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SP01U04T
Laure Cardoulis
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(b) Si a0 et a1 sont des fonctions constantes, alors on dit que l’équation différentielle
(1) est à coefficients constants.
Exemples :
1. On veut résoudre y 0 = sin x.
Deux remarques : on devrait écrire y 0 (x) = sin x mais souvent, par habitude, pour les
équations différentielles, on n’écrit pas la variable (quand il n’y a pas de confusions) ;
enfin on doit spécifier sur quel intervalle I on cherche une solution.
Ici I = R et y = − cos x + cste (c’est dans ce cas un problème de primitive).
2. On veut résoudre y 0 = x1 .
A cause de x1 , on va se placer sur R∗+ ou sur R∗− .
Sur R∗+ , on a y(x) = ln x + k et sur R∗− , on a y(x) = ln(−x) + k (avec k constante).
Proposition 1.1. Soient y1 et y2 deux solutions de a0 y + a1 y 0 = 0 (2). Alors λy1 + µy2 est
solution de (2) avec λ, µ ∈ R (et même dans C). En termes algébriques, cela signifie que
toute combinaison linéaire de deux solutions de (2) est aussi une solution de (2) (ou encore
que l’ensemble des solutions de (2) est un espace vectoriel sur R).
Théorème 1.1. On note S1 l’ensemble des solutions de (1) et S2 l’ensemble des solutions
de (2) (on rappelle que a0 y + a1 y 0 = f (1) et a0 y + a1 y 0 = 0 (2) son équation homogène
associée). Soit y0 une solution particulière de (1). Alors S1 = {y + y0 , y ∈ S2 } càd toute
solution générale de (1) est la somme d’une solution particulière de (1) avec une solution
générale de (2).
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Démonstration. On montre le premier point de ce théorème. Le second point se montre de
la même façon.
• On suppose que y est définie par y(x) = keax . Alors y 0 (x) = kaeax = ay(x) donc y est bien
solution de (e).
• Réciproquement, soit y une solution de (e). On pose z(x) = y(x)e−ax . On a alors z 0 (x) =
y 0 (x)e−ax − ay(x)e−ax = (y 0 (x) − ay(x))e−ax = 0 pour tout x. Donc z = cste = k et on a
bien y(x) = keax .
Remarque : le problème avec cette démonstration est qu’il faut se souvenir du résultat pour
pouvoir la refaire. Une "démonstration", bien moins rigoureuse mais très pratique 0 (x)
lorsqu’on
ne souvient plus du résultat est d’écrire : si y est solution de y 0 = ay, alors yy(x) = a (pour
y(x) 6= 0), donc ln |y(x)| = ax + c, |y(x)| = ec eax et on retrouve bien y(x) = keax .
Exemple : On veut résoudre l’équation y 0 + y = 1 + ex (1) dans R.
• On commence par résoudre l’équation homogène associée y 0 +y = 0 (2) qui a pour solutions
les fonctions y de la forme y(x) = ke−x avec k une constante.
• On recherche maintenant une solution particulière y0 de (1). On va utiliser la méthode dite
de "la variation de la constante". On pose y0 (x) = k(x)e−x et on cherche la fonction k (si
elle existe) telle que y0 soit solution de (1). On a y00 (x) = e−x (k 0 (x) − k(x)) et donc y0 est
solution de (1) ssi
3
On retrouve un premier résultat semblable à la Proposition 1.1.
Démonstration. La démonstration est triviale et du même type que pour la Proposition 1.1.
On a : a(y1 + y2 )00 + b(y1 + y2 )0 + c(y1 + y2 ) = ay100 + by10 + cy1 + ay200 + by20 + cy2 = 0.
On a également un résultat semblable au Théorème 1.1 (et la démonstration est iden-
tique).
Théorème 2.1. On note S1 l’ensemble des solutions de (1) et S2 l’ensemble des solutions
de (2) (on rappelle que ay 00 + by 0 + cy = f (1) et ay 00 + by 0 + cy = 0 (2) son équation homogène
associée). Soit y0 une solution particulière de (1). Alors S1 = {y + y0 , y ∈ S2 } càd toute
solution générale de (1) est la somme d’une solution particulière de (1) avec une solution
générale de (2).
