TECHNIQUES DE LIQUIDATION de pouvoir disposer à titre gratuit à qui l’on
veut.
Séance 1 - Le rapport et les réductions (le
maintien du rapport et intégrité de
l’héritage)
Introduction
La notoriété est la base du règlement de la
succession qui permet de s’adresser à deux
types d’administration : administration foncière
pour AIP, et administration fiscale pour DS.
AIP : permet de changer de propriétaire. Du
fait du décès l’immeuble qui appartenait au
défunt va être transmis aux héritiers dans les
proportions certifiées dans le 1er acte.
DS : acte destiné aux impôts, acte par lequel
on présente la photographie du patrimoine au
jour du décès pour le calcul des éventuels
droits de succession.
Quand on est mariés sous le régime de la
communauté : biens propres et communauté.
Dans les BP on y trouve ce qui appartenait
avant le mariage, les biens reçus par donation
ou succession même pendant le mariage et
toutes les acquisitions, les économies faites au
lendemain du mariage tombent en
communauté. A un moment donné la
reconstitution de ce schéma est importante car
on va expliquer que la succession est
composée de la totalité des BP du défunt et de
la moitié de la communauté. Importance du
schéma car le fait d’avoir mis en préambule de
dire que tout ce qui est économisé au
lendemain du mariage : il y a souvent des
confusions en ce qui concerne par exemple la
liste des avoirs bancaires.
Les actes de partage, les conventions de
quasi-usufruit sont des actes facultatifs sur
lesquels on reviendra.
La rigueur voudrait qu’à l’ouverture d’un
dossier le notaire fasse signer une lettre de
mission pour rédaction de la DS.
Le rapport et les réductions : la protection
des droits des héritiers sur le patrimoine du
défunt demeurerait lettre morte si le de cujus
était entièrement libre de s’appauvrir sans
contrepartie. Un des piliers de notre droit c’est
qu’on doit préserver l’intégrité de l’héritage, on
se rend compte qu’on n’est pas forcément libre
La loi donne les moyens de faire respecter ces
principes et fixe des limites pour ceux qui
dépassent la quotité disponible. Le moyen : le
rapport. La police : la réduction des libéralités.
- Par le rapport on sollicite la volonté
du de cujus en obligeant ses héritiers à
rapporter à la succession les biens reçus
gratuitement du défunt.
- Par la réduction on va contrarier la
volonté du défunt en réduisant d’office toutes
les libéralités excessives octroyées au
détriment de ses héritiers les plus proches.
L’objectif du rapport c’est de tendre à l’égalité
entre co-héritiers, il faut donc deux co-
héritiers. Par la réduction on vise à assurer
l’intégrité de la réserve, il faut donc un héritier
réservataire. On a donc une loi du 3 juillet
1971 qui a été modifiée le 23 juin 2006
applicable au 1er janvier 2007. Articles 843 à
863 du code civil et 918 à 928.
Chapitre 1 - Le rapport des
libéralités
On parle là d’une institution par laquelle un
héritier doit joindre à la masse successorale
les biens qu’il a reçu du défunt à titre gratuit ou
leur valeur pour que ce soit partagé entre tous
les héritiers. En effet, on considère que
lorsqu’il a donné le défunt n’avait pas
forcément voulu désavantager les autres
héritiers et rompre l’égalité. Par le rapport on
reconstruit le patrimoine du défunt comme il
serait s’il n’y avait jamais eu de donation. C’est
une présomption de volonté qui n’est pas
d’ordre public, en effet, le défunt doit stipuler
dans l’acte de donation l’inverse, une dispense
de rapport.
- Avant 2007 cela s’appelait donation
préciputaire et hors part avec dispense de
rapport.
- Depuis 2007 cela s’appelle hors part
successorale.
Une libéralité peut donc avoir deux qualificatifs
: il faut expliquer au donateur les
conséquences et leur demander s’ils
souhaitent ou non avantager l’enfant. Si oui :
hors part successorale avec dispense de
rapport, si non : en avance de part
successorale.
Attention toutefois la dispense de rapport
n’empêche pas le rapport : il y aura toujours à
réunir fictivement les donations pour calculer
la masse à partager.
- La donation HPS : cet acte de
disposition est interprété comme le désir du
disposant de conférer un avantage exclusif et
définitif au gratifié, c’est un avantage qui va
s’ajouter à la part qu’il obtiendrait normalement
dans la succession.
- La donation en APS (ou avancement
d’hoirie avant 2007) : simple avance de
succession. Le donataire n’aura pas
d’avantage par rapport aux autres héritiers.
L’exécution du rapport est prévu à
l’article 878 code civil, le rapport se fait en
moins prenant, c‘est à dire en valeur.
Article 860 al.1 code civil : le rapport
est du à la valeur du bien donné au jour du
partage en fonction de son état au jour de la
donation. Toute la difficulté c’est la preuve de
l’état au jour de la donation.
Le fondement de tout cela c’est l’équité, les
héritiers ne profitent pas de la plus-value
résultant du donataire. Pour savoir si cette
plus value naturelle est rapportable il faut
savoir si elle est due du fait du donataire ou
pas. Exemple : donation de terre agricole en
2000 pour une valeur de 50K. L’enfant a fait
plantations de vignes de 40K qu’il a payé lui-
même, au décès ces vignes valent 150K mais
sans plantation ça ne vaudrait que 70K. Il y a
donc un rapport de 70K.
