Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
COMBATTANT DU DIALOGUE
(titre provisoire)
Production
NAOURDINE BOUBAAYA
ZARATHOUSTRA INTERNATIONAL PRODUCTION
en association avec
ZAFIRA OUARTSI
ARTISSIMO (Algérie)
Collaboration au scénario
IMEN GHOUALI
Dossier de présentation
18 février 2022
2
Si les musulmans et les chrétiens avaient voulu me
prêter leur attention, j’aurais fait cesser leurs
querelles, ils seraient devenus, extérieurement et
intérieurement des frères !
(Abd el-Kader, 1862)
Abd el-Kader fut autant admiré que décrié entre les deux rives de
la Méditerranée. Parfois jugé comme un traître à sa nation, il était
avant tout un humaniste comme le démontrent ses combats.
Considérant que tous les hommes appartiennent « à la même
maison » quelle que soit leur croyance, il œuvrait pour un
échange interculturel apaisé, afin que l'Orient et l'Occident se
retrouvent.
Abd el-Kader en 1865, lors de l’escale que l’émir en route pour Paris fait à Istanbul
Photographie des frères Abdullah
(Collection fondation Émir Abd el-Kader – Alger)
3
SYNOPSIS
4
I // NOTE D'INTENTIONS
Pour moi, Abd el-Kader a une place à part dans l'imaginaire du résistant arabe.
Travaillant depuis de nombreuses années sur un film de fiction dont le contexte
est la lutte algérienne pour son indépendance, le personnage d'Abd el-Kader me
fascine par son ouverture et son combat pour le dialogue. Il est clairement une
médaille plus subtile et complexe qu'il n'y parait, avec ses deux faces, celle de
combattant et celle de penseur. Le film ABD EL-KADER, COMBATTANT DU
DIALOGUE a pour but de brosser un portrait complet et acéré de l’émir, en le
sortant de l'idéalisation, de l'apologie, pour mieux le comprendre, dans une
histoire partagée entre l'Algérie et la France. Et à travers son parcours, ausculter
le lien entre les deux pays, et en quoi les combats d’Abd el-Kader pour le
dialogue, sa vision du vivre ensemble, résonnent encore dans la jeunesse, mais
combien elle est fragile et menacée. L’exposition du Mucem permet des
passerelles entre hier et aujourd’hui, entre les différentes facettes de la
personnalité de l’émir, et permet de resituer le contexte de son parcours.
L'émir était connu dans un récit qui fut d'abord français, avant que les algériens
ne se l'approprient. En effet, dans les années 1950, Abd el-Kader est quasiment
absent du discours des insurgés algériens, sans doute discrédité par sa
soumission finale à la France. Seul le PC distribuera des tracts au début de la
guerre en 1956 pour inciter les paysans algériens à suivre son exemple.
Réintroduit par Boumediene dans le récit algérien au milieu des années 1960,
Abd el-Kader devient alors une figure d'unité nationale emblématique. Cet émir,
chef guerrier, du XIXème siècle, l’Ami de la France, est aujourd'hui enseigné à
l'école, mais demeure étrangement méconnu. Détenu en France entre 1848 et
1852 avant de s'exiler en Turquie puis en Syrie après sa résistance à la
pénétration française, Abd el-Kader est un maillon essentiel de l'histoire de
l'Europe. À travers la relation étroite qu’il entretenait avec de nombreux
personnages européens déterminants comme Napoléon III, Ferdinand de
Lesseps, ou C.H Churchill et beaucoup d’autres, se dessine toute l’histoire du
XIXème siècle. Une importante source de documentation existe et est accessible,
qui éclaire la vie palpitante de l’émir. Humaniste au destin hors normes, il a
connu la victoire et la renommée, prenant les armes contre la France, avant de
leur préférer le dialogue. Un homme de compromis, de paradoxes, complexe.
Presque un adepte avant l'heure du en même temps Macronien !
