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Expose n4 de droit pénal :la légalité des délits et des peines.

Thème n4:Le principe de la légalité des délits et des peines.

C'est la principale garantie contre l'abus et l'arbitraire:Il n'y a pas de sanctions sans textes de lois:Le juge
ne peut pas recourir à l'analogie.

Le législateur doit faire l'effort de mettre en place des lois claires qui ne sont pas susceptibles à des
interprétations larges comme celles relatives au terrorisme.

Introduction :
« Nullumcrimen, nullapoena sine lege » : pas d’infraction pas de peine sans texte légal.

Cet adage latin traduit l’un des principes fondamentaux du droit pénal à savoir : le principe de légalité
des délits et des peines.

Tout d’abord, il convient de préciser la notion de légalité de manière générale.

La légalité représente une situation dans laquelle le pouvoir créateur du droit est en même temps
soumis au droit. En effet, tout Etat de droit est fondé sur la séparation des pouvoirs lesquels ne doivent
pas être concentrés entre les mains d’un seul organe. Ainsi, l’élaboration de la loi, l’administration de
l’Etat et la fonction juridictionnelle doivent être confiés à des organes différents qui sont tous tenus de
respecter les règles en vigueur.

C’est dans ce sens que l’Etat moderne est basé sur la légalité : il ne se place pas au-dessus des règles
qu’il impose aux citoyens.

En matière administrative, la légalité signifie la soumission du pouvoir exécutif au droit et plus encore au
contrôle du juge.

En matière pénale, le principe de légalité revêt une importance particulière en ayant pour but de
tempérer les énormes prérogatives de l’Etat face à l’individu et ce en confiant à des organes différents le
soin de créer des incriminations et des sanctions et celui de les juger. C’est ce qui fait tout l’intérêt de
notre sujet.

Quels sont alors les fondements de ce principe ? Et quelle consécration trouve-t-il en droit marocain et
en droit international ? Quelles sont enfin ses conséquences à l’égard du justiciable, du législateur et du
juge ?

Afin de bien traiter le sujet, nous proposons le plan détaillé qui suit :
Plan détaillé :

Partie 1-Le principe de légalité des délits et des peines : Fondements et


consécration
1/ Les fondements du principe :

a/ L’origine du principe

b/L’intérêt et le contenu du principe

2/ La consécration du principe

a/un principe à valeur universelle

b/un principe fondamental dans le droit marocain

Partie 2- Le principe de légalité des délits et des peines : conséquences multiples


1/ à l’égard du justiciable et du législateur

a/ à l’égard du justiciable

b/ à l’égard du législateur

2/ à l’égard du juge

a/Les obligations imposée au juge par le principe de légalité

b/L’application de la loi pénale dans le temps et dans l’espace


Partie 1-Le principe de légalité des délits et des peines : fondements
et consécration
1/Fondements du principe :

a-Origine du principe :

Malgré son importance indéniable, le principe de la légalité des délits et des peines fut ignoré pendant
longtemps sous l’Ancien Droit qui était composé essentiellement de coutumes et de textes royaux. Le
juge exerçait un pouvoir important vu qu’il était chargé de compenser les lacunes de ces deux sources
du droit pénal : Il déterminait lui-même l’étendue des agissements répréhensibles et choisissait les
sanctions à appliquer qui pouvaient aller jusqu’à la peine capitale en passant par des châtiments
corporels. Dès lors, une réflexion sur l’arbitraire du juge s’est amorcée dès le XIVe siècle .

Ce n’est qu’avec les philosophes du 18ème que le principe de légalité criminelle a réellement été mis en
avant.

Ce principe est généralement attribué au pénaliste italien César BECCARIA au XVIII siècle quoique
Montesquieu, dès 1748, indiquait dans L'Esprit des lois (livre XI, ch. VI, De la Constitution d'Angleterre)
que "les juges de la Nation ne sont que la bouche qui prononce les paroles de la loi".

Toutefois Beccaria était le premier à poser une série de règles en rupture manifeste avec les pratiques
de l’ancien régime, notamment que seule la loi peut créer les incriminations.

Depuis, ce principe identifié et conceptualisé au Siècle des Lumières, s’est imposé comme une règle
fondamentale à tous les criminalistes du XIXe siècle ; et les législations de tous les pays l’ont à leur tour
consacré.

b-Intérêt et contenu du principe:

Il nous paraît primordial de rappeler que l’Ancien régime de Droit était purement caractérisé par le bon
vouloir du juge qui s’autorisait à décider des peines à prononcer notamment dans les cas où il n’y avait
point de peine établie par les ordonnances et édits royaux ou par l’usage judiciaire créé par les
tribunaux.