Si le bien donné a été vendu le rapport sera
sur la base de la valeur le jour de la vente à
condition que la plus-value soit naturelle.
Exemple : donation en 1990 d’un appartement
de 90K, en 1997 vente à 100K et avec ces
100K l’enfant donataire a acheté un
appartement 300K. Au décès des parents cet
appartement vaut 500K : le rapport est de
100K x 500K / 300K : 166K. Variante : vente
après travaux à 100K mais sans travaux 75K.
Le rapport est donc de 75K / 300K x 500K.
Le rapport d’une somme d’argent est au
nominal sauf en cas de remploi ou de moins-
value naturelle.
Exercice : succession de Monsieur, au décès
on trouve un appartement à Bordeaux 500K et
des avoirs en banque pour un montant total de
150K. On a 3 enfants :
- A a bénéficié d’une donation de
100K, acquisition d’un studio qui vaut au
partage 200K.
- B n’a rien reçu
- C a reçu 50K et est parti en
vacances.
Masse à partager : 500K + 150K + 200K +
50K : 900K. / 3 -> 300K.
Attributions : A on lui laisse
appartement + 100K. C reçoit liquidités 50K +
Bordeaux 500K + rapport (50K) et B soulte
300K.
Chapitre 2 - Les réductions
On parle d’un principe d’OP : la réserve.
Quand on porte atteinte à la réserve :
réduction seulement en présence de
réservataires. On connait tous étendu de la
QD selon qu’on a 1, 2 et 3 enfants ou plus.
Masse de calcul : les biens existants au jour
du décès (actif + passif) et la réunion fictive de
toutes les donations (HPS ou APS) y compris
les donations déguisées. Valeur au jour du
décès dans l’état au jour de la donation.
Exception à tout cela : acte de donation
partage car évaluation faite au jour de la
donation partage qui fige les valeurs à
condition que tous les enfants aient été allotis.
Cette réévaluation est destinée à protéger la
réserve, elle est d’OP contrairement au
rapport.
Il faudra ensuite procéder à l’imputation des
donations. Si le gratifié n’est pas un héritier
réservataire ou si le HR renonce à la
succession la donation s’imputera sur QD :
- Si la donation est faite HPS elle
s’imputera sur la QD, l’excédent sera sujet à
réduction.
- La donation en APS va s’imputer sur
la réserve du gratifié subsidiairement sur la
QD, l’excédent est sujet à réduction.
Exemple : deux enfants donc QD 1/3. Des
enfants arrivent avec donation et la question à
se poser est de savoir où vont s’imputer les
donations : les donations HPS vont s’imputer
sur la QD. Exemple QD de 100, donation de
80. Il reste 20 de QD.
qui au décès et au partage vaut 300K. B a
reçu en HPS en 2000 un immeuble qui valait
300K et qui vaut 450K aujourd’hui. Mlle Y est
instituée légataire universelle.
Au décès : appartement pour 400K + compte
chèque 50K + titres 300K.

Les donations en APS s’imputent sur la Masse de calcul : 400K + 50K + 300K + 200K
réserve subsidiairement sur la QD et si + 450K : 1.500.000
vraiment il est allé trop loin l’excédent est sujet QD : 500.000
à réduction et il y aura IR. L’indemnité de RH : 1.000.000 donc RI : 500.000
réduction, le principe est posé : payable en Imputation :
valeur. Cette IR est en valeur et si on ne peut - donation de B HPS : s’impute sur QD
pas payer ces 20K les cohéritiers au nom de pour 450K, reste une QD de 50K
ce principe peuvent faire annuler la donation, - donation de A APS : s’impute sur RI
c’est l’action en réduction : c’est pour ça qu’on pour 300K
demande 924-4 code civil si le titre de Mlle Y aura droit à 50, c’est la QD disponible.
propriété est une donation. Il renonce à ne pas
remettre en cause la donation qui serait une Plan de liquidation :
attaque à la QD.
I - Reprises et récompenses
L’ordre des imputations : on va commencer A - Du conjoint survivant
par les plus anciennes et on termine par les a -reprise en nature
legs. Y’a une certaine cohérence dans ce b - récompense due à C
mécanisme, on stabilise les actes les plus c - récompense due par C
anciens. d - balance
B - De la succession
Exemple : succession avec 3 enfants : A, B et a - reprise en nature
C. Monsieur décède, on a A qui a bénéficié b -récompense due à C
d’une donation HPS de 140K qui vaut 200K au c -récompense due par C
décès et au partage. B et C n’ont rien reçu. On d - balance
a des biens au décès; des titres pour 50K, un
appartement pour 200K, un compte chèque II - Liquidation de la communauté
pour 30K. A - Actif
B - Passif
Masse de calcul : 50K + 200K + 30K + 200K : C - Net de communauté
480K. / 3 : 160K.
