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BONNE
GESTION
DES EAUX
DE PLUIE
• Les ouvrages
• Le bassin de rétention sec à ciel ouvert
• Le bassin de rétention enterré
• Le bassin en eau
• Le surdimensionnement de réseau
• La tranchée drainante / infiltrante
• Le puits d’infiltration
• La noue et le fossé
• Le toit stockant
• Le toit végétalisé
• La structure réservoir
La multiplication des inondations dans les transportaient à la fois les eaux pluviales
villes est indiscutablement liée à la densifi- et les eaux usées. De ce fait, les réseaux
cation de la ville. spécifiques d’eaux pluviales ont été dimen-
La mise en place de réseaux séparatifs sionnés de façon à supporter des débits plus
sur Toulouse Métropole, séparant ainsi les importants qu’auparavant mais cette solution
eaux usées et les eaux pluviales, a permis ne s’avère pas suffisante au vu d’une urbani-
de soulager les réseaux unitaires qui sation toujours croissante.
Le cycle de l’eau
À l’état naturel
6
Nuages
Vapeur d’eau
Glacier 3UÒFLSLWDWLRQ 5
Cascade
Ruissellement Torrent
1 Lac &RQGHQVDWLRQ
Rivière
vYDSRWUDQVSLUDWLRQ
,QðOWUDWLRQ Évaporation
4
Mer
3
2 Fleuve
Source
Roche perméable
Source
Roche imperméable
1. De manière gravitaire, une partie 3. Afin de réguler leur température, 5. Cette vapeur d’eau s’agglutine
de l’eau ayant atteint le sol va les végétaux relarguent de l’eau pour former des nuages.
ruisseler sur les surfaces vers sous forme de vapeur d’eau.
les points bas (ruisseaux, torrents, Ils transpirent. 6. En fonction des variations
rivières, fleuve puis la mer Évapo-transpiration signifie de températures et de pressions
ou l’océan). évaporation + transpiration. atmosphériques, les nuages
se déchargent de leur eau sous
2. De manière gravitaire, 4. Sous l’action du soleil, du vent et forme de pluie, neige ou grêle.
une partie de l’eau ayant atteint de la température, l’eau contenue
le sol va s’infiltrer. Elle va dans les plans d’eau et les sols
recharger les sols en eau s’évapore et se transforme en
et alimenter les nappes vapeur d’eau.
souterraines.
10 % 2
3 25 %
2 2
20 % 30% 2
55%
3 3 3
21 %
4 4
20%
4 10%
21 % 15% 5%
Toulouse Métropole
Les particularités fleuve et ses affluents augmente considéra-
blement le risque de crue si le ruissellement
Le Touch, l’Aussonnelle, l’Hers-Mort, la des eaux pluviales n’est pas maîtrisé. Gérer
Saune, la Sausse… ce paramètre le plus en amont possible
La communauté urbaine Toulouse Métropole permet de réduire les débits dans le fleuve.
dévoile un réseau hydrographique très étendu Elle réduit donc le risque d’inondation.
et se concentrant en un fleuve : la Garonne.
Mais au-delà du fleuve, le risque d’inon-
La Garonne a toujours connu des épisodes de dation est également présent en ville sur des
crues avec notamment des hauteurs d’eau secteurs à risque. Un ensemble d’études et la
de plus de 4 mètres au niveau du Pont Neuf. réalisation de schémas directeurs d’assainis-
L’urbanisation toujours croissante autour du sement pluvial sur les différentes communes
Aspects réglementaires
Code Civil : propriété et écoulement installations, ouvrages, travaux et activités,
des eaux pluviales même relativement peu important, est soumis
à autorisation ou simple déclaration, suivant
• Tout propriétaire a le droit d’user et de les dangers qu’il présente sur la ressource en
disposer des eaux pluviales qui tombent sur eau et les écosystèmes aquatiques.
ses fonds.
• Tout propriétaire ne doit pas faire s’écouler La réglementation
ses eaux pluviales directement sur les sur Toulouse Métropole
terrains avoisinants. Ces eaux doivent
être conservées, ou s’écouler sur la voie En adéquation avec le Schéma d’Aména-
publique sans qu’elles n’engendrent de gement et de Gestion des Eaux (SAGE) et le
gêne. Plan Local d’Urbanisme (PLU), le règlement
• En aucun cas le propriétaire n’a le droit d’assainissement pluvial de Toulouse
d’aggraver l’écoulement naturel des eaux Métropole (disponible sur le site internet de
pluviales à destination des fonds inférieurs, Toulouse Métropole) définit les mesures
sous peine de devoir verser une indemnité particulières prescrites sur le territoire de
à leur propriétaire. la communauté urbaine Toulouse Métropole,
en matière de maîtrise des ruissellements,
Loi sur l’eau : régime de déclaration de traitement et de déversement des eaux
ou d’autorisation (article 10) pluviales dans les fossés et réseaux pluviaux
publics.
Cet article du Code de l’Environnement,
concerne la protection de la ressource en eau
et de l’environnement.
La loi stipule que tout projet d’aménagement,
Dans le cadre de celui-ci, toute construction Les avantages sont multiples puisque ces
ou opération réalisée sur le territoire de techniques permettent :
Toulouse Métropole doit prévoir la mise en • Une réduction des volumes et un étalement
œuvre de solutions techniques permettant de des débits en aval (un écrêtement des
réduire ses rejets d’eaux pluviales à un débit débits de pointe)
de fuite maximal correspondant au débit • Une dépollution des eaux pluviales par
généré par un coefficient d’imperméabili- différents systèmes d’interception des
sation de 20 %. pollutions particulaires (décantation,
Suivant les zones (lotissements, secteurs filtration, phyto-épuration…)
spécifiques, ZAC…), la communauté urbaine • Un réapprovisionnement des nappes
peut imposer un débit de fuite inférieur au souterraines
débit de fuite équivalent à 20 % d’imperméa- • Dans certains cas, la création d’espaces
bilisation du terrain. multifonctionnels, d’espaces alliant
plusieurs usages (espaces verts, aires de
Les techniques alternatives jeux, parkings…).
