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Partie 1: Le Droit Marocain et Divorce pour Discorde : Un portrait légal et théorique ............. 4
Chapitre 1: Les critères de justification du divorce pour Discorde ...................................... 4
Section 1: Les dispositions générales du Divorce pour Discorde .................................... 4
Section 2: La justification du Divorce pour Discorde ....................................................... 4
Chapitre 2: La réglementation de l'Indemnisation dans le Divorce pour Discorde .............. 6
Section 1: La législation sur l’indemnisation dans le cas du Divorce pour Discorde ........ 6
Section 2: la protection des droits et intérêts dans l'Indemnisation du Divorce pour
Discorde ......................................................................................................................... 7
Partie 2: Les Complexités de la justification et l'Indemnisation : Une approche juridique ....... 8
Chapitre 1: La jurisprudence et les lignes Directrices pour l'Indemnisation et la justification
.......................................................................................................................................... 8
Section 1: Les directives Jurisprudentielles sur l'Indemnisation dans le Divorce pour
Discorde ......................................................................................................................... 8
Section 2: Les critères de preuve quant à la justification du divorce pour discorde ...... 10
Chapitre 2 : Les voies de Recours et Implications Légales dans le Divorce pour Discorde
au Maroc.......................................................................................................................... 11
Section 1: Voies de Recours pour les Parties insatisfaites dans le Divorce pour Discorde
au Maroc ...................................................................................................................... 11
Section 2: Les implications Légales de l'Absence de Justification dans le Divorce pour
Discorde au Maroc ....................................................................................................... 11
Introduction générale :
‘’ Faire du divorce, en tant que dissolution des liens de mariage, un droit exercé et
par l’époux et par l’épouse, selon les conditions légales propres à chacune des
parties et sous contrôle judiciaire. Il s’agit, en effet, de restreindre le droit de divorce
reconnu à l’homme, en lui attachant des normes et conditions visant à prévenir un
usage abusif de ce droit. ‘’ - Discours royale de Sa Majesté le Roi Mohammed VI
prononcé à l'occasion de l'ouverture de la deuxième année législative de la VIIème
législature, le préambule du Code de la Famille.
Par ailleurs, le "divorce pour discorde", (Chiqaq) tel que détaillé dans les articles 94 à
97, désigne une forme de divorce par laquelle un mariage est dissous en raison de
conflits et de désaccords graves entre les conjoints, ce qui rend la cohabitation
insupportable.
Le divorce pour discorde est un divorce qui a pour motif un différend profond et une
disharmonie permanente entre les conjoints, au point de rendre impossible la
continuité de la vie conjugale. Il s'agit d'une option légale visant à mettre fin au
mariage.
Il implique une procédure spécifique, distincte des autres formes de divorce. Cette
procédure est déclenchée par l'initiative d'un ou des deux conjoints et peut inclure
des réclamations de dommages-intérêts en cas de préjudice prouvé. De plus, la
durée de cette procédure est limitée à un maximum de six mois à compter de la
demande initiale.
La procédure débute par une demande devant les tribunaux compétents. Cette
demande peut être soumise sous forme écrite ou orale devant le greffier. Elle doit
être étayée par des pièces justificatives telles que des documents prouvant le statut
matrimonial, des preuves financières ou toute autre information pertinente pour
étayer le différend.
Le tribunal est tenu d'entreprendre des efforts de conciliation entre les époux dès le
dépôt de la demande. Ces tentatives de conciliation se déroulent lors de séances à
huis clos visant à restaurer l'harmonie entre les conjoints. Il peut être fait appel à
divers moyens, tels que l'audition de témoins et la médiation.
Le Maroc, en tant que pays aux traditions culturelles riches, a établi un cadre
juridique spécifique régissant le mariage et le divorce au sein de sa population. Le
Code de la famille marocain, en particulier, constitue le pilier sur lequel repose la
réglementation de ces aspects de la vie sociale. Au cœur de ce système législatif, se
trouve la question cruciale de la justification du divorce pour discorde, un sujet qui a
suscité l'attention des législateurs, des praticiens du droit et de la société en général.
Lorsque l'on examine de près les critères de justification du divorce pour discorde au
Maroc, il est essentiel de considérer les diverses nuances et les spécificités qui
encadrent cette démarche. Ces critères, enchâssés dans le Code de la famille, sont
conçus pour aborder les intrications complexes des relations conjugales.
Les deux articles, 84 et 97 du code de la famille, offrent des paramètres clairs pour
évaluer les droits de l'épouse et la compensation pour le préjudice subi par l'époux
lésé lors d'un divorce.
L'article 84 énumère les droits de l'épouse, incluant le reliquat du Sadaq, la pension
de viduité (Idda) et le don de consolation (Mout'â). Ces droits sont évalués en
prenant en compte des critères variés tels que la durée du mariage, la situation
financière des époux et les motifs du divorce. Cette disposition établit une approche
flexible pour déterminer les droits de l'épouse, prenant en considération les
circonstances propres à chaque cas.
