Vous êtes sur la page 1sur 69

INFRACTION PÉNALE

Examen : commentaire d’arr t. Droit au code p nal pour l’examen mais pas annot de nos remarques.

Chapitre 1 :
Introduc on l’ tude du droit p nal g n ral
L’infrac on p nale est une subdivision du droit p nal. C’est une branche du droit qui est la plus connue par
les non-juristes puisque dans les m dias, on parle le plus souvent de faits divers, d’a aires criminelles.
Quand on pense un juge, on pense au juge p nal de la Cour d’assise.
SECTION 1 : l’iden ca on du droit p nal
§1 : l’objet du droit p nal
A) La d ni on du droit p nal
Le droit p nal, comme l’ensemble des sciences criminelles, a pour objet le ph nom ne criminel. Au
sens large du terme, le crime peut tre d ni comme l’ac on ou l’omission d’un individu qui, a
raison du trouble qu’elle cause à l’ordre social, est frappé par la société d’une sanc on pénale.
Le droit p nal est une branche par culi re des sciences criminelles qui peut quant lui tre d ni comme
l’ensemble des r gles juridiques qui organisent la r ac on de l’Etat vis- -vis des infrac ons et la r ac on
sociale qu’elle engendre.
Dans le droit p nal, le concept fondamental de ce droit est la no on « d’infrac on ».
B) Les branches du droit p nal
Il faut faire une dis nc on entre droit p nal substan el et droit p nal formel :
1. Le droit pénal substan el
D s lors que l’on parle de droit p nal, on fait r f rence au droit p nal substan el. On peut le d nir comme
tant l’ensemble des règles ayant pour but de déterminer les actes an sociaux, de désigner les personne
pouvant en être responsable et xer des peines qui leur sont applicables.

Le droit p nal substan el se d compose en deux branches : le droit p nal g n ral et le droit p nal sp cial
➢ Le droit p nal g n ral : On peut le d nir comme tant l’ensemble des r gles communes qui
s’appliquent toutes les infrac ons. Ce droit con ent des principes g n raux tels que le principe
de l galit , des r gles g n rales d’applica on dans le temps et dans l’espace de la loi p nale, les
r gles rela ve la mise en œuvre de la responsabilit p nale et encore les r gles rela ves aux
sanc ons p nales encourues et prononc es.
Objec f du droit p nal g n ral : il n’est pas de d nir les di rentes infrac ons mais les principes communs
toutes les infrac ons. Les r gles rela ves au droit p nal g n ral se trouve dans le Code P nal dans le livre
I. Ce livre lui-m me se d compose en trois tres :
- Titre I : la loi p nale
- Titre II : la responsabilit p nale
- Titre III : la sanc on p nale
➢ Le droit p nal sp cial : A l’inverse du droit p nal g n ral, il a pour objet l’ tude par culi re de
chaque infrac on. On a les d ni ons de toutes s ries d’infrac on notamment dans le livre II
rela f aux crimes et d lits contre les personnes et le livre III rela f aux crimes et d lits contre les
biens.
Mais on a galement tout un tas d’infrac ons qui sont d nies en dehors du Code P nal puisque le
l gislateur adopte tr s fr quemment de nouvelles lois, infrac ons que l’on retrouve dans tous les codes. Il
n’est donc pas possible de connaitre l’ensemble des infrac ons qui sont codi s.
2- Le droit pénal formel

Page 1 sur 69






ti


ti
fi
ti

ti
ti






ti

ti



ti










ti
ti

ti





ti
ti
ti


ti




fi










ti


fi

ti
fi

ti


ti

ti





fi
fi
ti

ti

ti








fi



ti

ti





ti
ti
ti


ff



ti
ti
fi
ti
ti




ti




ti

fi



ti

ti



ti

ti



ti
ff


ti





fi
fi


ti

C’est ce que l’on appelle la proc dure p nale : il s’agit d’ tudier les r gles de proc dure applicables la
poursuite, la recherche et au jugement des auteurs d’infrac on p nale. C’est le Code de Proc dure P nale
qui est consacr ce droit.
On a quand m me des liens forts entre droit p nal substan el et droit p nal formel puisqu’en proc dure
p nale, on va rechercher et poursuivre des auteurs d’infrac ons qui sont d ni par le droit p nal g n ral ou
le droit p nal sp cial.
A c t de ces branches du droit p nal, on a galement des branches plus nouvelles du droit p nal :
- Le droit p nal europ en : le droit p nal qui d coule des normes de l’UE et galement de la CEDH
(Cour Européenne des Droit de l’Homme)
- Le droit p nal interna onal : les r gles p nales qui s’appliquent la criminalit transfron re →
infrac on commise l’ tranger par un Fran ais.
- Le droit interna onal p nal : ce sont les r gles de droit interna onal public rela ve aux crimes
interna onaux (crime contre l’humanit , g nocide, crime de guerre, crime d’agression)
- Le droit p nal des mineurs : les r gles qui s’appliquent aux mineurs d linquants de moins de 18
ans
- Le droit p nal des a aires : r gles de droit p nal applicables la vie des a aires
§2 : la sp ci cit du droit p nal
Le droit p nal est une branche du droit qui est par culi re compte tenu de l’objet du droit p nal :
sanc onner et appliquer des peines des auteurs d’infrac ons.
A) La nature du droit p nal
Est-ce que le droit p nal fait par e du droit public ou priv ? Le droit p nal est consid r comme du droit
priv mais ce dernier se rapproche beaucoup du droit public.
En e et, le droit public est la discipline qui r git le fonc onnement de l’État et les rela ons de l’État avec les
collec vit s et les par culiers.
• Le droit p nal se rapprochant du droit public
L’objet du droit p nal est de sanc onner le trouble caus la soci t et c’est la soci t elle-m me qui va
sanc onner.
Dans la plupart des cas, elles sont poursuivis par le minist re public (parquet ou le procureur de la
R publique). Lors d’un proc s, on a un repr sentant de la soci t qui poursuit un auteur de l’infrac on.
Par ailleurs, les amendes prononc es sont collect es par l’État notamment par le tr sor public ce qui peut
laisser penser que le droit p nal rel ve du droit public.
• Le droit p nal se rapprochant du droit priv
D’abord, la majeure par e du droit p nal vise prot ger les individus, les personnes, les biens d’infrac on
de vol, d’escroquerie.

Objec f principal du droit p nal : assurer la protec on des par culiers.


Par ailleurs, dans la majorit des cas, ce sont les par culiers qui sont vic mes d’infrac on, mais l’État peut
quand m me tre vic me d’infrac ons. Pour ces raisons-l , on assimile le droit p nal au droit priv .
De plus, en droit fran ais, la vic me peut se cons tuer par e civile et demander une indemnisa on du
pr judice subi devant le juge p nal. Or ici, l’indemnisa on rel ve de la responsabilit civile qui est du droit
priv .
Pour cela, on dit souvent que le droit p nal a un caract re mixte qui rel ve aussi bien du droit priv que du
droit public.
B) La dis nc on du droit p nal et des autres disciplines
Le droit p nal en tant que discipline juridique est une discipline sp ci que par rapport aux autres disciplines
juridiques et aux autres disciplines des sciences criminelles.

Page 2 sur 69






ff
ti
ti

ti
ti
ti


ti
ti










fi

ti









ti


ti

ti
ff





ti
ti









ti
ti


ti
ti























ti
ti

ti
ti
ti

ti



ti

ti



ti
ti

ti


ti





ti


fi





ti


ff
fi



ti



ti

ti




ti






ti


ti

ti




1. Droit p nal et disciplines juridiques
a) Droit p nal et droit priv
C’est une sp ci cit du droit p nal par rapport au droit civil. Les deux droits entre ennent un certain
nombre de liens entre eux.
Ex : certains concepts fondamentaux du droit civil sont u lis s en droit p nal (patrimoine, choses,
personnes).
Autre lien : le plus souvent, une infrac on cause un pr judice qui donne droit une indemnisa on et ce
pr judice est la responsabilit civile. Son indemnisa on peut tre prononc e par le juge qui rel ve du droit
civil.
Une infrac on de violence cause un trouble l’ordre social lorsque les violences sont commises sur une
personne qui jus e l’interven on du droit p nal et l’applica on par la suite de sanc on p nale. Ex : prison,
amende, travail d’int r t g n ral...et cela cause aussi c t de ce trouble un pr judice la vic me en
raison des violence (ITT) - pr judice qui peut tre mat riel et/ou moral.
b) Droit p nal et droit public
Le droit p nal doit tre dis ngu du droit administra f. Cependant, il existe des autorit s administra ves
ind pendantes qui peuvent in iger des sanc ons qui ressemblent des sanc ons p nales (march s
nanciers, de la concurrence)
Les sanc ons prononc es par les autorit s se rapprochent du droit p nal. Cela ne rel ve pas proprement
parl du droit p nal parce que d’abord les recours contre ses sanc ons ne rel vent pas de la comp tence du
juge p nal mais celle du juge administra f, judiciaire mais dans son aspect civil.
Le Conseil Cons tu onnel et la CEDH appliquent les m mes principes fondamentaux au droit p nal et aux
sanc ons administra ves ayant un aspect p nal. La CEDH appelle cela la ma re p nale qui gure l’ar cle
6 de la Conven on. Pour la CEDH, les sanc ons administra ves qui ont un caract re puni f rel vent de la
ma re p nale. Le Conseil Cons tu onnel appellera cela des sanc ons ayant le caract re d’une puni on.
Ce sont les sanc ons p nales et les sanc ons en dehors du droit p nal avec un caract re puni f.
2. Droit p nal et disciplines des sciences criminelles
On pr sente le droit p nal comme une discipline relevant des sciences criminelles. On peut d nir ce terme
comme l’ensemble des disciplines qui tournent autour du ph nom ne criminel.
Les disciplines des sciences criminelles :
- La criminologie : ce n’est pas du droit mais une discipline en dehors du droit qui fait appel la
sociologie, la psychiatrie, des tudes relevant de diverses disciplines. La criminologie tudie les
facteurs du crime : ce sont les raisons qui expliquent l’existence d’un crime.
Le droit p nal ne s’int resse pas l’explica on du crime mais on a quand m me quelques liens s’agissant de
la sanc on p nale. En e et, on a des sanc ons p nales comme le travail d’int r t g n ral ou le sursis
probatoire qui se sont d velopp es la suite d’ tude en criminologie o on comprend que ces derni res
avaient une e cacit pour viter la r cidive. Elles perme ent de faire voluer le droit p nal.
- La criminalis que : il s’agit de la recherche scien que des auteurs d’infrac ons. Elle s’int resse aux
proc d s scien ques (issus de la m decine l gale, toxicologie) qui perme ent d’iden er les
auteurs d’infrac ons.
Le droit p nal et notamment la proc dure p nale s’int resse aux proc d s permis par la loi tels que
l’enqu te, le recours telle ou telle technique d’enqu te tandis que la criminalis que va s’int resser
l’exploita on de ces proc d s.
3. Le droit p nal et la morale
La rapprochement entre droit p nal et morale peut paraitre vident puisque le droit p nal con ent des
interdits fondamentaux dont la viola on est consid r e aussi comme immorale. C’est le cas du meurtre, des
violences, du vol qui sont r prim s par le droit p nal.

Page 3 sur 69
fi

ti



ti







ti
ti
ti







ti

ti

ffi

ti
ti

ti
ti
fi
ti
ti
fi
fi
ti



ti









ff



ti





ti



fl


ti



ti
ti




ti
ti
ti


ti
ti


ti



ti

ti


fi


ti



ti



tt



ti

ti


ti

ti



ti





ti


ti



tt






ti

ti
ti




ti







ti

ti


fi
fi
ti


fi





ti

ti

ti
ti
ti

ti


Le droit p nal sanc onne des comportements non pas parce qu’ils sont immoraux mais parce qu’ils causent
un trouble l’ordre social. La di cult est que la morale est quelque chose qui est rapidement partag e
puisque chaque personne a sa propre concep on de la morale qui volue travers le temps.
Il est di cile de rapprocher le droit p nal et la morale puisque des actes qui sont consid r s comme
immoraux pour certains peuvent tre consid r s comme normaux/morals pour d’autres. Pour tout le
monde, le meurtre est contraire la morale – chose qui est partag e.
Mais au-del des interdits fondamentaux, il n’en va pas de m me. Le droit p nal et la morale ne co ncident
pas toujours, le droit p nal con ent des infrac ons qui n’ont rien voir avec la morale et des actes
consid r s comme immoraux ne rel vent pas du droit p nal par exemple l’adult re. Il n’y a pas de
rapprochement vident au-del des interdits fondamentaux.
C) L’autonomie du droit p nal
En droit p nal, on parle tr s souvent d’un principe d’autonomie du droit p nal et ce e derni re signi e
que le juge pénal interprète de manière autonome les concepts juridiques même s’ils ne sont pas
spéci quement pénaux et qui rel vent d’autres branches du droit.
• Exemple de la no on de « domicile »
Le juge p nal en a une d ni on di rente de celle du juge civil. En e et, en droit civil le domicile est le lieu
où une personne a son principal établissement mais le juge p nal n’a pas la m me d ni on. Il le d nit
comme tant toute demeure permanente ou temporaire où une personne peut se dire chez soi, qu’elle
occupe ce logement
§3 : les fonc ons du droit p nal
Pourquoi on recourt au droit p nal ? Quels sont les objec fs qui sont recherch s par le recours au droit
p nal ?
On dis ngue 3 fonc ons du droit p nal :
- La fonc on r pressive : r primer les a eintes caus es l’ordre social. Le juge p nal choisit pour
r primer une infrac on une peine qui ent compte des int r ts de la soci t et ceux du d linquant
On va pouvoir appliquer une peine qui semble r pressive telle que la r clusion criminelle (crimes de droits
communs) ou encore une peine de prison.
- La fonc on protectrice : prot ger la soci t , ses membres contre les troubles l’ordre social qui
pourraient tre caus s. En quelque sorte, c’est une fonc on pr ven ve.
- La fonc on expressive : exprimer les valeurs fondamentales de la soci t . Le droit p nal par les
infrac ons qu’il pr voit, exprime les valeurs qui sont consid r es comme essen elles par une
soci t donn e.
Exemple : France → depuis 20 ans, le l gislateur a beaucoup ins r des infrac ons prot geant des
a eintes la dignit (discrimina ons, traite des tres humains).
SECTION 2 : l’ volu on du droit p nal
§1 : th ories issues de la philosophie an que
Dans l’An quit , les infrac ons n’ taient pas en soi trait es par la jus ce mais par un droit la vengeance
priv e. Progressivement, s’est alors instaur l’id e d’une jus ce p nale qui doit remplacer ce e vengeance
priv e.
Pour Platon, la peine in ig e par le droit p nal ne doit pas cons tuer une sou rance pour le coupable et la
peine doit avoir pour but de r tablir l’harmonie de l’ me du coupable.
Aristote s’ loigne de ce e concep on, le crime proc de d’un libre arbitre c’est- -dire que la personne qui
commet un crime a librement choisi de le comme re et doit donc tre pleinement responsable de son acte.
§2 : le droit p nal d’ancien R gime
Il tait tr s in uenc par la religion catholique avec le concept d’abord de libre arbitre : id e selon laquelle
la peine doit avoir un objec f de r tribu on (puni on) et d’in mida on. C’est en quelque sorte ce qui
correspond expier sa faute.

Page 4 sur 69

tt





fi
ti

ti


ti

ffi




ti


ti
ti





ti




fl



ti
ti


ti
ti


fl
tt
ti



fi

ti




ti
ti




ti



ffi

ti

ti

ff



ti



tt
ti

ti





ti





tt

ti


ti

ti


ti


ti





ti
ti






ti

ff

ti

ti









ff
ti





ti


tt

fi



ti

tt





fi
fi

Pour des auteurs comme St. Thomas d’Aquin, il faut in iger des ch ments au d linquant pour le punir et
in iger par ce dernier un mal propor onn au mal qui a t subit par la vic me.
En pra que, dans le droit p nal d’ancien R gime, on n’avait pas v ritablement un principe de l galit qui
d signe qu’un comportement ne peut tre punit que si son interdic on est pr vu pr c demment par la loi.
La plupart des infrac ons taient issues des coutumes et de la jurisprudence et non de textes crits.
On a eu une volu on la n de l’Ancien r gime. Les infrac ons taient d nies par les juges et
d nissaient librement de la peine appliquer. Les peines taient tr s cruelles qui taient tr s souvent
ex cut es en public, qui devaient avoir pour objec f de dissuader, d’in mider de passer l’acte. Parmi les
crimes qui existaient, ceux qui taient le plus s v rement r prim s taient les crimes contre la morale ou
contre la religion.
§3 : la remise en cause du droit p nal d’ancien R gime par l’ cole classique
Autour de la R volu on fran aise, on a eu plusieurs penseurs qui ont fait fortement voluer le droit p nal :
- Beccaria : auteur italien qui publiait en 1764 l’ouvrage « Des d lits et des peines » → il expose une
vision radicalement nouvelle de la jus ce p nale qui va en opposi on au droit p nal de l’Ancien
R gime.
Pour lui, on pouvait tre condamn que si l’on avait parfaitement conscience que cet acte cons tuait un
crime : cela donnera naissance au principe de l galit . En outre pour lui, il appar ent la soci t
(repr sentants de la soci t ) de d terminer ce qui doit tre r prim et donc de d terminer les l ments
cons tu fs de l’infrac on.
En e et, la loi est l’expression de la volont g n rale et la loi peut riger un certain nombre de faits en
infrac on p nale et ce n’est qu’ par r du moment o le l gislateur ? → principe de non- r troac vit de la
loi p nale (on ne peut pas appliquer une loi nouvelle à des faits commis avant l'entrée en vigueur de
ce e loi.).

La loi doit d nir clairement les infrac ons, la loi doit tre claire et compr hensible pour tous a n de
comprendre ce qui est interdit ou pas – principe qui s’applique toujours de nos jours. La loi doit aussi bien
pr voir ce qu’elle interdit que la puni on qui accompagne la commission de l’infrac on. Par cons quent,
pour Beccaria, c’est au l gislateur et non au juge de xer la peine qui sera encourue.
Il tait tr s a ach au principe de propor onnalit c’est- -dire que la peine encourue doit tre
propor onn e la gravit de l’infrac on et il insiste pour des peines qui soient justes et humaines. Selon
Beccaria, cela doit perme re au d linquant de s’amender. Il tait oppos la peine de mort.
La pens e de Beccaria a tr s fortement in uenc le droit p nal qui a suivi la n de l’Ancien R gime. Ces
id es ont galement in uenc les Codes p naux successifs qui ont exist lors de la R volu on fran aise
notamment avec le Code P nal de 1791 et le Code P nal de 1795. Il a donc t appel le Code des d lits et
des peines en r f rence l’ouvrage de Beccaria.
En revanche, le Code Napol onien de 1810 s’est un peu loign des id es fondamentales de Beccaria. Dans
le Code P nal de 1810, on ne retrouve plus que deux peines cruelles telles que la peine de mort jusqu’en
1881 et l’abla on du poing.
Ce Code n’est plus domin par des id es lib rales ou humanistes. Malgr tout cela, on a conserv dans ce
Code de 1810 qui s’est appliqu jusqu’en 1874 les principes fondamentaux tels que la l galit .
§4 : l’appari on de nouvelles doctrines p nales
A) Les th ories n oclassiques
Ces th ories se situent dans le prolongement des th ories classiques notamment de Beccaria o on y a
apport un certain nombre de nouveaux l ments. Pour Beccaria, toute personne tait dou e de libre
arbitre donc responsable p nalement.
Les auteurs n oclassiques rela visent le libre arbitre et consid rent dans certains cas que l’auteur peut tre
irresponsable p nalement. C’est notamment Rossi qui a d velopp cela et qui a a rm que la puni on
devait tenir compte du degr de responsabilit p nale.

Page 5 sur 69



fl



tt
fi

ff

ti

ti

ti


ti

ti






ti



ti
fi



tt




ti
ti

ti

ti

fl


tt













ti



fi




ti
ti

ti

ti


ti
ti



fl









ti






ti
fi




fl






















ti

ti

ti
ti





ti



ti





fi




fi


ffi

ti





ti





ti





ti


ti







fi




ti


Les auteurs n o-classiques comme Rossi s’opposent la rigidit des peines du Code de 1810 parce qu’en
1810, on avait un syst me de peines quasi automa ques. Ces auteurs sont l’origine de l’abandon du
syst me de peine xes avec la loi du 28 avril 1832.
Avec ce e loi, le juge peut tenir compte de circonstances a nuantes a n de moduler la peine dans un sens
moins s v re. Cela n’existe plus puisque le juge peut prononcer librement sa peine entre le minimum et le
maximum. L’id e est d’individualiser la peine c’est- -dire prononcer une peine qui ait en fonc on de la
gravit concr te des faits et de la personnalit de l’auteur.
B) Les th ories posi vistes
Les posi vistes est un groupe d’auteurs italiens qui es ment pour l’essen el que le comportement criminel
est issu d’un d terminisme et non pas d’un libre arbitre. Cela s’oppose radicalement aux id es de Beccaria
que lui es mait que le libre arbitre tait au centre de la commission d’une infrac on.
- Lombroso : on a selon lui des facteurs anthropologiques qui pr dominent et galement des
facteurs psychiques et sociologiques.
- Garofalo : le criminel est celui qui est priv plus ou moins fortement du sen ment de pi ou de
probit en raison de facteurs essen ellement biologiques
- Ferri : mul tude de facteurs (endog nes et exog nes) qui interviennent
Ces auteurs es ment que l’on peut scien quement d terminer si une personne est criminelle ou pas. Ces
derniers divergent sur les raisons du crime mais un l ment commun unit ses trois auteurs : les criminelles
sont d pourvus selon eux de libre arbitre c’est dire qu’ils ne choisissent pas librement de comme re un
crime.
Cela a eu des cons quences puisque le criminel est d termin tre criminel, les posi vistes italiens
insistent sur la n cessit de neutraliser les personnes suscep bles de devenir criminelles. Ils reme ent en
cause la pens e classique issue de Beccaria et donc le principe de l galit .
Pour eux, ils vont intervenir avant la commission de l’infrac on par des mesures de suret pour pr venir la
commission d’un crime.
C) Les th ories de la d fense sociale
On reprend les id es des posi vistes dans l’existence d’un d terminisme, les criminels sont d termin s
l’ tre. Mais pour les auteurs de la d fense sociale, il faut intervenir par des mesures humaines dans le but
de traiter les d linquants et non de les neutraliser a n qu’ils ne comme ent pas d’infrac on.
D) Les th ories de la d fense sociale nouvelle
me
La d fense sociale : apparu au lendemain de la 2 GM et le principal auteur de ce courant est Marc
Ancel. Pour lui, il faut humaniser d’avantage le droit p nal. Il existe toujours un certain d terminisme mais
l’id e est de consid rer le d linquant non pas comme un individu dangereux mais plut t comme un individu
dangereux qu’il convient de prot ger et de r adapter.
Pour ces auteurs, la peine doit avoir une fonc on de r inser on. La pens e de ces auteurs est l’origine de
la lib ra on condi onnelle ou du sursis avec mise l’ preuve (aujourd’hui appel le sursis probatoire), des
fondements g n raux du droit des mineurs issus d’une ordonnance de 1945 o l’id e est que s’agissant des
mineurs, il faut privil gier l’ duca f sur le r pressif.
E) Les th ories n oclassiques contemporaines
Importance du libre arbitre mais reprend l’importance de la fonc on de r adapta on du d linquant.
§5 : le droit p nal contemporain
A) Les grandes tendances
S’agissant du droit p nal aujourd’hui, c’est ce que le l gislateur en fait, le juge aussi et donc il y a deux
grandes tendances depuis ces 30 derni res ann es :
- Le renforcement de la protec on des droits fondamentaux avec la jurisprudence de la CEDH et
avec celles du Conseil Cons tu onnel notamment depuis la QPC et cela a fortement in uenc le
droit p nal puisque celui-ci a des liens tr s forts avec les droits humains.

Page 6 sur 69










tt

ti
ti




ti

ti






ti





fi

ti

ti









ti
ti
ti
ti

ti
ti





ti
fi




ti





fi



ti


ti





tt
ti

ti
ti


ti





tt
fi



ti


ti

ti
ti




ti
fl



ti


ti




ti

tt

tt


S’agissant des peines, la propor onnalit des peines est pr vue par la DDHC.
- L’in a on législa ve : existe depuis les années 1980. Il s’agit d’une mul plica on importante des
textes en ma ère pénale ce qui complexi e la ma ère.
B) Le Code Pénal de 1992
1. L’adop on du Code pénal de 1992
Le Code Pénal de 1810 est rest en vigueur jusqu’en 1894.
me
Les étapes de l’adop on du Code pénal au début du 20 siècle :
- Projet en 1931 qui ne sera jamais abou ,
- Autre projet qui apparait en 1974
- Commission qui est mise en place pour élaborer ce nouveau code pénal.
- Nouvelle majorité́ en 1981 qui abou t la présenta on de la loi pénale en 1992 adopt par le
er
législateur en 1992 par les 4 lois du 22 juillet 1992 et entre en vigueur le 1 mars 1994.

2. La présenta on du Code pénal de 1992


Il apporte de nombreux changements par rapport à̀ l’ancien code
• La structure du Code de 1992
Elle est plus lisible qu’auparavant avec di érents livres :
- Livre I : les disposi ons générales
- Livre II : les crimes et délits contre les personnes
- Livre III : les crimes et délits contre les biens
- Livre IV : les crimes contre l’État, la na on et la paix publique,
- Livre V : les autres crimes et délits
- Livre VI : les contraven ons

• La numérota on du Code Pénal


Elle correspond la numérota on des nouveaux codes trois chi res :
- Le premier chi re de l’ar cle (ar cle 321-1) correspond au numéro du livre
- Le deuxième chi re (ar cle 321-1) correspond au numéro du tre
- Le troisième chi re (ar cle 321-1) au numéro du chapitre.
Exemple : le recel qui se trouve l’ar cle 321-1 correspond au livre III (crime contre les biens) au
tre II (de la responsabilité́ pénale) et au chapitre I.
• La par e générale du Code Pénal
Elle est plus claire qu’auparavant. Le livre I se divise en trois tres :
- Titre I : de la loi pénale
- Titre II : de la responsabilité́ pénale
- Titre III : de la peine
Dans la par e spéciale, le législateur a fait le choix de me re en premier les infrac ons considérées comme
les plus graves (fonc on expressive du droit pénal). Par ce e structure, le législateur exprime son
importance pour le droit des personnes.
Ce e structure exprime ainsi les valeurs qui l’entend protéger. Après le code, il a été́ très rapidement
modi , des lois se sont mul pliées, de nouvelles circonstances aggravantes pour répondre des

Page 7 sur 69

ti
tt
fl
fi
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ff
ff

ff
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti

ti

ti


ti
ti

ti

ti
ti
ti

ti

ff

fi

ti
ti


tt

ti
ti

tt
ff

ti

ti
ti


inquiétudes de la société́ sont apparues ainsi que des faits divers ce qui a eu pour conséquences de
mul ples modi ca ons du Code.
Chapitre 2 :
Approche générale de l’infrac on pénale
SECTION 1 : la no on d’infrac on pénale
§1 : la dé ni on de l’infrac on pénale
Qu’est-ce qu’une infrac on dans un sens général ? La no on « d’infrac on » renvoie à̀ ce qui est contraire à̀
l’ordre social. Dans un sens juridique, l’infrac on peut être dé nie comme un comportement prohib par la
loi et passible d’une sanc on pénale. L’infrac on est donc un comportement qui peut être de nature très
variée.
Mais cela ne su t pas pour que l’on puisse parler d’une infrac on, encore faut-il que le législateur ait prévu
une sanc on pénale en cas de commission de ce comportement, de ce e infrac on. Encore faut-il savoir ce
qu’est une sanc on pénale ? il faut retenir qu’une sanc on pénale ou une peine est ce qui est considéré́
comme tel par le législateur, qui dé nit les di rences de peine aux ar cles 131-1 et suivants du Code
p nal.
La dis nc on entre « infrac on » et « incrimina on » :
- Une infrac on = un comportement prohib par la loi p nale
- Une incrimina on = le texte r primant ce e infrac on
Prenons l’exemple de l’empoisonnement pr vu l’ar cle 221-5 du Code p nal : l’infrac on est
l’empoisonnement et l’incrimina on est l’ar cle 221-5 du Code P nal.
§2 : Les l ments cons tu fs de l’infrac on p nale
L’infrac on est composé de plusieurs élément cons tu f dont la réunion permet de caractériser l’infrac on.
L’infrac on n’existe que si le comportement de cause est interdit et sanc onné par la loi. Ce comportement
cons tue un acte matériel, c’est une ac on ou dans certains cas une omission mais le seul comportement
matériel ne su t pas à caractériser une infrac on.
En e et il faut également avoir commis une faute (inten on ou imprudence) ce qui ajoute une dimension
morale à l’infrac on.
Généralement on présente l’infrac on comme composé de 3 éléments cons tu fs :
- élément légale = texte d’incrimina on qui prévoit l’infrac on
- élément matérielle = c’est le comportement càd l’ac on ou une omission visé par le texte
d’incrimina on
- élément morale = c’est la faute, soit inten onnel/volonté soit une faute non inten onnel/
imprévoyance.
Ex : le meurtre :
Lors d’une infrac on inten onnel : élément matériel car il a donné la mort à autrui mais aussi un élément
morale car ici, il a eu l’inten on de tuer.
Lors d’un homicide involontaire : même élément matérielle mais élément morale di érent car ici c’est
involontaire dû à une imprudence, négligence…
Mais ce n’est pas la présenta on qui est toujours retenu car ce e présenta on classique en 3 éléments
cons tu fs place l’élément légal sur le même plan que l’élément matérielle et l’élément moral.
Or, une infrac on suppose qu’il y est une loi qui dé nissent l’élément matérielle et l’élément moral et il en
résulte que la loi apparait plutôt comme un élément préalable indispensable à la distance d’une infrac on.
La présenta on que le prof re ens est que la loi est un élément préalable non cons tu f qui dé nit
l’élément matérielle et l’élément moral.

