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Chapitre IV : Calcul des pertes de charge dans les conduites 2012-2013

Chapitre 4: Calcul des pertes de charge dans les conduites

1 Introduction
L’application de l’équation de Bernoulli entre deux points (1) et (2) d’un écoulement stationnaire de fluide
parfait (μ=0) et incompressible dans une conduite horizontale de section constante, donne P1 = P2 (puisque
z1=z2 et V1=V2). Cependant, les mesures expérimentales montrent que la pression au point 2 diminue (voir
Δh dans la figure 1.a). Ce phénomène s’explique par le fait que, lors d’un écoulement de fluide réel (μ≠0)
dans une conduite, les forces de frottement (viscosité) entre la paroi et le fluide et entre les particules du
fluide eux-mêmes dissipent une partie de l’énergie utile sous forme de chaleur. Cette dissipation se traduit
par l’existence de ce qu’on appelle ‘pertes de charge’.
Le même phénomène est aussi constaté lorsque l’écoulement passe par des accidents de parcours tels que
par exemple des changements de sections (figure 2).ou des coudes ou bien l’existence de composants
hydrauliques (voir figure 1.b).
On distingue donc deux types de pertes de charge :
a) Les pertes charges en longueur droite dites pertes de charge linéaires (ou régulières): Ce sont des
pertes de charges dues aux frottements le long du trajet de fluide.
b) Les pertes de charges singulières (ou locales): dans un circuit, la présence de coudes, de robinets,
de vannes, de modifications brutales de sections, produit des pertes de charge dites singulières (voir
figure 1.b et figure 2).
Par conséquent, la perte de charge totale dans un réseau hydraulique est égale à la somme de l’ensemble des
pertes linéaires plus l’ensemble des pertes singulières. La perte de charge totale est notée ΔH si elle est
exprimée en mètres de colonne de fluide (voir équation 1.a) ou en différence de pression ΔP (voir équation
1.b).
(1.a)
(1.b)
Où l’indice « L » indique les pertes de charge linéaires et l’indice « S » indique les pertes de charge
singulières.
L’équation de Bernoulli généralisée extraite du premier principe de la thermodynamique dans le cas ou le
fluide n’échange pas du travail W ni de chaleur Q avec le milieu extérieure, peut être écrite comme suit :
) (2)
Avec : « e » est l’énergie interne du fluide par unité de masse
Comme mentionné plus haut, la perte de charge se traduit par un dégagement de chaleur par frottement qui
induit une variation de l’énergie interne du fluide. La perte de charge se compense donc dans l’équation de
Bernoulli généralisée par le terme lorsque exprimée en mètres de colonne de fluide ou en
lorsque exprimée en différence de pression.

Conduite Sortie

Pompe
Coude
Branche Vanne

Entrée

(a) (b)
Figure 1 : (a) Perte de charge linéaire due au frottement, (b) Composants hydrauliques induisant des pertes
de charge singulières
1
Chapitre IV : Calcul des pertes de charge dans les conduites 2012-2013

Figure 2 : Perte de charge singuliére due à un chagement de la section de la conduite

2 Calcul des pertes de Charge


2.1 Pertes de charges linéaires (régulières)
Entre deux points séparés par une longueur L, dans un tuyau de section constante apparaît une perte de
charge donnée par la formule expérimentale de Darcy suivante :
En différence de pression (Pa) (3)

En mètres de colonne de fluide (m) (4)


Avec :
f : coefficient de frottement ou de perte de charge linéaire (coefficient sans dimension), son calcul dépend
du régime de l’écoulement laminaire ou turbulent. Le facteur 4f est souvent noté λ (λ=4f) dans la relation
de la perte de charge (équations 3 et 4).
V : vitesse moyenne de l’écoulement et ρ la masse volumique du fluide.
Dh est le diamètre hydraulique . Voir les exemples du tableau suivant :
La formule de Darcy ci-haut est valable pour les écoulements laminaires et turbulents. Le calcul des pertes
de charge linéaires repose entièrement sur la détermination du coefficient f (ou λ=4f).