Proposition 2.2. Soit y la fonction définie sur R par y(x) = erx avec r une constante.
Alors y est solution de (2) ssi ar2 + br + c = 0 (ec), appelée équation caractéristique associée
à (2). On note ∆ = b2 − 4ac le discriminant de (ec).
Démonstration. Remarquer que y 0 (x) = rerx et y 00 (x) = r2 erx . Donc y est solution de (2) ssi
∀x ∈ R, erx (ar2 + br + c) = 0 ssi ar2 + br + c = 0 (car erx 6= 0 pour tout x).
On va admettre le prochain théorème, fondamental pour la résolution de (2). La démons-
tration est admise car nécessite des notions de dimension d’espace vectoriel (notions qui
seront vues au prochain semestre dans l’UE d’Algèbre.
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1. Si ∆ > 0, alors (ec) a deux solutions réelles r1 et r2 distinctes. Alors
Remarque : Dans le cas ∆ < 0, on peut trouver en Physique une expression équivalente :
Exemples : Résoudre
1. y 00 − 3y 0 − y = 0.
2. y 00 + 2y 0 + y = 0.
3. y 00 − 2y 0 + 3y = 0.
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Résolution : Dans le cas 1, on a pour
√ équation
√ caractéristique r2 − 3r − 1 = 0 de discriminant
3− 13 3+ 13
∆ = 13 > 0 et de solutions 2 et 2 . Donc les solutions de l’équation différentielle
sont de la forme √ √
3− 13 3+ 13
x
y(x) = λe 2 + µe 2 x avec λ, µ ∈ R.
Dans le cas 2, on a pour équation caractéristique r2 + 2r + 1 = 0 (identité remarquable ; de
discriminant ∆ = 0) et de solution double −1. Donc les solutions de l’équation différentielle
sont de la forme
y(x) = (λ + µx)e−x avec λ, µ ∈ R.
2
Dans le cas 3, on a pour
√ équation √caractéristique r − 2r √
+ 3 = 0 de discriminant ∆ =√−8 < 0
et de solutions 1 + i 2 et 1 − i 2. On a α = 1 et β = 2. (On peut choisir β = − 2, cela
ne changera rien à la forme des solutions de l’équation différentielle.) Donc les solutions de
l’équation différentielle sont de la forme
√ √
y(x) = ex (λ cos( 2x) + µ sin( 2x) avec λ, µ ∈ R.
Un dernier exemple pour conclure : on sait toujours résoudre (2) ; en revanche pour ré-
soudre (1), afin d’appliquer le théorème 2.1, il faut trouver une solution particulière de (1).
Voici un cas où on sait comment faire.
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3 TD Equations différentielles : Enoncés des exercices
Exercice 3.1. 1. Résoudre dans R l’équation différentielle y 0 (t) = −4y(t).
2. Quelle est la solution telle que y(2) = 0 ? et telle que y(2) = 1 ?
Exercice 3.4. Résoudre (t2 − 1)y 0 (t) − 2(t2 − 1)y(t) − 2t e2t = 0 sur ]1, +∞[.
1) y 00 + 3y = 0, 2) 3y 00 + 2y 0 − y = 0, 3) 4y 00 + 4y 0 + y = 0.
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4 TD Equations différentielles : Corrections des exercices
Exercice 4.1. 1. Résoudre dans R l’équation différentielle y 0 (t) = −4y(t).
2. Quelle est la solution telle que y(2) = 0 ? et telle que y(2) = 1 ?
Résolution. 1. Les solutions sont les fonctions y de la forme y(t) = ke−4t pour t ∈ R (avec k
constante).
2. On a y(2) = 0 ssi ke−8 = 0 ssi k = 0. Donc la solution qui vérifie y(2) = 0 est la solution
nulle.
On a y(2) = 1 ssi k = e8 . Donc la solution qui vérifie y(2) = 1 est la fonction y définie sur
R par y(t) = e8 e−4t .
Exercice 4.2. 1. Résoudre dans R l’équation différentielle y 0 (t) = −4y(t) + 6.
