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Cours : Droit Pénal Spécial

Professeur : WANE BAMEME Bienvenu

0. Introduction
a. Notion du Droit pénal spécial

Le Droit Pénal Spécial est une branche du Droit ayant pour objet de
prévenir par la menace et au besoin de punir par l’application des différentes
sanctions pour des actions ou des inactions de trouble l’ordre public au sein
d’une société.

Le Droit public est caractérisé par deux sous branches à savoir :


d’un cote le Droit pénal général qui étudie l’infraction ainsi que la sanction
pénale en dégageant les théories et les principes applicables à toutes
les infractions où à tout groupe d’infractions ainsi qu’à toutes ses peines.
Et l’autre cote le Droit pénal spécial qui traité également les infractions
et les sanctions pénales mais de manière beaucoup plus particulier.

DROIT PENAL

DROIT PENAL DE FORME DROIT PENAL DE FOND

Procédure Pénale Droit pénal Général

Organisation et Compétence Judiciaire Droit Pénal Spécial

Dans ce cours, on parle de l’infraction et la sanction. Le droit pénal


général est vague et imprécis alors qu’en revanche le Droit pénal spécial est
casuistique, précis et spécial. Le Droit pénal spécial entre dans les cas tandis que
le Droit pénal général englobe tout. Le Droit pénal spécial dégage des règles
spéciales parce qu’il se rapporte à chaque cas donc qu’il s’intéresse à chaque cas
à titre particulier.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


En RDC, la principale source du Droit pénal spécial est
le décret du 30 Janvier 1940 portant code pénal avec ses 224 articles dont 43
articles pour le livre premier et 181 articles pour le deuxième livre.
Le premier livre n'est nous intéressé pas et ce dernier comporte 10 sections en
revanche le deuxième livre est reparti en 9 titres à savoir

Titre 1 : Les infractions contre les personnes par exemple : le meurtre

Titre 2 : Les infractions contre les propriétés par exemple : le vol

Titre 3 : Les infractions contre la foi publique ex : le faux en écriture

Titre 4 : Les infractions contre l'ordre public par exemple : la rébellion

Titre 5: Les infractions contre la sécurité publique


par exemple : les associations des malfaiteurs

Titre 6 : Les infractions contre l’ordre de la famille par exemple : l’avortement

Titre 7 : Les infractions contre les atteintes aux droits garantis aux particuliers

Titre 8 : Les infractions contre les atteintes portées à la sûreté de l'Etat


par exemple : l’espionnage

Titre 9 : Les crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité

Au-delà du décret du 30 Janvier 1940 portant Code pénal, les infractions


se trouvent également portées par d’autres textes d’où on parle des textes pénaux
techniques. Concrètement, il s'agit des textes qui n'ont pas pour premier objectif
la matière pénale mais qui prévoient tout de même des dispositions en matière
pénale lesquels ne se rapportent qu'aux matières de leurs domaines. Ils sont donc
techniques ou plutôt spécifique. Dans certains cas, le législateur prévoit
uniquement des dispositions du Droit pénal spécial à savoir : les dispositions
d'incrimination et des comportements. Et cette répression dans d'autres cas,
le législateur prévoit aussi d'autres dispositions spécifiques mais du Droit pénal
général ou de Droit pénal de forme dans son ensemble c-à-d soit des dispositions
de procédure, soit des dispositions des règles de compétences judiciaires.
C'est ainsi que l'on peut parler de l'autonomie d'une branche du Droit pénal.

Il faut noter aussi que les infractions se trouvent plus portés par des
textes internationaux ratifiés par RDC. Il en est ainsi du statut de la Cour pénale
Internationale mais aussi des différents Actes Uniformes du Droit OHADA.

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Le Droit Pénal Spécial a connu une évolution qui se fait remarquer
quantitativement mais aussi qualitativement.

L’évolution quantitative du Droit Pénal spécial est caractérisée


par la pénalisation et la dépénalisation. La pénalisation renvoi au fait pour
le législateur d'incriminé un comportement, autrement de le retenir ou de
l'ajouter à la liste des comportements qui étaient incriminés par le passé.
Et il y a dépénalisation dans le sens contraire c-à-d lorsque le législateur retiré
de la liste de comportement incriminé l'un d'eux, celui-ci cesse de constituer
une infraction. On remarque donc avec la pénalisation une augmentation
du nombre d'infractions dans la société et avec la dépénalisation on remarque
une diminution.

L'évolution qualitative du Droit Pénal Spécial se fait remarquer à travers


l'analyse de l'infraction et la sanction pénale. En ce qui concerne l'infraction,
le découpage c-à-d l'étude des composantes de l'infraction évolue puis qu'en
effet, la doctrine la plus dominante, la plus répandue retient de l'infraction les
éléments constitutifs sauf que l'unanimité s'arrête là (à l'appellation).
Cette doctrine ne s'accorde pas sur le nombre de dites éléments constitutifs.
Tantôt il n’y a qu’un seul élément, deux éléments, trois éléments et pour
d’autres quatre éléments voir même cinq éléments. En ce qui nous concerne, les
composants d’une infraction sont des deux ordres. On trouve premièrement
des parties ou des petites parties, ces petites parties sont des particules et dans
ses particules, nous avons premièrement des particules extrinsèques et
des particules intrinsèques. Les particules extrinsèques sont aussi appelés
les conditions préalables, elles sont neutres mais nécessaire, ils se rapportent à
plusieurs aspects tels que la qualité des parties, la modalité de la commission de
l'infraction, les circonstances de réalisation, etc. Et les particules intrinsèques
sont aussi appelés les éléments strictement constitutifs ; ils sont illicites mais
intournable, elle doit donc existe dans toute infraction dont elles se trouvent
dans l'élément matériel et l'élément morale. L’élément matériel se rapporte à
l’altitude affiché le comportement de l’agent au moment de l’acte et l’élément
moral est l’intention de l’auteur d’où il y a des conditions d’existence
et des conditions d’établissement. En ce qui concerne la sanction pénale,
l'on remarque l’évolution à travers la tendance à l'évitement des sanctions
pénales corporelles au profit d'autres sanctions. Concrètement, la peine de mort
est de moins en moins organisée et la privation de liberté est de plus en plus
prévue par la loi à côté de la peine d’amende.

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2. Les particularités du Droit Pénal Spécial

Deux questions particulières se posent en Droit Pénal Spécial à savoir :


la question relative aux sources et ce qui concerne la qualification.

a. Sources

Le Droit Pénal Spécial traité les infractions en tenant compte


de la sanction pénale. A cet effet, ces sources sont normatives.
En effet, un comportement n'est punissable dans une société que dans la mesure
où il se trouve incriminé et donc prévu comme tel dans un texte en vigueur
dans ladite société. On se rend compte qu'il s'agit ici de la condition préalable
d'existence de la condition, seul un texte ou une norme juridique peut créer une
infraction et sortir cette infraction d'une sanction pénale d'où le principe
sacro-saint du Droit Pénal. Il y a lieu de souligner que l'existence des infractions
et des sanctions pénales dans divers textes juridiques lesquels en constitués sans
doute des sources créatrices puisse qu'ils ont un pouvoir de créer des infractions
ainsi que des sanctions pénales. Ces textes juridiques peuvent être légaux,
supra-légaux et infra-légaux. On retient de ce fait que le Droit Pénal Spécial
est une consacré à l'infraction et à la sanction pénale à pour source créatrice qui
est la norme pénale et qu'il peut s'agir d'une source légale attendue par les actes
législatifs (loi, édits, etc.). Dans la source supra-légale, on entend par là tout
texte juridique de valeur supérieur qu'aux actes législatifs par exemple les traités
internationaux durement ratifié conformément 215 de la Constitution.
La source infra-légale est tout texte juridique de valeur inférieure qu'aux actes
législatifs par exemple les actes réglementaires. Il existe par ailleurs un rôle non
négligeable de la jurisprudence, de la doctrine voir de la coutume.
Aussi important qu'elle soit, elle ne dispose nullement d'un pouvoir créateur des
piliers du Droit Pénal à savoir : l'infraction et la sanction pénale.
Elles interviennent néanmoins pour interpréter la norme pénale.
Certains auteurs retiennent la jurisprudence et la doctrine sans leurs accordés le
même pouvoir que les actes législatifs, on considère qu'elles ne sont pas des
sources de Droit Pénal Spécial mais des simples autorités.

b. La qualification en Droit Pénal Spécial

C'est une démarche qui tend à retrouver l'appellation textuelle ou


normative qui correspond à une activité donnée. Elle peut être par la loi ou
par un texte d'incrimination (qualification normative ou textuelle) et elle peut
être l'œuvre du juge (judiciaire). Il existe des principes et méthodes applicables
à toutes les qualifications et aux qualifications multiples.

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1. Principes et méthodes applicables à toutes les qualifications

On en distingue trois à savoir : tout d’abord, la méthode de qualification


successive par l'autorité saisi des faits. Deuxièmement, le principe permettant
la modification de la qualification au cours d'un procès pénal.
Et enfin, le principe de la cristallisation de la qualification des faits.

- La méthode de qualification successive par l'autorité saisie des faits

C'est une méthode que toute qualification soit susceptible de substitution


successive par l'autorité saisie des faits. Dès lors l'OPJ peut substituer
la première la qualification de fait par une nouvelle selon les éléments
en sa possession.

- Le principe permettant la modification de la qualification au cours


du procès pénal

Aussi longtemps que la décision du juge est devenue irrévocable, toute


qualification retenue par une autorité peut être modifié par une autre autorité.
Il en est ainsi de la requalification des faits (le fait de retenir une qualification
plus sévèrement puni); de la disqualification des faits (le fait de retenir une
qualification moins sévèrement puni); de la dé-qualification des faits
(le fait de retenir aucun qualification des faits).

- Le principe de la cristallisation de la qualification des faits

La qualification s'apprécie au moment de l'action, elle doit demeurer


lavable et indifférente à la modification qui peuvent intervenir intérieurement
d’où on parle de principe de l'intangibilité de la qualification.

- Les principes applicables aux qualifications multiples

Trois hypothèses sont à qualifier à savoir : l'hypothèse de qualification


incompatible ; l'hypothèse de qualification alternative et l'hypothèse de
qualification concurrente.

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a. L'hypothèse de qualification incompatible

Elle est incompatible lorsqu'elle exclut. On retient trois principes à


savoir : le principe de finalité, le principe de la plus haute expression pénal et
le principe de spécialité. Le principe de de finalité permet de retenir l'infraction
fin au détriment de l'infraction moyen ou de l'infraction conséquente mais
lorsque l'infraction moyen ou la qualification de l'infraction conséquent se
trouve être grave que celle de la qualification de l'infraction fin.
Ce premier principe ne s'applique pas. D’où on retient alors
le principe de la plus haute expression pénal par exemple le voleur qui tue
la sentinelle avant d'emporter la voiture. Et le principe de spécialité veut que la
qualification spécial soit préfère au détriment qu'à celle de la qualification
général par exemple l'empoisonnement sera retenu en lieu et place du meurtre si
toutes les conditions sont réunies.

b. L’hypothèse de la qualification alternative

Elle est envisagé lorsque plusieurs qualifications résultant d'un même


effet peuvent être retenu alternativement en excluant par exemple Monsieur
A donner des coups et blessures à Monsieur B qui décédait,
soit on retient le meurtre, soit on retient l'assassinat et non les deux.

c. L'hypothèse de qualification concurrente

C'est le cas lorsqu’une personne est poursuivie pour plus d'une


qualification. On distingue deux principes à savoir : le principe de cumul formel
ou idéal de qualification et le principe de cumul réel ou matériel.
Il y a concours formel ou idéal de qualification lorsqu'il pesait dans le chef
d'une personne plus d'une infraction lié par une seule unité d'intention
et il y a concours du principe de cumul réel ou matériel lorsque ses infractions
sont liées par aucune unité d'intention.

Cet enseignement aura deux parties à savoir : Les atteintes à la personne


humaine et à ses droits et les atteintes aux biens (Cfr. Art. 34 de la constitution).

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1er PARTIE : LES ATTEINTES A LA PERSONNE HUMAINE ET A SES DROITS

La personne humaine ou l’être humaine est sacrée conformément


à l’article 16 de la Constitution, actuellement en vigueur sacralise l’être humain
mais une double obligation faite à l’Etat notamment le respect et la protection
de cette personne humaine à laquelle le constituant attache les différents droits
notamment : le droit à la vie, le droit à l’intégrité physique, le droit au libre
développement de la personnalité.

Cependant, il soumet la garantie de ses droits au strict respect de la loi,


de l’ordre public, du droit d’autrui et des bonnes mœurs. Pour le constituant,
l’être humain ne peut être soumis aux traitements cruels inhumains
ou dégradants aussi bien que la poursuite, l’arrestation, la détention
que la condamnation de cette personne humain ne sont envisageable qu’en vertu
de la loi et dans les formes qu’elle prescrit. Il se dégage ici d’un part
la consécration constitutionnelle de la sacralité de l’être humain et d’autre part
l’obligation double faite à l’Etat d’organiser la protection et le respect
de la personne sacrée.

Il sied de noter qu’il est interdit de soumettre l’être humain


à des traitements dégradants tirant des conséquences de ces dispositions
constitutionnelles . Le législateur congolais organise la protection et le respect
de l’être humain tout d’abord dans sa diversité et dans son unicité.

Dans sa diversité ou dans multiplicité, l’être humain est pénalement


protégé et il s’agit d’une protection pénalement à toute personne humaine
indistinctement notamment :

- La personne humaine civile et la personne humaine en uniforme ;


- La personne humaine de sexe masculin et de sexe féminin ;
- La personne humaine détenue ou en liberté ;
- La personne humaine condamnée ou acquittée ;
- La personne humaine mineure ou majeure ;
- La personne humaine saine d’esprit ou démence ;
- La personne humaine de nationalité congolaise ou étrangère ;
- La personne humaine déjà mise au monde ou celui qui est conçu ;
- La personne humaine vivante ou décédée, etc.

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Dans son unicité ou sa singularité, l’être humain ou la personne
humaine est également protégé pénalement notamment :

- Sa vie ;
- Son intégrité corporelle ;
- Son honneur et sa dignité voir son intimité ;
- Ses libertés tels que : d’expression, d’association, culturel voir politique ;
- Sa liberté de mouvement ;
- Sa liberté de choix et même en matière de sexuelle ;
- Dans ses propriétés (2ème partie du cours).

Il convient d’étudier premièrement les infractions contre l’être humain


avant d’analyser en suite les infractions contre l’être humain.