1
LES DIFFÉRENTS OUVRAGES
Description
Le bassin de rétention sec à ciel ouvert est (sédimentation) d’une partie des matières en
un ouvrage destiné à stocker temporairement suspension et par dégrillage (si présent) pour
les eaux de pluie et de ruissellement après les plastiques, feuilles…
un épisode pluvieux. Les eaux peuvent être Ce type d’ouvrage peut associer d’autres
évacuées par infiltration et/ou de façon usages tels qu’un parc, un espace vert, une
régulée vers un exutoire* type réseau public aire de jeux, un terrain de sport, un parking,
ou milieu naturel. Il peut jouer par ailleurs un une place par temps secs.
rôle de dépollution des eaux par décantation
Conception
LE REVÊTEMENT DU BASSIN, suivant géosynthétiques bentonitiques…) recouvert
l’intégration dans le paysage que l’on de terre végétale afin d’y planter gazon et
souhaite, peut être : végétaux (prévoir au minimum 50 cm de
• en dur : béton, enrobé, dalles… terre végétale). Le maintien des terres peut
Attention : le béton poreux ou l’enrobé drainant se faire grâce à la mise en place d’un système
n’est pas admis sur Toulouse Métropole. de type géogrille, système alvéolaire entre la
• de type espace vert : planté, engazonné couche d’étanchéité et la couche de terre
Si l’on ne souhaite pas infiltrer, prévoir un végétale. Ceci afin d’éviter les glissements de
système d’étanchéité (couche d’argile de terrain (Berges, talus).
perméabilité* 10-12 m/s, géomembrane, • combinaison des deux types
Collecteur
• déversement du réseau pluvial (le bassin d’arrivée
est le point bas du réseau). Dans ce
cas, prévoir une fonction de brise débit Aménagement
au niveau de l’arrivée d’eau (exemple : accompagnant
la chute des eaux
enrochements scellés : blocs de 50 cm à jusqu’au fil d’eau
1 m de diamètre…), cf. schéma B. du bassin
Limites plus
hautes eaux
Alimentation directe
B
Cunette
directionnelle
1. Alimentation en eau
2. Fonction brise débit
(enrochement…)
3. Ouvrage de régulation
4. Évacuation du bassin
Ouvrage de régulation
Vers réseau public
1
4
3
1
vers le vers le vers le
réseau réseau 3 réseau
public public vers le public vers le
bassin bassin
BASSIN DE RÉTENTION
ENTERRÉ
2
LES DIFFÉRENTS OUVRAGES
Description
Il s’agit d’un bassin souterrain de recueil citerne). Elle représente une plus-value
des eaux pluviales qui permet leur stockage écologique si l’on réutilise les eaux pluviales
temporaire des eaux de pluie et de ruissel- stockées à des fins spécifiques et variées :
lement puis leur restitution à débit régulé vers arrosage, toilettes, nettoyage, usages indus-
un exutoire. On le rencontre sous différentes triels, lavage de véhicules…
formes : cuve, citerne, ouvrage bétonné… De plus, l’ouvrage permet une dépollution
Cette solution s’adapte très bien aux petites partielle des eaux par décantation des
parcelles et aux maisons individuelles (cuve, particules.
Conception
LE TYPE DE BASSIN
La mise en place de cet ouvrage nécessite Cet ouvrage de stockage, plus adapté pour
une étude préalable poussée notamment sur les particuliers et de volume limité, peut
la nature du sol (distance par rapport à la être réalisé en matériaux divers : acier,
nappe, qualité du sol, étude d’affaissement…), polyéthylène, polypropylène… Le choix de
sur la résistance de la structure en vue des la résistance de la structure se fait suivant
volumes d’eau stockés… l’implantation (passage de véhicules ou non).
L’ouvrage bétonné doit être parfaitement
étanche.
L’ALIMENTATION en eau peut se faire par : LA SORTIE DU BASSIN est équipée d’un
• Déversement d’un réseau (réseau pluvial, organe de régulation, d’une protection
eaux de toitures etc.). Dans ce cas le bassin évitant toute intrusion dans l’ouvrage (grille,
est le point bas du réseau. clapet anti-retour…) ainsi que d’une surverse
• Mise en charge et débordement d’un réseau. de sécurité en cas de trop-plein.
Ceci afin d’éviter que l’eau ne s’écoule dans
le bassin à chaque petite pluie. Afin de réutiliser l’eau (arrosage, toilette,
lave-linge, usages industriels…), il est possible
UN OU PLUSIEURS SYSTÈMES DE d’y ajouter un système de pompe. Dans ce
PRÉTRAITEMENT sont préconisés en cas, se référer à l’arrêté du 21 août 2008
amont afin d’éviter l’accumulation de déchets, relatif à la récupération des eaux de pluie et
sables, boues dans l’ouvrage (les systèmes à leur usage à l’intérieur et à l’extérieur des
de prétraitement sont souvent plus simples bâtiments.
d’accès pour l’entretien que les bassins
enterrés) : filtre, panier dégrilleur, bouche à
décantation etc. (Ouvrages de prétraitement).
