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o Station de relevage : Le poste de relevage est destiné, lorsqu’un collecteur est devenu
trop profond, à élever les eaux dans une canalisation gravitaire afin que l’écoulement
puisse de nouveau, avoir lieu.
o Station de refoulement : Un poste de refoulement a pour objet de faire transiter au
moyen de pompes les effluents sous pression pour franchir un obstacle particulier
(rivière, relief, etc…) ou pour atteindre une station d’épuration éloignée.
Pour employer une pompe d’une manière optimale, il faut connaître ses courbes caractéristiques qui
illustrent entre autres la variation de la hauteur manométrique et du rendement en fonction du débit.
Le point de fonctionnement d'une pompe indique le débit qu'elle est capable de fournir pour une HMT
donnée. La HMT est égale aux pertes de charge du circuit (réseau) sur lequel elle est installée. Le point
de fonctionnement est l’intersection des courbes caractéristiques de la pompe et du réseau.
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Projet de fin d’étude
Les critères d’acceptation du point de fonctionnement : une fois le débit de fonctionnement accepté
par rapport à sa valeur quantitative, il faut examiner deux paramètres qualitatifs :
acceptabilité du rendement
la sécurité du point de vue de la cavitation.
Pour répondre au deuxième point, il faut superposer sur le même graphe, d’une part, les courbes
caractéristiques de la pompe et de la conduite pour trouver le point de fonctionnement, et d’autre
part, les courbes du NPSHdisponible et du NPSHrequis pour trouver le débit critique au-delà duquel il y a
cavitation. Si le débit de fonctionnement est supérieur à ce débit critique il y a cavitation.
Une station de pompage renferme généralement plusieurs pompes arrangées en séries ou en parallèle
pour plusieurs considérations techniques et opérationnelles.
Pompe en parallèle :
On dit que des pompes sont placées en parallèle quand leurs points d’aspirations et de refoulement
sont identiques.
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Projet de fin d’étude
En écrivant l’équation de Bernoulli entre les points 1 et 2 pour chacune des pompes on constate que :
H1 = H2 =…= Hn
QT = Q1 + Q2 + …+ Qn
Les pompes sont placées en parallèle pour augmenter le débit. Afin de couvrir une grande gamme de
variations de débit avec un rendement acceptable, il faut faire démarrer ou arrêter successivement un
certain nombre de pompes selon la variation de la demande.
Lorsque plusieurs pompes sont placées en parallèle, il faut examiner séparément la question de la
cavitation pour chacune des pompes avec leurs débits individuels respectifs.
Pompes en série
On dit que des pompes sont placées en série quand le débit qui passe par chacune d’elles est le même
alors que les pressions développées s’additionnent. On vérifie le NPSH à l’entrée de la pompe P1
seulement.
Q1 = Q2 = …= Qn
HT = H1+H2+…+Hn
On utilise donc des pompes en série pour atteindre de grandes hauteurs d’élévation. La courbe
caractéristique équivalente de plusieurs pompes en série s’obtient à partir des courbes
caractéristiques individuelles en appliquant les deux équations précédentes.
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Projet de fin d’étude
Pour des considérations techniques et économiques, on n’utilise pas des pompes en série mais plutôt
des pompes multicellulaires qui sont basées sur le même principe. On obtient une pompe
multicellulaire en intercalant sur le même arbre plusieurs roues montées en série.
Pour trouver le point de fonctionnement individuel de chacune des pompes placées en série, on
commence par trouver le point de fonctionnement de l’ensemble des pompes. Ce point est
l’intersection de la courbe caractéristique de la pompe équivalente C.C.P.E avec la courbe
caractéristique de la conduite équivalente C.C.C.E
La hauteur manométrique fournie par chacune des pompes est lue sur la courbe caractéristique pour
la valeur du débit égale au débit de fonctionnement. Par ailleurs, la puissance totale absorbée peut
être calculée par la formule :
Où η1, η2,…, ηn sont les rendements respectifs des pompes correspondant aux hauteurs de
fonctionnement H1, H2,…, Hn.
Lorsque plusieurs pompes sont placées en série, seule la première risque de manquer de pression à
son entrée et de subir la cavitation. Il faut donc vérifier la condition de cavitation uniquement pour
cette pompe.