Chapitre 1. Les infractions contre l’être humain

Elles sont constituées par une série d’agression multiforme contre la vie
mais également sur le corps de l’individu en visant sa santé. Certaines
infractions ôtent la vie et d’autres infractions par contre causent dommage ;
certaines infractions se réalisent par les actions et d’autres infractions
se réalisent par inactions ou abstentions. Aussi bien que les actions
dommageables que les omissions dommageables, toutes peuvent être voulues ou
non par l’agent.

Section 1. Les atteintes volontaires à la vie et à l’intégrité corporelle

Dans le code pénal, le législateur congolais incrimine les atteintes


qui se réalisent directement par l’être humain mais également celle qui vise
l’humanité pour atteindre l’être humain de manière indirecte.

a. Les crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité

En RDC, les crimes ont été portés dans une formulation ancienne
par l’Ordonnance-loi n°72/060 du 1979 portant Code de Justice Militaire,
il s’est fait que sur le plan international soit conclu le Statut de Rome de la Cour
International de Justice le 17Juillet 1998. Ce Statut prévoit dans son article 5
que les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre
et les crimes d’agression.

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La RDC prendra la décision de ratifier ce Statut le 30 Mars 2002 et
entrera en vigueur le 17 Juillet 1998. La même année la RDC va abroger son
Code de Justice Militaire le 25 Septembre 1972 et prendra deux textes
notamment : la loi n°023/2002 du 18 Novembre 2002 portant Code Pénal
Militaire et la loi n°024/2002 du 18 Novembre 2002 portant Code Judiciaire
Militaire. Il sied de noter que dans le libre 2 titre 5 que le Code Pénal Militaire
a consacré les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité,
les crimes de guerre. Il s’est fait également que la loi n°31 Décembre 2015
portant Code Pénal qui est venu modifier et compléter le Décret du 30 Janvier
1940 portant Code Pénal et cette loi à travers ses différents modifications
et a ajouté dans le Code Pénal. Il y a eu encore d’autres lois dans la même date :
la loi n°15/023 du 31 Décembre 2015 qui a modifié la loi n°024/2002
du 18 Novembre 2002 portant Code Judiciaire Militaire et la loi n°15/024
du 31 Décembre 2015 a modifié le Décret du 06 Aout 1959
portant Code Procédure Pénal notamment en ajoutant que la libération
conditionnelle pour une personne condamné au Congo par la Cour pénale
Internationale qui ne peut être accordé par le Ministre de justice pour les civiles
et le Ministre de la défense pour les militaires.
1. Les composantes contre la paix et sécurité de l'humanité

Le Statut de la Cour Pénale Internationale énumérés 4 crimes à savoir :


crimes de génocide, crime contre l'humanité, crime de guerre et crime
d'agression mais le code pénal ne retient que 3 dans son Titre 9 Livre II.
a. Les crimes de génocide

C'est la destruction totale ou partielle de l'un des groupes protégé par le


texte d'incrimination, ce crime se trouve porté par la convention de l'ONU
du 09/12/1948 sur la prévention et la répression du génocide cité à l'article 5
du Statut de Rome. Il est défini à l'article 6 de ce même Statut.
Sur le plan interne, le Code pénal ne retient à l'article 221 au titre des conditions
d'établissement, les crimes de génocide requièrent l'existence de l'un des groupes
protégés par le texte incriminateur. Il peut s'agir d'un groupe humain et plus
précisément d’un groupe national, racial, religieux ou ethnique.
Quant aux faits matériels, l'on retient : le meurtre de l'un des membres du
groupe; l'atteinte grave à l'intégrité physique mental ; la soumission
intentionnellement du groupe à des conditions de vie devant entraine
sa destruction physique totale ou partielles ; les mesures visant à entravé
les naissances au sein du groupe ; le transfert force des enfants d'un groupe
à l'autre groupe.

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Sur le plan moral, les crimes de génocide se réalisent avec conscience et
volonté, en agissant l'agent doit avoir voulu son acte mais plus encore il doit
avoir visé un résultat précis du dol pénal à savoir : la destruction du groupe
protège peu importe qu'il s'agit d'une destruction totale ou partielle.
Il sied à noter que le génocide n'est forcément meurtre ou assassinant.

b. Les crimes contre l'humanité

Le crime contre l'humanité vise les attaques généralisés ou systématiques


portées par l'article 7 du statut de Rome et l'article 222 code pénal.

Au titre des conditions d'établissement, les crimes contre l'humanité se


réalisent dans le cadre d'une attaque généralisé ou systématique. Il y a attaque
généralisé lorsque l'attaque est à grande échelle et l'attaque est dite systématique
lorsqu'elle a été bien planifier. Les faits matériels sont : le meurtre;
l'extermination; la réduction à l'esclavage; la déportation; l'emprisonnement ou
autres formes de privatisation de liberté, la torture; le viol; l'esclavage sexuel, la
prostitution forcé; la grossesse forcé; la stérilisation forcé ou toutes autres
formes des violences sexuelles de gravité comparable; la persécution;
la disparition forcé ; l'apartheid.

Sur le plan moral, l'agent doit avoir agi avec conscience et volonté.
Il doit donc avoir connaissance du caractère criminelle de son acte et agir en
toute qualité lucide de réaliser ce crime.

c. Les crimes de guerre

Ces sont de violation du Droit International humanitaire commise dans


un contexte de guerre ou en rapport avec la guerre. Ces crimes ont existent
depuis bien longtemps et on les retrouve dans 4 conventions de Genève du 12
Août 1949 portant l'amélioration des sorts des malades et des naufragés au
combat marin, le traitement des prisonniers des guerres et la protection de la
population civile. Des protocoles additionnels ont été ajoutés à ces conventions,
la première porte sur les conflits armés nationaux et le second sur les conflits
armés internationaux. Ces protocoles datent du 08 Juin 1977.

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Dans le Statut de Rome, les crimes des guerres se trouvent portés
par l'article 8 et dans le code pénal qui sont repris dans l'article 223.
La condition d'établissement de ce crime est le contexte des conflits armés.
En effet, il n'y a pas crime de guerre en dehors de ce contexte. Ce que ces crimes
doivent se réaliser en rapport avec la guerre ou dans un contexte de guerre.
Les faits matériels sont repartis selon les conflits armés nationaux et armés
internationaux. Dans le cadre d'un conflit armé a caractère international,
il y a homicide international , la torture, le traitement inhumain, cruel
ou dégradant, le fait de contraindre un prisonnier de guerre ou une personne
protégée à servir des forces , le fait de privé un prisonnier de guerre ou toute
personne protégée de son droit d'être jugé régulièrement et impatiemment ,
la déportation ou le transfert illégal ou la détention illégal, la prise d’otage,
la condamnation prononcé et exécution effectué sans un jugement rendu
préalablement dans un procès équitable.

Il existe d'autres violations se rapportant au comportement lié


aux moyens et méthodes de combat, on peut citer : Le fait de dirige
intentionnellement les attaques contre les biens à caractère civil ; le fait de tuer
ou de blesser un combattant qui ayant déposé les armes ou n'ayant plus moyen
de se défendre ; en s'est rendu à discrétion ; le fait de diriger les attaques contre
les bâtiments consacré à la religion, à l'enseignement, à la culture, l'art, etc.
A condition qu'il ne soit d'objectif militaire; le fait de tuer ou blesser par
traîtrise des individus appartenant à la nation ou aux armées ennemies ;
le fait de déclarer qu'il ne sera pas fait de quartier; le fait de déclarer étant
suspendu et non recevable en justice, les droits et les actions de nationaux
de la adversaire ; le pillage d'une ville où localité même prise d'assaut ;
le fait d'emploi du poison ou arme empoisonné ; le fait d'affamés délibérément
des civils comme méthodes de guerre ; le fait de procéder à la conscription
ou à l'enrôlement d'enfants de moins de 15 ans dans les forces armées
ou le faire participer activement dans les hostilités.

Dans le cadre d'un conflit armé non international, les faits matériels
constitutifs sont : les atteintes à la vie et l'intégrité corporelle ; les atteintes à la
dignité des personnes ; les prises d'otages ; les condamnations prononcées ;
les exécutions effectués sans jugement rendu préalablement dans un procès
équitable. L'on retient aussi le fait de diriger intentionnellement les attaques
contre la population civile, contre les bâtiments, contre les matériels, contre les
unités utilisant les signes distinctifs prévus par les conventions de Genève ou
employé dans le cadre d'une mission humanitaire ; le fait de lancer
intentionnellement des attaques contre les bâtiments consacré à la religion,

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l'enseignement, l'art à condition qu'il ne soit d'objectif militaire ; le pillage d'une
ville où la localité prise d'assaut ; le viol, harcèlement sexuel ; l’esclavage
sexuel, l'abus sexuel ; le fait de procéder à la conscription ou l'enrôlement
d'enfants de moins de 18 ans dans les forces armées et dans les groupes armés
ou de le faire participer à des hostilités ; le fait d'ordonner le déplacement
de la société civile ; le fait de tuer ou blesser par traîtrise un adversaire
combattant ; le fait de déclarer qu'il ne sera pas fait de quartier, etc.

d. Les crimes d'agression

Il se rapporte à l'acte d'agression commis par un État sur un autre État


mais dont la responsabilité pénale pour le crime d'agression est imputée par la
Cour pénale Internationale à une personne humaine. Le crime d'agression est un
crime atypique. Ce caractère atypique trouver explication à travers différents
aspects ci-après :

- Alors qu'il a été cité sur l'article 5 du Statut de Rome, CPI ne pouvait
encore pas exercer sa compétence à l'entrée en vigueur de son statut ;
- Alors que tous les trois autres crimes avaient leurs définitions
le 17 /07/1998, sa définition ne sera retenue qu'en date du 11 Juin 2010.
- Contrairement aux autres crimes, son établissement requiert l'implication
du conseil de sécurité des nations unies ;
- Le Statut prévoit divers entraves dans la procédure en matière des crimes
d'agression ;
- Ces crimes admettent la possibilité pour les États de régler autrement les
litiges d'agression plutôt que par voie judiciaire avant que le Procureur de
la Cour Pénal International puisse exercer l'action publique.

L'article 8 bis du statut de Rome, il faut entend par crime d'agression la


planification, la préparation, le lancement ou l'exécution par une personne
effectivement en mesure de contrôle ou de diriger l'action politique d'un
ministère d'un État, d'un acte d'agression par sa nature, sa gravité ou son
ampleur, qui constituent une violation manifeste dans la charte des nations
unies. Par acte d'agression, il faut entendre par l'emploi par un État de la force
armée contre la souveraineté. L'intégrité territoriale ou l'indépendance politique
d'un autre État ou de toutes autres manières incompatibles avec celle de la charte
des nations unies. L'acte d'agression se réaliser, qu'il ait ou non une déclaration
de guerre par l'évasion, par l'attaque, par le bombardement, par le blocus
des ports ou des portes d'un État ; l'emploi des forces armées ; le fait pour un
État de permettre que son territoire servait de commission d'un acte d'agression;
l'envoi des forces pour exécuter un acte d'agression.

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Deux conditions sont requises pour l'établissement de ces crimes
à savoir : l'existence d'un acte d'agression reconnu à un Etat par le conseil
de sécurité des nations unies et imputé à un État et l'existence d'un être humain
ayant matérialisé pour le compte de l'État l'agression et celui qui engagera
sa responsabilité pénale devant la Cour International Pénale pour les crimes
d'agression.

§1. Les poursuites

Les poursuites ne sont pas déclenchées automatiquement en cas


d'agression conformément à l'article 15bis du Statut de Rome, le procureur
ne peut ouvrir une enquête de sa propre initiative et s'est renvoi que
sous condition qu'il s'agissait des crimes commis d'un an après la ratification ;
que les crimes d'agression résultent d'un acte d'agression imputé à un État et que
cet État partie n'ayant pas déclaré préalablement ou ne pas accepter
la compétence à la Cour, le procureur devra s'assure mais alors que le conseil de
sécurité puisse constaté que l'acte d'agression avait été commis par un État et il
devra également s'assurer qu'il doit devoir avisé le secrétaire général de l'ONU
ainsi que lui communiquer toute information mais aussi toute déclaration utile ;
le conseil de sécurité des nations unies doit avoir constaté qu'un acte d'agression
a été commis par un État mais toutefois, en cas de silence il peut passer outre de
l'autorisation du conseil de sécurité pour ouvrir une enquête en cas d'une
agression sauf que dans ce cas, il y a deux conditions supplémentaires à savoir :

- Que la section préliminaire de la CPI autorisé l'ouverture de l'enquête


- Que le conseil de sécurité n'en ait décidé autrement cela conformément à
l'article 16 du statut de Rome.

Les faits matériels sont donc la planification, la préparation, le lancement


ou l'exécution. L'on retient ici le fait de programmer, de s'apprête, d'amorcer
l'agression d'un autre État. L'intention coupable est requise

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§2. Le régime répressif

Il convient de trait des principes applicables à la matière à la Cour Pénale


Internationale (a) et les peines applicables (b).

a. Les principes applicables à la Cour Pénale Internationale

- La subsidiarité de la Cour Pénale Internationale ;


- La compétence à vocation universelle de la CPI ;
- La primauté des actions nationales ;
- Le défaut de pertinence de la qualité officielle ;
- L'imprescribilite des crimes et des peines en RDC ;
- L'interdiction de l'amnistie et de la grâce en RDC ;
- L'interdiction de l'amende transactionnelle en RDC ;
- L'incompétence de la CPI conformément à la 26 du Statut de Rome
et l'incompétence des actions militaires congolais conformément
à l'article 114 du code judiciaire militaire. ;
- À l'égard des personnes âgées de moins de 18 ans ;
- La responsabilité pénale des responsables hiérarchiques ;
- Le non rétroactivité de la CPI des causes d'irresponsabilités pénales.

b. Les peines applicables

En ce qui concerne les peines applicables, le Code Pénal puni l'auteur


de trois premiers crimes de la peine de mort mais l'article 77 du Statut de Rome
prévoit pour ces quatre crimes :

- L'emprisonnement à temps de ne passant pas 30 ans ;


- L'emprisonnement à perpétuité.

Il sied de noter que le juge peut ajouter à la peine d’emprisonnement


l’amende qu’il fixera voir la confiscation des produits, des biens et avoir issue
de l’infraction.

