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Dossier d’entreprise sous le thème :

Les sanctions financières contre la


Russie

Réalisé par :
BENAYAD Saloua -3161-

Encadré par :
CHETOUANI Abdelaziz

Année universitaire : 2021-2022


Plan :
• Introduction
• Sanctions de l’UE contre la Russie liées à la situation en Ukraine
(depuis 2014).
 Sanction de l’UE en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie
 Mesures restrictives individuelles
 Restriction imposées aux médias
 Mesures diplomatiques
 Restrictions en matière de relations économiques avec la Crimée et
Sébastopol
 Restriction en matière de relations économiques avec les zones des
oblasts de Donetsk et de Louhansk non contrôlées par le
gouvernement
 Mesures concernant la coopération économique
• Chronologie-Mesures restrictives de l’UE à l’encontre de la Russie au
sujet de l’Ukraine.
• Explications sur les sanctions de l’UE à l’encontre de la Russie

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Introduction :

Les sanctions économiques contre la Russie ne se feront pleinement ressentir qu’à moyen
terme. La priver de ses exportations de gaz et de pétrole sont des leviers bien plus efficaces
mais aussi plus douloureux pour les pays occidentaux.

Quels effets a la guerre économique menée contre la Russie ? Quelles sanctions


supplémentaires sont envisageables ?

En matière d’échanges industriels il serait facilement possible de se passer des Russes, selon
Elie Cohen, en revanche en matière énergétique et agricole, non.
"Si demain matin il nous prenait la fantaisie de boycotter les importations de pétrole ou de gaz
russe, nous aurions beaucoup de mal à remplacer cette source d’approvisionnement.
Si demain matin les livraisons de céréales d’Ukraine et de Russie venaient à manquer, des
émeutes de la faim en Égypte, en Algérie et ailleurs se déclencheraient sans doute. C’est dire
la centralité de ces deux pays pour le commerce de matières premières minérales et
agricoles", explique l’économiste.

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Sanctions de l'UE contre la Russie liées à la situation en Ukraine
(depuis 2014)

Sanctions de l'UE en réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie

L'UE a adopté cinq paquets de sanctions en réaction à l'agression militaire sans précédent et
non provoquée lancée par la Russie contre l'Ukraine. Les mesures visent à:
• affaiblir la capacité du Kremlin à financer la guerre
• imposer des coûts économiques et politiques évidents à l'élite politique de la Russie
qui est responsable de l'invasion.

Parmi ces mesures figurent:


• des sanctions individuelles
• des sanctions économiques
• des restrictions imposées aux médias
• des mesures diplomatiques
• des restrictions applicables aux relations économiques avec les zones non contrôlées
par le gouvernement des oblasts de Donetsk et de Louhansk.

L'UE a également adopté des sanctions à l'encontre de la Biélorussie en réaction à son


implication dans l'invasion de l'Ukraine.

Depuis mars 2014, l'UE a progressivement imposé des mesures restrictives à la Russie en
réponse à:
• l'annexion illégale de la Crimée, en 2014
• la décision de reconnaître comme des entités indépendantes les zones des oblasts de
Donetsk et de Louhansk non contrôlées par le gouvernement, en 2022
• l'agression militaire non provoquée et injustifiée contre l'Ukraine, en 2022.

L'UE a institué différents types de sanctions:


• des mesures restrictives individuelles
• des sanctions économiques
• des mesures diplomatiques
• des restrictions imposées aux médias
• des restrictions en matière de relations économiques avec la Crimée et Sébastopol
• des restrictions en matière de relations économiques avec les zones de Donetsk et de
Louhansk non contrôlées par le gouvernement
• des restrictions en matière de coopération économique.

Mesures restrictives individuelles

Gels des avoirs et restrictions à l'entrée sur le territoire de l'UE


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1093 personnes et 80 entités font l'objet d'un gel des avoirs et d'une interdiction d'entrer sur
le territoire de l'UE car leurs actions ont compromis l'intégrité territoriale, la souveraineté et
l'indépendance de l'Ukraine. La liste des personnes et entités visées par des sanctions fait
l'objet d'un suivi constant et de renouvellements périodiques par le Conseil.