QD : 120K. III - Liquidation de la succession
RH : 360K / 3 : 120K par tête. A - Actif
Imputation : dépasse QD de 80K. B - Passif
Solde QD négatif. C - Net de succession

Masse à partager : 200K + 30K + 50K : 280K. -QD

La donation n’est pas intégrée car dispensée
de rapport : HPS. + IR de 80K : 360K.
Correspond à la réserve totale qui n’est pas
attaquée.
Attributions :
- A : IR pour 80K + titres pour 40K.
- B : appartement pour 200K - soulte
de 80K.
- C : titres pour 10K + compte chèque
pour 30K + soulte 80K.
Exemple : deux enfants A et B. A a reçu en
APS en 2002 un immeuble qui valait 200K et
-RH
-RI
-Imputation des donations
-Droits des parties
-Masse à partager
-Attributions
Exercice : Monsieur et Madame sous régime
communauté légale, Monsieur décède en
2019 et laisse sa veuve et 2 enfants.
Testament authentique prive de tous droits
dans succession sa veuve. Dans contrat de
mariage : conserve à titre de propre ses
meubles d’une valeur de 5000 francs et 20K
au décès. Monsieur avait apporté des titres
vendus pendant le mariage 70K sans remploi.
Il a apporté une dette de 5K acquittée au cours
du mariage. Le défunt avait hérité de son père
d’une maison à Limoges qui vaut aujourd’hui
130K, qui ne vaudrait que 100K s’il n’y avait
pas un garage financé par la communauté à
hauteur de 20K. Le défunt avait reçu dans la
succession de son père une maison à
Libourne qu’il a donné à son fils B HPS en
1985 qui vaut aujourd’hui 200K. Il a également
hérité d’une maison à Agen, donation à son fils
A en 1998 HPS qui vaut aujourd’hui 150K.
Madame était propriétaire à titre de propre
d’une maison à Soulac vendue en 1984 30K.
Le même jour acquisition d’un appartement à
Hossegor 45K, déclaration de remploi dans
acte d’achat. Au décès l’appartement vaut
75K. Elle avait également hérité d’un terrain à
Targon qui existe toujours au jour du décès
100K.
Dans la communauté on trouve une maison de
200K, des avoirs à la BNP 140K, une voiture
30K, des meubles communs 70K.
Correction :
I - Reprises et récompenses
A - Du conjoint survivant
a -reprise en nature
- Appartement Hossegor 75K
- Terrain Targon : 100K
b - récompense due à C
- Financement appartement
Hossegor : 15K x 75K / 45K : 25K
c - récompense due par C
d - balance : due à C : 25K
B - De la succession
a - reprise en nature
- meubles 20K
- Maison Limoges 130K
b -récompense due à C
- garage financé DF : 30K
- dette : 5K
c -récompense due par C : 70K
d - balance : due par C : 35K
II - Liquidation de la communauté
A - Actif
- Maison 200K
- Avoirs BNP 140K
- Voiture 30K
- Meubles communs : 70K
- récompenses : 25K
B - Passif :
- R due à Monsieur : 35K
C - Net de communauté : 430K
III - Liquidation de la succession
A - Actif
- 1/2 boni de communauté : 215K
- meubles 20K
- maison Limoges 130K
- R due par C : 35K
B - Passif
C - Net de succession : 400K
- Masse de calcul : 365K + 200K
(donation 1)+ 150K (donation 2) -> total :
750K
-QD (1/3 car 2 enfants) : 250K.
-RH : 500K
-RI : 250K
-Imputation des donations :
- maison Libourne sur QD :
200K - Solde QD : 50K
- maison AGEN sur QD : 150K
-> réduction de 100K.
-Droits des parties :
- Madame : 215.000 - 25K : 190K
- Enfants : 250 chacun RI car QD ->
bouffée.
-Masse à partager : 20K + 130K + 70K
+ 30K + 140 + 200K + IR : 100K : 690K.
-Attributions
Séance 2 : 16 décembre
Au jour du décès on retient les valeurs pour le
calcul de la QD. Masse de calcul : biens
existants + réunion fictive des donations HPS
et APS. On détermine réserve globale et RI ce
qui permet d’imputer les donations. HPS : QD
et APS : RH.
Si atteinte réserve : IR en valeur ce qui
suppose que le débiteur ait les moyens de
payer sinon en nature.
Masse à partager : concret, c’est la somme
des biens existants au jour du décès
communauté + succession (hors HPS car
dispensées de rapport) + IR et on laisse les
legs présumés en APS car rapportables.
Sujet : MONSIEUR ET MADAME PIERRE
I - Reprises et récompenses
A - Du conjoint survivant
a -reprise en nature
 - Appartement PYLA : 300.000
euros
b - récompense due à C
c - récompense due par C
- 100.000 euros
B - De la succession
a - reprise en nature
- mobilier : 11.000 euros
b -récompense due par C
1 - A raison du financement des
travaux dans l’immeuble de TALENCE :
500.000 - 350.000 : 150.000 euros PS.