La sanction alors dépendait de la prudence du juge, qui devait s’inspirer des circonstances et de la
nature des infractions.
Dans ce contexte, l’émergence du principe de la légalité des délits et de peines a donc constitué une
garantie majeure et fondamentale contre l’arbitraire du pouvoir judiciaire.

Révolu était le temps où les peines étaient arbitrairement choisies et, au cas par cas, fixées par les
magistrats. Le juge n’avait plus à décider, au moment du procès, du caractère répréhensible d’un acte
et de la peine qu’il choisissait librement d’appliquer à son auteur.

C’est une condition essentielle pour séparer les pouvoirs mais aussi et surtout pour clarifier la ligne de
démarcation entre le permis et l’interdit

Quant à l’affirmation du monopole par le législateur de la création des infractions et des peines, il fallait
y voir une garantie des droits et des libertés des justiciables car le législateur, émanation du peuple
souverain, ne peut être injuste.

Dès lors, il est interdit au juge, conformément à ce principe, d’inventer une infraction ou d’en étendre le
champ d’application. Le juge ne peut juger un acte si aucun texte de loi n’a préalablement décrit l’acte
commis comme tel.

Certes, il doit se laisser guider par son intime conviction, mais sa liberté reste néanmoins encadrée par
deux limites essentielles :

1. le juge ne peut inventer un délit ou une peine qui lui semble adéquate, il doit se contenter de celles
prévues par la loi ;

2. il ne peut en aucun cas dépasser le maximum que prévoit la loi pour le délit qu’il juge. ( il n’ya pas
d’exeptions ???????????????)

Il faut toutefois souligner que le principe, ne s’arrête pas au seul droit pénal (délits et peines) mais
même la procédure criminelle est soumise à son empire.

En effet, le droit pénal et la procédure pénale sont trop intimement liés pour que ce principe essentiel
ne garantisse pas le droit criminel dans son ensemble. Il serait vain qu’une loi prévoie l’incrimination et
sa sanction si cette dernière était appliquée sans aucune garantie procédurale (procès légalement
conduit devant une juridiction compétente, droits de la défense et présomption d’innocence
respectés…)

2/consécration du principe :

Le principe de la légalité bénéficie dans notre ordre juridique nationale d’une protection à la fois
constitutionnelle et législative (b). Mais, il s’agit tout d’abord d’un principe universel (a).

a/un principe à valeur universelle :


Le principe de légalité des délits et des peines peut être considéré comme une norme universellement
reconnue puisqu’il est formulé dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 dans son
article 11 alinéa 2 qui dispose: «Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où
elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d’après le droit national ou
international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au
moment où l’acte délictueux a été commis».

Ce principe est repris dans les mêmes termes par l’article 15 du pacte relatif aux droits civils et politique
qui prévoit que « Nul ne sera condamné pour des actions ou des omissions qui ne constituaient pas un
acte délictueux d'après le droit national ou international au moment où elles ont été commises. »

Par ailleurs, ce principe est consacré par l’article 7 alinéas 1 de la Convention Européenne de
sauvegarde des droits de l'Homme qui stipule que :

« Nul ne peut être condamné pour une action ou une omission qui, au moment où elle a été commise,
ne constituait pas une infraction d'après le droit national ou international. »

b- Un principe fondamental en droit interne :

Au Maroc, le principe de légalité en matière pénale a été introduit par le Code pénal français de 1913 et
le Code pénal espagnol de 1953 et a trouvé sa première consécration dans la législation du Maroc
indépendant dans l'article 10 du Dahir N° 1-61-167 du 2 Juin 1961) portant loi fondamentale pour le
Royaume qui affirme que : "Il ne peut y avoir d'infraction ni de peine qu'en vertu d'une loi
préalablement édictée." Ce principe a été réaffirmé par toutes les constitutions marocaines (1962, 1970,
1972, 1992, et 1996 et 2011). D'ailleurs l'article 23 de l'actuelle constitution énonce que : « Nul ne peut
être arrêté, détenu, poursuivi ou condamné en dehors des cas et des formes prévus par la loi ».

Aussi, l'Article 3 du Code pénal marocain prévoit que : « Nul ne peut être condamné pour un fait qui
n'est pas expressément prévu comme infraction par la loi, ni puni de peines que la loi n'a pas édictées
» .Ce code renforce ledit principe par son article 8 en stipulant que : « Nulle mesure de sûreté ne peut
être prononcée que dans les cas et conditions prévus par la loi. »

Ainsi, le principe de la légalité des délits et des peines consacré tant au niveau national qu’au niveau
international joue un rôle prépondérant en matière pénale. Ses conséquences à l’égard du législateur,
du justiciable et du juge ne font qu’assurer une meilleure protection des droits et des libertés. (partie 2)

Partie 2 : La portée du principe de légalité en matière pénale :


