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SP01U04T
Laure Cardoulis

Introduction aux Equations Différentielles


Dans ce très court chapitre sur les Equations Différentielles, on veut résoudre des équa-
tions du type ay 0 (x) + by(x) = f (x) ou ay 00 (x) + by 0 (x) + cy(x) = f (x) avec a, b, c, f des
fonctions ou constantes données et y l’inconnue (qui est une fonction). Ce poly est décom-
posé comme suit : tout d’abord le cours, puis l’énoncé des exercices et enfin la correction des
exercices. Ce chapitre se fait en deux semaines sur un semestre de 12 semaines donc il ne
s’agit ici que d’une introduction qui sera utile aux UE de Physique ou Mécanique ; un vrai
cours sur les Equations Différentielles sera fait en L3 Maths.

1 Equations différentielles linéaires du premier ordre


Soit I un intervalle de R non vide et non réduit à un point.
Définition 1.1. 1. Une équation différentielle d’ordre 1 est une équation de la forme
F (x, y, y 0 ) = 0.
2. Une équation différentielle linéaire d’ordre 1 est une équation de la forme
a0 (x)y(x) + a1 (x)y 0 (x) = f (x) (1)
pour x ∈ I, avec a0 , a1 , f des fonctions continues sur I telles que a1 6= 0 sur I.
3. (a) Si f = 0 sur I, alors on dit que l’équation (1) est homogène ou sans second membre
(on a : a0 y + a1 y 0 = 0 (2) sur I).

1
(b) Si a0 et a1 sont des fonctions constantes, alors on dit que l’équation différentielle
(1) est à coefficients constants.

Exemples :
1. On veut résoudre y 0 = sin x.
Deux remarques : on devrait écrire y 0 (x) = sin x mais souvent, par habitude, pour les
équations différentielles, on n’écrit pas la variable (quand il n’y a pas de confusions) ;
enfin on doit spécifier sur quel intervalle I on cherche une solution.
Ici I = R et y = − cos x + cste (c’est dans ce cas un problème de primitive).
2. On veut résoudre y 0 = x1 .
A cause de x1 , on va se placer sur R∗+ ou sur R∗− .
Sur R∗+ , on a y(x) = ln x + k et sur R∗− , on a y(x) = ln(−x) + k (avec k constante).

Proposition 1.1. Soient y1 et y2 deux solutions de a0 y + a1 y 0 = 0 (2). Alors λy1 + µy2 est
solution de (2) avec λ, µ ∈ R (et même dans C). En termes algébriques, cela signifie que
toute combinaison linéaire de deux solutions de (2) est aussi une solution de (2) (ou encore
que l’ensemble des solutions de (2) est un espace vectoriel sur R).

Démonstration. La démonstration est triviale.


On a a0 (y1 + y2 ) + a1 (y1 + y2 )0 = a0 y1 + a1 y10 + a0 y2 + a1 y20 = 0.
Voici un théorème fondamental.

Théorème 1.1. On note S1 l’ensemble des solutions de (1) et S2 l’ensemble des solutions
de (2) (on rappelle que a0 y + a1 y 0 = f (1) et a0 y + a1 y 0 = 0 (2) son équation homogène
associée). Soit y0 une solution particulière de (1). Alors S1 = {y + y0 , y ∈ S2 } càd toute
solution générale de (1) est la somme d’une solution particulière de (1) avec une solution
générale de (2).

Démonstration. • Soit z une solution de (1). On veut montrer que : ∃y ∈ S2 , z = y + y0 .


Cela revient à montrer que z − y0 est solution de (2).
On a a0 (z − y0 ) + a1 (z − y0 )0 = a0 z + a1 z 0 − (a0 y0 + a1 y00 ) = f − f = 0 donc z − y0 est bien
solution de (2).
• Réciproquement, on vérifie que tout élément de la forme y + y0 avec y ∈ S2 est solution de
(1).
On a a0 (y + y0 ) + a1 (y + y0 )0 = a0 y + a1 y 0 + a0 y0 + a1 y00 = 0 + f = f donc y + y0 est bien
solution de (1).

Théorème 1.2. 1. Soit a ∈ R. On considère l’équation y 0 = ay (e). Les solutions de (e)


sont les fonctions définies sur R par y(x) = keax avec k une constante.
2. Soit a une fonction continue sur I. On considère l’équation y 0 = ay (e). Les solutions
de (e) sont les fonctions définies sur I par y(x) = keA(x) avec A une primitive de a
sur I et k une constante.