2. Quelle est la solution telle que y(2) = 0 ? et telle que y(2) = 1 ?
Résolution. 1. L’équation homogène associée est y 0 = −4y qui a pour solutions les fonctions
y définies sur R par y(t) = ke−4t avec k ∈ R.
Par ailleurs la fonction constante y0 = 23 est une solution particulière de l’équation
y 0 = −4y + 6 (1).
Conclusion : les solutions de (1) sont donc les fonctions y définies sur R par y(t) = 32 + ke−4t
avec k ∈ R.
2. On a y(2) = 0 ssi 32 + ke−8 = 0 ssi k = − 32 e8 . Donc la solution qui vérifie y(2) = 0 est la
fonction y définie sur R par y(t) = 32 − 32 e8 e−4t .
On a y(2) = 1 ssi 23 + ke−8 = 1 ssi k = − 21 e8 . Donc la solution qui vérifie y(2) = 1 est la
fonction y définie sur R par y(t) = 23 − 12 e8 e−4t .
Exercice 4.3. Résoudre dans R : 3y 0 (t) − 15y(t) + 1 = 0.
Résolution. L’équation 3y 0 − 15y + 1 = 0 (1) a pour équation homogène associée y 0 = 5y (2).
Les solutions de (2) sont les fonctions y définies sur R par y(t) = ke5t avec k ∈ R.
1
Par ailleurs la fonction constante y0 = 15 est une solution particulière de l’équation (1).
1
Conclusion : les solutions de (1) sont donc les fonctions y définies sur R par y(t) = 15 + ke5t
avec k ∈ R.
Exercice 4.4. Résoudre (t2 − 1)y 0 (t) − 2(t2 − 1)y(t) − 2t e2t = 0 sur ]1, +∞[.
Résolution. • On note (t2 −1)y 0 (t)−2(t2 −1)y(t)− 2t e2t = 0 (1) et (t2 −1)y 0 (t)−2(t2 −1)y(t) =
0 (2) son équation sans second membre.
• On va d’abord résoudre (2).
Sur ]1, +∞[, (2) a pour solutions les fonctions y définies par y(t) = ke2t avec k ∈ R.
• On recherche maintenant une solution particulière y0 de (1). On utilise la méthode de la
variation de la constante et on pose y0 (t) = k(t)e2t .
On a y00 (t) = k 0 (t)e2t + 2k(t)e2t . Donc y0 est solution de (1) ssi
t t 1
(t2 − 1)k 0 (t)e2t = e2t ssi k 0 (t) = ssi k(t) = ln(t2 − 1) + cste (pour tout t > 1).
2 2(t2 − 1) 4
8
On pose donc y0 (t) = 41 ln(t2 − 1)e2t sur ]1, +∞[.
• Conclusion : les solutions de (1) sont les fonctions y définies sur ]1, +∞[ par
y(t) = 41 ln(t2 − 1)e2t + ke2t avec k ∈ R.
Résolution. • On note y 0 (t) = −2y(t) + sin t + t (1) et y 0 (t) = −2y(t) (2) son équation sans
second membre.
• On va d’abord résoudre (2). L’équation (2) a pour solutions les fonctions y définies par R
par y(t) = ke−2t avec k ∈ R.
• On recherche maintenant une solution particulière y0 de (1). On utilise la méthode de la
variation de la constante et on pose y0 (t) = k(t)e−2t .
On a y00 (t) = k 0 (t)e−2t − 2k(t)e−2t . Donc y0 est solution de (1) ssi
Z Z
0 −2t
k (t)e = sin t + t ssi k(t) = sin te dt + te2t dt.
2t
On note I1 = te2t dt. En posant u = t, v 0 = e2t et en intégrant par parties (leR choix est
R
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Exercice 4.6. Résoudre
Résolution. 1. On note y 0 (t) = 2y(t) + (t3 + 1)e2t (1) et y 0 (t) = 2y(t) (2) son équation
homogène associée. Les solutions de (2) sont les fonctions y définies sur R par y(t) =
ke2t avec k ∈ R. On recherche maintenant une solution particulière y0 de (1). On
utilise la méthode de la variation de la constante et on pose y0 (t) = k(t)e2t .
