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Histoire[modifier | modifier le code]
Rabbi Nahman[modifier | modifier le code]
Penseur séminal, Nahman ben Feyga attire à lui un cercle d’adhérents qu’il dirige
dès 1790, bien avant de s’installer à Bratslav (yiddish : ברסלב Breslov ou Breslev),
une ville en Ukraine où il n’aura vécu que les huit dernières années de sa vie.
Cependant, lorsqu’il s’y installe en 1802, il déclare que ses adeptes se nommeraient
dorénavant les Breslover Hassidim. Selon rabbi Nathan il aurait enseigné que le
nom Breslov est composé des mêmes lettres que Lev bassar, « un cœur de chair »,
faisant écho au verset biblique « Je vous retirerai ce cœur de pierre et placerai en
vous un cœur de chair1 ».
Ayant voyagé un an en terre d’Israël en 1798, il en revient transformé, reniant ses
enseignements antérieurs et se percevant, selon ses propres affirmations, comme
une personnalité unique et un chef spirituel suprême, non seulement pour sa
génération et celles à venir mais également pour les générations passées. Cette
attitude, facilement interprétée comme de l’arrogance pure, et des enseignements
différents comme la recherche du tsaddik (« juste ») en soi, entraînent des disputes
quasi permanentes avec les autres maîtres hassidiques (à l’exception de Levi Itzhak
de Berditchev)2. Ces disputes permettent au mouvement d’occuper une place de
premier rang au sein du hassidisme alors qu’il ne compte que quelques centaines
de hassidim réunis en petites communautés dans les provinces
de Podolie, Volhynie et Kiev3,4. Par ailleurs, Rabbi Nahman ayant déduit de ces
querelles qu’elles étaient l’une des caractéristiques du tsaddik véritable, elles
cimentent paradoxalement le mouvement, qui accepte son statut controversé plutôt
que de prendre du recul et continue ainsi à résister à l’hostilité qu’il continue de
susciter après la mort de son fondateur5.
profite d'une popularité sans précédent parmi les Juifs laïcs, qui permet à Bratslav
de devenir une des plus grandes dynasties hassidiques d'aujourd'hui 13.
Bratslav aujourd'hui[modifier | modifier le code]
Les institutions Bratslav en Israël comprennent aujourd'hui plusieurs synagogues,
yeshivot pour tous les âges, et académies rabbiniques dans différentes parties de
Jérusalem, Bnei Brak et Safed. De nombreux groupes éditent, impriment et
distribuent les écrits de rabbi Nahman en toute langue. Certains organisent des
conférences et autres programmes éducatifs pour le grand public 14. Tous ces
établissements, gérés et financés de façon indépendante, sont créés à l'initiative
d'individus ou de groupes de hassidim. La région de New York compte plusieurs
synagogues, proposant des classes et autres activités. À Los Angeles, Londres,
Manchester, Paris, Aix-les-Bains et ailleurs, des classes régulières et d'autres
activités sont proposées14.
Il est pratiquement impossible de donner une estimation numérique de la taille des
principales institutions Bratslav dans le monde et il n'existe aucun recensement des
adhérents au mouvement14. En effet, déjà à l'époque de rabbi Nahman, il n'y a pas
vraiment de communauté de Breslover. Même si quelques-uns de ses disciples ont
emménagé auprès de lui, la majorité vit dispersée à travers l'Ukraine 14. Lors des
différents Kibboutzim, ils viennent écouter ses enseignements et lui parler
personnellement avant de revenir chez eux, s'efforçant d'appliquer ses
enseignements dans leur vie quotidienne. Après la mort de rabbi Nahman, Bratslav,
où vit Nathan de Bratslav et Ouman où habite Nahman de Tulczyn, deviennent le
centre du mouvement avec une communauté florissante dans chacune d'elles 14.
Cependant, l'influence du maître dépasse les frontières, et il y a bientôt plus de
Breslover hassidim en Pologne qu'en Ukraine14. Les communautés deviennent
indépendantes l'une de l'autre, bien qu'aucune ne soit vraiment organisée en
communauté structurée. Après la Seconde Guerre mondiale, Bratslav ressurgit en
Israël, particulièrement à Safed, Jérusalem et Bnei Braq, où s'installent les trois
grands centres du mouvement en Israël14. Ces communautés, faisant partie du
« courant principal »note 1 auraient 65 000 adhérents en 201015, adhérents associés
avec le mouvement Bratslav depuis plusieurs générations mais surtout des Baale
Teshouva nouvellement arrivés.
En dehors des principales communautés en Israël et en diaspora, des centaines de
petits groupes et d'individus à travers le monde ressentent un fort attachement au
mouvement Bratslav. À côté d'eux, un nombre inconnu de chercheurs,
d'universitaires et d'étudiants en Yeshiva ou laïcs, étudient les écrits de rabbi
Nahman. Cela comprend les Juifs de tous les horizons, ashkénazes ou Sefardim,
qui ne sont pas forcément en contact avec les communautés Breslover établie, de
par leur éloignement géographique ou pour d'autres raisons. En effet on peut suivre
l'enseignement de Rabbi Nahman, tout en étant un membre actif d'une autre
communauté juive.
Il existe d'autres factions non officielles au sein de la dynastie, qui, toutes réunies,
constituent l'une des plus grandes dynasties hassidiques d'Israël :