D'autre part, l'article 97 met l'accent sur la responsabilité de chaque conjoint dans les
motifs du divorce. Il impose au tribunal de considérer la responsabilité individuelle de
chacun pour évaluer la réparation du préjudice subi par l'époux lésé. Cette
disposition insiste sur l'importance d'établir la contribution de chaque partie dans les
causes du divorce, ce qui permet de déterminer la compensation adéquate pour la
partie considérée comme ayant subi un préjudice.
En combinant ces articles, la loi offre un cadre clair pour l'évaluation des droits de
l'épouse et la réparation du préjudice subi par l'époux lésé. Ils permettent une
approche équilibrée et individualisée, prenant en compte les circonstances
spécifiques de chaque situation matrimoniale pour aboutir à des décisions justes et
équitables dans le cadre des procédures de divorce.
La protection des droits et intérêts des parties impliquées dans le divorce pour
discorde au Maroc est assurée par un cadre législatif spécifique qui vise à garantir
l'équité et la justice dans le processus de dissolution du mariage. Le Code de la
famille marocain, promulgué en 2004, constitue la principale référence législative
régissant le divorce et établissant les mécanismes d'indemnisation en faveur des
parties concernées.
En premier lieu, le Code de la famille reconnaît le principe de l'égalité entre les
époux, consacrant ainsi le droit fondamental de chacun à bénéficier d'une protection
équitable lors du divorce. Cette égalité se reflète dans les dispositions relatives à la
liquidation du régime matrimonial, où les biens acquis pendant le mariage sont
répartis de manière juste entre les conjoints. En cas de disparité économique entre
les parties, le juge peut ordonner le versement d'une indemnité compensatoire visant
à rétablir un équilibre financier.
Par ailleurs, la législation marocaine reconnaît le droit à une pension alimentaire,
aussi appelée "Nafaqa", en faveur du conjoint lésé, notamment lorsque celui-ci se
trouve dans une situation de précarité financière. Cette pension vise à assurer le
maintien d'un niveau de vie décent après le divorce, prenant en compte les besoins
de la personne lésée ainsi que les capacités financières de l'autre partie.
En outre, le Code de la famille intègre des mécanismes de médiation visant à
favoriser un règlement amiable des différends entre les époux. Cette approche
alternative au contentieux judiciaire permet de préserver les droits et intérêts des
parties de manière plus rapide et moins conflictuelle. La médiation peut également
conduire à des accords sur l'indemnisation, offrant ainsi aux conjoints une plus
grande marge de manœuvre dans la détermination des modalités de leur séparation.
En conclusion, la législation marocaine sur le divorce pour discorde garantit la
protection des droits et intérêts des parties impliquées à travers un ensemble de
dispositions équitables. La reconnaissance de l'égalité entre les époux, la possibilité
d'une indemnisation compensatoire, l'institution de pensions alimentaires et le
recours à la médiation sont autant de mécanismes juridiques visant à assurer une
dissolution de mariage juste et équilibrée, conformément aux principes de la justice
et de l'équité consacrés par le droit marocain.
Voici un arrêt de divorce par discorde d'une grande complexité, cet arret met en
lumière comment la responsabilité de chacun des conjoints dans les motifs de la
séparation affecte les compensations accordées.
Au cœur de ce litige se trouve l'infidélité de l'épouse, motif central du divorce,
sanctionnée par un versement d'indemnisation de 20 000 dirhams ainsi qu'une
condamnation à une peine d'emprisonnement de quatre mois pour menace avec
couteau à l'égard de son époux.
Section 1: Voies de Recours pour les Parties insatisfaites dans le Divorce pour
Discorde au Maroc
Le droit de famille consacre plusieurs moyens aux parties pour prévaloir leurs droits
en cas d’insatisfactions qui visent à favoriser une résolution équitable et pacifique
des litiges, tout en tenant compte des intérêts et du bien-être des membres de la
famille impliqués.
Cela sera donc illustré par l’arrêt 295 rendu le 22 Mai 2018, 962/2/1/2016.
Dans ce cas, le Divorce pour Discorde a était demandé par l’épouse pour des
problèmes conjugaux.
L’époux toujours dans l’insatisfaction, s’est pourvu en cassation puisque suite a ses
dires le TPI et la Cour d’Appel se sont basés dans la détermination des indémnités
sur ses revenus de son ancien travail en demandant ainsi une expertise évaluant sa
situation financière actuelle vu qu’il se retrouve sans travail et donc une re
determination des indémnités.
La Cour de Cassation a révalué les indemnités à la lumère de l’expertise en les
diminuant.
Voici l’arrêt 1/201 rendu le 13 Avril 2021, 231/2/1/2020 du de divorce par discorde
d'une grande complexité, cet arret met en lumière comment l’absence de justification
de la part de l’un des époux dans sa décision de divorcer impacte la procédure du
Divorce pour discorde.
Ouvrage :
–دليل عملي لمدونة األسرة لوزارة العدل
شرح مدونة االشرة لدكتور محمد الشافعي-
Textes de lois :
Dahir n° 1-04-22 du 3 février 2004 portant promulgation de la loi n° 70-03
portant Code de la Famille
Arret :
- Cour de Cassation, 06 Juillet 2021, n° 237/2/1/2019, 2/338
- Cour de Cassation, 22 Mai 2018, n°962/2/1/2016, 295
- Cour de Cassation, 13 Avril 2021, n°231/2/1/2020, 1/201