5
Par ailleurs poète avec une importante production, l'émir Abd el-Kader est
incontestablement un soufi sunnite, insistant sur la doctrine de l'unification des
courants, cherchant à répudier certaines formes de religiosité populaire.
Évoquer son soufisme et son aspect mystique, c’est montrer une autre facette
encore de sa personnalité. Une facette qu’il n’a pas toujours été bon de
commémorer dans le récit national algérien. Évoquer son soufisme c’est montrer
une autre dimension de l’Islam, une tradition aussi ancestrale que mystérieuse,
souvent méprisée par les courants plus traditionalistes. Si la société moderne ne
parvient toujours pas à recueillir les fruits des combats d'Abd el-Kader, c'est que
les manipulations, les instrumentalisations en tous genres de la population, les
blocages politiques actuels, mettent des freins invraisemblables au dialogue,
faisant de sa jeunesse sa première victime.
Le 5 février 2022, à Amboise, une statue d’Abd el-Kader est saccagée la nuit
précédant son inauguration (Cf. article journal Le Monde en fin de dossier). Cette
fascination teintée de méfiance, cet « Amour-Haine » qu’on retrouve dans la
jeunesse au sujet de l’émir, est la même qui s’opère sur la vision qu’elle a de la
France. A travers ce grand personnage qu’on aime et qu’on déteste, le film
permettra de faire un constat des relations France - Algérie. L’année 2022 est un
moment de fragilité d'équilibre entre les deux rives de la Méditerranée, une
conjecture sociale explosive. Car 2022, c'est non seulement l'élection
présidentielle en France, avec une certaine tension des extrêmes, mais c’est
également le soixantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Le peuple
algérien sera peut-être de nouveau dans la rue pour manifester son désir de
liberté, de justice, d'égalité, et d'ouverture, comme depuis février 2019 avec le
Hirak, un mouvement populaire, visant à chasser du pouvoir le président
Bouteflika. Dans ce moment de potentielle rupture, il est opportun de
questionner la société moderne en revenant sur le parcours d’un humaniste,
l'émir Abd el-Kader, qui s’est toujours battu en faveur du vivre ensemble. Car
non seulement en Algérie comme en France deux clans se font face, mais à ce
constat de repli identitaire s’ajoute un dialogue franco-algérien aujourd’hui
particulièrement dégradé. Cet agenda à venir - les élections françaises et les
manifestations algériennes, le ras-le-bol bouillant de la jeunesse, algérienne et
française - me semble un moment propice à la réflexion et au travail
documentaire. Les créateurs des deux rives sont les premiers à ressentir ces
mouvements populaires et la proposition du Mucem d'ouvrir au grand public les
livres d'Abd el-Kader et toute son histoire ne vient pas de nulle part.
6
Un film documentaire personnel et moderne.
Par ailleurs, à travers l’exposition, une partie du récit sera consacrée à Marseille.
Si souvent dans le viseur des chaînes d'information continue, Marseille occupe
une place à part dans notre société. Sa population (873.716 en 2020) subit une
pression migratoire comme aucune autre sur le territoire métropolitain et les
changements de société sont ici plus rapides qu'ailleurs. Si les Marseillais et les
algérois sont frères de sang, un parallèle percutant peut être fait à travers le film
entre ces deux mégalopoles du bassin méditerranéen.
Provençal d’origine, Marseille est pour moi la grande sœur d'Alger. En 2005, j'ai
eu l'occasion de traverser l’algérie avec une réalisatrice pour la préparation de
l'un de ses films et d'être bouleversé devant la beauté de ses paysages, ses ruines
antiques intactes, sa population si accueillante. Je me souviens d'une ferme que
nous avions visitée dans la campagne reculée. Une famille de 5 vivait dans une
pièce et du pain sec était entassé dans une autre, du sol au plafond. À cette
époque, le phénomène religieux était en train d'opérer un retour en arrière
spectaculaire dans le pays et les algériens des campagnes n'osaient pas jeter leur
pain rassis, considéré comme sacré. Je suis revenu quelques années plus tard en
Algérie, dans un contexte plus léger. Les difficultés de la population, les injustices
à son encontre me touchent. Le refuge dans la religion et le fait que 80% des
jeunes algériens veulent quitter leur pays aujourd'hui me questionne.