Parmi les personnes sanctionnées figurent:


• Vladimir Poutine
• Sergueï Lavrov
• des députés de la Douma d'État russe
• des membres du Conseil national de sécurité
• des hauts fonctionnaires
• des hommes d'affaires et des oligarques, notamment Roman Abramovitch.

Ces mesures ont été instaurées pour la première fois en mars 2014. Elles ont été prorogées en
dernier lieu jusqu'au 15 septembre 2022.

Détournement de fonds appartenant à l'État ukrainien

En mars 2014, le Conseil a décidé de geler les avoirs de certaines personnes responsables du
détournement de fonds appartenant à l'État ukrainien. Ces mesures ont été prorogées en
dernier lieu en mars 2020, jusqu'au 6 mars 2023.

Sanctions économiques

En juillet et en septembre 2014, l'UE a imposé des sanctions économiques ciblant les
échanges avec la Russie dans des secteurs économiques spécifiques.

En mars 2015, les dirigeants de l'UE ont décidé d'aligner le régime de sanctions en vigueur
sur la mise en œuvre intégrale des accords de Minsk, qui était prévue pour la fin décembre
2015. Étant donné que cela ne s'est pas produit, le Conseil a prorogé les sanctions
économiques jusqu'au 31 juillet 2016.

Les sanctions économiques ont été successivement prorogées de six mois depuis juillet
2016. La décision de les proroger a été prise chaque fois à la suite d'une évaluation de la mise
en œuvre des accords de Minsk. Pour l'heure, les sanctions économiques ont été prorogées
jusqu'au 31 juillet 2022.

Ces sanctions visent les secteurs financier, commercial, de l'énergie, des transports, de la
technologie et de la défense.

Secteur financier:

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• une limitation de l'accès aux marchés primaire et secondaire des capitaux de l'UE pour
certaines banques et entreprises russes
• l'interdiction d'effectuer des transactions avec la Banque centrale russe et la Banque
centrale de Biélorussie
• l'exclusion de certaines banques russes et biélorusses du système SWIFT
• l'interdiction de fournir des billets de banque libellés en euros à la Russie et à la
Biélorussie
• l'interdiction de tout financement public ou investissement en Russie
• l'interdiction d'investir dans des projets cofinancés par le Russian Direct Investment
Fund et d'y contribuer.

Énergie:
• l'interdiction des importations de charbon en provenance de Russie
• l'interdiction des exportations vers la Russie de biens et technologies dans le secteur
du raffinage de pétrole
• l'interdiction de nouveaux investissements dans le secteur de l'énergie russe.

Transports:
• la fermeture de l'espace aérien de l'UE à tous les aéronefs de propriété russe et
immatriculés en Russie
• la fermeture des ports de l'UE aux navires russes
• l'interdiction pour les transporteurs routiers russes et biélorusses d'entrer sur le
territoire de l'UE
• l'interdiction des exportations vers la Russie de biens et technologies dans le secteur
de l'aviation, le secteur maritime et le secteur spatial.

Défense:
• l'interdiction des exportations vers la Russie de biens à double usage et de produits
technologiques qui pourraient contribuer aux capacités de défense et de sécurité de la
Russie
• l'interdiction du commerce des armes.
Matière première et autres bien :
• l'interdiction des importations de fer, d'acier, de bois, de ciment, de produits de la mer
et d'alcools en provenance de Russie dans l'UE
• l'interdiction des exportations d'articles de luxe vers la Russie.

Restrictions imposées aux médias

Le 2 mars 2022, l'UE a approuvé la suspension des activités de diffusion dans l'UE de
Sputnik et Russia Today jusqu'à ce que l'agression contre l'Ukraine prenne fin et jusqu'à ce

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que la Fédération de Russie et les médias qui lui sont associés cessent de mener des
campagnes de désinformation et de manipulation de l'information contre l'UE et ses États
membres.
Sputnik et Russia Today sont sous le contrôle permanent, direct ou indirect, des autorités de
la Fédération de Russie et sont essentiels à la promotion de l'agression militaire contre
l'Ukraine et à la déstabilisation des pays voisins.