Forme de la
conduite D1
remplie de a a D
liquide
b D2
a

Diamètre D D2-D1
hydraulique
Dh

2.1.1 Calcul du coefficient f (ou λ=4f)


a) Cas d’un écoulement laminaire Re<2300 (la valeur Re =2300 n’est pas une valeur exacte, elle
exprime seulement un ordre de grandeur)
Dans ce cas on peut montrer que le coefficient f (ou λ=4f) est uniquement fonction du nombre de Reynolds
Re. L'état de la surface n'intervient pas et par conséquent λ ne dépend pas du paramètre ε qui est la rugosité
absolue équivalente des aspérités du tuyau.
Considérons un écoulement laminaire de fluide visqueux dans une conduite cylindrique de rayon R=D/2.
La différence de pression entre l’entrée et la sortie de la conduite fait circuler le fluide dans le sens de la
pression la plus basse.

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Si on considère un élément de fluide cylindrique de rayon r et de longueur l situé au centre de la conduite.
Cet élément et soumis à des forces induites par la pression appliquée par le fluide en écoulement sur les
deux faces normales à l’axe du cylindre élémentaire de section πr2. En plus, par effet de viscosité, une force
tangentielle égale à 2πrlτ appliquée sur la surface latérale 2πrl.
τ est la contrainte tangentielle appliquée par le fluide sur l’élément de fluide cylindrique considéré.

Figure 3 : Equilibre d’un élément de fluide visqueux en écoulement laminaire

Puisque l’écoulement est stationnaire (l’accélération nulle), l’équilibre des forces donne :

Donc :
(5)
Sachant que
(6)
Où est la viscosité dynamique.
La combinaison des équations (5) et (6) donne l’équation différentielle suivante :
(7)
L’intégration de cette dernière équation permet d’extraire le profile de la vitesse :
(8)
La constante c peut être calculée en utilisant la condition de vitesse nulle au niveau de la paroi (V(D/2)=0).
Le profile de vitesse d‘un écoulement laminaire de fluide visqueux dans une conduite cylindrique de rayon
R=D/2 est un profil parabolique (voir figure 3). Il est exprimé par :
(9) dr
Le débit volumique est l’intégrale de la vitesse par rapport à la surface r
( voir figure ci-contre)
(10)

La vitesse moyenne V est le rapport du débit volumique à la surface de la conduite , elle st


égale à :
(11)
D’où l’expression du débit volumique déterminée par Poiseuille en 1840.
La différence de pression en fonction de la vitesse moyenne de l’écoulement est donc :
(12)
Le coefficient du frottement f peut être déterminé par similitude entre l’équation (12) et la formule de Darcy
de l’équation (3) comme suit :
(13)

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Sachant que le diamètre hydraulique Dh pour une section circulaire est égal à D, le facteur de frottement (ou
de perte de charge) f sera :
f (14)

D’où le coefficient .

b) Cas d’un écoulement turbulent Re >2300


Dans le cas d’un écoulement turbulent, l'écoulement est beaucoup plus complexe que dans le cas laminaire
et la détermination du coefficient de perte de charge λ (4f) résulte de mesures expérimentales.
En régime turbulent l'état de la surface devient sensible et son influence est d'autant plus grande que le
nombre de Reynolds Re est grand. Tous les travaux ont montré l'influence de la rugosité et on s'est attaché
par la suite à chercher la variation du coefficient λ en fonction du nombre de Reynolds Re et de la rugosité ε
du tuyau.
Les formules les plus utilisées sont :
Formule de Van Karman pour les parois lisses
(15)
Formule de Nikuradse pour les parois rugueuses
(16)
Formule de Colebrook pour les parois lisses ou rugueuses
(17)
Dh est le diamètre hydraulique de la conduite.
ε est la rugosité absolue équivalente de la conduite.
L'utilisation directe des formules (15) et (17) demanderait, du fait de sa forme implicite, un calcul par
approximations successives.
Dans la pratique, des représentations graphiques (abaques) sont employées pour calculer le coefficient λ
(voir diagramme de Moody attachée à la fin de ce chapitre). Le diagramme permet d’observer et d’identifier
plusieurs régions :
a. 1.- Zone à écoulement laminaire : Re < 2000, λ = f(Re)
b. 2.- Zone de transition : 2000 < Re < 4000
c. 3.- Zone de Turbulence Lisse : λ = f(Re)
d. 4.- Zone de Turbulence Transitoire : λ = f(Re ; ε /D)
e. 5.- Zone de Turbulence Rugueuse : λ = f(ε /D)