Page 8 sur 69

ti
ff
ti
ti
ti

ti
ti


ti
ti
fi
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ffi
fi

ffi

ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti

ti
ti
fi
ti

ti
ti

ti

tt
ti

ti

ti
ti


ti
ti
ff

ti

fi
ti

ti


ti
ti
ti
ti
ti
ti

fi

ti

tt

tt
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti


ff
ti
ti
ti

ti

ti
ti
fi

Certains auteurs, très minoritaire, ajoutent à l’élément matérielle et à l’élément moral, l’élément injuste. Il
s’agit de dire selon ces auteurs, qu’il n’y a infrac on que si le comportement n’a pas de jus ca on légale.
Ex : la légi me défense a pour élément matérielle la mort donner à autrui et un élément moral qui est
l’inten on. En revanche ce meurtre est jus é par la légi me défense et donc cela cons tue en soi un
élément cons tu fs de l’infrac on selon ces auteurs .
Pour la plupart des auteur les faits jus ca fs comme la légi me de défense ne sont pas pris en compte
dans le cas d’un élément injuste mais sont pris en compte au tre du préalable/élément légale. L’idée c’est
que, comme re un meurtre en légi me de défense, est permis et donc le préalable légale disparait et
l’infrac on n’est pas réprimée.
SECTION 2 : Les classi ca ons des infrac ons p nales
Il existe plusieurs classi ca on des infrac ons pénales. Les infrac ons peuvent être classi er selon plusieurs
critères.
§1 : La classi ca on des infrac ons selon leur gravité
A) Le principe de la dis nc on
L’Art 111-1 du code pénale, 1er ar cle du code pénal, développe les infrac ons classés suivant leur gravité
en crimes, délits et contraven on. C’est donc le tout premier ar cle du code pénale qui s’ouvre sur ce e
dis nc on. Donc l’Art 111-1 du code pénale est tripar te.
Mais ce e ar cle ne dit rien sur la dis nc on de ces infrac ons.
L’art suivant 111-2 apporte une première précision qui dit que « la loi détermine les crimes et délits et xe
les peines applicables ». L’alinéa suivant dit que « le règlement détermine les contraven on et xent dans
les limites et selon les dis nc ons établis par la loi les peines applicables aux contrevenants »
Donc on apprend que les crime et délit relève du domaine de la loi (Art 34 de la Cons tu on) et que la
contraven on relève d’un pouvoir réglementaire (Art 37 de la cons tu on) on précise cependant que la
peine prévu par le pouvoir réglementaire doit respecter les descrip ons établi par la loi.
L’ancien code pénal de 1810, dé nissait un critère de dis nc on entre ces 3 infrac ons il prévoyait que :
➢ l’infrac on peut soit être puni d’une peine de police est alors recevoir une contraven on.
➢ l’infrac on que les lois punissent de peine correc onnel est un délit
➢ l’infrac on que les lois punissent d’une peine a ic ve ou infamante est un crime.
C’était donc la nature de la peine encouru qui perme ait la dis nc on entre ces 3 infrac ons et désormais
on a toujours ce e même dis nc on mais énoncé de manière di érente.
Ce que fait le législateur, c’est qu’il a dé ni les peines criminelles, correc onnelles et contraven onnelles.
Ce sont les ar cle 131-1et suivant du code pénal.
• L’Art 131-1 dé nit les peine criminelle et ces peines c’est avant tout la réclusion criminelle qui
peut-être d’une durée de 15,20 ou 30ans ou encore perpétuité (en cas d’assassinat)

• L’art 131-3 dé nit les peines correc onnelles ( fait référence aux délits car le délits relève de la
compétence du correc onnelle) elles sont plus nombreuses et variées. On a 2 peines principales :
- l’emprisonnement = peine nécessairement d’un délit. Selon l’art 131-4, l’emprisonnement, peut
aller jusqu’à 10 ans max pour les délits.
L’emprisonnement est la principale peine correc onnelle
- l’amende est au minimum 3750€ ( art 381 du cède de procédure pénale)
On parle de délit à par r du moment où on a soit une peine d’emprisonnement soit alors une amende
supérieur à 3750€
Pour le crime on parle de réclusion criminelle et pour le délit on parle d’emprisonnement mais cela
revient à la même chose : la priva on de liberté.`

Page 9 sur 69
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
tt

ti
ti
fi
tt
ti
ti
ti
fi
fi
ti
tt
ti

ti
ti
fi
ti
ti
ti
ti

fi
ti
ti
ti
ti
ti

fi
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
fi
fi
ti
ti
ti
fi
ffl
ti
ti
ti

ti
ti

ti
tt
ti

ti
ti
ti

ti
ti
ti

ff
ti
ti
ti
ti

ti

ti

ti
ti
ti

ti

fi
ti

ti
ti
ti
ti
fi

ti
ti
fi
ti

fi
tt

- les contraven ons : L’art 131-12 dé nit les peines contraven onnelles, il n’y a pas de priva on de
liberté pour les contraven on mais dans l’ancien code pénal elle pouvait être puni de 2 mois.
La peine principale est la peine d’amende et peut aller jusqu’à 1500€ ou en cas de récidive jusqu’à 3000€.
L’art 131-13 dé nit ensuite 5 cases di érentes de contraven ons :
- 1ère classe : peine max 38€ d’amende
- 2ème classe : 150€ max
- 3ème classe 450€ max
- 4ème classe : 750€ max
- 5ème classe : 1500€ et peut aller jusqu’à 3000€ en cas de récidive
Ex : l’Art R 632-2 du code pénale prévoit que les bruit et les tapages nocturnes troublant la tranquillité
d’autrui sont punis d’une amende prévu de la 3ème classe.
A quoi servent ces dis nc ons ?
B) Les intérêts de la dis nc on
C’est une dis nc on fondamentale qui entrainent de nombreuses conséquences aussi bien pour le droit
pénal de fond que pour la procédure.
1. Intérêt de la dis nc on en droit pénal de fond
En droit pénal de fond ce e dis nc on a de nombreux intérêts.
- la peine : art 132-2 , la prescrip on de la peine est de 20 ans pour les crimes , 6 ans pour les délits et 3
ans pour les contraven on.
- la tenta ve, art 121-5 , elle est toujours punissable en ma ère criminelle et punissable que dans le cas
prévu par la loi en ma ère de délits et contraven ons.
S’agissant de la compétence de la loi pénale française dans l’espace :
➢ Lorsqu’une infrac on est commise par un français ou sur une vic me française à l’étranger, la loi
pénale française est applicable sans autre condi ons s’il s’agit d’un crime (droit pénal
interna onal)
➢ En revanche s’il s’agit de délits il faut une plainte de la vic me ou dénoncia on o ciel du pays ou
des autorités du pays où cela a été commis.
➢ En n, s’il s’agit de contraven ons commise à l’étranger la loi française est jamais applicable.
La complicité par aide ou assistance n’est applicable que pour les crimes et délits.
2. Intérêt de la dis nc on en procédure pénale
En procédure pénale la dis nc on est encore plus fondamentale car ce e dis nc on entre crime, délit et
contraven on a des conséquence sur la juridic on compétente qui est applicable pour juger une infrac on.
➢ S’agissant des crimes ils sont jugés par la Cour d’Assise composé de 3 magistrat et 6 jurés.
➢ S’agissant des délits ils sont jugés par le tribunal correc onnel composé de 3 magistrat et de plus
en plus souvent juge unique.
➢ S’agissant des contraven ons ils sont jugés par le tribunal de police.
S’agissant de la prescrip on de l’ac on publique elle est de 1 ans pour les contraven ons, 6 ans pour les
délits et 20 ans pour les crimes (excep on 30 ans pour les viols sur mineurs à compté de la majorité de la
vic me …) il y a de nombreuses di érence à la procédure applicable. L’assassinat peut aller jusque la
perpétuité.
Ce e dis nc on entre ces 3 infrac ons est très importante.
§2 : La classi ca on des infrac ons selon la nature
L’ensemble des règles de droit pénale générale s’applique aux infrac ons dites de droit communs qui sont
les infrac ons pour lequel le régime dérogatoire ne sont pas prévu mais pour certaines catégories des

Page 10 sur 69
fi
tt
ti
ti
ti
ti
ti
ti

fi
ti
ti

ti
fi
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti

ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti
ti

ti

ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
fi
ff

ff

ti

ti
ti

ti
ti

ti
ti

ti
ti

ti

ti

tt
ti
ti

ffi
ti
ti

ti
ti

infrac ons que l’on dis ngue donc du droit commun, des règles par culière/un régime dérogatoire/un
régime spéci que peut s’appliquer.
Dans certains cas, il peut s’agir de règles favorable et d’autres cas des règles défavorables.
A) Les infrac ons de droit commun et infrac on poli que

1. Les critères de la dis nc on


La dis nc on entre les infrac on du droit commun et les infrac ons poli ques est la plus ancienne. Ce e
dis nc on existe depuis le code pénal de 1810 mais le législateur n’a jamais dé ni les critères de dis nc on.
Cependant, s’agissant de crimes il est possible d’iden er des crimes poli que des crimes de droit
communs (réclusion criminelle) en fonc on de la peine encouru.
Pour les crimes poli ques on parle de déten on criminelle.
Ex : l’Art 411-4 du code pénal punit l’intelligence avec une puissance étrangère de 30 ans de déten on
criminelle.
La déten on criminelle est pareil que la réclusion criminelle sur le fond mais on parle de réclusion criminelle
pour un crime de droit communs et de déten on criminelle pour un crime poli que
S’agissant des délits, en revanche la lecture du texte ne permet pas de savoir si on est en présence d’une
infrac on poli que. C’est donc la jurisprudence qui a dé ni les critères de l’infrac on poli que et il y avait 2
possibilités.
Il était possible d’adopter une concep on subjec ve qui consiste à dire qu’une infrac on de droit commun
peut être est poli que si elle a un mobile poli que.
Ou il est possible d’avoir une concep on objec ve qui consiste à dire que seul les infrac ons qui sont
objec vent/abstraitement de nature poli ques sont poli ques.
C’est ce e 2nd concep on qui a prévalu et qui prévoit toujours.
Ce qui dis ngue une infrac on poli que d’une infrac on de droit commun c’est la nature poli que de
l’infrac on càd quand on lit le texte est-ce que ce e infrac on a une nature poli que.
Dans un arrêt du 20/08/1932 où il était ques on de l’assassinat de Paul Poumert pour des raison poli que,
la ques on c’est posé de savoir si elle devait être considérer comme un crime poli que ou de droit
commun.
La cour de cassa on a jugé que ce n’était pas un crime poli que car l’assassinat n’est pas poli que. Ainsi la
cour de cassa on a rejeté la concep on subjec ve.
Cons tue une infrac on poli que, une infrac on qui sont poli que par nature.
Ex : la cour de cassa on a a rmé que la dégrada on de monument publique par des inscrip on poli que
n’est pas une infrac on poli que car la dégrada on n’est pas en elle-même une infrac on poli que selon
l’arrêt 23/02/1972
En revanche l’a roupement qui est délit prévu par l’art 431- 4 est bien un délit poli que c’est ce que la cour
de cassa on a dit dans un arrêt du 28/03/2017.
Il en est de même par exemple de l’a einte au secret de la défense na onal Art 413-10 du code pénale qui
est une infrac on poli que « quelques soit les mobiles ayant animer son auteur » c’est ce qu’a dit la cour de
cassa on dans la chambre criminel dans un arrêt du 3/11/1989.
Toujours analyser de manière objec ve.
2. Les intérêts de la dis nc on
S’agissant des peines, il n’y a pas véritablement de dis nc on contrairement au crimes ou il en a une où on
parle de déten on criminelle pour les crimes poli que et de réclusion criminelle pour les crimes de droit
communs.
Auparavant, il y avait une autre dis nc on importante qui n’existe plus car en 1848 la peine de mort aboli
pour les crimes poli que mais reste toujours en vigueur pour le crimes de droit jusqu’en 1981 il y avait là un

Page 11 sur 69
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti
ti
ti

ti

fi
ti
ti
ti
tt
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ffi
ti

ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
tt
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
fi
ti

ti
ti
ti
fi

ti
ti

ti

ti
ti
ti
ti
fi

ti
ti
ti
ti

ti

ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
tt
intérêt important Ex : pour l’assassinat du président en 1932 la peine serait di érente en fonc on de la
conclusion du juge.
En ma ère poli que l’extradi on (ac on de livrer un condamné ou une personne poli que à un
gouvernement étranger qui le réclame) est exclu pour un crime poli que et pour ce qui est de la procédure
certaines procédure de jugement des délits ne sont pas applicable au délits poli que et c’est le cas
notamment de la comparu on immédiate (jugement de suite après sa garde à vue) qui est exclu pour les
délits poli que.
B) Infrac on de droit commun et infrac on militaire

1. Critères de dis nc on
Les infrac on militaires sont les infrac on prévu par le code de jus ce militaire.
Les infrac ons de droit communs commise par les militaires peuvent être considéré comme militaire
lorsqu’elle sont commise en temps de paix dans l’exercice du service par des militaire. Contrairement aux
infrac ons poli ques, on procède à ce e dis nc on qui est plus subjec ve.
2. Intérêt de la dis nc on
La dis nc on est importante car les infrac ons militaire relève de la compétence de juridic on militaire
spécialisé avec des aménagement par culier de la procédure.
Ex : l’extradi on est pas applicable aux infrac ons militaires et théoriquement le régime de l’exécu on de la
peine et moins rigoureux que les infrac ons de droit commun
ATTENTION : cela ne vaut que lorsque le militaire est dans son service
C) Infrac on de droit commun et infrac on terroriste

1. Critères de dis nc on
C’est à par r de la loi du 9/09/1986 que des disposi ons par culière ont commencé à être adopté pour les
terroristes. Cela a été poursuivi par la suite.
S’agissant du critère de dis nc on il est dé ni à l’ar cle 421-1 du Code Pénal.
En vertu de ce e ar cle 421-1 l’infrac on terroriste est celle qui est « inten onnellement en rela on avec
une entreprise individuelle ou collec ve ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par
l’in mida on ou la terreur ».
Ce e dé ni on ne peut s’appliquer qu’aux infrac on listé à l’Art 421-1 du code pénal, ce qui signi e qu’une
infrac on du droit commun peut être terroriste si elle est dans la liste et si elle remplit les condi ons de la
d ni on.
C’est donc le mobile qui permet de faire ce e dis nc on.
Il y a d’autre infrac on qui sont terroriste par nature aux ar cle 421-2 et suivant. Ex : l’apologie des actes
terroristes, le nancement terroriste ou la provoca on à comme re des actes terroriste.
2. Intérêt de la dis nc on
Contrairement aux 2 dis nc ons précédente, ici l’intérêt n’est pas d’accorder une faveur à la personne mise
en cause mais de lui appliqué un régime plus rigoureux.
La peine encouru est aggravé si l’infrac on est terroriste. On a surtout des règles par culière en ma ère de
procédure.
S’agissant a des actes d’inves ga on, on peut recourir des actes plus rigoureux en ma ère terroriste. Ex :
garde a vu en droit commun 24H voir 48 mais en ma ère de terrorisme elle est de 6J
S’agissant de juridic ons compétentes ce sont des juridic ons spécialisées pour le terrorisme, en
l’occurrence c’est une cour d’assise spécialement composées que de magistrats professionnel. Le but est
essen ellement d’éviter les pressions sur les jurés et leur familles.

Page 12 sur 69

fi
tt
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
fi
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
fi
ti
ti
tt
ti
ti
ti

ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti
ti
ti
ti
fi
tt
ti

ti
ti
ti
ti
ti

ti

ti
ti
ti
ti

ti
ti

ti
tt
ti

ti

ti

ti

ff

ti
ti

ti
ti
ti
ti
fi
ti
ti
ti
ti
Depuis la loi du 23/03/2019, on a cr un parquet na onal an -terroriste qui est localis Paris.
Lorsqu’une infrac on de terrorisme est commise o que ce soit en France, le parquet na onale peut s’en
saisir pour que les inves ga ons soient centr es.
D) Infrac on de droit commun et infrac on de criminalité organisé

1. Critère de la dis nc on
Pour les infrac ons de criminalité organisé, le législateur a créé un régime dérogatoire depuis la loi Perben
II du 9/03/2004. Le critère de dis nc on est posé par l’Art 706-73 du code de la Procédure Pénale, qui
dresse une liste d’infrac on de droit pénal est dé ni ce qu’est la criminalité organisé.
Lorsque des infrac ons de droit commun listées à cet ar cle sont commise en criminalité organisée selon la
dé ni on posé on est en présence d’infrac on de criminalité organisé et un r gime par culier va
s’appliquer.
Relève de la criminalité organisé les infrac ons listé à l’Art 706-73 et suivant lorsqu’elle sont commise en
bande organisé.
La bande organisé est elle-même dé ni à l’Art 132-72 du code pénale et est dé ni comme « tout groupe
formé ou toute entente établi en vue de la prépara on, caractérisé par un ou plusieurs fait matérielle d’une
ou plusieurs infrac on ».
2. Intérêt de la dis nc on
Il s’agit d’appliquer un régime plus répressif, il s’agit d’abord d’aggraver les peines encouru ex : pour le vol de
droit commun la peine est de 3 ans et en bande organisé c’est 15 ans de réclusion criminelle.
Ce e dis nc on va avoir un intérêt sur la peine encourue mais aussi sur les juridic ons compétentes qui
sont spécialisé pour les bandes organisé on appelle cela les juridic on interrégionales spécialisées JIRS
La garde vue peut aller jusqu’ 4 jours en criminalit organis et comme le terrorisme, on peut recourir à
des actes plus rigoureux.
Ex : la sonorisa on (placer des caméra ou des micro).
E) Infrac on de droit commun et infrac on de presse

1. Critère de dis nc on
Il s’agit d’accorder un régime plus favorable à la personne mis en cause. Les infrac ons de presse sont les
infrac ons commises publiquement par la voie de l’écrit, de la parole ou de l’image mais seules certaines
infrac ons sont considérées comme des infrac on de presse.
Le critère est très simple, sont des infrac on de presse, les infrac ons incriminées dans la loi sur la liberté
de la presse, loi du 29/07/1881, qui con ent toute une série d’infrac ons dont la di ama on et l’injure.
Les infrac on du code pénale ne sont pas des infrac on de presse.
2. Intérêt de la dis nc on
L’intérêt est d’accorder un régime très favorable. Ainsi pour la plupart des délits de presse, le délai de
prescrip on est de 3 mois. Dans certains cas il est de 1 ans, pour les injures à caractère raciste, homophobe,
sexiste… et la poursuite de ces délits répond à des condi ons très strict dont le but et d’accorder un faveur à
la personne poursuivi

Page 13 sur 69
fi
tt
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti

ti

ti
ti
ti
fi
ti
ti
ti


ti

ti
ti
fi

ti
ti


ti
ti
ti


ti
ti

ti
ti
fi
ff
ti

ti

ti
ti

ti


PARTIE 1 – LA LOI PENALE, SUPPORT DE L’INFRACTION


Titre 1 – Le principe de l galit
Chapitre 1 : les sources du droit p nal
Le principe de l galit est un principe fondamental du droit p nal – principe qui avait t formul par
Beccaria et abandonn par Montesquieu – et ce principe est formul par l’adage la n « Nullum crimen
nulla poena sine lege » : « il n’y a pas de crime ni de peine sans loi qui le pr voit ».
L’id e centrale chez Beccaria est que chaque citoyen doit pouvoir savoir ce qui est interdit a n de pouvoir
adapter son comportement en cons quence et pour cela il faut que la loi dise clairement ce qui est interdit.
De plus, le droit doit dire quelles sont les peines encourues si le comportement est interdit mais commis.
Ce principe de l galit est un principe fondamental qui est prot g par de mul ples sources :
- L’ar cle 8 de la DDHC de 1789 : « la loi ne doit tablir que les peines strictement n cessaires et
nul ne peut tre puni qu’en vertu d’une loi tablie et promulgu e ant rieurement au d lit et
l galement appliqu e ».
- L’ar cle 7 paragraphe 1 de la CEDH : « nul ne peut tre condamn pour une ac on ou une
omission qui au moment o elle a t commise ne cons tuait pas une infrac on d’apr s le droit
na onal ou interna onal ».
- L’ar cle 49 de la charte des droits fondamentaux de l’UE
- L’ar cle 111-3 du Code P nal : « nul ne peut tre puni pour un crime ou un d lit dont les
l ments ne sont pas d nis par la loi, ou pour une contraven on dont les l ments ne sont pas
d nit par le r glement ».
On ne peut pas tre condamn pour quelque chose qui tait autoris au moment o on a commis
l’infrac on.
SECTION 1 : les sources na onales
Parmi les sources na onales du droit p nal, on peut dis nguer entre les sources dites v ritables et les
sources plus contest es.
§1 : les sources v ritables
A) La Cons tu on

Page 14 sur 69




ti
fi

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti







ti



ti



fi


ti












ti

ti



ti








ti

ti

ti


ti






fi

La Cons tu on est une source du droit p nal qui est devenue tr s importante en raison du d veloppement
du contr le de cons tu onnalit avec la QPC.
1. Le contenu p nal de la Cons tu on
On parle tr s souvent de cons tu onnalisa on du droit p nal : cela signi e que le droit p nal est structur
en de nombreux principes d coulant du bloc de cons tu onnalit . Ici, cela est important car le droit p nal
touche de mani re tr s importante aux droits fondamentaux. En e et, le droit p nal peut interdire des
comportements, conduire in iger des peines priva ves de libert .
Parmi les droits prot g s, certains sont sp ci ques au droit p nal :
• Le principe de l galit
• Le principe de non-r troac vit de la loi p nale
• Le principe de n cessit des peines
Le principe d’individualisa on des peines : principe en vertu duquel le juge doit appliquer le peine en
fonc on de la gravité de l’infrac on et de la personnalité de son auteur – principe dégagé par le Conseil
Cons tu onnel dans un arrêt du 22/07/2005
S’applique galement les autres principes plus g n raux en droit p nal : la libert d’expression permet de
s’opposer l’incrimina on de certains comportements. Il y a quelques ann es, le l gislateur a cherch
r primer la consulta on habituelle des sites terroristes.
L’ volu on du droit sur la consulta on habituelle des sites terroristes :
➢ Dans une d cision du 10 f vrier 2017 : le Conseil Cons tu onnel pr cise qu’il y a une a einte la
libert de communica on, une a einte dispropor onn e la libert d’expression.

➢ Le l gislateur a ajout un nouvel l ment : la personne devait adh rer l’id ologie du site terroriste
pour que cela soit puni.

➢ Dans une d cision du 15 d cembre 2017 : une nouvelle censure a eu lieu et il a t pr cis pour
que cela soit consid r comme une infrac on, il fallait avoir l’inten on de comme re un acte
terroriste.

2. Le contr le de cons tu onnalit des lois


Le Conseil Cons tu onnel est la seule juridic on qui est suscep ble de contr ler la cons tu onnalit d’une
loi. Le juge ordinaire ne peut pas le faire mais peut contr ler la cons tu onnalit d’un acte administra f.
La QPC a jou un r le tr s important en droit p nal puisque cela a permis de d velopper la protec on des
droits fondamentaux en droit p nal.
B) La loi
C’est la premi re source du droit p nal puisque l’ar cle 34 de la Cons tu on pr voit que la loi xe les r gles
concernant la d termina on des crimes et d lits ainsi que les peines qui leurs sont applicables. Elle
d termine aussi les condi ons d’engagement de la responsabilit p nale. C’est la loi de d nir les crimes
et d lits.
Parfois, la situa on est plus compliqu e puisque la loi peut pr voir un d lit et la peine applicable mais
renvoie pour la d ni on des l ments cons tu fs d’autres textes qui ne sont pas des lois.
Exemple du cas en ma re de consomma on de produits stup ants : le d lit de consomma on de produits
stup ants est d nit par la loi mais le l gislateur ne dit pas ce qu’est un produit stup ant dont il faut
consulter un autre texte.
Le Conseil Cons tu onnel a approuv ce type de proc d dans une d cision du 10 novembre 1982. D’autres
fois, le Conseil Cons tu onnel l’a refus par exemple dans une d cision du 24 janvier 2017 o il s’agissait du
d lit de communica on irr guli re avec une personne d tenue → le texte renvoy au r glement pour

Page 15 sur 69







ti
ti

fi

ti
ti
ti





ti






ti
ti
ti





fi
fi

ti
ti
ti
ti
ti

ti


ti


ti
ti

ti



ti

ti
ti
ti


ti
ti

ti

ti


ti


ti
fl


ti



tt

ti

ti
ti






ti




ti
ti
fi
ti
ti

ti




ti
ti


ti
ti


ti


ti



ti



ti
fi











ti

ff
ti


ti
ti
ti
fi
















tt
ti
tt



fi
ti

ti



fi

fi

ti




ti


connaitre la d ni on d’une communica on irr guli re. Toutefois, il y a eu a einte la comp tence de la
loi puisque cela rel ve du domaine de la loi et non du r glement.
C) Le r glement

3. Le r glement source du droit p nal


C’est une source du droit p nal puisque les contraven ons sont d nies par les r glements. On a aussi des
actes administra fs individuels qui peuvent jouer un r le en droit p nal. Ex : le retrait du permis de
conduire.
4. Le contr le de l galit des actes administra fs
C’est au juge de contr ler la l galit des actes administra fs mais le juge p nal peut galement contr ler
ce e l galit .
a) L’annula on de l’acte administra f par le juge administra f
Quelles cons quences pour le juge p nal ? Par exemple : une personne s’est vue no e son retrait de
permis, elle a con nu de conduire mais elle a vu une no ca on de retrait de son annula on du permis.
Toutefois, la jurisprudence a volu : le 27 juin 2006 notamment la Cour de cassa on a dit que des
poursuites pour conduite sans permis peuvent tre valablement exerc es d s lors qu’au jour de l’infrac on
l’acte de retrait de permis n’a pas t annul par la suite.
Apr s la Cour de cassa on a chang de jurisprudence par r d‘un arr t du 21 novembre 2007 et elle a
a rm que l’annula on par le juge administra f d’un acte administra f implique que cet acte soit r put
n’avoir jamais exist et donc pas de condamna on pour conduite sans permis.
b) L’excep on d’ill galit de l’acte administra f devant le juge p nal
La v ritable originalit devant le juge p nal est que par voie d’excep on, il peut contr ler la l galit des
actes administra fs. Le juge p nal ne peut pas annuler l’acte mais le consid rer comme ill gal donc l’ carter
pour ne pas l’appliquer.
Le principe du contr le de l galit des actes administra fs devant le juge p nal :
- C’est depuis le Code P nal de 1992 que l’on a v ritablement consacr la possibilit pour les juges
p nale de contr ler les actes administra fs. C’est ce que pr voit l’ar cle 111-5 du Code P nal.
Pour pouvoir contester la l galit d’un acte ou la cons tu onnalit devant le juge p nal, plusieurs
condi ons de recevabilit doivent tre r unies :
- S’agissant de l’acte : l’excep on d’ill galit peut concerner un acte administra f r glementaire ou
individuel
- Le lien entre l’acte et le proc s p nal : la solu on du proc s doit d pendre de la l galit de l’acte
contest
- Le moment o l’excep on doit être soulev « in limine li s » c’est- -dire « d s le commencement
du proc s »
c) Les pouvoir du juge dans le contrôle de la légalité des actes administra fs
La première ques on qui se pose c’est celle des normes de contrôles càd par rapport à quoi peut-on
contrôler la légalité des actes administra fs.
• L’art 105 du Code Pénal ne parle que de contrôle de légalité cela signi e au sens strict un contrôle
par rapport à la loi. Le juge établira si l’acte est conforme à la loi et pourra le cas échéant, le
déclarer illégal.
• S’agissant de la nature des actes , le contrôle de légalité peut aussi s’opérer par rapport à la
cons tu on en d’autre termes le juge pénal va pouvoir procéder à un contrôle de cons tu onnalité
de l’acte administra f.
Cela avait été admis avant l’adop on de l’ar cle 111-5 du code pénal de 1992 dans un arrêt par ex du
30/11/1992, où la cour de cassa on avait es mé que le juge pénal pouvait procéder à un contrôle de l’acte
administra f a la cons tu on. Cela a été réa rmé assez récemment avec un arrêt du 29/01/2019. (TD_1)
Page 16 sur 69
ffi

tt




ti
ti




ti

ti

ti
ti




fi


ti
ti
ti

ti
ti


ti

ti



ti




ti
ti


ti



ti





ti



ti


ti








ti
ti

ti
ti


fi

ti
ti
ti
ti

ti

ti



ti


ti

ti

fi
ti
ti

ti

ti

ti
ti

ti


fi
ti






ti
fi
ti

ti





tt

ti






ti

ti
ti


fi


ti
ti







ti


La théorie de la loi de la loi écran qui est une théorie de loi administra ve développé par une jurisprudence
administra ve. Selon ce e théorie le contrôle de cons tu onnalité de l’acte administra f ne peut pas
conduire à contrôler la cons tu onnalité d’une loi puisque le contrôle de cons tu onnalité d’une loi
relevée du CC.
Pourquoi le contrôle de l’acte administra f pourrait conduire à contrôler la cons tu onnalité d’une loi ?
Ce qui faut comprendre, il existe plusieurs catégorie où on dis ngue 2 types d’actes administra fs
règlementaires :
- Acte administra f autonome pris directement sur le fondement de l’art.37 de la Cons tu on.
Pour les actes administra fs autonome, le contrôle de cons tu onnalité par le juge pénal ne pose
aucun problème car le juge se contente de contrôler la conformité de l’acte administra f lui-même à
une norme supérieur.
- Règlement pris en applica on d’une loi, la réponse n’est pas la même dans ce cas-là il faut
dis nguer
Première hypothèse : l’acte administra f se conforme strictement à la loi dans ce cas le juge pénal ne peut
pas en contrôler la conformité car cela conduirait à contrôler la cons tu onnalité de la loi, qui est une
compétence exclusive du CC.
Deuxième hypothèse : si l’acte pris en applica on de la loi con ent des disposi on qui vont au-delà de ce
que prévoit la loi alors la loi ne fait plus écran et il est possible d’en contrôler la cons tu onnalité.
Autre précision, la régularité d’un acte administra f peut également être contrôler par rapport au traité
interna onaux ou encore aux droit de l’UE. Cela est l’exercice du contrôle de conven onnalité qui s’opère
pour les actes administra f de la même manière que pour la loi.
Pour ce qui est des causes d’illégalité d’un acte administra f il en existe 4 :
- L’incompétence de l’autorité qui a pris l’acte
- Le vice de forme ou de procédure
- La viola on de la loi au sens large
- L’erreur manifeste d’apprécia on
En n s’agissant des e ets de la décision du juge pénal, le juge pénal ne peut pas annuler l’acte administra f.
Si l’acte est illégale, le juge va l’écarter et donc pas l’appliquer mais ne peut en aucun cas l’annuler.
§2 : les autres sources
A) La coutume
La coutume est une norme de droit objec f fondé sur une tradi on populaire qui prete a une pra que
constante un caractère juridique contraignante. La coutume est une source de droit.
En droit pénal, il en va di éremment. Tout simplement en raison du principe de légalité. En e et le principe
de légalité exige que les incrimina ons soit dé ni par la loi /texte écrit et en ce sens la coutume ne peut pas
dé nir des incrimina on cela serait contraire au principe de légalité car comme s’est du droit écrit il y aura
un risque d’arbitraire.
Pour autant la coutume peut avoir certains e et en droit pénal : e et favorable à la personne poursuivi. La
coutume peut jus er une infrac on ce qui signi e qu’une infrac on pourra ne pas être poursuivi/cons tue
car elle est jus é par la coutume
Parfois le texte d’incrimina on le prévoit et le renvoi à la coutume.
Ex : celui des courses de taureaux et le combat de coq : L’art 521-1 du Code pénal qui « punit les sévices
grave et les acte de cruauté envers les animaux » mais ce e Art précise aussi que « ces disposi on ne sont
pas applicable aux courses de taureaux lorsqu’une tradi on locales ininterrompu peut être invoqué » et de la
même manière pas applicable au combat de coque lorsqu’une tradi on locales ininterrompu est établi.
EXPLICATION : le délits s’appliquera hors ces excep ons.
D’en d’autre cas la coutume peut également jus e une infrac on même si le texte ne le prévoit pas

Page 17 sur 69
fi
fi
ti
ti
ti

ti

ti

fi
ti

ti
fi
ti
ff

tt
ff
ti
ti
ti
ti
ti

ti

ti

ti
ti

ti
ti
ti

ff
fi
ti
ti
fi
fi
ti
ti
ti

ti
ti
tt
ti
ti
ti
ti

ti
ti

ff
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ff
ti

ti
ti
ti
ti
Ex : le droit des correc ons des parents sur leurs enfants pour jus er les violence légère. Pendant
longtemps la jurisprudence a considéré que le droit de correc on était une coutume qui perme ait de
jus er l’acte de violence sur leur enfant Chambre criminelle 21/02/1990.
Il y a eu une viola on de mœurs et le législateur est intervenu pour me re n à l’existence de ce e coutume
et on a l’Art 371-1 du Code Civil qui prévoit « que l’autorité parentale s’exerce sans violence physique ou
psychologique ». Cela perme ra de me re n à ce e coutume car désormais ce e coutume du droit de
correc on est contraire à la loi. Ainsi elle ne pourra plus s’appliquer.

B) La jurisprudence
Pendant longtemps le rôle de la jurisprudence comme source de droit a été contesté puisque classiquement
on a rmait et a rme toujours que le juge ne fait qu’interpréter la loi sans aucun pouvoir créateur mais
exposé les chose ainsi ne correspond pas à la réalité.
En e et le juge a nécessairement un pouvoir créateur quand il donne une solu on par culière à un li ge en
présence d’un texte qui ne régit pas précisement la situa on.
En droit pénal, le rôle de la jurisprudence comme source du droit est encore plus contesté en raison du
principe de légalité puisqu’e ec vement en raison de ce principe le juge ne peut pas créer des infrac on
donc le juge ne peut pas avoir un pouvoir créateur.
D’abord le juge interprète les textes et notamment les textes d’incrimina on, et quand il interprète étant
donné que la loi est général il doit bien un moment donné décidait si un texte général peut s’appliquer à tel
cas par culier et en faisant cela le juge délimite le sens à donner aux texte. Il a donc un certain pouvoir
créateur quand il fait ça. Par ailleurs au-delà de la procédure pénale, la jurisprudence peut avoir un pouvoir
créateur lorsque cela est favorable à la personne poursuivi et donc le juge pénal peut créer des cause
d’irresponsabilité pénale.
Ex : au début du XXème siècle le juge a créé l’état de nécessité et le 11/05/2004 la Cour de cassa on a créer
le fait jus ca f d’exercice du droit de la défense qui permet dans certain cas de jus er.
C) La doctrine
S’agissant de la doctrine càd les opinions exprimés sur les ques ons par culière par ceux qui enseigne ou
écrivent le droit, la doctrine n’est pas en tant que tel une source du droit. Mais d’une part elle peut avoir
une in uence sur le législateur, dans le cadre des travaux législa f par exemple, d’autre part la doctrine peut
avoir une in uence sur la jurisprudence quand elle adopte une posi on par culière soutenu par les par e
de la doctrine. On ne peut pas dire que la doctrine est en tant que tel une source du droit.