Fils de conservateur de musée et d'institutrice, j'ai passé mon enfance entre les
écoles et les musées. Aujourd'hui cinéaste, j'ai une véritable passion pour les arts
visuels, la muséographie. Suivre la conception de l'exposition d'Abd el-Kader au
Mucem est très enthousiasmant et stimulant, et je vois là une manière
intéressante pour aborder le sujet du Vivre Ensemble, de l'engagement, objet de
questionnement incessant dans mon parcours, aussi bien en fiction qu'en
documentaire. Travaillant par ailleurs depuis longtemps sur un film de fiction qui
se déroule durant les derniers jours de la guerre d'Algérie, entre la signature des
accords d'Évian en mars 1962 et l'indépendance de l'Algérie, c'est une période
que je connais bien et que j'affectionne particulièrement. Je sais à quel point les
relations France-Algérie sont complexes et que le chemin pour consacrer l'idée
du rapprochement franco-arabe, pour effacer les dernières rancunes, est long et
semé d'embûches. Je souhaite faire un atout de cette complexité, avec un film
riche de moments clés dans un récit percutant et visuel. La puissance des lieux,
la beauté hallucinante des paysages algériens, les villes, les villages, les douars,
les portes du désert, la photogénie de Marseille sa lumière si particulière, la
jeunesse, des personnages forts, sont des éléments qui feront un film captivant
7
et percutant. L'actualité de l'exposition organisée par le Mucem de Marseille
sera le fil conducteur, la colonne vertébrale, le temps T du film, que je compte
suivre discrètement, à la manière d'un Nicolas Philibert au Louvre, témoin muet,
avec bienveillance, au cœur des choses, jusqu'à l'inauguration de l'exposition en
avril 2022 et son ouverture au monde.
II // NOTE DE RÉALISATION
8
ne me priverai pas de filmer sous toutes les coutures ce bâtiment aujourd'hui
emblématique de la ville de Marseille.
La période du nouveau siècle dans lequel nait Abd el-Kader offre des possibilités
très visuelles pour appuyer le récit. En effet, l’Algérie du XIXème siècle a été
beaucoup représentée par les plus grands peintres férus d’orientalisme, tels
qu’Eugène Delacroix, Horace Vernet, Eugène Fromentin, Etienne Dinet, etc.
Nous les utiliserons pour planter le décor de l’Algérie d'alors, donner des clés de
compréhension du contexte. De plus, Abd el-Kader a fait l’objet d’œuvres
picturales et photographiques d’une richesse inouïe, des archives dans
lesquelles nous puiserons, de même que des représentations de l’indigène et du
colon dans la presse française et étrangère, très abondante. En 1896, les frères
Lumière tournent des images à Alger. Ils s’attardent sur la statue du général
Bugeaud remplacée aujourd’hui par celle de l’émir Abd el-Kader. Une recherche
minutieuse est en cours, d’archives filmées, de reportages comme de fictions,
comme ces bobines de 1930 qui montrent les célébrations du centenaire de la
prise d'Alger par la France, trésor à ce jour inexploité. De même, homme d'écrits,
il existe une correspondance riche entre Abd el-Kader et les diplomates de
différents pays européens de l'époque, des militaires, des membres des
différents gouvernements, des penseurs. Autant d'éléments dans lesquels nous
puiserons pour enrichir le récit.
