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Année 2013-2014
durée : 3 heures
1
Contribution des moments intrinsèques
Le moment magnétique intrinsèque µ % de l’électron a deux états d’énergie possibles E± lorsqu’il est
%
plongé dans un champ externe B = B%ez . Ces deux états correspondent à des orientations opposées
du moment selon l’axe Oz : soit E− = −µB lorsque µ % = +µ%ez , soit E+ = +µB lorsque µ % = −µ%ez .
On ne prend en compte que le moment magnétique intrinsèque dans cette partie. On considère pour
simplifier qu’ils sont tous localisés aux nœuds du réseau cristallin et qu’ils sont indépendants.
4. Exprimer la fonction de partition Z de N moments magnétiques à partir de la fonction de
partition z d’un seul moment. En déduire l’expression de l’énergie libre totale F en fonction de
l’énergie libre f d’un seul moment.
5. Montrer que z = 2 cosh(µB/kB T ) puis donner l’expression de f .
On rappelle la définition de cosh en annexe
6. En déduire l’aimantation totale M et la représenter en fonction de µB/kB T .
Discuter physiquement les cas limites B/T → 0 et B/T → ±∞.
7. Calculer la susceptibilité magnétique à champ nul, notée ici χP
0.
La réponse est-elle paramagnétique ou bien diamagnétique ?
On souhaite retrouver l’aimantation moyenne en raisonnement sur le moment magnétique moyen :
%?
8. Quelle est la probabilité P± pour que le moment ait une projection +µ (resp. −µ) selon B
9. En déduire le moment magnétique moyen #µ$ par électron, puis l’aimantation totale M .
Contribution orbitale
Gaz parfait à deux dimensions et théorème de van Leeuwen
On considère un gaz de N électrons de masse m confinés à deux dimensions dans le plan xOy
sur une surface d’aire S. On traite ce gaz comme un gaz parfait classique, si bien que seule compte
l’énergie cinétique dans la description microscopique.
zN
10. Justifier rapidement que la fonction de partition totale s’écrit Z = 0 avec z0 la fonction de
N!
partition à un électron.
11. La fonction de partition à un électron prend la forme suivante dans la description classique :
d%q d%
p −βh(#q,#p)
" "
z0 = · · · e (4)
ha
Dans le cas étudié, donner la valeur l’exposant a, l’expression de β, puis celle de la fonction
h(%q , p%). Préciser également les domaines d’intégration pour les variables de position %q et d’im-
pulsion p%.
12. Montrer que
S
z0 = (5)
λ2T
et donner l’expression de λT en fonction de h, m et kB T .
La présence d’un champ magnétique B constant et dirigé selon l’axe Oz perpendiculaire à la surface,
% dans l’énergie cinétique, avec A
revient à effectuer la substitution p% → p% + eA % = Bx %ey le potentiel
vecteur associé au champ B, % tel que B% = rotA.
%
13. Montrer que, dans cette description classique, l’énergie libre ne dépend pas du champ magné-
tique. Quelle est alors la contribution orbitale à l’aimantation dans une approche classique ?
2
Niveaux de Landau
L’étude quantique du mouvement des électrons à deux dimensions montre que les niveaux d’énergie
εn sont en fait ceux d’un oscillateur harmonique uni-dimensionnel, indexés par un entier n = 0, 1, 2, . . .
D’autre part, il existe pour chaque n un grand nombre d’états de même énergie que l’on note D pour
“dégénérescence” et qui est indépendant de n. Ces résultats se résument par les formules suivantes
# $
1 eB eBS
εn = !ω n + , avec ω = , et D = . (6)
2 m h
1
avec L(x) = coth x − la fonction de Langevin.
x
16. Montrer que la contribution orbitale à la susceptibilité à champ nul vaut
µ2
χL0 = −N (8)
3kB T
Cette réponse est-elle paramagnétique ou diamagnétique ?
17. Une manière de prendre la limite classique est de faire tendre formellement la constante de
Planck h vers 0 dans les résultats. Vérifier que cela redonne bien le résultat de la partie précé-
dente.
18. Si l’on considère qu’un électron aura les deux contributions χP L
0 et χ0 , la réponse globale est-elle
paramagnétique ou bien diamagnétique ?
Formulaire
• Intégrale gaussienne :
" ∞ %
−a(x−b)2 π
dx e = , pour a > 0 et b quelconque
−∞ a
• Fonctions hyperboliques :
ex + e−x ex − e−x sinh x cosh x
cosh x = , sinh x = , tanh x = , coth x =
2 2 cosh x sinh x
d d 2 2
cosh x = sinh x , sinh x = cosh x , cosh x − sinh x = 1
dx dx
x
lorsque x → 0 : tanh x " x , sinh x " x et L(x) "
3
Fin.
3
Licence de Physique et Mécanique Université Paris-Sud XI
Année 2013-2014
durée : 3 heures
Figure 1: Les défauts de Schottky et de Frenkel. D’après Charles Kittel, Introduction to solid state
physics, Wiley&Son.
1
Lacunes de Schottky
Ces défauts correspondent à des lacunes atomiques au sein du réseau cristallin. Des atomes quittent
leur position aux nœuds du réseau et migrent vers la surface (cf Fig. 1). Localement, l’absence d’un
atome diminue la cohésion cristalline si bien que la création d’une lacune coûtera une énergie "S > 0,
qui correspond donc à peu près à l’énergie qu’il faut fournir pour extraire un atome du cristal. Dans
la suite, on négligera les e↵ets de surface et on considérera que les excitations thermiques créent n
lacunes parmi N sites, avec N fixé.
1. Décrire un micro-état du système et écrire son énergie E.
2. Quel est le nombre ⌦S de micro-états à énergie constante ?
3. Rappeler la formule de Boltzmann et exprimer l’entropie S du système dans la limite n 1.
4. Définir la température microcanonique T . En déduire que la densité d de lacunes vaut
n 1
d= = " /k T .
N e S B +1
Simplifier cette relation dans la limite de faible densité n ⌧ N .
5. Exprimer l’énergie comme fonction de la température. Définir la capacité calorifique CV (T )
associée aux lacunes. Montrer qu’elle se met sous la forme
(⇥S /2T )2
CV (T ) = N kb , où l’on donnera ⇥S en fonction de "S et kB . (1)
ch2 (⇥S /2T )
2
Collisions dans un gaz et réaction chimique
On s’intéresse ici à di↵érents aspects des collisions entre molécules en phase gazeuse. On désignera
par f la valeur moyenne de la quantité f .
Z +1
r Z +1
r Z +1
ax2 /2 2⇡ 2 ax2 /2 1 2⇡ ax2 /2 2
Formulaire : e dx = , x e dx = , x3 e dx = .
1 a 1 a a 0 a2
3. Montrer que le module vr = k~vr k de la vitesse relative est, lui, distribué selon
✓ ◆3/2
µ 2
g(vr ) = 4⇡vr2 e µvr /2kB T . (5)
2⇡kB T
s
8 kB T
En déduire que v̄r = . Discuter le cas de molécules a et b identiques.
⇡ µ
3
5. En déduire que le nombre moyen de collisions par les molécules b avec une des a vaut
ZZZ Z 1
dNb = nb dt vr p(~vr )d3~vr = nb dt vr g(vr )dvr (6)
0
6. Après l’avoir reliée à dNb et dt, montrer alors que la fréquence ⌫a des chocs subis par la molécule
a de la part des b vaut ⌫a = nb v̄r . Dans le cas des particules identiques, en déduire l’expression
du libre parcours moyen `¯ en fonction de la densité n et du module moyen de la vitesse v̄.
Cinétique de la réaction
On considère maintenant deux réactifs a et b dont on note na (t) et nb (t) les densités volumiques
et Na (t) et Nb (t) les nombres de constituants à un instant t.
9. Justifier que la fréquence de création des liaisons a b dans le milieu est donnée par ⌫ab = Na ⌫ar .
dNa
Justifier que l’on a alors = ⌫ab
dt
10. En déduire que l’évolution des densités volumiques (ou concentrations) en réactifs suit la loi :
dna dnb
= = Kna nb (8)
dt dt
où K est une constante dont on donnera l’expression en fonction des résultats précédents.
11. Pour des concentrations initiales en réactifs na (0) = nb (0) = n0 , montrer que na (t) = nb (t) =
n(t) satisfait à l’équation di↵érentielle
dn
= Kn2 . (9)
dt
12. Résoudre cette équation di↵érentielle et déterminer le temps t1/2 pour lequel la moitié des
réactifs a été consommée. Comment ce temps évolue-t-il avec la température ?
Fin.
4
Licence de Physique et Mécanique Université Paris-Sud XI
Année 2012-2013
durée : 3 heures
∞ ∞
" "
π 1 π
! !
−ax2 2 −ax2
Formulaire : dx e = et dx x e = .
−∞ a −∞ 2a a
Thermodynamique
1. Justifier les différents termes dans l’expression de la fonction de partition :
1
! !
Z= · · · pN e−βH("q1 ,...,"pN )
d"q1 · · · d" (1)
N !h3N
1
#
6. On définit une vitesse typique par v̄ = ""v 2 #. Montrer que
"
3kB T
v̄ = (2)
m
Retrouver rapidement ce résultat à l’aide du théorème d’équipartition de l’énergie.
1. Montrer que la distribution des variables (v⊥ , vz ) prend la forme p(v⊥ , vz ) = f (v⊥ )g(vz ) avec
v⊥ 2 2
f (v⊥ ) = 2 e−v⊥ /2σ (3)
σ
2. Vérifier que f (v⊥ ) est correctement normalisée.
On pourra faire le changement de variable s = v⊥ 2 /2σ 2 .
La surface latérale est capable d’être modifiée à l’instant t = 0 pour laisser sortir tous les atomes
ayant une énergie cinétique transverse supérieure à un seuil ε0 ajustable expérimentalement. Les
atomes éjectés vérifient donc
1
mv 2 ≥ ε0 . (4)
2 ⊥
On considère que pour les temps t < 0, le gaz est à l’équilibre à une certaine température Ti et
contient Ni particules. À t = 0 et pendant un bref instant, on enclenche le processus de sorte que
tous les atomes qui satisfont à (4) s’évaporent. On laisse alors le gaz revenir à l’équilibre et l’on note
Tf la température finale et Nf le nombre final de particules.
3. Quelle est l’énergie interne Ei du gaz avant le processus d’évaporation ?
4. On note Ne le nombre d’atomes qui s’évaporent pendant le processus. Montrer que
Ne = Ni e−ε0 /kB Ti . (5)
5. Justifier proprement que l’énergie Ee emportée par les atomes évaporés vaut
! ∞ ! ∞
m 2
Ee = N i dv⊥ dvz p(v⊥ , vz ) (v⊥ + vz2 ) . (6)
v0 −∞ 2
On donnera en particulier l’expression de v0 en fonction des données.
%3 & 3
6. En déduire que Ee = Ne kB Ti + ε0 . Pourquoi Ee /Ne est supérieur à kB Ti ?
2 2
7. Exprimer Nf en fonction de Ni et Ne . De même pour Ef en fonction de Ei et Ee .
8. Donner l’expression de Tf /Ti en fonction de η = ε0 /kB Ti . Montrer que la température diminue.
9. Résumer le mécanisme de refroidissement sur un graphique représentant les distributions f (v⊥ )
avant le processus d’évaporation, juste après (avant que la thermalisation se produise) et long-
temps après (une fois thermalisé).
2
Quelques phénomènes de transport dans les conducteurs électriques
On évalue dans cette partie quelques coefficients de transport dans un milieu conducteur, typique-
ment un métal, en fonction de paramètres microscopiques. Les porteurs de charge sont les électrons
libres et on considèrera qu’ils se comportent comme un gaz parfait classique à la température T .
Leurs caractéristiques microscopiques sont notées comme suit :
– m : masse d’une particule.
– n : densité de particule.
– ε : énergie moyenne par particule.
– v̄ : vitesse typique donnée par (2).
– ) : libre parcours moyen entre deux collisions.
– τ : temps typique entre deux collisions.
– q : charge élémentaire des électrons.
Constantes fondamentales : kB & 1.4 10−23 JK−1 et q = −1.6 10−19 C.
