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SÉPARATION DE CORPS

La séparation de corps concerne uniquement les couples mariés. Contrairement au divorce, elle
permet aux époux de rester mariés, mais de ne plus vivre ensemble. Elle peut être établie par acte
sous signature privée contresigné par chaque avocat ou par jugement du tribunal.

1) Séparation devant le juge :

Le juge aux affaires familiales (Jaf) du tribunal judiciaire du lieu de résidence des époux est
compétent.
La demande est faite par assignation par l'avocat d'un des époux.
L'autre époux doit également être assisté ou représenté par un avocat tout au long de la procédure.

La demande contient obligatoirement les éléments suivants :


-Lieu, jour et heure de l'audience d'orientation et sur mesures provisoires (AOMP)
-Proposition de liquidation des intérêts financiers et patrimoniaux des époux
-Disposition de la médiation en matière familiale

Le motif de la séparation de corps (pour faute, par exemple) ne doit pas être mentionné dans la
demande. Il pourra se faire plus tard au cours de la procédure.

Le coût varie en fonction des honoraires de l'avocat choisi.

La séparation de corps prend effet entre les époux le jour où le jugement est passé en force de chose
jugée (l(appel n’est plus possible).

Le jugement est opposable aux tiers à compter du jour où les formalités de mention à l'état civil ont
été effectuées.

2) Séparation par consentement mutuel :

Une convention de séparation de corps établie entre les époux est rédigée par leur avocat respectif et
est enregistrée chez un notaire.
Chaque époux doit avoir son avocat.
Une convention d'honoraires doit être signée avec l'avocat pour fixer ses honoraires.

L'avocat adresse à l'époux qu'il assiste, par lettre recommandée avec accusé de réception, le projet
de convention.
Ce projet ne peut pas être signé par les époux avant l'expiration d'un délai de réflexion de 15 jours à
compter de la réception.

La convention doit être signée ensemble par les époux et leurs avocats en 3 exemplaires. Chaque
époux conserve un original de la convention accompagnée de ses annexes. Le 3ème original est
ensuite déposée chez le notaire.

Le dépôt de la convention chez le notaire permet de donner à la convention date certaine et force
exécutoire, c'est-à-dire que la convention est applicable immédiatement (sauf dispositions contraires
prévues dans le document). En revanche la convention est opposable aux tiers à compter du jour où
les formalités de mention à l'état civil ont été effectuées.

Le coût varie en fonction des honoraires de l'avocat choisi. Il y aussi des frais de notaire à prendre
en compte.
3) Les effets :

Les époux restent mariés, mais ils sont autorisés à ne plus vivre ensemble.
La séparation de corps entraîne toujours la séparation des biens. Il conviendra de s'adresser à un
notaire pour liquider le régime de communauté.
Fiscalement, chaque époux doit effectuer une déclaration avec ses seuls revenus et ses seules
charges pour l’année entière. Cette déclaration séparée est à faire l'année qui suit celle de la fin de la
vie commune.

Les autres obligations nées du mariage subsistent, notamment le devoir de fidélité, de secours et
d'assistance (pension alimentaire).
Par conséquent, les époux ne peuvent pas se marier ou conclure un Pacs.
Chaque époux conserve l'usage du nom de l'autre, sauf si la convention en dispose autrement.

Si l'un des époux séparés de corps décède, l'époux survivant conserve les droits à la succession
prévus par la loi.

4) Fin de la séparation de corps :

La séparation de corps cesse si les époux reprennent la vie commune, s'ils divorcent ou si l'un
d'entre eux décède.

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