4.2 Dimensionnement
Les pompes d’une station de pompage seront dimensionnées à partir du débit de refoulement (Qp)
par le calcul de la hauteur manométrique totale (Hmt) correspondant.
La hauteur manométrique totale Hmt est calculée comme suit :
Les pertes de charge dans les conduites sont calculées par les formules de Darcy et de Colebrook dont
les équations sont les suivantes :
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Projet de fin d’étude
𝑽𝟐
𝐽 = 𝞴∗
𝟐∗𝒈∗𝑫
1 𝐾 𝜈 ∗ 2.51
= −2 log( + 1000 ∗ )
√𝜆 3.71 ∗ 𝐷 𝑉 ∗ 𝐷 ∗ √𝜆
Avec :
D : Diamètre du tuyau en mm
Les pertes de charge totales dans les conduites sont données par la formule suivante :
𝐿∗𝐽
𝛥𝐻𝑙 =
1000
Avec :
Puissance de la pompe
Avec :
P : Puissance sur l’arbre en kW.
Hmt : Hauteur manométrique totale (en m).
Q : débit de refoulement (en l/s).
g : Accélération de la pesanteur (9,81 m/s²).
η : Rendement de la pompe.
𝑄
𝑣=
𝑆
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Projet de fin d’étude
Avec :
Conduite de refoulement :
Le diamètre économique est celui qui minimise le coût total actualisé du projet (pompage +
conduite).
La présente note a pour objet de présenter les prix d’ordre qui seront utilisés dans le cadre du
présent projet. Ces prix ont été déterminés sur la base.
Des prix (ou formules) extraits des études récentes élaborées pour le compte de l’ONEP, est
en particulier celles de la SEM (Mais 1997) et du P.D d’AEP de la côte Atlatique (1997) ; ces
études ont exploité des prix de marchés récents de travaux passés entre l’ONEP et les
différents entrepreneurs ;
Des prix proposés par certains fournisseurs.
Pompage électrique.
Sur réseau :
L’ONEP, et sur la base également de plusieurs marchés de travaux, propose les formules suivantes
pour l’estimation du coût des stations de pompage sur réseau, en fonction de la puissance installée.
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Projet de fin d’étude
FRAI D’EXPLOITATION
Les frais d’exploitation sont constitués par des frais fixes et des frais variables.
FRAIS FIXES
Frais d’entretien
Frais de renouvellement :
Les durées de vie, qui seront retenues dans le cadre du présent projet pour le calcul des montants
de renouvellement, sont les suivantes :
Conduites : 40 ans
Réservoirs et GC des stations de pompage et BF : 50 ans
Equipement des stations de pompage : 13 ans
Puits, forages et sources : 30 ans
Ligne électriques : 20 ans
Pistes : 40 ans
Frais du personnel :
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Projet de fin d’étude
Frais Véhicules
o Frais d’acquisitions
Les véhicules sont amortissables en 5 ans à 100 000 DH à l’acquisition chacun, soit 20 000
DH/an/Véhicule.
Ils sont estimés à 2000 DH/an/véhicule, soit des charges annuelles de véhicules :
FRAIS VARIABLES
Les frais variables sont liés à l’utilisation des ouvrages d’AEP et dépendent du volume d’eau
consommés par les usagers ; ils sont constitués par les frais d’énergie et ceux de traitement.