Exemple type d’un bassin enterré de gestion de débits des eaux pluviales
2 2
1
3
4 5
6
2
2
1
3
4 5
8
BASSIN EN EAU
3
LES DIFFÉRENTS OUVRAGES
Description
Ce type de bassin permet de stocker tempo- actions de décantation, de fixation des pollu-
rairement les eaux de pluie et de ruissel- tions (dépollution) par les plantes et d’épu-
lement après un épisode pluvieux. Restant ration par les bactéries. De par ses caracté-
en eau, seule une partie des eaux stockées ristiques esthétiques, il s’intègre parfaitement
sera restituée au milieu récepteur de manière au paysage. Dans certains cas, il peut être
régulée et/ou par infiltration. Par ailleurs, dédié à des activités de loisirs et nautiques.
il permet le développement d’un véritable
écosystème* (faune et flore aquatique) et Petit rappel : La création d’un plan d’eau est
donc représente une plus-value écologique soumise à déclaration ou autorisation au titre
en terme d’épuration des eaux pluviales : de la loi sur l’eau à partir de 1000 m2 (0,1 ha).
Bassin en eau
Conception
couche de terre végétale. Ceci afin d’éviter les
Pour un fonctionnement optimal d’un glissements de terrain (Berges, talus).
bassin en eau, il est nécessaire :
• De garder un volume d’eau assez consé- • combinaison des deux types
quent afin de maintenir un écosystème
• D’anticiper le fait que le marnage L’ALIMENTATION EN EAU peut se faire
(variation du niveau d’eau) pourra être par :
important entre les périodes sèches et • ruissellement direct, le bassin étant le point
les périodes humides, ce qui modifie bas, les eaux s’y écoulent naturellement
considérablement le volume d’eau dans • déversement du réseau pluvial. Dans ce cas,
le bassin prévoir une fonction de brise débit au niveau
• D’avoir une hauteur d’eau au centre du de l’arrivée d’eau (enrochements scellés :
bassin de 1,5 m minimum afin d’éviter le blocs de 50 cm à 1 m de diamètre…)
phénomène d’eutrophisation* • mise en charge du réseau et débordement
• De s’assurer d’une oxygénation suffi- sur le côté
sante de l’eau pour maintenir l’éco-
système présent Une alimentation permanente en eau
• De développer un écosystème est fortement conseillée en plus de la
permettant de limiter la prolifération de fonction hydraulique de gestion pluviale
moustiques, grenouilles… afin de maintenir un volume d’eau
conséquent et une qualité satisfaisante.
Différentes possibilités :
LE REVÊTEMENT DU BASSIN ET SON • alimentation souterraine : sources,
POURTOUR, suivant l’intégration dans le nappes (attention aux variations de
paysage que l’on souhaite, peuvent être : niveau : un suivi sur le long terme est
indispensable)
• en dur : béton, enrobé… • alimentation par un cours d’eau
0,30 mini 2
1
6
4
3 0,50
5
1,50 mini
Entretien Avantages
Pensez à anticiper l’entretien : afin • Stockage de l’eau, réduction des débits
d’intervenir dans l’ouvrage (curage, ou de pointe
accès aux ouvrages hydrauliques s’ils sont • Très bonne intégration paysagère
présents), il est nécessaire de prévoir une • Plurifonctionnel si activités de loisir
rampe d’accès de 3,5 m de large minimum • Dépollution efficace par les plantes et
de pente conseillée < 12 % pour véhicules décantation des particules
lourds et servant de rampe à bateaux pour le • Si plan d’eau déjà existant, peu
faucardage*. Le revêtement et la structure de d’investissement.
la rampe d’accès doivent donc être adaptés
(bitume, gravier, stabilisé, système alvéolaire,
dalles…). Inconvénients
• Entretien des ouvrages de prétraitement • Emprise foncière importante
• Entretien des ouvrages de vidange et de • Contraintes sur la qualité des eaux qui
régulation : Organes de régulation alimentent le bassin (devoir de maintien de
• Entretien des abords du bassin : l’écosystème)
- Cas d’un bassin de type Espaces verts • Nécessite une très bonne conception et
- Cas d’un bassin en dur, similaire voiries : gestion de l’ouvrage afin d’éviter toutes
balayage, souffleuses, ramassage, nuisances (odeurs, eutrophisation, prolifé-
aspiration, 1 fois par an minimum et ration de grenouilles, extinction de la faune
ponctuellement si gros épisodes pluvieux et flore aquatique…)
• Curage* du fond du bassin conseillé tous • Les opérations de curage du fond du bassin
les 5 à 10 ans selon l’envasement donc demandent beaucoup de moyens
vidange (soumise à autorisation ou décla- • Risques liés à la sécurité des riverains.
ration au titre de la loi sur l’eau, articles
L.214-1 et suivants)
Intégration paysagère
LE SURDIMENSIONNEMENT
DU RÉSEAU
4
LES DIFFÉRENTS OUVRAGES
Description Conception
Cette technique consiste à surdimensionner Il s’agit tout simplement d’une canalisation
une partie de réseau afin de constituer une de diamètre bien supérieur aux diamètres
partie de stockage. L’eau est ensuite restituée des canalisations situées en amont et en
à débit régulé vers la suite du réseau. Cette aval (diamètres : 1000, 1 200 cm et plus… en
solution couramment utilisée est très simple fonction de la canalisation de base). Pour un
et très utile pour retenir des volumes de écoulement optimal, il convient de respecter
stockage limités. une pente de 2 mm/m minimum.
Implantation possible
Vue de dessus 2
1
Profil en long 2
1
Avantages
Entretien
• Stockage donc réduction des débits de pointe
Pensez à anticiper l’entretien : Attention ! • Faible emprise foncière
En fonction de la taille du réseau, l’hydro- • Ouvrage enterré donc place disponible
cureuse* n’est pas toujours apte à curer au sol
l’ensemble du réseau (réseau de diamètre • Réalisation et entretien aisés.
trop important).