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2. Les homicides et lésions corporelles à l'être humain

Il va falloir traiter des atteintes directement réalisées sur la personne


humaine en visant soit sa vie ou soit son corps. L'article 43 du Décret
du 30 Janvier 1940 portant Code Pénal Congolais dispose : « Sont qualifiés
volontaires, l'homicide commis et les lésions causées avec le dessein d'attenter
à la personne d'un individu déterminé ou de celui qui sera trouvé ou
rencontré, quand même ce dessein serait dépendant des quelques
circonstances ou des quelques conditions et lors même que l'auteur
se serait trompe dans la personne de celui qui a été victime de l'attentat ».
Les différents atteintes à l'être humain se rapportent à la vie et au corps
mais elles peuvent aussi consiste en des épreuves superstitieux
et des pratiques barbares.

A. Les atteintes volontaires à la vie humaine

Ces sont des homicides (deux radicaux homo qui veut dire être humain ;
occidère qui veut dire tuer). Les homicides peuvent se réaliser soit
par soi-même ou soit par autrui.

§1. L'atteinte volontaire à la vie de soi-même

En Droit Pénal Congolais, l'atteinte volontaire à sa propre vie,


elle n'est pas incriminée par le législateur. En effet, aucunes dispositions
des textes pénaux actuellement en vigueur en RDC n'incriminer le suicide sauf
que le législateur procède de manière détournée en incriminant l'incitation
et jusque-là uniquement lorsque la victime est âgé de moins de 18 ans.

 Conséquences

Premièrement, le Droit Pénal moderne n'est plus irrationnel,


il ne sait pas aujourd'hui punir l'être humain qui n'a pas le discernement,
à plus forte raison celui qui n'a pas la vie.

Deuxièmement, la cause de justification est diffèrent de la cause


de non-imputabilité. Par conséquent, l’infraction de suicide demeure
mais on ne peut pas la punir. L’acte au suicide n’est pas infractionnel en amont
et en aval, il n’y a donc pas existence de la peine.

Troisièmement, dans le cas de la tentative de suicide,


celui-ci n’est pas punissable et donc par participation criminelle, il faut qu’il ait
l’existence d’une infraction alors que le suicide ou la tentative au suicide
n’est pas une infraction.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


Cependant le législateur incriminé l'inaction du spectateur face à un
être humain en situation périlleuse. Il incriminé aussi l'agression non autorisée,
exercé sur un cadavre humain.

§2. L'incitation de l'enfant au suicide

À travers la disposition de l'article 158 de la loi n°09/001


du 10 Janvier 2009 portant régime de protection de l'enfant.
Le législateur organiser un procédé détournée de la répression en incriminant
l'incitation de quiconque sur un être humain âgé de moins de 18 ans.

 La condition préalable d'établissement de cette infraction

La condition préalable d'établissement de cette infraction c'est l'âge


de la victime, il doit s'agir d'un être humain âgé de moins 18 ans au moment
des faits. Autrement dit, l'article 158 de la loi n°09/001 du 10 Janvier 2009
portant régime de protection de l'enfant ne trouvera nullement d'application
si au moment des faits, la victime d'incitation était âgée au moins de 18 ans,
il s'agit d'une infraction formelle, les éléments strictement constitutifs.
On distingue ici l'élément matériel qui consiste dans le fait d'inciter.
L'agent doit donc avoir poussé, encouragé, suggéré, conseillé, provoqué
la victime âgée de moins de 18 ans.

Sur le plan moral, l'intention homicide est requise.


D'abord l'accusation doit prouver que l'accusé avait connaissance de l'âge
mineur de la victime au moment des faits et du caractère infractionnel
de son incitation. Il doit également apporter la preuve au-delà
de ses connaissances, l'agent avait voulu son acte.

 Régime répressif

L'acteur est passible de la servitude pénale de 1an - 5 ans


et d'une amende de 400. 000 à 1.000.000. L'auteur subira la servitude pénale
à perpétuité au cas où l'incitation aboutissait à la réalisation effective du suicide.

B. L'atteinte volontaire à la vie humaine par autrui

Il en existe plusieurs atteintes volontaires. Il convient d'analyse


le meurtre et l'assassinat avant d'analyse l'empoisonnement et ses variantes.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


§1. Le meurtre

C'est une infraction homicide commis avec l'intention de donner la mort


qui est qualifié de meurtre. Elle est porté par l'article 44-45 alinéa 1
du Décret du 30 Janvier 1940 qui dispose : « l'homicide commis
avec l'intention de donner la mort est qualifié de meurtre ».

 La condition préalable d'établissement de cette infraction

La condition préalable d'établissement de cette infraction


c'est la personnalité humaine de la victime. Il doit s'agir d'un être humain
(et non d'un animal) ; il doit s'agir d'un être humain né (et non d’un être conçu)
c-à-d un être humain déjà mis au monde ; Il doit s'agir d'un vivant
(et non d’un cadavre) ; il doit s'agir d'être humain (non d’un animal);
il doit s'agir d'un être humain autre que l'agent (et non de soi-même).

 L'élément matériel du meurtre

Le meurtre se réaliser matériellement par l'acte positive accompli


par l'agent. Le moyen utiliser importe peu, il peut s'agir de l'arme blanche,
de l'arme à feu et même des violences à main nue.
Les tortures morales sans contact physique ne peuvent réaliser le meurtre.

 Sur le plan moral

L’intention mourante est requise, l'agent doit avoir voulu donner la mort
à sa victime (animus necandi) mais l'intention homicide peut éventuellement
résulte de l'arme employé par l'agent, de l'endroit où le coup a été porté du degré
de violence ou de sa gravité de l'état physique de sa victime.

Le mobile est inopérant, l'erreur demeure inopérante, le consentement


de la victime ne peut justifier le meurtre sauf le commandement régulier
de l'autorité légitime mais également la légitime défense. Il faut donc retenir
que le meurtre se réaliser par action et non par inaction.

§2. L'assassinat

C'est un homicide intentionnel commis avec préméditation.


L'article 44 alinéa 2 du décret du 30 Janvier 1940 dispose : « le meurtre commis
avec préméditation est qualifié d'assassinat ». Dès lors l'assassinat suppose
la réalisation du meurtre dans toutes ses composantes avec la préméditation.
La doctrine la plus répandue retient en plus le guet-apens qu'elle assimile
à la préméditation.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


a. La préméditation

Elle est définie par la doctrine comme étant le dessein formé avant
l'action se façon réfléchie, délibéré et de sang-froid c-à-d avec calme en vue
d'attenter à la vie humaine. Elle suppose une médiation préalable laquelle
ne se substitue pas à l'intention homicide mais c'est surajouter.
Elle est caractérisé par une résolution de donner la mort c-à-d la ferme décision,
la forte décision de donner la mort d'une durée plus au moins long.
Et la réflexion consacrée aux modalités de passage à l'acte.

Il sied de noter l’homicide est diffèrent de la préméditation.


Par meurtre, celui-ci nous renvoi à l’assassinat sauf que par l’assassinat,
celle-ci nous renvoi au meurtre commis avec préméditation.
Dans les deux cas, il y a homicide lorsque les conditions sont réunis notamment
lorsqu’il se rapporte à la vie et au corps et quant à l’assassinat, il faut
préalablement la réunion des 3 éléments sans cela il n’y aura pas d’assassinat.

b. Le guet-apens

Il consiste d'attendre sa victime pendant un temps à certain endroit soit


pour lui causer la mort ou soit de lui poser des actes de violence. Le guet-apens
n'est pas prévu par le législateur congolais. Pour la jurisprudence et la doctrine,
le guet-apens suppose la préméditation, il constituerait l'un des actes extérieurs
permettant de révéler la préméditation.

§3. L'empoisonnement et ses variantes

À ce niveau, il sera question d'étudier l'homicide volontaire réalisé


à l'aider du poison et d'autres atteintes volontaires similaires à savoir :
l'administration des substances nuisibles et les transmissions délibérés
des infections sexuellement transmissibles incurables.

a. L'empoisonnement

C'est l'homicide commis volontaire par l'agent en usant du poison.


L'article 49 du Décret du 30 Janvier 1940 portant Code Pénal dispose :
« Est qualifié empoisonnement, le meurtre commis par le moyen de substances
qui peuvent donner la mort plus ou moins promptement, de quelque manière
que ces substances aient été employées ou administrées ».

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Trois conditions d'établissement sont requises à savoir :


la personnalité humaine de la victime ; le caractère mortifère des substances
employés et utilisé par l'agent et enfin le résultat.

L'infraction de l'article 49 du décret du 30 Janvier 1940 portant Code


Pénal est une infraction matérielle par opposition aux infractions formelles,
elle ne peut être consommée que lorsque la victime trouvera la mort.
Par conséquent, celui-ci nous renvoi de faire une différence entre l'infraction
tenté qui est une infraction inachevée dans sa réalisation et l'infraction manquée
qui est une infraction complète mais sans résultat.

Sur le plan matériel, l'agent doit avoir employé des substances capables
de donner la mort peu importe les procédés de cet emploi ou de l'administration.
Il en est ainsi du fait de faire absorber, de faire avaler, de faire manger,
de faire d'injecter ou de piquer voir d'appliquer.

Sur le plan moral, l'intention homicide est requise, l'agent doit avoir eu
connaissance du caractère mortifère des substances employées. Il doit également
avoir eu connaissance du caractère infractionnel de son comportement.
Et il doit enfin agir avec volonté en vue de donner la mort à sa victime.

b. Les variantes de l'empoisonnement

L'administration des substances nuisibles

C'est une infraction d'administration se réalise volontaire par l'agent


sans l'intention de donner la mort à la victime. L'article 50 du Décret
du 30 Janvier 1940 portant Code Pénal dispose : « Sera puni d'une servitude
pénale d’un an à vingt ans et d'une amende de cent à deux mille francs
quiconque aura administré volontairement des substances qui peuvent donner
la mort ou des substances qui, sans être de nature à donner la mort, peuvent
cependant gravement altérer la santé ».

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Trois conditions sont requises à savoir : la personnalité humaine


de la victime (précédemment étudié); la nature des substances employées
par l'agent : il doit s'agir des substances premièrement mortelle
et deuxièmement nuisible à la santé ; et enfin le résultat : la mort de la victime
n'est pas requise, il s'agit ici d'une infraction formelle qui est consommé du seul
fait de l'agent sans attendre la réalisation d'un résultat quelconque.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


Quant aux éléments strictement constitutifs, l'on retiendra
précédemment les faits matériels d'administrés et l'élément intentionnel ou
l’élément moral est caractérisé par la connaissance des substances employées ou
la connaissance du caractère infractionnel de l'acte ainsi que la volonté d'agir.

Mais aussi il peut s'agir de toute agression de nature incommodé


ou souillé une personne. Il faut entendre par souiller une personne, le faite
de la salir, de la couvrir des boues par exemple c'est le cas de l'automobiliste qui
éclabousse les piétons. Et il faut entendre par incommoder une personne,
c'est lui posé de la gêne. Il en est ainsi de lui impressionné vivement,
de lui causer un motif par son attitude par exemple lorsqu'un bailleur réclame
son paiement mensuel en faisant des bruits sans donner des coups et blessures.

 Régime répressif

L'auteur est passible de 7 jours et ou d'une amende dont le montant ayant


cours monnaie au pays et l'équivalent au 100 francs.

c. Les transmissions délibérées des IST incurable

Ces des infractions spéciales de contamination. En Droit congolais,


le législateur incriminé la transmission délibéré des IST en 2006.
En 2008, le législateur incriminait la contamination en particulier au VIH/SIDA
avant de supprimer cette disposition en 2018. Mais en 2009, le législateur
a incriminé la transmission délibérée d’une IST incurable notamment
le VIH/SIDA à une personne âgée de moins de 18 ans.

 Les transmissions délibérées des IST incurable face au code pénal

L’article 174i du code pénal dispose : « Subira d’une peine


de servitude pénale à perpétuité et d’une amende de 2000 francs, constant
quiconque aura délibérément contaminé une personne d’un IST incurable ».

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Deux conditions d’établissement sont requises à savoir :


le type d’infection ainsi que la qualité de la victime.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


Quant au type d’infection, l’article 174i ne saurait trouver application
en cas d’infection qui se transmet : (1) en principe quand A transmet
à B une autre maladie, il ne faut pas l’accuser en se basant sur cette article
et (2) la dite infection sexuellement transmissible doit être incurable.
Et quant à la qualité de la victime, il doit s’agir d’un être humain autre/outre
que l’agent

Sur le plan matériel, celui-ci consiste en la contamination


et les procèdes de cet acte importe peu, il peut s’agir des modalités sexués ou
asexuées.

Sur le plan moral, l’agent doit avoir agi délibérément, volontairement,


avoir agi de son propre gré ou avoir eu la volonté de contamine effectivement
la victime.

 Les transmissions délibérées d’une IST incurable notamment : VIH/SIDA

L’article 177 de la loi n°09/001 du 10 Janvier 2009 portant régime de


protection de l’enfant dispose : « Quiconque contamine délibérément un enfant
d’un IST incurable notamment le VIH/SIDA sera puni d’une servitude pénale
à perpétuité et d’une amende de 500.000 à 1.000.000 des francs »

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Deux conditions d’établissement sont requises à savoir :


le type d’infection ainsi que la qualité de la victime mais celui doit un enfant
âgée de moins de 18 ans.

Sur le plan matériel, celui-ci consiste en la contamination


et les procèdes de cet acte importe peu, il peut s’agir des modalités sexués ou
asexuées. Et sur le plan moral, l’agent doit avoir avec connaissance et volonté

 Le régime répressif

L’empoisonnement est passible d’une peine de mort ;

L’administration des substances nuisibles est passible de 1 à 5 ans de


servitude pénale et une amende dont la montant ayant cours légale au pays
revient à 100 à 2000 francs ;

En cas d’administration des substances nuisible à une personne en


minorité d’âge et lorsque ces substances sont des stupéfiants ou des
psychotropes, l’auteur de cet subira une servitude pénale de 3 à 20 ans ;

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


La transmission délibérée d’un IST incurable porté par l’article 174i
du Code Pénal est passible d’une servitude pénale à perpétuité ou d’une amende
de 2000 francs ;

La transmission délibérée d’IST notamment le VIH/SIDA,


l’article 177 de la loi n°09/001 du 10 Janvier 2009 portant régime de protection
de l'enfant est passible d’une servitude pénale à perpétuité et d’une amende
de 500.000 à 1.000.000 des francs.

C. Les atteintes volontaires à l’intégrité corporelle de la personne humaine

Les atteintes volontaires à l’intégrité corporelle de la personne humaine


se rapportent aux actes de violence exercée sur le corps de la victime.
Certaines atteintes sont graves et d’autres les sont moins voir moyennement.
Il existe des violences légères lesquelles sont différentes des violences
importantes et celle qui sont très graves. Par ailleurs, il existe aussi des violences
convenues entre parties.

