pour la formation du mariage, sont relativement convergentes, mais
aussi divergentes sur certains points par rapport au droit marocain. C’est ainsi que
le consentement des deux futurs époux, l’exigence de la dot au profit de la
femme, l’absence d’empêchements légaux, sont des conditions nécessaires
identiques pour une union légale entre un homme et une femme.

Par contre, l’exigence de confession musulmane en droit malien comme en droit


ivoirien, n’étant pas une obstruction au mariage entre les futurs époux souhaitant
se lier par un mariage, dès lors que les conditions sont remplies. A préciser que la
capacité matrimoniale est de 18 ans pour l’homme et 16 ans pour la fille en droit
malien, de 20 ans pour l’homme et 18 ans pour la fille en droit ivoirien. En outre,
de leurs persistantes coutumes, la polygamie est largement pratiquée dans ces
pays, contrairement en droit marocain, donc une telle pratique est soumise à de
multiples conditions.
B- Conditions de forme pratiquement compliquées
La conclusion du mariage pour les marocains non seulement entre eux, mais aussi
avec les étrangers résidents au Maroc, doit obligatoirement passer par un nombre
de démarches conformément au code de la famille marocain.

Les futurs époux doivent, tout d’abord, accomplir préalablement des procédures
administratives permettant la vérification de leur identité, leur état de santé et
s’assurer de la conformité des pièces fournies.

Une demande de mariage accompagnée des pièces justificatives doit être déposée
par les futurs époux auprès du tribunal de première instance territorialement
compétent, en remplissant le formulaire mis à leur disposition. Une fois, la
demande approuvée, les parties s’adressent aux adouls pour la conclusion du
mariage.

Quant à la célébration du mariage mixte, le dahir du 4 mars 1960 exige une double
célébration, en premier lieu devant les adouls, si l’un des conjoints est marocain
musulman ou devant les rabbins, si le conjoint est de confession juive et ensuite
devant l’officiel de l’état civil. Une telle double célébration, dans le respect de la
loi nationale du conjoint étranger, permet la validité du mariage mixte tant au
regard du droit marocain qu’au regard du droit étranger.

En effet, le mariage franco-marocain est régi par la convention du 10 aout 1981,


imposant un régime particulier quant aux conditions du mariage
Cependant, de par leurs exigence culturelles et coutumières, la procédure de
célébration du mariage, en droit malien comme en droit ivoirien, est différente de
celle en droit marocain. Cette célébration se fait en premier lieu publiquement
devant l’officier de l’état civil dans le domicile de l’un des futurs époux. Et par la
suite, la célébration du mariage se fait devant le ministre des cultes. Ainsi, la
condition religieuse de célébration du mariage n’étant pas une forte exigence, vue
que ces pays sont multi religieux.

Il revient à dire que le mariage conclu entre un(e) marocain(e) et un subsaharien


(Mali, cote d’ivoire) conformément aux dispositions du code de la famille
marocain, dans le respect de la loi nationale du conjoint étranger, reste valable au
regard de ces deux législations différentes.

Il reste à se poser la question concernant les difficultés pratiques que rencontrent


les couples mixtes.

II- Les difficultés pratiques liées au mariage mixte


Le phénomène de mariage mixte est de plus en plus rependu et prend de plus en
plus de l’ampleur dans le monde en particulier au Maroc. Qualifier le plus souvent
de mariage d’opportunité ou de profit quand il s’agit de mariage entre des
européens et des magrébins ou des africains noires. Ainsi le Maroc, malgré sa
grande ouverture sur le monde extérieure, la société marocaine ne tolère pas
totalement les mariages mixtes. En sommes les mariages mixtes sont très
compliqué pour cause, la religion et la culture gros facteur, ainsi que les
différences de statut personnel c’est-adire les différences entre de lois. En outre,
le cas de mariage entre marocain et des subsahariens pose un problème de
culture mais aussi de couleurs de peau.
A- Les difficultés liées à la religion
Etant un pays musulman, le droit Marocain tire sa source dans le droit Musulman
liée à la religion bien évidement. Ce dit, la religion est l’un des critères
primordiaux dans l’union de deux personnes. Ce critère-là va au-delà même de la
nationalité, ce qui met en exergue une notion connue du système Marocain : Le
privilège de la religion. Cette notion repose sur la force de la tradition islamique
où un musulman, qu’il soit marocain ou étranger, ne saurait échapper à la loi de
l’islam car, de par sa religion, il appartient à la Umma islamique et cette notion
transcende les nationalités et tous les musulmans sont égaux dans le statut.