c -récompense due à C :
II - Liquidation de la communauté
A - Actif
- Appartement place de la victoire :
120.000 Euros
- Résidence à TALENCE : 500.000
euros
- mobilier : 80.000 euros
- voiture Renault : 15.500
- voiture Peugeot : 14 500
- comptes CA : 18250 + 22 500 + 2 250
- compte BP : 12 000
B - Passif :
- récompenses : 150.000 euros
- impôts : 5.000 euros
- R due à madame : 100.000
C - Net de communauté : 530.000
euros
III - Liquidation de la succession
A - Actif
- 1/2 boni de communauté : 265.000
euros
- + reprises : 11.000 euros
-R due par C : 150.000 euros
B - Passif
- frais funéraires : 5.000 euros
C - Net de succession : 421.000 euros
- Masse de calcul : 421.000 euros +
200.000 (à vérifier) (donation HPS de 50.000
à Thierry réévaluée)+ 150.000 (à vérifier)
(donation HPS de 75.000 à Christian
réévaluée) + 12.000 (à vérifier) (donation à
Thierry HPS réévaluée) + 12.000 euros (à
vérifier) (donation à Christian HPS réévaluée)
+ -> total : 645.000 euros 795 000 recalculer
-QD (1/3 car 2 enfants) : 215.000
euros 265 000
-RH : 215.000 euros
-RI : 215.000 euros
-Imputation des donations :
- donation 1 a T sur QD :
200.000 - Solde QD : 65.000 euros
- donation 2 à C sur QD:
150.000 - réduction de 85.000 euros
- donation 3 à T sur QD :
réduction totalité
- donation 4 à C sur QD :
réduction totalité
La nièce qui est légataire de la QD mais elle
est épuisée donc le testament ne peut
s’exécuter.
- Droits des parties :
- Madame : 265.000 euros +
récompense : 365.000
- Enfants seuls héritiers car CS écarté.
Ils récupèrent le net de succession - les
donations HPS + IR = 530.000 euros.
On a besoin de 905.000 euros car impôt 5K +
pompes funèbres 5K.
- Masse à partager : ensemble des
biens propres et des communs du défunt.
- Appartement place de la victoire :
120.000 Euros
- Résidence à TALENCE : 500.000
euros
- mobilier : 80.000 euros
- voiture Renault : 15.500
- voiture Peugeot : 14 500
- comptes CA : 18250 + 22 500 + 2 250
- compte BP : 12 000
+ reprise : 11.000
+ donations APS : néant
+ IR : 135.000 + 12.000 + 12.000
TOTAL : +++ euros
- Attributions
- Madame PIERRE : 365 000
- Thierry : 265 000
- Christian : 265 000, il prend 85.000
en moins prenant.
CORRECTION Pauline
Séance 3 -
Cas pratique HERVE
I - Reprises et récompenses
A - Du conjoint survivant
a -reprise en nature
- Néant
b - récompense due à C :
- Néant
c - récompense due par C :
- Avoirs du héritage non
remployés pour valeur nominal 15k.
B - De la succession
a - reprise en nature
- Maison Bordeaux : RP, peu
importe le fait qu’elle ait été rénovée à ce
niveau là du sujet, 500K.
b -récompense due par C :
- NEANT.
c -récompense due à C :
- à raison des travaux de
rénovation : 200K.
II - Liquidation de la communauté
A - Actif
- R due à la C pour travaux rénovation :
200K
- 12k
- 11k
- 13k
B - Passif
- IR : 5k
- R due à Madame : 15k
C - Net de communauté : 216K.
DONT LA MOITIE REVIENT A LA
SUCCESSION
III - Liquidation de la succession
A - Actif
- 1/2 boni de communauté : 108K.
- + reprises : Bordeaux 500K.
- Réunion fictive de Paul : 650K.
- Réunion fictive Paul : 75K + 450K
- Réunion fictive Jacques : 200k
- RF Paul : 50K
- RF Jacques : 150K
- RJ Jacques : 10x 12 x 850 : 112
200K.
total : 2 295 200 euros.
B - Passif
- R due à la C à raison des travaux
rénovation: 200K
- frais funéraires : 5K
C - Net de succession : 2 090 200
euros
QD : 1/4 : 522 550 euros
RI : 1/4
Réserve globale : 3/4 : 1 567 650
euros
- Masse de calcul :
- BIENS EXISTANTS : maison BDX
500K
- Donations antérieures HPS :
1 - 1ère donation : 200k -> 500k pour
vente appartement // cap ferret : 150K :
réunion fictive de 650K au total.
2 - 2ème donation : 450K + 75K
-Imputation des donations :
- donation 1 à Paul 1981 APS
sur RI : 522 550 - 650K
On impute subsidiairement sur
QD le surplus (127 450) -> Solde QD : 395
100.
- donation 2 à Paul 1985 HPS
sur QD : 525K. L’excédent est sujet à
réduction. Donc on impute 525K sur solde
QD : dépassement de 129 900 : IR.
- donation 3 à Paul 1990 APS
sur RI mais épuisée : IR : 50K.
- donation 4 à Jacques en 1992
APS sur RI : 150K, solde RI : il en reste.
- donation 5 en 1995 à
Jacques : 200K solde RI : il en reste.
- donation 6 loyer en APS :
112 200, il reste encore de la RI.
La nièce qui est légataire de la QD mais
elle est épuisée donc le testament ne peut
s’exécuter.