§1. Les violences et voies des faites

L’infraction de violence et voies des faites existe en Droit Congolais et


se trouve consacré par le législateur à l’article 51 du décret du 30 Janvier 1940
portant code pénal.

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Trois conditions d’établissement sont requises à savoir :


l’absence des blessures et des frappes ; l’absence d’intention d’injurier
sa victime et la personnalité humaine de la victime. Dès lors la nationalité,
la race, le sexe, la culturel, l’âge importe peu. Il convient et il suffit
que la victime soit un être humain.

Sur le plan matériel, l’infraction de l’article 51 se réalise


soit par des agressions autres que les coups ou soit par des agressions de nature
à incommoder ou de souiller la victime.

Il en est ainsi de toute agression exercée contre la victime sans l’avoir


frappé par exemple le Monsieur A qui sert par la force Monsieur B ;
le fait d’arracher un objet des mains à sa victime.

Il peut s’agir aussi de toute agression de nature à souiller


ou à incommoder une personne.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


Il faut entendre par souiller une personne le fait de salir, le fait de
couvrir des boues ou des ordures à sa victime. C’est le cas d’un automobiliste
qui éclabousse les piétons. Par incommoder, il faut entendre que c’est le fait
de causer à une personne de la gêner et il en ainsi du fait de lui causer un choc,
émotif par son attitude.

Sur le plan moral, l’agent doit avoir agi volontairement peu importe son
mobile

Régime répressif

L’auteur est passible d’une servitude pénale de 7 jours


et ou d’une amende dont le montant de la monnaie ayant cours légale
est l’équivalent de 100 francs.

§2. Les coups et blessures volontaires

En Droit congolais, l'infraction des coups et blessures se trouve porté


par les articles 46 et 47 du Décret du 30 Janvier 1940 portant Code Pénal.

 La condition préalable d'établissement de cette infraction

La personnalité humaine de la victime est la condition requise


pour son établissement, ce que l'infraction ne sera établi que si les violences ont
été exercés sur un être humain déjà mis au monde, vivant au moment des faits
même s'il peut perdre la vie à la suite de l'acte de l'agent. Enfin, il doit s'agir
d'autrui c-à-d une autre personne différente de l'agent.

Sur le plan matériel, l'infraction se réaliser par le fait de faire des


blessures ou le fait de portée des coups.

Sur le plan moral, l'agent doit donc avoir agir, il faut pour cela que
l'accusation apporte la preuve de l'acte positif de l'agent, ayant coups et
blessures ou ayant simplement porté des coups.

Il importe peu que l'agent ait agit à main nue ou avec une armée blanche
ou une armée à feu. Il ait agi à l'aide d'un bâton, d'un couteau ou d'une pierre
voir à l'aide d'un revolver. Il peut également porter des coups à ses pieds,
par sa tête, etc.

Par des coups, il faut entendre toute atteinte matérielle ou physique


résultant du rapprochement violent des deux corps.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


Et par la blessure, il faut entend que toute lésion externe ou interne
causée à l'organisme humain soit par un (des) coup (s) ou soit par un choc
ou rapprochement ou soit par une armée ou un instrument tranchant,
perdant contenant ou piquant. Il en est ainsi de toute déchirure,
de toute égratignure, de toute écorchure, de toute éraflure, de toute griffure,
de toute morsure, de toute fracture, de toute piqûre, de toute brûlure,
de toute meurtrissure, de toute contusion, de toute ecchymose.

L'intention coupable est requise, l'agent doit donc agit volontairement,


le mobile importe peu. Le consentement de la victime n'a aucune incidence,
l'erreur est inopérante. Cependant, la loi permet certains actes de violence
se réalisent par des coups et pouvant entraîner des blessures, le cas de la pratique
de sport au combat : la boxe, le catch, le karaté, etc. C'est aussi le cas,
de la circoncision conformément à l’article 153 alinéa 4.

 Régime répressif

L’auteur est passible des 8 jours et ou une amende dont le montant ayant
cours légal au pays dont le montant est de 25 à 200 francs.

En cas de préméditation, l'auteur subira 1 mois et 2 ans de servitude


pénale et ou d'une amende dont le montant de la monnaie ayant cours légale
au pays dont le montant est de 50 à 500 francs.

En cas de maladie, d'incapacité de travail personnel, de perte de l'usage


absolue d'un organe ou de mutilation grave, l'auteur subira la servitude pénale
de 1 an à 5 ans et d'une amende qui peut excédé l'équivalent de la somme
de 1000 francs en monnaie ayant cours légal au pays.

§3. La torture

C'est une infraction de violence très grave. En RDC, le législateur


la retenait depuis bien longtemps comme circonstance aggravante avant d'en
faire une infraction à part entière en 2011 mais à l'égard de l'enfant
conformément à l’article 151 de la loi de 2009. C'est par la suite seulement
qu'il prendra la loi du n°11/008 du 09 Juin 2011 portant criminalisation
de la torture. C'est ce texte qui a modifié le code pénal en insérant les articles
48 bis ; 48 ter et 48 quater.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Deux conditions sont requises pour l'établissement de cette infraction à


savoir : la qualité de l'agent qui doit être un officiel, un agent public qui commet
l'infraction ou qu'il la fait commettre ou l’officiel qui cautionne l’acte commis
par une personne. Bref, l'acte doit se réaliser dans un cadre officiel et la
personne doit être une personne humaine née vivante autre que l'agent.

Sur le plan matériel, l'agent doit avoir infligé, imposé des douleurs ou
des souffrances aigues, physiques ou mentales peu importe le procédé.
En effet, les douleurs peuvent être infligés à travers des coups portés à la victime
ou des blessures lui est causé mais aussi à travers des conditions imposées
à la victime.

Sur le plan moral, l'agent doit avoir agi avec connaissance est volonté
mais en plus, il doit avoir visé les résultats précis du dol spécial ou soit il doit
avoir recherché des renseignements ou des aveux ; soit doit avoir visé
la punition et ou soit il doit viser l'intimidation ou la pression sur la victime
ou sur des tiers. Il peut également agir pour tout autre motif discriminatoire.

 Régime répressif

La torture est imprescriptible, l'auteur est passible 5 à 10 ans


d'une servitude pénale principale et d'une amende de 50. 000 francs.
En cas de circonstance aggravante, la peine sera double (pour traumatisme
grave, maladie, incapacité permanente de travail, déficience physique ou
psychologique ou si la victime est une femme enceinte mineur ou une personne
de troisième âge ou une personne vivante avec handicap mais en cas de mort de
la victime), l'auteur subira la servitude pénale à perpétuité.

Il sied de noter que la torture au RDC n’est pas une infraction mais
plutôt une circonstance aggravante de la détention illégale (avant 2009).
Une personne âgée de moins de 18 ans dans le cadre officiel ou poussé
par un officier en commettre une infraction de torture, on retiendra l’infraction
contre l’enfant quant à sa participation criminelle par ailleurs les poursuites
seront disjonctives

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


§4. Le duel

L'infraction de duel se rapporte aux violences convenues en vue du


règlement d'un différent. Cette infraction est portée par les dispositions des
articles 63 à 66 du décret du 30 Janvier 1940 portant code pénal.

Par duel, il faut entendre par le combat singulier entre plus d'une
personne et qui se déroule suivant les conditions déterminées en avance et qui a
pour but de vide un différent.

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Trois conditions sont requises à savoir : la personnalité de la victime ;


l'existence d'un différent et l'absence d'un règlement amiable.
L'infraction se réalise par l'acte positif consistant à se battre, se donner
des coups.

Sur le plan matériel, l'agent doit avoir agi avec connaissance et volonté
de se livre au duel.

Sur le plan moral, celui-ci doit se retrouve dans le chef de tous


les dualistes puis qu'il s'agit ici d'une infraction plurale c-à-d une infraction
qui ne nécessite au moins par plus d'une personne pour sa réalisation.

En cas de réconciliation avant le combat, peu importe le motif


l'infraction ne sera pas établi.

 Régime répressif

Au cas ou si le combat a eu lieu des dualistes subiront une servitude


pénale d'un 1 mois à 3 ans et ou d'une amende dont le montant ayant cours légal
varie de 50 à 100 francs.

En cas de mort de l'un des dualistes, le dualiste survivant subira


une servitude pénale de 3 à 5 ans et ou d'une amende varie a l'équivalent
de 1000 à 2000 francs d'amende.

§5. Les épreuves superstitieuses et pratiques barbares

a. Les épreuves superstitieuses

La personne humaine est sacré qu'elle soit vivante ou déjà décédé, le


législateur congolais la protéger contre toutes épreuves superstitieuses et contre
toutes pratiques barbares.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


L'infraction d'épreuves superstitieuses se trouve portée
par les articles 57 à 60 du Décret du 30 Janvier 1940 portant Code Pénal.
En effet, le législateur puni toute pratique, toute sévices, toute exaction voir
souffrance de toute nature de tendance à soumettre de gré ou de force
la victime. En vue de déduire les effets produits de l'imputation se l'acte ou d'un
événement ou toute conclusion.

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Deux conditions sont requises à savoir : la personnalité humaine


de la victime et l'existence d'un mal physique peu importe qu'il soit réel ou
supposée. L'agent doit avoir soumis sa victime à une pratique, une exaction, à un
sévices ou une exaction quelconque, l'intention coupable est requise mais en
plus l'agent doit avoir poursuivi un but particulier, un résultat précis du dol
spécial à savoir : l'imputabilité d'un acte ou d'un événement ou tout autre
conclusion.

 Régime répressif

L’auteur est passible de 1 mois à 2 ans de servitude pénale dont le


montant ayant cours légal au pays entre 25 à 500 francs.

b. Les pratiques barbares

Il importe de distingue la mutilation de cadavre et l'anthropophagie.


L'article 61 du Décret du 30 Janvier 1940 dispose que : « Sera puni d'une
servitude pénale d'un 1 mois à 2 ans et ou d'une amende de 25 à 50 francs ou
d'une peine seulement quiconque aura méchamment mutilé un cadavre
humain ».

 La condition préalable d'établissement de cette infraction

La condition requise pour cette infraction, c'est l’existence d'un cadavre


humain, une dépouille mortelle humaine. Dès lors, l'article 61 du Décret
du 30 Janvier 1940 portant code pénal ne trouvera pas application, s'il s'agissait
d'un être humain vivant ou d'un animal sans vie.

Sur le plan matériel, l'agent doit mutiler c-à-d trancher ou retrancher,


couper, enlever, priver des quelques organes; c'est aussi de faire d'altérer, déterré
ou d'endommager.

Pour la jurisprudence, il faut entendre par mutilation également le fait


d'outrage le cadavre humain par des actes contraire aux respects aux morts.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


Sur le plan moral, l'intention coupable est requise. Par conséquent,
l'agent doit avoir agi méchamment.

 Régime répressif

L’auteur est passible de1 mois à 2 ans de servitude pénale et ou une


amende dont le montant ayant cours légal au pays varie entre l'équivalent
de 25 à 500 francs.

L'anthropophagie

L'anthropophagie consiste dans le fait pour l'agent de se restaurer,


de consommer, de manger ou de préparer de la chair humaine. L'infraction
de l'article 62 du Décret du 30 Janvier 1940 portant code pénal requiert
pour condition préalable de condition, l'existence du corps humain ou de la chair
humaine à consommer. Il s'agit donc du tissu musculaire et conjonctif du corps
de l'être humain recouvert ou non par la beau peu importe qu'il s'agissait
de la chair ferme ou môle ; qu'il s'agissait des viandes fraîches ou séchées.
La jurisprudence interprète très largement en retenant le sang et la cervelle.

Sur le plan matériel, l'infraction de l'article 62 du Décret


du 30 Janvier 1940 portant code pénal se réaliser par le fait de manger, d'avaler
la chair humaine ou de consommer le sang voir d’un cadavre. Elle se réalise
aussi par la préparation ou la provocation des actes d'anthropophagie,
la participation mais également la détention de ladite chair destiné
à la consommation.

 Régime répressif

L'intention coupable est requise de 6 à 3 ans de servitude pénale et ou


d'une amende de 100 à 1000 francs. S'il est établi que l'agent avait tué pour
manger, on retiendra le concours idéal ou formel auquel seule la peine la plus
forte sera appliquée.

D. Les atteintes involontaires à la personne humaine

Toute infraction se réalise involontairement, le législateur incrimine


depuis très longtemps les infractions qui se réalisent par imprudence ou
par défaut de précaution. Il existe des infractions qui se réalisent
involontairement conte la vie humaine mais aussi contre le corps humain.
Nous traiterons tout d'abord l'homicide préterintionnel et par la suite l'homicide
involontaire.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


§1. L'homicide préterintionnel

L'article 48 Décret du 30 Janvier 1940 portant Code Pénal incrimine


les coups et blessures réalisés volontairement ayant entraîné involontairement
la mort de la victime.

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Trois conditions d'établissement sont requises à savoir : la personnalité


humaine de la victime ; le résultat, ce résultat doit entraîner à une mort certaine
et enfin le lien de causalité. Entre l'acte posé par l'agent et le résultat advenu
ce que la mort de la victime doit résulter de l'acte commis par l'agent au cas
contraire l'infraction ne sera pas établi.

Sur le plan matériel, l'agent qui doit consister aux coups portés
et des blessures causées à la victime. L'importance des coups portés
ou la gravité de la blessure causée à la victime n'ont aucune incidence.

Sur le plan moral, l'agent doit avoir agi volontairement, l'intention


coupable de nuire est requise.

 Régime répressif

L'auteur est passible de 5 à 20 ans de servitude pénale et d'une amende


dont le montant ayant cours légal au pays ne dépasse pas 2000 francs.
Il sied de noter qu'en cas des circonstances aggravantes, la sanction est aggravée.

§2. L'homicide involontaire

C'est l'atteinte involontaire à la vie de l'être humain. L'article 52 du Code


Pénal dispose : « Considéré involontaire l'acte homicide de celui qui aura
causé la mort par défaut de prévoyance ou faute de précaution sans l'intention
d'attente à la personne d'autrui ». Aux termes de l'article 53 du même code
"quiconque aura involontairement causé la mort d'une personne sera puni d'une
servitude pénale de trois à deux ans et d'une amende de 50 à 100 francs.

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Trois conditions d'établissement sont requises à savoir : la personnalité


humaine de la victime, le résultat à savoir la mort effectivement de la victime
ainsi qu'enfin l'exigence de lien de causalité entre le faute commise et le résultat
advenu.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


Le fait matériel constitutif de l'infraction de l'article 53 peut être un acte
positif ou un acte négatif. Il peut s'agir donc d'une action mais parfois aussi
d'une abstention, d'une omission voir d'une inaction. L'agent doit avoir commis
une faute, un défaut de précaution ou de prévoyance. On retient dans la doctrine
comme faute :

- La négligence comme faute sur le plan pénal qui consiste


dans insouciance le manque de soin ou d'application par exemple
un infirmier de garde qui par négligence ne fait pas signe de la fraction
de l'état de santé du patient qui s'était aggravé et qui lui conduit à la mort
Par conséquent l'infirmier engage sa responsabilité pénale ;

- L'inattention qui vise le manque d'attention voir une légèreté inexcusable.