Mesures diplomatiques

En 2014, le sommet UE‑Russie a été annulé et les États membres de l'UE ont décidé de ne
pas tenir de sommets bilatéraux périodiques avec la Russie. Les discussions bilatérales avec
la Russie sur les questions relatives aux visas ont été suspendues.
En lieu et place du sommet du G8 à Sotchi, un sommet du G7 s'est tenu, sans la Russie, à
Bruxelles les 4 et 5 juin 2014. Depuis lors, les réunions se poursuivent au format G7.
Les pays de l'UE ont également soutenu la suspension des négociations relatives à l'adhésion
de la Russie à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et à
l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
En février 2022, l'UE a décidé que les diplomates, les autres fonctionnaires et les hommes et
femmes d'affaires russes ne peuvent plus bénéficier des dispositions visant à faciliter la
délivrance des visas, qui donnent un accès privilégié à l'UE. Cette décision n'affecte pas les
citoyens russes ordinaires.

Restrictions en matière de relations économiques avec la Crimée et


Sébastopol

Le Conseil a adopté des mesures restrictives en réaction à l'annexion illégale de la Crimée et


de Sébastopol par la Fédération de Russie. Les mesures s'appliquent aux ressortissants de
l'UE et aux entreprises établies dans l'UE. Leur portée est limitée au territoire de la Crimée et
de Sébastopol.

Parmi ces mesures figurent:


• une interdiction des importations de marchandises
• des restrictions sur le commerce et les investissements liés à certains secteurs
économiques et projets d'infrastructure
• une interdiction frappant la prestation de services touristiques
• une interdiction d'exportation pour certains biens et technologies.

Le 21 juin 2021, le Conseil a prorogé ces mesures jusqu'au 23 juin 2022.

Restrictions en matière de relations économiques avec les zones des oblasts


de Donetsk et de Louhansk non contrôlées par le gouvernement

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Le Conseil a adopté des mesures restrictives en réaction à la décision de la Fédération de
Russie de reconnaître comme des entités indépendantes les zones des oblasts ukrainiens de
Donetsk et de Louhansk non contrôlées par le gouvernement, ainsi qu'à la décision qui s'en
est suivie d'y envoyer des troupes russes.
La portée des mesures est limitée aux territoires non contrôlés par le gouvernement des
oblasts de Donetsk et de Louhansk. Parmi ces mesures figurent:
• une interdiction des importations de marchandises
• des restrictions sur le commerce et les investissements liés à certains secteurs
économiques
• une interdiction frappant la prestation de services touristiques
• une interdiction d'exportation pour certains biens et technologies.

Ces mesures sont en vigueur jusqu'au 24 février 2023.

Mesures concernant la coopération économique

Des restrictions en matière de coopération économique ont été instaurées par les dirigeants de
l'UE en juillet 2014:
• la Banque européenne d'investissement (BEI) a été invitée à suspendre la signature de
nouvelles opérations de financement dans la Fédération de Russie
• les États membres de l'UE ont décidé de coordonner leurs positions au sein du conseil
d'administration de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement
(BERD) en vue de suspendre aussi le financement de nouvelles opérations
• la mise en œuvre des programmes de coopération bilatérale et régionale de l'UE avec
la Russie a été réexaminée et certains programmes ont été suspendus.

Chronologie - Mesures restrictives de l'UE à l'encontre de la


Russie au sujet de l'Ukraine

L'UE a progressivement imposé des sanctions à la Russie depuis 2014, à la suite de l'annexion
illégale de la Crimée.
L'UE a considérablement accru les sanctions à l'encontre de la Russie en 2022, en réponse à
la décision de la Russie de reconnaître comme des entités indépendantes les zones non
contrôlées par le gouvernement des oblasts ukrainiens de Donetsk et de Louhansk et à
l'agression militaire non provoquée et injustifiée contre l'Ukraine. Cette chronologie donne
un aperçu des mesures restrictives imposées à la Russie depuis 2014.

 21 avril 2022
L'UE sanctionne deux hommes d'affaires supplémentaires dans le cadre de l'annexion
illégale de la Crimée

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Le Conseil a adopté des sanctions à l'encontre de deux hommes d'affaires russes
supplémentaires dans le cadre de l'annexion illégale de la Crimée, Serhiy Vitaliyovich
Kurchenko et Yevgeniy Viktorovich Prigozhin.
Serhiy Vitaliyovich Kurchenko, un ressortissant ukrainien, a notamment pris le contrôle,
avec le soutien des séparatistes pro‑russes, de plusieurs grandes usines métallurgiques,
chimiques et énergétiques dans les zones tenues par les séparatistes.
Yevgeniy Viktorovich Prigozhin est un homme d'affaires important de nationalité russe,
entretenant des liens étroits avec le président Poutine et le ministère russe de la défense. Il est
le fondateur du groupe Wagner, une entité militaire irrégulière basée en Russie, responsable
du déploiement de mercenaires du groupe Wagner en Ukraine, et en est le chef non officiel.