- Droits des parties :
- Anne : 1/2 communauté : 108K
+ R due par C : 15K
TOTAL : 123K.
- Enfants : net de succession 2 090
200 - donation HPS (525 000 - ne sont pas
rapportables, elles disparaissent : + IR : 179
900 euros : 1 745 100 euros.
- Passif : IR (5k) + obsèques (5k) :
10K.
TOTAL : 1 878 100 EUROS
- Masse à partager : ensemble des
biens propres et des communs du défunt.
12 K
11k
13k
500K
 - Donations HPS : R Paul pour 650
000 / R Paul pour 50 000 / R Jacques pour
200 000 / R Jacques pour 112 200 euros / R
Paul 179 900 euros / R Jacques 150 000.
TOTAL : 1 878 100 euros
- Attributions
- Jacques : 581 700 euros
- Paul : 581 700 euros -> on attribue
179 900 à Paul, on lui rend son chèque par
confusion sur lui-mêmee/
- Pierre : 581 700 euros
Séance 4 - Cas pratique Laulan et
Sympa
I - Reprises et récompenses
A - Du conjoint survivant
a -reprise en nature
- Appartement Bordeaux :
140k
- Solde portefeuille 70K
b - récompense due à C :
- Pour l’acquisition de
l’appartement à BDX : 40K
c - récompense due par C :
- néant
B - De la succession
a - reprise en nature
- néant
b -récompense due par C :
- prix de vente maison
AGEN : 300 000 euros
c -récompense due à C :
- Pour le paiement du prix de
la maison à AGEN : 69 231 euros
- Pour les travaux : 20 000
euros DF
OU participation totale 50k :
donc 50k / (150k) x 300k : 100k. solution du
prof
Convention QUF : rappel de la loi + à inscrire
au passif de la succession
II - Liquidation de la communauté
A - Actif
- BNP : 20k
- Caisse d’épargne : 80k
- Mobilier : 80k
- Voiture : 60k
- Royan : 300K
- R due à C : 40k
B - Passif
- LCL : 30k
- R due à Monsieur : prix de vente
maison AGEN 200k
C - Net de communauté : 350 000
DONT LA MOITIE REVIENT A LA
SUCCESSION 150 000
III - Liquidation de la succession
A - Actif
- 1/2 boni de communauté : 150 000
euros
- Réunions fictives :
- donation Pierre : (180k /
400k x 600k) : 270K
correction : 2 étapes :
1- Vente : 600k / 180 x 300k : 100k
2 - puis 100k / 400K x 600K : 150k
- donation Jacques : 380k
- donation Henri : 300k
total : 1 205 000 euros
B - Passif
C - Net de succession : 1 205 000
euros
QD : 1/4 : 301 250
Réserve globale : 3/4 : 903 750 / 4 =
225 937 euros
- Masse de calcul :
- BIENS EXISTANTS :
- Donations antérieures APS :
-Imputation des donations :
- donation PIERRE APS sur
RI : 150K solde :
- donation JACQUES APS sur
RI : 380 000, RI épuisée, imputation sur QD ,
solde : 147 187 euros
- donation HPS Henri : 300k
imputation sur QDR épuisée, IR : 152 813
euros
Le conjoint est légataire de la QD mais elle
est épuisée donc le testament ne peut
s’exécuter.
- Droits des parties :
- 1/2 boni : 175 000
 - Rapport Pierre : 150k
- Rapport Jacques : 380k
- R à CO : 200k
- IR : 182 812
: 1 057 812 euros
Par enfants : /4 : 264 453.
+ Madame : 175k - 40k : 135k
+ Banquier : 30k
cause : le titre du donataire antérieur c’était
donation simple, on subsisterait le titre de
donation partage pour dire que cette donation
antérieure, par cette novation, changement de
cause, elle relève d’une DP avec ses
conséquences liquidatives. Quant à
l’incorporation en nature, lorsqu’il y a
changement d’attributaire, il s’agirait d’une
révocation conventionnelle.

On a donc besoin de 1 222 813 euros La fiscalité quant à elle : taxation de toutes les
incorporations, quelles soient en valeur ou en
Masse à partager (biens existants + nature. Le fisc ne fait jamais de Kdo, il traite
IR + Rapport) les incorporations comme les opérations de
- BNP partage. La pratique notariale parle de rapport,
- CE l’administration fiscale et pratique notariale
- Meubles parle de rapport et de rapport à une masse à
- Voiture partager. Enfin, le terme d’incorporation à
- Immeuble ROYAN égard à la notion de rapport et de rapport à
- Rapport Pierre 150k une masse à partager. Au résultat de tout cela,
- Rapport Jacques 380K il semblerait bien que le fisc a analysé
- IR incorporation comme rapport anticipé en sui-
= 1 222 812 generis : à titre de partage anticipé.

Attributions : La DP n’est pas régie par mécanisme d’égalité

- Veuve : 135k
-Enfants :
- Pierre : 150 000
- Jacques : 380 000 - soulte à
Henri (115 547).
- Paul :
- Henri : 152 812 + soulte de
Jacques.