2.1.2 Cas d’une conduite non circulaire


Considérons un écoulement laminaire de fluide visqueux dans une conduite droite à section non-circulaire.
Tel que nous avons fait dans le cas de section circulaire, le bilan des forces donne :
(18) L
P1A
Per est le périmètre de la section de l’écoulement. A est la
τ
surface et est constante.
En remplaçant la masse ‘m’ dans (18) par ρgAL, on obtient : α Per
(19)
z1 P2A
Le coté gauche de cette dernière relation est l’équation de mg
Bernoulli appliquée à la conduite de la figure ci-contre. z2
Puisque la section est constante l’énergie cinétique est
constante à l’entrée et à la sortie (V1=V2).

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Nous pouvons déduire donc que le terme dans l’équation 19 représente une perte de charge.

Si maintenant on définit un coefficient de frottement ou de perte de charge linéaire

Où V est la vitesse moyenne de l’écoulement dans la conduite.

Donc est appelé le diamètre hydraulique.


Ce résultat est valable pour le cas d’une conduite partiellement remplie. La section est celle du liquide et le
périmètre est celui où il ya contact entre le liquide et la paroi de la conduite.

Liquide Périmètre
mouillée

2.2 Pertes de charges singulières

Les pertes de charges singulières (ou accidentelles) des réseaux hydrauliques sont des pertes de pression
provoquées par le passage du fluide dans des obstacles et accessoires comme des vannes, raccords,
élargissement, sortie de réservoir, hotte aspirante etc... .

Les pertes de charges singulières s'expriment en pascals ou en mètres colonnes de fluide (m) ou en mètres
de conduites rectilignes équivalentes. Les pertes de charges singulières sont aussi appelées pertes de
charges accidentelles. Ce sont les pertes de charges dues aux accidents rencontrés sur le trajet du fluide.

Des coefficients de perte de charge singulière sont donnés pour ces accidents lorsque ce sont des organes
communs comme des robinets ou vannes. En général ces données sont fournies par les constructeurs
d’accessoires hydrauliques. Certaines formules permettent de calculer ces coefficients, comme la formule
de Weisbach pour les coudes ou de Lorenz pour les cônes divergents.

Elles sont exprimées par :

(Sous forme de mètres de colonne de fluide)


Cette même perte de charge singulière peut être exprimée sous forme de différence de pression
ρ
.
k est appelé coefficient de perte de charge singulière (sans dimension). Sa valeur numérique peut parfois
être calculée analytiquement, mais le plus souvent, elle est déterminée expérimentalement.
Un grand nombre de configurations de perte de charges singulières est disponible dans la littérature de la
MDF et de l’hydraulique. Dans le cadre de ce cours on se contente de la liste des cas donnée dans le tableau
ci-dessous.

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Singularité Coefficient k= de perte de charge

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Dynamique des fluides incompressibles réels Chapitre 4

4.5 Application

Déterminer la vitesse critique »f :


Exercice 01 :

a) pour du fuel moyen à 15°C circulant dans une conduite de 15 cm de diamètre ;


b) pour de l’eau à 15°C circulant dans la même conduite.
_⁄
La viscosité cinématique à 15°C est : R q u = 4,47. 10:“ d pour du fuel et R pq =
_⁄
1,142. 10:“ d pour de l’eau.
Solution :

»f . 0,15
a) pour l’écoulement laminaire, la valeur maximale du nombre de Reynolds est 2000.

