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Il peut s’avérer judicieux d’envisager d’apporter sa résidence principale à une société civile
immobilière (SCI) lorsque vous souhaitez à la fois conserver la totale maîtrise sur le bien,
vous et votre conjoint, votre partenaire de PACS, voire votre concubin ou concubine et
transmettre ce bien à vos enfants.
Cette forme sociétaire permet de différencier celui ou ceux qui détiennent le bien de ceux qui
le gèrent, l’utilisent, voire de ceux qui en tirent les revenus.
Prenons le cas d’une famille comportant trois enfants, les parents sont propriétaires de la
résidence principale.
Les parents souhaitent transmettre ce bien à leurs enfants tout en limitant les frais de
transmission, continuer à en disposer librement tout au long de leur vie respective, et
protéger le conjoint survivant.
Pour leur part, les enfants souhaitent conserver ce bien de famille auquel ils sont attachés.
La constitution d’une SCI peut être la bonne réponse à la fois d’un point de vue successoral et
en matière de gestion du bien.
Ils vont ainsi pouvoir donner à chacun de leurs enfants, tous les 15 ans, des parts soit en
pleine propriété, soit en nue-propriété en profitant de l’abattement de 100 000 € par parent et
par enfant. En fonction de leur âge et de la valeur des parts, ils pourront transmettre
progressivement, en franchise de droit, tout ou partie de leurs parts.
Il est aujourd’hui "plus efficace" de donner des parts d’une SCI plutôt que de réaliser une
donation du bien aux enfants avec réserve d’usufruit car depuis 2013, une donation-partage ne
peut porter sur un seul bien : elle serait requalifiable en donation simple ne permettant pas de
figer civilement la valeur du bien au jour de la donation…
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En revanche, la donation-partage de parts de la SCI figera la valeur des parts au jour de la
donation : un "détail" important au regard de l’équilibre de la transmission patrimoniale entre
enfants.
Dans le cas où les parents souhaitent conserver tous les pouvoirs, il sera possible de leur
confier la direction de la SCI en les nommant gérants. Le schéma est le suivant : la société
civile est propriétaire du bien, les parents et les enfants sont associés, donc tous propriétaires
de la société civile, et les parents sont en plus gérants de la SCI.
Les parents pourront ensuite organiser la transmission de leurs parts à leurs enfants en pleine
propriété, voire en nue-propriété. Ils pourront même dans l’absolu décider de ne conserver
qu’une seule part de la société en pleine propriété sans voir leur pouvoir de décision remis en
cause.
Pour parvenir à de tels objectifs, il sera donc essentiel de rédiger des statuts en ce sens.
Sa constitution a un coût :
• Une assemblée générale devra être organisée et consignée au moins une fois par an ;
• Une comptabilité devra être tenue.
Cependant, ces actions restent relativement simples si la SCI ne détient que ce bien. Seules
quelques écritures comptables courantes viendront "remplir le livre des comptes" telles que
celles concernant l’assurance du bien, taxe foncière, etc.
• Si vous êtes soumis à l’IFI, la valeur taxable de votre résidence principale profite de
l’abattement de 30%. Il sera perdu en cas de cession à une SCI.