SECTION 2 : Source supra-na onnale


§1 : conven on européenne des droit de l’Homme
La conven on européen des droit de l’Homme (CEDH) est une conven on adopté en 1950 qui est une
émana on du conseil de l’Europe qui est une organisa on interna onal qui a 47 membres à ne pas
confondre avec l’UE qui possède 27 membres.
La CEDH qui est donc appliqué en dernier ressort par la cours européenne qui est une émana on du conseil
de l’Europe
S’agissant de le CEDH, elle a une très grande in uence sur le droit interne, sur le droit des na ons, en raison
de l’abondante jurisprudence de la cour de Strasbourg qui peut être saisi de recours individuelle.
A) Le contenu pénale de la conven on européenne des droits de l’Homme
Ce e conven on a été signé en 1950 mais ra é seulement en 1973 et ce n’est qu’en 1981 que ?? qu’elle a
été accepté par la France. ?? Le droit pénal est très lié à la protec on des droit fondamentaux
C’est une conven on qui prévoit donc toutes une série de droit des liberté fondamentaux qui s’impose au
droit interne. La plupart de ces ar cles, joue un rôle en droit pénal car le droit pénal ne peut pas punir des
comportement qui relève de la liberté d’expression ou encore des comportement qui relève de la liberté de
Page 18 sur 69
tt
ti
fi
ff
ffi
ti
fl
ti
ti
ti
ti
fi

ti
fl
ti
ti
ffi

ti
ti
ti

ff
tt
ti
ti
ti
ti
tt
fi
ti

fi
fl

tt

ti
ti

ti
ti
ti
ti

ti
tt
ti

ti

ti
ti
fi
ti
fi
ti
ti
ti
tt
fi
ti

ti
ti

tt

ti
tt
ti
ti
ti
réunion et d’associa on. Cela a forcément une in uence sur le contenu du droit pénale. Le droit de al CEDH
a également une in uence sur la sanc on pénal par ex aucune peine ne peut être cons tu ve de torture ou
de traitement inhumain.
A ce sujet par exemple la CEDH a a rmé qu’une peine de réclusion criminelle à la perpétuité sans aucun
espoir de libéra on est contraire à l’Art.3 de la CEDH. La peine de mort est exclu par la CEDH avec le
protocole numéro 13 qui interdit la peine de mort en toutes circonstances.
En ce qui concerne par culièrement l’infrac on pénale on a de la jurisprudence de la CEDH sur 2 points.
1. Interdic on d’incriminer un comportement
Sous l’in uence de le CEDH, certains comportement ne peuvent pas être incriminé car leur incrimina on
porterait a einte aux droit et liberté fondamentaux contenu dans la conven on.
Ex : année 80/90 la CEDH a pu a rmer que l’incrimina on de rela on sexuelle entre personne adulte de
même sexe est contraire aux droit de la vie privé ce qu’a dit la cour dans un arrêt 22/04/1993 dans l’a aire
MODINOS contre CHYPRE
Ou encore l’incrimina on de propos de nature poli que même s’ils peuvent paraître o ensant à l’égard du
président est contraire à l’Art 10 de la conven on de la CEDH dans l’arrêt EON contre France du 14/03/2013.
Il s’agissait d’un manifestant qui tenait une pancarte ou il y avait écrit « CASSE TOI PAUVRE C* » en
référence à la phrase qu’avait répondu Sarcozy. Il avait été poursuivi pour ce e acte et la CEDH avait conclu
que punir ce délit était une a einte à la liberté d’expression
2. Obliga on d’incriminer un comportement
D’en d’autre cas la CEDH, la cour de Strasbourg impose d’incriminer certains comportement par le biais de
ce qu’est appellé des obliga ons posi ves.
Les obliga ons posi ves sont des obliga ons d’agir qui pèsent sur l’état dans le but de protéger les droit et
liberté contenu dans le conven on ce qui signi e que par le biais des obliga ons posi ves il faut incriminer,
prévoir des infrac ons pour la viola on des droits prévu dans la Conven on.
Ex : Art.4 de la Conven on interdit l’esclavage et la travail forcé. La CEDH en a déduit qu’il existait une
obliga on posi ve pour les états d’incriminer, de réprimer l’esclavage domes que c’est ce qui a été dit dans
un arrêt de la CEDH du 26/07/2005 SILIADIN contre France. `

——-
B) Le contrôle de conformité à la CEDH
S’agissant du contrôle de conformité de la CEDH peut être exercé soit : par le juge interne ou par la CEDH
1. Par le juge interne
La cours de Strasbourg a une voca on subsidiaire càd que c’est d’abord au juridic on interne d’appliquer la
conven on donc d’abord devant les juridic ons interne qui faut invoquer l’annula on de la conven on et ce
n’est qu’ensuite qu’on peut aller devant la cour de Strasbourg ??
Le juge ordinaire n’a pas le pouvoir d’annuler la loi mais seulement la déclarer inconven onnel et l’écarter.
Il y a plusieurs situa on qu’il faut dis nguer s’agissant des contrôle de conven onalité
- Contrôle abstrait : le juge peut écarter l’applica on d’une loi car elle est en elle-même contraire à la
conven on CEDH. La loi dans ce cas-là va être examiner par le juge qui va contrôler si le texte est
conforme à la CEDH ou pas.
Si le juge es me que le texte est contraire à la CEDH, il va refuser de l’appliquer. La loi subside dans l’ordre
juridique mais si c’est la Cour de cassa on qui rend une telle décision les juridic on inferieur respecteront
ces décisions et n’appliqueront plus le texte.
Ex : arrêt d’assemblé plénière du 15/04/2011 qui a déclaré l’origine des gardes à vue de l’époque
inconven onnel en raison de l’absence d’assistance par un avocat.
- Contrôle concret/de propor onnalité : le juge ordinaire peut écarter dans un cas par culier
l’applica on d’une loi car elle porterait dans ce e a aire-là spécialement une a einte

Page 19 sur 69

ti
ti
ti
ti
ti
ti
fl
ti
ti
tt
ti
ti
ti
ti

fl
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti

tt
ti
ti
ffi
ti
ti

ffi
ti
ti
ti
ti
ti

ti

ti

ti
fi
ti
fl
ti
tt
ti

ff

ti
ti

ti
ti
tt

ti
ti

ti
ti
ti

ti
ti
ti
ff
ti
ti
tt
ti
ff
ti

dispropor onné a un droit protéger par la conven on. Il s’agit de dire que l’applica on de la loi dans
tel cas par culier porterait une a einte dispropor onne à tel cas prévu par la loi.
Ex : une journaliste avait in ltré une sec on locale du front na onale en se faisant passer pour une
militante, en créant un faux pro ls et une fausse iden té dans le but de se faire reme re les documents
interne au par t pour pouvoir en suite les u liser dans le cadre d’une publica on journalis que. La
journaliste a été poursuivi pour escroquerie, les faits commis relève de l’escroquerie. Mais la Cour de
cassa on a dit que condamner la journaliste pour escroquerie emporterait une a einte dispropor onné à la
liberté d’expression. En e et ce e journaliste a fait un travail de journaliste qui avait un intérêt pour le
public. Ici il s’agit de dire que l’applica on dans ce cas par culier serait une entrave à la liberté d’expression
et ne pas être condamner pour ces faits.
Ex : une militante du mouvement FEMEN qui s’était rendu au musée Grévin a paris qui avait dénudé sa
poitrine sur laquelle été inscrite « KING PUTCHIN » et avait détérioré et détruit la statut de cire de Putchin
et avait était poursuivi entre autre pour exhibi on sexuelle. Ici pour la cour de cassa on re ent que le seul
fait pour une femme de dénuder sa poitrine est une exhibi on sexuelle et elle ajoute en suite que le
comportement de la prévenu s’inscrit dans une démarche de protesta on poli que et son incrimina on
compte tenu de la nature et du contexte cons tuerait une ingérence dispropor onné dans l’exercice de la
liberté d’expression et donc la prévenue a été relachée pour ce délit.arrêt de la chambre criminelle
26/02/2020
Ex : l’a aire des décrochage du portrait du président de la République, fait en 2019, un mouvement
consistant à aller dans les mairies et décrocher les portraits dans le but de contester sa poli que clima que,
environnementale. Le fait est d’abord un vol. Dans la ques on les juges de fond, la cour d’appel avait es mé
que la liberté d’expression ne pouvait jamais jus er une infrac on ici un vol. Un pourvoi en cassa on a eu
lieu et la cour de cassa on a a rmé que l’incrimina on d’un comportement cons tu f d’une infrac on
pénale peut dans certaines circonstances cons tuer une ingérence dispropor onné dans l’exercice de la
liberté d’expression. La cour de cassa on reproche ici au juge de fond de ne pas avoir exercé ce contrôle, la
décision de la cour d’appel est ici CASSE et la cour de cassa on renvoie à une autre cour d’appel a n que
soit exercer le contrôle de propor onnalité. arrêt du 22/09/2021
2. Contrôle par la CEDH
La CEDH de Strasbourg est chargé d’appliquer et d’interpréter la Conven on Européenne des droits de
l’Homme. Elle peut être saisi par des individu, par ce qu’on appelle des recours individuelle, avec un droit de
recours prévu à l’Art 34 de la conven on.
Les condi ons pour exercer un recours individuelle devant la CEDH :
1. Invoquer la viola on d’un des droits contenu dans la conven on
2. Saisir la cour après épuisement des voies de recours interne. En e et c’est d’abord au juge na onal
d’appliquer la conven on. Il faut donc invoquer en premier lieu le recours devant le juge na onal et
ce n’est que si la viola on persiste après épuisement des voies de recours interne qu’on peut saisir
la CEDH
3. La CEDH doit être saisi dans le délai de 6 mois à compter de la date de la dernière décision
dé ni ve et passera de 4 mois à par r du 1/02/2022 en raison de l’entrée en vigueur du protocole
numéro 15 à la conven on.
4. Il faut avoir subi un préjudice important, introduite par le protocole numéro 14 entré en vigueur
le 1/06/2010. Ce e condi on est examiné de manière très souple.
Par ailleurs, il existe également une saisine de le CEDH pour avis et cela est possible depuis le 1/08/2018, les
juridic ons interne peuvent saisir le CEDH d’une ques on par culière pour que la CEDH donne son avis sur
ce e ques on.
En France, ce sont certaines juridic ons qui peuvent le faire : Conseil d’Etat et CC
Il va s’agir d’une ques on préjudicielle poser a la CEDH pour lui demander comment appliquer tel
disposi ons de la conven on dans tel situa on par culière.
Pour ce qui est de l’autorité des arrêts rendu par le CEDH, elle rend des arrêts qui ont une autorité rela ve
contrairement au décision du CC qui ont une autorité absolu. Cependant ces décisions on également une

Page 20 sur 69
tt
fi
ti
ti
ti
ti
ff

ti
ti
ti
ti

ti
ti
tt

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ff

fi
tt
ffi
tt
fi
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
fi
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti

ff
ti

ti
ti
ti
ti
tt

ti

ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
fi
ti
ti
ti
ti
ti
autorité interpréta ve qui signi e que la conven on doit être interpréter comme l’interprète la cour
européenne des droit de l’Homme.
§2 : Le droit de l’UE
Le droit de l’UE a également une in uence sur le droit pénal mais une in uence qui s’opère di éremment
par rapport à la CEDH. L’UE dispose de plusieurs compétences dans le champs pénal, le droit pénal interne
doit être conforme au droit de l’UE. C’est a la CJUE de Luxembourg de donner une interpréta on uniforme
du droit de l’UE
A) Le contenu pénale du droit de l’UE

1. Les éléments fondamentaux du droit de l’UE


Le droit de l’UE est cons tué de plusieurs sources, le droit primaire (traité, charte des droit fondamentaux)
et le droit dérivé qui sont les actes adopté par l’UE. Pour ce qui est du droit de l’UE, il y a le principe de
primauté du droit de l’UE qui a été consacré par la cours de jus ce en 1964 dans la décision COSTA contre
ELEM : principe de primauté de l’UE qui s’impose au droit na onale. Ce e primauté s’impose aussi au droit
interne y compris au droit na onale du PDV de la cours de jus ce.
Pour autant le principe de primauté ne peut pas conduire a porté a einte au droit fondamentaux contenu
dans la charte. C’est ce qu’a rappelé la CJUE (cour de jus ce de l’UE) dans un arrêt du 5/12/2017 MASMB
(fraude à la TVA). La cour de jus ce a es mé que si la primauté impose de laisser inappliqué une disposi on
prévoyant une prescrip on courte il en va autrement si une telle inapplica on entraine une viola on du
principe de légalité.
Il y a aussi le principe de l’e et direct du droit à l’union qui signi e que le droit à l’UE s’applique directement
sans avoir à être transposé au droit interne. Cela concerne la plupart des sources du droit de l’UE sauf pour
les direc ves qui est di érent.
2. La créa on de la loi pénal par le droit
A l’origine, l’UE ne disposait d’aucune compétence en ma ère pénal. Le droit pénal et la procédure pénal
demeurant à ce e époque de la compétence des états. Un premier changement a eu lieu avec le traite de
MAASTRICHT où on a créé un 3ème pilier de l’UE avec des compétences en ma ère de jus ce notamment
pénale.
Le premier acte pris sur le fondement de ce pilier est la décision ? du 13/06/2002 sur le mandat d’arrêt
européen. Parallèlement la cours de jus ce a fait évoluer sa jurisprudence notamment à par r de 1989
pour dire que dans l’ensemble des domaine de compétence de l’union des disposi ons pénales peuvent
être adopter pour sanc onner le non-respect des règles édicté dans le cadre de ces compétences.
Et ensuite le traite de Lisbonne a opéré un autre changement. Depuis ce traité la coopéra on judiciaire en
ma ère pénal relève de la procédure législa ve ordinaire càd la majorité au parlement. Ce sont les Art 82
du traité sur le TFUE et suivant qui détermine la compétence de l’UE.
Art 83 de la TFUE : donne compétence à l’union pour adopter une incrimina on dans toutes série de
domaine relevant de la criminalité transfron ère. En suite le législateur européen peut aussi adopter une
incrimina on pour punir la viola on de règles prise sur le fondement de compétence.
3. La paralysie
Comme pour le droit de la CEDH, si une infrac on pénal prévu par le droit interne est contraire au droit de
l’union ce e disposi on de droit interne devra être inappliqué
Ex : en 2011 la cour de jus ce a es mé qu’une règlementa on qui prévoit une peine d’emprisonnement du
seul fait pour un ressor ssant étranger d’être en situa on irrégulière est contraire au droit de l’UE c’est ce
qu’a dit la CJUE dans l’arrêt du 28/04/2011.
B) Le contrôle de conformité du droit de l’UE
Ce contrôle peut être exercé par la cour de jus ce de l’UE ou par le juge interne.
1. La cour de jus ce de l’UE

Page 21 sur 69
ti
ti

ti
ti
tt

ti

tt
ti

ti
ff
ti
ti
ti
ti

ti
ff
ti

ti
ti
fi

ti
fl

ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

fi
ti

tt

tt
fl
ti

ti
ti
ti

ti
ti
ti
ff
ti

ti
ti
La cour de jus ce est chargé d’uni er l’interpréta on du droit de l’UE pour les actes de droit primaire et du
droit dérivé, elle peut être saisi de di érente manière : par renvoie préjudicielle , par manquement … La
principal manière est le renvoi préjudicielle qui est prévu par l’art 267 du TFUE. C’est une juridic on
interne qui va saisir la cour lorsque se pose une ques on d’interpréta on du droit primaire ou du droit
dérivé de l’UE, voire une ques on de validité du droit dérivé.
2. Par le juge interne
Le juge interne est chargé d’appliqué le droit de l’UE c’est à lui de l’appliquer et de laisser si nécéssaire
inappliqué une décision interne contraire au droit de l’UE
CHAPITRE 2 : Les corollaires du principe de légalité
Ce qui faut comprend c que le principe de légalité impose qu’une infrac on soit prévu par la loi mais d’une
part le législateur ne peut pas la dé nir n’importe comment et le juge ne peut pas l’interpréter n’importe
comment sinon le principe de légalité est complètement détourné.
SECTION 1 : Les corollaires du principe de légalité pour le législateur
Auparavant le principe de légalité n’entraînait pas véritablement d’obliga on pour le législateur et c’est avec
le développement du contrôle de cons tu onnalité et de conven onnalité que des obliga on ont
commencé à s’imposer au législateur sur le principe de légalité
On est donc passé d’une concep on formel a une concep on matérielle du principe de légalité
Concep on formel = principe de légalité impose seulement qu’il y ait une loi qui prévoit l’infrac on
Concep on matérielle = la loi doit prévoir une infrac on en des termes su samment claire et précise. Il
faut que la loi soit prévisible
§1 : le principe : la clarté et précision de la loi pénale
A) L’énoncé du principe
A par r des années 80, le CC a commencé a a rmé qu’il résulte des ar cle 7 et 8 de la DDHC la nécessité
pour le législateur de dé nir les infrac ons en des termes su samment claire et précis pour exclure
l’arbitraire décision du CC 19/01/1981 : Exigence de clarté
La CEDH dit à peu près la même chose elle rappelle fréquemment que la loi pénal doit être claire. Elle dit
qu’une infrac on est clairement dé ni lorsque l’individu peut savoir à par r du libéré/le contenu du texte
quelle acte et omission engage sa responsabilité c’est ce qu’a dit la CEDH dans l’arrêt KEKKINAKIS contre
GRECE.
Elle rappelle que la loi pénal doit être précise soit alors que l’incrimina on soit énoncé avec assez de
précision pour perme re au citoyen de régler sa conduite, éventuellement en s’entourant de conseil claire
de juriste, dit par la CEDH 26/04/1979 SUNDAY TIME contre Royaume-Uni.
La loi pénal doit être claire càd que la loi pénal doit être compréhensible par tous ou au moins le plus grand
nombre et a ce sujet le CC parle parfois de l’objec f a valeur cons tu onnel d’intelligibilité de par ex la loi
décision du 16/12/1999
La loi doit être précisé càd qu’il faut viser le comportement interdit avec su samment de précision a n de
pouvoir comprendre exactement ce qui est interdit. La précision de la loi doit être su sante mais pas une
précision excessive car on abou rait à une loi qui n’est plus claire du et dans ce cas-là le principe de clarté
est non respecté. Il faut un équilibre su sant.
B) L’applica on du principe
Le CC a eu l’occasion à plusieurs reprise d’examiner des textes du PDV de l’exigence de clarté et précision. La
plupart du temps le conseil n’est pas très strict
Ex : la dé ni on de bande organisé a été contestée mais le CC a es mé que le texte respectait su samment
les exigences de clarté et de précision décision du 2/03/2004
Autre ex : Le CC le 26/06/2020 a validé le délit de viola on répété du con nement malgré les di cultés de
compréhension sur les interdits ou les autorisa ons.

Page 22 sur 69
ti
ti
ti

ti
fi
ti
ti
ti

tt

fi

ti
ti
ti
fi
fi
fi
ff
ffi
ti
ti

ti
ti
ffi

ti
ti

ti
ti
ti
ti

ffi
ti
ti

tt
ti
ti
ti
ti
ti
ti
fi

ti
ti
ffi
ffi
ffi

ti
ffi
ffi

ti
fi
ti
Mais parfois le conseil a censuré quand le texte est véritablement incompréhensible et ne correspond pas
au fait, lorsqu’il ne véri e pas du tout une infrac on.
Cela a été le cas en 2011 avec le délit d’harcèlement sexuelle, le CC a censuré la disposi on de l’ancien art
222-33 du code pénal, qui prévoyait que le fait d’harceler autrui dans le but d’obtenir des faveurs de nature
sexuelle est puni d’un an d’emprisonnement mais ici le texte ne dé nit pas du tout le principe
d’harcèlement. L’élément matérielle n’est pas dé ni qui est ici harceler autrui. Si on abou t à ce texte c’est
que le législateur a voulu à plusieurs reprise élargir le champs d’applica on de ce texte. De 1998 jusqu’en
2002, on a un peu élargi le texte en ajoutant des pression graves et le texte applicable à par r du
17/01/2002 on a enlevé les éléments dé nis dans le but d’élargir les manières dont ça pouvait être commis.
C’est ce e version qui a été censure par le CC en 2012 par la décision du 4/05/2012. Elle trouvait que la loi
manquait de clarté et précision
On a un autre ex qui est celui des crimes et délits inces eux où en 2010 le législateur a voulu prévoir une
quali ca on spécial pour le viol incestueuse. Le texte 222-31-1 de l’époque prévoyait que les viols et
agression sexuelle sont quali és d’inces eux, lorsqu’ils sont commis au sein de la famille sur la personne
mineur par un ascendant, un frère ou sœur ou par tout autre personne ayant y compris s’il s’agit d’un
concubin ou un autre membre de la famille ayant sur la vic me une autorité de droit ou de fait.
Le législateur n’a pas dé ni exactement ce qui avait une autorité de droit ==> censuré le 16 septembre
2011.
S’agissant de la ques on de l’incrimina on par renvoie ou un autre texte dans ce cadre-là un problème
par culier se pose.
L’incrimina on par renvoi/référence est un texte d’incrimina on qui prévoit une infrac on pour la viola on
d’un autre texte. Donc les éléments cons tu f de l’incrimina on ne sont pas tous dé ni par le même texte
et cela arrive très souvent. Le CC approuve ce e technique ex décision du 10/11/1982 le conseil n’y voit
aucun problème dès lors que les éléments cons tu f de l’infrac on sont correctement dé nie par l’un ou
l’autre de ces textes.
Par ex en ma ère de conduite sous l’emprise de produit stupé ant, le texte d’incrimina on prévoit que la
recherche de produit stupé ant doit s’opérer par analyse sanguine mais rien n’est précisé sur les taux qu’ils
doivent être recherché et les techniques qui doivent être u le mais le second problème c’est que le texte
d’incrimina on ne dé nit pas la liste de produit stupé ant. Et pour savoir ce qu’est un produit stupé ant il
faut rechercher dans les actes réglementaires, c’est le pouvoir réglementaire qui dé nit la liste des produit
stupé ant alors que les infrac ons sont des délits dé ni par la loi.
Le CC a approuvé cela le 9/12/2011 en ce que le pouvoir réglementaire xe ses règle conformément à la loi
et sous le contrôle du juge
La CEDH a également approuve ce type de procédés par renvoi dans un avis du 29/06/2020, elle a a rmé
que le législa on par renvoi, l’incrimina on par renvoie ne poser pas de di culté dès lors que si l’on
consulte l’ensemble des textes on peut savoir ce qui est interdit : dès lors que le texte est su samment clair
et précis.
§2 : l’in exion : la prévisibilité de la loi pénal
La Q de la prévisibilité de la loi pénal est abordé surtout par la CEDH. La CEDH sur le fondement du principe
de légalité, elle a rme que la loi doit été prévisible et ce e condi on se trouve rempli lorsqu’un l’individu
peut savoir à par r de la lecture du texte et au besoin de l’interpréta on par les tribunaux quel acte et
omission engage sa responsabilité, 25/05/1993 arrêt KOKKINAKIS contre Grèce. Dans cet arrêt la CEDH
a rme donc que le principe de légalité est respecté lorsque soit le texte est su samment claire en lui-
même soit on peut le comprendre avec l’interpréta on qui en est faite par le juge.
Pour la CEDH, le principe de légalité n’est pas que le texte mais aussi l’interpréta on jurispruden elle
D’ailleurs la CEDH a rme aussi que la prévisibilité d’une loi ne s’oppose pas à ce qu’une personne soit
amener à recourir à des conseils éclairés pour comprendre le texte arrêt de la CEDH 15/10/1996 CANTONI
contre France. La CEDH es mant par ailleurs que les lois n’ont pas besoin d’être prévisible avec une
cer tude absolu arrêt 26/04/1979 Sunday Times contre Royaume-Uni.

Page 23 sur 69
ffi
ti
ti
fi
fi

fl
tt
ti

ti
ti
ti
ti
ffi
ti

ffi

ti
fi
fi
fi

fi
ti
fi
ti

ti
fi
ti
ti
ti

ti
tt
ti
ti
fi
ti
ti
fi

fi
ti
tt
ti
ti
ti
ti
fi
ti

ti

fi
ti
ti
fi
ffi
ti

ffi
fi
fi
ti
ti
ti
ti
fi
ffi

ti

fi
ffi
ti
ti
La CEDH parle aussi de clarté et de précision mais parle surtout de prévisibilité et a rme surtout que la loi
doit être prévisible et elle est prévisible dès lors que l’on peut la comprendre avec l’interpréta on
jurispruden elle et au besoin en recourant d’un conseil auprès d’un avocat.
§3 : Le complément : l’accessibilité de la loi pénale

L’accessibilité de la loi pénale est aussi un corollaire du principe de légalité, la loi doit être accessible. Ce e
accessibilité c’est le fait qu’on doit pouvoir prendre connaissance de la loi avant son applica on, son entrée
en vigueur et facilement la consulter.

En France un loi pour être applicable doit être publié au journal o ciel et la loi en principe entre en vigueur
le lendemain. Donc la loi en théorie est accessible.

On peut di cilement faire mieux que ça « nemo censetur ignorare lege » « nul n’est censé ignoré la loi » en
la n. Il appar ent donc à chacun de connaitre ce e loi. On ne peut pas arguer de l’ignorance de la loi
puisque la loi peut être connu de tous
La CEDH évoque également la ques on de l’accessibilité de la loi pénal. Quand il existe une jurisprudence
claire sur un texte , dès lors qu’elle est accessible on ne peut se contenter d’invoquer son ignorance de ce e
jurisprudence arrêt 27/09/1995 G contre France

§4 : la limite : la nécessité des incrimina ons et des peines

L’art 5 de la DDHC prévoit que la loi n’as le doit de défendre que les ac on nuisible à la société. L’art 8 de la
DDHC ajoute que la loi ne doit établir que des peines évidemment et strictement nécessaire.
De ces ar cle on a pu dégager un principe cons tu onnel de nécessité des incrimina ons et un principe de
nécessité des peines.

S’agissant du principe de nécessité des incrimina ons il n’a pas donner lieu à une jurisprudence abondante.
En e et très régulièrement le CC a rme qu’il n’a pas à subs tuer son apprécia on à celle du législateur par
ex ce qui a a rmé dans une décision du 19/01/1982 « Sécurité et Liberté ».

Ex : par une loi du 22/07/1996 le législateur a voulu faire rentrer dans le champs des infrac ons suscep ble
d’être quali é de terroriste l’aide à l’entrée et aux séjour des étranger en situa on irrégulière et elle conseil a
alors considère que le législateur a entaché son apprécia on d’une erreur manifeste, CC 16/07/1996 =>
principe de nécessité des incrimina ons

La nécessité des peines : on a une jurisprudence un peu plus abondante. Sur ce fondement, le CC censure
un texte car il prévoit une peine dispropor onne par rapport au comportement visé. Le conseil a rme en
ce sens qu’il incombe au CC/législateur de s’assurer de l’absence de dispropor onné manifeste entre
l’infrac on et la peine encouru Ex : QPC du 16/10/2015 CC

Ex : texte du code des transport qui interdit au chau eur privé de sta onner, autre que taxi, sur la voie
publique en quête de trion et on a donc une loi qui en fait une infrac on pénale et on avait une peine
d’emprisonnement prévu mais aussi une peine complémentaire qui étais l’interdic on pour une durée de 5
ans max d’entrer et de séjourner dans l’enceint d’une infrastructure aéro-portuaire d’une gare ou de leur
dépendance = impossible de les amener dansa un aéroport
Donc le CC a es mé qu’il s’agissait là d’une peine dispropor onne portant une a einte considérable à la
liberté d’aller et de venir décision du 7/06/2013.

Plus récemment, le CC c’est prononcé sur la peine prévu pour l’absence de contrôle du pass sanitaire et le
conseil à considérer que ce e peine n’était pas dispropor onné = contraven on mais à plus de 3 reprise, 1
an d’emprisonnement + 9000 € d’amende.

Le législateur est soumis à toute un série d’obliga on a n d’assurer la clarté et la précision de la loi pénal ou
plus largement de la prévisibilité de la loi pénal qui doit être également accessible et dans certains cas
nécessaire.

Page 24 sur 69

ti
ff
ti
ti
ffi
fi
ti

ffi
ti
ti

tt
ffi
ti
ti

ti

ti
ti

ti
ti

ti
tt
ff
fi
ti

ti

ti

ti
ffi
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
tt
ti
ffi
ti
ti
ti

ffi
ti
ti
tt
tt
SECTION 2 : Les corollaires du principe de légalité pour le juge

Le principe de légalité a également des conséquences pour le juge : il lui impose des obliga ons. Ce qui est
normal car le principe de légalité impose naturellement des obliga ons. Bien sur le juge doit respecter la loi,
il ne peut pas prononcer une peine non-prévu par la loi.

Ici il y a 2 points à étudier : l’interpréta on de la loi pénal et l’opéra on de quali ca on

§1 : l’interpréta on de la loi pénal

L’interpréta on de la loi pénale est une ques on fondamentale. En e et le principe de légalité impose au
juge un certain mode d’interpréta on de la loi pénal : le juge pénal ne peut pas créer des incrimina ons
mais comme le juge pénal ne peut pas ne créer il ne faut pas qu’il puisse interpréter trop largement les
textes existant.

C’est une idée qui s’est développé depuis Beccaria et consacré au droit depuis la Révolu on française. Art
111-4 du code pénale, qui prévoit que la loi pénal est d’interpréta on strict. C’est la seul disposi on du
code sur l’interpréta on de la loi.

Ce principe d’interpréta on s’applique à tous les droit pénal substan elle càd à la dé ni on de
l’infrac on, au condi on de responsabilité pénal et aux peine encourue.
L’interpréta on strict, n’est pas l’interpréta on restric ve mais c’est donner au texte tout son sens sans aller
au-delà.

A) Les m thodes d’interpr ta on

Sur le fondement de cet ar cle il y des interpréta on autorisés tandis que d’autre mode sont refusés

1. Les méthodes d’interpréta on

Parmi ces méthodes admises il en existe 2 : l’interpréta on li éral et téléologique

a) L’interpréta on li éral (IL)

L’interpréta on li érale est celle la plus conforme au principe de légalité. Elle consiste simplement à s’en
tenir à la le re du texte càd à ce que ne dit exactement et précisément le texte.

Pour Beccaria il s’agissait de la méthode parfaite et de la seul admissible car il es mait qu’il n’y a pas de
chose plus dangereuse que l’idée qu’il faut consulter l’esprit des loi car disait-il « c’est une brèche ouvertes
au torrent des opinions »

L’interpréta on li éral doit perme e de recourir à tous les arguments du raisonnement juridique. La
di culté avec l’interpréta on li érale c’est que ce e interpréta on suppose que le texte soit absolument
claire et précis ce qui est une chose quasi-impossible car le droit c’est justement du langage (quand on
emploi un terme juridique il peut avoir un sens évolu f) et de l’interpréta on

Ex : dé ni on du vol art 311-1 du code pénal : « soustrac on frauduleuse de la chose d’autrui ». Mais
qu’est-ce qu’une chose ? Pendant longtemps la Cour de cassa on a dit que c’était un bien meuble
corporelle. Mais qu’en est t-il de chier informa que ? au départ la cour de cassa on excluait ce principe
pour nir en suite par l’adme re notamment à par r de 2015

Ex : l’homicide involontaire sur un enfant à naitre : accident de la circula on, une femme enceinte perd son
fœtus. La ques on c’est de savoir s’il y a homicide involontaire sur l’enfant ou pas.
Le texte dit que l’homicide involontaire c’est le fait de causer par imprudence, maladresse la mort d’autrui.
Page 25 sur 69

ffi
fi

ti
fi

ti
tt
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

tt
tt
tt
ti
ti

ti

ti

ti
ti
ti
tt

tt
fi

ti
tt
ti
ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti
ti

ti
tt

ti
ti
ti
ti
ti
ff

ti
ti
ti

fi

ti
ti
ti

ti
ti
fi
ti
ti

ti

Interpréta on li éral : Que signi e autrui ? Est-ce que autrui est une personne physique ou est-ce que c’est
plus large. On voit ici que l’interpréta on li éral ne permet pas de résoudre la ques on.

La cour de cassa on, assemblé plénière 29/06/2001 a a rmé que le principe de légalité qui impose une
interpréta on strict de la loi pénal s’oppose à ce que l’homicide involontaire soit entendu au cas de l’enfant
à naitre et plus tard la chambre criminelle du 2/12/2003 a précisé que pour que l’homicide involontaire soit
appliqué la vic me doit être un être né vivant et viable donc il ne peut pas y avoir un homicide involontaire
si l’enfant n’est pas né vivant. Arrêt 25/06/2002

C’est pour cela qu’il existe l’interpréta on téléologique.

Arrêt du 26/02/2020, TD , militante féminine qui a exhibé sa poitrine. La ques on c’est posé de savoir ce
qu’était un exhibi on sexuelle. Le législateur en dé nit pas exactement de ce qu’il s’agit : art 222-32 du code
pénale dit « L'exhibi on sexuelle imposée à la vue d'autrui dans un lieu accessible aux regards du public est
punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende ».
Le juges d’appel n’ayant pas retenu exhibi on et la cours de cassa on retenant que l’exhibi on de la
poitrine d’une femme est une exhibi on sexuelle.
Si on s’en ent à l’interpréta on li éral, l’exhibi on sexuelle devrait signi er exhibi on d’un organe sexuelle
et pas la poitrine cela ne permet pas de l’appliquer à l’exhibi on de la poitrine.

Ici la cour de cassa on a fait appel à une interpréta on téléologique

b) L’interpréta on téléologique (IT)

L’interpréta on téléologique c’est l’interpréta on selon l’inten on du législateur en adoptant ce e loi.


Autrement dit il s’agit de faire appel à la raison d’être de la loi. Ce e méthode a été reje e par Beccaria
mais apparu nécessaire dès lors que les termes d’un texte d’incrimina on ne sont pas toujours dénué
d’ambiguïté.

On ne doit recourir à l’IT que si l’IL ne permet pas d’apporter une réponse. Il s’agit donc concrètement de se
demander ce qu’a voulu le législateur en adoptant ce texte.

Le juge peut procéder de plusieurs manières il peut consulter :


- Les travaux parlementaire
- Les travaux préparatoire au dépôt d’un projet de lois
- Les mo fs de la loi
- L’emplacement du texte d’incrimina on

L’IT doit perme e de préciser la le re du texte mais ne doit pas conduire à contredire le texte. Ce e IT peut
être très u le pour s’adapter au évolu on de la société et l’évolu on des technique.

2. La m thode d’interpr ta on rejet e

Le principe d’interpréta on stricte art 111-4 s’oppose au recours en droit pénal a une interpréta on par
analogie.

a) Le rejet par principe de l’interpréta on par analogie( IpA)

L’IpA consiste à appliquer une loi prévu pour un cas déterminé à un cas voisin non prévu par la loi. En droit
pénal cela est proscrit car cela conduirait le juge a étendre une incrimina on au-delà de ce qu’a voulu le
législateur.
Il en va de même, même si le comportement voisin non prévu par la loi suscite une réproba on social
iden que au comportement visé par le texte

Page 26 sur 69
ti

ti

ti
ti
ti
ti

ti
ti

ti
tt
tt
ti
ti

ti
ti

ti
ti

ti
fi


tt
tt
ti
ti

ti
ti
ti
ti

tt
ti

ti
ti

fi
ti

ffi

ti

ti
ti

tt

ti
fi
ti
ti

ti
ti
ti

tt
ti
tt
ti
ti
tt
Ex : REVENGE PORT pra que apparu il y a quelque année consiste à di user par vengeance des images
in me de son ex partenaire sur internet.