1. Donner la relation entre ), v̄ et τ .
2. Exprimer ε en fonction de m et v̄, puis en fonction de kB T .
Conductivité électrique σ
On applique un champ électrique constant E selon la direction "ex . En plus de la force électrique
qE, les collisions que subissent les électrons se traduisent par une force de frottement −m"v /τ . On
souhaite évaluer la conductivité électrique σ du milieu définie par la loi d’Ohm locale
je = σE , (7)
Conductivité thermique κ
On retrouve ici l’estimation de la conductivité thermique κ vue en cours et on se place à une
dimension. Rappelons que celle-ci est définie par la loi de Fourier
dT
jq = −κ , (8)
dx
avec jq la densité volumique de courant de chaleur. On considère un système de densité uniforme
mais où la température ne l’est pas.
5. En considérant les flux à la position x de particules venant de la droite à une distance x + )
et de la gauche à une distance x − ), justifier soigneusement que l’on peut évaluer jq par la
nv̄
formule jq = [ε(x − )) − ε(x + ))].
6
6. En déduire l’expression de κ en fonction de n, v̄, τ et kB .
7. Montrer la loi de Wiedemann-Franz qui prédit un rapport universel pour la quantité
κ
=C (9)
σT
où l’on exprimera la constante universelle C en fonction de kB , q.
3
(a) (b)
D
C V
S
S S'
B
A TB
TA
Figure 1: (a) Effet Seebeck : deux métaux de nature différente forment un circuit fermé. Lorsqu’on
chauffe une des jonctions à l’aide d’une bougie, un courant électrique apparaı̂t dans le
circuit qui dévie la boussole placée en son sein. (b) Schéma de principe du thermocouple.
dT
jS = −σS . (10)
dx
8. Par un raisonnement analogue à celui de la question 5, montrer qu’une température inhomogène
qn
entraı̂ne un courant électrique jS = [v̄(x − )) − v̄(x + ))].
6
dT
9. Réexprimer alors jS en fonction de n, q, τ , m, kB et .
dx
10. Montrer que, dans notre modèle simplifié, S est une constante universelle. Donner son unité et
son ordre de grandeur.
En présence d’un champ électrique E = − dU dx dérivant du potentiel U , le courant électrique total
dans le conducteur s’écrit donc je = σE + jS . On considère un fil métallique, dont le coefficient
S est supposé constant, ouvert à ses extrémités A et B. De plus, celles-ci sont maintenues à des
températures différentes TA et TB .
11. Montrer qu’il apparaı̂t une différence de potentiel ∆U = UA − UB entre ses extrémités, que l’on
exprimera en fonction de TA , TB et S.
Le principe de base du thermocouple est de souder trois fils métalliques selon le schéma de la fi-
gure 1(b). Les fils CA et BD sont de même nature, avec un coefficient Seebeck S, tandis que le fil
AB est de nature différente, de coefficient S $ .
12. Sachant que les points C et D sont à la même température TC = TD (aux bornes du voltmètre)
montrer que le montage permet de mesurer la différence de température TB − TA .
13. Pouvez-vous expliquer qualitativement ce qu’il se passe dans l’expérience de la figure 1(a) ?
Fin.
4
Licence de Physique et Mécanique Université Paris-Sud XI
Année 2012-2013
durée : 3 heures
Pression osmotique
Questions de cours sur l’ensemble microcanonique
1. Pour un gaz parfait contenant N particules évoluant à 3 dimensions, quel est l’espace des
phases ? Sa dimension ? Écrire son Hamiltonien.
2. Compléter, en le justifiant, la formule ci-dessous donnant le nombre de micro-états accessibles
pour un gaz parfait :
1
! !
Ω(???) = · · · d!q1 · · · d!
pN .
???
???
VN
3. Montrer que ce nombre de micro-états se met sous la forme Ω(E, V, N ) = Ωc (E, N ).
N!
4. Comment obtenir l’entropie thermodynamique S à partir de Ω, puis la pression p ?
Pression osmotique
solvant soluté b)
a)
Figure 1: a) Une membrane perméable au solvant mais imperméable au soluté sépare les deux
compartiments. On rajoute du soluté dans le compartiment de gauche. b) La paroi est
maintenant imperméable mais mobile.
On considère la situation représentée sur la figure 1a). Un récipient de volume total V est séparé
en deux compartiments V1 et V2 séparés par une paroi immobile et perméable au solvant et dont on
note N le nombre de particules. On rajoute à gauche Ns particules de soluté dans V1 , discernables du
solvant et pour lesquelles la membrane est imperméable. On notera Ωc,S/s la contribution au nombre
1
de micro-états venant de l’énergie pour le solvant (S) ou le soluté (s) ; on supposera qu’elle ne dépend
pas du volume. L’ensemble est isolé et les états initial et final sont à l’équilibre.
5. Exprimer le nombre de micro-états initial Ωi en fonction de V , N et Ωc,S .
6. La pression dans le compartiment de gauche (resp. droite) est donnée par une dérivée par rap-
port à V1 (resp. V2 ). Montrer que les pressions initiales autour de la membrane sont identiques,
i.e. p1 = p2 .
7. Exprimer le nombre de micro-états final en fonction de V1 , V2 , N , Ns et les Ωc,S/s .
kb T
8. Montrer qu’il apparaı̂t une suppression ∆p = Ns , appelée pression osmotique dans le
V1
compartiment de gauche.
On considère maintenant la situation représentée sur la figure 1b) qui est similaire sauf que les
compartiments sont maintenant séparés par une paroi totalement imperméable au solvant et au soluté.
Cependant, elle est mobile et les volumes V1 et V2 peuvent varier (on note toujours V = V1 + V2 ).
On note N1/2 le nombre de particules de solvant dans chacun des compartiments.
9. Écrire le nombre de micro-états initial et montrer qu’il y a égalité des pressions p1 = p2 .
En déduire une relation entre les N1/2 et les volumes initiaux V1/2,i .
10. Après ajout du soluté, exprimer la pression dans le compartiment de gauche en fonction de N1 ,
Ns , kB T et V1,f . De même pour p2 en fonction de N2 , V2,f et kB T .
11. Dans quel sens se déplace la paroi ? Calculer la différence de volume ∆V1 = V1,f −V1,i en fonction
de V et des N1/2/s . Simplifier l’expression en faisant l’hypothèse Ns " N1/2 et montrer comment
la mesure de ∆V1 permet d’accéder à la concentration en soluté.
filament
dimère
monomère
2
– un processus de décroissance, qui est lui indépendant de la concentration de monomères, et tel
que la probabilité pour qu’un monomère se décroche d’une des extrémités entre t et t + dt est
k− dt, k− une autre constante.
On peut résumer ces processus par les équilibres suivants :
k+ c k+ c k+ c k+ c
pour m ≥ 3 : · · · ! Nm−1 ! Nm ! Nm+1 ! · · · (1)
k− k− k− k−
3
Solution stationnaire en-dessous de la concentration critique
On se place maintenant dans la situation où c < c∗ et on cherche les populations Nm possibles
dNm
en régime stationnaire, i.e. tel que = 0, ∀m. Dans un premier temps, on utilise la description
dt
∂N $$
continue donnée par (4), associée à la condition au bord = G, ∀t.
∂x x=0
$
∂N
10. Montrer qu’il existe une solution stationnaire pour le gradient associée à une décroissance
∂x
exponentielle sur une longueur caractéristique ξc que l’on exprimera en fonction de a, c et c∗ .
On recherche maintenant une solution stationnaire exacte des équations (2)-(3).
11. Écrire dans ce cas les équations qui relient les Nm pour m ≥ 3.
12. Rechercher les solutions sous la forme Nm = Krm avec K, r des constantes. Montrer que r
satisfait à une équation du second degré dont on calculera les deux racines r± en fonction de c
et c∗ . Éliminer la racine qui ne correspond pas à une solution physique.
c3 c2 c∗
" #
13. À l’aide de l’équation (3), montrer que K ∗ 2 + V = c + N2 .
c 2 2
dN1
14. En considérant tous les processus qui contribuent à , justifier que l’on a la relation
dt
c3 c2 c∗
" #
K ∗2 = V + c − N2 . (6)
c 2 2
15. En déduire que tous les Nm (pour m ≥ 1) du régime stationnaire se mettent sous la forme
% c &m
∗
Nm = V c = V c∗ e−ma/ξd , (7)
c∗
avec ξd une longueur caractéristique que l’on donnera en fonction de a, c et c∗ .
16. Montrer que, dans la limite où c → c∗ , ξd et ξc se comporte de façon identique et calculer ce
comportement. On pourra poser c = c∗ (1 − ε) avec 0 < ε " 1.
17. Calculer la longueur moyenne d’un filament. Tracer l’allure de l’évolution de cette longueur
moyenne en fonction de la concentration c. En utilisant les données de la question 9, donner sa
valeur pour c = 0.99c∗ .
Formulaire
+∞ +∞
' '
π 1 π
! !
−ax2 2 −ax2
– Gaussiennes : e dx = , x e dx = .
−∞ a −∞ 2a a
1 2 /2σ 2
– Limite de la gaussienne de variance nulle : lim √ e−(x−x0 ) = δ(x − x0 ).
σ→0 2πσ 2
∞ ∞
( rp ( r
– série géométrique avec r < 1 : rm = et mrm = .
m=p
1−r (1 − r)2
m=1
Fin.
4
Licence de Physique et Mécanique Université Paris-Sud XI
Année 2011-2012
durée : 3 heures
1
aller-retour entre les miroirs, un photon donné dans la cavité a une probabilité T de sortir par le
miroir avant. Le flux de photons sortant est compensé par la création de nouveaux photons par le
milieu amplificateur, et on peut considérer qu’en régime permanent la puissance lumineuse intraca-
vité frappant le miroir avant est constante. Un photon se déplace dans la cavité à la vitesse c qu’on
prendra égale à la vitesse de la lumière et possède une énergie hν.
Temps de piégeage moyen d’un photon dans la cavité
On considère un photon créé dans la cavité et on prend l’origine du temps t = 0 telle qu’elle
corresponde à l’instant où le photon rencontre pour la première fois le miroir avant.
1. Quel est le temps tar qui s’écoule lors d’un aller-retour dans la cavité ?
2. Quelle est la probabilité que le photon s’échappe au n-ième aller-retour ?
3. Donnez l’expression du temps moyen de piégeage τ dans la cavité en fonction de tar , R et T en
faisant intervenir une somme sur n.
∞
" 1
4. On introduit f (x) = (xR)n = . Reliez l’expression précédente à la dérivée f " (x).
1 − xR
n=0
5. En déduire l’expression de τ en fonction de L, c et T .
6. On prend L = 20 cm, T = 5%. Donnez l’ordre de grandeur de τ .
7. Dans la limite où tar " τ (T " 1), justifiez que la probabilité d’être encore dans la cavité après
un temps t est proche d’une loi exponentielle que l’on donnera.
2
1. Quelle est l’origine physique de la force α ! (t) ?
d d2 d!v
2. Réexprimez !r 2 en fonction de !r et !v , puis 2 !r 2 en fonction de !r, !v et (on note !r 2 = &!r&2 ).
dt dt dt
3. Montrez que l’équation (1), en la multipliant par !r, peut alors se réécrire :
m d2 2 γ d 2
!r = m!v 2 − !r + !r · α
! (t) . (2)
2 dt2 2 dt
On prend maintenant # r la moyenne de cette équation sur un grand nombre Nr de réalisations en
notant #· · ·$ = N1r N i=1 (· · · ). On suppose de plus que, en moyenne, la position de la particule est
décorrélée de la force aléatoire.
4. Justifiez que #!r · α
! (t)$ = 0. Justifiez également
$ que
% l’on peut intervertir les opérations de dérivée
d 2 d & 2'
temporelle et de moyenne (par exemple !r = !r ).
dt dt
1d & 2 '
5. En déduire que la variable w(t) = !r (t) satisfait l’équation différentielle :
2 dt
dw
+ γw(t) = m !v 2 (t) .
& '
m (3)
dt
On remplace maintenant !v 2 (t) par sa valeur à l’équilibre 3kB T /m à la température T . On prend
& '
comme condition initiale w(0) = 0 et on introduira & 2 ' un temps caractéristique τ = m/γ ainsi que la
constante D = 3kB T /γ. On prendra de plus !r (0) = 0.