2000 = œ• = = »f .
Rqu 4,47 × 10:“

d’où »f = = 0,059 ⁄d
_QQQ×’,’}×;Q•(
Q,;ƒ

»f . 0,15
b) pour de l’eau à 15°C

2000 = œ• = = »f .
R pq 1,142 × 10:“

D’où »f = = 0,015 ⁄d
_QQQ×;,;’_×;Q•(
Q,;ƒ

Exercice 02 :
Déterminer le type de l’écoulement ayant lieu dans une conduite de 305 mm quand
a) de l’eau à 15,6 °C circule à la vitesse de 1,067 m/s,
b) du fuel-oil lourd à 15,6 °C et circule avec la même vitesse.
_⁄
La viscosité cinématique à 15,6 °C est : R pq = 1,142. 10:“ d pour de l’eau et
_⁄
R q u = 4,47. 10:“ d pour du fuel-oil.
Solution :
a) ϥ = ) = = 288000 > 2000. LՎcoulement est turbulent.
m.n ;,Q“} ×Q,(Qƒ
Œèæ ;,;(Q×;Q•(

b) ϥ = ) = = 1590 < 2000. LՎcoulement est laminaire.


m.n ;,Q“} ×Q,(Qƒ
*æŒç•+‰ç _,Qƒ×;Q•

Exercice 03 :
Pour que les conditions soient celles de l’écoulement laminaire, quelle doit être la taille
d’une conduite, s’il doit transporter du fuel-oil moyen à 4,4 °C
(RØÍË,:ÑÒ, = 6,08. 10:“ _⁄
d) à un rythme de 5,67. 10:( (⁄
d?

í. 4. í. 4 × 5,67 × 10:( 10:(


Solution :

»= = = = 22,68. /d
G a. _ a. _ a. _

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Dynamique des fluides incompressibles réels Chapitre 4

ϥ = donc 2000 = 6 7
m.n __,“|×;Q•ž n
)*æŒç•+‰ç •.n° “,Q|×;Q•(

= = 0,59
__,“|×;Q•ž
_QQQד,Q|×;Q•( ו
d’où

Exercice 04 :
Etablir l’expression de la perte de charge pour l’écoulement turbulent dans une conduite
horizontale.
Solution :
Ce problème peut s’écrire mathématiquement :
(∆ , , F, , -, », %) = 0 où % est la rugosié.
Les grandeurs physiques exprimées en fonction des grandeurs fondamentales M, L et T
sont :
Perte de charge ∆ = À. X:; . :_
Longueur - = X
Diamètre =X Vitesse » = X. :;

Viscosité F = À. X:; . :;
Rugosité % = X
Masse volumique = À. X:(
Il y a 7 grandeurs physiques et 3 fondamentales, d’où (7-3) soit 4 termes en a. Choisissant
le diamètre, la vitesse et la masse volumique comme variables qui se répètent avec les
exposants inconnus, les termes en a sont :
a; = ^±
. » M± . #±
. F; = (X^± ). (XM± . :M± ). (À #±
. X:(#± ). (À. X:; . :; )

a_ = ^°
. » M° . #°
. -; = (X^° ). (XM° . :M° ). (À #°
. X:(#° ). (X)
a( = ^ž
. » Mž . #ž
. % ; = (X^ž ). (XMž . :Mž ). (À #ž
. X:(#ž ). (X)
a’ = ^
. »M . #
.∆ ;
= (X^ ). (XM . :M ). (À # . X:(# ). (À. X:; . :_ )

À: ¯; + 1 = 0 ¯; = −1
En calculant les exposants, terme par terme, on obtient :

a; : X: Y; + K; − 3¯; − 1 = 0 alors Y; = −1³


³
: − K; − 1 = 0 K; = −1
À: ¯_ = 0 ¯_ = 0
a_ : X: Y_ + K_ − 3¯_ + 1 = 0 alors Y_ = −1 ³
³
: − K_ = 0 K_ = 0
À: ¯( = 0 ¯( = 0
a( : X: Y( + K( − 3¯( + 1 = 0 alors Y( = −1 ³
³
: −K( = 0 K( = 0
À: ¯’ + 1 = 0 ¯’ = −1
a’ : X: Y’ + K’ − 3¯’ − 1 = 0 alors Y’ = 0 ³
³
: −K’ − 2 = 0 K’ = −2