Il en est ainsi du pharmacien qui remet au patient un produit autre que
celui prescrit sur l'ordonnance ;

- L'imprudence qui consiste dans un défaut d’imprudence, dans un défaut


de prévoyance ou dans témérité ça sera le cas pour celui qui confie
sa voiture à un conducteur qui n'a pas de permis de conduire ou qui est
dans un état d’ébriété. En cas accident mortel, le conducteur sera certes
tenu de répondre à ses actes mais la personne qui avait cédé la voiture
aura du mal à s'échapper à cause de son imprudence fautive ;

- La mal adresse consiste dans un défaut d'adresse, un manque d'habilité


ou déshérité corporelle ;

- L'inobservation ou l'inobservance des règlements de police qui


renvoient à la violation des prescriptions peu importe les domaines. Il en
est ainsi, pour ce qui est de la police de circulation, de celui qui cause la
mort de la victime suite à une conduite avec excès de vitesse et
même de celui qui stationner à un endroit interdit, mauvaise
stationnement qui aura entrainé un accident de circulation avec mort
d'hommes.

 Régime répressif

L'auteur est passible d'une servitude pénale de trois à deux ans


et d'une amende dont le montant ayant cours légal au pays varie
entre l'équivalent de 50 à 1000 francs.

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§3. Les lésions corporelles involontaires

Il va falloir étudier les coups et blessures involontaires, l'administration


involontaire des substances et le jet involontaire.

a. Les coups et blessures involontaires

À la a suite de l'article 52, l'article 54 du code pénal incrimine les coups


et blessures résultant du défaut de prévoyance ou de précaution.

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Trois conditions sont requises à savoir : la personnalité humaine de la


victime, l'exigence des lésions corporelles ainsi qu'enfin le lien de causalité entre
l'acte de l'agent et le résultat.

Sur le plan matériel, l'agent doit avoir accompli un acte positif soit en
portant des coups sur la victime ou soit en lui causant des blessures.
Il faut également que l'agent ait commis une faute consistant au défaut
de prévoyance ou de précaution tel qu'indiqué par le législateur.

 Régime répressif

L’auteur passible de 8 à 1 an de servitude pénale et ou d'une amende


dont le montant ayant cours légal au pays varie entre l'équivalent
de 50 à 500 francs.

b. L'administration involontaire des substances ayant provoqués la mort


ou ayant altéré la santé de la victime

L'article 55 du code pénal dispose Sera puni de même peine ou de l'une


d'elles seulement, celui qui aura involontairement causé à autrui une maladie ou
une incapacité de travail personnel en lui en administrant des substances de
nature à donner ou altéré gravement la santé.

L'article 55 du code pénal dispose : « Sera puni de même peine ou de


l'une d'elles seulement, celui qui aura involontairement causé à autrui une
maladie ou une incapacité de travail personnel en lui en administrant des
substances de nature à donner ou altéré gravement la santé ».

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Trois conditions d'établissement sont requises à savoir : la personnalité


humaine de la victime, l'exigence de dommage qui lui est causé (la maladie ou
l'incapacité de travail personnel) l'exigence de lien de causalité.

Sur le plan matériel, celui-ci consiste dans le fait pour l'agent


d'administrer involontairement des substances ayant provoqué la mort ou altéré
la santé de la victime, il s'agit donc de l'action ou de l'administration
soit par le fait de manger ou soit par le faite de faire manger ou de faire boire
ou de faire avaler ou de faire inhaler ou faire aspiré un produit à sa victime.

Sur le plan moral, l'agent doit avoir agi involontairement comme


l'indique l'article 55. Il doit avoir commis une faute par défaut de prévoyance ou
de précaution.

 Régime répressif

L’auteur est passible de 8 jours à 1 an et ou d'une amende dont le


montant ayant cours légal au pays de 50 à 500 francs.

c. Le jet imprudent

L'article 56 du Code Pénal dispose : « Sont punissables au maximum


d'une servitude pénale de deux jours ou d'une amende de vingt-cinq francs
ceux qui, imprudemment, auront jeté sur une personne une chose quelconque
pouvant l'incommoder ou la souiller ».

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Trois conditions d'établissement sont requises à savoir : la personnalité


humaine, l'exigence du dommage causé à la victime et lien de causalité.

Sur le plan matériel, l'agent doit avoir jeté peu importe le procédé de ce
jet, peu importe la nature de ce qui sera jeté, peu importe le lieu de la
commission de l'infraction (public ou privé).

 Régime répressif

L'auteur est passible d'une servitude pénale de deux jours ou d'une peine
d'une peine d'amende de 25 francs dans tous les cas le législateur ne punit pas
les deux à la fois et par conséquent, il choisira l'une d'elles.

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Titre II. Les abstentions dommageables

Les infractions d'abstentions dommageables à l'intégrité corporelle


manifeste une indifférence, une insouciance coupable face au caractère
désastreux du sort périlleux menaçant un être humain. C'est donc l'indifférence
qui est ici puni par le législateur.

À ce jours ces infractions d'abstention dommageables se trouvent non


seulement par le code pénal mais aussi par différents autres textes pénaux
techniques notamment dans la loi n'°024/2002 du 18 Novembre 2002 portant
code pénal militaire. C'est aussi le cas avec la loi n°09/001 du 10 Janvier 2009
portant protection de l'enfant.

A ce niveau nous allons devoir étudier premièrement l'infraction


d'abstention d'assistance contre une infraction sur un être humain
et deuxièmement, l'infraction de porte secours à un être humain en danger.

§1. L’abstention d'assistance contre une personne en danger

L'article 66 bis du code pénal incrimine l'inaction du spectateur face à


une infraction sur un être humain en disposant ce qui suit : « sera puni d'une
servitude pénale 3 mois à 1 an ou d'une amende de 5 à 50 francs ou de l'une
des peines seulement quiconque pouvant empêcher par son action immédiate,
sans risquer pour lui ni pour les tiers, une infraction contre l'intégrité
corporelle de la personne, s'abstient volontairement de le faire ».

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Trois conditions d'établissement sont requises à savoir : l'existence d'une


infraction ; l'existence d'une menace contre un être humain, sa nationalité, son
âge, son sexe, sa race importe peu et même la relation entre l'autre de l'infraction
et la victime n'aucune incidence ; l'absence des risques, l'intervention requise du
spectateur ne doit lui exposé à aucun risque. Cette intervention ne doit non plus
exposé les tiers.

Sur le plan matériel, l'agent doit d'être abstenu et cette abstention doit
être volontaire. L'auteur est passible de 3 mois à 1 an de servitude pénale et ou
une amende dont le montant ayant cours légal au pays varie entre l'équivalent 5
à 50 francs. Il sied de noter que la sanction est gravée en cas des circonstances
aggravantes.

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§2. L'abstention de portée secourt

L'article 66 ter du décret 30 Janvier 1940 portant code pénal incrimine


l'inaction du sauveteur qui se trouve en face d'un être humain en danger, la
législateur dispose : « Sera puni d'une servitude pénale de trois mois à deux
ans et d'une amende de cinq à cinquante francs ou de l'une de ces peines
seulement, quiconque s'abstient volontairement de porter à une personne en
péril l'assistance que, sans risque pour lui ni pour les tiers, il pouvait lui
prêter, soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours ».

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Trois conditions d'établissement sont requises à savoir : la personnalité


humaine de la victime ; l'exigence d'un péril conte l'être à secourir dont l'origine
du péril importe peu. Le sauveteur ne pas tenir par l'obligation des résultats en
cas des risques soit par rapport à lui ou par aux tiers, son inaction sera justifié.

L'élément matériel de cette infraction est l'abstention, l'inaction,


l'omission de secourir un être humain. Et sur le plan moral, l'intention coupable
est requise

 Régime répressif

L'auteur est passible de 3 mois à 2 ans et ou d'une amende dont


l'équivalent varie entre 5 à 50 francs.

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Titre III. Les infractions contre les droits la personne humaine

L'être humain bénéficie des différents droits consacré par la Constitution


et diversement protège par le législateur. Il va falloir étudier les atteintes
à l'honneur et au devoir de fidélité à la famille et les atteintes à la liberté des
mouvements et des choix.

Chapitre 1. Les atteintes à l'honneur et aux devoirs de fidélité

Face à l'honneur, il existe des atteintes diffamatoires et les atteintes


méprisantes

a. Les atteintes diffamatoires

L'article 74 du Code pénal incrimine l'imputation d'un fait précis


à la victime.

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Cinq conditions sont requises pour l'établissement de cette infraction :


la personnalité humaine de la victime (né vivant voir même mort) ;
la publicité : elle se rapporte au lieu de la commission de l'infraction ;
la personne protégée ; le caractère précis des faits imputés et enfin le préjudice,
l'imputation doit être de nature à cause préjudice à la victime en portant atteinte
à son honneur ou sa considération ou à l'exposant au mépris public.

 Les particules intrinsèques

Sur le plan matériel, l’agent doit avoir imputé c-à-d allèguer, attribuer
un fait précis à la victime.

Sur le plan moral, l’agent doit avoir agi avec l’intention de nuire ou
dans l’intention d’offenser sa victime.

Il sied de noter que le diffamateur doit avoir agi méchamment au cas


contraire, l’infraction ne sera pas établie mais il faut dire que l’infraction
des faits peut être dans certains cas justifié, il en est ainsi des justifications
légales pour certaines professions tel le cas des personnels soignants.

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 Régime répressif

A cote des immunités, il y a aussi des immunités judiciaires comme


l’indique l’article 80 de la loi n°96-002 du 22 Juin 1996 fixant les modalités
de l’exercice de la liberté de presse. En ce terme, ne donneront lieu à aucune
action à la diffamation, outrage ou injure ni de compte rendu fidèlement fait
de bonne foi, ni des discours prononcés ou des écrits produits devant
les Tribunaux par des personnes jouissant des immunités.

Le législateur congolais écarte toute la possibilité d’action en justice


pour diffamation, injure, outrage uniquement ou exclusivement en cas
de compte rendu fidèlement réalise de bonne foi ou en cas des discours
prononcés voir lorsqu’il s’agit d’une déclaration faite en écrit devant
les juridictions congolaises et cela par des personnes qui jouissent
des immunités. L’ordre du texte c’est le cas de l’article 41 de la loi n°08/011
du 14 Juillet 2018 portant protection des droits des personnes vivant
avec le VIH/SIDA et des personnes affectées telle que modifier et compléter
par la loi n°18/012 du 9 Juillet 2018.

L’auteur de diffamation est passible de 8 jours à 1 an de servitude pénale


et ou d’une amende dont le montant en monnaie ayant cours légal au pays varie
entre 25 à a 1000 francs.

b. L’injure

Les articles 75 et 77 du Code pénal incriminées l’injure c-à-d


les déclarations méprisantes ou discriminante contre une personne.

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Cinq conditions sont requises pour l'établissement de cette infraction :


la personnalité humaine de la victime ; la publicité en principe ; la qualité
de la victime ou catégorie des personnes protégées ; le préjudice
et enfin le caractère imprécis des faits.

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 Les particules intrinsèques

Sur le plan matériel, l’agent doit avoir injurié, l’agent doit avoir fait une
déclaration peu importe sa forme il peut s’agit d’une déclaration soit par écrit,
par la parole ou par la chanson ou encore par des gestes ou des images.

L’infraction se réalise donc par une déclaration et non par une


quelconque agression physique. Il convient et il suffit que la victime se sente
offensée soit par des paroles tenues, des chansons exécutées, des images ainsi
affichées.

Sur le plan moral, l’intention coupable est requise, l’agent doit avoir fait
une déclaration pour avoir offensé ou de rabaisser voir de blesser sa victime.

 Régime répressif

L’auteur de l’infraction de l’article 75 du Code pénal est passible


de 8 jours à 2 mois de servitude pénale et/ ou d’une amende dont le montant
en monnaie ayant cours légal au pays n'excédera pas l'équivalent de 500 francs.

L’auteur de l’infraction de l’article 77 du Code pénal de l’injure non


publique, c’est-à-dire l’injure simple, ne risque que 8 jours de servitude pénale
et/ou une amende dont le montant en monnaie ayant cours légal au pays
équivaut à 200 francs.

Chapitre 2. Les atteintes à l’être humain simplement conçu et l’enfant ainsi


qu’aux devoirs de fidélité en famille

a. Les atteintes à l’être humain simplement conçu et l’enfant

En matière de protection de la personne humaine simplement conçue


(enfant à naître), il convient de souligner que l’évolution vertigineuse
de la médecine et les progrès scientifiques enregistrés dans le monde
ces derniers temps font état de multiples pratiques non encore bien appréhendées
par le Droit pénal congolais.

Ces pratiques procèdent par des manipulations des cellules


embryonnaires et l'œuf fécondé ; elles les transforment ou les conforment selon
que de besoins, et les détruisent à volonté au point de les réifier. Nous pouvons
évoquer notamment :

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- L'eugénisme qui consiste à mettre en œuvre une pratique eugénique
tendant à l’organisation de la sélection des personnes ;

- Le clonage reproductif qui est le fait de procéder à une intervention ayant


pour but de faire naître un enfant génétiquement identique à une autre
personne vivante ou décédée ;

- Les procédés d'obtention et d'accueil d'embryon par un couple (au


modèle de l'adoption);

- Le prêt d'utérus qui consiste pour une femme à porter en elle la grossesse
d'autrui et rendre l'enfant après accouchement au couple ''propriétaire'' ;

- La conception à des fins industrielles et commerciales ou à des fins de


recherche et d'expérimentation, moyennant paiement ... etc.
Il convient néanmoins de nuancé étant donné que depuis un certain
temps quelques avancés se font remarqués dans la législation congolaise,
particulièrement la loi n°18/035 du 13 Décembre 2018 fixant les principes
fondamentaux relatifs à l’organisation de la santé publique. A travers ce texte
et particulièrement en ce qui concerne la santé de reproduction, l’article 80
organise l’assistance médicale à la procréation. On considère en effet
que le conjoint a droit à une procréation médicalement assistée en vue
de remédie à l’infertilité ou d’éviter la transmission à un enfant ou son conjoint
une maladie particulièrement grave.