2
Démonstration. On montre le premier point de ce théorème. Le second point se montre de
la même façon.
• On suppose que y est définie par y(x) = keax . Alors y 0 (x) = kaeax = ay(x) donc y est bien
solution de (e).
• Réciproquement, soit y une solution de (e). On pose z(x) = y(x)e−ax . On a alors z 0 (x) =
y 0 (x)e−ax − ay(x)e−ax = (y 0 (x) − ay(x))e−ax = 0 pour tout x. Donc z = cste = k et on a
bien y(x) = keax .
Remarque : le problème avec cette démonstration est qu’il faut se souvenir du résultat pour
pouvoir la refaire. Une "démonstration", bien moins rigoureuse mais très pratique 0 (x)
lorsqu’on
ne souvient plus du résultat est d’écrire : si y est solution de y 0 = ay, alors yy(x) = a (pour
y(x) 6= 0), donc ln |y(x)| = ax + c, |y(x)| = ec eax et on retrouve bien y(x) = keax .
Exemple : On veut résoudre l’équation y 0 + y = 1 + ex (1) dans R.
• On commence par résoudre l’équation homogène associée y 0 +y = 0 (2) qui a pour solutions
les fonctions y de la forme y(x) = ke−x avec k une constante.
• On recherche maintenant une solution particulière y0 de (1). On va utiliser la méthode dite
de "la variation de la constante". On pose y0 (x) = k(x)e−x et on cherche la fonction k (si
elle existe) telle que y0 soit solution de (1). On a y00 (x) = e−x (k 0 (x) − k(x)) et donc y0 est
solution de (1) ssi

∀x ∈ R, y00 (x) + y0 (x) = 1 + ex ssi ∀x ∈ R, k 0 (x)e−x = 1 + ex


1
ssi ∀x ∈ R, k 0 (x) = ex + e2x ssi ∀x ∈ R, k(x) = ex + e2x + cste.
2
1 x
Par exemple, y0 (x) = 1 + 2 e .
• Conclusion : les solutions de l’équation (1) sont les fonctions y définies sur R par y(x) =
ke−x + 1 + 12 ex avec k ∈ R.

On ne donnera pas le théorème de Cauchy-Lipschitz dans ce cours, théorème qui donne


l’existence d’une solution pour (1) (ceci sera fait en L3 Maths).

2 Equations différentielles linéaires du second ordre à co-


efficients constants
Soit I un intervalle de R non vide et non réduit à un point.

Définition 2.1. 1. Une équation différentielle du second ordre à coefficients constants


est de la forme ay 00 + by 0 + cy = f (x), x ∈ I, (1) où a, b, c sont des constantes, a 6= 0
et f est une fonction continue sur I.
2. L’équation différentielle homogène (ou sans second membre) associée à (1) est
ay 00 + by 0 + cy = 0 (2).

3
On retrouve un premier résultat semblable à la Proposition 1.1.

Proposition 2.1. Soient y1 et y2 deux solutions de ay 00 + by 0 + cy = 0 (2). Alors λy1 + µy2


est solution de (2) avec λ, µ ∈ R (et même dans C). En termes algébriques, cela signifie que
toute combinaison linéaire de deux solutions de (2) est aussi une solution de (2) (ou encore
que l’ensemble des solutions de (2) est un espace vectoriel sur R).

Démonstration. La démonstration est triviale et du même type que pour la Proposition 1.1.
On a : a(y1 + y2 )00 + b(y1 + y2 )0 + c(y1 + y2 ) = ay100 + by10 + cy1 + ay200 + by20 + cy2 = 0.
On a également un résultat semblable au Théorème 1.1 (et la démonstration est iden-
tique).

Théorème 2.1. On note S1 l’ensemble des solutions de (1) et S2 l’ensemble des solutions
de (2) (on rappelle que ay 00 + by 0 + cy = f (1) et ay 00 + by 0 + cy = 0 (2) son équation homogène
associée). Soit y0 une solution particulière de (1). Alors S1 = {y + y0 , y ∈ S2 } càd toute
solution générale de (1) est la somme d’une solution particulière de (1) avec une solution
générale de (2).

Démonstration. • Soit z une solution de (1). On veut montrer que : ∃y ∈ S2 , z = y + y0 .


Cela revient à montrer que z − y0 est solution de (2).
On a a(z − y0 )00 + b(z − y0 )0 + c(z − y0 ) = az 00 + bz 0 + cz − (ay000 + by00 + cy0 ) = f − f = 0
donc z − y0 est bien solution de (2).
• Réciproquement, on vérifie que tout élément de la forme y + y0 avec y ∈ S2 est solution de
(1).
On a a(y + y0 )00 + b(y + y0 )0 + c(y + y0 ) = ay 00 + by 0 + cy + ay000 + by00 + cy0 = 0 + f = f donc
y + y0 est bien solution de (1).
Pour résoudre (1), il faut donc d’abord résoudre (2). Pour cela on va chercher des solutions
de (2) sous forme exponentielle.

Proposition 2.2. Soit y la fonction définie sur R par y(x) = erx avec r une constante.
Alors y est solution de (2) ssi ar2 + br + c = 0 (ec), appelée équation caractéristique associée
à (2). On note ∆ = b2 − 4ac le discriminant de (ec).