Le calcul des frais d’énergie des stations de pompage électrique se présente de la manière suivante :
Avec :
Q = Débit en m 3 /s
H = Hauteur manométrique en m
R = rendement de la station de pompage
G = 9,81 m/s2
L’énergie annuelle correspondante en kWh est donnée par la formule suivante :
𝑔∗𝑉𝑎∗𝐻
𝑊𝑎 =
𝑟∗3600
Par conséquent, les frais d’énergie annuel pour vaincre la hauteur manométrique totale
Dn = Wa x e
𝐻∗𝑉𝑎∗𝑒
D’où Dn = 9,81/3600 x 𝑟
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Projet de fin d’étude
e : le prix du kWh = 1 DH
Données :
Tableau 47: Données de la station de pompage SP1 (Sidi Ali Ben Hamdouch)
Calcul :
Prix
Diamètre Prix Prix
vitesse PDC PDC Hmt Puissance PRIX d'investi-
nominal λ d'exploitation total
(m/s) (m) singulière (m) (kw) UNITAIRE ssemnt
(mm) MDH MDH
MDH
75 8.58 0.0311 1529.71 2 1560.45 828.82 125.3 11.809 13.59 25.404
90 5.96 0.0295 583.42 2 614.16 326.21 141.6 4.739 6.88 11.615
110 3.99 0.0280 202.48 2 233.22 123.87 170.2 1.914 4.19 6.107
125 3.09 0.0271 103.42 2 134.16 71.26 196.0 1.814 4.10 5.913
140 2.46 0.0263 57.07 2 87.81 46.64 215.0 1.659 3.95 5.610
160 1.88 0.0255 28.38 2 59.12 31.40 250.8 1.554 3.85 5.405
200 1.21 0.0244 8.88 2 39.62 21.04 342.0 1.520 3.819 5.339
225 0.95 0.0238 4.82 2 35.56 18.89 416.3 1.563 3.86 5.422
250 0.77 0.0234 2.80 2 33.54 17.81 495.4 1.624 3.92 5.542
315 0.49 0.0228 0.86 2 31.60 16.78 718.8 1.828 4.11 5.939
400 0.30 0.0223 0.25 2 30.99 16.46 1 102.3 2.199 4.46 6.664
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Projet de fin d’étude
25.000
20.000
Prix
15.000
Prix minimum
10.000
5.000
0.000
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
Diamètre en mm
Données :
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Projet de fin d’étude
Calcul :
1000.00
800.00
PRIX
600.00
Prix Total MDH
400.00
Prix minimum
200.00
Tableau 51: Résultat de calcul de la station de pompage SP2
0.00
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
DIAMÈTRE EN MM
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Projet de fin d’étude
Les pompes choisies sont submersibles de type roue SH, de la marque FLYGT. Cette marque satisfait
l’exploitant.
Les pompes adéquates à notre débit sont les pompes de type NP3153/181. La hauteur manométrique
est de 39.69 mCE correspondant à un débit de 38 l/s.
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Projet de fin d’étude
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Projet de fin d’étude
Les pompes choisies sont submersibles de type roue HT, de la marque FLYGT. Cette marque satisfait
l’exploitant.
Les pompes adéquates à notre débit sont les pompes de type NP3301/180. La hauteur manométrique
est de 55.37 mCE correspondant à un débit de 142.7 l/s.
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Projet de fin d’étude
90
Projet de fin d’étude
Chapitre 6:
Choix du procédé d’épuration des
eaux usées
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Projet de fin d’étude
Ceci contribue fortement à la pollution de l'Oued Oum Errbia et en conséquence la cote des plages
de Haouzia, à la dégradation du milieu naturel et en particulier des champs irrigués et pose un risque
certain pour la santé publique.
Le choix des sites potentiellement utilisables pour l'implantation de la station d'épuration doit tenir
compte de divers critères parmi lesquels, on cite les plus importants :
Caractéristique du site
Dans la même optique du choix de la solution présentant le meilleur rapport coût/efficacité, il est
souhaitable que le site d'implantation de la station présente un profil permettant de limiter les travaux
de terrassement et de génie civil. Une attention particulière devra donc être apportée aux
caractéristiques du site (nature du sol, hauteur de la nappe phréatique, etc.) qui vont conditionner le
choix des techniques constructives à appliquer lors de la réalisation des structures de l'ouvrage.
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Projet de fin d’étude
La disponibilité du terrain
Le coût du terrain et le statut foncier de la terre vont définir les moyens financiers et législatifs à mettre
en œuvre pour l'acquisition du terrain choisi pour l'implantation et les délais nécessaires à la réalisation
de cette opération.
Le choix du site d'implantation doit donc répondre à un ensemble d'objectifs qui ne se limite pas à des
aspects purement techniques. En ce sens le site idéal existe rarement et différentes options sont
souvent envisageables présentant chacune des avantages et des inconvénients. L’I.C a caractérisé pour
chacune d’elles les éléments essentiels devant conduire au choix définitif du site d’implantation.
Site optimal
de STEP
2. Généralités :
2.1 Objectifs de la STEP
Le degré de traitement des eaux usées dépend principalement du devenir des eaux usées épurées, de
leurs sous-produits et de leur impact sur l’environnement naturel et humain.