On a y00 (t) = k 0 (t)e2t + 2k(t)e2t . Donc y0 est solution de (1) ssi pour tout t,
1
k 0 (t)e2t = (t3 + 1)e2t ssi k(t) = t4 + t(+cste).
4
Donc y0 (t) = ( 41 t4 + t)e2t est une solution particulière de (1).
Conclusion : les solutions de (1) sont les fonctions y définies sur R par y(t) = ( 41 t4 +
t)e2t + ke2t avec k ∈ R.
2. On note y 0 (t) = 3y(t) + (t3 + 1)e2t (1) et y 0 (t) = 3y(t) (2) son équation homogène
associée. Les solutions de (2) sont les fonctions y définies sur R par y(t) = ke3t avec
k ∈ R. On recherche maintenant une solution particulière y0 de (1). On utilise la
méthode de la variation de la constante et on pose y0 (t) = k(t)e3t .
On a y00 (t) = k 0 (t)e3t + 3k(t)e3t . Donc y0 est solution de (1) ssi pour tout t,
Il faut donc trouver une primitive de (t3 + 1)e−t . On note I = (t3 + 1)e−t dt et on
R
pose u = t3 + 1, v 0 = e−t . Ne pas oublier qu’il faut diminuer leR degré du polynôme
−t
pour l’intégration par parties. On a donc I = −(t3 + 1)e + 3 t2 e−t dt. En posant
0 −t −t 2 −t
2 3
R −t
u = t et v = e , on a I = −(t + 1)e − 3t e + 6 te dt. Pour une troisième
intégration par parties, on pose u = t et v 0 = e−t . On a alors
Z
I = −(t + 3t + 6t + 1)e + 6 e−t dt = −(t3 + 3t2 + 6t + 7)e−t .
3 2 −t
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Exercice 4.7. Résoudre y 0 (t) = −y(t) − e−t cos t.
Résolution. On note y 0 (t) = −y(t) − e−t cos t (1) et y 0 (t) = −y(t) (2) son équation homogène
associée. Les solutions de (2) sont les fonctions y définies sur R par y(t) = ke−t avec k ∈ R.
On recherche maintenant une solution particulière y0 de (1). On utilise la méthode de la
variation de la constante et on pose y0 (t) = k(t)e−t .
On a y00 (t) = k 0 (t)e−t − k(t)e−t . Donc y0 est solution de (1) ssi pour tout t,
avec k ∈ R.
2. On peut remarquer que y0 = 1/3 est solution particulière de (1). Si on ne le remarque
pas, on peut alors chercher y0 une solution particulière de (1) par la méthode de la
variation de la constante. On pose y0 (t) = k(t)(t2 + 1)−3/2 . On a y00 (t) = k 0 (t)(t2 +
1)−3/2 − 3tk(t)(t2 + 1)−5/2 . Donc y0 est solution de (1) ssi pour tout t,
1
k 0 (t) = t(t2 + 1)1/2 ssi k(t) = (t2 + 1)3/2 (+cste).
3
Et on retrouve bien sûr y0 = 1/3. Par suite les solutions de (1) sont les fonctions y
définies sur R par y(t) = 31 + k (t2 +1)
1
3/2 avec k ∈ R.
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Donc y0 (t) = t2 est une solution particulière de (1).
Conclusion : les solutions de (1) sont les fonctions y définies sur ]0, +∞[ par y(t) = t2 + kt
avec k ∈ R.
Exercice 4.10. Résoudre
1) y 00 + 3y = 0, 2) 3y 00 + 2y 0 − y = 0, 3) 4y 00 + 4y 0 + y = 0.
Résolution. 1. On note y 00 (t) + y 0 (t) + y(t) = 2t + 1 (1) et y 00 (t) + y 0 (t) + y(t) = 0 (2)
son équation homogène associée.
√ L’équation caractéristique est donc r2 + r + 1 = 0
qui a pour solutions −1±i 2
3
(avec ∆ = −3 < 0). Les solutions de (2) sont donc les
fonctions y définies sur R par
√ √
−t/2 3 3
y(t) = e (λ cos( t) + µ sin( t))
2 2
avec λ, µ ∈ R.