 8 avril
Cinquième train de sanctions en réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie

Le Conseil a adopté un cinquième train de sanctions à l'encontre de la Russie, compte tenu de


la poursuite de la guerre d'agression que celle-ci mène contre l'Ukraine et des informations
faisant état d'atrocités commises par les forces armées russes dans un certain nombre de villes
ukrainiennes.
Ce train de mesures interdit notamment:

• les importations de charbon et d'autres combustibles fossiles solides en provenance de


Russie
• l'accès de tous les navires russes aux ports de l'UE
• l'entrée dans l'UE des transporteurs routiers russes et biélorusses
• les importations d'autres produits tels que le bois, le ciment, les produits de mer et les
alcools
• les exportations vers la Russie de carburéacteurs et d'autres biens les dépôts sur des
portefeuilles de crypto-actifs
L'UE a également adopté des sanctions à l'encontre de 217 personnes et de 18 entités. Parmi
celles-ci figure une interdiction totale des transactions à l'encontre de quatre grandes banques
russes, représentant 23 % de parts de marché dans le secteur bancaire russe.

 15 mars
Quatrième ensemble de sanctions en réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie

L'UE a imposé un quatrième train de sanctions économiques et individuelles en réaction à


l'agression militaire commise par la Russie contre l'Ukraine. Les nouvelles mesures prévoient
notamment l'interdiction:

• de toutes les transactions avec certaines entreprises publiques


• de la fourniture de services de notation de crédit à toute personne ou entité russe
• de nouveaux investissements dans le secteur de l'énergie russe.

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Le Conseil a étendu la liste des personnes liées à la base industrielle et de défense de la
Russie, auxquelles des restrictions à l'exportation plus strictes ont été imposées en ce qui
concerne les biens à double usage et les biens et technologies susceptibles de contribuer au
renforcement technologique du secteur de la défense et de la sécurité de la Russie. L'UE a
également instauré:
• des restrictions commerciales concernant le fer, l'acier et les produits de luxe
• des sanctions à l'encontre de 15 personnes et 9 entités supplémentaires.

 9 mars
L'UE adopte de nouvelles mesures ciblant la Biélorussie et la Russie
En réponse à l'implication de la Biélorussie dans l'agression militaire injustifiée et non
provoquée de la Russie contre l'Ukraine, le Conseil a adopté des mesures supplémentaires
ciblant le secteur financier biélorusse.
Les mesures adoptées auront pour effet:
• de restreindre la fourniture de services spécialisés de messagerie financière (SWIFT)
pour trois banques biélorusses
• d'interdire les transactions avec la Banque centrale de Biélorussie
• d'interdire la cotation et la fourniture de services relatifs aux actions d'entités
publiques biélorusses sur les plateformes de négociation de l'UE
• de limiter considérablement les entrées financières dans l'UE en provenance de
Biélorussie
• d'interdire la fourniture de billets de banque libellés en euros à la Biélorussie
En outre, le Conseil a introduit de nouvelles mesures restrictives en ce qui concerne
l'exportation vers la Russie de biens et technologies de radiocommunication destinés à la
navigation maritime.

 2 mars
Troisième ensemble de sanctions: l'exclusion de sept banques russes du système SWIFT

L'UE a exclu sept banques russes du système SWIFT. Cela garantira la déconnexion de ces
banques du système financier international et nuira à leur capacité à opérer à l'échelle
mondiale.
Les sept banques sont les suivantes: Bank Otkritie, Novikombank, Promsvyazbank, Rossiya
Bank, Sovcombank, Vnesheconombank (VEB) et VTB Bank.
L'UE a également établi l'interdiction:
• d'investir dans de futurs projets cofinancés par le Russian Direct Investment Fund, d'y
participer ou d'y contribuer d'une autre manière
• de vendre, de fournir, de transférer ou d'exporter des billets de banque libellés en euros
à la Russie ou à toute personne physique ou morale ou toute entité en Russie