6. Résolvez l’équation (3), d’abord sans le second membre puis avec une solution particulière.
( )
7. Montrez alors le résultat final !r 2 (t) = 2D t + τ (e−t/τ − 1) .
& '
8. Que représente physiquement !r 2 (t) ? Discutez les comportements aux temps t " τ et t ' τ .
& '
1 10 0
10 -1 0.1μs
0.68 μs
〈Δ x2〉 / (kBT/ m )t 2
10 -2
〈Δx 2〉/ 2Dt
10 -3 Silica
0.1
2.5 μm polystyrene 1μm
2.5 μm silica 10 -4 2.5 μm
10 -5
0.1 1 10 10-7 10 -5 10 -3
t/
Time (s)
Figure 2: Résultats expérimentaux sur les fluctuations de position de petites sphères de silice et
polystyrène. D’après Huang et al., Nature Physics 7, 576 (2011). N.-B. : une amélioration
du modèle montre que la masse m (à droite) et le temps τ (à gauche) sont en fait différents
de ceux obtenus par Langevin : il n’y a pas accord quantitatif avec le modèle étudié.
Fin.
3
Licence de Physique Année 2009-2010
1 – Quelle est la probabilité P (n, t) pour que au bout du temps t = N τ , un atome ait
fait n sauts vers la droite ?
2 – Quelle est la relation entre n et l’abscisse x occupée par l’atome au temps t ?
3 – Pour N grand, P (n, t) se réduit à une gaussienne de la forme :
% &2
t
n− 2τ
P (n, t) = P0 (t) exp − t
2τ
où P0 (t) est un facteur de normalisation. Calculez la densité de probabilité P (x, t) pour
q’un atome se trouve entre x et x + dx au temps t.
4 – Quelle est la valeur moyenne de l’abscisse des atomes Cu* dans le fil de cuivre ?
5 – Quel est l’écart-type σ d’un atome Cu* au bout du temps t ?
6 – On ne considère maintenant que les atomes Cu* qui, au temps t, ont une abscisse
positive. Calculez la valeur moyenne du déplacement de ces atomes ?
+∞
*
2
+
NB : on rappelle que In = xn e−ax dx vérifie In = n−1
I
2a n−2
pour n ≥ 2 et que I0 = 1
2
π
a
.
0
1
2 – Donner la définition de l’entropie de Boltzmann puis celle de la température dans
∂ 2S
l’ensemble microcanonique. Quel est le signe de ?
∂E 2
3 – On considère deux gaz parfaits pour chacun desquels on a la relation E = 32 N kB T (N
étant le nombre de particules). Initialement, les deux gaz sont isolés et à des températures
différentes puis on les met en contact thermique avant d’attendre l’équilibre.
Expliquez et justifiez par le calcul la condition vérifiée par les températures à l’équilibre.
4 – À la question précédente, dans quel sens s’est fait l’échange de chaleur ?
∂ ln Z
7 – Montrer que $E% = kB et que l’entropie statistique S, exprimée comme une
∂α
fonction de $E%, s’écrit
S($E%) = kB ln Z(α) − α$E%
8 – En tenant compte du fait que α est une fonction de $E%, démontrer que
∂S
α=−
∂$E%
Quel est alors la signification de α ?
2
Licence et Magistère 1ère année 22 Février 2002
1 Premier problème
Dans son état électronique fondamental, la molécule d’hydrogène H2 peut exister sous deux formes :
l’“ortho-hydrogène”, où les spins des deux noyaux sont parallèles, et le “para-hydrogène” où ils sont
antiparallèles. La forme “para” possède donc un seul état de spin, dont on prendra l’énergie comme
origine, et la forme “ortho” présente trois états distincts, de même énergie ".
6
No " dégénérescence : go = 3
Np 0 dégénérescence : gp = 1
On considère dans cet exercice un échantillon d’hydrogène solide, constitué de N molécules fixes
(N 1), discernables et pratiquement sans interaction. On ne s’intéresse qu’aux états de spin.
A Situation micro-canonique : Dans cette première partie, le système est isolé, son énergie vaut
E (E "). Soit No et Np respectivement les nombres de molécules d’ortho et de para-hydrogène.
1/ Exprimer No et Np en fonction de N , E et ".
2/ Combien y a-t-il de manières de choisir Np molécules parmi N ? Montrer alors que le nombre
⌦(E) de microétats correspondant au macroétat d’énergie E est donné par :
N!
⌦(E) = 3N o .
No ! Np !
1
B Situation canonique : Dans cette partie, le solide est supposé être en équilibre thermique
avec un thermostat qui lui impose une température T0 [on posera 0 = 1/(kB T0 )].
1/ Exprimer la fonction de partition Z du système en fonction de z, fonction de partition d’une
seule molécule. Donner l’expression de z.
2/ Rappeler l’expression de l’énergie moyenne Ē du solide en fonction de Z et montrer que sa
fluctuation E est donnée par ( E)2 = @ 2 (ln Z)/@ 2 .
3/ Calculer explicitement Ē et E/Ē. Que pouvez-vous en conclure ?
4/ Soient No et Np les nombres moyens de molécules respectivement d’ortho et de parahydrogène.
Exprimer No et Np en fonction de T0 (et des données du problème).
C: Comparer les résultats obtenus dans les parties A et B. Quelle conclusion peut-on en tirer
à la limite thermodynamique ?
2 Second problème
On considère un gaz de N molécules diatomiques indiscernables (N 1), de masse m, sans inter-
action entre elles, enfermées dans un volume V et en équilibre avec un thermostat de température T .
On néglige le mouvement de vibration des molécules (gelé), et on suppose que les degrés de translation
et de rotation peuvent être décrits de manière classique. On supposera également que les degrés de
liberté de rotation sont indépendants de ceux de translation et on rappelle que le hamiltonien classique
de rotation d’une molécule s’écrit :
✓ ◆
1 1
Hrot (✓, ', p✓ , p' ) = p✓ +
2
p 2
.
2I sin2 ✓ '
I désigne le moment d’inertie de la molécule, p✓ et p' les moments conjugués des variables canoniques
✓ et ' repérant la direction dans l’espace de l’axe internucléaire de la molécule (l’état rotationnel est
donc caractérisé à un instant donné par les quatre variables (✓, ', p✓ et p' )).
Partie A :
1/ Soit Z la fonction de partition canonique totale du gaz et z celle d’une seule molécule. Exprimer
Z en fonction de z. Puis exprimer z en fonction de ztr , relative aux degrés de translation et zrot
relative aux degrés de rotation d’une molécule (justifier brièvement vos propositions).
2/ Après avoir écrit la relation de définition de ztr , la calculer en fonction de T , m et V .
3/ Dans une description classique, zrot est définie par :
Z Z Z Z
1 ⇡ 2⇡ +1 +1
zrot = 2 d✓ d' dp✓ dp' exp { Hrot } .
h 0 0 1 1
Partie B :
2
On suppose, dans cette partie, que le gaz est, de plus, plongé dans un champ électrique uniforme
et constant E~ dirigé suivant Oz. Les molécules possèdent un moment dipolaire électrique permanent
d~ dirigé suivant l’axe internucléaire. On rappelle qu’il en résulte une énergie potentielle d’interaction
U(✓) = d E cos ✓ ,
qui va venir s’ajouter au hamiltonien Hrot . On négligera toute interaction entre les moments dipolaires
des molécules di↵érentes.
1/ Calculer, en présence de E,~ la nouvelle valeur zrot
0 de la fonction de partition de rotation d’une
molécule.
2/ Calculer la nouvelle valeur de l’énergie moyenne de rotation d’une molécule "¯r0 (T ).
3/ Etudier son comportement quand T ! +1 et commenter physiquement le résultat.
4/ Montrer que, lorsque T ! 0, "¯r0 (T ) ' A + B T , A et B étant deux constantes que l’on
déterminera. Interpréter physiquement ce résultat.
Z +1 r
1 ⇡
Rappel : du exp( ↵ u ) =
2
, où ↵ est un réel positif.
0 2 ↵
3
Christophe Texier 9 mars 2018
def
Énergie libre : F = kB T ln Z.
5/ Énergie moyenne :
X 1 X 1 @Z @
"`
"C = P`C "` = "` e = = ln Z
Z Z@ @
` `
6/ Entropie
X X "C F
SC = kB P`C ln P`C = kB P`C (ln Z + "` ) =
T
` `
(la contrainte ||~u|| = a signifie qu’on introduit (||~u|| a) dans l’intégrale). Le facteur 4⇡a2 est
le ⌧ volume (plutôt une surface) accessible par monomère, à f = 0.
4
2/
Z ! Z
X 1 1 1 @ PN 1 @Z
c un })
H({~ f~·~
un
z = ··· ~ez · ~un e = ··· e n=1 =
n
Z Z @f Z @f
d’où
def @F (f )
` = zc = (8)
@f
on reconnait la relation générale pour la moyenne d’une observable, obtenue par dérivation du
potentiel thermodynamique par rapport à la force conjuguée.
3/ On dérive l’expression de Z du 1/ :
✓ ◆ ✓ ◆
1 @ 2 sh( f a) @ 2 sh ⇠ def
` = Na ln 4⇡a =L ln 4⇡a avec ⇠ = f a (9)
a @f fa @⇠ ⇠
d’où
` def
= L (⇠) avec L (⇠) = coth ⇠ 1/⇠ (10)
L
On voit donc que l’on doit comparer kB T à f a, l’énergie potentielle d’un monomère aligné.
4/ Régime de ⌧ petite force (f a ⌧ kB T ) : loi de Hooke.— On utilise L (⇠) ' ⇠/3, d’où
La
`' f (11)
3kB T
L’élongation est proportionnelle à la force, comme pour un ressort, f ' ke↵ `. La constante de
rappel est cependant ke↵ / T , ce qui nous rappelle que cette force a une origine purement
entropique (il n’y a pas d’énergie d’interaction dans le modèle). Les configurations telles que le
polymère est replié sont plus probables que des configurations étirées, ce qui produit la force de
rappel (e↵et entropique).
5/ Régime de ⌧ grande force (f a kB T ).— Comportement limite :
` kB T
'1
L fa
6/ On trace soigneusement `/L en fonction de f .
On reconnait l’énergie (potentielle) de 2N oscillateurs couplés (le facteur 2 vient de ce que les
variables ⇢
~n = (xn , yn ) sont des vecteurs à deux dimensions). C’est l’énergie d’une corde vibrante
sur laquelle on tire. Les variables décrivent des déformations transversales de lu polymère étiré.
5
Dans cette limite de grand
R f , comme la mesure de Gibbs décroı̂t très
R vite, on peut remplacer
3
le somme sur la sphère ||~un ||=a d ~un par une somme dans le plan R2 d ⇢ 2 ~n . La fonction de
partition est alors bien celle de 2N oscillateurs couplés (sans terme cinétique).
2/ Comme pour le cas de la chaı̂ne de ressorts (vu en cours), on peut diagonaliser la forme
def
p P def
quadratique
p P en introduisant les coordonnées normales X k = (1/ N ) n xn e ikn et Yk =
(1/ N ) n yn e ikn avec k 2 [ ⇡, +⇡] (k est aussi quantifié pour un nombre N de monomères
fini). Il est facile de vérifier (fait en cours) que l’énergie prend la forme
1X ⇥ ⇤ def 4J f
H' Nfa + ⌦k (f )2 Xk2 + Yk2 avec ⌦k (f )2 = 2
sin2 (k/2) +
2 a a
k
où le premier terme est lié à l’énergie de courbure (interaction) alors que le second vient de
la force). Les ⌦k sont analogues à des fréquences propres (notons que dimensionnellement, il
manque une masse). L’énergie est maintenant écrite comme l’énergie d’une somme d’oscillateurs
découplés. Le calcul de Z est simple car les intégrales sur les modes sont séparables
Z Y ! ⇥ ⇤
1 P
⌦k (f )2 Xk2 +Yk2
Y 2⇡
N fa
Z'e dXk dYk e 2 k = eN f a
⌦k (f )2
k k
4/
• Pour J = 0 on retrouve `/L ' 1 kB T /(f a), résultat obtenu au A.5 ,.