Démonstration. Remarquer que y 0 (x) = rerx et y 00 (x) = r2 erx . Donc y est solution de (2) ssi
∀x ∈ R, erx (ar2 + br + c) = 0 ssi ar2 + br + c = 0 (car erx 6= 0 pour tout x).
On va admettre le prochain théorème, fondamental pour la résolution de (2). La démons-
tration est admise car nécessite des notions de dimension d’espace vectoriel (notions qui
seront vues au prochain semestre dans l’UE d’Algèbre.

Théorème 2.2. Soit ∆ = b2 − 4ac le discriminant de l’équation caractéristique (ec) associée


à (2). On note S2 l’ensemble des solutions de (2). On a trois cas possibles suivant le signe
de ∆.

4
1. Si ∆ > 0, alors (ec) a deux solutions réelles r1 et r2 distinctes. Alors

S2 = {λy1 + µy2 , (λ, µ) ∈ R2 }

où y1 et y2 sont définies sur R par y1 (x) = er1 x et y2 (x) = er2 x .


(Noter que y1 et y2 sont bien des solutions de (2) d’après la proposition précédente et
on sait que toute combinaison linéaire de deux solutions de (2) est encore une solution
de (2) ; ce qui nous donne une inclusion dans l’égalité entre les deux ensembles mais
pour l’autre inclusion, on a besoin de la notion de dimension d’espace vectoriel.)
2. Si ∆ = 0, alors (ec) a une solution double r1 = r2 et

S2 = {(λ + µx)er1 x , (λ, µ) ∈ R2 }.

3. Si ∆ < 0, alors (ec) a deux solutions complexes conjuguées l’une de l’autre r1 = r2 =


α + iβ avec (α, β) ∈ R2 . On a alors

S2 = {eαx (λ cos(βx) + µ sin(βx)), (λ, µ) ∈ R2 }.

Remarque : Dans le cas ∆ < 0, on peut trouver en Physique une expression équivalente :

y(x) = eαx (λ cos(βx)+µ sin(βx)) avec λ, µ ∈ R ⇐⇒ y(x) = Ceαx cos(βx+θ) avec C, θ ∈ R.


αx
p : • On suppose que y(x) = e (λ cos(βx) + µ sin(βx)) avec λ, µ ∈ R. On pose
En effet
C = λ2 + µ2 .
Si C 6= 0, alors y(x) = Ceαx ( Cλ cos(βx) + Cµ sin(βx)).
Comme | Cλ | ≤ 1, | Cµ | ≤ 1, ( Cλ )2 +( Cµ )2 = 1, on en déduit qu’il existe θ ∈ R, tel que Cλ = cos(θ)
et Cµ = − sin(θ).
Par suite y(x) = Ceαx (cos θ cos(βx) − sin θ sin(θx)) = Ceαx cos(βx + θ).
Si C = 0, alors λ = µ = 0 donc y(x) = 0 = 0 cos(βx + θ) (quelle que soit la valeur choisie
pour θ).
• Réciproquement, on suppose que y(x) = Ceαx cos(βx + θ). En développant,on pose λ =
C cos θ et µ = −C sin θ. On a alors bien y(x) = eαx (λ cos(βx) + µ sin(βx)).

Pour conclure cette partie cours, on va donner quelques exemples et là encore, on ne


donnera pas le théorème de Cauchy-Lischitz.

Exemples : Résoudre
1. y 00 − 3y 0 − y = 0.
2. y 00 + 2y 0 + y = 0.
3. y 00 − 2y 0 + 3y = 0.

5
Résolution : Dans le cas 1, on a pour
√ équation
√ caractéristique r2 − 3r − 1 = 0 de discriminant
3− 13 3+ 13
∆ = 13 > 0 et de solutions 2 et 2 . Donc les solutions de l’équation différentielle
sont de la forme √ √
3− 13 3+ 13
x
y(x) = λe 2 + µe 2 x avec λ, µ ∈ R.
Dans le cas 2, on a pour équation caractéristique r2 + 2r + 1 = 0 (identité remarquable ; de
discriminant ∆ = 0) et de solution double −1. Donc les solutions de l’équation différentielle
sont de la forme
y(x) = (λ + µx)e−x avec λ, µ ∈ R.
2
Dans le cas 3, on a pour
√ équation √caractéristique r − 2r √
+ 3 = 0 de discriminant ∆ =√−8 < 0
et de solutions 1 + i 2 et 1 − i 2. On a α = 1 et β = 2. (On peut choisir β = − 2, cela
ne changera rien à la forme des solutions de l’équation différentielle.) Donc les solutions de
l’équation différentielle sont de la forme
√ √
y(x) = ex (λ cos( 2x) + µ sin( 2x) avec λ, µ ∈ R.

Un dernier exemple pour conclure : on sait toujours résoudre (2) ; en revanche pour ré-
soudre (1), afin d’appliquer le théorème 2.1, il faut trouver une solution particulière de (1).
Voici un cas où on sait comment faire.