 28 février
Troisième ensemble de sanctions en réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie

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L'UE a approuvé de nouvelles mesures en réaction à l'agression militaire non provoquée et
injustifiée menée par la Fédération de Russie contre l'Ukraine. Ces nouvelles mesures
prévoient notamment:

• une interdiction des transactions avec la Banque centrale russe


• un train de mesures de soutien d'un montant de 500 millions d'euros visant à financer
des équipements et des fournitures destinés aux forces armées ukrainiennes
• une interdiction de survol de l'espace aérien de l'UE et d'accès aux aéroports de
l'UE par les transporteurs russes
• de nouvelles sanctions à l'encontre de 26 personnes et une entité supplémentaires

 25 février
Deuxième ensemble de sanctions en réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie

L'UE a décidé de geler les avoirs de Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie,
et de Sergueï Lavrov, ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie. En outre,
elle a imposé des mesures restrictives à l'encontre des membres du Conseil national de
sécurité de la Fédération de Russie et des autres membres de la Douma d'État russe qui ont
soutenu la reconnaissance immédiate par la Russie des "républiques" autoproclamées de
Donetsk et de Louhansk.
Le Conseil a également marqué son accord sur un nouvel ensemble de mesures
individuelles et économiques en réponse à l'agression militaire non provoquée et injustifiée
menée par la Fédération de Russie contre l'Ukraine. Ces sanctions couvrent les secteurs de la
finance, de l'énergie, des transports et des technologies, ainsi que la politique des visas.

 24 février
Accord des dirigeants de l'UE sur de nouvelles sanctions contre la Russie

Les dirigeants de l'UE se sont réunis lors d'un sommet extraordinaire organisé à la suite de
l'agression commise par la Russie contre l'Ukraine. Ils ont marqué leur accord sur de
nouvelles sanctions contre la Russie, qui concernent:

• le secteur financier
• les secteurs de l'énergie et des transports
• les biens à double usage
• le contrôle des exportations et le financement des exportations
• la politique des visas
• des sanctions supplémentaires contre des ressortissants russes
• de nouveaux critères d'inscription sur les listes

 23 février
Premier ensemble de sanctions à l'encontre de la Russie

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Le Conseil a arrêté un ensemble de mesures visant à réagir à la décision prise par la
Fédération de Russie de reconnaître comme des entités indépendantes les régions non
contrôlées par le gouvernement des oblasts de Donetsk et de Louhansk en Ukraine, ainsi que
la décision qui s'en est suivie d'y envoyer des troupes russes. L'ensemble de mesures arrêté
comprend:
• des sanctions ciblées visant 351 membres de la Douma d'État russe et 27 personnes
supplémentaires
• des restrictions applicables aux relations économiques avec les régions non
contrôlées par le gouvernement des oblasts de Donetsk et de Louhansk
• des restrictions de l'accès de la Russie aux marchés et services financiers de l'UE

 13 janvier
L'UE reconduit les sanctions économiques

Le Conseil a décidé de prolonger de six mois, soit jusqu'au 31 juillet 2022, les mesures
restrictives visant actuellement certains secteurs économiques de la Fédération de Russie. La
décision du Conseil fait suite à la dernière évaluation, réalisée lors du Conseil européen du 16
décembre 2021, de l'état d'avancement de la mise en œuvre des accords de Minsk.

 21 juin 2021
Crimée et Sébastopol: le Conseil reconduit les sanctions pour une année supplémentaire

Le Conseil a décidé de reconduire pour une année supplémentaire, soit jusqu'au 23 juin
2022, les sanctions instaurées en réponse à l'annexion illégale de la Crimée et de
Sébastopol par la Fédération de Russie.

 17 décembre 2020
L'UE proroge de six mois les sanctions économiques

Le Conseil a décidé de proroger jusqu'au 31 juillet 2021 les mesures restrictives visant
actuellement certains secteurs de l'économie russe. Ces sanctions ont été instituées en 2014 en
réponse aux actions de la Russie déstabilisant la situation en Ukraine.

 29 juin
L'UE renouvelle pour six mois de plus les sanctions économiques liées à la crise
ukrainienne

Le Conseil a décidé de prolonger de six mois supplémentaires, soit jusqu'au 31 janvier 2021,
les sanctions visant des secteurs économiques spécifiques de la Fédération de Russie.