Les objectifs de protection exigent l’évacuation appropriée des eaux usées après un traitement
adéquat visant ainsi la réduction voire l’élimination des risques pouvant nuire à la santé publique et
au fonctionnement des écosystèmes affectés par les rejets. Pour notre cas, les eaux usées épurées
seront ou rejetées dans l’oued Oum-Rbii après un traitement primaire et secondaire.
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Projet de fin d’étude
Au Maroc, la prise de conscience de la problématique des eaux usées n’est pas récente. Depuis 1958,
des dizaines de stations d'épuration des eaux usées (STEP) ont été construites à travers tout le pays.
Néanmoins, en 1994 la grande majorité de ces stations est hors service ou n'a pas été raccordée au
réseau d’assainissement pour des raisons diverses : inadaptation de la filière de traitement aux
conditions locales, défaut de conception des ouvrages, manque d'entretien, problèmes de gestion
(absence de budget, manque de cadres techniques compétents), et absence de planification à court et
à long terme. Selon un rapport publié par la faculté de sciences d’El Jadida, le Maroc, comptait en 2005
environ 30 stations qui fonctionnent.
Le graphe suivant illustre les principaux procédés utilisés dans les stations d’épuration qui existent
actuellement au Maroc. Ce graphe est tiré des données du ministère de l’eau et de l’environnement :
1 Lagunage naturel
(74%)
2 Boues activées
(13%)
3
Lagunage aéré
(6%)
4
Infiltration-
percolation (5%)
5
Lits bactériens (2%)
Les normes marocaines sont données par l’arrêté conjoint du ministre de l’intérieur, du ministre de
l’aménagement du territoire, de l’eau et de l’environnement et du ministre de l’industrie, du
commerce et de la mise à niveau de l’économie n° 1607-06 du 29 Joumada 111427 (25 juillet 2006)
portant fixation des valeurs limites spécifiques de rejet domestique et publiées dans le bulletin Officiel
n° 5448 du Jeudi 17 Août 2006. Ces normes font l’objet d’une loi qui attend à être mise en œuvre
prochainement.
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Projet de fin d’étude
L’objectif de chapitre est de présenter les principales techniques d’épuration des eaux usées qui
existent au Maroc et ailleurs avec leurs principes de fonctionnement, avantages et inconvénients, et
ce, afin d’avoir une vision claire sur les caractéristiques de chaque procédé à part et faciliter la
comparaison par la suite.
Principe de fonctionnement :
L’infiltration percolation consiste à infiltrer des eaux usées prétraitées (traitement primaire) dans un
milieu granulaire instauré sur lequel est fixée la biomasse épuratoire.
Le prétraitement a pour fonction d’éliminer les graisses et d’assurer la décantation des matières en
suspension contenues dans l’effluent.
La filtration sur sable en milieu insaturé permet principalement d'oxyder la matière organique, de
l'azote ammoniacal (formation de nitrates) mais aussi de réduire les germes pathogènes. Les
mécanismes de l'épuration par filtration font appel à la fois à des processus d'ordre physique,
chimique et biologique (la filtration superficielle et l’oxydation).
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Projet de fin d’étude
Figure 36: Système drainé avec un massif drainant Figure 35: Système drainé sur un sol en place
étanché par une membrane impérméable impérméable
Habituellement, le dispositif construit est composé de trois massifs filtrants, un en service, les deux
autres au repos avec alternance hebdomadaire. Le sable utilisé est du sable siliceux, lavé, avec une
teneur en fines inférieure à 3%.
Pour éviter tout colmatage interne du massif, il est nécessaire de réguler le développement bactérien
par alternance de l'alimentation des ouvrages. Cela est obtenu par des phases de repos pendant
lesquelles les bactéries carencées sont réduites par prédation et dessiccation.
Par expérience, afin de garantir une bonne durée de vie, les caractéristiques du sable sont les
suivantes :
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Projet de fin d’étude
Avantages et inconvénients
Avantages Inconvénients
Excellents résultats sur la DBO5, la DCO, les MES Nécessité d’un ouvrage de décantation
et nitrifications poussée ; primaire efficace ;
Superficie nécessaire bien moindre que pour un Risque de colmatage à gérer ;
lagunage naturel ; Nécessité d’avoir à disposition de grandes
Capacité de décontamination intéressante. quantités de sables ;
Adaptation limitée aux surcharges
hydrauliques.