Exemple : On veut résoudre ay 00 + by 0 + cy = f (1) avec a, b, c des réels, a non nul et f


une fonction de la forme f (x) = eγx P (x) avec P un polynôme. On recherche alors y0 une
solution particulière de (1) sous la forme y0 (x) = eγx H(x) avec H un polynôme tel que
degH ≤ degP + 2.
Par exemple, on veut résoudre y 00 + 2y 0 + y = 6xe−x (1).
• L’équation (1) a pour équation homogène associée y 00 + 2y 0 + y = 0 (2), équation résolue
précédemment et qui a pour solutions les fonctions de la forme y(x) = (λ+µx)e−x avec λ, µ ∈
R.
• On cherche maintenant une solution particulière de (1) sous la forme y0 (x) = e−x (ax3 +
bx2 + cx + d). En dérivant deux fois y0 , on obtient

y000 + 2y00 + y0 = 6xe−x ⇐⇒ 6ax + 2b = 6x (pour tout x) ⇐⇒ 6a = 6 et b = 0.

On n’a donc pas de conditions sur c et d. Par exemple : y0 (x) = x3 e−x .


• Conclusion : les solutions de l’équation différentielle (1) sont donc de la forme

y(x) = x3 e−x + (λ + µx)e−x avec λ, µ ∈ R.

6
3 TD Equations différentielles : Enoncés des exercices
Exercice 3.1. 1. Résoudre dans R l’équation différentielle y 0 (t) = −4y(t).
2. Quelle est la solution telle que y(2) = 0 ? et telle que y(2) = 1 ?

Exercice 3.2. 1. Résoudre dans R l’équation différentielle y 0 (t) = −4y(t) + 6.


2. Quelle est la solution telle que y(2) = 0 ? et telle que y(2) = 1 ?

Exercice 3.3. Résoudre dans R : 3y 0 (t) − 15y(t) + 1 = 0.

Exercice 3.4. Résoudre (t2 − 1)y 0 (t) − 2(t2 − 1)y(t) − 2t e2t = 0 sur ]1, +∞[.

Exercice 3.5. 1. Résoudre y 0 (t) = −2y(t) + sin t + t.


2. Trouver la solution y de l’équation différentielle précédente, telle que y( π2 ) = 1.

Exercice 3.6. Résoudre

1) y 0 (t) = 2y(t) + (t3 + 1)e2t , 2) y 0 (t) = 3y(t) + (t3 + 1)e2t .

Exercice 3.7. Résoudre y 0 (t) = −y(t) − e−t cos t.

Exercice 3.8. On considère l’équation y 0 (t) + t23t+1 y(t) = t2 +1


t
(1) et son équation homogène
0 3t
associée y (t) + t2 +1 y(t) = 0 (2).
1. Résoudre (2).
2. Trouver une solution particulière de (1) puis résoudre (1).
3. Déterminer la solution de (1) qui vérifie la condition initiale y(0) = 2.

Exercice 3.9. Résoudre sur ]0, +∞[, ty 0 (t) − y(t) = t2 .

Exercice 3.10. Résoudre

1) y 00 + 3y = 0, 2) 3y 00 + 2y 0 − y = 0, 3) 4y 00 + 4y 0 + y = 0.

Exercice 3.11. 1. Résoudre y 00 (t) + y 0 (t) + y(t) = 2t + 1.


Indication : On pourra chercher une solution particulière sous la forme d’un polynôme du
premier degré.
2. Résoudre y 00 (t) − 3y 0 (t) + 2y(t) = 10 sin t.
Indication : On pourra chercher une solution particulière sous la forme α cos t + β sin t.

Exercice 3.12. On considère l’équation y 00 (t) − 4y 0 (t) + 4y(t) = te2t (1).


1. Résoudre (1).
Indication : On pourra chercher une solution particulière de la forme (at3 + bt2 + ct + d)e2t .
2. Déterminer la solution de (1) qui vérifie les conditions initiales y(0) = 1 et y 0 (0) = 4.