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Dynamique des fluides incompressibles réels Chapitre 4

Ainsi les termes en a sont :


F . .»
a; = :;
. » :; . :;
. F; = •‘ = œ• (€c Ê • • œ•K€c- d)
. .» F

a_ = . » Q. . -; =
:; Q u
∶ C’est un facteur de forme.
n

a( = :;
. » Q. Q
. %; =
.
∶ C’est la rugosité
n

a’ = . » :_ . .∆ = @.m° : C’est le nombre d’Euler ou le coefficient de pression.


Q :; ; ∆B

; 6@.m ° , / , n , n 7 =0
∆B @.n.m u .
La nouvelle relation peut à présent s’écrire :

En résolvant en ∆, on obtient : ∆ = . » _. _ 6œ•, n , n 7 = *⁄&.


u .
-

= _.- . (2). 6ϥ, n , n7


∆B m° u .
Ainsi la chute de la hauteur de pression serait : _

S’il fallait obtenir une expression du type Darcy, l’expérience indiquerait que la chute de
pression est fonction de - ⁄ au premier degré. Ainsi :
∆ »_ -
=÷ ø . r s (2). ( 6œ•, 7
%
* 2. &

= (Facteur ). 6n7 . 6_.-7


∆B u m°
Qui peut s’exprimer :

Exercice 05 :
De l’huile de viscosité absolue 0,101 Pa.s et de densité 0,850 circule dans 3000 m de
conduite de fonte de 300 mm de diamètre au rythme de 44,4 l/s.
Quelle est la perte de charge dans la conduite ?
Solution :
í. í. 44,4 . . » 0,850 × 1000 × 0,3 × 0,628
»= = = = 0,628 ⁄d et œ• = = = 1585
G 1 0,24 × a × 0,3_ F 0,101
. a. _
4
Ce qui veut dire que l’écoulement est laminaire.
Ainsi,

&= = ;ƒ|ƒ = 0,0404 et perte de charge = &. n . = 0,0404 × × _× = 8,14


“’ “’ ï @.m ° (QQQ Q,“_|°
_ Q,( ,|;

Exercice 06 :
Calculer la perte de charge pour 305 m de longueur de conduite de fonte neuve, sans
revêtement, de diamètre intérieur égal à 305 mm, quand :
a) de l’eau à 15,6 °C y coule à 1,525 m/s
b) du fuel-oil moyen à 15,6 °C coule avec la même vitesse.

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Dynamique des fluides incompressibles réels Chapitre 4

On donne la rugosité de la fonte % = 0,244 , la viscosité cinématique de l’eau à 15,6 °„


_⁄
R pq = 1,13. 10:“ d et la viscosité cinématique du fuel-oil à 15,6 °„ R pq =
_⁄
4,41. 10:“ d
Solution :
Quand on utilise le diagramme de Moody, on doit d’abord évaluer la rugosité relative et
ensuite calculer le nombre de Reynolds.
a) Perte de charge pour l’eau
la rugosité relative n = = 0,0008
. Q,_’’
(Qƒ
-

œ• = = = 411000 (écoulement turbulent)


n.m Q,(Qƒ×;,ƒ_ƒ
;,;(×;Q•(
-
)

D’après le diagramme de Moody, pour n = 0,0008 et œ• = 411000, & = 0,0194


.