• Lorsque l’interaction est importante, J f a, on trouve un comportement di↵érent
` k T
'1 pB (12)
L 2 Ja f
Ce comportement est observé expérimentalement : la figure 2 montre une claire déviation entre
la prédiction du modèle sans
p interaction et les données à grande force (mais pas à faible force).
Dans l’insert, est tracé 1/ f en fonction de ` et l’on voit bien apparaı̂tre un comportement
linéaire qui correspond à (12).
• La longueur de persistence ⇠ = 53 nm est la longueur sur laquelle se courbe la molécule (c’est
très grand comparé à l’échelle atomique !). En écrivant J/kB T = ⇠/a et en prenant a = 3.4 nm
(périodicité de la structure en double hélice de l’ADN) et T = 300 K, on déduit J ⇡ 5000 K ⇡
0.5 eV, ce qui est grand (il faut tirer fort pour sentir l’e↵et de l’interaction !).
6
L3 et Magistère de physique fondamentale Université Paris-Sud
1
A. Modèle sans interaction.– Dans cette partie, on suppose que les monomères sont sans
interaction. L’énergie de la molécule sur laquelle on exerce une force f~ = f ~ez est
N
X N
X
H({~un }) = Epot = f~ · ~r = f~ · ~un = fa cos ✓n , (1)
n=1 n=1
def
où = 1/(kB T ) et C est une constante indépendante de f sans importance. Calculer explicite-
ment cette intégrale (indication : utiliser la séparabilité et passer en coordonnées sphériques).
2/ On s’intéresse à l’élongation z, dans la direction de la force (cf. figure). F (f ) est l’énergie
libre de la molécule. Montrer la relation générale donnant la moyenne canonique de l’élongation :
def @F (f )
` = zc = . (3)
@f
def
3/ Déduire que `/L, où L = N a, s’exprime à l’aide de la fonction de Langevin L (⇠) = coth ⇠
1/⇠ (on rappelle que coth ⇠ ' 1/⇠ +⇠/3 pour ⇠ ! 0). Quelle est l’échelle d’énergie caractéristique
qu’on doit comparer à kB T afin de définir les deux régimes de ⌧ petite et de ⌧ grande force ?
4/ Régime de ⌧ petite force (f ! 0) : loi de Hooke.— Montrer que la force est proportionnelle à
l’élongation. Quelle est l’origine physique de la force de rappel exercée par le polymère (suggestion :
commenter la dépendance en température) ?
5/ Régime de ⌧ grande force (f ! 1).— Donner le comportement limite de `/L avec f .
6/ Tracer soigneusement `/L en fonction de f .
B. Modèle avec interaction.– Dans le régime proche de l’élongation maximale, le modèle
sans interaction ne décrit pas correctement les résultats expérimentaux (cf. Figure 2). En plus
du terme d’énergie potentielle (1), on introduira dorénavant l’énergie d’interaction
X1 ✓
N
~un+1 · ~un
◆
Eint = J 1 (4)
a2
n=1
qui favorise l’alignement des monomères voisins (comme sur la figure 1). L’énergie intervenant
dans la fonction de partition (2) est maintenant H = Eint + Epot . Il n’est plus possible de
calculer l’intégrale multiple de (2)(à cause des contraintes ||~un || = a). On propose un traitement
approché dans le régime proche de l’élongation maximale. Dans ce cas, on peut décomposer
chaque vecteur ~un selon une composante verticale et une composante perpendiculaire ⇢ ~ n 2 R2
2 1 2
(cf. figure 1). En supposant ||~ ⇢n || ⌧ a, on obtient ~un+1 · ~un ' a 2 ⇢~n+1 ⇢ ~n .
1/ En développant le terme d’énergie potentielle, montrer que la fonction de partition
Z Z N 1 N
J X 2 f X 2
Z(f ) ' C d2 ⇢
~1 · · · d2 ⇢
~N e H
avec H ' N f a+ ⇢
~ n+1 ⇢
~ n + ⇢
~n (5)
R2 R2 2a2 2a
n=1 n=1
2
2/ On peut e↵ectuer un changement de variables dans l’intégrale sur les ⇢ ~n = (xn , yn ) : on pose
def
p P ikn def
p P ikn
Xk = (1/ N ) n xn e et Yk = (1/ N ) n yn e avec k 2 [ ⇡, +⇡]. L’énergie s’exprime
1P
⇥ 2 ⇤
sin2 (k/2)+ fa . En admettant
def
alorsRcomme HR ' N f a+ Q 2 R k ⌦k (fR ) Xk +Yk avec ⌦k (f )2 = 4J
2 2
a2
que d ⇢ 2 2
~1 · · · d ⇢~N = k R dXk R dYk dans (5), montrer que
Y 2⇡
Z(f ) ' C eN f a . (6)
⌦k (f )2
k
Quelle interprétation
P physique pouvez-vous donner aux nouvelles coordonnées (Xk , Yk ) et aux
R +⇡ dk
⌦k ? En utilisant k ! N ⇡ 2⇡ , déduire une expression de l’énergie libre F (f ), sous une
forme intégrale.
3/ Déduire l’élongation moyenne sous la forme d’une intégrale. Calculer explicitement cette
intégrale (cf. annexe) et montrer que
` k T /a
'1 p B (7)
L f (f + 4J/a)
8760 Marko and Siggia Macromolecules, Vol. 28, No.
A long enough linear DNA is a flexible polym
10- random-walk statistics with end-to-end mean-
distance Ro = ( b L Y 2 ,where b is the Kuhn st
T c monomer size (excluded volume effects can be
e in most of the experimental data considered
LU
c? paper;* see section 1II.C). The bending costs an
-! per length of ~ B T A Kwhere ~ / ~ , K = laS2rlis the cu
/
L
C - 3 (the reciprocal of the bending radius) and wh
- , the characteristic length over which a bend can
L
1 Théorème du viriel
A. N atomes sans interaction.— Les atomes occupent un volume V .
en utilisant Stirling (on n’a pas écrit les termes non exponentiels en N ).
2/ Nombre de microétats accessibles : ⌦N (E) = 0N (E) E.
3/ ⌦N (E) = N (E) 3N E/(2E). L’entropie ⇥ est donnée⇤ par la formule de Boltzmann-Planck :
S ⇤ = kB ln ⌦N = kB ln N (E) + kB ln 3N E/(2E) . Le second terme est O(ln N ) (ou même
plutôt O(N 0 ) car E =
⇥ O(N )),
⇤ et peut être négligé devant le premier terme O(N ). Finalement
⇤
S (E, N, V ) ' kB ln N (E) . On retrouve la formule de Sackur-Tétrode :
" ✓ ◆3/2 #
V mE
S ⇤ (E, N, V ) = N kB ln e5/2 (8)
N 3⇡~2 N
B. Théorème du viriel
On considère maintenant des atomes possiblement en interaction.
1/ La distribution microcanonique est la distribution uniforme sur l’ensemble des microétats
accessibles : ⇢⇤ (~ ) = ⌃N (E)
1
E pour E 6 H( ) 6 E + E et ⇢ ( ) = 0 sinon. Pour la suite,
~ ⇤ ~
3/ L’hamiltonien assure le confinement des atomes, i.e. H(~ ) > E si une coordonnée qi est hors
du volume occupé par le système, d’où limqi !±1 qi ✓H E H(~ ) = 0.
4
4/ On repart de (10)
⌧ Z Z
@H 1 @ ✓H (E H(~ )) 6N ~ 1 @qi
qi = qi d = d6N ~ ✓H (E H(~ ))
@qj ⌃N (E) @qj ⌃N (E) @qj
où l’on a e↵ectué une intégration par parties, les termes de bord étant nuls en vertu de la
remarque précédente. Finalement
⌧ Z
@H VN (E)
avec VN (E) = d6N ~ ✓H (E H(~ )) .
def
qi = i,j (11)
@qj ⌃N (E)
⇥ ⇤
5/ On a reconnu N (E) = VN (E)/ N !h3N . Pour N 1, on a S ⇤ ' kB ln N (E) ' kB ln VN (E)+
⇤
cste. Une dérivation donne 1/T = kB ⌃N (E)/VN (E).
6/ La remarque précédente nous donne
⌧ 3N ⌧
X
@H ⇤ @H
qi = i,j kB T ) qi = 3N kB T ⇤ . (12)
@qj @qi
i=1
Remarques additionnelles :
D E
@H VN (E)
• On peut suivre un raisonnement analogue pour montrer que pi @pj = i,j ⌃N (E) , ce qui conduit à
⌧ ⌧
@H @H
pi = qj =C 8 i, j (13)
@pi @qj
où C est une constante indépendante de i et j. Une sommation sur les indices nous donne le théorème du
viriel (version physique statistique) sans même devoir introduire la température microcanonique. D’après ce
qu’on a vu au dessus C = kB T ⇤ .
• On pourrait Dse demander ce
E que devient le théorème du viriel dans le cas du gaz parfait. Le théorème
P ~
nous dit que rk · Fk = 3N kB T ⇤ , mais quelles sont ces forces ? Ce sont les forces qui assurent
k~
le confinement, localisées en surface (assurant le changement de direction de l’impulsion d’un atome au
H P
moment d’un choc sur la paroi), Ces forces sont donc reliées à la pression d2~s · k F~k = p Surf.
+ Pour en savoir plus, on pourra consulter l’ouvrage de R. K. Pathria (cf. bibliographie du cours).
• Démonstration du théorème du viriel dans le cadre de la mécanique classique : On considère N atomes
dont la dynamique est contrôlée par l’équation fondamentale de la ⇣dynamique mk ~r¨k = F
~
⌘k . On introduit
PN 2 d2 I
P ~
le moment d’inertie I = k=1 mk ~rk . On peut calculer dt2 = 2 2Hcin + k ~rk · Fk puis utiliser la
stationnarité.
5
2 Fluctuations de l’énergie
On se place dans l’ensemble canonique.
P
1/ Z = ` e E` (cours).
c @ P c
2/ E = @ ln Z = Z1 @Z
@ = ` P` E` (cours).
def c c 2 c
@
3/ Variance : 2 = (E E )2 = @ ln Z = @E @ . On utilise d = dT /(kB T 2 ), d’où
2 = kB T 2 CV (cours).
4/ Pour faire un peu plus général que nécessaire ici : il y a donc une récursion sur les cumulants
def @ n
de l’énergie n = @ ln Z :
@n 1 @n 1
n = = kB T 2 . (14)
@ @T
Application
@ 2 4 @CV
3 = k B T 2 kB T 2 CV = 2kB 2 3
T CV + kB T (15)
@T @T
5/ Application pour le gaz parfait monoatomique (classique) : on a vu en cours et en TD que
Z/ 3N/2 , d’où E c = 3N k T /2, / E c 2 = 2/(3N ) et / E c 3 = 8/(9N 2 ).
B 2 3
6/ La variance encode des fluctuations relatives ⇠ N 1/2 alors que le troisième cumulant ca-
ractérise des fluctuations relatives ⇠ N 2/3 , plus petites. Cela suggère que l’on peut négliger
les cumulants supérieurs à la variance, i.e. que la distribution de l’énergie est gaussienne.
Remarques additionnelles :
def c c
• Attention, au delà de n = 3, les cumulants di↵èrent des moments centrés. Par exemple 4 = (E E )4
h i
c c 2
3 (E E )2 .
• On pourrait généraliser l’argument utilisé dans la dernière question : la récurrence montre que n ⇠
N (kB T )n (les cumulants de la somme de variables indépendantes sont extensifs). Comparons les fluctuations
2/n (1 2/n)
codées dans le nème cumulant à la variance, en considérant la quantité adimensionnée n
2 ⇠N !
0 pour N ! 1.
@CV
• Pour le gaz parfait monoatomique, on peut pousser plus loin l’analyse : en utilisant @T = 0 on résout la
récurrence (14) partant de 1 = 3N k2B T . On trouve facilement
3N
n = (n 1)! (kB T )n . (16)
2
On vérifie sans difficulté que ces cumulants caractérisent la distribution de l’énergie
P(E) = C E 3N/2 1
e E/(kB T )
(17)
où C 1 = ( 3N
2 )(kB T )
3N/2
est une normalisation (cette distribution correspond au produit de la densité
3N/2 1
d’états des atomes ⇢(E) / E et de celle du thermostat ⌦T (Etot E) / e E/(kB T ) ). Pour retrouver
les cumulants (16) à partir de la distribution (17), on calcule la fonction génératrice
def ⌦ ↵
G(↵) = e ↵E = (1 + ↵/ ) 3N/2 .
def P1 n
On déduit la fonction génératrice des cumulants W (↵) = n=1 n (n!↵) = ln G(↵). En e↵et, le développement
de Taylor de W (↵) = 3N 2 ln(1 + ↵ kB T ) nous permet de retrouver (16). Qed.