On avait bien un texte à l’époque qui dé nissait l’a einte à la vie prive art 226-1 du code pénal. Cet ar cle
visé le fait de xer, d’enregistrer ou de transme e sans le consentement de l’intéressé l’image d’une
personne se trouvant dans un lieu privé.

Ar cle 226-2 qui punissait le fait de di user de tel enregistrement réalise par l’infrac on prévu par l’art
226-1. On ne pouvait pas ici punir le REVANGE PORT car il était nécessaire que l’image soit enregistré sans
consentement. Et donc la cour de cassa on dans un arrêt du 16/03/2016 a a rmé qu’un tel acte ne rentrait
pas dans la prévision des art 226-1 et 226-2 et donc ce comportement ne pouvait pas être réprimé par la loi
pénale. A la n de l’année 2016, on a eu une adop on d’un nouvel art 226-2-1 qui permet de punir la
transmission d’image à caractère sexuel dès lors qu’il n’y pas consentement

b) L’admission par excep on de l’interpr ta on par analogie

Par excep on l’IpA peut être admise mais uniquement lorsqu’elle est favorable à une personne qui est
poursuivi. C’est donc essen ellement pour les causes d’irresponsabilités pénal que le juge peut recourir par
analogie. Il peut par analogie étendre une cause d’irresponsabilité pénal car cela est favorable au prévenu/
accusé. Le juge a de la sorte créer plusieurs fait jus ca f.

Ex : arrêt de la n du 19ème siècle, un juge a créé le fait jus ca f de l’état de nécessité dans l’a aire
Ménard. Arrêt Ménard 22/04/1898

Considère ici que le vol était jus é car la vie et la santé de l’enfant a une valeur supérieur au vol du pain ➔
le juge a ainsi créé un fait jus ca f par analogie avec l’autorisa on de la loi

Plus récemment, le 11/05/2004 la cour de cassa on a créé le fait jus ca f d’exercer le droit de la défense
qui permet de jus er une vol commis par un salarié pour se défendre devant le Prud’Homme.

B) Les crit res de l’interpr ta on

L’interpréta on de la loi pénale doit rester cohérente et ce e interpréta on doit perme re également de
s’adapter au évolu on de la société

1. L’exigence d’une interpr ta on coh rente

L’interpréta on de la loi pénal ne doit pas abou r à des résultat absurde. Si la le re du texte abou t à un
résultat absurde on peut recourir à l’interpréta on téléologique.

Ex : décrêt du 11/11/1917 qui interdisait au voyageur dans le train de descendre ailleurs que dans les gares
et lorsque le train est complètement arrété. On abou t donc selon l’ar cle qu’il faut descendre que lorsque
le train est en marche dans la gare.

Bien évidemment ce texte n’a pas était rédigé à la le re donc le juge a procédé à une IT. La cour de
cassa on a a rmé qu’il y avait une règle de virgule et donc une erreur de rédac on et faire prévaloir
l’inten on du législateur et l’inten on ici était bien de punir les voyageur qui descendent alors que le train
est encore en marche. Arrêt du 8/05/1930

Il faut une interpréta on cohérente

2. Nécessité d’une interpréta on évolu ve (IE)

Quand on pale IE cela signi e qu’un texte doit s’adapter au évolu on de la société. Il faut pourvoir procéder
à une IE des lors qu’on abou t pas à une analogie

Page 27 sur 69

ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
fi
ffi
fi
fi
ti
ti
fi
ti
ti


ti
ti
ti
ti
fi
ti
ti
ti
fi

ti
fi
ti
ti

ti

ti
ff

ti
fi

ti
ti
ti

ti
tt
tt
fi
ti
ti
ti
tt

tt
ti
ti

ti
fi
ti
ti
ti
fi
ti
ff
ti

ffi
tt
ti
ti
tt

ti
ff
ti
Ex : vol d’électricité
Vol de chier : la cour de cassa on a retenu une IE pour pouvoir a rmer que des chier informa que était
suscep ble de vol.
Abus de con ance : carte bleu

§2 : l’opéra on de quali ca on

La quali ca on c’est une opéra on essen elle réalisée par le juge. La quali ca on consiste à rechercher si
les faits dont le juge est saisi cons tue une infrac on et dans l’a rma ve d’iden er l’infrac on. C’est très
di érent de l’interpréta on.

Le juge est toujours saisi des faits et non pas d’une infrac on déterminé et peut donc changer la
quali ca on et donc quali er les faits par l’objet d’une autre infrac on. Ce e ques on de quali ca on pose
un certain nombre de di culté lorsque plusieurs quali ca on sont suscep ble de s’appliquer pour un
même fait.

A) Le principe : quali ca on unique

En principe, pour un fait unique on ne devrait retenir qu’une seul quali ca on même si plusieurs semble
applicable. Le problème c’est que lorsqu’il y en plusieurs applicable il faut en retenir qu’un seul. Il y a alors
plusieurs critères

1. Les quali ca ons non cumulables

Dans un certains nombre de cas on ne peut pas cumuler pour un même fait plusieurs infrac on car les
quali ca ons ne vont pas ensemble

1er cas les quali ca ons incompa bles : 2 quali ca ons peuvent être incompa ble et donc ne peuvent pas
être retenu ensemble : lorsqu’une est la conséquence logique de l’autre

Ex : Une même personne ne peut pas être à la fois voleur et receleur de la personne.

2ème cas les quali ca ons alterna ves : plusieurs quali ca on peuvent être envisagé mais c’est l’une de ces
quali ca on exclut le autres. Ces quali ca ons s’exclut mutuellement de sort qu’on ne peut pas
les retrouver ensemble.

Ex : lorsque que quelqu’un a commis la mort d’une autre personne on peut l’accuser soit : assassinat,
meurtre (inten on de tuer sans prémédita on) , violence ayant entraîné la mort sans inten on de la donner
et homicide involontaire (imprudence sans volonté de tuer)

3ème cas les quali ca ons redondantes : une quali ca on, correspond au même fait que la circonstance
aggravante d’une autre infrac on. Dans ce cas-là les même faits sont appréhendait 2 fois et faut donc
exclure l’une des deux infrac ons.

Ex : vol avec violence.

Si quelqu’un commet un vol avec violence il y infrac on de vol et dans l’infrac on de vol il y a circonstance
aggravante. On a d’un côté vol avec violence et d’un autre côté on pourrait retenir l’infrac on de violence.
Quali ca on redondante et dans ce cas retourner à la quali ca on spéciale de vol avec violence plutôt que
soit violence soit vol.

2. Le choix de la quali ca on

Lorsque malgré les règles, ils nous restent plusieurs quali ca on envisageable à un même fait, il va falloir
n’en retenir qu’une et on va en procéder selon 1 des 2 règles.

Page 28 sur 69
ff
fi
fi
fi
fi
ti
fi
fi
ti
ti
ti
fi
ti

ti
ti
ti
fi
ti
fi
fi

fi
fi

fi
ti

ti

ti
ti
ti

ti
fi

fi
ffi

ti
ti

ti

ti
ti

ti
ti

ti

ti
ti
fi
ti
fi
ti
ti
fi
ti
fi
ti
fi
ti
fi

fi
ti

ti
ti
ti
ffi
ffi
ti
ti

fi
tt
fi
ti
ti
ti
ti
ti
ti
fi
ti
fi

ti
ti
ti
fi
ti
ti
ti
➢ 1ère Règle : la quali ca on spécial déroge à la quali ca on général.
➢ 2ème Règle : lorsque les 2 infrac ons semble au même niveau généralité de spécialité il faudra
choisir la plus haute expression pénal

Ex pour la 1ère règle: pour des faits de violence à l’encontre des forces de l’ordre on privilégiera la
quali ca on de rébellion que sur celle de violence.

B) L’excep on : quali ca ons mul ples

Dans certains cas il est possible de retenir plusieurs quali ca ons on appelle cela le cumule idéal de
quali ca on

1. Cumul id al d’infrac ons

Le cumul idéal d’infrac on est la situa on pour laquelle pour un même fait plusieurs quali ca on seront
retenu. Chose remise en cause mais jusqu’à récemment on a rmait que plusieurs quali ca on pouvait se
cumuler pour un même fait car il y avait a einte à plusieurs valeur sociale protèger ou à plusieurs vic me.

Jusqu’en octobre 2016, la jurisprudence considérait que plusieurs quali ca on pouvait être retenu en cas
de pluralité de valeur sociale a einte ou en cas de pluralité de vic me.

La pluralité valeur sociale signi e que chaque infrac on protège une valeur et donc lorsqu’un même fait
portait a einte à plusieurs valeur protégé une quali ca on pouvait être retenu pour chaque valeur social
a einte.

Ex : lancer d’une grenade dans un café, chambre criminelle 3/03/1960 BEN ADADI ce qui provoque la mort
et la destruc on du café et donc 2 valeurs a einte : les personnes et les biens et donc la Cour de cassa on a
retenu 2 infrac on même s’il y a un seul et même fait

Plus classiquement a cour de cassa on a rmé on pouvait cumulé escroquerie et usage de faux.

Par ailleurs toujours avant 2016, une pluralité de quali ca on était possible en cas de pluralité de vic me.

Ex : une personne qui lors d’un seul accident de la circula on cause des mort et blessés la cour de cassa on
a es mé qu’on pouvait retenir une infrac on pour chaque vic me donc homicide involontaire et blessure
involontaire.

Aujourd’hui la nouvelle posi on jurispruden el développé le 26/10/2016 : la cour de cassa on a a rmé


sur le fondement du principe « ne bis in idem » « pas deux fois la même chose », que « les faits qui
procèdent de manière indissociable d’une ac on unique caractériser par une seule inten on coupable ne
peuvent donner lieu contre le prévenu à deux déclara on de culpabilité fut-ce ce terme concubitante »
répété constamment depuis par la cour de cassa on lorsqu’elle est confronté à ce problème.

Désormais la cour de cassa on s’oppose au cumule de plusieurs quali ca ons pour un même fait même en
cas d’a einte à une pluralité de vic mes,

La cour de cassa on n’accepte plus le cumule entre escroquerie et usage de faux pour un même fait. Arrêt
du 25/10/2017

De même la cour de cassa on es me que la pluralité de vic me ne jus e pas de retenir plusieurs
quali ca ons pour un même fait.

Donc si une personne par un même fait (fait unique) a commis des infrac ons qui ont fait deux vic mes
di érentes et que chaque vic me a subi une infrac on di érentes même dans ce cas le juge doit retenir une
seul quali ca on.

Page 29 sur 69

tt
ff
ti
fi
fi
fi
tt
ti
ti
ti
ti
tt

fi
ti

ti
ti

ti
fi

fi
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
tt
ti
fi

ti
ti
ti

ti
ti
ffi

tt
ti
tt
ti
ti
ti

ti
fi
fi
ti

fi
ti
ti
ti
ff
ti
ti
fi
ffi
ti
ti
ti
ti
fi

fi
ti
ti
ti
ti
fi
fi
ti
ti

fi
ti

ti
ti
ti
ffi
ti
ti
ti

Ex de la cour de cassa on : une personne se fait reme re le passeport d’un demandeur d’asile soit disant
pour faire les actes administra fs pour lui. Mais en réalité elle va u liser le passeport du demandeur d’asile
pour se faire passer pour lui a n de lui re rer de l’argent dans un établissement bancaire. Le fait d’avoir
u lisé le passeport dans un but hors du celle prévu cons tue un abus de con ance envers le demandeur
d’asile mais aussi le fait d’avoir u lisé ce passeport dans un établissement bancaire et se faisant passer pour
quelqu’un d’autre cons tue une escroquerie dont est vic me la banque.

La cour de cassa on a refusé qu’il y est cumulé de quali ca on et il ne faut retenir qu’une seul quali ca on
qui est ici escroquerie chambre criminelle 30/09/2020

2. Concours r els d’infrac ons

Le concours réel d’infrac on c’est lorsqu’il y a concours entre plusieurs infrac on retenu pour des fait en
principe dis nct qui ne sont pas séparé par le jugement de condamna on. Art 132-2 du code pénal qui
prévoit que le concours réel d’une infrac on correspond à la situa on dans laquelle une infrac on est
commise par une personne avant que celle-ci n’est était dé ni vement condamné pour une autre
infrac on.
Le principe ne cas de concours réel, les quali ca on peuvent se cumuler mais en revanche les peines ne
peuvent pas complètement se cumuler. Le total des peines ne peut pas dépasser le max légale le plus élevé

Ex : une personne poursuivi pour corrup on 10 ans et pour escroquerie 5 ans. Si c’est un concours réel et
donc que ce n’est pas séparé a un jugement de condamna on, il ne pourrai pas dépasser le max prévu par
l’infrac on la plus sévèrement connu donc 15 ans

Par excep ons les peines peuvent se cumuler pour certains délits par ex l’évasion. En ma ère
contraven onnelle les peines peuvent se cumuler sans limite.

Titre 2 : L'applica on de la loi p nale

S’agissant de l’applica on de la loi pénal il s’agit de s’intéresser à la ques on du champs d’applica on de la


loi pénal dans le temps et dans l’espace. Elles sont liés au principe de légalité puisque en vertu du principe
de légalité on ne peut pas appliquer une infrac on lorsqu’il n’existait pas au moment où les faits on était
commis.
Chapitre 1 : L’applica on de la loi p nale dans le temps
Ce e Q d’applica on de la loi pénal dans le temps est fondamentale car il s’agit de déterminer à par r de
quand un nouveau texte pourra s’appliquer mais aussi de savoir s’il convient d’appliquer le nouveau texte
ou l’ancien texte.
Ce e exigence est lié au principe de légalité selon lequel il n’y a pas d’infrac on sans loi qui l’a prévoit et il
découle de ce e exigence l’impossibilité d’appliquer un texte en principe qu’il n’existait pas au moment où
les faits on était commis. C’est un principe fondamentale de non-rétroac vité de la loi pénal : principe
protégé cons tu onellement par l’art 8 de la DDHC et l’art 7 de CEDH.
Ce e Q de l’applica on de la loi pénal dans le temps va se poser dès lors qu’entre la commission d’e et et la
dernière décision rendu, une nouvelle loi pénal suscep ble de s’appliquer est entré en vigueur. Il peut par
ex s’agir d’une loi nouvelle qui a modi é le texte ancien.
Ex une loi qui a modi é le texte d’incrimina on, il peut aussi s’agir d’une loi qui a ajouté un nouveau texte
par ex une loi qui crée une nouvelle infrac on et il peut s’agir une nouvelle loi qui a supprimé l’ancien texte
Dans tous ces cas on se trouve dans ce qu’on appelle un con it de loi pénal dans le temps : con it car il y a
une Q qui se pose de savoir s’il faut appliquer la loi ancienne ou la loi nouvelle, on ne pourra pas
généralement les appliquer en même ➔ con it.

Page 30 sur 69
ti
tt
tt
tt
ti
ti

ti
ti

ti
ti
tt
ti
ti
ti

ti
ti
fi
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
fi
ti

fi

ti
ti
ti
ti
ti
fl

fi

ti

ti

ti
ti

fi
tt
ti
ti
ti
fl

fi
ti
ti

ti

ti
ti
ti
ti
ti
fi
fl
ti
ff
ti
fi
ti
ti
ti

S’agissant du terme de loi il doit être aussi entendu au sens large (matérielle, formelle).
Le droit français, s’agissant de l’applica on de la loi pénal dans le temps, il adoptait un système un pe t
complexe qui impose de dis nguer en premier lieu entre deux type de lois pénal : les lois pénal de fond et
les lois pénal de forme.
Ce e dis nc on est fondamental. Les lois pénal de fond et lois pénal de forme ne répondent pas au même
condi ons d’applica on dans le temps.
➢ Loi pénal de fond = non rétroac ve lorsqu’elle sont plus sévère que la loi ancienne et elle est peut
rétroagir lorsqu’elle est plus douce, moins sévère que la loi ancienne.

➢ Loi pénal de forme = le principe c’est l’applica on immédiate


S’agissant des lois pénal de fond, elles sont dé nis et régit par l’ar cle 112-1 du Code pénal.
L’ar cle nous dit que ces lois pénal qu’on appelle de fond, sont des lois rela ve au fait cons tu fs d’une
infrac on et les lois rela ve au peines encourus. Plus généralement, la jurisprudence a dé ni les lois pénal
de fond comme étant les lois qui concernent les caractéris que de l’infrac on, la responsabilité de l’auteur
et la xa on de la peine arrêt de la Chbr crim 9/11/1966.
S’agissant des lois pénal de forme, se sont les lois qui relèvent plutôt de la procédure pénal et qui sont visés
à l’ar cle 112-2 du Code pénal. L’ar cle vise les lois rela ve à la compétence et à l’organisa on judiciaire,
les lois rela ve aux modalités des poursuites et aux formes de la procédure, les lois rela ve à l’exécu on et
à l’applica on des peines et les lois rela ves à la prescrip ons de l’ac on publique qui est la prescrip on de
la peine. On ajoutera à cela les voies rela ve au recours.
Le principe c’est l’applica on immédiate. Ainsi la dis nc on est fondamentale entre les lois pénal de fond et
de forme.
Théoriquement la dis nc on ne pose pas de di culté mais parfois cela peut être un peu plus complexe à
dis nguer car la loi rela ve aux peines encouru est une loi pénal de fond et la loi rela ve à l’exécu on et
l’applica on des peines est une loi pénal de forme. Parfois cela peut poser certaines di culté.
Une loi qui va xer l’emprisonnement ou la peine d’amende encoure = loi pénal de fond
Une loi qui dit comment doit être appliquer la peine d’emprisonnement, rela ve au régime carséral = loi
pénal de forme.
Cela a posé une di culté s’agissant des lois qui perme ent de prononcer un aménagement de peine en
même temps que le prononcé de la peine càd ex une loi qui prévoit que si on est condamné à moins d’un an
d’emprisonnement on peut alléger la peine avec un bracelet électronique ou déten on à domicile : c’est une
loi rela ve à l’exécu on des peines et en principe d’applica on immédiate.
Cela a poser une di culté lorsqu’il s’agit de texte qui perme ent de proposer un aménagement
directement lors du prononcé de la peine. Avant le cour de cassa on disait qu’on était en présence d’une loi
pénale de fond désormais le cour de cassa on nous dit qu’il s’agit d’une loi pénale de forme arrêt Chbr
Crim 20/10/2020 ➔ dans ce e décision elle a dis ngué le prononcé de la peine( loi pénal de fond) de
l’aménagement (loi pénal de forme)
Sec on 1 : L’applica on dans le temps des lois p nales de fond
Les lois pénales de fond ont un régime par culier dé ni à l’art 112-1 du Code pénal « … ». L’ar cle opère
une dis nc on entre deux types de lois pénal de fond :
- Les lois pénales nouvelles plus sévère ➔ principe de non rétroac vité
- Les lois pénales nouvelles moins sévère, plus douce ➔ principe de la rétroac vité, « rétroac vité in
mi us » càd rétroac vité en douceur. Elles peuvent rétroagir car elles sont favorable à la personne
poursuivie
La retroac vité in mi us, a des limites. En e et elle peut s’appliquer que si les faits n’ont pas encore donné
lieu à une condamna on passé en force de chose jugé.

Page 31 sur 69
tt
ti
ti
ti
ti
fi
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
fi

ffi
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ffi

ti
ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti

ti

ti
ti
ti
ti
ti
ff
ti
fi
ffi
ti
ti
fi

ti

tt
ti

ti
ti
ti


ti
ti
ti
tt

ti

ti

ti
ti
ti

ti
ffi

ti
ti
fi

ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
Après avoir déterminer si c’est une loi de fond ou de forme, la deuxième opéra on est de déterminer si la
loi pénal de fond est plus douce ou plus sévère.
§1. Appr cia on de la douceur ou de la s v rit de la loi p nale
A) Cas g n ral
De manière général il n’est pas di cile de déterminer si une loi nouvelle est plus douce ou plus sévère que
la loi ancienne. Lorsque la loi nouvelle augmente la peine d’emprisonnement, la peine d’amende encouru :
elle est forcément plus sévère et vice versa.
S’agissant de éléments cons tu fs des infrac on qui sont modi é par la loi nouvelle, il faut se demande si
ce e dernière permet de punir le plus grand nombre de comportement ou un moins grand nombre de
comportement.
• Si la loi pénale nouvelle permet de punir un plus grand nombre de comportement : elle est plus
sévère
• Si la loi pénale nouvelle permet de punir un moins grand nombre de comportement : elle est plus
douce
S’agissant d’une loi nouvelle qui crée un nouveau fait jus ca f (légi me défense), une nouvelle cause
d’irresponsabilité : elle est forcément plus douce car elle est plus favorable à l’auteur de l’infrac on.
Quand est-il par ex lorsqu’une peine d’une certaines nature est remplacé par une peine d’une autre
nature ?
Par ex dans le texte ancien on avait l’emprisonnement qui était encouru et que de l’emprisonnement dans le
texte nouveau on avait qu’une peine d’amende encourue.
In tuivement l’emprisonnement est plus sévère qu’une peine d’amende mais est-ce qu’une peine d’amende
de quelque jour est plus sévère qu’une peine d’amende de 100miliers d’€. La jurisprudence se réfère à
l’échelle des peines prévu à l’ar cle 131-1 et suivant du code pénal et dans ce e échelle, l’emprisonnement
est toujours plus sévère que l’amende.
L’amende est juridiquement toujours plus douce que l’emprisonnement arrêt du 4/02/1938.
il y a plusieurs autre exemple a cité :
Ex 1 : quand est-il d’une loi pénal nouvelle qui crée une nouvelle peine alterna ve à l’emprisonnement : la Q
c’est posé à propos de la contrainte pénal (créé par la loi du 15/08/2014, elle a été supprimé par la loi du
23/03/2009)
Concrètement la contrainte pénal était une forme de peine de proba on où la personne devait exécuter des
obliga ons et une peine pouvait être prononcé par la suite si ses obliga on n’était pas respecté.
La Q c’est posé de savoir si la créa on de ce e peine alterna ve était une loi nouvelle plus douce ou plus
sévère. En réalité la Q est complexe.
C’est une peine nouvelle qui s’ajoutait au peine existante. En général quand on crée une nouvelle peine sans
enlever les peine précédente c’est plus sévère mais la circulaire (document rédigé par le ministère de la
jus ce) disait que c’était une loi pénal plus douce car elle avait pour objec f de se subs tuer a des peines
d’emprisonnement ferme. (Le juge demeurait libre au choix.) Ce qui était contesté par la doctrine. Pour la
plupart de la doctrine on ajoutais un nouveau instrument sans enlever au instrument existant cela parait
donc plus sévère.
Mais nalement la cour de cassa on a suivie l’avis du ministère de la jus ce et la cour de cassa on a
considéré que la loi créant la contrainte pénal était une loi plus douce car elle avait pour objec f de se
subs tuer a de peines d’emprisonnement ferme arrêt Chbr Crim du 14/04/2015.
Ex 2 : la loi du 23/03/2019 qui a modi é l’ar cle 132-19 du Code pénal. Ce e loi nouvelle a prévu qu’on ne
pouvait pas prononcer des peines d’emprisonnement d’une durée inférieur ou égale à 1 mois alors qu’avant
cela était possible. Autrement dit il a prévu pour les délits une peine minimum d’un mois.
La Q est donc de savoir si cela est plus doux ou plus sévère ? Tout d’abord le législateur a interdit les peines
de moins d’un mois car l’idée c’est d’éviter les courtes peines qui ont en général de grave conséquence sur
la personne.

Page 32 sur 69
ti
tt
ti
ti

fi
ti



ti

ti
ti
ti
ffi
ti
ti

fi



ti
tt
ti


ti
fi
ti
fi

ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti
tt
ti

ti
ti

ti

ti

ti
On peut donc se dire que d’un côté cela est plus sévère car maintenant il doit me e minimum 1 mois mais
d’un autre coté c’est plus doux car il peut nalement me re plus une peine d’amende que 1 mois de prison.
La cour de cassa on a répondu dans un arrêt du 11/05/2021, et dit que la loi pénal nouvelle était plus
douce car l’objec f était de supprimer les courtes peines d’emprisonnement et de les remplacer par des
alterna ves ( travail d’intérêt général).
B) Lois la fois plus douces et plus s v res
Lorsque la loi pénal est à la fois plus douce et plus sévère il y a des di culté qui se posent car un loi
nouvelle peut avoir des éléments favorables et des éléments plutôt défavorable. Dans ce cas il faut se
demander si les di érentes disposi ons de la loi nouvelle sont divisible ou indivisible.
Une loi pénal nouvelle pourra être dite divisible lorsqu’on peut examiner et appliquer séparément les
di érentes disposi ons qu’elle con ent.
En revanche lorsqu’un même ar cle est à la fois plus sévère et plus doux on dira en général qu’il s’agit d’une
loi pénal indivisible.
S’agissant des lois pénales qui sont dites divisibles, on va examiner spéci quement la disposi on qui nous
intéresse pour savoir si c’est une loi pénale de fond plus douce ou plus sévère.
Ce e Q s’est posé dans l’arrêt du 11/05/2021 car l’ar cle 132-19 prévoit plusieurs chose : obliga on
d’aménagement des peins de moins de 6 mois et possibilité d’aménager les peines de moins d’un an et la
cour de cassa on a isolé la disposi on prévoyant le minimum d’un mois pour examiner séparément des
autres disposi ons de la loi.
On retrouve cela également dans l’arrêt du 21/10/2020.
On peut analyser spéci quement ce minimum d’un mois, on peut l’isolé et donc c’est une disposi on qui
est divisible du reste car on peut l’appliquer indépendamment des autres disposi ons
S’agissant de lois pénales nouvelles indivisible, la situa on est un peu plus délicate.
Ex : un texte qui élargit l’infrac on mais qui adoucit la peine ou un texte qui va réduire la peine
d’emprisonnement et augmenter la peine d’amende ➔ texte indivisible
Plusieurs systèmes on était développé par le jurisprudence :
- Système de la juridic on principale : il s’agit seulement de regarder la disposi on principale de la loi
nouvelle en Q et se demander si elle plus sévère (non rétroac f) ou plus douce (rétroac f).
Ex : ordonnance du 25/11/1960, avait modi é les peines encourue pour une infrac on de proximi sme. En
dehors des peines auparavant était encourue une peine de fermeture d’établissement dé ni ve mais
faculta ve( le juge n’était pas obligé de la prononcer) et la loi nouvelle prévoyait que la peine de fermeture
d’établissement était de 5 ans maximum mais obligatoire.
La loi nouvelle est plus douce et plus sévère (car elle était faculta ve et devient obligatoire) dans ce cas-là la
cour de cassa on a appliqué le système de la disposi on principale et la jurisprudence a considéré que la
disposi on principale était la durée de la peine et pas donc caractère obligatoire ou faculta ve. On va donc
seulement se demander si la durée est plus doux ou plus sévère.
Texte nouveau qui réduit la peine d’emprisonnement mais augmente l’amende dans ce cas-là on va se
référer à la peine principale ➔ loi nouvelle plus douce
On a un second système qui est l’apprécia on globale de la loi nouvelle. Dans ce système on va se
demander si globalement la loi nouvelle est plus douce ou plus sévère.
C’est ce qu’a fait la cour de cassa on dans un arrêt du 5/06/1971 : une loi nouvelle de 1970 modi é le
régime de sursis. Ce e loi d’une part perme ait de ne prononcer le sursis que sur une par e de la peine
d’emprisonnement (plus sévère) et d’autre part ce e loi facilite l’octroi du sursis, élargie les condi on dans
lequel on peut me re le sursis et réduit les cas de révoca on du sursis (plus doux).
C’était une loi dite indivisible qui contenait à la fois des dispo plus sévère et douce. La cour de cassa on a
considéré que ces modi ca ons forment un tout dont les éléments ne saurait être séparé et qui considérait
dans son ensemble et plus favorable au prévenu que la législa on précédente ➔ plus doux.
C) Lois successives
Page 33 sur 69
ff
tt

ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ff
tt
ti

tt
ti
fi
fi
ti

ti

ti
ti
ti
ti

ti

fi
fi
tt
ti
tt

ti
ti

tt
ti
ti

ti
ti

ti

fi
ffi
ti

ti
tt

ti

ti

ti
ti
ti
fi
ti
ti
ti
ti
ti
fi
ti

La situa on est encore un peu plus complexe concernant la Q des lois successives. Lorsqu’on est en
présence de plusieurs modi ca on successive du même texte et donc la Q se pose de savoir quel texte on
va appliquer.
Par exemple au moment où une personne commet l’infrac on, le texte existe et punit ce e infrac on.
Quelque mois plus tard l’infrac on est supprimé. Quelque mois encore après le législateur réintroduit ce e
infrac on et c’est à ce moment-là que le juge va statuer.
Que peut faire le juge est-ce qu’il peut condamner ou pas ?
Le raisonnement doit être chronologique : les loi pénales plus sévère sont non-rétroac ve et le loi pénale
plus douces sont rétroac ve.
- Fait commis : un texte applicable
- 2ème loi : supprime l’infrac on ➔ plus doux et donc rétroac f
- 3ème loi : réintroduit l’infrac on ➔ plus sévère et donc non rétroac f
Ainsi l’infrac on ne peut pas être jugé en vertu de la 2ème loi qui a été supprimé.
Y’avait plusieurs système envisageable :
• On compare le premier et le deuxième et le deuxième et le troisième et si le troisième est l’issu
sévère que le deuxième il ne rétroagit pas ➔ analyse successive et chronologique de chacune des
versions des textes.
• on compare la di érence entre le premier et le troisième ➔ change rien donc on peut appliquer
l’infrac on
Mais ce n’est pas ce système qui a été choisie

Ex : là délit d’abandon de famille


A par r de 1994 jusqu’en mai 2009 l’ar cle 227-3 du code pénal qui réprime l’abandon de famille : « Le fait,
pour une personne, de ne pas exécuter une décision judiciaire ou l'un des tres men onnés aux 2° à 5° du I
de l'ar cle 373-2-2 du code civil lui imposant de verser au pro t d'un enfant mineur, d'un descendant, d'un
ascendant ou du conjoint une pension, une contribu on, des subsides ou des presta ons de toute nature
dues en raison de l'une des obliga ons familiales prévues par le code civil, en demeurant plus de deux mois
sans s'acqui er intégralement de ce e obliga on, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 15 000
euros d'amende ».

Le texte précise que c’est que le livre 5,6,7 et 8.


Puis ce e ar cle a été modi é avec une loi du 12/05/2009 en disant la même chose en raison de l’une des
obliga on familiale prévu au tre 9 du livre 1er du Code Civil.
Puis nouveau texte avec une loi du 17/05/2011, la même chose en raison d’une des obliga on familiale
prévu par le code civil.
Cela a posé des problème pour les personnes qui ne versait pas les pensions alimentaires. Quand on vise les
livres 5 à 8 du livre premier on fait référence au mariage, divorce et la lia on. Le tre 9 ne vise que
l’autorité parentale. Et le texte de 2011 vise tout le Code Civil.
• Avec l’ancien texte on pouvait donc punir l’abandon de famille lorsqu’il s’agissait de non-versement
de pension alimentaire.
• Avec la version de 2009,comme on vise que l’autorité parental, le non versement de la pension n’est
plus réprimé
• Avec la version de 2011 le non versement de la pension alimentaire est de nouveau réprimé car il
vise tout le Code Civil.
Donc la cour de cassa on a été saisi d’un cas où les faits on était commis en 2008 et elle s’est prononcé en
2012 et donc ici elle a bien précisé qu’il fallait examiner successivement chaque version du texte 227-3.