= &. . 2& = 0,0194 × Q.(Qƒ × _×


X »2
La perte de charge ∆ = 2,3
(Qƒ ;,ƒ_ƒ°
,|;

b) Perte de charge pour le fuel


la rugosité relative n = = 0,0008
. Q,_’’
(Qƒ
-

œ• = = = 105000 (écoulement turbulent)


n.m Q,(Qƒ×;,ƒ_ƒ
’,’;×;Q•(
- )

D’après le diagramme de Moody, pour n = 0,0008 et œ• = 105000, & = 0,0213


.

= &. . = 0,0213 × Q.(Qƒ × _×


X »2
La perte de charge ∆ = 2,53
(Qƒ ;,ƒ_ƒ°
2& ,|;

l’eau circule du réservoir Þ vers le réservoir ß au moyen d’une


Exercice 07 :
Grace à une surpression Q,

conduite de diamètre = 300 de rugosité % = 0,3 et de longueur - = 170 .


Les coefficients des pertes de charges singulières sont %; = 0,5 a la sortie du réservoir Þ,
%_ = %( = 0,15 pour les deux coudes et %’ = 1 a l'entrée du réservoir B.
Déterminez la pression manométrique Q pour avoir un débit de í. = 200 -/d.
On donne = 10( v&. :(
, & = 9,81 . d :_ •‘ = 1,005. 10:“ _
/d

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Dynamique des fluides incompressibles réels Chapitre 4

Appliquons l’équation de Bernoulli entre Þ et ß :


Solution :

»P _ »µ _
+ + ºP = + + ºµ + ∆
P µ
. & 2& . & 2&
On a : ºP = 0 , ºµ = 15 et µ = p]+ (négligeable) et P = Q

»P = »µ = 0 , alors : @.- = 15 + &. n . _- + (%; + %_ + %( + %’ ). _-


1 B u m° m°

Où, ∆ =∆ +∑∆ = . n . _- + ∑ %[ . _-
u m° m°
ï h

í. 4. í. 4 × 0,2
»= = = = 2,83 ⁄d
G a. _ a. 0,3_
Pour calculer &, il faut calculer % ⁄ et œ•:

= = 0,001
. Q,(
n (QQ
- la rugosité relative

- œ• = = = 844776 (écoulement turbulent)


n.m Q,(×_,|(
) ;,QQƒ×;Q•(

= 0,001 et œ• = 844776 , & = 0,0199 ≈


.
n
D’après le diagramme de Moody, pour

0,02 (voir la figure ci-dessous).

170 (2,83)_ (2,83)_


= 15 + 0,02 × × + (0,5 + 0,15 + 0,15 + 1) ×
Q
.& 300 2 × 9,81 2 × 9,81

= 19,99 = 19,99 × 103 × 9,81


Q
.& Q

⇒ Q = 196,102 × 10( 9 = 196,1 v 9.

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Série TD 4 : Calcul des pertes de charge dans les conduites