- Banque : 30K
La mise en oeuvre de la distinction : suivant
qu’elle se fait en valeur ou en nature (le bien
antérieurement donné va changer
d’attributaire). Au préalable il faut s’interroger
sur la nature juridique de l’incorporation. Pierre
Catalan analysait la réincorporation comme un
rapport et même un rapport en nature qui
ouvrira à la fois incorporation en valeur.
Analyse de la réincorporation comme un
rapport.
Cette position a fait l’objet de critiques : on a
mis en avant que le rapport était celui lors de
l’ouverture d’une succession ce qui n’est pas
le cas d’une donation partage. Le rapport ne
concerne que les avancements de parts or si
le rapport concerne les avancements de parts,
le rapport concerne toutes les donations.
Ce faisant la doctrine actuelle s’est orientée de
la manière suivante : l’incorporation en valeur
ce serait une novation pour changement de
et donc ce rapport anticipé ne pourrait pas être
à fin d’égalité.
Quand on incorpore une donation en APS
rapportable et qui le reste sauf qu’elle est par
l’incorporation même dispensée de rapport
(car incorporée dans DP qui n’est jamais
rapportable). Si on incorpore une donation
hors part successorale et que toute
incorporation faite elle reste hors parts, là
aussi on considèrerait que l’incorporation n’est
pas assimilée à une donation avec charges.
Par contre, si on incorpore une donation HPS
qui à l’occasion de l’incorporation est
transformée en incorporation de part, là on
assimilerait l’opération à une donation avec
charges. Seulement, même en terme de
donation avec ou sans charge l’analyse n’est
pas satisfaisante car elle n’épuise pas toutes
les possibilités. Incorporation : volonté par
quelqu’un gratifié par donateur, accepter que
ce bien donné antérieurement soit incorporé
dans DP (soit en valeur soit en nature). Ce
consentement, avant que le disposant,
donateur, fasse son partage : avant
l’ascendant fasse son partage et notamment
puisse comprendre dans masse à partager le
bien antérieurement donné il faut que
préalablement le gratifié antérieur ait consenti
à l’opération d’incorporation, c’est un
consentement préalable que le gratifié
antérieur donne. Si c’est un consentement
préalable, est-ce que que ce consentement
n’emporte pas renonciation à un avantage
acquis ? Du point de vue de la capacité
requise, cette renonciation à un avantage
acquis n’équivaut pas du tout à une donation
avec charge.
Texte code civil important : 509 code civil. Il y
a trois types d’acte en matière d’incapacité :
- les actes que le représentant du
mineur ou du majeur protégé peut faire seul
(ce sont les actes les moins graves, la
personne protégée est représentée par son
représentant, administrateur légal).
- Actes plus graves pour lesquels le
représentant peut intervenir mais avec
autorisation préalable du juge des tutelles.
- les actes sur liste rouge : ce sont des
actes interdits même avec l’autorisation du
juge ces actes ne peuvent pas être accomplis,
autrement dit, la loi prévoit que pour ce type
d’acte jugé grave le tuteur ne peut y procéder
même avec autorisation du juge des tutelles.
Il en va de même de la renonciation gratuite à
un droit acquis (509-1 code civil) : cette
renonciation est impossible puisque le tuteur
ne peut, même avec cette autorisation, passer
l’acte. On a une exception qui confirme la
règle, c’est en matière d’administration légale
et donc de mineur avec la réforme récente de
l’administration légale (ordonnance 15 octobre
2015) -> l’administrateur légal peut passer
avec autorisation préalable du juge des
tutelles (article 387-1 code civil). Selon le texte
si celui qui incorpore est représenté par son
administrateur légal, par exception, il pourrait
être représenté par son administrateur légal
avec autorisation préalable juge des tutelles.
Dans tous les autres cas c’est un acte interdit.
Du point de vue de la capacité requise, le
consentement qui emporterait renonciation à
un droit acquis n’équivaut pas à consentir une
donation avec charge. Il faut donc la capacité
de renoncer et donc sauf le cas de
l’administration légale, c’est un acte
impossible. Les cas :
- on incorpore une donation hors part
qui est transformée en avancement de part.
Sauf le mineur qui serait représenté par son
administrateur légal : interdiction.
- une permutation de biens par l’effet
de laquelle +++
- il faudrait capacité de renoncer si le
gratifié antérieur reçoit un lot de moindre
valeur que la donation qui lui avait été faite
antérieurement.
- Le gratifié antérieur avait reçu unique
bien/bien très important dans patrimoine
donateur, on va procéder à incorporation de ce
bien mais il va falloir que le gratifié antérieur
verse des soultes à ses frères et soeurs. Là
encore il faudrait capacité de renoncer sauf si
mineur représenté par administrateur légal
autre que donateur et avec autorisation
préalable juge des tutelles.
- dernier cas : si incorporation a lieu en
nature, le gratifié antérieur par incorporer un
bien attribué à l’un de ses descendants
présomptifs héritiers. On se demande si
l’incorporation en nature avec changement
d’attributaire du bien donné antérieurement ne
réclame pas la capacité de renoncer même si
le gratifié antérieur qui est mineur ou majeur
protégé reçoit un bien ou un lot d’égale valeur.
Le nouveau bien peut être moins utile ou
moins adapté à sa situation, plus difficile à
gérer et qui rapporte moins de revenus. Il n’y a
pas de JP sur ces questions.