Principe de fonctionnement
Une cellule de biofiltration est constituée d’un bassin garni d’un matériau de faible granulométrie,
immergé et aéré ou non selon le type de réacteur. Le matériau filtrant doit être microporeux, de
grande surface spécifique, résistant à l’abrasion et doit permettre une rétention des matières en
suspension, il doit aussi avoir un diamètre compris entre 1 et 4 mm et une masse volumique située
entre 1,4 et 1,8 g/cm3.
97
Projet de fin d’étude
L’alimentation en eau résiduaire peut être réalisée par le haut (flux descendant) ou par le bas (flux
ascendant).
La transformation de la matière organique et/ou l’oxydation des composés azotés contenus dans l’eau
usée est effectuée par des microorganismes adhérant au support granulaire et colonisant le matériau.
Le milieu doit rester en aérobiose (sauf pour la dénitrification) pour satisfaire le besoin en oxygène des
microorganismes.
Le massif filtrant se colmate progressivement par développement du biofilm et rétention des matières
en suspension. L’excès de biomasse doit être retiré pour maintenir les capacités hydrauliques et
épuratoires du biofiltre. Le lavage s’effectue par injection en flux ascendant d’eau épurée et d’air puis
d’eau seule pour le rinçage. Les cycles de lavages nécessitent l’interruption du traitement des effluents.
Les eaux de lavages et les boues excédentaires sont, en général, recerclées vers la tête de station. Le
redémarrage d’un filtre après lavage est rapide, la biomasse active étant toujours présente sous forme
de biofilm sur les supports de garnissage.
Avantages et inconvénients
Avantages Inconvénients
Faible emprise au sol. Les volumes Fonctionnement par cycle. Le filtre se
réactionnels sont faibles comparés aux colmate à cause du développement de la
procédés à boues activées. La charge biomasse et de la rétention des matières en
volumique pour un biofiltre est environ 5 suspension, il doit donc être arrêté puis
fois plus élevée que celle des procédés à lavé, tous les jours.
boues activées en moyenne charge.
Potentiel épuratoire élevé. Coût de l’exploitation. Les biofiltres
Mise en régime très rapide. Elle peut aller nécessitent une instrumentation et un
de trois semaines à un mois avec un équipement sophistiqués dont le coût est
redémarrage quasi immédiat après lavage. relativement élevé.
Pas de risque de lessivage puisque la Temps de contact court. Ceci entraîne une
biomasse épuratoire est fixée sur le perte d’efficacité de traitement aux pointes
matériau filtrant contrairement aux de pollution et lors des variations brusques
procédés à boues activées. de charge.
Production moindre de boues par rapport à Production de boues fraîches. Les boues
un procédé à boues activées. extraites sont fortement concentrées en
DCO et DBO donc difficilement valorisables.
Entretien technique : les systèmes de
régulation des débits (vannes
pneumatiques, appareillage de secours)
nécessitent un entretien régulier et
coûteux.
Tableau 54: Les avantages et les inconvénients du procédé des filtres biologiques
98
Projet de fin d’étude
Le lit bactérien est un procédé d’épuration à cultures bactériennes fixées, dont l’utilisation remonte à
la fin du 19ème siècle.
La technique des lits bactériens consiste à faire ruisseler les eaux, préalablement décantées dans un
ouvrage de décantation (décanteur primaire), à traiter sur un support solide où se développe une
culture de micro-organismes épurateurs, le "film biologique" ou "biofilm". Les eaux usées traversent
le réacteur et, au contact du film biologique, les matières organiques se dégradent. Un clarificateur
doit être placé en aval du lit bactérien pour éliminer les boues résultant des matières organiques
dégradées. Un décanteur est également placé en amont pour la rétention de MES pouvant conduire
au colmatage des lits bactériens. L’aération des lits bactériens peut se faire soit naturellement grâce
à des ouïes d’aération, soit par insufflation d’air. Le rendement maximum de cette technique est de 80
% d'élimination de la DBO5.
Etant placé en aval d’un traitement primaire, le système du lit bactérien dispose d’une recirculation
des effluents. Cependant, une recirculation trop importante pourrait toutefois diminuer le rendement,
de même qu’un débit trop faible peut occasionner le colmatage du garnissage et engendrer par
conséquent des écoulements préférentiels, avec réduction du rendement d’épuration.
La dernière étape du traitement par lit bactérien consiste en une décantation secondaire dans un
clarificateur qui sépare l’eau des boues.