Page 34 sur 69
ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti

tt
ti
ti

ff

ti

ti
ti
ti
fi
fi
ti

ti
ti

ti
tt
ti

ti

ti

ti

ti

fi
ti

ti
fi
ti

ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti

tt
Plus précisément dans son arrêt du 23/05/2012, la cour de cassa on nous dit qu’en cas de con it entre
plusieurs lois pénale de fond successive, lorsqu’une infrac on a été commise sous l’empire d’une première
loi dont les disposi ons ont ensuite était abrogé ce qui a eu pour e et de la rendre inapplicable au fait.
Ce e deuxième loi étant elle-même remplacé par une Troisième réprimant les faits objet de la poursuite, le
principe de non rétroac vité implique que les faits ne puissent plus être poursuivi.
Appliquer la version la plus douce arrêt de la Chbr Crim 22/02/2017.
Ex : en ma ère de harcèlement sexuelle en 2011 le CC avait abrogé les disposi ons qql mois plus tard il l’a
réintroduit en donc les infrac on d’harcèlement commis avant 2011 et jugé après la 3ème modi ca ons ne
seront pas sanc onné.
D) Revirements de jurisprudence
Le principe de non rétroac vité, les principes généraux de l’applica on de la loi pénal dans le temps,
s’applique seulement à la loi ou au règlement.
La Q se pose de savoir s’il s’applique également à un revirement de jurisprudence qui rend le texte appliqué
plus sévère.
La Cour de cassa on change de jurisprudence et va avoir pour e et un avantage pour l’auteur des faits. Si le
revirement de jurisprudence est plus sévère pour l’auteur de l’infrac on, la Q va se poser.
Classiquement on a rme que le revirement de jurisprudence s’applique immédiatement qu’il soit plus
doux ou plus sévère.
Ex : arrêt du 30/01/2002, la cour de cassa on a a rmé que le principe de non-rétroac vité ne s’applique
pas à une simple interpréta on jurispruden elle.
Classiquement on dit que la jurisprudence n’est pas sujet de droit ce qui n’est pas juste car le juge crée du
droit en donnant une interpréta on.
La cour de cassa on a commencé a évolué, elle a accepté parfois de moduler dans le temps des e ets d’un
revirement mais d’abord ne l’a fait que pour les lois pénal de forme.
Ex : arret du 30/05/2018, la Q de savoir s’il fallait mo ver les peines contraven onnelles, elle dit oui mais la
Cour de cassa on a dit que ce e décision sera non-rétroac vité. Mais plus récemment la Cour de cassa on
a pour la première fois reporté dans le temps les e ets d’un revirement de jurisprudence rendant la loi pénal
de fond plus sévère.
Dans ce e arrêt il s’agissait de la responsabilité pénal des société. Cet arrêt a annoncé pour la première fois
qu’en cas de fusion/absorp on d’une société, la société absorbante peut être pénalement responsable des
infrac ons commise par la société absorbé.
Mais elle dit alors que ce e interpréta on nouvelle ne peut s’appliquer au fusion antérieur à la décision
avec des excep ons arrêt du 25/11/2020 Chbr Crim
La CEDH, es me de longue date qu’un revirement de jurisprudence plus sévèrement peut s’appliquer
immédiatement sans contrevenir au principe de légalité sauf s’il était prévisible.
La CEDH l’a dit dans l’arrêt DEL PRIO PRADA du 21/10/2013, c’était une personne condamné pour des faits
de terrorisme, en droit pénal Espagnol les peines peuvent se cumuler (condamner à 3000 ans de prison)
sauf que le droit espagnol dit que la peine ne peut pas dépasser 30 ans. Ce e personne avait le droit à 9 ans
de réduc on de peines. Auparavant selon la jurisprudence espagnol devait être réduite de la durée à
e ectuer réellement (la peine exécuté) càd de 30 ans mais il fait un revirement de jurisprudence et dit qu’il
faut être réduite de la peine prononcé.
Ce revirement de jurisprudence n’était pas possible et on ne peut donc pas l’appliquer à ce cas.
§2. Applica on du r gime
A) Non-r troac vit de la loi p nale plus s v re

1. Principe

Page 35 sur 69
ff
tt
ti

tt

ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti

ffi

ti
tt

ti
ti

ti
ti

tt
ti


ti

ti

ti

ff
ffi

ti
ti
ti
ff
ff
ti
ti

ti
tt
ti
ti

ti

fi
ff
fl
ti

ti
La loi pénal de fond plus sévère est non rétroac ve càd qu’elle ne peut pas s’appliquer à des faits qui ont été
commis avant son entré en vigueur art 112-1 alinéa 1 et 2 du code pénal. Le principe de la non rétroac vité
de la loi pénal plus sévère empêche donc d’appliquer ce e loi avant son entrée en vigueur.
Ce qui signi e qui faudra pour ces fait la applique la loi ancien càd celle qui était en vigueur au moment où
les faits on était commis. En revanche si les faits ont commencé sous l’empire de l’ancienne loi et qui sont se
sont poursuivie sous l’empire de la nouvelle loi, on pourra appliquer la loi nouvelle.
2. Excep ons
La non-rétroac vité de la loi pénale plus sévère est un principe fondamental qui est protégé par la
Cons tu on, par la CEDH mais il existe quelques excep ons.

a) Les lois pénales réellement nouvelles


Quand il s’agit d’une loi pénale qui est vraiment nouvelle c’est-à-dire qu’elle ajoute véritablement quelque
chose à l’état précédent du droit, dans ce cas le principe de non-rétroac vité doit s’imposer.

Cependant, le législateur pourrait prévoir de manière express que la loi pénale nouvelle s’appliquera à des
faits commis avant son entrée en vigueur. Il s’agit de l’hypothèse où le législateur prévoit lui-même que la
loi doit s’appliquer de manière rétroac ve. Sur ce point on a pas d’exemples récents ! un des derniers
exemples que l’on peut citer, ce sont des ordonnances de 1944 qui réprime les faits de collabora on avec
l’ennemie (occupant nazi) où il a été prévu que ce e loi sera rétroac ve.
On ne trouve pas d’exemples récents parce que cela est contraire à la Cons tu on (ar cle 8 de la DDHC)
mais aussi contraire à l’ar cle 7 de la CEDH.

Or ses textes ne prévoient pra quement aucune excep ons à la non-rétroac vité de la loi pénale plus
sévère. Il y en a une qui est prévue à l’ar cle 7 paragraphe 2 de la CEDH. Il s’agit du cas des crimes contre
l’humanité et génocides. L’ar cle 7 paragraphe 2 prévoit que le principe de non-rétroac vité ne portera pas
a einte au jugement et à la puni on d’une personne coupable d’un acte qui, au moment où il a été
commis, était criminel d’après les principes généraux du droit reconnu par les na ons civilisées.

Cela signi e que l’on peut punir les personnes coupables de crimes interna onaux c’est-à-dire génocides et
crimes contre l’humanité notamment même si ces infrac ons n’étaient pas prévues par le droit na onal au
moment où elles ont été commises.
En dehors de ce cas-là, on ne peut pas faire rétroagir une loi pénale réellement nouvelle. SI le législateur
prévoyait que telle infrac on nouvelle s’appliquera de manière rétroac ve, cela sera déclaré contraire à la
Cons tu on ou la CEDH.

b) Les lois interpréta ves


Lorsqu’une loi est interpréta ve c’est-à-dire qu’elle n’ajoute rien au droit mais qu’elle ne fait que préciser ce
qui est déjà prévue par la loi, dans ce cas, ce e loi peut s’appliquer de manière rétroac ve. Ici, cela ne pose
pas de di culté parce que la loi nouvelle n’ajoute rien au droit et n’est donc pas réellement plus sévère.
Cela peut être le cas lorsque le législateur inscrit dans la loi ce que dis déjà la jurisprudence, dans ce cas la
loi nouvelle est interpréta ve et elle peut donc s’appliquer à des faits commis avant son entrée en vigueur.

c) Les mesures de sureté


Tradi onnellement, on dis ngue les peines et les mesures de sureté.
La peine est une sanc on qui a pour but de réprimer et d’in mider tandis que la mesure de sureté a pour
but de prévenir la commission d’une infrac on chez un individu que l’on sait être dangereux.

Pour ces auteurs posi vistes, la loi de pénale doit intervenir par des mesures de sureté c’est-à-dire par des
mesures préven ves qui ont pour but de « neutraliser » le futur criminel. Elles étaient également défendues
par l’école de la défense sociale nouvelle : pour eux les mesures de sureté ont pour but de rééduquer, de
réinsérer.

Page 36 sur 69
tt
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ffi
fi

fi
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti

tt
ti
tt
ti
tt
ti
ti

ti
ti

ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti

ti
ti
ti

La réten on de sureté a été créé en 2008 et qui permet lorsqu’une personne a e ectué sa peine, de le
maintenir dans un centre de sureté tant qu’on con nue de le considérer dangereux. Cela s’applique pour les
crimes sexuels sur mineur notamment.

Comme mesure de sureté, on peut aussi citer la con sca on des objets dangereux, la surveillance judiciaire
qui permet le suivi d’une personne après une libéra on condi onnelle.
Le principe pour les mesures de sureté est l’applica on immédiate c’est-à-dire qu’on peut appliquer de
manière rétroac ve une loi nouvelle qui créée des mesures de sureté. Cela résulte d’une jurisprudence du
Conseil Cons tu onnel qui dis ngue les peines qui sont soumises au principe de légalité des mesures de
sureté qui n’y sont pas soumises.

Cela suscite l’opposi on de beaucoup d’auteurs en doctrine parce qu’en droit français, la no on des
mesures de sureté est plutôt nouvelle puisqu’elle apparue en 2005 et auparavant, on considérait que toutes
les sanc ons étaient des peines, que le principe de non-rétroac vité s’appliquait pour toutes les sanc ons
pénales.

Pourquoi 2005 ? Parce qu’en 2005, le législateur a adopté une loi créant ce que l’on appelle la « surveillance
judiciaire ».

On a prévu la possibilité du placement sous surveillance électronique des personnes après leur libéra on
condi onnelle. Ce e loi de 2005 permet le placement, on permet donc une telle mesure et ce e possibilité
de surveillance judiciaire avec placement sous surveillance électronique pouvait être appliquée de manière
rétroac ve. Le CC a eu à se prononcer sur ce e loi et donc sur la viola on ou pas du principe de non-
rétroac vité de la loi pénale plus sévère.

Le Conseil Cons tu onnel va alors dire que la surveillance judiciaire prononcée par la juridic on de
l’applica on des peines a pour seul but de prévenir la récidive de sorte qu’elle ne cons tue pas une peine ni
une sanc on au sens de l’ar cle 8 de la DDHC ! 8 décembre 2005 : première décision qui dit, sans u liser
la no on de mesure de sureté que des mesures prenant la forme de mesure de sureté peuvent s’appliquer
de manière rétroac ve à des faits commis avant son entrée en vigueur.

Le Conseil Cons tu onnel s’est également prononcé sur la réten on de sureté. La réten on de sureté est
une mesure qui peut être appliqué pour certains crimes seulement pour les crimes sexuels de mineur ou
autres crimes graves sur mineur et ce e réten on de sureté permet à l’issu de la peine (réclusion
criminelle) de placer ce e personne dans un centre de réten on de sureté par une décision valable un an et
renouvelable indé niment. Cela est possible si la personne est toujours considérée comme dangereux après
des exper ses ! loi du 25 février 2008.
On a tout de même prévu que la Cour d’assise doit prévoir ce e possibilité dans le jugement de
condamna on. Le CC a été saisi de ce e mesure et la rétroac vité qui a été prévu par la loi a été contestée.

D’abord le CC dit que ce n’est pas une peine donc normalement comme c’est une mesure de sureté on doit
pouvoir l’appliquer de manière rétroac ve. Cependant, le Conseil Cons tu onnel a a rmé que « eu égard à
sa nature priva ve de liberté, à la durée de ce e priva on, à son caractère renouvelable sans limite et au
fait qu’elle est prononcée après une condamna on prononcée par une juridic on, elle ne saurait être
appliquée à des personnes condamné avant la publica on de la loi ou faisant l’objet d’une condamna on
postérieure à ce e date pour des faits commis antérieurement ». En d’autres termes, le CC a rme que la
réten on de sureté ne peut pas s’appliquer de manière rétroac ve pour des faits commis avant son entrée
en vigueur ! décision du 21 février 2008 du CC.

Bien que ce soit une mesure de sureté c’est non rétroac f en raison de son caractère très grave. Le CC pose
une limite à la rétroac vité des mesures de sureté.

Qu’en pense ensuite la CEDH ? La CEDH opère la dis nc on entre peine et mesure de sureté : par exemple,
la CEDH a es mé que l’hospitalisa on d’o ce d’une personne a einte de troubles mentaux qui a commis

Page 37 sur 69
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti
fi
tt
ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti

ti
tt
ti

tt
ffi
tt
tt

ti
ti

ti
ti
fi
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti
tt
ti

ti
ti
ti
ffi
ff
ti
ti
tt
ffi
ti
ti
ti
ti
ti
ti

une infrac on est une mesure de sureté qui peut s’appliquer de manière rétroac ve (décision du 3
septembre 2015 – Berland c/France).
La CEDH s’est également prononcée sur l’équivalent allemande de la réten on de sureté que l’on appelle la
« déten on de sureté ». Dans un arrêt du 17 février 2009 – M c/Allemagne – la CEDH a es mé que la
déten on de sureté allemande était une peine notamment en raison de ses e ets importants en termes de
priva on de liberté et en raison de sa ressemblance à une mesure d’emprisonnement. Elle ne peut donc pas
s’appliquer de manière rétroac ve.
Par la suite, la CEDH est revenue encore sur la nature de la déten on de sureté allemande notamment avec
l’arrêt Ilnseher c/Allemagne du 4 décembre 2018, la Cour a rme que la déten on de sureté dans les
circonstances dans lesquelles elle a eu lieu en l’espèce n’était pas une peine mais une mesure de sureté
notamment parce que le droit allemand a évolué que la mesure de déten on de sureté a été strictement
séparée de l’emprisonnement.
Il y a un suivi psychologique très important pour perme re à la personne de se réinsérer et des soins
appropriés de sorte que tout est fait pour que la mesure ne dure pas éternellement mais le minimum de
temps nécessaire. La CEDH a dit que dans de telles circonstances, il n’y avait plus d’aspect puni f de sorte
que la mesure n’est plus cons tu ve d’une peine.

B) La rétroac vité in mi us (en douceur) de la loi pénale plus douce

1. Le principe

a) Le cas général
Lorsqu’une loi pénale nouvelle plus douce donc moins sévère c’est-à-dire que la peine est alléguée, le
principe est la rétroac vité de la loi nouvelle. On présente parfois ce e règle comme une excep on au
principe de non-rétroac vité mais il s’agit en réalité d’un principe à part en ère.

Dans la DDHC, on a que le principe de la non-rétroac vité pas celui du principe in mi us. Cependant, même
si ce n’est pas prévu par la Cons tu on, le CC a considéré que la rétroac vité in mi us était un principe
cons tu onnel.

Le CC a notamment a rmé que con nuer d’appliquer une loi pénale ancienne plus sévère après l’entrée en
vigueur d’une loi pénale plus douce est contraire au principe de nécessité des peines. C’est un principe
cons tu onnel. Il en est de même avec la CEDH, la Conven on ne prévoit pas la rétroac vité in mi us mais
la CEDH a dégagé ce principe de l’ar cle 7 de la Conven on en considérant que la rétroac vité de la loi
pénale nouvelle plus douce était un principe fondamental ! arrêt Scoppola c/Italie du 17 septembre 2009.

Pour ce qui est de la charte de droits fondamentaux de l’UE, elle prévoit expressément ce principe à l’ar cle
49 et dans le Code pénal cela est prévu à l’ar cle 112-1 alinéa 3. Cependant, la rétroac vité in mi us ne
peut pas reme re en cause les décisions passées en force de chose jugée c’est-à-dire les décision devenues
irrévocables. Cela est a rmé par l’ar cle 112-1 alinéa 3. La loi nouvelle plus douce s’applique aux faits
commis avant son entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamna on passée en force de
chose jugée.

b) Le cas par culier de la dispari on de la loi pénale


Il en va autrement, on peut reme re en cause les condamna ons passées en force de chose jugée lorsque
la loi pénale nouvelle abroge l’infrac on, lorsqu’en vertu de la loi pénale nouvelle, les faits pour lesquels la
personne a été condamnée ne cons tue plus une infrac on. Dans ce cas-là, lorsque la loi pénale nouvelle
fait disparaitre une infrac on et la peine cesse de recevoir exécu on ! ar cle 112-4 du Code pénal. La
décision de condamna on existe toujours, simplement la personne cesse de purger sa peine et donc se
trouve libérée.

c) Le cas par culier de la dispari on du texte non pénal fondant les poursuites

Page 38 sur 69
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

tt

ti
ffi
ti
ti
ti
ffi
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
tt

ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti

ti
ti
ti
tt
ti
ti
ffi

ti
ti
tt
ti
ti
ti
ti

ti
ff

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

Exemple du délit de la conduite sans permis : c’est un délit prévu par le Code de la route. Lorsqu’une
personne se voit re rer son permis de conduire, c’est un acte administra f qui est non pénal. Si elle conduit,
elle commet le délit de conduite sans permis. S’il y a des poursuites pénales, elles sont fondées sur cet acte
administra f. La di culté va être de savoir ce qui se passe si l’acte administra f de retrait de permis est
annulé.

Est-ce qu’on va considérer que ce e annula on est rétroac ve en considérant qu’il n’y a jamais eu de
conduite sans permis ou pas ?
Dans ce cas-là, le juge pénal doit considérer qu’il n’y a jamais eu de retrait de permis et donc la personne ne
peut pas être condamnée pour conduite sans permis puisqu’étant donné son retrait de permis a été annulé
donc il est censé n’avoir existé donc la personne n’est pas censé avoir perdu son permis.

La di culté est en e et di érente lorsque le texte non pénal fondant les poursuites a été non pas annulé
mais modi é. Sur ce point, il faut prendre l’exemple de recours à des travailleurs en situa on irrégulière.

La situa on est la suivante : avant l’entrée en vigueur de la Pologne à l’UE en 2004, un ressor ssant polonais
ne pouvait travailler sur le territoire français que s’il avait un permis de travail. A la suite de l’adhésion de la
Pologne en 2004, il y a eu une libre circula on des travailleurs de sorte que les Polonais n’avaient plus
besoin de permis pour travailler en France.

En 2004, la loi a été modi é en ce sens. Le fait de recourir à un travailleur en situa on irrégulière est
appréhender à travers l’infrac on de travail dissimulé et ce e dernière n’a pas été modi ée.

On s’est demandé si le fait que l’embauche d’un ressor ssant polonais ne soit plus infrac on cons tuait
une loi pénale nouvelle pouvant s’appliquer de manière rétroac ve.

Si une personne recourt à un travailleur polonais sans permis de travail avant 2004, peut-on le condamner
après le 1er juillet 2008 pour travail dissimulé pour des faits commis avant à un moment où l’emploi de
travailleur polonais était soumis à un permis de travail ou si ce e situa on dans laquelle les travailleurs
polonais n’ont plus besoin de permis de travail pour travailler.

Dans un premier temps, la Cour de cassa on a a rmé que l’infrac on poursuivie avait perdu son caractère
punissable de sorte qu’il n’y avait pas travail dissimulé ! décision du 11 décembre 2012. La solu on de la
Cour de cassa on a été cri quée : ici, il n’est pas réellement ques on de loi pénale nouvelle plus douce. La
solu on a évolué sous l’in uence de la CJUE à propos de ressor ssants roumains (entrée dans l’UE en 2007
et la levée des restric ons pour les travailleurs le 1er janvier 2014) : dans une décision de la chambre
criminelle de la Cour de cassa on du 7 juin 2017, celle-ci a rme que la levée des restric ons à l’embauche
des travailleurs roumains est une situa on de faits étrangère aux éléments cons tu fs de l’infrac on.
Ce e levée des restric ons n’a pour e et de rendre la loi pénale plus douce et le principe de la rétroac vité
in mi us n’a pas à s’appliquer. Une solu on autre serait contraire selon la Cour aux objec fs dégagés par la
Cour de jus ce du 6 octobre 2016. Si un employeur embauche un travailleur roumain avant la levée des
restric ons, il sait qu’il faut un permis. S’agissant d’un texte non pénal fondant les poursuites qui est
modi é, il n’y a pas à appliquer la rétroac vité in mi us car la loi pénale n’a pas été modi ée.

2. Les excep ons


Se trouve essen ellement dans la législa on économique, on a en e et de nombreuses disposi ons pénales
qui existent dans le but de réprimer le manquement à la réglementa on économique mais ce e dernière
évolue constamment. La Cour de cassa on a a rmé qu’en la ma ère le principe de la rétroac vité in mi us
pouvait être écarté ce qui perme ait de faire subsister la loi pénale ancienne plus sévère.
Par exemple dans un arrêt du 16 mars 1987 de la Cour de cassa on, a a rmé en l’absence de disposi ons
contraires express, une loi pénale nouvelle plus douce y compris de nature économique s’applique aux faits
commis avant son entrée en vigueur. Si le législateur prévoit des disposi ons contraires alors la loi pénale
nouvelle plus douce peut ne pas être rétroac ve.

Page 39 sur 69
tt
ti
ffi
ti
fi
ti
ti

ti
fi
ti
ti
ti

ti
ffi
ti
ff
ti
ti
fl
ti
ff
fi
ti
ti

tt
tt
ff
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ffi
ffi

ti
ti
tt
ffi

ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti
ff

ti
ti
ffi
ti
ti
ti
ti
ti
fi

ti
fi
ti
ti

ti

ti
ti

ti
ti
tt
ti
ti

ti
ti
ti
ti

Le Conseil Cons tu onnel s’est également prononcé sur ce point. Pour le Conseil Cons tu onnel, si la loi
pénale ancienne plus sévère réprime la viola on de règles inhérentes à la réglementa on économique en
vigueur alors la rétroac vité de la loi plus douce peut être écartée. Exemple : le cas de la suppression des
taxes et des contrôles douaniers notamment dans l’UE qui
s’imposait auparavant doit con nuer à s’appliquer ! arrêt du 19 septembre 2007 de la Cour de cassa on.
En vertu de ce principe, la Cour de cassa on reje e l’applica on du principe de rétroac vité in mi us
s’agissant de la modi ca on de la réglementa on économique relevant du droit de l’UE.
En e et, la CJUE s’oppose dans ce cas-là à la rétroac vité in mi us. Arrêt du 7 août 2018 arrêt Clergeau.

SECTION 2 : l’applica on dans le temps des lois pénales de forme


Elles relèvent essen ellement de la procédure pénale. Elles sont en principe d’applica on immédiate c’est-
à-dire que ces lois s’appliquent dès leur entrée en vigueur mais ces lois pénales de forme nouvelles ne
peuvent pas reme re en cause ce qui a valablement été fait sous l’empire de la loi ancienne. L’applica on
immédiate des lois pénales de forme ne pose pas de di cultés du point du vue du principe de légalité. En
e et, ces lois concernent essen ellement l’organisa on de la jus ce mais ces lois ne rendent pas plus
sévère la répression pénale envers l’auteur de l’infrac on.
Mais il faut dis nguer selon les types de lois pénales de forme.

§1 : les lois rela ves à la compétence et à l’organisa on judiciaire

Ar cle 112-2 premièrement du Code Pénal qui régit ce e situa on et qui énonce que « les lois xant les
modalités des poursuites et les formes de la procédure ». Cet ar cle prévoit que les lois de compétence et
d’organisa on judiciaire sont applicables immédiatement à la répression des infrac ons commises avant
leur entrée en vigueur tant qu’un jugement au fond n’a pas été rendu en première instance. On a un
principe et une excep on : le principe est que les lois rela ves à l’organisa on judiciaire et à la compétence
sont d’applica on immédiate. Il va s’agit de lois qui vont modi er la juridic on compétente pour connaitre
de tels faits.
On a ensuite une excep on qui est prévue, on devra con nuer à appliquer la loi ancienne si un jugement a
déjà été rendu au fond en première instance. Dans ce cas, on con nuera d’appliquer les règles
d’organisa on et de compétence de al loi ancienne. Mais si une décision n’a pas été rendu, il faudra alors
appliquer le principe d’applica on immédiate.

§2 : les lois rela ves aux modalités de poursuites et aux formes de la procédure

L’ar cle 112-2 deuxièmement du Code pénal. Sont applicables immédiatement les lois xant les modalités
des poursuites et les formes de la procédure. On fait référence à la grande majorité des lois de forme c’est-
à-dire celles qui concernent le déroulement de la procédure. On ne remet pas en cause ce qui a été fait sur
le fondement de la loi ancienne. On peut les appliquer pour la répression d’infrac ons avec des faits
commis avant son entrée en vigueur.

§3 : les lois rela ves à l’exécu on et à l’applica on des peines

Ar cle 112-2 troisièmement du Code pénal qui énonce que « les lois rela ves au régime d'exécu on et
d'applica on des peines ; toutefois, ces lois, lorsqu'elles auraient pour résultat de rendre plus sévères les
peines prononcées par la décision de condamna on, ne sont applicables qu'aux condamna ons prononcées
pour des faits commis postérieurement à leur entrée en vigueur ».

On parle des lois rela ves à l’exécu on et à l’applica on des peines.

Une loi rela ve au peine fait référence à une loi de fond mais celle qui concerne l’exécu on et l’applica on
des peines est une loi de forme.

Page 40 sur 69
ff
ti
ti
ti
ff
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti
fi
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti

ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti


ffi
tt
ti
ti

ti
fi


ti
ti

ti

ti


ti
ti
ti
ti

ti
ti

ti
ti
fi

ti
ti
ti
ti
ti

fi
ti
ti

ti
ti
ti
Cela va être des lois qui va déterminer comment va se dérouler quel type de peine, qui va déterminer
comment on applique la peine de prison, quels sont les di érents régimes carcéraux ? Ce sont des lois
pénales de forme et le principe est l’applica on immédiate de la loi.
Normalement, la modi ca on du régime d’exécu on et d’applica on de la peine ne change rien à la
douceur ou la sévérité de la peine encourue. La peine reste la même mais ce qui change est la manière dont
on va l’appliquer ou l’exécuter. Il y a une excep on à l’applica on immédiate et donc il y a non-rétroac vité
qu’il faudra appliquer.

• L’excep on
Lorsque la loi nouvelle rela ve à l’exécu on ou à l’applica on de la peine rend la peine prononcée plus
sévère, dans ce cas ce e loi sera non rétroac ve et ne pourra donc pas s’appliquer à des faits commis avant
son entrée en vigueur.

Exemple : une loi nouvelle qui modi e les cas de révoca on avec sursis avec mise à l’épreuve, cela a été
considéré comme une loi pénale de forme qui rend la peine prononcée plus sévère et donc elle ne peut pas
s’appliquer à des faits commis avant son entrée en vigueur. Autre exemple avec l’ar cle 132-19 du Code
pénal qui a été modi é par la loi du 23 mars 2019 : cet ar cle prévoit que les peines d’emprisonnement
prononcées jusqu’à 1 an de prison peuvent être aménagées alors qu’auparavant, cela était deux ans.

Mais ce e loi prévoit également que pour les peines qui vont jusqu’à 6 mois d’emprisonnement,
l’aménagement est obligatoire alors qu’il était auparavant faculta f. La Cour e cassa on a considéré qu’elle
était divisible et elle a considéré que l’abaissement du seuil d’aménagement de 2 ans avant et 1 an
aujourd’hui est une loi de forme rela ve à l’exécu on des peines mais qui rend la peine prononcée plus
sévère. Elle est non rétroac ve et ne peut pas s’appliquer à des faits commis avant son entrée en vigueur.
La CEDH es me également que les lois rela ves à l’exécu on des peines doivent être non rétroac ves si
elles rendent la peine plus sévères ! arrêt du 21 octobre 2013 de la CEDH – arrêt Del Rio Prada c/ Espagne.

§4 : les lois rela ves à la prescrip on de l’ac on publique et de la peine

L’ar cle 112-2 quatrièmement du Code pénal qui énonce que « lorsque les prescrip ons ne sont pas
acquises, les lois rela ves à la prescrip on de l'ac on publique et à la prescrip on des peines ».

On a un principe selon lequel les lois rela ves à la prescrip on s’appliquent immédiatement que la loi
nouvelle allonge ou réduise le délai de prescrip on.

La prescrip on de l’ac on publique est le délai pendant lequel les poursuites peuvent être exercées
lorsqu’une infrac on est commise. Dès que ce délit est commis, il y a un délai de 6 ans pour que les
poursuites soient lancées, pour les crimes c’est 20 ans, on a fréquemment des lois nouvelles qui modi ent
ces délais de prescrip on (20 ans pour les crimes, 6 ans pour les délits et 3 ans pour les contraven ons).
La prescrip on de la peine est de 20 ans pour les crimes, 6 ans pour les délits et 3 ans pour les
contraven ons.

La loi du 27 février 2017 a modi é les délais de prescrip ons, avant ce e loi, le délai de prescrip on était de
3 ans pour les délits et 10 ans pour les crimes. Cela a été doublé pour les crimes et délits après la loi. Ces
lois nouvelles s’appliquent immédiatement. Si la loi nouvelle rendait le délai de prescrip on plus sévère,
aggravait la situa on d l’intéressé elle pouvait s’appliquer immédiatement. Cela a été supprimé, désormais
il y a toujours l’applica on immédiate qui s’applique même si le délai aggrave la situa on.

On a une excep on qui existe toujours et qui est prévu par l’ar cle 112-2 quatrièmement du Code pénal. La
loi nouvelle rela ve à la prescrip on ne peut pas reme re en cause une prescrip on déjà acquise (délai au-
delà duquel on ne peut plus poursuivre la personne). Si on a une personne qui a commis un crime le

Page 41 sur 69
ti
ti
tt
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
fi
tt
ti

ti
fi
ti
ti
ti
fi
ti
ti
fi
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

tt
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ff
ti
ti
ti
ti

tt

ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti

ti
ti

ti
ti
fi

premier janvier 2007, le délai était auparavant de 10 ans, la prescrip on a été acquise le premier janvier
2017.
Le 27 février 2017, on a une nouvelle loi qui prévoit que le délai est de 20 ans mais comme elle a été
acquises quand la loi est entrée en vigueur donc le nouveau délai de 20 ans ne peut pas s’appliquer pour la
situa on de ce e personne.

Mais si le crime a été commis le 1er janvier 2010. On peut appliquer le nouveau délai et donc la prescrip on
peut aller jusqu’en 2030.

§5 : les lois rela ves aux voies de recours

L’ar cle 112-3 du Code pénal : régime di érent puisque ce n’est plus une applica on immédiate.

Cet ar cle prévoit que « les lois rela ves à la nature et aux cas d'ouverture des voies de recours ainsi qu'aux
délais dans lesquels elles doivent être exercées et à la qualité des personnes admises à se pourvoir sont
applicables aux recours formés contre les décisions prononcées après leur entrée en vigueur. Les recours
sont soumis aux règles de forme en vigueur au jour où ils sont exercés ».

Le principe n’est pas l’applica on immédiate ni même la non-rétroac vité mais un régime par culier : la loi
nouvelle rela ve aux voies de recours ne s’applique que pour les recours formés contre les décisions
prononcés après l’entrée en vigueur de la loi nouvelle.
Si un délai plus cours d’appel s’appliquait immédiatement, cela pourrait priver une personne de la
possibilité de faire appel donc cela vise à ne pas priver la personne de la possibilité de former un recours.
Chapitre 2 : L’applica on de la loi p nale dans l’espace
C’est une ques on essen elle du droit pénal général.

Ici il s’agit de savoir si la loi pénale française est applicable en présence d’une situa on d’extranéité c’est-
à-dire une infrac on commise à l’étranger par un Français, sur une vic me française ? Il s’agit de savoir
quelle est l’étendue de la loi pénale française dans l’espace ?

L’applica on de la loi pénale dans l’espace ne répond pas aux mêmes règles que l’applica on civile. Le juge
civil peut appliquer une loi civile étrangère mais ce n’est pas possible pour la loi pénale.

La loi pénale est très a achée à la souveraineté, à ce qui est autorisé, interdit et on ne conçoit pas que le
juge pénal doit appliquer une loi pénale étrangère. Les règles que l’on va étudier dans ce chapitre sont les
règles de compétences de la loi pénale dans l’espace française. Chaque loi pénale na onale a ses propres
règles de compétences.

Il existe 4 systèmes de compétences de la loi pénale française :


- La compétence personnelle
- La compétence réelle

- La compétence universelle

- La compétence temporelle

Sec on 1 : La comp tence territoriale de la loi p nale


Le système de la compétence territoriale de la loi pénale française c’est le système le plus naturelle puisque
le droit pénal français a voca on à s’appliquer aux infrac ons commise sur le territoire français et c’est
quelque chose qui est très lié à la souveraineté na onale. C’est également le système principale de
compétence de la loi pénale française.
La loi pénal française pourra punir un comportement commis sur le territoire français même s’il a été puni
par une juridic on étrangère. En e et dans le cadre de la compétence territoriale, la loi pénal française ne
Page 42 sur 69
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
tt
ti
ti
ti

tt

ti

ti

ti
ti
ff
ti

ff


ti
ti


ti

ti

ti
ti
ti
ti

ti
ti

ti

reconnait pas les décisions étrangère et donc le juge pénal français pourra intervenir même si une
condamna on étrangère, pour les même faits, a déjà eu lieu.
§1. La d ni on du territoire de la R publique
Ce e Q est importante car il faut comprendre dans quel cas une infrac on est commise sur le territoire
français et donc qui a pour conséquence d’entrainer la compétence de la loi pénale française

A) Le territoire au sens strict


Le territoire français au sens du droit pénal est dé ni à l’ar cle 113-1 du code pénal qui prévoit que « pour
l’applica on du présent chapitre (donc pour l’applica on des règles de compétences), le territoire de la
République inclut les espace mari me et aérien qui lui sont liés ».
D’abord le territoire est composé de l’espace terrestre français de la métropole et de l’ensemble de l’outre-
mer. Toutes les infrac ons commise sur le territoire terrestre français entraine la compétence de la loi pénal
français.
Le territoire français inclus également les ambassades et consulats des pays étrangers qui sont installés en
France. On pense souvent qu’une ambassade, consulat est une por on du territoire étranger cela est faux.
Les ambassades et consulats des pays étranger installés en France sont sur le territoire français et si une
infrac on est commise dans une ambassade étrangère en France ce sera une infrac on commise sur le
territoire français.
Si une infrac on est commise dans une ambassade française à l’étranger il n’y a pas de compétence
territoriale de la loi française car l’infrac on n’est pas commise sur le territoire français.
Le territoire français comprend également des territoires mari mes on appelle cela la mer territoriale c’est
la bande de mer de 12 milles marins (22,25 KM) au-delà des côtes. Au-delà et jusqu’à 200 milles marins il y
a la zone économique exclusive et dans celle-ci il n’y a compétence territoriale que pour certaines
infrac ons lié à l’exploita on des ressources.
Et plus généralement comme le prévoit l’art 113-12 : « la loi pénale française est applicable aux infrac ons
commises au-delà de la mer territoriale dès lors que les conven on interna onales et la loi le prévoit ».
Le territoire français comprend également l’espace aérien c’est la zone aérienne situé au-dessus du
territoire terrestre et su territoire mari me français et qui va jusqu’à l’espace.
Si une infrac on est commise dans un avion survolant le territoire français on est bien dans la loi française.
B) Les navires et a ronefs fran ais
On a ici des disposi ons par culières qui s’appliquent pour les infrac ons commise à bord des avions
immatriculé en France et à bord des navire ba ant pavillon (drapeau) français.
Si on a un avion étranger qui survol le territoire français c’est la compétence territoriale français classique
de l’ar cle 113-1
La Q qui se pose c’est une infrac on commise à bord d’un avion immatriculé en France d’un navire ba ant
pavillon français survolant un territoire étranger. Quelle juridic on appliqué ?
• Pour les navires :
L’art 113-3 du CP prévoit que « la loi pénale française est applicable aux infrac ons commise à bord des
navires ba ant pavillon français ou à l’encontre de tel navire où des personnes se trouvant à bord en
quelque lieu qui se trouve ». Il ajoute ensuite que « la loi pénal française est seul applicable aux infrac ons
commises à bord des navires de la marine na onal ou à l’encontre de tel navire ou des personnes à bord en
quelque lieu qui se trouve ».
De cet ar cle, il faut en déduire que les navires ba ant pavillon français sont considérés comme relevant du
territoire français et donc les infrac ons commises à bord sont considérés comme des infrac ons commise
sur le territoire français.
S’agissant des navires de la marine na onal l’art 113-3 du CP dit que la loi pénal française est seul applicable
càd qu’elle ne reconnaitra en aucun cas la compétence d’une juridic on étrangère.

