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Master Sciences Juridiques 2023/2024

« LE DIVORCE POUR DISCORDE ENTRE


JUSTIFICATION ET INDEMNISATION »

Réalisé par :

EL AOUFIR Hiba – BOULAADAS Zineb – AOUAD Lina


Sommaire :

Partie 1: Le Droit Marocain et Divorce pour Discorde : Un portrait légal et théorique ............. 4
Chapitre 1: Les critères de justification du divorce pour Discorde ...................................... 4
Section 1: Les dispositions générales du Divorce pour Discorde .................................... 4
Section 2: La justification du Divorce pour Discorde ....................................................... 4
Chapitre 2: La réglementation de l'Indemnisation dans le Divorce pour Discorde .............. 6
Section 1: La législation sur l’indemnisation dans le cas du Divorce pour Discorde ........ 6
Section 2: la protection des droits et intérêts dans l'Indemnisation du Divorce pour
Discorde ......................................................................................................................... 7
Partie 2: Les Complexités de la justification et l'Indemnisation : Une approche juridique ....... 8
Chapitre 1: La jurisprudence et les lignes Directrices pour l'Indemnisation et la justification
.......................................................................................................................................... 8
Section 1: Les directives Jurisprudentielles sur l'Indemnisation dans le Divorce pour
Discorde ......................................................................................................................... 8
Section 2: Les critères de preuve quant à la justification du divorce pour discorde ...... 10
Chapitre 2 : Les voies de Recours et Implications Légales dans le Divorce pour Discorde
au Maroc.......................................................................................................................... 11
Section 1: Voies de Recours pour les Parties insatisfaites dans le Divorce pour Discorde
au Maroc ...................................................................................................................... 11
Section 2: Les implications Légales de l'Absence de Justification dans le Divorce pour
Discorde au Maroc ....................................................................................................... 11
Introduction générale :

‘’ Faire du divorce, en tant que dissolution des liens de mariage, un droit exercé et
par l’époux et par l’épouse, selon les conditions légales propres à chacune des
parties et sous contrôle judiciaire. Il s’agit, en effet, de restreindre le droit de divorce
reconnu à l’homme, en lui attachant des normes et conditions visant à prévenir un
usage abusif de ce droit. ‘’ - Discours royale de Sa Majesté le Roi Mohammed VI
prononcé à l'occasion de l'ouverture de la deuxième année législative de la VIIème
législature, le préambule du Code de la Famille.

Dans cette optique, l'article 70 dispose que ’ le recours à la dissolution du


mariage…par divorce judiciaire (tatliq), ne devrait avoir lieu qu'exceptionnellement et
en prenant en considération la règle du moindre mal, du fait que cette dissolution
entraîne la dislocation de la famille et porte préjudice aux enfants’’

Par ailleurs, le "divorce pour discorde", (Chiqaq) tel que détaillé dans les articles 94 à
97, désigne une forme de divorce par laquelle un mariage est dissous en raison de
conflits et de désaccords graves entre les conjoints, ce qui rend la cohabitation
insupportable.

Le droit de la famille repose sur une combinaison intricate de source : avant le


protectorat au Maroc, le droit musulman de rite Malékite prévalait en matière de droit
de la famille. Pendant la période du protectorat, le Statut personnel des étrangers a
été appliqué. Après l'indépendance, le Code du statut personnel, Modawana Al
AhoualChakhssia, a été instauré en 1957-1958, avec des modifications en 1993.
Actuellement, le Code de la Famille, Modawanat Al Oussara, est en vigueur depuis le
3 février 2004, établi par le dahir n° 1-04-22, régissant le droit de la famille au Maroc.

Le divorce pour discorde suscite une pluralité de réflexions juridiques et éthiques, se


concentrant sur les aspects de justification et d'indemnisation. La justification vise à
évaluer les motifs du divorce et leur rôle dans la détermination du montant de
l'indemnisation, qui a pour objectif la protection des intérêts financiers des parties
impliquées. Dans ce contexte, il s'avère essentiel de procéder à une analyse
approfondie des mécanismes juridiques, l’enjeu de cette étude est double, d’une part
en mettant en évidence les conflits inhérents entre la préservation des droits
individuels, et d’autre partt les impératifs de cohésion sociale ainsi que la sauvegarde
des valeurs culturelles et religieuses d'autre part.