Afin de faciliter l’entretien de ce type
d’ouvrage, il est préférable : Inconvénients
• de diminuer les distances entre regards
pour les réseaux de formes circulaire ou • Volume de stockage relativement limité
rectangulaire afin de pouvoir les nettoyer • Pas de dépollution (ou très peu, faible
au jet haute pression (regard tous les 50 m décantation)
environ) • Aucune valorisation de l’ouvrage (pas d’inté-
• ou de préférer la forme de réseaux ovoïde. gration paysagère, pas de plurifonctionnalité…)
De par leur forme, les dépôts ne se • Solution tributaire de l’encombrement des
retrouvent qu’en partie basse, l’hydrocu- sols.
reuse peut donc faire son travail aisément.
LA TRANCHÉE
DRAINANTE / INFILTRANTE
5
LES DIFFÉRENTS OUVRAGES
Description
La tranchée est un ouvrage linéaire (entre 1 régulée. Par ailleurs, de par sa structure
et 2 mètres de profondeur) qui permet de (graviers, concassés ou alvéolaire…), elle
collecter et stocker temporairement les eaux dépollue en partie les eaux collectées
pluviales puis de les restituer dans le milieu (filtration donc rétention de nombreux
récepteur par infiltration et/ou de façon polluants dans la structure).
Conception
LA STRUCTURE de la tranchée est Si l’on ne souhaite pas infiltrer, un système
composée soit : d’étanchéité est à prévoir (géomembrane,
• de graviers (galets, roulés, concassés…) couche d’argile de perméabilité* 10-12 m/s,
avec un indice de vide d’environ 33 % géosynthétiques bentonitiques…).
• soit d’une structure alvéolaire en plastique Un système anti-racinaire est parfois indis-
sachant que cette dernière représente 90 à pensable pour préserver la structure en
95 % de vide. présence d’arbres.
Cette structure principale est protégée par un Pour des terrains pentus, il est
géotextile séparant les différents substrats. intéressant de prévoir des cloisons
Ceci dans le but de maintenir la structure réparties le long de la tranchée afin
en place et d’éviter tout mélange de matière d’optimiser les volumes de remplissage.
(risque de colmatage*) pour que la structure
joue pleinement son rôle de matériau poreux.
1. Cloison
2. Débit de fuite
2
Cloisons réparties le long de la tranchée
L’ALIMENTATION EN EAUX se fait par pour une bonne répartition des eaux dans la
ruissellement direct dans la tranchée et/ou tranchée (notamment pour le cas de l’infil-
par des canalisations, avaloirs, caniveaux tration). Il est préconisé de placer un drain
(dans le cas de ces derniers, prévoir des d’une résistance suffisante aux contraintes
regards de visites pour leur surveillance et mécaniques de diamètre 400 mm minimum
leur entretien). en domaine public et de 200 mm minimum
en domaine privé individuel.
La mise en place de SYSTÈMES DE
PRÉTRAITEMENT (dégrillage, cloison LA SORTIE DE LA TRANCHÉE est
siphoïde…) est envisageable puisque ceux-ci composée d’un régulateur de débit (sauf
permettent de retenir les plus grosses parti- si infiltration seule), d’une surverse et d’un
cules et donc d’éviter de colmater la tranchée. éventuel système anti retour (clapet…).
1
2
1. Terre végétale ou
4 matériau de surface
2. Géotextile ou
géomenbrane
3. Drain PVC CR8
4. Matériau de remplissage
3
Par rétention
Retrouvez également :
Intégration paysagère • Dépollution : décantation et filtration
• Infiltration
La tranchée s’intègre parfaitement au
paysage puisqu’un vaste choix de revêtement
de surface (dalles, pavés, galets, sable, terre
végétale, gazon…) est possible.
LE PUITS
D’INFILTRATION
6
LES DIFFÉRENTS OUVRAGES
Description
Le puits d’infiltration est un ouvrage vertical L’infiltration de l’eau au travers d’une ou
qui a pour rôle de récupérer et d’infiltrer plusieurs structures poreuses (granulats,
les eaux pluviales au plus près de la zone concassés, sables…) permet une dépollution
de collecte des eaux. Suivant la hauteur de de l’eau par filtration.
la nappe souterraine, deux configurations
existent : Pour ce type d’ouvrage, une étude hydrogéo-
• le puits d’infiltration dont le fond se situe logique préalable est indispensable afin de
au minimum à un mètre au-dessus des plus s’assurer de la perméabilité du sol.
hautes eaux de la nappe
• le puits d’injection dont le fond baigne
directement dans la nappe (non conseillé
car risque de pollution de la nappe assez
élevé)
Conception
Remarque : si d’autres travaux sont prévus
aux alentours du puits, attendre la fin des Les types de puits
travaux pour construire le puits ou le protéger
pour éviter de le colmater. Un puits peut être creux comme comblé.
Le volume de stockage du puits est délimité Afin de prévenir les chutes, ce type de puits
par une buse pleine (béton ou autre…) sur le doit être fermé par un tampon, un regard
1er mètre puis d’une buse perforée jusqu’au qui servira également pour l’entretien de
fond du puits. Au fond du puits, un massif l’ouvrage. En plus de ce regard, une dalle
filtrant constitué du haut vers le bas de intermédiaire située à 1 à 1,5 mètres de la
galets, gravillons, sable va permettre une surface va jouer deux rôles :
filtration des eaux de pluies. Chaque couche • assurer une sécurité en cas de chute dans
doit être protégée par un géotextile. le puits (notamment pour les enfants)
• permettre un dégrillage en plaçant un panier
À l’extérieur du volume de stockage, une dégrilleur qui va retenir les plus grosses
couche de 20 à 50 cm de granulats 20/40 particules (feuilles etc.)
ou 20/80 est répartie le long de la buse (de
la surface au fond du puits). Cette couche est • Le puits comblé (seulement infiltration)
protégée par un géotextile qui la sépare du
milieu extérieur récepteur.