 La procréation médicalement assisté (PMA)

En Droit congolais, il y a des pratiques cliniques et biologiques qui


permettent la conception in Vitro, la conservation des gamètes, des tissus
germinaux et des embryons. Le transfert d’embryon et même la sémination
embryonnaire. Le même texte consacre aussi les règles de la contraception qu’à
la planification familiale. Le législateur accorde aux conjoints le droit de
discuter librement et avec discernement aussi du nombre des enfants que
l’espacement de naissance et il estime qu’en cas de désaccord sur le nombre
et l’espacement de naissance, le législateur estime que c’est la volonté
de la femme qui prime heureusement que celui-ci n’est pas attaché
aux sanctions de l’article 84 du Code pénal.

Il convient ainsi d’examiner l’avortement, les actions et les abstentions


dommageables contre la femme enceinte, l’enfant et enfin la grossesse forcée.

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Section 1. L’avortement

Les articles 165 et 166 du code pénal incriminent cette principale atteinte
à l’existence d’un être humain simplement conçu avant les termes.
Il s’agit des pratiques ou des manœuvres tendant à interrompre artificiellement
la grossesse en provoquant l’expulsion avant terme du fœtus, quel que
soit le stade du développement de celui-ci et indépendamment de la viabilité.

L’article 85 sur la loi n°18/035 du 13 Décembre 2018 fixant les principes


fondamentaux relatifs à l’organisation de la santé publique organise
l’interruption volontaire de la grossesse (IVG).

Par l’interruption volontaire de la grossesse, il faut entendre l’avortement


provoqué ou l’avortement déclenché pour des raisons non médicales à la suite
division personnelle ou familiale.

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Deux conditions d'établissement sont requises à savoir : l'existence d'une


grossesse portée par une femme ; la qualité de l’agent, on retiendra que l’auteur
de l’infraction de l’article 165 du code pénal doit toujours être une autre
personne c-à-d outre que la femme qui a avortée (on parle alors de l’avortement
commis par autrui) tandis que l’infraction de l’article 166 du code pénal doit
toujours être la femme qui a avortée (femme qui porte la grossesse).

 Les particules intrinsèques

Sur le plan matériel, l’agent doit avoir fait avorter ou de se faire avorter,
les moyens utilisés par l’agent importe peu.

Sur le plan moral, l’intention coupable est requise, l’agent doit avoir agi
dans l’intention de provoquer l’avortement. Il sied de noter qu’il existe des cas
d’avortement justifiés par le législateur, il en est ainsi de l’avortement
thérapeutique (il est question de protéger la santé de la mère) et il en est aussi
de l’avortement eugénique (il est question de protéger la santé du bébé)
et enfin s’ajouter l’avortement médicalisé qui trouve son fondement
à l’article 14 point 2 alinéa C du protocole MAPUTO. A partir de cette article,
les Etats Africains se sont engagés entre autre de prendre des mesures appropriés
pour protéger le droit reproductif des femmes ou autorisant l’avortement
médicalisé dans certaines hypothèses limitativement indiquées : il s’agit de cas
d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger
la santé mentale et physique ou la vie de la mère ou du fœtus.

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C’est également ce que prévoit la circulaire n°04/SPCSM/CFLS/EER/2018
du 06 Avril 2018 à travers laquelle le Président de la Cour Constitutionnelle,
Président du Conseil Supérieur de la Magistrature a indiqué la mise en exécution
de l’article 14 du protocole MAPUTO

Il en résulte que si l’avortement est le résultat de violences volontaires,


portées non dans le but de provoquer l’avortement mais dans l’intention
générale d’attenter à la personne d’autrui ; il y a lieu d’appliquer non pas
l’article 165 du code pénal mais les articles 46 et suivants du code pénal.

 Régime répressif

L’auteur de l’infraction de l’article 166 du code pénal est passible


de 5 à 10 ans de servitude pénale et l de l’article 165 du code pénal, l’auteur est
passible de 5 à 15 ans de servitude pénale.

Section 2. Les actions et abstentions dommageables contre l’enfant


et la femme enceinte

À travers la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection


de l’enfant incrimine un certain nombre de comportement parmi lesquels les
actions mais également des inactions dommageables.

a. Les coups et blessures à une femme enceinte

Les dispositions des articles 143 et 145 de la loi n°09/001


du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant se rapportent aux actes
d’agression physique sur un être humain de sexe féminin porteur d’une
grossesse.

 La condition préalable d'établissement de cette infraction

Une condition d'établissement est requise à savoir : la qualité


de la victime qui doit justement être une personne de sexe féminin et qui au
moment de fait doit être une femme enceinte, la qualité de l’agent importe peu.

b. La non-assistance des personnels soignants à une femme en instance


d'accouchement.

L'article 146 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection


de l’enfant incrimine l'inaction de tout personnel soignant indistinctement à tout
être humain de sexe féminin, enceinte et en plein travail d'accouchement.

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 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Deux condition d'établissement de cette infraction est requise à savoir :


la qualité des parties, l'accusé doit être un personnel soignant, peu importe
sa spécialité. Et la victime directe doit être une femme qui est déjà en plein
travail de délivrance ou d’accouchement. Il sied de noter l’article 146 de la loi
n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant s’applique même si
la personne n’est pas reconnue comme personnel soignant.

 Les particules intrinsèques

Sur le plan matériel, l’infraction est l'inaction du personnel soignant


et sur le plan moral (Cfr l'action de non-assistance).

c. L'abstention de portée secourt à un enfant menacé

L’infraction d'inaction portée par l'article 291 de la loi n°09/001


du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant. La qualité de l'agent importe
peu, c'est la qualité de la victime qui est indiqué et il doit s'agir d'un être humain
âgé de moins de 18 ans.

 La condition préalable d'établissement de cette infraction

Une condition d'établissement est requise à savoir : le type de menace,


l'infraction sera retenue en cas de menace imminente de la vie ou de l'intégrité
physique de la victime en occurrence celui d'un enfant âgé de moins de 18 ans.

d. La non dénonciation des violences subies par l'enfant

Elle est portée à l'article 192 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009


portant protection de l’enfant.

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Trois conditions d'établissements sont requise à savoir : la qualité


de la victime qui doit être un enfant ; l'existence des violences, l'agent doit être
abstenu de dénoncer des violences exercent sur l'enfant ; et enfin les violences
connues de lui.

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e. L'abstention d'accomplir un acte de force

Prévu par l'article 193 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant


protection de l’enfant.

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Trois conditions d'établissements sont requise à savoir : la qualité


de l'agent ou l’agent ou officier à charge d'un service public (fonctionnaire) ;
la qualité de la victime, personne âgée de moins 18 ans et enfin, l'existence
ou l'épreuve d'abus ou de mise en danger. Le fonctionnaire doit d'être abstenu
d'accomplir ses devoirs fonctionnels alors qu'il savait qu'on abusait de l'enfant
qui était mise en danger et donc son abstention doit être volontaire.

 Régime répressif

L'infraction de l'article 143 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009


portant protection, l’auteur est passible de 6 mois de servitude pénale et une
amende de 100.000 à 250.000 francs congolais et en cas des circonstances
aggravantes, la sanction sera grave.

L’infraction de l’article 145 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009


portant protection, l’auteur est passible de 2 à 5 ans de servitude pénale
principale et d’une amende de 350.000 à 500.000 francs congolais.

L'infraction de l'article 146 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009


portant protection, l’auteur est passible de même manière que l’infraction de
l’article 66 du code pénal qui est de 3 mois à 2 ans de servitude pénale
et ou d'une amende équivalent de 5 à 50 francs.

L'infraction de l'article 191 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009


portant protection, l’auteur est passible de 3 mois à 1 an de servitude pénale
et d'une amende de 100.000 à 250.000 francs.

L'infraction de l'article 192 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009


portant protection, l’auteur est uniquement puni d'une peine d'amende
de 100.000 à 250.000 francs congolais.

L'infraction de l'article 193 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009


portant protection, l’auteur est uniquement puni d’une peine d’amende
de 100.000 à 250.000 francs congolais.

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Section 3. L’infraction de la grossesse forcée

L'article 174 k de la loi n°06/018 du 20 Juillet 2006 modifiant


et complétant le Décret du 30 Janvier 1940 portant du code pénal dispose :
« sera puni d'une servitude pénale de 10 à 20 ans quiconque aura détenu un ou
plusieurs femmes rendues enceinte de forcé ou par ruse ».

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Deux conditions d’établissements sont requises à savoir :


l'existence d’une ou des femmes enceintes et l'origine de forcé ou de ruse
de ladite grossesse.

 Les particules intrinsèques

Sur le plan matériel, l'agent doit avoir tenu, retenu, enfermé, incarcéré,
immobilisé sa victime.

Sur le plan moral, l'intention coupable est requise, l'agent doit avoir agi
avec connaissance et volonté en occurrence la victime doit d'être enceinte et
l'interdire de s'émouvoir.

 Régime répressif

L'auteur est passible de 10 à 20 ans de servitude pénale.

b. L’adultère : les atteintes aux devoirs de fidélité en famille

L'adultère est porté en RDC par loi n°87-010 du 01 Août 1985 tel que
modifier et compléter par la loi n°16/008 du 15 Juillet 2016. Cette infraction
se rapporte au mariage régulier en Droit congolais c-à-d à l'une des deux formes
de mariage reconnu en Droit congolais.

À titre des conditions d'existence, l'article 459 du code de la famille


dispose que : « les époux se doivent mutuellement fidélité, respect,
considération et affection ». C'est à l'article 467 de ce même texte
qu’il incrimine l'adultère en ces termes et puni du chez d'adultère
d'une servitude pénale de 6 mois à 1 an et d'une amende de 60.000 à 250000
francs congolais.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


On distingue deux types d'adultère à savoir :

- « Quiconque, sauf si sa bonne foi a été surpris, aura eu des rapports


sexuels avec une personne marié »

- « Le conjoint qui aura eu des rapports sexuels avec une personne autre
que son conjoint »

La peine est portée au double si l'adultère a été entouré des circonstances


de nature à lui imprimer le caractère injurieux, notamment : lorsque l'adultère
a eu lieu dans la maison conjugale.

Il importe de savoir qu’auparavant, il existait 4 types d’adultères mais


de nos jours, il en existe que 2 types à savoir celui « de quiconque » et celui
« du conjoint » avec les innovations de 2016.

En Droit congolais, le mariage peut exister mais peut être entaché


des irrégularités tel le cas d’un mariage par représentation avec un mineur
On remarque des changements après 2016, l’adultère se réalise entre
un homme avec un homme ou une femme avec une femme. Aujourd’hui dans
l’adultère, une personne n’est complice de personne c-à-d l’homme marié qui
commet l’adultère est puni selon les termes du conjoint tandis que la femme ou
la fille auquel il commet l’adultère est puni selon les termes « de quiconque ».

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Trois conditions d'établissement sont requises à savoir :


l'existence d'un mariage régulier, l'accusation devra a porté la preuve
de l'existence d'un mariage reconnu en Droit congolais. Il doit s'agir
d'un mariage non dissous ; en tant qu'une infraction plurale, l'adultère se commet
par plus d'une personne. Aucun des partenaires consommant les rapports sexuels
ne sera retenu qu’en ayant participé à l'infraction de l'autre, chacun commet
son infraction ; et enfin, en ce qui concerne le partenaire illégitime, la surprise
de sa bonne foi enlever le caractère infractionnel de son acte.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


 Les particules intrinsèques

Sur le plan matériel, l'adultère se réalise par le fait d'avoir eu


des rapports sexuels. La consommation des rapports sexuels par ou avec une
personne marié outre que son conjoint réaliser matériellement l'adultère.
Il doit s'agir des rapports sexuels effectivement consommés. Le type du rapport
importe peu, il peut s'agir des rapports sexuels normaux et des rapports sexuels
anormaux. Et Sur le plan moral, l'intention coupable est requise,
le mobile importe peu.

Il sied de noter que la surpression de la plainte de bonne foi


du partenaire illégitime enlever le caractère infractionnel de l'acte accompli.

 Régime répressif

L'action publique est mise en mouvement à la suite de la plainte


de conjoint offensé. La plainte porte contre le conjoint outrageant permet
de poursuivre son partenaire illégitime. Mais l'époux offensé qui avait déposait
la plainte pour soit abandonner la poursuite née de la procédure. Ce qui sera
bénéfique pour tout le couple de fortune ou soit d'accorder son pardon après
la condamnation. Dans ce cas le conjoint outrageant en tirera profil.

L'auteur est passible d'une servitude pénale de 6 mois à 1 an


et d'une amende de 60.000 à 250.000 francs congolais. Si l'adultère est entouré
d’un caractère injurieux, la peine sera double.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


LES ATTEINTES À LA LIBERTÉ DE LA PERSONNE HUMAINE

Il y a lieu de distinguer les atteintes à la vie privé et la liberté des


mouvements des atteintes à la liberté de choix en matière sexuelle.

§1. Les atteintes à la vie et à la liberté des mouvements

Il convient d'étudier la violation de domicile avant d'étudier l'arrestation


arbitraire et la détention illégal.

a. La violation de domicile

C'est l'infraction qui porte atteinte à la vie privé, le domicile


est inviolable comme le veut le constituant conformément à l'article 29
de la Constitution. Il ne peut y être effectué des visites ou des percussions
que dans les formes et conditions prévus par la loi. Le législateur congolais
organise la protection pénale du domicile à travers les articles 69 et 70
du code pénal.

 La condition préalable d'établissement de cette infraction

L'existence d’un domicile est la condition préalable d'établissement


de cette infraction. Par domicile, il faut entendre en Droit pénal non seulement
le domicile au sens du Droit civil c-à-d le lieu où une personne à sa demeure
habituelle mais aussi toute habitation occupée par une personne et donc le chez
soit de tout individu peu importe le titre justifiant l'occupation, peu importe
que l'occupation soit permanente ou temporaire, de long ou de courte durée,
peu importe que l'occupant soit ou non présent. L'infraction ne sera pas établie à
l'égard d'une personne qui a légalement accès au domicile. L'infraction est établi
peu importe le propriétaire de ce domicile. L'occupant doit s'être opposé
à la visite. Ladite opposition ne doit pas forcément l'emporter. En Droit pénal,
qui ne dit mot, se tait. La violation de domicile de l'article 69 est soit faite
par moyen de violence menace, par effraction, par escalade ou par fausse clé.