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 19 décembre 2019
Extension of economic sanctions

The Council prolonged the economic sanctions targeting specific sectors of the Russian
economy until 31 July 2020. This decision follows an update by President Macron and
Chancellor Merkel to the European Council, on 12 December 2019, on the state of
implementation of the Minsk agreements, to which the decision on maintaining sanctions is
linked.

 27 juin
Prorogation des sanctions économiques

Le Conseil a prorogé les sanctions économiques visant des secteurs spécifiques de l'économie
russe jusqu'au 31 janvier 2020. Cette décision fait suite aux informations que le président
Macron et la chancelière Merkel ont communiquées au Conseil européen, lors de sa réunion
du 20 juin 2018, sur l'état d'avancement de la mise en œuvre des accords de Minsk.

 4 mars
Prorogation des sanctions de l'UE portant sur le détournement de fonds publics
ukrainiens

Le Conseil proroge jusqu'au 6 mars 2020 le gel des avoirs de 12 personnes identifiées
comme étant responsables du détournement de fonds publics ukrainiens ou coupables d'abus
de pouvoir causant une perte pour les fonds publics ukrainiens. Les mesures restrictives prises
à l'encontre d'une personne n'ont pas été prorogées. Cette décision est fondée sur le réexamen
annuel des mesures.

 21 décembre 2018
Prorogation des sanctions économiques

Le Conseil proroge les sanctions économiques visant des secteurs spécifiques de l'économie
russe jusqu'au 31 juillet 2019. Cette décision fait suite aux informations que le président
Macron et la chancelière Merkel ont communiquées au Conseil européen, lors de sa réunion
des 13 et 14 décembre 2018, sur l'état d'avancement de la mise en œuvre des accords de
Minsk.

 5 juillet
Prorogation des sanctions économiques

Le Conseil proroge les sanctions économiques visant des secteurs spécifiques de l'économie
russe jusqu'au 31 janvier 2019. Cette décision fait suite aux informations que le président

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Macron et la chancelière Merkel ont communiquées au Conseil européen, lors de sa réunion
des 28 et 29 juin 2018, sur l'état d'avancement de la mise en œuvre des accords de Minsk.

 5 mars
Prorogation des sanctions de l'UE portant sur le détournement de fonds publics
ukrainiens

Le Conseil proroge jusqu'au 6 mars 2019 le gel des avoirs de 13 personnes identifiées
comme étant responsables du détournement de fonds publics ukrainiens ou coupables d'abus
de pouvoir causant une perte pour les fonds publics ukrainiens. Les mesures restrictives prises
à l'encontre de deux personnes ne sont pas prorogées. Cette décision est fondée sur le
réexamen annuel des mesures.

 28 juin
Prorogation des sanctions économiques

Le Conseil proroge les sanctions économiques visant des secteurs spécifiques de l'économie
russe jusqu'au 31 janvier 2018. Cette décision fait suite aux informations que le président
Macron et la chancelière Merkel ont communiquées au Conseil européen, lors de sa réunion
des 22 et 23 juin 2017, sur l'état d'avancement de la mise en œuvre des accords de Minsk.

 3 mars
Prorogation des sanctions de l'UE portant sur le détournement de fonds publics
ukrainiens

Le Conseil proroge jusqu'au 6 mars 2018 le gel des avoirs de 15 personnes identifiées
comme étant responsables du détournement de fonds publics ukrainiens ou coupables d'abus
de pouvoir causant une perte pour les fonds publics ukrainiens.

 19 décembre 2016
Prorogation des sanctions économiques

Le Conseil proroge l'application des sanctions économiques visant certains secteurs


spécifiques de l'économie russe jusqu'au 31 juillet 2017.
La décision a été prise à la suite de la réunion du Conseil européen du 15 décembre 2016,
lors de laquelle les dirigeants ont évalué les progrès réalisés dans la mise en œuvre des
accords de Minsk et posé les jalons d'une reconduction des sanctions.

 1 juillet
Prorogation des sanctions économiques

Le Conseil proroge les sanctions économiques visant des secteurs spécifiques de l'économie
russe jusqu'au 31 janvier 2017.