Puits comblé
1. Matériaux de
3 surface
2. Galets
3. Graviers à sable
(granulométrie
au choix)
Inconvénients
Entretien
• Risque de colmatage du puits
• Entretien des systèmes de prétraitement : • Risque de pollution de la nappe (notamment
Ouvrages de prétraitement pour le puits d’injection)
• Changer le massif filtrant du puits après • Risque de nuisances diverses (odeurs,
constatation d’une stagnation trop impor- prolifération de moustiques) si stagnation
tante de l’eau par rapport au temps de d’eau par manque d’entretien
vidange théorique ou si l’eau stagne plus de • Capacité de stockage limitée
24 h après un orage. • Tributaire de l’encombrement et de la
qualité des sols.
Remarque : le puits creux est plus simple
d’entretien que le puits comblé (en cas de
colmatage, changement du simple massif
filtrant plutôt que de toute la structure) et a
une capacité de stockage plus importante.
LA NOUE ET LE FOSSÉ
7
LES DIFFÉRENTS OUVRAGES
Description
Ces ouvrages linéaires à ciel ouvert, ont des • Le fossé est assez profond et ses rives
rôles de collecte, de stockage et de réduction abruptes
des débits de pointe. L’infiltration est envisa-
geable pour ces types d’ouvrages et est d’ail- • La noue est un fossé large et peu profond.
leurs couramment utilisée. Ils s’intègrent très Ses rives sont en pente douce (inférieure à
bien au paysage puisqu’on peut les planter et 30 %). Cet ouvrage peut associer différents
les engazonner. On les trouve très souvent le usages (jeux, aire de loisirs…)
long des voiries, parkings etc.
Une noue
Conception
LE REVÊTEMENT de ces ouvrages peut couche de terre végétale. Ceci afin d’éviter les
être : glissements de terrain (Berges, talus).
• en dur (béton, enrobé…)
• de type espace vert (planté, engazonné…) L’ALIMENTATION EN EAUX peut se faire
par ruissellement et/ou par des canalisations,
Il est conseillé d’engazonner voire même avaloirs, caniveaux. Des regards de visites
de planter les ouvrages afin d’accroître le pour ces derniers vont permettre une surveil-
phénomène de décantation (Dépollution : lance et un entretien des collecteurs.
décantation et filtration) et de faciliter l’infil-
tration (en effet les racines aèrent la terre DES SYSTÈMES DE PRÉTRAITE-
et donc permettent à l’eau de s’infiltrer). De MENTS (dégrillage, décantation…) sont
plus, ce ne sera que bénéfique d’un point de conseillés afin de retenir une bonne partie
vue esthétique. des particules et donc d’éviter de colmater
l’ouvrage (notamment si infiltration).
Si l’on ne souhaite pas infiltrer, un système
d’étanchéité est à prévoir (géomembrane, L’ÉVACUATION DES EAUX dans l’ouvrage
couche d’argile de perméabilité* 10-12 m/s, peut se faire :
géosynthétiques bentonitiques, béton…) • par ruissellement direct dans le fond
recouvert de terre végétale (notamment au • à l’aide une cunette en fond d’ouvrage
niveau des talus et berges) afin d’y planter • à l’aide d’un drain placé sous l’ouvrage ce qui
gazon et végétaux (prévoir au minimum permet d’avoir un système de filtration (Dépol-
50 cm de terre végétale). Le maintien des lution : décantation et filtration). Il est préconisé
terres peut se faire grâce à la mise en place de placer un drain de diamètre 400 mm
d’un système de type géogrille, système minimum en domaine public et de 200 mm
alvéolaire entre la couche d’étanchéité et la minimum en domaine privé individuel.
1. Cloison
2. Débit de fuite
2
Cloisons réparties le long de la noue
Puisqu’il s’agit d’ouvrages linéaires, ils Par ailleurs, pour le cas de la noue (pentes
peuvent être placés en bord de résidence. douces), celle-ci peut être plurifonctionnelle
Ils ne doivent donc pas perturber l’accès aux et donc servir d’aire de jeux et de loisirs.
propriétés : prévoir des passages, assurer la
sécurité des personnes.
Avantages
Entretien • Collecte, stockage et réduction des débits
de pointe
• Entretien des ouvrages de prétraitement : • Réalimentation des nappes si infiltration
Ouvrages de prétraitement • Bonne intégration paysagère, voir très
• Entretien des ouvrages de vidange et de bonne pour la noue
régulation : Organes de régulation • Conception simple et peu coûteuse
• Entretien de la surface de la noue ou • Dépollution efficace des eaux par décan-
fossé : tation et par filtration (si infiltration ou si
- Cas d’un ouvrage de type Espaces verts drain sous la noue)
- Cas d’un ouvrage en dur, similaire • Entretien simple (plus compliqué pour le
voiries : balayage, souffleuses, ramassage, fossé car pentes abruptes)
aspiration, 2 fois par an minimum et • Possibilité de multi-fonctions pour la noue
ponctuellement si gros épisodes pluvieux (aire de jeux, de loisirs).
• Curage conseillé environ tous les 10 ans de
la noue ou du fossé suivant l’encrassement
Inconvénients
Remarque : le fossé est très difficile à entre-
tenir du fait de sa profondeur et de ses talus • Emprise foncière importante (un peu moins
trop pentus. pour le fossé car moins large)
• Nuisances si mauvaise conception au
manque d’entretien (stagnation d’eau,
odeurs, prolifération de moustiques, putré-
faction végétaux…)
• Entretien peu aisé pour le cas du fossé
• Dépôts de flottants
• Risque de pollution de la nappe si infiltration.