 Les particules intrinsèques

Sur le plan matériel, celui-ci consiste dans le fait de s'introduire


ou de pénétrer, d'accès, d'entre dans un lieu et non dans le fait de se maintenir.
Et sur le plan moral, l'intention coupable est requise. Le mobile importe peu.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


 Régime répressif

La violation de domicile réalise sans violence est passible de 7 jours


de servitude pénale et ou d'une amende de 200 francs ou plus
(conformément l’article 70 du code pénal). Mais la violation de domicile réalise
avec des circonstances aggravantes (violence, escalade, fausse clé) est passible
8 jours à 2 ans et d'une amende dont le montant ayant cours légal au pays dont
l'équivalent est de 300 francs (Conformément à l’article 69 du code pénal).

b. L'arrestation arbitraire et la détention illégale

L'article 67 du code pénal dispose dans son alinéa 1 : « Est puni


d'une servitude pénale de 1 à 5 ans celui qui par violence, ruse ou menace
à enlever ou fait enlever, arrêter ou fait arrêt, détenu ou fait détenir
une personne quelconque » et dans son deuxième alinéa 2 : « Lorsque
la personne enlever, arrêter ou détenu aura été soumise à des tortures
corporelles, le coupable est passible d'une servitude pénale de 5 à 20 ans.
Si les tortures ont causés la mort, le coupable est condamné à la servitude
pénale à perpétuité ou à la peine de mort ».

 La condition préalable d'établissement de cette infraction

L'infraction de l'article 67 ne sera établie que si la victime


est une personne humaine mais également l'agent doit avoir usé des violences,
des ruses ou des menaces.

 Les particules intrinsèques

Sur plan matériel, c'est le fait pour l'agent d’enlever ou le fait d'avoir
fait enlever, le fait de détenir ou le fait d'avoir fait détenir et le fait d'arrêter
le lieu de perpétration importe peu. Et Sur le plan moral, l'intention coupable
est requise, l'agent doit avoir arrêté arbitrairement.

 Régime répressif

L'auteur est passible de 5 ans de servitude pénale. Mais si l'infraction


de l'article 67 est en plus torturée, l’auteur sera passible d'une servitude pénale
de 5 à 20 ans et en cas des tortures entraînant la mort, l'auteur sera passible
d'une servitude pénale à perpétuité ou d’une peine de mort.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


c. Les atteintes à la liberté sexuelle

On en distingue les attentats sexuels ainsi que des outrages sexuels.

Par attentats sexuels, il y a lieu de retenir des infractions, des violences


ou d'agressions sexuelles qui se réalisent sur des êtres humains victimes
et les outrages sexuels qui se réalisent publiquement, soit on victimise un être
humain ou soit on préjudicie le public selon qu’il y a une victime personne
humaine qui subit l’acte ou que l’acte a été accompli dans un lieu public
ou rendu public. Et donc contre la liberté sexuelle, on distingue à savoir :
les attentats sexuels et les outrages sexuelles.

Les attentats sexuels supposent soit un contact physique avec la victime


ou simplement un rapport direct. Lorsqu'on tient compte de la gravite,
on distingue le viol, l'atteinte à la pudeur et le harcèlement sexuel.

§1. Le viol

Le Viol est une infraction longtemps décrié mais il est difficile d'affirmer
qu'on en a la maîtrise tellement que sa présentation textuelle a connu
une évolution sensible. L'article 170 du Décret du 30 Janvier 1940 portant code
pénal tel que modifier et compléter par la loi n°06/018 du 20 Juillet 2006
sur les violences sexuelles incrimine le viol sous 4 déclinaisons.
La même infraction se trouve porté à l'article 171 de la loi n° 09/001
du 10 Janvier 2009 portant protection de l'enfant.

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Au titre des conditions d'établissement de cette infraction, on en retient


deux à savoir : la personnalité humaine de la victime et les moyens à utiliser
présupposant l'absence de consentement. La victime doit être une personne
humaine vivante au moment des faits peu importe qu'elle décédait soit pendant
ou soit après les faits. Il doit s'agir d'une autre personne que l'agent.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


Le viol doit se réaliser soit à l'aide des violences ou menaces graves
ou par contrainte à l'encontre d'une personne directement ou par l'intermédiaire
d'un tiers ou soit encore par surprise, par pression psychologique
ou soit à l'occasion d'un coercitif, soit enfin en abusant d'une personne
qui, par le fait d'une maladie, par altération de ses facultés ou par toutes autres
causes accidentelles aurait perdu l'usage de ses sens ou en aurait été privé
par quelques artifices.

Il faut dire aussi que le législateur prévoit les mêmes moyens en matière
de viol d'enfant conformément à l'article 171 de la loi n°09/001 du 10 Janvier
2009 portant protection de l'enfant. Nous déduisons que ces moyens prévus
par la loi présupposent l'absence de consentement de la victime.

Par ailleurs, tel que présentait sous les 4 déclinaisons, il y a eu de faire


la part des choses sur les sexes des protagonistes. Tantôt, il se réalise
par un agent de sexe masculin sur une victime de sexe féminin (viol matériel).
Tantôt, il est retenu par un agent de sexe féminin sur une victime de sexe
masculin (viol formel). Tantôt, il est œuvre d'un homme sur un homme
ou plutôt celle d'une femme sur une autre femme. Et pour certaines déclinaisons,
les sexes des parties importent peu.

 Les particules intrinsèques

Sur le plan matériel, l'élément matériel du viol est la pénétration peu


importe les formes, qu’elle soit profonde ou légère, qu’elle entraine ou non
jouissance sexuelle. En Droit Congolais, il s'agit en réalité de la pénétration
corporelle. Il convient et il suffit de réaliser une pénétration sur le corps
de la victime ou dans l'un des orifices de la victime ou la pénétration
dans le corps de la victime par un organe sexuel ou par toute autre partie
du corps ou encore une pénétration par un objet quelconque.
En Droit comparé, le viol a toujours un rapport avec le sexe.
Raison pour laquelle qu’en Droit comparé, on dit que le viol se réalise
par la pénétration par ou dans le sexe.

Sur le plan moral, l'intention coupable est requise, l'agent doit avoir agi
avec conscience et volonté. L'absence de cette intention coupable empêche de
retenir l'infraction de viol de l'article 170 du code pénal même si élément
matériel est établi. Par conséquent pour qu'il ait infraction il faut réunir les deux
éléments (matériel et moral).

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


 Régime répressif

Il existe des principes applicables en matière de violence sexuels à savoir :


Premier principe, il doit donc aviser Officier du Ministère Public dont
il relève dans un délai de 24h, sauf lorsque l'agent est un mineur (et si l’auteur
du viol est un mineur, OPJ doit donc aviser le Tribunal pour enfant par voie
de requête et après informe l'Officier du Ministère Public dont il relève).
Deuxième principe, l'enquête préliminaire ne peut dépasser 1 mois.
Troisième principe, l'instruction et le prononcé du jugement doivent se déroulés
dans un délai de 3 mois maximum et donc pour ceci, aucun de ses principes
n’est appliqué en matière d’enfant mineur parce qu’en matière d’enfant tout doit
se faire devant le juge. Quatrième principe, l'interdiction du paiement d'amende
transactionnelle. Cinquième principe, la qualification officielle autant
que l'ordre hiérarchique et le commandement d'une autorité légitime ne peuvent
à aucun cas exonérés de la responsabilité pénale, ni constituer une cause
de diminution de la peine.

L'auteur est passible de 5 à 20 ans de servitude pénale et une amende


dont le montant ayant cours légal au pays ne peut être inférieur à 100.000 francs
congolais constants. La sanction est aggravée en cas des circonstances
aggravantes.

Q/ Peut-on être poursuivi d'avoir violé son conjoint ?

R/ Avant on pouvait le faire non seulement dans la loi ainsi que


dans la jurisprudence mais après il y a un souci à retenir le viol.
Par conséquent, on suppose que celui qui veut consentir au mariage est celui
qui est capable de le consommer totalement c.-à-d. faire l’amour
avec son conjoint. Il sied de noter que le viol est retenu dans un cas d’espèce
par exemple lorsqu’une femme a mis au monde est que le docteur lui
a recommandé le repos mais son conjoint exige qu’elle passe à l’acte sexuel
avec elle. De ce fait, on retiendra le viol. Mais s’il s’avère la femme à qui on a
recommandé le repos consent à l’acte sexuel tant bien même qu’elle est
en période de repos. Dans ce cas, s’il y a rien comme dégât, l’infraction ne sera
pas retenue mais s’il y a de dégât la responsabilité pénale de l’époux sera ainsi
donc engage.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


Q/ Peut-on retenir le viol de deux mineur dont l’un est âgé de 14 ans
et l’autre de 16 ans tant bien même qu’il y a consentement entre les deux ?

R/ Non parce que les conditions d’établissement d’un viol de l’article 171
de la loi n°09/001 du 10 Janvier 2009 portant protection de l'enfant
ne s’y trouvent pas.

Q/ Peut-on poursuivre de viol d’un homme âgé 17 ans qui passe un rapport
sexuel avec une fille de 23 ans sans aucune menace et autre ?

R/ Non parce que sur pieds de la loi n°09/001 du 10 Janvier 2009 portant
protection de l'enfant dans son article 171 ainsi que du Décret du 30 Janvier
1940 portant code pénal dans son article 170 ne reconnaissent pas
dans ces faits comme éléments les conditions d'établissement de viol.

Q/ Peut-on retenir le viol d’un homme âgé de 20 ans qui contraint une femme
17 ans de passer à l’acte sexuel ?

R/ Oui parce que sur pieds l’article 171 de la loi n°09/001 du 10 Janvier 2009
portant protection de l'enfant ainsi que dans l’article 170 du Décret
du 30 Janvier 1940 portant code pénal l’on retient le viol.

Q/ Peut-on retenir le viol d’un homme âgé de 14 ans qui contraint une femme
25 ans de passer à l’acte sexuel ?

R/ Oui parce que sur pieds de l’article 170 du Décret du 30 Janvier 1940
portant code pénal l’on retient le viol.

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§2. L'attentat à la pudeur

C'est une agression sexuelle qui se réalise sans pénétration.


L'article 167 du Décret du 30 Janvier 1940 portant code pénal retient tout acte
contre aux mœurs exercé intentionnellement et directement sur une personne
sans le consentement valable de celle-ci

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Deux conditions d’établissement sont requises à savoir :


La personnalité humaine de la victime et le défaut de consentement.

 Les particules intrinsèques

Sur le plan matériel, l'attentat à la pudeur se réalise par la commission


de tout acte contre aux mœurs. Il doit s’agir de toute action physique
et immédiate contraire aux mœurs, exercées directement sur une personne.
Le lieu de la commission importe peu quel soit public ou privé
mais également peu importe le sexe des parties. Le rôle de la victime,
l'altitude de l'agent importe peu. Et sur le plan moral, l'intention coupable
est requise et le mobile est inopérant, louable ou non.

 Régime répressif

L'auteur est passible de 6 mois à 5 ans de servitude pénale en cas


d'attentat à la pudeur, sans violence, sans ruse ou sans menace sur des personnes
âgées de moins de 18 ans. La même peine est prévue en cas d'attentat
à la pudeur avec violence, ruse ou menace sur des personnes âgées au moins
de 18 ans c-à-d il s’agit ici des majeures.

§3. Le harcèlement sexuel

Il se rapporte sur des personnes au comportement persistant en vue de


faveurs sexuelles. L'article 174d du Décret 30 Janvier 1940 portant code pénal
dispose : « Quiconque aura adopté un comportement persistant envers autrui
se traduisant par des paroles, des gestes soit en lui donnant des ordres
ou en proférant des menaces, ou en imposant des contraintes, soit en exerçant
des pressions graves, soit en abusant de l'autorité que lui confère ses fonctions
en vue d'obtenir de lui des faveurs de nature sexuel. Sera puni d'une servitude
pénale de 1 à 12 ans et d'une amende 50.000 à 120.000 francs congolais
constants ou de l'une de ses peines seulement ».

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


Les poursuites seront subordonnées à la plainte de la victime
(cette infraction est également prévue à l'article 181 de la loi n°09/001
du 10 Janvier 2009 portant protection de l'enfant si la victime est une mineure).

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Deux conditions sont requises à savoir : la personnalité humaine


de la victime et le caractère persistant du comportement décrier c-à-d
l'agent doit avoir agi avec persistance ou de manière répétée. Cette infraction
peut se réalise dans un rapport vertical ascendant (c-à-d un inferieur peut
harceler un supérieur) ou dans un rapport vertical descendant (c-à-d un supérieur
peut harceler un inferieur) voir dans un rapport horizontal (c-à-d des gens
de même rang peuvent aussi s’harceler).

 Les particules intrinsèques

Sur le plan matériel, l’infraction se réalise sur le fait que l’agent puisse
adopté un comportement persistant. Il s’agit donc de tout agissement,
de toute attitude affiche par l’agent de manière persistante envers la victime.
Il peut s’agir des paroles ou des gestes tendant à donner des ordres, à proférer
des menaces, à imposer des contraintes, à abuser de son autorité. Il ne doit pas
s’agir d’un contact physique. Et sur le plan moral, l’intention coupable
est requise mais au-delà, l’agent doit avoir visé un résultat précis du dol spécial
à savoir : les faveurs de nature sexuel. L’action publique est soumise à la plainte
de la victime, ce qui n’est pas le cas pour l’infraction de l’article 181
de la loi n°09/001 du 10 Janvier 2009 portant protection de l'enfant.

 Régime répressif

L’auteur est passible de 1 à 12 ans de servitude pénale et ou une amende


de 50.000 à 100.000 francs congolais constants. Et si la victime est un mineur,
l’auteur de cette infraction est passible de 3 à 12 ans de servitude pénale
principale et une amende de 200.000 à 400.000 francs congolais.
Le juge peut dans la mesure du possible décider de la déchéance de l’autorité
parentale.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


§4. Les outrages sexuels

Ces sont des impudicités dans la publicité. On en distingue à savoir :


l’outrage public à la pudeur et l’outrage aux bonnes mœurs.

a. L’outrage public à la pudeur

C’est l’infraction qui consiste à une extériorisation de la nudité


ou de l’impudicité de l’agent lui-même. C’est donc l’attitude impudique infligé
aux publics. Il se réalise par des faits et gestes dont l’impudeur
est particulièrement choquante. Il résulte d’une exhibition qui suppose
une gestuelle ou une attitude lascive voir lubrique. Le législateur puni
le spectacle impudique. L’infraction doit se réalisé publiquement, peu importe
qu’il s’agissait d’un lieu public par nature ou par destination ou par accident.
Par ailleurs, il peut se réaliser dans un lieu privé lorsque celui-ci donne
directement dans un lieu public.

 Les particules intrinsèques

Sur le plan matériel, l’infraction se réalise par des gestes, des discours,
des propos de nature à blesser la pudeur. Et sur le plan moral, l’intention
coupable est requise.