La première initiatrice du jeune Abd el-Kader est sa mère Lalla Zohra. Il a une
relation particulièrement forte avec elle, qui lui apprend les lettres, avant de
choisir attentivement les gens auxquels elle le confie. Elle l'accompagnera toute
sa vie et sera de tous ses combats, de sa résistance aux Français avec la perte de
la smala et des livres précieux, à la reddition en France puis à Damas où elle
s'éteint en 1863 à 87 ans. Elle a survolé les grandes étapes de son fils, elle l’a
accompagné et conseillé dans tous ses combats. Je souhaite que ce soit Lalla
Zohra qui nous raconte le parcours de son fils, ce qui le traverse. Elle pourra
apparaître également dans des scénettes de reconstitution. Nous avons proposé
à Isabelle Adjani, actrice franco-algérienne rare, d’incarner cette personnalité.
https://vimeo.com/616935775. Avec son histoire si particulière et douloureuse
avec l'Algérie, Isabelle Adjani pourrait devenir le symbole de l'algérienne qui
interroge le passé, son passé, pour comprendre son présent, sans esprit de
revanche, comme un pont entre les deux cultures et les deux peuples. De plus,
outre la voix narratrice du film, Isabelle Adjani pourra nous interpréter en arabe
certaines chansons traditionnelles de son enfance. Car le théâtre du récit, la
9
Méditerranée dans son intimité et plus largement l'Europe, offre une palette
d'accents et de sonorités particulièrement riches, je compte faire un important
travail sur la bande son du film, notamment la musique. Je partirai à la recherche
d'un compositeur de la nouvelle garde qui saura s'approprier la tradition
musicale algérienne. Un travail à la Ry Cooder et Ali Farka Touré, envoûtant,
intemporel et universel, pourra être mené, avec un thème générique qui pourra
se décliner en fonction de la temporalité du récit.
https://www.youtube.com/watch?v=iRy9e7aNSjg.
Pour l’écriture du projet, j’ai mené ces derniers mois un important travail de
recherche, d'assimilation historique et politique, aussi bien sur le contexte
français et algérien des années 1800, que sur l'évolution des rapports Nord –
Sud, du XIXème siècle jusqu'à nos jours. J’ai découvert l’importance de cette
période charnière, qu’un véritable changement d’ère s’opérait dans ce moment,
sur les deux rives de la méditerranée. Pour aller plus loin dans le
questionnement, ciseler une recherche plus approfondie du personnage, une
étude plus précise du sujet, pour donner plus d’ampleur au témoignage et au
regard de la richesse du personnage, j’envisage un récit en deux parties. Le
parcours de l’émir s’y prête à plusieurs titres. Deux temps distincts ont en effet
jalonné la vie de l’émir : le temps de la guerre et celui de l’introspection, avec le
dialogue en fil conducteur. Abd el-Kader a vécu la première moitié de sa vie à
combattre et la seconde moitié à transmettre, avec la perte de la smala en 1844
comme moment pivot. Un film documentaire en deux parties donc, avec un récit
mené comme une enquête, tendu, proche des personnages. Deux temporalités
parallèles – le portrait d'Abd el-Kader et l'exposition du Mucem – promettent
des allers et retours passionnants dans le passé. Et à travers l'émir Abd el-Kader,
c'est le futur que je veux entrevoir, et l'espoir.
10
INTERVENANTS PRESENTIS
Liste partielle, évolutive et provisoire
CAMILLE FAUCOURT
Conservatrice du patrimoine, responsable du pôle de collections Mobilités et
Métissages au Mucem (MMM). Commissaire de l'exposition Abd el-Kader 2022
au Mucem.
FLORENCE HUDOWICZ
Conservatrice des arts graphiques et décoratifs du musée Fabre, spécialiste du
patrimoine franco-algérien, co-commissaire avec Camille Faucourt de
l'exposition Abd el-Kader au Mucem.