6
L3 et Magistère de physique fondamentale Université Paris-Sud
A. Préliminaire : gaz parfait classique.— Dans cette partie, on suppose que les N atomes
interagissent suffisammentP3N faiblement pour justifier l’hypothèse que le gaz est parfait, i.e. H(~ ) =
1 2
Hcin (p1 , · · · , p3N ) = i=1 2m pi . Les atomes sont confinés dans une boı̂te de volume V .
1
4/ Rappeler la définition de la température microcanonique T ⇤ . Calculer T ⇤ pour le gaz mono-
atomique.
B. Théorème du viriel
Introduction.— Dans le cadre de la mécanique classique, Rudolf Clausius a obtenu en 1870
une relation (théorème du viriel) entre les deux moyennes temporelles suivantes :
(T ) 1 PN (T )
Hcin = rk · F~k
k=1~ , (1)
2
valable pour un système isolé stable (à l’équilibre macroscopique) de N particules ; ~rk et F~k
sont respectivement la position de la particule k et la résultante des forces exercées sur celle-ci.
L’objet de cette partie B est d’obtenir l’analogue de cette relation dans le cadre de la physique
statistique.
On considère un hamiltonien de la forme H(~ ) = Hcin (p1 , · · · , p3N ) + U (q1 , · · · , q3N ), où
U regroupe l’e↵et d’un potentiel extérieur et des interactions, s’il y en a. L’unique hypothèse
nécessaire est que le système est confiné dans une région finie de l’espace et à l’équilibre. On
introduit
Z Z
def
VN (E) = ✓H (E H( )) d ~ 6N ~ def 0
et ⌃N (E) = VN (E) = (E H(~ )) d6N ~ (2)
où ✓H (x) est la fonction de Heaviside (✓H (x) = 1 pour x > 0 et ✓H (x) = 0 pour x < 0).
3/ Justifier que limqi !±1 ✓H E H(~ ) = 0 (et aussi limqi !±1 qi ✓H E H(~ ) = 0).
4/ Déduire ⌧
@H VN (E)
qi = i,j (4)
@qj ⌃N (E)
5/ Justifier que, dans la limite N 1, on peut écrire l’entropie microcanonique S ⇤ ' kB ln VN (E)+
cste, à une constante indépendante de E près. À quelle quantité thermodynamique est relié
le rapport VN (E)/⌃N (E) ?
6/ Déduire
X3N ⌧
@H
qi = cT⇤ , (5)
@qi
i=1
où l’on donnera l’expression de la constante c en fonction de N et kB . Discuter le lien avec
la forme (1) du théorème du viriel obtenu dans le cadre newtonien.
7/ Quel autre théorème célèbre de la physique statistique peut-être vu comme un cas particulier
de cette relation (pour une forme spécifique d’Hamiltonien) ?
2
2 Fluctuations de l’énergie (⇠ 40mn)
On considère un système en contact avec un thermostat qui fixe sa température T . Un microétat
est indicé par un (ou des) indice(s) ` et son énergie notée E` .
def
1/ Rappeler la définition de la fonction de partition canonique Z. On introduira = 1/(kB T ).
c @
2/ Montrer que l’énergie moyenne est donnée par E = @ ln Z.
def c c 2
@
3/ On rappelle que la variance de l’énergie est donnée par 2 = (E E )2 = @ ln Z.
def c
@E
Montrer qu’elle est reliée à la capacité calorifique CV = @T .
def c c
4/ Le troisième cumulant (qui correspond au moment centré) est donné par 3 = (E E )3 =
@ 3
@ ln Z. Montrer que
2 3 2 4 @CV
3 = 2kB T CV + kB T (6)
@T
5/ Application pour le gaz parfait monoatomique (classique) : On donne la dépendance en
température de la fonction de partition du gaz parfait monoatomique Z / T 3N/2 . Déduire
c c 2 c 3
E , 2 / E et 3 / E .
6/ Justifier qu’il est légitime de considérer que la distribution de l’énergie est gaussienne.
Se relire ! (⇠ 5mn)
Annexe :
⇡ D/2
VD =
(D2 + 1)
• Formule de Stirling :
ln N ! ' N ln N N + O(ln N ) pour N 1 ou ln (z + 1) ' z ln z z + O(ln z) pour z ! 1.
• Constantes fondamentales : kB ' 1.38 ⇥ 10 23 J/K ; ~ ' 10 34 J.s ;
• Identité fondamentale de la thermodynamique : dE = T dS p dV + µ dN + · · ·
3
L3 et Magistère de physique fondamentale Université Paris-Sud
(a) microétats : points dans l’espace des phases (~q1 , . . . , ~qN , p~1 . . . , p~N )
Z Z
1 d~q1 · · · d~qN d~p1 · · · d~pN
Z= ··· 3N
e H(~q1 ,...,~pN ) (1)
N! h
p
(b) Factorisation de Z.= h/ 2⇡mkB T T
n ⇣ ⌘ o
c
(c) F = kB T ln Z = N kB T ln NV 3 + 1 . E = @@ ln Z = 32 N kB T .
T
P n ⇣ ⌘ o
c
c
(d) S = kB ` P` ln P` = (E F )/T = N kB ln NV 3 + 52 . Validité : n 3
T ⌧ 1 (haute
T
température, basse densité).
4. Schéma
p
5. Condition d’évaporation v? > v0 = 2"0 /m et
Z 1 Z 1
"0 /kB Ti
Ne = Ni dv? f (v? ) dvz g(vz ) = Ni e . (2)
v0 1
1
3 Modèle de dimères désordonnés
1. dégénérescence g0 = 1, g1 = 3. Schéma.
X
2. z = e "j,mj = 1 + e J (1 + 2ch( B)), énergie libre f = kB T ln[1 + e J (1 + 2ch( B))].
j,mj
(a) z = 1 + 3 e J.
@ 1 @"c x2 ex
(b) "c = ln z = J . cJ (T ) = @T = kB h(Ts /T ) avec h(x) = , avec
@ 1 + e J /3 3 (1 + ex /3)2
Ts = J/kB .
(c) Courbe cJ (T ). Gel dans l’état singulet dans la limite T ! 0 à cause du gap.
2
L3 et Magistère de physique fondamentale Université Paris-Sud
Formulaire
1. Thermodynamique
(a) On se place dans une description semi-classique : définir les microétats. Exprimer la fonction
de partition canonique Z comme une intégrale multiple.
zN V
(b) Montrer que l’on a Z = avec z = 3 et donner l’expression de λT en fonction de T , m et
N! λT
de constantes universelles.
c
(c) Définir puis calculer l’énergie libre F . Rappeler comment déduire l’énergie moyenne E de Z
et calculer-la.
(d) Rappeler la définition de l’entropie canonique S c . Donner l’expression de S c /N en fonction de
n = N/V et λT . Discuter la validité du résultat semi-classique.
1
2 Refroidissement d’un gaz par évaporation
Ce problème a pour but de modéliser une technique de refroidissement d’un gaz par un processus
d’évaporation sélective.
On considère un gaz isolé mais, pour simplifier, on se place dans une
description canonique en s’appuyant sur l’équivalence des ensembles. Le
gaz est contenu dans un cylindre dont la surface latérale est susceptible
de laisser s’échapper une partie des atomes. Compte-tenu de la géométrie,
nous souhaitons utiliser la distribution des vitesses en géométrie cylin-
drique pour laquelle la%vitesse sera repérée par le vecteur (v⊥ , θ, vz ) avec
θ ∈ [0, 2π] et v⊥ = vx2 + vy2 le module de la composante transverse
(figure ci-contre).
1. Montrer que la distribution des variables (v⊥ , vz ) prend la forme '(v⊥ , vz ) = f (v⊥ )g(vz ) avec
v⊥ −v2 /2σ2
f (v⊥ ) = e ⊥ (2)
σ2
et g définie à la question 2.(b) de la question de cours.
La surface latérale est capable d’être modifiée à l’instant t = 0 pour laisser sortir tous les atomes ayant
une énergie cinétique transverse supérieure à un seuil ε0 ajustable expérimentalement. Les atomes éjectés
vérifient donc
1
mv 2 ! ε0 . (3)
2 ⊥
On considère que pour les temps t < 0, le gaz est à l’équilibre à une certaine température Ti et contient
Ni particules. À t = 0 et pendant un bref instant, on enclenche le processus de sorte que tous les atomes
qui satisfont à la condition (3) s’échappent du cylindre. On laisse alors le gaz revenir à l’équilibre et l’on
note Tf la température finale et Nf le nombre final de particules.
c
3. Quelle est l’énergie moyenne E i du gaz avant le processus d’évaporation ?
c
6. Justifier que l’énergie E e emportée par les atomes évaporés vaut
! ∞ ! ∞
c m 2
E e = Ni dv⊥ dvz '(v⊥ , vz ) (v⊥ + vz2 ) . (5)
v0 −∞ 2
c c c
8. Exprimer Nf en fonction de Ni et Ne . De même pour E f en fonction de E i et E e .
ε0
9. Donner l’expression de Tf /Ti en fonction de η = kB T i . Montrer que la température diminue.
2
3 Modèle de dimères désordonnés
Un dimère correspond à deux spins 1/2 couplés interagissant par intégrale d’échange J, conduisant à
4 états possibles indicés par les nombres quantiques (j, mj ) : un état singulet (j = 0, mj = 0) et trois
états triplet (j = 1, mj = −1, 0, +1). Les niveaux d’énergie possibles εj,mj de chaque dimère plongé
dans un champ magnétique externe B (ayant la dimension d’une énergie pour absorber des constantes
irrelevantes) sont donnés par
ε0,0 = 0 (singulet), ε1,mj = J − Bmj (triplet) avec J >0. (6)
On considère un modèle magnétique constitué d’un ensemble de dimères indépendants traité dans l’en-
semble canonique.
1. Quelle est la dégénérescence gj des états singulet et triplet en champ nul ? Représenter les énergies
en fonction de B en indiquant sur chacune les nombres quantiques associés.
2. Écrire puis calculer la fonction de partition z d’un seul dimère.
3. Un dimère en champ nul B = 0.
(a) Donner la fonction de partition z dans ce cas.
(b) En déduire l’énergie moyenne εc puis montrer que la chaleur spécifique prend la forme
x2 ex
cJ (T ) = kB h(Ts /T ) avec h(x) = (7)
3 (1 + ex /3)2
avec Ts une température caractéristique dont on donnera l’expression en fonction des pa-
ramètres.
(c) Tracer la courbe cJ (T ). Expliquer physiquement le comportement de cJ (T ) dans la limite
T → 0.
4. Un dimère en champ fini B (= 0.
−βεj,m
j
(a) Démontrer la formule qui permet de déduire l’aimantation moyenne mc = mj e
#
z en
j,mj
fonction de l’énergie libre par dimère f .
c(
(b) On rappelle que la susceptibilité magnétique en champ nul est définie par χJ (T ) = ∂m
∂B B=0 .
(
Donner son expression en fonction de T et Ts .
(c) Esquissez le comportement de χJ (T ) en fonction de la température T . Quel comportement
retrouvez-vous à haute température T ) Ts ?
5. Ensemble de dimères désordonnés. On considère maintenant que le cristal magnétique est
constitué d’un ensemble de dimères dont les intégrales d’échange Jsont aléatoires et distribuées
selon la densité de probabilité
)
1
pour J ∈ [0, Jmax ]
ρ(J) = Jmax (8)
0 sinon
où Jmax est la valeur maximale que peut prendre un couplage.
(a) On note $cJ % la chaleur spécifique moyennée sur l’ensemble des dimères. Donner l’expression
de $cJ % sous forme d’une intégrale faisant intervenir les fonctions ρ et h.
(b) Montrer que le comportement dans la limite T → 0 est de la forme $cJ % ∝ T α et déterminer
la valeur de l’exposant α.