On cherche maintenant une solutions particulière y0 de (1) sous la forme y0 (t) = at+b
selon l’indication donnée. On a y00 (t) = a et y000 (t) = 0. Donc y0 est solution de (1) ssi
pour tout t, a+at+b = 2t+1 càd ssi a = 2 et a+b = 1. (On rappelle qu’un polynôme
est nul ssi tous ses coefficients sont nuls.) Par suite a = 2, b = −1 et y0 (t) = 2t − 1.
Conclusion : les solutions de (1) sont les fonctions y définies sur R par
√ √
3 3
y(t) = 2t − 1 + e−t/2 (λ cos( t) + µ sin( t))
2 2
avec λ, µ ∈ R.
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2. On note y 00 (t) − 3y 0 (t) + 2y(t) = 10 sin t (1) et y 00 (t) − 3y 0 (t) + 2y(t) = 0 (2) son
équation homogène associée. L’équation caractéristique est donc r2 − 3r + 2 = 0 qui
a pour solutions 1 et 2 (avec ∆ = 1 > 0). Les solutions de (2) sont donc les fonctions
y définies sur R par y(t) = λet + µe2t avec λ, µ ∈ R.
On cherche maintenant une solutions particulière y0 de (1) sous la forme y0 (t) =
α cos t + β sin t selon l’indication donnée. On a y00 (t) = −α sin t + β cos t et y000 (t) =
−α cos t − β sin t. Donc y0 est solution de (1) ssi pour tout t,
ssi
(α − 3β) cos t + (3α + β − 10) sin t = 0
ssi
α − 3β = 0
ssi α = 3, β = 1.
3α + β − 10 = 0
Remarque : on a utilisé le résultat suivant : si pour tout t, a cos t+b sin t = 0, alors a =
b = 0 (en d’autres termes, les fonctions cos et sin sont linéairement indépendantes) ;
ceci peut se justifier ainsi : comme l’égalité est vraie pour tout t, elle est vraie pour
t = 0 et cela nous donne a = 0 ; elle est aussi vraie pour t = π/2 et cela donne b = 0.
Donc y0 (t) = 3 cos t + sin t.
Conclusion : les solutions de (1) sont les fonctions y définies sur R par y(t) = 3 cos t +
sin t + λet + µe2t avec λ, µ ∈ R.
Résolution. 1. On note y 00 (t) − 4y 0 (t) + 4y(t) = te2t (1) et y 00 (t) − 4y 0 (t) + 4y(t) = 0 (2)
son équation homogène associée. L’équation caractéristique est donc r2 − 4r + 4 = 0
qui a pour solution double r = 2. Les solutions de (2) sont donc les fonctions y définies
sur R par y(t) = e2t (λt + µ) avec λ, µ ∈ R.
On cherche maintenant une solutions particulière y0 de (1) sous la forme y0 (t) =
(at3 + bt2 + ct + d)e2t selon l’indication donnée. On a
y00 (t) = e2t (3at2 +2bt+c+2at3 +2bt2 +2ct+2d) = e2t (2at3 +(3a+2b)t2 +(2b+2c)t+c+2d)
et
y000 (t) = e2t (6at2 + (6a + 4b)t + 2b + 2c + 4at3 + (6a + 4b)t2 + (4b + 4c)t + 2c + 4d)
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Donc y0 est solution de (1) ssi pour tout t,
+4(at3 + bt2 + ct + d) = t
ssi
6at + 2b = t ssi 6a = 1, b = 0.
Donc par exemple y0 (t) = 16 t3 e2t .
Conclusion : les solutions de (1) sont les fonctions y définies sur R par y(t) = ( 16 t3 +
λt + µ)e2t avec λ, µ ∈ R.
Comme y(t) = ( 16
2. t3 + λt + µ)e2t , alors y 0 (t) = ( 12 t2 + λ + 31 t3 + 2λt + 2µ)e2t . On a donc
y(0) = 1 µ=1
ssi ssi µ = 1, λ = 2. Donc la solution de (1) qui vérifie
y 0 (0) = 4 λ + 2µ = 4
y(0) = 1 et y 0 (0) = 4 est la fonction y définie sur R par y(t) = ( 61 t3 + 2t + 1)e2t .
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