Retrouvez également :
Infiltration
LE TOIT STOCKANT
8
LES DIFFÉRENTS OUVRAGES
Description
Cette micro technique de stockage récupère efficace en milieu urbain dense où l’imper-
directement les eaux pluviales sur la surface méabilisation est comprise entre 75 et 100 %
de captage (toiture). L’eau est stockée et et où la gestion des eaux pluviales est difficile
renvoyée vers l’exutoire* (réseau ou autre…) à maîtriser.
avec un débit régulé. Cette technique, est très
Toit stockant
Conception
Se référer aux documents d’urbanisme À même la toiture, LE PRINCIPE consiste
(règlement d’urbanisme, POS, PLU…) afin à installer un support porteur, un film
de savoir si les toitures terrasses sont pare-vapeur, un isolant thermique, une
autorisées. étanchéité, une protection d’étanchéité
(film polyethylène…), et compléter de gravier
Pour la mise en place d’une toiture stockante, sur une hauteur d’environ 3-4 cm (à étudier
certaines règles en vigueur sont à au cas par cas).
respecter ; il est indispensable de s’y référer
et de s’y conformer : LA SORTIE DE L’OUVRAGE est composée
• D.T.U. de la série 43 pour l’étanchéité des de systèmes de régulation de débit (type
toitures et toitures terrasses ajutage) et de surverses de sécurité en cas
• D.T.U. 60.11 pour l’évacuation des eaux de trop-plein.
pluviales de toitures
• Avis techniques pour les toitures DES PRÉTRAITEMENTS type dégrilleurs
engravillonnées pour protéger les systèmes d’évacuation sont
• Règles professionnelles de la chambre indispensable afin d’éviter leur obturation
syndicale nationale de l’étanchéité pour la par les feuillages et branchages (se référer
réfection des toitures (octobre 1987) au D.T.U. 60.11 concernant les règles d’éva-
• Classement F.I.T. des revêtements cuation des eaux pluviales de toitures).
d’étanchéité (cahier du C.S.T.B. n°2358,
septembre 1989)
11
10
4
1 5
7
6
8
2
Intégration paysagère
Cet ouvrage s’intègre relativement bien dans
un tissu urbain
LE TOIT VÉGÉTALISÉ
9
LES DIFFÉRENTS OUVRAGES
Description
La toiture végétalisée est une technique pluri- • Elle assure une isolation thermique et
fonctionnelle, un réel atout en milieu urbain : phonique du bâtiment
• Elle capte les eaux pluviales et diminue leurs • Elle est esthétique et renforce la biodiversité
rejets par stockage et évapotranspiration*
Toit végétalisé
Conception
Se référer aux documents d’urbanisme Remarque : ce type de toiture est réalisable
(règlement d’urbanisme, POS, PLU…) afin pour des pentes allant de 0,1 à 20 %. Au-delà,
de savoir si les toitures terrasses sont les études se feront au cas par cas.
autorisées.
À même la toiture, LE PRINCIPE consiste
Pour la mise en place d’une toiture végéta- à installer un support porteur, un film pare-
lisée, certaines règles en vigueur sont à vapeur, un isolant thermique, une étanchéité
respecter ; il est indispensable de s’y référer traitée antiracines, une protection d’étan-
et de s’y conformer : chéité (géotextile, film polyethylène…), une
• D.T.U. de la série 43 pour l’étanchéité des couche de drainage (drainage, stockage
toitures et toitures terrasses suivant les dispositifs), une couche filtrante
• D.T.U. 60.11 pour l’évacuation des eaux (géotextile…) puis le substrat qui va accueillir
pluviales de toitures la végétation.
• Avis technique attribué par le CSTB
• Règles professionnelles pour la conception
et la réalisation des terrasses et toitures
végétalisées, éditées par la CSFE en
décembre 2002
1
9
8
6 7 5
4 3
Le choix de plantes :
Entretien Avantages
Anticiper l’entretien : prévoir un système • Captage, collecte, stockage des eaux
d’arrosage dès la conception de la toiture pluviales donc réduction des débits de
(pour les périodes de sécheresse). pointe
• Pas d’emprise foncière
• 2 visites par an pour vérifier les dispositifs, • Excellente intégration dans le tissu urbain,
nettoyer les systèmes d’évacuation des péri-urbain ou rural
eaux. • Diminution des réseaux à l’aval du projet
• Un passage systématique après • Plurifonctionnalité (régulation des eaux
l’automne afin de récupérer les feuilles et de pluie, évapotranspiration, isolation
végétaux morts (ne doit pas obstruer les thermique et phonique, renforcement de la
systèmes d’évacuation des eaux). biodiversité)
• Tonte, fauchage, élagage de la strate • S’adapte à tous types de toits.
végétale à l’appréciation du gestion-
naire (sans perturber le fonctionnement
hydraulique). Il est conseillé de maintenir Inconvénients
une végétation relativement basse afin
d’éviter les déstabilisations dues aux rafales • Volumes de stockage très limités (il s’agit
de vents. plus d’une valorisation paysagère que d’un
• Fréquences d’arrosage suivant la zone ouvrage de régulation d’eaux pluviales)
géographique, la saison (période estivale) • Entretien et exploitation difficiles (surtout
et le type de plantes. système de régulation)
• Nécessite au moins 2 visites par an
LA STRUCTURE RÉSERVOIR
10
LES DIFFÉRENTS OUVRAGES
Description
Cet ouvrage enterré a pour rôle de recueillir infiltration afin de réduire les débits de pointe,
et stocker les eaux pluviales temporairement surcharges dans les réseaux. Cet ouvrage se
puis de les restituer à débit régulé vers un trouve généralement sous des chaussées,
exutoire (réseau, ou autres…) et/ou par trottoirs ou des parkings.