Dans quelle mesure la législation marocaine prend-elle en compte


l'indemnisation et la justification dans le contexte du divorce pour discorde?
Partie 1: Le Droit Marocain et Divorce pour Discorde : Un portrait
légal et théorique

Chapitre 1: Les critères de justification du divorce pour Discorde

Section 1: Les dispositions générales du Divorce pour Discorde

Le divorce pour discorde est un divorce qui a pour motif un différend profond et une
disharmonie permanente entre les conjoints, au point de rendre impossible la
continuité de la vie conjugale. Il s'agit d'une option légale visant à mettre fin au
mariage.

Il implique une procédure spécifique, distincte des autres formes de divorce. Cette
procédure est déclenchée par l'initiative d'un ou des deux conjoints et peut inclure
des réclamations de dommages-intérêts en cas de préjudice prouvé. De plus, la
durée de cette procédure est limitée à un maximum de six mois à compter de la
demande initiale.

La procédure débute par une demande devant les tribunaux compétents. Cette
demande peut être soumise sous forme écrite ou orale devant le greffier. Elle doit
être étayée par des pièces justificatives telles que des documents prouvant le statut
matrimonial, des preuves financières ou toute autre information pertinente pour
étayer le différend.

Le tribunal est tenu d'entreprendre des efforts de conciliation entre les époux dès le
dépôt de la demande. Ces tentatives de conciliation se déroulent lors de séances à
huis clos visant à restaurer l'harmonie entre les conjoints. Il peut être fait appel à
divers moyens, tels que l'audition de témoins et la médiation.

La décision de divorce acte officiellement la fin du mariage et détermine les droits


des conjoints. Elle inclut des dispositions concernant les pensions alimentaires, la
garde des enfants et fixe le début de la période de continence pour l'ex-épouse. Ces
dispositions deviennent applicables après l'épuisement des délais et des recours en
appel prévus par la loi.

Section 2: La justification du Divorce pour Discorde

Le Maroc, en tant que pays aux traditions culturelles riches, a établi un cadre
juridique spécifique régissant le mariage et le divorce au sein de sa population. Le
Code de la famille marocain, en particulier, constitue le pilier sur lequel repose la
réglementation de ces aspects de la vie sociale. Au cœur de ce système législatif, se
trouve la question cruciale de la justification du divorce pour discorde, un sujet qui a
suscité l'attention des législateurs, des praticiens du droit et de la société en général.

La justification du divorce pour discorde, telle que définie par la législation


marocaine, représente un mécanisme essentiel pour réguler les relations
matrimoniales et garantir la protection des droits et des intérêts de chaque partie.
Cependant, cette justification n'est pas arbitraire ; elle est encadrée par des critères
spécifiques et des principes directeurs visant à assurer une application équitable et
cohérente de la loi.

Conformément aux dispositions juridiques en vigueur, le divorce pour discorde est


autorisé lorsque les conjoints font état de désaccords profonds et persistants qui
compromettent irrémédiablement la stabilité et l'harmonie du mariage. Cette
discorde, pour être légalement valable, doit répondre à des critères spécifiques
énoncés dans le Code de la famille marocain. Ces critères, souvent liés à des
aspects tels que la vie commune, la communication, et la préservation des intérêts
des époux, fournissent un cadre normatif au sein duquel la justification du divorce
pour discorde est évaluée. Ainsi, l'examen de la définition légale du divorce pour
discorde au Maroc nécessite une plongée minutieuse dans les articles pertinents du
Code de la famille, mettant en lumière les conditions préalables à l'acceptation d'une
demande de divorce basée sur des désaccords conjugaux.

Lorsque l'on examine de près les critères de justification du divorce pour discorde au
Maroc, il est essentiel de considérer les diverses nuances et les spécificités qui
encadrent cette démarche. Ces critères, enchâssés dans le Code de la famille, sont
conçus pour aborder les intrications complexes des relations conjugales.

Premièrement, la cessation effective de la vie commune, en tant que critère, ne se


limite pas à une simple séparation physique. Elle implique une rupture durable des
liens qui unissent les conjoints dans leur vie quotidienne. Des exemples concrets
pourraient inclure l'absence prolongée de cohabitation, le partage insatisfaisant des
responsabilités domestiques, ou même des situations où les conjoints occupent des
résidences séparées de manière permanente.
Deuxièmement, l'altération irrémédiable de la communication entre les conjoints est
un critère qui souligne l'importance de maintenir des canaux ouverts pour la
compréhension mutuelle. Les tribunaux peuvent examiner la qualité de la
communication, évaluant si des efforts réels ont été déployés pour résoudre les
désaccords, et si la relation a été gravement compromis en raison de problèmes
persistants de communication.