Avantages et inconvénients
Avantages Inconvénients
Faible consommation d’énergie ; Performances généralement plus faibles
Fonctionnement simple demandant moins qu’une technique par boues activées. Cela
d’entretien et de contrôle que la technique tient en grande partie aux pratiques
des boues activés ; anciennes de conception. Un
dimensionnement plus réaliste doit
99
Projet de fin d’étude
Principe de fonctionnement
Il s’agit d’une technique d’épuration aussi ancienne que le lit bactérien. C’est un procédé de traitement
biologique à cultures fixées sur des disques minces en plastique ou en métal, il est utilisé pour
l’épuration des eaux usées domestiques.
Les microorganismes se développement naturellement sur les disques formant un biofilm épurateur
d’une épaisseur de 1 à 4mm. Cette épaisseur est principalement limitée par les forces de cisaillement
créées lors de la rotation des disques, ceci provoque un détachement de la biomasse excédentaire qui
est séparée par la suite de l’effluent au niveau du clarificateur.
Les disques sont semi immergés (environ 40% de leur surface), leur rotation sur un axe horizontal fixe
permet l’oxygénation du biofilm et ainsi l’oxydation de la matière organique. En raison de la sensibilité
des biodisques vis-à-vis de la MES, un prétraitement et une décantation primaire s’avèrent nécessaires.
Performance
Pour avoir des eaux usées épurées ayant DBO5 inférieure à 35 mg DBO5/l, il faut appliquer une charge
organique (après la décantation primaire) de 9 g DBO5/m2.j.
Pour avoir des EUE ayant une DBO5 inférieure à 25 mg DBO5/l, il faut appliquer une charge organique
en aval du décanteur primaire de 7 g DBO5/m2.j.
100
Projet de fin d’étude
Avantages et inconvénients
Avantages Inconvénients
- Une faible consommation électrique - Nécessité d'un personnel ayant des
(1 kWh/kg de DBO5 éliminé) ; compétences en électromécanique
- Exploitation simple ; (point faible du système) ;
- Boues bien épaissies ; - Abattement limité de l'azote ;
- Bonne résistance aux surcharges - Très grande sensibilité aux coupures
organiques et hydrauliques passagères. d'électricité prolongées qui entraînent
un déséquilibre de la batterie de disque
(la moitié de la surface n'étant plus
immergée pendant la panne).
Principe de fonctionnement
L’épuration par lagunage naturel repose sur la présence équilibrée de bactéries aérobies en cultures
libres et d’algues.
L'épuration est assurée grâce à un long temps de séjour, dans plusieurs bassins étanches disposés en
série. Le nombre de bassin le plus communément rencontré est de 3. Cependant, utiliser une
configuration avec 4 voire 6 bassins permet d'avoir une désinfection plus poussée.
Le mécanisme de base sur lequel repose le lagunage naturel est la photosynthèse. La tranche d'eau
supérieure des bassins est exposée à la lumière. Ceci permet l'existence d'algues qui produisent
l'oxygène nécessaire au développement et maintien des bactéries aérobies. Ces bactéries sont
responsables de la dégradation de la matière organique. Le gaz carbonique formé par les bactéries,
ainsi que les sels minéraux contenus dans les eaux usées, permettent aux algues de se multiplier. Il y a
ainsi prolifération de deux populations interdépendantes : les bactéries et les algues planctoniques,
également dénommées “microphytes”. Ce cycle s'auto-entretient tant que le système reçoit de
l'énergie solaire et de la matière organique.
En fond de bassin, où la lumière ne pénètre pas, ce sont des bactéries anaérobies qui dégradent les
sédiments issus de la décantation de la matière organique. Un dégagement de gaz carbonique et de
méthane se produit à ce niveau.
101
Projet de fin d’étude
Les bassins anaérobies servent, avant tout, à l’abattement de la charge polluante carbonée. Le taux du
processus anaérobie dépend essentiellement de la température, en particulier les bactéries
méthanogènes accélèrent leur activité métabolique avec la température. Les températures optimales
pour la croissance se situent dans la gamme mésophile (20-45 °C) ou thermophiles (40-65 °C). La
formation de méthane dans les bassins anaérobies est fortement remarquée à des températures des
eaux usées de plus de 15 °C.