FRANÇOIS POUILLON
Anthropologue, directeur d’étude à l’École des Hautes Études en Sciences
Sociales. Chaire : Relations, représentations, confrontations : anthropologies du
monde arabe. Thèmes de recherche : Anthropologie du monde arabe –
Anthropologie historique des sociétés de l’Islam arabe, et spécialement du
monde bédouin. Construction et représentations de l’Islam méditerranéen (Les
deux vies d’Etienne Dinet, peintre en Islam – Ballant, 1997 ; Abdelkader le
magnanime – Gallimard, 2003)
ISABELLE GRANGAUD
Directrice de recherche au CNRS, spécialiste de la période ottomane de l’Algérie
(La ville imprenable. Histoire sociale de Constantine au XVIIIème – EHESS, 2002)
SYLVIE THÉNAULT
Directrice de recherche au CNRS, spécialiste de la colonisation en Algérie et de
l’internement d’Abd el-Kader en France.
11
COLONEL CHRISTOPHE BERTRAND
Conservateur du Musée des Armées à Paris, spécialiste des guerres des XIXème et
XXème siècles.
PETER MAURER
Président du Comité International de la Croix-Rouge depuis 2012.
ARIANE THOMAS
Conservatrice du département des Antiquités orientales (DAO) du musée du
Louvre à Paris, son musée conserve des collections provenant du Moyen-Orient
et de Méditerranée, en particulier d’Afrique du Nord.
WACINY LAREDJ
Écrivain algérien, professeur de littérature moderne à l’Université d’Alger et à la
Sorbonne. Le livre de l’émir – Actes Sud, 2009.
FERIEL FODIL
Directrice exécutive de la Fondation pour la sauvegarde et le développement du
Domaine de Chantilly, elle a contribué à l’ouverture du Louvre d’Abu Dhabi.
THIERRY ZARCONE
Anthropologue, professeur à Aix en Provence. Spécialiste français de l’émir Abd
el-Kader, et de sa relation avec les francs-maçons, du point de vue Français (Le
mystère Abd el-Kader, La franc-maçonnerie, la France et l’islam - Cerf, 2018)
SADEK SELLAM
Historien Algérien spécialiste de l’histoire de l’Islam en France.
JOHN KISER
Écrivain Américain spécialiste de l’émir (The Life and Times of Emir Abd el-Kader
Londres, 2008).
HOCINE ZIANI
Artiste plasticien algérien né en 1953 à Sidi-Daoud en Algérie. Depuis les années
1980, il travaille sur les représentations des combats d’Abd el-Kader.
12
NOTE DE PRODUCTION
Un point crucial à traiter dans le film, c’est la reddition de l'émir, geste qui divise
les algériens. Entre ceux qui l’accusent de trahison (souvent sans avoir lu
13
l’explication qu’en donne l’émir lui-même, en occultant tous ses combats et ce
qu’il a accompli) et ceux qui le reconnaissent comme un vrai héros, le
personnage divise. Le film va également évoquer la colonisation, qui exploite et
maltraite le colonisé, porte aussi préjudice aux colonisateurs en le décivilisant,
en l’abrutissant au sens propre du mot. L'exposition prévue au Mucem de
Marseille nous donne une chance unique d'appréhender Abd el-Kader dans
toute sa grandeur et sa modernité. Et à ce titre, je suis convaincu que le choix
d’Isabelle Adjani pour raconter Abd el-Kader est le meilleur. Il est évident que sa
participation apporterait une plus-value au film, car au-delà de l'aspect
artistique, elle est une personnalité du monde franco-arabe qui a une résonance
internationale qui ajoutera de la puissance au propos.