7
4 TD Equations différentielles : Corrections des exercices
Exercice 4.1. 1. Résoudre dans R l’équation différentielle y 0 (t) = −4y(t).
2. Quelle est la solution telle que y(2) = 0 ? et telle que y(2) = 1 ?
Résolution. 1. Les solutions sont les fonctions y de la forme y(t) = ke−4t pour t ∈ R (avec k
constante).
2. On a y(2) = 0 ssi ke−8 = 0 ssi k = 0. Donc la solution qui vérifie y(2) = 0 est la solution
nulle.
On a y(2) = 1 ssi k = e8 . Donc la solution qui vérifie y(2) = 1 est la fonction y définie sur
R par y(t) = e8 e−4t .
Exercice 4.2. 1. Résoudre dans R l’équation différentielle y 0 (t) = −4y(t) + 6.
2. Quelle est la solution telle que y(2) = 0 ? et telle que y(2) = 1 ?
Résolution. 1. L’équation homogène associée est y 0 = −4y qui a pour solutions les fonctions
y définies sur R par y(t) = ke−4t avec k ∈ R.
Par ailleurs la fonction constante y0 = 23 est une solution particulière de l’équation
y 0 = −4y + 6 (1).
Conclusion : les solutions de (1) sont donc les fonctions y définies sur R par y(t) = 32 + ke−4t
avec k ∈ R.
2. On a y(2) = 0 ssi 32 + ke−8 = 0 ssi k = − 32 e8 . Donc la solution qui vérifie y(2) = 0 est la
fonction y définie sur R par y(t) = 32 − 32 e8 e−4t .
On a y(2) = 1 ssi 23 + ke−8 = 1 ssi k = − 21 e8 . Donc la solution qui vérifie y(2) = 1 est la
fonction y définie sur R par y(t) = 23 − 12 e8 e−4t .
Exercice 4.3. Résoudre dans R : 3y 0 (t) − 15y(t) + 1 = 0.
Résolution. L’équation 3y 0 − 15y + 1 = 0 (1) a pour équation homogène associée y 0 = 5y (2).
Les solutions de (2) sont les fonctions y définies sur R par y(t) = ke5t avec k ∈ R.
1
Par ailleurs la fonction constante y0 = 15 est une solution particulière de l’équation (1).
1
Conclusion : les solutions de (1) sont donc les fonctions y définies sur R par y(t) = 15 + ke5t
avec k ∈ R.

Exercice 4.4. Résoudre (t2 − 1)y 0 (t) − 2(t2 − 1)y(t) − 2t e2t = 0 sur ]1, +∞[.
Résolution. • On note (t2 −1)y 0 (t)−2(t2 −1)y(t)− 2t e2t = 0 (1) et (t2 −1)y 0 (t)−2(t2 −1)y(t) =
0 (2) son équation sans second membre.
• On va d’abord résoudre (2).
Sur ]1, +∞[, (2) a pour solutions les fonctions y définies par y(t) = ke2t avec k ∈ R.
• On recherche maintenant une solution particulière y0 de (1). On utilise la méthode de la
variation de la constante et on pose y0 (t) = k(t)e2t .
On a y00 (t) = k 0 (t)e2t + 2k(t)e2t . Donc y0 est solution de (1) ssi
t t 1
(t2 − 1)k 0 (t)e2t = e2t ssi k 0 (t) = ssi k(t) = ln(t2 − 1) + cste (pour tout t > 1).
2 2(t2 − 1) 4

8
On pose donc y0 (t) = 41 ln(t2 − 1)e2t sur ]1, +∞[.
• Conclusion : les solutions de (1) sont les fonctions y définies sur ]1, +∞[ par
y(t) = 41 ln(t2 − 1)e2t + ke2t avec k ∈ R.

Exercice 4.5. 1. Résoudre y 0 (t) = −2y(t) + sin t + t.


2. Trouver la solution y de l’équation différentielle précédente, telle que y( π2 ) = 1.

Résolution. • On note y 0 (t) = −2y(t) + sin t + t (1) et y 0 (t) = −2y(t) (2) son équation sans
second membre.
• On va d’abord résoudre (2). L’équation (2) a pour solutions les fonctions y définies par R
par y(t) = ke−2t avec k ∈ R.
• On recherche maintenant une solution particulière y0 de (1). On utilise la méthode de la
variation de la constante et on pose y0 (t) = k(t)e−2t .
On a y00 (t) = k 0 (t)e−2t − 2k(t)e−2t . Donc y0 est solution de (1) ssi
Z Z
0 −2t
k (t)e = sin t + t ssi k(t) = sin te dt + te2t dt.
2t

On note I1 = te2t dt. En posant u = t, v 0 = e2t et en intégrant par parties (leR choix est
R

imposé dans le but de diminuer la puissance de t), on obtient I1 = 12 te2t − 12 e2t dt =


1 2t
2
te − 41 e2t (+cste). R
De même on cherche une primitive de sin te2t . On note I2 = sin te2t dt. Pour I1 , le choix de u
et v 0 était imposé ; en revanche pour I2 , le choix n’a pas d’importance. En posant Rpar exemple
u = e2t et v 0 = sin t, par une intégration par parties, on a : I2 = − cos te2t + 2 cos te2t dt.
Par contre, pour la deuxième intégration par parties, le choix est maintenant imposé en
fonction de ce que l’on a posé lors de la première intégration par parties ; on est donc obligé
de poser u = e2t et v 0 = cos t (l’autre choix possible nous ferait tourner en rond et revenir à
la première intégration). On obtient donc

I2 = − cos te2t + 2 sin te2t − 4I2 .

Par suite, I2 = − 51 cos te2t + 25 sin te2t .


