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GUIDE PRATIQUE
Sommaire.
Quels sont les avantages et
inconvénients d'une SCI ?
L'offre Legalstart
INTRODUCTION.
Vous avez un projet immobilier et vous vous interrogez sur l’opportunité de créer
une SCI ? Il est vrai que la société civile immobilière est un statut juridique qui
permet de se constituer un patrimoine immobilier avec certains avantages.
Découvrez pourquoi créer une SCI peut être une très bonne solution, comment
fonctionne ce type de société, et comment la créer.
Définition
Définition
SCI est l’acronyme de Société Civile Immobilière. Il s’agit d’une forme juridique
qui permet de créer une société, c’est-à-dire une personne morale qui aura une
existence juridique bien distincte de celle des associés. Ainsi, le patrimoine
immobilier de la SCI est séparé du patrimoine des associés.
Comme son nom l’indique, la SCI a pour objet social la constitution et la gestion
d’un patrimoine immobilier.
Même si SCI et SCI familiale doivent respecter les mêmes conditions de création
et fonctionnent de la même façon, on distingue généralement les deux. En effet,
dans une SCI familiale, les associés font partie de la même famille. Dès lors, ils
peuvent bénéficier de certains avantages fiscaux.
Pour créer une SCI, il faut au moins deux associés, personnes physiques ou
personnes morales.
On notera que dans le cadre d’une SCI, on parle d’associés et non d’actionnaires.
Cela s’explique par le fait qu’il s’agit d’une société de personnes par opposition à
une société de capitaux. L’identité des associés à donc une grande importance. Ils
n’ont pas l’intention de faire entrer des inconnus au capital de la société. C’est
pourquoi, le plus souvent, les associés d’une SCI sont des amis, un couple, etc.
Non, il n’est pas possible de créer une SCI seul. La loi ne reconnaît pas de forme
unipersonnelle de la SCI. Si vous souhaitez créer une société tout seul, vous
devez vous tourner vers l’EURL ou la SASU.
Tableau récapitulatif
Les avantages de la SCI sont assez nombreux. Tout d’abord, il n’y a pas de capital
social minimum et le fonctionnement de la SCI est relativement simple puisqu’il
est régi par les statuts rédigés par les associés.
De plus, en SCI, il peut être plus facile d’obtenir des financements de la part des
établissements bancaires puisque les associés mettent en commun leur capacité
d’endettement. De même, les charges sont mutualisées.
Pour encore plus de simplicité, vous pouvez créer une SCI avec vos enfants. Ils
sont alors déjà associés dans la structure et n’ont pas besoin d’être approuvés par
les autres associés au moment de leur entrée.
Enfin, la SCI offre des avantages fiscaux. Les associés ont la possibilité de choisir
entre l’impôt sur le revenu (IR) et l’impôt sur les sociétés (IS) en fonction de ce qui
est le plus avantageux pour eux. Attention cependant, si vous avez opté pour l’IS
pour la SCI en cours de vie sociale, vous avez 5 ans pour renoncer à l’option. Si
vous ne le faites pas, ce choix deviendra définitif.
La SCI présente certes de nombreux avantages, mais elle présente aussi certains
inconvénients. Le premier inconvénient de la SCI réside dans la lourdeur
administrative que représente la création d’une société. Il faut réaliser de
nombreuses démarches (rédaction des statuts, dépôt du capital social, publication
d’une annonce légale, etc.) qui peuvent prendre du temps.
Il existe aussi des obligations comptables pour une SCI. La tenue d’une
comptabilité d’entreprise est par exemple obligatoire pour une SCI à l’IS.
Tableau récapitulatif
Avantages Inconvénients
La location en SCI
Aux côtés de la SCI que l’on pourrait qualifier de classique qui permet de se
constituer un patrimoine immobilier et de le gérer, il existe d’autres types de SCI
comme :
la SCI attribution ;
la SCI construction vente ;
la SCI de jouissance à temps partagé.
La SCI d’attribution
La SCI d'attribution est une société civile immobilière où chaque associé détient
une partie de l’immeuble. L’objectif est donc de fractionner le bien pour que
chaque associé en détienne une partie en pleine propriété, en nue-propriété ou
en jouissance.
La SCI construction vente (SCCV ou SCICV)
Comme son nom l’indique, la SCI est une société civile. Par conséquent, elle n’est
pas censée avoir une activité commerciale comme l’achat de biens immobiliers en
vue de les revendre, et ce, de manière régulière. C’est pourquoi les marchands de
biens ne peuvent pas exercer leur activité dans le cadre d’une SCI.
Toutefois, une activité commerciale occasionnelle peut être tolérée. Ainsi, une SCI
qui réalise une fois une opération d’achat-revente peut continuer à être qualifiée
de société civile.
Dans d’autres cas, la SCI peut avoir exceptionnellement une activité commerciale,
mais elle perd alors l’option fiscale entre l’IR et l’IS. Une SCI qui a en réalité une
activité commerciale est automatiquement soumise à l’impôt sur les sociétés.