(c) De même, discuter le comportement à basse température de la susceptibilité magnétique
moyennée $χJ %.
3
L3 et Magistère de physique fondamentale & ENS-PSay Université Paris-Saclay
B. Contact thermique entre deux gaz parfaits : on considère deux gaz parfaits de N1 et
N2 atomes de masses m1 et m2 , occupant deux enceintes contigües de volumes V1 et V2 . Au
(i) (i)
moment où les deux gaz sont mis en contact, ils ont initialement des énergies E1 et E2 . Ils
sont séparés par une paroi diatherme (permettant des transferts d’énergie) et un équilibre
finit par s’établir.
1/ Donner les expressions des températures microcanoniques des deux gaz, que nous note-
rons plus simplement T1 (E1 ) et T2 (E2 ) (utiliser la partie A.).
2/ Quelle est la condition d’équilibre thermique ?
(i) (i)
3/ Exprimer la valeur la plus probable de l’énergie E1 en fonction de E1 et E2 .
(i) (i)
4/ Exprimer la température finale Tf en fonction de T1i ⌘ T1 (E1 ) et T2i ⌘ T1 (E2 ).
5/ On rappelle que la variance de l’énergie est donnée par
✓ ◆ 1
2 1 1
var(E1 ) = kB Tf + (1)
CV 1 CV 2
où CV 1 et CV 2 sont les capacités calorifiques des deux systèmes. Donner l’expression de
var(E1 ) en fonction de Tf , N1 , N2 et kB .
6/ L’ensemble microcanonique donne une relation bijective entre énergie et température.
T1 = T1 (E1 ). Déduire l’expression de la variance de la température microcanonique du
gaz no 1, var(T1 ). Discuter les fluctuations relatives de la température microcanonique.
1
2 Refroidissement magnétique (⇠ 1h20mn)
Les réfrigérateurs domestiques utilisent un fluide qui subit des cycles de compression/décompression
permettant d’extraire de la chaleur d’une source froide pour en réinjecter dans une source chaude
(l’environnement). Dans le problème, nous montrons qu’un cycle d’aimantation/désaimantation
d’un système magnétique permet également la conversion d’énergie magnétique en chaleur.
Nous considérons un modèle simple de cristal paramagnétique : N spins 1/2 sur un réseau,
soumis à un champ magnétique B. Chaque spin peut occuper deux états | + i ou | i d’énergies
"± = ⌥m0 B, où m0 > 0 est l’aimantation du spin dans l’état | + i. Les interactions entre spins
sont supposées négligeables.
b) Chaleur.– Montrer que la chaleur reçue (par spin) le long de la transformation isotherme
est donnée par
✓ ◆
(T ) m0 B def
Q (0 ! B) = kB T où (x) = x th x ln(ch x) (3)
kB T
m0 B1 m0 B 2
W (isentrope) (B1 ! B2 ) = kB T1 x1 th x1 kB T2 x2 th x2 avec x1 = et x2 = .
k B T1 k B T2
2
8/ Cycle de Carnot.— Nous étudions maintenant le cycle :
• Transformation isotherme à T1 allant de B = 0 à B = B1 .
• Transformation isentropique allant de B = B1 à B = B2 < B1 .
• Transformation isotherme à T2 < T1 allant de B = B2 à B = 0.
Annexe
• Formule de Stirling : ln N ! ' N ln N N pour N 1.
3
Christophe Texier 11 mars 2020
N1 T1i + N2 T2i
Tf = . (7)
N1 + N2
5/ La variance de l’énergie est
3 N1 N2
var(E1 ) = kB Tf2 (8)
2 N1 + N2
6/ T1 = T1 (E1 ) est une bijection entre énergie et température. On peut ainsi obtenir une
expression pour les fluctuations de la température :
2N2
var(T1 ) = T2 (9)
3N1 (N1 + N2 ) f
Les fluctuations relatives sont donc
p s
var(T1 ) 2N2
= (10)
Tf 3N1 (N1 + N2 )
p
en général, on a donc T1 /Tf ⇠ 1/ N1 si N1 p ⇠ N2 ou N1 ⌧ N2 . Dans ce dernier cas
(le gaz 2 joue le rôle de thermostat) T1 /Tf ' 2/(3N1 ).
4
2 Refroidissement magnétique
Un cristal paramagnétique joue le rôle de machine thermique.
P 1
1/ Question de cours : Z = ` e E` où la somme porte sur les microétats. F = ln Z.
2/ Fonction de partition pour un spin : zspin = e "+ +e " = 2 ch( m0 B).
Les N spins sont identiques, indépendants (sans interaction) et attachés aux sites du réseau
h iN
discernables, donc Zcristal = 2 ch( m0 B) .
6/ Transformation isotherme :
a) Travail reçu le long de l’isotherme T pour aller de B = 0 à B :
Z B ✓ ◆
(T ) 0 0 m0 B
W (0 ! B) = m0 dB th m0 B = kB T ln ch (13)
0 kB T
5
8/ Cycle de Carnot.— Nous étudions maintenant le cycle :
I W (T1 ) (0!B1 ) W (isentrope) (B1 !B2 ) W (T2 ) (B2 !0)= W (T2 ) (0!B2 )
z }| { z }| { z }| {
W = dB m = kB T1 ln ch (x1 ) + kB T1 x1 th x1 kB T2 x2 th x2 + kB T2 ln ch (x2 )
c) Le système reçoit Qf = kB T2 (x2 ) > 0 depuis la source froide (il prend de l’énergie à la
source froide, donc il la refroidit).
d) L’efficacité du cycle est définie par ce qui est utile divisé par le coût :
def Qf T2 Tf
⌘frigo = = = . (17)
W T1 T2 Tc Tf
6
Christophe Texier
L3 et Magistère de physique fondamentale,
DLMP & ENS-PSay
1 Défauts de Frenkel
N atomes dont N n occupent les N sites du réseau cristallin et n occupent les N 0 sites
interstitiels. Coût du passage (réseau)!(site interstitiel) pour un atome : ".
1/ Postulat fondamental de la physique statistique : ⌧ Tous les microétats accessibles d’un système
isolé et à l’équilibre (macroscopique) sont équiprobables.
3/ Il y a N !/[n!(N n)!] de manières de choisir les n atomes quittant les N sites du réseau et
N 0 !/[n!(N 0 n)!] façons de les placer sur les N 0 sites interstitiels.
4/ Dans l’exercice, on s’intéresse aux configurations des atomes (les microétats). Leur nombre
est donc
N! N 0! (N 0 N )n
⌦(n) = ' pour n ⌧ N, N 0 . (1)
n!(N n)! n!(N 0 n)! (n!)2
Comme E = n", à n fixé, ⌦(n) est bien le nombre de microétats accessibles.
5/ La formule de Boltzmann-Planck relie le nombre de microétats accessibles à l’entropie mi-
crocanonique par S ⇤ = kB ln ⌦. Dans la limite N, N 0 n 1 on obtient donc (utilisant
Stirling) ✓ 0 ◆
⇤ NN
S ' n kB 2 + ln (2)
n2
1 @S ⇤ 1 @S ⇤ kB
6/ On déduit la température T⇤ = @E = " @n ' " [ln(N 0 N ) 2 ln n], i.e.
"/kB "/kB
T ⇤ (E) ' 0 2
= 0
(3)
ln(N N/n ) ln[N N ("/E)2 ]
On inverse pour exprimer plutôt n en fonction de la température
⇢
p "
0
n ' N N exp (4)
2kB T ⇤
Cela rend clair que le régime où n ⌧ N, N 0 correspond aux basses températures T ⇤ ⌧ "/kB .
Dans ce régime, le nombre d’atomes quittant le réseau est exponentiellement petit dans le
rapport "/(kB T ⇤ ), i.e. décroit extrêmement vite avec la température. Ce comportement est
caractéristique de l’existence d’un gap d’excitation (une énergie minimale).
⇤ @S ⇤
X = T⇤ (5)
@
1
⇤
où X est la
Xmoyenne microcanonique de l’observable, i.e. la moyenne sur les états accessibles :
⇤ 1
X =⌦ X` et X` = h ` |X| ` i = @E` /@ (th. de Feynman-Hellmann) est la moyenne sur
` t.q. E` 2[E,E+ E]
le microétat | ` i.
On note ⌦(E, ) le nombre de microétats accessibles.
1/ Si l’on change le paramètre suffisamment ”doucement”, cela a du sens de suivre les
énergies 1 E` ( ). En outre, si la transformation est lente, les occupations des états sont
inchangées.
⇤
Dans ces conditions l’énergie du système change comme E ! E X et il y a conservation
du nombre de microétats
⇤
⌦(E, ) = ⌦(E X , + ) (6)
Ce qui est illustré sur la figure.
E E
δE
δE X δφ
Ω ( E, φ)
microétats
accessibles Ω ( E −X δφ , φ + δ φ )
φ φ+δφ
2
c) Appliquons (5) pour calculer l’aimantation moyenne
⇤
✓ ◆ ✓ ◆
⇤ ⇤ @S ⇤ @ E kB T ⇤ E 0 E
M =T = N kB T = (9)
@B @B N m0 B m0 B 2 N m0 B
on calcule aussi ✓ ◆
1 @S ⇤ kB 0 E
= = (10)
T⇤ @E m0 B N m0 B
Combinant les deux équations, on déduit
⇤ E
M = . (11)
B
⇤
C’est un peu trivial ! En e↵et, il n’y a que de l’énergie magnétique, donc E = M B.
S’il y avait d’autres paramètres dans le problème, l’application de (5) donnerait un
résultat moins trivial.
d) Limite de haute température.– On développe l’expression de la fonction adimensionnée :
(x) ' ln 2 x2 /2 pour x ⌧ 1.
Dans le régime de haute température (|E| ⌧ N "B ) on déduit
"B N "B
T ⇤ (E) ' (12)
kB E
d’où
⇤ E "B m20
M = ' N m0 = N B (13)
B kB T ⇤ kB T ⇤
⇤
On peut écrire M ' B où est la susceptibilité magnétique, le coefficient de réponse
de l’aimantation au champ magnétique.
Le comportement / 1/T ⇤ (loi de Curie) nous dit que plus l’agitation thermique aug-
mente, plus l’aimantation diminue (compétitition entropie/énergie).
e) Bonus (facultatif) : La structure S ⇤ (E, N, B) = N kB E/[N m0 B] est une conséquence
de l’extensivité. Elle reste correcte dans un cas plus général (spins s > 1/2). En revanche,
la fonction (x) change.
⇤
Puisque le calcul de M ne fait pas intervenir la forme précise de cette fonction, (11)
reste évidemment correct, et la discussion qui suit.
3 Oscillateur anharmonique
On considère un système en contact avec un thermostat à température T .
P E` , c @
2/ Z = `e donc, pour faire ”descendre” E` , on dérive par rapport à :E = @ ln Z
3/ On considère un système unidimensionnel décrit par son hamiltonien
p2
H(x, p) = + V (x) (14)
2m
Le système est traité classiquement.
3
a) La fonction de partition classique est
Z Z +1 Z +1
dpdx H(x,p) dp p2
V (x)
Z= e = e 2m dx e (15)
h 1 h 1
| {z }| {z }
Zcin Zpot
(il y a ici une part d’arbitraire pour séparer Zcin et Zpot ; sans conséquence pour la
suite). Cette factorisation est propre au cas classique (dans le cas quantique, x et p ne
commutent pas).
p
b) Intégrale gaussienne
p ) Zpcin = 1/ T où T = 2⇡~2 /(mkB T ) est la longueur thermique.
c
Puisque Zcin / T / 1/ on a E cin = @ ln Zcin = 12 @@ ln = 12 kB T .
@
c) Considérons le potentiel
1
V (x) = x2 + x4 (16)
2
Nous ne pouvons pas calculer Zpot exactement dans ce cas. Nous recourrons à des ap-
proximations.