Troisièmement, la dégradation substantielle du respect mutuel est un critère


fondamental qui peut couvrir un large éventail de comportements inacceptables. Des
actes de violence physique ou psychologique, des abus verbaux répétés, ou toute
forme d'irrespect flagrant peuvent être considérés comme des manifestations de
discorde justifiant la dissolution du mariage.
Il convient de souligner que ces critères s'appliquent indépendamment du genre des
conjoints. Tant les hommes que les femmes peuvent invoquer ces critères pour
justifier le divorce pour discorde, et la législation marocaine s'efforce de garantir une
équité de traitement dans l'évaluation de ces demandes. Cela reflète une évolution
significative vers une approche plus égalitaire et inclusive dans le domaine du droit
familial au Maroc. Ainsi, ces critères, tout en étant spécifiques à chaque situation,
offrent une base juridique pour la justification du divorce pour discorde au Maroc,
préservant un équilibre entre la protection des droits individuels et la préservation
des fondements du mariage.

Chapitre 2: La réglementation de l'Indemnisation dans le Divorce


pour Discorde

Section 1: La législation sur l’indemnisation dans le cas du Divorce pour


Discorde

Les deux articles, 84 et 97 du code de la famille, offrent des paramètres clairs pour
évaluer les droits de l'épouse et la compensation pour le préjudice subi par l'époux
lésé lors d'un divorce.
L'article 84 énumère les droits de l'épouse, incluant le reliquat du Sadaq, la pension
de viduité (Idda) et le don de consolation (Mout'â). Ces droits sont évalués en
prenant en compte des critères variés tels que la durée du mariage, la situation
financière des époux et les motifs du divorce. Cette disposition établit une approche
flexible pour déterminer les droits de l'épouse, prenant en considération les
circonstances propres à chaque cas.

D'autre part, l'article 97 met l'accent sur la responsabilité de chaque conjoint dans les
motifs du divorce. Il impose au tribunal de considérer la responsabilité individuelle de
chacun pour évaluer la réparation du préjudice subi par l'époux lésé. Cette
disposition insiste sur l'importance d'établir la contribution de chaque partie dans les
causes du divorce, ce qui permet de déterminer la compensation adéquate pour la
partie considérée comme ayant subi un préjudice.

En combinant ces articles, la loi offre un cadre clair pour l'évaluation des droits de
l'épouse et la réparation du préjudice subi par l'époux lésé. Ils permettent une
approche équilibrée et individualisée, prenant en compte les circonstances
spécifiques de chaque situation matrimoniale pour aboutir à des décisions justes et
équitables dans le cadre des procédures de divorce.

Section 2: la protection des droits et intérêts dans l'Indemnisation du Divorce


pour Discorde

La protection des droits et intérêts des parties impliquées dans le divorce pour
discorde au Maroc est assurée par un cadre législatif spécifique qui vise à garantir
l'équité et la justice dans le processus de dissolution du mariage. Le Code de la
famille marocain, promulgué en 2004, constitue la principale référence législative
régissant le divorce et établissant les mécanismes d'indemnisation en faveur des
parties concernées.
En premier lieu, le Code de la famille reconnaît le principe de l'égalité entre les
époux, consacrant ainsi le droit fondamental de chacun à bénéficier d'une protection
équitable lors du divorce. Cette égalité se reflète dans les dispositions relatives à la
liquidation du régime matrimonial, où les biens acquis pendant le mariage sont
répartis de manière juste entre les conjoints. En cas de disparité économique entre
les parties, le juge peut ordonner le versement d'une indemnité compensatoire visant
à rétablir un équilibre financier.
Par ailleurs, la législation marocaine reconnaît le droit à une pension alimentaire,
aussi appelée "Nafaqa", en faveur du conjoint lésé, notamment lorsque celui-ci se
trouve dans une situation de précarité financière. Cette pension vise à assurer le
maintien d'un niveau de vie décent après le divorce, prenant en compte les besoins
de la personne lésée ainsi que les capacités financières de l'autre partie.
En outre, le Code de la famille intègre des mécanismes de médiation visant à
favoriser un règlement amiable des différends entre les époux. Cette approche
alternative au contentieux judiciaire permet de préserver les droits et intérêts des
parties de manière plus rapide et moins conflictuelle. La médiation peut également
conduire à des accords sur l'indemnisation, offrant ainsi aux conjoints une plus
grande marge de manœuvre dans la détermination des modalités de leur séparation.
En conclusion, la législation marocaine sur le divorce pour discorde garantit la
protection des droits et intérêts des parties impliquées à travers un ensemble de
dispositions équitables. La reconnaissance de l'égalité entre les époux, la possibilité
d'une indemnisation compensatoire, l'institution de pensions alimentaires et le
recours à la médiation sont autant de mécanismes juridiques visant à assurer une
dissolution de mariage juste et équilibrée, conformément aux principes de la justice
et de l'équité consacrés par le droit marocain.