On en déduit que y0 (t) = − 51 cos t + 25 sin t + 12 t − 41 .
Remarques : dans le calcul de primitives du type I2 , les erreurs habituelles sont : certains
pensent à faire une intégration par parties mais pas deux ; certains pensent à en faire deux
mais tournent en rond avec un mauvais choix pour la deuxième intégration ; certains ne
réalisent pas qu’ils retombent sur leur intégrale initiale d’où l’importance de lui donner un
nom pour bien la voir.
• Conclusion : les solutions de (1) sont les fonctions y définies sur R par y(t) = − 51 cos t +
2
5
sin t + 12 t − 14 + ke−2t avec k ∈ R.
2. On a y(π/2) = 1 ssi 25 + π−1 4
+ ke−π = 1 ssi k = eπ (1 − 52 − π−1
4
) ssi k = eπ 17−5π
20
.
La solution y qui vérifie y(π/2) = 1 est donc la fonction y définie sur R par y(t) = − 51 cos t +
2
5
sin t + 12 t − 14 + eπ 17−5π
20
e−2t .

9
Exercice 4.6. Résoudre

1) y 0 (t) = 2y(t) + (t3 + 1)e2t , 2) y 0 (t) = 3y(t) + (t3 + 1)e2t .

Résolution. 1. On note y 0 (t) = 2y(t) + (t3 + 1)e2t (1) et y 0 (t) = 2y(t) (2) son équation
homogène associée. Les solutions de (2) sont les fonctions y définies sur R par y(t) =
ke2t avec k ∈ R. On recherche maintenant une solution particulière y0 de (1). On
utilise la méthode de la variation de la constante et on pose y0 (t) = k(t)e2t .
On a y00 (t) = k 0 (t)e2t + 2k(t)e2t . Donc y0 est solution de (1) ssi pour tout t,
1
k 0 (t)e2t = (t3 + 1)e2t ssi k(t) = t4 + t(+cste).
4
Donc y0 (t) = ( 41 t4 + t)e2t est une solution particulière de (1).
Conclusion : les solutions de (1) sont les fonctions y définies sur R par y(t) = ( 41 t4 +
t)e2t + ke2t avec k ∈ R.
2. On note y 0 (t) = 3y(t) + (t3 + 1)e2t (1) et y 0 (t) = 3y(t) (2) son équation homogène
associée. Les solutions de (2) sont les fonctions y définies sur R par y(t) = ke3t avec
k ∈ R. On recherche maintenant une solution particulière y0 de (1). On utilise la
méthode de la variation de la constante et on pose y0 (t) = k(t)e3t .
On a y00 (t) = k 0 (t)e3t + 3k(t)e3t . Donc y0 est solution de (1) ssi pour tout t,

k 0 (t)e3t = (t3 + 1)e2t ssi k 0 (t) = (t3 + 1)e−t .

Il faut donc trouver une primitive de (t3 + 1)e−t . On note I = (t3 + 1)e−t dt et on
R

pose u = t3 + 1, v 0 = e−t . Ne pas oublier qu’il faut diminuer leR degré du polynôme
−t
pour l’intégration par parties. On a donc I = −(t3 + 1)e + 3 t2 e−t dt. En posant
0 −t −t 2 −t
2 3
R −t
u = t et v = e , on a I = −(t + 1)e − 3t e + 6 te dt. Pour une troisième
intégration par parties, on pose u = t et v 0 = e−t . On a alors
Z
I = −(t + 3t + 6t + 1)e + 6 e−t dt = −(t3 + 3t2 + 6t + 7)e−t .
3 2 −t

Par suite y0 (t) = −(t3 + 3t2 + 6t + 7)e2t .


Conclusion : les solutions de (1) sont les fonctions y définies sur R par y(t) = −(t3 +
3t2 + 6t + 7)e2t + ke3t avec k ∈ R.
Remarque : on aurait aussi pu déterminer y0 en posant y0 (t) = (at3 + bt2 + ct + d)e2t .
Les calculs sont là aussi un peu longs et on peut vérifier que y0 est solution de (1) ssi
pour tout t, (−a − 1)t3 + (3a − b)t2 + (2b − c)t + c − d − 1 = 0 ; on retrouve bien sûr
la fonction y0 donnée ci-dessus.
3. Remarquer que la seule différence entre les questions 1) et 2) concerne le coefficient
devant y (et cela peut compliquer les calculs).

10
Exercice 4.7. Résoudre y 0 (t) = −y(t) − e−t cos t.
Résolution. On note y 0 (t) = −y(t) − e−t cos t (1) et y 0 (t) = −y(t) (2) son équation homogène
associée. Les solutions de (2) sont les fonctions y définies sur R par y(t) = ke−t avec k ∈ R.
On recherche maintenant une solution particulière y0 de (1). On utilise la méthode de la
variation de la constante et on pose y0 (t) = k(t)e−t .
On a y00 (t) = k 0 (t)e−t − k(t)e−t . Donc y0 est solution de (1) ssi pour tout t,

k 0 (t)e−t = − cos te−t ssi k(t) = − sin t(+cste).