Conception
LA COLLECTE DES EAUX peut se faire DES SYSTÈMES DE PRÉTRAITEMENT
par avaloirs, bouches à grille, bouches type dégrillage, décantation, filtre en amont
d’injection, caniveaux, canalisations… Des sont fortement conseillés afin d’éviter tout
regards de visites sont à prévoir. colmatage* de la structure.
Indice de vide, 30 à 45 % 60 à 95 %
porosité
Cette structure principale est protégée par • En infiltration seule : évacuation par infil-
un géotextile ou une étanchéité de type tration dans le sol. Un ou plusieurs drains
géomembrane (si l’on souhaite une structure de diffusion permet à l’eau de se répartir
étanche). Ceci dans le but de maintenir la dans la structure avant son infiltration.
structure en place et d’éviter tout mélange Ceux-ci peuvent être placés en haut de
de matière (risque de colmatage) pour que structure. Une surverse est indispensable.
la structure joue pleinement son rôle de
matériau poreux. Un système anti-racinaire • En rétention et infiltration couplée : Infil-
est parfois indispensable pour préserver la tration + évacuation à débit régulé vers
structure en présence d’arbres. un exutoire équipé d’une surverse, et
d’un clapet anti-retour. Seul le drainage
LA SORTIE DE L’OUVRAGE ET L’ÉVA- en fond de structure peut suffire. Cette
CUATION DES EAUX sont choisies suivant technique permet de réduire la dimension
la fonction de l’ouvrage : de la structure réservoir par rapport
aux deux précédentes puisqu’il y a deux
• En rétention seule : évacuation à débit exutoires. La vidange est plus rapide il y a
régulé vers un exutoire équipé d’une donc plus de volume disponible au cours du
surverse, et d’un clapet anti-retour. L’eau temps.
circule grâce à un système de drainage
ramifié en fond de structure (en arrêtes de
poisson ou en parallèle). Drain principal de
diamètre 400 mm et des drains de répar-
tition de diamètre 200 mm mini en domaine
privé (315 mm en domaine public).
1. Ouvrage de
régulation
3 2. Regard pour
tringlage, curage
3. Drain PVC CR8
ø400 mini
4. Drain PVC CR8
ø315 mini
5. Terre végétale
ou matériau
Vue de dessus de surface
Coupe
Retrouvez également
Dépollution : décantation et filtration
1 3
2 4
Surface de captage
1. Particule
2. Vitesse de chute
3. Vitesse d’écoulement
4. Si la vitesse d’écoulement < vitesse de chute alors la particule
est retenue sur la surface de captage (ici le sol)
1 2
5
4
6
8
7
1. Enrochement
2. Végétaux hyperaccumulateurs
3. Mélange de sable et de terre végétale
4. Sable à granulométrie variable
5. Géotextile anticontaminant
6. Couche drainante,
gravier à granulométrie variable
7. Couche d’étanchéité
8. Drain perforé
2 5
1. Entrée des eaux
pluviales
2. Couche de graviers
3
3. Géotextile
anticontaminant 4
4. Couche de gravillons 6
5. Couche de sable
4
6. Sortie des eaux
pluviales par un drain
Profil en pente
1 Profil emboîté
1. Les talus
1. Berge
2. Talus
Gabion Enrochement
2. Les Berges
Les berges sont maintenues prioritairement Par ailleurs, les talus peuvent être « inexis-
par les talus. Cependant, il convient de tants », c’est le cas des abords de bassins en
prévenir leur érosion notamment en surface eau, ou d’hauteurs de chutes.
suivant leur usage :
1 1. Berge
2. Bassin en eau
40 cm
2
Tout ouvrage de gestion des eaux pluviales Les organes participant au fonctionnement
doit être équipé de surverse(s). Celles-ci hydraulique de l’ouvrage (prétraitement,
sont indispensables puisqu’elles permettent dégrillage, ouvrage de régulation…) doivent
d’évacuer le surplus d’eau que l’ouvrage être accessibles grâce à des regards de
ne peut plus contenir vers un exutoire* visites pour en assurer l’entretien et s’assurer
quelconque défini. du bon fonctionnement.
Perméabilité
favorable à l’infiltration Trop peu perméable
perméabilité
10+1 1 10-1 10-2 10-3 10-4 10-5 10-6 10-7 10-8 10-9 10-10 10-11
K en m/s
homogène Gravier pur Sable pur Sable très fin Silt Argile
Granulo- Gravier
métrie variée gros et Gravier et sable Sable et argiles-limons
moyen
Zone d’activité, Possibilité d’infiltrer, Les études se feront au cas par cas.
zone commerciale, cependant il est Selon la vulnérabilité du milieu et selon
axes de circulation, conseillé de prévoir la qualité des eaux recueillies, il sera :
parkings… un prétraitement • indispensable de prévoir un prétraitement
et de prévoir une distance convenable entre
le fond de l’ouvrage et le niveau des plus
hautes eaux de la nappe : environ 1,5 m
• ou interdit d’infiltrer.
L’intégration de végétaux dans les ouvrages Le choix des espèces de végétaux et leur
de gestion des eaux pluviales peut jouer implantation se font en fonction :
plusieurs rôles : • de leurs besoins (et résistances) en eau
• de la fonction recherchée (maintien de
• Permet un aménagement paysager berges, infiltration…)
• Maintient les berges et talus • de l’intégration paysagère que l’on souhaite
• Capte les particules et les pollutions par (à titre d’exemple ; les hélophytes étant
sédimentation et par absorption* généralement moins hautes et moins
• Facilite l’infiltration grâce aux systèmes denses que les arbustes auront l’avantage
racinaires qui aèrent la terre d’apporter un dégagement visuel si l’on
• Est essentielle au développement d’un souhaite valoriser un plan d’eau)
écosystème*. • du type et de la fréquence d’entretien que
l’on souhaite apporter.