Pour cette histoire ancrée en Algérie et le tournage sur place, je compte financer
le film entre la France et l'Algérie par les chemins classiques des chaînes de
télévision et des institutions telles que le CNC en France. Dans cette optique, une
association avec une production algérienne est indispensable. Je connais Zafira
Ouartsi (Artissimo) depuis longtemps et l'idée d'une collaboration avec elle a été
immédiate. Outre la recherche de financement en Algérie, l'appui de Zafira
permettra de tourner au centre culturel de Riad El Fath où des fresques
contemporaines représentent l’épopée de l’émir ; dans la résidence du dey, dans
la Casbah d’Alger (quartier historique), à l’église Notre-Dame d’Afrique qui prône
le dialogue interreligieux entre chrétiens et musulmans, etc. L'Algérie offre tant
de possibilités de décors. En France, une coproduction avec une société de post
production comme Sycomore Films qui apporterait en coproduction tout le
montage, les finitions et le travail numérique, les effets visuels, pourrait être
envisagée. Par ailleurs, mon parcours professionnel m'a amené à rencontrer des
partisans de l'émir Abd el-Kader aux États-Unis à ELKADER - IOWA et je
n'hésiterai pas à les solliciter pour un complément de financement. De même,
l'Arabie Saoudite qui commence à ouvrir les portes de ses sites les plus anciens,
pourrait devenir partenaire. Nous avons d'ores et déjà l'accord de principe du
Ministère de l'Europe et des Affaires Étrangères, dans le cadre du CNC (Aide Aux
Cinémas du Monde), et le reste du financement est en cours de montage.
Naourdine Boubaaya
Producteur délégué
Zarathoustra International production – Paris
14
FRED NICOLAS // AUTEUR - RÉALISATEUR
Adéquat - Anne-Sophie Berthelin // +33 1 42 80 00 42 // agence@agence-adequat.com
Réalisations long-métrages
%
https://vimeo.com/118815947 (mdp: mlchazprod)
%
Revue$de$presse$ 15
$
Courts-métrages & réalisations diverses (Filmographie partielle)
• ARTE // EUROPE REVEALED (2022 – 4 x 52’00) Les films du point du jour / Arte.
Mini-série tournée pour Arte dans toute l’Europe. Diffusion prévue au printemps
2022. Assistant du réalisateur Pierre-Olivier François.
16
IMEN GHOUALI // PRODUCTRICE ÉXÉCUTIVE.
AUTEURE
2013 • « Le Gang des souris vertes » – Oct. 2013. Éditions Hors Collection.
2017 • « True crime : l’affaire Menendez » – Série Podcast. NBC Universal. 2013
17
• Sur la piste de Salaün et Pallatin
• Le Gang des souris vertes
• Michel Malon : duel sous les tropiques
• Trois hommes et un magot
• Vincenzo Aiutino : l’homme aux 50 affaires
• Bruno Joushomme : meurtre en 2CV
• Dominique Aubry : le mystère de la péniche
• Roselyne Lejard : la mère, le fils et le frère de sang
• Robert Greiner : le pompier criminel
• Jean-Etienne Subercaze : le diabolique
FORMATION
18
NAOURDINE BOUBAAYA // PRODUCTEUR DÉLÉGUÉ
15 rue des montiboeufs 75020 Paris
Portable : 06 12 23 98 64
19
2005 à 2010 • Formation en animation
Formation de 185 cadres algériens à Ghardaïa, Boumerdès, SOS Village Alger,
Bordj Bou Arreridj.
20
21
DOMAINES DE
COMPETENCES
GESTION
CONSEIL
Evaluation de projets
ANIMATION
PRODUCTION
au secteur de la culture
• Production de podcasts
22
REFERENCES
AFAC 2021
OCDE 2019
GIZ 2011
Elaboration avec un groupe de travail d’un plan d’actions et recommandations pour le développement de
l’entrepreneuriat durable en Algérie.
Suivi de projet et élaboration d'un guide des bonnes pratiques conception d'outils pour
le développement d'une formation professionnelle de qualité.
- Rédaction d'un manuel qualité standard avec outils et contrôles utiles, création de marque.
23
REFERENCES
OIM - 2021
GIZ - 2020
rapport.
FRANCE 2013
24
REFERENCES
2013
concert Algéro-américain de musique classique dans le cadre d'un partenariat national public-privé
indépendance
POLOGNE 2013
animation des équipes d'ateliers avant et pendant le festival, mise en place et suivi du plan de
communication.