La location en SCI
Par ailleurs, SCI et location meublée ne sont en principe pas compatibles. C’est
pourquoi, une SCI qui fait de la location meublée est obligatoirement une SCI à
l’impôt sur les sociétés.
Vous avez encore des questions ? Prenez rendez-vous avec un de nos expert !
La SCI familiale est une SCI dont tous les associés ont un lien de parenté ou
d’alliances entre eux. Tout comme une SCI classique, il faut au moins deux
associés pour créer une SCI familiale. Par exemple, il peut s’agir d’un couple
marié ou pacsé qui crée une SCI avec ses enfants ou non.
Le principal objectif de la SCI familiale est d’avoir une gestion commune du parc
immobilier et d’en faciliter encore davantage la transmission.
Premièrement, la création d’une SCI familiale permet d’éviter l’indivision qui est
toujours une situation précaire et subie. Au contraire, la constitution d’une société
permet d’organiser les relations entre les personnes et d’anticiper les éventuels
problèmes, voire litiges.
Il est possible de créer une SCI à tout moment. Ainsi, vous pouvez créer une SCI
avant d’acheter le premier bien immobilier que vous souhaitez isoler de votre
patrimoine personnel, ou le faire après. Dans ce dernier cas, il faudra que la SCI
achète votre bien, ce qui peut occasionner des frais supplémentaires.
Les statuts sont un document écrit qui régit le fonctionnement de la SCI. Ils
doivent être signés par tous les associés fondateurs.
Pour être valables, les statuts de la SCI doivent impérativement comporter les
mentions suivantes :
La désignation du gérant peut être faite dans les statuts ou dans un acte séparé.
Cette dernière solution permet de ne pas avoir à modifier les statuts avec toutes
les démarches que cela implique en cas de changement de gérant.
Le capital social doit être déposé sur un compte bloqué auprès d’un
établissement bancaire ou d’un avocat. Une attestation de dépôt de capital social
vous est alors remise. Le capital social pourra être débloqué une fois l’ensemble
des démarches de création de la SCI réalisées.
La publication d’un avis dans un journal d’annonces légales
Depuis le 1er janvier 2023, toutes les formalités des entreprises doivent être
effectuées en ligne sur le site internet du guichet unique. C’est sur ce site que
vous pourrez compléter le formulaire de création d'entreprise et déposer vos
pièces justificatives.
un exemplaire original des statuts de votre société daté et signé par le gérant ;
l’attestation de dépôt du capital social ;
l’attestation de parution dans un journal d’annonces légales ;
un justificatif d’identité du dirigeant de la SCI ;
la déclaration de non-condamnation du gérant ;
un justificatif d’occupation des locaux ;
la déclaration des bénéficiaires effectifs.
Formalités Tarifs
66,88 € TTC
Frais d’immatriculation
(dont 8,03 € pour le dépôt d’actes non soumis à la TVA)
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Le gérant de la SCI
Qui peut être gérant de SCI ?
Le rôle du gérant de SCI
La rémunération du gérant de SCI
La comptabilité en SCI
Les associés d’une SCI ont le droit de voter aux assemblées générales ordinaires
et extraordinaires. Ils ont également la possibilité de percevoir des dividendes s’ils
votent la répartition totale ou partielle des bénéfices annuels de la société.
La responsabilité des associés en SCI est différente que dans une SARL ou une
SAS par exemple.
Les associés de SCI ont une responsabilité indéfinie. Cela signifie qu’il n’existe
pas de limite de montant pouvant leur être réclamé par les créanciers de la
société en cas de défaillance de paiement de la part de celle-ci. Ainsi, peu importe
le montant de l’apport fait par l’associé, les créanciers peuvent le poursuivre en
paiement pour un montant supérieur.
De plus, l’associé n’est pas solidaire des autres. Par conséquent, si un associé ne
règle pas sa part, les créanciers ne peuvent pas demander aux autres associés
d’assumer cette responsabilité. C’est justement pour contourner cette règle que
les créanciers ont tendance à demander une caution solidaire entre les associés.
Enfin, la responsabilité des associés d’une SCI est subsidiaire. Dès lors, les
créanciers de la société ne peuvent poursuivre les associés en paiement qu’une
fois qu’ils ont épuisé les voies de recours envers la société.
Le gérant de la SCI est nommé par les associés de la société. Son rôle est
d’assumer la gestion quotidienne de la société civile immobilière. Pour cela, il agit
au nom et pour le compte de la société. Il représente la SCI vis-à-vis des tiers.
Par exemple, le gérant peut signer des contrats, engager des travaux, réaliser la
comptabilité, ou encore entamer des poursuites judiciaires au nom de la SCI.
Si la SCI est soumise à l’impôt sur le revenu, les obligations comptables se limitent
à la tenue d’une comptabilité simplifiée. La SCI doit avoir un journal des recettes
et des dépenses et garder les justificatifs correspondants.
Si la SCI est soumise à l’impôt sur les sociétés, la SCI doit tenir une comptabilité
d’entreprise ou comptabilité commerciale. Dans ce cas, il est nécessaire de tenir
une comptabilité en double partie, et de faire un bilan annuel, un compte de
résultat et les annexes. Il est également nécessaire de tenir un livre journal, un
grand livre et le livre inventaire.
