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Drapeau de l'Ukraine
Armoiries de l'Ukraine
Administration
République parlementaire temporairement sous loi
Forme de l'État
martiale1
Parlement Rada
Kiev
Capitale
50° 27′ 02″ N, 30° 31′ 25″ E
Géographie
Plus grande ville Kiev
Superficie en eau 7%
UTC + 2 : (HNEE) ;
Fuseau horaire
heure d'été : UTC + 3 : (HAEE)
Histoire
Entité précédente • RSS d'Ukraine
Holodomor 1932–1933
URSS
Indépendance
24 août 1991
Adoption de la Constitution 28 juin 1996
Démographie
Gentilé Ukrainien, Ukrainienne
Densité 75 hab./km2
Économie
142,250 milliards de $
PIB nominal (2020) - 8,04 %
3 (53e)
527,933 milliards de $
PIB (PPA) (2020) - 5,89 %
4 (39e)
3 424,769 $
PIB nominal par hab. - 7,6 %
5 (120e)
12 710,373 $
PIB (PPA) par hab. (2020)
- 5,44 % 6 (92e)
Nominale
2 542,072 milliards de ₴
+ 27,77 %
Dette publique brute (2020)
Relative
65,692 % du PIB
+ 31,23 %
Développement
IDH (2021) 0,7737 (élevé ; 77e)
Indice de performance
49,69 (52e)
environnementale (2022)
Divers
Code ISO 3166-1 UKR, UA
ONU
Organisations internationales APSCO (observateur)
Étymologie
Le nom du pays est issu de l'ukrainien Україна ou
du russe Украина, Oukraïna (transcriptions savantes
respectives : Ukrajina et Ukraina), composés du préfixe ou, « dans, chez, près de, à
l’intérieur », et de la racine slave kraï (край), qui désigne initialement une incision,
une entaille, puis une ligne délimitant quelque chose, d'où, par extension, le sens de
« pays, province » (en russe : « bout, extrémité, périphérie », « bord, rebord » ou
« pays, région, province » ; en bulgare : « bord, coin, extrémité, terminaison, fin »,
« proximité, voisinage, environs »).
En français, cette étymologie est attestée au XVIIe sièclef.
Histoire
Article détaillé : Histoire de l'Ukraine.
L'Ukraine est le foyer du premier État slave oriental, fondé par des Scandinaves :
la Rus' de Kiev (appelée aussi dans les écrits occidentaux Ruthénie), qui durant
les Xe et XIe siècles est l'État, après l'Empire byzantin, le plus vaste et le plus puissant
d'Europe.
L’État de Kiev
Article détaillé : Rus' de Kiev.
Au IXe siècle, Kiev est prise aux Khazars par les Varègues (Vikings orientaux
probablement venus de Suède) d’Oleg le Sage, prince de Novgorod. Située sur des
routes marchandes, Kiev devient rapidement le centre d'un État slave appelé
« Rus » ou Ruthénie. Selon la tradition, sous le règne de Vladimir le Beau Soleil,
en 988 eut lieu le baptême des peuples aujourd'hui russe, ukrainien et biélorusse.
Sous le règne de Iaroslav le Sage (1016-1054), le prestige de l'État kiévien atteint
son apogée : il s'étend alors de la mer Baltique à la mer Noire et du confluent de
l'Oka avec la Volga jusqu'aux Carpates septentrionales. Iaroslav est un bâtisseur —
c'est lui qui fait construire la célèbre cathédrale Sainte-Sophie à Kiev — et un
législateur. Le droit, l'éducation, l'architecture et l'art kiévien connaissent un
développement important sous son règne. En 1051, il marie sa fille Anne de Kiev au
roi Henri Ier de France.
Cependant, au XIIe siècle, des conflits éclatent entre différents seigneurs locaux. Le
fractionnement en plusieurs principautés rivales mène l'État kiévien au déclin. Kiev
est saccagée par la principauté de Vladimir (1169) durant la lutte pour le pouvoir
entre les princes, et plus tard par les Coumans et
les Tatars Mongols aux XIIe et XIIIe siècles. Ces derniers finissent par imposer leur
souveraineté dans toutes les principautés ruthènes. La cruauté de l'autorité
mongole, notamment en matière pénale, pousse les populations autochtones à fuir
vers d'autres pays comme la Pologne, la Hongrie ou la Moldavie.