Le dégagement des odeurs est souvent produit au niveau des bassins anaérobies et en est le problème
majeur, il est dû à la production de H2S par réduction du sulfate. Pour en remédier, il faut contrôler la
charge à l’entrée et garder une valeur de pH voisine de 7.5.
Le schéma suivant illustre la relation entre les algues et les bactéries dans le bassin facultatif :
102
Projet de fin d’étude
Figure 41: Relation entre algues et bactéries dans le bassin facultatif (Mara, 1976)
Les bassins de maturation sont des étangs peu profonds dans lesquels une biomasse algale active est
maintenue sur toute la profondeur du système de sorte que pendant la journée de grandes quantités
d'oxygène sont produits. La poursuite de la stabilisation de la matière organique et l'élimination des
nutriments s'effectue principalement par des bactéries aérobies, alors que la destruction des agents
pathogènes est réalisée via une interaction complexe de divers facteurs environnementaux.
La mortalité des coliformes fécaux et des virus est massive et atteint plus de 3 à 4 unités
logarithmiques. La dégradation de la DBO dans les bassins de maturation est beaucoup plus lente que
dans les bassins facultatifs, car les substances les plus facilement dégradables ont déjà été
consommée. En outre, les résultats expérimentaux ne montrent aucune corrélation entre la DBO dans
les bassins de maturation et la température ou le temps de rétention (Mara et al., 1990, Mara et al.,
1992). Aux fins de la conception, il est recommandé de prendre 25% de la DBO.
Le schéma ci-dessous illustre la succession des trois étages de traitement dans un lagunage naturel :
103
Projet de fin d’étude
Avantages et inconvénients
Avantages Inconvénients
Le lagunage aéré est une technique extensive d’épuration utilisée dans le milieu rural. Pour une
épuration primaire et secondaire, les eaux usées passent par un ou plusieurs bassins aérés
artificiellement puis par des bassins de décantation.
Principe de fonctionnement
Les eaux usées brutes arrivent directement dans la lagune primaire aérée, sans passer par un dégrilleur
ni dessableur ce qui nécessite peu d’entretien. Toutefois, pour des réalisations plus importantes, à
partir de 1000 EH, on peut envisager un prétraitement mécanique. Les sables et boues lourdes
décantent dans la zone d'entrée, tandis que les autres solides se répartissent dans l'ensemble du bassin
primaire.
Dans ce procédé, les eaux à épurer passent par deux phases principales :
La phase d’aération où les eaux usées brutes sont épurées en présence de micro-
organismes qui consomment et assimilent les nutriments constitués par la pollution
organique. Ces micro-organismes sont essentiellement des bactéries et des champignons.
Le lagunage aéré ressemble par cette phase au procédé des boues activées, sauf qu’en ce
dernier, les boues sont continuellement recyclées ce qui accélère davantage l’épuration.
104
Projet de fin d’étude
Performances
Le niveau de qualité de l'effluent est bon pour la matière organique : plus de 80 % d'abattement. Pour
les nutriments, l'élimination reste limitée à l'assimilation bactérienne et reste de l'ordre de 25 à 30 %.
Pour ce qui est de l’élimination de la pollution azotée, généralement, chaque habitant produit 10 à 12
g d'azote par jour. Dans ce cas et en conditions normales de lagunage aéré, le rendement spécifique
de nitrification est de 1 g N-NH4+ /m² jour. Il faudrait donc une surface spécifique de 10 m²/EH.
Toutefois, nous ne disposons que de 1,5 à 2 m²/EH, cette surface est insuffisante pour le
développement des bactéries nitrifiantes en lagunage aéré. C'est pourquoi l'azote contenu dans les
effluents ne pourra être oxydé qu'en petite quantité.
Avantages et inconvénients
Avantages Inconvénients
Variation de charges hydrauliques et/ou Rejet d'une qualité moyenne sur tous les
organiques importantes ; paramètres ;
Effluents très concentrés ; Présence de matériels électromécaniques
Effluents déséquilibrés en nutriments nécessitant l'entretien par un agent
(cause de foisonnement filamenteux en spécialisé ;
boues activées) ; Nuisances sonores liées à la présence de
Traitements conjoints d'effluents système d'aération ;
domestiques et industriels biodégradables ; Forte consommation énergétique.
Bonne intégration paysagère ;
Boues stabilisées ;
Curage des boues tous les deux ans.
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