1 2 4
Écrivons e V (x) = e 2 (x/a2 ) e (x/a4 ) avec
r
kB T kB T 1/4
a2 = avec a4 = (17)
C’est la fonction la plus étroite qui l’emporte pour le calcul de l’intégrale, ce qui revient
ici à négliger la partie quartique du potentiel, d’où
Z +1 r
1
(x/a2 )2
p 2⇡
Zpot ' dx e 2 = 2⇡ a2 = (19)
1 m !2
c
On déduit E pot = @@ ln Zpot ' 12 @@ ln = 12 kB T pour les basses températures.
e) Hautes températures : c’est le contraire, le terme quadratique de V (x) est négligeable.
4
R (x/a4 )4 1/4
Par simple analyse dimensionnelle Zpot ' dx e ⇠ a4 / (un calcul plus
précis donne Zpot ' 12 (1/4) a4 ).
c
Le calcul grossier suffit : on trouve E pot ' 14 kB T pour les hautes températures.
f) Résumons :
c
• Dans la limite des basses températures, E ' 12 kB T + 12 kB T d’où CV ' kB .
c
• Dans la limite des hautes températures, E ' 12 kB T + 14 kB T ; la capacité calorifique est
plus petite CV ' 34 kB .
L’échelle de température qui sépare les deux régimes est donnée en écrivant a2 = a4 d’où
Tcrossover = 2 /(kB ) (si l’anharmonicité disparaı̂t, ! 0, Tcrossover ! 1 comme il se
doit).
Pour tracer l’allure de CV , on raccorde les deux limites (raccorder deux constantes,
facile !, et les fonctions faisant intervenir des intégrales, elles doivent être smooth). Avec
un ordinateur, cela donne (en échelles log-lin)
1.0
0.8
CV /kB
0.6
0.4
0.2
0.0
0.01 0.10 1 10
T/Tcrossover
5
L3 et Magistère de physique fondamentale,
DLMP & ENS-PSay
Considérons un solide cristallin constitué de N atomes. Dans l’état fondamental, les atomes
occupent les N sites du réseau cristallin, néanmoins, un atome peut quitter un site du réseau
pour se placer sur un site interstitiel, ce qui a un coût énergétique " > 0. On note N 0 le nombre
de sites interstitiels disponibles (en général N et N 0 sont du même ordre de grandeur). Si n
atomes occupent des sites interstitiels (donc N n atomes restent sur les N sites du réseau
cristallin), l’énergie des atomes est E = n ".
5/ Déduire l’entropie microcanonique S ⇤ des atomes du cristal et donner son expression dans
la limite N, N 0 n 1.
6/ Déduire l’expression de la température T ⇤ (E). Inverser cette fonction afin de déterminer
comment le nombre n d’atomes sur les sites interstitiels dépend de la température T ⇤ , de N
et de N 0 . L’hypothèse n ⌧ N, N 0 de la question 4/ correspond-elle aux hautes ou basses
températures ? Tracer l’allure de n en fonction de T ⇤ dans ce régime et commenter.
1
2 Variables conjuguées dans l’ensemble microcanonique (⇠ 40mn)
Considérons un système dont l’énergie dépend d’un paramètre , une ⌧ force , conjugué à une
observable X (par exemple le champ magnétique ! B et l’aimantation X ! M ). Autrement
dit, la valeur de l’observable dans un microétat | ` i est reliée à son énergie par
X` = @E` /@ . (2)
⇤
Si le système est isolé, on note X la moyenne microcanonique de l’observable (i.e. la moyenne
sur les états accessibles 2 [E, E + E]). Notons S ⇤ et T ⇤ l’entropie et la température microca-
noniques. L’objectif de l’exercice est de montrer la relation
⇤ @S ⇤
X = T⇤ (3)
@
E E
δE
δE X δφ
Ω ( E, φ)
microétats
accessibles Ω ( E −X δφ , φ + δ φ )
φ φ+δφ
2
3 Oscillateur anharmonique (⇠ 45mn)
a) Montrer que la fonction de partition se factorise sous la forme Z = Zcin Zpot où Zcin et
Zpot sont respectivement associées aux parties cinétique et potentielle de l’énergie.
c
b) Calculer Zcin et déduire l’énergie cinétique moyenne E cin .
c) Nous allons analyser Zpot de manière approchée pour un potentiel V (x) = 12 x2 + x4 .
1 2 4
Pour cela on écrit e V (x) = e 2 (x/a2 ) e (x/a4 ) . Donner les expressions des deux échelles
de longueurs a2 et a4 en fonction de T .
1 2 4
d) En traçant les allures de e 2 (x/a2 ) et e (x/a4 ) , justifier que le terme quartique est
négligeable dans la limite des basses températures. Déduire Zpot puis la contribution
c
potentielle E pot à l’énergie moyenne dans cette limite.
e) Dans la limite des hautes températures, le terme quadratique de V (x) est négligeable.
Montrer alors que Zpot / ✓ et préciser la valeur de l’exposant ✓. Déduire E c .
pot
c c c
f) Calculer la capacité calorifique CV = @E /@T dans les deux limites (avec E = E cin +
c
E pot ). Identifier l’échelle de température Tcrossover séparant les deux régimes, qu’on ex-
primera en fonction de et . Tracer l’allure de CV et interpréter physiquement.
Relisez-vous (⇠ 5mn)
Annexe
• Formule de Stirling : ln N ! ⇡ N ln N N pour N 1.
• N !/(N m)! ' Nmpour N m.
R 2
ax =
p
• R dx e ⇡/a
3
Christophe Texier
L3 et Magistère de physique fondamentale,
DLMP & ENS-PSay
Il y a une échelle d’énergie caractéristique, ~!, ce qui permet d’introduire les deux régimes :
(i) Haute température (T ⇤ ~!/kB i.e. x ⌧ 1) : CV ' N kB (résultat du théorème
d’équipartition de l’énergie, car le régime de haute température est le régime classique)
⇤
(ii) Basse température (T ⇤ ⌧ ~!/kB i.e. x 1) : (x) ' x2 e x d’où CV ⇠ (T1⇤ )2 e ~!/kB T
qui présente une singularité essentielle pour T ⇤ ! 0. La capacité calorifique est très forte-
ment supprimée : dans ce régime, une augmentation de T ⇤ ne conduit qu’à un accroissement
extrêmement faible de l’énergie. C’est un e↵et de la quantification du spectre : l’énergie
typique disponible est kB T ⇤ mais le premier état excité est à E = ~! kB T ⇤ au des-
⇤
sus de l’énergie fondamentale. Seules des fluctuations atypiques ( kB T ), donc très rares,
permettent au système d’augmenter son énergie.
4
5/ Je montre la figure originale du papier d’Einstein, où il traçait aussi (en tirets) la fonction
(1/t), où t = kB T ⇤ /~! est la température en unité de ~!/kB :
3 Polymère dirigé
1/ On a évidemment m = y/a. En écrivant n+ + n =N m et n+ n = x/a on déduit
n± = (L y ± x)/2a.
2/ Si l’extrémité de la chaı̂ne est fixée on a
N!
⌦(x, y) = (10)
n+ ! n ! m!
(nombre de permutations inéquivalentes des états des monomères qui conservent les mêmes
nombres m, n+ et n ). On vérifie que
X X N!
⌦tot = ⌦(x, y) = = 3N (11)
x,y n+ , n ,m
n+ ! n ! m!
t.q. n+ +n +m=N
5
L’entropie S(x, y) est maximum pour n+ = n et m2 = n+ n . Donc m2 = n2+ . Finalement,
on trouve qu’elle est maximum au point
2
Hooke
ϕy (0,y)
-2
-4
-6
y/L
Le point intéressant est qu’il n’y a pas d’énergie dans ce modèle (par d’énergie potentielle) !
Cette force a une origine purement entropique (c’est bien le cas pour la force de rappel d’un
élastique en caoutchouc).
6/ Plaçons nous au voisinage de (x⇤ , y ⇤ ) (i.e. au voisinage de (n⇤+ , n⇤ , m⇤ )). On doit calculer les
@ @
dérivées secondes (on relie @x et @y à @n@± et @m
@
comme au dessus)
✓ ◆
@2S kB 1 1 n⇤+ =n⇤ =N/3 3kB
= + !
@x2 (2a)2 n+ n 2N a2
✓ ◆
@2S kB 1 1 n⇤+ =n⇤ =N/3
= ! 0
@x@y (2a)2 n+ n
✓ ◆ ⇤ ⇤ ⇤
@2S kB 2 1 1 m =n+ =n =N/3 9kB
2
= 2
+ + !
@y 2a m 2n+ 2n 2N a2
6
L3 et Magistère de physique fondamentale,
DLMP & ENS-PSay
6
C V (arbitrary units)
1
3/ Calculer la température microcanonique T ⇤ . Déduire une expression de E en fonction de T ⇤ .
4/ Calculer la capacité calorifique CV = @E/@T ⇤ . Montrer que l’on peut écrire le résultat sous la
forme CV (T ⇤ ) = N kB (~!/kB T ⇤ ) où (x) est une fonction sans dimension que l’on donnera.
Analyser les comportements limites dans les régimes de basse et haute température (préciser
la définition précise de ces deux régimes). Tracer très soigneusement CV en fonction de T ⇤ .
5/ Dans son article de 1907 sur la chaleur spécifique des solides, Einstein a rapporté quelques
valeurs expérimentales de la capacité calorifique de divers corps solides (figure 1). Comparer
à votre résultat et discuter physiquement.
(x , y)
a
y
Les 3 états Figure 2 : Un polymère est fixé à l’origine sur
des monomères: un substrat. Chaque monomère peut prendre trois
x (0,0)
orientations.
Dans un premier temps, on suppose que (x, y) sont fixées. On note n+ et n les nombres de
monomères orientés respectivement vers la droite et vers la gauche, et m le nombre de monomères
orientés vers le haut (par exemple, sur la figure : N = 22, n+ = 7, n = 5 et m = 10).
4/ Calculer @S @S
@x et @y (en fonction de m, n+ et n ). Déduire les valeurs de m, n+ et n (en
fonction de N ) qui maximisent cette entropie. On les notera m⇤ , n⇤+ et n⇤ . Donner les valeurs
correspondantes x⇤ et y ⇤ (en fonction de L).
5/ On introduit la grandeur y (x, y) = T @S(x,y)
def
@y où T est la température (microcanonique).
Que représente physiquement cette grandeur ? Donner son expression en fonction de x et
y. Préciser pour quelle valeur de y on a y (0, y) = 0 et tracer soigneusement y (0, y) pour
y 2 [0, L]. Interpréter physiquement (en particulier, le comportement pour y ⇠ y ⇤ ).
2
6/ Pour des valeurs de (x, y) proches de (x⇤ , y ⇤ ), montrer que l’entropie admet le développement
de la forme
kB (x x⇤ )2 (y y ⇤ )2
S(x, y) ' cste 2
+ 2
pour x ⇠ x⇤ et y ⇠ y ⇤ (3)
2 x y
Relecture (⇠ 5mn)
Annexe :
3
Licence 3 et Magistère de Physique année universitaire 2009/2010
TD de Physique Statistique no 1
Rappels de Maths pour la Mécanique Statistique
1 Formulaire utile
1/ Intégrale de Gauss (α ∈ R+ ∗ )
! +∞ " ! +∞ " ! +∞ "
−αx2 π 2 −αx2 1 π ikx −αx2 π −k2 /(4 α)
e dx = , x e dx = , e e dx = e .
−∞ α −∞ 2 α α −∞ α
3/ Intégrales de Wallis
√
π/2 π/2 Γ(m + 21 ) π
! !
2m 2m
sin x dx = cos x dx =
0 0 Γ(m + 1) 2
! π/2 ! π/2 √
2m+1 2m+1 Γ(m + 1) π
sin x dx = cos x dx =
0 0 Γ(m + 32 ) 2
4/ Formule de Stirling
1 1
log N ! = N log N − N + log 2πN + O( )
2 N
5/ Formule du binôme
N
#
(p + q)N = n n N −n
CN p q
n=0
1
2 Volume d’une hypersphère
Montrer que le volume d’une hypersphère de rayon R dans Rn est
√
πn
Vn (R) = n Rn .
Γ( 2 + 1)
3 Distribution de Maxwell
La distribution des vitesses de Maxwell est donnée par :
$ m %3 mv 2
& '
2
f ($v ) = exp − ,
2πkB T 2kB T
où m est la masse de la particule considérée, kB la constante de Boltzmann, T la température et
v 2 = vx2 + vy2 + vz2 .