Période lituano-polonaise au nord-ouest, turco-tatare au sud-est
Les contours du royaume polono-lituanien avec ses vassaux en 1619 superposé aux frontières actuelles
• 1 - La Couronne (Royaume de Pologne)
• 3 - Grand-Duché de Lituanie
• 4 - Livonie
• 5 - Duché de Courlande
Durant le XIVe siècle, les Polonais et les Lituaniens combattirent les Mongols et
finalement toute l’Ukraine du nord-ouest passa sous l’autorité de la Pologne-
Lituanie, qui annexe Kiev en 1362. Les Tatars se maintiennent dans la steppe
pontique au nord de la mer Noire et en Crimée ; toutefois, de 1382 à 1484, le grand-
duché de Lituanie atteignit la mer Noire du côté d’Oçaq (ou Otchakiv, vers
l’actuelle Odessa)12. La Lituanie prit le contrôle de la Volhynie au nord-ouest de
l’Ukraine (y compris les régions autour de Kiev). Quant à la Pologne, elle prit le
contrôle de la Galicie ; plus au sud la principauté de Moldavie était sa vassale
(plusieurs citadelles et régions alors moldaves sont aujourd’hui ukrainiennes). Dans
ces régions du nord-ouest, outre les Ukrainiens que l’on nommait à
l’époque Russyns, Ruthènes, le pays comptait des Polonais, des Moldaves,
des Allemands, des Arméniens, des Juifs et des Russes. À mesure que les Tatars
perdaient du terrain, nombre de villes et villages furent fondés. La noblesse
d’Ukraine occidentale fut souvent « polonisée ». La législation polonaise est
introduite en Ukraine occidentale en 1434. Si la Pologne mène une politique
relativement tolérante vis-à-vis de l’orthodoxie, elle favorise cependant le
catholicisme qui progresse dans les territoires occidentaux de l'actuelle Ukraine.
L’influence polonaise pénètre plus lentement dans les territoires relevant du grand-
duché de Lituanie. L’orthodoxie y garde sa prédominance. Pourtant, les rapports de
force au sein de l’État polono-lituanien tournent à l’avantage des Polonais. L’Union
de Lublin (janvier 1569) consacre le triomphe de la Pologne. La Lituanie perd la plus
grande partie de ses possessions ukrainiennes (Podlachie, Volhynie, Podolie, région
de Bratslav et de Kiev). La noblesse de ces régions se polonise et se convertit au
catholicisme. Une partie du haut-clergé orthodoxe est tentée par le rapprochement
avec Rome. Le métropolite de Kiev et une partie du haut-clergé, en réaction contre
les interventions réformatrices du patriarche de Constantinople, se rallient à Rome
lors du concile de Brešč (Brest-Litovsk) en 1596. L'Union de l'Église de la Rus' de
Kiev avec Rome forma l'Église grecque-catholique ukrainienne faisant partie
des uniates.
C’est durant cette domination lituano-polonaise, à partir du XVe siècle, que se
formèrent les Cosaques, des paysans ruthènes orthodoxes qui refusaient la
servitude et l’assimilation aux Polonais catholiques. Le royaume de Pologne les
tolère et les utilise contre les Tatars, puis, à partir du XVIe siècle, contre les Turcs
ottomans, devenus suzerains des Tatars de Crimée.
Le clivage entre le nord-ouest, orthodoxe mais d'influence polonaise et lituanienne,
c'est-à-dire occidentale, et le sud-est soumis aux Tatars et aux Ottomans, puis
conquis et colonisé par l'Empire russe, se retrouve jusqu'à aujourd'hui dans
la structure politique du pays : le nord-ouest vote plutôt pour les pro-européens et se
méfie de l'influence russe, tandis que le sud-est vote plutôt pour les pro-russes, se
méfie de l'influence occidentale (souvent assimilée au fascisme depuis la Seconde
Guerre mondiale) et peut même se soulever contre le pouvoir de Kiev lorsque ce
dernier se rapproche de l'Ouest13.
L’État cosaque
Cosaque zaporogue.