Page 43 sur 69
tt
ti
ti
ti

ti
fi

ti
ti
tt
ti
ti
ti

ti
ti

ti


ti

ti
ti
ti

ti
ti
ti

ti
tt

tt
fi
ti
ti

ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti

ti

ti

ti
ti
ti
tt

Cet ar cle ne s’applique que pour les navires, il ne s’applique pas pour les bateau de naviga on uviale. Un
navire = sur la mer et un bateau = sur les euves.
Ce qui signi e que par ex une infrac on commise sur un bateau de naviga on uviale français naviguant en
territoire étranger ne relève pas de la compétence territoriale française arrêt de la Chambre Criminel de la
Cour de cassa on 18/09/2007
• Pour les aéronefs (agent qui circule sur le territoire aérien mais pas dans l’espace) :
Art 113-4 « la loi pénale française est applicable aux infrac ons commise à bord des aéronefs immatriculés
en France ou à l’encontre des tels aéronefs ou des personnes se trouvant à bord en quelque lieu qui se
trouve »

On prévoit une disposi ons similaire pour les aéronefs militaires « la loi pénal français est seul applicable
aux infrac ons commises à bord des aéronefs militaires français, ou à l'encontre de tels aéronefs ou des
personnes se trouvant à bord, en quelque lieu qu'ils se trouvent. »
Les aréronefs doivent avoir une immatricula on dans un pays et s’il sont français il y aura compétence de la
LPF
§2 : La localisa on de l’infrac on sur le territoire de la R publique
La loi pénale française est applicable aux infrac ons commise en tout ou par e sur le territoire de la
République.
A) Commission de l’infrac on en tout ou par e sur le territoire de la R publique
L’art 113-2 du CP dis ngue 2 hypothèse :
- L’infrac on intégralement commis sur le territoire de la République
- L’infrac on par ellement commises sur le territoire de le République
On peut rajouter une 3ème hypothèse celle de la voie électronique
1. Infrac ons int gralement commises sur le territoire de la R publique
L’art 113-2 alinéa 1er prévoit que « la loi pénale française est applicable aux infrac ons commise sur le
territoire de la République ».
Parfois il peut être compliqué de savoir si les infrac ons sont commises en France ou pas il faut alors se
demander si l’élément matérielle de l’infrac on a bien été commis en France. Pour des infrac ons
d’omission, d’absten on il peut être compliquer de les déterminer
Ex dans le cas de la non-assistance à personne en danger on va se demander si l’obliga on d’agir est née en
France.
Il y a une dis nc on entre les infrac ons instantané et celle con nu :
- Infrac on instantané qui se réalise en un trait de temps ex le volet les infrac ons
- infrac on con nu celle qui se prolonge dans le temps ex le recel
Pour les infrac on instantanées elles sont commise en France si l’élément matérielle visé a été commis en
France.
Pour les infrac ons con nues elle sont commise en France dès lors que le comportement qui se prolonge
dans le temps a eu lieu ne serait-ce qu’un instant en France
ex : le recel si une chose a été acquise par la personne en Belgique et que ce e personne vient avec ce e
chose sur le territoire français cet individu commet un recel en France car le recel est une infrac on qui
con nue tant que l’objet est encore en possession de l’individu.
2. Infrac ons par ellement commises sur le territoire de la R publique
Art 113-2 alinéa 2 du CP qui nous dit que « l’infrac on est réputé commise sur le territoire de la République
dès lors qu’un de ces faits cons tu fs a eu lieu sur ce territoire. »
Lorsqu’une infrac on est par ellement commise sur le territoire elle sera réputé commise sur le territoire
française et donc la loi pénale française est territorialement applicable.

Page 44 sur 69
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
fi

ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti

fl
ti
ti
ti
ti

ti
ti



ti

ti


ti
ti
ti

tt
fl

ti
ti
ti
fl
ti
ti
tt
A par r de quand une infrac on est réputé commise sur le territoire français ?
Le code dit qu’il faut que un de ces faits cons tu fs de l’infrac on est eu lieu sur le territoire français.
Le problème c’est que le code ne dé nie par ce e no on de « fait cons tu f ». La jurisprudence a dégagé
tout ce qui pouvait faire par e de fait cons tu f.
La no on de « faits cons tu fs » comprend les éléments cons tu fs de l’infrac on, l’élément matérielle et
le résultat. Il su t donc qu’un des élément cons tu fs ou une par e est faite en France pour que la loi
pénale française soit applicable.
• S’agissant d’un délit de tromperie, pra que commercial : l’é quetage trompeur sur un bouteille de
vin réalisé en France à des na on d’un client étranger relève de la compétence territorial française
arrêt de la Chambre criminel du 15/05/2001
Élément matérielle en France mais résultat à l’étranger ➔ compétence de la loi pénale française
• A l’inverse, si l’élément matérielle a eu lieu à l’étranger et le résultat en France : il y a compétence
de la loi pénale française arrêt 22/05/1997. Il s’agissait d’une loterie prohibé organise depuis
l’étranger avec des bulle ns de par cipa on di usé en France ➔ compétence de la loi pénale
française
Les infrac ons simple supposent un seul acte matérielle ex : le vol
Les infrac ons dites complexes supposent une pluralité d’acte matérielle ex : l’escroquerie suppose l’usage
de moyen frauduleux + reme re des fonds des valeurs…
Il su t qu’un seul de ces actes soit fait sur le territoire français pour entrainer la compétence de la loi
pénale française.
Pour la majorité des auteurs la no ons de « faits cons tu fs » devrait s’arrêter là mais parfois la Cour de
cassa on a une apprécia on plus large et donc parfois la Cour de cass englobe dans la no on de « fait
cons tu fs » la condi ons préalable et les actes préparatoires.
La condi on préalable est quelque chose qui n’existe pas pour toutes les infrac ons et certaines en
supposent une qui ne fait pas par e des éléments cons tu fs. La condi on préalable est une situa on
juridique ou factuelle qui doit exister préalablement à la condi on de l’infrac on.
Ex : l’abus de con ance le fait de détourner une chose remise à tre précaire.
Dans certains cas, la Cour de cass dit que si la condi on préalable a eu lieu en France il y a compétence
territoriale de la LPF. Et d’en d’autre cas elle dit le contraire
Comme par exemple dans des arrêts ancien la Cour de cass refuse de dire que la réalisa on de la seul
condi ons préalable en France entraine la compétence de la loi pénale française : elle avait
explicitement refusé cela dans un arrêt du 16/07/1969
Mais parfois elle dit le contraire plus récemment dans un arrêt 2/12/2009 pour l’abus de con ance. Dans
une situa on ou un véhicule a été prêté à un allemand en France il devait le rendre en France mais l’a
détourné en Allemagne. On a considéré dans ce cas il y a compétence territoriale de la LPF.
Plus récemment encore, la Cour de cass a a rmé à propos du détournement d’un bien con squé qu’il su t
que la con sca on soit réalisé en France pour que la loi pénale française soit directement applicable même
si le détournement a eu lieu à l’étranger arrêt du 15/09/2021.
En n la jurisprudence considère parfois que les actes préparatoires font par e de la no on de faits
cons tu fs. Les actes préparatoires font référence aux actes qui prépare l’infrac on normalement ces actes
ne sont pas punissable. Ex : se procurer une arme pour comme re un meurtre
Mais parfois la Cour de cass a dit que si les actes préparatoire a eu lieu en France et l’élément cons tu f a
eu lieu à l’étranger dans ce cas la loi pénale française peut être applicable arrêt de la Chbr crim du
11/04/1988 : c’est une jurisprudence isolé la Cour de cass rejète cela et en principe selon la jurisprudence
dominante s’il n’y a que les actes préparatoires qui a eu lieu en France c’est en principe insu sante
d’entrainer la loi pénale française
Ex : se procurer une arme pour comme re un meurtre ➔ non punissable

Page 45 sur 69
fi
ffi
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
fi
ti
ffi
fi

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti

ti
ti
fi
ti
tt
ti
ti
ti
ffi
ti

ti
ti
tt

ff
ti
ti
ti
ti

ti

ti

ti
ti
ti
ti
ti

tt
ti
ti

ti
ti

ti
ti
ti
ti

ti
ti

ti
ti

fi
ti
ti
ti
fi

ti
ffi

ti
ti
ffi
3. Infrac ons commises par voie lectronique au pr judice d’une personne r sidant sur le territoire de
la R publique
Il y a une di culté par culière qui se pose pour ce genre d’infrac on car le réseau internet est globalisé
avec des infrac ons qui peuvent être commise depuis un appareil d’un pays, transitant par des serveurs
situé dans d’autre pays, visant un sites internet d’autre pays et accessible depuis l’ensemble des pays.
Est-ce que la loi française est applicable ? Ce e Q s’est longtemps posé et la jurisprudence a évolué.
Au départ, elle considérait qu’il y avait compétence territoriale de la loi pénale française si l’infrac on était
commise sur un site internet accessible depuis la France.
Par la suite la jurisprudence a a rmé que la loi pénale française était territorialement applicable lorsque le
site internet sur lequel a été commis l’infrac on est orienté vers le public français arrêt Chbr crim du
14/12/2010 càd en langue française et au public français.
Le législateur a fait évolué cela avec l’art 113-2-1 du CP qui a été adopté par une loi du 3/06/2016
« tout crime ou tout délit réalisé au moyen d’un réseau de communica on électronique lorsqu’il est tenté
ou commis au préjudice d’un personne physique résidant en France ou d’une personne moral dont le siège
se situe ne France est réputé commis sur le territoire français ».
En vertu de cet ar cle, l’infrac on est réputé commise sur le territoire français si la vic me réside en France
peu importe sa na onalité. Si la vic me est une personne moral il faut qu’elle est son siège en France.
B) Extension de la comp tence territoriale des infrac ons commises l’ tranger
La loi pénal française peut être territorialement applicable pour des infrac ons commise hors du territoire
français mais c’est le cas uniquement lorsqu’on peut trouver un lien de ra achement avec une autre
infrac on commis en France il y a donc 2 situa ons :
- Les actes de complicité commises en France d’infrac on commise en étranger
- Infrac ons commises l’ tranger indivisibles d’infrac ons commises en France

1. Actes de complicit commis en France d’infrac ons commises l’ tranger


S’agissant de ce e Q de la complicité commise en France d’infrac on commise à l’étrange :
• infrac on commise intégralement à l’étranger et d’un autre côté un complice qui l’a aidé en France
normalement comme l’infrac on a été intégralement commise à l’étranger il ne devrait pas être
jugé par la loi française et à l’égard de l’auteur il n’y a pas la loi française.
Pour le complice, l’art 113-5 du CP prévoit que « la loi pénale française est applicable à quiconque s’est
rendu coupable sur les territoire de la République comme complice d’un crime ou d’un délit commis à
l’étranger si le crime et le délit est puni à la fois par la loi française et la loi étrangère et s’il a été constaté
par une décision dé ni ve de la juridic on étrangère ».
Pour l’auteur, la loi pénale française n’est pas territorialement applicable.
Pour le complice, cela est punissable que pour les crimes et délits (pas pour les contraven on) et la
compétence de la loi pénale française à l’égard du complice suppose 2 condi ons :
- Puni par la législa on du pays étranger ou l’infrac on a été commis ➔ principe de réciprocité
- L’auteur doit avoir été dé ni vement condamné par la juridic on étrangère car sans cela l’acte de
complicité commis en France ne pourra pas être commis.
Il y avait un problème avec ces condi ons car cela abou ssait à une impunité dans des cas choquant : une
personne depuis la France qui commandite un crime commis sur les territoire étranger. Si ce crime n’est pas
condamné par la juridic on étrangère le complice ne serait pas condamné.
Le législateur a alors rajouté un alinéa 2 à l’art 113-5 qui prévoit que « la loi pénale française est également
applicable aux actes de complicité prévu au second alinéa de l’art 121-7 (complicité par provoca on ou
instruc on) commis sur le territoire de la République et concernant lorsqu’ils sont commis à l’étranger les
crimes prévu au livre 2 (crime contre les personnes). »

Page 46 sur 69

ti
ti
ti
ti
ti
ffi

ti
tt
ti
ti
ti

fi


ti
ti
ti

fi
ti
ti
ti

ffi
ti
ti
ti

tt
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti

ti


ti

ti


ti

ti


ti

ti

tt

ti

ti
ti
ti

Désormais pour ces crimes là (du livre 2) on peut punir l’acte de complicité commis en France s’il s’agit
d’une complicité par provoca on ou instruc on et il n’est alors pas nécessaire que les 2 condi ons soit
remplis.
2. Infrac ons commises l’ tranger indivisibles d’infrac ons commises en France
Ici c’est le cas de l’indivisibilité qui n’est pas prévu par la loi et c’est une créa on jurispruden el.
L’idée est que lorsqu’une infrac on commise à l’étranger apparait comme formant un tout indivisible avec
une infrac on commise en France la loi pénal française est territorialement applicable pour les 2 infrac ons
y compris celle commise à l’étranger. Arrêt de la Cbhr Crim du 23/04/1981.
Le problème est de savoir ce qu’est l’indivisibilité ? La Cour de cass l’a dé ni dans une arrêt du 31/05/2016
et dit que « les faits sont indivisible lorsqu’ils ont ra aché entre eux par un lien tel que l’existence des uns
ne se comprendrait pas sans l’existence des autres ».
En procédure pénal il existe un concept proche qui s’appelle la connexité qui est dé ni à l’art 203 du code
de procédure pénal : c’est lorsque les infrac ons ont un certain lien entre elle ce qui permet au juge d’être
compétent pour toutes les infrac ons.
Mais l’indivisibilité est beaucoup plus stricte. C’est lorsqu’il y a un lien très fort entre les infrac ons commise
à l’étranger et ceux commis en France. Tellement fort que l’existence de l’infrac on commise à l’étranger ne
se comprend qu’avec celle commise en France
Ex : délit de fourniture frauduleuse habituelle de visa : on avait un consul français à l’étranger qui distribuer
frauduleusement des visas français à des étrangers. Et les tulaires se rendait sur le territoire français et ces
derniers comme ait le délit de recel de visa frauduleux.
La Cour de cass a dit que le délit de fourniture frauduleuse de visa commis à l’étranger était indivisible du
délits commis en France par les tulaires de visa de sorte que la loi pénal française était territorialement
applicable.
Ex : lorsqu’il y a recel, l’infrac on d’origine et le recel sont indivisible vol + recel = Indivisible. Il su t ainsi que
l’un des deux soit commis en France pour que la loi pénal française soit appliqué
Œuvre d’art volé en France et recel en Belgique ➔ loi pénal française valable pour les 2 arrêts du
26/09/2007
En l’absence d’un tel lien d’indivisibilité il n’y a pas extension territoriale. Le fait de comme re plusieurs fois
une infrac on similaire en France et à l’étranger ➔ non indivisible
Ex : individu de na onalité belge qui a commis des viols et agressions sexuel sur sa lle belge aussi, commis
en Italie et à Monaco et également des agressions sexuelle commis en France. Le juge pénal français est
saisi : le juge de fond a es mé qu’il était compétent pour les viols commis à l’étranger pour indivisibilité
mais la Chbr crim a rejeté l’indivisibilité car c’est certes un comportement qui se répète mais appréhendé de
manière isolé. Les actes commis à l’étranger ne sont pas nécessaire pour comprendre les viols commis en
France Chrm crim du 21/05/2016 répété le 4/11/2001.
Sec on 2 : Les autres tres de comp tence de la loi p nale
La principale type de compétence c’est celle territoriale mais il en existe d’autre qui perme e de retenir
l’applica on de la loi pénal française.
§1. La comp tence personnelle de la loi p nale
Le système de la compétence est dite personnel lorsqu’elle repose sur la na onalité de l’auteur ou sur celle
de la vic me.
A) La comp tence personnelle g n rale
La compétence personnelle générale càd la compétence classique repose sur la na onalité de l’auteur ou
celle de la vic me. On a donc plusieurs critères.
1. Les crit res de comp tence personnelle

a) La comp tence personnelle ac ve (dépendant de l’auteur)


Page 47 sur 69
ti
ti

ti
ti


ti
ti


ti

tt
ti



ti
ti
ti

ti
ti

ti
ti
ti


ti
ti


tt
ti

ti


fi

ti
ti

ti

fi
ti
fi
tt
ti
ti
tt
ffi

ti
ti
La compétence personnelle ac ve est prévu par l’art 113-6 du CP qui prévoit dans quel cas la loi pénal
française est applicable aux infrac ons commise à l’étranger par un français. «La loi pénale française est
applicable à tout crime commis par un Français hors du territoire de la République.
Elle est applicable aux délits commis par des Français hors du territoire de la République si les faits sont
punis par la législa on du pays où ils ont été commis. »

Il y a plusieurs condi ons énoncé dans cet ar cle :


• La nature de l’infrac on : il doit s’agir d’un crime ou d’un délit la loi pénale française est pas
applicable pour les contraven ons commise à l’étranger par un français.
• La na onalité française de l’auteur : soit au moment des faits ou postérieurement aux faits alinéa 4
de l’art 113-6 du CP
S’agissant des délits uniquement il y a une condi ons de réciprocité : il faut que le délits commis à l’étranger
soit également puni par la législa on du pays étranger.
Ex : la conso de cannabis dans un pays étranger où c’est licite, elle ne sera pas puni en France.
Il convient en ma ère de délits de véri er le contenu de la loi étrangère et déterminer que le délit est puni
par la loi étrangère.
b) La comp tence personnelle passive (dépendant de la vic me)
La compétence personnelle passive repose sur la na onalité de la vic me qui est prévu par l’art 113-7 du CP
qui dit que « la loi pénale française est applicable à tous crimes ainsi qu’a tous délits
puni d’emprisonnement, commis par un français ou un étranger hors du territoire de la République lorsque
la vic me est de na onalité française au moment de l’infrac on. »
La Q de la nature de l’infrac on : là encore les contraven ons sont exclu mais on va au-delà, on parle des
crimes et délits puni seulement d’emprisonnement.
S’agissant de la na onalité française de la vic me, contrairement à ce qu’on a vu pour l’auteur, la vic me
doit être de na onalité française au moment des faits et pas postérieurement.
Ici on a une absence de condi on de réciprocité, cela n’est pas a recherché.
Au cas où on a un auteur et une vic me de na onalité français, il est préférable de se er à la compétence
personne passive.
2. Les condi ons communes de la comp tence personnelle
S’agissant des condi ons communes cela n’est valable que pour les délits et pas les crimes et c’est l’art
113-8 du CP.
En vertu de cet ar cle, il y a des condi ons par culière pour la poursuite de délit commis à l’étranger par un
auteur français ou sur une vic me française.
➢ 1ère condi on : La poursuite suppose une plainte de la vic me ou une dénoncia on o ciel par une
autorité du pays où le fait a été commis.
Il y a une excep on avec l’art 113-8-1 du CP issus d’une loi de 24/12/2020 qui prévoit que « la plainte ou la
dénoncia on n’est pas nécessaire lorsque la poursuite est exercé devant une juridic on pénale disposant,
en applica on des disposi ons du code de procédure pénale, d'une compétence territoriale concurrente et
spécialisée s'étendant sur le ressort de plusieurs tribunaux judiciaires ou sur l'ensemble du territoire. »
Ce que veut dire le législateur, c’est que la plainte et la dénoncia on n’est pas nécessaire pour les délits
relevant de la criminalité organisé ou délinquance économique et nancière.
➢ 2nd condi on spéci que aux délits : la poursuite ne peut être exercé qu’à la requête du ministère
public.
Concernant les crimes et délits il y a d’autre condi ons commune : c’est le principe « non bis in idem» « pas
2 fois la même chose » : ils s’opposent pour qu’une personne soit puni 2 fois pour les même fait.
L’art 113-9 du CP prévoit « qu’aucune poursuite ne peut être exercé contre une personne jus ant qu’elle a
été poursuivi pour les mêmes fait et en cas de condamna on la peine a été faites ou prescrite. »

Page 48 sur 69
ti
ti


ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
fi

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
fi

ti

ti
ti
ti
ti
ti

ti

ti

ti
ti
ti
ti

fi

ti
ti

ti

ti
ffi
fi
ti

fi

ti
En vertu de cet ar cle on ne peut pas juger en France une personne sur le fondement de la compétence
personnelle si elle a été déjà jugé.
B) Les cas sp ciaux de comp tence personnelle
Pour certaines infrac ons, le législateur a prévu des condi ons spéci ques qui perme ent de déroger à
certaines des condi ons classique des compétences personnelles.
Ex : agression sexuelles sur mineur (délit) art 222-22 du CP qui prévoit que « lorsque les agressions sexuelles
sont commises à l’étranger contre mineur par un française ou une personne résidant habituellement sur le
territoire français de la loi pénal française et applicable par déroga on au 2ème alinéa de l’art 113-6 et on
ajoute les disposi ons de la 2ème phrase de l’art 113-8 ne pas applicable »
Cela signi e que dans ce cas, la loi pénal française est applicable si l’auteur est français ou réside
habituellement en France et ensuite on écarte certaines condi ons de la compétence personnelle. Il y a une
déroga on du principe de réciprocité dans le cas d’agression sur mineur. De plus il n’y a pas besoin d’avoir
une plainte de la vic me ou une dénoncia on du pays étranger, déroga on à l’art 113-8 du CP
Ex 2 : violence sur mineur art 227-27 du CP: La loi française est applicable si la vic me est française ou
réside habituellement en France sans avoir besoin d’une plainte ou d’une dénoncia on du pays ni condi on
de réciprocité
Ex 3 : en ma ère de terrorisme cas par culier art 113-13 du CP « la LPF s’applique au crimes et délits
quali ées d’actes terroristes commis à l’étranger par un français ou une personnes résidant habituellement
en France »
Pas de réciprocité, ni de plainte de la vic me ou dénoncia on o ciel.
Ex 4 : l’a einte au intérêt nancier de l’UE cas par culier art 113-14 du CP ➔ fraude scale
La LPF peut s’appliquer dès lors que l’auteur est français ou réside habituellement en France ni de plainte de
la vic me ou dénoncia on o ciel.
§2. La comp tence r elle de la loi p nale
C’est un système dans lequel la loi pénale française est applicable pour les infrac ons qui portent a einte
au intérêt fondamentaux français quelques soit le lieu de commission de l’infrac on prévu par l’art 113-8-2
du CP . cet ar cle liste les infrac ons concerné comme : la contrefaçon… et aussi les crimes et délits commis
contre les agents ou les diploma que.
Pour ces infrac on la LPF est applicable quelques soit le lieu et la na onalité de l’auteur et de la vic me et
aucune condi ons n’est ici exigé.

§3. La comp tence universelle de la loi p nale


C’est que la loi pénal française est applicable pour une infrac on commis à l’étranger par un étrange sur un
étranger sans lien avec la France ou le territoire français. Valable seulement pour quelques infrac ons, les
plus grave, qui portent une a einte au-delà de l’ordre public na onale.
Lorsqu’il y a compétence universelle ce n’est que pour une a einte à l’ordre public interna onale :
infrac on pour lesquels les états se sont engagés par des traités à prévoir une compétence universelle
La compétence universelle est prévu par l’art 689-1 du code de Procédure pénal qui prévoit les 2 condi ons
de la compétence universelle :
- Il faut que l’auteur des faits se trouve en France (pas besoin de résider en France, ni na onalité)
- Une conven on interna onale doit prévoir la compétence universelle ex : acte de torture il y une
compétence universelle, mais aussi pour certaines actes et nancement de terrorisme art 689-3 et -9
du code de procédure pénale, d’autre à la sécurité des aéronefs
En n, le génocide, crime de guerre est une compétence réduite de l’art 689-11 du CPP. D’abord car pour
ce e compétence il faut que l’auteur réside sur le territoire français, puis pour les crimes de guerre et
contre l’humanité une condi on de réciprocité est exigé, les poursuites ne peuvent être engagé que par le
ministère public et il faut s’assurer que ni la cour pénal interna onal ni aucune autre juridic on
interna onal ne demande la remise de la personne et qu’aucun état ne demande l’extradi on

Page 49 sur 69

tt
fi
fi
ti
ti
ti
ti
tt

fi



ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti

fi
ffi
tt
ti

ti
ti


ti

ti
ti

ti
ti
fi
ti
ti
ti
ffi
ti

tt
ti
ti

ti
fi
ti

ti
ti
ti
fi
ti
ti
tt
ti

ti
ti
ti
tt

ti
ti
ti
§4. Syst mes de comp tence r siduels
A) La comp tence subsidiaire de la loi p nale fran aise en cas de refus d’extradi on
Lorsqu’une personne de na onalité étrangère se trouve en France et que son extradi on est demandé par
un autre pays pour une infrac on commise à l’étranger sur un étranger dans ce cas l’extradi on doit être
refusé par la France si la personne risque d’être exposé à une peine contraire à l’ordre public français (ex
peine de mort ou cons tuant des actes de torture) ou si la personne risque d’être jugé par un tribunal ne
respectant pas les garan es fondamentale de procédure.
Dans un tel cas en principe l’extradi on est refusé et la personne ne pourrait pas être jugé en France car
l’infrac on est commise hors du territoire français par un étranger sur une personne étrangère (bien sur
hypothèse dans le cas la compétence universelle ne s’applique pas)
Pour ce e raison, l’art 113-8-2 du CP qui prévoit une compétence dite subsidiaire pour juger une tel
personne (dont l’extradi on a été refusé). Il y a 3 condi ons qui doivent être réunis :
- L’extradi on doit avoir été refusé pour un des mo fs men onné à l’art
- Il doit s’agir d’un crime ou délit puni au moins de 5 ans d’emprisonnement
- La poursuite ne peut être exercé qu’à la requête du ministère public

B) Les cas sp ci ques de comp tence pour les infrac ons commises bord ou l’encontre d’un
a ronef non immatricul en France
Pour les avions immatriculé en France il y a compétence de LPF de meme pour ceux qui survolent le
territoire français.
L’art 113-11 du CP prévoit que pour « les infrac on commise à bord d’avion non immatriculé en France la
LPF peut être applicable pour les crimes et délits :
1° lorsque l’auteur ou la vic me et de na onalité française ➔ compétence personnelle
2° lorsque l’appareil a erri en France après le crime ou le délit ➔ ex du cas pra que infrac on commis dans
un avion étranger mais a errie en France
3° lorsque l’avion a été donné en loca on a une personne qui a le siège personnelle de son exploita on
ou sa résidence permanente sur le territoire français

Par e 2 : Les l ments cons tu fs de l'infrac on


On a vu que l’infrac on est composé de plusieurs éléments cons tu fs : élément matériel, légale et moral.
L’infrac on se compose essen ellement d’un élément matériel et moral qui doivent être réuni pour qu’une
infrac on soit cons tué.
L’infrac on est un comportement donc un acte matériel et en droit pénal on exige dans l’élément moral soit
une inten on soit une imprudence.
Titre 1 : L' l ment mat riel
L’élément matériel renvoi au comportement prohibé par la loi pénal : toutes les infrac ons supposent un
élément matériel qui peut prendre diverse forme. En e et il n’est pas envisageable de punir une simple
inten on dénué de toutes matérialité ex on ne peut pas punir une personne pour une pensée criminelle
S’agissant de cet élément matériel il faut dis nguer condi on préalable et élément matériel.
En e et, certaines infrac ons supposent une condi on préalable qui est une situa on de droit ou de fait qui
doit exister avant la commission de l’infrac on. La condi on préalable est requise pour certaine infrac on
mais ne fait pas par e de cet élément matériel ex : l’abus de con ance = se faire reme re un bien =
condi on préalable et l’élément matériel = détourné ce bien remis
L’élément matérielle est nécessaire pour toutes infrac ons. Pour autant il n’est pas toujours nécessaire pour
l’auteur qu’il est commis l’ensemble de l’infrac on on parle de tenta ve. On opère donc une dis nc on
entre d’une part l’infrac on consommé et d’autre part l‘infrac on tenté.
Page 50 sur 69

ff
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

tt
ti

ti


fi

ti
ti

ti
tt


ti

ti
ti
ti
ti
tt


ti
ti

ti

ti

ti

ti
ti
ti

ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti

ti

ti
ti

ti
ff
ti
ti
ti
ti

ti

ti

fi

ti


ti
ti

ti

ti

ti
ti

tt
ti
ti

ti
ti
ti

➢ Infrac on consommé = intégralement accompli


➢ Infrac on tenté = l’auteur n’est pas aller jusqu’au bout
Chapitre 1 : L’infrac on consomm e
Pour qu’une infrac on soit consommé, l’ensemble des actes requis par l’élément matériel doit avoir été
commis et véri er. Cela nécessite de s’intéresser à l’élément matériel par l’infrac on en cause.
L’objet du cours est d’étudier les grandes caractéris que de l’élément matériel de l’infrac on.
On peut élaborer des catégories du PDV de la consomma on de l’infrac on en dis nguant selon les
caractères du comportement et selon l’exigence ou pas d’un résultat
Sec on 1 : Les caract res du comportement contenu dans l’ l ment mat riel
Plusieurs grande classi ca on existe pour analyser les caractères du comportement :
- Infrac on de commission et d’omission
- Infrac on instantané et con nue
- Infrac on simple, complexe et d’habitude
§1. Infrac ons de commission et infrac ons d’omission
A) La pr senta on de la dis nc on

➢ On a les infrac on de commission qui sont la grande majorité des infrac ons. Infrac on qui
supposent un actes posi fs càd que c’est une ac on. Pour être cons tué une IC suppose que
l’ac on, tel quel est écrit par le texte, est été accomplie
Ex : meurtre = IC cela signi e qu’il faut nécessairement un acte posi f il ne peut pas avoir meurtre par simple
absten on ex ne pas sauver quelqu’un n’est pas un meurtre A aire Poi er
➢ Les infrac on d’omission (IO) sont les infrac ons qui ne supposent pas l’acte posi f mais une simple
absten on et les IO sanc onnent l’inac on de leur auteurs alors qu’ils avaient l’obliga on d’agir
Ex : non-assistance à personne ne danger ➔ infrac on ou on aurait pu intervenir car cela n’aurait pas été
grave pour nous ou encore priva on d’aliment ➔ ne pas s’occuper de quelqu’un qui n’est pas en état ou
encore délaissement d’enfant
➢ Les infrac ons de commission par omission ce sont des infrac ons qui peuvent être commis
indi éremment par commission ou omission ex : l’homicide involontaire puisque matériellement
l’homicide involontaire peut découle d’un acte posi f (commission) ou d’une négligence (omission)

B) Les cons quences de la dis nc on


C’est de pouvoir déterminé si l’infrac on est déterminé ou pas, si une simple absten on su t ou pas pour
caractériser une infrac on.
§2. Infrac ons instantan es et infrac ons con nues
A) La pr senta on de la dis nc on

➢ L’infrac on instantané (II) c’est l’infrac on dont l’élément matérielle s’accomplie en trait de temps
Ex : le meurtre ou du vol.
La durée d’exécu on peut etre plus ou moins long mais l’élément matérielle s’accomplie en un instant.
➢ L’infrac on con nue (IC) est une infrac on dont le comportement prohibé se prolonge dans le
temps avec une réitéra on constante de la volonté de l’auteur
Ex : le recel = détenir une chose qui provient d’un crime ou d’un délit et tant qu’on con nu à garder la chose
entre notre possession le délit con nue

Page 51 sur 69
ti
ff
ti


ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
fi
ti
ti
ti
ti
ti
fi
ti

ti
ti
ti

ti
ti
ti
fi
ti

ti
ti
ti

ti

ti
ti

ti
ti
ti
ti

ti

ti

ti

ti

ti
ti
ti
ti

ff
ti

ti
ti

ti
ti


ti
ti

ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ffi


Dans certains cas il peut été di cile de dis nguer entre les deux : ex l’abus de con ance qui est le fait de
détourner un bien remis à tre précaire
Est-ce une infrac on con nu ou instantané ? Pour la cour de cassa on le détournement est un actes
instantané qui s’accompli en un instant arrêt 13/09/2006.
S’agissant des infrac ons qui sont normalement instantané mais qui dans certains cas s’accomplissent pour
un comportement qui se prolonge dans le temps.
Ex : le salarié qui vole les jours quelques billet dans la caisse ou encore le vol d’électricité.
S’agissant des II qui s’accomplissent par des actes qui se prolonge dans le temps la doctrine parle
« d’infrac on con nué ». La jurisprudence va considérer que chaque acte est une réitéra on du
comportement délictueux formant un tout et cet ensemble va être considérer comme un ensemble unique
va être assimilé à une infrac on con nue.
B) Les cons quences de la dis nc on
Il y ici d’importante conséquences
- La prescrip on de l’ac on public : à par r de quand commence à courir ce délai ?
Pour les II c’est à compter du jour ou l’acte est accomplie. Pour les IC la prescrip on commence à courir au
jour où l’infrac on a cessé.
- L’applica on d’une loi nouvelle plus sévère :
Pour les II il faudra appliquer la loi la moins sévère si la loi au moment de l’infrac on était moins sévère. En
revanche pour les IC si elle a commencé sous l’empire de la loi moins sévère mais qu’elle se poursuit après
l’entrée en vigueur plus sévère alors dans ce cas on pourra appliquer la loi plus sévère.
§3. Infrac ons simples, infrac ons complexes et infrac ons d’habitude
A) La pr senta on de la dis nc on