La mise en œuvre de l’incorporation :
lorsqu'elle a lieu en valeur donc pas de
changement d’attributaire
Le gratifié antérieur va conserver la propriété
du bien donné. Il y a deux questions qui se
posent et qui ne sont pas très éclairées par
une analyse nature juridique de l’opération : la
question de l’évaluation du bien incorporé et la
question des clauses.
La date d’évaluation :
- 1078-1 al.2 code civil : texte d’OP
qui prescrit que la date d’évaluation qui est
applicable à la DP est également applicable
aux donations antérieures qui auront été
incorporées. On ne peut pas convenir du
contraire, c'est une règle d’OP, c’est la même
date pour les biens objets de la DP (bien
nouveau ou bien antérieur) -> date de la DP
ou date du décès si les conditions ne sont pas
remplies. C’est la même date pour les 2
catégories de biens (incorporés et
nouvellement donnés). Cette location peut être
variable : si la DP obéit à l’article 1078
normalement c’est l’hypothèse normale de la
DP mais on peut examiner le point de savoir si
un choix est possible pour date postérieure à
la DP et on se pose la question d’un éventuel
choix d’une date postérieure à la DP ou même
d’une date antérieure :
 - le choix d’une date postérieure
: on se demande qu’elle est l’opportunité de
ce choix car la règle de l’article 1078 est
importante. Il faut imaginer une convention
contraire pour le choix d’une date postérieure
entre date DP et décès dans une hypothèse
où on aurait une évaluation prévisible de
certains biens. On peut concevoir que par
convention contraire on choisisse une date
postérieure mais cela recouvrera des cas
limités. Il faut avoir en vue que tel ou tel bien
peut évoluer et les autres non, dans ce cas on
peut reporter la date d’évaluation à une date
postérieure à la date de DP. On aurait le cas
du point de vue du donateur d’éviter les
maléfices de l’article 1078 : des biens dont la
valeur est gelée à la date DP vient amoindrir.
Normalement si les conditions de l’article 1078
sont réunies on en reste à la date d’évaluation
qui est la date de la DP.
Peut-on concevoir le choix d’une date
antérieure à la DP : il faut distinguer plusieurs
cas :
- la donation partage ne
comprend que des biens nouvellement donnés
: pas d’incorporation. Là il est impossible de
choisir une date antérieure à la DP. Cela a été
rappelé par réponse ministérielle de 2016. Les
dispositions de l’article 1078 est protectrice de
la réserve des participants.
- la donation partage
comprends les deux catégories de biens : c’est
à dire des biens nouvellement donnés et des
biens incorporés en valeur. C’est la même
réponse, ce choix d’une date antérieure n’est
pas possible : soit c’est date DP soit c’est une
date postérieure mais pas une date antérieure.
Pour ceux qui reçoivent bien nouvellement
donnés on ne va pas évaluer les biens à une
époque antérieure à la donation partage : ça
n’aurait pas de sens.
- la donation partage ne
comprends que des donations incorporées en
valeur : article 1078-3 code civil. Dans ce cas
de figure, cas pratique : 3 enfants qui vont
participer à la DP, ils ont tous les 3 reçus
donation simple de somme d’argent, ils ont
reçu chacun la même somme d’argent.
Seulement leur gestion patrimonial a été
différente, le premier a investit on lui avait
donné 100 il se retrouve avec 300, le
deuxième a fait investissement malheureux et
le troisième n’a pas touché à la somme. Ce
que voudraient les parties : c’est que les
enfants ont reçu la même somme d’argent
donc ils ne souhaitent pas que l’on retienne
évaluation différente par le jeu de la
subrogation liquidative : que A soit tenu de
rapporter 300, le second 150 et le 3ème 100.
Le premier se trouve pénalisé. Est-il possible
de retenir une date antérieure ? Pour que ce
soit possible il est nécessaire en pratique que
les donations de sommes d’argent aient été
faites sinon en même temps du moins
concomitamment. Dans ce cas là on peut
admettre (1078) que pour la localisation de
l’évaluation on retienne la date où les 3
donations de somme d’argent ont été faites. Si
les donations se sont produites dans le temps
ce choix d’une date antérieure ne sera pas
valable et à ce moment là on devra rester à la
date DP.
Le mode d’évaluation :
On postule que notre DP remplie les
conditions de l’article 1078 code civil. Il faut
donc évaluer à la date DP mais comment ? On
peut dire que ce mode d’évaluation est d’OP
en ce sens qu’il ne peut s’affranchir de l’ordre
public réservataire.
Exemple : un bien donné à tel ou tel incorporé
en valeur dans DP. Ce bien ayant pris une
importante plus-value qui n’est pas imputable
au gratifié : on dirait que c’est une PV ou
amélioration étrangère à l’activité du gratifié.
Les parties voudraient ne pas tenir compte de
cette PV dans évaluation du bien ou peut être
même que gratifié antérieur met comme
condition à son acceptation qu’on prenne bien
valeur initiale.