Série de TD 4

Exercice 1
Pour que les conditions soient celles d'un écoulement laminaire, quelle doit être la taille d'un
tuyau s'il doit transporter du fuel-oil (  6.08. 10 m2/s à rythme de 5.67×10-3 m3/s?
Exercice 2
De l'eau de viscosité dynamique µ=10-3 kg/m.s s'écoule avec une vitesse de 10 cm/s dans
l’espace annulaire de deux tubes circulaires concentriques. Le diamètre intérieur du tube
externe est D=5 cm et celui du tube interne est d=3 cm
1- Déterminer le régime de l'écoulement.
2- Calculer la perte de charge pour l m de longueur de la conduite.
Exercice 3
On considère une conduite cylindrique de diamètre D=1 m et de rugosité k=3.71 mm, qui
véhicule de l’eau avec une vitesse de 2.51 m/s.
1- Déterminer le régime de l'écoulement.
2- Calculer la perte de charge pour 1 m de longueur de la conduite.
Exercice 4
Une conduite de forme hexagonale de côté a=l m et ayant une rugosité de 2 mm véhicule un
débit de 5.2 m3/s d'eau.
1- Calculer la perte de charge pour une longueur unitaire.
2- Comparer avec une conduite circulaire de même section.
Exercice 5
Pour véhiculer un débit de 1.178 m3/s d'eau nous disposons de trois conduites en acier de
rugosité k=0.l mm. Ces conduites sont de formes différentes mais de sections égales et qui
sont:
a- Un triangle équilatérale de côté a=1.44672 m.
b- Un cercle de diamètre D=lm.
c- Un rectangle de longueur L=1m et de largeur l=0.7854 m.
• Quelle est la conduite qui offre la perte de charge minimale pour une longueur unitaire de
la conduite?
Exercice 6
On pompe de l'huile de densité d=0.861 jusqu'au réservoir
C par 1800 m de conduite de 40 cm de diamètre et 0.l8 cm
de rugosité (voir figure). La pression effective (relative) en
A est l400 Pa quand le débit est de l97 l/s.
1er cas : on considère que l'huile est un fluide parfait.
2ème cas : on considère que l'huile est un fluide réel de
viscosité µ=6.316 ×10-3 kg/m.s.
1- Quelle est la puissance fournie par la pompe dans les
deux cas?
2- Calculer la pression effective en B dans les deux cas?
Exercice 7
Un système de deux conduites en parallèle de diamètre
d1=25 mm et d2=30 mm et de longueur L=20 m relie deux
réservoirs dont les surfaces libres du liquide sont
maintenues constantes (figure). La dénivellation H=1.5 m.
Les coefficients de perte de charge linéaire sont λ1=0.045,
λ2=0.035.
1- Si les débits dans les deux conduites sont égaux Q1=Q2, déterminer le débit total
Q=Q1+Q2

1
Série TD 4 : Calcul des pertes de charge dans les conduites

2- Déterminer le coefficient de perte singulière k du robinet. (Négliger les autres pertes


singulières)

Exercice 8
L’eau s’écoule dans une conduite avec un débit D a
volumique de 16 l/s. Cette conduite est constituée de
deux tronçons successifs. Le premier tronçon est de
section circulaire de diamètre D=20 cm. Le deuxième
tronçon est de section carrée de côté a (voir figure). 1er tronçon 2ème tronçon
1- Calculer la perte de charge linéaire par unité de longueur dans le premier tronçon. On-
donne la viscosité cinématique de l'eau  =10-6 m2/s et la rugosité de la conduite
ε=0.15 mm.
2- Si on considère que la perte de charge linéaire par unité de longueur et le coefficient de
perte de charge linéaire sont les mêmes dans les deux tronçons, quel est le côté a de la
section carrée ?
3- Calculer la vitesse de l’écoulement de l’eau dans le deuxième tronçon.

Exercice 9
Dans une conduite circulaire de diamètre D = 10 cm, dont la longueur est L=1 km et la
rugosité est k=3mm; circule de l'eau de viscosité cinématique =10-6 m2/s.
1- Montrez que la perte de charge linéaire ∆H se produisant dans cette conduite peut être

donnée par l'expression suivante : ∆    , λ étant le coefficient de perte de
charge.
2- Calculer la perte de charge dans cette conduite pour un débit Q=1.5708×10-4 m3/s.
3- Que devient cette perte de charge quand le débit devient Q = 7.854×10-3 m3/s.

Exercice 10
Un réservoir de grandes dimensions
distribue de l'eau par l’intermédiaire d'un
système de conduites (voir figure).
1er cas : On considère un écoulement
parfait. La vitesse de l’eau dans la
conduite 1 est 2 m/s.
2ème cas: On suppose maintenant que
l'écoulement n'est plus parfait et que la
vitesse dans la conduite 1 est l cm/s.
3ème cas: On considère toujours que l'écoulement n'est pas parfait mais la vitesse dans la
conduite 1 et 10 cm/s.
Tracer les lignes de charge, piézométrique et géométrique pour chaque cas.
- Longueur et diamètre de la conduite 1: L1=1 km et D1=l0cm.
- Longueur et diamètre de la conduite 2: L2= 5 km et D2=5cm.
- Rugosité des conduites k=0.5 mm (Négliger les pertes singulières).

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