➢ Les infrac ons simples (IS) sont celle qui supposent l’accomplissement d’un acte unique
Ex le vol
➢ Les infrac ons complexes (IC) sont celle qui supposent l’accomplissement de plusieurs actes
di érent
Ex : l’escroquerie car il faut d’abord l’usage de moyen frauduleux et remise d’un bien.
➢ Les infrac ons d’habitudes (IH) sont celles qui supposent la répé on du même acte ici c’est le
même acte qui doit être répété au moins 2 fois
Ex : l’exercice illégal de la médecine.
B) Les cons quences de la dis nc on
S’agissant du point de départ de la prescrip on :
IS la prescrip on commence à courir à l’accomplissement de l’acte unique
IC la prescrip on court à compter du dernière acte de même pour les IH la prescrip on commence à courir
au dernier acte manifestant l’habitude.
Sec on 2 : L’exigence ou l’indi rence d’un r sultat d coulant de l’ l ment
mat riel
Suppose la réalisa on d’un résultat mais d’autre infrac on sont indi érentes a la surveillance d’un résultat
et d’autre encore ont pour objec f d’intervenir avant la réalisa on d’un résultat. Il y a donc 3 catégorie :
- Infrac on matérielle qui exige un résultat
- Infrac on formelle qui sont indi érents au résultat
- Infrac on obstacle qui prévoit un résultat

Page 52 sur 69
ff
ti


ti
ti
ti



ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ffi
ff

ti

ti

ti

ti
ti
ff


ti
ti

ti

ti
ff
ti

ti


ti
ti

ti
fi



ti

§1. Les infrac ons mat rielles : exigence d’un r sultat


Il y a un grand nombre d’infrac on dite matérielle car elle suppose un résultat pour etre consommé
A) La no on d’infrac on mat rielle
Les IM sont celle qui supposent un résultat pour etre consommé : si le résultat n’est pas consommé ce n’est
pas une infrac on matérielle.
Ex : Le meurtre = IM qui suppose un résultat la mort de la vic me, le vol aussi car cela suppose une
dépossession d’une propriété.
Si l’IM est matériel cela signi e que le résultat doit etre accompli pour l’infrac on doit etre consommé.
B) L’exigence d’un lien de causalit certain dans les infrac ons mat rielles
Dans les IM comme on exige un résultat mais aussi un lien de causalité entre le comportement et le résultat
1. La causalit dans les infrac ons inten onnelles
Pour les infrac ons inten onnelles, on doit avoir un lien de causalité et le résultat.
Ex : l’escroquerie il faut prouver le lien de causalité entre le comportement et le résultat. Pareil pour le
meurtre il faut prouver que les coups et un lien avec la mort
2. La causalit dans les infrac ons non-inten onnelles
Le lien de causalité entre le comportement et le résultat dans les infrac ons non-inten onnelles ex :
l’homicide involontaire.
La Q du lien de causalité revient toujours pour ces infrac ons. Ex l’homicide involontaire = faute
d’imprudence qui a causé la mort d’une personne
Il faut donc s’intéressé à l’existence e ec ve d’un lien de causalité certains entre la faute et la mort de la
vic me ex : une personne qui s’occupe de l’entre en d’un véhicule et qui laisse par r le véhicule, le garagiste
commet un homicide involontaire si un accident provient.
Il faut toujours s’assurer de la cer tude du lien de causalité : est ce qu’il y a un lien certain entre la faute et
le résultat ?
Il y a ainsi 2 grande théorie de la jurisprudence :
➢ Théorie de l’équivalence des condi ons : toutes les fautes intervenu dans la réalisa on du résultat
sont équivalentes et entre ennent donc toutes un lien de causalité certains avec le résultat
➢ Théorie de la causalité adéquate : on va considérer que la faute, le comportement qui est le plus à
même de provoquer le résultat.
La jurisprudence se fonde surtout sur la 1ère théorie.
Ex : un employeur qui ne donnerait pas un équipement de sécurité à son salarié et qui chute et décède alors
que l’équipement de sécurité aurait permis de le sauver dans ce cas-là il y a lien de causalité certain entre la
faute, la négligence de l’employeur et le décès de l’employé.
Plusieurs fautes peuvent intervenir :
Ex : l’employeur ne donne pas aux ouvriers des casques et un autre ouvrier fait tomber un marteau sur
l’autre
Il y a plusieurs fautes : la négligence de l’employeur et la faute de l’ouvrier qui n’a pas bien maitriser son
marteau
Parfois il peut avoir rupture du lien de causalité
On a un conducteur qui blesse un piéton car il ne regardait pas su samment la route. Ce piéton blessé est
transporté à l’hôpital là-bas il contracte une maladie nosocomiale et en décède dans ce cas il n’est pas
responsable d’homicide involontaire mais seulement de blessure involontaire. Il y a une rupture du lien de
causalité arret de la Chambre criminelle du 5/10/2004
Autre ex donné par la jurisprudence : on a un conducteur qui renverse un piéton et ce piéton fait une chute
sans gravité mais le piéton pris de colère entreprend de poursuivre le véhicule en courant à toute vitesse or

Page 53 sur 69
ti
ti



ti
ti
ti
ti

ti

ti
ti
ti
fi


ti

ti
ti

ti
ff
ti
ti

ti

ti


ti
ffi
ti

ti
ti
ti

ti

ti

en raison d’un problème cardiaque elle a provoqué au piéton une crise cardiaque en entrainant sa mort. Il y
a une rupture d’un lien de causalité arrêt 25/04/1967
Quand il est impossible de déterminer la cause, on ne poursuit personne.
Ex un médecin qui injecte des calmants a un pa ent et ce e dernière décède mais l’origine de la
complica on est resté inconnu selon l’exper se soit c’était une hyper sensibilité imprévisible et qu’on ne
pouvait pas reprocher au médecin soit une interac on avec d’autre produit qui l’aurait dû prévoir. Comme il
y a un doute on ne peut pas sanc onner le médecin arret du 14/05/2008
§2. Les infrac ons formelles : indi rence du r sultat
Les infrac ons formelles sont les infrac on indi érents à la réalisa on ou à l’absence de réalisa on du
résultat. Ces infrac ons ne supposent pas la surveillance d’un résultat consommé et la quali ca on reste la
meme que le résultat surviennent ou pas.
Ex : empoisonnement c’est le fait d’administrer des substances de nature à donner la mort et
l’empoisonnement est consommé dès lors que les substances ont été administré peu-importe que la vic me
décède ou pas. On a ici une indi érence à la réalisa on d’un résultat.
Les IF ont des conséquences au niveau de la tenta ve puisque pour le meurtre si une personne essayer
mais ne marche pas = tenta ve. En revanche pour l’empoisonnement l’acte est fait
§3. Les infrac ons-obstacle : pr ven on d’un r sultat
Les infrac ons dites obstacles sont celles qui visent à intervenir avant la commission d’une infrac on plus
grave et donc ce sont des infrac ons qui ne supposent pas de résultats.
Dans les IF il y a une indi érence du résultat et la quali ca on reste la même si le résultat change. Dans les
IO la quali ca on changent si un résultat survient
Ex : porter une arme c’est une IO car si elle sert pour blesser quelqu’un c’est la quali ca on de meurtre ou de
violence qui s’appliquera.
La conduite en état d’ivresse, la menace sont des IO.
En présence d’une IO si une infrac on redouté se réalise 2 situa ons sont possibles :
- Soit on applique la seul quali ca on correspondant au fait redouté ex : la quali ca on d’homicide
volontaire avec circonstance aggravante de conduite en état d’ivresse est retenu sur la conduite en
état d’ivresse
- Soit l’IO se cumule avec l’infrac on e ectué : ex : délit de menace de mort peut se cumuler avec le
meurtre
Chapitre 2 : L’infrac on tent e
L’infrac on tenté c’est une infrac on de tenta ve. Cela permet de retenir la responsabilité d’une personne
qui n’a pas intégralement commis l’infrac on mais qu’il a au moins commencé.
Il faut bien dis nguer le chemin criminelle « liter crimiliste » :
- L’idée de comme re l’infrac on.
- Ensuite il y la prépara on d’une infrac on.
- Puis le commencement de l’exécu on
La tenta ve est prévu aux ar cle 121-4 du CP qui prévoit qu’« est auteur de l’infrac on la personne qui
tente de comme re un crime ou dans les cas prévus par la loi un délit » et art 121-5 du CP dé nit la
tenta ve
Sec on 1 : La no on de tenta ve
L’art 121-5 prévoit que « La tenta ve est cons tuée dès lors que, manifestée par un commencement
d'exécu on, elle n'a été suspendue ou n'a manqué son e et qu'en raison de circonstances indépendantes
de la volonté de son auteur.»
A la lecture de ce e ar cle il y a 2 condi ons : le commencement de l’exécu on et le désistement
involontaire
Page 54 sur 69
ti
ti
ti
ti
ti

ti

ti
ti
fi

ti
ti

ti
ti
tt
tt
ti
tt
ti
ti
ff
ti

ti
ti
ti

fi
ti

ti
ti
ff
ti
ti

ti
ff
ti
ti

ti
ti

ff

ti
ti

ti
ti

ti
ti


ti
ff
ti

ti
ti

ti

ti

fi
ff
ti

ti
tt
ti

fi
fi

ti
ti

ti
ti
fi
ti
ti
ti
fi
ti
§1 : Le commencement d’ex cu on
A) La dis nc on des actes pr paratoires et du commencement d’ex cu on
A propos de ce e première condi on, l’art 121-5 se contente d’a rmer que la tenta ve doit etre manifester
par un commencement d’exécu on mais le législateur n’a pas véritablement pris soin de dire ce qu’il fallait
entendre par « commencement d’exécu on ».
On pourrait dire que cela signi e dès le commencement de l’infrac on et on pourrait dire que le
commencement de l’exécu on ne sont que les actes relevant de l’exécu on elle-même de l’infrac on. Dans
le premier cas tout serait tenta ve, dans l’autre presque rien…

En droit français on a retenu une posi on intermédiaire qui consiste à déterminer les actes préparatoire qui
ne sont pas puni et commencement d’exécu on qui peuvent etre appréhendés par la tenta ve
Les actes préparatoires font référence à tous les actes de la phase de prépara on. Ces actes ne font pas
l’objet d’une dé ni on légale et plus généralement ils ne sont en principe pas représenter par le droit.
Il y a des excep ons : l’associa on de malfaiteur qui visent à réprimer la prépara on de crimes et délits art
450-1 du CP.
Le commencement d’exécu on a fait l’objet de plusieurs dé ni on. La Cour de cassa on recourt a deux
formule di érentes :
- Elle a rme parfois que le commencement d’exécu on est caractérisé que pas des actes devant
avoir pour conséquence direct et immédiate de consommer le crime. Celui-ci étant entré en phase
d’exécu on arret 18/08/1973 et également du 11/05/2011
- D’autre fois elle a rme que caractérise le commencement d’exécu on les actes qui tendent
directement au crime avec inten on de le comme re arret du 2/05/1974
De ces deux dé ni ons le « commencement d’exécu on » sont des actes proche de la phase d’exécu on, de
la réalisa on d’une infrac on.
B) L’iden ca on d’un commencement d’ex cu on
La commencement d’exécu on doit avoir des actes matériels et l’inten on.
1. La mat rialit du commencement d’ex cu on
Il faut que cela aille au-delà des actes préparatoires. On a plusieurs approche :
- Objec ve : ou le commencement d’exécu on suppose d’avoir commencé à exécuter l’élément
matériel de l’infrac on. Ce e def peut poser problème pour les infrac ons instantanés
- Subjec ve : ou le commencement d’exécu on suppose que les actes qui tendent directement au
crime ou délit sans exiger une entrée en phase d’exécu on
Dans la première dé ni on il faut que l’agent soit entrer en phase d’exécu on cad etre en train de donner
les coup de nature à donner la mort ex pour le meurtre
Dans la deuxième dé ni on il n’est pas nécessaire d’etre véritablement entrer en phase d’exécu on mais il
faut des actes qui tendent directement ex pour le meurtre il n’est pas nécessaire d’avoir commencé à donner
des coups mais l’inten on de donner.
Généralement la jurisprudence applique la concep on subjec ve pour les infrac ons simple (vol, meurtre),
il serait inopportun d’exiger la concep on objec ve. En revanche pour les infrac ons complexe la
concep on objec f en considérant qu’il y a tenta ve que si le premier de cet de l’élément matériel a été
commis
Ex : Chambre criminelle arret 25/07/2018, dans cet arrêt on a la police qui a été informé de la présence
d’un individu suspect dans un immeuble portant un masque, des gant et un bourdin en bois. La scène a été
lmé par un voisin et donc l’individu sonné à plusieurs reprise de la porte d’un appartement et il se cacher
après avoir sauter sur le coté de la porte prêt a assomer l’individu dès qu’il ouvrirait la porte. La police
arrive et l’interpelle et on trouve dans son co re une bache, des bidons d’acide sulferique, une cuve … tout
un tas de chose pour faire disparaitre un corps. Y a-t-il commencement d’exécu on ?

Page 55 sur 69
fi
ti
ffi
ti
ti
ti

ti
fi
ti

ti
ti
ff
ti


tt
fi
ti
fi
ti
ti
ti
ti
ffi
fi

fi
ti
ti
ti
ti

tt
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
fi

ti

ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ff

tt
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
fi


ffi
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti

ti

ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti

ti
ti
ti

La cour de cassa on a jugé qu’il y avait bien tenta ve d’assassinat meme si cela n’était pas rentré en phase
d’exécu on et certains l’ont cri qué car on était trop loin de la consomma on de l’infrac on. Mais pour les
infrac ons simple la cour de cassa on a jugé que pour les infrac ons simple, le fait d’etre proche su t ➔
concep on subjec ve
Ex : Chambre criminelle arrêt 17/12/2008 l’escroquerie pour qu’il est tenta ve il faut avoir accomplie le
première acte, l’usage de moyen frauduleux, sans lequel on ne pourra pas retenir la tenta ve. Pas
tenta ve car il n’y a pas usage de moyen frauduleux, il n’a pas encore déclaré à l’assureur. Ce e décision est
répété le 1/04/2020.
S’agissant des infrac ons formelle comme l’empoisonnement la tenta ve est beaucoup plus rare car il est
consommé si la vic me meurt ou pas. Pour autant la tenta ve d’empoisonnement est possible : il y a
empoisonnement dès lors qu’il y a administra on de substance.
Ex : le fait de servir un verre contenant du poison peut cons tuer un commencement d’exécu on et donc une
tenta ve d’empoisonnement.
2. L’inten on de consommer l’infrac on
La jurisprudence ne le précise pas toujours, il est évidemment nécessaire, pour qu’il est commencement
d’exécu on, une inten on.
De plus la tenta ve n’est pas envisageable pour les infrac ons non inten onnel car on ne peut pas avoir
conscience d’une chose qu’on ne veut pas analyser.
§2. Le d sistement involontaire
Pour qu’il est tenta ve, une seconde condi on est exigé : le désistement involontaire. Il est dé ni à l’art
121-5 du CP il s’agit de l’exigence selon laquelle l’infrac on a été suspendu ou a manqué sur les e ets qu’en
raison de circonstances indépendantes de la volonté de son auteur.
En cas de désistement volontaire il n’y a pas tenta ve.
A) L’absence de tenta ve en cas de d sistement volontaire
Si une personne commence a réalisé une infrac on mais nalement décide d’arrêter et ne commet donc
pas d’infrac on, il n’y a pas tenta ve. Cela suppose que le désistement soit réellement volontaire et non
tardif
1. Un d sistement r ellement volontaire
Pour qu’il n’est pas tenta ve il faut que le désistement soit réellement volontaire. Et pour qu’il soit
réellement volontaire, ce désistement doit avoir été librement fait.
En réalité les cas sont rares. Pour considérer qu’il est volontaire, il faut considérer que la volonté de se
désister ne résulte d’aucune circonstance indépendante de la personne. En e et lorsque le désistement
même non contraint est in uencé par un ers on considère qu’il n’est pas volontaire et donc que la
tenta ve pourra être cons tué.
Ex : une personne qui prend la fuite car la police arrive ➔ désistement involontaire
Il doit donc procéder de la seule volonté de l’agent mais cela ne veut pas dire qu’il doit nécessairement y
avoir l’interven on d’un ers. Si l’infrac on ne réussit pas en dé cience physique ou maladresse il y a bien
tenta ve car c’est involontaire arret du 12/01/1993.
Ex : un individu qui arrive dans un bureau de tabac fermé dans l’objec f de comme re un vol mais au
moment de s’introduire dans le bureau tabac, il rencontre un ami et le raisonne et reparte ensemble et le
vol n’est pas commis ➔ il y a bien désistement volontaire car il c’était désisté non pas par crainte mais
ramené à la raison arret 20/03/1974
2. Un d sistement devant intervenir avant la consomma on de l’infrac on
Le désistement ne doit pas être tardif. En e et pour que la répression soit écarter, le désistement doit
intervenir avant la consomma on de l’infrac on
Ex : quelqu’un commet un vol, et rapporte la chose volé ➔ désistement involontaire car trop tardif

Page 56 sur 69


ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti

ti

ti
ti

ti
fl

ti
ti

ti

ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ff

ti
ti
ti

ti

ti

ti
fi
ti
ti

fi
ti

ti
ti

ti
ti
ti
ti
ff

tt
ti
ti
ti
tt

ff
fi
ffi
Il faut donc déterminer le moment de consomma on de l’infrac on pour savoir s’il y a eu désistement ou
pas.
Ex : pour l’empoisonnement, il y ce e infrac on dès lors qu’on administre les substances. Même si après on
donne un an dote cela revient au même car trop tardif.
Il y un cas ou le désistement trop tardif intervenu pourtant avant la consomma on de l’infrac on ne peut
pas être pris en compte.
La chambre criminel a considéré qu’un désistement volontaire ne peut pas etre pris en compte car trop
tardif même si avant la commission d’infrac on
Arret 27/03/ TD
Un homme déclenche le feu sur sa compagne, se débat et nalement l’aide et éteint le feu. Poursuivi pour
tenta ve de meurtre.
Dans un premier temps on considère qu’il y a pas tenta ve car il y a désistement volontaire. Mais dans un
second temps la Cour de cassa on a considéré qu’il y a tenta ve car considérant que la circonstance que la
personne mise en examen ait aidé la vic me relève davantage du repen r ac f que du désistement
volontaire. Ce qui peut expliquer ce e jurisprudence c’est peut etre le désistement était trop tardif, il a
a endu trop longtemps alors qu’il y avait commencement d’un résultat.
Le repen r ac f, qui doit etre dis nguer du désistement volontaire, est le fait de réparer, limiter les
conséquence de l’infrac on après sa consomma on et en principe, il n’a aucun e et càd qu’une personne
qui a volé va le rendre le lendemain aura tout de même commis un vol.
Le fait de rendre la chose voler après l’avoir voler est un repen r qui n’a aucun e et sur l’infrac on. Dans
certains cas le repen r ac f, peut avoir des e ets prévu par l’art 132-78 du CP qui prévoit que « dans les cas
prévu par la loi la personne peut etre exempté de peine si ayant aver l’autorité administra ve ou judiciaire
elle a permis d’éviter la réalisa on de l’infrac on, et d’iden er le cas échéant les co-auteur ou complice. »
➔ pas véritablement un repen r.
Il est également prévu dans ce même ar cle qu’il y a une réduc on de peine pour la personne qui a permis
de faire cesser l’infrac on, d’éviter que l’infrac on ne produise un dommage ou d’iden er les co-auteur ou
complice ➔ que certaines infrac on
Ex : assassinat, torture, traite des etre humains…
Il a pour objec f d’entrainer la personne d’aider les autorités à éviter l’acte.
B) La quali ca on de tenta ve en cas de d sistement involontaire
La tenta ve est cons tué dès lors qu’au commencement de l’exécu on s’ajoute le désistement involontaire.
Le caractère volontaire du désistement permet d’écarter la tenta ve et est appréhendé de manière très
strict.
Au contraire, le caractère involontaire du désistement est appréhendé de manière assez large.
Le désistement involontaire est dé ni par l’art 121-5 du CP qui prévoit « l’infrac on n’a été suspendu ou n’a
manqué son e et quand raison de circonstance de la volonté de son auteur ».
On a 2 forme de désistement involontaire : l’infrac on suspendu et l’infrac on manqué
1. L’infrac on suspendue
L’infrac on suspendu est celle dans laquelle l’auteur n’a pas pu accomplir l’ensemble des éléments
cons tu fs de l’infrac on car il en a été empêché ou alors contraint d’abandonner son projet (cela
correspond à la crainte ) par l’arrivé d’un ers.
L’infrac on peut avoir été suspendu en raison de la résistance de la vic me ex qui va résister et empêcher le
voleur de s’approprier l’objet
Il peut aussi s’agir d’un obstacle matériel qui empêche la commission de l’infrac on ex : l’impossibilité de
pousser la porte blindé et donc ne pas comme re le vol
2. L’infrac on manqu e

Page 57 sur 69
tt
ti

ti

ti
ti
ti
ti
fi
ti
ti
ti
ti
ti
ff
ti
ti


ti
ti

ti

ti
ti
ti

ti

ti
ti
ti
ti

fi
tt
ti

tt

ti
ti
ti
ti
ti
ff
ti
tt

ti

ti

ti
ti

ti
ti
fi
fi
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti

ti

ti

ti
ti
ti
ff
ff
ti
ti

fi
ti

ti
ti

a) L’infrac on manqu e au sens strict


Cela renvoi a une hypothèse spéci que : le cas où l’auteur a accomplie l’ensemble des actes matériels de
l’infrac on mais le résultat n’a pas pu se produire.
Ex : une personne veut en tue une autre, r mais manque sa cible ➔ infrac on manqué qui peut résulter de
la maladresse ou du fait que le résultat n’est pas survenu
En revanche si l’auteur qui veut comme re un meurtre manque sa cible et au lieu de tuer la personne prévu
tue une autre personne mais qui ne voulait pas la tuer on re endra que c’est un meurtre
b) L’infrac on manqu e par impossibilit du r sultat
Cela renvoie au cas d’une personne qui a essayé de tuer un individu déjà morte ou un individu qui a essayé
de voler dans une chambre vide.
Sur ces hypothèses, la doctrine jusqu’à la deuxième moi é du XXème siècle a été très divisé. Pour un certain
nombre d’auteur, l’infrac on impossible devait rester impuni car il n’y a pas de résultat donc pas
d’infrac on consommé et d’autre part on ne peut pas tenter l’impossible. Ces auteurs, notamment Rossy
soutenaient concrètement qu’on ne peut pas commencer à exécuter quelque chose qui ne peut pas être
exécuté, on ne peut pas commencer à tuer quelqu’un qui est déjà mort, ou voler quelque chose qui n’existe
pas. Ils se fondaient surtout sur l’absence de commencement d’exécu on. D’autre auteurs insistaient sur
l’absence de trouble sociale causé sur l’infrac on impossible.
Pour d’autre auteur il fallait dis nguer que l’impossibilité absolu ou rela ve ou selon qu’il s’agissent d’une
impossibilité de droit ou de fait.
Finalement durant le début du XXème siècle la Cour de cassa on a apporté une réponse, en assimilant
l’infrac on impossible à l’infrac on manqué arrêt de la Chambre crim du 9/11/1928 : cons tue une
tenta ve de vol, le fait de pénétrer pour y voler dans une chambre d’hôtel vide arrêt 19/05/1949.
Dans les années 80, le 7/01/1980 la Cour de cassa on a considéré comme une tenta ve d’escroquerie le
fait de déclarer un faux sinistre à l’assurance alors meme que le sinistre déclaré n’était pas couvert à
l’assurance. On a considéré ici qu’il y avait bien tenta ve d’escroquerie car le résultat n’a pas pu se produire.
Ce e jurisprudence a été véritablement consacré avec l’arret PERDEREAU du 16/01/1986. Dans cet arret on
a une bagarre qui éclate entre plusieurs personne, la vic me est assomé a coup de barre de fer, étranglé
jusqu’à ce qu’elle ne bouge plus. Puis les auteurs sont par s. Le lendemain un des agresseurs pensant que la
vic mes était toujours en vie revient sur les lieux et il a entreprit d’achever la vic me par des coup de
bouteille sur la tete et en l’étranglant avec un l de fer.
Celui-ci est poursuivi pour meurtre mais il y a des exper ses qui disent que la vic me était déjà morte la
veille, la Cour de cassa on dit qu’on pouvait retenir la tenta ve et ajoute que le fait que la vic me soit déjà
décédé est une circonstance indépendante de la volonté de son auteur et les violences commise en
essayent de tuer la personne déjà morte cons tue bien un période de cons tu on d’un meurtre.
La jurisprudence assimile l’infrac on impossible à l’infrac on manqué : on a d’un côté les commencement
d’exécu on et même si l’infrac on est impossible on peut comme re des actes qui peuvent comme re
l’infrac on et d’un autre coté il y a bien un désistement involontaire.
De manière G l’infrac on impossible est assimilé à l’infrac on manqué.
On pourrait se demander quel est l’intérêt de réprimer une personne qui n’a nalement pas commis de
meurtre. L’idée est que la personne qui commet ce e acte viol les même valeur social que la personne qui a
pu comme re un meurtre.
Pour l’infrac on impossible on doit avoir 2 condi ons réunis : commencement d’exécu on et désistement
involontaire
L’hypothèse dans le cas ou une personne va jeter des sor lège pour la tuer. Dans ce cas-là il n’y a pas
tenta ve le problème ici est le commencement d’exécu on car il n’y a aucun acte matériel de nature à
commencer d’exécu on l’infrac on.
Sec on 2 : La r pression de la tenta ve
§1. Le caract re punissable de la tenta ve

Page 58 sur 69
tt
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti





ti
ti
ti
ti

ti
ti

ti

ti
ti

fi


ti
tt
ti


ti
ti
fi
ti
ti

tt

ti
ti

ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti

tt

ti
ti
ti
ti
ti
fi
ti
ti
ti
ti

ti

ti
tt

L’art 121-4 deuxièment du CP prévoit « qu’est auteur de l’infrac on la personne qui commet les faits
incriminé et tente de comme re un crime ou dans les cas prévu par la loi un délai » ➔ la tenta ve est
toujours punissable pour les crimes.
En revanche s’agissant des délits la tenta ve est punissable que dans les cas prévu par la loi. Il faut donc
véri er si le tenta ve est prévu.
Ex : vol art 311-1 et l’art 311-3 qui prévoit que la tenta ve de vol est punissable.
S’il n’y a pas un texte qui prévoit la tenta ve, la tenta ve n’est pas punissable pour les délits.
Ex : pour les violences , la tenta ve n’est pas punissable ➔ mais en fait chaque violence est punissable meme
légère.
Pour les contraven ons, la tenta ve n’est jamais punissable ce qui s’explique par la faible gravité de ce e
infrac on.
§2. La sanc on de la tenta ve
Lorsque la tenta ve est punissable, elle est puni des meme peines que l’infrac on consommé = meme
peine encouru pour l’infrac on tenté et celle consommé.
Si l’infrac on n’est pas aller jusqu’au bout c’est pour une raison indépendante de l’auteur et le
comportement de l’auteur a la même gravité dans la tenta ve que dans la consomma on de l’infrac on :
meme si le résultat est di érent.
Dans d’autre système juridique, la tenta ve est puni d’une peine moins grave que l’infrac on consommé, il
en est de meme en droit espagniol. Le seul choix fait par le système français n’est pas le seul système. La
peine encouru reste la même mais généralement, les juridic ons donneront des peines moins forte dans le
cas de la tenta ve.
Titre 2 : L' l ment moral
L’élément moral avec l’élément matérielle cons tue l’élément cons tu fs de l’infrac on. Toutes infrac ons
supposent un élément légale, matériel et moral
On ne peut pas concevoir d’infrac on sans l’élément moral. Contrairement au droit civil, le DP a pour
objec f de réprimer les a eintes aux intérêts sociaux. La répression se jus e par la psychologie de l’auteur
qui peut avoir manifesté une hos lité ou une indi érence aux valeurs sociales.
L’élément moral va perme re de dis nguer entre plusieurs quali ca on ex : une personne qui décède suite
à un acte d’une autre personne plusieurs quali ca ons sont envisageables : assassinat, meurtre, coup et
blessure ayant donné la mort sans inten on de la donner ou l’homicide involontaire. C’est l’élément moral
qui va perme re de départager.
Dans l’assassinat il y a inten on de tuer et prémédita on. Dans le meurtre il y inten on de tuer sans
prémédita on. Dans les coups mortel il y a inten on de blesser mais pas de tuer et dans l’homicide
involontaire il n’y a ni inten on de tuer ni de blesser mais il y une faute d’imprudence ou de négligence qui
a provoqué la mort.
Il faut dis nguer dans l’étude de l’inten on entre les infrac ons inten onnelles et ceux non inten onnelles.
Chapitre 1 : Les infrac ons inten onnelles
On a un principe fondamental à l’art 121-3 alinéa 1er « il n’y a point de crimes ou de délits sans inten on de
le comme re ». Il résulte de l’art 121-3 du CP que tous les crimes sont inten onnelles sans excep on et
tous les délits sont inten onnelles mais il y a des excep ons prévu par la loi.
Lorsque le texte ne précise pas le contenu de l’élément moral il faut en déduire qu’on est en présence d’une
infrac on inten onnelle.
L’inten on est un sujet complexe et apparait très théorique.
Classiquement on dé nit l’inten on comme la volonté tendu à desseint vers un but interdit par la loi pénal
dé ni on donné par Bernard Bouloc. Autrement dit l’inten on est la volonté de comme re l’interdit de la
loi.
Le problème c’est que ce e dé ni on n’est pas su sant.
Page 59 sur 69
fi

fi
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
tt

ti
ti

tt
ti

ti
ti
ti

ti

fi
ti
tt
ff
tt

ti
tt
ti
ti
ti
ti
tt

fi
ti

ti

ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

fi
ff
ffi
ti
ti
ti
ti
ti

ti

ti
ti
ti

ti
fi
ti
ti
ti
ti
ti
ti
fi

ti

ti
ti
ti
tt
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
tt

C’est la doctrine qui a beaucoup développé toute la théorie de l’inten on et a doctrine recourt à la no on
de dol.
En droit pénal le dol est synonyme d’inten on et on dis ngue dol générale, spécial…
L’inten on peut se subdiviser en plusieurs composante : l’inten on est la volonté du comportement et d’en
d’autre cas il y volonté du résultat.
Sec on 1 : La volont du comportement syst ma quement exig e
La volonté du comportement c’est ce qu’on appelle le dol général et on a un dol général dans toutes les
infrac ons inten onnelles.
le dol général est la volonté d’adopter le comportement interdit par la loi pénal mais il faut bien
comprendre ce qu’il con ent
§1. La no on de dol g n ral
A) Le contenu de la no on de dol g n ral
De manière synthé que on peut a rmer que le dol général suppose 2 choses : la connaissance et la volonté
1. La connaissance pr c dant la volont du comportement
Pour qu’il y est dol général il doit d’abord avoir connaissance. La connaissance est à dis nguer de la
conscience. Seul la connaissance relevant de l’inten on.
La conscience est le fait d’etre doué de libre-arbitre. A proprement parler la conscience n’est pas une
composante de l’inten on meme si on peut di cilement détenir une inten on sans conscience.
La conscience va etre prise en compte dans le défaut d’irresponsabilité pénal. Classiquement on considère
que la responsabilité pénal est la somme de culpabilité et imputabilité.
La culpabilité est la réunion des éléments cons tu fs de l’infrac on par lequel l’élément moral qui con ent
l’inten on.
L’imputabilité est de savoir si on peut ra acher ce e infrac on à son auteur. Et c’est à ce niveau qu’on
examine la conscience notamment le trouble mental.
L’élément moral est la connaissance qui est di érent de la conscience.
La connaissance peut-il etre d’abord la connaissance du droit ? La connaissance qui est une composante de
l’inten on, est classiquement présenté comme la connaissance du droit et des faits.
Connaissance du droit = fait d’avoir connaissance que le comportement que l’on commet est interdit par la
loi pénal.
Au début du XXème siècle on a rmait que l’inten on supposent la connaissance du droit. Autrement dit
pour comme re une infrac on il faut savoir que l’acte que l’on commet est interdit.
« Nul n’est censé ignoré la loi » donc la connaissance du droit est toujours présumé. Ce e présomp on est
quelque chose d’essen el car il existe des dizaine de milliers de textes d’infrac on et personne ne peut
toutes les connaitre.
Cela pose des di cultés car il peut arriver que des personnes comme ent des actes qu’elle pense conforme
à la loi et qu’il ne le sont pas. Il appar ent donc à chacun de se renseigner sur ce qui est interdit avant d’agir
et donc jamais la jurisprudence n’a a rmé que le défaut de connaissance du droit supprimer l’inten on.
Ex : arret du 28/06/2005, un individu achète un oiseau appartenant à une espèce protéger, tout est fait de
manière légale mais le fait de détenir un oiseau protéger est un délit. L’auteur est poursuivi et pour sa
défense il a rme qu’il était persuadé qu’il pouvait légalement acquérir cet oiseau mais pour la cour de
cassa on il y a bien inten on et a pu etre condamné pour ce délit.
( Il y a une cause d’irresponsabilité qu’on appelle l’erreur du le droit et permet de déclare pénalement
irresponsable un personne qui a commis une erreur invincible sur le droit. Elle n’est presque jamais
retenu ).
L’inten on est la connaissance des faits càd la connaissance des faits qui matérialise l’infrac on.