HCR – 2008
2001 A AUJOURD'HUI
25
REFERENCES
MARS 2019
et la science)
JUIN 2016
JUIN 2013
FÉVRIER 2012
NOVEMBRE 2012
JUILLET 2012
26
Journal LE MONDE du 6 février 2022
« Une statue d’Abd el-Kader a été dégradée pendant la nuit, découpée par une
meuleuse au-dessous de la taille de l’émir » a précisé au Monde Hélène
Mauranges, directrice générale des services de la ville d’Amboise.
TRIBUNE
Ahmed Bouyerdene et Christian Delorme :
« Nous devons nous instruire de l’histoire d’Abd el-Kader
et nous nourrir de son exemple »
27
Tribune :
Véritable outrage contre l’art, contre l’histoire mais également contre la culture
de paix et de la réconciliation, c’est tout cela qui a été visé par le ou les auteurs
du saccage, quelques heures avant son inauguration à Amboise d’une sculpture
en métal à l’effigie de l’émir Abd el-Kader.
Mais l’émir Abd el-Kader mérite-t-il de prendre sur lui le déferlement de cette
haine ou de ces ressentiments ? Depuis quelques mois, nous sommes
malheureusement confrontés à des réécritures mensongères de l’histoire à des
fins électoralistes, et l’on peut se dire que dans la critique haineuse qui est faite
du héros algérien, il n’y a qu’une menée révisionniste supplémentaire. La facilité
avec laquelle cette histoire biaisée trouve son public, notamment via les réseaux
28
sociaux, s’explique par une méconnaissance de l’Histoire et notamment de cette
figure majeure du XIXe siècle.
Qui est donc l’émir Abd el-Kader? C’est la conquête de son pays par les troupes
françaises qui fait entrer dans la grande histoire ce fils de zaouïa né dans une
famille de la noblesse religieuse en 1808 dans l’ouest de la Régence d’Alger. Lui,
qui n’avait pas vocation à conduire une guerre, se révéla un génie tant politique
que militaire, tenant en échec la première armée du monde constituée par
Napoléon Ier. Quinze années de résistance à la conquête par la France (1832-
1847) lui ont valu les éloges de la part même de ses plus redoutables
adversaires : le maréchal Soult le considérait dès 1845 comme une des figures
majeures de son siècle, le maréchal Bugeaud voyait en lui un génie sans pareil,
et le général Duvivier regrettait que Byron ne soit plus de ce monde pour exalter
son nom.
Dès 1833, des rapports français pointent son humanité envers les prisonniers
français. Il est reconnu aujourd’hui comme un des précurseurs du droit
humanitaire en temps de guerre. Jamais capturé malgré la présence d’un tiers
de l’armée française déployée en Algérie, il décide de déposer les armes en
échange d’un transfert au Proche-Orient. Trahi, il est envoyé en France avec une
centaine de compagnons. Détenu d’abord à Toulon, puis à Pau, enfin à Amboise,
il est libéré par Louis-Napoléon Bonaparte en octobre 1852. Exilé en Syrie, il
se distingue à l’été 1860 par le sauvetage de plusieurs milliers de chrétiens. Son
action lui vaut une multitude d’hommages du monde entier et une trentaine de
décorations de différents pays, dont la grand-croix de la Légion d’honneur.
29
Appel à une fraternité vraie entre musulmans et chrétiens…
L’émir Abd el-Kader est, sans conteste, le fondateur du premier Etat algérien et,
on peut l’affirmer, le père de la nation algérienne moderne. Comparable à
d’autres grands libérateurs de son temps tels Bolivar ou Garibaldi, l’Emir
représente d’abord un motif de fierté pour tous les Algériens et pour tous les
Français d’origine algérienne. Mais cette envergure politique qui le caractérise
ne doit pas masquer son humanisme spirituel, sa promotion de
l’interconnaissance, et sa volonté de conjuguer tradition et modernité.
***
30