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Le 19 mars 2015, le Conseil européen avait accepté de lier la durée de ces sanctions à la mise
en œuvre intégrale des accords de Minsk. En juillet 2016, après avoir évalué la mise en œuvre
des accords de Minsk, le Conseil décide de reconduire les sanctions pour une nouvelle période
de six mois, jusqu'au 31 janvier 2017.

 21 décembre 2015
Prorogation des sanctions économiques

Le Conseil proroge les sanctions économiques de l'UE à l'encontre de la Russie jusqu'au 31


juillet 2016.
En mars 2015, les dirigeants de l'UE avaient décidé d'aligner le régime de sanctions en
vigueur sur la mise en œuvre intégrale des accords de Minsk, qui était prévue pour la fin
décembre 2015. Étant donné que les accords de Minsk ne seront pas entièrement mis en
œuvre d'ici le 31 décembre 2015, la durée des sanctions est prolongée, tandis que le Conseil
continue d'évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre.

 22 juin
Prorogation des sanctions économiques

Le Conseil proroge les sanctions économiques de l'UE jusqu'au 31 janvier 2016. Ces
sanctions avaient été instaurées au vu du rôle déstabilisateur joué par la Russie dans l'est de
l'Ukraine. Elles visent certains échanges avec la Russie dans les secteurs des finances, de
l'énergie et de la défense et en ce qui concerne les biens à double usage.

 5 juin
Prorogation des sanctions de l'UE portant sur le détournement de fonds publics
ukrainiens

Le Conseil proroge le gel des avoirs de trois personnes concernées par les mesures applicables
jusqu'au 6 juin 2015.

 5 mars
Prorogation des sanctions de l'UE portant sur le détournement de fonds publics
ukrainiens

Le Conseil adapte et proroge les mesures restrictives de l'UE portant principalement sur le gel
et la récupération de fonds publics ukrainiens détournés.

 12 septembre 2014
Sanctions économiques supplémentaires à l'encontre de la Russie

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Une nouvelle série de mesures restrictives ciblant les échanges avec la Russie dans des
secteurs économiques spécifiques entre en vigueur, renforçant ainsi les mesures adoptées le
31 juillet.

 29 juillet
Adoption de mesures restrictives supplémentaires contre la Russie

À la suite des conclusions de la réunion du Conseil européen du 16 juillet, le Conseil adopte


une série de "sanctions économiques" ciblées. Ces mesures concernent les échanges avec la
Russie dans des secteurs économiques spécifiques.

 18 juillet
La crise en Ukraine: l'UE élargit le champ des sanctions

Le Conseil élargit la base juridique applicable aux mesures restrictives de l'UE, ce qui permet
de cibler les entités qui apportent un soutien matériel ou financier aux actions menées contre
l'Ukraine.

 23 juin
Interdiction des importations de marchandises en provenance de Crimée

Le Conseil adopte des mesures visant à mettre en œuvre la politique de l'UE découlant de la
non-reconnaissance de l'annexion illégale de la Crimée et décide d'interdire les importations
de marchandises en provenance de Crimée ou de Sébastopol.

 3 mars
Session extraordinaire du Conseil des affaires étrangères sur la situation en Ukraine

L'UE et ses États membres participant au G8 décident de suspendre les préparatifs en vue
du sommet du G8 de Sotchi en juin et évaluent les conséquences que cela pourrait avoir sur
les relations bilatérales UE-Russie.
En outre, le Conseil convient de s'atteler rapidement à l'adoption de mesures restrictives
relatives au gel et au recouvrement des avoirs des personnes identifiées comme étant
responsables du détournement de fonds publics ukrainiens.

Explications sur les sanctions de l'UE à l'encontre de la


Russie
Depuis la reconnaissance par la Russie, le 21 février 2022, des zones non contrôlées par le
gouvernement des oblasts de Donetsk et de Louhansk en Ukraine et l'invasion injustifiée et
non provoquée de l'Ukraine le 24 février 2022, l'UE a imposé une série de nouvelles
sanctions à l'encontre de la Russie.

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Ces sanctions viennent s'ajouter aux mesures existantes imposées à la Russie depuis 2014 à la
suite de l'annexion de la Crimée et de l'absence de mise en œuvre des accords de Minsk.

Quelles sanctions l'UE a-t-elle adoptées jusqu'à présent?