Partie 2: Les Complexités de la justification et l'Indemnisation : Une


approche juridique

Chapitre 1: La jurisprudence et les lignes Directrices pour


l'Indemnisation et la justification

Section 1: Les directives Jurisprudentielles sur l'Indemnisation dans le Divorce


pour Discorde

Voici un arrêt de divorce par discorde d'une grande complexité, cet arret met en
lumière comment la responsabilité de chacun des conjoints dans les motifs de la
séparation affecte les compensations accordées.
Au cœur de ce litige se trouve l'infidélité de l'épouse, motif central du divorce,
sanctionnée par un versement d'indemnisation de 20 000 dirhams ainsi qu'une
condamnation à une peine d'emprisonnement de quatre mois pour menace avec
couteau à l'égard de son époux.

Ce dernier réclame une compensation supplémentaire de 100 000 dirhams, tout en


refusant de verser le don de consolation (Mout'â) et la pension due pour la période
de viduité (Idda) qui a été évaluée par le tribunal de première instance compétent à
900 dirhams. Car il affirme que depuis qu'il l'a épousée, il l'a traitée avec
bienveillance jusqu'à ce qu'il découvre son infidélité qui a rompu les principes du
mariage, et c'est pour cette raison qu'il demande le divorce.

Cependant, le point de vue de l'épouse diverge. Elle refute l’accusation de l’infidelité,


et soutient que son époux, ayant eu quatre mariages antérieurs et étant tellement
plus âgé qu'elle, elle pourrait être sa petite-fille, a exploité sa situation financière
précaire pour la séduire et contracter mariage, et qu’il est physiquement incapable
d’exercer son droit légitime en raison de son âge avancé et de sa maladie.

La Cour de Cassation a rejeté la demande du mari du refus de paiements des droits


dus à l'épouse, arguant que la compensation a été réduite à 900 dirhams en raison
de l'infidélité, un élément qui a été pris en compte dans la décision. De plus, la
pension de viduité a été fixée à 1500 dirhams étant donné qu'il perçoit une pension
de retraite de 1600 euros.

La Cour de Cassation a rejeté la demande du mari, arguant que la compensation a


été réduite à 900 dirhams en raison de l'infidélité, un élément qui a été pris en
compte dans la décision. De plus, la pension de viduité a été fixée à 1500 dirhams
étant donné qu'il perçoit une pension de retraite de 1600 euros.

Il est essentiel de souligner que, conformément à la loi, un mari ne peut refuser de


payer les droits légalement dus à son épouse. Cependant, en vertu de l'article 84 du
code en vigueur, le tribunal est habilité à prendre en compte des détails spécifiques
d'une affaire pour ajuster le montant de ces droits. Cela signifie que, bien que
l'obligation de paiement demeure, le tribunal peut moduler cette somme en fonction
des circonstances propres à chaque cas.

Section 2: Les critères de preuve quant à la justification du divorce pour


discorde

Au Maroc, le processus de justification du divorce pour discorde requiert une


présentation méticuleuse de preuves substantielles, conformément aux dispositions
légales et aux attentes des tribunaux. L'établissement de la mésentente grave et
persistante entre les conjoints repose sur la collecte de divers types de preuves,
chacun contribuant à la construction d'un argumentaire solide. Les témoignages
jouent un rôle essentiel, et il est généralement attendu que les parties présentent des
dépositions de proches, d'amis ou de membres de la communauté, apportant ainsi
une perspective externe sur la dynamique relationnelle en détérioration. Les
tribunaux peuvent également accorder de l'importance aux documents tangibles, tels
que des correspondances ou des enregistrements, qui fournissent des éléments
concrets étayant les allégations de discorde. Dans certains cas, pour approfondir
l'analyse, des expertises psychologiques peuvent être sollicitées, mettant en lumière
les aspects émotionnels et psychologiques du conflit. Ces expertises, conduites par
des professionnels qualifiés, ajoutent une dimension scientifique à l'évaluation du
désaccord conjugal. En parallèle, l'étude de la jurisprudence antérieure offre un
éclairage précieux, permettant aux parties de comprendre comment les tribunaux ont
interprété et appliqué les critères de preuve dans des contextes similaires,
établissant ainsi des références importantes pour guider les stratégies juridiques.
L'adaptation constante de ces critères à l'évolution des normes sociétales souligne
l'importance de maintenir un équilibre entre la tradition juridique et les réalités
contemporaines lors de la recherche de la légitimité d'un divorce pour discorde au
Maroc.
Chapitre 2 : Les voies de Recours et Implications Légales dans le
Divorce pour Discorde au Maroc