Certaines exigences sont à prendre en
compte concernant les ouvrages de gestion Il est important de diversifier les essences
des eaux pluviales : (genres et espèces) afin de garantir une
durabilité de l’espace vert notamment en cas
• Les végétaux doivent minimiser le de maladie (on n’est jamais à l’abri de parasites
colmatage* des ouvrages hydrauliques qui peuvent décimer toute une espèce).
(systèmes de filtration, ouvrages d’infil-
tration, organes de régulation) donc éviter Afin de minimiser l’entretien (élagage…) le
un largage de pollen trop important, chutes choix de densité (volume) de plantation doit
de feuilles… être pris en compte par rapport au volume
• Ils doivent supporter des inondations des végétaux au stade adulte.
temporaires
• Leur système racinaire doit permettre le Astuce : il est possible de favoriser
maintien des berges et des talus. le développement libre puis de trier,
de choisir les genres et espèces
Attention : les hydrocarbures, à faibles doses, qui conviennent le mieux. Si l’on ne
sont tolérés par certaines espèces de végétaux le souhaite pas, il est nécessaire
en revanche les éléments tels que le sel ne le d’adapter la densité de plantation au
sont pas. Le salage des voiries dont les eaux de volume des espèces retenues afin de
ruissellement se déversent dans un ouvrage favoriser le couvert végétal et d’éviter
de type espace vert (bassin sec, noue, fossé l’apparition de plantes non désirées.
etc.), est donc à éviter.
• La plantation de jeunes plants : arbustes, Il est préconisé une collecte d’ordures 4 fois
arbres, hélophytes… par an minimum et après chaque gros
épisode pluvieux.
Le bouturage est également une technique
simple à mettre en œuvre. Attention : elle ne Sachant qu’il convient de ne pas perturber
s’applique que pour des espèces ayant une le fonctionnement hydraulique de l’ouvrage,
bonne capacité de reprise. de minimiser son colmatage, il est conseillé
une tonte et/ou fauchage (si végétation haute)
4 fois par an minimum en ramassant les
végétaux coupés.
Strate Suivant les Suivant Peu de risques Tonte à l’appréciation Herbe des
herbacée, espèces l’espèce, sauf après la du gestionnaire en bermudes,
Gazons résistent à supporte tonte : penser sachant que plus le Pueraire
l’arrachement, une à collecter les gazon est ras, plus hirsute,
captent les immersion résidus de le ramassage des Pâturin des
déchets et temporaire coupe déchets (ordures, prés, Brome
pollutions par feuilles…) est aisé. inerte…
sédimentation Ne doit pas perturber
(effet peigne) le fonctionnement
hydraulique de
l’ouvrage.
Arbustes • Maintien des Suivant les • Suivant les • Ramassage des • Arbustes :
et arbres berges espèces, espèces : fleurs, fruits et Cornouillers,
• Hauteurs supportent fleurs, pollen, feuilles après leur Sureaux,
variables pour une fruits, pertes chute (automne Viornes,
les arbustes immersion de feuilles pour les feuilles et Fusains…
allant de 0,5 racinaire • Après variable pour les • Arbres :
à6m temporaire élagage, fleurs et fruits). Saules,
• Structurent le les déchets • Élagage à Aulnes,
paysage de coupe l’appréciation du Frênes,
doivent être gestionnaire. Ne Ormes…
ramassés doit pas perturber
le fonctionnement
hydraulique de
l’ouvrage et ne
doit pas gêner le
passage des engins
d’entretien.
Ouvrage de régulation
5
2
1. Terrain naturel
2. Regard
3. Hauteur d’eau maximum
4. Niveau de surverse
5. Régulation
• Un contrôle de visite après chaque gros Le diamètre de l’orifice peut être relativement
épisode pluvieux (notamment après chaque faible (3 à 10 cm). Il est donc très fortement
épisode pluvieux succédant à une longue exposé au colmatage. Une protection est
période sèche : premiers réessuyages) avec donc à prévoir :
si nécessaire une collecte des déchets au
niveau du dispositif (régulateur et prétrai- • dégrillage, cloison siphoïde… pour les
tement associé). diamètres supérieurs à 10 cm.
• Une collecte des déchets au niveau du • Un drain placé sous un système de filtration
dispositif (régulateur et prétraitement (Dépollution : décantation et filtration) qui
associé) + nettoyage au jet haute pression débouche sur l’ajutage, pour des ajutages
deux fois par an minimum. de diamètre inférieur à 10 cm (colmatage
très important pour ces faibles diamètres).
Des systèmes plus évolués intéressantes : ils assurent parfois des débits
relativement constants, ils peuvent être
L’ajutage étant la technique la plus simple conçus avec des systèmes de grilles faisant
et la plus économique, d’autres dispo- office de prétraitement etc. Voici quelques
sitifs de régulation existent. Un peu plus exemples :
évolués, ils présentent des caractéristiques
Régulateur à flotteur
Seuil flottant
Vortex
Les différents dispositifs existants ne jouent pas toujours le même rôle. On constate
une distinction entre limitation et régulation.
Entretien
2
1
1. Flottants retenus
2. Cloison siphoïde
Description
Entretien
Zone A - Décantation
1. Dégrillage B
A
3
1 4
L’absorption dans le cas évoqué dans la fiche Le faucardage correspond à une coupe des
espaces verts, est synonyme de consom- végétaux dans un milieu en eau (plan d’eau,
mation. Les végétaux consomment, ingèrent zone humide…).
les particules.
Les fines particules de très petites tailles qui
L’adsorption, à ne pas confondre avec ont tendance, si elles s’accumulent, à colmater
l’absorption, est un phénomène par lequel les des ouvrages de gestion des eaux pluviales
particules se fixent en surface d’une roche. (perte de volume et/ou de perméabilité).