Force est de constater que le principe de légalité des délits et des peines a des conséquences
importantes à l’égard du justiciable et du législateur d’une part (1) et du juge d’autre part (2).
1) à l’égard du justiciable et du législateur

a/ à l’égard du justiciable

Lorsqu'une personne agit, elle a besoin de savoir si ce qu’elle fait est conforme aux lois en vigueur ou
non. Et si son acte est illégal, elle doit connaître les risques et les pénalités qu'elle encourt. Dès lors, elle
serait en mesure de renoncer à agir comme elle en avait l'intention. Pour cela, il est important pour les
citoyens de connaître à tout moment les lois qui s'appliquent (lois publiées). En effet, nul ne peut
invoquer pour son excuse l'ignorance de la loi pénale (article 2 du code pénal). Autrement dit, la
personne pénalement poursuivie ne peut dégager sa responsabilité er arguant du fait qu’elle ignorait
que l’acte qu’elle a commis est incriminé et puni par la loi.

Par ailleurs, le principe de la légalité exercerait aussi une fonction pédagogique ; lorsque la loi pénale
définit clairement les interdits qui existent dans une société à un moment donné, tout citoyen a la
possibilité en la consultant de connaitre les valeurs fondamentales du groupe social dont il est membre .
La norme pénale constituerait donc un moyen de développer l’éducation chez les citoyens et
d’améliorer leur sens civique.

Toutefois, la connaissance de la loi pénale pose sans doute un problème en pratique dans la mesure où
rares sont ceux qui s’informent régulièrement des lois pénales en vigueur et des nouveautés qui ont
lieu. (Défaut de consultation du Bulletin officiel, analphabétisme considérable au Maroc…)

b/ à l’égard du législateur

L’élaboration de la loi pénale doit absolument obéir au respect de deux normes : elle doit d’abord être
écrite, vu que seule une loi écrite peut renseigner efficacement les citoyens sur les limites du permis et
du défendu et assurer ainsi une certaine stabilité au droit criminel.

La règle doit être ensuite précise, c'est-à-dire qu’elle doit définir avec précision les actions où omissions
qui ont un caractère anti-social, dans la mesure où une définition imprécise de l’infraction livrerait les
citoyens à l’arbitraire du juge. Ce dernier aurait en effet un grand pouvoir d’appréciation.

Ceci dit, le juge constitutionnel n’est pas quitte pour autant. Il ne doit accepter que les dispositions
pénales qui ne laissent subsister aucun doute sur leur signification et, partant, sur leur interprétation. De
même est-il tenu de vérifier que le législateur n’ouvre pas lui-même la porte de la création des règles
pénales au juge chaque fois que l’incrimination s’appuie sur des concepts abstraits ou flexibles (bonnes
mœurs, ordre public….).Autrement dit, le Conseil constitutionnel sur la base du principe de légalité peut
censurer des dispositions législatives qui incriminent trop largement vu que l’imprécision est source
d’arbitraireou lorsque les incriminations sont si mal conçues que leur application littérale entraîne des
conséquences absurdes.
2) à l’égard du juge

Pour une bonne application de la loi pénale, il incombe au juge dequalifier le fait et d’interpréter
strictement la loi pénale avant de rechercher son domaine d’application (b).

a/Les obligations imposées au juge par le principe de légalité : qualification et interprétation

Tout d’abord, le juge saisi d’une affaire pénale devrait qualifier le fait en vérifiant qu’il constitue bel et
bien une infraction pénale avant de le ranger en fonction de sa gravité parmi les catégories prévues par
la loi (crimes, délits et contraventions). Il est interdit au juge de confondre les diverses infractions
appartenant à la même catégorie ou de retenir contre un individu une qualification inadéquate (sous
réserve de l’hypothèse de la peine justifiée).

Ensuite, le principe de la légalité criminelle impose au juge de se conformer scrupuleusement à la


volonté du législateur. Il ne peut partager avec lui sa compétence. La jurisprudence n’est pas considérée
comme une source du droit pénal, et les juges doivent, lorsqu’ils appliquent une loi, l’interpréter
strictement.

Cette deuxième conséquence du principe de légalité est traditionnellement exprimée par la règle
«Poenaliasuntrestrigenda » nécessairement complétée par l’interdiction absolue faite au juge de
procéder par voie d’analogie et, partant, d’appliquer la loi à des situations qu’elle ne prévoit pas.

La Cour de cassation, chargée de veiller à la stricte application de la loi et au respect rigoureux de son
contenu, ne peut valider les interprétations jurisprudentielles qui élargissent le domaine de la
répression.