Donc y0 (t) = − sin te−t est une solution particulière de (1).


Conclusion : les solutions de (1) sont les fonctions y définies sur R par y(t) = − sin te−t +ke−t
avec k ∈ R.
Exercice 4.8. On considère l’équation y 0 (t) + t23t+1 y(t) = t2 +1
t
(1) et son équation homogène
0 3t
associée y (t) + t2 +1 y(t) = 0 (2).
1. Résoudre (2).
2. Trouver une solution particulière de (1) puis résoudre (1).
3. Déterminer la solution de (1) qui vérifie la condition initiale y(0) = 2.
1
Résolution. 1. Les solutions de (2) sont les fonctions y définies sur R par y(t) = k (t2 +1)3/2

avec k ∈ R.
2. On peut remarquer que y0 = 1/3 est solution particulière de (1). Si on ne le remarque
pas, on peut alors chercher y0 une solution particulière de (1) par la méthode de la
variation de la constante. On pose y0 (t) = k(t)(t2 + 1)−3/2 . On a y00 (t) = k 0 (t)(t2 +
1)−3/2 − 3tk(t)(t2 + 1)−5/2 . Donc y0 est solution de (1) ssi pour tout t,
1
k 0 (t) = t(t2 + 1)1/2 ssi k(t) = (t2 + 1)3/2 (+cste).
3
Et on retrouve bien sûr y0 = 1/3. Par suite les solutions de (1) sont les fonctions y
définies sur R par y(t) = 31 + k (t2 +1)
1
3/2 avec k ∈ R.

3. On a y(0) = 2 ssi 13 + k = 2 ssi k = 2 − 31 = 53 . Donc la solution y de (1) qui vérifie


y(0) = 2 est la fonction définie par y(t) = 13 + 35 (t2 +1)
1
3/2 .

Exercice 4.9. Résoudre sur ]0, +∞[, ty 0 (t) − y(t) = t2 .


Résolution. On note ty 0 (t)−y(t) = t2 (1) et ty 0 (t) = y(t) (2) son équation homogène associée.
Les solutions de (2) sont les fonctions y définies sur ]0, +∞[ par y(t) = kt avec k ∈ R. On
recherche maintenant une solution particulière y0 de (1). On utilise la méthode de la variation
de la constante et on pose y0 (t) = k(t)t.
On a y00 (t) = k 0 (t)t + k(t). Donc y0 est solution de (1) ssi pour tout t > 0,

k 0 (t) = 1 ssi k(t) = t(+cste).

11
Donc y0 (t) = t2 est une solution particulière de (1).
Conclusion : les solutions de (1) sont les fonctions y définies sur ]0, +∞[ par y(t) = t2 + kt
avec k ∈ R.
Exercice 4.10. Résoudre

1) y 00 + 3y = 0, 2) 3y 00 + 2y 0 − y = 0, 3) 4y 00 + 4y 0 + y = 0.

Résolution. √ 1. L’équation caractéristique associée est r2 + 3 = 0 qui a pour solutions


00
r = ±i 3. Les √ y + 3y = 0 sont donc les fonctions y définies sur R par
√ solutions de
y(t) = λ cos( 3t) + µ sin( 3t) avec λ, µ ∈ R.
2. L’équation caractéristique associée est 3r2 + 2r − 1 = 0 qui a pour solutions −1 et
1/3 (∆ = 16 > 0). Les solutions de 3y 00 + 2y 0 − y = 0 sont donc les fonctions y définies
sur R par y(t) = λe−t + µet/3 avec λ, µ ∈ R.
3. L’équation caractéristique associée est 4r2 + 4r + 1 = 0 qui a pour solution double
−1/2. Les solutions de 4y 00 + 4y 0 + y = 0 sont donc les fonctions y définies sur R par
y(t) = (λ + µt)e−t/2 avec λ, µ ∈ R.

Exercice 4.11. 1. Résoudre y 00 (t) + y 0 (t) + y(t) = 2t + 1.


Indication : On pourra chercher une solution particulière sous la forme d’un polynôme du
premier degré.
2. Résoudre y 00 (t) − 3y 0 (t) + 2y(t) = 10 sin t.
Indication : On pourra chercher une solution particulière sous la forme α cos t + β sin t.

Résolution. 1. On note y 00 (t) + y 0 (t) + y(t) = 2t + 1 (1) et y 00 (t) + y 0 (t) + y(t) = 0 (2)
son équation homogène associée.
√ L’équation caractéristique est donc r2 + r + 1 = 0
qui a pour solutions −1±i 2
3
(avec ∆ = −3 < 0). Les solutions de (2) sont donc les
fonctions y définies sur R par
√ √
−t/2 3 3
y(t) = e (λ cos( t) + µ sin( t))
2 2
avec λ, µ ∈ R.
On cherche maintenant une solutions particulière y0 de (1) sous la forme y0 (t) = at+b
selon l’indication donnée. On a y00 (t) = a et y000 (t) = 0. Donc y0 est solution de (1) ssi
pour tout t, a+at+b = 2t+1 càd ssi a = 2 et a+b = 1. (On rappelle qu’un polynôme
est nul ssi tous ses coefficients sont nuls.) Par suite a = 2, b = −1 et y0 (t) = 2t − 1.
Conclusion : les solutions de (1) sont les fonctions y définies sur R par
√ √
3 3
y(t) = 2t − 1 + e−t/2 (λ cos( t) + µ sin( t))
2 2
avec λ, µ ∈ R.