 Régime répressif

L’auteur est passible de 8 jours à 3 ans de servitude pénale et ou une


amende dont le montant en monnaie ayant cours légal au pays varie entre
l'équivalent de 25.000 francs congolais ou d’une peine seulement
(Conformément à l’article 176 du code pénal). Il sied de noter que le législateur
punit l'exposition à l'exhibition sexuelle d'une personne âgée de moins de 18 ans
sur pied de l’article 178 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection
de l'enfant.

b. L’outrage aux bonnes mœurs

C’est la reproduction de l’immoralité, de l’impudicité et de l’obscénité.


Alors que l’outrage public à la pudeur résulte d’une exhibition qui suppose
une gestuelle ou une attitude lascive voir lubrique. En revanche, l’outrage aux
bonnes procède d’une impudeur plus sophistiquée, plus intellectualisée
qui se matérialise indirectement à travers des écrits, des sons, des objets,
des images. Il est prévu par législateur congolais à travers les dispositions
de l’article 175 du Décret du 30 Janvier 1940 portant code pénal.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


 La condition préalable d'établissement de cette infraction

La condition d’établissement de cette infraction est le caractère contraire


aux bonnes mœurs du comportement de l’agent.

 Les particules intrinsèques

Sur le plan matériel, l’infraction se réalise soit par des écrits ou objets
quelconques par exemple des imprimés, soit par la parole. Et sur le plan moral,
l’intention coupable est requise.

 Régime répressif

L’auteur est passible de 8 jours à 1 ans de servitude pénale et ou une


amende dont le montant en monnaie ayant cours légal au pays varie entre
l’équivalent de 25 à 1000 francs.

Sera puni des mêmes peines celui qui, en vue du commerce


ou de la distribution, sera reconnu coupable d’avoir détenu, importé, fait
importer, remis à un agent de transport ou de distribution, annoncé par un
moyen quelconque de publicité des objets contraires aux bonnes mœurs.
Les mêmes peines seront applicables à celui qui se rendra coupable d’avoir
chanté, lu, récité, fait entendre ou proféré des obscénités dans des réunions ou
lieux publics.

Tandis que la loi aggrave la situation de l’auteur, de l’imprimeur,


du reproducteur et du fabricant de l’objet obscène qui sera puni
d’un emprisonnement d’un 1 mois à 1 an et d’une amende dont le montant
en monnaie ayant cours légal au pays varie entre l'équivalent de 5 à 2000 francs
ou d’une de ces peines seulement.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


2ème PARTIE : LES ATTEINTES AUX BIENS

L’article 34 de la Constitution consacre le caractère sacré de la propriété


privée et il est à la charge de l’Etat de le garantir. En même temps, il conditionne
toute privation pour cause d’intérêt général à une juste et préalable indemnité.
On peut donc lire ce qui suit : la propriéte privée est sacrée.

L’Etat garantie le droit de la propriéte intellectuelle ou collective acquit


conformément à la loi ou à la coutume. Il encourage à la sécurité
des investisseurs privés nationaux et étrangers dont nul ne peut être privé
de sa propriéte que pour causer d’utilité public et moyennant une juste
et préalable indemnité octroyé par les conditions fixées par la loi et nul ne peut
être saisi en ce bien en vertu d’une décision prise par une autorité de Droit
judiciaire compétente.

Tirant conséquence de cette disposition constitutionnelle, le législateur


organise la protection pénale des biens contre d’une part, toute atteinte
matérielle ou physique et d’autre part contre toute atteinte juridique.

Concrètement, l’intégrité physique des biens qui se trouve protégée par


le législateur mais également par le Droit sur les biens.

En ce qui concerne l’intégrité physique des biens, il convient de noter


que le législateur congolais protège les biens et distinguer les animaux des autres
biens. Il organise la protection selon le cas : des animaux domestiques voir ceux
qui sont domestiqués mais également celle des animaux sauvages.
Et par moment, il tient compte des affectations, des utilisations voir
des différentes autres situations dans lesquelles se trouvent ou se retrouvent
les animaux.

a. Les atteintes juridiques

En ce qui concerne les atteintes juridiques, il y a lieu de mettre qu’elles


se rapportent aux usurpations de droits d’autrui sur les biens, lesquelles se
réalisent différemment à travers des appropriations. On distingue globalement
des appropriations par appréhension ou prise de la chose et des appropriations
par réception de la chose. L’agent qui convoite un bien, peut l’appréhender
et peut aussi le recevoir.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


Titre 1. L’appropriation par appréhension

Elle consiste tout comportement tenant pour l’agent à s’accaparer


un bien ou à s’emparer d’un bien. Le législateur prévoit des appréhensions
frauduleuses ordinaires ou simples d’un cote et de l’autre côté des appréhensions
qualifiés ou aggravées. On distingue donc le vol simple du vol aggravé.

a. Le vol

C’est l’infraction d’appréhension frauduleuse ordinaire ou simple.


C’est une infraction intemporelle mais également universelle.
L’article 79 du Décret du 30 Janvier 1940 portant code pénal incrimine le vol.

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Deux conditions sont requises à savoir : l’existence d’une chose


susceptible de vol et la non appartenance à l’agent. En principe tout bien
meuble mais également immeuble incorporel voir les forces immatérielles
sous certaines conditions. Il convient et il suffit qu’un immeuble soit détachable
pour qu’il est soit susceptible de vol.

Il importe de noter qu’en Droit pénal, il n’y a pas de distinction de bien


par exemple : il peut s’agir d’une phrase fétiche d’une personne dont une autre
personne la prend (s’emparer). De ce fait, l’on retiendra le vol d’un bien
immatériel mais à conditionner que cette phrase soit écrite.

Il sied de noter que la loi de 2014 et 2015 ne parle pas de vol mais plutôt
du fraude par exemple la fraude à l’énergie électrique ou la fraude
à la distribution d’eau mais avant elle était jurispudentiellement assimilé au vol
mais à présent devient une infraction à part entière.

Il importe de noter que la loi de 2020 impliquer l’infraction du vol


sous la forme d’une soustraction ou d’une copie. Il faudrait noter qu’il existe
aussi le vol militaire (code judiciaire militaire) qu’on appelle le vol
des effets militaires. Il sied aussi de noter qu’il existe le vol ou la soustraction
frauduleuse à un enfant qui est incrimine à l’article 163 de la loi n°09/001
du 10 janvier 2009 (vol simple) et l’article 1’article 164 de la loi n°09/001
du 10 janvier 2009 (vol aggravé).

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


L’article 196 de loi n°20/017 du 25 Novembre 2020
relative aux télécommunications et aux technologies de l’information
et communication incrimine le vol spécial dont il est question de la soustraction
des données au préjudice d’autrui mais aussi la loi n°18/019 du 09 Juillet 2018
relative aux systèmes de paiement et de règlement-titre incrimine le vol
des données numériques (vol spécial) par exemple : le vol des données relative
au système de paiement numérique tel que M-pesa. Il importe aussi de noter que
la suppression des données numériques sans consentement du propriéte
est une infraction de vol qui est incriminait dans les articles 188 à 189
de loi n°20/017 du 25 Novembre 2020 relative aux télécommunications
et aux technologies de l’information et communication.

 Les particules intrinsèques

Sur le plan matériel, l'infraction se réalise sur le fait d'une soustraction


frauduleusement. Et sur le plan moral, l'intention coupable est requise.
La soustraction devant se réaliser frauduleusement.

 Régime répressif

L'auteur d’un vol simple est passible de 5 ans de servitude pénale et/ou
une amende de 25 à 1000 francs (Cfr. article 80 du code pénal). En revanche,
l’auteur d’un vol aggravé est passible de 5 ans de servitude pénale et ou d’une
amende qui peut être portée à 200 francs (Cfr. article 82 du code pénal).

b. Les appréhensions frauduleuses qualifiées

Elles se rapportent à différentes formes de vol aggravé


selon les circonstances indiquées par le législateur. Il en est ainsi
des circonstances tenants aux moyens utilisés par l'agent à savoir : l'effraction,
l’escalade ou les fausses clés. C'est aussi le cas des circonstances tenantes
au lieu et au temps, le cas du vol commis la nuit dans une maison habité
(vol aggravé) mais si le vol s’effectue la nuit mais dans une maison inhabité
(vol simple) même à l’absence des habitants, l’essentiel que l’on reconnaissait
que cette maison est habité par des personnes même s’ils sont en déplacement
ou pas. C'est également le cas des circonstances tenantes à la qualité des parties
(qualité de fonctionnaire, qualité de faux de fonctionnaire et la qualité
de la victime âgée de moins de 18 ans). Les circonstances tenantes au mode
d’exécutions telles que le vol à main armée, le vol à l’aide des violences
ou menaces. Et enfin, les circonstances tenantes aux effets de l'infraction
le cas du meurtre commis pour faciliter le vol ou pour assurer l’impunité.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


Selon le cas, le régime répressif diffère tantôt, c’est le double de la peine.
Et tantôt, le législateur aggravé la sanction pénale jusqu’à la peine de mort.

Titre 2. Les appropriations par réception ou par obtention

Le deuxième mode d'appropriation frauduleux est la réception ou


l'obtention. L'agent n'appréhende, il ne prend pas la chose convoité. Trois quatre
figure peuvent se présenter soit il reçoit la chose régulièrement pour une tâche
bien déterminé en faveur d'autrui mais se comporte en propriétaire, soit il reçoit
la chose après avoir usé d'astuces, soit enfin il reçoit après avoir fait usage
des violences ou menaces graves. Selon le cas, on distingue :
l'escroquerie, l'abus de confiance et l'extorsion.

§1. L'escroquerie

C'est une infraction d'appropriation astucieuse prévue par le législateur


à l'article 98 du Décret de 30 Janvier 1940 portant code pénal.
L'agent se fait remettre volontairement une chose appartenant à autrui
ou soit en faisant usage d'un faux nom ou d'une fausse qualité
ou soit en employant des manœuvres frauduleuses.

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Trois conditions d'établissement de cette infraction sont requises :


La chose susceptible de remise. Le législateur cite limitativement les fonds,
les meubles, les obligations, les quittances et les décharges.
L’apparence de la chose à autrui. Il n’y a pas escroquerie dans le faite
de se refaire remettre sa propre chose. Et enfin, l’emploi des moyens
ou des procédés frauduleux par l’agent. L’agent doit avoir usé des moyens
ou des procédés frauduleux.

 Les particules intrinsèques

Sur le plan matériel, l'infraction se réalise par le faite de se faire


remettre directement ou de se faire délivrer la chose convoité appartenant
à autrui. Et sur le plan moral, l’agent doit avoir agi avec une intention
frauduleuse mais en plus, il doit viser un résultat précis du dol spécial.

 Régime répressif

L'auteur est passible de 3 mois à 5 ans de servitude pénale


et ou une amende dont le montant en ayant cours légal au pays ne dépasse pas
l’équivalent de 2000 francs.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


§2. L’abus de confiance

C’est une infraction d’appropriation par détournement.


L’article 95 du Décret du 30 Janvier 1940 portant code pénal incrimine le faite
de détourne les objets reçus pour le compte d’autrui.

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Quatre conditions d'établissement de cette infraction sont requises :


l’existence d’un titre légal, conventionnel et même judiciaire ;
la remise de la chose. La victime doit avoir préalablement remit la chose
convoité à l’agent ; l’objet de la remise, doit consister en : des effets,
des deniers, des marchandises, des billets, des quittances et même des écrits
de toute nature contenant ou opérant obligation ou décharge ;
et enfin, le détendeur, propriétaire ou non peut être victime de cette infraction.

 Les particules intrinsèques

Sur le plan matériel, l'infraction se réalise par l’acte de dissipation


ou de détournement. Et sur le plan moral, l’intention frauduleuse est requise.
Il sied de noter que l’on retient de l’infraction d’abus de confiance
que lorsqu’il y a détention précaire. Et il convient aussi de noter que l’on ne peut
emprisonner une personne pour dette conformément à l’article 61
de la Constitution.

 Régime répressif

L'auteur est passible de 3 mois à 5 ans de servitude pénale


et ou une amende dont le montant en ayant cours légal au pays ne dépasse pas
l’équivalent de 1000 francs.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit


§3. L'extorsion

C’est le fait de se faire remettre ou d’obtenir par la force, c’est-à-dire à


l’aide de violences ou de menaces, soit une chose appartenant à autrui,
soit une signature d’un document contenant ou opérant obligation, disposition
ou décharge. L’article 84 du Décret du 30 Janvier 1940 portant code pénal
incrimine l’extorsion.

 Les conditions préalables d'établissement de cette infraction

Deux conditions d'établissement de cette infraction sont requises :


la nature de la chose et l’objet de l’extorsion. Pour qu’il y ait extorsion,
la remise forcée doit porter sur l’un des objets prévus par la loi (soit des fonds,
valeurs, objets mobiliers, obligations, billets, promesses, quittances
ou soit la signature ou la remise d’un document quelconque contenant
ou opérant obligation, disposition ou décharge). En dehors de ces objets,
la remise bien que forcée ne pourra tomber sous le coup de la loi.

 Les particules intrinsèques

Sur le plan matériel, l'infraction se réalise dans faite d’extorqué, à l’aide


de violences ou de menaces. L’agent doit avoir usé de violences ou de menaces.
Par le fait d’extorquer, il faut entendre le fait d’obtenir, de soutirer, d’arracher,
de spolier, de dépouiller, de tirer quelque chose de quelqu’un par force,
violences, menaces ou par toute autre voie qui exclut la liberté du consentement
chez la victime. Il en est ainsi du fait d’arrêter arbitrairement une personne,
dans l’unique but de se faire remettre l’objet qu’elle détient, sous l’influence
de la crainte provoquée par ladite arrestation. Et sur le plan moral, l’intention
frauduleuse est requise. Elle consiste dans la volonté de s’approprier injustement
la chose d’autrui.

 Régime répressif

L'auteur coupable d’extorsion est passible de 5 à 25 ans d’une servitude


pénale et d’une amende qui peut être portée à l'équivalent en monnaie ayant
cours légal au pays de 2.000 francs.

L’auteur de l’extorsion peut également encourir les sanctions civiles.


En effet, il peut être condamné à payer des dommages-intérêts en réparation du
préjudice causé à la victime. Le juge peut ordonner aussi la restitution de l’objet
se trouvant entre ses mains. Ainsi la partie lésée dispose du droit d’exercer
cette action civile soit devant le juge répressif accessoirement à l’action
publique, soit devant le juge civil.

Compose par JUSTICE MAYINDU, étudiant au sein de la faculté de Droit

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