Section 1: Voies de Recours pour les Parties insatisfaites dans le Divorce pour
Discorde au Maroc

Le droit de famille consacre plusieurs moyens aux parties pour prévaloir leurs droits
en cas d’insatisfactions qui visent à favoriser une résolution équitable et pacifique
des litiges, tout en tenant compte des intérêts et du bien-être des membres de la
famille impliqués.

Cela sera donc illustré par l’arrêt 295 rendu le 22 Mai 2018, 962/2/1/2016.
Dans ce cas, le Divorce pour Discorde a était demandé par l’épouse pour des
problèmes conjugaux.

Le Tribunal de Première Instance accepta donc sa demande et lui accorda un don de


consolation d’une valeur de 20000 dhs,une pension de viduité de 5000 dhs, une
pension alimentaire en faveur de l’enfant d’un montant de 2000 dhs.
L’époux interjetta Appel afin de réduire les indemnités suite au Divorce et donc a vu
sa demande être acceptée, le don de consolation est passé a 5000 au lieu de 20000.

L’époux toujours dans l’insatisfaction, s’est pourvu en cassation puisque suite a ses
dires le TPI et la Cour d’Appel se sont basés dans la détermination des indémnités
sur ses revenus de son ancien travail en demandant ainsi une expertise évaluant sa
situation financière actuelle vu qu’il se retrouve sans travail et donc une re
determination des indémnités.
La Cour de Cassation a révalué les indemnités à la lumère de l’expertise en les
diminuant.

Section 2: Les implications Légales de l'Absence de Justification dans le


Divorce pour Discorde au Maroc

Voici l’arrêt 1/201 rendu le 13 Avril 2021, 231/2/1/2020 du de divorce par discorde
d'une grande complexité, cet arret met en lumière comment l’absence de justification
de la part de l’un des époux dans sa décision de divorcer impacte la procédure du
Divorce pour discorde.

L’article 97 dispose « En cas d'impossibilité de conciliation et lorsque la discorde


persiste, le tribunal en dresse procès-verbal, prononce le divorce et statue sur les
droits dus, conformément aux Articles 83, 84 et 85 ci-dessus. A cet effet, le tribunal
tient compte de la responsabilité de chacun des époux dans les causes du divorce,
pour évaluer la réparation du préjudice subi par l'épouxlésé. »

Cet arrêt, l illustre la demande de divorce pour Discorde de la part de l’épouse en


refusant toute tentative de concialiationet sans motif valable appuyant sa demande.
Cependant l’époux ne voulant pas divorcer,demanda des dommages et interetstout
en appuyant cette demande par le fait qu’il aie payé la fête des fiançailles et du
mariage.

Le Tribunal de Premiere Instance accorda le Divorce à l’épouse en lui accordant


3000 dhs de loyer pendant la période de viduité et à l’époux 50000 dhs de
réparation.

L’épouse ayant interjetté Appel, a vu sa demande être rejetté.


La Cour de Cassation n’a accordé aucune réparation à l’époux puisque l’épouse à
presenté plusieurs preuves présumant son implication dans les payments des frais
du mariage.
Toutefois elle n’obtiendra aucune indemnité puisque sa Demande de divorce n’a pas
était motivé et cela en se basant sur l’article 97 du Code de Famille.
Bibliographie :

 Ouvrage :
‫–دليل عملي لمدونة األسرة لوزارة العدل‬
‫شرح مدونة االشرة لدكتور محمد الشافعي‬-
 Textes de lois :
Dahir n° 1-04-22 du 3 février 2004 portant promulgation de la loi n° 70-03
portant Code de la Famille

 Arret :
- Cour de Cassation, 06 Juillet 2021, n° 237/2/1/2019, 2/338
- Cour de Cassation, 22 Mai 2018, n°962/2/1/2016, 295
- Cour de Cassation, 13 Avril 2021, n°231/2/1/2020, 1/201

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