Vous avez encore des questions ? Prenez rendez-vous avec un de nos expert !
La SCI à l’IR
Caractéristique de la SCI à l’IR
Avantages et inconvénients de la SCI à l’IR
La TVA en SCI
La SCI à l’IR
Lorsque la SCI est à l’IR, la société est dite transparente, car ce sont les associés
qui s’acquittent des impôts sur les bénéfices. En effet, il leur appartient de
déclarer la quote-part des bénéfices correspondant à la quote-part des titres qu’ils
détiennent au moment de leur déclaration annuelle de revenus.
Le principal avantage de la SCI à l’IR est la possibilité pour les associés d’opter
pour le régime micro-foncier ou le régime réel.
Il est donc utile de faire des simulations pour savoir quel régime est le plus
avantageux selon votre situation personnelle. Toutefois, dans les deux cas,
l’impôt sur le revenu fonctionne selon le barème progressif.
De plus, en cas de cession de vos parts sociales, la plus-value applicable est celle
des particuliers. Ce mode d’imposition est souvent moins avantageux que la plus-
value professionnelle.
Enfin, seules les SCI ayant un objet social réellement civil peuvent être à l’IR.
Quand une SCI est à l’IS, c’est la société qui s’acquitte du paiement de l’impôt sur
les bénéfices. Les associés quant à eux ne déclarent que les dividendes qu’ils ont
éventuellement perçus.
Le taux normal d’impôt sur les sociétés est de 25 %. Toutefois, un taux réduit de
15 % s’applique jusqu’à 42 500 € de bénéfices sous réserve que la société :
L’avantage d’une SCI à l’IS, c’est que cela n’impacte pas l’imposition des associés.
Cela peut ainsi leur éviter de payer davantage d’impôt sur le revenu.
De plus, une SCI à l’IS peut déduire certaines charges, afin de réduire l’assiette de
l’impôt. Elle peut également reporter un résultat déficitaire sur les 10 années
suivantes.
Par ailleurs, en cas de cession des parts sociales de la SCI, la plus-value
applicable est celle de la plus-value professionnelle qui est de 25 %.
Cependant, dans une SCI à l’IS, comme les associés ne déclarent pas eux-mêmes
les bénéfices, ils ne peuvent pas déduire certaines charges comme les intérêts
d’emprunt.
La TVA en SCI
En principe, la SCI n’est pas assujettie à la TVA. Cela signifie qu’elle ne récolte
pas la TVA, et qu’elle ne peut pas récupérer la TVA sur ses achats.
En cas de cession des parts sociales d’une SCI, l’imposition de la plus-value varie
en fonction du régime fiscal de la société :
La cession de parts sociales d’une SCI peut être motivée par de nombreuses
raisons. Un associé peut décider de sortir de la société à tout moment pour
récupérer des liquidités, réaliser d’autres investissements, prendre sa retraite, etc.
La cession peut se faire à titre onéreux (vente) ou à titre gratuit (don ou leg).
Pour réaliser une cession de parts sociales en SCI, il faut suivre plusieurs étapes :
Prix d’une part = (valeur du bien immobilier + trésorerie SCI - dettes SCI)
nombre de parts sociales
En SCI, une procédure d’agrément doit être respectée en cas de cession de parts.
Cela signifie que l’ensemble des associés restants en place doivent donner leur
accord exprès pour l’entrée au capital d’une nouvelle personne identifiée.
Toutefois, les statuts de la SCI peuvent prévoir une dispense d’agrément dans
certains cas, comme l’entrée d’un enfant du couple fondateur dans la société.
L’acte de cession permet de formaliser l’accord des parties sur le principe et les
modalités de la cession des parts de la SCI. Il est également opposable à la
société. L’acte de cession doit mentionner :
Si la personne qui bénéficie des parts sociales est une personne extérieure à la
SCI, dans ce cas, il est nécessaire de suivre toutes les étapes de modification des
statuts, à savoir :
L’acte de cession des parts de SCI doit être adressé au service des impôts dans le
délai d’1 mois à compter de sa signature.
Bon à savoir : une surtaxe est applicable sur la plus-value est supérieure à
50 000 €.
Toutefois, dans une SCI à l’IR, un abattement fiscal est applicable dès la 7ᵉ année
de détention des parts sociales selon un barème dégressif. Après 22 ans de
détention des parts sociales, une exonération totale de plus-value est prévue,
mais vous devez tout de même payer les prélèvements sociaux. À partir de la 30ᵉ
année de détention, vous bénéficiez d’une exonération d’impôt et de
prélèvements sociaux.
En cas de cession de parts sociales à titre gratuit, les frais de mutation sont à
régler par le bénéficiaire du don. Le taux d’imposition varie en fonction du degré
de parenté entre le cédant et le cessionnaire :
Vous avez encore des questions ? Prenez rendez-vous avec un de nos expert !
Chez Legalstart, nous sommes conscients que vous avez beaucoup de choses à
gérer lors du lancement de votre activité (et même après) ! On sait aussi que
certains choix ne sont pas simples, que les formalités à réaliser sont parfois
complexes.
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