12
2. On note y 00 (t) − 3y 0 (t) + 2y(t) = 10 sin t (1) et y 00 (t) − 3y 0 (t) + 2y(t) = 0 (2) son
équation homogène associée. L’équation caractéristique est donc r2 − 3r + 2 = 0 qui
a pour solutions 1 et 2 (avec ∆ = 1 > 0). Les solutions de (2) sont donc les fonctions
y définies sur R par y(t) = λet + µe2t avec λ, µ ∈ R.
On cherche maintenant une solutions particulière y0 de (1) sous la forme y0 (t) =
α cos t + β sin t selon l’indication donnée. On a y00 (t) = −α sin t + β cos t et y000 (t) =
−α cos t − β sin t. Donc y0 est solution de (1) ssi pour tout t,

−α cos t − β sin t − 3(−α sin t + β cos t) + 2(α cos t + β sin t) = 10 sin t

ssi
(α − 3β) cos t + (3α + β − 10) sin t = 0
ssi 
α − 3β = 0
ssi α = 3, β = 1.
3α + β − 10 = 0
Remarque : on a utilisé le résultat suivant : si pour tout t, a cos t+b sin t = 0, alors a =
b = 0 (en d’autres termes, les fonctions cos et sin sont linéairement indépendantes) ;
ceci peut se justifier ainsi : comme l’égalité est vraie pour tout t, elle est vraie pour
t = 0 et cela nous donne a = 0 ; elle est aussi vraie pour t = π/2 et cela donne b = 0.
Donc y0 (t) = 3 cos t + sin t.
Conclusion : les solutions de (1) sont les fonctions y définies sur R par y(t) = 3 cos t +
sin t + λet + µe2t avec λ, µ ∈ R.

Exercice 4.12. On considère l’équation y 00 (t) − 4y 0 (t) + 4y(t) = te2t (1).


1. Résoudre (1).
Indication : On pourra chercher une solution particulière de la forme (at3 + bt2 + ct + d)e2t .
2. Déterminer la solution de (1) qui vérifie les conditions initiales y(0) = 1 et y 0 (0) = 4.

Résolution. 1. On note y 00 (t) − 4y 0 (t) + 4y(t) = te2t (1) et y 00 (t) − 4y 0 (t) + 4y(t) = 0 (2)
son équation homogène associée. L’équation caractéristique est donc r2 − 4r + 4 = 0
qui a pour solution double r = 2. Les solutions de (2) sont donc les fonctions y définies
sur R par y(t) = e2t (λt + µ) avec λ, µ ∈ R.
On cherche maintenant une solutions particulière y0 de (1) sous la forme y0 (t) =
(at3 + bt2 + ct + d)e2t selon l’indication donnée. On a

y00 (t) = e2t (3at2 +2bt+c+2at3 +2bt2 +2ct+2d) = e2t (2at3 +(3a+2b)t2 +(2b+2c)t+c+2d)

et

y000 (t) = e2t (6at2 + (6a + 4b)t + 2b + 2c + 4at3 + (6a + 4b)t2 + (4b + 4c)t + 2c + 4d)

= e2t 4at3 + (12a + 4b)t2 + (6a + 8b + 4c)t + 2b + 4c + 4d .




13
Donc y0 est solution de (1) ssi pour tout t,

4at3 +(12a+4b)t2 +(6a+8b+4c)t+2b+4c+4d−4(2at3 +(3a+2b)t2 +(2b+2c)t+c+2d)

+4(at3 + bt2 + ct + d) = t
ssi
6at + 2b = t ssi 6a = 1, b = 0.
Donc par exemple y0 (t) = 16 t3 e2t .
Conclusion : les solutions de (1) sont les fonctions y définies sur R par y(t) = ( 16 t3 +
λt + µ)e2t avec λ, µ ∈ R.
Comme y(t) = ( 16
2.  t3 + λt + µ)e2t , alors y 0 (t) = ( 12 t2 + λ + 31 t3 + 2λt + 2µ)e2t . On a donc
y(0) = 1 µ=1
ssi ssi µ = 1, λ = 2. Donc la solution de (1) qui vérifie
y 0 (0) = 4 λ + 2µ = 4
y(0) = 1 et y 0 (0) = 4 est la fonction y définie sur R par y(t) = ( 61 t3 + 2t + 1)e2t .

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