1/ Interpréter f ($v ) en termes probabilistes. Montrer que f ($v ) est bien normalisée.
2/ Calculer les valeurs moyennes <vx>, <vy>, <vz>, <vx2>, <vy2>, <vz2>, <Ec> et <vx vy>.
4 Marche au hasard
1/ Problème à une dimension
On considère une particule astreinte à se déplacer sur un axe Ox. Son déplacement est aléatoire
et se fait par pas discrets identiques de longueur %. La probabilité d’un saut à droite (vers les x > 0)
est p et la probabilité d’un saut à gauche (vers les x < 0) est q. On a évidemment p + q = 1. Chaque
saut, à droite ou à gauche, est supposé indépendant du précédent (processus de Markov).
On note PN (m) la probabilité qu’après N sauts la particule soit localisée en x = m × %, m entier
compris entre −N et N .
(b) On note ΠN (n+ ) la probabilité que la particule ait effectué n+ sauts à droite parmi les N
sauts. Déterminer ΠN (n+ ) en fonction de p, q, N et n+ , puis vérifier que ΠN (n+ ) est bien normalisée.
En déduire PN (m) en fonction de p, q, N et m.
2
(c) Calculer les valeurs moyennes <n±> et en déduire la valeur moyenne de la “position” <m>.
Calculer les écarts quadratiques moyens de n± et en déduire σm celui de m. Discuter le cas particulier
σm
p = q = 12 . En général, comment se comporte <m> en fonction de N ?
2/ Limite thermodynamique
On se place dans cette partie dans le cas où N et n± sont “grands”. On va montrer qu’alors PN (m)
prend l’allure d’une loi normale, très piquée autour de sa valeur moyenne.
(b) A partir de ce qui précède, déterminer PN (m) et donner <m> et σm . Comparer aux résultats
du 1.c).
3/ Passage au continu
Toujours sous les hypothèses du 2), en admettant de plus que PN (m) varie lentement en fonction
de m, déterminer P (x)dx la probabilité que la particule soit située entre x et x + dx. Vérifier que P (x)
est bien normalisée. Donner <x> et σx dans le cas général et dans le cas particulier p = q = 21 .
Nota bene : ce passage du cas discret au cas continu suppose que dx est “petit” devant les dimen-
sions physiques du système (domaine macroscopique)et “grand” devant le pas discret % (“lissage” des
détails microscopiques).
4/ Équation maı̂tresse
On peut obtenir les résulats précédents d’une manière très différente. Soit P (x, t) la probabilité
d’être en x au temps t (t = τ N , τ étant la “durée” d’un saut). Montrer que
P (x, t + τ ) = p P (x − %, t) + q P (x + %, t) .
En passant au continu, en déduire une équation aux dérivées partielles reliant ∂P/∂t, ∂P/∂x et
∂ 2 P/∂x2 . Dans le cas p = q = 1/2 montrer que l’on trouve l’équation de diffusion usuelle :
∂P ∂2P
=D . (1)
∂t ∂x2
Exprimer D en fonction des paramètres du problème. Lorsque p &= q monter qu’un changement de
référentiel permet également de se ramener à l’équation (1).
3
L3 et Magistère de physique fondamentale Université Paris-Sud
A. Gaz de particules ponctuelles.– Nous considérons d’abord le gaz d’atomes, seul (en
l’absence de la grosse molécule). Dans cette première partie A, les N atomes seront modélisés
comme des particules ponctuelles de masse m. Nous supposons le gaz isolé, dans une enceinte
de volume V .
1/ Décrire les microétats du système. Exprimer le nombre N (E) de microétats d’énergies
inférieures à E comme une intégrale multiple.
2/ Quelle est la relation entre N (E) et le nombre d’états accessibles ⌦N (E, V ) (on supposera
l’énergie définie à E près) ? Montrer que ⌦N (E, V ) / V N E ⌘ (le préfacteur n’est pas demandé)
et donner la valeur de l’exposant ⌘.
B. Gaz de sphères dures.– Dans cette seconde partie, nous considérons toujours le gaz
d’atomes, que nous décrivons maintenant comme un gaz de sphères dures, i.e. des petites sphères
de diamètre a impénétrables.
1/ Deux atomes.– Un atome seul a un volume accessible V . Quel est le volume disponible
pour un second atome (cf. figure) ?
1
2/ En continuant le raisonnement (i.e. en introduisant les atomes par la pensée un par un),
justifier que le nombre de microétats accessibles pour le gaz de N atomes est de la forme
N
Y ⇥ ⇤
⌦N (E, V ) = CN (E) V 2 (n 1) b (1)
n=1
où l’on donnera l’expression du volume b en fonction du diamètre a des sphères. Quelle est la
dépendance de CN (E) dans l’énergie (sans calcul supplémentaire) ?
Q 1
3/ Montrer que, dans la limite N 1 et V N b, on a N n=0 V
N où V
2 n b ' Ve↵ e↵ = V Nb
est le volume e↵ectif.
PN 1 RN
Indication : considérer n=0 ln V 2nb ' 0
dn ln V 2n b et tracer ln V 2n b pour n 2 [0, N ].
Volume V
a
2a
Figure 1 : À gauche : volume d’exclusion dû à un seul atome. Au centre et à droite : Une
grosse ⌧ molécule (le gros cube) de volume v = `3 se trouve au milieu d’atomes plus petits (les
petites boules) de volume (4⇡/3)(a/2)3 .
C. Force entropique.– Dans cette dernière partie, nous étudions la situation où la grosse
molécule de volume v b est en présence des N atomes (figure du milieu). Pour simplifier la
discussion, nous considérons que la grosse molécule a une forme cubique : v = `3 (avec ` a).
1/ On suppose la grosse molécule immobile, à distance x de la paroi (cf. figure). Quel est le
nouveau volume e↵ectif Vee↵ accessible par atome (on distinguera les cas 0 < x < a et x > a) ?
2/ Déduire l’expression de l’entropie microcanonique des atomes en fonction de x, que nous
notons S ⇤ (x). Tracer l’entropie S ⇤ (x) en fonction de x en supposant que Ve↵ = V N b v, x `2 .
En utilisant un théorème vu en cours, déduire si la grosse molécule est attirée ou repoussée par
la paroi. Interpréter physiquement en termes microscopiques.
3/ Nous définissons la ⌧ force entropique comme
@S ⇤ (x)
f (x) = T ⇤
def
. (2)
@x
Tracer f (x) en fonction de x. Discuter le signe de la force. Pour x < a, donner une expression
simple de la force f (x) en fonction de p⇤ de la question B.5 (on supposera que Ve↵ v, x `2 ).
2
Exercice : Oscillateurs harmoniques quantiques 1D (⇠ 50min)
On considère N oscillateurs harmoniques indépendants et identiques décrits dans le cadre de la
mécanique quantique. Le système est supposé isolé. On rappelle que les états stationnaires | n i
pour un oscillateur sont repérés par un entier n 2 N et ont des énergies "n = ~!(n + 1/2).
1/ Quelles sont les microétats du système de N oscillateurs ?
2/ Si le système a une énergie EM = ~!(M
⇥ + N/2),
⇤ justifier que le nombre de microétats
accessibles est ⌦(M, N ) = (M + N 1)!/ M !(N 1)! .
3/ Déduire l’entropie microcanonique S ⇤ . Simplifier l’expression en supposant N 1 et M 1
(mais attention : on ne supposera pas M N , ce qui correspondrait à une approximation
classique).
4/ Calculer la température microcanonique T ⇤ . Montrer que 1 + N/M = exp{~!/(kB T ⇤ )}.
Tracer soigneusement T ⇤ en fonction de l’énergie d’excitation E = M ~! (on identifiera un
régime ⌧ classique , E N ~!, et un régime ⌧ quantique , E ⌧ N ~!).
5/ On note P (n) la probabilité pour qu’un des oscillateurs soit dans son nème état excité | n i.
Justifier P (n) = ⌦(M n, N 1)/⌦(M, N ). Simplifier l’expression en supposant que N et M
n (on utilisera (N + a)!/N ! ' N a pour N a). Vérifier la normalisation.
6/ Distribution de Bose-Einstein.– On étudie dans quel état se trouve en moyenne un des
N oscillateurs.
a) Exprimer n en fonction de P (n).
P1 n d P1 n.
b) Pour calculer la somme on utilise le truc n=1 n q = q dq n=0 q Déduire n. Le résultat
n’était-il pas attendu ?
c) Exprimer l’occupation moyenne des oscillateurs n en fonction de la température microcano-
nique (utiliser le résultat de la question 4). Tracer soigneusement n en fonction de T ⇤ .
Annexe
• Formule de Stirling : ln n! ' n ln n n si n 1.
• Égalité fondamentale de la thermodynamique : dE = T dS p dV + µ dN .
3
L3 et Magistère de physique fondamentale Université Paris-Sud
Figure 1 : Les défauts de Schottky et de Frenkel. D’après Charles Kittel, Introduction to solid
state physics, Wiley&Son.
Lacunes de Schottky
Les défauts de Schottky correspondent à des lacunes atomiques au sein du réseau cristallin. Des
atomes quittent leurs positions aux nœuds du réseau et migrent vers la surface (voir la figure 1).
On considérera que l’état du cristal est caractérisé par l’occupation des N sites cristallin par des
atomes. Localement, un site occupé correspond à une énergie de référence prise à zéro, tandis
que l’absence d’un atome diminue la cohésion cristalline et coûte une énergie "S > 0 (proche de
l’énergie à fournir pour extraire un atome du cristal). Dans la suite, on négligera les e↵ets de
surface et on considérera que les excitations thermiques créent n lacunes parmi les N sites.
1
4. (a) Définir la température microcanonique T .
(b) En déduire que la densité d de lacunes vaut
n 1
d= = " /k T .
N e S B +1
10. Montrer alors que dans la limite de basse densité n ⌧ N , la densité de défauts dF = n/N
suit la loi p
dF ' di e ⇥F /T ,
où l’on donnera les expressions de di et de ⇥F en fonction des données.
2
Distribution des vitesses relatives dans un gaz
On désignera par f la valeur moyenne de la quantité f .
L’étude des collisions entre molécules intervient dans la description des processus de di↵usion
et des réactions chimiques. Elle conduit naturellement à s’intéresser à la distribution de la vitesse
relative entre deux molécules. On rappelle que la densité de probabilité qu’une molécule de masse
m ait une vitesse ~v à d3~v près est donnée par la distribution de Maxwell-Boltzmann
✓ ◆3/2
m m~v 2 /2kB T
p(~v ) = e , avec T la température. (2)
2⇡kB T
1. Montrer que p(~v ) = f (vx )f (vy )f (vz ) avec f (vi ) une densité de probabilité normalisée.
Déterminer v̄x et ~v 2 en fonction de m et kB T .
Soit deux molécules a et b, de masse respective ma et mb , et dont les vitesses sont distribuées selon
la loi (2) correspondante et notée respectivement pa (~va ) et pb (~vb ). On rappelle que la vitesse
relative est alors définie par ~vr = ~vb ~va et la vitesse du centre de masse G par ~vG = m
M~
a
va + m
M~
b
vb
avec M = ma + mb la masse totale. Pour l’énergie cinétique, on a le résultat
ma~va2 mb~vb2 2
M~vG µ~v 2
+ = + r , où µ = ma mb /M est la masse réduite. (3)
2 2 2 2
Les vitesses des molécules étant indépendantes, on peut écrire la densité de probabilité d’avoir
~va et ~vb sous la forme p(~va , ~vb ) = pa (~va )pb (~vb ). Enfin, on admet que d3~va d3~vb = d3~vG d3~vr .
3. Montrer que le module vr = k~vr k de la vitesse relative est, lui, distribué selon
✓ ◆3/2
µ µvr2 /2kB T
g(vr ) = 4⇡vr2 e . (5)
2⇡kB T
s
8 kB T
4. En déduire que v̄r = . Discuter le cas de molécules a et b identiques.
⇡ µ
Formulaire
• Formule de Stirling : pour N entier, ln N ! ' N ln N N .
Z +1 r Z +1 r Z +1
ax2 /2 2⇡ 2 ax2 /2 1 2⇡ ax2 /2 2
• e dx = , x e dx = , x3 e dx = .
1 a 1 a a 0 a2