Dans ce sens, deux hypothèses existent :

-Lorsque le texte de la loi applicable est clair et sans équivoque, le juge doit s’en tenir au texte et veiller
à l’appliquer correctement ; l’interprétation restrictive s’impose. A cet égard, Cesare Beccaria affirme : «
Avec des lois pénales exécutées à la lettre, chaque citoyen peut calculer exactement les inconvénients
d’une mauvaise action; ce qui est utile, puisque cette connaissance pourra le détourner du crime ».

-Mais lorsque la loi pénale à une signification obscure ou douteuse : le juge est tenu d’éclairer le texte
obscur en recherchant l’intention du législateur, en se référant par exemple aux travaux préparatoires
de la loi, à l’analyse du droit français dont s’est largement inspiré le droit marocain, aux précédents
historiques…

En revanche, chaque fois que le juge est légalement mis en mesure de mobiliser son intelligence
créatrice au profit de la protection des droits et des libertés des individus, il ne pourrait en être privé. En
effet, le Code pénal est ouvert à de telles audaces. Ne dispose-t-il pas que les lois pénales favorables ou
plus douces doivent être privilégiées ? Le législateur admet aussi que les règles de procédure puissent
accueillir toutes sortes d’interprétations favorables aux droits de la défense. Dans le même esprit, la
doctrine considère que la règle d’interprétation stricte doit supporter des adoucissements lorsqu’il s’agit
notamment de causes d’atténuation ou d’exclusion de la responsabilité pénale ou lorsque l’objectif
poursuivi renforce les droits de la défense.

Une fois le juge a interprété la loi pénale, il doit rechercher son domaine d’application (b).

b/L’application de la loi pénale dans le temps et dans l’espace

• Dans le temps

Au niveau de l’application de la loi dans le temps, il convient de faire une distinction entre les lois de
fond et les lois de forme.

Pour ce qui est des lois de fond, c'est-à-dire celles qui déterminent les infractions et leur sanction, le
principe est la non rétroactivité, selon lequel, une loi ne s’applique qu’aux actes postérieurs à sa
promulgation. C’est une application de la règle que formule l’article 4 du code pénal : « nul ne peut être
condamné pour un fait qui, selon la loi en vigueur au temps où il a été commis, ne constituait pas une
infraction ». Ce principe a été violé en 1959 suite à l'affaire des huiles nocives de Meknès qui concernait
la santé de la nation.

Toutefois, ce principe est assorti d’exceptions c’est-à-dire qu’une loi nouvelle peut s’appliquer à certains
actes antérieurs à sa promulgation, notamment :

- lorsqu’elle contient des dispositions plus douces que la loi ancienne.

-lorsqu’elle supprime l’incrimination d’un fait qui était incriminé et puni par la loi antérieure.

-lorsqu’elle a trait à une mesure de sûreté

Par contre, lorsqu’il s’agit des lois de forme, c'est-à-dire les lois de procédure, la solution
d’application immédiate a été retenue par la doctrine et la jurisprudence. Cela se justifie par le fait que
ces nouvelles lois sont censées assurer une meilleure administration de la justice et une amélioration du
système procédural. Encore faut-il apporter un tempérament à cette règle. En effet, la nouvelle loi de
forme s’applique immédiatement uniquement dans la mesure où elle ne prive pas la personne
poursuivie d’un droit que lui donnait la loi ancienne (ex : une voie de recours).

• Dans l’espace :

C’est le principe de la territorialité de la loi pénale qui est adopté dans le droit marocain avec quelques
exceptions. Il consiste à appliquer la loi pénale à tous ceux qui ont commis une infraction sur le territoire
de l'Etat où cette loi est en vigueur.

En effet, selon des dispositions de l'Article 10 du code pénal marocain : "Sont soumis à la loi pénale
marocaine, tous ceux qui, nationaux, étrangers ou apatrides, se trouvent sur le territoire du Royaume,
sauf les exceptions établies par le droit public interne ou le droit international".
L'exception consacrée dans le Droit Public interne concerne principalement les immunités pénales dont
bénéficient les parlementaires.

Les immunités diplomatiques constituent, quant à elles, l'exception consacrée dans le Droit
International :les agents diplomatiques accrédités au Maroc relèvent des législations et des juridictions
pénales de leur propre pays.

Conclusion :
Ainsi, le principe de légalité des délits et des peines joue un rôle prépondérant en matière pénale aussi
bien au niveau interne qu’au niveau international. Il découle directement du principe de la séparation
des pouvoirs qui est à la base de l’Etat de droit. Ses conséquences importantes à l’égard du justiciable,
du législateur et du juge font de lui la pierre angulaire du droit criminel marocain.

Néanmoins, il demeure utile de s’interroger sur son degré d’application effective. Ce principe peut, en
effet, perdre de son effectivité notamment en période de crise où la Constitution institue au Chef de
L’Etat un véritable pouvoir législatif sans aucun contrôle…

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