Depuis février, l'UE a imposé cinq trains de sanctions à l'encontre de la Russie, comprenant
des mesures restrictives ciblées (sanctions individuelles), des sanctions économiques et des
mesures diplomatiques.
L'UE a également adopté des sanctions à l'encontre de la Biélorussie en réaction à son
implication dans l'invasion de l'Ukraine.
L'objectif des sanctions économiques est d'imposer à la Russie de lourdes conséquences pour
ses actions et de contrer effectivement les capacités de la Russie à poursuivre l'agression.
Les sanctions individuelles visent des personnes responsables d'avoir soutenu, financé ou mis
en œuvre des actions compromettant l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance
de l'Ukraine, ou qui tirent avantage de ces actions.

Qui fait l'objet de sanctions?

Au total, en tenant compte également des sanctions individuelles qui ont déjà été imposées
précédemment à la suite de l'annexion de la Crimée en 2014, l'UE a sanctionné 80 entités et
1091 personnes. La liste comprend:
• le président de la Russie, Vladimir Poutine
• le ministre des affaires étrangères de la Russie, Sergueï Lavrov
• des oligarques liés au Kremlin, tels que Roman Abramovich
• 351 députés de la Douma d'État russe (chambre basse du parlement) qui ont voté en
faveur de la reconnaissance de Donetsk et de Louhansk le 15 février 2022
• des membres du Conseil national de sécurité
• des fonctionnaires et militaires de haut rang
• des hommes d'affaires de premier plan (c'est-à-dire des personnes actives dans
l'industrie sidérurgique russe et d'autres personnes qui fournissent des services
financiers, des produits militaires et des technologies à l'État russe) des propagandistes
et des acteurs de la désinformation
• des membres sélectionnés de la famille de certaines des personnes susmentionnées

Que signifie l'exclusion du système SWIFT pour les banques russes et


biélorusses?

L'exclusion empêche sept banques russes et trois banques biélorusses d'effectuer ou de


recevoir des paiements internationaux en utilisant le système SWIFT.
SWIFT est un service de messagerie qui facilite considérablement l'échange d'informations
entre les banques et autres établissements financiers. SWIFT relie plus de 11 000 entités dans
le monde.

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En conséquence, ces banques ne peuvent ni obtenir des devises étrangères (étant donné
qu'un transfert de devises entre deux banques est généralement traité comme un transfert à
l'étranger impliquant une banque étrangère intermédiaire) ni transférer des avoirs à
l'étranger. Cela a des conséquences négatives pour les économies russe et biélorusse.
Techniquement, les banques pourraient effectuer des transactions sans passer par le système
SWIFT, mais c'est une opération coûteuse et complexe qui nécessite une confiance mutuelle
entre les établissements financiers. Cela ramène les paiements à l'époque où le téléphone et le
télécopieur étaient utilisés pour confirmer chaque transaction.

Que signifient en pratique les sanctions contre la Banque centrale de la


Fédération de Russie?

L'Union européenne a interdit toutes les transactions avec la Banque centrale de la


Fédération de Russie relatives à la gestion des réserves et des actifs de ladite banque
centrale. À la suite du gel de ses avoirs, la banque centrale n'a plus accès aux actifs qu'elle a
stockés dans les banques centrales et les institutions privées de l'UE.
En février 2022, les réserves internationales de la Russie représentaient 643 milliards de
dollars (579 milliards d'euros). Le fait de détenir des réserves en devises permet, entre autres,
à un pays de maintenir le taux de change de sa propre monnaie à un niveau stable.
En raison de l'interdiction des transactions à partir de l'UE et d'autres pays, on estime que
plus de la moitié des réserves russes sont gelées. L'interdiction a également été imposée par
d'autres pays (comme les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni) qui détiennent également
une partie des réserves de change de la Russie.
Par conséquent, la Russie ne peut pas utiliser cette réserve d'avoirs étrangers pour fournir des
fonds à ses banques et limiter ainsi les effets d'autres sanctions. Même les réserves d'or
stockées en Russie semblent désormais plus difficiles à vendre en raison des sanctions
internationales qui frappent des entités russes.
L'UE a en outre interdit la vente, la fourniture, le transfert et l'exportation vers la Russie
de billets de banque libellés en euros. L'objectif, afin d'empêcher le contournement des
sanctions, est de limiter l'accès du gouvernement russe, de sa banque centrale et des personnes
physiques ou morales en Russie aux espèces libellées en euros.

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