En Afrique subsaharienne le critère de religion existe dans les pays ou la religion


musulmane y est même aussi où il y a plusieurs religions. Cependant, ce critère
religieux n’est pas aussi prépondérant telle dans les pays musulman ou islamisé
comme le Maghreb (le Maroc).

Prenons le cas par exemple de la Côte D’Ivoire, qui est un pays laïque où l’union
de deux personnes se fait sous la forme civile c’est à dire devant des autorités
administratives. Cependant, ce pays comptant plus 70 ethnies et plusieurs
groupes religieux, faut dire que le facteur religieux et culturel existe malgré tout,
car faut dire que la société ivoirienne reste traditionnaliste. Dans le cas du Mali
par exemple, étant tout de même un pays laïc, la religion musulmane est très
dominante, et en ce qui concerne les mariages mixtes, la religion et la culture
interviennent toujours.

Les difficultés étant religieuse, mais aussi sur les différences entre les statuts
personnels.

B- Les difficultés au niveau du statut personnel du couple mixte


Certes, les différences entre les statuts personnels des époux peuvent poser des
problèmes, car ce qui est permis dans le statut de l’un n’est pas forcément permis
dans de statut de l’autre.

Cependant, une française de statut monogamique ne peut épouser un marocain


musulman qui lui selon les lois de son pays basé sur l’islam peu épouser plusieurs
femmes alors dans de ce cas, le mariage n’aura pas lieu, si ce dernier n’a pas
encore dissout les liens de la précédente union, bien que le statut personnel du
conjoint lui autorise la polygamie. Ce déphasage est un véritable souci dans les
mariages mixtes. Par conséquent, l’article 11 du Dahir sur la condition civile des
français et étranger dans le protectorat français au Maroc souligne que les
français et les étrangers ne peuvent se marier que suivant les formes admises par
leur loi nationale ou suivant celles déterminer pour l’état civil ultérieurement dans
le protectorat français.

Concernant le cas de la Cote D’Ivoire pays laïc, le mariage est célébré suivant le
code civil et c’est le seul mariage reconnu juridiquement dans lequel il existe deux
régimes comme la séparation des biens et la communauté de bien. En effet, le
choix est laissé à l’appréciation des époux dans ce cas par exemple, du mariage
d’un marocain avec une ivoirienne sera très compliqué car le droit du Maroc est
basé sur le droit musulmane et le Maroc opte pour la séparation des bien c'est-à-
dire qu’ils sont libres de jouir de leurs biens comme ils le souhaitent. Ainsi, même
les biens acquis pendant le mariage. Cependant, les biens achetés ensemble ne
seront pas commun mais soumis aux règles de l’indivision.
Conclusion
Le mariage mixte tend à devenir de plus en plus une pratique fréquente et
abondante. Une telle pratique, de pleines difficultés, mérite d’un encadrement
commun afin d’assouplir les règles et faciliter cette pratique entre les citoyens de
chers pays respectifs. Il reste à se demander si un quelconque effort législatif
pourrait contribuer à la réconciliation de nos multiples différentes cultures.
Références
Codes

Code de la famille marocain

Dahir du 4 mars 1960

Code des personnes et de famille malienne

Code civil 1 de la cote d’ivoire

Webographie

Jurismaroc, Le mariage mixte au Maroc, Législation et difficultés d’application :


http://jurismaroc.vraiforum.com ;

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