L’article 1078 : ce qui est en jeu avec cet
article c’est la protection de la réserve des
gratifiés. A partir de là on peut concevoir qu’on
ne tienne pas compte de cette PV mais il y a
un butoir, c’est qu’il faut par la même ne pas
porter atteinte à la réserve des autres
cohéritiers et donc pour le moins il faut par
l’application des règles de calcul de la réserve
s’assurer que chacun a bien sa réserve car si
ça n’était pas le cas, plus tard, à défaut de
biens existants les enfants concernés il
pourrait agir en réduction contre la DP.
La ligne à ne pas franchir est celle d’évaluer
les biens de telle sorte que chacun ne soit pas
rempli de sa part de réserve. Soit on fait un
partage égal et selon les règles du droit
successoral on va transporter les règles du
rapport pour leur valeur date DP avec correctif
état du bien. On va faire comme si on
rapportait à la date DP. Si le bien est aliéné on
va retenir valeur aliénation : si un nouveau
bien a été subrogé on prend en compte
subrogation liquidative comme en matière de
rapport eu égard aux emplois et remplois fait
dans l’intervalle. On transpose les règles du
rapport et on rejoint ici la position d’une nature
juridique de l’incorporation en rapport ou bien
on ne veut pas appliquer ces règles là mais
attention à la réserve de chacun. C’est là qu’il
faut calculer la réserve de chacun en valeur
DP et voir dans quelle mesure on pourrait ou
pas porter atteinte à la réserve de tel ou tel. Il
vaut mieux que chacun ait sa réserve.
Les clauses : on met toujours des
incorporations en nature sans changement
d’attributaire. 3 chose pour les clauses :
- il faut recenser systématiquement une
par une les clauses qui figurent dans donation
antérieure incorporée. On va les reprendre car
à la lecture de la DP elles n’apparaitront pas. Il
faut révéler les clauses incorporées dans les
donations antérieures incorporées. Il faut donc
éviter d’interpréter ultérieurement la situation
qui serait celle d’un silence de l’acte sur
donation qui figure dans donation antérieure
incorporée. Le notaire s’en tient généralement
à la DP mais ne fait pas examen détaillé :
- exemple : dans la DP on n’a
pas prévu de clause particulière, de retour
conventionnel pour les biens nouvellement
donnés. Si on procède à un examen tel qu’on
doit le faire de l’origine de propriété pour les
donations antérieures incorporées on
s’aperçoit que dans telle donation il y avait par
exemple une clause de retour : que décider
dans la DP si pas de clause de retour ? Peut-
Être que ce n’est que pour les biens
nouvellement donnés. Comment interpréter ce
silence ? Est-ce le maintient du retour
conventionnel qui figurait dans donation
antérieure ou s’agit-il de la suppression ? Si on
reprend dans DP les clauses qui figurent dans
donation antérieure incorporée on évite toute
interprétation, tout examen trop rapide de
l’origine de propriété. Il faut donc que tout soit
inscrit dans DP pour les biens nouvellement
donnés et bien incorporés. On recense les
clauses :
- on décide du maintient ou
modification des clauses : il y a 3 cas,
maintient, suppression et insertion.
a - Le maintien : si la volonté du
donateur est le maintient des clauses on va
reprendre chacun des clauses, que ce soit
pour les biens nouvellement donnés comme
pour les biens incorporés. « La donation X
incorporée en valeur est grevée d’une clause
de retour et inaliénabilité maintenue ».
b - La suppression : oui mais on le dit,
on ne laisse pas le point dans l’interprétation.
Dans la donation antérieure il y avait droit de
retour, on le supprime et on explique, idem
clause d’inaliénabilité. On peut faire
renonciation par donateur. Par contre si c’est
clause d’entrée en communauté : à l’occasion
de l’incorporation en valeur on ne peut pas la
supprimer car le bien est devenu commun et
toute suppression serait une atteinte à
l’immutabilité.
c - Insertion : sur biens nouvellement
donnés pas de problème mais sur biens
réincorporés ? Non ce serait un pacte sur
succession future certain. Pareil pour clause
d’inaliénabilité : seulement au passage du
patrimoine donateur et gratifié. Pareil pour
charges graduelles et résiduelles.
Pour incorporation en nature: il y a
changement d’attributaire. Tous les auteurs
aujourd’hui sont d’accord,
+++
Donation partage trans-générationnelle :
- Article 1075-1 code civil ; toute
personne peut faire distribution et partage de
ses biens entre descendants de degrés
différents qu’ils soient ou non héritiers
présomptifs. Il ne s’agit pas de gratifier les
petits enfants car il a toujours été possible de
gratifier les petits enfants par donation
ordinaire HPS dans la limite de la QD avec
double inconvénient : la vulnérabilité à la
réduction. Grave défaut pour donateur :
accaparement du disponible. Il s’agit de
gratifier les petits enfants à la place de leur
auteur, ou du moins à coté de leur auteur. Pas
de meilleure formule que celle de Grimaldi :
précipiter le passage des biens au profit de la
jeune génération. Cette transmission n’est
possible qu’avec l’accord de la génération
intermédiaire. On fait partage par souche. Le
partage au lieu de se faire par tête le partage
se fait par souche. Puisqu’on est dans une
logique de souche, la donation partage doit
respecter la réserve de souche et non la
réserve individuelle.
+++