Page 60 sur 69
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti

ffi
tt
ffi
ti

ti
ti



ti
ti

ti
ti

ti


ffi
ffi



ffi
ti

ti
tt
ff
ffi
ti
ti
ti
ti
tt

ti


ti
ti
ti
ti

tt

ti

ti
ti

tt
ti
ti

ti
ti
ti
ti

Ex : pour qu’il est vol il faut que l’auteur sache que la chose qu’il a prise ne lui appartenait pas. Pour retenir
agression sexuel sur mineur de -de 15 ans il faut que l’auteur sache que l’enfant a -de 15 ans.
2. La volont du comportement malgr la connaissance
Le dol G suppose que malgré ce e connaissance des faits, l’auteur a eu la volonté d’adopter le
comportement interdit par la loi pénal. Donc c’est la volonté d’accomplir l’acte tel qu’il est prohibé par la loi.
Ex : vol ➔ volonté de s’approprier une chose qui ne nous appar ent pas.
Si ce e volonté n’est pas caractériser il n’y a pas inten on et donc pas infrac on.
Le dol G exige pour toutes les infrac ons inten onnelles c’est :
- la connaissance des faits
- la volonté du comportement

B) L’indi rence des mobiles dans le dol g n ral

1. L’indi rence de principe des mobiles


L’inten on ne doit pas etre confondu avec les mobiles. L’inten on = connaissance et volonté du
comportement. Mais les mobiles n’entre pas en considéra on dans la caractérisa on de l’infrac on.
Les mobiles sont les raisons profondes pour lequel l’auteur a commis l’infrac on et le principe c’est que le
DP se désintéresse des mobiles. Quand un meurtre est commis que ce soit pour la haine, jalousie,
vengeance, cruauté ne change rien à la quali ca on de l’infrac on.
Le mobile est donc juridiquement indi érent et la quali ca on demeure la meme en principe quelques soit
le mobile. Dans la xa on de la peine, le juge va tenir compte du mobile
2. La prise en compte par excep on des mobiles (le dol aggrav )
Par excep on les mobiles peuvent etre pris en compte dans la caractérisa on de l’infrac on quand il révèle
une par culière hos lité au valeur social et par mobile on entend bien une valeur profonde qui anime la
personne et pas que les résultats. Lorsque les mobile sont pris en compte on parle de dol aggravé.
Les mobiles peuvent etre prise en compte pour caractériser certaines infrac ons. Ex : génocide ou
terrorisme.
Les mobiles peuvent etre prise en compte pour aggraver l’inten on par des circonstances aggravante. Ex :
racisme, sexisme ou homophobie.
Depuis la loi du 27/01/2017, les circonstance aggravantes de racisme, sexisme ou homophobie sont
encourue pour tous les crimes ou délits punis d’emprisonnement art 132-76 CP pour le racisme et art
132-77 pour les infrac ons commise a raison du sexe, de l’orienta on sexuelle ou de l’iden té du genre de
la vic me.
§2. La preuve du dol g n ral
La preuve de l’inten on par nature pose des di cultés importantes car on ne peut pas rentrer dans la tete
de la personne pour savoir ce qu’elle voulait. Il appar endra au ministère de prouver ce e inten on.
Bien souvent on va le déduire des faits, ex : l’intensité. Parfois cela peut etre di cile s’agissant des infrac on
qui ne suppose qu’un dol G.
Par ex dans les infrac on du droit du travail ou de l’urbanisme la Cour de cassa on u lise une formule
récurrente et dit « la seul constata on de la viola on en connaissance de cause d’une prescrip on légale ou
réglementaire implique de la part de son auteur l’inten on coupable »
L’auteur doit avoir en connaissance des fait commis volontaire un comportement prohibé. Pour ces
infrac ons il va su r de constater que l’intéressé a eu la volonté de comme re le comportement
Ex : l’arret de l’oiseau, c’est bien volontairement que l’acheteur l’a fait venir chez lui.
Sec on 2 : La volont du r sultat souvent exig e
Page 61 sur 69
ti
tt
ti
ff
ff
ti


ti
ti

ti

fi
fi
ti
ti
ti

ti
ti


ti


ti

ti
tt
ff



fi

ti
ffi
ti
ti
ti

ti
ti
fi
ti
ti


ti
ti

ti
ti

ti

ti
tt
ti
ti
ffi

ti

ti
ti
tt
ti
ti
ti

ti
ti
ti

ti

Très souvent, le dol général ne su t pas et une inten on par culière est exigé ce que l’on appelle le dol
spécial
§1. La volont d’un r sultat d termin : le dol sp cial
A) La no on de dol sp cial
Le dol spécial peut se dé nir comme la volonté d’a eindre le résultat prohibé par la loi pénal. Lorsque le dol
spécial est éxigé il s’ajoute au dol général de sorte qu’il faudra étudier les 2 dols.
Ex le meurtre : le dol spécial est la volonté de tuer et le dol général est le comportement de l’auteur de
donner la mort
Ex le vol : le dol spécial est la volonté d’être propriétaire
Le dol spécial permet de dis nguer plusieurs quali ca on ex : assassinat, meurtre ou coup mortel.
B) L’exigence d’un dol sp cial
Le dol spéciale n’est pas exigé pour toute les infrac ons. Il est presque toujours exigé pour les infrac ons
matériel celle qui supposent un résultat. En e et il faudra démontrer que l’auteur a chercher à a eindre le
résultat.
Pour les infrac ons formels en revanche, certains supposent une volonté de résultat ex : l’empoisonnement.
Au niveau de l’élément moral l’empoisonnement doit avoir une inten on.
Ex : poche de sang infecté par le VIH
La Cour de cassa on a considéré qu’on ne pouvait pas retenir empoisonnement car il n’y avait pas inten on
de tuer arret Chambre crim 22/07/1994
§2. La discordance entre la volont du r sultat et le r sultat
Ce e situa on est plus délicate : personne a voulu a eindre un résultat et c’est aller au-delà de ce qu’elle
voulait. Dans ce cas-là on applique plusieurs technique.
A) Le dol ind termin
Le DI est un variété de dol spéciale. C’est le cas où l’auteur n’a pas eu ou n’a pas pu avoir une inten on du
résultat précise. Certaines infrac ons fonc onne sur le dol indéterminé ex le cas de violence.
Les violence souvent provoquer des blessures légères et peuvent être grave.
La Q est de savoir comment réprimait ses violences ? Par le résultat que voulait l’auteur ? Ou par le
résultat e ec vement a eint en considèrent qu’il ne pouvait pas avoir une volonté précise du résultat ?
C’est ce e seconde op on qui est retenu. Le législateur part du préssuposé que l’auteur de violence ne peut
pas savoir avec exac tude quels seront les dégâts des violences et l’auteur accepte cet aléa.
Ex : qql qui va donner une gi e a une personne qui meurt car elle se cogne avec un poteau …
On va prendre en compte les résultats : les violences qui ont entrainé la mort seront punies plus
sévèrement qu’une violence qui a entrainé une ITT de 8 J
- Les violence ayant entrainait la mort sans inten ons de la donner sont puni de 15 ans de réclusion
criminel.
- Les violence ayant entrainait une mu la on est 10 ans.
- Les violence ayant entrainé une ITT de +de 8 J = 3 ans.
- Les violence ayant entrainer une ITT de -8 J = contraven on de 5ème classe
- Les violence sans ITT = contraven on de 4ème classe.

B) Le dol d pass
Le dol dépassé appelait aussi « Dol Praeterinten onel » c’est lorsque le résultat e ec vement a eint est
allé au-delà du résultat voulu par l’auteur.
Il va falloir tenir compte du résultat que pouvait envisager.

Page 62 sur 69
tt
ti

tt

ff

ti

ti

ti

ti


ti


ti

tt
fi

ti
fl

ti
ti

ffi

ti


ti

ti

ff
ti

ti
fi
tt

tt
ti

ti

ti

ti

ti
ti

ff
ti

tt

tt
ti
ti
ti

Ex : qql qui voulait seulement blessé mais nalement donne la mort, ce e personne ne commet pas un
meurtre mais violence coup mortel.
C) Le dol ventuel
C’est la volonté d’adopter un comportement que l’on sait dangereux sans avoir la volonté d’un résultat ex :
conduire à une vitesse excessive mais sans volonté du résultat.
On ne pourra pas retenir une infrac on inten onnelle
Chapitre 2 : Les infrac ons non-inten onnelles
Pour la plupart des contraven on, l’élément moral est ni l’inten on ni la non-inten on l’élément est la faute
contraven onnelle. Ce e dernière signi e l’élément moral des contraven ons.
Pour les contraven ons il n’y a pas d’élément moral à démontrer sauf excep on mais la personne poursuivi
peut démontrer l’absence d’élément moral en invoquant la force majeur c’est ce que prévoit le dernier
alinéa de l’art 121-3 du CP « selon lequel il n’y a point de contraven on en cas de force majeur ».
Pour les crimes et délits, c’est toujours inten onnel
Les infrac on non-inten onnelles sont celles qui ne supposent pas la démonstra on du comportement et la
volonté du résultat, pour autant il y a bien un élément moral s’agissant de ces infrac ons : élément moral
qui repose sur l’imprudence, la négligence.
Ex : l’homicide involontaire, blessure involontaire …
Toutes ces infrac on non-inten onnel supposent un résultat qui fait par t de l’élément matériel ex :
blessure involontaire qui supposent des blessures
Cependant, il y a une infrac on par culière qui ne supposent pas de résultat c’est le risque du délit causé à
autrui art 223-1 du CP, il suppose une faute de type non-inten onnel la faute de mise en danger délibéré
mais qui ne supposent pas de résultat.
L’art 121-3 alinéa 3 et 4 du CP = essen el de ce qu’il faut savoir sur les fautes non-inten onnel.
Cet ar cle a beaucoup évolué, l’objec f est de mieux encadré, mieux limité. En e et, avec l’adop on du CP
de 1992 on pouvait retenir des infrac ons non-inten onnel reposant sur une faute très légère et le
législateur a cherché a renforcé les exigences en ma ère de faute. On a d’abord eu la loi du 13/05/1996 qui
a rajouté à l’alinéa 3 de l’art 121-3 du CP l’exigence d’une apprécia on concrète de la faute. Puis la loi
Fauchon du 10/07/2000 qui a opéré d’important changement et qui a beaucoup complexi é la ma ère.
Avec ce e loi les condi ons d’engagement de responsabilité pour les infrac ons non-inten onnel sont
di érentes selon qu’il s’agissent d’une personne physique ou d’une personne moral. L’objec f de la loi
Fauchon était d’amoindrir la responsabilité pénal des personne physique pour les infrac ons non-
inten onnel et notamment la responsabilité pénal des maires.
Sec on 1 : La d termina on de la faute exig e
Pour la détermina on de la faute exigé, la faute exigé dépend de la nature du lien de causalité. Il faut
ensuite se demander quelle est la nature du lien de causalité car cela est important pour déterminer la
nature de la faute qui sera important pour engager sa responsabilité pénale
§1. La d pendance de la faute exig e des caract res du lien de causalit

L’art 121-3 alinéa 3 et 4 du CP dis ngue entre les personne physique et moral, quant à l’exigence d’une
faute quali é en cas de causalité indirect.
A) Le cas des personnes morales : indi rence de la nature du lien de causalit
Pour les personnes morales il y a une indi érence quant à la nature du lien de causalité on n’a pas à
rechercher pour les personnes moral si le lien de causalité est direct ou indirect en e et la loi fauchon du
10/07/2000 ne s’applique qu’au personne physique et non au personne moral.
Pour les personnes morales, que le lien de causalité soit direct ou indirect, une faute simple su t.
La loi Fauchon avait pour objec f d’a énuer la responsabilité pénal des personnes physique et non des
personnes morales, essen ellement maire et chef d’entreprise. Mais la RP des personnes morales n’a pas
Page 63 sur 69
ff
ti
ti
ti


tt
ti
ti
fi

ti
ti
ti

tt
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ff
ti

ti

ti
ti

tt
fi
ti

ti
fi
ff
ti

ti

ti

ti

ti
ti
ti
ti


ti

tt

ti
ti

ti
ti
ff
ti
ti
ti
ff
fi
ffi

ti
ti
ti

ti

ti

été a énué de sorte qu’on a toujours un responsable des personnes morales si on a une faute simple en
situa on de causalité indirect.

B) Le cas des personnes physiques : importance de la nature du lien de causalit


Pour les personnes physique il va falloir dis nguer selon la nature du lien de causalité
1. Causalit directe : une faute simple su t
Lorsque le lien de causalité entre le fait reproché à la personne physique et le dommage (mort ou blessure)
est direct, une faute simple su t pour que l’élément moral soit cons tué. La faute simple est dé ni à l’art
121-3 alinéa 3.
Cependant si une faute de mise en danger délibérés est commise cela aura pour conséquence d’aggraver la
responsabilité. Valable aussi pour blessure involontaire et homicide involontaire

2. Causalit indirecte : une faute quali e est n cessaire


Si le lien de causalité entre le fait reproché à l’auteur et le dommage est indirect une faute simple ne su t
pas à engager sa responsabilité. Dans ce cas une faute quali é sera nécessaire : faute quali é dé ni à l’art
121-3 alinéa 4.
Il existe 2 types de fautes quali é :
- La faute des mises en danger délibérés
- La faute caractérisé
§2. L’iden ca on des caract res du lien de causalit
Ce n’est que pour les personne physique qu’on fait ce e dis nc on.
A) La causalit directe
La causalité direct n’est pas dé ni par la loi.
La circulaire d’applica on de la loi Fauchon prévoit qu’il y a lien de causalité direct lorsqu’il y a contact
physique entre la vic me et l’auteur ou entre la vic me et un bien appartenant à l’auteur ex : la voiture que
conduit l’auteur.
La jurisprudence n’a pas tout à fait la meme apprécia on : elle est plus large de la causalité direct. Elle
admet qu’il y a causalité direct en cas de contact physique entre l’autre et la vic me ex le medecin qui opère
son pa ent et qui commet une erreur dans l’acte médicale arret de la Chbr crim 13/12/2011
Il en est de meme lorsqu’il y a contact physique entre le bien contrôlé par l’auteur et le dommage ex : du
chasseur qui re en direc on de l’autoroute et dont la balle a eint un automobiliste on a bien là un lien de
causalité direct arret Chbr crim 21/02/2017.
Plus largement la cour de cassa on a considéré qu’en cas d’a aque par un chien, il y avait un lien de
causalité direct entre la faute de son propriétaire qui ne l’a pas surveillé ou tenu en laisse et le dommage,
les blessures et la mort de la vic me donné par le chien arret Chbr crim 29/05/2013.
La cour de cassa on va plus loin et considère qu’il y a un lien de causalité direct lorsque meme en l’absence
de contact le fait reproché à l’auteur est le paramètre déterminant dans la réalisa on du dommage arret
25/09/2001.
Un individu roule a 135 Km/h au lieu de 90, le conducteur heurte un sanglier et perd le contrôle de son
véhicule qui vient percuté un autre véhicule qui vient dans l’autre sens et il décède.
Un événement s’est intercalé, la survenance d’un sanglier mais la Cour de cassa on a considéré que la
vitesse excessive est un paramètre déterminant : la survenance du dommage
Parfois on re ent la causalité direct sur le fondement du paramètre déterminant meme en l’absence de
contact.

Page 64 sur 69
ti
tt
ti


ti

fi

ti
ti
ti

ti

ti
ti
ti

fi
fi
ffi
ti
ti

fi

ffi

ti


ti

tt

ti
ti
fi
tt
ti
tt

ti

ti

ti
ti

fi
fi
fi
ffi
Ex : arrêt 16/10/2007 : contrôleur aérien qui autorise un avion a s’inséré sur une piste et au meme moment
un autre contrôleur aérien autorise un autre avion a pénétré sur ce e meme pièce et il y a alors collision
entre les 2 avions avec des blessés et un mort.
On s’intéresse à la responsabilité des contrôleurs aérien meme s’il n’y a eu aucun contact, les juges ont
considéré que les fautes des 2 contrôleur aérien ont été le paramètre déterminant dans la survenu du
dommage et ont considéré que les contrôleurs aériens ont commis des fautes en situa on de causalité
direct avec le dommage.
B) La causalit indirecte
Dé ni à l’art 121-3 alinéa 4 : selon ce e ar cle sont en situa on de causalité indirect ceux qui n’ont pas
causé directement les dommages mais qui ont créé ou contribué à créer la situa on qui a permis la
réalisa on du dommage ou qui n’ont pas pris les mesures perme ant de l’éviter.
Ce e causalité indirecte est surtout retenu pour les décideurs public ou les chefs d’entreprise aussi dans le
domaine médicale ex médecin chef qui supervisent l’opéra on réalisé par un interne et si ce dernier
commet une faute dans l’acte chirurgicale il y a causalité direct pour l’interne mais pour le médecin chef qui
n’a pas touché le pa ent il n’y a pas de causalité direct mais le médecin chef a contribué à créer la
réalisa on du dommage ➔ causalité indirect entre le dommage et le chef arrêt du 10/02/2009.
Souvent retenu à l’employeur lorsqu’un accident survient sur le champs ex : l’employeur ne délivre pas les
tenu nécessaire ou tolère les comportement dangereux arret 11/03/2014
Aussi retenu pour les maires lorsqu’un accident survient en défaut d’équipement de la commune.
Sec on 2 : Typologie des fautes non-inten onnelles
§1. La faute simple
A) Le contenu de la faute simple
La faute simple est dé ni à l’art 121-3 aliéna 3, il s’agit d’une faute d’imprudence de négligence ou de
manquement à une obliga on de prudence ou de sécurité prévu par la loi ou le règlement. Ce e faute ici
relève de l’imprévoyance.
On a plusieurs situa ons à dis nguer :
- L’imprudence : c’est le fait d’adopter un comportement risqué il est pas forcément nécessaire que
l’auteur est conscience du danger mais doit avoir au minimum conscience que son comportement
est imprudent ex : rouler au-delà de la vitesse autorisé
- Négligence : une absten on fau ve ex : un chirurgien qui oublie d’enlever la pince dans le corps du
pa ent ➔ c’est de l’imprévoyance càd le fait de n’avoir pas tenu compte du risque causé de son
comportement et il s’agit également d’une indiscipline en ce que l’auteur ne sait pas conformer à
une règle de conduite
Prévoyance par la loi ou le règlement il y a 2 situa ons :
- La règle de conduite non respecté est prévu par la loi ou le règlement ex : des limites de vitesse sur
la route ou de certaines règle de sécurité sur un chan er ➔ dans ce cas il su t de démontrer que
l’auteur n’a pas respecté ce e mesure de prudence ou de sécurité prévu par la loi ou le règlement
au sens cons tu onnel
- La règle de conduite n’est pas prévu par la loi ou le règlement ➔ dans ce cas on pourra tout de
meme retenir une faute simple si on relève d’une imprudence ou d’une négligence

B) L’appr cia on in concreto de la faute simple


Car la jurisprudence avait tendance à retenir des fautes minime, le législateur est intervenu avec la loi du
13/05/1993 pour exiger une apprécia on concrète de la faute et donc dans l’art 121-3 alinéa 3 on dit que la
faute peut etre retenu « s’il est établi que l’auteur des faits n’a pas accompli les diligences normal compte
tenu, le cas échéant, de la nature de ses missions, de ses fonc ons, de ses compétences ainsi que du
pouvoir ou des moyen dont il disposait. »

Page 65 sur 69
tt
ti
fi
ti

ti
ti
ti

ti
ti

ti

ti

fi

ti

ti
tt

ti
ti
ti

tt

ti

ti

ti
ti

ti
ti
tt
ti

tt

ffi

ti
ti

tt

Ce e modi ca on législa ve avait pour objec f d’abandonner « in abstacto » de la faute pour l’apprécier
« in concreto » par rapport au diligence normal auquel l’auteur est tenu. Les diligences normal font
référence à ce qui peut normalement etre a endu de la personne considéré on ent compte de ses
mission, fonc ons, de la compétence et de ses moyens.
Ex : en ma ère médicale, la faute sera examiné de manière di érent en fonc on d’un interne ou d’un chef.
De meme on n’examinera pas de la meme manière la faute commise par l’ouvrier ou l’employeur car ce
dernier a des fonc ons par culière qui perme ent d’assurer la sécurité.
Les juge con nu a apprécier la faute reposant sur une imprudence ou une négligence minime. Ce e
réforme contraint cependant les juges à une mo va on plus précise et plus détailler de la faute car il doit
caractériser la faute à par r de ses mo va ons.
§2. Les fautes quali es
Lorsqu’une personne physique cause un dommage en situa on de causalité indirect seul une faute quali é
est de nature à engager sa responsabilité pénale : l’élément moral suppose donc une faute quali é ➔
personne physique.
Il existe 2 type de fautes quali é :
- La faute de mise en danger délibérée
- La faute caractérise
-
A) La faute de mise en danger d lib r e

1. Le contenu de la faute de mise en danger d lib r e


L’art 121-3 évoque à 2 reprise la faute de mise en danger délibéré.
L’alinéa 2 qui ne concerne que le délit de risque causé à autrui. L’alinéa 4 évoque aussi la faute mise en
danger délibéré.
La faute de mise en danger délibéré c’est le cas de l’auteur a violé de façon manifestement délibéré une
obliga on par culière de prudence ou de sécurité prévu par la loi ou le règlement : il y a donc plusieurs
composante :
- La viola on d’une obliga on par culière :
Pour qu’il y est faute de mise en danger délibérés l’auteur doit avoir violé une obliga on PARTICULIÈRE de
prudence ou de sécurité prévu par la loi ou le règlement. Il s’agit ici nécessairement d’une obliga on de
prudence ou de sécurité qui est prévu par la loi ou le règlement. Il doit donc y avoir une loi ou un règlement
qui prévoit une obliga on de prudence ou de sécurité ex : les règles sur les limita ons de vitesse sur la
route.
Pour quali er une faute de mise en danger délibérés il faut donc en tout premier lieu iden er la loi ou le
règlement qui prévoit une obliga on de prudence ou de sécurité, sans texte prévoyant une obliga on de
prudence ou de sécurité il n’y a pas de mise en danger délibérés.
De plus on exige qu’il s’agisse d’une obliga on par culière de prudence ou de sécurité. Cela signi e que ça
s’oppose à obliga on général. Il y a des texte qui prévoit des obliga ons général.
Ex : art 1240 du CC ➔ responsabilité extra-contractuelle
Cet ar cle n’est pas su sant car ce texte est général il faut donc une obliga on par culière. Un texte
prévoit une obliga on par culière c’est un texte qui prévoit un comportement précis à adopter.
Pra quement toutes les règles du code de la route sont des obliga ons par culières.
Il faut un texte par culier.
- L’exigence d’une viola on manifestement délibéré :

Page 66 sur 69
tt
ti
ti
ti

ti
ti
fi
fi
ti
ti

ti
ti

ti
ti
ti
fi

ti


ti
ti

ffi
ti
ti
ti

ti

ti
fi
ti

ti


ti
ti

ti

tt
ti

tt

ti
ti

ti

ti
ff

ti
ti

ti
ti

ti

ti
ti
ti
ti
ti
fi
fi
ti
ti
fi
tt
fi

Elle doit etre manifestement délibérés et cela rapproche ce e faute de l’inten on et cela renvoie à ce qu’on
a vu sous le nom du dol éventuel càd un comportement que l’on sait dangereux sans volonté de créer un
résultat. Ce n’est tout de meme pas une inten on cela reste dans la non inten on.
Pour démontrer le caractère manifestement délibérés il faut démontrer que l’auteur avait parfaitement
conscience de ne pas respecter l’obliga on de prudence ou de sécurité : démontrer donc qu’il a violé
délibérément ce e règle.
Pour déterminer ce caractère manifestement délibérés les juges vont tenir comptes des circonstances. Ex :
si un employeur con nu de ne pas respecter une obliga on par culière de sécurité prévu par le règlement
après aver ssement d’une inspec on du travail la viola on est manifestement délibérés
Le plus souvent le caractère manifestement délibérés va découler de la gravité de la viola on.
Ex 2 : qql qui va sur l’autoroute et roule a 200 KM/h commet une infrac on manifestement délibérés.
Ex 3 : le directeur d’un club de plonger qui laisse des stagiaire sans compétence procéder à l’encadrement
des stage de plonger en viola on d’une obliga on légale commet une faute de mise en danger délibérés
Arret Chb crim 2/12/2014.
Ex 4 : le concepteur d’un équipement pour nourrir les moutons, qui ne s’est pas conformé à un décret sur
les règles des sécurité des équipement de travail, commet une faute de mise en danger délibéré et a causé
les blessures provoqué par cet équipement
2. Le r le par culier de la faute de mise en danger d lib r e
Ce e faute de mise en danger délibérés (FMDD) a 3 rôles di érent en DP :
- FMDD permet de quali er une infrac on non-inten onnel en cas de causalité indirect pour la
personne physique. En G il faut tjr examiner en premier la FMDD et ce n’est que s’il n’y a pas FMDD
qu’on peut rechercher une faute caractérisé.
- C’est une circonstance aggravante de l’homicide involontaire et blessure involontaire.
Que l’on soit en situa on de causalité direct ou indirect la preuve de mise en danger délibérés cons tut une
circonstance aggravante de l’homicide et blessure involontaire.
Ce qui signi e qu’en cas de FMDD l’auteur encourra une peine plus élevé 5 ans au lieu de 3 ans pour un
homicide involontaire.
- La FMDD cons tue l’élément moral du délit de risque causé à autrui.
C’est un délit tout à fait par culier qui est prévu à l’art 223-1 du CP selon lequel le fait d’exposer
directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entrainer une mu la on ou
une in rmité permanente par la viola on manifestement délibérés d’une obliga on par culière de
prudence ou de sécurité prévu par la loi ou le règlement est puni d’un an d’emprisonnement et 15000€
d’amende ➔ pas de résultat, on puni un comportement dangereux qui aurait pu produire un résultat.
Pour ce délit l’élément moral suppose un cas de FMDD. Il faut démontrer que l’auteur a commis une faute
de mise en danger délibérés et il faut aussi démontrer que ce e faute a directement exposé autrui à un
risque immédiat de mort ou de blessures grave.
Ex : qql roule a 120Km/h alors que c’est limité à 90 mais n’entraine rien pour retenir le délit de risque causé à
autrui il va falloir démontrer qu’une ou plusieurs personne a été exposé a un risque immédiat de mort ou de
blessures grave. En revanche si des voiture ont été croisé meme s’il n’y a pas eu d’accident il peut avoir un
risque causé à autrui.
B) La faute caract ris e
La faute caractérise c’est le second type de faute quali é qui permet d’engager la responsabilité pénale des
personne physique qui ont indirectement causé le dommage.

La faute caractérisé est dé ni à l’art 121-4 alinéa 4 parle de faute caractérisé qui expose autrui à un risque
par culier de gravité que leur auteur ne pouvait ignorer. C’est une faute qui est de moindre gravité de la
faute délibérés mais plus grave que la faute simple.
A la di érence de la FMDD, la faute caractérisé ne suppose pas une viola on d’une obliga on de prudence
prévu par la loi ou le règlement.
Page 67 sur 69
tt
ti

ff
fi
ti
ti
fi
ti

tt

ti
ti

fi

fi
ti
ti

ti
ti
ti
ti

ti
ti



ti
fi
ti

ti

tt
ff

tt
ti

ti
ti

ti
ti

ti

ti
ti

ti
ti
ti
ti

Il y a 3 élément di érent qui doivent être caractérisé qui perme e de retenir la faute caractérisé :

- La faute doit etre caractérisé = certaine gravité, plus élevé qu’une faute simple. Il peut s’agir d’une
seule faute grave ou de l’accumula on de plusieurs faute simple. L’accumula on de plusieurs faute
simple peut donner une faute caractérisé arret 5/12/2000

- La faute doit avoir exposé autrui à un danger d’une par culière gravité. Il ne faut pas s’intéresser au
résultat e ec f mais se demander si la faute commise était en elle-même de nature à créer un
danger d’une par culière gravité. Autrement dit on s’intéresse vraiment à la nature de la faute.

- Le risque d’une par culière gravité ne pouvait pas etre ignoré par l’auteur. L’auteur doit avoir
conscience du risque. On dit pas que la gravité doit etre tenu de l’auteur

Il faudra alors relever que la personne de part sa situa on de part ses compétence ou ses missions ne
pouvaient ignorer le risque. De plus pour apprécier cet élément là il faut faire une référence aux diligences
normales. Les diligence normales ne sont pas prévu par l’alinéa 4 mais la Cour de cassa on a a rmé qu’il
fallait faire référence normal à la faute caractérisé en d’autre termes il faut établir que l’auteur n’a pas
accompli les diligences normales.
Pour la faute caractérise il y a également les diligences normales et donc lorsqu’on va rechercher si l’auteur
pouvait ignorer le danger il faudra le faire par rapport à la faute caractérisé

Ex : si les diligence normale ont toutes étaient accompli il n’y aura pas de faute caractérisé a aire Drac
18/06/2002 : au cour d’une sor t scolaire des élèves se promène avec leur prof le long du Drac pour
observer l’habitat du castor mais en raison d’un lacher d’eau de délestage près d’un barrage hydro le niveau
du Drac es brusquement manqué emportant plusieurs élèves sont 6 vont décédés.
Ici la cause direct de la mort est la monté de eaux. La RP de la prof a été recherché.
Pour la prof il y a causalité indirect car elle a contribué à créer la situa on qui a amener le dommage. On a
considéré que la prof avait accompli toutes les diligences normal de sortes qu’il n’y avait pas faute
caractérisé : en e et elle avait eu l’autorisa on de l’inspecteur de l’éduca on na onal et étaient en présence
d’une animatrice quali é de la ville de Grenoble qui était censé connaitre et la prof avait eu des avis
favorable par sa direc on ➔ pas de faute caractérisé car elle ignoré le danger arret Drac Chbr crim
18/06/2002

La jurisprudence a eu tendance à interpréter très largement la faute caractérisé si bien que la dis nc on
entre la faute simple et caractérisé semble légère

Ex : arret du 6/09/2005 : dans une école lors de la récréa on le prof ouvre les fenêtres de la salle de classe
situé à l’étage. Au retour des élèves dans la classe, le prof discutait avec certains enfant pour les prépara f
de la sor e, une élève s’asseoit sur le rebord de la fenêtre et tombe.
La RP du prof a été recherché.

Sur la causalité elle est indirecte car le prof a contribué à créer la situa on en laissant la fenêtre ouverte,
pas de FMDD car pas de loi ou de règlement
Donc on va rechercher s’il y a une faute caractérisé : les juges du fond a a rmé que connaissant la
dangerosité de la situa on résultant de l’ouverture des fenêtres pour les enfants le prof n’a pas pris à leur
arrivé dans la classe les mesures de fermeture perme ant d’éviter le dommage et a ainsi commis une faute
caractérisé exposant les élèves à un risque d’une par culière gravité qui ne pouvait ignoré.

La cour de cassa on a approuvé ce raisonnement et a donc retenu la faute caractérisé.

Tout de meme assez souvent les juges prennent soin de bien mo ver leur décision. Ex : arrêt du
12/01/2010, l’enseignant d’un centre de forma on recevant des jeunes majeures a par cipé a un repas de
n d’année organisé par les élèves, l’enseignant a autorisé l’alcool dans le centre. L’un des élèves qui a
beaucoup bu repart en voiture et il a un accident mortel en raison de la perte de conduite de son véhicule.

Page 68 sur 69
fi
ti
ff

ti
ti
ff
ti
ff
ti
ti
fi
ti

ti

ti
ti

ti

ti
tt
ti
ti
ti

tt

ti
ti

ti
ti

ti
ti
ffi

ti
ti

ffi
ff

ti
ti
ti

La RP de l’enseignant est mis en cause. Est-ce que le lien de causalité est bien certain entre le
comportement de l’enseignant et le décès de l’élève = oui
Lien indirect et pas de FMDD car celui qui a commis la faute c’est l’élève et le règlement du centre au sens
de l’art 121-3 ne l’interdit pas

On a donc recherché une faute caractérisé et le juge a considéré que l’enseignant avait commis une faute
caractérise en raison de l’accumula on de plusieurs faute :
- Autoriser l’alcool alors qu’il savait que certain repartait en voiture
- Pas surveiller la consomma on de l’alcool
- Pas réagit lorsque l’un des élève lui a avait dit qu’il ait trop bu pour conduire
- Absenter du repas pendant lequel l’élève est par t en voiture

La cour de cassa on a accepté cela et a caractérisé la faute

Meme raisonnement pour un gérant de bar ➔ homicide involontaire, faute caractérisé arret Chbr crim
14/12/2010 .

RÉSUMÉ :
- Cer tude du lien de causalité = tjr la causalité avant la faute
- Auteur personne physique : lien de causalité direct ou direct :
- Direct ➔ faute simple
- Indirect ➔ faute quali é

Page 69 sur 69
ti

ti
fi

ti

ti

ti

Vous aimerez peut-être aussi